L'Humanité
On ne meurt pas le Jour de l’indépendance
TribunePar Kebir Ammi, écrivain algérien.
Le jour de l’indépendance
On met une chemise amidonnée
Repassée et blanche
Qui sent la vie
Et le parfum des bois
Et on court
On court dans la rue
À tue-tête
Comme un épervier fougueux
Comme un berger
Derrière les étoiles hésitantes et téméraires
Sur la rive d’un fleuve impétueux
À qui nul ne peut tenir la bride
Un fleuve iconoclaste
Qui ne sait où donner de la tête
Tant la fête est belle
Et vous enivre
Tout cela n’est pas inscrit
Ni prévu
Dans le cahier des charges
De cette chose
Qui frappe comme elle veut
Quand elle veut
Pour jeter dans l’obscur du vide
Ceux qu’on aime
Vous avez juste envie de blasphémer
Pour dire
Qu’on ne meurt pas
Qu’on ne peut pas mourir
Le jour de l’indépendance
Car le ciel comme les hommes attendaient ce jour
Depuis d’interminables nuits
Le ciel comme les hommes
Prostrés
Dessinaient sur les murs de la déraison et de la colère
Les murs de l’humiliation
Et de ce qui fait de nous ce que nous sommes
Ils dessinaient des archipels décousus
Sans gloire
Pour dire leur incommensurable bonheur
On veut oublier
Que nous étions des sous-hommes
On veut oublier les coups
Et la nuit de l’épervier
Qui attaque sans crier gare
Et le soldat armé de mépris
Qui tue sans compter
Dans une liesse insane
On veut croire que les hommes sont de nouveau debout
Et que l’humanité notre dernier rempart
Quand tout s’écroule autour de nous
Tiendra tête désormais
L’humanité ne peut plus mettre genou à terre
Le ciel est un arc-en-ciel de désirs et de parfumsPour dire les plus beaux rêves du monde
Il a les visages d’une humanité retrouvéeEt heureuse
Il a l’audace d’un juin qui court d’un bout à l’autre de l’horizonSans retenueCar rien dans le désormais des hommes que nous sommes n’est impossible
On ne meurt pas
Le jour de l’indépendance
Ce n’est pas un jour comme un autre
C’est un jour de fête
On monte sur les barricades
On rivalise avec le chant obscur des sorciers
Avec la lumière profuse de Dieu
Avec les étoiles
Avec la lune
Avec le ciel
On monte sur les barricades
La mort n’est qu’un fantassin de second ordre
On la regarde en face sans ciller
On ne meurt pas
On ne peut pas mourir
On fait face aux fusils qui vous tiennent en joue
On redouble d’insolence
D’impertinence et de vie
Tout est permis
Et mourir est une faute
C’est le plus blâmable crime
On crie
On chante
On danse
On cueille les étoiles
Dans les champs bariolés du ciel
Et les champs appuyés sur les flancs d’une lumière limpide
Les oiseaux du paradis se posent sur vos épaules
Et feignent d’être effrayés
Pour retrouver la raison et vous faire allégeance
Rien ne saurait vous détrôner de la barricade qui signe votre triomphe
Et où tant de vaincus ont pleuré leurs défaites
On crie à tue-tête
On met le soleil sous son bras
Comme une miche de pain
Pour célébrer de belles retrouvailles
Et on court
On court au milieu des rires
Au milieu des larmes
On court
Dans une rue bariolée qui foisonne de visages inquiets
Au milieu des souvenirs
Les absents sont là
Au premier rang
Ils vous font une haie d’honneur
Impétueuse
C’est leur manière de se joindre à vous
Les vivants et les morts sont debout avec vous
Pour rien au monde les absents n’auraient manqué ce jour
Ghazi est heureux
C’est un grand frère
Il revient de loin
Il est parti il y a longtemps
Sur la route qui descend et ne remonte plus
Il a tiré la porte derrière lui sans faire de bruit
Il crie à tue-tête pour nous donner du cœur au ventre
Il ne veut pas que cette fête s’achève
Et sans lui
On dévale les pentes de la ville qui courent sans entraves à flanc de colline
Et se jettent avec joie dans tous les sens
Comme des fleuves impétueux
Et la vie court sous nos pieds
Impertinente et inventive
Elle court
Ingénieuse
Primesautière
Rien ne la retient
Car rien d’autre ne compte
Et dans nos maigres poitrines
Tout redouble de force et de joie
Des libellules dans nos yeux
Les pistils d’une aube lumineuse
Des balbutiements radieux
Oh que la vie est belle
Oh que le monde est incomparable
Des mains donnent des coups
Sur des murs invisibles
Sur l’envers du ciel
On fait dix fois le tour de la vie
Notre souffle
Et tout en nous promet l’impossible
Tout promet d’aller jusqu’à l’horizon et au-delà
Par-delà les rêves qui nous unissent
Jusqu’au bout du bout
Jusqu’au bout du monde
Où la fraternité
Robuste comme un pétale de rose
Réinvente ce qui nous unit
On ne meurt pas le jour de l’indépendance
On ne meurt pas
On ne peut pas mourir ce jour-là
On regarde la mort sans ciller
Pour l’exhorter à reprendre son tribut
La mort est une mauvaise blague
On ne peut pas mourir ce jour-là
J’ai neuf ans
Et les poings serrés
Mon père ne peut pas mourir ce jour-là
J’ai neuf ans
Sous un arbre
Un néflier dans la cour de notre maison
Où ma mère va et vient
J’ai neuf ans
Et le ciel ne sait plus sur quel pied danser
Il pleut des cordes
Et il fait soudain une lumière inespérée
J’ai neuf ans
Et ma mère pleure
Elle pleure toutes les larmes de son cœur
Elle s’est d’abord cachée pour pleurer
Elle ne pleurera jamais plus comme ça
Elle épuise toutes ses larmes
Et ne sait rien du jour qui vient
J’ai neuf ans
Et je suis appuyé contre un néflier
Je viens de franchir un seuil
Le monde ni ma mère ne seront jamais plus comme avant
J’ai neuf ans
Et un murmure traverse mes pensées
Dans le désordre du monde
Et de mes blessures
Il court comme un ruisseau dans ma poitrine
Il répète en silence dans les terres qu’il traverse
Des terres insensées autant que fragiles
Entre le cœur et le ventre
Dans les méandres que composent les blessures d’un enfant
Dans une maigre poitrine
Un enfant pétri d’orgueil
Qui serre les poings et refuse de pleurer
C’est un jour où la mort ne devrait pas faire ce qu’elle fait
Algérieindépendance Opex 360
Une étude plaide pour un « renouveau de l’artillerie française », avec 215 CAESAr et des capacités de défense sol-air
par Laurent Lagneau · 3 juillet 2022
Lors des auditions parlementaires de l’automne dernier, le chef d’état-major de l’armée de Terre [CEMAT], le général Pierre Schill, avait estimé que l’un des enjeux de la prochaine Loi de programmation militaire [LPM] allait être le rééquilibrage de la « trame artillerie », en portant une attention particulière à la défense sol-air, laquelle ne repose plus que sur des missiles MISTRAL [missile transportable anti-aérien léger], censés assurer la protection à basse altitude des unités engagées en opération.
Le général Schill était arrivé à cette conclusion après l’exercice Warfighter 2021 qui, organisé quelques mois plus tôt aux États-Unis, avait souligné l’importance de l’artillerie dans le cadre d’un engagement de haute intensité. En effet, dans une telle hypothèse, une division sera engagée dans le cadre d’une coalition face à un ennemi à parité. [Or], dans de ce type de combat, l’attrition opérée par notre artillerie et la réaction à l’artillerie adverse sont primordiales, ce qui fait que les « besoins en capacités d’artillerie de cette division sont cruciaux, à la fois pour l’artillerie à longue distance et pour celle qui appuie directement les unités au contact », avait-il expliqué.
Depuis, les combats qui ont actuellement lieu en Ukraine n’ont pu que renforcer ce constat… Seulement, après les coupes budgétaires et les réductions de format effectuées après la Guerre Froide, l’artillerie française est devenue « échantillonnaire ». Et cela d’autant plus que les engagements de ces dernières années, menés dans des environnements « permissifs », ont conduit à des arbitrages que certains sont désormais tentés de remettre en cause, comme, par exemple, le transfert des Systèmes air-sol moyenne portée / Terrestre [SAMP/T ou « Mamba »] à l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE].
Lors du salon de l’armement terrestre EuroSatory 22, en juin, le président Macron a indiqué qu’il avait demandé à Sébastien Lecornu, le ministre des Armées et au général Thierry Burkhard, le chef d’état-major des armées [CEMA] de réévaluer la LPM 2019-25 en cours « à l’aune du contexte géopolitique ». Et d’ajouter : « Ce travail donnera lieu […] à une nouvelle planification et à un investissement dans la durée, clair et fort », notamment pour « consolider notre modèle d’armée complet. »
Adossé à la Fédération nationale de l’artillerie [FNA] et réunissant des généraux 2S, d’anciens officiers ayant servi dans cette arme et des personnalités « extérieures » qualifiées, l’Observatoire de l’artillerie vient de réaliser une courte étude dans laquelle il évalue les besoins de l’armée de Terre dans ce domaine, au regard de la guerre en Ukraine.
En premier lieu, s’agissant de la défense sol-air, et sans pour autant vouloir retirer les SAMP/T à l’AAE, l’Observatoire plaide pour doter chacune des deux divisions de l’armée de Terre d’un régiment équipé de tels systèmes. Pour la protection « basse altitude », il estime qu’il faudrait 132 postes de tir MISTRAL pour renforcer les batteries sol/air des régiments d’artillerie et les deux régiments SAMP/T qu’il appelle de ses voeux.
S’agissant des « feux sol-sol », l’étude estime que les 54 véhicules blindés multi-rôles [VBMR] Griffon dotés d’un mortier [MEPAC, pour Mortiers Embaqués Pour l’Appui au Contact] prévus par l’actuelle LPM sont insuffisants. Et d’avancer que 120 mortiers seraient nécessaires.
Même chose pour les Camions équipés d’un système d’artillerie [CAESAr], dont 18 [sur 76 en dotation] ont été livrés à l’Ukraine.
« Aujourd’hui il est prévu d’acquérir 33 CAESAr supplémentaires en 2025 ce qui portera le parc à 109, nombre notoirement insuffisant. En 2030 l’armée de Terre française disposera de 200 Leclerc rénovés et de 300 Jaguar soit un ratio de 0,22 canons / chars alors qu’il était de 0,85 à la fin de la Guerre Froide. En portant le nombre de CAESAr à 215 le ratio canons /chars sera alors de 0,43 soit le double d’aujourd’hui mais cependant la moitié du ratio de la fin de la Guerre Froide », avance l’Observatoire de l’artillerie.
Quant au Lance-roquettes unitaire [LRU], dont seulement 13 exemplaires sont en service, l’étude parle de moderniser leur châssis « en transférant ce système sur un blindé à roues de type HIMARS qui ne met en oeuvre qu’un seul pod de six roquettes ». Et d’ajouter : « Le besoin serait alors de 55 lanceurs, réparti entre les deux régiments d’artillerie sol-sol de division ».
L’étude souligne également la nécessité de moderniser et de renforcer les moyens d’acquisition des cibles, que ce soit par le radar de contre-batterie COBRA, le drone tactique Patroller et les mini-drones. Cependant, elle plaide pour l’acquisition de d’appareils stratosphériques de type HAPS [Altitude Platform System], comme le Zephyr d’Airbus
L’Observatoire de l’artillerie insiste évidemment sur l’importance de disposer d’un stock suffisant de munitions. Faute de disposer d’un état précis de l’inventaire de l’armée de Terre, il estime cependant que celui-ci devrait être suffisant pour au moins trente jours de combat. « Si le conflit perdure, l’approvisionnement en obus et missiles sera assurée par la montée en puissance de l’industrie munitionnaire », écrit-il. Selon lui, « les stocks de guerre nécessitent un important engagement financier », qu’il évalue à près de cinq milliards d’euros pour les seuls obus explosifs de 155mm et de 1,9 milliard pour les obus BONUS.
Enfin, l’étude aborde la question du recrutement. Étant donné le renforcement des capacités qu’elle préconise, elle évalue à 3000 le nombre d’artilleurs supplémentaires qu’il faudrait recruter. Actuellement, souligne-t-elle, l’artillerie représente 6% de l’effectif total de l’armée de Terre. Ce chiffre passerait à 9% si les solutions qu’elle propose sont adoptées.
« Avec une montée en puissance à la fois de ses effectifs de l’ordre de 3000 personnels et de l’ensemble de ses matériels et munitions nous aurons un véritable ‘RENOUVEAU’ de l’artillerie Française, capable de tenir sa place dans un ‘combat de haute intensité’. Ces propositions devraient être prises en compte lors des travaux pour l’élaboration de la LPM rectificative 2019-25 », conclut l’Observatoire de l’artillerie.
France24 - World
India bans single-use plastics in bid to tackle waste
Issued on: 01/07/2022 - 18:18
Sam BALL
The production and sale of a host of single-use plastic products will be forbidden in India from July 1 as a landmark new law comes into effect. The country currently produces some four million tonnes of plastic waste per year, much of which ends up littering streets, choking rivers or piling up in landfills.
Opex 360
Le ministre des Armées confirme que le budget de la Défense augmentera de 3 milliards d’euros en 2023
par Laurent Lagneau · 4 juillet 2022
Avec les conséquences économiques de la pandémie de covid-19, la perspective d’une hausse des taux directeurs de la Banque centrale européenne [BCE], un endettement équivalent à 112,9% du PIB, des politiques prioritaires à financer [comme l’hôpital] et les mesures visant à amortir l’inflation pour les ménages, un avis de gros temps budgétaire pour les armées était à craindre…
D’autant plus que 300 millions d’euros de crédits de paiement mis en réserve ont été annulés en mars dernier afin de financer une partie du plan de résilience économique et sociale lancé par le gouvernement pour faire face aux conséquences des sanctions imposées à la Russie pour son invasion de l’Ukraine… Et que la Cour des comptes a récemment émis des réserves sur la soutenabilité financière de la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25, alors que celle-ci prévoit une hausse budgétaire importante en 2023.
En outre, par le passé, quand il fallait trouver des marges de manoeuvres dans le budget de l’État, le ministère des Armées fut généralement mis à contribution. Avec les conséquences que l’on sait… Cela étant, la situation actuelle est différente des précédentes, étant donné que la guerre entre États a fait son retour sur le sol européen.
Quoi qu’il en soit, et si l’on s’en tient à la trajectoire financière de la LPM 2019-25, le budget des armées devrait être augmenté de 3 milliards d’euros en 2023, pour être porté à 44 milliards. Or, ce 4 juillet, dans un entretien accordé au quotidien « Les Échos » et sans attendre la déclaration de politique générale de la cheffe du gouvernement, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a confirmé l’ampleur de cette hausse pour l’an prochain.
« Je vous confirme que conformément à la Loi de programmation militaire votée, le gouvernement va inscrire en loi de finances pour 2023 une marche de 3 milliards d’euros supplémentaires pour le budget de nos armées », a en effet déclaré M. Lecornu.
Cela étant, il reste à voir la suite. Normalement, les montants des deux dernières annuités de la LPM auraient dû être précisés à la faveur d’une actualisation de cette dernière, prévue en 2021. Seulement, et au grand dam des parlementaires – et en particulier à celui des sénateurs – cet exercice n’a pas eu lieu, le gouvernement d’alors s’étant prononcé pour un « ajustement ».
À l’époque, compte tenu de la chute du PIB sous l’effet de la pandémie de covid-19, les dépenses militaires françaises avaient atteint les 2% de PIB, conformément à la norme de l’Otan… et à l’objectif inscrit dans la LPM, celui-ci devant être atteint en 2025.
Reste que, a priori, l’effort de 3 milliards annoncé par M. Lecornu pour 2023 pourrait être maintenu, voire accentué, pour les deux prochaines annuités de la LPM, d’autant plus qu’il faudra prendre en considération l’inflation…
« Je suis aussi chargé de voir quelles mises à jour nous pouvons d’ores et déjà apporter, pour tirer les conséquences des premiers retours d’expérience du conflit en Ukraine ou de nos opérattions au Sahel. Une réflexion plus approfondie et structurée aura ensuite lieu pour préparer la prochaine loi de programmation milittaire au regard des nouveaux enjeux de sécurité », a rappelé M. Lecornu dans les colonnes du quotidien économique.
En tout cas, lors de l’ouverture du salon de l’armement terrestre EuroSatory 22, le 13 juin dernier, le président Macron avait parlé d’une « nouvelle planification » et d’un « investissement dans la durée, clair et fort » afin de pouvoir « consolider notre modèle d’armée complet mais aussi nous positionner encore plus fortement sur l’évolution à la fois de la menace et des réalités que nous sommes en train de vivre aussi bien sur le théâtre sahélien que dans cette guerre de haute intensité revenue sur le sol européen ». Et il avait aussi souligné la nécessité de mettre en place une « économie de guerre ».
À ce sujet, M. Lecornu a dit attendre des « propositions » de l’État-major des armées [EMA] et de la Direction générale de l’armement [DGA] sur les « stocks stratégiques indispensables, par exemple de munitions ». En outre, il a aussi fait part de son intention de « demander aux industriels » de l’armement de « réfléchir aux mesures de simplications qui leur permettraient de produire plus vite ».
« L’exercice que nous allons faire avec les industriels est inédit. Il sera mené en collaboration avec le ministre de l’Économie […]. La réflexion portera aussi bien sur les matières premières, les savoir-faire, les simplifications administratives et les perspectives à l’exportation. Au moment où la France va faire un effort budgétaire sans précédent pour ses armées, les industriels doivent être au rendez-vous », a-t-il expliqué, avant de souligner que la politique « zéro stock » n’était désormais plus en odeur de sainteté.
Mais l’une des questions que le gouvernement aura à régler est celle de l’accès des entreprises de la Base industrielle et technologique de défense [BITD] aux financements bancaires, à l’heure où la Commission européenne planche sur des projets de taxonomie et d’écolabel pour les produits financiers, lesquels stigmatiseraient les activités liés à l’armement. « Ce qui menace notre BITD et notre défense globale, c’est le suicide par la vertu », a récemment résumé le député Jean-Louis Thiériot [LR].
France24 - World
US Supreme Court limits use of Clean Air Act to curb power plant emissions
Issued on: 30/06/2022 - 23:00
NEWS WIRES
In a blow to the fight against climate change, the Supreme Court on Thursday limited how the nation’s main anti-air pollution law can be used to reduce carbon dioxide emissions from power plants.
By a 6-3 vote, with conservatives in the majority, the court said that the Clean Air Act does not give the Environmental Protection Agency broad authority to regulate greenhouse gas emissions from power plants that contribute to global warming.
The decision, said environmental advocates and dissenting liberal justices, was a major step in the wrong direction — “a gut punch,” one prominent meteorologist said — at a time of increasing environmental damage attributable to climate change amid dire warnings about the future.
The court’s ruling could complicate the administration’s plans to combat climate change. Its detailed proposal to regulate power plant emissions is expected by the end of the year. Though the decision was specific to the EPA, it was in line with the conservative majority’s skepticism of the power of regulatory agencies and it sent a message on possible future effects beyond climate change and air pollution.
The decision put an exclamation point on a court term in which a conservative majority, bolstered by three appointees of former President Donald Trump, also overturned the nearly 50-year-old nationwide right to abortion, expanded gun rights and issued major religious rights rulings, all over liberal dissents.
President Joe Biden aims to cut the nation’s greenhouse gas emissions in half by the end of the decade and to have an emissions-free power sector by 2035. Power plants account for roughly 30% of carbon dioxide output.
“Capping carbon dioxide emissions at a level that will force a nationwide transition away from the use of coal to generate electricity may be a sensible ‘solution to the crisis of the day,’” Chief Justice John Roberts wrote in his opinion for the court.
But Roberts wrote that the Clean Air Act doesn’t give the EPA the authority to do so and that Congress must speak clearly on this subject.
"A decision of such magnitude and consequence rests with Congress itself, or an agency acting pursuant to a clear delegation from that representative body,” he wrote.
In a dissent, Justice Elena Kagan wrote that the decision strips the EPA of the power Congress gave it to respond to “the most pressing environmental challenge of our time.”
Kagan said the stakes in the case are high. She said, "The Court appoints itself—instead of Congress or the expert agency—the decisionmaker on climate policy. I cannot think of many things more frightening.”
Biden, in a statement, called the ruling “another devastating decision that aims to take our country backwards." He said he would "not relent in using my lawful authorities to protect public health and tackle the climate crisis.”
And EPA head Michael Regan said his agency will move forward with a rule to impose environmental standards on the energy sector.
'A gut punch to critical efforts'
West Virginia Attorney General Patrick Morrisey, who led the legal challenge to EPA authority, said the “EPA can no longer sidestep Congress to exercise broad regulatory power that would radically transform the nation’s energy grid and force states to fundamentally shift their energy portfolios away from coal-fired generation.”
But University of Georgia meteorology professor Marshall Shepherd, a past president of the American Meteorological Society, said of the decision: "It feels like a gut punch to critical efforts to combat the climate crisis which has the potential to place lives at risk for decades to come.”
Richard Revesz, an environmental expert at the New York University School of Law, called the decision “a significant setback for environmental protection and public health safeguards.”
But he also said in a statement that the EPA still has authority to address greenhouse gas emissions from the power sector.
EPA Administrator Regan said the agency “will move forward with lawfully setting and implementing environmental standards that meet our obligation to protect all people and all communities from environmental harm.”
Senate Democratic leader Chuck Schumer of New York said the consequences of Thursday's decision “will ripple across the entire federal government, from the regulation of food and drugs to our nation’s health care system, all of which will put American lives at risk.”
The court held that Congress must speak with specificity when it wants to give an agency authority to regulate on an issue of major national significance.
Several conservative justices have criticized what they see as the unchecked power of federal agencies.
Those concerns were evident in the court’s orders throwing out two Biden administration policies aimed at reducing the spread of COVID-19. Last summer, the court’s 6-3 conservative majority ended a pause on evictions over unpaid rent. In January, the same six justices blocked a requirement that workers at large employers be vaccinated or test regularly and wear a mask on the job.
Underlying all these issues is a lack of action from Congress, reflecting bitter, partisan disagreements over the role of the federal government.
On the environment, Biden’s signature plan to address climate, a sweeping social and environmental policy bill known as Build Back Better, is all but dead amid united opposition from congressional Republicans and conservative Democratic Sen. Joe Manchin from coal state West Virginia.
Under a trimmed down version, the legislation backed by Democrats would offer tax credits and spending to boost renewable power such as wind and solar and sharply increase the number of electric vehicles.
The justices heard arguments in the case on the same day that a United Nations panel’s report warned that the effects of climate change are about to get much worse, likely making the world sicker, hungrier, poorer and more dangerous in the coming years.
The power plant case has a long and complicated history that begins with the Obama administration’s Clean Power Plan. That plan would have required states to reduce emissions from the generation of electricity, mainly by shifting away from coal-fired plants.
But that plan never took effect. Acting in a lawsuit filed by West Virginia and others, the Supreme Court blocked it in 2016 by a 5-4 vote, with conservatives in the majority.
With the plan on hold, the legal fight over it continued. But after President Donald Trump took office, the EPA repealed the Obama-era plan. The agency under Trump argued that its authority to reduce carbon emissions was limited, and it devised a new plan that sharply reduced the federal government’s role in the issue.
New York, 21 other mainly Democratic states, the District of Columbia and some of the nation’s largest cities sued over the Trump plan. The federal appeals court in Washington ruled against both the repeal and the new plan, and its decision left nothing in effect while the new administration drafted a new policy.
Adding to the unusual nature of the high court’s involvement, the reductions sought in the Obama plan by 2030 already have been achieved through the market-driven closure of hundreds of coal plants.
Nineteen mostly Republican-led states and coal companies led the fight at the Supreme Court against broad EPA authority to regulate carbon output.
(AP)
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Nearly 1 in 4 of world's population at risk from severe flooding, says study
EU agrees to end sales of combustion engine vehicles by 2035
The Debate
Wartime economy: Can G7 stare down Russia over Ukraine?
BBC
There's something in our DNA in Britain of planting and caring for orchards
Tom Adams is a detective. But he doesn't track criminals – his targets are "lost" apple varieties hiding unsuspected in orchards around the UK, and his work taps into a renewed British passion for its rich larder of heritage apples.
While you'd be lucky to find half a dozen apple varieties in any supermarket (some of those imported), there are currently around 2,200 species of apple recorded in Britain's National Fruit Collection at Brogdale Farm in Kent, with new discoveries being made by apple hunters around the country.
Adams' apple-detecting beat focuses on The Marches, an ancient heartland of British apple growing that takes a bite out of the counties of Shropshire and Herefordshire where England merges into Wales. It was here, in a neglected orchard, that a single tree bearing mysterious bright yellow apples stirred his curiosity. No one knew when it was planted and neither Adams' expert eye nor archival records could quickly identify the variety.
It took deep delving in the archives plus gene testing before the mystery apple was finally identified as a Bringewood Pippin. "It's a late dessert/cider apple originally raised around 1800 by the horticulturalist Thomas Andrew Knight – a cross between Golden Pippin and Golden Harvey," explained Adams. "It was also quite possible this was the only remaining tree of its kind left in the country."
This single Shropshire orchard turned out to be a hotspot for apple rediscoveries, with three other "lost" varieties joining the Georgian-era Bringewood Pippin. "It was also home to what could have been the last remaining trees of Gypsy King, Rhymer and Round Winter Nonesuch," Adams revealed. "I took cuttings, and these trees have now been rescued from extinction – they are spread far and wide throughout the country."
Bryn Thomas from Brighton Permaculture Trust has documented how new orchards provide pleasure and learning for local people (Credit: Norman Miller)
The Bardsey Island apple has a similar story of a solitary tree bearing distinctive fruit – this time on the eponymous little island just off the Llyn Peninsula in North Wales. The tree had stood perhaps for centuries by the ruins of a 13th-Century abbey, and it was curiosity about its apples that persuaded bird watcher Andy Clarke to take some to local fruit expert Ian Sturrock. Sent for DNA analysis, the result came back that this was a previously unknown apple, prompting the media to hail the tree as the rarest in the world back in 2000. Thanks again to grafts, people around the UK are now growing this medium-sized sweet and juicy pink eating apple, and are enjoying its distinctive lemon aroma.
Apple growing has been part of life on the British Isles back to Roman times, while also underpinning evocative ancient winter traditions such as wassailing – a Twelfth Night custom of visiting orchards to sing to the trees and spirits in the hope of ensuring a good harvest.
A 2022 study by the National Trust found that an alarming 81% of traditional orchards have vanished from England and Wales since the early 1900s, due to land use changes related to farming and urbanisation. Not only has this limited people's experience of countless heritage apple varieties, but it has also impacted on biodiversity and the wildlife drawn to the mix of woodland, hedgerow and meadow grassland in traditional orchards.
But a growing army of apple activists are pushing back, dipping into the pool of British heritage varieties to plant new community orchards in all shapes and sizes.
The Common Ground environment group was a key pioneer of this British apple renaissance, beginning its first campaign to save traditional orchards more than 30 years ago – including, in 1990, designating 21 October as an annual Apple Day to spread the word.
Common Ground co-founder Sue Clifford spoke to The Guardian in 2017 about the surge in orchard planting. "It is astonishing how people have picked up the idea of planting small orchards," she said. "There is much more planting now, a growing urban and rural movement, and a resurgence of interest in ciders. Community orchards are becoming very important to places, and people are rightly proud of them."
New orchard makers can plant trees based on a host of criteria to create pleasing variety. There's the taste of the fruit, of course – but also how vigorously a tree grows, or even what date in spring it bursts into blossom. A community orchard planted in the Cornish town of Newquay in 2015 features 120 heritage varieties, each with its own appeal.
Activists are planting British heritage varieties of apples in community plots (Credit: Artistraw Cidery and Orchard)
Brighton Permaculture Trust (BPT) oversees a community orchard programme on England's south coast that has planted fruit trees in small village schools across Sussex as well as large secondary city schools in Brighton. Other spots range from a tiny plot at the city's London Road train station to fruit-filled oases on council estates at Craven Vale and Hollingdean. Two hundred trees are thriving on a hillside beside Brighton Racecourse, while a new orchard will be planted this winter in Bevendean, one of the city's most socially deprived areas.
The community benefits of such initiatives are priceless. "People just love orchards," said Bryn Thomas from BPT, which has made a YouTube video capturing how new orchards are providing both pleasure and learning for local people of all ages. "There's something in our DNA in Britain of planting and caring for orchards. It really brings the community together."
In Birmingham, a "Ring of Blossom" will be created around Britain's second largest city to provide an apple-y legacy following the Commonwealth Games in July. More than 500 trees will be planted this autumn as part of a National Trust plan to create an echo of the 180-plus orchards that once encircled the city.
The National Trust is also returning apple trees to its historical properties around the UK. "We are planting new orchards at Stourhead in Wiltshire, Arlington Court in Devon, Kingston Lacy in Dorset, Brockhampton in Herefordshire, Attingham Park in Shropshire," said the Trust's Jeannette Heard.
Apple juice is on display at Brighton Permaculture Trust (Credit: Norman Miller)
Heritage apples are piquing the interest of chefs, too. The Ethicurean in Bristol is one restaurant finding novel uses for the 60-plus varieties it grows in its own orchard. For example, head chef Mark McCabe uses crab apple verjus (a juice made by pressing some unripe fruits) as a local alternative to imported lemons. "Crab apples are a great source of acidity and much more appropriate in British cuisine than citrus," said McCabe. "We ferment the juice into a dry and very sharp verjus and use it for balance in our cooking – such as to top a beetroot, buttermilk and blackcurrant dish."
One exciting aspect of the British apple renaissance is searching for apple varieties present in horticultural histories but "lost" in the landscape. And the efforts of heritage apple seekers do literally bear fruit.
Lydia Crump from Herefordshire's Artistraw Cidery and Orchard shares the tale of the rediscovery of an apple with the characterful name Knotted Kernel. "These majestic trees – with fruit the colour of rubies, and the shape and size of cherries – were thought to be lost, until in the 1980s it was discovered growing in New Zealand! But then we found 60-year-old trees that had been growing here in Herefordshire all along. Now it's an apple we use a lot in our cider."
Apple detectives in Sussex, meanwhile, are continuing to scour the land for a variety known as the Petworth Non Pareil, which still bears the sad label of "extinct". Horticultural archives suggest that this firm and crisp medium-sized green apple with a thin brushing of russet (reddish brown) was probably bred by Lord Egremont and his head gardener Mr Slade at Petworth House early in the 19th Century, before disappearing from view. If a Petworth Non Pareil tree does still exist, it will most likely be hiding away in an old garden or overlooked plot of land just waiting to be spotted.
Britain's apple detectives draw on a host of criteria to identify their quarry. Colour descriptions take in yellow, red, green or russet, with additional nods to flecks and streaks. Shape can be defined as flattish, rounded, conical, oblong, oval, angular or ribbed. First flowering times between early May and mid-June are another identifier, as is the ripening period (generally between August and October). Then there's the detail of how well each variety takes to storage.
The diversity of apples means there is real opportunity for an apple grower to create their own apple to name (Credit: Tim Walton/Alamy)
Descriptions of flavour add further complexity, with famed pomologist Joan Morgan listing 12 different flavours in her reference work The New Book of Apples published in 2002. What an apple is best used for – eating, cooking, cider – is another distinguishing factor, as is place of origin.
To complicate matters further, however, local variations in soil or light conditions can cause trees of a particular variety to produce fruit that looks different to its "typical" form. This is where genetic testing against Brogdale's DNA database can help identify a puzzling fruit.
And then there's the wonderful randomness introduced by blossom pollination. Insects flying around an orchard can bring pollen from different sources to "fertilise" different flowers on a tree, which introduces remarkable genetic variance into each apple that springs forth.
This is one of my favourite apple facts – that every single apple pip will produce an entirely new type of apple
The result of this natural lottery is that apples grown from a pip will not grow into the exact same tree that the apple containing the pip came from. Instead, they will produce a unique new cross, albeit one that shares characteristics of their parent tree.
"This is one of my favourite apple facts – that every single apple pip will produce an entirely new type of apple," said Crump. "It means there are boundless possibilities for new discoveries in apple varieties."
There are currently around 2,200 species of apple recorded in Britain's National Fruit Collection at Brogdale Farm in Kent (Credit: Maurice Crooks/Alamy)
Growers can also get clever and create single trees that feature grafts from multiple varieties. Known as "family trees", they allow a single tree to produce several varieties of apple – so much so that one Sussex grower has created a tree with 250 different types of apple growing on it.
The task of naming new varieties is one pleasing side of the British apple renaissance. Some are named after a specific person, like the apple named after contemporary quilter Nancy Crow, who has used apple tree motifs in her work. Some are named after a place, like Halfpenny Green in Staffordshire. Others are named for their appearance, such as the rare old Welsh apple, Pig's Snout.
And the wondrous diversity of apples means there is real opportunity for an apple grower to create their own apple to name. "There are at least 1,000 apple cultivars in collections or orchards across the UK that are not held in the National Fruit Collection (NFC) at Brogdale," said Steve Oram, orchard diversity officer for People's Trust for Endangered Species. "And many varieties exist in just one or two known locations. Examples are Spring Grove Codlin, Barcelona Pearmain and Gypsy King in the Marcher Apple Network. A salt-tolerant variety called Gull was only available from one nursery, which recently closed its doors."
Oram is keen to point out that the lack of so many kinds of apple tree in the National Fruit Collection isn't necessarily a flaw. "The NFC's raison d'être is to hold a fruit gene pool that could be used for breeding new commercially viable cultivars, so the days of unquestioning collection of any and all varieties are long gone," he said. "Many cultivars have modest culinary value. But they are culturally meaningful to a single locale or group of people."
And that surely is part of the essence of any distinctive heritage.
Forgotten Foods is a BBC Travel series that offers hope for the world's "lost" foods through chefs and purveyors who are bringing them back to life through cooking and cultivation.
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New York Times - World
Guerra Rusia-Ucrania
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Análisis Noticioso
Paciente y confiado, Putin sale del modo de crisis en tiempos de guerra
El presidente ruso muestra un cambio de actitud, de la beligerancia del inicio de la guerra al semblante de líder paternalista y calmado que protege a los rusos de los peligros del mundo.
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Por Anton Troianovski
Al principio de su guerra contra Ucrania, el presidente ruso Vladimir Putin parecía tenso, enojado e incluso hasta desorientado. Pasó días fuera del ojo público, amenazó a Occidente con ataques nucleares, fustigó a los rusos que estaban contra la guerra y los calificó de “escoria”.
Pero en junio surgió un nuevo Putin, con una imagen muy parecida a la que tenía previo a la guerra: relajado, paciente y seguro de sí mismo.
Rodeado de jóvenes, Putin se comparó de manera casual con Pedro el Grande, el primer emperador de Rusia. Durante un discurso en una conferencia económica, desestimó la idea de que las sanciones pudieran aislar a Rusia y alardeó de que le hacían más daño a Occidente. Y el miércoles, se paseó sonriente por la soleada pista de un aeropuerto en Turkmenistán, y se quitó la chaqueta de su traje antes de meterse en su limusina blindada de fabricación rusa para dirigirse a una cumbre de cinco países.
Fue el primer viaje de Putin al exterior desde la invasión a Ucrania, y su primer viaje al extranjero de varios días desde el inicio de la pandemia. Aparentemente, fue una respuesta calculada a la cumbre de la OTAN en España, donde las naciones occidentales anunciaron una nueva visión estratégica en la que Moscú es su principal adversario. Putin también envió un mensaje a los rusos y al mundo de que, a pesar del conflicto en Ucrania, el Kremlin está volviendo a la rutina.
El viaje fue el paso más reciente en una transformación más amplia de Putin que se ha hecho evidente en las últimas semanas. El presidente ruso está telegrafiando un cambio de su actitud de “crisis en tiempos de guerra” para regresar al aura de líder paternalista y calmado que protege a los rusos de los peligros del mundo. Esto sugiere que Putin piensa que ha estabilizado su estrategia de guerra y su sistema económico y político, tras los iniciales fracasos militares de Rusia y la avalancha de sanciones impuestas por Occidente.
“El impacto inicial pasó y las cosas han resultado no estar tan mal”, afirmó Abbas Gallyamov, exredactor de discursos de Putin, al describir la perspectiva del presidente.
Pero el cambio en Putin también ilustra que está volviendo a sus viejos instintos al intentar ocultar los riesgos que aún existen: una Ucrania que no da señales de rendirse en la lucha; una OTAN extraordinariamente unida y en crecimiento y una frágil tranquilidad en el frente interno en el que las consecuencias de las sanciones y los efectos en cascada de la muerte y la destrucción de la guerra que aún se sienten.
“Él entiende que su legitimidad se basa en que él sea fuerte y activo, en actuar y ganar”, dijo Gallyamov, quien ahora vive en Israel y se dedica a la consultoría política independiente. “La parálisis y la ausencia frente al ojo público son como la muerte para él. Así que se ha controlado y ahora intenta hacer esto”.
Una parte central del mensaje de Putin esta semana fue que el aislamiento global de Rusia está lejos de ser total, y que las declaraciones en la cumbre de la OTAN —una determinación de respaldar a Ucrania y fortalecer el flanco oriental de la alianza— no generan mucha preocupación.
El viaje de Putin a Asia Central fue notorio no solo porque era la primera vez que él salía del país desde el comienzo de la invasión el 24 de febrero, sino también porque había estado tomando precauciones pandémicas extraordinarias. El martes 28 de junio, después de volar a Dusambé, Tayikistán, para reunirse con el presidente del país, Emomali Rahmon, Putin pasó la noche allí. Que se sepa, es la primera vez que ha pasado la noche fuera de Rusia desde enero de 2020.
El miércoles 29 de junio, Putin voló a Turkmenistán para una reunión con los líderes de los cinco países que rodean el mar Caspio, que también incluyen a Azerbaiyán, Kazajistán e Irán. La cumbre tuvo una relevancia práctica porque Rusia está tratando de expandir su influencia en esa región que es económicamente vital y rica en energía, mientras busca llenar el vacío de poder que dejó la retirada estadounidense de la aledaña Afganistán.
Pero la cumbre también tuvo una importancia simbólica para el público de Putin en casa, pues ofreció una imagen en la que la actividad diplomática y el poder blando ruso podía apreciarse en el mismo momento en el que los líderes occidentales se reunían en Madrid. Putin le obsequió dos sables hechos a mano y un juego de ajedrez de los montes Urales a Gurbanguly Berdimuhamedow, el excéntrico exlíder de Turkmenistán, quien estaba celebrando su cumpleaños 65. Durante la reunión con los líderes del Caspio, Putin hizo un llamado a una mayor cooperación regional, incluido un foro cinematográfico del Caspio.
Putin dio una breve conferencia de prensa después y volvió a insistir en que no tenía prisa por terminar la guerra. “La labor va sin contratiempos, rítmicamente”, dijo de la batalla. “No hay necesidad de hablar de los tiempos”.
Luego, el jueves, el líder ruso volvió a indicar que no daría marcha atrás. En un mensaje en video para conferencia jurídica en San Petersburgo, volvió a declarar la falsedad de que “el régimen de Kiev” estaba llevando a cabo “genocidio” y “crímenes contra la humanidad” en la región del este de Ucrania, el Donbás.
Para Tatiana Stanovaya, una experta veterana sobre el Kremlin que reside en Francia, la ráfaga de apariciones de Putin es la iteración más reciente en su habitual oscilación entre períodos de intensa actividad privada e intensa actividad pública.
Putin es capaz de mantener un completo silencio durante semanas en períodos de alta presión, como lo hizo antes de la invasión de invierno, cuando pasó más de un mes sin hablar en público sobre Ucrania. En las semanas posteriores a la invasión, pasó varios días seguidos sin aparecer frente a las cámaras.
Pero en otros casos, Putin puede embarcarse en una seguidilla de eventos espontáneos (para los estándares del Kremlin), como lo hizo este mes cuando pasó más de 90 minutos en un evento municipal junto a jóvenes empresarios, y una semana después, cuando estuvo durante casi cuatro horas en el escenario del Foro Económico Internacional de San Petersburgo.
“Después de tomar algunas medidas muy ruidosas e impactantes, necesita tener retroalimentación”, afirmó Stanovaya sobre Putin. “Comienza a aparecer activamente en público, a abrirse, a ser más franco. Es como si saliera a luz para ver lo que realmente ha hecho”.
El aislamiento de Putin se vio magnificado por la pandemia, y estuvo acompañado, ya sea de forma genuina o deliberada, por estallidos de ira y reclamos notables dirigidos a Occidente. En el discurso en el que declaró el comienzo de la invasión, calificó al Occidente liderado por Estados Unidos como un “imperio de mentiras” y amenazó a cualquier país que intentara interferir con “consecuencias que nunca han enfrentado en su historia”. En marzo, Putin arremetió contra los rusos pro-Occidente y los llamó “escoria y traidores” a quienes la sociedad despreciaría “como una mosca”.
El lenguaje ominoso, combinado con las entregas de armas occidentales a Ucrania y los reveses rusos en el campo de batalla, llevó a muchos analistas —incluida Stanovaya— a concluir que Putin estaba contemplando un uso limitado de armas nucleares para intimidar a Occidente hasta someterlo.
Pero recientemente, Putin ha reducido las amenazas extremas y ha vuelto a su imagen pública más relajada. En un aparte informal en su municipalidad, el líder ruso comparó su lucha con las guerras de conquista de Pedro el Grande en el siglo XVIII, al dejar en claro que se ve a sí mismo como una figura histórica en una cruzada de años para devolver tierras perdidas —y la gloria— a Rusia.
Sin embargo, las predicciones de que Putin haría una declaración oficial de guerra e instalaría una leva militar no han sucedido. Y las medidas occidentales que otros funcionarios rusos han descrito como hostiles —como darle candidatura para la Unión Europea a Ucrania e invitar a Suecia y Finlandia a la OTAN— no han provocado ninguna represalia severa de su parte.
Más bien parece que ahora su estrategia es esperar, a la expectativa de que la determinación occidental se resquebraje por la presión económica y el gobierno del presidente Volodímir Zelenski de Ucrania se desmorone mientras Rusia bombardea a sus tropas y ciudades. Y Stanovaya percibe que Putin ha entrado en una suerte de détente con Washington al determinar que el presidente Biden está poniendo límites a la escala de la ayuda enviada a Ucrania a fin de evitar un enfrentamiento de mayor escala.
“Apuesta a que, con el tiempo, las autoridades en Kiev tendrán que aceptar todo”, dijo Stanovaya de Putin. Rusia ha estado siguiendo de cerca las declaraciones del gobierno de Biden, agregó, “y ha decidido: ‘Bien, las reglas del juego ya están establecidas. Son aceptables para nosotros. Así que podemos calmarlos y solo esperar’”.
Dicho enfoque, sin duda, acarrea grandes riesgos. La aparente expectativa de Putin de que muchos ucranianos recibirían bien a los rusos como liberadores ha dejado entrever su retorcida comprensión del país. Y al interior de Rusia avanzan las consecuencias de las sanciones, algo que el ministro de Economía, Maksim Reshetnikov, subrayó al advertir el miércoles que la solidez inesperada del rublo estaba amenazando la viabilidad de los exportadores rusos.
El miércoles, durante su discurso de ocho minutos en Turkmenistán, Putin no mencionó ni a Ucrania ni su enfrentamiento con Occidente, otra señal de cómo está proyectando un retorno a la normalidad. En cambio, habló sobre las campañas de Rusia para mejorar el transporte y el turismo en la región y para abordar la contaminación y las pesquerías agotadas.
El primer crucero del Caspio, afirmó, zarpará el próximo año desde la región rusa de Astracán en el delta del río Volga. ¿Cuál es el nombre del barco? Pedro el Grande.
Anton Troianovski es el jefe de la corresponsalía de Moscú para The New York Times. Antes fue el jefe de la corresponsalía de The Washington Post en Moscú y pasó nueve años con The Wall Street Journal en Berlín y en Nueva York. @antontroian
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La Chine et la Russie enchaînent les activités militaires dans les environs du Japon
par Laurent Lagneau · 4 juillet 2022
Voir des navires chinois naviguer dans les environs des îles « Senkaku », sur lesquelles s’exerce la souveraineté du Japon, est devenu monnaie courante depuis que Pékin en revendique la possession. Mais il s’agit généralement de bâtiments appartenant à la garde-côtière chinoise, qui, cependant, relève de la « police armée du peuple », elle-même placée sous la tutelle de la Commission militaire centrale.
Aussi, depuis 2018, aucun navire de la composante navale de l’Armée populaire de libération [APL] ne s’était aventuré près des îles « Senkaku » [ou « Diaoyu » pour les autorités chinoises]. Or, ce 4 juillet, le ministère japonais de la Défense a indiqué qu’une frégate de type 053H3 [ou classe « Jiangwei II »], qui serait a priori le « Huaihua » selon son numéro de coque, a navigué dans la « zone contiguë » de l’archipel, c’est dire dans une bande de 12 nautiques bordant les eaux territoriales.
Le secrétaire général adjoint du gouvernement japonais, Seiji Kihara, a fait savoir que Tokyo avait exprimé sa « grande préoccupation » auprès de Pékin, via les canaux diplomatiques. Et d’ajouter : Le Japon « répondra fermement mais de manière calme » à de telles actions.
Cela étant, selon le droit international, un navire de guerre est autorisé à naviguer dans les eaux contiguës d’un pays tiers à condition de ne pas porter atteinte à sa sécurité.
Cependant, la frégate chinoise n’a pas été la seule à s’approcher des îles « Senkaku ». D’après la presse nippone, un navire russe y a également été repéré. Une source du ministère japonais de la Défense a affirmé que le bâtiment en question aurait cherché « à se protéger d’un typhon ». Il serait resté dans le secteur pendant au moins une heure.
Aucune précision n’a été donné au sujet de ce navire. Sans doute fait-il partie de la petite flottille russe dont les mouvements vers le Japon ont été décrits par le ministère japonais de la Défense le 2 juillet. Ainsi, celui-ci a indiqué qu’un « destroyer » de type Oudaloï [le « Maréchal Vassilievski »], une frégate de type « Steregouchtchi » [le « Gremyashchiy »] et un navire de ravitaillement avaient été repérés entre les îles d’Yonaguni et d’Iriomote, au sud d’Okinawa.
ロシア海軍艦艇の動向についてhttps://t.co/Q3YRRmItBE pic.twitter.com/xbVycIGFqT
— 防衛省統合幕僚監部 (@jointstaffpa) July 2, 2022
Alors que les relations entre Moscou et Tokyo se sont détériorées depuis l’invasion de l’Ukraine, la Russie semble avoir accentué son activité militaire près du Japon. Et cela, en lien avec la Chine.
Le mois dernier, à l’approche du vaste exercice aéronaval Rim of the Pacific [RIMPAC], organisé par la marine américaine, le ministre japonais de la Défense, Nobuo Kishi, avait ainsi affirmé que cinq navires de la marine russe « avaient presque encerclé » l’archipel nippon et que « trois navires chinois avaient suivi une trajectoire similaire ». Un tel déploiement avait déjà été observé en octobre 2021.
En outre, le 29 juin, la défense japonaise a confirmé que deux « destroyers » chinois et un navire de ravitaillement avaient été repérés alors qu’ils se dirigeaient vers les îles d’Okinawa et de Miyakojima. « Ces navires sont les mêmes que ceux qui ont navigué dans les détroits de Tsushima et de Tsugaru, le 12 juin », a-t-il précisé.
Quelques jours plus tôt, trois bombardiers chinois H-6, armés de missiles de croisière YJ-12, ont survolé le détroit de Miyako [sud du Japon], en direction du Pacifique occidental, avant de faire dem-tour peu après.
Three Chinese H-6 #bombers flew a mission 23 June from the East China Sea out into the Pacific and back again, passing south of Okinawa. The aircraft were tracked and monitored by Japan's Self-Defense Forces pic.twitter.com/PW5VE99JoC
— Chris Cavas (@CavasShips) June 24, 2022
En outre, fin mai, à l’issue d’une réunion du « Quad », une alliance informelle entre les États-Unis, le Japon, l’Inde et l’Australie, un formation de bombardiers chinois et russes s’était approchée du territoire japonais… Et Tokyo avait alors dénoncé une « provocation ».
France24 - World
Japanese Cooperation Ready to Ignite Africa’s Recovery
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Issued on: 29/06/2022 - 19:54
JICA
The fading of the Covid-19 emergency heralds a new dawn for free trade and economic integration in Africa. The key to success, says the Japan International Cooperation Agency (JICA), is that Africans chart their own path forward in partnership with the international community.
"Regional integration is key to the continent’s future resilience”, said Toshiyuki Nakamura, Senior Vice-President of JICA during a high-level symposium in Johannesburg on 21 June. Panellists from JICA, the African Union Development Agency (AUDA-NEPAD), the United Nations Development Programme (UNDP) and the African Development Bank (AfDB) debated how to reignite economic integration on the continent following the pandemic, which disrupted the developmental ambitions of African nations.
The event formed part of the lead-up to the 8th Tokyo International Conference on African Development (TICAD8) on 27 and 28 August. Established in 1993, TICAD is Japan’s flagship initiative to support Africa’s growth. Held in partnership with the African Union Commission, the United Nations, the UNDP and the World Bank, this open forum brings together African countries, international organizations, private companies and civil society for Africa’s development.
Japanese-led cooperation, outlined by JICA at the symposium, aspires to accelerate Africa’s recovery with infrastructure development and policy reforms to achieve the goals defined in Agenda 2063 of the African Union. In his keynote speech, H. E. Norio Maruyama, Ambassador of Japan to South Africa, emphasized the two pillars of Japanese investment in Africa: “Ownership and partnership.”
For Nakamura, the shift from aid to ownership and partnership has allowed the continent to become attractive for the markets, inviting private and public capital.
Africa - Budding Heavyweight of Free Trade
The symposium looked ahead to the implementation of the landmark African Continental Free Trade Area (AfCFTA), which entered into force in May 2019 and is expected to reshape international trade. The agreement covers nearly all African Union (AU) countries, connects 1.3 billion people, and has the potential to lift 30 million people out of extreme poverty, according to the World Bank.
“In the post-crisis world, Africa must have its place at the table”, said George Kararach, Lead Economist at the AfDB. Ayodele Odusola, Resident Representative of UNDP South Africa and Director of the UNDP’s Finance Sector Hub for Africa, concurred, saying it was time for Africa to rethink trade. “African countries do not consume what they produce, and they do not produce when it comes in. We need to really think this one around."
The AfCFTA will be the world’s largest free trade area in terms of number of countries. Its realization will include multi-million infrastructure projects and multilateral agreements.
Its success will depend on the resilience of institutions and policies, said Odusola. Nakamura echoed this point, noting that the road ahead would need to include “enhancing productivity and improving the business environment to invite investments.” The panel also emphasized the fundamental importance of investing in quality infrastructure, an area of active JICA support across the continent, under the flagship Program for Infrastructure Development in Africa (PIDA), and to strengthen start-ups and small businesses.
Streamlining Customs Procedures - A Key to African Prosperity
Central to facilitating trade are One Stop Border Posts (OSBPs), which reduce the time and cost of moving people and goods across borders by placing customs procedures under one roof. Nearly 120 such posts are in operation across Africa, with 14 receiving support from JICA.
At the symposium on June 21, AUDA-NEPAD launched the Third Edition of the OSBP Sourcebook. This operational guide for OSBPs jointly produced by JICA and AUDA-NEPAD has become an invaluable resource for the promotion of free trade in Africa.
Third Edition of the OSBP Sourcebook © JICA
“The third edition comes at a significant time for us”, said Dr. Towela Nyirenda Jere, Head of Economic Integration, AUDA-NEPAD, in announcing the Third Edition. “We have yet to take full advantage of the economies of scale that greater market integration can provide. Against this backdrop, OSBPs are central to enhancing interconnectivity and to deepening regional market integration.”
TICAD8 - An Integrated Approach to Resolving Africa’s Challenges
During TICAD8 in August, public and private stakeholders will address the unprecedented recession of Africa’s economy as a result of Covid-19 and global financial instability. A developing continent, Africa is particularly vulnerable to financial fluctuations in foreign markets, geopolitical and health crises.
TICAD has stressed the importance of African ownership in the development process since its inception and promoted concerted efforts to meet the objectives of Agenda 2063, the African Union’s blueprint “to achieve inclusive and sustainable socio-economic development”.
“When talking about economic integration we must also consider health, education, social networks and other factors. We need an integrated approach. This is the basic concept of TICAD”, explained Nakamura.
Through the years, JICA has contributed to the economy, society, peace and stability of the continent. Its offices in 31 African countries strive to diversify industries, create jobs and promote innovation and investments. Among its flagship achievements is the Corridor Development initiative, which has contributed to robust and inclusive economic growth in targeted regions in North, West and Southeast Africa by effectively combining infrastructural, institutional, industrial and social development under a long-term plan.
Across these activities, JICA’s approach has always centered on empowering African people to take charge of their own future. TICAD8 will provide possibilities not only to strengthen the international community’s partnership with Africa, but also Africa’s role and influence in the world.
“TICAD has really given us an opportunity”, said Odusola. “It is one of the few win-win partnerships on the continent.”
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Learn more about JICA’s projects and operations at www.jica.go.jp/TICAD/en/index.html
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La cercanía del embajador de EE. UU. con López Obrador preocupa en el gobierno de Biden
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Altos funcionarios estadounidenses temen que la relación de Ken Salazar con el presidente de México esté resultando contraproducente y pueda ser un retroceso para los intereses de Washington en la región.
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Por Natalie Kitroeff y Maria Abi-Habib
CIUDAD DE MÉXICO — El zar de las elecciones en México tenía un mensaje para el embajador estadounidense: el presidente mexicano estaba montando un ataque a gran escala contra la autoridad electoral sembrando dudas sobre uno de los pilares de la democracia del país.
Pero, en vez de expresar alarma, el más alto diplomático de Estados Unidos en México adoptó una de las líneas de ataque más frecuentes del presidente, al considerar la posibilidad de que al líder mexicano le habían robado las elecciones presidenciales de 2006.
El embajador, Ken Salazar, dijo en una entrevista que no estaba convencido de que esas elecciones habían sido limpias, desafiando la postura de Estados Unidos en un momento en que la democracia está bajo amenaza en ese país y en el resto del hemisferio.
Salazar, quien invitó al alto funcionario electoral mexicano Lorenzo Córdova a su residencia, le dijo a The New York Times que quería saber: “¿Hubo fraude?”.
El asunto se había resuelto hacía tiempo —para el sistema judicial mexicano, la Unión Europea y el gobierno de Estados Unidos—, hasta ahora.
La disposición de este embajador para cuestionar la legitimidad de las elecciones es solo el más reciente ejemplo de un patrón que varios funcionarios estadounidenses califican de preocupante, un patrón en el que el principal diplomático de Estados Unidos en México a veces parece contradecir las políticas de su propio gobierno por alinearse con el presidente López Obrador.
Cuando asumió el cargo en septiembre de 2021, a Salazar se le instruyó que construyera una relación sólida con Lóprez Obrador con la esperanza de impulsar la agenda de la Casa Blanca.
Al ser el líder del principal territorio de contención entre Estados Unidos y la cantidad récord de migrantes que intentan cruzar la frontera, López Obrador dispone de una gran ventaja sobre Biden y su presidencia.
Según los funcionarios del gobierno, mantener la cooperación con México implicaba evitar conflictos con un líder mexicano volátil que tiene el poder de afectar el futuro político de Biden al negarse a contener la migración.
Salazar, de hecho, ha logrado acercarse al presidente mexicano.
Pero al interior del gobierno hay una preocupación creciente de que, en el proceso de acercamiento, el embajador haya arriesgado los intereses estadounidenses y no haya usado la relación para avanzar las políticas cuando Biden más lo necesita, según entrevistas con más de una decena de funcionarios y exfuncionarios y analistas.
El embajador ha retomado las afirmaciones ya desacreditadas del robo de las elecciones que el presidente mexicano emplea para azuzar la desconfianza en la democracia del país; ha cuestionado la integridad de una organización anticorrupción financiada por Estados Unidos que desafió al presidente; y ha causado una tormenta política al dar la impresión de que apoya una transformación energética a la que se opuso el gobierno de Estados Unidos y ha guardado silencio mientras López Obrador ataca sin cesar a los periodistas.
En los países de importancia estratégica gobernados por líderes volátiles, los embajadores estadounidenses a menudo tienen que transitar una delicada línea al cultivar un vínculo con el mandatario de turno e impulsar las prioridades de su propio gobierno.
Salazar insiste en que su “relación directa” con López Obrador beneficia a Estados Unidos.
Sin embargo, al interior del gobierno estadounidense, algunos cuestionan si el enfoque blando de la actual gestión de verdad funciona o más bien envalentona a López Obrador mientras desafía la influencia estadounidense y socava las salvaguardas de la democracia, según altos funcionarios de Estados Unidos que no tenían autorización de hacer declaraciones en público.
El líder mexicano ha impulsado una agenda energética que amenaza a las empresas estadounidenses y a menudo utiliza su tribuna para desacreditar e insultar personalmente a quienes cuestionan su gobierno.
La economía se está desmoronando, la violencia va en aumento y ahora México —y no Centroamérica— se ha convertido en la mayor fuente de migrantes que llegan a la frontera con Estados Unidos.
Incluso luego de la amigable ofensiva emprendida por el embajador, el mandatario mexicano lideró un boicot a una gran cumbre organizada por el gobierno estadounidense en junio, lo que avergonzó a Biden a nivel global.
“El embajador tiene la impresión de que es cercano a AMLO”, dio Duncan Wood, vicepresidente de estrategia en el Wilson Center. “¿Hay algo que lo demuestre? No veo nada”.
La gestión de Biden, dijo Wood, “está siendo manipulada por AMLO”.
Desde el inicio de su mandato, Biden ha tenido una relación complicada con el presidente mexicano, quien inicialmente se rehusó a reconocer su triunfo electoral.
El presidente Donald Trump, cuando estaba en el poder, forzó a López Obrador a ejecutar su política migratoria de línea dura con la amenaza de imponer aranceles y a cambio dejó en paz al líder mexicano en lo referente a su agenda nacional.
La gestión de Biden igualmente depende de México para hacer respetar la política migratoria y el gobierno de López Obrador ha destinado recursos significativos a ese esfuerzo; el año pasado arrestó una cifra récord de migrantes.
Al mismo tiempo, Biden ha prometido una agenda más amplia en la región que incluye la defensa de los derechos humanos y la democracia sin las tácticas duras de su antecesor.
Salazar era visto como el hombre perfecto para apaciguar al presidente mexicano. Los funcionarios asumieron que el trato sencillo del exsenador demócrata daría buenos resultados con López Obrador, que se presenta como un hombre del pueblo.
“Lo que necesitamos hacer es atender juntos estos problemas inmensos y sin precedentes”, dijo Salazar. “Y no puedes hacerlo si tienes un enemigo”.
El embajador se reúne con el presidente con regularidad, lo que le da un acceso significativo a la persona más poderosa de México.
Mientras López Obrador realizaba transformaciones en materia de energía, el embajador agendó reuniones entre el mandatario mexicano y una serie de empresas estadounidenses afectadas por la medida. Salazar le dijo a Reuters que el gobierno de Estados Unidos está realizando avances en la solución de las disputas, que podrían impactar a más de 30.000 millones de dólares en inversiones estadounidenses en el sector energético de México.
En público, el gobierno de Biden respalda a Salazar.
“Parte de la crítica que se le hace es debido a que está interactuando muy activamente con su gobierno, pero francamente lo hace para intentar impulsar los intereses de Estados Unidos”, dijo Juan Gonzalez, el principal asesor de Biden en materia de América Latina, refiriéndose al embajador.
En cuanto a la afirmación de López Obrador de que le robaron las elecciones de 2006, Gonzalez confirmó en una entrevista que la postura de Estados Unidos “no ha cambiado” a pesar del escepticismo del embajador.
“Reconocemos el resultado de las elecciones”, dijo Gonzalez. “Estados Unidos se ha pronunciado públicamente”.
Sin embargo, Salazar le dijo a The New York Times que “no estaba al tanto de la línea del gobierno de Estados Unidos” y que aún tenía dudas. “Mucha gente que vio la votación esa noche me ha dicho, incluso gente que no tiene un interés personal, gente muy creíble, que hubo fraude”, expresó el embajador.
Son episodios como este los que avivan la preocupación entre los funcionarios estadounidenses que dicen que es posible que el embajador haya ido demasiado lejos. En ocasiones, ha causado confusión sobre la postura de Estados Unidos en los asuntos políticos más delicados.
Semanas después de que la secretaria de Energía de Estados Unidos, Jennifer Granholm, viajara a México para expresar su preocupación por los cambios energéticos del país, Salazar le dijo a los periodistas que “el presidente tiene razón” en buscar cambios a la legislación, algo que pareció contradecir el mensaje de Granholm.
El comentario, que Salazar asegura que fue sacado de contexto, fue presentado por López Obrador como señal del apoyo del embajador hacia la legislación que serviría para apuntalar a la empresa estatal de electricidad de México y pondría en riesgo miles de millones de dólares en inversiones estadounidenses.
En marzo, el presidente mexicano invitó al embajador a unirse a su conferencia matutina de prensa, un evento diario en el que toma la palabra para impulsar los temas de discusión del gobierno y atacar a cualquiera que perciba como adversario, incluido el gobierno de Estados Unidos.
Salazar quería asistir, le dijo al Times, pero su personal lo instó a reconsiderar la invitación, con el argumento de que estar junto a López Obrador durante alguna de sus diatribas sería riesgoso para el gobierno de Biden.
Al final se logró evitar la posible incomodidad debido a lo que el embajador calificó como un “problema de agenda”.
A principios de este año, una líder destacada de la sociedad civil le escribió a Salazar en busca de apoyo contra los ataques de López Obrador hacia las organizaciones de defensa. La líder, María Amparo Casar, fue citada a la residencia de Salazar.
La organización sin fines de lucro que dirige Casar, Mexicanos Contra la Corrupción y la Impunidad, realiza investigaciones sobre sobornos y cohecho y es blanco regular del desdén de López Obrador.
El presidente también había criticado al gobierno de Estados Unidos por financiar a la organización, que fue cofundada por un empresario que abandonó el grupo para formar un movimiento de oposición.
Un alto funcionario del gobierno de Biden ya le había dicho a Salazar que Estados Unidos no le retiraría el financiamiento a la organización, dijeron dos funcionarios estadounidenses que no están autorización para dar declaraciones públicas.
Pero, antes de la reunión, le dijo a su personal que tenía dudas sobre el grupo y quería investigarlo.
El embajador le dijo al Times que consideraba que el activismo del fundador del grupo “creaba la apariencia de incorrección” y dijo que “propondría que le corten el financiamiento” si hallaba que las acusaciones de actividad política resultaban creíbles.
En la reunión, Salazar interrogó a Casar, y le preguntó si su grupo participaba secretamente en asuntos políticos. Casar, sorprendida, dijo que no y explicó que los auditores del gobierno de Estados Unidos habían determinado en repetidas ocasiones que su organización no se inmiscuía en política.
“¿Por qué tendría que creerte?”, preguntó el embajador, según dos personas con conocimiento de la reunión que pidieron que no se les nombrara por temor a represalias.
“La única prueba que tengo es mi palabra”, respondió Casar. El embajador le dijo que “esto no huele bien” antes de ponerse de pie abruptamente y concluir la reunión de manera anticipada.
Salazar le dijo al Times que tenía todo el derecho de tocar temas “legales y éticos” con un receptor de financiamiento estadounidense. Y añadió: “Alguien puede decirte muchas cosas que simplemente no son verdad”.
Gonzalez le dijo al Times que el gobierno de Estados Unidos seguiría financiando al grupo de Casar. “La política de Estados Unidos es clara al respecto”, dijo.
Todo el capital político que el embajador ha intentado reunir con el presidente de México no fue suficiente para evitar que emitiera una reprimenda humillante contra Biden a principios del mes pasado.
Previo a la Cumbre de las Américas, un encuentro regional clave organizado por el gobierno de Biden en junio, el presidente mexicano criticó en varias ocasiones a Estados Unidos por no invitar a la reunión a Cuba, Nicaragua o Venezuela.
El embajador le pidió que asistiera, dijo un funcionario de la embajada que pidió el anonimato para evitar una represalia, pero el mandatario mexicano siguió amenazando con boicotear el evento y motivó a una ola de países a seguir su ejemplo.
En un último esfuerzo diplomático, Salazar acudió al santuario religioso más importante de México, la Basílica de Guadalupe, un día antes del inicio de la cumbre.
“Le ruego a la santa patrona de las Américas para que ayude a nuestros líderes a establecer una nueva era transformadora para las Américas y para la relación entre México y Estados Unidos”, publicó Salazar en Twitter.
López Obrador se retiró oficialmente del evento al día siguiente.
Maria Abi-Habib es la jefa de la corresponsalía para México, Centroamérica y el Caribe. Ha reportado para The New York Times desde el sur de Asia y el Medio Oriente. Encuéntrala en Twitter: @abihabib
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France24 - Monde
Fusillade du 4-Juillet aux États-Unis : le suspect est un "rappeur YouTube" aux pensées violentes
Publié le : 05/07/2022 - 22:21
FRANCE 24
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Bobby Crimo, l'homme armé suspecté d'avoir tué sept personnes et blessé une trentaine d'autres, lundi, près de Chicago, bénéficiait encore la veille d'une modeste renommée en ligne, sous son nom de scène "Awake the Rapper". Selon la police, il avait préparé son attaque "pendant des semaines". Il a été inculpé mardi soir.
On en sait un peu plus, mardi 5 juillet, sur le profil de la personne suspectée d'avoir tué sept personnes et blessé une trentaine d'autres lundi près de Chicago. Son nom : Bobby Crimo. Nom de scène : "Awake the Rapper". Âge : 21 ans.
Le jeune homme a été inculpé de sept meurtres, a annoncé le procureur général du comté de Lake, au nord de Chicago. S'il est reconnu coupable il pourrait être condamné à la prison à vie sans possibilité de libération conditionnelle. "Ce ne sont que les premiers des nombreux chefs d'inculpation qui seront retenus contre Bobby Crimo", a ajouté le procureur.
C'est dans les clips de ses chansons aux quelques milliers de vues sur YouTube que le jeune homme – sans emploi après avoir renoncé à mener des études supérieures – laisse entrevoir la violence qui l'habite.
Le protagoniste de l'une de ces vidéos, qui sont désormais indisponibles, tire au fusil sur des personnes, dans un style de dessin animé aux traits grossiers, avant de se trouver lui-même couché dans une flaque de sang, abattu par la police. "Je veux juste crier/Que ce monde aille se faire foutre/Je vis mon rêve", rappe Bobby Crimo sur ces images.
Dans une autre chanson, publiée il y a huit mois selon le journal local Chicago Tribune, il lâche sombrement : "J'ai besoin de tout simplement le faire", puis "C'est mon destin. Tout m'a mené à cela. Rien ne peut m'arrêter, pas même moi-même."
"Comment quelqu'un peut-il devenir si haineux ?"
La maire de Highland Park, ville cossue du nord des États-Unis, a raconté l'avoir connu lorsqu'il était jeune scout et qu'elle encadrait son groupe. "C'était juste un petit garçon", a raconté Nancy Rotering à la chaîne NBC, en ajoutant : "Et on se demande : qu'est-ce qui s'est passé ? Comment quelqu'un peut-il devenir si furieux, si haineux, pour s'en prendre à des gens innocents qui passaient juste une journée dehors en famille ?"
Robert Crimo a utilisé un "fusil puissant similaire à un AR-15" pour tirer vraisemblablement au hasard sur la foule qui assistait au défilé du 4-Juillet du haut du toit d'un commerce, a précisé Christopher Covelli, un responsable de la police. "Nous pensons qu'il a préparé cette attaque pendant des semaines", a-t-il dit.
Il s'était "habillé en femme" pour cacher son identité et pourrait avoir porté une perruque de cheveux longs pour cacher ses tatouages au visage, a-t-il précisé, ajoutant qu'il avait ensuite abandonné son arme et s'était fondu dans la masse des gens qui fuyaient.
Cinq personnes sont mortes sur place, une autre est décédée à l'hôpital, une autre mardi et des dizaines de spectateurs du défilé ont été blessés par balle.
Bobby Crimo a été interpellé "sans incident" lundi en fin d'après-midi après une brève course-poursuite.
Selon le policier, le jeune homme avait fait une tentative de suicide en avril 2019 et avait été suivi par un médecin. En septembre 2019, des agents étaient intervenus au domicile familial après un signalement prévenant qu'il "allait tuer tout le monde". La police avait alors saisi 16 couteaux, une dague et une épée. Il n'avait pas été arrêté car personne n'avait porté plainte, a souligné Christopher Cavelli.
Ce frêle homme blanc, aux longs cheveux noirs, a le visage marqué de plusieurs tatouages, comme un "47" sur la tempe droite et un "Awake", son nom de rappeur, au-dessus de l'arcade sourcilière gauche.
Photo avec un drapeau Trump autour des épaules
Son oncle, Paul Crimo, avec lequel il vit dans la ville voisine de Highwood, l'a décrit comme un "gamin très discret", un "rappeur YouTube" qui "ne s'exprime pas, reste assis devant son ordinateur" et avec lequel il n'avait "pas d'interactions".
La nature des relations entre Bobby Crimo et son père Bob, un épicier qui avait mené une infructueuse campagne électorale en 2019 pour devenir maire de Highland Park, n'était pas immédiatement claire mardi.
Un de ses amis dont il s'était récemment éloigné, Bennett Brizes, a confié au Washington Post que Bobby Crimo était "toujours apolitique". "Je sais pas, mec", répondait-il invariablement lorsqu'on lui demandait son avis sur les affaires du monde.
Il avait pourtant publié sur son compte Twitter désormais bloqué une photo le montrant avec un drapeau Trump autour des épaules, ainsi qu'un dessin modifié de "Pepe la grenouille", personnage devenu un symbole de ralliement de l'extrême droite américaine.
Dans un autre clip qu'il a réalisé, des images glaçantes le montrent seul dans une salle de classe, affublé d'un casque et d'un gilet pare-balle, avec d'inquiétants rires sardoniques en fond sonore. Dans une autre vidéo, repérée par le Washington Post, il disait "détester quand les autres attirent davantage l'attention que (lui) sur Internet".
Avec AFP
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États-Unis : au moins six morts dans une fusillade lors d'un défilé du 4-Juillet, un suspect arrêté
Opex 360
Patricia Mirallès a été nommée secrétaire d’État aux Anciens combattants et à la Mémoire
par Laurent Lagneau · 4 juillet 2022
Ancienne ministre déléguée auprès du ministre des Armées, chargée notamment des Anciens combattants et de la mise en place du Service national universel [SNU], Geneviève Darrieussecq ne sera pas restée longtemps vice-présidente de la Commission de la Défense de l’Assemblée nationale, désormais présidée par le deputé Thomas Gassiloud. En effet, ce 4 juillet, à la faveur du remaniement gouvernemental effectué après les élections législatives, l’élue de la 1ère circonscription des Landes a été nommée ministre déléguée en charge des Personnes handicapées.
D’autres membres de la commission de la Défense ont été nommés au gouvernement. Tel est ainsi le cas d’Olivier Becht [Renaissance] qui, lors de la dernière législature, s’était notamment intéressé à la numérisation dans les armées ainsi qu’aux questions spatiales. Désormais, il s’occupera du commerce extérieur, en sa qualité de ministre déléguée auprès de Catherine Colonna, la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères.
Ayant co-rédigé un rapport remarqué sur la haute intensité avec le député Jean-Louis Thiériot [réélu et promu vice-président de la commission de la Défense, ndlr], la députée Patricia Mirallès va également rejoindre le gouvernement en tant que secrétaire d’État aux Anciens combattants et à la Mémoire [SEDAC].
Le ministère des Armées va donc retrouver la configuration qui était la sienne avant 2017, le dernier SEDAC étant jusqu’alors Jean-Marc Todeschini.
C'est un honneur pour moi de servir la France & le Président de la République @EmmanuelMacron en tant que secrétaire d'Etat chargée des Anciens combattants et de la Mémoire.
Je suis d'ores & déjà au travail avec @SebLecornu pour tous nos #militaires anciens combattants. pic.twitter.com/vXceKNvIUB
— Patricia Mirallès (@MIRALLESMP) July 4, 2022
Cela étant, Mme Mirallès connaît bien les questions relatives au monde combattant. Lors de la dernière législative, elle avait en effet rendu un rapport sur le projet de loi portant « reconnaissance de la Nation envers les harkis et les autres personnes rapatriées d’Algérie anciennement de statut civil de droit local et réparation des préjudices subis par ceux-ci et leurs familles du fait de l’indignité de leurs conditions d’accueil et de vie dans certaines structures sur le territoire français ».
Félicitations à @MIRALLESMP, nommée aujourd’hui secrétaire d’État chargée des Anciens combattants et de la Mémoire. En tant que députée, elle fut très engagée sur les sujets de défense et de mémoire, sujets qui lui tiennent à cœur de par son histoire personnelle. Bienvenue !
— Sébastien Lecornu (@SebLecornu) July 4, 2022
Par ailleurs, la députée de la 1ère circonscription de l’Hérault n’aura pas à s’occuper du Service nationale universelle, cette prérogative ayant été confiée à Sarah el-Haïry, nommée secrétaire d’État, chargée de la Jeunesse, auprès des ministres des Armées et de l’Éducation nationale.
New York Times - World
Has Biden’s Top Diplomat in Mexico Gone Too Far, Officials Ask?
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Administration officials fear that the U.S. ambassador’s cozy relationship with the Mexican president has backfired, and may be setting back American interests in the region.
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By Natalie Kitroeff and Maria Abi-Habib
MEXICO CITY — Mexico’s election czar delivered a message to the American ambassador: The Mexican president was mounting an all-out assault on the national elections authority, sowing doubt about a pillar of the country’s democracy.
But instead of expressing alarm, America’s top diplomat in Mexico took up one of the president’s lines of attack, entertaining claims that an election long in the past, in 2006, had been stolen from the Mexican leader.
The ambassador, Ken Salazar, said in an interview that he was not convinced that the election was clean, challenging the stance of the United States at a time when democracy is under threat at home and across the hemisphere.
Mr. Salazar, who invited the election overseer to his residence, told The New York Times he wanted to know: “Was there fraud?”
The matter had long been settled — for Mexico’s judicial system, the European Union and the American government — until now.
This ambassador’s willingness to question the election’s legitimacy is the latest example of what several U.S. officials say is a worrying pattern, in which America’s top diplomat in Mexico has appeared to contradict his own government’s policies in the interest of aligning himself with President Andrés Manuel López Obrador.
When he took the job in September 2021, Mr. Salazar was told to prioritize building a strong relationship with Mr. López Obrador in hopes it would advance the White House’s agenda.
As the primary buffer between the United States and record-high flows of migrants, Mr. López Obrador holds enormous leverage over Mr. Biden and his presidency.
Preserving Mexico’s cooperation, administration officials said, meant avoiding conflict with a mercurial Mexican leader who had the power to damage Mr. Biden’s political future by refusing to hold the line on migration.
Mr. Salazar has in fact succeeded in getting close to the Mexican president.
But there is growing concern within the administration that the ambassador may have actually compromised U.S. interests in the process — and has not leveraged the relationship into policy wins when Mr. Biden needs them most, according to interviews with more than a dozen current and former officials and analysts.
The ambassador has rehashed debunked claims of a stolen election used by the Mexican president to fuel distrust in the country’s democracy; questioned the integrity of a U.S.-funded anticorruption nonprofit that had gone up against the president; caused a political storm by appearing to signal support for an energy overhaul the U.S. government opposed; and has stayed silent as Mr. López Obrador relentlessly attacks journalists.
In strategically important countries governed by volatile leaders, U.S. ambassadors often have to walk a fine line between cultivating a bond with the president and pushing their own government’s priorities.
Mr. Salazar insists his “direct relationship” with Mr. López Obrador benefits the United States.
Yet inside the U.S. government, some are questioning whether the administration’s soft approach is actually working — or merely emboldening Mr. López Obrador as he challenges American influence and undermines democratic safeguards, according to senior U.S. officials who were not authorized to speak publicly.
The Mexican leader has pursued an energy agenda that threatens American companies and regularly uses his bully pulpit to discredit and personally insult those who question his government.
The economy is cratering, violence continues to rage and now Mexico — not Central America — has become the biggest source of migrants arriving at the U.S. border.
Even after the ambassador’s charm offensive, the Mexican president led several leaders in boycotting a major summit hosted by the administration in June, embarrassing Mr. Biden on a global stage.
“The ambassador believes he’s close to AMLO,” said Duncan Wood, the vice president of strategy at the Wilson Center, using the Mexican leader’s nickname. “Is there anything to show for it? I can’t find anything.”
The Biden administration, Mr. Wood said, is “being played by AMLO.”
From the beginning of his tenure, Mr. Biden has had a fraught relationship with the Mexican president, who initially refused to recognize his election victory.
President Donald J. Trump, when he was in office, coerced Mr. López Obrador into executing his hard line immigration policy under the threat of tariffs, and in exchange left the Mexican leader alone to pursue his domestic agenda.
The Biden administration is just as reliant on Mexico for migration enforcement, and Mr. López Obrador’s government has dedicated significant resources to that effort, arresting a record number of migrants last year.
At the same time, though, Mr. Biden has vowed to pursue a broader agenda in the region, including defending human rights and democracy — without the heavy-handed tactics of his predecessor.
Mr. Salazar was seen as the perfect man to mollify the Mexican president. Officials assumed the former Democratic senator’s folksy manner would work well with Mr. López Obrador’s man-of-the-people persona.
“What we need to do is to address these huge, unprecedented problems together,” Mr. Salazar said. “And you can’t do it if you have an enemy.”
Mr. Salazar meets with Mexico’s leader on a regular basis, securing significant access to the country’s top power broker.
As Mr. López Obrador pursued energy overhauls, the ambassador set up meetings between the Mexican leader and U.S. companies affected. Mr. Salazar told Reuters that the U.S. government is making progress on settling disputes affecting more than $30 billion of American investment in Mexico’s energy sector.
Publicly, the Biden administration stands by Mr. Salazar.
“Some of the criticism that is levied at him is because he is engaging so actively with this government, but frankly, he’s doing it to try to advance U.S. interests,” said Juan Gonzalez, Mr. Biden’s top adviser on Latin America.
As for Mr. López Obrador’s claim that the 2006 election was stolen from him, Mr. Gonzalez confirmed in an interview that the U.S. position on the matter “has not changed,” despite the ambassador’s skepticism.
“We recognize the outcome of the election results,” Mr. Gonzalez said. “The U.S. has been on the record.”
Mr. Salazar, however, told The New York Times that he was “not aware of the U.S. government line,” and that he still had doubts: “I have been told by many people who watched the vote that night, including people that have no ax to grind, who are very credible people, that there was fraud.”
It is episodes like these that have stoked concerns among U.S. officials who say that the ambassador may have gone too far. At times, he has caused confusion about the U.S. position on some of the most sensitive policy issues.
Weeks after Jennifer Granholm, the U.S. energy secretary, flew to Mexico to express concern about the energy changes, Mr. Salazar appeared to contradict her message, telling Mexican journalists that “the president is right” to pursue changes to the law.
The comment, which Mr. Salazar said was taken out of context, was marshaled by Mr. López Obrador to signal the ambassador’s support for legislation that would boost Mexico’s state-owned electrical utility and jeopardize billions in U.S. investments.
In March, the Mexican president invited the ambassador to join him at his daily news conference, where he takes the stage to push government talking points and assail anyone he considers an adversary — including the U.S. government.
Mr. Salazar wanted to attend, he told The Times, but his staff urged him to reconsider, arguing that standing by Mr. López Obrador during one of his tirades would be risky for the Biden administration.
Eventually, the potential awkwardness was avoided by what the ambassador said was a “scheduling conflict.”
Earlier this year, one prominent civic leader wrote to Mr. Salazar seeking support against Mr. López Obrador’s attacks on advocacy groups. The leader, María Amparo Casar, was then summoned to Mr. Salazar’s residence.
Ms. Casar’s nonprofit, Mexicans Against Corruption and Impunity, investigates graft and is a regular target of Mr. López Obrador’s scorn.
The president had also assailed the U.S. government for funding the group, which was co-founded by a businessman who left the organization to form an opposition movement.
A senior Biden administration official had already told Mr. Salazar that the administration would not pull financing for the organization, said two U.S. officials who were not authorized to speak publicly.
But in the lead-up to the meeting, he told his staff he had grown suspicious of the group and wanted to investigate it.
The ambassador told The Times he believed the opposition activism of the group’s founder “created the appearance of impropriety” and said he would “advocate for the funding to be cut” if he found charges of political activity to be credible.
At the meeting, Mr. Salazar grilled Ms. Casar, questioning whether her group was secretly involved in politics. Ms. Casar, shocked, said no, explaining that U.S. government auditors had determined over and over again that the group was not involved in politics.
“Why should I believe you?” the ambassador then asked, according to two people familiar with the meeting who asked not to be named for fear of reprisal.
“The only proof I have is my word,” Ms. Casar answered. The ambassador told her that “this doesn’t smell good,” before abruptly rising and cutting the meeting short.
Mr. Salazar told The Times he had every right to raise “legal and ethical” issues with a recipient of U.S. funding, adding, “Somebody can tell you a lot of things that just aren’t true.”
Mr. Gonzalez told The Times that the American government would continue to fund Ms. Casar’s group. “The policy of the U.S. is clear on this,” he said.
All of the political capital the ambassador has tried to build with Mexico’s president was not enough to stop him from delivering a humiliating rebuke to Mr. Biden last month.
In the lead up to a key regional summit hosted by the administration in June, the Mexican president repeatedly bashed the United States for not inviting Cuba, Nicaragua or Venezuela.
Mr. Salazar pleaded with him to attend, said a U.S. Embassy official who requested anonymity to avoid reprisal, but Mr. López Obrador kept threatening to boycott the event, and a wave of countries followed suit.
In a last-ditch effort at diplomacy, the ambassador paid a visit to Mexico’s most important religious site, a shrine to the Virgin of Guadalupe, the day before the summit was set to begin.
“I pray at the Basilica to the Patroness of the Americas to lift up our leaders to chart a new transformative era for the Americas and the US-Mexico relationship,” Mr. Salazar posted on Twitter.
Mr. López Obrador officially dropped out of the event the next day.
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L'Humanité
Intempéries. Après le gel et la sécheresse, le déluge…
Actu À cause des orages de grêle du week-end, nombre d’agriculteurs ont vu leurs récoltes détruites. Certains ne peuvent même pas compter sur les assurances.
Emilio MesletC’est ce qu’on appelle une série noire. Sauf que celle-ci n’est pas due au hasard mais très probablement au dérèglement climatique, dont les agriculteurs comptent parmi les premières victimes. Ces derniers affrontent une année 2022 cataclysmique qui n’est clairement pas synonyme de prospérité. Ils ont déjà dû faire face au gel dévastateur du printemps, puis à une importante et inquiétante sécheresse en mai, laquelle devrait durer tout l’été, selon les prévisions de Météo France. La triste série s’est poursuivie, le week-end passé, avec un intense épisode orageux qui a touché 65 départements français.
Une femme est morte noyée à Rouen (Seine-Maritime), coincée sous une voiture après avoir été emportée par une coulée de boue, et quinze personnes ont été blessées, dont deux gravement. Au-delà du terrible bilan humain, les dégâts sont aussi gigantesques dans l’agriculture. La présidente de la FNSEA, principal syndicat du secteur, Christiane Lambert, parle d’une « vraie catastrophe ».
Ce week-end, le ciel noir a été traversé par près de 50 000 éclairs sur l’ensemble du territoire. Les bourrasques ont même dépassé les 100 km/h par endroits. Une pluie battante et des grêlons – mesurant parfois plus de trois centimètres de rayon – se sont abattus partout. Les filets anti-grêle n’ont pas suffi : les vignes comme les champs de blé, d’orge, de maïs ou de soja ont été ravagés. Des mois de travail réduits à néant en quelques instants. Des dizaines d’exploitations se retrouvent dans un pétrin innommable. « Quand il s’agit de grêlons gros comme des balles de ping-pong ou de tennis, même les toits en tôle des bâtiments sont percés, commente Christiane Lambert à l’AFP. Il n’y a pas de protection possible. »
« Catastrophe naturelle »
Si l’ampleur des dégâts est en cours d’évaluation par les services de l’État, la FNSEA recense « plus de 40 départements » frappés par la grêle, du Gers à l’Allier en passant par les Yvelines comme le Morbihan. C’est, d’après Gérald Darmanin, « la première fois depuis vingt ans » qu’autant de zones du territoire sont simultanément frappées par des orages. Le ministre de l’Intérieur promet de demander à Élisabeth Borne, la première ministre, de décréter « l’état de catastrophe naturelle » d’ici à la « fin de semaine ».
Se pose dès à présent la question de l’indemnisation des agriculteurs victimes, pour qui les pertes sont colossales. D’autant plus que le dernier événement compromet parfois les récoltes de 2023, notamment en viticulture où seul un exploitant sur trois est assuré. Les autres ne peuvent compter que sur la solidarité nationale. C’est pourquoi Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture, a annoncé lundi une série de mesures visant à soulager les exploitations. Parmi elles, on trouve l’étalement du remboursement des prêts garantis par l’État ou « l’allègement de charges sociales, la défiscalisation sur la taxe sur le foncier non bâti ». En attendant l’entrée en vigueur, prévue le 1er janvier 2023, de la réforme de l’assurance-récolte, censée aider les agriculteurs à s’assurer contre les aléas climatiques.
intempériesagricultureClimat France24 - Monde
Villages français et labels : le tourisme sous étiquette
Publié le : 05/07/2022 - 11:02
Camille FEVRIER
Natacha VESNITCH
Sonia BARITELLO
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Depuis les années 1980, les villages français ont pu se faire connaître grâce à une série de labels touristiques toujours plus nombreux. Mais l'attractivité des villages est-elle liée à ces labels ? Sont-ils toujours synonymes de développement économique ? Pour le savoir, nous avons suivi un membre de l'association "Les plus beaux villages de France" lors de son inspection dans le village de Bergheim en Alsace. Nous avons également rencontré Christophe Alaux, chercheur en marketing territorial.
New York Times - World
Cryptocurrency
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El Salvador adoptó el bitcóin para revolucionar su economía. No ha funcionado
“Bukele ha demostrado que le importa más la imagen pública que la buena gestión económica”, dijo un especialista financiero ante la adopción de la criptomoneda en El Salvador.
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Por Anatoly Kurmanaev y Bryan Avelar
El bitcóin estaba destinado a transformar la economía de El Salvador, y ubicar a la pobre nación centroamericana como un improbable precursor de una revolución financiera.
Pero casi un año después de que el presidente del país, Nayib Bukele, sorprendiera al mundo financiero al convertir la moneda digital más popular en la moneda de curso legal, su apuesta parece estar fracasando, y ha resaltado la brecha entre las promesas utópicas de los defensores de las criptomonedas y la realidad económica.
Durante la reciente caída del mercado, las tenencias de bitcóin del gobierno han perdido alrededor del 60 por ciento de su valor supuesto. El uso del bitcóin entre los salvadoreños se ha desplomado y el país se está quedando sin dinero después de que Bukele no logró recaudar nuevos fondos de los inversores en criptodivisas.
Aun así, los reveses financieros no han logrado afectar la popularidad de Bukele. Las encuestas muestran que más de ocho de cada 10 salvadoreños continúan respaldando al presidente, debido, en parte, a su popular estrategia contra las bandas criminales y los subsidios a los combustibles, que han aliviado el golpe de la inflación mundial.
Pero el fracaso de los objetivos declarados por Bukele con la adopción del bitcóin —llevar inversiones al país y servicios financieros a los pobres— ha expuesto las deficiencias de su estilo autocrático de gobernar, centrado en su imagen, dicen los críticos. También ha planteado dudas sobre la sostenibilidad financiera de su ambicioso plan para modernizar El Salvador a expensas de la gobernabilidad democrática.
El año pasado, su gobierno asignó el equivalente al 15 por ciento del presupuesto de inversión anual para tratar de arraigar el bitcóin en la economía nacional.
Ofreció 30 dólares, casi el uno por ciento de lo que gana un salvadoreño promedio en un año, a cada ciudadano que descargó una aplicación de pago de criptomonedas respaldada por el gobierno llamada Chivo Wallet; chivo significa “cool” o “genial” en la jerga salvadoreña.
Bukele afirma que casi tres millones de salvadoreños, o el 60 por ciento de los adultos, respondieron a su llamado.
Sin embargo, tras la aceptación inicial, el uso de la criptomoneda ha caído.
Solo el 10 por ciento de los usuarios de Chivo siguieron haciendo transacciones de bitcóin en la aplicación después de gastar su estipendio de 30 dólares, según una encuesta realizada por tres economistas estadounidenses en febrero y publicada por el Buró Nacional de Investigación Económica. Los investigadores constataron que casi ningún cliente nuevo se descargó la aplicación este año.
“El gobierno dio a este proyecto todo el impulso que se podía esperar, y aun así fracasó”, dijo Fernando Alvarez, economista de la Universidad de Chicago y uno de los autores del estudio.
Una encuesta independiente hecha por la Cámara de Comercio e Industria de El Salvador en marzo reveló que únicamente el 14 por ciento de las empresas del país hizo transacciones con bitcóin desde su presentación en septiembre, y solo el tres por ciento dijo que percibía algún valor comercial en ella.
Los salvadoreños en Estados Unidos también han ignorado el llamado de Bukele a utilizar el bitcóin para enviar dinero a sus familiares en su país. Las aplicaciones de pago en moneda digital, como Chivo, representaron menos del dos por ciento de las remesas en los primeros cinco meses de este año, según el banco central de El Salvador.
El impulso del bitcóin de Bukele recibió un nuevo golpe por la liquidación global de criptomonedas que eliminó cientos de miles de millones de dólares del valor de los activos digitales desde marzo.
“La gente tiene miedo de perder su dinero”, dijo Edgardo Villalobos, quien coordina a los vendedores en un extenso mercado callejero en el centro de San Salvador, la capital de El Salvador. Tras el reciente desplome de los precios, dijo que su estipendio de 30 dólares por la descarga de la aplicación Chivo vale 10 dólares.
Sin embargo, a pesar de la caída, los entusiastas y empresarios del bitcóin sostienen que la introducción del bitcóin transformó la imagen de El Salvador en la de un pionero tecnológico y creó oportunidades financieras para sus ciudadanos fuera de los sistemas bancarios convencionales.
“En la medida en que perseguimos la libertad financiera, seguimos en camino de conseguirla”, dijo Eric Gravengaard, director general de Athena Bitcoin, una empresa de criptomonedas con sede en Estados Unidos que opera la red de cajeros automáticos de El Salvador y procesa las transacciones en bitcóin para las mayores cadenas comerciales del país.
Los críticos dicen que el bitcóin tampoco ha logrado atraer la prometida ola de emprendedores de criptomonedas al país.
Solo 48 nuevas empresas enfocadas en el bitcóin se han registrado en El Salvador desde la introducción de la criptomoneda, según el banco central del país; eso representa menos del dos por ciento de todos los negocios que abrieron en 2019. Casi todas son empresas emergentes que contratan a pocos trabajadores locales y traen poca inversión, dijo Leonor Selva, la directora ejecutiva de la Asociación Nacional de la Empresa Privada de El Salvador.
“En el día a día, el impacto ha sido nulo”, dijo, añadiendo que en lugar de atraer a nuevos inversores, el bitcóin ha asustado a los proveedores de fondos tradicionales, preocupados por el impacto de la criptomoneda en la estabilidad económica.
Gravengaard replicó señalando que todos los 30 empleados de su empresa en El Salvador, excepto dos, son ciudadanos locales. En términos más generales, el creciente sector tecnológico del país ha dado a sus jóvenes la oportunidad de construir una carrera en un país que ha sido durante mucho tiempo una de las mayores fuentes de migrantes a Estados Unidos.
“Esto es simplemente un sueño”, dijo Gerson Martínez, un empresario salvadoreño del bitcóin. “Como hijo de migrantes salvadoreños que se tuvieron que ir de El Salvador, a mí me da mucha esperanza”.
El desplome de los precios tampoco ha disuadido a Bukele de su entusiasmo por el bitcóin, que le ha valido la adulación de la comunidad mundial de criptomonedas.
En una serie de publicaciones en Twitter durante el año pasado, Bukele anunció que había comprado un total de casi 2400 tókenes de bitcóin desde septiembre, en operaciones valoradas en unos 100 millones de dólares. Cuando los críticos lo acusaron de irresponsabilidad financiera, respondió diciendo que realiza las transacciones en su teléfono mientras está desnudo.
“¡Bitcóin es el futuro!”, escribió en inglés en una publicación en Twitter el 30 de junio después de anunciar su última compra en medio de una liquidación de criptomonedas en curso. “Gracias por vender barato”.
No está claro dónde se encuentran los activos de bitcóin, cuál es su valor, cómo se pagaron o incluso quién tiene los códigos que prueban su propiedad.
La oficina de prensa de Bukele, su ministro de Hacienda, José Alejandro Zelaya, y su asesor de bitcóin, Samson Mow, no respondieron a las solicitudes de comentarios.
Hasta ahora, las operaciones de Bukele han costado al país una pérdida de valor en unos 63 millones de dólares, según cálculos realizados la semana pasada por la revista Disruptiva, publicada por la Universidad Francisco Gavidia de San Salvador.
Las pérdidas aumentan a medida que el gobierno tiene dificultadas para subvencionar los crecientes costos de las importaciones de alimentos y combustible y por hacer frente a un próximo pago de la deuda.
Algo que subraya los problemas de financiamiento es que Bukele recortó el año pasado los desembolsos para los gobiernos locales, lo que obligó a algunos alcaldes a reducir servicios públicos como becas e infraestructura de agua.
“El problema es que con el bitcóin nadie está ganando nada”, dijo Carlos Acevedo, economista salvadoreño y exdirector del banco central. “Es una inversión que no tiene rentabilidad social”.
El colapso de los precios de la criptomoneda ya ha descarrilado un pilar principal del experimento financiero de Bukele: la emisión del primer bono gubernamental del mundo respaldado por bitcóin.
El bono habría permitido a Bukele eludir las instituciones financieras tradicionales, como el Fondo Monetario Internacional, que ha condicionado los nuevos fondos al país a la disciplina financiera.
Tras anunciar un bono de 1000 millones de dólares denominado en bitcóin, el gobierno pospuso el proyecto indefinidamente a último minuto, en marzo, con el argumento de que la guerra en Ucrania había empeorado las condiciones financieras mundiales.
Los economistas dicen que esto ha dejado al país con pocas opciones buenas para hacer un pago de 800 millones de dólares de su deuda que vence en enero, o los pagos siguientes en años posteriores.
Al final, Bukele se enfrentará a la difícil decisión de recortar drásticamente el gasto público, con el riesgo de hacer enojar a los votantes, o empujar al país a la suspensión de pagos. Un impago podría interrumpir las importaciones básicas, reducir el crecimiento e incluso provocar una corrida bancaria.
“Bukele ha demostrado que le importa más la imagen pública que la buena gestión económica”, dijo Frank Muci, un experto en políticas públicas de la London School of Economics que ha estudiado el bono de bitcóin de El Salvador. “Pero al final las dificultades se mantendrán, con un precio muy alto para el país”.
Anatoly Kurmanaev es un corresponsal radicado en Ciudad de México, desde donde cubre México, Centroamérica y el Caribe. Antes de integrarse a la corresponsalía de México en 2021, pasó ocho años reportando desde Caracas sobre Venezuela y la región vecina. @akurmanaev
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Après l’affaire des sous-marins, la France et l’Australie vont relancer leur coopération militaire
par Laurent Lagneau · 5 juillet 2022
Pour le moment, du moins, l’actuel gouvernement australien n’envisage pas de revenir sur la décision prise par son prédécesseur de doter la Royal Australian Navy [RAN] de sous-marins nucléaires d’attaque [SNA].
Décision qui, prise dans le cadre de l’alliance AUKUS [Australie, Royaume-Uni et États-Unis], s’était traduite par l’annulation d’un contrat notifié à Naval Group pour livrer douze bâtiments de type Shortfin Barracuda [ou « Attack »] à propulsion classique, via d’importants transferts de technologie, ainsi que par une grave crise diplomatique entre Canberra et Paris.
Pour autant, le nouveau Premier ministre australien, le travailliste Anthony Albanese, entend recoller les morceaux avec la France et de « restaurer » une confiance abîmée par cette affaire dite des « sous-marins ». D’où l’importance de sa récente visite à Paris, où il a rencontré le président Macron.
« Nous allons parler de l’avenir, pas du passé », a ainsi lancé ce dernier au moment d’accueillir M. Albanese à l’Élysée, le 1er juillet. Ce passé a commencé à être « soldé », Canberra ayant récemment agréé un accord visant à indemniser Naval Group pour l’annulation de la commande des douze Shortfin Barracuda.
A priori, la France et l’Australie ont visiblement l’intention de remettre les compteurs à zéro et de relancer leur relation en matière de défense, y compris dans le domaine industriel. Telle est l’intention exprimée dans la déclaration conjointe publiée à l’issue de la rencontre entre MM. Macron et Albanese.
« La France et l’Australie forgeront une nouvelle relation de défense. Nous renforcerons notre collaboration et nos échanges relatifs aux intérêts de sécurité partagés, notamment grâce à un engagement opérationnel et à des échanges de renseignement », affirme cette ce texte, avant d’évoquer une coopération plus intense « en matière de sécurité, en particulier sur la surveillance maritime, en lien avec les agences régionales, et dans l’Océan indien, y compris en collaboration avec l’Inde ».
Les deux pays sont convenus d’appuyer mutuellement leurs « déploiements » et de mener des « activités maritimes conjointes plus nombreuses au service de l’ordre international fondé sur des règles ». En outre, ils envisagent aussi des « initiatives pour approfondir et favoriser un meilleur accès réciproque » à leurs bases militaires, en s’appuyant sur les « accords de soutien logistique mutuel établis de longue date ».
Enfin, il est aussi question d’étudier de nouvelles initiatives « afin d’accroitre la coopération de nos industries de défense dans le but de soutenir et de fournir des capacités à nos forces de défense respectives », notamment sur les « questions stratégiques de l’espace, telle que celle de la veille spatiale ».
Cela étant, la France reste à l’écart des initiatives prises par d’autres pays intéressés par l’Indo-Pacifique… Ainsi, le 25 juin, les États-Unis, le Japon, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et le Royaume-Uni ont annoncé la création d’un groupe informel qui, appelé « Partners in the Blue Pacific » [Partenaire dans le Pacifique bleu], vise à renforcer les liens économiques et diplomatiques avec les nations insulaires de la région.
Photo : Exercice du 2e REP en Australie, en août 2021
L'Humanité
Comparateur de programmes : pour le climat, toi, tu votes qui ?
Législatives. Quel serait le meilleur Parlement pour la planète : en ce week-end où la France suffoque et alors que nous sommes appelés à élire nos députés, faisons le point sur ce que proposent les groupes en lice pour la majorité à l’Assemblée nationale. Décryptage
Marie-Noëlle BertrandRévolutionner les mobilités, transformer le modèle agricole, viser une société affranchie des énergies fossiles : une transition ne s’opère pas en deux coups de cuillère à pot. Cela se prépare et s’orchestre au regard de règles et d’objectifs clairs. Cela commande, aussi, des actions publiques fortes en matière de régulation, de justice sociale et de démocratie. Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) insiste dans son dernier rapport : les politiques publiques auront un rôle déterminant à cet égard. Quel serait le meilleur Parlement pour y arriver ? Après manifs et pétitions, l’heure est venue de voter. En ce jour où la France suffoque sous le coup d’une vague de chaleur, point sur ce que proposent la Nupes et Ensemble !, en lice pour la majorité à l’Assemblée nationale.
Définir, planifier, orchestrer
Le Giec nous le dit : pour limiter le réchauffement global entre + 1,5 °C et + 2 °C, il faut atteindre la neutralité carbone autour de 2050. Cela implique une réduction drastique de nos émissions de gaz à effet de serre. Combiné aux enjeux de lutte contre l’érosion de la biodiversité, cela implique aussi de se fixer des règles claires en matière de pressions exercées sur les ressources naturelles.
Qu’en dit la Nupes ? Le groupe propose d’inscrire dans la Constitution le principe de la règle verte, lequel impose de ne pas prendre plus à la nature que ce qu’elle peut reconstituer – y compris en matière d’atmosphère. Il cale son objectif climatique sur celui, indiqué par le Giec, de baisser de 65 % les émissions de CO2 d’ici à 2030. S’y tenir implique de donner plus de moyens légaux, humains et financiers à l’État et aux opérateurs publics, postule-t-il. La Nupes plaide pour la reconnaissance d’un statut juridique pour la nature et mise sur les services publics. Dans ses projets : une agence pour la relocalisation chargée de recenser les secteurs industriels indispensables, un service public de la réparation et du réemploi, un pôle public des transports et mobilités et un autre de l’énergie, secteurs qu’il entend affranchir des fossiles.
Urgence climatique : comment inverser la courbe d'ici 3 ansLa coercition est également à son programme. La Nupes veut obliger moyennes et grandes entreprises à établir une comptabilité de leurs émissions de gaz à effet de serre (GES). Les cadeaux fiscaux accordés sans contrepartie ces dix dernières années seront annulés, et les subventions aux énergies fossiles stoppées, y compris à l’étranger.
Au programme de la Nupes 8 grands thèmes dont : Appliquer la règle verte par une planification écologique citoyenne
Qu’en dit Ensemble ? Le groupe constitué autour de la majorité présidentielle reprend à son compte l’idée de planification écologique. Il ne définit pas, en revanche, de nouveau cadre pour l’orchestrer. Seul changement : le premier ministre est désormais chargé du processus, qui bénéficiera d’une dotation de 50 milliards d’euros par an. Visant une baisse de seulement 40 % des émissions de GES en 2030, Ensemble ! mise sur l’incitation pour tenir cet objectif. Côté particuliers, le groupe compte maintenir les primes à la conversion automobile et proposer une offre de location de véhicules propres à moins de 100 euros par mois. Côté industries, il entend développer les énergies renouvelables, le biogaz et l’hydrogène. Pour ces secteurs, les procédures « seront drastiquement simplifiées » grâce à une loi d’exception. La décarbonation de l’industrie sera accompagnée. De sa réussite dépendra la part variable de la rémunération des dirigeants, selon un ratio encadré au niveau européen, qui reste à définir.
Transiter juste, transiter efficace
Les données sont claires : les plus riches émettent le plus de gaz à effet de serre tandis que les plus pauvres payent le plus lourd tribut au réchauffement climatique. Établir une transition équitable est, de fait, un enjeu de justice environnementale. C’est aussi un enjeu d’efficacité quand, pour convaincre, la transition non seulement doit veiller à ne pas peser sur les citoyens, mais aussi à leur apporter du mieux-être social, synonyme de résilience.
Qu’en dit la Nupes ? Le groupe propose d’organiser la planification à partir de nouveaux indicateurs de progrès humains afin de « mettre l’économie au service des besoins et des critères du bien-vivre », tels que la santé, l’éducation, la réduction de la pauvreté ou encore l’empreinte carbone. La Nupes entend ainsi rétablir et renforcer l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF), en y incluant un volet climatique. À l’inverse, elle souhaite augmenter les moyens pour les quartiers populaires, les zones rurales et l’outre-mer. Les premières quantités d’énergie « indispensables à une vie digne » seront gratuites pour tous, puis une tarification progressive sera mise en place. La TVA sur le prix des transports sera baissée à 5,5 %, et les déplacements contraints réduits : la Nupes promet un maillage des services publics tel que chacun aura accès à un hôpital, un bureau de poste, une école ou une gare en moins d’un quart d’heure en transport en commun ou en voiture.
Au programme de la Nupes 8 grands thèmes dont : Investir pour la bifurcation écologique et sociale de notre économie
Qu’en dit Ensemble ? Calqué sur celui d’Emmanuel Macron, le programme du groupe ne parle pas explicitement de justice environnementale et sociale. Il évoque, cependant, quelques mesures allant dans ce sens. Certaines se retrouvent dans le programme de la Nupes – c’est le cas pour la rénovation thermique de 700 000 logements par an afin de lutter contre la précarité énergétique. Le droit à la mobilité pourrait bénéficier d’une accélération des investissements dans les trains et gares multimodales qu’Ensemble ! appelle de ses vœux.
Débattre, évaluer, décider
Dans les entreprises comme dans les quartiers, l’implication des citoyens sera essentielle à la réussite de la lutte contre le réchauffement. Là encore, c’est le Giec qui le rappelle dans l’ultime volet de son dernier rapport, consacré aux conditions de la faisabilité de la transition.
Qu’en dit la Nupes ? Le groupe veut appuyer sa planification sur les structures locales – syndicats, associations, collectivités, branches professionnelles. Un conseil lui sera dédié à l’échelle nationale. Dans les collectivités et les entreprises, des instances permanentes seront chargées d’évaluer les besoins en termes d’emploi, de formation et d’investissements.
Au programme de la Nupes 8 grands thèmes dont : Réorganiser l’État et les collectivités territoriales au service de la planification écologique
Qu’en dit Ensemble ? Le programme d’Emmanuel Macron « pour une grande nation écologique » promet « une négociation entre tous les acteurs pour favoriser la production durable, préserver nos ressources, coordonner les investissements, sauvegarder l’emploi ».
NupesRéchauffement climatiqueécologieTransition écologique New York Times - World
As Young Blood Enters South Korean Politics, New (and Old) Barriers Emerge
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A new law allowed a record number of young people to run in local elections this year. But they face skepticism, cultural hurdles and problems as old as politics itself.
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By John Yoon
SEOUL — Jung Seong-hoon, 22, shared the frustrations of young South Koreans looking at a bleak future: Jobs are scarce, rent is high, and debt is climbing. So last month, he ran for a spot on his local city legislature and won.
Mr. Jung exemplifies the young blood entering South Korean politics in droves after lawmakers this year lowered the minimum age limit for political office to 18 from 25. That led to a record number of people under 40 running in local elections in June — 416 candidates, up from 238 in 2018. Among the 4,131 people who won their races, 11 were under 24 years old, including the youngest election winner in the country’s history, a 19-year-old.
But even before their terms began on Friday, they encountered problems as old as politics itself. They say they face a political ecosystem dominated by politicians in their 50s and 60s who are out of touch, a prohibitively high bar for fund-raising and an opaque network of party officials whose favor they must curry to stand a chance.
They must navigate strict cultural barriers (one’s social standing is determined in large part by one’s age) and deal with an older electorate that sometimes dismiss them as “inexperienced” and “gullible,” some complain.
“There is an expectation that young people will contribute to bettering the world, but a lot of people raise concerns about our young age,” said Lee Ja-hyung, 23, who was elected to the assembly in Gyeonggi Province near Seoul. “They’re concerned that our sense of judgment hasn’t been fully developed and we might be too easily swayed by people around us.”
That makes it harder for the young hopefuls to receive the nomination of a major political party, which often requires them to be personally acquainted with party officials. In the conservative People Power Party, local party council chairs hold the power to nominate a candidate. In the liberal Democratic Party, candidates must not only be nominated, but also win in primaries to stand in the election.
“There was a fixed idea that politics is for adults, according to a long-established Confucian culture,” said Noh Woong-rae, 64, a member of the National Assembly.
The age limit for national political candidates is 25 in many Asian countries, including Japan, India, the Philippines and Thailand. In Hong Kong and Singapore, the limit is 21, and in Taiwan, it is 23. In the United States, a person must be 30 or older to be a senator and 25 or older to be a representative. Only a few teenagers have been elected to American state legislatures or have run for seats in City Councils. A handful of countries, including Germany, allow 18-year-olds to run for a national legislative chamber.
In South Korea, Mr. Noh was among the lawmakers who campaigned to lower the minimum age limit for candidates, arguing that the candidacy age should match the voting age, which had been 20 since 1960. Others wanted to remove age limits altogether.
The movement to change the law was tied to the student-led democratic protests of 1987. Activists said they wanted to dispel the notion that political participation should be reserved for the elite, an idea dating to the military dictatorship of Park Chung-hee.
The effort succeeded in stages: The voting age was lowered to 19 in 2005. In 2019, the National Assembly approved lowering it again, to 18. Then this year, lawmakers lowered the age limit to run for office.
“It’s nice to have some experience or knowledge, but I don’t think politics necessarily requires a huge level of it,” said Park Joo-min, 48, another assemblyman.
Despite the change, Mr. Jung, the 22-year-old elected to the Yangsan city assembly in South Gyeongsang Province, said that speaking to a party official to try to get nominated “felt like beating my head against the wall.” (He campaigned on a promise to help strengthen the city’s transportation infrastructure.)
Fund-raising is also especially challenging, with some candidates saying they had to come up with about 20 million South Korean won (about $15,400) to run successful campaigns.
Lee Yechan, 22, who was elected to the Yeongdeungpo-gu district assembly in Seoul, said that when it came to campaign financing, “I used up all the savings that I had collected from an internship I did for a year and from working part time teaching students. I even took out a loan — interest rates are high.”
Drawn to politics by a mix of idealism and conviction that they could help steer the country in a better direction, some find themselves confronting trade-offs.
On the eve of taking office, Mr. Jung said: “Though I feel responsible to address young people’s issues, I don’t intend to focus on them. I think raising young people’s issues just because I’m young will invite hostility.”
For Cheon Seung-ah, 19, the youngest elected politician, winning came at a price. She had been nominated by her local party council’s chair, Kim Hyun-ah, 52, amid a push to get more young women involved with the People Power Party. (Many members had been accused of amplifying anti-feminist slogans.)
In an interview, Ms. Cheon had described hopes of expanding enrichment programs for the city’s children and improving the municipal transit system. Then, after she won, members of her own party council, including some women who had been vying for a nomination to her seat, launched an attack. According to a complaint signed by six members of the council, she had claimed on her résumé a nonexistent title on the council’s young adult committee.
The complaint was accepted by the Seoul Central District Prosecutors Office.
Prosecutors are also investigating dozens of other winners from the June elections. Attacks are common against candidates whose nomination by a local party council chair played a big part in their election victory, like Ms. Cheon. It is easy to challenge their legitimacy because their win is viewed as less democratic. But few of those attacks have formally been accepted as legal complaints.
Ms. Cheon has denied the claim, saying, “The hardest part was the toll that the attacks took on my mental health.”
Ms. Kim has also rebutted the suggestion that there was anything untoward about her protégé’s title. Under the party’s rules, Ms. Kim said, she had the sole prerogative to appoint people to the council and to give them titles. “I have no obligation to ask the members of the council for permission or to notify them,” she said.
One of Ms. Cheon’s challengers, Lee Kang-hwan, who was the council’s deputy chair, said in an interview that he had quit upon learning that she was the nominee. He also said he had hoped she would resign.
On Friday, Ms. Cheon began her term as the youngest city assemblywoman in Goyang. As of Monday, the prosecutors had assigned a police department to investigate her case.
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France24 - Monde
Guerre d'Algérie : le tabou des "disparus"
Publié le : 05/07/2022 - 10:56
Karim YAHIAOUI
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Le tabou des "disparus" de la guerre d'Algérie "n'a cessé de hanter les mémoires blessées de la guerre d'Algérie" estime l'historien Benjamin Stora. Dans son rapport remis en janvier 2021 à Emmanuel Macron, il relève l'urgence de travailler sur la mémoire de ces milliers de "disparus". Comme le mathématicien Maurice Audin, ils ont été arrêtés à leur domicile par les forces de l'ordre françaises durant la guerre d'indépendance algérienne. Depuis, leurs familles ont perdu leur trace. Plus de 60 ans après, elles ne cessent de rechercher les corps de leurs proches dans l'espoir de faire enfin leur deuil".
>> À voir aussi sur France 24 : Il y a soixante ans, l'Algérie devenait indépendante
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
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Analyse
Algérie : 60 ans après l’indépendance, l’économie du pays en quête d’un avenir durable
60 ans de l’indépendance de l'Algérie : des relations toujours tendues avec la France
INDÉPENDANCE DE L'ALGÉRIE
Journée spéciale : il y a soixante ans, l'Algérie devenait indépendante
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Pour le chef d’état-major des armées, « opposer l’Otan à l’UE est improductif »
par Laurent Lagneau · 4 juillet 2022
Ces dernières années, le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, n’a jamais caché ses réticences face au concept « d’autonomie stratégique européenne », promu par le président Macron.
« L’Union européenne n’est pas en mesure de défendre le Vieux Continent et ne doit pas affaiblir l’Otan avec sa volonté d’autonomie », avait ainsi déclaré l’ancien Premier ministre norvégien, en mars 2021. Toutefois, il avait dit soutenir les « efforts de l’UE pour ses dépenses de défense, pour se doter de nouvelles capacités et remédier à la fragmentation de l’industrie européenne de la défense, car tout cela sera bon pour la sécurité européenne et pour la sécurité transatlantique. »
Six mois plus tard, M. Stoltenberg affirma qu’il en « croyait pas aux efforts pour créer quelque choise en dehors du cadre de l’Otan, ou pour concurrencer ou dupliquer l’Otan ». D’autant plus, avait-il souligné que « 80% des dépenses militaires » de l’Alliance étaient alors effectuées par des pays non-membres de l’UE.
Quoi qu’il en soit, il a souvent été reproché à la France de chercher à renforcer la défense européenne aux dépens de l’Alliance atlantique. Et ce débat a été ravivé en novembre 2019, avec les propos de M. Macron sur la « mort cérébrale de l’Otan » et son appel au « réveil de l’Europe », celle-ci devant, selon lui, se doter d’une « autonomie stratégique et capacitaire sur le plan militaire » tout « rouvrant un dialogue stratégique, sans naïveté aucune […], avec la Russie ».
Depuis, la donne a changé, avec l’invasion de l’Ukraine par la Russie et le souhait de la Finlande et de la Suède de rejoindre l’Otan. Ce qui, une fois le processus de leur adhésion terminé, fera que seulement quatre pays de l’UE resteront en dehors de l’Alliance [Autriche, Chypre, Irlande et Malte].
Dans un entretien accordé à la revue « European Defence Matters« , publiée par l’Agence européenne de Défense [AED], le chef d’état-major des armées [CEMA], le général Thierry Burkhard, a évoqué les relations entre l’Otan et l’UE, et le positionnement de la France.
« Opposer l’Otan et l’UE est improductif. La pierre angulaire de notre capacité de défense collective est l’Otan. Plus les capacités militaires européennes sont fortes au sein de l’Otan, plus la défense collective est efficale et l’Europe est mieux protégée », a-t-il affirmé.
« L’Otan offre un cadre adapté à l’action militaire, notamment grâce à la standardisation des procédures. Il s’agit d’un socle commun indispensable à l’interopérabilité. La politique européenne de sécurité et de défense commune [PSDC], quant à elle, permet de mettre en oeuvre plus facilement une approche globale. En effet, l’UE dispose également d’outils complémentaires aux seules capacités militaires, comme les sanctions économiques ou les politiques de coopération et de développement. C’est un véritable atout, comme l’a prouvé la réaction européenne à la guerre en Ukraine », a détaillé le général Burkhard.
Cependant, a-t-il continué, « au-delà de la prétendue opposition UE/OTAN, la guerre en Ukraine confirme la nécessité pour les Européens de définir une stratégie à long terme pour assurer la défense de l’Europe. Je suis convaincu que le moment est venu de s’accorder sur des objectifs communs, de renforcer notre solidarité stratégique et de se réorganiser en conséquence ». Et d’ajouter : « La complémentarité entre l’UE et l’OTAN est évidente, y compris vis-à-vis de notre allié américain qui pourrait être contraint de privilégier sa posture dans le Pacifique. »
Dans la suite de cet entretien, le général Burkhard a surtout insisté sur l’acquisition commune de moyens et de capacités militaires au niveau européen.
« Il est primordial de parler de processus communs de passation des marchés et de proposer un cadre incitatif […]. À très court terme, cela pourrait permettre aux États membres de reconstituer leurs stocks de munitions et de remplacer les équipements cédés à l’Ukraine », a fait valoir le CEMA.
Puis, à moyen terme, procéder de la sorte permettrait d’amortir la hausse du coût des matières premières et de l’énergie, et donc à celle des prix de équipements. Enfin, à plus long terme, a-t-il poursuivi, « nous devons investir dans l’autonomie stratégique de l’UE, en concentrant nos efforts sur des capacités de haut niveau » et « essayer collectivement de réduire nos dépendances ».
D’un point de vue militaire, des armées « utilisant des équipements communs seront sans doute beaucoup plus interopérables. Les gains ne sont donc pas que financiers », a fait valoir le CEMA.
Par ailleurs, celui-ci a également estimé qu’il faut rester mesuré face « à l’innnovation technologique » car, « lorsqu’elle est fantasmée, elle est souvent source de surcoûts et de retards avant mise en service » et les « effets sont particulièrement dommageables pour un programme d’armement mené dans le cadre d’une coopération ».
L'Humanité
Music Hole : le Pulp fiction belge
Nos recommandations culturellesFrancis, comptable dans un cabaret miteux de Charleroi, a des soucis conjugaux avec son épouse Martine. Après une violente dispute, il se réveille un matin en découvrant une bien mauvaise surprise dans son propre congélateur. C’est le point de départ macabre et loufoque d’un polar improbable.
Maty NdiayeMusic Hole est un ovni qui se place, toutes proportions gardées, dans la lignée des frères Coen. Situé entre “Dikkenek” et “C’est arrivé près de chez vous”, il marie humour noir et absurde, comme si Delépine et Kervern faisaient un remake de Pulp Fiction. Les dialogues hilarants sont dignes de Michel Audiard. Les échanges cinglants (et sanglants) imposent leur rythme soutenu à cette comédie made in Belgium. Un mauvais goût totalement assumé pour ce film sans aucun moment de flottement. Music Hole a des airs de vaudeville avec ses quiproquos et ses personnages truculents tels la femme infidèle, son amant, le patron tyranique et le mari cocu. Le duo de tueurs à gage rappelle quant à eux l’Auguste et le Clown blanc dans ce film marqué par l’omniprésence du burlesque. Sans prétention mais efficace, cette petite comédie belge nous entraîne avec elle pour un voyage en absurdie.
cinéma France24 - Monde
Algérie : 60 ans après l’indépendance, l’économie du pays en quête d’un avenir durable
Publié le : 05/07/2022 - 06:44
Grégoire SAUVAGE
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Sous perfusion de la rente gazière, l’Algérie continue de souffrir d’une économie trop peu diversifiée. Malgré une volonté politique affichée de lancer de grandes réformes structurelles, certains économistes craignent que la hausse actuelle des prix des hydrocarbures conforte le pouvoir algérien dans une forme d'immobilisme.
Soixante ans après son indépendance, l’Algérie n’est toujours pas maître de son destin économique. Au bord du gouffre après la chute des cours des hydrocarbures entre 2014 et 2021, les caisses de l’État sont de nouveau pleines grâce à la hausse des prix de l’énergie provoquée par le conflit en Ukraine.
En 2022, l’Algérie devrait ainsi empocher 58 milliards de dollars (environ 55,6 milliards d'euros) contre 34 milliards l’an dernier, selon les prévisions du Fonds monétaire international (FMI). "Les hydrocarbures constituent encore aujourd’hui environ 95 % des exportations et contribuent à plus de 50 % aux recettes budgétaires", précise l’économiste Alexandre Kateb, fondateur du cabinet The Multipolarity Report.
Vulnérable aux chocs extérieurs, l’Algérie peine toutefois à se sortir de cette ultradépendance aux hydrocarbures alors que s’annonce la transition énergétique dans de nombreux pays importateurs.
Réformes en suspens
En septembre 2020, le chef de l’État, Abdelmadjid Tebboune, avait plaidé pour "une grande réforme des banques, une grande réforme de la fiscalité", promettant "une économie ouverte sur le monde", rappelle le site Middle East Eye.
Mais deux ans plus tard, les grandes évolutions structurelles tardent à se concrétiser et l’économie algérienne souffre des mêmes maux : une bureaucratie omniprésente, une fiscalité aléatoire, une absence de stratégie industrielle et un poids démesuré du secteur public.
Seule avancée majeure à mettre au crédit du gouvernement pour moderniser l’économie du pays, l’assouplissement des règles pour investir sur son sol. L’Algérie a notamment supprimé la règle des "51/49", qui interdisait à des investisseurs étrangers de détenir plus de 49 % des actions d’une entreprise. Un signal d’ouverture destiné à favoriser le climat des affaires alors que le pays compte deux à trois fois moins d’investissements étrangers que son voisin marocain.
"Un capital humain" sous-exploité
L’Algérie dispose pourtant d’atouts considérables pour diversifier ses sources de revenus : un sous-sol riche et "un secteur énergétique qui pourrait soutenir une réindustrialisation du pays", explique Alexandre Kateb. "Avec son ensoleillement exceptionnel", l'Algérie a aussi une carte à jouer dans "le développement à grande échelle des projets d’énergies renouvelables".
Le pouvoir algérien compte aussi sur le tourisme pour limiter sa dépendance aux revenus liés aux exportations de gaz et de pétrole. Mais là encore, le secteur peine à décoller et ne rapporte que 300 millions de dollars (environ 288 millions d'euros) par an contre plus de 13 milliards pour le Maroc en 2019 par exemple. En cause, le manque d'infrastructures, les prix élevés des billets d’avions mais aussi la nécessité d’obtenir un visa pour les voyageurs étrangers.
L’Algérie dispose également d’un extraordinaire "capital humain" largement sous-exploité, selon Alexandre Kateb, "en particulier une population jeune qui bénéficie d’un niveau d’éducation élevé comparativement à des pays qui ont atteint le même niveau de développement".
Un avis partagé par l'économiste Camille Sari, président de l'Institut euro-maghrébin d'études et de prospectives, qui déplore en Algérie "un système de passe-droits et de pistons qui ne donne pas sa chance aux jeunes diplômés mais permet au contraire au système de se reproduire" et empêche l’émergence d’une véritable "méritocratie".
"C’est aussi l’une des conséquences de l’économie rentière. Ce capital humain se retrouve marginalisé puisque les secteurs qui pourraient employer ces jeunes sont insuffisamment développés. On peut penser notamment au secteur des nouvelles technologies", note Alexandre Kateb.
Selon les données de la Banque mondiale, le chômage des moins de 24 ans en Algérie avoisine les 32 % en 2021. Depuis le mois de mars, une allocation de 13 000 dinars (environ 80 euros) est accordée aux jeunes sans emploi, ainsi qu’une couverture santé.
Absence de "vision politique"
Mais alors que les caisses de l’État sont de nouveau pleines grâce à l’envolée des prix des hydrocarbures, certains économistes s’inquiètent de voir les accents réformateurs d'Alger tomber définitivement aux oubliettes.
"Il est étonnant que le pouvoir algérien, quelle que soit la conjoncture, ne mette pas à profit ces revenus exceptionnels pour injecter ces surplus dans l’économie réelle", estime Camille Sari. "Le problème, c’est qu’il n’y a pas de vision politique", ajoute l’économiste, qui dénonce la corruption et le rôle prépondérant de l’armée dans l’économie algérienne.
"C’est toute la difficulté d’une économie qui, historiquement, a été gérée de manière verticale. Changer cela demande une véritable révolution culturelle", analyse Alexandre Kateb, qui appelle à une refonte du système de gouvernance et à la dynamisation du secteur privé.
Mais, selon le Premier ministre Aïmene Benabderrahmane, l'Algérie est sur la bonne voie. "Les exportations hors hydrocarbures ont atteint un niveau jamais atteint depuis l’indépendance", a déclaré le chef du gouvernement dans une interview lors de l’élaboration de la loi de finances de 2022.
En 2021, le pays a en effet réussi à afficher le chiffre de 4 milliards de dollars (environ 3,8 milliards d’euros) d’exportations hors hydrocarbures et espère atteindre 7 milliards de dollars (environ 6,62 milliards d’euros) en 2022, rappelle Courrier international.
"La balle est désormais dans le camp des dirigeants algériens et de leur capacité à exploiter cette manne pour l’investir à bon escient", assure Alexandre Kateb, "plutôt que de l’utiliser pour acheter la paix sociale et faire perdurer le modèle de rente".
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New York Times - World
Britain Gears Up for a Summer of Labor Discontent
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With energy costs and inflation surging, and taxes and the cost of loans increasing, British workers are demanding higher pay and going on strike with a militancy not seen in years.
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By Stephen Castle
LONDON — It was one of the more unusual public displays in a city long used to noisy and colorful demonstrations: protesters wearing flowing black gowns and curled horsehair wigs waving placards on Monday outside a London courthouse.
But with Britain gearing up for a “summer of discontent” and labor unrest growing as the cost of living soars, even the lawyers are going on strike.
Criminal-defense attorneys are just the latest group to demand more pay, following the biggest strikes by rail workers in a generation, in June. Staff at the national airline, British Airways; state schoolteachers; and health and postal workers have also threatened walkouts.
As energy costs surge, inflation gallops toward double figures, and taxes and the cost of loans increase, Britons are demanding higher wages with a militancy not seen in years.
Speculation that the country will be crippled by strikes this summer has raised fears of a return to the 1970s, when labor unrest left trash uncollected in the streets, prevented the dead from being buried and dealt a fatal blow to the government of the day.
“It’s a moment of malaise,” said Steven Fielding, a professor of political history at Nottingham University, in central England. He said that the unrest came as the government’s authority had been whittled away by recent scandals, but also because of surging inflation, the long-term effects of the pandemic and a realization of the economic costs of leaving the European Union last year.
“It’s the context in which this is happening,” Professor Fielding said, “and this poses a grave threat to a government which is associated with all these things.”
Even some allies of Prime Minister Boris Johnson seem to agree. Writing in The Sunday Telegraph, Daniel Hannan, a Brexit enthusiast and member of the House of Lords, bemoaned a feeling of “chaos — the sense that Britain is falling apart as taxes, inflation and strikes begin their grisly spiral.”
Public services, which have long been under strain, seem to be crumbling in some cases. Nearly 6.5 million people in England are waiting for hospital treatment (typically knee or hip replacements, or eye surgery) and there are 100,000 staff vacancies in the country’s health care system, according to the British Medical Association, which represents doctors.
Britons are now advised to allow 10 weeks if they want to renew their passports because of a backlog of requests. The average wait to take a test for a driver’s license is 14 weeks, the government says.
But the return of strike action is the most visible symbol of the malaise confronting Britons — and it is affecting visitors, too.
Steven Freudmann, the chairman of the Institute of Travel and Tourism, a lobbying group, said that the number of tourist arrivals was around 30 percent to 40 percent lower than it was before the pandemic and that, while there were several causes — including the continuing impact of the coronavirus — the rail strike and threatened further disruption “is certainly one of the factors.”
A resolution to the demands of the various groups of workers looks far off. While inflation is eroding spending power across the country, the government is determined to curb raises for fears that they would push inflation higher and prompt ever greater pay demands.
Yet Mr. Johnson also sees a political opportunity in the disruption, and he has tried to pin the blame on the opposition Labour Party, which has strong links to trade unions and is wary of condemning striking workers.
Mr. Johnson said that there had been “unbelievable silence from the leader of the Labour Party,” Keir Starmer. In Parliament on June 22, he accused Labour politicians of “backing the strikers, while we back the strivers.”
Mr. Starmer, who blames the government for failing to resolve the rail dispute, ordered his lawmakers not to join protests alongside striking workers, only to be embarrassed when some ignored his instructions.
But the strikes create problems for Mr. Johnson, too. Last year, he promised to build a “high wage, high skill” economy, a pledge that has vaporized, only to be replaced with a demand for pay restraint.
He also faces accusations of double standards because he plans to protect retirees from inflation with a matching rise in the state pension. Critics see that move as a way to favor a group of voters important to Mr. Johnson’s Conservative Party.
And the array of different groups demanding better pay, including middle-class professionals, complicates the political narrative for Mr. Johnson.
The lawyers who are on strike rely on government funding to pay them to act for clients who lack the money to finance their own legal defense. They have been striking to demand an increase in those payments, but it is hard to characterize any attorney as a left-wing agitator.
And in Scotland, even the police are embroiled in a pay dispute and, while not threatening to strike, they say they will “withdraw goodwill” by, among other things, finishing their duties strictly at the time marked on their schedules.
Mr. Johnson’s critics argue that inflation was caused by external factors like the skyrocketing energy costs and the war in Ukraine, rather than pay increases that have generally stayed well below inflation. Corporate profits are a bigger driver of inflation than wages, they say.
They also blame the government for having suppressed the pay of public sector employees for years, pushing workers to their financial limits and prompting higher demands now.
“Today’s inflation is not driven by nurses and care workers wanting enough pay to keep food on the table,” said Frances O’Grady, the general secretary of the Trades Union Congress, a federation of labor groups. “The main drivers are global energy prices and pandemic interruptions to supply chains.”
She added that refusing to increase pay now could prompt reduced spending and tip Britain into recession.
“The cost-of-living crisis has hit the U.K. particularly hard because it follows a decade of pay suppression,” she said. In most leading economies, she added, “wages grew in the last decade, but not the U.K.”
Professor Fielding said that memories of the 1970s haunted the British political class, but he noted that there were big differences between then and now. Around 23 percent of workers are currently unionized, compared with around half 50 years ago, he said, and worries about union militancy have receded.
Polls tend to show the public split over opinions about striking rail workers, and Mr. Johnson’s attempts to blame Labour and the unions for the disruption seem to have failed, so far.
But the opposition has failed to capitalize on a moment of weakness for Mr. Johnson, said Professor Fielding, adding that “without a counternarrative, the danger for the opposition is that the public might start to drift toward the government’s explanations.”
It may not become clear for months whom Britons end up blaming for the labor unrest while the country navigates a variety of disputes that threaten to inconvenience the lives of millions.
As the season of unrest unfolds, Britons may have to look for small consolations where they can find them.
One place — at least for drivers — might be Wiltshire, in the west of England, where the traffic wardens who write tickets for parking violations are also threatening to go on strike.
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La Biélorussie affirme avoir abattu des missiles tirés depuis l’Ukraine vers son territoire
par Laurent Lagneau · 3 juillet 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerLe 25 juin, Kiev a affirmé que des bombardiers stratégiques russes Tu-22M3 avaient lancé des missiles de croisière Kh-22 [ou Kh-32] en direction des régions de Tchernihiv, Kiev et Soumy alors qu’ils volaient dans l’espace aérien de la Biélorussie. Ce qui ne s’était alors jamais produit depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. En outre, le renseignement ukrainien a également fait état d’une salve d’au moins huit missiles balistiques Iskander tirés par les forces russes depuis le territoire biélorusse.
Le même jour, à Saint-Petersbourg, le président de la Biélorussie, Alexandre Loukatchenko, a eu la confirmation auprès du chef du Kremlin, Vladimir Poutine, que ses troupes seraient prochainement dotées de missiles Iskander-M, soit le même modèles mis en oeuvre par les forces russes. Et qu’un programme de modernisation des avions d’attaque Su-25 « Frogfoot » bélorusses allait être lancé.
Quoi qu’il en soit, Kiev a accusé Moscou de chercher à impliquer directement Minsk dans la guerre en utilisant le territoire biélorusse pour lancer des attaques contre l’Ukraine.
Or, si l’on s’en tient aux définitions des Nations unies, en accordant des facilités aux forces russes, notamment lors de la première phase de l’invasion, la Biélorussie peut être considérée comme étant « coupable de complicité d’agression ». Et cela, même si aucun soldat biélorusse n’a mis le pied en Ukraine…
Cela étant, étant donné sa proximité stratégique et militaire avec la Russie, la Biélorussie va-t-elle s’engager directement dans la guerre en Ukraine? Une telle hypothèse a été avancée dès le début de la guerre. En effet, un tel engagement serait envisageable pour couper l’approvisionnement en armes occidentales des forces ukrainiennes. Voire, si la situation se dégrade davantage, pour mener des opérations dans le passage de Suwalki, seul lien entre les pays baltes et le reste des pays de l’Otan. Probablement que l’armée bioélorusse s’y est préparée avec son homologue russe, dans le cadre des exercices Zapad, organisés tous les quatre ans.
En attendant, Minsk n’aurait aucune raison de s’impliquer directement dans la guerre en Ukraine. Sauf à trouver un prétexte, comme le suggèrent les propos tenus par M. Loukachenko, le 2 juillet.
« On nous provoque. Je dois vous dire qu’il y a environ trois jours, peut-être plus, on a essayé depuis l’Ukraine de frapper des cibles militaires en Biélorussie. Dieu soit loué, nos systèmes anti-aériens Pantsir ont intercepté tous les missiles tirés par les forces ukrainiennes », a en effet déclaré le président Biélorusse, lors d’une cérémonie organisé à la veille de la « Fête de l’indépendance », qui commémore la libération de Minsk par l’Armée rouge, en 1944.
À noter que le système anti-aérien Pantsir n’est entré en service que très récemment au sein des forces biélorusses. Une batterie aurait été livrée le 22 juin dernier, en même temps qu’un nouveau lot de lanceurs de missiles pour le système de défense aérienne S-300.
❗️A new batch of missile launchers for S-300 system was brought to Belarus at night.This night, the Belarusian Hajun Project recorded the arrival of two IL-76MD of the Russian Aerospace Force at Gomel airport, presumably from Pskov.1/5 pic.twitter.com/OrMFaHkaEn
— Belarusian Hajun project (@MotolkoHelp) June 22, 2022
« Je vous le répète, comme je l’ai dit il y a plus d’un an, nous n’avons pas l’intention de combattre en Ukraine », a cependant assuré M. Loukachenko. « Nous ne combattrons que dans un seul cas, si vous […] entrez sur notre terre, si vous tuez nos gens, alors nous répondrons », a-t-il ajouté. Une attaque de missiles ou de drones fait-elle partie de ce cas de figure?
En tout cas, le président biélorusse a prévenu. « Si seulement vous osez frapper, comme ils prévoient, Gomel, la raffinerie de Mozyr, l’aéroport de Louninets ou Brest, alors la réponse arrivera instantanément, en seulement une seconde », a-t-il dit. « Il y a moins d’un mois j’ai donné l’ordre à nos forces armées d’avoir dans le viseur, comme on dit maintenant, les centres de décisions dans vos capitales », a-t-il rappelé.
En mai, M. Loukatchenko avait en effet déclaré que les forces biéolorusses disposaient de « toules armes pour faire des dégâts, en particulier sur les territoires à partir desquels nous serons attaqués ». Et de préciser : « Ce sont les armes qui couvrent tout le territoire de la Pologne jusqu’à la Baltique, et aussi l’Ukraine, au-delà de Kiev. »
Si la Biélorusse n’a pas encore reçu les missiles Iskander-M promis par la Russie, son armée est en revanche équipée du système d’artillerie de 300 mm « Polonez » [photo ci-dessus], dont la portée va de 200 à 300 km ainsi que de missiles Tochka et Scud [ces derniers étant toutefois censés avoir été retirés du service, ndlr].
La Biélorussie affirme avoir abattu des missiles tirés depuis l’Ukraine vers son territoire
par Laurent Lagneau · 3 juillet 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerLe 25 juin, Kiev a affirmé que des bombardiers stratégiques russes Tu-22M3 avaient lancé des missiles de croisière Kh-22 [ou Kh-32] en direction des régions de Tchernihiv, Kiev et Soumy alors qu’ils volaient dans l’espace aérien de la Biélorussie. Ce qui ne s’était alors jamais produit depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. En outre, le renseignement ukrainien a également fait état d’une salve d’au moins huit missiles balistiques Iskander tirés par les forces russes depuis le territoire biélorusse.
Le même jour, à Saint-Petersbourg, le président de la Biélorussie, Alexandre Loukatchenko, a eu la confirmation auprès du chef du Kremlin, Vladimir Poutine, que ses troupes seraient prochainement dotées de missiles Iskander-M, soit le même modèles mis en oeuvre par les forces russes. Et qu’un programme de modernisation des avions d’attaque Su-25 « Frogfoot » bélorusses allait être lancé.
Quoi qu’il en soit, Kiev a accusé Moscou de chercher à impliquer directement Minsk dans la guerre en utilisant le territoire biélorusse pour lancer des attaques contre l’Ukraine.
Or, si l’on s’en tient aux définitions des Nations unies, en accordant des facilités aux forces russes, notamment lors de la première phase de l’invasion, la Biélorussie peut être considérée comme étant « coupable de complicité d’agression ». Et cela, même si aucun soldat biélorusse n’a mis le pied en Ukraine…
Cela étant, étant donné sa proximité stratégique et militaire avec la Russie, la Biélorussie va-t-elle s’engager directement dans la guerre en Ukraine? Une telle hypothèse a été avancée dès le début de la guerre. En effet, un tel engagement serait envisageable pour couper l’approvisionnement en armes occidentales des forces ukrainiennes. Voire, si la situation se dégrade davantage, pour mener des opérations dans le passage de Suwalki, seul lien entre les pays baltes et le reste des pays de l’Otan. Probablement que l’armée bioélorusse s’y est préparée avec son homologue russe, dans le cadre des exercices Zapad, organisés tous les quatre ans.
En attendant, Minsk n’aurait aucune raison de s’impliquer directement dans la guerre en Ukraine. Sauf à trouver un prétexte, comme le suggèrent les propos tenus par M. Loukachenko, le 2 juillet.
« On nous provoque. Je dois vous dire qu’il y a environ trois jours, peut-être plus, on a essayé depuis l’Ukraine de frapper des cibles militaires en Biélorussie. Dieu soit loué, nos systèmes anti-aériens Pantsir ont intercepté tous les missiles tirés par les forces ukrainiennes », a en effet déclaré le président Biélorusse, lors d’une cérémonie organisé à la veille de la « Fête de l’indépendance », qui commémore la libération de Minsk par l’Armée rouge, en 1944.
À noter que le système anti-aérien Pantsir n’est entré en service que très récemment au sein des forces biélorusses. Une batterie aurait été livrée le 22 juin dernier, en même temps qu’un nouveau lot de lanceurs de missiles pour le système de défense aérienne S-300.
❗️A new batch of missile launchers for S-300 system was brought to Belarus at night.This night, the Belarusian Hajun Project recorded the arrival of two IL-76MD of the Russian Aerospace Force at Gomel airport, presumably from Pskov.1/5 pic.twitter.com/OrMFaHkaEn
— Belarusian Hajun project (@MotolkoHelp) June 22, 2022
« Je vous le répète, comme je l’ai dit il y a plus d’un an, nous n’avons pas l’intention de combattre en Ukraine », a cependant assuré M. Loukachenko. « Nous ne combattrons que dans un seul cas, si vous […] entrez sur notre terre, si vous tuez nos gens, alors nous répondrons », a-t-il ajouté. Une attaque de missiles ou de drones fait-elle partie de ce cas de figure?
En tout cas, le président biélorusse a prévenu. « Si seulement vous osez frapper, comme ils prévoient, Gomel, la raffinerie de Mozyr, l’aéroport de Louninets ou Brest, alors la réponse arrivera instantanément, en seulement une seconde », a-t-il dit. « Il y a moins d’un mois j’ai donné l’ordre à nos forces armées d’avoir dans le viseur, comme on dit maintenant, les centres de décisions dans vos capitales », a-t-il rappelé.
En mai, M. Loukatchenko avait en effet déclaré que les forces biéolorusses disposaient de « toules armes pour faire des dégâts, en particulier sur les territoires à partir desquels nous serons attaqués ». Et de préciser : « Ce sont les armes qui couvrent tout le territoire de la Pologne jusqu’à la Baltique, et aussi l’Ukraine, au-delà de Kiev. »
Si la Biélorusse n’a pas encore reçu les missiles Iskander-M promis par la Russie, son armée est en revanche équipée du système d’artillerie de 300 mm « Polonez » [photo ci-dessus], dont la portée va de 200 à 300 km ainsi que de missiles Tochka et Scud [ces derniers étant toutefois censés avoir été retirés du service, ndlr].
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Le même jour, à Saint-Petersbourg, le président de la Biélorussie, Alexandre Loukatchenko, a eu la confirmation auprès du chef du Kremlin, Vladimir Poutine, que ses troupes seraient prochainement dotées de missiles Iskander-M, soit le même modèles mis en oeuvre par les forces russes. Et qu’un programme de modernisation des avions d’attaque Su-25 « Frogfoot » bélorusses allait être lancé.
Quoi qu’il en soit, Kiev a accusé Moscou de chercher à impliquer directement Minsk dans la guerre en utilisant le territoire biélorusse pour lancer des attaques contre l’Ukraine.
Or, si l’on s’en tient aux définitions des Nations unies, en accordant des facilités aux forces russes, notamment lors de la première phase de l’invasion, la Biélorussie peut être considérée comme étant « coupable de complicité d’agression ». Et cela, même si aucun soldat biélorusse n’a mis le pied en Ukraine…
Cela étant, étant donné sa proximité stratégique et militaire avec la Russie, la Biélorussie va-t-elle s’engager directement dans la guerre en Ukraine? Une telle hypothèse a été avancée dès le début de la guerre. En effet, un tel engagement serait envisageable pour couper l’approvisionnement en armes occidentales des forces ukrainiennes. Voire, si la situation se dégrade davantage, pour mener des opérations dans le passage de Suwalki, seul lien entre les pays baltes et le reste des pays de l’Otan. Probablement que l’armée bioélorusse s’y est préparée avec son homologue russe, dans le cadre des exercices Zapad, organisés tous les quatre ans.
En attendant, Minsk n’aurait aucune raison de s’impliquer directement dans la guerre en Ukraine. Sauf à trouver un prétexte, comme le suggèrent les propos tenus par M. Loukachenko, le 2 juillet.
« On nous provoque. Je dois vous dire qu’il y a environ trois jours, peut-être plus, on a essayé depuis l’Ukraine de frapper des cibles militaires en Biélorussie. Dieu soit loué, nos systèmes anti-aériens Pantsir ont intercepté tous les missiles tirés par les forces ukrainiennes », a en effet déclaré le président Biélorusse, lors d’une cérémonie organisé à la veille de la « Fête de l’indépendance », qui commémore la libération de Minsk par l’Armée rouge, en 1944.
À noter que le système anti-aérien Pantsir n’est entré en service que très récemment au sein des forces biélorusses. Une batterie aurait été livrée le 22 juin dernier, en même temps qu’un nouveau lot de lanceurs de missiles pour le système de défense aérienne S-300.
❗️A new batch of missile launchers for S-300 system was brought to Belarus at night.This night, the Belarusian Hajun Project recorded the arrival of two IL-76MD of the Russian Aerospace Force at Gomel airport, presumably from Pskov.1/5 pic.twitter.com/OrMFaHkaEn
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« Je vous le répète, comme je l’ai dit il y a plus d’un an, nous n’avons pas l’intention de combattre en Ukraine », a cependant assuré M. Loukachenko. « Nous ne combattrons que dans un seul cas, si vous […] entrez sur notre terre, si vous tuez nos gens, alors nous répondrons », a-t-il ajouté. Une attaque de missiles ou de drones fait-elle partie de ce cas de figure?
En tout cas, le président biélorusse a prévenu. « Si seulement vous osez frapper, comme ils prévoient, Gomel, la raffinerie de Mozyr, l’aéroport de Louninets ou Brest, alors la réponse arrivera instantanément, en seulement une seconde », a-t-il dit. « Il y a moins d’un mois j’ai donné l’ordre à nos forces armées d’avoir dans le viseur, comme on dit maintenant, les centres de décisions dans vos capitales », a-t-il rappelé.
En mai, M. Loukatchenko avait en effet déclaré que les forces biéolorusses disposaient de « toules armes pour faire des dégâts, en particulier sur les territoires à partir desquels nous serons attaqués ». Et de préciser : « Ce sont les armes qui couvrent tout le territoire de la Pologne jusqu’à la Baltique, et aussi l’Ukraine, au-delà de Kiev. »
Si la Biélorusse n’a pas encore reçu les missiles Iskander-M promis par la Russie, son armée est en revanche équipée du système d’artillerie de 300 mm « Polonez » [photo ci-dessus], dont la portée va de 200 à 300 km ainsi que de missiles Tochka et Scud [ces derniers étant toutefois censés avoir été retirés du service, ndlr].
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Le même jour, à Saint-Petersbourg, le président de la Biélorussie, Alexandre Loukatchenko, a eu la confirmation auprès du chef du Kremlin, Vladimir Poutine, que ses troupes seraient prochainement dotées de missiles Iskander-M, soit le même modèles mis en oeuvre par les forces russes. Et qu’un programme de modernisation des avions d’attaque Su-25 « Frogfoot » bélorusses allait être lancé.
Quoi qu’il en soit, Kiev a accusé Moscou de chercher à impliquer directement Minsk dans la guerre en utilisant le territoire biélorusse pour lancer des attaques contre l’Ukraine.
Or, si l’on s’en tient aux définitions des Nations unies, en accordant des facilités aux forces russes, notamment lors de la première phase de l’invasion, la Biélorussie peut être considérée comme étant « coupable de complicité d’agression ». Et cela, même si aucun soldat biélorusse n’a mis le pied en Ukraine…
Cela étant, étant donné sa proximité stratégique et militaire avec la Russie, la Biélorussie va-t-elle s’engager directement dans la guerre en Ukraine? Une telle hypothèse a été avancée dès le début de la guerre. En effet, un tel engagement serait envisageable pour couper l’approvisionnement en armes occidentales des forces ukrainiennes. Voire, si la situation se dégrade davantage, pour mener des opérations dans le passage de Suwalki, seul lien entre les pays baltes et le reste des pays de l’Otan. Probablement que l’armée bioélorusse s’y est préparée avec son homologue russe, dans le cadre des exercices Zapad, organisés tous les quatre ans.
En attendant, Minsk n’aurait aucune raison de s’impliquer directement dans la guerre en Ukraine. Sauf à trouver un prétexte, comme le suggèrent les propos tenus par M. Loukachenko, le 2 juillet.
« On nous provoque. Je dois vous dire qu’il y a environ trois jours, peut-être plus, on a essayé depuis l’Ukraine de frapper des cibles militaires en Biélorussie. Dieu soit loué, nos systèmes anti-aériens Pantsir ont intercepté tous les missiles tirés par les forces ukrainiennes », a en effet déclaré le président Biélorusse, lors d’une cérémonie organisé à la veille de la « Fête de l’indépendance », qui commémore la libération de Minsk par l’Armée rouge, en 1944.
À noter que le système anti-aérien Pantsir n’est entré en service que très récemment au sein des forces biélorusses. Une batterie aurait été livrée le 22 juin dernier, en même temps qu’un nouveau lot de lanceurs de missiles pour le système de défense aérienne S-300.
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June 22, 2022
« Je vous le répète, comme je l’ai dit il y a plus d’un an, nous n’avons pas l’intention de combattre en Ukraine », a cependant assuré M. Loukachenko. « Nous ne combattrons que dans un seul cas, si vous […] entrez sur notre terre, si vous tuez nos gens, alors nous répondrons », a-t-il ajouté. Une attaque de missiles ou de drones fait-elle partie de ce cas de figure?
En tout cas, le président biélorusse a prévenu. « Si seulement vous osez frapper, comme ils prévoient, Gomel, la raffinerie de Mozyr, l’aéroport de Louninets ou Brest, alors la réponse arrivera instantanément, en seulement une seconde », a-t-il dit. « Il y a moins d’un mois j’ai donné l’ordre à nos forces armées d’avoir dans le viseur, comme on dit maintenant, les centres de décisions dans vos capitales », a-t-il rappelé.
En mai, M. Loukatchenko avait en effet déclaré que les forces biéolorusses disposaient de « toules armes pour faire des dégâts, en particulier sur les territoires à partir desquels nous serons attaqués ». Et de préciser : « Ce sont les armes qui couvrent tout le territoire de la Pologne jusqu’à la Baltique, et aussi l’Ukraine, au-delà de Kiev. »
Si la Biélorusse n’a pas encore reçu les missiles Iskander-M promis par la Russie, son armée est en revanche équipée du système d’artillerie de 300 mm « Polonez » [photo ci-dessus], dont la portée va de 200 à 300 km ainsi que de missiles Tochka et Scud [ces derniers étant toutefois censés avoir été retirés du service, ndlr].
France24 - Monde
France : le discours de politique général d'Elisabeth Borne, long mais "concret"
Publié le : 06/07/2022 - 17:16
Pour son baptême du feu devant l'Assemblée nationale, Elisabeth Borne, qui avait affiché l'image de la sérénité en se rendant à pied au Palais-Bourbon avec une partie de ses ministres, a livré une feuille de route sous le sceau du "compromis", affirmant avec force sa détermination à avancer malgré une majorité relative qui la bride. L'analyse de Roselyne Febvre, cheffe du service politique de France 24.
L'Humanité
Kiev commence un très long voyage vers l’UE
ActuLors du sommet européen, les 27 chefs d’État et de gouvernement ont approuvé jeudi la demande d’adhésion de l’UE de l’Ukraine. Kiev doit maintenant respecter les 35 critères de Copenhague. Le processus pourrait prendre des années, et même être bloqué dans la dernière ligne droite.
Gaël De SantisLa route est longue, de Kiev à Bruxelles. Les chefs d’États et de gouvernement de l’Union européenne (UE) ont accordé, jeudi, le statut de candidat à l’adhésion à l’Ukraine et à sa voisine, la Moldavie. La Géorgie, qui avait fait une demande similaire se voit, elle, signifiée une « perspective européenne » (voir si guillemets). Le pays envahi le 24 février par l’armée russe va donc devoir maintenant chercher à se conformer aux critères de Copenhague avant d’espérer pouvoir entrer officiellement dans le club continental.
« J e voudrais simplement insister sur l’importance en effet de ce moment historique dans le contexte que nous vivons », a salué Emmanuel Macron, lors d’une conférence de presse, jeudi soir. Le chef de l’État, qui assure la présidence tournante du Conseil européen, insiste sur le « signal clair très fort vis-à-vis de la Russie », qui est envoyé par cette décision des Vingt-sept. « L’Ukraine a besoin d’espoir et nous lui donnons précisément cet espoir », a réagi le premier ministre polonais Mateusz Morawiecki.
En 2017, l’Ukraine avait abandonné sa neutralité pour inscrire dans sa Constitution la perspective d’adhésion à l’Otan et à l’UE.
« Il n’y aura pas de passe-droit »
Tout pays qui entre dans l’Union européenne (UE) doit remplir 35 conditions depuis les sommets européens de Copenhague (1993) et Madrid (1995). Cela explique que le temps entre l’obtention du statut de candidat et l’adhésion pleine et entière peut être long. La Turquie est candidate depuis… 1999, la Macédoine du Nord depuis 2005, la Serbie depuis 2012. Clément Beaune, ministre délégué chargé de l’Europe a prévenu mardi sur Europe 1 : « il n’y aura pas de procédure accélérée ni de passe-droit ».
Le Parti communiste est interdit
Les critères sont politiques (institutions stables et démocratiques), économiques (le pays doit pouvoir faire face à la concurrence au sein de l’UE), et surtout le pays doit intégrer dans sa législation nationale « l’acquis communautaire », à savoir tout le droit de l’Union (directives, règlements, chartes)…
Du côté de Kiev, on en est loin. Ses entreprises ne font pas assez compétitives. Le pays, où l’influence des oligarques est immense, est gangrené par la corruption. Or, vu son niveau de développement, il bénéficierait, s’il entre dans l’UE, de subventions – et Bruxelles est sourcilleuse quant à l’utilisation des fonds publics : par exemple, en avril, la Commission a lancé une procédure contre la Hongrie du premier ministre d’extrême droite de Viktor Orban pour soupçons de corruption dans la passation des marchés publics. Par ailleurs, si Kiev est présenté comme un rempart de démocratie face à la Russie autocratique de Vladimir Poutine, la réalité est moins reluisante. L’Ukraine est le seul pays européen où la plupart des partis de gauche – dont le Parti communiste – sont interdits.
Le centre de gravité de l’UE pourrait se déplacer à l’Est
En outre, une adhésion est politique. Tous les États membres – ils sont aujourd’hui au nombre de 27 – devront accepter l’entrée dans l’UE de l’Ukraine. Ce ne sera pas simple. Un signal politique a été donné le 23 juin, mais certains pays pourraient bloquer l’adhésion dans la dernière ligne droite. Ainsi, la Bulgarie bloque les négociations d’adhésion de l’Albanie et de la Macédoine du Nord au motif que cette dernière n’a pas inclus les Bulgares comme minorité nationale dans sa Constitution. Dans cinq, dix ou quinze ans, il y a fort à parier qu’à l’ouest de l’Europe, l’inquiétude montera concernant un possible dumping social. En ce moment, le salaire minimum n’est à Kiev que de 140 euros, quand il est de 1 645 euros bruts en France.
Une entrée de Kiev déplacerait le centre de gravité à l’est de l’Europe, où la Pologne, les pays Baltes sont plus inféodés à Washington que la France et l’Allemagne. De plus, Kiev serait un pays de poids : avec ses 44 millions d’habitants, il serait le cinquième pays le plus peuplé de l’Union.
Cela pourrait appeler à une réforme des institutions de l’UE. Les plus fédéralistes pourraient en profiter pour exiger de faire tomber la règle de l’unanimité dans certains domaines. Lors d’un débat mardi au Parlement européen, la chef du groupe Socialistes et démocrates Iraxte Garcia Perez a exigé « d’éliminer l’unanimité dans la prise de décision en matière de politique extérieure ». Le Parlement européen demande d’ores et déjà demandé que soit entamée une procédure de révision des traités.
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Un appel d’offres portant sur une étude de faisabilité du futur avion de transport tactique européen a été lancé
par Laurent Lagneau · 2 juillet 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerLa semaine passée, la base aérienne 123 d’Orléans-Bricy a accueilli le séminaire « European Wings », lequel a réuni, durant deux jours, les chefs d’état-major des forces aériennes européennes, avec l’objectif de « démontrer l’importance stratégique des moyens aériens pour les opérations de gestion de crise de l’Union européenne ».
Organisé dans le cadre de la présidence française de l’Union européenne [PFUE], cet évènement a permis d’aborder la question des missions et des capacités requises « pour mettre en oeuvre le concept d’opérations aériennes de l’UE ainsi que la stratégie d’accès à l’espace et « crédibilité de l’Europe pour contribuer aux actions de l’Otan sur ces sujets ».
Cela étant, à cette occasion, la France, l’Allemagne et la Suède ont signé un accord au sujet du « Future Mid-Size Tactical Cargo » [FMTC – Futur Cargo Médian], un projet visant à développer un nouvel avion de transport tactique destiné à remplacer, du moins pour ce qui concerne l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE], les C-130 Hercules et les CASA CN-235 à l’horizon 2040.
Devant être coordonné par la France, ce programme d’avion de transport a été retenu au titre de la Coopération structurée permanente [CSP ou PESCO], ce qui fait qu’il est éligible à un financement du Fonds européen de défense [FEDef], qui, pour rappel, est doté d’environ 8 milliards d’euros pour la période 2021-27.
Ces derniers mois, au moins deux rapports parlementaires ont plaidé pour le lancement d’un tel programme. Tel a été le cas de celui publié par les députés Jean-Louis Thiériot et Benjamin Grievaux en juillet 2020. L’AAE « met en avant un projet de futur cargo tactique médian, destiné à remplacer à la fois les C-130 et les Casa, flottes aujourd’hui vieillissantes. Ce FCTM, qui serait un concurrent direct du C-130J américain, ferait à [ses] yeux […] un excellent produit pour un plan de relance européen », avaient-ils avancé.
Cette idée avait été reprise plus tard dans l’avis budgétaire rendu par le désormais ancien député Jean-Jacques Ferrara, celui-ci ayant appelé à lancer, sans tarder, les « travaux sur le futur cargo tactique médian destiné à remplacer à la fois les Casa et les C130H à l’horizon 2030-2035 ».
Deux ans plus tard, ces travaux que ces parlementaires appelaient de leurs voeux vont bientôt commencer. En effet, la Commission européenne vient de lancer un appel d’offres portant sur la « phase d’étude de faisabilité du développement éventuel d’un futur avion de transport tactique ». Cette procédure sera close en novembre prochain.
« Les avions de transport tactique sont les bêtes de somme des champs de bataille, effectuant des missions telles que le largage de fret et de parachutistes, la logistique, l’évacuation médicale [MEDEVAC], le ravitaillement en vol ou encore les opérations spéciales dans des conditions difficiles » dans des environnements hostiles, détaille la Commission, avant de souligner que de tels appareils, « au-delà de leur rôle purement militaire », peuvent aussi être des « atouts essentiels pour une meilleure protection civile et les besoins internes de l’UE », notamment lors de catastrophe et de crises sanitaires.
Dans son avis, la Commission insiste sur les systèmes d’autoprotection de ces avions de transport, lesquels devront pouvoir être mis en oeuvre depuis des « insfractures au sol limitées » [c’est dire des terrains sommaires].
« Au côté de l’A400M […], la majorité des avions tactiques actuellement en service [C-130, C-295, C-27J…] a maintenant 40 ans. Et il y a un besoin pour un nouvel avion moyen tactique européen plus léger que l’A400M, qui pourrait apporter une capacité complémentaire », justifie la Commission.
L’étude de faisabilité devra, entre autres, proposer une « analyse des besoins » de nouveaux avions de transport « à l’horizon 2030-50 » et « identifier les opportunités de développement » au niveau européen, en particulier « parmi les États membres participants au FEDef et les pays associés ». Elle sera également « l’occasion pour l’Europe de fédérer les efforts en fournissant à la communauté de défense de l’UE [nations et industrie] des éléments solides pour décider ce que pour être l’avenir du transport tactique militaire au-délà de 2035 ».
Un appel d’offres portant sur une étude de faisabilité du futur avion de transport tactique européen a été lancé
par Laurent Lagneau · 2 juillet 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerLa semaine passée, la base aérienne 123 d’Orléans-Bricy a accueilli le séminaire « European Wings », lequel a réuni, durant deux jours, les chefs d’état-major des forces aériennes européennes, avec l’objectif de « démontrer l’importance stratégique des moyens aériens pour les opérations de gestion de crise de l’Union européenne ».
Organisé dans le cadre de la présidence française de l’Union européenne [PFUE], cet évènement a permis d’aborder la question des missions et des capacités requises « pour mettre en oeuvre le concept d’opérations aériennes de l’UE ainsi que la stratégie d’accès à l’espace et « crédibilité de l’Europe pour contribuer aux actions de l’Otan sur ces sujets ».
Cela étant, à cette occasion, la France, l’Allemagne et la Suède ont signé un accord au sujet du « Future Mid-Size Tactical Cargo » [FMTC – Futur Cargo Médian], un projet visant à développer un nouvel avion de transport tactique destiné à remplacer, du moins pour ce qui concerne l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE], les C-130 Hercules et les CASA CN-235 à l’horizon 2040.
Devant être coordonné par la France, ce programme d’avion de transport a été retenu au titre de la Coopération structurée permanente [CSP ou PESCO], ce qui fait qu’il est éligible à un financement du Fonds européen de défense [FEDef], qui, pour rappel, est doté d’environ 8 milliards d’euros pour la période 2021-27.
Ces derniers mois, au moins deux rapports parlementaires ont plaidé pour le lancement d’un tel programme. Tel a été le cas de celui publié par les députés Jean-Louis Thiériot et Benjamin Grievaux en juillet 2020. L’AAE « met en avant un projet de futur cargo tactique médian, destiné à remplacer à la fois les C-130 et les Casa, flottes aujourd’hui vieillissantes. Ce FCTM, qui serait un concurrent direct du C-130J américain, ferait à [ses] yeux […] un excellent produit pour un plan de relance européen », avaient-ils avancé.
Cette idée avait été reprise plus tard dans l’avis budgétaire rendu par le désormais ancien député Jean-Jacques Ferrara, celui-ci ayant appelé à lancer, sans tarder, les « travaux sur le futur cargo tactique médian destiné à remplacer à la fois les Casa et les C130H à l’horizon 2030-2035 ».
Deux ans plus tard, ces travaux que ces parlementaires appelaient de leurs voeux vont bientôt commencer. En effet, la Commission européenne vient de lancer un appel d’offres portant sur la « phase d’étude de faisabilité du développement éventuel d’un futur avion de transport tactique ». Cette procédure sera close en novembre prochain.
« Les avions de transport tactique sont les bêtes de somme des champs de bataille, effectuant des missions telles que le largage de fret et de parachutistes, la logistique, l’évacuation médicale [MEDEVAC], le ravitaillement en vol ou encore les opérations spéciales dans des conditions difficiles » dans des environnements hostiles, détaille la Commission, avant de souligner que de tels appareils, « au-delà de leur rôle purement militaire », peuvent aussi être des « atouts essentiels pour une meilleure protection civile et les besoins internes de l’UE », notamment lors de catastrophe et de crises sanitaires.
Dans son avis, la Commission insiste sur les systèmes d’autoprotection de ces avions de transport, lesquels devront pouvoir être mis en oeuvre depuis des « insfractures au sol limitées » [c’est dire des terrains sommaires].
« Au côté de l’A400M […], la majorité des avions tactiques actuellement en service [C-130, C-295, C-27J…] a maintenant 40 ans. Et il y a un besoin pour un nouvel avion moyen tactique européen plus léger que l’A400M, qui pourrait apporter une capacité complémentaire », justifie la Commission.
L’étude de faisabilité devra, entre autres, proposer une « analyse des besoins » de nouveaux avions de transport « à l’horizon 2030-50 » et « identifier les opportunités de développement » au niveau européen, en particulier « parmi les États membres participants au FEDef et les pays associés ». Elle sera également « l’occasion pour l’Europe de fédérer les efforts en fournissant à la communauté de défense de l’UE [nations et industrie] des éléments solides pour décider ce que pour être l’avenir du transport tactique militaire au-délà de 2035 ».
PartagezTweetezPartagezEnregistrerLa semaine passée, la base aérienne 123 d’Orléans-Bricy a accueilli le séminaire « European Wings », lequel a réuni, durant deux jours, les chefs d’état-major des forces aériennes européennes, avec l’objectif de « démontrer l’importance stratégique des moyens aériens pour les opérations de gestion de crise de l’Union européenne ».
Organisé dans le cadre de la présidence française de l’Union européenne [PFUE], cet évènement a permis d’aborder la question des missions et des capacités requises « pour mettre en oeuvre le concept d’opérations aériennes de l’UE ainsi que la stratégie d’accès à l’espace et « crédibilité de l’Europe pour contribuer aux actions de l’Otan sur ces sujets ».
Cela étant, à cette occasion, la France, l’Allemagne et la Suède ont signé un accord au sujet du « Future Mid-Size Tactical Cargo » [FMTC – Futur Cargo Médian], un projet visant à développer un nouvel avion de transport tactique destiné à remplacer, du moins pour ce qui concerne l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE], les C-130 Hercules et les CASA CN-235 à l’horizon 2040.
Devant être coordonné par la France, ce programme d’avion de transport a été retenu au titre de la Coopération structurée permanente [CSP ou PESCO], ce qui fait qu’il est éligible à un financement du Fonds européen de défense [FEDef], qui, pour rappel, est doté d’environ 8 milliards d’euros pour la période 2021-27.
Ces derniers mois, au moins deux rapports parlementaires ont plaidé pour le lancement d’un tel programme. Tel a été le cas de celui publié par les députés Jean-Louis Thiériot et Benjamin Grievaux en juillet 2020. L’AAE « met en avant un projet de futur cargo tactique médian, destiné à remplacer à la fois les C-130 et les Casa, flottes aujourd’hui vieillissantes. Ce FCTM, qui serait un concurrent direct du C-130J américain, ferait à [ses] yeux […] un excellent produit pour un plan de relance européen », avaient-ils avancé.
Cette idée avait été reprise plus tard dans l’avis budgétaire rendu par le désormais ancien député Jean-Jacques Ferrara, celui-ci ayant appelé à lancer, sans tarder, les « travaux sur le futur cargo tactique médian destiné à remplacer à la fois les Casa et les C130H à l’horizon 2030-2035 ».
Deux ans plus tard, ces travaux que ces parlementaires appelaient de leurs voeux vont bientôt commencer. En effet, la Commission européenne vient de lancer un appel d’offres portant sur la « phase d’étude de faisabilité du développement éventuel d’un futur avion de transport tactique ». Cette procédure sera close en novembre prochain.
« Les avions de transport tactique sont les bêtes de somme des champs de bataille, effectuant des missions telles que le largage de fret et de parachutistes, la logistique, l’évacuation médicale [MEDEVAC], le ravitaillement en vol ou encore les opérations spéciales dans des conditions difficiles » dans des environnements hostiles, détaille la Commission, avant de souligner que de tels appareils, « au-delà de leur rôle purement militaire », peuvent aussi être des « atouts essentiels pour une meilleure protection civile et les besoins internes de l’UE », notamment lors de catastrophe et de crises sanitaires.
Dans son avis, la Commission insiste sur les systèmes d’autoprotection de ces avions de transport, lesquels devront pouvoir être mis en oeuvre depuis des « insfractures au sol limitées » [c’est dire des terrains sommaires].
« Au côté de l’A400M […], la majorité des avions tactiques actuellement en service [C-130, C-295, C-27J…] a maintenant 40 ans. Et il y a un besoin pour un nouvel avion moyen tactique européen plus léger que l’A400M, qui pourrait apporter une capacité complémentaire », justifie la Commission.
L’étude de faisabilité devra, entre autres, proposer une « analyse des besoins » de nouveaux avions de transport « à l’horizon 2030-50 » et « identifier les opportunités de développement » au niveau européen, en particulier « parmi les États membres participants au FEDef et les pays associés ». Elle sera également « l’occasion pour l’Europe de fédérer les efforts en fournissant à la communauté de défense de l’UE [nations et industrie] des éléments solides pour décider ce que pour être l’avenir du transport tactique militaire au-délà de 2035 ».
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Organisé dans le cadre de la présidence française de l’Union européenne [PFUE], cet évènement a permis d’aborder la question des missions et des capacités requises « pour mettre en oeuvre le concept d’opérations aériennes de l’UE ainsi que la stratégie d’accès à l’espace et « crédibilité de l’Europe pour contribuer aux actions de l’Otan sur ces sujets ».
Cela étant, à cette occasion, la France, l’Allemagne et la Suède ont signé un accord au sujet du « Future Mid-Size Tactical Cargo » [FMTC – Futur Cargo Médian], un projet visant à développer un nouvel avion de transport tactique destiné à remplacer, du moins pour ce qui concerne l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE], les C-130 Hercules et les CASA CN-235 à l’horizon 2040.
Devant être coordonné par la France, ce programme d’avion de transport a été retenu au titre de la Coopération structurée permanente [CSP ou PESCO], ce qui fait qu’il est éligible à un financement du Fonds européen de défense [FEDef], qui, pour rappel, est doté d’environ 8 milliards d’euros pour la période 2021-27.
Ces derniers mois, au moins deux rapports parlementaires ont plaidé pour le lancement d’un tel programme. Tel a été le cas de celui publié par les députés Jean-Louis Thiériot et Benjamin Grievaux en juillet 2020. L’AAE « met en avant un projet de futur cargo tactique médian, destiné à remplacer à la fois les C-130 et les Casa, flottes aujourd’hui vieillissantes. Ce FCTM, qui serait un concurrent direct du C-130J américain, ferait à [ses] yeux […] un excellent produit pour un plan de relance européen », avaient-ils avancé.
Cette idée avait été reprise plus tard dans l’avis budgétaire rendu par le désormais ancien député Jean-Jacques Ferrara, celui-ci ayant appelé à lancer, sans tarder, les « travaux sur le futur cargo tactique médian destiné à remplacer à la fois les Casa et les C130H à l’horizon 2030-2035 ».
Deux ans plus tard, ces travaux que ces parlementaires appelaient de leurs voeux vont bientôt commencer. En effet, la Commission européenne vient de lancer un appel d’offres portant sur la « phase d’étude de faisabilité du développement éventuel d’un futur avion de transport tactique ». Cette procédure sera close en novembre prochain.
lancer un appel d’offres« Les avions de transport tactique sont les bêtes de somme des champs de bataille, effectuant des missions telles que le largage de fret et de parachutistes, la logistique, l’évacuation médicale [MEDEVAC], le ravitaillement en vol ou encore les opérations spéciales dans des conditions difficiles » dans des environnements hostiles, détaille la Commission, avant de souligner que de tels appareils, « au-delà de leur rôle purement militaire », peuvent aussi être des « atouts essentiels pour une meilleure protection civile et les besoins internes de l’UE », notamment lors de catastrophe et de crises sanitaires.
Dans son avis, la Commission insiste sur les systèmes d’autoprotection de ces avions de transport, lesquels devront pouvoir être mis en oeuvre depuis des « insfractures au sol limitées » [c’est dire des terrains sommaires].
« Au côté de l’A400M […], la majorité des avions tactiques actuellement en service [C-130, C-295, C-27J…] a maintenant 40 ans. Et il y a un besoin pour un nouvel avion moyen tactique européen plus léger que l’A400M, qui pourrait apporter une capacité complémentaire », justifie la Commission.
L’étude de faisabilité devra, entre autres, proposer une « analyse des besoins » de nouveaux avions de transport « à l’horizon 2030-50 » et « identifier les opportunités de développement » au niveau européen, en particulier « parmi les États membres participants au FEDef et les pays associés ». Elle sera également « l’occasion pour l’Europe de fédérer les efforts en fournissant à la communauté de défense de l’UE [nations et industrie] des éléments solides pour décider ce que pour être l’avenir du transport tactique militaire au-délà de 2035 ».
New York Times - World
Shifting Policy, France Brings Home French Wives of Jihadists
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The country repatriated 16 women from Syria, in a move it had long ruled out. Thirty-five children, including some orphans, accompanied them.
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By Constant Méheut
PARIS — France brought home 16 wives of jihadists from sprawling detention camps in northeastern Syria on Tuesday, breaking with a policy that for years had ruled out repatriating and trying adult women who had left to join the Islamic State.
The women were accompanied by 35 children — some traveling with their mothers, others who are orphans — in what was the largest such group repatriated in one go by France as the government responded to mounting pressure to shift its approach.
France had long resisted calls by rights groups and security experts to repatriate adult women, saying that it considered them “fighters” who should be tried where they were accused of committing crimes, in Syria and Iraq.
Even as such local trials proved impossible, France stuck to its position and refused to bring home not only adults but also most children, repatriating only a few dozen over the course of three years, following a piecemeal approach that came to contrast with most of its European neighbors.
The French Foreign Ministry said in a statement on Tuesday that welfare services had taken care of the children and that the mothers had been turned over to the judicial authorities. The women — all are French, except for two who have French children, the authorities said — are expected to be charged in connection with joining the Islamic State.
Marc Lopez, the stepfather of a woman who is still detained with her four children in a camp, said, “It’s a total policy change.”
“I hope that the others will follow this summer, because there’s no reason to let a situation that has been going on for years rumble on,” he added, referring to French citizens still at camps.
International organizations, including the United Nations, along with lawyers and politicians, had urged France to rethink its approach, pointing out the deteriorating living and security conditions in the camps.
The effort was also given a lift by the re-election in April of President Emmanuel Macron, who no longer has to take into account a potential electoral backlash. The issue of the repatriations is highly sensitive in France, which remains traumatized by years of Islamist terrorist attacks.
On Tuesday, Julien Odoul, a lawmaker and spokesman for the National Rally, the far-right party of Marine Le Pen, posted on social media about the repatriations. “Bringing them back to France is a crime against the security of our people,” he wrote.
The Lasting Effect of Syria’s Civil War
After a decade of fighting, many Syrians wonder if their country can be put back together.
About 165 children and 65 women of French nationality are still stranded in the fetid, disease-ridden detainment camps run by Kurdish forces in northeastern Syria, where they are in a state of legal limbo.
Letta Tayler, a senior counterterrorism researcher at Human Rights Watch, said that more than 1,000 European citizens had been brought home since 2019, when the Islamic State lost its last foothold in Syria.
Repatriations in other European countries have accelerated since the beginning of the year, recognizing the dismal security and living situation in the camps, with countries like Belgium and Germany bringing home more than 90 children and their mothers.
By contrast, France had not taken back any of its citizens since January 2021, following a case-by-case approach that limited repatriation to orphans and children whose mothers agreed to let them go.
Adult women, the French authorities have long said, should be tried in Syria or Iraq. But trying them locally has proved impossible — the Iraqi government has ruled out doing so, and the Kurdish administration that is detaining them in Syria is not internationally recognized.
The repatriation on Tuesday of the 16 women, aged 22 to 39, suggested that France was now willing to take a different approach.
Ms. Tayler, of Human Rights Watch, urged the country to repatriate all its citizens and to prosecute them as appropriate. “Surely it can provide due process to women who have already said they are willing to serve prison time if they are brought home,” she said.
Ludovic Rivière, the lawyer of a woman who was brought home on Tuesday, said “the French position had become ridiculous, dangerous and indefensible.”
Living conditions in the Kurdish-run camps have deteriorated sharply over the months, giving greater urgency to repatriations and prompting the United Nations Committee on the Rights of the Child to criticize France.
“France has violated the rights of French children detained for years,” the committee said in a statement in February, adding, “The children are living in inhuman sanitary conditions, lacking basic necessities including water, food and health care, and facing an imminent risk of death.”
Understanding Syria’s Civil War
An enduring conflict. The Syrian war began 11 years ago with a peaceful uprising against the government and spiraled into a multisided conflict involving armed rebels, jihadists and others. Here is what to know:
The origins. The conflict began in 2011 when Syrians rose up peacefully against the government of President Bashar al-Assad. The protests were met with a violent crackdown, while communities took up arms to defend themselves. Civil war ensued.
Other groups became involved. Amid the chaos, Syria’s ethnic Kurdish minority took up arms and gradually took territory it saw as its own. The Islamic State seized parts of Syria and Iraq in 2014 and declared that territory its “caliphate,” further destabilizing the region.
Foreign interventions. Mr. al-Assad received vital support from Iran and Russia, as well as the Lebanese militant group Hezbollah. The rebels were backed by the United States and oil-rich Arab states like Saudi Arabia. Turkey also intervened to stop the advance of Kurdish militias.
The toll. The war has killed hundreds of thousands of people and displaced millions. Forces loyal to Mr. al-Assad have committed by far the most atrocities. The regime has turned to chemical weapons, barrel bombs and starvation to force Syrians into submission.
Syria today. After more than a decade of fighting, the war has settled into a stalemate. Most of the country is nominally back under Mr. al-Assad’s control, but a crushing economic crisis has hobbled reconstruction efforts, impoverished the population and left many facing starvation.
Last year, about 10 Frenchwomen at the Roj camp in northeastern Syria, where most European families were detained, staged a hunger strike to protest the squalid living conditions and France’s refusal to bring them home for trial.
A few months later, another Frenchwoman, also detained in Roj, died of health complications, despite her lawyer’s repeated appeals to the French authorities to bring her back for treatment for severe diabetes.
She left behind a 6-year-old daughter who was among those repatriated to France on Tuesday, according to the United Families Collective, a group of families that has been campaigning for repatriations.
Most security experts and rights groups have argued that leaving European citizens in the camps incurs greater risks than bringing them home, because they could join a resurgent Islamic State in the region.
In January, ISIS fighters attacked a prison in northeastern Syria in an operation that Kurdish officials said was meant to free jihadist prisoners before moving on to try to take control of nearby areas, including Al Hol camp, where hundreds of relatives of Islamic State fighters are held. Kurdish-led forces regained full control of the prison after a 10-day battle, foiling the militants’ broader operation.
Given the terrorism-related trauma in France, repatriating Islamic State families en masse carried a political risk that Mr. Macron had long seemed unwilling to take. His government’s move last year to toughen its legislation against Islamist extremism seemed to signal a hardening of that stance.
In early 2019, a plan to repatriate at least 160 citizens, including adults, was called off at the last minute. Officials said conditions in the camp had become too volatile, but lawyers and rights groups said that the French government had aborted because of a fear of negative political consequences.
As repatriation efforts were underway on Monday morning in the Roj camp, near the border with Turkey, a detained Frenchwoman, whose lawyer, Mr. Rivière, asked for her to remain anonymous because of safety reasons, said that she felt more optimism.
In audio messages sent to The New York Times, the woman said that the local authorities had first focused on identifying French orphans that they would bring back. But she said that they had also told some mothers, to their surprise, that they might be leaving soon, too.
“That gives me some hope,” the woman said.
On Tuesday morning, she was in France.
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France24 - Monde
Énergie, climat, retraites : ce qu'il faut retenir du discours d'Élisabeth Borne devant l'Assemblée
Publié le : 06/07/2022 - 07:28Modifié le : 06/07/2022 - 16:40
FRANCE 24
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Élisabeth Borne a présenté, mercredi, son discours de politique générale devant l'Assemblée nationale. La Première ministre, pour qui "le désordre et l'instabilité ne sont pas des options", a appelé les groupes d'opposition à "bâtir ensemble" des "compromis" dans l'Hémicycle. Faute de majorité absolue, la responsabilité du gouvernement n'est pas engagée par un vote de confiance, alors que la coalition de gauche Nupes a déposé une motion de censure contre l'exécutif.
Deux mois et demi après la réélection d'Emmanuel Macron, place à l'action ? Élisabeth Borne vit, mercredi 6 juillet, son baptême du feu devant le Parlement. D'abord à l'Assemblée nationale de 15 heures à 16 h 30 (puis au Sénat à 21 heures), où elle a commencé son discours de politique générale – mais sans demander une confiance que lui refusent déjà les oppositions.
Devant les députés, la Première ministre a appelé à trouver "des compromis" et à "bâtir ensemble" les solutions aux défis des prix de l'énergie ou du climat, ajoutant que "le désordre et l'instabilité ne sont pas des options". Élisabeth Borne a assuré vouloir mener "pour chaque sujet une concertation dense". "Nous aborderons chaque texte dans un esprit de dialogue, de compromis et d'ouverture", a-t-elle insisté, s'engageant à être une "infatigable bâtisseuse" et appelant à construire des "majorités de projet".
Durant ce discours, la cheffe de l'exécutif a aussi dessiné plusieurs perspectives politiques pour cette nouvelle législature.
>> À (re)lire sur France 24 : Gouvernement Borne 2 : un remaniement sans tambour ni trompette
Le plein emploi "à notre portée"
Élisabeth Borne a estimé que le plein emploi était "à notre portée" et passait par une simplification de l'accompagnement "trop complexe" des chômeurs à travers une "transformation de Pôle emploi en France Travail".
"Aujourd'hui le plein emploi est à notre portée. Et le travail reste pour moi un levier majeur d'émancipation", a affirmé la Première ministre, qui n'a pas fixé de date ou de chiffre précis pour cet objectif. Le plein emploi en France est généralement considéré comme un taux de chômage autour de 5 %.
"Lors du précédent quinquennat, nous avons déjà parcouru la moitié du chemin vers le plein emploi", a-t-elle souligné. À 7,3 %, le taux de chômage est "le plus bas depuis 15 ans", conséquence selon elle des réformes de l'apprentissage, de l'assurance chômage, de l'investissement dans la formation des demandeurs d'emploi et du plan "un jeune, une solution".
Pour atteindre le plein emploi, "nous devons ramener vers l'emploi celles et ceux qui sont les plus éloignés du marché du travail", a-t-elle estimé. Mais l'organisation de l'accompagnement des chômeurs est aujourd'hui "trop complexe" et "son efficacité en pâtit".
"Nous ne pouvons plus continuer à avoir, d'un côté, l'État qui accompagne les demandeurs d'emploi, de l'autre, les régions qui s'occupent de leur formation et les départements en charge de l'insertion des bénéficiaires du RSA", a-t-elle jugé. "C'est pour ça que nous voulons transformer Pôle emploi en France Travail", a-t-elle affirmé, laissant entendre que l'opérateur public devrait chapeauter ces compétences actuellement dispersées.
>> À lire : Élisabeth Borne, une fidèle d'Emmanuel Macron à Matignon
Élisabeth Borne est également revenue sur la réforme du RSA, annoncée par Emmanuel Macron pendant la campagne électorale. "Verser une allocation ne suffit pas. Ce que nous voulons, c'est que chacun s'en sorte et retrouve sa dignité grâce au travail", a-t-elle affirmé, sans mentionner explicitement les 15 à 20 heures d'activité ou d'accompagnement mentionnées par le président en échange de l'allocation.
Une réforme des retraites "pas ficelée" mais "indispensable"
La Première ministre a prévenu que les Français devraient "travailler progressivement un peu plus longtemps".
"Notre pays a besoin d'une réforme de son système de retraite", réforme qui "ne sera pas uniforme", qui "devra prendre en compte les carrières longues et la pénibilité" et "veiller au maintien dans l'emploi des seniors", a ajouté Élisabeth Borne, précisant que cette réforme serait menée "dans la concertation avec les partenaires sociaux, en associant les parlementaires le plus en amont possible".
La réforme "n'est pas ficelée. Elle ne sera pas à prendre ou à laisser. Mais elle est indispensable", a-t-elle assuré, notamment "pour bâtir de nouveaux progrès sociaux", "pour la prospérité de notre pays et la pérennité de notre système par répartition".
Le président de la République Emmanuel Macron, qui veut le report de l'âge de la retraite à 64 ans, voire 65 ans, à raison de quatre mois supplémentaires par an à partir de 2023, avait affirmé en mai son souhait de voir cette réforme mise en œuvre à l'été 2023, un calendrier compatible avec un démarrage des discussions à la rentrée de septembre.
Engager une "révolution écologique"
Élisabeth Borne a promis des "réponses radicales à l'urgence écologique", que ce soit "dans notre manière de produire, de nous loger, de nous déplacer, de consommer". "Dès le mois de septembre, nous lancerons une vaste concertation en vue d'une loi d'orientation énergie-climat", a-t-elle annoncé.
"Nous allons définir ensemble un plan d'action. Un plan de bataille" pour une "révolution écologique", a-t-elle martelé, ajoutant que chaque ministre aurait une "feuille de route climat et biodiversité" et qu'elle même chapeauterait la planification écologique. Des "objectifs de réduction d'émissions, des étapes et des moyens appropriés" seront définis "filière par filière, territoire par territoire", avec les élus locaux qui "bien souvent, dans leurs territoires, ont montré le chemin", a-t-elle insisté.
La France sera la "première grande nation écologique à sortir des énergies fossiles" afin de garantir sa "souveraineté énergétique" face à des pays producteurs d'hydrocarbures comme la Russie, a-t-elle assuré. Pour cela, elle s'appuiera sur "un mix énergétique équilibré autour des énergies renouvelables et du nucléaire", a dit Élisabeth Borne, reprenant une antienne du président Emmanuel Macron.
Pour réduire la dépendance vis-à-vis du gaz russe, les "consommations inutiles" vont être réduites, notamment dans le domaine du chauffage pour lequel le dispositif MaPrimeRenov sera étendu à 700 000 logements par an. En matière de transport, un système de location de voitures électriques à moins de 100 euros par mois sera mis en place, a également confirmé Élisabeth Borne.
Elle a aussi assuré que personne ne serait laissé "sur le bord de la route" du fait de l'abandon de certaines filières et certains modes de consommation. "Nous avons retenu les leçons du textile et de l'acier. Chaque transition ira de pair avec un accompagnement pour la formation et la reconversion".
Renationaliser à 100 % le groupe EDF
L'État a l'intention de renationaliser à 100 % l'énergéticien EDF, a aussi annoncé Élisabeth Borne dans sa déclaration de politique générale. "Je vous confirme aujourd'hui l'intention de l'État de détenir 100 % du capital d'EDF. Cette évolution permettra à EDF de renforcer sa capacité à mener dans les meilleurs délais des projets ambitieux et indispensables pour notre avenir énergétique", a-t-elle déclaré devant l'Assemblée nationale.
L'État détient aujourd'hui près de 84 % de l'électricien, 1 % étant détenu par les salariés et 15 % par des actionnaires institutionnels et individuels. Le groupe, déjà fortement endetté, est confronté à de lourdes charges financières, et est aussi mis au défi par le gouvernement de lancer un nouveau programme de réacteurs nucléaires.
"La transition énergétique passe par le nucléaire", a martelé la Première ministre, reprenant la position adoptée dès cet hiver par le président Emmanuel Macron.
L'action d'EDF bondissait à la Bourse de Paris mercredi après cette annonce. Le titre prenait 5,56 % à 8,28 euros vers 15 h 45, dans un marché en hausse de 1,86 %. Avant le discours, le cours était en net recul, de 5 %.
Quelque 200 000 places supplémentaires pour la petite enfance
Le gouvernement veut créer "un service public de la petite enfance" afin d'ouvrir 200 000 places d'accueil supplémentaires pour répondre au besoin actuel de solutions de garde des jeunes enfants, a aussi indiqué la Première ministre.
"Mon gouvernement souhaite bâtir, avec les collectivités, un véritable service public de la petite enfance", a-t-elle assuré. "Il permettra d'offrir les 200 000 places d'accueil manquantes". Ces solutions de garde seront "proches des domiciles" et "accessibles financièrement".
Élisabeth Borne a également annoncé que le gouvernement accorderait "une aide aux familles monoparentales pour la garde des enfants jusqu'à 12 ans". En janvier, le président Emmanuel Macron avait déjà estimé qu'il fallait concevoir un "nouveau système" d'accueil des jeunes enfants, "plus clair".
Les établissements d'accueil du jeune enfant (EAJE) proposaient 471 000 places en France en 2019. Il existe toutefois de fortes disparités territoriales.
Le secteur fait face actuellement a d'importantes difficultés de recrutement de personnel. Revalorisations salariales, nouvelles places de formation, ouverture à des professionnels venus d'autres métiers : les crèches ont notamment besoin de réformes urgentes, a estimé fin juin un comité chargé par le gouvernement de plancher sur le sujet.
Pas de vote de confiance
Contrairement à la plupart de ses prédécesseurs, la Première ministre n'a pas engagé sa responsabilité par un vote de confiance. Ce dernier, conformément à l'article 50-1 de la Constitution, n'est pas obligatoire. À droite comme à gauche, sept Premiers ministres sur 27 depuis 1959 ne l'ont pas sollicité.
>> Privé de majorité absolue, l'exécutif face à une Assemblée revigorée
Les quatre groupes de gauche à l'Assemblée nationale ont déposé, quant à eux, mercredi leur motion de censure en signe de "défiance" à l'égard du gouvernement, juste avant la déclaration de politique générale.
"En l'absence de vote de confiance", qui n'a pas été demandé par la Première ministre, "nous n'avons d'autre choix que de soumettre cette motion de défiance", justifient les groupes LFI, PS, écologiste et communiste dans leur texte remis à la présidence de l'Assemblée nationale et transmis à la presse.
"Cela mettra chacune et chacun face à ses responsabilités", faisait valoir plus tôt la cheffe de file des députés LFI Mathilde Panot.
Avec AFP
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Nouveau gouvernement
Remaniement : Élisabeth Borne ne sollicitera pas la confiance du Parlement
Assemblée nationale
Après la dédiabolisation, le Rassemblement national ouvre la page de la normalisation
Élections mouvementées pour les postes clés à l'Assemblée nationale
L'Humanité
Ukraine. Le Conseil se penche sur l’élargissement de l’Union européenne
ActuLes vingt-sept chefs d’État et de gouvernement doivent se prononcer, ce jeudi, pour accorder le statut de candidat à l’adhésion au pays envahi le 24 février par la Russie. Toutefois le chemin pour rejoindre l’Union restera encore long. Explications.
Gaël De SantisVolodymyr Zelensky est affairé sur les fronts est et ouest. À l’est, le président ukrainien observe l’offensive russe sur les villes de Sievierodonetsk et Lyssytchansk. À l’ouest, il multipliait ces derniers jours les contacts pour s’assurer que les 27 chefs d’État et de gouvernement accordent à Kiev, jeudi, le statut de candidat à l’Union européenne (UE).
La chose est en bonne voie. Vendredi, la Commission a donné un avis favorable. Et cette semaine, des pays réticents, tel le Danemark, ont dit soutenir l’avis de la Commission. Clément Beaune, ministre délégué chargé de l’Europe, prédisait à l’issue d’une réunion interministérielle mardi qu’il existait désormais un « consensus total » sur le sujet.
Liste d'attente
Une fois le statut de candidat obtenu, le chemin restera long pour Kiev. Par exemple, la Macédoine du Nord attend depuis… 2005 de rejoindre l’UE. Outre l’Ukraine, la Moldavie, elle aussi en conflit avec la Russie, pourrait obtenir le statut de prétendant à l’adhésion, jeudi. D’autres sont déjà sur la liste d’attente pour rejoindre le bloc : la Serbie et la Bosnie. Un sommet UE-Balkans occidentaux est d’ailleurs programmé ce jeudi pour les rassurer.
Lituanie-Russie : le dangereux engrenage de KaliningradPour le député européen Emmanuel Maurel, qui condamne l’invasion russe et se dit « favorable à l’unification politique du continent », « la démarche » d’adhésion de l’Ukraine « est précipitée ». Selon l’élu Gauche républicaine et socialiste, « un élargissement ne se fait pas comme ça, avec un pays aussi grand que l’Ukraine, dont le salaire minimum est de moins de 300 euros. Il faudrait déjà dresser le bilan de l’élargissement de 2004 ».
Les 35 critères de Copenhague
Après le sommet, les pays candidats devront œuvrer à respecter les 35 critères de Copenhague en matière d’intégration de l’acquis communautaire, de réformes économiques libérales et de respect de l’État de droit. Une question épineuse pour l’Ukraine, où l’opposition de gauche et communiste est interdite.
Quelles chances pour la paix en Ukraine ?Il faudra voir si l’UE s’en inquiète ou se laisse guider par ses préoccupations géopolitiques. Autre caillou dans la chaussure de Zelensky : les pays nordiques sont sourcilleux sur la question de la lutte contre les détournements d’argent européen. « La grande corruption et la “captation de l’État” restent monnaie courante en Ukraine », relevait en septembre un rapport de la Cour des comptes de l’UE.
Un sas d’attente
À l’Élysée, on est conscient du défi que représente l’agrandissement de l’UE. Un nouvel élargissement oblige « à nous poser la question (…) des besoins de l’UE elle-même et de sa capacité à fonctionner à l’avenir dans une Europe élargie. Cela nécessitera une réforme de ses processus décisionnels ».
Le 9 mai, Emmanuel Macron a donc proposé un sas d’attente : la communauté politique européenne qu’il souhaite créer sera mise en débat jeudi. « Nous souhaiterions commencer par une structure légère et (tenir) une première réunion » de la nouvelle institution « lors du deuxième semestre », espère-t-on à l’Élysée. Pour les pays non membres de l’UE, cette communauté pourrait consister en une entrée prématurée dans le marché unique, voire leur participation à certaines politiques communautaires, sans attendre leur adhésion.
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UkraineGuerre en Ukrainedonbassdanemark New York Times - World
Live Updates: Russia’s War Forces Ukrainians From Their Homes in Historic Numbers
Kyiv July 6, 6:30 p.m.
Moscow July 6, 6:30 p.m.
Washington July 6, 11:30 a.m.
More than 7.1 million people are estimated to be displaced inside Ukraine, posing a challenge that will loom long after the war. Most are from the east, as Moscow’s forces train their artillery on Donetsk Province.
Here’s what you need to know:
The plight of the displaced looms as one of Ukraine’s greatest challenges.
The battlefields of eastern Ukraine are largely abandoned fields and streets.
Russian war bloggers see ‘a complete defeat’ for Ukraine in Luhansk, but some are skeptical.
Russia says Brittney Griner could appeal the verdict in her drug smuggling case.
‘The Daily’ podcast looks at Brittney Griner’s detention in Russia.
The U.S. intelligence chief laid out three scenarios in Ukraine. Here’s a look at each.
The decline of Yandex, a Russia tech giant, reflects the domestic troubles stirred by the invasion.
An estimated third of Ukraine’s population has been forced from their homes since Russia invaded in February, including more than 7.1 million people who are displaced inside the country, according to United Nations data, illustrating the scale of a humanitarian crisis that has gone largely unseen as the war grinds on.
The number of internally displaced people dwarfs the 4.8 million Ukrainians who have fled into Europe as refugees, according to the U.N. refugee agency, which has described levels of displacement unseen since World War II.
While large swaths of the country were subject to the brutality of the Russian invasion in its early weeks, most of Ukraine’s displaced are now coming from the east, as that region becomes the center of the conflict.
Boarding trains and buses, civilians have poured out of cities and towns across eastern Ukraine, fleeing for the relative safety of the west and the northern capital, Kyiv. Some have left in humanitarian convoys, navigating treacherous roadways amid the threat of gunfire or shelling. Others have left on foot, literally running for their lives.
And as Russian forces now train their artillery on Donetsk Province in the east, aiming to capture all of the industrial Donbas region, more people are being forced from their homes daily. Shellfire by Russian forces killed five civilians in Donetsk in the last 24 hours, the head of the regional military government, Pavlo Kyrylenko, said on Wednesday on the Telegram social messaging app.
For days, Mr. Kyrylenko has advised residents to leave the province, a sign that Ukrainian authorities believe that fighting will escalate. Officials hope to avoid having to attempt large-scale evacuations as in the neighboring province of Luhansk, which fell to the Russians in recent days.
Just three million people have officially been registered as internally displaced, although the true number is believed to be more than double that. A shortfall in international humanitarian support has further strained local resources.
“The state was not ready for such a scale of displaced persons in many areas,” Vitaly Muzychenko, the deputy minister of social policy for Ukraine, told a news conference this week, where he announced new plans to register displaced people for state benefits.
This mass displacement has reshaped communities across the country, even those that have been spared the physical devastation of the war. Shelters have sprung up in public buildings, university dorms have been converted and some modular homes have been set up to house the displaced.
The majority of internally displaced people, much like refugees, are women and children, and many face shortages of food, water and basic necessities, according to U.N. experts.
Oksana Zelinska, 40, who was the principal of a preschool in the southern city of Kherson, which is now occupied by Russian forces, fled in April with her two children, a co-worker and that woman’s children to the western city of Uzhhorod near the Slovakian border. Her husband has remained behind in Kherson, and she would like to return, but she said she stays in the west for her children.
“When we came here, I needed to do something, it was difficult and I didn’t want to sit around getting depressed,” she said. “I wanted to be useful.”
She began volunteering at the community kitchen that she had used when she first arrived, peeling potatoes and preparing food for the dozens who troop in daily for a hot meal.
Helping the displaced return to their homes — or find new ones — looms as one of Ukraine’s greatest challenges, whatever the outcome of the war. Some of their hometowns may not return to Ukrainian control. Others that are retaken could be almost entirely destroyed, with homes, water lines and other vital infrastructure pulverized by the Russian Army’s scorched-earth tactics.
— Megan Specia, Nick Cumming-Bruce and Matthew Mpoke Bigg
President Vladimir V. Putin’s military campaign to capture Ukraine’s mineral-rich Donbas region was justified as a quest to protect the area’s Russian-speaking people. But only a fraction of them have stuck around as the Russian Army sweeps in.
The old industrial heartland in eastern Ukraine has become a hollow prize as the two armies fight over largely abandoned fields and streets. Many of the area’s towns are ruined, its factories destroyed, its population depleted.
At least half of the pre-invasion population of 6.1 million people in the two provinces of the Donbas, Luhansk and Donetsk, have fled over the past months of fighting, Ukrainian officials and international aid groups say.
The flight by crowded train cars and desperate overnight drives has left behind ghost towns, and Ukraine’s government and occupying Russian forces facing the problem of millions without long-term homes.
Extent of Russian advance on July 3
Administrative
border
Izium
Sievierodonetsk
Lyman
Lysychansk
Sloviansk
LUHANSK
Kramatorsk
Bakhmut
Popasna
DONETSK
Horlivka
DONBAS
Donetsk
Kyiv
UKRAINE
Detail
area
50 miles
Administrative
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Izium
Sievierodonetsk
Sloviansk
Lysychansk
LUHANSK
Kramatorsk
Bakhmut
Popasna
DONETSK
Horlivka
DONBAS
Donetsk
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UKRAINE
Detail
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50 miles
Administrative
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Izium
Sievierodonetsk
Sloviansk
Lysychansk
LUHANSK
Kramatorsk
Bakhmut
Popasna
DONETSK
Horlivka
DONBAS
Donetsk
Kyiv
UKRAINE
Detail
area
50 miles
Source: Institute for the Study of War with American Enterprise Institute’s Critical Threats Project.
By Josh Holder
As night sets in, just one or two windows light up along entire streets throughout the region. Storefronts are boarded up. Town squares are empty.
With Russia having captured all of Luhansk Province and preparing for a fuller assault on Donetsk, fighting is expected to intensify in places such as Bakhmut, a town of leafy streets and brick apartment buildings with a pre-invasion population of 100,000 people. Already, its streets are empty. Wind rustles the poplar trees. Stray dogs mill about. A few military vehicles zip to and fro.
Those who remain in the Donbas are typically caring for ailing family members, are too poor to move, stayed to protect property or because they support Russia’s advance toward their towns — a group known as the zhduny, or the waiting ones.
The signs suggest that many who fled won’t return to the Donbas. Beyond the war damage, the region’s coal mines had fading prospects even before the war.
Still, capturing the region would give Mr. Putin a symbolic victory in a mineral-rich region bordering Russia that has long been in his sights. It would also allow the Kremlin to seize on its narrative that it is protecting ethnic Russians in eastern Ukraine — even if few are left.
— Andrew E. Kramer and Maria Varenikova
Better Understand the Russia-Ukraine War
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Pro-Russia war bloggers and commentators are celebrating the capture of Ukraine’s Luhansk region, with some seeing a sign that Russia’s momentum might accelerate. Others, however, are more skeptical, arguing that troops might be exhausted after weeks of intense fighting.
“The Ukrainian army has suffered a complete defeat,” commentator Yury Podolyaka declared on his Telegram channel, which has 2.2 million subscribers. In his daily video overview of the war, which he has claimed since the outset that Russia would win, he called for Russian forces to remain on the offensive after capturing the city of Lysychansk on Saturday.
“Today it is important to keep up the pace before the enemy has come to its senses, while it is still disheveled and hasn’t regrouped,” said Mr. Podolyaka, a native of Ukraine’s Sumy region. “We need to finish it up.”
Bloggers like Mr. Podolyaka have emerged as an influential group in Russia since the early days of the invasion in February, especially with independent reporting on the conflict in effect outlawed. Often using Telegram, a social messaging app, they have accumulated large numbers of subscribers with nationalistic but often critical commentary on the Russian war effort, especially in the early weeks, when its advances in Ukraine were stalled or repelled.
Igor Girkin, a retired Russian commander and one of the instigators of the separatist rebellion in eastern Ukraine in 2014, has criticized the Russian strategy in Luhansk in his posts.
The Russian troops, Mr. Girkin said, allowed most of the Ukrainian troops defending Lysychansk to escape. In other areas, the long battle for the Luhansk region gave the Ukrainians precious time to regroup and rearm in other areas, Mr. Girkin said. He also argued that Russia needs a larger army and must place its economy on a war footing in order to achieve its objectives in Ukraine.
“If we drag out general mobilization in Russia for longer, we can face a crisis in various areas of the Ukrainian front line,” he said, adding that Russian troops would not be able to fulfill the Kremlin’s objectives at their current levels.
Many pro-war bloggers agreed, however, that the Russian offensive in Ukraine must maintain ambitious goals. For Mr. Girkin, the only successful outcome would be if Russia captures most of Ukraine’s southeast and the government in Kyiv capitulates.
On Monday, President Vladimir V. Putin ordered that the troops involved in the Lysychansk offensive be given some rest to “increase their combat readiness,” while others should continue fighting. However, many bloggers said that the pause should not take too long, and that Russian forces should quickly train their sights on capturing the entire Donetsk, the province southwest of Luhansk.
“The main task today is to finish the enemy and advance toward Kramatorsk and Sloviansk,” Mr. Podolyaka said, referring to two key cities in Donetsk.
— Ivan Nechepurenko
Russia’s Foreign Ministry said on Wednesday that the basketball star Brittney Griner, currently on trial in Russia on drug smuggling charges, could appeal her sentence or ask for clemency once the court delivers its verdict.
“The court must first deliver its verdict, but no one is stopping Brittney Griner from making use of the appeal procedure and also from requesting clemency,” Aleksei Zaitsev, a ministry spokesman, told reporters at a news briefing in Moscow.
Mr. Zaitsev said that Ms. Griner’s “serious offense has been supported by indisputable evidence” and that “attempts to present her case as though the American woman was illegally detained do not stand up to criticism.”
Ms. Griner, 31, was detained on Feb. 17 after she was accused of having hashish oil in her luggage at an airport near Moscow, where she had traveled to play with UMMC Yekaterinburg, a Russian professional women’s basketball team.
The U.S. government has classified Ms. Griner as “wrongfully detained,” meaning that it believes the charges against her are falsified — perhaps intended to pressure Washington over the war in Ukraine.
If she is convicted, she faces up to 10 years in a Russian penal colony. On Monday, she sent a handwritten letter to President Biden asking him not to “forget about” her and other American detainees.
— Ivan Nechepurenko
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In a new episode of “The Daily” podcast, Michael Crowley, a diplomatic correspondent for The New York Times, discusses the case of Brittney Griner, the American W.N.B.A. star who has been detained in Russia since February.
“I’m terrified I might be here forever,” she wrote in a recent letter to President Biden.
The White House vowed to use “every tool” to bring Ms. Griner back to the United States, but organizing her release is a tricky proposition, complicated not least by Washington’s break with Moscow over the war in Ukraine.
Listen to ‘The Daily’: How Brittney Griner Became a Political Pawn
Avril Haines, the U.S. director of national intelligence, recently outlined three plausible scenarios in Ukraine.
In the first, Russia’s continuing progress in eastern Ukraine would break Ukrainians’ will to fight and allow the Russian military to take over even more of the country. This outcome is President Vladimir V. Putin’s new goal after being defeated in his initial attempt to oust Ukraine’s government.
In the second scenario — the most likely one, Haines said during a public appearance in Washington last week — Russia would dominate the east but would not be able to go much farther. The two countries would fall into a stalemate that Haines described as “a grinding struggle.”
In the third scenario, Ukraine would halt Russia’s advance in the east and also succeed in launching counterattacks. Ukraine has already regained some territory, especially in the southern part of the country, and some military experts expect a broader offensive soon.
The Morning newsletter provides an update on the war by examining a few questions that will help determine which of these three scenarios becomes most likely.
— David Leonhardt
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What a difference a war makes.
Just a few months ago, Yandex stood out as a rare Russian business success story, having mushroomed from a small start-up into a tech colossus that not only dominated search and ride-hailing across Russia, but boasted a growing global reach.
A Yandex app could hail a taxi in far-flung cities like Abidjan, Ivory Coast; Oslo, Norway; or Tashkent, Uzbekistan; and the company delivered groceries in London, Paris and Tel Aviv. Fifty experimental Yandex robots trundled across the campus of Ohio State University in Columbus, bringing Grubhub food orders to students — with plans to expand to some 250 American campuses.
Often called “the coolest company in Russia,” Yandex employed more than 18,000 people; its founders were billionaires; and at its peak last November, it was worth more than $31 billion. Then President Vladimir V. Putin of Russia invaded Ukraine.
Almost overnight, as Western investors bolted from Russia and Western governments imposed harsh economic sanctions, its value dropped to less than $7 billion. The Nasdaq stock exchange suspended trading in its shares.
The sudden distaste for most things Russian prompted the company to shutter various international businesses, including the delivery services in London, Paris and Columbus.
Thousands of employees — nearly a sixth of the total — fled the country. Its founder, Arkady Volozh, and his top deputy stepped aside after the European Union sanctioned both, accusing them of abetting Kremlin disinformation.
The company is not facing insolvency. But its sudden change of fortune serves not just as a cautionary tale for investors in an authoritarian country dependent on the whims of a single ruler. Yandex is emblematic, too, of the problems Russian companies face in a radically changed economic landscape and of the growing divisions over the war in society at large.
— Neil MacFarquhar
In May, during a brief respite from the Russian rockets that had been hitting Kharkiv, Ukraine, Stanislav Drokin walked out of his jewelry atelier in his hometown’s city center to collect bomb fragments.
Mr. Drokin has lived in the atelier since Feb. 24, the day Russia invaded Ukraine. He moved there with his wife, Ludmila, along with two families of friends because it was too dangerous to remain at their home in Saltivka, a neighborhood in Kharkiv, Ukraine’s second-largest city.
Within a few weeks, however, everyone fled except for Mr. Drokin, who is 53 and, like all Ukrainian men from ages 18 to 60, is prohibited from leaving the country. (Ludmila joined the couple’s daughter, Alina, in Berlin, while the other families dispersed across Ukraine.)
For the first two months Mr. Drokin dedicated all his time to volunteering in the war effort. He allowed the atelier, which serves as both a production facility and showroom, to take on a third, de facto role: storage space for medicine and food.
Sorting and taking inventory of the supplies occupied most of his time. By mid-May, however, when the volunteer movement became more organized, Mr. Drokin was able to resume his jewelry practice.
Many members of the Ukrainian jewelry community — those who remain in the country and those in refuge abroad — said the war had motivated them to support Ukraine’s jewelry industry like never before.
— Victoria Gomelsky
L'Humanité
Un crime de l’armée française : les enfumades de Dahra (Algérie, juin 1845)
ActuLes « enfumades » sont une technique utilisée par le corps expéditionnaire français durant la conquête de l’Algérie, en 1844 et 1845. Du 18 au 20 juin 1845, le lieutenant-colonel Pélissier fait périr par asphyxie quasiment toute une tribu berbère, qui avait trouvé refuge dans les grottes du massif de Dahra.
Alain RuscioLe 14 juin 1830, le premier soldat français posa le pîed sur la terre d’Algérie. Il faudra ensuite 17 années pour venir à bout de la résistance de l’émir Abd el Kader… sans compter les multiples insurrections et protestations qui ne cessèrent de harceler l’occupant colonialiste.
Face à cette résistance, l’armée fraçaise a recouru – sur les ordres de l’État, ne l’oublions jamais – à de violentes répressions, villages rasés et incendiés, exécutions de masse, déplacements forcés de populations… Au sein de cette sinistre panoplie, les enfumades prirent une place importante : contraidre des populations à se réfugier – ou les poursuivre – dans des endroits isolés, en l’occurrence des grottes, les bloquer, puis allumer des brasiers et provoquer ainsi des morts atroces.
L’épisode dit des grottes du Dahra (du nom du massif entre Orléansville – aujourd’hui Chlef – et Ténès), fut abominable. Mais, s’il fut le plus connu par la publication rapide de témoignages, puis par son traitement par l’historiographie, il fut loin d’être le seul. Il y eut des enfumades avant et après Dahra, selon un ordre formel signé Bugeaud à ses officiers : si les populations résistent, « fumez-les à outrance, comme des renards ».
Le drame de Dahra : les faits
Le 18 juin 1845, une colonne commandée par le colonel Pélissier, chargée de « pacifier » la région, est attaquée. Elle poursuit les assaillants, mais aussi toute la population civile qui fuit. Un millier de personnes, hommes, femmes et enfants, se réfugient dans des grottes. Pélissier lance alors un ultimatum. Devant le refus de se rendre, il procède à un violent incendie à la lisière de ces refuges. On imagine la suite. Les récits qu’en fit Pélisier lui-même (Rapport au Maréchal Bugeaud, 22 juin 1845) sont effrayants : « Je fis faire une masse de fagots et un foyer fut allumé et entretenu à l’entrée supérieure. Le feu dura toute la journée. J’établis mon camp dans une excellente position de manière à rester maître absolu de toutes les issues. J’étais bien certain, à la faveur de la lune et de toutes mes embuscades, de n’en laisser échapper aucun ». Mission (infernale) accomplie, toujours sous la plume de Pélissier, qui chiffra le bilan à 500 cadavres – chiffre depuis majoré par les études historiques
La polémique
Trés vite, le bruit du crime se répandit en Algérie, puis atteignit la France. Les quotidiens Le Journal des Débats et La Presse le firent connaître au public. Un débat d’une rare vivacité se déroula à la Chambre des Pairs, dès le 11 juillet. Le prince de la Moskowa, fils du célèbre maréchal Ney, interpella le ministère et dénonça « un meurtre consommé avec préméditation sur des Arabes réfugiés sans défense ». Le comte de Montalembert renchérit et demanda que la Chambre fît une déclaratrion reflétant un « sentiment unanime d’horreur ». Le président du Conseil, le maréchal Soult, désavoua Pélissier du bout des lèvres.
Mais cette polémique n’eut pas l’heur de plaire aux militaires sur place. Bugeaud s’investit (et pour cause). D’autres sabreurs se solidarisèrent. Quand il s’agissait de subir des critiques venues de métropole, la rage s’emparait d’eux. Tous les officiers de l’armée d’Afrique connaissaient les atrocités de la conquête, beaucoup y avaient eu recours. L’enfumade était un paroxysme, mais où irait-on si on acceptait que des civils, par définition incompétents, donnent des avis sur ces méthodes ?
En tout cas, les carrières de Bugeaud et de son sous-fifre Pélissier ne souffrirent pas de cet épisode. Ils ont poursuivi de brillantes carrières, honorés, cela allait de soi, par la Légion d’Honneur (grands chanceliers), statufiés à Alger. Ils reposent aux Invalides, aux côtés de Saint-Arnaud, Canrobert…
Les enfumades devant l’Histoire
L’affaire des grottes du Dahra devait fortement et défavorablement marquer la mémoire.
L’historien Émile-Félix Gautier, pourtant tout ce qu’il y avait d’officiel, accumula une solide documentation, puis se rendit sur le terrain. En 1914, il publia une étude sans complaisance. Il fit à cette occasion une constatation qui porte loin. Lorsque j’ai interrogé les Européens, dit-il, ils ignoraient le fait. Mais « l orsqu’on cause avec les indigènes, la note change. Le tout premier avec qui on m’a mis en rapport a employé de suite des expressions qui m’ont frappé : “La grotte, eh ! oui ! la grotte, mon grand-père disait qu’on marchait sur les cadavres comme sur de la paille“. Ils savent très bien, tous, jeunes et vieux, dans le menu détail ». Et, en effet, si l’opinion française passa vite à autre chose, si les autorités couvrirent finalement les enfumeurs, l’Algérie, elle, n’a jamais oublié ce crime majeur. La grande romancière Assia Djebar y fait référence dans son maître-livre, L’Amour, la fantasia (1985).
Aujourd’hui encore, tout contact avec les milieux inforlés, en Algérie, prouve que la blessure de Dahra n’est pas refermée. Et ne se refermera jamais.
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U.K. Live Updates: Boris Johnson, Losing His Party’s Support, Vows to Fight On
The British prime minister was confronted by a withering reception in Parliament and the resignation of a growing list of officials.
Here’s what you need to know:
Britain’s prime minister appears determined to fight to stay in power.
Sajid Javid says ‘the problem starts at the top’ as more Conservatives call for Johnson to quit.
More officials resign, including a minister who defended Johnson two days earlier.
Nadhim Zahawi, the newly appointed chancellor, affirms his support for the prime minister.
U.K. newspapers that long supported Johnson appear to be backing away.
Pincher scandal is only the latest in a long line of controversies for Boris Johnson.
Will there be a general election if Johnson quits?
Global factors outweigh British political turmoil in the financial markets.
LONDON — Prime Minister Boris Johnson’s support continued to hemorrhage on Wednesday, a day after he suffered two shattering defections from his cabinet. Several more junior ministers resigned, Mr. Johnson got a scathing reception in Parliament, and the Conservative Party appeared to be maneuvering for ways to press the scandal-scarred prime minister to step down.
On a day of rapidly unfolding developments, Mr. Johnson vowed to fight on, trying to deflect the focus to new government tax cuts that he said would help millions of struggling Britons. But in back rooms across Westminster, lawmakers were meeting about ways to force out Mr. Johnson, possibly within days.
In Parliament, the Labour leader, Keir Starmer, delivered a damning indictment of Mr. Johnson’s role in the latest scandal, which involved accusations of sexual misconduct and excessive drinking by a Conservative lawmaker.
Mr. Johnson had promoted the lawmaker, Chris Pincher, after previous allegations of misconduct. Ministers were sent out to offer denials about what the prime minister had known of the allegations, but those claims unraveled quickly, a grimly familiar experience that some cited as they resigned.
“Anyone quitting now, after defending all that, hasn’t got a shred of integrity,” Mr. Starmer said, pointing a finger at Mr. Johnson. “Isn’t this the first recorded case of the sinking ship fleeing the rats?”
Mr. Johnson, looking embattled, apologized again for backing Mr. Pincher, but insisted that he as prime minister was delivering on behalf of the British people. “The job of a prime minister in difficult circumstances, when he’s been handed a colossal mandate, is to keep going,” he declared.
The situation may have worsened for Mr. Johnson on Wednesday afternoon, after the BBC reported that Michael Gove, an influential cabinet member, had told the prime minister that it was time to go. Mr. Gove, the housing secretary, has long been seen as a key power broker in the Conservative Party and was noticeably absent from the frontbenches of Parliament during the tense exchanges earlier in the day.
The charged back-and-forth in Parliament captured the dizzying decline in Mr. Johnson’s fortunes. Several Conservatives called on him to resign, including Gary Sambrook, a lawmaker from Birmingham who is a ranking official on an influential committee of Conservative backbenchers that controls a future no-confidence vote.
The two ministers who resigned on Tuesday — the chancellor of the Exchequer, Rishi Sunak, and the health secretary, Sajid Javid — did so after Mr. Johnson apologized for the latest scandal to engulf his government. Several other officials have since followed, including Will Quince, the minister for children and families, who at the start of the week had stoutly defended Mr. Johnson’s role in the scandal.
The departures broke open a movement against Mr. Johnson within his party that has been building against him for months, fueled by a stream of embarrassing reports of social gatherings at Downing Street that violated the government’s own coronavirus lockdown rules.
Mr. Johnson had moved quickly to announce replacements for Mr. Sunak and Mr. Javid, signaling that he planned to try to steady the government and battle for his job. And he did his best to project a defiant image: According to the Times of London, when an ally asked him on Tuesday evening whether he planned to resign, he replied with the epithet “F- that.”
Still, by all accounts, the prime minister was in greater political peril than at any other time in his tumultuous three-year tenure in Downing Street.
A freewheeling journalist turned politician, Mr. Johnson has survived multiple investigations, a criminal fine by the police, and a no-confidence vote among lawmakers in his Conservative Party only last month — all related to the parties held in Downing Street during coronavirus lockdowns.
But it was the more recent outcry over Mr. Johnson’s promotion of Mr. Pincher that appeared to tip Mr. Sunak and Mr. Javid, and set the stage for the latest round of recrimination.
Last week, Mr. Pincher resigned as the party’s deputy chief whip after admitting having been drunk at a private members’ club in London where, it was alleged, he groped two men. On Tuesday, Downing Street admitted that Mr. Johnson had been told about previous accusations against Mr. Pincher in 2019 — something that Mr. Johnson’s office initially denied.
Mr. Starmer, the Labour leader, could face a reckoning of his own on Wednesday: The police in Durham, England, are about to release their findings of an investigation into whether he violated the law by taking part in a beer-and-Indian-food dinner with other party officials during a pandemic lockdown. Mr. Starmer has vowed to resign if the police impose a fine on him.
— Mark Landler
Sajid Javid, whose decision to step down as health minister on Tuesday helped plunge Prime Minister Boris Johnson into further political tumult, said in Parliament on Wednesday that he was “deeply concerned” about how the next generation would see Mr. Johnson’s Conservative Party.
“I have concluded that the problem starts at the top and that is not going to change,” Mr. Javid said of Mr. Johnson’s leadership. “I do fear that the reset button can only work so many times. There are only so many times you can turn that machine on and off before you realize that something is fundamentally wrong.”
The statement to fellow lawmakers laying out his rationale for stepping down crystallized the sentiment of many who have raised concerns about government leadership.
As Mr. Johnson addressed Parliament on Wednesday for the first time since the unexpected resignation of Mr. Javid and another of the prime minister’s most senior cabinet ministers, support for Mr. Johnson from fellow Conservatives appeared to be waning.
“Treading the tightrope between loyalty and integrity has become impossible in recent months,” Mr. Javid said as he reflected on the recent scandals that have plagued Mr. Johnson’s government. He added that the events of recent months had made it “increasingly difficult” to be on Mr. Johnson’s team.
“It’s not fair on ministerial colleagues to go out every morning defending lines that don’t stand up and don’t hold up,” Mr. Javid said. “It’s not fair on my parliamentary colleagues who bear the brunt of constituents’ dismay in their inboxes and on their doorsteps in recent elections.”
Mr. Javid’s statement was one of a number made by Conservatives throughout the prime minister’s appearance in front of Parliament on Wednesday. A chorus of voices called for Mr. Johnson’s resignation, including fellow Conservative Party members who questioned the prime minister’s integrity.
David Davis, a Conservative lawmaker who in January had passionately called on the prime minister to resign amid revelations about Downing Street parties that broke the government’s own pandemic lockdown rules — telling him “In the name of God, go!” — again called for Mr. Johnson to step down.
“Today, I ask him to do the honorable thing, to put the interest of the nation before his own interest,” Mr. Davis said, urging Mr. Johnson to resign “before it becomes impossible for the government to do its job.”
Gary Sambrook, another Conservative, was applauded by Labour lawmakers when he angrily denounced Mr. Johnson.
He questioned how Mr. Johnson had appeared to blame a number of other lawmakers who failed to stop Chris Pincher from drinking on the night he allegedly groped two men, a scandal that set off the latest political turmoil for the government.
Mr. Johnson had appointed Mr. Pincher as a deputy whip, charged with marshaling government business, in February this year despite earlier complaints of inappropriate behavior against Mr. Pincher. Mr. Johnson later acknowledged that it had been a mistake to appoint Mr. Pincher, but not until the prime minister had spent days defending the decision and advising his cabinet to do the same.
“The prime minister constantly tries to deflect from the issue, always tries to blame other people for mistakes,” Mr. Sambrook said. “There’s nothing left to do other than take some responsibility and resign.”
— Megan Specia
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LONDON — Britain’s minister for children and families resigned on Wednesday morning, becoming the latest in a growing exodus of officials from the scandal-engulfed government of Prime Minister Boris Johnson. Only two days earlier, the minister, Will Quince, had stoutly defended Mr. Johnson’s role in the promotion of a Conservative lawmaker accused of sexual misconduct and excessive drinking.
“With great sadness and regret, I have this morning tendered my resignation to the Prime Minister after I accepted and repeated assurances on Monday to the media which have now been found to be inaccurate,” Mr. Quince said on Twitter.
Mr. Quince’s case laid bare one of Mr. Johnson’s vulnerabilities in this season of scandal: Not only has the prime minister been accused of dissembling and issuing false statements, but Downing Street has also sent out representatives to television news studios to repeat those erroneous claims on behalf of Mr. Johnson.
In his statement, Mr. Quince said Downing Street had given him a “categorical assurance” that Mr. Johnson had not been aware of any “specific” allegation against the Conservative lawmaker, Chris Pincher, before appointing him to the post of the party’s deputy chief whip this year. Downing Street later admitted that was not true.
Robin Walker, the minister of state for school standards, also stepped down on Wednesday, citing Mr. Johnson’s increasingly tumultuous tenure, including the resignation of Rishi Sunak as chancellor of the Exchequer and Sajid Javid as health secretary.
“Unfortunately,” Mr. Walker wrote in a letter that he then posted on Twitter, “recent events have made it clear to me that our great party, for which I have campaigned all of my adult life, has become distracted from its core missions by a relentless focus on questions over leadership.”
Mr. Walker added that the loss of Mr. Sunak and Mr. Javid — whom he described as “two of our broadest talents” — reflected “a worrying narrowing of the broad church that I believe any Conservative government should seek to achieve.”
Addressing Mr. Johnson in the letter, Mr. Walker wrote: “You won the confidence of your colleagues just a few weeks ago, but the events and revelations since have undermined this. I have publicly supported you as leader of our party and prime minister, but I am afraid I feel I can do so no longer.”
Part of Mr. Johnson’s strength had been the unified support of his cabinet, despite an unrelenting tide of negative headlines. But the losses this week heightened fears among many Conservatives that Mr. Johnson had lost his touch as a champion vote-getter.
“It’s easy to dismiss the seemingly endless drip-drip-drip of resignation letters being submitted by supposedly minor members of the government,” said Tim Bale, a professor of politics at Queen Mary University of London. “But it only serves to strengthen the impression that Boris is slowly but surely bleeding out.”
Five other ministers — Kemi Badenoch, Alex Burghart, Julia Lopez, Neil O’Brien and Lee Rowley — submitted a letter to Mr. Johnson on Wednesday resigning en masse from his government, while calling on him to step aside.
“It has become increasingly clear that the government cannot function given the issues that have come to light and the way in which they have been handled,” the letter said.
— Mark Landler and Tess Felder
The newly appointed chancellor of the Exchequer, Nadhim Zahawi, came to the defense of Prime Minister Boris Johnson of Britain as he made the rounds on the morning television circuit on Wednesday, only hours after succeeding the recently resigned Rishi Sunak.
Speaking to a number of British news outlets, Mr. Zahawi, who as chancellor serves as Britain’s top finance minister, repeatedly turned the focus back to his aim of tackling inflation, but he also threw his support behind the prime minister at a time when he desperately needs it.
Mr. Zahawi, speaking to LBC radio, said Mr. Johnson was “right to apologize” over his appointment of Chris Pincher as deputy chief whip, adding that the prime minister had to “make decisions literally at warp speed.”
“The right thing he did, in my view, was to come out and very, very openly say: ‘Look, with the benefit of hindsight, I made a mistake,’” Mr. Zahawi said.
Last week, Mr. Pincher resigned his position after admitting having been drunk at a private members’ club in London where, it was alleged, he groped two men.
Mr. Zahawi was pressed later Wednesday by the journalist Kay Burley on Sky News about why he chose to remain as part of Mr. Johnson’s government despite all of the criticism around his recent actions during the Pincher scandal.
“You don’t go into this job to have an easy life,” he said. “You make some tough decisions every day. And, sometimes, it’s easy to walk away, but actually, it’s much tougher to deliver for the country.”
When asked about speculation that he had threatened to resign if he were not appointed chancellor, one of the most senior positions in government, Mr. Zahawi denied the reports.
Mr. Zahawi, 55, is the fourth chancellor to take on the role in three years. He was born in Iraq in 1967, but he fled with his family to Britain in the 1970s when Saddam Hussein came to power. He reflected on that journey on Wednesday morning.
“The idea that you have to deliver for the country, I think, the country that has given me everything, given my family everything, is the right thing to do,” Mr. Zahawi said, but he acknowledged that the government would have “some big challenges ahead.”
Mr. Zahawi was previously the education secretary. Before that, he served as the vaccines minister during the height of the coronavirus pandemic, after rising through the ranks of the Conservative Party for the past decade.
— Megan Specia
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British newspapers across the political spectrum demonstrated a rare show of near-unanimity on Wednesday in casting doubt on the political future of Prime Minister Boris Johnson, a day after the surprise resignation of two top cabinet ministers.
The Times of London, which in 2019 urged its establishment readership to support Mr. Johnson as Conservative leader and prime minister, published an editorial under the headline “Game Over,” declaring that he had “lost the confidence of his party and the country” and would have to resign if the Conservatives were to have any shot at winning the next election.
And even news outlets that have more strongly supported Mr. Johnson and his Conservative Party appeared to back away from the prime minister.
The Daily Telegraph, the upmarket conservative paper for which Mr. Johnson once worked as a columnist, stopped short of demanding his resignation. In an editorial published online late Tuesday, it said that the government and the Conservative Party faced “an existential crisis” that “must be resolved,” without specifying any particular resolution. The resignations had “punched a hole in the heart of the cabinet that will be impossible to repair,” it said.
Britain’s right-wing tabloids, which have often responded to previous crises for Mr. Johnson with front pages endorsing him or chastising his critics, also portrayed a prime minister in deep trouble without quite withdrawing support.
The Daily Mail said in an editorial that it had long urged Conservative Party members to “stand by their leader in these difficult times,” acknowledging that Mr. Johnson was “on the brink of being dethroned” while suggesting that he “may yet” have a way forward.
The Sun, Rupert Murdoch’s British tabloid, which strongly endorsed Mr. Johnson in 2019, delivered a scathing critique of his leadership and said “time is running out,” but did not call for him to resign.
The most optimistic perspective came from The Daily Express, a smaller tabloid that has made a selling point of its enthusiasm for Mr. Johnson and Brexit. Its front page described the prime minister as “wounded” but “liberated” and “now free to cut taxes.”
Papers long opposed to Mr. Johnson and the Conservatives, meanwhile, sought to drive nails into his coffin.
An editorial in The Guardian, the left-leaning upmarket daily, said the resignations on Tuesday signaled the “endgame for Boris Johnson,” adding that “Britain deserves better than a prime minister who has become a laughingstock.” The editorial urged other members of Mr. Johnson’s cabinet to follow suit and resign.
For its part, the left-wing tabloid The Daily Mirror said that “if the Prime Minister had an ounce of honor he would have quit.”
— Euan Ward
The fallout from Prime Minister Boris Johnson’s appointment of Chris Pincher to a government post, and Downing Street’s shifting account of the circumstances around the decision, have dominated the political conversation in Britain for days.
But the drama around Mr. Pincher — who resigned as the Conservative Party’s deputy chief whip last week after admitting having been drunk at a private members’ club in London where, it was alleged, he groped two men — is only the latest in a series of scandals surrounding Mr. Johnson in recent months, even as he has maintained his sometimes tenuous grip on power.
Last year, criticism of potentially illegal gatherings at government offices during coronavirus lockdowns in 2020 and 2021, soon nicknamed “partygate,” grabbed headlines and drew speculation that Mr. Johnson and others in his inner circle could face punishment.
After an investigation, Mr. Johnson was fined this spring by the police for breaking lockdown rules at Downing Street, as members of his staff were found to have held several boozy parties in violation of the pandemic regulations that his own government had introduced.
A confidence vote was held in June, which Mr. Johnson survived, but it left him reeling politically.
Also last year, the prime minister staunchly defended a Conservative lawmaker, Owen Paterson, for violating lobbying rules, only to reverse course and later apologize. Under Mr. Johnson’s watch, the government had pushed for contentious plans to change the system that investigated Mr. Paterson, before Mr. Johnson retreated.
And last spring, questions were raised about Mr. Johnson’s costly refurbishment of his apartment at No. 10 Downing Street, which was initially partly financed by a Conservative Party donor who supplemented the public funding for the renovations.
The accusations prompted an investigation by Britain’s Electoral Commission, and the Conservative Party was eventually fined 17,800 pounds, or about $21,000, for failing to correctly report the donation.
— Megan Specia
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If Boris Johnson were to resign, there would not automatically be a general election to replace him.
Instead, the Conservative Party would need to select its next leader, who would become prime minister. In recent decades, James Callaghan, John Major, Gordon Brown, Theresa May and Mr. Johnson himself all initially took over after internal party changes without a general election.
Under the Conservative Party’s rules, the vote for a new party leader would take place in two stages: First, Conservative members of Parliament would put their names forward and face a series of votes until only two candidates remained. Then, party members would be called on to express their vote for one of the two.
The timing for each contest is set out by a group known as the 1922 Committee, which represents Conservative backbenchers.
According to Tory rules, Mr. Johnson would usually be expected to stay in the post until a new leader was elected, as Mrs. May did in 2019 and David Cameron in 2016. But he could resign and recommend that the queen appoint a new prime minister to fill that position until the Conservatives appointed a new leader.
Mrs. May, who survived a no-confidence vote in December 2018, announced her resignation within six months of her victory. After that, an election was held. Mr. Johnson and his opponent, Jeremy Hunt, who were chosen as the party’s finalists, spent six hectic weeks campaigning before a vote among 160,000 members of the party.
If Mr. Johnson insists on staying in office, the rules state that he could not face another no-confidence for another year, since he faced one last month. But those rules could be changed by the senior hierarchy of the Conservative Party in Parliament.
— Emma Bubola
On Wednesday, as London’s financial markets reopened after the resignations of senior ministers put Prime Minister Boris Johnson’s tenure in doubt, Britain’s benchmark stock market index rose more than 1 percent, alongside increases in other European markets.
After an initial gain, the British pound fell slightly against the U.S. dollar, extending a 1.5 percent drop the day before, as investors sought the safety of the U.S. currency amid growing risks of recession around the world.
For financial markets, the global trends of rising inflation, worsening energy security and a weakening growth outlook outweighed the sudden upheaval in British politics. In the short term, there isn’t an obvious way for traders to take advantage of the news, Jordan Rochester, a strategist at Nomura, a bank, wrote in a report on Tuesday night. More information is needed about whether Mr. Johnson will stay in power and the plans of his replacement ministers. The recent fall in the pound is because of economic factors, Mr. Rochester wrote.
On Tuesday, Rishi Sunak cited the economy in his explanation for why he resigned as chancellor of the Exchequer, Britain’s top finance official. He was scheduled to give a speech next week with Mr. Johnson on their plan to support the economy through a period of high inflation and slow economic growth, and it seems that the differences in their proposals were too big to be breached.
“It has become clear to me that our approaches are fundamentally too different,” Mr. Sunak wrote in his resignation letter to the prime minister.
Just a few hours later, Mr. Johnson announced Mr. Sunak’s replacement as chancellor: Nadhim Zahawi, who had been the education secretary. Mr. Zahawi was initially brought into the cabinet only last year, having previously overseen the rollout of the coronavirus vaccines.
On Wednesday morning, Mr. Zahawi said, “I’ve got to rebuild the economy and turn to growth in the economy, that’s my focus.”
He faces a major challenge because Britain’s economic outlook has turned sour. Inflation is at its highest level in four decades and is not expected to peak until it climbs above 10 percent in the fall, when the cap on household gas and electricity bills will be reset higher. Households are facing their worst squeeze on incomes in generations, and the pain is already acute as people try to spend less, while credit card and other personal debt is rising.
The Bank of England has raised interest rates to their highest level since 2009 and has said that more increases are likely to come in the fight against rising inflation, even as the outlook for economic growth deteriorates. Businesses are facing rapidly rising costs, with many struggling to hire workers since Brexit and the pandemic have diminished the pool of available workers.
Mr. Sunak announced billions of pounds in additional spending in May to help people with the rising cost of living, partly funded by a windfall tax on oil and gas companies. But he has expressed reservations about how far the government can use spending to lessen economic hardship and favors corporate investment and lower taxes to increase productivity.
Differences in policy approaches and a succession of economic shocks have impeded the government’s efforts to pursue a consistent economic strategy. Late last year, Mr. Johnson declared that he could build a high-growth, high-wage economy, and now he is warning against big pay rises that could worsen inflation.
As pay falls far behind inflation, workers have called strikes that set Britain up for a summer of labor unrest. Recently, train workers and criminal defense lawyers walked off the job, and health care workers, schoolteachers and postal employees are among those threatening to strike in the coming months.
— Eshe Nelson
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LONDON — Prime Minister Boris Johnson has survived scandals and setbacks that would have sunk many other politicians, in part because he maintained the support of his cabinet. But that has changed in dramatic fashion with the resignation of two prominent cabinet members.
The departure of the two senior ministers — the chancellor of the Exchequer, Rishi Sunak, and the health secretary, Sajid Javid — opens a huge fissure at a time when Mr. Johnson was already battling a mutiny within his Conservative Party after months of uproar over Downing Street parties that violated coronavirus lockdown rules.
Several analysts said the impact of those resignations was likely to shatter whatever support Mr. Johnson still had in the party. While the mechanics of forcing him out of office are complicated — and Mr. Johnson has yet to show any indication that he is willing to bow out on his own — the dynamics just got much harder for him.
“Javid and Sunak going together punches a far bigger hole in the cabinet than would’ve been the case had it just been one or the other,” said Tim Bale, a professor of politics at Queen Mary University of London. “I can’t see a way he gets through this.”
Senior Conservative lawmakers also said that the departure of Mr. Sunak and Mr. Javid would deal a fatal blow to Mr. Johnson. Both are major figures in the party, with their own potential leadership aspirations, though Mr. Sunak’s star has dimmed in recent months because of questions about his wealthy wife’s tax status.
One reason the cabinet’s support is important for Mr. Johnson is that it has prevented a major figure from emerging as a rival to him. Whether Mr. Sunak or Mr. Javid will try to play the role is an open question — as is the question of whether other ambitious cabinet ministers will follow them out the door.
As of Tuesday evening, it appeared that several other high-profile cabinet ministers were staying on, including the foreign secretary, Liz Truss; the defense minister, Ben Wallace; and Michael Gove, an erstwhile rival of Mr. Johnson’s who holds a key portfolio overseeing the economic “leveling up” policy to increase prosperity in the north of England.
Mr. Johnson fended off a no-confidence vote in his party last month in large part because there were no obvious successors to him. But an unraveling cabinet could bring such a figure to the stage.
— Mark Landler
LONDON — When Boris Johnson won a landslide election victory for his Conservative Party in 2019, he loomed as a colossus over British politics, the man who had redrawn the country’s political map with a vow to “get Brexit done.”
With an 80-seat majority in Parliament, the greatest amassed by a Conservative leader since Margaret Thatcher in 1987, Mr. Johnson seemed assured of five years in power. Some analysts predicted a comfortable decade in 10 Downing Street for Mr. Johnson, the most reliable vote-getter in British politics.
Now, just two and a half years after that triumph, Mr. Johnson’s political invincibility has been shattered. He stands on the brink of being forced to resign amid a new wave of cabinet resignations and outrage from fellow Tories.
To some extent, Mr. Johnson’s standing crumbled because of the same confounding mix of strengths and foibles that propelled his rise: rare political intuition offset by breathtaking personal recklessness; a sense of history not matched by a corresponding sense of how he should conduct himself as a leader; uncanny people skills vitiated by a transactional style that earned him few allies and left him isolated at dangerous moments.
It is that last quality, analysts say, that made Mr. Johnson so vulnerable to the setbacks he has suffered. With no underlying ideology beyond Brexit and no network of political friends, the prime minister lost the support of lawmakers in his party when it became clear they could not count on him to win the next election.
“Johnson’s such an accomplished escape artist, and his colleagues so craven and cowardly that you can’t rule out him living to fight another day,” said Tim Bale, a professor of politics at Queen Mary University of London. “But for what precisely? ‘There’s no there there,’ as the saying goes.”
— Mark Landler
L'Humanité
Face à la flambée des prix, comment défendre le droit aux vacances ?
AgorasSocial L’inflation qui grignote les budgets des familles et renchérit les séjours et congés d’été conduit nombre d’entre elles à y renoncer.
Pierre-Henri LabCatherine Luffroy Denis Öztorun Arnaud Hennebert Membre du bureau national du Secours populaire français Maire PCF de Bonneuil-sur-Marne Président de l’Association nationale de coordination des activités de vacances des comités d’entreprise, associations de tourisme social
En 2021, selon un sondage Ipsos réalisé pour le Secours populaire français, 40 % des Français déclaraient rencontrer des difficultés financières pour partir en vacances une fois dans l’année. L’inflation, qui atteint 5 % en un an, conjuguée aux conséquences du confinement, synonyme de perte d’emploi et de revenus pour des millions de personnes, menace d’aggraver la situation. Plus que jamais les acteurs de la solidarité et du tourisme social et les collectivités locales se mobilisent pour défendre le droit aux vacances.
Quelles sont les conséquences de la flambée des prix sur le droit aux vacances ?
Catherine Luffroy Ces dernières années, nous constatons que les familles ont de plus en plus de mal à partir. Évidemment l’inflation va aggraver cette situation car elle augmente le coût des vacances. Les séjours sont plus chers et la hausse du prix des carburants entraîne celle des transports. Sans compter que l’inflation réduit les budgets que les familles peuvent y consacrer. Quand payer son loyer ou remplir son frigo est difficile, partir en vacances devient un luxe. Pourtant, les vacances sont un moment important. Les vacances constituent un moment de pause indispensable à tous. Cela permet de souffler, de se retrouver en famille. Quand on travaille, cela permet de se reposer. Quand on est en situation de précarité, c’est un moment où on échappe à ces difficultés. C’est un temps pour soi. Les vacances sont pour les personnes en difficulté un moment où elles se sentent comme les autres.
Denis Öztorun La flambée des prix conduit de nombreuses familles ou personnes à ne pas partir en vacances ou à partir moins loin et moins longtemps. L’inflation concerne le coût des vacances. Elle impacte autant le prix des séjours que celui des transports. Les familles qui ont l’habitude de profiter des vacances pour aller voir les leurs à l’étranger ou dans les DOM peuvent être amenées à y renoncer parce que le prix de l’avion est devenu trop élevé. Celles qui partent en France ont tendance à choisir une destination plus proche de leur domicile en raison du prix prohibitif des carburants. Les vacances sont aussi indirectement victimes de l’inflation. La population subit déjà depuis des mois et des mois la hausse des prix de l’alimentation, celle du gaz et de l’électricité. De nombreux travailleurs dont les salaires sont faibles ont été contraints de puiser dans leur budget vacances pour faire face aux dépenses quotidiennes. L’inflation frappe aussi une population déjà fragilisée par la crise sanitaire. Avec le confinement, de nombreux habitants ont perdu leur emploi. La recherche d’un nouveau travail est pour eux une priorité qui relègue au second plan la question des vacances. En générant de l’isolement, la pandémie a provoqué aussi beaucoup de souffrances psychologiques. Les enfants, dont certains ont été déscolarisés de longues semaines, ne sont pas épargnés. Prendre des vacances permettrait de se retrouver en famille, de renouer du lien social. Malheureusement, beaucoup d’habitants sont contraints d’y renoncer. Cette situation touche évidemment les villes populaires comme Bonneuil-sur Marne et ses 18 000 habitants où 66 % des foyers ne sont pas assujettis à l’impôt sur le revenu. Mais les échanges que j’ai avec mes collègues maires montrent que les communes rurales et les classes moyennes ne sont pas épargnées.
Arnaud Hennebert En 2021, un tiers des salariés n’est pas parti en vacances. Cette année, les premiers chiffres de réservation par les salariés dans les centres de vacances de notre réseau montrent que d’ores et déjà le nombre de salariés qui renoncent à partir en vacances cet été sera important malgré une aide qui peut atteindre 50 % ou plus du prix du séjour. Beaucoup vont aussi réduire la durée du séjour et ne partiront qu’une semaine au lieu de deux ou choisiront une destination plus proche pour limiter la dépense en transport. Beaucoup partent aussi dans la famille. Nous constatons un changement dans la population qui fréquente les centres de vacances. Les ouvriers et les employés y sont moins nombreux. L’inflation est une des raisons mais la crise sanitaire et l’accumulation de mois passés au chômage partiel où les salariés n’ont touché que 84 % de leur salaire ont aussi gravement diminué le budget qu’ils peuvent consacrer aux vacances. L’inflation réduit le pouvoir d’achat mais elle augmente aussi le coût des vacances. Un séjour pour une personne peut coûter suivant la destination jusqu’à 1 000 euros. Le coût du transport subit aussi la flambée du prix des carburants. Les salariés ne peuvent pas se reporter sur le train puisque la dérégulation tarifaire fait que le prix du billet est souvent exorbitant.
Comment défendez-vous le droit aux vacances ?
Denis Öztorun Bonneuil a développé une offre variée qui s’adresse à tous les Bonneuillois. À destination des enfants de 6 à 14 ans, nous proposons des séjours en colonie de vacances dans notre centre en Vendée. Chaque année, plus de 200 enfants en bénéficient. Nous proposons aussi des miniséjours thématiques. Un en Charente est construit autour des jeux Olympiques et du droit à l’activité sportive. Un autre en Bretagne est axé sur les activités nautiques. La ville organise aussi des séjours familles en Vendée et dans le Var. Nous avons aussi une offre de séjours à destination des jeunes mais aussi de nos anciens. Au total, ce sont plus de 450 Bonneuillois qui partent grâce à la municipalité. La ville organise aussi une journée à la mer dont ont profité plus de 300 personnes l’an passé. Nous aidons également les associations comme le Secours populaire, l’association Léo-Lagrange ou la MJC, qui organisent aussi des journées à la mer qui permettent là encore à plusieurs centaines de personnes de s’évader le temps d’une journée. La ville a aussi mis en place « Bonneuil été ». C’est un centre de vacances mobile qui passe d’un quartier à l’autre tout au long de l’été afin que les habitants se rencontrent et nouent des liens. Il y aura des activités et des débats autour de thématiques comme le droit au sport, aux vacances, à la culture, à la santé et à une alimentation de qualité, des ateliers éducatifs, des concerts, des pièces de théâtre, du cinéma en plein air… Ce que nous souhaitons, c’est la mise en œuvre de moments de détente mais surtout d’un projet d’université d’été populaire à destination de toutes et tous, des plus jeunes aux plus anciens.
Arnaud Hennebert L’Association nationale de coordination des activités de vacances des comités d’entreprise, associations de tourisme social (Ancav-TT) a été créée en 1985. Elle a repris le flambeau de Tourisme et travail, qui avait été créée en 1944 dans le cadre de la mise en œuvre des « Jours heureux », le programme du Conseil national de la Résistance. L’Ancav-TT, rebaptisée en 2019 Ancav-SC, pour sport et culture, est un outil syndical et politique qui défend le droit aux vacances des travailleurs partout où c’est nécessaire. Nous partons du principe que ce droit mais aussi celui à la culture et au sport sont essentiels à l’émancipation humaine. Le tourisme social, ce n’est pas un tourisme marchand. C’est un tourisme avec un contenu d’éducation populaire pour l’élévation des consciences. C’est un tourisme qui crée du lien social. C’est aussi un outil technique qui gère des centres de vacances, qui construit des offres de vacances et aide nos partenaires à en élaborer. Nous travaillons aussi à ce que les CSE se dotent aussi de centres de vacances. Notre réseau représente un vrai enjeu social avec plus d’un million de journées vacances proposées cet été dans nos centres de vacances du tourisme social et solidaire.
Catherine Luffroy Chaque année depuis 1979, le Secours populaire organise « la journée des oubliés des vacances », qui permet à des milliers d’enfants qui n’ont pas pu partir avant le 15 août de bénéficier d’une journée à la mer, de visites dans un zoo ou un parc d’attractions par exemple. Pendant la crise du Covid, nous avons créé les « journées bonheur » pour pallier l’impossibilité d’organiser la journée des oubliés des vacances en raison des règles sanitaires. Ce sont des journées familiales et intergénérationnelles. Nous organisons aussi de nombreux séjours en colonie de vacances grâce au soutien de nos partenaires comme la CCAS EDF, le CE de la SNCF et de nombreux autres comités d’entreprise et partenaires qui mettent à notre disposition des places dans leurs centres de vacances. Nous avons aussi le dispositif famille de vacances, qui permet à des enfants d’être accueillis par des familles qui sont des bénévoles du Secours populaire. Cela permet aux enfants de se faire des amis, de découvrir d’autres régions. Nous proposons des séjours d’une semaine aux seniors afin de rompre l’isolement et la solitude qui frappent d’autant plus les anciens que leurs revenus sont faibles. Quand on a une petite pension de retraite, accéder aux loisirs et à la culture est difficile. Nous proposons aussi à des enfants de participer aux villages Copain du monde. Ce sont avant tout des lieux de rencontre et de partage pour des enfants de France et d’ailleurs qui, le temps de quelques jours, vont vivre en communauté et partager des expériences de solidarité. Véritable levier d’éducation populaire, les villages s’inscrivent dans une dynamique de multiculturalité grâce à l’invitation de délégations d’enfants de l’étranger. En 2022, une vingtaine de villages devraient ainsi s’organiser entre les vacances d’été et celles de la Toussaint, en France mais aussi à l’international en lien avec nos partenaires implantés en Europe et dans le monde. En 2020, le Secours populaire a permis à 193 000 personnes d’accéder aux vacances. 281 000 journées vacances ont été organisées.
Comment jugez-vous la politique de l’État en la matière ?
Arnaud Hennebert J’ai fait partie du comité de la filière tourisme mis en place par le gouvernement durant la crise sanitaire. L’État s’est préoccupé de la survie des opérateurs mais il ne s’est pas préoccupé d’aider les salariés les plus précaires ou privés d’emploi à partir en vacances. Il était important de maintenir l’offre mais il fallait aussi soutenir la demande. Les budgets alloués pour les bourses solidarité vacances ou les seniors en vacances sont très insuffisants. L’État a les moyens d’agir et d’allouer des budgets plus importants. Il n’a rien fait. Aujourd’hui, les interlocuteurs de l’ANCV reconnaissent eux-mêmes que les Chèques-Vacances servent à financer le manque de pouvoir d’achat et non à partir en vacances. Le gouvernement devrait agir à plusieurs niveaux. Il doit agir pour l’augmentation générale des salaires. Il pourrait aussi réduire la facture des transports en atténuant plus encore le prix des carburants mais aussi en mettant en place une tarification plus sociale pour le train. Ensuite, il doit exiger une contrepartie des opérateurs de tourisme qui ont reçu l’aide de l’État en matière de tarifs. Il doit aussi mettre en place un véritable statut des saisonniers. L’absence de salaires décents et de conditions de travail satisfaisantes est en train de provoquer une pénurie de travailleurs et certains centres qui accueillent des colonies de vacances connaissent des difficultés pour ouvrir. Cela veut dire que des enfants et des adolescents vont être privés des vacances.
Catherine Luffroy Pendant la crise sanitaire, les collectivités et l’État nous ont beaucoup soutenus. Depuis, le niveau des aides est revenu à ce qu’il était précédemment mais nous constatons que la demande n’a pas baissé. Il faut absolument juguler l’inflation pour qu’elle cesse de grever le budget des familles et aider des associations comme la nôtre à pallier leurs difficultés. L’association fait appel à tous les gens de cœur. À titre d’exemple, un don de 50 euros, soit 12,50 euros après déduction fiscale, offre une « journée de vacances » à un enfant. Les personnes désirant soutenir les initiatives du Secours populaire peuvent devenir bénévoles ou adresser un don financier au comité ou à la fédération la plus proche : secourspopulaire.fr
Denis Öztorun L’État ne nous aide pas. Au contraire, il dégrade les finances des collectivités locales en supprimant de nombreuses ressources. Par exemple, François Hollande a supprimé la dotation globale de fonctionnement. En 2013, la ville touchait 8,3 millions d’euros à ce titre. Aujourd’hui, c’est zéro euro. D’autres dotations ont été gelées. Les collectivités doivent aussi assumer des compétences supplémentaires. Ce sont elles qui ont pris en charge les centres de dépistage et de vaccination pendant le Covid. L’inflation impacte aussi nos dépenses de fonctionnement. L’État doit cesser d’étouffer financièrement les collectivités. Il doit aussi agir contre l’inflation pour soulager les citoyens. Les salaires doivent aussi être revalorisés.
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États-Unis. Les femmes pratiquant une IVG appelées à se méfier de leur smartphone
ActuLes défenseurs du droit à l’avortement appellent les femmes à désinstaller les applications de suivi de menstruations et à se défier des Gafam qui rendent accessibles leurs données de santé.
Pierric MarissalAussitôt connue la décision de la Cour suprême états-unienne d’abroger l’arrêt Roe vs Wade, qui protégeait constitutionnellement le droit à l’avortement, des voix se sont élevées pour alerter sur le danger d’un traçage numérique. « Si vous utilisez un outil de suivi des règles en ligne ou si vous suivez vos cycles via votre téléphone, supprimez vos données. MAINTENANT », avait, par exemple, tweeté la féministe Elizabeth C. McLaughlin. Parmi ce genre d’applications, Flo et Clue sont les plus utilisées.
États-Unis. Le droit à l’avortement n’est plus constitutionnel : le grand bond en arrièreSelon les documents financiers de la première, 32 millions d’Américaines (plus de 100 millions de femmes dans le monde) suivent leurs cycles menstruels via ses outils numériques, qui totalisent 12 millions d’utilisatrices tombées enceintes depuis mai 2020.
Si la société propriétaire de l’appli ne dit pas combien d’entre elles n’ont pas mené leur grossesse à terme, elle enregistre bien cette donnée. Car, pour intimes qu’elles soient, ces informations ne sont pas soumises à la loi sur la confidentialité des données liées à l’assurance-maladie. Leur détention est devenue cruciale depuis que certains États ont rendu l’avortement illégal.
De la publicité ciblée via les réseaux sociaux
Les patrons de Clue se sont empressés de déclarer que les données permettant « d’identifier les grossesses, les fausses couches et les avortements sont gardées privées et en sécurité ». Mais ils omettent d’expliquer qu’ils ne peuvent pas s’opposer à leur saisie en cas d’injonction des autorités. De même qu’ils oublient de rappeler qu’ils revendent déjà allègrement ces données à des tiers. Une personne qui se découvre enceinte sur Clue reçoit très vite de la publicité ciblée via les réseaux sociaux. Selon la dernière analyse de l’association Exodus, qui décortique les applications Android (Apple n’autorise pas ce genre d’exploration), Clue use de pas moins de neuf traceurs.
Le comportement des utilisateurs surveillé
Parmi ces programmes qui collectent les données personnelles, on retrouve les espions classiques de Facebook ou Google, mais aussi ceux de plusieurs intermédiaires publicitaires et courtiers en données, tout aussi susceptibles de les transmettre ou de les revendre. En outre, selon Exodus, Clue autorise plusieurs permissions (1) problématiques dans les téléphones de ses utilisatrices, comme d’imposer des applications en premier plan ou d’empêcher le smartphone de se mettre en veille. La division protection du consommateur de la FTC (Commission fédérale du commerce) vient de déposer plainte contre Flo qui « promet à ses utilisateurs la protection de leurs données » mais, en réalité, les fournit à Google, Facebook ou AppsFlyer et Flurry, des entreprises qui surveillent le comportement des utilisateurs et commercialisent leurs données.
Un accès à l’historique des recherches et à la géolocalisation
Désinstaller ces applis et s’assurer auprès de leur service clients de la suppression des informations stockées n’est cependant pas suffisant. Car d’autres biais de flicage demeurent, comme l’accès à l’historique des recherches (« où avorter dans un État voisin », par exemple) et à la géolocalisation qui permet de savoir si une femme s’est rendue dans une clinique pratiquant l’IVG dans un autre État.
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Premier visé par ces pratiques, Google a réagi après des semaines de silence. « Si nos systèmes identifient qu’une personne s’est rendue dans un établissement (sensible), nous supprimerons ces entrées de l’historique de localisation peu après leur visite », a déclaré Jen Fitzpatrick, une vice-présidente du groupe californien. Parmi ces lieux sont cités les cliniques pratiquant l’avortement, mais aussi les foyers pour victimes de violences conjugales ou les centres de traitement des addictions. Mais les historiques de navigation et les contenus des messages, eux aussi scannés par les Gafam, ne sont pas évoqués.
Des comptes utilisateurs explorés sur assignation gouvernementale
Dans le même temps, la société rappelle qu’elle collabore avec les autorités. Ainsi, selon Google, ces six derniers mois, 360 000 comptes utilisateurs ont été explorés sur assignation de gouvernements, 150 000 informations spécifiques fournies et 30 000 ont relevé du risque à la « sécurité nationale » des États-Unis. Ses homologues Facebook et Apple restent silencieux sur le sujet.
La question est devenue à ce point cruciale que l’élue démocrate californienne Sara Jacobs veut introduire un « My Body My Data Act » (une loi « mon corps mes données ») visant à empêcher la collecte, la détention ou l’utilisation des données de santé, sans consentement explicite de l’utilisateur. En attendant, le meilleur conseil à donner à une Américaine qui choisit d’avorter est de laisser son téléphone chez elle.
États-Unisdroit à l'avortementivggafam L'Humanité
En Chine, l’emploi des jeunes érigé en priorité nationale
ActuAvec un taux d’inactivité atteignant 18,4 %, les 16-24 ans paient le plus lourd tribut du ralentissement économique. Les autorités prennent une série de mesures pour y remédier. Des allègements fiscaux à l’orientation vers les secteurs traditionnels : tour d’horizon des politiques pour parer à l’instabilité sociale.
Lina SankariAprès la récente publication des pires performances économiques en deux ans, les autorités chinoises ont décidé de mettre les bouchées doubles concernant l’emploi, en particulier celui des 10,76 millions d’étudiants fraîchement diplômés qui risquent de se heurter au manque de débouchés sur le marché de l’emploi.
En mai, le taux de chômage s’établissait à 5,9 %, contre 6,1 % un mois plus tôt mais c’est la situation des 16-24 ans qui inquiète particulièrement Pékin. Pour cette tranche d’âge, le taux d’inactivité atteignait 18,4 % en mai - un record - contre 8,6 % aux États-Unis. La situation de l’emploi est « complexe et grave », avait alors reconnu le premier ministre Li Keqiang.
34 000 postes de fonctionnaires débloqués dans les régions rurales
Ce mois-ci, et jusqu’en décembre, le ministère des Ressources humaines et de la sécurité sociale va donc piloter une campagne nationale à destination des plus jeunes. Des salons pour l’emploi vont ainsi être mis en place de façon mensuelle dans les villes. En outre, les jeunes précaires ou en situation de handicap devraient se voir proposer des stages et des formations particulières pour les entretiens d’embauche. Entreprises et agences gouvernementales sont, elles, invitées à favoriser le recrutement des jeunes demandeurs d’emploi. 34 000 postes de fonctionnaires ont ainsi été débloqués dans les régions rurales.
Comment le Covid a ébranlé le « rêve chinois »En mars, à l’issue de la 5e session de l’Assemblée populaire nationale, Li Keqiang a assuré que le gouvernement se fixait pour objectif annuel la création de 11 à 13 millions d’emplois urbains, faisant « valoir le rôle du marché pour régler les problèmes de l’emploi ».
L’exécutif table également sur les réductions d’impôts destinées aux petites entreprises afin de promouvoir l’investissement et la consommation. Ces derniers mois, les ménages ont fait gonfler leur épargne de précaution, pénalisant ainsi l’emploi et la consommation.
216 000 personnes ont perdu leur poste dans la tech
Les suppressions de postes consécutives à la pandémie de Covid-19 et la guerre en Ukraine pèsent toutefois. « Il existe un écart entre les postes disponibles et les attentes des jeunes diplômés », relève Pang Shi, le directeur du Département de l’emploi et de l’entrepreneuriat de l’Académie des sciences personnelles de Chine pour China.org.
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Si le secteur manufacturier continue ainsi de faire face à des pénuries, les jeunes diplômés sont peu enclins à candidater. Ils pourraient désormais y être fortement incités alors que le secteur technologique est confronté à des vagues de licenciements sans précédent. De l’été 2021 à mars 2022, près de 216 000 personnes auraient perdu leur poste dans la tech.
Si les jeunes diplômés étaient invités à se tourner vers des secteurs plus traditionnels et pourvoyeurs d’emplois, quid des millions de travailleurs migrants (mingongs), non intégrés dans les statistiques officielles du chômage, mais qui jouent le rôle de variable d’ajustement du marché du travail ? Face au risque d’instabilité sociale, l’enjeu est de taille pour le Parti communiste chinois qui tiendra, à l’automne, son 20e Congrès.
Il était une fois. Le PCC, 100 ans en quête de modernitéChinechômagechômage des jeunes L'Humanité
L’actu trinque à France 3.
Pas hontePerrine BontempsLa direction de France Télévisions a annoncé, mardi 5 juillet, à l’occasion d’un CSE (comité social et économique), la suppression des éditions nationales des journaux télévisés de France 3, à 12 heures et 19 heures. À partir de septembre 2023, ces rendez-vous, présentés par Carole Gaessler et Émilie Tran Nguyen, seront remplacés par un prolongement du JT régional. Ces nouvelles éditions devraient prendre les noms Ici midi et Ici soir.
Les noms n’ont pas été choisis au hasard : Ici, c’est la plateforme numérique lancée en avril 2022, commune à France 3 et France Bleu. Car la fusion entre les rédactions régionales est déjà en route depuis plusieurs années, avec notamment la mise en place de matinales radio filmées, qui compliquent le travail des journalistes radio, d’après les syndicats. Dans un communiqué de presse, le SNJ France Télévisions déclare ne plus vouloir d’« une présidente (Delphine Ernotte-Cunci – NDLR) qui gouverne contre l’intérêt des salariés ». « Après la fusion des rédactions, voilà la disparition ! », s’indigne Serge Cimino, du SNJ France Télévisions, sur Twitter, tout en qualifiant cette mesure de « régionalisation low cost ». En août 2019, le Soir 3 avait déjà été sacrifié et envoyé sur France Info.
Si cette suppression aboutit, les rédactions régionales devront diffuser des sujets mis à disposition par France 2 ou France Info pour couvrir les actualités nationales et internationales, toujours prévues dans la nouvelle formule de JT. Le projet devrait être officialisé ce mercredi, lors de la conférence de rentrée du groupe France Télévisions.
france télévisionsfrance 3snjils n'ont pas honte L'Humanité
Une femme est morte au travail, en bord de piste, à l’aéroport de Roissy
ActuUne agente de nettoyage est décédée percutée par un véhicule de transport de passager sur une des pistes du terminal T3 de l’aéroport Roissy Charles de Gaulle, ce dimanche. Les mauvaises conditions de travail sous-tendues par un sous-effectif criant sont pointées par les syndicats.
Luis Reygada« Elle avait 55 ans et elle est morte sur le coup ». Les circonstances du drame ne sont pas encore très claires mais ce qui est certain est qu’une agent de nettoyage a perdu la vie sur son lieu travail, ce dimanche, à l’aéroport de Roissy Charles de Gaulle. (1)
« L’accident a eu lieu à 14 h 40 », nous précise une des nombreuses sources que nous avons pu joindre pour corroborer l’information relayée d’abord sur un compte Twitter spécialisé dans le recensement des accidents du travail mortels en France (« Accident du travail : silence des ouvriers meurent »).
En quelques lignes laconiques, la CGT Roissy Aéroport-CDG a par la suite confirmé sur le même réseau social le décès de l’employée de Ladybird (1), société sous-traitante du Groupe ADP – anciennement Aéroports de Paris – spécialisée dans les services de nettoyage avion et armement des cabines, « percutée par un véhicule de débarquement de passagers sur la piste parking avion R11, au terminal T3 ».
Morts au travail : un scandale français« Elle allait vers son avion quand elle s’est fait heurter par un véhicule de l’entreprise Samsic (1) chargé du transport des PHMR (passagers handicapés et à mobilité réduite, N.D.L.R), explique Tayeb Khouira, membre du bureau national SUD Aérien. Apparemment le conducteur n’aurait pas marqué le stop en sortant de la ZEC, il devait être pressé. C’est un travail sous pression », précise-t-il.
« La conséquence de ce que nous dénonçons depuis longtemps »
La ZEC, c’est la « zone d’évolution contrôlée », ce périmètre situé autour des aéronefs en phase de stationnement et soumis à une réglementation ainsi qu’à des procédures d’accès et de circulation très strictes. Les témoignages divergent quant à la possibilité d’une erreur commise par l’employée décédée : se trouvait-elle sur une voie de circulation ou aurait-elle bien respecté le balisage de sécurité ? Le chauffeur mis en cause a déjà été auditionné et l’enquête de la gendarmerie en cours révélera peut-être bientôt tous les détails de l’accident, mais ce qui est certain c’est que le tragique événement a peu surpris auprès des syndicalistes de la plateforme aéroportuaire.
« C’est malheureusement la conséquence logique de ce que nous dénonçons depuis longtemps », constate Nicolas Pereira, secrétaire général de l’UL-CGT Roissy-CDG. « Dans nos revendications il n’y a pas que l’argent : il y a aussi la question des embauches parce que les conditions de travail sont dégradées ; les conditions de sécurité ne sont pas respectées… » ajoute celui qui a pris une part active aux mobilisations qui ont fortement perturbé le trafic aérien le week-end dernier.
À Roissy, alerte contre un crash socialAppelés à se mobiliser par l’ensemble des syndicats de l’aéroport, des centaines de salariés de sous-traitants de compagnies aériennes et des salariés de grands groupes – comme ADP (anciennement Aéroports de Paris) et Air France – s’étaient effectivement mis en grève pour la deuxième fois en moins d’un mois, ce 1er juillet 2022, pour exiger notamment une hausse de 300 euros des salaires. « Le drame survenu ce dimanche ne fait que confirmer ce que l’on craignait », ajoute-t-il.
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Des conditions de travail « propices à générer des accidents »
Un constat que soutient aussi Imad Dachroune. « À Roissy, nous subissons les conséquences des mauvaises conditions de travail dans toutes les sociétés sous-traitantes », insiste le délégué syndical Sud Aérien. Lui est agent de piste et travail pour la société Gibag SGH, du groupe 3S Alyzia et sous-traitant de Hop !, filiale d’Air France. « La moyenne nationale du taux d’accidents du travail est de 3 à 4 % de la masse salariale, mais chez nous – pour les agents de piste – ça dépasse les 20 %. C’est énorme. Les employeurs payent de très fortes amendes à la Sécurité sociale, mais ils préfèrent payer ça plutôt que d’embaucher, ça leur revient moins cher », assure-t-il.
Tandis que de nombreuses sociétés ont réduit leurs effectifs pendant la crise du Covid-19, en s’appuyant sur des accords de performance collective qui ont souvent été vécus comme des chantages à l’emploi par les salariés contraints de se résoudre à des baisses de salaires, les embauches n’ont pas été au rendez-vous avec la reprise du trafic aérien. Aujourd’hui, avec des niveaux d’activité pratiquement revenus à ceux de 2019, les effectifs ne seraient pas à la hauteur des besoins avec une insuffisance « de 15 % à 20 % dans des secteurs comme la sûreté, les bagages, la propreté, le transport de personnel », selon les affirmations du secrétaire général de la Fédération CGT Transports, Fabrice Michaud.
Grève à Roissy et Orly : « Nous défendons aussi les intérêts des usagers »« Le sous-effectif est un très gros problème », abonde Tayeb Khouira tout en rappelant la dégradation généralisée des conditions de travail propice à générer des accidents : recours à la sous-traitance, aux travailleurs intérimaires, manque de formations… « Tout est fait à la va-vite, on veut des agents qui reviennent au moindre coût possible, et opérationnels le plus vite possible. Ça ne peut pas fonctionner. Il y a des problèmes de recrutement car les salaires sont trop bas, parfois en dessous du Smic. Ça n’intéresse plus personne de venir travailler ici », martèle-t-il.
Il remarque que le véhicule de l’entreprise impliqué dans l’accident mortel ne serait pas adapté à la mission confiée, la cabine du conducteur ne permettant pas une bonne visibilité sur la piste. « Il y a des chances pour que le conducteur soit un intérimaire, avance-t-il, c’est très courant dans ce genre d’activités. Pourtant ça fait un moment que nous alertons sur le danger potentiel que peut représenter ce genre de pratiques. Et il ne faut pas oublier que beaucoup de salariés ont été à l’arrêt pendant un an et demi, il n’y a pas eu de formations spécifiques pour relancer la machine… »
S’il faut sûrement attendre encore plusieurs jours pour obtenir des éclaircissements sur l’accident qui a coûté la vie à l’agent de nettoyage, le responsable syndical n’hésite pas à pointer du doigt dès maintenant le rôle joué par ADP (1). « Au final, c’est lui, donneur d’ordre, la responsabilité lui revient en grande partie car ce sont des contrats de sous-traitance et c’est lui, le client, qui impose le cahier des charges », fulmine-t-il, avant de conclure : C’est un ensemble, tout est lié et c’est pourquoi je pense qu’il y aura encore des accidents ».
Début avril, la société Ladybird, lançait une compagne de recrutement pour le poste d’« agent de nettoyage avion » pour des contrats CDD 6 mois. Le même poste qu’occupait la salariée mortellement accidentée. Rémunération proposée – actualisée en juillet : 1 645 euros bruts, soit le Smic, contre l’obligation d’ « être disponible H24 » avec travail les samedis et dimanches, sur base d’une planification mensuelle. Mourir au travail, pour un Smic.
- Mise à jour – mercredi 5 juillet 2022 (17h00)
Joints par téléphone, des collègues du conducteur mis en cause assurent que celui-ci aurait bien respecté les consignes de sécurité. « Le chauffeur n’a grillé aucune ligne de stop », indique Kocabey Sertan, secrétaire adjoint du CSE et élu CGT chez Samsic.
Il rapporte des propos d’un témoin oculaire de la scène : « Deux véhicules ont été appelé pour intervenir sur une arrivée d’avion afin de prendre en charge une dizaine de personnes à mobilité réduite. Les chauffeurs s’y rendaient en respectant les procédures quand la tragédie a eu lieu », détaille-t-il en précisant que la limitation de vitesse – fixée à 30 Km/h – ne peut pas être dépassée puisque les engins sont bridés.
Le possible stationnement du véhicule de la société Ladybird « du mauvais côté de la voie de circulation » pourrait être à l’origine du drame, selon l'élu qui pose la question de la responsabilité du gestionnaire, ADP. « Ça s’est passé au parking avion Roméo-9, il n’y a pas de ZEC à cet endroit-là, pas de marquage au sol. Ça manque de signalisation ».
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Pour que les retraités touchent tout ce à quoi ils ont droit
ReportageJusqu’à ce mardi, les agences de l’assurance-retraite et de l’Agirc-Arrco ouvrent leurs portes pour informer. Car l’accès à une pension complète ne va pas de soi. En atteste le « rendez-vous retraite », auquel nous nous sommes rendu avec Soilihi, future retraitée de Seine-Saint-Denis. Reportage.
Stéphane Guérard« J’ai appris plein de choses aujourd’hui ! » Papiers administratifs disposés devant elle, Soilihi contemple sourire aux lèvres le tableau récapitulatif de sa carrière professionnelle affiché sur un vaste écran d’ordinateur.
Malgré les dizaines de lignes figurant imparfaitement sa carrière professionnelle, sa situation est désormais claire : plus qu’un dernier rendez-vous d’ici dix jours pour réunir les dernières pièces de son dossier et elle ouvre ses droits à la retraite dès ce mois de juillet.
La future retraitée a pu remédier au manque d’informations ou aux idées reçues sur le sujet en prenant un « rendez-vous retraite ». Depuis 2020, entre fin juin et début juillet, l’assurance-retraite et l’Agirc-Arrco ouvrent leurs agences, plateformes téléphoniques et sites Web pour assurer l’accès aux droits à la retraite. Un accès qui ne va pas de soi et qui peut générer un non-recours.
Renseigner les années manquantes
Une demi-heure auparavant, la figure de Soilihi n’affichait pas la même sérénité, alors qu’une conseillère l’accueillait au centre d’information, de conseil et d’accueil des salariés (Cicas) de Saint-Denis. En fin de droits à l’assurance-chômage depuis un an, cette soixantenaire pétillante ne comprenait pas pourquoi les organismes sociaux la renvoyaient vers leurs homologues des retraites, la forçant à déclencher ses droits à pension alors qu’elle souhaitait reprendre une activité professionnelle.
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« On va revoir ensemble votre parcours et mettre à jour les trimestres pour lesquels il manque des informations », rassure immédiatement Catherine Beau, de l’autre côté du bureau. Une fois les années manquantes renseignées, le bon nombre d’enfants à charge ajouté, additionnant à chaque fois de nouveaux trimestres cotisés, la conclusion s’impose d’elle-même : « Je vous conseille de demander votre retraite, fait valoir la conseillère des régimes complémentaires Agirc-Arrco. Vous remplissez toutes les conditions pour l’être sans que ça vous empêche de reprendre une activité, puisqu’il n’y a pas de conditions de ressources pour vous. »
Le parcours de Soilihi est désormais tracé et les différentes caisses vont, à quelques jours d’intervalle, déclencher leurs premiers versements. L’habitante de Villeneuve-la-Garenne aurait pourtant pu faire valoir ses droits à pension il y a deux ans.
Peut-on abaisser à 60 ans l’âge de départ à la retraite ?Un exemple qui n’est pas exceptionnel. « Les gens qui poussent les portes de l’agence ont souvent entendu parler des rendez-vous retraite par le bouche-à-oreille ou par les services d’action sociale. Il n’est pas rare de constater que certains auraient pu partir deux ou trois ans plus tôt. Mais ils ne savent souvent pas que l’Agirc-Arrco existe, qu’ils y ont cotisé et qu’ils ont des droits. »
À 70 ans, un tiers des assurés n’ont pas fait valoir tous leurs droits à pension
Ce que constate Catherine Beau dans son centre Cicas, la Drees a tenté de le quantifier en 2019 dans une étude portant sur la classe d’âge 1942. À 70 ans, un tiers des assurés n’ont pas fait valoir tous leurs droits à pension, note le service statistique du ministère des Solidarités. 7 % des assurés nés en 1942 n’ont liquidé aucune des pensions de retraite auxquelles ils avaient pourtant droit.
« Certains assurés peuvent ne pas conduire ces démarches pour différentes raisons : méconnaissance des procédures, oubli des droits à retraite acquis au cours de petites périodes d’emploi ou de périodes d’emploi lointaines, déménagement dans un autre pays, etc., analyse la Drees. Ils sont alors dans une situation de non-recours aux droits. Ce non-recours aux droits à retraite n’est pas définitif, puisqu’un assuré peut les faire valoir jusqu’à son décès. »
Si le nombre de personnes qui passent à travers leurs droits est non négligeable, leur manque à gagner représente de petites sommes, pondère la Drees, autour de 40 euros brut mensuel sur une pension moyenne de 1 450 euros brut.
Indemnités de licenciement : le vent tourne pour les barèmes Macron« La cotisation est un sujet majeur, c’est la base démocratique du système »
L’assurance-retraite et l’Agirc-Arrco tentent de remédier à la situation en organisant leurs portes ouvertes annuelles jusqu’à ce mardi. « La retraite souffre d’une image de complexité, sédimentée par des rumeurs, des on-dit, des mélanges d’informations prises de façon indéterminée sur des sites de référence et d’autres baroques. Le sujet est certes technique : on parle de salaires net et brut, de remplacement, de périodes cotisées, assimilées, de trimestres, de CSG… Notre objectif est d’éclairer du mieux possible, en agence c omme par téléphone, pour toucher tout le monde », résume Renaud Villard, directeur général de l’assurance-retraite, couvrant près de 36 millions d’assurés.
La majeure partie des 40 000 entretiens escomptés durant cette semaine concerne des personnes proches de l’âge de départ, qui formalisent des choix de vie à court terme. Mais des quadras et quinquagénaires franchissent aussi le pas des 360 points d’accueil participant à l’opération pour évaluer des choix en apparence plus lointains, mais qui ont des conséquences sur des projets de long terme, comme un emprunt immobilier.
« En apportant des réponses individualisées, ces rendez-vous redonnent une confiance collective à ce bien commun qu’est le système par répartition auquel les Français sont très attachés. Nos conseillers partent des besoins personnels et donnent de l’assurance aux projets de vie qui leur sont exposés. Ce faisant, ils donnent du sens au système, notamment en direction des plus jeunes qui entendent i njustement qu’ils n’auront pas droit à la retraite plus tard », fait valoir François-Xavier Selleret, directeur général de l’Agirc-Arrco, régimes complémentaires auxquels 25 millions de salariés et 1,7 million d’entreprises cotisent chaque année, et auprès desquels 13 millions de retraités perçoivent chaque mois une allocation complémentaire.
Retraites, ce que cache la stratégie gouvernementaleCet effet de sens n’est pas secondaire pour son homologue du régime général, Renaud Villard : « La cotisation est un sujet majeur. C’est la base démocratique du système et la garantie de sa pérennité. Or, on voit revenir les discours d’esquive, via le développement de l’ubérisation des activités et des emplois qui fait passer l’idée qu’en se déclarant autoentrepreneur, on ne se prive d’aucun de ses revenus. En venant dans nos agences, les personnes se rendent comptent que le urs cotisations ouvrent concrètement des droits. » Reste à savoir si ces rendez-vous ont aussi attiré des membres du gouvernement ou de Renaissance. Cela serait bien utile, alors que leur projet de repousser l’âge légal de départ de 62 ans à 65 ans va de pair avec des baisses de cotisations qui fragilisent la pérennité du système par répartition.
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Macron a-t-il le monopole de la République ?
EmissionLe parti présidentiel veut exclure la gauche du champ républicain afin d’en évacuer la dimension sociale. Un jeu dangereux alors que le chef de l’État s’est attaqué au barrage républicain contre l’extrême droite. Pour sa dernière chronique de la saison, Cyprien décrypte pour vous cette actualité politique qui crée de la confusion et brouille les repères. Retrouvez votre chroniqueur à la rentrée pour des surprises et un tout nouveau format.
Chaque semaine, le service politique de l'Humanité décortique un fait de campagne électorale. Les grandes déclarations, les promesses, les engagements pris par les candidates et candidats ont des implications sur nos vies, qui ne sont pas toujours exprimées lisiblement... Six minutes pour s'attarder sur une mesure, une déclaration, un évènement politique.
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VIDÉO. Dématérialisation. Des travailleurs étrangers manifestent afin d'accéder aux préfectures
ReportageÀ l'appel de la CGT, quelques 200 travailleurs étrangers et leurs soutiens étaient rassemblés mercredi après-midi devant une antenne du ministère de l'Intérieur à Paris pour dénoncer "l'inaccessibilité aux préfectures" qui plonge certains d'entre eux dans la clandestinité et la précarité.
Franck Cartelet"On souhaite un choc de simplification pour que la régularisation et le renouvellement des titres de séjour se fasse sur une simple preuve de travail et non pas à la discrétion de l'employeur", a expliqué Marilyne Poulain, responsable de la section immigration de la CGT, qui a appelé à cette manifestation devant la Direction générale des étrangers en France (DGEF) du ministère.
Les difficultés d'accès aux préfectures pour les étrangers font l'objet d'innombrables manifestations et recours en justice depuis que l'administration a fait basculer ces démarches vers le tout numérique.
Le syndicat rappelle que des pans entiers de l’économie ne fonctionneraient pas sans la force de travail des travailleurs étrangers.
Dématérialisation des procédures
"C'est une réforme qui s'inscrit dans une volonté de dématérialiser toutes les procédures avec un impact négatif sur le service public" s'insurge Gérard Delahaye, secrétaire général de CGT de la Préfecture de Police de Paris.
Début juin, le Conseil d'Etat a tranché la question et exigé du gouvernement qu'il prévoie une solution de "substitution" à ces démarches en ligne, retoquant les textes qui imposaient un recours exclusif au télé-service.
"On a une problématique d'inaccessibilité aux préfectures et une complexification du renouvellement qui fait qu'on a des gens en situation régulière depuis dix ans qui peuvent se retrouver sans titre", a poursuivi Marilyne Poulain, avant d'être reçue à la DGEF avec une délégation de la CGT.
"au bon vouloir de l'employeur"
Pour le syndicat, un récent décret sur l'immigration de travail a généré de surcroît une "dépendance absolue au bon vouloir de l'employeur" qui place les travailleurs étrangers "à leur merci".
Ibrahima Tall, porte-parole CGT des travailleurs sans-papiers a été reçu au ministère. " Tous les étrangers ne maitrisent pas l'outil informatique et les travailleurs n'arrivent pas à renouveller leurs titres de séjour et perdent leur travail". "La dématérialisation a créé l'injustice face au service public" conclue le syndicaliste.
Ainsi, Mamedy Touré, un Malien de 37 ans venu manifester mercredi, assure avoir perdu son emploi dans le secteur de "l'étanchéité" car il n'arrive pas à obtenir de rendez-vous en vue d'une régularisation à laquelle il pourrait prétendre dans le cadre de la circulaire dite Valls.
"Je travaillais depuis septembre 2021. Mon patron m'a dit que j'aurais un CDI dès que je lui ramènerai un récépissé de la préfecture. Donc je cours derrière les rendez-vous mais impossible" dans son département des Yvelines, assure-t-il, expliquant avoir travaillé pendant plus d'un an avec les papiers d'un tiers.
L'Humanité
« Touche pas à l'audiovisuel public » : très forte mobilisation contre la suppression de la redevance audiovisuelle
ReportageLes salariés de l’audiovisuel public sont en grève ce mardi 28 juin, perturbant pour la journée les antennes radio et les chaînes de télévision, dans un élan de forte mobilisation contre la suppression de la redevance audiovisuelle souhaitée par l’exécutif. L’Humanité était aux côtés des manifestants dans le cortège parisien, qui craignent pour leur avenir et l’indépendance de leur modèle.
L’inquiétude est forte chez les salariés de l’audiovisuel public, qui manifestaient ce mardi 28 juin dans plusieurs villes de France, dont Paris. Pour preuve, des taux de grévistes significatifs: les trois quarts des journalistes de Radio France du mardi en grève d’après le SNJ, 45% de grévistes au sein du réseau France 3 d’après des sources internes à France Télévisions… « Du jamais vu » rapporte l’AFP.
Plus de 3 milliards d'euros à remplacer
Sur les pancartes du rassemblement parisien, on retrouve des « Touche pas aux médias publics », tandis que d’autres dépeignent le président de la République en « redevance Killer ». Tous redoutent la suppression de la redevance audiovisuelle annoncée par Emmanuel Macron lors de la campagne présidentielle, qui amputerait ce service public de plus de 3 milliards d’euros de ressources.
Une somme que l’État promet de compenser, mais comment ? « Est-ce à euro constant ? Combien de temps cela va-t-il durer ? Que se passera-t-il si les politiques changent d’avis ? Tout cela nous inquiète beaucoup », questionne la journaliste Cécile Descubes, montée sur Paris pour protester contre cette mise en péril de la stabilité et de la pérennité du financement de l’audiovisuel public. Dans son antenne à France 3 Limousin, presque toute l’équipe s’est mise en grève pour s’opposer à la suppression de la taxe portée par l’exécutif assure la journaliste, également déléguée syndicale SNJ.
« Tout ça n’est qu’un marché de dupes », accuse Jean-Hervé Guilcher, secrétaire du CSE du réseau régional de France 3. Présentée par le candidat Macron comme une façon de redistribuer aux Français du pouvoir d’achat, « la redevance va passer dans le budget de l’État, et donc, dans les impôts des Français. Ce qui revient à prendre dans la poche de gauche ce que l’on a rendu dans la poche de droite», raille-t-il.
Quant aux promesses de compensation par l’Etat, il les chasse avec un mauvais souvenir en tête : « Nous avons déjà fait l’expérience de la suppression de la publicité après 20h sous Sarkozy, où l’on nous avait assuré qu’on compenserait à l’euro près les 450 millions d’euros annuels de manque à gagner », souligne-t-il. « Or, ces 450 millions d’euros n’ont jamais été compensés. La première année, le compte n’y était pas, puis en quelques années, la compensation a tout simplement disparu », avertit Jean-Hervé Guilcher, qui craint que le même schéma se reproduise, et s’interroge sur le poids que pèsera le secteur dans les arbitrages budgétaires d’Etat. « Face à des postes tels que la santé, l’enseignement, ou encore la justice, quelle place restera-t-il pour l’audiovisuel dans un contexte d’économies drastiques sans cesse demandées par l’Etat ? ».
L'information en danger
La suppression de cette redevance entraîne d’autant plus d’appréhensions qu’elle vient frapper un secteur déjà structurellement fragilisé, faisant craindre de lourdes répercussions sur la qualité et l’indépendance de l’information. « En 10 ans, France Télévision a supprimé à peu près 15% de ses effectifs, soit environ 1 500 salariés. Dans ces conditions dégradées, on peine déjà à mener à bien notre mission de service public », déplore Jean-Hervé Guilcher.
En région, Cécile Descubes redoute de ne plus pouvoir produire « le travail que les citoyens attendent des journalistes locaux». « S’il n’y a plus de redevance, plus d’argent, on ne pourra plus travailler sur la proximité comme nous le faisons actuellement », explique-t-elle, relayant l’un des slogans de la manifestation, «écran noir sur les territoires ».
Sandrine Gadet, journaliste à France 3 Pays de la Loire voit quant à elle dans la suppression de la redevance la fin de l’indépendance de l’information, et par extension le risque de « la fin des enquêtes sur les lobbys, sur les grands groupes, et sur les tripatouillages bancaires ». Une crainte partagée par les syndicats CGT, CFDT, FO et SNJ dans un communiqué commun: « la redevance est à ce jour le seul mode de financement pérenne garantissant l’indépendance de l’audiovisuel public ».
Face à toutes ces problématiques, les manifestants et grévistes comptent bien « secouer » les députés qui officialisent ce 28 juin leur prise de fonction, de sorte à ce qu'ils « s'emparent du sujet », enjoint Jean-Hervé Guilcher, car, « dans les pays où l’audiovisuel public est faible, la démocratie est en mauvaise santé ».
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Macron va-t-il faire du RN un parti comme les autres ?
EmissionEmmanuel Macron, dans son allocution du 22 juin, s’est déclaré prêt à travailler avec « toutes les forces politiques de l’Assemblée », y compris le RN. Le président de la République va-t-il franchir le cap et faire du RN un parti comme les autres, alors qu'il y a 20 ans, les politiques refusaient de débattre avec l'extrême droite ? Notre journaliste politique Cyprien Caddeo décrypte pour vous cette situation inédite, signe d’une profonde crise démocratique.
Chaque semaine, le service politique de l'Humanité décortique un fait de campagne électorale. Les grandes déclarations, les promesses, les engagements pris par les candidates et candidats ont des implications sur nos vies, qui ne sont pas toujours exprimées lisiblement... Quatre minutes pour s'attarder sur une mesure, une déclaration... Et voter en connaissance de cause.
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VIDÉO. Le braille, code d'accès à la culture et à l'emploi
ReportageÀ l'occasion du 70ème anniversaire de la panthéonisation de Louis Braille, l'Institut national des jeunes aveugles (INJA) et plusieurs associations d'aide aux mal-voyants ont organisé une journée de sensibilisation à la situation des personnes touchées de déficience visuelle.
Franck CarteletIntitulée "Le retour de Monsieur Braille au Panthéon", une journée associant cérémonie officielle, conférence internationale et activités pratiques afin de mieux faire connaître ce système d'écriture tactile utilisé dans le monde dans 146 langues, s'est tenu place du Panthéon à Paris.
Les cinq organisations d'aide aux déficients visuels qui l'organisent appellent les pouvoirs publics à promouvoir le braille, passerelle pour accéder au savoir, à la culture, l'éducation et l'emploi.
300.000 non-voyants
La France compte 1,7 million de déficients visuels, dont 300.000 non-voyants avec seulement 15% qui maîtriseraient le braille, selon l'Institut national des jeunes aveugles (INJA).
"Un déficient visuel sur deux en âge de travailler est au chômage. Ceux qui connaissent le braille ont plus de chance d'exercer un métier. Il y a 6 millions de braillistes dans le monde, ils ont un emploi pour la plupart", fait valoir Thibault de Martimprey, vice-président d'apiDV, qui organise la journée avec l'INJA, l'association Valentin Haüy, Voir Ensemble et la Fédération des Aveugles et Amblyopes de France.
"Le braille leur permet d'accéder à des métiers plus qualifiés et intellectuels, mieux adaptés que les métiers manuels à leur handicap", ajoute-t-il.
Pour permettre à "tous les enfants non-voyants" d'apprendre le braille "dès le plus jeune âge" et ensuite être scolarisés avec les élèves voyants dans l'école ordinaire, les organisateurs demandent d'augmenter le nombre d'enseignants spécialisés sur tout le territoire.
Pour "garantir l'accès à la lecture", il faut des manuels scolaires et universitaires en braille, il faut aussi "traduire" les oeuvres importantes et rendre moins coûteux les ordinateurs qui permettent aujourd'hui de l'utiliser d'une manière plus ludique, nous signale le membres d'une association.
#BrailleIsBack
Cette journée est également placée sous le #BrailleIsBack afin de mieux promouvoir cette écriture auprès des personnes qui ne la connaissent pas. Eva, élève de Terminale à l'INJA nous explique : "Le Braille, c'est tout pour nous, dans nos études, nos loisirs et ça nous a permis d'avoir accès à la culture."
Composé de 63 signes, l'écriture braille permet de lire avec les doigts, y compris les signes mathématiques et le langage de la musique.
"Codeur geek avant l'heure"
Les associations exigentent que les produits alimentaires soient aussi étiquetés en braille, comme le sont déjà les médicaments.
"Un ami déficient visuel vous dira que pour manger, il ouvre une boite. Si ce sont des tomates, il mange des tomates, si ce sont des haricots, il les mange mais il ne sait absolument pas ce qu'il y dedans." explique Stéphane Gaillard, directeur de l'INJA.
"On est obligé de se faire aider pour faire nos courses. Mais ensuite, une fois chez vous, vous ne savez plus : cette boîte de conserve, c'est des tomates ou des petits pois?", précise Raphaël Poitevin.
Et d'étendre le braille dans les distributeurs bancaires, de titres de transports, digicodes, ainsi que dans les établissements accueillant le public: ascenseurs, numéros de chambre...
Un colloque international sur Louis Braille et son alphabet s'est tenu dans la matinée et en début d'après-midi, des activité, permettant au public de se mettre dans la peau d'un aveugle étaient animés par des associations place du Panthéon.
Vers 15H30, une cérémonie officielle au Panthéon a rendu hommage à Louis Braille et son oeuvre, en présence de la ministre de la Culture Rima Abdul-Malak, ou encore de l'académicien Erik Orsenna et de l'acteur Thierry Lhermitte.
"Louis Braille était une sorte de codeur geek avant l'heure, un gamin génial qui a inventé ce code à 16 ans. Et, inventé en 1825, ce système d'écriture s'est adapté à l'informatique, il est aujourd'hui utilisable sur tablette et ordinateur", souligne M. Gaillard.
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Algérie. De Fatma à Amel, trois générations de militantes féministes
ReportageTrente-huit ans séparent les deux femmes. Une différence d’âge dont ces figures du militantisme ont fait un atout dans leur combat devenu visible depuis le hirak.
Mina KaciAlger (Algérie), correspondance.
Cette femme-là ne passe pas inaperçue. Sa voix, à la fois douce et profonde, porte haut le combat féministe qu’elle défend et revendique âprement dans son pays, l’Algérie. À 73 ans, Fatma Oussedik ne laisse personne indifférent. Son obstination à ne pas transiger sur les valeurs d’égalité et de liberté pour toutes et tous s’est renforcée au fil de ses années de militantisme, elle qui, à 15 ans, s’est engagée politiquement dans le camp de la gauche.
Fatma Oussedik symbolise la génération de femmes qui forment le trait d’union entre les anciennes combattantes de la guerre de libération (1954-1962) et les jeunes activistes. C’est en 2019, date de l’avènement du hirak, que cette lignée féministe s’est retrouvée et reconnue, tout au long des cinquante-huit semaines de marche hebdomadaire, action la plus visible du mouvement citoyen algérien.
C’est au « carré féministe », un espace dédié dans les manifestations, à Alger, que les plus jeunes ont découvert le silence entourant la participation des femmes au combat libérateur. Un « carré » que Fatma Oussedik et tant d’autres de ses camarades, toutes générations confondues, avaient imposé au sein du hirak. C’est là que les liens entre Fatma Oussedik et Amel Hadjadj se sont consolidés. À 35 ans, cette dernière ne cache pas s’être détournée du récit national, « tronqué », soutient-elle. « J’en étais saturée. Le pouvoir veut formater les têtes dans ce domaine », poursuit cette téméraire féministe, qui reprend des études de droit, après un cursus de médecine.
Le hirak a chamboulé sa perception des choses. Durant ces impressionnantes manifestations pacifiques, à l’image d’Amel Hadjadj, nombre de jeunes gens se sont réapproprié l’histoire de la guerre d’indépendance, l’ont revisitée. « Il y avait une soif d’en connaître la vraie version, pas l’officielle qu’on nous apprend à l’école. On avait soif du passé », se remémore Amel Hadjadj. Pour elle, le 1er novembre 2019 (jour anniversaire du déclenchement de la guerre de libération, en 1954) restera la date qui a ébranlé les manifestants, laissant de profondes traces dans les consciences. Ce jour-là, se souvient Amel Hadjadj, le « carré féministe » rendait hommage aux femmes oubliées de l’Histoire. « On avait leur portrait, avec leur nom et leur provenance pour signifier qu’elles étaient de partout. » Une action chaleureusement saluée par les opposants au système, lesquels s’arrêtaient devant l’espace féministe sans l’hostilité ni l’agressivité observées lors des premiers mois du soulèvement populaire.
« Être indigènes, c’était être exclues du savoir »
Trois ans après son déclenchement, le hirak reste une idée profondément ancrée dans la société, particulièrement dans la mouvance féministe. « La presse ne parle plus du “mouvement des femmes”, ou, pire, du “mouvement féminin” , sourit Fatma Oussedik. Elle ose désormais reconnaître l’existence de “féministes d’Algérie”. C’est un bel apport de notre visibilité dans le hirak. »
Riches de ce constat, Fatma Oussedik, Amel Hadjadj et tant d’autres continuent à semer des graines au sein de la société. Ces deux inséparables profitent de chaque occasion, surtout en ces temps de grande répression du pouvoir en place envers quiconque ouvre la bouche, pour répandre les idées de justice sociale, d’égalité et de liberté. Ainsi, quand une délégation de l’Association Josette-et-Maurice-Audin se rend en Algérie, du 28 mai au 6 juin 2022, en cette année du soixantième anniversaire de la guerre d’indépendance (voir l’Humanité du 2 juin et l’Humanité magazine n°811, du 16 au 22 juin), Fatma Oussedik et Amel Hadjadj n’hésitent pas à inviter ses membres à deux rencontres, à Alger. Moments d’échange intenses, moments d’émotion et de réflexion entremêlées.
La seconde rencontre, dans le local de la Fondation du Journal féministe algérien, se focalise sur la transmission entre les différentes générations de féministes. Le témoignage de Salima Bouaziz est précieux, d’autant que les survivantes de la guerre se font rares, rattrapées par la vieillesse et les maladies. Elle rappelle ses actions clandestines au sein de la Fédération de France, de 1956 à 1962. Mais c’est davantage le présent qui lui tient à cœur. À 86 ans, elle se dit « embarrassée ». Car, poursuit-elle, « nous nous sommes organisées, après l’indépendance, nous avons réfléchi, écrit des textes, manifesté dans les rues, lancé des jalons pour l’égalité entre les sexes. En 2022, c’est comme si nous n’avions rien fait. » Elle nuance, cependant : « Il n’y a aucune comparaison possible entre les femmes colonisées et celles d’aujourd’hui. » Deux chiffres illustrent cette métamorphose : en 1954, 4,5 % des femmes, seulement, étaient alphabétisées. Actuellement, les étudiantes représentent plus de 60 % des effectifs dans les universités. « Être indigènes, comme on nous appelait, c’était être exclues du savoir », dénonce Fatma Oussedik. « Grâce aux résistantes, nous sommes la génération de l’université », ajoute cette sociologue réputée en Algérie.
Se réconcilier avec l’Histoire, c’est aussi une façon, pour Amel Hadjadj, de comprendre en quoi « toutes les luttes des femmes, surtout dans les moments les plus compliqués, comme durant la colonisation, la guerre ou encore en période terroriste dans les années 1990, constituent non seulement notre histoire, mais transmettent aussi une force, des stratégies ». Une continuité et une transmission que la trentenaire fait vivre au sein de son association, créée le 8 mars 2021, vers laquelle affluent les jeunes d’une vingtaine d’années, avec leurs propres perceptions de la société et du féminisme.
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Algérie. Un désir intact de libération
Premier planÀ l’occasion du 60e anniversaire de l’indépendance, le président Abdelmadjid Tebboune appelle le peuple algérien à « resserrer les rangs » . Rhétorique chauvine, pour tenter de contenir la froide colère nourrie par les difficultés économiques.
Rosa MoussaouiAlger (Algérie), envoyée spéciale.
Il faut des trésors de prévoyance et d’ingéniosité pour organiser la vie sans eau. Dans son appartement d’un vieil immeuble haussmannien décati du centre d’Alger, Soraya surveille avec fébrilité le niveau de sa citerne hasardeusement suspendue au-dessus de la cour intérieure. Un réseau de tuyaux de sa confection vient alimenter cuisine et salles d’eau, les jours d’asphyxie sèche. « L’an dernier, le quartier est resté privé d’eau pendant vingt jours, à cause d’une fuite sur le réseau, vétuste. Il a fallu harceler la Société des eaux et de l’assainissement d’Alger pour qu’ils se décident à entreprendre des travaux », grince cette retraitée. Les coupures d’eau deviennent, l’été venu, la hantise des Algériens. Plus aucune zone n’est épargnée : à Ain Benian, dans la banlieue ouest d’Alger, malgré la mise en service récente d’une station de dessalement d’eau de mer, elles n’ont jamais cessé. De quoi compliquer encore un quotidien épuisant, cousu de contraintes.
Les massacres d’Oran du 5 juillet 1962« La vie est devenue inabordable. Il arrive que le kilo de pommes de terre dépasse les 180 dinars (1,20 euro), alors que le salaire minimum plafonne à 20 000 dinars (130 euros). La viande, les œufs, le poisson sont devenus inabordables », détaille Soraya. Dans le morne ennui d’un vendredi grisâtre, la ville est plongée dans le silence que déchirent, seuls, les appels à la prière. Les Algérois se surprennent à regretter la joie contestataire qui déferlait jusqu’en 2020, chaque fin de semaine, le long de la rue Didouche-Mourad, sur le front de mer, et, depuis Belcourt, jusqu’à la place du 1er-Mai. Soraya en est nostalgique. « Maintenant, tu bouges une oreille, tu vas en prison. On n’a plus aucune liberté.
Pour un post Facebook, on te met en taule », soupire-t-elle. Sa fille Célia, une trentaine d’années, a achevé depuis longtemps ses études ; elle n’a jamais trouvé de travail. Elle aussi rêve de voir les marches reprendre. « Je ne sais pas si le retour du hirak serait utile, mais je ne peux pas imaginer que les gens se résignent encore longtemps, sourit-elle . Les gens avaient brisé le mur de la peur, c’était le premier pas, le plus important, après vingt ans d’interdiction de manifester. On nous a endormis avec la pandémie de Covid. Mais quand on fait trop subir aux Algériens, ils finissent par exploser. »
On ne meurt pas le Jour de l’indépendanceDans ce marasme, les célébrations du 60e anniversaire de l’indépendance prennent des airs de rituel monotone, loin de la fervente et populaire réappropriation du combat d’indépendance par les jeunes marcheurs du hirak. Le récit officiel tient à reprendre le dessus, avec sa langue figée, ses vieux carcans : parade militaire, diffusion d’une nouvelle pièce de monnaie, spectacle épique. Et c’est dans la revue de l’armée, El Djeich, que le président Abdelmadjid Tebboune a choisi de s’exprimer, pour appeler le peuple algérien, dans un contexte de fortes tensions globales et régionales, « à se rassembler, à resserrer les rangs et à unifier le front interne, en vue de remporter la bataille du renouveau ». L’occasion de défendre son bilan avec la même grandiloquence compassée : depuis plus de deux ans, selon lui, l’Algérie « s’est résolument engagée dans une démarche de redressement global », reposant sur des « actions mesurées et minutieusement réfléchies, en vue de rétablir la crédibilité des institutions de l’État et la confiance du peuple envers elles pour pouvoir, ainsi, relever les défis sur les plans économique et social ».
« Ils ont réussi à réinstaurer la peur »
En fait de « redressement », Amel Atmane, militante associative, dit suffoquer dans une « atmosphère étouffante ». Comme femme d’abord : « Nous accédons en masse à l’éducation, aux études, ça nous aide à nous émanciper, à respirer, c’est vrai. Mais on est toujours sous le Code de la famille. Même s’il a été amendé, on reste des mineures à vie. On a beau être juge, médecin, ministre, on reste sous la tutelle d’un père, d’un frère, d’un mari, d’un oncle. » Cette quadragénaire, titulaire d’une licence d’anglais, est au chômage. « L e marché du travail est verrouillé. On ne trouve pas de boulot. Le pouvoir d’achat s’est effondré, on n’arrive pas à boucler les fins de mois. Sur le plan social, on régresse », résume-t-elle.
Bedira Lesbet, militante du réseau Wassila, une coalition d’associations luttant contre les violences faites aux femmes et aux enfants, estime que cette « régression ne date pas d’aujourd’hui » : « Le hirak l’a mise en évidence. » « Ils ont réussi à réinstaurer la peur, mais ça va reprendre. Le refus est entré dans la tête des gens, remarque-t-elle. Le pouvoir est là, il est fort, il est machiavélique, mais il a vacillé, il a eu peur. On ne voulait pas juste la démission de Bouteflika, mais le changement de fond en comble. »
Ce désir de transformation, d’égalité, de justice sociale et de démocratie n’a pas jailli de nulle part : il irrigue l’histoire révolutionnaire du peuple algérien. Pour Fadila Chitour-Boumendjel, nièce de l’avocat Ali Boumendjel assassiné en 1957 par ses tortionnaires français, il est inextinguible. « La crise, à l’indépendance, entre les maquisards de l’intérieur et l’état-major rentré de Tunisie et du Maroc avec des tanks n’a jamais été expliquée. Le pouvoir, d’emblée, était illégitime, expose-t-elle. Ils ont eu besoin d’instrumentaliser la langue, la religion et l’histoire pour se bâtir une légitimité. Le mérite du hirak a été de faire renaître de leurs cendres les vrais acteurs de la guerre de libération. On a osé dire à la face du pouvoir : vous n’êtes pas légitimes, on en a déboulonné un. »
« Il y a une impasse existentielle et politique »
Le reflux du mouvement populaire, l’incarcération de dizaines d’opposants, l’instrumentalisation continue d’une rhétorique chauvine et la pérennité d’un système rentier traitant la question sociale par saupoudrage au gré de la fluctuation des cours des hydrocarbures brossent pourtant le tableau d’un pays bloqué. « Il y a une impasse existentielle et politique qui obscurcit l’horizon d’une jeunesse instruite, déplore un syndicaliste de Khenchela. Ça crée des dynamiques d’implosion, mais sans projet de société clair, c’est dangereux. On a déjà vécu ça dans les années 1990, c’est encore vrai aujourd’hui, dans un contexte et des termes différents. »
Le risque est d’autant plus sérieux qu’avec un camp démocratique divisé, affaibli, désorganisé, les islamistes consolident leur influence, prêts à se poser comme seule alternative. Côté jardin, Abderrazak Makri, le président du MSP (ex-Hamas), engagé dans un pas de deux avec le pouvoir, prêche à l’occasion du 60e anniversaire de l’indépendance « le consensus national et la renaissance civilisationnelle ». Côté cour, les barbus veulent interdire dans l’espace public… la dégustation des glaces par les femmes, jugée « indécente ».
Tomber de Charybde en Scylla, encore ? Yacine Teguia, figure de la gauche et producteur de cinéma, veut croire que le peuple algérien peut sortir de cette double impasse. « Ce n’est pas le passé qui pose problème, c’est le futur. On veut nous faire croire qu’on est dans un tunnel. Mais on en est sortis, résume-t-il. La question est quelle direction prendre maintenant ? Le pouvoir fait le pari de désespérer les gens, mais notre élan de libération dégagera forcément des horizons nouveaux. »
Algérieindépendancecommémoration L'Humanité
Essai Lumière sur les années sombres
Nos recommandations culturellesLatifa MadaniTémoin direct des années de terreur qui ont suivi, en 1989, le début du processus démocratique en Algérie, Amer Ouali, journaliste et ancien correspondant, puis directeur du bureau de l’AFP d’Alger, restitue les principales séquences d’une tragédie qui n’en finit pas de secouer la nation et la société algériennes. Il relate, dans cet ouvrage essentiel pour la mémoire et pour l’histoire, les manœuvres qui ont émaillé les arcanes du pouvoir, la démission du président Chadli Bendjedid, l’arrêt du processus électoral à la suite de la victoire du Front islamique du salut (FIS) aux législatives, l’échec – ou le torpillage – des négociations avec un des courants du FIS. Après avoir rappelé, dans le Coup d’éclat, la genèse et l’implantation de l’islamisme, il documente ici, sur fond de luttes de clans au sein du régime, la stratégie de violence du mouvement et de ses groupes armés. Dates et faits sont étayés par des éclairages de spécialistes, dont des psychologues et anthropologues. Parmi eux, les travaux de Dalia Zina Ghanem, autrice de la thèse « Sociologie de la violence extrême en Algérie : le massacre de Bentalha, 22-23 septembre 1997 ». Outre des révélations au sujet de protagonistes de ces événements, ainsi que des documents inédits sur l’assassinat des moines de Tibhirine, en mai 1996, Amer Ouali, fournit, en annexe, une liste quasi exhaustive des journalistes assassinés, ainsi qu’une chronologie des attentats qui ont endeuillé le pays. Entre 1992 et 2002, des dizaines de milliers d’Algériens ont été tués, mutilés ou se sont exilés.
Algérie L'Humanité
Bâtissons ensemble la fête de l’Humanité
Fabien Gay
A l’heure d’une concentration de grands médias, de la mainmise croissante des conglomérats du numérique qui développent leur emprise sur nos esprits et nos modes de vies, il est plus que nécessaire de continuer à défendre le pluralisme de l’information et le développement de notre groupe de presse indépendant, au service des intérêts populaires, de l’émancipation humaine, du progrès social et écologique.
Près de 120 ans après sa fondation, l’Humanité conserve son ambition de participer au débat d’idées, avec nos valeurs de justice et de progrès social et écologique, de paix, de féminisme, d’antiracisme en donnant à voir les luttes, les résistances mais aussi les possibles dans nos sociétés.
Nous sommes de toutes les batailles
Les équipes de l’Humanité ont été extrêmement mobilisées ces derniers mois. Alors que nous sortions à peine de la grave crise de la Covid-19, nos équipes ont travaillé d’arrache-pied pendant de longs mois pour vous proposer des nouvelles formules du quotidien et de l’Humanité Dimanche, devenue l’Humanité Magazine. Avec une équipe soudée dont le professionnalisme est reconnu de tous et toutes, nous avons réussi notre pari : celui de vous être encore plus utile, plus près des combats quotidiens, et donner à voir, du local à l’international, tous les combats émancipateurs et de transformation sociale.
Nous sommes de toutes les batailles. Mobilisés et utiles pour décrypter l’actualité avec la guerre en Ukraine et faire vivre la solidarité, nous avons récolté plus de 150 000 euros que nous avons reversé directement à notre partenaire du Secours populaire français pour des actions humanitaires efficaces en direction des réfugiés. Mobilisés et engagés pour suivre l’actualité de la campagne présidentielle comme des élections législatives qui se profilent. Mobilisés enfin pour continuer à nous développer, en étant utiles au monde du travail et de la création, en ouvrant nos colonnes aux luttes et aux analyses mais aussi par le biais d’événements et des colloques portant l’empreinte de l’Humanité.
Réussir cette formidable Fête populaire
Cependant, malgré tous ces efforts, notre situation reste fragile du fait d’éléments indépendants de notre volonté, qui viennent perturber notre développement et notre capacité d’innovation et d’investissement.
Aujourd’hui, nous connaissons une hausse de nombreux coûts comme l’impression, l’énergie, les transports et le routage… et surtout, le papier qui se raréfie et dont nous estimons, pour l’instant, à plus de 600 000 euros l’augmentation pour l’année.
Dans le même temps, nous faisons face à un nouveau défi dont nous avions déjà connaissance, celui du déménagement de la Fête de l’Humanité au cœur de l’Essonne. Les équipes de la Fête, du journal, les bâtisseurs et les bâtisseuses ont beaucoup œuvré ces derniers mois pour préparer et réussir cette formidable Fête populaire.
Toute l'actu de la Fête de l'Humanité 2022.
Les coûts sont importants là aussi : transports, navettes, mais aussi installations nouvelles sur un nouveau terrain, cachets des artistes… Une belle affiche artistique vous a déjà été dévoilée et d’autres noms viendront s’y ajouter en juin.
Nous sommes d’ores et déjà mis en difficulté pour bâtir la Fête de l’Humanité. Le bon de soutien à 35 euros est déjà disponible auprès des militant·e·s du journal. Nous invitons d’ailleurs, dès à présent, à prendre le maximum d’initiatives pour mobiliser le plus largement possible autour de vous.
Un appel à votre participation financière, à la solidarité
Dès lors, pour relever ces nouveaux défis, nous souhaitons nous tourner vers notre plus grande force : la communauté de nos lectrices et lecteurs.
Nous lançons une nouvelle souscription populaire dès à présent et ceci jusqu’à la prochaine Fête de l’Humanité, pour nous permettre de la construire dans les meilleures conditions et de respecter les conditions de notre plan de relance. Ces financements nous permettront d’honorer nos partenariats, de déployer au mieux nos objectifs et de vous être toujours plus utile en continuant à nous développer notamment sur le numérique.
C’est pour toutes ces raisons que nous en appelons à votre participation financière, à la solidarité des ami·e·s, abonné·e·s, lectrices et lecteurs. Dans le même temps, nous lançons une grande opération d’abonnement à nos journaux. Il est indispensable de développer la lecture et l’abonnement pour comprendre, analyser, se forger une opinion pour être armés dans la bataille idéologique que mènent les droites et les extrêmes-droite. Ensemble, relevons ce défi.
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Fête de l'HumanitéSouscription pour L'HumanitéFête de l'Humanité 2022 L'Humanité
Guerre d’Algérie. L’impensé de la « guerre des grottes »
Histoire de la semaineQui en avait entendu parler ? De 1956 à 1962, dans les montagnes de l’Aurès et du Djurdjura, l’armée française a utilisé des armes chimiques. Historiens, journalistes et associations demandent que les archives militaires soient ouvertes.
Latifa MadaniOn connaissait les enfumades pendant la conquête coloniale et l’usage du napalm pour mater l’insurrection. Il a fallu attendre soixante-cinq ans pour que soit révélé l’usage de gaz toxiques pendant la guerre d’indépendance. Ce dossier explosif sur une guerre chimique souterraine remonte à la surface grâce aux travaux de l’historien et archiviste Christophe Lafaye et à l’enquête de la journaliste Claire Billet, publiée dans la revue XXI.
Un crime de l’armée française : les enfumades de Dahra (Algérie, juin 1845)Le chercheur et la journaliste ont recueilli des témoignages inédits d’appelés, membres des « sections des grottes », qui en gardent une mémoire traumatique. Ainsi, Jean Vidalenc, 85 ans, reconnaît : « On a gazé les Algériens. » Il raconte avoir allumé un pot de gaz dans un refuge souterrain où était cachée une unité de l’ALN lors d’une opération menée en 1959 à Tolga (près de Biskra). « Le lendemain, dix cadavres ont été découverts. » Yves Cargnino, ancien de la 75 e compagnie de génie aéroporté (CGAP), confie : « Nous étions entre 2 500 et 3 000. Nous avons eu beaucoup de pertes. C’est là que nous avons utilisé des gaz qui étaient soi-disant autorisés par la convention de Genève. »
Une décision prise en 1956 au plus haut sommet de l’état
En réalité, recourir à ces gaz de combat « asphyxiants, toxiques ou similaires » est prohibé par le protocole de Genève, que la France a signé en 1925. Mais, le pays n’étant pas officiellement « en guerre », il a estimé ne pas avoir à le respecter. Dans un livre consacré à ses expériences en Algérie, la 75 e CGAP évoque l’emploi d’un gaz dit CN2D, soulignant « son caractère mortel en milieu clos si la concentration est trop forte et le volume trop réduit ».
La décision de créer des sections spéciales, dites sections des grottes, a été prise, le 1 er décembre 1956, dans le secret le plus total, au plus haut sommet de l’État français, explique Christophe Lafaye. Leur mission : mener la guerre dans les grottes servant de refuge tactique aux combattants de l’ALN et aux populations fuyant les représailles. L’unité spécialisée Batterie des armes spéciales (BAS), du 411 e régiment d’artillerie antiaérienne, est mise en place pour « mener des expérimentations opérationnelles, mettre en œuvre des procédés testés et procéder à l’instruction des autres unités pour généraliser l’emploi de techniques et armes “spéciales” ». Parmi elles, des grenades, chandelles et roquettes chargées de gaz toxiques. Des soldats et appelés du contingent sont formés à Bourges, au 610 e groupe d’expérimentation et d’instruction des armes spéciales (GEIAS), avant d’aller mener, en Algérie, cette guerre très « spéciale ».
Un secret cadenassé par le Service historique de la défense
En 1959, le général Massu décide de l’intensifier et de la massifier. Les sections des grottes se développent de façon « exponentielle » : 95 opérations auraient été menées entre 1959 et 1961. On estime que 200 Algériens au moins ont été tués lors de ces opérations, dont des femmes et des enfants. De nombreux soldats français, portés disparus, en ont-ils été victimes eux aussi ? Il est difficile d’établir un bilan en raison de l’inaccessibilité des archives militaires françaises à ce sujet. « Cette guerre des grottes demeure un impensé de la guerre d’Algérie, l’un des derniers grands tabous », affirme Christophe Lafaye.
Le dossier fait en effet partie des secrets cadenassés par l’armée française. L’historien archiviste a essuyé, en septembre 2021, une fin de non-recevoir lorsqu’il a demandé un accès à la documentation sur l’usage de ces armes en Algérie. « Le Service historique de la défense nous a opposé la loi de 2008 et son article sur les archives incommunicables, mais aussi la loi de prévention contre les actes de terrorisme du 30 juillet 2021, dont l’article 25 définit un régime de communicabilité non spécifié pour certaines archives. »
Christophe Lafaye et Pierre Mansat, de l’Association Josette et Maurice-Audin, ont, alors appelé le président de la République à lever les tabous et ouvrir toutes les archives sur l’utilisation des armes chimiques en Algérie. « Que ce soit pour les portés disparus algériens, pour certains prisonniers français, pour les anciens combattants intoxiqués (algériens et français) qui vivent encore avec les séquelles de ces opérations, comme pour les populations civiles habitant à proximité de ces sites et dont les aïeux sont des possibles victimes de ces combats, les historiens doivent pouvoir faire la lumière sur ces événeme nts qui se sont déroulés il y a plus de soixante ans », écrivent-ils dans une tribune publiée dans Libération.
Il faut faire vite, les derniers témoins sont en train de disparaître, alertent Claire Billet et Christophe Lafaye. Mais, depuis qu’elles ont levé le voile sur cette terrible page de l’histoire, leurs révélations ont reçu peu d’écho dans l’opinion publique française, à la différence de celui qu’elles ont suscité en Algérie. Le chercheur en histoire Hosni Kitouni estime que « ces massacres de prisonniers par l’usage de gaz létaux interdits par les conventions internationales peuvent être constitutifs de crime de guerre ».
AlgérieGuerre d'Algérie L'Humanité
Théâtre. L’Algérie en trois temporalités
Nos recommandations culturellesDans des narrations et des voix multiples, entre réalité et fiction, Sonia Chiambretto et Hubert Colas tissent un regard intime et politique sur les soixante dernières années de l’histoire algérienne.
Marina Da SilvaStrasbourg (Bas-Rhin), envoyée spéciale.
La baie d’Alger, d’une beauté à couper le souffle. Mais aussi « un gratte-ciel, une autostrade aérienne, un immeuble-viaduc longeant le bord de mer ; à flanc de colline, des cités satellites sur pilotis. Nous sommes dans un langage à base de béton ». Celui du projet utopique de Le Corbusier. Et la langue de Sonia Chiambretto, poétique et musicale, qui résonne dans Superstructure (d’après Gratte-Ciel, l’Arche), mis en scène et scénographié par Hubert Colas. Un texte-fleuve, qu’elle a mis plus de dix ans à écrire, pour raconter l’Algérie sous la forme d’un documentaire-fiction en trois temporalités : la « décennie noire » (1991-2002), la guerre d’indépendance (1954 et 1962) et la projection d’un futur apaisé.
L’autrice et le metteur en scène ont en commun une histoire familiale, une « mémoire-fantôme » qu’ils mettent désormais en partage avec une équipe de comédiens formidables : Sofiane Bennacer, Mehmet Bozkurt, Ahmed Fattat, Isabelle Mouchard, Perle Palombe, Nastassja Tanner et Manuel Vallade. Le spectacle aurait dû être créé en 2020 au Théâtre national de Strasbourg (où Sonia Chiambretto est autrice associée) mais, percuté par la pandémie, il n’a été présenté au public que le 25 janvier 2022 à la MC2 Grenoble. Ce récit choral est sublimé par la scénographie d’Hubert Colas et les créations vidéo de Pierre Nouvel, qui recréent un pays à la fois réel et imaginaire, une ville, Alger, reconfigurée dans le cadre urbanistique appelé « plan Obus », ce projet architecturel de Le Corbusier de 1931 qui n’a jamais vu le jour.
Sur les toits, les terrasses, au pied des immeubles gravitent Fella, l’alter ego de la Nedjma de Kateb Yacine (Perle Palombe, magnétique), Ksu, Kimo, Farid, Saïd, Yacine au tatouage de loup… Mais aussi des voisins, ami·e·s, cousins, frères, pas tous fréquentables dans le climat de décomposition et de terreur qui s’installe après les élections annulées de 1991. « Le brasier était allumé, personne ne pouvait l’éteindre. » Les assassinats d’artistes, poètes, journalistes, vont s’égrener : Tahar Djaout, Youcef Sebti, Ahmed et Rabah Asselah, Abelkader Aloulla, Azzeddine Medjoubi, Cheb Hasni… mais aussi ceux de milliers d’anonymes.
Le peuple algérien se sent terriblement abandonné, coupé du monde. À la fin de l’été 1997, le massacre de Raïs passe inaperçu. Contre l’innommable et le silence, la jeunesse tente alors de faire face. Elle veut vivre et danser, elle qui a été nourrie à l’hymne national algérien de l’indépendance comme aux chants de lutte de Miriam Makeba lors du Festival panafricain de 1969 à Alger, ou les mots d’Eldridge Cleaver, leader des Black Panthers, électrisant la foule.
La mise à mort d’Ali la Pointe
Dans la seconde partie, on plonge au cœur de la guerre d’indépendance. De jeunes appelés français ratissent et mettent le feu aux forêts. À Paul, qui proteste parce qu’ « en Alsace, lorsque nos jeunes soldats français étaient blessés, c’étaient nos amis algériens, nos amis marocains qui allaient les chercher sur le champ de bataille », son général lui rétorque : « Prenez du repos. » Les paras pillent, torturent, violent. En fond de scène, sont projetées des images de la Bataille d’Alger, de Gillo Pontecorvo, dont celles de la mise à mort d’Ali la Pointe, le 8 octobre 1957 : on est saisi par les gros plans sur le visage du héros de la casbah, dont la cache sera plastiquée par le 1er régiment étranger de parachutistes, provoquant de nombreuses victimes, et les images du peuple algérois en prière. Les comédiens sont restés au plateau et tournent à en avoir le tournis, transmettant l’énergie de la halka (le cercle), leurs corps traversés par cette histoire.
À la fin du spectacle, lorsque le drapeau algérien recouvre tout le plateau, comme un trophée et un défi, on est sonné par cette langue hybride et puissante, ce jeu corps et âme.
Seule ombre au tableau, la plainte pour violences sexistes et sexuelles à l’encontre de l’un des comédiens, qui a conduit Stanislas Nordey, le directeur du TNS, à distribuer un courrier aux spectateurs, l’enquête étant toujours en cours.
Jusqu’au 15 juin, au Théâtre national de Strasbourg. Tournée en cours de programmation.ThéâtreTNSAlgérie L'Humanité
Pierre Audin, le goût de l’Algérie et des mathématiques
Un jour avecLe fils du mathématicien communiste, torturé et assassiné en 1957 par l’armée française, conduit à Alger, Oran, Constantine, une délégation de l’Association Josette-et-Maurice-Audin. Une visite placée sous le signe de la mémoire et de la coopération scientifique.
Rosa MoussaouiAlger (Algérie), envoyée spéciale.
Il fallait voir l’émotion des siens lorsque, à l’aéroport d’Alger, pour la première fois, il a passé le contrôle de police avec son passeport vert. Ce n’est pas la première fois que Pierre Audin revient au pays natal, mais il a franchi, cette fois, la frontière en citoyen algérien, et cette visite suscite un touchant élan de joie, de fraternité et d’enthousiasme. Preuve que son père, le mathématicien communiste Maurice Audin, torturé et assassiné par l’armée française en 1957, a gardé une place singulière dans le cœur des Algériens, lui qui rêvait son pays débarrassé du joug colonial, libéré des injustices. Lorsqu’il flâne rue Djelloul-Mechedal (ex-rue Barbès), au pied de l’ancien domicile de ses parents, et plus encore place Audin, épicentre algérois du mouvement populaire de 2019, Pierre est apostrophé, salué, accueilli comme un frère : « Bienvenue chez toi ! »
Une chaire Maurice-Audin à venir
Il savoure ces moments ; son regard, comme celui de son père, pétille d’espièglerie. « Je me sens chez moi. Il faut dire qu’Alger est la plus belle ville au monde », sourit-il. Avec une délégation de l’Association Josette-et-Maurice-Audin, créée au tournant des années 2000 pour perpétuer le combat du Comité Audin pour la vérité, il sillonne le pays, fait étape à Oran, Mostaganem, Constantine, enchaîne les rencontres officielles et les échanges avec la société civile, intellectuels, journalistes, militantes féministes.
Lorsqu’il rejoint, rue Didouche-Mourad, juste en face de la faculté où enseignait son père, une rencontre avec des moudjahidates – des anciennes combattantes de la guerre d’indépendance algérienne –, Fatiha Briki fond en larmes en étreignant son ami d’enfance, son compagnon de jeu. Leurs mères, amies et camarades, ont partagé durant la guerre les mêmes peines, quand Josette Audin, sans nouvelles de son mari, accompagnait Djamila Briki à la prison de Barberousse pour rendre visite au sien, Yahia, journaliste d’ Alger républicain, membre des commandos communistes du Grand Alger en 1956, arrêté et condamné à mort, finalement libéré en 1962. Fatiha et Pierre partagent aujourd’hui encore les mêmes idéaux.
L’Algérie a aujourd’hui les moyens d’avancer vers une société solidaire, grâce à sa première richesse : la jeunesse. Pierre Audin
L’incarcération arbitraire de Fatiha Briki, figure de la défense des droits humains en Algérie, intellectuelle discrète et respectée, avait soulevé, voilà un an, une vague d’indignation. Dans l’assistance, d’autres anciens détenus d’opinion sont là : le journaliste Khaled Drareni, le producteur Mehdi Benaïssa. Ces dernières années, Pierre Audin a donné de la voix pour défendre les principes démocratiques et la liberté de la presse. Une façon pour lui d’assumer le legs politique de ses parents : « Mon père se décarcassait pour le journal du Parti communiste algérien, Liberté . Après cent trente-deux ans de colonialisme avec un peuple bâillonné et contraint de courber l’échine, après sept ans d’une guerre sauvage, violente, l’Algérie aurait dû être la première sur les droits humains et les libertés, résume-t-il . Elle a aujourd’hui les moyens d’avancer vers une société solidaire, grâce à sa première richesse : la jeunesse. »
Avec la solidarité entre les peuples algérien et français, les mathématiques sont l’autre fil rouge de cette visite. À Sidi Abdallah, devant les étudiants de l’École supérieure des mathématiques et de l’intelligence artificielle, Pierre Audin partage la tribune avec son collègue René Cori, pour une conférence ludique et pleine d’humour, devant un amphithéâtre féminin aux trois quarts. À chaque escale, ils reproduiront l’exercice. « Avec le prix Audin récompensant des lauréats des deux rives, les mathématiciens n’ont pas attendu pour créer des ponts, des coopérations concrètes entre les deux pays. La création en Algérie d’une chaire Maurice-Audin de mathématiques pour accueillir un chercheur français comme il en existe une en France accueillant un chercheur algérien est en bonne voie », se réjouit Pierre Mansat, président de l’Association Josette-et-Maurice-Audin.
L’exigence de vérité ne se tarit pas
Le travail mémoriel se trame au présent : soixante ans après la conquête de son indépendance par le peuple algérien, l’exigence de vérité ne se tarit pas. Au fond d’une gorge sèche, dans le paysage des monts Nekmaria, creusés de ravines, couverts de lentisques et d’oliviers, Pierre Audin et ses compagnons découvrent la grotte où, le 18 juin 1845, le colonel Pélissier massacra par enfumade la tribu des Ouled Riah, hostile au nouvel ordre colonial. Combien d’hommes, de femmes, d’enfants morts asphyxiés ici ? Leurs ossements jonchent encore le fond de cette caverne qui s’est muée en crypte. De ces martyrs du Dahra au supplice de Maurice Audin, la même barbarie coloniale a semé l’effroi, la terreur, la haine.
« En 2018 et 2021, Emmanuel Macron reconnaissait la responsabilité de l’État français et de l’armée dans l’inhumain système tortionnaire qui coûta la vie à Maurice Audin et à l’avocat Ali Boumendjel. Cette avancée appelle l’ouverture d’un chantier pour rechercher enfin les dépouilles des milliers de disparus de l’ère coloniale », remarque l’historien Alain Ruscio. Josette Audin est décédée sans connaître le lieu où les bourreaux ont fait disparaître le corps de son époux. Elle avait demandé aux autorités algériennes d’entreprendre des fouilles. Pierre Audin renouvelle aujourd’hui cette demande : il n’est pas homme à ployer sous le poids de l’oubli.
pierre audinAlgérie L'Humanité
Musique. Des légendes aux jeunes stars, ils chantent l’Algérie
Nos recommandations culturellesCe coffret de 5 CD célèbre les 60 ans de l’indépendance de l’Algérie. L’occasion de découvrir un répertoire d’une immense richesse avec Remitti, Rachid Taha, Louiza…
Fara C.Au gré de 100 titres enregistrés par des figures majeures algériennes, la plantureuse anthologie l’Algérie en chansons braque les feux sur un répertoire d’une immense richesse. Le producteur Michel Levy l’a conçue avec passion et minutie, sa façon de célébrer les 60 ans de l’indépendance de l’Algérie. Au fil des 5 CD de ce coffret disponible quasiment partout (disquaires, grands magasins, Internet), défile la musique algérienne à travers la majesté des voix qui la portent.
On est toujours aussi ému à l’écoute des légendes disparues, l’insoumise pionnière du raï Cheikha Remitti, le fleuron du chaâbi Dahmane El Harrachi, Idir (dans un superbe duo avec Nassima), le poète-ouvrier Slimane Azem, qui nous serre le cœur avec sa complainte Algérie mon amour, le porte-flambeau d’un art engagé Djamel Allam, Rachid Taha (sa reprise de Ya Rayah, dédiée aux migrants et extraite de l’un de ses derniers concerts en 2016), les artistes que l’extrême intolérance a assassinés tels Matoub Lounès (Aurifur) et Cheb Hasni, avec son ode bouleversante Baïda mon amour…
Les artisans contemporains de la belle geste musicale algérienne sont là, bien sûr : l’incontournable Khaled, le phare berbère Takfarinas, le tandem Sahraoui et Fadela, le groupe Raïna Raï, qui, dans les années 1980, a révolutionné le raï en y injectant du rock.
Les femmes entrent en piste
Les jeunes stars d’aujourd’hui brillent également, à l’instar de Cheb Hamidou, vedette du new raï. Avec Cheb Aïssa, le raï brasille au son des guitares de Chico & the Gypsies. Ailleurs, les arabesques mélodiques de Moumen s’acoquinent avec le rap de Rim’K. Via des divas humbles et magistrales, comme Fadila Dziria, Line Monty, Chaba Zahouania, Malika Domrane ou Louiza, les femmes entrent en piste, somptueusement. Bref, l’Algérie en chansons réjouira les mélomanes de tous âges et amateurs de tous styles. On est emmené sur des sentiers que l’on connaît parfois peu, mais dont la beauté singulière enchante.
MusiqueAlgérie L'Humanité
catalogue Abd El-Kader, l’émir admiré, la gloire au-delà de la légende
Nos recommandations culturellesAlain NicolasAlors que la guerre de conquête de l’Algérie fait rage, Alexis de Tocqueville, fondateur de la science politique française moderne, qualifie l’État de l’émir Abd el-Kader Ibn Muhieddine de « bien plus centralisé, plus agile et plus fort que ne l’a jamais été celui des Turcs ». Bugeaud lui-même voyait en lui un « homme de génie ». Après sa défaite et pendant ses cinq années de captivité à Toulon, Pau puis Amboise, l’émir force l’admiration. On l’applaudit pendant ses transferts. Il s’attache l’amitié de militaires, de diplomates, de prélats, d’écrivains, d’artistes. Ces sentiments dépassent l’habituelle magnification de l’ennemi vaincu, reflet de la valeur et de la clémence du vainqueur. D’où viennent-ils ? C’est la question que pose l’exposition qui se tient en ce moment au Mucem (1). Elle montre à la fois les sous-entendus politiques de ces engouements, liés aux ambitions méditerranéennes de Napoléon III, et leurs fondements objectifs, dus aux qualités réelles de celui qui, outre son talent militaire impuissant devant l’énormité des moyens français, fit preuve d’un génie politique et administratif inégalé. On lui doit même les premiers éléments d’un droit moderne de la guerre. Poète et philosophe, il ne cessa d’approfondir à la fin de sa vie l’humanisme religieux qui l’habitait. Son intervention – les armes à la main – pour sauver les chrétiens de Damas d’un massacre en 1860 acheva de forger la légende d’un personnage que la science historique ne dépouille pas de son magnétisme. Cet ouvrage, plus qu’un catalogue, permet d’en saisir l’aura et de la situer dans un contexte qui est encore le nôtre. A. N.
www.mucem.orgExpositionsHistoireAlgériemarseille L'Humanité
Urgence d’un débat à l’Assemblée nationale
ChroniqueChristophe PrudhommeNotre système de santé est en train de s’effondrer et la seule réponse du gouvernement est de valider une rupture du service public en acceptant la fermeture des services d’urgences la nuit. Les préconisations médicales sont simples : pour assurer la sécurité de la population, tout citoyen doit être à moins de 30 minutes d’un service d’urgences ouvert 24 heures sur 24, tous les jours de l’année.
La perversité des libéraux qui nous gouvernent, aidés par certains médecins qui sont devenus leurs valets politiques pour préserver leurs intérêts catégoriels et leur position de pouvoir, est d’avoir sciemment provoqué la dégradation du système de santé en organisant la pénurie de professionnels, notamment de médecins, et en étranglant financièrement les hôpitaux pour qu’ils ferment des lits et des établissements. L’objectif soigneusement caché et dénié est bien d’aboutir à une situation où, face à la dégradation de la qualité des services publics, l’alternative évidente devienne le secteur privé… pour ceux qui pourront se le payer. Le scandale d’Orpea a mis crûment en lumière l’absence de toute limite dans la prédation du système par des vautours qui ne respectent plus aucune valeur humaine.
Un scandale s’ajoute à ce scandale : l’absence de réponse politique, si ce n’est la promesse d’une inspection de tous les Ehpad dans l’année qui vient, alors que le ministre de la Santé sait pertinemment que c’est impossible, car les agences régionales de santé, qui en sont chargées ne disposent pas du personnel en quantité et en qualité suffisante pour remplir cette mission. En effet, ces agences, qui sont le fruit du démantèlement des anciennes administrations départementales et régionales en charge du système de santé (Ddass et Drass), ne possèdent plus de personnel technique qualifié, leur mission ayant été réduite au contrôle financier avec comme seul objectif de ne pas dépasser le budget, toujours insuffisant, voté par la loi de finances de la Sécurité sociale. Ce recul a été mis en lumière par la révélation de la multiplication des missions confiées à des cabinets de consultants pour gérer la crise du Covid, qui sont aussi grassement payés depuis des années pour organiser les « restructurations » hospitalières, avec comme unique objectif la suppression de lits.
Alors que le président de la République, élu par défaut, n’a plus à sa disposition une Assemblée de députés godillots, il est urgent que cette dernière retrouve sa fonction politique de débat des sujets prioritaires pour la population, afin d’élaborer des lois qui répondent aux besoins exprimés. Ainsi, si le pouvoir d’achat constitue une de ces priorités, l’avenir de notre système de santé et de protection sociale en est une autre. Nous demandons un débat en urgence au Parlement autour de deux options : un système de santé avec un service public minimal pour les plus pauvres et un secteur marchand financé par des assurances privées pour le reste de la population, ou un service public répondant à l’ensemble des besoins (ville, hôpital, médico-social, santé publique et prévention), financé intégralement par la Sécurité sociale.
système de santéLe billet du Dr Christophe Prudhomme L'Humanité
La pilule des lendemains qui chantent
ChroniqueArthur Hay« Je suis moins réticent à l’idée de perdre mon travail si les choses changent (…) parce que là, ce qu’ils sont en train de faire, c’est remettre l’esclavage au goût du jour. »
La semaine dernière, dans « Envoyé spécial », les journalistes nous montrent comment la société Stuart a organisé une fraude massive au travail dissimulé. La start-up appartenant à La Poste passait par des entreprises de transport intermédiaires qui s’occupaient de mettre au travail sans contrat des livreurs. Classique dans le milieu vous me direz. La différence notable est que Stuart avait des relations directes avec ces intermédiaires, des liens de donneur d’ordres. Cette start-up est influente, très influente. En 2019, un responsable de chez elle a écrit une loi clés en main pour protéger les plateformes de la justice. Je l’écrivais ici, cette loi a bien été reprise par LaREM, et votée par une majorité de pantins avant d’être recalée par le Conseil constitutionnel.
Mais je ne vais pas refaire une chronique pour démonter une nouvelle plateforme. C’est la dernière chronique que j’écris et j’espère qu’il est désormais clair pour les lecteurs de « l’Humanité magazine » que, lorsqu’on se fait livrer quelque chose, il y a 99 % de chances que la personne derrière le sourire forcé qui vous donne votre marchandise soit précaire et exploitée par le genre de vermines en costard que l’on peut retrouver dans les salons de Vivatech. C’est la première fois que je fais partie des 1 % les plus privilégiés !
Ce qui m’interpelle dans ce reportage, c’est cette phrase dite par le livreur à la journaliste. Elle est parfaite. Il est conscient non seulement du risque à témoigner du système mis en place par ses employeurs mais aussi de la condition de son travail, proche de l’esclavage. Pourtant, il a fallu attendre qu’une journaliste mette au grand jour cette réalité et que cela puisse détruire l’entreprise pour que ce livreur emprunte le chemin de la lutte. C’est aussi le travail que les syndicats de livreurs ont voulu faire : créer des opportunités pour que les collègues lèvent la tête et agissent contre une situation qui semble pour beaucoup une fatalité. Insuffler cet espoir est une étape difficile, tant les victoires des travailleurs deviennent compliquées à obtenir et peu visibles dans les médias mainstream. Le climat, le capitalisme, l’exploitation, etc. La majorité des citoyens a bien conscience que la situation est désastreuse, mais seule une minorité a pris conscience que ce n’est pas inéluctable. Comme Morpheus dans « Matrix », le premier travail de la lutte est de faire gober des pilules rouges à des personnes déjà conscientes que les choses ne tournent pas rond. La même pilule rouge que l’on m’a donnée il y a quelques années pour faire entrevoir le champ des possibles en dehors du vortex institutionnel de l’économie-monde capitaliste.
Demain, je déménage en Dordogne, dans une petite ville de campagne sans livreur de plateforme. Je vais faire pousser des carottes et élever mon premier enfant. J’emporte quand même des pilules dans mon baluchon. Il y a bien une entreprise qui ne tapera pas mon nom sur Google et pourrait me recruter. À bon employeur, salut !
la chronique d'arthur hay L'Humanité
Guerre d'Ukraine. Kaliningrad, une dangereuse escalade
ChroniqueFrancis WurtzLe 19 juin 2022 marquera-t-il rétroactivement le début d’une nouvelle et dangereuse escalade dans la guerre russo-ukrainienne ? Depuis ce jour-là, la Lituanie, membre de l’Union européenne et de l’Otan, bloque, en effet, le transit par voie ferrée d’une série de marchandises comme les métaux, les matériaux de construction, le charbon ou certains produits technologiques entre la Russie et le territoire russe de Kaliningrad (la région compte 1 million d’habitants), enclavé entre la Pologne et la Lituanie et totalement isolé de la Russie continentale. Pour Vilnius, il s’agit simplement de l’application de récentes sanctions européennes « contre l’exportation de certains produits russes » (bien qu’on soit ici en face d’« exportations » considérées comme « internes » à la Russie). Moscou voit, pour sa part, dans cette décision « sans précédent » un « blocus partiel » contrevenant à un accord UE-Russie de 2002 (dont le respect par la Lituanie fut une condition imposée à ce pays lors de son adhésion à l’Union européenne en 2004). On n’est pas loin d’un casus belli. Le terme de « blocus », même « partiel », est évidemment exagéré, l’approvisionnement de l’enclave par la mer restant possible. Mais le défi stratégique lancé à Moscou n’est que trop évident.
Pour prendre la mesure du « fort potentiel d’escalade » de cette crise (Pierre Haski), il faut rappeler les caractéristiques historiques, géographiques et stratégiques de ce territoire et, par là-même, sa charge hautement symbolique dans le contexte explosif de la guerre russo-ukrainienne. C’est en 1945, à la suite de la défaite du nazisme, que cette partie septentrionale de la Prusse-Orientale (alors appelée Königsberg) fut rattachée à l’Union soviétique (accords de Yalta et de Potsdam) et prit le nom de Kaliningrad. Après la désintégration de l’URSS, puis l’entrée des pays Baltes et de la Pologne dans l’UE et l’Otan, Kaliningrad devint un îlot russe entouré de pays hostiles. La surmilitarisation de toute la région évolue avec le climat de tensions Est-Ouest. Depuis 2017, l’Otan a décidé une « présence avancée rehaussée » sur tout son « flanc est », de la mer Baltique à la mer Noire, en y établissant progressivement huit « groupements tactiques multinationaux » constitués de « forces robustes », de navires et d’avions. Pour sa part, Kaliningrad, en plus d’être le siège de la flotte russe de la mer Baltique, héberge une partie des missiles nucléaires tactiques de la seconde puissance atomique… Des manœuvres militaires d’envergure y sont, de part et d’autre, régulièrement organisées. Dans ce contexte, les 65 km du « couloir de Suwalki », à la frontière polono-lituanienne, qui relient Kaliningrad à la Biélorussie, alliée à Moscou, sont considérés par les deux « camps » comme ultrasensibles.
C’est pourtant dans cette zone « rouge » que la Lituanie, avec l’assentiment de l’Union européenne, vient de décider de porter le fer. On reste confondu par tant de légèreté, voire d’irresponsabilité. Loin de faire reculer l’agresseur, cette mesure risque fort de galvaniser l’aile la plus nationaliste du pouvoir, de l’armée et de l’opinion russes. Moscou, qui a aussitôt dépêché sur place Nikolaï Patrouchev, considéré comme le bras droit, sinon le dauphin de Poutine, prépare vraisemblablement des représailles, auxquelles les Occidentaux estimeront peut-être inévitable de riposter… Au feu ! Y a-t-il un diplomate dans l’avion ?
la chronique de francis wurtz L'Humanité
Lettre d’un tunnelier
ChroniqueAudrey VernonCette semaine, j’ai reçu une lettre qui m’a fait très plaisir. Je n’avais jamais correspondu avec un tunnelier ! Un jeune homme est tombé sur une vieille vidéo de moi dans laquelle je parlais des milliardaires… Voici cette lettre :
« Bonjour Madame,
Merci pour vos paroles concernant le Travailleur et les capitalistes.
Que Dieu fasse de vous une milliardaire, Vous saurez quoi en faire pour le peuple. Je m’appelle Jalal, je suis fils de mineur de charbon, enfant de parents marocains, 4 frères. En 2007, j’ai découvert le magnifique métier de mineur conducteur d’engins sur une machine appelée le « tunnelier ».
Au début de ma carrière j’ai commencé au prix de manœuvre qualifié. Je crois à 10 euros de l’heure, puis au bout de six mois mon chef m’a annoncé 80 centimes d’augmentation. Puis six mois plus tard 70 centimes d’augmentation ! Alors oui, nous sommes bien payés à condition d’être fermes en négociation. J’ai vu des gars être au même tarif pendant des années. S’il n’y a pas de contrôle, ça passe. Ensuite, il y a les primes de déplacement pour se loger et se nourrir. Et ceci n’est pas imposable, alors on les économise à fond. Covoiturage, colocation, cuisiner ! Par contre les primes de nuit sont très faibles, rarement plus de 20 euros. Et là je me dis que les PDG de Vinci, Spie Batignolles, Eiffage ont plus de pouvoir qu’un président, sinon nos heures seraient réellement majorées. Mais pour voir le salaire monter il faut être compétent, sociable, jamais malade…
À l’époque je suis manœuvre qualifié, je fais un pari avec le directeur qu’en trois mois je deviendrai un mineur. Au bout de trois mois, je suis conducteur de train sur pneus, du coup je suis rémunéré en grand déplacement. Cela change ma vie et m’aide à accepter de travailler. Sur la machine, le travail est bruyant, il fait très chaud. Je découvre les travaux en 3-8. Une semaine de nuit, une semaine après-midi, une semaine du matin, c’est très épuisant, j’ai du mal à me nourrir correctement. Mais je suis intérimaire payé le 12. Et le 12 de chaque mois c’est la joie de voir le salaire tomber sur mon compte. Cela atténue tous les sacrifices faits pour aller chercher cette paye.
Je reste deux ans sur ce chantier et ensuite j’ai la chance de découvrir le creusement en traditionnel avec engin explosif. Cela a été un parcours du combattant rien que pour postuler à ce boulot.
Dans votre vidéo ce que j’ai aimé, c’est le sentiment d’être défendu en tant qu’ouvrier et homme. J’ai entendu la porte-parole du peuple. Je me souviens du passage avec Sephora et le fait d’enrichir doublement une personne. Je me souviens aussi de la phrase quand vous demandez à ce qu’on affiche la marge sur les tickets des articles. Cela m’a marqué, car la première fois que j’ai vraiment fait des courses vestimentaires, c’était à Troyes en magasin d’usine. Le fait d’acheter une chemise qui coûte à l’origine 139 euros, qui passe à 89 euros à prix usine, ensuite soldée à 39 euros, je l’achète, je suis content, mais je me dis quand même que la marge qu’ils prennent à 139 euros doit être énorme.
Il y a aussi un autre passage qui me revient. C’est lorsque vous parlez des entreprises du CAC 40 qui payent peu ou pas d’impôts et un ouvrier qui en paye. C’est saignant comme passage. Dans un film, c’est le moment où le spectateur pleure.
J’ai l’impression que dans votre âme vous êtes déjà milliardaire…
Merci encore
Cordialement, Jalal, mineur conducteur d’engins (fabricant de tunnel). »
Carte blanche à Audrey Vernon L'Humanité
Yves Lampaert premier maillot jaune
ActuDans la première étape sous la pluie, un contre-la-montre (13,2 km) dans les rues de Copenhague, au Danemark, victoire du Belge Yves Lampaert (Quick-Step). Pogacar et Roglic se placent. Les Français concèdent du temps.
Jean-Emmanuel DucoinCertains récits ont la vie dure. Cette douce ironie qui offre à notre irrespectueuse francitude de Juillet cet art subtile de prendre les premiers tours de roue, inviolable et sacré, ne concerne pas cette année le chronicoeur, tenu à l’écart du Danemark pour des raisons économiques et le bien des finances de l’Humanité – comme près d’un tiers de ses confrères d’ailleurs. Les plis inauguraux de la course, vue de loin, mais non sans dévorer cette admirable ferveur locale, eut donc une saveur toute particulière. Moins d’imprégnation, pas moins de passion, lors de cette première étape, un contre-la-montre intégralement tracé dans les rues de Copenhague (13,2 km), là même, pour l’anecdote, où se déroula en 1921 le premier championnat du monde cycliste de l’histoire. Jamais la Grande Boucle n’avait posé sa caravane en un point aussi septentrional, de quoi ressentir un immense vertige.
Une foule considérable de Danois endiablés et heureux d’honorer notre patrimoine itinérant ; du vent balayant l’asphalte de partout, préfiguration cauchemardesque des étapes de samedi et dimanche, vers l’ouest du pays balayé par les embruns ; et puis, imprévisibles, des gouttes de pluie façon crachin pas malin, comme pour se rappeler que la topographie des lieux et ses éléments dictent leur loi à l’horizon des trois semaines à venir. Tout débuta dans l’allégresse des frissons d’été, au cœur d’une ville si nordique qu’elle se flatte d’être la « plus cyclable au monde ».
Déjà étourdi par la ferveur de la course au maillot jaune dont le double tenant du titre, le Slovène Tadej Pogacar, demeure le grandissime favori, le chronicoeur eut néanmoins une pensée pour les quelques grands noms absents de cette cent-neuvième édition, du champion du monde français Julian Alaphilippe, insuffisamment rétabli de sa chute dans Liège-Bastogne-Liège, au Britannique Mark Cavendish, co-détenteur avec Eddy Merckx du record des victoires d’étape (34), en passant par les vétérans italien Vincenzo Nibali, 37 ans, lauréat en 2014, et espagnol Alejandro Valverde, 42 ans, champion du monde 2018, ou le jeune prodige belge Remco Evenepoel (22 ans), jugé encore un peu tendre par son équipe, sans oublier le colombien Egan Bernal, vainqueur en 2019, toujours en convalescence après une terrifiante culbute qui faillit le laisser paralysé à vie. A quand un Tour en présence de tous les Seigneurs ?
Le sortilège opéra malgré tout et, par le truchement d’images spectaculaires et assez sublimes, le contre-la-montre du jour nous invita à une sympathique ballade dans la capitale danoise, du pont de la Reine-Louise où chaque matin de véritables embouteillages de bicyclettes ponctuent la circulation, au mini secteur pavés au pied du palais d’Amalienborg de la reine Margrethe II, qui règne sur le pays depuis 1972. Les équipes avaient anticipé les éventuelles précipitations, mais les prévisions manquèrent d’exactitude, la pluie survenant bien plus tôt que prévu. Ainsi, les aspirants à la victoire finale s’élancèrent dans les tout premiers, pensant échapper aux intempéries… mais se retrouvèrent sur une chaussée finalement humide et glissante, rajoutant du stress à l’épique. A distance, le chronicoeur enfila un pull-over en se répétant, tel un mantra, que les Géants de la Route jettent leurs corps frêles dans l’épreuve légendaire comme pour signer le début d’une aventure de l’extrême qui se doit de fraterniser avec les modes oniriques empruntés à la noble tradition.
En instabilité constante, toujours aux limites de la bascule sous les averses et les conditions dantesques, les coureurs prirent plus ou moins de risques. Quelques-uns tombèrent (dont le Français Christophe Laporte, en tête à l’intermédiaire). D’autres calculèrent la prudence. Et chez les prétendants au paletot en or, entre spécialistes du genre et cadors du général, nous assistâmes à une bagarre de secondes – plus importantes qu’il n’y paraît. A ce petit jeu du suspens, nous crûmes longtemps que le petit-fils de Raymond Poulidor, le Néerlandais Mathieu Van der Poel, emporterait la mise, voire le double champion du monde en titre de la spécialité, l’Italien Filippo Ganna, voire le stupéfiant belge Wout van Aert, le dauphin du Transalpin lors des deux derniers Mondiaux. La bonne performance (deuxième) du « phénomène » des Jumbo, capable de remporter des chronos, des sprints et même des victoires en montagne, confirma, une fois encore, qu’il faudrait compter avec la force collective des « frelons », symbolisée par les présences tout en haut du tableau du Slovène Primoz Roglic et du Danois Jonas Vingegaard, à quelques encablures à peine de Tadej Pogacar (UAE), impressionnant de vélocité.
Il était écrit que nous n’en resterions pas là. Car nous ne comptions pas sur le coureur « surprise » du jour, le Belge Yves Lampaert. Excellent spécialiste de l’épreuve solitaire, l’équipier de Julian Alaphilippe chez Quick-Step arriva de nulle part et, en équilibriste de la motricité efficace sur terrain dangereux, vint ravir la vedette (à tous ceux dont on parle trop) en se drapant du premier maillot jaune, avec cinq secondes d’avance sur Van Aert. Petite leçon de choses, empreinte d’humilité pour chacun d’entre nous. La tête à l’envers, rêveur, le chronicoeur y vit le signe que ce Tour débutait de manière étrange, temporairement débarrassé des idées préconçues. A ce propos : dans cette bataille de Copenhague, les Français Thibaut Pinot, Romain Bardet, David Gaudu et Guillaume Martin, dont nous attendons beaucoup (trop ?) cette année, payèrent évidemment leur écot de rigueur. Déjà des dizaines et des dizaines de secondes perdues sur Pogacar, Roglic et consorts, telle une sanction précoce, prévisible et anticipée. Mais le Tour débute tout juste, et dans une semaine, quinze jours, le temps écoulé sera-t-il toujours identique ? Et aura-t-il seulement la même saveur ?
Jean-Emmanuel Ducoin
Tour de France 2022 L'Humanité
Tour de France 2022 : le peloton tricolore vous présente ses meilleurs « vieux »
ActuPour cette 109e édition de la Grande Boucle, qui s'élance du Danemark ce vendredi 1er juillet, Thibaut Pinot et Romain Bardet reviennent avec l’ambition d’épater sur quelques étapes. Comme Julian Alaphilippe a su le faire. Une marque française.
Etienne BonamyCopenhague, capitale du Danemark et désignée métropole la plus cyclable au monde, accueille le départ du 109e Tour de France, le 1er juillet. Ses trois premières étapes scandinaves, aussi plates et lisses que la surface d’un Drommekage (1), aiguiseront l’appétit du peloton qui affrontera le vent et les sprints massifs. Et, comme en 2017 à Düsseldorf (Allemagne), un court contre-la-montre lance le Tour. Du déjà-vu.
Par panache plus que par calcul
Cinq ans, c’est la période écoulée qui a vu le cyclisme français et ses mousquetaires, Julian Alaphilippe, Thibaut Pinot et Romain Bardet, offrir, à l’inverse, du relief à la course avec des coups d’éclat sur les routes du Tour. À défaut d’imaginer une victoire finale, la référence tricolore sait faire le show dès que possible. Par panache plus que par calcul.
Tour de France 2022 Une seule adresse pour suivre cette 109e édition !
On attend les nouveaux épisodes cet été. Après un juillet 2021 discret où Bardet et Pinot avaient choisi de s’abstenir, l’édition 2022 interroge. Permettra-t-elle d’envisager à nouveau un été emballant après deux éditions perturbées par les mesures sanitaires ? La tâche en revient donc à ces trentenaires qui assument encore le leadership du cyclisme pro national. Thibaut Pinot (32 ans) et Romain Bardet (31 ans) reviennent dans le Tour et les souvenirs avec.
Julian Alaphilippe (30 ans), héraut en jaune dès la première étape il y a douze mois (Brest-Landerneau), a laissé planer le doute jusqu’au bout et son test du championnat de France, le 26 juin, à Cholet – avant de devoir renoncer à sa présence dans le Tour, moins de trois mois après sa terrible chute dans Liège-Bastogne-Liège, le 24 avril (2). Elle lui aura finalement coûté plus que les trois semaines d’arrêt qui ont perturbé son début de saison.
Le peloton tricolore présente ses meilleurs « vieux » pour animer quelques épisodes du feuilleton de la course. La concurrence étrangère, elle, continue d’aligner ses talents plus jeunes pour écrire le récit final. Le Slovène Tadej Pogacar (UAE, 23 ans), double vainqueur en 2020 et 2021, le Danois Jonas Vingegaard (Jumbo-Visma, 25 ans) ou le Belge Wout Van Aert (Jumbo-Visma, 27 ans) sont cités en tête dans une liste de favoris qui s’allonge.
« L’entame fait vraiment peur »
L’énumération ne suffit pourtant pas à éteindre l’espoir de voir les leaders français jouer encore les fêtards dans les étapes. Si, pour les raisons évoquées plus haut, l’état de forme de Julian Alaphilippe, double champion du monde, l’a écarté de la quête aux exploits, Thibaut Pinot et Romain Bardet, après blessures et abandons, ont, eux, ciblé leurs objectifs. Ils sont élevés comme les tracés de montagne dont ils raffolent.
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
« J’éprouve de la frustration à ne pas avoir pu exploiter ce que j’avais sous le capot ces deux dernières années », racontait Pinot, en janvier, lors de la présentation de son équipe pour la saison. « Quand je suis passé pro, je m’étais fait une liste d’objectifs. Je les ai presque tous remplis. Je voulais être champion de France, gagner sur les trois grands tours, gagner la Lombardie et porter le maillot rose du Giro. C’est le seul truc qui me manque. Le jaune, c’est… Je reste dans le réel en fait. Le maillot jaune du Tour a toujours été pour moi gamin quelque chose de trop grand », ajoutait-il dans une interview donnée à « Ouest-France ».
Le printemps et sa réussite, notamment au récent Tour de Suisse, annoncent autre chose. La quête d’un petit plus pour flirter avec le maillot jaune le temps d’une étape, et plus si affinités. Le scénario tricoté par Julian Alaphilippe, 18 jours en jaune dans les trois derniers Tours sans avoir jamais atteint le podium final, dit une forme de course, à défaut de se porter à hauteur de concurrence des leaders et leurs équipes bâties pour la victoire. Romain Bardet, le 3e larron, est le seul à avoir réussi à se mêler à la bagarre jusqu’aux Champs-Élysées (2e en 2016, 3e en 2017), sans jamais pouvoir porter le jaune.
Comme Pinot, Bardet a zappé l’édition 2021. Usé, il venait de quitter l’équipe AG2R la Mondiale, qui l’a révélé, pour l’allemande DSM. Ce printemps, le coureur de Brioude avait ciblé le Tour d’Italie. Il y a brillé, puis abandonné. Le Tour 2022 est un mystère et la conquête du maillot à pois de meilleur grimpeur son objectif. « Je ne serai pas obnubilé par le classement général, comme sur le Giro. J’ai envie de courir chaque étape comme si c’était une classique. J’aimerais avoir de bonnes sensations dans les Alpes et les Pyrénées », a-t-il confié à « l’Équipe ». « Avant de penser au général, il faut passer la première semaine de course. L’entame fait vraiment peur. Le vent, les bordures, les pavés, la nervosité… » Loin de la montagne où il est attendu pour un nouveau tour de force.
Tour de FranceTour de France 2022cyclisme L'Humanité
Cyclisme. Un Tour de France 2022 aux multiples contours
ActuIl y en aura pour tous les goûts et tous les profils de coureurs lors de cette 109e édition de la Grande Boucle. Du 1er au 24 juillet, le peloton pourra s’exprimer à sa guise sur les 3 328 kilomètres que compte le parcours.
Éric SerresC’est donc du Danemark et plus précisément de Copenhague, sous le regard de sa Petite Sirène, que débutera la 109e édition du Tour de France masculin. Vingt et une étape pour une distance de 3 328 kilomètres. Dans la capitale danoise, les coureurs renoueront avec une vieille tradition, celle du contre-la-montre inaugural. Une première depuis 2015 ! Le parcours de 13 kilomètres se déploiera sur un terrain plat favorisant largement les spécialistes du chrono. Mais, au-delà de cette course contre le temps – la seconde aura lieu la veille de l’arrivée à Paris, entre Lacapelle-Marival et Rocamadour (40 km) –, cette édition comportera cinq arrivées au sommet : une dans les Vosges, deux dans les Alpes et deux dans les Pyrénées. Un joli programme !
Après trois journées passées dans le nord de l’Europe et un transfert, dès la 5e étape, le peloton fera son retour en France, notamment sur ces pavés tant redoutés. Entre Lille et Arenberg, sans pourtant traverser la célèbre trouée, mais avec onze secteurs pavés tout de même d’une longueur totale de 19,4 kilomètres, ce sera la 5e fois en 13 éditions que le peloton posera ses roues sur ces chemins qui mènent parfois à l’enfer.
Galibier, Granon, Spandelles : ça va grimper dur !
Passé cet écueil, puis traversant des Ardennes toujours accidentées (6e étape), la Super Planche des Belles Filles – avec un kilomètre de plus de chemin terreux à 24 % – recevra l’offrande faite de sueur et de souffrance d’un peloton déjà échaudé (7e étape). Un petit tour en Suisse, notamment à Aigle, siège de l’Union cycliste internationale (UCI), et il sera temps d’attaquer les Alpes, côté français, avec, lors de la 11e étape, le col du Granon (2 413 m d’altitude). En 1986, c’est là que Bernard Hinault avait perdu son maillot jaune au profit de son coéquipier, Greg LeMond. Mais, avant d’affronter les 11,3 kilomètres à 9,2 % de l’ascension, le peloton devra se coltiner le Galibier par sa face nord (Valloire). L’indigestion guette donc les non-grimpeurs durant ces journées alpestres où pas moins de cinq ascensions classées hors catégorie sont programmées. Après quatre années d’absence, l’Alpe d’Huez fera, quant à lui, son retour le 14 juillet, au lendemain du passage au col du Granon. Après la Fête nationale, le peloton quittera définitivement les Alpes, prendra la direction du Massif central, avant de plonger sur les Pyrénées pour les derniers temps forts de cette édition. C’est lors de la 18e étape que le Tour pourrait définitivement basculer. Cette dernière journée de montagne verra les coursiers franchir l’Aubisque, par le versant de Gourette, puis attaquer Spandelles – une montée inédite de 10,3 kilomètres à 8,3 %. Après une dernière plongée technique vers la vallée, le peloton butera sur la montée finale vers Hautacam, gravi pour la 5e fois depuis 1994. Il sera temps dès lors de revenir peu à peu vers la capitale et ses Champs-Élysées. Cette Grande Boucle, riche par sa diversité, semble convenir aux favoris et tout particulièrement au double vainqueur de l’épreuve, le Slovène Tadej Pogacar : « C’est un parcours complet, surtout les premiers jours. Il y a de tout : des sprints, de la montagne, du chrono, mais aussi des bordures en prévision. Je vais devoir faire beaucoup de reconnaissances pour les appréhender au mieux, c’est assez excitant ! » Propos confirmés par Julian Alaphilippe, qui savoure d’avance : « Il y a différents terrains d’expression, un contre-la-montre, des étapes de bordure, les pavés, des arrivées pour les puncheurs, c’est sûr qu’il y aura du mouvement. J’ai hâte de faire les reconnaissances et de voir ce qu’on va pouvoir préparer. La première impression donne envie ! » Vainqueur de six étapes du Tour depuis 2018 et maillot jaune à dix-huit reprises, le Français aura sans doute quelques cartouches de plus à tirer.
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L'angoisse des mères russes : « Je ne sais pas si mon fils est vivant ou mort »
Histoire de la semaineLes milliers de familles de soldats partis combattre en Ukraine sont dans l’inconnu. Leurs proches ne donnent plus de nouvelles. Face à la censure d’état qui entoure cette guerre, même le nombre de morts est caché au grand public.
Vadim KamenkaDans un immense bâtiment alliant briques et larges fenêtres en verre, en périphérie de Moscou, Valentina Melnikova nous rejoint d’un pas décidé. À 78 ans, elle qui a connu l’Union soviétique, sa chute, les années Eltsine et les quatre mandats de Vladimir Poutine, ne laisse rien au hasard. Figure de proue des Mères de soldats dont elle dirige l’ensemble des comités, la militante organise son planning et les diverses rencontres. Depuis près de quarante ans, elle monte au front contre le gouvernement russe et les hauts gradés de l’armée. « J’ai un peu plus de cheveux blancs, désormais. Mais rien n’a réellement changé. On continue de se battre pour faire respecter les droits des jeunes conscrits, malgré les menaces. On a l’habitude depuis la guerre d’Afghanistan », affirme-t-elle d’un ton assuré.
Chaque année, 130 000 appelés
Cette ancienne professeure de géologie à la prestigieuse Université d’État de Moscou a vu sa vie basculer dans les années 1980. La guerre d’Afghanistan éclate et ses deux fils, censés faire des études universitaires, se retrouvent finalement conscrits par les autorités, à court de soldats. Très vite, elle se mobilise avec d’autres mères contre cette mesure. L’organisation naît ainsi et devient incontournable dans la société russe au fil des conflits au Haut-Karabagh, au Kirghizistan, en Tchétchénie, en Géorgie, etc. Son combat pour abolir le service militaire obligatoire n’a fait que redoubler. La guerre en Ukraine a encore conforté cet engagement. Des jeunes hommes russes, peu préparés, se retrouvent sur une ligne de front, confrontés à la mort. Chaque année, près de 130 000 citoyens de 18 à 27 ans sont convoqués lors de deux appels annuels par l’armée. « Aujourd’hui, les problèmes auxquels nous sommes confrontés sont les mêmes qu’à l’époque. Seule l’ampleur s’avère différente et les relations avec le pouvoir, qui impose une censure totalement inattendue. Celui-ci nous empêche de parler de “guerre”, selon les termes de la Convention de Genève. Nous nous occupons des invalides de guerre afin qu’on leur prête l’attention qu’ils méritent. On les aide à obtenir une augmentation de leur retraite. On travaille aussi avec des psychologues pour traiter les traumatismes », explique Valentina Melnikova.
Lors du défilé militaire du 9 mai, date de la victoire sur l’Allemagne nazie, à Moscou sur la place Rouge, le président Vladimir Poutine a évoqué ces « compagnons d’armes morts courageusement dans un combat juste ». Pourtant, le nombre de soldats morts demeure tabou depuis l’invasion de l’Ukraine, le 24 février. « Il nous paraît évident qu’en l’espace de quatre mois, le nombre de victimes est désormais supérieur à celui de la guerre en Afghanistan (20 000 morts – NDLR). Néanmoins, les principales villes n’en ressentent pas encore les effets. Cela apparaît extrêmement lointain aux habitants, hormis à ceux des régions frontalières », estime Mikhaïl Matveev, député communiste de la région de Samara. Autre zone d’ombre : l’invisibilité des blessés. Pour des questions de logistique militaire, peu de soldats sont rapatriés. En fonction de la zone de front, les blessés sont transportés dans un premier temps à Donetsk ou Lougansk, les deux principales villes des deux Républiques autoproclamées du Donbass (DNR, LNR). Puis, ils sont ensuite transférés dans quelques villes de Russie. « Les évacuations depuis les zones de combat se font sous contrôle médical. Les médecins ont été installés avec des soignants à la frontière avec l’Ukraine, et des hôpitaux fonctionnent normalement, notamment à Rostov-sur-le-Don (ville russe la plus proche, à une centaine de kilomètres du Donbass – NDLR) ou Voronej », explique Oleg Bodrov, du Mouvement de la paix en Russie.
Pour l’instant, peu de familles osent témoigner. Celles que nous avons rencontrées le font de manière anonyme, via des messageries sécurisées. Le fils d’Ania, qui réside dans la province de Koursk, fait partie des conscrits. Elle n’a eu que très peu d’échanges avec lui et ils furent très succincts. « “Je vais bien, ne t’inquiète pas, maman ! Nous avons bien mangé”, me répétait-il à chaque fois. Il ne voulait faire aucune erreur en donnant des informations sur les lieux ou encore les soldats avec qui il était. Puis, je n’ai plus eu de nouvelles », chuchote-t-elle avant de poursuivre péniblement : « Est-il blessé ou mort ? Je n’en sais rien. »
Au nom du secret d’État
Des milliers de familles russes partagent la même incertitude, les mêmes angoisses. Dans cette guerre de l’information que livre le gouvernement, la maîtrise du récit est primordiale. L’inventaire des victimes passe au second plan. « Je ne suis pas une spécialiste des questions militaires, mais le caractère des opérations (en Ukraine – NDLR) n’a pas permis et ne permet pas de récupérer les corps des soldats russes tués au combat, ce qui est contraire au droit humanitaire international. Après l’arrêt de chaque opération, il doit y avoir une trêve, suivie d’un échange de prisonniers et des corps des soldats tués », rappelle Valentina Melnikova.
Pour les familles, la confirmation du décès d’un proche et la restitution de son corps relèvent d’une véritable bataille. Face à l’afflux de milliers d’appels téléphoniques et de demandes d’informations sur les réseaux sociaux, les comités des Mères de soldats se sont adressés à maintes reprises aux autorités. Ils reçoivent pour toute réponse : « Remplissez des demandes via la ligne rouge du ministère de la Défense, à la Croix-Rouge, au commandement des régions militaires. » Mais rien n’avance, car tout est couvert par le secret militaire. Les parents, les épouses et les amis des disparus vont jusqu’à transmettre des analyses d’ADN pour les identifier. La mère du lieutenant Alexander Baturin, âgé de 25 ans, qui serait décédé près de Lougansk, a envoyé du « biomatériel » afin d’identifier le corps. « J’ai été informée par le commandant du régiment et je me suis rendue à Rostov pour identifier sur les restes du char des traces d’ADN de mon fils. Pas une seule correspondance n’a conclu l’examen. Maintenant, il est répertorié comme “disparu”. Plus aucune personne de l’armée ne me répond. Et je ne sais pas si mon fils est vivant ou mort. » Le site Novaïa Gazeta Europe, installé en Lettonie, a publié son témoignage, ainsi qu’une enquête sur cet officier originaire de Bachkirie, n° 91711, insigne n° E049790, afin de faire réagir le ministère de la Défense.
Face au silence, dans de nombreuses régions russes, des journalistes, des médias ont créé des « murs de la mémoire ». Il s’agit de listes de soldats tombés en Ukraine constituées grâce à des proches, des militaires, des rapports, afin d’informer et d’honorer leur souvenir. Mais les autorités souhaitent les interdire, au nom du secret d’État et de la loi publiée contre les fausses nouvelles et la désinformation. Le média Baikal journal.ru fait de la résistance. Sur son site, une rubrique intitulée « Combien de soldats de Bouriatie sont morts en Ukraine » est actualisée régulièrement. La liste de noms est impressionnante. « En trois mois, le taux de mortalité des hommes de moins de 30 ans dans la région a quadruplé, écrit le journal. Le 12 juin, nous avons pu collecter, confirmer et analyser les données de 184 morts. La liste comprend les militaires qui sont nés ou ont servi dans cette République. Quatre mois après le début de la guerre, la Bouriatie occupe toujours la deuxième place parmi les régions en termes de nombre de morts. »
Le difficile échange des prisonniers
Dans la capitale, la liste des enterrements ne s’est pas allongée. Dans les rues, peu de blessés sont également visibles. Parmi les soldats morts et enterrés, beaucoup de Bouriates, de Iakoutes, de Daghestanais et de personnes issues des régions caucasiennes de la Fédération de Russie. Elles font partie des territoires les plus pauvres. « L’armée recrute là où il y a des jeunes hommes en âge de conscription pour être recrutés. Ce vivier se trouve dans les régions plus pauvres, périphériques, à la plus forte natalité et non dans les grandes villes. Cela correspond à des Républiques aux multiples origines ethniques », détaille Anna Colin Lebedev, maîtresse de conférences en science politique à Nanterre et spécialiste de la Russie.
Les familles reçoivent près de 7 millions de roubles (76 000 euros) pour chaque soldat tué et reconnu par l’État. « Les lois contre la désinformation qui frappent les citoyens et les médias forcent au silence. Il faut parler d’“opération spéciale”. Plusieurs quotidiens régionaux arrivent encore à publier quelques portraits. Mais la plupart des grands médias ne peuvent pas se le permettre », constate la journaliste Nadejda Prousentkova, de « Novaïa Gazeta », qui a cessé de fonctionner depuis deux mois pour échapper à la fermeture définitive.
Les soldats faits prisonniers sont l’autre inquiétude des familles. Des structures existent malgré le secret relatif qui entoure cette question, ainsi que leur nombre. Elles fonctionnent depuis 2014, lorsque le conflit a éclaté dans le Donbass. De nombreuses associations des droits de l’homme confirment que des échanges de prisonniers existent, conformément aux articles de la Convention de Genève. Seulement, aucune ne sait quelles sont les règles en vigueur pour ces échanges. Les déclarations du vice-ministre des Affaires étrangères russe, fin mai, ont elles aussi provoqué de l’appréhension. Andrey Rudenko a en effet fait savoir que son pays discuterait de la possibilité d’échanger des prisonniers avec l’Ukraine, une fois qu’ils auront été jugés, notamment pour crime de guerre. « Mais de quoi se mêle-t-il ? s’agace Valentina Melnikova. Avant d’aller devant une cour, il faut qu’il y ait une enquête pour savoir si ces hommes sont coupables », ce qui ralentit encore un peu plus les choses. « Je préviens les familles que nous n’avons aucune possibilité de faire pression sur les autorités. Notre seul but consiste à rappeler les noms des soldats (prisonniers ou blessés). Nous avons des contacts à ce sujet avec l’organisation ukrainienne qui s’occupe des soldats disparus. Nous nous adressons à elle dans les cas les plus difficiles afin qu’elle nous aide et réciproquement. » Des liens humains subsistent encore entre Ukrainiens et Russes. Un espoir pour mettre un terme à cette sale guerre.
RussieGuerre en Ukraine L'Humanité
UE. Derrière l’adhésion de l’Ukraine, la corruption en ligne de mire
ActuDans un pays qui, avant le déclenchement de la guerre, était gangrené par les pots-de-vin, les malversations et le trafic d’influence, la perspective de la reconstruction peut aiguiser les appétits des oligarques. Après avoir installé l’Ukraine dans le sas à l’entrée de l’Union européenne, Bruxelles manifeste, semble-t-il, quelques craintes…
Thomas LemahieuSur l’adhésion de l’Ukraine, l’Union européenne a-t-elle mis la charrue avant les bœufs ? La semaine dernière, le Conseil européen rassemblant les chefs d’État et de gouvernement a adopté en grande pompe la recommandation de la Commission accordant le statut de candidat au pays pris sous le feu de la Russie depuis le 24 février. Le Parlement européen avait d’ores et déjà averti qu’il n’y aurait pas de «procédure accélérée», alors que cinq États sont toujours coincés dans le sas à l’entrée : la Turquie depuis 1999, mais aussi la Macédoine du Nord (2005), le Monténégro (2010), la Serbie (2012) et l’Albanie (2014).
Ce vendredi, Ursula Von der Leyen appelle les autorités ukrainiennes à accélérer les réformes contre la corruption. «Le chemin à parcourir sera long, mais l’Europe sera à vos côtés à chaque étape, quel que soit le temps que cela prendra, depuis ces jours sombres de la guerre jusqu’au moment où vous franchirez le seuil de notre Union européenne», promet-elle dans un discours en visioconférence devant le parlement ukrainien. Selon la présidente de l’exécutif européen, les autorités ont déjà mis en place «une machine anti-corruption impressionnante». Derrière les propos encourageants, Von der Leyen pose des conditions. «Désormais ces institutions ont besoin de moyens d’action et des bonnes personnes aux postes de responsabilités, estime-t-elle. Il convient que le nouveau chef du parquet spécialisé dans la lutte contre la corruption et le nouveau directeur du Bureau national ukrainien de lutte contre la corruption soient nommés dès que possible.» Dans sa liste de demandes immédiates, Bruxelles réclame également une «procédure de sélection des juges» nommés à la Cour constitutionnelle, une «mise en œuvre juridiquement solide» de la nouvelle loi destinée à contrer «l’influence excessive des oligarques sur l’économie» ainsi que la création d’une autorité indépendante de régulation des médias.
En réalité, derrière les démonstrations bruyantes de soutien à l’Ukraine, les Européens et les Occidentaux, de manière plus globale, commencent à s’inquiéter sérieusement d’un risque de détournement des fonds qui pourraient être versés en vue de la reconstruction du pays. À la veille d’une conférence internationale sur le sujet, organisée lundi et mardi prochains à Lugano (Suisse), une estimation des montants nécessaires donne le tournis. Selon les calculs d’Ivan Lukeria, vice-ministre ukrainien du Développement territorial, les dommages causés aux seules infrastructures critiques s’élèvent d’ores et déjà à près de 45 milliards de dollars (43 milliards d’euros). Le président de la Banque européenne d’investissement évalue, lui, le coût total de la reconstruction de l’Ukraine à 1 100 milliards de dollars (1 051 milliards d’euros).
Malversations, pots-de-vin, trafic d’influence et abus de pouvoir… Avant la guerre déclenchée par Vladimir Poutine, l’Ukraine figurait en queue de peloton dans les palmarès de la lutte anti-corruption de l’ONG Transparency International. Seuls la Russie et l’Azerbaïdjan se classent derrière dans l’espace euro-asiatique… Malgré les richesses gigantesques dans ses sous-sols qui regorgent de minerais de fer et de nickel, mais aussi de métaux précieux comme le manganèse, le titane et le palladium, en dépit de son statut de grenier à blé de l’Europe, l’Ukraine est très mal placée aussi en termes de niveau de vie : le revenu moyen par habitant ne dépasse de justesse les 3 000 euros par an, très loin derrière les standards européens.
De quoi, là aussi, inciter les Suisses qui coorganisent avec Volodymyr Zelensky la conférence de Lugano à une très grande prudence. «Il va être très difficile pour l’Ukraine de faire face aux dangers de corruption qui vont accompagner la reconstruction imminente et massive, prévient ainsi Gretta Fenner, la directrice générale de l’Institut de Bâle pour la gouvernance. Faute de surveillance et de contrôle sur les fonds attribués, je redoute que non seulement beaucoup d’argent soit perdu, mais aussi que les structures oligarchiques contrôleront à nouveau bien davantage l’Ukraine».
UkraineGuerre en UkraineUnion européennecorruption L'Humanité
En Ukraine, les femmes au cœur de l’horreur guerrière
Nos recommandations culturellesTélévision Ce documentaire de Charles Comiti et Julien Boluen donne la parole à plusieurs de celles qui continuent de vivre et de lutter dans leur pays, parfois les armes à la main.
Gérald RossiLa circulation se fait en évitant les monticules de sacs de sable et les barbelés. L’autoradio branché sur le canal 63 diffuse une chanson qui dit à peu près : « Le soir s’assombrit, le cœur de l’insurgé bat, on livre des munitions à la hâte… » Au volant, Maroussia, une soldate de 44 ans qui, après trois semaines de guerre, a droit à sa première permission. Elle est affectée à la défense militaire de la ville de Kiev. Le documentaire de Charles Comiti et Julien Boluen brosse le portrait (un peu rapide) de femmes qui ont choisi de rester dans leur pays, dans leur ville, alors que d’autres n’ont eu d’autre choix que la fuite depuis que, le 24 février à l’aube, l’armée russe a entamé l’invasion de l’Ukraine.
missions de sécurité, de santé...
Maroussia rejoint sa famille, dans une petite ville à deux heures de route. Ses filles ont été envoyées en Pologne pour leur sécurité. La localité a été bombardée, mais subsistent quelques îlots, comme le parc. « D’habitude, il y a beaucoup d’enfants et des mamans, mais maintenant, c’est presque vide. Je me sens comme cette ville, dans l’attente de la victoire… » dit-elle.
De nombreuses familles, principalement femmes et enfants, ont quitté le pays au début de la guerre. Mais nombre de femmes de tout âge sont aussi restées afin de poursuivre leurs missions dans des domaines comme la sécurité, la santé, etc. Cet engagement au féminin est remarquable depuis 2014 dans ce pays, pointe le film, quand elles ont d’abord manifesté en nombre place Maïdan, « pour réclamer la chute du gouvernement pro-Russes. Puis certaines se sont engagées dans l’armée au moment de l’invasion de la Crimée ».
Charles Comiti et Julien Boluen ont aussi suivi la photojournaliste française Véronique de Viguerie, « qui est allée à la rencontre des épouses, mères, filles prises dans la guerre ». Pour Maroussia et les 200 combattants sous ses ordres, la mission est de patrouiller lors des alertes et sous les bombes. Cette fois, un centre commercial a été touché. On dénombre plusieurs morts.
Irina, comme tant d’autres, est une des victimes de ces attaques nocturnes visant des secteurs civil et public. Elle passe presque toutes les nuits dans la cave de son immeuble avec sa petite Victoria, 6 ans, « c’est plus calme que dans sa chambre », dit la maman. À l’hôpital de Kharkiv, près de la frontière, d’autres témoignages dénoncent la sauvagerie des combats frappant les civils. « La deuxième ville d’Ukraine vit sous les bombes depuis le début du conflit. » Et là aussi, des femmes sont en première ligne…
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Énergie. La France retourne au charbon pour passer l’hiver
ActuL’État ordonne le redémarrage de la centrale de Saint-Avold, en Moselle, alors que la moitié des réacteurs nucléaires sont à l’arrêt. La question de l’approvisionnement énergétique du pays fait craindre un hiver difficile. Explications.
Marion d'AllardDes soubresauts de la guerre en Ukraine à l’arrêt de 29 réacteurs nucléaires sur 56, l’approvisionnement énergétique de la France s’impose comme un sujet majeur, et la question est désormais dans toutes les têtes : va-t-on manquer d’électricité cet hiver ?
Les Français appelés à réduire « immédiatement » leur consommation
L’interrogation est telle que le gouvernement a confirmé, dimanche, la reprise de l’activité de la centrale à charbon de Saint-Avold (Moselle), fermée le 31 mars dernier. Un redémarrage « à titre conservatoire » et de « quelques heures, si nous en avons besoin », a précisé le ministère de la Transition énergétique, assurant dans la foulée qu’ « aucun charbon russe ne serait utilisé ».
Énergie. Peut-on se chauffer sans se ruiner ? Le même jour, dans la presse, les dirigeants des trois plus grands groupes d’énergie – TotalEnergies, EDF et Engie – appelaient à l’unisson, dans une tribune cosignée, les Français à réduire « immédiatement » leur consommation de carburant, pétrole, électricité et gaz face au risque de pénurie et de flambée des prix qui menacent « la cohésion sociale » l’hiver prochain. « L’effort doit être immédiat, collectif et massif », estiment Patrick Pouyanné, Jean-Bernard Levy et Catherine MacGregor. Une tonalité un brin péremptoire, qui fait bondir la FNME-CGT.
« Tout pour préserver le système existant »
« Demander aux citoyens de moins consommer, de moins se chauffer, sans mettre de propositions sur la table pour redresser durablement la situation et alors que ces entreprises dégagent des milliards d’euros de bénéfices, est inadmissible ! » dénonce Sébastien Menesplier, son secrétaire général.
Sébastien Menesplier : « Sortir l’énergie du marché, c’est assurer les tarifs les moins chers »Certes, poursuit le syndicaliste, « les capacités de production sont en difficulté du fait, notamment, des problèmes de corrosion recensés sur plusieurs réacteurs nucléaires, mais ces grands groupes font tout pour préserver le système existant et protéger leurs actionnaires, au lieu de pousser à la reconversion des sites récemment fermés ».
C’est le cas de la centrale de Fessenheim, mise à l’arrêt il y a deux ans exactement, mais également de la centrale à charbon du Havre, fermée en avril 2021 « après avoir pourtant bénéficié d’investissements pour réduire l’impact environnemental de son activité », précise Sébastien Menesplier. Une décision d’autant plus incompréhensible pour le syndicaliste qu’un projet de reconversion du site, « porté par les salariés et basé sur la combustion de pellets de bois », n’a jamais réussi à voir le jour.
Retard sur les énergies renouvelables
Profondément bouleversé par l’explosion des prix du marché de gros et les conséquences de la sortie du gaz russe, le secteur énergétique paie aussi le prix de décisions politiques et stratégiques. Particulièrement en retard sur le développement des énergies renouvelables, la France est même le seul pays à ne pas avoir atteint, en la matière, les objectifs fixés.
Allemagne. Berlin en passe de densifier son réseau de souffleries de CO2Mais pas seulement. « En prenant le parti de fermer certains sites sans construire d’autres capacités de production pilotables, l’État a commis une erreur majeure », estime Sébastien Menesplier. Un défaut de planification funeste qui pousse aujourd’hui, et pas seulement en France, au redémarrage des centrales à charbon, au mépris des impératifs environnementaux.
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énergies fossilesÉnergienucléaireGuerre en Ukraine L'Humanité
Guerre en Ukraine. Kiev affaiblie, l’Otan veut se renforcer
ActuEn ce cinquième mois de conflit, l’Alliance atlantique semble peu disposée à entendre parler de négociations de paix. La question se pose pourtant.
Vadim KamenkaAu gré d’une longue séquence diplomatique, la guerre en Ukraine continue d’occuper l’essentiel des discussions. Alors que la réunion du G7, rassemblant les sept grandes puissances (Allemagne, États-Unis, France, Canada, Italie, Japon, Royaume-Uni) dans les Alpes bavaroises s’achève, le sommet de l’Alliance atlantique (Otan) s’ouvre, lui, ce mardi, à Madrid.
Sur le terrain, au 125e jour du conflit, l’armée russe semble progresser dans le nord du Donbass. Après avoir pris le contrôle de Severodonetsk dans la région de Lougansk, elle tente de parvenir à celui de Lyssytchansk, Bakhmout, Kramatorsk, Sloviansk. Cette étape apparaît prépondérante en vue de la mainmise sur l’ensemble du bassin minier dans l’est de l’Ukraine. Des frappes russes ont également visé plusieurs villes à l’arrière du front – Kiev, Khmelnytskyï, Lviv, Tchernigov… L’ONU déplore la mort de 4 500 civils et 5 500 blessés à dater du 15 juin. Un chiffre sous-évalué et qui exclut les victimes militaires, qui avoisineraient les 30 000 à 40 000 personnes au total. Face à une guerre qui est entrée dans son cinquième mois depuis l’invasion russe, le 24 février, rien ne laisse présumer d’un arrêt rapide des combats. Une bonne partie du Donbass échappe désormais à l’Ukraine et, devant cet échec, les dirigeants présents au G7, lundi, se sont engagés, dans une déclaration commune à « continuer à (lui) fournir un soutien financier, humanitaire, militaire et diplomatique (…) aussi longtemps qu’il le faudra ».
Un message de soutien adressé au président ukrainien, Volodymyr Zelensky, invité au sommet, qui a également pris la parole par visioconférence ce 27 juin. Il leur a demandé de « faire le maximum » pour mettre un terme à la guerre qui ravage son pays, avant la fin de l’année. Une porte ouverte à des pourparlers ? Bien au contraire. Le président ukrainien assure aux dirigeants du G7 que le temps de la négociation avec la Russie n’est pas venu. L’Ukraine doit d’abord consolider ses positions et réclamer encore davantage de livraisons d’armes.
Les États-Unis ont répondu largement à l’appel. Washington avait débuté, ces dernières semaines, l’envoi de systèmes de lance-roquettes mobiles Himars (High Mobility Artillery Rocket System), d’une portée de 80 kilomètres. À la veille du sommet de l’Otan, les autorités américaines auraient également validé, selon la chaîne de télévision CNN, l’acheminement d’un système sophistiqué de missiles sol-air de « moyenne et longue portée », Nasams (Norwegian Advanced Surface to Air Missile System), fabriqué par l’américain Raytheon et le groupe norvégien Kongsberg. Dans cette guerre par procuration à laquelle se livrent les États-Unis, l’Otan et la Russie, d’autres équipements doivent également être acheminés (munitions, radars, etc.) De nombreux militaires américains jugent que l’artillerie demeure l’atout principal dans ce conflit. Grâce à plusieurs témoignages, le New York Times confirme la présence de certains membres de la CIA opérant secrètement en Ukraine, principalement à Kiev.
De son côté, la Russie a décidé de poursuivre cette escalade. Après les tensions autour de Kaliningrad, Moscou a annoncé transférer des missiles à capacité nucléaire en Biélorussie, pays frontalier de l’Ukraine – au nord – et de plusieurs pays membres de l’Otan. À l’occasion d’une rencontre avec son homologue, Alexandre Loukachenko, samedi, le président russe Vladimir Poutine a confirmé : « Dans les prochains mois, nous allons transférer à la Biélorussie des systèmes de missiles tactiques Iskander-M, qui peuvent utiliser des missiles balistiques ou de croisière, dans leurs versions conventionnelle et nucléaire. » Dans cet engrenage inquiétant, les dirigeants de l’Otan devraient acter, à Madrid, de transformer leur force de réaction et d’augmenter les 300 000 troupes à haut niveau de préparation face à la menace russe. Le président des États-Unis avait déjà réaffirmé au G7 l’unité de l’Alliance et des pays occidentaux. Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a ainsi promis de rencontrer ce mardi son homologue finlandais et la première ministre suédoise pour discuter des candidatures de la Suède et de la Finlande à l’Otan, bloquées par Ankara.
Néanmoins, en Ukraine et ailleurs, des voix discordantes se multiplient. Aux États-Unis, l’universitaire Gerard Toal estime que l’Occident doit aider Kiev à mettre un terme à la guerre. « Tout le monde veut que l’Ukraine gagne. Peu précisent en détail ce que cela signifie vraiment et combien d’Ukrainiens vont être sacrifiés pour leur idée de victoire. Présentant la lutte ukrainienne en termes héroïques, ils ont privilégié ce qui est souhaitable par rapport à ce qui est probable, ce qui est idéal par rapport à ce qui est réaliste. Avec autant de morts, c’est répréhensible », explique-t-il dans The Irish Times. Une erreur considérable pour ce spécialiste de l’Europe de l’Est : « Toute victoire de l’Ukraine dans sa guerre contre l’invasion russe sera relative et non absolue (…) Les personnes les plus proches des lignes de front et les plus vulnérables sont plus enclines à donner la priorité à un cessez-le-feu immédiat plutôt qu’à la libération d’un territoire. »
« Les Européens, trop inféodés aux États-Unis »
Plusieurs sources diplomatiques laissent entendre que le déplacement des trois dirigeants (Allemagne, Italie, France) à Kiev, le 16 juin, pour soutenir l’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne, aurait une contrepartie : favoriser la reprise du dialogue avec Moscou. Une rumeur consistante puisque le plus va-t-en guerre, le premier ministre britannique, Boris Johnson, a mis en garde le président français, Emmanuel Macron, contre la tentation d’une solution négociée « maintenant ». Dans le magazine états-unien The Nation, le journaliste britannique Anatol Lieven affirme au contraire l’urgence d’un cessez-le-feu. Les intérêts de « l’Ukraine et de l’humanité exigent que nous recherchions ce compromis maintenant, et non après des années de souffrance et de destruction », analyse-t-il, tout en constatant que « l’initiative devra probablement venir de Washington » et de l’ONU avec une force de maintien de la paix car « les Européens sont trop divisés et trop inféodés aux États-Unis pour adopter une stratégie indépendante efficace de paix ».
Les semaines qui viennent vonr être propices à une négociation. « Une forme de stabilisation sur le terrain peut amener la Russie à faire une pause militaire. Elle interviendra une fois les derniers objectifs obtenus, garantissant une certaine sécurité pour les habitants des deux Républiques (DNR et LNR) et le gain de certains buts de guerre (sécurité, Crimée…) », analyse un député russe. L’été s’avère décisif.
Guerre en UkraineOtanRussieUkraine L'Humanité
Rony Brauman : « Il y a aujourd’hui une espèce de course au crime majuscule »
La rencontreAvec le retour de la guerre en Europe, Rony Brauman, l’ancien président de Médecins sans frontières, dénonce l’indignation sélective de la justice internationale qui relève les exactions en Ukraine mais reste silencieuse concernant d’autres conflits, comme en Palestine.
Vadim KamenkaAntoine PoncetAprès quatre mois de guerre depuis son invasion par la Russie, le 24 février, l’Ukraine bénéficie d’un large soutien international. Ces réactions, indispensables, Rony Brauman s’en réjouit, mais il constate une différence de condamnations quand l’intégrité territoriale d’autres pays est atteinte. Le peu de réaction diplomatique et d’enquêtes face à l’occupation, la colonisation et aux violations du droit international par les autorités israéliennes vis-à-vis de la Palestine l’interpelle.
Quel est votre point de vue sur la guerre en Ukraine, qui a débuté il y a quatre mois ?
En premier lieu, un sentiment de gâchis et de désespérance devant cette entreprise meurtrière, qui va se solder par des dizaines de milliers de morts. In fine, cette guerre sera gagnée par celui qui aura réussi à durer, le moins usé. De cette situation désastreuse, il n’y aura aucun vainqueur. Il y aura un « non-vaincu ». L’autre leçon immédiate, c’est le fait qu’on retrouve une guerre interétatique entre deux États voisins. Un conflit ultraclassique qui sort des interventions militaires de type corps expéditionnaire, comme en Irak, en Libye, en Afghanistan ou ailleurs. Cela nous rappelle que ce type d’affrontement ne peut pas être considéré comme révolu. Et que d’autres formes peuvent potentiellement réapparaître aussi.
Ma troisième observation porte sur les répercussions inédites de ce conflit, avec les pénuries qui en découlent. Elles peuvent apparaître encore absorbables par les pays riches, avec toutefois de fortes disparités selon le niveau de revenu, comme on peut déjà le constater. Mais, dans l’ensemble, nos économies permettent d’amortir une partie des effets. Pour un certain nombre de pays du monde, notamment en Afrique et au Proche-Orient, la situation est dramatique. L’interruption des livraisons de céréales – essentiellement de blé ukrainien et russe – amène à des conséquences extrêmement dures pour plusieurs États dépendants à 100 % de cette ressource pour l’alimentation de leur population. Il est encore très difficile d’en prévoir l’ampleur et les mécanismes de résilience collectifs. Cette crise, sans précédent, s’explique par la mondialisation presque instantanée d’un conflit pourtant local. Son impact sur l’économie mondiale s’avère considérable, notamment pour la sécurité alimentaire quotidienne de la planète. Cela explique aussi pourquoi cette guerre en Ukraine tient une place particulière.
Ce conflit apparaît aussi à part en matière de droit international. Pourquoi ?
Il s’agit d’une invasion caractérisée, d’une atteinte à la règle de droit qui fonde l’ordre international. Il est donc logique d’invoquer le droit international en réaction, comme cela a été le cas lors de l’invasion américaine de l’Irak en 2003. Je suis plus frappé par l’importance prise par les notions de droit humanitaire, à un moment où le droit est piétiné, comme toujours lors d’un conflit. Y a-t-il des crimes de guerre ? Y a-t-il des crimes contre l’humanité ? Y a-t-il des génocides ? Les deux acteurs essayent d’instrumentaliser l’ensemble de ces termes, y compris celui de « génocide ».
La description des faits, des violences, semble toujours rapportée à une qualification juridique, et l’on est invité, sous pression, à ratifier l’existence d’un génocide sous peine d’apparaître comme complaisant envers l’agresseur.
Cette espèce de course au crime majuscule est préoccupante, comme si les autres violences de masse ne pouvaient plus nous mobiliser ou nous révolter. On constate aussi que la justice internationale participe activement à la polarisation, par l’ampleur et la rapidité de son déploiement, en contraste avec d’autres situations où elle s’est montrée plus discrète. Comme si les procureurs successifs de la Cour pénale internationale (CPI) semblaient être aux ordres des États-Unis. Je ne dis pas que les faits sur lesquels ils enquêtent sont des fabrications propagandistes. Bien au contraire, ils enquêtent sur des crimes extrêmement sérieux et graves. Mais cet empressement et cette ampleur, avec 42 enquêteurs déployés, jettent à nouveau le doute sur la Cour pénale internationale, alors qu’elle fait preuve d’une prudence de chat en Israël-Palestine, en Afghanistan, en Irak, pour ne citer que des conflits dans lesquels les États-Unis sont directement impliqués. Cette justice-là est loin de l’idée que l’on se fait de la justice.
Ce sentiment d’être délaissé par la justice internationale peut-il expliquer qu’une partie importante des pays du Sud refuse de condamner la Russie, par volonté de ne pas s’aligner sur les pays occidentaux ?
Dans la mesure où la Cour pénale internationale doit enquêter sur quatre types de crimes : crime d’agression, crime de guerre, crime de génocide, crime contre l’humanité, il faut bien constater que l’Ukraine n’est pas l’unique endroit du monde où ce type de crime est commis. J’ai en tête le conflit israélo-palestinien, où les crimes de l’occupant sont commis au quotidien. L’attaque israélienne lors des funérailles de Shireen Abu Akleh, la journaliste abattue le 11 mai lors d’un reportage à Jénine, est consternante et nous en dit long sur la situation. L’assassinat de cette journaliste et l’attaque de son enterrement illustrent une forme de « poutinisation » de la société et de la politique israéliennes. Comme d’ailleurs l’acharnement des Israéliens contre l’avocat franco-palestinien Salah Hamouri, emprisonné à répétition sans aucune possibilité de se défendre, à l’instar d’Alexeï Navalny en Russie. Je souligne au passage l’inertie des autorités françaises face à la persécution du citoyen français qu’est Salah Hamouri. La mollesse des réactions internationales face à ces exactions n’est évidemment pas sans conséquences sur la crédibilité des discours démocratiques.
En politique étrangère, il a toujours été question des intérêts nationaux qui organisent et configurent nos réactions à des éléments internationaux. Mais il faut être capable d’accéder à une forme de dissociation entre les crimes qui mériteraient l’occupation massive du temps des relations internationales et ceux qui semblent inexistants.
Vous avez souhaité alerter sur la situation des Palestiniens dans une tribune publiée le 31 mai dans « le Monde ». Est-ce une simple colère ?
Dans ce texte, j’ai eu envie de comparer les deux actualités : Ukraine et Palestine. Deux entités nationales qui sont envahies, occupées et maltraitées. L’une suscite une forte réaction de boycott et de sanctions internationales extrêmement rapides et déterminées. Pour les Palestiniens, il n’existe aucune condamnation ni poursuite internationale. Au contraire, ils subissent une criminalisation de toute forme de résistance digne, pacifique et citoyenne. La société civile qui tente par exemple d’organiser un mouvement de boycott (BDS) se retrouve poursuivie, et des personnalités comme Salah Hamouri, qui œuvrent à la défense des prisonniers palestiniens, sont arrêtées et incarcérées sans preuves. Ce contraste entre les deux situations m’apparaissait révoltant.
Sur le terrain, est-ce que les associations critiquent aussi ce manque d’investissement international ?
Une partie des reproches vise la CPI. Ces critiques ne sont pas nouvelles. Depuis le début, nous avons été un certain nombre à nous montrer sceptiques vis-à-vis d’une telle structure. Ces dernières années, nous connaissons une satisfaction amère de constater une forme d’échec. Pour bien des ONG, elle incarne malgré tout l’espoir d’un ordre international décent.
Le fait que l’Europe se préoccupe davantage de la guerre en Ukraine que d’autres conflits ou violences de masse dans le monde me semble en revanche défendable. Je ne partage pas l’attente de restituer à l’Europe le rôle qu’elle a perdu de pacificateur mondial. Elle peut apparaître séduisante et sympathique, mais elle incarne une forme d’impérialisme libéral qu’illustrent les fiascos de Libye, d’Afghanistan ou des pays sahéliens.
Dans le cadre de résolution des conflits, le rôle des sociétés et gouvernements voisins me semble prépondérant, essentiel. Les interventions lointaines visant à l’installation d’un ordre politique nouveau sont vouées à l’échec, voire à l’aggravation des situations que l’on prétendait améliorer. Les expériences passées le démontrent, de l’intervention soviétique en Afghanistan, dans les années 1980, à la Syrie, aujourd’hui, au sujet de laquelle on a entendu de multiples appels à l’intervention pour mettre fin au carnage. Une façon d’ignorer que ce pays souffrait déjà d’une multiplicité d’interventions et qu’une opération armée ne met généralement pas fin à une guerre. Voilà une illusion dont on aurait dû sortir depuis les échecs retentissants : Afghanistan, Irak, Libye, pour ne parler que des plus récents…
Justement, sur ces interventions, faut-il armer toujours plus l’Ukraine, au risque de nous emmener dans un conflit nucléaire ?
Il s’agit d’un jeu dangereux, mais la situation est extrêmement délicate. Car ne pas aider l’Ukraine, notamment militairement, c’est valider la prise du pays. Il est donc normal que l’Ukraine et son gouvernement réclament des armes à l’Europe. On peut aussi comprendre que l’Union européenne voisine ait réagi vigoureusement à cette invasion pour garantir la sécurité. Néanmoins, il existe plusieurs formes d’aide militaire et différentes conceptions. Celle défendue par les États-Unis, la Pologne, la Lituanie, qui souhaitent battre la Russie et même l’écraser. Et celle qui vise à rééquilibrer le rapport des forces pour conduire à une solution politique, défendue notamment par l’Allemagne, l’Italie et la France, position qui m’apparaît beaucoup plus judicieuse. Il faut donc fixer des limites de la part de l’Europe sur cette cobelligérance et ne pas souscrire à tous les appels de Volodymyr Zelensky, qui joue bien sûr son rôle. L’Ukraine mène une « guerre juste », selon les critères classiques de celle-ci, en se défendant contre une agression. Cela ne signifie pas pour autant que les buts de guerre de ce gouvernement doivent devenir l’objectif final de tous.
Guerre en UkraineIsraël-Palestinedroit internationalrony brauman L'Humanité
Lituanie-Russie : le dangereux engrenage de Kaliningrad
ActuDepuis le 18 juin à minuit, Vilnius interdit le passage de marchandises par voie ferrée vers cette enclave russe située entre la Pologne et la Lituanie. Moscou menace de répliques sérieuses face à ce qu’elle considère comme un « blocus ».
Lina SankariKaliningrad sera-t-elle le point de bascule du conflit entre l’Europe et la Russie ? Depuis le 18 juin à minuit, la Lituanie interdit le transit par voie ferrée sur son territoire de marchandises inscrites sur la liste des sanctions européennes contre la Russie, dont des aciers et des métaux de fer. Moscou évoque, pour sa part, des restrictions plus vastes touchant 50 % des chargements, dont le charbon, le ciment et les appareils numériques. Ce que réfute Vilnius.
La diplomatie russe dénonce un « blocus » qui ne dit pas son nom et menace, depuis lundi 20 juin, de répliquer. « La Russie, bien sûr, réagira à tels actes hostiles. Des mesures appropriées sont en train d’être élaborées au niveau interministériel et seront adoptées prochainement. Elles auront de sérieuses conséquences négatives pour la population de la Lituanie », a assuré, le 21 juin, Nikolaï Patrouchev, le secrétaire du Conseil de sécurité de la Fédération de Russie, en déplacement dans l’enclave.
À l’heure où ces lignes étaient écrites, l’incertitude demeurait quant à la nature des représailles, la Lituanie s’étant affranchie, au printemps, du gaz russe grâce au gazoduc Gipl avec la Pologne.
Un territoire surmilitarisé
Ce n’est pas la première fois que le ton monte autour de l’enclave russe de 15 000 kilomètres carrés, située entre la Pologne et la Lituanie, au bord de la mer Baltique. Pour Moscou, le territoire surmilitarisé, qui abrite 500 000 personnes, revêt une importance symbolique puisqu’il est tombé dans l’escarcelle soviétique lors de la victoire sur l’Allemagne nazie.
Après l’annexion de la Crimée par la Russie en 2014, le Kremlin n’a jamais hésité à montrer les muscles dans ce poste avancé vers l’Europe et à dépêcher des avions et des missiles susceptibles de transporter des ogives nucléaires.
Depuis le début de la guerre en Ukraine, l’Otan a elle-même renforcé sa présence dans la zone de la Baltique, entraînant des manœuvres militaires de Moscou. « J’espère vraiment que le bon sens en Europe ne permettra pas que des jeux soient lancés autour de Kaliningrad. (…) Je pense que beaucoup comprennent que ce serait jouer avec le feu », avertissait le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Alexandre Grouchko, le 6 avril.
L’Otan et l’UE liées par des accords de défense avec la Lituanie
Fin avril, les journalistes russes de la chaîne publique Rossiya 1 faisaient grand bruit des capacités du nouveau missile balistique RS-28 Sarmat capable, selon eux, de détruire les grandes capitales européennes en moins de deux minutes depuis Kaliningrad. Si l’offensive se concentrait sur la Lituanie, l’Otan et l’Union européenne (UE), liées par des accords de défense, seraient en mesure de répondre.
Pour Moscou, l’interdiction de passage des marchandises contrevient au droit international et à la déclaration conjointe conclue avec l’UE en 2002 sur le transit entre Kaliningrad et le reste de la Russie. « Cette décision est vraiment sans précédent, assure le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov (…). La situation est plus que sérieuse. »
Le chargé d’affaires lituanien, posté dans la capitale russe, a d’ores et déjà été convoqué au ministère des Affaires étrangères. Toutefois, le haut représentant de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, Josep Borrell, assure que les restrictions lituaniennes qui visent l’entrée des marchandises à Kaliningrad sont en conformité avec le sixième paquet de sanctions européennes décrété depuis le lancement de l’offensive russe contre l’Ukraine.
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lituanieRussieGuerre en UkraineOtan L'Humanité
Quelles chances pour la paix en Ukraine ?
AgorasGuerre Trois mois et demi après le déclenchement, le 24 février, de l’offensive russe et huit ans après l’annexion de la Crimée et la sécession des Républiques de Donetsk et de Lougansk, le bilan du conflit en Ukraine ne cesse de s’alourdir avec des milliers de morts et 20 % de son territoire placé sous la domination militaire de son voisin oriental.
Jérôme SkalskiJean Radvanyi Géographe et professeur émérite à l’Inalco. Auteur de Retour d’une autre Russie. Une plongée dans le pays de Poutine (le Bord de l’eau, Lormont, 2013) Pascal Boniface Géopolitologue et directeur de l’Iris. Auteur, avec Anne Sénéquier, de la Géopolitique tout simplement (Eyrolles, 2021) Anne-Cécile Robert Journaliste, directrice des éditions et des relations internationales au Monde diplomatique. Coautrice, avec Romuald Sciora, de Qui veut la mort de l’ONU ? (Eyrolles, 2018)
Est-ce que, dans la situation actuelle, étant donné l’état d’esprit des belligérants, parler de paix en Ukraine est seulement envisageable ?
Jean Radvanyi Je pense que parler de paix en Ukraine est prématuré. Il y a une distinction à faire, tout d’abord, entre la paix et un cessez-le-feu. Je rappelle qu’entre la Russie et le Japon, il n’y a toujours pas de traité de paix, ce qui n’empêche pas ces pays de commercer et d’avoir des relations diplomatiques. Deuxièmement, cela n’est pas à l’ordre du jour tout simplement parce que nous sommes encore dans une phase d’escalade, c’est-à-dire une phase où ce sont les armes qui sont au premier plan et où, de surcroît, et cela est très important, les deux belligérants considèrent qu’ils vont gagner. Par conséquent, on ne négocie pas, même pas de cessez-le-feu, dans la mesure où, chacun, pour des raisons diverses et avec des objectifs divers, pense qu’il va gagner cette guerre. Les Ukrainiens comptent sur un soutien accentué de la part de leurs partenaires occidentaux pour recevoir les armes qui vont leur permettre de repousser les Russes jusqu’aux frontières, soit celles d’avant le 24 février, soit celles d’avant 2014. Et les Russes sont persuadés qu’ils prendront le temps pour atteindre leurs objectifs de guerre. Dans une rencontre récente entre Vladimir Poutine et de jeunes businessmen, entrepreneurs et chercheurs russes, il a rappelé que Pierre le Grand avait mené une guerre de vingt et un ans contre la Suède en précisant qu’il ne s’agissait pas de conquérir des territoires, mais de reprendre des territoires qui étaient naturellement à la Russie. On se trouve donc devant une politique impérialiste à proprement parler. C’est clairement exprimé et c’est particulièrement inquiétant.
Pascal Boniface Parler de paix, en effet, semble difficile puisque chaque protagoniste pense pouvoir gagner la guerre. Poutine ne rendra aucun des territoires qu’il a conquis parce que, sinon, il devrait expliquer pourquoi il s’est lancé dans cette guerre. Et il paraît difficile de le déloger militairement. Pour les Ukrainiens, ils annoncent la victoire. Est-ce que c’est reprendre tous les territoires conquis par Poutine depuis le 24 février ? Est-ce que c’est le fait de reprendre les Républiques autoproclamées de Donetsk et Lougansk et la Crimée ? Il y a un peu une incertitude du côté ukrainien sur ce que serait une victoire. Par ailleurs, il y a une certitude du côté russe. C’est que, dans la mesure où ils subissent des graves sanctions qui vont avoir un impact à long terme sur leur économie, s’ils n’ont aucun gain territorial, ils auront tout perdu et voudront avoir à tout prix un gain territorial. Est-ce qu’il est possible de trouver un point d’équilibre entre ces deux positions ? Pour l’instant, je ne vois pas quel pourrait être ce point d’équilibre. Quelle pourrait être une situation mutuellement acceptable ? On a le sentiment que chacun espère encore une surprise militaire pour renforcer sa donne militaire avant d’entrer dans une réelle négociation mais que, pour l’instant, c’est encore le choix des armes qui est prépondérant, le président ukrainien Zelensky espérant reprendre le terrain perdu et Poutine espérant consolider son emprise territoriale en Ukraine.
Anne-Cécile Robert Je partage assez largement ce qui vient d’être dit. La question que j’ajouterais est la suivante : quels sont les intérêts que les Européens, et les Français en particulier, peuvent avoir à défendre dans cette affaire ? Quel résultat voulons-nous obtenir à partir du moment où nous ne sommes pas belligérants ? On voit bien la logique des belligérants, celle de l’agresseur russe et celle de l’Ukraine qui se défend légitimement contre l’agresseur. En revanche, ce qui paraît inquiétant, c’est que nous semblons nous embarquer dans un engrenage de réactions et d’attitudes sans visibilité. Nous sommes tellement sous la pression des horreurs vues sur le terrain, tellement dégoûtés par les crimes de l’armée russe que, tout à fait logiquement, nous soutenons le pays agressé. Mais, en fait, on n’a jamais de coup d’avance et on n’arrive jamais à se projeter au-delà des événements qui s’enchaînent. Si on arrivait, à plus ou moins long terme, au pire à un cessez-le-feu, au mieux à la paix, quel serait le type d’ordre européen qui sortirait de cette situation et qui nous prémunirait de la prochaine guerre ? On a déjà connu des situations où on arrivait finalement à faire taire les armes mais où la paix était tellement mal assise qu’on préparait la guerre suivante. Les critiques acerbes que la phrase, somme toute assez banale dans un raisonnement diplomatique, du président Emmanuel Macron sur la nécessité de ne pas humilier la Russie ont suscité sont, à cet égard, inquiétantes.
N’y a-t-il pas une difficulté particulière pour l’Union européenne du fait qu’il est de plus en plus évident que l’on observe sur place une « guerre par procuration » menée par les États-Unis à la Russie ?
Pascal Boniface Joe Biden avait dit qu’il n’interviendrait pas militairement quoi que fassent les Russes. Il aurait mieux fait de ne rien dire plutôt que de faire quelque chose qui est ressenti comme un feu vert par Poutine. S’il n’engage pas directement des forces militaires américaines et qu’il n’entre pas directement en guerre contre la Russie, l’ampleur de l’aide militaire accordée, aussi bien en matériel qu’en termes de renseignements, fait que la question de l’ampleur de cette aide est posée, y compris aux États-Unis ainsi que sur le fait de savoir si les États-Unis ne font pas une guerre par procuration, une guerre par proxy, avec les Ukrainiens. Ceci étant, d’un point de vue juridique, il n’y a pas de problème dans la mesure où l’Ukraine ayant été agressée, elle est en état de légitime défense par rapport à la Russie et peut faire appel à des pays pour l’aider. Il n’y a pas de violation du droit international de la part des Américains en aidant. Mais c’est vrai qu’il y a un écart entre cette aide massive et le fait d’avoir dit qu’il ne ferait rien. On est en fait face à un dilemme qui oppose la justice et la paix. On pourrait avoir une paix immédiate si Zelensky renonçait aux territoires conquis par la Russie, mais cela serait donner une prime à l’agresseur et donc cela ne serait pas la justice. C’est pour cela que les Occidentaux estiment que, au minimum, la Russie doit se retirer des territoires conquis depuis le 24 février.
Jean Radvanyi À la fois il est clair que les Américains mènent cette lutte par des moyens indirects et qu’ils vont continuer de le faire. À l’approche des midterms (élections de mi-mandat – NDLR) de novembre, on est aux États-Unis dans une situation très particulière. Le président, Joe Biden, a décidé et organisé l’évacuation des troupes américaines de l’Afghanistan qui s’est passée d’une façon particulièrement chaotique et il ne peut pas reculer une deuxième fois. Du coup, on se trouve dans une impasse. Un des objectifs de l’agenda de Vladimir Poutine, c’était de renégocier la sécurité au niveau de l’Europe et au niveau du monde et de relancer un débat fondamental sur le partage des rapports de force dans cette région. Face à cet agenda, on est en difficulté pour y répondre de façon concrète. Comment imaginer que l’on va laisser les Russes s’emparer de 20 % du territoire ukrainien sans réagir ? Mais comment réagir sans aller au-delà de ce que l’on a déjà fait et donc de risquer une escalade encore plus dangereuse ?
Anne-Cécile Robert On voit très bien les intérêts américains en jeu, leurs intérêts de grande puissance voulant se rassurer sur leur capacité à fédérer autour de valeurs et aussi autour, très prosaïquement, d’intérêts économiques. En revanche, les Européens ont du mal à définir ce que sont leurs intérêts communs, y compris vis-à-vis de la Russie. Angela Merkel a récemment dû se défendre d’avoir passé avec la France les accords de Minsk. On voit bien que les Européens n’ont pas une vision commune unanime de leurs intérêts et c’est cela qui les rend fragiles et susceptibles de verser soit dans une division qui paralyse, soit dans un suivisme à l’égard des États-Unis, ce qui n’est pas très bon en termes d’image ou d’identité. Pourrait-on préciser ce que sont nos intérêts à moyen et long terme, et agir en conséquence ? Par exemple, est-il intelligent ou pertinent de soutenir l’adhésion accélérée de certains pays scandinaves à l’Alliance atlantique ? À quelle vision des intérêts européens de long terme cela correspond-il ? N’y a-t-il pas une voie médiane, d’autant plus – et le président Macron l’a rappelé lui-même – que l’article 42-7 du traité de Lisbonne instaure une clause de solidarité et de défense mutuelles plus contraignante que celle de l’article 5 du traité de l’Atlantique Nord ? Est-il intelligent ou opportun de promettre à l’Ukraine et d’autres pays une adhésion à l’UE ? Pour résumer, je déplore un manque de politique, de réflexion politique, dans ce que l’on fait, un manque de diplomatie et de vision. Je ne suis pas persuadée que si, à la tête de la Russie, il y avait quelqu’un d’autre que Poutine, on ne rencontrerait pas le même type de problème de sécurité avec un voisin qui ne va pas disparaître. À long terme, on doit définir une relation et des équilibres de sécurité d’une manière politique, peut-être un peu froide, pour garantir l’avenir.
On a l’impression que les opinions de l’Europe occidentale sont à la fois sidérées et peu mobilisées par rapport à la situation en Ukraine. Des initiatives pour la paix ne sont telles pas d’autant plus nécessaires ?
Jean Radvanyi Il y a à la fois de la sidération et de la lassitude. Et, dans le temps, cela va compter. Je pense qu’il y a une initiative sur laquelle on pourrait insister et peut-être que cela ferait partie des petits pas qui donneraient un peu d’optimisme : c’est d’essayer de régler la question de la sortie des tonnes de céréales qui sont bloquées actuellement dans les ports nord de la mer Noire. Que ce soit côté russe ou côté ukrainien. Cela serait quelque chose de concret qui aurait un sens et qui peut-être donnerait une petite lueur d’espoir Ce n’est pas facile mais, voilà, on pourrait peut-être insister là-dessus.
Anne-Cécile Robert Pour aller dans ce sens, il me semble qu’on pourrait faire un geste – peut-être même cela pourrait être la France –, en associant de manière plus ferme et plus nette l’Union africaine, présidée cette année par le Sénégal, pour montrer à la fois que l’on s’attaque aux enjeux de fond, y compris la question des céréales, mais que, en même temps, on a compris que les Occidentaux ne sont pas seuls à décider des affaires du monde. En associant l’Union africaine, le Sénégal, on ferait ainsi symboliquement une ouverture pour universaliser la gestion de ce type de crise.
Pascal Boniface Le problème de la médiation, c’est qu’il faut que le médiateur soit accepté par les deux protagonistes et on voit là la difficulté de trouver quelqu’un qui soit accepté aussi bien par Poutine que par Zelensky. Par ailleurs, tant que les protagonistes estiment que le terrain militaire n’a pas livré toutes ses réponses et qu’il y a encore, de leur point de vue, des bonnes nouvelles qui pourraient en venir, ils sont assez peu sensibles aux efforts diplomatiques.
Entretien réalisé par Jérôme Skalski
Guerre en Ukrainepaixpascal bonifacejean radvanyi L'Humanité
Il était une fois Ennio...
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Vincent OstriaDifficile d’oublier la musique d’Ennio Morricone quand on a été bercé dans l’enfance par l’air Sean Sean de la bande originale d’ Il était une fois la révolution. Personne n’a su créer comme lui des musiques de films aussi entêtantes, instantanément génératrices de nostalgie. Ce musicien, le plus célèbre de sa catégorie en Italie, est mort à 91 ans en 2020. Quoique inévitablement associé à Sergio Leone et au western italien dit « spaghetti », Morricone a composé quelque 500 musiques dans tous les genres pour le cinéma et la télévision. Il fut, entre autres, le compositeur fidèle de Giuseppe Tornatore (auteur de Cinéma Paradiso). Celui-ci connaît donc bien Morricone et était très qualifié pour réaliser ce documentaire hommage truffé d’interviews qui démontrent la portée universelle du musicien.
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Muriel SteinmetzMarseille (Bouches-du-Rhône), envoyée spéciale.
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Christoph Wiesner, directeur artistique des Rencontres d’Arles « met les pieds dans le plat »
Nos recommandations culturellesPhotographie Après deux années marquées par la pandémie, 2022 offre à Christoph Wiesner, directeur artistique des Rencontres d’Arles, l’occasion d’affirmer ses choix et ses désirs. Il souhaite révéler la part invisibilisée de la production féminine.
Magali JauffretChristoph Wiesner Directeur des Rencontres de la photographie d’Arles
Christoph Wiesner est devenu directeur des Rencontres de la photographie d’Arles, le plus grand festival de photographie au monde, voilà deux ans, après que Sam Stourdzé, qui l’a précédé, a été nommé à la tête de la villa Médicis à Rome. D’origine germanique, issu de l’art contemporain, il a fréquenté l’école du Louvre avant de diriger la galerie parisienne d’Yvon Lambert, puis de partager, avec Florence Bourgeois, la direction de la foire Paris Photo. Après une année blanche en 2020, une édition limitée en 2021, 2022 marque sa première grande année de programmation lors de cette 53e édition (rencontres-arles.com).
Quand vous avez candidaté, quel était votre désir, quelle photographie vouliez-vous montrer ?
Chacun a son regard, mais le plus important, c’est de montrer des choses qui ne l’ont pas encore été, tout en gardant à l’esprit que, dans pareil festival, on s’adresse à un grand public. Ce qui me tenait à cœur, par exemple, cette année, c’était de montrer la collection sur les avant-gardes féminines qui a certes beaucoup tourné depuis vingt ans, mais qui n’a jamais été montrée en France. Beaucoup de ces artistes ont disparu, revoir les œuvres de celles qui n’existent plus me semble important. Mais ce qui m’importe aussi dans cette collection, c’est son ancrage très fort à toutes les façons d’utiliser la photographie, comme la danse qui est un médium de transcendance.
C’est cela que vous évoquez lorsque vous parlez de votre « vision transversale » ?
Oui, mon approche peut s’intéresser à la performance, aux nouvelles techniques documentaires… La photographie est un médium, comme le cinéma, la sculpture, la peinture. L’un n’exclut pas l’autre. De la même façon que, lorsqu’on la juge, on peut avoir d’autres approches que la seule démarche esthétique, les choses se complètent aussi sur la durée, dans une continuité. Ainsi, l’an dernier, lorsque j’ai exposé Smith, artiste reconnu, j’étais intéressé par le fait de savoir que François Hébel, l’un de mes prédécesseurs, avait été le premier à l’exposer !
Les avant-gardes des années 1970, Susan Meisélas et ses corps vieillissants, Bettina Graham au Chelsea Hotel… votre programmation n’est-elle pas frappée de nostalgie ?
Je dirais qu’elle est historique. Notez que, ces temps derniers, on a redéfini pas mal de paramètres en art comme dans la société (MeToo, George Floyd). Tout est remastérisé. On se pose des questions. Comme si c’était une session de rattrapage. Finalement, on met les pieds dans le plat. On veut aller jusqu’au bout, montrer la partie invisibilisée de la production féminine. Un des rôles du festival est de mettre dans la lumière des œuvres qui avaient disparu des radars.
Vous contrebalancez cela par une part importante accordée aux expérimentations des jeunes artistes, comme la Norvégienne Frida Orupabo, et par le fait que vous offrez le plus beau lieu d’Arles, l’église des Frères-Prêcheurs, aux prix découvertes.
Oui ! En 2021, année de passage, je savais que je n’aurais droit qu’à un geste fort. J’ai donc décidé d’offrir aux jeunes le lieu le plus majestueux où étaient, jusque-là, exposés les plus grands artistes, et de ramener les jeunes au centre. Le soutien à la jeune création passe aussi par le Photo Slam ! au Théâtre antique, les expositions de l’école, les bourses de recherche, le mentorat Pernod Ricard…
Vous disiez vouloir aussi traiter de l’écologie et de la critique du postcolonialisme…
Noémie Goudal, qui travaille avec des paléoclimatologues, nous permet de reconsidérer nos perspectives en matière d’histoire de la planète ; Léa Habourdin aussi, avec son travail sur les forêts primaires. Au Chili, les luttes en territoire mapuche, communauté qui se voit de plus en plus coupée de sa culture et de la nature par une industrie papetière, ont demandé cinq années de recherche toujours plus gourmande. Autre combat, celui de Bruno Serralongue, qui documente la lutte toujours actuelle du peuple sioux pour protéger ses terres ancestrales face à l’expansionnisme de l’industrie des hydrocarbures.
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Sur M6, l’école n’est pas tout à fait finie
Nos recommandations culturellesTélévision La chaîne lance un programme court qui prolonge l’année scolaire en riant… si on fait fi de quelques fantasmes et approximations.
Grégory MarinComme des gosses, M6, 20 h 30
On peut s’étonner du lancement, à deux jours des grandes vacances, d’une série qui a l’école pour cadre… Entre fantasmes, exagérations et approximations, la série chorale Comme des gosses raconte les relations entre professeurs, agents et parents d’élèves de l’école primaire Paul-Pédrault, heureusement fictive.
Les sketches que nous avons pu voir sont inégaux et la vision de l’école pas vraiment conforme à ce qu’un parent en attend. Le directeur Jean-Yves Bresson (Julien Pestel) est misogyne, fourbe et sans envergure. C’est pousser un peu loin la caricature, surtout quand la série lui attribue le pouvoir de virer du personnel d’entretien et des professeurs. À moins que les créateurs aient voulu anticiper sur une généralisation des « écoles du futur » à la mode Blanquer-Macron…
« Des méthodes éducatives un peu datées »
Trois professeurs des écoles complètent l’équipe pédagogique. Jacky (Doully) est une fêtarde invétérée, paresseuse et alcoolique. Darius (Alexandre Blazy), un enseignant blasé qui tente de préparer les gamins au « monde réel » – on peut là aussi voir une critique de la dérive d’une école qui oriente les enfants trop précocement. Seule Lucie (Antonia de Rendinger), présentée comme « une maîtresse aux méthodes éducatives un peu datées », semble en mesure de faire fonctionner l’institution. Gabriel (Patrick de Valette), l’homme de ménage, et deux assistantes de vie scolaire, Zoé et Fatou, se disputent le prix de fainéantise…
La tonalité est plus juste en ce qui concerne les relations avec les parents, qui donnent des sketches plus drôles. Comme des gosses est adaptée de la série néerlandaise De Luizenmoeder. On ne sait ce que donne l’original, mais la copie n’est pas à la hauteur des précédentes productions de Calt, de Caméra café à Scènes de ménages en passant par Kaamelott.
école primaireSéries télévisées Le Figaro
Renationalisation d'EDF, «urgence» du pouvoir d'achat, sécurité : ce qu'il faut retenir du discours de politique générale d'Élisabeth Borne
Arthur BerdahJean CittoneDinah CohenPierre LepelletierLa première ministre s'est exprimée durant une heure et demie devant les députés ce mercredi après-midi. Elle n'a pas engagé la responsabilité de son gouvernement, en ne se soumettant pas à un vote de confiance après son intervention.
Près de deux mois après sa nomination à Matignon, et deux jours après le remaniement, Élisabeth Borne s'est présentée à la tribune de l'Assemblée nationale, ce mercredi après-midi, pour son discours de politique générale. Devant un hémicycle à la composition inédite, où l'exécutif ne dispose que d'une majorité relative, la première ministre a passé son baptême du feu politique. Délimitant ainsi le cadre des discussions qui vont s'engager entre le gouvernement et les oppositions, ce que le résultat des législatives a rendu obligatoire pour espérer faire adopter le moindre texte. Son discours n'aura finalement pas été suivi d'un vote de confiance, qui risquait d'être rejeté. Mais une motion de défiance a été déposée par la Nupes : cette dernière n'a cependant aucune chance d'être adoptée, LR et RN ayant annoncé leur intention de s'abstenir.
» EN DIRECT - Suivez les dernières informations sur le discours de politique générale d'Emmanuel Macron
À VOIR AUSSI - Élisabeth Borne annonce que le gouvernement souhaite détenir «100% du capital d'EDF»
Bâtir des «compromis» pour que majorité relative ne signifie pas «action relative»
Éviter l'«immobilisme», alors qu'«une nouvelle page de notre histoire politique s'ouvre». Appelant les oppositions à «bâtir ensemble» sur «chaque texte», Élisabeth Borne a estimé que «le compromis, ce n'est pas se compromettre, c'est accepter chacun de faire un pas vers l'autre (...) (sans) jamais rompre le fil du dialogue». «Cela ne signifie nullement l'effacement de nos différences ou le renoncement à nos convictions. (...) L'heure n'est pas à nous compter mais à nous parler», a-t-elle plaidé, affirmant qu'«une majorité relative n'est pas et ne sera pas le synonyme d'une action relative», pas plus que «le signe de l'impuissance.» Annonçant «une nouvelle page de notre histoire politique et parlementaire», la chef du gouvernement a également appelé à laisser davantage de «marges de manœuvre dans nos territoires» en menant «chaque réforme en lien avec les organisations syndicales et patronales». La commission transpartisane, dédiée à l'avenir des institutions et voulue par Emmanuel Macron, débutera quant à elle «à la rentrée».
«Répondre à l'urgence du pouvoir d'achat», le «premier défi» du quinquennat
Le texte doit être présenté jeudi en Conseil des ministres. Face à la dégradation des indicateurs économiques, l'exécutif entend agir rapidement pour le portefeuille des Français. «Notre premier défi, c'est de répondre à l'urgence du pouvoir d'achat», a assuré Élisabeth Borne, rappelant que des «mesures concrètes, rapides et efficaces» sont déjà à l'étude, comme la prolongation du bouclier tarifaire sur les prix du gaz et de l'électricité, l'augmentation «des revenus du travail» et le triplement de la «prime pouvoir d'achat». De même, la «solidarité à la source» et la régulation de l'accès au logement - en «plafonnant la hausse des loyers» - s'inscrivent dans cette logique. Autant de promesses qui s'accompagneront d'un autre mantra : «Pas de hausse d'impôts». «Nous devons cesser de croire qu'à chaque défi la solution est une taxe», s'est-elle félicitée, assurant que les contribuables et les entreprises ont vu leurs factures baisser de «plus de 50 milliards» entre 2017 et 2022.
Retraites : «Nous devrons travailler progressivement un peu plus longtemps»
C'est l'un des sujets les plus clivants. En abordant l'ultrasensible dossier de la réforme des retraites, Élisabeth Borne a provoqué un premier tollé au sein de l'hémicycle. Malgré les huées, venues de la gauche et des bancs nationalistes, la première ministre a tenté d'expliquer sa philosophie. «Pour la prospérité de notre pays et la pérennité de notre système par répartition, pour bâtir de nouveaux progrès sociaux, pour qu'aucun retraité avec une carrière complète n'ait une pension inférieure à 1100 euros par mois, pour sortir de la situation où un même métier ne garantit pas la même retraite... Oui, nous devrons travailler progressivement un peu plus longtemps» a-t-elle affirmé, assurant toutefois qu'aucun projet de loi n'était déjà sur la table. Et pour cause, elle a promis que la rédaction du texte serait «menée dans la concertation avec les partenaires sociaux», et «en associant les parlementaires le plus en amont possible».
Le plein emploi «est à notre portée» car «la moitié» du chemin a déjà été faite
Emmanuel Macron en a fait une promesse de campagne. Et même un portefeuille ministériel, confié à Olivier Dussopt. Pour ce second mandat, l'exécutif vise la sortie «du cercle vicieux du chômage de masse» et l'accès au «plein-emploi». «La moitié» du chemin ayant déjà été faite, cela suppose désormais d'«améliorer les conditions de travail», d'«œuvrer à l'attractivité des métiers», de «ramener vers l'emploi celles et ceux qui sont les plus éloignés du marché du travail», et de mieux accompagner les chômeurs. Le gouvernement souhaite notamment rétablir «un équilibre entre les droits et les devoirs» quant aux allocations versées aux demandeurs d'emploi. Si cet objectif est atteint, le plein-emploi «créera (alors) de la richesse» et «financer(a) notre modèle social».
Sécurité : doubler la présence des forces de l'ordre pour éviter les «zones blanches»
Considérant que «l'insécurité, c'est une inégalité», Élisabeth Borne affirme qu'il «ne doit pas y avoir de zones blanches de la sécurité» en France. D'où la création de 200 nouvelles brigades de gendarmerie, et les onze nouvelles unités de forces mobiles. D'où la décision de l'exécutif de «doubler le temps de présence des forces de l'ordre sur le terrain d'ici 2030 (...) grâce (à des) recrutements, en allégeant les procédures, en les modernisant». La réponse à l'insécurité, «c'est aussi l'efficacité de la justice», a-t-elle ajouté, rappelant le recrutement de 8500 magistrats et personnels de justice supplémentaires, «pour une justice plus proche, pour réduire les délais et permettre aux juges de se concentrer sur leur mission fondamentale». Le gouvernement promet enfin d'agir pour «que chaque peine prononcée soit exécutée».
Une «concertation» lancée en septembre sur la «transformation de l'école»
Étant donné que «les enseignants sont le cœur battant de la République», Élisabeth Borne estime que le gouvernement doit «mieux les associer à la transformation de l'école». Le gouvernement s'engage donc à revaloriser leurs salaires et à «construire avec eux les évolutions de leur profession». Il serait toutefois «illusoire de croire que les solutions seraient identiques partout», a prévenu la première ministre, estimant que «l'égalité réelle c'est adapter notre action en fonction des situations locales». Ainsi de la liberté pédagogique déjà testée dans une soixantaine d'établissements depuis le plan «Marseille en grand», et qui a vocation à être généralisée. Des «marges de manœuvre» seront dès lors données aux établissements «pour s'adapter», et «toute la communauté scolaire» sera mobilisée dans le cadre d'une «concertation», lancée en septembre pour «construire l'égalité réelle» à l'école.
Apporter «des réponses radicales» face à «l'urgence climatique»
Face à «l'urgence climatique», elle assume de reprendre «à son compte» le concept de «radicalité». Assurant vouloir mener «la révolution écologique» avec des «réponses radicales», Élisabeth Borne a affirmé que, «ensemble, nous gagerons la bataille du climat». «Nous engagerons des transformations radicales dans les manières de produire, de nous loger, de nous déplacer, de consommer», a-t-elle affirmé. Pour atteindre la neutralité carbone en 2050 - l'objectif européen - la première ministre a esquissé un mix énergétique «équilibré» avec «le déploiement des énergies renouvelables» et «l'investissement» dans le nucléaire.
Renationalisation «à 100%» d'EDF pour plus de souveraineté énergétique
C'est l'une des annonces du jour. Devant les députés, Élisabeth Borne a répété son soutien à la filière nucléaire, qui doit permettre de décarboner la production électrique. La première ministre a ainsi confirmé que le gouvernement souhaitait «détenir 100% du capital d'EDF», afin d'assurer la souveraineté énergétique de la France, de «reprendre la pleine maîtrise de la production d'électricité et de sa performance» et de redonner des marges de manœuvre financières à l'énergéticien.
Nouveau calcul de l'allocation adulte handicapé, basé sur «la déconjugalisation»
L'opposition comptait se saisir de l'examen du projet de loi sur le pouvoir d'achat pour mettre la question sur la table. Élisabeth Borne a finalement pris les devants. Évoquant l'allocation adulte handicapé, dont le calcul actuel crée des «double-dépendances» pour certains concernés, la première ministre a promis «une réforme en profondeur». «Nous partirons du principe de la déconjugalisation. C'est une question de dignité et une avancée très attendue», a-t-elle reconnu, confirmant le «bouger» déjà promis par Emmanuel Macron durant la campagne. «Cela crée une situation aberrante pour les personnes en situation de handicap», avait récemment admis le président, alors que LREM avait été le seul parti à s'y opposer sous la précédente législature, en 2021.
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Le Figaro
Covid, pouvoir d’achat… L’exécutif rode sa bataille parlementaire
Loris BoichotFrançois-Xavier BourmaudDÉCRYPTAGE - Le gouvernement lance deux projets de loi sur la «sécurité sanitaire» et le pouvoir d’achat.
D’abord l’urgence. La nouvelle vague de Covid qui s’apprête à déferler, le pouvoir d’achat qui menace d’enflammer le pays. Avant de s’atteler aux réformes de temps long, Emmanuel Macron s’est penché sur les deux chantiers qui alimentent l’inquiétude des Français.
Dès son nouveau gouvernement formé, le chef de l’État a réuni un Conseil des ministres pour enclencher le projet de loi sur la «sécurité sanitaire». Le premier texte de la législature - composé de deux articles seulement - a fait l’objet de premiers débats mardi en commission des lois, avant son arrivée dans l’Hémicycle le 11 juillet. Objectif: tenter d’endiguer le regain de l’épidémie en rétablissant notamment le passe sanitaire aux frontières. Un premier test, a priori plutôt consensuel, qui précédera celui sur le pouvoir d’achat.
Mercredi, Emmanuel Macron a réuni à l’Élysée la première ministre, Élisabeth Borne, et les membres du gouvernement concernés par le projet de loi (Économie, Agriculture, Énergie, Écologie, Solidarités) pour peaufiner le texte avant sa présentation en Conseil des ministres jeudi. L’idée avancée par Bruno Le Maire de rétablir les promotions de type «un acheté, un offert», limité par la loi EGalim, a été rejetée pour ne pas léser les agriculteurs au profit des consommateurs. Au cours de cette réunion, les membres de l’exécutif ont également comparé leur texte aux mesures mises en place dans les autres pays européens. Et se sont rassurés: à leurs yeux, la France fait beaucoup plus que ses voisins pour lutter contre un niveau d’inflation historique depuis quarante ans - 5,8 % en juin.
Bruno Le Maire ouvert au «compromis»
Chèque alimentaire, prolongation de la remise de 18 centimes sur le carburant, revalorisation des retraites et des minimas sociaux, maintien du bouclier tarifaire sur les prix de l’énergie, augmentation du point d’indice des fonctionnaires, prime Macron… Au total, ce sont près de 25 milliards d’euros que le gouvernement s’apprête à déverser. «Le président a demandé à ses ministres de continuer à tout mettre en œuvre pour protéger les Français en matière de prix dans un contexte de quasi-économie de guerre», fait-on savoir à l’Élysée.
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Avec ce plan, le gouvernement espère convaincre suffisamment d’opposants à l’Assemblée nationale pour obtenir la majorité. Mais, à droite comme à gauche, on a déjà posé des contre-projets de loi sur la table. C’est la hausse du smic à 1500 euros, soutenu par la Nouvelle Union populaire, écologique et sociale (Nupes). C’est le blocage du prix de l’essence à 1,50 euro le litre grâce à des baisses de taxes, demandé par Les Républicains (LR).
Le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, s’est dit ouvert au «compromis» lundi, mais il a mis en garde les oppositions contre le risque de la «surenchère». Dans son viseur: les 50 milliards d’euros que coûterait selon lui la proposition de la droite - 15 à 20 milliards, rectifient les LR. «La question c’est: a-t-on des gens responsables face à nous, ou sont-ils dans la surenchère démagogique?», s’agace un cadre de la majorité. «Il faut arriver à un compromis, mais dans des contraintes budgétaires maximales.»
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Pour tenter d’endiguer le piège des revendications de l’opposition, certains au sein de l’exécutif et de la majorité plaident pour «un texte resserré» sur des objectifs «très clairs et lisibles». C’est le cas de la chef de file du groupe Renaissance, Aurore Bergé. «Nous, nous voulons prendre des mesures immédiates pour protéger le pouvoir d’achat des Français», a-t-elle insisté dimanche dans Le Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI. D’autant que des éléments plus polémiques pourront être renvoyés à un deuxième volet financier, prévu pour la rentrée.
Au-delà du plan sur le pouvoir d’achat, Emmanuel Macron veut tracer une ligne directrice jusqu’à l’hiver. Et tenter d’anticiper sur les risques encourus pour les modèles agricole et énergétique français face à la crise. Une manière, après l’«urgence», de tenter de renouer avec le temps long.
Coquerel dénonce des «rumeurs infondées» sur son comportement envers les femmes
Le député explique être contraint de s'exprimer en raison d'une intervention cette semaine de la militante Rokhaya Diallo le mettant en cause.
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L'Humanité
Le Jardin des Finzi-Contini,
Nos recommandations culturellesGrégory MarinÀ Ferrare, en 1938, les juifs sont interdits de loisirs, puis d’université, puis d’activités. La villa des Finzi-Contini est un refuge pour les jeunes bourgeois de cette ville italienne. Aucun d’entre eux ne voit arriver le danger de la déportation. Ce film de Vittorio De Sica, adapté d’un roman de Giorgio Bassani, a remporté en 1971 l’ours d’or du festival de Berlin et l’oscar du meilleur film en langue étrangère.
Télévision Le Figaro
Olivier Marleix : «Vous pouvez compter sur nous, si…»
EN COURS : Mis à jour le 6 juillet 2022 à 17:26
Promettant que le groupe parlementaire des Républicains ne versera ni dans la «compromission», ni dans le «blocage stérile», le chef de file des députés de droite prend la parole à la tribune et fait la liste des priorités de son groupe et assure que le gouvernement pourra compter sur son soutien s’il prend à bras le corps ces sujets : dette, fracture du pays, déclin du service public… «Nous voulons que la France reste la France», conclut-il.
«Vous avez choisi la fuite» : Mathilde Panot (LFI) accuse la première ministre d’avoir refusé le vote de confiance
«Vous ne devez votre place qu’à un président élu par défaut». «L’exercice auquel nous nous préparons est une mascarade». «Vous ne vous soumettez pas au vote de confiance», s’est indignée la présidente du groupe des Insoumis à l’Assemblée. «Vous avez choisi la fuite». «Vous vous êtes livrée à toutes sortes de combines», a aussi critiqué Mathilde Panot accusant le groupe macroniste à l’Assemblée d’avoir pactisé avec le RN dans l’élection des présidents et vice-présidents du Parlement.
«La macronie se replie sur elle-même, elle boude», critique Mathilde Panot qui regrette que la majorité relative n’ait pas repris le texte dans lequel la Nupes propose l’inscription du droit à l’avortement dans la constitution.
Marine Le Pen : «Le peuple malicieux à répondu à l’appel d’Emmanuel Macron de venir le chercher»
Prenant la parole à la tribune de l’Assemblée nationale après le discours de politique générale d’Élisabeth Borne, Marine Le Pen s’est employée à formuler un réquisitoire contre Emmanuel Macron et son gouvernement : «il ne lui reste plus que l’illusion de sa puissance», a lancé la présidente du groupe parlementaire RN, cinglant l’impuissance d’un gouvernement «qui est dans l’incapacité de solliciter un vote de confiance», estimant que la confirmation d’Élisabeth Borne est une «provocation». Ajoutant : «et vous avez bien fait car nous n’avons aucune confiance dans votre gouvernement !». «Le peuple malicieux à répondu à l’appel d’Emmanuel Macron de venir le chercher» a encore déclaré Marine Le Pen.
«Le désordre c’est elle, l’instabilité c’est elle», estime Jean-Luc Mélenchon
«Tous les pays d’Europe ont réussi à faire des coalitions. Nous sommes pris en otage du fait que LR et LREM n’arrivent pas à s’accorder», a déclaré Jean-Luc Mélenchon. «Gouverner sans majorité parlementaire n’est pas une pratique démocratique». «Le désordre c’est elle, l’instabilité c’est elle», a-t-il aussi répondu.
Jean-Luc Mélenchon: «Nous essayons de maintenir en vie la démocratie parlementaire»
Il n’y a pas d’opposition de principe, a réagi Jean-Luc Mélenchon en réponse aux critiques soulignant le vote d’une motion de censure de la Nupes avant même le discours d’Elisabeth Borne. «Nous essayons de maintenir en vie la démocratie parlementaire». «Pour la première fois de l’histoire de la République, la première ministre d’un gouvernement qui a été battu lors des élections législatives, prononce mot pour mot le discours du président à Aubervilliers en mars dernier», a aussi critiqué le leader des Insoumis.
«La confiance, la confiance !» crient les députés de la Nupes à l’issue du discours d’Élisabeth Borne avant de quitter l’hémicycle
À gauche de l’hémicycle, les députés saluent à leur façon la fin du discours de politique générale, qui aura duré 1 heure et 20 minutes au total, et nombre d’entre eux quittent ensuite l’hémicycle alors qu’Aurore Bergé, présidente du groupe Renaissance, prend la parole et déclare : «le temps des femmes est venu !»
«Le combat continuera» pour l’égalité entre les femmes et les hommes
La première ministre a rendu hommage aux premières femmes ayant eues des responsabilités politiques, saluant par là sa nomination à la tête du gouvernement. «Je pense aux premières femmes qui sont entrées au gouvernement en 1936. Je pense aux 33 premières femmes à faire leur entrée dans l’hémicycle au lendemain de la Libération. Je pense à Simone Weil dont la force et le courage m’inspire à ce pupitre. Je pense à Edith Cresson, première femme première ministre», a discouru Elisabeth Borne. «Le combat continuera jusqu’à ce que l’égalité ne pose plus de question».
«L’heure n’est pas à nous compter, mais à nous parler»
Concluant à présent son discours de politique générale, interrompue par de vives protestations sur les bancs de la Nupes où les députés de gauche regrettent bruyamment son choix de ne pas solliciter de vote de confiance, Élisabeth Borne répète que «la confiance ne se décrète pas a priori». «L’heure n’est pas à nous compter, mais à nous parler» lance-t-elle, rappelant son souhait de chercher à présent des majorités au cas par cas, selon les textes.
«Plus d’efforts en matière de solidarité internationale»
Sans faire d’annonces importantes, la première ministre réaffirme l’ambition de renforcer la coopération de la France sur la scène internationale, notamment en matière de santé et avec le continent africain. Elle entend aussi poursuivre le renforcement et la modernisation de l’armée.
«Pour disposer d’un titre de séjour en France, il faut respecter ses lois»
«Pour disposer d’un titre de séjour en France, il faut respecter ses lois», a rappelé la première ministre dans un court passage de son discours sur la politique migratoire. Le gouvernement entend aussi poursuivre sa lutte contre l’immigration clandestine en ciblant «les passeurs» pour les «sanctionner».
«Bâtissons une France plus forte dans une Europe plus indépendante»
La première ministre reprend à son compte l’expression d’Emmanuel Macron, et se propose donc de bâtir «une souveraineté française et européenne» en insistant sur la souveraineté énergétique ainsi que sur la maîtrise des frontières de Schengen, grâce au renforcement de l’agence Frontex décidé sous la présidence française de l’UE dont elle esquisse un rapide bilan. «Bâtissons une France plus forte dans une Europe plus indépendante» a-t-elle lancé.
Assurer l’avenir de la filière agricole
«Une France plus forte dans une Europe plus indépendante, c’est aussi notre souveraineté alimentaire», a affirmé la première ministre. Pour assurer l’avenir la filière agricole, Élisabeth Borne compte faire «émerger une nouvelle génération d’agriculteurs» et «investir sur de nouvelles productions».
«Honte à ceux qui attaquent nos policiers et nos gendarmes»
«L’insécurité est une inégalité», a déclaré la première ministre, rappelant qu’elle touche des «quartiers et des zones ou certains veulent imposer leurs lois face à celles de la République». «Honte à ceux qui attaquent nos policiers et nos gendarmes, ceux qui nous protègent», a-t-elle martelé en direction des députés de gauche.
Elisabeth Borne a promis d’amplifier les réformes et les moyens pour la sécurité. «Une loi d’orientation et de programmation du ministère de l’intérieur sera proposée». «Il ne doit pas y avoir de zone blanche de la sécurité». Outre les effectifs supplémentaires, la première ministre a évoqué «le refus de l'impunité», «l’efficacité de la justice» ou encore l’ouverture de 15.000 places de prison supplémentaires.
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«Lutter avec intransigeance contre toutes les discriminations»
La première ministre évoque à présent au détour d’une phrase son souhait d’intensifier la lutte contre les discriminations sous toutes leurs formes, «avec intransigeance».
«Mon gouvernement sera celui de la justice territoriale»
Assurant être prête à aborder tous les sujets, «y compris institutionnels» avec la Corse, la première ministre ajoute : «mon gouvernement sera celui de la justice territoriale», évoquant tour à tour la ruralité, la fracture numérique, la revalorisation du point d’indice des fonctionnaires…
Aux territoires ultra-marins, Élisabeth Borne lance : «nous avons besoin de vous !». Elle promet «une nouvelle page de notre histoire républicaine avec la Nouvelle-Calédonie», rendant cette fois hommage à un autre de ses prédécesseurs, Édouard Philippe, dont elle salue l’engagement sur ce dossier.
Une conférence nationale du handicap en 2023, annonce Élisabeth Borne
«Le handicap c’est 12 millions de Français, un parent, un conjoint…», a évoqué Elisabeth Borne appelant à une «société inclusive». «Une conférence nationale du handicap se tiendra début 2023, pour l’accessibilité universelle, pour l’autonomie des personnes handicapés, pour le personnel d’accompagnement, et pour une revalorisation de l'allocation adulte handicapé», a promis la première ministre. Cette réforme en profondeur devrait s’articuler sur le principe de la déconjugalisation, a aussi précisé Elisabeth Borne.
«La crise de l’hôpital, nous ne pouvons ni la nier ni l’occulter»
De nouveau copieusement huée, Élisabeth Borne aborde à présent la santé et l’hôpital, affirmant que le gouvernement a conscience que celui-ci est en crise, mais que la solution passe d’abord par le renforcement de la prévention. La première ministre a tenu à rendre hommage aux soignants, suscitant une ovation debout des députés de majorité, puis un chahut important à gauche de l’hémicycle.
Parmi ses propositions, Élisabeth Borne a assuré vouloir «renforcer l’attractivité des métiers» de la santé, et lancera une consultation dès le mois de septembre sur les déserts médicaux. C’est cette fois au tour du député socialiste Boris Vallaud d’être cité par la première ministre, qui affirme avoir évoqué ce sujet avec lui.
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Un pass culture étendu «dès la sixième»
«La culture sauve, grandit, fait l’âme et le rayonnement de notre pays», a affirmé Elisabeth Borne promettant un pass culture étendu dès la classe de sixième. «Rendons la culture accessible dès la jeunesse», a-t-elle insisté.
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Une école «des fondamentaux» pour «lire et compter»
Sur l’école, la cheffe du gouvernement veut «construire un nouveau pacte», tout en insistant sur le retour aux «fondamentaux» : «lire, compter, ou encore coder en informatique».
Citant le projet «Marseille en grand» lancé par le chef de l’État, Élisabeth Borne a insisté sur le choix d’une méthode agile, en fonction de chaque territoire.
Pour la jeunesse, elle a enfin affirmé que le gouvernement étendrait encore le Service national universel (SNU).
«Bâtir la République de l’égalité des chances»
La première ministre a évoqué sa volonté de «bâtir la République de l’égalité des chances». «Nous refusons une société où le destin est tracé en fonction de la couleur de la peau, le quartier où l’on vit, où la profession de ses parents». Il faut briser les inégalités de destin, «dès la naissance», a-t-elle continué évoquant des aides pour les enfants de moins de 12 ans dans les familles monoparentales, où des aides supplémentaires à la garde des enfants de moins de 3 ans.
Renationalisation à 100% d’EDF, rénovation du bâtiment, développement du ferroviaire et de la voiture électrique… : Élisabeth Borne veut une «radicalité écologique»
Assurant «reprendre à son compte le mot de radicalité» pour parler du climat, face à l’urgence, la première ministre veut une «révolution» sans opposer «la logique des petits pas» à cette radicalité. Écartant sans ambages la recherche de la «décroissance», Élisabeth Borne veut là encore «bâtir ensemble» des mesures concertées. «Cette bataille, nous allons la gagner» a-t-elle assuré, rappelant qu’Emmanuel Macron lui a confié la responsabilité de fixer des objectifs environnementaux dans le cadre de la planification écologique.
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Cette politique se construira là encore avec les élus locaux, «source d’inspiration, d’initiatives et d’idées» en matière de transport, de logement, d’aménagement du territoire. «Nous voulons être la première grande nation à sortir des énergies fossiles» a martelé Élisabeth Borne, souhaitant «une écologie de progrès».
Après avoir interpellé Olivier Marleix à droite, c’est cette fois aux députés EELV qu’elle s’adresse, citant nommément Julien Bayou et Cyrielle Chatelain avec qui elle assure avoir discuté de ces sujets.
«La conversion écologique passe par le nucléaire, une énergie décarbonée et souveraine» a-t-elle ajouté, réassurant que EDF doit être sous le contrôle stratégique de l’État et sera «renationalisé à 100 %". La première ministre s’est engagée également sur le développement de la voiture électrique, ainsi que sur le ferroviaire, saluant à cette occasion l’action de Jean Castex sur les petites lignes : son prédécesseur était «l’infatigable voix des territoires» a-t-elle assuré. Élisabeth Borne a également évoqué l’élargissement de la «Prime rénov» pour encourager à la rénovation énergétique de 700.000 bâtiments.
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«Nous devrons travailler progressivement un peu plus longtemps», déclare Borne sous les huées
«Notre modèle social est un paradoxe, un des plus généreux et un où on travaille le moins longtemps», a-t-elle regretté défendant l’allongement du temps de travail. «Nous devrons travailler progressivement un peu plus longtemps». «Notre pays a besoin d’une réforme de notre système de retraite», a-t-elle martelé, sous les huées des parlementaires de la Nupes, obligeant la présidente de l’Assemblée à intervenir.
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«Former un million de jeunes dans les métiers d’avenir»
La première ministre, poursuivant sur ses propositions au sujet de l’emploi, s’est engagée à former «un million de jeunes dans les métiers d’avenir, dont la moitié dans le numérique». Elle a insisté sur la formation professionnelle, assurant souhaiter redonner de l’importance aux régions, à qui Emmanuel Macron avait retiré cette compétence au cours de son premier quinquennat.
«Le travail est un levier majeur d’émancipation»
«Le cœur du changement du rapport au travail est le plein emploi et le bon emploi, et c’est à notre portée», a affirmé la première ministre. «Le travail est un levier majeur d’émancipation». Défendant un taux de chômage en baisse, «résultat de réformes de fond depuis cinq ans», la première ministre veut «revenir à l’esprit du RMI et du RSA», a-t-elle affirmé sous les cris des députés Nupes «et les salaires?». «Ne perdons pas la volonté tenace de l'insertion», a-t-elle ajouté, citant Michel Rocard.
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«Pas de hausse d’impôt», promet Élisabeth Borne
Après un clin d’oeil adressé au député (LR) Olivier Marleix avec qui elle affirme avoir échangé à ce sujet (et qui a suscité du chahut sur les bancs de l’opposition de gauche), la première ministre a promis qu’il n’y aurait «pas de hausse d’impôt» dans sa politique, et a confirmé que le gouvernement entendant supprimer la redevance pour l’audiovisuel public après avoir «tenu parole» sur la suppression de la taxe d’habitation.
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«Évaluer l’impact environnemental de toutes les mesures»
Après avoir évoqué les propositions du gouvernement pour soutenir le pouvoir d’achat des ménages, Élisabeth Borne a rappelé plusieurs des priorités à ne pas perdre de vue : la politique de l’emploi, le respect de l’environnement et l’attention aux dépenses publiques. Elle entend, de façon systématique, «évaluer l’impact environnemental de toutes les mesures» prises par son gouvernement.
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Pouvoir d’achat : Élisabeth Borne promet de prolonger le bouclier tarifaire sur les prix du gaz et de l'électricité
Sans surprise, Elisabeth Borne a évoqué ses plans pour le pouvoir d’achat, «et je sais que cela fait consensus». Après avoir défendu les actions du gouvernement depuis le début de l’année scolaire, la première ministre a promis «des textes d’urgence en conseil des ministres dès demain». Parmi ces mesures, «le prolongement du bouclier tarifaire sur les prix du gaz et de l'électricité, la revalorisation des retraites et des prestations sociales, des bourses sur critères sociaux, la mise en place d’une aide pour les travailleurs pour lesquels la voiture est une priorité, et enfin un plafonnement de la hausse des loyers».
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Élisabeth Borne veut s’appuyer sur les élus locaux et les corps intermédiaires
La première ministre a esquissé ce qui sera sa méthode de gouvernement, entendant «associer toutes les forces vives du pays dans un dialogue renouvelé». «C’est le sens du conseil national de la refondation voulu par le président de la République» a-t-elle ajouté, expliquant qu’elle rencontrerait régulièrement les élus locaux de toutes les sensibilités politiques réunis en commission transpartisane, ainsi que les corps intermédiaires.
«Je ne corresponds pas au portrait robot que certains attendaient»
«Je ne suis pas femme à me dérober ni devant les défis, ni devant les débats», a affirmé Elisabeth Borne devant l’Assemblée nationale. «Mon parcours n’a suivi qu’un fil rouge, servir. Je ne suis pas une femme de grandes phrases et de petits mots», a-t-elle continué. «Je crois en trois choses: l’écoute, l’action et les résultats».
«Une majorité relative n’est pas synonyme d’une action relative»
La première ministre a égrené une première fois le refrain annoncé par ses conseillers : «Bâtir ensemble». Devant les parlementaires, elle a affirmé vouloir être «l’infatigable bâtisseuse de majorités de compromis» sur les différents textes qu’elle entend porter. Évacuant les critiques sur son profil («Je ne suis peut-être pas le portrait-robot qu’on attendait : ça tombe bien, la situation est inédite»), Élisabeth Borne a assuré les députés de sa détermination combative: «Une majorité relative n’est pas synonyme d’une action relative», a-t-elle promis, rappelant l’action de plusieurs gouvernements de la Ve République n’ayant pas eu la majorité absolue, notamment celui de Rocard.
«Une France plus forte dans une Europe plus indépendante»
«Ma France est une France plus forte dans une Europe plus indépendante», a déclaré la première ministre, applaudie par les députés de la majorité relative.
Élisabeth Borne: «Notre situation économique s’est assombrie»
Suscitant les premières protestations verbales sur les bancs des députés, la première ministre a dressé un tableau assez sinistre de la situation économique du pays, évoquant tour à tour l’inflation, les perspectives de croissance médiocres et le poids de la dette. «Notre situation économique s’est assombrie», a-t-elle déclaré.
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Élisabeth Borne: «Nous devons défendre les Français»
«C’est à la France que je parle», commence la première ministre. «Chacun de vos territoires expriment une réalité de notre pays, de ses craintes et de ses espoirs», a affirmé Elisabeth Borne. «Nous devons défendre les français, et préserver la planète». «Ensemble nous répondrons à l’échos de l’abstention, signe de la démocratie malade, et d’un désarroi de la jeunesse».
La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a fait son entrée solennelle dans l’Hémicycle
La présidente de l’Assemblée nationale a fait à l’instant son entrée solennelle en remontant depuis l’Hôtel de Lassay jusqu’au «perchoir» de l’Hémicycle, en passant à travers la haie d’honneur de la Garde républicaine. Elle a ouvert la séance et cédé la parole à la première ministre Élisabeth Borne.
Les députés de gauche ont déposé leur motion de censure avant le discours d’Élisabeth Borne
Les quatre groupes de gauche à l'Assemblée nationale ont déposé mercredi leur motion de censure en signe de «défiance» à l'égard du gouvernement, juste avant la déclaration de politique générale d'Élisabeth Borne.
«En l'absence de vote de confiance», qui n'a pas été demandé par la première ministre, «nous n'avons d'autre choix que de soumettre cette motion de défiance», justifient les groupes LFI, PS, écologiste et communiste, alliés dans la coalition Nupes, dans leur texte remis à la présidence de l'Assemblée nationale et transmis à la presse.
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La motion devra être soumise au vote de l'Assemblée nationale au moins 48 heures après son dépôt, en vertu de l'article 49-2 de la Constitution, soit vendredi en début d'après-midi au plus tôt. Pour faire tomber le gouvernement, il lui faudrait réunir une majorité absolue, ce qui paraît très peu probable faute d'un rassemblement des oppositions. Les signataires déplorent le refus d’Élisabeth Borne de solliciter un vote, alors que la situation voulue par les Français «offre une opportunité inédite à l'expression d'un véritable parlementarisme».
Élisabeth Borne, à pied, est en chemin vers l’Assemblée nationale
Il faut quelques minutes pour aller de la rue de Varenne où se trouve l’hôtel Matignon, jusqu’au Palais Bourbon. La première ministre fait le chemin à pied par la rue de Bourgogne, flanquée de plusieurs ministres emblématiques du gouvernement : Gérald Darmanin, Franck Riester, Marlène Schiappa ou encore Pap Ndiaye.
Guillaume Tabard: «L’annonce de mesures ou d’une méthode?»
«Grand oral, heure de vérité, acte fondateur… : les expressions toutes faites ne manquent pas pour qualifier le discours de politique générale de tout premier ministre. L’histoire le prouve, ce type de prestation suscite en général beaucoup d’attente avant et beaucoup de déception après».
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«LR et RN doivent voter» la motion de censure, estime Gilbert Collard
L’eurodéputé et président d’honneur du parti Reconquête Gilbert Collard a affirmé ce mercredi que les partis de droite Les Républicains et le Rassemblement national se devaient de voter la motion de censure de la Nupes contre le gouvernement. «Comment peut-on se revendiquer de "l’opposition" à Macron et ne pas voter la motion de censure contre son gouvernement?», s’est indigné Gilbert Collard sur Twitter.
Dans les rangs du Rassemblement national, pas question jusqu’ici de mêler leurs voix à ceux de La France insoumise, opposition «bruyante» et «brouillonne», dont les élus RN cherchent à tout prix à se démarquer sur la forme comme sur le fond. Les Républicains, de leur côté, le répètent depuis maintenant plusieurs semaines: au Parlement, ils seront une opposition ferme mais constructive. Si les parlementaires LR n’auraient pas voté la confiance au gouvernement d’Élisabeth Borne si cette dernière l’avait demandée, ils ne comptent en revanche pas aller dans le sens de la motion de censure présentée par La France insoumise.
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Face à ses ministres, l’autorité d’Élisabeth Borne déjà fragilisée
RÉCIT - La première ministre, dont le discours de politique générale est attendu, doit encore asseoir sa puissance et convaincre les ténors de sa propre majorité, à commencer par Bruno Le Maire et Gérald Darmanin, qui ont eu l’occasion de tester son autorité lors du récent remaniement gouvernemental.
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Mathilde Panot accuse le gouvernement Macron d’avoir fait élire 89 députés RN
Invitée de BFMV, la présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale Mathilde Panot a estimé que l’élection de 89 députés RN à l’Assemblée nationale devait être imputée à la «politique qui a été menée pendant cinq ans» par le précédent gouvernement Macron. Elle a aussi réagi au fait que le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin ait qualifié LFI d'«ennemi» : «Je crois que les brevets en républicanisme, il va falloir vraiment que LREM arrête».
Le vote d’une motion de censure «éclairera le paysage politique», selon Manuel Bompard
Sur France Inter, le député LFI Manuel Bombard a répété que son parti allait déposer une motion de censure et que «tout le monde peut la voter». «Ca éclairera le paysage politique sur qui est dans la majorité et qui est dans l’opposition et je pense que ce sera un des résultats de clarification de cette séquence», a-t-il jugé. Pour le député, ceux qui n’auront pas voté cette motion devront «assumer que de leur responsabilité, Elisabeth Borne considère qu’elle a la confiance pour mettre en oeuvre sa politique».
Affaire Éric Coquerel : à quoi ressemble le comité de LFI «contre les violences sexistes et sexuelles»?
C'est une instance confidentielle de La France Insoumise qui doit parfois trancher des cas complexes. Que la justice soit saisie ou non, le «comité de suivi contre les violences sexistes et sexuelles» (CVSS) est chargé de mener des enquêtes internes en cas de signalement d'une victime ou d'un témoin, membre ou non de LFI. Le voilà de nouveau saisi après les accusations de «harcèlement sexuel et (de) gestes pouvant s'apparenter à une agression sexuelle» contre le député LFI Éric Coquerel par l'ex-militante Sophie Tissier. Découvrez comment fonctionne cette instance.
Christian Estrosi appelle LR à former une coalition avec la majorité
«Je suis naturellement favorable [à l’idée de former une coalition]. Même si j’ai des reproches à faire aux Républicains sur les dérives qui ont été les leurs, je les appelle aujourd’hui à la responsabilité, a déclaré le maire de Nice et ancien LR Christian Estrosi sur RTL. Naturellement, quand on appelle à un compromis, chacun doit faire un pas l’un vers l’autre, donc le gouvernement a sans doute un pas à faire». Avant d’ajouter, solennel : «Mes amis républicains, soyons responsables, on a besoin de faire une coalition qui nous permette de faire les réformes dont notre pays a besoin, c’est l’intérêt général du pays».
Le discours de politique générale, un exercice parfois périlleux
La déclaration de politique générale, l'exercice qui attend Elisabeth Borne mercredi devant le Parlement, permet au Premier ministre de présenter son programme et d'affirmer son style, non sans risques parfois tant l'exercice est attendu. Par le passé, certains passèrent l'épreuve avec un brio qui fut alors souligné, tel Jacques Chaban-Delmas imaginant en 1969 une «nouvelle société», ou Michel Rocard imitant Martin Luther King, en 1988, pour faire «le rêve d'un pays où l'on se parle à nouveau».
Voici quelques rappels de précédentes déclarations de politique générale:
- 1981: le socialiste Pierre Mauroy, premier Premier ministre de François Mitterrand, convoque Jaurès et Blum pour annoncer avec emphase «le changement» et la promesse que la France «combattra pour un nouvel ordre mondial».
- 1984: Laurent Fabius, maître d'oeuvre du tournant de la rigueur, met l'accent sur l'urgence d'une modernisation de l'économie et cite l'exemple du Japon.
- 1986: Jacques Chirac, inaugurant la première cohabitation, cite Beaumarchais: «La difficulté de réussir ne fait qu'ajouter à la nécessité d'entreprendre».
- 1988: Michel Rocard, lyrique, entend insuffler un «nouvel espoir» et détaille ses «rêves», jusqu'à prendre en compte les «boîtes aux lettres cassées» et «ascenseurs en panne».
- 1991: Edith Cresson, première femme nommée à Matignon, truffe son discours d'«audace» et de «volontarisme», mais sans convaincre sur le contenu jugé trop abstrait. Elle est chahutée et moquée pour sa voix jugée trop fluette. «J'ai fait un discours convenu», dira-t-elle plus tard, «ce que je voulais dire, j'avais la certitude que ce serait critiqué».
- 1992: Pierre Bérégovoy, pour dénoncer le fléau de la corruption, brandit une feuille et dit : «J'ai ici une liste de personnalités dont je pourrais éventuellement vous parler...», provoquant un tollé à droite et une interruption de séance.
- 1993: Edouard Balladur parle près d'1 heure 45 et cite Marc-Aurèle à propos de la crise économique. Trop long, se désespèrent les députés.
- 1995: Alain Juppé «fait le pari d'être jugé sur les résultats», mais est jugé trop technique.
- 1997: Lionel Jospin, à la tête d'un gouvernement de cohabitation, martèle les mots «République», «Démocratie» et «Nation». «Trop flou», disent les critiques.
- 2002: Jean-Pierre Raffarin lance une nouvelle étape de la décentralisation, mais cède à une «raffarinade»: «Notre route est droite, mais la pente est forte».
- 2005: Dominique de Villepin apparaît lyrique, grandiloquent selon certains, et dit vouloir «remettre la France en marche».
- 2012: Jean-Marc Ayrault, trop long (1H30), doit s'interrompre quand un député socialiste fait un malaise. Il annonce le droit de vote des étrangers aux municipales, qui ne sera pas mis en oeuvre, et le droit au mariage homosexuel.
- 2014: en avril, Manuel Valls proclame son attachement aux entreprises, sous l'oeil très réservé des députés socialistes frondeurs. En septembre, il n'obtient qu'une majorité relative lors du même exercice.
- 2019: c'est la deuxième fois qu'Edouard Philippe se livre à l'exercice après la confiance accordée à son arrivée au pouvoir en 2017. Le nombre de votes contre est le plus faible depuis 1959, mais les abstentions atteignent un record.
- 2020: devant un parterre de députés masqués contre le Covid-19, Jean Castex défend une réforme des retraites et dit sa volonté de «réarmer les territoires» - mot répété 25 fois.
L’«abstention constructive», un pari et un piège pour Élisabeth Borne
Convaincre les oppositions? Plutôt les pousser à l’abstention. Faute de coalition, Élisabeth Borne doit se rendre à l’évidence: elle se retrouve avec une majorité toute relative de seulement 250 députés macronistes - Renaissance (ex-LREM), MoDem, Horizons - sur 577 élus à l’Assemblée nationale. Majorité au «cas par cas», tantôt avec une partie de la gauche, tantôt avec un pan de la droite, si possible avec des «divers»… La première ministre promet de jouer la partition du compromis. En réalité, pour faire adopter ses textes de loi, elle a abandonné l’idée d’obtenir systématiquement une majorité absolue de 289 voix «pour». Trop fastidieux. Pas nécessaire non plus. Son nouveau pari: éviter de faire face à 289 votes «contre». L’antidote? L’«abstention constructive» des oppositions. Il s’agit non pas de les conquérir, mais de les désarmer.
Lisez la suite de notre analyse.
Par voie de communiqué, LFI se défend dans l’affaire Bouhafs
Pendant ce temps là, LFI doit se débattre avec une autre affaire : celle du journaliste militant Taha Bouhafs. Accusé d’avoir commis des violences sexuelles, il avait retiré sa candidature aux élections législatives. Plusieurs semaines après les faits, le reporter est sorti du silence pour reprocher à LFI de ne pas pas avoir accepté de le confronter à la femme qui l’accuse, et de lui avoir demandé de mentir sur les raisons du retrait de sa candidature. Un récit qui vise tout particulièrement la députée Clémentine Autain. Dans la soirée de mardi, le parti d’extrême gauche a publié un communiqué pour répondre au militant.
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Avec sa motion de censure, la Nupes vise le leadership de l’opposition
Les Insoumis, qui se revendiquent comme les lointains héritiers de Robespierre, se plaisent à reprendre le ton révolutionnaire dès qu’une occasion se présente. La majorité relative du camp présidentiel et le refus d’Élisabeth Borne de se soumettre au vote de confiance de l’Assemblée ont ravivé la flamme. Sur Twitter, Mathilde Panot, la présidente du groupe LFI, a ainsi prévenu lundi: «Madame Borne, on ne maltraite pas la démocratie impunément. Nous vous ferons donc venir de force devant le Parlement». L’Insoumise ne parle pas de baïonnettes mais d’une motion de censure. Le texte sera déposé ce mercredi et il est soutenu par l’intergroupe de la Nupes qui préfère évoquer une «motion de défiance». «Il s’agit de montrer que ce gouvernement se soustrait à ses obligations et qu’il n’a pas la confiance», a expliqué le socialiste Olivier Faure mardi devant la presse. La conférence des présidents doit désormais fixer la date du vote.
Lisez la suite de notre article.
Guillaume Tabard: «L’annonce de mesures ou d’une méthode?»
Grand oral, heure de vérité, acte fondateur…: les expressions toutes faites ne manquent pas pour qualifier le discours de politique générale de tout premier ministre. L’histoire le prouve, ce type de prestation suscite en général beaucoup d’attente avant et beaucoup de déception après. L’exercice est, il est vrai, périlleux. Confidences d’anciens titulaires de la fonction: il est toujours intimidant, même pour un politique chevronné, de s’adresser à une Assemblée que l’on ne connaît pas encore et dont les membres font leurs premiers pas. Ce sera vrai en particulier pour Élisabeth Borne, qui, si elle aime à rappeler qu’elle s’est frottée aux dockers et aux syndicats de cheminots, se retrouvera face à des mélenchonistes qui n’entendent pas lui faire le moindre cadeau.
Lisez la suite de notre analyse.
Le RN et LR ne censureront pas le gouvernement
Un mépris pur et parfait. Dans les rangs du Rassemblement national, aucun doute ne plane sur le comportement à adopter face à la motion de censure qu’ambitionne de déposer, ce mercredi, la coalition de gauche (Nupes) contre la première ministre Élisabeth Borne. Pas question de mêler leurs voix à ceux de La France insoumise, opposition «bruyante» et «brouillonne», dont les élus RN cherchent à tout prix à se démarquer sur la forme comme sur le fond. «La position sera affinée ce mercredi en réunion de groupe, assure son secrétaire général Renaud Labaye. Mais il y a une urgence sociale sur le pouvoir d’achat. Censurer le gouvernement ce serait renvoyer cette urgence à la rentrée…»
La droite, de son côté, le répète depuis maintenant plusieurs semaines: au Parlement, elle sera une opposition ferme mais constructive. Si les parlementaires LR n’auraient pas voté la confiance au gouvernement d’Élisabeth Borne si cette dernière l’avait demandée, ils ne comptent en revanche pas aller dans le sens de la motion de censure présentée par La France insoumise. Les députés de droite s’abstiendront donc lors de ce scrutin, ou voteront contre. «L’idée n’est pas de faire tomber le gouvernement ni de faire un coup politique. Quelle image donnerions-nous aux Français? Nous n’allons pas bloquer l’institution avec une alliance contre-nature», informe Annie Genevard, la présidente des Républicains et députée du Doubs, rappelant que l’objectif de son parti est de «faire avancer ses propositions» à l’Assemblée nationale.
Découvrez la suite de notre article.
Baptême du feu pour Élisabeth Borne
Elisabeth Borne vit aujourd’hui son baptême du feu devant le Parlement, où elle va prononcer sa déclaration de politique générale, en quête de compromis mais sans demander une confiance que lui refusent déjà les oppositions. Contrairement à la plupart de ses prédécesseurs, la Première ministre n'engagera pas sa responsabilité par un vote de confiance, au risque d'envenimer les débats qui suivront son discours à 15h devant les députés, puis 21h devant les sénateurs. Le vote de confiance, conformément à l'article 50-1 de la Constitution, n'est pas obligatoire. A droite comme à gauche sept Premiers ministres sur 27 depuis 1959 ne l'ont pas sollicité.
Elisabeth Borne n'a surtout «pas le choix» selon le politologue Bruno Cautrès, car elle prendrait deux risques avec un vote: celui «de tomber», étant donné que le gouvernement ne dispose que d'une majorité relative à l'Assemblée, ou celui d'obtenir la confiance grâce à l'abstention du RN. Or «ce serait très mal perçu par l'opinion d'avoir un vote de confiance, même ric rac, avec l'abstention des RN», note une source gouvernementale.
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En outre, plusieurs députés ont été nommés ministres lundi, et leurs suppléants ne siègeront à l'Assemblée que dans un mois, privant d'autant de voix le camp présidentiel. Lors de ce périlleux exercice, Elisabeth Borne exposera à la fois son style et son programme, au premier rang duquel figure le très attendu projet de loi sur le pouvoir d'achat.
Bonjour à tous
Bienvenue dans ce nouveau direct, au jour du discours de politique générale de la première ministre Elisabeth Borne devant le Parlement. Si la chef d’un gouvernement renouvelée lundi ne sollicitera pas la confiance des élus, elle s’exprimera devant l’Assemblée nationale puis le Sénat. Suivez cette journée avec nous.
Et retrouvez notre direct de mardi.
Olivier Marleix : «Vous pouvez compter sur nous, si…»
Promettant que le groupe parlementaire des Républicains ne versera ni dans la «compromission», ni dans le «blocage stérile», le chef de file des députés de droite prend la parole à la tribune et fait la liste des priorités de son groupe et assure que le gouvernement pourra compter sur son soutien s’il prend à bras le corps ces sujets : dette, fracture du pays, déclin du service public… «Nous voulons que la France reste la France», conclut-il.
«Vous avez choisi la fuite» : Mathilde Panot (LFI) accuse la première ministre d’avoir refusé le vote de confiance
«Vous ne devez votre place qu’à un président élu par défaut». «L’exercice auquel nous nous préparons est une mascarade». «Vous ne vous soumettez pas au vote de confiance», s’est indignée la présidente du groupe des Insoumis à l’Assemblée. «Vous avez choisi la fuite». «Vous vous êtes livrée à toutes sortes de combines», a aussi critiqué Mathilde Panot accusant le groupe macroniste à l’Assemblée d’avoir pactisé avec le RN dans l’élection des présidents et vice-présidents du Parlement.
«La macronie se replie sur elle-même, elle boude», critique Mathilde Panot qui regrette que la majorité relative n’ait pas repris le texte dans lequel la Nupes propose l’inscription du droit à l’avortement dans la constitution.
Marine Le Pen : «Le peuple malicieux à répondu à l’appel d’Emmanuel Macron de venir le chercher»
Prenant la parole à la tribune de l’Assemblée nationale après le discours de politique générale d’Élisabeth Borne, Marine Le Pen s’est employée à formuler un réquisitoire contre Emmanuel Macron et son gouvernement : «il ne lui reste plus que l’illusion de sa puissance», a lancé la présidente du groupe parlementaire RN, cinglant l’impuissance d’un gouvernement «qui est dans l’incapacité de solliciter un vote de confiance», estimant que la confirmation d’Élisabeth Borne est une «provocation». Ajoutant : «et vous avez bien fait car nous n’avons aucune confiance dans votre gouvernement !». «Le peuple malicieux à répondu à l’appel d’Emmanuel Macron de venir le chercher» a encore déclaré Marine Le Pen.
«Le désordre c’est elle, l’instabilité c’est elle», estime Jean-Luc Mélenchon
«Tous les pays d’Europe ont réussi à faire des coalitions. Nous sommes pris en otage du fait que LR et LREM n’arrivent pas à s’accorder», a déclaré Jean-Luc Mélenchon. «Gouverner sans majorité parlementaire n’est pas une pratique démocratique». «Le désordre c’est elle, l’instabilité c’est elle», a-t-il aussi répondu.
Jean-Luc Mélenchon: «Nous essayons de maintenir en vie la démocratie parlementaire»
Il n’y a pas d’opposition de principe, a réagi Jean-Luc Mélenchon en réponse aux critiques soulignant le vote d’une motion de censure de la Nupes avant même le discours d’Elisabeth Borne. «Nous essayons de maintenir en vie la démocratie parlementaire». «Pour la première fois de l’histoire de la République, la première ministre d’un gouvernement qui a été battu lors des élections législatives, prononce mot pour mot le discours du président à Aubervilliers en mars dernier», a aussi critiqué le leader des Insoumis.
«La confiance, la confiance !» crient les députés de la Nupes à l’issue du discours d’Élisabeth Borne avant de quitter l’hémicycle
À gauche de l’hémicycle, les députés saluent à leur façon la fin du discours de politique générale, qui aura duré 1 heure et 20 minutes au total, et nombre d’entre eux quittent ensuite l’hémicycle alors qu’Aurore Bergé, présidente du groupe Renaissance, prend la parole et déclare : «le temps des femmes est venu !»
«Le combat continuera» pour l’égalité entre les femmes et les hommes
La première ministre a rendu hommage aux premières femmes ayant eues des responsabilités politiques, saluant par là sa nomination à la tête du gouvernement. «Je pense aux premières femmes qui sont entrées au gouvernement en 1936. Je pense aux 33 premières femmes à faire leur entrée dans l’hémicycle au lendemain de la Libération. Je pense à Simone Weil dont la force et le courage m’inspire à ce pupitre. Je pense à Edith Cresson, première femme première ministre», a discouru Elisabeth Borne. «Le combat continuera jusqu’à ce que l’égalité ne pose plus de question».
«L’heure n’est pas à nous compter, mais à nous parler»
Concluant à présent son discours de politique générale, interrompue par de vives protestations sur les bancs de la Nupes où les députés de gauche regrettent bruyamment son choix de ne pas solliciter de vote de confiance, Élisabeth Borne répète que «la confiance ne se décrète pas a priori». «L’heure n’est pas à nous compter, mais à nous parler» lance-t-elle, rappelant son souhait de chercher à présent des majorités au cas par cas, selon les textes.
«Plus d’efforts en matière de solidarité internationale»
Sans faire d’annonces importantes, la première ministre réaffirme l’ambition de renforcer la coopération de la France sur la scène internationale, notamment en matière de santé et avec le continent africain. Elle entend aussi poursuivre le renforcement et la modernisation de l’armée.
«Pour disposer d’un titre de séjour en France, il faut respecter ses lois»
«Pour disposer d’un titre de séjour en France, il faut respecter ses lois», a rappelé la première ministre dans un court passage de son discours sur la politique migratoire. Le gouvernement entend aussi poursuivre sa lutte contre l’immigration clandestine en ciblant «les passeurs» pour les «sanctionner».
«Bâtissons une France plus forte dans une Europe plus indépendante»
La première ministre reprend à son compte l’expression d’Emmanuel Macron, et se propose donc de bâtir «une souveraineté française et européenne» en insistant sur la souveraineté énergétique ainsi que sur la maîtrise des frontières de Schengen, grâce au renforcement de l’agence Frontex décidé sous la présidence française de l’UE dont elle esquisse un rapide bilan. «Bâtissons une France plus forte dans une Europe plus indépendante» a-t-elle lancé.
Assurer l’avenir de la filière agricole
«Une France plus forte dans une Europe plus indépendante, c’est aussi notre souveraineté alimentaire», a affirmé la première ministre. Pour assurer l’avenir la filière agricole, Élisabeth Borne compte faire «émerger une nouvelle génération d’agriculteurs» et «investir sur de nouvelles productions».
«Honte à ceux qui attaquent nos policiers et nos gendarmes»
«L’insécurité est une inégalité», a déclaré la première ministre, rappelant qu’elle touche des «quartiers et des zones ou certains veulent imposer leurs lois face à celles de la République». «Honte à ceux qui attaquent nos policiers et nos gendarmes, ceux qui nous protègent», a-t-elle martelé en direction des députés de gauche.
Elisabeth Borne a promis d’amplifier les réformes et les moyens pour la sécurité. «Une loi d’orientation et de programmation du ministère de l’intérieur sera proposée». «Il ne doit pas y avoir de zone blanche de la sécurité». Outre les effectifs supplémentaires, la première ministre a évoqué «le refus de l'impunité», «l’efficacité de la justice» ou encore l’ouverture de 15.000 places de prison supplémentaires.
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«Lutter avec intransigeance contre toutes les discriminations»
La première ministre évoque à présent au détour d’une phrase son souhait d’intensifier la lutte contre les discriminations sous toutes leurs formes, «avec intransigeance».
«Mon gouvernement sera celui de la justice territoriale»
Assurant être prête à aborder tous les sujets, «y compris institutionnels» avec la Corse, la première ministre ajoute : «mon gouvernement sera celui de la justice territoriale», évoquant tour à tour la ruralité, la fracture numérique, la revalorisation du point d’indice des fonctionnaires…
Aux territoires ultra-marins, Élisabeth Borne lance : «nous avons besoin de vous !». Elle promet «une nouvelle page de notre histoire républicaine avec la Nouvelle-Calédonie», rendant cette fois hommage à un autre de ses prédécesseurs, Édouard Philippe, dont elle salue l’engagement sur ce dossier.
Une conférence nationale du handicap en 2023, annonce Élisabeth Borne
«Le handicap c’est 12 millions de Français, un parent, un conjoint…», a évoqué Elisabeth Borne appelant à une «société inclusive». «Une conférence nationale du handicap se tiendra début 2023, pour l’accessibilité universelle, pour l’autonomie des personnes handicapés, pour le personnel d’accompagnement, et pour une revalorisation de l'allocation adulte handicapé», a promis la première ministre. Cette réforme en profondeur devrait s’articuler sur le principe de la déconjugalisation, a aussi précisé Elisabeth Borne.
«La crise de l’hôpital, nous ne pouvons ni la nier ni l’occulter»
De nouveau copieusement huée, Élisabeth Borne aborde à présent la santé et l’hôpital, affirmant que le gouvernement a conscience que celui-ci est en crise, mais que la solution passe d’abord par le renforcement de la prévention. La première ministre a tenu à rendre hommage aux soignants, suscitant une ovation debout des députés de majorité, puis un chahut important à gauche de l’hémicycle.
Parmi ses propositions, Élisabeth Borne a assuré vouloir «renforcer l’attractivité des métiers» de la santé, et lancera une consultation dès le mois de septembre sur les déserts médicaux. C’est cette fois au tour du député socialiste Boris Vallaud d’être cité par la première ministre, qui affirme avoir évoqué ce sujet avec lui.
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Un pass culture étendu «dès la sixième»
«La culture sauve, grandit, fait l’âme et le rayonnement de notre pays», a affirmé Elisabeth Borne promettant un pass culture étendu dès la classe de sixième. «Rendons la culture accessible dès la jeunesse», a-t-elle insisté.
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Une école «des fondamentaux» pour «lire et compter»
Sur l’école, la cheffe du gouvernement veut «construire un nouveau pacte», tout en insistant sur le retour aux «fondamentaux» : «lire, compter, ou encore coder en informatique».
Citant le projet «Marseille en grand» lancé par le chef de l’État, Élisabeth Borne a insisté sur le choix d’une méthode agile, en fonction de chaque territoire.
Pour la jeunesse, elle a enfin affirmé que le gouvernement étendrait encore le Service national universel (SNU).
«Bâtir la République de l’égalité des chances»
La première ministre a évoqué sa volonté de «bâtir la République de l’égalité des chances». «Nous refusons une société où le destin est tracé en fonction de la couleur de la peau, le quartier où l’on vit, où la profession de ses parents». Il faut briser les inégalités de destin, «dès la naissance», a-t-elle continué évoquant des aides pour les enfants de moins de 12 ans dans les familles monoparentales, où des aides supplémentaires à la garde des enfants de moins de 3 ans.
Renationalisation à 100% d’EDF, rénovation du bâtiment, développement du ferroviaire et de la voiture électrique… : Élisabeth Borne veut une «radicalité écologique»
Assurant «reprendre à son compte le mot de radicalité» pour parler du climat, face à l’urgence, la première ministre veut une «révolution» sans opposer «la logique des petits pas» à cette radicalité. Écartant sans ambages la recherche de la «décroissance», Élisabeth Borne veut là encore «bâtir ensemble» des mesures concertées. «Cette bataille, nous allons la gagner» a-t-elle assuré, rappelant qu’Emmanuel Macron lui a confié la responsabilité de fixer des objectifs environnementaux dans le cadre de la planification écologique.
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Cette politique se construira là encore avec les élus locaux, «source d’inspiration, d’initiatives et d’idées» en matière de transport, de logement, d’aménagement du territoire. «Nous voulons être la première grande nation à sortir des énergies fossiles» a martelé Élisabeth Borne, souhaitant «une écologie de progrès».
Après avoir interpellé Olivier Marleix à droite, c’est cette fois aux députés EELV qu’elle s’adresse, citant nommément Julien Bayou et Cyrielle Chatelain avec qui elle assure avoir discuté de ces sujets.
«La conversion écologique passe par le nucléaire, une énergie décarbonée et souveraine» a-t-elle ajouté, réassurant que EDF doit être sous le contrôle stratégique de l’État et sera «renationalisé à 100 %". La première ministre s’est engagée également sur le développement de la voiture électrique, ainsi que sur le ferroviaire, saluant à cette occasion l’action de Jean Castex sur les petites lignes : son prédécesseur était «l’infatigable voix des territoires» a-t-elle assuré. Élisabeth Borne a également évoqué l’élargissement de la «Prime rénov» pour encourager à la rénovation énergétique de 700.000 bâtiments.
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«Nous devrons travailler progressivement un peu plus longtemps», déclare Borne sous les huées
«Notre modèle social est un paradoxe, un des plus généreux et un où on travaille le moins longtemps», a-t-elle regretté défendant l’allongement du temps de travail. «Nous devrons travailler progressivement un peu plus longtemps». «Notre pays a besoin d’une réforme de notre système de retraite», a-t-elle martelé, sous les huées des parlementaires de la Nupes, obligeant la présidente de l’Assemblée à intervenir.
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«Former un million de jeunes dans les métiers d’avenir»
La première ministre, poursuivant sur ses propositions au sujet de l’emploi, s’est engagée à former «un million de jeunes dans les métiers d’avenir, dont la moitié dans le numérique». Elle a insisté sur la formation professionnelle, assurant souhaiter redonner de l’importance aux régions, à qui Emmanuel Macron avait retiré cette compétence au cours de son premier quinquennat.
«Le travail est un levier majeur d’émancipation»
«Le cœur du changement du rapport au travail est le plein emploi et le bon emploi, et c’est à notre portée», a affirmé la première ministre. «Le travail est un levier majeur d’émancipation». Défendant un taux de chômage en baisse, «résultat de réformes de fond depuis cinq ans», la première ministre veut «revenir à l’esprit du RMI et du RSA», a-t-elle affirmé sous les cris des députés Nupes «et les salaires?». «Ne perdons pas la volonté tenace de l'insertion», a-t-elle ajouté, citant Michel Rocard.
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«Pas de hausse d’impôt», promet Élisabeth Borne
Après un clin d’oeil adressé au député (LR) Olivier Marleix avec qui elle affirme avoir échangé à ce sujet (et qui a suscité du chahut sur les bancs de l’opposition de gauche), la première ministre a promis qu’il n’y aurait «pas de hausse d’impôt» dans sa politique, et a confirmé que le gouvernement entendant supprimer la redevance pour l’audiovisuel public après avoir «tenu parole» sur la suppression de la taxe d’habitation.
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«Évaluer l’impact environnemental de toutes les mesures»
Après avoir évoqué les propositions du gouvernement pour soutenir le pouvoir d’achat des ménages, Élisabeth Borne a rappelé plusieurs des priorités à ne pas perdre de vue : la politique de l’emploi, le respect de l’environnement et l’attention aux dépenses publiques. Elle entend, de façon systématique, «évaluer l’impact environnemental de toutes les mesures» prises par son gouvernement.
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Pouvoir d’achat : Élisabeth Borne promet de prolonger le bouclier tarifaire sur les prix du gaz et de l'électricité
Sans surprise, Elisabeth Borne a évoqué ses plans pour le pouvoir d’achat, «et je sais que cela fait consensus». Après avoir défendu les actions du gouvernement depuis le début de l’année scolaire, la première ministre a promis «des textes d’urgence en conseil des ministres dès demain». Parmi ces mesures, «le prolongement du bouclier tarifaire sur les prix du gaz et de l'électricité, la revalorisation des retraites et des prestations sociales, des bourses sur critères sociaux, la mise en place d’une aide pour les travailleurs pour lesquels la voiture est une priorité, et enfin un plafonnement de la hausse des loyers».
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Élisabeth Borne veut s’appuyer sur les élus locaux et les corps intermédiaires
La première ministre a esquissé ce qui sera sa méthode de gouvernement, entendant «associer toutes les forces vives du pays dans un dialogue renouvelé». «C’est le sens du conseil national de la refondation voulu par le président de la République» a-t-elle ajouté, expliquant qu’elle rencontrerait régulièrement les élus locaux de toutes les sensibilités politiques réunis en commission transpartisane, ainsi que les corps intermédiaires.
«Je ne corresponds pas au portrait robot que certains attendaient»
«Je ne suis pas femme à me dérober ni devant les défis, ni devant les débats», a affirmé Elisabeth Borne devant l’Assemblée nationale. «Mon parcours n’a suivi qu’un fil rouge, servir. Je ne suis pas une femme de grandes phrases et de petits mots», a-t-elle continué. «Je crois en trois choses: l’écoute, l’action et les résultats».
«Une majorité relative n’est pas synonyme d’une action relative»
La première ministre a égrené une première fois le refrain annoncé par ses conseillers : «Bâtir ensemble». Devant les parlementaires, elle a affirmé vouloir être «l’infatigable bâtisseuse de majorités de compromis» sur les différents textes qu’elle entend porter. Évacuant les critiques sur son profil («Je ne suis peut-être pas le portrait-robot qu’on attendait : ça tombe bien, la situation est inédite»), Élisabeth Borne a assuré les députés de sa détermination combative: «Une majorité relative n’est pas synonyme d’une action relative», a-t-elle promis, rappelant l’action de plusieurs gouvernements de la Ve République n’ayant pas eu la majorité absolue, notamment celui de Rocard.
«Une France plus forte dans une Europe plus indépendante»
«Ma France est une France plus forte dans une Europe plus indépendante», a déclaré la première ministre, applaudie par les députés de la majorité relative.
Élisabeth Borne: «Notre situation économique s’est assombrie»
Suscitant les premières protestations verbales sur les bancs des députés, la première ministre a dressé un tableau assez sinistre de la situation économique du pays, évoquant tour à tour l’inflation, les perspectives de croissance médiocres et le poids de la dette. «Notre situation économique s’est assombrie», a-t-elle déclaré.
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Élisabeth Borne: «Nous devons défendre les Français»
«C’est à la France que je parle», commence la première ministre. «Chacun de vos territoires expriment une réalité de notre pays, de ses craintes et de ses espoirs», a affirmé Elisabeth Borne. «Nous devons défendre les français, et préserver la planète». «Ensemble nous répondrons à l’échos de l’abstention, signe de la démocratie malade, et d’un désarroi de la jeunesse».
La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a fait son entrée solennelle dans l’Hémicycle
La présidente de l’Assemblée nationale a fait à l’instant son entrée solennelle en remontant depuis l’Hôtel de Lassay jusqu’au «perchoir» de l’Hémicycle, en passant à travers la haie d’honneur de la Garde républicaine. Elle a ouvert la séance et cédé la parole à la première ministre Élisabeth Borne.
Les députés de gauche ont déposé leur motion de censure avant le discours d’Élisabeth Borne
Les quatre groupes de gauche à l'Assemblée nationale ont déposé mercredi leur motion de censure en signe de «défiance» à l'égard du gouvernement, juste avant la déclaration de politique générale d'Élisabeth Borne.
«En l'absence de vote de confiance», qui n'a pas été demandé par la première ministre, «nous n'avons d'autre choix que de soumettre cette motion de défiance», justifient les groupes LFI, PS, écologiste et communiste, alliés dans la coalition Nupes, dans leur texte remis à la présidence de l'Assemblée nationale et transmis à la presse.
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La motion devra être soumise au vote de l'Assemblée nationale au moins 48 heures après son dépôt, en vertu de l'article 49-2 de la Constitution, soit vendredi en début d'après-midi au plus tôt. Pour faire tomber le gouvernement, il lui faudrait réunir une majorité absolue, ce qui paraît très peu probable faute d'un rassemblement des oppositions. Les signataires déplorent le refus d’Élisabeth Borne de solliciter un vote, alors que la situation voulue par les Français «offre une opportunité inédite à l'expression d'un véritable parlementarisme».
Élisabeth Borne, à pied, est en chemin vers l’Assemblée nationale
Il faut quelques minutes pour aller de la rue de Varenne où se trouve l’hôtel Matignon, jusqu’au Palais Bourbon. La première ministre fait le chemin à pied par la rue de Bourgogne, flanquée de plusieurs ministres emblématiques du gouvernement : Gérald Darmanin, Franck Riester, Marlène Schiappa ou encore Pap Ndiaye.
Guillaume Tabard: «L’annonce de mesures ou d’une méthode?»
«Grand oral, heure de vérité, acte fondateur… : les expressions toutes faites ne manquent pas pour qualifier le discours de politique générale de tout premier ministre. L’histoire le prouve, ce type de prestation suscite en général beaucoup d’attente avant et beaucoup de déception après».
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«LR et RN doivent voter» la motion de censure, estime Gilbert Collard
L’eurodéputé et président d’honneur du parti Reconquête Gilbert Collard a affirmé ce mercredi que les partis de droite Les Républicains et le Rassemblement national se devaient de voter la motion de censure de la Nupes contre le gouvernement. «Comment peut-on se revendiquer de "l’opposition" à Macron et ne pas voter la motion de censure contre son gouvernement?», s’est indigné Gilbert Collard sur Twitter.
Dans les rangs du Rassemblement national, pas question jusqu’ici de mêler leurs voix à ceux de La France insoumise, opposition «bruyante» et «brouillonne», dont les élus RN cherchent à tout prix à se démarquer sur la forme comme sur le fond. Les Républicains, de leur côté, le répètent depuis maintenant plusieurs semaines: au Parlement, ils seront une opposition ferme mais constructive. Si les parlementaires LR n’auraient pas voté la confiance au gouvernement d’Élisabeth Borne si cette dernière l’avait demandée, ils ne comptent en revanche pas aller dans le sens de la motion de censure présentée par La France insoumise.
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Face à ses ministres, l’autorité d’Élisabeth Borne déjà fragilisée
RÉCIT - La première ministre, dont le discours de politique générale est attendu, doit encore asseoir sa puissance et convaincre les ténors de sa propre majorité, à commencer par Bruno Le Maire et Gérald Darmanin, qui ont eu l’occasion de tester son autorité lors du récent remaniement gouvernemental.
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Mathilde Panot accuse le gouvernement Macron d’avoir fait élire 89 députés RN
Invitée de BFMV, la présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale Mathilde Panot a estimé que l’élection de 89 députés RN à l’Assemblée nationale devait être imputée à la «politique qui a été menée pendant cinq ans» par le précédent gouvernement Macron. Elle a aussi réagi au fait que le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin ait qualifié LFI d'«ennemi» : «Je crois que les brevets en républicanisme, il va falloir vraiment que LREM arrête».
Le vote d’une motion de censure «éclairera le paysage politique», selon Manuel Bompard
Sur France Inter, le député LFI Manuel Bombard a répété que son parti allait déposer une motion de censure et que «tout le monde peut la voter». «Ca éclairera le paysage politique sur qui est dans la majorité et qui est dans l’opposition et je pense que ce sera un des résultats de clarification de cette séquence», a-t-il jugé. Pour le député, ceux qui n’auront pas voté cette motion devront «assumer que de leur responsabilité, Elisabeth Borne considère qu’elle a la confiance pour mettre en oeuvre sa politique».
Affaire Éric Coquerel : à quoi ressemble le comité de LFI «contre les violences sexistes et sexuelles»?
C'est une instance confidentielle de La France Insoumise qui doit parfois trancher des cas complexes. Que la justice soit saisie ou non, le «comité de suivi contre les violences sexistes et sexuelles» (CVSS) est chargé de mener des enquêtes internes en cas de signalement d'une victime ou d'un témoin, membre ou non de LFI. Le voilà de nouveau saisi après les accusations de «harcèlement sexuel et (de) gestes pouvant s'apparenter à une agression sexuelle» contre le député LFI Éric Coquerel par l'ex-militante Sophie Tissier. Découvrez comment fonctionne cette instance.
Christian Estrosi appelle LR à former une coalition avec la majorité
«Je suis naturellement favorable [à l’idée de former une coalition]. Même si j’ai des reproches à faire aux Républicains sur les dérives qui ont été les leurs, je les appelle aujourd’hui à la responsabilité, a déclaré le maire de Nice et ancien LR Christian Estrosi sur RTL. Naturellement, quand on appelle à un compromis, chacun doit faire un pas l’un vers l’autre, donc le gouvernement a sans doute un pas à faire». Avant d’ajouter, solennel : «Mes amis républicains, soyons responsables, on a besoin de faire une coalition qui nous permette de faire les réformes dont notre pays a besoin, c’est l’intérêt général du pays».
Le discours de politique générale, un exercice parfois périlleux
La déclaration de politique générale, l'exercice qui attend Elisabeth Borne mercredi devant le Parlement, permet au Premier ministre de présenter son programme et d'affirmer son style, non sans risques parfois tant l'exercice est attendu. Par le passé, certains passèrent l'épreuve avec un brio qui fut alors souligné, tel Jacques Chaban-Delmas imaginant en 1969 une «nouvelle société», ou Michel Rocard imitant Martin Luther King, en 1988, pour faire «le rêve d'un pays où l'on se parle à nouveau».
Voici quelques rappels de précédentes déclarations de politique générale:
- 1981: le socialiste Pierre Mauroy, premier Premier ministre de François Mitterrand, convoque Jaurès et Blum pour annoncer avec emphase «le changement» et la promesse que la France «combattra pour un nouvel ordre mondial».
- 1984: Laurent Fabius, maître d'oeuvre du tournant de la rigueur, met l'accent sur l'urgence d'une modernisation de l'économie et cite l'exemple du Japon.
- 1986: Jacques Chirac, inaugurant la première cohabitation, cite Beaumarchais: «La difficulté de réussir ne fait qu'ajouter à la nécessité d'entreprendre».
- 1988: Michel Rocard, lyrique, entend insuffler un «nouvel espoir» et détaille ses «rêves», jusqu'à prendre en compte les «boîtes aux lettres cassées» et «ascenseurs en panne».
- 1991: Edith Cresson, première femme nommée à Matignon, truffe son discours d'«audace» et de «volontarisme», mais sans convaincre sur le contenu jugé trop abstrait. Elle est chahutée et moquée pour sa voix jugée trop fluette. «J'ai fait un discours convenu», dira-t-elle plus tard, «ce que je voulais dire, j'avais la certitude que ce serait critiqué».
- 1992: Pierre Bérégovoy, pour dénoncer le fléau de la corruption, brandit une feuille et dit : «J'ai ici une liste de personnalités dont je pourrais éventuellement vous parler...», provoquant un tollé à droite et une interruption de séance.
- 1993: Edouard Balladur parle près d'1 heure 45 et cite Marc-Aurèle à propos de la crise économique. Trop long, se désespèrent les députés.
- 1995: Alain Juppé «fait le pari d'être jugé sur les résultats», mais est jugé trop technique.
- 1997: Lionel Jospin, à la tête d'un gouvernement de cohabitation, martèle les mots «République», «Démocratie» et «Nation». «Trop flou», disent les critiques.
- 2002: Jean-Pierre Raffarin lance une nouvelle étape de la décentralisation, mais cède à une «raffarinade»: «Notre route est droite, mais la pente est forte».
- 2005: Dominique de Villepin apparaît lyrique, grandiloquent selon certains, et dit vouloir «remettre la France en marche».
- 2012: Jean-Marc Ayrault, trop long (1H30), doit s'interrompre quand un député socialiste fait un malaise. Il annonce le droit de vote des étrangers aux municipales, qui ne sera pas mis en oeuvre, et le droit au mariage homosexuel.
- 2014: en avril, Manuel Valls proclame son attachement aux entreprises, sous l'oeil très réservé des députés socialistes frondeurs. En septembre, il n'obtient qu'une majorité relative lors du même exercice.
- 2019: c'est la deuxième fois qu'Edouard Philippe se livre à l'exercice après la confiance accordée à son arrivée au pouvoir en 2017. Le nombre de votes contre est le plus faible depuis 1959, mais les abstentions atteignent un record.
- 2020: devant un parterre de députés masqués contre le Covid-19, Jean Castex défend une réforme des retraites et dit sa volonté de «réarmer les territoires» - mot répété 25 fois.
L’«abstention constructive», un pari et un piège pour Élisabeth Borne
Convaincre les oppositions? Plutôt les pousser à l’abstention. Faute de coalition, Élisabeth Borne doit se rendre à l’évidence: elle se retrouve avec une majorité toute relative de seulement 250 députés macronistes - Renaissance (ex-LREM), MoDem, Horizons - sur 577 élus à l’Assemblée nationale. Majorité au «cas par cas», tantôt avec une partie de la gauche, tantôt avec un pan de la droite, si possible avec des «divers»… La première ministre promet de jouer la partition du compromis. En réalité, pour faire adopter ses textes de loi, elle a abandonné l’idée d’obtenir systématiquement une majorité absolue de 289 voix «pour». Trop fastidieux. Pas nécessaire non plus. Son nouveau pari: éviter de faire face à 289 votes «contre». L’antidote? L’«abstention constructive» des oppositions. Il s’agit non pas de les conquérir, mais de les désarmer.
Lisez la suite de notre analyse.
Par voie de communiqué, LFI se défend dans l’affaire Bouhafs
Pendant ce temps là, LFI doit se débattre avec une autre affaire : celle du journaliste militant Taha Bouhafs. Accusé d’avoir commis des violences sexuelles, il avait retiré sa candidature aux élections législatives. Plusieurs semaines après les faits, le reporter est sorti du silence pour reprocher à LFI de ne pas pas avoir accepté de le confronter à la femme qui l’accuse, et de lui avoir demandé de mentir sur les raisons du retrait de sa candidature. Un récit qui vise tout particulièrement la députée Clémentine Autain. Dans la soirée de mardi, le parti d’extrême gauche a publié un communiqué pour répondre au militant.
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Avec sa motion de censure, la Nupes vise le leadership de l’opposition
Les Insoumis, qui se revendiquent comme les lointains héritiers de Robespierre, se plaisent à reprendre le ton révolutionnaire dès qu’une occasion se présente. La majorité relative du camp présidentiel et le refus d’Élisabeth Borne de se soumettre au vote de confiance de l’Assemblée ont ravivé la flamme. Sur Twitter, Mathilde Panot, la présidente du groupe LFI, a ainsi prévenu lundi: «Madame Borne, on ne maltraite pas la démocratie impunément. Nous vous ferons donc venir de force devant le Parlement». L’Insoumise ne parle pas de baïonnettes mais d’une motion de censure. Le texte sera déposé ce mercredi et il est soutenu par l’intergroupe de la Nupes qui préfère évoquer une «motion de défiance». «Il s’agit de montrer que ce gouvernement se soustrait à ses obligations et qu’il n’a pas la confiance», a expliqué le socialiste Olivier Faure mardi devant la presse. La conférence des présidents doit désormais fixer la date du vote.
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Guillaume Tabard: «L’annonce de mesures ou d’une méthode?»
Grand oral, heure de vérité, acte fondateur…: les expressions toutes faites ne manquent pas pour qualifier le discours de politique générale de tout premier ministre. L’histoire le prouve, ce type de prestation suscite en général beaucoup d’attente avant et beaucoup de déception après. L’exercice est, il est vrai, périlleux. Confidences d’anciens titulaires de la fonction: il est toujours intimidant, même pour un politique chevronné, de s’adresser à une Assemblée que l’on ne connaît pas encore et dont les membres font leurs premiers pas. Ce sera vrai en particulier pour Élisabeth Borne, qui, si elle aime à rappeler qu’elle s’est frottée aux dockers et aux syndicats de cheminots, se retrouvera face à des mélenchonistes qui n’entendent pas lui faire le moindre cadeau.
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Le RN et LR ne censureront pas le gouvernement
Un mépris pur et parfait. Dans les rangs du Rassemblement national, aucun doute ne plane sur le comportement à adopter face à la motion de censure qu’ambitionne de déposer, ce mercredi, la coalition de gauche (Nupes) contre la première ministre Élisabeth Borne. Pas question de mêler leurs voix à ceux de La France insoumise, opposition «bruyante» et «brouillonne», dont les élus RN cherchent à tout prix à se démarquer sur la forme comme sur le fond. «La position sera affinée ce mercredi en réunion de groupe, assure son secrétaire général Renaud Labaye. Mais il y a une urgence sociale sur le pouvoir d’achat. Censurer le gouvernement ce serait renvoyer cette urgence à la rentrée…»
La droite, de son côté, le répète depuis maintenant plusieurs semaines: au Parlement, elle sera une opposition ferme mais constructive. Si les parlementaires LR n’auraient pas voté la confiance au gouvernement d’Élisabeth Borne si cette dernière l’avait demandée, ils ne comptent en revanche pas aller dans le sens de la motion de censure présentée par La France insoumise. Les députés de droite s’abstiendront donc lors de ce scrutin, ou voteront contre. «L’idée n’est pas de faire tomber le gouvernement ni de faire un coup politique. Quelle image donnerions-nous aux Français? Nous n’allons pas bloquer l’institution avec une alliance contre-nature», informe Annie Genevard, la présidente des Républicains et députée du Doubs, rappelant que l’objectif de son parti est de «faire avancer ses propositions» à l’Assemblée nationale.
Découvrez la suite de notre article.
Baptême du feu pour Élisabeth Borne
Elisabeth Borne vit aujourd’hui son baptême du feu devant le Parlement, où elle va prononcer sa déclaration de politique générale, en quête de compromis mais sans demander une confiance que lui refusent déjà les oppositions. Contrairement à la plupart de ses prédécesseurs, la Première ministre n'engagera pas sa responsabilité par un vote de confiance, au risque d'envenimer les débats qui suivront son discours à 15h devant les députés, puis 21h devant les sénateurs. Le vote de confiance, conformément à l'article 50-1 de la Constitution, n'est pas obligatoire. A droite comme à gauche sept Premiers ministres sur 27 depuis 1959 ne l'ont pas sollicité.
Elisabeth Borne n'a surtout «pas le choix» selon le politologue Bruno Cautrès, car elle prendrait deux risques avec un vote: celui «de tomber», étant donné que le gouvernement ne dispose que d'une majorité relative à l'Assemblée, ou celui d'obtenir la confiance grâce à l'abstention du RN. Or «ce serait très mal perçu par l'opinion d'avoir un vote de confiance, même ric rac, avec l'abstention des RN», note une source gouvernementale.
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En outre, plusieurs députés ont été nommés ministres lundi, et leurs suppléants ne siègeront à l'Assemblée que dans un mois, privant d'autant de voix le camp présidentiel. Lors de ce périlleux exercice, Elisabeth Borne exposera à la fois son style et son programme, au premier rang duquel figure le très attendu projet de loi sur le pouvoir d'achat.
Bonjour à tous
Bienvenue dans ce nouveau direct, au jour du discours de politique générale de la première ministre Elisabeth Borne devant le Parlement. Si la chef d’un gouvernement renouvelée lundi ne sollicitera pas la confiance des élus, elle s’exprimera devant l’Assemblée nationale puis le Sénat. Suivez cette journée avec nous.
Et retrouvez notre direct de mardi.
Remaniement : qui est François Braun, le nouveau ministre de la Santé
Médecin urgentiste et président de l'association Samu-Urgences de France, il est l'auteur du rapport remis la semaine dernière au gouvernement sur la crise des urgences.
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Entre promotions ou retour pour certains et départs pour d'autres, le nouveau casting de l'exécutif vient d'être annoncé par l'Élysée.
Paris : dans un mail envoyé par erreur à l'équipe Szpiner, un adjoint d'Hidalgo évoque les législatives pour décaler un vote
Interpellée, la maire de la capitale a préféré remettre en question la légalité de la lecture de ce courriel plutôt que de répondre sur son contenu équivoque.
Le Figaro
Ils ont embrassé un métier qui a du sens... et ils en sont revenus
TÉMOIGNAGES - Après avoir tenté une reconversion professionnelle pour enfin se sentir utile, ils sont revenus sur leurs pas. Après des déceptions, ils veulent retrouver leur routine, leur salaire et leur confort de vie.
Il y a deux ans, Jérémy, 39 ans, a quitté son poste d'ingénieur commercial grand compte pour devenir ébéniste. Celui qui jusqu'à maintenant était «coincé derrière un écran toute la journée», est alors attiré par une idée : celle de passer d'une vie de bureau au travail de ses mains. «La satisfaction de voir le fruit de son labeur devenir, exister sous ses yeux, en construisant un escalier pour un couple ou du mobilier pour un restaurant, par exemple… Tout cela me séduisait», détaille-t-il. Sa formation achevée, il trouve un emploi dans le centre de la France. Après quelques mois qu'il compare à une «lune de miel où tout est beau», il déchante. Trop de travail, manque de temps pour les loisirs, moins d'argent aussi. En mai dernier, il retourne à La Défense. «Aujourd'hui, tout doit faire sens ; ses loisirs, son métier, tout. Mais finalement, si l'épanouissement devient une chose imposée par la société, n'est-ce pas le serpent qui se mord la queue ? Si je suis plus heureux avec un job pas passionnant mais pas prise de tête et qui me permet de m'épanouir dans mes vacances et avoir du temps pour mes enfants, pourquoi devrais-je me sentir coupable ?», s'interroge-t-il.
Dix micro-changements à adopter pour une meilleure hygiène de vie
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Jérémy n'est pas un cas isolé. Une journaliste mode devenue pâtissière à succès, un informaticien au bord du burn-out qui revit en apiculteur… Ces dernières années, les reconversions idylliques déclamées sous forme de contes de fée abondent. D'après les derniers sondages BVA, en France, près de la moitié des actifs (48%) affirment avoir au moins envisagé, si ce n'est réalisé, une reconversion professionnelle. Une envie de changement exacerbé par la crise sanitaire. Depuis la pandémie, près d'un actif sur 5 (18%) a commencé à se questionner sur la possibilité d'un changement sur le plan professionnel.
Le sens, nouveau standard de réussite
La principale motivation, citée par 58% de ces actifs, réside dans le besoin de donner du sens à leur travail. Le sens comme nouveau standard de réussite. Une fausse bonne idée à en croire Florence Meyer, coach certifiée en conduite de changement et auteure de Je réussis ma transition professionnelle (1). «On peut se tromper dans la perception du ''sens'' que l'on veut donner à son métier. En ce moment, beaucoup de cadres dirigeants partent avec des indemnités confortables et souhaitent saisir l'opportunité de faire de leur passion un métier. Bien souvent, ils s'aperçoivent qu'ils ne peuvent pas en vivre, ou alors à un prix trop élevé, notamment en termes de temps», témoigne-t-elle.
Bien souvent, ils s'aperçoivent qu'ils ne peuvent pas en vivre, ou alors à un prix trop élevé, notamment en termes de temps
De quoi pousser certains reconvertis à faire machine arrière. Mais quelle serait alors la bonne raison de changer de job ? «Le cas du “conflit de valeurs”, assure la coach. En clair, quand une personne ne se retrouve plus en phase avec les valeurs de son entreprise. C'est encore pire que de s'ennuyer ou de ne pas se sentir valorisé.» Avant de s'engager dans une transition radicale comme une reconversion, la professionnelle conseille d'ailleurs de commencer par changer d'entreprise. Un premier geste salutaire, selon la coach.
Élodie, 37 ans, aurait aimé recevoir un tel conseil, elle qui s'est re-re-convertie, de chargée de communication à professeure des écoles, à responsable des relations publiques. «Lors du premier confinement, en 2020, me retrouver au chômage technique et entendre que je ne faisais pas partie des professions utiles, m'a ébranlée. Je voulais un métier qui impacte la société, je voulais être utile», raconte-t-elle. Elle postule comme contractuelle de l'enseignement primaire, un statut permettant d'enseigner sans avoir le concours (les contractuels ne sont pas titulaires, ils occupent des postes vacants ou remplacent des enseignants absents). Arrive alors une première année de remplacements dans les Hauts-de-Seine : un jour avec des CE1, le lendemain en maternelle. Sans formation, elle se sent «au mieux comme un bouche-trou, au pire comme de la chair à canon envoyée au casse-pipe». La seconde année se passe auprès d'élèves de CM1, elle est plus stable mais tout aussi éreintante. «Je me suis perdue, laissée bouffer par l'enseignement. Je bossais 75 heures par semaine, entre les récrés à surveiller et les réunions, je n'avais même pas le temps d'une pause. J'ai enchaîné les cystites. Je ne voyais plus mes amis, pas le temps», énumère-t-elle. Et de conclure : «Être prof, c'est un sacerdoce, et c'est peut-être égoïste mais moi, ce que je veux, c'est une vie de qualité. Je ne veux pas penser à mon travail nuit et jour, je veux pouvoir déconnecter mentalement et vivre autrement que pour et par le travail».
Revenus insuffisants et incertitude du lendemain
À l'instar d'Élodie, d'après une étude nouvelleviepro de 2019, 2% des actifs ayant effectué une reconversion professionnelle n'ont pas obtenu la réussite escomptée. Première raison invoquée ? Des revenus insuffisants dans 38% des cas. S'ensuivent les problèmes de précarité (l'incertitude du lendemain dans 29% des cas), un déséquilibre entre les vies professionnelles et personnelles (pour 13%) ou encore un nouveau rythme de travail trop dense (6%). «Sans introspection, les problèmes vous suivent. Un bourreau de travail continuera à se surmener qu'importe son job», met en garde Florence Meyer.
Être prof, c'est un sacerdoce, et c'est peut-être égoïste mais moi, ce que je veux, c'est une vie de qualité
Loin d'être accablés par des espoirs déchus, ces deux cadres dynamiques partis se réinventer ne semblent pas regretter. Ils s'aperçoivent simplement qu'ils poursuivaient le mauvais rêve. «Dès lors qu'on en tire une leçon, ce n'est jamais un échec, et l'expérience mérite d'être vécue à condition que l'on ne s'endette pas pour des années», commente Florence Meyer.
Et puis finalement, sans ce passage à l'acte, les «et si» auraient hanté leur esprit. Aujourd'hui, Élodie est responsable des relations publiques d'un croisiériste. Celle qui voulait être «utile» consacre désormais une partie de ses vacances aux congés solidaires. Si de son côté, Jeremy a de nouveau endossé le costume de la Défense, il a aussi acheté un pavillon de banlieue. «Une ruine», dit-il, qu'il rénove de ses mains.
(1) Je réussis ma transition professionnelle, de Florence Meyer, (Éd. Trédaniel, 18,90 euros.
De 25 à 60 ans, qu'on ait un capital ou 100€ par mois, où placer son argent selon son profil
On n'épargne pas les mêmes montants de la même façon selon son âge, son niveau de revenu et ses projets. Quels placements privilégier au fil de sa vie ? Quelles stratégies adopter ? Réponses avec Alix de Renty, banquier privé et cofondatrice de The Ladies Bank by ODDO BHF.
Le Figaro
Covid-19 : la fin du masque obligatoire dans les transports était «une erreur», juge Patrick Pelloux
Wladimir Garcin-BersonPour le président de l'Association des médecins urgentistes de France, cette décision a été prise dans un moment «d'euphorie» par l'ancien ministre de la Santé, Olivier Véran, durant la campagne législative.
Alors que les contaminations se multiplient et que la journée de mardi a enregistré plus de 205.000 nouveaux cas de Covid-19, plusieurs acteurs appellent l'exécutif à réinstaurer certaines règles sanitaires. Ce mercredi matin, le patron de l'Association des médecins urgentistes de France (AMUF), Patrick Pelloux, a ainsi plaidé à son tour pour un retour du masque obligatoire dans les transports.
Mettre fin à cette exigence était «une erreur», a jugé le représentant, ajoutant que cette décision avait été prise dans un moment «d'euphorie» par l'ancien ministre de la Santé, Olivier Véran, durant la campagne législative. «Il fallait garder le masque, au moins dans les transports», a considéré Patrick Pelloux, qui espère trouver un «compromis» permettant de revenir à la situation d'il y a quelques mois. Réinstaurer le masque obligatoire dans les transports collectifs, le porter volontairement face aux personnes fragiles et remettre du gel hydroalcoolique «partout» permettra d'éviter «l'horreur» d'un nouveau confinement, dans quelques mois, si un nouveau variant émerge, a plaidé le médecin.
Cette question du masque obligatoire divise. Pour l'heure, les autorités font appel à la responsabilité collective, en enjoignant les voyageurs à le porter dans les transports et les lieux bondés - une consigne répétée avec force par le nouveau ministre de la Santé, François Braun, mardi, à l'Assemblée nationale - sans l'imposer pour autant. Une vision contestée par Patrick Pelloux : «Nous avons un peuple discipliné, courageux, qui comprend les choses. [...] Dire qu'on fait appel au bon sens des Français, je n'y crois pas un seul instant. Je fais confiance au peuple Français quand on leur dit qu'il faut faire comme ça. Les gens, vous ne leur dites rien, ils ne vont rien faire», a-t-il argumenté, mercredi matin.
Dans son projet de loi «maintenant provisoirement un dispositif de veille et de sécurité sanitaire en matière de lutte contre la Covid-19», présenté cette semaine en conseil des ministres, l'exécutif ne prévoit pas de rétablir le masque obligatoire. Mais cela pourrait évoluer durant les débats parlementaires, ou si l'épidémie accélérait sa course à travers l'Hexagone. À Nice, Christian Estrosi a d'ailleurs pris les devants en annonçant le retour du masque dans les transports.
Pour une réintégration des soignants non-vaccinés
Face à la crise de l'hôpital, le médecin urgentiste a une nouvelle fois plaidé pour une réintégration des soignants non-vaccinés contre le Covid-19 et suspendus depuis septembre dernier. «Là, la priorité est de rouvrir des lits, donc il faut les réintégrer, cela fera quelques milliers de personnes, c'est autant de lits qu'on rouvrira», a-t-il avancé. Pour autant, le représentant de l'Amuf a ajouté qu'il pourrait être nécessaire de mettre sur la table la «vaccination obligatoire dans les recrutements pour les soignants».
L'exécutif reste opposé à cette piste, estimant que le moment n'est pas encore venu. Face aux députés de la commission des lois, François Braun a estimé que «12.000» personnels étaient suspendus, un chiffrage qui inclut les personnels techniques et administratifs aux côtés des soignants. De son côté, la FHF se montre aussi réticente : il n'existe aucune cohorte de personnels non-vaccinés, analysait récemment l'organisation représentative des hôpitaux tricolores, dans une étude. «Environ 4000 à 5000 professionnels tous métiers confondus, soignants et non soignants», sont encore suspendus au 1er avril, estime la fédération, soit 0,3% du total des agents dans la fonction publique hospitalière. Une goutte d'eau, et certainement pas de quoi sauver l'hôpital.
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Fraudes à la PAC : la Cour des comptes de l'Union européenne sonne l'alarme
Le premier poste du budget européen est «la proie privilégiée des fraudeurs», avertit la Cour, qui appelle à davantage de contrôle des États.
La grande menace de la flambée des prix de l’électricité
DÉCRYPTAGE - Les pouvoirs publics font feu de tout bois pour faire baisser les tarifs. Une gageure, alors que les marchés anticipent des coupures.
Crise des urgences : Élisabeth Borne retient «toutes les propositions» de la «mission flash»
En visite dans un hôpital, la première ministre a listé trois axes devant permettre de désengorger les hôpitaux cet été.
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Entre abstention et engagements, que veulent les jeunes ? (2/2)
Le débatLes mobilisations pour le climat, contre les violences policières ou les discriminations attirent de nombreux jeunes. Pourtant, les 18-24 ans se sont massivement abstenus lors des élections.
Pierre ChaillanJasmine DjennaneCertains se mobilisent dans les centres-villes contre le réchauffement, et d’autres adoptent des gestes solidaires du quotidien dans les quartiers.
Hind Ayadi Directrice de l’association Espoir et Création à Garges-lès-Gonesse
Comment les jeunes s’engagent-ils ? Les jeunes s’engagent-ils encore ? Depuis quelques années, notre jeunesse, portée par une nouvelle incarnation d’elle-même, se manifeste dans une mobilisation de tous les jours et sur tous les modes. Nous pouvons d’abord évoquer les jeunesses présentes dans les combats écologiques, pour alerter sur le sort leur étant réservé du fait du dérèglement climatique. Durant plusieurs mois, une jeunesse urbaine, de grandes villes et de milieux sociaux globalement favorisés, a marqué l’actualité politique par son assiduité et son espoir.
« Fridays for future » La jeunesse donne une leçon d’écologie à ses aînésCet engagement est noble. L’autre engagement de la jeunesse, c’est celui du quotidien dans les quartier, un engagement de tous les jours, pour soi, sa famille, son entourage. Nous avons eu l’occasion, lors des premiers confinements, de voir comment les jeunes dans nos quartiers ont fait preuve d’une solidarité qui ne leur avait que très rarement été associée. Porter les courses de nos anciens, nettoyer les bâtiments, accompagner les plus jeunes dans leur scolarité. Cet engagement n’a pas seulement été celui d’une crise sanitaire, mais celui d’une génération.
Souvent, cette mobilisation va être remis en question par son absence lors des scrutins électoraux. Mais c’est précisément celle-ci qui valorise encore plus la beauté de ces dévouements. « Personne ne nous parle, alors on va faire par nous-mêmes. » Nous devons voir que notre jeunesse se mobilise là où on ne l’attend pas, qu’elle se permet de rêver à changer le monde, à éradiquer la faim dans un quartier, à lutter contre les violences, ou à alerter les pouvoirs publics.
Ce n’est pas que les nouvelles générations s’engagent moins, c’est que l’engagement comme il est conçu est suranné. La jeunesse s’engage. Différemment.
Antiracisme, écologie, luttes LGBT +… des écoliers ou lycéens défendent des causes concrètes. Mais ils adhèrent très peu aux partis politiques.
Lovepreet Singh Syndicaliste lycéen et militant communiste à Bagnolet
Je vais essayer de livrer une brève analyse à partir de mon engagement au Parti communiste français et de mes expériences de syndicaliste lycéen. L’engagement des jeunes en politique se traite sous divers angles. Mais, un constat s’impose : un jeune s’attache à au moins une cause politique en particulier. L’antiracisme, l’écologie, les luttes LGBT +, le social ou l’action pour les conditions d’études. On découvre les autres luttes à travers le spectre de l’une d’elles. À partir de ce constat, la question se pose de savoir comment l’attachement à l’une de ces causes peut se concrétiser par le vote ?
Nos premiers pas dans l’engagement se font à 15, 16 ou 17 ans. Même si, pour ma part, ça s’est fait encore avant. Mineur, le vote n’est pas un outil à notre disposition lorsqu’on commence à s’engager. Lorsque notre engagement commence, on ne dit pas autour de nous qu’il faut aller voter. On demande de participer au collectif en allant aux manifestation. Le vote est secondaire, voire inexistant car nos amis ne votent pas non plus. Je me souviens avoir répété à mes amis au lycée que tout se gagne par la rue et que c’est l’unique solution(rires). À moins d’être dans un parti politique, ce qui est rarement le cas, mes amis, même engagés, vont voter le jour J sans mobiliser l’entourage. Cela explique en partie l’abstention record des jeunes. Même s’il y a d’autres facteurs.
Certains partis politiques peuvent compter plus de jeunes que d’autres. Toutefois, ils adhèrent très peu aux partis politiques. Au Parti communiste (oute LO et NPA), on considère le vote comme indispensable et complémentaire à l’engagement dans la rue. Mon cas personnel est particulier car je ne vote pas, n’ayant pas la nationalité française. L’engagement communiste, en plus de l’engagement syndical, m’a appris l’utilité du vote.
JeunessejeunesClimat Le Figaro
Ukraine: TotalEnergies annonce renoncer à sa participation dans un champ pétrolier russe
Le géant énergétique a annoncé mercredi avoir cédé sa participation de 20% dans le gisement de Khariaga, dans l'Arctique russe, à la société russe Zaroubejneft.
Le géant énergétique TotalEnergies a annoncé mercredi avoir cédé sa participation de 20% dans le gisement de Khariaga, dans l'Arctique russe, à la société russe Zaroubejneft, qui avait déjà hérité du rôle d'opérateur du site depuis 2016.
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«Cette transaction est soumise à l'accord des autorités russes»
«En ligne avec nos principes d'actions énoncés le 22 mars dernier concernant notre désengagement du pétrole russe (...), TotalEnergies a convenu du transfert à Zaroubejneft des 20% d'intérêts résiduels» qu'il détenait dans le gisement, a indiqué le groupe français dans un communiqué, précisant que «cette transaction est soumise à l'accord des autorités russes».
Aucun montant n'a été dévoilé pour cette opération. Le groupe français se désengage ainsi complètement de ce projet, qui a produit «plus de 20 millions de tonnes» de pétrole depuis son démarrage en 1999 et qui «a généré plus de 4 milliards de dollars de recettes pour la Russie», selon le site internet de Zaroubejneft. En 2016, TotalEnergies avait déjà cédé une partie de sa participation dans le gisement de Khariaga à Zaroubejneft, de 40% à 20%. Fin avril, sur fond de conflit entre l'Ukraine et la Russie, le géant français de l'énergie avait annoncé un «début de repli» de la Russie et déprécié 4,1 milliards d'actifs concernant notamment le projet gazier Arctic LNG 2 après avoir cessé d'apporter des fonds au projet.
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TotalEnergies avait déjà pris quelques distances avec la Russie, pays stratégique pour lui, en annonçant en mars renoncer à tout achat de pétrole, gazole et produits pétroliers russes au plus tard à la fin de l'année. Il avait aussi annoncé qu'il n'apporterait plus de capital à de nouveaux projets là-bas. Il ne s'est pour autant pas retiré de ce pays dans lequel il est implanté depuis le début des années 1990, et où il produit 16,6% de ses hydrocarbures, et même 30% pour le gaz seul, s'attirant les critiques des partisans d'un retrait total de Russie après l'invasion des forces de Moscou en Ukraine.
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Guerre en Ukraine : l'industrie française de la défense prête à accélérer la production, selon Lecornu
Le ministre de la Défense a souhaité répondre aux inquiétudes concernant la capacité de la France à répondre aux besoins croissants de munitions de l'armée ukrainienne.
Les nouveaux tarifs du lait de Sodiaal créent des remous
La révision du calcul du prix du lait payé par la coopérative fait gronder les éleveurs, mais aussi ses concurrents.
Le Pentagone choisit Airbus pour sa constellation
Airbus entre ainsi dans le club fermé des fournisseurs de la défense spatiale américaine.
Le Figaro
Grève: la SNCF accorde une augmentation à ses salariés
Alors qu'un appel à la grève perturbe les départs en vacances dans les gares, la direction de la SNCF a indiqué mercredi que les cheminots vont bénéficier à la rentrée d'une augmentation.
Les cheminots vont bénéficier à la rentrée d'une augmentation, a indiqué mercredi la direction de la SNCF, alors qu'un appel à la grève unitaire, très suivi, perturbait les départs en vacances dans les gares.
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Augmentation de 3,7% pour les petits salaires
Plusieurs mesures concourent à cette augmentation qui sera de 3,7% pour les petits salaires, et 2,2% pour les cadres, soit une médiane de 3,1% (70.000 salariés seront augmentés de plus de 3,1%, et 70.000 de moins), a précisé François Nogué, le directeur des ressources humaines de l'opérateur, à l'issue d'une longue table-ronde avec les syndicats. La valeur du point sera relevée de 1,4%, et tous les salaires seront aussi augmentés de 500 euros sur l'année. Les indemnités liées à la production (heures de nuit, dimanche, fêtes, astreintes) seront revalorisées de 4% en moyenne. Par ailleurs, les salaires d'embauche des agents d'exécution ont également été revalorisés de 4%.
Toutes ces mesures sont prises à effet rétroactif au 1er avril mais seront visibles sur les fiches de paie en octobre au plus tard, a indiqué François Nogué lors d'une conférence de presse. La SNCF s'est également «engagée» à ouvrir les négociations annuelles sur les salaires dès le mois de décembre. «C'est un effort sur les salariés en première ligne, avec les indemnités liées à la production», et avec «un calendrier qui ouvre des perspectives sur la suite», a indiqué François Nogué.
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280 millions d'euros pour l'entreprise
La SNCF avait déjà mis sur la table en début d'année une enveloppe de 2,7% d'augmentation, soit «un effort de l'entreprise de l'ordre de 5,8%» depuis le début de l'année, a-t-il souligné. Les augmentations accordées mercredi représentent environ 280 millions d'euros pour l'entreprise. Les départs en vacances étaient perturbés mercredi par de nombreuses annulations de trains, sur les lignes de TER comme de TGV, ainsi que sur le réseau francilien. La direction a constaté un mouvement de grève «plus important» que ceux des derniers mois, avec 20% de grévistes au niveau national, mais 35 à 40% parmi les conducteurs.
Pour la CGT, premier syndicat du groupe, «ces mesures restent très insuffisantes, mais c'est bien la mobilisation des cheminots qui permet ce dégel salarial et d'arracher ces premières mesures». Le syndicat a proposé dans un communiqué «la poursuite du processus unitaire engagé pour exiger de la Direction qu'elle passe à la caisse au-delà de la compensation de la seule inflation». «Le compte n'y est pas», a également protesté la fédération SUD-Rail, assurant dans un communiqué qu'elle ne se «résignera pas à valider un énième recul du pouvoir d'achat des salarié-e-s de la SNCF». L'UNSA, deuxième syndicat de l'opérateur, a salué des «mesures encourageantes», qui devront être réajustées en décembre, a indiqué à l'AFP son secrétaire général Didier Mathis.
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SNCF : «Les salariés demandent une augmentation de 7%», d'après Philippe Martinez
Une grève nationale a été lancée, ce mercredi, et la direction de la SNCF a prévu une table ronde avec les partenaires sociaux.
Pourquoi les cheminots choisissent le pire moment pour faire la grève
DÉCRYPTAGE - Ce mercredi, veille des vacances scolaires, le trafic ferroviaire sera perturbé à cause d’un énième mouvement social. De quoi exaspérer les Français.
Grève à la SNCF : découvrez les perturbations de ce mercredi
TGV, TER, Île-de-France... Le Figaro fait le point sur les difficultés de circulation en ce mercredi 6 juillet.
L'Humanité
La France est-elle suffisamment prête à faire face aux canicules ?
Le débatNous venons de connaître, précocement, des chaleurs extrêmes. La fréquence, prévisible, de tels épisodes de fortes températures dus au changement climatique impose des mesures d’atténuation et d’adaptation. L'analyse de Robert Vautard, climatologue, et Julia Hidalgo, chercheuse à l’université de Toulouse.
Latifa MadaniIl faudrait concevoir des scénarios avec des objectifs et un agenda clairs, en plus des solutions existantes. Les sciences du climat permettent déjà d’y travailler.
Depuis une dizaine d’années en France, pratiquement chaque été est ponctué de vagues de chaleur remarquables soit par leur intensité (en 2019, par exemple) soit par leur durée (en 2017-2018, par exemple) soit par leur décalage saisonnier, comme cette année en juin ou en septembre, comme en 2016. Malgré cette accélération du nombre de vagues de chaleur et des plans opérationnels pour la santé depuis 2003, celles-ci restent souvent les catastrophes naturelles les plus meurtrières. En 2019, elles avaient occasionné près de 2 500 morts en Europe de l’Ouest, et elles occasionnent régulièrement des pertes de rendement agricole.
Sciences. La forêt de Puéchabon à l'épreuve des sécheresses du futurEn 2021, des records de température ont été battus d’environ 5 degrés au nord-ouest de l’Amérique, provoquant là aussi de multiples décès et des feux de forêt. Le débordement saisonnier des vagues de chaleur engendre déjà des conditions difficiles pour les activités sportives et scolaires, les examens de fin d’année qui se déroulent dans des conditions inégales de santé des écoliers face à la montée des températures.
De nouveaux pics de chaleur nous attendent : plus tôt, plus forts, plus longs, avec parfois des pointes bien au-dessus des records. Et les plus vulnérables, qui ont des logements mal isolés, vivent sous les toits ou dans les quartiers urbains les moins frais par manque d’espaces verts, en payent le prix fort.
Avons-nous préparé correctement ces conditions nouvelles ? Pas certain. Au-delà des solutions déjà imaginées (végétalisation des villes, agriculture résiliente, stockage de l’eau…), il faudra concevoir des scénarios climatiques simples et prévoir comment nous réagirons. Par exemple 50 degrés, comme au Canada en 2021, sur une ou plusieurs grandes villes densément peuplées comme Paris, Lyon, ou d’autres.
Il serait dommage de ne pas imaginer ce qui devrait être déployé pour y faire face, avec des objectifs et un agenda, en espérant que cela n’arrivera que dans plusieurs décennies, voire jamais. Ne serait-ce pas un exercice intéressant à réaliser avec une dimension nationale ou européenne, en coordonnant les travaux des différentes régions ? D’autres scénarios-tests sont aussi importants : canicule durant un été, canicule totalement hors saison, etc.
En France, une grave sécheresse des sols amenée à se reproduirePour tous ces scénarios, les sciences du climat disposent de méthodes, de données, de simulations qui permettent dès aujourd’hui d’y travailler. Elles réalisent aussi, comme en ce moment, des campagnes de terrain à Paris pour comprendre ce qui se passe en détail dans les villes en période de canicule, avec notamment la campagne de mesures Paname, et développent une stratégie pour les nouvelles générations de modèles qui vont apporter des informations climatiques plus précises.
Géré de plus en plus par l’action publique, la nécessité d'intégration du phénomène de chaleur extrême en milieu urbain dans les politiques de prévention des risques porte à réflexion..
L’action publique en matière de gestion des épisodes de vagues de chaleur en France s’articule autour de trois domaines : la santé, la réponse immédiate et l’urbanisme opérationnel. En matière de santé, l’opérateur principal est Santé publique France, chargé de la veille sanitaire et des actions de communication et de sensibilisation. Le deuxième volet est « la réponse immédiate ». Cela consiste à activer et mettre en œuvre le plan alerte canicule qui a été mis en place depuis 2003. Il relève à la fois de Santé publique France et de Météo France. Le troisième volet s’intéresse aux réponses à plus long terme grâce à la planification urbaine et aux actions sur l’environnement et le cadre de vie.
À Niort, on combat la sécheresse avec l’eau des piscinesAujourd’hui, les compétences de cette action relèvent de l’échelon local, essentiellement des plans locaux d’urbanisme (PLU). Depuis 2019, toutes les villes de plus de 20 000 habitants sont dans l’obligation d’élaborer, en plus des PLU, un plan climat-air-énergie territorial (Pcaet). Outre le fait qu’il doit traiter de la qualité de l’air, c’est un outil de planification qui a pour but d’intégrer les enjeux d’atténuation et d’adaptation climatiquse dans les documents d’urbanisme. À l’échelle locale, l’adaptation à la hausse des températures est souvent traitée de façon transversale et s’infuse du plan climat vers le PLU.
Urgence climatique : comment inverser la courbe d'ici 3 ansJusqu’à récemment, l’adaptation à la chaleur était très souvent prise en compte à la lumière des principaux vecteurs d’action que sont la végétation, l’eau, la nature et la couleur des matériaux, l’architecture, etc. Depuis quelques années, nous sommes capables de produire des diagnostics cartographiques fins à même de fournir des informations à l’échelle de l’îlot urbain qui peuvent être utilisées pour les PLU et Pcaet. Ces diagnostics microclimatiques sont nécessaires pour territorialiser les stratégies d’adaptation qui seront ainsi spécifiques aux différentes zones de la ville (centre-ville, zones commerciales, zones arborées, etc.).
L’action publique se saisit de plus en plus de la question de la gestion de la chaleur extrême en milieu urbain tant dans la gestion de crise que dans la planification à long terme. Les vagues de chaleur étant amenées à être de plus en plus fréquentes, intenses et longues, ne devrait-on pas les intégrer, à part entière, dans les plans de prévention des risques (PPR). Jusqu’à présent, ces derniers prennent en charge les inondations, les mouvements de terrain, les cyclones, etc. Mais pas la chaleur. Les PPR sont établis par les services de l’État ; les plans d’urbanisme, par les collectivités. La réponse immédiate est gérée par le ministère de l’Intérieur, tandis que les PPR le sont par le ministère de l’Environnement. Quelle que soit l’issue de la réflexion, qui devra prendre appui sur l’expérience de gestion des risques déjà prise en compte, l’implication de tous les acteurs – de l’échelon national au local – sera nécessaire pour gérer ce nouveau risque caractérisé et ses expressions les plus extrêmes.
ClimatcaniculesécheresseRéchauffement climatique Le Figaro
Couple: quand faut-il partir, quand faut-il se battre?
Tiphaine HonnetNOS CONSEILS PSYCHOLOGIE - Conflits, baisse de désir et ressentiments s'immiscent parfois tel un grain de sable dans la mécanique bien huilée de la relation amoureuse. Comment savoir s'il faut agiter le drapeau rouge ou le pavillon blanc ? Deux thérapeutes aident à se poser les bonnes questions.
«Couple: quand faut-il partir, quand faut-il se battre?» fait partie des articles préférés des abonnés du Figaro. Nous vous proposons de le découvrir ou de le relire.
La relation amoureuse est loin d'être un long fleuve tranquille. Elle s'apparente plutôt à un électrocardiogramme, avec des hauts, des bas et puis d'autres moments où la ligne stagne. Parfois la tiédeur du quotidien l'emporte sur la passion. Des désaccords peuvent apparaître pour ne jamais disparaître. Ce dysfonctionnement est-il passager ou bien de mauvais augure ? Comment savoir s'il faut plier bagage ou rester pour réparer, reconstruire le couple ? Où se trouve la frontière entre concession et séparation ?
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Un seuil de tolérance en déclin
Selon Camille Rochet, psychologue et thérapeute de couple, la question de la séparation émerge là où le sentiment de souffrance commence et se répète. «Cela va bien au-delà d'une divergence d'opinion sur le rangement ou une autre problématique du quotidien, c'est une accumulation, explique-t-elle. Le niveau de tolérance de la situation, du rapport au partenaire baisse dangereusement et si cela perdure, nous plonge dans une forme de désespoir.»
Avant même d'envisager la rupture, la spécialiste recommande de tenir au courant le conjoint de l'impasse face à laquelle on se trouve confronté. «Il ne s'agit pas de déverser un flot de reproches mais plutôt de questionner le partenaire, de lui demander son ressenti, s'il en est arrivé aux mêmes conclusions que nous, liste la psychologue. Il faut aller au bout des possibles pour se donner toutes les chances.»
La séparation doit être irrémédiablement envisagée quand le respect, la dignité de l'autre est piétinée, comme c'est le cas dans des situations d'addiction, de violences conjugales et dans certaines situations d'infidélité où il y a récidive
Sans grande surprise, la communication apparaît comme l'un des leviers majeurs du couple. «Si le dialogue est difficile, si on peine à évoquer notre souffrance auprès du partenaire, il est bon de s'interroger sur ces limitations», souligne Anne Sauzède-Lagarde, psychothérapeute spécialisée en Gestalt thérapie et cofondatrice de l'École du couple (1).
Cet indicateur est d'autant plus alarmant quand il se produit dans une relation toxique. «La séparation doit être irrémédiablement envisagée quand le respect, la dignité de l'autre est piétinée, comme c'est le cas dans des situations d'addiction, de violences conjugales et dans certaines situations d'infidélité où il y a récidive», signale Camille Rochet.
Poison insidieux
Parfois, la crise se produit à bas bruit et impacte tel un poison insidieux les sentiments à l'égard de l'autre. De sorte que l'on se demande si notre affection mutuelle a évolué vers une complicité amicale, voire une joyeuse colocation, au détriment du couple. «Il existe une confusion entre l'excitation sexuelle et l'amour, note la psychologue. En cas de baisse de libido, on en conclut trop rapidement que le sentiment amoureux s'est envolé. Or, si la lune de miel ne dure pas en termes d'explosion, d'intensité, le désir de l'autre –pas uniquement sexuel mais dans son entièreté – doit, a minima, perdurer». «Plus que l'amour, l'attachement, l'estime de l'autre est une condition nécessaire à la vie commune et à son bien-être durable», renchérit Anne Sauzède-Lagarde.
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Enfants et achat immobilier
Rompre est une décision a fortiori vertigineuse quand les deux parties sont engagées, via un achat immobilier par exemple, et notamment quand elles ont fondé une famille. «Si on a des enfants, en particulier en bas âge, la responsabilité parentale ne doit pas être écartée du processus de réflexion mais elle ne doit pas non plus être la seule motivation à rester dans la relation», nuance la psychothérapeute gestaltiste.
Même si l'émotion m'a lâché(e), il faut examiner les conséquences d'une potentielle séparation et se demander si on a envie concrètement que la situation s'améliore, si on est prêt à changer pour tout faire évoluer
Pour que ce questionnement soit le plus fécond possible et pour éviter les maladresses sous le coup de l'impulsion, la psychologue Camille Rochet invite à sonder au préalable notre volonté à réparer (ou non) les choses. «Même si l'émotion m'a lâché(e), il faut examiner les conséquences d'une potentielle séparation et se demander si on a envie concrètement que la situation s'améliore, si on est prêt à changer pour tout faire évoluer», propose la thérapeute de couple.
Tout redéfinir avec un regard extérieur
Un regard tiers va aussi amener de l'objectivité à ce raisonnement. «Certains patients demandent conseil à leurs enfants quand ils sont adultes, s'ils ont souffert de la relation de leurs parents, observe Camille Rochet. Ou bien se tournent vers des amis, des gens de confiance pour bénéficier d'un autre regard sur leur couple et sur leur comportement vis-à-vis du partenaire.»
Autre possibilité, plus professionnelle et plébiscitée en cas de crise: la thérapie de couple. «Contrairement aux idées reçues, le thérapeute n'est pas là pour décider de l'issue de l'histoire amoureuse, précise la psychothérapeute Anne Sauzède-Lagarde. Son rôle est d'accompagner, poser un cadre, notifier les situations de souffrance et d'immobilisation.»
La thérapie offre un espace-temps au couple pour parler de l'avenir de la relation, des aspirations individuelles et de déterminer si ces deux facteurs coïncident, vivent sans que l'on se sente étouffé par l'un ou l'autre
Bon à savoir, la séance n'aboutit pas forcément sur une conciliation. «La thérapie offre un espace-temps au couple pour parler de l'avenir de la relation, des aspirations individuelles et de déterminer si ces deux facteurs coïncident, vivent sans que l'on se sente étouffé par l'un ou l'autre, détaille la cofondatrice de l'École du couple. Si c'est le cas, on accompagne la séparation dans le respect de l'autre, en essayant de faire accepter à la personne quittée l'idée que le couple n'existe plus, pour que cette décision soit acceptée dans un consentement mutuel.»
(1) Créer un couple durable, par Anne Sauzède-Lagarde et Jean-Paul Sauzède publié par InterEditions, 208 pages, 18,50€.
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Le gouvernement veut étendre le pass culture aux enfants dès la 6e
Élisabeth Borne a annoncé mercredi à l'Assemblée nationale que le dispositif réservé aux jeunes de 15 à 18 ans serait élargi.
Le gouvernement veut rendre accessible dès la 6e le pass culture, qui permet actuellement aux 15-18 ans de disposer d'un budget pour acheter des produits culturels, a annoncé mercredi la première ministre Élisabeth Borne. «La culture sauve, grandit, fait l'âme et le rayonnement de notre pays, a-t-elle affirmé. Rendons la culture accessible dès la jeunesse.»
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Un temps destiné aux jeunes atteignant 18 ans avec 300 euros à dépenser, ce pass a été élargi en début d'année aux adolescents avec 20 euros l'année de leurs 15 ans, 30 euros l'année de leurs 16 ans et 30 euros l'année de leurs 17 ans. Ce dispositif, un engagement-phare d'Emmanuel Macron lors de la campagne présidentielle de 2017, comprend aussi actuellement un volet collectif, avec une enveloppe dépendant du nombre d'élèves pour les classes à partir de la 4e. Pour l'année 2022, le budget de l'Etat avait prévu un total de 250 millions d'euros de dotation pour le dispositif dont la gestion a été confiée à une société par action simplifiée d'intérêt général dirigée par Sébastien Cavalier.
Les bénéficiaires peuvent le dépenser en billets (cinéma, concert, spectacle, musée...), en biens culturels (livres, disques, instruments...), en cours de disciplines artistiques, en matériel des beaux-arts ou en services numériques (jeux vidéo, musique en ligne, certaines plateformes de SVOD, presse en ligne, ebooks...). Dans les livres, ce sont les mangas qui écrasent les ventes réalisées grâce à ce pass : ils occupaient les douze premières places du classement, selon des chiffres révélés en novembre 2021 par le magazine Livres Hebdo.
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Françoise Hardy : «Avec Jacques nous éprouvons des sentiments qui vont plus loin que l'amitié»
La chanteuse, interprète inspirée de Tous les garçons et les filles, qui vient de signer Chansons sur toi et nous (Équateurs), une compilation de ses plus beaux textes, a évoqué chez nos confrères du Parisien son combat contre la maladie et l'amour qu'elle porte à Jacques Dutronc et à Thomas Dutronc, leur fils.
Mort de Joe Turkel, acteur indispensable de Shining et Blade Runner
Le comédien américain est décédé le 27 juin à Santa Monica aux États-Unis à l'âge de 94 ans. Prolifique second rôle il a joué notamment au côté de Jack Nicholson et Harrison Ford sous la direction de Stanley Kubrick et Ridley Scott.
Léo Grasset accusé de violences sexuelles et psychologiques
Connu sous le nom de «DirtyBiology», le vidéaste est accusé par huit femmes de violences psychologiques et sexuelles, et d'un viol. Des faits qu'il dément catégoriquement. Pour l'instant, aucune plainte n'a été déposée.
Le Figaro
Bac: «Jusqu’où ira-t-on dans la facilité, la médiocrité?»
Alice DeveleyENTRETIEN - La romancière Sylvie Germain, menacée de mort par des élèves après une épreuve du bac de français sur l’une de ses œuvres, défend l’importance d’«éveiller leur intérêt pour le vocabulaire, la saveur et la force des mots».
En juin dernier, un extrait du roman Jours de colère (Gallimard) de Sylvie Germain a été proposé aux candidats du bac de français. Un texte «trop difficile» à analyser selon certains élèves, qui se sont déchaînés sur les réseaux sociaux au point de menacer de mort la romancière.
LE FIGARO. - Certains lycéens ont considéré que votre texte (tombé au bac français général) et celui de Leïla Slimani (au bac professionnel) étaient «trop difficiles». L’étaient-ils?
Sylvie GERMAIN. - Je reste dubitative, ces textes ne présentent pas de difficultés, ils n’ont rien d’hermétique. Faudrait-il désormais proposer au bac des extraits de livres pour enfants? Et ensuite, au bac de philosophie, que feront-ils devant un texte de Platon, Kant ou Sartre? Faut-il baisser les bras à mesure que baisse le niveau de certains élèves? Jusqu’où ira-t-on dans la facilité, la médiocrité?
Il vaudrait mieux donner tôt le goût et l’intelligence de la lecture aux élèves, éveiller leur curiosité et leur intérêt pour le vocabulaire, la saveur et la force des mots. Il faut aussi leur apprendre à réfléchir - dans le silence et avec patience, par eux-mêmes et non par mimétisme. Certains enseignants le font et parviennent à de très beaux résultats. Des enseignants trop souvent négligés, parfois peu ou pas soutenus par leur hiérarchie, alors que les résultats qu’ils obtiennent devraient servir d’exemples à développer, à multiplier.
Comment expliquez-vous le déferlement de haine à votre encontre, sur les réseaux sociaux, au sortir de l’épreuve? Avez-vous porté plainte?
Non, je n’ai pas l’intention de porter plainte. Je ne me considère pas comme une «victime» (ou alors, collatéralement…) ; c’est plutôt la langue française qui, dans cette lamentable affaire, en est une. Je refuse d’entrer dans un processus d’escalade, d’énervement et de brutalité verbale. Il me semble plus utile que des professeurs discutent avec les lycéens à la rentrée prochaine, que ceux-ci soient amenés à se poser des questions sur ce que le lycée représente pour eux, ce qu’ils attendent de l’enseignement. Qu’ils s’interrogent sur les valeurs qu’ils accordent à la transmission de la culture et de la mémoire historique, mais aussi sur l’importance qu’ils donnent au langage et à son lien avec la pensée.
Les abus et dérives sont légion. C’est en fait la société entière qui est concernée. Cet « incident » pose des problèmes de fond
On n’élabore pas grand-chose intellectuellement quand on a une mauvaise maîtrise de sa langue, de sa structure et de son vocabulaire. C’est précisément cette carence qui a mis certains élèves en échec, et du coup en colère, dans une réaction infantile. C’est aussi aux adultes de s’interroger sur l’exemple qu’ils donnent aux plus jeunes, par leurs comportements, par les propos qu’ils tiennent, par l’usage qu’eux-mêmes font d’internet. Les abus et dérives sont légion. C’est en fait la société entière qui est concernée. Cet «incident» pose des problèmes de fond.
D’autres écrivains contemporains ont été victimes de cyberharcèlement. Faut-il arrêter de proposer ces textes au bac?
Ce serait céder à la peur et à la facilité. Ça suffit, l’autocensure à sens unique. Pourquoi faudrait-il priver l’ensemble des lycéens de toute ouverture sur la littérature de leur temps sous prétexte que quelques-uns ont des réactions puériles et agressives? Il me semble important de proposer des textes d’auteurs autant du passé, lointain et récent, que de contemporains. Chacun offre un usage particulier de la langue, et surtout un certain regard sur son temps, passé ou présent. La diversité est nécessaire.
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ENTRETIEN - L’enseignant, auteur du best-seller La Fabrique du crétin, publie un deuxième tome, intitulé Vers l’apocalypse scolaire. Un titre qui traduit sa grande inquiétude…
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Le Figaro
Visé par des appels à la démission, Boris Johnson exclut des élections anticipées
Quinze membres du gouvernement conservateur ont démissionné, dont deux poids lourds, les ministres de la Santé Sajid Javid et des Finances Rishi Sunak.
Le premier ministre britannique Boris Johnson a assuré ce mercredi 6 juillet qu'il «continuerait» à son poste, malgré une vague de démissions au sein du gouvernement qui fragilise son autorité, sur fond de scandales. Déterminé à rester au 10 Downing Street, il a défendu l'action de son gouvernement, vantant des baisses d'impôt devant les députés lors de la séance hebdomadaire de questions au premier ministre. Mais des rires ont fusé lorsqu'il a dit s'être entretenu mercredi matin avec des membres du gouvernement, alors que les démissions se succèdent depuis mardi soir.
Boris Johnson a aussi exclu de déclencher des élections générales anticipées, sur fond d'appels à la démission et de défections au sein de son gouvernement. «Je ne crois vraiment pas que qui que ce soit dans ce pays veuille que les responsables politiques s'engagent maintenant dans des élections», a-t-il déclaré devant les chefs des commissions parlementaires. «Je crois que nous devons continuer à servir nos électeurs, et nous occuper des problèmes qui importent pour eux», a-t-il ajouté.
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Une quinzaine de départs
Premiers à partir, les ministres de la Santé Sajid Javid et des Finances Rishi Sunak ont annoncé à quelques minutes d'intervalle leur démission mardi, lassés des scandales à répétition qui secouent le gouvernement depuis des mois. Dans la foulée, d'autres membres du gouvernement moins haut placés ont eux aussi jeté l'éponge, portant à plus d'une quinzaine le nombre total de départs. Ignorant les moqueries, Boris Johnson, dont l'étoile a pâli depuis son accession triomphante au pouvoir en 2019, a affirmé que «le travail d'un premier ministre dans des circonstances difficiles, quand un mandat colossal lui a été confié, est de continuer, et c'est ce que je vais faire».
Le chef de l'opposition travailliste, Keir Starmer, a fustigé un «spectacle pathétique» tandis que le leader du parti nationaliste écossais SNP à la chambre des communes, Ian Blackford, a exigé la tenue d'élections anticipées. Deux députés conservateurs ont demandé à Boris Johnson de démissionner lors de la séance de questions hebdomadaires.
«Total manque de confiance»
Dans son camp conservateur, les démissionnaires ont eu des mots durs pour le chef du gouvernement, mettant en cause son honnêteté. L'un des partants, le secrétaire d'État aux Finances John Glen, a sèchement motivé sa démission par un «total manque de confiance» dans le premier ministre. Les deux démissions chocs de mardi soir ont été annoncées alors que Boris Johnson venait de présenter des excuses après un nouveau scandale, reconnaissant avoir fait une «erreur» en nommant en février dans son gouvernement Chris Pincher, «whip» en chef adjoint chargé de la discipline parlementaire des députés conservateurs. Ce dernier a démissionné la semaine dernière après avoir été accusé d'attouchements sur deux hommes.
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Après avoir affirmé l'inverse, Downing Street a reconnu mardi que le premier ministre avait été informé dès 2019 d'anciennes accusations à l'encontre de Chris Pincher mais qu'il les avait «oubliées» en le nommant. Pour le secrétaire d'État aux Écoles Robin Walker, qui a démissionné mercredi, les «grandes réalisations» du gouvernement ont été «éclipsées par des erreurs et des interrogations sur l'intégrité».
«Intégrité» en question
Un point également soulevé par Sajid Javid, 52 ans, qui a jugé que les Britanniques étaient en droit d'attendre «de l'intégrité de la part de leur gouvernement». Le départ de son collègue des Finances, Rishi Sunak, 42 ans, intervient dans un contexte économique particulièrement difficile, en pleine crise du coût de la vie au Royaume-Uni. Boris Johnson a rapidement remplacé les deux démissionnaires en nommant son ministre de l'Éducation Nadhim Zahawi aux Finances et Steve Barclay, jusque-là chargé de la coordination gouvernementale, à la Santé.
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Des ministres lui ont réaffirmé leur loyauté et Nadhim Zahawi a souligné sur SkyNews qu'il est parfois «facile de s'en aller», mais «beaucoup plus difficile» de réformer le pays. Malgré ces marques de soutien, Boris Johnson pourra-t-il survivre à cette énième crise? Dans l'après-midi, il affrontera les présidents des principales commissions de la Chambre des Communes, parmi lesquels certains de ses critiques les plus virulents au sein du parti conservateur. Selon un sondage de l'institut YouGov mardi soir, 69% des électeurs britanniques estiment que Boris Johnson devrait démissionner.
Scandale après scandale
Dans le Telegraph, l'ancien secrétaire d'État chargé du Brexit, David Frost, parti en décembre, l'a appelé à partir car «s'il s'accroche, il risque d'entraîner le parti et le gouvernement avec lui». Déjà considérablement affaibli par le scandale des fêtes organisées à Downing Street pendant la pandémie de Covid-19, Boris Johnson a survécu il y a quelques semaines à un vote de défiance de son propre camp. Se sont ajoutées plusieurs affaires à caractère sexuel au Parlement : un député soupçonné de viol a été arrêté puis libéré sous caution mi-mai, un autre a démissionné en avril pour avoir regardé de la pornographie au Parlement sur son téléphone portable et un ancien député a été condamné en mai à 18 mois de prison pour l'agression sexuelle d'un adolescent de 15 ans.
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Le départ de ces deux derniers députés a provoqué des élections législatives partielles et de lourdes défaites pour les conservateurs. Et ce, alors que le parti avait déjà essuyé un très mauvais résultat aux élections locales de mai.
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Fusillade dans un défilé du 4-Juillet près de Chicago : au moins 6 morts, le suspect interpellé
Les festivités ont été suspendues à Highland Park, ville cossue au nord de Chicago, et dans plusieurs communes alentour. Après une vaste chasse à l'homme, le tireur présumé a été interpellé et placé en détention.
Regarder la vidéoDanemark : au moins «trois morts» après une fusillade dans un centre commercial de Copenhague
Le suspect arrêté par la police possédait des «antécédents psychiatriques» et a été placé lundi dans une unité spécialisée fermée. À ce stade de l'enquête, les autorités estiment que rien n'indique «un acte terroriste».
Regarder la vidéoUkraine : Poutine ordonne la poursuite de l'offensive russe après la prise de la région de Lougansk
Vladimir Poutine s'est entretenu avec son ministre de la Défense, déclarant que les forces russes «doivent mener à bien leurs missions selon les plans déjà approuvés».
Regarder la vidéo Le Figaro
Côte d'Azur : notre palmarès 2022 des villes et villages où il fait bon vivre
Paul CarcenacEXCLUSIF - Sécurité, environnement, pollution, transports, immobilier, loisirs, commerces, services… Sur la base d'une trentaine d'indicateurs, nous avons comparé la qualité de vie dans 80 communes situées entre Hyères et Menton.
«L'éternité c'est la mer mêlée au soleil», écrivait Rimbaud. N'est-ce pas la parfaite définition de la Côte d'Azur ? Les Français sont nombreux à vouloir changer de région pour profiter à l'année de ses beautés naturelles et de son climat. La période Covid a également conduit des habitants de grandes villes du Sud-Est à envisager de déménager dans des lieux plus verts ou plus proches de la mer.
Mais derrière les paysages de carte postale, gare à l'aveuglement. Déserts médicaux, pollution, manque de transports, disparition des petits commerces et des services, petite délinquance, prix de l'immobilier... Les défauts avec lesquels les habitants doivent composer sont parfois nombreux. En outre, certaines communes colonisées par les propriétaires Airbnb et dénaturées par le tourisme sont de moins en moins adaptées à un quotidien serein. Ainsi, nous avons compilé des données sur la qualité de vie dans 80 villes et villages situés entre Hyères et Menton. Nos comparaisons, sur 27 critères rassemblés en huit grandes thématiques (voir méthodologie détaillée), permettent de comprendre quelles sont les communes à privilégier pour couler des jours heureux près de la grande bleue.
[Quatre-vingt communes sont classées. Si celle que vous recherchez n'apparaît pas dans le top 20 ci-dessous, tapez son nom dans la barre de recherche du tableau ou consultez la carte plus bas.]
Numéro 1 : Saint-Jean-Cap-Ferrat, la presqu'île qui a tout pour plaire
Le village de Saint-Jean-Cap-Ferrat, simple petit port de pêche au début du siècle dernier, est devenu un village huppé et touristique, même s'il reste encore trois patrons pêcheurs. Tout au long du XXe siècle, il fut le repaire de têtes couronnées (Leopold II de Belgique), des vedettes du rock (Keith Richards), du cinéma (Charlie Chaplin), ou encore du monde de l'art (Jean Cocteau). Les plus belles demeures historiques - la plus connue étant la villa Éphrussi de Rothschild - avoisinent celles de riches magnats de la Silicon Valley incognitos qui apprécient aujourd'hui son calme, son authenticité à l’opposé du «bling bling» d'autres destinations de la Côte d'Azur.
Il y existe une authentique vie de village à l'année. Les habitants profitent d'une situation idéale en plus du paysage idyllique : la commune est posée entre Nice et Monaco autour d'une presqu'île relativement épargnée par les affres de la bétonnisation. «On est à proximité de ces deux grands pôles d'activité, d'un aéroport international. Nous avons tous les avantages de la métropole sans les inconvénients», estime le maire Jean François Dieterich.
Saint-Jean-Cap-Ferrat se démarque en particulier dans les catégories «transports» (5e), «loisirs» (5e), et «santé» (13e). Et surtout sur le volet «sécurité» (1er ex-æquo). Pas une surprise pour le maire, qui a mis le paquet sur la police municipale et les caméras de vidéoprotections pour garantir la tranquillité de ses administrés. Cette qualité de vie qui se paie en revanche cher : Saint-Jean-Cap-Ferrat est moins bien classée en «immobilier» (60e sur 80), pénalisée par un coût du foncier qui reste parmi les plus chers de France (16.783 euros / m2). Pas de quoi, cependant, remettre en cause sa belle première place au classement général.
Numéro 2 : La Londe-les-Maures, entre authenticité et dynamisme
Face aux îles de Porquerolles, de Port-Cros ou du Levant, La Londes-les-Maures rayonne. Ancienne commune ouvrière, la petite ville varoise vivait il y a un siècle au rythme des mines de plomb et de zinc. Tout cela a bien changé, même si le patrimoine industriel est toujours debout. La commune est aujourd'hui un bourg authentique avec son marché provençal du dimanche, mais aussi très dynamique, grâce à ses deux ports de plaisance où peuvent s'amarrer jusqu'à 1200 bateaux.
La Londe-les-Maures se distingue dans les catégories «transports» (3e), grâce à sa proximité de l'aéroport de Toulon-Hyères, «santé» (6e) et «sécurité» (8e). Elle bénéficie d'un certain dynamisme économique (34e), évidemment porté par le tourisme et le port de plaisance, mais aussi grâce à la viticulture (AOC Côtes de Provence). La Londe-les-Maures est aussi correctement classée dans notre catégorie «immobilier» (34e), portée par des prix maîtrisés du foncier (5164 euros/m2) et des délais de vente relativement courts (86 jours).
Numéro 3 : Saint-Jeannet, la tranquillité au pied du «baou»
Le «baou» (montagne en patois) de Saint-Jeannet, près de Nice, fait la fierté de ses 3500 habitants. Il faut dire que le panorama est l'un des plus beaux de toute la Côte d'Azur. De là-haut, à plus de 700m d'altitude, on peut admirer, les jours de temps clair, un panorama à 240° sur toute la côte, jusqu'à Antibes.
En dessous de cette crête, Saint-Jeannet est resté ce bourg secret que l'on a presque regret à évoquer tant ce genre de lieux authentiques se fait rare. «Le village est très typique, il a gardé ses racines provençales», explique Sébastien Liprandi, chef propriétaire de la table des Baous, l'un des restaurants de la commune. Saint-Jeannet n'est pas un «village-dortoir», malgré sa situation stratégique sur les bords du Var, à une poignée de kilomètres de l'entrée ouest de Nice et de l'aéroport international. «Il y a de nombreux commerces», continue le restaurateur. En effet, Saint-Jeannet est classé 13e dans cette catégorie, également grâce à sa densité d'écoles: de la maternelle au collège, le village est bien pourvu au regard de sa taille. Il est aussi très vert, ce qui fait la joie des locaux et des randonneurs (15e dans la catégorie «environnement»), et son marché immobilier reste accessible et dynamique (15e). Enfin, autre point fort de cette bourgade qui a tout pour plaire : elle est calme et sans problème de sécurité (3e sur 80). «Ici il n'y a jamais aucun souci», résume efficacement Sébastien Liprandi.
Méthodologie détaillée
La sélection des communes :
Nous avons sélectionné les villes et villages situés entre Hyères et Menton, à un maximum de 10 km du littoral. Soit au total 80 communes.
La méthode de calcul :
Chaque commune est classée selon chaque critère, et obtient un rang moyen par thématique (lire ci-dessous). Nous calculons ensuite le classement final par rapport aux classements dans les différentes thématiques. Un bonus de 10% sur le score moyen final a été ensuite attribué aux communes bénéficiant d'un front de mer.
Voici le détail de la composition des classements thématiques et les sources :
Classement thématique Environnement et pollution (coeff 3) :
- Pourcentage de la population exposée à des dépassements de la ligne directrice OMS pour les particules fines PM10 en 2019 - coeff 2, source : AtmoSud
- Part des surfaces Forêt et milieux semi-naturels dans l'occupation du sol en 2018 - coeff 1, source : ministère de la Transition écologique
- Part de la surface artificialisée entre 2009 et 2019 - coeff 1, source : ministère de la Transition écologique
Classement thématique Sécurité (coefficient 2) :
- Vols violents sans arme (taux pour 1000 hab.) en 2021 - coeff 1, source : ministère de l'Intérieur
- Coups et blessures volontaires (taux pour 1000 hab.) en 2021 - coeff 1, source : ministère de l'Intérieur
- Cambriolages de logement (taux pour 1000 hab.) en 2021 - coeff 1, source : ministère de l'Intérieur
- Vols dans les véhicules (taux pour 1000 hab.) en 2021 - coeff 1, source : ministère de l'Intérieur
Classement thématique Transports (coefficient 2) :
- Distance de l'aéroport le plus proche, hors aviation d'affaire, point de départ de la mairie de la commune - coeff 2, source : Google Maps
- Part des actifs occupés de 15 ans et plus travaillant dans une autre commune que leur commune de résidence en 2018, - coeff 1, source : INSEE
- Bonus de 20% du score si une gare de trains existe dans la commune, source : SNCF
Classement thématique Immobilier (coefficient 2) :
- Plus bas prix du m2 (au 1er mai) - coeff 2, source : CCM DATA / YANPORT / Figaro immobilier
- Plus grande évolution des prix au m2 sur 5 ans - coeff 2, source : Délais de vente en jours
- Plus courts délais de vente (en nombre de jours) - coeff 1, source : CCM DATA / YANPORT / Figaro immobilier
- Plus faible part des résidences secondaires (y compris les logements occasionnels) dans le total des logements, en 2018 - coeff 1, source : INSEE
Classement thématique Loisirs (coefficient 2)
- Nombre d'équipements sportifs et culturels intermédiaires (salles de sport spécialisées, les bassins de natation, les structure d'athlétisme et les pistes de roller, skate, vélo) pour 10.000 habitants en 2020 - coeff 1, source : Insee, Base permanente des équipements (Bpe)
- Nombre d'équipements sportifs et culturels de proximité (boulodromes, terrains de tennis, salles ou terrains multisports, terrains de grands jeux et les bibliothèques) pour 10 000 habitants en 2020 - coeff 1, source : Insee, Base permanente des équipements (Bpe)
- Nombre de licenciés sportifs pour 100 habitants en 2018 - coeff 1, Source : Recensement des licences et clubs sportifs / Injep - Meos, 2018
- Présence d'une ou plusieurs plages sur le territoire de la commune : bonus de 20% du score.
Classement thématique Commerces-services (coefficient 1)
- Densité d'écoles maternelles et primaires pour 10 km2 en 2020, - coeff 2, source : Insee, Base permanente des équipements (Bpe)
- Densité d'établissement d'enseignement secondaire (collège-lycée) pour 10km2 en 2020 - coeff 2 , source : Insee, Base permanente des équipements (Bpe)
- Densité de banques pour 10 km2 en 2020 - coeff 1 , source : Insee, Base permanente des équipements (Bpe)
- Commerces de commerces de bouche (boucherie, charcuterie, poissonnerie) pour 10 km2 en 2020 - coeff 2 , source : Insee, Base permanente des équipements (Bpe)
- Densité de crèches (pour 10 km2) en 2020 - coeff 1 , source : Insee, Base permanente des équipements (Bpe)
- Part des locaux raccordables à la fibre optique en 2021 - coeff 1 , source : Arcep
Classement thématique économie - démographie (coefficient 1)
- Évolution annuelle moy. de la population 2013 - 2019 (en %) - coeff 1, source : INSEE
- Densité de population en 2018 - coeff 1, source : INSEE
- Taux d'emploi des 15-64 ans 2018 - coeff 1, source : INSEE
- Médiane du revenu disponible par UC (unité de consommation) en 2018 - coeff 1, source : INSEE
Classement thématique Santé (coefficient 1)
- Nombre d'infirmiers libéraux pour 1000 habitants - coeff 1, source : Insee, Base permanente des équipements 2020,
- Accessibilité potentielle localisée (APL) aux médecins généralistes 2018 - coeff 1, source : DRESS
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Idéalistes, hédonistes ou profiteurs... Ces Français qui ne veulent plus travailler
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ENQUÊTE - Les entreprises ne trouvent plus de candidats à embaucher, les cadres rêvent de congés sabbatiques et de retraite précoce, les jeunes diplômés réclament du sens et plus de temps pour leur vie personnelle… Et si le travail n'avait plus vraiment la cote en France?
Ghislain de MontalembertC'est la même chose dans toute la France: les entreprises peinent à trouver de la main-d'œuvre. Hier, c'étaient les chômeurs qui pleuraient dans les bureaux de Pôle emploi ; aujourd'hui, ce sont les employeurs qui ne trouvent plus de candidats motivés pour les postes qu'ils cherchent à pourvoir.
Dans l'hôtellerie-restauration, les besoins se font cruellement sentir alors que la saison estivale touristique 2022 promet d'être plus radieuse que jamais. Certains professionnels annoncent déjà que, faute d'avoir réussi à former des équipes assez étoffées pour offrir un service 7 jours sur 7, ils devront fermer un ou deux jours par semaine. Même dans les régions les plus attractives, ils ont du mal à recruter les serveurs, commis de cuisine, réceptionnistes ou femmes de chambre indispensables à leur activité: 361.000 postes sont à pourvoir dans les cafés, hôtels et restaurants de l'Hexagone. Un chiffre en hausse de 23% par rapport à 2021, selon le dernier baromètre de la main-d'œuvre publié par Pôle emploi.
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Et il n'y a pas que dans l'hôtellerie ou la restauration que les candidats se font prier. Les couvreurs et couvreurs-zingueurs qualifiés manquent aussi cruellement à l'appel, de même, par exemple, que les aides à domicile, les aides ménagères, les pharmaciens, les chaudronniers, les tôliers, les serruriers, les carrossiers automobile, les plombiers, les chauffagistes, les infirmiers, les puéricultrices, les menuisiers, les ouvriers qualifiés de l'agencement et de l'isolation… Au total, plus de 3 millions de postes seraient à pourvoir, selon Pôle emploi.
Une motivation en berne
Quelque chose a changé dans le rapport que les Français entretiennent avec le travail. Leur motivation, disent les experts en ressources humaines, n'est plus tout à fait la même qu'avant. Le phénomène n'a fait que s'accentuer avec la crise sanitaire. Est-ce le développement du télétravail, cette nouvelle liberté donnée au salarié de reprendre en main l'organisation de son agenda, sans perdre de temps dans les transports, loin du stress de la vie de bureau? La prise de conscience que la vie est un bien précieux, que tout peut un jour s'arrêter à cause d'une guerre ou d'un mauvais virus qui vous envoie aux urgences? L'idée que, finalement, on n'a qu'une seule vie et que rien ne serait plus stupide que de la perdre en tentant de la gagner?
Les Français, c'est un fait, sont de plus en plus nombreux à prendre leurs distances par rapport à leur job, estimant ne plus y trouver le sens et l'intérêt qu'ils espéraient, la possibilité d'avoir un impact sur la société pour reprendre un vœu cher aux représentants de la génération Y, nés après 1995, particulièrement concernés par ce mouvement. Certes, le phénomène n'est pas franco-français. Aux États-Unis, on a parlé de «grande démission». Plus de 38 millions d'Américains ont démissionné en 2021, abandonnant du jour au lendemain leur emploi d'origine pour s'orienter vers un nouveau métier, se lancer à leur compte, vivre différemment… Les Français n'en sont pas encore là. Mais la question demeure: et si le travail, chez nous aussi, n'avait plus vraiment la cote?
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Rien de très nouveau, diront les mauvaises langues: inventeurs des 35 heures, les Français ne sont pas réputés pour être de gros travailleurs. Si l'on se fie aux statistiques, nous travaillons 7 milliards d'heures par an de moins que la moyenne des pays comparables, et nous battons des records en matière d'absentéisme: celui-ci a encore progressé de 37% de 2017 à 2021 (Baromètre WTW, 2022), et même de 54% chez les jeunes, pourtant supposés être en meilleure forme physique que leurs aînés. La crise sanitaire n'explique qu'en partie cette hausse, liée à des facteurs profonds. La France, comparativement à ses voisins, est par ailleurs connue pour sa générosité en matière d'aides sociales. Revers de médaille: ce modèle hyperprotecteur que le monde nous envie n'incite pas toujours à retrouver un emploi aussi rapidement qu'il le faudrait. «Je traverse la rue et je vous trouve un travail», lançait le président Emmanuel Macron à un chômeur, le 15 septembre 2018. C'est plus vrai que jamais aujourd'hui!
Toutefois, la nouveauté tient surtout au fait que l'idée même de travailler moins, ou mieux, ou plus du tout, est devenue synonyme de bonheur aux yeux de nombre de salariés, y compris des cadres surdiplômés épuisés par une vie professionnelle qu'ils jugent éreintante et parfois dénuée d'intérêt. Ils n'ont plus qu'une idée en tête: réduire la voilure, consacrer plus de temps à leur famille, à leur vie personnelle, à leurs passions… Certains ouvrent des chambres d'hôtes à la campagne, d'autres saisissent l'opportunité d'un plan de départ volontaire pour s'offrir une retraite anticipée… L'heure est au «slow working». L'épanouissement et la quête de sens sont sur toutes les lèvres.
Travailler moins, vivre mieux
Oublié, le «travailler plus pour gagner plus» que vantait Nicolas Sarkozy durant la campagne présidentielle de 2007. Autres temps, autres mœurs: en 2016, l'Éducation nationale soumettait à la réflexion des candidats au baccalauréat (voie générale), dans le cadre de l'épreuve de philosophie, le sujet suivant: «Travailler moins, est-ce vivre mieux?»
Ceux qui ont rejoint Fire en sont convaincus. Parti des États-Unis, ce mouvement prône l'indépendance financière et la retraite précoce (Financial Independence, Retire Early). Très précoce, même. L'idée? Parvenir le plus rapidement possible, via des investissements bien choisis, à gagner suffisamment d'argent pour quitter le monde du travail bien avant les 62 ans qui sonnent aujourd'hui l'âge légal de départ à la retraite en France – et a fortiori les 65 ans annoncés par Emmanuel Macron. Devenir rentier, en somme: tel est leur rêve!
Je voulais décider de mes projets sans avoir de contrainte financière, explique-t-il. Que cela soit de travailler deux jours par semaine, de partir un mois en vacances, de lancer une nouvelle entreprise
Mission accomplie pour Victor Lora, 34 ans. Ce diplômé de l'Isep (école d'ingénieurs du numérique), passé également par Ucla (University of California, Los Angeles) et l'ESCP où il a étudié la finance, aurait pu poursuivre une belle carrière dans la banque d'affaires qui l'employait à la Défense. Il a préféré faire le choix de la liberté. «Je voulais décider de mes projets sans avoir de contrainte financière, explique-t-il. Que cela soit de travailler deux jours par semaine, de partir un mois en vacances, de lancer une nouvelle entreprise…»
Il y a deux ans, Victor Lora a définitivement quitté la vie professionnelle (il était directeur de la stratégie dans une start-up) et fait une croix sur le salariat. Plus besoin de travailler comme avant: à la tête d'un patrimoine conséquent qu'il s'était constitué, il percevait de quoi vivre confortablement grâce aux seuls placements et investissements qu'il avait réalisés en suivant les conseils de Fire. «La première fois que j'ai entendu parler de ce mouvement, c'était en 2010. Je travaillais (beaucoup!) dans les fusions-acquisitions et, alors que je rentrais en taxi chez moi, tard le soir, j'ai tapoté sur internet “ne plus avoir besoin de travailler”. Je suis tombé sur leur site, aux États-Unis.»
Prendre son destin en main
Suivant pas à pas la méthode Fire, il a investi ses économies en Bourse, dans des «petits business» ou dans des start-up, et s'est endetté pour se constituer un patrimoine immobilier locatif. Au départ, Victor Lora a toutefois dû se serrer la ceinture pour dégager ses premières économies. C'est l'une des règles d'or que prône Fire: adopter une vie sobre et frugale, vivre au-dessous de ses moyens pendant plusieurs années pour pouvoir investir davantage. «Au début, j'épargnais entre 50 et 70% de mes revenus. J'avais un bon salaire mais au lieu de louer un appartement, je vivais en colocation», donne-t-il comme exemple.
Aujourd'hui, Victor Lora se définit comme l'importateur en France du mouvement, qui revendique 30.000 membres dans l'Hexagone. Il anime cette communauté sur le site Devenirfrugaliste.com qu'il a créé. Il est aussi l'auteur de La retraite à 40 ans, c'est possible!(Larousse, 2021), vendu à 10.000 exemplaires. Un best-seller dans cette catégorie d'ouvrages. Désireux de faire des émules et de partager son expérience, Victor Lora organise des rencontres conviviales, chaque mois, à Paris, dans l'espace de coworking dont il est propriétaire dans le 15e arrondissement. Elles peuvent rassembler plus d'une centaine de participants. D'autres Drink Fire – c'est le nom de ces réunions – ont eu lieu à Lyon, Marseille, Lille, Bordeaux, Nantes, Nice… Victor Lora anime aussi «La retraite à 40 ans», le podcast pour prendre sa vie en main, dans lequel il donne la parole à ses amis frugalistes qui, comme lui, ont conquis leur indépendance financière.
De l'X à l'acroyoga
Vivre libre et indépendante… C'est aussi le souhait d'Aurélie Moy, 27 ans. Après un stage dans un prestigieux cabinet de consultants en stratégie (l'une des voies royales à la sortie des grandes écoles), cette diplômée de Polytechnique a vite compris qu'une carrière classique dans le conseil n'était pas faite pour elle. «À quoi bon travailler comme des fous pour aider les entreprises à augmenter leur chiffre d'affaires de quelques pourcents?» interroge la jeune femme, qui rêvait d'un job lui offrant l'opportunité de mettre ses compétences au service de l'urgence écologique et du dérèglement climatique, sa grande préoccupation.
Je ne prends plus l'avion et je me déplace beaucoup en faisant du stop. Pour les vacances, je dors sous la tente, souvent en camping sauvage, ou alors je vais chez des amis. Je remplace les choses matérielles par des liens humains
C'est dans cette idée qu'elle a créé le premier village de «tiny houses» (Ty village), en Bretagne, dans la région de Saint-Brieuc: des maisons tout en bois, minimalistes et écoresponsables, louées à des étudiants et des vacanciers prêts à tenter une expérience originale du vivre-ensemble. Puis elle est partie dans la Drôme. C'est là qu'elle réside désormais, dans un lieu de vie participatif intergénérationnel rassemblant une trentaine de personnes, dans le cadre d'un château du XIXe (château Pergaud, près d'Allex), en cours de restauration. Parmi elles: un élagueur, un architecte, un employé d'une intercommunalité, des diplômés de Sciences Po mais aussi deux anciens de l'X, Aurélie et son compagnon, qui enseignent l'acroyoga, «pour une sobriété heureuse dans le mouvement et la coopération»…
Le minimalisme et la sobriété guident aujourd'hui la vie qu'Aurélie a choisi de mener. «Je dépense environ 500 euros par mois, confie-t-elle. Je ne prends plus l'avion et je me déplace beaucoup en faisant du stop. Pour les vacances, je dors sous la tente, souvent en camping sauvage, ou alors je vais chez des amis. Je remplace les choses matérielles par des liens humains.» Même si elle n'imagine pas retrouver un jour «un job bien cadré et l'abondance matérielle» à laquelle elle a volontairement tourné le dos, Aurélie Moy n'a pas renoncé à exercer une activité professionnelle qui lui procure les revenus qui lui sont nécessaires. Il y a deux ans, elle a créé Vingt et un vingt deux, une agence de redirection écologique pour aider les entreprises à réussir leur transition écologique. Une entreprise «sans salariés et sans bureau» qui lui permet de mener des missions à la demande. Elle travaille ainsi à son rythme, quand elle le souhaite, préservant «un juste équilibre entre vie pro et vie perso».
Le pari de la décroissance
À 30 ans, Justine Delahaye a elle aussi décidé de s'affranchir des contraintes du salariat, en faisant le choix d'une existence plus sobre. Vivant en colocation à trois dans la périphérie de Nantes, son loyer mensuel ne lui coûte que 375 euros. «Avec 400 euros chacun, on paye la maison, l'eau, l'électricité et internet, raconte-t-elle. On a un jardin, deux poules et autant de cerises, de framboises et de fraises que nous voulons. Certes, j'ai dû me faire à l'idée que je ne voyagerai plus beaucoup. Mais à quoi bon travailler comme des fous pour passer l'été sur une plage en Grèce et préparer son cancer de la peau en bronzant au soleil? Cette année, je pars avec mon amoureux, à vélo, sillonner la façade atlantique!»
J'ai vite compris que le monde de l'entreprise n'était pas en phase avec mes idéaux sociaux, sociétaux et écologiques. Je ne crois pas à l'avenir du monde capitaliste qui précipite, par ses excès, la ruine de la planète!
Justine n'a cependant rien à voir avec les Fire et leurs juteux investissements financiers. Si la jeune femme, diplômée d'une grande école de commerce (Kedge Business School) et forte d'une première expérience dans le secteur de la distribution, a quitté le monde de l'entreprise, c'est parce qu'elle ne se sentait pas du tout à l'aise avec les valeurs du monde capitaliste. «Au départ, j'y croyais, confie-t-elle. Après deux ans de prépa à Nantes, j'ai contracté un emprunt de 30.000 euros pour financer mes études en école de commerce. Je viens d'une famille modeste – ma mère était sage-femme, mon père marin pêcheur en Bretagne – et j'avais une envie d'ascension sociale. Mais j'ai vite compris que le monde de l'entreprise n'était pas en phase avec mes idéaux sociaux, sociétaux et écologiques. Je ne crois pas à l'avenir du monde capitaliste qui précipite, par ses excès, la ruine de la planète!»
Pour autant, Justine n'est pas du genre à rester les bras croisés chez elle. Outre les cours qu'elle donne à des jeunes en situation de décrochage, elle s'occupe de la communication du Social Bar (un «laboratoire de convivialité et de festivité» créé en 2016 à Paris, près de la gare de Lyon) et fait des baby-sittings chez des particuliers chaque semaine.
21.000 paumé.e.s
Mais surtout, Justine s'est investie à fond dans le milieu associatif: elle anime la communauté des Paumé.e.s (makesense) qui rassemble 21.000 membres en quête de sens (2300 rien qu'à Nantes, où Justine coordonne également le réseau).
Qui sont-ils? «Ceux qui en ont marre de leur job dans une tour à la moquette grise. Celles qui ont envie de mettre du vert partout dans leur vie. Ceux qui veulent s'engager ou s'épanouir à côté de leur boulot mais qui ne savent pas trop par où commencer», détaille le site des Paumé.e.s. Parallèlement, Justine a même trouvé le temps d'écrire un livre. Son titre? Va t'faire vivre ou comment surmonter le XXIe siècle avec des potes, des bières et des idées (Marabout, 2021).
Un droit au temps partiel
Un ouvrage qu'elle cosigne avec deux autres auteurs, Mahault et Matthieu, fondateur du Collectif Travailler Moins, à Nantes. Contacté par Le Figaro Magazine, il a refusé de nous répondre, «au regard de la ligne éditoriale du Figaro», a-t-il précisé. La vision du monde de son mouvement est clairement résumée dans une pétition – en faveur d'un droit au temps partiel notamment – lancée sur Change.org. On y apprend que le collectif «prône le détravail, dont l'objectif est de décentrer la place qu'occupe le travail dans nos vies et nos identités. C'est bien sûr sa forme dominante, l'emploi, que nous ciblons», expliquent les fondateurs du mouvement.
«Car oui, il y a urgence! reprennent-ils. Les défis sociaux et écologiques sans précédent nous invitent à rapidement changer notre regard sur nos activités et leur impact. Le “système travail” actuel crée un mal-être collectif, des inégalités monstrueuses et un état d'esprit individualiste. Il pollue, fatigue, aliène.» Un point de vue radical sur une aspiration certes partagée par de nombreux Français: trouver un meilleur équilibre entre travail et temps libre.
Un modèle social trop généreux?
Trappe à l'inactivité. C'est la formule qu'emploient les économistes pour dénoncer les effets pervers d'un système qui, du fait de la générosité des aides sociales qu'il distribue, n'incite plus à chercher un emploi. Et si c'était l'une des clés du désamour d'une partie des Français pour le travail? La France, on le sait, est championne du monde en matière d'aides sociales. Elle dépense chaque année plus de 800 milliards d'euros à ce titre, dont 570 milliards pour la Sécurité sociale, 49 milliards pour le chômage, 10 milliards de primes d'activité, 11 milliards pour le RSA… «La France compte 5% des dépenses sociales mondiales en 2020 alors que son PIB ne représente que 3 % du PIB mondial!» rappelle Agnès Verdier-Molinié, directrice de la Fondation Ifrap dans Le Vrai État de la France (Éditions de l'Observatoire, 2022).
À lire aussiDette, chômage, impôts, illettrisme... La vérité sur l’état de la France par Agnès Verdier-Molinié
Ce «pognon de dingue», pour reprendre les mots du président de la République, constitue-t-il une trappe à l'inactivité? Faut-il voir dans la générosité de notre modèle social un appel à l'oisiveté plutôt qu'au travail? Les économistes libéraux ne sont pas les seuls à le dire. Les travers du système d'indemnisation des intermittents du spectacle sont régulièrement dénoncés. Et qui n'a pas en tête des exemples de chômeurs qui, alternant périodes d'indemnisation, de formation et d'activité partielle, parviennent à vivre sans vraiment travailler, jonglant avec les aides et la générosité de notre modèle social?
Lorsqu'il était encore ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin n'a pas hésité à tirer la sonnette d'alarme: «Il y a trop d'aides sociales en France», disait-il le 29 mai 2018 sur RTL, invitant à «revoir ce système social» pour une meilleure incitation au retour à l'emploi. Emmanuel Macron n'a pas hésité, durant la campagne présidentielle, à proposer, pour lutter contre l'assistanat, que les allocataires du RSA – allocation versée à 2,1 millions de foyers modestes – «consacrent 15 à 20 heures par semaine à une activité permettant d'aller vers l'insertion professionnelle ». Une manière, a-t-il expliqué, d'«assurer un meilleur équilibre des droits et devoirs». Une urgence, en effet.
Par Ghislain de Montalembert (texte), Thomas Louapre et Éric Garault (photos) - Édition web par Arthur Bayon
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Valeurs Actuelles
« Abdeslam, c’est l’inverse de l’humanité » : la face cachée du procès du 13 novembre
Olivier Fisher, blessé au bras au Carillon durant la soirée du 13 novembre et Sacha Belissa, chercheur au Centre d’Analyse du Terrorisme nous racontent la face cachée du « procès du siècle ».
Au-delà des discours convenus et des mantras politiquement corrects du type « vous n’aurez pas ma haine », nos invités livrent un regard inédit sur le déroulé du procès des attentats, et sur les leçons politiques qui n’ont pas été tirées par les gouvernements successifs.
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L'Humanité
Plus de 40 °C attendus en fin de semaine
ActuClimat La vague de chaleur qui va frapper la métropole à partir de mercredi s’affiche comme un nouveau signe des bouleversements en cours dans l’atmosphère.
Marie-Noëlle BertrandElle n’a déjà plus rien d’une exception, pourtant elle s’annonce exceptionnelle. La vague de chaleur qui va s’abattre à compter de mercredi 15 juin sur l’Hexagone est de celles qui marqueront l’histoire météorologique. Il n’en va pas que de sa précocité dans la saison. Son intensité est en cause. Météo-France indique que les températures devraient atteindre ou dépasser en milieu de semaine les 35 à 38 °C et les minimales ne descendront pas en dessous des 20 °C. L’ensemble du territoire métropolitain sera touché, avec jusqu’à 35 °C attendus dans le Nord. Mais c’est le Sud qui sera frappé le plus durement. Certains modèles évoquent des températures de 40 °C, voire plus, côté est. À vue d’archives, jamais vague de chaleur n’avait frappé aussi tôt aussi fort. Celle de 2019, qui avait vu s’afficher 46 °C dans l’Hérault et conduit au report du brevet des collèges, avait démarré plus tard dans le mois.
l’influence humaine en cause
Méthodologiquement, le phénomène s’explique par la pression qu’exercent entre elles les masses d’air au sud de l’Europe. À l’ouest de la péninsule Ibérique, une goutte froide, soit une dépression isolée avec vents cycloniques, tournant dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, pousse vers le nord l’air chaud situé au-dessus du Maghreb, explique sur Twitter le climatologue Christophe Cassou. Cette langue va continuer à remonter de façon active jusqu’à dimanche. À ce stade, on parle de « plume de chaleur », phénomène dynamique qui se distingue de celui, statique, de dôme de chaleur. On se souvient qu’il en était survenu un spectaculaire l’an dernier au-dessus du Québec et du Canada. Pour l’heure, la métropole n’en est pas là. Le risque, toutefois, n’est pas exclu, favorisé par l’arrivée, en fin de semaine, d’autres masses d’air venues de l’Atlantique.
À une plus vaste échelle, le phénomène prend indubitablement sa source dans les bouleversements climatiques provoqués par les activités humaines. Les climatologues sont désormais catégoriques. « Les faits sont clairs ; les observations confirment nos projections mois après mois », assure Christophe Cassou, toujours sur les réseaux sociaux. Et le climatologue de rappeler les données précisées par le Giec dans son dernier rapport, auquel il a participé. Un, l’augmentation de l’intensité et de la fréquence des extrêmes chauds est déjà observée ; deux, la France n’y échappe pas : 23 épisodes de canicule y ont été observés au cours des vingt et une dernières années ; trois, il est « extrêmement probable » que l’influence humaine soit le principal facteur de cette tendance ; quatre, si rien n’est fait, celle-ci s’amplifiera à mesure que les températures augmenteront.
Climatcanicule L'Humanité
Voitures thermiques : l’Europe coupe les moteurs
ActuSous l’impulsion de la gauche et des Verts, les eurodéputés ont rejeté la réforme du marché carbone et deux autres mesures du paquet climat européen, « torpillées par les lobbies et la droite ». La vente des voitures thermiques, en revanche, sera interdite dès 2035 .
Marie-Noëlle BertrandUn coup de théâtre et une victoire : si les séances du Parlement européen réservent souvent des surprises, rares sont celles aussi déroutantes que le vote qui s’est tenu ce mercredi 8 juin. Création d’une taxe carbone aux frontières, mise en place d’un fonds social d’aide à la transition, réforme du marché carbone et interdiction de la vente de voitures thermiques : les eurodéputés devaient se prononcer sur les principales mesures du paquet climat européen. Mais, à la mi-journée, le vote des trois premières a été reporté sine die… sous l’impulsion de ceux-là mêmes qui les défendaient. Les Verts et la gauche européenne ont voté contre, préférant botter en touche plutôt que de laisser passer un texte « torpillé par la droite et les lobbies », souligne dans un communiqué la délégation de la France insoumise au Parlement européen. Ultime retournement en fin d’après-midi, l’interdiction de la vente des véhicules diesel et essence a quant à elle été validée et sera effective dès 2035. Ce qui, une fois n’est pas coutume, est une plutôt bonne nouvelle pour le climat.
Pour rappel, en avril 2021, après d’âpres négociations, un accord avait été trouvé entre les États membres, le Parlement européen et la Commission concernant les objectifs à tenir afin de respecter l’engagement climatique, pris six ans plus tôt à Paris, de limiter la hausse des températures globales à moins de 2 °C.
Un paquet de lois qui devait être adopté cette semaine
Le pacte vert – Green Deal – ainsi conclu prévoit une réduction nette d’au moins 55 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) de l’Union européenne d’ici à 2030, par rapport au niveau enregistré en 1990. Comme tout compromis, celui-ci n’est pas parfait. Ce taux de réduction des émissions prend en compte leur compensation par des puits de carbone naturels, via la reforestation par exemple, ce qui limite le niveau d’efforts réellement opérés.
Par ailleurs, il n’est pas aussi ambitieux que l’aurait souhaité le Parlement européen, lequel réclamait une baisse d’au moins 60 % des émissions de GES – s’appuyant sur les données du Giec, de nombreuses ONG exigeaient même une baisse de 65 %. Ce pacte n’en reste pas moins l’accord le plus encourageant jamais validé par les pays de l’Union. Reste à le rendre effectif et, pour cela, à réorganiser le pan de l’économie le plus impliqué dans le réchauffement climatique. C’était donc l’objectif du paquet de lois qui devait être adopté cette semaine
Urgence climatique : comment inverser la courbe d'ici 3 ansL’une de ses principales mesures concerne le secteur routier qui, incluant les automobiles particulières, est jugé responsable de 72 % des émissions de GES de l’ensemble des transports. La Commission européenne proposait d’interdire la vente de tous les véhicules thermiques, diesel comme essence, à compter de 2035. Passé cette date, seules les voitures dites à zéro émission – 100 % électriques ou hydrogène – pourront être mises sur le marché. Pour le coup, c’est acté.
Des manœuvres jusqu’à la dernière minute
Et pourtant, « la pression des lobbies de l’industrie a été énorme », assure Neil Makaroff, responsable des politiques européennes pour le Réseau Action Climat (RAC France). BMW, par exemple, a tenté d’instaurer un système de crédits carbone à acheter, lequel aurait permis de continuer à vendre des véhicules thermiques au-delà de la date limite. Les manœuvres sont ainsi allées bon train, jusqu’aux dernières heures des débats parlementaires. Les marchands de voitures ne sont pas seuls en cause. Cimentiers et aciéries ont eux aussi donné tout ce qu’ils pouvaient. « Lafarge, ArcelorMittal… ces trois derniers jours, nous avons vu les industriels mettre la pression sur les députés dans les couloirs même du Parlement, pour ne pas avoir à payer le prix de leurs émissions », reprend Neil Makaroff.
La réforme du marché carbone, qui prévoyait l’annulation en 2030 des crédits carbone distribués gratuitement aux grandes entreprises (officiellement pour qu’elles puissent faire face à la concurrence internationale), les inquiétait tout particulièrement. Eurofer, qui représente les 34 principales aciéries européennes, n’a pas lésiné sur les arguments, assurant, sans plus étayer ses propos, qu’une telle mesure coûterait au bas mot 30 000 emplois à l’Europe. La droite européenne a suivi. L’amendement sur le point d’être adopté repoussait l’échéance à 2034, autrement dit dans douze ans. Les Verts et la gauche ont dit non.
Le processus a été le même concernant la création d’une taxe carbone sur les produits importés depuis l’extérieur de l’UE, ainsi que sur celle d’un fonds social. L’ensemble va devoir être rediscuté en commission environnementale. Un coup de poker dont il peut ressortir le meilleur comme le pire, mais qui témoigne, quoi qu’il en soit, de la fracture européenne persistante sur la question climatique.
Climatparlement européen El País (ESP)
Vídeo | Qué hacer si te pierden la maleta cuando viajas en avión: los pasos a seguir
AEROLÍNEASUn equipaje no se da por perdido hasta pasados siete días. El billete sirve como un contrato de transporte que cubre tanto al pasajero como a sus pertenencias
Este verano no ha hecho más que empezar y las huelgas de aerolíneas como EasyJet o Ryanair han disparado las reclamaciones por pérdidas de equipaje. Aunque desde organizaciones de consumidores como la Organización de Consumidores y Usuarios (OCU) aún no disponen de cifras definitivas de este tipo de incidencias, las denuncias en redes sociales son continuas desde que empezaron los paros. En el vídeo que acompaña esta noticia, Enrique García, portavoz de la OCU, explica los pasos que los pasajeros afectados deben seguir para efectuar sus reclamaciones y detalla que el caos que se está viviendo en los aeropuertos se debe principalmente a tres factores: la huelga de las aerolíneas, la falta de personal y el aumento de movimiento de pasajeros que, aunque no se han recuperado las cifras de 2019, sí que han aumentado considerablemente respecto al año pasado.
Si usted es una de las personas que ha decidido viajar en avión estas vacaciones pero su aerolínea ha extraviado el equipaje, no está todo perdido. “Lo primero que hay que hacer, en el mismo aeropuerto, es dar un parte de irregularidad en el equipaje“, explica el portavoz de la OCU, que detalla en el vídeo los procedimientos que deben seguirse en el caso de que una aerolínea le pierda la maleta.
Para tener más opciones de recuperarla es muy importante que el procedimiento se empiece correctamente desde el principio. En ocasiones, los pasajeros afectados cometen errores durante el proceso de reclamación y, una vez formulada la primera queja, desconocen por dónde continuar o si existen otras vías para presentar dichas quejas. Es importante también tener en cuenta que hasta que no transcurran siete días desde la desaparición de maleta las pertenencias no se consideran perdidas. Además, las compañías aéreas tienen un plazo de un mes para responder a las reclamaciones, aunque la OCU asegura que “en la mayoría de las ocasiones no se cumplen” esos plazos.
En el vídeo que acompaña a esta noticia puede informarse de todos los pasos que debe seguir para tratar de recuperar su equipaje y reclamar una indemnización si le correspondiera.
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El País (ESP)
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AEROLÍNEASUn equipaje no se da por perdido hasta pasados siete días. El billete sirve como un contrato de transporte que cubre tanto al pasajero como a sus pertenencias
Este verano no ha hecho más que empezar y las huelgas de aerolíneas como EasyJet o Ryanair han disparado las reclamaciones por pérdidas de equipaje. Aunque desde organizaciones de consumidores como la Organización de Consumidores y Usuarios (OCU) aún no disponen de cifras definitivas de este tipo de incidencias, las denuncias en redes sociales son continuas desde que empezaron los paros. En el vídeo que acompaña esta noticia, Enrique García, portavoz de la OCU, explica los pasos que los pasajeros afectados deben seguir para efectuar sus reclamaciones y detalla que el caos que se está viviendo en los aeropuertos se debe principalmente a tres factores: la huelga de las aerolíneas, la falta de personal y el aumento de movimiento de pasajeros que, aunque no se han recuperado las cifras de 2019, sí que han aumentado considerablemente respecto al año pasado.
Si usted es una de las personas que ha decidido viajar en avión estas vacaciones pero su aerolínea ha extraviado el equipaje, no está todo perdido. “Lo primero que hay que hacer, en el mismo aeropuerto, es dar un parte de irregularidad en el equipaje“, explica el portavoz de la OCU, que detalla en el vídeo los procedimientos que deben seguirse en el caso de que una aerolínea le pierda la maleta.
Para tener más opciones de recuperarla es muy importante que el procedimiento se empiece correctamente desde el principio. En ocasiones, los pasajeros afectados cometen errores durante el proceso de reclamación y, una vez formulada la primera queja, desconocen por dónde continuar o si existen otras vías para presentar dichas quejas. Es importante también tener en cuenta que hasta que no transcurran siete días desde la desaparición de maleta las pertenencias no se consideran perdidas. Además, las compañías aéreas tienen un plazo de un mes para responder a las reclamaciones, aunque la OCU asegura que “en la mayoría de las ocasiones no se cumplen” esos plazos.
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REPORTAGE - Vitrine de l'Arabie saoudite, l'oasis d'al-Ula se prépare à un développement touristique inédit. Au cœur de cette vallée aux allures de western, la cité nabatéenne d'Hégra, fête les vingt ans de son exploration par une mission archéologique franco-saoudienne.
Geoffroy CailletCet article est extrait du Figaro Histoire «Russie, la malédiction de l'Empire». Retrouvez dans ce numéro un dossier spécial pour comprendre les ressorts historiques de la guerre en Ukraine.
Dans un poudroiement d'or, la Land Rover vintage défile parmi les massifs de grès éparpillés jusqu'à l'horizon, comme un troupeau sans berger. Ce paysage était le fond d'une mer et il y paraît encore. Un paysage lunaire couleur de soleil, érodé, décharné, rongé par l'eau il y a 500 millions d'années. Quand la mer s'est retirée, le vent a pris le relais, sculptant à l'aveuglette dans le sable cimenté profils humains et silhouettes fantastiques. À l'aplomb d'un gigantesque champignon rocheux, évidé à sa base, un faucon frétille, suspendu dans l'air bleu. Ce cicérone du désert guette le visiteur. À mesure que la voiture s'avance, la roche semble pivoter. Soudain, l'oiseau tombe en piqué. Comme s'il avait actionné quelque mécanisme invisible, apparaît alors une spectaculaire façade antique avec architraves, chapiteaux et pilastres, taillée sur toute la hauteur du rocher.
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« Bienvenue à Qasr al-Farid », lance un jeune homme vêtu du thawb, la tunique saoudienne à manches longues, et coiffé du shemagh rouge et blanc. Magie du désert : le faucon s'est métamorphosé en un guide en chair et en os. Assis à l'ombre du rocher, il se lève pour accueillir la petite dizaine de touristes qui entament leur visite d'Hégra par le plus emblématique de ses monuments. Ce tombeau décoré est l'un des 93 qui font le prix de ce site archéologique époustouflant, niché dans les massifs rocheux du Hedjaz, au nord-ouest de l'Arabie saoudite, et classé au patrimoine mondial de l'Unesco depuis 2008. Car sous leur apparence de temples, ce sont bien des sépulcres qui dressent leurs façades à perte de vue, comme autant de visages tirés du grès originel par le ciseau du sculpteur. Isolés comme Qasr al-Farid ou alignés sur tout le périmètre des massifs, ils donnent au site cette majesté incomparable que les touristes admiraient jusque-là seulement à Pétra, à 450 km plus au nord.
Et pour cause : avec sa grande sœur de Jordanie, Hégra (connue aussi sous son nom arabe de Madain Saleh) est le vestige le plus grandiose du royaume des Nabatéens. Apparus dans l'histoire en 312 av. J.-C., ces nomades d'origine arabe devinrent des négociants prospères en prenant le contrôle du commerce caravanier des aromates qui acheminait l'encens et la myrrhe de l'actuel Yémen aux ports de la Méditerranée, Gaza en tête. Sur toute l'étendue de leur royaume – du sud de la Syrie à l'Arabie du Nord et du Néguev à la Jordanie –, ils bâtirent systèmes hydrauliques, tombeaux rupestres et cités, parmi lesquelles leur capitale Pétra mais aussi Hégra, où ils s'installèrent au milieu du Ier siècle av. J.-C. À cette date, le royaume nabatéen était devenu un État client de Rome. Un simple sursis qui devait déboucher à son annexion, en 106 apr. J.-C., par l'empereur Trajan, et à sa dissolution dans la nouvelle province romaine d'Arabie.
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Au pied de Qasr al-Farid, le guide poursuit son explication. « Comme tous les tombeaux d'Hégra, celui-ci a été creusé de haut en bas, sans échafaudage. Les tailleurs de pierre se servaient du rocher comme d'un plancher, dont ils extrayaient les blocs au fur et à mesure », précise-t-il. Sur la façade, haute de 21 m, le caractère composite de l'architecture funéraire nabatéenne saute aux yeux : porte avec fronton gréco-romain surmonté d'un aigle sculpté, pilastres couronnés de chapiteaux nabatéens, double entablement égyptien et ionique séparés par un attique, couronnement de deux demi-merlons – un motif d'origine mésopotamienne en forme d'escalier à cinq degrés, que l'on retrouve partout à Hégra.
Une formule de malédiction
Avant même que les visiteurs n'en manifestent le souhait, le guide prévient solennellement qu'il est interdit de pénétrer dans la chambre funéraire. À Hégra en effet, près d'un tiers des tombeaux à façade comportent, au-dessus de la porte, un cartouche gravé d'une inscription à caractère juridique en langue nabatéenne – une variante locale de l'araméen. Elle indique le nom des occupants du sépulcre avec une formule de malédiction envers qui le vendrait ou le louerait. Cerise sur le gâteau des archéologues, ces inscriptions sont datées et s'échelonnent de 1 à 75 apr. J.-C. À Qasr al-Farid toutefois, notre guide s'est laissé emporter par son zèle : nulle malédiction ; l'inscription se borne à mentionner le nom du propriétaire, « Lihyan, fils de Kuza ». Au pied de la façade, les marques du ciseau des tailleurs et les blocs tout juste dégrossis indiquent que sa tombe est restée inachevée et qu'il n'y fut sans doute jamais inhumé.
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Quelques centaines de mètres plus loin, la Land Rover s'arrête devant un massif immense, dont la blondeur éclate sous le soleil. À Qasr al-Bint, la plus importante nécropole d'Hégra, les façades se succèdent côte à côte, arborant un faux air de famille. Les plus hautes donnent du côté de la ville antique, confirmant le caractère ostentatoire de l'habitat funéraire nabatéen. Si l'on retrouve les deux demi-merlons dans la partie supérieure ou les aigles sculptés au-dessus des portes, d'autres motifs apparaissent, comme cette tête humaine flanquée de deux serpents, qui évoque peut-être la Méduse grecque. Gouverneur, officier médecin : les inscriptions confirment la notabilité des propriétaires pour qui furent creusés ces tombeaux. Mais les nombreux noms de femmes – mère, filles et leur descendance – qu'on y lit aussi ont valu à Qasr al-Bint son nom populaire de Jabal al-Banat, « la montagne des filles ».
Devant la tombe 40, dépourvue d'inscription et donc exempte de malédiction, c'est justement une jeune femme, vêtue de l'abaya traditionnelle, qui invite les touristes à entrer. Les parois de la chambre funéraire – simple pièce quadrangulaire dont le plafond ne dépasse pas le niveau du linteau de la porte – sont creusées de fosses, de caissons et de niches où étaient déposés les corps, embaumés sans éviscération et enveloppés dans trois linceuls de tissu et un linceul de cuir. Si la quasi-totalité des 109 monuments avec chambre funéraire et des 1600 tombes à fosse d'Hégra ont été pillés, leur inspection minutieuse par les archéologues a cependant permis d'y retrouver de modestes bijoux comme des colliers de dattes et des perles de verre, mais aussi des peignes, des mouchoirs brodés ou des monnaies.
Le petit groupe se rend ensuite à l'entrée du Jabal Ithlib, un agglomérat inextricable de buttes de grès qui formait le principal secteur religieux d'Hégra. On y accède par un étroit défilé semblable au Siq, le long couloir qui mène à l'éblouissante Khazneh, le plus fameux tombeau de Pétra. À main droite s'ouvre le Diwan, vaste pièce creusée dans la roche qui servait de salle de banquet à l'une des nombreuses confréries religieuses de la ville. Couchés sur les banquettes de pierre, les participants s'y installaient après avoir fait leurs ablutions dans les deux bassins qu'on aperçoit à l'entrée. De chaque côté du défilé, de petites niches ornées d'inscriptions ou de graffitis témoignent de la piété des habitants ou des visiteurs de passage. Certaines d'entre elles abritent des bétyles, simples pierres taillées symbolisant des divinités. Polythéistes, les Nabatéens en vénéraient un grand nombre – au premier rang desquelles Dushara – parfois importées de chez leurs voisins syriens, égyptiens ou édomites.
Devant le Diwan, une silhouette longiligne s'encadre soudain dans la caméra d'une équipe de télévision en plein tournage. « C'est Laïla Nehmé, la reine des Nabatéens ! » confirme une guide, qui ne cache pas son admiration. Directrice de recherche au CNRS et chef de la mission archéologique franco-saoudienne d'Hégra, placée sous l'égide du ministère des Affaires étrangères, cette archéologue et épigraphiste de 55 ans, cheveux courts et allure sportive, semble aussi pressée que le lapin blanc d'Alice au pays des merveilles. Il suffit pourtant qu'on l'interroge sur ses vingt années de fouilles dans ce site auquel elle vient de consacrer le premier guide pour que son œil s'allume.
Hégra n'est pas seulement une cité des morts ! Au centre de la plaine s'étendent les vestiges d'une ville de 52 ha, occupée jusqu'au IV e siècle
« L'exploration de sept tombeaux a permis d'améliorer notre connaissance du rituel funéraire des Nabatéens. L'un d'eux était inviolé, mais les corps s'y étaient mal conservés, alors que d'autres tombes, visitées par le passé, contenaient un matériel funéraire en bon état », raconte-t-elle de sa voix claire, presque enfantine, qui contraste avec le ton direct qui est sa marque de fabrique. Depuis 2015, les fouilles de la mission ont aussi concerné le fort bâti par les Romains au IIe siècle. Signe du caractère militaire de leur présence dans la cité nabatéenne, il a restitué de nombreux objets en bronze et un autel dédié à l'empereur Caracalla. Quant au vaste sanctuaire, en usage tout au long du Ier siècle, son exploration à partir de 2010 a mis au jour les traces d'un temple haut et d'un temple bas, où les Nabatéens vénéraient peut-être un « dieu des cieux » propre à Hégra, voire le soleil, comme le rapporte le géographe Strabon.
Fort et sanctuaire témoignent d'une réalité encore inaccessible au visiteur : « Hégra n'est pas seulement une cité des morts ! Au centre de la plaine s'étendent les vestiges d'une ville de 52 ha, occupée jusqu'au IVe siècle. Outre le fort et le sanctuaire, on y trouve des îlots d'habitation agglomérés, loin du plan hippodamien et de ses rues à angle droit, en usage dans le monde gréco-romain. Ceinte d'un rempart, elle est bâtie en briques crues, ce qui explique sa faible élévation et donc son caractère beaucoup moins spectaculaire que les tombeaux », souligne Laïla Nehmé. L'histoire du royaume nabatéen reste encore mystérieuse : n'en émergent qu'une dizaine de noms de souverains, l'existence d'un ministre et de gouverneurs provinciaux – les stratèges –, qui supervisaient le territoire au plan administratif et militaire, ou la frappe de monnaie sous le contrôle d'une administration centrale.
Redécouvert en 1876
Après le départ de la garnison romaine, à la fin du IIIe siècle, Hégra reste habitée pendant au moins un siècle. Elle est ensuite désertée et ne sera jamais réoccupée, même pendant l'époque islamique. Il faut attendre 1876 pour que le Britannique Charles Doughty redécouvre le site et ses inscriptions. Parmi les savants qui s'y succèdent alors, Antonin Jaussen et Raphaël Savignac, pères dominicains de l'Ecole biblique et archéologique française de Jérusalem, représentent une pierre angulaire de son exploration : entre 1907 à 1910, ils collectent la première documentation d'envergure sur Hégra, enrichie par la photographie, et inaugurent un lien solide avec la France. Après la cartographie du site par l'IGN en 1978 et la mission franco-saoudienne ouverte en 2002, l'accord signé en 2018 entre Emmanuel Macron et le prince Mohammed Ben Salmane vient de lui donner un nouvel élan.
Inscrit dans le plan de développement « Vision 2030 », qui marque la volonté du prince héritier de préparer l'Arabie saoudite à la fin du pétrole – auquel le royaume créé en 1932 par les Saoud doit sa richesse –, ce partenariat donne à la France un rôle de premier plan dans le développement économique, touristique et culturel de toute l'oasis d'Al-Ula, dont Hégra est le joyau. Depuis sa signature à l'Élysée, le 10 avril 2018, tout est allé très vite, tant du côté saoudien, avec la création de la Commission royale pour Al-Ula (RCU), gouvernée par le prince Badr ben Abdallah al-Saoud, ministre de la Culture, que du côté français, avec l'Agence française pour le développement d'Al-Ula (Afalula), dirigée par Gérard Mestrallet, ancien président d'Engie. En 2019, l'Arabie saoudite émettait ses premiers visas touristiques pour les étrangers et Paris accueillait, à l'Institut du monde arabe, une exposition sur Al-Ula. Le 27 janvier 2022, le premier vol direct Paris-Al-Ula s'élançait, plaçant Hégra à cinq heures de vol de la France.
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Pour l'heure, 75 % des touristes sont encore des Saoudiens. La plupart découvrent pour la première fois la splendide oasis qui s'étend sur quelque 35 km, de l'aéroport, au sud, à Hégra, au nord, en passant par la ville d'Al-Ula. Pendant la haute saison, d'octobre à mars, différents festivals s'y succèdent avec une inventivité époustouflante. Des vols en montgolfière à une exposition d'art contemporain nichée au milieu des canyons, des randonnées aux expériences en tout genre – équitation, dîner dans le désert ou observation des étoiles – l'alliance impeccable d'une volonté politique sans faille, d'un budget à l'avenant et de compétences choisies ne manque pas d'éblouir. Quant à l'accent mis sur la préservation du site, de son identité et de l'environnement, il n'a rien d'une posture, compte tenu de son caractère miraculeusement vierge. Pas plus que l'implication de la population locale, qui découvre à la fois son patrimoine et son passé préislamique, dont elle ignorait tout.
Dans ce projet qu'on n'ose qualifier de pharaonique, l'archéologie ne se limite pas à Hégra. À 6 km au nord de la vieille ville d'Al-Ula, le site d'Al-Khuraybah attend lui aussi le visiteur. C'est là, au pied de cette montagne, que se dressait la capitale des mystérieux royaumes de Dadan et de Lihyan, prédécesseurs des Nabatéens dans la région, qui s'y succédèrent du VIIIe au Ier siècle av. J.-C. Deux paires de reliefs de superbes lions assis signalent les tombes rupestres qui s'ouvrent au flanc de la montagne. Encore à peine fouillé, le site serait, après Hégra, l'un des plus importants d'Arabie saoudite. Quelques kilomètres plus loin, le défilé du Jabal Ikmah abrite, lui, une étonnante bibliothèque en plein air : ses rochers sont en effet gravés de centaines d'inscriptions ou pétroglyphes, pour la plupart rédigées en langue dadanite.
Au milieu de ce désert de grès, la palmeraie qui s'étend, verdoyante, face à la vieille ville d'Al-Ula, rappelle obstinément que les nappes souterraines qui coulent là depuis des millénaires expliquent seules une si longue occupation humaine de la vallée. Deux missions françaises de la société Archaïos, financées par Afalula, travaillent simultanément à comprendre les liens qui unissaient jusqu'à il y a peu l'oasis et la vieille ville. Le projet UCOP (Al-Ula Cultural Oasis) vise à reconstituer l'histoire de l'oasis depuis deux millénaires à travers une prospection systématique pour cerner son évolution archéologique, architecturale et hydraulique. Déambulant entre les palmiers-dattiers, les tamaris et les habitations de terre crue, Yasmin Kanhoush, directrice adjointe, et Pascale Balty, archéologue, expliquent : « L'oasis a connu une expansion à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, sous l'effet des méthodes modernes d'irrigation. Puis elle a été abandonnée, comme la vieille ville d'Al-Ula, à la suite du boom pétrolier. »
En 1982, les derniers habitants d'Al-Ula ont en effet rejoint une nouvelle ville, construite plus au sud. Dominé par une antique forteresse, le lacis de ruelles de la ville abandonnée, en partie restaurée depuis quelques années, fascine irrésistiblement. C'est là que l'archéologue Bénédicte Khan officie comme coordinatrice scientifique du second projet. Appelé MuDUD (Multiscalar Documentation for Urban Dynamics), il vise, à travers une approche pluridisciplinaire, à retracer l'évolution de la vieille ville, fondée au XIIIe siècle. « À la saison chaude, une partie des habitants désertaient leurs maisons pour s'installer en face, dans l'oasis. Ville et oasis étaient donc indissociablement liées », souligne-t-elle.
De part et d'autre de la route d'Al-Ula, d'autres vestiges inattendus attendent le visiteur. À droite, un insolite bâtiment de style européen, avec son toit à double pente couvert de tuiles. À gauche, deux carcasses de wagons, abîmées dans le sable et l'oubli. Ce qui reste de la gare d'Al-Ula témoigne de l'épopée du mythique chemin de fer du Hedjaz, cette ligne financée par l'Empire ottoman et par l'Allemagne de Guillaume II, qui reliait Damas à Médine en traversant la Jordanie. Inauguré en 1908, il fut attaqué par les bandes arabes de Lawrence d'Arabie pendant la Première Guerre mondiale et ne survécut pas à l'effondrement de l'empire. Son exploitation fut alors interrompue dans sa partie saoudienne, le long de ce Hedjaz qui lui donnait son nom. À l'entrée du site archéologique d'Hégra, la station de Madain Saleh – l'une des plus importantes de la ligne, avec ses seize bâtiments en pierre – a en revanche été restaurée et abrite désormais un petit musée du chemin de fer et une locomotive allemande.
Faire d'Al-Ula le nouveau centre culturel mondial
À l'aune de l'ambition saoudienne – faire des 23.000 km² de la vallée d'Al-Ula le nouveau centre culturel mondial –, l'avenir d'Hégra sera nécessairement bouleversé. Tout comme la place de l'archéologie dans ce projet gigantesque où l'on parle surtout business, consultants et prestations de services. Pas vraiment du genre langue de bois, Laïla Nehmé rappelle que, pour elle, l'enjeu reste le même : « Je suis avant tout chercheur, mes priorités sont scientifiques. Mon but est de valoriser notre travail, ce que les archéologues ne savent souvent pas faire. Or, à la différence d'un prestataire, qui repart sitôt sa mission achevée, vous pouvez être certain qu'un chercheur restera par intérêt scientifique. Son rôle est donc irremplaçable. »
L'eau a coulé sous les ponts depuis son arrivée à Hégra. En 2002, la présence d'une femme à la tête de la mission n'avait rien d'évident pour les Saoudiens. Et il lui a fallu attendre 2018 pour pouvoir, comme toutes les femmes ici, conduire elle-même son 4x4. Mais Laïla Nehmé rappelle volontiers n'avoir jamais essuyé « ni une réflexion ni un mot de travers ». Il faut dire que le tempérament de chef et la parfaite connaissance de l'arabe de cette Franco-Libanaise ont été des atouts de poids pour diriger une équipe de plus de trente personnes, à laquelle elle ne manque jamais de rendre hommage : « Chaque matin à 7 h 30, les Saoudiens sont sur le chantier avec nous. Ce n'est pas fréquent », fait-elle valoir.
Comment envisage-t-elle la suite ? « J'observe et j'écoute, dit-elle en souriant. C'est bien de penser en termes de tourisme haut de gamme, mais il ne faut pas perdre de vue que le véritable enjeu, c'est de stimuler et de nourrir la curiosité des visiteurs. » La sienne est intacte, même après avoir arpenté en tous sens un site où elle assouvit sa passion d'archéologue comme son goût de l'escalade. Désormais, le touriste peut lui aussi se rendre à Hégra. Bien sûr, seule une partie du site est pour l'heure ouverte à la visite et, compte tenu de sa topographie éclatée, l'aménagement du parcours prendra encore du temps. Mais on aurait tort de s'en plaindre ou de s'en étonner. Comme ses tombeaux d'or millénaires, Hégra a la vie devant soi.
«Russie, la malédiction de l'Empire», 132 pages, 8,90€, disponible en kiosque et sur le Figaro Store.
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El País (ESP)
24 horas en Tánger: entre la ‘kasbah’, la medina y las huellas de la generación Beat
24 HORASLos nuevos paseos junto a sus bonitas playas y los recientes museos de la vibrante ciudad marroquí conviven con la esencia árabe de sus comercios, restaurantes y cafés
Tánger, una ciudad que atesora las más fascinantes leyendas, se asoma como un gran balcón de Marruecos al remolino que se forma en el encuentro de las aguas del Mediterráneo y el Atlántico. El puerto que fundaron los fenicios y fue invadido por cartagineses, romanos, almorávides, portugueses, españoles, espías de las grandes potencias o los alegres beatniks de los años cincuenta es hoy una urbe vibrante con nuevos museos y hoteles con encanto, mientras los rehabilitados paseos marítimos facilitan el acceso y disfrute de sus hermosas playas. Todo ello, sin perder la esencia tradicional de los comercios, restaurantes y cafés de su medina árabe.
9.00 Desayuno con vistas a los zocos
Antes de emprender la subida a pie hasta lo más alto de la kasbah hay que tomar fuerzas con un buen desayuno local a base de un surtido de deliciosos panes marroquíes con mermelada o miel, aceitunas y café o té. El hotel Mamora Bay (1) ofrece un desayuno completo (3 euros) con vistas a la medina y sus minaretes.
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La medina (2) es una de las visitas imprescindibles en Tánger; un entramado de callejuelas delimitado por las murallas portuguesas del siglo XV donde se ubican decenas de tiendas de especias, café o té, artesanías, babuchas, tejidos, puestos de zumos naturales… y cuyas viejas puertas de metal están siendo sustituidas por unas de madera impoluta que recuerdan a las originales de hace décadas. El recorrido debe arrancar en la plaza del Petit Socco, donde se hallan los tradicionales cafés Central y Tingis, con sus grandes terrazas. A la sombra de algún minarete aguardan comercios especiales como el Palais Rimal, en la Rue des Almohades, un bazar auténtico con espléndidas antigüedades.
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11.00 Viajes medievales y arte contemporáneo
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Desde la medina es fácil trepar hasta la kasbah (3) a través de empinadas calles que conducen hasta las murallas, cuya principal puerta de acceso es el arco de Bab el Kasbah. Muy cerca aparece el hermoso palacio Borj en-Naam (4), donde, desde el pasado mes de marzo, se ha instalado el Espacio para la Memoria de Ibn Batutta, el viajero medieval tangerino que recorrió los territorios islámicos más importantes de su época, desde el ibérico Al Andalus hasta la actual Indonesia, aventuras que relató en su obra A través del Islam. El museo contiene diagramas con mapas, ilustraciones sobre la situación histórica con la que tuvo de lidiar Ibn Batutta en cada lugar, maquetas de los veleros árabes o dhows…
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En un extremo de la atractiva Rue Riad Sultan se abre la gran explanada donde se hallan contiguos el Museo de la Kasbah (5) y el recientemente inaugurado de Arte Contemporáneo. El primero ocupa el antiguo palacio de un sultán y en sus preciosos patios se exhiben herramientas de los primeros pobladores de la región, objetos de la época romana, orfebrería, alguna escultura y la joya de la colección: el mosaico romano de la ciudad de Volubilis. La misma entrada sirve para visitar el Museo de Arte Contemporáneo Mohamed Drissi (6), en la bien restaurada antigua prisión y con una interesante muestra de pintores actuales marroquíes. Frente a ambos edificios, la terraza en la azotea del restaurante Le Salon Bleu (7) es ideal para hacer un alto y tomar algo admirando las vistas sobre el Estrecho.
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Después, merece la pena echar un vistazo a la cercana puerta de Bab el Assa, con su espectacular fuente de azulejos añil y dorados y su entramado de mocárabes, antes de volver nuestros pasos para salir por Bab el Kasbah y curiosear en una de las tiendas más atractivas de Tánger: Las Chicas (8), especializada en caftanes y ropa de diseño, sofisticada y cara, pero de gran calidad.
14.00 Cuscús y ‘tagine’ al son de una orquesta andalusí
Un corto paseo desciende desde la kasbah hasta la calle de Italia, donde el tradicional restaurante Hamadi (9) sirve desde los años cincuenta riquísimos guisos de cuscús y tagines de carne, pescado o verduras, entre otras especialidades marroquíes. El comedor es un salón árabe muy bien ambientado, su equipo de profesionales no puede ser más amable y la comida está amenizada por una orquesta andalusí. Además, se puede pedir vino o cerveza.
15.30 Arenales infinitos entre dos mares
Para ir a alguna de las extraordinarias playas de los alrededores de Tánger hay que cerciorarse primero si sopla un fuerte Poniente o un huracanado Levante, y entonces decidirse por ir más allá del cabo Espartel (10), a 14 kilómetros hacia el Atlántico, o en dirección contraria hacia el cabo Malabata (13 kilómetros) (11) para disfrutar de un baño en el Mediterráneo. Las playas de la ciudad se cuentan entre las mejores del mundo y en los últimos tiempos han mejorado su acceso con la creación de unos paseos marítimos bien integrados en el entorno natural. Si no se dispone de un coche alquilado, para ir al cabo Espartel no hay otra opción que tomar un Grand taxi; sin embargo, hacia Malabata sí viajan autobuses urbanos desde la estación ferroviaria.
18.30 El recuerdo de los ‘beatniks’
El bulevar Pasteur, en la Ville Nouvelle, reúne varios lugares emblemáticos del Tánger glorioso del siglo pasado: la plaza de Francia, con el clásico Café de París (12) frente al Consulado galo; la vetusta Casa de España (13) o la legendaria librería des Colonnes (14), frecuentada en su día por Jack Kerouac, Corso, Allen Ginsberg, Paul Bowles y otros literatos de la Beat Generation asentados en la década de los cincuenta en Tánger, y que hoy sigue siendo una referencia cultural imprescindible.
19.30 Un paseo por la Corniche o un té junto a las tumbas fenicias
El viejo puerto de Tánger se ha renovado en los últimos años con la construcción de un paseo marítimo, la Corniche (15), adyacente al de la playa municipal, donde se hallan siempre muy concurridas las terrazas de varios cafés y restaurantes con vistas al mar. A media tarde También es buena idea ir en un taxi hasta el barrio de Marshan y tomarse un té a la menta contemplando las aguas del Estrecho en las gradas de otro lugar de leyenda: el Café Hafa (16), el “Hafita” para los españoles de Tánger. Y no hay que perderse los interesantes restos de las tumbas de la necrópolis fenicia junto a la entrada. Por aquí han pasado los Rolling Stones, los poetas beat y todo el artisteo que frecuentaba el Tánger de moda.
22.00 Una cena italiana entre costuras
El legado italiano de los tiempos en que Tánger era un protectorado internacional ha quedado en un recinto al oeste de la avenida Hassan II, donde se alza la iglesia de la comunidad transalpina, el hospital, un centro cultural y, sobre todo, la Casa d’Italia (17), un espléndido restaurante de ambiente colonial, ideal para una cena en su terraza y visita obligada para los seguidores de El tiempo entre costuras, la novela de María Dueñas que inspiró una serie del mismo nombre, con algunos pasajes situados en esta bonita villa.
Para una posterior copa en un local de moda entre los noctámbulos de la colonia de expatriados y los tangerinos más fiesteros está El Morocco Club (18), junto a la entrada principal a la kasbah. Un final de viaje perfecto en un lugar conocido por sus cócteles y su ambientazo.
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L'Humanité
Australie. Le premier ministre attendu au tournant sur le climat
ActuAnthony Albanese succède au conservateur Scott Morrison. Le progressiste ambitionne de faire de l’Australie une «superpuissance des énergies renouvelables». Son programme qui vise une réduction de 43% des émissions des gaz à effet de serre d’ici 2030 suscite une forte attente.
Lilian CaillatLe climat est devenu la première priorité des Australiens ces dernières années. Après le mandat du conservateur Scott Morrison connu pour son climato-sceptiscme, la victoire aux législatives du parti travailliste et l’investiture d’Anthony Albanese semble en adéquation avec l’aspiration au respect des engagements climatiques. Au-delà d’un programme social plus développé que celui de son prédécesseur, en particulier sur les droits des Aborigènes, le salaire minimum mais aussi le soutien aux communautés LGBTQ+, “Albo” comme il est surnommé, projette de faire de l’Australie une « superpuissance des énergies renouvelables », notamment en promettant une réduction de 43% des émissions des gaz à effet de serre du pays d’ici 2030. Une nouvelle bienvenue alors que l’Australie a connu ces dernières années des épisodes caniculaires dévastateurs et des feux de forêts colossaux ayant détruit l’équivalent de la superficie de la Finlande, sans compter les inondations à répétition.
Des mesures contraires aux ambitions climatiques et à la prétention de Canberra
Si Anthony Albanese fait de l’environnement son fer de lance, les écologistes du pays sont plus critiques quant à l’implication réelle du nouveau premier ministre. Il est notamment question des réductions de gaz à effet de serre jugées insuffisantes, du refus de l’interdiction du charbon dans les centrales électriques mais aussi, et surtout, de la décision de ne pas fermer les mines de charbon du pays dans l’immédiat. Ces mesures contraires aux ambitions climatiques et à la prétention de Canberra de devenir une puissance écologique font grincer des dents et pourraient empêcher Anthony Albanese de construire un gouvernement avec ses partenaires écologistes.
Le but du mandat de trois ans sera donc d’allier les promesses du candidat et les actes du premier ministre élu. La marche paraît haute. « On ne peut que faire confiance à la détermination d’un premier ministre issu des classes populaires » appuie le journal The Australian. Ancien ministre de gouvernements travaillistes jusqu’en 2013, il est devenu l’une des voix majeures de l’opposition pendant les neuf années de mandat conservateur, se positionnant ainsi comme le candidat idéal pour reprendre le pouvoir des mains de ces derniers.
australieClimat Le Figaro
Cardinal Sarah: «On vient voir un prêtre parce qu’on cherche Dieu, pas parce qu’on veut sauver la planète»
Jean-Marie GuénoisENTRETIEN - Pour le cardinal Sarah, qui vient de publier un Catéchisme de la vie spirituelle (éd. Fayard), «l’Église est là pour aider les chercheurs de Dieu». Il ajoute même: «C’est son unique utilité.»
Vous publiez un «Catéchisme de la vie spirituelle»: le monde moderne aurait-il oublié le sens de la vie spirituelle?
J’ai écrit ce livre pendant le confinement. J’étais frappé: on prenait soin de la vie des corps, mais on laissait mourir les âmes. La vie spirituelle est pourtant ce qu’il y a de plus intime en nous, ce que nous avons de plus précieux. C’est notre vie intérieure. Le lieu de notre rencontre avec Dieu. Nier la vie spirituelle, c’est nier ce qui fait notre dignité d’homme ou de femme.
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Sans vie intérieure, que reste-t-il de grand dans nos vies? Que reste-t-il qui échappe aux lois du marché et de la matière? La vie spirituelle est l’inviolable sanctuaire de notre liberté, le lieu secret où nous cherchons la vérité et l’amour, où nous sommes seuls face au Tout-Autre, face à Dieu.
Pourquoi utilisez-vous la méthode pédagogique du catéchisme, vous auriez pu écrire un traité de la vie spirituelle…
Le catéchisme est un rappel simple des fondamentaux. Je n’ai pas voulu faire un traité de théologie pour les intellectuels et les spécialistes, mais un livre clair, accessible à tous, croyants et incroyants.
Cette crise a révélé l’incroyable soif spirituelle dont souffrent les cœurs. Les gens aspirent au silence, à la profondeur, à la vie avec Dieu
Je n’ai pas cherché à tout expliquer et justifier, mais simplement à témoigner de l’expérience spirituelle de l’Église.
Vous proposez au lecteur d’aller au «désert», de s’arrêter pour Dieu. Un peu aride, non, après deux années de restrictions pandémiques…
Au contraire! Cette crise a révélé l’incroyable soif spirituelle dont souffrent les cœurs. Les gens aspirent au silence, à la profondeur, à la vie avec Dieu. Savez-vous que, durant le confinement, le mot «prière» était parmi les plus recherchés sur Google? La pandémie a révélé que la superficialité, le déni de la vie intérieure sont les maladies qui causent souffrance et angoisse chez nos contemporains.
Pour autant vous parlez d’une «éclipse de Dieu»?
C’est un paradoxe de notre époque. Alors que les personnes qui cherchent Dieu sont toujours plus nombreuses, le débat public, la scène politique semblent l’exclure toujours davantage. Il est donc temps que l’Église revienne à ce que l’on attend d’elle: parler de Dieu, de l’âme, de l’au-delà, de la mort et surtout de la vie éternelle.
Mais pourquoi structurer votre approche à partir des sept «sacrements» de l’Église catholique? Ils sont précisément fort discutés dans l’Église elle-même, à commencer par l’eucharistie, la confession, le sacerdoce et le mariage…
Pourtant les sacrements sont au cœur de la vie spirituelle. Ils sont des contacts avec Dieu. On en a malheureusement fait des cérémonies purement extérieures. Ils sont en fait les moyens sensibles par lesquels Dieu nous touche, nous guérit, nous nourrit, nous pardonne et nous console.
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Je crois que, même dans l’Église, beaucoup ignorent la réalité intérieure, spirituelle et mystique des sacrements. On n’y voit que des rites sociaux alors que, dans le signe sacramentel, le mystère se révèle, Dieu lui-même se donne.
Pourquoi insistez-vous à ce point sur la réforme spirituelle de l’Église et sur «la croix» du Christ?
Nous passons trop de temps à parler des structures de l’Église. Cela n’intéresse personne! Ce qui importe, c’est notre vie éternelle, notre vie intérieure d’amitié avec Dieu. L’Église existe pour qu’il y ait des saints. Le reste est secondaire. La vie à la suite du Christ nous ouvre cette vie avec Dieu. Elle passe par la croix. Ce n’est pas du dolorisme. La croix, c’est la plénitude de l’amour manifesté. C’est la victoire de la vie sur la mort et le péché.
Ce message radical est-il recevable pour le plus grand nombre, y compris dans l’Église?
La sainteté n’est pas réservée à une petite élite. Elle est pour tous. Être saint, c’est se laisser aimer par Dieu, suivre le Christ. Chacun peut commencer à sa mesure tous les jours.
Mais les prêtres et les évêques parlent-ils suffisamment de l’enjeu de cette vie spirituelle?
Ils sont parfois tentés de se rendre intéressants aux yeux du monde en parlant de politique ou d’écologie. Mais je crois qu’alors ils n’intéressent personne. On vient voir un prêtre parce qu’on cherche Dieu, pas parce qu’on veut sauver la planète.
Ce positionnement vous classe parmi les «conservateurs» alors que ce retour à la vie intérieure est célébré, admis et bien reçu par le monde occidental pour des traditions comme le bouddhisme, voire l’islam?
Les étiquettes, comme «conservateurs» ou «progressistes» n’ont guère d’intérêt. En revanche, le silence concerne tout homme de bonne volonté. Nous savons bien que sans silence, sans prière, l’homme ne vit pas à l’altitude qui lui convient. Il s’asphyxie dans le matérialisme.
L’intérêt des Occidentaux pour les religions orientales manifeste à quel point ils sont en manque de spiritualité et de prière. Sans détour, j’ai voulu leur proposer une vie intérieure chrétienne, une mystique évangélique accessible à tous et libératrice.
Mais pourquoi l’Église n’ose plus parler de la mystagogie de ses «mystères» qui sont au cœur de sa vie?
Peut-être a-t-elle eu peur d’apparaître démodée? Est-ce un complexe? Pourtant, regardez l’intérêt que suscite en France saint Charles de Foucauld ou sainte Thérèse de Lisieux. Ils n’ont rien réalisé de grand pour la société. Mais ils ont cherché Dieu. L’Église est là pour aider les chercheurs de Dieu. C’est son unique utilité.
Cette voie spirituelle est-elle compatible avec le christianisme social, d’action humanitaire et écologique, aujourd’hui porté par le pape François?
Je crois que le pape François est un homme de prière. Il rappelle souvent que l’Église n’est pas une ONG. Il l’a dit le lendemain de son élection: si elle cesse de chercher Dieu par la prière, l’Église risque de trahir.
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Le pape a même affirmé que si elle cesse de chercher Dieu, l’Église risque de faire l’œuvre du diable!
Vous avez eu une vie extrêmement remplie, avec de lourdes responsabilités tant en Afrique qu’à Rome: au fond, qu’est-ce qui vous donne aujourd’hui la joie et l’espérance dans ce monde obscur, troublé et angoissé?
Ma joie est de me savoir aimé par Dieu. Ma joie est d’espérer Le voir un jour face à face!
Vous dites pourtant que l’Église est aux prises avec une «tentative diabolique de la démolir». Cela vous inquiète?
Je ne suis pas inquiet pour l’avenir de l’Église. Jésus lui a promis d’être avec elle jusqu’à la fin du monde. Je suis inquiet pour les âmes privées de la vie intérieure et de la vérité qui libère. Ces âmes souffrent et sont en danger. J’ai pour elles de la compassion.
Que peut la prière contre la guerre?
La guerre commence dans les cœurs qui haïssent. La prière donne la paix du cœur.
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Ensemble ils sont revenus sur la nomination d’Élisabeth Borne au poste de Premier ministre, l’affaire Taha Bouhafs, l’autorisation du burkini dans les piscines publiques à Grenoble et sur l’affaire Idrissa Gueye, ce joueur de foot sénégalais qui a refusé de jouer avec un maillot aux couleurs LGBT.
Le Figaro
Niveau de français des bacheliers: «Molière, au secours!»
Etienne de MontetyL’éditorial du Figaro, par Étienne de Montety.
Une romancière contemporaine conspuée pour avoir écrit un texte jugé trop difficile par des apprentis bacheliers chargés de le commenter, le mot «ludique» qui suscite une semblable animosité de la part de lycéens qui n’en connaissent pas le sens. Molière, au secours!
Les raisons de ce décrochage sont multiples ; pour une part il faut les chercher dans les errements pédagogiques de l’Éducation nationale, longtemps aimantée par l’actualité au détriment des grands textes. Autre observation: depuis un demi-siècle, le langage oral triomphe, notamment promu par la communication audiovisuelle, politique et institutionnelle, avec ses tics et autres «éléments de langage» faits de néologismes, d’euphémismes, d’anglicismes. Et que dire de la fascination contemporaine pour les jargons, ceux du monde numérique comme ceux des cités. Pour pittoresques qu’ils soient, ils isolent les plus jeunes, les plus défavorisés. Et voilà pourquoi votre fille n’est plus muette, mais décontenancée par un texte écrit en français classique. Elle ne comprend pas «ludique», car, dans son monde, on dit «fun» ou «kiffant».
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La langue d’aujourd’hui vise la simplicité, la rapidité, l’efficacité, qui sont des vertus cardinales de notre époque. Soit, mais le style de Voltaire ou de Stendhal brillait aussi par sa clarté, son élégance, son sens des nuances, autant de qualités qui en firent la langue de la conversation et l’instrument de la diplomatie.
Que faut-il faire? Abaisser le niveau des textes pour ne pas désespérer nos lycéens? Mais jusqu’où? Ou alors, choix plus courageux, grâce à des parents, à des professeurs exemplaires, permettre aux élèves d’accéder à l’émerveillement devant un poète ou un romancier. Leur apprentissage du monde en dépend. Leurs relations avec leurs contemporains aussi. C’est un cadeau que notre société ne doit pas renoncer à leur faire, fût-ce contre leur gré.
Le ministre de l’Éducation nationale annonce vouloir intégrer aux programmes «les thématiques liées au réchauffement climatique et à l’environnement». Il ne serait pas inutile qu’il pousse l’audace jusqu’à y accroître l’apprentissage de la langue et de la littérature françaises.
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FIGAROVOX/ANALYSE - La Cour d’appel de Paris vient de stopper l’extradition de dix anciens terroristes des Brigades rouges condamnés en Italie pour crimes de sang, que Rome réclame et qu’Emmanuel Macron se proposait d’extrader après l’affaire Battisti. Le parquet général a formé des pourvois en cassation contre sa décision. Une affaire douloureuse et passionnante, qui comporte des aspects historiques, judiciaires et humains, tant en France qu’en Italie, raconte le rédacteur en chef de FigaroVox. Nous actualisons ce texte paru initialement voilà un an.
Claude Obadia: «Pap Ndiaye aura-t-il le courage de réhabiliter la sélection méritocratique et le savoir?»
FIGAROVOX/TRIBUNE - Pour le philosophe, il est temps de rompre avec l'immobilisme idéologique de l'Éducation nationale qui, en prétendant mettre fin aux inégalités sociales, n'a fait que sacrifier l'autorité des professeurs au profit de la «tyrannie de la majorité».
«Ne plus enseigner le latin et le grec, c’est nous couper de nos racines culturelles»
ENTRETIEN - Pour Andrea Marcolongo, helléniste de nationalité italienne, auteur du best-seller La langue géniale. Neuf bonnes raisons d’aimer le grec (traduit et publié aux Éditions Les Belles Lettres en 2018), l’effondrement de l’enseignement du latin et du grec en France, désormais spectaculaire, prive la jeune génération d’un trésor.
Valeurs Actuelles
[VIDEO] Charlotte rencontre la descendante de Jeanne d’Arc !
20 ans après avoir elle-même incarné Jeanne d’Arc, Charlotte d’Ornellas vous emmène à Orléans à la découverte des fêtes johanniques. Fait exceptionnel cette année, la jeune fille figurant Jeanne d’Arc lors de ces célébrations centenaires n’est autre que Clothilde Forgeot d’Arc, descendante du frère de la pucelle d’Orléans. Une plongée, le temps d’un week-end, dans l’histoire glorieuse d’une jeune bergère qui mena les Français vers la victoire lors de la Guerre de Cent ans. Une mémoire toujours présente dans le cœur des Orléanais qui rendent hommage à son sacrifice chaque année.
Le Figaro
La grande menace de la flambée des prix de l’électricité
Guillaume GuichardDÉCRYPTAGE - Les pouvoirs publics font feu de tout bois pour faire baisser les tarifs. Une gageure, alors que les marchés anticipent des coupures.
L’Europe manque de gaz, la France manque d’électricité. Après deux hivers froids, un problème de série sur le parc nucléaire et les difficultés d’approvisionnement de gaz à la suite de la guerre en Ukraine ont achevé de placer l’Hexagone dans le rouge vif. Le prix du mégawattheure pour livraison au quatrième trimestre (marché spot) atteint 744 euros le mégawattheure, dix fois plus qu’en période normale, hors crise. Pis, c’est deux fois plus cher qu’en Allemagne.
Ces prix sont certes déconnectés de la réalité des coûts de production de l’électricité. Ils envoient cependant un message: tous les experts et acteurs du marché (traders et fournisseurs qui achètent en partie l’électricité sur le marché spot) anticipent de nombreuses heures de coupures d’électricité cet hiver.
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Il ne s’agit certes que de prix de gros dont les ménages sont pour l’instant protégés. Mais, sans action contraire du gouvernement, ils seront répercutés sur les tarifs en début 2023. La hausse dépasserait alors les 50 %. Quant aux entreprises, elles en subissent déjà très violemment les effets au moment de renouveler leurs contrats, ou en cours de contrat en cas de prix variables. Les fournisseurs, EDF compris, répercutent la hausse des tarifs et se montrent beaucoup plus exigeants sur la notation crédit des entreprises. Quant à celles qui n’auront à remplacer leurs contrats que l’an prochain, elles craignent les hausses de prix à venir.
Nous sommes moins bien couverts pour 2023 par nos achats anticipés, donc il y aura une augmentation de la facture d’énergie, 1 milliard d’euros à peu près. On sera peut-être obligé d’augmenter les prix
Plus grosse consommatrice d’électricité de France, la SNCF se trouve dans ce cas. «Nous sommes moins bien couverts pour 2023 par nos achats anticipés, donc il y aura une augmentation de la facture d’énergie, 1 milliard d’euros à peu près, a déclaré le patron de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, lors d’une audition au Sénat la semaine dernière. On sera peut-être obligé d’augmenter les prix.»
Certains industriels pourraient aussi être tentés de revendre leur électricité achetée à l’avance pour cet hiver, car cela leur rapporterait plus que de faire tourner leur usine et de vendre leurs produits, confient certains experts. «Certains contrats ont une clause prévoyant cette éventualité», souligne Charlie Evrard, fondateur de Mon Courtier en énergie.
«Remontada» nucléaire
Il y a urgence à faire baisser les prix. Les acteurs du marché ne croient pas à un retour en fonctionnement des nombreuses centrales EDF arrêtées pour contrôles et réparations. L’exploitant, fréquemment en retard sur son planning, doit réussir une inédite «remontada», selon l’expression employée dans le secteur. «En septembre, la prime de risque sur le nucléaire français pourrait se réduire si EDF démontre qu’il sait relancer à temps ses réacteurs arrêtés», analyse un acteur.
Certains vont jusqu’à demander une intervention directe de l’État pour réguler les prix, comme cela a été fait en Espagne et au Portugal. «Les prix de marché dans le domaine de l’électricité ne veulent plus rien dire aujourd’hui, juste que c’est l’affolement général, estime Franck Roubanovitch, président du Cleee, qui regroupe les grands consommateurs industriels et tertiaires d’électricité et de gaz. C’est pourquoi nous demandons une régulation exceptionnelle des prix. Ils n’ont pas à être particulièrement bon marché, mais cohérents et stables.»
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Il faudrait aussi que les pouvoirs publics précisent au plus vite les mesures de baisse drastique de la demande en électricité qui permettraient de passer sans encombre les pointes de consommation de l’hiver. Plus vite les mesures seront précisées et leurs impacts chiffrés, plus vite les prix de marché auront une chance de diminuer. Aujourd’hui, les acteurs de marché anticipent de nombreuses suspensions du cours de l’électricité cet hiver. Et donc l’impossibilité d’acheter des mégawattheures, ce qui serait la pire des situations.
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Fraudes à la PAC : la Cour des comptes de l'Union européenne sonne l'alarme
Le premier poste du budget européen est «la proie privilégiée des fraudeurs», avertit la Cour, qui appelle à davantage de contrôle des États.
Le Japon dans l’angoisse du black-out
La maire de Tokyo, Yuriko Koike, a placé lundi sa ville en «alerte à la pénurie d’électricité».
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[VIDEO] Macron réélu sans forcer, le RN machine à perdre ?
Pour la soirée électorale du deuxième tour de l’élection présidentielle, les soutiens d’Emmanuel Macron s’étaient donné rendez-vous au Champ de Mars tandis que ceux de Marine le Pen se retrouvaient au Pavillon d’Armenonville. L’équipe de VA + a suivi les militants des deux camps réunis pour suivre l’annonce des résultats. De la joie des uns à la colère et au dégoût des autres, revivez le meilleur et le pire de l’événement qui marque le début du second règne d’Emmanuel Macron.
L'Humanité
Énergie. La sortie du gaz russe, un plan vert pas tout rose
ActuBruxelles a présenté, mercredi, sa stratégie pour se défaire de sa dépendance aux hydrocarbures russes d’ici à 2027. Un pas notable en faveur de la transition énergétique, qui ne libère cependant pas l’Union européenne de son addiction aux fossiles.
Marion d'AllardUrsula von der Leyen avait prévenu : « L’ère des carburants fossiles russes en Europe est bientôt révolue ! » Ce mercredi, la présidente de la Commission européenne a failli joindre le geste à la parole en présentant le plan REPowerEU, censé « réduire rapidement la dépendance à l’égard des combustibles fossiles russes et accélérer la transition écologique ». Forcée par la situation en Ukraine et la pression des opinions publiques européennes, Bruxelles entend désormais répondre à la double urgence de « mettre fin à la dépendance de l’UE » à l’égard des hydrocarbures russes « utilisés comme une arme économique et politique », et de « lutter contre la crise climatique ». Alors qu’en Europe, près de 30 % du brut et 48,4 % du gaz consommés proviennent de Russie, le plan REPowerEU ambitionne de supprimer toutes les importations d’énergies fossiles russes d’ici à 2027. Pour y parvenir, la Commission s’appuie sur trois « piliers » : la réduction de la demande, la diversification des fournisseurs et l’investissement dans les renouvelables.
« Ce qui est surprenant, c’est que ce plan va globalement dans le bon sens », réagit d’emblée Neil Makaroff, responsable des politiques européennes au sein du Réseau Action Climat (RAC). « Sur une enveloppe totale de 300 milliards d’euros investis, l’écrasante majorité sera allouée au financement de la transition énergétique », se satisfait-il.
Doubler la capacité solaire photovoltaïque d’ici à 2025
Concrètement, REPowerEU prévoit de passer de 40 à 45 % la part d’énergies renouvelables dans le mix européen à l’horizon 2030, contre un peu plus de 20 % aujourd’hui. Pour atteindre cet objectif « très rapide », selon Neil Makaroff, le plan prévoit le doublement de la capacité solaire photovoltaïque d’ici à 2025 et l’obligation « légale progressive » pour l’installation de panneaux solaires « sur tous les nouveaux bâtiments publics, commerciaux et résidentiels ». Promettant de « lutter contre la lenteur et la complexité » de certaines démarches, REPowerEU entend en outre accélérer les installations de pompes à chaleur. Il fixe l’objectif de « 10 millions de tonnes de production interne d’hydrogène renouvelable » (additionnés à 10 millions de tonnes d’hydrogène importé) et met en place un « plan d’action pour le biométhane », sans plus de précision.
Comme à l’accoutumée, ces orientations devront d’abord être validées par le Parlement avant d’être négociées par chacun des États membres. « Alors qu’il n’y a pas une seconde à perdre en la matière et que certains États – au premier rang desquels la France, qui préside encore pour quelques semaines le Conseil de l’UE – sont très en retard dans le domaine », souligne Neil Makaroff, le risque est bien d’aboutir à une mise en œuvre au ralenti. Néanmoins, « une partie du plan a vocation à devenir contraignante », explique le spécialiste. Ainsi en va-t-il de l’objectif en matière de réduction de la consommation énergétique, qui passe de 9 % à 13 %.
Des « importations massives de gaz de schiste nord-américain »
Reste que, si la Commission affiche franchement sa volonté de sortir des hydrocarbures russes, elle se refuse à sortir des hydrocarbures tout court. Le plan présenté mercredi prévoit des « achats communs volontaires » de gaz et de gaz naturel liquéfié. En tout, 10 milliards d’euros seront même consacrés à la construction d’infrastructures gazières supplémentaires. « On parle là d’une vingtaine de nouveaux terminaux méthaniers, capables de traiter les importations massives de gaz de schiste nord-américain – au moins deux fois et demie plus émettrices que le gaz russe, qui arrive aujourd’hui par pipeline. On parle aussi du doublement du gazoduc transadriatique, l’immense pipeline entre l’Azerbaïdjan et l’Italie », note le responsable du RAC. « C’est assez dangereux. L’Europe s’apprête à investir des milliards d’euros dans des infrastructures qui ont vocation à durer dans le temps », poursuit Neil Makaroff, qui pointe le risque d’une « nouvelle dépendance aux énergies fossiles ».
Dernière ombre au tableau : le financement d’un tel plan. En dehors des prêts déjà accordés aux États pour faciliter « la reprise et la résilience », explique la Commission européenne, 20 milliards d’euros – au moins – seront ajoutés à l’enveloppe sous forme de « subventions tirées de la vente de quotas d’émissions de l’UE ». Plus clairement, « l’Europe injecte dans le marché autant de crédits carbone qui vont, mécaniquement, faire baisser le prix de la tonne de CO2 », précise Neil Makaroff. Un nouveau « permis de polluer » qui risque d’affaiblir un mécanisme dissuasif déjà peu efficace.
énergies fossilesgazRussieeurope Valeurs Actuelles
[Vidéo] L’affaire McKinsey peut-elle couler Macron ?
Alors que le parquet national financier vient d’ouvrir une enquête préliminaire pour blanchiment de fraude fiscale visant des cabinets de conseils ayant travaillé pour le gouvernement, VA + décrypte le scandale nommé Mc Kinsey qui agite la sphère politico-médiatique depuis la parution du rapport de la commission d’enquête sénatoriale sur l’influence des cabinets de conseil.
Alors, affaire d’Etat ou simple boule puante de fin de campagne ? À quelques jours du premier tour d’une élection que tous les commentateurs estimaient jouée d’avance, on fait le point dans cette vidéo.
Le Figaro
Covid-19 : les derniers chiffres
Nicolas MondonNicole TriouleyreFIG DataFIG DATA - Alors que l'épidémie de Covid-19 redémarre fortement en France, découvrez les principaux indicateurs - nouveaux cas, taux d'incidence par département, taux de positivité par âge, nombre d'hospitalisations et de décès - à suivre au quotidien.
Après plus de deux ans rythmés par la pandémie, la France est confrontée en ce début d'été, comme d'autres pays européens, à une nouvelle vague de Covid-19, portée par de nouveaux sous-variants de la famille Omicron, BA.4 et surtout BA.5, arrivés d'Afrique du Sud et du Portugal. La septième vague de Covid actuelle s'explique notamment par l'arrivée de ce dernier sous-variant, encore plus contagieux que les précédents. Le BA.5 est d'ailleurs devenu majoritaire remplaçant le variant BA.2 qui ne représente plus que 21% des cas.
À l'hôpital, durement éprouvé par la pandémie et en crise structurelle, le rebond reste pour l'instant modéré. Si les taux d'hospitalisations ne sont pas inquiétants, ces variants ont également une durée de symptômes «plus longue», indique Santé publique France, laissant redouter plus d'absentéisme chez les travailleurs estivaux.
Début d'une 7e vague ?
Certains épidémiologistes affirment que la 7e vague est déjà arrivée, d'autres qu'elle est encore à venir. La France, où la hausse a commencé il y a quatre semaines, pourrait voir ce pic arriver fin juillet, estime Catherine Hill. «Même si les vagues précédentes nous ont montré qu'il était impossible de faire des prédictions», précise l'épidémiologiste.
Une estimation confirmée par le professeur Jean-François Delfraissy, invité de RTL jeudi 30 juin. «Si l'on regarde ce qui s'est passé l'an dernier, où nous avions à la même période la première vague du variant Delta, le pic s'est produit autour de la fin juillet. On attend un peu la même chose pour BA.5», a exposé le président du Conseil scientifique.
De son côté, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré s'attendre à «des niveaux élevés» de Covid-19 cet été en Europe.
Combien de nouveaux cas en France ?
Quel est le taux d'incidence par département ?
Quel est le taux d'incidence et de positivité par âge ?
Combien d'hospitalisations et de décès en France ?
Quelle est la situation dans le monde ?
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Fusillade dans un défilé du 4-Juillet près de Chicago : au moins 6 morts, le suspect interpellé
Les festivités ont été suspendues à Highland Park, ville cossue au nord de Chicago, et dans plusieurs communes alentour. Après une vaste chasse à l'homme, le tireur présumé a été interpellé et placé en détention.
Regarder la vidéoL’Otan en conseil de guerre face à la Russie
RÉCIT - Quatre mois après le début de l’offensive russe contre l’Ukraine, l’Alliance, qui se réunit à Madrid, veut pouvoir mobiliser plus de 300.000 soldats en Europe.
Ukraine : Poutine ordonne la poursuite de l'offensive russe après la prise de la région de Lougansk
Vladimir Poutine s'est entretenu avec son ministre de la Défense, déclarant que les forces russes «doivent mener à bien leurs missions selon les plans déjà approuvés».
Regarder la vidéo L'Humanité
En France, une grave sécheresse des sols amenée à se reproduire
ActuPrès de la moitié des départements sont actuellement en situation de sécheresse. Un phénomène lié au changement climatique, et dont la précocité, l’intensité et l’étendue inquiètent. D'autant que les projections pour les années à venir ne sont guère encourageantes. Néanmoins des moyens existent pour limiter les conséquences de la sécheresse.
Marion d'AllardLes arrêtés préfectoraux tombent les uns après les autres. Les incitations à restreindre la consommation d’eau touchent désormais 42 départements en état de vigilance. Parmi eux, 15 ont dépassé ce seuil, placés en état d’alerte, voire d’alerte renforcée.
Particulièrement précoce cette année, la sécheresse oblige les autorités locales à imposer la réduction des prélèvements, y compris à des fins agricoles, la limitation de la consommation domestique (arrosage des jardins, lavage des voitures…) et, dans certains cas, l’interdiction totale de certains prélèvements.
« Rien ne laisse présager d’un été caniculaire »
Conjuguées à un hiver peu pluvieux, les températures anormalement élevées en ce mois de mai menacent la ressource en eau, et « les deux tiers de la France connaissent déjà des sols secs à très secs », alerte Météo France.
Une situation qui promet de durer, précise en outre Matthieu Sorel, qui fait valoir le peu de précipitations prévues sur l’Hexagone dans les quinze prochains jours. « Il faut être vigilant », poursuit le climatologue de Météo France, car « même si le déficit de pluviométrie constaté cet hiver n’est pas en soi exceptionnel, l’épisode de chaleur attendu cette semaine est en revanche un événement remarquable ».
Ces 195 « bombes climatiques » qui menacent le mondeAvec un mercure qui frise les 30 degrés et une France repeinte en jaune dans tous les bulletins météo, la chaleur printanière actuelle se distingue par « sa précocité, son étendue géographique et sa durée », complète le spécialiste.
Pour autant, temporise Matthieu Sorel, « rien ne laisse présager d’un été caniculaire ». Enregistré en 2011, le record de température pour un mois de mai depuis 1945 n’a en effet pas été précurseur d’un été particulièrement chaud quand, a contrario, les canicules estivales de 2017 et 2018 n’ont pas été précédées d’un printemps particulièrement doux.
Une grave sécheresse des sols
À très court terme, la conséquence la plus préoccupante demeure la sécheresse des sols, une des plus « graves à cette période de l’année depuis 1945 », alertait il y a quelques jours Christiane Lambert, présidente de la FNSEA. Alors que « la fin de l’hiver est une période charnière », l’insuffisance des pluies a « fortement impacté l’état des nappes », relève ainsi le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM).
Le déficit de précipitations a atteint en moyenne nationale 30 à 40 % pour les mois de février et de mars, et 25 % pour celui d’avril.
Selon l’organisme public, « la situation est particulièrement préoccupante sur les nappes entre Vendée, Périgord et Maine, ainsi que sur les nappes de Provence et de la Côte d’Azur ». L’hiver sec, marqué par un manque de pluie quasiment en continu depuis septembre 2021, n’a donc pas permis de recharger les réserves en sous-sol. Le déficit de précipitations a atteint en moyenne nationale 30 à 40 % pour les mois de février et de mars, et 25 % pour celui d’avril.
Dans un tel contexte, « la hausse actuelle des températures, la reprise de la végétation, donc l’augmentation de l’évapotranspiration, vont limiter nettement l’infiltration des pluies », sans compter que « le début précoce des campagnes d’irrigation pourrait également influencer la situation des nappes », précise encore le BRGM.
Des régions jusque-là plutôt épargnées
Inégalement réparti sur le territoire, cet épisode de sécheresse touche des régions jusque-là plutôt épargnées par ce genre de phénomène précoce. C’est le cas « au nord de la Loire, dans le Pas-de-Calais ou dans le nord-est du pays », explique Matthieu Sorel. « Ces trois derniers mois, les sols de ces régions sont restés très secs pour la saison. Une situation qui se reproduit en moyenne une année sur dix », précise Météo France.
Urgence climatique : comment inverser la courbe d'ici 3 ansSur le dernier trimestre, toujours, la situation a été encore plus grave en « Paca, en Corse, dans le Massif central, une partie du Grand-Est et des Hauts-de-France », avec un niveau de sécheresse des sols « se produisant en moyenne une année sur vingt-cinq », poursuit l’établissement public.
Depuis le début des années 2000, la fréquence de ces épisodes de sécheresse précoces s’accélère et ils sont en outre « plus intenses, plus longs, et la proportion du territoire touché est plus importante », souligne Météo France, qui précise, sur ce dernier point, que si 5 % du territoire national étaient touchés par ces phénomènes dans les années 1960, cette part s’élève dorénavant à 10 %.
Des projections à horizon 2100
« Les changements climatiques sont clairement en cause », affirme Matthieu Sorel, en ce qu’ils participent à « l’allongement des saisons estivales et au raccourcissement des hivers ». Une tendance de fond qui augure un manque d’eau alarmant à l’avenir.
Transition écologique : comment la France prépare la viticulture du futurCoordonné par Météo France, le projet Climsec s’est attelé à fournir des projections sur les impacts du changement climatique en matière de sécheresse des sols en France métropolitaine à horizon 2100. Et ses conclusions sont sans appel.
Suivant la logique de trois scénarios (optimiste, intermédiaire, pessimiste), en fonction des concentrations de gaz à effet de serre, toutes les simulations du Climsec « mettent en évidence une augmentation continue des sécheresses du sol en moyenne annuelle sur le territoire métropolitain », révèlent les analystes, qui soulignent que « les projections réalisées à partir des trois scénarios s’accordent globalement sur un niveau moyen annuel d’humidité des sols correspondant au niveau extrêmement sec de la période de référence 1961-1990 ».
Dès 2030, « l’apparition de sécheresses météorologiques importantes, quelle que soit la saison ».
De son côté, l’Institut national des sciences de l’univers (Insu, rattaché au CNRS) s’est également prêté au jeu des projections. Ses chercheurs prévoient, dès 2030, « l’apparition de sécheresses météorologiques importantes, quelle que soit la saison », une « intensification de l’assèchement des sols superficiels », dès 2050, et de « très longues sécheresses du sol en toute saison sans retour à la situation actuelle », à l’horizon 2080.
Sans changement majeur en matière de politique environnementale, ces épisodes climatiques promettent d’être « plus chauds et plus extrêmes », prévient Matthieu Sorel. Néanmoins, si les restrictions temporaires de la consommation en eau demeurent nécessaires pour préserver les nappes phréatiques, d’autres moyens existent pour limiter les conséquences de la sécheresse. Au premier rang desquels la reforestation. Logique autant que primordial, planter des arbres permet de favoriser l’infiltration d’eau dans les sols et d’éviter leur érosion.
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Grand Débat des Valeurs : dans le chaudron des droites
C’est une tradition perdue. À droite, il fut un temps où l’on aimait débattre. Deviser des heures. S’écharper. Se diviser en chapelles. Conservateurs contre modernes. Libéraux contre souverainistes. Mondialistes contre patriotes… Droite forte contre droite molle. Autant de nuances qui sont parfois devenues des fossés infranchissables. Au point de rendre la discussion impossible. À Valeurs actuelles, nous avons toujours voulu faire cohabiter ces droites qui se tournent le plus souvent le dos, quand elles ne s’ignorent pas ou ne se maudissent pas. C’est le choix que nous avons voulu faire en proposant cette soirée, au cœur d’une campagne atone. Et parce que l’esprit de sérieux ne doit pas nous faire oublier que « le rire cache une arrière-pensée d’entente, je dirais presque de complicité, avec d’autres rieurs, réels ou imaginaires », comme l’écrivait Bergson, nous avons demandé au plus corrosif de nos humoristes d’introduire cette soirée.
« Dans le brief que m’ont fait les mecs de Valeurs actuelles : il faut que tu mettes les gens à l’aise, qu’il n’y ait pas de favoritisme, on n’est pas là pour orienter l’avis de nos lecteurs, l’important, c’est de passer un bon moment et qu’à la fin, tout le monde rentre à la maison en se disant “au fond, Zemmour a raison”. » Gaspard Proust, grinçant, a réussi son coup : il prend la salle et ses hôtes à contrepied. Dans le public, certains rigolent quand d’autres lancent les premiers “Zemmour président”.
À seulement quelques mètres de là, Marlène Schiappa et sa conseillère en communication échangent un bref regard. « Ça promet », souffle la ministre déléguée à la Citoyenneté. Elle sait qu’elle joue ce soir à l’extérieur. « La polytechnicienne de Touche pas à mon poste ! vous remercie », lance-t-elle en direction de Gaspard Proust, qui s’était amusé, sous ses yeux, de son rôle dans le débat public. Face au refus d’Emmanuel Macron de s’afficher sur le même plan que ses concurrents, Marlène Schiappa s’est justement placée en défenseur de la démocratie : « Je déplore que l’on traverse une période dans laquelle très souvent l’invective, la petite phrase, l’attaque personnelle remplacent ce débat d’idées. » Chahutée sur le bilan de son gouvernement en matière de sécurité, la ministre aura tout de même eu droit à sa salve d’applaudissements. En sortant de scène, raccompagnée par Charlotte d’Ornellas avec qui elle a débattu, elle s’éclipse rapidement. Comme tout ministre qui se respecte, Marlène Schiappa est une femme pressée.
Entre calmeur et ferveur, 4 000 spectateurs ont répondu à l’appel du Grand Débat des Valeurs. © Marie de Jeaghere
Marion Maréchal s’installe au premier rang. Arrivée à l’heure au Dôme de Paris, la jeune femme préfère suivre le sketch de l’humoriste plutôt que de patienter en loge. Elle l’avoue bien volontiers : « Mon passage sera moins drôle que celui de Gaspard : on m’a demandé de parler de Macron, ce n’est pas hypersexy mais on va le faire. » Lors de son entrée en scène, l’ancienne députée du Vaucluse est acclamée par le public. « On a dit en introduction qu’il fallait faire rêver, mais je dois parler du bilan d’Emmanuel Macron, donc ça risque d’être un petit peu plus délicat », souffle-t-elle aux 4 000 personnes présentes dans la salle. Face à Raphaël Stainville, notre rédacteur en chef politique, elle dézingue le bilan du président sortant, évoque le scandale du cabinet McKinsey et pointe du doigt le refus de débattre d’Emmanuel Macron : « Il explique que demain il mettra en place des états généraux, des grandes consultations, comme si l’élection était une formalité et n’était plus le lieu où on accepte le clivage. »
Devant un public où se mêlent les électeurs LR, ceux de Reconquête ! et ceux du RN, Marion Maréchal avertit : « Voter Emmanuel Macron, c’est jouer à la roulette russe. » Il est « le président de l’immigration massive ». Un rappel qu’elle juge nécessaire : « Je le dis en particulier pour les électeurs de droite qui ont la tentation de voter pour lui. » En coulisses, Philippe Olivier, conseiller de Marine Le Pen et époux de Marie-Caroline Le Pen, ne se prive pas de commenter la prestation de Marion Maréchal : « Elle a réussi à faire pire que Pécresse, faut le faire ! » Assise sur le canapé, Marie-Caroline se demande, pensive, ce que sa nièce est venue faire dans cette « galère zemmourienne ».
Dans les gradins, les partisans d’Éric Zemmour tapent du pied. Leur fracas et le grondement sourd de leurs cris font trembler les murs des coulisses. « Zemmour président, Zemmour président ! » Va lé rie Pé c re s se jette un œil au plafond de sa loge. Les conduits d’aération vibrent sous le poids de cette ferveur. Sourire malicieux, elle se rassure : « Les lecteurs de Valeurs actuelles sont des gens élégants et courtois. » Et se motive : « Vous allez voir, je vais les intéresser à cette présidentielle et les convaincre que c’est moi qui porte le projet le plus concret. » « Passer entre Marion Maréchal et Éric Zemmour, on ne peut pas dire que ce soit un cadeau », ironise-t-elle. Un proche lui rappelle la présence de Marlène Schiappa ce soir. Elle répond ironiquement : « Monsieur Macron se fait représenter, enfin. Il a compris qu’on devait se battre pour une campagne électorale. » Elle tend une oreille aux cris de la foule. « Je n’ai pas peur des débats et des confrontations d’idées. C’est ma vision de la politique. Je vais montrer ce qui avec moi va clairement changer en France sur la sécurité et l’immigration », insiste-t-elle. Elle nous interpelle : « Je vous respecte. Vos lecteurs ont envie de battre Macron. Et c’est avec moi qu’ils le battront. »
Valérie Pécresse revendique l’électorat filloniste
Un bénévole des Éveilleurs, l’association qui coorganise la soirée, frappe à sa porte. Il lui annonce son passage. Elle passe derrière les rideaux de la scène. Geoffroy Lejeune l’y attend. « Valérie, tout va bien ? », s’enquiert le directeur de la rédaction. Elle répond d’une voix rauque : « Vous invitez tous ceux qui ont leur carte. Ils sont tellement anti-moi qu’ils s’attendent à ce que je me couche. » Les sifflets se font déjà entendre. Avant de monter sur scène, Pécresse lance : « Ils ne me font pas peur. Leurs cris me donnent l’énergie. » À peine prend-elle la parole que la salle la siffle. La candidate ne se laisse pas abattre : « Quand on a tenu neuf mois face à la rue, aux étudiants gauchistes et qu’on a fait 70 évacuations de fac, on n’a pas peur de venir débattre. »
Face à un public d’anciens fillonistes, la candidate LR tente de reprendre les accents de la dernière campagne : « L’élection de 2017 a été volée à la droite. J’ai l’impression qu’on essaye de voler celle-ci aussi et que Macron est en train de se dérober à cette élection. Les Français doivent se réveiller ! » Valérie Pécresse se présente comme le seul choix crédible face à la majorité actuelle : « C’est la huitième fois qu’un Le Pen se présente à une élection présidentielle, si les Français en voulaient, ça se saurait. Éric Zemmour, je ne crois pas qu’il puisse être élu. » Bronca dans la salle. Ayant pleinement conscience que beaucoup de choses la séparent de l’assemblée qui lui fait face, elle conclut sur une volonté de rassemblement des droites. « Si on est là ce soir, c’est qu’on ne veut plus d’Emmanuel Macron – on veut le remplacer -, qu’on ne croit pas aux sondages et qu’on ne veut pas se laisser voler cette élection ! » Pécresse quitte la salle, le sourire aux lèvres.
Quelques minutes plus tôt, Éric Zemmour arrive dans les loges, accompagné par de nombreux membres de son équipe de campagne. Un responsable de l’organisation le prévient qu’il rentrera par la droite de la scène, contrairement aux trois précédents invités. Valérie Pécresse ne veut pas le croiser. « Oh non, quel dommage, je suis déçu », ironise Éric Zemmour. L’ancien journaliste est souriant. Marion Maréchal, qui vient d’en finir, passe une tête dans sa loge avec son mari, Vincenzo Sofo, et sa mère, Yann Le Pen. Valérie Pécresse, elle, commence son grand oral. Dans la loge de Zemmour, le son de la télévision saute, puis revient après quelques secondes de coupure. « C’était peut-être mieux sans », raille un proche du candidat.
“La remigration, c’est des slogans, et les slogans n’apportent pas de solution”
Il est 22 h 24. Éric Zemmour entre sur Paint It, Black, le morceau phare des Rolling Stones, son groupe préféré. Le public l’ovationne. Le Dôme de Paris prend des airs de Villepinte. « Pourquoi la remigration devient-elle nécessaire maintenant ? », questionne Geoffroy Lejeune. Éric Zemmour répond du tac au tac : « La remigration, c’est le renvoi de personnes dont on ne veut plus. Quand on trahit le pays qui nous accueille, nous nourrit, nous loge, nous éduque, on ne mérite pas d’y rester. » Deux Femen interrompent l’explication du candidat en criant : « Valeurs réacs, riposte féministe », avant d’être exfiltrées. Zemmour ironise : « C’est un rituel. Ça nous aurait manqué si elles n’étaient pas venues. » L’entretien se poursuit en toute quiétude. « Avez-vous la foi ? », le questionne Geoffroy Lejeune. « J’ai l’impression de croire en Dieu de plus en plus. Mes parents me regardent, il ne faut pas que je les déçoive. » Évoquant sa vidéo postée pour la fête de Noël, l’essayiste rappelle les racines chrétiennes de la France, “fille aînée de l’Église” : « Je suis rentré dans le christianisme par la France. Cette religion a contribué à la fondation de notre nation. »
Éric Ciotti débarque au Palais des Sports après un JT de TF1. Fidèle à sa réputation de “monsieur Sécurité”, il salue tout ce qui porte un insigne. Durant quelques instants, il s’arrête pour discuter avec deux agents du Service de la protection (SDLP) d’Éric Zemmour. Puis, à quelques minutes de monter sur la scène, il voit venir à sa rencontre le candidat de Reconquête !. « Ils m’ont sollicité comme toi, à ce que je vois », s’exclame Zemmour. Insistant, il lance en direction de Geoffroy Didier : « Il y a des amitiés de longue date qu’il faut honorer. » Présent à ses côtés, Guillaume Peltier lance à son collègue parlementaire : « Tu es à ta place, là. » Des sous-entendus qui créent un certain malaise.
Interrogé par Tugdual Denis sur la proposition du candidat de Reconquête ! de créer un “ministère de la remigration”, le questeur de l’Assemblée nationale répond sans détour : « La remigration, ça ne veut rien dire. » Face aux sifflets, Éric Ciotti ne varie pas : « J’entends vos réactions, mais vous ne m’empêcherez pas de dire ce que je pense. La remigration, c’est des slogans, et les slogans n’apportent pas de solution ! » Après avoir été remercié par le directeur adjoint de notre rédaction, l’élu quitte la scène sous des applaudissements nourris.
Photo © Marie de Jeaghere
Le passage d’Éric Ciotti est le seul qu’Éric Zemmour suit attentivement. « Il parle comme nous, répète-t-il plusieurs fois devant son écran. Même les chiffres qu’il utilise viennent de chez nous. » À la fin de la séquence du député, la loge d’Éric Zemmour se remplit. Alors que Valérie Pécresse a quitté les lieux, deux de ses soutiens pénètrent dans l’antre de son concurrent. Le magistrat Charles Prats, orateur national de la candidate LR, vient saluer Éric Zemmour et son amie Sarah Knafo. Durant le discours du candidat, le fils du juge n’a pas arrêté de hurler « Zemmour président ». L’ancien journaliste lui demande : « Bon, quand est-ce que tu viens avec nous ? » Réponse de l’intéressé : « Il est trop tard pour moi. » Zemmour aura au moins la progéniture. Vingt minutes plus tard, une élue habituée de ces soirées débarque. « Alors, les voyous, quand est-ce que vous remigrez ? » Éric Zemmour rigole. Nadine Morano tape dans le mille. La députée européenne vient discuter avec Zemmour, qu’elle connaît depuis longtemps. La conversation dure quelques instants. L’ancien journaliste la questionne sur la proposition de Guillaume Larrivé, député LR, qui appelle d’ores et déjà à une “nouvelle majorité” avec Emmanuel Macron si Valérie Pécresse est battue. La réponse est foudroyante : « Larrivé a un gros problème : le syndrome du “si t’as pas été ministre avant 40 ans, t’as raté ta vie”. » Il en a 45. Puis l’ancienne ministre de Sarkozy se retire pour discuter quelques instants de manière informelle avec Geoffroy Lejeune. Éric Zemmour, lui, quitte les lieux en lâchant une dernière phrase : « Elle n’a pas dit qu’elle était contre la remigration… »
Quelques minutes plus tôt, Jordan Bardella est d’humeur taquine. Les yeux rivés sur son téléphone, il assiste, sourire aux lèvres, à l’entrée en scène du candidat de Reconquête !. « J’aurai au moins fait un meeting d’Éric Zemmour dans ma vie ! » Depuis sa loge, il peut entendre, çà et là, les “Zemmour président”, les “ben voyons” qui émanent de la foule. Pas de quoi le faire trembler. Il peaufine calmement ses notes griffonnées sur des petites feuilles. « Je vais leur parler de pouvoir d’achat, ça va les calmer », s’amuse le jeune président par intérim du Rassemblement national. Il s’apprête pourtant à discourir d’union des patriotes et à pénétrer dans une arène loin d’être aussi hostile à son égard qu’il semble le penser. Il faut dire que les militants du RN ne sont pas légion dans les travées du Dôme. « Ils préféreront toujours un barbecue à une soirée parisienne », raille Jordan Bardella. Les 4 000 spectateurs présents à cette “soirée parisienne” attendent, eux, sa prise de parole de pied ferme. Chez les partisans de Reconquête ! notamment, où il est perçu comme un acteur majeur de la future grande recomposition du “camp national” promise par Éric Zemmour au sortir des élections.
L’union des droites ? Jordan Bardella n’y croit pas. Ou plutôt, il s’en moque. Il sait pourtant qu’il en sera question quand son tour viendra de monter sur la scène. « Il faut bien qu’on explique pourquoi on ne croit pas à cette grande union. » Philippe Olivier et Marie-Caroline Le Pen accompagnent leur gendre. Le conseiller de la candidate du RN se moque encore plus de l’union des droites que son poulain : « C’est un concept complètement fumeux et dépassé. » Bardella acquiesce. Serein, il s’inquiète seulement de l’état d’épuisement mental de l’assemblée. « Vous pensez que la salle va se vider ? », se demande-t-il tout en renouant son nœud de cravate.
“Quand on se prend le vote utile, on ne peut rien y faire”
Malgré l’heure tardive et les deux heures et demie de débats écoulées, seule une petite partie du public a quitté le Dôme. « Je ne suis pas venu ce soir pour vous flatter », assure-t-il d’emblée quand on lui demande de décrire les liens qui pourraient unir la droite conservatrice et le Rassemblement national. Il convainc son auditoire par son honnêteté : « La grande recomposition, 2027… je vous le dis franchement, je m’en fous complètement. Mon sujet, c’est qu’on puisse sauver la France dans trois semaines. » Jugeant le clivage historique entre la droite et la gauche « dépassé », Jordan Bardella tend la main aux électeurs d’Éric Zemmour en vue du second tour. Geste de rassemblement plus que d’union. « Sa stratégie nous cantonne à du témoignage, elle vous mène à faire 15 %, lâche-t-il sous quelques applaudissements. Ce que fait Éric Zemmour aujourd’hui, c’est ce qu’on faisait avec Jean-Marie Le Pen il y a trente ans. À force d’avoir été les champions des premiers tours, on a longtemps oublié qu’il y en avait un second. »
Quand il regagne sa loge, Jordan Bardella arbore une moue satisfaite : il sait qu’il a réussi son grand oral. Il a avancé encore un peu plus l’hypothèse d’un vote utile en faveur de sa candidate. Un phénomène électoral dont il a lui-même subi les fâcheuses conséquences par le passé : « Quand on se prend le vote utile, on ne peut rien y faire. Une fois qu’il est face à nous, on est morts. Je l’ai vu aux régionales. » Au Palais des Sports, il était bien décidé à laisser les défaites aux vestiaires. En quittant la scène, il pouvait mesurer les effets de sa prestation. Outre ses collègues qui ne tarissaient pas d’éloges, des sympathisants LR et de Reconquête ! – même des journalistes – se joignaient à cette chorale de louanges. Son incursion d’un soir dans cette marmite lui aura même inspiré une dernière saillie, résumant, à bien des égards, l’atmosphère qui se sera dégagée de l’événement : « Finalement, les seuls à avoir réussi l’union des droites, c’est Valeurs actuelles … »
Le Figaro
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REPORTAGE - À Odessa, dont l’image est noircie par le banditisme, les nombreuses affaires en cours passent au second plan.
Une Pâque orthodoxe sur fond de schisme entre Kiev et Moscou: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - La guerre accélère la rupture entre l’Église orthodoxe ukrainienne de Kiev et le patriarcat de Moscou, allié politique de Poutine.
Sloviansk, le verrou ukrainien qui bloque les Russes dans le Donbass: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Dans cette ville, théâtre d’une des premières batailles entre l’armée ukrainienne et les séparatistes en 2014, riverains et combattants entendent repousser l’assaut imminent de Moscou.
La communauté grecque d’Odessa affiche sa solidarité avec l’Ukraine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Les quelque 2500 Odessites d’origine grecque témoignent leur soutien à l’égard de l’Ukraine, comme un juste retour de l’Histoire.
Dans le Donbass, la vie des Ukrainiens sous les bombardements russes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Située à moins de dix kilomètres de Donetsk, Avdiivka, dont une grande partie de la population a déjà été évacuée, se prépare à un assaut russe.
La guerre a forgé une nouvelle Ukraine, résolue, fière et déliée de la Russie: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Le sentiment national est à ce point exacerbé à Kiev que les plus russophones hésitent à utiliser la langue de Pouchkine.
Sur le front du Donbass, les cosaques se battent de père en fils contre les forces russes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Même si elles sont sans nul doute fatiguées et amoindries par ces semaines de guerre, les unités ukrainiennes du front du Donbass sont les plus aguerries.
La guerre en Ukraine divise les pacifistes allemands
REPORTAGE - Les manifestants sont tiraillés entre le soutien inconditionnel aux victimes de l’agression russe et le refus de rentrer dans l’engrenage de la guerre.
Dans Kiev en guerre, le combat pour le salut de l’âme des chrétiens: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Dimanche, la messe pascale a été célébrée par la petite communauté catholique de Kiev.
En Ukraine, les volontaires anglo-saxons qui évacuent les blessés sur le front et jusque derrière les lignes russes: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - À Kiev, pris sous le feu des forces russes le 31 mars, des membres de Harp, une organisation humanitaire américaine, évacuent un homme paralysé et sa famille pour les emmener en Pologne.
Comment Poutine russifie les zones conquises en Ukraine: le reportage de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Vladimir Poutine ne perd pas de temps pour faire avancer son projet politique, contruire une «Novorussia» sur les ruines du Donbass.
Ces semaines de martyre imposées par les Russes aux villages du Sud: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Dans leur contre-offensive vers Kherson, les forces ukrainiennes libèrent des habitants qui témoignent de la sauvagerie dont ont fait preuve les envahisseurs envoyés par Moscou.
À Boutcha, une topographie de la terreur russe: le reportage de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - L’ultime décompte des victimes tuées pendant l’occupation de cette localité au nord de Kiev est de 403 morts et 16 disparus.
À Zaporijjia, les rescapés de Marioupol assiégée racontent leurs traumatismes et l’enfer des combats
REPORTAGE - Selon l’armée de terre ukrainienne et des combattants du bataillon Azov, la lutte continue dans les décombres.
À Kramatorsk, poste avancé de la «grande bataille» du Donbass: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - C’est dans cette ville stratégique qu’est établi l’état-major régional de l’armée ukrainienne. Vendredi, une frappe russe contre la gare ferroviaire y a tué plus de cinquante civils.
À Lymany, village pilonné sur la route de Kherson, les rares habitants se serrent les coudes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Accessible par un chemin de terre après un dernier check-point ukrainien, Lymany est l’un de ces coins ignorés où la guerre n’a jamais cessé depuis le 24 février.
Varsovie ploie sous l’afflux de personnes fuyant l’Ukraine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Logement, éducation, travail, santé… Pour les autorités polonaises, comme pour les réfugiés, les défis sont nombreux.
Du Kurdistan à l'Ukraine, ces Français combattent pour les causes qui leur semblent justes
REPORTAGE - Il y a Max l'idéaliste, Sabri le militaire et Greg, qui n'a jamais porté une arme, mais qui est venu pour aider le peuple ukrainien. Les deux premiers se sont rencontrés au Kurdistan, où ils ont affronté Daech. À l'appel du président Zelensky, ils n'ont pas hésité à venir faire la guerre.
Ces volontaires français venus porter secours et résister avec les Ukrainiens
GRAND REPORTAGE - Taras, le médecin ambulancier corse, Edmond, l'instructeur de tir, Franck-Olivier, le combattant venu de Paris, Franck et Jade, les « exfiltreurs » d'Aurillac, ont répondu à l'appel de Volodymyr Zelensky.
À Mykolaïv et Odessa, la minorité prorusse de la population, accusée de «trahison» par les Ukrainiens: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Les Ukrainiens estiment qu’au fur et à mesure de la guerre, les sentiments prorusses de certains de leurs compatriotes s’étioleront, sans jamais disparaître complètement.
Kiev panse ses plaies et revient lentement à une vie normale: le récit de l'envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - La vie reprend ses droits dans la capitale ukrainienne, alors que les forces russes ont été repoussées de ses faubourgs, laissant derrière elles un sinistre cortège de victimes.
Au nord-ouest de Kiev, dans la bourgade dévastée de Borodyanka: le récit de l'envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - Dans ce village situé à 50 km au nord-ouest de Kiev, les soldats refoulés par l'armée ukrainienne seraient revenus pour se venger et punir la population locale.
À Mykolaïv, les civils tombent sous les bombes à sous-munitions: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Le bilan de onze morts et 61 blessés dont faisait état la mairie mardi, confirme un regain d’activité militaire sur les bords de la mer Noire, après une semaine d’accalmie relative.
«Les soldats russes violaient sauvagement les femmes après avoir tué les hommes»: le récit de notre envoyée spéciale à Kiev
REPORTAGE - Boutcha, Irpin et Hostomel, au nord de Kiev, épicentres des exactions de l’armée russe.
Des corps massacrés jonchent les routes d’Irpin et de Boutcha en Ukraine: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - Avant d’abandonner la banlieue de Kiev, les troupes russes ont assassiné et brûlé des civils qui fuyaient. Ils ont aussi dissimulé des pièges dans les cadavres.
Dans le sud de l’Ukraine, Odessa vit au rythme du front, désormais à Kherson: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Odessa, ville côtière de la mer Noire dans le sud-ouest de l’Ukraine, a été le théâtre d’une série d’explosions, laissant les habitants du quartier en état de choc.
Moscou, capitale bâillonnée d'une Russie qui se désagrège
REPORTAGE - Anonymement, craignant de graves répercussions, un journaliste nous montre et nous raconte la vie dans la capitale russe depuis plus d'un mois. Une société en proie à la désinformation, dans un pays qui, peu à peu, se désagrège de l'intérieur.
Survivre à Varash, avec la guerre et la menace nucléaire: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - À seulement 80 kilomètres de la Biélorussie, les habitants de cette ville proche d’un site nucléaire retiennent leur souffle. Mais l’inquiétude ne laisse pas pour autant place à la panique.
Lviv, l’autre capitale de l’Ukraine indépendante: le récit de notre envoyé spécial
REPORTAGE - Dans cette ville frontalière de la Pologne, l’une des plus importantes du pays, les divisions politiques ne comptent plus guère.
À Toula, la lancinante inquiétude pour l’avenir: le récit de notre envoyée spéciale en Russie
REPORTAGE - Inflation, isolement de la Russie, les habitants se résignent à revivre le scénario sombre des années 1990. Et regrettent que les sanctions touchent les «personnes ordinaires».
Guerre en Ukraine: une jeunesse russe sidérée et déboussolée
REPORTAGE - Les jeunes Russes seraient divisés à parts égales à propos de l’invasion en Ukraine, mais la crainte de s’exprimer ouvertement rend tout sondage difficile.
À Lviv, le patriarcat de Moscou lâché par de nombreux orthodoxes : le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - L’hémorragie de fidèles, dont est victime le patriarcat de Moscou en Ukraine, se fait à petites gouttes depuis des décennies. Elle s’amplifie au gré des soubresauts politiques du pays.
Kharkiv résiste sous le feu des bombes russes: le récit des envoyées spéciales du Figaro
GRAND REPORTAGE - Frappés sans relâche depuis le début de l'offensive russe, les habitants de la deuxième ville d'Ukraine, qui n'ont pas pris la fuite, tiennent tête dans les décombres.
Dans l’Ouest ukrainien, l’étroit corridor des armes occidentales: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - La Russie cible régulièrement la zone frontalière de la Pologne par où transite l’aide des Occidentaux.
Un mois de guerre en Ukraine, le récit de notre envoyé spécial
GRAND RÉCIT - Ayant échoué à prendre puis à encercler Kiev, les Russes ont surtout progressé dans l’extrême sud du pays.
Kryvyï Rih, la ville natale de Zelensky, se prépare à l’assaut des Russes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Selon les autorités, quelque 100.000 personnes ont déjà quitté la ville, soit près d’un habitant sur six.
À Starobilsk, les Russes instaurent la terreur: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - La ville de 16.000 habitants est occupée depuis le 28 février par les groupes séparatistes de Louhansk, appuyés par Moscou.
La Russie intensifie ses frappes contre les civils: le récit de notre envoyée spéciale à Kiev
REPORTAGE - Les bombardements et tirs de missiles russes contre des cibles non militaires se multiplient dans la capitale ukrainienne depuis une semaine.
Guerre en Ukraine: écrasée par les bombes, la ville stratégique de Marioupol refuse de capituler
REPORTAGE - Les habitants qui ont réussi à s’exfiltrer de la ville portuaire accomplissent une traversée dangereuse pour retourner derrière les lignes ukrainiennes. Ils racontent le calvaire de leur ville.
Les plaies ouvertes des enfants victimes de la guerre en Ukraine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Blessés lors des pilonnages russes, ils se sont retrouvés en première ligne dans la descente aux enfers de l’Ukraine.
Guerre en Ukraine: à Kiev, dans le bunker des bébés sans parents
REPORTAGE - L’Ukraine est l’un des seuls pays au monde à autoriser la GPA pour des clients étrangers. Mais l’industrie controversée est rattrapée par la guerre.
Pour les réfugiés qui avaient dû fuir le Donbass en 2014, le cauchemar se répète
REPORTAGE - Avec l’invasion russe, les réfugiés sont confrontés à la même question pour la seconde fois: pourra-t-on revenir un jour ?
L’effroyable calvaire des naufragés de Marioupol sous la mitraille russe: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Sortis par miracle de la ville en ruine après trois semaines de bombardements, ils racontent la faim la peur et la mort.
Ces gamins ukrainiens qui font l’apprentissage de la guerre: le récit de notre envoyée spéciale
REPORTAGE - Ils sortent à peine de l’adolescence et sont déjà enrôlés aux check-points ou dans les tranchées. Ils savent qu’en face, certains ennemis russes ne sont guère plus âgés.
Guerre en Ukraine: Iryna Venediktova, à la poursuite des crimes de guerre
RÉCIT - La procureur générale d’Ukraine a reçu Le Figaro pour évoquer le travail amorcé par son institution depuis de début de l’agression russe.
À Odessa, ces volontaires biélorusses au service de leur «seconde patrie»
REPORTAGE - La plupart d’entre eux ont fui la Biélorussie après la réélection frauduleuse d’Alexandre Loukachenko, en août 2020, et la violente répression qui fut alors déchaînée contre toute forme d’opposition.
Sur le front de Kiev avec les Tchétchènes pro-ukrainiens: le récit de notre envoyée spéciale
REPORTAGE - Le chef de ce groupe de volontaires caucasiens explique au Figaro les raisons de son engagement antirusse.
Guerre en Ukraine: Voznessensk, verrou où l’armée russe a subi une humiliante défaite
REPORTAGE - La localité, carrefour stratégique situé à 145 km au nord-est d’Odessa, a créé la surprise en repoussant début mars l’offensive d’une colonne de blindés russes venue de l’est.
Guerre en Ukraine: ces réfugiés qui rentrent malgré tout au pays
REPORTAGE - Beaucoup d’Ukrainiens, ayant mis leurs enfants à l’abri en Europe, reviennent pour retourner à leur poste de travail ou se porter volontaire.
À Kherson, occupée par les Russes, la population continue de résister
REPORTAGE - L’occupant, de son côté, tente de faire croire à un début de normalisation. Accusant des «nationalistes ukrainiens» de vouloir semer le désordre dans cette ville majoritairement russophone, il a offert d’indemniser les résidents qui accepteraient de remettre les armes en leur possession.
En Ukraine, derrière la «vraie» guerre, les combattants du front invisible de la cyberguerre
REPORTAGE - Le ministre de la Transformation digitale, Mykhailo Fedorov, a lancé une chaîne sur le réseau Telegram, suivie par une armée de 100.000 geeks. Chaque jour, il publie une liste de cibles en Russie, auxquelles s’attaquent ensuite ses «cyberguerriers».
Guerre en Ukraine: les bénévoles polonais débordés par l’afflux de réfugiés ukrainiens
REPORTAGE - Les personnes ayant accueilli, de leur propre initiative, les plus de 1,5 million d’Ukrainiens arrivés en Pologne n’arrivent plus à faire face.
À Odessa, la société civile mobilisée pour soutenir l’effort de guerre
REPORTAGE - La défense du grand port sur la mer Noire fait feu de tout bois et l’initiative privée supplée les lacunes de la préparation militaire partout où c’est possible.
À Kiev, les derniers juifs prient pour que l’Ukraine soit sauvée: le récit de l’envoyé spécial du Figaro en Ukraine
REPORTAGE - Cette communauté jusqu’ici florissante, contrainte de fuir la guerre, dénonce les accusations de «nazisme» derrière lesquelles s’abrite Poutine.
Guerre en Ukraine : à Mykolaïv, les civils tentent de fuir la violence des bombardements
REPORTAGE - Dimanche matin, onze d’entre eux ont été tués dans le quartier résidentiel de Soliani.
Guerre en Ukraine: à Odessa, le zoo recueille les animaux d'habitants qui ont choisi de fuir la guerre
REPORTAGE - Plus de 400 nouveaux pensionnaires ont été confiés à la structure par des habitants partis se réfugier à l'étranger.
À Mykolaïv, les habitants comptent les morts en louant les progrès de l’armée
REPORTAGE - Dans cette ville située sur la route d’Odessa, les combats font rage.
Ukraine: à la gare de Lviv, les trains bondés fuient vers l’Ouest
REPORTAGE - Pour fuir les combats et les bombardements, le train reste le moyen le plus sûr. De 30.000 à 40.000 personnes transitent chaque jour par la gare de Lviv, selon le maire.
Comment la résistance s'organise dans l'ouest de l'Ukraine
REPORTAGE - Au nord, à l'est et au sud de l'Ukraine, les troupes russes continuent d'avancer, lancent des attaques, bombardent toutes les localités et encerclent désormais Kiev. À l'ouest du pays, encore épargné, la population refuse le diktat de Moscou et s'organise contre l'envahisseur.
En Transnistrie, les pro-russes en embuscade
REPORTAGE - Sur cette bande de terre large de 10 km et longue de 450 km dans l’est de la Moldavie, sont officiellement stationnés 1500 soldats russes. En réalité, leur nombre est d’au moins 3200.
Ukraine: Odessa, perle méridionale russophone, retient son souffle face aux navires ennemis
REPORTAGE - Sur les rives de la mer Noire, l’heure n’est plus au doute depuis qu’une dizaine de navires ennemis sont apparus au loin et que des drones sillonnent le ciel, régulièrement pris pour cible par la défense antiaérienne ukrainienne.
À Lviv, notre ambassadeur dans la tourmente
REPORTAGE - Étienne de Poncins est un diplomate rompu aux terrains difficiles. Après des séjours en Somalie et en Libye, il représente désormais la France en Ukraine. Nous l’avons suivi dans le bastion de l’ouest du pays, où l’ambassade a été déménagée de la capitale Kiev assiégée.
Ilia Ponomarev, l’autre voix de la Russie en Ukraine
PORTRAIT - Opposant historique au chef du Kremlin, il est resté dans sa patrie d’adoption pour mener depuis Kiev la bataille médiatique en langue russe.
Guerre en Ukraine: reportage à Kiev avec les artistes qui se mobilisent, armés ou en musique
REPORTAGE - Dans la capitale ukrainienne, des rock stars ont annulé des tournées internationales pour jouer dehors malgré les raids aériens ou rejoindre les forces armées.
Sans perspectives d’avenir, les jeunes russes tentés par un départ à l’étranger
REPORTAGE - Tous opposés à la guerre, ils redoutent la fermeture totale des frontières, l’autoritarisme et la censure ainsi que l’effondrement économique.
Guerre en Ukraine: au nord-ouest de Kiev, le moral d’acier des défenseurs de la capitale
REPORTAGE - Continuellement pilonnés par l’artillerie russe, la garde nationale et les cosaques tiennent le choc dans les banlieues d’Irpin et de Gorenka, conscients d’être un ultime rempart.
Guerre en Ukraine: les Russes pilonnent Mykolaïv, dernier verrou sur la route d’Odessa
REPORTAGE - Une partie des forces russes a fait route en direction de Mykolaïv tandis qu’une autre entreprendrait de la contourner par le nord, sans doute pour couper la route reliant le grand port de la mer Noire à la capitale.
En Ukraine, les femmes mobilisées sur tous les fronts
REPORTAGE - Quand elles ne se portent pas volontaires pour collecter des vêtements, de la nourriture, des médicaments ou encore de l’équipement pour l’armée ou les déplacés, beaucoup d’Ukrainiennes participent à l’effort de guerre et de résistance.
Sous la menace des forces russes, Odessa se mobilise
REPORTAGE - Le grand port de la mer Noire est l’un des principaux buts de guerre de Vladimir Poutine.
Les Ukrainiens unis par l’esprit de résistance face à la Russie
REPORTAGE - Au coin des rues bombardées, dans les maternités ou leurs immeubles dévastés, femmes et hommes de tous les âges jurent de contrer l’ennemi.
À Kiev, la guerre patriotique de l'ancien président Petro Porochenko
REPORTAGE - Battu à la dernière présidentielle par Volodymyr Zelensky, l'ex-président accuse l'actuel chef de l'État d'instrumentaliser la justice contre lui. Mais il se bat désormais à ses côtés pour défendre l'Ukraine contre l'invasion russe.
Guerre en Ukraine: dans les rues de Kiev, la traque incessante des infiltrés russes
REPORTAGE - La traque des « saboteurs » a fait plonger la ville dans un climat de suspicion maximale.
Guerre en Ukraine: Berlin retrouve, démultiplié, l’élan de 2015 en faveur des réfugiés
REPORTAGE - La capitale allemande se mobilise pour accueillir les réfugiés, dans le même élan qu’il y a sept ans, pendant la guerre syrienne.
À Irpin, verrou au nord de Kiev, les combattants ukrainiens résistent pied à pied
REPORTAGE - Tandis que les Russes reprenaient leur offensive, le 206e bataillon de la force territoriale a évacué jeudi une colonne de civils vers la capitale.
Guerre en Ukraine: Jean-Yves Le Drian «ému» par la mobilisation des Moldaves à l’égard de ses voisins
REPORTAGE - Le ministre des Affaires étrangères est venu soutenir les autorités de Moldavie dans leur action d’accueil des réfugiés ukrainiens.
Ukraine: à Kiev, le berceau du monde slave craint d’être effacé par les bombes
REPORTAGE - Personne ne veut imaginer que Poutine bombardera le cœur historique de la capitale. Mais tout le monde l’en croit capable, tant le président russe semble prêt à tout pour effacer l’histoire de l’Ukraine afin de se l’approprier.
À Lviv, les volontaires ukrainiens se bousculent pour s’enrôler dans l’armée et être envoyés au front
REPORTAGE - Depuis quelques jours, cette ville située à 80 kilomètres de la frontière polonaise, devient un carrefour pour les millions de déplacés ukrainiens. Certains restent ici et tentent de rejoindre l’armée, d’autres repartent vers l’Union européenne.
Ukraine: Kharkiv sous le feu de l’artillerie russe
REPORTAGE - Les soldats de Poutine concentrent leur assaut sur la grande cité du nord-est de l’Ukraine, ainsi que sur Marioupol sur la mer d’Azov.
Ukraine: à Vassylkiv, les habitants se préparent à un déluge de feu imminent
REPORTAGE - Cette ville de garnison ukrainienne, qui se trouve à une quarantaine de kilomètres au sud-ouest du centre de Kiev et qui dispose d’un aéroport militaire, est l’un des objectifs prioritaires des militaires russes.
À Lviv, en Ukraine, la population s’organise pour venir au secours des déplacés
REPORTAGE - Située à une centaine de kilomètres de la frontière polonaise, la ville est devenue un carrefour qui permet aux réfugiés d’attendre quelques jours ou de repartir vers l’étranger.
«On va leur donner une leçon» : dans les tranchées ukrainiennes, la guerre resserre les rangs de la nation
REPORTAGE - Dans la capitale, les combats font rage et ses habitants, militaires ou membres de la défense territoriale, affichent la même détermination face à l’ennemi commun.
Kiev, hier ville de culture, aujourd’hui cité de la désolation
RÉCIT - Les projets culturels, la société civile florissante, les cafés et restaurants délicieux, les expositions et festivals, voilà comment ses habitants décrivent Kiev, leur ville aujourd’hui assiégée.
Les Ukrainiens galvanisés par leurs premières victoires
REPORTAGE - Au quatrième jour de l’offensive russe sur leur pays, les forces ukrainiennes résistent mieux qu’anticipé. À Kiev, on redoute désormais des frappes aériennes.
Le Figaro
Les 20 restaurants de l’été 2022 à Paris
EMMANUEL RUBINLA SÉLECTION DU FIGARO - Après deux années passées l’appétit en pointillé, le Paris des restaurants a fait le plein pour mieux foncer dans un été vorace en nouvelles adresses. De petits bistrots saisis à la volée en maisons chics installées au soleil, de repaires éphémères en spots très lunettes noires, voici nos tables idoines à nourrir les beaux jours.
Meilleur rive gauche: Les Parisiens
Dans cette très germanopratine rue du Pré-aux-Clercs où Paris vaut soudain bien toutes les vacances, l’inédit Pavillon Faubourg Saint-Germain installe son charme contemporain et sa table où l’on retrouve Thibault Sombardier (longtemps sur son étoile au restaurant Antoine). Et surtout le plaisir d’une vraie carte, polie à laisser le choix comme à disposer le bon sens d’entrées, de poissons, de viandes, de fromages et de desserts. Tous soutenus par des appellations sans afféterie, d’une bourgeoisie neuve, séduisante à faire sens et sauce (filets de maquereaux grillés et crème tiède à la moutarde, ravioles d’escargots, petits pois, bouillon beurré).
Le plat à ne pas laisser filer: le vol-au-vent Paris-Deauville.
Le moment propice: un samedi soir, sans fièvre.
La belle place: la 23, toujours.
Table de repli: également sous la houlette d’un ex-«Top Chef», le tout frais Mallory Gabsi (28, rue des Acacias, 17e).
Les Parisiens. À l’hôtel Pavillon Faubourg Saint-Germain. 5, rue du Pré-aux-Clercs (7e). Tél.: 01 42 61 01 51. Tlj sf dim. et lun. Menus: 32 et 38 € (déj.). Carte: 60-70 €.
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Meilleur 16e-les-Flots: Sables
Affaire de famille où, en lieu et place du Mamie de Jean Imbert (parti au Plaza), le cadet, Léopold, envoie un bon vent de cambuse, gentiment inspirée des vacances d’enfance en Bretagne, des châteaux de sable, des pêches à la crevette et des pulls marins sur le dos. Bien en escorte d’une double salle façon bistrot de la plage, la courte carte pousse à l’embrun. Et voilà comment, sur l’air du «c’est nous les plats de la marine», l’assiette trousse un appétit balnéaire avec des entrées godillant comme à l’apéro (palourdes gratinées, encornets et mayo coriandre) et de ces plats comme après une journée en bateau (lieu jaune au four, daurade au citron confit). Pour la vague, quelques vins bien sentis et le roulis d’un public d’entre Passy et La Muette visiblement ravi d’embarquer. Nous avec.
Le plat à ne pas laisser filer: linguine au pesto de cresson.
Le moment propice: les jours de pluie d’été.
La belle place: près des baies vitrées.
Table de repli: toujours le 16e, Les Petites Mains, éphémère du Palais Galliera par Justine Piluso (10, avenue Pierre-Ier-de-Serbie, 16e).
Sables. 35 bis, rue Jean de la Fontaine (16e). Tél.: 01 42 24 41 54. Tlj sf dim. et lun. Carte: 40-60 €.
Meilleur «vite fait, bien fait»: Doki Doki
Du côté de l’ancienne poste du Louvre désormais reconvertie en épicentre mondain, un drôle d’endroit pour croiser la baguette avec ce comptoir en couloir ou bien l’inverse, tant on ne sait plus lequel des deux l’emporte. Si l’esthétique se veut radicale, déployant la poutre métallique, le verre et le béton, la cuisine, elle, impose une monomanie du roll, sandwich nippon roulant riz et poissons crus dans une feuille d’algue. Et là encore, droit à la criée, six propositions seulement (saumon, saint-jacques, yellowtail, crabe, toro et homard), mais, à chaque bouchée, une montée d’iode, un coup de frais, idoine à rafraîchir les appétits caniculaires.
Le plat à ne pas laisser filer: le roll de crabe.
Le moment propice: au déjeuner, d’un appétit léger.
La belle place: la 23, en bout de comptoir.
Table de repli: nettement plus calorique mais tout aussi véloce, Dumbo (14, rue des Petites-Écuries, 10e).
Doki Doki. 59, rue Jean-Jacques-Rousseau (1er). Tél.: 09 81 01 04 11. Tlj sf dim. et lun. Menus: 16 à 34 €. Carte: 25-45 €.
Meilleur côté Marais: Le Collier de la Reine
De l’extérieur, planté dans son angle de rue, l’adresse jouerait presque à se planquer mais, une fois dedans, voilà un espace comme rarement croisé. Selon que vous serez au bel inox du comptoir, aux bois bruns des tables en box ou aux vitres de la rue, la carte s’y entend à partager son sourire de brasserie. Pas celui des gros théâtres des grands boulevards parisiens mais bien plutôt celui qui fait, de Londres à New York, les petites comédies romantiques des sea-food bars d’entre Broadway et Covent Garden. Fruits de mer et coquillages (moins de glace, SVP!) auxquels s’adjoignent, en élan citadin, des petites recettes où le canaille se partage à la trouvaille (maigre de ligne ravi de sa crème aux moules, brioche à la moelle).
Le plat à ne pas laisser filer: dernièrement, un tourteau, rouille, céleri, servi dans sa coquille.
Le moment propice: quand il se fera faim de coquillages.
La belle place: en salle, côté box.
Table de repli: en direction de la mairie du 11e, Orgueil (6, rue Popincourt, 11e).
Le Collier de la Reine. 57, rue Charlot (3e). Tél.: 06 64 19 09 57. Tlj. Carte: 30 - 50 €. Plateaux de fruits de mer 42 à 158 €.
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Meilleur terrasse et théâtre: Séveste
Longtemps que l’on rêvait de s’attarder sur cette place autrement qu’au hasard d’un diabolo et d’une assiette pousse-frites. Seul Paris pour nous en sortir des pareilles (le bas de la Butte, des arbres à la Prévert, un Théâtre de l’Atelier) et, surprise de dernière minute, les frères Flocon qui s’installent pour améliorer l’ordinaire des nourritures «plein air». Déjà remarqué pour avoir sorti Mouffetard de sa torpeur gastronomique, le duo, associé au théâtre, installe - midi, minuit - l’idée et le bon goût d’une vraie cuisine de terrasse, légère, nature, disponible, gaie comme une tartelette de petits pois et fromage frais à l’échalote. Un côté jardin à ne pas manquer avant de découvrir, à la rentrée, les mêmes frangins aux commandes, côté cour, du foyer de L’Atelier.
Le plat à ne pas laisser filer: tartare de veau, pignons de pin, crémeux oignon.
Le moment propice: de préférence avant le 3 juillet et la dernière du spectacle Zaï Zaï Zaï Zaï.
La belle place: sous les arbres de la placette.
Table de repli:Lazzi en progrès, au Théâtre Édouard VII (10, place Édouard-VII, 9e).
Séveste. Au Théâtre de l’Atelier. 1, place Charles-Dullin (18e). Tél.: 01 73 74 21 68. Tlj sf lun. et mar. Carte: 25-40 €.
Meilleur Paris-Jérusalem: Tekés
Où l’on retrouve ceux du Shabour et du Balagan pour ce Tekés qui signifie «cérémonie» en hébreux et que l’adresse traduit avec une saine et sacrée énergie. Prière de se laisser porter par ce décor en rêve troglodyte, ce patio comme aux nuits de Tel-Aviv et cette cuisine largement ouverte, spectaculaire à lâcher le feu sacré d’une nouvelle cuisine végétale. À commencer par ces aubergines, topinambours, céleris, poivrons, betteraves assouplis de longues heures à la fumée du grill avant de se retrouver composés à cru, à froid, cuits au sable, au bois, forgés à la flamme et vite emportés vers une salle sonore, rieuse, pressée de faire fête.
Le plat à ne pas laisser filer: le céleri sauce café turc.
Le moment propice: le soir, quand les chaleurs tombent.
La belle place: côté patio, évidemment.
Table de repli: le libanais Tawlet (2, rue de la Fontaine-au-Roi, 11e).
Tekés. 4 bis, rue Saint-Sauveur (2e). Tél.: 07 81 42 54 74. Tls sf dim. Carte: 35-55 €.
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Meilleur Belleville en mer: Soces
Ou lorsqu’un jeune ancien du Bar du Ritz débarque aux hauteurs de Belleville pour y mettre un grain de glamour, l’espace comme l’instant volume d’une baby brasserie, légère à gratter la pierre, à coller lambris au plafond, cuisine sous véranda et cocktails dans le verre taillé. Une vogue qui trouve écho dans une petite cuisine de la vague boutiquée par un ancien jeune du Clamato: huîtres qui vous font le tour de la langue comme des baisers iodés lâchés depuis Granville, Oléron, Isigny, palourdes d’Étel, oursins de Galice, praires blanches de Blainville et pour que Soces rime avec sauce un merlan épatant à plonger dans une hollandaise sapide et nappante.
Le plat à ne pas laisser filer: aux huîtres!
Le moment propice: les soirs d’apéro.
La belle place: pas trop loin du bar.
Table de repli: en voisin du Paris village, à Ménilmontant, Fripon(108, rue de Ménilmontant, 20e).
Soces. 32, rue de la Villette (19e). Tél.: 01 40 34 14 30. Tlj sf dim. (dîn.), et mar. Carte: 35-50 €.
Meilleur dînette et emplette: Bleu Coupole
Longtemps que, du côté de ce grand magasin de Printemps, le vertige de coupole Années folles ne nous avait pas conduit plus haut, plus loin, qu’à un terminus d’escalator entre rayon lingerie et maillots de bain. Ces derniers mois pourtant, ce 6e étage dans un nouvel élan, volubile à placer sur orbite une chic cantine où, pour cet été encore, l’égérie foodeuse Elvira Masson dépose ce qu’il faut de recettes bien au courant des airs du temps (chakchouka verte, pâtes fregola coques et saucisse Morteau, crème lemon posset). Tant qu’à y grimper, autant pousser jusqu’à ces trois terrasses balcons, imaginées comme ultimes salons avant le ciel bleu.
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Le plat à ne pas laisser filer: poireau vinaigrette œuf confit.
Le moment propice: les jours de shopping.
La belle place: les terrasses haut perchées.
Table de repli: hauteur pour hauteur, les toits d’Acte II (93, rue Vieille-du-Temple, 3e).
Bleu Coupole. Au 6e étage du Printemps Haussmann Femme. 64, boulevard Haussmann (9e). Tél.: 01 42 82 58 84. Tlj de 10 h à 20 h. Carte: 40-60 €.
Meilleur bucolique: Le Perchoir Y
Toujours en quête d’une improbable piste d’atterrissage, la bande du Perchoir se met au vert en déboulant, cet été, à deux pas de l’improbable Hangar Y, monument historique d’un Meudon qui n’oublie jamais qu’il est aussi une forêt. Et d’installer, entre barnum et bucolique, une éphémère guinguette, opportune à sortir les nourritures qui vont avec ; de celles qui soutiennent les flonflons, lorgnent au pique-nique, assurent le brave barbec sans avoir besoin de souffler sur les braises ni de préparer les paniers, les paquets, les bouteilles, le tire-bouchon, les cornichons.
Le plat à ne pas laisser filer: le demi-coquelet à la braise et mayo chipotle.
Le moment propice: en famille, le 14 juillet et sinon les dimanches.
La belle place: un parc à dispo!
Table de repli: au Perchoir originel avec Manon Fleury, chef invitée pour la saison (14, rue Crespin-du-Gast, 11e).
Le Perchoir Y. Route d’Aubervilliers à Meudon (92). Jeu et ven. de 18 h à 2 h, le w.-e. de 12 h à 2 h (21 h le dim.). Carte: env. 30 €.
Meilleur stylé-sucré: Café Dior Montaigne
Amusant, dans l’envie comme dans les mots, de voir que la pause se plaît à suivre le sucré. Et la pause comme le sucré de se retrouver au salon de thé de la très avenue Montaigne, Maison Dior. Au revers de la fameuse avenue, au pli de la boutique, il y a là un jardin très couture et des pâtisseries de belle tenue pour l’accompagner, dont un inattendu flanc à la vanille, dessert que l’on imaginait plus simplissime que diorissime mais qui, paraît-il, était le préféré du grand couturier. Le nôtre également.
Le plat à ne pas laisser filer: l’Étoile à la vanille.
Le moment propice: les après-midi.
La belle place: et pourquoi pas seul au bar.
Table de repli: la renaissante Véro-Dodat(19, galerie Vero-Dodat, 1er).
Café Dior Montaigne. 30, avenue Montaigne (8e). Tél.: 01 40 73 53 63. Tlj jusqu’à 19 h. Carte: 20-30 €.
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Meilleur Paname Bodega: La Kontxa
En attendant la rentrée prochaine et l’installation définitive d’un resto made in Euskadi, le célèbre club de pelote basque mute, cet été encore, en antre Sud-Ouest sans se taper la tête contre le mur (du trinquet) mais en poussant fort, comme pack en taverne, du solide terre-mer, des cochonnailles montées du pays, des vins larges d’épaule (montrant même la corne espagnole) et, pour la bonne mesure, une programmation musicale soudain moins propice à la pelote qu’à la bougeotte.
Le plat à ne pas laisser filer: couteaux à l’ail et charcuteries Oteiza.
Le moment propice: les soirs, en bande.
La belle place: côté terrasse.
Table de repli: sur l’autre rive, un ton plus flambe, la Plage Parisienne désormais sous casaque Costes et Chapon (Port de Javel-Haut, 15e).
La Kontxa. 8, quai Saint-Exupéry (16e). Tél.: 06 76 29 29 07. Tls jusqu’à 2 h sf dim. et lun. Carte: 35-45 €.
Meilleur «ouh, la, la»: Vanina
Entre nous, on a un peu hésité à lui caler une place au palmarès mais, à baisser un peu le ton de nos prétentions en même temps qu’à lui laisser monter le son, avouer que ce sous-sol vaut à rappeler qu’un resto d’été, c’est aussi peut-être l’envie de grimper sur les tables, de chiper, au passage, le micro des chanteurs et de s’amuser des nourritures (elles aussi bien secouées) d’un Yoni Saada, quelque part entre kasbah et trattoria.
Le plat à ne pas laisser filer: le poulpe grillé à l’hibiscus.
Le moment propice: en nocturne.
La belle place: côté banquette.
Table de repli:Kùkù (23, rue de Ponthieu, 8e).
Vanina. 8, rue de Berri (8e). Tél.: 01 79 73 57 57. Tls jusqu’à 2 h. Carte: 45-80 €.
Meilleur bar à croquer: Serre de Mun
Toujours bien au chic de son toit champs-élyséen, Mun révèle, depuis peu, un spot dans le spot. Comprenez ce drôle d’endroit pour un bar où, l’espace d’une authentique serre climatisée, un certain public se planque pour mieux se montrer, taquinant la baguette sur quelques tapas nippones en n’oubliant surtout pas d’arroser (cocktails signatures et jolies variations autour du gin to). Délicieusement hors sol!
Le plat à ne pas laisser filer: les dim sums de canard laqué.
Le moment propice: début de soirée.
La belle place: au comptoir.
Table de repli: toujours Paris Society, toujours en hauteur et en extérieur, le Gigi Paris (15, avenue Montaigne, 8e).
Serre de Mun. Au Mun. 52, avenue Montaigne (8e). Tél.: 01 40 70 57 05. Tlj. Carte: env. 60 €.
Meilleure petite pioche: La Cantine Viêtgétarienne
Sans boxer du côté des champions toutes catégories (ou prétendus tels) du ring estival, cette guitoune poids plume (il en fallait une) s’y entend à détendre l’appétit en appliquant très sûrement le jeu de mot de son enseigne, à mi-pente du viet et du veggie. Bref, le bon bo-bum du printemps-été 2022.
Le plat à ne pas laisser filer: mi xao (nouilles de blé sautées aux légumes et ciboulette).
Le moment propice: entre deux rendez-vous.
La belle place: qu’importe!
Table de repli: tout aussi portée sur le végétal mais méditerranéenne et mondaine, le Créatures de Julien Sebbag, pour quelques mois au toit des Galeries Lafayette (25, rue de la Chaussée-d’Antin, 9e).
La Cantine Viêtgétarienne. 8, rue Cadet (9e). Tél.: 06 44 64 56 09. Tlj de 11 h 30 à 14 h 30 (20 h 30 les jeu., ven. et sam.). Carte: 20-30 €.
Meilleur carte postale: Madame Brasserie
À condition d’accepter les abords désormais bunkerisés de la grande dame, l’accès épique (ticket, queue, ascenseur), pas mécontent de retrouver le premier étage, pilier ouest, où les méchantes expériences passées cèdent la place à une clarté de brasserie contemporaine manœuvrée par un Thierry Marx malin à saisir que le mangeur d’ici passe les trois quarts de son repas à regarder par-dessus son assiette. Laquelle tient son bonhomme de rang (terrine de pot-au-feu, risotto d’épeautre et poitrine de cochon, pavlova végétale) sans rouler des mécaniques.
Le plat à ne pas laisser filer: dos de merlu snacké, artichaut poivrade, oignons doux.
Le moment propice: début de soirée, pour voir le jour se noyer dans la Seine.
La belle place: toutes celles côté Trocadéro.
Table de repli: non loin, juste en bas, juste en face, la terrasse d’un été de la guinguette nippone Hanami (5, avenue Albert-de-Mun, 16e).
Madame Brasserie. 1er étage de la tour Eiffel. Champ-de-Mars (7e). Tél.: 01 83 77 77 78. Tlj. Menus: 36 à 60 € (déj.), le double au dîn.
Meilleur parenthèse: Jardin Saint James
Est-ce les atours d’un château au cœur de la ville, est-ce ces tables qui passent leur été au parc, est-ce encore le secret de pouvoir s’y glisser au dîner alors même que ce club se réserve, le reste du temps, à ses seuls membres, est-ce enfin une cuisine désormais très à la hauteur (signée Julien Dumas et étoilée au dernier Michelin), toujours est-il que, l’instant d’un repas, ce jardin a surtout le talent d’illusionner d’une résidence secondaire en plein Paris.
Le plat à ne pas laisser filer: gaspacho de petits pois à la livèche.
Le moment propice: le vendredi soir pour s’inventer un départ en week-end.
La belle place: l’as.
Table de repli: palais pour palais, jardin pour jardin, Fabula jusqu’en octobre (16, rue des Francs-Bourgeois, 4e).
Jardin Saint James. 5, place du Chancelier-Adenauer, (16e). Tél.: 01 44 05 81 81. Tous les soirs. Carte: 80-100 €
Meilleur «dernière minute»: Dame Augustine
Histoire, une fois encore, de prouver que cette capitale, revenue de loin, n’a rien perdu de son mordant et que même les vacances n’ont jamais tout à fait raison de son appétit, cette nouveauté tout juste poussée dans un quartier un peu à la traîne mais où un énième «Top Chef» (Lilian Douchet) assure une cuisine qui, gentiment, la ramène. Il y a encore quelques jours, au détour d’une carte promise à ne pas en rester là, un œuf basse température au haddock fumé, céleri, parmesan et estragon fonçait droit dans la belle saison. Et nous avec.
Le plat à ne pas laisser filer: joue de bœuf crousti-fondante, carottes en deux façons, beurre noisette, condiment agrume.
Le moment propice: chose rare, un dimanche soir.
La belle place: en terrasse les jours de bleu, à l’étage aux jours de gris.
Table de repli: tout frais aussi et on en reparle à la rentrée, Le Comptoir des Résistants (16, rue du Château-d’Eau, 10e).
Dame Augustine. 32, avenue des Gobelins (13e). Tél.: 01 83 92 85 98. Tlj sf lun. Menus: 26 € (déj) et 46 €. Carte: 50-60 €.
Meilleur Jean Imbert: La Cour Jardin du Plaza Athénée
Puisque cette année fut un peu, beaucoup, celle de Jean Imbert (au Plaza, chez Dior, dans le train Orient-Express), autant suivre le nouveau petit prince de la gastronomie parisienne au quartier d’été de son palace élu. Plaza donc mais en extérieur jour ou nuit lorsque la cour se frange de verdure avec les feuilles des arbres polies à ne pas tomber sur des assiettes studieuses à cuisiner le soleil (tarte fine ratatouille, croque tourteau, dorade entière au citron confit et, délice du snobisme, le grand retour du melon porto servi frappé et twisté de piment).
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Le plat à ne pas laisser filer: gambero rosso cru à la salsa verde.
Le moment propice: du 27 juin au 1er juillet, les lieux virent ciné-club en projetant quelques films iconiques.
La belle place: au rang de la banquette.
Table de repli:Il Ristorante de Niko Romito à l’hôtel Bulgari (30, avenue George-V, 8e).
La Cour Jardin à l’hôtel Plaza Athénée. 25, avenue Montaigne (8e). Tél.: 01 53 67 66 02. Tlj. Carte: 70-130 €.
Meilleur Paris en bouteille: Faby
À ces dix derniers mois qui nous ont bien fait craindre une capitale n’ayant plus vraiment l’envie de lever le coude (peu de bars à vins, guère de caves à manger), ce brin de bistrot à copains et à jolies quilles offre un in extremis démenti. Et si sous les pavés toujours pas la mer, la centaine de références de la carte se lit mieux qu’un roman de plage avec, en prime, une demi-douzaine de comestibles finauds (pizzetta scamorza; magret séché ; cuisses de grenouilles frites) et plaisants à marquer les verres comme on corne les pages.
Le plat à ne pas laisser filer: brocoletti à la braise, pistache caramélisée, ossau-iraty.
Le moment propice: un mardi petit-chablis (2020, Christophe Camus) ou un jeudi barbera-d’asti Asinoi (2020, Carussin).
La belle place: quand elles sont là, les deux du dehors.
Table de repli:Oh Vin Dieu! (19, rue Treilhard, 8e).
Faby. 67, rue Rennequin, (17e). Tél.: 06 09 44 53 41. Tls sf sam. et dim., de 17 h à minuit. Carte: env. 30 € (hors vins).
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Meilleur «Fluctuat»: Don Juan II
On avait laissé ce yacht sur ses flots, curieusement lancé aux brumes de l’automne, sous la houlette de Frédéric Anton (Pré Catelan) et pas malheureux d’avoir écopé d’un macaron au printemps Michelin. Peut-être est-ce le temps et l’été d’y aborder. Au ponton comme en salle comme en cabine, l’allure évoque des fantasmes «agathachristiens», le service soigne son flegme en même temps que, dans l’assiette, la feuille d’or se glisse en fine gelée sur le ravioli de langoustine histoire de ne pas trop laisser la vedette aux caprices du fleuve. Quitte à jouer ce drôle de jeu, ne surtout pas bouder ce curieux sentiment de se sentir soudain touriste en sa propre ville.
Le plat à ne pas laisser filer: le soufflé chaud, crème glacée au grué de cacao.
Le moment propice: peu importe hors les soirs de pluie.
La belle place: surtout réservez côté fenêtre.
Table de repli: en remontant plus haut la Seine, la Nouvelle Maison Fournaise (île des Impressionnistes à Chatou, 78).
Don Juan II. 5, port Debilly (16e). Tél.: 01 83 77 44 40. Tls sf dim. et lun. Menu: 220 €.
L'Humanité
L’inspection du travail pâtit de la désorganisation territoriale de l’état
ActuLe manque d’agents et la réforme des services rendent les missions au sein des unités de contrôle de plus en plus difficiles à réaliser. Un problème majeur qui empêche les salariés de faire respecter pleinement leurs droits.
Mélanie Mermoz«Avec la réorganisation, nous avons perdu nos usagers. Nos téléphones et nos mails ont changé du jour au lendemain au 1er avril 2021, et nous n’avons pu prévenir personne », dénonce une inspectrice du travail du travail du Rhône. Dans le cadre de l’organisation territoriale de l’État (OTE), l’inspection du travail a changé d’administration : les directions régionales des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (Direccte), créées en 2009, ont cédé la place aux directions régionales de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités (Dreets). Le moins qu’on puisse dire est que l’information n’a pas suivi. « Quand ils veulent nous contacter, beaucoup de salariés nous cherchent sur Google. Nous avons déménagé et le problème est que les informations n’ont pas été actualisées. À côté de notre ancienne adresse, figure la mention “Fermé définitivement” », renchérit un de ses collègues situé à Mende, en Lozère.
La Seine-et-Marne, zone de non-droit du travailLes entreprises doivent afficher les coordonnées de l’inspecteur du travail, en même temps que celles de la médecine du travail. Dans les petites entreprises, cette obligation est trop souvent ignorée, et même dans les sociétés où elle est respectée, il peut être difficile d’accéder à cette information. Dans les entreprises de nettoyage, elle figure au siège, or les salariés ne s’y rendent presque jamais.
« Envoyez un mail »
Une fois que l’inspection du travail est localisée, encore faut-il pouvoir la joindre. Presque partout, les services de renseignements (chargés de donner des informations sur le droit du travail) comme les services de contrôle (chargés de régler les atteintes au droit du travail) ne sont désormais accessibles que sur rendez-vous, par téléphone ou le plus souvent par Internet ! Dans de nombreuses unités, le nombre des secrétaires administratives et d’assistants est insuffisant, le développement du télétravail donne peu de visibilité sur l’agenda des uns et des autres, les usagers sont donc invités à envoyer un mail. L’installation des services de renseignements et des unités de contrôle dans des lieux différents et le renvoi vers le numérique peuvent devenir de véritables obstacles. « Trois salariés du BTP sont venus nous voir pour nous demander quoi faire car ils n’étaient pas payés depuis deux mois. Nous les avons orientés vers l’unité de contrôle, qui doit agir en urgence. La secrétaire leur a demandé d’envoyer un mail pour prendre rendez-vous. Ils ne parlaient pas très bien le français, je les ai vus se décomposer. Ils allaient renoncer à faire valoir leurs droits. J’ai pu intervenir et ils ont finalement eu un rendez-vous très vite », se souvient une inspectrice responsable d’un service de renseignements. Cette difficulté à rencontrer les inspecteurs du travail devrait encore s’aggraver dans les années prochaines avec la construction des cités administratives : les services de l’inspection du travail devraient être installés avec les préfectures. Une localisation peu rassurante pour les salariés sans papiers !
droit du travail Valeurs Actuelles
Motion de censure, obstruction permanente, “chahut” : avec la Nupes, le “zadisme législatif” qui vient
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Quand l’éducation à la sexualité peine à trouver sa place à l’école
ActuBien qu’obligatoire et nécessaire, l’éducation (civique) à la sexualité peine à trouver sa place à l’école. Sur une idée du collectif Nous Toutes, la Seine-Saint-Denis a mis en place dans les collèges le tout premier brevet de lutte contre le sexisme. La rédaction était, le 9 juin, à Montreuil, à la soirée des 920 lauréats.
Pablo PatarinAu début de l’année, certains garçons disaient que la place de la femme était à la cuisine. Aujourd’hui, cela n’arrive plus trop. » Collégiennes à Dora-Maar (Saint-Denis), Melline et Syrine font partie des adolescentes qui ont suivi le parcours « Jeunes contre le sexisme » lancé il y a quinze ans par le département et l’Observatoire des violences envers les femmes de Seine-Saint-Denis. Premier du genre en France et pionnier dans la mise en place d’outils novateurs dans la lutte contre les violences sexistes et sexuelles (VSS), l’observatoire, qui fête ses vingt ans, lançait cette année un nouveau dispositif : un brevet de lutte contre les comportements sexistes et violents à destination des collégiens. Douze des vingt-neuf collèges participant au programme ont passé l’examen, avec un taux de réussite admirable : 920 des 1 046 élèves l’ont obtenu. Le vendredi 10 juin, ils étaient conviés au cinéma le Méliès pour la remise du diplôme.
« Il faut agir tôt sur ces questions »
Le brevet, idée du collectif féministe Nous Toutes, se présentait sous forme de questionnaire à choix multiples. Au menu, entre autres : la date de la loi autorisant l’IVG en France, des questions portant sur « les stéréotypes et les comportements sexistes et violents dans les relations filles-garçons », mais aussi les « violences faites aux filles et aux femmes ». Un examen relativement pointu, au vu de l’âge des participants : « On a essayé de le faire dans la rédaction, on n’est même pas sûrs de tous l’avoir obtenu ! » s’amuse d’ailleurs une journaliste présente à la remise des brevets.
Le parcours proposé constitue un moyen de « lutter contre les stéréotypes, les violences et les discriminations subies par les femmes, souvent invisibles, moins bien payées… On souhaite lutter le plus tôt possible contre ces fléaux », précise Pascale Labbé, vice-présidente du département à l’égalité femmes-hommes et en charge de l’Observatoire des violences envers les femmes. Grégoire Larrieu, conseiller presse du conseil départemental, renchérit : « C’est au collège que les choses se passent, il faut agir tôt sur ces questions. »
Pour Stéphane Troussel, président du département, le brevet contre le sexisme pourrait même devenir un examen obligatoire à terme dans l’éducation nationale, « sur le modèle de la sécurité routière ». Avant de se fendre d’une petite pique au président de la République nouvellement réélu : « Cela ne suffit pas de dire une fois tous les cinq ans qu’il s’agit d’une des grandes causes du quinquennat. »
Tout au long de l’année, les adolescents participant au parcours « Jeunes contre le sexisme » ont été accompagnés par différents artistes (graphistes, réalisateurs, comédiens)… Au final, une dizaine de créations ont vu le jour, allant du slam à de courtes vidéos humoristiques et informatives, en passant par une pièce de théâtre. Parmi les sujets abordés : le harcèlement de rue, l’éducation émotionnelle, les discours contraignants envers les jeunes femmes au sein de la famille, ou encore la peur du jugement, les restrictions vestimentaires et la répartition des tâches ménagères.
Un grand absent, le ministère
Un slam puissant d’une collégienne de Jean-Zay (Bondy) dénonce ainsi les « regards indiscrets sur (s)on corps depuis (s)es 13 ans, souvent par des hommes plus âgés », la forçant à adapter en permanence sa tenue vestimentaire. L’émotion des spectateurs s’est muée en rire, lors du doublage parodique des Totally Spies, renommées « Totally Equal, en lutte contre le patriarcat » par le collège Lenain-de-Tillemont (Montreuil), ou encore lors de la diffusion d’un « podcast humoristique », mais non moins informatif, sur les émotions genrées, produit par le collège Pierre-Brossolette (Bondy). Autre exemple : un court-métrage comique, réalisé par les collégiens de Pablo-Neruda (Pierrefitte-sur-Seine), qui déconstruit habilement les préjugés concernant la place de la femme dans le sport. Le président du département s’est dit « impressionné par la liberté de ton, la qualité des projets et la façon dont les jeunes ont su se livrer courageusement sur des situations parfois très personnelles ».
« Les groupes de parole sur le consentement, les préjugés, les masculinités toxiques » ont particulièrement retenu l’attention des adolescents du collège Lavoisier de Pantin, même s’ils regrettent de n’avoir pas eu « assez de temps » pour faire le tour de ces sujets. Melline et Syrine estiment, elles, avoir appris à « mieux comprendre le sexisme » et ses ressorts, « pour les femmes, mais aussi les hommes, comme sur la question du virilisme ». Au collège Anatole-France des Pavillons-sous-Bois, des affiches ont été réalisées tout au long de l’année avec la graphiste Émilie Desjardins. Parmi les sujets traités, l’amitié filles-garçons, le viol, les insultes racistes-sexistes, ou encore les commentaires subis dans l’espace public par les adolescentes. L’un de leurs débats tenus en classe a également été dessiné et retranscrit sur un grand poster. « On a eu des conférences et on a participé à créer les affiches. On savait déjà beaucoup de choses sur les sujets dont on a discuté, mais cela reste bien d’en parler. Malheureusement, certains garçons ne se sont pas toujours montrés très intéressés », expliquent Callista et Meriem, collégiennes à Anatole-France.
Comme le parcours, qui existe depuis quinze ans, le brevet antisexiste est lui aussi amené à revenir chaque année. Les organisateurs ont bon espoir que d’autres collèges rejoignent peu à peu le projet. Tout comme l’éducation nationale, dont aucun représentant n’a participé à l’événement malgré l’invitation. « On a besoin de son appui, insiste Grégoire Larrieu. Elle fait preuve de bienveillance à notre égard, mais aujourd’hui, ce sont surtout les équipes pédagogiques qui doivent prendre l’initiative. On souhaite institutionnaliser ce travail et qu’il s’étende en Seine-Saint-Denis et ailleurs. »
« Des jeunes toujours pleins d’idées »
À ce jour, l’éducation nationale essuie de nombreuses critiques quant aux insuffisances de ses enseignements sur le sujet et son inadaptation face aux attentes et besoins des élèves. Le manque de formation des enseignants sur les questions de consentement s’accompagnerait parfois de discours orientés vers la prévention des risques, rejetant indirectement la faute sur les victimes. La loi de juillet 2001 rend obligatoire l’éducation sexuelle dans les écoles, les collèges et les lycées, à raison d’au moins trois séances annuelles. Sauf qu’elle n’est que rarement appliquée. Si l’initiative ne doit pas leur incomber, « les jeunes sont toujours pleins d’idées pour lutter contre les VSS », confie Ernestine Ronai, directrice de l’Observatoire, qui l’a constaté tout au fil de l’année. Pour Pascale Labbé, la lutte contre les VSS doit devenir un « axe d’éducation » prioritaire, qui doit être repris par l’éducation nationale afin de lutter, entre autres, contre le harcèlement, les violences intrafamiliales ou la prostitution des mineurs.
sexismelutte contr ele sexismeFéminismeseine-saint-denis Le Figaro
La lettre du Figaro du 6 juillet 2022
Louise DarbonL'épreuve du feu pour Élisabeth Borne, le niveau de français des bacheliers et la pagaille dans les transports.
Chers lecteurs,
Élisabeth Borne va passer une journée compliquée. À 15h exactement, elle a rendez-vous avec l'Assemblée nationale pour prononcer son discours de politique générale. Histoire de dire aux députés quel sera son programme et quel style elle compte imposer au gouvernement. Une manière de se montrer légitime auprès d'une Assemblée qui ne lui est pas acquise. Et plus encore que le Palais Bourbon, c'est aussi sa majorité, à commencer par ses ministres, qu'elle devra convaincre demain, alors qu'on sort tout juste d'un nouveau remaniement.
On vous parle aussi d'autres sujets qui nous occupent en ce moment: le résultat du bac et le niveau de français de nos élèves et les grèves et complications qui nous attendent dans les transports en ce début de vacances d'été.
Bonne journée!
Louise Darbon
• À la une
Élisabeth Borne à l'épreuve de l'Assemblée et de sa majorité
C'est aujourd'hui le grand jour, celui que vous attendiez depuis le 16 mai dernier: le discours de politique générale d'Élisabeth Borne. Ce mercredi, l'hôte de Matignon le présentera à l'Assemblée nationale. Devant un public pas forcément bienveillant - alors que la gauche a annoncé déposer une motion de censure contre elle. Elle pourra quand même compter sur ses troupes pour applaudir.
La première ministre est cernée de tous les côtés. Aujourd'hui, elle va devoir convaincre les oppositions mais également une majorité par forcément acquise au personnage. Heureusement pour elle, quelques figures de la coalition présidentielle prennent la parole pour la défendre. Si elle a été reconduite à son poste, ça n'est pour rien estiment Sacha Houlié, nouveau président de la commission des lois au Palais Bourbon et Clément Beaune, tout juste arrivé aux Transports. Toujours est-il qu'au sein du gouvernement, elle va devoir faire face à des personnalités qui ne se laisseront pas forcément faire sans rien dire. Mais c'est le jeu de la politique.
Demain en tout cas, une chose est sûre, la Nupes déposera sa motion de censure. L’officialisation du refus de Borne de se soumettre au vote de confiance de l'Assemblée n'a fait que raviver la flamme. Explication d'Olivier Faure: «Il s'agit de montrer que ce gouvernement se soustrait à ses obligations et qu'il n'a pas la confiance». L'alliance des gauches est claire: elle veut renverser le gouvernement et si elle réussit, compte montrer qu'elle est bien la seule opposition qui compte face à Macron. Mais rien ne dit qu'elle y parviendra sachant que le RN et LR ne répondront pas présents, ils l'ont dit.
• L'autre dossier
L'inquiétant niveau de français des bacheliers
«L'etat ne devrait pas decider car l'etat ne conait pas le passer de chacun, elle ne c'est pourquoi cela et arrive». Ça écorche un peu les yeux, c'est certain, et c'est ce que les professeurs ont la joie de dénicher dans des copies de bac. Toutes ne sont certes pas si imaginatives en matière d'orthographe, mais très franchement, le niveau général n'est pas brillant. Et ça inquiète un peu. Des enseignants dénoncent l'harmonisation des notes qui «prive le professeur de ses prérogatives» estime René Chiche, prof de philo à Marseille.
Et pourtant, la réforme Blanquer a voulu revenir à une approche chronologique de l'enseignement littéraire - maintenant des exigences qui se veulent élevées. Le problème nous vient d'avant, du primaire où l'on est censé poser les bases. Le linguiste Alain Bentolila souligne qu'«apprendre à lire, c'est apprendre à lire une langue que l'on connaît déjà» et suggère de «changer la maternelle». Viviane Youx qui préside l'Association française pour l'enseignement du français rappelle que «c'est en écrivant que l'on apprend à écrire». Ce que le système français semble avoir oublié, lui qui consacre bien trop peu de temps à l'écriture au primaire. Le problème inquiète d'autant plus qu'il contamine jusqu'à l'université.
Sans roman, les lycéens se privent de ce qu'il y a de plus profond en eux, ce lac de beauté qui permet d'ouvrir l'esprit à une autre approche du monde. On peut avoir la tête tournée vers les étoiles mais, sans romans, on est sans racines.
Ne croyez pas néanmoins que les jeunes n'aiment pas lire, ça n'est pas le cas. Mais ils lisent surtout des BD, des mangas et des comics et délaissent les romans - signalant un désamour pour la littérature. Le portable a remplacé le livre et quand on lit, on lit «en fractionné», l'œil toujours un peu sur le téléphone. Une addiction aux écrans qui n'est pas sans conséquence sur notre santé. Si vous voulez vivre plus longtemps, lisez, nous dit une étude venue de Yale: la lecture, c'est deux ans d'espérance de vie gagnés.
• L'éditorial
Une romancière contemporaine conspuée pour avoir écrit un texte jugé trop difficile par des apprentis bacheliers chargés de le commenter, le mot « ludique » qui suscite une semblable animosité de la part de lycéens qui n'en connaissent pas le sens. Molière, au secours !
Les raisons de ce décrochage sont multiples ; pour une part il faut les chercher dans les errements pédagogiques de l'Éducation nationale, longtemps aimantée par l'actualité au détriment des grands textes. Autre observation : depuis un demi-siècle, le langage oral triomphe, notamment promu par la communication audiovisuelle, politique et institutionnelle, avec ses tics et autres « éléments de langage » faits de néologismes, d'euphémismes, d'anglicismes. Et que dire de la fascination contemporaine pour les jargons, ceux du monde numérique comme ceux des cités. Pour pittoresques qu'ils soient, ils isolent les plus jeunes, les plus défavorisés. Et voilà pourquoi votre fille n'est plus muette, mais décontenancée par un texte écrit en français classique. Elle ne comprend pas « ludique », car, dans son monde, on dit « fun » ou « kiffant ».
La langue d'aujourd'hui vise la simplicité, la rapidité, l'efficacité, qui sont des vertus cardinales de notre époque. Soit, mais le style de Voltaire ou de Stendhal brillait aussi par sa clarté, son élégance, son sens des nuances, autant de qualités qui en firent la langue de la conversation et l'instrument de la diplomatie.
Que faut-il faire ? Abaisser le niveau des textes pour ne pas désespérer nos lycéens ? Mais jusqu'où ? Ou alors, choix plus courageux, grâce à des parents, à des professeurs exemplaires, permettre aux élèves d'accéder à l'émerveillement devant un poète ou un romancier. Leur apprentissage du monde en dépend. Leurs relations avec leurs contemporains aussi. C'est un cadeau que notre société ne doit pas renoncer à leur faire, fût-ce contre leur gré.
Le ministre de l'Éducation nationale annonce vouloir intégrer aux programmes « les thématiques liées au réchauffement climatique et à l'environnement ». Il ne serait pas inutile qu'il pousse l'audace jusqu'à y accroître l'apprentissage de la langue et de la littérature françaises.
• Les informations à connaître en vous levant
Inflation : la piste d'une augmentation du plafond des promotions de 34% à 50% est écartée - Bruno Le Maire avait proposé, ce lundi, de relever le plafond des promotions sur le prix de vente aux consommateurs. Mais cette idée est finalement abandonnée. [En savoir plus]
Boris Johnson fragilisé par la démission de deux ministres - Deux poids lourds du gouvernement du premier ministre britannique ont jeté l'éponge, mardi soir. Nadhim Zahawi, un Kurde né en Irak, a été nommé aux Finances en remplacement de Rishi Sunak. [En savoir plus]
La Lettonie va rétablir le service militaire obligatoire dès 2023 - Ce pays frontalier de la Russie avait abandonné la conscription après avoir rejoint l'Otan. Il ne compte actuellement que 7.500 soldats en service actif et membres de la Garde nationale. [En savoir plus]
• Les articles à ne pas manquer
Marc Hayat: «Vladimir Poutine est dans ce lien de séduction narcissique réciproque avec le peuple russe»
Marc Hayat est psychiatre et psychanalyste. Autant vous dire qu'en matière de fonctionnement de l'être humain, il s'y connaît. Et il applique ce qu'il sait à ce qui nous intéresse en ce moment: la guerre en Ukraine. Il estime notamment que Vladimir Poutine entretient un lien de séduction narcissique avec son peuple - équivalent de cette «force qui unit la mère et l'enfant (...) excluant tout tiers dans la relation». Et dans cette relation, le tabou c'est la vérité. Face au développement des dictatures, il estime que «les dirigeants européens doivent absolument parler d'histoire aux Européens». «Il faut raconter l'histoire de l'Europe». De là vient la responsabilité de nos dirigeants qui, comme les précédents, se doivent d'être en lien avec l'histoire, d'autant plus qu'ils sont «en train de fabriquer l'Europe de demain».
Trains, avions : les raisons d'une grande pagaille
Avions, trains, ... cet été nous serons servis en matière de galères dans les transports. Les salariés du secteur pâtissent comme tout le monde des difficultés en matière de pouvoir d'achat. Aéroports et gares seront touchés à partir de demain et le week-end prochain. Dans les aéroports, la pagaille a d'ailleurs commencé dès la semaine dernière (récupérer ses bagages n'est pas simple). Et, comme on le sait si bien, la SNCF sait choisir ses moments pour faire la grève. Quoi de mieux qu'un jour de départ en vacances pour mettre les trains à l'arrêt? En cause, les revendications des syndicats qui demandent des hausses de salaires pour faire face à l'inflation galopante. La justification ne sera peut-être pas suffisante pour faire passer la pilule à des Français très, très agacés.
Ennio , de Giuseppe Tornatore: Ennio Morricone, le maestro du cinéma
Sa musique a résonné dans la cour des Invalides l'année dernière - lors de l'hommage national à Jean-Paul Belmondo. Car c'est à Ennio Morricone qu'on doit la bande originale culte du Professionnel, film culte d'un acteur tout aussi culte. Aujourd'hui, c'est Giuseppe Tornatore qui rend hommage au maestro dans un documentaire inédit. Qui mieux que le réalisateur italien pour dresser le portrait de celui avec qui il a collaboré tant de fois? On y découvre l'intimité du compositeur, on remonte le fil du parcours atypique de ce musicien exceptionnel. On en discute avec son fils Mario Morricone, «sorti en larmes» du visionnage d'un film qui résume la vie de son père: «une trajectoire intime traversée par de nombreux tourments intérieurs».
• Un tableau pour la fin
Aujourd'hui, nous commémorons l'anniversaire de la mort d'Odilon Redon (le 6 juillet 1916), peintre symboliste et coloriste français à qui l'on doit ces douces fleurs. Quoi de mieux pour bien démarrer la journée?
Ukraine : Poutine ordonne la poursuite de l'offensive russe après la prise de la région de Lougansk
Vladimir Poutine s'est entretenu avec son ministre de la Défense, déclarant que les forces russes «doivent mener à bien leurs missions selon les plans déjà approuvés».
Regarder la vidéoL’Otan en conseil de guerre face à la Russie
RÉCIT - Quatre mois après le début de l’offensive russe contre l’Ukraine, l’Alliance, qui se réunit à Madrid, veut pouvoir mobiliser plus de 300.000 soldats en Europe.
Carte de la guerre en Ukraine : au 131e jour, avec la prise de Lisichansk, les Russes occupent toute la région de Lougansk
CARTES - Une semaine après Sieverodonetsk, les Russes ont pris Lisichansk, dernière ville de l'oblast de Lougansk, l'une des deux régions qui forment le Donbass. Moscou pousse désormais à l'ouest pour s'emparer du restant de l'oblast de Donetsk.
Le Figaro
En Inde, la «justice du bulldozer» suscite l’indignation des musulmans
Actualité
La justice du pays a fait pulvériser bon nombre de commerces et de logements dans sa lutte contre les constructions non autorisées. Les opposants y voient des punitions ciblées visant les musulmans.
Par Le Figaro Immobilier , AFP agence
Mis à jour le 06/07/22, 13:15
Publié le 06/07/22, 10:47
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- Locaux Professionnels
Voir l'annonceVoir l'annonceAprès deux nuits de garde à vue, Somaiya Fatima, une Indienne de 19 ans, a été relâchée juste à temps pour voir, sur des images en direct, sa maison d’enfance pulvérisée par un bulldozer. De très nombreux logements ou commerces ont subi le même sort cette année en Inde, dans le cadre d’une campagne des autorités pour lutter contre les constructions non autorisées et d’autres activités criminelles.
» LIRE AUSSI - En conflit avec son locataire, il démolit sa maison à la pelleteuse
Mais des organisations de défense des droits humains condamnent cette «justice du bulldozer», qu’elles considèrent comme une punition collective illégale infligée par le gouvernement. Elles notent que les victimes de cette campagne ont toutes quelque chose en commun. «Nous sommes musulmans, c’est pourquoi nous sommes ciblés», affirme Somaiya Fatima. La jeune femme et toute sa famille ont été arrêtées après que son père a été accusé d’organiser une vaste manifestation le mois dernier à Allahabad, dans le nord du pays.
Un signal envoyé aux opposants
Plusieurs autres rassemblements avaient eu lieu ce vendredi-là à travers le pays pour protester contre des commentaires provocateurs de la porte-parole du Bharatiya Janata (BJP), le parti nationaliste hindou au pouvoir, au sujet du prophète Mahomet, qui avaient soulevé l’indignation à travers le monde musulman. Relâchée dimanche, Fatima se reposait dans le salon d’un membre de sa famille lorsque, sur son téléphone, elle a vu sa maison en train d’être démolie en direct sur une chaîne YouTube. Selon elle, il s’agit là d’un signal adressé aux musulmans tentés de critiquer le gouvernement indien.
«Ils ont instillé la peur dans toute la communauté», affirme-t-elle. «Maintenant, chacun regarde sa maison et se dit que si c’est arrivé à nous, cela peut leur arriver à eux aussi.» L’Uttar Pradesh, l’Etat d’où est originaire Fatima, est gouverné par Yogi Adityanath. Ce moine hindou en robe safran, considéré comme un potentiel successeur du Premier ministre nationaliste indien Narendra Modi, a fait du bulldozer un emblème de son combat contre ce qu’il appelle les «fauteurs de troubles».
Plus tôt cette année, ses partisans ont célébré sa réélection à la tête de l’Uttar Pradesh en défilant juchés sur des pelleteuses. Certains se sont même fait tatouer des bulldozers. Depuis, la «politique du bulldozer» a fait des adeptes ailleurs dans le pays. Les campagnes de démolition se multiplient à la même vitesse que les troubles religieux. En avril, après de violents affrontements entre des hindous qui participaient à une procession et des musulmans qui priaient pendant le ramadan, les autorités de Delhi ont démoli une vingtaine de commerces musulmans ainsi que la façade d’une mosquée, violant une injonction judiciaire leur ordonnant d’arrêter.
Humiliation
Les autorités soutiennent que ces destructions sont régulières, car elles ne visent que les immeubles construits sans permis. Ce que nient les victimes, qui se disent en outre privées de la possibilité légale de contester les ordres de démolition. La maison de Fatima a été rasée «en présence de centaines de policiers et de centaines de caméras, sans la moindre empathie», assure K.K. Rai, un des avocats de son père. «Cette impitoyabilité est sans précédent», poursuit-il.
Pour les détracteurs du gouvernement, cette campagne est la dernière illustration en date des politiques discriminatoires menées par le BJP contre les 200 millions de musulmans indiens. «Ils se sont engagés idéologiquement à faire des musulmans des citoyens de seconde zone en Inde, à les humilier socialement et à détruire leurs biens», dénonce Me Rai. Selon Amnesty International, ces démolitions font partie d’une campagne de répression sélective et «vicieuse» contre les musulmans indiens osant s’élever contre les discriminations dont ils font l’objet.
Dans l’Uttar Pradesh, de nombreux musulmans dont les proches ont pris part aux manifestations du mois dernier craignent que leurs maisons soient sur la liste des prochaines démolitions. «Désormais nous vivons des nuits sans sommeil et des jours sans repos», raconte Mohd Javed, un habitant de Saharanpur, qui a reçu un ordre d’évacuer sa maison après l’arrestation de son frère pour avoir manifesté dans cette ville.
Une semaine après l’arrestation de Fatima, un bulldozer restait stationné à côté du poste de police du quartier, à l’endroit où se trouvait autrefois sa maison. Voir les décombres renforce son sentiment d’appartenir à une communauté de parias. Elle se rappelle aussi du torrent de commentaires approbateurs sur YouTube lors de la diffusion de la démolition. «Je suis née là, j’ai passé toute ma vie là», dit-elle. «Mais il était évident que des gens étaient contents de voir la maison de quelqu’un d’autre se faire raser.»
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Valeurs Actuelles
Annie Genevard, candidate LR à la présidence de l’Assemblée : « Les Français veulent que le Parlement joue son rôle »
La députée LR du Doubs et vice-présidente sortante de l’Assemblée nationale, choisie par son parti ce mardi, brigue le perchoir. À travers sa candidature, la numéro deux des Républicains veut proposer une nouvelle vision de l’exercice parlementaire et « respecter tous les députés ». Entretien.
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La ville de Tours privée de feu d’artifice du 14 juillet
Valeurs Actuelles
[Benedetti] Quand La France insoumise achève de normaliser le Rassemblement national
L’Assemblée nationale est un théâtre. Ce n’est pas là chose nouvelle. Barrès et d’autres encore en croquèrent le décor en leur temps. Cette XVIe législature n’échappe pas à la règle, mais sans doute en raison du caractère atypique de la composition de cette nouvelle chambre, l’atmosphère inaugurale y est plus bouillonnante qu’à l’ordinaire sous la Ve République. L’entrée en matière des nouveaux députés a donné lieu à une forme de démonstration de forces, principalement au sein des deux groupes parlementaires d’opposition les plus fournis : les insoumis d’un côté et le RN de l’autre, chacun s’efforçant de jouer une partition propre à son registre tactique.
Les premiers s’enivrent de leur percée en sièges comparativement à 2017, mais ils exaltent au-delà de la réalité leur nombre pour mieux compenser une déception latente : leur progression électorale demeure contenue, voire relative, en deçà du score cumulé des gauches au premier tour de la présidentielle. Ils ne peuvent surtout prétendre en effet à constituer la première marque d’opposition puisque le RN, défiant les projections des sondages, leur a ravi cette place avec 90 députés ; seule une alliance dont il faudra mesurer la robustesse sur la durée avec les écologistes, les communistes et les socialistes les autorisent à ce stade à revendiquer certains postes aussi prestigieux que stratégiques à l’instar de la commission des Finances.
Plus généralement, la gauche a donné le ton, dans sa version radicale, de ce que serait la forme et le sens qu’elle entend donner à sa présence au Palais-Bourbon. Son noyau dur écolo-insoumis, pointe majoritaire et avancée d’un cartel bien plus arithmétique que cohérent et ramassé idéologiquement, opérera sans concession, usera de l’agit-prop si nécessaire pour mener une bataille culturelle dans les travées de l’hémicycle et pratiquera pour certains de ses primo-députés une guérilla communicante mâtinée d’une geste provocatrice.
Un tournant à coup sûr qui confirme cette vérité que la République non seulement ne peut abriter deux diables sous le même toit, mais qu’elle pourrait dans la matière en fusion de ses forces politiques préparer la légitimation du diable d’hier pour mieux combattre celui d’aujourd’hui.
Il n’aura pas fallu une séance pour se rendre à l’évidence que la radicalisation sera aussi parlementaire ou ne sera pas sur certains bancs de l’Assemblée. Le refus de serrer la main aux parlementaires du RN de la part de certains jeunes insoumis ou les émois surjoués d’une Sandrine Rousseau suite au discours du doyen d’âge de la représentation nationale dont le seul tort fut d’évoquer avec émotion ses racines pieds-noirs signifient un comportement peu propice au dialogue et au respect des usages républicains.
L’intolérance structurelle se manifeste sous les oripeaux du progressisme, du bien fantasmé, de l’égalité. Il s’agit d’un abus d’idéologie dominante dont il faut bien admettre qu’il constitue l’une des caractéristiques d’une partie de la gauche et dont LFI est devenue l’un des symboles. Au fond, c’est sans doute la première fois dans l’histoire de la Ve république que l’extrême gauche acquiert un tel poids politique au point d’imposer son leadership au Parti socialiste réduit à gérer une peau de chagrin et d’entrer en force au Parlement. Ce surgissement gauchiste qui entend capitaliser et brutaliser le débat public contraste en retour avec l’arrivée en masse de députés du RN dont l’accès au Parlement s’effectue sur un mode porté par une volonté manifeste de notabilisation.
Ce différentiel de comportement constitue un tournant comme si par leur radicalité proclamée les insoumis opéraient malgré eux à un transfert de diabolisation. À proportion qu’ils occupent la théâtralité de la radicalisation, ils finissent de normaliser le Rassemblement national. Un tournant à coup sûr qui confirme cette vérité que la République non seulement ne peut abriter deux diables sous le même toit, mais qu’elle pourrait dans la matière en fusion de ses forces politiques préparer la légitimation du diable d’hier pour mieux combattre celui d’aujourd’hui. Une ruse de l’histoire en quelque sorte…
Le Figaro
Le Français Hugo Duminil-Copin, nouveau lauréat de la médaille Fields
Stéphany GardierPORTRAIT - Le chercheur de 36 ans a été récompensé pour des travaux à la frontière entre les mathématiques et la physique.
Ce mardi matin, la fine fleur des mathématiques était réunie à Helsinki (Finlande) pour décerner, comme tous les quatre ans lors du Congrès international des mathématiciens, les prestigieuses médailles Fields. Et, pour la treizième fois, un chercheur français a été récompensé. Hugo Duminil-Copin, 36 ans, a reçu une des quatre médailles du millésime 2022 aux côtés de l'Ukrainienne Maryna Viazovska, de l'Américano-Coréen June Huh et du Britannique James Maynard.
« Si à un moment la communauté estime que la qualité de mes travaux est suffisante pour faire partie des nommés tant mieux, mais ce sera une conséquence indirecte de mes recherches plutôt qu'un objectif », déclarait au sujet de la fameuse médaille Hugo Duminil-Copin, en 2017, dans un portrait que lui consacrait l'université Paris-Saclay. Il a été pressenti pour la récompense l'année suivante, mais n'avait alors pas atteint le tableau final des lauréats. Voilà qui est fait. « Hugo est très connu et très apprécié dans le monde mathématique et son nom circulait en effet depuis plusieurs années pour ce prix prestigieux. Je suis heureux de voir mes espoirs confirmés », salue le mathématicien Cédric Villani, médaille Fields 2010.
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Le parcours d'Hugo Duminil-Copin n'est pas sans rappeler celui de son prédécesseur. « Hugo fait de la physique statistique, on partage donc cette pratique des mathématiques à la frontière de la physique, lui du côté des probabilités, moi de l'analyse. Nous avons aussi tous les deux été élèves du lycée parisien Louis-le-Grand avant d'intégrer l'École normale supérieure : un parcours méritocratique “à la française” avant d'accéder à une carrière internationale », résume Cédric Villani.
Une approche esthétique
Mais, à la différence de son aîné, Hugo Duminil-Copin a choisi de quitter la France après son master, qui avait été encadré par Wendelin Werner, sommité des mathématiques qui venait de décrocher la médaille Fields ! C'est à l'université de Genève que le jeune chercheur réalisera sa thèse de doctorat, sous la supervision de Stanislav Smirnov, autre grand nom des mathématiques… et lauréat de la médaille Fields la même année que Cédric Villani !
« L'approche très esthétique des mathématiques développée par Stanislav Smirnov intéressait particulièrement Hugo », se souvient Jean-Pierre Bourguignon, professeur honoraire et ancien directeur de l'Institut des hautes études scientifiques (IHES) de Bures-sur-Yvette. « Les preuves les plus porteuses d'avenir sont souvent les plus lumineuses. L'esthétique signe le fait que l'on a mis la main sur quelque chose de très important », poursuit Jean-Pierre Bourguignon avec un brin de malice quand on lui fait remarquer qu'il est rare de voir associés esthétique et mathématiques.
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L'IHES a très tôt repéré le potentiel d'Hugo Duminil-Copin, dont les travaux de recherche portent, entre autres, sur les transitions de phases de la matière et le magnétisme. Dès 2017, il s'est ainsi vu proposer un de ses rares postes de professeur permanent que propose l'IHES. « Cet institut propose des conditions de recherches particulièrement fécondes et a toujours su attirer des esprits marquants, comme Alexandre Grothendieck, figure mathématique emblématique du XXe siècle, également récipiendaire de la médaille Fields », relève Cédric Villani, qui avait été lui aussi approché pour rejoindre l'IHES, mais avait décliné pour prendre la direction de l'Institut Henri Poincaré, à Paris.
«Le tableau noir, c'est la liberté!»
« Je suis très honoré de recevoir cette distinction, que je souhaite partager avec les nombreux collaborateurs et collaboratrices avec qui j'ai eu le plaisir et l'honneur de travailler, ainsi qu'avec tous les membres de mon équipe », a commenté Hugo Duminil-Copin dans un communiqué diffusé par l'IHES. Le scientifique n'a pas oublié pas non plus ses collègues de l'université de Genève, où il occupe, depuis la fin de son doctorat, un poste d'enseignant-chercheur à la section de mathématiques de la Faculté des sciences. « Les mathématiques sont avant tout un processus collaboratif», précise le chercheur dans un communiqué de l'université suisse.
J'ai une relation conflictuelle avec les ordinateurs ! Je modélise plutôt dans ma tête
Le partage est ancré dans le processus créatif d'Hugo Duminil-Copin. « J'aime être entouré. En fait, la moitié de mon temps consiste à être assis dans mon bureau avec des gens, à discuter de mathématiques. Chacun a sa voix, le jeune étudiant comme le professeur invité. De tous ces points de vue émergent des idées plus intelligentes. Ensuite chacun essaie de pousser un peu ces idées, d'aller plus loin, et le lendemain on recommence », explique-t-il dans une vidéo avant de faire une confession surprenante. « Je n'utilise pas du tout d'ordinateur. J'ai une relation conflictuelle avec les ordinateurs ! Je modélise plutôt dans ma tête », lâche-t-il, le regard posé sur le tableau noir derrière lui. « J'adore les tableaux ! Le tableau noir, c'est la liberté ! Les gens s'approprient bien plus facilement un tableau, il y a quelque chose de bien plus interactif que des feuilles. C'est vraiment un objet qui permet d'être créatif ! » La créativité et l'esthétique comme moteurs pour un mathématicien hors norme dont la récompense conforte la place des mathématiques françaises au plus haut niveau international.
Avec trois autres mathématiciens, le Français Hugo Duminil-Copin remporte la médaille Fields
L'Ukrainienne Maryna Viazovska est la deuxième femme à recevoir cette prestigieuse distinction depuis la création de la récompense en 1936.
Regarder la vidéoCovid-19 : 24.418 nouveaux cas en 24 heures, 97 morts dans les hôpitaux français
LE POINT SUR LA SITUATION - Nouvelles mesures, nouveaux bilans et faits marquants: Le Figaro fait le point sur les dernières évolutions de la pandémie de Covid-19.
Le retour inexpliqué des poulpes en Bretagne
Avec une croissance très rapide, et une durée de vie d’environ un an, l’animal est très sensible aux conditions environnementales, et ses effectifs varient toujours très fortement d’une année à l’autre.
L'Humanité
Recettes. Osez, osez l’aubergine !
ActuC’est l’un des produits phares des beaux jours. Gorgée d’eau mais riche en goût, l’aubergine s’adapte à toutes les envies estivales, du barbecue au plat convivial, pour toute la famille en passant par l’apéro festif.
André GoulvenC’est l’un des produits stars de l’été. Depuis le mois de juin, l’aubergine française a repris ses droits sur les étals des primeurs, pour le plus grand bonheur des gourmets. C’est qu’avec son goût subtilement amer et sa faible teneur en calories, la baie couleur améthyste se marie à merveille avec les différentes cuisines méditerranéennes, celles dont on se délecte au soleil pendant les plus beaux jours de l’année.
L’aubergine telle qu’on la consomme n’est pas un légume, mais un fruit. Comme sa cousine la tomate, elle appartient à la famille des solanacées. Elle est cultivée par l’homme depuis des millénaires. En France, il aura fallu attendre le XVIIe siècle pour la trouver dans nos assiettes, notamment dans le Sud où sa culture, qui nécessite un climat très doux, est plus facile. Largement exploitée dans le monde entier, elle fait partie des dix fruits et légumes les plus appréciés de nos contemporains.
On en compte plus de 340 variétés répertoriées dans le catalogue officiel des espèces et variétés végétales, dont 41 poussent dans nos contrées. La plus commune sur les marchés français est l’aubergine italienne, avec sa couleur pourpre foncé et sa forme allongée. Mais en fouillant un peu, il est également possible de mettre la main sur des spécimens plus insolites, à la couleur inhabituelle, du blanc au rose en passant par l’orange ou le vert, et à la forme ronde ou ovoïde. Le goût diffère également, surtout en ce qui concerne l’amertume. Au Japon, les « aubergines d’eau » se consomment par exemple crues avec la peau, dans des plats souvent très peu cuisinés. C’est d’ailleurs l’un des autres avantages de ce légume-fruit : il n’y a pas besoin de grande technicité pour le déguster sous son meilleur jour.
Au gros sel et sur le gril
Mais avant de passer au fourneau, il faut bien choisir son aubergine sur l’étal. La peau doit être brillante et bien ferme, et le pédoncule, d’un vert éclatant synonyme de fraîcheur. Sur le plan de travail, il existe nombre de recettes pour décliner le produit. Parmi les plus populaires, on citera la moussaka grecque, ou le caviar, parfait pour des tartinades accompagnant un apéritif estival. Le plus simple reste de faire dégorger la chair au gros sel quelques heures avant de la couper en deux pour la passer au barbecue, directement sur la peau et arrosée d’un peu d’huile d’olive.
Outre sa saison qui coïncide avec les beaux jours, l’aubergine est un mets parfait en cas de pic de chaleur pour sa forte teneur en eau. Pour 100 g, l’Agence pour la recherche et l’information en fruits et légumes (Aprifel) compte 91 g d’eau. Celle-ci possède également des vertus diurétiques, beaucoup de fibres et un apport vitaminique varié, notamment en vitamines B, C et E. Seul petit bémol, sa chaire spongieuse absorbe le gras, attention donc à la façon de la cuisiner, mieux vaut y aller avec parcimonie sur les huiles de cuisson.
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Melanzane alla parmigiana
Ingrédients pour 4 personnes 2 belles aubergines, 3 boules de mozzarella, 50 g de farine, 1 petit sachet de parmesan râpé, 1 boîte de tomates pelées, basilic frais, huile d’olive, gros sel, sel, poivre.
Préparation : 25 minCuisson : 40 minRepos : 2 heures
- Découper les aubergines, soit dans la longueur, soit dans la largeur, en fonction du plat à mettre au four. Sur un papier essuie-tout ou un torchon, faire dégorger les morceaux avec du gros sel pendant une à deux heures. Mettre la mozzarella dans un bol et laisser au frais pendant le même laps de temps.
- Effilocher la mozzarella et laisser le petit-lait s’écouler.
- Passer les rondelles d’aubergine dans la farine, puis les faire dorer brièvement à la poêle dans l’huile d’olive.
- Mixer les tomates pelées puis les faire chauffer à feu doux avec du sel, du poivre et du basilic frais.
- Dans le plat, dresser tour à tour des couches d’aubergine, puis de mozzarella, puis de sauce tomate, et terminer par une couche de parmesan.
- Enfourner à 200 °C pendant 30 à 40 min, en fonction du nombre de couches et de la taille du plat.
À la page. 166 nuances d’un légume
Un immanquable pour tous ceux qui souhaitent en apprendre davantage sur toutes les façons de cuisiner l’aubergine. Dans « Voyages de l’aubergine », l’écrivaine Nina Kehayan propose un tour du monde culinaire en 166 recettes piochées entre l’Europe, l’Asie, le Moyen-Orient et les Antilles.« Voyages de l’aubergine », Nina Kehayan, éditions de l’Aube, 264 pages, 23 euros.
En carafe. Un Mourvèdre riche et épicé
Un vin de soleil puissant et plein de caractère aux senteurs épicées qui rappellent la richesse du terroir méditerranéen. Ce Mourvèdre de 2018, récompensé, est uniquement disponible en magnum au domaine des Jamelles. À déguster entre amis autour d’une bonne parmigiana.Les Jamelles Mourvèdre rouge 2018, Mourvèdre Magnum 2018, 18,80 euros.
Bon et sainrecettes L'Humanité
Pour une baignade sans risque, attention à l’hydrocution
ActuAccident très fréquent l’été lorsque le soleil est au zénith, l’hydrocution concerne les jeunes comme les adultes. Voici quelques astuces pour échapper à ce choc thermique qui peut s’avérer très dangereux.
Théo Gobbi«Tu dois attendre au moins trois heures avant d’aller te baigner. » Cette phrase dite ou entendue mille fois après un repas, l’été, a frustré plus d’un enfant. Et pour cause, la mer, les lacs et les piscines constituent un fragment indissociable des grandes vacances. Pourtant, même dans cette atmosphère estivale et festive, le danger n’est jamais loin et, avec plusieurs centaines de morts par an, l’hydrocution en est un à ne pas négliger. L’hydrocution est avant tout liée à un choc thermique. Dans ce cas précis, c’est la différence entre l’exposition prolongée au soleil et l’entrée subite dans l’eau plus fraîche qui cause cette réaction. Plus précisément, le refroidissement brutal du corps, donc des artères dilatées, cause un resserrement de ces artères provoquant une moins bonne circulation sanguine et un ralentissement du rythme cardiaque.
La syncope ou l’AVC
Les conséquences peuvent aller de la simple perte de connaissance (syncope) à l’arrêt cardio-vasculaire. Dans l’eau, sans surveillance, ces situations conduisent inéluctablement à la noyade. En ce qui concerne la fameuse idée reçue selon laquelle se baigner juste après avoir mangé augmenterait les risques d’hydrocution, elle est relativement fausse. Ce qui est vrai, en revanche, c’est que le fait de manger augmente la température corporelle, notamment pendant la digestion, et que l’heure du déjeuner coïncide souvent avec le moment de la journée où le soleil est à son zénith. Manger avant d’aller se rafraîchir dans l’eau creuse légèrement l’écart de température.
Les heures brûlantes
Les risques d’hydrocution ne se trouvent pas au détour de chaque coin d’eau, mais quelques conseils sont à suivre. Pour des raisons évidentes, il faut avant tout éviter de s’exposer au soleil trop longtemps, surtout entre 11 heures et 17 heures, lorsque la chaleur est à son apogée. L’entrée dans l’eau doit se faire de manière progressive et non rapide, en se mouillant les cheveux, la nuque, les épaules et les bras, pour habituer le corps à la température plus fraîche. Il est déconseillé de se baigner après avoir consommé de l’alcool, car ce dernier fait aussi grimper le thermomètre corporel et diminue les réflexes.
Les personnes les plus à risques sont les enfants, qu’il faut surveiller sans relâche, les personnes âgées et celles ayant eu ou souffrant de problèmes cardiaques. Une fois dans l’eau, l’hydrocution peut se traduire par divers symptômes, comme une sensation de vertige et de malaise, des frissons, une grande fatigue ou encore par des crampes musculaires. Il faut alors immédiatement sortir de l’eau et, si possible, se rendre auprès du surveillant de baignade, s’il y en a un. Si on est témoin d’une potentielle hydrocution, ou au moins d’un malaise dans l’eau, il faut sortir la personne, l’allonger, la réchauffer et effectuer les gestes de premiers secours après avoir appelé l’un des numéros d’urgence.
Santé Le Figaro
Face au fléau des bagages oubliés, la SNCF dégaine sa nouvelle étiquette à QR Code
François DelétrazEncore un passager sur deux n'étiquette pas ses bagages, parfois pour des raisons d'anonymat. La SNCF pense avoir trouvé la solution.
La France, pays aux 246 sortes de fromages... et aux treize millions de voyageurs tête en l'air. Treize millions, c'est le nombre de bagages oubliés dans les gares et dans les trains français l'an dernier. Autrefois, le phénomène passait quasiment inaperçu - sauf pour les pauvres diables dépossédés de leurs précieux effets dont les plus chanceux les retrouvaient aux objets trouvés. Mais aujourd'hui, la gestion des « bagages abandonnés » est devenue une tout autre affaire. La raison ? Le risque d'attentat.
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Le plan Vigipirate oblige désormais les transporteurs à une vigilance accrue mais aussi à circonscrire la zone où un bagage a été oublié. Autant de précautions qui coûtent très cher à la SNCF. En une année, le traitement des valises oubliées a provoqué plus de retards que la grande panne que l'on a connue à Montparnasse. 620.000 minutes de perdues au total en 2021, ce qui en fait la première cause de retard des TGV et Intercités. Un fléau !
Un passager sur deux renâcle à mettre une étiquette sur ses valises, autant par négligence que pour préserver son anonymat
L'étiquetage obligatoire des bagages, s'il peut paraître superflu à certains voyageurs, a le mérite de permettre de prévenir la personne qui avait oublié son bagage. Et donc, d'éviter de faire appel aux services de déminage. Hélas, «un passager sur deux renâcle à mettre une étiquette sur ses valises, autant par négligence que pour préserver son anonymat», explique Alain Krakovitch, le directeur de Voyages SNCF.
Pour tenter de convaincre cette moitié récalcitrante, la société nationale vient donc de lancer sa dernière innovation : des étiquettes dotées de QR code, qui espère-t-elle, convaincront les voyageurs désireux de passer inaperçus. Le principe est tout simple : une étiquette en plastique avec un QR code est distribuée en gare. Une fois scannée sur votre smartphone, elle vous dirigera automatiquement vers un site web dédié où vous indiquerez vos nom, adresse et numéro de téléphone.
Ainsi, si vous oubliez votre valise, seuls les agents de la SNCF pourront accéder à vos informations personnelles. Les passagers auront évidemment toujours le choix entre l'étiquette traditionnelle ou l'étiquette avec QR code. Gadget ou véritablement utile ? Il faudra demander aux passagers de l'Atlantique et du Sud-Est, axes TGV sur lequel le dispositif est déployé depuis samedi 2 juillet.
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Vacances scolaires : calendrier 2022-2023 en France, dates par zone et jours fériés
L'année scolaire 2021-2022 se termine ce jeudi 7 juillet. Consultez sans plus attendre le calendrier officiel 2022-2023 avec les dates de la rentrée et des prochaines vacances scolaires par zone A, B et C.
Départ en vacances d'été : cette restriction sanitaire qui pourrait gâcher votre voyage
On a tendance à l'oublier mais les autorités françaises continuent d'imposer des restrictions à l'entrée sur le territoire.
En Suisse, cet hôtel zéro étoile vous promet de mal dormir
Les artistes conceptuels Frank et Patrik Riklin, inventeurs du concept Null Stern (zéro étoile) ont développé une suite « anti-idyllique », dans laquelle on profite d'un demi-sommeil pour réfléchir et se remettre en question, dans une chambre sans murs, située entre une route... et une station-service.
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Valeurs Actuelles
Olivier Véran remplace Olivia Grégoire : comment Macron veut se donner de l’air
Elle a dû faire face à la pire période que la macronie ait connu. Seule à défendre le gouvernement pendant que les ministres jouissaient du devoir de réserve, Olivia Grégoire a donné de sa personne depuis sa nomination au poste de porte-parole du gouvernement, le 20 mai dernier. Entre des élections législatives manquées, les accusations d’agressions sexuelles à l’encontre de Damien Abad, les débordements du Stade de France lors de la finale de la Ligue des champions le 28 mai, la période a été rude. Et quand elle n’était pas sur les plateaux de télévision ou rue du Faubourg pour défendre ce tumultueux début de mandat, Oliva Grégoire enfilait son costume de candidate dans la 12e circonscription de Paris. Elle aussi, a joué son maintien au gouvernement lors des élections législatives. Échéance aisément remportée avec 68,51 % des suffrages au second tour face à la candidate de la Nupes, Céline Malaisé.
L’expérience s’arrête aujourd’hui. Plutôt que de renouveler les visages du gouvernement, Emmanuel Macron a préféré recycler. Olivier Véran, ancien ministre de la Santé et ministre délégué des Relations avec le Parlement lors du premier gouvernement Borne, prend la place d’Olivia Grégoire au pupitre. Celle-ci ne quitte pas le gouvernement pour autant, elle devient ministre chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme. Le prestige en prend un coup. Cette nomination reste, malgré tout une marque de confiance de la part du ministre de l’Économie, Bruno Le Maire. Celui-ci avait donné ses recommandations pour ses ministres délégués. Ses critères ? « C’est intime et personnel », explique-t-on dans les couloirs de Bercy.
Véran pour stopper l’hémorragie ?
Dans cette curieuse période traversée par Emmanuel Macron, et cette ultime manœuvre politique déboussolante, chacun tente de lire dans le jeu du président. « Ce choix vise à mettre un profil plus politique, avec une tête plus connue des Français, estime le président du think tank le Millénaire, William Thay. La nomination d’Oliver Véran permet de parler davantage à l’opinion publique, avec un profil plus clivant. Par ailleurs, il est un habitué des médias qui va pouvoir simplifier le message du gouvernement. » Cadeau empoisonné ou anoblissement, la période n’est pas optimale pour porter la voix de l’exécutif. Pour mieux répondre à une opposition plus étoffée que jamais, quoi de mieux que l’ancien ministre de la Santé, sur tous les fronts lors de la crise sanitaire, pour encaisser les coups.
La nouvelle a de quoi satisfaire la majorité. Très populaire au sein de Renaissance, Olivier Véran est surtout l’une des personnalités politiques préférées des Français selon l’institut de sondage Elabe. « Il apparaît comme un expert qui connaît les sujets sur lesquels il s’exprime, observe William Thay pour Valeurs actuelles. Il est en phase sociologiquement avec cet électorat puisqu’il l’incarne, il tient la ligne du gouvernement et a fait face à une des crises les plus difficiles. »
Une cote de popularité qui a de quoi faire sursauter les opposants de la politique sanitaire. Florian Philippot, leader de ce mouvement, ne manque pas de réagir : « Quel enfer ! Macron et Borne ont-ils à ce point envie d’agacer les Français », tance le président des Patriotes sur Twitter, à l’annonce du remaniement. Plutôt que de conspuer l’arrivée d’Oliver Véran, certains préfèrent se satisfaire de son départ de son précédent ministère des Relations avec le Parlement. Philippe Gosselin, député LR de la Manche, espérait cette mutation : « Une exfiltration qui s’imposait : comment le garder à ce ministère, après avoir été aussi péremptoire avec les parlementaires, aussi peu soucieux du Parlement ? » Pour certains de ses détracteurs, Olivier Véran a une forme de responsabilité dans la perte de la majorité absolue. Le remaniement veut répondre de cet échec. L’opération est loin de convaincre. « Le gouvernement d’Élisabeth Borne est en réalité un gouvernement de transition qui doit gérer les affaires courantes avant une possible dissolution. Macron ne cherche pas à élargir, mais plutôt à conforter son électorat », conclut William Thay.
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Le Figaro
La lecture, «ce lac de beauté» qui s’assèche avec la surconnexion aux écrans et aux réseaux sociaux
Alice DeveleyDÉCRYPTAGE - Si les jeunes lisent plus qu’il y a six ans, selon une étude du CNL, ils le font de manière très «fractionnée» en raison d’un manque d’attention.
Quelle est la durée d’attention d’un poisson rouge? 8 secondes. Et celle d’un millenial, cet individu «né (dans les années 1980 et 1990, NDLR) avec la connexion permanente et avec un écran tactile»? 10 minutes? 50 secondes? Non: 9 secondes. C’est ce que les superordinateurs de Google sont parvenus à estimer. Un chiffre édifiant que Bruno Patino a choisi pour ouvrir son excellent essai La Civilisation du poisson rouge, suivi de Tempête dans le bocal (Grasset). Comme eux, les zennials (nés entre 1998 et 2003), mais aussi tous ceux qui ont succombé à la surconnexion, «nous sommes devenus des poissons rouges, enfermés dans le bocal de nos écrans, soumis au manège de nos alertes et de nos messages instantanés». Prises entre deux eaux de mails et de stories, les jeunes générations lisent-elles encore de «vrais» livres?
D’abord, les jeunes aiment lire. Dans sa dernière étude sur les pratiques des jeunes et la lecture, parue en début d’année, le Centre national du livre (CNL) révèle que les 7-25 ans sont 84 % à aimer cette activité. Régine Hatchondo, présidente du CNL, confirme: «Le livre a bonne réputation.» Les trois quarts des 7-19 ans interrogés lisent majoritairement de la BD, des mangas et des comics. Des ouvrages qui ont leurs auteurs cultes et amènent souvent les lecteurs vers d’autres univers et cultures. Le manga s’envole, et c’est formidable, mais le roman, lui, perd 11 % de lecteurs en six ans. Ce qui soulève cette question: tous les livres se valent-ils? Y a-t-il des formes culturelles plus nobles que les autres?
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Il y a un mois de cela, la question de la lecture chez les jeunes a fait grand bruit. D’abord, au bac pro, le mot «ludique» dans un texte de Leïla Slimani a été jugé «trop compliqué» par certains lycéens. Idem avec un extrait de Jours de colère de Sylvie Germain, «trop difficile» à analyser. Après cela, l’auteur a été victime de cyberharcèlement et de menaces de mort. Un phénomène aberrant mais qui n’est pas nouveau. Andrée Chédid en avait fait les frais, Laurent Gaudé aussi et même Victor Hugo, «ce bel enfoiré avec son Crépuscule à la con»! Leur crime? Trop bien écrire.
Pourquoi ce long déclin du roman chez les jeunes?
Pour Régine Hatchondo, ce problème de compréhension et de vocabulaire est à lier «avec la baisse du goût pour la littérature». C’est donc le serpent qui se mord la queue: sans littérature, pas de vocabulaire, et sans vocabulaire, pas de littérature. Alors comment expliquer ce long déclin du roman chez les jeunes? D’abord, un changement de paradigme. «Ce n’est plus sur les humanités mais sur les maths qu’on sélectionne l’élève, relève avec justesse Sylvie Octobre, sociologue au ministère de la Culture. Ces nouvelles valeurs transforment le rapport qu’on a à la littérature.» Ensuite, un changement d’époque. Irène Frain, auteur de 40 romans, prix Interallié en 2020, a été professeur pendant quinze ans. Pour elle, le coupable est très clair: le portable. «Hier, les parents se battaient avec la télévision, aujourd’hui, avec les écrans.»
Deux chiffres: les jeunes passent 3 h 14 à lire par semaine contre 3 h 50 par jour… sur un écran. Le portable cannibalise le livre. Et quand bien même les lecteurs prennent le temps de lire, ils sont 47 % à faire autre chose durant cette activité (aller sur les réseaux sociaux, regarder des vidéos). En vérité, le problème n’est pas tant «est-ce que les jeunes lisent?» que «ont-ils le temps?». Les jeunes lisent, oui: 5 % de plus qu’il y a six ans, selon l’étude du CNL, dans le cadre des loisirs. Mais ils le font de manière très «fractionnée» en raison d’un manque d’attention. Le temps s’est accéléré et raccourci. Ce qui ne devrait pas aller en s’arrangeant.
Bruno Patino le résume très bien: «Notre temps est devenu un enjeu économique central.» Avec la surconnexion et les fils inextinguibles d’Instagram internet ressemble à s’y méprendre au tonneau des danaïdes tandis que les géants du numérique ne cessent de «nourrir, en permanence, l’esprit d’utilisateurs qui passent à autre chose avant même d’avoir commencé à faire quelque chose» observe Bruno Patino. Pour rivaliser avec les séries, la tendance est à construire des livres sur le même modèle: chapitres très courts, effet de suspense en rafale… Mais, même là, le roman demande du temps, surtout quand le téléphone sonne.
Tout commence dès le plus jeune âge avec la lecture du soir ou même l’écoute d’un livre audio pour apprendre à aimer lire en grandissant
Bruno Patino cite Neil Postman qui, dans Se distraire à en mourir (1985), opposait les récits d’Orwell et de Huxley, 1984 et Le Meilleur des mondes, pour conclure à l’actualité de ce dernier. «1984 décrivait un monde où les livres sont interdits, où la vérité est dissimulée, et la contrainte imposée par la violence. Huxley, quant à lui, annonçait une civilisation séduite, gavée par un torrent de contenus, rendue esclave et comme somnambule par le plaisir qu’elle s’inflige.» Dans cette dystopie, «il n’y a plus de raison d’interdire un livre, car plus personne ne veut en lire». Bruno Patino le constate: «Nous en sommes là, noyés dans des contenus indifférenciés.»
Outre que cette surexposition aux écrans aseptise le temps, elle pose un problème de santé publique. Ainsi que le rappelle Irène Frain, une étude menée par des chercheurs de Yale montre que la lecture permettrait de gagner deux ans de vie. De quoi s’inquiéter pour l’avenir des enfants… Selon l’Observatoire national de l’activité physique et de la sédentarité, pendant le confinement, les moins de 6 ans ont passé 60 % de temps de plus sur les écrans, les enfants, 62 %, les adolescents, 69 %. Comment inverser cette tendance? Pour Régine Hatchondo, «tout commence dès le plus jeune âge avec la lecture du soir ou même l’écoute d’un livre audio pour apprendre à aimer lire en grandissant». Pour elle, «92 % se souviennent du plaisir qu’ils avaient à écouter leur mère leur raconter des livres».
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La vraie vie retrouvée serait-elle donc la littérature? Outre la perspective de bonnes notes, l’enrichissement du vocabulaire, l’envie de faire plaisir à ses parents, la lecture permet de retrouver de la nuance et de revenir à l’essentiel. «Sans roman, les lycéens se privent de ce qu’il y a de plus profond en eux, ce lac de beauté qui permet d’ouvrir l’esprit à une autre approche du monde, souligne Irène Frain. On peut avoir la tête tournée vers les étoiles mais, sans romans, on est sans racines.» Le roman développe «l’imagination, abonde Régine Hatchondo, il permet de découvrir et de respecter l’altérité, de se révéler à soi-même: de construire notre humanité». Il ralentit aussi le temps car «il permet de se débrancher des écrans», ajoute Sylvie Octobre.
C’est donc la possibilité d’une île, d’un refuge que promet le livre. Ou comme l’écrit Bruno Patino: «Paul Valéry annonçait un futur où, pour être libre, il faudrait construire des cloîtres isolés où les ondes n’entreraient pas, pour y mépriser les effets de masse, de nouveauté et de crédulité. La prophétie de l’écrivain est devenue une nécessité de civilisation». Or, dans une société de facilité et de paresse assistée, sommes-nous prêts à faire des efforts? Ouvre-t-on un dictionnaire sitôt qu’un mot de Victor Hugo paraît compliqué? «Même si l’écran a été omniprésent durant la pandémie, des actions ont été entreprises pour redonner du temps aux livres» rétorque Patino. Pensons au Festival Partir en livre, aux Petits champions de la lecture, au Festival du livre de Paris… Le livre n’a pas dit son dernier mot.
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[Goldnadel] La main droite ne doit plus serrer celle des braillards d’extrême gauche
La semaine passée nous aura donné l’occasion d’apprécier, pour autant que cela était nécessaire, l’intolérance, la grossièreté et la dangerosité de l’extrême gauche parlementaire.
Tout d’abord, l’intolérance stupide : dans le cadre d’un discours de facture classique, le doyen d’âge de l’Assemblée, M. José Gonzalez est revenu, conformément à la tradition, sur son parcours personnel. Dans ce but, il a rappelé avec des mots simples mais émouvants autant qu’émus, l’exil forcé qui l’a contraint à quitter la terre algérienne de son enfance. Sans aucune référence politique.
Il n’en a pas fallu davantage pour déclencher indignation et tohu-bohu de la part de la gauche extrême. Ainsi, il serait interdit à un Français d’évoquer la tragédie pied-noir. À un Blanc, d’exprimer sa souffrance passée.
Demain, le 5 juillet, on commémorera le massacre d’Oran dans lequel des milliers de chrétiens, de juifs et de musulmans ont trouvé une mort atroce alors même que l’Algérie avait accédé à l’indépendance. Plus que jamais, il faudra mettre cette ignominie sous le nez des porteurs de valises d’hier et d’aujourd’hui.
Ensuite, la forfanterie grossière : un jeune parlementaire insoumis, Louis Boyard, que j’avais personnellement connu plus gentil, en tenue négligée, a refusé la main tendue par un de ses nouveaux collègues RN. À la niaise satisfaction de ses camarades de parti.
Avec la passivité sinon la complicité de certains Républicains, M. Éric Coquerel, extrêmement à l’extrême gauche, a accédé à la présidence de la fort stratégique commission des Finances.
Ce représentant de la nation – qui s’était vanté d’avoir vendu de la drogue –, pour justifier son refus héroïque, excipa d’un refus d’être contaminé par le racisme et l’antisémitisme. De la part du membre d’un parti flirtant avec l’islamisme communautariste, ayant invité, à l’initiative de Danielle Obono, l’antisémite Corbyn à Paris, cette explication prophylactique est plutôt comique.
Enfin, la dangerosité : jeudi dernier, avec la passivité sinon la complicité de certains Républicains, M. Éric Coquerel, extrêmement à l’extrême gauche, a accédé à la présidence de la fort stratégique commission des Finances. Je n’aurais pas assez d’un magazine pour évoquer les hauts faits d’armes de l’heureux élu que d’aucunes, comme Rokhaya Diallo, décriraient comme empressé, encore que la chose ne soit pas avérée.
C’est ainsi que notre homme a manifesté en faveur de Georges Ibrahim Abdallah, terroriste libanais, condamné par la France pour avoir participé à l’assassinat de deux diplomates américain et israélien, en exhibant fièrement la photo de son héros.
C’est encore lui qui, en son fief, accompagna une horde de migrants sans-papiers pour occuper la basilique Saint-Denis, là où reposent nos rois de France. On a déjà vu parlementaire plus digne de confiance et d’estime.
À ce degré d’indignité, je propose de mettre fin à la tragi-comédie. Les représentants de cette extrême gauche intolérante refusent de serrer la main de leurs adversaires, les traitant en pestiférés ? Rendons-leur l’impolitesse : refusons la moindre poignée de main. Plus un doigt pour les goujats. Pour que la honte change définitivement de camp.
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[Goldnadel] La main droite ne doit plus serrer celle des braillards d’extrême gauche
France24 - Monde
Royaume-Uni : Rishi Sunak, Sajid Javid... Qui peut remplacer Boris Johnson en cas de départ ?
Publié le : 06/07/2022 - 14:59
FRANCE 24
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Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, s'accroche pour l'instant au pouvoir, tandis que les démissions s'enchaînent au sein de son gouvernement. Si des noms sont évoqués, dont les démissionnaires Rishi Sunak et Sajid Javid, aucun favori ne se dégage pour le remplacer.
En pleine tempête politique, Boris Johnson ne lâche pas la barre. Confronté à une cascade de démissions, entre mardi 5 et mercredi 6 juillet, le Premier ministre britannique a malgré tout affirmé sa détermination à "continuer" le mandat qui lui a été confié, malgré un contexte qui l'affaiblit sur fond de scandales à répétition.
"Nous allons continuer à remplir le mandat qui m'a été confié", a déclaré le chef du gouvernement, lors d'une séance hebdomadaire de questions au Parlement, particulièrement électrique. "Le travail d'un Premier ministre dans des circonstances difficiles, quand un mandat colossal lui a été confié, est de continuer, et c'est ce que je vais faire", a-t-il ajouté.
>> À lire aussi : Royaume-Uni : malgré l'échec du vote de défiance, le "début de la fin" pour Boris Johnson ?
Même si Boris Johnson s'accroche au pouvoir, sa position paraît de plus en plus fragilisée à Downing Street. Et plusieurs noms circulent pour le remplacer s'il venait à quitter son poste de Premier ministre.
• Rishi Sunak
Le Chancelier de l'Échiquier [équivalent du ministre des Finances], premier hindou à ce poste, a démissionné mardi avec fracas du gouvernement. Sa démission le replace du côté des favoris pour remplacer Boris Johnson, lui qui avait perdu du terrain en raison de sa fortune et des arrangements fiscaux de sa richissime épouse, mal vus en pleine crise du pouvoir d'achat.
Rishi Sunak, dont les grands-parents ont émigré du nord de l'Inde au Royaume-Uni dans les années 1960, a été analyste chez Goldman Sachs, puis employé dans des fonds spéculatifs. Il est devenu député en 2015. Ce défenseur du Brexit, âgé de 42 ans, est devenu ministre des Finances en 2020, mais a été critiqué pour son action insuffisante contre l'envolée des prix.
• Sajid Javid
Le ministre de la Santé a lui aussi quitté le gouvernement mardi. Il avait déjà démissionné en 2020 de son poste de ministre des Finances. Sajid Javid, 52 ans, a voté en 2016 pour rester dans l'Union européenne, mais s'est ensuite rallié à la cause du Brexit. Il est le fils d'un chauffeur de bus immigré pakistanais, et est devenu banquier de renom avant de faire de la politique.
• Ben Wallace
Le ministre de la Défense, 52 ans, est plus populaire que jamais dans le contexte de l'invasion russe de l'Ukraine. S'il a toujours démenti s'intéresser au leadership du parti conservateur, il est perçu par les Tories comme une figure franche et compétente.
• Penny Mordaunt
La secrétaire d'État au Commerce extérieur, Penny Mordaunt, 49 ans, a été une figure de la campagne en faveur du Brexit en 2016, et œuvre depuis à négocier des accords commerciaux. Cette réserviste de la Royal Navy est considérée comme une bonne oratrice. Selon certains sondages, elle est récemment montée en popularité parmi les conservateurs, et est vue comme une option sérieuse si le Premier ministre devait être remplacé.
• Jeremy Hunt
Ancien ministre des Affaires étrangères et de la Santé, Jeremy Hunt, 55 ans, a perdu face à Boris Johnson lors de l'élection en 2019 pour la direction du parti. Camarade de Boris Johnson et de David Cameron à l'université d'Oxford, Jeremy Hunt, qui a enseigné l'anglais au Japon, est l'une des rares personnalités à avoir ouvertement défié le Premier ministre lors du vote de défiance le mois dernier. Cependant, il est jugé peu charismatique.
• Liz Truss
Son franc-parler et sa volonté de s'immiscer dans les guerres culturelles ont rendue la ministre des Affaires étrangères plutôt populaire auprès de la base des Tories. Liz Truss, 46 ans, s'est vu confier ce poste délicat en récompense de son travail de ministre du Commerce international. À ce poste, cette championne du libre-échange – qui avait voté en faveur d'un maintien dans l'UE avant de changer de camp – a conclu une série d'accords commerciaux post-Brexit.
• Nadhim Zahawi
Le tout nouveau ministre des Finances est respecté parmi les Britanniques après le succès de la campagne de vaccination anti-Covid qu'il avait supervisée.
Né à Bagdad de parents kurdes en juin 1967, il a immigré au Royaume-Uni à l'âge de 9 ans. Il a fondé la société d'études de marché YouGov en 2000, en a démissionné dix ans plus tard pour se lancer en politique et a été élu député. Il avait été nommé ministre de l'Éducation en septembre 2021.
• Tom Tugendhat
Le président de la commission des Affaires étrangères à la chambre des Communes a été le premier à annoncer qu'il avait l'intention de se présenter si Boris Johnson était chassé du pouvoir. Ancien membre de l'armée britannique, Tom Tugendhat, 49 ans, a servi en Irak et en Afghanistan.
Avec AFP
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"On ne part pas en pleine crise" : Boris Johnson se défend après la démission de plusieurs ministres
Royaume-Uni : Boris Johnson lâché par ses ministres des Finances et de la Santé
Le Figaro
SANS TITRE
EN COURS : Mis à jour le 6 juillet 2022 à 17:16
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Simon Clarke en costaud !
L’Australien (Israel Start Up) remporte cette sublime étape ! Nelson Powless (EF) serait maillot jaune pour une seconde !
On ne sait pas qui a gagné !
Incroyable ! Simon Clarke et Taco Van Der Hoorn ont jeté le vélo, ça va se jouer à la photo finish !
La flamme rouge !
Nelson Powless (EF) attaque !!
Le maillot jaune roule en personne
Wout Van Aert et Christophe Laporte roulent fort pour limiter la casse face à Pogacar.
Vingegaard de retour !
Cort Nielsen distancé de l’échappée
Le danois a sacrifié ses chances de victoires en roulant pour son coéquipier Nelson Powless. ils ne sont plus que 4 à se disputer la gagne.
Dernier secteur pavé pour l’échappée
Les 5 hommes de tête vont se disputer la gagner. Nelson Powless (EF) pourrait être en jaune ce soir.
10 km de l’arrivée
Les hommes de tête ont encore 45 secondes d’avance sur Tadej Pogacar qui est accompagné par Jasper Stuyven. 40 secondes plus loin est situé 30 secondes derrière le Slovène. Le groupe Vingegaard est 20 secondes derrière Gaudu tandis que Roglic est bien plus loin !
Les écarts
Attaque de Stuyven et Pogacar
Les deux coureurs passent à l’offensive en tête de peloton. Quel coup de force du dernier vainqueur du Tour ! Ils se rapprochent des 5 hommes de tête.
1'38 de retard pour Roglic
Le leader de la Jumbo-Visma concède pour le moment 1'38 min sur Tadej Pogacar.
La Bora et Alpecin font le forcing
Les coéquipiers de Vlasov roulent pour prendre du temps aux adversaires de son leader tandis que la formation Alpecin durcit la course pour la victoire d’étape avec Philipsen.
25 km de l’arrivée
Les leaders piégés pour le moment :
Roglic, Van Aert et Vingegaard (Jumbo) ; Yates, Thomas et Martinez (Ineos) ; Van der Poel (Alpecin) ; Sagan (Total Energies) ; Jack Haig (Bahraïn Victorious).
Alexis Gougeard lâché
Le Français lâche l’affaire et laisse ses compagnons de l'échappée du jour filer. Ils ne sont plus que 5 à l’avant.
Pogacar accélère en tête de peloton !
Incroyable ! C’est la favori de ce Tourde France 2022 en personne qui fait le forcing en compagnie d’Alberto Bettiol (EF).
Grosse chute dans le peloton ! Roglic est tombé !
Un bloc de paille a fini sur la chaussée et a fait chuté lourdement Caleb Ewan. Primoz Roglic a également chuté et est attendu par Christophe Laporte. Sale journée pour la Jumbo-Visma…
Jack Haig, leader de la Bahraïn a également été pris dans la chute, il a du mal à repartir… Premier abandon ?
Wout Van Aert à 30 de retard
Le maillot jaune n’est pas loin derrière le peloton principal mais se relève… Il a dû recevoir la consigne d’attendre Jonas Vingegaard.
L’échappée a 2 min d’avance
Des favoris pour l’étape lâchés, de la tension dans le peloton, des pépins mécaniques pour certains favoris du général… Et si l’échappée profitait de ce scénario de course pour aller au bout ?
Vingegaard a crevé !
L’un des deux favoris de la Jumbo-Visma récupère un vélo trop grand en attendant sa voiture. Il ne peut même pas s’assoir sur la scelle !! Après un vent de panique à bord, le Danois repart assez loin du peloton. Il n’est même pas attendu par Van Aert !
Van der Poel et Van Aert lâchés !
Incroyable ! Le favori du jour et le maillot jaune sont repris par un groupe de retardés. Ils lâchent tous les deux prise à 37 km de l’arrivée !
Chute de George Bennett
Le coéquipier de Tadej Pogacar (UAE) est tombé à l’entrée sur secteur numéro 7. Petite chute sans conséquences pour lui.
1'30 de retard pour O’Connor
Le coureur australien est déjà à plus d’une minute du peloton. Il est en compagnie de Peter Sagan (Total Energies) qui était l’un des favoris du jour.
Il reste 7 secteurs pavés
7 : Auberchicourt à Émerchicourt (km 110,8 – 1,3 km) 6 : Abscon (km 116,2 – 1,5 km) 5 : Erre à Waindignies (km 123,4 – 2,8 km) 4 : Warlaing à Brillon (km 130 – 2,4 km) 3 : Tilloy-les-Marchiennes à Sars-et-Rosières (km 133,5 – 2,4 km) 2 : Bousignies à Millonfosse (km 140,1 – 1,4 km) 1 : Hasnon à Wallers (km 146,9 – 1,6 km)
Crevaison de Florian Sénéchal
Le champion de France de la Quick-Step, l’un des favoris du jour, s’est arrêté pour un changement de roue.
Ben O’Connor 1 min derrière
Le leader de la formation AGR commence sa longue chasse derrière le peloton.
2'50 min d’avance
L’écart a légèrement réduit entre le peloton et l’échappée mais les six hommes de tête commencent à y croire à moins de 50 km de l’arrivée.
Les hommes de tête dans le 3e secteur.
l s’agit du secteur de Wasnes-au-Bac à Marcq-en-Ostrevent (km 103,2 – 1,4 km).
Ben O’Connor arrêté !
Le leader de la formation AG2R a crevé semble-t-il et est en train de perdre beaucoup de temps.
La course s’emballe
Morkov et Honoré font le forcing pour la Quick-Step, Mathieu van der Poel (Alpecin) a fait le jump tandis que Roglic, Pogacar, Yates et Geraint Thomas sont bien placés.
Le peloton passe à son tour
Les coureurs attaquent une succession de secteurs pavés, c’est à partir de maintenant que la course peut s’emballer.
Morkov et la Quick-Step accélère !
C’est parti pour le 2e secteur !
L’échappée est dans le secteur d'Eswars à Paillencourt (km 97,3 – 1,6 km).
Chute d’Anthony Turgis !
En queue de peloton, le coureur de la Total Energies fait un soleil par dessus son guidon après un accrochage avec un autre coureur. C’est sa deuxième chute sur ce Tour de France…
2e secteur pavé
Les coureurs approchent à grands pas du secteur d'Eswars à Paillencourt (km 97,3 – 1,6 km)
Avec 1 min d’avance et des bons rouleurs…
Bauer et Pedersen se relèvent
Fin de cette petite aventure pour les deux coureurs qui se font rattraper par le peloton. La Quick-Step se met immédiatement à rouler pour imprimer le rythme en tête de groupe maillot jaune.
Le contre plafonne
Jack Bauer est le seul à relayer et ne parvient pas à reprendre du temps sur l’échappée.
Jack Bauer part en contre
Le coureur de la BikeExchange part à la poursuite de l’échappée qui est à 3 minutes devant. Il emmène le Danois Mads Pedersen dans sa roue.
Sagan est tombé !
Parfaitement placé dans le dernier virage avant le secteur de Villers-au-Tertre à Fressain, le Slovaque a glissé de la roue avant et est tombé sur le côté gauche.
Le peloton dans les pavés
En l’espace de trois kilomètres, le groupe maillot jaune a repris presque une minute sur l’échappée ! Ca roule vite, la pression monte. Attention aux pépins mécaniques.
L’échappée attaque les pavés
C'est parti pour le secteur de Villers-au-Tertre à Fressain (km 80 – 1,4 km) !
Le peloton roule à bloc !
70 km/h sur cette grande ligne droite à l’approche du premier secteur pavés de cette étape. Le maillot jaune Wout Van Aert est dans le dernier tiers du peloton.
10 km avant les pavés
L’entrée sur le secteur de Villers-au-Tertre à Fressain (km 80 – 1,4 km) approché à grands pas. Le peloton s’excite, tout le monde cherche à être placé. Les six hommes de tête continuent leur baroud d’honneur et possèdent désormais plus de 4 minutes d’avance.
Wout Van Aert devrait revenir
Plus de peur que de mal à priori pour le Belge qui devra tout de même se remettre de ce moment de stress. Pas forcément évident sur une étape comme celle-ci…
Wan Aert sous pression !
Le Belge était à deux doigts de se taper la voiture de la formation DSM qui était obligé de freiner. Esquive incroyable du maillot jaune qui a eu un moment d’inattention. Il aurait pu se faire vraiment mal !
Wout Van Aert va devoir s’employer pour revenir
Le maillot jaune n’a pas le droit de revenir dans la file des voitures et va devoir s’employer pour revenir sur le peloton qui roule à grand vitesse à l’approche du premier secteur pavé.
Chute de Wout Van Aert !
Le maillot jaune a été piégé par une chute juste devant lui et s’est retrouvé à terre. Il n’est pas tombé à grande vitesse mais le Belge semble se toucher l’épaule et le poignet gauche… Son coéquipier Steven Kruijswijk est également tombé.
Romain Bardet (Team DSM) au départ ce matin :
« Je suis détendu et motivé. Il faut rester calme en essayant d’avoir le meilleur positionnement possible sur les secteurs. L’étape sera sur le sec mais cela va rendre l’étape encore plus rapide. »
Les secteurs pavés au programme du jour
11 : Villers-au-Tertre à Fressain (km 80 – 1,4 km) 10 : Eswars à Paillencourt (km 97,3 – 1,6 km) 9 : Wasnes-au-Bac à Marcq-en-Ostrevent (km 103,2 – 1,4 km) 8 : Émerchicourt à Monchécourt (km 107,6 – 1,6 km) 7 : Auberchicourt à Émerchicourt (km 110,8 – 1,3 km) 6 : Abscon (km 116,2 – 1,5 km) 5 : Erre à Waindignies (km 123,4 – 2,8 km) 4 : Warlaing à Brillon (km 130 – 2,4 km) 3 : Tilloy-les-Marchiennes à Sars-et-Rosières (km 133,5 – 2,4 km) 2 : Bousignies à Millonfosse (km 140,1 – 1,4 km) 1 : Hasnon à Wallers (km 146,9 – 1,6 km)
Premier secteur pavé dans 35 km
Ce sera le secteur de Villers-au-Tertre à Fressain, long de 1 400 m. Le premier des onze secteurs au menu du jour.
Fabio Jakobsen passe en tête
Le sprinteur de la Quick-Step remporte le sprint intermédiaire du peloton devant Wou Van Aert et Christophe Laporte (Jumbo-Visma). Peter Sagan (Total Energies) passe quatrième. Encore une fois un sprint plutôt calme, pas disputé à 100 % loin de là…
Le peloton va se disputer le sprint
Peter Sagan notamment fait rouler son équipe.
Taco Van Der Hoorn remporte le sprint intermédiaire
Le coureur de la formation Intermarché-Wanty Gobert est passé en tête sur la ligne et a remporté les 20 points promis au vainqueur. Le groupe ne s’est pas disputé le sprint.
La Jumbo-Visma et la Trek Segafredo en tête
Les deux équipes ont probablement deux objectifs différents (protection des leaders et victoire d’étape), mais ce sont bien ces deux formations qui impriment le rythme en tête de peloton. Désormais 3 minutes d’avance pour l’échappée.
L’écart grandit
1'30 min d’avance pour les six hommes qui composent l’échappée du jour.
Jonction faite à l’avant
Et voilà, ils seront donc six dans l’échappée du jour. Taco Van Der Hoorn (Intermarché-Wanty Gobert), Magnus Cort Nielsen (EF) et Edvald Boasson Hagen (TotalEnergies), Simon Clark (Israel Start Up), Alexis Gougeard (B&B Hôtels) et Neilson Powless (EF).
1'12 d’avance pour l’échappée
Les trois hommes de tête semblent avoir l’autorisation du peloton maillot jaune. Ces derniers vont bientôt être rejoints par trois autres coureurs qui sont 200 mètres derrière. Ils vont être six à l’avant.
Le point après quelques kilomètres
Trois coureurs sont en tête de la course avec une vingtaine de secondes d’avcance sur le peloton qui commence à temporiser. Il s’agit de Taco Van Der Hoorn (Intermarché-Wanty Gobert), Magnus Cort Nielsen (EF) et Edvald Boasson Hagen (TotalEnergies).
Trois autres coureurs sont en «chasse-patate» juste derrière l’échappée. Il s’agit de Simon Clark (Israel Start Up), Alexis Gougeard (B&B Hôtels) et Neilson Powless (EF).
Le peloton temporise et laisse légèrement filer.
Chute de Max Walscheid !
Le géant allemand de la Cofidis s’est retrouvé à terre et a explosé sa roue avant ! Plus que peur que de mal, il est reparti.
Gougeard et Powless
Les deux coureurs ont rejoint Simon Clark et vont tenter de rejoindre l’échappée.
La contre attaque a été reprise
Simon Clark (Israel Start Up) relance en tête de peloton. Ils sont toujours trois en tête de course avec 20 secondes d’avance.
Un gros groupe s’extirpe du peloton
Rigoberto Uran, Cyril Barthe, Anthony Turgis, Tim Wellens et Jack Bauer sont notamment au sein de ce groupe. Ils sont 15 à prendre en chasse les trois hommes de tête.
Ils sont 3 à l’avant
Taco Van Der Hoorn, Magnus Cort Nielsen et Edvald Boasson Hagen sont partis en éclaireur. Ils n’ont qu’une quinzaine de secondes d’avance pour le moment. Le peloton roule derrière, d’autres candidats veulent prendre l’échappée.
Cort Nielsen à l’attaque !
Incroyable ! Le maillot à pois part à l’avant avec Taco Van Der Hoorn et Edvald Boasson Hagen. Il n’y a pas de points à aller chercher pour le classement grimpeur aujourd’hui mais le Danois a décidé de se glisser encore une fois dans une échappée…
C’est parti !
Le départ réel est lancé ! Pas d’attaques franches en tête de peloton pour le moment.
L’enchaînement de l’enfer
Sur cette étape Ô combien difficile, il y a un enchaînement de secteurs pavés qui sera particulièrement complexe… Les secteurs 5, 4 et 3 seront probablement les juges de paix de cette 5e étape. Si rien ne se passe à ce moment de la course, il est probable qu’un gros groupe se joue la gagne à l’arrivée.
Les visages sont fermés
Le calme avant la tempête. Sur ce baroud d’honneur dans les rues de Lille, la tension règne dans le peloton. Les coureurs savent que l’étape risque d’être dantesque.
Première animation du jour : la prise de l’échappée. Qui va avoir l’honneur d’ouvrir la route sur cette étape mythique ? Les candidats semblent être bien plus nombreux que sur les précédentes étapes…
Wout Van Aert surprend son monde
Peut-il s’imposer à nouveau aujourd’hui ?
C’est parti !
Les coureurs s’élancent pour un baroud d’honneur dans les rues de Lille. A noter que le départ fictif est très long aujourd’hui (13 km pour sortir de Lille). Christian Prudomme donnera ensuite le départ réel et les coureurs parieront pour 153 km jusqu’à Arenberg.
Les coureurs sont prêts
Le départ fictif va être donné d’ici quelques instants depuis le centre de Lille.
Pas de pluie de prévue
Heureusement pour le coureurs, dommage pour le spectacle… Le soleil est de la partie cet après-midi sur la route vers Arenberg. Attention tout de même, cela veut dire que le peloton va rouler plus vite, et que les chutes vont faire plus mal.
Les autres enjeux
Pour le maillot vert, un sprint intermédiaire sera placé au kilomètre 37,2. Ce sera l’animation principale de ce début d’étape, en plus d’une possible formation d’échappée.
L’arrivée. Evidemment pour la victoire allez-vous nous dire mais aussi pour le classement du meilleur sprinteur. Si Wout Van Aert termine aux avant-postes, le Belge pourra ainsi prendre encore plus le large sur ses adversaires pour le maillot vert.
Rappel des maillots distinctifs au départ de cette 5e étape
Maillot jaune : Wout Van Aert (Jumbo-Visma)
Maillot à pois : Magnus Cort Nielsen (EF)
Maillot vert : Wout Van Aert (Jumbo-Visma)
Maillot blanc : Tadej Pogacar (UAE)
Quid des chances françaises ?
Florian Sénéchal (Quick-Step) et sans aucun doute notre meilleure chance tricolore aujourd’hui. Très à son aise sur les pavés, le récent champion de France sur route peut nourrir des objectifs ambitieux. Sa formation ne compte pas de leaders pour le général dans ses rangs et aura tout intérêt à imposer un gros rythme pour aller chercher (déjà) sa troisième victoire d’étape sur ce Tour.
Adrien Petit, et pourquoi pas ? Le coureur français de la formation Intermarché Wanty Gobert a terminé 6e du dernier Paris-Roubaix derrière les cadors des classiques. Il va courir à domicile aujourd’hui et peut également jouer un rôle important dans l’étape du jour.
Van der Poel n’a d’yeux que pour cette étape
Il en parle depuis le début de ce Tour de France… Mathieu Van der Poel (Alpecin) a la volonté d’aller chercher cette 5e étape. Cela le place logiquement en position de favori aujourd’hui. Et même s’il a perdu du temps sur Van Aert hier, le Néerlandais pourrait profiter du rôle de coéquipier du maillot jaune pour lui voler sa tunique. Il ne s’en cache pas, c’est son deuxième objectif du jour. Mathieu Van der Poel possède ce midi 38 secondes de retard sur Wout Van Aert au général.
Tadej Pogacar en maîtrise
Le Slovène n’a jamais été stressé depuis le début de ce Tour. Pas forcément bien placé hier dans la dernière difficulté, le dernier vainqueur de la Grande Boucle ne s’est pas affolé et à terminé en même temps que l’ensemble de ses concurrents principaux.
Quid de l’étape du jour ? Très à l’aise sur sa machine, Tadej Pogacar devrait bien se débrouiller aujourd’hui. L’actuel porteur du maillot blanc n’aura sans doute pas d’ambitions pour le gain de l’étape, encore que… Il pourrait en revanche déjà prendre du temps à ses concurrents. Attention toutefois à l’incertitude des pavés (chutes, pépins mécaniques…).
Wout Van Aert l’inépuisable ?
On va pas revenir sur ce l’exploit du maillot jaune après-midi. Encore que… C’était historique ! Au lendemain d’un coup de maître, comment va se comporter le Belge aujourd’hui ? Très à l’aise sur les pavés, il devrait malheureusement (pour le spectacle) être dans un rôle d’équipier cet après-midi. Son but sera de protéger ses leaders : Jonas Vingegaard et Primoz Roglic.
La 5e étape dans le détail…
Le profil de l’étape
Bonjour à toutes et à tous
Bienvenue sur ce direct pour suivre la 5e étape de ce Tour de France 2022 entre Lille et Arenberg. Les coureurs vont s’élancer dès 13 h 35 (départ réel) pour 157 kilomètres de plat. Pas de difficultés à première vue, et pourtant cette 5e étape va emmener le peloton en enfer : celui du nord. Pas moins de 11 secteurs pavés seront au programme du jour. Les favoris pour le classement général ont la pression, il ne faut pas se rater cet après-midi ! Le Tour ne se gagnera surement pas là mais il peut se perdre. A l’avant de la course, la bataille pour la victoire d’étape promet également un beau spectacle.
De bonnes raisons de nous suivre ce mercredi après-midi. Bonne étape à toutes et tous en notre compagnie.
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Simon Clarke en costaud !
L’Australien (Israel Start Up) remporte cette sublime étape ! Nelson Powless (EF) serait maillot jaune pour une seconde !
On ne sait pas qui a gagné !
Incroyable ! Simon Clarke et Taco Van Der Hoorn ont jeté le vélo, ça va se jouer à la photo finish !
La flamme rouge !
Nelson Powless (EF) attaque !!
Le maillot jaune roule en personne
Wout Van Aert et Christophe Laporte roulent fort pour limiter la casse face à Pogacar.
Vingegaard de retour !
Cort Nielsen distancé de l’échappée
Le danois a sacrifié ses chances de victoires en roulant pour son coéquipier Nelson Powless. ils ne sont plus que 4 à se disputer la gagne.
Dernier secteur pavé pour l’échappée
Les 5 hommes de tête vont se disputer la gagner. Nelson Powless (EF) pourrait être en jaune ce soir.
10 km de l’arrivée
Les hommes de tête ont encore 45 secondes d’avance sur Tadej Pogacar qui est accompagné par Jasper Stuyven. 40 secondes plus loin est situé 30 secondes derrière le Slovène. Le groupe Vingegaard est 20 secondes derrière Gaudu tandis que Roglic est bien plus loin !
Les écarts
Attaque de Stuyven et Pogacar
Les deux coureurs passent à l’offensive en tête de peloton. Quel coup de force du dernier vainqueur du Tour ! Ils se rapprochent des 5 hommes de tête.
1'38 de retard pour Roglic
Le leader de la Jumbo-Visma concède pour le moment 1'38 min sur Tadej Pogacar.
La Bora et Alpecin font le forcing
Les coéquipiers de Vlasov roulent pour prendre du temps aux adversaires de son leader tandis que la formation Alpecin durcit la course pour la victoire d’étape avec Philipsen.
25 km de l’arrivée
Les leaders piégés pour le moment :
Roglic, Van Aert et Vingegaard (Jumbo) ; Yates, Thomas et Martinez (Ineos) ; Van der Poel (Alpecin) ; Sagan (Total Energies) ; Jack Haig (Bahraïn Victorious).
Alexis Gougeard lâché
Le Français lâche l’affaire et laisse ses compagnons de l'échappée du jour filer. Ils ne sont plus que 5 à l’avant.
Pogacar accélère en tête de peloton !
Incroyable ! C’est la favori de ce Tourde France 2022 en personne qui fait le forcing en compagnie d’Alberto Bettiol (EF).
Grosse chute dans le peloton ! Roglic est tombé !
Un bloc de paille a fini sur la chaussée et a fait chuté lourdement Caleb Ewan. Primoz Roglic a également chuté et est attendu par Christophe Laporte. Sale journée pour la Jumbo-Visma…
Jack Haig, leader de la Bahraïn a également été pris dans la chute, il a du mal à repartir… Premier abandon ?
Wout Van Aert à 30 de retard
Le maillot jaune n’est pas loin derrière le peloton principal mais se relève… Il a dû recevoir la consigne d’attendre Jonas Vingegaard.
L’échappée a 2 min d’avance
Des favoris pour l’étape lâchés, de la tension dans le peloton, des pépins mécaniques pour certains favoris du général… Et si l’échappée profitait de ce scénario de course pour aller au bout ?
Vingegaard a crevé !
L’un des deux favoris de la Jumbo-Visma récupère un vélo trop grand en attendant sa voiture. Il ne peut même pas s’assoir sur la scelle !! Après un vent de panique à bord, le Danois repart assez loin du peloton. Il n’est même pas attendu par Van Aert !
Van der Poel et Van Aert lâchés !
Incroyable ! Le favori du jour et le maillot jaune sont repris par un groupe de retardés. Ils lâchent tous les deux prise à 37 km de l’arrivée !
Chute de George Bennett
Le coéquipier de Tadej Pogacar (UAE) est tombé à l’entrée sur secteur numéro 7. Petite chute sans conséquences pour lui.
1'30 de retard pour O’Connor
Le coureur australien est déjà à plus d’une minute du peloton. Il est en compagnie de Peter Sagan (Total Energies) qui était l’un des favoris du jour.
Il reste 7 secteurs pavés
7 : Auberchicourt à Émerchicourt (km 110,8 – 1,3 km) 6 : Abscon (km 116,2 – 1,5 km) 5 : Erre à Waindignies (km 123,4 – 2,8 km) 4 : Warlaing à Brillon (km 130 – 2,4 km) 3 : Tilloy-les-Marchiennes à Sars-et-Rosières (km 133,5 – 2,4 km) 2 : Bousignies à Millonfosse (km 140,1 – 1,4 km) 1 : Hasnon à Wallers (km 146,9 – 1,6 km)
Crevaison de Florian Sénéchal
Le champion de France de la Quick-Step, l’un des favoris du jour, s’est arrêté pour un changement de roue.
Ben O’Connor 1 min derrière
Le leader de la formation AGR commence sa longue chasse derrière le peloton.
2'50 min d’avance
L’écart a légèrement réduit entre le peloton et l’échappée mais les six hommes de tête commencent à y croire à moins de 50 km de l’arrivée.
Les hommes de tête dans le 3e secteur.
l s’agit du secteur de Wasnes-au-Bac à Marcq-en-Ostrevent (km 103,2 – 1,4 km).
Ben O’Connor arrêté !
Le leader de la formation AG2R a crevé semble-t-il et est en train de perdre beaucoup de temps.
La course s’emballe
Morkov et Honoré font le forcing pour la Quick-Step, Mathieu van der Poel (Alpecin) a fait le jump tandis que Roglic, Pogacar, Yates et Geraint Thomas sont bien placés.
Le peloton passe à son tour
Les coureurs attaquent une succession de secteurs pavés, c’est à partir de maintenant que la course peut s’emballer.
Morkov et la Quick-Step accélère !
C’est parti pour le 2e secteur !
L’échappée est dans le secteur d'Eswars à Paillencourt (km 97,3 – 1,6 km).
Chute d’Anthony Turgis !
En queue de peloton, le coureur de la Total Energies fait un soleil par dessus son guidon après un accrochage avec un autre coureur. C’est sa deuxième chute sur ce Tour de France…
2e secteur pavé
Les coureurs approchent à grands pas du secteur d'Eswars à Paillencourt (km 97,3 – 1,6 km)
Avec 1 min d’avance et des bons rouleurs…
Bauer et Pedersen se relèvent
Fin de cette petite aventure pour les deux coureurs qui se font rattraper par le peloton. La Quick-Step se met immédiatement à rouler pour imprimer le rythme en tête de groupe maillot jaune.
Le contre plafonne
Jack Bauer est le seul à relayer et ne parvient pas à reprendre du temps sur l’échappée.
Jack Bauer part en contre
Le coureur de la BikeExchange part à la poursuite de l’échappée qui est à 3 minutes devant. Il emmène le Danois Mads Pedersen dans sa roue.
Sagan est tombé !
Parfaitement placé dans le dernier virage avant le secteur de Villers-au-Tertre à Fressain, le Slovaque a glissé de la roue avant et est tombé sur le côté gauche.
Le peloton dans les pavés
En l’espace de trois kilomètres, le groupe maillot jaune a repris presque une minute sur l’échappée ! Ca roule vite, la pression monte. Attention aux pépins mécaniques.
L’échappée attaque les pavés
C'est parti pour le secteur de Villers-au-Tertre à Fressain (km 80 – 1,4 km) !
Le peloton roule à bloc !
70 km/h sur cette grande ligne droite à l’approche du premier secteur pavés de cette étape. Le maillot jaune Wout Van Aert est dans le dernier tiers du peloton.
10 km avant les pavés
L’entrée sur le secteur de Villers-au-Tertre à Fressain (km 80 – 1,4 km) approché à grands pas. Le peloton s’excite, tout le monde cherche à être placé. Les six hommes de tête continuent leur baroud d’honneur et possèdent désormais plus de 4 minutes d’avance.
Wout Van Aert devrait revenir
Plus de peur que de mal à priori pour le Belge qui devra tout de même se remettre de ce moment de stress. Pas forcément évident sur une étape comme celle-ci…
Wan Aert sous pression !
Le Belge était à deux doigts de se taper la voiture de la formation DSM qui était obligé de freiner. Esquive incroyable du maillot jaune qui a eu un moment d’inattention. Il aurait pu se faire vraiment mal !
Wout Van Aert va devoir s’employer pour revenir
Le maillot jaune n’a pas le droit de revenir dans la file des voitures et va devoir s’employer pour revenir sur le peloton qui roule à grand vitesse à l’approche du premier secteur pavé.
Chute de Wout Van Aert !
Le maillot jaune a été piégé par une chute juste devant lui et s’est retrouvé à terre. Il n’est pas tombé à grande vitesse mais le Belge semble se toucher l’épaule et le poignet gauche… Son coéquipier Steven Kruijswijk est également tombé.
Romain Bardet (Team DSM) au départ ce matin :
« Je suis détendu et motivé. Il faut rester calme en essayant d’avoir le meilleur positionnement possible sur les secteurs. L’étape sera sur le sec mais cela va rendre l’étape encore plus rapide. »
Les secteurs pavés au programme du jour
11 : Villers-au-Tertre à Fressain (km 80 – 1,4 km) 10 : Eswars à Paillencourt (km 97,3 – 1,6 km) 9 : Wasnes-au-Bac à Marcq-en-Ostrevent (km 103,2 – 1,4 km) 8 : Émerchicourt à Monchécourt (km 107,6 – 1,6 km) 7 : Auberchicourt à Émerchicourt (km 110,8 – 1,3 km) 6 : Abscon (km 116,2 – 1,5 km) 5 : Erre à Waindignies (km 123,4 – 2,8 km) 4 : Warlaing à Brillon (km 130 – 2,4 km) 3 : Tilloy-les-Marchiennes à Sars-et-Rosières (km 133,5 – 2,4 km) 2 : Bousignies à Millonfosse (km 140,1 – 1,4 km) 1 : Hasnon à Wallers (km 146,9 – 1,6 km)
Premier secteur pavé dans 35 km
Ce sera le secteur de Villers-au-Tertre à Fressain, long de 1 400 m. Le premier des onze secteurs au menu du jour.
Fabio Jakobsen passe en tête
Le sprinteur de la Quick-Step remporte le sprint intermédiaire du peloton devant Wou Van Aert et Christophe Laporte (Jumbo-Visma). Peter Sagan (Total Energies) passe quatrième. Encore une fois un sprint plutôt calme, pas disputé à 100 % loin de là…
Le peloton va se disputer le sprint
Peter Sagan notamment fait rouler son équipe.
Taco Van Der Hoorn remporte le sprint intermédiaire
Le coureur de la formation Intermarché-Wanty Gobert est passé en tête sur la ligne et a remporté les 20 points promis au vainqueur. Le groupe ne s’est pas disputé le sprint.
La Jumbo-Visma et la Trek Segafredo en tête
Les deux équipes ont probablement deux objectifs différents (protection des leaders et victoire d’étape), mais ce sont bien ces deux formations qui impriment le rythme en tête de peloton. Désormais 3 minutes d’avance pour l’échappée.
L’écart grandit
1'30 min d’avance pour les six hommes qui composent l’échappée du jour.
Jonction faite à l’avant
Et voilà, ils seront donc six dans l’échappée du jour. Taco Van Der Hoorn (Intermarché-Wanty Gobert), Magnus Cort Nielsen (EF) et Edvald Boasson Hagen (TotalEnergies), Simon Clark (Israel Start Up), Alexis Gougeard (B&B Hôtels) et Neilson Powless (EF).
1'12 d’avance pour l’échappée
Les trois hommes de tête semblent avoir l’autorisation du peloton maillot jaune. Ces derniers vont bientôt être rejoints par trois autres coureurs qui sont 200 mètres derrière. Ils vont être six à l’avant.
Le point après quelques kilomètres
Trois coureurs sont en tête de la course avec une vingtaine de secondes d’avcance sur le peloton qui commence à temporiser. Il s’agit de Taco Van Der Hoorn (Intermarché-Wanty Gobert), Magnus Cort Nielsen (EF) et Edvald Boasson Hagen (TotalEnergies).
Trois autres coureurs sont en «chasse-patate» juste derrière l’échappée. Il s’agit de Simon Clark (Israel Start Up), Alexis Gougeard (B&B Hôtels) et Neilson Powless (EF).
Le peloton temporise et laisse légèrement filer.
Chute de Max Walscheid !
Le géant allemand de la Cofidis s’est retrouvé à terre et a explosé sa roue avant ! Plus que peur que de mal, il est reparti.
Gougeard et Powless
Les deux coureurs ont rejoint Simon Clark et vont tenter de rejoindre l’échappée.
La contre attaque a été reprise
Simon Clark (Israel Start Up) relance en tête de peloton. Ils sont toujours trois en tête de course avec 20 secondes d’avance.
Un gros groupe s’extirpe du peloton
Rigoberto Uran, Cyril Barthe, Anthony Turgis, Tim Wellens et Jack Bauer sont notamment au sein de ce groupe. Ils sont 15 à prendre en chasse les trois hommes de tête.
Ils sont 3 à l’avant
Taco Van Der Hoorn, Magnus Cort Nielsen et Edvald Boasson Hagen sont partis en éclaireur. Ils n’ont qu’une quinzaine de secondes d’avance pour le moment. Le peloton roule derrière, d’autres candidats veulent prendre l’échappée.
Cort Nielsen à l’attaque !
Incroyable ! Le maillot à pois part à l’avant avec Taco Van Der Hoorn et Edvald Boasson Hagen. Il n’y a pas de points à aller chercher pour le classement grimpeur aujourd’hui mais le Danois a décidé de se glisser encore une fois dans une échappée…
C’est parti !
Le départ réel est lancé ! Pas d’attaques franches en tête de peloton pour le moment.
L’enchaînement de l’enfer
Sur cette étape Ô combien difficile, il y a un enchaînement de secteurs pavés qui sera particulièrement complexe… Les secteurs 5, 4 et 3 seront probablement les juges de paix de cette 5e étape. Si rien ne se passe à ce moment de la course, il est probable qu’un gros groupe se joue la gagne à l’arrivée.
Les visages sont fermés
Le calme avant la tempête. Sur ce baroud d’honneur dans les rues de Lille, la tension règne dans le peloton. Les coureurs savent que l’étape risque d’être dantesque.
Première animation du jour : la prise de l’échappée. Qui va avoir l’honneur d’ouvrir la route sur cette étape mythique ? Les candidats semblent être bien plus nombreux que sur les précédentes étapes…
Wout Van Aert surprend son monde
Peut-il s’imposer à nouveau aujourd’hui ?
C’est parti !
Les coureurs s’élancent pour un baroud d’honneur dans les rues de Lille. A noter que le départ fictif est très long aujourd’hui (13 km pour sortir de Lille). Christian Prudomme donnera ensuite le départ réel et les coureurs parieront pour 153 km jusqu’à Arenberg.
Les coureurs sont prêts
Le départ fictif va être donné d’ici quelques instants depuis le centre de Lille.
Pas de pluie de prévue
Heureusement pour le coureurs, dommage pour le spectacle… Le soleil est de la partie cet après-midi sur la route vers Arenberg. Attention tout de même, cela veut dire que le peloton va rouler plus vite, et que les chutes vont faire plus mal.
Les autres enjeux
Pour le maillot vert, un sprint intermédiaire sera placé au kilomètre 37,2. Ce sera l’animation principale de ce début d’étape, en plus d’une possible formation d’échappée.
L’arrivée. Evidemment pour la victoire allez-vous nous dire mais aussi pour le classement du meilleur sprinteur. Si Wout Van Aert termine aux avant-postes, le Belge pourra ainsi prendre encore plus le large sur ses adversaires pour le maillot vert.
Rappel des maillots distinctifs au départ de cette 5e étape
Maillot jaune : Wout Van Aert (Jumbo-Visma)
Maillot à pois : Magnus Cort Nielsen (EF)
Maillot vert : Wout Van Aert (Jumbo-Visma)
Maillot blanc : Tadej Pogacar (UAE)
Quid des chances françaises ?
Florian Sénéchal (Quick-Step) et sans aucun doute notre meilleure chance tricolore aujourd’hui. Très à son aise sur les pavés, le récent champion de France sur route peut nourrir des objectifs ambitieux. Sa formation ne compte pas de leaders pour le général dans ses rangs et aura tout intérêt à imposer un gros rythme pour aller chercher (déjà) sa troisième victoire d’étape sur ce Tour.
Adrien Petit, et pourquoi pas ? Le coureur français de la formation Intermarché Wanty Gobert a terminé 6e du dernier Paris-Roubaix derrière les cadors des classiques. Il va courir à domicile aujourd’hui et peut également jouer un rôle important dans l’étape du jour.
Van der Poel n’a d’yeux que pour cette étape
Il en parle depuis le début de ce Tour de France… Mathieu Van der Poel (Alpecin) a la volonté d’aller chercher cette 5e étape. Cela le place logiquement en position de favori aujourd’hui. Et même s’il a perdu du temps sur Van Aert hier, le Néerlandais pourrait profiter du rôle de coéquipier du maillot jaune pour lui voler sa tunique. Il ne s’en cache pas, c’est son deuxième objectif du jour. Mathieu Van der Poel possède ce midi 38 secondes de retard sur Wout Van Aert au général.
Tadej Pogacar en maîtrise
Le Slovène n’a jamais été stressé depuis le début de ce Tour. Pas forcément bien placé hier dans la dernière difficulté, le dernier vainqueur de la Grande Boucle ne s’est pas affolé et à terminé en même temps que l’ensemble de ses concurrents principaux.
Quid de l’étape du jour ? Très à l’aise sur sa machine, Tadej Pogacar devrait bien se débrouiller aujourd’hui. L’actuel porteur du maillot blanc n’aura sans doute pas d’ambitions pour le gain de l’étape, encore que… Il pourrait en revanche déjà prendre du temps à ses concurrents. Attention toutefois à l’incertitude des pavés (chutes, pépins mécaniques…).
Wout Van Aert l’inépuisable ?
On va pas revenir sur ce l’exploit du maillot jaune après-midi. Encore que… C’était historique ! Au lendemain d’un coup de maître, comment va se comporter le Belge aujourd’hui ? Très à l’aise sur les pavés, il devrait malheureusement (pour le spectacle) être dans un rôle d’équipier cet après-midi. Son but sera de protéger ses leaders : Jonas Vingegaard et Primoz Roglic.
La 5e étape dans le détail…
Le profil de l’étape
Bonjour à toutes et à tous
Bienvenue sur ce direct pour suivre la 5e étape de ce Tour de France 2022 entre Lille et Arenberg. Les coureurs vont s’élancer dès 13 h 35 (départ réel) pour 157 kilomètres de plat. Pas de difficultés à première vue, et pourtant cette 5e étape va emmener le peloton en enfer : celui du nord. Pas moins de 11 secteurs pavés seront au programme du jour. Les favoris pour le classement général ont la pression, il ne faut pas se rater cet après-midi ! Le Tour ne se gagnera surement pas là mais il peut se perdre. A l’avant de la course, la bataille pour la victoire d’étape promet également un beau spectacle.
De bonnes raisons de nous suivre ce mercredi après-midi. Bonne étape à toutes et tous en notre compagnie.
Tour de France : le peloton respire après avoir eu peur
La 2e étape, posée sur un pont de 18 km, trottait depuis des mois dans la tête des coureurs. Nerveuse, elle a réservé quelques chutes sans gravité.
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Le Belge a, comme son équipier Julian Alaphilippe l'an dernier, remporté la 1ere étape du Tour de France. Découverte.
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Tout ce qu'il faut savoir sur la course et ses à-côtés avec la quatrième étape, de retour sur le sol français, entre Dunkerque et Calais, promise à un sprinteur.
France24 - Monde
En direct : les civils appelés à évacuer Sloviansk, nouvelle cible russe dans le Donbass
Publié le : 06/07/2022 - 06:41Modifié le : 06/07/2022 - 11:43
FRANCE 24
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Les forces russes continuent de progresser dans le Donbass, mercredi, où les habitants de Sloviansk, prochaine cible de Moscou, sont appelés à évacuer face aux intenses bombardements. Suivez ici les derniers développements de la guerre en Ukraine.
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11 h 42 : vaste offensive russe dans le Donetsk, pilonné par Moscou
Les forces ukrainiennes s'efforcent de résister à une offensive majeure de l'armée russe dans la région de Donetsk, dans l'est de l'Ukraine, et aux tirs incessants de l'artillerie lourde employée par Moscou pour couvrir l'avancée des troupes au sol, ont déclaré de hauts responsables ukrainiens.
Trois jours après la perte de Lyssytchansk, son dernier bastion dans la région de Louhansk, l'armée ukrainienne tente de renforcer ses lignes de défense plus au Sud, où les villes de Sloviansk et Kramatorsk essuient les tirs de barrage russes.
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10 h 59 : l'ex-président russe Medvedev évoque le recours à l'arme nucléaire
L'ex-président russe Dmitri Medvedev a évoqué le recours à l'arme nucléaire en excluant par avance l'éventualité de sanctions prises contre Moscou par la justice internationale, à l'heure ou la Cour pénale internationale (CPI) enquête sur des crimes de guerre présumés commis en Ukraine.
"L'idée même de châtier un pays qui a le plus grand arsenal nucléaire au monde est absurde en soi. Et cela crée potentiellement une menace pour l'existence de l'humanité", a écrit sur son compte Telegram l'actuel vice-président du puissant Conseil de sécurité russe.
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9 h 41 : Moscou critique une violation de l'"étiquette diplomatique" après la publication d'un entretien Macron-Poutine
Le chef de la diplomatie russe s'est offusqué de la publication par la chaîne de télévision France 2 d'un entretien entre les présidents français et russe, quatre jours avant que Moscou lance son assaut contre l'Ukraine.
"L'étiquette diplomatique ne prévoit pas de fuites unilatérales de (tels) enregistrements", a relevé le ministre Sergueï Lavrov, au cours d'un déplacement au Vietnam.
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8 h 07 : "Les bombardements intenses continuent sur les trois grandes villes de la région de Donetsk", décrit notre correspondant en Ukraine Gulliver Cragg
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5 h 05 : les civils appelés à évacuer Sloviansk
"Mon principal conseil : évacuez !", a lancé mardi soir le gouverneur de la région de Donetsk Pavlo Kyrylenko à l'adresse des habitants de la ville de Sloviansk, ajoutant que "pendant la semaine, il n'y a pas eu un jour sans bombardement". Il avait annoncé quelques heures plus tôt deux morts et sept blessés dans des frappes qui ont notamment visé le marché de la ville.
Avec la chute dimanche de Lyssytchansk, les forces russes contrôlent la quasi totalité de la région de Louhansk et cherchent désormais à faire de même dans celle de Donetsk pour occuper ainsi l'entièreté du Donbass, que les séparatistes pro-russes contrôlaient partiellement depuis 2014.
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2 h 20 : les troupes russes approchent de la région de Donetsk
D'intenses combats sont en cours et les troupes russes avancent dans la région de Donetsk après s'être emparées de deux villes dans la région voisine de Louhansk, a annoncé le gouverneur ukrainien de Louhansk, Serhiy Gaidai. Il a indiqué que, bien que l'armée russe ait subi de lourdes pertes lors des combats qui se sont déroulés à Lyssytchansk et Sievierodonetsk, elle continuait sa progression vers le Sud.
"D'intenses combats sont en cours aux limites de la région de Louhansk. Toutes les forces de l'armée russe ont été déployées là-bas. Elles subissent de lourdes pertes", a déclaré Serhiy Gaidai à la télévision ukrainienne. "De nombreux équipements sont envoyés vers la région de Donetsk. Bien sûr, après la région de Louhansk, celle de Donetsk est tout en haut de leur liste", a-t-il dit.
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1 h 18 : la Lettonie va rétablir le service militaire obligatoire
Le ministre letton de la Défense Artis Pabriks a annoncé mardi la restauration du service militaire obligatoire dans un contexte de tensions croissantes avec la Russie voisine et de guerre en Ukraine. "Le système militaire actuel de la Lettonie a atteint ses limites. En même temps, nous n'avons aucune raison de penser que la Russie va changer de comportement", a-t-il expliqué.
La Lettonie avait abandonné le service obligatoire après avoir rejoint l'Otan. Depuis 2007, l'armée de ce pays balte membre de l'Union européenne est constituée de militaires de carrière et de volontaires de la Garde nationale qui servent dans l'infanterie à temps partiel le weekend.
Avec AFP
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Témoignages
En Russie, la grande solitude des opposants à la guerre
LE FIL DU 1ER JUILLET
L'Ukraine accuse la Russie d'avoir tiré des bombes au phosphore sur l'île des Serpents
LE FIL DU 2 JUILLET
La Biélorussie assure avoir abattu des missiles tirés depuis l'Ukraine
L'Humanité
Des remèdes naturels aux bobos estivaux
ActuQue l’on s’échappe vers la mer, la campagne ou que l’on gravisse des montagnes, pensez à embarquer une trousse à pharmacie, la plus naturelle possible, dans la valise. Nos recommandations pour partir tranquille.
Marie MersierPour ne pas crier au secours en pleine randonnée ou pour soulager les divers maux liés au transport, au soleil qui cogne et aux moustiques, chacun aura l’art et la manière de composer sa trousse à pharmacie en fonction de sa destination.Désinfectant, compresses et pansements stériles, pansements contre les ampoules, thermomètre, collyres et antipyrétiques composeront la trousse de secours de base. Sans oublier un bon écran solaire dénué de filtres chimiques, ainsi qu’un répulsif contre les tiques, une pince à tiques et la pompe à venin. Ensuite, il conviendra d’agrémenter ce nécessaire de remèdes naturels.
Lavande aspic et menthe poivrée
Du côté des huiles essentielles qui, nous le rappelons, se manipulent toujours avec précaution (1), celle de menthe poivrée sera particulièrement efficace contre les maux des transport ou de tête. Elle s’utilise de la façon suivante : une goutte pour masser les tempes si l’on a des céphalées, deux gouttes déposées sur un mouchoir que l’on inhalera en voiture, si les nausées sont du voyage. On la recommande également en cas d’inconfort digestif lié au changement d’alimentation durant l’été, en la consommant sur un sucre ou une cuillérée de miel.
La lavande aspic est également un essentiel : 2 gouttes directement sur les piqûres d’insecte et de méduse, le plus vite possible et à renouveler toutes les 5 minutes pendant une demi-heure. Par ailleurs, 20 gouttes dans 30 ml de macérat de millepertuis, voilà une merveilleuse huile qui apaisera les coups de soleil (2). Attention, le millepertuis étant photosensibilisant, il convient de ne pas s’exposer après l’application.
Anti-infectieuse, antivirale, antibactérienne, antifongique, bref l’huile essentielle de tea tree est une indispensable. Elle peut s’utiliser pure sur une plaie infectée (quelques gouttes), un aphte ou un bouton d’acné. En diffusion dans la maison, c’est un parfait répulsif pour les insectes, tout comme la citronnelle de Java. Plus onéreuse mais très utile, l’huile essentielle d’hélichryse italienne n’a pas son pareil pour soulager hématomes et bleus (1 à 2 gouttes pures ou diluées dans une huile végétale, directement sur la zone, à utiliser de façon ponctuelle chez les enfants de moins de 6 ans et pas plus de trois fois par jour).
Cicatriser et hydrater la peau
Quelques tubes seront par ailleurs du voyage : un gel à l’arnica pour les coups, les bleus, les muscles endoloris. Le gel d’aloe vera s’appliquera lors de coups de soleil, blessures et piqûres car il régénère la peau, la cicatrise et l’hydrate. Quant à l’argile verte qui est antiseptique, elle a la capacité d’absorber les toxines et de favoriser la cicatrisation. Elle s’utilisera sous forme de cataplasmes, si l’on a une plaie, une brûlure, une tendinite ou une entorse. Enfin, le charbon actif sera idéal si vous rencontrez des troubles digestifs, ainsi que la propolis en cas de maux de gorge.
Bien-être Le Figaro
Publication d'un entretien Macron-Poutine : Moscou critique une violation de l'«étiquette diplomatique»
Une conversation téléphonique de neuf minutes très tendue entre Emmanuel Macron et Vladimir Poutine a été diffusée par France 2 dans un documentaire qui retrace la médiation du président français pour tenter d'empêcher l'embrasement du conflit en Ukraine.
Le chef de la diplomatie russe s'est offusqué mercredi 5 juillet de la publication par la chaîne de télévision France 2 d'un entretien entre les présidents français et russe, quatre jours avant que Moscou lance son assaut contre l'Ukraine.
«L'étiquette diplomatique ne prévoit pas de fuites unilatérales de (tels) enregistrements», a relevé le ministre Sergueï Lavrov, au cours d'un déplacement au Vietnam.
La Russie n'a pas honte du contenu
La conversation téléphonique de neuf minutes très tendue entre Emmanuel Macron et Vladimir Poutine a été diffusée dans un documentaire de la chaîne française France 2 qui retrace la médiation du président français pour tenter d'empêcher l'embrasement du conflit en Ukraine, Moscou étant alors accusé de préparer une offensive en dépit de ses dénégations répétées.
À lire aussiMacron doit-il continuer de parler avec Poutine?
Sergueï Lavrov a jugé que la Russie n'avait pas à rougir du contenu de la conversation entre les deux dirigeants. «Nous menons toujours les négociations de telle manière à ce que nous n'ayons jamais à avoir honte. Nous disons toujours ce que nous pensons, nous sommes prêts à répondre de nos paroles et à expliquer notre position», a-t-il dit.
Fusillade dans un défilé du 4-Juillet près de Chicago : au moins 6 morts, le suspect interpellé
Les festivités ont été suspendues à Highland Park, ville cossue au nord de Chicago, et dans plusieurs communes alentour. Après une vaste chasse à l'homme, le tireur présumé a été interpellé et placé en détention.
Regarder la vidéoDanemark : au moins «trois morts» après une fusillade dans un centre commercial de Copenhague
Le suspect arrêté par la police possédait des «antécédents psychiatriques» et a été placé lundi dans une unité spécialisée fermée. À ce stade de l'enquête, les autorités estiment que rien n'indique «un acte terroriste».
Regarder la vidéoUkraine : Poutine ordonne la poursuite de l'offensive russe après la prise de la région de Lougansk
Vladimir Poutine s'est entretenu avec son ministre de la Défense, déclarant que les forces russes «doivent mener à bien leurs missions selon les plans déjà approuvés».
Regarder la vidéo Le Figaro
Remaniement : est-il normal de rattacher les Outre-mer au ministère de l'Intérieur ?
Hugues MaillotLA VÉRIFICATION - Grande nouveauté du remaniement, le ministère des Outre-mer a été placé sous l'autorité de Gérald Darmanin, au grand dam des oppositions. Mais est-ce vraiment une mauvaise nouvelle ?
C'est l'une des (nombreuses) polémiques qui ont accompagné le remaniement. Lundi 4 juillet, à l'annonce du nouveau gouvernement qui a fait suite aux élections législatives, les observateurs n'ont pas manqué de souligner un changement de cap majeur par rapport au précédent quinquennat : dotés d'un ministère de plein exercice sous le précédent quinquennat, les Outre-mer sont passés sous l'autorité du ministère de l'Intérieur. Après Annick Girardin et Sébastien Lecornu de 2017 à 2022, puis l'éphémère Yaël Braun-Pivet, l'ancien préfet Jean-François Carenco a été nommé ministre délégué chargé des Outre-mer.
Cette décision a immédiatement fait scandale dans l'opposition, et notamment l'opposition ultramarine. Certains, comme le député réunionnais (LFI) Perceval Gaillard, ont fustigé l'amalgame entre la question sécuritaire et la gestion du quotidien des deux millions de Français vivant hors métropole. D'autres, comme Victorin Lurel, ex-ministre socialiste des Outre-mer sous François Hollande, voient dans cette décision une «punition électorale», après les scores très élevés de Jean-Luc Mélenchon puis de Marine Le Pen à l'élection présidentielle. D'autres encore ont dénoncé «le mépris» de ce qu'ils estiment être une rétrogradation.
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Mardi matin, sur France Inter, le nouveau porte-parole du gouvernement Olivier Véran a justifié cette décision controversée en faisant valoir que le ministère de l'Intérieur n'est pas seulement chargé de la sécurité et du maintien de l'ordre, mais aussi «de la réforme des institutions et de la question des collectivités». «Et ces deux enjeux concernent un certain nombre de territoires ultramarins», a-t-il assuré. Selon lui, placer les Outre-mer sous l'autorité de l'Intérieur n'est donc pas nécessairement synonyme de tutelle et de régression. Mais est-ce vraiment le cas ?
Une situation habituelle sous la Ve République
Sous la Ve République, le fait que les Outre-mer disposent d'un ministère de plein exercice fait d'ailleurs plutôt figure d'exception. De Georges Pompidou à Nicolas Sarkozy, très peu de présidents de la République ont fait ce choix, et la plupart du temps les Outre-mer étaient bien rattachés au ministère de l'Intérieur. Sous les gouvernements Messmer, Barre, Mauroy, Fabius, Rocard ou encore Jospin, elles ne disposaient même que d'un simple secrétariat d'État. C'était encore le cas sous Nicolas Sarkozy quand Michèle Alliot-Marie était place Beauvau. C'est après elle, toujours sous le même quinquennat, que les territoires ultramarins sont devenus comme un aujourd'hui un ministère délégué, mais toujours sous la tutelle du ministère de l'Intérieur : à ce titre, Claude Guéant puis Brice Hortefeux disposaient en prime de ce portefeuille.
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Finalement, les Outre-mer n'ont que rarement été un ministère de plein exercice : de 1986 à 1988 sous le gouvernement Chirac II, de 1988 à 1993, sous les gouvernements successifs de Rocard, Cresson et Bérégovoy, de 1993 à 1995 sous Balladur, de 1995 à 1997 sous Juppé, de 2012 à 2017 sous Ayrault, Valls et Cazeneuve et de 2017 à 2022 sous Philippe et Castex.
La réponse à «un réel besoin de retour à l'Etat»
Et si le raisonnement peut sembler contre-intuitif, le passage du ministère des Outre-mer sous l'autorité de l'Intérieur n'est pas nécessairement une régression. «Le fait de placer les Outre-mer comme l'une des priorités du ministère le plus régalien est un signal fort», estime un fin connaisseur des territoires ultramarins, très actif au sein de l'État sur ce dossier. «Pendant le précédent quinquennat, le ministère des Outre-mer occupait entre le septième et le dixième rang protocolaire. En étant rattaché au ministère de l'Intérieur, il grimpe dans les trois premiers», souligne-t-il.
C'est la proclamation de l'appartenance pleine et entière des Outre-mer à la République.
Même son de cloche chez Maître Pierre-Yves Chicot, maître de conférences en Droit public et avocat au barreau de Guadeloupe : «Du point de vue de la science administrative, rattacher le ministère des Outre-mer à l'Intérieur, c'est la proclamation de l'appartenance pleine et entière des Outre-mer à la République», se félicite-t-il.
Ce sujet est en effet crucial pour l'essentiel des territoires ultramarins. «Il y a un réel besoin de retour à l'État, dans des domaines aussi simples que les conditions dignes de vie, la sécurité, l'éducation», énumère notre source. «Certaines communautés territoriales, comme la Guyane, ne bénéficient en rien de façon optimale des grands services étatiques», abonde Maître Chicot. Le fait de rattacher les Outre-mer à Beauvau peut donc être perçu comme une volonté de réformer l'administration territoriale, jusqu'à réviser le statut de certains territoires qui le demande, en octroyant, par exemple, plus d'autonomie. «Ce genre de décisions passe immanquablement par l'Intérieur», rappelle notre interlocuteur.
Carenco, un profil adapté, mais sur un fil ?
Avec cette mission en ligne de mire, «le passage sous tutelle est surtout symbolique», ajoute-t-il. Concrètement, les Outre-mer bénéficieront surtout de «deux ministres, dont un ministre délégué qui va pouvoir travailler de manière beaucoup plus directe». Ancien préfet de Guadeloupe, Jean-François Carenco «aura autorité conjointe sur le secrétariat général du ministère de l'Intérieur, ce n'est pas rien», souligne Maître Chicot. «Carenco est un ancien préfet, il est dans l'action : il aura à cœur de faire, pas tellement de dire», abonde notre source, rappelant qu'en tant que «technicien», il ne devrait pas entrer en conflit avec le politique. Il pourrait en revanche servir de «fusible» si la situation l'exige.
À lire aussiPourquoi la France d'Outre-mer a majoritairement voté pour Marine Le Pen au second tour
L'ancien préfet sera en effet rapidement «sur un très fin fil d'équilibriste», prédit Maître Chicot. Face à la colère de l'opposition, entrée en force à l'Assemblée, «l'État n'aura pas plusieurs chances et sera attendu au tournant, estime également notre source. Ça va être compliqué sur les territoires très sensibles comme la Nouvelle-Calédonie et il va falloir monter très vite en compétence». «Ce qui s'est passé lors de la présidentielle et des législatives, c'est un message très fort envoyé par les Ultramarins. Le président de la République a été mis en ultraminorité là-bas, et en Guyane, deux des députés élus en juin sont des indépendantistes», alerte Pierre-Yves Chicot.
En résumé, plutôt qu'une régression ou une marque de mépris, le fait d'avoir placé les Outre-mer sous l'autorité du ministère de l'Intérieur - une situation habituelle sous la Vème République - prouve plutôt que les dossiers ultramarins sont l'une des priorités du gouvernement. Jean-François Carenco pourrait avoir les coudées franches au sein d'un ministère régalien, et pas seulement pour faire la police : c'est depuis l'Intérieur que les réformes territoriales pourront être menées efficacement. Mais de premiers éléments de réponse devraient arriver dès le 26 juillet, date à laquelle Gérald Darmanin et Jean-François Carenco se rendent conjointement en Nouvelle-Calédonie «pour plusieurs jours», dans le but de réfléchir à «l'avenir institutionnel» de l'île.
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Remaniement : qui est François Braun, le nouveau ministre de la Santé
Médecin urgentiste et président de l'association Samu-Urgences de France, il est l'auteur du rapport remis la semaine dernière au gouvernement sur la crise des urgences.
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Entre promotions ou retour pour certains et départs pour d'autres, le nouveau casting de l'exécutif vient d'être annoncé par l'Élysée.
Paris : dans un mail envoyé par erreur à l'équipe Szpiner, un adjoint d'Hidalgo évoque les législatives pour décaler un vote
Interpellée, la maire de la capitale a préféré remettre en question la légalité de la lecture de ce courriel plutôt que de répondre sur son contenu équivoque.
L'Humanité
Herbes à la fraîche
ActuOn les cueille sur les balcons et dans les jardins, elles parfument nos plats ou infusent l’eau de leurs saveurs délicates : les herbes aromatiques se dégustent tous les jours.
Marie MersierBasilic, menthe, thym, persil, romarin… Synonymes de fraîcheur, de goûts d’ailleurs ou de soirées réconfortantes autour d’une tisane, les herbes aromatiques sont un trésor à intégrer dans notre cuisine quotidienne et nos rituels « bien-être ». En effet, au-delà d’un riche éventail de saveurs qui réveillent en deux secondes nos assiettes, les herbes réveillent également nos corps et leur vitalité. Tout d’abord, elles constituent une très bonne source de chlorophylle, substance antioxydante qui lutte contre les méfaits des radicaux libres et favorise une bonne digestion. Bien que l’on ne parle pas ici d’herboristerie, les bienfaits des plantes sont indiscutables, d’autant plus si on les consomme sous forme d’infusions froides ou chaudes. La menthe poivrée est connue pour son intérêt diurétique et son action bénéfique sur la digestion ; le persil plat et le romarin favorisent l’élimination des toxines ; la verveine citronnelle apaise.
Alors cueillons, cuisinons et buvons à notre santé ! Si vous avez un jardin ou un petit coin de balcon, n’hésitez pas et semez ou bien – option plus simple – rempotez. Néanmoins, à chaque plante ses spécificités et besoins en eau, lumière et chaleur. Exemple : le basilic, la coriandre, le persil ou la menthe nécessitent un arrosage régulier, alors que le thym apprécie la chaleur. Par ailleurs, la menthe qui aime s’étendre aura besoin d’un pot ou d’emplacement bien à elle. Il existe également des jardins potagers d’intérieur afin de faire pousser vos herbes aromatiques été comme hiver. Achat un peu onéreux, certes, mais intéressant sur le long terme et plus écologique que les herbes emballées sous plastique disponibles en grande surface. Enfin, si vous achetez vos herbes aromatiques chez un primeur, privilégiez si possible celles provenant de l’agriculture biologique.
Dans l’huile ou dans le sel
Afin de les conserver ou de les consommer au fil du temps, voici quelques astuces : après avoir rincé le bouquet d’herbes de votre choix, enroulez-le dans un torchon humide à réhumidifier tous les jours, puis direction le bac à légumes. Fraîcheur garantie une semaine ! Pratique et sans gâchis, vous pouvez également concocter des « glaçons » d’huile : lavez, séchez et effeuillez les herbes, répartissez-les dans les alvéoles d’un bac à glaçons, puis recouvrez-les d’un peu d’huile d’olive et conservez-les au congélateur. Il est également possible de faire infuser des herbes fragiles comme la coriandre, la sauge ou l’estragon dans de l’huile de pépins de raisin ou d’olive. Et, pourquoi ne pas faire sécher, tête en bas, dans un endroit sec et ventilé, le fruit de vos récoltes? Ces herbes séchées agrémenteront des plats ou, mixées avec de la fleur de sel, feront un délicieux sel parfumé.
Côté cuisine, ce ne sont pas les recettes à base d’herbes fraîches qui manquent. Elles ont surtout le chic de booster n’importe quelle préparation qui manquerait de tonus. Une assiette de légumes verts à laquelle on ajoute de la menthe et de la coriandre ciselées : c’est un régal. Un plat de pâtes auquel on ajoute un pesto de basilic fait maison et c’est l’Italie qui s’invite à table. Taboulé, poulet à l’estragon, couteaux à l’ail et au persil, salade de pommes de terre à la ciboulette et au cerfeuil, poissons au four et branches de romarin… les herbes fraîches n’ont pas leur pareil pour exalter nos repas d’été.
Un pot qui dépote. Le pesto vert
Quand le temps presse et que l’on n’a pas forcément le joli bouquet de basilic et le bon parmesan sous la main, un pot de pesto tout prêt peut sauver un repas. Oui, mais pas n’importe quel pesto ! Sans additifs, ni ingrédients ultratransformés, avec du basilic français, du parmesan italien et des noix de cajou 100 % tracées et cultivées au Vietnam, ce pesto tout vert ne nous la fait pas à l’envers. Il sera délicieux sur des pâtes, des gnocchis, des légumes grillés ou même avec un filet de poisson et une viande blanche grillée.
www.omie.frÉlixir de plantes. Romarin, thym & Cie
De bon matin, après le repas, à l’heure du thé, pour favoriser l’allaitement, le repos, la digestion… les tisanes accompagnent nos nuits, mais aussi nos journées. D’autant plus lorsqu’elles ont le bon goût de révéler le meilleur des plantes comme celles des 2 Marmottes. Thym, romarin, fenouil, mélange « Détox », « Retour de soirée », « Peace Mémé »… voici des sachets qui s’adaptent à toutes nos envies.
www.les2marmottes.frBon et sain Le Figaro
Un nouveau rapport accable l'IHU de Didier Raoult
Selon le rapport relayé par La Provence, Didier Raoult aurait mis en place une «logique de soumission» au sein de l'IHU. Sur 300 employés interrogés, une cinquantaine a fait part «d'une situation allant du malaise à une forte souffrance liée à leur activité professionnelle».
L'IHU de Marseille, dirigé de longue date par Didier Raoult, a été le théâtre de nombreuses dérives, sur le plan social comme sanitaire, selon des extraits d'un rapport relayé mercredi 6 juillet par le journal La Provence.
Ce rapport, auquel l'AFP n'a pas eu accès, est réalisé par l'Inspection générale des affaires sociales (Igas), qui dépend de plusieurs ministères dont celui de la Santé. Il couvre un champ plus large qu'un précédent rapport, déjà cinglant, publié quelques semaines plus tôt par l'agence du médicament (ANSM).
Hydroxychloroquine administrée
Les patients soignés à l'IHU se voient notamment donner «des prescriptions qui ne respectent pas le code de la santé publique, ce qui est de nature à relever d'une qualification pénale», selon un extrait de ce rapport cité par La Provence. Ces prescriptions comprennent notamment un traitement anti-Covid à base d'hydroxychloroquine. Malgré l'inefficacité de ce médicament contre le Covid, Didier Raoult s'en est fait le promoteur depuis le début de la pandémie, acquérant de ce fait une importante célébrité médiatique.
À VOIR AUSSI - L'OMS annonce que le Remdesivir et l'hydroxychloroquine ont «peu ou pas d'effets sur la mortalité»
Selon La Provence, le rapport de l'Igas conclut que les médecins de l'IHU ont été sous pression de leur direction pour prescrire ce traitement, ainsi que de l'ivermectine, un autre médicament dont les bénéfices anti-Covid n'ont jamais été avérés.
Une logique de «soumission»
Sur le plan scientifique, le rapport dénonce aussi de mauvaises pratiques en matière de recherche: les équipes de l'IHU publient certes beaucoup, mais dans des revues de qualité médiocre. Ces recherches seraient souvent menées de manière biaisée, là encore sous la pression de la direction. De jeunes chercheurs en viennent à «édulcorer volontairement les résultats et les données ou supprimer des choses qui ne marchent pas, pour ne pas subir de pression», selon un extrait du rapport.
Celui-ci évoque, plus largement, un fonctionnement très autoritaire de la direction de Didier Raoult, qui a mis en place une «logique de soumission». Sur 300 employés interrogés, une cinquantaine a ainsi fait part «d'une situation allant du malaise à une forte souffrance liée à leur activité professionnelle».
À lire aussiFaut-il s'inquiéter du «variant français» mis en lumière par l'IHU de Didier Raoult ?
Cette fuite intervient alors que ce rapport doit encore être finalisé avec, notamment, les réponses de l'IHU de Marseille. Elle a, en outre, lieu une semaine avant une réunion du conseil d'administration pour donner un successeur à Didier Raoult. Un comité scientifique a recommandé le nom de Pierre-Edouard Fournier, chercheur déjà intégré depuis longtemps à l'IHU, mais ce choix a été critiqué, en interne comme en externe, comme ne marquant pas une rupture suffisante.
À VOIR AUSSI - Marseille: perquisitions à l'IHU dirigé par Didier Raoult
Covid-19 : ce que prévoit le projet de loi présenté en conseil des ministres
Ces dispositions sont «absolument indispensables», a justifié le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, lundi soir.
Les nouveaux vaccins contre le Covid seront plus efficaces contre Omicron
Pfizer/BioNTech et Moderna ont testé avec succès des produits protégeant contre deux souches du Sars-CoV-2.
Le retour inexpliqué des poulpes en Bretagne
Avec une croissance très rapide, et une durée de vie d’environ un an, l’animal est très sensible aux conditions environnementales, et ses effectifs varient toujours très fortement d’une année à l’autre.
Le Figaro
Vaccins contre le Covid-19: «Présenter une nouvelle cible est très intéressant sur le plan immunitaire»
Tristan VeyENTRETIEN - L’infectiologue et praticien hospitalier à l’Hôpital Cochin Odile Launay est premier signataire d’une étude réalisée par l’AP-HP et publiée dans le New England Journal of Medicine qui compare l’efficacité des vaccins de GSK-Sanofi et celui de Pfizer/BioNTech lorsqu’ils sont utilisés comme rappel. Et en tire de possibles enseignements pour la suite des campagnes de vaccination.
LE FIGARO. - Quels produits avez-vous testés?
Odile LAUNAY. - Nous avons comparé le vaccin de Pfizer/BioNTech, déjà sur le marché, avec deux produits de Sanofi-GSK en cours de validation par les autorités sanitaires. Il s’agit d’une technologie plus traditionnelle que l’ARN messager, dites à «protéines recombinantes». Pour résumer, Sanofi produit dans des bioréacteurs des spicules du virus (les protéines qui forment de petites pointes à sa surface, NDLR) qui vont servir de cibles d’entraînement au système immunitaire. Et pour stimuler la réponse de l’organisme et recruter des cellules immunitaires au point d’injection, l’entreprise les combine à un adjuvant produit par son partenaire GSK. Sanofi a produit deux types de spicules: celles du virus originel de Wuhan, et celles du variant Beta (appelé initialement «variant sud-africain»). Cela donne lieu à deux vaccins distincts, l’un ne contenant que des spicules «de Wuhan» et l’autre un mélange des spicules des deux variants.
Quels tests avez-vous menés?
Maintenant qu’une très grande majorité de la population est vaccinée, nous voulions comparer l’efficacité de ces différents produits lorsqu’ils sont utilisés en rappel, après deux premières doses de Pfizer/BioNTech. Nous voulions voir si le fait de vacciner avec une technologie différente et avec un spicule différent engendrait une meilleure réponse immunitaire, en particulier sur les variants Delta et Omicron, qui circulaient beaucoup lors de l’étude en décembre dernier. Nous avons étudié le sérum des patients avant le rappel et 15 jours après pour déterminer l’évolution de la quantité d’anticorps neutralisants dirigés contre quatre souches: le virus originel et les variants Beta, Delta et Omicron.
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Quel bilan tirez-vous?
Le résultat qui me semble le plus important, c’est que le vaccin Sanofi-GSK contenant des spicules du variant Beta permet une meilleure remontée du niveau d’anticorps neutralisants quel que soit le variant considéré. L’effet est plus spectaculaire contre le variant Beta, ce qui semble assez logique, mais le gain est aussi très significatif contre Delta et Omicron BA.1, avec une augmentation deux fois plus importante du nombre de ces anticorps par rapport au rappel traditionnel Pfizer/BioNTech. Cela démontre qu’il y a un intérêt assez clair à avoir des vaccins présentant une nouvelle cible au système immunitaire, et que le bénéfice peut s’étendre à d’autres variants.
Et sur le fait de vacciner avec une technologie différente?
Sur le plan des anticorps neutralisants, il n’y a pas de bénéfice apparent. Les taux obtenus par le vaccin Sanofi-GSK ne ciblant que le spicule originel sont ainsi très légèrement inférieurs à ceux obtenus avec le rappel Pfizer. En revanche, la réponse cellulaire semble être un peu meilleure, ce qui pourrait être lié à la présence d’un adjuvant. Il faudrait voir si cela a une influence sur la persistance de la protection dans le temps. Nous savons aujourd’hui que la protection conférée par les vaccins à ARN baisse assez rapidement, mais nous ne savons pas vraiment si cela est lié à la technologie ou si c’est plus profondément lié à la nature même des coronavirus qui induiraient une réponse immunitaire plus courte dans le temps.
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Pourquoi n’avoir pas étudié la nouvelle formulation du vaccin de Pfizer/BioNTech dirigée contre Omicron?
Tout simplement parce que le laboratoire ne donne pas accès à son vaccin en cours d’expérimentation. Mais il y a toutes les raisons de penser que le fait de présenter le spicule Omicron en rappel engendrera une bien meilleure réponse immunitaire que le rappel actuel. Il y a d’autres limites à notre étude. Nous n’avons pas titré les anticorps neutralisants contre les formes plus récentes d’Omicron, BA.4 et BA.5, car ils n’étaient pas encore apparus quand nous avons réalisé notre étude. Mais ces essais sont maintenant en cours. D’autre part, au moment du recrutement, l’essentiel des personnes âgées avait déjà reçu leur rappel, notre étude porte donc sur une population relativement jeune, environ 40 ans de moyenne. Nous avons depuis lancé des travaux similaires, une étude comparée de quatrièmes doses chez des personnes plus âgées.
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Avec trois autres mathématiciens, le Français Hugo Duminil-Copin remporte la médaille Fields
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Pfizer/BioNTech et Moderna ont testé avec succès des produits protégeant contre deux souches du Sars-CoV-2.
Le Figaro
Pour Mélenchon, la crise politique «se dénouera par des élections»
Le leader insoumis estime que la crise née des législatives pourrait perdurer à travers un «blocage» à l'Assemblée nationale.
Jean-Luc Mélenchon a estimé mardi 5 juillet que la crise née des élections législatives, et qui pourrait perdurer à travers un «blocage» au Parlement, «se dénouera par des élections» législatives, que la gauche unie peut à ses yeux remporter.
Pour préparer ces nouvelles élections législatives, le leader insoumis a proposé à ses partenaires de la Nupes de lancer «une grande initiative politique», par exemple «une grande marche contre la vie chère» en septembre, lors d'une conférence au siège du Parti ouvrier indépendant (POI) à Paris.
Le chef de file des Insoumis a présenté un graphique selon lequel la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes), qu'il a menée, «est passée très près de la victoire» aux législatives de juin. Ce qui a validé à ses yeux sa stratégie : «Quand on vous a dit “on peut gagner, élisez-moi premier ministre”, ça voulait dire que c'était tout à fait possible.»
Vers une dissolution ?
Raillant les commentateurs politiques qui affirmaient qu'il ne croyait «pas lui-même» à la victoire, l'ancien candidat à la présidentielle a déclaré : «Monsieur Mélenchon croit qu'on peut gagner les élections, croit que la crise doit se dénouer politiquement, et qu'elle se dénouera par des élections (...) Si LR ne fait pas de majorité (avec le camp présidentiel) pour verrouiller le Parlement, il y aura une dissolution, et nous affronterons la situation avec un objectif simple et clair, le même que le jour où nous allons déposer une motion de censure : les virer tous autant qu'ils sont.»
La Nupes a annoncé mardi que les quatre groupes de députés qui la composent - LFI, PS, EELV, PCF - déposeraient mercredi une motion de censure contre le gouvernement d'Élisabeth Borne après son discours de politique générale devant l'Assemblée nationale. Le tribun insoumis estime que les syndicats et les associations ne sont pas pour l'heure en mesure d'organiser une «initiative politique fédératrice», une «grande marche» qui donnerait «le la de la rentrée».
EN DIRECT - Gouvernement : jour J pour le discours de politique générale d'Élisabeth Borne devant le Parlement
«Si c'est la Nupes, le mur politique va cristalliser les capacités d'organisation populaire, et alors la politique prend le poste de commande, et la question du pouvoir sera posée», a ajouté Jean-Luc Mélenchon. «Dans ce pays, la lutte des classes connaît un accélérateur vertigineux, qui s'appelle l'inflation», a-t-il scandé. L'ancien chef de groupe au Palais Bourbon a prévenu que «les députés insoumis doivent être les premiers à courir devant», en organisant durant l'été des «assemblées de circonscription» et des «caravanes» militantes dans les quartiers populaires. Pendant ce temps, lui voyagera en Amérique latine, à partir du 12 juillet. Il se rendra au Mexique, au Honduras et en Colombie, des pays où la gauche de rupture est au pouvoir, et d'où il ramènera des «leçons».
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Accusations contre Éric Coquerel : Sophie Tissier, figure des «gilets jaunes», saisit le comité contre les violences sexistes et sexuelles de LFI
Le député LFI, nouvellement élu président de la commission des Finances de l'Assemblée, nie les faits qui lui sont reprochés et n'exclut pas de porter plainte pour diffamation.
Après son passage à Matignon, Jean Castex reste à Paris et renonce à ses privilèges
L'ancien premier ministre n'a ni chauffeur ni garde du corps, rapporte le JDD.
Coquerel dénonce des «rumeurs infondées» sur son comportement envers les femmes
Le député explique être contraint de s'exprimer en raison d'une intervention cette semaine de la militante Rokhaya Diallo le mettant en cause.
Regarder la vidéo Le Figaro
L’«abstention constructive», un pari et un piège pour Élisabeth Borne
Loris BoichotANALYSE - La première ministre compte pousser les oppositions à l’abstention pour faire adopter ses textes de loi.
Convaincre les oppositions? Plutôt les pousser à l’abstention. Faute de coalition, Élisabeth Borne doit se rendre à l’évidence: elle se retrouve avec une majorité toute relative de seulement 250 députés macronistes - Renaissance (ex-LREM), MoDem, Horizons - sur 577 élus à l’Assemblée nationale. Majorité au «cas par cas», tantôt avec une partie de la gauche, tantôt avec un pan de la droite, si possible avec des «divers»… La première ministre promet de jouer la partition du compromis.
En réalité, pour faire adopter ses textes de loi, elle a abandonné l’idée d’obtenir systématiquement une majorité absolue de 289 voix «pour». Trop fastidieux. Pas nécessaire non plus. Son nouveau pari: éviter de faire face à 289 votes «contre». L’antidote? L’«abstention constructive» des oppositions. Il s’agit non pas de les conquérir, mais de les désarmer. Premier exemple: le vote sur la motion de censure déposée par la gauche unie. Elle ne devrait pas être adoptée, grâce à l’abstention des Républicains (LR) et du Rassemblement national (RN).
Cajoler les principaux groupes d’opposition
Pour les prochains projets de loi, les stratèges de l’exécutif ont fait les comptes. Même une majorité très relative peut suffire pour avaliser un texte, dès lors que s’abstient l’un des principaux groupes d’opposition. Avec une condition: que les élus du camp présidentiel restent mobilisés sur leurs bancs dans l’Hémicycle. «Les oppositions ne nous mettent en minorité que si elles font l’union entre elles», raisonne un responsable du groupe Renaissance.
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Pour les convaincre de s’abstenir, les ministres devront prendre soin de les cajoler. Soit en retirant de leurs projets de loi les points susceptibles de provoquer leur hostilité. Soit en leur envoyant des signaux bienveillants. Une plus large défiscalisation des heures supplémentaires pour satisfaire LR - cette piste est envisagée au sommet de l’État. Une revalorisation des minima sociaux pour complaire à la Nouvelle Union populaire, écologique et sociale (Nupes) - cette mesure doit figurer dans le projet de loi sur le pouvoir d’achat.
La stratégie du siège vide
Ce paquet de mesures, examiné à l’Assemblée nationale à partir du 18 juillet, devrait se révéler comme un test d’ampleur. L’exécutif entend présenter aux parlementaires un texte resserré autour de mesures jugées essentielles, des chèques alimentaires à la remise prolongée sur le carburant. Une manière de placer les oppositions face à leurs responsabilités, en leur arrachant a minima des abstentions. Les responsables Marcheurs font le pari que les élus LR n’assumeraient pas un vote contre ce texte «d’urgence» auprès de leurs électeurs.
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Mais cette stratégie du siège vide peut se transformer en piège pour l’exécutif. Et si les abstentionnistes attendus sont des députés RN? Cette option a notamment convaincu Élisabeth Borne de ne pas se soumettre mercredi à un vote de confiance des députés. «Ni accord ni compromission avec le RN», promettent les figures de la macronie. Tout en redoutant le jour où la gauche hurlera à la «collusion» quand un texte de loi sera adopté grâce aux voix des lepénistes, ou à leurs abstentions.
Remaniement : qui est François Braun, le nouveau ministre de la Santé
Médecin urgentiste et président de l'association Samu-Urgences de France, il est l'auteur du rapport remis la semaine dernière au gouvernement sur la crise des urgences.
Regarder la vidéoRemaniement : qui sont les ministres du nouveau gouvernement Borne
Entre promotions ou retour pour certains et départs pour d'autres, le nouveau casting de l'exécutif vient d'être annoncé par l'Élysée.
Paris : dans un mail envoyé par erreur à l'équipe Szpiner, un adjoint d'Hidalgo évoque les législatives pour décaler un vote
Interpellée, la maire de la capitale a préféré remettre en question la légalité de la lecture de ce courriel plutôt que de répondre sur son contenu équivoque.
France24 - Monde
La libération de la basketteuse Brittney Griner, prisonnière en Russie, "priorité" pour Joe Biden
Publié le : 06/07/2022 - 11:53
FRANCE 24
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La porte-parole de la Maison Blanche a déclaré mardi que la libération de la basketteuse Brittney Griner, détenue en Russie depuis février pour trafic de drogue, était une "priorité" pour le président américain.
Libérer Brittney Griner, emprisonnée en Russie depuis février pour contrebande de drogue, est une "priorité" pour Joe Biden, a assuré, mardi 5 juillet, sa porte-parole, indiquant, de manière assez laconique, que le Président avait lu la lettre adressée par la star américaine de basketball féminin.
"Le président a lu la lettre", a annoncé Karine Jean-Pierre mardi, lors de son point presse quotidien, sans s'étendre sur la réaction de Joe Biden à cette missive aux accents douloureux. "Ce sujet est une priorité pour le Président" et il "fait tout ce qu'il peut", a encore dit la porte-parole de la Maison Blanche.
The White House says President Biden has read Brittney Griner's letter from Russia and that the issue of her and other U.S. detainees is a "priority.""The president's going to do everything that he can in his power to bring her home." pic.twitter.com/DKomQcom6O
July 5, 2022La joueuse des Phoenix Mercury a été arrêtée en février à son arrivée à l'aéroport moscovite de Cheremetievo en possession, selon l'accusation, de vapoteuses et d'un liquide à base de cannabis.
La double médaillée d'or olympique avec les États-Unis (2016-2020) venait en Russie pour y jouer durant l'intersaison américaine, pratique courante pour les basketteuses qui gagnent parfois mieux leur vie à l'étranger que chez elles.
"Je suis terrifiée à l'idée d'être ici pour toujours"
Elle est apparue le 1er juillet devant un tribunal, près de Moscou, pour son procès, finalement ajourné à jeudi 7 juillet. L'affaire est politiquement très sensible, au moment où les relations sont au plus mal entre les États-Unis et la Russie, à cause de l'invasion de l'Ukraine.
"Assise ici dans une prison russe, seule avec mes pensées et sans la protection de ma femme, de ma famille, de mes amis, de mon maillot olympique ou de tout ce que j'ai accompli, je suis terrifiée à l'idée d'être ici pour toujours", a écrit la double championne olympique de basket.
Brittney Griner made a direct appeal to President Biden for her freedom in a letter on Monday.The WNBA star has been detained in Russia for 137 days.More: https://t.co/eQInQ3Ji91 pic.twitter.com/UMq4u2njbp
July 4, 2022"Je sais très bien que vous devez faire face à beaucoup de choses, mais s'il vous plaît, ne nous oubliez pas, moi et les autres détenus américains", implore la joueuse des Phoenix Mercury dans cette lettre déposée symboliquement à la Maison Blanche lundi 4 juillet, le jour de la fête de l'indépendance des États-Unis.
Karine Jean-Pierre n'a toutefois pas donné d'indications plus concrètes sur ce que fait l'administration américaine, soulignant seulement que plusieurs hauts responsables étaient en contact régulier avec la famille de la championne et notamment avec son épouse Cherelle Griner.
"Si c'était LeBron James ou Tom Brady, cela ferait les gros titres tous les jours"
"Nous voulons mettre fin à cette pratique, que ce soit en Russie ou dans un autre pays, de détenir des Américains ou des ressortissants étrangers de manière illégale pour en tirer des bénéfices politiques", a commenté mardi Ned Price, porte-parole du département d'État.
Interrogé à propos de critiques de la famille ou des coéquipières de Brittney Griner, qui estiment que la mobilisation devrait être plus forte, il a assuré que l'administration Biden ne voulait pas "faire ou dire quoi que ce soit qui pourrait compromettre" les chances d'une libération. "Nous comprenons bien sûr la volonté des familles d'attirer autant que possible l'attention sur leurs affaires", a assuré Ned Price.
Les coéquipières de Brittney Griner ont, elles, déploré le manque d'attention, en particulier médiatique. "L'indignation n'est pas assez forte", a réagi Brianna Turner, en marge d'un match contre les Los Angeles Sparks.
"Si c'était LeBron James [star de NBA, le championnat de basket masculin] ou Tom Brady [légende du football américain], cela ferait les gros titres tous les jours", a critiqué Sophie Cunningham, une autre joueuse.
Avec AFP
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La basketteuse américaine Brittney Griner jugée pour trafic de drogue en Russie
Russie : détention prolongée pour la basketteuse américaine Brittney Griner
La star américaine du basket Brittney Griner arrêtée en Russie pour possession de stupéfiants
Le Figaro
Feuille de match
EN COURS : Mis à jour le 6 juillet 2022 à 16:49
Fritz remporte la première manche ! 6-3
Taylor Fritz remporte le premier set de ce quart de finale face à Rafael Nadal ! Après 37 minutes de jeu, l’Américain qui a d’abord réussi à débreaker puis à prendre le service de l’Espagnol dans la foulée, s’adjuge le gain de la première manche !
Nadal perd son jeu !! 5-3
Rafael Nadal est mené 5-3 ! Il se met en difficulté avec un amorti mal touché. Il enchaîne sur une double faute qui permet à Fritz de servir pour le gain du match.
Deux balles de break pour Fritz
Fritz s’en sort ! 4-3
Jeu très disputé qui a dû se jouer à l’avantage. L’Américain s’accroche et profite des quelques fautes directes de Nadal pour remporter sa mise en jeu et mener au score dans ce premier set.
Le débrak de Fritz ! 3-3
L’Américain débreak face au N.4 mondial. Après avoir été mené 0-40, Rafael Nadal est revenu à 40-40 mais à céder sur une montée au filet après une grosse défense de Fritz.
Fritz évite le pire
L’Américain a bien failli se faire breaker mais il empoche finalement le jeu de son service et revient sur l’Espagnol
3-2 Nadal
L’Espagnol infaillible sur son service
Nadal reste solide sur son service et empêche Fritz de débreaker.
3-1 Nadal
Réaction de Fritz
Deux aces de suite pour Fritz qui empoche son premier jeu de la rencontre
2-1 Nadal
Nadal enchaîne
Break validé par l’Espagnol qui est bien dans son début de match
2-0 Nadal
Break d’entrée pour Nadal
Nadal gagne le jeu du service de l’Américain, il commence fort.
1-0 Nadal
Le match va commencer
C’est parti sur le Centre Court : service Fritz
Les joueurs s’échauffent
Rafael Nadal et Taylor Fritz ont pénétré sur le gazon du Centre Court et vont entamer leur échauffement.
Taylor Fritz (11)
Numéro 14 mondial, tête de série n°11
Américain
28 octobre 1997 (24 ans) à San Diego, Californie
1m96 - 86 kilos
3 titres
Rafael Nadal (2)
Numéro 4 mondial, tête de série n°2
Espagnol
3 juin 1986 (36 ans) à Manacor, Majorque
1m85 - 85 kilos
92 titres dont 22 grand chelem (deux Wimbledon)
Des conditions parfaites à Londres
Il est 14h54 à Londres. Le ciel est un peu nuageux et le thermomètre affiche 23 degrés. Les estimations laissent sous entendre un beau temps ensoleillé tout au long de l’après-midi.
De quoi voir un beau spectacle sur le Centre Court.
Garin ou Kyrgios en demi
Le vainqueur de cette rencontre affrontera, soit l’Australien Nick Kyrgios, soit le Chilien Cristian Garín selon le dénouement du dernier quart de finale.
Tranquille aussi pour Rafael Nadal
L'Espagnol, toujours en course pour un Grand Chelem calendaire et qualifié pour les quarts de puissance, monte en puissance sur le gazon londonien.
Comme lors du dernier Roland-Garros, le Néerlandais Botic van de Zandschulp a subi la loi de Rafael Nadal sur le gazon londonien. Une défaite logique (6-4, 6-2, 7-6) en 2h21. Si l'Espagnol s'est un peu compliqué la vie dans le troisième set au moment où il a servi pour le match à 5-3, il a rendu une très belle copie. «J'ai mené 6-4, 6-2, 5-2 contre un très bon joueur. Ce résultat montre que je faisais beaucoup de choses très bien. C'est vrai que j'ai eu un mauvais jeu pour conclure à 5-3. J'ai donc bien joué 90% du match. » Il lui a fallu quatre balles de match et un smash raté de son adversaire sur la dernière pour s'imposer.
Taylor Fritz facile contre Jason Kubler
Taylor Fritz n'a fait qu'une bouchée de l'Australien Jason Kubler en 8es de finale ce lundi (6-3 6-1 6-4).
Tête de série numéro 11 à Wimbledon, l'Américain Taylor Fritz n'a pas tremblé devant le modeste Australien Jason Kubler, issu des qualifications et 99e à l'ATP. Victoire en trois petits sets (6-3 6-1 6-4) afin de rallier les quarts de finale, une première pour lui en Grand Chelem.
Cinq choses à savoir sur Taylor Fritz
Le meilleur joueur américain actuel dispute ce mercredi son premier quart de finale en Grand Chelem face à Nadal qui l'avait battu à Indian Wells au mois de mars.
LIRE LA SUITE - Cinq choses à savoir sur Taylor Fritz, l'adversaire de Nadal en quart de finale
Bienvenue sur le live Rafael Nadal - Taylor Fritz
Bonjour et bienvenue sur Le Figaro Sport pour suivre en direct commenté le 1/4 de finale de Wimbledon opposant l’Espagnol Rafael Nadal et l’Américain Taylor Fritz
Fritz remporte la première manche ! 6-3
Taylor Fritz remporte le premier set de ce quart de finale face à Rafael Nadal ! Après 37 minutes de jeu, l’Américain qui a d’abord réussi à débreaker puis à prendre le service de l’Espagnol dans la foulée, s’adjuge le gain de la première manche !
Nadal perd son jeu !! 5-3
Rafael Nadal est mené 5-3 ! Il se met en difficulté avec un amorti mal touché. Il enchaîne sur une double faute qui permet à Fritz de servir pour le gain du match.
Deux balles de break pour Fritz
Fritz s’en sort ! 4-3
Jeu très disputé qui a dû se jouer à l’avantage. L’Américain s’accroche et profite des quelques fautes directes de Nadal pour remporter sa mise en jeu et mener au score dans ce premier set.
Le débrak de Fritz ! 3-3
L’Américain débreak face au N.4 mondial. Après avoir été mené 0-40, Rafael Nadal est revenu à 40-40 mais à céder sur une montée au filet après une grosse défense de Fritz.
Fritz évite le pire
L’Américain a bien failli se faire breaker mais il empoche finalement le jeu de son service et revient sur l’Espagnol
3-2 Nadal
L’Espagnol infaillible sur son service
Nadal reste solide sur son service et empêche Fritz de débreaker.
3-1 Nadal
Réaction de Fritz
Deux aces de suite pour Fritz qui empoche son premier jeu de la rencontre
2-1 Nadal
Nadal enchaîne
Break validé par l’Espagnol qui est bien dans son début de match
2-0 Nadal
Break d’entrée pour Nadal
Nadal gagne le jeu du service de l’Américain, il commence fort.
1-0 Nadal
Le match va commencer
C’est parti sur le Centre Court : service Fritz
Les joueurs s’échauffent
Rafael Nadal et Taylor Fritz ont pénétré sur le gazon du Centre Court et vont entamer leur échauffement.
Taylor Fritz (11)
Numéro 14 mondial, tête de série n°11
Américain
28 octobre 1997 (24 ans) à San Diego, Californie
1m96 - 86 kilos
3 titres
Rafael Nadal (2)
Numéro 4 mondial, tête de série n°2
Espagnol
3 juin 1986 (36 ans) à Manacor, Majorque
1m85 - 85 kilos
92 titres dont 22 grand chelem (deux Wimbledon)
Des conditions parfaites à Londres
Il est 14h54 à Londres. Le ciel est un peu nuageux et le thermomètre affiche 23 degrés. Les estimations laissent sous entendre un beau temps ensoleillé tout au long de l’après-midi.
De quoi voir un beau spectacle sur le Centre Court.
Garin ou Kyrgios en demi
Le vainqueur de cette rencontre affrontera, soit l’Australien Nick Kyrgios, soit le Chilien Cristian Garín selon le dénouement du dernier quart de finale.
Tranquille aussi pour Rafael Nadal
L'Espagnol, toujours en course pour un Grand Chelem calendaire et qualifié pour les quarts de puissance, monte en puissance sur le gazon londonien.
Comme lors du dernier Roland-Garros, le Néerlandais Botic van de Zandschulp a subi la loi de Rafael Nadal sur le gazon londonien. Une défaite logique (6-4, 6-2, 7-6) en 2h21. Si l'Espagnol s'est un peu compliqué la vie dans le troisième set au moment où il a servi pour le match à 5-3, il a rendu une très belle copie. «J'ai mené 6-4, 6-2, 5-2 contre un très bon joueur. Ce résultat montre que je faisais beaucoup de choses très bien. C'est vrai que j'ai eu un mauvais jeu pour conclure à 5-3. J'ai donc bien joué 90% du match. » Il lui a fallu quatre balles de match et un smash raté de son adversaire sur la dernière pour s'imposer.
Taylor Fritz facile contre Jason Kubler
Taylor Fritz n'a fait qu'une bouchée de l'Australien Jason Kubler en 8es de finale ce lundi (6-3 6-1 6-4).
Tête de série numéro 11 à Wimbledon, l'Américain Taylor Fritz n'a pas tremblé devant le modeste Australien Jason Kubler, issu des qualifications et 99e à l'ATP. Victoire en trois petits sets (6-3 6-1 6-4) afin de rallier les quarts de finale, une première pour lui en Grand Chelem.
Cinq choses à savoir sur Taylor Fritz
Le meilleur joueur américain actuel dispute ce mercredi son premier quart de finale en Grand Chelem face à Nadal qui l'avait battu à Indian Wells au mois de mars.
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Bienvenue sur le live Rafael Nadal - Taylor Fritz
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Wimbledon : Cornet fait tomber l'invincible numéro un mondiale Swiatek
La Française a fait chuter la numéro une mondiale Iga Swiatek (6-4, 6-2) et a ainsi mis un terme à la série de 37 victoires consécutives de la Polonaise.
Tsitsipas allume son bourreau à Wimbledon, Kyrgios : «Il était probablement un harceleur à l'école»
L'Australien a écarté le Grec au terme d'un duel de plus de trois heures ce samedi, en 16es de finale marqué par une vive tension. Et le Grec n'a pas aimé et l'a fait savoir.
Wimbledon : Insultes, intimidations, tacles en conférence de presse... Kyrgios-Tsitsipas, un choc qui sentait le soufre
Retour sur le matche le plus électrique et le plus spectaculaire depuis le début de la quinzaine.
France24 - Monde
En direct : au Royaume-Uni, Boris Johnson sur la sellette après une cascade de démissions
Publié le : 06/07/2022 - 17:24
FRANCE 24
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Boris Johnson s'est montré déterminé à "continuer" à son poste de Premier ministre britannique, mercredi. Son autorité est plus fragilisée que jamais après une avalanche de démissions en 24 heures et par une succession de scandales ces derniers mois. Suivez ici les derniers développements sur cette crise politique outre-Manche.
-
17 h 19 : Rishi Sunak, Sajid Javid... Qui peut remplacer Boris Johnson en cas de départ ?
Même si Boris Johnson s'accroche au pouvoir, sa position paraît de plus en plus fragilisée à Downing Street. Et plusieurs noms circulent pour le remplacer s'il venait à quitter son poste de Premier ministre, notamment les ministres démissionnaires Rishi Sunak et Sajid Javid.
-
16 h 26 : Boris Johnson exclut des élections générales anticipées
Le Premier ministre britannique a exclu de déclencher des élections générales anticipées, sur fond d'appels à la démission et de défections au sein de son gouvernement.
"Je ne crois vraiment pas que qui que ce soit dans ce pays veuille que les responsables politiques s'engagent maintenant dans des élections", a déclaré Boris Johnson devant les chefs des commissions parlementaires. "Je crois que nous devons continuer à servir nos électeurs et nous occuper des problèmes qui importent pour eux."
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15 h 15 : le "mandat colossal" de Boris Johnson lui confère le devoir de "continuer"
Fragilisé par une cascade de démissions au sein de son gouvernement, Boris Johnson s'est néanmoins montré combatif lors de la séance hebdomadaire de questions au Premier ministre. Il a défendu l'action de son gouvernement devant les députés – dont certains lui ont ri au nez.
Ignorant les appels à partir, Boris Johnson a, au contraire, affirmé que le "mandat colossal" qui lui avait été confié par les électeurs en 2019 lui conférait le devoir de "continuer".
Avec AFP
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"On ne part pas en pleine crise" : Boris Johnson se défend après la démission de plusieurs ministres
Le Figaro
Benjamin Muller : “Un père moderne, c'est un père qui n'aide pas sa femme mais qui s'occupe de ses enfants avec elle”
Marion JosephINTERVIEW – Le chroniqueur de «La Maison des maternelles», qui vient de publier Devenir papa pour les nuls, analyse la place et le rôle des pères en 2022.
Le journaliste et chroniqueur de «La Maison des maternelles» sur France 2, Benjamin Muller, également connu pour son podcast «Encore une histoire», vient tout juste de publier un ouvrage très complet à destination des futurs pères : Devenir papa pour les nuls (1. Un livre qui, au-delà des questions très pratiques liées à la grossesse et au bébé, aborde sans tabou la parentalité moderne, l'éducation bienveillante ou encore le couple à l'épreuve d'une naissance. Pour Madame Figaro, il revient sur l'évolution de la figure du père ces dernières années et les changements encore nécessaires dans la société pour parvenir à l'égalité hommes-femmes.
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Madame Figaro - Vous venez de publier un ouvrage à destination des pères. C'est quoi être un père moderne en 2022 ?Benjamin Muller.- C'est un père qui n'aide pas sa femme mais qui s'occupe de ses enfants avec elle, à 50%. Je rencontre encore des femmes qui disent “j'ai beaucoup de chance, j'ai un mari qui m'aide”, je trouve ça terrible… Mais heureusement, il y a une prise de conscience générale des pères eux-mêmes sur le sujet. J'en vois de plus en plus qui sont prêts à prendre leur part ou qui au moins sont sensibles à ce débat. Et à l'inverse, on n'en voit plus dire : “non, moi je ne m'occupe pas des enfants”. Aujourd'hui, les hommes peuvent plus facilement assumer leurs émotions, la parole se libère. On voit par exemple des humoristes parler de leur paternité, comme Thomas Ngijol qui fait deux heures de spectacle sur ses enfants et c'est très drôle ! Le sujet infuse aussi dans le monde des entreprises. Petit à petit, les choses bougent.
En vidéo, l'adorable vidéo d'un père coiffant sa fille
Que faut-il encore changer dans la société pour que les hommes puissent prendre pleinement leur part ?Je pense que le changement viendra d'abord des entreprises. Tant que les femmes gagneront moins que les hommes ou que ce seront elles qui s'arrêteront de travailler quand un de leurs enfants est malade, cela ne bougera pas. Mais ça doit aussi venir des pères. Je m'explique : quand ma fille est née, mon patron m'avait proposé de faire de grosses missions pour la radio dans laquelle j'étais, et ce pendant 6 mois. J'avais refusé car je voulais être présent pour l'accouchement et pour les premières semaines de vie de ma fille. Je m'étais fait hurler dessus, pour lui ce n'était pas possible que je refuse une telle offre. Mais je trouve que, quand on en a la possibilité, c'est un combat à mener individuellement, pas à pas.
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Comment peut-on se préparer à devenir père ?Effectivement, devenir papa, quand tu ne l'es pas encore, ce n'est pas inné et cela peut être compliqué suivant son histoire personnelle. Il faut en parler avec sa femme, faire les différents rendez-vous de préparation avec elle, les échographies, pour que ce soit concret. Je trouve aussi qu'il faut en discuter avec ses copains. Il y a une pudeur masculine qui fait qu'on n'aborde pas le sujet entre hommes, mais il faut casser ça ! On peut exprimer nos émotions.
Que pensez-vous de l'instauration d'un congé paternité de 28 jours il y a tout juste un an ?C'est une mesure cosmétique, même si évidemment c'est toujours bon à prendre. En fait, ce sont 28 jours qu'on passe avec la maman, donc le père n'a pas de moments seuls avec son bébé. Pour moi, il faudrait un vrai congé parental de six mois à se partager entre les deux parents, bien rémunéré et financé par l'État. Au Danemark par exemple (où le père et la mère peuvent se répartir 32 semaines de congé parental après la naissance, NDLR), il existe des clubs de pères pour échanger ou faire des activités avec leurs enfants et c'est très bien vu. Pour que les choses changent, il faut être à la manœuvre ensemble, à deux.
Il y a une pudeur masculine qui fait qu'on n'aborde pas le sujet de la paternité entre hommes, mais il faut casser ça
La charge mentale liée au foyer et aux enfants est encore majoritairement impartie aux femmes. Comment faire pour la rééquilibrer dans le couple ?Une des manières de mieux répartir la charge mentale c'est de se dire, en tant que père, qu'avoir la main sur les choses, c'est rassurant. Certains choisissent de laisser la planification des choses du quotidien à leur femme, mais au final, si tu gères aussi, tu seras plus serein. Pour y arriver, je conseille tout simplement de noter sur une feuille tout ce que fait la mère et pareil pour le père. Ça permet d'en parler sereinement et de mettre les choses à plat. D'ailleurs, les femmes elles-mêmes ne se rendent pas toujours compte de tout ce qu'elles font.
Comment faites-vous pour trouver un équilibre entre votre vie pro et votre vie perso ?Je n'ai pas trop de difficultés car je bosse par passion ! J'adore ce que je fais. Mais je m'astreins à être chez moi tous les jours à 17 heures pour être avec nos enfants jusqu'à 21 heures et je me débrouille pour caser le reste ailleurs. Ça me permet de les accompagner à leurs activités, au sport, et de passer vraiment du temps avec chacun. Le risque dans tout ça, c'est de mettre son couple de côté. On essaye de se préserver de ça avec ma femme. Tous les vendredis, on s'accorde notamment un moment pour nous : un resto, une soirée avec des copains… On a aussi la chance de réussir à déjeuner ensemble en semaine. Le couple s'entretient et se travaille au quotidien. C'est une partie indéniable de l'équation.
Il faudrait un vrai congé parental de six mois à se partager entre les deux parents, bien rémunéré et financé par l'État
Quels sont vos conseils pour les futurs et jeunes papas qui nous lisent ?Il faut qu'ils aient conscience que la naissance de leur enfant va être à la fois un moment très dur et un bonheur total, le plus grand de leur vie. C'est un bouleversement qui arrive dans leur quotidien. Pour en prendre conscience, il faut discuter avec la maman en amont de la naissance et de ce que ça va changer dans leur couple. Enfin, si c'est trop bouleversant, ne pas hésiter à en parler et à voir par exemple son médecin ou un psychologue.
(1) Devenir papa pour les nuls, sous la direction de Benjamin Muller, éditions First.
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Le Figaro
Mort d'un chauffeur de bus à Bayonne : les Monguillot, le bonheur brisé d'un couple français
Luc LenoirREPORTAGE - Deux ans après la mort de Philippe Monguillot après une agression sauvage dans son bus, sa veuve revient sur leur vie commune, et son combat pour que justice soit rendue.
Combien de fois Véronique Monguillot a-t-elle répété «je m'en souviendrai toute ma vie»? Pour Le Figaro, la veuve de Philippe, chauffeur de bus bayonnais tué le 5 juillet 2020 dans une violente agression, convoque ses souvenirs. Avec une pointe d'accent gascon, elle remet en scène son mari, son couple, sa famille. Elle décrit une vie de travail et de bonheur simple, qui rend la tragédie encore plus bouleversante.
L'histoire commence au Pays basque, où Philippe naît en 1961, avant de devenir chef de famille à 14 ans lorsque son père décède. Il devient chauffeur de cars internationaux, puis intègre la société de transport public locale, la STAB, en 1990. Véronique, six ans de moins, travaille en boulangerie, et passe le reste de la journée à monter et descendre les collines de Biarritz-Anglet-Bayonne sur sa moto. Ils se croisent en mars 1993. Elle le remarque, compulse les plans et horaires de bus pour le retrouver, met en place des stratagèmes d'amoureuse pour tomber sur lui en toute innocence. Il l'invite, rit avec elle. La laisse tomber quelques mois… Et puis un jour, se décide. Il la convoque à l'arrière de son bus vide, devant la gare de Bayonne. «On se met face à face, sur des places à l'arrière. Et il me dit qu'il a réfléchi, qu'il veut faire du chemin avec moi» se souvient-elle encore béate. De cette époque, il n'y a qu'un souvenir de bonheur évident. Les Monguillot sont bien où ils sont, le mariage a lieu à l'église d'Anglet, le couple quitte la «tanière» du jeune chauffeur pour un appartement. En six ans, le couple met au monde trois filles : Mélanie, Manon, Marie. Qu'ils éduquent «dans le respect du travail et des valeurs en société, dans l'apprentissage de la politesse», raconte Véronique, mais aussi dans l'entrain, et une ambiance d'amour brut, un tantinet bravache, que les parents instillent dans tout le foyer.
Côté boulot, Philippe aime toujours autant rouler. La France des années 1990 est polie au moment de monter dans le bus. Son collègue et ami Bertrand* se souvient : «il aimait parler aux gens, il aimait qu'on lui parle, il ne comprenait pas que les gens ne saluent pas le chauffeur en montant». Véronique rit et invoque un trait omniprésent: «Il discutait tout le temps, c'était épuisant! Je le perdais au supermarché : il partait au rayon livres et je le retrouvais en plein débat avec des inconnus, à propos de tout et n'importe quoi».
Puis les années passent. Le métier est agréable mais prend de plus en plus de place, d'autant que les Monguillot ne partent pas en voyage, préférant devenir propriétaires de leur maison. Au mitan des années 2000, les enfants grandissent, les parents ne se regardent plus, puis regardent ailleurs. Le couple a son moment casse-gueule. «Comme tout le monde on a eu nos difficultés. Et puis on s'est dit : "mais qu'est-ce qu'on fout, qu'est-ce qu'on est en train de faire?!». Le dialogue revient, la complicité, et puis la confiance, lentement et solidement. Philippe reprend les projets. Il a commencé à travailler tôt, et veut penser à sa famille. Il se projette en 2021, lorsqu'il sera à la retraite. Il se voit toujours rouler, mais au volant d'un camping-car pour emmener Véronique, et peut-être des petits-enfants, partout en Europe. En commençant par Ouessant, à l'autre bout français de l'Atlantique. «Je ne sais pas pourquoi il avait cette lubie. Je le revois ici, devant Thalassa...», se rappelle Véronique. Et de raconter leur dernier dîner, où il a encore négocié dur pour l'île bretonne face à la Basque frileuse.
Peut-être est-il aussi lassé non de travailler, mais du travail. À partir des années 2010, un souci nouveau retient Philippe Monguillot. Il ne bavarde plus, mais souvent doit bagarrer pour un ticket de transport, pour une attitude déplacée. Pour ce que les pouvoirs publics qualifient d'«incivilité» sans vouloir comprendre la portée exacte du mot. Pour ce que sur place comme dans tant d'autres lieux, on nomme ensauvagement, quand ce ne sont pas des termes plus crus encore. «Ce qui se passait dans les grandes métropoles, à Bordeaux, à Toulouse, c'est arrivé progressivement ici», explique simplement son collègue.
La tension monte en conduisant dans certains quartiers. La STAB, devenue Chronoplus après son rachat par Veolia, change aussi d'ambiance, les chauffeurs sacrifient de plus en plus à la paperasse, et de moins en moins au brin de causette qui fait le sel d'une journée de service. Une seule chose distrait Philippe : croiser ses filles devenues grandes, en ville, alors qu'elles vont «à la flotte» avec leur planche de surf. Il prend bientôt un second emploi : il livre des primeurs dans la région avec un fourgon. Il part chercher le sacro-saint «contact client» lui-même, sur les petites routes du Pays basque, s'arrêtant pour parler à des paysans, aimant leur faire évoquer leur vie. Les jours de repos, il roule encore, à vélo, pour de grandes balades parfois vers les plages ou les montagnes. Et toujours pour discuter au hasard.
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Le 5 juillet 2020, il essaie encore une fois de parler, aux deux resquilleurs qui provoquent tout son Tram'Bus après être entrés sans masque. «En début d'après-midi, des témoignages le montrent descendre de son poste de conduite, pour emmener ses futurs meurtriers à une borne de billetterie, afin qu'ils achètent un billet» indique Véronique, à la fois fière et amère de sa générosité. Les échanges se terminent en insultes, mais les deux voyous finissent par lâcher. Ils reviendront quelques heures plus tard, avec deux complices, pour se déchaîner. Le drame est désormais connu de tous : passage à tabac, coups de pied multiples à la tête dans une violence bestiale, où chacun s'encourage à devenir plus abominable que l'autre.
Les Monguillot deviennent malgré eux un symbole
Gravement touché au plan cérébral, Philippe décède cinq jours plus tard. Véronique et ses filles savent, pendant ces jours odieux, qu'elles seront soutenues par les Bayonnais. Mais l'empathie vient de tout le pays, sous le choc. Les Monguillot deviennent malgré eux un symbole, peut-être parce qu'ils ressemblent à tous leurs compatriotes. Peut-être aussi parce qu'on a détruit avec cette barbarie une idée du bonheur de vivre en France. Philippe Monguillot offre sur les photos le visage d'un homme bon, confiant, affable, le sourire à la fois railleur et sympathique.
Depuis ce terrible mois de juillet 2020, Véronique Monguillot mène une fronde. D'abord pour s'assurer que justice sera faite pour son mari. Ensuite pour alerter et améliorer les conditions de sécurité dans les transports publics. Sur le premier front, l'heure est au «dégoût» pour la veuve depuis que le 13 mai dernier, une juge d'instruction a répondu elle-même à la question de l'intentionnalité des faits : il ne s'agirait plus d'un homicide volontaire aggravé, mais de «violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner». Les auteurs présumés échapperaient ainsi à la cour populaire d'assises, au profit d'une cour criminelle aux peines allégées. Une décision que Véronique Monguillot refuse de toutes ses forces. «Et les témoignages qui affirment qu'ils voulaient le «terminer?». Tout le dossier démontre qu'ils ont voulu le tuer! Et on ferait passer ça pour une bagarre?» s'énerve-t-elle. «On a donné à Philippe la médaille du courage et du dévouement. Mais ne nous donnez pas cette médaille, offrez-nous une justice exemplaire, c'est pas plus compliqué que ça», assène-t-elle. La décision en appel sur la qualification des faits pourrait tomber après l'été.
*Prénom modifié
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Le Figaro
Avant / après : comment un petit appartement sombre devient un espace lumineux et élégant
Vanessa ZocchettiRendez-vous rue Jacob à Paris pour une leçon de style avec l'architecte Marie Deroudilhe. La professionnelle nous livre ses secrets pour transformer un petit logement sombre en un deux-pièces de charme baigné de lumière.
Vingt hôtels insolites où séjourner dans le monde
L'architecte Marie Deroudilhe célèbre cette année les 10 ans de son agence. Dès les débuts, le style poétique de celle qui est aussi architecte d'intérieur a séduit des personnalités comme Alain Ducasse et Christophe Michalak qui lui ont confié la décoration de leurs restaurants ou l'élaboration des codes de leur maison. Cette femme de l'art a fait ses armes à Londres chez Terence Conran et a travaillé au sein de l'agence Patrick Jouin pendant cinq ans, où elle a développé un sens du détail, un souci du dessin et une passion pour l'artisanat qui lui permettent de maîtriser l'épure comme les approches brutes ou futuristes et décalées. Rien d'étonnant à ce que ses clients privés se glissent son nom à l'oreille… Pour comprendre comment s'expriment sa sensibilité et son goût pour un minimalisme lumineux, il suffit de la laisser parler de l'un de ses chantiers.
Le point de départ
«Je travaille beaucoup grâce au bouche-à-oreille et pour ce petit appartement de 36 m² loi Carrez, ça a été, une fois de plus, le cas. J'avais réalisé pour un client, auteur pour un humoriste, un appartement rue Jacob à Paris. Et c'est lui qui m'a recommandée à son meilleur ami, avec qui il travaille, et qui venait d'acheter un pied à terre rue Jacob également, afin de faciliter leur collaboration. Le lieu était charmant, sous les toits, avec un esprit très parisien, une jolie vue sur l'église Saint-Germain-des-Prés, des tommettes... Mais la hauteur sous plafond était très faible. Notre challenge a donc été de récupérer visuellement le plus de volume possible en cassant les faux plafonds, ce qui a impliqué d'isoler la toiture tout en laissant respirer la charpente. Il a également fallu apporter de la lumière en créant de nouvelles fenêtres.»
Avant Après L'entrée
«Elle est peinte dans une couleur sombre brillante qui donne une impression d'eau. Le choix d'une teinte foncée permet d'accentuer la transition avec la pièce suivante, le salon-cuisine-salle à manger, qui est plus grand et plus clair. C'est une forme de cadrage, de scénographie, un changement de paysage qui rythme la circulation. Dans cette entrée, il y a un escalier qui mène aux toilettes. Initialement c'était une sorte d'escabeau en bois. Nous en avons fait un escalier en maçonnerie avec une finition en béton ciré. La porte des toilettes est en miroir très précieux et patiné : cela donne une sensation d'espace et de profondeur.»
Avant Après L'espace cuisine
«Ce n'était pas évident de créer une vraie cuisine dans cette pièce principale : l'espace était réduit et sous pente. Mais nous avons réussi ! Nous avons opté pour un plan de travail, une crédence avec une étagère, en laiton, matière qui apporte de la chaleur, avec sa patine, et a aussi un rôle de miroir en reflétant la lumière. Elle insuffle ainsi une sensation de légèreté. Nous avons caché le frigo dans un meuble en médium noir, une sorte de boîte placée de l'autre côté de la cuisine. C'est un meuble étroit plutôt destiné aux assiettes, mais il dissimule une profonde niche que nous avons exploitée pour installer un grand frigo. Ce choix a aussi permis de dégager de la place pour le plan de travail. Au sol, nous avons opté pour du parquet en point de Hongrie teinté et ciré en noir.»
AvantAprès L'espace salon et salle à manger
«La présence d'un sac de boxe faisait partie des exigences de notre client. Nous l'avons accroché à un rail installé le long du faîtage, ce qui permet, comme dans les salles de sport, de la faire glisser jusqu'au centre de la pièce. Nous nous sommes questionnés sur la cheminée. Fallait-il la garder ? Parfois dans les immeubles anciens, il y en a trop et nous en supprimons quelques-unes. Parfois, elles ont disparu et nous devons en chiner pour renouer avec l'histoire du lieu. Ici, malgré l'espace réduit, nous avons souhaité la conserver car elle est, pour nous, l'âme parisienne de l'endroit. Pour agrandir la taille de la fenêtre en chien-assis, nous l'avons encadrée de miroirs. Cela permet aussi de refléter les vues que l'on peut admirer depuis le canapé ou la cuisine. C'est simple et cela marche bien !»
Avant Après La chambre
«Nous avons travaillé la chambre en béton ciré gris clair et avons créé une fenêtre de toit qui permet un apport de lumière supplémentaire. C'est très agréable car on profite du soleil toute la journée. Nous avons mis le lit en majesté en lui construisant un podium. Cela permet d'avoir un lit qui n'est pas trop haut et n'alourdit donc pas le volume. Nous avons ensuite optimisé tout l'espace en aménageant des rangements partout où c'était possible : sous la pente, dans les recoins et niches.»
Avant Après
Après La salle de bains
«Pour accéder à cette salle de bains ouverte, il faut traverser la chambre et passer sous une demi-arche arrondie que nous avons conçue en profitant d'une poutre descendante. J'aime l'arrondi, on le retrouve dans tous mes projets. Peut-être parce qu'il est rassurant, apporte de la douceur et de la chaleur à mon style minimaliste. Le bac du lavabo est en marbre et surplombe un petit podium structurel par lequel on accède à la baignoire - douche vitrée avec un banc en marbre, élément auquel tenait notre client. La salle de bains était initialement plus profonde mais nous avons utilisé le fond pour aménager une mini-buanderie dissimulée derrière une porte. Sa largeur réduite permet d'accueillir une machine à laver, un sèche-linge et nous avons ajouté un radiateur et de crochets pour suspendre peignoirs et serviettes.»
Agence Marie Deroudilhe, 100 rue de la Folie-Méricourt, 75011 Paris.
Le Figaro
Mercato télé et radio 2022: animateurs, programmes… Quels changements pour la rentrée?
Départs, arrivées, nouveaux programmes et arrêts, tour d’horizon des grands chambardements qui vous attendent dans quelques semaines sur vos chaînes et stations.
Après un mercato 2021 particulièrement agité, l’été 2022 s’annonce plus calme avec néanmoins d’inévitables changements et réaménagements pour la prochaine saison. Qui s’en va? Qui arrive? Quel programme va s’arrêter? Quelles seront les nouveautés? Le point complet.
Mercato radio
- Manu Payet et son équipe vont quitter l’antenne de Virgin Radio après deux années ensemble à l’animation de la matinale, «Virgin Tonic». L’émission sera remplacée par une production de Cyril Hanouna incarnée par Guillaume Genton. Selon Télé-Loisirs, Diane Leyre, Miss France 2022, sera à ses côtés.
- Animatrice de la matinale de RFM depuis 2015, aux côtés de Bruno Roblès puis d’Albert Spano, Élodie Gossuin quitte «Le Meilleur des réveils». «Je ressens le besoin de souffler un petit peu, de reprendre aussi des actions auprès de l’Unicef dont je suis marraine. Et surtout de remettre ma famille au centre de ma vie», a expliqué l’ancienne Miss France au Parisien / Aujourd’hui en France.
Mercato télé
- Arrivée en septembre 2015 sur TF1, Alessandra Sublet a annoncé mettre un terme à sa carrière d’animatrice pour se reconvertir à 100% dans la comédie. Elle tourne ainsi le dos à sa place d’enquêtrice dans «Mask Singer» ainsi qu’aux émissions «Le Grand Concours des animateurs» et «C Canteloup». C’est Arthur qui la remplacera dans la première, Hélène Mannarino dans la deuxième.
-Trois ans après son départ de C8 où il animait le jeu «Strike», Vincent Lagaf a annoncé à Télé-Loisirs qu’il rejoignait RMC Découverte pour y animer un nouveau programme en prime time. «L’idée est que j’aille prêter main-forte à un garagiste en difficulté. Et après deux ans de covid, il y en a malheureusement quelques-uns», a-t-il déclaré à nos confrères.
- Présent chaque samedi soir en seconde partie de soirée sur France 2 depuis septembre 2006, d’abord dans «On n’est pas couché» puis dans «On est en direct», Laurent Ruquier va laisser Léa Salamé présenter seule le talk-show baptisé «On ne peut plus rien dire». «C’est ma décision de quitter cette case horaire, n’étant pas à l’aise dans la coanimation pour un talk-show. J’ai essayé mais malgré mon entente naturelle avec Léa Salamé, je considère l’exercice trop frustrant», a expliqué celui qui conservera l’animation des «Enfants de la télé» chaque dimanche.
- Le fauteuil rouge de Michel Drucker va changer de chaîne à la rentrée. Lancé en septembre 1998, «Vivement dimanche» passera de France 2 à France 3. «France 3 fait partie de mon ADN. J’en serai la nouvelle incarnation avec Cyril Féraud. Pour moi, c’est passer sur une chaîne qui me ressemble», a réagi l’animateur de 80 ans dans Le Parisien / Aujourd’hui en France. Il sera remplacé sur cette case par Frédéric Lopez qui fait son grand retour à l’antenne dès la rentrée. L’émission s’appellera «Un dimanche à la campagne» et trois personnalités seront reçues le temps d’un week-end «pour parler d’amour, d’amitié et de la vie», dit le communiqué. Une sorte de revival de la «Parenthèse inattendue» diffusée entre 2012 et 2014, en deuxième partie de soirée sur France 2.
- Quatorze ans après avoir lancé «La Grande Librairie» sur France 5, François Busnel quitte la présentation de l’émission littéraire. «À 53 ans, j’ai envie de nouveaux défis: faire des films de cinéma et des séries, écrire et tourner des documentaires, produire des nouveaux talents», a-t-il expliqué au Parisien fin juin. Augustin Trapenarda été choisi pour lui succéder. Pour s’y consacrer pleinement, celui-ci lâche les commandes de «Boomerang» sur France Inter, remplacé par Rebecca Manzoni.
- Caroline Roux ne présentera plus «Les 4 Vérités» à la rentrée afin de développer son émission «C dans l’air» qui gagne du temps d’antenne. Pour remplacer l’animatrice dans ce rendez-vous renommé les «4V», la chaîne fait appel à Thomas Sotto. Un choix en interne pragmatique puisque le successeur de Caroline Roux co-anime déjà «Télématin».
- Autre départ: celui de Karim Rissouli de «C Politique» sur France 5 après six années de bons et loyaux services. Objectif: se dédier à la présentation de «C ce soir». Thomas Snégaroff, déjà une figure du programme dominical, lui succède à la tête du rendez-vous.
Les nouveaux programmes
- TF1 a décidé de relancer «Star Academy» la rentrée prochaine avec Nikos Aliagas à l’animation, un retour probable au château de Dammarie-les-Lys et un casting inédit de professeurs. Le programme avait eu huit saisons sur la première chaîne, entre 2001 et 2008, et une neuvième en 2012-2013 sur NRJ12.
- France 2 mise sur un nouveau jeu de culture générale adapté d’un format anglais, «100% Logique», animé par Cyril Féraud. «Tout le monde pourra jouer, quel que soit son âge, son métier ou ses connaissances, vous allez adorer», a assuré ce dernier sur ses réseaux sociaux.
- Autre retour attendu, celui de «MasterChef» . Après cinq éditions proposées sur TF1 entre 2010 et 2015, le concours culinaire va revenir sur France 2 avec Agathe Lecaron à l’animation ainsi qu’Yves Camdeborde, Thierry Marx et Georgiana Viou dans le jury.
- M6 lance un tout nouveau format: «Les traîtres - seront-ils démasqués?» dans lequel quatorze personnalités, rassemblées dans un château, joueront au jeu du chat et de la souris à coup de mensonges et de manipulation. Éric Antoine présente l’émission où s’affronteront David Douillet et son épouse, Bernard Werber, Martin Lamotte, Bruno Sanches, Delphine Wespiser, Elsa Esnoult, Clémence Castel, Alex Ramires, Natoo, Camille Lacourt, Melococo, Paul el Kharrat et Just Riadh.
Les programmes qui vont s’arrêter
- Après 18 années d’existence et des milliers d’épisodes, le feuilleton Plus belle la vie va prendre fin sur France 3 le 18 novembre prochain. La direction de France Télévisions souhaite un «renouvellement de l’offre créative» et envisage «une nouvelle histoire avec Marseille et sa région».
- Lancé en septembre 2018 sur C8, le talk-show «Balance ton post!» ne sera pas reconduit à la rentrée. Cyril Hanouna a annoncé au Parisien / Aujourd’hui en France vouloir miser sur «Face à Baba» avec une nouvelle formule bihebdomadaire.
- Lancé en octobre 2020 pour succéder au «Plus Grand Cabaret du monde» de Patrick Sébastien, «Spectaculaire» ne reviendra pas sur France 2. Alexandra Redde-Amiel, directrice des divertissements de France Télévisions, a annoncé sur RTL que l’émission portée par Jean-Marc Généreux et Cyril Féraud n’avait pas rencontré son public.
- Après leur vente par TF1 et M6 à Altice, les chaînes TFX et 6ter vont mécaniquement laisser leurs programmes sans diffuseur au terme de cette année 2022. Arrêt définitif ou transfert sur une autre chaîne? La décision reviendra aux dirigeants du groupe TF1 de décider de l’avenir d’émissions comme «La Villa des cœurs brisés», «Mamans et célèbres», «Appels d’urgence», «Cleaners», «Tattoo Cover» ou encore «Chroniques criminelles». Même chose pour le groupe M6 avec «La Robe de ma vie», «Vive le camping» ou encore «Vous avez un colis».
- Animés jusqu’alors par Carole Gaessler et Émilie Tran Nguyen, les JT nationaux de France 3 disparaissent dès septembre 2023 pour laisser place à 24 éditions régionales. Ces tranches d’information seront fabriquées dans chaque locale et incarnées à l’antenne par 24 présentatrices ou présentateurs locaux qui traiteront à la fois des informations locales, régionales, nationales et internationales. Les deux grands rendez-vous quotidiens d’information d’une durée de 40 minutes seront rebaptisés «Ici Midi» et «Ici Soir».
Le Figaro
Paris : dans un mail envoyé par erreur à l'équipe Szpiner, un adjoint d'Hidalgo évoque les législatives pour décaler un vote
Jean CittoneInterpellée, la maire de la capitale a préféré remettre en question la légalité de la lecture de ce courriel plutôt que de répondre sur son contenu équivoque.
Le Conseil de Paris n'est pas simplement le lieu des joutes verbales entre Anne Hidalgo (PS) et Rachida Dati (LR). Entre deux délibérations, d'autres élus peuvent créer une polémique, parfois malgré eux. C'est le cas de l'adjoint écologiste à la maire de Paris, Christophe Nadjovski, qui a envoyé - par erreur - au directeur de cabinet de Francis Szpiner «un mail qui ne lui était pas destiné», dans lequel il conseillait de décaler le vote d'un texte sur le stationnement payant dans le Bois de Boulogne (16e arrondissement) après les élections législatives des 12 et 19 juin derniers.
Francis Szpiner, maire LR du 16e arrondissement, a lu ce mardi devant le Conseil de Paris ledit courriel daté du 16 mai, que Le Figaro a pu consulter. Dans ce texte, destiné à l'origine à ses collaborateurs, Christophe Nadjovski écrit que «Szpiner joue les législatives, d'où sa demande» de maintenir le stationnement gratuit aux abords des grandes concessions, et conclut, acerbe, en disant que «vu le prix que paient les membres de ces concessions pour leurs activités, ils peuvent payer du stationnement, surtout pour leur SUV».
Des «calculs politiciens ridicules»
L'adjoint en charge de l'espace public préconise d'«attendre un mois, laisser passer les élections, et ensuite on met en œuvre la délibération, selon les modalités que l'on a définies au sein de l'exécutif, et qui seront in fine arbitrées par la maire». Ne sachant pas que le directeur de cabinet de Francis Szpiner était encore dans la boucle de mails, Christophe Nadjovski précise par ailleurs qu'il «ne faut pas accepter les demandes exprimées par Szpiner : elles videraient de sa substance la délibération adoptée par le Conseil de Paris».
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Après une lecture partielle de la missive, Francis Szpiner a jugé ce mail «parfaitement inacceptable» et déploré des «calculs politiciens sur les législatives (qui) sont ridicules». Anne Hidalgo, sans s'exprimer sur la teneur des propos de son adjoint, a préféré remettre en cause la légalité de cette révélation publique. «Maître Szpiner, question de droit : avez-vous vraiment le droit de faire état d'une correspondance privée dans une enceinte publique ?», lui a lancé la maire de Paris avec ironie. Ce à quoi l'intéressé, avocat de profession, a répondu qu'«au lieu de condamner le comportement de (son) adjoint, (elle lui) reproche de rendre public» un mail, qui a pourtant été adressé à son directeur de cabinet.
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Covid: masque obligatoire dans les transports niçois à compter de lundi
Publié le : 06/07/2022 - 17:16
Nice (AFP) – Le masque sera de nouveau obligatoire dans les transports en commun de la métropole de Nice à compter de lundi, a annoncé mercredi sur RTL le maire de Nice Christian Estrosi, pour faire face à une septième vague "qui monte en flèche".
"J'ai pris mon arrêté avec d’autres maires de la métropole de Nice (...) pour que chacun à partir de lundi porte le masque de manière obligatoire", sur les 2.500 km du réseau de bus et de tramways, a déclaré M. Estrosi, ex-LR.
Le maire de Nice va ainsi plus loin que le gouvernement qui, pour le moment, ne fait que recommander le port du masque dans les transports publics.
Pour M. Estrosi, le gouvernement "sera obligé d'y venir, parce que 200.000 cas de plus en moins de 24 heures, on voit bien que nous sommes sur une 7e vague qui monte en flèche et qui nous amène vers une rentrée scolaire à haut risque".
Le nombre de contaminations au Covid-19 s'est élevé à plus de 206.000 sur les dernières 24 heures, selon les données de Santé publique France publiées mardi soir.
Mardi, le nouveau ministre de la Santé, François Braun, a incité au deuxième rappel vaccinal (4e dose) pour les plus fragiles et recommandé le port du masque "dans les lieux bondés".
© 2022 AFP
Le Figaro
Agnès Verdier-Molinié: «Il faut indexer tout de suite le barème de l’impôt sur le revenu sur la vraie inflation!»
TRIBUNE - Alors que la première ministre prononce mercredi son discours de politique générale à l’Assemblée, la directrice générale de la Fondation iFrap (think-tank libéral) estime que les Français subissent des augmentations d’impôts indolores liées à la forte hausse des prix.
Sur le pouvoir d’achat, nous assistons à une valse d’annonces de pompiers pyromanes. Car l’inflation que nous vivons est en très grande partie le résultat de la politique économique et monétaire poussée par le gouvernement. Les dépenses publiques colossales des États européens causées par les plans d’urgence et de relance, conjuguées à la politique économique du «stop and go» liée aux phases de confinement et de déconfinement, et le rebond technique des économies européennes en 2021 ont créé un choc de demandes et une mise sous tension des chaînes de production. Par ailleurs, l’endettement important de la France avant la crise du Covid a entraîné son soutien à une politique monétaire expansive décomplexée.
Dès octobre 2021, l’inflation était largement chiffrable au-delà de 5 % pour 2022. Le gouvernement a fait le choix de minimiser cette inflation et de surestimer la croissance. À cause de ces deux erreurs, les dépenses ont continué à couler à flots et les marges de manœuvre financières sont quasi nulles. C’est ce qui fait dire à Bruno Le Maire - maintenant que la présidentielle a eu lieu - que la France a atteint sa cote d’alerte.
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Voilà en réalité bien longtemps que la France est entrée en zone rouge. Maintenant que l’inflation est là, que la Banque centrale européenne va relever ses taux, le roi est nu. Déjà, la Fondation iFrap avait pu estimer, pour 2022, à 10 milliards la charge de la dette budgétaire en plus à payer sous l’effet des 10 % de titres indexés sur l’inflation. Bercy reconnaît maintenant une hausse de 17 milliards. À horizon 2027, nous avons pu évaluer que nous serons à plus de 100 milliards d’euros de charge de la dette, soit 3 % de la richesse nationale si la tendance actuelle devait se prolonger.
Et, derrière les grands débats sur le pouvoir d’achat, nous sommes subrepticement en train de nous faire tondre à bas bruit par l’impôt. En effet, la particularité de cette situation est que les recettes publiques rentrent à plein régime, car elles sont très dépendantes de l’évolution du PIB en valeur dopé par l’inflation: + 11 % de recettes sur l’impôt sur le revenu à fin avril, + 37 % de recettes sur l’impôt sur les sociétés, + 14,4 % de recettes sur la TVA par rapport aux recettes de l’État de l’année dernière à la même date. Les cotisations sociales suivraient, selon nos informations, sur la même cadence (environ + 15 % de recettes par rapport à l’an dernier à la même date). Le pire serait un débat sur la cagnotte fiscale à l’automne alors qu’il faudra financer l’augmentation de la charge de la dette.
La fiscalité directe locale ne sera pas en reste. Les bases viennent d’augmenter de 3,4 % pour 2022 et des rattrapages (car l’inflation anticipée pour 2022 était bien plus basse) interviendront en 2023 en sus de l’inflation projetée à cette date. Certaines collectivités vont également relever leurs propres taux, l’augmentation dépassant 10 % en moyenne pour 2022 (Marseille + 14 %, Tours + 15,4 %, Strasbourg + 12,6 %, Nantes + 11,5 %). Bref, un matraquage fiscal se profile pour la fin de l’été sur la taxe foncière et la taxe d’habitation sur les résidences secondaires.
Tout l’enjeu des mesures de pouvoir d’achat pour le gouvernement est de nous faire oublier les impôts (et les futurs impôts) que nous payons en plus ; et d’annoncer ostensiblement les augmentations de pouvoir d’achat qui vont être votées - mais qui auraient eu lieu de toute façon. En effet, sur les quelque 25 milliards annoncés pour 2022 (dont 5 milliards d’indexation des pensions, 1,5 milliard sur les minima sociaux et 3,8 milliards sur l’augmentation du point d’indice des agents publics), une grande proportion serait automatique dès janvier 2023. Le gouvernement accélère donc juste le tempo.
Les retraites de base sont forcément indexées sur l’inflation et les minima sociaux aussi. Même les agents publics ont déjà un dispositif qui leur verse leur différentiel de salaire avec l’inflation. Toute l’affaire pour Bercy est de présenter certaines mesures comme discrétionnaires alors qu’elles sont automatiques. Faire, en somme, ce que Bercy sait le mieux faire: rendre peu d’une main ce que l’on a pris à pleine poignée de l’autre. Tout en soulignant bien que c’est grâce à l’État qu’on s’en sort et que sans lui rien ne serait possible.
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Une bonne loi sur le pouvoir d’achat réviserait le barème de l’impôt sur le revenu, or cela n’est prévu que pour 2023 alors que le prélèvement à la source - c’est comme cela qu’on nous l’a «vendu» - permet des ajustements en temps réel. La révision du barème de l’impôt sur le revenu avec la vraie inflation pour 2022 (7 % et pas 1,5 %…) permettrait de faire baisser le poids de cet impôt en 2022 de 5 à 10 % pour les ménages.
Au lieu de faire des chèques - forcement mal ciblés -, augmentons l’abattement forfaitaire pour frais professionnels de 10 à 15 % pour l’ensemble des actifs. Cela aurait un coût d’environ 3,6 milliards d’euros par an, mais serait plus équitable pour tous les contribuables, et ceux qui ne paient pas l’impôt sur le revenu pourraient avoir un crédit d’impôt pour un coût annuel inclus de 0,8 milliard. Idem pour le barème de l’impôt sur la fortune immobilière, il faudrait le réviser de l’inflation, car les biens immobiliers continueront de s’apprécier sur la période, même dans un contexte de resserrement du crédit.
Supprimer les taxes sur les taxes
Pour alléger les coûts pour les Français et leurs entreprises sur l’énergie, la logique serait de supprimer les taxes sur les taxes. La suppression de la TVA sur les taxes sur l’énergie (TICPE, TICGN, TICFE) baisserait la fiscalité de 11 milliards d’euros par an. On pourrait aussi envisager de les baisser à l’aune des recettes supplémentaires générées par l’inflation en lieu et place de la poursuite du financement du «bouclier énergétique». Débloquons la prime Macron quel que soit le niveau de revenus et que des accords d’intéressements aient été signés ou non dans les entreprises.
L’avantage des mesures qu’on vient d’exposer est qu’elles n’alimentent pas la spirale inflationniste. Baisser les impôts à la fois directs et indirects lorsque les recettes fiscales explosent à cause de l’inflation permet de rendre du pouvoir d’achat aux Français sans alimenter la boucle prix-salaires. Recourir à des primes plutôt qu’à des hausses de salaire généralisées et pérennes également
La question est en somme: veut-on vraiment rendre du pouvoir d’achat sans alimenter l’inflation ou non?
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Robin Rivaton: «Pourquoi la nouvelle théorie de la monnaie est déjà morte»
FIGAROVOX/TRIBUNE - La théorie monétaire moderne repose sur l'idée que les ménages ou les entreprises doivent collecter de l'argent avant de dépenser, contrairement aux États souverains qui peuvent simplement dépenser de l'argent pour vivre. Mais la période que nous traversons met à mal cette thèse, estime l'économiste.
Nicolas Baverez: «Dette ou souveraineté, il faut choisir!»
CHRONIQUE - La priorité donnée par le gouvernement au soutien du pouvoir d’achat financé par la dette publique comporte des risques très élevés.
France24 - Monde
France : Elisabeth Borne veut remettre au goût du jour la "culture du compromis"
Publié le : 06/07/2022 - 17:08Modifié le : 06/07/2022 - 17:14
Elisabeth Borne a prononcé son discours de politique générale ce mercredi 6 juillet à l'Assemblée Nationale devant les députés. Durant une heure et demi, elle a détaillé les chantiers qui attendaient le nouveau gouvernement français, et la méthode qu'elle comptait adopter pour y arriver. Sans majorité absolue, elle reconnaît que la culture du compromis sera primordiale pour faire passer les lois dans l'hémicycle. Les précisions de Sylvain Rousseau depuis l' Assemblée Nationale pour France 24.
Le Figaro
Fin de l’unanimité sur la transformation du «périph» parisien
Angélique NégroniRÉCIT - Feux rouges, accès pour les vélos: présenté en 2019, le projet d’Anne Hidalgo a été contesté mardi au sein du Conseil de Paris.
Plus le temps passe et plus l’unanimité se fissure autour de la transformation du périphérique parisien en boulevard urbain. Mardi, les débats au Conseil de Paris ont porté sur ce projet. Ils ont souligné la fin de l’adhésion, toutes tendances confondues, obtenue en 2019 pour que cette rocade de 35 kilomètres ne soit plus une «autoroute».
Pourtant, en trois ans, les ambitions annoncées en vue de réduire la pollution de l’air et le bruit autour de cet anneau de circulation, ont considérablement fondu. En effet, il n’est plus question, comme cela était présenté en 2019, de baisser la vitesse à 50 km/h au lieu de 70 km/h actuellement, ni même d’installer des feux tricolores pour faire traverser les piétons. La maire socialiste, Anne Hidalgo, a, en effet, circonscrit le projet à deux changements. Une voie sera retirée à la circulation et sera réservée au covoiturage, aux bus et aux taxis à partir de 2024. Par ailleurs, les voies, qui parfois sont au nombre de trois ou quatre dans chaque sens, seront uniformément réduites à deux. Un projet certes plus modeste, mais qui aura forcément des conséquences sur le trafic dans toute l’Île-de-France. Le périphérique est en effet aujourd’hui emprunté chaque jour par 1,2 million de véhicules.
Un film sans fin
Maud Gatel, pour le MoDem, a attaqué la maire socialiste, Anne Hidalgo, sur ce projet qui, même moins ambitieux, ne prend pas forme. «Trois ans plus tard, on est dans le film d’un jour sans fin et on est même en recul», a dénoncé cette dernière. Un immobilisme, car, a-t-elle ajouté, «vous avez été incapable d’organiser les outils de la concertation». L’État notamment, par la voix du préfet de Paris, a en effet son mot à dire pour garantir la circulation des véhicules de secours et de sécurité. Or, sur ce sujet comme sur d’autres, les rapports entre la maire PS et Didier Lallement ne sont pas au beau fixe et ce dernier a d’ailleurs déjà exprimé des réticences sur certains aménagements.
Pour débloquer la situation, et comme elle l’a indiqué au Conseil de Paris, Anne Hidalgo, s’est rapprochée, en lui écrivant récemment, de la première ministre, Élisabeth Borne. Alors ministre des Transports lors du premier quinquennat Macron, cette dernière, lui avait apporté son soutien au sujet de la piétonnisation des quais de Seine, autre dossier controversé. Mais la ministre avait aussi, à cette occasion, souligné la nécessité de présenter des mesures alternatives.
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Mardi, divers conseillers de Paris se sont empressés, de rappeler que ces mesures alternatives à la réduction du trafic sur le périphérique étaient absentes et en ont proposé quelques-unes. Ainsi, le groupe communiste a réclamé une ligne de métro autour de Paris. Le groupe Changer Paris a d’ailleurs demandé un moratoire concernant le réaménagement du «périph», le temps que la ligne 15 du métro, qui permettra une desserte de banlieue à banlieue voie le jour à compter de 2030. Décidé à faire barrage au projet de la maire socialiste, le groupe LR a aussi suggéré, non pas des mesures alternatives… mais des projets alternatifs. En plus de proposer un vaste programme de murs antibruit le long du périphérique, il a soumis l’idée de relancer des études en vue de recouvrir le boulevard périphérique où cela était possible. Une suggestion raillée par l’adjoint Vert de la capitale en charge des transports, David Belliard: «Cachez cette autoroute que je ne saurai voir»…
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Le drame du glacier de la Marmolada est-il vraiment lié au réchauffement climatique ?
DÉCRYPTAGE - Depuis la rupture de cette masse de glace des Alpes italiennes, qui a fait au moins six morts, médias et responsables politiques accusent unanimement le changement climatique. À raison ?
Logiciel espion Pegasus : l'enquête en France confiée à un juge d'instruction
«Une information judiciaire a été ouverte contre X ce jour par la section cyber du parquet de Paris» portant sur de très nombreuses infractions potentielles, parmi elles, l'atteinte à la vie privée.
Rapatriée de Syrie, la djihadiste Emilie König placée en détention provisoire après avoir été mise en examen
Originaire de Bretagne, cette femme de 37 ans est accusée d'avoir recruté pour l'État islamique et appelé à commettre des attaques en Occident.
L'Humanité
Salaire. Grève de première classe dans un hôtel des Hauts-de-Seine
ReportageDéterminés à faire plier le deuxième groupe hôtelier d’Europe, à Suresnes, une vingtaine de salariés du Campanile et du Première Classe sont mobilisés depuis plusieurs semaines pour réclamer des augmentations face à la flambée du coût de la vie.
Ixchel DelaporteLes salariés des hôtels Campanile et Première Classe de Suresnes ont battu leur record. Voilà plus de quatre semaines qu’ils ont entamé une grève au son des bidons et des sifflets. Au son aussi des camions et voitures qui klaxonnent régulièrement en signe de soutien. Femmes de chambre, barman, plongeur, technicien, veilleur de nuit… ils sont 24 grévistes sur 65 salariés depuis le 26 mai dernier sous la bannière de la CGT HPE (hôtels de prestige et économiques). Avant ce mouvement, une négociation avec la direction débouche sur une augmentation des salaires de 2 %. Insuffisant et dérisoire au regard de l’inflation qui ne cesse de grimper. « La direction n’a plus voulu négocier. Nous avons donc décidé de continuer la lutte pour une durée illimitée », explique calmement le délégué syndical Ali Djoumoi, technicien en CDI dans les deux hôtels depuis plus de dix ans.
Assis sur une chaise de camping devant le Campanile 3 étoiles, où le prix peut grimper jusqu’à 916 euros la nuit, Francis a endossé le gilet rouge de la CGT. « Je suis veilleur de nuit, je m’occupe des réservations, des paiements, de préparer les petits déjeuners… Je déborde largement de ma fonction. Avec un peu plus d’un Smic et une famille de quatre enfants à charge, je n’arrive pas à joindre les deux bouts. Je suis à découvert de 1 500 euros. Alors vous imaginez bien qu’on ne partira pas en vacances. C’est pour ça que je suis là. » Les grévistes réclament une augmentation des salaires de base de 300 euros par mois et une généralisation de la prime de nuit dans tous les hôtels de 25 euros par nuit travaillée. Mais pas seulement : « Nous voulons la mise en place d’une prime d’ancienneté mensuelle, car d’autres hôtels du groupe en bénéficient, poursuit le délégué syndical . De même pour la subrogation des jours d’arrêt de travail. Aujourd’hui, nous devons payer nos jours de carence. »
Des méthodes d’un autre âge
Parmi les grévistes croisés, tous paraissent rompus à l’exercice. C’est qu’ils en sont à leur troisième grève. Celle de 2012 avait permis aux femmes de chambre employées en sous-traitance d’intégrer le groupe en tant que salariées. Bintou, qui fait le trajet quotidien depuis Cergy, soit deux heures de transport par jour, en a bénéficié : « Je suis à plein temps mais je ne gagne pas plus de 1 400 euros par mois. J’ai des enfants. C’est très juste. J’ai fait grève en 2017 et je suis là encore parce qu’il faut que ça change. » Foulemata, mère de quatre enfants, vit à Ermont-Eaubonne. Elle travaille tous les week-ends et passe jusqu’à quatre heures dans les bus et les trains. Elle raconte en avalant un Doliprane : « Quand j’arrive, je badge et je commence à nettoyer les chambres. Il y a des lits en hauteur, il faut porter les matelas pour changer les draps. J’ai mal au dos et aux genoux. Certaines femmes font des fausses couches… Le groupe doit bouger. »
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
Le groupe ? C’est Louvre Hotels Group, deuxième entreprise hôtelière européenne, qui détient notamment les chaînes Campanile, Première Classe, Kyriad, Tulip Inn, Golden Tulip et Royal Tulip. La société appartient elle-même à Jin Jiang International, une entreprise chinoise numéro 2 mondial de l’hôtellerie. En grande voie d’expansion économique, Louvre Hotels Group, qui s’autoproclame « gr oupe hôtelier passionnément humain », n’hésite pas à user de méthodes d’un autre âge pour casser la grève. Ainsi, la direction de l’hôtel embauche des intérimaires et les introduit dans l’hôtel à la dérobée. « Je vais vous montrer une vidéo (1) où l’on voit un intérimaire sortir d’un utilitaire dans le parking. » C’est peu dire. Un employé de l’hôtel vêtu d’un gilet jaune qui vient de se garer, se sachant filmé, fait semblant de partir. Laissant deux femmes et un homme enfermés dans le fourgon. L’homme panique et tape dans les portes. « Monsieur, je vais mourir ! » crie-t-il, manquant d’oxygène. Le syndicaliste, qui filme la scène, s’emporte : « C’est interdit ce que vous faites. Vous prenez des gens pour des animaux, dans des cages. » « Ah oui, il faut faire ça », rétorque l’employé de l’hôtel. « La direction mène une guerre d’usure, dit Ali Djoumoi en refermant son téléphone . Mais on ne lâchera pas. »
Louvre Hotels Group fait face à une vague de grèves simultanées soutenues par la CGT (2). Dans les trois hôtels mobilisés, dont le très chic 5 étoiles Golden Tulip de Marseille où le mouvement dure depuis trente-quatre jours, tous les salariés ont harmonisé leurs revendications. Contactée par l’Humanité, la direction du groupe n’a pas donné suite.
hôtelleriefemmes de chambreSalaires et pouvoir d'achatcampanile Le Figaro
Léa Salamé le samedi soir, Laurent Ruquier et son émission musicale... Ce qui vous attend à la rentrée sur France Télévisions
- Par
Damien Canivez
- Mis à jour
le 06/07/2022 à 17:01
- Publié
le 06/07/2022 à 17:01
Le groupe audiovisuel public a organisé une conférence de presse ce mercredi 6 juillet, à la mi-journée, afin de dessiner les contours de la saison prochaine.
Sur la grande scène installée au beau milieu de la Grande Halle de La Villette, à Paris, la réunion est aussi singulière que déroutante. Le journaliste Mohamed Bouhafsi, jeune figure de «C à vous» sur France 5, échange un instant de complicité avec Élise Lucet, tout sourire, n’hésitant pas à lui donner une tape amicale sur le bras. Au pied de la présentatrice de «Cash Investigation», l’indétrônable Michel Drucker, sagement assis au bord de l’estrade, peaufine le sourire qui sera immortalisé quelques instants plus tard par le photographe. Plus que jamais, la direction mise sur ce taulier du petit écran, qui déménage le canapé rouge de «Vivement dimanche» à 13h30 sur France 3.
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À sa gauche, parmi la multitude d’animateurs présents à l’occasion de la conférence de rentrée de France Télévisions organisée ce mercredi 6 juillet, Frédéric Lopez bavarde avec ses chers collègues. L’ex-animateur de «Rendez-vous en terre inconnue» s’installera les dimanches après-midi sur la Deux, sur la case laissée vacante en raison de la mutation de Michel Drucker. Il y incarnera un magazine baptisé «Un dimanche à la campagne» au cours duquel il accueillera trois personnalités pour un week-end dans une maison de campagne.
« Toutes les équipes de France Télévisions rêvaient que Frédéric Lopez revienne à l’antenne »
Stéphane Sitbon-Gomez, directeur des antennes et des programmes de France Télévisions.
À l’instar de son illustre «Parenthèse inattendue», les invités se livreront à cœur ouvert, suscitant des séquences tantôt drôles, tantôt émouvantes. «Toutes les équipes de France Télévisions rêvaient qu’il revienne à l’antenne», confie Stéphane Sitbon-Gomez, le numéro deux du groupe. Après ce tsunami d’émotions, toujours sur France 2, Jarry prendra les téléspectateurs par la main dans une émission hebdomadaire où il testera avec son humour légendaire des astuces bricolage, déco cuisine, mode et beauté.
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Sur la photo de classe, derrière Frédéric Lopez, Augustin Trapenard, debout, la main gauche dans la poche, fait figure de jeune premier. Cette voix de France Inter, ex-figure de Canal+, arrive dans les murs de l’audiovisuel public pour succéder à François Busnel, qui lâche les rênes de «La Grande Librairie» après 14 saisons sur France 5. «J’assurerai la production de l’émission, et je suis très heureux que tu mènes le navire où bon te semblera», lance le papa du magazine littéraire à son héritier. À sa gauche, Laurent Ruquier, les bras croisés semble enlisé dans des réflexions profondes. Songe-t-il aux nouveaux concepts qu’il va porter à bout de bras au cours des prochains mois sur France 2? Ou bien pense-t-il aux samedis soirs qu’il abandonne après 17 ans de bons et loyaux services? Outre «Les enfants de la télé», le chef d’orchestre des «Grosses Têtes», signe son grand retour en prime time avec, entre autres, un nouveau divertissement intitulé provisoirement «Tout nous fait chanter».
Caroline Roux présente «L’Émission politique»
En compagnie d’humoristes, d’imitateurs, d’invités, et d’un orchestre, il abattra la carte de la parodie, et revisitera en chanson l’actualité qui vient de faire les gros titres. À la fin de ce rendez-vous du samedi soir, Laurent Ruquier cédera l’antenne à celle qui l’a accompagné ces derniers mois dans «On n’est en direct». Léa Salamé, qui confie les commandes de «L’Émission politique» à Caroline Roux, donnera le coup d’envoi de son nouveau magazine «On ne peut plus rien dire» en deuxième partie de soirée. Dans ce talk-show, la présentatrice de la matinale de France Inter recevra des personnalités issues du monde de la culture, de la politique et même de la société civile. Artistes, intellectuels, polémistes: tous seront les bienvenus autour de la journaliste. Même ceux qui pensent que l’on ne peut plus rien dire.
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L'Humanité
Pouvoir d’achat : la Macronie bricole encore
Premier planPrécarité Le gouvernement Borne doit présenter son projet de loi censé regonfler les portefeuilles des Français la semaine prochaine. Des mesures loin de contrecarrer l’inflation et de remettre en question un logiciel libéral qui a montré ses limites.
Florent LE DUPas à la hauteur. Le gouvernement a-t-il au moins pris la mesure de l’inflation qui s’abat sur les Français et leurs budgets ? Plein de gazole à plus de 100 euros, prix de l’alimentation qui s’envolent comme ceux de l’énergie… La hausse des prix à la consommation, qui se situe déjà à 5,2 % par rapport à juin 2021, pourrait atteindre 7 % en septembre 2022. Le fruit, principalement, de spéculations. Jeudi, même Michel-Édouard Leclerc, patron des supermarchés du même nom, a expliqué sur BFMTV que « la moitié des hausses de prix demandées sont suspectes », réclamant même l’ouverture d’une commission d’enquête parlementaire et une « obligation de transparence ». « Chiche », ont réagi de suite les sénateurs communistes Fabien Gay et Éliane Assassi, qui ont saisi jeudi la commission des Affaires économiques.
De son côté, le gouvernement refuse de se pencher sur ces phénomènes spéculatifs. Alors qu’un changement de logiciel s’impose, la Macronie poursuit son atelier bricolage. Le 6 juillet, Élisabeth Borne doit enfin présenter son fameux « paquet pouvoir d’achat », envisagé dès le lendemain de l’élection présidentielle. Sauf surprise, ses projets de lois ne devraient comporter ni augmentation des salaires ni blocage des prix, mais de petites aides insuffisantes, tardives et souvent temporaires.
Énergie : des coups de pouce, rien de durable
Parmi la kyrielle de mesures qui doivent être présentées mercredi, deux symbolisent la philosophie macronienne en matière de lutte contre l’inflation : la prolongation de la remise carburant et celle du bouclier tarifaire. Côté pompe, l’exécutif veut prolonger jusqu’à fin août la remise de 18 centimes par litre instaurée le 1er avril, en demandant « un effort aux pétroliers pour faire baisser les prix », a indiqué Clément Beaune, ministre délégué chargé de l’Europe. « On a eu Bernadette Chirac avec l’opération pièces jaunes, maintenant on a Patrick Pouyanné et Macron avec leurs 18 centimes », a réagi François Ruffin. Le député FI fait ainsi référence au PDG de TotalÉnergies, qui a vu son salaire augmenter de 52 % en 2021. Dans le même sens, le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, a annoncé mercredi avoir déposé « un texte de loi visant à baisser immédiatement de 35 centimes les taxes sur l’essence », financé par son corollaire : « Taxer de manière exceptionnelle sur 2021-2022 les bénéfices des compagnies pétrolières, dont Total. » « Il n’est pas question d’instaurer une taxe », a déjà balayé Clément Beaune.
Par ailleurs, le gouvernement veut prolonger jusqu’à la fin de l’année son « bouclier tarifaire », soit le plafonnement des prix de l’électricité et du gaz. « Des primes et des chéquounets ! s’emporte François Ruffin. Ce ne sont pas des mesures qui améliorent durablement le pouvoir d’achat. » Car cette fausse solution ne ferait que repousser la note. Contrairement au gouvernement, la Commission de régulation de l’énergie (CRE), autorité administrative indépendante, estime qu’en 2023 un rattrapage tarifaire aura lieu. Les prix du gaz et de l’électricité pourraient alors exploser, d’au moins 8 % d’un coup, une fois le bouclier baissé.
Des hausses nécessaires mais insuffisantes
Attendues et indispensables, plusieurs hausses seront proposées dans le projet de loi du gouvernement. 4 % de plus pour le RSA, l’allocation de solidarité aux personnes âgées et l’allocation aux adultes handicapés. 4 %, c’est aussi la revalorisation des pensions de retraite de base, à partir de ce vendredi 1er juillet. Un chiffre clé, donc, qui reste inférieur à celui de l’inflation . « Nous ne voterons pas contre ces mesures, mais c’est évidemment insuffisant, juge Sophie Taillé-Polian, députée du groupe écologiste. Pourquoi sont-elles aussi tardives et pas à la hauteur de l’inflation ? Il y a un manque de volonté politique et une incapacité à remettre en cause leur logiciel. »
À partir de ce vendredi 1er juillet, le point d’indice des fonctionnaires augmente aussi, de 3,5 %. Un léger rattrapage pour un lourd retard pris depuis 2000, dont se félicite ouvertement l’exécutif : « Cette augmentation est la plus importante depuis 1985 », s’est réjoui Stanislas Guerini, ministre de la Fonction publique, qui se targue de « dégager 7,5 milliards d’euros pour cette mesure ». « Face aux 180 milliards donnés aux entreprises pendant la crise, ça montre bien que les fonctionnaires valent peu à leurs yeux », s’agace Céline Verzeletti, de l’UFSE-CGT, qui demandait, comme les députés de la Nupes, une augmentation de 10 % pour pallier un gel qui durait depuis 2010.
Parmi les autres « coups de pouce » prévus par le gouvernement, la fin de la redevance, qui promet de fragiliser l’audiovisuel public, ou encore un chèque alimentaire de 100 euros par foyer et 50 euros par enfant, distribués à environ 9 millions de familles. « Un chèque, une fois, alors que le surcoût de l’inflation est de 220 euros par famille et par mois… », calcule Boris Vallaud, président du groupe PS.
Logement : un bouclier percé
Premier poste de dépense des Français, à hauteur de 30 à 40 % de leur budget, les loyers continuent d’augmenter. Le gouvernement a prévu de se pencher dessus, tout en prenant soin de ne pas froisser les propriétaires… La ministre de la Transition écologique, Amélie de Montchalin, a annoncé un « bouclier loyer » qui prévoit d’empêcher leur augmentation… mais seulement après une hausse de 3,5 % de l’indice de référence. « C’est en fait une manière d’annoncer une hausse inacceptable des loyers de 3,5 % parce que le gouvernement a refusé de geler l’indice de référence », s’indigne l’insoumis Adrien Quatennens. Amélie de Montchalin a répondu, mardi, à ces attaques : « Un gel des loyers indifférencié aurait pénalisé un propriétaire modeste, ce ne serait pas juste. » L’argument ne passe pas : « C’est une fable ridicule et un outil politique pour masquer la réalité : 3,5 % des propriétaires détiennent plus de la moitié du parc locatif, s’agace Cécile Duflot, directrice générale d’Oxfam France. Quant aux “petits” propriétaires bailleurs, leur charge est essentiellement un remboursement d’emprunt, ils ne sont donc pas touchés par l’inflation. »
Au rayon logement, le gouvernement Borne promet aussi une hausse des aides personnalisées au logement (APL) de 3,5 %, trois ans après les avoir baissées. Le communiste Ian Brossat ironise : « Dans sa grande générosité, le gouvernement envisage de revaloriser les APL de 168 millions d’euros. Après les avoir réduites de 15 milliards d’euros dans les cinq dernières années. Je te prends 100, je te rends 1. »
Des propositions alternatives balayées ?
Ces mesures pour le pouvoir d’achat feront figure de premier test pour la Macronie. Avec deux questions : saura-t-elle trouver une majorité absolue et écoutera-t-elle les alternatives des oppositions ? Celles de la Nupes notamment, qui posera sur la table une dizaine de propositions, dont le blocage des prix, le Smic à 1 500 euros net ou la mise en place d’une « garantie dignité pour qu’aucun Français ne vive sous le seuil de pauvreté »… Des mesures financées notamment par des cotisations en hausse grâce à celle des salaires, le rétablissement de l’ISF et l’instauration d’un impôt universel pour les entreprises. Sans surprise, la Macronie s’y oppose avec force : « On est prêt à regarder toutes les mesures si elles n’amènent pas de hausse des impôts ou de la dette », a répondu le ministre des Comptes publics, Gabriel Attal.
Pourtant, alors que le gouvernement prévoit une enveloppe totale de 9 milliards d’euros, une cagnotte fiscale inattendue de plus de 50 milliards d’euros est apparue ces derniers jours, due à des recettes supérieures aux prévisions sur les impôts sur les sociétés. « C’est le véritable sujet, ces 50 à 55 milliards d’euros n’étaient pas prévus au budget, insiste la députée Sophie Taillé-Polian. Ils doivent être redistribués aux ménages qui souffrent de l’inflation et des salaires trop bas. » Un vœu pieux ? Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a déjà pris les devants, en insistant sur « l’impératif de réduire l’endettement public ». Tandis que les députés LR ont insisté ces derniers jours sur « la fin nécessaire du quoi qu’il en coûte », selon leur chef de file, Olivier Marleix, la Macronie devrait aller dans leur sens pour s’assurer leurs voix. Spécialiste de la mauvaise foi, le ministre des Relations avec le Parlement, Olivier Véran, a déjà pris les devants : « Qui pourrait voter contre nos propositions qui renforceront le pouvoir d’achat des Français ? »
pouvoir d'achatSalaires et pouvoir d'achatEmmanuel MacronÉlisabeth Borne Le Figaro
En larmes, Judith Chemla témoigne des violences de son ex-conjoint : «Je me battrai pour que ma fille sache qu'elle doit se protéger»
L'actrice avait publié sur Instagram un cliché de son visage tuméfié, le dimanche 3 juillet. Trois jours plus tard, elle a délivré un témoignage poignant à l'antenne de France Inter.
«Il y a un an mon visage a été blessé, du bleu, du violet sous mon œil, je me suis vue déformée», écrivait-elle en légende de son post Instagram. Judith Chemla avait en effet publié dimanche 3 juillet des clichés de son visage tuméfié, datés d'un an auparavant. Dans ce post, l'actrice à l'affiche du film Les goûts et les couleurs (2022) accusait son ex-compagnon de l'avoir frappée durant une altercation, survenue en juillet 2021.
Une publication que l'actrice a évoquée à l'antenne de France Inter, ce mercredi 6 juillet. «Je n'ai pas du tout prémédité cette prise de parole, a-t-elle souligné. Je n'ai jamais imaginé montrer ces photos.» Avant d'ajouter, à l'évocation de son ancien conjoint, père de sa fille de 5 ans : «Je suis pourtant sidérée que jamais ne lui soit venu à l'esprit que c'était une chose possible. Il devrait avoir honte de ce qu'il s'est passé et se tenir tranquille.»
Le message de Nicole Kidman émue aux victimes de violences conjugales
«Pendant un an, je l'ai protégé malgré tout»
La comédienne a par la suite délivré un témoignage poignant sur les violences conjugales qu'elle a subies. Celles-ci auraient débuté durant sa grossesse. «C'est souvent le cas, apparemment, pour les femmes, a-t-elle précisé. Tout d'un coup, le corps de la femme leur appartient (aux conjoints, NDLR) vraiment, il y a un être qui vient d'eux à l'intérieur. Alors, il faut tout savoir de ce corps : comment il a été aimé par d'autres, comment il a été sali par d'autres.»
Elle a par ailleurs révélé, des sanglots dans la voix, ce qui l'avait poussée à prendre la difficile décision de porter plainte contre son ancien compagnon. Ce dernier ne serait autre que Yohan Manca, réalisateur de Mes frères et moi, présenté dans la sélection Un certain regard du Festival de Cannes 2021, selon un article de Variety publié à l'époque.
Au lendemain de cette altercation, l'actrice, qui n'avait pas assisté à l'avant-première du film sur la Croisette, avait déposé plainte contre le cinéaste pour violences conjugales. «Quand j'aime, j'aime, a-t-elle soutenu. Je l'ai aimé, et pendant un an je l'ai protégé malgré ce qu'il s'était passé. J'ai porté plainte parce que j'ai vu qu'il était en état de nuire, et même à d'autres femmes. J'étais sidérée après cette attaque.»
«Madame, il faut porter plainte»
La trentenaire est ainsi revenue sur l'incident qui aurait eu lieu le 3 juillet 2021, près du théâtre du Rond-Point, à Paris, et durant lequel le cinéaste lui aurait jeté un téléphone au visage. «À ce moment-là, les policiers me disent : "Madame, il faut porter plainte, parce qu'après, c'est le féminicide." Ils recevaient trois appels en même temps à cette seconde-là, venus de femmes victimes de violences conjugales.» Judith Chemla n'a pu, dans un premier temps, se résoudre à entamer des poursuites judiciaires.
«Je ne dis rien, je suis sidérée, se souvient-elle. Je ne me vois pas porter plainte contre le père de ma fille. Je n'ai pas le déclic intérieur, vous voyez ? Il faut un déclic, il faut le vouloir.» S'ensuit ce que Judith Chemla décrit comme une nuit de culpabilisation.
L'actrice raconte : «Durant ces cinq ans, je suis tombée amoureuse de quelqu'un d'autre, a-t-elle confié. Il ne s'est rien passé physiquement, mais je suis tombée amoureuse. Et les sentiments ne sont pas condamnables. Ils arrivent, le cœur s'ouvre à un moment.» Avant de décrire la réaction de son compagnon : «Il le découvre, et me dit : "Je n'ai pas bougé une oreille, mais tu es volage. Tu es comme toutes ces actrices. Qu'est-ce que tu vas faire ? Tu as deux enfants de deux pères différents."» Il lui aurait alors demandé de ne pas porter plainte, et aurait fait en sorte de «retourner la situation» à son avantage, se présentant comme la victime de leur conflit. L'actrice a relaté la suite des événements à Léa Salamé.
«Il est chez moi, il m'attend»
«Je suis recueillie par une amie, s'est-elle remémoré. Il me fait croire qu'il est chez sa mère, qu'il a pris des médicaments, qu'il est hors d'état de nuire. Je rentre chez moi à 2 heures du matin, complètement sidérée. Il m'appelle en me demandant où je suis. Je suis en train de rentrer et là j'entends la sonnerie du lave-linge qui s'arrête. Il est chez moi, il m'attend. Qu'est-ce qu'il se serait passé si j'étais montée ?»
À cet instant, une amie l'appelle, et la dissuade de rentrer chez elle. Le lendemain, cette amie lui raconte l'histoire d'une autre femme, qui l'a appelée la veille, «terrorisée». Cette dernière aurait entretenu une relation avec un homme déjà en couple, et ce, pendant deux ans. Il la menacerait désormais de détruire sa vie si elle parle de leur idylle. Cet homme ne serait autre que le compagnon de Judith Chemla. «Et là, je me dis qu'il ne peut pas nuire à cette femme, qu'elle n'est pas mon ennemie», a affirmé la comédienne.
En vidéo, Camille Lellouche raconte les violences conjugales dont elle a été victime
Un avortement après un mois
C'est ce qui l'aurait décidée à porter plainte une première fois. Son ancien conjoint est alors placé en garde à vue, avant d'être relâché sous contrôle judiciaire. «Le 6 juillet dernier, c'est la fin de sa garde à vue, a-t-elle poursuivi. Le 6 juillet dernier, j'avorte. J'étais enceinte d'un mois. Heureusement que j'ai pu le faire.» Après quatre mois d'un harcèlement «intense», Judith Chemla décide de porter plainte à nouveau.
«Il a bousillé toutes ses chances»
Son ex-compagnon est condamné le 12 mai. Ce qui n'aurait rien changé à la situation. «Malgré une peine de huit mois de prison avec sursis, il profère des menaces, il continue à penser qu'il est une victime, a-t-elle ajouté. Que voir sa fille un week-end sur deux, déjeuner avec elle tous les mardis midi, la voir la moitié des vacances, ça n'est pas assez. Il ne se remet pas en question.»
L'actrice lui demande aujourd'hui une «prise de conscience immédiate», et soutient qu'elle possède des enregistrements de violences conjugales «édifiants», mais n'a jamais voulu lui nuire. «J'ai voulu que son film marche, qu'il puisse continuer à travailler, a-t-elle indiqué. Je n'ai jamais parlé. Je voulais que le père de ma fille ait du succès, que son talent s'exerce. Je voulais lui laisser une chance en tant que père, en tant qu'homme, en tant qu'artiste. Il a bousillé toutes ses chances les unes après les autres parce qu'il se sent au-dessus des lois.»
«Ne retirez jamais une plainte»
La comédienne s'est par ailleurs estimée chanceuse d'avoir eu les moyens financiers de ne plus travailler, afin de s'occuper de ses enfants en ces temps troublés. Elle a par la suite invité les victimes de violences conjugales à porter plainte contre leurs bourreaux. «Faites-le mesdames, n'ayez pas peur, a-t-elle martelé. Ne retirez jamais, jamais, jamais une plainte que vous déposez. On vous intimidera, on m'a intimidée, culpabilisée.» Avant de poursuivre, très émue : «J'ai reçu des témoignages qui me disent : "Grâce à vous, je reprends le combat."»
«Je n'avais plus le choix»
Judith Chemla a également évoqué l'importance pour elle de sensibiliser sa fille de 5 ans à ces violences. «Il (son ancien compagnon, NDLR) se plaint auprès d'elle de la situation, de ne pas la voir assez, alors que techniquement, il la voit toutes les semaines. Elle revient en disant : "Pourquoi tu as demandé à la justice, pourquoi tu décides de la vie de papa ? Pourquoi est-ce que l'on ne fait pas comme avant ?"» Des paroles contre lesquelles l'actrice a «décidé de se battre».
«Ces mots de ma fille qui me dit : "Moi un jour, si quelqu'un me fait du mal, je ne demanderai pas à la justice de me protéger." (…) Je me battrai pour qu'elle sache qu'elle doit se protéger et qu'elle protège ainsi d'autres femmes. Et pour qu'il comprenne que s'il ne change pas, sa fille sera une femme battue consentante.» Et la comédienne de conclure : «Il a fallu montrer les blessures pour que les gens prennent conscience des choses. C'est sorti tout seul, je n'avais plus le choix.»
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Le Figaro
De 25 à 60 ans, qu'on ait un capital ou 100€ par mois, où placer son argent selon son profil
Sofiane ZaizouneOn n'épargne pas les mêmes montants de la même façon selon son âge, son niveau de revenu et ses projets. Quels placements privilégier au fil de sa vie ? Quelles stratégies adopter ? Réponses avec Alix de Renty, banquier privé et cofondatrice de The Ladies Bank by ODDO BHF.
En début de carrière
Dès ses premiers salaires, la bonne habitude à prendre est de suivre son budget pour connaître le montant dont on dispose en dehors de ses charges. «On pioche dans cette enveloppe de quoi financer nos projets : les vacances de l'été prochain, peut-être une voiture dans trois ans et un logement dans cinq», explique Alix de Renty. Mais où placer ces économies ? «Le rendement augmente avec le risque. Or, on ne prend pas de risque avec de l'argent dont on a besoin d'ici à deux ans, souligne Alix de Renty. Misons plutôt sur les livrets A et LDDS, plafonnés à 22 950 et 12 000 €, avec un taux d'intérêt à 1 %.» Le plan d'épargne-retraite (PER) est aussi une très bonne piste, dès le début de sa carrière, car on bénéficie d'avantages fiscaux, donc d'économies immédiates, sur l'argent qu'on y place. Enfin, acheter son logement reste une priorité, quitte à franchir le périphérique pour revendre et acquérir plus proche, ou plus grand, quelques années plus tard», encourage Alix de Renty.
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À 40 ans
Entre-temps, votre carrière aura accéléré, vous aurez peut-être fondé une famille et déjà économisé de quoi financer les études de vos enfants, au moins en partie. «Voilà le moment de se projeter à long terme, de placer de l'argent dont on n'aura pas besoin avant au moins huit ans.» Soit la durée d'immobilisation de l'épargne pour la plupart des divers placements rémunérateurs. On peut investir dans des entreprises, cotées en Bourse ou non – on parle alors de private equity - via sa banque de détail, un fonds d'investissement ou un gestionnaire d'actifs. D'autres, plus avertis, financent directement l'entreprise d'un proche, par exemple. Concrètement, il s'agit d'ouvrir un plan d'épargne en actions - cotées ou non - sur lequel on peut placer jusqu'à 150 000 € par personne, qui doivent représenter 25 % du capital de la société, maximum. «Si l'on retire son argent après cinq ans, on ne paie que les prélèvements sociaux, de 17,2 %, sur les produits générés au sein du PEA, précise Alix de Renty. Ce type d'investissement peut très bien fonctionner mais présente un risque élevé. Mieux vaut très bien connaître le fondateur et son secteur d'activité.» Autre option : placer son argent via des plateformes de finance participative. Agréées par l'Autorité des marchés financiers, elles proposent un accompagnement pour bien choisir ses investissements, selon ses moyens, son goût du risque et ses domaines d'intérêt. En la matière, Miimosa, spécialisée dans l'agriculture, Lendosphère, dans les énergies renouvelables, et Lita.co, qui finance tous types de secteurs, font figure de référence.
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Autre possibilité, l'une des favorites des Français : l'assurance-vie. «L'argent placé reste accessible et, tant qu'on achète et vend à l'intérieur de son contrat, sans retirer ses fonds, on ne paie pas d'impôts, explique Alix de Renty. On appelle cela le principe de capitalisation.» Même lorsqu'on retire de l'argent – chaque année après sa retraite, par exemple - la fiscalité est réduite, dégressive et doublée d'abattements importants. Le tout, à condition d'avoir attendu au moins huit ans pour toucher son argent - ceux qui auront besoin de liquidités plus tôt privilégieront un compte-titres, plus accessible. «L'assurance-vie est vraiment conçue pour offrir un complément de revenus après la fin de sa carrière», insiste Alix de Renty.
D'où l'importance de se poser les bonnes questions avant de souscrire son contrat, pour choisir le plus adapté à son profil et son projet. Quel montant faut-il verser au départ, puis chaque mois ? Dans quelle classe d'actifs puis-je investir via mon assurance-vie ? À combien s'élèvent les divers frais d'entrée, puis de gestion - administrative, financière et d'arbitrage ? Se renseigner sur ces coûts permet de se projeter dans l'avenir sans mauvaise surprise... à condition d'anticiper ses revenus avec la même précision. «Je recommande un audit de retraite, pour connaître le montant de sa future pension, poursuit Alix de Renty. Cela coûte entre 2000 et 5000€, mais il s'agit d'un investissement indispensable.» Le faire dès cinquante ans laisse le temps de réajuster ses placements si nécessaire.
Lorsqu'on dirige une entreprise, la clé est la même que lorsqu'on se marie : prévoir le dénouement.
Si vous êtes entrepreneure
«Lorsqu'on dirige une entreprise, la clé est la même que lorsqu'on se marie : prévoir le dénouement.» Dans un cas, cela implique de parler d'argent avec son conjoint, de gérer son budget de façon équitable, voire d'anticiper une éventuelle séparation. Dans l'autre, il s'agit de bien préparer son pacte d'actionnaires, avec un avocat, pour prévoir tous les scenarii. Que se passe-t-il si un associé s'en va ? S'il décède ? À quoi auront droit son conjoint et ses enfants ? «Plus on anticipe ces situations, moins elles tourneront au drame le moment venu», encourage Alix de Renty.
L'autre enjeu réside dans la structuration de ses patrimoines professionnel et personnel. «On peut détenir son entreprise directement, ou bien via une holding, ou encore dans un plan d'épargne en actions, si l'on détient moins de 25 % du capital.» De cela dépend la fiscalité qui nous incombe lors de la cession. Percevoir une partie de la somme directement et une autre, via une holding, permet de bénéficier d'une fiscalité réduite. «La holding peut devenir une sorte de tirelire pour réinvestir ailleurs ou créer un fonds de dotation, par exemple. Elle est aussi un très bel outil de transmission.» Malgré tout, la complexité de ces mécanismes - et l'importance des enjeux - mérite de se faire accompagner, peut-être plus encore pour les femmes, au vu des écarts patrimoniaux selon le genre - qui sont d'ailleurs l'une des motivations premières de The Ladies Bank by ODDO BHF.
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En fin de carrière
Voilà un autre chantier à anticiper : l'héritage. Là aussi, le dialogue est primordial pour répartir son patrimoine selon les besoins de ses enfants et petits-enfants. On peut commencer à le faire de son vivant, par des donations ou en confiant la nue-propriété de ses biens immobiliers, par exemple. «Mais attention à ne pas se démunir non plus, avertit Alix de Renty, au risque de manquer de fonds pour financer sa propre retraite.»
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La plupart des épargnants piocheront dans leur assurance-vie, une fois par an, pour compléter leur pension mensuelle. «Attention, toutefois : on ne peut plus prendre les mêmes risques à 60 ans, lorsqu'on a besoin de cet argent, que lorsqu'on l'a placé vingt ans plus tôt, explique Alix de Renty. Je conseille de prendre rendez-vous avec son courtier ou son gestionnaire pour réajuster son contrat. L'idéal est de diviser son argent en deux, selon qu'on en ait besoin avant ou après cinq ans, et de placer la première partie sur des placements moins risqués que la seconde.» Les sommes placées à long terme financeront, à l'avenir, sa dépendance, qu'il s'agisse de soins à domicile ou d'une résidence. Là aussi, l'anticipation est primordiale pour épargner les fonds nécessaires. Et s'éviter, à soi comme à ses proches, des soucis à venir.
Ils ont embrassé un métier qui a du sens... et ils en sont revenus
TÉMOIGNAGES - Après avoir tenté une reconversion professionnelle pour enfin se sentir utile, ils sont revenus sur leurs pas. Après des déceptions, ils veulent retrouver leur routine, leur salaire et leur confort de vie.
France24 - World
Energy, climate, pension reform: French PM sets out Macron's second-term agenda in first policy speech
Issued on: 06/07/2022 - 06:50
FRANCE 24
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Julia KIM
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In her first address to parliament, French Prime Minister Élisabeth Borne said the country must prepare for Russian gas cuts. She also told MPs that French politicians have forgotten the virtue of compromise and that they “must give the word its meaning back” after President Emmanuel Macron’s centrist bloc lost its majority in June’s legislative elections.
Amid vociferous opposition to her right and left, Borne warned other parties that “disorder and instability aren’t options”.
As the head of a minority government, Borne said that – in giving France a hung parliament in last month’s polls – the French people were asking the country’s politicians to “do things differently”. The prime minister said the government she and Macron lead is “responding to that demand”.
The PM is engaging in one of French politics’ most important rituals, the "general political declaration" that kicks off the parliamentary session, which is being scrutinised closely given her weak position at the head of a minority government.
When it came to setting out the government’s priorities for Macron’s second term, the headline announcement was that France will completely nationalise its debt-laden energy utility EDF, of which the state already owns 84 percent.
“We must have full control over our electricity production and performance,” Borne said in her first major speech to France’s parliament. “We must ensure our sovereignty in the face to the consequences of the war (in Ukraine) and the colossal challenges to come. […] That’s why I confirm to you the state’s intention to own 100% of EDF’s capital.”
EDF manages France's big fleet of nuclear reactors, which are facing an array of technical problems.
Otherwise Borne adopted her boss’s famous en même temps (“at the same time”) approach. She promised “radical” action on the transition to a green economy – a big priority for the left. But she also poured cold water on “de-growth”, a cherished idea among many French leftists.
The PM said full employment was “within reach”, but also said that France must move government spending “towards a balanced state” after public debt ballooned during the coronavirus crisis.
Borne also said that Macron’s contentious plans to raise the retirement age from 62 to 64 are “not set in stone” but nevertheless “necessary”.
‘Too risky’
Macron suffered a setback in parliamentary elections last month that saw his allies fall short of a majority by 39 seats.
He and Borne have since failed to tempt opposition parties into a coalition.
"The prime minister is working round the clock," a cabinet minister told AFP this week. "She's meeting everyone, she's calling everyone. She's really committed to listening, so we'll manage."
Without formal allies in the 577-seat national assembly, Borne has decided not to call a confidence vote on her policy speech – something almost all past prime ministers have done after their first appearances in the lower house.
Holding a vote was "too risky" for Borne, who would have been forced to step down if she lost, explained Bruno Cautres, a researcher at the Cevipof political studies unit at Sciences Po university in Paris.
"She made the right decision, but she didn't really have a choice."
But the hard-left France Unbowed (LFI) party, one of the big gainers in June's parliamentary polls, called a censure motion on Wednesday which would also bring Borne down if she loses.
Analysts see it as highly unlikely to pass, with other opposition parties from the far-right National Rally and the rightwing Republicans ruling out backing LFI.
Exhausted?
Borne's immediate priorities are expected to be pushing through laws with wide support such as one to help low-income families cope with the cost-of-living crisis and another to release extra funding for the struggling health service.
Interior Minister Gérald Darmanin was hopeful the government could count on support from the right-wing Republicans party for bills to tackle immigration and crime, saying the cabinet's "hand was outstretched".
"If we put forward bills filled with common sense and with the spirit of compromise we have today, will this outstretched hand be taken by our adversaries?" he told BFM television.
"Nobody would understand" if opposition parties systematically blocked the government, he said.
Without a formal coalition, intense negotiations with opposition parties will be required each time the government wants to pass legislation.
Borne will also be constantly vulnerable to a censure motion called by opponents, making French politics unpredictable and unstable for the foreseeable future.
Only two months since he was re-elected to a historic second term, Macron has diminished capacity to push through reforms, with plans to raise the retirement age to 65 and reform welfare on ice for the moment.
The French media has speculated in recent days about his state of mind, with some reports suggesting he is yet to mentally rebound from the parliamentary setback.
Le Point, a right-wing weekly, said he had lost his "energy, his nerve and his lucidity", while the left-wing l'Obs reported he was suffering from "physical exhaustion".
Rumours that Macron is burned out have frequently surfaced during his five years in office, fed by reports that he survives on a few hours' sleep a night and often texts ministers in the early hours of the morning.
A cabinet reshuffle announced on Tuesday did little to inject new momentum into his government as he failed to attract any new heavy-hitters.
It kept most senior figures in their jobs and brought in only junior new faces with little political experience.
"Emmanuel Macron is no longer attractive," senior rightwing Republicans figure Bruno Retailleau told the CNews channel on Tuesday.
(FRANCE 24 with AFP)
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France24 - Monde
Une petite fille victime d’une frappe russe ? Attention à cette vidéo sortie de son contexte
Publié le : 05/07/2022 - 18:35
Aude Dejaifve
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Des utilisateurs partagent une vidéo d'une petite fille ukrainienne, prétendument blessée par un missile russe. Toutefois, la mère de l’enfant a publié un démenti, assurant que la blessure était due à un accident de vélo.
Sur la vidéo, on peut voir une petite fille blonde se faire bander le pied par des soignants, au moins au nombre de quatre. Elle chante l’hymne ukrainien.
Certaines publications, comme celle-ci sur Facebook datant du 29 juin, et celle-ci sur Twitter du même jour affirment que la vidéo montre une petite fille ukrainienne touchée par un missile russe.
“Cette petite fille a été blessée par 🇷🇺 missiles à #Mykolaïv. Et elle chante l'hymne national à l'hôpital. #Ukrainiens invaincus” commente l’auteur de la publication sur Twitter, ArmyInform, qui se présente comme le compte officiel de l'agence d'information du ministère de la Défense de l'Ukraine. Le compte fait référence à la frappe d’un missile russe à Mykolaïv, dans le sud du pays, le 29 juin. La vidéo a été visionnée plus de 35 000 fois.
La vidéo avec cette même affirmation a également été partagée en français sur Twitter le 30 juin, cumulant plus de 70 000 vues.
Sur Facebook, la publication est accompagnée d’une vidéo de l’explosion suite aux frappes russes sur le centre commercial de Krementchouk, en Ukraine le 27 juin, suggérant que la petite fille a été blessée lors de l’explosion.
Le compte Twitter officiel du ministère de la défense ukrainienne est disponible ici. La rédaction des Observateurs de France 24 avait déjà analysé une fausse information relayée par ce compte.
Un accident de vélo, et non une blessure due à un tir de missile
Quand on recherche les mots “petite fille’” et “Mykolaïv” en ukrainien sur Tik Tok, on peut retrouver une vidéo de démenti d'une personne portant le même nom de famille que la petite fille. Le message a été publié le 30 juin sur le réseau social.
“Chers amis, notre belle Elizaveta Komarevich est une vraie star ! Mais aujourd'hui, des gens malhonnêtes sur les réseaux sociaux l'ont fait passer pour une fille de Mykolaïv qui a échappé aux bombardements et qui chante l'hymne national... Elizaveta a très bien chanté l'hymne national, [mais] sa jambe [est] blessée parce qu'elle a cassé son vélo... ça arrive !” explique ce compte.
@oh_romana1234Друзі, наша красунька Єлизавета Комаревич - справжня зірка!Але сьогодні нечесні дяді і тьоті у соцмережах видали її, як дівчинку з Миколаєва, що врятувалася від обстрілів і співає Гімн... Гімн Єлизаветка співала дійсно круто, її боліла ніжка, бо підвів велосипед...буває! А вона мужньо зносила травматологічну процедуру! Але вона наша і ми всі її полюбили, підтримуємо і хочемо, щоб дитинство було веселковим, у мирній Україні, у неї і у всіх-всіх діток."Червону калину" у Єлизаветиному виконанні я думала поставити у стрічку завтра! Але зараз саме час! ТРАВМА НА ВЕЛОСИПЕДІ!!!
♬ оригінальний звук - РоманаSur son compte Tik Tok, une autre vidéo de la petite fille chantant l’hymne national a été publiée le 29 juin.
Reuters confirme que la personne qui a publié le démenti est la mère de la petite fille. A Reuters, celle-ci a déclaré que sa fille Elizaveta, âgée de quatre ans, avait été blessée à vélo et que les affirmations selon lesquelles elle aurait été blessée dans un attentat à la bombe étaient fausses. Elle a également expliqué que la famille habite dans l'oblast ukrainien de Ternopil, à 800 km de route de Mykolaïv.
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Tuerie de Chicago: les «désirs de carnage» d’un rappeur sans histoires
Adrien JaulmesLes messages laissés sur les réseaux sociaux par le jeune homme qui a tué sept personnes lundi n’ont alerté personne.
Correspondant à Washington
Bobby Crimo, l’auteur présumé de la fusillade de Highland Park, arrêté lundi soir au volant de sa voiture par la police après huit heures de chasse à l’homme, a été identifié comme un jeune homme de 22 ans, sans histoires ni antécédents criminels. Originaire de cette banlieue prospère du nord de Chicago, il est soupçonné d’avoir ouvert le feu depuis un toit lundi matin sur le défilé de la fête nationale américaine dans la rue principale de la ville, tuant sept personnes et en blessant une trentaine.
Le jeune homme a été inculpé de sept meurtres et pourrait passer le reste de sa vie en prison, ont annoncé les autorités mardi. Robert Crimo pourrait avoir à répondre de «dizaines d’autres chefs d’inculpation centrés sur chacune des victimes», qui seront détaillés plus tard, a déclaré le procureur général du comté de Lake, Eric Rinehart. S’il est reconnu coupable, il pourrait être condamné à la prison à vie sans possibilité de libération conditionnelle, a-t-il précisé.
La police a expliqué qu’il avait soigneusement préparé son attaque depuis des semaines. Déguisé en femme, portant une perruque pour dissimuler ses tatouages faciaux facilement reconnaissables, Crimo aurait tiré plus de 70 cartouches sur les spectateurs du défilé, avant d’abandonner son fusil sur le toit où il s’était posté. Il se serait mêlé à la foule avant de se rendre chez sa mère, qui habitait le quartier, et de s’enfuir dans sa voiture.
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Les médias et les réseaux sociaux ont aussitôt spéculé sur les motifs du tireur. Des images en ligne du jeune homme avec un drapeau de campagne de Donald Trump sur les épaules ont alimenté des commentaires faisant de lui un militant extrémiste de droite. D’autres photos ont servi à faire de lui un sympathisant du mouvement d’extrême gauche Antifa. Mais aucun élément probant n’est encore venu appuyer la thèse d’un acte politique.
Ce jeune homme fluet et couvert de tatouages jusque sur le visage, amateur de rap, a en revanche laissé sur les différentes plateformes de médias sociaux, où il semblait passer une grande partie de son temps, de nombreuses références aux fusillades de masse et aux meurtres publics. Crimo était notamment actif sur le site de discussion en ligne Discord, très populaire auprès des adolescents. Rappeur amateur, il avait aussi mis en ligne plusieurs vidéos sous le nom Awake the Rapper (Le Rappeur Éveille), certaines comprenant des représentations de violences très explicites. Sur l’une d’entre elles, un dessin animé montre un personnage ressemblant à Crimo, avec des cheveux colorés et des tatouages sur le visage, équipé d’un fusil et attaquant une école en disant: «Je dois le faire. C’est mon destin.» Sur une autre, le même personnage est représenté allongé sur le sol, face contre terre, baignant dans son propre sang, entourée de policiers armés.
C’était juste un petit garçon. Avec le recul, on se demande ce qui s’est passé. Comment quelqu’un a-t-il pu devenir aussi furieux et haineux pour s’en prendre à des innocents venus passer une journée en famille ?
Plusieurs des publications en ligne du suspect «reflétaient un plan et un désir de commettre un carnage longtemps à l’avance», a déclaré la maire de Highland Park, Nancy Rotering, dans un entretien avec la chaîne NBC. La maire a aussi révélé qu’elle avait encadré le jeune garçon quelques années plus tôt dans sa troupe de louveteaux. «C’était juste un petit garçon. Avec le recul, on se demande ce qui s’est passé. Comment quelqu’un a-t-il pu devenir aussi furieux et haineux pour s’en prendre à des innocents venus passer une journée en famille?»
Comme à chaque tuerie de masse, phénomène fréquent aux États-Unis, la question de la vente des armes à feu est posée. En 2013, Nancy Rotering avait signé un décret interdisant la vente des armes semi-automatiques dans sa municipalité. «Je ne sais pas d’où vient son fusil, a dit la maire, mais je sais qu’il l’a obtenu en toute légalité. Je pense que notre pays devrait avoir un débat sérieux sur ces événements hebdomadaires où des dizaines de personnes sont tuées par des armes achetées légalement. Et si c’est ce que nos lois autorisent, nous devons revoir nos lois.»
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«Pourquoi laissons-nous ceci se produire?», a insisté l’édile démocrate, expliquant qu’elle avait été en contact téléphonique avec les maires d’autres villes américaines récemment touchées par des fusillades de masse, perpétrées par des jeunes gens équipés d’armes achetées légalement, comme Uvalde, au Texas, et Buffalo, dans l’État de New York.
«Aucun maire ne pense que ça va se passer dans sa commune, jusqu’à ce que ça se produise. Nous débattons de cette question depuis des décennies, a aussi dit Nancy Rotering. Si cela reflète nos valeurs en tant que nation, nous devons nous poser des questions sur qui nous sommes.»
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Danemark : au moins «trois morts» après une fusillade dans un centre commercial de Copenhague
Le suspect arrêté par la police possédait des «antécédents psychiatriques» et a été placé lundi dans une unité spécialisée fermée. À ce stade de l'enquête, les autorités estiment que rien n'indique «un acte terroriste».
Regarder la vidéoCarte de la guerre en Ukraine : au 131e jour, avec la prise de Lisichansk, les Russes occupent toute la région de Lougansk
CARTES - Une semaine après Sieverodonetsk, les Russes ont pris Lisichansk, dernière ville de l'oblast de Lougansk, l'une des deux régions qui forment le Donbass. Moscou pousse désormais à l'ouest pour s'emparer du restant de l'oblast de Donetsk.
Paris confirme la mort d'un second combattant français en Ukraine
«Nous avons appris la triste nouvelle de ce décès», a indiqué le Quai d'Orsay dans un communiqué. «Nous présentons nos condoléances à sa famille, avec laquelle les services concernés (...) sont en contact».
France24 - Monde
Journée spéciale : il y a soixante ans, l'Algérie devenait indépendante
Publié le : 05/07/2022 - 08:53Modifié le : 05/07/2022 - 22:38
FRANCE 24
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Mardi, l'Algérie célèbre en grande pompe, avec notamment une parade militaire d'ampleur inédite, le soixantième anniversaire de son indépendance après cent trente-deux ans de colonisation française.Archives, reportages, invités : France 24 vous fait vivre cette journée exceptionnelle avec de nombreux contenus.
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20 h 54. Indépendance de l'Algérie : la culture pour panser les blessures
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15 h 27. Le 5 juillet 1962, un moment clé de l'histoire de l'Algérie. Les explications de notre journaliste Karim Yahiaoui
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14 h 34. Le 60e anniversaire de l'indépendance "est un moment de recueillement et d'émotion", selon Nedjib Sidi Moussa, docteur en science politique et auteur de "Algérie, une autre histoire de l'indépendance"
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12 h 24. "Donner une dimension arabo-africaine à cette célébration du 60e anniversaire de l'indépendance", explique notre correspondant, Fayçal Métaoui
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9 h 57. FOCUS - Les disparus de la guerre d'Algérie
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9 h 06. "L'Algérie n'avait pas connu de parade militaire depuis 1989", souligne notre correspondant, Fayçal Métaoui
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8 h 12. Gilles Manceron, historien spécialiste de la colonisation française : "Un décalage entre le vécu des Algériens et ce que croyaient les Français"
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7 h 36. 6 juillet 1962, l'Algérie devient indépendante
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Analyse
Algérie : 60 ans après l’indépendance, l’économie du pays en quête d’un avenir durable
60 ans de l’indépendance de l'Algérie : des relations toujours tendues avec la France
DEMAIN A LA UNE
Algérie : il y a 60 ans, la naissance d'un État après 132 ans de domination française
France24 - Monde
Indépendance de l'Algérie : la culture pour panser les blessures
Publié le : 05/07/2022 - 17:47
Natacha VESNITCH
À l'occasion des 60 ans de l'indépendance de l'Algérie, Natacha Vesnitch s'interroge avec Samira Brahmia, chanteuse franco-algérienne et Naïma Huber Yahi, commissaire de l'exposition "Douce France" sur le rôle que peuvent jouer les artistes dans cette histoire qui reste douloureuse.
>> Retrouvez notre dossier : Il y a soixante ans, l'Algérie devenait indépendante
>> À voir aussi : "Douce France" : plongée dans la France multiculturelle et musicale de Rachid Taha
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En vidéo : l'affectueux baiser volant envoyé par Kate Middleton à ses parents dans les gradins de Wimbledon
Présente lors des quarts de finale du tournoi de tennis de Wimbledon, accompagnée de son époux le prince William, la duchesse de Cambridge a eu un geste attentionné pour ses parents, assis non loin.
C'est pour la duchesse un rendez-vous phare de l'été. Grande amatrice de compétitions sportives et joueuse de tennis aguerrie (le duc et la duchesse de Cambridge disposent d'un court dans leur maison de campagne d'Anmer Hall), Kate Middleton assiste depuis longtemps aux matchs de tennis de Wimbledon à Londres. Présente lors des quarts de finale opposant Novak Djokovic à l'Italien Jannik Sinner ce mardi 5 juillet, la duchesse de Cambridge avait pris place dans la loge royale avec son époux le prince William. Elle s'est alors assurée que ses parents, Carole et Michael Middleton, également présents dans les gradins, étaient bien installés. Elle les a ainsi couverts du regard avant de leur envoyer un délicat baiser volant. La mère de George, Charlotte et Louis de Cambridge portait une robe à pois bleue d'Alessandra Rich, déjà arborée auparavant, des boucles d'oreilles en perles et une paire de talons assortis. Le prince William portait quant à lui une veste à carreaux gris pâle et un pantalon bleu marine.
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Family and the grass
Les Middleton assistent tous presque chaque année au tournoi de tennis sur gazon. En 2019, Pippa Middleton avait ainsi rejoint sa sœur pour la finale féminine alors que celle-ci était en compagnie de sa belle-sœur Meghan Markle. Ces derniers jours, les parents de la duchesse ainsi que son frère James Middleton et son épouse Alizée Thévenet ont fait des apparitions dans les gradins.
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Par ailleurs, le duc et la duchesse de Cambridge, tous deux âgés de 40 ans, s'apprêtent à quitter leur logement londonien de Kensington pour se rendre à Adelaide Cottage, à quelques kilomètres seulement de la maison des parents de la seconde.
«Très étrange», «bizarre» : cette photo d'Emily Ratajkowski imitant son chien... entièrement nue
Le mannequin s'est attiré les critiques de ses détracteurs en partageant, ce vendredi 1er juillet, sa plastique de rêve sur son compte Instagram aux côtés de son animal de compagnie.
«Dix ans et tant de bébés» : Hilaria et Alec Baldwin célèbrent leur anniversaire de mariage
Enceinte de leur septième enfant, l'épouse de l'acteur a publié sur Instagram un cliché vintage de leurs fiançailles, ce jeudi 30 juin.
«Mon fils, mon amour» : Ilona Smet a donné naissance à un petit garçon
La fille de David Hallyday et Estelle Lefébure a partagé une photo sur son compte Instagram pour annoncer la naissance de son premier enfant.
L'Humanité
Coup de pouce minimal pour les fonctionnaires
ActuSALAIRES Le gouvernement a annoncé, ce mardi, le dégel du point d’indice. Les syndicats saluent l’ouverture d’une brèche pour le pouvoir d’achat des agents publics. Mais le compte n’y est pas.
Cécile RousseauMarie Toulgoat« U ne mesure inédite depuis trente-sept ans. » Ce mardi, au ministère de la Fonction publique, Stanislas Guerini ne manquait pas de superlatifs pour présenter le résultat de la conférence salariale et sa mesure phare : la hausse générale du point d’indice de 3,5 % pour tous les fonctionnaires. « C’est un engagement que nous avions pris depuis quelques mois, a rappelé le titulaire du maroquin depuis mai. C’est l’augmentation la plus importante depuis 1985. Le coût sera de 7,5 milliards d’euros (en année pleine). »
Dans le détail, la fonction publique hospitalière se verra octroyer 1,99 milliard d’euros, moins que la fonction publique territoriale, qui bénéficiera de 2,28 milliards, et la fonction publique d’État, 3,2 milliards. À la sortie de la Rue de Grenelle, les syndicats saluent le geste mais le jugent limité. « Cela faisait des années que les gouvernements défendaient des revalorisations de salaires ciblées et structurelles. Cette hausse générale est donc une bonne chose symboliquement et politiquement », réagit Céline Verzeletti, cosecrétaire générale de la CGT fonction publique d’État. « Mais 3,5 % ne suffiront pas à rattraper le gel du point depuis 2010, ni à faire face à l’inflation », poursuit-elle. « Avec une inflation d’au moins 5 % et le point d’indice augmenté de 3,5 %, les agents connaîtront une perte brute de pouvoir d’achat de 1,5 % cette année », complète Benoît Teste, secrétaire général de la FSU. Les deux organisations réclamaient une revalorisation d’au moins 10 %. « C’est un premier pas non négligeable, mais nous attendions d’autres mesures », a de son côté réagi Mylène Jacquot, secrétaire générale de la CFDT fonction publique.
Cet été, les 5,7 millions d’agents devront voir apparaître le résultat de la hausse du point sur leur fiche de paie en août, avec effet rétroactif pour juillet. Stanislas Guerini a tenu à donner des exemples. « Un agent d’accueil en début de carrière va toucher 543 euros annuels en plus, une secrétaire de mairie avec quinze années d’ancienneté 687 euros, égrène-t-il. Cela va relever le niveau de rémunération des agents de catégorie C en début de carrière. Il y a aujourd’hui 700 000 agents payés au niveau du Smic, il n’y en aura plus aucun. »
Alors que la flambée des prix devrait atteindre les 7 % sur un an d’ici à la fin de l’année, le nouveau ministre n’a pas annoncé l’indexation du point sur l’inflation, faisant craindre aux syndicats que les effets de cette mesure ne disparaissent d’ici quelques mois pour les plus précaires. « À la prochaine augmentation du Smic liée à l’inflation, nous aurons à nouveau les premiers niveaux des grilles qui passeront sous le salaire minimal. Ils devront être relevés et cela accentuera le tassement des grilles qui affaiblit la reconnaissance de l’ancienneté et des qualifications », redoute Céline Verzeletti.
Et l’attractivité des métiers ?
Tout en mettant en avant les hausses individuelles de 1,5 % prévues pour 2022, Stanislas Guerini a aussi déroulé les autres annonces visant à restaurer le pouvoir d’achat des fonctionnaires. Elles sont minimales : la reconduction de la garantie individuelle de pouvoir d’achat (Gipa, versée pour tous les agents dont le traitement indiciaire brut aurait évolué moins vite que l’inflation), l’extension du forfait mobilités durables, une revalorisation de la catégorie B en début de carrière, une revalorisation et une extension de la participation aux frais de restauration de 7 %. Le tout pour un coût de 170 millions d’euros.
« Les mesures présentées aujourd’hui visent à répondre à l’inflation, elles n’épuisent pas le sujet de l’attractivité de la fonction publique », expose le ministre, qui annonce d’autres discussions dans ce cadre. S’il n’a pas présenté de calendrier des négociations, il devrait rencontrer les syndicats après les élections professionnelles de la fonction publique, en décembre. Ceux-ci attendent de pied ferme le coup d’envoi d’un chantier annoncé de longue date sur les rémunérations, les carrières et l’attractivité des métiers.
Quant à une éventuelle clause de revoyure automatique de ce point d’indice, en cas d’explosion continue des prix, le ministre louvoie, malgré les demandes insistantes des centrales rencontrées ce mardi. « Le ministre a été très évasif, on insistera en septembre pour avoir une nouvelle réunion. Et l’une des manières d’insister est de se mobiliser. Nous allons tout faire pour demander que les revalorisations aillent plus loin », assure Benoît Teste. Lui comme son homologue de la CGT assurent que la question salariale des employés du privé comme des agents de la fonction publique sera à l’agenda social à la rentrée.
fonction publiqueSalaires et pouvoir d'achatsmicfonctionnaires territoriaux L'Humanité
L'INSEE le confirme, en 2022, les Français vont encore perdre du pouvoir d’achat
ActuAvec près de 7 % prévus dès septembre, le choc inflationniste est plus fort qu’attendu. Les mesures diffusées par l’exécutif dans la presse pendant les campagnes électorales sont insuffisantes. Le pouvoir d’achat des Français devrait baisser de 1 % cette année et le salaire mensuel de base de 1,4 %.
Clotilde MathieuAprès la Banque de France, l’Institut national des statistiques et des études économiques (Insee) confirme le scénario d’une inflation forte - estimée à 2,3 % - associée à une croissance faible avec un rythme trimestriel compris entre 0,2 et 0,3 %, après un premier trimestre négatif. La France éviterait donc la récession. Pour l’Insee, la faiblesse de l’activité serait liée à deux « chocs exogènes » : la poursuite de la guerre en Ukraine et la situation sanitaire en Chine, qui compte tenu de sa stratégie « zéro Covid » continue d’avoir un « fort impact sur les chaînes de valeur mondiales ». Le scénario de croissance est donc « assez modéré par rapport à un scénario de reprise post-covid, mais correspond peu ou prou à la moyenne de la dernière décennie », analyse le chef du département conjoncture, Julien Pouget. Un scénario assez optimiste, estime Frédéric Boccara. L’économiste communiste pointe notamment la remontée des taux d’intérêt impulsée par la Banque centrale européenne dès juillet pour lutter contre l’inflation qui « pourrait avoir un effet négatif plus important sur la croissance, voire même entraîner une récession ».
Pour l’heure, l’inquiétude porte surtout sur le niveau de l’inflation jugé « préoccupant » qui « appelle à la vigilance ». Selon l’Insee, la hausse de prix se généraliserait et poursuivrait sa montée jusqu’en septembre avant de se stabiliser autour de 7 %. La poussée viendrait « majoritairement de celle des produits hors énergie », et particulièrement des produits alimentaires et manufacturés. Une prévision « entourée d’incertitudes, concernant notamment la dynamique des cours du pétrole, du gaz et des matières premières dans les prochains mois ». Pour Frédéric Boccara, cette hausse des prix est bien plus systémique. Et de lister quatre causes importantes et profondes. D’une part, une « inadéquation entre la poussée de la demande, la réponse aux besoins face à une offre, une production très insuffisante ». Mais aussi le fruit de l’énorme masse de liquidités qui est venue arroser le pays sans production, ce qui a développé « une gigantesque spéculation». Preuve, «les capitalisations boursières, la valeur du capital, ont progressé en France de plus de 60 % par rapport à 2019», souligne-t-il. Troisièmement, poursuit le responsable du PCF, les comportements de marges des entreprises pour maintenir leur taux de profit contribuent à pousser les prix vers le haut. Sans oublier, « la structure de la production qui est très consommatrice en matières premières (lithium, cuivre, hydrocarbures…) ».
Si cette flambée des prix n’épargne personne, elle touche en revanche particulièrement les plus modestes, ceux vivant en zone rurale (+ 1 point), dans les petites villes (+0,4 point) les plus de 75 ans (+0,8 point) ou encore les agriculteurs (+ 1,1 point), liste l’Insee.
Face à cette montée des prix, les mesures gouvernementales ont également montré leurs limites. Selon l’Insee, le bouclier tarifaire et la remise à la pompe auraient permis de contenir l’inflation de 1,5 à 2 points. Autrement dit sans ces mesures, les prix auraient progressé en mai de 7 % contre les 5,2 % observés. Pourtant, estime Frédéric Boccara, « le bouclier tarifaire est une mauvaise solution qui ne permet pas de faire baisser les prix. Dans le sens où ce sont les classes moyennes qui in fine au travers de leurs impôts vont payer les marges de profits des grands groupes. Cela revient à ce que nous alimentions le capital ».
L’Insee a également mesuré l’effet des mesures sur le revenu des ménages qu’Emmanuel Macron avait distillé dans la presse. L’Insee a pris en compte la reconduction et triplement de la prime Pepa, la revalorisation de 3 % du point d’indice dans la fonction publique, de 4 % des retraites et minima sociaux, prime d’activité, suppression de la redevance télé… Ensemble, elle permettrait d’améliorer le revenu disponible brut des ménages d’un point seulement. Ce qui ne permettrait pas de compenser l’effet prix. Ainsi, le revenu des ménages baisserait de 1 % en 2022. D’autant que malgré la multiplication des luttes sur les salaires, le salaire mensuel de base devrait baisser de 1,4 % en 2022.
L’urgence est de les augmenter, bien au-delà du Smic, insiste Frédéric Boccara. Pour cela, « il est nécessaire de conduire en même temps des mesures d’urgences qui touchent la demande tout en réalisant des réformes structurelles qui modifient le comportement des entreprises ». L’économiste propose ainsi de revoir la conditionnalité de l’ensemble des aides aux entreprises (160 milliards d’euros), afin de contraindre les entreprises à conduire une autre politique salariale. Il en va de même pour les formations et les normes de production. « La sélectivité devient la question majeure. Elle doit traverser toute la société, tous les niveaux, de la politique budgétaire à la politique monétaire ».
croissanceSalaires et pouvoir d'achatinseeconjoncture Le Figaro
Rapatriée de Syrie, la djihadiste Emilie König placée en détention provisoire après avoir été mise en examen
Originaire de Bretagne, cette femme de 37 ans est accusée d'avoir recruté pour l'État islamique et appelé à commettre des attaques en Occident.
Emilie König, l'une des djihadistes françaises les plus connues rapatriées mardi 5 juillet de Syrie, a été placée en détention provisoire après avoir été mise en examen par un juge antiterroriste, a constaté l'AFP lors d'une audience devant une juge des libertés et de la détention (JLD).
Cette femme de 37 ans, accusée d'avoir recruté pour le groupe État islamique (EI) et appelé à commettre des attaques en Occident, était visée par un mandat d'arrêt et a été mise en examen à son arrivée à Paris pour association de malfaiteurs terroriste criminelle.
Retrouver une «vie de femme»
«Je suis très fatiguée», a soufflé dans le box cette brune au teint gris, vêtue d'une polaire grise et d'un pantalon noir, après l'annonce du délibéré par la juge des libertés et de la détention. La magistrate, à qui Emilie König avait dit vouloir retrouver une «vie de femme», lui a indiqué que les investigations allaient se poursuivre «pour retracer son parcours».
Originaire de Lorient (Morbihan), elle était partie en Syrie en 2012. Régulièrement apparue dans des vidéos de propagande, elle avait été placée par l'ONU sur sa liste noire des combattants les plus dangereux. Elle est mère de cinq enfants, dont trois nés en Syrie, qui ont été rapatriés en France début 2021. Dans un entretien à l'AFP en avril 2021 du camp de Roj, elle avait dit vouloir «retourner en France». «Elle a l'intention de coopérer pleinement avec la justice française», a déclaré à l'AFP son avocat Emmanuel Daoud.
«Elle est rentrée pour s'expliquer et pour tenter le plus rapidement possible, selon une échéance qu'elle ne maîtrise pas, de revoir ses enfants», a ajouté Me Daoud, en soulignant qu'elle avait «pleinement conscience d'avoir causé beaucoup de souffrances à sa famille».
Huit personnes en garde à vue
Trente-cinq mineurs et 16 mères présents dans des camps de prisonniers jihadistes en Syrie depuis la chute de l'EI ont été rapatriés mardi, répondant à une demande répétée des ONG et des familles qui disent espérer la fin de la politique «inhumaine» du «cas par cas». Huit mères ont été placées en garde à vue «en exécution d'un mandat de recherche» et «huit (autres) font l'objet d'un mandat d'arrêt», a expliqué le parquet national antiterroriste dans un communiqué.
Un mineur de 17 ans et sept femmes ont été placés en garde à vue à la DGSI, a précisé une source proche du dossier. La huitième a été placée en garde à vue à la Section antiterroriste (SAT) de la préfecture de police de Paris. Parmi les mères visées par un mandat d'arrêt, outre Emilie König, six autres femmes ont été mises en examen dès mardi pour association de malfaiteurs terroriste criminelle et pour certaines d'entre elles également pour abandon moral ou matériel d'un mineur par ascendant, a indiqué mardi soir une source proche du dossier. Une huitième femme sera présentée mercredi à un juge d'instruction, son mandat d'arrêt ne lui ayant été notifié qu'en fin d'après-midi en raison d'une prise en charge médicale, selon cette même source. Cette femme est atteinte d'un cancer du colon. Il s'agit du premier rapatriement aussi massif en France d'enfants et de mères depuis la chute en 2019 du «califat» de l'EI.
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Côte d'Azur : notre palmarès 2022 des villes et villages où il fait bon vivre
EXCLUSIF - Sécurité, environnement, pollution, transports, immobilier, loisirs, commerces, services… Sur la base d'une trentaine d'indicateurs, nous avons comparé la qualité de vie dans 80 communes situées entre Hyères et Menton.
Le drame du glacier de la Marmolada est-il vraiment lié au réchauffement climatique ?
DÉCRYPTAGE - Depuis la rupture de cette masse de glace des Alpes italiennes, qui a fait au moins six morts, médias et responsables politiques accusent unanimement le changement climatique. À raison ?
Pap Ndiaye sort du silence, les professeurs réservés
Les enseignants demandent au ministre de l’Éducation, discret depuis sa nomination, des mesures concrètes.
Valeurs Actuelles
Les socialistes, les écologistes et les communistes prêts à voter la motion de censure avec La France insoumise
Lundi 4 juillet, Elisabeth Borne a fait savoir qu’elle ne solliciterait pas la confiance de l’Assemblée. Dès le lendemain, les alliés de la Nupes ont réagi. Dans le détail, les quatre groupes qui composent cette union de la gauche – autrement dit les Insoumis, les écologistes, les socialistes et les communistes – ont fait savoir qu’ils allaient s’unir pour déposer et voter ce mercredi une motion de censure contre le gouvernement, à l’issue du discours de politique générale de la Première ministre, relate BFM TV.
Un scénario improbable
Au départ, une telle initiative était loin d’être gagnée. En effet, les socialistes ont peiné à se mettre d’accord, tandis que Fabien Roussel – le patron du Parti communiste – avait expliqué « ne pas la comprendre », le 21 juin dernier, sur les ondes de RTL. Puisque la Première ministre ne sollicitera pas de vote de confiance à l’issue de son discours, cette manœuvre ouvre la possibilité de renverser le gouvernement. Mais pour cela, il faudrait que 289 députés – le seuil pour atteindre la majorité absolue – votent en faveur de la motion, note la chaîne d’information.
Toutefois, ce scénario demeure très improbable. Et pour cause, la Nupes, qui compte 133 sièges, devrait parvenir à convaincre les 89 députés RN, tout comme les 64 élus LR pour obtenir un tel résultat. Or, le groupe de Marine Le Pen ainsi que la droite ont d’ores et déjà fermé la porte à cette option, observent nos confrères.
La Nupes, premier opposant au gouvernement ?
En revanche, le dépôt d’une motion de censure – même si elle est rejetée – a l’avantage d’envoyer un certain nombre de messages politiques. D’abord, cela permet à la Nupes de pouvoir se présenter en tant que premier opposant au gouvernement, après de nombreuses passes d’armes entre LFI, qui dispose de 72 élus, et le RN, qui en a 27 de plus, commente BFM TV. Dans le même temps, cette motion permet d’insister sur le refus de la cheffe du gouvernement de solliciter de vote de confiance. Ainsi, bien qu’elle ne soit pas forcée de solliciter la confiance des élus d’un point de vue constitutionnel, la tradition veut que le locataire de Matignon s’y astreigne.
L'Humanité
La Coordination CGT du Quai Roosevelt, une mobilisation inédite
ActuDans le sillage de CapGemini, 22 syndicats CGT des Hauts-de-Seine ont décidé de se coordonner pour porter des revendications communes, dans cette zone où les sièges de grandes entreprises sont nombreux.
Pierric Marissal22 syndicats CGT des Hauts-de-Seine se sont regroupés ce jeudi pour une première marche de la coordination des entreprises du Quai Roosevelt. « Ce quartier d’Issy les Moulineaux est en train de dépasser le quartier de la Défense en importance, explique Élisabeth Ornago, la secrétaire générale de l’union départementale CGT du 92. Il compte plus d’un million de salariés dont près de 700 000 cadres, ingénieurs et techniciens. Et 40 % des sièges du CAC40 ! ». L’idée est partie de la CGT CapGemini, le mastodonte des sociétés de services informatique en France, dont le siège est situé sur le dit quai Roosevelt. Avec l’Union Départementale, ils ont contacté les syndicats des groupes voisins (Thalès, Orange, Dassault, Safran, France TV, TF1, Orpea…) pour porter des revendications en commun. Et la première, celle qui met tout le monde d’accord, ce sont les rémunérations.
« Cette coordination est tout simplement inédite, se réjouit Sophie Binet, secrétaire générale de l’Ugict CGT (Ingénieurs, cadres et techniciens) venue soutenir ce mouvement. C’est le symbole même de la crise du travail qualifié en France. On est là 6e puissance économique mondiale et on n’arrive pas à recruter des médecins ni des ingénieurs » déplore-t-elle. La syndicaliste souligne que les cadres et les ingénieurs ne profitent globalement jamais d’augmentations collectives : tout est individualisé, au mérite.
Les quatre syndicats (CGT, CFDT, Unsa et FO) qui avaient appelé au débrayage devant CapGemini ce jeudi viennent confirmer ses affirmations. « Notre entreprise a réalisé 240 millions d’euros de bénéfices, rien qu’en France en 2021, et n’en redistribue à ses 30 000 salariés Français que 3 millions, s’insurge Laurence Mequecin déléguée syndicale CGT CapGemini. Concrètement, seuls les travailleurs qui n’ont rien touché pendant 3 ans ont pu avoir une augmentation de salaire annuel de 1 000 euros, un rattrapage ». Clairement, le compte n’y est pas, et les salariés de CapGemini se mobilisent sous forme de grève perlée ou de débrayage, un jeudi sur 2, depuis avril dernier.
Mais ce 23 juin, ils ne sont pas seuls. La CGT Orange est venue, des Tui sont là aussi, et les drapeaux Ugict sont nombreux. Dans la foule, un groupe de femmes portant la chasuble CGT santé peut étonner. Elles travaillent notamment dans les Ehpad privés du département – Orpéa y a son siège. « Il y a 120 Ehpad privés dans les Hauts-de-Seine, c’est là où les tarifs d’hébergement sont le plus élevés de France, et où il y a le plus fort taux d’emplois précaires, explique Malika Belarbi, secrétaire Santé à l’union départementale CGT. Nous avons rejoint la coordination, parce que chez nous aussi tout cet argent va aux actionnaires et jamais aux salariés, » pointe-t-elle. Quant aux questions de surcharge de travail, que connaissent bien les cadres, elles peuvent en parler aussi.
La coordination entend se mobiliser contre la réforme des retraites prévue, mais aussi autour de problématiques spécifiques des grands sièges d’entreprises. À commencer par le « Flex Office ». « Cette pratique nie l’individu, toute confidentialité dans l’espace de travail. Le matin on ne sait même plus si on va retrouver son collectif, explique Sophie Binet. La seule motivation, c’est de faire des économies sur l’immobilier. » Laurence Mequecin le confirme : « Chez CapGemini, la stratégie de Flex Office a servi à passer de 10 mètres carrés par salariés à 4 mètres carrés ! »
Les raisons de se mobiliser ne manquent donc pas. Réussir à mettre, en nombre, des cadres et ingénieurs en grève et dans la rue, ce n’est toutefois pas évident. Ils n’en ont clairement pas l’habitude. Alors à l’Ugict on réfléchit à des nouvelles formes de mobilisation. Les assemblées générales hybrides, à la fois sur site et en visioconférence, sont de plus en plus utilisées. La dernière du genre a réuni près de 700 salariés chez CapGemini, un beau succès. Les ingénieurs CGT du groupe en discutent. « On pense à une forme de grève du zèle : ne faire que ce qui est directement prescrit, et je peux vous dire que si on fait ça l’entreprise ne tourne plus, » pointe l’un d’eux. Les réflexions sont en cours et ça ne manque pas d’idées.
Après les prises de paroles de l’intersyndicale sur les salaires, la coordination CGT a quitté le siège de CapGemini pour entamer sa marche. Un parcours de manifestation inédit lui aussi, le long de la Seine, qui passe devant les sièges d’Orange et de Microsoft France, dans l’ombre des buildings d’Accor, de Safran, de Bouygues Immobilier… Jusqu’à l’esplanade de France Télévisions. La coordination avait tenu à venir apporter son soutien aux salariés de l’audiovisuel public, légitimement très inquiets par la fin de la redevance.
capgeminiugict-cgtSalaires et pouvoir d'achat France24 - World
Live: Ukraine evacuates civilians from Sloviansk as Russian troops advance
Issued on: 06/07/2022 - 06:42
FRANCE 24
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The evacuation of civilians from the eastern Ukrainian city of Sloviansk continued Wednesday as Russian troops pressed towards the city in their campaign to control the Donbas region. Follow FRANCE 24’s live blog for all the latest developments. All times are Paris time, GMT+2.
4:11pm: Russia introduces jail terms for cooperation with foreigners
Russia's parliament on Wednesday introduced harsh prison terms for calls to act against national security and criminal liability for maintaining "confidential" cooperation with foreigners.
Public calls to act against Russia's security will be punished by up to seven years in prison.
Establishing and maintaining "confidential" cooperation with a foreigner or international organisation and helping them act against the interests of Russia will be punishable by up to eight years in prison.
The development brings to mind the Soviet era when contacts between Russians and foreigners were strictly monitored.
2:51pm: Messing with a nuclear power endangers humanity's future, Russia's Medvedev tells US
Former Russian President Dmitry Medvedev told the United States on Wednesday that attempts by the West to punish a nuclear power such as Russia for the war in Ukraine risked endangering humanity.
Attempts to use courts or tribunals to investigate Russia's actions in Ukraine would, Medvedev said, be futile and risk global devastation.
"The idea of punishing a country that has one of the largest nuclear potentials is absurd. And potentially poses a threat to the existence of humanity," Medvedev, who now serves as deputy chairman of the Russian Security Council, said on Telegram.
2:30pm: Ukraine evacuates civilians from Sloviansk as Russia advances
The evacuation of civilians from Sloviansk continued Wednesday as Russian troops pressed towards the eastern Ukrainian city in their campaign to control the Donbas region.
Sloviansk has been subjected to heavy bombardment in recent days as the invading Russian forces push westwards.
"Twenty years of work; everything is lost. No more income, no more wealth," Yevgen Oleksandrovych, 66, told AFP as he surveyed the site of his auto parts shop, destroyed in Tuesday's strikes.
AFP journalists saw rockets slam into Sloviansk's marketplace and surrounding streets, with firefighters scrambling to put out the resulting blazes.
Around a third of the market in Sloviansk appeared to have been destroyed, with locals coming to see what was left among the charred wreckage.
1:39pm: Moscow admits Turkey conducting tests on Russian cargo ship
Moscow on Wednesday admitted that Turkey was conducting checks on a Russian ship in the Black Sea that Ukraine says is carrying stolen Ukrainian wheat.
"The (Zhibek Zholy) ship is currently in the roadstead of the Karasu port and is going through standard procedures, including sanitary control," a spokesman for the Russian foreign ministry, Alexei Zaitsev, said at a briefing.
"Turkish authorities will make a decision on entry or refusal to entry into the port. There is no talk on the detention or arrest of the cargo," he said.
11:47am: Russia ex-president invokes nuclear war if Moscow punished by ICC
Former Russian president Dmitry Medvedev invoked Wednesday the possibility of nuclear war if the International Criminal Court (ICC) moves to punish Moscow for alleged crimes in Ukraine.
"The idea to punish a country that has the largest nuclear arsenal is absurd in and of itself," Medvedev, a close ally of President Vladimir Putin, said on messaging app Telegram.
"And potentially creates a threat to the existence of mankind."
Medvedev, who was Putin's stand-in president between 2008 and 2012, is now deputy head of the Security Council.
11:19am: Japan's 'unfriendly' position does not facilitate developing ties, says Kremlin
Japan has taken an "unfriendly" position toward Russia which does not help to develop ties in either trade and economy or the energy sector, Kremlin spokesman Dmitry Peskov told reporters on Wednesday.
Asked about comments by Japanese Prime Minister Fumio Kishida on capping the price of Russian oil at around half its current level, Peskov said Tokyo was taking a "very unfriendly" position towards Moscow.
8:45am: Russia hammers Ukraine's Donetsk region
The Russians are supporting their attacks in Donetsk region with massive artillery bombardments on Sloviansk, Bakmout and Kramatorsk, with these three being the main cities in Donetsk region that are still in Ukrainian hands.
There has also been intense fighting and bombardment in Kharkiv region. Reporting from Kyiv, Gulliver Cragg says that all across the country there is a feeling of this being an existential war for Ukraine.
6:35am: US, allies urge suspension of Russia from sport federations
The United States and a range of allies called on Tuesday for Russian and Belarusian national governing bodies of sports to be suspended from international sport federations, due to Russia's invasion of Ukraine.
The Russian embassy in the United States described the move as "Russophobic" and said "sports should stay out of politics".
"Using it as an instrument to exert pressure and settle scores directly violates the basic principles of the Olympic movement and is contrary to the spirit of competitiveness as well as healthy competition," it said in a Facebook post.
The Russian response came hours after the US State Department issued the joint statement with allies, in which they also urged sports organisations to consider suspending the broadcasting of competitions into Russia and Belarus.
6:26am: ‘Our task is to hold on’, Zelensky says
Ukrainian President Volodymyr Zelensky, speaking in his nightly address Tuesday, said he was continuing to press for upgraded anti-missile systems as air siren alerts sounded across much of the country, including the capital.
“The Russian army does not take any breaks,” he said. “Our task is to hold on.”
Russian forces on Tuesday were closing in on the smaller city of Siversk – which lies between Lysychansk and Sloviansk – after days of shelling there.
Two Ukrainian Red Cross minibuses were heading there to evacuate willing civilians, according to AFP reporters.
“Heavy fighting is taking place on the outskirts of Lugansk region near Lysychansk,” Luhansk governor Sergiy Gaiday said on Telegram.
To the southwest, in the Moscow-occupied Kherson region, Russian troops have deployed helicopters and artillery to try to stem Ukrainian counter-attacks.
A spokesman for Ukraine’s defence ministry said Tuesday that Russian forces outside Donbas were “trying to bind our troops in order to prevent them from moving to the battle areas”.
Kherson city, which lies close to Moscow-annexed Crimea, was the first major city to fall to Russian forces in February and has seen a campaign of so-called Russification since.
3:55am: Latvia to reinstate compulsory military service
Latvian Defence Minister Artis Pabriks on Tuesday said the Baltic state will reinstate compulsory military service following growing tension with neighbouring Russia amid Moscow’s war in Ukraine.
“The current military system of Latvia has reached its limit. Meanwhile we have no reason to think that Russia will change its behaviour,” Pabriks told reporters.
Latvia had scrapped mandatory service a few years after joining the NATO defence alliance. Since 2007, the EU member’s military has consisted of career soldiers along with National Guard volunteers who serve in the infantry part-time on weekends.
The country of under two million people, which borders both Belarus and Russia, currently only has 7,500 active-duty soldiers and National Guard members, backed by 1,500 NATO troops
1:53am: Russians moving into Ukraine’s Donetsk, says regional governor
Russian troops are engaged in heavy fighting and making their way into Ukraine’s Donetsk region after taking control of the last two towns in neighbouring Luhansk, the regional governor of Luhansk said on Tuesday.
Serhiy Gaidai said the Russian troops had sustained heavy losses in the long process of capturing the twin towns of Sievierodonetsk and Lysychansk, but were channelling their efforts into moving southward.
“Heavy fighting is going on at the edge of Luhansk region ... All the forces of the Russian army and reserves have been redirected there ... They are sustaining heavy losses,” Gaidai told Ukrainian television.
“A large quantity of equipment is being sent towards Donetsk region. Of course, after Luhansk region, Donetsk is at the top of their list.”
(FRANCE 24 with AP, AFP and REUTERS)
© France Médias Monde graphic studio
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Focus
Chernobyl: The challenging return to daily operations after the Russian takeover
As it happened
Ukraine sets new defensive lines in Donetsk after losing Luhansk
As it happened
Ukrainians take up new positions as Putin proclaims victory in Luhansk
France24 - World
Who could succeed Boris Johnson in Downing Street?
Issued on: 06/07/2022 - 14:32
FRANCE 24
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Boris Johnson's days as UK prime minister look numbered after a series of ministerial resignations. But while several possible successors have been suggested, there is no clear favourite.
Rishi Sunak
The UK's first Hindu chancellor of the exchequer, who quit on Tuesday, was until recently the bookmakers' favourite.
But his prospects were dented by questions over his private wealth and family's tax arrangements.
His resignation has seen him return as one of the bookies' frontrunners for the top job.
Sunak, 42, has a high profile on social media, and won plaudits for shoring up the economy during the pandemic.
But his refusal initially to authorise more support over a surging cost-of-living crisis has hurt his popularity.
Jeremy Hunt
Former foreign and health secretary Jeremy Hunt, 55, lost to Johnson in the 2019 leadership contest, when he branded himself as the "serious" alternative.
Hunt sent a thinly veiled campaign message for a new leadership bid last month, arguing that under Johnson "we are no longer trusted by the electorate" and "we are set to lose the next general election".
But the fluent Japanese speaker lacks Johnson's charisma. His pre-pandemic record as health secretary was recently savaged by a Johnson ally.
Liz Truss
Foreign Secretary Liz Truss, 46, is popular among Conservative party members, liked for her outspokenness and willingness to go on the political attack.
But that has also stoked questions about her judgement, for instance when in February she encouraged Britons to fight in Ukraine. Critics say her leadership posturing is too overt.
When she headed the Department for International Trade, some MPs dubbed it the "Department for Instagramming Truss" because of her prolific output on the social media site.
Sajid Javid
Javid, who also quit as health secretary on Tuesday, had previously resigned as finance minister in 2020.
The 52-year-old is the son of a Pakistani immigrant bus driver who went on to become a high-flying banker.
Like Sunak, he also faces questions about his personal wealth and tax affairs.
Ben Wallace
The defence secretary, 52, has narrowly topped some recent polls of Tory grassroots' preferred next leader due to his role in the Ukraine crisis.
The former army officer and Johnson ally has downplayed wanting to lead the party but is seen as straight-talking and competent.
Nadhim Zahawi
Newly appointed as finance minister, Zahawi, 55, was praised for overseeing Britain's pandemic vaccines rollout.
Before that he was education secretary.
Zahawi is a former refugee from Iraq who came to Britain as a child speaking no English. Before entering politics, he co-founded the prominent polling company YouGov.
But his private wealth has also drawn adverse attention, including when he claimed parliamentary expenses for heating his horse stables.
Tom Tugendhat
The former army officer, 49, is a prominent backbencher who chairs parliament's influential Foreign Affairs Committee.
Tugendhat has indicated he will stand in any leadership contest but there is no love lost between him and Johnson loyalists.
A hawk on China, he has been critical of the government's handling of the troop withdrawal from Afghanistan.
Penny Mordaunt
Mordaunt, 49, is the first woman to have been UK defence secretary and is currently a junior trade minister.
The Royal Navy reservist is seen as likely to run but considered a long shot.
A strong Brexit supporter and key figure in the 2016 "Leave" campaign, she has been tipped as a potential unity candidate who could draw support from the Conservative party's warring factions.
Dominic Raab
Deputy prime minister and justice secretary Dominic Raab, 48, led the country when Johnson was in intensive care in hospital with Covid-19 in 2020.
The former lawyer and karate black belt is seen as a reliable ally.
But his move to justice from the post of foreign secretary was seen as a demotion after he initially failed to cut short a holiday as the Afghan capital Kabul fell to the Taliban.
(FRANCE 24 with AFP)
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Senior UK cabinet ministers Sunak and Javid resign, plunging govt into chaos
UK Conservative Party chairman quits after crushing by-election defeats
'We will continue to deliver,' says embattled Boris Johnson as more ministers quit
France24 - World
Freeing WNBA's Griner from detention in Russia a 'priority', White House says
Issued on: 06/07/2022 - 11:54
NEWS WIRES
US President Joe Biden has read a letter from Brittney Griner, the women's basketball star who has been detained in Russia since February, and freeing her is a "priority," the White House said Tuesday.
Griner's family had on Monday released portions of her handwritten letter to Biden, in which the WNBA star implores the president to "do all you can" to win her release.
Her trial for charges of smuggling cannabis vape cartridges into Russia began last Friday, and the two-time Olympic champion faces up to 10 years in prison.
"As I sit here in a Russian prison, alone with my thoughts and without the protection of my wife, family, friends, Olympic jersey, or any accomplishments, I'm terrified I might be here forever," Griner wrote.
White House Press Secretary Karine Jean-Pierre said Tuesday that "the president did read the letter."
"This is an issue that is a priority for this president," she stated simply at her daily press briefing, without adding further details.
Griner was detained in the days before Russia began its full-on assault on Ukraine, after which the United States and its allies imposed unprecedented economic sanctions on Moscow.
Her case has become one of many sticking points in historically low relations between the United States and Russia, with Washington saying the 31-year-old Griner has been "wrongfully detained" and putting its special envoy in charge of hostages on the case.
US Secretary of State Antony Blinken "has had a couple of opportunities in recent days and recent weeks" to speak to the basketball star's wife Cherrelle Griner, and the State Department has been in "almost daily contact" with her representatives, State Department spokesman Ned Price said Tuesday.
"We want to see Americans released. We want to see this practice banished, whether it is in the case of Russia or any other country, that engages in the practice of wrongfully -- unjustly -- detaining Americans or third-country nationals for political benefit," Price told reporters.
Asked about criticism of the US government's response by Griner's family and teammates, Price said that "we are doing everything we can to place their loved one in the most advantageous position to be released."
"We certainly understand the inclination on the part of families to bring as much publicity as they can to their cases," he added.
After their match on Monday night, Griner's teammates on the Phoenix Mercury called for more prominent and consistent media coverage of her case.
"There's not enough outcry," said forward Brianna Turner.
"If it were LeBron James or Tom Brady, this would be news that would be in the headlines every day," added guard Sophie Cunningham.
(AFP)
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Basketball
Russia extends detention of WNBA All-Star Brittney Griner for drug possession
Basketball star Griner goes on trial in Russia on drug charges despite US objections
WAR IN UKRAINE
Russia uses abductions to intimidate Ukrainians in occupied territories
France24 - World
Mega drought in US spells trouble for Hoover Dam reservoir
Issued on: 06/07/2022 - 08:13
NEWS WIRES
Millions of gallons of Colorado River water hurtle through the Hoover Dam every day, generating electricity for hundreds of thousands of homes.
But the mega drought affecting the western United States is sending reservoir levels plummeting towards deadpool — the point at which the dam can no longer produce power.
"We are 23rd year of drought here in the Colorado River Basin and Lake Mead has dropped down to 28 percent," explains Patti Aaron of the US Bureau of Reclamation, which operates the dam. She was referring to the vast lake created by the building of the dam.
"There isn't as much head so there isn't as much pressure pushing the water into the turbines, so there's less efficiency and we aren't able to produce as much power."
Hoover Dam was a feat of American hope and engineering.
Construction began in 1931 as the country was withering under the Great Depression.
Thousands of workers toiled 24 hours a day to build what was then the largest hydroelectricity facility in the world.
The dam stopped up the Colorado River, creating Lake Mead, the biggest reservoir in the United States.
At its height, the lake surface sits over 1,200 feet (365 meters) above sea level. But after more than two decades of drought it is now less than 1,050 feet — the lowest since the lake was filled, and falling about a foot a week.
If it drops to 950 feet, the intakes for the dam will no longer be under water and the turbines will stop.
"We're working very hard for that not to happen," said Aaron. "It's just not an option to not produce power or not deliver water."
Melting snowpack
The Colorado River rises in the Rocky Mountains and snakes its way through Colorado, Utah, Arizona, Nevada, California and northern Mexico, where it empties into the Gulf of California.
It is fed chiefly by the huge snowpack that gets dumped at high altitudes, melting slowly throughout the warmer months.
But reduced precipitation and the higher temperatures caused by humanity's unchecked burning of fossil fuels means less snow is falling, and what snow there is, is melting faster.
As a consequence, there is not as much in a river that supplies water to tens of millions of people and countless acres of farmland.
Boaters on Lake Mead, many of whom come from Las Vegas and its surrounding towns, say they are doing their part to protect supplies.
They point to the drought-tolerant landscapes they have installed instead of lawns, and the high percentage of indoor water that is recycled in desert towns.
"But you've got farmers in California growing almonds for export," said Kameron Wells, who lives in nearby Henderson, Nevada.
Householders in southern California have grumbled about the fate of their luscious lawns since being ordered to limit their outdoor watering to one or two days a week at the start of the summer.
But there, like in the desert periphery of Las Vegas, there is plenty of new construction, with huge houses being put up in the resort settlement of Lake Las Vegas.
And from the air, the vibrant green of dozens of golf courses mark an otherwise dust bowl landscape.
'Out of sight, out of mind'
Climatologist Steph McAfee of the University of Nevada, Reno, says the US west has always been something of an improbability.
"The average precipitation in Las Vegas is something like four inches (10 centimeters) a year," she told AFP.
"And to make it possible to have cities like Las Vegas and Phoenix and Los Angeles we rely on water that falls in the mountains as snow in parts of the West that are obviously much, much wetter."
The last two decades of drought are not, McAfee says, actually that unusual in climatic terms, according to tree ring reconstructions.
But "what's going on now is that we're having a drought, and temperatures are much warmer and when temperatures are high, things dry out faster.
"That is a consequence of climate change... driven by human greenhouse gas emissions."
On Lake Mead, boat seller Jason Davis manoeuvers his craft towards Hoover Dam, where thousands of tonnes of concrete loom over the water in graceful modernist lines, and a ring of mineral deposits shows where the water level used to be.
For him, the lake is not just a battery for the huge generators in the dam, but a waterscape whose beauty and peacefulness are worth protecting.
"You know, people who haven't been here don't appreciate it," he says as a sunset rages in the desert sky above.
"It's like, out of sight, out of mind. Hey, we're using too much water.
"Well, if you if you haven't seen these rings, you don't quite comprehend.
"Hopefully it's not too late."
(AFP)
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CLIMATE EMERGENCY
Climate change leading to earlier and earlier heatwaves, scientists say
WORLD OCEANS DAY 2022
Oceans of opportunity: How seaweed can help fight climate change
Down to Earth
Climate change: The end of skiing?
Le Figaro
L'élection présidentielle américaine sous le glaive de la Cour Suprême
Valérie SamsonLes neuf juges pourraient décider à la rentrée de donner davantage de pouvoirs aux législatures d'État pour réguler les élections, y compris fédérales. La gauche dénonce «une menace pour la démocratie».
Sous l'impulsion de trois juges conservateurs nommés par l'ancien président républicain Donald Trump,la Cour suprême des États-Unis a opéré un virage à droite toute, dont les effets devraient se faire sentir durant des décennies. Au cours des dernières semaines, la plus haute juridiction des États-Unis a abrogé le droit des Américaines à avorter, consacré le droit de porter une arme en public, élargi la place de la religion dans la sphère publique et drastiquement limité les moyens fédéraux pour lutter contre le réchauffement climatique. Le bloc conservateur du temple du droit ne semble pas vouloir s'arrêter sur sa lancée. Au terme de la session tumultueuse 2021-2022 qui s'est achevée jeudi dernier, les juges ont accepté d'examiner une série d'affaires cruciales pour la rentrée de septembre, portant notamment sur la façon dont sont régulées les élections.
Le dossier est potentiellement explosif et fait trembler le camp démocrate. L'ancienne secrétaire d'État de Barack Obama et candidate malheureuse à la présidentielle de 2016, Hillary Clinton a évoqué dans un tweet «la plus grave menace pesant sur la démocratie américaine depuis le 6 janvier 2021», date de l'attaque du capitole par des partisans déçus de Donald Trump.
La benjamine de la gauche radicale, Alexandria Ocasio-Cortez a averti que le pays, «en pleine crise institutionnelle», était en train d'assister à «un coup d'État judiciaire se déroulant sous nos yeux». «Si le président et le Congrès ne freinent pas la Cour maintenant, celle-ci est en train d'indiquer qu'elle compte bien s'en prendre à l'élection présidentielle par la suite», a déclaré l'élue.
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À lire aussiFrédéric Rouvillois: «Par sa décision, la Cour suprême met fin au gouvernement des juges»
Le cas qui sera examiné en septembre par les neuf juges, baptisé «Moore v. Harper», s'intéresse au départ au redécoupage des circonscriptions électorales (« gerrymandering ») en Caroline du Nord, que la Cour Suprême de cet État avait invalidé car il favorisait selon elle de manière disproportionnée le parti républicain. Ce que ce dernier conteste. Les élus conservateurs ont donc décidé de porter l'affaire devant la Cour Suprême des États-Unis, en mettant en avant une doctrine – baptisée «independent state legislature» - qui stipule, en gros, que les législateurs au niveau de chaque État ont toute autorité pour réguler les élections, y compris fédérales, et que celle-ci ne saurait être contestée par une autre branche du pouvoir local, que ce soit une Cour de Justice ou le gouverneur de l'État.
«Ils ne vont pas laisser passer cette chance»
Si la Cour Suprême des États-Unis devait entériner cette vision dans ce cas précis, il n'est pas difficile de voir quelles pourraient être les implications au-delà, pour le scrutin présidentiel. Trente législatures d'État sur 50 sont actuellement aux mains des Républicains, qui seraient alors en position de trancher au niveau local un litige né d'une contestation du résultat de la présidentielle. Depuis l'élection de 2000, qui avait été réglée in fine par la Cour Suprême des États-Unis au profit de George W. Bush - pourtant arrivé derrière Al Gore en termes de vote populaire - on sait que le résultat de l'élection présidentielle ne se joue pas toujours dans les urnes. Le millésime 2020 a également donné lieu à de nombreuses contestations, lorsque Donald Trump a tenté de renverser les résultats dans plusieurs États, invoquant des «fraudes» qui n'ont jamais été prouvées. Cette doctrine dite « independent state legislature » avait déjà été avancée par l'équipe du président républicain, qui voulait s'en prévaloir pour faire désigner un corps alternatif de grands électeurs qui auraient fait basculer le scrutin en sa faveur.
On sait aujourd'hui que quatre juges à la Cour Suprême ont indiqué être favorables à cette lecture quelque peu littérale de la Constitution. Il leur suffirait d'en rallier un cinquième pour obtenir gain de cause. Certains experts craignent que cette doctrine ne donne à l'avenir le pouvoir aux législatures d'États de désigner les grands électeurs sans même tenir compte du vote populaire - puisque le scrutin présidentiel américain est indirect.
À lire aussiÉtats-Unis: les républicains cherchent-ils à restreindre le vote des minorités?
Ce qui a fait dire à Marc Elias, un avocat démocrate spécialisé dans le droit de vote, dans les colonnes du Washington Post : «La manière dont je le vois, c'est que les Républicains ont tenté de saboter l'élection de 2020. Mais ils se sont montrés maladroits, et ils ont appris de cette expérience quels sont les points sensibles et les points de vulnérabilité de notre système électoral, et ils s'en servent pour redéfinir leurs tactiques.» Après 50 ans d'attente, les conservateurs «ont l'occasion de donner une orientation radicalement différente» au pays, analyse le professeur Stephen Wermiel, professeur de droit constitutionnel interrogé par l'AFP sur ce que pourrait faire la Cour Suprême à la rentrée. «Ils ne vont pas laisser passer cette chance.»
Les États républicains sont régulièrement accusés par le camp adverse de chercher à limiter l'accès aux urnes des minorités, qui représentent un réservoir important du vote démocrate. Si la Cour Suprême valide le principe de la prééminence des législatures d'États pour l'organisation des élections, ils auraient alors encore plus de latitude pour déterminer qui vote et dans quelles conditions. À l'heure où les sujets de consensus sont de plus en plus rares dans un pays polarisé à l'extrême, une potentielle remise en cause du système électoral américain aurait à n'en pas douter des effets potentiellement déstabilisateurs.
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Fusillade dans un défilé du 4-Juillet près de Chicago : au moins 6 morts, le suspect interpellé
Les festivités ont été suspendues à Highland Park, ville cossue au nord de Chicago, et dans plusieurs communes alentour. Après une vaste chasse à l'homme, le tireur présumé a été interpellé et placé en détention.
Regarder la vidéoDanemark : au moins «trois morts» après une fusillade dans un centre commercial de Copenhague
Le suspect arrêté par la police possédait des «antécédents psychiatriques» et a été placé lundi dans une unité spécialisée fermée. À ce stade de l'enquête, les autorités estiment que rien n'indique «un acte terroriste».
Regarder la vidéoUkraine : Poutine ordonne la poursuite de l'offensive russe après la prise de la région de Lougansk
Vladimir Poutine s'est entretenu avec son ministre de la Défense, déclarant que les forces russes «doivent mener à bien leurs missions selon les plans déjà approuvés».
Regarder la vidéo France24 - Monde
PSG : Christophe Galtier, la rigueur et la poigne à défaut de l'expérience européenne
Publié le : 06/07/2022 - 08:36
FRANCE 24
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Le PSG a intronisé, mardi, son nouvel entraîneur Christophe Galtier, qui s'est dit "capable" de relever le défi, avec un objectif évident, absolu, prioritaire, la Ligue des champions. Le club parisien fait le choix d'engager l'un des techniciens les plus réguliers de la dernière décennie en France, mais sans doute aussi le coach le moins expérimenté sur la scène européenne de l'ère qatarienne.
Technicien à poigne et excellent communiquant, Christophe Galtier reste un entraîneur assez inexpérimenté au plus haut niveau du football européen, mais son caractère bien trempé a séduit le Paris Saint-Germain, en quête d'un profil français, moins "bling-bling" que ses prédécesseurs.
Officiellement nommé mardi 5 juillet entraîneur pour deux ans en remplacement de l'Argentin Mauricio Pochettino, le natif de Marseille, âgé de 55 ans, n'a encore jamais dirigé un groupe avec autant de stars mondiales, pas plus qu'il n'a remporté le moindre match de Ligue des champions en six rencontres (un nul, cinq défaites en 2019-20).
Le nouveau pilote du navire parisien, champion de France surprise en 2021 à la tête de Lille, a soigné son entrée, mardi lors de sa première conférence de presse, avouant qu'il comprenait "les gens sceptiques" quant à son inexpérience des joutes européennes, mais assurant aussi qu'il saura "imposer" sa poigne à un vestiaire cinq étoiles.
"Je mesure très précisément la responsabilité qui m'est donnée. Je m'y suis préparé", a-t-il insisté. "Si j'ai accepté ces responsabilités, c'est que j'en suis capable."
Saura-t-il répondre aux interrogations par sa propension à s'appuyer sur les cadres de son équipe ? Christophe Galtier a promis qu'il s'adapterait "à l'effectif et à (sa) disposition" mais il n'y aura "aucun compromis".
"Respect, exigence, travail" seront les maîtres-mots, "il n'y aura aucun joueur au-dessus de l'équipe" et "si malheureusement des joueurs sortent de ce cadre, ils seront écartés", a-t-il asséné sans détour.
Après avoir assuré qu'il avait "mis de côté (ses) origines" et son passé de joueur de l'OM, a par ailleurs confirmé qu'aucun joueur ne serait recruté sans son accord, concédant aussi que l'effectif devait "être réduit", sans donner, néanmoins, les noms de ses indésirables. "On ne peut pas avoir dans le vestiaire des joueurs qui ne jouent pas, car quand on ne joue pas on est malheureux", a-t-il dit.
« Je suis né à Marseille c'est un fait. Mais on veut gagner les plus gros trophées, entraîner les meilleurs joueurs. Il n'y a pas meilleur endroit que Paris pour cela. J'ai mis de côté mes origines marseillaises »💬 Christophe Galtier pic.twitter.com/8KrbGzOfXa
July 5, 2022"Galette" sait aussi qu'à Paris, "vous devez bien jouer": "il y aura une approche différente sur le jeu" par rapport à ses anciens clubs, a assuré "Galette", tout en annonçant qu'il penchait pour un schéma tactique avec trois défenseurs centraux.
Si l'ancien défenseur, formé à Marseille et passé par Lille, Toulouse, Monza et au Liaoning Yuandong, en Chine, n'a remporté aucun titre en club durant son honnête carrière de joueur, c'est sur les bancs qu'il a écrit les plus belles lignes de son palmarès.
D'abord adjoint de Bernard Casoni à l'OM, puis N.2 à l'Aris Salonique (D1 grecque) et Bastia, il fait ses armes aux côtés d'Alain Perrin, remportant notamment la Coupe de France en 2007 avec Sochaux avant le doublé Coupe-Championnat avec Lyon l'année suivante.
Sept ans chez les Verts
Avec Saint-Étienne, grand rival de l'OL, il effectue ses grands débuts d'entraîneur principal en 2009, démarrant une histoire d'amour avec de plus de sept ans avec l'ASSE, notamment marquée par une victoire en Coupe de la Ligue (2013), plusieurs campagnes européennes et un titre de meilleur entraîneur de L1 en 2013, ex-aequo avec Carlo Ancelotti, alors aux commandes... du PSG.
Arrivé au chevet de Lille après le fiasco Marcelo Bielsa fin 2017, Galtier va réussir à maintenir le club en L1 en 2018, le mener ensuite à la deuxième place...puis à la consécration en mai 2021, en détrônant Paris pour le titre national à la surprise générale, épaulé par le directeur sportif Luis Campos, qu'il retrouve à Paris.
Réputé proche de son vestiaire très international au LOSC, Galtier n'hésite pas non plus à taper du poing sur la table lorsque cela est nécessaire, quitte à sanctionner un joueur qui ne respecterait pas le collectif.
Ainsi, il avait écarté le milieu portugais Xeka pour le match capital au Parc des Princes (1-0), qui lançait le sprint final en avril 2021, en raison d'un "comportement inapproprié et déplacé".
Un grand communicant
Après une saison en demi-teinte à Nice, où il a été finaliste de la Coupe de France et a terminé 5e de L1, le technicien arrive à Paris où il aura fort à faire pour gérer les ego de ses superstars et devra se montrer juste et intransigeant.
Tous ceux qui l'ont côtoyé s'accordent à dire qu'au-delà de ses qualités d'entraîneur, Galtier est un grand communicant.
"Il est dans une réflexion permanente. Il va surprendre. C'est aussi un séducteur dans le bon sens du terme. Il a suivi une formation de communication quand il était plus jeune. C'est un élément important de son métier. Son analyse dépasse le terrain. C'est sa marque de fabrique", rappelle à l'AFP Philippe Lyonnet, ancien directeur de la communication de Saint-Étienne.
"Il a cette capacité à faire passer des messages. Il est acteur. Il va placer ses idées. Pour le PSG, il faut être un bon communicant", a-t-il ajouté.
Catalogué comme un entraîneur défensif avec un jeu basé sur la transition, Galtier aura beaucoup de choses à prouver à la tête de l'armada parisienne. Et il sait que sa longévité dépendra beaucoup de son parcours en Ligue des champions, où il est encore peu expérimenté. Mais le Marseillais semble prêt à relever le défi.
Avec AFP
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NOUVEAU DÉPART
Football : le PSG officialise l'arrivée de Galtier et le départ de Pochettino
SAGA MBAPPÉ
Football : Kylian Mbappé reste à Paris, "un grand jour pour le PSG"
Fairplay financier : la Ligue espagnole de football porte plainte contre le PSG et Manchester City
France24 - Monde
Grève à la SNCF pour réclamer une hausse des salaires, le trafic perturbé
Publié le : 06/07/2022 - 09:56
FRANCE 24
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Une grève des salariés de la SNCF, qui réclament notamment une hausse des salaires, perturbe le trafic mercredi. La direction a prévu une table ronde avec les syndicats.
Trois TGV sur quatre circulant sur certaines lignes, et deux TER sur cinq : la grève des salariés de la SNCF réclamant notamment une hausse de leur salaire perturbe, mercredi 6 juillet, le départ en vacances estivales pour de nombreux voyageurs.
Le trafic est "conforme aux prévisions et tout ce qui est prévu roule", a indiqué un peu avant 8 h la SNCF à l'AFP.
Pour les TGV, SNCF Voyageurs avait annoncé que 3 trains sur 5 seraient en circulation sur l'axe Est, 3 trains sur 4 sur les axes Nord et Atlantique, et 4 trains sur 5 sur l'axe Sud-Est. Deux Ouigo sur 3 sont maintenus, tandis que le trafic international (Eurostar, Thalys, Lyria) est "normal" ou "quasi normal".
Nous invitons les voyageurs qui le peuvent à favoriser le télétravail, annuler ou reporter leurs déplacements prévus ce jour.Les voyageurs TGV & INTERCITES concernés par l’annulation de leur train sont actuellement contactés (mail ou SMS) pour un replacement ou remboursement.
July 5, 2022Alors que le rail s'apprête à vivre un été record après deux années marquées par la pandémie de Covid-19, les quatre syndicats représentatifs de la SNCF – CGT, Unsa, SUD-Rail et CFDT – ont appelé à faire grève mercredi pour réclamer des hausses de salaires face à une inflation qui s'envole. Le préavis de grève est entré en vigueur à 20 h mardi.
Le trafic local en Île-de-France est également très perturbé, avec un train sur deux sur les lignes B, C, D, E du RER, et sur les lignes J, L, N, R, U du Transilien.
De nombreux trains Intercités ont été supprimés, avec un train sur trois en moyenne sur les rails, et aucune circulation sur les lignes Nantes-Bordeaux, Nantes-Lyon ou Toulouse-Hendaye. Les trains de nuit sont annulés, à l'exception du Paris-Nice.
"Huit ans de gel de salaire"
Tous les clients dont les trajets ont été annulés ont normalement été prévenus par SMS, avait indiqué SNCF Voyageurs mardi. Le transporteur a proposé des changements de train, mais a aussi incité les usagers à rester en télétravail ou à reporter leur voyage.
En cas de train supprimé, "il ne faut pas se faire rembourser et racheter un autre billet, qui sera au prix d'aujourd'hui et donc plus cher, mais il faut faire un échange : le billet sera au même prix que celui que vous aviez payé initialement, c'est sans surcoût", a précisé à l'AFP la SNCF.
Les départs en vacances ont déjà été perturbés depuis la fin du mois de juin par des grèves de salariés et sous-traitants d'Aéroport de Paris, des pompiers de Paris-Charles-de-Gaulle, des compagnies EasyJet et Ryanair, notamment, causant l'annulation de quelques centaines de vols.
Le PDG de la SNCF Jean-Pierre Farandou avait estimé fin juin que les départs en vacances n'étaient "pas menacés", malgré cet appel à la grève, assurant que les salaires des cheminots seraient augmentés.
"On a mis les sujets sur la table, on essaie de construire un équilibre, parce qu'augmenter les salaires, c'est une chose, mais il y a aussi un enjeu économique : ça coûte et il faut faire attention à la répercussion sur le prix des billets par exemple", avait ajouté Jean-Pierre Farandou sur Public Sénat. "Il faut qu'à la fin de l'année, l'entreprise reste équilibrée pour ne pas qu'on coûte au pays."
Selon les syndicats, les salaires à la SNCF n'ont pas été revalorisés depuis 2014. "Entre l'ouverture à la concurrence et huit ans de gel de salaire, tout le monde se demande à quel sauce il va être mangé", avait souligné fin juin Fabien Dumas, secrétaire fédéral SUD-Rail. La direction de la SNCF a prévu une table ronde avec les syndicats mercredi.
Avec AFP
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Transport aérien
Chaos estival en perspective dans les aéroports européens
Grève dans les aéroports français : des dizaines de vols annulés
Le TGV, "fierté industrielle" française, souffle ses 40 bougies
Le Figaro
«Big Business» N°95 : Peur sur l'Allemagne
Bertille BayartLETTRE EXCLUSIVE ABONNÉS - La perspective d'une rupture d'approvisionnement en gaz russe provoque - enfin - un branle-bas de combat en Europe.
Chers abonnés,
La crise énergétique en Europe a franchi un nouveau cap. Ces derniers jours, la possibilité d'une coupure de la fourniture de gaz russe à l'Union européenne est devenue plus probable. Les conséquences deviennent systémiques. La réponse des autorités publiques s'organise.
L'Allemagne est au cœur de cette séquence de prise de conscience. Un événement a marqué la semaine dernière l'accélération des événements : c'est l'appel à l'aide de la société Uniper, grand fournisseur d'énergie outre-Rhin. La société, détenue majoritairement par le finlandais Fortum, est née de la scission des activités fossiles du groupe E.On en 2016. Elle est aujourd'hui confrontée à un risque financier massif : brutalement privée d'une partie de ses approvisionnements en gaz, avec la chute de 60% des livraisons russes effectuées par le gazoduc NordStream 1, Uniper doit aller chercher à prix d'or sur le marché des volumes de gaz pour servir ses clients. Face à cette situation qui emmène Uniper à grande vitesse droit dans le mur, le gouvernement allemand planche sur deux outils. Le premier, c'est un mécanisme qui organiserait une sorte de péréquation, répartissant la charge de l'envolée des prix entre les différents fournisseurs de gaz, quelle que soit leur source d'approvisionnement, et les clients. Le second, c'est une aide directe à Uniper, sur le modèle des interventions exceptionnelles qui ont eu lieu dans le cadre de la crise sanitaire, au bénéfice de Lufthansa par exemple. Autrement dit, Uniper pourrait bénéficier de lignes de financement d'État au-delà de la ligne de 2 milliards d'euros déjà accordé par l'institution publique KfW, voire faire l'objet d'une nationalisation partielle.
Le sauvetage d'Uniper représente la deuxième intervention de l'État fédéral allemand du fait de la crise énergétique, après la nationalisation spectaculaire de la filiale de Gazprom, racontée dans ce podcast. Le pays redoute ce que le ministre de l'Économie Robert Habeck a appelé un «effet Lehman Brothers», c'est-à-dire une crise systémique. Deux canaux de contagion de la crise gazière sont identifiés. Le premier est financier, du fait du risque d'explosion financière des grands fournisseurs d'énergie. Le second est industriel : une rupture d'approvisionnement peut mettre en danger l'outil industriel allemand. «Des industries entières sont en danger d'effondrement définitif : l'aluminium, le verre, la chimie…», a mis en garde la responsable de la confédération des syndicats allemands, Yasmin Fahimi, dans le Bild am Sonntag.
Rendez-vous avec Poutine le 21 juillet
La perspective d'une coupure de gaz russe, que j'évoquais la semaine dernière dans ma chronique, affole d'autant plus l'Allemagne qu'une opération de maintenance du gazoduc NordStream 1 est prévue à compter du 11 juillet et pour une dizaine de jours. À l'issue, le Kremlin rouvrira-t-il les vannes comme prévu ? Rien n'est moins sûr… Chaque jour qui passe atteste que Vladimir Poutine est bien décidé à faire usage de l'arme énergétique. La preuve à l'autre extrémité de son empire avec la nationalisation forcée de Sakhalin 2 - un projet dont l'histoire est racontée dans ce fil Twitter passionnant - qui produit du gaz naturel liquéfié principalement exporté au Japon où l'approvisionnement en énergie devient également critique. En Europe, les lignes bougent vite : selon l'Agence internationale pour l'énergie, le vieux continent a pour la première fois importé plus de gaz américain que de gaz russe en juin.
Pour Berlin, le choc de cette crise est d'une violence inouïe. En l'espace de quelques mois au cours de cette année 2022, tout ce qui avait fait la force du modèle économique allemand est remis en cause : finie l'énergie peu chère et abondante que l'Allemagne s'était assurée d'avoir au travers du partenariat avec la Russie, finie la stabilité des prix, finies les perspectives d'une croissance portée par celle de la Chine.
Deux informations montrent combien le modèle allemand est percuté par les événements récents. Il y a d'abord cette statistique, publiée lundi : l'Allemagne a enregistré au mois de juin un déficit commercial, d'un milliard d'euros, le premier depuis 1991 ! Et puis il y a ce fait, ce comble : branchée sur le réseau électrique européen depuis le début de la guerre, l'Ukraine va devenir… exportatrice de courant. Autrement dit, les centrales nucléaires ukrainiennes vont participer à l'approvisionnement en électricité de l'Allemagne, où la situation devient critique par manque de gaz !
En France aussi
En France aussi, la crise énergétique provoque une accélération des événements. La combinaison du risque sur l'approvisionnement en gaz et de l'indisponibilité d'une partie du parc nucléaire laisse augurer d'un hiver très tendu sur le front de l'électricité.
Un «branle-bas de combat», dixit un responsable gouvernemental a commencé, dont le coup d'envoi a été donné lors de l'un des premiers déplacements d'Élisabeth Borne post-législatives, le 23 juin, consacré à la question du stockage du gaz. Depuis, les patrons des grands groupes énergétiques EDF, Engie et TotalEnergies, Jean-Bernard Lévy, Catherine MacGregor et Patrick Pouyanné, ont signé une tribune commune appelant à une nouvelle chasse au gaspi. Une tribune dont l'initiative reviendrait à Catherine MacGregor, mais sur une… amicale pression de la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, confirmée par le remaniement de cette semaine. Elle aurait demandé aux entreprises de sortir du bois et de consacrer désormais leur budget communication (conséquent !) à des messages de sobriété. La sobriété est également au menu de plusieurs groupes de travail, dont l'un porte sur «l'État exemplaire», réuni la semaine dernière. Enfin, un paquet de mesures dédiées à la «souveraineté énergétique» sera inclus dans le projet de loi pouvoir d'achat qui sera présenté en conseil des ministres cette semaine. Objectif : donner à l'État les moyens de préserver les outils de production d'électricité au gaz (et donc les réserves de gaz) quand cela est possible, renforcer les contraintes de remplissage des stocks par les opérateurs privés quitte à prendre en charge une partie du risque financier, et envisager des mesures de réquisition.
Ces premiers pas vers une forme d'économie de guerre, dans laquelle l'État disposera de pouvoirs d'exception, seront complétés par deux types d'actions. D'une part, une amplification des messages en faveur des économies d'énergie à l'automne. RTE, le gestionnaire du réseau d'électricité, prévoit de son côté un panel de mesures envisageables. D'autre part, la présentation en septembre d'un projet de loi d'accélération. Il s'agit d'aller plus vite dans le déploiement des énergies renouvelables, et tout particulièrement des parcs éoliens en mer. Le texte peut également couvrir le cas du terminal méthanier flottant que Total va installer au large du Havre pour une mise en service espérée en septembre 2023. Reste une question politique : faut-il inclure dans le projet des dispositions concernant le nouveau nucléaire afin de poser les premiers jalons du plan de construction de six EPR ? Ce serait prendre le risque, à l'Assemblée, de donner à la fois à la gauche et à la droite des raisons de ne pas le voter. «L'idée du moment est plutôt de soumettre au Parlement des textes concis qui permettent de former une majorité sur un sujet donné», explique un parlementaire macroniste. Les discussions préliminaires de l'été permettront à l'exécutif de trancher ce point, encore ouvert à l'heure où j'écris ces lignes.
Le chiffre de la semaine : 32,2%
On parle beaucoup dans le débat public des «surprofits», c'est-à-dire des bénéfices somptueux réalisés par plusieurs grands groupes du fait des circonstances exceptionnelles que nous traversons. Dans cette catégorie, TotalEnergies et CMA-CGM sont le plus souvent visés. Mais les chasseurs de «profiteurs de crise» devraient peut-être aller chercher un peu plus loin que le bout de leur nez et ne pas s'arrêter aux bénéfices publiés par les multinationales cotées. Les conditions exceptionnelles de financement créées par les tombereaux d'argent public et de monnaie de banques centrales qui ont soutenu les économies pendant la crise sanitaire ont rendu possible d'autres poches de sur-profitabilité, moins visibles mais peut-être plus plantureuses encore, dans le secteur du capital-investissement. La preuve avec les chiffres publiés par la fédération du secteur France Invest : en 2021, les fonds français investis dans les entreprises non cotées ont enregistré, en moyenne, un taux de rendement interne (TRI) de… 32,2% ! Je ne me remets pas de ce chiffre ! À titre de comparaison, le précédent record, qui datait de 2019, n'était «que» de 19,2%.
Cette semaine, il fallait lire aussi
Les routes du blé. Je vous recommande deux articles qui nous racontent la bataille pour sortir le blé d'Ukraine. Le premier est signé de notre correspondant Pierre Avril, au plus près des convois qui tentent de déjouer le blocus russe par la route. Le second est une enquête du Financial Times , qui traque les trafics de blé ukrainien potentiellement volé par lesquels la Russie cherche, via les ports de la mer Noire, à contourner les sanctions internationales.
Nouvelles têtes. Beaucoup de changements, certains prévisibles, d'autres inattendus, à la tête de grandes entreprises françaises. C'est le cas chez Seb, chez Veolia, ou encore chez Orpéa.
Une précision. Certains d'entre vous m'ont fait remarquer, à la lecture de ma dernière lettre, que je ne faisais pas mention du défaut de paiement russe de 1998 en écrivant que Moscou était pour la première fois en défaut depuis plus d'un siècle (en référence à l'épisode des emprunts russes de 1918). Disons que j'ai été trop rapide dans ma rédaction : en 1998, la Russie n'avait pas fait défaut sur sa dette extérieure libellée en devises, mais seulement sur sa dette émise en roubles. Un point que j'avais expliqué dans ma précédente livraison sur le sujet (n°86).
À la semaine prochaine,
Et d'ici là, retrouvons-nous à l'adresse bigbusiness@lefigaro.fr
Guillaume Pepy, futur président d’Orpea
INFO LE FIGARO - Son prédécesseur, Philippe Charrier, tire les enseignements de la crise du géant des Ehpad.
Le Japon dans l’angoisse du black-out
La maire de Tokyo, Yuriko Koike, a placé lundi sa ville en «alerte à la pénurie d’électricité».
Crise des urgences : Élisabeth Borne retient «toutes les propositions» de la «mission flash»
En visite dans un hôpital, la première ministre a listé trois axes devant permettre de désengorger les hôpitaux cet été.
Regarder la vidéo L'Humanité
Grève chez TotalEnergies, profiteur de crise dans le collimateur de ses salariés
ActuAlors que les bénéfices du groupe pulvérisent tous les records, portés par la flambée des prix de l’énergie, la CGT appelle l’ensemble de ses salariés à une grève inédite ce vendredi.
Cyprien BogandaDepuis dix ans, c’est presque devenu une loi physique, aussi intangible que celle de l’eau qui bout à 100 degrés au niveau de la mer : chez TotalEnergies, les dividendes ne baissent jamais. Quelle que soit la conjoncture économique, que les bénéfices s’envolent ou qu’ils flanchent, le géant tricolore garantit à ses actionnaires une fidélité sans faille. « En 2020, lorsque le groupe n’a engrangé “que” 4 milliards de dollars de résultat net, c’était la panique à bord, raille Thierry Defresne, de la CGT. Mais comme ils avaient 7 milliards de dividendes à verser malgré tout, nos dirigeants ont simplement décidé d’emprunter auprès des banques. Résultat, le taux d’endettement du groupe est passé de 16 % à 19 %… »
En ce moment, les pétroliers ont toutes les raisons de se frotter les mains. Dopé par la guerre en Ukraine, le cours du brent (brut de la mer du Nord) a tutoyé les 120 dollars le baril, tandis que le prix du carburant à la pompe vole de record en record : le litre de gazole atteignait 2,15 euros ce jeudi dans les stations-service françaises, selon le site Carbu.com. Alors que l’immense majorité des automobilistes tire la langue, les actionnaires de Total voient la vie en rose : le groupe a engrangé 4,9 milliards de dollars de bénéfices au premier trimestre 2021 et devrait annoncer des résultats semestriels canon en juillet prochain.
Une mobilisation inédite dans le groupe
C’est dans ce contexte de douce euphorie que la CGT appelle, pour la première fois, l’ensemble des 35 000 salariés français dépendant de TotalEnergies (groupe et filiales) à débrayer, ce vendredi. En cause, la faiblesse des rémunérations, notamment pour les travailleurs les moins qualifiés de certaines filiales, qui voient leur direction profiter à plein de l’inflation, alors qu’ils peinent à remplir le réservoir de leur voiture.
Khaoine Rahou, représentant du personnel et élu CGT au CSE d’Argedis (stations-service, 3 200 salariés), est dans cette situation. Depuis vingt ans, il travaille dans une station essence de cette filiale, sur l’autoroute A13, pour une paye royale de 1 300 euros net. « En ce moment, je dois payer 120 euros pour un plein d’essence, qui ne me dure qu’une semaine et demie, peste-t-il. J’habite à Paris, à 50 kilomètres de mon lieu de travail. On m’a proposé plusieurs fois de bosser dans une station de la capitale, mais c’est une très mauvaise idée : sur Paris, les stations peuvent fermer du jour au lendemain et vous vous retrouvez à la rue. Les points de vente sit ués sur les autoroutes ont une durée de vie beaucoup plus longue… »
Malgré tout, Khaoine estime qu’il n’est pas le plus mal loti des salariés de sa station-service : « Nous ne sommes que deux avec ma femme, sans bouche à nourrir. Mais je connais un agent d’entretien avec trois enfants, payé 1 200 euros par mois, obligé d’aller aux Restos du cœur… Les gens ont peur de parler, mais ces situations existent. »
« 80 % des employés d’Argedis sont éligibles à la prime d’activité (accordée aux plus bas revenus – NDLR), fulmine Djamila Mehidi, déléguée syndicale centrale CGT. Nous sommes les salariés du groupe les plus mal payés. La direction nous oppose que la situation est similaire chez nos concurrents… En tant que salariés de cette filiale, nous ne pouvons pas bénéficier du socle social commun pratiqué dans le groupe, et notamment l’intéressement. »
Jusqu’à présent, précise la syndicaliste, la grille des salaires d’Argedis démarrait néanmoins au-dessus des minima de branche, mais la récente hausse du Smic a entraîné un tassement des rémunérations. Ce vendredi, les salariés en grève réclament des hausses qui permettent au moins de couvrir l’inflation.
Les augmentations de salaires oscillent entre 1,1 % et 1,7 %
Depuis des années, le groupe tente d’acheter la paix sociale à coups de primes généreuses et d’intéressement (avantageux pour les employeurs, car exonéré de cotisations sociales), mais se révèle plus pingre quant aux hausses de salaires. Depuis 2015, les augmentations générales pour les ouvriers et employés de Total oscillent entre 1,1 % et 1,7 % par an, malgré la croissance quasi continue des bénéfices. « Rendez-nous Christophe de Margerie ! », se marre un syndicaliste du groupe sous couvert d’anonymat.
L’ancien PDG, disparu en 2014, pratiquait selon lui une politique salariale un peu plus équilibrée : « Depuis l’arrivée de Patrick Pouyanné à la tête du groupe, en 2015, l’heure est à la réduction des coûts. Tous les avantages, comme la prime d’ancienneté, ont été intégrés aux augmentations générales pour gonfler l’enveloppe. » Ce qui n’empêche pas le groupe de se montrer beaucoup plus généreux à l’endroit de son dirigeant, dont la rémunération a flambé de 52 % en 2021, à 5,9 millions d’euros. De quoi faire de nombreux pleins d’essence…
Le dernier accord salarial, signé en janvier 2022, prévoit 2,35 % d’augmentation générale, ce qui ne permet pas de couvrir l’inflation. Pourtant, le contexte géopolitique actuel pourrait inciter la direction à desserrer les cordons de la bourse. En ce moment, les pétroliers gagnent sur tous les tableaux : sur l’amont, grâce à la flambée du cours du brent provoquée par l’invasion de l’Ukraine ; mais également sur l’aval (distribution), grâce à l’explosion des marges de raffinage, c’est-à-dire la différence entre le coût du pétrole brut acheté par les raffineries et celui du produit qu’elles vendent une fois raffiné. Ces marges, traditionnellement faibles, ont explosé au cours des derniers mois, à la suite notamment des sanctions votées par les États-Unis et l’Union européenne à l’encontre des raffineries russes, qui ont réduit les capacités de raffinage sur le continent.
Par ailleurs, les groupes pétroliers n’ont eu de cesse de fermer des raffineries en Europe depuis dix ans. Conséquence logique : lorsque l’offre ne peut pas suivre la demande, les prix grimpent ! Et ce sont les consommateurs qui trinquent… À titre d’exemple, le raffinage a rapporté 1,1 milliard de dollars à Total au premier trimestre 2022, soit 4,6 fois plus que l’an passé sur la même période.
Un peu partout dans le monde, la pression politique grimpe pour que les géants du pétrole participent à l’effort général. Aux États-Unis, le président Joe Biden a récemment fustigé la voracité d’Exxon, qui a « gagné plus d’argent que Dieu ce trimestre ». En Italie ou en Grande-Bretagne, les gouvernements ont annoncé la création de prélèvements exceptionnels sur les profits des compagnies énergétiques.
Taxer les superprofits et les investir dans la transition écologique
En France, deux canaux pourraient être utilisés : une taxe exceptionnelle sur les bénéfices de Total et le blocage temporaire des prix du carburant. Portés notamment par la Nupes lors de la campagne des législatives, ces deux outils semblent tout à fait crédibles aux yeux de Thomas Porcher, économiste spécialiste des hydrocarbures : « Il faut taxer les superprofits des compagnies pétrolières. Cela s’est déjà fait, notamment dans les années 1970 aux États-Unis, où l’on parlait alors de profits “imprévus”. L’argument des multinationales, qui s’y opposent en mettant en avant la nécessité d’investir dans les renouvelables, n’est pas recevable. Après 2003 et l’explosion des prix du pétrole, elles ont réinjecté une grosse partie de l eurs bénéfices dans la poursuite de l’exploration et production des énergies fossiles (pétrole de schiste, notamment). Il faut donc taxer leurs profits “imprévus”, et se servir du produit pour investir dans la transition énergétique. »
Quant au blocage temporaire des prix (six mois), il est permis par l’article 410-2 du Code de commerce en cas de circonstances exceptionnelles. « En pratique, poursuit l’économiste, il faudra réunir tous les acteurs de la filière française (production et distribution) : les compagnies pétrolières, qui engrangent des profits colossaux ; les grandes surfaces, qui se servent de l’essence comme d’un produit d’appel et qui ont les moyens financiers de faire face à un blocage de prix ; et enfin, les distributeurs indépendants, qui représentent une faible part du marché. Il faudra fixer un prix qui garantisse la survie des indépendants, en sachant que chacun devra rogner sur ses marges… »
totalEnergiesSalaires et pouvoir d'achatpatrick pouyannépétrole Le Figaro
Cyril Féraud: «J’étais sûr que ‘’La Carte aux trésors’’ avait manqué aux téléspectateurs»
- Par
Isabelle Mermin
- Mis à jour
le 06/07/2022 à 17:14
- Publié
le 06/07/2022 à 17:14
L’émission d’orientation patrimoniale redevient estivale avec huit numéros dont quatre inédits. Mercredi 6 juillet sur France 3, les hélicoptères mettent le cap sur le Massif de l’Estérel et sur Saint-Raphaël pour de nouvelles aventures au suspense renforcé.
TV MAGAZINE. - Quelles sont les nouveautés de cette quatrième saison de «La Carte aux trésors» sur France 3?
Cyril FÉRAUD. - Nous proposons à divers moments une énigme sans hélicoptère qui oriente le candidat bleu et le rouge vers des moyens de transports alternatifs comme le bateau, le vélo, la voiture ou des engins électriques. Nous avons aussi des énigmes à un seul vol autorisé qui ne laissent pas le droit à l’erreur quant au choix de la destination. Enfin la production offre à l’occasion des indices bonus mais accepter de les chercher c’est évidemment prendre le risque de perdre du temps! Ces nouvelles règles renforcent le suspense et pimente le jeu tout en respectant la nature. Nous compensons également les émissions de carbone des hélicoptères (le bleu, le rouge et l’argenté dans lequel Cyril Féraud prend place en sens inverse du vol, NDR) par un programme de reforestation en Charente grâce à l’intervention de Reforest’Action.
Les hélicoptères se posent-ils facilement dans un Massif comme celui de l’Estérel?
Non, effectivement, l’Estérel offre très peu de zones de dépose entre le massif et la mer mais les hélicoptères permettent aux candidats de se déplacer rapidement dans des lieux magnifiques: Fayence au Nord, Callas, Fréjus, La Corniche d’Or, Les Adrets-de-l’Estérel, Roquebrune-sur-Argens et Saint-Raphaël avec ses villas Belle-Époque. Cet été, nous nous rendrons également dans le Cantal, le Vaucluse et le littoral de la Manche. Je salue la précision de mon pilote qui fait davantage de virages et d’évolutions rapides pour suivre les candidats. Les hélicoptères biturbines (2 moteurs) offrent une sécurité maximale mais ne peuvent pas voler trop haut en montagne.
«Les nouvelles technologies rendent l’aventure plus vivante»
Vous rêviez de relancer «La Carte aux trésors» à la télévision, c’est un succès, avec une menace cette année, la programmation frontale de «Pékin Express» sur M6…
Ils se sont installés sur notre jour, le même depuis 4 ans, pénalisant de fait les amateurs de jeux d’aventure. J’ai beaucoup milité auprès de France 3 pour le retour de ce jeu mythique. J’étais sûr que «La Carte aux trésors» avait manqué aux téléspectateurs. Les nouvelles technologies rendent l’aventure plus vivante grâce aux caméras Go Pro, aux caméras sur les genoux des candidats dans l’hélicoptère et bien sûr aux drones qui offrent des vues magnifiques sans avoir à utiliser les hélicoptères.
Après la présentation de «Musiques en fête», vous serez également cet été aux commandes du Festival Interceltique de Lorient, vous avez repris votre personnage Gossbo dans «Fort Boyard» sans oublier au fil de l’année le jeu quotidien «Slam», «Le Grand Slam», «Le Quiz des Champions», «Le festival international du Cirque de Monte Carlo» et plus récemment «Quelle sera la meilleure danse folklorique de France?», le tout avec succès! Seriez-vous un surhomme?
(Rires) J’ai surtout un emploi du temps militaire et une hygiène de vie d’ascète! Mais je rêvais depuis l’enfance de présenter des jeux. Je vis actuellement ma meilleure vie avec un portefeuille d’émissions qui touchent tous les publics. Une vie de marathonien certes mais j’aime les gens et j’ai des retours adorables des téléspectateurs. Avec «La Carte aux trésors», je suis fier d’avoir amené des enfants et des adolescents sur France 3. Quant à la poupée Gossbo, elle a lassé le Père Fouras qui l’a relégué dans un débarras. Je suis en piteux état mais le jeu est de plus en plus drôle avec cette cuve de slime qui rappelle celle du chewing-gum vert des Aventures de Rabbi Jacob!
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Que pouvez-vous nous dire de «100% Logique», le nouveau jeu que vous présenterez à la rentrée sur France 2?
C’est un jeu qui va permettre de gagner 100 000 €! Du jamais vu sur France Télévisions. Cent candidats vont venir sur le plateau. Un enfant de 8 ans comme un homme âgé pourront arriver au bout de l’aventure car «100% Logique» ne nécessite aucune culture générale. Le jeu fait appel uniquement au sens de l’observation, au bon sens et à la logique. À la rentrée, je reviens également avec deux «Quiz des champions» inédits, dont je suis l’animateur mais aussi le producteur. C’est la plus grande compétition qui rassemble les plus grands champions de tous les jeux télévisés. Elle a réalisé 16% de part de marché. Entre un grand jeu de logique et de culture générale, je suis comblé, ce qui ne m’empêche pas d’avoir encore une petite idée ludique en tête!
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Valeurs Actuelles
Élisabeth Borne, capitaine abandonnée dans la tempête
Pas un chat rue du Rocher. Ce soir du premier tour des élections législatives, au QG du parti d’Emmanuel Macron, dans le 8e arrondissement de Paris, aucun militant n’a pris la peine de se déplacer pour vivre la soirée électorale. Aucun cadre non plus. La routine sans doute ? Pourtant, le scrutin du jour est loin d’être anecdotique. Ce dimanche 12 juin, la majorité présidentielle vit une drôle de soirée. La Nupes, mouvement d’Union des corps de gauche, devance Ensemble en nombre de voix mais pas dans les projections du nombre de sièges. À ce moment-là, personne ne sait réellement s’il s’agit d’un revers ou d’un non-événement. Le second tour n’a pas encore eu lieu.
Élisabeth Borne s’en va déclamer un discours sans aucun soutien. Après un bref passage à l’Élysée pour faire le bilan de ce premier tour, la candidate de la 6e circonscription du Calvados rejoint le siège du parti. Personne ne l’accompagne si ce n’est Stanislas Guérini, ministre de la Transformation et de la Fonction publique, toujours présent pour faire de la figuration. Devant des journalistes et dans un silence de mort, Élisabeth Borne récite un discours d’un vide abyssal et s’en va. Le premier épisode public de son isolement.
Déjà six semaines au pouvoir et les séquences enthousiasmantes ne sont pas nombreuses. La Ve République a connu des débuts de mandats plus confortables. D’abord, parce que la nomination d’Elisabeth Borne en tant que locataire de Matignon n’est pas tombée comme une évidence dans l’esprit du président de la République, mais surtout parce que la macronie expérimente la période la plus bousculée de son histoire. Entre la perte de la majorité absolue à l’Assemblée, les débordements au Stade de France le soir de la finale de la Ligue des champions, sans parler des accusations d’agression sexuelle visant le ministre Damien Abad, la Première ministre doit s’accrocher. L’opposition ne s’y trompe pas.
Elle est la cible idéale. Une techno sans charisme qui refuse de se soumettre au vote de confiance devant l’Assemblée nationale. Un aveu de faiblesse que beaucoup exploitent pour discréditer la ministre. Ce mercredi 6 juillet à l’Assemblée, Élisabeth Borne vient prononcer son discours de politique générale et s’immoler devant les parlementaires. Perturbée par les réactions des membres de la Nupes, l’ancienne ministre du Travail peine à détailler son plan politique.
« Ce n’est pas vouloir mettre le bordel, c’est seulement demander que la démocratie soit respectée », expliquait le député LFI Manuel Bompart sur le plateau de BFMTV en amont du grand oral de Borne au Palais Bourbon. Pourtant, lors de cette prise de parole, l’hémicycle ressemble à une basse-cour. Les membres de la majorité, dans l’axe, tentent d’apporter, timidement, leur soutien par quelques vagues d’applaudissements. Seulement, le ton plat et monotone de la cheffe de file ne parvient pas à haranguer ses troupes. Plusieurs fois, elle est obligée de s’interrompre face aux protestations des élus insoumis Alexis Corbière et Ugo Bernalicis. Lorsqu’elle évoque la retraite à 65 ans – « Nous devons travailler un peu plus longtemps » – le tollé est immédiat dans l’aile gauche de l’hémicycle.
Une socialiste face à l’aile droite
Le malaise ne se limite pas uniquement aux invectives de l’opposition. Au sein même de son propre camp, Élisabeth Borne doit batailler. Déjà, lors du premier remaniement, la cheffe du gouvernement n’a pas pu s’imposer sur tous les fronts. Elle n’a pas eu son mot à dire sur la nomination de Sébastien Lecornu au ministère des Armées, et celle Catherine Colonna au ministère des Affaires étrangères. A la suite des événements du Stade France, la Première ministre a tenté d’empêcher la reconduction de Gérald Darmanin Place Beauvau. Son tandem avec Emmanuel Macron bat de l’aile. Le Point révèle, au passage, que le président de la République ne supporte plus ses déjeuners avec l’ancienne ministre du Travail. « Elle ne mange que des graines, ça rend fou le président », rapporte un proche du chef de l’État à l’hebdomadaire.
Être Premier ministre est le meilleur moyen de carboniser.
Même son directeur de cabinet lui a été imposé. D’après le Journal du Dimanche, Élisabeth Borne n’a pas eu son mot à dire à propos de la nomination de certains de ses collaborateurs. Aurélien Rousseau, l’ancien conseiller de Manuel Valls à Matignon, a récupéré le poste de Nicolas Revel, précédent directeur de cabinet de Jean Castex, dont il est proche. C’est dire si l’actuelle Première ministre est entendue et a les manettes en main.
On comprend mieux pourquoi le poste de Premier ministre fait peur. Les cadres de la macronie ne se sont d’ailleurs pas bousculés pour accéder à Matignon. Bruno le Maire, ministre de l’Économie et des Finances, un temps pressenti, a finalement, selon ses conseillers, préféré rester à Bercy. « Il trouve que ce poste est le meilleur moyen de se carboniser », souffle un proche. Élisabeth Borne en doute. D’après nos informations, la cheffe du gouvernement reste persuadée que Le Maire et Gérald Darmanin veulent prendre sa place. Le duel entre la socialiste et l’aile droite du gouvernement est lancé. Un match auquel on peut également intégrer Sébastien Lecornu. Ce dernier a failli ne pas être reconduit au poste de ministre des Armées lors du second remaniement. D’après un proche du ministre, Élisabeth Borne y aurait œuvré. En vain. Le jeune ministre fait partie des protégés du Président.
Résultat : Jean Castex finit aujourd’hui par être regretté. Récemment, le Figaro a révélé que l’ancien Premier ministre a renoncé à ses privilèges. Pas de chauffeur, pas de garde du corps, l’homme se déplace en métro dans la capitale. Longtemps décrié et moqué, Jean Castex est parvenu à sortir avec une cote de popularité notable. Lorsqu’Élisabeth Borne évoque les réussites du mandat de son prédécesseur devant l’Assemblée nationale ce mercredi, une ovation sincère retentit dans le camp de la majorité. La seule lors de cette intervention.
France24 - Monde
Arabie saoudite : La Mecque accueille le plus important pèlerinage depuis la pandémie
Publié le : 06/07/2022 - 04:34
FRANCE 24
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Après deux ans de grand pèlerinage en format réduit pour cause de Covid-19, un million de musulmans vaccinés sont autorisés cette année à effectuer le hajj, qui démarre mercredi à La Mecque avec le "tawaf", les circonvolutions autour de la Kaaba.
Le plus grand pèlerinage musulman du hajj depuis la pandémie de Covid-19 débute mercredi 6 juillet, avec des centaines de milliers de fidèles, souvent sans masque, autour du site le plus sacré de l'islam, à La Mecque, dans l'ouest de l'Arabie saoudite.
Un million de musulmans vaccinés, dont 850 000 venant de l'étranger, sont autorisés à effectuer le hajj cette année, après deux années de limitation drastique des participants en raison de la pandémie.
À la Grande Mosquée de La Mecque, les pèlerins doivent effectuer le "tawaf", soit les circonvolutions autour de la Kaaba, une grande structure cubique drapée d'un tissu noir brodé d'or, vers laquelle les musulmans du monde entier se tournent pour prier.
Beaucoup ont choisi d'accomplir le premier rituel avant la date officielle, certains brandissant le nom et le drapeau de leur pays, à l'instar d'un groupe de pèlerins arborant "Hajj 2020 - Tchad" au dos de leurs robes blanches.
Mardi après-midi, des hommes drapés de blanc et des femmes en robe de toutes les couleurs ont défilé aux alentours de la Kaaba, la majorité sans masque, pourtant obligatoire à la Grande Mosquée.
Vaccin et PCR
Le hajj, dont les participants sont choisis par tirage au sort parmi des millions de candidats, accueille un nombre plus importants de pèlerins qu'en 2020 et en 2021, mais toujours très en-dessous par rapport à avant la pandémie.
>> Pèlerinage de La Mecque : les règles changent, pour le meilleur et pour le pire
En 2019, quelque 2,5 millions de musulmans du monde entier avaient participé à ce rituel, l'un des cinq piliers de l'islam pour tout musulman valide qui en a les moyens. Seuls 60 000 citoyens et résidents vaccinés du royaume avaient été autorisés en 2021, un peu plus que la dizaine de milliers de participants de 2020, au plus fort de la crise sanitaire.
Le pèlerinage consiste en une série de rites religieux accomplis pendant cinq jours dans la ville la plus sacrée de l'islam et ses environs, dans l'ouest de l'Arabie saoudite. Les pèlerins se rendront jeudi à Mina, à environ cinq kilomètres de la Grande Mosquée, avant le rite principal au Mont Arafat, où le prophète Mahomet aurait prononcé son dernier sermon.
À cause du coronavirus, le grand rassemblement est réservé aux musulmans vaccinés âgés de moins de 65 ans, les personnes venues de l'extérieur devant présenter un test PCR négatif effectué dans les 72 heures précédant le voyage. Depuis le début de la pandémie, l'Arabie saoudite a enregistré plus de 795 000 cas de Covid-19, dont environ 9 000 décès.
Les autorités saoudiennes ont mis en place de nombreux centres de santé, des cliniques mobiles et des ambulances. À l'intérieur de la Grande Mosquée, des femmes médecins se tiennent prêtes à intervenir à différents endroits.
Avec AFP
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Décryptage
Pèlerinage de La Mecque : les règles changent, pour le meilleur et pour le pire ?
L'Humanité
Économie. La voiture devient un produit de luxe
ActuLes constructeurs mettent en cause la crise sanitaire, les pénuries et la guerre en Ukraine pour expliquer l’envolée des prix de leurs modèles. Mais, derrière cette hausse, se cache une stratégie d’inflation en bande organisée, pour tirer profit des derniers acheteurs.
Stéphane GuérardLa voiture individuelle, un signe extérieur de richesse ? Si certaines marques de luxe s’en sont fait une spécialité depuis des lustres, les modèles de monsieur et madame Tout-le-monde sont en passe de devenir à leur tour des produits de luxe tant leurs prix d’achat sont devenus inabordables. Il faut en effet débourser en moyenne 26 000 euros pour faire l’acquisition d’un quatre-roues neuf. Soit 35 % de plus qu’il y a dix ans, selon les relevés de « l’Argus ».
Ce renchérissement s’est singulièrement accéléré ces trois dernières années, puisque les véhicules neufs se vendent 15 % plus cher qu’en 2019. Toutes les gammes sont touchées, à en croire les derniers relevés d’Emil Frey, premier réseau de concessions dans l’Hexagone. Chez BMW, la Série 1 a vu son prix augmenter de 1 750 euros depuis octobre 2021. Chez Stellantis, la Peugeot 208 à essence s’est renchérie de 2 670 euros en deux ans. Dans la catégorie SUV, le 3008 a pris 250 euros en sept mois (32 600 euros). Et si Tesla est le champion toutes catégories de l’envolée des tarifs (plus 6 000 euros pour son modèle 3 à près de 50 000 euros), même Dacia, marque low cost de Renault, connaît cette valse des étiquettes. Il faut compter 800 euros de plus qu’en octobre 2021 pour s’offrir une Sandero neuve (10 790 euros).
Trop de reprise
Dans un contexte d’inflation à plus de 5 % sur 2022, Mobilians, autre réseau de concessionnaires, observe « une décorrélation nette entre l’évolution du pouvoir d’achat des ménages et l’évolution des prix catalogue ». Si bien que l’âge médian d’un particulier acquéreur d’un modèle neuf atteint désormais le seuil de la soixantaine.
Pour expliquer cette envolée, les constructeurs mettent tout sur le dos de la crise sanitaire et de ses répercussions en cascade. Selon un cercle vicieux désormais bien connu : la désorganisation des chaînes d’approvisionnement due aux confinements et aux arrêts de production (près de trois quarts des composants électroniques proviennent d’Asie) a enclenché une pénurie de matières premières, dont les effets ont été aggravés d’abord par la reprise tonitruante de la consommation en Chine, Europe et Amérique du Nord, fin 2020, puis par la guerre en Ukraine, tout cela provoquant un renchérissement des coûts de production, et par suite, des prix de vente. À cela s’ajoute l’électrification des transports à marche forcée en Union européenne, qui crée elle-même des tensions sur certaines matières premières et matériaux nécessaires à la filière. Les grands patrons des constructeurs se relaient pour demander toujours plus d’aides publiques afin de soutenir un secteur en crise.
L’est-il vraiment ? Au vu des profits affichés pour 2022, on peut en douter. Voilà une petite dizaine d’années que le secteur a changé de modèle. Schématiquement, à la stratégie d’inonder le marché de voitures produites à bas coût pour compenser le faible taux de marge par véhicule, modèle dont Carlos Ghosn était le parangon, a succédé la politique du modèle à haute marge d’abord, avec pluie d’options et d’outils numériques embarqués, afin de compenser la diminution des ventes par le chiffre d’affaires réalisé par chacune de ces voitures high-tech vendues. Si Elon Musk a ouvert la voie avec Tesla, en conjuguant numérique et électrique, Carlos Tavares a pris la roue et excelle. Sous sa houlette, Stellantis a dégagé 13,4 milliards d’euros de bénéfices en 2021, alors que le nouveau groupe né de la fusion de PSA et Fiat a produit 1,7 million de véhicules de moins que prévu dans le même temps.
Un marché tiré par la demande
Comble de l’ironie, les pénuries sont en passe de démultiplier cette stratégie commerciale qui vise à vider toujours plus le porte-monnaie de l’acheteur. « Nous sommes passés d’un marché poussé par l’offre à un marché tiré par la demande, sans remise, avec un “pricing power” (la faculté d’une marque à augmenter ses prix – NDLR) élevé », se réjouissait récemment Carlos Tavares, heureux de voir les marques de Stellantis aux États-Unis atteindre le prix moyen de vente le plus élevé du marché : aux alentours de 44 000 euros. Depuis la chute de Ghosn et l’arrivée du duo Jean-Dominique Senard-Lucas De Meo, Renault s’y est mis aussi, générant 800 millions de bénéfices en 2021. Depuis, si la marque au losange a vu ses ventes mondiales s’effondrer de 17,1 % entre les premiers trimestres 2021 et 2022, son chiffre d’affaires a limité les dégâts à -2,7 % sur un an, grâce en partie à une hausse des prix de tous ses modèles.
Reste à savoir si les (derniers) acheteurs de voitures pourront suivre encore longtemps cette inflation organisée. Là encore, scrutons Carlos Tavares. Ce dernier imagine que, d’ici à 2030, Stellantis sera porté par ses véhicules électriques (52 % des ventes, contre 26 % pour les hybrides et thermiques), mais aussi par ses activités logiciels (7 %, 20 milliards d’euros en 2030) et par ses nouveaux services de mobilité au sens très large (6 %).
En chiffres
+13% Le tarissement de l'offre fait s'envoler les pris du marché de l’occasion entre fin 2019 et mars 2022.-10% C'est le recul des ventes de voitures neuves en France sur un an. 16.62 % sur les cinq premier mois de 2022.+738% Le cours du lithium essentiel aux batteries de voiture, a explosé de janvier 2021 à mars 2022.3.3 milliards d'euros C'est, pur 2021, ce que Stellantis a versé à ses actionnaires. Les dividendes sont compris dans le prix des voitures.
Le leasing, l’autre vache à lait des constructeurs. L’électrification des voitures va de pair avec le leasing, cette location avec option d’achat ou changement de modèle. Les constructeurs en sont persuadés, du fait du coût conséquent d’entretien et de changement des batteries, mais aussi de l’entrée en vigueur des zones à faible émission (ZFE) qui vont pousser les véhicules thermiques et hybrides non rechargeables hors des centres-villes (dès 2024 pour Paris). Les formules de location longue durée représentent déjà 54 % des nouvelles immatriculations chez les particuliers. Les marques en sont d’autant plus fans que 84 % des acheteurs en location restent fidèles en cas de changement de véhicule. Mais les banques sont aussi sur le coup. La Société générale domine le secteur avec une flotte combinée de 3,5 millions de véhicules. Déjà présente, BNP lance son service à destination des faibles revenus en ZFE et Crédit agricole s’associe à Stellantis. Est-ce pour ne pas perturber leurs affaires que le gouvernement vient d’annoncer un rétrécissement de son projet de location d’une voiture électrique pour 100 euros par mois ?
Automobilepénuries automobilepénuriesinflation Le Figaro
Arrêts maladie : une étude souligne la santé mentale fragilisée des jeunes professionnels
Laetitia LienhardAnxiété, dépression, recours à un psychologue, sommeil perturbé... Malakoff Humanis tire la sonnette d'alarme sur le bien-être des travailleurs de moins de 30 ans.
Alors que l'épidémie de coronavirus repart avec plus de 200.000 nouveaux cas recensés en France ce mardi, les arrêts maladie sont également en augmentation. Au mois de mars, selon une étude de Malakoff Humanis dévoilée par le Parisien , 18% des salariés ont été arrêtés au moins une fois au cours du mois contre 11% un an plus tôt.
Les moins de 30 ans sont particulièrement concernés : 36% d'entre eux ont été arrêtés sur le mois, une proportion significativement plus élevée. À titre de comparaison, 9% seulement des personnes âgées d'au moins 50 ans ont obtenu un arrêt de travail sur la même période et 23% des managers étaient dans le même cas, contre 17% un an plus tôt.
Une santé mentale dégradée
Le Covid-19 est à l'origine de plus de la moitié de ces arrêts, soit 56% contre 45% sur le même mois l'année dernière. Mais la pandémie n'explique pas tout : Malakoff Humanis met l'accent sur les difficultés psychologiques que rapportent les salariés. Les arrêts maladie sont aussi causés par la dégradation de la santé mentale, surtout chez les jeunes. Hors Covid-19, les troubles psychosociaux (dépression, anxiété, stress, épuisement professionnel…) arrivent en deuxième position (14%) comme cause des arrêts. Un chiffre en baisse tout de même de 3 points de pourcentage par rapport à 2021.
À VOIR AUSSI - Covid-19: «Il faut faire attention, le virus continue de circuler», alerte Thierry Breton
Les jeunes professionnels sont particulièrement touchés par ces difficultés : chez les moins de 30 ans, 16% des arrêts maladie hors Covid-19 sont dus à des motifs psychologiques. De même, 23% des salariés de moins de 30 ans jugent négativement leur santé mentale, contre 16% pour l'ensemble des salariés. En outre, 56% des moins de 30 ans se déclarent fatigués, contre 49% en 2019, et 43% en 2018.
Ces problèmes de santé ont de lourdes conséquences, les poussant à consommer des somnifères, des anxiolytiques ou des antidépresseurs pour 22% d'entre eux. Ce taux est plus faible pour l'ensemble des salariés, s'élevant à 18%. Il est également en hausse par rapport aux années passées, puisqu'il n'atteignait que 11% en 2019 et 9% en 2014. Les jeunes dorment aussi moins bien que leurs aînés et font davantage appel à un psychologue.
Le travail est l'un des principaux facteurs de ces difficultés : 44% des jeunes et 35% de l'ensemble des salariés qui jugent négativement leur santé mentale l'expliquent par le seul contexte professionnel. L'intensité et le temps de travail, pour les deux tiers d'entre eux, ou les rapports sociaux dégradés au travail, pour près de la moitié, sont souvent pointés du doigt. Autre indicateur, 42% des moins de 30 ans se disent stressés, contre 28% pour l'ensemble des salariés.
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Depuis le début de la crise sanitaire, de nombreuses voix ont tiré la sonnette d'alarme sur l'état psychologique des salariés. En mars 2021, déjà, un baromètre réalisé par OpinionWay s'inquiétait de taux de dépression en forte augmentation. Plus récemment, cette année, la dernière édition du baromètre Empreinte humaine relevait un niveau de détresse particulièrement élevé chez les travailleurs de l'Hexagone, avec, notamment, 41% des salariés en souffrance. Les jeunes sont particulièrement touchés par le phénomène, de quoi alerter les autorités : en juin dernier, la défenseure des droits, Claire Hédon, appelait ainsi l'exécutif à mettre en branle un «plan d'urgence» pour la santé mentale de cette tranche d'âge, face à une situation de plus en plus difficile.
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Fraudes à la PAC : la Cour des comptes de l'Union européenne sonne l'alarme
Le premier poste du budget européen est «la proie privilégiée des fraudeurs», avertit la Cour, qui appelle à davantage de contrôle des États.
La grande menace de la flambée des prix de l’électricité
DÉCRYPTAGE - Les pouvoirs publics font feu de tout bois pour faire baisser les tarifs. Une gageure, alors que les marchés anticipent des coupures.
Le Japon dans l’angoisse du black-out
La maire de Tokyo, Yuriko Koike, a placé lundi sa ville en «alerte à la pénurie d’électricité».
Le Figaro
«Nous avons été totalement époustouflés»: Metallica réagit à la reprise de Master of Puppets dans Stranger Things
- Par
Damien Mercereau
- Mis à jour
le 06/07/2022 à 11:08
- Publié
le 06/07/2022 à 11:08
Dans l’ultime épisode de la saison 4 de la série fantastique diffusée sur Netflix, le personnage interprété par Joseph Quinn se lance dans une reprise du groupe de heavy metal américain.
L’immense succès de la saison 4 de Stranger Things a été profitable à la chanteuse Kate Bush. La chanteuse britannique s’est retrouvée en tête des charts avec Running Up That Hill et a engrangé quelques centaines de milliers de dollars de revenus inattendus avec un titre sorti il y a 37 ans. La chanson en question joue un rôle important dans l’histoire développée par les frères Duffer dans cette quatrième saison de leur série fantastique.
La culture des années 80 est mise à l’honneur depuis le lancement de Stranger Things sur Netflix en juillet 2016 et la musique de cette époque est omniprésente. Dans le tout dernier épisode de la quatrième saison, long de près de 2h30, toute une scène est rythmée par le titre Master of Puppets de Metallica, joué par le personnage Eddie Munson (Joseph Quinn) dans le cadre d’un stratagème pour combattre l’ennemi.
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«C’est un honneur incroyable de faire partie intégrante du voyage d’Eddie et de tenir à nouveau compagnie à tous les autres artistes incroyables présentés dans la série», a réagi le groupe de heavy metal via son compte Instagram. «La façon dont les frères Duffer ont intégré la musique dans Stranger Things a toujours été de qualité, nous étions donc plus que ravis d’inclure Master of Puppets dans la série et d’avoir une scène aussi cruciale construite autour d’elle. Nous étions tous ravis de voir le résultat final et nous avons été totalement époustouflés.»
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Pour réaliser cette scène, Joseph Quinn a pu faire profiter de sa petite expérience de guitariste et bénéficier de l’aide d’un professionnel. Pour apprendre le riff de guitare de Master of Puppets , le comédien britannique s’est entraîné avec une piste de guidage. «J’ai eu la chance d’avoir appris la guitare quand j’étais plus jeune donc j’avais les bases, a-t-il confié à Variety. Je n’étais en aucun cas un virtuose mais quand est venu le temps de filmer la séquence, j’ai pu m’en sortir.»
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Valeurs Actuelles
Remaniement : Véran confirme que Borne ne sollicitera pas la confiance des députés
L’exécutif a tranché, après plusieurs semaines de tergiversations. Mercredi 6 juillet, la Première ministre Elisabeth Borne ne sollicitera pas la confiance des députés. Le nouveau porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, l’a fait savoir ce lundi à l’occasion du point presse succédant au premier Conseil des ministres, organisé à l’Elysée quelques heures après le remaniement du gouvernement. « La confiance ne se demande pas, elle se construit », a-t-il affirmé.
Une relative majorité pour l’exécutif
Une information qui vient confirmer celle avancée plus tôt dans l’après-midi par BFM TV, qui tenait ces précisions de sources concordantes. Par conséquent, Elisabeth Borne se contentera de prononcer son discours de politique générale dans l’Hémicycle, sans que celui-ci ne soit suivi d’un vote des parlementaires.
Selo nos confrères, ce choix de ne pas demander le vote de confiance des députés et la longue attente qui l’a précédé s’explique par l’issue hasardeuse et la majorité relative sur laquelle l’exécutif est forcé de s’appuyer au Palais-Bourbon. Dans le détail, les groupes Renaissance, MoDem et Horizons ne disposent que de 250 membres ou apparentés. Autrement dit, un chiffre bien en deçà du seuil requis pour la majorité absolue.
« On ne maltraite pas la démocratie impunément »
Sur Twitter, Mathilde Panot, présidente du groupe La France insoumise (LFI) à l’Assemblée nationale, a riposté ce lundi au fait que la Première ministre ne sollicite pas la confiance des députés. « Madame Borne, on ne maltraite pas la démocratie impunément, a-t-elle détaillé. Nous vous ferons donc venir de force devant le Parlement. Dès ce mercredi, nous déposerons une motion de censure contre le gouvernement. »
France24 - World
England to launch women's Euro 2022, bid to take game to next level
Issued on: 06/07/2022 - 07:35
NEWS WIRES
England and Austria will raise the curtain on Euro 2022 on Wednesday for a tournament aiming to take the women's game to another level over the next month.
Over half a million tickets have been sold to fans in 100 countries, including sell-outs for the opening game at Old Trafford and the final at Wembley on July 31.
"This is a huge moment for us — the biggest ever — but it also gives us the platform to kick on and really take the game to another level," said UEFA's head of women's football Nadine Kessler.
"These big strides the game is taking will continue to positively shift perceptions of women's football, but we want to do more.
"Continue to raise standards in our competitions, from youth level up, increase visibility worldwide and deliver top-class tournaments such as this one."
Initially scheduled for 2021, UEFA moved the tournament back a year after the men's Euro 2020 had to be delayed 12 months due to the Covid-19 pandemic.
Aided by a rare space in the men's football calendar due to the later start to the 2022 World Cup in Qatar, the stars of the European game on the women's side have the chance to take centre stage.
UEFA estimate a television audience of 250 million for the tournament.
The five years since the last women's Euro, won by the Netherlands on home soil, have been transformative for the sport.
Money has flowed in from new sponsors, television rights deals and major clubs now prepared to spend big on improving the standards of their women's teams.
Yet, prize money of 16 million euros ($17 million) still pales in comparison with the 331 million euros on offer to competing nations at the men's Euro last year.
In defending that gap, Kessler admitted that European football's governing body will burden a "significant loss" in hosting the tournament due to a five-fold increase in spending on facilities compared to the last women's Euro.
England expects
That investment is expected to be reflected on the field in the most competitive women's Euro to date, with half of the 16 teams regarded as realistic contenders.
After losing three consecutive semi-finals, England have to handle the weight of expectation to win a first major tournament on home soil.
The Lionesses have Euro-winning experience on their side, though, in the form of manager Sarina Wiegman, who led the Dutch to the title in 2017.
"The level is so high now, it's really difficult to predict what it will look like at the end of the tournament," said Wiegman on Tuesday.
"Lots of countries are in a good position, we are too. In tournaments strange things can happen and we hope we can take advantage."
Norway are expected to post the biggest threat to England in Group A, with former Ballon d'Or winner Ada Hegerberg back after a self-imposed five-year exile from international football.
Spain are the bookmakers' pre-tournament favourites thanks to the backbone of talent that has turned Barcelona into a dominant force of the club game.
But La Roja have been rocked by a knee injury to reigning Ballon d'Or winner Alexia Putellas that has ruled her out of the tournament.
Spain also have to get out of the group of death featuring eight-time winners Germany and 2017 finalists Denmark along with Finland.
The clash between holders the Netherlands and Olympic silver medallists Sweden in Group C is another highlight of the group stage.
France, Italy, Belgium and Iceland make up what appears the most balanced section in Group D.
Stadium balance 'right'
However, the selection of the 4,400 capacity Manchester City Academy Stadium for three matches in that group was lambasted as "embarrassing" and "disrespectful" by Iceland midfielder Sara Bjork Gunnarsdottir.
The 7,800-capacity Leigh Sports Village will also host four matches, including a quarter-final.
But organisers have defended their choice of venues with Brighton, Brentford, Milton Keynes, Rotherham, Sheffield and Southampton the other hosts.
"We think we've got the balance about right," said the English Football Association's director of women's football, Sue Campbell.
The opening game will break the 41,000 attendance record for a game at the women's Euro by over 30,000, with a near 90,000 crowd for the final.
(AFP)
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'Historic' equal pay deal for US men's and women's football teams
Judge rules against US women's football team in equal pay case
In the papers
Cult British women's football film 'Bend it Like Beckham' turns 20
Le Figaro
Le RN hâte son calendrier pour se trouver un nouveau président
Charles SapinANALYSE - Le règlement intérieur du mouvement ayant été modifié, l’élection pourra avoir lieu dès cet automne plutôt que début 2023. Et ce, pour deux raisons principales.
Le Rassemblement national se rappelle soudain au bon souvenir de ses élus… Après les élections législatives et l’entrée surprise de 89 députés RN à l’Assemblée nationale, le parti s’est retrouvé comme nu. Déshabillé au profit du nouveau groupe parlementaire dirigé par Marine Le Pen dans l’hémicycle.
Le pouvoir décisionnaire n’est pas le seul à avoir suivi la candidate malheureuse à la présidentielle au Palais Bourbon. Trésorier, responsables des fédérations, attachés de presse du RN… Le gros des salariés qui peuplaient jusque-là le siège du mouvement ont pour beaucoup troqué leur casquette partidaire contre l’écharpe tricolore de député. Profitant d’une vague électorale inédite. Au point de donner aux locaux de la rue Michel-Ange, à Paris, des airs de vaisseau fantôme. Laissant bien seul et sans voile son jeune capitaine par intérim, Jordan Bardella, qui a préféré ne pas se présenter aux élections de juin. Une situation qui pourrait rester inchangée jusqu’à novembre prochain.
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Ce mardi soir, c’est pourtant au quartier général du mouvement que se sont réunies ses plus hautes instances: le bureau national puis le bureau exécutif. Au menu: entériner la lettre de démission de Marine Le Pen de la présidence du RN, en constater donc la vacance et arrêter les modalités pour élire, au plus vite, son successeur. «Nous devons prendre la main sur la rentrée politique. Tout le monde a le souhait de démarrer tôt», livre un membre de la direction du parti.
Pour hâter le processus, le règlement intérieur du mouvement a été modifié dans la foulée pour ramener à deux mois et demi - au lieu de quatre - l’élection du futur président du Rassemblement national. Qui pourra ainsi avoir lieu dès cet automne plutôt que début 2023. Un conseil national - sorte de parlement interne au mouvement - est convoqué dès le 25 juillet prochain pour acter les modalités et le calendrier du vote, ainsi que la tenue d’un congrès tout début novembre où seront annoncés les résultats. C’est le vice-président du parti, David Rachline, qui a été chargé de son organisation.
Divergence de sensibilité
Derrière cette précipitation, se cache l’idée de ne pas laisser le mouvement barboter trop longtemps dans les rivalités internes que ne manquera pas de susciter la course à la présidence du parti. Deux candidats sont pour l’instant en lice sans être encore officiellement déclarés: l’eurodéputé Jordan Bardella, 26 ans, et le maire de Perpignan, Louis Aliot, 52 ans. Marine Le Pen a beau balayer qu’il n’existe entre ces deux prétendants à sa succession «aucune différence de ligne», chez ses cadres, la campagne a d’ores et déjà bien commencé. «Il n’y a pas de divergence idéologique. Il y a une divergence de sensibilité entre les anciens qui veulent que leurs expériences soient reconnues. Et les autres qui veulent la place aux jeunes, synthétise le conseiller spécial de Marine Le Pen, Philippe Olivier. Moi je pense qu’il faut oser. Qu’il faut de l’audace. Je ne suis pas pour vivre à l’ancienneté…»
Un autre argument a poussé pour accélérer le calendrier. En attendant l’élection de son nouveau président, le parti se retrouve de fait comme gelé. Ni nomination politique, ni recrutement important, ni adoption de nouvelles structures ou d’une nouvelle organisation ne peuvent être entérinés avant l’élection par les militants de leur nouvelle tête. Même démissionnaire, Marine Le Pen n’a pas fini de tenir les rênes au RN.
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Coquerel dénonce des «rumeurs infondées» sur son comportement envers les femmes
Le député explique être contraint de s'exprimer en raison d'une intervention cette semaine de la militante Rokhaya Diallo le mettant en cause.
Regarder la vidéoParis : dans un mail envoyé par erreur à l'équipe Szpiner, un adjoint d'Hidalgo évoque les législatives pour décaler un vote
Interpellée, la maire de la capitale a préféré remettre en question la légalité de la lecture de ce courriel plutôt que de répondre sur son contenu équivoque.
Accusations contre Éric Coquerel : Sophie Tissier, figure des «gilets jaunes», saisit le comité contre les violences sexistes et sexuelles de LFI
Le député LFI, nouvellement élu président de la commission des Finances de l'Assemblée, nie les faits qui lui sont reprochés et n'exclut pas de porter plainte pour diffamation.
New York Times - World
Mass Funeral Deepens Mystery: Why Did 21 South African Teens Die in Tavern?
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Survivors of the tragedy last month recounted in interviews the presence of a mysterious gas and then a crush to escape. Officials say the stampede didn’t kill them.
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By Lynsey Chutel and Zipo-zenkosi Ncokazi
EAST LONDON, South Africa — Before he passed out amid the crush of bodies, Simbongile Mtsweni gasped for air as a gas that felt like fire crept into his nose and lungs. “When I came to,” he said, “I was on the second floor and started vomiting when I realized I was lying next to dead people.”
Hundreds of young people, drawn by a notice on Facebook promising a party at the end of the school term with free alcohol and Wi-Fi, had flocked to the small, packed tavern in East London, a city on South Africa’s southern coast.
Twenty-one of them, all teenagers, would not survive the night. Witnesses, investigators — the entire nation — have been struggling to understand how a night of revelry ended with broken and bleeding young people on the floors of the tavern, called Enyobeni, in the Scenery Park township of East London.
“We came for fun, not for dead bodies,” said Lubabalo Dongeni, an 18-year-old high school student, still limping five days after the incident.
A mass funeral was held on Wednesday, where President Cyril Ramaphosa warned against underage drinking and suggested that the legal drinking age be raised from 18 to 21.
The funeral was broadcast live on national television as the president and cabinet ministers sat in view of rows of coffins. But for the families still waiting to hear why their children died, the mystery only deepened.
Dr. Litha Matiwane, an official from the provincial health department, told the mourners that the deaths could not be attributed to a stampede, while acknowledging witness accounts of panicked people trying to flee the building. He said the cause of death was still being investigated.
With no answers yet, people in the community have found plenty of targets for blame and anger.
The license given to the hastily built tavern with two floors and just one entrance is under scrutiny, the owners are under criminal investigation, and a D.J. who performed there says the community is “baying” for his blood. There has been rampant speculation about the noxious gas that filled the air, who released it, and whether it contributed to the deaths, the deadly panic or both.
Six people who had been inside the tavern, as well as others who were outside, said in interviews that the combination of the mysterious gas, the crush of people and an airless room could have caused the tragedy. The dead were as young as 14, and most younger than 18.
Township residents are furious at the local police for taking hours to respond to emergency calls. Beyond East London, the episode has raised a national debate about underage drinking and the place of alcohol in South Africa. Some people point to other systemic failures, from the location and construction of the tavern to lax enforcement of liquor license laws in townships.
The teenagers who were there that night are visibly traumatized.
Members of a high school boys’ soccer team were in the tavern, but a midfielder and the goalkeeper never made it out. The team’s striker said he now struggles with survivor’s guilt.
A 19-year-old blames herself for helping her 17-year-old friend get into the party, where she died. When a group of teenagers visited the tavern recently to lay white plastic roses at its entrance, they were overcome with emotion.
The entrance, a single metal door painted brown, was the focus of chaos that night. The party was supposed to end at midnight on Saturday, June 25, but outside, dozens of people were still trying to get inside, according to videos taken with cellphones. After 12:30 a.m., the tavern went dark, but no one flinched — electricity blackouts are a common occurrence in South Africa.
But as the flashing disco lights returned minutes later, a gas wafted through the ground floor, survivors said. Some said it smelled like pepper spray, while others likened it to tear gas.
People rushed to get out, while those outside in the cold winter night tried to get in. That’s when bouncers pulled the door shut, the witnesses said, trapping everyone inside.
While the dance music, a popular local style called amapiano, thumped on the second floor, people on the ground floor climbed over each other to get out, breaking the only two windows in a room no bigger than 350 square feet.
Brian Mapasa, a rapper who had just finished his set on the second floor, said that he could hear gasping all around him. He was making his way downstairs to the exit when the door shut and the crush began. Trapped people pressed so tightly against him, his legs went numb, he said.
Two people bit him as they tried to climb over him, he recalled, the half-circle of scabs on his forearms still red six days later. Mr. Mapasa said that the gas had tingled as it touched his wounds. He felt groggy, he added, sinking to his knees.
The music only stopped when screams pierced the pandemonium, survivors recalled. The neon lights, bouncing off the yellow walls with swirling brown murals, illuminated bodies sprawled on the dance floor, and the friends unable to revive them.
Some people jumped from the second floor. Only then did the bouncers open the lone door, to carry some of the bodies outside, several survivors said.
Nolitha Qhekaza’s bedroom window is a few feet from the tavern’s entrance. When people jumped from the balcony, they landed on her roof. Dead and wounded teenagers were laid on her front lawn, she said. A girl with a broken leg lay on her dining room floor until after 7 a.m.
In the early hours of that Sunday morning, Ms. Qhekaza, a 55-year-old grandmother, called the police 10 times, from 2:25 a.m. to 3:35 a.m., her call logs show.
Police and ambulances finally began to arrive around 4 a.m., neighbors said. As officers cordoned off the area, parents tried to push past the tape. Some of the unconscious victims were still inside the tavern, splayed on pleather couches or just lying on the dance floor — the dead and injured side by side.
Images of the scene circulated on social media. That is how some parents learned not only that their children had gone out that night, but that they had died.
“My son was trending,” said Sidwenn Rangile, father of Mbulelo Rangile, the soccer team’s goalkeeper.
Unable to find his son at local hospitals, Mr. Rangile sped to the morgue. At first, he didn’t recognize his son’s body among the rows of corpses because the boy’s skin had turned so dark. Another victim, a 17-year-old, was similarly unrecognizable just hours after her death, said her friend, Sinenjongo Phuthumani, who was also at the tavern.
Even grieving parents like Mr. Rangile have faced criticism in the heavy news coverage of the disaster.
“If the finger is to be pointed, it has to be pointed to all of us,” he said. “But it is unfair to blame us.”
The tavern owners, Siyakhangela and Vuyokazi Ndevu, have shouldered much of the public condemnation.
The tavern, which shares a wall with several private homes, has long divided this community, where residents used their savings to slowly build their homes. Neighbors had complained about urine stains along their walls and empty bottles strewn outside, parties that went on until 8 a.m., and children vomiting in their gardens.
The Ndevus refused to comment.
Several neighbors said that they met with police and an inspector of the Eastern Cape Liquor Board just three weeks before the disaster. But spokesmen for the liquor board and the police both said that they had no record of complaints about the tavern.
The tavern’s license was granted in 2012, but the liquor board was unaware that the owner had added a second floor in recent years.
Last week, the liquor board filed a criminal case against Vuyokazi Ndevu, in whose name the license was granted, for selling alcohol to minors. Police have not said if they will press charges against her. At the funeral on Wednesday, officials announced that the tavern’s liquor license had been revoked.
Nationally, the conversation has turned to alcohol abuse and unregulated taverns in South Africa, particularly in poor, mostly Black townships. More than half of South Africans do not drink alcohol, but those who do report heavy binge drinking, according to the World Health Organization.
In Scenery Park, where drug use is rising, going to a tavern to drink is popular among teens, and is seen as the lesser evil, said the soccer coach Ludumo Salman, who started the soccer club for high schoolers.
Esethu Sotheni, who runs a nonprofit for young people in East London’s townships, said, “I hope this is going to be a wake-up call, because this is a reality across South Africa.”
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Valeurs Actuelles
“Honte à ceux qui attaquent les policiers” : Élisabeth Borne ferme sur l’insécurité lors de son discours à l’Assemblée
« Je ne suis pas femme à me dérober, ni devant les défis, ni devant les débats. » Élisabeth Borne se veut ferme pour son discours de politique générale, mercredi 6 juillet dès 15 heures. La Première ministre a présenté les grandes mesures de son nouveau gouvernement à l’Assemblée nationale, notamment l’intention de l’État de renationaliser EDF ou encore de doubler la présence des forces de l’ordre sur le terrain. Elisabeth Borne a aussi appelé à « bâtir ensemble » des compromis pour diriger le pays, relaie BFM TV. Une unité qu’elle a réclamée dès les premières minutes de sa prise de parole. En citant la guerre en Ukraine, la crise climatique ou encore l’épidémie de Covid-19, Élisabeth Borne a déclaré : « Face à de tels défis, le désordre et l’instabilité ne sont pas des options. » Elle a poursuivi : « Nous ne sommes peut-être pas d’accord sur toutes les solutions, mais nous avons toutes et tous conscience de l’urgence et de la nécessité d’agir. »
« Des compromis » à réaliser
À l’issue des élections législatives en juin dernier, où la macronie a pour rappel perdu la majorité absolue, « les Français nous ont demandé de construire ensemble », a analysé la locataire de Matignon. Élisabeth Borne a alors promis qu’une « majorité relative » ne sera pas apparentée à « une action relative » : « Elle n’est pas et ne sera pas le signe de l’impuissance », a insisté la chef du gouvernement. « Nous avons encore des droits à conquérir, des progrès à réaliser, des protections à bâtir. » Et ce, en faisant « des compromis » sans « se compromettre ».
« Fermeté » contre l’insécurité
Élisabeth Borne a ensuite détaillé les mesures qu’elle compte mettre en place au gouvernement. Elle a notamment abordé l’insécurité en France. Un combat que son gouvernement « mènera avec fermeté », a-t-elle promis. « Le combat pour la sécurité c‘est un combat pour l’égalité. » C’est pour cela que la Première ministre a annoncé la création de 200 nouvelles brigades de gendarmerie et le doublement de la présence des forces de l’ordre sur le terrain d’ici « 2030 ». Elle a précisé que cela se fera « grâce aux recrutements, en allégeant les procédures, en les modernisant ». La chef du gouvernement s’est ensuite montrée plus sévère à l’égard de ceux qui véhiculent la haine anti-police ou qui s’en prennent physiquement aux forces de l’ordre : « Je le dis sans détour : honte à ceux qui attaquent systématiquement nos policiers et nos gendarmes, à ceux qui dressent les Français contre ceux qui les protègent. »
EDF bientôt renationalisée
Concernant la transition écologique, Élisabeth Borne juge que cela passe par le « nucléaire » : « Nous accélérerons le déploiement des énergies renouvelables, nous investirons dans le nucléaire avec la construction de nouveaux réacteurs et des innovations pour le nucléaire du futur », relaie BFM TV. L’ex-ministre du Travail a également annoncé que l’État compte détenir « 100% du capital d’EDF » dans le but d’avoir « la pleine maîtrise de notre production d’électricité », et de faire face à « l’urgence écologique ».
La réforme des retraites à nouveau sur la table
« Notre pays a besoin d’une réforme de son système de retraite. » La Première ministre a abordé la réforme des retraites et s’est attirée les huées de la part de certains députés au sein de l’hémicycle. « Je le dis aujourd’hui, pour la prospérité de notre pays, et la pérennité de notre système par répartition (…) nous devrons travailler progressivement un peu plus longtemps. »
Élisabeth Borne a également fait d’autres annonces comme la revalorisation des salaires pour les enseignants, l’instauration d’un passe culture dès la 6ème, trente minutes de sport par jour pour les enfants en primaire, la suppression de la redevance télé « dès cet été » ou encore la promesse de ne pas augmenter les impôts…
France24 - World
Guitarist Santana collapses on stage after he 'forgot to eat and drink water'
Issued on: 06/07/2022 - 17:16Modified: 06/07/2022 - 17:14
New York (AFP) – Acclaimed American guitarist Carlos Santana was taken to a hospital after he collapsed on stage during an open-air concert in Michigan late Tuesday.
The 74-year-old wrote on Facebook that he got "dehydrated and passed out" after he "forgot to eat and drink water."
"We are good, just taking it easy," Santana said in the post, updating fans after the incident.
The guitar great was performing at the Pine Knob Music Theatre in Clarkston, 40 miles (64 kilometers) outside of Detroit when he became ill.
His manager, Michael Vrionis, said in a statement on Santana's website that the musician "was over-taken by heat exhaustion and dehydration" during the show.
"Carlos was taken to the emergency department at McLaren Clarkston (hospital) for observation and is doing well," he said.
Vrionis added however that a concert planned for Burgettstown, in Pennsylvania on Wednesday "will be postponed to a later date."
Santana, who was born in Mexico, is widely considered to be one of the greatest guitarists ever and has won 10 Grammy Awards.
He shot to fame in the late 1960s and '70s with his eponymous band that pioneered a new style of music that blended rock and roll with Latin American jazz.
© 2022 AFP
Valeurs Actuelles
“C’est minable de préférer la défense du mouvement à celles des potentielles victimes” : avec l’affaire Coquerel, vers un #metoo à La France insoumise ?
« On savait depuis longtemps pour Coquerel », soupire une insoumise, « après l’affaire Bouhafs, ça commence à faire beaucoup ». L’élan d’espoir qui s’est emparé de la gauche suite au résultat inattendu de Jean-Luc Mélenchon au premier tour de l’élection présidentielle, puis de la Nupes au scrutin législatif, n’aura pas tenu un été. Minée de l’intérieur par une série d’affaires de mœurs, La France insoumise, noyau dure de la nouvelle union, voit peu à peu ses rangs se diviser. Tout particulièrement depuis qu’a éclaté l’affaire Éric Coquerel.
« La revanche du RN »
Élu le 30 juin à la tête de la commission des Finances, le député LFI de Seine-Saint-Denis n’a même pas eu le temps de sabrer le champagne. À peine l’annonce de son ascension était-elle parue dans les médias, qu’une pluie de critiques s’est abattue contre lui sur les réseaux sociaux. Hormis les cris d’orfraie de quelques libéraux s’étouffant de voir un “bolchévique” aux finances, tous les internautes entonnaient alors le même refrain : le bienheureux Coquerel traînerait des casseroles, qui pourraient bien relever du harcèlement sexuel.
Sans preuves ni plaintes pour les étayer, ces trombes d’accusations ne valaient guère mieux que de viles rumeurs ourdies par l’extrême droite, aux yeux des cadres LFI. Jean-Luc Mélenchon, leader du mouvement, l’a fait comprendre en des termes très clairs sur Twitter, le dimanche 3 juillet :
Objectif du barouf sur Coquerel : sa présidence de la commission des Finances et la revanche du RN. Des médias organisent un défilé d’accusateurs qui ont en point commun leur activisme depuis des années contre LFI. Je n’irai donc pas demain sur BFM participer à cette mise en scène
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) July 3, 2022
Le message est limpide : mettre en cause un insoumis lorsque le parti de Marine Le Pen est fort de 90 députés à l’Assemblée nationale, c’est “faire le jeu du fascisme”… Même si les accusations sont fondées ? Avoir fait ses classes chez les trotskistes de l’OCI n’empêche vraisemblablement pas le Vieux de recourir aux stratagèmes staliniens, lorsque la situation l’exige. Menu problème : au lendemain de la publication de son tweet, Sophie Tissier, ancienne figure des Gilets jaunes, a porté plainte pour « harcèlement sexuel » contre Éric Coquerel.
Autant le tempérament fougueux de Jean-Luc Mélenchon peut faire des merveilles, lorsque ce dernier harangue les foules à la tribune, autant peut-il aussi provoquer des catastrophes, comme dans ce cas précis.
La génération #metoo contre les « boomers »
« Le tweet de Mélenchon est très mal passé auprès des jeunes », concède notre militante. Âgée d’à peine 20 ans lorsque la déferlante #Metoo a envahi les réseaux sociaux, la génération d’insoumis née autour des années 90-2000 prend beaucoup trop au sérieux la question de la libération de la parole pour tolérer pareille oukase, quand un sujet aussi sérieux est abordé. Et ils l’ont bien fait comprendre en interne. « C’est juste minable de préférer la défense du mouvement et de l’image de LFI à celles des potentielles victimes », vocifère un insoumis, dans une boucle de messagerie de section.
Un ton étonnamment franc, à qui connaît la raideur des sections du mouvement et ce qui attend les militants qui parlent trop. « On voit surtout des messages de ce type sur les boucles jeunes », nous explique-t-on. Car sur les canaux de discussions généraux, la vieille génération ne voit pas l’affaire Coquerel du même œil… « Oui, la rumeur existe depuis 10 ans », écrit par exemple une « boomeuse » du parti. « La version qu’on m’en a donné était qu’il couchait avec pas mal de militantes, de préférences jeunes et jolies, mais jamais ne [m’a-t-on] parlé de [quoi que ce soit] de non consenti ou déplacé. » Un discours inaudible, pour la “génération Z” : « Il a 63 ans, et profiter de sa stature » pour séduire de « jeunes militantes n’est certes pas un délit mais c’est assez douteux. »
Un conflit générationnel s’installe.
À mesure que la conversation s’éternise, le ton monte dans le groupe de section : « Si elles ne savent pas dire non », écrit sans crier gare un militant plus âgé, alors « il y a un rapport de domination qu’elles ressentent effectivement ». Bon début, malgré une formulation maladroite. Mais il assène aussitôt, parlant de Sophie Tissier : « Pour ensuite balancer des généralités vagues dans un papier sous couvert de féminisme… » Dommage : « “Si elles ne savent pas dire non”, ça me gêne honnêtement », rétorque une militante.
Petit à petit, un conflit générationnel s’installe : « À ce stade d’hystérie collective et de clivage femme-homme, je ne vois pas l’intérêt de rester dans un groupe qui pète un plomb », pianote un militant, vraisemblablement irrité. Un autre enchaîne : « Que La France insoumise soit attaquée par ses adversaires (…) ne me surprend pas du tout. Par contre, voir des insoumises insister sur la culpabilité de Coquerel m’inquiète énormément. » Peu importe, les jeunes n’en démordent pas. « Beaucoup demandent qu’une formation sur le traitement de ce genre d’affaire soit mise en place au sein du mouvement », explique notre militante. Après les fiascos des affaires Bouhafs et Coquerel, l’idée ne semble en effet pas dénuée de bon sens. Vite, avant le prochain scandale.
France24 - World
Rhinos killed, poachers arrested in S.Africa's Kruger Park
Issued on: 06/07/2022 - 16:56
Johannesburg (AFP) – Three poachers suspected of killing several rhinos in South Africa's Kruger National Park were arrested after they were tracked down by sniffer dogs, park officials said on Wednesday.
Rangers flying over the park grounds spotted a carcass and an injured rhino on Friday morning after being alerted by a tourist who reported hearing gunshots, South African National Parks said in a statement.
Two more dead rhinos were soon found in area, triggering the deployment of another helicopter, more rangers and dogs.
"The hounds indicated a specific area where three suspects were found and arrested," the statement said.
The park, which borders Mozambique, is a tourist magnet.
The suspects, described as Mozambican nationals who were in the country illegally, carried a high-calibre hunting rifle, ammunition and horns from three rhinos.
The Kruger's rhino population has fallen dramatically due to poaching. The park's estimated tally in 2021 was 3,529 white and 268 black rhinos, down more than half compared to 2013, according to the nonprofit Save the Rhino International.
South Africa is home to nearly 80 percent of the world's rhinos.
But it is also a hotspot for rhino poaching, driven by demand from Asia, where the horn is used in traditional medicine for its reputed therapeutic effect.
© 2022 AFP
Le Figaro
Violences sexuelles: Bouhafs se dit victime d'un «parti pris» de LFI, Autain l'accuse de «déformer la réalité»
Jean CittoneLe journaliste militant avait retiré sa candidature aux élections législatives, après avoir été accusé d'avoir commis des violences sexuelles.
Il sort de son silence pour mieux attaquer ceux qui lui ont fait renoncer à sa candidature aux élections législatives. Taha Bouhafs, journaliste et militant franco-algérien, publie ce mardi une «lettre aux insoumis» sur son compte Twitter, dans laquelle il estime que «l'heure de la clarification et de la vérité» est venue, maintenant que les élections législatives sont terminées. Il reproche à La France Insoumise de ne pas avoir accepté de le confronter à la femme qui l'accuse de violences, et de lui avoir demandé de mentir sur les raisons du retrait de sa candidature. Un récit auquel la députée LFI Clémentine Autain - directement mise en cause dans la missive - a réagi en fin de journée sur Twitter, accusant son contradicteur de «déformer la réalité de (leur) échange», voire de dire «des choses factuellement fausses».
Étape supplémentaire d'une polémique en plusieurs étapes. Car l'investiture de Taha Bouhafs aux élections législatives à Vénissieux sous la bannière LFI avait rapidement été critiquée, notamment par les communistes. En cause, la condamnation du journaliste en 2021 pour injure publique en raison de l'origine, pour avoir qualifié la syndicaliste policière Linda Kebbab d'«Arabe de service». Début mai, il jette l'éponge, dénonçant une «tempête d'attaques sans précédent». Le 11 mai, à la suite des révélations de Mediapart et de BFMTV, un communiqué de La France Insoumise confirme que le comité de suivi contre les violences sexistes et sexuelles du parti a été saisi «d'un témoignage relatant des faits supposés de violences sexuelles» qui lui sont reprochés.
«Du mauvais côté d'un système de domination»
Taha Bouhafs revient sur cette chronologie et attaque directement la députée LFI Clémentine Autain, qui lui aurait dit : «tu payes peut-être aussi pour les autres, mais c'est comme ça, c'est un parti pris politique». Selon lui, la parlementaire lui aurait demandé «de faire un communiqué pour dire qu'il retirait (sa) candidature à cause des attaques racistes qu'il subissait depuis l'annonce de celle-ci».
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À VOIR AUSSI - Législatives: Taha Bouhafs retire sa candidature, annonce Alexis Corbière
Se disant «physiquement et moralement très affaibli» lorsqu'il apprend ces accusations relayées par Clémentine Autain, Taha Bouhafs affirme qu'il n'était «déjà plus en état de mener le moindre bras de fer» et qu'il accepte donc malgré lui de mentir sur les raisons qui l'obligent à se retirer. Par ailleurs, il s'inscrit en faux vis-à-vis du communiqué publié par LFI, car celui-ci précise qu'il «a été confronté aux accusations dont il faisait l'objet», ce qui n'est selon lui pas le cas. Enfin, jugeant être lui-même une victime, Taha Bouhafs se dit «bien placé pour connaître la violence d'une procédure judiciaire lorsque l'on est du mauvais côté d'un système de domination».
Le journaliste demande désormais «une procédure juste et équitable où le fondamental principe du contradictoire sera respecté», afin de «savoir ce que l'on (lui) reproche exactement». Il précise, enfin, qu'en tant «que jeune homme, arabe, issu des quartiers populaires, sans diplômes», il n'aurait «ni le capital social, ni financier pour faire face à l'instrumentalisation à grande échelle de cette affaire».
À VOIR AUSSI - Législatives: Taha Bouhafs est «la caution des quartiers populaires» de la France Insoumise
Accusations contre Éric Coquerel : Sophie Tissier, figure des «gilets jaunes», saisit le comité contre les violences sexistes et sexuelles de LFI
Le député LFI, nouvellement élu président de la commission des Finances de l'Assemblée, nie les faits qui lui sont reprochés et n'exclut pas de porter plainte pour diffamation.
Après son passage à Matignon, Jean Castex reste à Paris et renonce à ses privilèges
L'ancien premier ministre n'a ni chauffeur ni garde du corps, rapporte le JDD.
Coquerel dénonce des «rumeurs infondées» sur son comportement envers les femmes
Le député explique être contraint de s'exprimer en raison d'une intervention cette semaine de la militante Rokhaya Diallo le mettant en cause.
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La CGT attaque sur le salaire des agents
ActuFonction publique Alors que le ministère a promis d’ouvrir des négociations, le syndicat présente ses mesures pour le pouvoir d’achat et le déroulement de carrière.
Marie ToulgoatPrendre les devants des négociations. La CGT fonction publique a révélé, cette semaine, une dizaine de propositions pour améliorer le pouvoir d’achat des agents. Tandis que l’inflation galopante continue de brider le budget des fonctionnaires et que leur ministère de tutelle a changé de figure (Stanislas Guerini a succédé à Amélie de Montchalin en mai), la fédération syndicale a voulu insister sur ses priorités pour faire face à « l’urgence » que rencontrent les agents.
« Ne relever les salaires des agents qu’au niveau du Smic produit un tassement des grilles. Dans la catégorie C, un agent peut gravir les sept premiers échelons sans gains de salaire », constate Céline Verzeletti, cosecrétaire générale de l’Union fédérale CGT des syndicats de l’État. Tandis que le point d’indice, qui sert de base au calcul du traitement des fonctionnaires, est gelé depuis 2010 et que le salaire minimal augmente avec l’inflation, les gouvernements ont pris l’habitude de relever de quelques centimes les premiers niveaux de la grille indiciaire seulement. Pour s’extirper de cette course infernale et proposer de véritables déroulements de carrière aux agents, la CGT réclame un dégel immédiat du point d’indice et son indexation sur l’inflation. « On le faisait dans les années 1980 et ça a prouvé son efficacité », appuie la syndicaliste.
Si la centrale avait refusé de participer, à l’automne dernier, à la conférence sur les perspectives salariales, animée par l’ex-ministre de la Transformation de la fonction publique, la CGT a cette fois bon espoir d’obtenir des garanties sur ses revendications. En mars, avant l’élection présidentielle, Amélie de Montchalin avait annoncé une revalorisation du point d’indice. Le même engagement a été pris par son successeur. Si le syndicat n’a pas encore rencontré le nouveau ministre ni reçu d’information sur l’ampleur de l’augmentation envisagée par le gouvernement, le signal est bon. « On nous a fait comprendre que rien n’était tranché et qu’il resterait ouvert à la discussion », salue Baptiste Talbot, secrétaire général de la fédération des services publics.
rattraper les années de gel et l’inflation
La centrale de Montreuil ne signera toutefois pas en cas de revalorisation du point d’indice inférieure à 10 %, seuil minimal selon la CGT pour rattraper les années de gel et l’inflation. Jusqu’à présent, le gouvernement bottait en touche, opposant le prix prétendument exorbitant de la mesure. À l’en croire, 1 % d’augmentation coûterait 2 milliards d’euros à l’État. La CGT offre un chiffrage différent. « Si on prend en compte les cotisations sociales qui représentent environ 20 % du traitement brut et les impôts sur les revenus qui seront payés, on obtient entre 600 millions et 800 millions d’euros de recettes. En dépense nette, 1 % d’augmentation du point d’indice coûtera plutôt entre 1,2 et 1,4 milliard », analyse Jean-Marc Canon (CGT). Une équation que la fédération compte bien démontrer au gouvernement à l’ouverture des négociations. Celles-ci devraient se tenir à l’issue des élections professionnelles de la fonction publique, en décembre.
fonction publiquepoint d'indicecgtSalaires et pouvoir d'achat Valeurs Actuelles
« On a tout perdu » : à l’Assemblée nationale, Les Républicains recherchent désespérément un second souffle
Un brouhaha s’élève de la salle des Quatre Colonnes. Ce 22 juin, en pleine rentrée parlementaire, le très médiatique vestibule de l’Assemblée nationale regorge de caméras et de micros. Les élus du Rassemblement national pavoisent à la sortie de la salle des séances. Les rires des députés de la Nupes tranchent avec la solennité des lieux. Au milieu de ce parterre de nouveaux visages, deux grognards, l’air hagard, observent le spectacle.
Les députés du Bas-Rhin et du Haut-Rhin, Patrick Hetzel et Raphaël Schellenberger, progressent à tâtons sur les carreaux marbrés de la salle des Quatre Colonnes. Ces deux élus font partie des rares rescapés des Républicains. Les connaisseurs aguerris des rouages parlementaires se ruent vers eux. Ils tendent leurs microphones dans leur direction. Presque soulagés d’être interpellés, comme leurs nouveaux petits camarades, ils étaient pourtant prêts à tourner les talons avec, au cas où, leurs téléphones en main. Les questions des journalistes fusent avec le même sujet en toile de fond : les LR vont-ils succomber aux sirènes du macronisme ? Le député Hetzel et vice-président du groupe est interloqué par ces déclarations. « Il y a la volonté d’aller vers une véritable indépendance de notre groupe, réaffirme-t-il auprès de Valeurs actuelles. Il n’y a pas si longtemps, celui-ci a été marqué par la trahison de son président. Il n’y aura pas de ‘‘en même temps’’. » Voilà l’ambiance qui accompagne le groupe LR à l’Assemblée nationale. Sur le papier, la formation se rêve en faiseur de rois, mais dans les faits son influence est considérablement réduite.
Un déclin progressif minoré par les gros bonnets du parti
En réalité, la famille politique anciennement présidée par Christian Jacob est en perdition à la chambre basse. Il y a dix ans, à l’issue du mandat de Nicolas Sarkozy, ce groupe politique était fort de trois cent huit parlementaires : deux législatures plus tard, sa représentation se limite à une soixantaine d’élus. Une perte de poids symbolique et historique, mais malheureusement symptomatique de ces errances au fil des années. « Il n’y a pas eu de retour critique sur ces dix années d’opposition. Nous sommes désormais un groupe de soixante députés, cela veut dire que nous n’avons pas convaincu les Français. Il faut désormais porter des projets qui doivent être en phase avec la réalité politique du moment », avance Pierre-Henri Dumont. Parmi les points relevés par le député du Pas-de-Calais figure la question de « la légitimité politique ». Les élus de la rue de Vaugirard font face à une situation où « notre électorat populaire est parti vers le RN, quand les classes aisées se sont tournées vers la macronie », expose ce cadre.
Inexorablement, ce déclassement politique se répercute dans les rouages de la chambre basse. « Les Républicains sont dans la cour d’honneur depuis 1958. Ils sont attachés à cette place qui actuellement peut échoir au Rassemblement national », glisse un huissier du Palais-Bourbon. Il y a quelques semaines encore, LR figurait comme le premier groupe d’opposition avec ses cent un parlementaires. La formation présidée par Christian Jacob, puis Damien Abad, occupait certains postes clés, dont la vice-présidence et la commission des Lois. Quelques semaines plus tard, les cartes sont rebattues. Limité à ses soixante-deux députés, le groupe LR constate impuissant la perte d’influence de ces votes. Lors de l’élection pour la présidence de l’Assemblée nationale, Annie Genevard n’a pu compter que sur les seuls votes en provenance de son groupe. De son côté, Éric Ciotti, grâce à l’appui du Rassemblement national, a conservé son poste à la questure. Le député Philippe Gosselin est l’un des rares membres du groupe à avoir pu intégrer le bureau de l’Assemblée nationale, en occupant la fonction de secrétaire. « Ce n’est pas un bâton de maréchal, mais je suis content d’intégrer le bureau de l’Assemblée nationale pour la première fois. Et je suis le seul LR, en dehors de la questure. Ça compte vu notre poids numérique et pas nécessairement politique ! », confie l’intéressé.
« J’ai compris la difficulté de notre situation, quand j’ai vu que nous étions pris en étau entre le choix de la questure ou de la vice-présidence. (…) Maintenant, c’est fromage ou dessert. »
Plus amer, cet autre député LR se lamente en expliquant que sa famille politique « a tout perdu ». Avec cette position de quatrième groupe de l’Assemblée, cet élu explique que ce déclassement conduit à une diminution du temps de parole dans l’Hémicycle, à une réduction du nombre d’orateurs lors des questions au gouvernement ainsi qu’à un réaménagement de l’ordre des prises de parole en commission. « J’ai compris la difficulté de notre situation, quand j’ai vu que nous étions pris en étau entre le choix de la questure ou de la vice-présidence », avance un député, qui poursuit d’un ton sarcastique : « Maintenant, c’est fromage ou dessert. Ce ne sont plus les deux. »
Le déclin de cette ancienne force politique laisse-t-il entrevoir un redémarrage sur le fonctionnement du groupe ? La présidente par intérim et députée du Doubs, Annie Genevard, l’espère : « Quand on veut mettre en place un système, comme celui-là, il faut être fort. La majorité est en position de faiblesse. Il faut que nous soyons en mesure d’inventer un autre système pour assurer un climat de stabilité politique. » Le député du Pas-de-Calais, Pierre-Henri Dumont, plus cash, estime que « le poids de l’opposition doit basculer du parti vers le groupe. Il y a nombre de voix singulières qui pourront se faire entendre et représenter véritablement notre parti. Nous ne devons plus avoir les mains qui flottent ».
Conflit de génération
Pour tenter d’insuffler une nouvelle dynamique au groupe, les LR ont jeté leur dévolu sur la personne d’Olivier Marleix. Le député d’Eure-et-Loir est le nouveau chef de file des LR à l’Assemblée nationale. « Il va faire perdurer ce collectif dans les prochaines semaines », assure son vice-président et collègue, Patrick Hetzel. Les deux hommes ont travaillé ensemble pour l’ancien commissaire européen, Michel Barnier, lors de la campagne de désignation pour le congrès, l’hiver dernier. Ce choix d’Olivier Marleix, un très proche du président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez, coïncide avec la ligne du parti de s’affirmer comme une force politique indépendante au macronisme et aux extrêmes. Ce « cordon sanitaire » sera d’ailleurs tout l’enjeu du mandat du député d’Eure-et-Loire : « Nous sommes une force d’opposition qui sera dans la situation compliquée que l’on connaît, mais qui va se battre pour défendre les intérêts des Français. (…) Cette opposition se veut sans compromission. »
« Les barons ont castré cette génération qui rêve d’accéder au pouvoir »
Pour affirmer cette position dans l’Hémicycle, Olivier Marleix espère pouvoir compter sur « un groupe uni » et reposant « sur la même ligne politique ». Malgré ces belles promesses, le feu couve déjà dans le groupe. En cause : un duel à distance entre Xavier Bertrand et Laurent Wauquiez. L’antagonisme de ces deux concurrents à la succession de Christian Jacob se répercute sur l’état d’esprit des parlementaires. En toile de fond, une animosité grandissante entre les cadres expérimentés, soutiens de Wauquiez, et les jeunes pousses avides de reconnaissance, poussés par Bertrand.
Le 22 juin, à l’occasion de l’élection du président de groupe, cette rivalité s’est illustrée dans les candidatures d’Olivier Marleix et son collègue député de l’Aisne, Julien Dive. La veille du vote, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes et « les ténors du parti, dont Christian Jacob, ont appelé les députés pour les convaincre de voter Marleix. Ils ont tout fait pour que notre message ne soit pas entendu », déplore ce nouveau député LR. En réaction, la nouvelle génération, appuyée par le président de la région des Hauts-de-France, s’est réunit en conciliabule au café Bourbon pour désigner leur champion. Ce même Xavier Bertrand était présent le jour du vote dans l’établissement pour soutenir ses poulains. Au nom de leur sacro-sainte unité, le vice-président du groupe Patrick Hetzel assure qu’il « n’y a pas de danger de scission ». Plus sceptique, ce cadre de la majorité présidentielle estime que « les barons ont castré cette génération qui rêve d’accéder au pouvoir ».
LR repasse par la case apprentissage
À l’aube de l’ouverture de la session extraordinaire du Parlement, les députés Les Républicains rêvent encore de peser dans l’Hémicycle. Ils comptent mettre en avant leur bilan pour se parer d’une certaine expérience, se persuade le député des Alpes-Maritimes, Éric Pauget : « On a un environnement compliqué avec cent élus du Rassemblement national d’un côté et cent parlementaires d’extrême gauche de l’autre. Dans la tumulte que nous allons vivre, dans les semaines à venir, c’est plutôt bien d’avoir la présence de notre groupe. Il faut de la solidité et de l’expérience, c’est ce que nous incarnons. » En ce début de législature, le groupe LR arrive avec une série de quinze mesures sur la sécurité, la santé et le pouvoir d’achat. Dans leur viseur, le futur projet de loi du gouvernement sur cette dernière thématique. Au programme, ils comptent défendre la baisse des taxes sur le carburant, la baisse de la CSG des retraités, la conversion des RTT en salaire et accentuer la lutte contre la fraude sociale.
Pour défendre leurs positions et renforcer leur légitimité dans l’Hémicycle, Les Républicains comptent sur « un discours de la méthode », insiste Éric Pauget. Le député sudiste souhaite voir son groupe « être en réactivité et non pas en passivité pour ne pas tomber dans le piège du vote texte par texte ». Face à cet affaissement dans la chambre basse, la nouvelle présidente par intérim des Républicains, Annie Genevard, mesure le poids et l’influence encore exercés par LR au Sénat. Elle compte repenser le fonctionnement de l’appareil parlementaire de sa famille politique, en soumettant des propositions de lois communes au Sénat et au Parlement européen. Cette position est saluée par Julien Dive : « On doit faire preuve de propositions ensemble. Il faut davantage travailler avec Bruno Retailleau et avec le parti, pour ne pas devenir un vase clos. »
« LR doit cesser l’opposition à la papa. »
La ligne de porosité avec le macronisme sera aussi au cœur de l’activité parlementaire des Républicains. Opposés à l’obstruction, les LR ne veulent pas pour autant devenir le suppôt de l’exécutif. Ce dilemme semble saisir une partie du groupe LR, à l’image du député des Hauts-de-Seine, Philippe Juvin, qui estime « qu’il faut rendre service à la France en étant constructif ». Son comparse Pierre-Henri Dumont se montre plus virulent, estimant que « LR doit cesser l’opposition à la papa. Nous devons être des corsaires, en montant à l’abordage des propositions du gouvernement. Il faut leur imposer nos conditions et les pousser dans leurs retranchements, pour voir s’ils sont vraiment prêts à tout pour assurer un équilibre politique ».
Réponse dès ce mercredi avec la déclaration de politique générale de la cheffe du gouvernement, Élisabeth Borne. Déjà, la macronie pousse Les Républicains et les groupes d’opposition dans leurs retranchements en n’acceptant pas de se soumettre au vote de confiance du Parlement. Ce refus interpelle le vice-président de la commission des Lois, Philippe Gosselin : « C’est un aveu de faiblesse de sa part. Quand on est dans la position du gouvernement, il ne faut pas hésiter à affronter l’Assemblée nationale. J’espère qu’ils ne feront pas les mêmes erreurs qu’en 2017. » Un avertissement qui concerne également la famille de l’élu normand. Il y a quelques semaines encore, alors qu’il était le premier groupe d’opposition, LR ne s’était pas particulièrement montré assidu dans les votes des principaux textes du quinquennat. Moins confiant que ses collègues, ce cadre du parti estime que « ce sera plus dur qu’il y a cinq ans. Sauf que là, c’est désormais à nous de faire nos preuves ».
France24 - World
'Best tennis' Halep to face Rybakina in Wimbledon semi-final
Issued on: 06/07/2022 - 16:54Modified: 06/07/2022 - 16:52
London (AFP) – Former champion Simona Halep said she is playing her "best tennis" as she set up a Wimbledon semi-final clash with Kazakhstan's Elena Rybakina on Wednesday.
Halep, the 2019 winner, comfortably reached her third semi-final at the All England Club with a 6-2, 6-4 victory over Amanda Anisimova of the United States.
Russian-born Rybakina became the first player representing Kazakhstan to reach a Grand Slam semi-final when she defeated Ajla Tomljanovic of Australia, 4-6, 6-2, 6-3.
"Definitely this is my best tennis," said Halep, who missed last year's Wimbledon with a calf injury.
"I am trying to build my confidence back, and it's good."
The Romanian 16th seed, who was also French Open champion in 2018, broke Anisimova's serve four times in the match, wrapping up victory in just over an hour.
"It's great to be back in the semi-finals," said the former world number one. "I'm very emotional right now. It means a lot."
The 30-year-old took charge early in the match on Centre Court, racing into a 5-1 lead and taking the set 6-2.
It was a similar story in the second set, with Halep again dominating and going 5-1 up with a double break.
Anisimova dug deep, earning her own break of serve when Halep served for the match but the Romanian stayed calm to serve out for the win.
"I had to stay strong on my legs -- they helped me today," said Halep, who has not dropped a set at Wimbledon this year.
"I also needed my serve -- everything was good, and it finished well."
Rybakina fight back
Rybakina came from behind to reach her first Grand Slam semi-final, firing 15 aces past Tomljanovic, who had also made the last-eight in 2021.
"It is amazing. I am really happy to be into the semi-final. It was a really tough match," said the 23-year-old Moscow-born player.
"I started a bit slow, I didn't serve that well.
"Maybe I was nervous. She played really well and was defending really good but I just tried to focus on my serve and try to find my way and in the end I found it."
Rybakina switched nationality in 2018. This year Russian and Belarusian players are banned from Wimbledon following the invasion of Ukraine.
Rybakina fired five aces in the first set but her 10 winners were cancelled out by her 10 unforced errors.
The steadier Tomljanovic did not concede a break point while a single break in the third game was enough to hand her the opener.
Back came Moscow-born Rybakina with a triple break in the second set to level the tie.
She swept through the decider and despite being broken when serving for the match in the seventh game, she made no mistake in the ninth with another ace sealing the win.
Halep and Rybakina have met three times so far, with the Romanian holding a 2-1 edge.
Their most recent clash came at the 2021 US Open, when Halep came out on top in three sets in the third round.
"It is a big challenge for me. We have already played a few times and it was a tough battle," said Rybakina.
© 2022 AFP
Valeurs Actuelles
“Arrêter les brevets de républicanisme” : Mathilde Panot charge LREM qui considère LFI et le RN comme des “ennemis”
Invitée au micro d’Apolline de Malherbe sur RMC et BFMTV ce 6 juillet, Mathilde Panot n’a une nouvelle fois pas mâché ses mots à l’égard du gouvernement. Elle est notamment revenue sur les accusations de Taha Bouhafs contre Clémentine Autain au sujet de sa mise à l’écart des investitures aux élections législatives de juin dernier. Mais surtout, la députée et présidente du groupe La France Insoumise à l’Assemblée nationale a rebondi sur les propos de Gérald Darmanin contre son parti. Le ministre de l’Intérieur avait tonné la veille que les députés de LFI et du RN n’étaient rien d’autre que des « ennemis » de la majorité et de l’exécutif, contrairement aux élus LR et PS qui étaient des « adversaires ». « Le brevet en républicanisme, il va falloir que La République en marche arrête », a ainsi taclé Mathilde Panot en réponse au ministre de l’Intérieur.
Mathilde Panot étrille le bilan macroniste
Selon elle, les propos de Gérald Darmanin sont « assez croustillants », lui qui avait qualifié Marine Le Pen de « trop molle » il y a quelques mois. Pour zoomer sur l’Assemblée nationale, Mathilde Panot a souligné le fait que le quinquennat de la macronie avait finalement conduit « 89 députés du RN » dans l’hémicycle, un chiffre record. La députée n’a pas hésité à remuer le couteau dans la plaie en rappelant au groupe LREM qu’il n’était plus majoritaire à l’Assemblée : « Je comprends qu’ils soient nostalgiques de l’époque où ils avaient des députés qui votaient ce que le gouvernement disait », a-t-elle ironisé. Avant de conclure : « Cette fois-ci, le pouvoir passe de l’Elysée à l’Assemblée nationale ».
France24 - Monde
Après la dédiabolisation, le Rassemblement national ouvre la page de la normalisation
Publié le : 01/07/2022 - 19:47
Romain BRUNET
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La séquence des élections législatives et de la mise en place de la nouvelle Assemblée nationale a été marquée par une nouvelle étape dans la stratégie du Rassemblement national, qui souhaite désormais montrer qu’il est un parti de gouvernement.
Petit à petit, Marine Le Pen et le Rassemblement national (RN) se rapprochent de leur objectif. Avec 89 députés élus le 19 juin et deux postes de vice-présidents de l’Assemblée nationale obtenus par Sébastien Chenu et Hélène Laporte, le Rassemblement national est presque devenu en quelques semaines un parti comme les autres. Une évolution spectaculaire quand on se souvient qu’il y a à peine deux mois, lors de l’entre-deux-tours de l’élection présidentielle, Emmanuel Macron appelait les électeurs à voter pour lui afin de faire barrage à l’extrême droite.
Entre temps, le RN a mené une campagne à bas bruit et de terrain en vue des élections législatives. Une stratégie payante qui, combinée à la mort du front républicain dans les duels de second tour opposant le RN à Ensemble ou à la Nupes, a permis l’élection de 89 députés.
>> À lire : Législatives : la mort du front républicain permet une percée historique du Rassemblement national
"Une étape supplémentaire dans notre accession aux responsabilités est désormais accomplie. Une nouvelle ère s’ouvre pour nous. Tout commence", affirmait le 23 juin le président par intérim du Rassemblement national, Jordan Bardella, lors d’une conférence de presse.
Le Rassemblement National jouera pleinement son rôle dans ce chamboulement de la vie politique française. Avec 108 parlementaires, notre mouvement change incontestablement de dimension. Une étape supplémentaire dans notre accession aux responsabilités est accomplie. pic.twitter.com/yn35Z7AgQF
June 23, 2022Longtemps marginalisé, le parti de Marine Le Pen entend désormais profiter de son nouveau statut à l’Assemblée nationale pour poursuivre la dédiabolisation impulsée il y a dix ans. Il s’agit maintenant de se normaliser, voire de s’institutionnaliser. Le mot d’ordre a été dicté dès le soir du second tour des législatives par l’ancienne candidate à l’Élysée : "Nous incarnerons une opposition ferme, c’est-à-dire sans connivence, mais une opposition responsable, c’est-à-dire respectueuse des institutions et toujours constructive parce que notre seule et unique boussole est l’intérêt de la France et du peuple français", a lancé la députée du Pas-de-Calais le dimanche 19 juin.
"Montrer que le RN peut gouverner"
C’est ainsi que le RN a réclamé les postes auxquels il estimait avoir droit en tant que principal groupe d’opposition, devant les 75 députés La France insoumise (LFI) – mais derrière les 151 députés réunis de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) dont fait partie LFI. Un objectif en partie atteint puisque, si Jean-Philippe Tanguy a échoué à se faire élire à la tête de la commission des finances, Sébastien Chenu et Hélène Laporte, en revanche, ont bien été élus vice-présidents de l’Assemblée nationale, avec les voix de députés de la majorité présidentielle qui plus est.
"C’est une nouvelle étape pour Marine Le Pen qui trouve à l’Assemblée nationale une tribune inespérée. Pour elle, il s’agit désormais de faire de son groupe la vitrine d’un parti qui veut montrer qu’il peut gouverner alors que les Français n’en sont pas convaincus. Et ce faisant, persuader les électeurs qu’elle ne représente pas un danger pour la démocratie", explique le politologue Jean-Yves Camus, spécialiste de l’extrême droite, co-directeur de l’Observatoire des radicalités politiques à la Fondation Jean-Jaurès.
>> À lire : Un rajeunissement de l'Assemblée nationale porté par la Nupes et le RN
Cela passe notamment par les symboles et une étiquette de parti d’extrême droite dont Marine Le Pen voudrait tant se défaire. Cette dernière a ainsi demandé au bureau de l’Assemblée nationale que son groupe ne soit pas placé à l’extrémité droite de l’hémicycle, mais plutôt à gauche des députés Les Républicains (LR), selon l’AFP. En vain.
Par ailleurs, si Marine Le Pen progresse à chaque élection présidentielle – 17,90 % des voix en 2012, 21,30 % puis 33,90 % au second tour en 2017, 23,15 % puis 41,45 % au second tour en 2022 –, elle reste confrontée à un plafond de verre. Celui-ci pourrait sauter si elle parvenait à convaincre l’électorat LR de lui faire confiance. D’où ses accusations visant les députés Les Républicains ayant rendu possible selon elle l’élection de l’insoumis Éric Coquerel à la présidence de la commission des finances : "L’extrême gauche la plus sectaire et la plus radicale a été élue à la tête de la commission des finances grâce à la droite, qui une nouvelle fois a fait preuve de lâcheté. Je suis persuadée que leurs électeurs n’oublieront pas cette nouvelle trahison", a-t-elle tweeté jeudi 30 juin.
📹 Laisser l'extrême-gauche de l'extrême-gauche à la tête d'une commission aussi sensible que la commission des finances est un signal inquiétant pour l'avenir. Les "LR" portent une responsabilité intégrale : ils avaient la possibilité de faire autrement. @BFMTV pic.twitter.com/e8zWRbSlsa
June 30, 2022"Le défi de cette mandature, ce sera d’être crédible"
Gagner en crédibilité aux yeux de l’électorat de droite passera également par l’activité des députés RN au Palais Bourbon. "Le travail parlementaire des députés RN va être particulièrement scruté, juge Jean-Yves Camus. Celui-ci s’effectue essentiellement en commission avec des élus qui se spécialisent sur certains sujets en étant très assidus et très sérieux. Or, le travail en commission ne pardonne pas. Si vous êtes nul ou si vous ne faites rien, ça se voit. Il y a là un enjeu majeur pour Marine Le Pen car si ses députés ne sont pas au niveau, ses adversaires et la presse ne manqueront pas de le souligner."
"Avec 89 députés, nous allons pouvoir travailler correctement, assure le député européen du Rassemblement national Thierry Mariani, ancien élu et ministre LR, rallié au RN en 2019. Nous aurons des collaborateurs pour préparer les textes, du temps de parole, des niches parlementaires qui vont nous permettre de fournir un vrai travail parlementaire. Le défi de cette mandature pour nous, ce sera d’être crédible et de prouver que le RN n’est pas un danger, mais une opportunité."
>> À lire : Diversité : "L'Assemblée se rapproche petit à petit de la France qu'on croise dans la rue"
Pour Thierry Mariani, être une opposition constructive, comme le souhaite Marine Le Pen, passe par une opposition aux textes du gouvernement en proposant à la place "des choses réalistes" et en évitant une "obstruction inutile" par le dépôt de milliers d’amendements. La France insoumise n’est pas citée mais est clairement visée : il s’agit pour le RN de prendre le contrepied de LFI.
En attendant de voir ses élus à l’œuvre, le RN peut compter sur une majorité présidentielle pour qui le "cordon sanitaire" autrefois établi entre partis républicains et extrême droite semble oublié. Entre la stratégie d’Ensemble, lors de la campagne des législatives, de renvoyer dos à dos la Nupes et le Rassemblement national, les déclarations de certains représentants de la macronie comme le ministre Éric Dupond-Moretti se disant prêt à travailler avec les députés RN ou encore les affirmations d’élus Renaissance comme Éric Woerth préférant voir la présidence de la commission des finances tomber dans les mains du RN plutôt que dans celles de LFI, plusieurs digues sont tombées ces dernières semaines. La preuve que le parti créé par Jean-Marie Le Pen est bel et bien en train de changer de statut.
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Élections mouvementées pour les postes clés à l'Assemblée nationale
PROFIL DES DÉPUTÉ-E-S 2/4
Un rajeunissement de l'Assemblée nationale porté par la Nupes et le RN
ANALYSE
Législatives : la mort du front républicain permet une percée historique du Rassemblement national
France24 - Monde
Ruja Ignatova, la "reine des crypto" sur la liste des fugitifs les plus recherchés du FBI
Publié le : 01/07/2022 - 18:48
Sébastian SEIBT
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Ruja Ignatova est devenue, jeudi, la première fugitive de l’univers des cryptomonnaies à apparaître sur la liste des dix personnes les plus recherchées par le FBI. Son projet de cryptomonnaie – baptisé OneCoin – s’est révélé être l’une des plus importantes arnaques financières depuis Bernard Madoff.
Elle a disparu il y a cinq ans. Le FBI a décidé, jeudi 30 juin, de faire de Ruja Ignatova l’une de ses cibles prioritaires. Soupçonnée d’avoir organisé la plus importante escroquerie de l’histoire des cryptomonnaies et l’une des plus coûteuses de tous les temps pour les victimes, cette Bulgare de 42 ans qui se faisait appeler la "reine des crypto" a été placée sur la fameuse liste des dix criminels les plus recherchés par les États-Unis.
Le FBI offre jusqu’à 100 000 dollars à qui permettra de localiser cette femme. Un mois plus tôt, Europol avait fait de même, promettant 5 000 euros pour toute information menant à son arrestation.
La Papesse de la cryptomonnaie OneCoin
"C’est l’une des plus grandes criminelles encore en liberté", a assuré au site Vice Jamie Bartlett, journaliste britannique qui a consacré plusieurs années à essayer de traquer Ruja Ignatova et a même animé un podcast pendant un an pour la BBC entièrement dévolu à la "reine des crypto". Il est même étonné qu’il ait fallu si longtemps pour la placer sur les listes de fugitifs les plus recherchés au monde.
Pour lui, elle n’a pas grand-chose à envier à Bernard Madoff, le célèbre financier-arnaqueur américain qui a fait perdre plus de 60 milliards de dollars aux victimes de son escroquerie à la fin des années 2000. L’arnaque de Ruja Ignatova a coûté au moins 4 milliards de dollars à des millions de victimes dans près de 70 pays.
Si son histoire n’est pas plus connue du grand public, c’est essentiellement parce qu’elle a sévi dans le monde des cryptomonnaies à une époque où le bitcoin et autres devises dématérialisées n’étaient pas encore autant sous le feu des projecteurs médiatiques. Pourtant, sa folle épopée criminelle, qui a débuté en 2014, met en scène des personnages tous plus douteux les uns que les autres, jusque dans les rangs de groupes mafieux d’Europe de l’Est.
Ruja Ignatova est la créatrice de OneCoin, l’une des innombrables cryptomonnaies qui ont cherché à faire de l’ombre au bitcoin ces dix dernières années. Mais contrairement à 99 % des autres concurrents de la cryptomonnaie de référence, OneCoin avait réussi à susciter l’intérêt d’un vaste public, bien au-delà du cercle traditionnel des initiés. Il existe une vaste littérature d’articles de presse consacrés aux portraits de victimes allant des faubourgs de Glasgow à des zones rurales en Ouganda ou encore à la frontière franco-belge.
À l’apogée de sa gloire, en 2016, Ruja Ignatova pouvait remplir des salles prestigieuses comme le Wembley Arena à Londres pour vanter les soi-disant vertus de son OneCoin qui était censé "remplacer le bitcoin en moins de deux ans".
Ce ne sont pas tant les "qualités" de sa cryptomonnaie que la personnalité de Ruja Ignatova qui ont convaincu tant de personnes de la suivre – officiellement OneCoin comptait 3 millions d’investisseurs en 2016. Elle apparaissait comme rassurante, sûre d’elle, et savait mettre en avant son diplôme de droit et le travail qu’elle affirmait avoir fait pour la prestigieuse société de conseil McKinsey, raconte le Wall Street Journal.
Ruja Ignatova s’était aussi offert un publi-reportage dans la version bulgare du magazine Forbes, et apparaissait comme l’une des principales intervenantes à un événement présenté comme parrainé par le magazine The Economist, mais qui était, en réalité, financé à 100 % par OneCoin.
Un peu de secte, beaucoup de vente pyramidale
Elle avait aussi su attirer dans son giron des spécialistes de la vente multiniveau, ces systèmes de vente pyramidale qui, in fine, ne bénéficient financièrement qu’à ceux qui sont en haut de la pyramide.
Et c’était la nature réelle de OneCoin. Ruja Ignatova ne vendait que du "crypto-vent" aux membres de sa communauté, leur demandant essentiellement d’acheter – avec des vrais devises – cette fausse monnaie qu’il était ensuite impossible d’échanger contre monnaie sonnante et trébuchante.
Comme dans tout système de vente pyramidale, la "reine des crypto" et ses acolytes promettaient de rémunérer ceux qui embrigadaient de nouveaux membres dans la "famille".
Car c’est de cette manière que Ruja Ignatova désignait tous les membres du "club" OneCoin. Un système qui avait "des similitudes avec les sectes millénaristes", a assuré à la BBC Eileen Barker, une spécialiste des mouvements sectaires à la London School of Economics. "Les gens croient qu’ils font partie d’un projet majeur et ont investi dans quelque chose qui va changer le monde, et il est quasiment impossible de leur faire admettre qu’ils se sont trompés", explique-t-elle.
Et comme dans la plupart des sectes, pendant que les simples membres paient, les dirigeants s’enrichissent. Le journaliste français Maxime Grimbert a passé des mois en 2018 à suivre la piste financière pour découvrir des centaines de sociétés écrans qui ont permis à Ruja Ignatova et ses proches d’acheter de l’immobilier de luxe un peu partout en Europe et de mener la "belle vie".
Mais au fur et à mesure que les autorités financières de plusieurs pays comme l'Allemagne, la Bulgarie ou le Royaume-Uni publiaient des mises en garde contre le modèle économique de OneCoin, les investisseurs/victimes ont commencé à demander des comptes. Ils voulaient notamment savoir pourquoi il n’était toujours pas possible de convertir leurs OneCoin en dollars ou en euros.
Ruja Ignatova assurait, en effet, que la valeur de sa cryptomonnaie avait grimpé en flèche grâce aux investissements effectués… Alors qu’en réalité c’étaient les dirigeants du projet qui fixaient à leur guise la valeur de OneCoin.
Perdue de vue en Grèce
En octobre 2017, elle devait officiellement annoncer de bonnes nouvelles financières aux investisseurs de plus en plus impatients lors d’une grand-messe prévue à Lisbonne. Mais elle ne s’est jamais présentée sur scène et n’a plus jamais été revue depuis.
Le FBI a découvert que deux semaines avant la conférence au Portugal, Ruja Ignatova avait pris un vol pour Athènes où elle semble s’être volatilisée. Elle aurait découvert par hasard que son fiancé de l’époque, qu’elle faisait espionner pour des soupçons d'infidélité, collaborait avec le FBI, raconte le Wall Street Journal.
Ce qui l’aurait poussé à prendre la poudre d’escampette au plus vite. Depuis lors, les rumeurs les plus folles circulent : elle aurait été assassinée par des investisseurs mécontents ou se cacherait toujours en Grèce ou bien encore à Dubaï ; elle serait retournée en Allemagne, où elle a grandi, ou serait protégée en Bulgarie par des groupes mafieux qu’elle a aidé à s'enrichir.
Mais si on ignore ce qu’elle est devenue, la chute du château de carte OneCoin est, quant à elle, bien connue. Après la disparition de "la reine des crypto", son frère Konstantin Ignatov a repris l’affaire avant de la céder à sa mère, puis à d’autres femmes et hommes d’affaires plus ou moins suspects qui ont tous, soit été arrêtés, soit ont également disparu de la circulation.
Pas étonnant alors que cette histoire intéresse Hollywood. Le studio MGM a annoncé, en 2020, le tournage d’un film sur OneCoin, baptisé "Fake !" . Le rôle de Ruja Ignatova devrait être joué par Kate Winslet, l'actrice de Titanic ou Contagion, et donc habituée des films catastrophe.
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CHUTE LIBRE
Cryptomonnaies : anatomie d’un carnage
Cryptomonnaies : le bitcoin au plus bas depuis fin 2020
environnement
Reportage : le Texas, nouvel eldorado du minage de bitcoin
Le Figaro
Comment droite et PS ont disparu à Paris
Guillaume TabardDÉCRYPTAGE - L’opposition territoriale entre le macronisme et le mélenchonisme a pris le relais de la coupure gauche-droite.
L’ouest contre l’est. À Paris, les forces politiques évoluent, mais la fracture territoriale subsiste. La capitale a connu une parenthèse d’uniformité de 1983 à 1995 lorsque, à deux reprises, Jacques Chirac fit le «grand chelem», remportant les vingt arrondissements, et que la droite, en 1993, ne laissa qu’une seule circonscription au PS (dans le 11e). Puis, de 1995 à 2017, que ce soit aux municipales où aux législatives, la droite trônait à l’ouest, indéboulonnable dans les 6e, 7e, 8e, 15e et 16e, et la gauche dominait à l’est, de manière écrasante dans les 11e, 13e, 18e, 19e et 20e.
L’élection d’Emmanuel Macron, en 2017, a été un séisme politique autant que territorial. Le président élu a décroché l’un de ses meilleurs scores dans la capitale, supplantant la droite dans le 5e et la repoussant dans une grande partie du 15e et du 17e ; et doublant la gauche dans ses fiefs les plus solides du 10e et du 11e. François Fillon avait résisté dans les quartiers les plus à droite (7e, 8e, 16e) et Jean-Luc Mélenchon s’était installé dans les zones les plus à gauche (le nord et l’est du 18e, une partie des 19e et 20e). Dans tous les sens du terme, le macronisme s’était imposé comme la force parisienne centrale.
Les municipales de 2020, qui furent un fiasco national pour LREM, marquèrent un retour flagrant et net du clivage gauche-droite, en l’occurrence Hidalgo- Dati, selon un axe courant de la porte de Clichy au nord à la porte de Vanves aussi, LR étant en tête dans une poignée de bureaux de votes du 12e, et le PS dans le 15e, en raison de la concurrence à droite entre les listes Evren et Goujon. Quant à LREM, elle n’était arrivée en tête dans les 5e et 9e que grâce au ralliement des deux maires élues en 2014 sous l’étiquette LR.
Glissement de terrain
La séquence électorale de 2022 fut un nouveau séisme dans l’histoire politique de Paris. Le 10 avril, Emmanuel Macron a retrouvé presque à l’identique son score du 1er tour de 2017 (35,34 % contre 34,83 %). Mais il a subi une sorte de glissement de terrain ; de l’est vers l’ouest. Le président sortant est arrivé premier dans la totalité des bureaux de vote où François Fillon était arrivé en tête il y a cinq ans. Inversement, le candidat macroniste a été doublé par Jean-Luc Mélenchon dans tout le centre-est de la capitale, dans les 10e, 11e, 12e et 13e, ainsi que long de la bordure nord du 17e. À gauche, le candidat Insoumis a marginalisé le PS, Anne Hidalgo, pourtant maire de la capitale, ne décrochant de première place dans aucun des bureaux de vote de Paris.
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Cette présidentielle s’est ainsi caractérisée par une double substitution: le macronisme a remplacé la droite et le mélenchonisme a absorbé le PS. Cette mutation s’est logiquement traduite aux législatives de juin. On retrouve à nouveau une capitale coupée en deux, selon une logique globale ouest-est, correspondant pour l’essentiel à la fracture gauche-droite historique. Les 10e, 11e, 12e, 13e, 18e, 19e et 20e pour la gauche (LFI et EELV) et les 1er, 2e, 3e, 6e, 7e, 8e, 9e, 15e, 16e et 17e pour Ensemble. Les vents ayant cette fois fortement poussé à gauche, on constate qu’une frontière politique traverse les 14e et 17e et que la gauche domine toute la ceinture parisienne de la porte de Champerret à la porte de Saint-Cloud.
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Interpellée, la maire de la capitale a préféré remettre en question la légalité de la lecture de ce courriel plutôt que de répondre sur son contenu équivoque.
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New York Times - World
Russia-Ukraine War
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How War in Ukraine Roiled Russia’s ‘Coolest Company’
The decline of Yandex, the Russian version of Google, is emblematic of the economic and cultural troubles spawned by the invasion.
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By Neil MacFarquhar
What a difference a war makes.
Just a few months ago, Yandex stood out as a rare Russian business success story, having mushroomed from a small start-up into a tech colossus that not only dominated search and ride-hailing across Russia, but boasted a growing global reach.
A Yandex app could hail a taxi in far-flung cities like Abidjan, Ivory Coast; Oslo, Norway; or Tashkent, Uzbekistan; and the company delivered groceries in London, Paris and Tel Aviv. Fifty experimental Yandex robots trundled across the campus of Ohio State University in Columbus, bringing Grubhub food orders to students — with plans to expand to some 250 American campuses.
Often called “the coolest company in Russia,” Yandex employed more than 18,000 people; its founders were billionaires; and at its peak last November, it was worth more than $31 billion. Then President Vladimir V. Putin of Russia invaded Ukraine.
Almost overnight, as Western investors bolted from Russia and Western governments imposed harsh economic sanctions, its value dropped to less than $7 billion. The Nasdaq stock exchange suspended trading in its shares.
The sudden distaste for most things Russian prompted the company to shutter various international businesses, including the delivery services in London, Paris and Columbus.
Thousands of employees — nearly a sixth of the total — fled the country. Its founder, Arkady Volozh, and his top deputy stepped aside after the European Union sanctioned both, accusing them of abetting Kremlin disinformation.
The company is not facing insolvency. But its sudden change of fortune serves not just as a cautionary tale for investors in an authoritarian country dependent on the whims of a single ruler. Yandex is emblematic, too, of the problems Russian companies face in a radically changed economic landscape and of the growing divisions over the war in society at large.
Established as an internet search engine even before Google, Yandex offered myriad services, including e-commerce, maps, music streaming, cloud storage and self-driving cars. Foreign investors loved it, and to Russians it was a virtual genie — a combination of Google, Uber, Amazon and Spotify all rolled into one. But the company had an Achilles heel, one that was obscured until the Ukraine invasion.
Its success as a search engine and service provider was founded, as is Google’s and that of other social media giants, on public trust. Before the war, around 50 million Russians visited its home page every day, where a list of the five top headlines was a main source of information for many.
Better Understand the Russia-Ukraine War
Executives at Yandex, and its users, had come to accept the Kremlin’s curation of news sources, but considered it a limited slice of a sprawling, groundbreaking tech empire. With the invasion and the Kremlin’s crackdown on any public discussion of the war, however, Yandex quickly became the butt of jokes.
Online, some users mocked its longstanding slogan of “Yandex. You can find everything,” as “Yandex. You can find everything but the truth,” or “Yandex. You can find everything but a conscience.”
“Yandex was like an island of freedom in Russia, and I don’t know how it can continue,” said Elena Bunina, a math professor whose five-year tenure as Yandex’s chief executive ended in April, when she emigrated to Israel.
Interviews with 10 former and current employees of Yandex reveal a portrait of a company stuck between two irreconcilable imperatives. On one side, it needs to satisfy the demands of a Kremlin determined to asphyxiate any opposition to what it veils as its “special military operation” in Ukraine. On the other are Western governments, investors and partners horrified by Russia’s war, as well as the more worldly segments of its own Russian audience.
“They need to find a way between these two, and it is kind of impossible,” said Ilia Krasilshchik, who resigned from running Yandex Lavka, its speedy grocery delivery service, after facing criminal charges for posting pictures of the Bucha massacre by Russian troops. “In any other situation, it would be a perfect company, like Google, like any tech company. But Yandex has a problem since it is a Russian company.”
Founded by two math wizards in 1997, it has long claimed to generate around 60 percent of the web searches in Russia. (Google has about 35 percent, Dr. Bunina said.)
Before Yandex, Russian taxis consisted of random drivers trying to earn a few rubles. Uber tried to muscle into the market, but eventually relented and became a partner with Yandex in Russia and numerous former Soviet states. Yandex Taxi has expanded to about 20 countries.
Like many successful companies in Russia, particularly those involved in news in any format, Yandex soon caught the eye of the Kremlin. Mr. Putin’s image keepers inevitably noticed that news critical of Mr. Putin was featured frequently on Yandex.News, the company’s aggregator. During street protests in 2011 and 2012, and then the assaults on Crimea and eastern Ukraine in 2014, Kremlin officials sought to edit the list of acceptable news sources and sometimes even individual headlines.
Yandex tried to push back by explaining that an algorithm generated the list automatically from thousands of sources based on popularity.
“The pressure has been ramping up on us since 2014, and we have done everything we can to preserve a neutral role,” John W. Boynton, an American entrepreneur and the chairman of its board of directors, said in a June interview. “We do not get involved in politics, we have never wanted to.”
But Yandex was too big not to be enmeshed in politics, and the Kremlin kept chipping away at its independence. New laws forced news aggregators and search engines to use officially endorsed sources, while the government wrangled more control over the company’s management structure.
“They were just making it easier to pull the strings if they wanted to,” said Esther Dyson, one of two Americans who resigned from the board when the war started. It became clear that the Kremlin “was going further toward complete control,” she said.
After the Feb. 24 invasion, Mr. Putin quickly signed a law making it a crime to spread “fake news” about the military, subject to jail sentences of up to 15 years and hefty fines. What had been a manageable problem, fending off the Kremlin while maintaining an image of independence, suddenly became a crisis.
For users like Tonia Samsonova, a tech entrepreneur who had sold her start-up to Yandex for several million dollars but was still running it, the impact was jarring. Having read an online story from a British newspaper that the Kremlin had placed the country’s nuclear forces on high alert, she checked the headlines on Yandex.
There she found a bland story from a state-run agency about “deterrent” forces. Alarmed, she texted several Yandex executives to suggest that it present news that would rally opposition to the war; that elicited a firm “No,” she said.
Ms. Samsonova then posted her handwritten resignation letter on Instagram, accusing the company of hiding civilian deaths perpetrated by the Russian military.
“It is not accurate by design and the management knows it,” Ms. Samsonova said in an interview. “It is a crime to continue to do that when your country is invading another one.”
Aleksei A. Navalny, the imprisoned opposition leader, wrote on Twitter: “Don’t forget that the main propagandist of the war is not TV at all, but the Russian IT giant Yandex.”
In its first sanctions against one top executive, the E.U. cited online accusations of disinformation made by a former head of Yandex.News.
The company responded to the accusations that it spread disinformation by saying that Russian law tied its hands, and that it wanted to preserve the livelihoods of its employees and the interests of its investors.
Keenly aware that the government had wrested control over another social media giant, VKontakte, the equivalent of Facebook, Yandex executives tread carefully, worried about a similar nationalization.
Facing internal questions, Dr. Bunina said that, during a weekly company forum soon after the war started, she told employees that putting independent news onto the home page would last about 10 minutes, bring no change and potentially bring an end to Yandex as they knew it.
Executives figured that as long as they controlled the Yandex search engine, users could find credible news on the war from abroad, she said, noting that Russia was not yet China.
But that proved to be far too optimistic. The company soon announced that it would spin off Yandex.News and Yandex.Zen, a kind of blogging platform that had attracted government wrath as a main vehicle for spreading videos that Mr. Navalny regularly produced exposing Kremlin corruption.
For now, Yandex executives say their main concern is to continue to innovate while the heart of the company remains in Russia, cut off from most Western technology.
“Since the war, we have put all our initiatives to take our services global on hold,” said Mr. Boynton.
Some 2,500 employees who left Russia remain outside, Dr. Bunina said, and the pace of departures from the company is accelerating.
Yandex is further bedeviled by a growing split between the employees who stayed in Russia and those outside, which makes even conversation difficult, much less collaboration. Those inside anxiously refuse to discuss the war or the world, sticking to IT, while those who left in disgust often want nothing more to do with their native land.
“Whether you leave, or whether you stay, these are such different worlds right now, so you will not understand each other,” Mr. Krasilshchik said. “This is not only about Yandex, Yandex is like the country in miniature.”
Alina Lobzina contributed reporting.
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France24 - World
Iran denies making demands beyond nuclear deal
Issued on: 06/07/2022 - 16:40Modified: 06/07/2022 - 16:38
Tehran (AFP) – Iran's foreign minister said Wednesday his country is making no demands outside the parameters of its 2015 nuclear deal with world powers, as efforts to revive the hobbled agreement faulter.
The US has during latest indirect negotiations accused Iran of raising issues "wholly unrelated" to the nuclear deal -- an apparent reference to a demand by Tehran that the US remove its Islamic Revolutionary Guards Corp from a terror blacklist.
"We have no requirement which goes beyond the nuclear agreement -- contrary to certain claims by the American party in the media," Foreign Minister Hossein Amir-Abdollahian told reporters in Tehran.
"Our request is part of the 2015 agreement," he added, appearing alongside his Qatari counterpart Sheikh Mohammed bin Abdulrahman Al-Thani.
The US walked out of the Iran nuclear deal in 2018 under then president Donald Trump, who proceeded to reimpose biting sanctions on Tehran, prompting the latter to step away from many of the nuclear commitments it made under the accord.
Iran has held direct talks with remaining parties to the deal -- and indirect talks with the US -- since last April in a bid to restore the deal, but those negotiations have been at an impasse since March.
Qatar last week hosted indirect talks in Doha in a bid to get the Vienna process back on track, but those discussions broke up after two days without any breakthrough.
"During the recent talks in Doha, one of the main questions we focused on was an effective guarantee from Washington assuring us of economic advantages linked to the agreement," Amir-Abdollahian said.
"The United States must commit to Iran being able to capitalise on the full benefits of the 2015 deal. So far, the US side has not been able to assure us" of that, he added.
© 2022 AFP
Valeurs Actuelles
Violences sexuelles : Taha Bouhafs met en cause Clémentine Autain, LFI se défend
Durant près de deux mois, il a gardé le silence. Le 9 mai dernier, Taha Bouhafs annonçait renoncer à être le candidat de La France insoumise à Vénissieux, dans le Rhône, en vue des élections législatives. Dans un court communiqué, il affirmait plier face à une « campagne raciste » le visant. Dans la foulée, il recevait le soutien de la majorité des cadres de LFI… avant qu’une large partie d’entre eux n’effacent leurs messages, lorsqu’avait été révélé que Taha Bouhafs avait renoncé à cause d’accusations d’agressions sexuelles. Ce mardi 5 juillet, il est revenu sur l’affaire dans un nouveau communiqué, long de six pages, qu’il a publié sur son compte Twitter.
Expliquant avoir gardé le silence pour ne pas nuire à la campagne législative de la gauche, il réclame désormais justice, et charge lourdement la députée LFI Clémentine Autain. Selon lui, c’est elle qui l’aurait poussé à invoquer le racisme au moment de se retirer, affirmant même qu’elle était prête à « appuyer cette version publiquement ». Une déclaration qu’elle aurait faite juste après lui avoir annoncé qu’il était la cible d’accusations sur son comportement avec les femmes. En début de soirée, La France insoumise a riposté à la lettre ouverte de l’ancien journaliste.
LFI aurait-elle menti ?
Dans son communiqué, Taha Bouhafs affirme que Clémentine Autain et le comité de lutte contre les violences sexuelles et sexistes (VSS) de LFI auraient refusé d’attendre sa version – pas plus qu’ils ne lui auraient donné l’opportunité de connaître le détail des accusations à son encontre. L’ex-candidat accuse donc le parti d’avoir menti en déclarant, le 11 mai, que LFI l’avait confronté à ces accusations. Enfin, il souligne n’avoir jamais reçu de réponse aux courriers adressés à la direction, réclamant l’organisation d’une procédure en bonne et due forme.
« Je ne veux pas que l’affaire soit étouffée, oubliée, je vous demande simplement une procédure juste et équitable où le fondamental principe du contradictoire sera respecté », écrit-il donc en s’adressant aux militants insoumis et à la direction du parti. Il martèle que LFI en a « l’obligation politique et morale », puisqu’il en est toujours membre et que les convictions portées par la formation mélenchoniste devraient la pousser à « refuser la vindicte » et les « procès par contumace » au profit d’une véritable justice.
Après un difficile et long silence, c’est le moment pour moi de reprendre la parole, pour vous donner les explications que je vous dois.
Et demander les réponses que l’on me doit.
Lettre ouverte à la @FranceInsoumise
1/2 pic.twitter.com/PXrXkvC2I1
— Taha Bouhafs 🔻 (@T_Bouhafs) July 5, 2022
« Nous ne nous reconnaissons pas dans sa version »
« Nous ne nous reconnaissons pas dans sa version d’une partie des faits », assure La France insoumise dans un long communiqué de presse diffusé par Clémentine Autain sur son compte Twitter. Toutefois, le parti dit ensuite « entendre sa démarche » et « la prendre en compte ».
Quelques lignes plus loin, le parti étaye de cette façon son point de vue : « Nous ne pouvons lui transmettre les informations envoyées à la cellule, car nous respectons la volonté d’anonymat des plaignantes. Nous ne pouvons organiser une confrontation pour ces mêmes raisons. » Avant de marteler ces mots : « Nous ne sommes pas un tribunal, nous sommes une organisation politique dont les décisions en matière de violences sexistes et sexuelles relèvent de la précaution et de la protection des membres de notre mouvement. » Et de conclure : « Taha Bouhafs pourra être entendu par nos instances. »
Notre communiqué de presse suite à la lettre de Taha Bouhafs @FranceInsoumise pic.twitter.com/Hvo6zFd0xD
— Clémentine Autain (@Clem_Autain) July 5, 2022
Le Figaro
Les Champs-Élysées retrouvent des couleurs
Olivia DétroyatCe regain d’attractivité est remarquable, comparé aux autres artères majeures d’Europe.
Si l’impact de deux ans de Covid n’est pas entièrement estompé, «la plus belle avenue du monde» semble bien être celle qui a le plus manqué aux touristes et passants. C’est ce que suggère l’étude sur les sept plus grandes artères européennes, publiée chaque année par le spécialiste de l’analyse de flux Mytraffic et le cabinet de conseil en immobilier Cushman & Wakefield.
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Elle montre qu’avec un trafic doublé en un an, et en hausse de 23 % par rapport aux deux premiers mois de 2020, les «Champs» ont largement retrouvé leurs piétons d’avant la pandémie. Soit en moyenne 880.000 passants déambulant tous les mois devant les quelque 90 commerces de l’avenue. Certes, ce bond est à mettre en regard d’un trafic pré-Covid déjà très affecté en 2019 par l’impact des «gilets jaunes». Mais ce regain d’attractivité est remarquable comparé aux autres artères majeures d’Europe, encore en retrait de 10 % à 60 % par rapport aux débuts de 2020, comme la Rue Neuve bruxelloise ou l’Oxford Street londonienne.
À lire aussiL’État peut-il empêcher Anne Hidalgo de toucher aux Champs-Élysées?
Les Champs-Élysées n’ont cependant pas encore retrouvé leur dynamisme commercial. Le manque persistant des touristes japonais et chinois et l’absence d’une partie de leurs homologues américains incitent ainsi les marques à attendre encore un peu avant de débourser les 16.350 euros au mètre carré demandés en moyenne pour accrocher leur enseigne sur l’un des prestigieux immeubles de l’avenue. Selon l’Alliance du commerce, le taux de vacance commerciale y reste de 16 %. Soit plus de 5 points supérieur à la moyenne des autres rues de la capitale française.
Guerre en Ukraine : l'industrie française de la défense prête à accélérer la production, selon Lecornu
Le ministre de la Défense a souhaité répondre aux inquiétudes concernant la capacité de la France à répondre aux besoins croissants de munitions de l'armée ukrainienne.
Le Pentagone choisit Airbus pour sa constellation
Airbus entre ainsi dans le club fermé des fournisseurs de la défense spatiale américaine.
Guillaume Pepy, futur président d’Orpea
INFO LE FIGARO - Son prédécesseur, Philippe Charrier, tire les enseignements de la crise du géant des Ehpad.
L'Humanité
Le burger en France ? En 1972, même McDo n’y croyait pas...
Il était une foisLes États-Unis n’imaginaient pas pouvoir ramener leur ketchup comme ça au royaume de la poule au pot. C’est d’ailleurs un Frenchy qui sera à l’origine de l’implantation du premier « McDo » dans l’Hexagone, le 30 juin 1972. Et depuis 50 ans, c’est le rush chez l’ogre de la malbouffe. La « patrie » de la gastronomie reste la grande dauphine du fast-food, la meilleure recette de McDonald’s à l’étranger.
Selon l’histoire officielle de McDonald’s, la chaîne a créé son premier restaurant en France en 1979. En réalité, c’est le 30 juin 1972, à Créteil, en proche banlieue parisienne, que le premier « McDo » français ouvrit ses portes à l’initiative de Raymond Dayan, un homme d’affaires français établi aux États-Unis qui avait signé un contrat de franchise avec la firme américaine. Celle-ci ne croyant guère au succès du hamburger au pays de la gastronomie, le contrat autorisait le Français à créer jusqu’à 150 restaurants sur trente ans contre une redevance de 1,5 % du chiffre d’affaires au lieu des 10 % habituels.
Devant son succès – à la fin de la décennie, Dayan était à la tête de 14 établissements qui vendaient presque deux fois plus que dans n’importe quel pays –, McDonald’s lui proposa de lui racheter ses restaurants. Le Français ayant refusé, la société américaine lui fit un procès pour non-respect des normes de fabrication et d’hygiène, qu’elle gagna en 1982 au terme d’une longue bataille judiciaire. Dayan conserva ses restaurants, mais dut les rebaptiser O’Kitch et finit par les vendre à Quick en 1986. Sans même attendre la fin de la procédure, McDonald’s ouvrit un restaurant à Strasbourg, en 1979.
De 15 restaurants en 1983 à 103 en 1990
Le McDo de Créteil n’était pas le premier fast-food français. S’inspirant de l’exemple américain, Jacques Borel avait créé, à Paris, en 1962, un restaurant à l’enseigne Wimpy où l’on pouvait manger rapidement, dans un décor décontracté et en musique (il y avait des juke-box !), un pain rond, chaud, garni de viande de bœuf, accompagné de frites, servi sur des tables où le client trouvait ketchup et moutarde. La formule connut rapidement le succès : en 1969, Borel possédait une vingtaine de restaurants qu’il vendit, en désaccord avec la maison mère britannique.
Les années 1970 virent naître plusieurs chaînes françaises de restauration rapide aux noms à consonance américaine : Dino Croc, Magic Burger, Chicken Shop, Kiss Burger, Free Time, Manhattan Burger, etc. D’Amérique, elles avaient tout importé : le concept, le produit, les méthodes de fabrication et de vente, et jusqu’à la manière de manger.
McDonald’s mobilisa des moyens importants afin de s’imposer rapidement sur le marché français, où il passa de 15 restaurants en 1983 à 103 en 1990. Cependant, les chaînes françaises conservaient une position dominante avec 618 restaurants sur 777, en 1989.
Au départ était un stand de hot dogs
Lorsqu’elle s’est installée en France, la firme américaine avait déjà plus de trois décennies d’existence. Après avoir repris en 1937 le stand de hot dogs que leur père avait créé à Arcadia (Californie), les deux frères McDonald ont ouvert, en 1940, à San Bernardino, un restaurant de hamburgers doté d’un drive capable d’accueillir 120 voitures.
En 1949, forts de leur succès, ils en ont repensé toute l’organisation afin de rendre le service plus rapide : nouvelle cuisine, menu réduit à 10 articles, commande directe au comptoir, standardisation des hamburgers préparés et emballés à l’avance, etc. Le succès de la nouvelle formule fut immédiat.
Impressionné par l’incroyable rentabilité de l’entreprise des frères McDonald, Ray Kroc, qui dirigeait une petite société de vente de machines de milk-shakes, les rencontra en 1954 et sut les convaincre de lui confier le développement de leur franchise. En 1961, les deux frères lui cédèrent leur entreprise, qui comptait alors 228 restaurants, pour 2,7 millions de dollars et 1 % de royalties sur les bénéfices.
Pour en accélérer la croissance, Kroc réduisit ses coûts en standardisant le produit et en employant des étudiants. Le système de la franchise lui permit de se développer rapidement sur le marché américain et, à partir de 1967, dans le monde.
Cap sur l'Europe
La conquête de l’Europe commença en 1971 par l’implantation de restaurants en RFA et aux Pays-Bas, bientôt suivis par la France en 1972, la Suède en 1973 et le Royaume-Uni en 1974. L’expansion se poursuivit sur tous les continents, y compris dans les pays socialistes (Moscou en 1990, Chine en 2010).
Aujourd’hui, McDonald’s possède 37 855 restaurants, dont 38 % hors des États-Unis. C’est le résultat du déploiement d’une formule appliquée partout à l’identique : cuisine ouverte au public, combinaison de travail taylorisé et d’informatisation, centralisation des achats, produits standardisés bon marché, drive, publicité agressive, marketing visant la clientèle des familles.
Décembre 1931, ouverture du premier Prisunic : il était une fois nos années chicsEn France, le développement de la chaîne s’est accéléré au cours des années 1990 – de 103 restaurants en 1990 à 709 en 2000 –, l’expansion se poursuivant au cours des décennies suivantes sur un rythme plus lent, pour atteindre le chiffre de 1 501 en 2022, notre pays représentant son second marché après les États-Unis. McDonald’s, qui a essaimé à partir de Paris et des grandes villes, est aujourd’hui présent sur tout le territoire, y compris dans de petites bourgades qui ne dépassent guère les 2 000 habitants.
La jeunesse a joué un rôle crucial dans l’essor du fast-food
Tous les observateurs étaient pourtant convaincus que la restauration rapide, synonyme de mauvaise nourriture pour les Français, n’avait pas d’avenir en France et y resterait marginale. L’improbable succès de McDo s’explique par l’émergence d’un environnement favorable : le développement de la restauration hors domicile lié à l’accroissement de la distance entre le domicile et le travail et à la multiplication d’entreprises dépourvues de cantines ; le relâchement des liens familiaux qui a suscité de nouvelles manières de manger et de nouvelles formes de sociabilité ; liée à l’arrivée massive des baby-boomers, l’importance nouvelle du marché constitué par la jeunesse ; et, enfin, répandue dans toute la société, la fascination pour tout ce qui venait d’Amérique.
En 1989, les moins de 25 ans représentaient 57 % de la clientèle de McDo.
La jeunesse a joué un rôle crucial dans l’essor du fast-food. En 1989, les moins de 25 ans représentaient 57 % de la clientèle de McDo. Si l’enseigne séduisait tout particulièrement les jeunes, ce n’est pas seulement parce qu’elle pratiquait des prix modiques, mais aussi parce qu’elle incarnait un style décontracté, informel, « cool », qui était associé à l’image de l’Amérique, et entrait en consonance avec la culture jeune.
Cependant, le rôle de la jeunesse va bien au-delà de la phase de démarrage. Aujourd’hui encore, les 18-35 ans sont plus nombreux à fréquenter McDonald’s – 46 % y achètent un repas au moins une fois par mois (11 % ne le font jamais) – que les autres générations : 30 % pour les 35-49 ans (19 %), 13 % pour les 50-64 (38 %) et 4 % chez les plus de 65 ans (68 %).
Ces écarts s’expliquent par le fait que les générations les plus jeunes ont été particulièrement soumises à l’influence de la culture de masse américaine à travers la mode, la musique, le cinéma et les séries télévisées, quand les plus âgées se sont construites à partir d’autres références culturelles.
Composante essentielle du système McDonald’s, la gestion de la main-d’œuvre se distingue par le recours systématique au temps partiel imposé, l’emploi massif d’étudiants (60 % des effectifs) et l’hostilité aux syndicats. Les conditions de travail sont particulièrement éprouvantes : taylorisation des tâches, polyvalence, station debout permanente, horaires décalés, travail en sous-effectif, planning changé à la dernière minute, etc.
Cependant, on constate chez une partie des salariés une forme d’adhésion à l’entreprise qui passe par l’intériorisation des contraintes et la recherche de reconnaissance, ce qui les conduit à accepter d’en faire « toujours plus ».
Le droit social des petites entreprises
Alors que la société McDonald’s France emploie plus de 73 000 salariés, le système des franchises lui permet d’échapper aux obligations sociales qui s’imposeraient si elle était traitée comme une entité unique. La plupart des restaurants franchisés employant moins de 50 salariés, c’est le droit social des petites entreprises qui s’applique, de sorte que, d’un côté, le personnel est privé de nombreux avantages matériels (majoration pour le travail de nuit et du dimanche, 13e mois, participation aux bénéfices, etc.) et, de l’autre, les instances représentatives du personnel obligatoires au-delà de 50 salariés (délégués syndicaux, comité d’entreprise, comité d’hygiène et de sécurité) sont le plus souvent absentes.
Cette situation explique que, ces dernières années, les salariés des McDo de Paris, Marseille, Roanne, Ussel ou Saint-Gaudens se soient mis en grève pour obtenir de meilleures conditions de travail et de rémunération.
Fraude fiscale de McDonald's : à l'origine de l'amende d'1,25 milliard d'euros, il y a l'action d'un syndicatMcDonald’s fait l’objet de nombreuses critiques : pour ses contempteurs, il est le symbole du néolibéralisme (1), favorise la malbouffe et l’obésité, pratique l’optimisation fiscale, contourne le droit social (2), ne trie pas ses déchets (3) et, surtout, comme le soutient Paul Ariès dans « les Fils de McDo » (voir « En savoir plus »), propose une offre uniforme qui sape les cultures culinaires nationales.
La francisation a des limites
En réalité, partout dans le monde, McDo s’efforce de diversifier son offre pour répondre aux attentes de la clientèle et se différencier des concurrents : en Inde, la chaîne propose des hamburgers sans viande de bœuf, au Japon des steaks de soja, en Nouvelle-Zélande des Kiwiburger, en Italie des snacks au parmesan, et des nachos en Espagne.
En France, elle a introduit des salades et des yaourts en 2004, du bio en 2010, les McBaguette en 2012, des plats végétariens en 2017, etc. Aujourd’hui, on trouve aussi au menu des croque-monsieur, des galettes de blé garnies de poulet, des macarons et des cannelés. Qui plus est, 55 % de la viande et 100 % des pommes de terre sont d’origine française.
Néanmoins, la francisation a des limites étroites : la viande est trop cuite, le pain contient du sucre et de l’huile de colza, des ingrédients sont ajoutés aux frites pour leur donner le goût McDo, et on ne sert ni vin ni bière.
En transformant les modes de fabrication et de commercialisation, la façon de manger, la logique des repas, le rapport à l’alimentation et jusqu’au goût, McDo a contribué à élargir et approfondir l’américanisation de la société française, qui ne s’est pas arrêtée avec les Trente Glorieuses mais, au contraire, a continué à progresser par vagues et, avec Eurodisney, Netflix et les plateformes numériques, s’est encore intensifiée.
En ligne sur www. france.attac.orgwww.zerowastefrance.orgEN SAVOIR PLUS
- « Gastronomie française à la sauce américaine », de R. Fantasia, Seuil, 2021.
- « Génération McDo : le rapport des 18-35 ans à McDonald’s », de J. Fourquet, Ifop, janvier 2022. En ligne sur : www.ifop.com
- « Dictionnaire des cultures alimentaires », J.-P. Poulain (dir.), PUF, 2018.
- « Du ketchup dans les veines. Pratiques managériales et illusions. Le cas McDonald’s », de H. Weber, Érès, 2011.
- « Les Fils de McDo. La McDonalisation du monde », de P. Ariès, l’Harmattan, 1997.
Il était une fois... une autre histoire !
Connaissez-vous la Februari staking, cette grève retentissante en 1941 aux Pays-Bas contre le sort fait aux juifs ? Et le long et féroce « mai » 68 japonais ? Vous rappelez-vous du scandale du Cointelpro, en 1971, quand la face noire du FBI a été révélée au grand jour ? Saviez-vous qu'il y a 60 ans, on visitait Orly le dimanche comme on allait à une attraction touristique ?
Chaque week-end, la rubrique « Il était une fois » de l’Humanité magazine vous raconte l’histoire contemporaine au travers d’événements qui sortent des sentiers battus de l’histoire patrimoniale ou du roman national.
Tous les articles sont écrits par un spécialiste du sujet, souvent un historien, offrant ainsi des sujets où se marient l’art du récit et l’exigence critique et scientifique.
A retrouver dans cette page ou, pour profiter pleinement de la riche iconographie qui les accompagne, dans le magazine papier ou en version numérique.
McDonald’sIl était une foisrestauration rapideConsommation Le Figaro
Le rouble est-il vraiment devenu la monnaie la plus performante au monde en 2022 ?
Jean-Pierre RobinLA VÉRIFICATION - Quelques jours après l'invasion russe de l'Ukraine, le 24 février, la monnaie russe s'effondrait. Mais depuis cette chute, la valeur du rouble a triplé.
Il est rétrospectivement très facile de faire fortune sur les marchés financiers. Mais une chose est sûre : ceux qui auraient acheté des roubles en janvier 2022 et qui les auraient gardés précieusement depuis lors, en dépit de l'invasion de l'armée russe en Ukraine, seraient aujourd'hui très riches. Trois chiffres résument l'étonnant parcours de la devise de Vladimir Poutine au cours de ce premier semestre historique 2022.
Début février, alors que les chars russes faisaient leurs exercices préparatoires laissant présager par la CIA, l'agence de renseignement américaine, une attaque de la part de Moscou, 100 roubles valaient alors 1,2 euro. Quelques jours après le passage à l'acte du 24 février et l'annonce quasi immédiate de sanctions économiques de la part du camp occidental, la monnaie russe s'effondrait : avec 100 roubles on n'obtenait plus que 0,61 euro début mars. Nouveau changement de décor : le 28 juin le cours avait triplé, les 100 roubles se négociant à 1,8 euro, un niveau record depuis 2015. Désormais la monnaie russe évolue entre 1,7 et 1,8, euro (pour cent roubles).
«Situation inhabituelle»
L'évolution est peu ou prou la même vis-à-vis du dollar américain, à ceci près que l'euro accuse pour sa part une faiblesse manifeste face au billet vert, l'euro étant passé de 1,15 à 1,03 dollar depuis le déclenchement de la guerre russo-ukrainienne. Sans conteste, le rouble est aujourd'hui la monnaie la plus performante de la planète, affichant depuis le début de l'année un gain de 50% vis-à-vis de l'euro, et pratiquement autant (45%) par rapport au dollar et au franc suisse, actuellement les deux monnaies faisant fonction de valeurs refuges du camp occidental. Aucune autre devise, et surtout pas les crypto-monnaies comme le bitcoin en totale déconfiture depuis le début de l'année, ne présente une telle vigueur. Et alors que Wall Street a connu son pire semestre depuis 1970, le rouble apparaît comme un îlot de prospérité dans un océan d'incertitudes financières. Comment expliquer «cette situation inhabituelle», selon les termes de Jeffrey Frankel, professeur d'économie à l'université américaine Harvard.
Cette performance doit beaucoup à une femme, jugée comme la plus puissante de Russie par ses compatriotes, Elvira Nabiullina, présidente de la Banque centrale de Russie. À ce poste depuis 2013, cette économiste de 58 ans, très respectée de ses confrères banquiers centraux occidentaux et asiatiques pour avoir bien géré la crise du rouble en 2014 lors de l'annexion russe de la Crimée, a cette fois encore réagi promptement et massivement. Elle n'a pas hésité à doubler les taux directeurs de la banque centrale à 20%, une mesure très pénible pour les Russes, particuliers et entreprises. De même a-t-elle imposé un contrôle des changes draconien, y compris pour les entreprises exportatrices de gaz et de pétrole obligées à convertir leurs devises en roubles.
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Tout en ayant dans un premier temps voulu présenter sa démission au moment de l'invasion de l'Ukraine – Poutine l'a refusée –, Elvira Nabiullina est considérée aujourd'hui comme la cheville ouvrière de «l'économie de guerre» mise en place à Moscou. Il n'est évidemment pas sûr que ses pairs internationaux lui reconnaissent de nouveau le titre de «banquier central de l'année» qui lui avait été attribué en 2015 au siège de la Banque des règlements internationaux de Bâle (appelée communément «la banque centrale des banques centrales») ! Son habileté n'en est pas moins remarquable et reconnue de tous. Non seulement le rouble s'est redressé de façon spectaculaire, mais «la Banque centrale de la Fédération de Russie» (son nom complet) a pu abaisser ses taux d'intérêt à partir d'avril et commencer à desserrer le contrôle des changes. De même, l'inflation tend à se stabiliser, certes à un niveau élevé (17,1% en mai), et l'économie dans son ensemble affichera une récession en 2022 avec un recul du PIB compris entre 10% et 15% selon le FMI.
En revanche, les comptes extérieurs de la Fédération de Russie sont au beau fixe. Bénéficiant de l'envolée des prix du gaz et du pétrole (même si Moscou doit vendre à un prix bradé d'environ 25% ses produits énergétiques du fait des embargos sur les ventes à l'Europe qui était son premier débouché), la balance des paiements russe affiche un excédent avoisinant 10% de son PIB et plusieurs centaines de milliards de dollars sur l'année, selon les organisations financières internationales. Ce résultat est d'autant plus impressionnant et symbolique qu'au même moment, l'Allemagne, champion mondial des surplus commerciaux, vient d'enregistrer pour la première fois depuis 1991 un (très léger) déficit de ses paiements courants vis-à-vis de l'extérieur en mai dernier.
Un rouble trop fort ?
Alors que début mars, au tout début de la guerre en Ukraine, l'effondrement du rouble avait fait craindre un mécanisme pervers de chute de la monnaie sur les marchés internationaux et d'hyperinflation à l'intérieur du pays, les autorités russes débattent désormais de l'opportunité ou non des interventions publiques sur les marchés des changes pour faire baisser le rouble. Soucieux d'aider les exportateurs pénalisés par une monnaie jugée trop forte, Anton Silouanov, le ministre des Finances, est favorable à de telles mesures, en utilisant «les revenus excédentaires tirés du pétrole et du gaz pour intervenir sur le marché des changes», a-t-il déclaré lors d'un récent colloque d'hommes d'affaires à Moscou. Ce à quoi son collègue Maxime Rechetnikov, le ministre du Développement économique, s'est opposé publiquement considérant que cela serait insuffisant pour inverser la donne, risquant même «d'aggraver la situation» selon lui.
Quelle que soit l'issue de la guerre économique à laquelle se livrent de facto la Russie et l'Europe, la force du rouble confère un avantage indéniable à Moscou qui bénéficie d'une marge de manœuvre enviable. Car «la guerre des monnaies» selon l'expression consacrée pour désigner la dépréciation des cours que recherchent traditionnellement les pays pour soutenir leurs exportations n'est plus de mise, ou du moins est-elle en train de prendre un tout autre visage. Désormais l'inflation est partout devenue l'ennemi numéro un et le temps n'est plus aux «dévaluations compétitives» mais aux «appréciations compétitives» de façon à faire supporter par ses partenaires la charge de l'inflation des prix, analyse le professeur à Harvard Jeffrey Frankel sur son blog. Le meilleur exemple d'une telle stratégie est fourni par les États-Unis eux-mêmes, dont les hausses de taux d'intérêt de la Banque de réserve Fédérale conduisent à doper le dollar pour leur plus grand bien.
À cet égard l'Europe, dont la monnaie ne cesse de se déprécier, est piégée. Or selon les calculs des économistes de la Banque centrale européenne, une baisse de 1% de l'euro renchérit le coût des importations de 0,3% en un an, contribuant à faire monter de 0,04% l'indice des prix à la consommation. C'est bien sûr beaucoup plus pour les seuls produits énergétiques, pétrole et gaz. Notons que l'euro a perdu très exactement 13% de sa valeur vis-à-vis du dollar américain au cours des douze derniers mois. Christine Lagarde devrait-elle prendre des leçons auprès de sa consœur Elvira Nabiullina ? À la décharge de la Française qui préside la BCE, il est sans doute plus facile de diriger la politique monétaire de la Fédération de Russie que d'obtenir un consensus au sein des 19 pays de la zone euro, tous États indépendants et qui forment une simple «union monétaire». Formule assez vague en vérité.
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La métropole critique un manque d'accompagnement de la part de l'État.
France24 - World
Live: UK's Johnson says 'no' to quitting amid intensifying calls for him to go
Issued on: 06/07/2022 - 16:16Modified: 06/07/2022 - 16:21
FRANCE 24
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Boris Johnson on Wednesday pledged to fight on against snowballing pressure to resign as British prime minister, but his defiance was met with yet more ministerial resignations and derision from a growing number of his own Conservative PMs. Follow FRANCE 24’s live blog for the latest developments. All times are Paris time (GMT+2).
5:05pm: Johnson tells committee it wouldn't be 'responsible' for him to resign now
Johnson told a parliamentary committee it wouldn't be "responsible" for him to resign amid the war in Ukraine: "I look at the the issues that this country faces [...] I look at the biggest war in Europe for 80 years," he said. "And I cannot, for the life of me, see how it is responsible just to walk away from that."
4:49pm: UK markets shrug off new political drama but brace for more
British markets on Wednesday braced for more political drama as Johnson was rocked by further ministerial resignations and calls for him to go, although traders were reluctant to take new positions given the uncertainty.
Bookmakers have slashed odds on Johnson's imminent departure -- Betfair has a 96 percent chance of him leaving before end-2022 -- and analysts said markets had largely priced in his exit after a series of scandals including accusations that he breached his own Covid lockdown rules weakened his authority.
The pound dropped to more than two-year lows but the moves were largely driven by a broad-based rally in the dollar as investors - worried about rising recession risks -- looked for safety.
4:40pm: Junior minister Rachel Maclean becomes yet another to resign
Britain's minister for safeguarding Rachel Maclean resigned from her post on Wednesday, becoming the latest government official to step down in protest at Johnson's leadership.
4:38pm: 'Tap on the shoulder' from senior Tories 'doesn't work' on Johnson
Conservative Party rules mean a leader cannot face more than one vote of no confidence within a year, and Johnson won the vote in June. Hence the decision about whether or not Johnson resigns "won't be his if enough MPs effect a change in the rules and if he then loses a no confidence motion, so those two things would have to be lined up first", noted FRANCE 24 International Affairs Editor Armen Georgian.
"So the question of changing the rules in order to allow him to face another no confidence vote [...] that's the first thing that this backbench committee called the 1992 Committee is going to be considering," Georgian continued.
"It's true that there are also senior Conservatives who have told Boris Johnson that it's time to go, notably Michael Gove, a leading Conservative figure; a famous Brexiteer. He has reportedly told Boris Johnson that his time is up. But of course the tap on the shoulder, that worked on previous Conservative leaders but it doesn't work on Boris Johnson," Georgian added.
4:28pm: Johnson says no to Labour calls for snap election
Johnson rejected demands by the Labour opposition for a snap election: "I really don't think that anybody in this country wants politicians to be engaged in electioneering now," he told a committee of MPs. "And I think that we need to get on with serving our voters, and dealing with the issues that they care about."
4:07pm: Five more junior ministers quit govt en masse
Five more junior ministers quit British Prime Minister Boris Johnson's government en masse on Wednesday, taking the total number to 27 of Tory MPs who have resigned since Tuesday evening.
"In good faith, we must ask that, for the good of the party and the country, you step aside," the quintet said in their letter to him, as the chorus of calls grows from within the ruling Conservatives for Johnson to resign.
4:02pm: Johnson says 'no, no, no' to resignation
Arriving at the Palace of Westminster for a scheduled appearance before a parliamentary committee, the prime minister responded to a question about whether he will resign by saying "no, no, no" – apparently attempting to echo Margaret Thatcher's famous response to the idea of a European superstate in the House of Commons in 1990.
3:38pm: Key minister Gove has told Johnson to go, Daily Mail reporter says
Michael Gove, one of the most senior ministers in the British government, has told Johnson that he must quit, the deputy political editor of the Daily Mail reported.
The report said Gove had told Johnson on Wednesday morning that he needed to stand down. Gove torpedoed Johnson's leadership bid in 2016 before he agreed to work in his government when Johnson became prime minister in 2019.
Gove is the only member of Johnson's cabinet who was part of the Tory cabinet that took power in 2010 under then PM David Cameron in coalition with the Liberal Democrats. Gove is widely seen as particularly effective at getting things done, even if he is unpopular amongst certain sections of the electorate.
3:28pm: Six further junior ministers resign
Six further junior ministers, Kemi Badenoch, Neil O'Brien, Alex Burghart, Lee Rowley, Julia Lopez and Mims Davies, resigned from Johnson's government on Wednesday.
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Senior UK cabinet ministers Sunak and Javid resign, plunging govt into chaos
'We will continue to deliver,' says embattled Boris Johnson as more ministers quit
L'Humanité
30 juin 2012, le jour où le Minitel n'a plus répondu
Il était une foisEntré dans les foyers français en 1982, il y a quarante ans, il n’a été débranché que le 30 juin 2012. Accusée d’avoir fait rater le tournant Internet à l’Hexagone, cette « petite boîte beige », qui a connu un succès unique au monde, était le fruit d’une politique d’État volontariste. La « révolution » Web finira par reléguer ce précurseur de la télématique grand public au rayon des technologies obsolètes.
Par Benjamin Thierry, maître de conférences en histoire contemporaine à Sorbonne Université
Dix ans après sa disparition, le 30 juin 2012, le Minitel est devenu l’aïeul oublié de notre « hyperprésent » numérique et une curiosité dont l’évocation est bien souvent synonyme de ringardise pour les plus jeunes ou les moins au fait de l’histoire des techniques. On a aujourd’hui oublié qu’il a incarné une certaine idée de la modernité technologique d’une France qui n’avait pas l’intention de baisser les bras face aux puissances encore balbutiantes du numérique outre-Atlantique.
En 2012, après une lente agonie commencée au début des années 2000, il a été débranché et avec lui s’est éteinte une partie de « l’enfance numérique » du pays. La technologie qui avait vu naître Ulla, Ravel (l’ancêtre de Parcoursup), et révélé le visage de François Mitterrand après sa victoire à l’élection présidentielle en 1981 n’était plus. Avec son réseau, disparaissait en même temps l’étrange petite boîte beige chantée par Polnareff dans « Goodbye Marylou » : le Minitel est alors entré dans la grande famille des bizarreries technologiques désormais obsolètes.
Une innovation enviée par le monde entier
Quarante ans seulement après son irruption dans les foyers, le Minitel relève maintenant de l’histoire. Si tout cela ne semble pas si ancien, l’étrangeté que nous ressentons à l’évocation de la période qui va des années 1970, moment de conception du projet français de télématique (fusion des termes « télécommunications » et « informatique »), jusqu’à son apogée au début des années 2000 nous montre combien le contexte technologique a changé et que, en histoire, c’est moins la durée que les discontinuités qui séparent le présent du passé.
Aujourd’hui, sur les réseaux sociaux ou dans les conversations, le Minitel est souvent associé au retard technologique de la France et l’on se gausse de celui qui a fait « rater Internet » à l’Hexagone. Certains en ont même fait des romans. La réalité est pourtant plus complexe.
Le Minitel a constitué une innovation franco-française, que « le monde entier nous a enviée sans jamais nous l’acheter », née de la puissance d’un État ingénieur au même titre que le Concorde, le TGV ou Ariane. Ce n’est plus du tout dans l’air du temps, car la télématique relevait d’une politique industrielle ambitieuse et d’une volonté politique de mettre l’innovation au service du plus grand nombre dans le cadre d’un service public dont les Postes et Télécommunications constituaient l’un des bras armés.
À la fin des années 1970, on a du mal à s’en souvenir, la France est profondément changée par l’effort gigantesque qu’a réalisé son administration des Postes et Télécommunications pour multiplier les lignes téléphoniques dans le pays. En 1971 encore, la France manque de téléphones et est dans la situation du Danemark en 1930 ou de la Suède en 1935, ce qui n’est pas glorieux et constitue une récrimination récurrente des Français, dont on dit qu’une moitié attend son téléphone et l’autre la tonalité tant celui-ci fonctionne mal.
La question de la rentabilisation des infrastructures
Le rattrapage téléphonique est lancé et le septennat de Valéry Giscard d’Estaing sera le moment où les effets commenceront à se faire sentir : en 1975, 7 millions de lignes sont installées dans le pays, contre seulement 4 millions en 1970. Non seulement on amène le téléphone dans les foyers et les entreprises, mais on automatise également le réseau, qui passe à l’électronique avec de nouveaux centraux. Les investissements sont colossaux et la question de la rentabilisation de telles infrastructures se pose alors que les appels vocaux ne sont pas suffisants. Au même moment, les laboratoires français travaillent, comme leurs homologues étrangers, à améliorer la mise en réseau des ordinateurs permettant l’accès à des services qui seraient, évidemment, une source non négligeable de revenus. Aux États-Unis, les chercheurs en informatique ont accouché à la fin des années 1960 d’Arpanet, ancêtre direct d’Internet, à la différence de la télématique. On y échange des messages et de la documentation technique entre laboratoires et universitaires.
En France, du fait de la puissance des télécommunications, on pense le réseau et ses technologies très différemment. La culture technique héritée du téléphone oriente les choix vers la réalisation d’un réseau sécurisé, centralisé et piloté par l’administration. Un réseau où il sera également possible de facturer l’utilisation qui en est faite, à la différence d’Arpanet créé par et pour des chercheurs en informatique, que ces considérations bassement matérielles n’intéressent pas alors.
Des services utilisables par Monsieur et Madame Tout-le-Monde
Deux philosophies opposées, deux histoires techniques orientées par des trajectoires et des groupes d’acteurs qui expliquent la différence fondamentale entre le futur Internet, souple et ouvert, et la télématique, centralisée, fiable et pilotée par une administration centenaire qui souhaite déployer des services utilisables par Monsieur et Madame Tout-le-Monde et pas uniquement quelques scientifiques triés sur le volet.
C’est cette vision qui est choisie à la toute fin des années 1970 par la direction générale des télécommunications et le gouvernement de Valéry Giscard d’Estaing stimulé par la lecture du rapport de Simon Nora et Alain Minc, publié en 1978. Intitulé « L’informatisation de la société », ce best-seller anticipe les bénéfices, pour la modernisation de la France, de la mise en place d’un réseau de données accessible aux entreprises, aux administrations et au grand public.
En 1978, il est donc décidé de tester ces étranges terminaux pourvus d’un clavier et d’un écran que l’on raccorde à la prise du téléphone pour accéder à l’annuaire dit « électronique », au catalogue informatisé de La Redoute ou aux horaires de la SNCF qui se sont associés au projet. En Bretagne et autour de Versailles, sont lancées des expérimentations auprès de « cobayes » pour mesurer la rentabilité à espérer de ces nouveaux services et surtout s’il est envisageable pour la population d’avoir à la maison un objet aussi radicalement nouveau et de savoir l’utiliser.
Des terminaux gratuits et un accès aux services payant
Les essais sont concluants et, au début des années 1980, la direction générale des télécommunications décide de diffuser largement ces Minitel (pour « médium interactif par numérisation d’information téléphonique ») auprès des Français. À la différence des utilisateurs retenus lors de la phase d’expérimentation, il faudra cette fois payer pour y accéder. Comment convaincre les Français d’accepter ces nouveaux usages, mais également les coûts qui y sont associés ?
Certaine de sa puissance financière et de l’attrait des nouveaux services, la direction générale des télécommunications choisit de confier les terminaux gratuitement à la population et de faire payer l’accès aux services sur la base du temps passé à les consulter. Le risque est réel : si les services ne génèrent pas suffisamment de revenus pour l’administration, le projet sera un accident industriel retentissant.
Pour favoriser la multiplication des services accessibles et dans le même temps l’attrait de son Minitel, l’administration choisit, en parallèle de la gratuité du terminal, de mettre en place une tarification pour laquelle, à grands traits, elle ne touchera que 20 % du prix payé par l’utilisateur de ces services, 80 % de cette somme étant reversés à leurs fournisseurs. Ainsi, l’affaire devient rentable et les services se multiplient.
Un mouvement social organisé par l es infirmières grâce aux messageries
Le pari est rapidement gagné. Fin 1984, la plus grande partie du pays a désormais accès à l’annuaire électronique, qui permet de se séparer des volumineux bottins, ainsi qu’aux premiers services qui se multiplient et 525 000 terminaux sont en fonction. Le seuil du million de Minitel utilisés est dépassé dans le courant de l’année 1985. En 1996-1997, on dénombre environ 25 000 services accessibles. En l’an 2000, on atteint les 9 millions de terminaux en service et 1 milliard de francs de revenus.
La télématique est un succès. Elle est rentable et a donné naissance à un marché dynamique de nouveaux services qui sont profitables pour l’opérateur public et les acteurs privés impliqués. Nulle part ailleurs dans le monde, le grand public n’a accès à une telle offre. On peut s’informer en ligne, gérer son compte bancaire, préparer ses itinéraires routiers, réserver des billets de train ou d’avion… Et échanger sur les messageries (qui ne sont pas toutes « roses » contrairement à ce qu’en a retenu la mémoire collective) initie à la correspondance électronique. Les services sont aussi l’occasion d’usages qui n’ont pas été anticipés : au milieu des années 1980, un mouvement social est organisé par les infirmières en lutte grâce aux messageries ; d’autres « piratent » l’annuaire et proposent un service d’annuaire inversé qui permet de retrouver le nom d’un correspondant à partir de son numéro. L’imagination est stimulée par la télématique.
Mais avoir raison trop tôt revient souvent à avoir tort. L’exportation de cette technologie est handicapée par ses qualités : il faut pour la déployer une administration puissante, capable de faire des paris risqués pour créer un écosystème cohérent, mais rigide et peu adapté aux contextes étrangers où d’autres projets de télématique ont pu voir le jour sans jamais atteindre le degré de développement qu’a connu la France.
Une arme à double tranchant
Au début des années 1990, le réseau et le terminal n’arrivent pas à évoluer. Les possibilités graphiques restent limitées alors que le micro-ordinateur ne cesse de progresser sur ce plan. La tarification à la durée des connexions se révèle une arme à double tranchant : si elle a stimulé le marché des services, elle constitue un modèle rémunérateur qui fait passer le Web, apparu au début des années 1990, pour un espace anarchique qui n’offre aucune possibilité de rentabiliser les sites qu’on y déploie.
La télématique résiste pourtant à l’automne de son histoire. En 2008, il reste encore 3 000 services accessibles ; les renseignements du célèbre 3611 recueillent encore 300 000 connexions mensuelles. En 2010, le Minitel génère 200 000 euros de chiffre d’affaires par mois.
En parallèle, les usages du Web se diffusent en France en moyenne un peu plus rapidement qu’ailleurs en Europe, mettant à mal l’idée de minitélistes arc-boutés sur leurs habitudes : le taux de connexion mensuel se situe dans l’Hexagone à 49 % des foyers en 2004 et à 47 % pour le reste des pays de la zone euro. En 2009, presque 20 millions de Français se connectent à Internet tous les jours. L’éducation collective aux nouveaux usages semble avoir fait son œuvre. Pourtant, la « petite boîte beige » et ses promesses de société communicante semblent vieillies au début des années 2010 et, pour laisser le champ libre au Web qui s’impose, France Télécom Orange ferme son réseau en juin 2012, mettant fin à trente ans de télématique française.
Du même auteur
- Le Minitel. L’enfance numérique de la France, de Valérie Schafer et Benjamin Thierry, éditions Nuvis, 2012.
- De Tic-Tac au Minitel : la télématique grand public, une réussite française, de Benjamin Thierry, in « Les ingénieurs des télécommunications dans la France contemporaine. Réseaux, innovation et territoires (XIXe-XXe siècles) », IGPDE, 2013.
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Il était une foisnouvelles technologies France24 - World
Posing as delivery workers: New York police’s new ‘predatory’ tactic to patrol the subway
Issued on: 06/07/2022 - 14:00
Pariesa Young
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New York Police Department (NYPD) officers have taken on a new strategy for “deterring criminal activity” on the city’s subway: dressing up as mechanics, subway employees or even delivery workers to catch would-be criminals off guard. Since mid-June, several photos and videos shared online document the new tactic, which our Observer says represents a tendency towards “predatory policing” and puts real workers in danger.
A video of two NYPD officers wearing “plainclothes” in a subway station has garnered more than 220,000 views on TikTok. The man who took the video explained in the caption that he was “wrongfully arrested” at the Broadway Junction subway station on June 17, 2022.
@nilo3x#NYPD#BroadwayJunction#PoliceBrutality#NewYork#wrongfullyarrested#WhereIsTheJustice♬ original sound NiloIn the video, you can hear the man saying that he was on the way home from work when the two officers stopped him and took a boxcutter that he said he uses for work. One of the officers is wearing a black baseball cap and a uniform that says “Volvo”, typical of an auto mechanic. The other is wearing an orange vest that resembles subway employees’ uniforms of the Metropolitan Transit Authority (MTA). Both of the officers are wearing body cameras and the first has his badge visible.
The man, who is Black, asks the officers why he was being stopped when he was just waiting on the train platform like everyone else. They initially do not answer, eventually adding that he could not have a “cutting instrument”.
At 2:13 in the video, two more officers arrive and it appears that the man was put in handcuffs before the video ends.
‘I’ve seen them dressed as hotel staff, as MTA employees, FedEx, Amazon, United States Postal Service’
Michael Clancy is the president of the Brooklyn charter of the Copwatch Patrol Unit, a citizen group dedicated to monitoring and recording police interactions with the public to discourage police brutality and misconduct.
He took a video on June 16 of two officers dressed as an MTA employee and a hotel worker. In the video, he zooms in on their guns and badges.
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I was doing the train patrol on the L train and I got off at the Canarsie stop [in Brooklyn]. I saw what looked like a hotel worker and an MTA employee who had an elderly Black gentleman up against a garbage can, asking for his ID and asking him to empty his pockets. He was co-operative but seemed confused as to what he had done. It seemed odd to me that two people dressed like this would be shaking this guy down. I started filming them and sure enough, the officer got his badge out. When they saw I was videotaping them, they let him go.
I asked them for their names and badge numbers and sure enough, they were valid NYPD, but dressed up as employees. Since then, I’ve seen officers dressed as hotel staff, as MTA employees, FedEx, Amazon, United States Postal Service…
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In another photo shared online on June 30, an NYPD officer with his badge visible is wearing an Amazon delivery driver uniform, a blue vest with grey stripes on the chest. He looks on as two other men who appear to be officers write citations for people in the subway. One of the men is wearing plainclothes while the other – his back facing the camera – is wearing a FedEx delivery uniform, a black shirt with purple stripes running vertically.
According to the post, this photo was taken at the Broadway Myrtle subway station in Brooklyn.
Another photo shows these same officers from a different angle. This second photo makes it clear that both are badged NYPD officers wearing delivery drivers’ uniforms, with the FedEx and Amazon logos.
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‘That makes it dangerous for those other city agency workers who do not have specialised police training’
Clancy said that in his 16 years of experience monitoring New York City police, this is the first time he has seen officers wearing company uniforms.
[Undercover officers] would always wear some sort of sports gear or maybe some kind of casual shirt but you would never see them with company logos. Now they’re using legitimate logos from companies or other city agencies. And that makes it dangerous for those other city agency workers who do not have specialised police training. If they’re dressed up as a bus driver, you’re going to get a bus driver hurt. Somebody is going to think the bus driver is a cop.
According to VICE, an Amazon spokesperson was unaware that the NYPD was using the company’s uniform to pose as delivery workers. A FedEx spokesperson declined to comment.
When contacted by email, a representative for the NYPD told the FRANCE24 Observers team: “Transit Officers conduct plainclothes patrols due to the unique environment and challenges presented in the New York City Transit system. These plainclothes officers concentrate their efforts on deterring criminal activity such as pickpockets and sexual offenders. The NYPD continues to conduct enhanced patrol deployments in the subway system and remains highly focused on the relatively small number of people responsible for much of New York City’s crime and disorder.”
New York City mayor Eric Adams reinstated the controversial plainclothes unit of the NYPD in January after it was dismantled in 2020 after being involved in what the police commissioner described as a “disproportionate” number of shootings and civilian complaints. Advocates have long accused NYPD’s plainclothes anti-crime units of using excessive force and targeting racial minorities.
Initially brought back to deal with New York’s rising problems with gun violence, the unit has mainly made low-level arrests. The strategy follows along with the NYPD’s renewed focus on cracking down on “quality of life” crime – low-level offences like public urination, fare evasion or gambling – which they say will act as a deterrent and prevent more serious offences.
Clancy continued:
It’s considered predatory policing. Do we need security? Yes. But if you really want to stop somebody from jumping over the turnstiles, take a uniformed officer and stand them right there. Nobody’s going to jump in front of the cop. However, laying in the cut and waiting for some poor guy who doesn’t have $2.75 to hop the turnstile because they’re poor or indigent or homeless – that’s predatory. That’s like a lion waiting for a weak gazelle to cross the Serengeti.
Michael Sisitzky, senior policy counsel for the New York Civil Liberties Union, told VICE: “While any encounter between police and members of the public has the potential to escalate, that risk can be even greater when people do not realise that they’re being approached or stopped by a police officer, and deploying officers in disguise does nothing to inspire trust in communities already targeted by pervasive surveillance and disproportionate enforcement.”
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REPLAY: French PM Elisabeth Borne's adress to parliament
Issued on: 06/07/2022 - 16:15Modified: 06/07/2022 - 16:22
FRANCE 24
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French Prime Minister Elisabeth Borne set out her minority government's priorities on Wednesday and spell out how she will try to navigate a new era of political uncertainty and work with a fragmented parliament. Borne said that finding compromises, which had been forgotten for too long in French political life, will be one of her main aims as the government seeks to implement reforms without an absolute majority.
Le Figaro
«La première mission des professeurs, c'est de transmettre la culture dont ils ont hérité»
FIGAROVOX/TRIBUNE - Le président de la République a récemment fait la promotion d'une «école du futur». Pour Ambroise Tournyol du Clos, plutôt que de se tourner vers des méthodes prétendument innovantes, l'école devrait renouer avec son héritage pluriséculaire.
Ambroise Tournyol du Clos est professeur agrégé d'histoire-géographie et auteur de Transmettre ou disparaître, Manifeste d'un prof artisan (Salvator, 2021).
Lot de consolation des temps difficiles, le futurisme est toujours le révélateur des blessures que l'on ne veut pas voir. Aussi, comme pour mieux exorciser les maux de l'école du présent, le président de la République nous enjoignait récemment à espérer dans une «école du futur» dont le prototype reste incertain. Plus flous en sont les contours, plus larges nos espoirs. Rien ne dit pourtant que cette projection dans un avenir qui nous échappe soit la plus sûre manière de sauver l'école des impasses où elle se trouve aujourd'hui. Ne vaudrait-il pas mieux réparer l'école du présent, en tenant compte des leçons du passé, pour nous ménager la possibilité d'un avenir ?
Les leçons de l'école du passé
L'école idéale n'a jamais existé, ni sous la IIIe République, ni sous l'Ancien Régime, ni dans la Sorbonne médiévale, ni chez les précepteurs de l'époque mérovingienne, ni dans l'Antiquité gréco-romaine. Des modèles scolaires se sont succédé, plus ou moins justes, plus ou moins capables de transmettre un savoir vérifié, plus ou moins aptes à éclairer les cœurs et les intelligences. L'histoire de l'enseignement est une alternance d'essors, d'apogées et de crises d'où il serait bien mal aisé de dégager un paradigme universel.
À lire aussi«Pourquoi l’enseignement secondaire continue à se dégrader de façon spectaculaire»
Quelques modèles d'épanouissement scolaire cependant pourraient encore nous donner du grain à moudre. L'université de Paris connaît ainsi son heure de gloire au XIIIe siècle : garantie dans ses droits par une bulle pontificale comme par la monarchie française qui lui est favorable, libre de ses méthodes et de ses contenus, dominée par de grandes figures intellectuelles comme celle de Saint Thomas d'Aquin, capable de convoquer la théologie au tribunal de la philosophie, et d'inventer ainsi un dialogue authentique entre la foi et la raison, elle forme à la fois, comme l'a bien montré l'historien Michel Rouche, un lieu de transmission, de débat et de fécondité intellectuelle.
Plus récemment, Jean-Baptiste de la Salle fondait le 25 mai 1684, la congrégation des Frères des Écoles chrétiennes, appelée à une importante postérité et à une renommée qui devait dépasser le cercle du catholicisme puisqu'elle lui valut par exemple, à deux siècles de distance, l'admiration de Ferdinand Buisson, rien moins que franc-maçon et anticlérical (il fit son panégyrique à la Chambre des députés en 1904). Proclamé saint patron de tous les éducateurs, par le pape Pie XII en 1950, Jean-Baptiste de la Salle nous offre l'occasion de réfléchir à nouveaux frais à la question de l'école: on lui doit en effet une attention considérable portée à la préparation morale et spirituelle des enseignants, une laïcisation intelligente du corps enseignant, l'invention du groupe-classe, la priorité donnée à l'apprentissage de la lecture et de l'écriture de la langue maternelle ou encore la gratuité de l'enseignement.
L'École souffre de maux que nous connaissons par cœur, tant nous avons appris à les déplorer et les politiques éducatives, censées répondre au désastre, n'ont fait que le creuser.
La première mission des professeurs, plutôt que d'exalter le réflexe sauvage et grisant de la table rase, c'est de transmettre la culture dont ils ont hérité et de partager, comme le pensait Hannah Arendt, «un immense respect du passé». Interrogé à juste titre pour ses prises de position intellectuelles antérieures, notre nouveau ministre, Pap Ndiaye, le reconnaît d'ailleurs sous la forme d'un témoignage personnel, au seuil de la lettre qu'il vient d'adresser au corps enseignant : «La transmission familiale de ce métier est une histoire largement partagée, qui dit quelque chose de sa valeur. Elle dit ce qu'il contient de si singulièrement affectif et de si entraînant: la conscience d'une mission assez vaste pour conduire toute une vie et, au-delà, pour se poursuivre avec la génération suivante.» Gageons qu'un tel aveu encourage notre institution à se ressaisir de sa vocation.
Les failles de l'école du présent
Pour le moment, l'École souffre de maux que nous connaissons par cœur, tant nous avons appris à les déplorer. Et les politiques éducatives, censées répondre au désastre, n'ont fait que le creuser: transmission insuffisante des savoirs fondamentaux, contractualisation à outrance, classes éclatées en spécialités, illusion pédagogique de l'outil numérique, disparition du bac, pesanteurs administratives accrues par temps de COVID (mais les protocoles, au fond, ne constituaient que la pointe avancée de la bureaucratisation de l'école).
L'actualité récente confirme malheureusement l'état de calamité publique. Qu'il s'agisse de l'insurrection numérique de candidats au bac de français désarmés par le mot «ludique» ou par la prose poétique de Sylvie Germain, des réajustements à la hausse de notes attribuées par les correcteurs au nom des moyennes académiques, ou du mode de recrutement précaire (job dating) mis en œuvre par l'académie de Versailles pour combler la pénurie d'enseignants, l'Éducation nationale répond par un bricolage déconcertant à l'immense de crise de culture à laquelle elle est confrontée. Les professeurs ont pourtant entre les mains l'une des missions les plus nobles qui soient: instruire, enseigner, éduquer (Xavier Dufour).
La fatigue du corps enseignant est profonde face au développement de réflexes utilitaristes dans les familles, à la crise de l'attention qui sévit chez nos élèves et à celle des humanités, au manque de considération enfin d'une société qui n'a d'yeux que pour l'argent.
Sauver l'école de la vacance
À la veille des congés, l'école semble menacée de vacance. En dix ans, le nombre de candidats aux concours d'enseignement est tombé de 50 000 à 30 000 (rapport Longuet). La fatigue du corps enseignant est profonde face au développement de réflexes utilitaristes dans les familles, à la crise de l'attention qui sévit chez nos élèves et à celle des humanités, au manque de considération enfin d'une société qui n'a d'yeux que pour l'argent.
À lire aussiEric Anceau: «Pénurie d'enseignants: pourquoi la situation de l'Éducation nationale est dramatique»
Les conditions de travail des professeurs se sont largement dégradées, non seulement pour des raisons salariales mais aussi avec la multiplication des contraintes administratives et le développement d'un discours managérial au sein de l'institution. Enfin et par-dessus tout, en ces temps d'égalitarisme forcené et d'indifférence profonde à la vérité, la parole des professeurs est confrontée à une crise de l'autorité. Hannah Arendt l'avait déjà bien perçu en son temps. Mais cette crise prend dans certains établissements et dans certaines classes une gravité nouvelle (incivilités, confrontation physique), largement liée au défaut d'intégration d'une partie des communautés immigrées, au développement d'un islam contestataire, de plus en plus méfiant face à nos prétendues «avancées sociétales», mais aussi, plus simplement, au manque d'éducation.
Nous avons à redécouvrir la valeur authentique du métier d'enseignant, artisan de la relation et de la transmission plutôt qu'expert en modes pédagogiques. Cet effort, bien éloigné des facilités de la société de consommation dans laquelle nous sommes plongés malgré nous, invite à repenser en profondeur la formation enseignante et à reconsidérer le métier, autrement que par des primes au mérite, qui ne sont au fond que des verres d'eau jetés dans l'incendie. L'école attend par ailleurs une parole politique forte - et non pas politicienne – parce qu'elle met en jeu l'avenir de la communauté civique. Lieu d'apprentissage de l'autorité, de l'altérité et du bien commun, l'école suppose de ne pas courir sans cesse dans le sens des opinions à la mode mais de pouvoir transmettre à nos enfants des repères sûrs et solides pour assumer un monde qui ne l'est pas. Le nouveau ministre semble le reconnaître lui-même dans sa lettre aux enseignants : «Nous traversons une période de suspicion dans le bien commun de notre République».
La société libérale et multiculturelle qu'on nous vante comme une conquête, n'est qu'un piège aux alouettes qui jette nos élèves dans la plus grande confusion et en fait les proies faciles et désarmées du capitalisme libéral. L'école ne peut pas être la simple annexe du marché ; elle en est, très profondément, l'antithèse. L'émulation qu'elle propose n'a rien de la vulgarité utilitariste et nihiliste de la compétition économique. Elle engage le sens de l'homme et de sa liberté.
Voulons-nous une société d'esclaves ou d'hommes libres ? Notre système conduit tout droit à la première de ces deux possibilités. Pour la seconde, l'école du futur aura besoin de professeurs libres et bien formés, comme déjà pouvait le penser Jean-Baptiste de la Salle, il y maintenant trois siècles. Accordé au présent, le passé a encore de l'avenir.
Niveau de français des bacheliers: «Molière, au secours!»
L’éditorial du Figaro, par Étienne de Montety.
«Fin de vie: l’expérience des soignants doit être entendue»
TRIBUNE - À quelques jours du discours de politique générale d’Élisabeth Borne, Claire Fourcade, présidente de la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs (Sfap), et ses douze collègues expriment leurs inquiétudes sur les conséquences éthiques et déontologiques qu’une évolution législative sur la fin de vie pourrait avoir sur leurs métiers.
Claude Obadia: «Pap Ndiaye aura-t-il le courage de réhabiliter la sélection méritocratique et le savoir?»
FIGAROVOX/TRIBUNE - Pour le philosophe, il est temps de rompre avec l'immobilisme idéologique de l'Éducation nationale qui, en prétendant mettre fin aux inégalités sociales, n'a fait que sacrifier l'autorité des professeurs au profit de la «tyrannie de la majorité».
New York Times - World
China Offers Women Perks for Having Babies. Single Moms Don’t Qualify.
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Beijing is giving incentives to stem a demographic crisis, but its control over childbirth and its suppression of women’s rights are making it difficult for some aspiring parents to start a family.
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By Alexandra Stevenson
When Chan Zhang heard about the U.S. Supreme Court’s decision to overturn Roe v. Wade, she was baffled that Americans were still arguing over abortion rights.
“Here, overall, the society does not encourage abortion,” said Ms. Zhang, a 37-year-old junior faculty member at a prestigious university on China’s east coast, “but I feel like women have the right in terms of whether they want to get an abortion.”
Abortion, like almost all reproductive issues in China, is heavily centered on Chinese Communist Party authority. The party for decades forced abortions and sterilizations on women as part of its one-child policy. Now, faced with a demographic crisis, it wants women to have more than one baby — and preferably three.
But Beijing is still dictating who can have babies, discriminating against single women like Ms. Zhang and minorities through draconian family planning policies. The question now, many women say, is why they would choose to have any babies at all.
With China’s birthrate at a historical low, officials have been doling out tax and housing credits, educational benefits and even cash incentives to encourage women to have more children. Yet the perks are available only to married couples, a prerequisite that is increasingly unappealing to independent women who, in some cases, would prefer to parent alone.
Babies born to single parents in China have long struggled to receive social benefits like medical insurance and education. Women who are single and pregnant are regularly denied access to public health care and insurance that covers maternity leave. They are not legally protected if employers fire them for being pregnant.
Some single women, including Ms. Zhang, are simply choosing not to have a child, quietly pushing back against Beijing’s control over women’s bodies. Those who find ways to get around the rules often face consequences from the state.
“Many people think that being a single mom is a process of confrontation with public opinion, but it’s not,” said Sarah Gao, 46, a single parent who lives in Beijing and is outspoken about reproductive rights. “It’s actually this system.”
Chinese law requires a pregnant woman and her husband to register their marriage to get prenatal care at a public hospital. When Ms. Gao found out that she was pregnant, she had to tell doctors at one hospital that her husband was overseas to be admitted.
Her daughter was born in November 2016. Eight months later, Ms. Gao was fired from her job, prompting her to file a lawsuit accusing the company of workplace discrimination. The company won because Ms. Gao does not qualify for legal benefits and protections as an unmarried mother.
The court said her unmarried birth “did not conform to China’s national policy.” She is appealing for a third time.
China’s national family planning policy does not explicitly state that an unmarried woman cannot have children, but it defines a mother as a married woman and favors married mothers. Villages offer cash bonuses to families with new babies. Dozens of cities have expanded maternity leave and added an extra month for second- and third-time married mothers. One province in northwestern China is even considering a full year of leave. Some have created “parenting breaks” for married couples with young children.
But the sweeteners are not doing much to reverse the demographic crisis, especially in the face of China’s steadily declining marriage rate, which reached a 36-year low last year. Women who came of age during the greatest period of economic growth in China’s modern history increasingly worry that their hard-earned independence will be taken away if they settle down.
A politician at China’s most recent annual meeting of its rubber-stamp legislature suggested that the party be more tolerant toward single women who wanted children, giving them the same rights as married couples. Yet even as a shrinking population threatens Beijing’s long-term economic ambitions, the Chinese authorities have often failed to introduce lasting policy changes.
The authorities moved last year to scrap the use of “social support” fees — a sort of penalty — that single mothers pay to get benefits for their children. But some areas have been slow to adopt the new rules, and the regulations can vary because enforcement is left to the discretion of local governments. Recent changes to Chinese law make it illegal to discriminate against the children of single parents, but some women still have to navigate an unsympathetic bureaucracy.
Last year, landlocked Hunan Province said it would consider providing fertility services for single women, but it has not made much progress. When Shanghai decided to drop its policy of giving maternity benefits only to married women, it reversed the decision just a few weeks later, underlining just how hard it is for the authorities to loosen their grip on family planning.
“At the societal level, it is a threat to the legally recognized marriage institution and social stability,” said Zheng Mu, an assistant professor of sociology at the National University of Singapore who studies fertility in China.
Ten years ago, Kelly Xie, 36, got married because she wanted to have a child. “I had got to that age at the time, then I was picking and choosing and it seemed that he was the most suitable one,” she said. Four years later, she gave birth to a daughter, but she was unhappy in her marriage.
The Latest on China: Key Things to Know
Pressure on Taiwan. Taiwan’s lucrative fish industry is bracing for heavy losses after China’s recent ban on imports of grouper from the island in an apparent attempt at turning the economic screws on the self-governed territory that Beijing claims as its own.
Expanding the surveillance state. China’s ambition to collect personal data from everyday citizens is more expansive than previously known, a Times investigation found. An analysis of over 100,000 government bidding documents revealed the country’s technological road map to ensure the longevity of its authoritarian rule.
Hot property market cools. A year ago, China’s real estate sector was humming. Now, recent turmoil has touched off a plunge in new home sales and depressed real estate prices for the first time in years, jeopardizing the prospects of an already fragile economy.
Forced labor. Mining companies in China’s western Xinjiang region are assuming a larger role in the supply chain behind the batteries that power electric vehicles and store renewable energy. But their ties to forced labor practices could portend trouble for industries that depend on materials from China.
Gender violence. Several women in the northern city of Tangshan were beaten after one of them rebuffed a man in a restaurant. Graphic footage of the attack has fueled an online debate that shows both the growing awareness of feminism and how divisive the subject still remains in the country.
A regional strategy. Documents obtained by The Times show that China is pursuing a regional agreement with Pacific island nations that would expand Beijing’s role in policing, maritime cooperation and cybersecurity, in an apparent attempt to win friends and gain greater access to the strategically important island chains.
Her mother-in-law doted on her husband and was quick to criticize Ms. Xie if anything was out of order at home, sometimes even calling her at work to complain about dust in the corner or an unwashed plate in the sink.
Now divorced, Ms. Xie said she would like to have a second child on her own, but her options are limited. One possibility is traveling overseas for in vitro fertilization, or I.V.F., which can be prohibitively expensive for some women. For now, Ms. Xie searches the internet, hoping to find someone willing to help her to get pregnant the old-fashioned way.
Providing single moms with maternity insurance to cover the costs of fertility services like I.V.F. would be a great source of support for unmarried women, Ms. Xie said. In Beijing, for example, married women can now freeze their eggs and get other subsidized I.V.F. services under the city’s medical insurance benefits, part of a new policy to “support fertility.”
I.V.F. is illegal for unmarried women almost everywhere in the country, so Li Xueke traveled to Thailand when she was 29 to have the procedure performed there. An entrepreneur who made her wealth running modeling schools, Ms. Li told herself that if she had not found a man she wanted to marry by 30, she would have a baby on her own.
She ended up with triplets, and nearly three years on, she does not regret her decision.
“I think I’d rather live a high-quality life as a single mother than get married and settle for less,” said Ms. Li, who does not need any financial assistance from the government and can hire nannies to help take care of her children.
But even among the most educated and accomplished women in China, Ms. Li is an outlier. Many successful women who want to have a child but are put off by the country’s policies toward single mothers have decided not to get pregnant.
“If you really want to have a baby without a man,” said Ms. Zhang, the faculty member, “you have to fight for it.”
Claire Fu and Zixu Wang contributed research.
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France24 - World
Sixty years after Algeria’s independence, will surging prices bolster its dependence on oil?
Issued on: 05/07/2022 - 16:12
The oil and gas sector has long been the backbone of Algeria’s economy, bankrolling the country’s regime while leaving it vulnerable to volatile markets. Despite the authorities’ stated aim to diversify the economy, analysts fear surging hydrocarbon prices will act as an impediment to reform.
Algeria marked 60 years of independence from France with pomp and circumstance on Tuesday, celebrating “a day of glory for a new era” with nationwide ceremonies and its first military parade in years – all financed by a timely gush in oil revenues sparked by the war in Ukraine.
The windfall has given much-needed breathing room to a regime that was recently rattled by a nationwide protest movement, known as the Hirak, that led to the 2019 ouster of Algeria’s longstanding leader, Abdelaziz Bouteflika.
Six decades after independence, it has also exposed the North African nation’s continuing dependence on hydrocarbons and its failure to master its economic fate.
Like other “rentier economies”, Algeria is especially exposed to volatility in energy markets. State coffers were depleted when hydrocarbon prices slumped between 2014 and 2021, depriving the regime of the revenue it traditionally relies on to loosen the purse strings and quell dissent.
The Russian invasion of Ukraine has reversed the recent trend, with high oil and gas prices replenishing the regime’s financial reserves after years of depleting them.
A threefold increase in oil prices year-on-year means Algeria is projected to rake in $58 billion (€55.6 billion) in hydrocarbon revenues in 2022, up from $34 billion (€32.7 billion) last year, according to the International Monetary Fund.
But even as buyer countries are accelerating efforts to wean their economies off oil and gas, Algeria has done little to reduce its dependence on hydrocarbons – leaving it dangerously exposed to global price shocks.
“Hydrocarbons still account for 95 percent of the country’s exports and more than 50 percent of the state’s budget,” says Alexandre Kateb, founder of The Multipolarity Report, a consulting firm.
Reforms in limbo
Prior to the latest surge in energy prices, Algerian authorities appeared to have acknowledged the need to rethink the country’s economic model. In September 2020, President Abdelmadjid Tebboune called for an “overhaul of the banking and fiscal systems”, promising to “open the economy to the world”.
The government has made progress in one key area, waiving some restrictions on foreign investment. It notably abolished the "51/49" rule, which prohibited foreign investors from holding more than 49 percent of shares in an Algerian company. The move marked a small revolution for a country long billed as a “closed economy”, where foreign investment pales in comparison with neighbouring Morocco.
Two years after Tebboune’s pledge, however, structural reform is yet to materialise and Algeria’s economy is still asphyxiated by familiar woes: an omnipresent bureaucracy, irregular taxation, the lack of an industrial strategy and a bloated public sector.
Human resources untapped
A sprawling nation that stretches from the Mediterranean to the heart of the Sahara, Algeria has considerable assets to diversify its sources of income. They include an abundance of natural resources and “an energy sector that could sustain the country’s reindustrialisation”, says Kateb. Algeria is also blessed with “exceptional sunshine”, he adds, providing ample scope for “the large-scale development of renewable energy projects”.
The Algerian government is also counting on a fledgling tourism industry to reduce its dependence on hydrocarbons, though the country has a long way to go to match its neighbours. The sector generates an estimated $300 million per year (€288 million) – a far cry from the $13 billion reaped by Morocco in 2019. Visa restrictions, a lack of infrastructure and prohibitive travel costs are just some of the factors keeping foreign visitors at bay.
Algeria also has vast and largely untapped human resources, particularly “a young population that is well educated compared with countries that have reached the same level of development”, notes Kateb.
It’s a view shared by economist Camille Sari, head of the Euro-Maghreb Institute of Studies and Prospects, who laments “a system of nepotism and privilege” that denies young graduates equal opportunities, “allowing the system to reproduce itself" and preventing the emergence of a true “meritocracy”.
“That too is a consequence of a ‘rentier’ economy,” adds Kateb. “This human capital ends up being marginalised because the sectors that could employ young graduates – like the tech industry, for instance – are insufficiently developed.”
According to World Bank figures, 32 percent of Algerians aged under 24 are out of work. In addition to the wasted talent, this widespread joblessness comes at a cost for the government, which this year began handing out a monthly allowance of 13,000 dinars (about €80) to unemployed youths, coupled with medical coverage.
Lack of ‘political vision’
While surging oil prices mean the government is once again able to apply such Band-Aids, experts have voiced concern that the short-term gush in revenues will make it easier for the autocratic regime to deal with any hint of popular discontent while failing to diversify the economy.
“It’s surprising to see that the authorities are not using these exceptional revenues to inject the surplus income into the real economy,” says Sari. “The real problem is the lack of political vision,” adds the economist, pointing the finger at widespread corruption and the military’s outsized role in the Algerian economy.
“That’s what happens when an economy is historically managed in a vertical, top-down manner. Changing this requires a proper cultural revolution,” says Kateb, calling for an overhaul of the system of governance and the revitalisation of the private sector.
According to Prime Minister Ayman Benabderrahmane, Algeria is on track to diversify its economy. “Non-hydrocarbon exports have reached their highest level since independence,” he told reporters earlier this year, noting that exports from sectors other than oil and gas had passed the $4-billion mark (roughly €3.8 billion) in 2021. The government is hoping to bring that figure up to $7 billion this year.
“The ball is now in the government’s camp,” says Kateb. “It’s up to them to prove they can use the windfall wisely rather than to buy some form of social peace and perpetuate the rentier model.”
This article was adapted from the original in French.
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New York Times - World
Political Turmoil in Britain
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Boris Johnson Fights to Hold Power After 2 Top Ministers Jump Ship
Two top cabinet members resigned from the scandal-scarred British prime minister’s government. Some wondered if the master of political survival could pull off another save.
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By Mark Landler and Stephen Castle
LONDON — Prime Minister Boris Johnson of Britain suffered a potentially lethal political blow on Tuesday when two of his most senior ministers quit in an apparently coordinated rebellion against his scandal-tainted leadership.
The two ministers — the chancellor of the Exchequer, Rishi Sunak, and the health secretary, Sajid Javid — submitted their resignations after Mr. Johnson apologized for the latest scandal to engulf his government, one that involves allegations of sexual misconduct and excessive drinking by a Conservative Party lawmaker.
The sudden departures opened another fissure in Mr. Johnson’s government at a time when he is already battling a mutiny among lawmakers in his party, who are angry after months of embarrassing reports of social gatherings at Downing Street that violated the government’s own coronavirus lockdown rules.
Mr. Johnson moved quickly to announce replacements for Mr. Sunak and Mr. Javid, signaling that he planned to try to steady the government and battle for his job. But by all accounts, the prime minister was in greater political peril than at any other time in his tumultuous three-year tenure in Downing Street.
Analysts and some senior Conservative lawmakers said the impact of the resignations could shatter whatever support Mr. Johnson had left in the party, and in the hours that followed, Alex Chalk, the solicitor general, and several holders of junior government posts also quit. Even analysts who have been reluctant to write the prime minister’s political obituary said he faced a forbidding path to avoid being toppled.
“I can’t see a way he gets through this — it really does look like the end of the road this time,” said Tim Bale, a professor of politics at Queen Mary University of London. “Javid and Sunak going together punches a far bigger hole in the cabinet than would have been the case had it just been one or the other.”
Mr. Johnson, a freewheeling journalist turned politician, has seemed to defy the laws of political gravity, surviving multiple investigations, a criminal fine by the police, and a no-confidence vote among lawmakers in his Conservative Party only last month — all related to the parties held in Downing Street during coronavirus lockdowns.
Because he survived the confidence vote, he cannot face another one for a year unless the party’s rules are changed. That means that cabinet resignations could be the only effective method of pressuring him to resign. High-profile resignations crippled some of Mr. Johnson’s predecessors, including Margaret Thatcher.
Part of Mr. Johnson’s strength had been the unified support of his cabinet, despite an unrelenting tide of negative headlines.
Hours after the resignations of Mr. Sunak and Mr. Javid, Mr. Johnson named Nadhim Zahawi, the education secretary who was better known for his energetic rollout of coronavirus vaccines, as chancellor of Exchequer, and Steve Barclay, his Downing Street chief of staff, as health secretary.
But the on-the-fly reshuffling raises its own problems. Mr. Barclay had only been recruited in February to clean up Downing Street after the parties scandal. Mr. Johnson also has yet to replace Oliver Dowden, a Conservative Party chairman who resigned after two damaging Parliamentary election defeats last month.
Those losses crystallized fears among many Conservatives that Mr. Johnson had lost his touch as a champion vote-getter, a reputation he cemented in the party’s landslide victory in 2019 and that had helped him weather all manner of scandals.
Still, it was the more recent outcry over Mr. Johnson’s promotion of a Conservative lawmaker, Chris Pincher, that appeared to tip Mr. Sunak and Mr. Javid.
Last week, Mr. Pincher resigned as the party’s deputy chief whip after admitting having been drunk at a private members’ club in London where, it was alleged, he groped two men. He was suspended from the party while the accusations were being investigated, but he has not resigned as a member of Parliament.
On Tuesday, Downing Street admitted that Mr. Johnson had been told about previous accusations against Mr. Pincher in 2019 — something Mr. Johnson’s office initially denied. In what has become a familiar ritual in British politics, the prime minister delivered a apology on the BBC for elevating Mr. Pincher.
“With hindsight it is the wrong thing to do,” Mr. Johnson said, “and I apologize to everyone who has been badly affected by it.”
If the prime minister calculated that the act of contrition would be enough to keep restive ministers and lawmakers in line, he was wrong. Mr. Sunak, who as chancellor occupied a post traditionally viewed as the second-most powerful in the government, submitted a bluntly critical letter of resignation.
“The public rightly expect government to be conducted properly, competently and seriously,” Mr. Sunak wrote. “I recognize this may be my last ministerial job, but I believe these standards are worth fighting for, and that is why I am resigning.”
Mr. Javid, who had preceded Mr. Sunak as chancellor before being forced out, and was then appointed by Mr. Johnson as health secretary, wrote: “It is with enormous regret that I must tell you I can no longer, in good conscience, continue to serve in this government. I am instinctively a team player but the British people also rightly expect integrity from their government.”
Both men are major figures in the party, with their own potential leadership aspirations, though Mr. Sunak’s star dimmed in recent months because of questions about his wealthy wife’s tax status in Britain.
One reason the cabinet’s support is important for Mr. Johnson is that it has prevented a major figure from emerging as a rival to him. Whether Mr. Sunak or Mr. Javid will try to take on that role is an open question — as is the question of whether other ambitious cabinet ministers will follow them out the door.
On Tuesday evening, it appeared that several high-profile cabinet ministers were staying on, including the foreign secretary, Liz Truss; the defense secretary, Ben Wallace; and Michael Gove, an erstwhile rival of Mr. Johnson who holds a key cabinet portfolio overseeing the economic policy of “leveling up” struggling areas.
Mr. Johnson successfully fended off the no-confidence vote in large part because there were no obvious successors to him, but it made his vulnerability starkly clear: more than 40 percent of his party’s lawmakers voted to oust him. An unraveling cabinet immediately puts several potential successors onstage. And party officials are already debating whether to change the rules to call another confidence vote earlier than next June.
The outcry over the circumstances of Mr. Pincher’s appointment — and Downing Street’s shifting account of them — is just the latest in a series of scandals surrounding Mr. Johnson. Earlier this year, he was fined by the police for breaking lockdown rules at Downing Street, where members of his staff were found to have held several boozy parties in violation of the pandemic prohibition.
Questions were also raised about Mr. Johnson’s costly refurbishment of his apartment in Downing Street, which was initially financed by a Conservative Party donor. The prime minister also staunchly defended a Conservative lawmaker, Owen Paterson, for violating lobbying rules, only to reverse course later and apologize.
As the latest drama unfolded on Tuesday evening, some Conservative lawmakers made clear they believed there should be no coming back for Mr. Johnson.
“I voted against Boris Johnson in the recent confidence vote, and earlier today reiterated my concerns,” Laurence Robertson, a veteran Conservative lawmaker, wrote in a post on Twitter. “Resignations of cabinet ministers show others agree the issues over the past months have become a distraction from the challenges facing the country. The PM must now resign.”
Mark Harper, a former chief whip, in his own post on Twitter, also discussed Mr. Sunak’s and Mr. Javid’s resignations. “Honorable decisions made by honorable men,” he said. “The Conservative Party still has so much to offer to our country. It’s time for a fresh start.”
Julian Knight, another Conservative member of Parliament wrote in a post on Twitter that with politicians like Mr. Javid and Mr. Sunak “saying enough is enough, then I’m afraid the die is cast. It is time for the party to take a new direction.”
Megan Specia contributed reporting.
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Valeurs Actuelles
Nord : un sexagénaire contraint de cohabiter avec des squatteurs pendant des mois
Une situation invivable. Alors qu’une série de cambriolages a sévi à Marly dans le Nord, le maire de la commune a décidé de frapper aux portes des habitations de ses administrés. Comme le fait savoir La Voix du Nord ce 10 mars, l’élu s’est ainsi retrouvé nez à nez avec un squatteur, et s’est rendu compte que le propriétaire des lieux se trouvait sous sa contrainte. A la vue de l’homme « très abîmé » et « dans une grande détresse psychologique », il a immédiatement réagi.
Enquête en cours
La victime a confié que les quatre squatteurs avaient forcé sa porte et qu’ils s’étaient imposés chez lui depuis plusieurs mois. Au vu de son état physique, l’homme aurait pu être réellement séquestré et sa maison serait devenue insalubre après des mois d’occupation illégale. Une enquête a été ouverte et tentera de déterminer les circonstances exactes de cette affaire. Les intrus ont finalement été expulsés par la police nationale. Le principal suspect du groupe, un individu en situation irrégulière sur le territoire français, doit être entendu en mai prochain devant le tribunal. Il faisait déjà l’objet d’une procédure pour cambriolages.
Nord : les dernières actualités
Le Figaro
Fashion Week: les collages exquis de la Haute Couture Chanel
Hélène GuillaumeDans la galaxie de Virginie Viard, il y a, en vrac et dans le désordre, Xavier Veilhan, les plissés Lognon, le souvenir de Karl Lagerfeld, les santiags de sa jeunesse, le tweed vert gazon et les comètes fétiches de Gabrielle Chanel. Et, surtout, une collection hiver 2022 pleine d’esprit et d’émotion.
On connaît certaines qui se sont levées tôt pour être sûres de ne pas rater l’un des grands rendez-vous de cette semaine de la haute couture parisienne, à savoir Chanel à L’Étrier de Paris dans le bois de Boulogne. Les effluves de crottin accompagnent ces dames trottinant sur leurs talons dans les allées de sable qui mènent au manège. Sur le chemin, des installations pop d’obstacles d’équitation signés Xavier Veilhan (dans le droit fil de celles réalisées pour le précédent défilé couture en janvier). L’artiste français a également conçu les vidéos teaser très drôles diffusées sur les réseaux sociaux mettant en scène Charlotte Casiraghi, le mannequin Vivienne Rohner et Sébastien Tellier chevauchant des dauphins façon collages kitsch. Lui encore a filmé la vidéo projetée en introduction du défilé, Pharrell jouant de la batterie sur la musique composée par Tellier. Au premier rang, le plasticien s’amuse comme un petit fou et photographie les gens, son décor, les mannequins, les vêtements…
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S’il s’est impliqué dans ce défilé, c’est pour Virginie Viard, la directrice artistique, qui n’aime rien tant que s’entourer des artistes et des esprits libres qu’elle estime, en leur laissant la liberté de s’approprier un peu de Chanel. Cette chaîne humaine autant que créative donne à ce moment une émotion particulière, au-delà de la virtuosité des savoir-faire, du prix des robes ou du chiffre d’affaires. Il est difficile de croire qu’une si grande maison laisse la part à la fantaisie… et pourtant, si. À l’image du premier look qui ouvre ce show, un tailleur, oui, mais d’un vert de gazon artificiel, aux poches de veste en jean plaquées sur les seins et à la jupe longue aux boutons sculptés, porté avec une paire de santiags. Les esprits conservateurs trouveront peut-être ça bizarre, mais ce serait oublier qu’on ne va pas chez Chanel par hasard. Coco Chanel a renversé les codes du vestiaire féminin en son temps, Karl Lagerfeld a propulsé la griffe dans la pop culture, Virginie Viard, leur fille spirituelle (et un peu rebelle) réancre cette féminité plus cool dans l’actualité.
Archives vivantes
«Chanel, j’y pense tout le temps, c’est vrai, le jour, la nuit, le week-end», dit-elle, la veille, dans le studio de la rue Cambon. Depuis trente ans qu’elle fait partie de la maison, elle est une sorte d’archives vivantes (pas toujours très précise sur les dates, ni les événements) qui n’a besoin que de chercher en elle pour en sortir une couleur - «Je me souviens d’un de mes premiers défilés il y avait Inès (de La Fressange) en tailleur en tweed vert vif.» Un lieu - «l’idée du manège vient de cette image de Karl durant la haute couture de l’été 2000 qui avait lieu dans un centre équestre dans le bois de Boulogne ; il se tordait de rire parce qu’il s’était caché dans la structure en bois faisant office de podium pour sortir saluer». Ou une capeline - «Autrefois, il y avait une cliente texane qui nous demandait des mètres de tweed en plus de la veste qu’elle avait achetée pour lui assortir un chapeau. Ça me faisait marrer, j’adore ce genre de personnalités excentriques.» À ces fragments de son histoire dans la maison, s’ajoute une autre, plus personnelle. Ainsi, la récente collection Croisière inspirée de la course automobile faisait écho à ses petits boulots d’hôtesse sur le circuit de Dijon-Prenois. Cette fois, la géniale santiag haute couture réalisée par Massaro vient de son obsession pour la botte à talon biseauté quand «à 14 ans, j’avais fait un pataquès à ma mère pour qu’elle m’en achète en faux python. Si elle a cédé? Évidemment (rires)».
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Et puis, il y a sa culture immense en savoir-faire - c’était d’ailleurs sa mission auprès de Karl durant des années - et sa connaissance personnelle des ateliers. Elle aime sincèrement les merveilleux plissés soleil et accordéon de Lognon qui dépend de la maison Lemarié («Je suis partie de robes de Chanel des années 1930 avec cette influence constructiviste»), ces broderies Lesage et ces dentelles Solstiss peintes à la main sur une longue robe parée d’un collier de haute joaillerie figurant une comète. Celui-ci fait partie de la bonne dizaine de parures de la collection 1932 (inspirée de la première et unique ligne de haute joaillerie créée, cette année-là, par Gabrielle Chanel, «Bijoux de diamants») qui ont ainsi été transférées le matin même du Grand Palais éphémère où elles sont actuellement exposées pour les clients, jusqu’à L’Étrier de Paris. On ignorait que cette femme au style plutôt rock appréciait ces parures exceptionnelles. «J’aime tout ce qui me raccroche à Chanel. Ces étoiles, ces comètes étaient ses talismans, ses porte-bonheur.» Est-elle aussi superstitieuse que la célèbre couturière? «Pas vraiment, mais bon, à chacun ses petits trafics avec les signes, non?»
Jean Dinh Van, le créateur de la joaillerie nouvelle
DISPARITION - Le designer de bijoux est décédé ce week-end à l’âge de 94 ans, laissant un patrimoine créatif riche qui bouscula le secteur dès les années 1970 et reste toujours aussi moderne aujourd’hui.
Bruno Pavlovsky, manager de luxe
PORTRAIT - Ce Biarrot a rallié la «start-up» Chanel il y a 30 ans, et été coopté par Karl Lagerfeld grâce à un grand-père architecte. Aujourd’hui, tout juste élu président de la fédération de la mode, il compte bien défendre son secteur jusqu’à Bruxelles.
L'Humanité
La brève histoire et grande aventure de la CGTU
Il était une foisContestation de l’union sacrée et de la compromission avec la bourgeoisie, échec des grandes grèves de 1920... le torchon brûle entre la CGT et des militants du courant du syndicalisme révolutionnaire d’avant guerre qui entendent régénérer le mouvement syndical au contact des idées bolcheviques. Le 26 juin 1922, il y a cent ans, la Confédération générale unitaire ouvrait son congrès fondateur. Une scission de quatorze ans avant la réunification de 1936 qui accompagnera le Front populaire.
Michel Pigenet« Vive Pelloutier quand même ! » Au soir du 30 juin 1922, la référence, spontanée et anonyme, au défenseur obstiné, décédé en 1901, de l’indépendance syndicale procède du défi. Jaillie des travées du congrès des 1 771 syndicats dissidents de la CGT représentés à Saint-Étienne, elle réplique à l’annonce de la nette victoire des partisans de l’affiliation, avec réserve, à l’Internationale syndicale rouge (ISR), créée en 1921.
Depuis le 26 juin, plus de 600 délégués sont réunis dans la grande salle drapée de rouge de la bourse du travail. Les affrontements sont rudes. Conscients de vivre un moment historique, ils taisent toutefois leurs désaccords pour officialiser, le temps d’une brève unanimité, le nom de la nouvelle Confédération générale du travail unitaire.
L’union sacrée des années de guerre
Aussi douloureuse soit-elle, la séparation d’avec la maison mère clôt sept années d’opposition interne au ralliement de la direction cégétiste à l’union sacrée des années de guerre et au réformisme, d’impossible réconciliation et d’incapacité à agir en commun. En décembre 1921, les syndicats contestataires ont tenté une ultime démarche auprès de Léon Jouhaux, secrétaire général de la CGT, et du bureau de la centrale. Faute de réponse, les minoritaires se résolvent, courant février, à convoquer le congrès qu’on leur refuse. « Camarades ! Tous à la CGT unitaire ! Et vive l’unité quand même ! », proclame l’appel.
Soudée par le rejet des compromissions dans les instances étatiques ou à l’Organisation internationale du travail et par l’espérance de ruptures révolutionnaires émancipatrices, la coalition « unitaire » émerge à contre-courant du reflux de la puissante vague de grèves des années 1919-1920. Le constat hexagonal vaut pour l’Europe, notamment en Italie, livrée aux violences de la contre-révolution fasciste. En Russie soviétique, la sortie victorieuse de la guerre civile conforte l’exercice d’une dictature du prolétariat sous parti unique et maître de l’appareil d’État. Malgré la décantation à l’œuvre, la situation demeure mouvante. Confrontées aux imprévus de la période, les convictions et les attentes des militants sont infirmées ou ajournées au prix de reformulations des choix et des priorités. Ces remue-ménage déconcertants provoquent des repositionnements souvent vécus comme autant de « reniements » et de « trahisons », vocables normatifs dont les congressistes usent d’abondance.
Deux courants, deux hommes : Gaston Monmousseau et Pierre Besnard.
Instantané des dynamiques en cours, les assises enregistrent les variations du rapport des forces syndicales. Qu’il s’agisse des statuts, de l’orientation nationale et internationale, les votes se répartissent entre deux courants principaux selon un rapport deux tiers/un tiers. Deux hommes les incarnent, trentenaires, syndicalistes révolutionnaires et cheminots révoqués après la grande grève de mai 1920 : Gaston Monmousseau et Pierre Besnard.
Le premier, nouveau directeur de « la Vie ouvrière », publication fondée en 1909 et d’esprit syndicaliste révolutionnaire, veut intégrer les leçons d’Octobre 1917 à la stratégie syndicale. Il concède que le syndicalisme, « facteur essentiel de révolution », ne saurait suffire à tout et accepte l’aide circonstancielle d’autres « forces révolutionnaires ». Il refuse, en revanche, d’établir avec elles des « liens organiques et permanents », inscrits dans l’article 11 des statuts de l’ISR, « qui ne (pourraient) être qu’une subordination voilée du mouvement syndical » : sa motion juge indispensable une révision sur ce point. S’agissant des objectifs et du fonctionnement de la CGTU, il conteste le réalisme du projet statutaire de la commission administrative provisoire qui envisage la « disparition de l’État » et bouleverse le système traditionnel d’organisation confédérale. Cette imprégnation « fédéraliste » et libertaire convient, à l’inverse, aux amis de Besnard, syndicalistes révolutionnaires de stricte observance érigés en militants intransigeants de « l’indépendance absolue » du syndicat. Critiques à l’égard de l’évolution étatiste du régime soviétique, ils se méfient de l’ISR et regardent du côté de Berlin où, la semaine précédente, une conférence a posé les jalons d’une internationale syndicale « anti-autoritaire ».
L’appui tactique des communistes
Les votes simplifient la palette des nuances en présence. Les motions Besnard agrègent autour des « syndicalistes purs » ou « anarcho-syndicalistes » des membres de l’Union anarchiste, à l’exemple de Louis Lecoin et d’André Colomer, et des adhérents du Parti communiste (SFIC, Section française l’Internationale communiste) qui, à l’instar d’Henri Toti, de François Mayoux ou des Stéphanois Henri Lorduron et Émile Arnaud, s’opposent aux prétentions hégémoniques du Parti. Cette base commune n’interdit pas des désaccords, notamment au sujet de la révolution russe.
Les soutiens de Monmousseau ne sont pas moins divers. Si le groupe, lui-même composite, de « la Vie ouvrière » fixe le cap, il rallie des « indépendants », comme l’enseignante Marie Guillot, attachés à l’autonomie syndicale, ainsi qu’une poignée d’anarchistes toujours enthousiasmés par l’expérience soviétique. Mais Monmousseau bénéficie surtout de l’appui tactique du gros des communistes qui, pressés d’évincer les libertaires et en mal d’orientation précise, se font discrets, à l’exception notable du secrétaire général du Parti, Ludovic-Oscar Frossard. En marge du congrès, celui-ci ne craint pas de réunir 130 délégués adhérents du PC et porteurs, dit-on, de 400 mandats. Une infime minorité de « communistes purs » s’obstine, enfin, à prôner une affiliation sans réserve à l’ISR.
Un hommage à Victor Griffuelhes, ancien dirigeant de la CGT
Vue de Moscou, la CGTU serait une prise de choix. Les chances d’ancrage de l’ISR à l’ouest du continent en dépendent. Les 300 000 à 360 000 syndiqués « unitaires » constituent, par ailleurs, un précieux potentiel prolétarien à même de régénérer un Parti communiste mal dégagé de sa gangue réformiste et petite-bourgeoise. En conséquence, à l’inverse du congrès de Tours, en décembre 1920, où la majorité de la SFIO s’est pliée aux 21 conditions posées par l’Internationale communiste, c’est la centrale hexagonale qui, en 1922, pose des conditions à son affiliation.
À Saint-Étienne, l’heure n’est pas aux amabilités. Le congrès sacrifie, certes, aux rituels consensuels. Les délégués versent aux quêtes destinées aux métallos en grève du Vimeu, de Lille et du Havre, saluent les 10 000 Parisiens manifestant contre l’impôt sur les salaires et rendent hommage à Victor Griffuelhes, l’ancien dirigeant de la CGT, décédé le 30 juin. Beaucoup assistent à la soirée théâtrale proposée et participent, le dernier jour, à une « promenade champêtre ».
Au plus fort des tensions, on en vient aux mains
Pour le reste, qui est l’essentiel, tout est prétexte à chicanes : contestations de mandats, modifications de l’ordre du jour, calcul des temps de parole, modalités de vote… Les plus expérimentés déploient leurs talents : sens de la repartie, citations cruelles et mauvaise foi inébranlable, etc. À l’occasion, des attaques ad personam virent à l’outrage. Lecoin accuse Monmousseau d’être un « homme à double face », cependant que Labrousse lit une lettre privée de Semard. Cela ne va pas sans interruptions bruyantes, dont le compte rendu étalonne l’intensité des « mouvements divers » au « tumulte ». Au plus fort des tensions, on en vient aux mains. Le 27 juin, au matin, les « commissaires » du congrès se collètent avec des auditeurs des galeries. L’après-midi, l’anarchiste Henri Sirolle frappe le communiste Alexandre Lebourg, qui l’avait interpellé sur les conditions de sa sortie de prison.
Le temps fort et spectaculaire du congrès se produit le 29 juin. À 10 heures, selon « l’Œuvre », quotidien de centre gauche, un « vent de mystère et de conspiration » se lève, tandis que des « “tchékistes” à l’œil sévère » gardent les portes « fermées à triple tour ». Le président de séance donne la parole au dirigeant de l’ISR, Alexandre Lozovsky, venu clandestinement de Russie soviétique. La salle ovationne le bon tour joué aux autorités, mais les clivages reprennent vite le dessus. À « l’Internationale » des uns succède « Révolution » – « Par la raison et par l’action ! Debout ! Partout ! Révolution ! » – des autres, dont plusieurs lancent des vivats vengeurs en mémoire des « insurgés de Cronstadt », matés par Trotski un an plus tôt… Lozovsky, ancien dirigeant du syndicat des casquettiers de la Seine, où il a séjourné de 1909 à 1917, en a vu d’autres. Il « parle avec une grande volubilité, presque sans accent », rapporte « l’Œuvre ». Gouailleur, il parsème son discours d’expressions argotiques. « On voulait avoir le pognon », explique-t-il à propos des emprunts russes. Ferme sur le fond, mais habile, il interpelle les « camarades » qui « ont cru froisser (ses) sentiments » en chantant « Révolution ». Faites-la, poursuit-il, « comme vous l’entendez, à la française, à l’italienne, faites-la comme vous voudrez ; le principal est de la bien faire », puis conclut : « Nos échecs sont vos échecs, vos échecs sont les nôtres. » À nouveau, les délégués se lèvent et reprennent « Révolution ». En chœur cette fois.
« Une nouvelle scission serait un véritable crime »
Accaparé par les questions d’orientation, le congrès approche de son terme sans avoir discuté du programme d’action confédéral. En six jours, le temps réservé aux revendications salariales, au chômage, à la vie chère n’a pas dépassé… une heure. Les congressistes ont d’autres soucis. Au fil des jours, des rumeurs de ruptures circulent, au point d’amener Mayoux, qui préside la dernière séance, à prévenir : « Une nouvelle scission (…) serait un véritable crime. » Porte-parole de la minorité – et futur « bolchevisateur »… –, Paul Cadeau, éphémère chauffeur de taxi, le rassure, mais précise que ses camarades refusent de siéger à la commission exécutive. Élue, celle-ci nomme le bureau confédéral, composé de Monmousseau, du postier Léopold Cazals, de l’ouvrier du textile Claudius Richetta et, après le désistement de l’instituteur Louis Bouët, de Marie Guillot, première femme à accéder à ce niveau de responsabilité.
Le 1er juillet, à 19 h 20, le congrès s’achève. Une page se tourne. Les choix de 1922 dégagent l’horizon, mais laissent ouverts bien des possibles. Avant la fin de l’année, la Confédération obtient la révision de l’article 11 des statuts de l’ISR qui établissait une liaison organique entre l’ISR et l’Internationale communiste (IC), applicable dans les relations entre la CGTU et le Parti français. Ce succès est toutefois compromis par les commissions syndicales communistes, dont le développement ébranle la coalition victorieuse à Saint-Étienne. Si la centrale surmonte les épreuves de la scission, du retournement de la conjoncture et de la répression, elle peine à gérer ses tensions internes. Il lui reste aussi à démontrer l’efficacité syndicale – ses effectifs passent de près de 350 000 adhérents en 1922 à près de 475 000 quatre ans plus tard –, par-delà les tentations originelles persistantes de l’activisme et du sectarisme, qu’exacerbe bientôt son arrimage au Parti communiste.
France24 - Monde
Royaume-Uni : Boris Johnson lâché par ses ministres des Finances et de la Santé
Publié le : 05/07/2022 - 19:54Modifié le : 05/07/2022 - 21:34
FRANCE 24
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Bénédicte PAVIOT
Le ministre britannique des Finances, Rishi Sunak, a démissionné mardi de ses fonctions, une annonce qui a coïncidé avec celle du départ de son homologue à la Santé, Sajid Javid. Dans la foulée, trois membres du Parti conservateur au Parlement britannique ont aussi annoncé leur démission. Un coup dur pour le Premier ministre Boris Johnson de plus en plus fragilisé.
Coup de tonnerre outre-Manche. Deux ministres ont officiellement démissionné, mardi 5 juillet, du gouvernement de Boris Johnson à quelques minutes d'intervalle.
C'est d'abord le ministre britannique de la Santé, Sajid Javid, qui a fait cette annonce sur Twitter en expliquant ne plus avoir confiance dans le Premier ministre du pays. Dans sa lettre de démission, il affirme qu'il "est clair pour (lui) que la situation ne va pas changer sous votre direction – et vous avez donc perdu ma confiance".
I have spoken to the Prime Minister to tender my resignation as Secretary of State for Health & Social Care. It has been an enormous privilege to serve in this role, but I regret that I can no longer continue in good conscience. pic.twitter.com/d5RBFGPqXp
July 5, 2022Puis cela a été le tour du ministre britannique des Finances, Rishi Sunak, d'annoncer qu'il démissionne de ses fonctions après une série de scandales ayant secoué ces derniers mois le gouvernement de Boris Johnson.
The public rightly expect government to be conducted properly, competently and seriously. I recognise this may be my last ministerial job, but I believe these standards are worth fighting for and that is why I am resigning.My letter to the Prime Minister below. pic.twitter.com/vZ1APB1ik1
July 5, 2022"Le public attend légitimement que le gouvernement soit conduit de manière compétente et sérieuse", a affirmé le ministre des Finances sur Twitter. Dans cette lettre adressée au Premier ministre britannique, Rishi Sunak a fait état d'"approches fondamentalement trop différentes" avec ce dernier dans la préparation d'un discours commun sur l'économie prévu la semaine prochaine.
Nadhim Zahawi et Steve Barclay ont été respectivement nommés, mardi soir, ministre des Finances et ministre de la Santé pour remplacer les départs de Rishi Sunak et Sajid Javid.
Trois membres du Parti conservateur au Parlement britannique, Jonathan Gullis, Saqib Bhatti et Nicola Richards, ont aussi annoncé leur démission sur les réseaux sociaux pour protester contre le leadership du Premier ministre.
I will always remain loyal to my constituents and the Conservative Party. Tonight I’ve made the tough decision to resign as a PPS. pic.twitter.com/XrM8IrzreJ
July 5, 2022D'après la BBC, la ministre des Affaires étrangères, Liz Truss, a assuré quant à elle qu'elle restait "à 100 %" derrière Boris Johnson. Le ministre de la Défense, Ben Wallace, continuerait aussi de soutenir le dirigeant conservateur, selon les médias locaux.
Le chef de file de l'opposition travailliste, Keir Starmer, a fait savoir pour sa part qu'il soutiendrait la tenue d'élections anticipées.
Le scandale de trop avec la démission de Chris Pincher ?
Ces démissions sont intervenues alors que Boris Johnson venait de publiquement présenter ses excuses, reconnaissant avoir fait une "erreur" en nommant en février dans son gouvernement Chris Pincher, qui a démissionné la semaine dernière après avoir été accusé d'attouchements sur deux hommes.
Chris Pincher, un proche de Boris Johnson, avait la semaine dernière reconnu avoir "beaucoup trop bu" et s'être "couvert de honte, (lui) et d'autres personnes" dans un club privé. Il avait dû démissionner de son poste mais est resté député.
La réponse évolutive de Downing Street à cette nouvelle crise avait fait l'objet de nombreuses critiques. Downing Street avait d'abord annoncé que Boris Johnson n'était pas au courant d'allégations plus anciennes visant Chris Pincher, quand il l'avait nommé à son poste en février dernier.
>> À lire aussi : Royaume-Uni : malgré l'échec du vote de défiance, le "début de la fin" pour Boris Johnson ?
Mais d'autres révélations ont montré qu'il était au courant dès 2019, quand il était ministre des Affaires étrangères, et mardi, Boris Johnson a finalement déclaré que la nomination de Chris Pincher "était une erreur" et a présenté des excuses.
Ce nouveau scandale a apparemment été le scandale de trop pour les deux ministres, alors que le mois dernier, Boris Johnson avait survécu de peu à un vote de défiance des députés conservateurs dont plus de 40 % avaient voté contre lui.
Avec Reuters et AFP
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ANALYSE
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Le Figaro
Voyage : dans ces pays, l'assurance Covid-19 est obligatoire en 2022
PRATIQUE - Depuis le début de la crise du coronavirus, la liste des pays exigeant une couverture spéciale s'allonge. Avec, parfois, l'obligation de prise en charge des frais de santé voire de l'hébergement en quarantaine.
C'est une conséquence directe de la pandémie de Covid-19 : en principe facultative, l'assurance voyage couvrant d'éventuels frais liés à la maladie sur place est désormais obligatoire pour visiter certains pays, alors que les frontières internationales s'ouvrent de plus en plus. Mois après mois, la liste ne fait que s'allonger. Si, avant la crise sanitaire, seuls six états demandaient aux touristes de fournir une attestation d'assurance santé (la Chine, la Russie, Cuba, l'Algérie, la Mongolie et l'Arabie saoudite), ce chiffre atteint désormais plus d'une trentaine de destinations, dont de nombreuses très touristiques (Kenya, Indonésie...).
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Concrètement, les autorités des états concernés imposent une attestation d'assurance avec mention «Covid» garantissant la couverture d'éventuels frais sur place liés à la maladie : quarantaine dans un hôtel, rapatriement sanitaire... Le contrôle du document s'effectuera le plus souvent lors de la montée dans l'avion, plus rarement à la descente, et conditionne parfois l'obtention du visa.
Les obligations diffèrent selon les pays
Cuba ou la Mongolie imposent une «assurance voyage», mais ne précisent pas qu'elle doit couvrir le Covid, puisque cette mention n'est pas réclamée sur l'attestation d'assurance. Ce n'est pourtant pas la norme car la plupart des pays que nous avons listés réclament que les frais de santé, d'hospitalisation ou de rapatriement soient pris en charge si vous contractez le coronavirus sur place. L'attestation d'assurance doit mentionner noir sur blanc cette prise en charge. Il faut donc la demander expressément à votre assureur ou à l'assureur de votre carte bancaire (Visa, MasterCard...).
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Petit hic : beaucoup de personnes âgées, vaccinées et souhaitant à nouveau voyager, ont du mal à s'assurer. « De nombreux contrats s'arrêtent à 65, 72 ou 75 ans. Au-delà, il est parfois difficile de trouver un contrat d'assurance, c'est pourquoi nous indiquons sur notre comparateur les contrats appropriés en fonction de l'âge » alerte David Dumont, président d'Insurly, un comparateur d'assurance voyage.
Autre contrainte à connaître, désormais, un montant minimum de prise en charge est souvent exigé. La Malaisie impose par exemple que les frais de santé soient couverts à hauteur de 20 000 $. De son côté, le Costa Rica, qui recommande la souscription d'une assurance mais ne l'impose plus, demande le cas échéant que, pour les non-vaccinés de plus de 18 ans, les frais d'hébergement en cas de quatorzaine soient pris en charge à hauteur de 2000 $ et les frais médicaux à hauteur de 50 000 $. L'Argentine, de son côté, réclame, aussi à ce que les frais d'hébergement soient pris en charge à hauteur de 2000 $, et ce y compris si vous êtes vacciné.
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Au départ de France, actuellement seuls Assur-Travel, Chapka et AVA couvrent cette dépense, et il est nécessaire de demander une attestation particulière avec ces garanties, sans surcoût. Il est aussi possible de souscrire des assurances locales, malheureusement souvent chères, en arrivant sur place.
Enfin, suite à la multiplication des cas et la contagiosité de certains variants d'Omicron, plusieurs assureurs ont prévu dans leur contrat le cas où vous tomberiez malade du Covid-19 au cours de votre séjour. Cela est précisé dans les rubriques « prolongation de séjour » et « retour impossible » des conditions générales. « Ces garanties peuvent être le paiement de l'hébergement supplémentaire (de 10 à 14 nuits, entre 80 et 100€ par nuit), le paiement du vol du retour (de 800 à 1000€), le paiement d'un forfait téléphonique local (environ 100€), une valise de secours de première nécessité (100€ par personne) voire un soutien psychologique », précise David Dumont. Rappel utile : il est souvent possible de souscrire une assurance voyage Covid jusqu'à la veille du départ.
Assurances de votre carte Visa ou MasterCard : que couvrent-elles ?
La liste des pays exigeant une attestation d'assurance voyage avec la mention «Covid» , ou la recommandant
Afrique :
- Algérie
- Bénin
- Cap Vert
- Djibouti
- Kenya
- Mozambique
- Namibie (facultative)
- Seychelles
- Togo
- Maurice (facultative)
Amériques :
- Aruba (îles des Antilles)
- Argentine
- Bahamas
- Belize
- Bolivie
- Chili
- Costa Rica (facultative)
- Cuba (facultative)
- Equateur
- Guatemala
- Salvador
- Paraguay
- Saint-Martin (Néerlandais)
- Îles Turques et Caïques
Asie :
- Arabie saoudite
- Chine (mais les touristes ne peuvent y voyager pour le moment)
- Indonésie
- Jordanie
- Laos
- Malaisie
- Mongolie
- Népal
- Oman
- Pakistan
- Philippines
- Vietnam
À noter : l'Ukraine et la Russie, en guerre actuellement, exigent en théorie cette assurance.
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Publié en octobre 2021, cet article fait l'objet de mises à jour régulières.
Venise va devenir payante pour les touristes : ce qu'il faut savoir
Les visiteurs à la journée devront bientôt s'acquitter d'une taxe de séjour. Un moyen pour la Sérénissime de limiter l'afflux de voyageurs journaliers.
Grève SNCF : les billets de trains annulés sont-ils forcément remboursés ?
LE FIGARO VOUS RÉPOND - À deux jours des grandes vacances, quatre syndicats ont déposé un préavis de grève pour ce mercredi. La SNCF conseille de reporter vos voyages mais serez-vous remboursé à coup sûr ? Le Figaro a interrogé la compagnie ferroviaire.
Covid-19 : où voyager ? La carte des restrictions par pays
INFOGRAPHIE - Les barrières sanitaires se lèvent unes à unes dans le monde pour les touristes. Votre prochaine destination est-elle concernée ? Pour le savoir, notre carte interactive recense l'ensemble des restrictions encore en vigueur.
Valeurs Actuelles
“En laisse comme un chien” : l’accès aux soins en prison pointé du doigt dans un rapport
C’est un constat sombre qu’a dressé l’Observatoire international des prisons (OIP) dans son rapport paru ce mercredi 6 juillet. Comme l’indique Le Figaro, le bilan pointe du doigt des défaillances, notamment concernant les soins apportés aux détenus. A commencer par les méthodes d’escorte que certains déplorent : « J’avais les menottes aux mains et l’attache à la taille, en laisse comme un chien », s’est plaint un détenu qui a aussi confié avoir fait sa coloscopie « attaché au lit ».
Délais trop longs, violation du secret médical et manque de moyens
Autre point noir souligné par l’OIP, les délais de rendez-vous qui s’éternisent pour aller consulter le dentiste, le kinésithérapeute ou encore l’ophtalmologue. Mais lorsque le jour de la consultation arrive, certains détenus annuleraient leur rendez-vous par « crainte de conditions d’extractions indignes » ou « d’humiliation ». Lors des consultations ou d’interventions chirurgicales, les prisonniers déplorent que les surveillants pénitentiaires restent présents dans la salle de soins. La Cour Européenne des droits de l’Homme (CEDH) a d’ailleurs condamné la France pour cette violation du secret médical en 2011.
Le rapport souligne aussi un cruel manque de personnel, de matériel et de locaux adaptés pour effectuer les soins en détention, relaie le Figaro. Par exemple, les médecins sont parfois contraints de choisir entre une urgence et une IRM planifiée depuis de longs mois. A cela s’ajoute des permissions de sortie pour soin bien trop rares selon l’OIP, sauf « dans le cadre de la fin de vie ».
L'Humanité
Une brèche dans les prisons
Il était une foisLe 8 juin 1972 s’ouvre à Nancy le procès de six mutins de la révolte à la maison d’arrêt Charles-III. Point d’orgue de la rébellion qui agite alors les prisons, cette mutinerie et la répression qui s’ensuivit ont suscité une mobilisation inédite. Elle donnera lieu au premier grand procès du système carcéral, dévoilant l’intolérable par la parole des détenus eux-mêmes.
Le procès de six mutins de la révolte qui a eu lieu à la prison Charles-III de Nancy, le 15 janvier 1972, ouvre six mois plus tard, le 8 juin, dans un climat que la presse qualifie d’électrique. Les autorités, à commencer par le ministre de la Justice René Pleven, sont inquiètes. Depuis la tentative d’évasion à la centrale de Clairvaux de Buffet et Bontems en septembre 1971, au cours de laquelle une infirmière et un surveillant ont été tués, les prisons bougent, elles font la une des journaux, des intellectuels se mobilisent, et les prisonniers se mutinent d’abord à Toul en décembre 1971, puis dans de multiples établissements pénitentiaires. L’inquiétude est d’autant plus grande qu’avec la loi anticasseurs de Raymond Marcellin, ministre de l’Intérieur depuis juin 1968, et la répression des organisations d’extrême gauche, de nombreux jeunes militants, souvent étudiants, se retrouvent derrière les barreaux, découvrant la réalité carcérale.
Craignant la venue de jeunes gauchistes, la préfecture de Meurthe-et-Moselle a déployé un imposant service d’ordre autour du palais de justice. Le procès est attendu par le pouvoir pompidolien pour mettre fin à ces mouvements qui agitent les prisons depuis presque une année, et par les autres pour constituer un point d’orgue des luttes autour du système pénitentiaire.
Car la mutinerie qui a éclaté à Charles-III, en plein centre-ville de Nancy, en a été la plus spectaculaire manifestation. Le 15 janvier 1972, refusant de rejoindre leurs cellules, les détenus s’emparent du contrôle des toits et déploient une banderole sur laquelle la population nancéienne lit : « On a faim ! » Une discussion s’engage entre ceux du dedans et la population du dehors. Les détenus ont des visages, ils deviennent des sujets, ils sortent de leur invisibilité par leur propre action. Cette scène inédite en France est interrompue par l’assaut des forces de l’ordre. La révolte est durement réprimée : de nombreux mutins sont transférés, mais surtout six d’entre eux sont inculpés dans le cadre de la loi anticasseurs.
Michel Foucault, les mots et les causes oubliées« L’une des régions cachées de notre système social »
Cette inculpation entraîne une mobilisation sans précédent, aussi bien à l’extérieur des prisons qu’en leur sein via des comités de prisonniers. Elle est animée principalement par le Groupe d’information sur les prisons (GIP), créé un an plus tôt par Michel Foucault, le célèbre philosophe élu au Collège de France en 1970, qui fait figure de « nouveau Sartre », Jean-Marie Domenach, le directeur de la revue « Esprit », et l’historien anticolonialiste Pierre Vidal-Naquet. L’importance de l’information, explicite dans son nom, est précisée dans son manifeste : « Peu d’informations se publient sur les prisons ; c’est l’une des régions cachées de notre système social, l’une des cases noires de notre vie. Nous avons le droit de savoir, nous voulons savoir. »
Un GIP-Nancy est fondé : en liaison avec le groupe de Paris, il collecte localement le plus d’informations possible avec l’aide d’un comité de soutien aux mutins constitué le 27 février 1972. Celui-ci, dénommé « première commission de contrôle populaire sur les prisons », comprend « des gens qui ont déjà connu la prison, anciens résistants incarcérés par les nazis, des Français qui ont (…) soutenu la lutte du peuple algérien contre la colonisation, d’autres ex-détenus qui, eux aussi, savent bien ce qu’il faut contrôler dans une prison », ainsi que des écrivains, des journalistes, des avocats, des enseignants. Cette commission exige l’accès à l’établissement, en vain. Mais elle ne se décourage pas dans son entreprise de collecte et de production de données sur la détention : pas des chiffres froids, mais des mots, des récits, des trajectoires. Le GIP va donc les chercher à la source chez les mutins et auprès des travailleurs sociaux des prisons.
Une mise en lumière du fonctionnement judiciaire
Il s’agit de produire une contre-expertise ; un rapport est rendu public, « le Livre noir des événements de la prison Charles-Ill ». Pour le rédiger, le groupe s’est procuré le dossier judiciaire, mais, surtout, il a mené avec plusieurs ex-détenus de Charles-Ill, libérés dans les jours suivant la mutinerie, de longs entretiens dans lesquels ils racontent la révolte de l’intérieur, et qui mettent l’accent sur leur parcours biographique. La commission est aussi très attentive aux slogans lus sur les toits de Charles-Ill, et notamment « On veut une réforme pénitentiaire », « Justice », « Nous agissons pour des raisons valables, pas pour le plaisir ».
Le témoignage des familles vient aussi nourrir ce dossier, ainsi que des récits de vie de détenus qui soulignent les déterminismes sociaux. Ainsi sont mis en lumière non seulement la vie quotidienne au sein de l’établissement, mais aussi le fonctionnement judiciaire. « Des causes de la révolte, il faut passer aux causes de la détention : 220 000 jeunes sont officiellement sans emploi et le chômage s’étend actuellement en Lorraine. La plupart des emprisonnés de Nancy sont là pour délit d’origine économique », écrivent les rédacteurs. La mutinerie est replacée dans le problème plus vaste du rôle social de la justice, une « justice de classe ».
Le procès de la prison se déroule donc avant celui du 8 juin. Au sein de cette mobilisation qui s’amplifie, le plus remarquable est le soutien des prisonniers d’autres établissements, avec notamment des grèves de la faim à Grenoble et à la Santé ou à Charles-III même, où, le matin du procès, 50 détenus refusent leur petit déjeuner. Mais l’action la plus spectaculaire et qui marque un tournant dans l’histoire des luttes autour des prisons est la rédaction par les détenus de Melun d’une lettre adressée au président du tribunal de Nancy, premier document témoignant du mouvement qui devient quelques mois plus tard le Comité d’action des prisonniers (CAP) : « 35 000 détenus et leur famille, toutes les personnes éprises d’équité et d’humanité guettent votre verdict, anxieux de savoir si la justice de leur pays ne va pas sacrifier le peu de vérité qui a éclaté à Toul, Nancy, Nîmes, Fresnes, Melun, Loos et ailleurs pour que se perpétuent le mensonge, l’hypocrisie pénitentiaire derrière lesquels se cachent la bêtise, l’insouciance, la médiocrité, l’arbitraire et tout le reste, que l’on ne peut connaître que pour l’avoir vécu. C’est pourquoi nous nous affirmons solidaires de nos camarades de Nancy, dont nous considérons l’action rendue nécessaire par l’existence intenable qui nous est faite et par la nécessité d’en appeler à une opinion publique ignorante de trop de choses. »
Le gardien-chef et un détenu cités comme témoins par l'accusation
Le 8 juin 1972, le procès des six mutins de Nancy s’ouvre. L’accusation a cité deux témoins, le gardien-chef et un détenu, tandis que la défense est assurée par deux célèbres avocats parisiens, Albert Naud et Henri Leclerc. Le premier, ancien résistant, comme le second, jeune avocat, sont très engagés dans la défense notamment des jeunes gauchistes emprisonnés. Assistés de deux avocats nancéiens, Mes Bourgault et Brice, ils ont cité une dizaine de témoins, dont deux figures liées au GIP : le philosophe Gilles Deleuze et la Dr Édith Rose qui, psychiatre à Toul, avait rédigé en décembre 1971 un rapport, puis une lettre ouverte dénonçant l’attitude autoritaire du directeur de la centrale Ney de Toul, publiée dans « le Monde ». Les autres sont le pasteur de la prison, un éducateur, une assistante sociale et d’anciens détenus. Sont aussi attendus le directeur de l’administration pénitentiaire et l’avocat général Schmelck, auteur du rapport sur la révolte de la prison de Toul. Mais ni l’un ni l’autre, ni même la Dr Rose ne se présentent. Et un détenu cité par la défense a, comme par hasard, été transféré la veille. Michel Foucault assiste au procès depuis la salle.
L’audience est brève. Après un interrogatoire succinct des prévenus, les deux parties campent sur leurs positions. Du côté de l’accusation, le directeur de la prison est peu convaincant, de même que le détenu qui témoigne contre ses camarades et qui, après sa déposition, avait bénéficié d’une remise de peine.
Pour la défense, Gilles Deleuze commence par récuser la thèse du « téléguidage politique » des soulèvements, avant d’être interrompu par le président. Lors du réquisitoire, Me Flise s’en prend violemment au GIP en le renommant « Groupe d’intoxication du public » et demande au tribunal de sanctionner pour l’exemple les six mutins par de lourdes peines.
Lors de leurs plaidoiries, Mes Naud et Leclerc s’efforcent de recentrer les débats sur leurs véritables enjeux. Me Naud évoque son arrestation en 1941 par la Gestapo et son incarcération à la Santé pour souligner que rien n’a changé depuis ; Me Leclerc montre ensuite que la prison produit des mutilés sociaux au lieu de rééduquer les délinquants. À 20 heures, le verdict tombe : chacun des prévenus est condamné de cinq mois à huit mois de prison et 250 francs d’amende.
Me Leclerc: combat pour la justice et la démocratieFaire entendre la voix des prisonniers
Si le verdict des juges est relativement clément, constituant une victoire pour les défenseurs des mutins, le procès n’a pas constitué l’arène politique pour une véritable mise en accusation de la prison, selon certains observateurs. Gilles Deleuze n’a pas pu en faire une tribune pour le GIP et d’aucuns y voient un demi-échec pour le groupe. Certains de ses membres vont créer, quelques mois plus tard, une structure juridiquement capable de soutenir les prisonniers devant les juges : l’Association de défense des droits des détenus (ADDD). Pour Michel Foucault et Daniel Defert, autre cofondateur du GIP, ce procès n’est qu’un des événements d’une lutte dont ils ne sont que les relais : faire entendre la voix des prisonniers, faire entrer la question des prisons dans l’espace public comme objet politique.
Formidable événement à retardement qui a donné lieu au premier grand procès de la prison de l’après-guerre, la mutinerie de Charles-III a donc été le déclencheur d’une mise en lumière inédite des dysfonctionnements du système pénitentiaire par la parole des prisonniers eux-mêmes, que le GIP a fait émerger.
Justice. Derrière les murs des prisons, la violence des matonsC’est de cette même volonté de « faire savoir » qu’est né en 1990 l’Observatoire international des prisons (OIP), dont les militants produisent un état permanent des prisons de France par les détenus et pour les détenus. Ce combat n’est pas vain, puisque a été institué par la loi du 30 octobre 2007 un Contrôleur général des lieux de privation de libertés. Dominique Simonnot l’incarne aujourd’hui, pointant, par des enquêtes précises, des manquements flagrants au droit en détention, poursuivant ce procès contre l’intolérable ouvert en 1972.
À VOIR
Le film documentaire « Sur les toits » de Nicolas Drolc, les Films Furax, 2014, 95 minutes. Visionnable sur YouTube. Les riches images d’archives sont nourries par les témoignages des mutins de Nancy, d’un ancien surveillant de la prison de Toul, de Me Henri Leclerc, du cofondateur du GIP, Daniel Defert, et de l’ancien détenu, écrivain et militant anarchiste Serge Livrozet.
prisonnancy Le Figaro
Isabelle Adjani, «petite sœur» de Marilyn Monroe dans un seul en scène au théâtre de l'Atelier
Nathalie SimonCRITIQUE - La comédienne offre une «lecture performance» du Vertige Marilyn, d'après un texte d'Olivier Steiner, inspiré des derniers jours de l'icône.
La file d'attente s'étire devant le théâtre de l'Atelier jusqu'à la rue d'en face. Les curieux attirés par le seul en scène d'Isabelle Adjani ont attendu le dernier moment pour entrer dans la salle chère à Charles Dullin. Mardi 5 juillet, c'est la première. Elle commencera avec vingt minutes de retard. Rare sur les planches, la comédienne ne donne que quatre représentations «exceptionnelles» à Paris avant de se rendre dans des festivals (à Ramatuelle, le 6 août et à Lacoste , le 13 août), puis à Antibes en début d'année prochaine.
Le public, de nombreux fans et amis, est accueilli par un nuage de fumée qui sera entretenu tout au long du spectacle et provoquera des toussotements. «C'est pour entretenir le mystère, la confusion entre les deux vedettes», estime une quinquagénaire. «J'ai pris mes jumelles pour mieux la voir», dit une autre à son amie.
À lire aussiIsabelle Adjani :«MeToo change le rapport de domination entre le réalisateur et son actrice»
Sur le plateau, une tour de tubes d'acier où sont fixés des projecteurs aux lumières agressives, encadrés par deux paravents derrière lesquels Isabelle Adjani se cache par instants. Une installation du plasticien Emmanuel Lagarrigue, qui cosigne la mise en espace du Vertige Marilyn avec l'auteur Olivier Steiner. Au début, apparaissent les mains de l'actrice brune qui se serrent. On l'entend chuchoter les mots de la dernière interview accordée par Marilyn Monroe.
«C'est l'histoire d'une étoile qui vacille»
Coiffée comme la légendaire blonde, vêtue d'une longue robe noire identique à celle que celle-ci portait lors de la séance de photos de Bert Stern en juin 1962 (un cadeau de Dior), dos nu, l'actrice revient sur la tragique nuit du 4 au 5 août 1962. Raconte la découverte de la star allongée sur le ventre et la foule qui se presse devant sa maison de Brentwood à Los Angeles. Elle lit le texte d'Olivier Steiner sur une tablette. S'attarde sur les dernières heures et la trajectoire de la femme enfant, de la petite Norma Jeane, en déambulant sur la scène en talons. «C'est l'histoire d'une étoile qui vacille», susurre Isabelle Adjani prenant la pose comme son modèle. De temps à autre, elle tourne le dos à la salle et on entend sa voix enregistrée qui parle de l'icône disparue à l'âge de 36 ans, il y a soixante ans, des extraits de ses films ou encore de ses propres interviews.
À lire aussiAgressions de jeunes femmes en jupe: le cri de colère d’Isabelle Adjani
À l'affiche de Peter Von Kant, le film de François Ozon, Adjani s'identifie à celle qui fut actrice, chanteuse et mannequin et mit le monde à ses pieds. La considère comme une «sœur cadette» fragile et attachante. À envie de la prendre dans ses bras. Même si elle est différente de l'interprète de Sept ans de réflexion, reconnaît-elle, elle partage avec elle une «sensibilité aiguë». Qui l'amène à égrener des confidences sur ses parents, son métier, la célébrité, la passion, la solitude et la mort.
Une fois n'est pas coutume, Isabelle Adjani se met à nu, se livre. «Marilyn, c'est moi», semble-t-elle dire. Celle qui a joué La Dame aux camélias a suivi une analyse pour «survivre», souffle-t-elle, se retrouver, être au plus près de sa vérité. À la fin, elle s'éloigne, retourne dans l'ombre et le silence. Le public hésite, puis applaudit et enfin se lève. Son idole a fait le job.
Philippe Quesne, nouveau directeur de la Ménagerie de verre à Paris
Le metteur en scène prend la tête de ce lieu d'avant-garde théâtral et chorégraphique, dont la fondatrice, Marie-Thérèse Allier est décédée en mars.
«Véritable légende», «grand prêtre du théâtre» : les hommages se multiplient après le décès de Peter Brook
RÉACTIONS - Olivier Py, Jean-Michel Ribes, Denis Podalydès ou encore Anne Consigny ont partagé leur émotion et leurs souvenirs après l'annonce, samedi, de la disparition du metteur en scène britannique.
Regarder la vidéo Valeurs Actuelles
À peine rapatriée en France, la djihadiste bretonne Émilie König mise en examen et écrouée
Après avoir rejoint les rangs de l’État islamique en Syrie en 2012, Émilie König a été rapatriée en France, mardi 5 juillet. Comme le rapporte BFM TV, la bretonne de 37 ans a immédiatement été placée en détention provisoire et mise en examen pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle » par un juge antiterroriste. Il y a dix ans, elle a été l’une des premières Françaises à rejoindre Daesh. Émilie König est notamment suspectée d’avoir appelé à commettre des attaques en Occident, et d’avoir activement participé au recrutement de nouveaux membres pour rejoindre l’État islamique.
D’autres mères et leurs enfants rapatriés
« Je suis très fatiguée », s’est-elle plainte auprès du juge des libertés et de la détention. Selon son avocat, Maître Emmanuel Daoud, Émilie König aurait « l’intention de coopérer avec la justice ». La trentenaire avait été placée par l’ONU sur sa liste noire des combattants les plus dangereux. Mère de cinq enfants dont trois nés en Syrie, elle souhaiterait « s’expliquer le plus rapidement possible » et « revoir ses enfants » revenus en France en 2021. Comme elle, 15 mères et 35 mineurs ont été rapatriés en France, mardi 5 juillet. En mars dernier, citée par la chaîne d’information en continue, Émilie König avait confié qu’elle ne voyait pas « pourquoi elle irait en prison », elle qui n’a « pas de sang sur les mains ». RTL nous apprend aussi que les autorités françaises recensent encore 106 femmes et 260 mineurs dans deux camps syriens. L’État français réfléchit à leur éventuel rapatriement, notamment en raison des conditions extrêmement précaires dans les camps kurdes, mais aussi la crainte que les mineurs soient embrigadés par l’État islamique.
France24 - World
French exhibitions celebrate 60 years of Algerian independence
Issued on: 05/07/2022 - 17:25
Aline BOTTIN
Alison SARGENT
On the 60th anniversary of Algerian independence, we take a look at the French exhibitions paying tribute to Algeria's freedom and exploring the two countries' shared history. In Marseille, the Museum of European and Mediterranean Civilisations has dedicated an exhibit to resistance icon Emir Abdelkader, the religious-turned-military leader who led the struggle against France's colonial invasion.
Meanwhile, the Arab World Institute in Paris is hosting a joint exhibition from French photojournalist Raymond Depardon and Algerian writer Kamel Daoud, as well as showcasing a major collection of Algerian paintings. Finally, we go out dancing to French-Algerian artist DJ Snake’s viral clip "Disco Maghreb", described as "a love song" to his country.
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Algeria celebrates 60 years of independence from France, with relations still strained
Issued on: 05/07/2022 - 04:37
NEWS WIRES
Algeria marks 60 years of independence from France on Tuesday with a huge military parade, but memories of violence during the colonial period continue to overshadow ties between the two.
The North African country won its independence following a gruelling eight-year war, which ended with the signing in March 1962 of the Evian Accords.
On July 5 of the same year, days after 99.72 percent voted for independence in a referendum, Algeria finally broke free from colonial rule—but memories of the 132-year occupation continue to mar its ties with France.
Authorities on Friday closed a 16-kilometre (10-mile) stretch of a major artery in Algiers for the army to carry out final rehearsals for its parade, the first in 33 years.
The closure has caused huge tailbacks on roads leading to the eastern suburbs of the capital.
President Abdelmadjid Tebboune is to preside over the parade, hosting several foreign dignitaries including Palestinian president Mahmud Abbas, Tunisia’s Kais Saied and Niger’s Mohamed Bazoum.
The government has even commissioned a logo—a circle of 60 stars containing military figures and equipment—to mark “a glorious history and a new era”.
Algeria’s war of independence left hundreds of thousands of dead, but six decades on, despite a string of gestures by French President Emmanuel Macron, France has ruled out any form of apology for the colonial period.
“There’s no way we can forget or erase the human genocide, the cultural genocide and the identity genocide of which colonial France remains guilty,” said Salah Goudjil, speaker of the Algerian parliament’s upper house, in an interview published by newspaper L’Expression on Monday.
French-Algerian ties hit a low late last year after Macron reportedly questioned whether Algeria had existed as a nation before the French invasion and accused its “political-military system” of rewriting history and fomenting “hatred towards France”.
Algeria withdrew its ambassador in response, but the two sides appear to have mended ties since.
Macron and Tebboune confirmed in a June 18 phone call their desire to “deepen” relations and Tebboune invited his French counterpart to visit Algiers.
(AFP)
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Macron seeks 'forgiveness', vows recognition for Harkis who fought for France in Algeria
France to open classified Algerian War archives 15 years ahead of schedule
France marks 60 years since Evian Accords ended the Algerian war
Valeurs Actuelles
Pour 13% des Français, le droit à l’avortement doit être soumis à certaines circonstances
La décision récente de la Cour suprême américaine de revenir sur le droit à l’avortement a relancé le débat autour de cette question. Et notamment au sujet de son inscription dans la Constitution française. A l’heure actuelle, 13 % des Français pensent que le droit à l’avortement doit être soumis à certaines circonstances. Par ailleurs, 3 % jugent qu’il devrait être autorisé seulement en cas de risque pour la vie de la mère, tandis que 1 % des citoyens y sont totalement opposés, dans tous les cas. C’est le résultat d’une étude Ifop pour la Fondation Jean-Jaurès publiée mardi 5 juillet et relayée par La Croix.
L’opinion française largement favorable à l’IVG
Toutefois, ce sondage a mis en lumière le fait que l’opinion française était l’une des plus favorables au droit à l’avortement. Et cela, aussi bien dans son principe que dans ses conditions d’application. L’Hexagone se positionne derrière la Suède et le Royaume-Uni sur cette question, précisent nos confrères. De manière générale, en effet, le droit à l’IVG semble faire l’objet d’un consensus dans la société française, puisque 83 % des sondés jugent positivement son autorisation par la loi, tandis que 81 % se disent favorables à son inscription dans la Constitution. Autrement dit, plus de quatre personnes sur cinq approuvent cette proposition portée tant par la gauche que par la majorité présidentielle.
6 % des Français contre l’autorisation de l’IVG par la loi
Ce consensus ne varie que très peu selon le sexe, le niveau d’éducation, l’affiliation religieuse ou le rapport entretenu avec la religion, poursuit La Croix. D’après les résultats de cette étude, l’inscription de l’accès à l’IVG dans la Constitution rencontre l’approbation de 84 % des athées, mais également celle de 79 % des catholiques pratiquants. De façon générale, seuls 6 % des Français considèrent que l’autorisation de l’IVG par la loi française est une très mauvaise chose, détaille le quotidien. Des résultats qui ont en revanche tendance à évoluer en fonction de l’âge des sondés, puisque 71 % des 18-24 ans assurent qu’il s’agit d’une chose positive, alors que les 65 ans et plus sont 92 % à le penser.
France24 - World
Pilgrims arrive in Mecca for largest hajj of Covid era
Issued on: 06/07/2022 - 06:11
NEWS WIRES
The biggest hajj pilgrimage since the coronavirus pandemic began kicks off Wednesday, with hundreds of thousands of mostly maskless worshippers expected to circle Islam’s holiest site in Saudi Arabia’s Mecca.
One million fully vaccinated Muslims, including 850,000 from abroad, are allowed at this year’s hajj, a major break from two years of drastically curtailed numbers due to the pandemic.
At Mecca’s Grand Mosque, pilgrims will perform the “tawaf”, the circumambulation of the Kaaba, the large cubic structure draped in golden-embroidered black cloth that Muslims around the world turn towards to pray.
Many have chosen to perform the ritual ahead of Wednesday’s official hajj start date.
On Tuesday afternoon, white-robed male worshippers and women in colourful abayas walked side by side on the white floors near the Kaaba, the majority without a mask even though authorities said last month that masks would be mandatory at the site.
“I just prayed for you,” one pilgrim, wearing a green robe, said during a video call with relatives.
“I love you mother, I love you all,” she added, waving into her mobile phone screen as she continued walking around the Kaaba.
Five days of rituals
This year’s hajj is larger than the pared-down versions staged in 2020 and 2021 but still smaller than in normal times.
In 2019, some 2.5 million Muslims from around the world participated in the annual event—a key pillar of Islam that able-bodied Muslims must undertake at least once in their lives.
But after that, the coronavirus outbreak forced a dramatic downsizing. Just 60,000 fully vaccinated citizens and residents of the kingdom took part in 2021, up from a few thousand in 2020.
The pilgrimage consists of a series of religious rites which are completed over five days in Islam’s holiest city and its surroundings in western Saudi Arabia.
On Thursday, the pilgrims will move to Mina, around five kilometres (three miles) away from the Grand Mosque, ahead of the main rite at Mount Arafat, where it is believed the Prophet Mohammed delivered his final sermon.
This year’s hajj is restricted to vaccinated Muslims under the age of 65 chosen from millions of applicants through an online lottery system.
Those coming from outside Saudi Arabia were required to submit a negative Covid-19 PCR result from a test taken within 72 hours of travel.
Since the start of the pandemic, Saudi Arabia has registered more than 795,000 coronavirus cases, more than 9,000 of them fatal.
‘Too hot’
Those attempting to perform the hajj without a permit face fines of 10,000 Saudi riyals (around $2,600).
Policemen in the mountainous city have set up checkpoints and conducted foot patrols while holding green umbrellas to shield themselves from the scorching sun.
Temperatures in Mecca topped 40 degrees Celsius (104 degrees Fahrenheit) on Tuesday.
Inside the Grand Mosque, female medics were on standby in different locations, and volunteers with wheelchairs were waiting in a long queue to help those needing assistance.
Authorities have set up multiple health facilities, mobile clinics and ambulances to cater to pilgrims.
Some pilgrims donned clothing featuring the names and flags of their countries. “Hajj 2020 -- Chad” was written on the back of the white robes of one group.
Hosting the hajj is a matter of prestige and a powerful source of political legitimacy for Saudi Arabia’s rulers.
Costing at least $5,000 per person, it is also a money-spinner for the world’s biggest oil exporter, which is trying to diversify its economy.
In normal years, the pilgrimage brings in billions of dollars.
These days it represents a chance to showcase the kingdom’s ongoing social transformation, despite persistent complaints about human rights abuses and limits on personal freedoms.
Saudi Arabia now allows women to attend the hajj unaccompanied by male relatives, a requirement that was dropped last year.
“Being here is the best thing that has ever happened to me. I can’t wait for the rest,” said 42-year-old Egyptian pilgrim Naima Mohsen, who came to the Grand Mosque by herself Tuesday.
“My only problem is the weather. It’s just too hot.”
(AFP)
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In the papers
Grisly killing of tailor brings Hindu-Muslim tensions to a head in India
Biden to visit Saudi Arabia on July trip to Middle East, White House confirms
HINDU NATIONALISM
‘We are homeless now’: Bulldozers raze rights of India’s Muslims
Le Figaro
Ce qu’il faut retenir :
TERMINÉ : Fin du direct le 6 juillet 2022 à 17:03
Le PSG passe la seconde pour Ekitike (Reims)
La rumeur Hugo Ekitike au PSG reprend de plus belle. Le club de la capitale avait coché le nom du prometteur attaquant rémois (20 ans) pour en faire la doublure de Kylian Mbappé en pointe. RMC Sport assure que la piste est toujours sérieuse, d’autant plus avec le léger coup de frein dans le dossier Gianluca Scamacca (voir plus bas). L’Équipe et Foot Mercato confirment : le PSG est passé du «simple intérêt» à une «réunion plus poussée» avant l’agent d’Ekitike, écrit L’Équipe. International espoirs français, Ekitike est annoncé à Newcastle depuis des semaines, pour un transfert à plus de 35 M€. Mais il ne souhaiterait pas précipiter la décision quant à son avenir.
À VOIR AUSSI – Les joueurs du PSG reprennent l’entraînement, Messi et Neymar en tête
Rennes : visite médicale pour Mandanda
Ce n’est plus qu’une question d’heures avant que Steve Mandanda ne soit un gardien du Stade Rennais. Le champion du monde français, âgé de 37 ans, passait sa visite médicale en Bretagne ce mercredi, d’après une source citée par l’AFP. Selon L’Équipe, il s’engagera jusqu’en 2024 avec Rennes. L’Olympique de Marseille devrait le libérer de ses deux dernières années de contrat. Une place de titulaire l’attend à Rennes, après avoir partagé son poste avec Pau Lopez à l’OM la saison passée.
Le Bayern ouvre la porte à Pavard
C’est peut-être la fin de l’aventure bavaroise pour Benjamin Pavard, sous contrat jusqu’en 2024. Les médias allemands Kicker et Sky Sport Germany informent que son départ du Bayern Munich est «envisageable», aux yeux de ses dirigeants. Le champion du monde français, âgé de 26 ans, a vu Noussair Mazraoui être recruté cet été, et le Marocain vient pour être titulaire comme latéral droit. Pavard pourrait donc essentiellement jouer défenseur central, sauf que le Bayern harcèle la Juventus pour Matthijs de Ligt. Le club allemand est «satisfait» de Pavard, explique Sky Sport Germany, mais voit en de Ligt (22 ans) un joueur de calibre supérieur. Ça tombe bien, la Juve (mais aussi Chelsea et l’Atlético de Madrid) apprécierait le profil de Pavard. Un échange se murmure.
Et aussi…Toulouse prolonge Montanier (officiel)Nice et Fournier, c’est terminé (officiel)Scamacca (Sassuolo) encore loin de Paris ? (RMC)Malgré Areola, Fabianski prolonge à West Ham (officiel)Accord OM-Torino pour Radonjic (Sky)Monaco à l’attaque pour Embolo de Gladbach (RMC)AC Milan : fumée blanche pour Ibrahimovic (Sky)
Barcelone : Dembélé «veut continuer à parler» selon Laporta
L'ailier international français Ousmane Dembélé, dont le contrat avec le FC Barcelone a expiré le 30 juin, «veut continuer à parler» avec le Barça, a assuré le président blaugrana Joan Laporta mercredi. «Ousmane n'est plus un joueur du Barça, mais nous lui avons fait une offre. Il ne l'a pas encore acceptée, mais il veut continuer à parler. Nous, on va continuer à discuter, au moins pour l'instant», a avancé Laporta mercredi, lors de la conférence de presse de présentation de Franck Kessié. Le Barça n’a «pas de date fixée» selon lui, et se refuse donc à mettre la pression sur Dembélé. L’ancien Rennais négocie une prolongation depuis plus d’un an. Si lui comme son entraîneur Xavi semblent vouloir poursuivre ensemble, encore faut-il s’entendre sur le volet financier.
Le PSG aime (vraiment) Ekitike de Reims
La rumeur Hugo Ekitike au PSG reprend de plus belle. Le club de la capitale avait coché le nom du prometteur attaquant rémois (20 ans) pour en faire la doublure de Kylian Mbappé en pointe. RMC Sport assure que la piste est toujours sérieuse, d’autant plus avec le léger coup de frein dans le dossier Gianluca Scamacca (voir plus bas). L’Équipe et Foot Mercato confirment : le PSG est passé du «simple intérêt» à une «réunion plus poussée» avant l’agent d’Ekitike, écrit L’Équipe. International espoirs français, Ekitike est annoncé à Newcastle depuis des semaines, pour un transfert à plus de 35 M€. Mais il ne souhaiterait pas précipiter la décision quant à son avenir.
Letellier deux ans de plus au PSG (officiel)
Comme attendu, Alexandre Lettelier a signé un nouveau contrat au Paris Saint-Germain. L’ex-Angevin, âgé de 31 ans, s’est engagé jusqu’en 2024 avec le club champion de France. Il officiait comme troisième gardien depuis son arrivée à l’été 2020 et devrait garder ce rôle de l’ombre.
Djiku (Strasbourg) dit oui à Hoffenheim
D’ici quelques heures, Alexander Djiku ne sera plus un joueur de Strasbourg. Lundi, les Dernières Nouvelles d'Alsace révélaient un accord à environ 6 M€ entre le Racing et Hoffenheim pour le défenseur ghanéen (27 ans). Ce mercredi, L’Equipe ajoute que Djiku s’est entendu sur les termes d’un contrat avec le club allemand. Il doit effectuer sa visite médicale dans l’après-midi.
Toulouse prolonge Montanier (officiel)
Deux mois après avoir été champion de Ligue 2, Toulouse a récompensé son entraîneur. Philippe Montanier a étiré son bail d’une saison, soit jusqu’en juin 2024. Ancien coach de Rennes et Lens notamment, Montanier (57 ans) avait pris la relève de Patrice Garande l’an dernier, ramenant ainsi le TFC dans l’élite.
Nice et Fournier, c’est terminé (officiel)
C’était dans les tuyaux, c’est désormais acté : Julien Fournier n’est plus le directeur du football de l’OGC Nice. Ancien président de Strasbourg, il avait incorporé l’organigramme des Aiglons en 2011. D’après RMC Sport, Iain Moody, ancien dirigeant de différents clubs anglais (Watford, Crystal Palace…), va le remplacer. Fournier était en conflit avec son entraîneur Christophe Galtier, parti au PSG et remplacé à Nice par Lucien Favre.
Monaco négocie pour Soumaré (Leicester)
L’AS Monaco cherche à se faire prêter le milieu défensif de Leicester Boubakary Soumaré, informe The Athletic. Ex-international espoirs français, Soumaré (23 ans) avait quitté Lille pour Leicester l’an dernier contre 20 M€. Il a pris part à 30 matches dont 18 comme titulaire toutes compétitions confondues. Monaco cherche un renfort dans l’entrejeu après le départ d’Aurélien Tchouameni au Real Madrid et la fin du contrat de Cesc Fabregas.
Scamacca (Sassuolo) encore loin de Paris ?
Lundi, le journal Le Parisien n’en doutait presque plus : le PSG était «en passe de se mettre d’accord» avec Sassuolo pour le transfert de l’attaquant Gianluca Scamacca. On parlait d’une affaire bouclée la semaine prochaine pour près de 50 M€. Mais justement, d’après RMC Sport, le club de la capitale trouve ce prix «trop important». International italien de 23 ans, Scamacca a inscrit 16 buts en 36 matches de Serie A la saison dernière. Le PSG «temporise» dans ce dossier et garderait active la piste menant à l’avant-centre français de Reims, Hugo Ekitike (20 ans).
Malgré Areola, Fabianski prolonge à West Ham (officiel)
Titulaire depuis son arrivée en 2018, le gardien Lukasz Fabianski (37 ans) a prolongé d’une saison à West Ham. Et ce malgré le transfert définitif du Français Alphonse Areola, acheté au PSG pour un peu moins de 10 M€. La saison dernière, Areola était déjà à West Ham en prêt, et avait joué tous les matches de Coupe d’Angleterre, Coupe de la Ligue et Ligue Europa. Fabianski, lui, jouait la Premier League. A voir si la configuration restera la même en 202-23.
Accord OM-Torino pour Radonjic
Acheté pour 12 M€ à l’Etoile rouge de Belgrade en 2018, Nemanja Radonjic n’a jamais convaincu à Marseille. Ni au Benfica, où il était prêté la saison passée pour 11 matches dont 3 titularisations. Sky Sport Italia révèle que l’OM s’est entendu avec le Torino à son sujet. L’ailier international serbe (26 ans) serait déjà à Turin pour sa visite médicale. On ne sait pas encore s’il s’agira d’un prêt ou d’un transfert.
Joaquin rempile au Betis (officiel)
Il aura 41 ans le 21 juillet prochain, et il sera toujours un joueur du Real Betis. Le club sévillan a annoncé la prolongation pour une saison de son capitaine et légendaire milieu offensif, Joaquin. Ex-international espagnol, il a joué 36 matches la saison passée, dont 12 titularisations.
PSG : Diallo prêt à faire ses valises
Le défenseur du Paris Saint-Germain, Abdou Diallo, est «ouvert à un départ» tout comme son club, révèle RMC Sport. Il n’a joué que 16 matches avec le PSG la saison passée, dont seulement 3 après son retour de la CAN qu’il a remporté avec le Sénégal, en février. Diallo, 26 ans, est lié au PSG jusqu’en 2024. L’AC Milan l’aurait sur son radar mais jugerait son prix prohibitif. L’ancien de Dortmund avait été recruté pour 32 M€ par le PSG à l’été 2019.
Désiré par Nice, Solomon vers Fulham
Ce n’est plus un secret, l’OGC Nice veut un renfort en attaque. Si la rumeur Edinson Cavani a été rapidement éteinte, celle menant à Alassane Pléa semble bien réel. Aussi parce que Nice a échoué dans le dossier Manor Solomon. L’international israélien (22 ans) va quitter le Shakhtar Donetsk pour Fulham, rapportent diverses sources (Sky Sports, RMC Sport, Foot Mercato…). Il devrait être prêté par le club ukrainien malgré des premières discussions pour un transfert à 7 M€.
Pajot rebondit en L2 à Annecy (officiel)
Laissé libre par le FC Metz relégué en Ligue 2, Vincent Pajot évoluera bien dans ce championnat. Mais ce sera chez le promu, Annecy. Ex-international espoirs français, le milieu défensif (31 ans) a joué 31 matches avec Metz la saison passée.
Rennes : visite médicale pour Mandanda
Ce n’est plus qu’une question d’heures avant que Steve Mandanda ne soit un gardien du Stade Rennais. Le champion du monde français, âgé de 37 ans, passe sa visite médicale en Bretagne, d’après une source citée par l’AFP. Selon L’Equipe, il s’engagera jusqu’en 2024 avec Rennes. L’Olympique de Marseille devrait le libérer de ses deux dernières années de contrat. Une place de titulaire l’attend à Rennes, après avoir partagé son poste avec Pau Lopez à l’OM la saison passée.
La Roma veut vendre Veretout, l’OM candidat
Il y a plusieurs semaines, la rumeur voulait que l’Olympique de Marseille suivait Jordan Veretout, milieu de terrain incontournable à l’AS Rome. Ce mercredi, la Gazzetta dello Sport confirme et souligne que d’autres clubs sont sur le dossier. Elle insiste aussi sur un paradoxe : Veretout, 29 ans et international français, a clairement dit «Je reste» en marge de discussions avec les supporters. Mais la Roma, où il lui reste deux ans de contrat, veut le vendre. Ancien de Nantes et Saint-Etienne, Veretout avait quitté la Fiorentina pour la Roma à l’été 2019 contre 18,5 M€.
Romagnoli à un pas de la Lazio
Sauf rebondissement, Alessio Romagnoli sera un nouveau joueur de la Lazio Rome. Le défenseur italien (27 ans) a été laissé libre par l’AC Milan, où il était capitaine et titulaire régulier. D’après le Corriere dello Sport, les négociations entre lui et la Lazio en sont à leur «épilogue». 5e de Serie A, la Lazio est qualifiée pour la prochaine Ligue Europa.
Monaco à l’attaque pour Embolo (Gladbach)
Un temps suivi par Lyon, Breel Embolo est désormais la cible de l’AS Monaco. Selon RMC Sport, l’ASM a proposé 15 M€ au Borussia Mönchengladbach pour son attaquant suisse, âgé de 25 ans. En fin de contrat dans un an, Embolo a compté 11 buts et 4 passes décisives en 31 matches avec le club allemand la saison passée.
Faussurier quitte Brest (officiel)
Après six saisons et 159 matches, Julien Faussurier n’est plus un joueur du Stade Brestois. Le latéral droit (35 ans) était en fin de contrat. Il n’a joué que 17 matches dont 4 titularisations la saison passée. L’Yonne Républicaine rapportait récemment qu’il s’entraînait avec l’AJ Auxerre, auprès de son ancien entraîneur Jean-Marc Furlan, sans que cela ne présage d’une signature.
OM : Mandanda sur le chemin de Rennes
Comme on l’a appris ce mardi, Steve Mandanda va quitter l’Olympique de Marseille pour le Stade Rennais. L’ancien gardien des Bleus a été aperçu par un journaliste de La Provence ce mercredi. Plusieurs supporters de l’OM sont venus dire adieu au joueur le plus capé de l’histoire du club (610 matches).
Trincão (Barcelone) vers un prêt au Sporting
Recruté pour 31 M€ à Braga en 2020, Trincão n’entre toujours pas dans les plans du FC Barcelone, comme le rapporte le quotidien Sport. L’ailier portugais de 22 ans sort d’une saison moyenne, en prêt à Wolverhampton (30 matches, 16 titularisations, 3 buts, 1 passe décisive). Le Barça va à nouveau le prêter, cette fois au Sporting Portugal. Tout est bouclé avec le club lisboète qui s’acquittera de son salaire, et disposera d’une option d’achat de 20 M€.
Bellanova débarque à l’Inter (officiel)
International espoir italien, Raoul Bellanova (22 ans) n’a pas pu éviter la relégation de Cagliari. Mais le latéral droit reste en Serie A, et pas n’importe où : il est prêté pour 3 M€ à l’Inter Milan, avec une option d’achat à 7 M€. Formé à l’AC Milan, Bellanova était passé par Bordeaux en 2019, jouant un match avec l’équipe première.
AC Milan : fumée blanche pour Ibrahimovic
«Le mariage continue», titre Sky Sport Italia. Zlatan Ibrahimovic va prolonger son contrat d’une saison à l’AC Milan «dans les prochains jours». L’attaquant suédois, de retour chez les Rossoneri en janvier 2020, a grandement contribué au récent titre de champion d’Italie. Malgré les blessures, qui l’ont limité à 8 buts et 3 passes décisives en 27 matches la saison dernière, l’ancien du PSG ne prendra pas sa retraite, lui qui fêtera ses 41 ans en octobre. Patience néanmoins : il a été opéré d’un genou au terme de la saison et ne reviendra pas avant novembre 2022. «Ibra» aurait accepté un salaire annuel entre 1 et 1,5 M€, sans compter d’éventuelles primes.
Lyon intéressé par Pjanic (FC Barcelone) ?
C’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures confitures. Après avoir rapatrié Corentin Tolisso et Alexandre Lacazette, l’Olympique Lyonnais penserait à Miralem Pjanic. C’est ce qu’affirme le journaliste Gerard Romero, réputé pour ses infos qui touchent au FC Barcelone. Pjanic, révélé à Lyon entre 2008 et 2011, sort d’une saison en prêt à Besiktas (26 matches). Le milieu bosnien, âgé de 32 ans, demeure indésirable au Barça, où il lui reste deux années de contrat. On ne sait pas si l’OL pencherait pour un prêt ou un transfert. La semaine dernière, Foot Mercato soutenait que Rudi Garcia, ex-entraîneur de Pjanic à l’AS Rome, voulait l’attirer dans son nouveau d’Al-Nassr, en Arabie saoudite.
David Carmo de Braga à Porto (officiel)
Taulier à Braga et appelé en sélection portugaise, David Carmo grimpe les échelons. Le défenseur central de 22 ans rejoint le FC Porto pour une somme estimée à 20 M€. Il s’est engagé pour cinq saisons avec les Dragons, champions du Portugal en titre.
Pavard pourrait quitter le Bayern
C’est peut-être la fin de l’aventure bavaroise pour Benjamin Pavard, sous contrat jusqu’en 2024. Les médias allemands Kicker et Sky Sport Germany informent que son départ du Bayern Munich est «envisageable», aux yeux de ses dirigeants. Le champion du monde français, âgé de 26 ans, a vu Noussair Mazraoui être recruté cet été, et le Marocain vient pour être titulaire comme latéral droit. Pavard pourrait donc essentiellement jouer défenseur central, sauf que le Bayern harcèle la Juventus pour Matthijs de Ligt. Le club allemand est «satisfait» de Pavard, explique Sky Sport Germany, mais voit en de Ligt (22 ans) un joueur de calibre supérieur. Ça tombe bien, la Juve (mais aussi Chelsea et l’Atlético de Madrid) apprécierait le profil de Pavard. Un échange se murmure.
Les infos à retenir de la veille :
Galtier réclame des départs et veut garder Neymar«Il y aura beaucoup de rumeurs et de mouvements», prévoit Christophe Galtier, nouvel entraîneur du PSG, au sujet de la période de mercato. Une période au terme de laquelle le technicien de 55 ans réclame surtout des départs. «Je pense que l’effectif doit être réduit. On en a beaucoup parlé avec la direction. On ne peut pas avoir des joueurs qui ne jouent pratiquement pas toute la saison. Les joueurs qui ne jouent pas son malheureux. Plus il y a de gens malheureux, moins il y a de performance. On va faire en sorte de trouver la bonne taille d’effectif afin que tout le monde puisse participer à cette saison», a-t-il expliqué ce mardi, en conférence de presse. Reste à savoir qui sera dans la charrette. Neymar Jr ? «C’est un joueur de classe mondiale. Quel entraîneur ne souhaiterait pas avoir Neymar dans son effectif… J’ai une idée très précise sur ce que j’attendrai de Neymar. Je ne l’ai pas encore rencontré, je serai à l’écoute. Je souhaite que Neymar reste chez nous. C’est toujours mieux d’avoir les joueurs de classe mondiale avec vous que contre vous», a indiqué «Galette», précisant, comme on pouvait l’imaginer, que c’est Luis Campos, conseiller football du club, qui «fait le recrutement». Et de préciser aussitôt : «En trois ans (de 2017 à 2020 à Lille), on a fait beaucoup de mercatos ensemble, jamais un joueur n’est venu sans mon accord». Jusqu’ici, seul Vitinha (ex-Porto) a rejoint Paris. On parle avec insistance de Milan Skriniar (Inter), Gianluca Scamacca (Sassuolo) et Renato Sanches (Lille).
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Steve Mandanda va bien rejoindre RennesUn monument va quitter le Vélodrome. L’Equipe faisait état d’un accord verbal entre Steve Mandanda et Rennes ce mardi matin. Désormais, tous les voyants sont au vert : le quotidien sportif croit savoir que le portier international de 37 ans va rallier le club breton pour deux ans «avec une promesse de reconversion à la clé». Comme Ouest France, L’Equipe affirme que Rennes s’attachera les services de Mandanda sans avoir à débourser d’indemnité de transfert, l’OM ayant accepté de le laisser partir libre, à deux ans de la fin de son engagement. RMC évoquait pourtant des négociations autour d’une «petite indemnité de transfert» il y a encore quelques heures. Le Parisien ajoute que Mandanda a déjà prévenu ses futurs ex-coéquipiers marseillais de son départ, lui qui détient le record du nombre de matches joués à l’OM (610) mais qui avait perdu sa place de titulaire sous les ordres de Jorge Sampaoli. Son départ n’y a rien changé…
À LIRE AUSSI – Mandanda, Neymar, Ronaldo... Les infos mercato à retenir ce mardi
Le Barça tenté par Ronaldo ?Et si ? Et si le meilleur buteur de l'histoire du Real Madrid, Cristiano Ronaldo, rejoignait le FC Barcelone ? La presse britannique est unanime depuis plusieurs jours, l'attaquant portugais (37 ans) veut quitter Manchester United à un an de la fin de son contrat, après la triste saison des Red Devils. Le quotidien madrilène AS révèle que le président du Barça, Joan Laporta, a rencontré l'agent de Ronaldo, Jorge Mendes. Et que le dossier Ronaldo «a été évoqué». RMC Sport confirme, en rappelant que Naples, Chelsea et le Bayern Munich se sont aussi signalés. Dans la presse catalane, le son de cloche est différent. Les journaux Sport et Mundo Deportivo acquiescent quant à la rencontre entre Mendes et Laporta. Mais ils ne mentionnent même pas le nom de Ronaldo. Selon eux, d'autres clients de Mendes ont fait l'objet de discussions. Parmi lesquels Bernardo Silva (Manchester City), Angel Di Maria (libre) ou encore Trincão, sous contrat au Barça et de retour d'un prêt à Wolverhampton. Le Barça semblait faire de Robert Lewandowski (33 ans) sa cible privilégiée en attaque cet été, mais le Bayern fait tout pour le retenir, alors qu'il lui reste un an de contrat comme pour Ronaldo.
Et aussi… Dybala loin de l’Inter, et encore plus de l’OM (Romano)Brice Samba s’engage à Lens (officiel)Dénys Bain débarque à Auxerre (officiel)Nice en pince pour Pléa (Nice Matin)Origi signe à l’AC Milan (officiel)Chipé à l’OL, Malacia rejoint Manchester United (officiel)Galtier au Paris Saint-Germain, c’est officielRennes recale le Bayern pour Tel (L’Equipe)Capelle un an de plus à Angers (officiel)Karamoko Dembélé signe à Brest (officiel)Laaziri débarque à Lyon (officiel)Celik quitte le LOSC pour l’AS Rome (officiel)Nuno Espirito Santo en Arabie saoudite (officiel)
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Ce qu’il faut retenir :
Le PSG passe la seconde pour Ekitike (Reims)
La rumeur Hugo Ekitike au PSG reprend de plus belle. Le club de la capitale avait coché le nom du prometteur attaquant rémois (20 ans) pour en faire la doublure de Kylian Mbappé en pointe. RMC Sport assure que la piste est toujours sérieuse, d’autant plus avec le léger coup de frein dans le dossier Gianluca Scamacca (voir plus bas). L’Équipe et Foot Mercato confirment : le PSG est passé du «simple intérêt» à une «réunion plus poussée» avant l’agent d’Ekitike, écrit L’Équipe. International espoirs français, Ekitike est annoncé à Newcastle depuis des semaines, pour un transfert à plus de 35 M€. Mais il ne souhaiterait pas précipiter la décision quant à son avenir.
À VOIR AUSSI – Les joueurs du PSG reprennent l’entraînement, Messi et Neymar en tête
Rennes : visite médicale pour Mandanda
Ce n’est plus qu’une question d’heures avant que Steve Mandanda ne soit un gardien du Stade Rennais. Le champion du monde français, âgé de 37 ans, passait sa visite médicale en Bretagne ce mercredi, d’après une source citée par l’AFP. Selon L’Équipe, il s’engagera jusqu’en 2024 avec Rennes. L’Olympique de Marseille devrait le libérer de ses deux dernières années de contrat. Une place de titulaire l’attend à Rennes, après avoir partagé son poste avec Pau Lopez à l’OM la saison passée.
Le Bayern ouvre la porte à Pavard
C’est peut-être la fin de l’aventure bavaroise pour Benjamin Pavard, sous contrat jusqu’en 2024. Les médias allemands Kicker et Sky Sport Germany informent que son départ du Bayern Munich est «envisageable», aux yeux de ses dirigeants. Le champion du monde français, âgé de 26 ans, a vu Noussair Mazraoui être recruté cet été, et le Marocain vient pour être titulaire comme latéral droit. Pavard pourrait donc essentiellement jouer défenseur central, sauf que le Bayern harcèle la Juventus pour Matthijs de Ligt. Le club allemand est «satisfait» de Pavard, explique Sky Sport Germany, mais voit en de Ligt (22 ans) un joueur de calibre supérieur. Ça tombe bien, la Juve (mais aussi Chelsea et l’Atlético de Madrid) apprécierait le profil de Pavard. Un échange se murmure.
Et aussi…Toulouse prolonge Montanier (officiel)Nice et Fournier, c’est terminé (officiel)Scamacca (Sassuolo) encore loin de Paris ? (RMC)Malgré Areola, Fabianski prolonge à West Ham (officiel)Accord OM-Torino pour Radonjic (Sky)Monaco à l’attaque pour Embolo de Gladbach (RMC)AC Milan : fumée blanche pour Ibrahimovic (Sky)
Barcelone : Dembélé «veut continuer à parler» selon Laporta
L'ailier international français Ousmane Dembélé, dont le contrat avec le FC Barcelone a expiré le 30 juin, «veut continuer à parler» avec le Barça, a assuré le président blaugrana Joan Laporta mercredi. «Ousmane n'est plus un joueur du Barça, mais nous lui avons fait une offre. Il ne l'a pas encore acceptée, mais il veut continuer à parler. Nous, on va continuer à discuter, au moins pour l'instant», a avancé Laporta mercredi, lors de la conférence de presse de présentation de Franck Kessié. Le Barça n’a «pas de date fixée» selon lui, et se refuse donc à mettre la pression sur Dembélé. L’ancien Rennais négocie une prolongation depuis plus d’un an. Si lui comme son entraîneur Xavi semblent vouloir poursuivre ensemble, encore faut-il s’entendre sur le volet financier.
Le PSG aime (vraiment) Ekitike de Reims
La rumeur Hugo Ekitike au PSG reprend de plus belle. Le club de la capitale avait coché le nom du prometteur attaquant rémois (20 ans) pour en faire la doublure de Kylian Mbappé en pointe. RMC Sport assure que la piste est toujours sérieuse, d’autant plus avec le léger coup de frein dans le dossier Gianluca Scamacca (voir plus bas). L’Équipe et Foot Mercato confirment : le PSG est passé du «simple intérêt» à une «réunion plus poussée» avant l’agent d’Ekitike, écrit L’Équipe. International espoirs français, Ekitike est annoncé à Newcastle depuis des semaines, pour un transfert à plus de 35 M€. Mais il ne souhaiterait pas précipiter la décision quant à son avenir.
Letellier deux ans de plus au PSG (officiel)
Comme attendu, Alexandre Lettelier a signé un nouveau contrat au Paris Saint-Germain. L’ex-Angevin, âgé de 31 ans, s’est engagé jusqu’en 2024 avec le club champion de France. Il officiait comme troisième gardien depuis son arrivée à l’été 2020 et devrait garder ce rôle de l’ombre.
Djiku (Strasbourg) dit oui à Hoffenheim
D’ici quelques heures, Alexander Djiku ne sera plus un joueur de Strasbourg. Lundi, les Dernières Nouvelles d'Alsace révélaient un accord à environ 6 M€ entre le Racing et Hoffenheim pour le défenseur ghanéen (27 ans). Ce mercredi, L’Equipe ajoute que Djiku s’est entendu sur les termes d’un contrat avec le club allemand. Il doit effectuer sa visite médicale dans l’après-midi.
Toulouse prolonge Montanier (officiel)
Deux mois après avoir été champion de Ligue 2, Toulouse a récompensé son entraîneur. Philippe Montanier a étiré son bail d’une saison, soit jusqu’en juin 2024. Ancien coach de Rennes et Lens notamment, Montanier (57 ans) avait pris la relève de Patrice Garande l’an dernier, ramenant ainsi le TFC dans l’élite.
Nice et Fournier, c’est terminé (officiel)
C’était dans les tuyaux, c’est désormais acté : Julien Fournier n’est plus le directeur du football de l’OGC Nice. Ancien président de Strasbourg, il avait incorporé l’organigramme des Aiglons en 2011. D’après RMC Sport, Iain Moody, ancien dirigeant de différents clubs anglais (Watford, Crystal Palace…), va le remplacer. Fournier était en conflit avec son entraîneur Christophe Galtier, parti au PSG et remplacé à Nice par Lucien Favre.
Monaco négocie pour Soumaré (Leicester)
L’AS Monaco cherche à se faire prêter le milieu défensif de Leicester Boubakary Soumaré, informe The Athletic. Ex-international espoirs français, Soumaré (23 ans) avait quitté Lille pour Leicester l’an dernier contre 20 M€. Il a pris part à 30 matches dont 18 comme titulaire toutes compétitions confondues. Monaco cherche un renfort dans l’entrejeu après le départ d’Aurélien Tchouameni au Real Madrid et la fin du contrat de Cesc Fabregas.
Scamacca (Sassuolo) encore loin de Paris ?
Lundi, le journal Le Parisien n’en doutait presque plus : le PSG était «en passe de se mettre d’accord» avec Sassuolo pour le transfert de l’attaquant Gianluca Scamacca. On parlait d’une affaire bouclée la semaine prochaine pour près de 50 M€. Mais justement, d’après RMC Sport, le club de la capitale trouve ce prix «trop important». International italien de 23 ans, Scamacca a inscrit 16 buts en 36 matches de Serie A la saison dernière. Le PSG «temporise» dans ce dossier et garderait active la piste menant à l’avant-centre français de Reims, Hugo Ekitike (20 ans).
Malgré Areola, Fabianski prolonge à West Ham (officiel)
Titulaire depuis son arrivée en 2018, le gardien Lukasz Fabianski (37 ans) a prolongé d’une saison à West Ham. Et ce malgré le transfert définitif du Français Alphonse Areola, acheté au PSG pour un peu moins de 10 M€. La saison dernière, Areola était déjà à West Ham en prêt, et avait joué tous les matches de Coupe d’Angleterre, Coupe de la Ligue et Ligue Europa. Fabianski, lui, jouait la Premier League. A voir si la configuration restera la même en 202-23.
Accord OM-Torino pour Radonjic
Acheté pour 12 M€ à l’Etoile rouge de Belgrade en 2018, Nemanja Radonjic n’a jamais convaincu à Marseille. Ni au Benfica, où il était prêté la saison passée pour 11 matches dont 3 titularisations. Sky Sport Italia révèle que l’OM s’est entendu avec le Torino à son sujet. L’ailier international serbe (26 ans) serait déjà à Turin pour sa visite médicale. On ne sait pas encore s’il s’agira d’un prêt ou d’un transfert.
Joaquin rempile au Betis (officiel)
Il aura 41 ans le 21 juillet prochain, et il sera toujours un joueur du Real Betis. Le club sévillan a annoncé la prolongation pour une saison de son capitaine et légendaire milieu offensif, Joaquin. Ex-international espagnol, il a joué 36 matches la saison passée, dont 12 titularisations.
PSG : Diallo prêt à faire ses valises
Le défenseur du Paris Saint-Germain, Abdou Diallo, est «ouvert à un départ» tout comme son club, révèle RMC Sport. Il n’a joué que 16 matches avec le PSG la saison passée, dont seulement 3 après son retour de la CAN qu’il a remporté avec le Sénégal, en février. Diallo, 26 ans, est lié au PSG jusqu’en 2024. L’AC Milan l’aurait sur son radar mais jugerait son prix prohibitif. L’ancien de Dortmund avait été recruté pour 32 M€ par le PSG à l’été 2019.
Désiré par Nice, Solomon vers Fulham
Ce n’est plus un secret, l’OGC Nice veut un renfort en attaque. Si la rumeur Edinson Cavani a été rapidement éteinte, celle menant à Alassane Pléa semble bien réel. Aussi parce que Nice a échoué dans le dossier Manor Solomon. L’international israélien (22 ans) va quitter le Shakhtar Donetsk pour Fulham, rapportent diverses sources (Sky Sports, RMC Sport, Foot Mercato…). Il devrait être prêté par le club ukrainien malgré des premières discussions pour un transfert à 7 M€.
Pajot rebondit en L2 à Annecy (officiel)
Laissé libre par le FC Metz relégué en Ligue 2, Vincent Pajot évoluera bien dans ce championnat. Mais ce sera chez le promu, Annecy. Ex-international espoirs français, le milieu défensif (31 ans) a joué 31 matches avec Metz la saison passée.
Rennes : visite médicale pour Mandanda
Ce n’est plus qu’une question d’heures avant que Steve Mandanda ne soit un gardien du Stade Rennais. Le champion du monde français, âgé de 37 ans, passe sa visite médicale en Bretagne, d’après une source citée par l’AFP. Selon L’Equipe, il s’engagera jusqu’en 2024 avec Rennes. L’Olympique de Marseille devrait le libérer de ses deux dernières années de contrat. Une place de titulaire l’attend à Rennes, après avoir partagé son poste avec Pau Lopez à l’OM la saison passée.
La Roma veut vendre Veretout, l’OM candidat
Il y a plusieurs semaines, la rumeur voulait que l’Olympique de Marseille suivait Jordan Veretout, milieu de terrain incontournable à l’AS Rome. Ce mercredi, la Gazzetta dello Sport confirme et souligne que d’autres clubs sont sur le dossier. Elle insiste aussi sur un paradoxe : Veretout, 29 ans et international français, a clairement dit «Je reste» en marge de discussions avec les supporters. Mais la Roma, où il lui reste deux ans de contrat, veut le vendre. Ancien de Nantes et Saint-Etienne, Veretout avait quitté la Fiorentina pour la Roma à l’été 2019 contre 18,5 M€.
Romagnoli à un pas de la Lazio
Sauf rebondissement, Alessio Romagnoli sera un nouveau joueur de la Lazio Rome. Le défenseur italien (27 ans) a été laissé libre par l’AC Milan, où il était capitaine et titulaire régulier. D’après le Corriere dello Sport, les négociations entre lui et la Lazio en sont à leur «épilogue». 5e de Serie A, la Lazio est qualifiée pour la prochaine Ligue Europa.
Monaco à l’attaque pour Embolo (Gladbach)
Un temps suivi par Lyon, Breel Embolo est désormais la cible de l’AS Monaco. Selon RMC Sport, l’ASM a proposé 15 M€ au Borussia Mönchengladbach pour son attaquant suisse, âgé de 25 ans. En fin de contrat dans un an, Embolo a compté 11 buts et 4 passes décisives en 31 matches avec le club allemand la saison passée.
Faussurier quitte Brest (officiel)
Après six saisons et 159 matches, Julien Faussurier n’est plus un joueur du Stade Brestois. Le latéral droit (35 ans) était en fin de contrat. Il n’a joué que 17 matches dont 4 titularisations la saison passée. L’Yonne Républicaine rapportait récemment qu’il s’entraînait avec l’AJ Auxerre, auprès de son ancien entraîneur Jean-Marc Furlan, sans que cela ne présage d’une signature.
OM : Mandanda sur le chemin de Rennes
Comme on l’a appris ce mardi, Steve Mandanda va quitter l’Olympique de Marseille pour le Stade Rennais. L’ancien gardien des Bleus a été aperçu par un journaliste de La Provence ce mercredi. Plusieurs supporters de l’OM sont venus dire adieu au joueur le plus capé de l’histoire du club (610 matches).
Trincão (Barcelone) vers un prêt au Sporting
Recruté pour 31 M€ à Braga en 2020, Trincão n’entre toujours pas dans les plans du FC Barcelone, comme le rapporte le quotidien Sport. L’ailier portugais de 22 ans sort d’une saison moyenne, en prêt à Wolverhampton (30 matches, 16 titularisations, 3 buts, 1 passe décisive). Le Barça va à nouveau le prêter, cette fois au Sporting Portugal. Tout est bouclé avec le club lisboète qui s’acquittera de son salaire, et disposera d’une option d’achat de 20 M€.
Bellanova débarque à l’Inter (officiel)
International espoir italien, Raoul Bellanova (22 ans) n’a pas pu éviter la relégation de Cagliari. Mais le latéral droit reste en Serie A, et pas n’importe où : il est prêté pour 3 M€ à l’Inter Milan, avec une option d’achat à 7 M€. Formé à l’AC Milan, Bellanova était passé par Bordeaux en 2019, jouant un match avec l’équipe première.
AC Milan : fumée blanche pour Ibrahimovic
«Le mariage continue», titre Sky Sport Italia. Zlatan Ibrahimovic va prolonger son contrat d’une saison à l’AC Milan «dans les prochains jours». L’attaquant suédois, de retour chez les Rossoneri en janvier 2020, a grandement contribué au récent titre de champion d’Italie. Malgré les blessures, qui l’ont limité à 8 buts et 3 passes décisives en 27 matches la saison dernière, l’ancien du PSG ne prendra pas sa retraite, lui qui fêtera ses 41 ans en octobre. Patience néanmoins : il a été opéré d’un genou au terme de la saison et ne reviendra pas avant novembre 2022. «Ibra» aurait accepté un salaire annuel entre 1 et 1,5 M€, sans compter d’éventuelles primes.
Lyon intéressé par Pjanic (FC Barcelone) ?
C’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures confitures. Après avoir rapatrié Corentin Tolisso et Alexandre Lacazette, l’Olympique Lyonnais penserait à Miralem Pjanic. C’est ce qu’affirme le journaliste Gerard Romero, réputé pour ses infos qui touchent au FC Barcelone. Pjanic, révélé à Lyon entre 2008 et 2011, sort d’une saison en prêt à Besiktas (26 matches). Le milieu bosnien, âgé de 32 ans, demeure indésirable au Barça, où il lui reste deux années de contrat. On ne sait pas si l’OL pencherait pour un prêt ou un transfert. La semaine dernière, Foot Mercato soutenait que Rudi Garcia, ex-entraîneur de Pjanic à l’AS Rome, voulait l’attirer dans son nouveau d’Al-Nassr, en Arabie saoudite.
David Carmo de Braga à Porto (officiel)
Taulier à Braga et appelé en sélection portugaise, David Carmo grimpe les échelons. Le défenseur central de 22 ans rejoint le FC Porto pour une somme estimée à 20 M€. Il s’est engagé pour cinq saisons avec les Dragons, champions du Portugal en titre.
Pavard pourrait quitter le Bayern
C’est peut-être la fin de l’aventure bavaroise pour Benjamin Pavard, sous contrat jusqu’en 2024. Les médias allemands Kicker et Sky Sport Germany informent que son départ du Bayern Munich est «envisageable», aux yeux de ses dirigeants. Le champion du monde français, âgé de 26 ans, a vu Noussair Mazraoui être recruté cet été, et le Marocain vient pour être titulaire comme latéral droit. Pavard pourrait donc essentiellement jouer défenseur central, sauf que le Bayern harcèle la Juventus pour Matthijs de Ligt. Le club allemand est «satisfait» de Pavard, explique Sky Sport Germany, mais voit en de Ligt (22 ans) un joueur de calibre supérieur. Ça tombe bien, la Juve (mais aussi Chelsea et l’Atlético de Madrid) apprécierait le profil de Pavard. Un échange se murmure.
Les infos à retenir de la veille :
Galtier réclame des départs et veut garder Neymar«Il y aura beaucoup de rumeurs et de mouvements», prévoit Christophe Galtier, nouvel entraîneur du PSG, au sujet de la période de mercato. Une période au terme de laquelle le technicien de 55 ans réclame surtout des départs. «Je pense que l’effectif doit être réduit. On en a beaucoup parlé avec la direction. On ne peut pas avoir des joueurs qui ne jouent pratiquement pas toute la saison. Les joueurs qui ne jouent pas son malheureux. Plus il y a de gens malheureux, moins il y a de performance. On va faire en sorte de trouver la bonne taille d’effectif afin que tout le monde puisse participer à cette saison», a-t-il expliqué ce mardi, en conférence de presse. Reste à savoir qui sera dans la charrette. Neymar Jr ? «C’est un joueur de classe mondiale. Quel entraîneur ne souhaiterait pas avoir Neymar dans son effectif… J’ai une idée très précise sur ce que j’attendrai de Neymar. Je ne l’ai pas encore rencontré, je serai à l’écoute. Je souhaite que Neymar reste chez nous. C’est toujours mieux d’avoir les joueurs de classe mondiale avec vous que contre vous», a indiqué «Galette», précisant, comme on pouvait l’imaginer, que c’est Luis Campos, conseiller football du club, qui «fait le recrutement». Et de préciser aussitôt : «En trois ans (de 2017 à 2020 à Lille), on a fait beaucoup de mercatos ensemble, jamais un joueur n’est venu sans mon accord». Jusqu’ici, seul Vitinha (ex-Porto) a rejoint Paris. On parle avec insistance de Milan Skriniar (Inter), Gianluca Scamacca (Sassuolo) et Renato Sanches (Lille).
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Steve Mandanda va bien rejoindre RennesUn monument va quitter le Vélodrome. L’Equipe faisait état d’un accord verbal entre Steve Mandanda et Rennes ce mardi matin. Désormais, tous les voyants sont au vert : le quotidien sportif croit savoir que le portier international de 37 ans va rallier le club breton pour deux ans «avec une promesse de reconversion à la clé». Comme Ouest France, L’Equipe affirme que Rennes s’attachera les services de Mandanda sans avoir à débourser d’indemnité de transfert, l’OM ayant accepté de le laisser partir libre, à deux ans de la fin de son engagement. RMC évoquait pourtant des négociations autour d’une «petite indemnité de transfert» il y a encore quelques heures. Le Parisien ajoute que Mandanda a déjà prévenu ses futurs ex-coéquipiers marseillais de son départ, lui qui détient le record du nombre de matches joués à l’OM (610) mais qui avait perdu sa place de titulaire sous les ordres de Jorge Sampaoli. Son départ n’y a rien changé…
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Le Barça tenté par Ronaldo ?Et si ? Et si le meilleur buteur de l'histoire du Real Madrid, Cristiano Ronaldo, rejoignait le FC Barcelone ? La presse britannique est unanime depuis plusieurs jours, l'attaquant portugais (37 ans) veut quitter Manchester United à un an de la fin de son contrat, après la triste saison des Red Devils. Le quotidien madrilène AS révèle que le président du Barça, Joan Laporta, a rencontré l'agent de Ronaldo, Jorge Mendes. Et que le dossier Ronaldo «a été évoqué». RMC Sport confirme, en rappelant que Naples, Chelsea et le Bayern Munich se sont aussi signalés. Dans la presse catalane, le son de cloche est différent. Les journaux Sport et Mundo Deportivo acquiescent quant à la rencontre entre Mendes et Laporta. Mais ils ne mentionnent même pas le nom de Ronaldo. Selon eux, d'autres clients de Mendes ont fait l'objet de discussions. Parmi lesquels Bernardo Silva (Manchester City), Angel Di Maria (libre) ou encore Trincão, sous contrat au Barça et de retour d'un prêt à Wolverhampton. Le Barça semblait faire de Robert Lewandowski (33 ans) sa cible privilégiée en attaque cet été, mais le Bayern fait tout pour le retenir, alors qu'il lui reste un an de contrat comme pour Ronaldo.
Et aussi… Dybala loin de l’Inter, et encore plus de l’OM (Romano)Brice Samba s’engage à Lens (officiel)Dénys Bain débarque à Auxerre (officiel)Nice en pince pour Pléa (Nice Matin)Origi signe à l’AC Milan (officiel)Chipé à l’OL, Malacia rejoint Manchester United (officiel)Galtier au Paris Saint-Germain, c’est officielRennes recale le Bayern pour Tel (L’Equipe)Capelle un an de plus à Angers (officiel)Karamoko Dembélé signe à Brest (officiel)Laaziri débarque à Lyon (officiel)Celik quitte le LOSC pour l’AS Rome (officiel)Nuno Espirito Santo en Arabie saoudite (officiel)
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Mercato : Galtier réclame des départs et veut garder Neymar
Le technicien de 55 ans a donné quelques indications en matière de mercato ce mardi, lors de sa première conférence de presse parisienne.
Mercato : Nice songerait à un gros coup avec Edinson Cavani
L'attaquant uruguayen serait dans le viseur de l'OGC Nice cet été
Mercato : Gianluca Scamacca tout proche du PSG pour 50 M€
D'après les infos du Parisien, le club de la capitale est sur le point de finaliser la venue du jeune (23 ans) attaquant international italien de Sassuolo.
L'Humanité
Fraction armée rouge : 1972, année rouge sang en Allemagne
Il était une foisAllemagne de l’Ouest, juin 1972. Le noyau historique de la Fraction armée rouge est arrêté après des attentats meurtriers contre la police, la justice, le groupe de presse Springer et des quartiers généraux américains. D’autres militants vont prendre le relais. Retour sur cette organisation, née dans le sillage du mouvement étudiant contre la société de consommation et la guerre au Vietnam, qui croyait « attaquer le système impérialiste sur ses arrières ».
Entre le 11 mai et le 24 mai 1972, la République fédérale d’Allemagne (RFA) est secouée par une vague d’attentats à la bombe frappant les quartiers généraux américains de Francfort et d’Heidelberg, les locaux de la police d’Augsbourg et de Munich, un juge de Karlsruhe et les bâtiments du groupe de presse Springer à Hambourg : quatre militaires américains, dont un officier, sont tués et 70 personnes (policiers, militaires et ouvriers) blessées. Les dégâts matériels sont partout considérables. Dans les heures qui suivent, ces actions sont revendiquées par la Fraction armée rouge (en allemand, Rote Armee Fraktion, RAF).
À l’origine de la Fraction armée rouge (RAF, en allemand), une poignée d’étudiants déterminés à renverser le capitalisme par tous les moyens. © DPA Picture-Alliance via AFP
Active depuis 1970, cette organisation, qui se définit comme fraction armée du mouvement anti-impérialiste, ne s’était jusqu’alors manifestée que par quelques braquages de banques et des cambriolages de bâtiments administratifs, suivis de fusillades avec la police. Mais l’offensive du printemps 1972, frappant six villes éloignées les unes des autres en moins de deux semaines, surprend par son ampleur, sa concentration dans le temps et son haut degré de préparation technique. Cependant, l’impression de puissance qu’elle dégage va être démentie par la rapidité des arrestations : en moins d’un mois, tous les membres du noyau historique de la RAF se retrouvent sous les verrous.
Anne Steiner : « Quand les cartes postales racontent l'histoire des luttes sociales »Seize mille policiers sont affectés à la lutte antiterroriste, 200 000 DM de primes sont offerts pour la capture des 19 suspects figurant sur les avis de recherche diffusés partout dans le pays, et des centaines de personnes sont perquisitionnées et interrogées. Très vite, les moyens engagés par les autorités fédérales payent. Le 1er juin 1972, des blindés encerclent un garage de Francfort où Andreas Baader, Jan-Carl Raspe et Holger Meins ont trouvé refuge. Le 7 juin, Gudrun Ensslin est appréhendée dans un magasin de Hambourg et, dix jours plus tard, Ulrike Meinhof est arrêtée à Hanovre. Tous appartiennent au noyau initial de la RAF et, à tort ou à raison, les autorités leur attribuent un rôle majeur dans la conception, la préparation et la réalisation des attentats qui viennent d’ensanglanter l’Allemagne.
Née en 1940 près de Stuttgart, Gudrun Ensslin, étudiante en lettres et anglais, engagée depuis l’adolescence contre le réarmement de l’Allemagne et l’arme atomique, a participé activement au mouvement étudiant allemand qui commence en 1966 avec la protestation contre la guerre du Vietnam. Dans ce cadre, elle a connu Andreas Baader, né en 1943 à Munich, étudiant en art, fréquentant les milieux underground de Berlin. Ensemble, ils ont déjà comparu devant la justice en avril 1968 pour avoir provoqué un incendie dans deux grands magasins de Francfort. Ils entendaient protester contre l’indifférence de la population allemande à l’égard du conflit vietnamien et dénoncer le cynisme de la société de consommation. La journaliste Ulrike Meinhof, née à Oldenbourg en 1934, ancienne membre du KPD (Parti communiste d’Allemagne, dissous en 1956), éditorialiste et rédactrice en chef du magazine d’extrême gauche « Konkret », avait assisté au procès et noué des liens avec eux.
En 1968, Thorwald Proll, Horst Söhnlein, Andreas Baader et Gudrun Ensslin font de leur procès un happening sur le mode de la dérision. © Alamy Stock Photo
Entre-temps, Rudi Dutschke, leader charismatique du mouvement étudiant allemand, avait été victime d’une tentative d’assassinat par un jeune ouvrier proche de l’extrême droite. C’était pour Ulrike Meinhof le signe qu’il était devenu impossible de lutter sans sortir du cadre légal : « Les balles tirées sur Rudi ont mis fin au rêve de la non-violence. Qui ne s’arme pas meurt, qui ne meurt pas est enterré vivant dans les prisons, dans les maisons de rééducation, dans le sinistre béton des tours résidentielles ! »
Cet attentat avait débouché sur une radicalisation du mouvement étudiant et une répression accrue de la part de l’État. Des centaines de manifestants avaient été traduits en justice, condamnés à des peines de prison, et même radiés de l’université comme Holger Meins, né en 1941 à Hambourg, étudiant à l’Académie de cinéma à Berlin. C’est dans ce contexte tendu que s’est formée la RAF à partir d’une vingtaine de militants qui, las de la violence incantatoire des manifestations, envisageaient le recours à la guérilla urbaine sur le modèle des groupes latino-américains. Andreas Baader, Gudrun Ensslin, Holger Meins, Ulrike Meinhof, l’avocat Horst Mahler, menacé d’être radié du barreau pour sa participation à des manifestations violentes, et Jan-Carl Raspe, étudiant en sociologie né à Berlin en 1944, engagé dans des expériences de vie alternatives, faisaient partie de ce noyau initial.
Le 19 octobre 1977, le corps du président du syndicat des patrons Hanns-Martin Schleyer est retrouvé dans le coffre d’une voiture, après l’annonce des « suicides » en prison de Baader, Ensslin et Raspe. © AFP
Dès leur arrestation, les militants de la RAF sont soumis à des conditions de détention extrêmement strictes. Certaines femmes du groupe, internées à la prison de Cologne-Ossendorf, subissent même un isolement acoustique total avec lumière électrique allumée jour et nuit, dans des conditions de privation sensorielle absolue. En réponse au traitement qui leur est infligé, les prisonniers mènent plusieurs grèves de la faim collectives. La plus longue, de septembre 1974 à février 1975, dure 145 jours et entraîne la mort d’Holger Meins. Certaines revendications, comme le regroupement partiel des prisonniers, ont alors été satisfaites et les détenues de Cologne-Ossendorf ont été transférées dans d’autres lieux d’incarcération.
Le traitement judiciaire est tout aussi exceptionnel. Pour éviter toute tentative d’évasion, un bâtiment spécial a été construit à l’intérieur de l’enceinte de la prison de Stammheim, où sont incarcérés, à partir de 1975, huit des principaux membres du groupe. Les avocats de la RAF font l’objet, à plusieurs reprises, de perquisitions et même d’interpellations. Le verdict est rendu le 28 avril 1977 en l’absence des accusés, trop faibles pour suivre les débats, et des avocats, qui refusent de plaider pour protester contre les atteintes aux droits de la défense. Jan-Carl Raspe, Andreas Baader et Gudrun Ensslin sont condamnés à la prison à vie. Holger Meins, mort pendant une grève de la faim, et Ulrike Meinhof, retrouvée pendue dans sa cellule le matin du 9 mai 1976, ne seront jamais jugés.
Deux ans plus tard, de nouveaux militants, issus des comités de soutien aux prisonniers, passent à l’action. Le 7 avril 1977, le procureur fédéral Siegfried Buback, rendu responsable de la mort d’Holger Meins et d’Ulrike Meinhof, est abattu avec son chauffeur et un collaborateur. Le 30 juillet 1977, le banquier Jürgen Ponto, président de la Dresdner Bank, est tué lors d’une tentative d’enlèvement manquée. Enfin, le 5 septembre 1977, Hanns-Martin Schleyer, président du syndicat des patrons allemands et ancien SS, est enlevé par un commando qui exige la libération de onze prisonniers de la RAF parmi lesquels Baader, Ensslin et Raspe. Tandis que les pourparlers traînent en longueur, un commando palestinien détourne un Boeing de la Lufthansa le 13 octobre, et joint ses propres revendications à celles du commando qui a enlevé Schleyer. Quatre jours plus tard, une section antiterroriste allemande donne l’assaut au Boeing, qui s’est posé en Somalie, à Mogadiscio, et libère les otages.
Quelques jours plus tard, leurs funérailles donnent lieu à une manifestation de soutien. Après un long silence, la RAF refait parler d’elle en signant une série d’attentats entre 1985 et 1991. © DPA Picture-Alliance via AFP
Le 17 octobre 1977 au matin, on annonce le suicide de trois prisonniers de Stammheim : Andreas Baader et Jan-Carl Raspe par balles et Gudrun Ensslin par pendaison. La version du suicide est immédiatement contestée par les avocats et les proches qui demandent comment des armes auraient pu être introduites dans la prison la mieux gardée au monde et comment les prisonniers privés, depuis l’enlèvement de Schleyer, de visites, de courrier, de radio et de presse auraient pu apprendre l’action de Mogadiscio et son échec, et s’entendre pour se donner simultanément la mort. Le 19 octobre, le corps de Hanns-Martin Schleyer est retrouvé dans le coffre d’une voiture à Mulhouse. La RAF revendique son exécution.
Dans l’ensemble, les actions de 1977 furent critiquées et même condamnées par l’extrême gauche allemande, qui reprochait à la RAF d’être devenue une organisation de libération de ses propres militants et de ne plus avoir aucun objectif politique. Quant au détournement de Mogadiscio, il contredisait un des principes de la RAF : ne pas risquer que des civils soient touchés par des actions de guérilla.
De 1970 à 1977, la RAF a produit un certain nombre de textes (interviews, textes d’explication ou de revendications, lettres de prison, déclarations au procès) qui permettent de comprendre son orientation stratégique, que nous présentons ici. Jamais elle n’a voulu se constituer en avant-garde pour déclencher une révolution en RFA. L’internationalisation du capital, l’uniformisation culturelle, la mobilité de la main-d’œuvre rendaient selon elle caduque cette conception et obligeaient les révolutionnaires à penser la lutte dans le cadre plus global du système impérialiste mondial dominé par le capital américain.
Dans la société industrielle avancée, les classes n’ont pas disparu, mais les exploités n’ont même plus la possibilité de se reconnaître comme tels. Car le système ne s’empare pas seulement de leur force de travail mais aussi de leur subjectivité, de leurs aspirations et de leurs utopies au moyen des mass media et de la consommation massive. Dans ces conditions, se constituer en avant-garde n’aurait aucun sens, mais il faut faire de cette situation, de cette atomisation, le point de départ d’une lutte radicale que tout un chacun peut mener.
Point n’est besoin de rejoindre un lointain foyer de guérilla car c’est dans les métropoles qu’on peut attaquer l’impérialisme sur ses arrières, d’où il exporte ses troupes, ses armes, ses instructions, sa technologie, ses systèmes de communication et ses normes culturelles. La Fraction armée rouge est la fraction d’une armée rouge mondiale regroupant tous ceux qui combattent le système impérialiste, en synergie avec les peuples du tiers-monde en lutte pour leur indépendance.
Après un long silence, la RAF revendique entre 1985 et 1991 plusieurs attentats visant des responsables politico-économiques. En avril 1998, elle annonce sa dissolution dans un communiqué en forme d’autocritique exprimant le regret de n’avoir pas été assez ouverte aux mouvements de contestation des deux dernières décennies, et d’avoir échoué à articuler travail politique légal et action armée.
Depuis les années 1970, nombreux ont été les artistes qui ont été inspirés par la RAF – parmi les plus connus, le peintre Gerhard Richter, le compositeur Helmut Lachenmann, l’écrivain Don DeLillo, les cinéastes Rainer Werner Fassbinder, Volker Schlöndorff et Margarethe von Trotta –, interrogeant dans leurs œuvres le refus définitif de ces hommes et femmes d’être en paix avec ce monde et leur détermination à le combattre par les armes, au péril de leur vie.
Anne SteinerAllemagneIl était une fois Valeurs Actuelles
[Tribune] Christine Kelly, l’évangile au sourire
« Connecté au réel ». Les meilleures publicités, comme les plus pertinentes homélies, sont celles qui se vérifient dans le quotidien des personnes auxquelles elles s’adressent. Une communication frappe fort lorsqu’elle parle juste. Ce n’est donc pas par hasard que Valeurs Actuelles a choisi de floquer ces trois mots sur ses produits dérivés : « Connecté au réel ». Quitte à le devancer et prévoir, tel un bon marin scrutant le ciel et ses nuages, les tempêtes de l’actualité ? Jeudi dernier, Christine Kelly faisait la une de notre précédent numéro. En couverture, sous la photo de la présentatrice de Face à l’info, on pouvait lire comme gros titre : « Liberté d’expression en péril ».
Faut-il être aveugle pour refuser d’admettre que des réalités spirituelles nous dépassent ?
Deux jours plus tard, tandis que, sur l’autoroute du Sud, la France insouciante partait en vacances, une polémique comme notre monde postmoderne en a le secret, gonflait irrésistiblement sur les réseaux. Entendez ! Une vidéo est exhumée. On y voit Christine Kelly parler du début de l’aventure de l’émission phare de CNews.
La puissance de Dieu
Invitée à un événement organisé par l’église Pentecôtiste à Créteil, elle évoque, avec transparence et simplicité – avec cœur et émotion aussi – combien sa foi chrétienne l’a aidée à tenir le gouvernail de Face à l’info. « Première émission. Des manifestations devant. Je ne connais pas Éric Zemmour. Je ne sais même pas à quoi ressemblera l’émission. Mes deux genoux à terre dans les toilettes, je ne sais pas où je vais. Mais je sais que “l’Éternel est mon berger, je ne manquerai de rien”. » Applaudissements nourris des 1000 personnes sur place. « Je ne suis pas venue par gentillesse. Je suis venue pour témoigner de la puissance de Dieu », appuie-t-elle.
La puissance de Dieu, parlons-en. De la grande Histoire de l’humanité à la petite histoire des hommes, faut-il être aveugle pour refuser d’admettre que des réalités spirituelles nous dépassent ?
Il n’y a pas si longtemps, tous les petits écoliers apprenaient que Clovis s’était converti à la suite de sa victoire à Tolbiac en invoquant le « Dieu de Clotilde ». Sur les pages des cahiers jaunis, la geste de Jeanne d’Arc, aussi mystique qu’héroïque, rappelait que, grâce à ses voix, une jeune bergère sut préserver le royaume des Lys des Léopards bourguignons. Cotignac dans le Var, seul lieu d’apparition de saint Joseph reconnu dans l’Eglise, est devenu un sanctuaire prisé des pères de famille, suite à la réalisation du vœu de Louis XIII qui attendait désespérément un fils. Après quasi vingt-trois ans de mariage, enfin le futur Louis XIV naissait et ses parents le nommèrent Louis-Dieudonné. La Sainte Vierge elle-même, de Pontmain à l’Île Bouchard, n’a pas hésité à s’insérer dans le maillage de la France charnelle pour la préserver des tracas de son histoire…
Un témoignage courageux de foi et d’humilité
Alors, oui, beaucoup d’hommes peuvent nier le surnaturel chrétien, s’en moquer, voire le suspecter de véhiculer des idées d’extrême-droite. Cela n’a pas empêché un Bernard Tapie de confier à Vanity Fair qu’il portait toujours un crucifix dans sa poche ou un François Mitterrand de laisser apparaître dans ses ultimes vœux présidentiels un semblant de foi avec son laïus sur les « forces de l’esprit », formule sibylline mais suffisante pour faire bondir ses proches et amis francs-maçons.
On avait vu la gauche ou Libération moins prompt à l’indignation lorsque la chanteuse Diam’s expliquait combien le voile et l’islam l’avaient épanouie
« J’ai laissé Dieu tout piloter ». Dans cette sentence de Christine Kelly, les bienveillants verront un témoignage courageux de foi et d’humilité d’une journaliste habile, tant à conduire Zemmour sur son plateau qu’à gérer son départ. D’autres pointeront un aveu scandaleux de retour au divin quand ils pensaient acté le divorce de la raison avec l’obscurantisme catholique.
La polémique autour des convictions chrétiennes de Christine Kelly relève d’une double malhonnêteté intellectuelle. La première consiste à lui faire dire ce qu’elle n’a pas dit. Pour le socialiste rallié à la NUPES Olivier Faure, les propos de la journaliste sont « hallucinants » : « Il y a une journaliste qui pense être la médiatrice entre Dieu et les hommes pour les guider vers l’extrême-droite ? ». S’il voulait le prouver, le député réalise avec talent qu’il y a pire que d’avoir la foi, c’est d’en être de mauvaise…
La deuxième malhonnêteté intellectuelle est d’affirmer que si Christine Kelly s’était revendiquée de l’Islam, elle aurait eu droit à une levée de boucliers de la part de la droite des valeurs. On avait vu en effet la gauche ou Libération moins prompt à l’indignation lorsque la chanteuse Diam’s expliquait sur Brut TV combien le voile et l’islam l’avaient épanouie. Opération de communication bisounours qui cochait alors toutes les cases de l’islamogauchisme friendly.
On y reviendra toujours : quel problème fondamental y a-t-il à parler de sa foi chrétienne ? Notre monde, qui ne s’inquiète plus spirituellement, est-il si pleinement heureux et souverainement dilaté pour imposer une telle tyrannie areligieuse ? Quel problème se pose-t-il avec le Christ ? Qu’est-ce donc que l’Evangile ? Jésus – qui ne fut ni pilleur de caravanes, ni marié à une jeune enfant – a proclamé un message exigeant, fait d’amour et d’ascèse, d’orientation à Dieu et de sollicitude pour son prochain, de verticalité spirituelle et de fraternité d’âme.
Or l’une des prérogatives de ses disciples, c’est d’être ce sel qui donne du goût, cette lumière qui éclaire et qui rassure en ayant la charité de dire, toujours avec délicatesse, mais avec droiture aussi, la vérité. Le Seigneur nous invite même à la clamer sur les toits (Mt X, 27). Le chrétien ne peut donc se permettre de garder la bouche fermée et de verrouiller son cœur.
Parce qu’un cœur vaillant et baptisé, c’est un cœur appelé à déborder de l’amour du Christ, il ne peut rester muet. La partition jouée par Christine Kelly lors de cette soirée n’a rien d’extraordinaire. La violence avec laquelle ses propos ont été fustigés montre combien les temps à venir risquent d’être compliqués en même temps que prodigieusement stimulants pour les croyants. Il appartient à ceux qui veulent poursuivre la civilisation de l’Evangile de ne pas voir peur. Et de l’ouvrir proprement.
France24 - Monde
Rapatriement d’enfants de jihadistes : la fin de la doctrine française du "cas par cas" ?
Publié le : 05/07/2022 - 17:42
Grégoire SAUVAGE
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La France a effectué pour la première fois mardi un rapatriement massif de mineurs en incluant les mères de ces enfants de jihadistes ayant combattu pour l’Organisation État islamique en Syrie. Une entorse à la doctrine française du “cas par cas” qui laisse entrevoir un infléchissement de la ligne dure adoptée par Paris, espèrent les associations de défense des droits humains.
C’est la plus grande opération de rapatriement menée par les autorités françaises depuis la chute du dernier bastion de l’organisation État islamique en 2019. Le ministère français des Affaires étrangères a annoncé mardi 5 juillet le retour sur le sol national de 35 mineurs et de 16 mères présents dans des camps de prisonniers jihadistes du nord-est syrien gérés par les forces kurdes.
Ce rapatriement marque une évolution notable dans la doctrine française "du cas par cas" adoptée par Paris. Tout d’abord, le nombre d’enfants rapatriés est exceptionnellement élevé. La dernière opération, qui remontait à janvier 2021, n’avait concerné que sept enfants.
Autre élément qui plaide en faveur d’un revirement de Paris sur ce dossier : la présence d’une partie des mères de ces mineurs. Jusqu’à maintenant, Paris ne consentait qu'à rapatrier les orphelins ou les enfants dont la mère avait accepté de renoncer à ses droits parentaux.
"La France opère enfin un virage à 180 degrés. C’est une lumière au bout du tunnel qui s’allume", a réagi sur l’antenne de France 24, Albert Doguet, dont la fille est retenue dans un camp en Syrie mais n’est pas concernée par cette opération.
"C’est un changement de cap qu’il faut saluer. Il est tardif mais c’est un bon début", affirme Patrick Baudoin, le président de la Ligue des droits de l’Homme (LDH). "Il y a une prise de conscience de la nécessité de se conformer à ses engagements internationaux et au respect élémentaire de l’Humanité".
"C’est une bonne nouvelle mais on reste un peu au milieu du gué car il manque l’annonce politique qui aurait pu inscrire ce rapatriement dans la fin du cas par cas", regrette Raymonde Poncet, sénatrice écologiste, auteure d’une question écrite fin juin sur la question.
Pressions internationales
Très critiquée pour sa ligne dure, la France a été rappelée à l’ordre à plusieurs reprises par des instances nationales et internationales ces dernières années, dont le Comité des droits de l’enfant de l’ONU au mois de février. "Les enfants vivent dans des conditions sanitaires inhumaines, manquent des produits de première nécessité, notamment l'eau, la nourriture et les soins de santé, et font face à un risque imminent de mort", avait expliqué Ann Skelton, un membre du Comité.
Par ailleurs, la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH), saisie par plusieurs familles, doit se prononcer prochainement sur la position adoptée par Paris. "La France a conscience d’un risque de condamnation et plutôt que de s’exposer à ce risque, elle préfère prendre les devants", analyse l’avocat Vincent Brengarth du cabinet Bourdon et associés, en pointe sur ce dossier.
Au niveau européen, la France apparaissait également de plus en plus isolée. Ainsi, la Belgique, le Danemark, la Suède, la Finlande, les Pays-Bas et l’Allemagne ont tous décidé de rapatrier l’ensemble des enfants et des mères. Fin juin, Bruxelles a par exemple rapatrié la quasi-totalité de ses ressortissantes de Syrie.
L’agenda électoral français offre aussi une clé de compréhension à ce revirement de l’Élysée. "Emmanuel Macron entre dans son dernier mandat donc il joue beaucoup moins politiquement", explique Vincent Brengarth.
"Il n’est peut-être pas exclu que le changement de ministre des Affaires étrangères soit aussi pour quelque chose dans cette évolution car Jean-Yves Le Drian s’est montré particulièrement réfractaire a toute prise en compte d’éléments d’humanité élémentaires", estime Patrick Baudoin.
En France, la question du rapatriement des familles de jihadistes est longtemps restée explosive sur le plan politique, rappelle le journaliste de France 24, James André. "Les attentats les plus meurtriers de ces dernières années ont été commis sur le sol français. Par ailleurs, la France est le pays dont le plus de ressortissants se sont rendus dans la zone irako-syrienne pour rejoindre le califat autoproclamé de l’organisation État islamique".
Selon les estimations, environ 1 700 Français ont rejoint les rangs de l’organisation État islamique en Syrie depuis 2014 contre 760 Britanniques ou encore 470 Belges.
Mais pour la sénatrice Raymonde Poncet, les réticences du gouvernement à rapatrier les enfants et les femmes de jihadistes démontrent "un manque de courage politique. "Si on explique à la population française qu’il faut juger les mères et protéger les enfants, je suis persuadée que l’opinion publique suivra".
Vers de nouveaux rapatriements ?
Enfin, l’évolution de la position française pourrait s’expliquer par une meilleure capacité d’accueil des détenues radicalisées. "Un nouveau quartier d’évaluation de la radicalisation a récemment ouvert à Rennes. La France a donc les moyens de judiciariser ces femmes et de les incarcérer dans des conditions qui permettent d’envisager à terme une réinsertion", précise James André.
Dans ces conditions, faut-il s’attendre à d’autres rapatriements d’envergure dans les prochains mois ? "Je reste prudent mais je vois mal maintenant comment la France pourrait procéder différemment", glisse Patrick Baudoin de la LDH.
>> À voir : Pascale Descamps : "On laisse ma fille mourir à petit feu en Syrie"
"Désormais, il faut rapatrier l’ensemble de ces enfants qui vivent dans des conditions dramatiques depuis des années. Il s’agit d’une position politique car juridiquement tout oblige au rapatriement", assure Marc Bailly, avocat de familles d'enfants partis en Syrie.
"Les masques sont définitivement tombés. On a beaucoup prétexté des éléments opérationnels qui empêchaient un rapatriement massif de ces familles. On voit aujourd’hui que l’État a les capacités d’agir et on ne voit pas ce qui pourrait justifier une rupture d’égalité entre les familles rapatriées et les autres", affirme Vincent Brengarth.
Selon les estimations, environ 80 femmes de jihadistes et 200 enfants français étaient encore détenus dans les camps du nord-est de la Syrie, avant le rapatriement de mardi.
"Désormais, le gouvernement doit aller vite. Chaque jour compte pour ces enfants français", plaide Raymonde Poncet. "Aujourd'hui, un enfant de cinq ans ne peut pas représenter une menace".
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La France rapatrie 35 enfants et 16 mères détenus dans des camps en Syrie
L’invité du jour
Pascale Descamps : "On laisse ma fille mourir à petit feu en Syrie"
TURQUIE-SYRIE
Les camps jihadistes en Syrie ne sont pas menacés "à l'heure actuelle", selon Le Drian
Le Figaro
XV de France : stage commando en Guyane, quatre matches amicaux... Le programme de l'été 2023 dévoilé
David ReyratLa FFR et la Ligue ont livré les détails de la convention qui définit les étapes de la longue préparation à la Coupe du monde 2023.
La semaine dernière, la FFR (qui régit le XV de France) et la LNR (en charge du rugby professionnel) ont signé une convention les liant jusqu'à la Coupe du monde 2027 en Australie. Fabien Galthié, qui a été reconduit dans ses fonctions de sélectionneur jusqu'à cette date, a obtenu de continuer à disposer de 42 joueurs lors de ses stages de préparation durant ces cinq années à venir.
Cette convention régit également le programme qui attend les Bleus l'été prochain, plus de deux mois de préparation avant le coup d'envoi de la Coupe du monde, le 7 septembre 2023, par un somptueux choc d'ouverture entre le XV de France et les All Blacks au Stade de France.
42 joueurs seront mis à disposition pour les nombreux stages qui émailleront la préparation, prévue du 25 juin au 28 août 2023. Celle-ci débutera par un stage commando au sein du régiment de la Légion étrangère basé à Cayenne, en Guyane, du 25 au 30 juin inclus. Quelques jours de repos au retour et nouveau stage, cette fois à Monaco, jusqu'au 16 juillet. La suite de la préparation se déroulera dans un lieu qui n'a pas encore été désigné, probablement au CNR de Marcoussis.
L'indemnisation des clubs professionnels à la charge de la LNR
Les Bleus disputeront quatre matches de préparation. Deux fois contre l'Écosse (week-end des 5 et 12 août), puis contre les Fidji (week-end du 10 août) et l'Australie (week-end du 26 août). Les lieux et les horaires de ces rencontres n'ont pas encore été communiqués.
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Le groupe de joueurs sélectionnés pour la Coupe du Monde sera ramené de 42 à 33 joueurs le 28 août 2023. Entre-temps, auront eu lieu les trois premières journées de Top 14 pour lesquelles neuf joueurs au minium (14 au maximum), seront remis à disposition de leur club. Le championnat de France sera ensuite interrompu durant toute la durée de la compétition planétaire, pour ne reprendre que le dimanche 29 octobre, au lendemain de la finale de la Coupe du Monde au Stade de France.
Côté financier, la LNR continuera à prendre en charge, «sur ses ressources propres, l'indemnisation des clubs professionnels au titre de la mise à disposition de leurs joueurs au sein du XV de France».
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XV de France : les Bleus dominent le Japon
Après une première mi-temps accrochée (13-13 à la pause), les Bleus ont pris le large en seconde mi-temps…
XV de France : quand un oncle et son neveu battent ensemble le Japon
Le centre de l'UBB Yoram Moefana et le pilier de Clermont Sipili Falatea ont un lien de parenté inattendu.
XV de France : en vidéo, tous les essais français face au Japon
Les Bleus ont aplati à cinq reprises lors de leur succès 42 à 23 samedi face aux Brave Blossoms.
L'Humanité
Timor Oriental. 20 mai 2002, la naissance d’un État dans la douleur
Il était une foisLa petite nation arrache son indépendance, après plus de quatre siècles de colonisation portugaise, suivis de vingt-cinq ans d’une sanglante occupation indonésienne. Allié des États-Unis, qui craignent le « virus » indépendantiste et visent l’or noir du minuscule territoire, le dictateur de Djakarta, Suharto, mène une féroce répression qui fera entre entre 100 000 et 200 000 victimes dans l’indifférence générale.
Dominique BariCamp David, 5 juillet 1975. Dans la résidence de villégiature des présidents américains, le président Ford, son secrétaire d’État, Henry Kissinger, et le dictateur de Jakarta, le général Suharto se penchent avec appétit sur l’avenir d’un minuscule territoire de l’archipel de la Sonde, une moitié d’île coincée entre l’Indonésie et l’Australie (1) : le Timor oriental, libéré depuis le 16 mai 1974 du joug colonial portugais à la suite de la révolution des œillets (25 avril), à Lisbonne.
La perspective de l’indépendance se dessine pour les quelque 700 000 Est-Timorais, après quatre cents ans de domination lusitanienne. Les partis politiques, jusque-là interdits, militent au grand jour. Deux formations s’affirment : la conservatrice Union démocratique timoraise (UDT) et le Front révolutionnaire pour un Timor-Est indépendant (Fretilin), dont le leader, Xanana Gusmao, résume ainsi le programme : indépendance, élections libres et nouvelles structures économiques, sociales et politiques, s’appuyant sur la coopération villageoise.
Il n’en faut pas plus au trio de Camp David pour voir « rouge ». Le Fretilin est infiltré par de « dangereux marxistes » qui s’apprêtent à faire du Timor un « nouveau Cuba » dans les eaux du Pacifique aux portes de l’Australie et de Jakarta ! clame Suharto, partisan de l’annexion à l’Indonésie de l’ancienne colonie. Il avance ses pions avec un autre argument de poids : l’or noir. N’y a-t-il pas tout avantage à ce que les importantes réserves pétrolières du Timor oriental tombent entre des mains amies ?
Évoquant les « tueries de masse », le « New York Times » les qualifiait alors de « coulée de lumière en Asie »
Quelques semaines après la défaite historique états-unienne au Vietnam (Saigon a été libéré le 30 avril 1975), la hantise de l’expansion communiste en Asie tétanise l’administration américaine et le vieil allié Suharto est le mieux qualifié pour entraver toute menace. Ce dernier, dix ans plus tôt, le 30 septembre 1965, a déjà été le bras armé des États-Unis pour se débarrasser de l’encombrant général Sukarno, organisateur de la Conférence afro-asiatique de Bandung en 1955, matrice du Mouvement des non-alignés. À la suite du putsch militaire, toutes les forces démocratiques indonésiennes ont été écrasées, à la grande satisfaction du clan occidental. Évoquant les « tueries de masse », le « New York Times » les qualifiait alors de « coulée de lumière en Asie » (2). Depuis, Washington peut compter sur un ralliement sans faille de la dictature de Suharto à ses guerres menées en Extrême-Orient.
Avec la complicité des États-Unis et de l’Australie, qui font main basse sur le pétrole local, l’armée indonésienne étrangle une population révoltée par les vexations et les exactions. © John Stanmeyer/Redux-REA
Dès le printemps 1975, Jakarta est à la manœuvre pour contrer ce « virus » du nationalisme indépendant en Asie, selon la terminologie d’Henry Kissinger. Le temps presse : l’UDT et le Fretilin, passant outre leurs divergences idéologiques, se sont rassemblés au sein d’une coalition gouvernementale dans une perspective d’indépendance. Des élections pour une assemblée constituante sont prévues en octobre 1976.
Les services secrets indonésiens n’ont de cesse de briser la coalition en poussant l’UDT à un coup de force contre le Fretilin. Celui-ci a lieu le 11 août 1975 et échoue. S’ensuit un conflit fratricide au bilan meurtrier – entre 1 500 et 3 000 victimes –, dont le Fretilin sort vainqueur. Le 28 novembre, il proclame la République du Timor-Est. Elle ne vivra que dix jours. Le 7 décembre, les troupes indonésiennes envahissent le territoire est-timorais. Douze heures avant le déclenchement de l’offensive, Ford et Kissinger font escale à Jakarta. Dili, la capitale, est bombardée et prise. La chasse aux « communistes », indépendantistes et aux membres du Fretilin est ouverte. Le Timor-Est devient en une semaine « une prairie de feu et de destruction » (3).
Les Nations unies restent en retrait. L’octroi du prix Nobel de la paix en 1996, à José Ramos-Horta et à l‘évêque de Dili, Mgr Belo, n’y changera rien. © Tor Richardsen/Scanpix Nrway/AFP
Le 22 décembre 1975, le Conseil de sécurité de l’ONU, à la suite d’un vote de l’Assemblée générale, ordonne à l’unanimité le retrait de l’Indonésie du Timor oriental, mais aucune force d’interposition n’est envoyée. Daniel Patrick Moynihan, ambassadeur américain auprès de l’ONU, s’en explique dans ses mémoires. Il a reçu pour instruction du département d’État de rendre l’ONU « complètement inefficace, quelque initiative qu’elle entreprenne… Les États-Unis voulaient que les choses se passent comme elles se sont passées (et ils) agirent en ce sens ». En 1976, le Timor oriental devient la 27e province de la République d’Indonésie avec la bénédiction des puissances occidentales, plus intéressées à rechercher les faveurs de Suharto qu’à défendre les agressés. La France n’est pas en reste. En 1978, le ministre des Affaires étrangères de Giscard d’Estaing se rend à Jakarta pour offrir aide militaire et soutien diplomatique à la dictature indonésienne dans les forums internationaux (4).
Nous sommes en train de mourir en tant que peuple et en tant que nation. Mgr Carlos Belo
La résistance timoraise s’annonce plus importante que prévu et oblige Jakarta à porter à 25 000 hommes les effectifs engagés, soit un soldat pour 28 habitants. Des attaques foudroyantes sont menées contre les centaines de milliers de civils réfugiés dans la montagne. En décembre 1978, l’armée indonésienne reconnaît avoir interné 372 900 Timorais dans 150 camps (soit 60 % de la population) et la Croix-Rouge alerte sur des cas récurrents de famine. En 1989, l’évêque de Dili, Mgr Carlos Belo, en appelle au secrétaire général de l’ONU : « Nous sommes en train de mourir en tant que peuple et en tant que nation. » En vain, la chape de silence continue d’étouffer l’île martyre. Cette même année 1989, l’Australie signe un accord avec Suharto pour exploiter le pétrole de la « province indonésienne du Timor Oriental ». Accord auquel se sont associées les compagnies occidentales sans que cela suscite le moindre commentaire.
Après dix ans de traque, Xanana Gusmao, leader du Fretilin, est capturé en novembre 1992 et condamné à vingt ans de prison. Paradoxalement, son arrestation donne un nouveau souffle à la lutte, mais les manifestations sont durement réprimées. José Ramos-Horta, ancien ministre des Affaires étrangères de l’éphémère République est-timoraise et représentant à l’étranger du Conseil national de la résistance, parcourt le monde pour mobiliser les opinions publiques et briser l’indifférence générale et la passivité des gouvernements. Mais, même le prix Nobel de la paix, qui lui est décerné en octobre 1996 de concert avec l’évêque de Dili, ne fait pas réagir le Conseil de sécurité de l’ONU, ni n’oblige l’Indonésie à mettre un terme à son occupation illégale… Après la réception de son prix, le retour d’Oslo de Mgr Belo fut triomphalement salué à Dili : près du tiers de la population se trouvait dans les rues. La répression indonésienne fut à la mesure de l’événement.
La situation commence à évoluer à partir de 1997, année de la crise financière asiatique qui entraîne la chute des devises régionales et une récession économique de grande ampleur. Les conséquences sont terribles pour le peuple indonésien et suscitent une explosion de contestations. Après trente-trois années de pouvoir, Suharto démissionne en mai 1998 à la suite de violentes émeutes à Jakarta. Officiellement, la dictature a vécu, mais toutes les structures du régime restent en place, notamment l’armée. Jusuf Habibie, vice-président de Suharto, lui succède. Il consent à une consultation d’autodétermination organisée par les Nations unies auprès des Timorais.
Les militaires ne l’entendent pas ainsi. La perte du Timor oriental, où ils disposent de gros intérêts économiques, est inacceptable. À l’annonce du référendum, prévu à l’été 1999, ils lancent une nouvelle campagne de terreur et d’intimidation. L’équipe de l’ONU en charge de la préparation du scrutin témoigne de ces violences : en juillet 1999, 90 000 personnes, soit 13 % de la population, ont dû se réfugier dans les montagnes pour échapper aux agressions ; 3 000 à 5 000 personnes sont tuées dans les mois qui précédèrent le vote : « Le pire est peut-être à venir, alerte la mission. On ne peut écarter l’idée que l’on assiste aux premières étapes d’une campagne de génocide pour écraser définitivement par la force le problème du Timor oriental » (5).
Embastillé par l’occupant, le leader du Freitelin Xanana Gusmao est investi président, le 20 mai 2002, jour de la proclamation de l’indépendance. © Paulo Novais/Lusa/AFP
Des alarmes hautement fondées. En mai 1999, un document public de l’armée indonésienne confirme la planification de nouveaux massacres en cas de victoire indépendantiste : « Ce sera pire qu’il y a vingt-trois ans ! » prévient-il. Le mouvement indépendantiste « devra être éliminé du sommet à la base » (6). En dépit de ces annonces, la Maison-Blanche reste aux abonnés absents. L’administration Clinton refuse de discuter de la formation d’une force internationale pouvant faire échec aux buts de l’armée. Au contraire, le Pentagone fait état du succès d’« un exercice d’entraînement américano-indonésien, le 25 août ». Soit cinq jours avant le référendum.
Le 30 août 1999, c’est pourtant un pays entier qui se rend aux urnes : 98,6 % de participation et un résultat sans appel à 78,5 % des voix pour l’indépendance. Fidèle à ses promesses, l’armée indonésienne passe à l’action avec ses bataillons d’élite Kopassus – de sinistre renommée –, épaulés par les milices locales supplétives. Le territoire du Timor oriental est incendié et pillé, quasiment réduit en cendres. En quelques jours, en cette fin d’été 1999, près de la moitié de la population, selon un rapport des Nations unies, est expulsée de ses foyers, soit déplacée de force vers le Timor ouest, indonésien, soit fuyant vers les montagnes les exécutions sommaires. Au moins 1 400 civils sont massacrés.
Ce n’est que le 10 septembre 1999 qu’une force d’interposition internationale, l’Interfet, débarque à Dili pour faire cesser la terreur. En moins de trois semaines, elle sécurise l’ensemble du territoire. Une administration provisoire des Nations unies est créée et gérera pendant près de trois ans le pays dévasté. Elle travaille en étroite concertation avec les dirigeants timorais, réunis au sein d’une coalition de partis présidée par Xanana Gusmao et José Ramos-Horta. Au soir du 20 mai 2002, le secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, leur remet symboliquement la souveraineté du Timor oriental, qui prend le nom officiel de République démocratique du Timor oriental.
Pendant un quart de siècle d’occupation indonésienne, 100 000 à 200 000 Timorais (sur une population de 700 000 en 1975) ont été tués dans des combats, sous les bombardements aériens, ou victimes de maladies consécutives aux conditions de vie des populations déplacées et assignées à résidence dans des équivalents locaux de camps de concentration. L’ancien président Clinton, invité à l’émouvante cérémonie du 20 mai 2002, y prononce cette phrase : « Je ne crois pas que nous puissions défendre tout ce que nous avons fait. » Cynique mea culpa.
timor orientalIl était une fois Valeurs Actuelles
Terrorisme, criminalité, espionnage : 23 000 personnes surveillées en France en 2021
Espionnage, criminalité, actes de terrorisme… En France, pour des raisons diverses, de nombreux citoyens font l’objet d’une surveillance par le biais d’outils technologiques. Leur nombre a connu une hausse de 3% en 2021, par rapport à la période d’avant la pandémie de Covid-19, indique BFM TV, lundi 4 juillet, qui cite une information recueillie auprès de la Commission nationale de contrôle des techniques du renseignement (CNCTR), une autorité administrative indépendante. Dans le détail, près de 23 000 personnes – 22 958 exactement – ont été visées en 2021 par ces différentes techniques (écoutes, géolocalisation…), d’après le rapport annuel de la CNCTR publié lundi.
« Il n’y a plus d’amis qui renonceraient à vous surveiller »
Cette hausse, limitée, s’explique notamment par la « reprise de l’activité des services en matière de prévention de la criminalité et de la délinquance organisées », comme stipulé dans le texte évoqué par nos confrères. Toutefois, la prévention du terrorisme représente presque la moitié des demandes de surveillance émises par les services à la commission.
Dans le même temps, « on note le besoin de renseignement, en tout cas un sentiment de besoin de renseignement » face à l’effet conjugué des tensions internationales, de la « sophistication de la criminalité organisée » mais également d’une « violence sociale latente », détaille le président de la commission, Serge Lasvignes, dont les propos sont cités par BFM TV. Lundi, lors d’un point presse, il a précisé son raisonnement en ces termes : « On sait très bien que les activités de renseignement se font, y compris entre alliés. Il n’y a plus d’amis qui renonceraient à vous surveiller. »
Prévenir l’extrémisme écologiste
Dans le même contexte, Serge Lasvignes a aussi fait mention de la situation géopolitique : « Il y a une guerre en Europe, donc cela a forcément des conséquences sur l’intensité de l’activité du renseignement. » Après quoi, sans les nommer directement, il a évoqué des pays « qui mènent de véritables guerres d’influence », poursuit la chaîne d’information.
Quid du plan intérieur ? Sur ce point, le président de la commission a fait allusion à la « prévention des violences collectives ». Une notion qui regroupe toutes les potentielles activités violentes menées par l’ultradroite et l’ultragauche, mais également l’extrémisme écologiste, note le média. La CNCTR a revendiqué sa vigilance dans ce domaine, arguant que la prévention de ces violences « ne [pouvait] permettre la pénétration d’un milieu syndical ou politique » ou encore la limitation du droit « de manifester ses opinions, fussent-elles extrêmes ».
New York Times - World
Cryptocurrency
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A Poor Country Made Bitcoin a National Currency. The Bet Isn’t Paying Off.
It brought El Salvador’s president, Nayib Bukele, the adulation of the tech community, but reduced scarce funds and moved the nation closer to default.
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By Anatoly Kurmanaev and Bryan Avelar
Bitcoin was meant to transform El Salvador’s economy, catapulting the poor Central American nation into an unlikely harbinger of a financial revolution.
But nearly a year after the country’s president, Nayib Bukele, shocked the financial world by making its most popular digital coin a national currency, his bet appears to be backfiring, highlighting the gap between the utopian promises of cryptocurrency’s proponents and economic realities.
The government’s bitcoin holdings have lost about 60 percent of their presumed value during the recent market plunge. The use of bitcoin among Salvadorans has collapsed and the country is running out of cash after Mr. Bukele failed to raise fresh funds from cryptocurrency investors.
Still, the financial setbacks have failed to dent Mr. Bukele’s popularity. Polls show that more than eight of 10 Salvadorans continue backing the president, thanks in part to his widely supported crackdown on criminal gangs and on fuel subsidies that have lessened the sting of global inflation.
But the failure of Mr. Bukele’s stated objectives for bitcoin — to bring investment to the country and financial services to the poor — has exposed the shortcomings of his authoritarian, image-focused style of governance, critics say. It has also raised questions about the financial sustainability of his ambitious plan to modernize El Salvador at the expense of democratic governance.
Last year, his government allocated the equivalent of 15 percent of its annual investment budget to try ingraining bitcoin into the national economy.
It offered $30 dollars, nearly 1 percent of what an average Salvadoran earns in a year, to every citizen who downloaded a government-backed cryptocurrency payment app called Chivo Wallet; chivo means “cool” in local slang.
Mr. Bukele claims that nearly 3 million Salvadorans, or 60 percent of adults, heeded his call.
Yet, after the initial uptake, the use of cryptocurrency has plunged.
Only 10 percent of Chivo users continued making bitcoin transactions on the app after spending their $30 stipend, according to a survey conducted by three American-based economists in February and published by the National Bureau of Economic Research. Almost no new customers downloaded the app this year, the researchers found.
“The government gave this project as much push as you could hope for, and it still failed,” said Fernando Alvarez, a University of Chicago economist and an author of the study.
A separate survey by El Salvador’s Chamber of Commerce in March found that only 14 percent of the country’s businesses made bitcoin transactions since it was introduced in September, and only 3 percent said they perceived any business value in it.
Salvadorans in the United States have also ignored Mr. Bukele’s call to use bitcoin to send money to relatives back home. Digital currency payment apps, such as Chivo, accounted for less than 2 percent of remittances in the first five months of this year, according to El Salvador’s central bank.
Mr. Bukele’s bitcoin push was dealt a further blow by a global cryptocurrency sell off that wiped away hundreds of billions dollars from the value of digital assets since March.
“People are scared of losing their money,” said Edgardo Villalobos, who coordinates vendors at a sprawling street market in downtown San Salvador, El Salvador’s capital. After the recent price collapse, he said his $30 stipend from downloading the Chivo app is worth $10.
Still, despite the downturn, bitcoin enthusiasts and entrepreneurs argue that the introduction of bitcoin has transformed El Salvador’s image into that of a technological trailblazer and has created financial opportunities for its citizens outside the mainstream banking systems.
“To the extent that we are pursuing financial freedom, we are still on track for that,” said Eric Gravengaard, the C.E.O. of Athena Bitcoin, a United States-based cryptocurrency company that operates El Salvador’s network of cryptocurrency A.T.M.s and processes bitcoin transactions for the country’s largest retail chains.
Critics say bitcoin has also failed to bring the promised wave of cryptocurrency entrepreneurs into the country.
Only 48 new companies focused on bitcoin have registered in El Salvador since the cryptocurrency’s introduction, according to the country’s central bank; that represents less than 2 percent of all businesses that opened in 2019. Almost all are start-ups that hire few locals and bring little investment, said Leonor Selva, the executive director of El Salvador’s National Association for Private Enterprise.
“In day-to-day, the impact has been null,” she said, adding that instead of attracting new investors, bitcoin has scared off traditional financiers concerned by cryptocurrency’s impact on economic stability.
Mr. Gravengaard retorted by pointing out that all but two of his company’s 30 employees in El Salvador are local citizens. More broadly, the country’s growing tech sector has given its youth an opportunity to build a career in a country that has long been one of the largest sources of migrants to the United States.
“This is simply a dream,” said Gerson Martínez, a Salvadoran bitcoin entrepreneur. “As a son of migrants who had to leave El Salvador, this gives me a lot of hope.”
The price collapse has also not deterred Mr. Bukele’s enthusiasm for bitcoin, which has earned him the adulation of the global cryptocurrency community.
In a series of Twitter posts over the past year, Mr. Bukele announced that he had bought a total of nearly 2,400 bitcoin tokens since September, in deals valued at an estimated $100 million. When critics accused him of financial irresponsibility, he responded by saying that he conducts transactions on his phone while naked.
“Bitcoin is the future!,” he said in a Twitter post on June 30 after announcing his latest purchase amid an ongoing cryptocurrency sell-off. “Thank you for selling cheap.”
It is unclear where the bitcoin assets are held, what they are worth, how they were paid for or even who holds the codes that prove their ownership.
Mr. Bukele’s press office, his finance minister, José Alejandro Zelaya, and his bitcoin adviser, Samson Mow, did not respond to requests for comment.
So far, Mr. Bukele’s trades have cost the country an estimated $63 million in lost value, according to estimates last week by the magazine Disruptive, published by Francisco Gavidia University in San Salvador.
The losses are increasing as the government struggles to subsidize the rising costs of food and fuel imports and meet an upcoming debt payment.
Underlining the funding challenges, Mr. Bukele last year slashed disbursements for local governments, forcing some mayors to reduce public services like scholarships and water infrastructure.
“The problem with bitcoin is that no one is gaining anything,’’ said Carlos Acevedo, a Salvadoran economist and former central bank director. “It’s an investment that doesn’t bring social benefits.”
The collapse of cryptocurrency prices has already derailed a main plank of Mr. Bukele’s financial experiment: the issue of the world’s first government bond backed by bitcoin.
The bond would have allowed Mr. Bukele to bypass traditional financial institutions, such as the International Monetary Fund, which has made fresh funds to the country conditional on financial discipline.
After announcing a $1 billion bond denominated in bitcoin, the government postponed the project indefinitely at the last minute, in March, claiming the war in Ukraine had worsened global financial conditions.
Economists say this has left the country with few good options to make an $800 million payment on its debt that is due in January, or subsequent payments in later years.
Eventually, Mr. Bukele will face a difficult choice of drastically cutting public spending at the risk of angering voters, or pushing the country into default. A default could disrupt basic imports, reduce growth and even cause a bank run.
“Bukele has shown that he cares more about public image than sound economic management,” said Frank Muci, a public policy expert at the London School of Economics who has studied El Salvador’s bitcoin bond. “But eventually the chickens will come home to roost, at a very high cost for the country.”
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France24 - Monde
Les forces russes continuent d'avancer dans le Donbass
Publié le : 05/07/2022 - 06:36Modifié le : 05/07/2022 - 22:17
FRANCE 24
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Florent RODO
Après la prise de la province de Louhansk, les forces russes contrôlent désormais plus de 20 % du sol ukrainien. Elles concentrent désormais leur offensive à l'est, dans la région voisine de Donetsk, alors que la conférence internationale de Lugano se poursuit pour préparer la reconstruction de l'Ukraine. Voici le fil du 5 juillet.
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2 h 20 : les troupes russes approchent de la région de Donetsk
D'intenses combats sont en cours et les troupes russes avancent dans la région de Donetsk après s'être emparées de deux villes dans la région voisine de Louhansk, a annoncé le gouverneur ukrainien de Louhansk, Serhiy Gaidai. Il a indiqué que, bien que l'armée russe ait subi de lourdes pertes lors des combats qui se sont déroulés à Lyssytchansk et Sievierodonetsk, elle continuait sa progression vers le Sud.
"D'intenses combats sont en cours aux limites de la région de Louhansk. Toutes les forces de l'armée russe ont été déployées là-bas. Elles subissent de lourdes pertes", a déclaré Serhiy Gaidai à la télévision ukrainienne. "De nombreux équipements sont envoyés vers la région de Donetsk. Bien sûr, après la région de Louhansk, celle de Donetsk est tout en haut de leur liste", a-t-il dit.
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1 h 18 : la Lettonie va rétablir le service militaire obligatoire
Le ministre letton de la Défense Artis Pabriks a annoncé mardi la restauration du service militaire obligatoire dans un contexte de tensions croissantes avec la Russie voisine et de guerre en Ukraine. "Le système militaire actuel de la Lettonie a atteint ses limites. En même temps, nous n'avons aucune raison de penser que la Russie va changer de comportement", a-t-il expliqué.
La Lettonie avait abandonné le service obligatoire après avoir rejoint l'Otan. Depuis 2007, l'armée de ce pays balte membre de l'Union européenne est constituée de militaires de carrière et de volontaires de la Garde nationale qui servent dans l'infanterie à temps partiel le weekend.
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23 h 57 : la libération de Brittney Griner, prisonnière en Russie, est une "priorité" pour Biden
Libérer Brittney Griner, emprisonnée en Russie depuis février, est une "priorité" pour Joe Biden, a assuré mardi sa porte-parole, indiquant, de manière assez laconique, que le président avait lu la lettre poignante adressée par la star américaine de basketball féminin.
"Le président a lu la lettre", a expliqué Karine Jean-Pierre lors de son point presse quotidien, sans s'étendre sur la réaction de Joe Biden à cette missive aux accents douloureux. "Ce sujet est une priorité pour le président" et il "fait tout ce qu'il peut".
Arrêtée à l'aéroport de Moscou en février, Brittney Griner est apparue vendredi dans un tribunal près de Moscou pour son procès, finalement ajourné à jeudi 7 juillet.
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21 h 28 : quelque 35 pays occidentaux, dont la France, appellent à exclure la Russie des instances sportives internationales
Des pays occidentaux ont appelé les fédérations sportives internationales à écarter leurs membres russes et biélorusses après l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
Dans un communiqué commun, 35 pays occidentaux dont la France – ainsi que le Japon et la Corée du Sud – ont appelé à ce qu'aucun événement sportif n'ait lieu en Russie ou en Biélorussie et à ce que leurs sportifs soient bannis des compétitions internationales, demande qu'ils avaient déjà exprimée le 8 mars. Les signataires ont cette fois également recommandé que les instances russes et biélorusses soient suspendues des fédérations sportives internationales.
"Les individus proches des États russe et biélorusse, y compris les responsables gouvernementaux mais pas seulement, devraient être écartés des postes d'influence au sein des fédérations sportives internationales comme les conseils ou les comités d'organisation", affirme le communiqué des ministres des Sports et des responsables culturels, publié par le département d'État américain.
Ils ont aussi appelé les organisateurs d'événements sportifs à envisager d'en suspendre les retransmissions télévisuelles dans les deux pays.
Les États-Unis et l'Union européenne cherchent à isoler la Russie afin d'augmenter la pression sur le président Vladimir Poutine, qui avait tiré une fierté manifeste de l'organisation des JO d'hiver de Sotchi en 2014 et de la Coupe du monde de football en 2018.
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20 h 16 : un cargo russe toujours bloqué au large des côtes turques
Un cargo battant pavillon russe, au centre d'une dispute entre Kiev et Moscou pour des céréales, est resté ancré mardi au large des côtes turques de la mer Noire, quatre jours après son arrivée inattendue.
L'Ukraine prétend que le Zhibek Zholy était parti du port de Berdyansk, occupé par le Kremlin, après avoir ramassé du blé confisqué. Moscou concède que le navire de 7 000 tonnes naviguait sous pavillon russe, mais nie tout acte répréhensible.
La Turquie, membre de l'Otan, n'a rien dit d'officiel en public alors qu'elle tente de maintenir des relations ouvertes avec Moscou et Kiev tout en faisant face à la pression ukrainienne pour saisir le navire.
>> À lire aussi : Guerre en Ukraine : la Turquie jongle entre Moscou et Kiev sur fond d'intérêts économiques
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18 h 39 : le Quai d'Orsay confirme la mort d'un deuxième combattant français en Ukraine
Le ministère français des Affaires étrangères a confirmé la mort d'un deuxième combattant français en Ukraine. "Nous avons appris la triste nouvelle de ce décès", a expliqué le Quai d'Orsay lors d'un point de presse. "Nous présentons nos condoléances à sa famille, avec laquelle les services concernés du ministère de l’Europe et des affaires étrangères sont en contact."
"Nous rappelons que l’Ukraine, dans la totalité de son territoire, est une zone de guerre", précise aussi le ministère des Affaires étrangères. "Dans ce contexte, il est formellement déconseillé de se rendre en Ukraine, quel qu’en soit le motif."
RTL avait rapporté qu'un jeune homme âgé de 20 ans, identifié comme Adrien D., avait succombé à ses blessures le 25 juin après avoir été blessé à Kharkiv plus tôt dans le mois.
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18 h 06 : au moins deux morts dans un bombardement russe "massif" sur la ville de Sloviansk, dans l'est de l'Ukraine
Au moins deux personnes ont été tuées et sept autres blessées dans un bombardement "massif" sur Sloviansk, prochaine cible des forces russes dans l'est de l'Ukraine, ont annoncé les autorités ukrainiennes.
"Sloviansk! Bombardement massif de la ville. Le centre, le nord. Tout le monde reste à l'abri", a écrit sur Facebook Vadim Liakh, le maire de cette ville de quelque 100 000 habitants avant la guerre.
Le gouverneur de la région de Donetsk, à laquelle est rattachée Sloviansk, Pavlo Kyrylenko, a indiqué sur Telegram que deux personnes avaient été tuées et sept autres blessées dans ces frappes qui ont visé, selon le maire, le marché central de la ville.
Les journalistes de l'AFP présents à Sloviansk lors du bombardement ont vu des roquettes frapper le marché et trois autres les rues adjacentes. Le marché était en feu, des pompiers tentant de maîtriser l'incendie.
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15 h 01 : Volodymyr Zelensky pense que la Biélorussie n'entrera pas en guerre en Ukraine
Le président ukrainien a dit "croire" que la Biélorussie, un allié de Moscou, ne se laissera pas "entraîner" dans la guerre livrée par la Russie à son pays. "Nous croyons que la Biélorussie ne sera pas entraînée dans cette guerre, mais il y a des provocations, et elles continueront", a déclaré Volodymyr Zelensky en visioconférence lors du forum annuel du groupe The Economist sur le monde qui change, tenu cette année à Athènes.
Il semblait faire allusion aux récentes déclarations du président biélorusse Alexandre Loukachenko, qui a affirmé dimanche que ses systèmes anti-aériens avaient intercepté des missiles tirés par les forces ukrainiennes et menacé de "riposter".
Depuis l'attaque du Kremlin contre l'Ukraine, le 24 février, la Biélorussie a servi de base arrière aux forces russes.
>> À lire aussi : la Biélorussie, le nouvel avant-poste de Moscou pour faire pression sur l'Europe
"De nombreux missiles de différents calibres ont été tirés depuis le territoire de la Biélorussie et causé beaucoup de souffrances à l'Ukraine", a encore dit Volodymyr Zelensky. "Cependant, nous comprenons que ce n'est pas dû à une décision du peuple biélorusse", a-t-il poursuivi, avant d'inviter les Biélorusses à "faire tout leur possible pour ne pas être entraînés dans cette guerre" et à "prendre leurs responsabilités".
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14 h 16 : un bombardement russe "massif" est en cours sur Sloviansk, annonce le maire de la ville
Sloviansk, prochaine cible des forces russes dans l'est de l'Ukraine, subit un bombardement "massif", a annoncé le maire de la ville, appelant les habitants à se mettre à l'abri.
"Sloviansk! Bombardement massif de la ville. Le centre, le nord. Tout le monde reste à l'abri", a indiqué sur Facebook Vadim Liakh, le maire de cette ville de quelque 100 000 habitants avant la guerre.
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13 h 32 : des lois d'économie de guerre approuvées en première lecture en Russie
Les députés russes ont approuvé mardi en première lecture deux projets de loi qui permettraient au gouvernement d'obliger les entreprises à fournir des biens à l'armée et leurs employés à effectuer des heures supplémentaires dans le but de soutenir l'invasion russe de l'Ukraine.
L'un des projets de loi prévoit que l'État peut imposer des "mesures économiques spéciales" pendant les opérations militaires, obligeant les entreprises à fournir des biens et des services à l'armée à la demande du gouvernement russe.
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13 h 05 : les forces russes continuent d'avancer dans le Donbass
Les troupes russes progressaient vers l'ouest en direction de Sloviansk et Kramatorsk, les deux plus grandes villes de la province de Donetsk, encore sous contrôle ukrainien. Elles se trouvaient à une dizaine de kilomètres de la ville de Siversk, qu'elles pilonnent depuis plusieurs jours.
À une quarantaine de kilomètres de là, à Sloviansk, où les autorités ukrainiennes ont appelé la population à partir, la situation était calme en milieu de matinée, ont constaté des journalistes de l'AFP. Des échanges d'artillerie étaient entendus à proximité, et des minibus de la Croix Rouge ukrainienne partaient vers l'est et Siversk pour évacuer des civils.
L'armée russe a affirmé dans la matinée avoir bombardé deux postes de commandement ukrainiens à Donetsk. Selon la présidence ukrainienne mardi, "au moins deux civils ont été tués et six blessés" par des bombardements russes dans la province.
Les forces russes ont également affirmé mardi matin avoir bombardé au cours des dernières 24 heures quatre dépôts de munitions et d'artillerie dans la région de Kharkiv (nord-est), où les Ukrainiens ont dit lundi soir avoir repoussé des tentatives d'assauts russes.
Dans le sud, Moscou a également affirmé avoir abattu "un avion Su-25 et trois drones des forces ukrainiennes dans la région de Kherson", des affirmations impossibles à vérifier de source indépendante.
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10 h 22 : l'Otan lance la ratification pour les adhésions de la Suède et de la Finlande
Les trente pays membres de l'Otan ont lancé mardi le processus de ratification pour les adhésions de la Suède et de la Finlande, une décision historique pour les deux pays nordiques dictée par la guerre menée par la Russie en Ukraine.
"La signature des protocoles d'adhésion lance le processus de ratification dans chacun des pays membres", a annoncé le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, avant que les ambassadeurs des pays de l'Alliance ne paraphent ces protocoles lors d'une cérémonie au siège de l'Otan à Bruxelles.
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10 h 14 : la Russie accuse l'Ukraine de torturer des prisonniers de guerre
Moscou a indiqué mardi enquêter sur les tortures qu'auraient subi des soldats russes capturés par les forces ukrainiennes et qui ont été libérés lors d'un échange de prisonniers avec l'Ukraine.
"Le Comité d'enquête russe vérifie des faits de traitements inhumains des soldats russes prisonniers de l'Ukraine", a indiqué ce puissant organisme chargé des enquêtes pénales en Russie, dans un communiqué.
La Russie et l'Ukraine ont procédé à plusieurs échanges de prisonniers de guerre depuis l'offensive russe contre son voisin le 24 février. Le dernier en date remonte au 29 juin et concernait 144 Ukrainiens et autant du côté russe.
Certains des Russes libérés à cette occasion ont fait état de "nombreux faits des violences qu'ils avaient subies" lors de leur détention, selon le communiqué, faisant état de coups, de torture à l'électricité ou encore de privation d'eau ou de nourriture.
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9 h 14 : un ancien du FSB nommé à la tête du gouvernement de la région occupée de Kherson
Un responsable russe issu des puissants services de sécurité (FSB) a pris la tête mardi du gouvernement de la région ukrainienne de Kherson, occupée par les forces russes.
Sergueï Elisseïev, jusqu'alors premier adjoint au chef du gouvernement de la région russe de Kaliningrad (nord-ouest), "est devenu chef du gouvernement de la région de Kherson", a indiqué lundi soir sur Telegram Vladimir Saldo qui dirige l'administration d'occupation russe.
Son gouvernement prend ses fonctions mardi, a-t-il ajouté.
Depuis la prise de Kherson, Moscou mène une politique de russification : le rouble a été introduit, des passeports russes émis, une première banque russe y a ouvert ses portes fin juin, les voix critiques sont réprimées et l'activité économique est largement sous contrôle de l'administration d'occupation.
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7 h 02 : le point sur la situation avec Gulliver Cragg, correspondant en Ukraine
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5 h 40 : nouvelle journée de conférence internationale à Lugano
La conférence internationale de Lugano en Suisse se poursuit mardi pour préparer la reconstruction du pays. Ce sera "la tâche commune de tout le monde démocratique", a souligné le président ukrainien.
L'urgence est d'aider la population touchée par la guerre avant, dans un deuxième temps, de financer des milliers de projets de reconstruction et, à long terme, de préparer une Ukraine européenne, verte et numérique, a expliqué le Premier ministre ukrainien Denys Chmyhal arrivé à Lugano dès dimanche.
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4 h 24 : après la prise de Lyssytchansk, l'armée russe poursuit son offensive
Après avoir perdu le contrôle de la province de Louhansk, l'urgence pour les forces ukrainiennes est désormais de contenir la progression russe vers deux villes majeures de la région voisine de Donetsk : Sloviansk et Kramatorsk. "L'effort principal de l'ennemi […] vise à un débordement progressif [des militaires ukrainiens sur cet axe]", a déclaré lundi l'état-major ukrainien. La ligne de front se rapprochant de Sloviansk, les autorités ukrainiennes appellent sa population à partir.
Dans la soirée, l'armée ukrainienne a fait état de tentatives d'assaut russes repoussées dans les régions de Kharkiv (nord-est) et de Donetsk. En revanche, près de Sloviansk, "l'ennemi lance des assauts dans la direction de la localité de Mazanivka et y réussit partiellement", selon la même source.
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3 h 59 : l'Ukraine a besoin de "fonds colossaux", selon Zelensky
"Nous devons briser" l'ennemi, a lancé Volodymyr Zelensky dans son allocution quotidienne lundi soir. "C'est une mission difficile, qui nécessite du temps et des efforts surhumains. Mais nous n'avons pas d'autre choix."
Le président a également répété avoir besoin de "fonds colossaux" pour aider la population, reconstruire les villes et infrastructures détruites par la guerre, mais aussi "préparer les écoles et universités pour une nouvelle année scolaire" et "se préparer pour l'hiver". Son Premier ministre Denys Chmyhal, qui a fait le déplacement à la conférence internationale de Lugano en Suisse, a exposé un plan "estimé à 750 milliards de dollars".
Avec AFP
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“Ça fait 20 ans que vous perdez”, “Toujours battue sur votre nom” : Anne Hidalgo et Rachida Dati s’écharpent lors du conseil municipal de Paris
Alors que se tenait le conseil de Paris autour du budget de la Ville, mardi 5 juillet, une vive passe d’armes a eu lieu entre Anne Hidalgo et Rachida Dati. Dans un extrait vidéo relayé par BFM TV, la maire socialiste a commencé par s’exprimer avec ironie : « Sans plus attendre et avec tout le suspense qui se doit, la parole à Madame Rachida Dati, qui je le rappelle n’a toujours pas gagné une élection ». Après quelques huées dans la salle, la maire LR du VIIe arrondissement de la capitale a répondu : « Quand vous gagnerez une élection sur votre nom, vous nous alertez parce que nous les 1,7 % on n’y est pas abonnés (…) Toujours battue sur votre nom », a-t-elle lancé en référence au score d’Anne Hidalgo à la dernière élection présidentielle.
« Vous êtes partout sauf à Paris »
Mais le conflit public entre les deux femmes ne s’est pas arrêté là puisque la maire de Paris a rétorqué à son adversaire : « Ça fait 20 ans que vous perdez toutes les élections, c’est vraiment dommage pour vous », a-t-elle scandé alors que Rachida Dati essayait elle aussi de s’exprimer. L’ex-garde des Sceaux a ensuite poursuivi ses invectives : « Nous on est là, (…) Vous, vous êtes partout sauf à Paris », a-t-elle dit avant de conclure : « Vous allez redescendre sur terre, car les réalités vont vous rattraper. » En effet, l’élu des Républicains n’a pas tari de remontrances concernant les déboires financiers de la municipalité, endettée de dix milliards d’euros.
Paris : les dernières actualités
France24 - World
Senior UK cabinet ministers Sunak and Javid resign, plunging govt into chaos
Issued on: 05/07/2022 - 19:38
FRANCE 24
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Britain's finance and health ministers resigned on Tuesday, in what looked to be the final blow for Prime Minister Boris Johnson's premiership after he had tried to apologise for the latest scandal to dog his administration.
Both finance minister Rishi Sunak and health minister Sajid Javid resigned in what appeared to be a choreographed release of letters to the prime minister, in which both took aim at his ability to run an administration that adhered to standards.
The resignations came as Johnson was apologising for what he said was a mistake for not realising that a former minister in charge of pastoral care was unsuitable for a job in government after complaints of sexual misconduct were made against him.
Both had formerly publicly supported Johnson during months of scandal over his administration's conduct and a damning report into parties at his Downing Street office and residence that broke strict Covid-19 lockdown rules.
Sunak, who had reportedly clashed with the prime minister in private about spending, said: "For me to step down as Chancellor while the world is suffering the economic consequences of the pandemic, the war in Ukraine and other serious challenges is a decision that I have not taken lightly."
"However, the public rightly expect government to be conducted properly, competently and seriously. I recognise this may be my last ministerial job, but I believe these standards are worth fighting for and that is why I am resigning."
Javid said many lawmakers and the public had lost confidence in Johnson's ability to govern in the national interest.
"I regret to say, however, that it is clear to me that this situation will not change under your leadership – and you have therefore lost my confidence too," Javid said in a letter to Johnson.
Former Brexit minister Steve Barclay replaced Javid as health minister while education minister Nadhim Zahawi has been named new finance minister.
In the wake of those two resignations, one of the vice-chairs of Johnson’s Conservative Party, Bim Afolami, also left the government, TalkTV political editor Kate McCann said on Twitter on Tuesday.
And late in the evening, British MP for Cheltenham Alex Chalk joined the string of resignations, stepping down as solicitor general for England and Wales in protest at Johnson’s leadership.
“To be in government … cannot extend to defending the indefensible,” he wrote in a resignation letter posted on Twitter.
(FRANCE 24 with REUTERS)
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UK Conservative Party chairman quits after crushing by-election defeats
UK PM Johnson wins Conservative Party confidence vote by 211 to 148
ANALYSIS
No-confidence vote likely ‘beginning of the end’ for UK’s Johnson
Valeurs Actuelles
Seine-Saint-Denis : une centaine de femmes et d’enfants africains squattent un immeuble à Montreuil
Le groupe d’une centaine de femmes et d’enfants qui squattaient un ancien restaurant a déménagé. Selon Le Parisien ce 6 juillet, les squatteurs ont investi un immeuble de la rue Gambetta à Montreuil, en Seine-Saint-Denis. Déjà menacés d’expulsion dans leur premier abri qui menaçait de s’effondrer, mères en enfants ont trouvé refuge ailleurs. Arrivées de plusieurs pays africains, les femmes, pour certaines enceintes, peuvent néanmoins compter sur le soutien de certains habitants et associations qui souhaitent avant tout « qu’elles puissent rester à l’abri ». Une cagnotte en ligne pour venir en aide aux familles a même été ouverte et a récolté près de 4.000€ pour acheter de la nourriture, des produits d’hygiène ou encore des médicaments aux squatteurs.
La propriétaire contre-attaque
Avant de s’installer dans leur premier squat, le groupe vivait sous des tentes installées sur le parvis de l’hôtel de ville à Paris, avant de se retrouver dans le parc des Guilands, situé entre Montreuil et Bagnolet. De son côté, la propriétaire de l’immeuble occupé ne compte pas se laisser faire. Elle a intenté une action en justice qui doit être examinée par le tribunal de Montreuil ce mercredi 6 juillet. « Je suis victime de cette situation que je trouve complètement ahurissante », a-t-elle manifesté. L’ensemble immobilier composé de plusieurs bâtiments et appartements doit être vendu cet été. En attendant la décision du tribunal, les enfants jouent dans la cour à l’avant du bâtiment, et certains d’entre eux devraient intégrer l’école à la rentrée de septembre prochain.
Seine-Saint-Denis : les dernières actualités
L'Humanité
Direct politique. Discours de politique générale, motion de défiance. toute l'actualité du 6 Juillet
Elisabeth Borne va prononcer sa déclaration de politique générale à 15H00, en quête de compromis mais sans demander une confiance que lui refusent déjà les oppositions.
Contrairement à la plupart de ses prédécesseurs, la Première ministre n'engagera pas sa responsabilité par un vote de confiance, au risque d'envenimer les débats qui suivront son discours à 15h devant les députés, puis 21h devant les sénateurs.
Le vote de confiance, conformément à l'article 50-1 de la Constitution, n'est pas obligatoire. A droite comme à gauche sept Premiers ministres sur 27 depuis 1959 ne l'ont pas sollicité.
Elisabeth Borne exposera donc sa feuille de route, et particulièrement le très attendu projet de loi sur le pouvoir d'achat.
La Première ministre sera interviewée au 20H de TF1.
Une motion de défiance sera déposée à 14h3O par les groupes de la Nupes
Pour tout savoir sur le nouveau gouvernement
DIRECT. Remaniement : Exit Damien Abad mais pas de prise de guerre ni de surprise. Toute l'actualité politique du 4 juillet44 min France24 - World
France repatriates 51 citizens from IS group camps in Syria
Issued on: 05/07/2022 - 09:33
NEWS WIRES
Fraser JACKSON
French authorities on Tuesday repatriated 51 women and children from the former Islamic State group-controlled areas in Syria, according to a statement from the national counterterrorism prosecutor’s office.
It’s the single largest return of women and children to France from camps in northeastern Syria since the territorial defeat of IS in March 2019. France saw more of its citizens leave to join the group than any other country in Europe.
Tuesday's group was made up of 16 women, ages 22 to 39, and 35 minors, seven of whom are coming to France unaccompanied by adults. All but two of the women in the group are French citizens. Twelve women returned with their children and four of the women had previously agreed to the return of their children, according to the prosecutor’s statement.
Eight women were taken into custody for questioning and the other eight were detained on arrest warrants. The children were placed in the care of the child protective services attached to the Versailles Judicial Court.
One of the 35 minors is in police custody on suspicion of participating in activities of a terrorist criminal enterprise, according to the prosecutor’s statement. The minor will shortly turn 18, the statement said.
Many European countries were slow to allow the return of women and children for fear they would violently turn on their homelands. France, which saw more of its citizens join IS in Syria than any other European country and suffered multiple deadly attacks beginning in 2015, has been especially reluctant.
French authorities have insisted that adults, men and women, who fought with IS should be prosecuted in the country where they had committed crimes. Authorities also insisted on bringing back citizens and their children on a case-by-case basis, a long and cumbersome procedure that has been repeatedly criticized by human rights groups.
In December, a 28-year-old Frenchwoman with diabetes died in the Roj camp in Syria, leaving her 6-year-old daughter an orphan, according to the family’s lawyer, who had been requesting their return since 2019.
The orphaned girl was in the group of children repatriated on Tuesday, according to a statement by the United Families Collective, a group of families that has been campaigning for repatriations of women and children detained in the Kurdish-controlled camps of Syria and Iraq.
The United Families Collective hailed the government's repatriation effort and urged the French authorities to continue bringing home children and mothers trapped in “inhumane” and “degrading” living conditions at the detention camps.
The collective said there were still 150 French children and their mothers trapped in the Roj camp.
“France must repatriated (them) as soon as possible (...) and close this shameful chapter in our history without delay," the group's statement said.
(AP)
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Belgium repatriates women and children linked to IS group fighters from Syria
On the ground
World Refugee Day: Syrians fear Turkish plans to repatriate those who fled war
French court upholds Syria 'complicity in crimes against humanity' charge against Lafarge
Valeurs Actuelles
Eure-et-Loir : comment l’évocation de Marcel Proust a permis de contester un projet de parc éolien
C’est un événement pour le moins insolite. L’écrivain Marcel Proust – ou plus exactement son souvenir – a récemment permis de faire capoter l’installation d’éoliennes sur ses terres d’origine, nous apprend Le Particulier, lundi 4 juillet. Tout a commencé avec le projet de parc éolien dans la vallée de la Thironne (Eure-et-Loir) porté par la société Combray Energie. Problème, ledit site se trouve à cinq kilomètres seulement du village d’Illiers-Combray. C’est là-bas que le romancier a passé son enfance, comme il l’a décrit dans son œuvre Du côté de chez Swann.
Un lien entre le paysage et l’œuvre de Proust
Après s’être vu refuser par arrêté préfectoral l’indispensable autorisation environnementale, le promoteur a décidé de solliciter la cour administrative d’appel (CAA), pour réclamer l’annulation de l’arrêté, soulignent nos confrères. Selon lui, en effet, le projet n’entraîne « aucune atteinte significative sur le paysage et le patrimoine [de ce] site patrimonial remarquable », tout en étant compatible avec les actions culturelles conduites dans le but de faire perdurer les écrits de Marcel Proust. Mais c’était sans compter sur la décision de l’association de défense des riverains et la société des amis de l’écrivain de sommer le tribunal de rejeter la requête du promoteur.
Après quoi, les opposants au projet ont été entendus par la CAA. Il s’est avéré qu’il existait bel et bien un lien entre le paysage et l’œuvre de l’écrivain, à l’origine d’ailleurs d’un avis négatif émis par l’architecte des Bâtiments de France (ABF), les édiles concernés et le commissaire enquêteur. Tous ont été sollicités sur ce dossier.
Or, la délivrance de l’autorisation est conditionnée à la protection des paysages (articles L. 181-3 et L.511-1du code de l’environnement). Par conséquent, une telle exigence – dont la définition demeure extrêmement large selon les juges – peut mener à « refuser une autorisation d’implantation d’éoliennes afin de préserver un paysage présentant une composante immatérielle liée à son évocation au sein d’une œuvre littéraire reconnue », indique Le Particulier, qui cite leurs propos. Une décision inédite, en l’occurrence.
Eure-et-Loir : les dernières actualités
Известия (RUS)
Ракета ВСУ сбита над Скадовском в Херсонской области
Над Скадовском Херсонской области сбита ракета, выпущенная Вооруженными силами Украины (ВСУ). Об этом 6 июля сообщили в ГУ МВД региона.
В разрядке исключения: будут ли Херсон и Запорожье включены в переговоры РФ и Украины
В ближайшей перспективе эксперты не видят предпосылок к возобновлению диалога
«Над Скадовском (Херсонская область) сбита украинская ракета», — отмечается в Telegram-канале ведомства.
Ранее в среду спецслужбы задержали в Херсоне жителей, которые организовали покушение на главу управления службы исполнения наказаний (УСИН) по области Евгения Соболева. Возбуждено уголовное дело.
1 июля сотрудники российских спецслужб предотвратили крупный теракт в городе Херсон. Силовиками были обнаружены схрон и конденсаторная подрывная машинка, с помощью которой члены украинской диверсионно-разведывательной группы вместе с бывшим старостой села Старая Збурьевка Виктором Маруняком планировали устроить серию взрывов.
25 июня в Каховке Херсонской области произошло покушение на чиновницу Ирину Махневу. Она не пострадала, она намерена дальше пользоваться машиной после ремонта.
Херсонская область перешла под контроль российских военных в середине марта. Власти региона заявили, что не намерены возвращаться под контроль Украины.
24 февраля Россия начала проведение специальной операции по защите Донбасса. В Москве пояснили, что в задачи спецоперации входят демилитаризация и денацификация Украины, реализация которых необходима для обеспечения безопасности России. Решение было принято на фоне обострения в регионе в результате обстрелов со стороны украинских военных.
Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».
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France24 - World
July 4 Highland Park gunman planned attack for weeks, wore women's clothing to aid escape
Issued on: 05/07/2022 - 20:02Modified: 06/07/2022 - 02:25
NEWS WIRES
A 21-year-old man who allegedly opened fire on a July 4 parade in a wealthy Chicago suburb while disguised in women’s clothing was charged with seven counts of first-degree murder on Tuesday, prosecutors said.
Robert Crimo, 21, was arrested on Monday, several hours after the attack on a festive Independence Day crowd.
“There will be more charges,” Lake County State’s Attorney Eric Rinehart told reporters. “We anticipate dozens of more charges centered around each of the victims.”
Police spokesman Christopher Covelli said the death toll rose to seven on Tuesday after one of the wounded victims died in hospital. More than 35 people were injured.
Among the dead were Kevin McCarthy, 37 and his wife, Irina, 35 – the parents of a two-year-old boy who was found wandering alone after the shooting, according to CBS News.
Covelli said no motive had been established for the attack, which sent panicked parade-goers fleeing for their lives.
“We do believe Crimo pre-planned this attack for several weeks,” and that he acted alone, he said.
“We have no information to suggest at this point it was racially motivated, motivated by religion or any other protected status,” he added.
He said Crimo has a history of mental health issues and threatening behavior.
Police had been called twice to Crimo’s home in 2019, once to investigate a suicide attempt, and the second time because a relative said he had threatened to “kill everyone” in the family, he said.
Police removed 16 knives, a dagger and a sword from the home but did not make any arrests, he said.
Covelli said Crimo used a fire escape to access the roof of a building overlooking the parade route and fired more than 70 rounds from a rifle “similar to an AR-15,” one of several guns he had purchased legally.
“Crimo was dressed in women’s clothing and investigators believe he did this to conceal his facial tattoos and his identity and help him during the escape with the other people who were fleeing the chaos,” he said.
‘Still reeling’
Covelli said Crimo went to his mother’s nearby home after the shooting and borrowed her car. He was captured about eight hours later after a brief chase.
He also said the authorities were investigating disturbing online posts and videos made by Crimo.
The shooting has left the upscale suburb in shock.
“We’re all still reeling,” Mayor Nancy Rotering told NBC’s Today show. “Everybody knows somebody who was affected by this directly.”
The mayor said she personally knew the suspected gunman when he was a young boy in the Cub Scouts.
“How did somebody become this angry, this hateful to then take it out on innocent people who literally were just having a family day out?” Rotering asked.
Crimo, whose father unsuccessfully ran for mayor and owns a store in Highland Park called Bob’s Pantry and Deli, was an amateur musician billing himself as “Awake the Rapper.”
The younger Crimo’s online postings include violent content that alluded to guns and shootings.
One YouTube video posted eight months ago featured cartoons of a gunman and people being shot.
A voice-over says, “I need to just do it.”
It adds: “It is my destiny. Everything has led up to this. Nothing can stop me, not even myself.”
Crimo, who has the word “Awake” tattooed over an eyebrow, is seen sporting an “FBI” hat in numerous photos and a Trump flag as a cape in one picture.
The shooting is the latest in a wave of gun violence plaguing the United States, where approximately 40,000 deaths a year are caused by firearms, according to the Gun Violence Archive.
‘Epidemic of gun violence’
The deeply divisive debate over gun control was reignited by two massacres in May that saw 10 Black people gunned down at an upstate New York supermarket, and 19 children and two teachers slain at an elementary school in Texas.
The Highland Park shooting cast a pall over Independence Day, when towns and cities across the United States hold parades and people attend barbecues, sporting events and fireworks displays.
In another July 4 shooting, two police officers were wounded when they came under fire during a fireworks show in Philadelphia.
In Highland Park, Emily Prazak, who marched in the parade, described the mayhem.
“We heard the pop, pop, pop, pop, pop, and I thought it was fireworks,” Prazak said.
President Joe Biden vowed to keep fighting “the epidemic of gun violence.” Last week, he signed the first significant federal bill on gun safety in decades, just days after the Supreme Court ruled that Americans have a fundamental right to carry a handgun in public.
(AFP)
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Thousands rally for action on US gun violence after mass shootings
Suspect arrested after deadly mass shooting at July 4 parade in Chicago suburb
Biden grieves with Uvalde as anger mounts over worst US school shooting in decade
Valeurs Actuelles
La ville de Tours privée de feu d’artifice du 14 juillet
Après deux années sans feu d’artifice en raison de la crise du Covid-19 et des règles de protection sanitaire, les Tourangeaux en seront à nouveau privés le 14 juillet, pour la troisième année consécutive. Le spectacle pyrotechnique organisé à l’occasion de la fête nationale sur le pont Wilson, l’un des principaux ponts de la ville enjambant la Loire, vient d’être annulé par la municipalité. En cause, la présence de deux colonies d’oiseaux protégés, des sternes naines et des sternes pierregarins, qui ont trouvé refuge sur les bancs de sable se trouvant en amont de l’ouvrage d’art. Les pétarades provoquées par les fusées ainsi que les applaudissements du public effrayeraient les volatiles adultes qui abandonneraient de ce fait leurs petits. Un dommage pointé du doigt par l’antenne de Touraine de la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO). Pilotée par l’ornithologue Julien Parent, cette dernière a obtenu du maire écologiste Emmanuel Denis l’annulation du spectacle.
Arrêté préfectoral de 2019
Les milliers de badauds venant en famille admirer le spectacle pyrotechnique organisé au-dessus de la Loire, devront donc faire une croix sur ces réjouissances estivales. Dans les faits, aucune des communes de l’agglomération tourangelle n’a pu se substituer à la capitale de la Touraine, faute de temps. Nonobstant un arrêté préfectoral datant de 2020, autorisant l’organisation d’un seul feu d’artifice au-dessus de la Loire à cet endroit, la ville n’a rendu sa décision d’annulation que fin juin. Conséquence, les deux cités voisines, Saint-Cyr-sur-Loire et La Riche, qui co-organisaient le feu d’artifice avec Tours, ont été prises de court pour prendre à leur charge un spectacle de remplacement. Force est aussi de constater que les maires de ces deux villes, Philippe Briand et Wilfried Schwartz, ennemis politiques du premier magistrat de Tours, n’ont pas montré d’empressement à se substituer à la ville “centre”.
Sites de remplacement
Face aux critiques émanant notamment de l’opposition de droite, qui a regretté cette annulation au conseil municipal du 4 juillet, l’exécutif tente aujourd’hui de se justifier et de trouver la parade. Il assure ainsi que d’autres sites, notamment sur le Cher voisin, ont été envisagés pour permettre au spectacle d’avoir lieu. Les conditions de sécurité nécessaires à l’accueil d’une foule importante, n’y étaient pas assurées, et a finalement motivé sa décision. Déplacer les sternes sur un autre fleuve, le Cher, n’était également pas envisageable, selon la LPO Touraine. Tours a de ce fait annoncé la tenue de manifestations populaires de substitution. Banquet, bal, spectacle de funambule et de « feu », « surprise » de lumière viendront ainsi émailler la fête nationale.
Traditions républicaines
Si la mairie assure qu’elle n’est pas opposée par principe à la tenue du feu d’artifice, « ce type de manifestation semble bien devoir disparaître du nouveau paysage tourangeau, regrette l’un des conseillers d’opposition. Sa décision s’inscrit dans la rupture affichée des nouvelles villes écologistes depuis mars 2020, à l’égard des traditions républicaines et plus largement françaises ». Grégory Doucet, le maire de Lyon, a ainsi acquis une notoriété nationale en limitant la viande dans les cantines scolaire, en supprimant du foie gras dans les réceptions de la ville, et en refusant de voir sa ville survolée par la Patrouille de France pour le 14 juillet (déjà). L’édile a aussi refusé d’assister au traditionnel vœu des Échevins, tradition chrétienne datant de 400 ans dans la Capitale des Gaule. Son prédécesseur de gauche, Gérard Collomb, se pliait lui de bonne grâce à cette manifestation qui fait partie du patrimoine historique lyonnais. À l’instar de Bordeaux, dont le premier magistrat Pierre Humic a remplacé le sapin de Noël par un arbre en verre, Tours avait pensé elle aussi se passer de sapin. Pour éviter la polémique nationale déclenchée par Pierre Humic, Emmanuel Denis était finalement rentré dans le rang en 2021. Le gigantesque sapin, installé à Noël depuis des décennies devant l’hôtel de ville, reste pour l’instant d’actualité. Jusqu’à quand ?
New York Times - World
Will Euro 2022 Be the Payoff on England’s Investment in Women’s Soccer?
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At least a half-dozen nations will arrive at this summer’s European Championship thinking they can lift the trophy. But the pressure to win might be the highest on the host nation.
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By Ella Braidwood
BURTON-ON-TRENT, England — It was only 13 years ago, England defender Lucy Bronze figures as she scrolls through her memories, when she needed to pack bags in a supermarket to earn the money she needed for her bus fare to Derby, where she and her Sunderland teammates were to play in the Women’s F.A. Cup Final. It was only a couple of years after that when she was still juggling her nascent career at Everton with a job at Domino’s Pizza.
Fast forward to 2022. The rapid rise of women’s soccer in England, and in much of western Europe, is such that Bronze and nearly every other top professional waved goodbye to those kinds of side jobs long ago. Today, Bronze is widely recognized as one of the best women’s players in the world: a three-time Champions League winner, Barcelona’s star summer signing and a key member of an England team that harbors ambitions of winning this month’s European Women’s Championship.
“Here we are, in 2022, and players get like helicopters to do appearances,” Bronze, 30, said after an England training session in June. “Do you know what I mean? It’s gone so far, so quickly, and I don’t think anyone could have forecast how huge it was going to be.”
The do-you-know-what-I-mean moments come quickly in women’s soccer these days. Record-setting attendances. Landmark television agreements. Equal-pay milestones. In 2022, a supermarket chain is far more likely to sponsor an England player than to employ one.
That makes the start of this summer’s Women’s Euros, a three-and-a-half-week tournament that opens with the host England’s match against Austria on Wednesday night, another pivotal moment for the game experiencing a surge in both interest and investment.
At least a half-dozen nations will arrive in England’s stadiums thinking they can lift the trophy after the final on July 31. But the pressure to do so might be the highest on the host nation, which continues to pump millions of dollars into the sport but has yet to win a major women’s trophy.
The stakes for England are high: It will roll into the tournament fresh off lopsided victories over three other tournament participants — Belgium (3-0), the Netherlands (5-1) and Switzerland (4-0) — and eager to build on a semifinal run at the last World Cup, with the next one now just a year away. The Lionesses, as England’s team is known, have not lost a match since Sarina Wiegman took over as their coach in September.
That means there is no hiding from the expectations. The faces of England players now adorn billboards in shopping centers and packaging on store shelves. The BBC will air every one of the tournament’s games on its channels or (for a few simultaneous kickoffs) its streaming platform. And England’s three group-stage matches are already sold out.
More than 500,000 tickets to the tournament have been sold, guaranteeing the tournament’s attendance will more than double that of its last iteration, in 2017 in the Netherlands. The bulk of those who turn out to cheer England will be expecting the host nation to set a new standard.
That could be why Wiegman has made an effort to moderate expectations — “I think there are many favorites for this tournament,” she said recently. “We are one of them.” — even as England’s soccer federation as leaned in on “the pride, the responsibility and the privilege” of the team’s cause.
Still, her players know the game’s sudden growth, as well as the chance to play a major tournament on home soil, has placed them in a pivotal moment.
“I didn’t really have a female role model growing up in terms of football, so I think it’s massive for that,” England midfielder Keira Walsh, 25, who plays for Manchester City, said of having the Euros on home soil. “But not just for young girls — I think for young boys, they can see the women playing in the big stadiums with sellout crowds at a home tournament. I think it’s only going to grow respect for the game in that way as well.”
The tournament comes during an exciting time for women’s soccer in Europe. Its 16-team lineup features some of the world’s most talented squads, including Sweden, currently ranked second in the world; the Netherlands, a World Cup finalist three years ago; Germany, an eight-time European champion; and Spain, which boasts a talented team but, now, not Alexia Putellas, the reigning world player of the year, who tore a knee ligament in training on Tuesday). Norway is bolstered by the return of Ada Hegerberg, and France by the core of that country’s dominant club teams, Olympique Lyonnais and Paris St.-Germain.
It is England, though, that may face the highest expectations to deliver.
Historic investments by the country’s biggest clubs in the Women’s Super League, England’s top domestic competition, have attracted some of the world’s best players, produced new revenue streams and lifted the standard of play for a new generation of England stars. All but one member of England’s 23-player Euro squad played in the W.S.L. last season, including the veterans Bronze and Ellen White and rising talents such as Walsh and Lauren Hemp.
“We’ve seen, over the years, how much the women’s game has grown,” said Hemp, 21, who this year was honored as England’s best young women’s player for a record fourth time. “I think having this home tournament is only going to help it grow even more.”
For all the gains, though, players, even the best ones, know there is still a long way to go. The investments in the W.S.L. remain a fraction of the money poured into the men’s game in Europe, and the salaries, television deals and prize money — while significantly improved — still qualify as a rounding error when compared with the men’s paydays.
UEFA, the governing body for European soccer, has faced criticism over its choices of stadiums in the group stages, with Iceland’s Sara Björk Gunnarsdottir branding the use of Manchester City’s Academy Stadium, with a tournament capacity of 4,700, as “disrespectful.” And a survey of 2,000 male soccer fans in Britain published earlier this year found that two-thirds had “openly misogynistic attitudes” toward women’s sports, irrespective of age.
Still, for veterans like Bronze, the tournament shows how far the women’s game has come and presents an opportunity to raise its profile even more. The new crop of young players she sees at training every day, she said, exhibit a fearlessness that she didn’t have at their age and symbolize a future — for themselves and for England — that could be even brighter.
“I look at some of the players now, who maybe haven’t been to a tournament, and I think, ‘Oh, God, when I was you, I was panicking a bit more,’” Bronze said. “But they all seem a little bit more calm.”
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France24 - Monde
Entre la Chine et le Laos, une frontière prospère (4/4)
Publié le : 01/07/2022 - 11:29
Séverine BARDON
Depuis Vientiane, le train permet de rallier la frontière en trois heures à peine. La voie ferrée se connecte ensuite au réseau chinois, vers la province du Yunnan. Pour le Laos, seul pays d’Asie du Sud-est sans accès la mer, c'est la promesse d’un désenclavement et d’un nouvel essor économique. À la frontière entre la Chine et le Laos, la zone économique spéciale de Boten, un projet de 10 milliards de dollars, sort de terre. La création d’entreprises y est facilitée : les procédures administratives sont bouclées en deux semaines, de nombreux produits sont détaxés et la fiscalité est avantageuse. En trois ans, une centaine d’entreprises s’est implantée dans cette ville en construction. Le reportage d'Adri Berger et Dara Pathammavong.
Entre l'Irak et l'Arabie saoudite, une frontière entrouverte
Entre la Guyane et le Brésil, une frontière incontrôlable
Entre le Kenya et l'Ouganda, une frontière indécise
Entre le Laos et la Chine, une frontière prospère
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
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Reporters
Entre l'Irak et l’Arabie saoudite, une frontière entrouverte (1/4)
Reporters
Entre la Guyane et le Brésil, une frontière incontrôlable (2/4)
Reporters
Entre le Kenya et l'Ouganda, une frontière indécise (3/4)
BBC
SANS TITRE
Ione Wells
Westminster Correspondent, BBC News
As we've just told you, a group of cabinet ministers are on their way to tell Boris Johnson it's time to go.
Welsh Secretary Simon Hart is one of them. He made it clear to No 10 yesterday that it was "game
over" but it shouldn’t have to come by ministerial resignations.
A group of cabinet ministers are about to tell the PM to
resign, including the chief whip, the BBC understands.
Prime Minister Boris Johnson was asked during the Liaison Committee, which is still taking place, whether he'll be in post by tomorrow.
His answer was brief: "Of course."
Leila Nathoo
BBC political correspondent
Reality is increasingly intruding on this committee hearing, which
Boris Johnson is trying to keep confined to government business.
One Select Committee Chair, Huw Merriman, who's questioning the
PM, has put out his statement of no confidence in him from within the
room.
And another, Darren Jones, asks him point blank whether Michael
Gove told him to resign this afternoon. Boris Johnson says he won't give a
running commentary on political events.
This marathon session of the Liaison Committee - where Boris Johnson is facing a sustained grilling from senior MPs - is continuing.
The PM did not deny media reports that Housing Secretary Michael Gove has called for him to step down.
Asked at the committee about whether this happened, Johnson says he won't give a "running commentary" on events.
Foreign Secretary Liz Truss does not think this is the time to quit, the BBC understands.
Truss, who is often touted as a potential leader of the party, believes that the situation with the war in Ukraine and the protocol legislation, which is currently going through Parliament, means this is not the moment to step down.
Yesterday, the Foreign Secretary appeared to stand behind Johnson, after cabinet colleagues Sunak and Javid quit.
We've seen a lot of Conservative MPs share their letters of no confidence in the prime minister on Twitter - but the timing of Huw Merriman's stands out.
Merriman's letter was posted on Twitter while he was grilling Boris Johnson at the Liaison Committee.
It is not clear if Merriman sent the tweet or if someone else sent it on his behalf.
The PM is asked about the situation
for Ukrainian refugees coming to the UK under government schemes, in particular, about safeguarding.
Johnson says one of the reasons
people initially complained about the scheme being slow was because of efforts
to make sure people had a safe environment when they arrived.
Concerns are also raised about Ukrainian households needing help
under homeless prevention measures - to which Johnson says councils have a duty
to deal with any who have problems with their sponsors.
"We're not currently aware of any Ukrainian sleeping
rough," he says.
Asked if he's concerned Ukrainian women could turn up trafficked
onto the beaches of Dover, he says "that is not happening, we have safe
and legal routes".
Angus MacNeil asks if the prime minister will still be in post tomorrow. He says he's had more resignations than any PM since 1932.
Boris Johnson says "of course," but he is appearing in front of the committee "to talk about what the government is doing".
Boris Johnson is asked if he met with Alexander Lebedev without officials on 28 April 2018 when he was foreign secretary.
Johnson says he can't recall exactly what happened on that evening.
A follow up question asks if he has met Lebedev without officials at any point.
Johnson says he has met him on different occasions without officials. He says he thinks he did mention it to officials that he had met with him.
Back with Boris Johnson's appearance at the Liaison Committee.
He's been asked about a range of topics - Ukrainian refugees coming to Britain, delays to passport renewals, and an asylum application backlog
The PM's answers to these issues? In brief, refugees need to be screened; demand for passports has been "very big"; and legal teams are finding reasons why people shouldn't be returned to their country of origin.
Safeguarding Minister Rachel Maclean has become the latest minister to resign.
The Redditch MP says Boris Johnson must go "for the good of the country and our party".
In her resignation letter, she says recent events demonstrate that while he remains in office the "woefully low rate of prosecutions for sexual offences" will not improve.
Boris Johnson haemorrhaged support from fellow Conservatives today. But what do the public think?
A recent survey by YouGov tracking the PM's popularity shows his ratings have slumped again to below minus 50%.
The survey was carried out before the travails of the past 24 hours, it's worth noting.
However a snap poll by YouGov last night reported that 69% of Britons wanted Boris Johnson to resign.
It's getting hard to keep up with the number of resignations now. Here's another - Rachel Maclean, a junior minister in the Home Office.
In a tweet, she says: "It remains the greatest honour of my life to represent Redditch in Parliament and I will continue to support the policies which I was re-elected to deliver from the backbenches."
Leila Nathoo
BBC political correspondent
As the stream of resignations from government and
declarations of no confidence from the backbenches continues, it's worth noting
that Boris Johnson is haemorrhaging support from right across his party.
From recently elected MPs in former Labour seats who had been his
most vocal backers, to senior Tories reluctant to ever break ranks with the
leadership - criticism is coming from all corners, leaving Boris Johnson
with few places to turn to for support.
MP for Montgomeryshire Craig Williams is the latest Parliamentary Private Secretary to resign.
In his resignation letter, posted on Twitter, he says it's becoming
impossible to rebuild trust with the public and focus on delivering good
policies.
Mark Logan, Conservative MP for Bolton North East - one of the new generation of so-called Red Wall Tories - has resigned his post as a Parliamentary Private Secretary.
"There is only so much anyone can expect my constituents to accept and ignore," he wrote in his letter of resignation.
Former Justice Secretary Robert Buckland, who has repeatedly
defended Boris Johnson until now, has joined other Conservatives colleagues in
calling for the PM to step down.
The South Swindon MP told BBC Radio Wiltshire "the PM must
resign".
If you're waiting - like us - for the PM to address matters surrounding his leadership, Boris Johson was told he’ll face questions about "integrity and politics and related matters at the end of the session".
The Liaison Committee’s chairman Sir Bernard Jenkin did ask if he wanted to "dispose of those matters immediately first" - but Johnson said he was happy to take Sir Bernard’s lead.
We’re now some 30 minutes into the session and so far the PM’s only been asked about the war in Ukraine.
MP for Bishop Auckland Dehenna Davison says she has submitted a
second letter of no confidence in the PM to Sir Graham Brady, who chairs the
backbench 1922 Committee.
In a letter posted to Twitter, she says: "I wrote to you
some months ago expressing my lack of confidence in the prime minister. In the
time that has followed, nothing has improved - in fact, further lies have been
peddled, and more good colleagues have been sent out to defend the
indefensible.
"Things have got worse, and our country deserves
better."
New York Times - World
The Killing of Shireen Abu Akleh
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Palestinian Outrage After U.S. Says Journalist Was Killed by Accident
The U.S. government said Shireen Abu Akleh was likely hit by a bullet fired from Israeli military lines in the occupied West Bank, but unintentionally, fueling claims that Washington isn’t impartial.
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By Patrick Kingsley
JERUSALEM — Palestinians expressed disappointment and anger at the United States on Tuesday, after Washington said it had concluded that Shireen Abu Akleh, a Palestinian-American journalist killed while reporting in the occupied West Bank, was likely shot unintentionally by a bullet fired from Israeli military lines.
The American conclusion renewed Palestinian claims that the United States does not act as a fair broker in the Israeli-Palestinian conflict, days ahead of a visit to the region by President Biden, who has not reversed several Trump administration moves that Palestinians deemed harmful to their hopes of independence.
The State Department assessment, released on Monday, contradicted the official Israeli position that Ms. Abu Akleh, a veteran television broadcaster shot dead in the city of Jenin on May 11, might have been hit by either Palestinian or Israeli fire.
But by asserting that she was shot by accident, and that the fatal bullet was too damaged to match it with a specific rifle, the United States also signaled that it did not expect Israel to pursue criminal charges against any particular soldier.
The U.S. conclusions “provided the occupying state with a safe way of evading responsibility for killing Abu Akleh, using flimsy and feeble pretexts,” the Palestinian Authority’s ministry for foreign affairs said in a statement on Tuesday.
The Biden administration said it had acted independently of Israel and had not exonerated Israel of involvement.
For years, Palestinians have questioned Washington’s ability to neutrally mediate the Israeli-Palestinian conflict, citing strong American support for Israel at the United Nations and the size of U.S. financial and military support to Israel, which has cumulatively received more American aid than any other country since World War II.
Against that backdrop, the Palestinian Authority, which administers parts of the West Bank, including the city where the shooting occurred, initially ignored weeks of American pressure to share the bullet that had killed Ms. Abu Akleh, 51, with Israeli investigators.
But the authority reversed positions on Saturday, handing over the bullet after U.S. officials had argued that a forensic examination might link the bullet to the rifle that fired it.
The inconclusive findings of the subsequent test, and the American assertion about the accidental nature of the killing, fueled a sense of betrayal among Palestinians, resurfacing charges of pro-Israel bias in Washington.
The last direct peace talks about ending the conflict petered out in 2014, and deep divisions in both Palestinian and Israeli society have obstructed efforts to revive them. But Palestinians argue that Washington does too little to push Israel to return to the negotiating table, or to preserve the feasibility of a Palestinian state.
Ned Price, a spokesman for the State Department, said Tuesday that U.S. investigators had not favored either the Israelis or the Palestinians. He added that the U.S. analysis of the bullet was based on tests by independent foreign experts, not Israeli ballistics specialists.
“Our goal in this was not to please everyone,” Mr. Price said. “Our goal in this was not to please anyone.”
The American intervention came days before a visit by President Biden to Israel and the West Bank, his first as head of state, in which he is expected to avoid making major statements on the Israeli-Palestinian conflict.
It also occurred amid rising Palestinian frustration that the Biden administration has not canceled several moves by President Trump that Palestinians felt damaged efforts to create a Palestinian state.
Despite promising to reopen the U.S. consulate in Jerusalem to the Palestinians, closed under Mr. Trump, the Biden administration has kept it shut following pressure from Israel. The Palestinian mission in Washington, also shuttered under Mr. Trump, remains closed. The Trump administration’s decision to reverse decades of U.S. policy and recognize as legitimate Israeli settlements in the West Bank — considered illegal by most of the world — has not been formally rescinded.
Some Palestinians nevertheless had hoped the Biden administration might at least push Israel to conduct a criminal investigation into Ms. Abu Akleh’s death.
But this week, American officials have suggested that the U.S. government is unlikely to push for an Israeli prosecution. The State Department’s statement on Monday stressed that the U.S. had “no reason to believe” that Ms. Abu Akleh’s killing was “intentional but rather the result of tragic circumstances.”
Mr. Price, the State Department spokesman, said the United States wanted to see “a degree of accountability” for the killing, and for the Israeli Army to introduce additional safeguards for civilians in future raids. But pushed on the question of a criminal prosecution, Mr. Price said the Biden administration is “not going to be prescriptive” about the exact form the Israeli investigation takes.
The absence of American pressure diminishes the likelihood of criminal charges being pursued against anyone in any forum.
The Israeli Army’s advocate general, Yifat Tomer-Yerushalmi, has not ruled out a military prosecution, and has said she will base her decision on the findings of the army’s internal investigation. But so far, Maj. Gen. Tomer-Yerushalmi has said that she has yet to be convinced of the need for criminal charges.
“Opening an investigation is warranted when a criminal offense is suspected,” she said in a speech on May 23. “In intense combat activity like the activity in Jenin, the death of a person in itself does not automatically raise such suspicion.”
The Palestinian Authority, which has accused Israel of intentionally targeting Ms. Abu Akleh, has said it will refer the case to the International Criminal Court.
But such a process could take years, and may never result in a prosecution. I.C.C. prosecutors began a preliminary examination of the situation in the occupied territories in 2015, but did not start a formal investigation until 2021. Seven years after the inquiry began, they have not opened any cases against individual Israelis or Palestinians in connection to crimes in the West Bank, Gaza and East Jerusalem.
Should prosecutors bring a suspect to court on charges of killing Ms. Abu Akleh, the case is likely to center on the question of who was being targeted, and what the shooter believed about the target.
Israeli claims that if a soldier killed her, it was a mistake made while shooting at a Palestinian gunman. But evidence reviewed by The New York Times during a recent monthlong investigation found no evidence of any armed Palestinians near Ms. Abu Akleh when she was shot.
According to international law, fighters in an armed conflict can attack enemy combatants, said Luis Moreno Ocampo, a former chief prosecutor at the I.C.C. “But it is prohibited to intentionally direct attacks against the civilian population,” Mr. Moreno Ocampo said.
“Shireen Abu Akleh was a civilian,” he added. “Did the shooter know that? The investigation should clarify: Was it a mistake? An isolated soldier decision? An order following a plan or a policy adopted by the top authorities?”
Analysis of past investigations by the Israeli military prosecution suggests that few accusations result in court cases. Hundreds of complaints are made against Israeli soldiers every year, but most are closed without extensive investigation, and only a small fraction make it to court, let alone a conviction, according to data compiled by Yesh Din, an Israeli rights group that monitors the occupation of the West Bank.
In 2019 and 2020, the most recent years for which data is available, 2 percent of complaints made by Palestinians about being harmed by Israeli soldiers resulted in prosecution, Yesh Din said. In that time, 49 Palestinians were killed by Israeli security forces in the West Bank, according to data compiled by the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs.
The Israeli government says its army has a robust legal system, holds itself to the highest standards and will continue to investigate Ms. Abu Akleh’s killing.
“The professional and moral truth are inseparable from our national resilience,” Benny Gantz, Israel’s defense minister, said Monday in a statement.
He added, “The defense establishment is committed to uncovering the truth.”
Reporting was contributed by Myra Noveck and Hiba Yazbek from Jerusalem, and Lara Jakes from Washington.
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France24 - Monde
Tchernobyl : le difficile retour au quotidien après le passage des troupes russes
Publié le : 04/07/2022 - 15:06
Catherine NORRIS-TRENT
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Pauline GODART
Le 24 février, les troupes russes ont envahi l'Ukraine mais aussi le site de Tchernobyl, théâtre de la pire catastrophe nucléaire de l'histoire en 1986. L'armée ukrainienne en a repris le contrôle après une occupation de 35 jours pendant lesquels il y a eu des destructions et vols de matériel (estimés à près de 135 millions de dollars). Maintenant, les détecteurs de niveaux de radiation fonctionnent de nouveau et les salariés continuent de s'activer pour préserver le site, où demeurent encore des centaines de tonnes de déchets radioactifs sous un sarcophage.
BBC
How might Boris Johnson be removed as PM?
By Iain WatsonPolitical correspondent, BBC News
After a wave of high profile resignations, Number 10 will be keen to say they have stabilised the ship - there is a new chancellor, with a new approach, a new health secretary and a new education secretary.
One of Boris Johnson's allies claimed that Rishi Sunak and Sajid Javid had failed to "tap up" support from other cabinet ministers, before announcing their resignations on Tuesday evening, although one more minister has yet to make his intentions clear.
The PM's ally says he will weather this storm - but the political waters remain very choppy.
Some of Mr Johnson's Conservative critics - including still-serving ministers - think he is holed beneath the water line.
If - and I stress if - his premiership does go under, how might it happen?
Further resignations
The first possibility is that more resignations follow in the coming days.
Already the number of junior ministers departing is beginning to pile up, including at least a few unexpected names, keeping up pressure on the prime minister.
But Downing Street insist they have factored in some further resignations and don't regard these as an existential threat.
The tipping point - where there aren't enough people to fill available posts - is still some way off.
But not all of those who haven't quit are loyal to the prime minister.
While remaining publicly supportive, it's possible that some ministers will be privately asking the PM to consider his position.
If - as seems likely - he refuses to do so, this could provoke further departures, with one minister telling me they'd go if the PM tries to stay on until the summer recess.
And some leadership hopefuls might just get nervous that Rishi Sunak will make all the running if they don't at some point distance themselves from No 10 too.
For example, one minister said that newly-appointed Chancellor Nadhim Zahawi had been seen as a credible leadership candidate, but he had now "contaminated himself".
Another confidence vote
Assuming the PM digs in, then next week's elections to the backbench 1922 committee could prove crucial.
If MPs standing on a platform of changing the leadership rules form a majority, it's a moment of jeopardy for Boris Johnson.
The PM survived a confidence vote last month and under current rules he is immune from another challenge for 12 months.
Rebel MPs are attempting to get elected on to the committee to change that rule to allow a further confidence vote.
It had been anticipated that the rules could be changed to allow another vote within a year, but that it would not take place until the Autumn, after the Privileges Committee pronounces on whether the PM had deliberately misled Parliament.
But there is now some talk of calling a confidence vote much sooner with some people putting a timescale on this: within 24 hours of the rules changing, or certainly within days.
And in fact if they felt the mood had changed significantly against the prime minister, the existing executive could also change the rules, even sooner, possibly this week.
If Boris Johnson were to be defeated in a confidence vote, then nominations would be open for a new leader - with MPs potentially whittling the candidates down to the final two before the summer recess.
And what is striking is that I have spoken to a number of Conservative MPs who backed Boris Johnson in the last confidence vote, who would not support him in the next one. This includes an MP who prominently supported him in the last leadership contest.
As one Brexit and former Boris backer put it: "This can only go one way. I don't want this to go on until the Autumn."
Snap election
So another possibility has been raised.
The chairman of the 1922 committee, Sir Graham Brady, could go to No 10 with - metaphorically - a pile of no confidence letters under his arm. He tells the PM the leadership rules will change, in this scenario, and that he will lose any subsequent vote, so perhaps he should leave the premises before being forced to do so.
Now, Boris Johnson - having scrapped the Fixed Term Parliaments Act - could respond by going to Buckingham Palace to seek a dissolution of parliament and a general election.
No one in Downing Street has suggested to me that this is a possibility, but there is plenty of concerned chatter in and around Parliament.
Westminster is, of course, nothing if not a hotbed of speculation.
And Boris Johnson has, Houdini-like, escaped from tight political spots before.
Though, ultimately, it did not end well for the legendary escapologist.
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France24 - Monde
États-Unis : comment les "fausses cliniques" piègent les femmes qui veulent avorter
Publié le : 05/07/2022 - 17:09
Thaïs Chaigne
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Se faire passer pour une clinique d’avortement pour convaincre des femmes de ne pas avorter : la méthode des "centres de crise pour grossesse" américains est rodée. À l’heure où le droit à l’avortement n’est plus une garantie aux États-Unis, ses défenseurs redoublent d’efforts pour signaler ce qu’ils décrivent comme des "fausses cliniques d’avortement", via des vidéos explicatives où ils filment et identifient les lieux et décryptent leur technique de désinformation.
Tests de grossesse gratuits, rendez-vous avec une "infirmière" pour obtenir des conseils… Pour un œil non averti, les "crisis pregnancy centers" (les CPC ou centres de crise pour grossesses en français) ressemblent à s’y méprendre à des cliniques d’avortement. Et pourtant, leur objectif est tout autre : convaincre une femme de ne pas avorter, quitte à déformer des faits scientifiques et à appâter avec de fausses offres.
Et pour parvenir à leurs fins, ces cliniques prétendent que la grossesse est plus avancée qu’elle ne l’est réellement, que l’avortement augmente l'infertilité, ou jouent sur la corde sensible en faisant entendre le "battement de cœur du bébé".
>> LIRE SUR LE SITE DES OBSERVATEURS : Ces fausses cliniques d’avortement qui trompent les femmes aux États-Unis
En 2022, quelque 2 500 CPC étaient recensés dans tout le pays par le site "Crisis pregnancy center map", contre environ 1 500 établissements proposant effectivement des avortements (chiffre de 2017).
Voir cette publication sur Instagram Une publication partagée par Kennedy (@theclinicdefender)
"L’objectif, c’est de vous faire franchir le pas de leur porte pour, ensuite, vous dissuader d’avorter"
Notre Observatrice, Jennifer, a 38 ans et trois enfants. Elle a avorté quand elle avait 15 ans et dit avoir à l'époque échappé à ces "fausses cliniques" car elle était bien encadrée par sa mère et sœur. Aujourd’hui, elle tient à alerter sur ces établissements pour celles qui n'ont pas forcément accès aux bonnes informations.
Sur ses réseaux sociaux, elle a notamment dénoncé une "fausse clinique" à Buffalo, dans l’État de New York, devant laquelle elle a manifesté trois fois au mois de mai et dit avoir depuis réussi à dissuader des femmes qui pensaient y trouver des informations pour avorter.
@queencityfeminist#exposefakeclinics#shouldabeenaborted#fakeclinics#proabortion♬ original sound - queencityfeministLes fausses cliniques se placent souvent à proximité des vraies cliniques ou du planning familial. Les personnels s’habillent comme des médecins, mais ils ne le sont pas (...) Ce sont juste des gens avec de fortes convictions religieuses.
Les militants qui dénoncent ces "fausses cliniques" affirment que nombre des personnes travaillant dans les fausses cliniques n’ont aucune compétence médicale et sont souvent engagées dans des activités religieuses.
Voir cette publication sur Instagram Une publication partagée par Expose Fake Clinics (@calloutfakeclinics)
Ils ne diront pas ouvertement qu'ils sont contre l’avortement avant que vous ne soyez dans leur établissement. Si vous appelez avant, ils diront : "Venez confirmer votre grossesse, nous vous ferons passer une échographie", et ils vous proposeront toutes sortes de choses gratuites. L’objectif, c’est de vous faire franchir le pas de leur porte, par tous les moyens possibles, pour ensuite tout faire pour vous dissuader d’avorter.
Ce démarchage semble complètement assumé : dans une enquête publiée par Vice en 2016, une opposante au droit à l’avortement affirme : "La meilleure cliente que vous pouvez avoir, c’est celle qui est persuadée qu’elle rentre dans une clinique d’avortement."
@queencityfeminist#exposefakeclinics#proabortion♬ Lie Lie Lie - MetricJennifer poursuit :
Ces cliniques ont beaucoup de ressources [via des donateurs religieux mais aussi via de l’argent public, NDLR], elles peuvent faire beaucoup de publicité et proposent toutes sortes de choses gratuites. Et cela peut être très attrayant vu qu’aux États-Unis, nous n’avons pas de sécurité sociale et que consulter une vraie clinique coûte cher.
Éviter les pièges des fausses cliniques
Des défenseurs des droits à l’avortement se mobilisent pour éviter que les personnes qui souhaitent avorter ne se dirigent vers une "fausse clinique".
Cela passe notamment par mettre en avant certains signes qui ne trompent pas, que résume Jennifer :
Une vraie clinique n’offrira pas d'échographie gratuite et ne fera pas de publicité sur plein de services gratuits, car ce sont des professionnels de la santé qui doivent être payés.
Certains noms reviennent aussi souvent pour les fausses cliniques, avec des mots tels que "Motherhood"(" maternité"), "Mother Choice" ("le choix de la mère"), etc.. tandis qu’une vraie clinique, ce sera plutôt quelque chose du type "Women service" ("service pour les femmes").
Il existe aussi plusieurs sites qui recensent les vraies cliniques [ici ou ici].
Voir cette publication sur Instagram Une publication partagée par Kennedy (@theclinicdefender)
Autre signe, les phrases comme "Pourquoi il faut choisir notre établissement" et pas "Le planning familial" (comme pour la clinique de Buffalo). Une vraie clinique s'assurerait de vous donner toutes les options. Quand j'étais enceinte, le planning familial m’a fait un test gratuit et aidé à trouver un médecin obstétricien.
Dans certains États, ces établissements surpassent largement le nombre de véritables cliniques : il y a une vraie clinique pour dix CPC au Texas, par exemple. Dans plusieurs États républicains, les cliniques pour avorter – qui font face à une législation défavorable – ferment. En 2022, il n’en restait plus que trois en Louisiane et une seule dans l’Oklahoma.
Voir cette publication sur Instagram Une publication partagée par Kennedy (@theclinicdefender)
Outside of Planned Parenthood a fake clinic escort stood clutching a cross. pic.twitter.com/GZB1o4s94a
June 4, 2022Avec ce qui se passe aujourd’hui [la révocation de l’arrêt Roe vs Wade], notre combat, c'est de continuer de donner des informations correctes sur l'avortement et de dénoncer ces fausses cliniques.
Même si les CPC délivrent ouvertement des informations scientifiquement fausses et utilisent des méthodes trompeuses pour convaincre les femmes, ils restent légaux et même partiellement financés par de l’argent public.
Dans certains États, des comtés imposent néanmoins aux "fausses cliniques" de mentionner qu’elles ne sont pas des établissements médicaux. Des élus démocrates ont déposé le 23 juin un texte à la Chambre des représentants pour combattre les fausses informations liées à l’avortement.
Télécharger l'application
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Rocco Morabito: Fugitive mobster handed over to Italy
By Vanessa BuschschlüterBBC News
One of Italy's most wanted men, mobster Rocco Morabito, has arrived in Rome after being extradited from Brazil, where he had been in hiding.
Known as the "cocaine king of Milan", Morabito was arrested in May last year in a joint operation by Brazilian and Italian police.
The 55-year-old will serve a 30-year prison sentence for drug trafficking.
The mafia boss spent decades on the run using a fake identity in South America.
Police finally tracked him down last year to João Pessoa, a port city in north-eastern Brazil, where he was arrested along with another member of the 'Ndrangheta mafia group, Vincenzo Pasquino. Pasquino has since been sentenced to 17 years in prison for drug trafficking.
Escape artist
The arrival of Rocco Morabito in Rome ends a decades-long manhunt.
Born in the Calabrian town of Africo and with family ties to mafia boss Giuseppe Morabito, Rocco Morabito became a key figure in the 'Ndrangheta, the sprawling criminal network which controls much of the cocaine trafficking in Italy and beyond.
As a young man, Morabito soon made a name for himself as a prolific drug trafficker in Milan, establishing key cocaine smuggling routes from South America into the Italian city.
Sharply dressed in double-breasted suits he could often be seen mingling with the city's jet set and soon came to the attention of Italian police, who put him under surveillance.
He was recorded trying to broker deals to import more than a tonne of cocaine from South America but disappeared shortly afterwards.
Police think he fled to Brazil, where he lived under the assumed name of Francisco Capeletto.
From there, he relocated to neighbouring Uruguay, where he lived in the resort of Punta del Este for at least 13 years.
While he rented a luxurious house, filling it with works of art, neighbours said he drove a modest car and it was not until he threw a lavish party for his daughter's birthday that they became aware of his riches.
But it was when Morabito registered his daughter at school under her real name that police put him under surveillance.
In September 2017, when Morabito moved into a hotel in the capital, Montevideo, after he had had a row with his wife, police swooped.
Among his possessions, they found a gun, 13 mobile phones and 150 passport-sized photos of Morabito in different guises.
However, his days on the run were not yet over. In 2019, having spent two years in prison awaiting extradition to Italy, he escaped along with three other inmates through a hole in the roof.
As part of a Interpol-led multinational police operation aimed at combatting the 'Ndrangheta, he was finally tracked down to a hotel in the city of João Pessoa in 2021.
Brazil's federal supreme court authorised his extradition to Italy last week.
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Valeurs Actuelles
Bordeaux : un ressortissant afghan qui avait tenté de poignarder un ouvrier et des passants avant de crier “Allah Akhbar” interpellé
Un jeune ressortissant afghan de 22 ans a été interpellé à Bordeaux, vendredi 1er juillet, peu avant 14 heures. Il lui est reproché d’avoir pénétré dans un bar en travaux puis de s’être emparé d’un couteau à bout rond, avec lequel il a tenté de poignarder un ouvrier, selon des informations de source policière. Ensuite, lorsque la victime a pris la fuite en courant, l’agresseur l’a poursuivie et a tenté de porter des coups avec l’arme blanche à plusieurs passants, tout en criant « Allah Akhbar ». Aucun blessé n’est à déplorer. Le ressortissant afghan – qui est en situation irrégulière – est inconnu au traitement d’antécédents judiciaires (TAJ). Il a été placé en garde à vue, tandis qu’une enquête a été ouverte.
Dans le Vaucluse, un autre homme a crié « Allah Akhbar »
Le même jour, un autre individu a pénétré dans le hall d’entrée du commissariat d’Avignon, une commune du Vaucluse, pour crier les mêmes propos devant les policiers de l’accueil : « Allah Akhbar. » Après les faits, l’homme de 35 ans a été placé en garde à vue, puis entendu par les enquêteurs. Selon les informations du Dauphiné, son attitude a d’autant plus été prise au sérieux par les forces de l’ordre que l’individu fait l’objet d’un suivi particulier : il est fiché S et considéré comme étant un islamiste radical. Toutefois, il est aussi connu pour ses troubles psychiatriques et pour le fait ne pas être très assidu dans la prise de son traitement. L’affaire a été classée sans suite, à la demande du représentant du parquet.
Bordeaux : les dernières actualités
L'Humanité
La Nupes veut soigner le « pouvoir de vivre »
ActuLa veille de la présentation, ce mercredi, du projet de loi du gouvernement pour renforcer le pouvoir d’achat, les députés de la coalition de gauche ont présenté leur proposition: dix-huit articles pour augmenter les salaires et les aides tout en baissant le poids des dépenses contraintes.
Florent LE DULa Nupes prend les devants. La coalition de gauche, qui veut montrer qu’elle est la principale opposition au pouvoir macronien et une force capable de gouverner, n’a pas attendu la présentation du « paquet pouvoir d’achat » de l’exécutif pour déposer sa proposition de loi alternative. Elle contient dix-huit articles pour faire face à une inflation qui a déjà atteint les 5,2 % et pourra être déclinée en amendements au texte présenté ce mercredi en Conseil des ministres. Celui-ci comprendra la prolongation de la remise de 18 centimes d’euro par litre de carburant ou encore l’augmentation de 4 % de plusieurs minima sociaux et des pensions de retraite de base. « Que des mesures en dessous de l’inflation. La Macronie veut faire respirer les profits, nous voulons faire respirer les Français », a commenté Mathilde Panot, présidente du groupe FI, lors de la présentation de cette seconde proposition de loi commune à la Nupes, après celle portant sur la constitutionnalisation du droit à l’avortement.
Pour faire face à l’urgence sociale, la gauche prône une tout autre philosophie que celle du pouvoir en place : « La logique libérale qui a guidé notre pays ces cinq dernières années a conduit à une explosion des inégalités. Or, le gouvernement continue de puiser dans le même panier avec des mesurettes, des chèques, pour éviter les questions centrales comme la hausse des salaires », déplore le communiste Pierre Dharréville. L’augmentation du Smic à 1 500 euros net est ainsi l’objet du premier article de la proposition de loi de la Nupes. Une hausse qui s’accompagnerait « de la mise en place d’un système de péréquation avec les profits des grandes entreprises pour permettre à celles qui ont moins de marge de manœuvre d’honorer cette augmentation », a développé le socialiste Gérard Leseul. Et, pour augmenter les autres revenus, l’article 2 du texte propose la convocation, chaque année, de conférences sociales par branche, pour négocier les grilles de salaires.
Pour ceux des fonctionnaires dont le point d’indice vient d’augmenter de 3,5 %, la Nupes propose de monter ce chiffre à 10 %, « ce qui ne fait que rattraper des années de baisse du pouvoir d’achat de ces agents », précise Nicolas Sansu (PCF). Les députés de gauche veulent aussi aller bien plus loin que l’exécutif pour augmenter les pensions de retraite en carrière pleine au niveau du Smic, et en créant une garantie d’autonomie de 1 063 euros, afin que personne ne vive sous le seuil de pauvreté.
En plus des revenus, les députés FI, PS, PCF et EELV veulent revaloriser certaines aides, comme les APL, à 10 % plutôt que 3,5 %, l’allocation de rentrée scolaire, ou encore en déconjugalisant l’allocation adulte handicapé (AAH). La Nupes croit beaucoup aux chances de cet amendement visant à ce que l’AAH ne soit plus calculée en fonction des revenus du conjoint du bénéficiaire : « La Macronie l’ a plusieurs fois refusé lors du précédent mandat, mais tous les autres groupes l’avaient voté, or il n’y a plus de majorité absolue », rappelle l’insoumise Clémence Guetté.
La gauche espère aussi faire plier les députés Ensemble ! sur la question du logement, en étendant l’encadrement des loyers afin de les baisser dans les zones où la demande est plus forte que l’offre, tout en gelant l’indice de référence des loyers, quand l’exécutif veut l’augmenter de 3,5 %. « Il y a un besoin urgent de réduire ces dépenses contraintes pour améliorer le pouvoir de vivre », a justifié l’écologiste Sandrine Rousseau. Dans la même logique, les parlementaires de la Nupes proposent d’instaurer « une première tranche gratuite de consommation d’électricité, de chaleur, d’eau et de gaz ». Et pour contrecarrer l’inflation, un article de loi prévoit une plus grande marge de manœuvre au gouvernement pour bloquer les prix des produits de première nécessité.
Ces mesures ambitieuses devraient être retoquées par la Macronie, l’exécutif en ayant déjà balayé une grande partie en prétextant un coût trop élevé. « Ça correspond à 2,5 % du PIB, vu les enjeux pour les gens, ce n’est pas extraordinaire, a tenu à relativiser Nicolas Sansu. C’est à peine trois fois ce que coûte le Cice. » D’autant que, pour financer ces mesures, la Nupes propose une taxation exceptionnelle de 25 % sur les superprofits des sociétés pétrolières comme Total, de transport maritime comme CMA-CGM et des concessionnaires autoroutiers. « Nous prenons nos responsabilités avec ce texte, à la majorité de prendre les siennes en écoutant les alternatives », a prévenu le président du groupe socialiste, Boris Vallaud. Un projet contre projet qui devrait donner une première photographie du nouveau rapport de forces à l’œuvre au Palais Bourbon.
Sans majorité absolue, la première ministre, Élisabeth Borne, a décidé de ne pas se soumettre à un vote de confiance, ce mercredi, à l’issue de son discours de politique générale. Une première depuis Pierre Bérégovoy en 1991. En réaction, l’ensemble des groupes de la Nupes a annoncé, mardi, le dépôt d’une motion de censure. « On ne maltraite pas la démocratie impunément », insiste Mathilde Panot, présidente du groupe FI. Avec cette démarche, les députés de la Nupes veulent pousser l’ensemble des parlementaires à se positionner clairement vis-à-vis de l’exécutif. « Dès lors qu’Emmanuel Macron a annoncé que le gouvernement était chargé d’appliquer son projet présidentiel, qui n’a jamais été validé par les Français, nous ne pouvons être que dans l’opposition », mesure l’écologiste Sophie Taillé-Polian. Pour autant, la procédure n’a que peu de chance d’aboutir, 289 députés sont nécessaires pour faire tomber le gouvernement, loin des 156 élus de gauche. D’ailleurs, Julien Dive prévient que les élus LR « ne voteront pas » la motion de censure et l’élu RN Sébastien Chenu a déclaré « ne pas être là pour tout bloquer, tout casser ». Une recherche factice de respectabilité, exposant un peu plus l’ambiguïté qu’entretient l’extrême droite avec la Macronie.
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Landmark Paris attacks trial leaves riddles unsolved, tears unnumbered
Issued on: 29/06/2022 - 06:54
Benjamin DODMAN
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FRANCE 24
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The marathon trial of suspects in the November 2015 Paris terror attacks, which comes to climax this Wednesday, provided a cathartic moment for survivors and relatives of the dead, but shed little light on the enduring grey areas of the worst peacetime massacre in modern French history.
French judges are set to issue a historic verdict on Wednesday in the trial of 20 men suspected of critical roles in France’s worst-ever terror attacks, the massacre of 130 people at Paris bars, the Bataclan concert hall and the national stadium on the night of Nov. 13, 2015.
Prosecutors have demanded a full life sentence for the chief suspect, Salah Abdeslam, the only surviving member of the commando that wreaked carnage on the streets of the French capital. The other 19 on trial include fellow suspected members of the Brussels-based cell that carried out the attacks in the name of the Islamic State (IS) group. Fourteen of the defendants have been in court. All but one of the six absent men are presumed to be dead in Syria or Iraq.
By any measure, the Paris attacks trial has been unprecedented in scale and complexity, reflecting the enormity of an atrocity that sent shockwaves through the country and beyond.
The investigation took six years and its written conclusions stretch to 53 metres (174 feet) when lined up. Hearings lasted more than nine months, accommodated in a specially-built courtroom inside the 13th-century Palais de Justice in central Paris, a soothing wood-framed construction with chairs and benches for almost 600 people.
“We will have to be patient,” warned from the onset the presiding judge Jean-Louis Périès, whose adroit balance of authority and bonhomie helped ensure the titanic trial unfolded without incident.
Shattered lives
Among the hundreds of bereaved plaintiffs who gathered each day at the court, those willing to speak expressed different hopes for the trial. Some came to seek a form of psychological healing while others felt a deep desire for justice to be served. Many more yearned for answers to the questions that have haunted them since the attacks.
>> Read more: Foreign victims of Bataclan attack seek solace in testifying at Paris trial
Covid-19 ensured face masks were mandatory during the first months of the trial, but it soon became apparent that tissues would be the trial’s most indispensable item during the heart-wrenching statements that marked the start of proceedings.
During five long weeks, survivors and relatives of the dead delivered harrowing testimonies, some unbearably poignant. Around 450 plaintiffs – roughly a quarter of those registered for the trial – took the stand to recount their ordeals, sometimes gasping for air, their voices trembling, their faces drenched in tears.
Never before had a courtroom given so much time and space to the anguish of those who lost a child, a partner, a sibling, a friend. Some would later describe how the hearings helped them piece together the fragments of their shattered lives.
“When the trial started, it felt like a leap into the unknown. Now we can only be relieved at how it unfolded,” said Arthur Dénouveaux of the victims’ association Life for Paris. The Paris attacks trial will “stand as a landmark for justice,” added Philippe Duperron of the association 13onze15, whose son was killed in the Bataclan concert hall.
Some even thanked the defendants’ lawyers for their passionate but respectful pleas. “It’s important,” said Bruno Poncet, who was at the Bataclan that night, speaking of the eloquent defence put forward by Abdeslam's lawyers. “It proves that the only answer to barbarity are justice and democracy.”
A deafening silence
Inevitably, Covid took its toll on the proceedings, causing multiple absences and delays. The defendants, clustered together in a single box, were particularly affected – six of them catching the virus in rapid succession. So did one of the three main prosecutors, who was forced to follow key interrogations from home. Covid-induced interruptions account for the month-long delay in the verdict, which was initially due on May 25.
Muteness proved even more contagious among the accused, much to the dismay of prosecutors and plaintiffs yearning for answers.
When the trial finally delved into the heart of the matter, three of the accused – Osama Krayem, Sofien Ayari and Mohamed Bakkali – abruptly stopped answering questions. Their stubborn silence ended all hopes of shedding light on the “key logistical role” attributed to Bakkali in the planning of the Paris attacks and the alleged plot to attack Amsterdam’s Schiphol Airport the same day, for which Krayem and Ayari stand accused.
“I fought hard and I was harshly sentenced for something I didn’t do. I no longer have the strength,” Bakkali, who was jailed for 25 years over the botched attack on a Thalys train bound for Paris in the summer of 2015, told the court. “For people like me, being hopeful is dangerous,” added Ayari, explaining his decision to go mute.
Clios or Kalashnikovs?
Just hours before the attacks in Paris, Krayem and Ayari made a brief and unexplained visit to Amsterdam, according to investigators, who also found a “Nov. 13” file with a “Schiphol Group” subfolder in a discarded laptop in a Brussels rubbish bin. That much was known before the trial, which offered few other leads. Nor did the proceedings clarify why the car Abdeslam used to drop off the Stade de France bombers on Nov. 13 was seen just hours before at Paris Charles-de-Gaulle airport.
All the accused remained tight-lipped when quizzed on the possibility of both airports being on the list of targets.
More than nine months of hearings also failed to determine the origins of the six Kalashnikov rifles found at the scenes of the Paris attacks. The court was left to piece together the fragmentary and sometimes unconvincing accounts of anonymous Belgian investigators testifying by video link.
One lead suggested Bakkali got hold of the guns in Belgium, a week before the attacks. Another pointed to fellow accused Ali El Haddad Asufi, who is known to have looked for “Clios” – a code name for Kalashnikovs, not Renault cars, according to investigators – in the Rotterdam area in the neighbouring Netherlands, in October 2015. Asufi protested his innocence, saying he had nothing to do with the plot.
Abdeslam’s change of heart
Why Abdeslam, alone of the 10-man commando that sowed terror on the streets of Paris, used neither a Kalashnikov rifle nor his explosive vest on the night of the attacks remained the biggest unsolved riddle as the trial wrapped up.
The commando’s sole survivor also remained tight-lipped for much of the hearings – barring the occasional outburst of extremist bravado. In April, however, his words started flowing and he gave a lengthy testimony over several days that at times contradicted earlier statements, including on his loyalty to the IS group.
“I'm going to explain myself because it's the last time that I'll have the opportunity to do so,” said the 32-year-old, who had refused to cooperate during his six years behind bars. “All these people in here need my responses. I can't promise anything, but I'll do my best.”
As the only member of the Paris attackers who did not join the IS group’s self-proclaimed caliphate, Abdeslam told the court that he was a last-minute add-on to the group. He said he “renounced” his mission to detonate his explosives-packed vest in a bar in northern Paris the night of Nov. 13 even as his brother and other extremists fanned out around the capital mounting parallel attacks.
“I go into the café, I order a drink, I look at the people around me and I say to myself 'no, I'm not going to do it',” Abdeslam told the court. “I changed my mind out of humanity, not out of fear,” he insisted, claiming he disabled the suicide belt which investigators said was in fact faulty.
In their concluding arguments, prosecutors condemned Abdeslam's display of emotion in court as a cynical ploy to encourage leniency. “Who can make an insincere apology for so much suffering?” Abdeslam countered in his final statement, acknowledging mistakes but declaring: “I am not a murderer, I am not a killer.”
The man who began the trial vociferating his support for the IS group ended it with a tearful plea for clemency, presenting his “condolences and apologies” in court. Had he been affected by the months of heart-wrenching testimony or was he merely trying to save his skin? As with the trial’s other twists and turns, Abdeslam’s apparent change of heart raised just as many questions as it answered.
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Judges retire to consider verdicts in Paris attacks trial
Prosecutors seek life sentence for chief suspect in 2015 Paris attacks trial
FRANCE IN FOCUS
November 2015 Paris attacks: Landmark trial draws to a close
Valeurs Actuelles
Affaire Tiphaine Véron : la justice clôt le dossier
La nouvelle, apprise la semaine dernière, a abasourdi le clan Véron : la juge d’instruction de Poitiers, d’où est originaire Tiphaine, a signifié à la famille la fin des investigations ouvertes pour « arrestation, enlèvement, séquestration ou détention arbitraire ». « C’est une honte qu’elle clôt le dossier et refuse de se rendre sur place. Nous ne lâcherons jamais Tiphaine et continuerons les investigations avec ou sans l’aide de la justice française », confie Damien Véron, le frère de Tiphaine à Valeurs actuelles. Avec sa sœur Sibylle, la fratrie soudée se démène depuis désormais quatre ans, avec leurs propres moyens, pour découvrir ce qui a pu arriver à leur cadette disparue mystérieusement au cours d’un voyage au Japon à l’été 2018. « La juge a estimé qu’elle n’obtiendrait aucun nouvel élément, la famille ayant elle-même mené les investigations en multipliant les voyages au Japon, et que, par ailleurs, la police française s’était déjà déplacée trois jours il y a quelques années sans pour autant verser au dossier de nouveaux éléments. C’est incompréhensible d’autant que nous avons l’appui des autorités françaises et du parquet pour organiser son déplacement ! », s’insurge maître Antoine Vey qui a repris il y a un an et demi le dossier et compte bien faire appel de la décision. En octobre dernier, lors de la venue d’Emmanuel Macron à Poitiers à l’occasion des États généraux de la Justice, une conseillère du président avait pourtant contacté la famille pour leur assurer du soutien de l’Élysée.
De nombreuses zones d’ombre persistent
Face à l’inertie des autorités japonaises depuis le début de cette affaire, la venue d’un juge français aurait pu enfin les contraindre à coopérer, à obtenir des pièces capitales pour explorer, de concert avec la justice française, la piste criminelle accréditée par plusieurs faisceaux d’indices.
Car beaucoup de zones d’ombre noircissent le dossier. Ce 29 juillet 2018, Tiphaine, arrivée deux jours plus tôt au Japon, tient à commencer son périple par la visite de Nikko, lieu sacré du bouddhisme et du shintoïsme, situé à 150 kilomètres de Tokyo. Après une nuit passée au Turtle Inn, situé au bord de la rivière Daiya, Tiphaine prend son petit déjeuner dans le réfectoire et discute avec quelques hôtes, hésitant sur son itinéraire au vu du temps pluvieux. Selon l’hôtelier, Tiphaine quitte les lieux vers 10 heures. Mais les données GPS de son téléphone, récupérées plus tard par la famille, montrent qu’elle surfe sur Internet dans sa chambre jusqu’à au moins 11 h 40. À partir de là, plus aucune trace d’elle.
La police de Tochigi, alertée par l’hôtelier de la disparition d’une touriste française, s’entête alors sur la piste accidentelle. Selon eux, un typhon a balayé la région la veille de l’évaporation de Tiphaine, faisant remonter le niveau de l’eau de la rivière Daiya qui s’écoule au cœur du site touristique de Nikko. Pourtant, aucun corps n’a jusqu’ici été retrouvé malgré les multiples dragages et survols des eaux de la rivière. Pis, les données hydrométriques récupérées par la famille attestent d’un niveau normal de l’eau ce jour-là.
Près de 200 000 euros de frais pour la famille de Tiphaine
Puis il y a le comportement étonnant de l’hôtelier fuyant les interrogations de la famille à leur arrivée à Nikko peu après le signalement de sa disparition. Les traces de sang sur les murs de la chambre de Tiphaine, révélées par une solution au Luminol. Une pièce capitale jusqu’ici jamais versée au dossier. Cet étrange panneau aussi, planté au cœur du site touristique, alertant les jeunes femmes qu’un faux guide rôdant dans les parages serait susceptible de les importuner. De même, malgré la réputation paisible de la ville de Nikko, plusieurs corps démembrés ont été repêchés dans la rivière comme en atteste les pages de faits divers des canards locaux. Le Japon semblant s’arracher le titre de pays le plus sûr au monde au prix de nombreuses enquêtes jamais ouvertes…
Face à tant de pistes jamais explorées, pas question pour les Véron d’arrêter là les recherches. Ils s’autorisent encore l’espoir de la retrouver, sinon de lever le voile sur ce qui est arrivé à leur sœur. Pire que l’absence, l’ignorance. À l’automne, Damien s’envolera à nouveau vers le Japon accompagné d’Antoine Vey et peut-être de Jean-François Abgrall, un détective privé auquel ils ont fait appel, fin limier connu pour avoir confondu Émile Louis et Francis Heaulme. Cette nouvelle salve de recherches devrait coûter à la famille près de 50 000 euros. Un montant qui s’ajoute aux 140 000 euros déjà dépensés par les Véron depuis quatre ans. Pour les aider financièrement, une association « Unis pour Tiphaine » a été créée pour collecter les fonds et la fratrie vient de signer un livre, Tiphaine où es-tu ?, récemment publié chez Robert Laffont. Le clan continue son combat. Comme depuis quatre ans, sans l’aide de la France.
L'Humanité
Bonheur
BilletMaurice UlrichLes petits devant, les grands derrière. C’est comme ça pour les photos de classe. Au premier rang, c’est un peu compliqué. Bruno Le Maire et Gérald Darmanin encadrent le président mais sont devant lui. C’est parce qu’il est sur la première marche du podium. Vingt centimètres de mieux, ça en fait cinq de plus que Bruno Le Maire et sans talonnettes ! Le ministre de la Justice et garde des Sceaux est deux rangs derrière le ministre de l’Intérieur, le premier flic de France comme on dit. La première ministre est, elle aussi, en retrait, sur la première marche, mais elle a une veste rose, donc on la voit quand même. Moins que Marlène Schiappa, de retour en rose fuchsia pour le coup. On ne peut la manquer. Elle est derrière, mais en plein dans l’ouverture entre Emmanuel Macron et Gérald Darmanin. Que du bonheur.
le billet de Maurice Ulrichgouvernementremaniement Известия (RUS)
Началась работа над созданием платформы для электромобилей «Москвич»
Началась работа над созданием платформы для машин «Москвич». Об этом в среду, 6 июля, сообщил мэр Москвы Сергей Собянин.
Приоритетом завода станет производство электромобилей, отметил он во время визита на предприятие, где состоялось подписание договора о сотрудничестве в области развития легкового автомобильного транспорта между правительством Москвы и ПАО «КамАЗ».
Концерн начинается: к выпуску нового «Москвича» могут подключить китайцев
Чем опыт специалистов из КНР может быть полезен российскому производству
Собянин подчеркнул, что коллектив сохранен, а долги по заработной плате после ухода «Рено» с российского рынка перед сотрудниками погашены.
«Следующий этап — организация сборки современных автомобилей нескольких производителей из дружественных стран, в том числе с электродвигателем», — заявил мэр столицы.
16 мая Собянин сообщил о том, что московский завод Renault после ухода собственника из России перешел на баланс города. Он отметил, что на предприятии будут выпускать автомобили под брендом «Москвич».
По информации Минпромторга РФ, запуск производства на предприятии ожидается в 2022 году. Глава ведомства Денис Мантуров рассказал, что ведется работа по привлечению производителя из КНР к работе над автомобилями.
В конце февраля сообщалось, что на заводе Renault был введен режим простоя из-за перебоев с поставками комплектующих, а с 23 марта автоконцерн объявил о приостановке деятельности в России.
Производство автомобилей бренда «Москвич» существовало с 1930 по 2010 год. В 2010-м ОАО «Москвич» было ликвидировано из-за банкротства.
ВКонтакте
Valeurs Actuelles
Avignon : un homme avec 30 mentions à son casier judiciaire agresse trois femmes en sortant de prison
Nassim B. 47 ans, est un habitué des tribunaux. Selon le Dauphiné Libéré, l’homme cumule près de 30 mentions sur son casier judiciaire. En quelques années, il a visité les palais de justice de Lyon, Saint-Étienne, Brest, Béziers, Marseille, Annecy, etc. La plupart du temps, il est poursuivi pour des affaires de violences, d’outrages ou de menaces – presque à chaque fois sous l’empire de l’alcool. Et sa dernière récidive n’échappe pas à la règle.
Le 1er juillet dernier, Nassim B. arpente la rue de la République, à Avignon (Vaucluse). Alcoolisé, il croise la route de trois femmes, qu’il se met à suivre en les insultant. Arrivé à proximité de l’une d’entre elles, il lui assène une gifle et un coup de poing. Les cris des trois femmes, dont la principale victime n’est heureusement que légèrement blessée, attirent finalement l’attention d’une voiture qui s’arrête à leur hauteur, faisant fuir Nassim B. Ce dernier est interpellé quelques minutes plus tard par la police.
Huit mois de prison
En comparution immédiate, le lundi 4 juillet, l’homme ne s’est pas ému outre mesure : « Vous voulez que je vous dise quoi ? », s’est-il emporté face au président de séance, assurant « ne pas avoir mis de patate » à la jeune femme. « Je n’ai jamais levé la main sur une femme. Je lui ai caressé le visage », a-il-ajouté, concédant avoir bu pour fêter sa sortie de prison toute récente. Sa période de liberté n’aura en tout cas pas duré longtemps : condamné à huit mois de prison avec mandat de dépôt, il devra également s’acquitter d’une amende et de 500 euros de dommages et intérêts.
Avignon : les dernières actualités
L'Humanité
Un gouvernement pour servir le capital
ChroniquePatrick Le Hyaric« Vite, vite des ministres ! » clamait un quotidien en fin de semaine dernière. Quelle farce ! Ils sont là désormais. Sans surprise. Et la question principale est de savoir quels intérêts vont-ils servir. Ceux du monde du travail et de la création ou ceux des puissances d’argent et des rentiers ?
Sans surprise, le « nouveau » gouvernement n’est là que pour servir les seconds au détriment du travail. À l’exact opposé des messages exprimés par les électrices et des électeurs aux élections présidentielle et législative.
Certes, l’expression « pouvoir d’achat » comme un hochet, est agitée sans répit devant les caméras de télévision. Ce n’est qu’un alibi pour ne pas augmenter les rémunérations du travail et les retraites afin de protéger les profits et la rente des actionnaires.
Ce trompe l’œil est utilisé pour sommer les parlementaires de la coalition des gauches de voter en faveur du « paquet pouvoir d’achat ».
En guise de paquet, si nous n’avons là qu’une petite bourse plate, sans consistance, ce n’est que pour protéger les profits. Le président de la République et le gouvernement refusent d’accorder aux travailleurs ce qu’ils réclament d’urgence pour vivre dignement : une réelle et forte augmentation des salaires, à partir d’un smic aux alentours de 1500 €, conjugué à une pression à la baisse sur les prix des produits de première nécessité.
Cela suppose de rechercher les causes réelles de l’inflation, de combattre la spéculation et d’abaisser les injustes impôts indirects, notamment la TVA et les taxes sur les carburants.
Or, ce qui se prépare est si ridiculement bas que l’inflation n’en fera qu’une bouchée.
Il conviendrait donc de cesser l’orientation libérale qui consiste à augmenter les impôts dit de « consommation » et à réduire les impôts dit de « production ».
Au lieu de mettre de telles propositions en débat avec les organisations syndicales, le pouvoir annonce, la mise en place d’un « chèque alimentaire » pour neuf millions de foyers qui n’aura même pas la valeur d’un seul chariot de courses pour les besoins de la semaine d’une famille. Les intéressés estimeront que c’est mieux que rien. Mais leur compte en banque sera toujours vide dès le milieu du mois. À croire que le gouvernement se transforme en « Restos du cœur ».
De qui se moque-t-on ? Les autres propositions du pouvoir procèdent du même tour de passe passe. La violence vis-à-vis des agents publics va se poursuivre sous la douche froide des chiffres, puisque la revalorisation du point d’indice envisagée est très loin de rattraper les pertes de pouvoir d’achat des rémunérations accumulées depuis plus d’une décennie.
Sur une même période, ce point d’indice n’a augmenté que de 1,2% alors que l’inflation cumulée atteint 14%. L’augmentation autorisée des loyers de 3,5 % signifie que ce sont les locataires majoritairement salariés et retraités qui paieront pour l’essentiel l’inflation à la place des propriétaires.
Il s’agit bien d’un projet global visant à transférer les coûts de l’inflation du travail vers la rente.
Contrairement à ce que racontent ministres et médias bien pensants, la majorité des biens immobiliers en location appartiennent à une minorité de fortunés et à des sociétés privées. S’il le voulait, le pouvoir peut facilement faire la différence entre les géants de la propriété immobilière et les propriétaires modestes qui louent un bien acquis au prix d’années de labeurs et d’épargne.
Les retraités, comme les allocataires de prestations sociales, qui perdent mois après mois de plus en plus de pouvoir d’achat, ne récupéreront pas ce qu’ils ont déjà perdu. Le seul moyen d’y remédier et de leur garantir les moyens de vivre, consiste à augmenter les pensions et les allocations et de les indexer sur l’évolution des prix. Ce prétendu « paquet pouvoir d’achat » n’est qu’un artifice, agité durant la campagne électorale, pour épargner les forces de l’argent alors que la crise sociale ne cesse de s’amplifier.
Celle-ci peut rapidement prendre une nouvelle ampleur l’automne prochain avec les signes de récession qui clignotent de par le monde.
Pour l’affronter, il faudrait un gouvernement capable de s’appuyer sur les exigences populaires face aux grands groupes économiques et financiers. Au lieu de cela, le président de la République en zélé mandataire des intérêts des puissances d’argent banalise ces enjeux.
Le fameux « paquet pouvoir d’achat » vise dans un premier temps à contenir la colère sociale. Ensuite, il utilisera le bon vieux chantage au remboursement de la dette pour justifier l’austérité budgétaire contre les travailleurs et les retraités, tout en augmentant les crédits d’armement et en abaissant les fameux impôts de production.
Mr Macron a été très clair lors de sa conférence de presse à la fin du sommet de l’OTAN. Il ne faut plus « continuer à utiliser l’argent du contribuable » a-t-il doctement expliqué après avoir décidé, lors de ce même sommet, une augmentation des crédits pour la guerre.
Du reste, il n’est pas demandé de tirer l’argent sur la caisse publique C’est l’argent des profits qu’il faudrait capter et répartir autrement. Le pouvoir et le grand patronat ne le veut pas. Il prépare donc l’opinion à un tour de vis budgétaire après avoir copieusement arrosé les grandes entreprises avec l’argent des aides publiques, sans contreparties pour les salaires ou l’emploi. Cette orientation et le durcissement de l’accès au crédit vont amplifier considérablement la mal vie des familles populaires au risque d’en plonger un grand nombre dans la pauvreté et la précarité de vie.
Des économistes libéraux vont jusqu’à demander ouvertement de réduire la demande, c’est-à-dire la consommation, et donc de pressurer, les salaires et les retraites. Cela, prétendument pour stopper l’inflation, et continuer de réduire les « chiffres du chômage » et non pas le chômage, par la multiplication des emplois précaires de courte durée dont les femmes sont les premières victimes.
Dans l’inquiétant contexte mondial, ces orientations donnant la priorité au capital contre le travail vont produire, rapidement des effets désastreux. Il n’y a pas d’autre voie raisonnable et efficace que d’augmenter les rémunérations du travail, les pensions de retraites et les prestations sociales et familiales, tout en engageant un grand plan de transition écologique indispensable à l’avenir humain. Cela peut être l’objet d’une grande conférence sociale qui mobilise l’État, les institutions, les syndicats. C’est la condition d’une croissance saine et durable de nature à améliorer les conditions de vie.
Notre société a montré son haut degré d’ébullition, y compris lors des élections. Le monde du travail et de la création ne pourra pas rester l’arme au pied. Raison de plus pour qu’à ses côtés vive la coalition de gauche et écologiste (NUPES) afin de rechercher des débouchés politiques progressistes.
L’intergroupe parlementaire des gauches à l’Assemblée nationale constitue de ce point de vue un point d’appui. Chacune de ses composantes à l’énorme responsabilité de prendre des initiatives qui donnent envie aux citoyens d’être partie prenante de ce nouveau processus. Ainsi, il pourra aller très loin.
Salaires et pouvoir d'achatgouvernement Borne 2 Известия (RUS)
Экс-депутат рады Кива назвал приоритетные задачи Зеленского в Донбассе
Президент Украины Владимир Зеленский назвал террор и дестабилизацию ситуации на неподконтрольных территориях приоритетными задачами контрразведки и разведки МО. Об это в среду, 6 июля, заявил лишенный мандата депутат Верховной рады Илья Кива.
Область мира: как сегодня живет Херсон
В регионе налаживаются мирная жизнь и работа предприятий, а экономика постепенно переходит на рубли
«Зеленский на последнем заседании озвучил приоритетные направления для контрразведки и разведки МО — террор и дестабилизация ситуации на неподконтрольных территориях. Начальнику ГУР МО [Кириллу] Буданову поручил — разработать операцию по ликвидации членов нового правительства в Херсонской области», — написал он в Telegram-канале.
По словам Кивы, Зеленский стремится создать для украинского общества картину хаоса и паники на освобожденных Вооруженными силами РФ территориях.
Ранее, 18 июня, украинские террористы совершили покушение на главу управления службы исполнения наказаний (УСИН) по Херсонской области Евгения Соболева. Боевики установили взрывное устройство на месте парковки его личного автомобиля. 6 июля стало известно, что в Херсоне задержали Андрея Сереженко и Олега Пронько, которые по заданию ГУР МО Украины организовали взрыв автомобиля Соболева. Отмечалось, что они уже дали признательные показания.
25 июня в Каховке Херсонской области произошло покушение на чиновницу Ирину Махневу. Глава региональной военно-гражданской администрации (ВГА) по региону Владимир Леонтьев сообщил, что автомобиль женщины, возглавляющей отдел образования, культуры и спорта, был подожжен возле ее дома. Махнева не пострадала, она намерена дальше пользоваться машиной после ремонта.
До этого, 24 июня, при взрыве погиб глава управления по молодежной политике Дмитрий Савлученко. Бомба мощностью 300 г в тротиловом эквиваленте сработала в автомобиле. В СК РФ заявили, что расследуют гибель чиновника.
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France24 - Monde
Sport, l'autre conflit mondial ?
Publié le : 04/07/2022 - 12:07
Raphael KAHANE
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Wimbledon, le tournoi de tennis le plus prestigieux de la planète, privé du n°1 mondial Daniil Medvedev…C’est en ce moment même. Raison invoquée : il est russe. C'est le dernier exemple en date du tumulte que traverse le monde du sport. Entre la guerre en Ukraine et le rôle très décrié d’acteurs de premier plan désormais, comme le Qatar, la politique peut-elle et doit-elle rester aux portes des stades ? Les réponses de nos reporters et notre grand témoin, le géopolitologue Jean-Baptiste Guégan.
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Jean-Baptiste GUÉGAN, Géopolitologue du sport, auteur de "Géopolitique du sport – une autre explication du monde"
Wimbledon risque d'être un tournoi de gala pour avoir exclu les joueurs russes et biélorusses
Le sport face à la guerre en Ukraine : des compétitions annulées et des sportifs russes non grata
Известия (RUS)
Онлайн-покупки на сайте IKEA останутся недоступными до конца дня 6 июля
До конца дня 6 июля IKEA не вернет онлайн-покупки на сайте. Продажи будут доступны только в режиме оформления формы обратной связи, когда покупатель оставляет свои контактные данные и позже получает возможность что-либо купить. Об этом «Известиям» сообщили на «горячей линии» компании.
Разборка мебели: почему распродажа IKEA в первый день так и не стартовала
В интернет-магазине нельзя купить продукцию компании, но вскоре она может появиться на маркетплейсах по завышенным ценам
Там уточнили, что форма обратной связи будет работать только периодически: покупателям придется постоянно обновлять страницу ритейлера для того, чтобы попасть на момент работы сайта. Накануне технический эксперт пояснял «Известиям», что на восстановление сайта у продавца может уйти несколько дней.
Ранее в среду на сайте IKEA появилась возможность оставить заявку, однако указывалось, что сейчас оформление покупки на сайте временно недоступно по техническим причинам.
В ночь на 5 июля началась распродажа товаров IKEA, которые остались на складах. Расплатиться за покупку можно виртуальными картами. Скидки по картам IKEA Family не предусмотрены. Ориентировочные сроки распродажи составляют несколько недель, но зависеть они будут от наличия продукции.
15 июня компания объявила сотрудникам о продаже бизнеса в РФ и роспуске персонала. Она пообещала выплатить сокращенным работникам компенсацию в размере семимесячной зарплаты.
В тот же день IKEA сообщила о продаже своих четырех фабрик в России. В компании пояснили, что в обозримом будущем не видят возможности возобновления деятельности в РФ, так как за последние месяцы ситуация с бизнес-процессами и цепочками поставок по всему миру ухудшилась.
Сооснователь российского производителя мебели Mr.Doors Максим Валецкий рассказал в июне в беседе с «Известиями», что его компания может купить IKEA.
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Jeux vidéo : "Il faut s'attaquer à la culture bande de garçons"
Publié le : 01/07/2022 - 17:13
Virginie HERZ
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Un "gameur" sur deux est une femme. Dans cette industrie culturelle en plein boom, leur proportion progresse en dépit du sexisme, du harcèlement sexuel et du plafond de verre. Comment les femmes changent-elles les règles du jeu ou la représentation des héroïnes ? C'est le thème de ce numéro spécial d’ActuElles avec Julie Chalmette, présidente du syndicat des éditeurs de logiciels de loisirs qui a cofondé Women in Games en 2017.
BBC
Mud is contagious – it is love at first touch – Dragana Kojičić
In Yemen's ancient walled city of Sana'a mud skyscrapers soar high into the sky. The towering structures are built entirely out of rammed earth and decorated with striking geometric patterns. The earthen buildings blend into the nearby ochre-coloured mountains.
Sana'a's mud architecture is so unique that the city has been recognised as a Unesco World Heritage site.
"As an outstanding example of a homogeneous architectural ensemble reflecting the spatial characteristics of the early years of Islam, the city in its landscape has an extraordinary artistic and pictorial quality," Unesco writes in its description of Sana'a. "The buildings demonstrate exceptional craftsmanship in the use of local materials and techniques."
Even though the buildings in Sana'a are thousands of years old, they remain "terribly contemporary", says Salma Samar Damluji, co-founder of the Daw'an Mud Brick Architecture Foundation in Yemen and author of The Architecture of Yemen and its Reconstruction. The ancient structures are still inhabited today and most remain private residences.
Damluji says it is easy to see why these mud buildings have not lost their appeal – they are well-insulated, sustainable and extremely adaptable for modern use. "It is the architecture of the future," says Damluji.
Architects around the world are reviving raw-earth construction as they seek to construct sustainable buildings that can withstand extreme weather events such as flash floods and intense heat. Could this ancient form of architecture influence the design of our future homes and cities? Could this back-to-basics technique provide an important solution to the climate crisis?
Construction's climate problem
The construction industry accounts for 38% of global carbon dioxide emissions. The building sector has an important role to play if the world is to meet its goal of reaching net zero by 2050 and keep global temperature rise below the critical threshold of 1.5C.
Swapping concrete for less polluting materials is critical to achieving our climate goals, scientists warn. Concrete, a staple of modern construction, has a huge carbon footprint. Building with concrete accounts for around 7% of global CO2 emissions – substantially more than the aviation industry which is responsible for 2.5% of emissions. Worldwide 4 billion tonnes of cement, the key component of concrete, is produced each year.
"We cannot live in these concrete jungles anymore," says Damluji. "We have to consider the environment and biodiversity. We cannot construct in isolation."
Mud could be the perfect sustainable alternative to concrete, according to Damluji. Constructing with mud has a very low impact on the environment and the material itself is fully recyclable, she says.
Every year all the residents of Djenné, Mali, gather to repair and reclay the Great Mosque, the largest mud building in the world (Credit: Michele Cattani / Getty Images)
Reviving an ancient tradition
The city of Djenné lies in the Niger delta region of central Mali. Founded in 800 AD, it became an important meeting place for traders travelling from the Sahara and Sudan. Djenné is known for its magnificent earthen architecture, especially its Great Mosque which is the largest mud building in the world, standing almost 20m (66ft) tall and built on a 91m-long (300ft) platform.
Every year the residents of Djenné gather together to repair and reclay the mosque, supervised by a guild of senior masons. These master builders are revered for their expertise and artistry in Malian society, says Trevor Marchand, emeritus professor of social anthropology at London's School of Oriental and African Studies and author of The Masons of Djenné.
"Master builders are recognised for their supernatural powers to bring protective elements to the buildings and people who live there," says Marchand.
The re-claying is an important symbol of social cohesion, says Marchand. "Everyone takes part. Boys and girls mix the mud, women bring the water and masons direct the activity.
Djenné's mud architecture is constantly changing as residents re-clay, repair and rebuild their homes.
"There is a dynamism to it," says Marchand. "Mud is very malleable and it responds to the changing demographics of a home." If the family grows, buildings can easily be added to the home and if it shrinks, buildings are left to decompose and turn back into soil.
Sustainable construction
The ancient building practice is inspiring modern-day architects, such as Serbian Dragana Kojičić, who specialises in raw-earth construction.
"Our ancestors were really clever and really practical – they used what they had around them," says Kojičić. "The earth was everywhere and it could be used for everything: walls, floors, ceilings, stoves and even roofs."
Kojičić, who completed her training at the Centre for the Research and Application of Earth Architecture, restores and builds earthen houses across Serbia, reviving ancient building methods.
"Mud is contagious – it is love at first touch," she says. You don't need to wear any protective gear when handling the material, she adds. "With earth, you can just play."
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Anna Heringer, an Austrian architect who creates buildings using natural materials such as mud and bamboo, agrees. "It is a wonderful feeling to touch the earth," she says. "You don't need any tools to build with it, you just use your hands."
Heringer has been working with mud for almost 20 years and has designed many notable earthen buildings, including the METI handmade school in Rudrapur, Bangladesh, for which she received the Aga Khan Award for architecture in 2007. "Mud is a very inclusive material; poor and rich can build with it," she says.
The METI handmade school was built entirely with local materials, such as mud, straw and bamboo, and constructed by a team of local builders, craftsmen and the students themselves.
"Earthbound materials such as loam and straw are combined with lighter elements like bamboo sticks and nylon lashing to shape a built form that addresses sustainability in construction in an exemplary manner," the Aga Khan jury said.
The annual reclaying of the Great Mosque of Djenné in Mali is considered an important symbol of social cohesion (Credit: Michele Cattani / Getty Images)
"Mud is the champion of future sustainable construction," says Heringer. "It is the only material we can recycle as often as we like, without using any energy," she says. "It actually gets better the more you use it." It's a bit like a dough, Heringer says – as you work with it, the material changes and responds.
But using mud for construction should be done in a sustainable way and should not reduce land availability for growing crops, says Marchand. "It can be a solution, but only on a certain scale," he says, noting that the global population is expected to reach 9.7 billion people by 2050, mounting pressure on land.
Healthy, resilient buildings
One of the best qualities of mud buildings is that they are warm in the winter and cool in the summer, architects say. Mud walls have a high thermal mass which means they slowly absorb heat and store it, preventing the house from becoming too hot.
"Mud walls collect heat during the day from solar radiation and release it at night. The temperature never fluctuates – it's always at a comfortable level," says Pamela Jerome, a US architect and president of the Architectural Preservation Studio, which focuses on restoration projects around the world.
This reduces the need for air conditioning units, which consume large amounts of electricity and contain refrigerants that are potent greenhouse gas emissions.
The emissions from travel it took to report this story were 0kg CO2. The digital emissions from this story are an estimated 1.2g to 3.6g CO2 per page view. Find out more about how we calculated this figure here.
In a 2021 report, the UK's Environmental Audit Committee recommended using "sustainable, bio-based and breathable" products, such as clay and lime-based plasters and natural fibres, to improve the insulation of existing homes.
"In comparison to buildings constructed of concrete or corrugated metal, mud brick buildings keep relatively stable interior temperatures across a 24-hour period and thus supply inhabitants with far superior thermal comfort," says Marchand. "An added bonus is that the thick mud-brick walls also reduce noise levels from outside or next door."
Mud is the champion of future sustainable construction – Anna Heringer
The breathable nature of mud has other benefits too. Mud is porous and allows moisture into the house, improving the indoor air quality. "The earth has the ability to absorb excess moisture from the air, and to release it, if necessary, which is why we say that these houses 'breathe'," says Kojičić.
"They are healthy buildings which breathe in the same way we breathe and have skins that adapt to hot and cold," says Damluji. "The way they are constructed is in reference, in proportion even, to the human body."
Austrian architect Anna Heringer constructed the METI handmade school in Bangladesh entirely from local materials, such as mud, straw and bamboo (Credit:Benjamin Staehli)
Mud structures are also incredibly sturdy and resilient to extreme weather, such as heatwaves, floods and droughts, which scientists say will become more frequent and intense as temperatures continue to rise. The UN's Intergovernmental Panel on Climate Change (IPCC) warned in a report this year that cities and settlements are largely unprepared to cope with extreme weather events. To avoid costly damages and protect people, they must invest in climate-resilient buildings and infrastructure, the IPCC said.
Earthen architecture can withstand extreme events such as earthquakes and heavy winds "because of the ability of its structure to distribute the load that it faces on its surface, unlike concrete or cement," says Damluji.
But mud building's resilience to earthquakes depends on the intensity of the seismic waves and the soil in which they are built, says Jerome.
Mud buildings are "also protected from seasonal rains and flash floods due to the damp-proof and protective external rendering used in several layers of refined mud, ash and lime coating and plaster", says Damluji.
The impact of flooding on mud buildings varies, depending on whether they are built in a flood plain and have strong foundations, according to Jerome.
A severe flood in the Hadhramaut region in east-central Yemen in 2008 damaged 5,000 mud buildings, which had mostly been built on a flood plain, with few or no foundations, she says. The flood damage in Yemen's nearby desert valley Wadi Dawan was far less severe because the mud dwellings' foundations are more than 1.5m (4.9ft) deep and built of dry stone, which means water does not rise up through the soil, she adds. Paths in the valley are "designed as breakwaters that channel water into the irrigation channels of the date palm groves. Only about 25 buildings were impacted throughout Wadi Dawan".
People who wish to live in a modern, comfortable home should consider one made of mud, architects say.
"Mud buildings are extremely adaptable," says Damluji. "If you want to pull a wall down or change the design, you can recycle all the materials."
Overall, this makes for highly sophisticated as well as sustainable design, says Jerome. "Every mud house is comfortable, can be totally adapted and easily retrofitted with electricity and plumbing."
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Известия (RUS)
В МЧС предупредили москвичей о дождях и граде 6 июля
Сотрудники МЧС Москвы предупредили граждан о надвигающейся в среду, 6 июля, непогоде: кратковременном дожде, грозе и шквалистом ветре. В пресс-службе ведомства отметили, что ухудшение условий следует ожидать во второй половине дня.
Жар с предсказаньями: какие хитрости помогут спастись от зноя
Врачи рассказали, как помочь себе пережить аномальное тепло
«По прогнозам синоптиков Росгидромета, в период с 14.35 до 22.00 06 июля местами в Москве ожидается кратковременный дождь, местами сильный, гроза, град, шквалистое усиление ветра порывами 12–17 м/с», — заявили в МЧС.
Спасатели порекомендовали гражданам, находящимся за рулем транспортных средств, избегать внезапных резких движений и парковать автомобили далеко от деревьев. Пешеходы должны обходить рекламные щиты и неустойчивые конструкции.
В Москве в четверг, 7 июля, синоптики прогнозируют жару с максимальной температурой воздуха в дневные часы до +30...+32 градусов.
Горожанам рекомендовали избегать перегрева на солнце, использовать одежду светлых тонов и головной убор, а также пить больше воды. Водителям следует избегать внезапных маневров — перестроений, обгонов и опережений.
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Colombie : le président élu Gustavo Petro propose un cessez-le-feu à l'Armée de libération nationale
Publié le : 06/07/2022 - 02:03
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Gustavo Petro, qui doit prendre ses fonctions de président le 7 août en Colombie, a proposé mardi à l'Armée de libération nationale, ELN, et à "tous les groupes armés" un "cessez-le-feu bilatéral". Les négociations avec cette guérilla avaient été interrompues en 2019.
Le président élu de Colombie, Gustavo Petro, a proposé mardi 5 juillet à l'Armée de libération nationale (ELN) un cessez-le-feu bilatéral pour relancer les pourparlers de paix avec cette guérilla considérée comme la dernière active dans le pays sud-américain depuis le désarmement des Farc.
"Le message que je lance aujourd'hui, non seulement en direction de l'ELN mais aussi à tous les groupes armés, c'est que le moment de la paix est venu (....) Ce que je demande c'est un cessez-le-feu bilatéral", a déclaré Gustavo Petro, qui doit prendre ses fonctions le 7 août.
Après la signature d'un accord de paix historique avec l'ex-guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie en 2016, des négociations avaient été entamées avec l'ELN l'année suivante sous la présidence de Juan Manuel Santos (2010-2018), d'abord à Quito puis à La Havane. Mais elles ont été interrompues par son successeur, le conservateur Ivan Duque, après un attentat contre l'école de police à Bogota, lors duquel 22 cadets avaient été tués en janvier 2019.
"Pleine disposition"
Au lendemain de l'élection de Gustavo Petro, le 19 juin, l'ELN, guérilla guévariste fondée en 1964 dans le sillage de la révolution cubaine, avait exprimé sa "pleine disposition" pour négocier avec le premier président de gauche de l'histoire récente de la Colombie.
Selon les autorités, l'ELN compte actuellement quelque 2 500 membres. Elle est surtout présente dans la région du Pacifique et à la frontière avec le Venezuela.
Gustavo Petro a également indiqué qu'une fois rétablies les relations avec le Venezuela, comme il l'a promis pendant sa campagne, il souhaitait déloger les groupes armés qui sévissent de part et d'autre de la frontière entre les deux pays.
Un dirigeant Farc tué
Parallèlement, l'ancienne guérilla des Farc, devenue parti politique sous le nom de Comunes, a dénoncé mardi l'assassinat par un franc-tireur d'un de ses dirigeants dans le sud du pays.
Ronald Rojas, 41 ans, a été tué lundi par balle près de la ville de Neiva, ce qui porte à "333 le nombre terrifiant de signataires de l'accord de paix assassinés", en majorité sous la présidence d'Ivan Duque, au pouvoir depuis 2018, a dénoncé sur Twitter Rodrigo Londoño, le chef de Comunes.
Le chef de la mission de l'ONU en Colombie, Carlos Ruiz Massieu, a évoqué sur Twitter "un dirigeant engagé pour son territoire, pour le dialogue et le processus de réintégration" des anciens rebelles, soulignant la "nécessité de renforcer la sécurité des ex-combattants et des leaders de paix".
Avec AFP
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En Colombie, l'ex-chef des Farc admet sa responsabilité dans plus de 20 000 enlèvements
Pour la première fois, la Colombie élit un président de gauche, Gustavo Petro
CAP AMÉRIQUES
Colombie : avec l'élection de Gustavo Petro, le pays vire à gauche pour la première fois
BBC
If someone is coming down a level or two, and they've likely already achieved what the role offers, then you have to ask questions about their motivation – Terry Greer-King
When Emily wanted to move into her dream career, she assumed her best option was to apply for an entry-level admin position and work her way up. There was a vacancy at a major entertainment company in London; her five years working at other multinational corporations meant she fulfilled every requirement of the job spec.
The tactic seemed to work: the company’s hiring team contacted Emily within days. But there was good and bad news. “They said I had a very impressive CV and was an outstanding candidate,” she explains. “But in the interview, they told me I was over-qualified: that I’d quickly end up bored in a job that was beneath my experience.”
As a compromise, the company promised Emily a new role. Ultimately, however, the position fell through. Not only did it leave Emily stuck in a role she wanted to quit, but also in a Catch-22; she was too skilled for an entry-level position in her target career, but not skilled enough to apply for a vacancy that matched her current job title.
The whole process left Emily, who is using one name for job-security reasons, frustrated. “I’d rather have just been given the original role as advertised,” she says. “I may have found the job easy, but there was nothing stopping the company from promoting me if they thought it was a good fit. Hearing I was ‘too good’ was initially flattering. But when I realised I didn’t get the job, it felt like I’d been misled.”
On the face of it, being over-qualified for a job might appear to be a good thing. A candidate with more experience would logically be placed at the top of the applicant pile. And for an employer, hiring a worker who surpasses the job requirements would seemingly be a coup.
However, that’s generally not how it works out; in fact, being over-qualified can sometimes be a reason for employers to rule candidates out. Perhaps counterintuitively, employers often reject candidates based on an excess of skills and experience, even in a market where talent is hard to come by.
“Good isn’t necessarily good”
As workers’ careers progress, they typically ascend into more senior roles, gradually making their way towards management or executive positions. However, the higher employees go, the fewer the alternative jobs.
“They move towards the peak of a pyramid,” explains Terry Greer-King, vice-president of EMEA at cybersecurity firm SonicWall, based in London. “As they gain greater experience, there’s less breadth in terms of opportunities: trying something different would require scaling back down the pyramid.”
In some instances, recruiters can see workers applying for positions apparently ‘below’ their current career level as a red flag (Credit: Getty Images)
In some instances, employees want to take a step back to move forwards. This could be for a career change, such as in Emily’s case, or because an experienced worker, struggling to climb the next rung of the ladder, opts for a lateral or downwards move to make a longer-term gain. Personal circumstances can also play a factor: a relocation or a return to work following a career gap may force a worker to downgrade their job title.
Yet while these circumstances might feel like good reasons to candidates, recruiters can see workers applying for positions apparently ‘below’ their current career level as a red flag. For Greer-King, a CV of an overly-experienced candidate is like one indicating job-hopping or no movement at all – it's cause for suspicion.
“In hiring, you have to act paranoid,” he says. “If someone is coming down a level or two, and they've likely already achieved what the role offers, then you have to ask questions about their motivation.”
While a handful of candidates might manage to successfully explain their motives and convince companies they really want to take that step down, others may suffer from recruiters’ fears that a lower role will leave them unsatisfied. The concern is that the over-qualified worker will soon find themselves unchallenged, bored and itching for their next move.
“When someone joins a company, it could take three months to a year to get them fully productive,” explains Greer-King. “Even if someone is overly skilled for the role, they can’t just turn up and do the job: they need to understand the culture, processes and technology. So, investing so much time in someone, only for them to leave six months later, isn’t the wisest hiring choice.”
Workers in senior roles in industries where the corporate ladder is well established, like management consulting, can be particularly vulnerable to the perils of being over-qualified. “Someone might have deep expertise in one field and apply for a job in another, only to be informed by the recruiting team they should apply for a higher role,” says Davis Nguyen, founder of My Consulting Offer, based in Georgia, US. “But if the firm doesn't have an opening [at that level], the candidate would ultimately be rejected.”
In turning down such workers, employers may say they’re too experienced for the position. Sometimes, they inform them that they’re simply not the best fit for the company.
“An employer wants to hire the right person, at the right time, who can grow into the role, develop and mature,” says Greer-King. “Employees generally want to be challenged; then, they tend to be happier and stay longer. At the heart of it, good isn’t necessarily good: a candidate can be wrong in areas other than skill and experience.”
‘Took my choice away’
Of course, some nimble employers may be able to harness these over-qualified workers. Greer-King says small companies in particular, less constrained by corporate structures and hierarchies, are more able to recruit over-qualified employees. “Start-ups are agile and have flexibility,” he says. “They can hire an overly skilled candidate and justify that with a job title and wage that suits their experience.”
Agile employers may also be able to recruit over-qualified workers and, by swiftly promoting them, pre-empt any feelings of boredom, says Shelley Crane, director of permanent placement services at recruiting firm Robert Half, based in London. That way, companies benefit from a worker’s experience, while keeping them motivated and engaged for the long haul.
“Someone ‘too good’ for the role will be only an asset to the business in the short term,” she says, “unless there are excellent internal progression opportunities.”
Employers may also be more likely to be accommodating to younger over-qualified workers; Greer-King says their motives for a downwards move can be more easily justified. “The more senior you are, the bigger the comedown to a junior position, the more likely it is that the short-term need is financial. Hiring an older candidate would also mean they’re not only working under someone with less experience than them, but also younger than them – that can create structural issues.”
Right now, the hiring crisis implies employers can no longer afford to be quite so picky about over-qualified workers. Greer-King acknowledges that vetting for overly experienced candidates is harder when the battle for talent is so fierce.
Yet Crane says companies are more focused on retaining existing staff; overly skilled candidates are still being turned away. “In the current market, it can be costly and time-consuming to find someone new,” she says. “When over-qualified workers move on, the company is often back where it started.”
Being constantly rejected from more junior roles can be demoralising for many workers (Credit: Getty Images)
‘A catastrophic effect’
For workers keen to move, it can be tempting to deliberately downplay skills or omit experience from resumes, but Crane advises against this. Given a candidate’s career history will likely be discussed in a job interview, any dishonesty may be uncovered further down the recruitment process.
“It’s never a good idea to scale back your CV,” she says. She also warns workers more generally against applying for roles for which they are over-qualified, saying: “If someone applies for multiple roles below their skill level, and are rejected, it can have a catastrophic effect on their confidence.”
In the end, while patience and a determined job hunt can be rewarded, the reality is that some experienced candidates can find themselves stuck through no fault of their own. This can particularly be the case for senior employees, especially those who have been at one organisation for a long time. “They could be ingrained in another workplace culture,” says Greer-King. “That makes them less malleable.”
However, the scourge of being over-qualified can affect anyone, like Emily. In her case, while she never landed her ideal role, she manoeuvred her way eventually into the career that she wanted; she found a role at a smaller entertainment brand that ended up being an upgrade on her previous job.
But the experience of being seen as too qualified for her dream role left her questioning why a company would choose to freeze out a good worker – someone who was happy to work their way up from a lower role and keen to add value to the company. “I applied for the job because I truly believed I could offer a lot to that company,” she says. “It was my choice to go for it. Saying I was over-qualified took that choice away from me.”
BBC
Boris Johnson: Embattled PM vows to keep going amid Tory revolt
Boris Johnson is fighting to save his premiership, amid a mass walk-out of ministers and growing Tory revolt.
At Prime Minister's Questions he said he had a "colossal mandate" from the 2019 election and would "keep going".
But a slew of Tories are continuing to abandon him, with one in five MPs with government roles quitting since Tuesday.
Levelling Up Secretary Michael Gove has told the prime minister he should resign, the BBC has been told.
Tory party bosses are due to meet at 16.00 BST, as questions over Mr Johnson's future continue to swirl.
Mr Johnson faces a threat from Conservative rebels who want to change party rules to allow another no-confidence vote in him.
He survived such a vote last month, and under the rules as they currently stand he would be immune from another challenge for a year.
Before that, he will face further leadership questions as he makes a scheduled appearance before the Liaison Committee of senior MPs.
Mr Johnson's premiership has been plunged into crisis following the dramatic resignations of Chancellor Rishi Sunak and Health Secretary Sajid Javid.
They quit within minutes of each other on Tuesday, following a row over Mr Johnson's decision to appoint Chris Pincher deputy chief whip earlier this year.
Their departures have triggered a wave of further resignations, with Kemi Badenoch, Alex Burghart, Neil O'Brien, Julia Lopez and Alex Burghart among the latest departures.
A senior ally of the prime minister told the BBC: "It's now a question of how he exits," adding the situation was "not sustainable".
'Nodding dogs'
At PMQs, Labour leader Sir Keir Starmer said the Conservatives had become a "corrupted party defending the indefensible".
He took aim at ministers who have resigned in recent days, saying their decision not to quit before now showed they lacked a "shred of integrity".
And he rounded on those who have stayed in post, mocking them as a "Z list cast of nodding dogs", keeping the PM in power.
He added they were "only in office because no-one else is prepared to debase themselves any longer", calling them the "charge of the lightweight brigade".
Tory backbencher Gary Sambrook accused the PM of blaming other people for his mistakes and was applauded after calling on him to resign.
Fellow backbencher David Davis, who dramatically called on Mr Johnson to step down in January, repeated his plea for him to quit before "it becomes impossible for government to do its job".
But Mr Johnson defied calls for him to go, adding he would "continue to deliver on the mandate I was given".
"The job of a prime minister in difficult circumstances, when he's been handed a colossal mandate, is to keep going - and that's what I'm going to do."
Sometimes politics is subtle - and then there are days like today.
Sitting in the Press Gallery, watching Prime Minister's Questions this lunchtime, you could feel, hear and smell Boris Johnson's authority draining away.
It was in the faces and demeanour of Conservative MPs, as his backbenchers sat in near silence, with all the noise coming from the opposition benches.
It was Mr Johnson's toughest PMQs he's faced since the general election.
And it's only lunchtime.
In a resignation statement after PMQs, Mr Javid said "treading the tightrope between loyalty and integrity" had become "impossible in recent months".
He added: "At some point we have to conclude that enough is enough. I believe that point is now."
Mr Johnson has admitted it was a "bad mistake" to appoint Mr Pincher, despite being aware of misconduct allegations against him.
The row over his appointment comes after the PM's relations with his backbenchers have been damaged by the Partygate scandal and unhappiness over tax rises.
Several key cabinet ministers, including foreign secretary and potential leadership challenger Liz Truss, have rallied round the prime minister.
However, rebel Tories want to use an upcoming vote to the backbench 1922 committee to scrap the year-long gap between contests, making it possible he could face another challenge later this summer.
How could Boris Johnson go?
If party bosses change the one-year rule on leadership challenges, rebel Tory MPs could try again to oust him later this summer, or in the autumn.
If Mr Johnson lost a vote of no confidence in Parliament, he would have to resign or call an election.
Otherwise, he would have to resign himself - possibly in the face of cabinet pressure, like Margaret Thatcher - or after a fresh wave of ministerial resignations.
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Government resignations: Who has gone, who is staying?
Can Boris Johnson survive these resignations?
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Russia now ‘main threat’: NATO 'can adjust its policies accordingly'
Issued on: 29/06/2022 - 18:27Modified: 29/06/2022 - 18:38
Mariamne EVERETT
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As the war in Ukraine has entered its fourth month, NATO leaders are meeting in Madrid for their annual conference from 28 to 30 June to discuss the most important security issues facing the military alliance, including Russia’s invasion of Ukraine and China’s growing influence. NATO has also announced its decision to fast-track previously neutral Sweden and Finland’s membership applications at this ‘historic’ summit.
NATO Secretary-General Jens Stoltenberg has described as "historic" this year’s summit from June 28 to 30 in Madrid, which assembles the leaders of NATO’s 30 member countries and key partners as the alliance prepares the biggest defence operation seen since the Cold War. This includes significantly increasing the number of troops that it can deploy at a moment’s notice, following Russia’s invasion of Ukraine, and formally offering fast-track membership to previously neutral Finland and Sweden, after addressing concerns by Turkish President Tayyip Erdogan. Ankara had initially refused to support the two Nordic countries' bids on the grounds that they were allegedly harbouring Kurdish armed groups that have been engaged in guerilla warfare against Turkey since 1984, and their bans on selling some arms to Turkey. Ankara says it will seek to extradite 33 "terror" suspects from Sweden and Finland in exchange for its support.
Other important topics up for discussion include China’s growing influence and NATO’s next Strategic Concept, a document that is updated approximately every 10 years to reflect the most pressing security challenges facing the military alliance and outline how NATO plans to address them.
FRANCE 24 spoke with William Alberque, Director of Strategy, Technology and Arms Control at The International Institute for Strategic Studies on the historical significance of the Madrid summit.
FRANCE 24: NATO Secretary-General Jens Stoltenberg has said that the alliance is meeting in Madrid "in the midst of the most serious security crisis we have faced since the Second World War". What impact has the Ukraine war had on NATO?
William Alberque: Both of the Russian invasions of Ukraine have had major impacts on NATO. In 2013, the alliance was drifting towards the Wales Summit, with no clear deliverables – perhaps a declaration of victory in Afghanistan (remember that?) – but militarily, the alliance was hoping that it would remain viable if it conducted exercises. Instead, the alliance set off a process that led to it becoming significantly stronger between 2014-2021. This included introducing forward-deployed tripwires (the enhanced Forward Presence, or eFP) [used in booby traps and defence tactics], enhanced Baltic Air Policing and permanent logistics teams on the territory of the eastern allies (NATO Force Integration Units). Furthermore, most allies’ defence spending was in free-fall from 1990-2013 and NATO forces in Europe were becoming rare. The 2014 Crimean annexation put an end to those reductions.
The 2022 invasion of Ukraine has resulted in yet another sharp change in the alliance, with Finland and Sweden’s membership (finally) moving ahead, around 16 of the soon-to-be 32 allies meeting their 2 percent pledge within two years, and a massive increase in permanent stationing in the east. Also, four more eFP forces (Romania, Slovakia, Hungary, Bulgaria) will be deployed as well as upgrades of existing eFP to each brigade, with an assigned home division, divisional HQ, and enablers, and a vast increase in the US presence in Poland. Germany’s Zeitenwende promises to be the biggest change in German defence policy since the Cold War and even the Netherlands is going to hit 2 percent of GDP. This is an incredible change.
Last month, Russia threatened "retaliatory steps" if NATO accepted Finland and Sweden’s applications for NATO membership. Now that NATO has agreed to fast-track their applications in this historic Madrid summit, what could this mean for the bloc and the ongoing war in Ukraine? Is there a risk that the war will be extended to Eastern Europe?
No, in fact, Finnish and Swedish membership in NATO vastly decreases the chances of war in the east. Finland comes into the alliance with the 2nd or 3rd largest artillery force in Europe (behind Russia and Ukraine), a new fleet of F-35 fighters, and an excellent defence system that sees them fielding more than 200,000 troops in case of war. Sweden adds maritime and air capabilities which now, with NATO, have transformed Baltic and Nordic security (and secured the entire Baltic Sea), reducing the chances of any Russian adventurism to the point of implausibility. They would lose, and lose badly, if they attempted to approach Estonia, for instance, due to the long-range Finnish HIMARS [a light multiple rocket launcher developed in the late 1990s for the US army.] The Russian Baltic Sea Fleet would be sunk by the combined NATO, Finnish, Swedish anti-ship missiles, and so on.
The Russian retaliatory measures likely will include increasing the number of nuclear weapons stationed in the Kaliningrad, St. Petersburg, and Pskov regions, probably some Bastion missile systems in the Karelian Peninsula [neighbouring Finland], and some Soviet-style “ghost units” – that is, units with commanders that have some equipment, but no troops. I say this because firstly, they don’t have the troops, frankly, to man substantial new bases in the region, and likely will not have them for some time if this war goes on, and secondly, the Russians reversed the Soviet practice, as they reduced the number of General Officer posts since they were never likely to need those units. They probably could be restored - the theory behind having them is that in wartime, they would be able to round up tens of thousands of recruits to staff the ghost units and go into the fight.
Spanish Prime Minister Pedro Sanchez, the host of this week’s NATO summit, has said that Russia - which had previously been considered a strategic partner - will now be established as NATO’s "main threat". Given that NATO was established to, in its words, "provide collective security against the Soviet Union", what is the significance of this new terminology?
The previous Strategic Concept 2010 called Russia a partner. Allies – principally but not only Germany – resisted calls over the years to call Russia an adversary. This has complicated defence planning at NATO, because how can you make military plans to defend yourself against a partner? How can you use missile defence to defend allies against a partner’s cruise missiles? Now, by referring to it as a threat, this means that the eastern allies have won the argument and NATO can adjust its plans and policies accordingly to defend against what, in reality, is NATO’s main threat.
China will also be discussed at this NATO summit in Madrid, as it poses "challenges to our values, to our interest and to our security". For the first time, the leaders of Japan and South Korea will be attending this summit as observers. What is the significance of this and for the future of this traditionally Western bloc?
They’ve been close before! Japan and ROK [Republic of Korea] attended previous summits at a lower level – for instance, to participate in the Afghanistan meeting in Warsaw [in 2016]. And [Japan’s prime minister] Shinzo Abe attended the G7 in Brussels immediately after the NATO Special Summit there. Their ministers also attended a NATO Ministerial [meeting] for the first time in 2020. But this is the first time that the political leaders are attending. It truly demonstrates that NATO recognises its security is reliant upon peace and stability in the Indo-Pacific region. Some allies have direct interests in that region (e.g., France, US, Canada), and all allies recognise the security interests of NATO’s key partners in the region – Japan, South Korea, and Australia. So, this is a historic moment, as the Euro-Atlantic family is meeting with its Asian friends and partners to discuss common interests, especially regarding China and Russia.
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NATO formally invites Sweden, Finland to join the alliance
NATO plans huge upgrade of rapid reaction force in 'era of strategic competition'
AS IT HAPPENED
'No problem' for Russia if Finland, Sweden join NATO, says Putin
France24 - World
Synagogue sues Florida over abortion limits, a possible template for future challenges
Issued on: 28/06/2022 - 15:45
Joanna YORK
A lawsuit brought by a Florida synagogue claims reducing access to abortion is not compatible with Jewish law, making it a violation of the constitutional right to freedom of religious expression. In the wake of the Supreme Court decision to overturn Roe v. Wade, does the lawsuit offer a template for other legal challenges?
A lawsuit filed on June 10 by a synagogue in Florida has challenged plans to limit abortions in the state on the grounds that it would violate religious rights and therefore be unconstitutional. The Jewish faith holds the right to an abortion to be inviolable.
The Florida bill is set to lower the maximum threshold for abortions from 24 weeks down to 15 weeks from July 1, with exceptions in instances where the medical procedure could save the life or prevent serious injury to the mother. It offers no exceptions for victims of incest, rape or human trafficking.
But these restrictions would infringe upon Jewish women’s right to abortion as guaranteed by their faith and are thus incompatible with the Florida constitution’s right to privacy and religious freedom, says the lawsuit, which was brought by Rabbi Barry Silver on behalf of the roughly 150 members of Congregation L’Dor Va-Dor in Palm Beach County.
“If a foetus poses a threat to the health or emotional well-being of its mother, at any stage of gestation up until birth, Jewish law not only entitles but requires the mother to abort the pregnancy and protect herself,” the suit argues.
‘The only alternative’
The suit was filed in advance of a long-expected ruling by US Supreme Court, which on Friday struck down the 1973 law that legalised abortion nationwide.
As the court overturned the Roe v. Wade ruling, it increased individual states’ powers to enforce their own abortion laws, with 26 conservative states now expected to introduce restrictions or outright bans on the procedure.
In Florida, for example, Governor Ron DeSantis quickly promised more restrictions to expand “pro-life protections” in the wake of the ruling, in addition to those already set to come into effect in July 1.
While some have celebrated the Supreme Court’s decision, others have bitterly opposed it. The US National Women’s Law Centre described it as an “extremist attack” on women’s rights, and US President Joe Biden has pledged his administration will do all it can to protect remaining abortion rights.
However, reversing the court’s decision would be practically impossible. According to Emma Long, associate professor of American history and politics at the University of East Anglia in the UK, there are only two ways to rescind a Supreme Court decision.
The first is to convince the court to overturn its own decision, something it has rarely done, which makes the decision to overturn Roe v. Wade extremely unusual. The second is an amendment to the US Constitution itself, which has only happened 17 times since 1791. And as Long says, “particularly on an issue this divisive, it’s just not going to happen”.
A single lawsuit brought in Florida against the state’s constitution (rather than the US Constitution) might thus seem like feeble resistance. But it draws on deep-rooted legal precedents: freedom of religious expression is a First Amendment right. Meanwhile, there is no mention of abortion in the Constitution, meaning constitutional laws around the practice are always interpretative.
Citing such an inalienable right as religion establishes the suit on “stronger legal ground” than trying to push for the creation of new laws to re-legalise abortion, Long said.
“Bringing a constitutional case is literally the only option, but it’s also a very clever legal move.”
A question of religion
Broadly speaking, Jewish law stipulates that life begins at birth and that until that point the mother’s life is prioritised. “So, in order to protect the health of the pregnant person, abortion is permissible and sometimes mandated,” said Samira Mehta, associate professor of women and gender as well as Jewish studies at the University of Colorado at Boulder.
The definition of what counts as a health threat varies between Jewish communities, with the congregation of L’Dor Va-Dor in Florida at the liberal end of the spectrum. But, Mehta said, there is agreement on the principle that abortion is a right. “And that it is a religious matter, not a decision for the state.”
Traditionally, US courts have been sympathetic to legal arguments made on similar constitutional grounds. Historically, minority religious groups have benefited from rulings that protected traditions not accounted for in general law. For example, a 1996 ruling allowed the use of the banned substance peyote exclusively in Native American religious ceremonies.
More recently, the balance of power has changed. “In the last 15 years or so, the Supreme Court has used religious freedom language to protect the rights of majority religious groups, particularly white evangelical Christians,” Long said.
This has led to cases that question the concept of who is a majority and who is a minority, such as those against legalising gay marriage on the grounds it discriminates against groups who do not support marriage rights for all. While those cases were dismissed, others – namely around religion in schools – have been passed.
In the national discussion around rolling back abortion rights, the National Council of Jewish Women said on its website that the conversation was so dominated by the Christian right that it had “ignored Jewish voices”. In Florida, the L’Dor Va-Dor lawsuit says that new laws amount to “imposing the laws of other religions upon Jews”.
“What we are seeing is a very powerful minority of conservative, Protestant and Catholic Americans dictating something that conflicts with other people's deeply held religious beliefs,” Mehta says. “But religious freedom is something that is enshrined in American law for all Americans. So, what happens when people's rights bump up against each other?”
‘Not much else to lose’
The L’Dor Va-Dor lawsuit challenges the state’s constitution, meaning a win would only have legal implications within Florida. But success could pave the way for similar lawsuits in other states. It could also set the stage for other suits claiming First Amendment violations that could have national implications.
“There is potential in an argument that says the theological teachings prioritise the person who is pregnant,” Long said. “To be legally successful it would have to be framed very carefully, which is what conservatives have been doing very successfully to achieve their policy aims for several decades now.”
In fact, part of the uniqueness of the Florida suit is that it is a rare example of liberals using tactics normally deployed by conservatives to try to sway the courts towards their own values. “This is certainly a different angle and it’s really clever, given the way the court has been thinking about issues of religious liberty in the last decade and a half,” Long said.
Nonetheless, even though the Florida suit contains “an argument that should be taken seriously”, Mehta said it is anyone’s guess what the outcome might be. Most probable is that there will be no quick or easy victories for those fighting to regain abortion rights. Instead, they are likely to face legal obstacles, state-by-state battles and bitter divisions on either side.
“It's a deeply polarised environment,” Mehta said, adding that Jewish activists are also facing rising rates of antisemitism.
And the price of failure in Florida may be high. A loss would give other courts grounds to rule against similar cases, and could feel like another nail in the coffin for reproductive rights in the United States.
“It's high stakes in some ways,” said Long. “But you could argue that, given that Roe v. Wade has now gone, there’s not much else to lose by trying.”
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Louisiana judge temporarily blocks implementation of abortion ban
Pride turns to outrage over abortion ruling as marchers take to US streets
Protesters at US Supreme Court denounce abortion ruling overturning Roe v. Wade
BBC
Highland Park shooting: Suspect charged with murder over 4 July attack
A man accused of opening fire on a Fourth of July parade near Chicago has been charged with seven counts of murder, officials say.
The 21-year-old would be punished "for the killing spree he has unleashed against our community", Lake County State Attorney Eric Rinehart said.
The attack in Highland Park left seven dead and more than 30 others injured.
Mr Rinehart added that dozens more charges would be filed before the investigation was over.
"These are just the first of many charges that will be filed," he said to cheers and applause from the crowd gathered for the news conference on Tuesday. "I want to emphasise that. There will be more charges."
If convicted, the seven murder counts alone would carry a mandatory sentence of life in prison without parole, Mr Rinehart said.
The suspect, Robert Crimo, is accused of firing 70 bullets from a high-powered rifle down on to the crowd and disguising himself as a woman so he could escape alongside fleeing victims.
After an eight-hour manhunt on Monday, police arrested the gunman and he was discovered with a second rifle similar to the one used in the attack.
Three other firearms were also found at his home. Police said the suspect had two prior contacts with law enforcement but was still able to purchase five guns in the past year.
Illinois state police said that the suspect's father sponsored his application for a firearm licence in December 2019, when he was just 19. But his uncle denied this in a statement to the Chicago Sun.
The parents requested privacy and expressed solidarity with the victims through a lawyer's statement.
"We are all mothers and fathers, sisters and brothers, and this is a terrible tragedy for many families, the victims, the parade-goers, the community, and our own," it said.
In April 2019, police were called to the suspect's home one week after he reportedly attempted to take his own life. And in September 2019, police were called by a family member who said he had made violent threats to "kill everyone".
Police responded and seized 16 knives, a dagger and a sword from his home. He was not arrested and no further action was taken.
Officials on Tuesday called for an education campaign to raise awareness of the state's red flag laws, which allow a judge to order that a person deemed dangerous have their weapons seized and be barred from buying more guns.
The suspect is expected to appear in court on Wednesday.
Six of the victims have been named so far. They include:
Many questions remain
By Nomia Iqbal in Highland Park, Illinois
People are in a state of shock here. Some who attended the parade have returned to pick up their belongings.
A few stand in silence as they survey the remnants and try to remember where they were sat or standing when the horror unfolded.
One woman who managed to escape said she is getting help from community counsellors to process what has happened.
The man accused of bringing terror to this town has now been charged with seven counts of murder - and there could be more to come.
Applause and cheers rang out as the state attorney read out the charges at a news conference.
But questions remain. It has been revealed that several years ago the suspect threatened to kill people and had a knife collection seized by police.
People here now want to know why he was able to legally purchase several firearms last year.
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Colombian president-elect Petro proposes ceasefire, talks with ELN guerillas
Issued on: 06/07/2022 - 03:42
NEWS WIRES
Colombia’s leftist president-elect Gustavo Petro on Tuesday proposed a “bilateral ceasefire” with the violence-stricken country’s last active guerrilla group, the ELN, in order to restart peace negotiations.
Talks with the ELN, which unlike the FARC did not lay down arms under Colombia’s 2016 peace agreement, broke down under outgoing President Ivan Duque.
“The message I have sent, not only to the ELN but to all existing armed groups, is that the time for peace has come,” said Petro.
“What I request is a ceasefire that will be bilateral,” to allow for talks “to bring an end to the war in Colombia.”
Petro will be sworn in on August 7.
Duque’s predecessor Juan Manuel Santos initiated peace negotiations with the ELN (National Liberation Army), but these were called off after an attack on a police academy in Bogota in 2019 that killed 22.
Duque has insisted that the group, formed in 1964 after the Cuban communist revolution, cease all activities for talks to resume.
On the campaign trail, Petro had vowed to talk to the ELN.
‘Availability’ for talks
The day after the leftist ex-Bogota mayor won the presidential election last month, the ELN said it was ready to reopen negotiations with the South American nation’s government.
The group’s central command said it was “keeping its system of political and military struggle and resistance active, but also maintaining its clear availability to advance the peace process.”
The ELN has grown in number and today counts about 2,500 fighters and an extensive support network in urban centers, mostly on the border with Venezuela and along the Pacific coast.
It is largely funded through drug trafficking, and continues fighting over territory and resources with FARC dissidents who refused to lay down arms, as well as rightwing paramilitary forces and narco cartels.
Petro also reiterated his desire to reestablish diplomatic ties with Venezuela, and to dislodge armed groups active on either side of the border.
Duque has repeatedly claimed Colombian armed groups are taking refuge in Venezuela with the complicity of authorities there, a claim Caracas denies.
Bogota says at least four FARC dissident commanders have died in Venezuela in recent months, but no confirmation has been forthcoming from across the border.
The political party that emerged from the now-disbanded FARC, meanwhile, said an ex-guerrilla leader and peace deal signatory was killed by a sniper in Colombia’s south.
The killing of Ronald Rojas, 41, brought to 333 “the terrifying figure of peace agreement signatories killed, mainly under the Duque government,” Rodrigo Londono, leader of the Comunes party, said on Twitter.
Hundreds of former guerrillas have been killed since 2016 by dissident ex-colleagues, drug traffickers and members of the security forces, according to official figures.
Carlos Ruiz Massieu, the head of the UN mission in Colombia, condemned the killing on Twitter and reiterated “the need to strengthen the security of ex-combatants” in the country.
(AFP)
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A new era for Colombia? Country elects first ever left-wing president
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Francia Marquez: From maid to Colombia’s first Black vice president
Leftist Petro elected president of Colombia, defeating millionaire Hernandez
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New Israel PM Lapid urges Macron to revisit Iran deal proposal on Paris trip
Issued on: 05/07/2022 - 17:13
NEWS WIRES
FRANCE 24
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Israeli Prime Minister Yair Lapid on Tuesday urged French President Emmanuel Macron to revisit a 2018 proposal for a new Iran deal, saying the current diplomatic stalemate threatened a Middle East arms race.
With U.S President Joe Biden trying to row back on his predecessor Donald Trump's withdrawal from a 2015 Iran nuclear deal, Israeli officials have privately suggested the European powers in the talks are now tougher on Iran than Washington.
This in turn means that Lapid's visit to France, his first abroad since becoming caretaker premier last week, was a chance for him to lobby Europeans on that front.
"Back in 2018 you were the first world leader to talk about the need for a new deal with Iran," Lapid said after the two warmly hugged each other on the front steps of the Elysee presidential palace.
"You were right then, and you are even more right today," Lapid said, adding: "The current situation cannot continue as it is. It will lead to a nuclear arms race in the Middle East, which would threaten world peace."
Despite the warm embrace and Macron's praise of Lapid, the French leader did not mention his 2018 comments, which were made just before Trump pulled the United States out of the 2015 JCPOA nuclear deal, at a time when Europeans were trying to convince him to stay on.
"I would like to remind you once again of our desire to conclude the negotiations on a return to respect for the JCPOA as soon as possible," Macron said.
"We agree with Israel that this agreement will not be enough to contain Iran's destabilising activities, but I remain more convinced than ever that an Iran that would be on the threshold of nuclear (power) could carry out its activities in an even more dangerous way," he added.
"We must therefore defend this agreement."
Since the U.S. walkout, Iran has been in breach of the deal, ramping up projects with bomb-making potential - though it denies having such designs. Its technical advancements have set a ticking clock on the so-far fruitless negotiations.
Israel is not a party to the nuclear negotiations. But its worries about its arch-enemy and veiled threats to take preemptive military action if it deems diplomacy a dead end keep Western capitals attentive. It has a de facto front with Iran in Lebanon, home to Hezbollah.
As Lebanon's former colonial administrator, France has additional influence in Beirut - whose economic crisis-hit leaders were jarred on Saturday when Israel shot down three Hezbollah drones launched towards one of its Mediterranean gas rigs.
"Israel will not sit back and do nothing, given these repeated attacks," Lapid said.
The Karish rig near Lebanon's coast will produce gas not only for Israel, but eventually also for the European Union, the official said, tapping into EU countries' quest to replace Russia as an energy supplier since it invaded Ukraine.
(REUTERS)
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Iran appeals court confirms 8-year sentence for jailed Frenchman Benjamin Brière, lawyer says
Israeli PM to press France on Iran nuclear negotiations, warn Hezbollah 'playing with fire'
Nuclear talks between US and Iran to resume 'in coming days', Tehran and EU say
L'Humanité
Palestine. Face à Israël, l'opiniâtre résistance des Bédouins de Masafer Yatta
ReportagePrès de 1 200 Bédouins de Masafer Yatta vivent dans la hantise de leur expulsion. Harcelés quotidiennement par les soldats et les colons israéliens, ils disent leur volonté de résister et de rester sur ces terres où ils sont nés. Reportage
Pierre BarbanceyMasafer Yatta (sud de Hébron, Cisjordanie occupée), envoyé spécial.
Assis à l’ombre d’un arbre, Mohammad Ayoub enlace ses deux petites filles. Le sourire jusqu’aux oreilles, elles sont toutes deux vêtues d’une même robe orange à fleurs blanches. Comme des bourgeons de vie dans cet environnement austère. Le désert vallonné qui s’étend au sud de Hébron, grande ville méridionale de la Cisjordanie, est balayé par un vent bienvenu. D’étouffante, la chaleur en deviendrait presque caresse.
À 46 ans, Mohammad Ayoub a encore la possibilité de balayer du regard ce paysage de Masafer Yatta qu’il a toujours connu. Depuis qu’il a ouvert les yeux et où il espère les fermer – un jour lointain – pour toujours. Il sait en décrypter chaque signe, chaque mouvement, chaque changement. Ce qui, pour l’étranger, apparaît comme dénué de sens et de beauté n’a pas de secret pour lui. Il appartient à cette terre. Il incarne ce lieu rocailleux et rude, où l’on serre les dents plutôt que de pleurer. Son père, son grand-père et ses aïeux avant lui étaient ainsi. Ses enfants le seront… s’ils peuvent rester dans ce hameau que tout le monde nomme Al Fakhit.
Un Palestinien étale les cartes des colonies.
Mohammad possède encore cette liberté, celle de la vision et du rêve. Pour combien de temps encore ? Le cauchemar pointe son nez de façon quotidienne. La triste et terrible réalité de l’occupation israélienne, qui a commencé il y a bien longtemps. « Quand j’étais jeune, il fallait qu’on cache la farine sinon les soldats y versaient de la terre. Nous étions contraints de rester dans les grottes pour faire comme s’il n’y avait personne. » Dans les années 1980, l’armée a décrété que cette zone était militaire, soit 3 000 hectares. Officiellement pour la transformer en terrain d’entraînement.
Des populations transportées de force
Dès 1985, les destructions d’habitations, de dépendances et même d’étables ont commencé. Les populations présentes sont essentiellement bédouines. Elles vivent de l’élevage, des produits laitiers et de l’agriculture. En 1999, les populations de 12 villages du secteur ont été contraintes de monter dans des camions et transportées de force dans une autre zone. À la suite d’un appel déposé par les Palestiniens, le tribunal israélien a émis une injonction leur permettant de revenir, mais seulement de manière provisoire. Depuis plus de vingt ans, les habitants vivaient avec une épée de Damoclès au-dessus de leur tête, celle d’une éviction totale. « Cette peur est en permanence présente en nous », certifie Mohammad Ayoub.
Pour l’ONU, ces expulsions pourraient « s’apparenter » à un crime de guerre.
Le 12 janvier dernier, les bulldozers israéliens, escortés par l’armée, sont ainsi arrivés pour détruire un abri qu’il avait construit pour ses animaux. « J’ai immédiatement reconstruit, mais en mai ils sont revenus. J’ai de nouveau rebâti l’abri et le 1er juin ils ont de nouveau tout saccagé. Ils ont fait pareil avec mon voisin », s’emporte-t-il. Un peu plus loin, on distingue une école, surmontée du drapeau palestinien, construite par l’Union européenne (UE). Elle aussi doit disparaître. Le temps des grandes manœuvres a commencé. « Ce n’est pas un exercice : au cours du week-end, l’armée israélienne a commencé ce qui semble avoir été des préparatifs pour l’expulsion de quelque 1 000 résidents palestiniens de Masafer Yatta », alertait le 17 juin, dans un tweet, l’organisation israélienne de défense des droits de l’homme B’Tselem.
Le triptyque de la mort
Le 4 mai, la Haute Cour d’Israël a pris une décision autorisant l’expulsion de 1 200 Palestiniens de la zone, dont 500 enfants, décision dont l’ONU a dit qu’elle « peut s’apparenter » à un crime de guerre. Parmi les juges, David Mintz, qui vit dans une colonie de Cisjordanie… Nidal Younes, chef du conseil de village de Masafer Yatta, estime que « la décision de la Cour est une décision raciste prise par un juge colonial. Nous nous sommes battus devant les tribunaux avec Israël au cours des vingt-deux dernières années et ce juge n’a eu besoin que de cinq minutes pour détruire la vie de 12 villages et de leur population qui dépend de la terre ».
Près de la Ligne verte, un camp d’entraînement de l’armée israélienne.
L’Union européenne et les Nations unies ont condamné le verdict de la Cour israélienne. « L’établissement d’une zone de tir ne peut pas être considéré comme une « raison militaire impérative » pour transférer la population sous occupation », a déclaré le porte-parole de l’UE dans un communiqué. Des déclarations qui ont laissé de marbre les autorités israéliennes. « Elles voudraient qu’on soit dégoûté et qu’on parte de nous-mêmes, remarque Mohammad Ayoub. Mais on est chez nous, c’est notre terre. Nous sommes des fermiers et des bergers, nous n’avons pas d’autre choix. » Face à cette détermination, l’armée israélienne multiplie donc les destructions et les saisies de tracteurs. « Et les colons nous empêchent d’emmener nos troupeaux sur les collines », rappelle-t-il.
Mohammad Makhamreh, 19 ans, en sait quelque chose. La maison de ce jeune berger se trouve à quelques centaines de mètres de la ligne verte (ligne d’armistice de 1949) et l’armée y a installé, assez récemment, un camp, dans le cadre de ses exercices à munitions réelles (balles, obus, roquettes…). On ne peut même plus y accéder en voiture. D’énormes rochers barrent le sentier. Un soir où il tentait de regrouper ses moutons, il a entendu une grosse explosion. « Je me suis réveillé six jours après. J’avais perdu ma main droite, et j’avais le genou cassé. » Le jeune homme, pas plus que son père, Moussa, n’est pas dupe. « Ils font tout pour qu’on parte. Ils nous attaquent même la nuit et menacent de saisir nos moutons si on les laisse paître près de leur base. » L’arbitraire de l’occupation. Muhammad et sa mère tentaient de passer pour aller vendre leurs produits à la ville de Yatta lorsqu’ils ont été arrêtés par les soldats au motif qu’ils n’avaient pas le droit d’être là. « Ils nous ont emmenés jusqu’à la colonie de Gush Etzion (distante de plusieurs dizaines de kilomètres – NDLR) et ne nous ont relâchés qu’au milieu de la nuit, sans moyen de transport. »
Sur les sommets, interdits aux bergers palestiniens, les avant-postes – des mobile homes qui servent à occuper les lieux avant l’autorisation formelle de création d’une colonie (toute aussi illégale) – se déploient comme des chenilles processionnaires. Ils font partie du dispositif global mis en place. L’armée pour chasser par la force, les juges pour faire croire à la justice et les colons, petits gangsters religieux qui incendient les champs, tabassent voire tuent les paysans palestiniens. Le triptyque de la mort, en quelque sorte. Si le village d’Um Al Kheir, porte nord-ouest de Masafer Yatta, n’est, pour l’instant, pas concerné par la décision d’expulsion, le harcèlement est quotidien.
« Selon les Israéliens, notre village n’existe pas »
Le village est la cible de la colonie – illégale – de Karmel, qui ne supporte pas ces Bédouins à ses portes. « Selon les Israéliens, notre village n’existe pas, dénonce Tarek Al Hathalin, 27 ans. Et comme, selon les accords d’Oslo, nous sommes en zone C, donc dépendants d’Israël pour l’administration et la sécurité, ils font ce qu’ils veulent et multiplient les démolitions. » Depuis les années 1980, comme les autres villages, Um Al Kheir subit les attaques répétées dans les moindres domaines de la vie. Le frère de Tarek a été tellement tabassé par les colons qu’il en a perdu la raison. Son oncle, Suleiman, connu pour sa capacité de résistance et de participation à toutes les manifestations, a été écrasé en janvier dernier par un colon. « Les colons sont des tueurs. » Il rajoute pourtant : « S’ils n’avaient pas eu cette mentalité, on aurait pu vivre ensemble. »
Tous les vendredis, des manifestations ont lieu. Les résidents palestiniens se rassemblent, soutenus par quelques activistes israéliens. Comme Omri, la vingtaine à peine passée. « Tout le sud de Hébron est soumis à un nettoyage ethnique », dénonce-t-il. Zoha, israélienne elle aussi ; regrette qu’ « en Israël, les gens sont persuadés que les Palestiniens veulent les détruire ». Ironie de l’histoire, ces mêmes Palestiniens portent dans une main les titres de propriétés ancestraux qu’ils possèdent et, dans l’autre, les ordres d’expulsion qu’ils ont reçus. Tous le proclament : « Nous ne partirons pas. » Assis à l’ombre d’un arbre, Mohammad Ayoub enlace ses deux filles plus fort que de coutume, les yeux rivés vers ce désert qu’il voudrait sans fin.
Mort de Shireen Abu Akleh. Washington soutien la version israélienneLes condamnations pleuvent en Palestine après l’enquête balistique du département d’État américain sur la mort de la journaliste Shireen Abu Akleh. Les conclusions avancent l’idée qu’elle aurait été « vraisemblablement » victime d’un tir israélien, sans se prononcer de façon définitive sur l’origine du projectile. Pire, les experts n’ont « aucune raison » de croire qu’il s’agissait d’un tir intentionnel, précise le département d’État.
Palestine. L’occupation, responsable de la mort de Shireen Abu AklehL’Autorité palestinienne (AP) a dénoncé une tentative de « cacher la vérité » sur la mort de la reporter d’Al Jazeera, tuée d’une balle dans la tête le 11 mai, en marge d’une opération de l’armée israélienne dans le camp de réfugiés palestiniens de Jénine. « Nous n’avons pas peur d’accuser Israël (…) qui porte la responsabilité de l’assassinat », ajoute l’AP. Sa famille a également réagi dans un communiqué, s’avouant « atterrée par l’annonce » et « la tentative d’orienter le récit » en la faveur d’Israël. Elle promet de « réclamer justice pour Shireen et que soient tenus pour responsables l’armée et le gouvernement israéliens ». La position américaine rejoint celle de l’armée israélienne, qui a estimé impossible de déterminer de manière « définitive » l’origine du tir fatal… Pourtant, de nombreux rapports, notamment de l’ONU, ont conclu que la journaliste a été tuée par un tir israélien, et de manière « délibérée » pour le procureur palestinien Akram Al Khatib. Le Hamas a appelé à une enquête internationale et accusé les États-Unis d’être « complices » de sa mort.
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Hautes-Pyrénées : deux enseignants tués par balle, le tireur en fuite
Drame sanglant à Pouyastruc (Hautes-Pyrénées). Les corps de deux enseignants ont été découverts, lundi 4 juillet en fin d’après-midi. Tous deux ont été tués par balles, relate Le Parisien mardi 5 juillet. La première victime, une femme de 32 ans, a été découverte dans la rue par des voisins, qui ont alerté les gendarmes. Ces derniers ont ensuite découvert le corps de la seconde victime, un homme de 55 ans, à l’intérieur de son domicile – situé à quelques mètres de la rue concernée.
Pour l’heure, aucune information n’a filtré sur les relations qu’entretenaient ces deux enseignants, ni sur la nature de leurs blessures. On sait seulement qu’ils enseignaient dans le même collège, à Tarbes. Selon le procureur de la ville, Pierre Aurignac, l’auteur présumé des coups de feu « est en fuite, il n’a pas pu être interpellé pour l’instant ».
Une enquête ouverte
Le procureur n’a pas donné plus d’éléments sur les éventuelles motivations du crime, ni sur les pistes privilégiées par les autorités. Une enquête pour double homicide a été confiée à la brigade de recherche de Tarbes et à la section de recherche de Toulouse, a-t-il cependant indiqué. Les deux corps devraient être autopsiés dans les tous prochains jours, à l’Institut médico-légal de Toulouse.
Tarbes : les dernières actualités
France24 - World
Cops, cleaners, Kevins: Fresh faces take a seat in France's National Assembly
Issued on: 27/06/2022 - 22:27
Tracy MCNICOLL
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France's new slate of lower-house lawmakers sit in the National Assembly for the first time on Tuesday to open the 16th Legislature. An astonishing surge of far-right and leftist winners in elections this month not only deprived centre-right Emmanuel Macron of an absolute legislative majority, it also provided some of the new chamber's most unusual profiles. Some stand as symbolic outliers while others illustrate genuine trends. FRANCE 24 takes a look at some of the most noteworthy novices.
The new guard: Tematai Le Gayic and Louis Boyard, 21
Two of the new lawmakers taking their seats this week weren't old enough to vote during France's previous legislative elections in 2017. Tematai Le Gayic, elected in French Polynesia, and Louis Boyard, elected in suburban Paris, were both born in 2000. Taking office aged 21, they will be the youngest deputies to serve in the National Assembly, beating the previous record held by far-right scion Marion Maréchal, Marine Le Pen's niece, who was 22 when she was elected for the National Front in 2012.
Both young men are part of the leftist wave in the new chamber. Le Gayic, who ran as a Polynesian independence candidate, and Boyard for the far-left La France Insoumise ("France Unbowed" or LFI) are backed by the pan-leftist NUPES coalition.
Among the 118 of 577 deputies under 40, the pair are the figureheads of a National Assembly ever so slightly younger to begin this legislature (average age 48.5 compared to 48.8 in 2017), confirming a youthful trend after 2012's batch averaged a relatively grizzled 54.6 years of age.
Boyard's LFI leads the charge, with the far-left party boasting the youngest slate of lawmakers at 41.2 years old, according to a FRANCE 24 tally, just under the French population's average age of 42.2. The far-right National Rally is the party with the third-youngest lawmakers (after the Greens), averaging 45.6 years of age.
Researcher Bruno Cautrès, who co-authored a review on the subject for Le Monde, attributes National Rally legislators' relative youthfulness to the party's thinness on the ground as the party leapt to 89 deputies elected this month compared to just eight in 2017. "This party does not have a reservoir of local elected executives," wrote Cautrès, a specialist at Sciences Po's CEVIPOF research centre. "More often than not, the RN's leaders designated local party activists as candidates without truly believing in their chances at winning election."
Young candidates aren't necessarily chosen for youth's sake but for what they bring to the table. "I think LFI and the RN try more to find candidates who can break institutional codes when they speak. And for that, who's better placed than young people?" said Armel Le Coz, who co-founded a group called Démocratie Ouverte ("Open Democracy") to promote institutional renewal. "Take Louis Boyard. Originally, he was an influencer speaking to his community. He breaks the codes to show another kind of politics is possible."
Anecdotally, this legislature also sees its first influx of Kevins. The Irish first name counts as a significant age marker in France, where it enjoyed short-lived but wild popularity in the early 1990s (credit Kevin Costner dancing with wolves). Kévin Pfeffer, 32, and Kévin Mauvieux, both elected under the far-right National Rally banner, are the chamber's first-ever Kevins. Meanwhile, the lower house bids goodbye to its Bernards, a moniker associated in France with the senior set; no Bernard of the eight elected in 2017 will sit in the legislature this time.
The doyen: José Gonzalez, 79
José Gonzalez, doyen de l’Assemblée nationale, présidera mardi la première séance de la XVIe législature. C’est une immense fierté pour notre mouvement ! pic.twitter.com/j2agPB48YR
June 23, 2022The far-right National Rally, meanwhile, can also boast of having the oldest of the 577 lawmakers elected to the chamber in June's elections. José Gonzalez, 79, handily beat a 32-year-old NUPES candidate to win his Bouches-du-Rhône district on June 19.
>> What next?: Legislative election upset complicates France's political timetable
Being the doyen of the new lower house confers one significant privilege: it falls to Gonzalez to preside over the opening session of the new legislature from 3pm on Tuesday. Gonzalez is far from the oldest doyen the National Assembly has ever seen – aeronautics magnate Marcel Dassault was 94 when he was elected deputy for a ninth time in 1986 (and died two weeks into the legislature). But Gonzalez is the first-ever to qualify as doyen after winning a seat for the first time. Previously an elected official in suburban Marseille, Gonzalez will indeed enjoy the best seat in the house, gavel in hand, for his first-ever session in the National Assembly.
The invisible made visible: Rachel Keke, 48
Ivory Coast-born former chambermaid Rachel Keke made headlines far and wide when she beat Macron's former sports minister to win her suburban Paris seat. A far-left LFI candidate, she was running under the NUPES coalition banner.
Keke was among some 20 chambermaids who defied their employers at a northeastern Paris hotel in 2019, waging a gruelling but ultimately successful 22-month-long battle for better pay and working conditions. The mother of five had come to France at the age of 26 in 2000 and became a symbol, 22 years later, as the quintessential working-class candidate in these elections.
"I am the voice of the voiceless," Keke said after the votes were counted on June 19. "I am a maid, I am a cleaner, security guard, care assistant, home help, I am all these invisible jobs," she added.
Keke is in fact one of at least three former cleaners to take her seat in the chamber this week, along with new RN lawmakers Lisette Pollet, 54, and Katiana Levavasseur, 51. Other working-class legislators, like 29-year-old delivery driver Jorys Bovet (RN) and 31-year-old call centre worker Andy Kerbrat (LFI) also stand out in the headlines. But their election may say more about their parties than it does about the overall makeup of the National Assembly. Labourers and employees remain heavily underrepresented in the lower-house chamber (0.9 and 4.5 percent, respectively, compared to 12.1 percent and 16.1 percent in the general French population). But in this legislature, left-wingers and far-right lawmakers manage to get closer to the French norm (with 2 and 7 percent, respectively, for the NUPES; 7 and 11 percent for the RN).
"We see clearly that the deputies from the presidential majority, from (the conservative) Les Républicains and the Socialist Party generally hail from higher social strata. But that's less the case for National Rally and La France Insoumise deputies," said CNRS sociologist Sébastien Michon. "The RN and LFI electorate is more working class or more entrenched in the intermediate categories. There's a logic in wanting to stand candidates that resemble one's electorate," added Michon, who specialises in the sociology of political personnel.
Naturalised as a French citizen in 2015, Keke also stands out on that score. According to FRANCE 24's own tally, setting aside the 27 deputies elected in French overseas territories, 32 of the 550 remaining deputies (5.8 percent) in the new legislature have at least one parent born abroad or in those overseas territories, not counting so-called pied-noir families that left Algeria when it gained independence from France. LFI leads the pack with 14.6 percent of its new slate of deputies on that standard, while no lawmakers from the National Rally or Les Républicains fit the bill.
>> Read more: National Assembly gradually reflects 'diversity of the French street'
The 32-of-550 count represents a slight drop from 2017, when lawmakers from diverse backgrounds tripled their numbers in the space of a single legislative term.
"That stagnation hides progress," said Patrick Lozès, president and founder of the Representative Council of France's Black Associations, who sees the numbers stabilising after what he calls a "windfall effect" in 2017, which put diversity candidates for Macron's fledgling La République en Marche into the chamber who hadn't necessarily been expected to win seats. Lozès notes that since he ran for a National Assembly seat himself in 2002 as one of only a handful of diversity candidates, "Things have totally evolved."
Law enforcer turned lawmaker: Antoine Villedieu, 33
Another candidate who will stand out on the benches of the National Assembly for his jobs – not to mention his stature – Antoine Villedieu won election for the National Rally in the Haute-Saône, eastern France. A two-time Mixed Martial Arts world champion, Villedieu is one of no fewer than four police officers elected under the far-right banner alone, according to one count, alongside Romain Baubry, 33, Michaël Taverne, 43, and Stéphane Rambaud, 62, a father of seven who retired after 37 years as a cop. They, too, ostensibly bring the law-and-order National Rally's representatives in parliament into line with their electorate, as research has shown French law enforcement professionals tend to vote far-right disproportionately compared to the rest of the population.
Opening eyes: José Beaurain, 50
New National Rally lawmaker José Beaurain stands out not so much for his working-class chops or his combat prowess – although as a piano tuner and former bodybuilding champion, he could hold his weight on both counts. Instead, Beaurain will make history when legislature opens on Tuesday as the first blind lawmaker elected to the National Assembly. Born with congenital glaucoma, Beaurain was visually impaired all his life, but lost his sight completely in 2008. He credits bodybuilding with helping him out of a rough patch after his sight left him for good. Beaurain had served as a city councillor in Chauny, a city of 12,000, northern France, before running for a legislator's seat in 2022. On June 19, he handily defeated the centre-right incumbent in his Aisne district and said he wants to "open people's eyes" about disabilities, pun evidently intended.
"I didn't use my blindness for this campaign, but it is a part of me," Beaurain told regional newspaper L'Union. "But if this handicap can serve me to put forward projects in the National Assembly, I think on that point I can say simply that I know what I'm talking about," he added.
Fellow newcomer Sébastien Peytavie, 40, elected as an ecology candidate in the Dordogne under the pan-leftist NUPES banner, can say the same. Peytavie, who lost the use of his legs as a toddler after a heart operation gone wrong, will reportedly be the first deputy to serve in a wheelchair. Suffice it to say that the 18th-century Palais Bourbon, where the terraced semi-circular chamber is located in central Paris, is not yet disability friendly. Peytavie says he will be seated on the lowest level of the chamber, next to the government's ministers, with an electronic voting box, a tablet and a microphone installed for his use.
A family affair: Pierre Cazeneuve, 27
When Pierre Cazeneuve takes his seat among the chamber's 577 deputies on Tuesday – ranked in alphabetical order as lawmakers always are for a legislature's opening session – he will be seated next to his father Jean-René Cazeneuve, 64. No relation to recent French prime minister Bernard Cazeneuve, the father-and-son duo aren't apt to clash over policy on the house floor: they both won office under the banner of Macron's La République en Marche, with Jean-René winning re-election in the Gers, southwestern France, after a career as top executive with tech firms like Apple and Bouygues, and former Macron staffer Pierre winning for the first time in suburban Paris. Indeed, Pierre's sister Marguerite also served in the Elysée Palace as advisor to Macron; his sister's partner, Aurélien Rousseau, is Prime Minister Élisabeth Borne's chief of staff.
"I'm actually pretty proud. But it feeds a sort of suspicion. Paradoxically it's a bit of a handicap today," Jean-René told Agence France-Presse, saying his adversaries were distributing "shameless" leaflets knocking what one leftist opponent disparaged as "the family firm".
Son Pierre, meanwhile, says each of the Cazeneuves won his seat under separate circumstances in distant districts. "They are two politically distinct situations, very compartmentalised, and that's just fine," he told AFP.
The Cazeneuves aren't the first family duo to serve at the National Assembly, although it is rare. Conservative Alain Marleix and his son Olivier, Les Républicains' new house leader, served together in 2012.
Romantic partners have famously won office together, like Socialists François Hollande and Ségolène Royal in 1988. This legislature will also see LFI heavyweights with family ties sitting in the lower house; newly elected Raquel Garrido and the re-elected Alexis Corbière have three daughters together.
But the record may go to the Debré family, with Bernard and Jean-Louis joining their father, former prime minister Michel Debré, in 1986 to form a trio of conservative deputies in the National Assembly.
French legislative elections © FRANCE 24
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FRENCH LEGISLATIVE ELECTIONS
National Assembly gradually reflects ‘diversity of the French street’
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After losing the majority, can Macron strike a deal with opposition parties?
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What next?: Legislative election upset complicates France's political timetable
France24 - Monde
Gaz offshore et nucléaire iranien au menu des discussions entre Yaïr Lapid et Emmanuel Macron
Publié le : 05/07/2022 - 09:59Modifié le : 05/07/2022 - 17:13
FRANCE 24
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Le nouveau Premier ministre israélien, Yaïr Lapid, a été reçu mardi à l'Élysée par le président français, Emmanuel Macron. Le chef de l'État français a appelé à "éviter toute action" fragilisant le processus sur le gaz offshore entre l'État hébreu et le Liban. Concernant l'accord sur le nucléaire iranien qui tarde à se conclure, il a déclaré vouloir "poursuivre tous les efforts pour tenter de ramener l'Iran à la raison".
Pour son premier déplacement à l'étranger depuis son accession au poste de Premier ministre d'Israël, le centriste Yaïr Lapid se rend, mardi 5 juillet, à Paris pour demander au président Emmanuel Macron "d'intervenir" afin de sauver les pourparlers gaziers entre le Liban et l'État hébreu. La question du nucléaire iranien sera également au menu des discussions.
Emmanuel Macron a appelé à "éviter toute action" qui mettrait "en danger" le processus en cours entre le Liban et Israël sur l'épineuse question du gaz offshore.
"Je souhaite évoquer les négociations sur la frontière maritime avec Israël", a déclaré le chef de l'État français à la presse aux côtés de Yaïr Lapid. "Les deux pays ont intérêt à aboutir à un accord qui permettra une exploitation énergétique au bénéfice des deux peuples". "La France y contribue déjà et est prête à y contribuer davantage", a-t-il ajouté sans autre précision.
Le Liban et Israël, deux pays voisins officiellement toujours en état de guerre, avaient entamé en octobre 2020 des négociations inédites sous l'égide de Washington pour délimiter leur frontière maritime, afin de lever les obstacles à la prospection d'hydrocarbures. Mais les pourparlers ont été suspendus en mai 2021 à la suite de différends concernant la surface de la zone contestée, portant notamment sur le champ gazier de Karish.
Pour l'État hébreu, ce champ est situé en territoire israélien "à plusieurs kilomètres de la zone sur laquelle portent les négociations" avec le Liban. Pour Beyrouth, ce gisement se trouve dans les eaux contestées.
L'armée israélienne a affirmé le 2 juillet avoir abattu trois drones du Hezbollah libanais qui se dirigeaient, selon elle, vers le champ gazier de Karish. Le puissant mouvement armé a reconnu avoir lancé "trois drones non armés en direction du champ contesté de Karish pour des missions de reconnaissance", sans faire mention de leur interception.
"Israël ne restera pas en retrait, placide, compte tenu de ces attaques répétées", a prévenu mardi à Paris Yaïr Lapid, qui avait accusé quelques jours plus tôt le Hezbollah de "saper la capacité" du Liban à "parvenir à un accord sur la frontière maritime".
Assurer une paix gazière en Méditerranée orientale
"Nous connaissons l'importance de la position de la France sur les questions liées au Liban et nous allons demander à la France d'intervenir pour maintenir les négociations que nous voulons mener jusqu'au bout sur les questions gazières", avait déclaré plus tôt un haut responsable israélien à un petit groupe de reporters, dont l'AFP, voyageant mardi avec Yaïr Lapid.
Israël a signé mi-juin un accord pour livrer du gaz naturel à l'Égypte, qui prévoit de le liquéfier pour l'expédier en Europe.
Le Vieux continent cherche en effet à diversifier ses approvisionnements énergétiques après la décision de la Russie de couper ses livraisons de gaz à des pays européens. Et dans ce contexte, l'État hébreu dit vouloir s'assurer d'une paix gazière en Méditerranée orientale, où la découverte et l'exploitation de gisements gaziers au cours de la dernière décennie a attisé les contentieux frontaliers.
"La question du Liban est essentielle et Yaïr Lapid reviendra sur la position israélienne selon laquelle le Hezbollah est avant tout une menace pour l'avenir du Liban", a ajouté ce haut responsable israélien requérant l'anonymat.
"L'Iran refuse toujours" de conclure un accord sur le nucléaire iranien
Le président français Emmanuel Macron a déploré mardi que Téhéran continue de "refuser" de conclure l'accord sur la table concernant le programme nucléaire iranien et a promis de poursuive "tous les efforts" ramener ce pays "à la raison".
"L'Iran refuse toujours de saisir l'opportunité qui lui est offerte de conclure un bon accord (...) Nous allons poursuivre, en étroite coordination avec nos partenaires, tous les efforts pour tenter de ramener l'Iran à la raison", a-t-il déclaré mardi.
Israël tente de convaincre les puissances occidentales de ne pas renouveler l'accord encadrant le programme nucléaire iranien (JCPOA) en échanges de la levée de sanctions.
Les responsables israéliens craignent de voir l'Iran se doter de l'arme nucléaire, ce que Téhéran nie. Ils redoutent aussi que la levée de sanctions ne permettent à la République islamique de regarnir ses coffres pour accroître son aide à ses alliés aux frontières d'Israël comme le Hezbollah libanais ou le Hamas palestinien.
Comme Premier ministre, Naftali Bennett avait prôné la "doctrine de la pieuvre" face à l'Iran, disant vouloir miner directement Téhéran plutôt qu'uniquement ses "tentacules" dans la région. En lui succédant, Yaïr Lapid s'est engagé à "tout faire en son pouvoir" pour empêcher l'Iran de se doter de l'arme nucléaire ou de "s'enraciner aux frontières" d'Israël.
Avec AFP
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Shireen Abu Akleh "vraisemblablement" victime d'un tir depuis une position israélienne
Gaz offshore : Israël dit avoir abattu trois drones du Hezbollah libanais en Méditerranée
Israël : les députés votent la dissolution du Parlement pour des élections le 1er novembre
L'Humanité
Brigades rouges: Macron joue la vendetta
Thomas LemahieuLa semaine dernière, la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris a prononcé un avis défavorable à l’extradition vers l’Italie de dix ex-militants d’ultragauche pendant les années de plomb. Mais le parquet général vient de se pourvoir en cassation. Et celui qui a remis une pièce dans la machine, c’est Emmanuel Macron lui-même. En marge du sommet de l’Otan, à Madrid, le président a réitéré sa trahison de la parole d’État de la France, connue sous le nom de « doctrine Mitterrand » depuis les années 1980. Selon Irène Terrel, l’avocate de sept des dix exilés italiens, son intervention constitue une « pression politique inadmissible ». « Où est la séparation des pouvoirs ? C’est une régression, dénonce-t-elle dans un entretien à l’agence de presse italienne Adnkronos. Les droits sont piétinés par celui qui devrait en être le garant. »
Italiebrigades rougesEmmanuel Macron Известия (RUS)
Один из убивших пятилетнюю девочку в Костроме педофилов обжаловал пожизненное заключение
Один из педофилов, убивший пятилетнюю девочку в Костроме, обжаловал приговор. Об этом в среду, 6 июля, «Известиям» рассказал адвокат потерпевшей стороны Андрей Алешкин.
Новогодний кошмар: в Костроме педофилы убили пятилетнюю девочку
Ребенка похитили на улице средь бела дня
«(Денис) Герасимов обжаловал приговор. Только что получил его апелляционную жалобу», — уведомил адвокат.
1 июля Костромской областной суд приговорил обвиняемых к пожизненным срокам. Оба преступника признали свою вину.
18 апреля стало известно о том, что мать убитой девочки предъявила гражданский иск на возмещение морального вреда на 11 млн рублей.
13 января глава СК РФ Александр Бастрыкин рассказал, что следователи после убийства девочки возбудили новое уголовное дело — о халатности полицейских, которые не проследили за освободившимся из колонии педофилом.
6 января суд в Костроме арестовал убийц. 12 января следствие предъявило фигурантам обвинение. По данным «Известий», злоумышленники рассказали на допросе, что якобы не планировали убийство девочки. По их словам, несколько дней они подыскивали на улице мальчика 10–11 лет для совершения преступления.
Трагедия произошла 4 января. В тот день ребенок вышел погулять на улицу Северной Правды в Костроме. Оттуда ее похитили двое мужчин и скрылись.
Как выяснили «Известия», после совершения преступления 44-летний Денис Герасимов и 24-летний Вадим Беляков спрятали тело ребенка в спортивную сумку, чтобы в дальнейшем избавиться от тела, однако были задержаны полицией. Подозреваемых и тело ребенка обнаружили в одном из общежитий города. На теле девочки судебные медицинские эксперты насчитали множество ножевых ранений.
Известно, что обвиняемые были судимы ранее. Герасимов — за педофилию, Беляков — за кражу. Главным управлением Следственного комитета РФ по Костромской области было возбуждено уголовное дело по признакам преступления п. «в» ч. 2 ст. 105 УК РФ («Убийство малолетнего»).
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Valeurs Actuelles
[Vidéo] Seine-Saint-Denis : un conducteur de bus agressé par une dizaine de jeunes
Les images sont insoutenables : elles montent une demi-douzaine d’individus qui se défoulent sur un homme vêtu d’une chemisette blanche. Ce dernier est poussé et traîné au sol, avant d’encaisser des coups de pied et de poing. Les faits, rapportés par Le Parisien, se sont déroulés à Epinay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis) dans le quartier Orgemont, dimanche 3 juillet, au cours de la soirée. Un chauffeur de bus RATP de la ligne 361 a été violemment pris à partie par une dizaine de jeunes. Ces derniers l’ont agressé alors qu’il était descendu de son véhicule et venait d’éviter un enfant qui traversait la rue, précise le quotidien régional. La scène a été filmée depuis le bus. On peut entendre des passagers qui hurlent, mais qui n’interviennent jamais et continuent à capturer les images du passage à tabac.
« Une plaie saignante à la tête et des hématomes »
Dans une note interne de la RATP, qui condamne avec « la plus grande fermeté cet acte de violence », on apprend que « l’agression s’est produite à l’arrêt Epinay-Orgemont (dans le quartier du même nom) vers 19h25 », relatent nos confrères. « À la suite d’un différend de la circulation, des individus ont agressé le machiniste avant de prendre la fuite ». Après avoir été passé à tabac, le conducteur – âgé d’une trentaine d’années – « présentait une plaie saignante à la tête et des hématomes sur l’épaule gauche ». Il a été secouru par la police, le groupe de protection et de sécurité des réseaux (GPSR), avant d’être conduit à l’hôpital Delafontaine (Saint-Denis) par les sapeurs-pompiers. « Une plainte a d’ores et déjà été déposée », a indiqué la Régie, citée par Le Parisien.
Tout mon soutien à l’agent de la @RATPgroup ligne 361 agressé hier.
Une réponse forte doit être apporté face à ces racailles. @vpecresse @karampatrick@beaudetstephane @IDFmobilites@PhDavidMtb @morandiniblog @TPMP @CNEWS @SudRadio @FrotChristophe#agression #RATP #racaille pic.twitter.com/uGiD2smwJg
— Philippe Bouriachi (@PhilipBouriachi) July 4, 2022
Aucune interpellation
Depuis que la victime a été entendue, les circonstances des événements se font plus précises. Selon une source proche du dossier, qui s’est confiée au site d’actualités, « l’agression s’est produite après une manœuvre d’évitement d’un enfant dans le quartier Orgemont ». Ainsi, le conducteur de bus se serait fait surprendre par le petit garçon, qui a surgi sur la chaussée. Il a réussi à maîtriser à temps son véhicule, sans accrocher l’enfant. Mais des témoins qui ont assisté à la scène l’ont copieusement insulté.
Lorsque le chauffeur, qui a poursuivi sa route, a atteint le prochain arrêt, un comité d’accueil l’attendait. Dès le moment où il a ouvert les portes du bus pour en descendre, il a été saisi et tabassé, avant d’être abandonné sur le trottoir. Pour l’heure, les auteurs des faits n’ont pas été interpellés. Toutefois, les vidéos de la RATP et celles des témoins pourraient communiquer de précieuses informations aux enquêteurs du commissariat d’Epinay-sur-Seine, chargés de résoudre cette enquête.
BBC
South Africa tavern deaths: Tears for teenagers at mass funeral in East London
By Nomsa MasekoBBC News, East London
Wails of grief have filled a mass funeral for teenagers in South Africa who died in mysterious circumstances at a nightclub.
Nineteen empty coffins were laid out before thousands of mourners - including South Africa's President Cyril Ramaphosa - in East London.
The children died 10 days ago at Enyobeni Tavern attending a party to celebrate the end of mid-year exams.
The youngest of the 21 victims was a 13-year-old girl.
The toxicology report is yet to be concluded, but forensic pathologists have suggested their deaths were caused by something they inhaled or ingested.
The outpouring of grief and shock over their deaths has also brought renewed calls for the legal drinking age to be increased from 18 to 21 in a country that has a reputation for teenage and binge drinking.
Each coffin has a photo of one of the victims in a 3,000-seater marquee in East London, a city in Eastern Cape Province. The coffins have been left empty for cultural reasons
Two of the teenagers have already been laid to rest, while the others will be buried separately over the next few days.
Wearing a black outfit with her hands on her head, one of the relatives wailed "Oh umtanam umkile nyani" (Oh my child is really gone) as the service got under way.
Pupils, some in school uniform and others wearing T-shirts bearing the faces of the victims, are also here to remember their friends.
Addressing the mourners, Eastern Cape Premier Oscar Mabuyane expressed how South Africa had been left saddened.
"Please understand that as the nation we are hurt by what has happened, the families of these children had hoped that one day they would be successful and that these children would one day give their families a better life," he said.
Relatives have been taking turns to read obituaries, sharing nicknames and other endearing memories.
One has said: "We were hoodwinked by your death, we had high hopes for your bright future and that you'd pull your family out of poverty but you have now perished."
One of the relatives looked at President Ramaphosa and said: "Mr President, we are tired, the black nation is fast perishing right before our eyes."
The fact that the cause of the deaths is yet to be determined has left families angry and frustrated.
Investigators took four days to gather forensic evidence inside Enyobeni Tavern.
The BBC understands they viewed more than eight hours of CCTV footage to fully understand what transpired when hundreds of people, mostly teenagers, attended what students call a "pens down" celebration.
No arrests have been made. The tavern has been temporarily shut down and the liquor trading licence for the owners has been suspended.
But Police Minister Bheki Cele assured those gathered that action would be taken.
"I want this funeral service to be a peaceful day but that doesn't mean that a war is not coming," he said.
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France24 - Monde
Tour de France : Wout Van Aert s'impose en solitaire et conforte son maillot jaune
Publié le : 05/07/2022 - 17:32Modifié le : 05/07/2022 - 17:51
Romain HOUEIX
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Frustré par ses trois deuxièmes places lors des trois premières étapes du Tour, Wout Van Aert (Jumbo-Visma) a conforté son maillot jaune mardi en remportant la 4e étape. Il s'est extrait du peloton dans la dernière difficulté du jour pour aller chercher seul la victoire.
Wout Van Aert a répondu de la plus belle des manières aux détracteurs qui lui reprochaient d'avoir "seulement" fini deuxième sur les trois premières étapes du Tour de France 2022. Le Belge de 27 ans a réalisé un coup de force, mardi 5 juillet, dans le final de la quatrième étape. Déjà porteur du maillot jaune, il est passé à l'offensive dans la dernière petite difficulté du jour à 11 kilomètres de l'arrivée, prenant l'avantage sur un peloton qui ne le reverra jamais.
Soucieux de savourer le moment, il a passé la ligne à Calais en imitant l'oiseau qui s'envole avec ses bras. Une digne manière de fêter ce qui constitue déjà sa septième victoire dans le Tour de France, en quatre éditions disputées.
WOUT VAN AERT EN SOLITAIRE A CALAIS ! Le maillot jaune a plus qu'assumé son statut de favori et glane son 7e succès sur la Grande Boucle, après trois 2e places sur cette édition. Philipsen règle le peloton derrière... en célébrant. #TDF2022 pic.twitter.com/oynD4L6Wq1
July 5, 2022Un scénario prévisible déchiré par Van Aert
Avant cela, l'étape semblait prendre le chemin du scénario habituel des étapes de transition. Une échappée matinale qui part dès les premières minutes mais à laquelle les sprinteurs, soucieux de se jouer la victoire dans les derniers hectomètres, ne se laissent aucune chance. Mais Wout Van Aert a déchiré ce scénario trop prévisible avec son attaque. Sur la ligne, il a devancé de huit secondes le premier groupe de poursuivants réglé par le Belge Jasper Philipsen, qui a levé les bras sur la ligne en croyant avoir gagné. Le Français Christophe Laporte a pris, quant à lui, la troisième place du jour.
ℹ️ [THREAD] 🇩🇰 @MagnusCort… presque plus fort que Bahamontes !🏔 Avec sa série de 8 sommets classés franchis en tête, Magnus Cort vient de battre le record du genre établi par Federico Bahamontes en 1958. 1/2 #TDF2022 ⚪️🔴
July 5, 2022Les deux courageux du jour se nommaient Magnus Cort Nielsen (EF Education-EasyPost), qui s'est collé à la tâche pour conforter son maillot à pois dans les cinq premières côtes répertoriées de l'étape. Passant en tête à chaque fois, il vient de faire tomber le vieux record – datant de 1958 – de Federico Bahamontes : il a franchi en tête huit sommets classés consécutifs grâce à ses trois échappées en autant d'étapes. Son compagnon d'échappée était Anthony Perez (Cofidis), qui a décroché, pour sa part, le prix de la combativité en ne rendant les armes qu'au moment de l'attaque de Van Aert.
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Tour de France : Fabio Jakobsen vainqueur de la deuxième étape, Wout Van Aert en jaune
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Tour de France : Dylan Groenewegen s'adjuge la 3e étape au sprint, Van Aert reste en jaune
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Tour de France : Wout Van Aert, maillot jaune assoiffé de victoires
L'Humanité
Stella Assange, son combat pour Julian
Vadim KamenkaAvocate, Stella Morris lutte pour la libération du journaliste Julian Assange. Dès 2011, elle a rejoint l’équipe juridique qui défend le cofondateur du site WikiLeaks, en Grande-Bretagne, emmenée par l’ancien juge anticorruption espagnol Baltasar Garzon. L’Australien de 51 ans est poursuivi pour espionnage aux États-Unis et risque 175 ans de prison pour avoir révélé des crimes de guerre en Afghanistan et en Irak. Après plusieurs jugements, le gouvernement britannique a annoncé avoir signé le décret de son extradition, le 17 juin. « Il faut mettre un terme à ses persécutions politiques et libérer Julian Assange. Cette procédure est une menace pour l’ensemble des journalistes et les valeurs démocratiques européennes », a condamné Stella Morris, devenue Assange depuis son union avec le lanceur d’alerte, le 23 mars. Un appel vient d’être déposé auprès de la justice britannique. Entre résidence surveillée, asile politique et incarcération, le journaliste est privé de liberté depuis une décennie. Ces trois dernières années, passées dans une prison de haute sécurité à Belmarsh, ont aggravé son état de santé. En octobre 2021, Assange a été victime d’un accident cérébral. « Free Assange Now ! » : rendez-vous le 11 septembre, à l’Agora. V. K.
Fête de l'Humanité 2022Julian Assangeliberté de la presse Valeurs Actuelles
[Vidéo] Gare de Lyon : l’évacuation d’un SDF nigérian dégénère
Cette scène, d’une grande violence, s’est déroulée lundi 4 juillet, aux alentours de 10h14, au sein de la gare de Lyon, située dans le XIIe arrondissement de Paris. Selon une source policière qui s’est confiée à Valeurs Actuelles, les forces de l’ordre ont fait les frais des agissements agressifs d’un sans-abri qu’elles tentaient d’évacuer des lieux, à la demande de la RATP.
Au cours de cette intervention, le sans-abri s’est rebellé et a insulté les policiers. L’un d’eux a été blessé : son nez a été cassé, tandis qu’il souffre de griffures et d’un cocard, a précisé la même source policière. Le fonctionnaire a été conduit à l’hôpital Saint-Antoine pour y être soigné. Toujours selon nos informations, le sans-abri interpellé est un Nigérien né le 1er janvier 1994 en situation irrégulière.
📽️ De source #policière, l’interpellation a eu lieu ce matin, 10h14, gare de Lyon. Les policiers tentaient d’évacuer un #SDF de la gare. Ce dernier s’est rebellé et a insulté les policiers. Un fonctionnaire a été blessé: nez cassé, griffures et cocard 1/2pic.twitter.com/YXIVehkbdX
— Amaury Bucco (@AmauryBucco) July 4, 2022
Les policiers souvent victimes de menaces et de violences
Les agressions envers les forces de l’ordre ne sont pas des faits isolés. Au point que certains d’entre eux décident de se tourner vers le groupe d’appui des policiers victimes de menaces et de violences. En novembre dernier, 750 agents avaient fait appel à ce dispositif depuis son lancement le 4 août 2020, selon les informations d’Europe 1. Autrement dit, ce chiffre impliquait une moyenne de 50 policiers concernés chaque mois, c’est-à-dire un ou deux par jour. En raison de leur métier, les membres des forces de l’ordre se considèrent menacés dans leur vie privée.
France24 - Monde
En images : sécheresses, incendies et fonte des glaciers frappent l'Italie
Publié le : 05/07/2022 - 21:41
{{ scope.legend }}
L'Italie a déclaré lundi l'état d'urgence dans le nord du pays, où sévit la sécheresse la plus grave depuis 70 ans. La chaleur incessante et le manque de précipitations ont asséché le fleuve Pô, dont les eaux irriguent les rizières et les champs agricoles. La sécheresse touche également le centre de l'Italie, notamment la région de Rome et provoque des incendies. L'état d'urgence a été décrété au lendemain de l'effondrement d'un glacier dans les Alpes italiennes qui a fait plusieurs victimes, un incident que le Premier ministre Mario Draghi a imputé au réchauffement climatique.
BBC
SANS TITRE
*Fritz 6-3 4-5 Nadal
Pat Cash
Former Wimbledon champion on BBC Radio 5 Live
Nadal is just going to have to hang in - they say beware the injured player.
Fritz will have to be sure not to lose his concentration.
*Fritz 6-3 4-5 Nadal
Nadal is definitely taking speed off his serve but he's being smart.
A couple of stunning forehands find the lines or corners and that's a big hold for Nadal.
He continues to show a pained look at the changeover. The commentators think he'll have taken some painkillers during that break. Will they be enough if so?
Garin 4-6 2-4 Kyrgios*
Amy Lofthouse
BBC Sport at Wimbledon
"That's too good," says Kyrgios as Garin pings a beautiful backhand cross-court and beyond him.
The return from Kyrgios on the next point wasn't bad either.
Garin 4-6 2-4 Kyrgios*
Garin needs a big game here to prevent this match slipping away from him. An excellent backhand volley at the net is a good start, before another whipped angled backhand prompts praise from Kyrgios. Garin leads 30-15 but a return winner by Kyrgios makes it 30-30.
Garin takes the next point but fluffs his chance to wrap it up there and then with a double fault and it is deuce. However, Kyrgios then puts a shot into the net before an ace seals the hold.
Garin hanging on in there.
Fritz 6-3 4-4 Nadal*
Pat Cash
Former Wimbledon champion on BBC TV
It isn't just the serve, every time you hit the ball it affects your stomach muscles.
Fritz 6-3 4-4 Nadal*
Not great signs for the Spanish great as Taylor Fritz holds to love in that first game following the medical time out.
This next service game could tell us a lot about whether Nadal can see this match through.
*Fritz 6-3 3-4 Nadal
Sonia Oxley
BBC Sport at Wimbledon
Nadal gets huge cheers as he walks back to his chair and picks up his racquet ready to play.
*Fritz 6-3 3-4 Nadal
Nadal is back on court!
His facial expression was hardly positive, mind, as he grabbed his racquet and went back to the baseline.
*Fritz 6-3 3-4 Nadal
If you recall, Andy Murray had to pull out of a Wimbledon warm-up tournament with an abdominal problem.
Given how those stomach muscles are stretched when a player serves, it's a very difficult injury to shrug off.
Will Nadal give it a go?
*Garin 4-6 1-4 Kyrgios
Amy Lofthouse
BBC Sport at Wimbledon
Twice, people have called out in the middle of a rally or Kyrgios trying to serve. It earns disapproving tuts and shushes from the crowd, before umpire James Keothavong sends a firm but polite reminder to be quiet.
*Garin 4-6 1-4 Kyrgios
Too many unforced errors by Kyrgios and Garin has the immediate chance to break back at 40-15 up.
But Kyrgios digs in, stretching Garin to battle back to deuce. Garin's forehand is long, advantage Kyrgios, before a rasping ace puts some daylight between himself and Garin.
Sonia Oxley
BBC Sport at Wimbledon
Nadal has got the trainer on and he has now gone off the court for some treatment.
Garin 4-6 1-3 Kyrgios*
Kyrgios catches Garin out with a change of direction on the forehand before popping another right into the corner. It's a couple of strong points for Kyrgios and he is 30-0 on Garin's serve.
An unforced error by Garin and Kyrgios has three break points. Garin looks to save the first one with a lovely clipped shot at the net but Kyrgios dinks a volley out of his opponent's reach and Kyrgios gets the break.
*Fritz 6-3 3-4 Nadal
It appears as if it's an abdominal injury for the Spaniard.
The good news - it's not the foot that's caused him all those problems.
The bad news? It's pretty tough to shake off an ab issue during a match.
*Fritz 6-3 3-3 Nadal
Andrew Castle
BBC Sport tennis commentator on BBC One
Nadal is just not moving as freely, and there is a suggestion of this foot issue.
I just hope the foot hasn't gone on him in some way, because he just isn't right.
Good effort to get through the game but is he going to call for the trainer?
*Fritz 6-3 3-4 Nadal
Nadal is looking at his box and gave a slight shake of the head.
Something isn't right here. This would be a sad way for this match to end.
The physio is on.
Fritz 6-3 3-4 Nadal*
Nadal saves the break point with a trademark whipped cross-court forehand, then hits another big winner to bring up game point, only to balloon one right into orbit off the baseline.
Back to deuce but a classy winner and a Fritz miss mean a vital hold for Nadal.
*Garin 4-6 1-2 Kyrgios
Amy Lofthouse
BBC Sport at Wimbledon
The crowd have warmed to Cristian Garin. There was a huge cheer as he came through that tight first service game, with a few people getting to their feet. A few chants of "Chile, Chile!" have broken out.
*Garin 4-6 1-2 Kyrgios
A great response by Kyrgios after missing that opportunity for a break as a strong service games sees him hold to love.
Garin 4-6 1-1 Kyrgios*
Double faults are in danger of proving costly for Garin. He's had three of them so far with his latest at 40-30 in this game. He then puts a shot at the net and Kyrgios has the chance of a break. Garin takes the next two points, more chuntering from Kyrgios but Garin shuts it out to hold with a powerful serve.
BBC
SANS TITRE
Looks like Tadej Pogacar has taken about 13 seconds out of Geraint Thomas and Jonas Vingegaard.
The Ineos Grenadiers man and last year's runner up.
Adam Yates, Aleksandr Vlasov and David Gaudu are also in that group.
Lots of hugs for Simon Clarke at present. The Australian was temporarily out of work in the winter having left Qhubeka Assos.
Chris Froome who rolled over the line around four minutes down congratulates and grabs his Israel-Premier Tech team-mate.
Magnus Cort has been named the most aggressive rider today. It's the second time on this Tour de France that the Dane has won that particular prize.
Jasper Stuyven leads a tired looking Tadej Pogacar over the line.
How much time have they taken out of Geraint Thomas, Jonas Vingegaard and Wout van Aert?
Simon Clarke takes the stage.
Edvald Boasson Hagen finishes third behind Taco Van der Hoorn.
Simon Clarke and Taco Van der Hoorn launch their sprints...
Neilson Powless is giving everything here but he's not pulled sufficiently clear...
Neilson Powless attacks at the front of the race.
Wout van Aert is back on the front of the main chasing bunch. This is sensational.
Could he keep his yellow jersey?
Wout van Aert's shift is done. Christophe Laporte takes over followed by Tom Pidcock and Geraint Thomas. The gap to Pogacar and Stuyven is 30 seconds.
Magnus Cort finally drops off the lead group. What a great ride by the Dane.
Wout van Aert is putting in some shift here as they catch and come through the group containing David Gaudu.
The gap to Tadej Pogacar is about 40 seconds.
The last section of cobbles coming up for Tadej Pogacar and Jasper Stuyven. They are still 51 seconds adrift of the leaders.
Neilson Powless and Edvald Boasson Hagen currently in a battle for the virtual yellow.
Tom Pidcock hits the front of the third group on the road, who briefly retrieve three or four seconds. Geraint Thomas looks happy to stay sit in the wheels of those in front.
Primoz Roglic is making some ground up as the Wout van Aert-led chase starts to slow.
Meanwhile, David Gaudu, Groupama-FDJ's main man has lost 30 seconds on the Pogacar group.
Magnus Cort is doing some ride. I thought he was being dropped a few kilometres back but he is setting the pace for the lead group again now who have 37 seconds on the Pogacar-Stuyven juggernaut.
Primoz Roglic has lost two minutes on Tadej Pogacar.
Tadej Pgocar is motoring. Could this be the move that sets him on the way to a third consecutive victory at the Tour de France?
France24 - World
Belgium's Van Aert extends Tour de France lead with fourth stage victory
Issued on: 05/07/2022 - 17:58
NEWS WIRES
Belgian Wout van Aert made a late solo break to win stage four of the Tour de France and extend his overall lead on Tuesday.
After coming second on each of the first three stages in Denmark, the Jumbo-Visma man crossed the finish line in Calais eight seconds ahead of the fast-closing peloton.
Van Aert's feat was a rare act of brilliance that will live long in the memory, and makes up for the disappointment of his three narrow misses.
After 160km dominated by two escapees, Van Aert's Jumbo team and Adam Yates' Ineos launched a blistering attack on a short, steep climb.
Dressed in his luminous yellow outfit as race leader, Van Aert crossed the summit first and then powered over the final 8km at speeds up to 55km/h, waving his arms in mock flight at the finish.
"This is an exceptional win for me. This is something new for me and is a really special moment," said Van Aert.
Behind him, Alpecin rider Jasper Philipsen won a bunch sprint for second and briefly celebrated believing he had won the stage.
"It's a shame for Philipsen, we shouldn't laugh at him," said Van Aert.
>> Five things to watch out for on the Tour de France
Van Aert now leads Yves Lampaert by 25sec in the overall standings, while Tadej Pogacar is third at 32sec and also retains the best young rider's white jersey.
"If I could take the yellow tomorrow I wouldn't say no," said the 23-year-old defending champion.
Dane Magnus Cort Nielsen showed his ability on the first day in France after he emerged as the hero of the Danish Grand Depart taking the climb points jersey.
He again won most of the climbing points and stays top of the King of the Mountains standings.
His escape companion, Anthony Perez of Cofidis, outlasted Cort Nielsen across the marshes, over the canals and picturesque villages as the peloton closed in and was awarded the prize for the day's most aggressive ride.
Many fans were holding up signs wishing a happy birthday to Belgian rider Philippe Gilbert as he turned 40.
"If you'd told me I'd still be here 10 years ago, I would never have believed it," said Gilbert.
Wednesday's stage is a bone-shaking 157km run from Lille to Arenberg taking in 20km of cobbled mining roads and will also suit the all-rounder Van Aert.
The stage could be crucial for the overall standings between the GC contenders.
(AFP)
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Djokovic stages extraordinary comeback against Sinner to reach Wimbledon semis
Issued on: 05/07/2022 - 20:10Modified: 05/07/2022 - 20:11
NEWS WIRES
Just when Novak Djokovic's troubling year looked like hitting another low he salvaged his bid for a fourth successive Wimbledon title by coming back from two sets down to beat Italian Jannik Sinner on Tuesday.
The Serbian top seed had looked in all kinds of trouble against the inspired 20-year-old after being outplayed for two sets but stormed back to win 5-7 2-6 6-3 6-2 6-2.
In the end there was an air of inevitability about the outcome as the battle-hardened 35-year-old seized control to reach his 43rd Grand Slam semi-final and 11th at Wimbledon.
He also extended an unbeaten run at Wimbledon that goes back to 2017 and now stands at 26 matches.
Djokovic has not added to his 20 major titles this year after being deported before the Australian Open following a COVID-19 standoff and then losing to old adversary Rafa Nadal in the quarter-finals of the French Open.
He might even be barred from the U.S. Open over his decision to shun a COVID vaccine but kept alive the prospect of facing Spaniard Nadal in Sunday's Wimbledon final with a seventh career comeback from two sets down.
After taking the acclaim of the crowd on Centre Court, Djokovic explained how he had turned it around.
"The first two sets compared to the last three was like two different matches," Djokovic, who is now joint second all-time with Jimmy Connors on 83 Wimbledon match wins, said.
"He (Sinner) was the better player for two sets, then I went out and had a toilet break and had a little pep talk with myself in the mirror, it's actually true.
"I broke early in the third set and that gave me a confidence boost and I saw a little doubt in him."
Djokovic onslaught
Sinner, the 10th seed, looked primed for the biggest win of his career to follow in the footsteps of compatriot Matteo Berrettini who reached last year's showpiece match.
But he wilted under a Djokovic onslaught.
When Djokovic produced a miraculous winner on the slide to earn a break point for a double break in the seventh game of the fifth set, ending up on his belly in a superman pose, Sinner knew he was facing mission impossible.
The Italian belted a volley long on the next point and then Djokovic held to love to seal victory and set up a clash with either David Goffin or Britain's Cameron Norrie.
Sinner began his third Grand Slam quarter-final anxiously, losing the first seven points and then trailing 4-1.
But he then produced an astonishing level of tennis to give the world number three the run-around.
He sent a forehand whistling past an outstretched Djokovic to break serve at 5-5 and took the opener after a drop shot gave him a second set point.
Oozing confidence, Sinner dominated the second set as Djokovic seemed at a loss about how to keep the Italian at bay.
The Serbian's team, including wife Jelena and former Wimbledon champion Goran Ivanisevic, looked pensive.
But they need not have worried as, after Djokovic's face-to-face in the mirror, their man came back in defiant mood.
A superb volley helped him break serve for a 3-1 lead in the third set and after shovelling up a drop shot to win a point at 30-30 in the next game, Djokovic conducted the fans' cheers.
Two Sinner double faults in the first game of the fourth set were a gift for Djokovic who raced into a 4-0 lead.
Sinner clenched his fist when he held serve at the start of the decider but Djokovic was relentless and once he got his nose in front he was unstoppable.
(REUTERS)
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France’s Cornet, Tan crash out of Wimbledon fourth round
Wimbledon: France’s Alizé Cornet knocks out world number one Iga Swiatek
Serena Williams returns to competitive tennis with Wimbledon wildcard
BBC
Wimbledon: Simona Halep beats Amanda Anisimova to reach semi-finals
Last updated on 35 minutes ago35 minutes ago.From the section Tennis
Former champion Simona Halep's revival continued as she reached the Wimbledon semi-finals with another rapid win over American Amanda Anisimova.
Romania's Halep, seeded 16th, considered quitting last year because of injury but the 2019 champion is now one more win from another SW19 final.
Halep, 30, beat 20th seed Anisimova 6-2 6-4 in one hour and three minutes.
The two-time Grand Slam champion will play Kazakhstan's Elena Rybakina, who beat Australia's Ajla Tomljanovic.
"It's great to be back in the semi-finals, I'm very emotional right now," said Halep, who has won her past 12 matches at Wimbledon.
"I'm playing the best tennis since I won here. I'm building that confidence back and it is good right now."
Halep, who won her first major title at the 2018 French Open, has breezed through her opening five matches at the All England Club, not dropping a set and spending less than six hours on court.
So far it has been a triumphant return for the former world number one, who has not played at SW19 since beating Serena Williams in the final three years ago.
In 2020, the planned defence of her title was scuppered by the Covid-19 pandemic and when the Championships returned last year, she was ruled out by a calf injury.
The torn muscle sustained at the Italian Open in May 2021 also forced her to miss the French Open and the Tokyo Olympics.
After returning to the WTA Tour this year, Halep still doubted if she could reach the previous heights and admitted earlier this fortnight she felt "down" and "exhausted".
But linking up with Patrick Mouratoglou, the coach who worked with Serena Williams during 10 of her 23 Grand Slam singles wins, has reignited her belief.
That was evident throughout a confident victory over 20-year-old Anisimova.
A speedy win was stalled when Anisimova, who looked despondent from the early stages and was given sympathetic backing on Centre Court, claimed one of two breaks back for 5-3 in the second set.
After holding serve, the American then had three more break points at 0-40 before mistakes started to creep back into her game.
Halep eventually took care of her service game to reach her first major semi-final since the 2020 Australian Open.
Rybakina, seeded 17th, sealed her place in the last four shortly after Halep, fighting back to earn a 4-6 6-2 6-3 over unseeded Tomljanovic.
The 23-year-old became the first player from Kazakhstan - male or female - to reach a singles semi-final at one of the four Grand Slam tournaments.
After an edgy start, Rybakina rediscovered her level in the second set and won 11 of the next 14 games to close in on victory.
Tomljanovic, playing in her second successive Wimbledon quarter-final after beating Britain's Emma Raducanu in the last 16 last year, claimed one break back in the decider but it proved too little too late.
"I started a bit slow, I didn't serve that well. Maybe I was nervous," said Rybakina, who reached the last 16 on her Wimbledon main-draw debut last year.
"She played really well and was defending really good but I just tried to focus on my serve and try to find my way and in the end I found it."
France24 - World
In pictures: Droughts, fires and melting glaciers plague Italy
Issued on: 05/07/2022 - 18:05Modified: 05/07/2022 - 18:08
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Italy declared a state of emergency on Monday in the rain-parched north amid its worst drought in 70 years. Relentless heat and a lack of rainfall have dried up the river Po, whose waters irrigate rice paddies and farm fields. The drought is also affecting central Italy, including the Rome area, triggering blazes. The state of emergency came a day after several people were killed when a glacier collapsed in the Italian Alps – an incident Prime Minister Mario Draghi blamed on global warming.
BBC
He often worked in very dangerous situations… painting on the deck of a military ship with Spitfires flying overhead, or moving at such speed his paints might be flying everywhere
He was one of the greatest watercolourists of the 20th Century, loved for his paintings of famous English landmarks like the Westbury Horse, Beachy Head and the Long Man of Wilmington. He was a chronicler of mid-century British life, whose subject matter is now seen as the epitome of traditional Englishness: tea on the lawn, cricket on the green, and keeping the home fires burning.
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While Eric Ravilious was a master painter, designer and engraver, his other great role was as a war artist. Among the finest and most prolific of his generation, he died while on active duty during World War Two. This year marks the 80th anniversary of his death which, with the release of a new film on Ravilious, his life and his war art, raises the question: what makes a great war artist?
Watercolourist Eric Ravilious chronicled mid-century British life, painting landmarks including the Westbury Horse (Credit: Private collection, Towner, Eastbourne/ Foxtrot Films)
Joining the debate is Ai Weiwei, the Chinese artist and documentary filmmaker, himself a war artist, having made work responding to conflict. "In my opinion, Eric Ravilious is great because he uses accessible language and a calm manner to express our understanding of the cruelty of life in reality, in such a way that everyone can relate to," he tells BBC Culture.
Ravilious's war art is outstanding for its "innocence and purity", observes Mr Ai. Certainly Ravilious's character – his lightheartedness and sense of joy – infuse the watercolour HMS Glorious in the Arctic, 1940, in which a ship sails forth, more pleasure cruiser than vessel of destruction, while planes glide gaily overhead in an exquisite composition of deceptive simplicity. Or his painting Dangerous Work at Low Tide, 1940, depicting naval officers at the oyster beds in Whitstable, Kent, on a mission to defuse a German mine. Ravilious's soft pastel colours, cartoon-like figures, tranquil tide pools and sky, can't help but also defuse the apparent danger or threat.
Contrast these soft-focus, dreamy visions with work by his war artist contemporaries, such as Henry Moore's Shelterers in the Tube, 1941, in which piles of dark bodies lie slumped on a sooty floor, or sitting bolt upright in a rictus of anxiety. Or Edward Ardizzone's Scout Cars of a Regiment of Hussars Liberating a Stalag, 1945; a pathetic scene of starved, tortured figures clinging to wire, unable to leave. One wonders what Ravilious would have made of these assignments, given that he approached all subjects with a kind of irrepressible joy and optimism.
Eric Ravilious was assigned to the Admiralty and then the RAF – a new documentary, Drawn to War, tells the story of his life and work (Credit: Esro/ the Keep)
To make sense of Ravilious's style, one has to look to his background and character. Ravilious was known as an affable personality who loved dancing and pub games, and was always whistling. He had an "extraordinary Pan-like charm", according to his artist friend, John Lake. Artist Edward Bawden, a lifelong friend he met at the Royal College of Art (RCA), where they both trained in the 1930s, called him "the Boy" because of his youthful vigour. The artist Douglas Percy Bliss, another RCA friend, said: "I never saw him depressed… Even when he fell in love – and that was frequently – he was never submerged by disappointment. Cheerfulness kept creeping in."
Ravilious had met his future wife, Tirzah Garwood, when they were both at Eastbourne College. Tirzah, or Tush, was a brilliant artist and engraver in her own right. She was 18, he was 22. Aware of his reputation as a flirt, she was anxious when he asked her to go for a walk, as to how "not-quite-a-gentleman might behave under such intimate circumstances". He made a drawing of her, which seems to have won her confidence: they were married within a year.
He went into the design department at the RCA, which shaped him as an outstanding decorative designer and wood-engraver. His RCA teacher, Paul Nash, had been a war artist in World War One, and would be one of his greatest influences. Struggling to make ends meet, it was his commercial work, such as his Wedgwood commemorative china for Edward VIII, George VI and Queen Elizabeth II, that paid the bills. He also designed jackets for books, magazines and a long run of covers for Wisden, the "bible of cricket".
As the threat of war loomed, Ravilious showed his anxiety about the impending conflict in a letter he wrote in September 1937, submitting work to the Artists Against Fascism and War exhibition: "Dear Sir, please accept my painting… Like many artists I am drawn to war as a subject, but deeply troubled by it…"
Tea at Furlongs was painted as war began – Alan Bennett notes: "It's seemingly a very peaceful scene but its emptiness is ominous" (Credit: Fry Art Gallery/ Foxtrot Films)
When war did break out in Europe, Kenneth Clark, then director of the National Gallery in London, appointed artists to respond to the conflict and to create a permanent record of war from an eye-witness point of view. More than 300 artists were commissioned by the War Artists Advisory Committee, the scheme Clark devised, including Stanley Spencer, Henry Moore, Bawden, Paul and John Nash. Ravilious got his commission on Christmas Eve, 1939.
Assigned to the Admiralty, Ravilious set to work, painting ships and submarines at the Royal Navy Barracks at Chatham and coastal defences at Newhaven. Posted abroad, he painted fjjords in Norway and aircrafts over Iceland, always working in his distinctive style. Ravilious created around 100 art works while on commission as a war artist. He seems to have loved his war-artist duty; "I enjoyed it a lot, even the bombing which is wonderful fireworks," he reported in 1940, in the midst of a grim sea battle off Norway. The following year, by this time with the RAF, he wrote home: "It was more lovely than words can say, flying over the moors and the coast today in an open plane, just floating on great curly clouds and perfectly still and cool."
His war art drew criticism from some of the military hierarchy for not tackling panoramic views or varying his work's shape and size, or for its detached or innocent stance. However, Alan Ross, in his book Colours of War, praised the detached stance of Ravilious's art: "The battle area may be a long way off but this, tenuously, is where it all begins. In most of Ravilious's war pictures, ships and sea, aircraft and landscape blend together, camouflage having transformed machinery and nature into a single abstract."
Art of war and peace
However, Ai Weiwei believes staying true to his style was one of Ravilious's greatest strengths: "From his paintings I can see his firm control of the watercolour, [his] calm expression, attention to detail and meticulous care, showing his extraordinary insight and expression." He adds: "He did not focus on style, but rather on his attitude and way of expression. He added a strong personal touch to the themes that he depicted. That is why he is great."
There is a deceptive lightheartedness and simplicity to works such as HMS Glorious in the Arctic, 1940 (Credit: Imperial War Museums/ Foxtrot Films)
In July 1940, an exhibition of war artists' work was hung in London's National Gallery. Paris Agar, a senior curator specialising in art at the Imperial War Museum (IWM), notes it was the first public exhibition of art from World War Two, and the speed of its display was a great achievement. Despite any criticism, Ravilious "was the artist with most works on display". The collection was later dispersed to galleries and museums all over the world.
Fifty of the works Ravilious created as a war artist were retained in the IWM collection. "Using watercolour, he could work at speed," says Agar. "His work showed people what was going on outside Britain – his art made in Norway in particular." Ravilious was "a shining light… [whose] work is aesthetically pleasing and accessible," she says. He often worked in very dangerous situations; sometimes painting on the deck of a military ship with Spitfires flying overhead, or moving at such speed his paints might be flying everywhere; in the light of the midnight Sun, making him more of a target; and sketching the evacuation of Narvik in Norway from a ship that, a few days later, was sunk.
In his last letter to his wife, Tirzah, he wrote from abroad of having "an unbelievable lunch of caviar, pate and cheese", and asked if she'd like a pair of gloves made of "sealskin with fur on the back", telling her to draw around her hand so he could get the size. "Goodbye darling. Hope you feel well again," he signed off. This was three days before he took off on a search-and-rescue mission, on 2 September 1942. The plane he was flying in went missing off the coast of Iceland. The wreckage was never recovered. He was the first of three official war artists to die during the conflict.
Three decades after Ravilious's death, a portfolio of his art was discovered under fellow artist Edward Bawden's bed, where it had been stored for safekeeping. Ravilious had made a series of paintings and lithographs inside submarines, including Commander of a Submarine Looking Through a Periscope, featuring fine crosshatched lines and a graphic depiction of the officer's view above sea level; and The Ward Room, depicting a mess cabin, both made in 1941. Some of these had been rejected by the War Office.
Three decades after his death, a portfolio of Ravilious's war art was discovered, including Commander of a Submarine Looking Through a Periscope (Credit: Foxtrot Films)
"They were ahead of their time," Margy Kinmonth, director of the documentary Eric Ravilious: Drawn to War, tells BBC Culture. She says the fact that many of these works went into private collections "is part of the reason we know him so little". Her film draws together many of the unseen artworks, and features interviews with Ai Weiwei, British artist Grayson Perry, and writers Alan Bennett and Robert MacFarlane, exploring what they feel made Ravilious a great – and underrated – artist.
Ravilious's works give us an almost Surrealist sense because of their calmness, and a kind of a detached angle of an observer – Ai Weiwei
Kinmonth, whose previous films include Royal Paintbox, made with Prince Charles on the subject of Royal art, and War Art with Eddie Redmayne, set out to make "a portrait of a marriage"; her script was based on Tirzah's autobiography, which she calls "an important feminist document… powerful, strong, immediate, funny". She also had full access to the family archive of photographs and Eric's letters: a prolific letter writer, he sometimes sent four or five a day.
The writer and actor Alan Bennett says in the film that he has long tried to define what it is to be English, but is sure "Ravilious is part of it". He feels the artist "might not be properly estimated… [and that's] because he's so easy to like. He's so loved yet he nevertheless is a shared secret". He appreciates the childlike and innocent aspect to Ravilious's style, but notes a Surreal edginess in it, citing the 1939 painting Tea at Furlongs, the flint Sussex cottage Eric and Tirzah shared with artist Penny Angus: "It's seemingly a very peaceful scene but its emptiness is ominous, and I think it could equally be called Munich, 1938."
Ravilious made more than 100 artworks as a war artist, including HMS Ark Royal in Action (Credit: Imperial War Museum)
Artist Grayson Perry recalls his time spent living in Great Bardfield, in north Essex, where Ravilious once lived and which was an important artists' community from 1930 to 1970. He says paintings, such as A Farmhouse Bedroom 1939, "take me back to my childhood, wandering in an imaginary world, across the stubble", he says, to houses that "didn't even have electricity… very primitive, you can almost smell the damp". He concludes: "What Ravilious does very well is he takes what seems like unprepossessing subjects and makes them into masterpieces."
The IWM continues to commission war artists to record conflicts in which Britain is involved. Agar highlights the work in recent decades by artists such as Linda Kitson, who was the first female artist to go into a war zone, when she responded to the Falklands War in the early 1980s; Peter Howson, who responded to the Bosnian war in the 1990s; Langlands & Bell in 2002 and Mark Neville in 2014, who both produced art about Afghanistan.
In August 2020, Ai Weiwei's artwork History of Bombs was installed at IWM, which commissioned it. It was part of IWM's Refugees season, reflecting the personal stories of people forced to flee their homes owing to conflict. For the site-specific work, he covered the atrium's floor in fabric printed with images of bombs, including the Soviet Union's Tsar Bomba, the most powerful nuclear weapon ever made. He says he "shares some common points" with Ravilious because "we are both phenomenologists," he says, referring to those who study phenomena and how we experience them. "For History of Bombs… I researched who created these bombs, when they were used, and how to talk about the origin of war in a more conceptual and rational way." He says he relates this to Eric Ravilious's works "[which] give us an almost Surrealist sense because of their calmness and a kind of a detached angle of an observer".
Ravilious went missing, presumed dead, while flying over Iceland, though the wreck was never found (Credit: Imperial War Museums/ Foxtrot Films)
Ai Weiwei reiterates his belief in Ravilious as a great artist, and great war artist to boot. "His war paintings are very much like childrens' depiction of war," he tells BBC Culture. "I saw a lot of paintings by refugee children and adults in a refugee camp in Iraq. They are very similar to Eric Ravilious's paintings. In their respective ways, they all depicted war in an innocent and almost naïve manner. In fact, the brutality of war cannot be understood by everyone because it is inhuman and inhumane." He concludes: "Seen in this light, what Eric Ravilious did was enable us to look at war with a calm mind. This is truly special."
Eric Ravilious: Drawn to War is at selected UK cinemas now.
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L'Humanité
Tour de France 2022. Wout Van Aert, le feu du dragon
ActuDans la quatrième étape, entre Dunkerque et Calais (171,5 km), victoire en solitaire du maillot jaune. Six côtes répertoriées des monts du Boulonnais étaient à franchir, avant une explosion sous l’impulsion des Jumbo, afin d’éparpiller les sprinteurs et mettre sur orbite le Belge Wout Van Aert, irrésistible de puissance... et de prévisibilité.
Jean-Emmanuel DucoinCalais (Pas-de-Calais), envoyé spécial.
Comme si nous subsistions dans l’entrebâillement d’une porte imaginaire, le retour sur le territoire national après un grand départ lointain nous rappelle toujours que le Tour, dans son insolente francitude à la conquête de nouveaux territoires à affranchir, ne dépend pas de ses champions, mais domine ceux qui l’incarnent. Ainsi, les us et coutumes de notre monument de juillet ressemblent parfois à des enclosures, quand les lois du genre, bousculées par des règles inédites, marquent la fin des droits d’usage.
Avouons que les dernières heures parurent bien étranges à toute la caravane. Pour la première fois de l’histoire, après un transfert éreintant depuis les fjords enivrés du Danemark, les coureurs connurent donc une pause obligatoire, lundi, après seulement trois étapes. Une journée « off » supplémentaire, en plus des deux instaurées de rigueur depuis 1999. De quoi alléger le programme, ou le compliquer, chacun effectuant une sortie sur le vélo plus ou moins intense selon les équipes.
Comme le rapportait notre druide Cyrille Guimard : « Puisque le triptyque danois n’a pas bouleversé ni décanté la hiérarchie, contrairement aux prévisions, on peut affirmer que le Tour débute vraiment dans le Nord… surtout après une journée de repos. »
Tour de France 2022 Une seule adresse pour suivre cette 109e édition !
Le chronicœur, furetant de nouveau sur les routes pour s’imprégner de l’articulation réelle des choix, n’oubliait pas que la légende versifiée de la « plus belle course du monde » est devenue un exercice de résistance en intensité sélective, quand elle était, jadis, une épreuve d’endurance de l’extrême.
La fameuse côte pavée de Cassel
Toutes les preuves se trouvaient sous nos yeux, dans la quatrième étape entre Dunkerque et Calais (171,5 km), sur un parcours accidenté et venteux dans les monts du Boulonnais – qui eût été idéal pour Julian Alaphilippe. Six côtes répertoriées, dont la plus fameuse, celle pavée de Cassel (1,7 km à 4,2 %), où Charly Mottet, Bernard Hinault ou Thomas Voeckler bâtirent leurs succès sur les Quatre Jours de Dunkerque. Ou encore celle du cap Blanc-Nez, balayée par les embruns du bord de mer juste avant Sangate et plantée à dix bornes de l’arrivée (900 m à 7,5 %), telle une juge de paix.
Il était à peine quatorze heures, sous un soleil entier à peine voilé, quand deux courageux croisèrent en pionniers le beffroi de Bergues, de la célèbre ville éponyme rendue mémorable, en 2008, par Bienvenue chez les Ch’tis, de Dany Boon, dont on se souviendra qu’il reste le deuxième film le plus vu dans les salles françaises de cinéma (derrière Titanic).
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
Sans jouer du carillon, mais comme les jours précédents « à la maison », l’inénarrable porteur du maillot à pois, le Danois Magnus Cort Nielsen (EFE), avait depuis le départ emporté dans sa roue arrière le Français Anthony Perez (Cofidis). Une échappée-fleuve vouée à l’échec. Nous attendions de l’inattendu, nous eûmes un furtif aperçu, justement dans Cassel (km 30,7). À l’initiative des Quick-Step de Jakobsen, Asgreen, Lampaert et Sénéchal, équipe plutôt en terre conquise, le peloton se fendit en morceaux. Pas inquiet, le maillot jaune Wout Van Aert (Jumbo), leader des débuts puis prochainement équipier de luxe pour Primoz Roglic et Jonas Vingegaard, avait déclaré la veille : « Nous allons continuer à essayer de combiner nos deux objectifs. Je suis bien parti pour le maillot vert et, au classement général, nous sommes restés hors de danger au Danemark. »
Sans passer par la phase « laminoir »
Puis nous constatâmes, fruit d’un schéma hélas assez désolant après l’atomisation des fuyards (Cort Nielsen d’abord, Perez ensuite), qu’il n’y aurait pas de baston générale avant le cap Blanc-Nez. Une sorte « d’explosion » en brutalité, sans passer par la phase « laminoir ». Tout explosa sous l’impulsion des Jumbo, afin d’éparpiller les sprinteurs et mettre sur orbite le maillot jaune en personne, le Belge Wout Van Aert, irrésistible de puissance et de prévisibilité.
Dans les rues de Calais, cité de la dentelle et de la mode, le Dragon imaginé par l’artiste François Delarozière, construction colossale en acier et bois sculpté, possédant une mobilité inspirée des reptiles, se réveilla quelque peu sans pour autant déambuler ni cracher du feu. La foudre portait un autre nom de dragon, entre mythe et réalité : Wout Van Aert. Il laissa derrière lui une trace incandescente et s’imposa en solitaire, la septième victoire d’étape de sa carrière. Sans aucun dommage pour Pogacar, Roglic et consorts.
Le mini-Paris-Roubaix à venir
Sur la Côte d’Opale inondée de monde, à quelques lieux d’où s’élança Louis Blériot en 1909, le chronicœur négligea la tarte au maroilles. Les yeux tournés vers la houle marine que les migrants dévorent d’envie mais que nous humons avec appréhension, nous pensâmes déjà à la suite des événements.
À cette maudite épopée en ornières, ce mercredi, vers Arenberg et ses onze secteurs pavés. Un mini-Paris-Roubaix susceptible d’un chamboule-tout – à force de l’espérer. Le Tour, fils visiteur de l’art roman et gothique et du grand large, fiancé aux tournures langagières populaires des mines, des usines et des champs, demeure cet espace nomade dans lequel l’humanité se réclame aussi pour l’usage savant de la topographie. Une porte ouverte vers l’imaginaire – ou pas.
L'étape du jour
4 e étape
Dunkerque-Calais (171,5 km)
1. Wout Van Aert (BEL/JUM), en 4 h 1’ 36’’
2. Jasper. Philipsen (BEL/ALP) à 8’’
3. Christophe Laporte (FRA/JUM) mt
Classement général
1.Wout Van Aert (BEL/JUM) 13 h 2’ 43’’
2. Yves Lampaert (BEL/DEC) à 25’’
3. Tadej Pogacar (SLO/UAE) à 32’’
Maillot à pois (grimpeur)
Magnus Cort Nielsen (Den/EFE) 11 pts
Maillot blanc (meilleur jeune)
Tadej Pogacar (SLO/UAE)
Maillot vert (points)
Wout Van Aert (BEL/JUM) 170 points
MERCREDI
5 e étape
Lille Métropole-Arenberg, Porte du Hainaut (157 km)
Tour de France 2022cyclismeTour de France Valeurs Actuelles
Avignon : un fiché S radicalisé pénètre dans un commissariat et hurle “Allah Akbar”
Cette scène surréaliste s’est déroulée vendredi 1er juillet, en début d’après-midi, dans le hall d’entrée du commissariat d’Avignon, une commune du Vaucluse. Devant les policiers de l’accueil, un individu s’est mis à crier « Allah Akbar », provoquant la surprise de toutes les personnes présentes autour, relate le Dauphiné, dimanche 3 juillet.
Un islamiste radical qui fait l’objet d’un suivi particulier
Une attitude jugée d’autant plus inquiétante par les forces de l’ordre que cet homme, un habitant de la Cité des papes âgé de près de 35 ans, fait actuellement l’objet d’un suivi particulier, poursuit le quotidien local. Et pour cause, il est fiché S et considéré comme étant un islamiste radical. Toutefois, le trentenaire est également connu pour ses troubles psychiatriques et pour ne pas être très assidu dans la prise de son traitement. Après les faits, l’homme a été placé en garde à vue, puis entendu par les enquêteurs. Finalement, l’affaire a été classée sans suite, à la demande du représentant du parquet.
Ce n’est pas la première fois qu’un événement tel que celui-ci se produit. Fin février, le comportement d’un homme avait alerté les autorités d’Avranches, dans la Manche. D’après nos informations, l’individu de type caucasien, possiblement tchétchène, était rentré dans l’église Saint-Gervais au cours de la messe. Il avait ensuite fait le tour de l’édifice religieux en diffusant des musiques de rap avec son téléphone, puis crié « Allah Akbar » à diverses reprises. Plus récemment, fin mai, une jeune femme avait été attaquée au couteau, dans l’Oise. Selon Actu.fr, l’agresseur aurait crié « Allah Akbar » au moment des faits.
Avignon : les dernières actualités
France24 - World
Algerian War: The enduring trauma of forced disappearances
Issued on: 05/07/2022 - 10:41
Karim YAHIAOUI
During Algeria's war of independence, thousands of people were arrested by the French authorities, never to return home. While many are believed to have died in custody or have been assassinated by French forces, families of those missing grapple with the lack of closure. 60 years on, historians continue to investigate the disappearances and families still hope to learn more about the fate of their loved ones.
Valeurs Actuelles
Pas de “honte” : Moscou met les choses au clair après la diffusion d’une conversation entre Macron et Poutine sur France 2
Une conversation qui ne passe pas. A l’occasion d’un déplacement au Vietnam ce 6 juillet, Sergueï Lavrov a fait part de sa colère après la diffusion d’un documentaire sur France 2 le 30 juin. Comme le rapporte Le Figaro, un entretien téléphonique tendu de neuf minutes entre Emmanuel Macron et Vladimir Poutine a servi d’appui au réalisateur pour évoquer la médiation du président français avec son homologue russe sur fond de crise ukrainienne. Selon l’hebdomadaire Marianne, lors de cet entretien, Emmanuel Macron apparaissait ferme et offensif, face à un Vladimir Poutine agacé et déterminé.
Une « fuite » des enregistrements
Cet enregistrement audio remonte au 20 février, soit quatre jours avant que l’armée russe ne commence son invasion en Ukraine. « L’étiquette diplomatique ne prévoit pas de fuites unilatérales d’enregistrements », s’est exprimé Sergueï Lavrov après avoir découvert la publication de cet échange. « Nous menons toujours les négociations de telle manière à ce que nous n’ayons jamais à avoir honte », a ajouté le ministre des Affaires étrangères russe en assurant que la Russie était prête à « expliquer (sa) position ».
L'Humanité
Les forçats de la route adoubés par le Danemark
Un jour avecTour de France Dans la troisième étape, entre Vejle et Sonderborg (182 km), victoire au sprint du Néerlandais Dylan Groenewegen (Bex), devant le maillot jaune en personne, Wout Van Aert (Jumbo).
Jean-Emmanuel DucoinVenus de la caste originelle, les hommes de la « vitesse pure » étaient une nouvelle fois invités à porter au firmament une discipline de haut risque pour clore le premier chapitre du Tour, vécu au plus haut point septentrional de sa longue histoire. Le cyclisme naquit jadis du sprint, à l’initiale d’une vélocité digne des chevaux, et dans cette troisième étape au Danemark, entre Vejle et Sonderborg (182 km), dans une étonnante cavalcade vers le sud de ce pays maritime, incessamment balayé par les vents des fjords où s’ensommeillent encore quelques dieux vikings, le soleil déclinait tel un astre froid et sa lumière illuminait de moins en moins les géants de la route.
Mais avant d’en arriver là, nos héros de juillet devaient se coltiner une visitation piégeuse aux origines de l’identité danoise. Il était un peu plus de 13 h 30, le peloton allait bientôt avaler à toute volée la bordure continentale du pays, quand le peloton traversa Jelling (km 12), site classé au patrimoine mondial de l’Unesco, dont les pierres furent à cette région ce que les menhirs de Carnac sont à la Bretagne. Rares témoins de la culture païenne nordique, comme en témoigne son église rudimentaire polie par le temps, ces édifices rappellent la conversion du peuple danois au christianisme vers le milieu du Xe siècle. Depuis le départ à Vejle, le porteur du maillot à pois, le Danois Magnus Cort Nielsen (EFE), parcourait ses terres en solitaire afin de consolider sa tunique. Le courageux moustachu, décontracté et saluant les spectateurs en ambassadeur privilégié au fil de cette échappée, parcourut ce lieu mythique sous les broncas indescriptibles d’une foule inimaginable. Le gros de la troupe laissa filer, jusqu’à 6 minutes d’avance. Fidèle à un scénario assez classique des équipes de rouleurs, sachant que les occasions de sprints massifs seront rares, dès le retour dans l’Hexagone.
des chutes et des plaies
Souvenons-nous que, la veille, entre Roskilde et Nyborg, avait laissé des traces certes plus psychologiques que physiques, mais tout de même. Dans une ambiance de folie, sur un théâtre spectacularisé dans le tourniquet d’une nature hostile, le rescapé Fabio Jakobsen (1) avait conquis sa première victoire d’étape et Wout Van Aert son premier maillot jaune, mais au prix d’une bataille de vent espérée dans la traversée du pont du Grand Belt, désormais célèbre, qui ne fit aucune différence contrairement aux prévisions d’Eole. Sauf un peu de grabuge, des chutes et des plaies, dont celle de Tadej Pogacar, qui parvint tant bien que mal à se rattraper. « J’ai réussi à éviter le crash, je ne suis pas vraiment tombé, mais mes deux roues ont crevé et j’ai tapé les barrières avec mon poignet et ma cheville, expliquait-il. Ça a l’air d’aller, j’ai l’impression que je suis solide ! » Plus de peur que de mal pour le double tenant du titre, juste un avertissement. Aucun des autres cadors (Roglic, Vingegaard, Yates, Gaudu, O’Connor, etc.) ne tomba dans le piège du « pont de tous les dangers ». Et nous eûmes ce commentaire plutôt amusé de Van Aert : « Le vent de face était si fort qu’on a eu l’impression que le rythme de course devenait soudain comme un entraînement. »
Identique impression, en ce dimanche de long défilé assez navrant. Sur le Tour, le monde et sa propriété étant sacrés puisque « ce sont les coureurs qui dictent la course et eux seuls », comme le répète notre druide Cyrille Guimard, il fallut la menace de nuages pour retrouver un soupçon de stress. Le chronicœur ne put dès lors s’empêcher de penser que nous étions à des années-lumière du début des Tours précédents, lorsque la « vélorution » imposée par Julian Alaphilippe – il nous manque – braquait toutes les évidences et enflammait les récits en mode onirique. Nous attendîmes donc, d’abord que le Danois Magnus Cort Nielsen ait achevé son tour de gloire (à 51 km du but), puis que l’emballage final se produise enfin dans les rues de Sonderborg. À l’issue de cet assaut terminal, le Néerlandais Dylan Groenewegen (Bex), 29 ans, jeta son vélo pour coiffer le maillot jaune en personne, Wout Van Aert (Jumbo).
Notre patrimoine en itinérance
Ainsi, Sonderborg devint le port de « l’adieu », avec ses maisons colorées aux fresques murales, à l’extrême sud du Danemark puisque la ville se situe à une poignée de kilomètres de la frontière allemande. Avant d’autres aventures. L’esprit en attente du grand retour dans le nord de la France, dès mardi entre Dunkerque et Calais, le chronicœur, valise bouclée, n’eut pas trente-six façons de résumer ces trois jours inauguraux au Danemark. Non sans l’éblouissement d’une parfaite émotion vécue à distance. Car l’« excès » d’amour fou des Danois honora au centuple notre patrimoine national en itinérance, de quoi étouffer bien des critiques. Combien furent-ils sur les bords des routes, joyeux, chamarrés, chavirés d’un bonheur sincère ? Des centaines de milliers ? Des millions, sans doute ? Cette foule compacte et bruyante, amassée jusque dans les recoins des décors les plus improbables, témoigna d’une allégresse incomparable qui grandit encore un peu plus la légende des forçats, adoubés par cet autre peuple du Tour, à moins que ce ne soit le contraire. Une aventure unique à fabriquer de la mémoire – déjà, encore, toujours.
Tour de France 2022 France24 - World
The secret lives of Iran's smugglers
Issued on: 06/07/2022 - 10:35
Julia KIM
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Sonia BARITELLO
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Smuggling is a huge part of the Iranian economy. All kinds of products change hands illegally in Iran, from contraband items like alcohol and satellite dishes, to washing machines, phones and car parts. However, little is known about these people who operate in the shadows. We're joined by Ershad Alijani from the FRANCE 24 Observers, who presents a special report on the issue.
Meanwhile, France has brought back 51 women and children from northeast Syria, the largest such repatriation from Paris following pressure from campaigners. They had been living in camps, among suspected family members of Islamic State group militants.
Finally, from talk-show host to Israel's most powerful man: Yair Lapid becomes Israel's caretaker Prime Minister following the collapse of the country's coalition government.
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Путин поздравил 80-й танковый полк с присвоением наименования «гвардейский»
Президент России Владимир Путин 6 июля поздравил командование и личный состав 80-го гвардейского танкового Краснознаменного полка с присвоением ему почетного наименования «гвардейский». Текст обращения опубликован на сайте Кремля.
Русские силы ПВО сбили ракету над Скадовском. Спецоперация 6 июля 2022 года. Онлайн-трансляция
Что происходит в ДНР и ЛНР, главные новости России и мира — в обновляемом материале «Известий»
«Это высокая честь и признание ваших особых заслуг, массового героизма и отваги, проявленных при защите Отечества, отстаивании суверенитета и государственных интересов России. Умелые и решительные действия личного состава полка в ходе специальной военной операции на Украине являются образцом выполнения воинского долга, храбрости, самоотверженности и высокого профессионализма», — отметил он.
Путин выразил убежденность в том, что солдаты и офицеры-гвардейцы будут хранить верность присяге, с честью служить Родине и надежно обеспечивать безопасность и мирную жизнь граждан страны.
Глава государства также пожелал командованию и личному составу полка крепкого здоровья и успехов.
Указ о присвоении почетного наименования «гвардейский» 80-му танковому Краснознаменному полку российский лидер подписал ранее, 5 июля. Отмечалось, что наименование присвоено «за массовый героизм и отвагу, стойкость и мужество, проявленные личным составом полка в боевых действиях по защите Отечества и государственных интересов в условиях вооруженных конфликтов».
До этого, 30 мая, президент РФ присвоил почетное звание «гвардейская» 24-й отдельной бригаде специального назначения, 18 апреля — 64-й отдельной мотострелковой бригаде.
Россия 24 февраля начала проведение операции по защите мирного населения в Донбассе. В Москве пояснили, что в задачи спецоперации входят демилитаризация и денацификация, реализация которых необходима для обеспечения безопасности России.
Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».
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Les Géants ont dompté le « pont de tous les dangers »
ActuDans la deuxième étape au Danemark, entre Roskilde et Nyborg (202,2 km), victoire au sprint du Néerlandais Fabio Jackobsen (Quick Step). Le Belge Wout Van Aert s’empare du maillot jaune. Juste avant l’arrivée, le peloton a emprunté le spectaculaire pont du Grand Belt, balayé par les vents…
Jean-Emmanuel DucoinAu plus haut point septentrional de la longue histoire du Tour, très exactement vers la côte d’Hove Straede (km 72,5), tout au nord du Danemark, des paysages grandioses enserrés dans l’inattendu défilèrent devant nos yeux embués d’un parfum de renouveau et d’inédit. Il était un peu plus de 14 heures, le peloton allait redescendre à toute volée la bordure occidentale du pays, tout se désunissait alentour dans le tourniquet d’une nature ensauvagée, sous le soleil et un plein ciel à peine crémé de quelques nuages. La deuxième étape, entre Roskilde et Nyborg (202,2 km), s’était élancée deux heures plus tôt depuis l’ancienne capitale située sur l’île de Seeland – du Xe au XVe siècle, avant Copenhague – en présence du prince-héritier, d’un ruban découpé solennellement comme marque honorifique, et d’une Marseillaise entonnée avec ferveur. Les vents ronflaient déjà, de face puis en rafales, 25, 40 km/h, dans un sens assurément favorable à des tentatives d’éclatement du paquet.
Depuis le vertige de l’émotion, le chronicoeur vit déjà les pleins et les reliefs de l’effet universel de la popularité monumentale de la plus grande course du monde, à laquelle on sacrifie, et pour laquelle on ne refuse rien. Les Danois en rêvaient, la Grande Boucle est venue. Ils l’ont adoubée par excès d’amour ! Il fallait se pincer fort : mais combien étaient-ils, sur les bords des routes chamarrées ? Des centaines de milliers ? Un million ? Foule compacte inouïe, amie prodigieuse, amassée tel des murs vibrants, autant de rangées de milliers d’yeux dans l’inextricable réseau de fils des regards mobiles. Dans cette chaleureuse ambiance de kermesse ensoleillée et dispendieuse en cris, nous entendions l’allégresse et la joie profonde d’un autre peuple à l’heure du poisson fumé, avant que la tenaille de la souffrance ne vienne étouffer les Géants de la Route, eux-mêmes happés malgré eux dans la nécessité de la contemplation et de l’adulation, glorifiés comme il se doit d’une adoration indicible. Après deux jours au Danemark, le Tour vient de grandir un peu plus dans sa Légende – et le pays en question de se hisser à la hauteur de sa splendeur mémorielle.
En un temps où la passion, parfois meurtrie, se cherche encore des retours de flamme, la conjugaison du sublime populaire et de la course inflammable avait de quoi nous réjouir. La preuve, avec ce parcours unique en son genre, propice à toutes les folies cyclistes. Les coursiers savaient à quoi s’attendre. Bienvenue en Bordurie. Non, le Tour ne quittait pas le Danemark pour le pays imaginaire de Tintin, mais le tracé de la deuxième étape présageait donc des risques de bordures, cassures causées par un vent de côté le long des côtes de l’île de Seeland, plate comme une roedtunge (une limande en danois) mais exposée à la brise, tout en multipliant les changements de direction. Pour en rajouter, les coureurs allaient quitter la terre ferme à 22 kilomètres du but, par le fameux pont du Grand Belt, pour ne la retrouver vraiment qu’à environ trois kilomètres du but sur l’île de Fionie. « Au Danemark, il y a très peu de côtes, en revanche il y a le vent, avait prévenu le directeur de l’épreuve, Christian Prudhomme. On descend nord-sud avant d’aller chercher les ponts et ensuite on va vers l’ouest, donc quel que soit le sens du vent, à un moment, il sera forcément de trois-quart. »
Au cœur de l’après-midi, léchant les fjords, deux vikings poursuivaient leur échappée folle du matin (le Danois Cort Nielsen et le Norvégien Bystrom), débarrassés depuis un certains temps de leurs compagnons de fuite (les Français Rolland et Barthe), tandis que le peloton, préparé aux pièges des derniers hectomètres, assurait une cadence nécessaire pour ne pas compromettre les chances des sprinteurs dans l’une des arrivées les plus spectaculaires de l’époque contemporaine. Le « pont de tous les dangers », immense structure de dix-sept kilomètres qui traverse le détroit du Grand Belt, ouverte aux furies d’Eole et placée juste avant Nyborg. Le directeur de la société Sund & Belt, qui construisit la liaison en 1998, racontait : « Si c’est très venteux, passer ce pont sera aussi difficile que de grimper l’Alpe d’Huez. » Certains coureurs partis en reconnaissance il y a quelques semaines, affirmaient pour leur part que les barrières extérieures « ne sont pas bien hautes et, en cas de grosse chute, on pourrait potentiellement tomber dans l’eau ». Peurs, fantasmes. « Du jamais vu ! Un truc XXL à 65 mètres au-dessus de la mer, c’est l’endroit rêvé », répétait Christian Prudhomme. Jusqu’à un certain point. L’Equipe rapportait le drame qui s’y noua, le 2 janvier 2019, quand la puissance du vent provoqua le déraillement de deux wagons de marchandises, les projetant sur la voie des trains de passagers. Et le journal ajoutait : « L’anecdote pourrait faire sourire puisque le cargo transportait des milliers de bouteilles de Carlsberg, bière brassée au Danemark, mais ce jour-là, huit personnes avaient perdu la vie. »
Retenir son souffle face aux éléments, prit dès lors toute sa saveur. Nous patientâmes, sachant néanmoins que la partie côtière qui précédait cet instant ultime, où le peloton se trouvait là-aussi à découvert, s’avéra non moins cruciale. Vent de face, vent de côté. A en perdre la tête. Une guerre de position s’activa, l’avance de l’échappée fondit dans les bourrasques aléatoires, les équipes des leaders (UAE, Jumbo, Lotto, Ineos, Quick-Step, FDJ, etc.) se montraient vigilantes d’une moindre cassure. Et à trente-et-un kilomètres de la ligne, le rescapé des fuyards, Bystrom, rendit les armes. Aussitôt, l’allure s’accéléra brutalement. Façon force extrême, au service d’une seule stratégie : bien se placer avant le goulot d’étranglement du maudit pont.
Ce fut une troupe complète, mais de moins en moins compacte et de plus en plus nerveuse, qui se présenta à l’entrée du détroit du Grand Belt, évidemment interdit au public, massivement agglutiné en amont et en aval. Dès le premier kilomètre, une rafale de trois-quart-face cisailla une dizaine de coureurs, projetés à terre, dont le maillot jaune, le Belge Yves Lampaert, contraint à une belle chasse. Beaucoup « sautèrent » par l’arrière, comme de vulgaires feuilles dans les frimas d’automne. Ils s’installèrent tous, équipiers comme cadors, dans ce petit dodelinement anxieux et métronomique. Mais une forme de prudence commanda l’armada, chacun quêtant des abris au fil de la progression, rendue plus sereine par vent de face, cette fois. Tout rentra dans l’ordre. Du coup, pas de vrais éventails, pas de bordures. Une certaine sérénité ; loin des épouvantes annoncées. Qui l’eut cru ? Nous assistâmes à un sprint, à moitié complet en raison d’une énorme chute dans les trois derniers kilomètres (aucune conséquence au temps). Le Néerlandais Fabio Jackobsen (Quick Step), 25 ans, rescapé d’une chute terrifiante en 2020, l’emporta devant le Belge Wout Van Aert (Jumbo), qui, au bénéfice des bonifications, s’empara du paletot en or.
Aucun des grands à la victoire finale (Pogacar, Roglic, Vingegaard, Yates, Gaudu, O’Connor, etc.) ne tomba dans le piège du « pont de tous les dangers ». Les Géants venaient juste de le dompter, inaugurant un nouveau chapitre des possibles. Le chronicoeur le répète trop souvent : le Tour dépasse tout, même les éléments…
Tour de France 2022 Valeurs Actuelles
Guerre en Ukraine : le Quai d’Orsay confirme le décès d’un jeune combattant français
Un deuxième Français est mort pour l’Ukraine. Mardi 5 juillet, le ministère français des Affaires étrangères a confirmé le décès d’un jeune combattant. Une annonce qui vient confirmer les informations de RTL, selon lesquelles un volontaire français engagé dans les rangs de la Légion internationale ukrainienne avait perdu la vie, le 25 juin dernier. « Nous avons appris la triste nouvelle de ce décès », a détaillé le Quai d’Orsay dans un communiqué cité par Le Figaro. Et d’ajouter : « Nous présentons nos condoléances à sa famille, avec laquelle les services concernés […] sont en contact. »
Un Français âgé de 20 ans
La veille, la radio nationale avait fait savoir que le jeune combattant tué s’appelait Adrien D. et était âgé de 20 ans. La victime aurait été blessée par un tir d’artillerie russe au début du mois de juin, sur le front de Kharkiv. Grièvement touché et dans le coma, le Français était soigné dans un hôpital de campagne de la région proche du front.
Selon Damien Magrou – porte-parole de la Légion internationale pour la défense de l’Ukraine –, interrogé par RTL, Adrien D. avait fait partie des tous premiers à s’engager aux côtés de l’armée ukrainienne. Il était parti au front dès le 1er mars dernier, quelques jours après le début du conflit. Ce même Damien Magrou, en annonçant la mort du jeune homme, avait tenu à saluer le courage et la bravoure du combattant.
Une cinquantaine de Français sur le front
Comme l’a rappelé RTL, Adrien D. est le deuxième combattant français à mourir sur le front ukrainien. Le 1er juin dernier, un dénommé Wilfried Blériot avait également été tué. La station de radio a fait savoir que les deux hommes auraient été touchés par le même tir d’artillerie. Wilfried Blériot, suspecté de lien avec des mouvements d’extrême droite français et proche de la Misanthropic Division, un groupement néo-nazi ukrainien né dans le sillage de la révolution de 2014, a été enterré en France le 30 juin dernier. Selon RTL, une cinquantaine de combattants français sont toujours mobilisés sur le front ukrainien.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait annoncé la formation de la Légion internationale de défense de l’Ukraine au début du conflit. Peu après, les autorités ukrainiennes avaient précisé avoir reçu environ 20 000 candidatures, rappelle Le Figaro. La guerre aurait par ailleurs attiré un grand nombre de combattants volontaires de la Géorgie, ex-république soviétique, qui a connu une guerre éclair avec la Russie en 2008. Un conflit ayant entraîné la reconnaissance de deux territoires séparatistes prorusses par Moscou : l’Abkhazie et l’Ossétie du Sud.
BBC
If you want balance later in life, you shouldn’t be seeking balance in your twenties – but influence, relevance and economic security – Scott Galloway
Should graduates forgo balance early in their careers, and instead dedicate themselves to work to reap rewards later?
This is the sentiment of a May 2022 post by author and New York University Stern School of Business professor Scott Galloway, which went viral on LinkedIn. In Galloway’s view, work-life balance is accumulated with career capital: by making personal sacrifices early on, workers can achieve some harmony later in their professional lives. “Having balance at my age is a function of lacking it at your age,” he wrote.
Galloway’s view likely reflects the lived experience of many Boomer and Gen X workers – people who worked hard to climb the career ladder early on, only slowing down after years of grind left them with the professional clout or financial resources to do so. This ‘earn your stripes’ culture still continues in many corporate fields today; younger workers are expected to put in long hours to build the skills, knowledge and relationships that allow them to advance.
And yet, in the wake of the pandemic, there’s far more awareness of the need to balance work and personal lives; conversations about stress, mental wellbeing and professional burnout have never been louder. This heightened debate about the role work should play in our lives coincides with the emergence of Gen Z into the workforce: a cohort that wants better boundaries around work, and actively seeks companies with positive working cultures.
Can these new workers find a way to balance their personal and professional lives – and still move up the ladder? Or will they need to weigh whether achieving work-life equilibrium now is worth the price they might pay later on in their careers?
The case for forgoing balance
The concept of deferred gratification is nothing new. Traditional thinking has seen many workers put in long hours early in their careers to ascend the corporate ladder, only easing up when they’ve reached financial security or a certain level of seniority.
Galloway believes workers are more likely to benefit from digging in right at the beginning of their careers. Rather than seek balance, they can front-load their professional efforts: find greater opportunities to break through the competition, accelerate their job prospects and eventually reach grander career heights.
“Your professional trajectory is disproportionately, and unfairly, set by the early years of your career,” explains Galloway. “So, if you want balance later in life, you shouldn’t be seeking balance in your twenties – but influence, relevance and economic security.”
Galloway’s first job was at a major investment bank. He says he would occasionally pull all-nighters and work 30-plus hours straight. In competitive, high-paying careers like finance, such intense working practices are often considered a rite of passage. But he believes workers in all careers have to earn their work-life stripes. “Building credentials, acquiring skill sets, developing professional relationships are all slow processes that take years of time and investment before you start seeing significant returns.”
Younger workers, adds Galloway, are at the stage of their careers when they can devote as much energy as possible in securing subsequent work-life balance. “Every young person should be realistic about what kind of capital they’ll need to support their life, and the commitment they need to make when they’re young in order to obtain it,” he says. “The universal truth is that if you weren’t born rich, but you want to retire with economic security, the job market is super-competitive – it requires a significant investment of your time and energy.”
Galloways says later on in their careers, once they are well established, workers can make a decision: enjoy a more balanced lifestyle, or pick senior-level positions. “The key point is that switching gears is a choice for them,” he adds. “Once you’ve achieved economic security for you and your family, a healthy work-life balance becomes an option always available to you.”
Cranking early in your career can buy more room for balance later on - whether that's for hobbies, family or just taking it a little easier (Credit: Getty)
Why balance remains elusive
Galloway’s comments might seem somewhat at odds with the current debate around the importance of work-life balance. Unprecedented changes to long-established working structures forced by the pandemic have offered a fresh perspective on the role work plays in people’s lives. “There has been a realisation that our work hours don’t make sense, and that work is only one aspect of our lives,” says Laura Giurge, assistant professor of behavioural science at the London School of Economics.
In the wake of this, workers of all ages are generally seeking more flexibility in their jobs and trying to break the link between perceived productivity and presenteeism. Many companies are responding; in the current tight job market, firms are offering employees new working models like hybrid and, says Giurge, paying “greater attention to work-life balance”.
Yet, many of the factors that nudge young people to commit hard to their careers early on have not changed. Tomas Chamorro-Premuzic, professor of business psychology at University College London, says workplaces generally reward grind: those that prioritise work-life balance may fall behind. “There’s an overarching perception among employers that employee expectations around the ‘life’ part of work-life balance are somewhat exacerbated,” he explains. “When workers want flexibility, freedom and wellness, those happy to ‘grind’ stand out even more than before.”
In fact, Chamorro-Premuzic says employers are likely to hire and reward candidates that eschew balance. “Research has long suggested that drive – an employee's ambition, resilience, persistence, grit and ability to remain dissatisfied with their achievement – is a critical ingredient of someone's employability.”
Plus, even though the way we work might be changing, the way managers assess employee performance may not be keeping pace. Remote and hybrid working patterns may even have made presenteeism worse: with boundaries between work and home removed, employers increasingly expect workers to be available beyond contracted hours.
“Some bosses still rely on outdated metrics of performance, such as long hours and response speed, because it’s hard to quantify performance in today’s knowledge economy,” says Giurge. So, if workers want to be seen as doing well, they’ll need to put in the hours.
Gen Z workers might want more balance, but they also face acute financial pressures - which could feed into career grind (Credit: Getty)
Of course, younger workers could choose not to grind early in their careers. However, they may risk their financial security further down the line, given early-career employees generally have to dig in so they can progress. That’s particularly the case for women, who face pressure to sprint early on in their careers so they can achieve a level of security and seniority before pausing to have children.
But overall, Gen Z also face greater challenges than their parents to achieve financial stability. Years of wage stagnation, combined with rising house prices, means achieving home ownership, for example, is far more challenging for younger people. Plus, finding stable employment is becoming harder. These workers seem aware of the financial challenges: although Gen Z want work-life balance, they also prioritise good salaries.
Giurge acknowledges that younger employees, facing acute financial pressures, may have to overwork or frequently switch jobs for higher pay.
Balance as an investment
That doesn’t mean current discussions around work-life balance won’t have some impact. “Industries attempting to erode work-life balance will likely have greater trouble recruiting and retaining,” says Shayla Thurlow, VP of people and talent acquisition at career website The Muse.
In this vein, many companies are incorporating strategies that speak to work-life balance. “The tight talent markets mean workers can be very demanding and picky in what they want,” says Chamorro-Premuzic. “As a result, more employers are forced to offer consumer-like experiences to their employees, such as gym memberships and unlimited vacations.”
While these perks might be nice, longer-term changes might be more meaningful; the rise of millennials and Gen Z workers through the ranks could perhaps slowly change the mindset that juniors have to grind. “That’s when younger workers can redefine work-life balance and what it means for others,” says Giurge.
Realistically though, shifts like these will take time – and in the meantime, the professional and financial pressures pushing young workers towards long hours and career commitment will remain, making it more likely that the newest employees will dig in, just like their bosses did.
Chamorro-Premuzic agrees with Galloway’s view: work-life balance accumulates alongside career capital; younger employees may benefit later by sacrificing it earlier. “The more senior, powerful and experienced you are, the less you need to push, make an effort and impression-manage at work,” he says. “Ambition should always be higher in those who have yet to make it. Those who are stoic, tough and hard-working will inevitably stand out; employers will, and should, reward them.”
Galloway likens work-life balance to an investment: early, intense effort has to be given to work in order to buy the flexibility when it’s needed most. “The reality of investing is that it’s slow and boring,” he adds. “Healthy work-life balance is a tremendous benefit later in life – and it’s worth investing in that optionality as early as you can.”
France24 - Monde
Le squelette d’un dinosaure cousin du T-rex bientôt vendu aux enchères
Publié le : 06/07/2022 - 17:27
Samia METHENI
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Un squelette de Gorgosaurus découvert en 2018 dans le Montana va être mis en vente chez Sotheby's, le premier du genre à être disponible aux enchères, ce qui en fait un "moment vraiment excitant" selon la maison d'enchères. Une copie de la ratification officielle de la Constitution des États-Unis par la Virginie, considérée comme "le document qui a inspiré la Déclaration des droits", doit également passer sous le marteau
France24 - Monde
Ukraine : une clinique pour soigner le traumatisme de la guerre
Publié le : 05/07/2022 - 17:26Modifié le : 05/07/2022 - 17:30
Samia METHENI
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Après le début de l'invasion russe, Iouri Makeïev s'est retrouvé sans abri et sans emploi, une situation difficile qui l'a mené au bord de la dépression nerveuse. Aujourd'hui, cet homme de 48 ans qui a fui sa maison dans l'est du pays en guerre espère retrouver une vie normale grâce à un cursus spécial de réhabilitation qu'il suit dans une clinique de Kiev.
BBC
Sunscreen should be the last resort – Stuart Henderson
When it comes to lowering the risk of developing skin cancer, childhood and adolescence are critical periods. The amount of sun exposure a person has in the first 20 years of their life determines to a substantial degree the likelihood of developing skin cancer, research shows. Just one case of blistering sunburn as a child or teenager has been found to double the risk of developing melanoma, which is the most serious form of skin cancer, later in life.
Australia has one of the highest rates of skin cancer in the world, with a prevalence roughly double that of the UK and United States, due to its intense sun. In fact, melanoma is the most common cancer for Australians aged 20 to 39, and is so common that it has come to be known as Australia's "national cancer" (in the US, it is the third most common cancer in that age group). But in response to that threat, the country has also developed some of the world's most effective measures for skin cancer prevention – which hold powerful lessons for other countries dealing with ever-hotter summers.
Since early sun protection can make such a big difference, one key message from Australian experts is for families to be aware of the danger of ultraviolet (UV) radiation from the Sun, and take a few simple protective steps.
"The UV sort of 'zaps' the DNA in healthy cells," says Justine Osborne, programme manager at Cancer Council Victoria in southeastern Australia. "The cells will repair themselves when the UV exposure disappears, but if you're constantly hitting them with UV there's no chance for them to repair. That is when skin cancer develops." Globally, skin cancer was diagnosed in 6.7 million people in 2019, and it killed 118,000.
Thin skin needs protection
While most of the guidance around sunscreen is applicable to both adults and children, protecting infants from sunburn requires a different approach. Sunscreen should never be used on a baby who is six months or younger, and a child under one year should not be directly exposed to UV rays, according to the Cancer Council. Instead, appropriate protections for babies include lightweight, loose-fitting clothes that allow airflow, dense shade and a soft hat that will not become a choking hazard.
"A baby's skin is very thin and sensitive, and babies tend to suck on things, which means they could ingest the sunscreen," says Osborne. "Babies and young children are particularly susceptible to UV damage, so it's really important that they are well protected whenever the UV index is three or more." The World Health Organization's UV index measures the strength of the ultraviolet radiation from the sun on a given day and place, and ranges from 0 (low) to over 11 (extreme). A higher number means the potential damage to the skin and eye increases, and also, that it can occur more quickly.
A mother rubs sunscreen on her daughter's face before the Annual Pony Swim event on Chincoteague Island, USA (Credit: Maddie Meyer/The Washington Post via Getty Images)
Sunburn in children can be particularly dangerous, also because they are more likely to suffer from related conditions such as heat stroke. Experts recommend using sunscreen formulas designed for children, and testing the cream on a small patch of skin first. "True allergies to sunscreen are very rare, but when they occur it is usually caused by the extra ingredients in a sunscreen [such as fragrance], rather than the sun-protective properties," says Osborne.
She points out that sunscreen should be stored below 30C (86F) because if it overheats, the ingredients will start to separate and lose efficacy. "If you're at the beach, keep sunscreen in the cooler box with your drinks. Don't keep it in the glove box of your car. Treat it as a precious thing."
How much suncream should you use?
While darker pigmented skin generally takes longer to sunburn, all skin types can be damaged by the sun. Depending on factors such as the UV index and a person's skin type, sunburn can occur in just 10 minutes. UV exposure can raise the risk of skin cancer even when it doesn't cause sunburn. In recent years, research has also shown that sun exposure can cause premature ageing in different skin types, including skin of colour.
"UV is not related to temperature. It is possible to get sunburnt on a cold but clear day. You can also get sunburnt on a cloudy day. You don't feel it until it is too late," says Stuart Henderson, a radiation scientist at the Australian Radiation Protection and Nuclear Safety Agency (ARPNSA). He has co-authored a review of the effectiveness and use of sunscreen in Australia that found that sunscreen is safe for the skin, but the amount of sunscreen and the way it is applied varies considerably between individuals.
Sunscreen is an effective way to help prevent sunburn in children over six months of age. However, there is widespread confusion about its correct use. Along with damaging myths (such as a fake tan providing protection against sunburn), studies have found that people often apply insufficient amounts of sunscreen. Some assume that sunscreen is itself a complete protection.
"Sunscreen is not a suit of armour: it should be used in combination with some other protection measures," says Henderson. "It should generally be thought of as the last resort when you haven't got any other way to protect your skin."
In Australia, the Cancer Council recommends another four sun protection measures: clothing, shade, a broadbrimmed hat and sunglasses. Their use was popularised through an unusually successful health campaign, launched decades ago in Australia in response to the country's particular melanoma risk.
A racegoer applies sunscreen to a child at Flemington Racecourse in Melbourne, Australia (Credit: Daniel Pockett/Getty Images)
Slip, Slop, Slap
Annual rates of melanoma in women in Australia are 10 times higher than those of women in Europe. For men, they are 20 times higher. This is partly due to climatic conditions and the fact that the Earth's orbit is not perfectly circular: the southern hemisphere is closer to the Sun during its summer months than the northern hemisphere is in its own summer. As a result, the Sun feels more intense in places like Australia, where UV rates are higher by comparison. (Incidentally, the highest level of ultraviolet radiation ever recorded on Earth's surface occurred in 2014 in the Bolivian Andes, with a UV index of 43).
In 1981, when the dangers of UV rays were becoming apparent, the then Anti-Cancer Council of Victoria launched an education campaign that is ongoing 40 years later.
The SunSmart campaign – also known as the Slip, Slop, Slap campaign – used a cheerful seagull called Syd to encourage people to "slip on a shirt, slop on sunscreen and slap on a hat." Crucially, one of its central messages is that sunscreen alone is not enough. Covering up with clothing, and seeking shade, is also important. It is considered one of Australia's most successful community health campaigns, which is attributed to its longevity, consistency and being well-funded.
"We've seen a decline in melanoma rates in people under 60 in Victoria and under 50 in Australia since the 1980s, when the SunSmart campaign began," says Osborne. "This is a cohort of people who used to embrace the sun and loved getting a tan. It was a huge ask to tell them to take protective measures, and it was a big cultural shift."
The message needs to be constantly reinforced – Phil Barker
"There's absolutely no doubt that the Slip, Slop, Slap campaign increased public awareness of sun exposure, and it has been hugely effective in influencing our behaviour," says Phil Barker, honorary principal fellow in chemistry at the University of Wollongong. "But the message needs to be constantly reinforced to educate the new generations of parents and their children."
Indeed, recently there have been alarming incidents of sunburn reported in Australia. A report on cases of sunburn at Victorian emergency departments showed that the summer of 2018-19 had the second highest number of cases since 2004. One in two hospital presentations for sunburn were children and adolescents, and one in five were children under nine years of age.
Sun warnings by phone
An app developed in Australia, and co-designed by Cancer Council Victoria, ARPNSA and other organisations, aims to help prevent skin cancer skin cancer by showing users the UV index in their local area. A global version, the free SunSmart Global UV phone app, was launched by the World Health Organization and its partners this year. The app will be especially helpful for those holidaying in new destinations, according to Barker.
"If you're going to an unfamiliar place, make sure you know what the expected UV index is, and amend your sun protection strategies accordingly," says Barker.
Barker is currently working on developing "next generation" sunscreens that are specifically designed to provide protection in Australia's extreme exposure conditions. He estimates they may be on the market by 2026.
A beachgoer helps her daughter with sunscreen on Good Harbor Beach in Gloucester, Massachusetts (Credit: Craig F. Walker/The Boston Globe via Getty Images)
The future of suncare?
Developing new ways to remind people to reapply their sunscreen can be a difficult area for scientists to research, says Elke Hacker, a senior research fellow in public health at Griffith University. "We need to know whether the technology developed in the lab is useful in the real world, but it is morally inappropriate for scientists to put people potentially in risky environments where they will be wearing their sunscreen out."
However, Hacker and her team at Queensland University of Technology found an environment where people voluntarily sit in the sun for over four hours: a cricket match.
The team studied the effect of UV detection stickers reminding people to reapply their sunscreen during the four-day Ashes Test of 2017 in Brisbane, Australia. The stickers change colour in response to UV. A total of 428 people completed the study, which made it the largest of its kind. The sticker was clear when the sunscreen was freshly applied, and when the sunscreen wore off it and it was time to re-apply, the sticker's colour changed to purple. There was also a control group of people who were provided with free sunscreen, but no stickers; while the sticker group were provided with free sunscreen, and stickers.
The stickers were found to improve the frequency of sunscreen reapplication, prompting 80% of cricket goers to reapply their sunscreen as compared with 68% in the control group. However, the results also highlighted the challenges of sunscreen use: 39 people wearing stickers still experienced sunburn, perhaps because they were simply exposed to the sun for too long, or because the sunscreen was not properly reapplied.
"Previous studies have shown that people sometimes apply only half the recommended thickness to cover the skin," says Hacker.
The correct amount is two milligrams per square centimetre, which is equal to seven teaspoons of sunscreen for an adult body. That equates to one teaspoon for each arm and leg, two for the torso, plus one teaspoon for the face, neck and ears. It needs to be reapplied every two hours.
UV detection stickers can remind people to reapply sunscreen (Credit: Queensland University of Technology)
This article is part of Family Tree, a series of features that explore the issues and opportunities that families face all over the world. You might also be interested in other stories about children's health and development:
Sunscreen basics
Experts recommend using a broad-spectrum sunscreen lotion that has a sun protection factor (SPF) 30 or above and putting it on 20 minutes before you go out in the sun. This will give it a chance to sink into the skin's pores and prevent it from immediately being brushed or sweated off. If you're going out doing things like swimming and then toweling off, or exercising and sweating, you'd need to reapply. "With kids, the same rules apply," says Henderson.
Lotions may be more effective than aerosols, with research suggesting the latter can be insufficiently protective in windy conditions. Hacker's latest study at Griffith University tested five aerosol sunscreens and found 28% to 93% of aerosol sunscreen was lost in 20 kilometre per hour winds, and 32% to 79% of aerosol sunscreen was lost when the wind dropped to 10 kilometres an hour. These winds are considered everyday conditions at Australian beaches.
"In some cases, a person would need to spray an aerosol sunscreen for up to 250 seconds per limb, or more than a bottle's worth, to provide adequate protection to the whole body," says Hacker.
Some may consider just staying out of the sun altogether, but Barker says that would be neither practical nor healthy. Others agree.
"Our bodies need some sunlight for vitamin D production and there are other benefits to running around outdoors, especially in childhood. There's been links with children not spending enough time outdoors and developing short-sightedness," says Henderson.
Instead, a good option is to enjoy the summer sunshine at the start and the end of the day, when the UV rays are lower. In Australia, there's yet another mnemonic for that: Between 11 and 3, slip under a tree.
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Arabs believe economy is weak under democracy
By Jessie Williams, Sarah Habershon & Becky DaleBBC News Arabic & Data Journalism Team
Arabs are losing faith in democracy to deliver economic stability across the Middle East and North Africa, according to a major new survey.
Nearly 23,000 people were interviewed across nine countries and the Palestinian territories for BBC News Arabic by the Arab Barometer network.
Most agreed with the statement that an economy is weak under a democracy.
The findings come just over a decade after the so-called Arab Spring protests called for democratic change.
Less than two years after the protests, just one of those countries - Tunisia - remained a democracy, but a draft constitution published last week could push the country back towards authoritarianism, if approved.
Michael Robbins, director of Arab Barometer, a research network based at Princeton University which worked with universities and polling organisations in the Middle East and North Africa to conduct the survey between late 2021 and Spring 2022, says there has been a regional shift in views on democracy since the last survey in 2018/19.
"There's a growing realisation that democracy is not a perfect form of government, and it won't fix everything," he says.
"What we see across the region is people going hungry, people need bread, people are frustrated with the systems that they have."
Across most of the surveyed countries, more than half of respondents, on average, agree with the statement that the economy is weak under a democratic system.
In every country surveyed, more than half also say they either agree or strongly agree that they are more concerned about the effectiveness of their government's policies, than they are about the type of government.
According to the EIU Democracy Index, the Middle East and North Africa is the lowest ranked of all regions covered in the index - Israel is classed as a "flawed democracy", Tunisia and Morocco are classed as "hybrid regimes", and the rest of the region is classed as "authoritarian".
In seven countries and the Palestinian territories, more than half of respondents to the Arab Barometer survey agree with the statement that their country needs a leader who can "bend the rules" if necessary to get things done. Only in Morocco do fewer than half agree with that statement. However there is also a sizeable proportion of people disagreeing with the statement in the Palestinian territories, Jordan, and Sudan.
In Tunisia, eight in 10 of those surveyed agree with the statement, with nine in 10 saying they supported President's Saied's decision to sack the government and suspend parliament in July 2021, which his opponents denounced as a coup but he said was necessary to overhaul a corrupt political system.
Tunisia was the only country that managed to form a lasting democratic government following the 2011 Arab Spring uprisings. However, Tunisia appears to be slipping back into an authoritarian rule under President Saied. According to the EIU democracy index for 2021, the country fell 21 places in the rankings and has been reclassified as a "hybrid regime" rather than a "flawed democracy".
The survey in Tunisia was conducted between October and November 2021. Since then there have been protests against the president, as he has tightened his grip on power by dissolving parliament, taking control of the electoral commission, and pressed ahead with holding a referendum on a new constitution which many say will boost his authority. The country's economy has meanwhile sunk deeper into crisis.
"Now, unfortunately, for Tunisia, it's reverting to authoritarianism, or what we call democratic backsliding, which is a trend across the world today," says Amaney Jamal, co-founder of Arab Barometer and dean of the Princeton School of Public and International Affairs.
"I think one of the key drivers is not a commitment to authoritarianism or an authoritarian political culture, it's really a belief now that democracy has failed economically in Tunisia."
The economic situation is seen as the most pressing challenge for seven countries and the Palestinian territories, ahead of corruption, instability, and the spread of Covid-19.
Only in two countries is the economic situation not seen as the most crucial issue - in Iraq, where it is corruption, and in war-torn Libya, where it is instability.
At least one in three people in every country surveyed agree with the statement that, over the past year, they ran out of food before they next had sufficient funds to buy more.
The struggle to keep food on the table was most acutely felt in Egypt and Mauritania, where around two in three people said this happened sometimes or often.
The survey was for the most part conducted before Russia's invasion of Ukraine in February, which has further exacerbated food insecurity across the region - particularly for Egypt, Libya, and Tunisia - which heavily rely on Russian and Ukrainian wheat exports.
The survey's respondents who reported being unable to buy more food when they ran out were less supportive of democracy in a number of the countries surveyed, especially in Sudan, Mauritania, and Morocco.
The economic outlook is bleak across the region, with fewer than half of all respondents willing to describe the economic situation in their country as good.
Lebanon is ranked lowest out of all the countries in the survey, with less than 1% of Lebanese questioned saying that the current economic situation is good. The World Bank has described Lebanon's economic crisis as one of the most severe in the world since the mid-19th Century.
Overall most people don't expect the economic situation in their country will improve in the next few years. However there is some optimism. In six countries, over a third of surveyed citizens say the situation will be better or somewhat better in the coming two to three years.
Despite the economic turmoil currently gripping Tunisia, its respondents are the most hopeful about the future, with 61% saying things will be much better or somewhat better in a few years.
The future is "uncertain", says Dr Robbins of Arab Barometer. Citizens in the region may be looking to alternative political systems, such as the Chinese model - an authoritarian one-party system - that he says has "brought a huge number of people out of poverty in the last 40 years".
"That type of rapid economic development is what many people are looking for," he says.
Additional data journalism by Erwan Rivault.
Methodology
The survey was carried out by the research network, Arab Barometer. The project interviewed 22,765 people face-to-face in nine countries and the Palestinian territories. The Arab Barometer is a research network based at Princeton University. They have been conducting surveys like this since 2006. The 45-minute, largely tablet-based interviews were conducted by researchers with participants in private spaces.
It is of Arab world opinion, so does not include Iran, Israel or Turkey, though it does include the Palestinian territories. Most countries in the region are included but several Gulf governments refused full and fair access to the survey. The Kuwait and Algeria results came in too late to include in the BBC Arabic coverage. Syria could not be included due to the difficulty of access.
For legal and cultural reasons some countries asked to drop some questions. These exclusions are taken into account when expressing the results, with limitations clearly outlined.
You can find out more details about the methodology on the Arab Barometer website.
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France24 - Monde
Les limules, "fossiles vivants" indispensables pour produire le vaccin contre le Covid-19
Publié le : 01/07/2022 - 18:54
Juliette Halliez
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Chaque année aux printemps, des centaines de milliers de limules, une espèce plus ancienne que les dinosaures, viennent se reproduire sur les plages de la baie du Delaware, sur la Côte Est des Etats-Unis. Les limules sont vitales pour garantir que les vaccins administrés aux humains sont sans danger. Leur sang est utilisé par l’industrie de la biotechnologie dans un test qui permet de s'assurer qu’un vaccin, y compris celui contre le Covid-19, ne sont pas contaminés par des bactéries toxiques.
BBC
Friends creator says show used wrong pronouns for Chandler's trans parent
The co-creator of 1990s US sitcom Friends has admitted it was "a mistake" not to use the appropriate pronoun for Chandler's transgender parent.
Marta Kauffman said she now regrets the representation of the character, who was played by Kathleen Turner.
"We kept referring to her as Chandler's father, even though Chandler's father was trans," she said.
"Pronouns were not yet something that I understood. So we didn't refer to that character as she. That was a mistake."
Kauffman was speaking to the BBC World Service's The Conversation in an interview to be broadcast on 11 July.
Turner appeared in the hit sitcom in three episodes in season seven, which was first broadcast in 2001.
Her character was the butt of jokes from others, including Matthew Perry's Chandler and his mother, about her gender identity and appearance.
In a 2018 interview, Turner said she would not take on the role if she was offered it again, and would leave it to a trans woman.
She also said elements of Friends had not aged well, noting how there was confusion over whether the character was a drag queen or a trans woman.
"Yeah, people thought Charles was just dressing up," she told the Gay Times.
The character was not explicitly acknowledged as trans in the programme, being referred to as gay and shown working as a drag artist called Helena Handbasket in Las Vegas.
Kauffman, who is also the creator of the Netflix series Grace and Frankie, said she would do things differently if she was working on Friends now.
Talking about a recent incident on the set of a TV show, she told the BBC she "fired a guy on the spot for making a joke about a trans cameraperson", adding: "That just can't happen."
She went on to say Friends also "did not have enough representation of black people" and that she was "clearly part of systemic racism in our business".
"I was unaware of that, which makes me feel stupid," she said, adding: "That was a very valid, extremely difficult criticism which still... I get emotional about.
"If I knew then what I know now, there are certain things I would have changed. But I didn't know them and I have since learned."
The interview came after Kauffman announced she was donating $4m (£3.3m) to her old university, Brandeis in Massachusetts, to establish an endowed professorship in the school's African and African American studies department.
"Admitting and accepting guilt is not easy," she told the Los Angeles Times last week. "It's painful looking at yourself in the mirror. I'm embarrassed that I didn't know better 25 years ago."
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France24 - Monde
Fin de la présidence française de l’UE, l’heure du bilan
Publié le : 01/07/2022 - 15:47
Caroline DE CAMARET
Entamée le 1er janvier 2022, la présidence française du Conseil de l’UE a pris fin le 1er juillet. Le président français avait affiché des objectifs ambitieux et lancé une devise "Relance, puissance, appartenance". A l'heure du bilan , Emmanuel Macron peut se féliciter de quelques réussites avec l'adoption de textes législatifs consacrés à l’encadrement des géants du numériques, à la taxe carbone aux frontières ou au salaire minimum européen.
Cependant, la guerre en Ukraine déclenchée par la Russie le 24 février a radicalement changé la donne et les priorités. La présidence française a remis sur le devant de la scène la question de la défense européenne et fait adopter des salves de sanctions contre Moscou.
A lire également sur France 24 >>> Présidence française de l'UE : un mandat percuté par la guerre en Ukraine
De plus, le retour de la guerre en Europe n'est pas parvenu à faire taire les dissonances entre Européens, notamment quand il s'est agi de diminuer la trop grande dépendance aux énergies importées de Russie. Cerise sur le gâteau, la présidence française du Conseil de l'UE a été perturbée par les élections présidentielle et législatives en France, qui ont affaibli Emmanuel Macron.
Une émission produite par Isabelle Romero, Perrine Desplats, Sophie Samaille et Georgina Robertson.
Le projet a été cofinancé par l'Union européenne dans le cadre du programme de subventions du Parlement européen dans le domaine de la communication. Le Parlement européen n'a pas été impliqué dans sa préparation et n'est d'aucune manière responsable de ou lié par l'information, des informations ou des points de vue exprimés dans le cadre du projet pour lequel uniquement les auteurs, les personnes interviewées, les éditeurs ou les diffuseurs du programme sont responsables conformément au droit applicable. Le Parlement européen ne peut pas non plus être tenu responsable des dommages, directs ou indirects, pouvant résulter de la réalisation du projet.
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Ondrej KOVARIK, Député européen, Renew Europe (République tchèque)
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Emmanuel MAUREL, Député européen, GUE/GVN (France)
L'Humanité
À la SNCF, la feuille de paie ne passe pas
ActuMobilisation L’ensemble des syndicats appellent les cheminots à la grève ce mercredi pour obtenir une revalorisation générale des salaires, gelés depuis huit ans.
Marion d'AllardLa grève s’annonce particulièrement suivie. À la mesure, sans doute, de la colère qui gronde dans les rangs cheminots depuis plusieurs années et que la hausse du coût de la vie vient réveiller. À l’appel des quatre organisations représentatives de l’entreprise publique (CGT, Unsa, SUD rail, CFDT), les agents de la SNCF devraient, ce mercredi, massivement débrayer. En cause : des salaires au rabais, grignotés par une inflation record et des conditions de travail dégradées à coups de réformes et de suppressions de postes. « Le niveau de l’inflation conjugué au gel de nos salaires depuis 2014 nous oblige à réagir », affirme Laurent Brun, secrétaire général de la CGT cheminots. Basés sur une grille indiciaire propre à la SNCF – dont la valeur n’a pas bougé depuis huit ans –, les salaires stagnent et « même le rattrapage du Smic n’a pas été répercuté », rappelle Éric Meyer, secrétaire fédéral SUD rail. Une perte sèche de pouvoir d’achat que le syndicaliste estime à « 15 % depuis 2014, tous corps de métier confondus ».
besoin de mesures d’urgence
Face à la pression, la direction a convoqué une « table ronde salariale ». Elle doit se tenir ce mercredi matin, au siège de l’entreprise publique. C’est sur ce calendrier que les syndicats ont basé leur mobilisation. « La direction doit nous annoncer des mesures d’urgence pour faire face à la situation de crise. Les cheminots attendent des annonces concrètes, entre autres une augmentation générale des salaires », prévient Laurent Brun. À cette réunion, les syndicats arrivent avec des revendications communes, parmi lesquelles « une revalorisation des salaires, pas une prime Macron », insiste Thomas Cavel, secrétaire général de la CFDT cheminots. Les représentants des personnels exigent également la revalorisation des « indemnités », censées rembourser les agents des frais annexes et qui n’ont pas été réévaluées en tenant compte de l’inflation. « On attend un chiffrage précis, on veut savoir quel effort l’entreprise va fournir pour rattraper les pertes accumulées », prévient Didier Mathis, secrétaire général de l’Unsa ferroviaire.
Si elle s’inscrit à la suite d’une multitude de luttes locales – d’aucunes gagnantes, comme à Bordeaux où les agents de circulation s’étaient mobilisés –, cette grève nationale s’ajoute également à la longue liste des conflits sur les salaires en cours actuellement, dans le secteur privé comme dans la fonction publique. « On le constate dans toutes les boîtes, la seule façon de mettre les patrons autour de la table est de construire le rapport de forces », fait valoir Éric Meyer. Et à la SNCF, « avec une inflation inédite depuis quasiment cinquante ans », il y a urgence, renchérit Didier Mathis. Cette perte sèche et généralisée de pouvoir d’achat, tous les cheminots, néanmoins, ne la subissent pas de la même manière. « À la SNCF, la réalité du travail est variable, par métier, mais aussi en fonction de la zone géographique. Avec un litre d’essence à plus de 2 euros, les agents qui sont obligés de prendre leur véhicule, parce qu’ils travaillent en 3/8 ou parce qu’ils doivent rejoindre une gare, sont par exemple les plus touchés », détaille le secrétaire général de la CFDT cheminots. Particulièrement concernés également, les agents du matériel, de l’infra ou de la circulation ont de plus en plus de mal à boucler les fins de mois.
C’est que les chiffres, parfois, sont trompeurs. Car si, à la SNCF, le salaire médian brut mensuel s’élève à 3 200 euros, « la maîtrise et l’encadrement pèsent 54 % de la masse salariale », rappelle Erik Meyer, et « 30 000 cheminots gagnent entre 1 500 et 2 000 euros ».
un sentiment d’injustice domine
D’une même voix, les syndicats dénoncent les conséquences de cette politique salariale a minima qui, conjuguée à une stratégie de suppression de postes, décourage les embauches et augmente la charge de travail des agents en poste. « Il y a de plus en plus de démissions. Les agents commerciaux ne sont plus que 3 000 sur toute la France et il manque 1 000 agents de conduite », déplore Laurent Brun. Certaines lignes, encore, ont été fermées temporairement à cause du manque de personnel aux postes d’aiguillage. Des difficultés à embaucher qui s’expliquent aussi par un rapport déséquilibré entre salaire et responsabilités. « Les impératifs du service public et les responsabilités juridiques individuelles pour certains cheminots ne sont absolument pas compensés avec ce niveau de rémunération », dénonce Thomas Cavel.
Pourtant, les trains sont pleins, les réservations pour cet été explosent et « SNCF voyageurs a déjà dégagé 200 millions d’euros d’avance sur son budget », rappelle Laurent Brun. Mais « la direction n’a pas anticipé cette reprise. Il manque partout du personnel. Le délai de préavis en cas de démission a même été allongé à trois mois au lieu d’un, mais cela ne suffit pas », poursuit le syndicaliste. Sans compter que « la SNCF n’a plus de réserve de matériel ». En somme, conclut le cégétiste, « les technocrates ont géré le rail sur le modèle de la route, en oubliant qu’on n’achète pas un train comme on achète un camion ».
Chez les cheminots domine un sentiment d’injustice. Mais, face aux incertitudes qui pèsent sur un service public ouvert aux quatre vents à la concurrence et soumis à des contraintes budgétaires qui corsètent son développement, ils affichent aussi, la détermination de se battre.
Sans que le détail par région ne soit pour l’heure précisé, seulement deux TER sur cinq devraient circuler ce mercredi.
Du côté des TGV, trois trains sur cinq sont attendus sur l’axe est, trois trains sur quatre sur les axes nord et Atlantique, et quatre trains sur cinq sur l’axe sud-est.
Deux Ouigo sur trois devraient être maintenus, tandis que le trafic international (Eurostar, Thalys, Lyria) est annoncé « quasi normal », selon SNCF voyageurs.
En Île-de-France, le trafic local devrait également être très perturbé, avec un train sur deux sur les lignes B, C, D, E du RER, et sur les lignes J, L, N, R, U du Transilien.
De nombreux Intercités devraient être supprimés, avec un train sur trois en moyenne et pas de circulation sur les lignes Nantes-Bordeaux, Nantes-Lyon ou Toulouse-Hendaye. Les trains de nuit sont tous annulés ce mercredi soir, à l’exception du Paris-Nice.
SNCFSalaires et pouvoir d'achatlaurent bruncgt cheminots Valeurs Actuelles
En Inde, les violences perpétrées contre les catholiques ont explosé en l’espace de cinq mois
En Inde, la communauté chrétienne est régulièrement la cible de persécutions. Entre le début de l’année 2022 et la fin du mois de mai, 207 cas de violence à leur encontre ont été enregistrés, selon une note envoyée à l’agence Fides par le United Christian Forum (UCF). Cet organisme œcuménique a pour mission de surveiller, grâce à un numéro de téléphone spécial et gratuit, les différents cas de violence. « Cette année, en observant les données, il y a eu plus d’un incident par jour », confie A.C. Michael, président de l’UCF, dont les propos sont cités par l’organe d’information des Œuvres pontificales missionnaires du Vatican, lundi 4 juillet. Il a ensuite rappelé que l’année précédente avait été désignée comme étant « la plus violente pour les chrétiens », puisque 505 incidents avaient été signalés dans tout le pays.
Une chrétienne de 65 ans et son fils battus et menacés
Depuis le début de l’année en cours, l’Etat considéré comme le plus violent envers les chrétiens est l’Uttar Pradesh. Là-bas, 48 incidents ont été signalés, observe l’agence Fides. Derrière cet Etat, on retrouve le Chhattisgarh, où 44 incidents ont été répertoriés. Ces multiples incidents incluent des violences sexuelles, des intimidations et des menaces, l’ostracisme social, mais également le vandalisme ou encore la profanation de lieux religieux et la perturbation des services de prière.
Parmi les différents cas signalés par l’UCF, figurent deux incidents de boycott social et d’agression. Ces derniers se sont déroulés début mai, contre des chrétiens qui se trouvaient à Chhattisgarh, détaille le média. Lors du premier incident, une chrétienne âgée de 65 ans et son fils ont été battus et menacés de boycott social par le « Panchayat » – c’est-à-dire le conseil du village – au moment où ils ont refusé d’abjurer leur foi. L’autre incident concerne une famille chrétienne du même district, dont chacun des membres a été marginalisé et interdit d’accéder à des services comme l’eau et l’électricité.
Un pasteur accusé de conversions forcées
Plus récemment, le 31 mai, un autre incident est survenu dans le district de Jaunpur, situé dans l’Uttar Pradesh. Ce jour-là, un pasteur protestant célébrait une liturgie de prière au moment où une foule a pénétré dans la chapelle. Le religieux a été traîné à l’extérieur de l’édifice avant d’être battu. Ses agresseurs l’ont accusé de convertir des personnes par la force.
« Il est alarmant que la liberté de religion soit bafouée de manière aussi brutale par quelques extrémistes, a réagi Michael, ancien membre de la commission des minorités de Delhi, dont les propos sont cités par l’agence Fides. Nous demandons instamment aux autorités de prendre cette question au sérieux. Les chrétiens indiens épris de paix respectent les libertés constitutionnelles et souhaitent simplement vivre leur foi dans la nation. »
L'Humanité
L’économie sociale et solidaire à Matignon : il est temps de se réjouir !
ChroniqueLa chronique avisée de Jean-Philippe Milesy, militant de l’économie sociale et solidaire.
Jean-Philippe MilesyLa nomination de Madame Schiappa comme Secrétaire d’État doit être saluée à deux titres. En premier lieu parce qu’elle est placée sous l’autorité du Premier ministre, en second lieu parce qu’elle réunit ESS et vie associative trop souvent séparées en d’autres temps.
C’est sous l’égide du Premier ministre que Michel Rocard introduit l’Économie sociale dans ce que l’on appelle aujourd’hui l’architecture gouvernementale. La première Délégation interministérielle en 1981, confiée à Pierre Roussel, le premier Secrétariat d’État, avec Jean Gatel en 1984 sont auprès de l’Hôtel Matignon. Michel Rocard ne fait que constater que l’Économie sociale n’est pas un secteur, mais un « entreprendre autrement » présent dans l’ensemble des secteurs économiques, sociaux et culturels : l’inter-ministérialité et l’autorité du Premier ministre sont dès lors une évidence.
Appellations mouvantes
Plus tard, réduisant de fait l’Économie sociale à sa dimension réparatrice, les délégations se retrouveront au sein des ministères en charge des affaires sociales, comme ce fut le cas de celle de Maurice Bennassayag, délégué auprès de René Teulade, ministre. C’est aussi, dans le gouvernement Jospin, le cas du deuxième Secrétaire d’État, Guy Hascoët, placé auprès d’Élisabeth Guigou et qui voit l’intitulé de son département à la seule « économie solidaire » faire question.
Les appellations sont mouvantes selon les temps : ainsi un ancien ministre devenu délégué exige que l’on accole l’adjectif « générale » à sa délégation pour accepter ce qui lui paraît une rétrogradation !
Le premier, Benoît Hamon, est nommé, en 2012, Ministre délégué auprès du Ministre de l’Économie et des Finances (MEF). La présence à Bercy est une revendication des dirigeants de l’ESS pour constater sa dimension et son poids économiques. Mais peut-être n’avaient-ils pas pris en compte la pesanteur du MEF dont les dirigeants sont le plus souvent étrangers, voire hostiles, au principe même d’une ESS dont ils ne considèrent en fait que la dimension « sociale », réparatrice ? La loi du 31 juillet 2014 est finalement adoptée mais après quelques concessions au « mainstream » libéral.
Puis fera florès la référence à « l’innovation sociale » - concept flou du moins dans l’esprit de ses promoteurs d’alors - qui, en fait, notamment avec le Haut-commissariat de Christophe Itier, recouvre le développement souhaité d’un entrepreneuriat social qui malgré cela peine encore à se développer au regard des formes historiques, coopératives mutualistes et associatives de l’ESS.
ESS et Vie associative
L’évocation de ces trois formes historiques permet de saluer le retour sous l’égide d’un même Secrétariat d’État à l’ESS et à la Vie associative. Cette dernière était précédemment le plus souvent dévolue à l’Éducation nationale, à la Jeunesse ou aux Sports, sans prise en compte de l’extrême diversité des associations qu’il s’agisse des droits et des solidarités, du médico-social et de la culture ou de l’environnement.
Malgré une distinction qui demeure dans l’intitulé, ce regroupement doit contribuer à renforcer la conviction des dirigeants associatifs qu’ils sont issus du tronc commun de… l’Associationnisme, et qu’ils font partie de ce même ensemble que constataient tant Charles Gide qu’Henri Desroche quand le premier créa le concept d’Économie sociale et que le second le releva pour aboutir au développement actuel d’ESS-France et à son travail sur une « République de l’ESS » et sa revendication de devenir la norme de l’économie de demain.
Bien évidemment, l’intitulé et le positionnement d’une instance gouvernementale ne laissent en rien préjuger de sa politique. Nous y serons attentifs et serons certainement amenés à y revenir. Mais pour l’heure « gaudeamus igitur », il est temps de se réjouir !
Et vous vous faites quoi demain ?
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La Cour des comptes met les doigts dans la prise
BilletStéphane GuérardL’organisation des marchés de l’électricité ne fonctionne pas et la Cour des comptes en a convenu ce mardi. Que le gendarme de la rigueur budgétaire s’aperçoive enfin de l’ineptie de la loi Nome de 2010, qui instaure l’ouverture du marché de la distribution de l’électron, relève en soi de la bonne nouvelle. Mieux vaut tard que jamais. Les syndicats avaient prévenu il y a douze ans de sa nocivité. L’organisation du marché « n’est plus ni lisible ni pilotable », souligne la Cour dans son rapport de 268 pages. Le tarif réglementé de vente ne protège plus les consommateurs des emballements des marchés de gros. L’Arenh (la mise à disposition d’une partie de l’électricité nucléaire à moindre prix aux opérateurs privés) a été dévoyé même s’il a permis de couvrir les coûts de production d’EDF. Le « mécanisme de capacité », répartissant le courant en cas de pics de consommation entre grandes entreprises consommatrices, a engraissé ces dernières. En revanche, la Cour des comptes ne va pas jusqu’à prôner un retour au service public de l’énergie. Encore un effort !
cour des comptesélectricité France24 - World
'Going, going...gone': Is Boris Johnson's time finally up?
Issued on: 06/07/2022 - 10:53
Dheepthika LAURENT
IN THE PRESS - Wednesday, July 6: The British dailies warn that Boris Johnson is standing on shaky ground after his finance minister and health secretary both quit. French paper La Croix hails France's decision to repatriate families of suspected Islamic State group fighters who were held in Syrian camps. Also, as Wimbledon enters its final stages, we take a look at all the times players defied the all-white clothing rule. Finally, we bring the wackiest looks from Paris Couture Week!
For more on the stories we mentioned:
Independent, "Most controversial Wimbledon outfits of all time"
Jezebel, "Paris Fashion Week 2022: All the Gorgeous, Bizarre, and Downright Hazardous Looks"
British front pages
Cartoon Steven Camley
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État islamique en Syrie : la France a rapatrié 16 mères de famille et 35 enfants
La France a rapatrié plusieurs dizaines de prisonniers retenus dans des camps au nord-est de la Syrie, a annoncé le Quai d’Orsay le mardi 5 juillet. Selon le Figaro, toutes les femmes concernées étaient prisonnières depuis la chute de l’État islamique, qu’elles avaient rejoint pour suivre leurs époux djihadistes ou épouser un combattant déjà sur place. Ces 16 mères de famille, dont 4 avaient déjà laissé leurs enfants repartir en France en amont, ont été confiées aux autorités judiciaires.
Au total, 35 enfants mineurs français ont été rapatriés en même temps que leurs mères, et confiés aux services de protection de l’enfance. « Les mineurs ont été remis aux services chargés de l’aide à l’enfance et feront l’objet d’un suivi médical », a confirmé le Quai d’Orsay dans son communiqué, saluant au passage « les autorités locales du nord-est syrien pour la coopération qui a rendu possible cette opération ».
Déjà 126 enfants rapatriés
Les femmes rapatriées sont âgées de 22 à 39 ans. Deux d’entre elles ne sont pas françaises, même si leurs enfants ont la nationalité. Selon le Figaro, la moitié des femmes a été placée en garde à vue. Les autres, qui font l’objet de mandats d’arrêt, devraient subir le même sort dans les prochains jours. Parmi les 35 enfants, un seul fait l’objet d’une garde à vue : il aura 18 ans dans les tous prochains jours, et certains éléments relevés par les enquêteurs semblent « susceptibles de caractériser sa participation à une association de malfaiteurs terroriste ».
Jusqu’à présent, la France a déjà rapatrié 126 enfants coincés en Syrie aux côtés de leurs parents djihadistes. Avant le retour de cette cinquantaine de personnes, il restait 200 mineurs français et 80 mères de famille dans les camps de prisonniers contrôlés par les Kurdes, au nord-est de la Syrie. Depuis plusieurs années, l’ONU presse la France de rapatrier l’ensemble des concernés. L’État se montre cependant extrêmement prudent sur la question, de peur de rapatrier des individus potentiellement dangereux.
Valeurs Actuelles
États-Unis : au moins six morts dans une fusillade près de Chicago en marge de la fête nationale
Les fusillades se multiplient aux États-Unis, où pas une semaine ne semble pouvoir se dérouler sans que quelqu’un n’ouvre le feu sur la foule. Lundi 4 juillet, c’est en banlieue de Chicago que des coups de feu ont été tirés – plus précisément dans la ville de Highland Park, située dans le comté de Lake. Selon le Parisien, au moins six personnes ont été tuées lors de cette fusillade, et trente-et-une autres ont été blessées. Le drame a eu lieu alors que se déroulait un défilé organisé à l’occasion de la fête de l’indépendance américaine.
Sur plusieurs vidéos prises par des spectateurs, on peut apercevoir plusieurs personnes fuir en courant… sous les applaudissements de la foule, persuadée d’assister à une partie du défilé. Ce n’est que quelques secondes plus tard, alors que le mot « coups de feu » se répand, que tout le monde prend la fuite.
🇺🇸 ALERTE – 5 morts et 16 blessés lors d’une fusillade en plein défilé pour la fête nationale des États-Unis à Highland Park, au nord de Chicago. Le tireur est en fuite, la population est appelée à se confiner jusqu’à nouvel ordre. (Chicago Sun-Times) pic.twitter.com/cxV4ckLJJ2
— Infos Françaises (@InfosFrancaises) July 4, 2022
Un suspect interpellé
« Nous aidons la police de Highland Park après des coups de feu sur la route du défilé », ont rapidement déclaré les forces de l’ordre du comté de Lake, annonçant l’annulation de toutes les festivités prévues pour le 4 juillet. Selon les premières informations récoltées par les médias locaux, le tireur aurait ouvert le feu vers 10 heures, depuis un toit. Il portait un sac à dos jaune, et est décrit comme ayant « approximativement entre 18 et 20 ans, de longs cheveux noirs et un tee-shirt blanc ou bleu ». Recherché peu de temps après la fusillade, il a finalement été interpellé « sans incident » dans la soirée.
ILLINOIS: Robert « Bobby » Crimo III, 22, sought in connection with Highland Park mass shooting. Suspect vehicle is a silver 2010 Honda Fit with IL plate DM80653. Call 911 if seen. (Source: FBI) pic.twitter.com/ykICW6W1SX
— U.S. Emergency Alert (@ENSAlerts) July 4, 2022
France24 - Monde
Fin de la présidence française de l'UE : Ukraine, numérique, taxe carbone… Quel bilan ?
Publié le : 30/06/2022 - 21:14
Claire BONNICHON
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La présidence française de l'Union européenne s'achève ce jeudi. Numérique, salaire minimum ou encore taxe carbone… En six mois, l'Élysée estime avoir atteint la quasi-totalité de ses objectifs, malgré les élections en France et l'irruption de la guerre en Ukraine fin février. Cette guerre et ses conséquences ont poussé l'Europe à repenser sa souveraineté énergétique, mais aussi militaire. L'Europe a également accordé le statut de candidat à l'UE à l'Ukraine et à la Moldavie.
Une émission préparée par Élise Duffau, Flore Simon et Morgane Minair.
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Caroline DE CAMARET, Chef du service Europe de France 24
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Adrien BROCHE, Consultant opinion à l’institut Viavoice
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Yves BERTONCINI, Consultant en affaires européennes et président du Mouvement Européen
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Sandro GOZI, Député européen, Renaissance
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Jean-Jacques HÉRY, Correspondant France 24 à Bruxelles
L'Humanité
Arafat et les Palestiniens investissent l’ONU et le monde
ActuLa réalité de la colonisation israélienne a longtemps été mise sous le tapis. Le leader de l’Organisation de libération de la Palestine la met en lumière, en 1974, à New York, en prononçant son discours le plus célèbre. Il y invite les États à œuvrer en faveur d’une solution pacifique.
Pierre BarbanceyCe 13 novembre 1974, lorsqu’il monte à la tribune de l’ONU, Yasser Arafat sait qu’il est au rendez-vous de l’Histoire. Grâce à leur lutte, les Palestiniens sont passés, aux yeux du monde, d’une condition de réfugiés à celle d’un peuple luttant pour ses droits. Lutte politique, diplomatique et armée. Le leader de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), est parvenu à faire reconnaître son organisation comme seule et unique représentante du peuple palestinien. Dans son allocution, il compare la volonté d’indépendance de la Palestine à celles de l’Afrique du Sud et du Vietnam, dénonce le néocolonialisme et l’impérialisme. Il met le sionisme en accusation. « Notre révolution (…) n’a jamais été dirigée contre l’homme juif en tant que tel, mais contre le sionisme raciste et l’agression flagrante », souligne-t-il. Enfin, il évoque un État de Palestine démocratique dans lequel toutes les communautés et toutes les confessions, y compris juive, vivraient en harmonie avec des droits égaux. La solution à un seul État sera abandonnée en 1988.
À l’issue de ce discours qui ouvre une porte vers la paix, l’Assemblée générale de l’ONU vote à une majorité écrasante la reconnaissance du droit des Palestiniens à l’autodétermination et à l’indépendance nationale. L’OLP devient une observatrice permanente aux Nations unies. Et en 1976, l’ONU accepte le principe d’un État palestinien.
Extrait du discours
(…) À l’instar du colonialisme et de ses démagogues, qui ont essayé d’ennoblir leurs conquêtes, leurs pillages et leurs attaques perpétuelles à l’encontre des peuples africains en prétendant qu’ils accomplissaient une mission “de civilisation et de modernisation”, les dirigeants sionistes ont dissimulé leur objectif pour conquérir la Palestine, comme le colonialisme en tant que système, et les colonialistes en tant qu’instruments ont utilisé la religion, la couleur, la race et la langue pour justifier l’exploitation des Africains et leur assujettissement cruel par la terreur et la discrimination. Les mêmes méthodes ont été employées en Palestine pour usurper notre terre et chasser notre peuple de son foyer national.
L’idéologie sioniste a été employée contre le peuple palestinien. Il ne s’agissait pas seulement d’installer des colonies à la mode occidentale. Mais également de déraciner les juifs de leurs différents pays et de les séparer des autres nations. Le sionisme est une idéologie impérialiste, colonialiste et raciste, elle est profondément réactionnaire et discriminatoire, elle peut être comparée à l’antisémitisme par ses aspects les plus rétrogrades et, partant, elle en constitue l’autre volet. Lorsqu’on propose que les juifs, quels que soient leurs foyers nationaux, ne portent pas allégeance à leur pays et ne vivent pas sur un pied d’égalité avec les citoyens non juifs, cela va dans le sens de l’antisémitisme. Lorsqu’on dit que la seule solution au problème juif serait que les juifs abandonnent des communautés ou des nations auxquelles ils ont appartenu pendant des centaines d’années et lorsqu’on dit que les juifs devraient régler le problème juif en émigrant par la force sur le territoire d’un autre peuple, on adopte, ce faisant, la même position qu’adoptent les antisémites à l’égard des juifs.
Les Palestiniens qui vivent sous l’occupation sioniste luttent contre l’oppression, la tyrannie et le terrorisme.
En 1947, les juifs étaient au nombre de 600 000, ils possédaient environ 6 % de la terre palestinienne arable. Ce chiffre devrait être comparé avec celui de la population de Palestine qui, à cette époque, s’élevait à 1 250 000 habitants. (…) L’Assemblée générale (de l’ONU – NDLR) a divisé ce qu’elle n’avait pas le droit de diviser : un territoire indivisible. Lorsque nous avons rejeté cette décision, notre attitude a été celle de la mère naturelle qui avait refusé au roi Salomon de couper son fils en deux alors que l’autre femme qui le réclamait aussi était disposée à accepter cette solution. En outre, malgré la résolution du partage qui accordait aux colonialistes 54 % de la terre de Palestine, ceux-ci ont été mécontents de cette décision et ont commencé une guerre terroriste contre la population civile arabe. Ils ont occupé 81 % de l’ensemble de la terre de Palestine, déracinant ainsi un million d’Arabes. Les Palestiniens qui vivent sous l’occupation sioniste résistent à l’arrogance et luttent contre l’oppression, la tyrannie et le terrorisme. (…)
Je suis venu ici tenant d’une main le rameau d’olivier et, de l’autre, mon fusil de révolutionnaire. Ne laissez pas le rameau d’olivier tomber de ma main. »
Discours pour la paixLes séries d'été de l'Humanité France24 - Monde
Quel bilan pour la Conférence sur l'avenir de l'Europe ?
Publié le : 29/06/2022 - 11:41
Lancée le 9 mai 2021, la Conférence sur l’avenir de l’Europe (CoFoE) s’est achevée après un an de travail, le 9 mai dernier. À la clé, un rapport issu d’intenses négociations, avec 49 propositions citoyennes et 325 mesures, qui suscitent déjà de vives réactions parmi les 27 États membres de l’Union européenne.
Exercice participatif entamé en pleine pandémie et rattrapé par la guerre en Ukraine, la Conférence sur l'avenir de l'Europe a semble-t-il manqué de visibilité et certains doutent déjà de réels changements pour l’Union européenne.
The @Europarl_en rejected the idea to test the "conclusions" of the #CoFoE in a detailed opinion poll in each Member State.This begs the question: are those MEPs afraid of an independent, objective process that they can't control and monitor? pic.twitter.com/3P5GhhTmJD
May 9, 2022Les 800 citoyens et citoyennes tirés au sort, les panels nationaux citoyens et les institutions européennes ont, entre autres, proposé d’abaisser l’âge du vote aux élections européennes à 16 ans, de tenir des assemblées citoyennes régulières ou encore de réorienter les subventions vers l’agriculture biologique.
#CoFoE #Assessment ; @allegretto70 suggests a #permanent #CommonSecretariat for the #EU Interesting proposal pic.twitter.com/PPNNWI4sKd
June 10, 2022Parmi les propositions rendues le 9 mai se trouve aussi la fin du droit de veto dans les prises de décision au Conseil, la mise en place d’une majorité qualifiée et l’idée d’accorder le droit d’initiative sur les lois européennes au Parlement européen. Ces dernières mesures nécessiteraient donc une révision des traités européens, pourtant grande absente du rapport. Souhaitée par les eurodéputés, qui ont voté une résolution en faveur de cette révision le 4 mai dernier, celle-ci n'apparaît pas dans le paragraphe consacré à la Conférence sur l’avenir de l’Europe.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et le président français, Emmanuel Macron, s’y sont eux aussi montrés favorables. Mais 13 pays y sont opposés, appelant à être prudents au sujet d'une réforme "inconsidérée et prématurée" des traités. Même si le déclenchement d’une révision dépend d’une majorité simple, les chefs d’État ne veulent pas passer en force.
Excellent news! Thirteen countries reject the Federalists' call for a new European Convention, and reject changes to the EU Treaties! A strong reminder on #EuropeDay that the EU belongs to its member states. Not the other way around. #CoFoE https://t.co/3koQTaDUGW
May 9, 2022Ces débats mis à part, il reste désormais aux institutions européennes d’examiner les propositions et d’y donner une suite concrète dans les meilleurs délais. Le Conseil a débuté l’analyse approfondie des propositions retenues et les dirigeants des 27 se sont penchés sur les résultats lors de la réunion du Conseil européen des 23 et 24 juin. Leurs remarques ont déçu plusieurs participants de la Conférence.
#EUCO Conclusions on #CoFoE are a disappointment, considering what the other institutions are already doing for the follow up of the final report! #TheFutureIsYours pic.twitter.com/lMHUmLJAmJ
June 24, 2022#CoFoE has delivered. The EP called for a Convention. #EUCO limits itself to "tak[ing] note of the proposals" & to stating that "an effective follow-up […] is to be ensured" of which "citizens are informed". No response to the EP’s call. No reaction to the proposals. Congrats… pic.twitter.com/o4ouD22ntR
June 24, 2022Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
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Les Britanniques forcés de garder leurs migrants
Le premier Boeing 767, spécialement affrété pour quelques centaines de milliers d’euros pour un aller simple Londres-Kigali est finalement resté au Royaume-Uni sur l’aérodrome militaire de Bos-combe Down. Après un feuilleton juridique qui durait depuis des semaines devant les tribunaux de Sa Majesté, le coup de théâtre est venu du continent, plus précisément de Strasbourg. En effet, des ONG d’aide aux migrants comme Care4Calais et Detention Action ayant saisi la Cour européenne des droits de l’homme, une décision en urgence a été prise par les juges de la CEDH bloquant le départ de l’avion. La juridiction a notamment estimé que l’expulsion d’un clandestin irakien devait être repoussée. Pour les juges européens, il faut que la justice britannique finisse d’abord l’examen de légalité du projet de loi, prévu courant juillet. Les magistrats doivent être certains que les personnes expulsées du Royaume-Uni pourront avoir accès à des procédures équitables au Rwanda et que ce pays est effectivement un pays “sûr”. Les mêmes ONG avaient déjà réussi à force de recours à faire baisser le nombre de passagers de ce premier charter, qui devait, selon Liz Truss, la ministre britannique des Affaires étrangères, « envoyer un signal fort aux passeurs clandestins ». De 130, de nationalité afghane, albanaise, égyptienne, irakienne, iranienne, soudanaise ou syrienne, ils n’étaient plus que 32, puis 7 à devoir s’envoler vers Kigali. La Haute Cour de Londres avait donné son aval le 10 juin, le juge Swift considérant dans son arrêt qu’il était « important dans l’intérêt public que la ministre de l’Intérieur puisse mettre en œuvre des décisions de contrôle de l’immigration ».
Au contraire, le projet d’expulsion est décrit par le Parti travailliste comme une tentative de « diversion » de Boris Johnson. Le Premier ministre doit échapper à divers scandales dus à des mensonges au sujet de fêtes auxquelles il a participé avec des membres de son cabinet durant l’épidémie de Covid (lire notre encadré page 40). L’accord conclu avec le Rwanda plaît effectivement à la base du Parti conservateur.
Le plan “Rwanda”, administrativement nommé “partenariat pour la migration et le développement économique”, prévoit que le pays riverain des grands lacs de l’Est africain prenne en charge les personnes arrivées clandestinement au Royaume-Uni
Johnson était justement en visite à Kigali le 23 juin, où il a rencontré le très controversé président Paul Kagame. Le plan “Rwanda”, administrativement nommé “partenariat pour la migration et le développement économique”, prévoit que le pays riverain des grands lacs de l’Est africain prenne en charge les personnes arrivées clandestinement au Royaume-Uni. À charge pour Kigali d’examiner les dossiers de ces clandestins et de les intégrer dans la vie économique du Rwanda, où ils pourront obtenir un statut ou être renvoyés dans leur pays d’origine. En échange, Londres payera 120 millions de livres (140 millions d’euros) pour les premiers “relocalisés” dans un plan initial de cinq ans. Les migrants seront dans un premier temps hébergés au Hope Hostel où la pension complète coûte 67 euros par personne et par jour, facturée à Londres. Priti Patel, la ministre de l’Intérieur, elle-même d’origine indienne, avait promis, en avril dernier, que la grande majorité des illégaux était concernée par ce projet. Le gouvernement britannique a surtout en tête de faire de ce programme un facteur de découragement pour ceux qui traversent la Manche clandestinement. Prendre ces risques pour se trouver à 7 000 kilomètres du but originel pourrait avoir un effet dissuasif.
De fait, le Royaume-Uni n’est pas le premier État à adopter ce type de dispositif. L’Australie utilise un système similaire depuis plusieurs années. Venus d’Asie, des milliers de personnes tentent l’eldorado australien. Canberra a mis au point un système d’accord avec plusieurs pays pour déporter ceux qui auraient réussi à mettre le pied sur l’île-continent. Ils sont envoyés dans des camps de rétention sur l’île de Manus, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, et à Nauru, dans l’océan Pacifique.
Même l’Église anglicane s’est élevée contre le projet
Les Australiens ont également trouvé un accord similaire avec le Cambodge. Leur programme, qui se chiffre à 6,6 milliards d’euros, a permis d’expulser plus de 4 000 personnes à ce jour. Entre 2014 et 2016, Israël a également procédé à l’expulsion de 4 000 Érythréens et Éthiopiens vers le Rwanda et l’Ouganda. Aujourd’hui, la plupart d’entre eux ont quitté ces pays pour aller en Europe. Au sein de l’Union européenne justement, seul le Danemark a adopté une telle mesure, signant un protocole d’entente, également avec le Rwanda. Le dispositif n’a pas encore été mis en place.
Au-delà de la décision de la CEDH, la politique du gouvernement Johnson suscite d’importants remous dans l’opinion outre-Manche. Selon le quotidien conservateur The Times, le prince Charles, qui accompagnait Boris John-son au Rwanda, la semaine dernière, pour présider la réunion des chefs de gouvernement du Commonwealth, aurait considéré comme « épouvantable » la politique du Premier ministre d’Elizabeth II. Même l’Église anglicane s’est élevée contre le projet. Justin Welby, archevêque de Canterbury et primat de l’institution, dont le chef n’est autre que la reine, a dénoncé la « sous-traitance » des responsabilités du gouvernement. Il a signé un texte à ce sujet en compagnie de son bras droit, Stephen Cottrell, archevêque d’York, et des 23 autres lords spirituels qui siègent de droit à la chambre haute du Parlement : « La honte est la nôtre, car notre héritage chrétien devrait nous inciter à traiter les demandeurs d’asile avec compassion, équité et justice. » Les évêques soulignent qu’il s’agit le plus souvent de « personnes désespérées qui fuient des horreurs indescriptibles ». « Ce sont les personnes que Jésus avait à l’esprit quand il a dit que lorsque nous offrons l’hospitalité à un étranger, nous le faisions pour lui. » À ces autorités spirituelles s’ajoute bien sûr la cohorte habituelle d’artistes et d’intellectuels. Les ONG accusent encore Londres de racisme, dénonçant un système de deux poids, deux mesures. Le Royaume-Uni a ouvert une procédure accélérée pour accueillir 130 000 ressortissants ukrainiens, alors que des demandes d’Afghans ayant travaillé avec l’armée britannique n’ont toujours pas été examinées, malgré le danger qui pèse sur leurs vies.
Depuis le début de l’année, au moins 10 500 illégaux ont traversé la Manche
À ces sirènes d’alarme, le gouvernement conservateur tente d’opposer des arguments rationnels. Londres met en avant les risques pour la vie des clandestins qui traversent la Manche dans des conditions périlleuses. Priti Patel, Liz Truss et le ministre de la Justice, Dominic Raab, n’ont pas de mots assez durs pour fustiger le travail des passeurs dont ils veulent « casser le modèle économique ».
En effet, depuis le début de l’année 2022, au moins 10 500 personnes ont réussi leur traversée illégale entre les côtes française et anglaise, un chiffre en nette augmentation par rapport aux années précédentes, qui battaient déjà des records. Selon le ministère français de l’Intérieur, on note entre le 1er janvier et le 13 juin 2022 que « 777 événements de traversée et tentatives de traversée en “small boats” impliquant 20 132 candidats (+ 68 % par rapport à la même période en 2021) ont été recensés ». Selon la même source, en 2021, au départ de Calais et Dunkerque, « 52 000 personnes ont tenté la traversée, 28 000 l’ont réussie ». La Place Beauvau note encore un taux d’interception amélioré : « Il est à noter que le taux de mises en échec est en hausse constante avec 61, 39 % des traversées maritimes empêchées par les forces de sécurité intérieure françaises (+ 4,2 % par rapport au taux de 2021) et 10 090 individus (+ 65 %) interpellés depuis le début de l’année. » La question empoisonne depuis de nombreuses années les relations entre Paris et Londres.
En attendant, le blocage de la CEDH est loin de désarmer les Britanniques. Priti Patel a ainsi déclaré : « Nos équipes de juristes étudient toutes les décisions prises concernant ce vol et les préparatifs pour le prochain démarrent maintenant. »
La promesse du Brexit était de « reprendre le contrôle » et voilà qu’au premier coup de vent, la justice britannique est contrainte de reculer
Symboliquement, le gouvernement de Boris Johnson joue gros dans cette affaire. Car la promesse du Brexit était de « reprendre le contrôle » et voilà qu’au premier coup de vent, la justice britannique est contrainte de reculer devant les décisions de la CEDH. De fait, le Royaume-Uni est signataire de la Convention européenne des droits de l’homme, un traité entré en vigueur en 1953, Wins-ton Churchill était alors Premier ministre. Pis encore, conséquence perverse du Brexit, il n’y a presque plus d’immigration européenne vers le Royaume-Uni où elle était légale. En parallèle, une immigration beaucoup plus visible et largement illégale se renforce en provenance d’Asie, de l’Inde bien sûr, mais aussi des pays musulmans comme le Pakistan, l’Irak, l’Afghanistan. On n’est donc pas surpris d’entendre Dominic Raab, le 22 juin, présenter un projet de loi intitulé “Bill of Rights” qui doit remplacer le Human Rights Act adopté en 1998. Il s’agit de rendre à la Cour suprême britannique la primauté sur la CEDH dans l’interprétation de la Convention européenne des droits de l’homme. L’adoption d’un tel texte serait la dernière pièce de la restauration de l’indépendance du Royaume-Uni à l’égard du système européen.
Известия (RUS)
Минпромторг выдаст лицензии на экспорт свинца «Фрегату» и другим заводам в РФ
Минпромторг России подготовил к выдаче лицензии на экспорт свинца заводу по производству вторичного свинца в Подмосковье «Фрегат» и другим компаниям. Производства получат соответствующие документы, когда будет опубликовано обновленное постановление правительства. Об этом сообщили журналистам в министерстве в среду, 6 июля.
Стальное нет: ЕС прекращает экспорт металла из России
В условиях новых ограничений у Москвы может появиться лазейка на рынке Евросоюза
Ранее в этот же день стало известно, что завод по производству вторичного свинца в Подмосковье «Фрегат» приостановил работу на фоне прекращения экспорта, которое связано с тем, что Минпромторг не выдал лицензий на вывоз металла. По данным «Коммерсанта», ряд других предприятий также готовятся к закрытию или уходят на ремонт.
В министерстве отметили, что определенную долю российского рынка занимают организации, перерабатывающие отработавшие свинцово-кислотные аккумуляторные батареи (ОСКАБ) «кустарными» способами, не соблюдая при этом экологические нормы, что негативно сказывается на добросовестных производителях свинца, имеющих все необходимые разрешения и производящих качественный, чистый продукт.
«Введение лицензирования экспорта свинца создает стимулы для проведения глубокой комплексной переработки ОСКАБ на территории страны, поэтому в мае этого года правительством РФ было принято решение о лицензировании экспорта свинца сроком на 6 месяцев. На данный момент заводы-производители вторичного свинца уже подготовили документы для получения лицензий по новым требованиям», — указали в ведомстве.
Так, в мае 2022 года кабмин решил лицензировать экспорт свинца на полгода. Введение лицензирования экспорта необработанного свинца, его отходов и лома должна была помочь уменьшить свинцово-кислотное загрязнение окружающей среды (через установление требований по обязательному соблюдению экологических норм производства). Также мера призвана создать стимулы для проведения глубокой комплексной переработки ОСКАБ в Российской Федерации и улучшить ситуацию в отрасли, снизить цены для российских потребителей металла.
Кроме того, с 10 июля в рамках пятого пакета санкций Евросоюз запретит покупать российский свинец. С 17 июня прекратился экспорт российской стали в страны альянса.
В апреле президент России Владимир Путин заявил, что до 1 июня необходимо обновить стратегию развития отечественной металлургии на период до 2030 года. Он поручил уточнить экспортные направления российской металлургии и переориентировать их на перспективные рынки. В мае российский лидер поручил принять меры для снижения цен на металлопродукцию на внутреннем рынке.
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France24 - Monde
Tour de France : Wout Van Aert, maillot jaune assoiffé de victoires
Publié le : 05/07/2022 - 15:16Modifié le : 05/07/2022 - 15:19
Romain HOUEIX
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Trois étapes du Tour 2022, et trois étapes que Wout Van Aert termine à la deuxième place. L'actuel maillot jaune espère enfin ouvrir son compteur de victoires sur la Grand Boucle. Car si le maillot jaune est une consécration, pour ce coéquipier-modèle de la Jumbo-Visma, seule la victoire d’étape est belle.
La performance est incongrue et fait partie de ces records qui ne peuvent être égalés ou battus que par hasard. En se classant deuxième pour la troisième fois en autant d'étapes du Tour de France dimanche 3 juillet, Wout Van Aert n'est que le deuxième coureur de l'histoire de la Grande Boucle à terminer les trois premières étapes sur la deuxième place du podium, 82 ans après le mythique Italien Alfredo Binda, quintuple vainqueur du Tour d’Italie dans les années 20.
🥈 Wout van Aert rejoint Alfredo Binda (1930) pour avoir fini 2e des 3 premières étapes du #TourDeFrance #TDF22 #TDF #letour2022 #lesrp #veloclub #vivelevelo #letour pic.twitter.com/UdRXGiJjZ2
July 3, 2022Un peu trop habitué à cette place de dauphin, le Belge de la Jumbo-Visma reste beau joueur en toutes circonstances. Vendredi, il a pris la défense de son compatriote Yves Lampaert qui lui a ravi la première place sur le chrono inaugural, que certains attribuaient à la chance et aux conditions climatiques changeantes. Après la deuxième étape, il avait philosophé en se comparant à Raymond Poulidor, la légende française et lui aussi éternel deuxième sur le Tour. Après la troisième étape, il ne s'en est pris qu'à lui-même, se blâmant de ne pas avoir suivi son coéquipier, le Français Christophe Laporte, qui l’emmenait dans un fauteuil.
Un coéquipier polyvalent et fidèle
Reste qu’après trois étapes, Wout Van Aert pourrait au moins se satisfaire de porter le maillot jaune du Tour de France pour la première fois et de mener dans le classements des points, le maillot vert étant son véritable objectif cette année. Cependant, le coureur belge de 27 ans veut davantage. Il veut gagner.
“J'ai le maillot jaune et le maillot vert, certes, expliquait-il dimanche soir après la troisième étape, mais sans victoire, j'éprouve des sentiments contraires. Ce n'est plus marrant à force, trois fois deuxième en trois jours, ce doit être un record…”
Voir le maillot jaune sur les épaules d'un autre que son leader serait un casse-tête pour la plupart des équipes cyclistes. Pas pour la Jumbo-Visma et surtout pas pour Wout Van Aert, qui a démontré depuis son arrivée en 2019 un esprit d’équipe impeccable, capable de mettre ses ambitions personnelles de côté pour être au service de ses leaders, en l'occurrence Primoz Roglic.
>> À lire aussi : Tour de France : l’insolente supériorité de la Jumbo-Visma et leur "cyclisme total"
D’ailleurs, une situation comparable s’est déjà présentée à deux reprises cette année. Lors du Paris-Nice et du critérium du Dauphiné, Wout Van Aert avait porté la tunique jaune de leader dans les premières étapes avant de la rendre sagement à Primoz Roglic quand les pentes s’élevaient, le Belge se transformant en garde du corps du Slovène prêt à se "mettre à la planche" pour lui. Dans les deux cas, Primoz Roglic a remporté l’épreuve tandis que Wout Van Aert a gagné le maillot vert. La Jumbo-Visma rêve que le scénario se répète le 24 juillet prochain à l’issue de la Grande Boucle.
"Nous allons continuer à essayer de combiner nos deux objectifs", a assuré dimanche le Belge. "Je suis bien parti pour le maillot vert et, au classement général, nous sommes restés hors de danger au Danemark. Jonas [Vingegard] et Primoz [Roglic] ont l'air vraiment forts".
C’est d’ailleurs cet état d’esprit impeccable qui a sans doute décidé la Jumbo-VIsma à l’autoriser à chasser le maillot vert après trois années où l’équipe était entièrement construite autour de la conquête d’une victoire finale de Primoz Roglic. Le Tour 2021 a sans doute pesé dans la balance. Après l'abandon de Roglic en raison d'une chute, Wout Van Aert, libéré de ses obligations a brillé et sur tous les terrains. Il a fait l'étalage de sa polyvalence en signant un improbable triplé d'étapes : en contre-la-montre, sur la double ascension du mont Ventoux et dans un sprint massif sur les Champs-Élysées.
Lutte des classes dans les sous-bois
Des qualités de rouleur-puncheur-sprinteur développées loin du bitume, Wout Van Aert étant au départ un coureur de cyclo-cross. Une école qui lui a permis de développer son agilité sur le vélo, son explosivité et sa force. Autant d’aptitudes qui lui permettent désormais de briller sur route.
Wout Van Aert se souvient d'ailleurs de sa première rencontre avec son grand rival, Mathieu van der Poel, petit-fils de Raymond Poulidor et fils de Adrie van des Poel, ancien maillot jaune. Un choc des cultures entre l'ado qui débutait sur un VTT offert pour sa communion et à un concurrent issu de la noblesse du cyclisme : “C’était sur un cyclo-cross aux Pays-Bas. Je ne venais pas d’une famille de cyclistes, mes parents ne suivaient rien des courses dans la région quand j’étais plus jeune. J’avais débarqué là avec seulement un VTT bas de gamme, je ne connaissais rien de ce sport, du matériel, de la façon de courir en compétition. Mais Mathieu, lui, était là avec son père, un vélo et des roues carbone. Il y avait même le camping-car pour l’accompagner, c’était une si grande différence par rapport à moi”, se rappelle-t-il dans l’Equipe.
Les deux vont écrire ensemble les plus belles pages de l’histoire récente du cyclo-cross et ramener la lumière sur une discipline tombée en désuétude. Van der Poel est quadruple champion du monde (2015, 2019, 2020, 2021), et à trois reprises, c'était Wout Van Aert sur la seconde marche ! Le Belge n’est pas en reste, avec également trois titres à son actif (2016, 2017, 2018). À force de s’affronter, les deux hommes ont développé un respect mutuel, à défaut d’une amitié.
Un passage sur route réussi
Le passage à la route se fait naturellement. Il débute avec Veranda's Willems en 2018 et collectionne les places d'honneur dans la campagne des classiques : 3e aux Strade Bianche, 9e sur le Tour des Flandres et 13e sur Paris-Roubaix. Il tape dans l'œil de la Jumbo-Visma et casse son contrat pour rejoindre le World Tour, la plus haute division.
Les résultats arrivent très vite : en juin 2019, Wout Van Aert remporte deux étapes sur le critérium du Dauphiné ainsi que le maillot vert. Il participe à son premier Tour de France dans la foulée et s'impose au sprint lors de la 10e étape entre Saint-Flour et Albi. Mais une violente chute dans les barrières quatre jours plus tard le contraint d’interrompre sa saison. Sa carrière est même en danger, notamment après une erreur chirurgicale. Mais le coureur parvient à revenir, travaillant avec un psychologue pour surmonter le traumatisme.
Il reprend en fanfare. Dans un calendrier de saison remanié en raison de la pandémie de Covid-19, il remporte coup sur coup les Strade Bianche puis son premier Monument Milan-San Remo. Au Tour de France, il s'adjuge les cinquième et septième étapes. Et avec Mathieu van der Poel, également passé sur la route, les passes d’armes se multiplient sur le bitume… mais également dans les sous-bois puisque les deux hommes font le choix de passer l’hiver à concourir dans leur discipline fétiche, une incongruité dans le peloton.
À jamais le deuxième ?
Cependant, avec un fort potentiel vient souvent une forte pression. En Belgique, pays où le vélo est une religion, Wout Van Aert n’y échappe pas. La multiplication de ses deuxième places dans les grands rendez-vous prête le flanc aux critiques. Lors des championnats du monde 2021, alors qu’il espérait un doublé historique en remportant le contre-la-montre et la course en ligne, il est double vice-champion. À Tokyo, près d’un an plus tard, il doit encore se contenter de la médaille d’argent sur la course en ligne. Puis, lors des championnats du monde à domicile, il est à nouveau vice-champion de chrono et déçoit avec une 11e place sur la course en ligne.
La liste des podiums s’allonge en 2022. Annoncé en favori sur les Monuments du printemps, il ne finit “que” 8e de Milan-San Remo, 2e de Paris-Roubaix et 3e de Liège-Bastogne-Liège. Le Covid le contraint à renoncer au Tour des Flandres. La déception est là mais à 27 ans, Wout Van Aert a déjà un palmarès plus qu’enviable : outre le Monument Milan-San Remo, il a dans sa musette quelques-unes des plus belles classiques : GP de l’E3, Gand-Wevelgem, Strade Bianche, ainsi six étapes du Tour de France.
"Quand on finit deuxième, il y a toujours une raison. Parfois c'est à cause de soi-même, parfois c'est seulement parce qu'on est battu par plus fort. Aujourd'hui, j'ai été battu par plus fort. Dans l'histoire du cyclisme, il y a beaucoup de champions qui ont souvent terminé deuxième. Je finis par dire qu'il vaut mieux terminer deuxième que nulle part”, philosophait-il à l’issue de la deuxième étape du Tour 2022.
Une philosophie qui ne devrait pas l’empêcher de jouer la gagne lors des trois prochaines étapes, taillées pour ses qualités.
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CYCLISME
Tour de France : Fabio Jakobsen vainqueur de la deuxième étape, Wout Van Aert en jaune
GRAND DEPART
Tour de France 2022 : Yves Lampaert déjoue les pronostics et s'adjuge le 1er maillot jaune
CYCLISME
Tour de France : Dylan Groenewegen s'adjuge la 3e étape au sprint, Van Aert reste en jaune
Известия (RUS)
Эксперты раскрыли подробности репатриации валюты резидентами России
Термин «репатриация валютной выручки» означает возврат денег, которые выводятся за границу, на родину. Так, согласно закону о валютном регулировании, эти средства надо вернуть с зарубежных счетов в сроки, закрепленные внешнеторговыми контрактами или договорами займа. Требование распространяется в отношении как иностранной, так и российской валюты. Однако 5 июля президент России Владимир Путин подписал указ о необязательности репатриации валютной выручки резидентами РФ. Эксперты, опрошенные «Известиями» в среду, 6 июля, рассказали, что это значит.
Виды репатриации валютной выручки
Доцент, эксперт Высшей школы управления финансами (ВШУФ) Валерий Корнейчук рассказал, что репатриация валютной выручки означает обязательный возврат в уполномоченный банк экспортной выручки, которую экспортер получает от своего зарубежного партнера по результатам завершения контракта на поставку товаров или услуг в процессе внешнеэкономической деятельности (ВЭД). Уполномоченный банк здесь — тот, в котором экспортер открывает валютный счет и на который будет в последующем поступать валютная выручка по контракту. При заключении сделки стороны оформляют контракт, служащий основанием для оформления паспорта сделки и последующих платежей. Паспорт сделки вместе с контрактом предоставляется на таможню при оформлении экспортируемого товара по контракту. По завершении всех расчетов по контракту валютная выручка должна обязательно быть возвращена в уполномоченный банк в полном объеме — за исключением отдельных случаев.
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Эти случаи, как правило, связаны с необходимостью поддержки работы представительств компании за рубежом либо оплаты сопровождения таможенных платежей и грузов за пределами России. Подробные комментарии об этом можно найти в валютном законодательстве РФ.
До настоящего времени репатриация валютной выручки была обязательной для сырьевых экспортеров. В случае нарушения законодательства руководителю компании грозила уголовная ответственность.
По словам эксперта ВШУФ, указ президента, разрешающий экспортерам оставлять валютную выручку на зарубежных счетах компаний является очередной ступенью либерализации ВЭД, которая будет удобна экспортерам при совершении сделок.
Доцент напомнил, что сейчас многие крупные российские банки находятся под санкциями, что делает невозможным организовать через них финансовое сопровождение ВЭД. А небольшие зарубежные банки, как правило, предоставляют хороший сервис своим клиентам, подключены к платежной системе SWIFT и не следуют санкционным ограничениям. Тем более, работа экспортеров за рубежом зачастую сопровождается иностранными компаниями нероссийского происхождения, отметил он, назвав это обычной практикой.
Примеры репатриации
По словам управляющего партнера адвокатского бюро Москвы «Матюнины и Партнеры» Олега Матюнина, модель такова: между резидентом и нерезидентом (физическое или юридическое лицо, имеющее правовую связь с иностранным государством) имеется торговая сделка или договор займа. По этой сделке (договору) иностранец обязан заплатить деньги россиянину — за товары, работы, услуги, приобретенные права, вернуть заемные средства. Бывает, что он обязан вернуть россиянину деньги за товары, работы или услуги, которые так и не были ввезены, выполнены или оказаны по заказу резидента. Во всех этих случаях закон обязывает резидентов довести дело до конца и обеспечить поступление денег на свои банковские счета в уполномоченных банках.
Корнейчук, в свою очередь, рассказал, что существовавший ранее институт «подставных» компаний и «серых схем» позволял некоторым коммерсантам безвозвратно выводить за рубеж десятки миллиардов долларов при совершении фиктивных экспортно-импортных сделок. Например, при вывозе металлолома за рубеж или покупке импорта с предварительной оплатой.
По завершении срока поставки товара авансовые платежи не возвращались обратно. В 2000-х годах объем незаконного вывода капитала по таким схемам составлял порядка $60 млрд ежегодно, подчеркнул эксперт. Росфинмониторинг, как финансовая разведка, приложил немало усилий для наведения порядка в этой сфере. Сейчас такие случаи перестали носить массовый характер, добавил он.
Плюсы и минусы необязательной репатриации валюты
Ведущий экономист информационно-аналитического центра TeleTrade Алексей Федоров назвал основной причиной, по которой был принят новый указ о репатриации валютной выручки, то, что в сложившейся ситуации было необходимо снизить приток валюты в РФ и ослабить курс рубля.
Дело в том, что новый указ президента России, позволяет российским экспортерам (исключение — экспортеры сырья) репатриировать лишь то количество иностранной валюты, которое необходимо для выполнения обязательств по продаже валютной выручки, отметил он.
«Так как с 10 июня 2022 года норматив по продаже был обнулен, значит после вступления нового указа о репатриации в силу (5 июля) российские экспортеры, за исключением «сырьевиков», могут не переводить полученную иностранную валюту на территорию РФ, а оставлять ее всю в иностранных банках», — сказал он.
Таким образом, по словам экономиста, правительство РФ надеется снизить избыточное предложение иностранной валюты внутри страны, снизив обменный курс рубля до более выгодных для федерального бюджета значений. Насколько эта мера действенна, можно убедиться по динамике курса российской нацвалюты в последние два дня. Так, с 5 июля рубль потерял 16% от своей стоимости к доллару и 18% — к евро, подчеркнул эксперт.
Федоров выразил мнение, что обратной стороной удачной борьбы Минфина России за доходы федерального бюджета станет ускорение инфляции с последующим разворотом курса денежно-кредитной политики Центробанка, которому придется вновь повышать ставку, охлаждая и без того «холодную» экономику.
Корнейчук также считает, что указ российского лидера предоставляет экспортерам определенную свободу и является несомненным плюсом. С точки зрения контроля за получением выручки предприятия отчитываются перед Федеральной налоговой службой (ФНС) о наличии счетов в зарубежных юрисдикциях.
Кроме того, указ позволит снизить давление на курс доллара при его формировании на валютной бирже в процессе торгов. Ведь теперь экспортеры смогут планировать необходимый объем перевода валюты в уполномоченные банки для последующей продажи на бирже в соответствии с нормативами правкомиссии.
К числу возможных рисков специалист отнес возможность заморозки валютных счетов предприятий за рубежом.
«Как правило, это относится к крупным зарубежным банкам. Но этот риск полностью ложится на участников сделки», — заключил эксперт ВШУФ.
Согласно указу президента, резидентам России также запрещено зачислять на иностранные счета валюту, полученную в виде дивидендов от компаний РФ. Зачисление резидентами страны инвалюты на свои счета или вклады в зарубежных банках было запрещено с 1 марта.
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France24 - Monde
Sciences : la médaille Fields remise à quatre mathématiciens, dont un Français
Publié le : 05/07/2022 - 16:49
FRANCE 24
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La médaille Fields a été attribuée mardi à quatre mathématiciens, dont un Français et une Ukrainienne, la deuxième femme de l'histoire, lors d'une cérémonie à Helsinki. Considérée comme l'équivalent du "Nobel de mathématiques", cette prestigieuse distinction est remise tous les quatre ans.
Quatre mathématiciens ont reçu mardi 5 juillet à Helsinki la médaille Fields. Parmi les lauréats figurent le Français Hugo Duminil-Copin, spécialiste de physique statistique, et l'Ukrainienne Maryna Viazovska, la deuxième femme à recevoir cette prestigieuse distinction depuis sa création en 1936.
Remise tous les quatre ans, cette récompense est considérée comme l'équivalent d'un "Nobel de mathématiques". Elle a également couronné le chercheur américano-sud-coréen basé aux États-Unis June Huh et le Britannique James Maynard.
Le prix, consistant en une médaille d'or et une récompense de 15 000 dollars canadiens, est remis par l'Union mathématique internationale. Il célèbre les "découvertes exceptionnelles" de chercheurs de moins de 40 ans.
L'annonce a été faite lors d'une cérémonie à Helsinki dans le cadre du Congrès international des mathématiciens. Celui-ci devait initialement se tenir à Saint-Pétersbourg en Russie, mais a été relocalisé à Helsinki en raison de la guerre en Ukraine.
"La guerre barbare que la Russie continue à mener contre l'Ukraine n'a pas laissé d'autre alternative", a regretté le président de l'Union mathématique internationale (IMU) Carlos Kenig, en ouvrant la cérémonie.
Hugo Duminil-Copin, 13e lauréat français
À 36 ans, Hugo Duminil-Copin, est le 13e lauréat français de la médaille Fields. Le dernier en date, Cédric Villani, l'avait été en 2010. "Félicitations ! Cette distinction montre la vitalité et l'excellence de notre École française des mathématiques", a réagi le président Emmanuel Macron dans un tweet.
Félicitations à Hugo Duminil-Copin qui reçoit le plus prestigieux prix en mathématiques : la médaille Fields ! Saluant ses travaux sur les probabilités et la physique statistique, cette distinction montre la vitalité et l'excellence de notre École française des mathématiques.
July 5, 2022"J'éprouve beaucoup de fierté. Hugo Duminil-Copin est un personnage un peu hors du commun, du fait de l'excellence de son CV mais aussi de la dynamique de travail collectif" qu'il a insufflée dans la communauté, a déclaré à l'AFP la ministre de la Recherche Sylvie Retailleau, qui avait recruté le mathématicien lorsqu'elle était présidente de l'Université Paris-Saclay.
Nommé professeur à 29 ans, le mathématicien probabiliste partage son temps entre l'Institut des hautes études scientifiques (IHES), près de Paris, et l'Université de Genève.
"La physique statistique est l'étude des propriétés de systèmes complexes. J'essaie de comprendre comment certaines transitions de phase ont lieu, comme celle avec les aimants", a expliqué l'heureux élu, présent à la cérémonie tout comme les trois autres lauréats.
Ses travaux ont permis d'ouvrir "plusieurs nouvelles directions de recherche", souligne le jury, pour des applications aussi variées que la gestion des flux urbains, l'anticipation de phénomènes climatiques, la propagation des maladies infectieuses, les IRM...
Un problème vieux de plusieurs siècles résolu
Deuxième femme à gagner le prix en 80 ans d'histoire, Maryna Viazovska est née il y a 37 ans en Ukraine, à l'époque en Union soviétique. Elle est depuis 2017 professeure à l'École polytechnique fédérale de Lausanne, en Suisse.
Lors de l'invasion de l'Ukraine en février, "ma vie a changé pour toujours", a-t-elle confié.
La mathématicienne a reçu la récompense - décidée avant la guerre - pour avoir résolu une version d'un problème vieux de plusieurs siècles, celui de l'empilement compact de sphères.
Ce "problème du marchand d'oranges" taraude les mathématiciens depuis le XVIe siècle, lorsque s'est posée la question de l'empilement le plus dense possible des boulets de canon.
Un empilement qui se complique quand on passe à des dimensions mathématiques plus grandes que l'espace en trois dimensions. Dans la dimension 8, il se passait quelque chose de remarquable mais d'insaisissable - une sorte de symétrie parfaite.
"Les mathématiciens se cassaient les dents sur le problème depuis plusieurs décennies, même les plus grands spécialistes avaient renoncé", raconte à l'AFP Renaud Coulangeon, maître de conférences à l'université de Bordeaux. Maryna Viazovska a réussi un "tour de force" en trouvant "la preuve magique" d'un empilement optimal dans cette dimension, se souvient ce mathématicien.
Les empilements de sphères en grandes dimensions sont utiles par exemple pour les codes correcteurs d'erreur des perturbations des signaux de télécommunications.
En 2014, l'Iranienne Maryam Mirzakhani, décédée d'un cancer trois ans plus tard, avait été la première femme à remporter la médaille Fields.
Âgé de 35 ans, le Britannique James Maynard reçoit la médaille pour contributions à la théorie analytique des nombres, "qui ont mené à des avancées majeures dans la compréhension de la structure des nombres", salue le jury.
Ce professeur à l'université d'Oxford étudie les nombres premiers, des nombres entiers encore mal compris qui ne sont divisibles par d'autres nombres entiers que 1 et eux-mêmes. "Je cherche de l'ordre dans des objets compliqués", a résumé le lauréat britannique.
Professeur à l'université de Princeton aux Etats-Unis, June Huh, 39 ans, a lui été sélectionné pour avoir "transformé" le domaine de la géométrie combinatoire, "en utilisant des méthodes de la théorie de Hodge, la géométrie tropicale et la théorie des singularités".
"J'ai grandi en Corée et je rêvais d'être poète. Avec les mathématiques, je me promène dans le royaume géométrique de mon imagination", a-t-il raconté.
Avec AFP
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Le prix Nobel d'économie attribué à David Card et au duo Joshua D. Angrist et Guido W. Imbens
Deux experts du climat et un théoricien italien lauréats du prix Nobel de physique
C'EST EN FRANCE
Mathématiques : la France à la traîne
Известия (RUS)
Эксперт по энергетике назвал способы преодоления газового кризиса в Европе
Ведущий эксперт Фонда национальной энергетической безопасности и Финансового университета при правительстве РФ Станислав Митрахович в среду, 6 июля, в беседе с «Известиями» рассказал о двух способах преодоления газового кризиса в Европе.
Тропинки сбыта: стоимость газа в ЕС может подняться до $3500
Как это изменит направление российского экспорта
«Кризис действительно есть, газа не хватает, останавливаются предприятия, которым нужно много энергии. Вместе с газовым присутствует и электроэнергетический кризис — дорогой газ и дорогое электричество. Как из этой ситуации выйти? Во-первых, Германия может организовать диалог с Канадой, чтобы та сняла санкции с турбин Siemens. Тогда «Северный поток – 1» будет запущен на полную мощность после ремонта», — отметил он.
В качестве второго варианта эксперт допустил дальнейшее сокращение потребления газа в Европе. Однако, по словам Митраховича, в таком случае надо будет решать следующие вопросы: что делать с теми людьми, которые потеряют свою работу из-за того, что промышленные предприятия закроются, и что делать с теми компаниями, которые работают по технологической цепочке.
«[Также в Европе надо будет] вводить дальнейшее нормирование потребления. То есть кому-то дают в течение дня газ и электричество, а кому-то не дают», — добавил эксперт по энергетике.
Ранее внешнеполитический советник канцлера ФРГ Йенс Плетнер заявил о том, что резкий отказ Германии от российского газа приведет к сильной рецессии в стране, а также и во всей Европе.
24 июня министр Германии по делам экономики и защиты климата Роберт Хабек заявил, что в случае нехватки газа в стране придется прекратить работу ряда отраслей. Кроме того, он подчеркнул, что страна находится в газовом кризисе.
14 и 15 июня российский «Газпром» заявил об остановке сначала двух, а затем еще одного газоперекачивающих агрегатов, обслуживающих «Северный поток». Решение было принято из-за того, что немецкая компания Siemens из-за санкций против РФ не может вернуть турбины, которые находятся в Канаде на техобслуживании.
Еще в апреле президент РФ Владимир Путин заявил, что отказ ряда западных стран от нормального сотрудничества с Россией, а также от части российских энергоресурсов уже ударил по западным странам. Везде растут и цены, и инфляция зашкаливает, отметил российский лидер.
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France24 - Monde
Les pays membres de l'Otan signent les protocoles d'adhésion de la Suède et de la Finlande
Publié le : 05/07/2022 - 11:01Modifié le : 05/07/2022 - 12:03
FRANCE 24
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Les pays membres de l'Otan ont signé mardi les protocoles d'adhésion de la Suède et de la Finlande. Une décision historique pour les deux pays nordiques soucieux pour leur sécurité après l'invasion russe de l'Ukraine.
Les trente pays membres de l'Otan ont lancé, mardi 5 juillet, le processus de ratification pour les adhésions de la Suède et de la Finlande, a annoncé le secrétaire général de l'Alliance, Jens Stoltenberg.
"La signature des protocoles d'adhésion lance le processus de ratification dans chacun des pays membres", a-t-il expliqué avant que les ambassadeurs des pays de l'Alliance ne paraphent ces protocoles.
"À 32, nous serons encore plus fort […] au moment où nous faisons face à la plus grave crise sécuritaire depuis des décennies", a-t-il souligné.
"Après des semaines de pourparlers intenses sur des préoccupations de sécurité posées par la Turquie, un terrain d'entente a été trouvé et le sommet de Madrid a invité les deux candidats à rejoindre l'Otan", a-t-il rappelé.
La Turquie a donné son accord au lancement de cette procédure lors du sommet des dirigeants de l'Otan à Madrid, mais le président Recep Tayyip Erdogan a rappelé aux deux pays nordiques les conditions à remplir.
"S'ils remplissent leur devoir, nous soumettrons [le mémorandum] au Parlement [turc en vue de son adoption, mais] s'ils ne le font pas, il est hors de question pour nous de l'envoyer au Parlement...", a-t-il prévenu lors d'une conférence de presse.
Recep Tayyip Erdogan a évoqué une "promesse faite par la Suède" concernant l'extradition de "73 terroristes". Elle figure dans un mémorandum signé mardi à Madrid entre les dirigeants des trois pays avant l'ouverture du sommet.
"Ils les renverront, ils l'ont promis. Cela figure dans des documents écrits. Ils tiendront leur promesse", a-t-il assuré, sans plus de détail.
"Nous espérons que la ratification se passera rapidement"
Ankara réclame depuis plusieurs années à Stockholm l'extradition de militants kurdes et de personnes proches du mouvement fondé par le prédicateur Fethullah Gülen, accusé par les autorités turques d'avoir fomenté la tentative de coup d'État de juillet 2016.
La Turquie ne s'est pas opposée à la finalisation des pourparlers et des protocoles d'adhésion lundi au siège de l'Alliance à Bruxelles avec la ministres suédoise des Affaires étrangères Ann Linde et son homologue finlandais Pekka Haavisto.
"Nous espérons que la ratification se passera rapidement", a déclaré mardi le chef de la diplomatie finlandaise avant la signature des protocoles d'adhésion.
"La signature des protocoles d'adhésion nous accorde le statut de pays invité", a pour sa part rappelé la ministre suédoise.
Mais les deux candidats ne bénéficieront pas de la protection de l'article 5 de la Charte de l'Otan en cas d'attaque tant que les 30 pays membres n'auront pas ratifié leur adhésion.
Avec AFP
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LE FIL DU 28 JUIN
La Turquie lève son blocage à l'adhésion de la Finlande et de la Suède à l'Otan
DIPLOMATIE
Recep Tayyip Erdogan et les Occidentaux, une cohabitation forcée au sein de l'Otan
L'Otan va porter à plus de 300 000 le nombre de ses soldats à haut niveau de préparation
New York Times - World
Wimbledon
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Nick Kyrgios to Appear in Court on Assault Allegation in Australia
The accusation landed on the eve of perhaps the most important match of Kyrgios’s controversy-filled career, a quarterfinal showdown with Cristian Garín.
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By Matthew Futterman
WIMBLEDON, England — The spotlight on the Australian tennis player Nick Kyrgios, whose confrontations with opponents and Wimbledon officials have made his matches can’t-miss theater for the past week, grew hotter Tuesday when news emerged that the police have begun legal proceedings against him for assaulting a former girlfriend in December.
The accusations landed on the eve of one of his most important matches, a quarterfinal showdown with Cristian Garín of Chile that he is favored to win, and less than 24 hours after he survived a five-set challenge from the American Brandon Nakashima on Monday.
That match was largely uneventful by Kyrgios standards, mostly lacking the battles with umpires, the racket smashing and even the spitting in the direction of fans that often occur when Kyrgios signs up for a tournament.
After the 4-6, 6-4, 7-6 (2), 3-6, 6-2 win Monday, Kyrgios spoke of how good he felt, how he had reached a kind of equilibrium in his life after years of turmoil and how he has been able to enjoy moments on the tennis court in a way he rarely has in the past.
“That’s probably the first time in my career where I wasn’t playing well, regardless of playing Centre Court Wimbledon, fully packed crowd, I was able to just say, ‘Wow, look how far I’ve come,’ to myself,” he said. “I was bouncing the ball before I served. I really just smiled to myself. I was like, ‘We’re here, we’re competing at Wimbledon, putting in a good performance mentally.’”
Hours later, news broke in Australia that Kyrgios had been charged with one count of common assault related to an incident with an ex-girlfriend, Chiara Passari, according to The Canberra Times and a statement from the police. Kyrgios is scheduled to appear in court on Aug. 2.
“While Mr. Kyrgios is committed to addressing any and all allegations once clear, taking the matter seriously does not warrant any misreading of the process Mr. Kyrgios is required to follow,” Pierre Johannessen, a lawyer for Kyrgios, said in a statement Tuesday evening.
Kyrgios did not register for a practice court on Tuesday, unlike the other players who have qualified for quarterfinals, including his opponent, Garín.
On Instagram, where Kyrgios is active and has posted statements during previous controversies, he posted a picture of himself speaking with a young girl at a tennis tournament and added the caption, “This is why I play ❤️ to all my youngsters out there, believe in yourself.”
The charge against Kyrgios — he is accused of grabbing Passari during a dispute — carries a maximum penalty of two years in prison.
The charge creates an awkward situation for Wimbledon, but also the ATP, which organizes the men’s professional tour.
A spokesperson for the All England Club said Tuesday: “We have been made aware of legal proceedings involving Nick Kyrgios in Australia, and as they are ongoing, we are not in a position to offer a comment. We are in touch with Nick’s team and he remains scheduled to play his quarterfinal match tomorrow.”
The ATP in the past has waited for the legal process to unfold before penalizing a player for behavior off the court.
But it came under pressure to take action after allegations surfaced that Alexander Zverev had attacked a former girlfriend twice in hotel rooms during tournaments, even though the woman had not filed charges with the police and said she would not do so. Zverev has denied the allegations.
The ATP, which did not comment on the Kyrgios charge because, a spokesman said, the legal process is not resolved, announced last year that it was conducting an independent investigation of Zverev. The organization has not announced anything related to it other than to say it was continuing. Zverev continued to compete on the tour until he injured an ankle in a semifinal match at the French Open last month against Rafael Nadal.
Tournament officials at Wimbledon have fined Kyrgios $14,000 for two infractions this year: $10,000 after spitting in the direction of a fan after his first-round win and $4,000 fine for using an obscenity in his third-round match against Stefanos Tsitsipas.
He has also violated Wimbledon rules against having colored clothing by walking onto the court wearing — though not playing in — red sneakers and baseball caps that have been black or red.
“More attention for me,” he said Monday when asked about a potential penalty for the dress code violation. “What’s that saying? Any publicity is good publicity, right?”
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Système de combat aérien du futur : Berlin parle de remettre en question la coopération avec Paris
par Laurent Lagneau · 2 juillet 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrer1Si, en août 2021, la France, l’Allemagne et l’Espagne ont fini par signer l’accord d’application n°3 [IA3] relatif à la phase 1B du Système de combat aérien du futur [SCAF], ce programme, annoncé quatre ans plus tôt, est toujours suspendu à un accord entre Dassault Aviation et les filiales allemande et espagole d’Airbus au sujet du « New Generaton Fighter », c’est à dire l’avion de combat de 6e génération sur lequel reposera ce « système de systèmes ».
Pour rappel, ce programme devant être régi selon le principe du « meilleur athlète », Dassault Aviation veut conserver la responsabilité des domaines censés lui permettre d’assurer la maîtrise d’oeuvre pour laquelle il a été désigné, notamment en ce qui concerne les commandes de vol, la furtivité, l’interface homme-machine et l’architecture fonctionnelle, desquelles dépendront les capacités opérationnelles du futur avion de combat. Ce qu’Airbus lui conteste.
Ainsi, dans un récent entretien accordé au quotidien Les Échos, Michael Schoellhorn, le Pdg d’Airbus Defence & Space, a contesté le statut de « meilleur athlète » donné à Dassault Aviation.
« S’auto-déclarer comme ‘best athlete’ en affirmant que nous, Airbus, ne connaissons rien aux commandes de vol d’avions de chasse est non seulement faux mais contribue à saper l’esprit de coopération et de respect mutuel », a-t-il affirmé, après avoir admis une « divergence d’interprétation » sur la « manière de mener une véritable coopération industrielle ».
Pourtant, l’industriel français, aux dires de son Pdg, Éric Trappier, a déjà fait beaucoup de concessions à son partenaire, notamment en acceptant que la moitié des tâches se fasse sans responsable désigné et que l’autre soit partagée équitablement en trois [Dassault Aviation, Airbus Allemagne et Airbus Espagne].
En mars, M. Trappier ne cacha pas son agacement face à ce blocage. « Je pense que l’on a suffisamment fait d’efforts pour que, maintenant, on puisse y aller. […] J’accepte d’être leader que si j’ai les leviers pour l’être. Si c’est pour faire du co-co-co, puisqu’on est trois maintenant, je ne le ferai pas parce que ce serait mentir à nos forces armées que d’être capable de faire quelque chose en co-développement sans leader et de leur assurer une performance, un délai et un coût », avait-il affirmé.
Et d’ajouter : « Avec la France qui est leader sur le contrat, Dassault Aviation est prêt à signer. On a fait tout ce qu’il fallait pour pouvoir signer avec Airbus. J’attends la signature d’Airbus. […] En 2022, il va falloir statuer, on ne peut pas rester l’arme au pied, à un moment donné on dit oui ou on dit non ».
Et, a priori, l’Allemagne serait sur le point de dire « non ». C’est, du moins, ce que laisse entendre le dernier rapport sur les programmes d’armement [.pdf] qu’a publié le ministère allemand de la Défense la semaine passée et dont la teneur a été soulignée par le blog spécialisé « Augen geradeaus!« .
Avec la signature de l’IA3, « la voie a été ouverte pour la poursuite du projet. […] Les désaccords entre les industriels – notamment entre Dassault Aviation et Airbus – retardent le démarrage de la phase suivante [maturation technologique]. Si aucun accord satisfaisant les intérêts des trois nations pour une participation sur un pied d’égalité ne peut être trouvé, la poursuite de la coopération doit être remise en question », estime le ministère allemand dans ce rapport. À noter que le conditionnel n’est pas de rigueur…
En attendant, aucun accord entre les industriels concernés est en vue. Le 29 juin, lors d’une cérémonie rendant hommage aux 79 « martyrs de l’aéronautique » de Société nationale des constructions aéronautiques du Sud-Ouest [SNCASO] durant la Seconde Guerre Mondiale, et répondant à M. Schoellhorn, Éric Trappier a de nouveau fait une mise au point.
« Honnêtement, Dassault Aviation fait des avions et des commandes de vol qui vont avec. Ce sont des bijoux de famille. On est pour une coopération efficace, pour partager le travail mais on ne souhaite pas co-développer, c’est à dire dupliquer les centres d’expertise en France, en Allemagne et en Espagne », a-t-il dit. Et d’insister : « Dassault Aviation est sous-traitant d’Airbus sur l’Eurodrone [sur les commandes de vol…], je ne vois pas pourquoi Airbus ne serait pas notre sous-traitant sur le SCAF ».
Par ailleurs, M. Trappier a de nouveau évoqué un « plan B ». « La coopération ça peut être mieux si c’est efficace, mais si c’est pour coûter plus cher et être moins efficace alors faire tout seul ce n’est pas une honte! », a-t-il lâché.
Photo : Rama, CC BY-SA 3.0 fr
Système de combat aérien du futur : Berlin parle de remettre en question la coopération avec Paris
par Laurent Lagneau · 2 juillet 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrer1Si, en août 2021, la France, l’Allemagne et l’Espagne ont fini par signer l’accord d’application n°3 [IA3] relatif à la phase 1B du Système de combat aérien du futur [SCAF], ce programme, annoncé quatre ans plus tôt, est toujours suspendu à un accord entre Dassault Aviation et les filiales allemande et espagole d’Airbus au sujet du « New Generaton Fighter », c’est à dire l’avion de combat de 6e génération sur lequel reposera ce « système de systèmes ».
Pour rappel, ce programme devant être régi selon le principe du « meilleur athlète », Dassault Aviation veut conserver la responsabilité des domaines censés lui permettre d’assurer la maîtrise d’oeuvre pour laquelle il a été désigné, notamment en ce qui concerne les commandes de vol, la furtivité, l’interface homme-machine et l’architecture fonctionnelle, desquelles dépendront les capacités opérationnelles du futur avion de combat. Ce qu’Airbus lui conteste.
Ainsi, dans un récent entretien accordé au quotidien Les Échos, Michael Schoellhorn, le Pdg d’Airbus Defence & Space, a contesté le statut de « meilleur athlète » donné à Dassault Aviation.
« S’auto-déclarer comme ‘best athlete’ en affirmant que nous, Airbus, ne connaissons rien aux commandes de vol d’avions de chasse est non seulement faux mais contribue à saper l’esprit de coopération et de respect mutuel », a-t-il affirmé, après avoir admis une « divergence d’interprétation » sur la « manière de mener une véritable coopération industrielle ».
Pourtant, l’industriel français, aux dires de son Pdg, Éric Trappier, a déjà fait beaucoup de concessions à son partenaire, notamment en acceptant que la moitié des tâches se fasse sans responsable désigné et que l’autre soit partagée équitablement en trois [Dassault Aviation, Airbus Allemagne et Airbus Espagne].
En mars, M. Trappier ne cacha pas son agacement face à ce blocage. « Je pense que l’on a suffisamment fait d’efforts pour que, maintenant, on puisse y aller. […] J’accepte d’être leader que si j’ai les leviers pour l’être. Si c’est pour faire du co-co-co, puisqu’on est trois maintenant, je ne le ferai pas parce que ce serait mentir à nos forces armées que d’être capable de faire quelque chose en co-développement sans leader et de leur assurer une performance, un délai et un coût », avait-il affirmé.
Et d’ajouter : « Avec la France qui est leader sur le contrat, Dassault Aviation est prêt à signer. On a fait tout ce qu’il fallait pour pouvoir signer avec Airbus. J’attends la signature d’Airbus. […] En 2022, il va falloir statuer, on ne peut pas rester l’arme au pied, à un moment donné on dit oui ou on dit non ».
Et, a priori, l’Allemagne serait sur le point de dire « non ». C’est, du moins, ce que laisse entendre le dernier rapport sur les programmes d’armement [.pdf] qu’a publié le ministère allemand de la Défense la semaine passée et dont la teneur a été soulignée par le blog spécialisé « Augen geradeaus!« .
Avec la signature de l’IA3, « la voie a été ouverte pour la poursuite du projet. […] Les désaccords entre les industriels – notamment entre Dassault Aviation et Airbus – retardent le démarrage de la phase suivante [maturation technologique]. Si aucun accord satisfaisant les intérêts des trois nations pour une participation sur un pied d’égalité ne peut être trouvé, la poursuite de la coopération doit être remise en question », estime le ministère allemand dans ce rapport. À noter que le conditionnel n’est pas de rigueur…
En attendant, aucun accord entre les industriels concernés est en vue. Le 29 juin, lors d’une cérémonie rendant hommage aux 79 « martyrs de l’aéronautique » de Société nationale des constructions aéronautiques du Sud-Ouest [SNCASO] durant la Seconde Guerre Mondiale, et répondant à M. Schoellhorn, Éric Trappier a de nouveau fait une mise au point.
« Honnêtement, Dassault Aviation fait des avions et des commandes de vol qui vont avec. Ce sont des bijoux de famille. On est pour une coopération efficace, pour partager le travail mais on ne souhaite pas co-développer, c’est à dire dupliquer les centres d’expertise en France, en Allemagne et en Espagne », a-t-il dit. Et d’insister : « Dassault Aviation est sous-traitant d’Airbus sur l’Eurodrone [sur les commandes de vol…], je ne vois pas pourquoi Airbus ne serait pas notre sous-traitant sur le SCAF ».
Par ailleurs, M. Trappier a de nouveau évoqué un « plan B ». « La coopération ça peut être mieux si c’est efficace, mais si c’est pour coûter plus cher et être moins efficace alors faire tout seul ce n’est pas une honte! », a-t-il lâché.
Photo : Rama, CC BY-SA 3.0 fr
PartagezTweetezPartagezEnregistrer1Si, en août 2021, la France, l’Allemagne et l’Espagne ont fini par signer l’accord d’application n°3 [IA3] relatif à la phase 1B du Système de combat aérien du futur [SCAF], ce programme, annoncé quatre ans plus tôt, est toujours suspendu à un accord entre Dassault Aviation et les filiales allemande et espagole d’Airbus au sujet du « New Generaton Fighter », c’est à dire l’avion de combat de 6e génération sur lequel reposera ce « système de systèmes ».
Pour rappel, ce programme devant être régi selon le principe du « meilleur athlète », Dassault Aviation veut conserver la responsabilité des domaines censés lui permettre d’assurer la maîtrise d’oeuvre pour laquelle il a été désigné, notamment en ce qui concerne les commandes de vol, la furtivité, l’interface homme-machine et l’architecture fonctionnelle, desquelles dépendront les capacités opérationnelles du futur avion de combat. Ce qu’Airbus lui conteste.
Ainsi, dans un récent entretien accordé au quotidien Les Échos, Michael Schoellhorn, le Pdg d’Airbus Defence & Space, a contesté le statut de « meilleur athlète » donné à Dassault Aviation.
« S’auto-déclarer comme ‘best athlete’ en affirmant que nous, Airbus, ne connaissons rien aux commandes de vol d’avions de chasse est non seulement faux mais contribue à saper l’esprit de coopération et de respect mutuel », a-t-il affirmé, après avoir admis une « divergence d’interprétation » sur la « manière de mener une véritable coopération industrielle ».
Pourtant, l’industriel français, aux dires de son Pdg, Éric Trappier, a déjà fait beaucoup de concessions à son partenaire, notamment en acceptant que la moitié des tâches se fasse sans responsable désigné et que l’autre soit partagée équitablement en trois [Dassault Aviation, Airbus Allemagne et Airbus Espagne].
En mars, M. Trappier ne cacha pas son agacement face à ce blocage. « Je pense que l’on a suffisamment fait d’efforts pour que, maintenant, on puisse y aller. […] J’accepte d’être leader que si j’ai les leviers pour l’être. Si c’est pour faire du co-co-co, puisqu’on est trois maintenant, je ne le ferai pas parce que ce serait mentir à nos forces armées que d’être capable de faire quelque chose en co-développement sans leader et de leur assurer une performance, un délai et un coût », avait-il affirmé.
Et d’ajouter : « Avec la France qui est leader sur le contrat, Dassault Aviation est prêt à signer. On a fait tout ce qu’il fallait pour pouvoir signer avec Airbus. J’attends la signature d’Airbus. […] En 2022, il va falloir statuer, on ne peut pas rester l’arme au pied, à un moment donné on dit oui ou on dit non ».
Et, a priori, l’Allemagne serait sur le point de dire « non ». C’est, du moins, ce que laisse entendre le dernier rapport sur les programmes d’armement [.pdf] qu’a publié le ministère allemand de la Défense la semaine passée et dont la teneur a été soulignée par le blog spécialisé « Augen geradeaus!« .
Avec la signature de l’IA3, « la voie a été ouverte pour la poursuite du projet. […] Les désaccords entre les industriels – notamment entre Dassault Aviation et Airbus – retardent le démarrage de la phase suivante [maturation technologique]. Si aucun accord satisfaisant les intérêts des trois nations pour une participation sur un pied d’égalité ne peut être trouvé, la poursuite de la coopération doit être remise en question », estime le ministère allemand dans ce rapport. À noter que le conditionnel n’est pas de rigueur…
En attendant, aucun accord entre les industriels concernés est en vue. Le 29 juin, lors d’une cérémonie rendant hommage aux 79 « martyrs de l’aéronautique » de Société nationale des constructions aéronautiques du Sud-Ouest [SNCASO] durant la Seconde Guerre Mondiale, et répondant à M. Schoellhorn, Éric Trappier a de nouveau fait une mise au point.
« Honnêtement, Dassault Aviation fait des avions et des commandes de vol qui vont avec. Ce sont des bijoux de famille. On est pour une coopération efficace, pour partager le travail mais on ne souhaite pas co-développer, c’est à dire dupliquer les centres d’expertise en France, en Allemagne et en Espagne », a-t-il dit. Et d’insister : « Dassault Aviation est sous-traitant d’Airbus sur l’Eurodrone [sur les commandes de vol…], je ne vois pas pourquoi Airbus ne serait pas notre sous-traitant sur le SCAF ».
Par ailleurs, M. Trappier a de nouveau évoqué un « plan B ». « La coopération ça peut être mieux si c’est efficace, mais si c’est pour coûter plus cher et être moins efficace alors faire tout seul ce n’est pas une honte! », a-t-il lâché.
Photo : Rama, CC BY-SA 3.0 fr
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Pour rappel, ce programme devant être régi selon le principe du « meilleur athlète », Dassault Aviation veut conserver la responsabilité des domaines censés lui permettre d’assurer la maîtrise d’oeuvre pour laquelle il a été désigné, notamment en ce qui concerne les commandes de vol, la furtivité, l’interface homme-machine et l’architecture fonctionnelle, desquelles dépendront les capacités opérationnelles du futur avion de combat. Ce qu’Airbus lui conteste.
Ainsi, dans un récent entretien accordé au quotidien Les Échos, Michael Schoellhorn, le Pdg d’Airbus Defence & Space, a contesté le statut de « meilleur athlète » donné à Dassault Aviation.
a contesté« S’auto-déclarer comme ‘best athlete’ en affirmant que nous, Airbus, ne connaissons rien aux commandes de vol d’avions de chasse est non seulement faux mais contribue à saper l’esprit de coopération et de respect mutuel », a-t-il affirmé, après avoir admis une « divergence d’interprétation » sur la « manière de mener une véritable coopération industrielle ».
Pourtant, l’industriel français, aux dires de son Pdg, Éric Trappier, a déjà fait beaucoup de concessions à son partenaire, notamment en acceptant que la moitié des tâches se fasse sans responsable désigné et que l’autre soit partagée équitablement en trois [Dassault Aviation, Airbus Allemagne et Airbus Espagne].
En mars, M. Trappier ne cacha pas son agacement face à ce blocage. « Je pense que l’on a suffisamment fait d’efforts pour que, maintenant, on puisse y aller. […] J’accepte d’être leader que si j’ai les leviers pour l’être. Si c’est pour faire du co-co-co, puisqu’on est trois maintenant, je ne le ferai pas parce que ce serait mentir à nos forces armées que d’être capable de faire quelque chose en co-développement sans leader et de leur assurer une performance, un délai et un coût », avait-il affirmé.
Et d’ajouter : « Avec la France qui est leader sur le contrat, Dassault Aviation est prêt à signer. On a fait tout ce qu’il fallait pour pouvoir signer avec Airbus. J’attends la signature d’Airbus. […] En 2022, il va falloir statuer, on ne peut pas rester l’arme au pied, à un moment donné on dit oui ou on dit non ».
Et, a priori, l’Allemagne serait sur le point de dire « non ». C’est, du moins, ce que laisse entendre le dernier rapport sur les programmes d’armement [.pdf] qu’a publié le ministère allemand de la Défense la semaine passée et dont la teneur a été soulignée par le blog spécialisé « Augen geradeaus!« .
[.pdf]pdfAugen geradeaus!Avec la signature de l’IA3, « la voie a été ouverte pour la poursuite du projet. […] Les désaccords entre les industriels – notamment entre Dassault Aviation et Airbus – retardent le démarrage de la phase suivante [maturation technologique]. Si aucun accord satisfaisant les intérêts des trois nations pour une participation sur un pied d’égalité ne peut être trouvé, la poursuite de la coopération doit être remise en question », estime le ministère allemand dans ce rapport. À noter que le conditionnel n’est pas de rigueur…
En attendant, aucun accord entre les industriels concernés est en vue. Le 29 juin, lors d’une cérémonie rendant hommage aux 79 « martyrs de l’aéronautique » de Société nationale des constructions aéronautiques du Sud-Ouest [SNCASO] durant la Seconde Guerre Mondiale, et répondant à M. Schoellhorn, Éric Trappier a de nouveau fait une mise au point.
une mise au point« Honnêtement, Dassault Aviation fait des avions et des commandes de vol qui vont avec. Ce sont des bijoux de famille. On est pour une coopération efficace, pour partager le travail mais on ne souhaite pas co-développer, c’est à dire dupliquer les centres d’expertise en France, en Allemagne et en Espagne », a-t-il dit. Et d’insister : « Dassault Aviation est sous-traitant d’Airbus sur l’Eurodrone [sur les commandes de vol…], je ne vois pas pourquoi Airbus ne serait pas notre sous-traitant sur le SCAF ».
Par ailleurs, M. Trappier a de nouveau évoqué un « plan B ». « La coopération ça peut être mieux si c’est efficace, mais si c’est pour coûter plus cher et être moins efficace alors faire tout seul ce n’est pas une honte! », a-t-il lâché.
Photo : Rama, CC BY-SA 3.0 fr
CC BY-SA 3.0 fr Известия (RUS)
Во Франции сочли рубль самой успешной валютой в мире
Рубль с февраля вырос в три раза по отношению к евро, российскую валюту можно считать самой успешной в мире. Об этом говорится в публикации на сайте французской газеты Le Figaro.
Принцип бутерброда: рубль оказался недооценен по «индексу бигмака»
Тому виной искусственное занижение курса и геополитика
Как отмечают аналитики, в феврале 100 российских рублей стоили €1,2 евро, в начале марта за 100 рублей предлагали только €0,61.
28 июня на 100 рублей можно было купить уже за €1,8, что стало рекордным уровнем с 2015 года. В настоящее время российская валюта колеблется между €1,7 и 1,8 за сто рублей, добавили финансисты.
«Рубль стал «островком процветания в океане финансовой нестабильности» и самой успешной валютой планеты», — говорится в статье.
Достигнутые уровни рубля стали заслугой главы российского Центробанка Эльвиры Набиуллиной, отмечают авторы статьи. Она предприняла решительные меры, повысив ключевую ставку и объявив об ограничениях по обмену валют.
30 июня опрошенные «Известиями» финансовые эксперты допустили, что в июле курс рубля может опуститься до 48 за доллар и 53 — за евро. Сейчас основным фактором, определяющим курс российской нацвалюты, являются торговые операции, а также баланс между экспортом и импортом.
20 июня первый вице-премьер Андрей Белоусов заявил, что Россия работает над возвращением рубля к оптимальным уровням, составляющим 70–80 рублей за доллар.
По его словам, это должно произойти быстрее, но мешают «ограничения со стороны инфляции и ограничения со стороны каналов наращивания внутреннего спроса.
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BBC
A one-off Bob Dylan recording could sell for £1m
By Mark SavageBBC Music Correspondent
A one-off Bob Dylan record is expected to fetch up to £1m when it is auctioned at Christie's on Thursday.
The disc features a new version of the star's classic song Blowin' In The Wind, made in March 2021 with his long-time collaborator T Bone Burnett.
"It felt holy," he tells BBC News. "It always feels holy for me, playing with Bob - and I think we did it in one take, if I'm not mistaken."
It is the first new studio recording of the song since Dylan wrote it in 1962.
The one-off release also showcases a new type of record that combines some of the materials used in CDs and vinyl, and promises better sound quality and durability than vinyl.
Playable on any regular turntable, the new format is described as "the pinnacle of sound" by Burnett, who helped develop it.
Ultimately, only one deep-pocketed Dylan fan will get to own the new version of Blowin' In The Wind. However, fans can go to Christie's in London to hear the record before it is sold.
There, they will be ushered into a sedate side-room of the auction house, where the 10-inch disc is handled with silk gloves before being placed on a £30,000 hi-fi system.
Listening on headphones, the warmth and precision of the sound is immediately apparent, save for a few pops and cracks (maybe four in total) attributable to dust or static on the surface of the record.
Dylan's voice is smooth and dextrous throughout, having benefitted from an extended break in touring during the Covid-19 pandemic.
When it appears, his characteristic rasp only adds to the weight of the lyrics, which are inextricably linked to the civil rights movement of the 1960s.
Lines like, "How many times can a man turn his head / and pretend that he just doesn't see?" resonate harder than ever when sung from the perspective of an 81-year-old who's witnessed history repeat decade after decade after decade.
As a result, the song becomes more contemplative, a rumination on our failures. Dylan stretches out his syllables as though he's contemplating every line anew; taking almost a minute longer to reach the song's conclusion.
Unlike the original, the 2021 re-recording features a full band, recorded live in the studio as Dylan sang. Their subtle and sympathetic arrangement - with Greg Leisz on mandolin and Don Was on bass - adds a new dimension to the song, without stealing focus from the message.
It almost seems a shame that, in the words of the Christie's catalogue, "this is the only copy of Bob Dylan's 2021 recording,.... that will ever be manufactured. No other versions of this recording will be released or sold".
"We're only making one because we view this work as the equivalent of an oil painting," says Burnett, who is best known for his Grammy-winning work on Raising Sand by Alison Kraus and Robert Plant, as well as the soundtracks for O Brother, Where Art Thou? and The Big Lebowski.
He hopes that future releases in the format will "help develop a music space in the fine arts", allowing artists to combat "the devaluing of our work by the commoditisation of the internet".
"I don't know what an original recording of Bob Dylan singing one of the most important songs of the last century is [worth] today, but I know it's not $0.001 divided by 5 billion, which is the reality that musicians face now."
The exclusivity of the new recording has informed its estimated sale price of between £600,000 and £1 million.
Peter Klarnet, Christie's senior specialist in Americana, says it was hard to calculate an estimate, as nothing of this nature has ever been sold before. The closest analogy is the Wu-Tang Clan album Once Upon a Time in Shaolin, which was limited to a single CD copy in 2015.
That record was initially bought by hedge fund manager Martin Shkreli for an unspecified sum. When he was later convicted of fraud, the US Department of Justice re-sold the album for a reported $4m (£3.35m), making it the most expensive work of music ever sold.
Klarnet says he is unsure whether the Dylan could match that figure, but suggests his initial estimate is on the conservative side.
Meanwhile, Burnett is enthused by the potential of his new physical audio format - known as an Ionic Original.
Announced in April, it consists of "lacquer painted onto an aluminium disc, with a spiral etched into it by music".
This is essentially the same technology that the music industry has used for decades to create test pressings, known as acetates or dubplates.
Musicians generally agree that these acetates sound better than vinyl - but they degrade quickly, as the force of the needle pushing into the groove melts the lacquer.
"So we started looking into what they use on the Space Station to shield it from the direct light of the sun," says Burnett. "And we've been able to coat the acetate with that, and it removes enough friction that the acetate doesn't degrade over thousands of plays."
He says the coating - made from a gradient of sapphire and quartz - also reduces the crackle associated with vinyl.
"Friction creates static electricity, which attracts dust, which causes pops," he explains. "So with this coating removing friction, if some dust does land on the needle, it cleans it out. So the discs are essentially self-cleaning."
At the time of writing, the discs cannot be mass produced, meaning they are likely to remain collector's items and investment opportunities for now. But Burnett hopes they will be widely adopted in the future.
"I don't look at this as a replacement for anything," he says. "I just look at it as another arrow in the quiver for every musician in the world [and] a whole new way of earning a living that we've never had before."
This isn't Burnett's first venture into audio formats. In 2008, he developed a hi-fidelity technology known as ΧΟΔΕ (or Code), which allowed listeners to play "studio quality" recordings from a DVD player.
Releases on the format included John Mellencamp's Life, Death, Love and Freedom - but the format died out relatively quickly.
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Minions return with more jaunty gibberish and animated antics
Issued on: 06/07/2022 - 16:13
Alison SARGENT
Breakout stars of the computer animated "Despicable Me" franchise, the Minions are back with their second feature film, which recounts the rise of villain Gru. Critic Lisa Nesselson and her own group of toy Minions are unanimous in their enjoyment of its puns, Italian-accented gibberish, and unbridled silliness.
Lisa also tells us about "Ennio", a documentary by Italian director Giuseppe Tornatore celebrating the life of his friend and collaborator, composer Ennio Morricone. Morricone was the man behind some of cinema’s most iconic music, like the pan flute notes that set the scene for spaghetti western standoffs. Next, we head to Iraqi Kurdistan for the latest film from writer and director Hiner Saleem. "Goodnight Soldier" tells the story of a young couple faced with multiple obstacles – first, their feuding families, then a combat wound that raises questions of virility. Finally, we take a look at the eerie offerings of a retrospective of British film noirs showing at the Cinémathèque in Paris.
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Qué ver y hacer en Railay, la península más bonita de Tailandia
TAILANDIAEn la costa suroeste del país asiático se encuentra este entorno kárstico al que solo se puede acceder en barco. Una isla a medias que es un sueño para escaladores por sus paredes de roca caliza que emergen de un mar de color esmeralda
Railay es una península aislada de la tierra firme por una frondosa vegetación de manglares y una hilera de acantilados. Pináculos de caliza que se elevan sobre el mar de Andamán y donde escaladores de todo el mundo trepan por escaleras que solo ven ellos. Paredes accesibles para todos los niveles en un entorno poco habitual para personas como Dani, que recuerda los días que pasó en Railay escalando en la selva, en la playa y en un islote en medio del mar. Qué pena que ese clima o lluvioso o caluroso no sea el mejor para estar pegado a una roca en alguna de las casi 700 vías de escalada abiertas en los acantilados. Un escenario que se completa con playas de arena fina y de agua color esmeralda que también disfrutan los que no se empolvan las manos con magnesio.
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Railay es un paraíso generoso al que solo se puede llegar en barco desde los muelles de Ao Nang y Ao Nam Mao, en la localidad turística de Krabi, en la costa suroeste de Tailandia. La travesía, a bordo de una embarcación local denominada longtail boat (bote de cola larga), dura unos 15 minutos y se desembarca en la misma playa si se atraca en el lado oeste o en un pantalán si se hace en el lado este de Railay. El precio del pasaje hay que negociarlo, cuanta más gente suba a bordo más económica será la tarifa. Así que toca regatear con el patrón y juntar una pequeña tripulación. Tanto si se tiene pensado pasar allí solo un día como si se alarga la estancia es recomendable acordar con el patrón la travesía de vuelta.
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Un mundo en miniatura
Una vez en la península, la sensación que se tiene es la de estar en una isla. Una isla en la que no hay coches, en la que sus visitantes tienen que andar por los senderos que comunican las diferentes zonas y negocios: desde una farmacia hasta una escuela de escalada, pasando por restaurantes, hoteles, puestos de comida local y occidental, tiendas de recuerdos… En muy poco espacio cabe todo un mundo en miniatura.
En Railay la división, en vez de ser entre el norte y el sur, es entre el oeste y el este. Dos puntos cardinales separados por un camino de piedra que se recorre en cinco minutos. En la parte occidental están los mejores hoteles y en la oriental, los alojamientos para presupuestos más ajustados.
La costa oeste, la que más reproducen las postales que cada vez menos gente envía, está dividida en dos por un acantilado. En bajamar se puede cruzar de la playa de Tonsai a la de Railay Oeste, igual que de esta a la de Phra Nang, en el sur, nadando. Para evitar riesgos y sorpresas en forma de pleamar, lo mejor es recurrir a los barqueros o caminar jungla adentro por el sendero habilitado. Tonsai se encuentra en el norte, en una pequeña bahía a la sombra de unos acantilados por los que se reparten varios alojamientos baratos. En la vecina, larga y poco profunda playa de arena blanca de Railay, en lado oeste, se encuentran algunos de los mejores hoteles, como el Rayavadee, además de restaurantes y bares. Un sitio demasiado tranquilo para quienes buscan un ambiente más animado y lugares donde dormir, comer y beber barato. De camino a la costa oriental se encuentran esos negocios de precios más económicos en los que se juntan mochileros de procedencias muy diversas, muchos de ellos amantes de la escalada como el singapurense Anuar Hassan, que enumera en un español aprendido en la Pedriza los nombres de las paredes, de hasta 300 metros de altura, que escaló en Railay: 123 Wall, Muay Thai wall, Diamond Cave, The Keep, Jungle Gym, Tonsai Wall, Dum's Kiroundtchen, Cat Wall, Thaiwand Wall y Fire Wall, entre otras. La escalada y la tranquilidad monopolizan el ocio y el descanso en esta aislada península en la que también se puede hacer senderismo, kayak o buceo.
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Cuidado con los monos
La costa oriental es una zona más de recreo y paso que de baño. Un lugar donde instalarse cuando uno no puede permitirse el lujo de alojarse en una villa tailandesa escondida en la selva a pie de playa y con piscina. A las formaciones kársticas de este lado de la península hay que sumarle los impenetrables manglares que dificultan el baño. Aquí lo que no falta es buen ambiente, cervezas Chang, platos de pad thai y amena conversación de la que extraer útiles consejos para nuestro viaje por Tailandia. Si se quiere escapar del jaleo hay un camino que se dirige hacia el sur, a la playa de Phra Nang, la más frecuentada por los turistas. A mitad del recorrido hay un mirador y una laguna interior de agua dulce, ambos de acceso complicado si ha llovido porque la tierra se embarra y vuelve resbaladiza (en ese caso no se recomienda la subida), y porque hay tramos empinados que requieren una pequeña trepada. De amenizar el paseo (o no) se encargan los traviesos (y en ocasiones agresivos) macacos que no vacilan ante la posibilidad de hurtar lo que sea que tengan a mano.
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En la costa sur de Railay se encuentra la playa de Phra Nang, una ensenada en la que hay dos cuevas, una de ellas con figuras fálicas de madera que, según se cuenta, protegen a los marineros de los malos espíritus. Una cavidad más curiosa que bonita, aunque de más fácil acceso que la cueva del Murciélago, escondida bajo una tupida vegetación selvática en el extremo norte de la playa. Antes del ritual de la puesta de sol conviene protegerse la piel con crema solar de factor 50 y aplicarse repelente antimosquitos. No hacerlo sería como intentar escalar sin cuerda ni arnés las paredes kársticas de Railay.
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BBC
Australia's devastating floods spur new warning systems
By Emily McAuliffeBusiness reporter, Melbourne, Australia
On 27 February, Karl Sprogis and his wife Jill spent most of the night anxiously monitoring flood height data from Australia's Bureau of Meteorology.
Their town, Lismore, was caught in the catastrophic floods that submerged southern Queensland and northern New South Wales in February and March. Those floods have become the most costly in the nation's history, according to the Insurance Council of Australia.
The latest flooding to hit Australia came at the weekend when Sydney was hit with torrential rain. Thousands were told to evacuate their homes and roads were cut by deep water.
Back in February, perched on a hill the Sprogis family home was safe, but the couple were worried about their downtown physiotherapy business. It was purposely located on the second floor but even that was not enough.
From the water-height charts they could tell the office was going to be inundated, but it was too late to save anything, the authorities had already issued an evacuation order.
"We could have put things up higher at that time, had we known, but we didn't," says Mr Sprogis, who had been at his practice the night before.
"I even left my new laptop on the office desk, thinking, well, [the water has] never been in here before so it won't come in."
By the following day, his practice was 1.8m underwater, files, records and equipment all damaged or lost.
Meanwhile in New South Wales in Gibberagee, children's book author Candy Lawrence watched as 2,000 copies of her books were sucked into the deluge.
Ms Lawrence had been carefully watching government flood warnings and gathering supplies, anticipating that nearby roads would be cut off, as often happened when the area flooded.
But, like Mr Sprogis, she was not expecting water to sweep through her property and that of her neighbours, some of whom had to scramble onto their roof to escape the fast-rising floodwaters.
"I feel like the world is pretty much ending, so why bother educating children?," she says, referencing her destroyed book collection and the terrifying new weather patterns.
Like thousands of others caught in the disaster, Mr Sprogis and Ms Lawrence would have liked more warning. So why wasn't there a better system, which could alert them in real-time if their properties were in danger?
Juliette Murphy, a water resources engineer specialising in hydrology and flooding asked this question after watching her friend's house in Brisbane flood over the roof peak in 2011. The question came up again after she moved to Calgary, Canada, and witnessed a similarly devastating flood in 2013.
Ms Murphy knew that during the Brisbane and Calgary floods, hydrology forecasts had predicted where rivers would peak at certain bridges, but she realised it wasn't enough.
"If you aren't a hydraulic engineer [who is able] to translate that flood height into an impact to properties - your personal property, your car - it can be very challenging," she says.
Ms Murphy also notes that static flood maps - including those that chart one-in-100-year floods - are also expensive, and can take days, or weeks, to produce. This makes them more suited to development planning and infrastructure design applications, rather than emergency planning and management.
"I was thinking, there has to be something more," says Ms Murphy.
She began dedicating her evenings and weekends to looking for a solution, which eventually led her to co-found FloodMapp with web developer, Ryan Prosser.
With a significant research and development investment, FloodMapp was launched in 2018.
FloodMapp's technology can rapidly forecast water levels to map floods before they happen.
It does this by ingesting huge amounts of historical data (including things like rainfall and ground saturation levels) and uses artificial intelligence to accurately model the way water will behave.
More technology of business:
The software also uses information about land features and river systems to work out how a flood will affect different areas. The company claims its models can run 100,000 times faster than traditional techniques.
An added benefit is that the resulting models can refresh hourly using real-time river sensor data and rainfall forecasts.
The technology is not available to individuals, instead it is being integrated into services offered by government agencies in Australia and the US, to better understand floods before, during and after they happen.
Researchers at the University of Melbourne's Department of Infrastructure Engineering are taking a similar approach, understanding that speed is key for emergency planning.
Like Ms Murphy, flood modeller turned researcher, Dr Wenyan Wu, is looking at ways to simulate flood levels over time, at speed, using machine learning techniques. Importantly, this is being done Dr Wu says without compromising accuracy and without costing the earth.
The availability of accurate real-time data that can be interpreted at a property-specific level is a huge part of the challenge, but being able to disseminate meaningful data to the public is also key.
As Dr Wu says, "If people's collective comprehension [of flood risk] doesn't improve, you will not actually improve the situation."
Even the concept of a one-in-100-year flood is widely misunderstood. (It means a flood event has a one in 100 chance of happening in any given year, as opposed to there only being one major flood every 100 years.)
That's where companies like the Australian-based Early Warning Network (EWN) come in. EWN sends opt-in SMS (text messages), email, landline and app push alerts to residents and businesses in at-risk areas, typically via insurers, councils and other government agencies who have signed up to their services.
Flood alerts are primarily based on data collected and distributed by Australia's Bureau of Meteorology.
However, as operations manager Michael Bath explains, EWN has a 24/7 team of human severe weather forecasters (all of whom have an understanding of threats from their experience as storm chasers). This team assess the warnings, eliminate duplication, and send geo-targeted alerts, using custom-made software.
This ensures people receive clear and localised information.
"If you've ever had automated warnings from weather agencies before, [you'll know] they can be very repetitive," says Mr Bath. "If you automatically send that to residents, they just get really annoyed with it and tune out."
Mr Bath, Dr Wu and Ms Murphy all agree that ultimately governments need to adopt these systems and technologies, and make planning decisions about whether future development should be permitted on floodplains and whether buy-back schemes are warranted in high-risk areas.
However, in many cases, moving entire communities or renovating properties at scale using flood-resistant materials is not practical in the immediate future, given these measures require significant funding and political will.
"We need something today, right now, because we are living on floodplains, and emergency warnings and alerts fill a critical role to improve safety, to save lives and prevent damage," says Ms Murphy. "We have to work together to build a safer future."
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Известия (RUS)
Стоимость золота впервые с октября 2021 года опустилась ниже $1750 за тройскую унцию
Стоимость золото опустилась ниже $1750 за тройскую унцию (примерно 31,1 г) впервые с 11 октября 2021 года. Об этом свидетельствуют данные торгов биржи Comex 6 июля.
Золотые происки: G7 готовит удар «по экономике РФ, но не по себе»
Как эмбарго Евросовета на российский драгметалл отразится на мировом рынке
Так, на 17:17 мск стоимость драгметалла снижалась на 0,8% и находилась на уровне до $1749,8 за тройскую унцию. К 17:38 мск золото стоило $1750,2.
В то же время стоимость серебра в ходе торгов находилась на отметке $19,1 за тройскую унцию.
1 июля агентство Bloomberg со ссылкой на источники сообщило, что Евросоюз работает над санкциями в отношении российского золота. Детали мер не разглашаются.
28 июня США ввели запрет на поставку золота из России. Отмечалось, что запрет не касается золота, которое находилось за пределами РФ на момент вступления в силу данного распоряжения.
23 мая «Коммерсант» сообщил, что ужесточение денежно-кредитной политики Федеральной резервной системы США привело к падению интереса к инвестициям в золото. Отмечалось, что за месяц глобальные инвесторы сократили вложения в золотые ETF более чем на $4 млрд, а активы снизились на 70 т.
В свою очередь финансовый эксперт, руководитель ГК «Содействие», финансовый эксперт Алексей Лашко заявил, что золото — это валюта страха, чем больше трясет рынки, тем больше золото растет в цене.
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France24 - World
Chernobyl: The challenging return to daily operations after the Russian takeover
Issued on: 04/07/2022 - 15:36
Catherine NORRIS TRENT
On February 24, the first day of Russia's war in Ukraine, Moscow's troops took over Chernobyl, the scene of the world's worst ever nuclear accident. Following a 35-day occupation, Ukraine regained control of the defunct plant but workers have had a hard time returning it to regular functioning. Employees were forced to rebuild IT systems from scratch after specialist equipment and software was ransacked by Russian soldiers. Chernobyl remains a highly volatile site, with hundreds of tonnes of radioactive material still sitting under a protective cover.
BBC
How flowers are 'put to sleep' for long sea voyages
By Andrea DijkstraBusiness reporter, Nairobi
Workers in heavy coats shift boxes of flowers from a cold store into a refrigerated container. Once packed, these blooms will travel hundreds of miles by road, in a special 'controlled atmosphere' container from Nairobi to the coast.
On arrival at Kenya's biggest seaport, Mombasa, the container is loaded onto a ship for a voyage to Europe of around 30 days. Despite their lengthy journey, they will still be sold to European shoppers with a vase-life of about a week.
So, how is this possible?
"The flowers will be kept at a temperature of 0.5 degrees celsius throughout the journey," says Elizabeth Kimani, the manager of quality and standards at Sian Flowers.
As well as controlling the temperature, the atmosphere system in the container reduces the oxygen level from 20% to 4%, while increasing the carbon dioxide level from 0.4% to 4%.
This technology is all part of the elaborate process of preserving the blooms for as long as possible.
"Through this [system] you stop all activity in the flowers that, as a result, go into dormancy," Ms Kimani says, explaining that the flowers are put to sleep.
A sophisticated tracking system allows staff from the shipping company to monitor the temperature, oxygen and CO2 levels throughout the journey.
But flowers destined for such a long voyage need extra attention to prepare them, as soon as they are picked.
"We harvest them early in the morning, when it's still cool and they will be the first to go into the cold room," explains Linda Murungi from grower, Sian Flowers.
Freshly-harvested roses, for instance, are then dipped into a chemical mixture to protect them from the fungus, botrytis.
After that, the stems are put into buckets to absorb a hydration solution so they can survive the thirty days without water. They are also put in a solution that curbs the growth hormone, ethylene, which causes the ageing of the flowers.
Once that process is completed, the flowers are then packed into cartons with holes in the top and bottom, which allow air from the container's system to circulate.
Kenya has become one of the world's biggest flower exporters thanks to its equatorial location, high altitudes and relatively cheap labour, it competes for dominance in the market with Colombia and Ecuador.
For years, the two Latin American countries have been exporting about 10% of their flowers by sea freight to North America and Europe.
As these flowers are at sea for a much shorter period of time, firms exporting from Latin America do not use controlled atmosphere, or post-harvest treatments.
Kenyan exporters however, have to be extra-careful. There is no direct shipping route in to Europe, instead, containers are transferred in the Middle East from smaller vessels to much larger ones.
"All processes around sea freight require extreme precision - there's no room for shortcuts," says Jeroen van der Hulst, chief executive at consulting company, FlowerWatch. "One mistake and your flowers might arrive as compost in Europe."
The Kenyan flowers' complex journey involves a higher risk of delay, as containers occasionally miss their transfer window.
The port of Mombasa has also been known for delays and bureaucracy. Another challenge is it also lacks a so-called 'green line' for perishable products - flowers have to queue up with all the other containers.
Due to these challenges, Kenya's flower farmers have, in the past, been wary of sea freight preferring to transport their flowers by air but shifted during the pandemic.
The farmers saw the price of air freight soar from around $1.80 per kilo, in January 2020, to around $2.80 per kilo in June 2022, according to Harm-Jan Mostert commercial manager for Africa at Royal FloraHolland, the Dutch company behind the world's biggest flower auction.
The transport situation became so difficult that some growers even resorted to destroying parts of their harvest.
"Only this year, more than three hundred containers with ten tons of flowers each have been exported from Kenya by sea", Mr Van der Hulst says. "That's a substantial saving of thirty full cargo aircrafts."
In addition to being cheaper, using sea freight can cut carbon emissions by between 84% and 95% respectively, according to a study funded by the UK government in 2021.
Although, clearly if you are worried about the carbon footprint of cut flowers, then it's probably best to buy a seasonal bouquet grown closer to home.
More technology of business:
Walking through his green house in Naivasha, Robin Letcher from Royal De Ruiter East Africa, explains to BBC News that rose breeders are also trying to develop new varieties.
Pointing at some red roses he says: "This variety, for example, has firmer petals that are less sensitive to botrytis [fungus], which is good for sea freight."
In the future, this could potentially reduce the need for chemicals during post-harvest treatments, although it could take seven to ten years to develop successfully so, "is something for the longer term", he adds.
Many flower producers remain nervous about switching over to sea freight.
"A stupid mistake, a port strike or bad weather at sea can really get you in trouble with sea freight," Mr Letcher explains.
Last year, for example, a container accidentally went to Singapore. "It [eventually] arrived in the Netherlands after 53 days. So, all the flowers had to be destroyed, which was a disaster for the producers," he says.
Growers also need to contend with the perception in the industry that flowers sent by sea freight have a shorter shelf life, particularly at the world's largest flower auction in the Netherlands.
Customers do not notice much of a difference, according to Ms Kimani who says the sea freight blooms are indistinguishable from air freight flowers, adding that some of their roses even travel better by sea, than by air.
"Although air freight only takes around 12 hours, we sometimes witness enormous temperature peaks during the journey...which obviously has a negative influence on the flowers," she explains. "With sea freight, however, our flowers are continuously in dormancy."
The logistics of moving these flowers is not a simple decision, as prices are constantly changing. Shipping prices have also been rising closer to air freight costs.
But in the longer term, Mr Moster forecasts sea freight will account for at least 20% of Kenyan flower exports - a sector worth $934m per year.
"Air freight prices probably will never fall back to the level of before the Covid-19 crisis, so also from a cost perspective sea freight remains interesting," Mr Moster says.
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L'Humanité
Le Fema : festival des cinévores !
Nos recommandations culturellesLe Festival La Rochelle Cinéma fête ses cinquante ans jusqu’au 10 juillet dans une édition dédiée à Alain Delon.
Malou Lebellour-ChatelierCette année, le FEMA fête sa cinquantième édition, l’occasion de revenir sur l’histoire du festival. À l’origine sont les RIACS - Rencontres Internationales d’Art Contemporains - qui voient le jour en 1973 et rassemblent pendant 7 ans l’avant-garde de tous les domaines artistiques : musique, théâtre, danse et art plastique. En 1980, seule la section cinéma est maintenue et l’événement devient rapidement le Festival Cinéma de la Rochelle avec à sa tête le critique de cinéma Jean-Loup Passek, puis le duo Prune Engler/Sylvie Pras. Côté programmation, le festival figure peu à peu un pont entre la mémoire du cinéma et son actualité, voire son avenir, en programmant très tôt des cinéastes désormais incontournables tels que Nanni Moretti et Volker Schlöndorff.
Mais l’histoire du FEMA est surtout celle de son public, fidèle et avide de cinéma, comme le souligne la toute nouvelle présidente de l’association, Sylvie Pialat.
Lors de l’ouverture du festival, vendredi 1er juillet, elle revenait en effet sur l’importance d’un retour massif en salle, avant de nous souhaiter un « bon appétit » pour Les cinq diables de Léa Mysius. Obstinément non compétitif, sans palmarès ni jurés, le rendez-vous prend des airs de buffet à volonté : pendant 10 jours plus de 220 films et pas moins de 364 séances sont proposés !
Cette année, il y en a pour tous les goûts et pour tous les palais, même les plus fins. Brad Pitt côtoie Audrey Hepburn, Pasolini cohabite avec Joanna Hogg et l’histoire du cinéma portugais se mêle à l’actualité ukrainienne, mais c’est surtout Alain Delon qui crève l’écran dans l’ Eclipse d’Antonioni, ou dans Plein soleil de René Clement. Cette édition anniversaire rend en effet hommage à l’homme qui est considéré, selon le critique Samuel Blumenfeld, comme le « plus grand acteur français de l’après-guerre ». À travers 21 films, l’ensemble de sa carrière est passé en revue, des années 50 à aujourd’hui.
Le rendez-vous fait en tout cas beaucoup de bien ! Après deux ans de creux dus à la crise sanitaire, les artistes et invités de cette cinquantième édition sont émus face aux salles combles et aux files d’attente que génère chaque projection. On apprécie l’orgie cinématographique, la bonne humeur générale et l’obscurité des salles. Celle-ci tranche bien sûr avec le beau temps de La Rochelle, mais comme le disait le cinéaste Jacques Doillon, invité du festival en 2009, « Le cinéma vaut bien la plage et l’ambre solaire », alors courrez vite vous gaver de cinéma !
festival de la rochelle Известия (RUS)
Суд признал виновным замдиректора «Аэрофлота» по делу о хищении 250 млн рублей
Гагаринский суд в Москве признал виновным заместителя генерального директора ПАО «Аэрофлот» по правовым и имущественным вопросам Владимира Александрова по делу о хищении 250 млн рублей. Как сообщил 6 июля корреспондент «Известий» из зала суда, нарушение произошло при заключении договоров об оказании юридической помощи.
Взятки прошли негладко: число пойманных коррупционеров выросло на 20%
Какие суммы чаще всего оказываются в конвертах при совершении подобных преступлений
«Суд установил: Александров и Давыдова... Сливко и Кибец совершили мошенничество каждый путем обмана и злоупотреблением доверия», — говорится в приговоре.
В настоящее время оглашение приговора еще продолжается.
Ранее, 15 июня, гособвинитель запросил девять лет колонии для Александрова и попросил суд лишить его медали «За заслуги перед Отечеством» II степени. На такие же сроки попросили осудить экс-начальника отдела взаимодействия с органами государственной власти авиакомпании Татьяну Давыдову, и адвокатов Александру Сливко и Дину Кибец. Также прокурор попросил назначить каждому из обвиняемых штраф в размере миллиона рублей. К смягчающим обстоятельствам прокурор просил признать наличие у Александрова и Сливко малолетних детей.
По информации следствия, в 2016 году Александров заключил между «Аэрофлотом» и адвокатами Сливко и Кибец четыре договора на оказание юридической помощи и представление интересов авиакомпании в уголовных, гражданских и арбитражных делах. Но необходимости в этом не было, поскольку данными вопросами занимались сотрудники юридического департамента «Аэрофлота». На основании подготовленных юристами поддельных актов о якобы оказанных авиакомпании услугах в 2016–2018 годах Александров и Давыдова перечислили на счета адвокатов более 250 млн рублей.
Члены преступной группы распорядились этими деньгами по своему усмотрению. Все обвиняемые находятся под стражей.
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France24 - Monde
Football : le PSG officialise l'arrivée de Galtier et le départ de Pochettino
Publié le : 05/07/2022 - 14:12Modifié le : 05/07/2022 - 15:05
FRANCE 24
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Après avoir échoué à gagner la Ligue des champions ou, à défaut, de proposer un jeu emballant, Mauricio Pochettino a été remercié par le PSG. Son remplaçant, Christophe Galtier, va être présenté mardi.
Les contours du PSG nouveau se dessinent : Mbappé, moins de "bling-bling", et Christophe Galtier aux commandes. Paris a officialisé mardi 5 juillet, au terme d'un interminable feuilleton, le départ de l'Argentin Mauricio Pochettino au profit de l'ex-entraîneur de Nice. Comme tous ses prédécesseurs, "Galette" aura un objectif prioritaire : la Ligue des champions.
La négociation pour évincer "Poche", qui était sous contrat jusqu'en 2023, a fini par aboutir et le club lui a réservé des adieux laconiques mardi à la mi-journée sur son site Internet, juste avant la conférence de presse de présentation de Galtier mardi en début d'après-midi.
🎙 Conférence de presse au Parc des Princes 🔴🔵 https://t.co/GYpGUcuZQE
July 5, 2022Le Français (55 ans), qui selon une source ayant connaissance du dossier s'est engagé pour deux saisons avec le champion de France, est attendu à 14 heures au Parc des Princes. Il est le symbole d'une nouvelle approche, moins "bling-bling", pour le club parisien, même si l'ex-entraîneur de l'OGC Nice dispose, comme "Poche", d'un effectif de luxe.
"Je suis ému, oui, je suis fier, oui", a déclaré Galtier, arrivé aux côtés du président parisien Nasser Al-Khelaïfi. "Je mesure très précisément la responsabilité qui m'est donnée, de faire en sorte que le PSG vive une grande saison. Je m'y suis préparé. Si j'ai accepté ces responsabilités, c'est que j'en suis capable."
Pochettino "remercié"
Il aura donc fallu un mois et demi, après l'annonce fracassante de la prolongation de la superstar Kylian Mbappé, pour que le navire-amiral de Qatar Sport Investment (QSI) boucle le remaniement quasi-complet de son organigramme.
"Le Paris Saint-Germain confirme avoir mis un terme à sa collaboration avec Mauricio Pochettino", a écrit dans un court communiqué le PSG, ajoutant "remercier" l'Argentin et ses adjoints.
Le Paris Saint-Germain confirme avoir mis un terme à sa collaboration avec Mauricio Pochettino. Le Club tient à remercier Mauricio Pochettino et son staff pour leur travail et leur souhaite le meilleur pour l’avenir.
July 5, 2022Puis Galtier s'est présenté devant les journalistes au Parc des Princes.
"Le Parc est un symbole du foot français. Et face à la phrase 'Ici c'est Paris' [l'un des slogans du club], on sent de suite les attentes de vous, les spécialistes, et des supporters, et par rapport à ces attentes il va falloir travailler dans le bon sens", a-t-il fait valoir. "Mais seul, c'est impossible, ensemble on est beaucoup plus fort. J'ai mis très peu de temps à prendre ma décision, mais évidemment que la présence de Luis Campos au PSG a été déterminante", a-t-il déclaré.
"Évidemment que je souhaite que Neymar reste, parce que quand vous avez des joueurs de classe mondiale, c'est mieux de les avoir avec que contre", a également lancé le nouveau technicien alors que des rumeurs ont couru autour de l'avenir du n°10 parisien (30 ans), arrivé en 2017 pour 222 millions d'euros, une somme record. Cependant, a-t-il prévenu, "pas un joueur ne sera au-dessus du groupe".
Depuis lundi soir, l'arrivée de Christophe Galtier était néanmoins un secret de Polichinelle, puisque l'ancien entraîneur niçois s'est présenté face aux caméras et aux supporters, aux côtés du nouveau conseiller sportif Luis Campos, dans la cour de la "Factory", le siège administratif du club à Boulogne-Billancourt, au sud-ouest de Paris.
Le duo Campos-Galtier se connaît bien pour avoir travaillé ensemble à Lille, posant les jalons du titre surprise du Losc en Ligue 1 en 2021. Il doit symboliser la "fin des paillettes" et le retour à la "réalité", promis par le président parisien Nasser Al-Khelaïfi dans un entretien au Parisien.
Le dirigeant qatarien fait le choix d'engager l'un des techniciens les plus réguliers de la dernière décennie en France, mais sans doute aussi le coach le moins expérimenté sur la scène européenne de l'ère QSI.
"Galette" a été arraché au projet niçois d'Ineos, après une seule saison correcte, mais pas extraordinaire. Le technicien a emmené son équipe jusqu'en finale de Coupe de France, perdue contre Nantes (1-0), et à la cinquième place de L1, synonyme de Ligue Europa Conférence.
Les négociations ont été âpres : il a d'abord fallu trouver un accord financier avec le club niçois, peu enclin à laisser partir son entraîneur libre, malgré une saison mitigée. Puis négocier le départ de Pochettino et de son staff, à qui il restait un an de contrat: cette éviction, enfin officialisée mardi, a empêché le PSG d'officialiser l'arrivée de Galtier plus tôt, quand bien même Nice avait annoncé son départ depuis le 27 juin.
La rumeur tenace de Zidane
En parallèle, la tenace rumeur de l'arrivée de Zinedine Zidane a été difficile à éteindre. Le président Al-Khelaïfi a tenté de le faire dans un entretien au quotidien Le Parisien, en assurant qu'il n'avait "jamais" exploré cette piste, préférant un coach "qui sera le meilleur pour ce que nous voulons mettre en place".
Galtier devient le troisième Français de l'ère qatarienne, après Antoine Koumbouaré, rapidement débarqué en 2011, et Laurent Blanc (2014-16).
Réputé bon meneur d'hommes, même s'il n'a jamais eu autant de stars sous ses ordres (Messi, Neymar, Mbappé...), ce Marseillais d'origine a beaucoup à prouver : il pâtit d'une expérience européenne limitée, avec aucune victoire en six rencontres de Ligue des champions, la compétition qui obsède les propriétaires qatariens.
Connu pour s'appuyer sur de solides défenses et des contres très rapides, Galtier va rapidement pouvoir communiquer ses plans aux grands noms du groupe parisien.
Les joueurs font en effet leur retour depuis 24 heures au centre d'entraînement, avec la reprise mardi de Neymar, Lionel Messi, Marquinhos et des gardiens Gianluigi Donnarumma et Keylor Navas, après celle, lundi, de Marco Verratti, Sergio Ramos, Mauro Icardi ou encore Georginio Wijnaldum. La première recrue de la nouvelle ère, le Portugais Vitinha, est aussi déjà là.
La préparation des Parisiens pour la saison 2022-2023 passera par un match amical contre Quevilly-Rouen (L2) le 15 juillet (17 heures), puis une tournée au Japon à partir du 16 juillet. La première rencontre officielle est programmée à Tel-Aviv pour le Trophée des champions, le 31 juillet contre Nantes.
Avec AFP
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MERCATO
Football : le PSG officialise Luis Campos, en attendant Zidane ?
SAGA MBAPPÉ
Football : Kylian Mbappé reste à Paris, "un grand jour pour le PSG"
Fairplay financier : la Ligue espagnole de football porte plainte contre le PSG et Manchester City
Valeurs Actuelles
Une fusillade éclate dans un centre commercial de Copenhague, un suspect arrêté
Fields, l’un des plus importants centres commerciaux de Copenhague, au Danemark, a été visé dimanche soir par une fusillade, rapportent les autorités locales. Selon des témoins, plusieurs coups de feu ont été entendus, alors que des dizaines de personnes sortaient en courant de la galerie. D’importants renforts de police ont rapidement été dépêchés sur place, tandis que le quartier était bouclé. Selon les premières informations transmises par les autorités, « des coups de feu ont été tirés et plusieurs personnes ont été touchées ».
[ 🇩🇰 DANEMARK ]
🔸 La maire de Copenhague, Sophie Andersen, indique que le nombre exact de personnes blessées ou tuées n’est pas encore connu mais que la situation est très grave. https://t.co/u4oUuWkP7H
— (Little) Think Tank (@L_ThinkTank) July 3, 2022
Dans un deuxième temps, la police de la ville a annoncé sur Twitter avoir appréhendé un suspect : « Une personne a été arrêtée en lien avec la fusillade dans le centre commercial Fields. Nous n’avons pas dans l’immédiat la possibilité d’en dire plus sur l’identité de cette personne. »
En person er anholdt i forbindelse med skyderiet i Fields. Vi har fornuværende ikke mulighed for at fortælle mere om vedkommendes identitet. Vi er massivt tilstede i Fields og arbejder på at danne os et overblik. Vi opdaterer her, så snart vi kan #politidk https://t.co/84Df2mspVD
— Københavns Politi (@KobenhavnPoliti) July 3, 2022
Известия (RUS)
В Германии стартовали учения НАТО Dynamic Front под руководством США
Армия США в Европе 6 июля начинает ежегодные военные учения Dynamic Front, в которых примет участие около 3 тыс. военных из 19 стран. Об этом говорится в заявлении на сайте американского командования.
Слабый козырь: чему учатся в Прибалтике солдаты НАТО
В Эстонии прошли ежегодные военные учения местных сил обороны с участием военных Североатлантического альянса
Часть учений пройдет с 18 по 23 июля на учебном полигоне Графенвер в Баварии (ФРГ). В них задействуют примерно 80 артиллерийских систем из стран — участниц учений.
Отмечается, что 1800 военнослужащих будут представлять армию США, еще 1200 — партнеров и союзников.
Учения Dynamic Front проводятся в Европе с 2015 года с целью усилить взаимодействие и боеготовность участников.
15 июня генсек НАТО Йенс Столтенберг объявил о том, что главы минобороны стран — членов блока обсудят дальнейшее усиление Североатлантического альянса на восточном направлении. Он также добавил, что альянс готовит новые схемы для обороны, при которых определенные силы союза будут находиться в режиме повышенной готовности. Это де-факто будет означать существенное увеличение присутствия НАТО на востоке, расширение возможностей и повышение боеготовности.
8 июня премьер-министр Эстонии Кая Каллас призвала НАТО усилить свое присутствие на восточном фланге государства в связи с событиями на Украине.
До этого, 6 июня, сообщалось, что в Эстонии и Латвии начались военные учения Ramstein Alloy 22-2 с участием военно-воздушных сил НАТО и стран — партнеров альянса. Уточнялось, что основной целью мероприятий является отработка обеспечения безопасности воздушного пространства стран Балтии.
В конце апреля в министерстве обороны Белоруссии заявили, что Североатлантический альянс рассматривает восточноевропейский регион как наиболее вероятный «театр для своих военных действий».
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France24 - Monde
Gouvernement Borne 2 : un remaniement sans tambour ni trompette
Publié le : 04/07/2022 - 18:11
Aude MAZOUE
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Jonathan WALSH
Deux semaines après les élections législatives, l’exécutif a procédé lundi à son premier remaniement ministériel, nommant un gouvernement "Borne 2" chargé de mener les réformes voulues par Emmanuel Macron. Mais sur fond d’Assemblée fragmentée, l’élargissement un temps avancé par le chef de l’État, en intégrant des représentants d’autres partis, n'a finalement pas eu lieu.
Point de prise de guerre tonitruante, ni de trahison fracassante au sein de l’opposition. Le nouveau gouvernement d’Élisabeth Borne, s’il est pour partie renouvelé, offre peu de surprises. "Le nouveau gouvernement reste centré autour des figures de la Macronie, estime Bruno Cautrès, chercheur au CNRS et enseignant au Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof). Autant on avait vu arriver au sein du gouvernement de 2017 des figures emblématiques du centre-droit, autant aujourd’hui, les personnalités qui font leur entrée ne sont connues que des gens qui suivent de près l’actualité politique."
Autrement dit, "la tentative d’élargir la composition du gouvernement en intégrant des représentants d’autres partis n’a pas fonctionné", assène de son côté Emmanuel Rivière, professeur à Sciences Po. Est-ce que la majorité présidentielle n’a pas su donner les gages nécessaires à l’opposition ? Toujours est-il que la nouvelle composition du gouvernement traduit plutôt un renforcement des liens avec les alliés Horizons et MoDem."
>> À voir, notre trombinoscope de la nouvelle équipe gouvernementale
Une attention particulière pour les territoires
Seule nouveauté à souligner : "L’attention portée aux territoires à travers la nomination de certains maires de grandes villes, comme Christophe Béchu à Angers ou Caroline Cayeux à Beauvais", poursuit le politologue.
Plus surprenant sur la forme, en revanche, il n’y a pas eu d’annonce sur le perron de l’Élysée. "On n’a effectivement pas assisté à la lecture classique de la liste de noms égrenés par le secrétaire général de l’Élysée, souligne Bruno Cautrès. Cela donne le sentiment que l’exécutif a cherché à minimiser, à dégonfler l’enjeu pour le présenter comme un simple ajustement technique sans en donner un sens politique."
Parité respectée mais peu de femmes ministres
Quant à la parité de ce nouveau gouvernement, qui compte 21 hommes et 21 femmes (en comptant la cheffe du gouvernement), elle est globalement respectée. Petit bémol tout de même, les femmes sont davantage représentées aux postes de secrétaires d'État. Le gouvernement, s'il est tenu par une femme, compte en effet onze hommes et cinq femmes ministres de plein exercice. Outre Catherine Colonna, on compte Sylvie Retailleau (Enseignement supérieur et Recherche), Agnès Pannier-Runacher (Transition énergétique), Rima Abdul-Malak (Culture) et Amélie Oudéa-Castéra (Sports et Jeux olympiques et paralympiques). Il y a par ailleurs neuf hommes et six femmes parmi les ministres délégués, et un seul homme contre neuf femmes au rang des secrétaires d'État.
Les ministères régaliens sont par ailleurs essentiellement aux mains d’hommes : Bruno Le Maire à l'Économie, Gérald Darmanin à l'Intérieur, Éric Dupond-Moretti à la Justice et Sébastien Lecornu aux Armées. Seule Catherine Colonna, quatrième dans l'ordre protocolaire et ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, a un portefeuille régalien.
Nouveaux entrants
Parmi les entrées notables, on compte celle de Christophe Béchu, jusqu'ici ministre délégué aux Collectivités territoriales, qui hérite du ministère de la Transition écologique, portefeuille brièvement occupé par Amélie de Montchalin, battue aux législatives. Ce proche d'Édouard Philippe incarne l'aile droite Macron-compatible du gouvernement. Resté jusque-là discret sur les questions environnementales, sa nomination à la Transition écologique lui a d’ores et déjà valu des critiques de l’opposition. "Jamais croisé Christophe Béchu sur la moindre lutte écologiste", a taclé sur Twitter l’écologiste Sandrine Rousseau à l’évocation de son patronyme. "Il est sensible aux thèmes de l'écologie, de la biodiversité, du logement et des transports, et il mesure tout le retard pris'', a assuré pour sa part auprès de l'AFP Matthieu Orphelin, ex-tête de liste du bloc de gauche aux régionales dans les Pays de la Loire. Maintenant, il va devoir aller gagner les arbitrages."
La confiance que m’accordent @EmmanuelMacron et @Elisabeth_Borne m’oblige. La tâche est immense, je m’engage à déployer toute mon énergie pour mettre en oeuvre une politique écologique concrète et adaptée aux territoires.
July 4, 2022La nouvelle équipe gouvernementale est en outre composée de membres de la société civile comme Jean-Christophe Combe, patron de la Croix-Rouge, qui remplace Damien Abad, évincé du gouvernement en raison d’accusations d'agressions sexuelles et de viol. Le médecin François Braun entre, lui, au ministère de la Santé, à la place de Brigitte Bourguignon, battue aux législatives. Jugeant lundi le "système de santé […] à bout de souffle" et les urgences "malades", l'ex-chef des urgences de Metz a la délicate mission de sortir l’hôpital public de la crise qu’il traverse depuis plusieurs années.
Honoré de la confiance qui m'est faite par @EmmanuelMacron et @Elisabeth_Borne. Très heureux d'œuvrer désormais auprès de @BrunoLeMaire en tant que Ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications. Au travail !
July 4, 2022"Galère de recrutement"
On compte également, parmi les entrants, la cheffe économiste de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) Laurence Boone, qui devient secrétaire d'État chargée de l'Europe en remplacement de Clément Beaune, qui part aux Transports, et le maire divers gauche de Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) Olivier Klein, nommé ministre délégué à la Ville et au Logement. L'ancien préfet Jean-François Carenco est nommé ministre délégué des Outre-mer auprès de Gérald Darmanin (Intérieur), en remplacement de Yaël Braun-Pivet, élue présidente de l'Assemblée nationale fin juin. C'est aussi le retour d’ex-ministres comme Marlène Schiappa, nommée secrétaire d'État à l'Économie sociale et solidaire et à la Vie associative, ou Franck Riester, chargé des Relations avec le Parlement.
Si fière et émue de la confiance qui m'est faite par @EmmanuelMacron et @Elisabeth_Borne.Très heureuse d'œuvrer auprès de @ChristopheBechu en tant que Secrétaire d’Etat chargée de l’écologie ! 🌱Je mesure combien la mission est importante et exigeante.Au travail ! https://t.co/TsF5Np7w1A
July 4, 2022Sans surprise non plus, l'opposition a tiré à boulets rouges sur la nouvelle équipe gouvernementale. Au Rassemblement national, la députée et ex-candidate à la présidentielle Marine Le Pen a déploré sur Twitter que "ceux qui ont échoué soient tous reconduits". La présidente du groupe La France insoumise à l'Assemblée nationale Mathilde Panot y a vu la "galère de recrutement" de la macronie tandis que le porte-parole du Parti communiste, Ian Brossat, critiquait un "nouveau jeu de chaises musicales". Resté plus discret, le parti Les Républicains, par la voix du député Pierre-Henri Dumont, a simplement jugé qu’il s’agissait-là d’un "gouvernement qui ressemble plus à une fin de règne qu’à un début de quinquennat".
Rien de nouveau sous le ciel gris du gvnment #Remaniement Un petit jeu de chaises musicales, de rares nouveaux profils évidemment acquis aux vieilles recettes neolibérales, un ministre mis en cause pour viols enfin éliminé sous la pression féministe. La macronie au point mort.
July 4, 2022Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
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Elisabeth Borne, une fidèle d'Emmanuel Macron issue de la gauche à Matignon
Assemblée nationale
Après la dédiabolisation, le Rassemblement national ouvre la page de la normalisation
Nouveau gouvernement
Remaniement : Élisabeth Borne ne sollicitera pas la confiance du Parlement
Valeurs Actuelles
Quand l’antiquaire Bernard Tapie ne bluffait pas
« L’art n’est pas un mensonge », affirmait Gustave Flaubert. Durant toute sa vie, Bernard Tapie a érigé le mensonge en art, mais ses collections d’art sont, elles, bien réelles. Pendant plus de trente ans, il s’est patiemment constitué un petit musée dans le magnifique hôtel de Cavoye, situé 52, rue des Saint-Pères, en plein cœur de Saint-Germain-des-Prés. Le 6 juillet, les objets d’arts qui le meublent seront proposés lors d’une vente judiciaire aux enchères publiques, en exécution d’une ordonnance du tribunal de commerce de Bobigny dans le cadre de la liquidation judiciaire prononcée à l’encontre de Bernard Tapie.
L’État espère ainsi recouvrer une (infime) partie des dettes que l’homme d’affaires, décédé le 3 octobre 2021, a laissées dans l’affaire de l’arbitrage de son litige avec le Crédit Lyonnais. Ce jour-là seront proposés 180 lots (tableaux anciens, mobilier et objets d’art, art asiatique, étoffes et tissages, tapis). Cette vente, intitulée “Collection Bernard Tapie, une passion française”, devrait attirer des investisseurs fortunés du monde entier, les passionnés d’art et des curieux, venus là pour admirer ces objets des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles et pénétrer dans l’intimité d’un homme qui, durant sa vie, a exacerbé les passions, en bien comme en mal.
Valeurs actuelles a eu la chance de rencontrer Patrick de Buttet, un expert de renommée mondiale choisi par le commissaire-priseur chargé de la vente, Me Estelle NGuyen-Hong, de la maison Artus Enchères ; elle s’est spécialisée dans les procédures collectives (liquidations judiciaires, sauvegardes, redressements…). Patrick de Buttet, habitué à évaluer l’intérieur des grandes propriétés et châteaux de France, a donc répertorié une partie des objets d’art présents dans ce lieu chargé d’histoire — inscrit aux Monuments historiques, cet hôtel particulier a été construit en 1630 pour Paul Bailly, aumônier de Louis XIII — devenu la demeure familiale de Bernard Tapie ; en 1986, il l’avait acheté à Hubert de Givenchy. Les tableaux ont, eux, été confiés à René Millet, qui a été formé par un autre expert mondialement reconnu, Éric Turquin.
“Un enfant de la balle, parti dans la vie sans le sou”
L’ensemble de la collection de Bernard Tapie est expertisé au minimum à 5 millions d’euros, mais la vente pourrait bien rapporter deux fois plus, si l’on se fie à la vente aux enchères de la collection personnelle du couturier Hubert de Givenchy, organisée par la maison Christie’s du 14 au 17 juin. Les estimations les plus basses tablaient sur une cinquantaine de millions d’euros. Les 800 lots de première importance (mobilier, sculptures et tableaux) sont finalement partis pour 114 millions d’euros.
« J’avais croisé Bernard Tapie une ou deux fois à la Biennale des antiquaires ; c’est un homme qui s’intéressait certes à l’art, se souvient Patrick de Buttet. Mais autant Hubert de Givenchy était un personnage hors du commun, raffiné, ayant une connaissance parfaite de l’art, autant Bernard Tapie était un enfant de la balle, parti dans la vie sans le sou. » Notre expert poursuit : « Je crois qu’il voulait absolument ressentir comment pouvait vivre un des grands de la noblesse française au XVIIIe siècle ; il a donc acheté un hôtel particulier qu’il a meublé à la manière du XVIIIe siècle. » Bernard Tapie voulait donc s’entourer des plus beaux objets d’art, mais il a vite compris — sans doute aussi parce qu’il n’y connaissait pas grand-chose — qu’il devait être aidé ; il s’est alors fait conseiller, toute sa vie durant, par Bernard Steinitz, un des plus grands antiquaires de Paris.
Des factures disparues bien opinément
Il y a un mois et demi, Patrick de Buttet a réalisé l’expertise. Elle n’a pas été chose aisée, une (sacrée) épreuve : « J’ai visité la demeure de Bernard Tapie telle qu’elle était à son décès. J’ai ressenti beaucoup d’émotion chez Mme Tapie qui, dans une épreuve épouvantable, celle d’une expertise judiciaire, a su rester d’une grande dignité. Je me suis rendu compte qu’elle adorait cet intérieur, non pour les sommes importantes dépensées par son mari, mais pour son allure. »
Souvent, et aussi parce que la quasi-totalité des factures avait disparu — bien opinément ou inopinément au gré des affaires juridiques de Bernard Tapie —, l’évaluation des pièces s’est transformée en une véritable enquête policière, obligeant notre expert à se plonger dans l’histoire de France. C’est le cas d’un lustre à huit bras de lumière du XVIIIe siècle, estimé entre 130 000 et 150 000 euros.
Des ployants sans doute réalisés pour la reine Marie-Antoinette
Remarquable, rarissime… les adjectifs ne manquent pas pour cet objet attribué au fondeur et ciseleur (mais aussi ébéniste) André-Charles Boulle. « Qu’est-ce qui me permet de l’affirmer ?, demande Patrick de Buttet. C’est difficile, même si on voit tout de suite qu’il provient d’une grande maison. » Seule certitude, ce lustre provenait du château de La Roche-Guyon. « Je me suis donc intéressé à son histoire et à un moment je me suis dit “bingo !”, poursuit-il. J’ai appris que François VIII de La Rochefoucauld avait épousé Madeleine-Charlotte Le Tellier, fille du marquis de Louvois, ministre de Louis XIV et surintendant des Bâtiments du roi ; or, André-Charles Boulle était justement attaché à la manufacture des Gobelins et fut premier ébéniste de la maison du roi. Louvois est en fait intervenu plusieurs fois pour intercéder entre des clients et l’ébéniste, souvent en retard dans la remise de ses commandes. » Autre raison, un modèle similaire de lustre, aux ciselures identiques, réalisé (et non plus attribué) par le maître fondeur, est exposé au musée du Louvre. Dès lors, tous les indices étaient réunis pour que ce lustre provienne des ateliers d’André-Charles Boulle. « Tout collait, c’est aussi ça, l’histoire de l’art », résume l’expert.
La collection contient d’autres objets au destin aussi extraordinaire et qui se sont surtout révélés être d’excellentes affaires quand Bernard Tapie les a acquis.
Figurent notamment parmi les lots proposés à la vente une paire de ployants en X (lot 56). Bon, d’accord, il y a des éclats à la dorure et la garniture en velours de soie rouge à passementerie est en assez mauvais état, mais ils devraient quand même partir au minimum entre 180 000 et 200 000 euros. Ils sont attribués à la dynastie de menuisiers et ébénistes Foliot, plus précisément à Nicolas-Quinibert et Toussaint, et auraient été réalisés pour la future reine Marie-Antoinette.
« Je les ai trouvés le long d’un mur du salon », se souvient l’expert. Selon des amis de la famille, même le chien Boboy s’allongeait dessus.
“L’art, c’est le plus court chemin de l’homme à l’homme”
Après des semaines de travail, Patrick de Buttet a découvert qu’ils avaient été achetés, le 31 octobre 1987, pour la somme de 93 500 dollars chez Sotheby’s à New York. « Ce qui est fou, c’est qu’à l’époque, ces ployants ont été vendus sans en préciser la provenance ; ils auraient valu sinon beaucoup plus cher, explique-t-il. Heureusement, on peut compter aussi sur le génie des grands marchands d’art, dont certains ont un vrai un flair de labrador : ils sont capables de deviner, sans se tromper, quelle est leur provenance. Je suis persuadé que Bernard Steinitz est en fait à l’origine de cette découverte ; c’était un génie de l’identification des pièces rares. » Des musées pourraient se porter acquéreurs des fameux ployants.
Parmi tous les objets qui seront proposés aux enchères, il y a aussi des pièces d’exception chargées d’émotions. C’est le cas d’un secrétaire à abattant, en laque Nanban, datant du XVIIIe siècle et attribué au maître ébéniste Philippe-Claude Montigny (lot 150). Il est estimé entre 100 000 et 120 000 euros. « Une des plus belles pièces, qui partira beaucoup plus cher, parie Patrick de Buttet. Un meuble extraordinaire à l’état de conservation remarquable. »
Difficile de dire moins : il est orné de panneaux de laque Nanban, des décors japonais achetés par des ébénistes français du XVIIIe siècles et provenant de coffres et de paravents du XVIe siècle. « L’intérieur est aussi richement décoré que l’extérieur, ce qui est extrêmement rare pour un secrétaire à abattant, fait pour être fermé afin de garder la confidentialité des écrits », explique notre expert, qui, là encore, n’a pas pu mettre la main sur l’historique de ce meuble ; il a quand même réussi à lui consacrer sept pages dans le catalogue.
Selon des amis de la famille, même le chien de Bernard Tapie, Boboy, s’allongeait sur des ployants estimés au minimum 180 000 euros.
Si ce meuble est chargé d’émotions, c’est que ce secrétaire a été acheté par Bernard Tapie pour l’offrir à son épouse Dominique comme cadeau d’anniversaire de mariage. « Vous comprendrez qu’il était donc très difficile pour Mme Tapie de voir partir ce meuble. Elle paraissait réellement bouleversée », se souvient Patrick de Buttet, très ému à cette évocation.
« L’art, c’est le plus court chemin de l’homme à l’homme », disait André Malraux. Qui pourra être intéressé par la collection d’objets de Bernard Tapie ? L’expert nous l’assure, cinq ou six pièces d’exception pourraient attirer quelques grands collectionneurs internationaux. Il y a encore des Américains et des Européens friands des objets de XVIIIe siècle alors que l’art contemporain a volé la vedette de part et d’autre de l’Atlantique.
En revanche, les Chinois ne sont pas intéressés par ce type de biens. Quant aux Russes, ils ont été longtemps d’importants acheteurs sur le marché des meubles anciens, puis, il y a vingt-cinq ans, ils se sont pris de passion pour l’art moderne.
« Bernard Tapie a bien essayé de s’y intéresser lui aussi, mais cela ne collait pas à sa personnalité, avance Patrick de Buttet. Sans doute n’y comprenait-il pas grand-chose : ça l’agaçait en fait de voir des œuvres atteindre des sommets alors que certains artistes n’étaient même pas connus. »
Enfin, cerise sur le gâteau, les frais ne sont que de 14,28 % TTC, contre 27 % en conditions normales dans le cadre d’une vente publique liée à des liquidations judiciaires. De quoi faire monter les enchères.
L'Humanité
Deux films incontournables de Djibril Diop Mambety en cadeau d’été
Nos recommandations culturellesLe grand réalisateur sénégalais disparu en 1998 voulait réaliser un triptyque autour de l’Histoire des petites gens. Il en a achevé deux. Du sarcasme, de la drôlerie mais aussi un sens de la réalité teinté d’une étonnante poésie. En salles à partir du 6 juillet.
Pierre BarbanceyL’été a des vertus que l’on ignore parfois. En voilà une : des petites pépites cinématographiques sont proposées sur nos écrans. Des films qu’on ne pensait pas revoir ou seulement après avoir scruté soigneusement les programmes de la cinémathèque. Voilà que Noël est maintenant le 6 juillet. Le Père Noël du 7e art nous offre deux films de Djibril Diop Mambety, l’immense cinéaste sénégalais dont le second long-métrage, Hyènes (d’après La Visite de la vieille dame de Friedrich Dürrenmatt), présenté au Festival de Cannes en 1992, est sans doute le plus connu. Sa production est d’une incommensurable richesse.
Après des études de théâtre, il débute en tant que comédien au Théâtre National Daniel Sorano à Dakar dont il fût pendant un temps sociétaire. Il joue dans plusieurs films sénégalais et italiens. Il crée le premier café-théâtre sénégalais à l’âge de dix-sept ans. Le directeur du Centre culturel français de Dakar lui prête de l’équipement et un cameraman pour tourner ses premiers courts métrages en 1969, Contras’ city et Badou boy. Il réalise en 1972 son premier long métrage Touki-Bouki (ou Le Voyage de la hyène), sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs. Puis Hyènes en 1992, donc. Il souhaitait réunir ces deux films dans un projet de trilogie sur le pouvoir et la folie.
Il avait aussi en projet un travail dont le titre même donnait toute la noblesse : Histoires de petites gens. À vrai dire, lorsqu’on se penche sur ses films, on s’aperçoit qu’en réalité ces « petites gens » ont toujours été son fil rouge, son moteur de vie. Cette fois, il voulait en tirer un triptyque qu’il n’a, hélas, pas pu terminer. Seuls les deux premiers opus ont été tournés. En 1994, Le Franc (44 minutes), qui a obtenu le Prix du meilleur court métrage lors du 5e Festival du cinéma africain de Milan, et en 1998, La Petite Vendeuse de Soleil (45 minutes), dont le montage est achevé par son frère, Wasis Diop. Il meurt le 23 juillet 1998 à Paris).
Dans Le Franc, Marigo rêve de son congoma, confisqué par sa vilaine locataire, pour cause de non-paiement (chronique) de loyers. Le musicien en peine met la main sur un billet de la loterie nationale qui s’avérera gagnant. Mais quel parcours pour y parvenir, sous l’œil - malveillant - de la tour qui, à Dakar, abrite le siège de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’ouest (BCEAO), gardienne du Franc CFA et donc du pouvoir néocolonial de la France. Le Franc peut ainsi s’entendre comme l’homme honnête, Marigo, et la monnaie génératrice de corruption.
Mambety aime jouer. Avec les images et avec les mots. La Petite Vendeuse de soleil est l’histoire d’une petite fille handicapée qui abandonne la mendicité pour vendre le journal, Soleil. Là encore, du sarcasme, de la drôlerie mais aussi un sens de la réalité teinté d’une étonnante poésie.
Dans ces deux moyens-métrages, Djibril Diop Mambety laisse libre cours à ce qui fait son style. L’humour, le rythme, la critique sociale. Dans son œuvre, tout a de l’importance et participe à l’histoire : le montage rapide et incisif, la musique et le son, la caméra sans cesse en mouvement… Le cinéma d’un poète et d’un marginal. Deux films à ne pas manquer.
cinéma L'Humanité
Séquelle #33 Les étranges aventures des mots de Claude Favre
ActuDire les noms des réfugiés, perdus, noyés, une quête obstinée des récits del’absence, comme si c’était un roman de chevalerie
Alain Nicolas« Les disparus, errants perdus les poursuivis les contrôlés (…) asphyxiés,au fond noyés, foutus au fond, mourus, muets ». Ce sont eux qui font « lesrécits obstinés de l’absence », eux, nos « membres fantômes ».
« Corps sans mots, coups nets ».
Ce sont peut-être ceux qui traversent la mer à Lesbos, ou qui sont « jetéssur le front des mitrailles », ou « proscrits jetés au bagne », ou les Rrom,ou les femmes yézidies. Tous ceux-là, « vont par les étranges terres lesétranges aventures quérant ». Les mots sont de Chrétien de Troyes, nous ditClaude Favre. Doit-on considérer son nouveau livre comme un roman dechevalerie, comme nous y invite l’autrice en choisissant ce titre ? C’est entout cas ce qu’elle nous invite à chercher, sur les « étranges terres »qu’elle parcourt, en suivant les « étranges aventures » de ces multitudes.Dominés, exploités, « perdus », ils sont « jetés » là, par choix, par «quête » ou par les caprices d’une machine à broyer, « cargaison humaine »qui peut aussi « danser sur la longue route ». « Pistes fantômes » pour des« membres fantômes » de l’humanité. Ils sont les héritiers de tous lessilences, devant les horreurs nazies, l’esclavage, Hiroshima. Ilsappartiennent à tous les peuples, sont invisibles partout, Alep, Lesbos,Palestine, Paris, sont désignés par tous les noms, exilés, migrants,réfugiés. Le leur, on l’oublie, on l’ignore. Le livre est cet appel des noms
« Un nom est votre nom parfois »…………………………..« Ton nom réfugié »……………………..« Ton nom clandestin »………………………« Ton nom sans papiers »
Claude Favre veut leur rendre des noms, et la « matière noire » des mots.Non les mots de « la langue décret, la fausse langue de haine » mais :
« dire, les noms, ou sinon les noms, les mots, ou sinon les mots, lessouffles de ceux qui, sous le galop d’un siècle devenu fou, fou, pard’étranges terres, dansent, tanguent, bandent et dansent. »
La parole poétique s’installe alors entre invention et mémoire. Les premiersblocs de texte s’ouvrent sur une double injonction, « imagine » ou «n’imagine », la seconde apparaissant comme contradictoire à la première(n’imagine pas), peut-être collective (on n’imagine).
« N’imagine, les disparus, les errants, perdus, les poursuivis, lescontrôlés, »…
Ou
« Imagine les grands sommeils. »
Très tôt, le poème passe sur un autre registre
« Te souviens-tu de ces mots qu’on entend plus de quel oubli »« Te souviens-tu des chants des veilles noires »« Te souviens-tu de ce silence, du silence des noms oubliés »
Entre imaginer l’irreprésentable et faire sortir de l’oubli, le poèmeoscille, cherchant son chemin. Diction plus hachée, syntaxe plus chaotiquedu côté de l’imaginaire. En face, plus d’ampleur de la phrase dans lesouvenir, comme si un flux de parole ressurgissait du passé. Les phrases,reprises avec des variations finales, créent un effet d’insistance, commepour pousser le sens dans tous ses possibles. Le découpage du texte enblocs, de longueur variable, rythme les changements de sujet, d’atmosphère,conduisant le lecteur en un véritable itinéraire où il croisera nombre decompagnons en mythologie, en littérature, en cinéma, d’Héraklès à WalterBenjamin en passant par Charlie Chaplin, Aristote et Buster Keaton.Voilà qui en dit long sur de l’écriture de Claude Favre. L’empathie etl’émotion n’empêchent pas que sous la colère la langue travaille avecprécision pour recréer un espace où, enfin « qui possède une langue ne seperd pas. »
Ceux qui vont par les étranges terres les étranges aventures quérantde Claude FavreLanskine. 86 pages, 14 euros.
poésieséquelles France24 - Monde
Jeux méditerranéens : la France remporte le tournoi de football face à l'Italie
Publié le : 05/07/2022 - 09:43
FRANCE 24
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L'équipe de France de football des moins de 18 ans a remporté lundi les Jeux méditerranéens en battant en finale l'Italie (1 à 0). Cette victoire finale à Oran, en Algérie, est seulement la deuxième dans la compétition pour les Bleuets.
Nouveau titre pour les Bleus ! L'équipe de France des moins de 18 ans a été sacré lundi 4 juillet dans les Jeux méditerranéens à Oran, en Algérie. Ils ont battu l'Italie (1 à 0) en finale.
C'est le deuxième titre pour les Bleuets dans cette compétition depuis l'édition 1967. L'épreuve réunissait huit nations, parmi lesquelles le pays-hôte algérien, battu par la France en phase de groupes devant 40 000 spectateurs (3-2).
#كرة_القدم فوز منتخب فرنسا بالنهائي ضد نظيره منتخب ايطاليا بنتيجة 1-0#FootballFrance win the final with a score 1-0 over the national team of Italy#JMOran2022 #وهران_في_القلب #Oran_au_coeur pic.twitter.com/7u9BXBUfN8
July 4, 2022En finale, devant quelque 25 000 spectateurs, les moins de 18 ans français se sont imposés grâce à un but du milieu bordelais Lenny Pirringuel à la 68e minute. Les Jeux méditerranéens sont réservés aux joueurs né après le 1er janvier 2004.
Cette performance s'ajoute aux nombreux bons résultats des équipes de France de jeunes ces dernières semaines, avec notamment un titre de champion d'Europe des moins de 17 ans masculins décroché début juin.
L'équipe de France féminine des moins de 19 ans est de son côté engagée dans l'Euro et affronte mercredi la Norvège en demi-finale. Les Bleuettes sont tenantes du titre.
Avec AFP
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FOOTBALL
La prochaine Coupe d’Afrique des nations en Côte d’Ivoire décalée à janvier/février 2024
REPORTAGE
Le football féminin s'invite à la deuxième édition de la "CAN des quartiers"
Le monde dans tous ses États
Sport, l'autre conflit mondial ?
Известия (RUS)
В российских регионах отремонтируют 37 км мостов и путепроводов
В рамках проекта «Безопасные качественные дороги» в российских регионах до конца 2022 года будет отремонтировано 37 км мостов и путепроводов. Об этом 6 июля сообщил заместитель председателя правительства Марат Хуснуллин.
Работать исправно: ищем сломанные автомобили на столичных дорогах
«Известия» приняли участие в патрулировании улиц с технадзором ГИБДД
«Часть из 482 мостовых сооружений будут готовы уже в этом году, остальные завершим в следующем», — уточнил чиновник.
Благодаря нацпроекту в Красноярском крае обновили уже восемь искусственных сооружений. В Самарской области раньше срока завершили ремонт моста через реку Шунгут на трассе «Урал». В Тамбовской области завершен капитальный ремонт мостового сооружения через реку Кашму на трассе Тамбов – Пенза.
По статистике, на сегодня в субъектах РФ в аварийном и предаварийном состоянии находится порядка 12% мостов, путепроводов и эстакад. Все они расположены в основном на дорогах регионального и межмуниципального значения.
«Работы пройдут не только на крупных мостовых переходах, но и на небольших, значимых для местных жителей объектах. На эти цели в 2022 году предусмотрено 32,4 млрд рублей, из которых 21,5 млрд — средства федеральной поддержки», — отметил в связи с реализацией плана по реконструкции мостовых сооружений заместитель руководителя Федерального дорожного агентства Игорь Костюченко.
9 июня «Известия» сообщали, что в Тюменской области в 2022 году на ремонт 36 км дорог направят свыше 700 млн рублей. Из них 474 млн выделено в рамках соглашения, заключенного между Тюменской областью и Росавтодором. Остальные средства в размере 231 млн рублей направят из регионального бюджета. Договоры с подрядчиками уже заключены. Работы на всех объектах должны завершиться к 15 октября.
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Valeurs Actuelles
Crise énergique : l’Etat s’apprête à relancer la centrale à charbon de Saint-Avold
Se priver des matières premières russes n’est pas sans conséquence. En renonçant à se fournir en gaz et pétrole russes, comme le reste de l’Union européenne, la France a pris le risque de manquer de ressources énergétiques en vue de l’hiver 2022-2023. Une perspective qu’entend palier le projet de loi « Pouvoir d’achat », comme le révèle RTL dimanche 26 mai. L’article 13 du texte, qu’a pu consulter la station de radio, mentionne en effet la réouverture temporaire de la centrale à charbon de Saint-Avold (Moselle).
Une décision qui ferait passer la France au-dessus du seuil maximum de 700 heures annuelles, limitant le fonctionnement de centrales à charbon en France. Elle est cependant jugée indispensable, pour contrer la disparition du fournisseur russe et la fermeture de plus de la moitié du parc nucléaire français – pour cause de travaux en cours ou à venir. Le projet de loi indique que « faire fonctionner les centrales à charbon, notamment la centrale Émile-Huchet située à Saint-Avold, […] permettrait de limiter le risque sur la sécurité d’approvisionnement en électricité ».
71 anciens salariés de retour au travail ?
La réouverture de Saint-Avold serait donc décidée « à titre conservatoire, compte tenu de la situation ukrainienne » – sauf changement de braquet avant la présentation imminente du projet de loi en Conseil des ministres. Comme pour contrer de futures critiques, le texte précise d’ailleurs que le charbon continuera à ne représenter que moins de 1 % de la production énergétique française, et qu’ « aucun charbon russe ne sera utilisé ».
L’opération nécessiterait le recrutement des 71 anciens salariés, en congés de reclassement depuis la fermeture de la centrale en mars 2022. Les réembauches, précise RTL, auraient alors lieu dès le mois de juillet, « afin de pouvoir procéder aux opérations de maintenance nécessaires » en vue de l’hiver. Elles seront proposées aux salariés volontaires, sous la forme de CDD courant du 1er juillet 2022 au 31 décembre 2023. Enfin, le texte prévoit qu’il « pourra être fait appel à des compétences extérieures si cela est nécessaire ».
France24 - Monde
Soudan : l'armée annonce laisser place à un gouvernement civil
Publié le : 04/07/2022 - 23:42
FRANCE 24
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Christophe DANSETTE
Le général Abdel Fattah al-Burhane a déclaré, lundi, que l'armée ne participerait plus au dialogue national mené au Soudan afin de laisser les forces civiles former un "gouvernement de personnalités compétentes". Cette annonce intervient alors que des centaines de Soudanais organisent pour le cinquième jour consécutif des sit-in à Khartoum et dans ses banlieues.
Le cinquième jour de sit-in, qui mobilisent des centaines de Soudanais réclamant d'en finir avec le pouvoir militaire et sa répression sanglante au Soudan, aura fait fléchir le général Abdel Fattah al-Burhane. Il a annoncé, lundi 4 juillet, vouloir laisser place à un gouvernement civil.
À la télévision, le chef de l'armée et numéro un du Conseil souverain – plus haute autorité du pays – a annoncé que "l'armée ne participera[it] plus au dialogue" national lancé sous l'égide de l'Organisation des Nations unies (ONU) et de l'Union africaine (UA) notamment, disant vouloir laisser les forces civiles former un "gouvernement de personnalités compétentes".
"Après sa formation […], nous allons dissoudre le Conseil souverain et former un conseil suprême des forces armées [qui ne sera plus en charge que des questions de] défense et de sécurité", a-t-il ajouté.
Aussitôt, dans le remuant quartier de Bourri à Khartoum, de nouveaux manifestants sont sortis pour monter des barricades, visiblement peu convaincus par la nouvelle promesse du chef militaire dont la rue réclame la chute sans arrêt depuis jeudi.
"On ne fait pas confiance à Burhane, il était là pour la dispersion sanglante de la 'révolution' [qui renversa le dictateur Omar el-Béchir en 2019], puis il a mené son putsch le 25 octobre, donc nous, on veut seulement qu'il parte une fois pour toutes", affirme ainsi à l'AFP Mohannad, juché sur une de ces barricades.
"On veut qu'il soit jugé pour tous ceux qui ont été tués depuis le putsch [114 manifestants, selon certains médecins]", renchérit Oumeïma, qui manifeste dans un autre quartier de la capitale. "On va le faire tomber comme on a fait tomber Béchir", martèle-t-elle encore. En 2019, la pression de la rue avait forcé l'armée à démettre le général Béchir puis à partager le pouvoir avec les civils – fait rare dans un pays sous la coupe des généraux quasiment toujours depuis son indépendance en 1956.
Des sit-in à Khartoum et dans ses banlieues
Mais le putsch a radicalement changé la donne : les civils ont été arrêtés un temps et le gouvernement qu'ils tenaient – aux côtés du Conseil souverain – a été limogé. Depuis, chaque semaine, les pro-démocratie manifestaient pour réclamer un pouvoir civil. Leur mouvement qui s'était essoufflé il y a plusieurs mois a semblé repartir jeudi.
Ce jour-là – anniversaire symbolique d'un autre coup d'État, celui de Béchir en 1989, et de la "révolution" qui le renversa – des dizaines de milliers de Soudanais ont manifesté. Face à eux, les forces de sécurité ont tiré à balles réelles. Bilan : journée la plus meurtrière de l'année avec neuf manifestants tués, des centaines de blessés et autant d'arrestations.
Mais, répond un manifestant à Khartoum, "la rue est toujours là, malgré tous les frères et les amis que nous avons perdus". "On restera jusqu'à ce que le régime tombe, qu'on obtienne justice pour ceux qui ont été tués ou blessés", poursuit-il, en refusant de donner son nom. "Je vais participer à ce sit-in jusqu'à ce qu'on nous dise de lever le camp, que cela prenne un mois ou un an, même deux ans."
Depuis vendredi, les manifestants ne quittent plus leurs trois sit-in à Khartoum, dans sa banlieue nord-ouest Omdourman et dans sa banlieue nord-est Khartoum-Nord. S'ils ont choisi trois points différents, c'est en raison du blocage par les forces de sécurité des ponts qui relient la capitale à chacune de ses banlieues, empêchant un rassemblement massif dans un seul endroit.
Les FLC pourraient venir à la table des négociations
L'allocution de lundi pourrait changer la donne politiquement. Jusqu'ici, les Forces pour la liberté et le changement (FLC), colonne vertébrale du gouvernement civil limogé lors du putsch, refusaient de participer au dialogue national. "Nous n'avons pas d'interlocuteur", répétaient leurs cadres, tandis que les partis politiques et les comités de résistance, qui organisent les manifestations, assuraient ne pas vouloir discuter avant la fin de la répression et la libération des militants et manifestants arrêtés.
Après l'allocution, les FLC ont tenu, lundi soir, une "réunion en urgence" pour décider de la marche à suivre après l'annonce du général Burhane, a indiqué un de leurs cadres à l'AFP.
Les forces civiles doivent composer entre une communauté internationale qui fait pression pour des négociations entre civils et militaires et une rue qui scande depuis avant même le putsch : "ni partenariat, ni négociation" avec des généraux. Elles héritent aussi, si le général Burhane tient sa promesse, d'un pays en plein marasme politique et surtout économique.
Depuis le putsch, la communauté internationale a fermé le robinet de l'aide, espérant faire plier les militaires. L'économie, déjà à genoux, ne cesse de plonger un peu plus, entre dévaluation exponentielle et inflation à plus de 200 %.
Avec AFP
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Au Soudan, fin de l'état d'urgence imposé depuis le coup d'État d'octobre
Plusieurs manifestants tués lors d'une nouvelle mobilisation anti-putsch au Soudan
Répression des manifestants antiputsch : nouvelle journée meurtrière au Soudan
Valeurs Actuelles
Avis de tempête sur les marchés
ALI-GNE-MENT-DES-PLA-NÈ-TES… En 2015, ces huit syllabes étaient sur les lèvres de tous ceux qui expliquaient le superbe parcours des Bourses mondiales. Des planètes aux noms de Banques centrales (taux bas), d’Euro (faible face au dollar), de Croissance (vigoureuse), de Matières premières (abordables) et d’Énergie (au plus bas). Puis cette mécanique céleste s’est progressivement grippée et le mouvement s’est accéléré à la sortie de la crise sanitaire (et de ses scories chinoises) et au début du conflit russo-ukrainien.
Depuis le 1er janvier, au gré d’économies entrées en récession, les planètes sont sorties de leurs orbites, ce qui, d’un point de vue astronomique, ne laisse rien présager de bon. Pis, elles sont maintenant devenues les boules d’un gigantesque billard, s’entrechoquant les unes contre les autres ; et contrairement à la loi physique de la conservation de l’énergie, elles puisent dans celle des autres pour en gagner à leur tour…
Cette année n’est pas sans rappeler l’année 2002, post-attentats du 11 Septembre, ou encore l’année 2008. Si tel était le cas, le potentiel de baisse serait encore conséquent.
Or les résultats des entreprises cotées et, donc, les marchés boursiers sont la résultante de tous ces mouvements, aujourd’hui erratiques. Conséquence, une chute impressionnante des indices mondiaux : le Cac 40 a cédé 16 % depuis le 1er janvier, le Dow Jones 18 %, le Nasdaq 31 %. « Il y a longtemps, bien longtemps qu’on n’avait pas vu un tel marché baissier , considère Jean-David Haddad, professeur agrégé d’économie, dans sa lettre Francebourse. Cette année n’est pas sans rappeler l’année 2002, post-attentats du 11 Septembre, ou encore l’année 2008. Si tel était le cas, le potentiel de baisse serait encore conséquent. »
Dominique Villeroy de Galhau, membre du comité de direction de Tiepolo, ajoute : « Le marché n’a pas de repère à ce jour. Une situation qui lui déplaît. Les incertitudes l’emportent sur les certitudes… Il est très difficile d e faire un pronostic. Tout peut aller très vite dans un sens comme dans l’autre. »
Les investisseurs sont inquiets, comme en témoigne la hausse de 77 % de l’“indice de la peur” (Vix) depuis le 1er janvier. Malgré cela, les professionnels se veulent rassurants : « Il convient d’insister sur la résilience du marché des actions qui, sur longue période (plus de dix ans), offrent historiquement des rendements positifs », considère Dominique Villeroy de Galhau.
L’inflation, l’ennemi de la Bourse
Longtemps contenue, elle est réapparue au début de 2021, résultat d’une sortie de la crise sanitaire mal préparée et liée à l’existence de goulots d’étranglement en Chine, démontrant plus que jamais la pertinence de la loi de l’offre et de la demande. En mai, elle s’élevait en France à 5,2 % sur un an, retrouvant ses niveaux de… septembre 1985. Ce mouvement s’observe ailleurs dans le monde : toujours en mai, on notait 8,6 % aux États-Unis, 7,9 % en Allemagne, 8,1 % dans la zone euro… Or, s’il y a bien une chose que la Bourse n’aime pas, c’est l’inflation, car les investisseurs sont toujours à la recherche de meilleurs rendements. « Dans un monde avec une inflation à 7 %, les actifs sans risque affichent donc un rendement réel négatif », considère Dominique Villeroy de Galhau. Face à l’inflation, les entreprises ne peuvent pas toujours répercuter les hausses de prix, donc leurs marges baissent tandis que les banques centrales augmentent leurs taux.
Les banques centrales aux aguets
« La stagflation n’est pas encore là, mais les risques qui l’entourent ont considérablement augmenté au cours des derniers mois, ce qui rend les réponses des banques centrales d’autant plus critiques », estime Craig Erlam, analyste senior chez Oanda. Lors de sa dernière réunion, la Réserve fédérale a agité le chiffon rouge, prévenant qu’elle allait devenir de plus en plus agressive à la lecture de l’inflation. Elle a décidé de relever son principal taux directeur de 75 points de base, un tour de vis qui n’était plus arrivé depuis 1994. Les analystes tablent ensuite sur une autre hausse des taux en juillet pour les porter en fin d’année à 3,5 %, voire 3,75 %.
Dans ce contexte, après de nombreuses années d’assouplissement monétaire, la Banque centrale européenne (BCE) a convoqué une réunion d’urgence pour préciser sa politique monétaire à venir. Elle commencera à relever ses taux en juillet (de 25 points de base). Selon sa présidente, Christine Lagarde, une hausse plus importante de 50 points de base pourrait intervenir en septembre. Le cycle de resserrement en Europe étant moins marqué qu’aux États-Unis, le principal taux directeur pourrait flirter avec les 2 % en fin d’année. « La BCE doit également préserver la stabilité financière et orienter sa politique en fonction de différentes économies, sans fragmenter l’Union », ajoutent les experts de Lombard Odier pour qui cette tension est visible dans les différences de rendement des obligations d’État.
Haro sur les obligations
Preuve des risques de “fragmentation” de l’Union, l’écart de rendement entre les dettes italienne et allemande dépasse les 200 points de base, son plus haut niveau depuis 2018. Plus précisément, le taux à 10 ans italien a atteint 4 %, contre 1,8 % en Allemagne. À mi- chemin, l’OAT française à 10 ans a tutoyé un rendement de 2,50 %… contre à peine 0,2 % début janvier ! Cette envolée spectaculaire se répercute négativement sur l’ensemble des obligations d’État dont les cours évoluent à l’inverse des taux.
Pour les analystes de Lazard Frères Gestion, dans le contexte actuel d’inflation et de durcissement des politiques monétaires, les obligations ne remplissent plus leur rôle habituel de “valeurs refuges”. Ils recommandent aux épargnants de privilégier les obligations à maturité courte, dont la sensibilité au risque de taux est moindre et qui résistent deux à cinq fois mieux que les emprunts à 10 ans.
Le dollar s’envole, l’euro plonge
Jamais depuis vingt ans, le dollar n’a été aussi fort face à l’euro. Aux craintes d’inflation se sont ajoutées les tensions géopolitiques et la hausse des taux directeurs. Depuis le début de la guerre en Ukraine, la devise américaine a gagné 10 % par rapport à un panier moyen de devises internationales et 9 % par rapport à l’euro. Plus significatif encore, le dollar est 20 % plus cher que lors de la crise financière de 2011.
si la guerre en Ukraine devait connaître une nouvelle escalade, nous nous attendons à ce que l’euro-dollar tombe sous la parité
Le billet vert a ainsi retrouvé sa domination et rien ne justifie aujourd’hui un retournement de situation. Au contraire. Pour les analystes de Lombard Odier, « si la guerre en Ukraine devait connaître une nouvelle escalade, nous nous attendons à ce que l’euro-dollar tombe sous la parité ». De fait, les investisseurs privilégient les actifs libellés en dollars dans les portefeuilles et réduisent leur exposition au franc suisse, à l’euro et à la livre sterling. Sans compter que, les matières premières étant payées en dollars, un dollar fort conduit à alimenter la spirale inflationniste en Europe.
Tornade sur les matières premières
C’est dans ce mouvement météorologique toujours ascendant que se sont engagées les matières premières dans le monde entier, comme en témoigne une étude du site Statista. Celui-ci a compilé les dix plus fortes hausses des matières premières (énergétiques, céréalières et métaux) depuis le 1er janvier : charbon, + 69 % ; blé, + 60 % ; gaz aux États-Unis, + 55 % ; nickel, + 47 % ; pétrole, + 29 % ; gaz en Europe, + 27 % ; maïs, + 24 % ; platine, + 21 % ; palladium, + 15 % ; et zinc, + 11 %. Certaines hausses, énergétiques, ont été alimentées par l’invasion russe en Ukraine, mais d’autres, comme celle du bois de construction utilisé dans le bâtiment, sont le résultat du lent redémarrage économique mondial après la crise sanitaire. Autant dire qu’elles pèsent (extrêmement) lourd dans les comptes des entreprises et surtout, sur leurs résultats, ce qui n’est jamais bon boursièrement parlant.
Cependant, « les entreprises font preuve de grande réactivité et savent s’adapter aux crises. Elles ont des situations financières saines et ont commencé à ajuster leurs outils de production, explique Dominique Villeroy de Galhau. Il était très marquant d’observer qu’à l’occasion des résultats du premier trimestre, les entreprises ont affiché des niveaux d’investissement record. Elles préparent l’avenir en se positionnant à long terme ».
Le risque réel de récession
Pour mesurer les craintes de récession, les économistes s’appuient sur l’indice d’anxiété aux États-Unis ( anxious index). Celui-ci a grimpé de 5 points en trois mois sur fond de résurgence de cas de Covid-19 en Chine, de guerre en Ukraine et de hausse des taux. Pour la première fois depuis deux ans, le PIB américain a reculé au premier trimestre 2022, se contractant de 1,5 %.
En Europe, la croissance a été nettement revue à la baisse par la Commission européenne, qui table sur une hausse de 2,7 %, contre 4 % espérés avant la guerre en Ukraine. Elle pourrait à nouveau être révisée à la baisse. Comme le rappelle William De Vijlder, le chef économiste de BNP Paribas, « l’inquiétude à l’égard du risque de récession a un coût pour l’économie : si les craintes de ralentissement contribuent à l’efficacité de la politique monétaire, au-delà d’un seuil critique, elles deviennent autoréalisatrices ». CQFD.
Известия (RUS)
Пользователям смартфонов сообщили о методе определения программ для слежки
Вычислить, есть ли на смартфоне системы Android программа для слежки, можно по разрешениям, которыми оно обладает. Об этом в интервью «Газете.Ru» в среду, 6 июля, сообщил эксперт по кибербезопасности «Лаборатории Касперского» Виктор Чебышев.
«На Android нужно проверить разрешения приложений: обычно сталкерский софт использует доступ к камере и микрофону, к геолокации, к «Специальным возможностям» и имеет права администратора на устройстве», — объяснил специалист.
Выкладывать душу: с цифровой слежкой сталкивались 19% россиян
«Шпионы» подглядывают за партнерами, сотрудниками и собирают метаданные
Чебышев отметил, что сталкерские программы могут иметь доступ к перепискам в соцсетях и мессенджерах, перехватывать нажатие клавиш, делать скриншоты экрана, записывать окружение через микрофон и не только.
«Если речь идет об iOS, то подобная слежка невозможна без Jailbreak (установка неофициальной прошивки. — Ред.)», — заявил эксперт.
По его мнению, такая особенность iOS значительно усложняет задачу преступнику.
Описанные программы обычно используются с целью слежки в любовных парах, сказал Чебышев, объяснив это тем, что установка сталкерского программного обеспечения требует от злоумышленника физического доступа к устройству жертвы для его первичной настройки.
Чебышев при выявлении программы для слежки на своем гаджете не рекомендует ее мгновенно удалять, потому что злоумышленник об этом сразу узнает, а последствия для жертвы могут быть непредсказуемыми.
17 мая Чебышев отметил, что при выключении iPhone в устройстве продолжает работать целый ряд программ, через которые злоумышленники могут следить за пользователем. Одной из таких является Bluetooth.
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France24 - World
NATO allies sign accession protocols for Sweden, Finland
Issued on: 05/07/2022 - 11:02
NEWS WIRES
The 30 NATO allies signed off on the accession protocols for Sweden and Finland on Tuesday, sending the membership bids of the two nations to the alliance capitals for legislative approvals.
The move further increases Russia's strategic isolation in the wake of its invasion of neighboring Ukraine in February and military struggles there since.
“This is truly a historic moment for Finland, for Sweden and for NATO,” said alliance Secretary General Jens Stoltenberg.
The 30 ambassadors and permanent representatives formally approved the decisions of last week’s NATO summit when the alliance made the historic decision to invite Russia’s neighbor Finland and Scandinavian partner Sweden to join the military club.
Despite the agreement in the alliance, parliamentary approval in member state Turkey could still pose problems for their final inclusion as members.
Last week, Turkish leader Recep Tayyip Erdogan warned that Ankara could still block the process if the two countries fail to fully meet Turkey’s demand to extradite terror suspects with links to outlawed Kurdish groups or the network of an exiled cleric accused of a failed 2016 coup in Turkey.
He said Turkey’s Parliament could refuse to ratify the deal. It is a potent threat since NATO accession must be formally approved by all 30 member states, which gives each a blocking right.
Stoltenberg said he expected no change of heart. “There were security concerns that needed to be addressed. And we did what we always do at NATO. We found common ground.”
Every alliance nation has different legislative challenges and procedures to deal with, and it could take several more months for the two to become official members.
“I look forward to a swift ratification process,” said Finnish Foreign Minister Pekka Haavisto. The Russian invasion of Ukraine has given the process added urgency. It will ensconce the two nations in the Western military alliance and give NATO more clout, especially in the face of Moscow’s military threat.
“We will be even stronger and our people will be even safer as we face the biggest security crisis in decades,” said Stoltenberg.
Tuesday’s signing-off does bring both nations deeper into NATO’s fold already. As close partners, they already attended some meetings that involved issues that immediately affected them. As official invitees, they can attend all meetings of the ambassadors even if they do not yet have any voting rights.
(AP)
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NATO formally invites Sweden, Finland to join the alliance
INTERVIEW
Russia now ‘main threat’: NATO 'can adjust its policies accordingly'
AS IT HAPPENED
'No problem' for Russia if Finland, Sweden join NATO, says Putin
L'Humanité
1972, la gauche se met d’accord
ActuV e République L’objectif ambitieux affiché est de « mettre fin aux injustices ». Après dix années de négociations en interne et entre formations politiques, le 27 juin 1972, le PS et le PCF ratifient un « programme commun de gouvernement ».
Jean VigreuxSi la signature du programme commun intervient en 1972, son origine remonte aux enjeux de la bipolarisation de la vie politique sous la Ve République. Les équilibres de la République précédente – liés au scrutin proportionnel départemental – sont rompus. Le PCF, premier parti depuis la Libération, n’arrive pas, avec 10 députés, à constituer un groupe parlementaire alors que le nombre de voix qu’il rassemble (19,2 % des suffrages) est proche de celui des gaullistes (20,4 % et 198 députés). Le mode de scrutin – au suffrage uninominal majoritaire à deux tours par circonscription – fait ainsi l’élection.
La mise en place du nouveau régime met également fin à un tabou républicain imposé par le souvenir du césarisme bonapartiste, à savoir l’élection du président de la République au suffrage universel direct. L’année 1962 marque la véritable rupture. Dès le débat d’octobre sur la motion de censure, certains orateurs du PCF en appellent à un sursaut des forces démocratiques devant déboucher sur un projet de « programme commun ». Si le mot est lancé, il faudra attendre dix ans pour que cela se concrétise.
décomposition-recomposition
Malgré tout, il faut souligner que, à gauche, la question du programme commun fait écho aux mémoires des expériences de 1936 ou 1944-1947. Mais le processus de rapprochement doit composer, non seulement avec la décomposition-recomposition de la SFIO en Parti socialiste, mais aussi avec les événements de mai-juin 1968 et les élections présidentielles de 1969. L’union de la gauche, dans le cadre d’un programme commun de gouvernement, invite à construire une alternative. à ceux qui disent : « Une seule solution, la Révolution ! », d’autres répondent : « Une seule solution, le programme commun ! »
La SFIO ne parvient pas à se relever de l’élection présidentielle de 1969. Face à cette crise, l’Union des clubs pour le renouveau de la gauche (UCRG), dirigée par Alain Savary, fusionne avec ce qui reste de la SFIO et avec l’Union des groupes et clubs socialistes (UGCS) de Jean Poperen pour fonder le Nouveau Parti socialiste (NPS) en juillet 1969. La présence des proches de Guy Mollet ne facilite pas cette refondation. Le Centre d’études, de recherches et d’éducation socialistes (Ceres) de Jean-Pierre Chevènement dénonce cette mascarade sous la forme d’un pamphlet intitulé Socialisme ou social-médiocratie. Ces formations éclatées arrivent toutefois à s’unir. La Convention des institutions républicaines (CIR), dirigée par François Mitterrand, participe à la (re)fondation du Parti socialiste, au congrès d’Épinay-sur-Seine (juin 1971), regroupant le NPS, Objectif 72, Vie nouvelle et de nouveaux militants. Nouveau parti, nouveaux statuts et nouvel emblème sont alors de mise. Le PS peut s’engager dans les discussions avec les autres formations de gauche.
À l’autre pôle de la gauche parlementaire, le PCF connaît également une mutation d’ampleur. Waldeck Rochet, tombé malade, laisse le parti à Georges Marchais. C’est au Comité central d’Arcueil (7-9 octobre 1971) que le PCF approuve à l’unanimité l’idée d’un « programme de gouvernement démocratique et d’union populaire ». Il s’agit de « changer de cap ». Ce projet définit explicitement une voie transformatrice qui prolonge l’idée de démocratie avancée, exposée en 1968.
Le programme commun de gouvernement est ratifié le 27 juin 1972. Si le PCF s’allie au PS, une troisième force entre dans l’alliance un mois plus tard, donnant de fait au PS une place centrale : le Mouvement des radicaux de gauche de Robert Fabre. Les radicaux scissionnent alors en deux branches, l’une choisissant la droite, l’autre la gauche, faisant du centre un « impensable » au sein de la Ve République.
revendications fortes
L’idée de la démocratie politique, économique et sociale irrigue tout le document. Tant dans le domaine institutionnel que dans celui des relations internationales, le texte ne préconise pas une rupture mais une évolution dans le cadre d’une prochaine législature. La partie économique avec de larges nationalisations introduit les changements les plus forts.
Le texte comprend également une mention importante pour revaloriser le salaire minimum, la réduction du temps de travail à 39 heures, la retraite à 60 ans pour les hommes et 55 ans pour les femmes, l’abolition de la peine de mort, la dissolution de l’Otan, mais aussi de nouveaux droits syndicaux, la construction de logements sociaux, la lutte contre la pollution de l’air et de l’eau, l’égalité femmes-hommes, etc. S’il s’agit d’un programme politique, il n’en demeure pas moins que des organisations syndicales (CGT, CFDT, FEN) l’approuvent. La CGT soutient explicitement ce programme qui constitue, selon elle, le débouché de toutes les luttes revendicatives.
L’union de la gauche crée une dynamique : PS et PCF connaissent une embellie. Aux élections législatives de 1973, le PS obtient avec le MRG 20,8 % des suffrages exprimés, talonnant le PCF, stable à 21,4 %. Mais certains communistes déplorent les illusions unitaires qui ont laissé le terrain libre au PS. Si « l’union est combat », l’espoir suscité par ce programme commun ne faiblit pas. Les effets de la crise économique et sociale sous les années Giscard lui confèrent toujours une dimension d’alternative, malgré la rupture unilatérale de 1977 par le PCF. Si la référence au programme commun s’efface, son débouché sera le 10 mai 1981.
gaucheprogramme commununion de la gauchegeorges marchais Opex 360
Décès accidentel d’un officier du Groupe d’intervention de la Gendarmerie nationale lors d’un stage
par Laurent Lagneau · 2 juillet 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerDans la soirée du 1er juillet, la Gendarmerie nationale a annoncé le décès accidentel d’un membre du GIGN, survenu quelques heures plus tôt lors d’une formation au pilotage de paramoteur [ULM], à Goussainville [Eure-et-Loir].
« Douleur et vive émotion suite au décès de notre camarade du GIGN [Groupe d’intervention de la Gendarmerie nationale] lors d’un stage de formation. Âgé de 33 ans, il était marié et père de famille. Nos sincères condoléances et tout notre soutien à sa famille, ses proches et à ses camarades », a fait savoir la Gendarmerie, via les réseaux sociaux.
Plus tard, témoignant de « son plus vif soutien à sa famille », le GIGN a précisé qu’il s’agissait du capitaine Jérôme Favier, chef de la section 3 de sa Force intervention. Cet « officier de 33 ans, brevet GIGN n°1311, chuteur opérationnel, laisse d’ores et déjà un vide qui ne pourra se combler », a déploré l’unité d’élite de la Gendarmerie.
Après des études de droit, Jérôme Favier avait suivi les traces de son père, le général Denis Favier, figure du GIGN qu’il commanda à deux reprises [1992/1997 et 2007/2011], avant d’être nommé directeur de la Gendarmerie.
Ayant intégré l’École d’officiers de la Gendarmerie nationale [EOGN] en 2015, Jérôme Favier avait d’abord servi au sein de la gendarmerie mobile, avant de passer avec succès la sélection du GIGN en 2018. Lors des adieux aux armes de son père, il avait été le porte-drapeau de l’Arme, rappelle l’Essor de la Gendarmerie.
D’après les informations de l’Écho Républicain, l’accident qui a coûté la vie au capitaine Favier est survenu alors qu’il était à deux jours de passer son brevet de pilote, dans le cadre d’une formation assurée par « Uranus Paramoteur ». Afin d’en déterminer les circonstances exactes et les causes, des investigations seront conduites par la Gendarmerie des transports aériens [GTA] ainsi que par le Bureau d’enquêtes et d’analyses pour la sécurité de l’aviation civile.
Décès accidentel d’un officier du Groupe d’intervention de la Gendarmerie nationale lors d’un stage
par Laurent Lagneau · 2 juillet 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerDans la soirée du 1er juillet, la Gendarmerie nationale a annoncé le décès accidentel d’un membre du GIGN, survenu quelques heures plus tôt lors d’une formation au pilotage de paramoteur [ULM], à Goussainville [Eure-et-Loir].
« Douleur et vive émotion suite au décès de notre camarade du GIGN [Groupe d’intervention de la Gendarmerie nationale] lors d’un stage de formation. Âgé de 33 ans, il était marié et père de famille. Nos sincères condoléances et tout notre soutien à sa famille, ses proches et à ses camarades », a fait savoir la Gendarmerie, via les réseaux sociaux.
Plus tard, témoignant de « son plus vif soutien à sa famille », le GIGN a précisé qu’il s’agissait du capitaine Jérôme Favier, chef de la section 3 de sa Force intervention. Cet « officier de 33 ans, brevet GIGN n°1311, chuteur opérationnel, laisse d’ores et déjà un vide qui ne pourra se combler », a déploré l’unité d’élite de la Gendarmerie.
Après des études de droit, Jérôme Favier avait suivi les traces de son père, le général Denis Favier, figure du GIGN qu’il commanda à deux reprises [1992/1997 et 2007/2011], avant d’être nommé directeur de la Gendarmerie.
Ayant intégré l’École d’officiers de la Gendarmerie nationale [EOGN] en 2015, Jérôme Favier avait d’abord servi au sein de la gendarmerie mobile, avant de passer avec succès la sélection du GIGN en 2018. Lors des adieux aux armes de son père, il avait été le porte-drapeau de l’Arme, rappelle l’Essor de la Gendarmerie.
D’après les informations de l’Écho Républicain, l’accident qui a coûté la vie au capitaine Favier est survenu alors qu’il était à deux jours de passer son brevet de pilote, dans le cadre d’une formation assurée par « Uranus Paramoteur ». Afin d’en déterminer les circonstances exactes et les causes, des investigations seront conduites par la Gendarmerie des transports aériens [GTA] ainsi que par le Bureau d’enquêtes et d’analyses pour la sécurité de l’aviation civile.
PartagezTweetezPartagezEnregistrerDans la soirée du 1er juillet, la Gendarmerie nationale a annoncé le décès accidentel d’un membre du GIGN, survenu quelques heures plus tôt lors d’une formation au pilotage de paramoteur [ULM], à Goussainville [Eure-et-Loir].
« Douleur et vive émotion suite au décès de notre camarade du GIGN [Groupe d’intervention de la Gendarmerie nationale] lors d’un stage de formation. Âgé de 33 ans, il était marié et père de famille. Nos sincères condoléances et tout notre soutien à sa famille, ses proches et à ses camarades », a fait savoir la Gendarmerie, via les réseaux sociaux.
Plus tard, témoignant de « son plus vif soutien à sa famille », le GIGN a précisé qu’il s’agissait du capitaine Jérôme Favier, chef de la section 3 de sa Force intervention. Cet « officier de 33 ans, brevet GIGN n°1311, chuteur opérationnel, laisse d’ores et déjà un vide qui ne pourra se combler », a déploré l’unité d’élite de la Gendarmerie.
Après des études de droit, Jérôme Favier avait suivi les traces de son père, le général Denis Favier, figure du GIGN qu’il commanda à deux reprises [1992/1997 et 2007/2011], avant d’être nommé directeur de la Gendarmerie.
Ayant intégré l’École d’officiers de la Gendarmerie nationale [EOGN] en 2015, Jérôme Favier avait d’abord servi au sein de la gendarmerie mobile, avant de passer avec succès la sélection du GIGN en 2018. Lors des adieux aux armes de son père, il avait été le porte-drapeau de l’Arme, rappelle l’Essor de la Gendarmerie.
D’après les informations de l’Écho Républicain, l’accident qui a coûté la vie au capitaine Favier est survenu alors qu’il était à deux jours de passer son brevet de pilote, dans le cadre d’une formation assurée par « Uranus Paramoteur ». Afin d’en déterminer les circonstances exactes et les causes, des investigations seront conduites par la Gendarmerie des transports aériens [GTA] ainsi que par le Bureau d’enquêtes et d’analyses pour la sécurité de l’aviation civile.
PartagezTweetezPartagezEnregistrerPartagezPartagezTweetezTweetezPartagezPartagezEnregistrerEnregistrerDans la soirée du 1er juillet, la Gendarmerie nationale a annoncé le décès accidentel d’un membre du GIGN, survenu quelques heures plus tôt lors d’une formation au pilotage de paramoteur [ULM], à Goussainville [Eure-et-Loir].
« Douleur et vive émotion suite au décès de notre camarade du GIGN [Groupe d’intervention de la Gendarmerie nationale] lors d’un stage de formation. Âgé de 33 ans, il était marié et père de famille. Nos sincères condoléances et tout notre soutien à sa famille, ses proches et à ses camarades », a fait savoir la Gendarmerie, via les réseaux sociaux.
Plus tard, témoignant de « son plus vif soutien à sa famille », le GIGN a précisé qu’il s’agissait du capitaine Jérôme Favier, chef de la section 3 de sa Force intervention. Cet « officier de 33 ans, brevet GIGN n°1311, chuteur opérationnel, laisse d’ores et déjà un vide qui ne pourra se combler », a déploré l’unité d’élite de la Gendarmerie.
Après des études de droit, Jérôme Favier avait suivi les traces de son père, le général Denis Favier, figure du GIGN qu’il commanda à deux reprises [1992/1997 et 2007/2011], avant d’être nommé directeur de la Gendarmerie.
Ayant intégré l’École d’officiers de la Gendarmerie nationale [EOGN] en 2015, Jérôme Favier avait d’abord servi au sein de la gendarmerie mobile, avant de passer avec succès la sélection du GIGN en 2018. Lors des adieux aux armes de son père, il avait été le porte-drapeau de l’Arme, rappelle l’Essor de la Gendarmerie.
rappelleD’après les informations de l’Écho Républicain, l’accident qui a coûté la vie au capitaine Favier est survenu alors qu’il était à deux jours de passer son brevet de pilote, dans le cadre d’une formation assurée par « Uranus Paramoteur ». Afin d’en déterminer les circonstances exactes et les causes, des investigations seront conduites par la Gendarmerie des transports aériens [GTA] ainsi que par le Bureau d’enquêtes et d’analyses pour la sécurité de l’aviation civile.
informations Известия (RUS)
В Росфинмониторинге рассказали об оплаченном криптовалютой заказном убийстве
Росфинмониторинг совместно с Главным управлением по контролю за оборотом наркотиков МВД России проводит расследование по факту убийства сотрудника правоохранительных органов, которое было оплачено криптовалютой. Об этом в среду, 6 июля, сообщили «Известиям» в пресс-службе ведомства.
Коинова печать: в РФ резко выросло количество уголовных дел с криптой
В каких разбирательствах чаще всего фигурирует цифровая валюта и какие риски она несет
Преступление было совершено по заказу одного из владельцев магазина, специализирующегося на незаконном сбыте наркотических веществ. Причем на тот момент заказчик убийства находился в международном розыске.
«Все расчеты за организацию и исполнение убийства производились в криптовалюте», — сказал собеседник издания.
Следствием была доказана причастность вышеуказанного лица к организации и исполнению заказного убийства.
Уголовное дело направлено в суд.
Ранее, 10 июня, сообщалось, что в России возбудили 954 уголовных дела, связанных с криптовалютой. Это на 40% больше, чем в прошлом году. Наиболее часто криптовалюта фигурирует в уголовных делах, связанных с оборотом наркотических средств.
Среди других уголовных разбирательств — легализация и отмывание денежных средств (в основном полученных за сбыт наркотических веществ). Еще одна крупная категория судебных разбирательств по уголовным статьям — это незаконные организация и проведение азартных игр.
До этого, в начале 2021 года, в Следственном комитете России сообщали, что криптовалюту стали использовать в качестве оплаты за заказные убийства. К такому способу оплаты преступники чаще всего прибегают для сохранения анонимности.
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Le ministère polonais de la Défense commande 32 hélicoptères AW149 auprès de Leonardo
par Laurent Lagneau · 1 juillet 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerElle avait été annoncé le mois dernier… Et elle vient d’être confirmée. En effet, ce 1er juillet, le ministère polonais de la Défense a annoncé la commande de 32 hélicoptères multi-rôles AW149 auprès du groupe italien Leonardo, pour un montant de 8,25 milliards de zlotys [1,75 milliard d’euros]. Cette somme prend aussi en compte le soutien logistique [pièces de rechange, consommables] ainsi que des simulateurs pour la formation des équipages.
Les appareils commandés seront assemblés par PZL Swidnik, la filiale polonaise de Leonardo. Leur livraison débutera dès 2023, pour s’acherver six ans plus tard.
« Le plus important est que des hélicoptères modernes pourront être utilisés par l’armée polonaise dès l’année prochaine, ce qui est extrêmement important dans le contexte actuel, marqué par une guerre qui se déroule au-delà de notre frontière orientale […]. C’est aussi la raison pour laquelle nous avons pris la décision d’accélérer le processus de modernisation de nos forces armées », a commenté Mariusz Blaszczak, le ministre polonais de la Défense.
Ces AW149 « seront utilisés pour le transport, l’appui aérien ainsi que pour les missions de recherche et de sauvetage », a précisé le ministre. « Les hélicoptères que nous avons commandés seront lourdement armés, avec des missiles guidés antichars », a-t-il ajouté.
Effectivement, la version de base de l’AW149 est armée seulement d’une mitrailleuse de 7,62mm ou de 12,7 mm sur affût. Celle commandée par la Pologne peut être dotée de mitrailleuses supplémentaires en nacelles, de lance-roquettes de 7 à 19 tubes de 70 ou 81 mm et missiles air-sol ou air-air d’autodéfense.
Cela étant, en 2015, le choix de l’armée polonaise s’était porté sur le H225M Caracal, l’appareil d’Airbus Helicopters ayant remporté un appel d’offres lancé par le précédent gouvernement aux dépens de l’AW149 et du S70 « Black Hawk » de l’américain Sikorsky.
Seulement, la majorité ayant changé de camp à la faveur des élections législatives organisées la même année changea la donne, le marché alors promis à Airbus Helicopters ayant été annulé en 2016, ce qui ne manqua pas de provoquer de vives tensions entre Varsovie et Paris. Depuis, le ministère polonais de la Défense a commandé une poignée de S-70I Black Hawk pour ses forces spéciales… et quatre AW-101 pour remplacer les Mil Mi-14PL de lutte anti-sous-marine et les Mil Mi-14R de recherches-sauvetages en mer alors en service au sein de ses forces navales.
Quoi qu’il en soit, et comme l’a dit M. Blaszczak, la Pologne est clairement passée à la vitesse supérieure pour moderniser ses forces armées. Ces dernières semaines, et au-delà des contrats précédemment notifiés [comme celui concernant 32 chasseurs-bombardiers F-35A], Varsovie a en effet signé la commande de 250 chars M1A2 Abrams et fait part de son intention de se procurer 500 lance-roquettes multiples M142 HIMARS [High Mobility Artillery Rocket System] supplémentaires. En outre la Pologne a renforcé sa coopération dans le domaine militaire avec la Corée du Sud, en vue de se procurer des chars K2PL, des châssis d’obusier et des blindés de combat d’infanterie.
Pour rappel, en raison du contexte sécuritaire dans son proche environnement, la Pologne entend porter ses dépenses militaires à plus de 3% de son PIB dès 2023.
Le ministère polonais de la Défense commande 32 hélicoptères AW149 auprès de Leonardo
par Laurent Lagneau · 1 juillet 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerElle avait été annoncé le mois dernier… Et elle vient d’être confirmée. En effet, ce 1er juillet, le ministère polonais de la Défense a annoncé la commande de 32 hélicoptères multi-rôles AW149 auprès du groupe italien Leonardo, pour un montant de 8,25 milliards de zlotys [1,75 milliard d’euros]. Cette somme prend aussi en compte le soutien logistique [pièces de rechange, consommables] ainsi que des simulateurs pour la formation des équipages.
Les appareils commandés seront assemblés par PZL Swidnik, la filiale polonaise de Leonardo. Leur livraison débutera dès 2023, pour s’acherver six ans plus tard.
« Le plus important est que des hélicoptères modernes pourront être utilisés par l’armée polonaise dès l’année prochaine, ce qui est extrêmement important dans le contexte actuel, marqué par une guerre qui se déroule au-delà de notre frontière orientale […]. C’est aussi la raison pour laquelle nous avons pris la décision d’accélérer le processus de modernisation de nos forces armées », a commenté Mariusz Blaszczak, le ministre polonais de la Défense.
Ces AW149 « seront utilisés pour le transport, l’appui aérien ainsi que pour les missions de recherche et de sauvetage », a précisé le ministre. « Les hélicoptères que nous avons commandés seront lourdement armés, avec des missiles guidés antichars », a-t-il ajouté.
Effectivement, la version de base de l’AW149 est armée seulement d’une mitrailleuse de 7,62mm ou de 12,7 mm sur affût. Celle commandée par la Pologne peut être dotée de mitrailleuses supplémentaires en nacelles, de lance-roquettes de 7 à 19 tubes de 70 ou 81 mm et missiles air-sol ou air-air d’autodéfense.
Cela étant, en 2015, le choix de l’armée polonaise s’était porté sur le H225M Caracal, l’appareil d’Airbus Helicopters ayant remporté un appel d’offres lancé par le précédent gouvernement aux dépens de l’AW149 et du S70 « Black Hawk » de l’américain Sikorsky.
Seulement, la majorité ayant changé de camp à la faveur des élections législatives organisées la même année changea la donne, le marché alors promis à Airbus Helicopters ayant été annulé en 2016, ce qui ne manqua pas de provoquer de vives tensions entre Varsovie et Paris. Depuis, le ministère polonais de la Défense a commandé une poignée de S-70I Black Hawk pour ses forces spéciales… et quatre AW-101 pour remplacer les Mil Mi-14PL de lutte anti-sous-marine et les Mil Mi-14R de recherches-sauvetages en mer alors en service au sein de ses forces navales.
Quoi qu’il en soit, et comme l’a dit M. Blaszczak, la Pologne est clairement passée à la vitesse supérieure pour moderniser ses forces armées. Ces dernières semaines, et au-delà des contrats précédemment notifiés [comme celui concernant 32 chasseurs-bombardiers F-35A], Varsovie a en effet signé la commande de 250 chars M1A2 Abrams et fait part de son intention de se procurer 500 lance-roquettes multiples M142 HIMARS [High Mobility Artillery Rocket System] supplémentaires. En outre la Pologne a renforcé sa coopération dans le domaine militaire avec la Corée du Sud, en vue de se procurer des chars K2PL, des châssis d’obusier et des blindés de combat d’infanterie.
Pour rappel, en raison du contexte sécuritaire dans son proche environnement, la Pologne entend porter ses dépenses militaires à plus de 3% de son PIB dès 2023.
PartagezTweetezPartagezEnregistrerElle avait été annoncé le mois dernier… Et elle vient d’être confirmée. En effet, ce 1er juillet, le ministère polonais de la Défense a annoncé la commande de 32 hélicoptères multi-rôles AW149 auprès du groupe italien Leonardo, pour un montant de 8,25 milliards de zlotys [1,75 milliard d’euros]. Cette somme prend aussi en compte le soutien logistique [pièces de rechange, consommables] ainsi que des simulateurs pour la formation des équipages.
Les appareils commandés seront assemblés par PZL Swidnik, la filiale polonaise de Leonardo. Leur livraison débutera dès 2023, pour s’acherver six ans plus tard.
« Le plus important est que des hélicoptères modernes pourront être utilisés par l’armée polonaise dès l’année prochaine, ce qui est extrêmement important dans le contexte actuel, marqué par une guerre qui se déroule au-delà de notre frontière orientale […]. C’est aussi la raison pour laquelle nous avons pris la décision d’accélérer le processus de modernisation de nos forces armées », a commenté Mariusz Blaszczak, le ministre polonais de la Défense.
Ces AW149 « seront utilisés pour le transport, l’appui aérien ainsi que pour les missions de recherche et de sauvetage », a précisé le ministre. « Les hélicoptères que nous avons commandés seront lourdement armés, avec des missiles guidés antichars », a-t-il ajouté.
Effectivement, la version de base de l’AW149 est armée seulement d’une mitrailleuse de 7,62mm ou de 12,7 mm sur affût. Celle commandée par la Pologne peut être dotée de mitrailleuses supplémentaires en nacelles, de lance-roquettes de 7 à 19 tubes de 70 ou 81 mm et missiles air-sol ou air-air d’autodéfense.
Cela étant, en 2015, le choix de l’armée polonaise s’était porté sur le H225M Caracal, l’appareil d’Airbus Helicopters ayant remporté un appel d’offres lancé par le précédent gouvernement aux dépens de l’AW149 et du S70 « Black Hawk » de l’américain Sikorsky.
Seulement, la majorité ayant changé de camp à la faveur des élections législatives organisées la même année changea la donne, le marché alors promis à Airbus Helicopters ayant été annulé en 2016, ce qui ne manqua pas de provoquer de vives tensions entre Varsovie et Paris. Depuis, le ministère polonais de la Défense a commandé une poignée de S-70I Black Hawk pour ses forces spéciales… et quatre AW-101 pour remplacer les Mil Mi-14PL de lutte anti-sous-marine et les Mil Mi-14R de recherches-sauvetages en mer alors en service au sein de ses forces navales.
Quoi qu’il en soit, et comme l’a dit M. Blaszczak, la Pologne est clairement passée à la vitesse supérieure pour moderniser ses forces armées. Ces dernières semaines, et au-delà des contrats précédemment notifiés [comme celui concernant 32 chasseurs-bombardiers F-35A], Varsovie a en effet signé la commande de 250 chars M1A2 Abrams et fait part de son intention de se procurer 500 lance-roquettes multiples M142 HIMARS [High Mobility Artillery Rocket System] supplémentaires. En outre la Pologne a renforcé sa coopération dans le domaine militaire avec la Corée du Sud, en vue de se procurer des chars K2PL, des châssis d’obusier et des blindés de combat d’infanterie.
Pour rappel, en raison du contexte sécuritaire dans son proche environnement, la Pologne entend porter ses dépenses militaires à plus de 3% de son PIB dès 2023.
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Les appareils commandés seront assemblés par PZL Swidnik, la filiale polonaise de Leonardo. Leur livraison débutera dès 2023, pour s’acherver six ans plus tard.
« Le plus important est que des hélicoptères modernes pourront être utilisés par l’armée polonaise dès l’année prochaine, ce qui est extrêmement important dans le contexte actuel, marqué par une guerre qui se déroule au-delà de notre frontière orientale […]. C’est aussi la raison pour laquelle nous avons pris la décision d’accélérer le processus de modernisation de nos forces armées », a commenté Mariusz Blaszczak, le ministre polonais de la Défense.
Ces AW149 « seront utilisés pour le transport, l’appui aérien ainsi que pour les missions de recherche et de sauvetage », a précisé le ministre. « Les hélicoptères que nous avons commandés seront lourdement armés, avec des missiles guidés antichars », a-t-il ajouté.
Effectivement, la version de base de l’AW149 est armée seulement d’une mitrailleuse de 7,62mm ou de 12,7 mm sur affût. Celle commandée par la Pologne peut être dotée de mitrailleuses supplémentaires en nacelles, de lance-roquettes de 7 à 19 tubes de 70 ou 81 mm et missiles air-sol ou air-air d’autodéfense.
Cela étant, en 2015, le choix de l’armée polonaise s’était porté sur le H225M Caracal, l’appareil d’Airbus Helicopters ayant remporté un appel d’offres lancé par le précédent gouvernement aux dépens de l’AW149 et du S70 « Black Hawk » de l’américain Sikorsky.
Seulement, la majorité ayant changé de camp à la faveur des élections législatives organisées la même année changea la donne, le marché alors promis à Airbus Helicopters ayant été annulé en 2016, ce qui ne manqua pas de provoquer de vives tensions entre Varsovie et Paris. Depuis, le ministère polonais de la Défense a commandé une poignée de S-70I Black Hawk pour ses forces spéciales… et quatre AW-101 pour remplacer les Mil Mi-14PL de lutte anti-sous-marine et les Mil Mi-14R de recherches-sauvetages en mer alors en service au sein de ses forces navales.
Quoi qu’il en soit, et comme l’a dit M. Blaszczak, la Pologne est clairement passée à la vitesse supérieure pour moderniser ses forces armées. Ces dernières semaines, et au-delà des contrats précédemment notifiés [comme celui concernant 32 chasseurs-bombardiers F-35A], Varsovie a en effet signé la commande de 250 chars M1A2 Abrams et fait part de son intention de se procurer 500 lance-roquettes multiples M142 HIMARS [High Mobility Artillery Rocket System] supplémentaires. En outre la Pologne a renforcé sa coopération dans le domaine militaire avec la Corée du Sud, en vue de se procurer des chars K2PL, des châssis d’obusier et des blindés de combat d’infanterie.
Pour rappel, en raison du contexte sécuritaire dans son proche environnement, la Pologne entend porter ses dépenses militaires à plus de 3% de son PIB dès 2023.
New York Times - World
El papado de Francisco se complica por la sombra de una renuncia
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La salida de Benedicto XVI cambió las expectativas de que el papado siempre sería una asignación de por vida, alimentando una especulación que el papa actual ha tratado de rechazar.
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Por Jason Horowitz
ROMA — Durante las últimas semanas, los atentos observadores de la Iglesia católica romana han estado analizando algunos indicios sobre los muros del Vaticano para hallar pruebas de que el papa Francisco está a punto de jubilarse.
Hicieron alusión al repentino nombramiento de nuevos cardenales en agosto como una señal de que Francisco, de 85 años, estaba conformando al colegio que elegirá a su sucesor ante una salida anticipada. También interpretaron que su visita planeada a un pueblo italiano tenía relación con un papa medieval que renunció. Pese a la explicación por parte del Vaticano de que se estaba recuperando de la rodilla derecha, vieron como indicios del final prematuro de su papado la silla de ruedas que estaba usando para trasladarse y la cancelación de un viaje a África.
No obstante, en una entrevista publicada el lunes, Francisco desmintió estos rumores y dijo que las supuestas pruebas eran meras “coincidencias” y le aseguró a Reuters que la idea de renunciar “nunca cruzó por mi mente. No por el momento. No por el momento. De verdad”.
Entonces, el único indicio que parecía real fue el que dejó el predecesor de Francisco, el papa Benedicto XVI, quien, en el año 2013 se convirtió en el primer papa en renunciar en casi 600 años. Al hacerlo, cambió la índole (y la percepción) del papado: de ser una misión de toda la vida adjudicada por el Espíritu Santo, a una vocación más terrenal, sujeta a presiones políticas, diagnósticos médicos y consideraciones sobre los intereses de la Iglesia.
“Ahora es mucho más fácil imaginar una renuncia porque Benedicto allanó el camino para eso, lo que cambió nuestra percepción”, dijo Giovanna Chirri, una reportera experimentada del Vaticano que publicó la noticia de la jubilación de Benedicto cuando supo que el papa, para consternación de los cardenales que lo rodeaban, presentaba su renuncia cuando estaba hablando en latín. “Ya no es como antes”.
Pese a todos los esfuerzos de Benedicto por dejar una huella en la Iglesia, su papado casi siempre es recordado por sus tropiezos en las relaciones públicas y sus revelaciones incómodas sobre el mal funcionamiento del Vaticano. Pero la decisión de renunciar del pontífice alemán transformó el cargo y dio lugar a la era previa y la era posterior a Benedicto cuando se habla de las expectativas sobre cuánto tiempo se quedarán los papas en el poder.
Es evidente que Francisco está viviendo en la era posterior a Benedicto, lo que sin duda deja abierta la posibilidad de que renuncie algún día, si su menguante salud lo imposibilitara para dirigir la Iglesia.
“Pero lo haré cuando llegue el momento en que yo vea que ya no puedo seguir adelante”, señaló Francisco acerca de su renuncia en la entrevista de Reuters. “Además, ese fue el gran ejemplo del papa Benedicto. Fue algo buenísimo para la Iglesia. Les dijo a los papas que se detuvieran a tiempo. Benedicto es uno de los notables”.
En 2009, en una visita al pueblo de L’Aquila, el cual había sido devastado por un terremoto reciente, Benedicto colocó con solemnidad su palio, el ornamento que simboliza su autoridad papal, sobre la tumba de Celestino V. En 2010, regresó a la población cercana de Sulmona, famosa por las almendras cubiertas de azúcar que se usan en las bodas italianas y los banquetes del Vaticano y volvió a rendirle homenaje de Celestino V cuando rezó frente a sus restos.
En 1294, Celestino emitió un decreto que hacía valer el derecho a renunciar de los papas y después él mismo ejerció este derecho. Su sucesor lo encarceló y más tarde murió en la prisión. Luego Dante lo puso en el infierno por “el gran rechazo”. No es de extrañar que ningún otro papa haya adoptado el nombre de Celestino.
Más tarde, Benedicto le dijo a un entrevistador que cuando visitó la tumba, no estaba pensando en renunciar, pero esto era uno de los tópicos principales en la fábrica de rumores de la Iglesia cuando el Vaticano anunció que el 28 de agosto Francisco celebraría la misa para abrir la “Puerta Santa” en la basílica que albergaba la tumba de Celestino, cuyo ejemplo, a fin de cuentas, siguió Benedicto.
Benedicto recibió una gran despedida, con una efusión de adoración que, en su mayoría, no tuvo durante su reinado de ocho años, y les dijo a los fieles que “amar a la Iglesia también significa tener el coraje de tomar decisiones difíciles y dolorosas, siempre poniendo el bien de la Iglesia por encima de uno mismo”. Sus partidarios conservadores no estaban muy contentos, especialmente cuando prometió estar “escondido del mundo”. Se retiró en los jardines del Vaticano, en parte para evitar la creación de un centro de poder alternativo a la Ciudad del Vaticano.
Pero durante los siguientes nueve años, Benedicto, quien asumió el título de “papa emérito”, en ocasiones ha sido invocado favorablemente por los opositores tradicionalistas de Francisco y ha emergido para causarle dolores de cabeza a su sucesor, incluso cuando un libro escrito en su nombre defendió firmemente el celibato sacerdotal cuando Francisco sopesaba si levantar la restricción sobre los sacerdotes casados en áreas remotas.
Aunque Francisco y Benedicto, quien ahora tiene 95 años y está demasiado débil, se han respetado mucho, existen pocas probabilidades de que haya tres papas —dos jubilados y uno en el poder—, lo que desmiente todos los rumores recientes sobre su renuncia.
Francisco ahora tiene la misma edad que tenía Benedicto cuando renunció y el envejecimiento le ha cobrado la factura en casi una década en el trono. Sus recientes problemas de salud y su expresión adusta han aumentado las especulaciones sobre su retiro, en especial entre sus enemigos en el Vaticano, quienes esperaban que se fuera.
En julio pasado, Francisco se sometió a una operación para que le extirparan parte del colon. Estuvo hospitalizado diez días después del procedimiento, aunque después dijo en una estación de radio en español que nunca había pensado en renunciar.
El papa también tiene problemas de ciática, una enfermedad crónica del nervio que provoca dolor en la espalda, la cadera y la pierna. Esto lo ha obligado a cancelar o cambiar sus apariciones públicas importantes y, con el problema de la rodilla, en ocasiones ha tenido que trasladarse en silla de ruedas.
Hasta los seguidores de Francisco declararon claramente que su pontificado había entrado a su fase final.
“Pero incluso con el mejor pronóstico, Francisco no puede escapar de la vejez”, escribió en el momento de la operación Thomas Reese, un sacerdote jesuita como Francisco, en la agencia de noticias Religion News Service. “Podemos ver su hospitalización como el momento que marcó el principio del final de su papado”.
Sin embargo, en su entrevista con Reuters, realizada el 2 de julio en la residencia de Santa Marta del Vaticano, Francisco caminaba, aunque precariamente, con bastón.
“Tengo que comenzar a moverme porque si no lo hago puedo perder el tono muscular”, dijo. “Está mejorando”. Cuando ya estaba sentado, su trato fue inteligente y sociable y dejó en claro que todavía le quedan muchas cosas por hacer.
También descartó otros rumores sobre médicos que le habían descubierto cáncer en una operación el año pasado (“no me dijeron nada al respecto”, dijo) y explicó por primera vez que había sufrido “una pequeña fractura” en su rodilla derecha como resultado de un paso en falso, y que eso le inflamó un ligamento.
“Estoy mejorando lentamente”, dijo, y agregó que estaba recibiendo terapia con láser y magnetoterapia y evitó una operación porque la anestesia general en la cirugía de colon del año pasado le había causado efectos secundarios negativos.
Dijo que las órdenes del médico sobre un “riesgo para la salud” en su rodilla lo obligaron a posponer el viaje a Sudán del Sur y a la República Democrática del Congo. La decisión, dijo, le causó “mucho sufrimiento” pero corría el riesgo de deshacer toda su terapia de rodilla.
Francisco manifestó su deseo de ir a Moscú y luego a Kiev, Ucrania, a su regreso de Canadá, país que visitará a fines de este mes. “Lo primero es ir a Rusia con el fin de intentar ayudar de alguna manera”, comentó. “Pero me gustaría ir a ambas capitales”.
Además, Francisco sigue trabajando mucho en la renovación de la Iglesia tras lo que considera un desgaste de la jerarquía. Está logrando cambios importantes en la curia, la burocracia que administra el Vaticano, con el fin de modernizar la liturgia y asignar en cargos de responsabilidad a nuevas personas laicas y mujeres.
“Mientras pueda coordinar el proceso que inició, querrá hacerlo”, señaló Chirri. Y añadió: “Si tiene la energía suficiente para gobernar, lo seguirá haciendo durante otros 10 años”.
Gaia Pianigiani colaboró con este reportaje.
Jason Horowitz es el jefe de la oficina en Roma; cubre Italia, Grecia y otros sitios del sur de Europa. Cubrió la campaña presidencial de 2016 en Estados Unidos, el gobierno de Obama y al Congreso con un énfasis en perfiles políticos y especiales. @jasondhorowitz
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France24 - World
Suspect arrested after deadly mass shooting at July 4 parade in Chicago suburb
Issued on: 04/07/2022 - 20:32Modified: 05/07/2022 - 04:46
FRANCE 24
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Andrew HILLIAR
A gunman on a rooftop opened fire on an Independence Day parade in suburban Chicago on Monday, killing at least six people, wounding at least 30 and sending hundreds of marchers, parents with strollers and children on bicycles fleeing in terror, police said.
Authorities said a man named as a person of interest in the shooting was taken into police custody Monday evening after an hourslong manhunt in and around Highland Park, an affluent community of about 30,000 on Chicago’s north shore.
The July 4 shooting was just the latest to shatter the rituals of American life. Schools, churches, grocery stores and now community parades have all become killing grounds in recent months. This time, the bloodshed came as the nation tried to find cause to celebrate its founding and the bonds that still hold it together.
“It is devastating that a celebration of America was ripped apart by our uniquely American plague,” Illinois Gov. J.B. Pritzker said at a news conference.
“I’m furious because it does not have to be this way... while we celebrate the Fourth of July just once a year, mass shootings have become a weekly — yes, weekly — American tradition.”
The shooting occurred at a spot on the parade route where many residents had staked out prime viewing points early in the day for the annual celebration. Dozens of fired bullets sent hundreds of parade-goers — some visibly bloodied — fleeing. They left a trail of abandoned items that showed everyday life suddenly, violently disrupted: A half-eaten bag of potato chips; a box of chocolate cookies spilled onto the grass; a child’s Chicago Cubs cap.
‘No safe place’
“There’s no safe place,” said Highland Park resident Barbara Harte, 73, who had stayed away from the parade fearing a mass shooting, but later ventured from her home.
Highland Park Police Chief Lou Jogmen said a police officer pulled over Robert E. Crimo III about five miles north of the shooting scene, several hours after police released the man’s photo and an image of his silver Honda Fit, and warned the public that he was likely armed and dangerous. Authorities initially said he was 22, but an FBI bulletin and Crimo’s social media said he was 21.
Police declined to immediately identify Crimo as a suspect but said identifying him as a person of interest, sharing his name and other information publicly was a serious step.
Lake County Major Crime Task Force spokesman Christopher Covelli said at a news conference “several of the deceased victims” died at the scene and one was taken to a hospital and died there. Police have not released details about the victims or wounded.
Lake County Coroner Jennifer Banek said the five people killed at the parade were adults, but didn’t have information on the sixth victim who was taken to a hospital and died there. One of those killed was a Mexican national, Roberto Velasco, Mexico’s director for North American affairs, said on Twitter Monday. He said two other Mexicans were wounded.
NorthShore University Health Center received 26 patients after the attack. All but one had gunshot wounds, said Dr. Brigham Temple, medical director of emergency preparedness. Their ages ranged from 8 to 85, and Temple estimated that four or five patients were children.
Temple said 19 of them were treated and discharged. Others were transferred to other hospitals, while two patients, in stable condition, remained at the Highland Park hospital.
The shooter opened fire around 10:15 a.m., when the parade was about three-quarters through, authorities said.
Biden ‘shocked’
Highland Park Police Commander Chris O’Neill, the incident commander on scene, said the gunman apparently used a “high-powered rifle” to fire from a spot atop a commercial building where he was “very difficult to see.” He said the rifle was recovered at the scene. Police also found a ladder attached to the building.
“Very random, very intentional and a very sad day,” Covelli said.
President Joe Biden on Monday said he and first lady Jill Biden were “shocked by the senseless gun violence that has yet again brought grief to an American community on this Independence Day.”
Biden signed the widest-ranging gun violence bill passed by Congress in decades, a compromise that showed at once both progress on a long-intractable issue and the deep-seated partisan divide that persists.
As a word of an arrest spread, residents who had hunkered in homes began venturing outside, some walking toward where the shooting occurred. Several people stood and stared at the scene, with abandoned picnic blankets, hundreds of lawn chairs and backpacks still where they were when the shooting began.
Sunday evening, Ron Tuazon and a friend were picking up chairs, blankets and a child’s bike that they had abandoned. “Everyone’s pretty shaken…. It definitely hits a lot harder when it’s not only your hometown but it’s also right in front of you.
Police believe there was only one shooter but warned that he should still be considered armed and dangerous. Several nearby cities canceled events including parades and fireworks, some of them noting that the Highland Park shooter was still at large. The Chicago White Sox also announced on Twitter that a planned post-game fireworks show is canceled due to the shooting.
Our hearts are with the Highland Park community. pic.twitter.com/QMfJ9xdfoj
July 4, 2022More than 100 law enforcement officers were called to the parade scene or dispatched to find the suspected shooter.
More than a dozen police officers on Monday surrounded a home listed as an address for Crimo in Highland Park. Some officers held rifles as they fixed their eyes on the home. Police blockaded roads leading to the home in a tree-lined neighborhood near a golf course, allowing only select law enforcement cars through a tight outer perimeter.
Violent videos
Crimo, who goes by the name Bobby, was an aspiring rapper with the stage name Awake the Rapper, posting on social media dozens videos and songs, some ominous and violent.
In one animated video since taken down by YouTube, Crimo raps about armies “walking in darkness” as a drawing appears of a man pointing a rifle, a body on the ground and another figure with hands up in the distance. A later frame shows a close-up of a chest with blood pouring out and another of police cars arriving as the shooter holds his hands up.
In another video, in which Crimo appears in a classroom wearing a black bicycle helmet, he says he is “like a sleepwalker… I know what I have to do,” then adds, “Everything has led up to this. Nothing can stop me, even myself.”
Crimo’s father, Bob, a longtime deli owner, ran unsuccessfully for mayor of Highland Park in 2019, calling himself “a person for the people.”
Highland Park is a close-knit community of about 30,000 people located on the shores of Lake Michigan just north of Chicago, with mansions and sprawling lakeside estates that have long drawn the rich and sometimes famous, including NBA legend Michael Jordan, who lived in the city for years when he played for the Chicago Bulls. John Hughes filmed parts of several movies in the city, including “Ferris Bueller’s Day Off,” “Sixteen Candles” and “Weird Science.”
Ominous signs of a joyous event suddenly turned to horror filled both sides of Central Avenue where the shooting occurred. Dozens of baby strollers — some bearing American flags, abandoned children’s bikes and a helmet bedecked with images of Cinderella were left behind. Blankets, lawn chairs, coffees and water bottles were knocked over as people fled.
‘Mass chaos’
Gina Troiani and her son were lined up with his daycare class ready to walk onto the parade route when she heard a loud sound that she believed was fireworks — until she heard people yell about a shooter. In a video that Troiani shot on her phone, some of the kids are visibly startled at the loud noise, and they scramble to the side of the road as a siren wails nearby.
“We just start running in the opposite direction,” she told The Associated Press.
Her 5-year-old son was riding his bike decorated with red and blue curled ribbons. He and other children in the group held small American flags. The city said on its website that the festivities were to include a children’s bike and pet parade.
Troiani said she pushed her son’s bike, running through the neighbourhood to get back to their car.
“It was just sort of chaos,” she said. “There were people that got separated from their families, looking for them. Others just dropped their wagons, grabbed their kids and started running.”
Debbie Glickman, a Highland Park resident, said she was on a parade float with coworkers and the group was preparing to turn onto the main route when she saw people running from the area.
“People started saying: ‘There’s a shooter, there’s a shooter, there’s a shooter,’” Glickman told the AP. “So we just ran. We just ran. It’s like mass chaos down there.”
She didn’t hear any noises or see anyone who appeared to be injured.
“I’m so freaked out,” she said. “It’s just so sad.”
(FRANCE 24 with AP)
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Thousands rally for action on US gun violence after mass shootings
Biden grieves with Uvalde as anger mounts over worst US school shooting in decade
Uvalde school police chief blamed for slow response to shooting
Известия (RUS)
Суд в закрытом режиме рассмотрит вопрос об аресте фигурантки дела трех генералов
Басманный суд Москвы в закрытом режиме рассмотрит вопрос об аресте по делу генералов МВД старшего судебного пристава — начальника отдела Левобережного отдела службы судебных приставов Невского района Санкт-Петербурга Елены Копьевой. Об этом 6 июля передает корреспондент «Известий» из зала суда.
Взятки прошли негладко: число пойманных коррупционеров выросло на 20%
Какие суммы чаще всего оказываются в конвертах при совершении подобных преступлений
«Суд, выслушав мнения сторон, постановил провести рассмотрение материала в закрытом режиме», — огласила решение судья.
Закрыть процесс попросил следователь, обосновав это тайной следствия и безопасностью свидетелей.
Помощник главы МВД России Сергей Умнов, начальник УГИБДД ГУ МВД России по Санкт-Петербургу и Ленинградской области Алексей Семенов и экс-замначальника ГУ МВД России по Санкт-Петербургу и Ленинградской области Иван Абакумов были задержаны 6 июля в рамках уголовного дела о злоупотреблении полномочиями.
Как рассказали «Известиям» в МВД РФ, трое задержанных генералов МВД организовали в Северной столице сеть из 11 частных межрайонных регистрационно-экзаменационных отделов ГИБДД якобы для поддержки сотрудников и ветеранов ведомства. Но на самом деле все поступавшие туда средства перечислялись на личные счета высокопоставленных сотрудников. По примерным подсчетам, оборот только одной частной компании мог превышать 15 млн рублей в месяц.
ВКонтакте
France24 - World
PSG name ex-Lille boss Galtier as new manager after sacking Pochettino
Issued on: 05/07/2022 - 14:38
NEWS WIRES
Paris St Germain announced Christophe Galtier as their new manager on Tuesday, shortly after the Ligue 1 champions parted ways with Mauricio Pochettino.
Galtier joins PSG after leaving Nice last month, having guided them to a runners-up finish in the French Cup and fifth place in Ligue 1 last season.
The 55-year-old Frenchman joined Nice in 2021 after leading Lille to their first Ligue 1 title since 2011 in the previous campaign. Before joining Lille, Galtier spent eight seasons at Saint Etienne, where he won the French Cup in 2012-2013.
Galtier's appointment comes after PSG president Nasser al-Khelaifi put an end to speculation surrounding France great Zinedine Zidane, dismissing reports that PSG had been in talks with the 1998 World Cup winner about becoming their new boss.
Pochettino, who was appointed by PSG in January 2021, won the Ligue 1 title in 2021-22 and the French Cup in 2020-21 but failed to deliver in the Champions League, the only major trophy that has eluded PSG since Qatar Sports Investment took over in 2011.
PSG, eight times league winners since the takeover, were Champions League runners-up in 2020 but they were knocked out in the last 16 last season by eventual champions Real Madrid.
Pochettino came in with a strong resume after making Tottenham Hotspur perennial top-four finishers in England's Premier League and guiding them to the Champions League final in 2019.
Despite having a star-studded squad at his disposal at PSG, with Kylian Mbappe, Neymar and Lionel Messi leading the attack, Pochettino failed to win the other domestic trophies on offer, lifting only the league title last season.
Pochettino leaves PSG after 84 competitive games in charge, having won 55, drawn 15 and lost 14.
(REUTERS)
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FOOTBALL
Spanish league files complaint against PSG over Mbappé move
FOOTBALL
Zidane's adviser says talk of PSG coaching job 'unfounded'
FRENCH FOOTBALL
‘Keeping the best player’: Mbappé stays with PSG, rebuffing Real Madrid move
Известия (RUS)
Цена нефти Brent опустилась ниже $99 за баррель
Стоимость фьючерса на нефть североморской марки Brent с поставкой в сентябре на лондонской бирже ICE снижалась более чем на 4% и находилась ниже $99 за баррель впервые с 12 апреля 2022 года. Это следует из данных торговой площадки 6 июля.
Сбавить обороты: Москва может наказать Запад в нефтяной игре
Амбициозные планы «большой семерки» могут разбиться из-за разницы интересов
В 17:42 мск цена на баррель Brent падала на 4,02%, до $98,6.
Баррель нефти WTI с поставкой в августе 2022 года дешевеет до $95,22.
5 июля стоимость сентябрьских фьючерсов на североморскую нефтяную смесь снижалась за сутки на 11% и составляла около $102.
Накануне доцент РЭУ им. Г.В. Плеханова Денис Домащенко заявил «Известиям», что рубль имеет все шансы ослабнуть до 70 за доллар, в том числе если нефть продолжит движение вниз ниже $100 за баррель.
5 июля аналитик ФГ «Финам» Александр Потавин объяснил рост курса доллара падением цен на нефть, увеличением спроса на валюту со стороны импортеров и населения, регулированием курса со стороны монетарных органов (идет обсуждение со стороны Банка России и Минфина новых интервенций на валютном рынке).
ВКонтакте
France24 - World
Sudan’s Burhan says army will make way for civilian government
Issued on: 04/07/2022 - 19:31Modified: 05/07/2022 - 00:08
NEWS WIRES
Sudan’s coup leader Abdel Fattah al-Burhan said Monday the army would make way for a civilian government, a demand made for months by street protesters and repeatedly called for by the international community.
Burhan said the military would no longer participate in national talks facilitated by the UN and regional blocs, wanting instead “to make room for political and revolutionary forces and other national factions” to form a civilian government.
His announcement came months after the October coup ousted civilians from a transitional administration, sparking widespread international condemnation and aid cuts to the impoverished northeast African country which has seen only rare interludes of civilian rule.
Burhan’s televised address came as hundreds of anti-coup demonstrators were on their fifth day of sit-in protests after last Thursday saw the deadliest violence so far this year.
Pro-democracy medics said nine demonstrators lost their lives, bringing to 114 the number killed in the crackdown against anti-coup protesters since October.
Protesters were unmoved by the general’s words, and in the Burri district of Khartoum new demonstrators came out immediately.
“We don’t have confidence in Burhan,” said Muhannad Othman, perched on a barricade erected by the protesters. “We just want him to leave once and for all.”
A demonstrator in central Khartoum, Oumeima Hussein, said Burhan should be “judged for all those killed since the coup” and vowed that protesters “are going to topple him like we did to Bashir”.
The army’s ouster of strongman Omar al-Bashir in 2019 after mass demonstrations led to a civilian-military transitional administration before the putsch.
Tens of thousands had taken to the streets again on Thursday, almost matching numbers at the peak of demonstrations after the coup. Although near-weekly rallies have continued, they appeared to decline in intensity before reigniting last week with the same demand: an end to military rule.
“The armed forces will not stand in the way” of democratic transition, Burhan said in his address, affirming the military’s commitment to working towards “elections in which the Sudanese people choose who will govern them”.
Ruling council dissolving
In the weeks following the coup, the military and civilian leaders had promised general elections in July 2023.
Sudan’s main civilian players refused to take part in talks with military leaders launched last month under international auspices in an effort to restore the transition.
The United Nations, the African Union and regional bloc IGAD facilitated the dialogue.
But the talks were boycotted by Sudan’s main civilian bloc, the Forces for Freedom and Change (FFC), which was ousted from power in the coup, and the influential Umma party.
Late Monday, the FFC were holding an “emergency meeting” to discuss their response to Burhan’s announcements, a source within the bloc told AFP.
Also absent from the talks were members of the resistance committees—informal groups which emerged during the 2018-2019 protests that ousted Bashir and have led calls for recent anti-coup rallies.
Burhan said that “the formation of the executive government” will be followed by “the dissolution of the Sovereign Council”—the ruling authority formed under a fragile power-sharing agreement between the army and civilians in 2019.
Though the coup derailed the transition and severed the fragile alliance, the Sovereign Council continued to govern Sudan under Burhan’s rule.
“A supreme council of armed forces” will take its place, he said, combining the Sudanese army and the Rapid Support Forces, a paramilitary unit commanded by Burhan’s deputy, Mohamed Hamdan Daglo.
The RSF incorporated members of the Janjaweed militia, which was accused by rights groups of atrocities during the conflict that erupted in 2003 in the western region of Darfur.
More recently, the RSF has been accused of taking part in crackdowns on anti-coup protesters.
The new supreme council will only be in charge of “defence and security” issues, Burhan said.
(AFP)
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Several protesters killed in Sudan amid mass rallies against military rule
‘We will not compromise’: Hundreds in Sudan continue protests against military rule
Sudan civilian bloc rejects post-coup crisis talks with military rulers
BBC
Ukraine war: The Russian woman rescued from a Kyiv bomb site
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A Russian-Ukrainian family has been irrevocably split by the war in Ukraine after Russian-born Ekaterina Volkova was injured in an air strike and her Ukrainian husband killed in the same attack.
This was the second time Russia had dropped a missile on their apartment building. In late April, a Radio Liberty journalist was killed in the same building.
Ukrainian authorities said the incident showed Russia’s indiscriminate bombing was even targeting their own citizens.
The BBC’s Anastassiya Zlatopolskai has tracked down the family in Kyiv who say the attack was unforgivable.
Producer: Hanna Tsyba
France24 - Monde
En Tunisie, un tribunal gèle les comptes de Rached Ghannouchi et d'autres opposants
Publié le : 06/07/2022 - 01:45
FRANCE 24
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Plusieurs opposants tunisiens ont vu mardi leurs comptes bancaires gelés, selon une décision de justice. Parmi eux figurent le chef du Parlement dissout et du parti Ennahda, Rached Ghannouchi, son fils Mouadh, l'ancien Premier ministre Hamadi Jebali et l'ancien ministre des Affaires étrangères Rafik Abdessalem.
Un tribunal de Tunisie a gelé mardi 5 juillet les comptes bancaires de plusieurs des principaux opposants au président Kaïs Saïed, dont celui de Rached Ghannouchi, chef du Parlement dissout et du parti islamo-conservateur Ennahda.
Le Comité tunisien des analyses financières a publié un communiqué informant les banques qu'elles devaient "appliquer immédiatement la décision du juge d'instruction du pôle antiterroriste".
Parmi les personnes figurant sur cette liste figurent Rached Ghannouchi, son fils Mouadh, l'ancien Premier ministre Hamadi Jebali et l'ancien ministre des Affaires étrangères Rafik Abdessalem, qui sont tous des membres importants du parti Ennahdha. Le communiqué n'a pas fait état des raisons pour lesquelles cet ordre avait été donné.
Un tribunal avait déjà imposé fin mai une interdiction de voyager à Rached Ghannouchi dans le cadre d'une enquête pour entrave à la justice en lien avec les assassinats de deux opposants en 2013.
Hamadi Jebali fait l'objet d'une enquête pour soupçons de "blanchiment d'argent" en lien avec des transferts de fonds depuis l'étranger à destination d'une œuvre de charité en Tunisie. Il a été interpellé fin juin avant d'être remis en liberté quatre jours plus tard. Il doit comparaître devant un tribunal antiterroriste le 20 juillet.
Avec AFP
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ANALYSE
Tunisie : la réforme constitutionnelle de Kaïs Saïed sous le feu des critiques
En Tunisie, le projet de Constitution confère de vastes pouvoirs au président
En Tunisie, l'auteur de la nouvelle Constitution désavoue le texte publié par la présidence
France24 - Monde
Édition spéciale : l'Algérie célèbre les 60 ans de son indépendance
Publié le : 05/07/2022 - 23:01
Meriem AMELLAL
Célia CARACENA
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L'Algérie a célébré en grande pompe, avec une parade militaire d'ampleur inédite, le 60e anniversaire de son indépendance après 132 ans de colonisation française, dont la mémoire crispe toujours ses relations avec Paris. Le Journal de l'Afrique consacre une édition spéciale à l'événement, avec l'analyse de l'historien Gilles Manceron, du réalisateur algérien Djaffar Gacem et de Karim Yahiaoui, reporter à France 24.
>> Retrouvez notre dossier : Il y a soixante ans, l'Algérie devenait indépendante
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Analyse
Algérie : 60 ans après l’indépendance, l’économie du pays en quête d’un avenir durable
Focus
Guerre d'Algérie : le tabou des "disparus"
60 ans de l’indépendance de l'Algérie : des relations toujours tendues avec la France
Valeurs Actuelles
Twitter : l’accord de rachat d’Elon Musk approuvé à l’unanimité par le conseil d’administration du réseau social
La vente est en bonne voie. Le rachat de Twitter par Elon Musk a été approuvé à l’unanimité par le conseil d’administration du réseau social, relayent plusieurs médias américains, parmi lesquels The New York Post. La décision, annoncée par le biais d’un dossier réglementaire mardi 21 juin, est la dernière étape vers la conclusion de la vente à hauteur de 44 milliards de dollars du PDG de Tesla, précisent nos confrères.
Une recommandation unanime
Au cours de la semaine dernière, Elon Musk avait exprimé sa volonté d’aller de l’avant avec cette acquisition, à l’occasion d’une réunion virtuelle avec les employés de Twitter, indique le journal américain. Et cela, malgré le fait que les actions de Twitter restent bien en deçà de son prix d’offre. Dans un dossier déposé ce mardi auprès de la Securities and Exchange Commission (SEC) des États-Unis, le conseil d’administration de Twitter a expliqué qu’il recommandait « à l’unanimité » le vote en faveur de « l’adoption de l’accord de fusion ». À savoir que si l’accord devait se conclure dès maintenant, les investisseurs de Twitter empocheraient un bénéfice à hauteur de 15,22 dollars pour chacune des actions qu’ils possèdent.
France24 - Monde
Soudan : les civils refusent de collaborer avec l'armée, appel à "poursuivre la mobilisation"
Publié le : 05/07/2022 - 17:11
FRANCE 24
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Le principal bloc civil du Soudan a rejeté, mardi, la proposition du général putschiste Abdel Fattah al-Burhane de laisser la place à un gouvernement civil. Il dénonce un "retrait tactique" destiné à maintenir l'influence de l'armée dans le pays.
Après que l'armée a annoncé, lundi, laisser place à un gouvernement civil au Soudan, le principal bloc civil du pays a dénoncé mardi 5 juillet un "retrait tactique" des militaires et appelé à poursuivre les manifestations.
Les Forces pour la liberté et le changement (FLC), colonne vertébrale du gouvernement civil limogé lors du putsch mené par le chef de l'armée Abdel Fattah al-Burhane, le 25 octobre 2021, ont appelé à "poursuivre la mobilisation" contre le pouvoir militaire au sixième jour de sit-in anti-putsch dans Khartoum et ses banlieues.
Lors de la "révolution" qui a renversé en 2019 un autre militaire, le dictateur Omar el-Béchir, les manifestants avaient maintenu leurs sit-in huit mois durant. Ils avaient alors obtenu de l'armée qu'elle partage le pouvoir avec les civils des FLC pour mener le pays vers ses premières élections démocratiques. Le putsch du général Burhane a brutalement changé la donne en octobre.
Son annonce lundi de laisser la place à un gouvernement civil – de fait un retour au statu quo d'avant son coup de force – n'a pas convaincu la rue, qui a monté de nouvelles barricades juste après son discours lundi soir. Le bloc civil, lui, a dénoncé "une trahison" et un moyen pour l'armée, aux commandes du Soudan quasiment sans interruption depuis l'indépendance en 1956, de garder la haute main sur la politique et l'économie.
Mains libres pour l'armée soudanaise
Car le général Burhane a annoncé qu'aux côtés du gouvernement civil siègerait un Conseil suprême des forces armées dont il n'a pas défini les prérogatives.
Pour Kholood Khair, spécialiste du Soudan pour Insight Strategy partners, "Burhane déplace désormais la pression sur les civils", alors que le pays est privé de l'aide internationale depuis le putsch et pris entre dévaluation exponentielle et inflation à plus de 200 %.
Et surtout, ajoute-t-elle, son Conseil suprême lui "permettra de maintenir les privilèges économiques" des militaires et paramilitaires dans un pays où 80 % des ressources échappent au contrôle du ministère des Finances. On ignore quelle est la part des militaires dans l'économie, mais ils tiennent de nombreuses entreprises allant de l'élevage de volailles au BTP.
L'armée aura les mains d'autant plus libres que le pouvoir militaire a "rétabli dans leurs fonctions des islamistes" du régime d'Omar el-Béchir, écartés sous le gouvernement civil limogé par le putsch, assure Kholood Khair.
La rue, elle, veut la justice pour les 114 morts et les milliers de blessés de la répression du mouvement pro-démocratie, selon des médecins. Or, décrypte Kholood Khair, le général Burhane "n'évoque pas la question de la responsabilité juridique ou financière" pour les victimes de la répression.
"On ne fait pas confiance"
"On veut que (Burhane) soit jugé pour tous ceux qui ont été tués depuis le putsch", expliquait une manifestante, Oumeïma Hussein, à l'AFP dans la nuit de lundi à mardi. Comme des centaines d'autres manifestants, elle est restée dans la rue malgré des tentatives de dispersion des forces de l'ordre, ont rapporté des médecins prodémocratie.
"On ne fait pas confiance à (Burhane), on veut seulement qu'il parte une fois pour toutes", affirme de son côté à l'AFP Mohannad Othmane, juché sur l'une des barricades à Khartoum.
Les capitales étrangères poussent depuis des mois civils et militaires à négocier un retour vers la transition démocratique, lancée en 2019 et interrompue par le putsch.
Mais mardi, elles n'avaient toujours pas commenté l'annonce du général Burhane ni la réponse des civils.
Le général Burhane, lui, s'est rendu à Nairobi pour "une réunion urgente" des chefs d'État de l'Igad – l'organisation régionale de l'Afrique de l'Est. Il y a discuté avec le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, après un nouvel incident frontalier entre les deux pays qu'opposent plusieurs contentieux.
Avec AFP
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Soudan : l'armée annonce laisser place à un gouvernement civil
Répression des manifestants antiputsch : nouvelle journée meurtrière au Soudan
Plusieurs manifestants tués lors d'une nouvelle mobilisation anti-putsch au Soudan
L'Humanité
Le «Parc» : 50 ans d'histoire de l’arène des Princes
Il était une foisLe 25 mai 1972, le Parc des Princes accueillait son premier match. Le coup d’envoi d’émotions grandioses, servies par le PSG, le XV de France et les Bleus, tel le sacre de 1984. Devenue « monument national », l’enceinte parisienne – bijou de conception – s’ouvrira aux stars du rock, au pape... Récit d’un vaisseau des Trente glorieuses où s’est façonnée une partie de l’histoire du pays.
Lionel VenturiniIl a rendu le béton aérien. Le nouveau stade des compétitions internationales des équipes de France de football et de rugby ouvre le 25 mai 1972 avec une rencontre modeste, un match amateur retour des éliminatoires des JO 1972 de Munich. L’équipe de France olympique reçoit sa consœur soviétique, en tâchant de faire oublier le 5-1 infligé à l’aller.
Malgré la nouvelle enceinte remplie aux deux tiers (35 000 spectateurs, dont… 30 000 écoliers invités pour faire nombre), l’URSS d’Oleg Blokhine, futur ballon d’or trois ans plus tard, l’emporte 1-3. Les tribunes seront en revanche pleines le 4 juin 1972, pour la finale de la Coupe de France de football opposant, devant Georges Pompidou, l’OM à Bastia (2-1 pour les Marseillais). Vingt-six années durant, le « Parc », comme joueurs et supporters l’appelleront la plupart du temps, sera l’écrin des plus sublimes moments de football et de rugby.
Une ancienne zone de chasse de la noblesse
Dans la France de Georges Pompidou, il était temps que le pays se dote d’un stade moderne, audacieux dans sa forme, pour accueillir un football de plus en plus professionnel. Jusqu’à ce premier match de mai 1972, c’est le vieux stade Yves-du-Manoir, à Colombes, qui abrite les matchs internationaux de football et de rugby, ainsi que les finales de la Coupe de France.
L’enceinte des Hauts-de-Seine peut certes recevoir plus de 60 000 spectateurs, mais le manque d’investissements se fait ressentir, l’inconfort est là, au point que les trois quarts des tribunes seront bientôt interdites au public, avant d’être rasées.
La France des Trente Glorieuses ne sait pas alors que ces dernières vont bientôt s’achever quand, au milieu des années 1960, est prise la décision de doter la capitale d’un stade moderne et d’un troisième Parc des Princes. Sur l’emplacement de ce qui était à la fin XVIIIe siècle une zone de chasse de la noblesse, s’élève à partir de 1897 un premier stade vélodrome du Parc des princes : 3 200 places assises seulement, mais le directeur du stade, un certain Henri Desgrange, a le sens du spectacle – et de ses affaires.
Celui qui est aussi le directeur de « l’Auto-vélo » et le créateur du Tour de France cycliste en 1903, pour augmenter les ventes de son journal, prend ainsi soin d’y faire arriver l’ultime étape du Tour, jusqu’en 1967. Le Parc est alors plutôt un vélodrome prisé, même si des matchs de « football-association » ou de « rugby football », comme l’on disait alors, s’y déroulent.
Boxe anglaise et patinage artistique
En 1932, ce premier Parc évolue, les tribunes s’agrandissent, offrant 40 000 places, et leurs noms demeurent, encore aujourd’hui, tribune présidentielle, Paris, Auteuil et Boulogne. Ce deuxième Parc des princes est toujours à prédominance cycliste, le long des 454 mètres de ciment rose qui ceinturent l’arène centrale.
À côté des rencontres de Football et de rugby, de matchs des Bleus, du Stade français ou du Racing, la boxe anglaise s’y invite parfois et même le patinage artistique, en 1933. C’est là que Nicolas de Staël a, en 1952, un choc esthétique et peint cinq toiles sur les footballeurs du Parc, où la pelouse peut être pour lui rouge ou bleu sombre.
En 1967, Raymond Poulidor franchit en vainqueur de l’étape la porte du Parc et referme sur lui l’histoire entre le Parc et le vélo. C’est que pointe à Paris une autre enceinte, le boulevard périphérique. Construit tronçon par tronçon, celui-ci s’approche des beaux quartiers de l’ouest de la capitale. Son tracé passe juste… en dessous des tribunes du stade. Le second Parc est détruit pour laisser place à l’enceinte qui se dresse aujourd’hui encore.
50 portiques courbes
Son architecte, Roger Taillibert, y multiplie les audaces. Le Parc, c’est d’abord un coup de crayon, une ondulation de sa cime rythmée par 50 portiques courbes de béton précontraint, chacun de hauteur différente. « J’ai utilisé le béton, dira-t-il, pour démontrer qu’il pouvait être aussi intéressant que l’acier. Il peut prendre la même forme que ce dernier et la même résistance. Il propose aussi un espace beaucoup plus vivant. » « Le vocabulaire plastique du béton armé est si riche que l’on ne se lasse jamais de l’explorer », affirmait en écho Oscar Niemeyer, le grand architecte brésilien.
Ancré dans l’aire urbaine de la capitale, le Parc des princes, et ses encorbellements qui ajoutent des jeux d’ombre à sa façade, surgit au détour de la rue parisienne ou du périphérique, près de la porte de Saint-Cloud. Enchâssé dans les beaux quartiers parisiens, le stade se découvre mieux de l’intérieur : 77 000 m3 de béton et 7 000 tonnes d’acier l’enserrent.
Taillibert signera par la suite un stade plus audacieux encore, celui de Montréal pour les JO de 1976. Là encore, ce sera en béton, avec un toit rétractable – jamais il ne fonctionnera –, attaché par des câbles à une tour inclinée de 165 mètres de haut. Le Canada imputera à l’architecte et au maire de Montréal une lourde part de responsabilité dans le naufrage financier de ces jeux Olympiques.
Taillibert pourtant, à 80 ans, concevra encore des stades en Afrique du Sud, en prévision de la Coupe du monde de 2010, avant de mourir en 2019. En comparaison, le Parc des Princes, avec une facture finale de 150 millions de francs (168 millions d’euros en 2022 actualisés avec l’inflation), quoique doublée par rapport au devis initial, paraît raisonnable.
Un chaudron de béton
Le Parc, où aucun pilier n’est là pour gêner la vue des spectateurs, est aussi le premier en Europe à se doter d’un éclairage intégré sur le pourtour du toit, là encore pour libérer le regard. L’absence de piste d’athlétisme et le fort degré d’inclinaison des tribunes, comme dans les stades anglais, permet à la majorité des 45 000 spectateurs d’être à proximité des lignes de touche.
L’ellipse dessinée par Taillibert a toutefois un inconvénient majeur les tribunes situées dans les virages sont, elles, éloignées des buts, à l’instar des stades de la Beaujoire à Nantes ou de Gerland à Lyon. L’absence de parking est critiquée, tout comme la capacité, modeste. Mais quand Taillibert livre le stade, au terme d’un chantier principal de vingt-quatre mois, l’architecte sait ce qu’il a fait : un chaudron de béton.
« Quand les gens chantent, explique-t-il dans le documentaire “Le Parc, prince des stades”, de Nicolas Bergès (voir « En savoir plus »), le bruit tourne comme dans les arènes de Rome. » « Effectivement, une arène », songe lui aussi le rugbyman Jean-Baptiste Lafond, qui a plus à l’esprit l’image de gladiateurs secoués. La clameur du Parc, elle, peut tout autant porter qu’intimider. « On entend bien quand on se fait siffler », admet le footballeur Daniel Bravo, resté sept saisons sous le maillot parisien.
Jean-Pierre Rives, maillot en sang
Jusqu’à ce qu’il soit détrôné par le Stade de France, en 1998, pour les compétitions internationales, le Parc des Princes fut l’emblème de la nation. Club résident depuis son accession en première division en 1974, le PSG y gagne, en 1982, la Coupe de France face à Saint-Étienne au terme d’une rencontre épique, avec les supporters envahissant le terrain pour les tirs au but, devant un François Mitterrand impassible. C’est là encore que Jean-Pierre Rives en sort le maillot en sang, lors d’un France-Galles en 1983 – en fait, le sang de Serge Blanco qu’il a involontairement percuté. Là encore que les Tricolores emmenés par Platini remportent la finale du championnat d’Europe en 1984, face à l’Espagne (2-0).
À quelques reprises, le Parc sort de sa destination initiale, il accueille le pape Jean-Paul II en 1980, un concert des Stones en 1990 ou des Pixies en 2004, en dépit d’une acoustique inadaptée, voire un meeting de Jacques Chirac lors de la campagne présidentielle de 1981.
La face sombre du supportérisme
Le Parc est bien sûr indissociable du Paris Saint- Germain Football club (1), qui ne l’a plus quitté depuis 1974 et son accession à la première division, avec Just Fontaine comme entraîneur et Daniel Hechter comme président – le couturier dessinera le maillot historique du club. Quand Canal Plus rachète le PSG à Francis Borelli en 1991, c’est avec l’ambition de transformer le club parisien. L’aboutissement est ce titre de vainqueur de la Coupe d’Europe des vainqueurs de coupes, en 1996, avec Luis Fernandez.
Le Parc, c’est aussi la face sombre du supportérisme ultra. Deux fois il fut endeuillé par la mort de supporters aux abords du stade. En 2006, un supporter du Paris SG est abattu par un policier lors d’échauffourées à la sortie d’un match contre l’Hapoël Tel-Aviv. En 2010, un supporter ultra meurt de ses blessures au cours d’un affrontement entre hooligans de la tribune Auteuil et de la tribune Boulogne. Sommé de réagir, le PSG se débarrasse du problème en supprimant les abonnements annuels à prix réduit.
Après l’intermède du rachat par le fonds d’investissement Colony Capital en 2006, le PSG est racheté en 2011, avec la bénédiction du président Nicolas Sarkozy, par une entité du fonds souverain qatari Qatar Sports Investments (QSI), émanation du soft power de l’émirat. QSI injecte des moyens conséquents dans le club, lui permettant d’écraser le mercato mondial et d’attirer des joueurs parmi les plus chers au monde, comme Neymar, Mbappé ou Messi.
L'aire des Qataris
Le représentant du fonds qatari, désormais propriétaire à 100 % du club, Nasser Al Khelaïfi, PDG depuis novembre 2011, engage vite des travaux de transformation du Parc. À commencer par des entrées modifiées pour rendre moins visible la présence de policiers… Ses invités se nomment Leonardo Di Caprio, Jay-Z ou Beyoncé ; 2 000 places supplémentaires sont créées pour une jauge qui approche les 48 000 au total. Plus de spectateurs choisis aussi : les places VIP en loges passent de 1 600 à 4 500 quand il n’y en avait que 350 dans les années 1980, des chiffres qui signent les transformations du football professionnel. « On s’est inspiré de l’avenue Montaigne », reconnaît l’architecte Tom Sheehan, qui a œuvré à la rénovation des espaces VIP du Parc. Les touristes se pressent pour visiter le vestiaire des joueurs, le couloir qui répertorie les maillots historiques du club, se calent dans les sièges rembourrés des loges qui contrastent avec les strapontins des virages.
Les Qataris ont fait entrer le Parc dans la cour des grands du foot business. Une loge à l’année peut monter à 300 000 euros, et Nasser Al Khelaïfi a obtenu de la Mairie de Paris (propriétaire du stade) un accord pour porter la capacité du Parc à 60 000 places après les JO 2024. En 1997, pour le dernier match au Parc du XV tricolore, Richard Bohringer prononce sur la pelouse, micro en main, une fois le match terminé, l’oraison funèbre d’un Parc qui en termine avec les matchs internationaux : « Une âme restera, un stade va s’éteindre, mais son écho nous suivra. »
(1) Voir « l’HD » n° 723 du 10 septembre 2020, « Paris Saint-Germain. Cinquante ans, encore trop jeune pour le sommet ? » par Patrick Mignon.
EN SAVOIR PLUS
« Roger Taillibert, architecte », d’Alain Orlandini, éditions Somogy, 2006.
« Le Parc, prince des stades », documentaire de Nicolas Bergès, 52 min, Productions-France Télévisions, 2012. Disponible en DVD et VOD sur capuseen.com
« Parc », de William S. Touitou et Jérôme Bénadiner, documentaire de 70 min, When We Were Kids Production, 2010 ; whenwewerekids.fr
Pour visiter le Parc : psg.fr/stadium-tour
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Le blé devient une arme
On ne plaisante pas avec le blé, base de l’alimentation depuis les temps les plus anciens. En 1709 dans la région de Grenoble, lors de la grande famine, les vols de grains étaient punis de bannissements et de coups de fouet. Aujourd’hui, la guerre entre la Russie et le grenier de l’Europe qu’est l’Ukraine, troisième exportateur mondial avant le début du conflit, fait craindre, comme a alerté l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, une famine en Afrique ; ce continent importe la moitié de sa consommation de céréales, l’Algérie, l’Égypte et le Nigeria étant les acheteurs les plus importants.
Depuis quelques jours, des soupçons de vol de blé ukrainien de la part de la Russie ont surgi. Début juin, Vasyl Bodnar, ambassadeur d’Ukraine en Turquie, accusait : « La Russie vole, sans vergogne, le grain ukrainien et le fait partir de la Crimée occupée. Il transporte ce grain vers des pays étrangers, dont la Turquie. Nous avons demandé de l’aide [à celle-ci] pour résoudre ce problème. » Quelques jours plus tard, lors d’une conférence de presse sur la sécurité alimentaire, Antony Blinken, secrétaire d’État américain, confirmait : « Il y a des rapports crédibles montrant que la Russie vole à son profit les exportations ukrainiennes de céréales. » De quoi attiser un peu plus les tensions diplomatiques.
Fin mai, de 500 000 à 700 000 tonnes de blé, pour une valeur minimale de 100 millions de dollars, auraient été pillées par les Russes.
Fin mai, de 500 000 à 700 000 tonnes de blé, pour une valeur minimale de 100 millions de dollars, auraient été pillées par les Russes. À la mi-mai, la chaîne américaine CNN a dévoilé des images satellites du cargo russe Matros Pozynich à quai à Lattaquié (Syrie) : parti de Crimée le 27 avril (en ayant préalablement coupé son transpondeur, qui permet à tout moment d’identifier et de localiser un navire), il avait fait escale à Sébastopol avant de lever l’ancre pour rejoindre quelques jours plus tard le port syrien où il a déchargé une partie de sa cargaison de blé. Selon le média américain, deux autres navires russes sont aussi soupçonnés de se livrer au trafic de céréales. « Ce sont d’abord les marchandises déjà présentes dans les ports, donc les plus simples à récupérer, qui ont été dérobées », estime Gautier Le Molgat, directeur général adjoint chez Agritel.
Plus que jamais, le blé se retrouve au cœur du conflit ; derrière les champs de bataille, les champs céréaliers. « Depuis plus d’une décennie, l’Ukraine se rapproche de l’Ouest et souhaite entrer dans l’Union européenne , considère Jean-Pierre Bloch, consultant chez Infograin. La montée en puissance de l’agriculture ukrainienne sur le marché mondial constitue un problème majeur de concurrence pour la Russie, désireuse de contrôler 30 % du marché mondial… et de devenir le fournisseur incontournable des pays du MoyenOrient, du Maghreb, d’Afrique. » Pour les Russes, il est primordial de contrôler les flux de céréales en mer Noire. « Pour les avoir fréquentés, ils n’ont pas la même notion du temps et de l’espace, ajoute Jean-Pierre Bloch. Ils avancent doucement et sûrement et je ne les vois pas s’arrêter. »
De quoi continuer à déstabiliser le marché alors que les prochaines récoltes ne devraient pas tarder à débuter dans l’hémisphère Nord. Sur les marchés européens et américains, deux zones qui alimentent le marché international, les prix du blé se sont appréciés de 50 % dans le mois qui a suivi le début du conflit russo-ukrainien – le blocage de l’activité export des deux pays a provoqué un déséquilibre du marché, la mer Noire étant une importante zone d’exportation. À la mi-mai, ils ont atteint des sommets historiques, à 439,25 euros la tonne, avec l’embargo indien sur les exportations.
Les stocks de 2021 ne sont pas partis à l’export
Depuis, s’ils ont reflué de 10 %, les prix restent encore à des niveaux très élevés. La situation est même plus problématique pour les importateurs que lors de la dernière crise alimentaire mondiale de 2007 qui avait entraîné de nombreux conflits sociaux, car le dollar est bien plus haut – de l’ordre de 25 % – face à l’euro. « Le marché est fondamentalement déstabilisé ; il n’y a pas plus de spéculateurs ou de spéculation que d’habitude , note Gautier Le Molgat. D’autant plus que certains n’ont plus les capacités financières pour tenir leurs positions et régler les appels de marge. » Voilà pour l’activité sur les marchés financiers.
Sur le terrain, en Ukraine, il s’agit de trouver le plus rapidement possible une réponse à la question suivante : comment libérer le blé accumulé et les céréales dont le monde a besoin ? Dans les silos, il y a déjà les stocks de l’année dernière qui ne sont toujours pas partis à l’export et bientôt viendront s’ajouter les nouvelles récoltes de l’été. Ce qui inquiète le président ukrainien, Volodymyr Zelensky : « Actuellement, entre 20 et 25 millions de tonnes de céréales sont bloquées et cet automne ce chiffre pourrait augmenter à 70-75 millions de tonnes. » Et que ce soit par mer, par route ou chemin de fer, la logistique est devenue aujourd’hui un casse-tête pour ne pas dire un cauchemar.
En temps normal, l’Ukraine expédie 10 millions de tonnes de céréales par mer chaque mois. Or, le port d’Odessa, le plus important du pays, d’où partaient, il y a encore six mois, grâce à ses capacités logistiques, les trois quarts de la production céréalière, est aujourd’hui quasiment à l’arrêt. Pour au moins deux raisons. Il y a le blocus russe des côtes ukrainiennes qui ne laisse passer qu’au compte-gouttes les navires vraquiers et céréaliers. Récemment, les Russes, qui ont dénombré 70 navires de 16 nationalités bloqués dans les ports ukrainiens, ont mis en place deux couloirs maritimes : un en mer Noire, ouvert de 8 à 19 heures au large des ports de Kherson, de Nikolaïev, d’Ochakov, d’Odessa, de Tchernomorsk et de Youjny et un autre, en mer d’Azov, ouvert 24 heures sur 24. Or cette mer est moins profonde que la mer Noire, ce qui va limiter, de fait, les tonnages transportés. Depuis une quinzaine de jours, le port de Marioupol a rouvert, après des opérations de déminage sur 1,5 million de mètres carrés. Certains observateurs voient dans la création de ces couloirs maritimes une manœuvre de la part des Russes, pour montrer qu’ils sont là pour répondre aux besoins mondiaux en blé et ainsi tenter d’adoucir ou de lever les sanctions internationales.
Les mines ukrainiennes paralysent le trafic
Seconde raison : pour éviter une opération amphibie russe en mer Noire et notamment un débarquement dans la région d’Odessa, l’armée ukrainienne a, au début du conflit, mouillé en urgence de très nombreuses mines, au risque de paralyser le trafic maritime. « Si bien que l’Ukraine est aujourd’hui prise à son propre piège », estime Jean-Pierre Bloch.
La mer Noire concentre toutes les attentions. Moscou exige que Kiev la démine : « L’armée russe garantit le passage sans entraves des navires chargés de céréales depuis les ports ukrainiens vers la Méditerranée, si l’Ukraine résout le problème du déminage des eaux territoriales » , annonçait fin mai le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. « Dès qu’on déminera les accès au port d’Odessa, la flotte russe de la mer Noire sera là », craint Sergueï Bratchouk, porte-parole de l’administration de la région d’Odessa.
Pour sortir de l’impasse, Sergueï Lavrov, en visite en Turquie, a annoncé que la Russie était prête à « garantir la sécurité des navires céréaliers quittant les ports ukrainiens, avec la coopération de la Turquie ». Son homologue turc, Mevlüt Cavusoglu, est venu en renfort : « Si nous devons ouvrir le marché international ukrainien, nous pensons que lever les obstacles aux exportations russes est légitime. » Mais certains craignent que la Russie en profite pour exercer un droit de regard pour éviter que les navires reviennent en Ukraine chargés d’armements. « Le vrai problème est là , juge Gautier Le Molgat. Il faudra des convois militaires pour escorter les cargos remplis de grains, donc des moyens techniques qui ne pourront être exclusivement russes, ce qui forcément prendra du temps avant d’arriver à une solution. » La France pourrait apporter son aide pour débloquer la situation dans le port d’Odessa.
Autant d’incertitudes qui vont maintenir les cours à des niveaux élevés. Et qui pourrait, en fait, entraîner, pour les consommateurs, de nouvelles hausses de prix dans les rayons. « Le conflit a débuté en février, à une période où beaucoup d’industriels avaient sécurisé leurs achats , explique Gautier Le Molgat. Bientôt, ils vont à nouveau recourir aux marchés et ils paieront 200 euros de plus la tonne par rapport à l’an dernier. » Le pire est devant nous. « Si pour l’alimentation animale, le blé peut être remplacé par des aliments de substitution comme le colza ou les tourteaux de soja, pour l’alimentation humaine, il n’y a pas de solution alternative. On ne peut pas faire sans la Russie et l’Ukraine. »
France24 - Monde
Fuite de données : il affirme mettre en vente la vie privée des deux tiers des Chinois
Publié le : 05/07/2022 - 18:29
Sébastian SEIBT
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C’est l’une des fuites de données les plus massives de l’histoire de la cybersécurité : un pirate informatique affirme être en possession des données personnelles précises d’un milliard de Chinois. Il a mis en vente cette mine d’information qui peut intéresser un large éventail d’acquéreurs, du simple cyber-escroc à l’agent de la CIA. De quoi mettre Pékin dans l’embarras.
"ChinaDan" vient peut-être de marquer l’histoire de la cybersécurité. Personne ne sait encore qui se cache derrière ce pseudo, mais ce pirate informatique vend sur Internet, depuis le 4 juillet, ce qu’il affirme être les données personnelles d’un milliard de Chinois.
Ce piratage constituerait le plus grave incident de sécurité informatique à affecter les informations personnelles en Chine et l’une des plus importantes fuites de données de l’histoire au niveau mondial.
Le casier judiciaire, le dossier médical et plus encore
Le seul scandale d’une ampleur similaire remonte à 2013 lorsque les données liées aux trois milliards de comptes Yahoo avaient été compromises. Mais à l’époque, les cybercriminels avaient mis la main seulement sur le ba.b.a des données personnelles, comme le nom, l’adresse électronique et les identifiants de connexion.
Rien à voir avec le casse numérique qui vient d’avoir lieu. Les données auraient été dérobées sur un serveur de la police de Shanghai et pèsent plus de 22 teraoctets, soit 22 000 gigaoctets, ce qui correspond à peu près à la capacité de stockage de plus de 170 iPhone de dernière génération. "Vu son poids, cette base de données contient sûrement plus que seulement les noms et identifiants d’un milliard de Chinois", affirme Bastien Bobe, spécialiste de cybersécurité pour la société américaine de sécurité informatique Lookout.
Dans son annonce publiée sur un forum consacré à la cybercriminalité, "ChinaDan" précise d’ailleurs qu’en dehors des informations classiques - noms, numéro de téléphone, adresse physique - cette base de données contient aussi l’intégralité du casier judiciaire des individus. Et il vend cela pour la modique somme de 10 bitcoins (près de 200 000 dollars). "C’est peu vu la quantité de données, mais on peut penser qu’il espère ainsi la vendre plusieurs fois", estime Bastien Bobe.
L’éventuel acquéreur de cette mine d’or numérique pourra aussi consulter les dossiers médicaux d’une partie au moins des victimes de cette fuite de données, a pu confirmer le Wall Street Journal qui a eu accès à un échantillon des informations subtilisées afin de vérifier la véracité de ce hold-up numérique.
Il y a, en outre, probablement bien plus que du texte dans ces fichiers. "Il y a sûrement aussi les photos et scans des pièces d’identité", note Benoît Grunemwald, expert en cybersécurité pour ESET France. En outre, "la police chinoise associe les enregistrements des caméras de surveillance au dossier de tous les individus fichés. Il y a également un mélange entre les dossiers judiciaires et policiers afin d’avoir un maximum d’informations qui peuvent être rapidement utilisables contre une personne si les autorités ont besoin de faire pression sur elle", précise Frans Imbert Vier, PDG d'Ubcom, agence de conseil spécialisé dans la protection des données.
Jackpot pour tout cybercriminel
Les bases de données chinoises représentent donc le jackpot assuré pour tout cybercriminel qui peut mettre la main dessus. C’est pourquoi les affirmations de "ChinaDan" sur l’étendue de son e-caverne d’Ali Baba doivent être prises avec des pincettes. Il peut être tenté de survendre la qualité de son butin sachant que ce type de base de données est très recherché.
"Afin de vérifier la validité des affirmations de "ChinaDan", il faudrait avoir accès à un échantillon représentatif", assure Benoît Ferault, responsable produit pour Quarkslab, une société française spécialisée dans la protection des données. Le Wall Street Journal a pu confirmer la véracité des informations auprès d’une dizaine d’individus apparaissant dans cette base de données. "Les informations étaient tellement précises qu’une femme appelée a demandé si elles provenaient de son smartphone qu’elle venait de perdre", raconte le quotidien américain.
Mais cela ne veut pas dire qu’il y a bien un milliard de Chinois - soit deux tiers de la population totale du pays - dans ce fichier. "Cela me semble peu probable car, en théorie, les données collectées au niveau national sont centralisées à Pékin et les autorités policières de chaque ville sont censées n’avoir accès qu’à des fichiers concernant la population locale ou régionale", note Frans Imbert Vier.
Pour une ville de l’importance de Shanghai, cela peut facilement concerner plusieurs centaines de millions d’individus, d’après les différents experts interrogés par France 24. Et avec les éventuels doublons - comme, par exemple, dans le cas de femmes inscrites une fois sous leur nom de jeune fille puis de nouveau en tant que femme mariée -, la barre du milliard d’entrées peut vite être atteinte.
Mais même avec "seulement" plusieurs centaines de millions de Chinois fichés, cette base de données à de quoi aiguiser l’appétit d’un vaste éventail d’acquéreurs potentiels. "Les premiers acheteurs seront probablement les groupes spécialisés dans la criminalité financière, comme la fraude aux prestations sociales", assure Benoît Grunemwald. Il y a tout ce qu’il faut dans cette base de données - informations personnelles et scans des documents d’identité - pour réaliser l’usurpation d’identité parfaite et tenter de détourner des aides sociales.
Des infos sur des VIP chinois ?
Des laboratoires pharmaceutiques et des compagnies d’assurance à la moralité douteuse peuvent aussi y trouver leur compte. L’accès au dossier médical complet des citoyens fichés "peut leur permettre de mieux cibler des campagnes de promotion de certains médicaments ou ajuster les tarifs de leurs contrats d’assurance", estime Frans Imbert Vier.
L’historique des démêlés avec la justice ou la police peut se révéler aussi très alléchant pour un maître chanteur. Surtout que parmi les centaines de millions de citoyens répertoriés, "il y a sûrement des VIP - que ce soit des stars du show-biz ou des riches hommes d’affaires - qui sont autant de cible potentiel pour des tentatives de chantage", note Gérôme Billois, expert en cybersécurité du cabinet de conseil Wavestone.
Dans le lot des VIP, il doit aussi y avoir des édiles locaux et leurs familles. "C’est potentiellement une mine d’or pour les services de renseignement du monde entier qui peuvent s’en servir pour compléter leur propre fichier sur les responsables politiques chinois", note Bastien Bobe, l’expert de Lookout.
Si la CIA, par exemple, peut y dénicher de quoi faire pression sur un haut responsable du Parti communiste chinois, cette fuite de données deviendrait alors un danger pour la sécurité nationale chinoise. Mais avant d’en arriver là, "encore faudrait-il être sûr de la qualité des informations qui sont ainsi à vendre", note Gérôme Billois.
Une sérieuse brèche dans le contrat social chinois
Ce scandale est une très mauvaise publicité pour les pays qui mettent ainsi en place des immenses bases de données rassemblant autant de renseignements sensibles sur leur population, estiment les experts interrogés. "Ce qui vient de se produire en Chine peut survenir n’importe où", souligne Bastien Bobe.
Et c’est un mauvais coup tout spécialement pour la Chine qui a fait de la surveillance numérique et de la collecte de données personnelles l’un des piliers de son système politique. "On savait qu’ils étaient très bons pour la collecte de données et la création de large base de données, on a la confirmation qu’ils sont bien moins doués pour sécuriser ces informations", résume Frans Imbert Vier.
En effet, les premiers éléments sur le modus operandi de l’attaquant démontrent qu’il y a "eu des manquements très graves aux règles de sécurité", note Benoît Ferault. L’un des développeurs en charge de cette base de données a, ainsi, laisser trainer par mégarde ses identifiants sur un forum de discussion pour informaticien en Chine.
C’est aussi une sérieuse brèche dans le contrat social qui lie l’État chinois à sa population qui accepte d’importante limite à sa liberté individuelle en échange d’une certaine sécurité. Un tel scandale pourrait remettre ce postulat en question…. "à condition que les Chinois soient mis au courant", précise Frans Imbert Vier. Pékin a bien compris le danger et, dès mardi matin, toute mention de cette attaque étaient censurée sur les réseaux sociaux.
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Cyberespionnage : coup de froid entre Washington et Pékin
Известия (RUS)
В ВОЗ заявили о более чем 6 тыс. случаев оспы обезьян почти в 60 странах мира
На сегодняшний день выявлено более 6 тыс. случаев оспы обезьян в 58 странах мира. Об этом в среду, 6 июля, заявил генеральный директор ВОЗ Тедрос Адханом Гебрейесус.
Роковые язвы: оспа обезьян может быть вдвое заразнее, чем считалось
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«Что касается оспы обезьян, я по-прежнему обеспокоен масштабами и распространением этого вируса. По всему миру в настоящее время зарегистрировано более 6 тыс. случаев заболевания в 58 странах», — сказал он на брифинге, трансляция которого велась на странице ВОЗ в Twitter.
Он также отметил, что случаи заражения фиксируются в ряде африканских стран, ранее не затронутых инфекцией.
1 июля глава регионального бюро ВОЗ Ханс Клюге указал на то, что в центре роста вспышки заболеваемости оспы обезьян по-прежнему находится Европа. На ее территории зафиксировано приблизительно 90% от общего числа установленных на сегодняшний день случаев. Например, в Германии к 1 июля зафиксировано 1054 случая заражения оспой обезьян.
25 июня комитет ВОЗ по чрезвычайным ситуациям признал чрезвычайный характер вспышки оспы обезьян, однако не согласился с тем, что она представляет собой ЧС международного значения. Двумя днями ранее ВОЗ объявила оспу обезьян пандемией.
Вирус оспы обезьян начал распространяться в ряде стран Западной Европы и на других континентах. Случаи заражения регистрировали, в частности, в Австралии, Бельгии, Германии, Великобритании, Испании, Канаде, Италии, Португалии, Франции, США, Швеции, Швейцарии, Марокко, Бразилии, Латвии, Грузии и других странах.
Роспотребнадзор оценил вероятность распространения заболевания в РФ как низкую. В ведомстве посоветовали россиянам избегать контакта с грызунами и приматами, которые являются потенциальными переносчиками оспы обезьян.
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Après la révolution Internet, celle de la blockchain ?
Internet a métamorphosé notre société, notre économie et notre psychologie. Qui osera affi rmer le contraire ? Cela s’est fait en deux temps. Le Web 1.0, l’Internet traditionnel, un grand catalogue en ligne, a d’abord permis aux professionnels de fournir verticalement des informations. Puis, au début des années 2010, le Web 2.0, l’Internet social, a entraîné un changement de paradigme : participation et interaction sont devenues les maîtres mots, grâce aux réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Instagram, etc.) : ils ont permis aux internautes de bâtir leur propre Web.
Et voilà qu’aujourd’hui, l’émergence d’une autre technologie, la blockchain, promet de supprimer les intermédiaires : elle permet de stocker et d’authentifi er l’ensemble des échanges entre utilisateurs dans un registre virtuel (une blockchain), donc de manière décentralisée, là où jusqu’à présent tout était enregistré sur des serveurs comme ceux possédés par Amazon ou Facebook. Une véritable révolution !
La première blockchain, apparue en 2009, aurait été créée par un mystérieux Satoshi Nakamoto — ce serait un pseudonyme derrière lequel se cachent une ou plusieurs personnes ; c’est l’architecture sous-jacente du bitcoin, une cryptomonnaie dont la valeur ne repose pas sur la confi ance en un État mais sur celle de ses utilisateurs.
Les cryptomonnaies permettent de sortir de l’hégémonie du dollar et d’avoir plus de liberté monétaire.
Avec un certain succès : entre 2013 et 2021, le prix d’un bitcoin a bondi de 1 000 à 68 000 dollars. Mais au prix d’une énorme volatilité : le bitcoin, qui vaut aujourd’hui 29 500 dollars, a perdu 46 % de sa valeur en six mois. Depuis 2009, des centaines de cryptomonnaies ont vu le jour et s’échangent sur des plates-formes, comme Binance, la plus grande au monde, créée par l’homme d’affaires sino-canadien Changpeng Zhao.
Leur praticité explique leur succès : aux États-Unis, on compte déjà plus de 30 000 bornes automatiques permettant au citoyen d’acheter et de vendre des bitcoins ou d’autres cryptomonnaies contre des dollars. En novembre 2021, leur capitalisation dépassait 3 000 milliards de dollars, supérieure à celle d’Aramco, l’entreprise la plus chère du monde. Mais au fur et à mesure de leur création, les cryptomonnaies ont aussi entraîné une certaine défi ance envers tout type d’intermédiaire, notamment les banques et les États. À tel point que des pays comme le Salvador et la République centrafricaine ont décidé d’ériger le bitcoin en monnaie offi cielle pour pallier la volatilité de leur propre devise.
Pour l’économiste Philippe Herlin, qu’un État fasse d’une monnaie privée sa monnaie offi cielle alors qu’il ne la contrôle pas constitue une fracture : « En 1905, l’État a été séparé des Églises : de la même manière, les cryptomonnaies se séparent maintenant de la monnaie. » Auteur d’un rapport d’information sur les cryptoactifs, le député LREM Pierre Person estime qu’il y a une autre raison : « Cela permet de sortir de l’hégémonie du dollar et d’avoir plus de liberté monétaire, en changeant de référentiel. Beaucoup considèrent que le bitcoin sera l’or numérique de demain. » Dans des pays comme le Nigeria, la Thaïlande ou l’Argentine, un tiers de la population utilise déjà des cryptomonnaies comme moyen de paiement.
Un euro numérique a été programmé par la Banque centrale européenne à l’horizon 2025.
Les banques centrales n’auraient pris la menace au sérieux que très récemment, selon Nathalie Janson Calamaro, professeur associée d’économie à la Neoma Business School : « Le fait que Facebook tente de lancer sa monnaie a changé la donne, car il dispose d’un canal de diff usion menaçant la souveraineté des États. » La Chine a réagi de manière radicale, interdisant toutes les cryptomonnaies, sauf la sienne, un yuan numérique prévu pour 2023. Elle y voit aussi le moyen d’augmenter le contrôle social, là où les cryptomonnaies privées sont la promesse du contraire.
Aux États-Unis, Joe Biden a évoqué, au mois de mars, la création d’un dollar numérique, alors qu’un euro numérique a aussi été programmé par la Banque centrale européenne à l’horizon 2025. Un mouvement inéluctable : pour Pierre Person, « la monnaie nationale sera forcément digitale : ce n’est qu’un support de plus, comme l’a été le chèque. Mais la question porte sur la collecte de nos données personnelles, car l’État aura accès à toutes nos transactions, en Europe comme en Chine ».
Quant aux banques privées, d’abord sceptiques, elles utilisent aujourd’hui massivement la blockchain dans leurs transactions. Certaines, comme JPMorgan Chase, ont lancé leur propre cryptomonnaie.
Dans l’économie, de plus en plus d’entreprises ont aussi recours à la blockchain, qui peut avoir plusieurs rôles. Si les compagnies aériennes peuvent rembourser immédiatement leurs usagers en cas de retard, les grands distributeurs comme Carrefour y voient une manière d’optimiser la traçabilité de leurs produits, notamment alimentaires.
Le marché de l’emploi pourrait aussi être touché de manière profonde. Pour Philippe Herlin, les professions diplômées occupant des fonctions d’intermédiaires sont en danger : « Tout ce qui nécessite la validation d’un tiers est amené à disparaître : les secteurs réglementés comme la banque ou les professions financières, mais aussi l’assurance et les métiers reposant sur un mécanisme d’enregistrement. Quant aux professions du droit, comme l’avocature ou le notariat, elles vont profondément changer. »
En 2021, le marché des NFT a atteint une valeur de 41 milliards de dollars, contre 65 milliards pour le marché de l’art traditionnel.
Le marché de l’art est déjà transformé avec l’avènement des NFT (non fungible tokens, “jetons non fongibles”, reposant sur une autre blockchain, l’ethereum), qui sont des certifi cats d’authenticité et d’unicité annihilant le risque de faux et permettant de vendre une oeuvre d’art immatérielle sans passer par un galeriste ou un commissaire- priseur. Techniquement, ce n’est plus l’oeuvre que l’on achète, mais le NFT garantissant son authenticité. Ici, la blockchain permet en outre une traçabilité de l’oeuvre, son auteur touchant des royalties à chaque revente.
En 2021, le marché des NFT a atteint une valeur de 41 milliards de dollars, contre 65 milliards pour le marché de l’art traditionnel. La vente record revient à un artiste américain, Beeple : pour 69,3 millions de dollars, il a cédé, il y a un an, Everydays : the First 5000 Days, un collage numérique composé d’animations et de dessins.
Désormais, la blockchain a également pour ambition de supprimer les intermédiaires en politique, ce qui pourrait correspondre à une aspiration de nos sociétés où la démocratie représentative est en crise. En France, selon un sondage OpinionWay du 16 décembre 2021, 83 % des citoyens réclament plus de démocratie participative. Gilles Mentré a décidé de s’engager en ce sens : cet inspecteur des Finances a fondé Electis, un projet d’infrastructure de vote électronique reposant sur la blockchain : « La vérifi cation des bulletins est décentralisée : grâce à des e-assesseurs et des e-scrutateurs, le risque de fraude est nul. Nous avons déjà organisé avec succès des votes dans un cadre municipal. Les maires s’engagent avec nous car ils sentent que la blockchain peut contribuer à restaurer la confi ance. » De la même manière, de nombreuses initiatives visent à utiliser la blockchain pour démocratiser et décentraliser le monde de l’entreprise, associatif ou syndical.
“On vend un rêve qui pourrait s’avérer être un cauchemar”
Si la blockchain rend plus concrets les modes de gouvernance, elle crée aussi des mondes où la frontière entre le virtuel et le réel est poreuse. Avec un casque de réalité virtuelle, chacun pourra, sous la forme d’un avatar, s’immerger dans un monde virtuel, le métavers, et acheter des accessoires, des vêtements de marque ou des NFT, assister à des concerts, participer à des réunions et même travailler. Le tout contre des cryptomonnaies. Une réfl exion qui n’a pas échappé aux entreprises : « D’abord investi par les hippies, déçus de l’échec des communautés réelles, Internet a ensuite été récupéré par les grands groupes. De la même manière, le métavers, censé incarner une contreculture, est déjà préempté par les entreprises », explique l’anthropologue Fanny Parise. Facebook a déjà été renommé Meta pour symboliser l’objectif ultime de son fondateur, Mark Zuckerberg : faire de son métavers « la plate-forme informatique du futur ». Pour cela, il embauchera 10 000 personnes en Europe, d’ici à 2026.
Pour Laurence Devillers, professeur en informatique appliquée aux sciences sociales à la Sorbonne, il y a une nécessité de régulation et un enjeu éthique : « On vend un rêve qui pourrait s’avérer être un cauchemar. Nous ne sommes pas à l’abri d’un clivage sociétal et d’une baisse de l’intelligence collective : d’un côté, il y aura la majorité, qui subit, et, de l’autre côté, une minorité aux manettes de ces métavers. Manipuler les gens n’aura jamais été aussi facile. » Quant à la généralisation de ces métavers, cela risque, selon elle, de devenir un enjeu de santé publique : « Lorsqu’on est dans un monde immersif, on peut perdre ses repères et avoir des troubles cognitifs. Il est impossible de savoir comment le corps et le cerveau vont s’habituer. »
Reste une inconnue, et de taille : notre planète pourra-t-elle s’adapter à la blockchain ? En 2021, le “minage” (la sécurisation) du bitcoin a nécessité plus de 134 térawattheures d’électricité, soit la consommation d’électricité de la Suède ! Si les blockchains ont besoin d’autant d’énergie, c’est que leur fonctionnement requiert l’utilisation d’un grand nombre d’ordinateurs et de serveurs, machines particulièrement énergivores. Exclus de Chine, de nombreux “mineurs” ont déferlé sur le Kazakhstan et l’Iran, avant d’en être expulsés en 2021. Leur activité avait entraîné une forte hausse de la consommation d’électricité au point de provoquer des coupures importantes et régulières, et des émeutes faisant des dizaines de morts.
De plus en plus de rançons réclamées en cryptomonnaies
Les délinquants n’ont pas non plus laissé passer le train de la blockchain ; son écosystème nécessite donc d’être surveillé et encadré. De plus en plus de rançons sont réclamées en cryptomonnaies. En 2020, elles ont atteint près de 700 millions de dollars. Les principales cibles sont les entreprises : en France, deux tiers d’entre elles ont subi un tel chantage. Des collectivités ou des services publics sont également visés, comme plusieurs communes de Seine-Saint-Denis, en décembre dernier. Selon le commissaire Fabrice Billot, à la tête de la brigade de lutte contre la cybercriminalité de la préfecture de police de Paris, « le recours aux cryptos explose car il y a peu de contrôle et les transactions sont anonymisées. En cavale, les criminels ont toujours accès à leurs cryptoactifs et ils peuvent les dépenser dans de plus en plus de pays ».
Partout où il y a de l’argent à blanchir, qu’il soit issu du trafi c de drogue, de vente d’armes, de la prostitution, la cryptomonnaie prospère donc. Y compris pour le fi nancement du terrorisme : en 2020, des djihadistes français ont ainsi été arrêtés pour avoir transféré plus de 250 000 euros en bitcoins vers la Syrie et l’Irak.
L'Humanité
Faire la lumière sur les crimes médicaux commis en Alsace sous l’occupation nazie
ActuEn complément du rapport de la commission historique mise en place par l’Université de Strasbourg en 2016, une exposition dans le lieu de mémoire du Struthof fait la lumière complète sur les expérimentations médicales criminelles commises entre 1941 et 1944 dans le camp de concentration de Natzweiler-Struthof, sur ordre de la Faculté de médecine alors dirigée par des médecins nazis.
Jean-Jacques RégibierPourquoi a-t-il fallu attendre 80 ans pour que soient enfin établis et documentés de façon complète, rigoureuse et vérifiée, tous les crimes pour expérimentations médicales ordonnés par la ReichsuniversitätStrassburg, le nom donné par les nazis à l’Université de Strasbourg suite à l’annexion de l’Alsace par le 3e Reich ? « Les crimes qui ont été commis l’ont été dans une université nazie alors que l’Université française avait déménagé à Clermont-Ferrand à la même époque », rappelle Frédérique Nau-Dufour qui a dirigé de 2011 à 2019 le Centre européen du résistant déporté (CERD) situé sur l’ancien camp de concentration du Struthof, et qui a elle-même participé aux travaux sur les « crimes médicaux de guerre » commis en Alsace pendant l’annexion allemande. Elle ajoute qu’à la Libération, « les Français ont dit qu’ils n’avaient rien à voir avec cela puisque c’était un crime nazi. Sauf que ce qu’a permis de montrer en l’occurrence la commission de l’Université, c’est qu’une bonne part du personnel de cette université nazie, pas les grands professeurs, mais les assistants, les personnes qui travaillaient dans les facultés, étaient des Français, des Alsaciens, à 40 % ». Sans oublier qu’il y a eu aussi pendant la même période un certain nombre d’étudiants alsaciens qui, parce qu’ils n’avaient pas pu aller ailleurs, ont fait leurs études et obtenu leurs diplômes dans cette université nazie.
Après 5 années de recherches, c’est cette mémoire des crimes commis entre 1941 et 1944 au motif d’expérimentations médicales que restitue aujourd’hui le rapport des 12 experts internationaux
Pour bien comprendre les enjeux de cette mémoire compliquée que se sont renvoyée, après la Seconde guerre mondiale, les Français, les Alsaciens et les universitaires, « cette mémoire qui semblait n’appartenir à personne », dit Frédérique Nau-Dufour, il a fallu aussi attendre que la France ouvre elle-même les yeux sur son passé vichyste, et une fois que ce travail a été fait en France, le cas spécifique de l’Alsace a pu à son tour sortir de l’ombre, explique l’historienne.
Après 5 années de recherches, c’est cette mémoire des crimes commis entre 1941 et 1944 au motif d’expérimentations médicales que restitue aujourd’hui le rapport des 12 experts internationaux nommés par l’Université de Strasbourg, qui ont collecté et croisé 150 000 pages d’archives réparties dans plusieurs pays. Une exposition sur le site de l’ancien camp de concentration du Struthof où eurent lieu les exécutions, présente la synthèse de ces recherches.
Gazés pour une collection anatomique
Le camp de concentration du Struthof, seul camp de concentration de la Seconde guerre mondiale construit sur le territoire français, ainsi que le « camp de rééducation par le travail » de Schirmeck, à une cinquantaine de km à l’ouest de Strasbourg, ont servi de « sources d’approvisionnement en êtres humains » à au moins trois professeurs de la Reichsuniversität de Strasbourg, explique la commission d’experts.
La transmission de la mémoire des camps de concentration jugée prioritaire par les FrançaisDès son arrivée en 1941 à Strasbourg, le professeur SS August Hirt propose à Himmler d’élargir les collections anatomiques existantes en ajoutant des squelettes de sujets juifs, en expliquant que l’Université doit pouvoir les conserver à des fins d’études puisque les Juifs vont disparaître. Himmler donne son accord.
Une commission d’anthropologue SS se rend à Auschwitz pour « sélectionner » 86 personnes juives, essentiellement des hommes et des femmes jeunes, qui sont acheminées au camp de concentration du Struthof où elles sont immédiatement gazées, et leurs cadavres transportés à l’Institut anatomique de Strasbourg pour y être conservés dans de l’alcool.
Bien que Himmler ait ordonné d’effacer toute trace de ces crimes devant l’avancée des troupes alliées en novembre 1944, les restes des 86 corps échapperont à la destruction et seront inhumés à Strasbourg le 23 octobre 1945. Le médecin SS Hirt se livre également dès novembre 1942 à des expérimentations humaines utilisant l’ypérite, le gaz de combat mis au point par les Allemands sur le front des Flandres en 1914, dont il cherche un antidote.
Si l’on ignore le nombre exact des prisonniers ayant gravement souffert des expérimentations au gaz moutarde, on a réussi à identifier une dizaine de personnes ayant servi de cobayes, dont trois sont mortes au cours des expériences. D’autres expériences menées dans la chambre à gaz du Struthof en 1943 et 1944 par le médecin SS Otto Bickenbach sur un autre gaz de combat, le phosgène, ont fait une quarantaine de victimes, certaines issues de la communauté Rom, ciblée pour des motifs raciaux. La dernière expérience réalisée impliquait « l’utilisation d’une dose de gaz si élevée que la mort d’un certain nombre de détenus était prévue par le protocole expérimental », précise les experts.
Les rapports des recherches de Bickenbach seront encore utilisés en 1988 par des chercheurs américains. Un autre enseignant à la Reichsuniverstät de Strasbourg à partir de 1941, Eugen Haagen, brillant chercheur dont le nom avait été cité pour le Prix Nobel de médecine en 1936, teste son vaccin sur le typhus à Schirmeck, puis au Struthof, faisant des centaines de victimes dont 196 ont pu être identifiées à la suite des travaux de la Commission.
Photographie. Michael Kenna, une mémoire des camps nazisArrêté par les Américains en 1945, puis relâché en 1946, il sera condamné en France en 1952 et amnistié dès 1955. Il continuera à effectuer des recherches sur les maladies virales des animaux dans un institut fédéral allemand de Tübingen, dans le Bade-Wurtemberg, jusqu’en 1965. « On s’aperçoit que ces travaux n’étaient pas de la pseudoscience ne présentant aucun intérêt, mais qu’il s’agissait de travaux de qualité qui ont, pour certains, servi bien après la guerre. Cela montre que le camp du Struthof n’était pas isolé et sans rapport avec l’extérieur. Si l’on compare avec d’autres camps comme Auschwitz où le médecin SS Josef Mengele a été responsable du gazage immédiat des déportés et de diverses expérimentations médicales meurtrières sur de nombreux détenus, on a, à Strasbourg, des professeurs de médecine extérieurs au camp, qui prennent conscience qu’il y a un dispositif humain à leur disposition, et qui finalement commandent un certain nombre de cobayes, et pratiquent leurs expériences sur ces cobayes », analyse Guillaume d’Andlau, le directeur du Centre européen du résistant déporté du Struthof.
Plus de restes humains criminels datant de l’université nazie
Les travaux effectués par la commission d’experts permettent également d’affirmer qu’il n’y a plus de restes humains criminels datant de l’université nazie, aujourd’hui, dans les locaux de l’université de Strasbourg. « C’est vraiment une forme de soulagement parce que l’on redoutait qu’il y ait encore des cadavres dans le placard depuis la découverte faite en 2015 par Raphaël Tolédano, de trois flacons contenant des restes des personnes juives qui avaient été assassinées dans la chambre à gaz du Struthof », confie Frédérique Nau-Dufour. Au-delà de la présence de ces restes humains d’origine criminelle, c’est le silence pesant entretenu par les responsables successifs de l’Université sur l’épisode nazi qui était à nouveau mis en cause.
La présence de collections anatomiques « suspectes » dans les locaux de l’Université avait pourtant été signalée dès 1992 par deux lanceurs d’alerte du CNRS. Une association, le Cercle Menachem Taffel, du nom de la seule personne d’origine polonaise identifiée jusqu’en 2003 parmi les 86 victimes d’origine juive gazées pour les « collections anatomiques » du médecin nazi SS Hirt, se crée pour demander que toute la vérité soit faite sur cette période.
Président du cercle, le psychiatre strasbourgeois Georges Federmann parle de « l’hostilité de la Faculté de médecine jusqu’en 2003 », date-clé où un journaliste allemand, Hans-Joachim Lang, à la suite d’une longue et minutieuse enquête, révèle les noms des 85 autres victimes. « Pendant 11 ans, de 92 à 2003, c’est une volée de bois vert de la part de la Faculté de médecine de l’Université, de tous les doyens respectifs, de tous les présidents d’université qui s’opposent à nos travaux, qui laissent entendre que ça va altérer la réputation de l’Université, et que les étudiant vont confondre la ReichUniveristät et l’Université actuelle. La révélation de Lang en 2003 met les gens devant le fait accompli », explique Georges Federmann, connu par ailleurs à Strasbourg pour son aide aux sans-papiers.
Il a pourtant fallu encore attendre jusqu’en 2015 et la découverte du médecin chercheur strasbourgeois indépendant, Raphaël Tolédano, pour que l’Université se décide à lancer une enquête internationale indépendante. « La principale leçon, c’est qu’il est toujours préférable d’affronter son passé même quand il est lourd et nauséabond, plutôt que d’entretenir l’illusion que ce passé n’a pas existé. La seconde leçon, à l’échelle de l’humanité, c’est qu’il ne faut pas grand-chose pour que certains individus basculent du côté obscur, même quand ils sont apparemment prémunis par leur culture scientifique ou leur serment d’Hippocrate. Tout ce qui permet de faire carrière, de faire de l’argent ou de gagner en notoriété devient une source de mobiles ravageurs. Il faut que la société reste très vigilante surtout quand on a une idéologie mortifère qui favorise toutes les dérégulations », prévient l’ancienne directrice du lieu de mémoire du Struthof, où une grande exposition présente jusqu’au 19 mars 2023 l’histoire complète de cette sinistre période.
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Macron urges minority government to ‘hang in there’ after cabinet reshuffle
Issued on: 04/07/2022 - 10:19
FRANCE 24
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French President Emmanuel Macron reshuffled his government on Monday after losing his majority in the National Assembly, notably dropping Damien Abad, the solidarity minister accused of attempted rape. Follow the cabinet reshuffle as it happened on our liveblog. All times are Paris time (GMT+2).
The French president is looking to reset a second term that was derailed by his failure to win a parliamentary majority in June elections. He urged his reshuffled cabinet to "hang in there", saying opposition parties had turned down his offer to be part of a broader coalition government.
Macron turned to Olivier Véran, the health minister who steered France through the Covid-19 pandemic, to sell the government's policies to wary voters, appointing him government spokesperson. He also ceded to public pressure by sacking Damien Abad, the solidarity minister targeted by an investigation for attempted rape.
Véran said Prime Minister Élisabeth Borne would not seek a vote of confidence following her policy speech later this week – a departure from tradition that underscored the fragility of a minority government that will need to negotiate support from the opposition bill by bill, for each reform.
Monday's reshuffle brought in some new faces, including Abad's replacement, French Red Cross chief Jean-Christophe Combe, and emergency doctor François Braun as health minister. OECD chief economist Laurence Boone was named Europe minister, replacing Macron loyalist Clément Beaune, best known for sparring with Britain over Brexit. Beaune was moved to the transport ministry.
However, top ministers remained unchanged in a reshuffle that signalled no policy changes and was swiftly criticised by the opposition as being tone-deaf.
"The president of the republic ignores the verdict of the ballot boxes and the demand of the French people for different policies," the far-right's Marine Le Pen tweeted, while the hard-left La France insoumise party (France Unbowed) said it would call a vote of no-confidence in the government later this week.
6:05pm: Véran rules out confidence vote
Olivier Véran, the new government spokesperson, says Prime Minister Élisabeth Borne will not seek a confidence vote when she gives her policy speech on Wednesday.
The announcement is no surprise, since the ruling coalition does not have a majority of seats in the National Assembly.
Instead, the left-wing opposition is set to call a no-confidence vote. That would require the support of all MPs from the left, the conservative opposition and the far right to succeed – an unlikely prospect at this stage.
5:50pm: 'Hang in there,' Macron tells new cabinet
The French president has urged his ministers to "hang in there", be ambitious and show a willingness to compromise as he gathers his newly reshuffled cabinet for the first time.
Describing the new political landscape as "exceptional", Macron said that required from the government "a lot of ambition, because the country needs reforms (...) and a spirit of responsibility to build demanding compromises".
"In that context, you will have to hang in there," he said, with the threat of a no-confidence vote later this week already looming over the fledgling cabinet.
5:10pm: 'There was a bid to open the government to the opposition'
FRANCE 24's James André is at the Elysée Palace with more on Macron's failed bid to open the government to opposition parties.
4:45pm: Macron says opposition parties refused to join coalition government
President Emmanuel Macron has kicked off the first full cabinet meeting of his newly reshuffled government.
In a short preamble, the French president acknowledged the refusal by other "parties of government" to take part in a broader coalition.
He did not specify which parties turned down his overtures, but the wording suggests he was referring to mainstream parties from left and right.
4:35pm: Left-wing opposition to table no-confidence motion
Mathilde Panot, the top lawmaker from Jean-Luc Mélenchon's La France insoumise (France Unbowed), has said the hard-left party will call for a vote of no-confidence on Wednesday if the government does not seek a confidence vote itself.
Prime Minister Borne may well seek to avoid holding a confidence vote knowing that the ruling party and its allies do not have an overall majority of seats in the National Assembly.
🔴 Madame #Borne, on ne maltraite pas la démocratie impunément.Nous vous ferons donc venir de force devant le Parlement.Dès ce mercredi, nous déposerons une motion de censure contre le gouvernement. pic.twitter.com/5qImZT84JQ
July 4, 20224:05pm: Health system 'on the ropes'
France's health system is "on the ropes" after two years of Covid-19 pandemic stretched it to the limits, the incoming health minister François Braun has said.
Braun, formerly the head of an emergency care room, made the comments at a handing over ceremony with his predecessor Brigitte Bourguignon, who was forced to quit her job after failing to win a seat in June's parliamentary polls.
"Emergency care is sick, public hospitals are unwell, our entire health sustem is on the ropes," said Braun, who recently detailed 41 reform proposals in a government-commissioned report on health care in France.
New French Health Minister will is a trained emergency doctor. Francois Braun will have a lot of work with #Covid cases rising and #monkeypox worrying the population. #Remaniement
July 4, 20223:45pm: 'Rebuild trust'
"We have so much to do to rebuild trust," Olivier Véran, the new government spokesperson, told reporters earlier today as he took over his portfolio, referring to the discontent expressed by voters in last month's parliamentary elections.
Having lost the absolute majority in the lower house of parliament, Macron and his government will need to negotiate support from the opposition bill by bill, for each reform.
After being the face of the crisis throughout most of the coronavirus pandemic, Véran, who left the health ministry in May, will now be in charge of presenting government policy.
He won a reputation of calm and poise when defending the government's Covid-19 policy in parliament and in the media.
His challenges will start as early as this week with a draft cost-of-living bill set to be adopted by the government and make its way to parliament, and a policy speech by Prime Minister Borne.
2:30pm: Ousted minister slams 'despicable slander'
Damien Abad, the outgoing solidarity minister targeted by a rape probe, has told reporters he is the victim of a "sinister campaign" of "despicable slander" designed to drive him out of government after just 45 days.
Abad said he was leaving his job "with a lot of regrets" but that it was for the best, so he could defend himself without it harming the government.
Paris prosecutors opened an investigation last week after a woman filed a criminal complaint accusing Abad of attempting to rape her.
Abad had previously firmly denied all accusations linked to rape and other sexual misconduct made by several women against him through the press.
He is not the only minister to have faced accusations of sexual misconduct.
Chrysoula Zacharopoulou, who has been accused by former patients of rape during gynaecological examinations, is staying on as state secretary for development, Francophonie and international partnerships.
1:45pm: Opposition mocks 'Macronist redoubt'
France's emboldened opposition parties have rounded on the announcement of the reshuffled cabinet, saying it highlights Macron's refusal – or his inability – to look beyond his narrowing circle of loyalists.
Boris Vallaud, the leading Socialist in the National Assembly, likened the cabinet to a "Macrono-Macronist redoubt", while Mathilde Panot of the hard-left La France insoumise (France Unbowed) mocked a "game of musical chairs" among Macron stalwarts.
"In a mere press release, Emmanuel Macron announces the new government. Those who failed are all reappointed," the far right's Marine Le Pen tweeted, saying the president had "ignored" the demands of the French for a "different politics".
Par un simple communiqué de presse, Emmanuel Macron annonce le nouveau gouvernement. Ceux qui ont échoué sont tous reconduits. Le Président de la République ignore ainsi une nouvelle fois le verdict des urnes et la volonté des Français d’une autre politique.
July 4, 2022"There's no surprises here," Communist Party chief Fabien Roussel told broadcaster LCI, saying he "feels like they're just starting over again with the same people."
1:15pm: Gender parity in government
Macron's newly appointed government features perfect gender parity, with men and women in equal numbers (21 each) when counting junior ministers – though there are more men in the top cabinet positions.
Reporting from the Élysée Palace, James André takes us through the key appointments.
12:30pm: Greenpeace laments new minister's lack of green credentials
The French branch of Greenpeace has criticised Christophe Béchu's appointment as environment minister, pointing to his lack of a track record on the subject.
"Naming in such a key post a politician with no experience of the green transition (…) demonstrates a clear lack of ambition," the NGO said in a statement.
Greenpeace also flagged the lack of stability at the environment ministry, which has seen six different ministers in five years.
Notre réaction (blasée) à la nomination de Christophe Béchu⬇️#Remaniement https://t.co/GGKapD0ulI
July 4, 2022Béchu, the mayor of Angers and a former member of the conservative Les Républicains, was previously appointed junior minister for local government, a position he held only a few weeks ahead of the latest reshuffle.
12:20am: Balance of power 'unchanged'
"This government won't change the balance of power in parliament," says FRANCE 24's politics editor Marc Perelman, noting that the new cabinet appointments are unlikely to woo opposition lawmakers in France's hung parliament.
12:05pm: What's next?
Prime Minister Élisabeth Borne is set to give her policy speech on Wednesday and could seek a vote of confidence in her new cabinet after that.
The left-wing opposition, which emerged strengthened from last month's parliamentary polls, has said it will call a no-confidence vote if she does not.
Often a formality in a country accustomed to stable parliamentary majorities, the confidence vote will be a delicate step for Macron's ruling coalition, which has lost its absolute majority in the National Assembly.
Macron has not announced any coalition pact with other parties to build a working majority nor poached any major names from the opposition.
11:45am: Top jobs unchanged
As expected, Macron is holding on to his top-ranking ministers, including Interior Minister Gérald Darmanin, who also faced rape accusations and was recently under fire over the Champions League final fiasco in Saint-Denis.
Also staying on are Finance Minister Bruno Le Maire, Foreign Minister Catherine Colonna, Defence Minister Sébastien Lecornu, Justice Minister Eric Dupond-Moretti, Education Minister Pap Ndiaye and Labour Minister Olivier Dussopt.
11:25am: A new face for post-Brexit talks
Laurence Boone, the OECD's chief economist, will be Britain's new counterpart in post-Brexit talks following her appointment as Europe minister.
She takes over Clément Beaune, who switches to the transport ministry.
OECD Chief Economist @LauBooneEco becomes French Europe Minister in Macron reshuffle. pic.twitter.com/FKbOWrMuqA
July 4, 202211:15am: Véran, face of Covid fight, becomes government spokesman
The French presidency has appointed former health minister Olivier Véran as government spokesperson, confirming those earlier media reports.
Véran takes over from Olivia Grégoire, who switches to the trade and tourism portfolio.
Franck Riester, the outgoing trade minister, will take on Véran's current job as junior minister in charge of relations with parliament.
10:55am: Macron replaces trio of ministers defeated at the polls
On top of Abad's exit, the Elysée Palace has announced three new appointements to replace ministers who were defeated in parliamentary elections last month.
- François Braun takes over as health minister, replacing Brigitte Bourguignon. Braun previously led Samu-Urgences, an association representing emergency health care workers.
- Christophe Béchu replaces Amélie de Montchalin as environment minister, a key portfolio for Macron, who has promised to put the transition to a green economy at the heart of his second term. Béchu previously served as junior minister for local government.
- Hervé Berville, a Breton lawmaker, is the new junior minister for the seas (in charge of fishing, among other things). He takes over from Justine Bénin, who lost her parliamentary seat in the French Caribbean.
10:45am: Abad dropped from cabinet
It's official. Damien Abad is out of France's government, replaced by Jean-Christophe Combe as minister for solidarity and social cohesion, according to an Elysée Palace statement.
Combe was previously head of the French Red Cross.
10:35am: All eyes on minister accused of attempted rape
All eyes will be on the fate of cabinet minister Damien Abad, the solidarity and social cohesion minister who has been accused of abuse by three separate women.
Prosecutors have opened a formal investigation into Abad after a woman accused him of attempted rape at a party in 2010.
Abad, who suffers from arthrogryposis, a rare condition that affects the joints, denies the allegations and has vowed to sue his accuser.
Allegations against the 42-year-old in the run-up to parliamentary elections earlier in June were seen as one of several factors that led to Macron's MPs losing their majority.
The president was criticised by a schoolgirl while in southern France on June 6 who asked him why he "put men at the head of state who are accused of rape and violence against women".
Interior Minister Gérald Darmanin is also the subject of a rape complaint filed in 2017.
10:05am: Former health minister set for govt spokesman job, says BFM
Olivier Véran, who served as health minister during the Covid-19 pandemic, will take the goverment spokesman's job, BFM TV has reported, without naming its source.
Véran, a technocrat, became visible to the public at large as a key minister who steered the country through the larger part of the health crisis.
He was appointed minister for relations with parliament following the presidential election in April.
9:50am: Finance minister to stay on
French Finance Minister Bruno Le Maire has told France Inter radio that he will stay on in his current role.
That is no surprise, Le Maire being one of Macron's most prominent ministers.
9:45am: An unavoidable reshuffle
The reshuffle has become necessary for Macron after some ministers were defeated in parliamentary elections last month, forcing them to step down, in line with French political tradition.
Some cabinet seats had also been vacant since Macron's re-election in April.
But the scope of the overhaul may be larger, with Macron seeking to balance power in his own alliance and send a signal to voters he has heard their call for change.
>> Read more: After losing the majority, can Macron strike a deal with opposition parties?
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Hard-left MP to take charge of French parliament's powerful finance committee
French prosecutors open investigation into Solidarity Minister Damien Abad after rape accusations
FRENCH LEGISLATIVE ELECTIONS
France's Macron asks Prime Minister Elisabeth Borne to propose new government
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Le Royaume-Uni envisage de porter ses dépenses militaires à 2,5% de son PIB d’ici 2030
par Laurent Lagneau · 1 juillet 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerAu cours de ces douze dernières années, et alors qu’elle avait besoin de se régénérer après ses engagements en Irak et en Afghanistan, la British Army a fait les frais des arbitrages budgétaires opérés par le gouvernement britannique, au bénéfice de la Royal Navy [RN] et de la Royal Air Force [RAF].
Et si l’on s’en tient aux conclusions de la revuse stratégique de défense et de sécurité publiée par Londres en mars 2021, l’armée britannique peut s’attendre à une nouvelle réduction de son format, ses effectifs devant se limiter à 72’500 hommes à seulement 148 chars Challenger modernisés, les évolutions technologiques, notamment dans le domaine de la robotique, devant lui permettre de conserver de la « masse ». Du moins en théorie.
À quelques jours de son départ en retraite, son ancien chef d’état-major, le général Carleton-Smith, avait confié qu’il ne « se sentait pas à l’aise » avec une British Army au format si réduit. Et dans un message interne diffusé à l’occasion de sa prise de fonction, son successeur, le général Patrick Sanders, a dit partager ce sentiment, appelant à « tirer les conséquences », sans tarder, de la guerre en Ukraine. Un appel qu’il a de nouveau lancé devant le Royal United Services Institute [RUSI], le 28 juin.
« Nous ne sommes pas en guerre » mais « nous devons agir rapidement de manière à ce que nous ne soyons pas amenés à la guerre en raison d’un échec à contenir une expansion territoriale », a en effet affirmé le général Sanders, se risquant à comparer la situation actuelle à celle qui prévalait en 1937, c’est à dire avant les accords de Munich [septembre 1938], lesquels ouvrirent la voie à l’expansionnisme de l’Allemagne nazie, avec l’annexion les régions germanophones de l’ex-Tchécoslovaquie peuplées.
« L’invasion russe nous rappelle cette maxime consacrée que si on veut éviter le conflit, mieux vaut se préparer à la guerre », a enchaîné le général Sanders, pour qui la Russie « posera une menace encore plus grande pour la sécurité européenne après l’Ukraine qu’avant ». Aussi a-t-il a appelé à la « mobilisation » et à un « effort générationnel ».
Prenant la parole à sa suite, le ministre britannique de la Défense, Ben Wallace, n’a pas dit autre chose. « Avant qu’il ne soit trop tard pour faire face à la menace renaissante et aux leçons apprises en Ukraine, il est temps de se mobiliser, pour être prêt et pour être efficace », a-t-il affirmé.
Quant aux dépenses militaires, M. Wallace a déclaré qu’elles devaient « évoluer en fonction de la menace ». Ainsi, a-t-il soutenu, « la Russie n’est pas le seul problème : la Chine est prête à défier le système fondé sur des règles et la démocratie, le terrorisme est en marche à travers l’Afrique, la question du nucléaire iranien n’est toujours pas résolue à ce jour. La menace grandit et les investissement doivent continuer à grandir ».
Selon la presse d’outre-Manche, M. Wallace aurait ainsi demandé à Boris Johnson, le Premier ministre britannique, de porter le niveau des dépenses militaires à 2,5% du PIB d’ici 2028. En réalité, cela fait plusieurs mois qu’il fait pression pour obtenir une nouvelle augmentation de son budget, afin qu’il ne tombe pas en deçà du seuil des 2% du PIB fixé par l’Otan à l’horizon 2025. Qui plus est, il faut aussi prendre en compte l’inflation, laquelle gonfle le prix des équipements et les coûts de fonctionnement.
En effet, malgré l’annonce de 24,1 milliards de livres sterling d’investissements supplémentaires sur quatre ans, faite en novembre 2020, la part de PIB que le Royaume-Uni alloue à sa défense s’érode puis trous ans, passant de 2,3% en 2020 à 2,26% en 2021, puis à 2,12% en 2022. Du moins, c’est ce qu’avance l’Otan.
Cela étant, et dans le même temps, l’assistance militaire fournie à Kiev par Londres ne cesse de prendre de l’ampleur. Lors du sommet de l’Otan, à Madrid, M. Johnson a ainsi annoncé le déblocage d’une nouvelle enveloppe d’un milliard de livres sterling, afin de financer l’achat de systèmes de défense aérienne et de drones pour répondre aux besoins exprimés par l’armée ukrainienne. Au total, le Royaume-Uni aura déboursé 2,3 milliards de livres sterling pour aider l’Ukraine à contrer l’invasion russe. Et sans doute que ce n’est pas terminé… Qui plus est, le gouvernement britannique aura à prendre des mesures pour atténuer les conséquences économiques [inflation, pouvoir d’achat, etc] du conflit…
Quoi qu’il en soit, à Madrid, M. Johnson a affirmé qu’il fallait « investir à long terme » dans les capacités militaires [et il a évoqué, sans le nommer, le programme Tempest] « tout en s’adaptant à une monde plus dangereux ». Et, a-t-il continué, la « conclusion logique » est de « porter les dépenses de défense à 2,5% du PIB d’ici la fin de la décennie ». 2030 plutôt que 2028, donc.
Seulement, avec les déploiements annoncés dans le cadre du renforcement de la posture de l’Otan en Europe de l’Est, l’objectif défini par M. Johnson n’est pas assez ambitieux pour certains de ses détracteurs. Également membre du Parti conservateur, Tobias Elwood, le président du comité de la Défense à la Chambre des communes, a déclaré que cette hausse des dépenses militaires lui apparaissait comme insuffisante et trop lente.
« Cette timide augmentation sur huit ans montre que nous n’apprécions toujours pas l’évolution du paysage géopolitique et l’ampleur des menaces qui se profilent à l’horizon », a déploré M. Ellwood, selon la BBC. « Des fonds sont nécessaires immédiatement pour annuler la réduction des effectifs », notamment au sein de la British Army. Et l’on n’est pas loin de penser la même chose sur les bancs de l’opposition.
« Avec la guerre en Europe et les menaces croissantes, la Grande-Bretagne doit relancer ses dépenses militaires maintenant et non esquiver les décisions difficiles jusqu’à la fin de la décennie. Personne ne pense que le Premier ministre sera là pour tenir cet engagement en 2030 », a ainsi estimé John Healey, expert des questions militaires du Parti travailliste.
Le Royaume-Uni envisage de porter ses dépenses militaires à 2,5% de son PIB d’ici 2030
par Laurent Lagneau · 1 juillet 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerAu cours de ces douze dernières années, et alors qu’elle avait besoin de se régénérer après ses engagements en Irak et en Afghanistan, la British Army a fait les frais des arbitrages budgétaires opérés par le gouvernement britannique, au bénéfice de la Royal Navy [RN] et de la Royal Air Force [RAF].
Et si l’on s’en tient aux conclusions de la revuse stratégique de défense et de sécurité publiée par Londres en mars 2021, l’armée britannique peut s’attendre à une nouvelle réduction de son format, ses effectifs devant se limiter à 72’500 hommes à seulement 148 chars Challenger modernisés, les évolutions technologiques, notamment dans le domaine de la robotique, devant lui permettre de conserver de la « masse ». Du moins en théorie.
À quelques jours de son départ en retraite, son ancien chef d’état-major, le général Carleton-Smith, avait confié qu’il ne « se sentait pas à l’aise » avec une British Army au format si réduit. Et dans un message interne diffusé à l’occasion de sa prise de fonction, son successeur, le général Patrick Sanders, a dit partager ce sentiment, appelant à « tirer les conséquences », sans tarder, de la guerre en Ukraine. Un appel qu’il a de nouveau lancé devant le Royal United Services Institute [RUSI], le 28 juin.
« Nous ne sommes pas en guerre » mais « nous devons agir rapidement de manière à ce que nous ne soyons pas amenés à la guerre en raison d’un échec à contenir une expansion territoriale », a en effet affirmé le général Sanders, se risquant à comparer la situation actuelle à celle qui prévalait en 1937, c’est à dire avant les accords de Munich [septembre 1938], lesquels ouvrirent la voie à l’expansionnisme de l’Allemagne nazie, avec l’annexion les régions germanophones de l’ex-Tchécoslovaquie peuplées.
« L’invasion russe nous rappelle cette maxime consacrée que si on veut éviter le conflit, mieux vaut se préparer à la guerre », a enchaîné le général Sanders, pour qui la Russie « posera une menace encore plus grande pour la sécurité européenne après l’Ukraine qu’avant ». Aussi a-t-il a appelé à la « mobilisation » et à un « effort générationnel ».
Prenant la parole à sa suite, le ministre britannique de la Défense, Ben Wallace, n’a pas dit autre chose. « Avant qu’il ne soit trop tard pour faire face à la menace renaissante et aux leçons apprises en Ukraine, il est temps de se mobiliser, pour être prêt et pour être efficace », a-t-il affirmé.
Quant aux dépenses militaires, M. Wallace a déclaré qu’elles devaient « évoluer en fonction de la menace ». Ainsi, a-t-il soutenu, « la Russie n’est pas le seul problème : la Chine est prête à défier le système fondé sur des règles et la démocratie, le terrorisme est en marche à travers l’Afrique, la question du nucléaire iranien n’est toujours pas résolue à ce jour. La menace grandit et les investissement doivent continuer à grandir ».
Selon la presse d’outre-Manche, M. Wallace aurait ainsi demandé à Boris Johnson, le Premier ministre britannique, de porter le niveau des dépenses militaires à 2,5% du PIB d’ici 2028. En réalité, cela fait plusieurs mois qu’il fait pression pour obtenir une nouvelle augmentation de son budget, afin qu’il ne tombe pas en deçà du seuil des 2% du PIB fixé par l’Otan à l’horizon 2025. Qui plus est, il faut aussi prendre en compte l’inflation, laquelle gonfle le prix des équipements et les coûts de fonctionnement.
En effet, malgré l’annonce de 24,1 milliards de livres sterling d’investissements supplémentaires sur quatre ans, faite en novembre 2020, la part de PIB que le Royaume-Uni alloue à sa défense s’érode puis trous ans, passant de 2,3% en 2020 à 2,26% en 2021, puis à 2,12% en 2022. Du moins, c’est ce qu’avance l’Otan.
Cela étant, et dans le même temps, l’assistance militaire fournie à Kiev par Londres ne cesse de prendre de l’ampleur. Lors du sommet de l’Otan, à Madrid, M. Johnson a ainsi annoncé le déblocage d’une nouvelle enveloppe d’un milliard de livres sterling, afin de financer l’achat de systèmes de défense aérienne et de drones pour répondre aux besoins exprimés par l’armée ukrainienne. Au total, le Royaume-Uni aura déboursé 2,3 milliards de livres sterling pour aider l’Ukraine à contrer l’invasion russe. Et sans doute que ce n’est pas terminé… Qui plus est, le gouvernement britannique aura à prendre des mesures pour atténuer les conséquences économiques [inflation, pouvoir d’achat, etc] du conflit…
Quoi qu’il en soit, à Madrid, M. Johnson a affirmé qu’il fallait « investir à long terme » dans les capacités militaires [et il a évoqué, sans le nommer, le programme Tempest] « tout en s’adaptant à une monde plus dangereux ». Et, a-t-il continué, la « conclusion logique » est de « porter les dépenses de défense à 2,5% du PIB d’ici la fin de la décennie ». 2030 plutôt que 2028, donc.
Seulement, avec les déploiements annoncés dans le cadre du renforcement de la posture de l’Otan en Europe de l’Est, l’objectif défini par M. Johnson n’est pas assez ambitieux pour certains de ses détracteurs. Également membre du Parti conservateur, Tobias Elwood, le président du comité de la Défense à la Chambre des communes, a déclaré que cette hausse des dépenses militaires lui apparaissait comme insuffisante et trop lente.
« Cette timide augmentation sur huit ans montre que nous n’apprécions toujours pas l’évolution du paysage géopolitique et l’ampleur des menaces qui se profilent à l’horizon », a déploré M. Ellwood, selon la BBC. « Des fonds sont nécessaires immédiatement pour annuler la réduction des effectifs », notamment au sein de la British Army. Et l’on n’est pas loin de penser la même chose sur les bancs de l’opposition.
« Avec la guerre en Europe et les menaces croissantes, la Grande-Bretagne doit relancer ses dépenses militaires maintenant et non esquiver les décisions difficiles jusqu’à la fin de la décennie. Personne ne pense que le Premier ministre sera là pour tenir cet engagement en 2030 », a ainsi estimé John Healey, expert des questions militaires du Parti travailliste.
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Et si l’on s’en tient aux conclusions de la revuse stratégique de défense et de sécurité publiée par Londres en mars 2021, l’armée britannique peut s’attendre à une nouvelle réduction de son format, ses effectifs devant se limiter à 72’500 hommes à seulement 148 chars Challenger modernisés, les évolutions technologiques, notamment dans le domaine de la robotique, devant lui permettre de conserver de la « masse ». Du moins en théorie.
À quelques jours de son départ en retraite, son ancien chef d’état-major, le général Carleton-Smith, avait confié qu’il ne « se sentait pas à l’aise » avec une British Army au format si réduit. Et dans un message interne diffusé à l’occasion de sa prise de fonction, son successeur, le général Patrick Sanders, a dit partager ce sentiment, appelant à « tirer les conséquences », sans tarder, de la guerre en Ukraine. Un appel qu’il a de nouveau lancé devant le Royal United Services Institute [RUSI], le 28 juin.
« Nous ne sommes pas en guerre » mais « nous devons agir rapidement de manière à ce que nous ne soyons pas amenés à la guerre en raison d’un échec à contenir une expansion territoriale », a en effet affirmé le général Sanders, se risquant à comparer la situation actuelle à celle qui prévalait en 1937, c’est à dire avant les accords de Munich [septembre 1938], lesquels ouvrirent la voie à l’expansionnisme de l’Allemagne nazie, avec l’annexion les régions germanophones de l’ex-Tchécoslovaquie peuplées.
« L’invasion russe nous rappelle cette maxime consacrée que si on veut éviter le conflit, mieux vaut se préparer à la guerre », a enchaîné le général Sanders, pour qui la Russie « posera une menace encore plus grande pour la sécurité européenne après l’Ukraine qu’avant ». Aussi a-t-il a appelé à la « mobilisation » et à un « effort générationnel ».
Prenant la parole à sa suite, le ministre britannique de la Défense, Ben Wallace, n’a pas dit autre chose. « Avant qu’il ne soit trop tard pour faire face à la menace renaissante et aux leçons apprises en Ukraine, il est temps de se mobiliser, pour être prêt et pour être efficace », a-t-il affirmé.
Quant aux dépenses militaires, M. Wallace a déclaré qu’elles devaient « évoluer en fonction de la menace ». Ainsi, a-t-il soutenu, « la Russie n’est pas le seul problème : la Chine est prête à défier le système fondé sur des règles et la démocratie, le terrorisme est en marche à travers l’Afrique, la question du nucléaire iranien n’est toujours pas résolue à ce jour. La menace grandit et les investissement doivent continuer à grandir ».
Selon la presse d’outre-Manche, M. Wallace aurait ainsi demandé à Boris Johnson, le Premier ministre britannique, de porter le niveau des dépenses militaires à 2,5% du PIB d’ici 2028. En réalité, cela fait plusieurs mois qu’il fait pression pour obtenir une nouvelle augmentation de son budget, afin qu’il ne tombe pas en deçà du seuil des 2% du PIB fixé par l’Otan à l’horizon 2025. Qui plus est, il faut aussi prendre en compte l’inflation, laquelle gonfle le prix des équipements et les coûts de fonctionnement.
En effet, malgré l’annonce de 24,1 milliards de livres sterling d’investissements supplémentaires sur quatre ans, faite en novembre 2020, la part de PIB que le Royaume-Uni alloue à sa défense s’érode puis trous ans, passant de 2,3% en 2020 à 2,26% en 2021, puis à 2,12% en 2022. Du moins, c’est ce qu’avance l’Otan.
Cela étant, et dans le même temps, l’assistance militaire fournie à Kiev par Londres ne cesse de prendre de l’ampleur. Lors du sommet de l’Otan, à Madrid, M. Johnson a ainsi annoncé le déblocage d’une nouvelle enveloppe d’un milliard de livres sterling, afin de financer l’achat de systèmes de défense aérienne et de drones pour répondre aux besoins exprimés par l’armée ukrainienne. Au total, le Royaume-Uni aura déboursé 2,3 milliards de livres sterling pour aider l’Ukraine à contrer l’invasion russe. Et sans doute que ce n’est pas terminé… Qui plus est, le gouvernement britannique aura à prendre des mesures pour atténuer les conséquences économiques [inflation, pouvoir d’achat, etc] du conflit…
Quoi qu’il en soit, à Madrid, M. Johnson a affirmé qu’il fallait « investir à long terme » dans les capacités militaires [et il a évoqué, sans le nommer, le programme Tempest] « tout en s’adaptant à une monde plus dangereux ». Et, a-t-il continué, la « conclusion logique » est de « porter les dépenses de défense à 2,5% du PIB d’ici la fin de la décennie ». 2030 plutôt que 2028, donc.
Seulement, avec les déploiements annoncés dans le cadre du renforcement de la posture de l’Otan en Europe de l’Est, l’objectif défini par M. Johnson n’est pas assez ambitieux pour certains de ses détracteurs. Également membre du Parti conservateur, Tobias Elwood, le président du comité de la Défense à la Chambre des communes, a déclaré que cette hausse des dépenses militaires lui apparaissait comme insuffisante et trop lente.
« Cette timide augmentation sur huit ans montre que nous n’apprécions toujours pas l’évolution du paysage géopolitique et l’ampleur des menaces qui se profilent à l’horizon », a déploré M. Ellwood, selon la BBC. « Des fonds sont nécessaires immédiatement pour annuler la réduction des effectifs », notamment au sein de la British Army. Et l’on n’est pas loin de penser la même chose sur les bancs de l’opposition.
« Avec la guerre en Europe et les menaces croissantes, la Grande-Bretagne doit relancer ses dépenses militaires maintenant et non esquiver les décisions difficiles jusqu’à la fin de la décennie. Personne ne pense que le Premier ministre sera là pour tenir cet engagement en 2030 », a ainsi estimé John Healey, expert des questions militaires du Parti travailliste.
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Et si l’on s’en tient aux conclusions de la revuse stratégique de défense et de sécurité publiée par Londres en mars 2021, l’armée britannique peut s’attendre à une nouvelle réduction de son format, ses effectifs devant se limiter à 72’500 hommes à seulement 148 chars Challenger modernisés, les évolutions technologiques, notamment dans le domaine de la robotique, devant lui permettre de conserver de la « masse ». Du moins en théorie.
À quelques jours de son départ en retraite, son ancien chef d’état-major, le général Carleton-Smith, avait confié qu’il ne « se sentait pas à l’aise » avec une British Army au format si réduit. Et dans un message interne diffusé à l’occasion de sa prise de fonction, son successeur, le général Patrick Sanders, a dit partager ce sentiment, appelant à « tirer les conséquences », sans tarder, de la guerre en Ukraine. Un appel qu’il a de nouveau lancé devant le Royal United Services Institute [RUSI], le 28 juin.
« Nous ne sommes pas en guerre » mais « nous devons agir rapidement de manière à ce que nous ne soyons pas amenés à la guerre en raison d’un échec à contenir une expansion territoriale », a en effet affirmé le général Sanders, se risquant à comparer la situation actuelle à celle qui prévalait en 1937, c’est à dire avant les accords de Munich [septembre 1938], lesquels ouvrirent la voie à l’expansionnisme de l’Allemagne nazie, avec l’annexion les régions germanophones de l’ex-Tchécoslovaquie peuplées.
« L’invasion russe nous rappelle cette maxime consacrée que si on veut éviter le conflit, mieux vaut se préparer à la guerre », a enchaîné le général Sanders, pour qui la Russie « posera une menace encore plus grande pour la sécurité européenne après l’Ukraine qu’avant ». Aussi a-t-il a appelé à la « mobilisation » et à un « effort générationnel ».
Prenant la parole à sa suite, le ministre britannique de la Défense, Ben Wallace, n’a pas dit autre chose. « Avant qu’il ne soit trop tard pour faire face à la menace renaissante et aux leçons apprises en Ukraine, il est temps de se mobiliser, pour être prêt et pour être efficace », a-t-il affirmé.
Quant aux dépenses militaires, M. Wallace a déclaré qu’elles devaient « évoluer en fonction de la menace ». Ainsi, a-t-il soutenu, « la Russie n’est pas le seul problème : la Chine est prête à défier le système fondé sur des règles et la démocratie, le terrorisme est en marche à travers l’Afrique, la question du nucléaire iranien n’est toujours pas résolue à ce jour. La menace grandit et les investissement doivent continuer à grandir ».
Selon la presse d’outre-Manche, M. Wallace aurait ainsi demandé à Boris Johnson, le Premier ministre britannique, de porter le niveau des dépenses militaires à 2,5% du PIB d’ici 2028. En réalité, cela fait plusieurs mois qu’il fait pression pour obtenir une nouvelle augmentation de son budget, afin qu’il ne tombe pas en deçà du seuil des 2% du PIB fixé par l’Otan à l’horizon 2025. Qui plus est, il faut aussi prendre en compte l’inflation, laquelle gonfle le prix des équipements et les coûts de fonctionnement.
En effet, malgré l’annonce de 24,1 milliards de livres sterling d’investissements supplémentaires sur quatre ans, faite en novembre 2020, la part de PIB que le Royaume-Uni alloue à sa défense s’érode puis trous ans, passant de 2,3% en 2020 à 2,26% en 2021, puis à 2,12% en 2022. Du moins, c’est ce qu’avance l’Otan.
Cela étant, et dans le même temps, l’assistance militaire fournie à Kiev par Londres ne cesse de prendre de l’ampleur. Lors du sommet de l’Otan, à Madrid, M. Johnson a ainsi annoncé le déblocage d’une nouvelle enveloppe d’un milliard de livres sterling, afin de financer l’achat de systèmes de défense aérienne et de drones pour répondre aux besoins exprimés par l’armée ukrainienne. Au total, le Royaume-Uni aura déboursé 2,3 milliards de livres sterling pour aider l’Ukraine à contrer l’invasion russe. Et sans doute que ce n’est pas terminé… Qui plus est, le gouvernement britannique aura à prendre des mesures pour atténuer les conséquences économiques [inflation, pouvoir d’achat, etc] du conflit…
Quoi qu’il en soit, à Madrid, M. Johnson a affirmé qu’il fallait « investir à long terme » dans les capacités militaires [et il a évoqué, sans le nommer, le programme Tempest] « tout en s’adaptant à une monde plus dangereux ». Et, a-t-il continué, la « conclusion logique » est de « porter les dépenses de défense à 2,5% du PIB d’ici la fin de la décennie ». 2030 plutôt que 2028, donc.
Seulement, avec les déploiements annoncés dans le cadre du renforcement de la posture de l’Otan en Europe de l’Est, l’objectif défini par M. Johnson n’est pas assez ambitieux pour certains de ses détracteurs. Également membre du Parti conservateur, Tobias Elwood, le président du comité de la Défense à la Chambre des communes, a déclaré que cette hausse des dépenses militaires lui apparaissait comme insuffisante et trop lente.
« Cette timide augmentation sur huit ans montre que nous n’apprécions toujours pas l’évolution du paysage géopolitique et l’ampleur des menaces qui se profilent à l’horizon », a déploré M. Ellwood, selon la BBC. « Des fonds sont nécessaires immédiatement pour annuler la réduction des effectifs », notamment au sein de la British Army. Et l’on n’est pas loin de penser la même chose sur les bancs de l’opposition.
« Avec la guerre en Europe et les menaces croissantes, la Grande-Bretagne doit relancer ses dépenses militaires maintenant et non esquiver les décisions difficiles jusqu’à la fin de la décennie. Personne ne pense que le Premier ministre sera là pour tenir cet engagement en 2030 », a ainsi estimé John Healey, expert des questions militaires du Parti travailliste.
Известия (RUS)
Народного артиста РФ Сосновского похоронили на Троекуровском кладбище в Москве
Народного артиста России Сергея Сосновского похоронили на Троекуровском кладбище Москвы. Об этом сообщили в окружении артиста в среду, 6 июля.
«Когда узнал, какие артисты заняты, сразу все сомнения отпали»
Заслуженный артист Роман Мадянов — о трудоголике Диме Нагиеве, учителе дяде Жене Леонове и съемках в фильме «Мой папа — вождь»
«Тело Сергея Сосновского предано земле», — заявил собеседник ТАСС.
Ранее этот день прощание с актером прошло в фойе Московского Художественного театра (МХТ) им. А.П. Чехова. На экране в фойе показали кадры из жизни и творчества актера.
3 июля стало известно о том, что Сосновский скончался на 68-м году жизни. Артист ушел из жизни после тяжелой болезни, передает RT.
На церемонии прощания находились близкие Сосновского, а также коллеги и поклонники.
Сергей Сосновский — советский и российский актер театра и кино. После окончания в 1976 году Саратовского театрального училища им. И.А. Слонова 10 лет играл в местном Театре юного зрителя, сообщает телеканал «Звезда». В 2004 году вошел в труппу МХТ, где сыграл множество ролей. Также Сосновский снимался в фильмах и сериалах, в частности в таких картинах, как «Вампиры средней полосы», «Инсомния», «Медиум» и др.
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L'Humanité
Bruno Fuligni, le goût de l’anecdote
Un jour avecD’une curiosité insatiable, l’essayiste passe avec délice d’un sujet à l’autre, explorant les moments les plus absurdes et les plus parlants de notre histoire, en bon pataphysicien.
Aurélien SoucheyreBruno Fuligni est le plus sérieux des drôles d’érudits. Voilà quelques années qu’il a été nommé régent du Collège de pataphysique. « La pataphysique est essentiellement compliquée. Elle est la science des solutions imaginaires, des épiphénomènes et des exceptions », expose-t-il d’un ton docte et courtois. « C’est le collège qui repère vos travaux et vous appelle. C’est ainsi que je suis devenu régent de Pompagogie, Pomponiérisme et Zozologie, avec des majuscules », précise-t-il. Bruno Fuligni en parle avec application et gravité. Pas un rire. Même pas un sourire dans l’œil ou dans la voix. Et c’est tout ce qui fait le charme de la démonstration. « La pataphysique est l’ennemie de la certitude. Il s’agit d’étudier très sérieusement ce que les esprits légers considèrent comme futile, et inversement. Cela me convient tout à fait. Dans la plus petite anecdote, on trouve des significations qui ne demandent qu’à être relevées et explorées. »
L’art de l’injure
Parfois, Bruno Fuligni porte la Grande Gidouille qui distingue les pataphysiciens. « Il n’y a aucune vanité à en tirer », ajoute-t-il aussitôt. Qu’a-t-il fait pour mériter pareille médaille ? Des livres, à la pelle, où sa passion pour cette petite histoire qui fait la grande s’exprime allègrement. C’est lui qui a dirigé un dictionnaire des injures politiques. Sa préférée ? « J’aime celles qui ont la beauté d’un compliment. À la mort de Faure, Clemenceau a déclaré : “En entrant dans le néant, il a dû se sentir chez lui”. C’est un pur chef-d’œuvre. » C’est aussi lui qui a écrit une histoire amusée des promesses électorales, dont certaines totalement absurdes. « On y trouve un candidat qui avait proposé d’accorder une particule à tous les Français. » Bruno Fuligni s’est également penché sur les guerres les plus stupides de l’histoire. « Celle des émeus est spectaculaire. C’est la première fois qu’une nation, l’Australie, va déclarer la guerre à une espèce animale, en plus de la perdre ! »
« Jaurès, l’honnête homme »
Le lecteur, dans son ouvrage consacré aux gastronomes de l’extrême, apprendra aussi qu’au XIX e siècle, des scientifiques et des élus avaient déjà essayé de convertir la population française à la dégustation d’insectes, au motif que c’est une formidable réserve de protéines. Sans succès. « Au Sénat, Achille Testelin a donné la recette de la soupe aux hannetons en pleine séance, c’est donc consigné au Journal officiel », s’enthousiasme Bruno Fuligni, passionné par l’histoire parlementaire. Entré comme rédacteur de comptes rendus de séances à l’Assemblée nationale, il y est désormais chargé de mission. C’est lui qui a coordonné, à l’intérieur même du Palais Bourbon, l’exposition sur d’authentiques affiches placardées sur les murs de Paris pendant la Révolution française. « Un fonds colossal de 2 500 affiches. Un patrimoine historique qu’il fallait absolument mettre en valeur », mesure-t-il.
Sa connaissance de l’Assemblée l’a amené à écrire un livre sur les « quinze mille », soit le nombre de députés depuis la Révolution. « On serait plutôt à 16 000 aujourd’hui. Certains parcours me fascinent : Philibert Besson, poilu, sort d’hôpital psychiatrique lorsqu’il est élu député en 1932. Il prédit la Seconde Guerre mondiale et propose une solution pour l’éviter : lier les économies européennes avec une monnaie unique, qu’il appelle l’Europa. » Un autre député l’impressionne. « Dans la galerie des parlementaires, il y a des personnages d’exception tels Jean Jaurès. Il anéantit les cloisons entre philosophie, politique, poésie, histoire et journalisme. C’est l’idéal de l’honnête homme. Ses discours sont d’une très grande richesse, j’ai lu ses écrits par goût. » C’est Bruno Fuligni qui a écrit le docu-fiction la Séparation, sur la loi de 1905, en plus de deux pièces de théâtre consacrées à Jaurès, incarné par l’acteur Jean-Claude Drouot.
Vieux papiers et jargon taafien
Fils d’un militaire, petit-fils d’un marchand forain, l’auteur se dit émerveillé par Paris, cette « gigantesque bibliothèque » où il fréquente avec assiduité librairies, bouquinistes, marchés aux puces et salles de vente : « Je vais partout où il y a du vieux papier », à la recherche de documents rares. Il a ainsi exploré les archives de la police pour plusieurs livres. « Parce qu’elle écrit beaucoup, la police laisse des témoignages de ceux qui n’en ont pas laissé, de la vie sociale intime du peuple des bas-fonds. C’est ce qui m’intéresse. » Ses derniers ouvrages ? Un sur les « lois folles » de la République, dont celle autorisant de « glander » en forêt. Et, enfin, le premier lexique complet du taafien, le jargon utilisé sur les Terres australes et antarctiques françaises (Taaf). Là-bas, on gondonne, on slingue, on s’ensouille… Anecdotique ? « En réalité, il n’y a pas d’anecdote, car l’anecdote ne vaut que lorsqu’elle éclaire », répond Bruno Fuligni.
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Fin des voitures thermiques : “On risque de créer un mouvement type Gilets Jaunes puissance 10”
Valeurs actuelles. A quoi joue le Parlement européen ?
Pierre Chasseray. C’est bien beau de jouer à Madame Irma, mais dans dix ans, on ne sait pas ce qu’il y aura sous le capot du véhicule de demain d’un point de vue technologique. Le Parlement européen veut mettre fin au véhicule thermique. Il met surtout la charrue avant les pneus ! Soyons clairs, la filière automobile n’est pas encore prête ; laissons donc lui le temps. Le Parlement met en fait tous ses œufs dans le même panier en confondant vitesse et précipitation sur l’électrique alors que l’autonomie n’est toujours pas au rendez-vous et que le maillage en bornes électriques est insuffisant. Il existe pourtant d’autres technologies, comme le moteur à hydrogène, qui méritent d’être étudiées. Regardez le maillage territorial des stations-services : on en comptait 47 000 dans les années 1970, il n’y en a plus que 11 000 et 30 % d’entre-elles pourraient prochainement mettre la clef sous la porte. Mieux vaudrait sécuriser et permettre des alternatives comme les biocarburants ou carburants de synthèses 100 % renouvelables. Élaborés à partir d’éthanol, ils présentent un bilan carbone 65 % plus avantageux. Décarboner ne signifie donc pas forcément passer au tout électrique !
Quand on interdit à un automobiliste sur deux de rouler en ville au risque de payer un PV à 68 euros, il ne faut pas s’étonner si les Français descendent dans la rue
Que vous inspirent tous ces attaques contre les automobilistes ?
Quand, avec les ZFE (zones à faibles émissions), on interdit à un automobiliste sur deux de rouler en ville au risque de payer un PV à 68 euros, il ne faut pas s’étonner si les Français descendent dans la rue. On risque surtout de créer un mouvement de type Gilet Jaune puissance 10 ! Évidemment, il y a des impératifs liés à la transition énergétique, mais la mobilité doit aussi être défendue fermement. Pour beaucoup d’élus, l’automobiliste est un pollueur, mais ce n’est pas le cas. En fait, l’inverse de la mobilité, c’est de la récession. Vouloir accumuler des mesures sur les automobilistes, comme la limitation à 30 km/h dans les agglomérations ou la circulation alternée, cela ne fonctionne pas. Toutes ces mesures à la Greta Thunberg concernent surtout la minorité de Français qui a les moyens de changer de véhicules (pour autant qu’elle sache quel type acheter) or la très grande majorité de la population ne le peut pas.
La maire de Paris réfléchit à modifier les règles de circulations sur le périphérique. Qu’en pensez-vous ?
Soyons toutefois honnête avec Anne Hidalgo ; elle ne propose pas de supprimer une voie de circulation, mais de la réserver aux véhicules zéro émission, aux taxis, aux transports en commun et au covoiturage. Ce n’est pas idiot, mais cela ne fonctionne pas. Rien qu’avec les véhicules zéro émission, aux taxis, aux transports en, la voie réservée sera vite remplie. Le problème est ailleurs : il est lié au covoiturage. On ne peut pas imposer à tout le monde de voyager à plusieurs dans une voiture qui, je ne rappelle, n’est pas un transport en commun. En France, la politique de mobilité a toujours été confiée à des élus ; résultat, je ne sais pas aujourd’hui comment, entre les zones à faibles émissions, les vignettes Crit’Air, les limitations de vitesses à 30 km/h, 80 km/h, on peut encore rouler sereinement en France.
Propos recueillis par Frédéric Paya
France24 - World
'We choose Europe': Georgians rally to support EU membership bid
Issued on: 04/07/2022 - 17:05
Sam BALL
Tens of thousands rallied in the Georgian capital Tbilisi on Sunday, July 3, in the latest show of support for the country joining the European Union after its bid for candidate status was temporarily scuppered when EU leaders demanded the government enact sweeping political reforms. It was just the latest pro-EU protest in the country in recent weeks and comes as Russia's invasion of Ukraine throws a spotlight on the future of former Soviet states in Europe.
Известия (RUS)
Задержанный сообщил подробности о покушении на главу УСИН по Херсонской области
Задержанный по делу о покушении на главу управления службы исполнения наказаний (УСИН) по Херсонской области рассказал корреспонденту «Известий», как с ним связалось Главное управление разведки (ГУР) министерства обороны Украины.
«Попросили узнать, какая обстановка. Со мной связались люди с разведки, с ГУР Украины. Я обходил вокруг, посмотрел, сделал несколько фотографий и отправил», — сказал Олег Пронько.
Область мира: как сегодня живет Херсон
В регионе налаживаются мирная жизнь и работа предприятий, а экономика постепенно переходит на рубли
По словам мужчины, его просили посмотреть, есть ли на месте машина начальника УСИН.
Позже после инцидента Пронько нашел врача для террориста, который был ранен в результате взрыва.
Попытка покушения на главу УСИН Евгения Соболева состоялась 18 июня. Злоумышленники установили взрывное устройство на месте парковки его личного автомобиля. В результате инцидента потерпевший был доставлен в медицинское учреждение с ранением.
6 июля корреспондент «Известий» Иван Литомин сообщил, что сотрудники ФСБ России задержали и получили признательные показания от двух жителей Херсона Андрея Сереженько и Олега Пронько, которые по указанию ГУР минобороны Украины участвовали в организации взрыва машины. Пресс-служба областного министерства внутренних дел подтвердила информацию о задержании, отметив, что ФСБ РФ возбудила уголовное дело.
Как рассказал Сереженько, его знакомый сообщил ему, что получил приказ проследить за Соболевым: во сколько он выезжает на работу, во сколько приезжает, на чем. Для совершения теракта злоумышленники использовали направленную мину зеленого цвета чуть выпуклой формы.
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BBC
Blind woman explains how guide running 'feels like flying'
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A blind woman is in training for the Great North Run after discovering she could train with a guide.
Ruth Forrest, who has been visually impaired from an early age, says she began to feel different as a child when people began restricting her movement.
But having found guide running - which is running with a sighted partner - the 39-year-old from East Kilbride says she feels a new sense of freedom.
Известия (RUS)
Генштаб Белоруссии назвал действия Запада подготовкой к войне на восточном направлении
Страны Запада готовятся к ведению военных действий на восточном направлении, заявил начальник главного разведывательного управления – заместитель начальника Генерального штаба Вооруженных Сил Белоруссии Руслан Косыгин.
В списках обозначиться: как РФ отреагировала на объявление ее главной угрозой НАТО
Путин прокомментировал заявления саммита альянса и ход специальной военной операции на Украине
«Весь комплекс военных приготовлений Запада, в том числе на территории Польши, свидетельствует о планомерной отработке Вашингтоном и Брюсселем под предлогом сдерживания угрозы с Востока механизмов создания в кратчайшие сроки группировок войск для их возможного применения на соответствующих операционных направлениях, а также всестороннего обеспечения их действий», — приводит слова Косыгина агентство БелТА.
Глава генштаба резюмировал, что эти действия, по сути, являются подготовкой к ведению военных действий на восточном направлении.
Ранее, 27 июня, генеральный секретарь Североатлантического альянса Йенс Столтенберг в ходе пресс-конференции в преддверии саммита альянса в Мадриде сообщил, что НАТО планирует увеличить численность своих боевых группировок на восточном фланге до более чем 100 тыс. человек. Здесь, в том числе, по его словам, планируется создать склады вооружений.
Ранее, 18 июня, Столтенберг заявлял, что на саммите альянса Россия будет названа «угрозой миру и безопасности». В новой концепции РФ больше не будет значиться как партнер. Кроме того, в документе будет упомянут и Китай, усиление которого представляет вызов безопасности НАТО.
Также в июне сообщалось, что альянс готовит новые схемы для обороны, при которых определенные силы союза будут находиться в режиме повышенной готовности.
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Mali : Le groupement européen de forces spéciales « Takuba » n’est plus… mais Paris veut préserver « son esprit »
par Laurent Lagneau · 1 juillet 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerIl y a un peu plus de trois ans, à l’occasion d’une visite au 4e Régiment d’hélicoptères de forces spéciales [RHFS], Florence Parly, alors ministre des Armées, avait appelé les pays européens à déployer des commandos au Sahel, dans le cadre de l’opération Barkhane, afin d’accompagner les armées locales au combat, contre les groupes jihadistes.
« Il faut accompagner les forces armées sahéliennes après les avoir formées, y compris lorsqu’elles vont au combat, et pas seulement dans les états-majors. Ce n’est pas un sport de masse, j’en conviens. […] Mais si les Européens, qui sont directement concernés, ne le font pas, qui, alors, le fera? », avait alors demandé Mme Parly.
En novembre 2019, l’ex-ministre des Armées annonça la formation prochaine d’un groupement européen de forces spéciales, appelé « Takuba » [« sabre » en Tamachek]. « Ce sera le sabre qui armera les forces armées maliennes sur le chemin de l’autonomie et de la résilience », avait-elle alors assuré. Seulement, il restait à trouver les pays européens désireux d’y participer.
En effet, si dix d’entre-eux apportèrent leur soutien politique à cette initiative française en mars 2020, peu d’entre-eux s’engagèrent à envoyer leurs forces spéciales au Sahel… Cependant, l’Estonie, la République tchèque et la Suède donnèrent leur accord. Ce qui permit de prononcer la capacité opérationnelle initiale [IOC] de Takuba en juillet de cette année-là. D’autres pays firent savoir qu’ils envisageait d’y prendre part, comme le Danemark et l’Italie.
Finalement, Takuba put atteindre sa pleine capacité opérationnelle en avril 2021, après le déploiement d’un important contingent suédois [150 militaires et 3 hélicoptères UH-60 Black Hawk ainsi qu’un avion de transport C-130 Hercules, ndlr]. À noter que le groupement européen fut même commandé par un colonel suédois pendant quelques mois.
Si l’accompagnement des Unités légère de reconnaissance et d’intervention [ULRI] des forces armées maliennes [FAMa] par les « Task Group » de Takuba fit la preuve de son efficacité, l’évolution du contexte politique à Bamako, marqué par un coup d’État menée en deux temps par le colonel Assimi Goïta, et l’arrivée au Mali du groupe paramilitaire russe Wagner auront eu raison du groupement européen de forces spéciales.
En janvier, le Danemark fut contraint de rappeler le contingent qu’il venait de déployer à Ménaka au sein de Takuba après un différend diplomatique avec Bamako. Puis, la décision de la France de réorganiser son dispositif militaire au Sahel et de retirer ses troupes du Mali sonna le glas du groupement européen.
« Opérationnellement parlant, Takuba a rempli sa mission, la remplit et la remplira aussi longtemps que durera le désengagement du Mali, y compris le sien propre. Politiquement, elle est très utile, d’abord par le signal de solidarité stratégique européenne qu’elle envoie, et surtout par le fait que le dialogue avec les Maliens serait beaucoup plus compliqué s’il n’y avait que les Français : la présence de plusieurs pays européens dans Takuba rompt ce face-à-face », avait expliqué, en février, le général Thierry Burkhard, le chef d’état-major des armées [CEMA], lors d’une audition parlementaire.
Et d’ajouter : « Pour autant, je ne pense pas que Takuba soit directement transposable dans un autre pays. D’abord, nous ne pouvons pas décider d’un lieu où l’installer : il faut trouver un pays africain qui veuille bien l’accueillir. Mais surtout, c’est rendu impossible par les processus politiques propres aux pays participants à Takuba. »
Le groupement européen aurait pu se redéployer au Niger, étant donné que Niamey a récemment adopté une loi autorisant de « nouvelles implantations de forces spéciales étrangères » [notamment européennes] au « plus près des théâtres d’opération », c’est à dire le long de la frontière avec le Mali. Mais encore faudrait-il , comme l’a souligné le CEMA, que les pays contributeurs soient d’accord pour pousuivre leur engagement sur le sol nigérien…
Aussi, un peu plus d’un an après avoir atteint sa « pleine capacité opérationnelle », l’histoire Takuba a pris fin. L’annonce en a été faite par l’État-major des armées [EMA], ce 1er juillet.
« La réorganisation du dispositif militaire français au Sahel, décidée en relation étroite avec les partenaires européens et nord-américains, a conduit à la fin des opérations de Takuba au Mali à compter du 30 juin », a en effet indiqué l’EMA, via un communiqué.
« L’opération Barkhane et la TF Takuba témoignent de ce dont les Européens sont capables d’accomplir ensemble dans des environnements sécuritaires complexes. Ainsi, les leçons tirées de cette expérience opérationnelle et ‘l’esprit Takuba’ perdureront hors du Mali », a encore fait valoir l’EMA. D’autant plus que, a-t-il fait valoir, « outre le partage d’une appréciation de situation, des procédures communes et une fraternité d’armes ont été forgées », ce qui a « permis à toutes les nations contributrices de développer une évaluation et une conscience communes de la situation ».
Vu de Paris, Takuba est donc un « succès stratégique et tactique ». Succès stratégique parce que plus de dix pays européens « ont décidé de s’engager conjointement dans une lutte commune » contre les groupes terroristes. Succès tactique car cette force européenne a « permis la formation d’unités maliennes adaptées au combat contre les terroristes, évitant ainsi la territorialisation » des organisations jihadistes, en particulier celle de l’État islamique au grand Sahara [EIGS] dans la région dite des trois frontières.
Par ailleurs, le 30 juin, le Conseil de sécurité de l’ONU a reconduit, pour un an de plus, le mandat de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali [MINUSMA], laquelle, désormais, ne pourra plus compter sur l’appui aérien que lui fournissait jusqu’alors la force Barkhane.
Cependant, le gouvernement malien de transition a fait part de son opposition à plusieurs dispositions prévues dans ce nouveau mandat, dont celle prévoyant une obligation d’enquêter sur les violations présumées des droits humains commises tant par les groupes terroriste que par les FAMa et les paramilitaires russes. Aussi, il a prévenu qu’il ne garantirait pas la liberté de mouvement de la MINUSMA. Ce qui est déjà le cas, la mission de l’ONU n’ayant toujours pas pu se rendre dans la localité de Moura [centre] où des exactions auraient été commises en mars dernier, par les soldats maliens et leurs supplétifs de Wagner contre la population civile.
Photo : EMA
Mali : Le groupement européen de forces spéciales « Takuba » n’est plus… mais Paris veut préserver « son esprit »
par Laurent Lagneau · 1 juillet 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerIl y a un peu plus de trois ans, à l’occasion d’une visite au 4e Régiment d’hélicoptères de forces spéciales [RHFS], Florence Parly, alors ministre des Armées, avait appelé les pays européens à déployer des commandos au Sahel, dans le cadre de l’opération Barkhane, afin d’accompagner les armées locales au combat, contre les groupes jihadistes.
« Il faut accompagner les forces armées sahéliennes après les avoir formées, y compris lorsqu’elles vont au combat, et pas seulement dans les états-majors. Ce n’est pas un sport de masse, j’en conviens. […] Mais si les Européens, qui sont directement concernés, ne le font pas, qui, alors, le fera? », avait alors demandé Mme Parly.
En novembre 2019, l’ex-ministre des Armées annonça la formation prochaine d’un groupement européen de forces spéciales, appelé « Takuba » [« sabre » en Tamachek]. « Ce sera le sabre qui armera les forces armées maliennes sur le chemin de l’autonomie et de la résilience », avait-elle alors assuré. Seulement, il restait à trouver les pays européens désireux d’y participer.
En effet, si dix d’entre-eux apportèrent leur soutien politique à cette initiative française en mars 2020, peu d’entre-eux s’engagèrent à envoyer leurs forces spéciales au Sahel… Cependant, l’Estonie, la République tchèque et la Suède donnèrent leur accord. Ce qui permit de prononcer la capacité opérationnelle initiale [IOC] de Takuba en juillet de cette année-là. D’autres pays firent savoir qu’ils envisageait d’y prendre part, comme le Danemark et l’Italie.
Finalement, Takuba put atteindre sa pleine capacité opérationnelle en avril 2021, après le déploiement d’un important contingent suédois [150 militaires et 3 hélicoptères UH-60 Black Hawk ainsi qu’un avion de transport C-130 Hercules, ndlr]. À noter que le groupement européen fut même commandé par un colonel suédois pendant quelques mois.
Si l’accompagnement des Unités légère de reconnaissance et d’intervention [ULRI] des forces armées maliennes [FAMa] par les « Task Group » de Takuba fit la preuve de son efficacité, l’évolution du contexte politique à Bamako, marqué par un coup d’État menée en deux temps par le colonel Assimi Goïta, et l’arrivée au Mali du groupe paramilitaire russe Wagner auront eu raison du groupement européen de forces spéciales.
En janvier, le Danemark fut contraint de rappeler le contingent qu’il venait de déployer à Ménaka au sein de Takuba après un différend diplomatique avec Bamako. Puis, la décision de la France de réorganiser son dispositif militaire au Sahel et de retirer ses troupes du Mali sonna le glas du groupement européen.
« Opérationnellement parlant, Takuba a rempli sa mission, la remplit et la remplira aussi longtemps que durera le désengagement du Mali, y compris le sien propre. Politiquement, elle est très utile, d’abord par le signal de solidarité stratégique européenne qu’elle envoie, et surtout par le fait que le dialogue avec les Maliens serait beaucoup plus compliqué s’il n’y avait que les Français : la présence de plusieurs pays européens dans Takuba rompt ce face-à-face », avait expliqué, en février, le général Thierry Burkhard, le chef d’état-major des armées [CEMA], lors d’une audition parlementaire.
Et d’ajouter : « Pour autant, je ne pense pas que Takuba soit directement transposable dans un autre pays. D’abord, nous ne pouvons pas décider d’un lieu où l’installer : il faut trouver un pays africain qui veuille bien l’accueillir. Mais surtout, c’est rendu impossible par les processus politiques propres aux pays participants à Takuba. »
Le groupement européen aurait pu se redéployer au Niger, étant donné que Niamey a récemment adopté une loi autorisant de « nouvelles implantations de forces spéciales étrangères » [notamment européennes] au « plus près des théâtres d’opération », c’est à dire le long de la frontière avec le Mali. Mais encore faudrait-il , comme l’a souligné le CEMA, que les pays contributeurs soient d’accord pour pousuivre leur engagement sur le sol nigérien…
Aussi, un peu plus d’un an après avoir atteint sa « pleine capacité opérationnelle », l’histoire Takuba a pris fin. L’annonce en a été faite par l’État-major des armées [EMA], ce 1er juillet.
« La réorganisation du dispositif militaire français au Sahel, décidée en relation étroite avec les partenaires européens et nord-américains, a conduit à la fin des opérations de Takuba au Mali à compter du 30 juin », a en effet indiqué l’EMA, via un communiqué.
« L’opération Barkhane et la TF Takuba témoignent de ce dont les Européens sont capables d’accomplir ensemble dans des environnements sécuritaires complexes. Ainsi, les leçons tirées de cette expérience opérationnelle et ‘l’esprit Takuba’ perdureront hors du Mali », a encore fait valoir l’EMA. D’autant plus que, a-t-il fait valoir, « outre le partage d’une appréciation de situation, des procédures communes et une fraternité d’armes ont été forgées », ce qui a « permis à toutes les nations contributrices de développer une évaluation et une conscience communes de la situation ».
Vu de Paris, Takuba est donc un « succès stratégique et tactique ». Succès stratégique parce que plus de dix pays européens « ont décidé de s’engager conjointement dans une lutte commune » contre les groupes terroristes. Succès tactique car cette force européenne a « permis la formation d’unités maliennes adaptées au combat contre les terroristes, évitant ainsi la territorialisation » des organisations jihadistes, en particulier celle de l’État islamique au grand Sahara [EIGS] dans la région dite des trois frontières.
Par ailleurs, le 30 juin, le Conseil de sécurité de l’ONU a reconduit, pour un an de plus, le mandat de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali [MINUSMA], laquelle, désormais, ne pourra plus compter sur l’appui aérien que lui fournissait jusqu’alors la force Barkhane.
Cependant, le gouvernement malien de transition a fait part de son opposition à plusieurs dispositions prévues dans ce nouveau mandat, dont celle prévoyant une obligation d’enquêter sur les violations présumées des droits humains commises tant par les groupes terroriste que par les FAMa et les paramilitaires russes. Aussi, il a prévenu qu’il ne garantirait pas la liberté de mouvement de la MINUSMA. Ce qui est déjà le cas, la mission de l’ONU n’ayant toujours pas pu se rendre dans la localité de Moura [centre] où des exactions auraient été commises en mars dernier, par les soldats maliens et leurs supplétifs de Wagner contre la population civile.
Photo : EMA
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« Il faut accompagner les forces armées sahéliennes après les avoir formées, y compris lorsqu’elles vont au combat, et pas seulement dans les états-majors. Ce n’est pas un sport de masse, j’en conviens. […] Mais si les Européens, qui sont directement concernés, ne le font pas, qui, alors, le fera? », avait alors demandé Mme Parly.
En novembre 2019, l’ex-ministre des Armées annonça la formation prochaine d’un groupement européen de forces spéciales, appelé « Takuba » [« sabre » en Tamachek]. « Ce sera le sabre qui armera les forces armées maliennes sur le chemin de l’autonomie et de la résilience », avait-elle alors assuré. Seulement, il restait à trouver les pays européens désireux d’y participer.
En effet, si dix d’entre-eux apportèrent leur soutien politique à cette initiative française en mars 2020, peu d’entre-eux s’engagèrent à envoyer leurs forces spéciales au Sahel… Cependant, l’Estonie, la République tchèque et la Suède donnèrent leur accord. Ce qui permit de prononcer la capacité opérationnelle initiale [IOC] de Takuba en juillet de cette année-là. D’autres pays firent savoir qu’ils envisageait d’y prendre part, comme le Danemark et l’Italie.
Finalement, Takuba put atteindre sa pleine capacité opérationnelle en avril 2021, après le déploiement d’un important contingent suédois [150 militaires et 3 hélicoptères UH-60 Black Hawk ainsi qu’un avion de transport C-130 Hercules, ndlr]. À noter que le groupement européen fut même commandé par un colonel suédois pendant quelques mois.
Si l’accompagnement des Unités légère de reconnaissance et d’intervention [ULRI] des forces armées maliennes [FAMa] par les « Task Group » de Takuba fit la preuve de son efficacité, l’évolution du contexte politique à Bamako, marqué par un coup d’État menée en deux temps par le colonel Assimi Goïta, et l’arrivée au Mali du groupe paramilitaire russe Wagner auront eu raison du groupement européen de forces spéciales.
En janvier, le Danemark fut contraint de rappeler le contingent qu’il venait de déployer à Ménaka au sein de Takuba après un différend diplomatique avec Bamako. Puis, la décision de la France de réorganiser son dispositif militaire au Sahel et de retirer ses troupes du Mali sonna le glas du groupement européen.
« Opérationnellement parlant, Takuba a rempli sa mission, la remplit et la remplira aussi longtemps que durera le désengagement du Mali, y compris le sien propre. Politiquement, elle est très utile, d’abord par le signal de solidarité stratégique européenne qu’elle envoie, et surtout par le fait que le dialogue avec les Maliens serait beaucoup plus compliqué s’il n’y avait que les Français : la présence de plusieurs pays européens dans Takuba rompt ce face-à-face », avait expliqué, en février, le général Thierry Burkhard, le chef d’état-major des armées [CEMA], lors d’une audition parlementaire.
Et d’ajouter : « Pour autant, je ne pense pas que Takuba soit directement transposable dans un autre pays. D’abord, nous ne pouvons pas décider d’un lieu où l’installer : il faut trouver un pays africain qui veuille bien l’accueillir. Mais surtout, c’est rendu impossible par les processus politiques propres aux pays participants à Takuba. »
Le groupement européen aurait pu se redéployer au Niger, étant donné que Niamey a récemment adopté une loi autorisant de « nouvelles implantations de forces spéciales étrangères » [notamment européennes] au « plus près des théâtres d’opération », c’est à dire le long de la frontière avec le Mali. Mais encore faudrait-il , comme l’a souligné le CEMA, que les pays contributeurs soient d’accord pour pousuivre leur engagement sur le sol nigérien…
Aussi, un peu plus d’un an après avoir atteint sa « pleine capacité opérationnelle », l’histoire Takuba a pris fin. L’annonce en a été faite par l’État-major des armées [EMA], ce 1er juillet.
« La réorganisation du dispositif militaire français au Sahel, décidée en relation étroite avec les partenaires européens et nord-américains, a conduit à la fin des opérations de Takuba au Mali à compter du 30 juin », a en effet indiqué l’EMA, via un communiqué.
« L’opération Barkhane et la TF Takuba témoignent de ce dont les Européens sont capables d’accomplir ensemble dans des environnements sécuritaires complexes. Ainsi, les leçons tirées de cette expérience opérationnelle et ‘l’esprit Takuba’ perdureront hors du Mali », a encore fait valoir l’EMA. D’autant plus que, a-t-il fait valoir, « outre le partage d’une appréciation de situation, des procédures communes et une fraternité d’armes ont été forgées », ce qui a « permis à toutes les nations contributrices de développer une évaluation et une conscience communes de la situation ».
Vu de Paris, Takuba est donc un « succès stratégique et tactique ». Succès stratégique parce que plus de dix pays européens « ont décidé de s’engager conjointement dans une lutte commune » contre les groupes terroristes. Succès tactique car cette force européenne a « permis la formation d’unités maliennes adaptées au combat contre les terroristes, évitant ainsi la territorialisation » des organisations jihadistes, en particulier celle de l’État islamique au grand Sahara [EIGS] dans la région dite des trois frontières.
Par ailleurs, le 30 juin, le Conseil de sécurité de l’ONU a reconduit, pour un an de plus, le mandat de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali [MINUSMA], laquelle, désormais, ne pourra plus compter sur l’appui aérien que lui fournissait jusqu’alors la force Barkhane.
Cependant, le gouvernement malien de transition a fait part de son opposition à plusieurs dispositions prévues dans ce nouveau mandat, dont celle prévoyant une obligation d’enquêter sur les violations présumées des droits humains commises tant par les groupes terroriste que par les FAMa et les paramilitaires russes. Aussi, il a prévenu qu’il ne garantirait pas la liberté de mouvement de la MINUSMA. Ce qui est déjà le cas, la mission de l’ONU n’ayant toujours pas pu se rendre dans la localité de Moura [centre] où des exactions auraient été commises en mars dernier, par les soldats maliens et leurs supplétifs de Wagner contre la population civile.
Photo : EMA
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« Il faut accompagner les forces armées sahéliennes après les avoir formées, y compris lorsqu’elles vont au combat, et pas seulement dans les états-majors. Ce n’est pas un sport de masse, j’en conviens. […] Mais si les Européens, qui sont directement concernés, ne le font pas, qui, alors, le fera? », avait alors demandé Mme Parly.
En novembre 2019, l’ex-ministre des Armées annonça la formation prochaine d’un groupement européen de forces spéciales, appelé « Takuba » [« sabre » en Tamachek]. « Ce sera le sabre qui armera les forces armées maliennes sur le chemin de l’autonomie et de la résilience », avait-elle alors assuré. Seulement, il restait à trouver les pays européens désireux d’y participer.
En effet, si dix d’entre-eux apportèrent leur soutien politique à cette initiative française en mars 2020, peu d’entre-eux s’engagèrent à envoyer leurs forces spéciales au Sahel… Cependant, l’Estonie, la République tchèque et la Suède donnèrent leur accord. Ce qui permit de prononcer la capacité opérationnelle initiale [IOC] de Takuba en juillet de cette année-là. D’autres pays firent savoir qu’ils envisageait d’y prendre part, comme le Danemark et l’Italie.
Finalement, Takuba put atteindre sa pleine capacité opérationnelle en avril 2021, après le déploiement d’un important contingent suédois [150 militaires et 3 hélicoptères UH-60 Black Hawk ainsi qu’un avion de transport C-130 Hercules, ndlr]. À noter que le groupement européen fut même commandé par un colonel suédois pendant quelques mois.
Si l’accompagnement des Unités légère de reconnaissance et d’intervention [ULRI] des forces armées maliennes [FAMa] par les « Task Group » de Takuba fit la preuve de son efficacité, l’évolution du contexte politique à Bamako, marqué par un coup d’État menée en deux temps par le colonel Assimi Goïta, et l’arrivée au Mali du groupe paramilitaire russe Wagner auront eu raison du groupement européen de forces spéciales.
En janvier, le Danemark fut contraint de rappeler le contingent qu’il venait de déployer à Ménaka au sein de Takuba après un différend diplomatique avec Bamako. Puis, la décision de la France de réorganiser son dispositif militaire au Sahel et de retirer ses troupes du Mali sonna le glas du groupement européen.
« Opérationnellement parlant, Takuba a rempli sa mission, la remplit et la remplira aussi longtemps que durera le désengagement du Mali, y compris le sien propre. Politiquement, elle est très utile, d’abord par le signal de solidarité stratégique européenne qu’elle envoie, et surtout par le fait que le dialogue avec les Maliens serait beaucoup plus compliqué s’il n’y avait que les Français : la présence de plusieurs pays européens dans Takuba rompt ce face-à-face », avait expliqué, en février, le général Thierry Burkhard, le chef d’état-major des armées [CEMA], lors d’une audition parlementaire.
Et d’ajouter : « Pour autant, je ne pense pas que Takuba soit directement transposable dans un autre pays. D’abord, nous ne pouvons pas décider d’un lieu où l’installer : il faut trouver un pays africain qui veuille bien l’accueillir. Mais surtout, c’est rendu impossible par les processus politiques propres aux pays participants à Takuba. »
Le groupement européen aurait pu se redéployer au Niger, étant donné que Niamey a récemment adopté une loi autorisant de « nouvelles implantations de forces spéciales étrangères » [notamment européennes] au « plus près des théâtres d’opération », c’est à dire le long de la frontière avec le Mali. Mais encore faudrait-il , comme l’a souligné le CEMA, que les pays contributeurs soient d’accord pour pousuivre leur engagement sur le sol nigérien…
Aussi, un peu plus d’un an après avoir atteint sa « pleine capacité opérationnelle », l’histoire Takuba a pris fin. L’annonce en a été faite par l’État-major des armées [EMA], ce 1er juillet.
« La réorganisation du dispositif militaire français au Sahel, décidée en relation étroite avec les partenaires européens et nord-américains, a conduit à la fin des opérations de Takuba au Mali à compter du 30 juin », a en effet indiqué l’EMA, via un communiqué.
« L’opération Barkhane et la TF Takuba témoignent de ce dont les Européens sont capables d’accomplir ensemble dans des environnements sécuritaires complexes. Ainsi, les leçons tirées de cette expérience opérationnelle et ‘l’esprit Takuba’ perdureront hors du Mali », a encore fait valoir l’EMA. D’autant plus que, a-t-il fait valoir, « outre le partage d’une appréciation de situation, des procédures communes et une fraternité d’armes ont été forgées », ce qui a « permis à toutes les nations contributrices de développer une évaluation et une conscience communes de la situation ».
Vu de Paris, Takuba est donc un « succès stratégique et tactique ». Succès stratégique parce que plus de dix pays européens « ont décidé de s’engager conjointement dans une lutte commune » contre les groupes terroristes. Succès tactique car cette force européenne a « permis la formation d’unités maliennes adaptées au combat contre les terroristes, évitant ainsi la territorialisation » des organisations jihadistes, en particulier celle de l’État islamique au grand Sahara [EIGS] dans la région dite des trois frontières.
Par ailleurs, le 30 juin, le Conseil de sécurité de l’ONU a reconduit, pour un an de plus, le mandat de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali [MINUSMA], laquelle, désormais, ne pourra plus compter sur l’appui aérien que lui fournissait jusqu’alors la force Barkhane.
Cependant, le gouvernement malien de transition a fait part de son opposition à plusieurs dispositions prévues dans ce nouveau mandat, dont celle prévoyant une obligation d’enquêter sur les violations présumées des droits humains commises tant par les groupes terroriste que par les FAMa et les paramilitaires russes. Aussi, il a prévenu qu’il ne garantirait pas la liberté de mouvement de la MINUSMA. Ce qui est déjà le cas, la mission de l’ONU n’ayant toujours pas pu se rendre dans la localité de Moura [centre] où des exactions auraient été commises en mars dernier, par les soldats maliens et leurs supplétifs de Wagner contre la population civile.
Photo : EMA
Известия (RUS)
При ракетном ударе по Скадовску один человек погиб и двое пострадали
Мирная жительница погибла и два человека пострадали при ракетном ударе по Скадовску в Херсонской области, сообщает 6 июля ТАСС со ссылкой на источник в экстренных службах.
Русские силы ПВО сбили ракету над Скадовском. Спецоперация 6 июля 2022 года. Онлайн-трансляция
Что происходит в ДНР и ЛНР, главные новости России и мира — в обновляемом материале «Известий»
Пострадавшие, среди которых ребенок, госпитализированы.
«Летальный исход один, забрала скорая помощь, не довезли. Ребенок находится в реанимации, и женщина находится в реанимации в тяжелом состоянии», — сказал источник.
По данным корреспондента агентства, повреждено не менее пяти многоквартирных жилых домов и 25 частных.
Военный журналист телеканала «Известия» Иван Литомин показал последствия удара ракетным комплексом «Точка-У» по городу. Как видно на кадрах, на месте падения снаряда образовалась большая воронка. Ракета рухнула рядом с жилым трехэтажным домом. В здании выбиты стекла, разрушены хозяйственные постройки. Местные жители убирают обломки.
Ранее в этот день ГУ МВД Херсонской области сообщило, что над Скадовском была сбита ракета, выпущенная вооруженными силами Украины.
Специальная операция по защите Донбасса, о начале которой президент РФ объявил 24 февраля, продолжается. Ранее на территории региона ухудшилась ситуация из-за обстрелов со стороны украинских военных. После этого власти Донецкой и Луганской народных республик обратились за помощью к Москве.
Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».
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Ils rêvaient d'un autre web
Publié le : 24/06/2022 - 18:22
Guillaume GRALLET
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De la responsable d'Aspen Digital, Vivian Schiller, au propriétaire de l'Olympique de Marseille, Frank McCourt, en passant par le créateur du téléphone Murena, Gaël Duval, ils sont une poignée à inventer un Internet qui accapare moins notre attention, nos données personnelles ou suscite moins de polarisation. Tour d'horizon.
Est-il encore possible de réinventer Internet, utilisé aujourd'hui par six terriens sur dix ? Oui, d'après le natif de Boston Frank McCourt, qui a décidé de s'appuyer sur le Web3 pour y parvenir. Récapitulons : le Web 1.0 est un terme qui a été inventé en 1990 et a donné naissance à la première version d’Internet grand public. Si chacun était à même de créer son site Web, il était essentiellement dévolu à la lecture.
À partir de 2004, le Web 2.0 prend son essor et permet aux utilisateurs d’interagir en ligne. Les réseaux sociaux en sont une parfaite illustration. Alors quid du Web3 ? S’il est encore en cours de construction, on pourrait le définir comme un Internet qui rend possible un partage de la propriété entre ceux qui construisent la technologie et ceux qui s’en servent, se reposant sur le fonctionnement décentralisé que permet la blockchain.
Un investissement de 100 millions de dollars
La vision du projet "Liberty" de Frank McCourt ne signifie pas que les données personnelles ne doivent plus être commercialisées. Elles pourront l’être si et seulement si l’utilisateur donne la permission au tiers de le faire dans une transparence totale et un contrat entre parties. On passerait, explique l’équipe du projet "Liberty", d’un capitalisme de surveillance à des fins commerciales, à un capitalisme de transparence, où chacun décide dans quelle mesure ses données peuvent être exploitées commercialement.
Un rêve éveillé ? S'il a décidé de consacrer 100 millions de dollars à son projet, Frank McCourt, aura besoin des chercheurs de l'Université de Georgetown ou encore de l'Institut Aspen, qui ont décidé de s'engager à ses côtés.
Le combat est loin d'être gagné d'avance, mais de plus en plus d'initiatives fleurissent dans le monde pour lutter contre la polarisation, la captation d'attention, ou encore de données personnelles. Une des initiatives intéressantes a été initiée par le Français Gaël Duval. Ce dernier a mis au point un téléphone qui permet, lorsque l'utilisateur le souhaite, de bloquer toute publicité.
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Reporters
Disparaître sous les radars des algorithmes
Découvertes
"Pour rester décentralisée, la blockchain a besoin d'une gouvernance", prévient la chercheuse Primavera De Filippi
TECH 24
Cédric O : pass sanitaire, Gafam, souveraineté... la fin des tabous numériques
France24 - Monde
Électrique, rock'n roll et risqué : l'incroyable come-back de la voiture de "Retour vers le futur"
Publié le : 01/07/2022 - 17:07
Guillaume GRALLET
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La DeLorean qui a changé la vie de Marty McFly va revenir sur nos routes, propulsée par une énergie décarbonée. Faut-t-il s'émerveiller de la multiplication des moyens de transports de ce type, de la voiture volante aux camions et tricycles livreurs ? #Tech24 vous propose un débrief.
Chaque jour apporte son lot de véhicules électriques surprenants, de la voiture volante mise au point à Guangzhou au bateau de plaisance imaginé en Suède. Sans parler d'une réédition de la DeLorean ou du tricycle autonome sur lequel planche le MIT. Tous ces objets futuristes se distinguent par une faible émission de décibels, et surtout, par leur faible émission de CO2.
Dans #Tech24, nous nous sommes penchés sur le coût écologique de l'énergie électrique. La fabrication de batteries implique en effet l’extraction de terres rares et l'utilisation de matières premières tels le lithium, le cobalt, le nickel, ou encore le manganèse.
Pour évaluer si ces mode de transport sont véritablement vertueux, il faut aussi prendre en compte la manière dont l'électricité est produite. En effet son empreinte environnementale n'est pas la même si elle est produite par une centrale à charbon, par un réacteur nucléaire, ou encore par un barrage hydroélectrique. Enfin, le côté recyclable des appareils électriques doit nécessairement être pris compte.
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À la manifestation “Justice pour Adama”, la haine anti-flic d’Assa Traoré ne fait plus recette
« Ça s’essouffle! Ils sont combien ? Allez, 1500 au maximum. » Dans un bistrot à proximité de la gare de Persan (Val-d’Oise), le gérant du Café de la Gare se souvient des manifestations précédentes organisées par Assa Traoré, la soeur d’Adama, décédé le 24 juillet 2016 en tentant d’échapper aux forces de l’ordre [depuis cette date, les autorités judiciaires n’ont toujours pas déterminé si les gendarmes qui l’avaient interpellé sont responsables, NDLR]. « Il y a deux ans ou trois vous ne pouviez pas passer dans les rues tellement c’était bondé, se remémore le barman attablé à sa terrasse. Là, ils n’ont pas réussi à rameuter beaucoup de monde. »
À cet instant de la journée le cortège est déjà sur pied depuis deux heures. La manifestation débute aux alentours de 12h30, les proches de la famille de Beaumont-sur-Oise se regroupent sur le parvis de la mairie de Persan. Seules 200 personnes attendent avec impatience l’arrivée de la soeur aînée de cette très nombreuse famille polygame de dix-sept enfants. Ici, tous se connaissent et se saluent par un franc et amical « Salam ». Parmi les manifestants, les incontournables protagonistes de la lutte « anti-flics » qui assistent Assa Traoré depuis 2016 se sont déplacés, notamment son frère Bagui. Suspecté d’avoir agressé des policiers après le décès d’Adama Traoré, la justice l’a acquitté le 10 juillet faute de preuves suffisantes.
« La SNCF a volontairement annulé des trains »
Avec cinquante minutes de retard, la cheffe du clan Traoré débarque sur la place. T-shirt noir floqué du slogan « Justice pour Adama, sans justice, vous n’aurez jamais la paix », banane Adidas autour de la taille et Nike Air Jordan flambantes neuves, l’icône française de la lutte dite « anti-raciste » affiche une mine déconfite devant ce nombre peu élevée de manifestants. Mais la « Gardienne de l’année » selon le magazine américain Time tient une explication pour ce comité d’accueil restreint : « La SNCF a volontairement annulé des trains qui viennent de Paris. »
Rassurée par un argument quelque peu fallacieux — des travaux sont en cours sur la ligne de Transilien H entre Paris et Persan obligeant la SNCF à annuler des trains —, la tonitruante militante harangue la foule et ressasse les mantras habituels : « Les policiers ont causé la mort de mon petit frère », « la justice française est complice, c’est une honte », « nous sommes les victimes d’un système raciste qui nous oppresse ». À noter que l’acquittement de Bagui Traoré donne de nouveau du grain à moudre à la militante dans sa lutte contre l’institution judiciaire : « L’État français a tenté de faire taire mon frère Bagui car il était le dernier témoin de l’assassinat d’Adama. » Ce jour-là, un autre évènement joue aussi son rôle dans l’énervement exacerbé de l’activiste indigéniste. Le 14 juillet, les trois policiers qui ont interpellé Adama Traoré ont été décorés de la Légion d’honneur. « Une honte », peste-t-elle.
Aux alentours de 14h15 le petit groupe se met en marche direction Beaumont-sur-Oise, la commune voisine. Au début, l’ambiance est morose. Aucun manifestant ne scande de slogans, les organisateurs en t-shirts roses sont désorganisés et n’entonnent aucun chant ou autre maxime anti-raciste. Après être passé sous un pont ferroviaire, du bruit arrive du bout du tunnel. Sur un rond-point, des militants du NPA rejoignent défilé d’Assa Traoré. Au nombre de trente environ, ils tiennent tous un drapeau rouge floqué d’un haut-parleur blanc, le sigle de leur formation politique.
La gauche réunie derrière Assa Traoré
D’autres organisations de gauche arrivent en nombre pour soutenir la lutte de la « gardienne de l’année ». L’UNEF avec sa déléguée Maryam Pougetoux arbore les drapeaux de son syndicat pour parader aux côtes du clan Traoré, tout comme Révolution Permanente, un média d’obédience marxiste qui appelle depuis plusieurs semaines les internautes à se mobiliser autour de la famille de Beaumont-sur-Oise. Le militant antiraciste Taha Bouhafs, lui aussi, marche dans le cortège.
La France Insoumise ne boude pas non plus son plaisir d’assister à cette marche. Un grand bataillon d’élus du parti mélenchoniste arpente les chemins des communes du Val-d’Oise tels Éric Coquerel, député de Seine-Saint-Denis, et l’eurodéputé Manuel Bompard.
Une prière de rue organisée au milieu de la route
La manifestation se met en branle. Le nombre de participants atteint désormais les « 1500 personnes » affirme un jeune homme, joint de cannabis au coin des lèvres. Un membre du staff estime à 1200 individus la foule qui bat le pavé. En dépit de sa taille réduite, les voix du groupe portent dans toute la commune de Persan. Le désormais très connu « Pas de justice ! Pas de paix ! » s’ébruite dans toutes les rues de cette ville de banlieue parisienne.
En comité plus restreint que les années précédentes, les actions de la manifestation n’en sont pas moins marquantes. Devant le commissariat de Persan, le défilé s’arrête. Assa Traoré qui est montée sur un char depuis la jonction avec les syndicats et les partis de gauche, tance les forces de l’ordre. « Regardez ce bâtiment, il restera une tâche dans l’histoire de France », tempête la jeune militante. Même la musique sur les enceintes porte un message houleux, l’un des morceaux répétant en boucle « Fuck le 17 ».
Puis, la douce mélodie du rap s’estompe, les militants se taisent, Taha Bouhafs cesse de discuter avec ses proches de LFI, la mère d’Adama Traoré arrive à la tribune. Émue aux larmes, elle demande à l’un des organisateurs d’entonner une prière en arabe en hommage à son fils décédé. Militants, partisans, simples manifestants lèvent tous les paumes de leur main vers le ciel et écoutent ce qui s’assimile à une oraison funèbre.
Prière de rue organisée par la famille Traoré devant le commissariat de Persan ! pic.twitter.com/LISmSSz8w8
— charles paliard (@CharlesPaliard) July 18, 2021
La famille Traoré : une guerre de l’image
À la fin du chant, un court instant, le silence s’installe avant qu’Assa Traoré ne vienne le briser en hurlant « Justice pour Adama ». Une expression que les manifestants répètent comme un seul homme.
La marche se poursuit. Dans une avenue à l’entrée de Beaumont-sur-Oise, la dirigeante du comité Adama demande aux manifestants de lever le poing pour une photographie. Dans cette rue, tous les participants du cortège sont regroupés sur un seul axe pour donner à la maigre troupe l’illusion d’une foule immense. Sur Twitter, une prise de vue de cet instant sera publiée et mise en avant « pour montrer que nous sommes nombreux aujourd’hui », souligne Assa Traoré du haut de son char.
Des habitants de Beaumont-sur-Oise craintifs
Cette guerre de l’image et de la communication se produit devant des riverains craintifs sinon méfiants. Au milieu de l’après-midi, aux alentours de 15 heures, une femme observe la manifestation depuis sa fenêtre. Quand Valeurs actuelles l’approche et lui demande son avis sur les violences policières ou encore sur le Comité Adama, elle refuse et ferme avec entrain ses volets. « Je ne veux pas témoigner devant la presse », lâche-t-elle inquiète.
Dans la rue où « Adama Traoré a été interpellé parce qu’il faisait du vélo », comme le martèle sa soeur, les langues se délient. À l’écart de l’oeil des manifestants, les habitants de cette allée des hauteurs de Beaumont-sur-Oise brisent l’omerta. « Je ne veux pas donner mon prénom, je peux seulement vous dire que j’ai 66 ans, lance un homme sur le palier de sa maison. En tout cas, je ne comprends pas pourquoi ils manifestent, il faut arrêter maintenant. Ils mettent un bazar dans la ville. »
De l’autre côté de la rue, sur son balcon, Claire, 59 ans, ne mâche pas ses mots : « Je suis quasiment née ici et j’ai toujours vécu dans cette ville. Avant, c’était une bourgade tranquille, sans racailles. Je ne peux pas certifier que les Traoré dérangent dans la ville. En revanche, je peux vous dire que toute la journée il y a des jeunes qui trainent dans les rues. Je ressens une hausse de la délinquance. »
Quelques encablures plus loin, les organisateurs du cortège annoncent fièrement dans les microphones l’arrivée dans le « quartier » où vivent les Traoré. Sur les toits de immeubles, des banderoles à l’hommage d’Adama sont tenues par de jeunes hommes qui allument en même temps des fumigènes. Cette étape annonce la fin de la manifestation et le début d’un festival.
« On était carrément moins nombreux que l’année dernière sur la place de la République »
Cinq-cent mètres plus loin, sur un terrain de foot, une véritable kermesse s’est installée. Des stands vendent des souvenirs à l’effigie d’Adama Traoré. Révolution Permanente le média marxiste tient lui aussi un petit commerce. Plus loin quelques saucisses sont grillées pour rassasier des manifestants qui ont marché toute l’après-midi sous le soleil. Une scène de concert a été montée. Tout le gratin du rap français sera présent mais fatiguée par une journée de reportage nous ne resterons pas. Dans son micro, comme pour se rassurer, Assa Traoré continue d’affirmer : « Nous sommes hyper nombreux à manifester. C’est incroyable. »
Un discours qui tranche avec ce que pensent les autres manifestants. Dans une voiture qui nous a pris en stop sur le bord de la route, deux militantes nous ramènent à la gare de Persan. Elles témoignent : « Ouais, là on était carrément moins nombreux que l’année dernière sur la place de la République. » Mais leur cheffe leur a rappelé le discours à tenir pendant toute la journée. La conductrice répète machinalement : « De toute façon, c’est la faute de la SNCF qui a annulé les Transiliens. » Un Transilien que nous prenons vingt minutes après avoir été déposé à la gare de Persan…
L'Humanité
Bac : des résultats en baisse, le ministre se réjouit
ActuÉducation Presque 5 % de baisse moyenne, 8,6 % pour le bac technologique : les résultats avant rattrapage du bac 2022 ne sont pas bons. Mais le ministre ne s’en désole pas vraiment.
Olivier ChartrainPap Ndiaye a dû avoir peur. En visite matinale dans un lycée du Val-de-Marne, mardi 5 juin, jour des résultats du bac, il s’est dépêché d’indiquer aux journalistes présents que les premières tendances indiquaient une baisse des résultats par rapport à la session 2021. « Ça déjoue ceux qui disaient que le contrôle continu allait donner des résultats extraordinaires », s’est empressé d’ajouter le chantre de l’élitisme républicain, avant de conclure : « Le nouveau bac reste un examen important. » Il n’a pas dit « ouf », mais on l’a presque entendu.
En début de soirée, les chiffres confirmaient cette tendance : avant le rattrapage, qui commence dès mercredi 6 juin, 86 % des 709 000 candidats ont été admis, quelle que soit la filière (bac général, technologique ou professionnel). Le recul est notable puisque l’an dernier au même moment, 90,7 % des candidats étaient admis, le taux de réussite après rattrapage atteignant finalement 93,7 % (contre 95 % en 2020). Pour le bac général, 91,5 % des candidats sont admis, en baisse de 3,8 % par rapport à 2021. Pour le bac technologique, avec 80,6 % de réussite, c’est une véritable chute : - 8,6 % sur l’an dernier. Enfin pour le bac professionnel on observe une baisse de 3,5 % qui confirme un taux de réussite plus faible que dans les autres filières, à 78,7 %.
Paradoxal, le soulagement du ministre devant un recul de près de cinq points du succès au bac ? Pas tout à fait. Pap Ndiaye a hérité d’une réforme qu’il endosse pleinement – il a confirmé qu’il n’était pas question de la remettre en cause – mais qui n’est pas la sienne, et qui a suscité et suscite toujours des critiques véhémentes. Une réforme dont l’un des buts affichés était de « restaurer la valeur » de l’examen face à un discours très présent à droite (mais pas seulement), qui prétend qu’on le donnerait à présent « à tout le monde », notamment avec l’introduction du contrôle continu qui compte désormais pour 40 % dans la note finale. D’autant que les aménagements imposés par le Covid et la pratique de « l’harmonisation » des notes ont abouti, en 2021 (93,7 %) comme en 2020 (95 %), à des records de réussite.
Pour le nouveau ministre, cette baisse prévisible – en attendant les résultats définitifs – du nombre de bacheliers a donc tout de la bonne nouvelle. Pas seulement parce qu’elle colle à son discours sur le « mérite » et « l’excellence », mais aussi pour des raisons beaucoup plus cyniques : moins de bacheliers, en effet, c’est aussi moins de candidats dans le supérieur, à qui le gouvernement refuse toujours les moyens d’accueillir tous les bacheliers qui le souhaitent. Le jour des résultats du bac, rappelle l’Unef, 69 000 d’entre eux n’ont toujours pas eu de proposition d’admission dans Parcoursup – et plus de 130 000 si l’on compte tous les inscrits sur la plateforme. Car si aujourd’hui avoir le bac reste une condition nécessaire pour poursuivre ses études, ce n’est plus du tout une condition suffisante. Le juge de paix, qui décide selon des critères aussi opaques qu’inégalitaires, et qui détruit ainsi la valeur du bac comme premier diplôme universitaire, c’est Parcoursup.
baccalauréatPap Ndiayeparcoursup France24 - Monde
Football : les stars à suivre durant l'Euro féminin 2022
Publié le : 06/07/2022 - 12:00
Stéphanie TROUILLARD
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Le championnat d'Europe féminin de football a lieu du 6 au 31 juillet en Angleterre. Les meilleures joueuses du Vieux Continent vont s'affronter pour décrocher le précieux trophée. Si certaines stars sont déjà confirmées, d'autres vont être les pépites à observer.
Seul événement footballistique majeur de l'été, la 13e édition de l'Euro féminin de football va attirer tous les regards du 6 au 31 juillet, en Angleterre.
Depuis le succès populaire du Mondial-2019 féminin organisé en France, les joueuses sont de plus en plus connues. Alors que certaines font déjà la Une des journaux, comme la Norvégienne Ada Hegerberg ou la Ballon d'Or Alexia Putellas, d'autres stars du football féminin vont profiter de cet événement pour se faire connaître du plus grand nombre.
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Ada Hegerberg : le retour de la reine
L'équipe de Norvège est l'une des nations phares du football féminin : les Scandinaves ont remporté deux fois l'Euro - en 1987 et 1993 - et participé à quatre finales - 1989, 1991, 2005 et 2013. Elles ont également gagné la Coupe du monde en 1995 et les Jeux olympiques en 2000.
Pour espérer revenir au sommet, les Norvégiennes peuvent compter sur leur attaquante vedette : Ada Hegerberg. Première Ballon d'Or de l'Histoire, la joueuse de l'Olympique lyonnais a connu un long passage à vide. Absente des terrains pendant vingt mois à cause d'une rupture du ligament croisé antérieur du genou droit, elle a fait son grand retour cette saison et a encore une fois tutoyé l'excellence en remportant la Ligue des champions avec son club.
La star a aussi connu une période tourmentée avec son pays. En raison de plusieurs différents avec la fédération de football de Norvège, notamment au sujet des disparités de traitement entre hommes et femmes en sélection, elle n'a pas porté le maillot national pendant cinq ans et a notamment manqué le Mondial-2019. Après avoir réalisé que des avancées concrètes ont eu lieu pour l'égalité, elle est finalement revenue dans l'équipe pour participer à cet Euro. Désormais au meilleur de sa forme, Ada Hegerberg ne va pas manquer de vouloir marquer les esprits lors de la compétition.
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Lucy Bronze : la meilleure défenseuse du monde
Depuis plusieurs années, l'Anglaise Lucy Bronze est devenue l'une des figures incontournables du football féminin international. Récemment recrutée par le FC Barcelone, elle a révolutionné le poste d'arrière latérale empilant les trophées avec Lyon puis Manchester City. En 2020, elle est devenue la première défenseuse à être élue meilleure joueuse par la Fifa.
À 30 ans, elle fait figure de taulière au sein de l'équipe anglaise, mais n'a encore rien remporté en sélection nationale. Troisième du Mondial-2015, l'Angleterre s'était aussi inclinée en 2019 face aux États-Unis en demi-finale après un magnifique parcours.
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Marie-Antoinette Katoto : la pépite française
Attaquante vedette du PSG et meilleure buteuse de l'histoire du club, Marie-Antoinette Katoto affole les compteurs à seulement 23 ans. La joueuse, née à Colombes, en région parisienne, sort d'une saison aboutie d'un point de vue personnel avec 14 buts inscrits en équipe de France, le titre de meilleure joueuse et celui de meilleure buteuse du Championnat de France (18 buts), auxquels s'ajoutent sept buts en Coupe de France et autant en Ligue des champions.
Alors qu'elle n'avait pas été sélectionnée par Corinne Diacre pour le Mondial-2019, elle fait désormais figure de pilier de la sélection française. Marie-Antoinette Katoto a répondu sur le terrain à la sélectionneuse qui lui reprochait d'être aux abonnés absents lors des matches importants. Lors de l'Euro, elle aura l'occasion de confirmer ce nouveau statut.
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Ona Batlle : l'espoir espagnol
Privée de sa meilleure joueuse, la Ballon d'Or 2021, Alexia Putellas, victime d'une rupture des ligaments du genou gauche à la veille du début de la compétition, l'Espagne va devoir se trouver un nouveau leader pour cet Euro-2022. Le salut pourrait venir de l'arrière de Manchester United, Ona Batlle.
Même si elle n'a que 23 ans, elle est l'une des titulaires indispensables des Red Devils et de la Roja avec qui elle joue depuis 2019. En l'absence de l'attaquante du Barça Jenni Hermoso, également blessée et forfait pour la compétition, Ona Batlle pourrait prendre les clés de cette jeune sélection d'Espagne et se révéler aux yeux du monde.
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Pernille Harder : l'icône danoise
Deuxième de l'Euro-2017, le Danemark est toujours aux avant-postes du football féminin. L'équipe compte à sa tête la capitaine, Pernille Harder. Depuis 2016, l'attaquante a remporté le titre de championne à chacune de ses saisons, avec les clubs de Linköping, Wolfsburg et Chelsea. Son transfert en Angleterre, en 2020, avait fait d'elle la joueuse la plus chère de l'histoire.
Mais il manque à ce palmarès déjà riche un trophée avec sa sélection nationale. Non qualifiée pour le Mondial-2019, Pernille Harder espère bien se rattraper lors de l'Euro-2022.
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Stina Blackstenius : le "gunner" suédois
Après avoir fait les beaux jours de Montpellier, Linköping et BK Hacken, Stina Blackstenius brille dans le championnat anglais sous le maillot d'Arsenal, aux côtés de la star néerlandaise Viviane Miedema.
Joueuse d'expérience sur le plan international, l'attaquante suédoise a déjà un palmarès bien rempli. Elle a remporté deux médailles d'argent aux Jeux Olympiques en 2016 à Rio et en 2021 à Tokyo. Elle a également terminé à la troisième place du Mondial-2019 organisé en France avec sa sélection.
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Vivianne Miedema : la Néerlandaise sérial buteuse
Meilleure buteuse néerlandaise de tous les temps, Vivianne Miedema affiche des statistiques affolantes. En 110 rencontres avec sa sélection nationale, l'attaquante d'Arsenal, nommée footballeuse de l'année 2021 par la BBC, a inscrit 92 buts, soit presque un but par rencontre.
Championne d'Europe en titre avec son pays et vice-championne du monde, elle va avoir à coeur de conserver ce trophée aux côtés de l'autre star de sa sélection, Lieke Martens.
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Rachel Furness : le pilier de l'Irlande du Nord
À 34 ans, la Nord-Irlandaise Rachel Furness va participer à sa première grande compétition internationale avec son pays. Star de la sélection, la joueuse de Liverpool est aussi la meilleure buteuse de son histoire avec 38 réalisations.
Après une saison réussie sous le maillot des Reds avec une remontée en première division féminine anglaise, elle aborde la compétition européenne plein de confiance pour cet événement international qui pourrait être l'un des derniers de sa carrière.
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Tine De Caigny : la pointe de l'attaque belge
Avec ses 37 buts en 72 sélections, la Belge Tine De Caigny est l'une des joueuses majeures des Red Flames. Après 2017, elle participe à son deuxième championnat d'Europe de rang et espère enfin passer le premier tour.
La joueuse d'Offenheim s'est en tout cas montrée en jambe lors des qualifications. Toute sélection confondue, elle a inscrit le plus grand nombre de buts durant les éliminatoires avec 12 réalisations.
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Lea Schüller : la jeunesse allemande flamboyante
À seulement 24 ans, Lea Schüller ne perd pas de temps. La joueuse du Bayern Munich affiche déjà 29 buts en 38 matches, tandis qu'en sélection nationale, elle se montre tout aussi prolifique avec 25 réalisations en 39 apparitions.
Après un Mondial-2019 en demi-teinte, l'avant-centre va avoir cœur de se racheter pour hisser de nouveau son pays au sommet du foot européen. L'Allemagne attend de gagner de nouveau l'Euro depuis 2013.
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Football
Ligue des champions féminine : l'OL domine Barcelone et récupère sa couronne
FOOTBALL
Ligue des champions féminine : Lyon se qualifie pour la finale en éliminant Paris
Euro-2022 : une liste des 23 Bleues sans Amandine Henry ni Kheira Hamraoui
Valeurs Actuelles
Une si longue attente
C’est un phénomène optique qui chaque jour se confirme, mon cousin. Plus vous êtes loin du Château, de M. de Marville, de son gouvernement, plus les contours du tableau sont nets : le chef de l’État décide, les ministres exécutent, les députés marchent au pas. Plus vous vous approchez plus les figures sont floues, si bien qu’à hauteur d’homme l’observateur se trouve perdu dans une atmosphère aussi nébuleuse qu’incertaine. M. de Marville hésite, Félix Coudreux est fébrile, les députés marchent comme des canards sans tête. Voyez le dilemme autour des élections de nos provinces.
À l’heure où j’écris cette missive, M. de Marville a enfin renoncé à repousser la chose après l’été. Il l’a fait parce que la colère était trop grande. C’est heureux, mais le plus étonnant est qu’il ait un moment songé à disposer, comme d’un instrument, d’un élément essentiel de la liturgie démocratique. Cette idée m’est apparue au départ si baroque que je ne voulais pas y croire. Je me trouvais, l’autre semaine, dans le bureau d’un jeune et brillant ministre qui m’assurait que ce report lui apparaissait inutile et dangereux. « Quitte à perdre une élection, m’expliquait-il, il vaut mieux que ce soit au seuil de l’été plutôt qu’en plein automne. »
Il s’en trouvait d’autres pourtant pour échafauder dans le secret d’un souper ou d’une conversation des théories avantageuses, où les légitimistes se déchiraient à force d’attendre, où le scrutin installait définitivement le duel tant désiré entre M. de Mar-ville et Mme du Halga. Déjà, certains imaginaient Jérôme-Nicolas Séchard profitant de ce sursis pour abandonner sa province et se lancer pleinement dans la seule et grande bataille. Le chef de l’État, dit-on, penchait d’abord pour l’automne.
Dans cette préférence, la politique avait la meilleure part, mais la crainte des juges, sachez-le, comptait aussi pour beaucoup. Il a finalement changé d’avis. Il y a un an, croyez-moi, j’aurais tenté de comprendre les causes profondes du cheminement de son esprit, aujourd’hui, il m’apparaît inutile de faire un tel effort.
Une fois encore, en effet, M. de Marville a poussé jusqu’au bout l’hésitation avant de décider. Il a donc organisé en trois jours une étrange consultation, demandant aux maires de trancher à sa place. Nos petits maires sont admirables, mais, enfin, quelle curieuse idée de demander aux simples édiles de choisir comme doit le faire un chef d’État !
Sachez-le, mon cousin, il est environ cent villes en France où les lois jouent dans toute leur vigueur, où l’intelligence des citoyens s’élève jusqu’aux problèmes d’intérêt général ou d’avenir que la loi veut résoudre ; mais, dans le reste de la France, où l’on ne comprend que les jouissances immédiates, l’on se soustrait à tout ce qui peut les atteindre. Aussi, dans la moitié de la France rencontre-t-on une force d’inertie qui déjoue toute action légale, administrative et gouvernementale.
Entendons-nous. Cette résistance ne regarde point les choses essentielles à la vie politique. La rentrée des impôts, le recrutement, la punition des grands crimes ont lieu certainement ; mais, hormis certaines nécessités reconnues, toutes les dispositions législatives qui touchent aux mœurs, aux intérêts, à certains abus sont complètement abolies par un mauvais gré général. Pour ceux-là, la valeur d’une élection compte pour peu. Finalement, la majorité d’entre eux se sont montrés sages et nos élections auront lieu. M. de Marville a fort heureusement changé d’avis.
Me revenaient à l’esprit les confidences d’un conseiller (celui d’un ministre) que j’interrogeais sur toutes ces décisions qui tardent à venir. « Ne vous impatientez pas, persiflait-il, et ne cherchez pas à savoir, M. de Marville décidera en fonction du dernier qui a parlé ! » Attendre, attendre à chaque fois jusqu’à la dernière seconde, telle est la règle de ce règne. Tantôt, nous appelions M. de Marville “Jupiter”, mon cousin, sans savoir que ce grand dieu de l’Olympe pouvait être à ce point la proie d’interminables oscillations…
Félix Coudreux : président du Conseil ; Amphitryte du Halga : présidente des frontistes ; Jérôme-Nicolas Séchard : président de la région Hauts-de-France.
France24 - Monde
Africa Rugby Cup en direct : l'Algérie affronte le Kenya en demi-finale
Publié le : 06/07/2022 - 14:00
Olivier BRAS
L'Algérie n'est plus qu'à une marche de la finale de ce tournoi africain, dont le vainqueur participera à la prochaine Coupe du monde de rugby. Elle a un défi de taille à relever, mercredi à Marseille, face à une puissante et talentueuse équipe du Kenya. Suivez le match sur le site de France 24 à partir de 17 h 30.
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
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Qualifications Mondial-2023
Rugby Africa Cup : le Kenya remporte le duel d'Afrique de l'Est contre l'Ouganda
Avant les demi-finales
Rugby Africa Cup : l'Algérie s'invite dans le dernier carré
Le rugby algérien a la Coupe du monde 2023 en ligne de mire
L'Humanité
Des mesures en trompe-l’œil
ÉditorialAlexandra ChaignonEn annonçant un « bouclier loyer », qui en limitera l’augmentation à 3,5 %, contre une hausse attendue de 5 %, le ministre de l’Économie et des Finances s’est targué de « protéger » les Français . Mais de quels Français parle Bruno Le Maire ? Certainement pas ceux qui, parmi les 40 % de locataires, en plus d’être noyés sous la hausse des prix, voient au moins un tiers de leur budget englouti par cette dépense contrainte qu’est le logement. Non. L’éphémère ministre de la Transition écologique Amélie de Montchalin l’a d’ailleurs bien rappelé à ceux, critiques, qui proposent un gel des loyers. Pour elle, une telle mesure aurait pénalisé le « propriétaire modeste qui vit de la location de son bien » face au « locataire aisé ».
Mais dans quelle France vivent ces gens ? Feignent-ils d’ignorer qu’un quart des foyers les plus modestes consacrent 32 % de leurs revenus à leurs dépenses de logement ? Et qu’à l’opposé, la propriété immobilière est concentrée dans les mains d’une poignée des plus riches ? Ces deux données ne sont pas anodines : pour un propriétaire, un gel des loyers n’est pas synonyme de perte. C’est un manque à gagner. Alors que pour un locataire, une augmentation de loyer pèse lourdement sur son pouvoir d’achat. La preuve par les chiffres : sur un loyer de 600 euros, l’augmentation de 3,5 % représente 252 euros par an. Sans compter l’augmentation des charges de logement. Additionnée à l’explosion des prix de l’essence, du gaz, de l’alimentation… la facture risque de plomber le budget de bon nombre de ménages déjà en grande difficulté.
Autre argument avancé par le gouvernement : les locataires pourront compter sur une revalorisation des APL. Un leurre, puisque tous n’ont pas droit à cette aide. Alors certes, mieux vaut le plafonnement des loyers et des APL que rien du tout. Le gel des loyers aurait au moins permis d’amortir un peu la crise à venir. Le gouvernement, une fois de plus, s’est montré plus sensible au sort des propriétaires qu’à celui des locataires. Président des riches, on vous disait !
LogementinflationEditorialloyers Valeurs Actuelles
Eric Kaufmann, auteur de “La Révolution démographique” : “Pourquoi le ‘moment populiste’ est amené à resurgir”
Valeurs actuelles. Dans votre livre, vous vous intéressez à l’émergence d’une “identité blanche”. Pour l’instant, elle semble toutefois au point mort, au moins politiquement : Donald Trump a été battu, en Autriche, Sebastian Kurz n’a pas non plus été reconduit, en France, le Rassemblement national n’arrive toujours pas à remporter d’élections majeures… Comment l’expliquez-vous ?
Eric Kaufmann. Depuis 2018 et la première parution de ce livre en anglais, le monde a été confronté à une série de défis sans précédents. Le Brexit a rebattu les cartes au Royaume-Uni ; nous avons subi une pandémie telle qu’on n’en rencontre qu’une fois par siècle ; en Ukraine, on a vu la première guerre entre États sur le sol européen depuis 1945 ; tout cela sans même parler de la crise du pouvoir d’achat de ces derniers mois. Toutes ces crises économiques, politiques et sanitaires font le jeu des gouvernements du “système”. À qui les citoyens font-ils le plus confiance en période de pandémie ? Pas aux populistes. Ils veulent des dirigeants qui savent vraiment ce qu’ils font en termes de politique sanitaire. Cela a contribué à étouffer le “moment populiste”.
En revanche, les questions à l’origine de ce moment populiste n’ont, elles, pas été adressées. Les progressistes se sont contentés de répéter leurs accusations et de se montrer de plus en plus agressifs. Beaucoup de politiques pensent que la période actuelle représente la nouvelle norme, ce qui n’est pas le cas. Nous avons traversé une séquence extraordinaire ; mais la pandémie, en tant qu’enjeu politique, est déjà en train de s’effacer ; la guerre en Ukraine, le coût de la vie, ces crises aussi pourraient trouver un terme. À l’heure actuelle, dans l’esprit des individus, toutes ces crises ont pris le pas sur les enjeux liés à l’immigration. Mais si la tendance s’inverse, si ces questions deviennent moins prioritaires dans l’esprit des électeurs, alors les questions ethno-culturelles resurgiront et le populisme de droite avec.
Est-ce que vous pensez que les derniers résultats électoraux témoignent de l’existence d’un plafond de verre pour les partis populistes ?
Il y a, clairement, un maximum aux scores que ces partis peuvent atteindre. La base de leur électorat se compose d’une partie spécifique de la population qui, psychologiquement, est opposée au changement. À côté de cela, il y a une autre partie de l’électorat qui aime le changement, qui le considère comme stimulant. Ils sont moins nombreux, mais ils existent réellement et ne voteront jamais pour des populistes. Cela laisse un groupe intermédiaire pour lequel le plafond électoral n’est pas bien déterminé.
Ce que l’on constate dans les études, c’est que, malgré la crise des migrants, la plupart des gens n’ont pas changé de réponse à la question “faut-il réduire ou augmenter l’immigration ?”. Parce que la réponse à cette question est très liée à l’idéologie et à la psychologie, elle reste stable quels que soient les événements qui marquent l’actualité. Ce qui change, c’est simplement que ceux qui veulent moins d’immigration, qui représentent une large majorité, placent ce sujet plus ou moins haut sur l’échelle de leurs priorités. Et c’est cela qui détermine le score des populistes. Pour l’instant, ils peinent à percer parce que les questions matérielles ont pris le pas. Si l’immigration reprend le dessus, cela sera bénéfique aux populistes.
Le racisme est un concept tellement mal défini qu’il peut être manipulé pour atteindre un objectif politique.
Vous semblez considérer que les conservateurs appartiennent essentiellement aux générations plus âgées. Pourquoi cela ? En France, par exemple, le leader du Rassemblement national, Jordan Bardella, est âgé de 26 ans, et en Autriche, Sebastian Kurz a été élu deux fois chancelier avant ses 36 ans.
Ce que j’essaye d’expliquer au travers de cette idée, c’est que, du simple fait des mariages interethniques, tout le monde deviendra, non pas dans ce siècle mais sans doute au cours du prochain, d’une même nouvelle ethnie. La majorité sera alors incarnée par un groupe métissé, qui reprendra à son compte l’histoire et la mémoire de la majorité “historique”. En revanche, il y aura toujours une division entre ceux qui s’identifieront comme appartenant à la majorité ethnique, peut-être parce qu’ils seront conservateurs, et ceux qui se revendiqueront multiculturalistes parce qu’ils seront progressistes. On le voit déjà aux États-Unis, où l’identité Wasp [White Anglo-Saxon Protestant, en français “protestant anglo-saxon blanc”] s’est fondue dans une identité blanche incluant les immigrés catholiques et les juifs, et où les Hispaniques qui votent républicain ont de plus en plus tendance à s’identifier comme “blancs”. Ce que l’on constate notamment, c’est que les Hispaniques et les Asiatiques qui ont voté Trump ont les mêmes opinions que les Blancs sur toutes ces questions : ils veulent moins d’immigration, pensent que la majorité blanche est attaquée… Ils adhèrent à l’idée qu’il y a une identité nationale américaine, un pays avec une majorité blanche, des minorités et des traditions héritées du passé.
C’est quelque chose qui est aussi amené à émerger en Europe : une forme d’identification à la majorité ethnique qui constitue l’identité nationale. Le fossé idéologique dépendra alors moins de votre couleur de peau que de votre rapport à l’immigration, la discrimination positive, la théorie critique de la race, etc. C’est cela qui fera de vous un progressiste, un conservateur, un démocrate, un républicain. En clair, la couleur de peau n’est plus importante en tant que telle mais en tant qu’élément définissant une idéologie.
Pourquoi l’immigration est-elle un sujet aussi radioactif dans le débat public ?
Parce qu’on a vu, à partir des années soixante, se développer un tabou autour de la question du racisme. La signification de ce terme a été progressivement étendue afin d’empêcher toute forme de débat sur l’immigration. Dans la plupart des pays occidentaux, l’essentiel de l’immigration vient de pays qui ont une origine ethnique différente de la majorité. Cela permet d’accuser de racisme toute personne qui se dit favorable à une baisse de l’immigration. Cela alimente une toxicité du débat. Le problème, c’est que ce terme est tellement mal défini qu’il est à géométrie variable et, in fine, cela empêche d’avoir une discussion honnête sur le sujet. Quand Donald Trump dit que la plupart des Mexicains qui rentrent illégalement aux États-Unis sont des violeurs, cela relève du racisme. Mais quand il explique vouloir construire un mur pour freiner l’immigration, on n’est pas sur du racisme, alors que c’est précisément ce que clament les démocrates. C’est déjà une conversation très subtile en tant que telle, alors si vous êtes face à quelqu’un qui crie “raciste, raciste, raciste” à tout bout de champ… Il nous faut nous accorder sur une vraie définition du racisme, rigoureuse, scientifique, pas juste une vague définition que l’on peut tordre pour atteindre un but politique.
Tant que la gauche fera du déboulonnage des statues son combat premier, elle le payera dans les urnes.
Cela fait penser au débat sur la notion de “grand remplacement” : le terme est systématiquement décrié par les progressistes, qui dénoncent une théorie complotiste, alors que dans le même temps ils se félicitent de la “créolisation” de la société…
Il y a une certaine forme d’hypocrisie sur ce sujet : dès que la droite attire l’attention sur les changements ethniques, c’est du “grand remplacement” et c’est horrible. Mais si c’est la gauche qui dit la même chose, alors c’est progressiste et formidable. Cette contradiction n’est pas tenable dans le temps. Si l’on parle de “grand remplacement”, il est important d’être très précis dans ce que l’on dit : l’idée selon laquelle il y a une transformation ethnique n’est pas controversée, et si c’est ce que vous entendez par “grand remplacement”, si c’est ce que les sondés veulent dire quand on leur pose la question, il n’y a pas vraiment matière à débat. En revanche, si vous sous-entendez que c’est un changement organisé, une volonté délibérée de se débarrasser des Blancs – ce qui à mon sens est la vraie définition du “grand remplacement” -, là on est dans une dérive vers l’extrême droite.
Mais si l’on veut avoir un vrai débat sur ce sujet, il faut que, lorsque les médias annoncent que la population blanche américaine décline pour la première fois de l’histoire des États-Unis, et lorsque le réalisateur Michael Moore s’en félicite sur Twitter en expliquant que « c’est le plus grand jour de l’histoire de l’Amérique », on puisse s’interroger sur la raison de ce déclin. Aujourd’hui, il est impossible d’avoir cette conversation, le sujet est utilisé comme arme par les groupes politiques.
À l’inverse des mouvements populistes, les universités, notamment, font face à l’émergence des progressistes woke et de la cancel culture . Comment peut-on rétablir le débat d’idées ?
À l’université, les sciences humaines et sociales ont toujours penché à gauche, mais cela s’est significativement accru : dans les années soixante, aux États-Unis et en Grande-Bretagne, le rapport était de trois chercheurs pour un en faveur de la gauche ; aujourd’hui, il est plutôt de douze, treize voire quatorze pour un. Le problème, c’est que lorsque tout le monde autour de vous partage vos idées, cela contribue à faire émerger des positions plus extrémistes. On voit par exemple que les universitaires n’hésitent plus à discriminer politiquement : au Royaume-Uni, un sur trois déclare qu’il refuserait d’embaucher quelqu’un se déclarant pro-Brexit, et aux États-Unis, un sur deux refuserait d’engager un partisan de Donald Trump.
Il est très délicat de contrer cette tendance, mais c’est quelque chose que les gouvernements peuvent mettre en place. Il faut contraindre les universités à respecter une forme de neutralité politique, ce qui implique d’être sur leur dos en permanence. Aux États-Unis, on voit passer des projets de loi qui prévoient d’infliger des amendes aux universités qui ne garantissent pas la liberté d’expression, par exemple si un professeur est licencié pour ses idées.
En fin de compte, le problème vient surtout de ce que le racisme, le sexisme, la transphobie ou l’homophobie sont des concepts trop vagues, qui peuvent être instrumentalisés pour s’en prendre aux adversaires politiques : si vous critiquez le mouvement Black Lives Matter, c’est que vous êtes raciste ; si vous êtes contre la discrimination positive, c’est que vous êtes raciste ; si vous critiquez les mouvements antiracistes, c’est que vous êtes raciste. L’universitaire américain Ibram X. Kendi défend ainsi la thèse selon laquelle si vous n’êtes pas ouvertement antiraciste, qu’il définit comme un engagement contre le racisme structurel, c’est que vous êtes raciste. Encore une fois, pour apaiser le débat, il faudrait pouvoir s’accorder sur une définition précise de ces termes. Or tant que ce débat aura lieu derrière les portes closes des universités et non pas sur la place publique, les bureaucrates continueront de se plier aux exigences d’un petit groupe d’activistes.
Après avoir longtemps imposé ses vues sans contradiction, le mouvement woke fait tout de même aujourd’hui l’objet d’une hostilité forte d’une part de l’opinion publique. Pensez-vous qu’il a atteint un plafond ?
J’en doute fortement. Le simple fait que le New York Times publie des éditoriaux contre la cancel culture ne suffi t pas à prouver que le mouvement reflue. Cette cancel culture trouve aujourd’hui un fort écho chez les plus jeunes et, à mesure qu’ils entreront sur le marché du travail, ils importeront cette idéologie, ce “socialisme culturel”, sur leur lieu de travail. La démographie va propulser le “wokisme”. Il est amené à devenir un sujet de plus en plus important, et même un enjeu politique à même de déterminer l’issue des élections. On le voit déjà, en partie, au Royaume-Uni et en Europe, notamment à travers la question du déboulonnage des statues, ou encore quand des politiciens britanniques se voient demander, au détour d’une interview, ce qu’est une femme. C’est typiquement le genre de sujets qui peuvent propulser les populistes : beaucoup de personnes considèrent qu’il est ridicule de ne pas être capable de définir simplement ce qu’est une femme, et si la gauche refuse de le reconnaître, cela renverra une mauvaise image d’elle. C’est le genre de choses qui sont portées par des activistes de gauche, mais qui vous font perdre des élections.
Ces questions de guerre culturelle, parce qu’elles n’ont pas été résolues, vont prendre une place de plus en plus importante dans les agendas politiques, et tant que la gauche ne sera pas alignée avec la population dans son ensemble, cela lui créera des problèmes. Tout comme les questions d’immigration et de multiculturalisme lui ont coûté le vote des classes ouvrières. Si la gauche s’engage sur le programme trans, elle pourrait être facilement attaquée par la droite et perdre beaucoup d’électeurs. Cela va être intéressant à observer. Pour le moment, cette guerre culturelle n’est pas rentrée dans l’esprit des électeurs en dehors des États-Unis. Mais de plus en plus de pays prennent le même chemin, s’interrogent sur ce qui est enseigné à l’école, le rapport à l’histoire et au passé, à la liberté d’expression et ses limites. Tous ces sujets vont prendre de plus en plus de place dans les années à venir.
La Révolution démographique, d’Éric Kaufmann, JC Lattès, 540 pages, 23,90 €.
L'Humanité
Logement, le grand oublié du pouvoir d’achat
Premier planInflation Alors que le coût de l’habitation plombe le budget de nombreux ménages, l’exécutif a choisi de simplement plafonner l’augmentation des loyers à 3,5 % plutôt que de les geler. Cette disposition, présentée ce mercredi en Conseil des ministres, est loin de répondre à la situation difficile de millions de Français.
Camille BauerEva DouleyC’est une véritable bombe à retardement. Depuis des mois, les organisations de locataires et les associations de solidarité alertent sur la hausse prévisible des loyers et ses conséquences pour les ménages fragiles, déjà submergés par l’envolée des prix tous azimuts (carburants, gaz, électricité, alimentation). Le lundi 27 juin, le gouvernement a enfin lâché du lest, du moins le pensait-on. « Face à l’augmentation des prix, nous protégeons les Français », a déclaré le ministre de l’Économie et des Finances. Concernant le logement, Bruno Le Maire annonce deux mesures de lutte contre l’inflation, présentée ce mercredi en Conseil des ministres dans le cadre de la loi pour le pouvoir d’achat : une revalorisation de 3,5 % des aides personnalisées au logement (APL) et un « bouclier loyer », qui plafonnerait toute hausse à 3,5 %. Cette dernière mesure laisse les associations de locataires sur leur faim. Même si celle-ci en limite l’ampleur, elle n’empêchera pas une hausse conséquente des loyers. Alors que le logement constituait déjà le premier poste de dépense des ménages modestes, la hausse de 43 % sur un an des prix de l’énergie fait exploser son coût global. « C’est en fait une manière d’annoncer une hausse inacceptable des loyers de 3,5 % parce que le gouvernement a refusé de geler l’indice de référence », résume le député insoumis Adrien Quatennens.
En mai, avant les législatives, Bercy n’était pourtant pas apparu hostile à un gel des loyers. Mais, début juin, la première ministre a sifflé la fin de la partie, mettant en garde contre « les fausses bonnes idées ». Bruno Le Maire a donc changé de braquet, défendant « le meilleur compromis trouvé entre les propriétaires, les bailleurs et les locataires ».
Le plafonnement de l’indice de référence des loyers (IRL), qui sert à calculer la hausse des loyers, est censé permettre de lutter contre l’inflation (+ 5,5 % sur l’année, selon l’Insee). « En réalité, souligne Christophe Robert, délégué général de la Fondation Abbé-Pierre (FAP), si la mesure consiste bien en une amélioration par rapport au niveau de l’inflation, elle protège davantage les propriétaires – qui vont pouvoir augmenter les loyers – que les locataires. » Ces derniers sont pourtant déjà plus de 15 % à vivre sous le seuil de pauvreté, contre 2,4 % des propriétaires accédants.
UN gouvernement sensible à l’argumentaire des propriétaires
L’augmentation de 3,5 % – la plus forte depuis 2008 – ne viendra que renforcer un déséquilibre existant depuis des années entre propriétaires et locataires. « Entre 1984 et 2018, le montant des loyers perçus a été multiplié par 2,2 après inflation : rares sont ceux dont les revenus ont autant progressé. Les propriétaires bailleurs recevaient 23 milliards au milieu des années 1980, ils en tirent désormais plus de 50 milliards, selon le ministère du Logement », rappelait l’Observatoire des inégalités, en 2020.
Sans grande surprise, le gouvernement a surtout été sensible à l’argumentaire des propriétaires. Fin juin, Amélie de Montchalin, alors ministre de la Transition écologique, a justifié ce choix en arguant, sur Twitter, « qu’un gel des loyers indifférencié aurait pénalisé un propriétaire modeste qui vit de la location de son bien pour compléter sa retraite, et, dans le même temps, favoriserait un locataire aisé ». L’image, à rebours de la réalité, a suscité de nombreux commentaires courroucés sur les réseaux sociaux. Elle correspond néanmoins à l’argumentaire des propriétaires et des professionnels de l’immobilier. Montés au front dès la mi-mai pour s’opposer à toute velléité de gel des loyers, ceux-ci n’ont cessé de mettre en avant des coûts en hausse pour les propriétaires, depuis la taxe foncière jusqu’à l’obligation qui leur est désormais faite de réaliser des travaux de rénovation thermique pour pouvoir vendre et louer leurs biens, en passant par l’impact de l’inflation sur les moindres travaux.
Des arguments balayés par la CLCV (Consommation, logement, cadre de vie), qui rappelle que le gel des loyers « n’entraîne aucune dépense pour les propriétaires, uniquement un manque à gagner ». D’autant que l’investissement locatif des propriétaires est déjà largement subventionné par l’argent public, via notamment des dispositifs d’aide à l’achat, type Pinel. « Quant aux petits propriétaires bailleurs, leur charge est essentiellement un remboursement d’emprunt, ils ne sont pas touchés par l’inflation », précise l’économiste Hippolyte d’Albis.
Le gouvernement reprend aussi à son compte un autre élément de langage des bailleurs, celui de la misère des petits propriétaires. « Il faut être sérieux : 3,5 % des ménages détiennent plus de la moitié du parc locatif, il est temps d’arrêter la spéculation sur l’augmentation des prix des loyers », s’étrangle Eddie Jacquemart, président de la Confédération nationale du logement (CNL), citant une récente étude de l’Insee chiffrant pour la première fois le niveau élevé de concentration du capital dans le secteur de l’immobilier.
Les conséquences de la hausse sur les locataires risquent pourtant d’être dramatiques : sur un loyer mensuel moyen de 600 euros, la revalorisation de 3,5 % représente un surcoût de 252 euros par an. « Dans un contexte de hausse générale des prix extrêmement importante, les locataires ne pourront faire face à de telles augmentations », s’inquiète Eddie Jacquemart. Les ménages les plus pauvres, ceux appartenant aux 20 % du bas de l’échelle, seront les premiers impactés. Mais, plus largement, c’est l’ensemble des locataires qui risque d’être affecté. Alors que 12 millions de personnes se trouvaient déjà en situation de précarité énergétique avant les hausses de ces derniers mois, la FAP craint de voir un nombre croissant de ménages devoir arbitrer entre payer leur loyer, se chauffer ou même remplir leur frigo. « Si les taux d’impayés n’ont pas sensiblement augmenté depuis début 2022, il y a déjà des augmentations importantes de la quittance de provisions pour charges », relève d’ailleurs le président de la CNL.
Pour 29,6 % des bénéficiaires, les APL ont diminué de 73 euros en moyenne
Pour tenter de calmer les tensions entre locataires et propriétaires, le gouvernement Borne a promis, dans le même temps, une revalorisation des (APL), applicable depuis le 1er juillet – au lieu du 1er octobre – à hauteur de 3,5 % elle aussi. Bienvenue, cette revalorisation intervient néanmoins après cinq années durant lesquelles le gouvernement n’a eu de cesse de grignoter le pouvoir de solvabilité des APL. D’abord en mettant fin, en 2018, pour trois ans, à son indexation sur l’IRL (qui fixe les plafonds des augmentations annuelles que peuvent exiger les propriétaires). Puis, début 2021, avec l’entrée en vigueur de la « contemporanéisation » des APL : leur montant n’est plus calculé sur les revenus perçus sur deux ans comme c’était le cas auparavant, mais à partir de la situation des locataires chaque trimestre. Résultat : pour 29,6 % des bénéficiaires, les allocations ont diminué de 73 euros en moyenne. Et 6,6 % d’entre eux n’y ont plus eu droit. Dans ces conditions, la réévaluation annoncée fait à peine figure de rattrapage. Elle reste inférieure au niveau de l’inflation et ne permettra pas de couvrir la hausse du coût des logements. Enfin, de nombreux ménages en sont exclus, en raison des plafonds de ressources très faibles pour en bénéficier.
Pour limiter l’impact de l’inflation, le projet de loi du gouvernement prévoit également une revalorisation de 4 % du revenu de solidarité active et des pensions de retraite de base. « Insuffisant encore », estime le délégué général de la FAP, qui plaidait pour un plafonnement de l’augmentation des loyers à 1 % pour soutenir les foyers les plus précaires. Il appelle surtout à sortir des logiques de saupoudrage. « Le précédent quinquennat a multiplié les chèques, c’est utile. Mais ces solutions ne feront que repousser la note des familles si aucune mesure structurelle n’est prise. Il faut des réponses en urgence, telles une augmentation de 10 % des minima sociaux (RSA, minimum vieillesse) et des APL. Comment se fait-il que les protections sociales, qui ont bien fonctionné pendant cinquante ans, sont aujou rd’hui en train de décrocher », questionne-t-il. Et de prévenir qu’à défaut, l’impact combiné de la hausse des loyers et des autres coûts pourrait entraîner une explosion des impayés, et donc des expulsions locatives parmi les 27 millions de locataires.
Logement. En Europe, le spectre d’une vague d’expulsions sans précédentLogementinflationloyerspouvoir d'achat France24 - World
How a lugworm could help organ transplants
Issued on: 30/06/2022 - 19:47
Sam BALL
A French biotech firm is hoping that the unique properties of lugworms, which can survive for hours without breathing, could be used to help improve the success rate of organ transplants in humans.
Известия (RUS)
IKEA приостановила прием новых заявок от покупателей
IKEA обрабатывает уже полученные заявки, прием новых возобновится немного позже, говорится на главной странице ритейлера в среду, 6 июля.
Разборка мебели: почему распродажа IKEA в первый день так и не стартовала
В интернет-магазине нельзя купить продукцию компании, но вскоре она может появиться на маркетплейсах по завышенным ценам
«В данный момент мы обрабатываем полученные заявки. Прием новых заявок запустится немного позже. Следите за обновлениями на нашем сайте», — отмечается в сообщении.Также указывается, что по техническим причинам оформление покупки на сайте временно недоступно.
«Мы работаем над решением проблемы. Напоминаем, что товаров на складах достаточно, наши магазины закрыты, а отделы обмена и возврата работают в прежнем режиме», — добавили в компании.
Доставка и возможность самовывоза (даже из пунктов выдачи Ozon или «Почты России») ограничены и осуществляются только в городах, где есть магазины сети: Москва, Санкт-Петербург, Краснодар, Екатеринбург, Казань, Нижний Новгород, Новосибирск, Омск, Ростов-на-Дону, Самара, Уфа и на прилегающей к ним территории (не более 50 км от города).
Распродажа товаров IKEA, которые остались на складах в России, началась в ночь на 5 июля. В качестве ориентировочных сроков распродажи указывались несколько недель в зависимости от наличия продукции. Однако в первый же день сайт компании рухнул. Технический эксперт рассказал «Известиям», что на восстановление сайта у продавца может уйти несколько дней.
На следующий день на сайте компании появилась возможность оставить заявку, однако указывалось, что сейчас оформление покупки на сайте временно недоступно по техническим причинам. На горячей линии сообщили «Известиям», что до конца дня 6 июля IKEA не вернет онлайн-покупки на сайте. Продажи будут доступны только в режиме оформления формы обратной связи, когда покупатель оставляет свои контактные данные и позже получает возможность что-либо купить.
Позже в компании сообщили, что сайт IKEA в России был искусственно перегружен конкурентами в день начала распродажи.
15 июня компания объявила сотрудникам о продаже бизнеса в РФ и роспуске персонала. Она пообещала выплатить сокращенным работникам компенсацию в размере семимесячной зарплаты.
В том же месяце сообщалось, что купить IKEA может сооснователь российского производителя мебели Mr.Doors Максим Валецкий.
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France24 - Monde
"On veut juste que ça démarre !" : les Lionnes anglaises lancent leur Euro féminin
Publié le : 06/07/2022 - 07:40
FRANCE 24
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Après un report d'un an en raison de la crise sanitaire, l'Euro féminin débute mercredi en Angleterre. À domicile, les "Lionesses" anglaises ouvrent le bal face à l'Autriche et comptent bien décrocher un premier trophée.
Fortes d'un soutien populaire inédit, les "Lionesses" (Lionnes) anglaises vont se lancer à l'assaut de "leur" Euro contre l'Autriche, mercredi 6 juillet, devant une audience record pour un match de la compétition, à Old Trafford, le stade de Manchester United.
"Je n'en peux plus d'attendre (...) on veut juste que ça démarre !", trépignait mercredi soir la sélectionneuse Sarina Wiegman. La coach néerlandaise de 52 ans, qui a mené les Pays-Bas au sacre chez eux en 2017, a été recrutée spécifiquement pour aider les joueuses anglaises à briser leur plafond de verre, elles qui ont trébuché au stade des demi-finales lors de deux dernières Mondiaux et au dernier Euro.
Sous ses ordres, les Anglaises n'ont plus connu la défaite depuis 14 matches, infligeant un 8-0 à la Macédoine du Nord et un 10-0 au Luxembourg. Elles ont martyrisés à deux reprises la Lettonie, 10-0 puis, en novembre dernier, 20-0, record de leur plus large victoire. Mais elles ont surtout pris le dessus sur l'Allemagne (3-1), lauréate de huit des douze Euro précédents, et, tout récemment, sur les Pays-Bas (5-1).
1️⃣DAY TO GO 🙌Just over 24 hours till the @Lionesses kick off #WEURO2022 ⚽️To celebrate, we want to see your good luck messages 👇#TakeYourChance pic.twitter.com/bqMlm3yqnI
July 5, 2022Un fort soutien populaire
Repoussé d'un an, en raison de la pandémie de Covid-19, et bénéficiant aussi du décalage à novembre-décembre du Mondial masculin au Qatar, qui ne saturera donc pas l'espace médiatique en ce début d'été, ces 13e Championnats d'Europe féminins des nations s'annoncent prometteurs et spectaculaires.
"Le niveau est tellement élevé maintenant, c'est très difficile de prédire à quoi ressemblera la fin du tournoi", a reconnu Wiegman, mardi. "Beaucoup de pays sont en bonne position, nous le sommes aussi. En tournoi, on voit parfois des choses surprenantes et on espère en profiter" a-t-elle poursuivi.
Il est vrai que le tournoi semble incroyablement ouvert. L'Allemagne, l'Espagne - même privée de sa star Alexia Putellas victime d'une rupture des ligaments croisés - et le Danemark, finaliste en 2017, se retrouvent dans le même groupe B, véritable "groupe de la mort", qui désignera l'éventuel adversaire de l'Angleterre en quarts de finale : ces quatre nations peuvent nourrir des ambitions légitimes.
De même, la Norvège, qui est dans le groupe de l'Angleterre, reste une vraie menace, surtout avec le retour d'Ada Hegerberg, alors que la Suède et les tenantes du titre néerlandaises, qui s'affronteront dans le groupe C, ou la France (groupe D) peuvent battre n'importe qui.
Tout cela se déroulera sous une exposition médiatique inédite pour le football féminin européen reflétant son développement météorique ces cinq dernières années. Plus de 500 000 des 750 000 billets mis en vente ont déjà trouvé preneur et l'UEFA espère 250 millions de téléspectateurs. Le match d'ouverture et la finale vont battre deux fois le record du nombre de spectateurs pour un match d'Euro féminin pour le porter à 87 000 environ.
⏰⏰⏰#WEURO2022 pic.twitter.com/7dtFaGK6XM
July 5, 2022Une polémique autour des stades
Les dotations, tout en restant à des années-lumières de celles des hommes, ont aussi été revues largement à la hausse par l'UEFA pour refléter le regain de compétitivité et pour entretenir l'élan.
"Ces gros progrès que réalise ce sport continueront à influencer positivement la perception qu'ont les gens du football féminin, mais nous voulons faire plus. Continuer à élever le niveau des compétitions, dès les équipes de jeunes, améliorer la visibilité mondiale et organiser des compétitions de top niveau, comme celle-ci", a expliqué la directrice du football féminin à l'UEFA, l'ex-internationale allemande Nadine Kessler.
Cette impression positive a été quelque peu ternie par le choix de certains stades, notamment le Manchester Academy Stadium qui, en configuration Euro, n'accueillera même pas 5 000 spectateurs, ou le Leigh Sports Village qui plafonne à 7 800.
Mais au moment du coup d'envoi, plus rien de tout ça ne comptera vraiment et la passion reprendra le dessus. "On n'est pas des robots, il y aura de la nervosité. On a bien conscience des attentes à l'extérieur, mais au sein du camp de base, c'est surtout l'excitation et l'envie d'en profiter" qui dominent, a assuré la capitaine anglaise Leah Williamson.
"Au final, c'est mon métier. Si je n'étais pas prête pour demain et capable d'en profiter, pourquoi est-ce que je ferais ce métier ?", a-t-elle ajouté.
Avec AFP
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Известия (RUS)
Глава ВГА Херсонской области заявил о подготовке к референдуму
Подготовка к референдуму в Херсонской области уже идет. Об этом 6 июля заявил глава военно-гражданской администрации (ВГА) Херсонской области Владимир Сальдо.
В разрядке исключения: будут ли Херсон и Запорожье включены в переговоры РФ и Украины
В ближайшей перспективе эксперты не видят предпосылок к возобновлению диалога
«Это на сегодняшний день самая главная задача временных военно-гражданских администраций, и подготовка, по сути, уже идет. <...> Направление одно — организация проведения референдума», — сказал он в эфире телеканала «Соловьев Live».
Ранее, 29 июня, о начале подготовки к референдуму о присоединении к РФ заявил замглавы ВГА региона Кирилл Стремоусов. По его мнению, Херсонская область примет решение и присоединится к России.
С 1 мая регион ввел в обращение рубли. На время переходного периода, который составит около четырех месяцев, здесь в обращении находятся и рубль, и гривна, после чего расчеты будут осуществляться уже полностью в рублях.
Также с начала мая операторы Херсона, Скадовска и Новой Каховки присоединились к российскому интернету после того, как Киев отключил связь в приграничных областях.
В конце мая сообщалось, что область хочет войти в состав РФ и свое будущее видит в составе России. В настоящее время в регионе уже стартовал процесс выдачи российских паспортов.
Также отмечалось, что референдум в Херсонской области по вхождению в состав России планируется провести в 2022 году. При этом власти региона исключили возвращение освобожденного от украинских националистов региона обратно под контроль Украины.
Херсонская область перешла под контроль Вооруженных сил РФ в ходе проводимой Россией с 24 февраля военной операции по защите Донецкой и Луганской народных республик (ДНР и ЛНР). Ее началу предшествовали обострение ситуации в регионе, обращение руководства республик Донбасса к РФ с просьбой о помощи и последующее признание Россией независимости ДНР и ЛНР.
Киев проводит военную операцию против жителей Донбасса, отказавшихся признавать итоги государственного переворота на Украине, с 2014 года.
Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».
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Valeurs Actuelles
[Exclusif] « Tous ceux qui ne sont pas blancs, levez-vous » : le leader mondial des réservations de voyages Amadeus en pleine « dérive woke » ? (vidéo)
« Ce que vous êtes fait de nous ce que nous sommes. Chez Amadeus, notre culture de l’inclusion est façonnée par nos collaborateurs : une communauté globale de plus de 140 nationalités différentes. » Le groupe espagnol et numéro un mondial des réservations de voyages se vante sur son site Internet d’être « une entreprise multinationale naturellement diversifiée ».
A propos de son « engagement », Amadeus, qui emploie 16 000 personnes dans plus de 190 pays, dont 4 200 d’une trentaine de nationalités différentes en France, renchérit : « Nous acceptons et respectons les différences entre les cultures et en leur sein, et reconnaissons et approuvons les différences fondées sur le sexe, l’âge, la race, l’origine ethnique, les croyances, l’orientation sexuelle et les handicaps, ainsi que la diversité des pensées et des expériences. »
« Chez Amadeus, nous croyons en l’importance de la diversité et de l’inclusion sur le lieu de travail et dans la société. C’est quelque chose que nous promouvons dans toute notre entreprise et qui fait partie de notre ADN », revendique même le groupe sur son site. Une culture d’entreprise encore louée récemment lors d’une séance de questions-réponses, intitulée « Live with the ExCom » et organisée dans les bureaux d’Amadeus à Nice, en France, entre la direction et les salariés arrivés en 2021 et 2022, et en visioconférence pour les autres.
« Votre travail consiste à remplacer ces gens »
Dans un extrait de la vidéo de cet événement interne que s’est procuré Valeurs actuelles, enregistrée au cours de la visite du comité exécutif le 2 juin dernier dans les Alpes-Maritimes et disponible depuis sur l’intranet de la société, le « maître de cérémonie » et vice-président exécutif Hotel IT solutions, Peter Waters, en profite pour rappeler en anglais les engagements de son groupe, en présence notamment de son président et PDG depuis 2011, Luis Maroto (au centre), quitte à user d’un procédé quelque peu singulier.
« C’est une chose qui me tient vraiment à cœur. Je vais demander à chaque femme ou personne qui s’identifie au sexe non masculin de se lever dans l’assistance. S’il vous plaît, levez-vous », demande ainsi l’animateur, qui répète trois fois « levez-vous » pour convaincre des salariés visiblement surpris, mal à l’aise ou réticents. « Peut-on montrer ça à la caméra, s’il vous plaît ? C’est remarquable, c’est absolument incroyable, se félicite-t-il. Nous sommes une entreprise technologique où il est parfois difficile, dans les écoles d’ingénieurs, de trouver une femme de talent, mais regardez-vous ! »
« Asseyez-vous, s’il vous plaît. Je vais demander à un autre groupe de se lever, si je peux me permettre, poursuit le haut cadre. Tous ceux… Non, non, les gars, je sais que vous en avez envie… [des participants se lèvent, ndlr]. Tous ceux qui ne sont pas blancs et s’identifient comme n’étant pas anglo-saxons blancs européens, levez-vous s’il vous plaît. Les personnes de couleur, les Asiatiques… Bien. » Sur l’estrade, un des trois hauts dirigeants se lève aussi. « Je suis Brésilien, désolé », se justifie Decius Valmorbida, président de l’unité Voyages, sous les rires de ses deux voisins.
« Les amis, regardez-ça. Souvenez-vous, vous êtes l’avenir de l’entreprise, reprend alors Peter Waters en s’adressant à nouveau à l’auditoire de plus d’une cinquantaine de personnes. Votre travail consiste à remplacer ces gens, affirme même le haut cadre en désignant de la main les trois dirigeants blancs tout sourire assis à la tribune. Je pense qu’avec cette diversité des sexes et cette diversité en général, nous avons bien posé les bases. Et je vais vous expliquer pourquoi cela me tient à cœur. C’est pour les gens que j’ai rejoint Amadeus et c’est pour eux que je reste. S’il vous plaît, les gars, asseyez-vous, merci. »
Des salariés choqués, Amadeus assume
Selon nos informations, cet échange a étonné, voire choqué des salariés, dont certains déplorent « une dérive woke » de leur entreprise, au point que la CGT s’en est plaint, depuis, auprès de la direction. « Il s’agissait de montrer l’importance qu’Amadeus met dans son engagement en faveur de la diversité sous toutes ses formes, explique Jérôme Reytinat-Hardouin, délégué syndical CFDT, présent ce jour-là. En tant que Français nous ne sommes pas préparés, les Américains, eux, trouvent cela normal. J’ai été surpris que ce type de présentation soit faite à Nice, je l’avais déjà vu ailleurs, je ne m’attendais pas à la voir ici », reconnaît-il toutefois.
« Demander aux personnes non-blanches de se lever est un très bon exemple de discrimination par la couleur de peau, dénonce au contraire un employé. Demanderons-nous demain aux blancs de sortir de la salle ? Ces pratiques incitent à voir ses collègues selon leurs couleurs de peau plutôt que leurs compétences, leurs cultures, leurs visions, etc. Si le management ne désapprouve pas les propos tenus ici, cela veut-il dire qu’ils sont acceptables, voire encouragés ? »
Contacté par Valeurs actuelles pour réagir aux critiques émises en interne, aux accusations de « wokisme » et préciser ses intentions concernant la méthode et les propos cités au cours de sa réunion, le groupe espagnol, qui tenait son assemblée générale des actionnaires ce 23 juin à Madrid, a répondu par courriel : « Chez Amadeus, nous sommes convaincus de l’importance de la diversité sur le lieu de travail et des valeurs qu’elle apporte. C’est quelque chose que nous mettons en avant dans toute notre entreprise et qui fait partie de notre ADN. »
« Notre personnel diversifié, composé de 16 000 collaborateurs, est notre atout le plus précieux et un élément clé pour nous différencier. Il améliore notre capacité à résoudre les problèmes, enrichit notre vision et donne naissance à des idées novatrices, a ajouté Amadeus. Il est essentiel pour mieux comprendre, anticiper et répondre aux besoins de nos clients. C’est la clé qui nous permettra d’atteindre notre objectif commun, à savoir façonner l’avenir du voyage. »
🔴 [Exclusif @Valeurs] « Tous ceux qui ne sont pas blancs levez-vous »: le leader mondial des réservations de voyages Amadeus en pleine « dérive woke »?
En réunion interne avec le PDG un haut cadre a encouragé le remplacement de la direction par des « gens de couleur » et des « femmes » pic.twitter.com/s2jWNeZa10
— Amaury Brelet (@AmauryBrelet) June 30, 2022
Известия (RUS)
Мотоциклист насмерть сбил мужчину в центре Москвы
В центре Москвы мотоциклист насмерть сбил мужчину. По данным «Известий», инцидент произошел ночью 5 июля на Коровьем Валу.
До первого встречного: как остановить череду смертельных ДТП
Почему погибший на Кутузовском проспекте гонщик мог не регистрировать авто
38-летний москвич двигался на мотоцикле по внешней стороне Садового кольца, у дома на улице Коровий Вал наехал на мужчину. От полученных травм пострадавший скончался на месте.
Водителя мотоцикла госпитализировали с черепно-мозговой травмой и переломом черепа.
По факту произошедшего начали проверку.
3 июля два человека погибли в массовом ДТП с мотоциклом в Подмосковье. По данным источника «Известий», шесть автомобилей и мотоцикл столкнулись на трассе М-7 «Волга-1».
В тот же день на трассе «Амур» неподалеку от поселка Серышево Амурской области произошло ДТП с участием двух легковых автомобилей, транспортные средства загорелись. В результате четыре человека погибли, один доставлен в лечебное учреждение.
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Valeurs Actuelles
Le « wokisme » de Netflix irrite aussi les personnes issues de minorités
Impossible d’y échapper. Dans la quasi-totalité des programmes produits par Netflix ces dernières années, impossible de faire sans un personnage LGBT, noir ou issu d’une quelconque minorité. Le géant du streaming se fait fort de proposer les programmes les plus inclusifs possibles… même quand l’ajout d’informations sur la sexualité ou l’origine des personnages est parfaitement inutile. Un progressisme acharné qui excède de très nombreux utilisateurs, y compris les spectateurs issus de minorités, a constaté Le Point.
« Je suis noir, je le sais et j’ai déjà vécu du racisme. Mais quand je regarde des séries, j’ai l’impression que c’est partout, tout le temps, et ça m’énerve de me sentir comme une victime alors que je veux juste me détendre après les cours », explique à l’hebdomadaire Nelson, 17 ans. Le jeune lycéen cite l’exemple de la série Lupin, qui met en vedette Omar Sy : « Il y avait presque à chaque épisode du racisme des Blancs sur les Noirs. Ça m’énervait en tant que Noir, pas parce que c’est injuste, mais parce que c’est pas ça ma vie. »
Un activiste aux importantes responsabilités
« J’aime bien les contenus LGBT sur Netflix, mais ce qui me gêne, c’est quand l’info sur la sexualité tombe comme un cheveu sur la soupe », abonde Eliott, également âgé de 17 ans et qui explique au Point être lui-même homosexuel. « On a l’impression que c’est faux et qu’on sert juste à cocher des cases », explique le jeune homme. « Les séries Netflix, en ce moment, se concentrent beaucoup sur la représentation de toutes les catégories : gay, polyamoureux, bi, cisgenre, etc. au point que ça devient les traits principaux des personnalités des personnages », ajoute enfin Anna, 18 ans, étudiante en histoire et « féministe engagée ».
Le constat que dressent Nelson, Eliott et Anna dans les colonnes du Point ne sort pas de nulle part. Selon l’hebdomadaire, il est la conséquence du travail de Darnell Moore, vice-président de la stratégie d’inclusion de la plateforme. Cet activiste, décrit comme « intersectionnel, antiraciste et queer », est chargé de passer les programmes de Netflix au scanner woke, et de ne pas laisser une occasion de créer un personnage qui en coche les cases. Un activisme forcené qui pourrait être l’un des problèmes compliquant les affaires de Netflix : au premier semestre 2022, et pour la première fois depuis des années, la firme a perdu des abonnés.
Opex 360
M. Erdogan prévient que la Turquie peut toujours bloquer l’adhésion de la Suède et de la Finlande à l’Otan
par Laurent Lagneau · 1 juillet 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerEn 2019, la Turquie avait bloqué l’adoption de nouveaux plans de défense pour le flanc oriental de l’Otan tant qu’elle n’obtiendrait pas des Alliés un soutien plus prononcé contre les organisations « terroristes » kurdes, dont le PKK [Parti des travailleurs du Kurdistan] et son pendant syrien, le PYD.
À l’époque, Ankara venait de lancer une offensive dans le nord de la Syrie, contre les milices kurdes syriennes [YPG], affiliées au PYD et soutenues par la coalition anti-jihadiste dirigée par les États-Unis. Puis, lors du sommet de l’Otan, organisé, cette année-là, à Londres, la Turquie laissa entendre qu’elle avait finalement levé son veto. Et pour cause : le président Erdogan avait signé la déclaration finale publiée à l’issue de la réunion, ce qui fit dire à Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’Alliance, que le différend avait été aplani.
Seulement, deux jours après la fin du sommet de Londres, le chef de la diplomatie turque, Mevlut Cavusoglu, affirma le contraire. « Le plan de défense des pays baltes et de la Pologne ne sera pas entériné si celui de la Turquie, qui comprend la reconnaissance des YPG en tant qu’organisation terroriste, ne l’est pas lui aussi », déclara-t-il lors d’un déplacement à Rome. Il aura fallu attendre six mois de plus pour voir la Turquie revenir sur sa position… Avait-elle obtenu ce qu’elle désirait? Mystère…
Quoi qu’il en soit, M. Erdogan semble vouloir utiliser les mêmes ficelles qu’il y a deux ans, cette fois au sujet de l’adhésion à l’Otan de la Suède et de la Finlande. Ainsi, après avoir annoncé qu’elle s’y opposerait, en raison de la mansuétude de ces deux pays à l’égard des mouvements kurdes et du Fetö, le parti du prédicateur Fethullah Gülen, la Turquie a finalement levé son veto lors du sommet de l’Otan qui vient de se tenir à Madrid, après la signature d’un mémorandum dans lequel Stockholm et Helsinki ont, entre autres, pris l’engagement de lutter « contre le terrorisme avec détermination et résolution » et de traiter les demandes d’extradition que leur fera Ankara de « manière rapide et approfondie ».
Ensuite, M. Erdogan a été remercié par son homologue américain, Joe Biden, pour « avoir arrangé la situation en ce qui concerne la Suède et la Finlande ». Cerise sur le gâteau, et alors que la Grèce a officialisé une requête portant sur l’achat d’au-moins F-35A, il a obtenu le soutien du locataire de la Maison Blanche pour l’acquisition de chasseurs-bombardiers F-16 « Viper » de dernière génération.
« Nous devrions leur vendre les avions F-16. […] J’ai besoin de l’approbation du Congrès pour faire cela et je pense que je peux l’obtenir », a déclaré M. Biden. Cela étant, cette annonce n’avait rien de nouveau : en avril, le département d’État [diplomatie américaine, ndlr] a fait valoir que la vente potentielle de ces appareils à la Turquie serait « conforme aux intérêts et à la sécurité nationale des États-Unis » et renforcerait « l’unité à long terme de l’Otan ».
Quoi qu’il en soit, à peine quelques heures après signé cet accord avec les deux pays nordiques, la Turquie a fait savoir qu’elle leur demanderait d’extrader 33 personnes pour des faits de terrorisme.
« En Suède, la loi suédois s’applique avec des tribunaux indépendants. […] Des personnes non suédoises peuvent être extradées à la demande d’autres pays, mais seulement si c’est compatible avec la loi suédoise et la Convention européenne sur les extraditions », a rétorqué Morgan Johansson, le ministre suédois de la Justice. Plus tôt, la cheffe du gouvernement suédois, Magdalena Andersson, avait assuré que Stockholm allait « coopérer plus étroitement avec la Turquie concernant les listes des [combattants] du PKK » mais tout en continuant à « respecter la loi suédoise et le droit international ».
D’où l’avertissement lancé par M. Erdogan, alors que le sommet de Madrid se terminait. Si la Suède et la Finlande « remplissent leur devoir, nous soumettrons [le mémorandum] au Parlement en vue de son adoption. Dans le cas contraire, il est hors de question pour nous de l’envoyer au Parlement », a-t-il prévenu, après avoir évoqué une demande d’extradition concernant non plus 33 mais « 73 terroristes ». « Ils les renverront, ils l’ont promis. Cela figure dans des documents écrits. Ils tiendront leur promesse », a-t-il dit, sans livrer plus de détails.
« Ce qui importe, c’est que les promesses données à la Turquie soient tenues », a encore insisté M. Erdogan.
Cela étant, et comme l’a récemment souligné la Brookings Institution dans une récente note, le problème est que la Turquie a une définition assez large et « agressive » du terrorisme, laquelle va au-delà de la « la criminalisation de la participation à des actes de violence » tout en portant atteinte à la « liberté d’expression fondamentale ». Ce qui permet à M. Erdogan de « faire taire et réprimer ses détracteurs et opposants ». En clair, l’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’Otan est encore loin d’être acquise…
M. Erdogan prévient que la Turquie peut toujours bloquer l’adhésion de la Suède et de la Finlande à l’Otan
par Laurent Lagneau · 1 juillet 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerEn 2019, la Turquie avait bloqué l’adoption de nouveaux plans de défense pour le flanc oriental de l’Otan tant qu’elle n’obtiendrait pas des Alliés un soutien plus prononcé contre les organisations « terroristes » kurdes, dont le PKK [Parti des travailleurs du Kurdistan] et son pendant syrien, le PYD.
À l’époque, Ankara venait de lancer une offensive dans le nord de la Syrie, contre les milices kurdes syriennes [YPG], affiliées au PYD et soutenues par la coalition anti-jihadiste dirigée par les États-Unis. Puis, lors du sommet de l’Otan, organisé, cette année-là, à Londres, la Turquie laissa entendre qu’elle avait finalement levé son veto. Et pour cause : le président Erdogan avait signé la déclaration finale publiée à l’issue de la réunion, ce qui fit dire à Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’Alliance, que le différend avait été aplani.
Seulement, deux jours après la fin du sommet de Londres, le chef de la diplomatie turque, Mevlut Cavusoglu, affirma le contraire. « Le plan de défense des pays baltes et de la Pologne ne sera pas entériné si celui de la Turquie, qui comprend la reconnaissance des YPG en tant qu’organisation terroriste, ne l’est pas lui aussi », déclara-t-il lors d’un déplacement à Rome. Il aura fallu attendre six mois de plus pour voir la Turquie revenir sur sa position… Avait-elle obtenu ce qu’elle désirait? Mystère…
Quoi qu’il en soit, M. Erdogan semble vouloir utiliser les mêmes ficelles qu’il y a deux ans, cette fois au sujet de l’adhésion à l’Otan de la Suède et de la Finlande. Ainsi, après avoir annoncé qu’elle s’y opposerait, en raison de la mansuétude de ces deux pays à l’égard des mouvements kurdes et du Fetö, le parti du prédicateur Fethullah Gülen, la Turquie a finalement levé son veto lors du sommet de l’Otan qui vient de se tenir à Madrid, après la signature d’un mémorandum dans lequel Stockholm et Helsinki ont, entre autres, pris l’engagement de lutter « contre le terrorisme avec détermination et résolution » et de traiter les demandes d’extradition que leur fera Ankara de « manière rapide et approfondie ».
Ensuite, M. Erdogan a été remercié par son homologue américain, Joe Biden, pour « avoir arrangé la situation en ce qui concerne la Suède et la Finlande ». Cerise sur le gâteau, et alors que la Grèce a officialisé une requête portant sur l’achat d’au-moins F-35A, il a obtenu le soutien du locataire de la Maison Blanche pour l’acquisition de chasseurs-bombardiers F-16 « Viper » de dernière génération.
« Nous devrions leur vendre les avions F-16. […] J’ai besoin de l’approbation du Congrès pour faire cela et je pense que je peux l’obtenir », a déclaré M. Biden. Cela étant, cette annonce n’avait rien de nouveau : en avril, le département d’État [diplomatie américaine, ndlr] a fait valoir que la vente potentielle de ces appareils à la Turquie serait « conforme aux intérêts et à la sécurité nationale des États-Unis » et renforcerait « l’unité à long terme de l’Otan ».
Quoi qu’il en soit, à peine quelques heures après signé cet accord avec les deux pays nordiques, la Turquie a fait savoir qu’elle leur demanderait d’extrader 33 personnes pour des faits de terrorisme.
« En Suède, la loi suédois s’applique avec des tribunaux indépendants. […] Des personnes non suédoises peuvent être extradées à la demande d’autres pays, mais seulement si c’est compatible avec la loi suédoise et la Convention européenne sur les extraditions », a rétorqué Morgan Johansson, le ministre suédois de la Justice. Plus tôt, la cheffe du gouvernement suédois, Magdalena Andersson, avait assuré que Stockholm allait « coopérer plus étroitement avec la Turquie concernant les listes des [combattants] du PKK » mais tout en continuant à « respecter la loi suédoise et le droit international ».
D’où l’avertissement lancé par M. Erdogan, alors que le sommet de Madrid se terminait. Si la Suède et la Finlande « remplissent leur devoir, nous soumettrons [le mémorandum] au Parlement en vue de son adoption. Dans le cas contraire, il est hors de question pour nous de l’envoyer au Parlement », a-t-il prévenu, après avoir évoqué une demande d’extradition concernant non plus 33 mais « 73 terroristes ». « Ils les renverront, ils l’ont promis. Cela figure dans des documents écrits. Ils tiendront leur promesse », a-t-il dit, sans livrer plus de détails.
« Ce qui importe, c’est que les promesses données à la Turquie soient tenues », a encore insisté M. Erdogan.
Cela étant, et comme l’a récemment souligné la Brookings Institution dans une récente note, le problème est que la Turquie a une définition assez large et « agressive » du terrorisme, laquelle va au-delà de la « la criminalisation de la participation à des actes de violence » tout en portant atteinte à la « liberté d’expression fondamentale ». Ce qui permet à M. Erdogan de « faire taire et réprimer ses détracteurs et opposants ». En clair, l’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’Otan est encore loin d’être acquise…
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À l’époque, Ankara venait de lancer une offensive dans le nord de la Syrie, contre les milices kurdes syriennes [YPG], affiliées au PYD et soutenues par la coalition anti-jihadiste dirigée par les États-Unis. Puis, lors du sommet de l’Otan, organisé, cette année-là, à Londres, la Turquie laissa entendre qu’elle avait finalement levé son veto. Et pour cause : le président Erdogan avait signé la déclaration finale publiée à l’issue de la réunion, ce qui fit dire à Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’Alliance, que le différend avait été aplani.
Seulement, deux jours après la fin du sommet de Londres, le chef de la diplomatie turque, Mevlut Cavusoglu, affirma le contraire. « Le plan de défense des pays baltes et de la Pologne ne sera pas entériné si celui de la Turquie, qui comprend la reconnaissance des YPG en tant qu’organisation terroriste, ne l’est pas lui aussi », déclara-t-il lors d’un déplacement à Rome. Il aura fallu attendre six mois de plus pour voir la Turquie revenir sur sa position… Avait-elle obtenu ce qu’elle désirait? Mystère…
Quoi qu’il en soit, M. Erdogan semble vouloir utiliser les mêmes ficelles qu’il y a deux ans, cette fois au sujet de l’adhésion à l’Otan de la Suède et de la Finlande. Ainsi, après avoir annoncé qu’elle s’y opposerait, en raison de la mansuétude de ces deux pays à l’égard des mouvements kurdes et du Fetö, le parti du prédicateur Fethullah Gülen, la Turquie a finalement levé son veto lors du sommet de l’Otan qui vient de se tenir à Madrid, après la signature d’un mémorandum dans lequel Stockholm et Helsinki ont, entre autres, pris l’engagement de lutter « contre le terrorisme avec détermination et résolution » et de traiter les demandes d’extradition que leur fera Ankara de « manière rapide et approfondie ».
Ensuite, M. Erdogan a été remercié par son homologue américain, Joe Biden, pour « avoir arrangé la situation en ce qui concerne la Suède et la Finlande ». Cerise sur le gâteau, et alors que la Grèce a officialisé une requête portant sur l’achat d’au-moins F-35A, il a obtenu le soutien du locataire de la Maison Blanche pour l’acquisition de chasseurs-bombardiers F-16 « Viper » de dernière génération.
« Nous devrions leur vendre les avions F-16. […] J’ai besoin de l’approbation du Congrès pour faire cela et je pense que je peux l’obtenir », a déclaré M. Biden. Cela étant, cette annonce n’avait rien de nouveau : en avril, le département d’État [diplomatie américaine, ndlr] a fait valoir que la vente potentielle de ces appareils à la Turquie serait « conforme aux intérêts et à la sécurité nationale des États-Unis » et renforcerait « l’unité à long terme de l’Otan ».
Quoi qu’il en soit, à peine quelques heures après signé cet accord avec les deux pays nordiques, la Turquie a fait savoir qu’elle leur demanderait d’extrader 33 personnes pour des faits de terrorisme.
« En Suède, la loi suédois s’applique avec des tribunaux indépendants. […] Des personnes non suédoises peuvent être extradées à la demande d’autres pays, mais seulement si c’est compatible avec la loi suédoise et la Convention européenne sur les extraditions », a rétorqué Morgan Johansson, le ministre suédois de la Justice. Plus tôt, la cheffe du gouvernement suédois, Magdalena Andersson, avait assuré que Stockholm allait « coopérer plus étroitement avec la Turquie concernant les listes des [combattants] du PKK » mais tout en continuant à « respecter la loi suédoise et le droit international ».
D’où l’avertissement lancé par M. Erdogan, alors que le sommet de Madrid se terminait. Si la Suède et la Finlande « remplissent leur devoir, nous soumettrons [le mémorandum] au Parlement en vue de son adoption. Dans le cas contraire, il est hors de question pour nous de l’envoyer au Parlement », a-t-il prévenu, après avoir évoqué une demande d’extradition concernant non plus 33 mais « 73 terroristes ». « Ils les renverront, ils l’ont promis. Cela figure dans des documents écrits. Ils tiendront leur promesse », a-t-il dit, sans livrer plus de détails.
« Ce qui importe, c’est que les promesses données à la Turquie soient tenues », a encore insisté M. Erdogan.
Cela étant, et comme l’a récemment souligné la Brookings Institution dans une récente note, le problème est que la Turquie a une définition assez large et « agressive » du terrorisme, laquelle va au-delà de la « la criminalisation de la participation à des actes de violence » tout en portant atteinte à la « liberté d’expression fondamentale ». Ce qui permet à M. Erdogan de « faire taire et réprimer ses détracteurs et opposants ». En clair, l’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’Otan est encore loin d’être acquise…
PartagezTweetezPartagezEnregistrerPartagezPartagezTweetezTweetezPartagezPartagezEnregistrerEnregistrerEn 2019, la Turquie avait bloqué l’adoption de nouveaux plans de défense pour le flanc oriental de l’Otan tant qu’elle n’obtiendrait pas des Alliés un soutien plus prononcé contre les organisations « terroristes » kurdes, dont le PKK [Parti des travailleurs du Kurdistan] et son pendant syrien, le PYD.
À l’époque, Ankara venait de lancer une offensive dans le nord de la Syrie, contre les milices kurdes syriennes [YPG], affiliées au PYD et soutenues par la coalition anti-jihadiste dirigée par les États-Unis. Puis, lors du sommet de l’Otan, organisé, cette année-là, à Londres, la Turquie laissa entendre qu’elle avait finalement levé son veto. Et pour cause : le président Erdogan avait signé la déclaration finale publiée à l’issue de la réunion, ce qui fit dire à Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’Alliance, que le différend avait été aplani.
Seulement, deux jours après la fin du sommet de Londres, le chef de la diplomatie turque, Mevlut Cavusoglu, affirma le contraire. « Le plan de défense des pays baltes et de la Pologne ne sera pas entériné si celui de la Turquie, qui comprend la reconnaissance des YPG en tant qu’organisation terroriste, ne l’est pas lui aussi », déclara-t-il lors d’un déplacement à Rome. Il aura fallu attendre six mois de plus pour voir la Turquie revenir sur sa position… Avait-elle obtenu ce qu’elle désirait? Mystère…
Quoi qu’il en soit, M. Erdogan semble vouloir utiliser les mêmes ficelles qu’il y a deux ans, cette fois au sujet de l’adhésion à l’Otan de la Suède et de la Finlande. Ainsi, après avoir annoncé qu’elle s’y opposerait, en raison de la mansuétude de ces deux pays à l’égard des mouvements kurdes et du Fetö, le parti du prédicateur Fethullah Gülen, la Turquie a finalement levé son veto lors du sommet de l’Otan qui vient de se tenir à Madrid, après la signature d’un mémorandum dans lequel Stockholm et Helsinki ont, entre autres, pris l’engagement de lutter « contre le terrorisme avec détermination et résolution » et de traiter les demandes d’extradition que leur fera Ankara de « manière rapide et approfondie ».
signature d’un mémorandumEnsuite, M. Erdogan a été remercié par son homologue américain, Joe Biden, pour « avoir arrangé la situation en ce qui concerne la Suède et la Finlande ». Cerise sur le gâteau, et alors que la Grèce a officialisé une requête portant sur l’achat d’au-moins F-35A, il a obtenu le soutien du locataire de la Maison Blanche pour l’acquisition de chasseurs-bombardiers F-16 « Viper » de dernière génération.
« Nous devrions leur vendre les avions F-16. […] J’ai besoin de l’approbation du Congrès pour faire cela et je pense que je peux l’obtenir », a déclaré M. Biden. Cela étant, cette annonce n’avait rien de nouveau : en avril, le département d’État [diplomatie américaine, ndlr] a fait valoir que la vente potentielle de ces appareils à la Turquie serait « conforme aux intérêts et à la sécurité nationale des États-Unis » et renforcerait « l’unité à long terme de l’Otan ».
Quoi qu’il en soit, à peine quelques heures après signé cet accord avec les deux pays nordiques, la Turquie a fait savoir qu’elle leur demanderait d’extrader 33 personnes pour des faits de terrorisme.
« En Suède, la loi suédois s’applique avec des tribunaux indépendants. […] Des personnes non suédoises peuvent être extradées à la demande d’autres pays, mais seulement si c’est compatible avec la loi suédoise et la Convention européenne sur les extraditions », a rétorqué Morgan Johansson, le ministre suédois de la Justice. Plus tôt, la cheffe du gouvernement suédois, Magdalena Andersson, avait assuré que Stockholm allait « coopérer plus étroitement avec la Turquie concernant les listes des [combattants] du PKK » mais tout en continuant à « respecter la loi suédoise et le droit international ».
D’où l’avertissement lancé par M. Erdogan, alors que le sommet de Madrid se terminait. Si la Suède et la Finlande « remplissent leur devoir, nous soumettrons [le mémorandum] au Parlement en vue de son adoption. Dans le cas contraire, il est hors de question pour nous de l’envoyer au Parlement », a-t-il prévenu, après avoir évoqué une demande d’extradition concernant non plus 33 mais « 73 terroristes ». « Ils les renverront, ils l’ont promis. Cela figure dans des documents écrits. Ils tiendront leur promesse », a-t-il dit, sans livrer plus de détails.
« Ce qui importe, c’est que les promesses données à la Turquie soient tenues », a encore insisté M. Erdogan.
Cela étant, et comme l’a récemment souligné la Brookings Institution dans une récente note, le problème est que la Turquie a une définition assez large et « agressive » du terrorisme, laquelle va au-delà de la « la criminalisation de la participation à des actes de violence » tout en portant atteinte à la « liberté d’expression fondamentale ». Ce qui permet à M. Erdogan de « faire taire et réprimer ses détracteurs et opposants ». En clair, l’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’Otan est encore loin d’être acquise…
une récente note France24 - Monde
France : le premier paquebot propulsé au gaz naturel liquéfié
Publié le : 06/07/2022 - 17:09
Laura MOUSSET
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Les Chantiers de l'Atlantique à Saint-Nazaire construisent le premier paquebot de croisière propulsé au GNL (gaz naturel liquéfié) de France. Il sera livré mi-octobre à l'armateur italo-suisse MSC Croisières. Dans une période où les croisiéristes sont pointés du doigt pour leur impact négatif sur l’environnement, ce nouveau navire promet de rejeter peu d'oxyde de soufre mais aussi de produire 25 % de CO2 en moins que les navires fonctionnant au fioul.
New York Times - World
Hong Kong’s Handover Anniversary
‘Tuve que irme’: Hong Kong se debate entre el legado británico y el futuro autoritario de China
En los 25 años transcurridos desde el traspaso a China, la vida en Queen’s Road, la primera vía construida por los británicos tras la toma del territorio, se ha transformado.
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Por Hannah Beech
Photographs and Video by Sergey Ponomarev
HONG KONG — El día en que Hong Kong fue devuelto a China hace un cuarto de siglo, el fabricante de fideos de Queen’s Road trabajaba como lo había hecho durante días y décadas previas, transformando harina y agua en el sustento de una ciudad llena de refugiados del continente. Para satisfacer los diversos gustos, elaboraba tiernos fideos de Shanghái y pasta al huevo cantonesa, resbaladizos envoltorios de wonton del sur de China y gruesas masas de dumpling muy apreciadas en Pekín.
Cuando la bandera de cinco estrellas de la República Popular China sustituyó a la Union Jack el 1 de julio de 1997, llovió y llovió, y el agua subió rápidamente por Queen’s Road y sus afluentes. Algunos tomaron el diluvio como un presagio del control comunista, otros como un ritual de purificación para limpiar Hong Kong del imperialismo occidental.
La tormenta no tuvo mayor significado para To Wo, quien administraba la tienda de fideos con su familia. To seguía trabajando todos los días del año, introduciendo la masa en máquinas ruidosas y vaciando tantos sacos de harina que todo quedaba empolvado de blanco, incluso el santuario del dios de la cocina.
“Estaba ocupado”, dijo. “No tenía mucho tiempo para el miedo”.
En los 25 años transcurridos desde el traspaso, la única constante ha sido el cambio, tan definido como desafiado por los habitantes de Queen’s Road, la avenida con más historia de Hong Kong. A su alrededor, la ciudad se ha transformado: por la vertiginosa expansión económica de China continental, que amenaza con hacer innecesario esta ciudad portuaria internacional, pero también por el aplastamiento de las libertades por parte de los actuales gobernantes de Hong Kong, que han llenado las cárceles de jóvenes que ahora son presos políticos.
A los 20 años, To escapó de las privaciones del sur de China para instalarse en Queen’s Road, la primera vía construida por los británicos tras tomar Hong Kong como botín de la Guerra del Opio.
Bautizada en honor a la reina Victoria, la carretera trazaba la línea costera de una avariciosa potencia colonial. A medida que las instituciones del imperio —bancos, casas comerciales, escuelas, lugares de culto— brotaban a lo largo de ella, Queen’s Road fue evolucionando, y cada afluencia de nuevos habitantes modificaba su carácter. A pesar de la permanencia de los hitos de la calle, sus habitantes estaban menos arraigados, con escaso control sobre el futuro de la ciudad.
En 1997, el gobierno chino prometió a Hong Kong una importante autonomía durante 50 años para preservar las libertades que la convirtieron en una capital financiera mundial, por no hablar de una de las metrópolis más emocionantes del planeta.
Mientras To ha vivido ahí, Queen’s Road y sus estrechos callejones han sido una encrucijada mundial. Había casas financieras construidas sobre las fortunas del comercio del opio, tiendas de oro que prometían sólidas inversiones a los sobrevivientes de la agitación política, marcas de lujo europeas y comerciantes de aletas de tiburón y hierbas utilizadas en la medicina tradicional china.
En los primeros años tras el traspaso, los legisladores se deleitaron con un poder del que habían carecido durante la mayor parte del gobierno británico, en un edificio diseñado por los arquitectos responsables de una parte del Palacio de Buckingham. En el Tribunal Superior, en un tramo de Queen’s Road llamado Queensway, los jueces usaban pelucas siguiendo la moda británica. La clase empresarial, procedente de la élite de Shanghái, Londres y Bombay, entre otras ciudades, se sentía segura en el imperio de la ley.
Durante más de una década, Pekín respetó en gran medida este acuerdo político que rige Hong Kong, llamado “un país, dos sistemas”. La fecha límite de 2047, cuando Pekín tomaría el control político total, parecía convenientemente lejana, aunque los hongkoneses tienen la costumbre de ser prevenidos.
Los últimos tres años han comprimido el tiempo. En 2019, millones de manifestantes marcharon por Queen’s Road y otras avenidas, tal y como habían hecho en el pasado para frustrar las impopulares restricciones del gobierno. Esta vez, los enfrentamientos entre la policía y los manifestantes cortaron cualquier filamento de confianza. Durante meses, el gas lacrimógeno, el gas pimienta y las balas de goma envolvieron los centros comerciales. Una ley de seguridad nacional de dos años de antigüedad ha criminalizado la disidencia, y se ha detenido a personas por aplaudir en apoyo de un activista encarcelado.
Ahora, a mitad de camino hacia 2047, Hong Kong ha entrado en un purgatorio incierto. Su desaparición ya se ha proclamado antes. En todas esas ocasiones —después de las plagas y los disturbios apoyados por los comunistas, la represión británica y el nerviosismo previo a la entrega— el territorio se ha regenerado.
Una metrópolis que rivaliza con Nueva York, Tokio o Londres no desaparecerá de la noche a la mañana. Pero la promesa de Pekín de mantener la ciudad en una campana de cristal política durante 50 años se ha hecho añicos. Los pobres de Hong Kong son cada vez más pobres, y el número de personas que se apresuran a marcharse ha aumentado.
Los cambios sísmicos en Hong Kong están obligando a los residentes a reflexionar sobre lo que significa ser de este lugar en constante evolución. A lo largo de Queen’s Road —la avenida más antigua de una ciudad programada para reinventarse— esta cuestión de identidad resuena de forma muy diferente para un político, un manifestante y un fabricante de fideos.
“Todo ha cambiado en Hong Kong”, dijo To. “Todos tenemos destinos diferentes”.
‘Enfrentar la realidad’
El 30 de junio de 1997, mientras sonaba por última vez “God Save the Queen”, Eunice Yung, entonces estudiante de secundaria, estaba enfurruñada en su casa, en un apartamento de Queen’s Road. Sus decepcionantes resultados en los exámenes, que le impedían obtener un cupo universitario en Hong Kong, ocupaban su mente.
“Cuando pienso en el traspaso, me quedo en blanco”, dijo Yung. “Es una pena”.
Al igual que muchos niños nacidos de inmigrantes recientes, Yung comenzó a trabajar cuando tenía 4 o 5 años, sentada con su bisabuela en una mesa, haciendo estallar discos de metal en la parte posterior de imanes de juguete. Cuando caminaba a su escuela católica, pasaba por los mercados de Queen’s Road, donde se vendían mariscos secos, y por un templo al que los pescadores acudían a rendir culto en barco, antes de que las obras de recuperación empujaran la avenida tierra adentro.
Yung terminó por encontrar cupo universitario en Vancouver para estudiar computación. Sin saberlo, se unió a la corriente de hongkoneses que emigraban por miedo a los nuevos gobernantes del territorio.
Después de cada paroxismo en China —la caída de la dinastía Qing, la toma del poder por los comunistas, la Revolución Cultural, la masacre de Tiananmen— la población de Hong Kong se llenó de refugiados. Los años que precedieron al traspaso de poderes, cuando cientos de miles de personas huyeron a Occidente en busca de seguridad, fueron el único momento, hasta ahora, en que la población disminuyó.
Yung no estaba en Canadá porque tuviera miedo por Hong Kong. Regresó a su país, se licenció en Derecho y compareció en los tribunales de Queensway. En 2016, ganó un escaño en el Consejo Legislativo como miembro de una fuerza política pro-Pekín.
Yung, de 45 años, ha criticado las obras de arte en los museos financiados por el gobierno que desprecian al Partido Comunista Chino. Dijo que la ridiculización pública de los líderes chinos es el resultado de que “la gente perdió la cabeza”.
“Algunos de los medios de comunicación extranjeros dicen que ‘China es siempre una cosa monstruosa, y que estás bajo su control y no tienes libertad’”, dijo Yung. “Pero en Hong Kong tenemos que enfrentar la realidad de que somos parte de China”.
Sin pruebas, los políticos a favor de Pekín han acusado a quienes se unieron a las protestas de estar en connivencia con la Agencia Central de Inteligencia. La temible ley de seguridad ha llevado a los sindicatos y a los periódicos a cerrar por miedo a penas de prisión perpetua. Casi 50 políticos y activistas por la democracia han sido encarcelados en virtud de las nuevas normas. Comparecerán ante el Tribunal Superior de Queensway a finales de este año.
En la actualidad, no hay protestas masivas en Queen’s Road ni en ningún otro lugar de Hong Kong.
“Creo que Hong Kong sigue siendo una ciudad muy libre”, dijo Yung. “Este tipo de manifestaciones, si las permitimos hasta cierto punto, dañarán nuestros sentimientos hacia nuestro país”.
Hong Kong se ha dividido entre los que apoyaron a los manifestantes y los que se preocuparon por la destrucción de la reputación favorable a los negocios de Hong Kong. En 2019, HSBC, el banco más venerable de Hong Kong y uno de los primeros parangones de la globalización, fue acusado de cerrar una cuenta vinculada al financiamiento participativo pro democracia. Los manifestantes salpicaron con pintura roja los leones gigantes que custodian la sede del banco en Queen’s Road.
“Cuando la gente le enseña a sus hijos a faltarle el respeto a su país, a decirles que vamos a derrocar a nuestro gobierno, eso hace daño”, dijo Yung. “En vez de expresarnos sin límites, debemos defender la dignidad de nuestro país”.
‘Cuestionar nuestra identidad’
El 1 de julio de 2019, el aniversario del traspaso, cientos de miles de residentes de Hong Kong se reunieron para una marcha a favor de la democracia a lo largo de Queen’s Road. Había familias de clase media con termos de agua, pensionistas en camiseta y estudiantes con paraguas amarillos que simbolizaban el movimiento de protesta.
Separándose de la multitud, Brian Leung se desvió por una calle lateral que llevaba al nuevo edificio del Consejo Legislativo, uniéndose a otros manifestantes que ocultaban su identidad con máscaras. Asediaron el edificio, rompieron cristales, retorcieron las puertas metálicas y garabatearon grafitis contra el partido comunista.
Mientras la policía se acercaba, Leung se subió a una mesa, se quitó la máscara y pronunció un manifiesto democrático. Fue el único manifestante que dio la cara.
Hijo de migrantes chinos que nunca terminó la secundaria, Leung, que ahora tiene 28 años, es un ejemplo de la promesa de Hong Kong. Creció en una vivienda pública y fue el primer miembro de su familia en asistir a la Universidad de Hong Kong.
Era una época en la que muchos jóvenes de Hong Kong se sentían orgullosos de su doble identidad: chinos, sí, pero de un tipo especial que apreciaba el derecho consuetudinario británico y los pasteles de nata de origen portugués.
Cuando Pekín celebró los Juegos Olímpicos de verano en 2008, Leung animó a los equipos de Hong Kong y de China.
“Creo que todos queríamos darle una oportunidad a China, y pensamos que con la vuelta a la madre patria, en Hong Kong podríamos formar parte de aquella gran nación”, dijo.
La sociedad civil de Hong Kong, impulsada por la juventud, marcó la diferencia. Un grupo de adolescentes ayudó a convencer al gobierno de que archivara un plan de estudios pro-Pekín.
Las marchas del verano de 2019, al igual que un plantón estudiantil cinco años antes, tuvieron un desenlace más doloroso. La policía respondió a los manifestantes sin líderes con una fuerza cada vez mayor, deteniendo a miles de adolescentes. Para cuando la pandemia de coronavirus restringió las concentraciones en 2020, una quietud había caído sobre Hong Kong.
En la actualidad, solamente el dos por ciento de los jóvenes de Hong Kong se consideran “chinos”, según una encuesta local. Más de tres cuartas partes se identifican como “hongkoneses”. Hay orgullo en el cantonés, el patois de Hong Kong, en lugar del mandarín del continente.
“Cuando quedó claro que China ya no estaba interesada en las reformas liberales, empezamos a cuestionar nuestra identidad como chinos”, dijo Leung, que editó una colección de ensayos llamada Hong Kong Nationalism. “Empezamos a pensar: ‘somos hongkoneses’”.
Para los millones de personas que huyeron de la agitación en China, Hong Kong sirvió durante más de un siglo como refugio, pero también como estación de paso hacia un lugar mejor. Con el tiempo, la transitoriedad de Hong Kong se asentó. El territorio se convirtió en el hogar de millones de chinos, muchos de los cuales adoptaron nombres occidentales para facilitar la burocracia británica: Kelvin y Fiona, Gladys y Alvin, Brian y Eunice.
Ahora, Hong Kong se está deshaciendo de sus residentes. En un mes de este año, salieron del aeropuerto tantas personas como las que emigraron a Hong Kong en todo 2019. Las continuas restricciones por el coronavirus hacen que casi nadie venga. Muchos de los activistas que no están en prisión están en el exilio. Taxistas, contadores y profesores se han marchado a nuevas vidas en el extranjero.
Horas después de que la policía desalojara el Consejo Legislativo con gases lacrimógenos en julio de 2019, Leung abandonó Hong Kong, con el corazón acelerado mientras el avión se elevaba en el aire.
“No pude contener las lágrimas”, dijo Leung, que ahora vive en Estados Unidos. “Quiero mucho a Hong Kong. Por eso luché por ella y por eso tuve que irme”.
No ha vuelto desde entonces.
‘Ese era mi destino’
To, el fabricante de fideos, arriesgó su vida para escapar de China en 1978. Se entrenó durante más de un año, perfeccionando su natación y aumentando su volumen para la caminata a través de las colinas. Su primera tentativa fracasó. En la segunda, las lluvias llenaron de hongos los pasteles de luna empaquetados para el viaje. Finalmente, tras siete noches en los bosques, vio a Hong Kong al otro lado del agua.
“Nadamos hacia la luz”, dijo.
Queen’s Road deslumbró a To con sus coloridos carteles que anunciaban todo tipo de delicias: abulón y té blanco agujas de plata, whisky escocés y pasteles de crema.
La China que había dejado era desesperadamente pobre. Sólo en dos ocasiones durante su infancia se sintió completamente lleno. Cuando la hermana de su esposa visitaba a su familia en China, hacía equilibrios con cañas de bambú cargadas de jarras de aceite de cocina sobre los hombros y se ponía varias capas de ropa para repartir entre sus parientes.
Hoy en día, en algunas zonas de Guangdong, la provincia del sur de China vecina de Hong Kong, el auge económico más rápido y sostenido del mundo ha elevado el nivel de vida por encima del de algunos habitantes de la antigua colonia británica. A lo largo de Queen’s Road, los alquileres abusivos y la ralentización de los negocios han hecho que las familias de artesanos tengan que abandonar sus antiguas tiendas.
To ya superó la edad de jubilación en China. Su hijo, To Tak-tai, de 35 años, se hará cargo algún día de la tienda de fideos, rezando al mismo dios de la cocina cubierto de harina.
A diferencia de sus padres, él nació en Hong Kong. No piensa en irse.
“Hong Kong es el hogar”, dice.
Por ahora, To trabaja día tras día, alimentando las máquinas de hacer fideos. Hong Kong tiene una red de seguridad social irregular. No recuerda la última vez que disfrutó de unas buenas vacaciones.
To vive con su familia en un estrecho apartamento, pero ha construido una mansión de seis pisos en su pueblo natal de Guangdong. Sus hermanos, que nunca salieron de China, viven cómodamente de las pensiones estatales. Él también sueña con jubilarse allí.
“En Hong Kong, si no trabajo, no tengo nada”, dijo To, con el torso desnudo y las pestañas escarchadas de harina. “Pero venir a Hong Kong, ese era mi destino”.
Tiffany May colaboró con la reportería.
Hannah Beech es la corresponsal principal para Asia, con sede en Bangkok. Anteriormente era la jefa del buró para el sureste asiático. Antes de ocupar ese puesto, reportó para la revista Time desde Pekín, Shanghái, Hong Kong y Bangkok. @hkbeech
Sergey Ponomarev es un fotógrafo independiente que colabora con The New York Times. Puedes seguir su trabajo en la cuenta sergeyponomarev en Instagram. @SergeyPonomarev • Facebook
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L'Humanité
Logement. En Europe, le spectre d’une vague d’expulsions sans précédent
ActuSi rien n’est fait pour amortir la crise, la hausse des prix du logement risque de jeter à la rue un grand nombre de familles, alerte la Fédération européenne des associations nationales travaillant avec les sans-abri.
Camille BauerJamais autant d’Européens n’ont été dans l’impossibilité de payer leurs loyers. « On a constaté une augmentation considérable des impayés. En 2020, 8 % de la population la plus pauvre du continent était en situation d’impayés, soit une hausse de 20 % en un an. C’est énorme. Et même si les ménages en situation de pauvreté sont le plus frappés, toute la population est concernée », souligne Chloé Serme-Morin, qui a coordonné le 7e rapport annuel de la Fédération européenne des associations nationales travaillant avec les sans-abri (Feantsa), dont la publication a eu lieu le 30 juin.
Le risque, c’est que cette hausse des impayés se traduise par une explosion des expulsions locatives. Le lien entre les deux phénomènes ne fait aucun doute. « En Espagne, en 2021, 70 % des expulsions étaient dues au non-paiement de loyers (+ 37 % par rapport à 2020) et 24 % au non-paiement de prêt hypothécaire (+ 46 % par rapport à 2020). En Italie, en 2020, 90 % étaient ordonnées pour cause d’arriérés de paiement », rappelle l’organisation. Cette menace pourrait entrer en contradiction avec l’engagement, pris en juin 2021, pour la première fois de son histoire, par l’Union européenne de lutter contre le sans-abrisme.
Tous les signaux sont au rouge
D’un côté, les effets combinés de la crise sanitaire et des conséquences de la guerre en Ukraine fragilisent les ménages, à commencer par les 96,5 millions de personnes qui étaient déjà en situation de pauvreté en 2019. De l’autre, le coût du logement a continué d’augmenter pendant la pandémie. Entre fin 2019 et fin 2021, les prix de l’immobilier résidentiel ont ainsi crû de 16 %. « Par rapport à 2015, ils ont augmenté de plus de 50 % dans 16 États membres et ont même doublé en République tchèque et en Hongrie », note la Feantsa. S’y ajoute l’explosion des dépenses d’énergie. Déjà 43 % de hausse entre 2020 et 2022. Dans ces conditions, le logement, première dépense des ménages, pèse de façon croissante. En 2021, il représentait en moyenne 25,7 % de celle-ci , soit 2,2 points de plus qu’en 2020, grevant toujours un peu plus le pouvoir d’achat.
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
Et la situation ne devrait pas s’améliorer alors que, dans de nombreux pays, comme en Allemagne, les loyers sont indexés sur l’inflation. « Les budgets sont tellement serrés que les gens n’arrivent plus à joindre les deux bouts, comme en témoigne la pression sur les banques alimentaires », observe Sarah Coupechoux, chargée d’étude Europe à la Fondation Abbé-Pierre. La baisse du nombre de personnes à la rue pendant le Covid n’est déjà plus qu’un souvenir. Insuffisamment appliqués, et souvent accompagnés d’un durcissement pour les populations vivant en habitat informel, les moratoires sur les expulsions adoptés pour des raisons sanitaires ont tous été révoqués.
Par un effet de vases communicants, le simple report de procédures, qui n’ont pas été annulées, a entraîné en 2021 la multiplication des expulsions dans nombre de pays : 41 000 en Espagne – soit 40 % de plus qu’en 2020 –, 100 000 en Italie, 60 % de hausse en Irlande – où le nombre de sans-domicile a aussi crû de 14 % en six mois.
Les efforts des États insuffisants
Malgré l’ampleur du phénomène et les engagements pris, les efforts des États restent très insuffisants. Le plan de relance et de résilience de l’Union a ainsi été très peu utilisé pour lutter contre le manque de logements abordables, de structures d’hébergement ou pour la mise en place de plans anti-expulsions. Seule l’Italie fait figure de modèle, suivie par l’Espagne, le Portugal et la Belgique. Certains pays ont pris des mesures très partielles, mais la plupart ont juste ignoré le problème. Protéger les locataires pour éviter les expulsions est pourtant indispensable. « Un quart des personnes expulsées deviennent des sans-abri », souligne Chloé Serme-Morin.
Des solutions existent : l’organisation cite un ensemble de mesures déjà prises dans certains pays, depuis des incitations à baisser les loyers – pratiquées en Italie –, en passant par le soutien aux démarches juridiques, la mise en place de boucliers contre les hausses de l’énergie ou encore l’adoption de lois pour limiter les possibilités d’expulser. Des politiques plus larges sont aussi nécessaires, comme la hausse des bas salaires, la lutte contre la financiarisation des logements ou la construction de logements abordables. Comme le rappelle la Feantsa, « renforcer les mesures de prévention et les alternatives aux expulsions permet de servir les droits fondamentaux et la dignité des personnes tout en dépensant moins d’argent public ».
Logementsans abriUnion européenne Известия (RUS)
Минфин Болгарии заблокировал $890 тыс. на счетах посольства России
Министр иностранных дел Болгарии Асен Васильев в среду, 6 июля, сообщил о блокировке его дипмиссией счета российского посольства в Софии на сумму почти $900 тыс. Информацию передало Болгарское общенациональное радио.
Выбор Софии: как Москва ответит на высылку своих дипломатов из Болгарии
И чем это закончится для работников дипмиссии балканской страны в России
«Есть перевод в посольство России, который подпадает непосредственно под санкции Еврокомиссии. Посольство России запросило отмену, т.е. Болгарию, чтобы отменить санкции за этот перевод, и в настоящее время отступление согласовывается с ЕК. Мы получаем оттуда заключение о том, должны ли мы снимать санкции именно по этому переводу. Они утверждают, что это перевод на зарплату в размере $890 тыс.», — заявил Васильев.
Так он опроверг сведения болгарского депутата Тошко Йордановича о том, что счета полностью заблокированы.
28 июня София объявила о высылке из Болгарии 70 дипломатов и технического персонала посольства России. В качестве мотивации данного решения в МИДе назвали якобы работу представителей дипмиссии на спецслужбы.
Глава МИД РФ Сергей Лавров 4 июля заявил, что российская сторона ответит взаимностью, и подчеркнул, что в настоящее время посольство РФ в Болгарии нормально работать не в состоянии.
В то же время официальный представитель МИД РФ Мария Захарова уточнила, что дипломаты были высланы без оснований и попыток обосновать эти действия. Она также указала на желание чиновников в первую очередь продемонстрировать общую солидарность против РФ.
По данным источника «Известий» из российских дипломатических кругов, полученным 6 июля, Москва не видит иного выхода, кроме как закрыть в Болгарии свое диппредставительство.
Россия за последние месяцы столкнулась с массовой высылкой своих дипломатов. Такое решение, в частности, приняли Польша, Германия, Италия, Бельгия, Нидерланды, Дания, Испания, Португалия, Ирландия, Швеция, Чехия, Румыния, Эстония, Литва и др.
Пресс-секретарь президента РФ Дмитрий Песков еще 5 апреля отметил, что это недальновидный шаг западных стран, который может осложнить общение между государствами.
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MGCS : Nexter répond à Rheinmetall en diffusant les images impressionnantes des essais de son canon ASCALON
par Laurent Lagneau · 30 juin 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerSi le programme franco-allemand MGCS [Main Ground Combat System], qui vise à développer un « système de systèmes » reposant sur un char de combat devant succéder au Leclerc et au Leopard 2, est actuellement enlisé, c’est en partie à cause d’un différend entre Rheinmetall et Nexter au sujet du type de canon qui équipera le futur engin.
En quelque sorte, l’industriel d’outre-Rhin avait tiré le premier en dévoilant, en juillet 2020, vidéo à l’appui, un canon de 130 mm L/51 associé à un chargeur automatique de « pointe », devant augmenter « significativement la létalité à une période où les menaces se multiplient ».
Les images diffusées à l’époque par Rheinmetall montrèrent un obus traverser plusieurs plaques blindées. Ce qui ne pouvait que faire de l’effet. Depuis, le groupe allemand a présenté le KF-51 « Panther », un nouveau char doté de ce canon de 130 mm, lors de l’édition 2022 du salon de l’armement terrestre EuroSatory.
De son côté, et après avoir mené des essais avec un char Leclerc équipé d’un canon de 140mm, Nexter a présenté, en avril 2021, le concept ASCALON [pour Autoloaded and SCALable Outperforming guN], c’est à dire un nouveau canon « destiné à traiter les menaces lourdes de dernière génération tout en permettant d’anticiper les menaces du prochain demi-siècle ».
Conçu selon une architecture ouverte, avec des solutions techniques devant arriver à maturité d’ici 2025, le canon ASCALON utilise des munitions télescopées, stockées dans une tourelle à chargement automatique. De quoi accroître significativement la puissance de feu d’un char. « La chambre optimisée concilie des performances opérationnelles d’exception avec un niveau d’énergie proche des 10 mégajoules pour les munitions cinétiques, tout en demeurant en deçà du niveau de pression interne des calibres actuels », avait par ailleurs expliqué Nexter.
En outre, il est aussi question qu’ASCALON puisse tirer des munitions « intelligentes pour des tirs au-delà de la vue directe », ce qui ne pourra que réduire la vulnérabilité du char qui en sera équipé.
Un an plus tard, Nexter a mené les premiers essais de ce canon en mai, à la faveur d’une campagne de tir organisée à Alcochete, au Portugal. Si l’industriel n’a pas pu en produire les images lors d’EuroSatory 22, il s’est rattrapé en diffusant une vidéo intitulée « Sur la route du MGCS », via les réseaux sociaux, le 28 juin. Et, visiblement, ASCALON tient ses promesses pour le moment.
Les essais de ce canon de 140 mm [pour une masse d’environ trois tonnes] ont permis de « valider une première définition de concept », a précisé Dominique Bouchaud, le responsable du programme ASCALON chez Nexter. Et d’insister sur le potentiel d’évolution et les performances qu’est susceptible de procurer cette arme.
MGCS : Nexter répond à Rheinmetall en diffusant les images impressionnantes des essais de son canon ASCALON
par Laurent Lagneau · 30 juin 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerSi le programme franco-allemand MGCS [Main Ground Combat System], qui vise à développer un « système de systèmes » reposant sur un char de combat devant succéder au Leclerc et au Leopard 2, est actuellement enlisé, c’est en partie à cause d’un différend entre Rheinmetall et Nexter au sujet du type de canon qui équipera le futur engin.
En quelque sorte, l’industriel d’outre-Rhin avait tiré le premier en dévoilant, en juillet 2020, vidéo à l’appui, un canon de 130 mm L/51 associé à un chargeur automatique de « pointe », devant augmenter « significativement la létalité à une période où les menaces se multiplient ».
Les images diffusées à l’époque par Rheinmetall montrèrent un obus traverser plusieurs plaques blindées. Ce qui ne pouvait que faire de l’effet. Depuis, le groupe allemand a présenté le KF-51 « Panther », un nouveau char doté de ce canon de 130 mm, lors de l’édition 2022 du salon de l’armement terrestre EuroSatory.
De son côté, et après avoir mené des essais avec un char Leclerc équipé d’un canon de 140mm, Nexter a présenté, en avril 2021, le concept ASCALON [pour Autoloaded and SCALable Outperforming guN], c’est à dire un nouveau canon « destiné à traiter les menaces lourdes de dernière génération tout en permettant d’anticiper les menaces du prochain demi-siècle ».
Conçu selon une architecture ouverte, avec des solutions techniques devant arriver à maturité d’ici 2025, le canon ASCALON utilise des munitions télescopées, stockées dans une tourelle à chargement automatique. De quoi accroître significativement la puissance de feu d’un char. « La chambre optimisée concilie des performances opérationnelles d’exception avec un niveau d’énergie proche des 10 mégajoules pour les munitions cinétiques, tout en demeurant en deçà du niveau de pression interne des calibres actuels », avait par ailleurs expliqué Nexter.
En outre, il est aussi question qu’ASCALON puisse tirer des munitions « intelligentes pour des tirs au-delà de la vue directe », ce qui ne pourra que réduire la vulnérabilité du char qui en sera équipé.
Un an plus tard, Nexter a mené les premiers essais de ce canon en mai, à la faveur d’une campagne de tir organisée à Alcochete, au Portugal. Si l’industriel n’a pas pu en produire les images lors d’EuroSatory 22, il s’est rattrapé en diffusant une vidéo intitulée « Sur la route du MGCS », via les réseaux sociaux, le 28 juin. Et, visiblement, ASCALON tient ses promesses pour le moment.
Les essais de ce canon de 140 mm [pour une masse d’environ trois tonnes] ont permis de « valider une première définition de concept », a précisé Dominique Bouchaud, le responsable du programme ASCALON chez Nexter. Et d’insister sur le potentiel d’évolution et les performances qu’est susceptible de procurer cette arme.
PartagezTweetezPartagezEnregistrerSi le programme franco-allemand MGCS [Main Ground Combat System], qui vise à développer un « système de systèmes » reposant sur un char de combat devant succéder au Leclerc et au Leopard 2, est actuellement enlisé, c’est en partie à cause d’un différend entre Rheinmetall et Nexter au sujet du type de canon qui équipera le futur engin.
En quelque sorte, l’industriel d’outre-Rhin avait tiré le premier en dévoilant, en juillet 2020, vidéo à l’appui, un canon de 130 mm L/51 associé à un chargeur automatique de « pointe », devant augmenter « significativement la létalité à une période où les menaces se multiplient ».
Les images diffusées à l’époque par Rheinmetall montrèrent un obus traverser plusieurs plaques blindées. Ce qui ne pouvait que faire de l’effet. Depuis, le groupe allemand a présenté le KF-51 « Panther », un nouveau char doté de ce canon de 130 mm, lors de l’édition 2022 du salon de l’armement terrestre EuroSatory.
De son côté, et après avoir mené des essais avec un char Leclerc équipé d’un canon de 140mm, Nexter a présenté, en avril 2021, le concept ASCALON [pour Autoloaded and SCALable Outperforming guN], c’est à dire un nouveau canon « destiné à traiter les menaces lourdes de dernière génération tout en permettant d’anticiper les menaces du prochain demi-siècle ».
Conçu selon une architecture ouverte, avec des solutions techniques devant arriver à maturité d’ici 2025, le canon ASCALON utilise des munitions télescopées, stockées dans une tourelle à chargement automatique. De quoi accroître significativement la puissance de feu d’un char. « La chambre optimisée concilie des performances opérationnelles d’exception avec un niveau d’énergie proche des 10 mégajoules pour les munitions cinétiques, tout en demeurant en deçà du niveau de pression interne des calibres actuels », avait par ailleurs expliqué Nexter.
En outre, il est aussi question qu’ASCALON puisse tirer des munitions « intelligentes pour des tirs au-delà de la vue directe », ce qui ne pourra que réduire la vulnérabilité du char qui en sera équipé.
Un an plus tard, Nexter a mené les premiers essais de ce canon en mai, à la faveur d’une campagne de tir organisée à Alcochete, au Portugal. Si l’industriel n’a pas pu en produire les images lors d’EuroSatory 22, il s’est rattrapé en diffusant une vidéo intitulée « Sur la route du MGCS », via les réseaux sociaux, le 28 juin. Et, visiblement, ASCALON tient ses promesses pour le moment.
Les essais de ce canon de 140 mm [pour une masse d’environ trois tonnes] ont permis de « valider une première définition de concept », a précisé Dominique Bouchaud, le responsable du programme ASCALON chez Nexter. Et d’insister sur le potentiel d’évolution et les performances qu’est susceptible de procurer cette arme.
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En quelque sorte, l’industriel d’outre-Rhin avait tiré le premier en dévoilant, en juillet 2020, vidéo à l’appui, un canon de 130 mm L/51 associé à un chargeur automatique de « pointe », devant augmenter « significativement la létalité à une période où les menaces se multiplient ».
vidéo à l’appuiLes images diffusées à l’époque par Rheinmetall montrèrent un obus traverser plusieurs plaques blindées. Ce qui ne pouvait que faire de l’effet. Depuis, le groupe allemand a présenté le KF-51 « Panther », un nouveau char doté de ce canon de 130 mm, lors de l’édition 2022 du salon de l’armement terrestre EuroSatory.
De son côté, et après avoir mené des essais avec un char Leclerc équipé d’un canon de 140mm, Nexter a présenté, en avril 2021, le concept ASCALON [pour Autoloaded and SCALable Outperforming guN], c’est à dire un nouveau canon « destiné à traiter les menaces lourdes de dernière génération tout en permettant d’anticiper les menaces du prochain demi-siècle ».
Conçu selon une architecture ouverte, avec des solutions techniques devant arriver à maturité d’ici 2025, le canon ASCALON utilise des munitions télescopées, stockées dans une tourelle à chargement automatique. De quoi accroître significativement la puissance de feu d’un char. « La chambre optimisée concilie des performances opérationnelles d’exception avec un niveau d’énergie proche des 10 mégajoules pour les munitions cinétiques, tout en demeurant en deçà du niveau de pression interne des calibres actuels », avait par ailleurs expliqué Nexter.
En outre, il est aussi question qu’ASCALON puisse tirer des munitions « intelligentes pour des tirs au-delà de la vue directe », ce qui ne pourra que réduire la vulnérabilité du char qui en sera équipé.
Un an plus tard, Nexter a mené les premiers essais de ce canon en mai, à la faveur d’une campagne de tir organisée à Alcochete, au Portugal. Si l’industriel n’a pas pu en produire les images lors d’EuroSatory 22, il s’est rattrapé en diffusant une vidéo intitulée « Sur la route du MGCS », via les réseaux sociaux, le 28 juin. Et, visiblement, ASCALON tient ses promesses pour le moment.
Les essais de ce canon de 140 mm [pour une masse d’environ trois tonnes] ont permis de « valider une première définition de concept », a précisé Dominique Bouchaud, le responsable du programme ASCALON chez Nexter. Et d’insister sur le potentiel d’évolution et les performances qu’est susceptible de procurer cette arme.
France24 - Monde
Un nouvel épisode de sécheresse dans l'Ouest américain menace le barrage Hoover
Publié le : 06/07/2022 - 09:14
FRANCE 24
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Laura MOUSSET
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Symbole du savoir-faire de l'ingénierie américaine, le célèbre Hoover Dam, près de Las Vegas dans le Nevada, pourrait ne plus fonctionner d'ici quelques années en raison du réchauffement climatique.
Des millions de litres d'eau charriés par le fleuve Colorado passent chaque jour dans les turbines du barrage Hoover près de Las Vegas, produisant de l'électricité pour des centaines de milliers de foyers américains. Mais la sécheresse chronique qui touche l'ouest des États-Unis depuis des années a tant réduit le volume du réservoir que la centrale hydro-électrique risque bientôt de ne plus être opérationnelle.
"Nous en sommes à la 23e année de sécheresse, ici, dans le bassin du fleuve Colorado, et le lac Mead est tombé à 28 % de sa capacité", explique Patti Aaron, du Bureau of Reclamation, organisme fédéral qui gère le barrage. "Il n'y a plus autant de pression pour pousser l'eau dans les turbines donc l'efficacité baisse et nous n'arrivons pas à produire autant d'énergie", poursuit-elle.
>> À voir : En images : sécheresses, incendies et fonte des glaciers frappent l'Italie
À l'époque de sa construction, le Hoover Dam était un symbole des ambitions américaines et du savoir-faire de ses ingénieurs. Lancés en 1931, en pleine crise économique, les travaux avaient mobilisé des milliers d'ouvriers suant 24 heures sur 24 pour ériger ce qui était alors le plus grand barrage hydro-électrique du monde.
L'ouvrage qui barre le fleuve Colorado a donné naissance au lac Mead, qui reste à ce jour le plus important réservoir des États-Unis. Au plus haut, le lac atteignait une altitude de 365 mètres au-dessus du niveau de la mer. Mais après plus de vingt ans de sécheresse, il est désormais à 320 mètres, son plus bas niveau depuis le remplissage.
Le lac perd en ce moment environ trente centimètres chaque semaine. S'il descend en-dessous de 289 mètres, les vannes du barrage ne seront plus immergées et les turbines s’arrêteront. "Nous travaillons très dur pour que cela ne se produise pas", souligne Patti Aaron.
Les précipitations diminuent, la neige fond plus vite
Le fleuve Colorado prend sa source dans les montagnes Rocheuses et serpente sur plus de 2 300 km à travers le Colorado, l'Utah, l'Arizona, le Nevada, la Californie puis le nord du Mexique où il se jette – de plus en plus péniblement – dans la mer.
Il est principalement alimenté par les chutes de neige qui s'accumulent durant l'hiver à haute altitude, avant de fondre progressivement durant les mois chauds. Mais sous l'effet du changement climatique, les précipitations diminuent et la neige fond plus vite, privant d'une partie de ses ressources le fleuve qui alimente en eau des dizaines de millions de personnes et de nombreuses exploitations agricoles.
>> À voir : Inondations en Australie : des milliers d'habitants de Sydney appelés à évacuer
Les plaisanciers naviguant sur le lac Mead, dont beaucoup viennent de Las Vegas et des villes environnantes, assurent faire leur possible pour préserver l’eau. Ils citent les plantes grasses par lesquelles ils ont remplacé leurs pelouses et les gros efforts faits dans les villes désertiques pour recycler l'eau dans les logements.
"Mais vous avez des agriculteurs en Californie qui font pousser des amandes pour l'exportation", grogne Kameron Wells, qui vit dans la ville voisine de Henderson.
Dans le sud de la Californie, des millions de foyers sont désormais contraints de limiter l'arrosage des jardins à seulement un ou deux jours par semaine. Mais dans le désert du Nevada, d'immenses demeures continuent d'être bâties aux portes de Las Vegas et des parcours de golfs verdoyants semblent surgir du paysage aride et poussiéreux.
"On utilise trop d'eau"
Pour Stephanie McAfee, climatologue de l'Université du Nevada à Reno, l'Ouest américain a toujours eu ce côté improbable. "Les précipitations moyennes à Las Vegas sont de l'ordre de dix centimètres par an", dit-elle à l’AFP. "Pour que de grandes villes comme Las Vegas, Phoenix ou Los Angeles puissent exister, on utilise l'eau qui tombe sous forme de neige dans des régions de l'Ouest qui sont bien plus humides" et éloignées, ajoute la scientifique.
Les deux décennies de sécheresse passées ne sont pas si rares que cela à l'échelle climatique, selon elle. Mais "ce qui se passe actuellement c'est que nous avons une sécheresse et des températures qui sont bien plus chaudes, et lorsque les températures sont élevées, tout s'assèche plus rapidement". "C'est la conséquence du changement climatique alimenté par les émissions de gaz à effet de serre des activités humaines."
>> À lire : En France, la canicule précoce frappe de plein fouet un tiers du pays
Sur le lac Mead, Jason Davis, vendeur de bateaux, manœuvre son embarcation en direction du titanesque Hoover Dam, sur les flancs duquel des anneaux formés par des dépôts minéraux témoignent du niveau que l'eau atteignait encore voici quelques années.
Pour lui, l'ouvrage n'est pas tant un générateur d'électricité qu'un paysage qu'il faut protéger. "Les gens qui ne sont pas venus ne peuvent pas se rendre compte. C'est ‘loin des yeux, loin du coeur’. Mais on utilise trop d'eau", tranche-t-il. "Tant que vous n'avez pas vu ces anneaux, vous ne pouvez pas prendre la mesure" du problème.
Avec AFP
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Face à la sécheresse, l'Italie décrète l'état d'urgence dans cinq régions du Nord
Inondations en Australie : des milliers d'habitants de Sydney appelés à évacuer
Alpes italiennes : plusieurs morts après l'effondrement d'un glacier en surchauffe
BBC
Video 'shows destruction of Mosul's Great Mosque of al-Nuri'
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The Iraqi military's Joint Operations Command has circulated a video it says shows the destruction of Mosul's Great Mosque of al-Nuri and the famous leaning al-Hadba minaret.
The military, and the US-led coalition supporting its offensive in the city, said Islamic State (IS) militants had blown up the historic landmark on Wednesday night as troops advanced on it.
But IS said coalition aircraft had bombed the mosque.
Valeurs Actuelles
Laurent Toubiana : “Covid-19, le monstre était une souris”
Dans votre essai, à rebours du discours officiel, vous affirmez que le Covid a été une virose somme toute banale, bien loin du cataclysme annoncé par les autorités. D’après l’épidémiologiste que vous êtes, quel serait le bilan réel de cette épidémie ?
L’analyse que je fais du Covid dans mon essai s’appuie sur trente années d’expérience acquises en épidémiologie. Pour commencer, on parle d’épidémie à l’apparition d’un nombre de “cas” supérieur à un chiffre attendu. Il faut déjà caractériser ce que l’on entend par “cas”. La massification des tests, dont au moins 50 % des testés positifs ne présentaient aucun symptôme, a entretenu une confusion importante avec le nombre de “malades”. Un malade est une personne dont l’état est suffisamment grave pour aller consulter un médecin ou se rendre à l’hôpital. Par conséquent, les épidémiologistes s’appuient sur les données recueillies par les médecins en première ligne, via le Réseau Sentinelles entre autres.
Par ailleurs, pour suivre froidement et sans panique l’évolution d’une épidémie, il existe un indicateur standard dans notre discipline : le taux d’incidence hebdomadaire. Il s’agit de calculer, par semaine, pour 100 000 habitants (l’équivalent d’une ville comme Nancy) le nombre des malades en ville et à l’hôpital. Que constatons-nous alors ? Lors de la première vague, en mars 2020, nous avons atteint un pic épidémique la semaine du 23 mars avec 140 nouveaux malades, 36 admissions à l’hôpital dont 6 en soins critiques et 9 décès pour 100 000 habitants. Lors de la deuxième vague, en novembre 2020, qui nous a également valu un confinement, le taux d’incidence hebdomadaire au moment du pic épidémique atteignait 83 malades. À titre de comparaison : lors d’épisodes de grippe saisonnière, ce taux d’incidence peut atteindre 800 malades par semaine ! En tant qu’épidémiologiste, c’était pour moi déconcertant de voir tous les jours M. Salomon, directeur général de la santé, brandir lors de sa météo sanitaire des chiffres cumulés de malades depuis le début de l’épidémie, chiffres qui ne voulaient strictement rien dire et participaient à la montée d’un climat anxiogène !
Comme le revendique un des spots du ministère de la Santé à destination des Français, “on peut débattre de tout sauf des chiffres”… Comment est-il alors possible que les épidémiologistes du Conseil scientifique aient de leur côté annoncé des projections cataclysmiques ?
Bien au contraire, tous les chiffres sont discutables ! De la méthode utilisée aux résultats obtenus en passant par le traitement des données recueillies, chaque étape d’une démarche scientifique doit faire l’objet d’une discussion ! Au sein du Conseil scientifique, je connais bien Simon Cauchemez, puisqu’il a étudié dans nos laboratoires au sein de l’Inserm, et Antoine Flahault, pour avoir rédigé quelques articles scientifiques avec lui.
La seule explication que je peux vous donner est qu’il est très risqué d’annoncer qu’une épidémie sera bénigne. Si vous vous trompez, vous êtes immédiatement discrédité. Alors qu’on ne prend aucun risque à prophétiser une catastrophe, même si cette dernière ne survient pas. Plus ce que vous annoncez est grave, plus votre parole a de l’importance. Ce n’est pas nouveau, Molière l’a décrit parfaitement bien : ses “Dottore”, qui abusent les crédules par leur savoir, sont des personnages emblématiques de la commedia dell’arte.
Alors comment expliquer le décalage entre les images, diffusées en boucle sur les chaînes d’info, de services hospitaliers saturés et votre analyse, comme les chiffres déconcertants de l’Agence technique de l’information sur l’hospitalisation (ATIH) révélés en novembre dernier ?
Lorsqu’en novembre dernier, l’ATIH publie son rapport d’analyse sur l’impact du Covid sur les hospitalisations de l’année 2020, la presse s’est bien évidemment empressée de détricoter ces résultats par une armada de fact checkers, tant il menaçait de porter un coup au récit officiel. Pourtant, à sa lecture, on s’aperçoit que les hospitalisations pour cause de Covid n’ont finalement représenté que 2 % de l’activité hospitalière en 2020. Pis, cette même année, l’hôpital n’a jamais été autant sous-utilisé puisqu’il a accueilli 10 % de patients en moins.
Les déprogrammations d’opérations, comme le refus de se rendre à l’hôpital de certains malades chroniques par crainte d’attraper le virus, ont drastiquement diminué l’activité hospitalière. C’est un véritable scandale au regard de la communication gouvernementale justifiant à longueur de journée leurs mesures liberticides par le risque d’un krach hospitalier ! Certains services ont effectivement pu être saturés à un moment donné, mais, à quelques kilomètres d’eux, des hôpitaux privés qui offraient pourtant des lits restaient inexorablement vides…
En réalité, le scandale absolu est que cette crise a été générée par l’affligeante gestion d’une armée d’incompétents qui, pour cacher leurs insuffisances, n’ont eu de cesse de nous faire croire que cette épidémie était un monstre alors qu’il s’agissait d’une souris !
Au moment de la vague Omicron, en janvier dernier, Macron a annoncé souhaiter « emmerder » les non-vaccinés, responsables de la saturation des services hospitaliers. Qu’en est-il réellement ?
Dès la mi-novembre, un communiqué de presse de la Drees (direction de la Recherche, des Études, de l’Évaluation et des Statistiques) indique que sur une population adulte (supérieure à 20 ans) vaccinée à près de 90 %, 42 % des personnes admises en soins critiques à l’hôpital sont vaccinées et, par conséquent, 58 % d’entre elles ne le sont pas. Mais dès le 9 janvier, le taux s’inverse : 60 % de vaccinés admis en soins critiques contre 40 % n’ayant reçu aucune injection.
Mais ce qui est encore plus intéressant à étudier, c’est la dynamique de l’épidémie avant et après vaccination. Alors que 90 % de la population adulte est vaccinée, les admissions à l’hôpital lors du pic épidémique de cette vague Omicron sont équivalentes à celle du pic de la vague de novembre 2020, soit de l’ordre de 30 par semaine pour 100 000 habitants. Soit près de 4 admissions à l’hôpital par jour pour une ville comme Nancy, des chiffres quasi insignifiants ! En revanche, qu’il y ait toujours des personnes hospitalisées malgré un taux de couverture vaccinale colossal, laissant penser que le vaccin ne sert visiblement à rien, est complètement mis sous le boisseau.
Vos contradicteurs vous opposeront que si le cataclysme a été évité, c’est grâce aux mesures, telles que les confinements, mises en place par le gouvernement…
Dans mon livre, j’analyse le cas de la Suède, qui a eu l’audace, dans un contexte international hostile, de privilégier l’immunité collective aux confinements adoptés par la quasi-totalité de l’Occident. Sa stratégie s’est heurtée à de nombreuses critiques de nos épidémiologistes, annonçant une hécatombe catastrophique. Ces prédictions farfelues ne se sont évidemment pas produites. Nous avons donc comparé les données suédoises à celles françaises et québécoises, région qui a adopté un confinement strict comme la France et qui présente des similarités géographiques et populationnelles avec la Suède. Nos conclusions sont sans conteste : en aucun cas nous n’observons un effet du confinement sur la dynamique épidémique ou sur le nombre de morts. Avec ou sans confinement, les chiffres sont quasi similaires. Ce constat est particulièrement accablant, car cela suggère que le confinement n’a servi à rien. Au regard des dégâts individuels et collectifs, économiques, psychiques causés par les confinements, il est évident que la Suède a réussi à juguler l’épidémie de manière beaucoup plus bénéfique pour sa population.
Vous expliquez qu’il n’y a pas eu, selon vos chiffres, de surmortalité en 2020 due au Covid. Et qu’en est-il en 2021, depuis l’apparition des vaccins ?
Nous avons constaté une surmortalité de 3,72 %, soit 23 401 décès en excès en 2020 pour l’ensemble de la population. En affinant selon les tranches d’âge, la surmortalité des plus de 65 ans s’établit à 4,51 %, et celle des moins de 65 ans affiche au contraire une sous-mortalité de 0,86 %. Ce qui est bien loin du cataclysme des 500 000 morts annoncées pour justifier le premier confinement ! Sans rentrer dans les détails de calculs que je précise dans mon livre, il est important de noter que j’ai utilisé la même méthodologie que celle employée par deux collègues épidémiologistes de renom lors de l’épisode de canicule en 2003 (+15 000 morts estimés). De manière générale, les calculs de surmortalité sont assez standards en épidémiologie. Pourtant, alors que mon article sur la surmortalité devait être publié dans un ouvrage dirigé par Laurent Muchielli (directeur de recherche au CNRS), je viens d’apprendre, il y a quelques semaines, que la parution de l’ouvrage était conditionnée au retrait de mon papier… Quant à 2021, il y aurait même une légère sous-mortalité pour l’ensemble de la population. En revanche, si l’on se réfère aux études réalisées dans d’autres pays, il y aurait une légère surmortalité chez les jeunes. Pour l’étudier et analyser une possible corrélation avec les vaccins, il me faut croiser ces données avec le statut vaccinal. Ces informations existent mais ne sont pas accessibles facilement. L’autorisation d’accès nous a été pour l’heure refusée. J’ai depuis adressé une pétition auprès du Sénat.
Vous détaillez dans votre essai deux périodes : celle de la sidération et celle de la terreur. La peur, utilisée comme outil de soumission, ne serait-elle pas une des portes d’entrée vers une forme de dictature sanitaire ?
La peur est un moteur puissant de la conformisation des esprits. La présence d’un mal invisible qui circule a tétanisé la population, qui s’est soumise en acceptant d’être protégée par des mesures de plus en plus coercitives et intrusives. Le masque, outre sa symbolique de bâillon, permet d’insinuer l’idée d’un danger permanent. La récurrence des “vagues” qui viennent nous submerger, gonflées artificiellement par une “testomania” (c’est-à-dire l’usage dévoyé des tests PCR entretenant la confusion entre “cas”, souvent asymptomatiques, et “malades”), a permis de justifier des mesures disproportionnées et contraignantes telles que les confinements, les couvre-feux, les fermetures d’écoles, la limitation des déplacements, la vaccination, le passe sanitaire puis vaccinal…
Cependant, en aucun cas je n’insinuerais que ces stratégies auraient été préméditées et échafaudées par les “puissants” pour obtenir une soumission de la population à une quelconque fin. Gouverner n’est-il pas une fin en soi ? Je préfère opter pour l’hypothèse de l’opportunisme. Disons qu’ils ont appris “en marchant”. Pendant ces deux années de crise sanitaire, toutes les autres questions ou revendications n’existaient plus.
La notion de “dictature sanitaire” est trop forte. Je n’utiliserai pas ce terme-là. Mais le gouvernement a opportunément utilisé ce moyen pour faire descendre le niveau de revendications. La peur est un mode de gouvernement. Puis une peur a chassé l’autre : la guerre en Ukraine et la menace atomique russe ont remplacé le Covid. Pourtant, au même moment, il y a eu une résurgence de l’épidémie aussi importante que celle de novembre 2020, qui, à l’époque, je le rappelle, nous avait valu un confinement…
Désormais, on entend parler de la variole du singe… Il n’y a que des cas diffus et aucun risque épidémique, mais c’est sa charge symbolique de grande faucheuse, sa résurgence alors que la variole avait été éradiquée par l’OMS, qui tétanise.
S’exprimer sur le Covid en tenant un discours “rassuriste” vous plonge aux yeux de la masse dans le camp des “complotistes” et fait de vous la cible du tribunal médiatique via son armée de fact checkers. Qu’êtes-vous venu faire dans cette galère ?
Un “complotiste” est quelqu’un qui croit aux complots. Je suis aux antipodes d’une telle pensée. Affubler de cet adjectif toute personne qui dit quelque chose d’un peu différent est assez grave. Le mot “complotiste” est avant tout une étiquette que l’on vous colle sur le front pour vous discréditer et justifier le fait de ne pas discuter avec vous.
La montée de ces thèses farfelues et douteuses n’est que le reflet d’une incrédulité grandissante, conséquence d’un décalage entre ce que nous vivons et ce qui nous a été raconté, entre autres via les médias. Conséquence d’une accumulation de bévues, d’erreurs, de mesures absurdes, d’injonctions contradictoires des autorités, qui n’ont pas vraiment contribué à la confiance, installant le doute chez une partie de la population. Je considère le doute comme une tournure d’esprit très saine. Mais douter de tout et rechercher une explication univoque et monocausale à un événement est une forme de paresse intellectuelle.
Au début de la crise, j’avais décidé de ne pas y aller, je pressentais que c’était dangereux, mais jamais je n’aurais imaginé une telle violence. Il y a une forme de haine insupportable. Des amis intimes, des membres de votre famille, qui du jour au lendemain décident de ne plus vous adresser la parole. Je suis intervenu sporadiquement, dès qu’un collègue lançait une énormité ou qu’une nouvelle injonction gouvernementale me choquait. J’aime m’approcher de la vérité et je ne supporte pas le mensonge. Je veux au moins laisser une trace de cette vérité. Alors je me fiche royalement d’être mis au ban ! Comme dit La Rochefoucauld : « L’amitié est un aménagement réciproque de bons offices. »
La lecture d’Anéantir (Flammarion), le dernier livre de Michel Houellebecq, vous a accompagné pendant toute l’écriture de cet ouvrage. En quoi a-t-il fait écho à votre lecture de la crise sanitaire ?
J’allais presque le citer à chaque page tant sa vision de la société m’éclairait dans cette relecture de la crise sanitaire. Il y a d’abord la question des boomers, dont la lecture de Connemara (Actes Sud), de Nicolas Mathieu, que j’ai enchaînée à la suite de Houellebecq, m’a permis de poursuivre mes réflexions sur notre finitude.
Qu’est-ce que notre société fait de ses vieux ? Ces boomers, toujours plus nombreux et décrépits au gré des gains d’espérance de vie. Ces boomers qui, justement, avaient tant à craindre du virus. Au-delà, Anéantir questionne sur cette angoisse collective de la mort, que la foi, la spiritualité, autrefois parvenaient à calmer. Ce besoin d’au-delà a été éliminé progressivement par la science, désormais érigée en religion et dont le progrès est le nouveau credo. Cette crise est très probablement le reflet de cette angoisse collective de la mort, à laquelle la médecine, art inspiré de la science, n’apporte aucune réponse.
Covid-19, une autre vision de l’épidémie, de Laurent Toubiana, L’Artilleur, 272 pages, 17,90 €.
Известия (RUS)
В ГД ответили на планы Австрии передать хранилище «Газпрома» другому оператору
Намерение властей Австрии передать подземное хранилище «Газпрома» в Хайдахе другому оператору — это обычный шантаж. Об этом в среду, 6 июля, заявил «Известиям» член комитета Госдумы по энергетике Джамаладин Гасанов.
Тропинки сбыта: стоимость газа в ЕС может подняться до $3500
Как это изменит направление российского экспорта
«Мы постоянно говорим о том, что Россия привержена соблюдению контрактных обязательств по поставкам природного газа в Австрию, и одновременно наблюдаем, что Австрия привержена планам изъятия у «Газпрома» подземного хранилища газа «Хайдах», если оно не будет заполнено. И эту картину мы видим последние четыре месяца», — указал он.
Как отметил депутат, Австрия присоединилась к санкциям против России, а затем отказалась платить за газ в рублях. Однако, после того как поняли, что без российского голубого топлива им не обойтись, они согласились перейти на рублевую оплату, напомнил Гасанов, добавив, что произошло это совсем недавно.
«Теперь Нехаммер пытается шантажировать Россию, обещая передать хранилище третьим лицам. Мы же прекрасно знаем, что австрийские власти ведут переговоры с другими странами. Считаю, что это обычный шантаж», — заключил парламентарий.
Ранее в этот день ведущий эксперт Фонда национальной энергетической безопасности и Финансового университета при правительстве РФ Станислав Митрахович указал на то, что от такого решения Вены газ в ПХГ не появится.
6 июля канцлер Австрии Карл Нехаммер сообщил, что власти страны намерены предоставить хранилище «Газпрома» в Хайдахе в распоряжение другим энергопоставщикам, так как оно до сих пор не заполнено газом с российской стороны. Как объяснил канцлер, в данном случае Австрия решила руководствоваться принципом «используй или потеряй».
«Хайдах» является самым большим подземным газовым хранилищем в Австрии. На данный момент оно пустует.
4 июля постоянный представитель РФ при ЕС Владимир Чижов заявил, что у Евросоюза нет варианта полной замены российского газа на зиму 2022–2023 годов.
17 июня о сокращении поставок газа из России сообщили в Италии, Франции, Австрии и Германии. Немецкая Uniper зафиксировала снижение поставок на 25% относительно предусмотренного договором.
Тогда же «Газпром» анонсировал сокращение поставок природного газа по трубопроводу «Северный поток» до 100 млн куб. м с плановых 167 куб. м из-за невозврата компанией Siemens Energy газоперекачивающих агрегатов из ремонта на компрессорную станцию «Портовая». Пресс-секретарь президента РФ Дмитрий Песков отметил, что сокращение поставок газа из России в Европу связано с последствиями санкций.
Президент России Владимир Путин 23 марта заявил, что страна перейдет на оплату поставок газа в недружественные государства за рубли, и подписал соответствующий указ 31 марта. Решение было принято на фоне антироссийских санкций, которые зарубежные страны ввели после начала спецоперации в Донбассе. В частности, Запад заблокировал часть валютных резервов РФ, что в Москве сочли воровством.
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Le cardinal Sarah s’inquiète du manque de spiritualité dans notre monde moderne
Charlotte d’Ornellas : Vous écrivez un nouveau livre qui porte le nom de Catéchisme. Non pas celui de l’Église, mais celui de nos vies spirituelles… Pourquoi avez-vous ressenti la nécessité d’écrire sur ce sujet ?
La vie spirituelle est ce que nous avons de plus intime, de plus précieux. Sans elle, nous sommes des animaux malheureux. J’ai voulu insister sur ce point : la spiritualité n’est pas une collection de théories intellectuelles sur le monde. La spiritualité est une vie, la vie de notre âme.
Depuis des années, je parcours le monde, je rencontre des personnes de toutes cultures et de toutes conditions sociales. Mais je peux affirmer une constante : la vie, si elle n’est pas spirituelle, n’est pas vraiment humaine. Elle se transforme en une triste et angoissante attente de la mort ou en fuite dans la consommation matérialiste. Savez-vous que durant le confinement, l’un des mots les plus souvent recherchés sur Google était le mot “prière” ?
Nous avons pris soin de l’économie, des salaires, de la santé, c’est très bien ! Mais qui a pris soin de son âme ?
J’ai voulu répondre à cette attente inscrite au cœur de chacun. C’est pour cela que j’ai choisi ce titre, Catéchisme de la vie spirituelle . Un catéchisme est un recueil des vérités fondamentales. Il a un but pratique : être un repère incontestable au-delà de la valse des opinions. Comme cardinal de l’Église catholique, j’ai voulu donner à tous des repères quant aux fondamentaux de la vie de l’âme, de la relation de l’homme avec Dieu.
Vous aviez déjà écrit un ouvrage pour dire la force du silence. Vous insistez encore énormément dans ce livre sur la nécessité vitale de trouver le silence. Que pouvons-nous trouver de si important dans le silence ?
Permettez-moi de vous retourner la question : que pouvons-nous trouver sans le silence ? Le bruit est partout. Non seulement dans les villes agitées et englouties par le brouhaha des moteurs, mais même à la campagne il est rare de ne pas être poursuivi par un fond musical envahissant. Il n’est pas jusqu’à la solitude qui se voit colonisée par les vibrations du téléphone portable.
Pourtant sans silence, tout ce que nous faisons est superficiel. Car dans le silence, on peut revenir au plus profond de soi-même. L’expérience peut faire peur. Certains ne supportent plus ce moment de vérité où ce que nous sommes n’est plus masqué par aucun déguisement. Dans le silence, il n’y a plus moyen de fuir la vérité du cœur. Alors se révèle au grand jour ce qui nous habite : culpabilité, peur, insatisfaction, impression de manque et de vide. Mais ce passage est nécessaire pour entendre Celui qui parle à notre cœur : Dieu. Il est « plus intime à moi-même que moi-même », dit saint Augustin.
Il se révèle à l’intérieur de l’âme. C’est là que commence la vie spirituelle, dans cette écoute et ce dialogue avec un autre, le Tout autre, au plus profond de moi. Sans cette expérience fondatrice du silence et de Dieu qui habite le silence, nous restons à la surface de notre être, de notre personne. Quel temps perdu ! Je suis frappé, quand je rencontre un moine ou une moniale âgés, usés par des années de silence quotidien, de constater la profondeur et la stabilité rayonnante de leur humanité. L’homme n’est vraiment lui-même que quand il a trouvé Dieu, non pas comme une idée mais comme la source de sa propre vie. Le silence est le premier pas de cette vie véritablement humaine, de cette vie de l’homme avec Dieu.
On comprend que trouver le silence est déjà assez original pour l’époque. Mieux encore, vous rappelez qu’il faut se forcer à le trouver… dans une époque du confort, du bien-être et du rejet quasiment systématique de l’effort. Est-il nécessaire de rompre avec son époque pour être un bon chrétien ?
Vous avez raison de le souligner. Je n’encourage pas à aller dans le sens du vent ! Une ambition de feuille morte, comme disait Gustave Thibon ! Vivre, vivre en plénitude demande un engagement, un effort et parfois une rupture avec l’idéologie du moment. Dans un monde où le matérialisme consumériste dicte les comportements, la vie spirituelle nous engage à une forme de dissidence. Il ne s’agit pas d’une attitude politique, mais d’une résistance intérieure aux diktats portés par la culture médiatique.
Non, le confort, le pouvoir, l’argent ne sont pas des fins ultimes. Rien de beau n’est bâti sans effort. Cela est vrai dans toute vie humaine. C’est encore plus vrai au plan spirituel. L’Évangile ne nous promet pas le “développement personnel sans effort” comme nombre de pseudo-spiritualités de pacotille qui encombrent les rayons des librairies. Il nous promet le salut, la vie avec Dieu. Vivre de la vie même de Dieu, cela suppose une rupture avec le monde. C’est ce que l’Évangile appelle la conversion. C’est un retournement de tout notre être. Un renversement de nos priorités et de nos urgences. Cela suppose d’aller parfois à contre-courant. Mais quand tous courent vers la mort et le néant, aller à contre-courant c’est aller vers la vie !
L’Église est vue par le monde comme une institution millénaire, mais souvent frappée des mêmes maux que le reste de la société. Le dossier de la pédophilie en est un exemple… Comment les chrétiens doivent-ils concevoir (et expliquer peut-être) ce qu’est l’Église dans leur vie ?
L’Église est composée d’hommes et de femmes qui ont les mêmes travers, les mêmes défauts, les mêmes péchés que leurs contemporains. Mais ces péchés, quand ils sont le fait d’hommes d’Église, scandalisent profondément les croyants comme les incroyants. Intuitivement, tous savent en effet que l’Église nous donne les moyens de la sainteté, tous savent que le plus beau fruit de l’Église, ce sont les saints. Saint Jean-Paul II, sainte Mère Teresa, saint Charles de Foucauld sont le vrai visage de l’Église. Pourtant l’Église est aussi une mère qui porte les enfants récalcitrants que nous sommes. Nul n’est en trop dans l’Église de Dieu : les pécheurs, ceux dont la foi vacille, ceux qui se tiennent sur le seuil sans vouloir entrer dans la nef. Tous sont des fils de l’Église. L’Église est notre mère parce qu’elle peut nous donner ses deux trésors. Elle peut nous nourrir par la doctrine de la foi qu’elle a reçue de Jésus et qu’elle transmet de siècle en siècle. Elle peut nous guérir par les sacrements qui nous transmettent la vie spirituelle, la vie avec Dieu, ce que l’on appelle la grâce.
L’Église est donc pour nous une mère parce qu’elle nous donne la vie. Souvent, notre mère nous agace parce qu’elle nous dit ce que nous ne voulons pas entendre. Mais au fond nous l’aimons avec reconnaissance. Sans elle, nous savons bien que nous ne serions rien. Il en est de même avec l’Église notre mère. Sa parole est parfois dure à entendre. Mais nous revenons sans cesse à elle, car elle seule peut nous donner la vie qui vient de Dieu.
L’Église est le visage humain de Dieu. Elle est véridique, juste et miséricordieuse, mais souvent défigurée par les péchés des hommes qui la composent.
Ceux qui ne revendiquent pas leur appartenance catholique aiment l’Église lorsqu’elle se transforme en ONG mondiale, à l’écoute des plus pauvres, des minorités, des persécutés, des personnes différentes… Et c’est une tentation qui semble parfois l’animer. Qu’est-elle de plus qu’une super ONG avec des relais dans tous les pays du monde ?
Je ne suis pas certain que vous ayez raison… Ceux qui ne se reconnaissent pas croyants n’attendent pas de l’Église qu’elle soit une ONG internationale, une succursale de la bien-pensance onusienne. Ce que vous décrivez est davantage le fait de chrétiens complexés qui voudraient devenir acceptables aux yeux du monde, populaires selon les critères de l’idéologie dominante.
Au contraire, les incroyants attendent de nous un discours de foi, une parole claire. Cela me rappelle ce que j’ai vécu au Japon quand j’étais chargé d’y apporter l’aide humanitaire du Saint-Siège après le tsunami. Devant ces populations qui avaient tout perdu, j’ai compris que je ne devais pas seulement donner de l’argent. J’ai compris qu’ils avaient besoin d’autre chose. D’une tendresse qui ne vient que de Dieu. J’ai donc prié longuement en silence devant la mer pour toutes les victimes et les rescapés. Quelques mois après, j’ai reçu une lettre d’un Japonais bouddhiste qui me disait qu’alors qu’il avait résolu de se suicider par désespoir, cette prière lui avait redonné le sens de la dignité et de la valeur de la vie. Il avait dans ce moment de silence fait l’expérience de Dieu. Voilà ce que le monde attend de l’Église !
Vous insistez beaucoup sur la prière. Comment faire pour prier lorsqu’on a l’impression de répéter sans cesse la même chose, d’être plus ou moins écouté…Que faut-il réellement chercher dans la prière ?
C’est une question fondamentale. La prière ne consiste pas dans une litanie de demandes. Et on ne mesure pas l’effi cacité de la prière au fait qu’elle soit plus ou moins exaucée. En fait, c’est très simple. Prier, c’est parler à Dieu ! Nous n’avons pas besoin pour cela de formules ciselées, même si elles peuvent parfois nous aider. Qu’avons-nous à dire à Dieu ? D’abord que nous l’ adorons, que nous reconnaissons sa grandeur, sa beauté, sa puissance, tellement loin de notre petitesse, de notre péché, de notre impuissance. Adorer, c’est l’activité la plus noble de l’homme. L’Occident ne tient plus debout parce qu’il ne sait plus ployer les genoux. Il n’y a là rien d’humiliant. Être à genoux, c’est être à sa place devant Dieu.
Prier, c’est aussi dire à Dieu notre amour. Avec nos mots, le remercier pour son amour gratuit pour nous, pour le salut éternel qu’il nous offre. Prier, c’est lui dire notre confiance, lui demander de soutenir notre foi. Prier, c’est enfin se taire devant lui, pour lui laisser la place.
Vous me demandez ce qu’il faut chercher dans la prière ? Je vous réponds, ne cherchez pas quelque chose ! Cherchez quelqu’un : Dieu lui-même, qui se révèle avec le visage du Christ.
Un catéchisme rédigé par un cardinal s’adresse forcément à des chrétiens… Ceux qui n’ont pas la foi et qui nous lisent aujourd’hui font-ils aussi partie de votre réflexion ? Ceux qui ne croient pas que Dieu existe ont-ils besoin du même silence ?
Bien entendu ! Je m’adresse à tous. Le silence n’est pas réservé aux moines, ni aux chrétiens. Le silence est un signe d’humanité. Je voudrais inviter toutes les personnes de bonne volonté, croyants ou incroyants, à faire l’expérience de ce silence. Osez vous arrêter ! Osez le silence. Osez vous adresser à un Dieu que peut-être vous ne connaissez pas, auquel même vous ne croyez pas.
Benoît XVI répète souvent une phrase qu’il a lue chez Pascal, le philosophe français : « Fais ce que font les chrétiens, et tu verras que c’est vrai ! » J’ose dire à tous : osez faire l’expérience de la prière, même si vous ne croyez pas, et vous verrez. Il ne s’agit pas ici de révélations extraordinaires, de visions ou d’extases. Mais Dieu parle au cœur dans le silence. Celui qui a le courage du silence finit par rencontrer Dieu. Charles de Foucauld en est le plus bel exemple. Il ne croyait pas, avait rejeté la foi de son enfance et ne menait pas une vie chrétienne, c’est le moins qu’on puisse dire ! Pourtant, après avoir fait l’expérience du silence dans le désert, son cœur s’est ouvert au désir de Dieu. Il l’a laissé surgir dans sa vie.
Vous parlez également, pour nourrir l’âme, de la pratique des sacrements. Pouvez-vous expliquer ce qu’ils sont réellement, puisque vous reprochez à l’époque de parfois se tromper de sens ?
Les sacrements sont de réels contacts avec Dieu à travers des signes sensibles. Souvent effectivement, notre époque tend à les réduire à des cérémonies symboliques, des occasions rituelles de se retrouver, de faire une fête de famille. Ils sont tellement plus profonds que cela ! À travers le signe sensible de l’eau versée sur le front d’un enfant lors de son baptême, en réalité, Dieu lave l’âme de cet enfant et il vient l’habiter. Ce n’est pas une métaphore poétique. C’est une réalité ! À travers les sacrements, Dieu nous touche, nous lave, nous guérit, nous nourrit.
Peut-être pourrions-nous parfois nourrir un peu de jalousie envers les apôtres et ceux qui ont connu le Christ. Ils l’ont touché, embrassé, serré dans leurs bras. Il les a bénis, consolés, affermis. Et nous… tant d’années nous séparent de lui. Mais nous avons les sacrements. À travers eux, nous sommes physiquement en contact avec Jésus. Sa grâce passe jusqu’à nous. Il ne s’agit pas d’un joli symbole qui ne vaudrait qu’autant que dure notre ferveur. Non. Les sacrements sont efficaces. Encore faut-il que nous les laissions produire en nous leur fruit, en disposant nos âmes par la prière et le silence. Mais alors vraiment, si je me confesse, Jésus lui-même me pardonne. Si je participe à la messe, je participe réellement au sacrifice de la Croix. Si je communie, c’est vraiment lui, le Christ, Jésus, qui vient en moi pour me nourrir. Les sacrements sont les piliers de la vie spirituelle.
Les sacrements sont aussi accompagnés d’une liturgie… N’y a-t-il pas là aussi un accompagnement nécessaire pour que chacun puisse prendre conscience de la valeur réelle de ces signes ?
C’est vrai ! Il y a un immense besoin de catéchisme ! Trop souvent les enseignements des prêtres s’égarent pour devenir des commentaires de l’actualité ou des discours philosophiques. Je crois que les gens attendent de nous un catéchisme clair et simple qui explique le sens de la vie chrétienne et des rites qui l’accompagnent. Il serait bon que les homélies expliquent le sens des gestes de la messe. Ce serait fécond ! Mais je crois aussi que la liturgie parle par elle-même. Elle parle au cœur. Le chant grégorien se passe de traduction tellement il évoque la grandeur et la bonté de Dieu. Quand le prêtre se tourne vers la Croix, tous comprennent qu’il nous indique l’orient de nos vies, la source de la lumière. La liturgie est un catéchisme du cœur.
Catéchisme de la vie spirituelle, du cardinal Robert Sarah, Fayard, 336 pages, 22,90 €.
L'Humanité
Catastrophe climatique. La fonte meurtrière du glacier de la Marmolada était-elle prévisible ?
ActuLa rupture d’une partie du glacier de la Marmolada a fait au moins sept morts, dimanche, dans les Alpes italiennes. La veille, des températures anormalement élevées y avaient été relevées. Explications
Marion d'AllardLes images sont terrifiantes, le bruit assourdissant. Dimanche 3 juillet, en fin de journée, une partie du glacier de la Marmolada a cédé, déboulant avec fracas les pentes du versant nord du plus haut sommet des Dolomites, dans les Alpes italiennes. Le bilan, encore provisoire, fait état de 7 morts, 8 blessés et d’au moins 14 disparus. Sur place, la porte-parole des secouristes décrit « une avalanche de neige, de glace et de roches, qui, sur son passage, a touché la voie d’accès au sommet alors que s’y trouvaient plusieurs cordées ». Formels, les scientifiques pointent unanimement les conséquences du réchauffement climatique. La veille, la station météo de Punta Penia enregistrait, au sommet de la Marmolada, une température anormalement élevée de 10 °C.
Les premières constatations privilégient la thèse de la rupture d’un sérac, immense « tranche » de glace délimitée par des crevasses. La fonte précoce aurait rempli les crevasses d’eau, favorisant la rupture du sérac, en quelque sorte prédécoupé. Géomorphologue au CNRS, Ludovic Ravanel penche toutefois pour une autre hypothèse. « En analysant les images captées par le refuge qui jouxte le glacier, on constate la présence d’énormément d’eau sous-glaciaire lors de la fracture », explique le chercheur. Selon lui, « ce sérac ne s’est pas déstabilisé juste par son poids, mais par des pressions hydrauliques très fortes, comme dans les années 1890 au-dessus de Saint-Gervais ».
« Une fonte précoce des neiges hivernales »
À Annecy, la direction des archives départementales a gardé en mémoire cet épisode catastrophique qui, le 12 juillet 1892, a ravagé la vallée de Montjoie. Causé par « la rupture d’une poche d’eau à l’intérieur du glacier de Tête-Rousse », l’écoulement vers l’aval formera une immense coulée de boue dans laquelle périront plus de 200 personnes. Comme à Saint-Gervais en son temps, la catastrophe de la Marmolada « est un phénomène imprévisible, tous les glaciers ne pouvant pas être monitoré », souligne Ludovic Ravanel. Néanmoins, « nous savons que les changements climatiques affectent l’épaisseur de la glace, de plus en plus sujette aux pressions sous-glaciaires ».
La Marmolada avait fait l’objet d’une étude poussée, en 2019, menée par l’Institut italien des sciences marines (CNR-Ismar). Elle prédisait la « disparition totale » du glacier « dans vingt-cinq ou trente ans, à moins que le changement climatique ne soit stoppé ». « Ce qui vient de se passer est un phénomène très visible, très marquant, mais que l’on peut retrouver ailleurs dans les Alpes occidentales », insiste Ludovic Ravanel. Il s’explique par « une fonte précoce des neiges hivernales – d’ailleurs en déficit cette année – qui met la glace à nu et la soumet à la hausse des températures dès le début de la saison ».
En septembre prochain, « à la fin de l’année hydrologique, nous tirerons le bilan de masse, c’est-à-dire le rapport entre l’accumulation des neiges et l’ablation – fonte et perte de glace – », explique le géomorphologue, qui prévoit des résultats « très négatifs ». Le drame qui s’est noué dimanche dans les Dolomites est un nouveau signal d’alarme, un symptôme gravissime du changement climatique.
Réchauffement climatiquecatastrophes naturellesItalie Opex 360
Un quarantième et dernier commandant pour le sous-marin nucléaire d’attaque Rubis
par Laurent Lagneau · 30 juin 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerSi la Marine nationale est généralement discrète sur les mouvements de ses sous-marins nucléaires d’attaque [SNA], elle l’est en revanche beaucoup moins quand il s’agit d’annoncer les prises de commandement des bâtiments de ce type.
Ainsi, ce 30 juin, la Marine nationale a annoncé que le vice-amiral d’escadre Jean-Philippe Chaineau, commandant les forces sous-marines et la Force océanique stratégique [FOST], venait de faire reconnaître le capitaine de corvette Laurent Falhun comme commandant du SNA Rubis, en remplacement du capitaine de frégate Nicolas Maigné, dont il était jusqu’alors le second.
« Cette prise de commandement s’est déroulée sur la place d’armes de l’escadrille des sous-marins nucléaires d’attaque à l’occasion d’une cérémonie militaire rassemblant d’anciens commandants du SNA Rubis ainsi que l’équipage rouge du sous-marin nucléaire d’attaque Rubis », a souligné la Marine nationale.
Plus précisément, nommé à la tête de « l’équipage rouge », le capitaine de corvette Falhun sera le quarantième et dernier commandant du Rubis, dont le retrait du service actif est prévu à la fin de cette année. Du moins, si son remplaçant, le SNA Duguay-Trouin est livré à la Marine nationale dans les délais convenus, c’est à dire en 2023. En attendant, son équipage d’armement a été officiellement formé en septembre dernier.
Ayant intégré l’École navale en 2006 à l’age de vingt ans, le capitaine de corvette Falhun a notamment servi à bord des SNA Perle et Émeraude durant la première partie de sa carrière. Breveté, en 2014, de l’École des systèmes de combat et armes navales dans la spécialité « lutte sous la mer », il a servi à bord du SNA Saphir durant deux ans en qualité de chef de service « armes » puis « lutte sous la mer ». Après avoir obtenu son brevet d’atomicien option « opérationnelle » à l’École des applications militaires de l’énergie atomique, il a été nommé « pacha » du patrouilleur de service public Pluvier, avant d’occuper la fonction de chef du groupe d’instruction « opérations » à l’École de navigation sous-marine.
Commandant adjoint de l’équipage « rouge » du SNA Rubis, il a récemment pris part à la mission Clemenceau 22, au sein du groupe aéronaval formé autour du porte-avions Charles de Gaulle.
Quoi qu’il en soit, l’heure de la retraite approche donc à grand pas pour le SNA Rubis, dont la durée de vie avait été prolongée en 2018 afin de remédier aux retards pris par le programme Barracuda, et en particulier dans la construction du SNA Suffren, qui a officiellement été admis au service ce mois-ci.
La Marine nationale précise que, au cours de ses 39 années de service, le SNA Rubis a parcouru 1 million de nautiques [soit 25 fois le tour de la Terre], passé 120’500 heures en plongée [soit 14 ans] et effectué une centaine d’escales.
Photo : Le SNA Rubis – Marine nationale
Un quarantième et dernier commandant pour le sous-marin nucléaire d’attaque Rubis
par Laurent Lagneau · 30 juin 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerSi la Marine nationale est généralement discrète sur les mouvements de ses sous-marins nucléaires d’attaque [SNA], elle l’est en revanche beaucoup moins quand il s’agit d’annoncer les prises de commandement des bâtiments de ce type.
Ainsi, ce 30 juin, la Marine nationale a annoncé que le vice-amiral d’escadre Jean-Philippe Chaineau, commandant les forces sous-marines et la Force océanique stratégique [FOST], venait de faire reconnaître le capitaine de corvette Laurent Falhun comme commandant du SNA Rubis, en remplacement du capitaine de frégate Nicolas Maigné, dont il était jusqu’alors le second.
« Cette prise de commandement s’est déroulée sur la place d’armes de l’escadrille des sous-marins nucléaires d’attaque à l’occasion d’une cérémonie militaire rassemblant d’anciens commandants du SNA Rubis ainsi que l’équipage rouge du sous-marin nucléaire d’attaque Rubis », a souligné la Marine nationale.
Plus précisément, nommé à la tête de « l’équipage rouge », le capitaine de corvette Falhun sera le quarantième et dernier commandant du Rubis, dont le retrait du service actif est prévu à la fin de cette année. Du moins, si son remplaçant, le SNA Duguay-Trouin est livré à la Marine nationale dans les délais convenus, c’est à dire en 2023. En attendant, son équipage d’armement a été officiellement formé en septembre dernier.
Ayant intégré l’École navale en 2006 à l’age de vingt ans, le capitaine de corvette Falhun a notamment servi à bord des SNA Perle et Émeraude durant la première partie de sa carrière. Breveté, en 2014, de l’École des systèmes de combat et armes navales dans la spécialité « lutte sous la mer », il a servi à bord du SNA Saphir durant deux ans en qualité de chef de service « armes » puis « lutte sous la mer ». Après avoir obtenu son brevet d’atomicien option « opérationnelle » à l’École des applications militaires de l’énergie atomique, il a été nommé « pacha » du patrouilleur de service public Pluvier, avant d’occuper la fonction de chef du groupe d’instruction « opérations » à l’École de navigation sous-marine.
Commandant adjoint de l’équipage « rouge » du SNA Rubis, il a récemment pris part à la mission Clemenceau 22, au sein du groupe aéronaval formé autour du porte-avions Charles de Gaulle.
Quoi qu’il en soit, l’heure de la retraite approche donc à grand pas pour le SNA Rubis, dont la durée de vie avait été prolongée en 2018 afin de remédier aux retards pris par le programme Barracuda, et en particulier dans la construction du SNA Suffren, qui a officiellement été admis au service ce mois-ci.
La Marine nationale précise que, au cours de ses 39 années de service, le SNA Rubis a parcouru 1 million de nautiques [soit 25 fois le tour de la Terre], passé 120’500 heures en plongée [soit 14 ans] et effectué une centaine d’escales.
Photo : Le SNA Rubis – Marine nationale
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Ainsi, ce 30 juin, la Marine nationale a annoncé que le vice-amiral d’escadre Jean-Philippe Chaineau, commandant les forces sous-marines et la Force océanique stratégique [FOST], venait de faire reconnaître le capitaine de corvette Laurent Falhun comme commandant du SNA Rubis, en remplacement du capitaine de frégate Nicolas Maigné, dont il était jusqu’alors le second.
« Cette prise de commandement s’est déroulée sur la place d’armes de l’escadrille des sous-marins nucléaires d’attaque à l’occasion d’une cérémonie militaire rassemblant d’anciens commandants du SNA Rubis ainsi que l’équipage rouge du sous-marin nucléaire d’attaque Rubis », a souligné la Marine nationale.
Plus précisément, nommé à la tête de « l’équipage rouge », le capitaine de corvette Falhun sera le quarantième et dernier commandant du Rubis, dont le retrait du service actif est prévu à la fin de cette année. Du moins, si son remplaçant, le SNA Duguay-Trouin est livré à la Marine nationale dans les délais convenus, c’est à dire en 2023. En attendant, son équipage d’armement a été officiellement formé en septembre dernier.
Ayant intégré l’École navale en 2006 à l’age de vingt ans, le capitaine de corvette Falhun a notamment servi à bord des SNA Perle et Émeraude durant la première partie de sa carrière. Breveté, en 2014, de l’École des systèmes de combat et armes navales dans la spécialité « lutte sous la mer », il a servi à bord du SNA Saphir durant deux ans en qualité de chef de service « armes » puis « lutte sous la mer ». Après avoir obtenu son brevet d’atomicien option « opérationnelle » à l’École des applications militaires de l’énergie atomique, il a été nommé « pacha » du patrouilleur de service public Pluvier, avant d’occuper la fonction de chef du groupe d’instruction « opérations » à l’École de navigation sous-marine.
Commandant adjoint de l’équipage « rouge » du SNA Rubis, il a récemment pris part à la mission Clemenceau 22, au sein du groupe aéronaval formé autour du porte-avions Charles de Gaulle.
Quoi qu’il en soit, l’heure de la retraite approche donc à grand pas pour le SNA Rubis, dont la durée de vie avait été prolongée en 2018 afin de remédier aux retards pris par le programme Barracuda, et en particulier dans la construction du SNA Suffren, qui a officiellement été admis au service ce mois-ci.
La Marine nationale précise que, au cours de ses 39 années de service, le SNA Rubis a parcouru 1 million de nautiques [soit 25 fois le tour de la Terre], passé 120’500 heures en plongée [soit 14 ans] et effectué une centaine d’escales.
Photo : Le SNA Rubis – Marine nationale
PartagezTweetezPartagezEnregistrerPartagezPartagezTweetezTweetezPartagezPartagezEnregistrerEnregistrerSi la Marine nationale est généralement discrète sur les mouvements de ses sous-marins nucléaires d’attaque [SNA], elle l’est en revanche beaucoup moins quand il s’agit d’annoncer les prises de commandement des bâtiments de ce type.
Ainsi, ce 30 juin, la Marine nationale a annoncé que le vice-amiral d’escadre Jean-Philippe Chaineau, commandant les forces sous-marines et la Force océanique stratégique [FOST], venait de faire reconnaître le capitaine de corvette Laurent Falhun comme commandant du SNA Rubis, en remplacement du capitaine de frégate Nicolas Maigné, dont il était jusqu’alors le second.
« Cette prise de commandement s’est déroulée sur la place d’armes de l’escadrille des sous-marins nucléaires d’attaque à l’occasion d’une cérémonie militaire rassemblant d’anciens commandants du SNA Rubis ainsi que l’équipage rouge du sous-marin nucléaire d’attaque Rubis », a souligné la Marine nationale.
Plus précisément, nommé à la tête de « l’équipage rouge », le capitaine de corvette Falhun sera le quarantième et dernier commandant du Rubis, dont le retrait du service actif est prévu à la fin de cette année. Du moins, si son remplaçant, le SNA Duguay-Trouin est livré à la Marine nationale dans les délais convenus, c’est à dire en 2023. En attendant, son équipage d’armement a été officiellement formé en septembre dernier.
Ayant intégré l’École navale en 2006 à l’age de vingt ans, le capitaine de corvette Falhun a notamment servi à bord des SNA Perle et Émeraude durant la première partie de sa carrière. Breveté, en 2014, de l’École des systèmes de combat et armes navales dans la spécialité « lutte sous la mer », il a servi à bord du SNA Saphir durant deux ans en qualité de chef de service « armes » puis « lutte sous la mer ». Après avoir obtenu son brevet d’atomicien option « opérationnelle » à l’École des applications militaires de l’énergie atomique, il a été nommé « pacha » du patrouilleur de service public Pluvier, avant d’occuper la fonction de chef du groupe d’instruction « opérations » à l’École de navigation sous-marine.
Commandant adjoint de l’équipage « rouge » du SNA Rubis, il a récemment pris part à la mission Clemenceau 22, au sein du groupe aéronaval formé autour du porte-avions Charles de Gaulle.
Quoi qu’il en soit, l’heure de la retraite approche donc à grand pas pour le SNA Rubis, dont la durée de vie avait été prolongée en 2018 afin de remédier aux retards pris par le programme Barracuda, et en particulier dans la construction du SNA Suffren, qui a officiellement été admis au service ce mois-ci.
La Marine nationale précise que, au cours de ses 39 années de service, le SNA Rubis a parcouru 1 million de nautiques [soit 25 fois le tour de la Terre], passé 120’500 heures en plongée [soit 14 ans] et effectué une centaine d’escales.
Photo : Le SNA Rubis – Marine nationale
Известия (RUS)
В «Автодоре» пообещали, что путь от Москвы до Сочи сократится до 15 часов
Дорога от Москвы до Сочи после завершения строительства трассы Джубга – Сочи и обходов Ростова и Краснодара займет всего 15 часов, заявил глава госкомпании «Автодор» Вячеслав Петушенко в интервью агентству «РИА Новости».
Скидка с ветерком: туристам помогут пересесть на автомобили
Сколько поможет сэкономить дорожный кешбэк в путешествиях на юг России на личном транспорте
«От Джубги до Сочи путь сократится на пять часов: сейчас люди едут шесть, будут час. Значит, от Москвы до Джубги — примерно 1400 километров и от Джубги до Сочи 100 километров, итого 1500 километров. Этот путь со скоростью 100 километров в час в перспективе можно будет проехать за 15 часов», — проанализировал весь путь Петушенко. «Сегодня туристы едут сутки», — констатировал он.
Глава компании «Автодор» подчеркнул, что строительство обходов Ростова и Краснодара планируется завершить через год. Сроки по трассе Джубга – Сочи пока определяются, но их госкомпания намерена утвердить до конца года и представить проект президенту.
30 июня «Известия» сообщали, что подсчитана стоимость популярных путешествий на автомобиле по России, включая поездку в Сочи.
Основная часть пути пройдет по федеральной трассе М-4 «Дон», на ней есть платные участки. По оценке экспертов, общие расходы на дорогу до Сочи и обратно могут составить не менее 30 824 рублей.
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New York Times - World
‘Mango Man’ Is the Fruit’s Foremost Poet, Philosopher, Fan and Scientist
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With 300 types of mangos to his horticultural credit, Kaleem Ullah Khan is quick to tell anyone in India and beyond about the infinite potential of the fruit and its tree, including as medicine.
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By Mujib Mashal and Hari Kumar
MALIHABAD, India — Theirs is a friendship of over half a century, the old man and his mango tree.
His days, spent with a monk-like contentment knowing that each could be his last, are now largely reduced to the tree’s shade and the tree’s care.
The tree, at least 120 years old, was there long before Kaleem Ullah Khan, 82, first came to this field in Malihabad, in the state of Uttar Pradesh in northern India. And it will be there long after he is gone.
But Mr. Khan has spent a lifetime grafting hundreds of different kinds of mango onto this mother tree — and by doing so, he has grafted his own life story onto it as well.
His profound affection is obvious as he runs his hand over the bend of a cut in the tree’s bark as if caressing an old scar. He walks the nursery surrounding the tree with the care he would use in tiptoeing over sacred ground, as he checks on the new saplings, readied to be sold far and wide. He has moved his bedroom to the edge of the nursery; he has stored the planks for his own future coffin nearby.
“If you look at it from a distance, it’s a tree. But when in fruit, you are in awe — what is this show?” he said, pointing to the tree’s dense branches that curled out like the tentacles of an octopus. “If you see through your mind’s eye, you will see that this is at once a tree, an orchard, and most importantly it is a college for the world’s mangoes.”
Mango has not only been Mr. Khan’s livelihood, but his identity. He has gained national, even global, fame as the “mango man” for his decades of experimentations.
The kinds of mango grafted over decades of work on branch after branch of the mother tree, now drooping with the sweet fruit, are so many that he struggles to remember all their names.
There is the NaMo mango, named after Prime Minister Narendra Modi in 2014, when he swept to power with the promise of growth and development for India; a mango named after Sachin Tendulkar, who led India’s national cricket team and is thought of as one of the sport’s outstanding batsmen; another named after the legendary Mughal-era dancer and courtesan Anarkali, whose story is told in many tales and films. The pulp of each side of a Anarkali mango has a different color, different aroma and different flavor.
One of Mr. Khan’s earliest varieties is named after Aishwarya Rai, the actress and model crowned Ms. World in 1994.
For his efforts, the Indian government awarded him one of the country’s highest civilian honors, the Padma Shri, in 2008.
Mr. Khan is philosophical about the fruit, and obsessive — like a scientist who, at the end of a lifetime of discovery, is resigned to the vastness of those still beyond his reach. He repeats to anyone and everyone his faith in the fruit’s infinite potential.
On a recent afternoon, he left the nursery to attend the swearing-in ceremony of Yogi Adityanath, the powerful chief minister of Uttar Pradesh. Mr. Khan was hoping to get a minute with Mr. Modi, the guest of honor, to make a pitch about what he is dedicating the remaining days of his life to: an effort to prove that extracts from the mango flower and the tree’s sap (which he adamantly refers to as “the tree blood”) can cure anything from impotency to heart disease.
But he never made it to the event, stuck in a traffic jam.
“My intention was to announce there that five men who are having strength problems — I will cure them for free,” he said, referring to erectile dysfunction.
Mr. Khan’s view of the mango — that we are all fleeting, but that the fruit is almost eternal — embodies the passion for it found across much of India. The country is the world’s largest producer of mango, much of it consumed domestically, often during heated debates about which region produces the most delicious variety, or how exactly the mango should be eaten. Sliced? Cut into cubes? Or slowly squeezed to pulp in your fist and then the juice — sweet, tangy, vibrant — sucked out of it through a hole at the top?
“We come, we eat mangoes, and we leave the world,” Mr. Khan said. “But as long as the world is there, this fruit will be there.”
He was born in 1940 in Malihabad, where his father, Abdullah, ran the tree nursery and raised 11 children.
The son was a distracted and miserable student. Before the news of his failing seventh grade — for the second time — reached his father, Mr. Khan packed a basket of mangoes and took a predawn train to his grandmother’s village about 200 miles away.
“I stayed there 17 days so I don’t get a beating,” he said with a smile. “When I came back, I quietly joined my father at the nursery. He didn’t say anything.”
That was the beginning of the son’s life of experimenting with the fruit: crossbreeding, grafting branches, growing new saplings.
One of the earliest trees he experimented on as a teenager dried up soon after, leaving him scarred — and with questions he wanted to answer. But it would be decades before he could return to grappling with those mysteries, as he had to focus on the nursery’s commercial work, to raise and support his own family.
It wasn’t until the 1980s that he turned his attention again to developing new kinds of mangoes, mainly on the 120-year-old tree to which he has grown so close.
The tree’s original type of mango — the “Asl-e-mukarar,” which translates to something like “the original, repeated” — is named after a tradition in local poetry readings where the audience, with shouts of “Mukarar, Mukarar,” requests a favorite line to be read again.
Mr. Khan continued to graft onto the old tree, eventually producing 300 different kinds of mangoes — each varying in color, size, taste, density and aroma. His method is exacting. First he carefully slices a wound into one of the tree’s many curling branches, then he inserts a piece cut from the branch of another type of mango tree and ties them together so they generate new tissue.
As word of his success spread, the presidential palace in New Delhi wanted one of his trees. Mr. Khan was elated, he said, “that a tree from a small man, the soil from this small place, Malihabad” would make it to India’s capital. He chose a younger tree on which he had grafted 54 different kinds of mangos.
“For three days, I was restless — how do I shift it? This is a delicate thing,” Mr. Khan remembered thinking. “Just like when a mother is putting a baby to sleep, feeding it milk, and the baby falls asleep and the bottle is removed and the baby doesn’t even notice — we have to remove the tree like this.”
Photos from the presidential palace archives show the planting ceremony in August 1999: A proud Mr. Khan, in his usual white kurta suit and white cap, watched as President K.R. Narayanan and other dignitaries shoveled dirt.
“The president joked to his wife that ‘this man is a scientist without education,’” Mr. Khan recalls. “I told him I am not a scientist — I am just a servant of this tree.”
If anything, Mr. Khan has a bone to pick with scientists.
Not far from his nursery in Malihabad is the Central Institute for Subtropical Horticulture, which began as the mango research institute in the 1970s. Scientists there dismiss Mr. Khan’s claim of hundreds of varieties, saying his efforts should be considered as just “new hybrids,” a scientific distinction that incenses Mr. Khan. Developing a new variety, the scientists say, requires years of experimentation and testing, as many as two decades of work before certification.
But they, too, were admiring of Mr. Khan’s dedication.
“What he is doing is an art,” said Neelima Garg, the director of the center who has spent 34 years there as a scientist.
As Mr. Khan prepares for what he sees as the final leg of his life’s journey, he spends most of his time around the old tree. About two months ago, he moved from the house where his wife, sons and grandchildren live, to another house on the edge of the nursery — taking up a bedroom that has a balcony overlooking the tree.
“Sometimes, the tree asks me questions — and I sit up and think about them,” he said. “It leaves me restless — what does it want? I think about the questions for hours.”
He has advised his children to complete his funeral and burial processions as quickly as possible after he dies — hence the planks for the coffin in the nursery storage, ready for quick assembling.
Through his mango work, Mr. Khan has made many friends and influenced many more, but he insisted he didn’t want crowds of people at his funeral. “I don’t want people to be bothered by having to come visit,” he said.
Mr. Khan is content with the fact that he will soon depart. A Muslim by faith, he believes in afterlife — and there, too, he sees the prospect of mangoes.
“My real home is there,” he said. “And it is written — that all the fruits of the world are there.”
“What bothers me is that all this will go to the grave with me,” he added about his way of developing new mangoes. “But what makes me happy is that all those people who took saplings, when their trees bear fruit, they will think of me.”
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France24 - Monde
Résilience climatique et transition énergétique équitable : deux enjeux majeurs pour le continent africain
proposé et financé par
Publié le : 16/06/2022 - 17:32Modifié le : 16/06/2022 - 17:46
Banque Africaine de Développement
L’Afrique est le continent le plus touché par la hausse des températures. Dans le même temps, 600 millions d’Africains n’ont pas accès à l’électricité. Deux immenses défis à relever.
La Banque africaine de développement a tenu ses Assemblées annuelles du 23 au 27 mai dernier à Accra, au Ghana, autour de deux thèmes majeurs : la résilience climatique et une transition énergétique juste et équitable en Afrique. Un choix d’actualité qui intervient entre la COP26, l’an dernier à Glasgow, en Écosse, et la COP27, en novembre prochain à Charm el-Cheikh, en Égypte.
Les gouverneurs de la Banque ont pu échanger leurs expériences sur les défis du changement climatique et de la transition énergétique auxquels leurs pays sont confrontés. Ils ont également détaillé les mesures qu’ils emploient pour y faire face. État des lieux et solutions.
L’Afrique n’émet que 3% des gaz à effet de serre, MAIS :
- Le continent africain est le plus touché par la hausse des températures. Une augmentation de 2 degrés Celsius à l’échelle mondiale pourrait se traduire par une hausse de 3,6 degrés dans certaines parties de l’Afrique.
- L’élévation du niveau de la mer est une menace, particulièrement pour les pays côtiers d’Afrique de l’Ouest.
- 35 des 45 pays les plus vulnérables au changement climatique dans le monde se trouvent en Afrique sub-saharienne.
- De 2020 à 2030, les besoins du continent africain en matière d’adaptation au changement climatique pourraient se chiffrer à 331 milliards de dollars.
- L’Afrique ne perçoit que 3 % du total des flux mondiaux de financement de l’action climatique.
L’Afrique doit réussir sa transition énergétique, CAR :
- Le continent, qui abrite 20 % de la population mondiale, ne représente que 6 % de la demande énergétique globale.
- 600 millions d’Africains n’ont toujours pas accès à l’électricité.
- 600 000 décès par an sont dus à la pollution atmosphérique domestique, notamment aux combustibles de mauvaise qualité utilisés pour se chauffer ou cuisiner.
- L’équivalent de 2 à 4 % du PIB de l’Afrique est amputé chaque année, en raison des problèmes d’approvisionnement du secteur de l’énergie et des coupures d’électricité récurrentes.
- Pour satisfaire ses aspirations au développement, le continent doit doubler ses capacités de production énergétique entre 2020 et 2040.
Justice climatique
Les Assemblées 2022 du Groupe de la Banque africaine de développement ont réuni pendant cinq jours dans la capitale ghanéenne – et pour la première fois en présentiel depuis 2019 – quelque 3 000 délégués, venus de ses 54 États membres africains et de ses 27 pays membres extérieurs au continent. Le Nigérian Akinwumi Adesina, président de la Banque, a souligné que celle-ci avait doublé son budget dédié à la lutte contre le changement climatique, pour le porter à 25 milliards de dollars d’ici à 2025. La Banque africaine, qui a également renoncé à financer l’exploitation du charbon depuis l’an dernier, s’est engagée à contribuer à réduire les émissions de gaz à effet de serre sur le continent. Akinwumi Adesina a ensuite insisté sur la justice climatique qui doit régner entre pays du Nord et pays africains. Kenneth Ofori-Atta, ministre ghanéen des Finances a conclu pour sa part : « Ayons le courage de faire avancer le cadre sur le changement climatique et de soutenir les pays dans les stratégies relatives au climat pour une croissance verte et inclusive. » En attendant la prochaine édition des Assemblées annuelles du Groupe de la Banque africaine de développement, prévue en mai 2023 à Charm el-Cheikh, en Égypte, voici quelques exemples des initiatives en cours.
BAD, un rôle pionner
La Banque africaine de développement n’a pas attendu le grand rassemblement d’Accra pour agir. Voici trois exemples des grands projets qu’elle a entrepris.
Concernant la résilience climatique : 100 millions d’hectares de terres dégradées vont être réhabilités sur un couloir de 8 000 km de long et 15 km de large à travers le continent africain. De quoi supprimer 250 millions de tonnes de dioxyde de carbone et créer 10 millions d’emplois verts d’ici à 2030.
Parmi les priorités de la Banque africaine, il y a aussi le programme « YouthADAPT » (« La jeunesse s’adapte »), doté d’un budget de 1 million de dollars. Il s’agit d’un concours destiné aux jeunes entrepreneurs, une initiative qui récompense le développement de solutions innovantes pour s’adapter au changement climatique et créer des emplois verts. Côté transition énergétique, 20 milliards de dollars ont été investis dans la production de 10 000 mégawatts d’énergie solaire, dont profiteront 250 millions de personnes dans la région du Sahel, du Sénégal à l’Éthiopie.
Le Ghana s’enflamme pour le solaire
En marge des Assemblées annuelles, le gouvernement du Ghana a signé un accord de don avec le Fonds africain de développement et un prêt avec le gouvernement suisse en faveur d’un projet de mini-réseaux et de comptage net de l’énergie solaire photovoltaïque. Le comptage net, c’est la différence entre l’énergie que vous produisez, dont vous ne vous servez pas mais qui est utilisée par votre fournisseur, et votre propre consommation.
Le financement accordé par le gouvernement suisse servira spécifiquement à soutenir l’extension du programme de comptage net existant au Ghana et à déployer un total de 12 000 unités de systèmes solaires photovoltaïques pour les PME et les ménages. Le projet, qui devait coûter 85,88 millions de dollars, va permettre de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 0,779 million de tonnes d’équivalent CO2 par an, outre créer jusqu’à 2 865 emplois pendant la phase de construction, dont 30 % seront réservés aux femmes et aux jeunes.
Rien que de l’eau…
D’ici à la fin 2024, le Mozambique devrait boucler le montage financier de la construction du barrage de Mphanda Nkuwa, dans la province de Tete, une région qui manque cruellement d’électricité. Cette centrale hydroélectrique de 1 500 mégawatts sera alimentée par le tumultueux fleuve Zambèze. Une installation qui sera complétée par 1 300 km de lignes à haute tension. Le montant du projet s’élève à 4,5 milliards de dollars. Mise en service prévue en 2031.
Les chaussures qui jamais ne s’usent
La résilience climatique passe aussi par des initiatives individuelles et privées. La Nigériane Yewande Adebowale a ainsi créé une entreprise de production de chaussures à partir de déchets plastiques. La marque s’appelle « Salubata », ce qui veut dire « chaussures qui ne s’usent jamais » en langue yoruba. Chaque chaussure « Salubata » achetée contribue à l'élimination de plus de 12,6 kg de CO2 de l'environnement.
Énergies renouvelables : le potentiel de l’Afrique en chiffres-clésSolaire : 10 000 gigawattsHydroélectrique : 350 gigawattsÉolien : 110 gigawattsGéothermique : 15 gigawatts
Pour en savoir davantage sur les projets et les actions de la Banque Africaine de Développement : afdb.org/fr
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Émissions de CO2 en France : ce qui gaze, ce qui coince
ActuClimat. L’action climatique de la France est « insuffisante », juge le Haut Conseil pour le climat. Induite par la crise sanitaire, la baisse des émissions de 2020 ne se pérennise pas. Décryptage par grands secteurs économiques.
Marie-Noëlle BertrandLe rapport annuel du Haut Conseil pour le climat (HCC) est tombé : la France bataille mollement contre le réchauffement. Ses résultats en matière de réduction d’émissions de gaz à effet de serre sont tout juste au niveau des objectifs qu’elle s’est elle-même fixés, et loin des ambitions de l’Union européenne. Dans son dernier plan climat, baptisé « Fit for 55 » (ajustement à l’objectif 55), celle-ci vise une baisse de 55 % de ses émissions en 2030.
La France, elle, n’envisage de les réduire que de 40 %. Son bilan, en outre, ne doit qu’à la pandémie d’être moyen. Passé cette période de décroissance contrainte, tout est reparti de plus belle. « Les émissions de gaz à effet de serre ont réaugmenté d’environ 6,4 % de 2020 à 2021 », souligne le rapport. Des progrès sont toutefois à noter dans des secteurs économiques clés. Qu’est-ce qui gaze, qu’est-ce qui coince ? On fait le point.
Transport. 30 % des émissions nationales : en hausse/baisse
Les émissions du secteur des transports ont augmenté de 11,5 % en 2021 par rapport à 2020, mais restent près de 7 % en dessous de leur niveau de 2019. Cela s’explique par une combinaison de facteurs, mêlant crise sanitaire, changements de comportement et mesures incitatives. Sur la route, les voitures marquent le pas plus que les camions. Les émissions des poids lourds (33,5 millions de tonnes équivalent CO2) n’ont pas bougé depuis 2019, tandis que celles des véhicules légers (66,4 Mt éq. CO2) ont baissé de 8,6 %. Le secteur doit accélérer son rythme, insiste le HCC. Il salue, en ce sens, la stratégie de redéveloppement du fret ferroviaire et portuaire et le plan national pour le vélo. La stratégie de décarbonation de l’aérien, en revanche, n’est pas engagée et n’intègre pas la maîtrise de la demande, déplore-t-il.
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
Agriculture. 19 % des émissions nationales : en baisse
Les émissions du secteur de l’agriculture affichent une baisse de 1,9 % en 2020 (leurs résultats de 2021 ne sont pas encore connus). Cette décroissance s’explique principalement par la régression du cheptel bovin et la diminution de l’azote minéral épandu (principalement sous forme d’engrais chimique). Les émissions provenant des engins, moteurs et chaudières, en revanche, ont augmenté de 5 % en 2020, contrairement à leur tendance à la baisse sur la période 2009-2019. Au final, le secteur est encore loin d’atteindre le niveau ambitionné dans le plan « Fit for 55 ». Celui-ci implique que le monde agricole réduise ses émissions de 3,3 Mt éq. CO2 par an jusqu’en 2030 : la stratégie française ne vise qu’une réduction moyenne de 1 Mt éq. CO2 par an sur la période 2022-2030.
Ces 195 « bombes climatiques » qui menacent le mondeIndustrie. 19 % des émissions nationales : en reprise
La chimie, le ciment, les mines-métallurgie et la papeterie représentent près de 75 % des émissions de ce secteur, dont les émissions ont bondi en 2021 : + 7,2 % par rapport à 2020, année où elles avaient décru. Là encore, cette oscillation s’explique par une diminution de l’activité consécutive à la crise sanitaire. Et même, cela n’a pas été suffisant. Pour tenir les ambitions fixées par le « Fit for 55 », les réductions annuelles d’émissions devraient dépasser les 2,2 Mt éq. CO2, rappelle le HCC. Or, sur la période 2018-2021, elles n’ont diminué que de 1,8 Mt éq. CO2 par an. Les feuilles de route établies par le gouvernement ne prennent en compte ni les évolutions de la demande, ni les transformations des emplois, tacle le HCC. Les financements déployés dans le cadre de France Relance sont insuffisants. Pire : les dépenses identifiées comme défavorables au climat dans le « budget vert » de l’État n’ont pas été réduites.
Bâtiment. 18 % des émissions nationales : en reprise
Après avoir chuté en 2021, les émissions du secteur du bâtiment ont augmenté de 5,5 % en 2021. La consommation d’énergie des bureaux et autres bâtiments du tertiaire a profité de la crise du Covid et d’un hiver doux en 2020. Plus rigoureux, celui de 2021 l’a fait repartir à la hausse. Le nombre d’opérations de rénovation énergétique des bâtiments a beau augmenter, cela se fait avec un niveau de performance énergétique réduit, déplore le HCC : « Faute de pérennisation des financements publics au-delà de 2022, le déploiement d’un programme ambitieux de rénovation n’est pas garanti. » Ces lacunes pèsent sur l’évolution des consommations finales de fioul, de gaz naturel et d’électricité dans le secteur résidentiel, en hausse sur la période 2019-2021.
Climattransportsindustrieagriculture France24 - World
Au revoir, French presidency of the EU: A mixed bag of results for Macron
Issued on: 01/07/2022 - 11:41
Catherine NICHOLSON
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France is handing over the baton of the Presidency of the Council of the European Union to the Czech Republic. It’s a rotating role that every EU member state holds in turn for six months – meaning that with 27 member states, it only comes around once every 13 and a half years.
The role is supposed to be an opportunity for the country that holds the presidency to push its policy ideas and influence the agenda. But for France, the last six months have been dominated by the Russian war on Ukraine and to a certain extent, France's own presidential and parliamentary elections.
In this programme, we're assessing President Emmanuel Macron’s performance, and looking ahead as France hands over the EU presidency to the Czech Republic.
Show presented by Catherine Nicholson, produced by Georgina Robertson, Sophie Samaille, Isabelle Romero and Perrine Desplats.
The action was co-financed by the European Union in the frame of the European Parliament's grant programme in the field of communication. The European Parliament was not involved in its preparation and is, in no case, responsible for or bound by the information or opinions expressed in the context of this action. In accordance with applicable law, the authors, interviewed people, publishers or programme broadcasters are solely responsible. The European Parliament can also not be held liable for direct or indirect damage that may result from the implementation of the action.
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Ondrej KOVARIK, Czech MEP, Renew Europe
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Gwendoline DELBOS-CORFIELD, French MEP, Group of the Greens/EFA
ANALYSIS
Is Macron’s ‘European Political Community’ a realistic prospect?
FACT OR FAKE
Debunking claims that the French president is the head of the EU
Talking Europe
Pro-EU 'Monsieur Europe' Emmanuel Macron re-elected: Europe reacts
L'Humanité
Agriculture. Faut-il encore labourer les sols ? Notre enquête
ActuRéservoir de biodiversité, la terre s’épuise et se meurt sous le coup de pratiques agricoles intensives séculaires. Des chercheurs et paysans sonnent l’alarme. Pionniers d’une transition en sols majeurs, ils testent des stratégies pour les régénérer et les préserver de l’érosion qui menace. Rien ne sert de creuser, il faut semer... Enquête
Marion d'AllardChaque poignée de sol recèle une formidable histoire. Qu’on le piétine, qu’on s’y allonge ou qu’on l’admire, il est difficile de se figurer l’étendue de la vie qui y grouille. Dans chaque gramme se côtoient un milliard de bactéries et un million d’espèces différentes, dont 10 000 variétés de champignons. Il est l’un des plus grands réservoirs de biodiversité et de ressources génétiques de notre planète.
« Un échantillon de sol résume à lui seul l’histoire biologique de la terre et donne une idée de l’évolution de toutes les formes de vie qui existent », explique Mickaël Hedde, chercheur à l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae).
Et si nos voisins de jardin que sont les vers de terre, limaces, cloportes, mille-pattes et autres escargots sont bien connus, il existe, quelques centimètres sous la surface, une vie tout aussi foisonnante qu’inconnue, quoique indispensable.
Un échantillon de sol résume à lui seul l’histoire biologique de la terre et donne une idée de l’évolution de toutes les formes de vie qui existent. Mickaël Hedde (Inrae)
C’est le royaume des nématodes, des acariens, des collemboles. À réduire encore la focale, on entre dans le monde « magnifique mais méconnu » des protides. « Ce sont des micro-organismes unicellulaires qui se déplacent dans les porosités du sol et correspondent à quasiment l’ensemble du vivant que l’on peut observer sur Terre », explique Mickaël Hedde. Véritable patrimoine de biodiversité, le sol est pourtant malmené, appauvri par l’agriculture intensive, menacé par l’érosion.
C’est en Allemagne, au mitan du XIXe siècle, que l’avocat et géologue Frédéric Albert Fallou opère pour la première fois la distinction entre l’étude du sol et la géologie. Celui qui considérait qu’« il n’y a pas d’objet plus important dans la nature, pas d’objet plus digne de contemplation » que le sol, estimait alors que « si quelqu’un se sent digne d’exploiter la terre, il doit d’abord s’y intéresser, la rencontrer.
En France, une grave sécheresse des sols amenée à se reproduireCar, sans la terre, l’exploitation agricole n’est pas envisageable ». Et c’est là le nœud de l’affaire. « On a tué nos sols en violant ses lois fondamentales avec deux armes de destruction massive : la charrue et les engrais chimiques », résume Claude Bourguignon, biologiste du sol qui œuvre depuis près de trente ans, aux côtés de sa femme, Lydia (lire entretien ci-dessous), pour défendre la préservation d’un sol vivant. Le labour, en enfouissant la matière organique en profondeur, annule l’action des champignons, dépendants de l’oxygène. Quant aux engrais chimiques, leur rôle étant de stimuler les bactéries du sol, ils accélèrent la minéralisation de la matière organique.
Le cercle vicieux des pesticides
« En 1950, explique Claude Bourguignon, en France, il y avait 2 tonnes de vers de terre à l’hectare. Aujourd’hui, il y en a moins de 100 kilos. » Un phénomène qui n’est pas sans conséquences. Ainsi appauvri, le sol perd une partie de l’argile qui le compose. « On le voit lorsqu’il pleut, les rivières se chargent de boue. C’est la mort physique du sol. Il part à la mer », conclut le biologiste.
Moins alarmiste, l’Inrae assure que, « non, nos sols ne sont pas morts ». L’institut public insiste néanmoins sur l’importance de trouver des alternatives aux techniques d’agriculture actuelles, estimant qu’« un changement de pratiques pourrait suffire à rétablir cette richesse dans ces milieux perturbés ».
La pratique du labour mène à la perte d'espèces capables de dégrader les polluants, et favorise l'émergence de bactéries pathogènes. Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement
L’alternative passe entre autres par la diminution – voire l’arrêt total – du labour. Car, « en remuant la terre, on casse les macrostructures, les agrégats. Autrement dit, on détruit la « “maison” des micro-organismes », fait valoir l’Inrae. « Non seulement on perd de la biodiversité, avec notamment la disparition d’espèces capables de dégrader les polluants, fait valoir l’institut de recherche, mais cette pratique favorise l’émergence de bactéries pathogènes qualifiées de stratèges opportunistes, qui sont promptes à coloniser les environnements perturbés… et qu’il faudra combattre à l’aide d’intrants chimiques. » Un cercle vicieux, qui revient à combattre les méfaits des engrais à grands coups de pesticides.
En France, une loi bien trop timide
Face à l’ampleur de la destruction des terres, l’ONU, en 2001, s’est saisie du problème. Réunie à Madrid, la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture) crée, cette année-là, le concept d’agriculture de conservation, une nomenclature qui recense différentes techniques d’agriculture durable avec, pour objectif, de préserver le potentiel agronomique des sols. Une prise de conscience forcée face à la catastrophe de l’érosion qui menace, partout dans le monde, les récoltes et favorise les coulées de boue et les inondations.
L'Humatinale
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Selon l’ONU, un tiers des terres dans le monde sont aujourd’hui dégradées « et nous perdons 24 milliards de tonnes de sols fertiles chaque année », relève, pour sa part, Greenpeace. Alors que 95 % de l’alimentation mondiale provient des sols, les conséquences d’un tel phénomène dépassent largement la seule question de la protection de l’environnement et renforcent le risque de crises alimentaires majeures.
En France, toutefois, l’agriculture de conservation reste controversée : si elle supprime totalement le labour et mise sur les couverts végétaux, elle reste dépendante, dans une faible mesure, des herbicides, singulièrement le très critiqué glyphosate. L’expérience mérite cependant d’être poussée, alors que le pays d’échappe pas à la règle générale.
En métropole, le ministère de l’Agriculture chiffrait, l’an passé, à 18 % la part du territoire soumise à l’érosion hydrique. Signe concret de la dégradation des sols, « pratiquement toutes les communes bretonnes ont été touchées par des coulées de boue au cours des trente dernières années », relève l’Inrae.
Dans ce contexte, dès 2005, des mesures – timides – de lutte contre l’érosion ont été inscrites dans la loi, prévoyant à l’époque « un zonage des risques d’érosion » sous l’autorité des préfets. Quant à la loi climat et résilience, votée en août dernier et supposée être un marqueur du quinquennat en matière de lutte contre les bouleversements climatiques, si elle mentionne bien l’enjeu de « préservation de la qualité des sols forestiers » et fixe « l’objectif national d’absence de toute artificialisation nette des sols en 2050 », elle ne comporte, en revanche, aucun chapitre portant sur un potentiel changement de pratiques agricoles.
Entretien
« L’érosion, c’est la mort des sols »
Depuis près de trente ans, Lydia Bourguignon défend la préservation d’un sol vivant et milite pour un changement radical des pratiques agricoles.
Quels sont les plus grands dangers qui pèsent sur le sol ?
Depuis trente ans, et même depuis l’après-guerre, l’industrialisation de l’agriculture a eu pour conséquence une perte énorme de la matière organique des sols. Cette situation va aboutir à des calamités, au premier rang desquelles l’érosion. Lorsque la matière organique disparaît d’un sol, il perd de sa porosité. L’argile qui n’est plus maintenue disparaît et c’est l’érosion qui menace. Cette perte de matière organique est la conséquence de l’utilisation des engrais qui la brûlent et du matériel agricole lourd qui la compacte. En cas d’érosion, on a souvent tendance à accuser les phénomènes climatiques, mais si le sol était plus poreux, les dégâts seraient bien moindres.
Y a-t-il urgence à réapprendre ce qu’est le sol, y compris dans les filières spécialisées ?
Vous dites réapprendre, je dirais même apprendre. Apprendre la notion même de biologie des sols, qui a été très peu enseignée. Il est urgent de réintroduire cet enseignement dans les lycées agricoles, mais pas seulement. Une sensibilisation dans les chambres d’agriculture, dans les coopératives agricoles et même, de temps en temps, auprès des professionnels de l’agro-industrie serait bienvenue. Tous devraient avoir une connaissance du fonctionnement d’un sol.
Existe-t-il une prise de conscience sur cette question de la préservation des sols ?
Oui et c’est extrêmement positif. Il y a un renouveau, y compris générationnel. Les jeunes sont en train de comprendre qu’il y a destruction d’un patrimoine indispensable. Ce n’était pas du tout le cas, il y a trente ans. Même dans les milieux non agricoles, la certitude que quelque chose ne tourne pas rond prend de l’ampleur.
Quelles mesures faudrait-il prendre en urgence ?
D’abord, il faut sensibiliser, reprendre les fondamentaux : le sol – le complexe argilo-humique – est formé par de l’argile et de l’humus. Grâce à divers éléments comme le calcium, le magnésium ou le fer, l’humus et l’argile sont liés. Si l’on détruit cette matière, les liens se rompent, le calcium et le fer vont être lessivés. Lorsqu’on parle de pollution des eaux et des nappes phréatiques par les nitrates, c’est de cela aussi qu’il s’agit. Lorsqu’il pleut, les argiles finissent dans les rivières. C’est le stade ultime de la dégradation des sols, l’érosion.
Ensuite, il faut changer les pratiques. Arrêter le labour profond, favoriser le semi-direct sous couvert. Il faut également replanter des haies pour ramener de l’humidité, et construire des couloirs pour la faune. Enfin, il faut comprendre que chaque sol a sa fonction. On ne fera jamais du vin en Beauce. Plus on comprend la vocation d’un sol, moins on a besoin d’utiliser d’intrants chimiques. C’est un cercle vertueux.
La préservation d’un sol vivant est-elle l’une des clefs essentielles de la transition écologique ?
C’est même la base de tout, le point de départ de la transition écologique. Si vous avez un sol vivant, poreux, avec de la faune, vous n’avez pas ce phénomène de lessivage que j’évoquais et les eaux sont de meilleure qualité. Si vous avez des sols plus oxygénés, vous aurez moins de dégagement de CO2. Je ne dis pas qu’il faut revenir à l’âge de pierre, mais à une forme de bon sens : accepter qu’existent des saisons, que la nature est lente.
Focus À la ferme du Bec-Hellouin dans l’Eure, la terre reprend vie
En allant piocher parmi les pratiques les plus vertueuses aux 4 coins du monde, des néophytes ont réussi à transformer un terrain réputé « impropre au maraîchage » en ferme modèle. Retour d’expérience.
Et si, de tous les jardiniers, la nature était finalement le meilleur ? C’est le principe mis en œuvre à la ferme de Bec-Hellouin, en Normandie, célèbre pour être parvenue à faire d’un sol considéré comme inapte à la production une terre fertile. « Notre sol était très peu profond, 15 à 20 centimètres tout juste, et pauvre en nutriments », explique Charles Hervé-Gruyer qui, avec son épouse Perrine (1), s’est installé en 2004 sur ce terrain niché dans la vallée du Bec, dans l’Eure. « Tout le monde nous le disait : la vallée est impropre au maraîchage. » Dix huit ans plus tard, la ferme est devenue une référence. Conclue en 2015, une étude menée pendant quatre ans par l’Inrae et AgroParisTech a montré que, sur 1 000 m2, les maraîchers avaient réussi à produire pour 55 000 euros de légumes commercialisables en bio, contre 30 000 euros en moyenne nationalement. Une dizaine de recherches ont ainsi été menées sur les lieux, dont une, réalisée par une université belge, avance que le sol gagne jusqu’à 10% de carbone organique chaque année, soit 26 fois plus que l’objectif de séquestration de CO2 envisagé nationalement dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique.
Par quel miracle ? Aucun, à vrai dire. « Nous nous sommes inspirés des techniques qu’utilisaient les maraîchers d’Île-de-France au XIXe siècle », époque où la région nourrissait la capitale. Initiation à la permaculture et collaboration avec des instituts de recherche ont suivi. « Nous avons combiné le meilleur du passé et du présent », résume Charles Hervé-Gruyer.
L’ensemble applique deux solides commandements. D’abord, ne pas lésiner sur l’apport en matière organique ; ensuite, ficher une paix royale au sol. « Chaque année, nous le couvrons d’au moins 30 cm de paillis – du fumier, de la taille de haies, des feuilles mortes –, ce qui équivaut à créer 3 cm de compost par an sur toute la surface du potager. » Ainsi gorgé de nutriments, ce premier horizon du sol – sa couche superficielle – retient l’humidité et révèle un PH parfaitement équilibré. « Ce mécanisme de pédogenèse, c’est-à-dire de création de sol, est identique à celui qui se produit naturellement. Notre intervention permet en revanche de l’accélérer », poursuit le maraîcher. Aucun engrais, ni aucun pesticide ne vient enrayer le processus, pas plus que du bêchage et autre retournement de terre. « Nous installons des buttes d’humus avec ce premier horizon, que nous paillons généreusement. » À mesure que le temps passe, le sol s’enrichit, les racines s’épanouissent. L’ensemble devient de plus en plus vivant.
dépollution des solsagricultureagriculteurs L'Humanité
Corentin de Chatelperron, marin de tech douce
Un jour avecLe navigateur et ingénieur revient d’un voyage de six ans au cours desquels il a accosté dans 25 pays. De chaque étape, il a ramené une trouvaille jugée utile, accessible et durable.
Marie-Noëlle Bertrand« V ous les entendez ? » À l’autre bout du fil, on le devine qui pointe son téléphone vers l’objet de sa question. Le chant de centaines de grillons qui crépitent à tue-tête passe le combiné. Insolite, quand on sait que Corentin de Chatelperron, à l’heure où on lui cause, se trouve encore à bord de son catamaran, au large du Finistère.
Les bestioles ne sont pas la seule curiosité embarquée. Une éolienne turbinant aux moteurs d’imprimantes, un déshydrateur solaire, trois fours usant de la même énergie et un élevage de larves de mouches se disputent l’espace du voilier, qu’occupent encore d’autres bizarreries. À son bord, Corentin vient de naviguer six ans au cours desquels il a accosté dans 25 pays. De chaque étape, il a ramené une trouvaille jugée utile, accessible et durable, bref, compatible avec la définition qu’il se fait d’une low-tech.
Sa collecte a été débarquée pour la première fois ce 25 juin sur le port de Concarneau. Elle restera exposée dans la ville bretonne jusqu’au 3 juillet, dans le cadre d’un festival dédié à ces « basses technologies », mécaniques inventives, créées ou redécouvertes afin de satisfaire exigences et besoins d’une société soutenable.
un véritable laboratoire flottant
Car c’est bien là la vocation de Corentin de Chatelperron : participer à inventer un avenir qu’il imagine à l’opposé de ceux promis par des Elon Musk ou Mark Zuckerberg (1). « Chez beaucoup s’est ancrée l’idée que le futur sera fait de high-tech ; moi, je pense que les low-tech appartiennent à un avenir bien plus désirable », explique-t-il. Et parce qu’il est convaincu que le présent est la conséquence de ce demain en fabrication, Corentin de Chatelperron s’est donné pour mission immédiate de répertorier ces micro-inventions qui fourmillent de par le monde.
Il était, avant cela, ingénieur en mécanique au Bangladesh, développant un matériau en fibres de jute pour son employeur de l’époque. Une tentative d’expédition maritime en autonomie et un échec plus tard, il décidait de créer son association, afin de recenser tout ce qui fait low-tech. « Cela doit répondre aux besoins de base, tels que l’alimentation et l’énergie ; cela doit être faisable et appropriable localement par un grand nombre de personnes ; enfin, cela doit être fait de matériaux recyclés. » La même aspiration a prévalu à la mise à flot du Nomade des mers, qui, il y a six ans et quatre mois , s’est élancé de Concarneau pour faire le tour de la Terre. Plus qu’un bateau : un véritable laboratoire flottant, au creux duquel, aujourd’hui, incubent les prototypes récoltés sur le trajet, avant d’être documentés et mis en accès libre sur une plateforme dédiée (2).
La première escale du Nomade s’est faite au Maroc, où l’équipe a étudié les possibilités d’un dessalinisateur solaire. « Il n’est pas encore au point, son rendement demeure trop faible. » L’ordinateur low-tech, déniché à Taïwan, semble plus abouti. « Une coque de bois, un panneau solaire, une carte mère et un téléphone portable pour écran… »
« Nous n’avons rien inventé »
À l’époque, rappelle encore Corentin, « nous visions surtout des solutions énergétiques et alimentaires, faites de systèmes mécaniques ». Leur définition a pris du champ à mesure qu’ils repoussaient leur horizon. « À Cuba, nous avons trouvé des solutions low-tech pour la communication Internet, domaine que nous n’aurions jamais pensé explorer », se souvient-il. Le vivant, enfin, s’est incrusté dans leurs plans faits initialement de machines.
Ramené d’on ne sait plus où, l’élevage de larves de mouches soldats noires fait partie de leurs trouvailles. « Elles vous font du compost en un temps record », s’enthousiasme l’explorateur. Elles servent, aussi, à nourrir poissons, canards ou poules… et les grillons, donc, déclarés par l’équipage « meilleure source de protéines » au regard du ratio espace occupé (une cabine)/ calories absorbées.
« Nous n’avons rien inventé », rappelle Corentin de Chatelperron. « Partout dans le monde, il y a des gens hyperingénieux, à qui nous avons toujours demandé l’autorisation de diffuser leur savoir », assure-t-il, conscient, en outre, des contraintes, au premier rang desquelles la pauvreté, qui ont amené à ces systèmes D parfois faits de bric et de broc. S’ils avaient le choix, beaucoup de leurs inventeurs feraient dans le plus confortable, admet le collecteur. Justement : rendre plus attractives des solutions dont la rusticité rebute, voilà l’étape qu’il espère passer. « Je me sens comme ces geeks qui, aux premières heures de l’informatique, bricolaient des ordinateurs dans leur garage : je vois le potentiel, mais je sais qu’il n’est pas encore mûr. »
environnementvoyagesnavigationUn jour avec L'Humanité
La médaille Fields pour le mathématicien français Hugo Duminil-Copin
ActuLe mathématicien est 13e Français à recevoir cet équivalent d’un « Nobel de mathématiques ». Trois autres jeunes chercheurs ont reçu la prestigieuse médaille Fields, remise tous les quatre ans, à des chercheurs de moins de 40 ans, pour récompenser des « découvertes exceptionnelles ».
Anna MussoL’annonce vient d’être faite à l’occasion du 29e Congrès international des mathématiciens lors d’une cérémonie tenue à Helsinki. Le français Hugo Duminil-Copin, âgé de 36 ans, a été récompensé pour avoir résolu des « problèmes de longue date dans la théorie probabiliste des transitions de phase », ce qui a permis d’ouvrir « plusieurs nouvelles directions de recherche », a déclaré le jury. En effet, ses travaux portent sur des modèles de particules en interaction, régies par des processus aléatoires, notamment les transitions de phase et la percolation des fluides.
David Bessis : « Une société capable d’enseigner vraiment les maths est plus démocratique »Ancien élève de l’ENS Ulm de Paris, il est le 11e « médaillé Fields » de la prestigieuse Ecole et le 13e Français à recevoir cette médaille, preuve de l’excellence de l’Ecole française de mathématiques. Nommé professeur à l’âge de 29 ans, il partage son temps entre l’Institut des Hautes Etudes Scientifiques (IHES) à Bures-sur-Yvette où il est professeur permanent, et l’Université de Genève.
La mathématicienne ukrainienne Maryna Viazovska est la deuxième femme à gagner le prix.
Trois autres jeunes chercheurs ont reçu la prestigieuse médaille Fields, remise tous les quatre ans, à des chercheurs de moins de 40 ans, pour récompenser des « découvertes exceptionnelles ». Parmi eux, la mathématicienne ukrainienne de 37 ans, Maryna Viazovska, professeure à l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne, est la deuxième femme à gagner le prix depuis sa création en 1936. Les deux autres lauréats sont le chercheur June Huh, 39 ans, professeur à l’Université de Princeton aux États-Unis, et le britannique James Maynard, âgé de 35 ans, professeur à l’Université d’Oxford.
mathématiques France24 - World
Is Macron’s ‘European Political Community’ a realistic prospect?
Issued on: 26/06/2022 - 17:52
Tom WHEELDON
France’s presidency of the EU ends on June 30 with Emmanuel Macron’s new big idea, a “European Political Community”, hanging in the balance. This community would encompass EU membership candidates like Ukraine and possibly ex-member Britain. For some observers, the French president’s idea offers a way to bring countries into the European project while the long accession process takes its course. Others argue that Macron’s plan offers few clear objectives.
EU leaders discussed – but did not advance – Macron’s vision for this new European structure at their summit in Brussels on Thursday, which capped France’s six-month presidency of the EU.
This proposed Community would be a framework for EU members and democratic, European non-members to discuss shared interests. Its overriding goal would be “stabilising the European continent”, Macron said on a trip to Moldova earlier this month.
Macron put forth the idea in an address to the EU Parliament in early May, arguing that this was necessary to square a circle and allow Ukraine, Moldova, North Macedonia, Albania, Serbia, Bosnia and Kosovo to join the European fold even if they are not yet ready for EU membership. But the organisation would be open to all democratic European countries, so Norway (a single market member), Iceland (also in the single market), Switzerland (linked to the EU by a plethora of bilateral deals) and the UK (famously an ex-member) could join. The group could also encompass the former Soviet republics of the Caucasus, Georgia, Armenia and Azerbaijan.
“Ukraine, through its combat and its courage, is already today a member of the heart of our Europe, of our family, of our Union,” Macron said.
On the other hand, the French president went on, “even if tomorrow we granted them the status of candidate for membership of our European Union […] we all know perfectly well that the process allowing them to join would take several years – in truth, probably several decades. And it is the truth to say this, unless we decide to lower the standards of this membership and therefore to completely rethink the unity of our Europe.”
The European Political Community would offer a solution to this conundrum regarding Ukraine’s EU bid, Macron argued.
‘An urgent need?’
The EU 27 fast-tracked Ukraine to membership candidate status on Thursday, suggesting that Macron was stretching a point by saying “decades”. Nevertheless, Ukraine needs a lot of heavy lifting before it can join the bloc – especially in terms of tackling endemic corruption and matching EU rule of law standards.
Bringing Ukraine and other candidate states like Moldova into the EU before they have successfully applied reforms is not possible, because it would “drastically change how the bloc works”, noted Claude-France Arnould, formerly a senior French diplomat, now at the French Institute of International Relations in Paris. But at the same time, she continued, “there is an urgent need to bring European countries who share the EU’s interests and democratic values into the fold”.
The EU must “adapt accordingly” if it wants to avoid the “paralysis” that would come from enlarging too quickly, Arnould continued. Thus, Macron’s initiative is an “obvious political necessity”.
Without such an initiative in place, there is currently no institutional framework that “can accommodate the geopolitical need” to immediately bind Ukraine to the EU, added Gesine Weber, a researcher at the German Marshall Fund’s Paris bureau.
An ambiguous reception
But it looks like Kyiv will take a lot of convincing to accept anything that falls short of admission to the EU. “Nothing that falls short of EU membership would be acceptable,” Ukrainian Foreign Minister Dmytro Kuleba said days after Macron’s announcement in May. Kuleba expressed fear that a European Political Community would give the EU an excuse to keep Ukraine out of the bloc, decrying such a scenario as “discriminatory” – although since then French officials have assured Kyiv that Ukraine will not be kept out of the union indefinitely.
In Brussels on Thursday for an EU-Western Balkans summit, North Macedonian Prime Minister Dimitar Kovacevski said Macron’s proposal was a good idea but emphasised that it “should not and must not be a substitute for full European Union membership”.
The UK has the most ambiguous stance of all potential members of a European Political Community. British Prime Minister Boris Johnson expressed “lots of enthusiasm” for Macron’s idea during discussions with the French president on the sidelines of Sunday’s G7 summit in Bavaria, the Élysée Palace told Agence France Presse.
However, last month Foreign Secretary Liz Truss (a frontrunner to succeed the politically damaged Johnson) scorned Macron’s idea, telling Italian newspaper Corriere della Sera: “My preference is to build on structures that we already have that work successfully, whether it is the G7 or NATO.”
Olaf Scholz, chancellor of the EU’s hegemon Germany, is the person Macron most needs to convince. And Scholz struck a similar tone to Kovacevski, praising the French president’s idea while warning that it should not get in the way of the long-running EU accession process for North Macedonia, Albania and Serbia.
‘A forum for grandstanding’?
Berlin has long been sceptical of Macron’s grand ideas for Europe. In his 2017 Sorbonne speech the French president outlined a new vision for the EU centred around the concept of “strategic autonomy” – meaning the EU’s complete military, economic and technological independence from other great powers, not least a mercurial US. Scholz’s predecessor Angela Merkel said nothing against “strategic autonomy”. But she did nothing to make it a reality.
A more worrying historic precedent for Macron’s idea is his predecessor François Mitterrand’s idea for a European Confederation. Just after the collapse of the Berlin Wall in 1989, Mitterrand proposed such an organisation to bring together the entire European continent, without superseding the then European Community. Despite the support of Jacques Delors, the president of the European Commission at the time and Mitterrand’s close ally, nothing came of Mitterrand’s proposal because there was little genuine enthusiasm outside of France.
Macron’s idea will likely have the same destiny as Mitterrand’s, for much the same reason, argued Richard Whitman, a professor of European politics and international relations at the University of Kent: “If you read the extensive European Council conclusions on it, what they’re saying basically nullifies the idea, because they’re saying [Macron’s proposal] shouldn’t do anything to undermine the EU or the process of enlargement – so, for those who want to be EU members, it sends out a nice message, but its purpose in not clear.”
In light of that, the warm words from other leaders can be seen as “an exercise in everybody listening and nodding and feeling they have to give Macron something”, Whitman continued. “There are all sorts of other ways to engage the countries Macron has in mind.”
“I especially liked what Macron said at the end of his speech setting out the idea last month – ‘act decisively, move swiftly, dream big’,” added Andrew Smith, a professor of French politics at the University of Chichester. “I think there’s a laudable idea there about an active EU that seeks to really engage with the world, instead of watching things pass by or insulating its citizens from phenomena coming from elsewhere. And engaging with the UK in a way that avoids the diplomatic spats of recent years is certainly a good thing.”
However, beneath the surface, Smith concluded, outside of France it looks like Macron’s idea is less attractive in practice than in theory: In the absence of concrete, specific goals, “the concern is that this would create a forum for political grandstanding, especially for disgruntled candidate states who are frustrated by the length of time their EU accession takes”.
French governments have a habit of proposing grandiose, abstract-sounding notions, to which the rest of Europe responds with nods and silence. But all that said, the war in Ukraine creates a conundrum: How to meet Kyiv’s desire to join the EU without rushing a long and complex process?
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What does French President Macron’s proposed ‘European Political Community’ entail?
War in Ukraine
Facing an existential threat, Ukraine seeks ‘immediate’ EU membership – but can the bloc deliver?
Talking Europe
'EU candidate status is a kind of anti-depressant pill': Albanian PM Edi Rama
Valeurs Actuelles
La France, un pays qui s’oublie
Un prêtre ou des fidèles qui tombent sous les coups de fanatiques islamistes. Des églises incendiées, des tabernacles profanés. Des processions attaquées. Des calvaires vandalisés, des statues de saints qu’on cherche à bannir de l’espace public. Des “humoristes” de sévice public qui s’autorisent des agressions verbales contre le catholicisme qu’ils ne se permettraient à l’encontre d’aucune autre religion. Des lieux de culte qui servent de caisse de résonance aux provocations de féministes dépoitraillées ou de jeunes crétins en mal de médiatisation. Des hommes politiques qui, sous prétexte de ne pas stigmatiser l’islam, profèrent contre le catholicisme des accusations absurdes. Des élus locaux qui ne veulent plus prononcer le mot “Noël” mais n’oublient jamais de saluer le début du ramadan… Jour après jour, les occasions ne manquent pas pour les catholiques français de se sentir agressés, soupçonnés, comme mis à l’écart de la communauté nationale, et pour fi nir comme étrangers dans leur propre pays.
Cette quantité de manifestations d’hostilité antichrétienne, grandes ou petites, devrait remplir les colonnes des journaux : mais c’est à peine si l’incendie criminel d’une église débordera les frontières de la presse locale. Journaliste à Boulevard Voltaire, Marc Eynaud a voulu réparer cette injustice en dressant un inventaire de ces multiples attaques, dont l’accumulation fait sens et révèle un climat inquiétant. Le sujet est d’importance, et ce coup de projecteur sur un sujet minoré de manière “systémique” est plus que bienvenu. Regrettons seulement que ce livre utile épouse une forme excessivement confuse, tant dans sa construction que dans son style, qui en brouille le propos.
On accusera sans doute l’auteur de mêler des choses qui n’ont rien à voir, comme les attentats islamistes et les attaques des libres-penseurs. On aura tort, car si ces phénomènes ne sont évidemment pas du même ordre, ils s’éclairent mutuellement. Ainsi, tandis que l’islam prospère naturellement sur le déni de nos racines chrétiennes, on pourrait croire que les militants de la libre-pensée et autres tenants d’une laïcité agressive se montreraient particulièrement vigilants quant à la montée en puissance d’un islamisme fanatique : or les mêmes qui sont prompts à chasser le moindre crucifi x ou à porter plainte contre une crèche municipale redoublent d’indulgence pour les atteintes à la laïcité en provenance de l’islam, et seront tout aussi prompts à taxer d’islamophobie ceux qui dénoncent l’islamisme.
On ne compte plus les déclarations de politiques qui, pour dédouaner l’islam d’un rapport problématique avec la laïcité, ou se dédouaner eux-mêmes d’une complaisance envers l’islamisme, bottent en touche avec des déclarations surréalistes sur la “menace catholique”. Marc Eynaud en dresse une liste très loin d’être exhaustive : c’est Sandrine Rousseau qui, interrogée sur la condition des femmes musulmanes, préfère dénoncer l’enfermement des « chrétiennes pratiquantes […] avec huit enfants, avec des jupes et des serre-tête en velours sur la tête » ; c’est le député LFI Éric Coquerel qui brosse un audacieux parallèle entre le voile islamique et — non plus l’inquiétant serretête en velours, qui obsède aussi le député de gauche Aurélien Taché — le voile de mariée catholique. C’est Marlène Schiappa qui, dans les colonnes de Valeurs actuelles, fantasmait une « convergence idéologique » entre terroristes islamistes et partisans de La Manif pour tous… C’est, aussi, le site Internet de France Culture qui, pour illustrer une émission sur le retour du blasphème diff usée après l’assassinat de Samuel Paty par un islamiste tchétchène, publie la photo d’une manifestation… de catholiques.
« Sorte de réflexe culturel », comme l’écrit Marc Eynaud, qui s’exprime dans les médias ou la classe politique comme par un incontrôlable mouvement pavlovien, la christianophobie ne contribue pas seulement à aff aiblir encore un peu plus un christianisme déjà bien éprouvé : elle fait aussi le lit de l’islamisme. D’une part parce qu’à l’image de la récente loi contre le séparatisme, elle dilue la lutte contre le fanatisme islamiste dans une méfi ance généralisée à l’égard de toutes les religions. D’autre part parce qu’elle ne permet d’opposer à l’islamisme que le bouclier totalement ineffi cace de la laïcité, qui prétend répliquer par une règle, strictement juridique, à un contenu, politique, philosophique et religieux : « Puisque le mot est à la mode, utilisons-le : l’impuissance de la République à contrer l’islamisme est systémique », constate avec raison Marc Eynaud.
Car cette règle est d’autant plus inopérante qu’elle tend à priver la France elle-même de son contenu. Ce que manifeste en eff et la christianophobie d’une bonne part de nos “élites” politico-médiatiques, c’est que leur laïcité ne consiste pas seulement, en application de la loi de 1905, à séparer l’État du catholicisme, mais bien à vouloir séparer la société française du catholicisme, à vouloir en éradiquer toute trace : mission quasiment impossible, tant la culture et l’identité françaises sont intimement liées au catholicisme. Mission surtout suicidaire, car cette conception de la République laïque ne peut que vider un peu plus la France de sa substance. Le révèle de manière éclairante le témoignage de Jeanne, jeune femme passée de l’islam au catholicisme, qui témoignait ainsi de sa conversion dans l’excellente émission En quête d’esprit sur CNews : « Étudier l’histoire de France m’a permis de briser l’écran républicain qui nous cache la France catholique. Une fois le vernis gratté, j’ai vu la France de Saint Louis, de Clovis et de Jeanne d’Arc. Et là, […] c’était fi ni avec l’islam non seulement d’un point de vue spirituel, mais aussi culturel. »
Pris en tenaille entre un islam conquérant et un anticatholicisme pavlovien des “élites”, encore aiguillonné par une culture woke qui veut déconstruire tout ce qui touche de trop près l’identité française, culpabilisés par la crise des abus sexuels dans l’Église, mal soutenus par une hiérarchie trop souvent timorée et qui semble surtout soucieuse de passer pour le bon élève de la laïcité, les catholiques français ne peuvent guère compter que sur eux-mêmes et sur leur foi pour résister aux vents mauvais. Mais ils peuvent surtout se dire qu’il n’y a pas de meilleur moment que les tempêtes pour se souvenir que, aujourd’hui comme sur la mer de Galilée, rien n’est impossible à Dieu.
Qui en veut aux catholiques ? , de Marc Eynaud, Artège, 232 pages, 15,90 €.
France24 - Monde
Vendre dans le nouveau monde du travail
proposé et financé par
Publié le : 23/05/2022 - 10:52
Business Reporter
Suite à la pandémie, de nombreuses personnes souhaitent changer d'emploi, cela représente une véritable opportunité pour les professionnels des ventes.
La pandémie a sans aucun doute donné aux gens des fourmis dans les jambes. Ils n'ont pas seulement une envie de loisirs et de voyage, mais ils sont de plus en plus désireux de découvrir de nouvelles choses au travail. Et cela se traduit par un sursaut du nombre de transitions d'emploi.
Les données de LinkedIn montrent qu'il y a eu une augmentation de 19 % du nombre d'acheteurs B2B qui ont changé d'emploi dans la région EMEA entre octobre et décembre de l'année dernière. Avant la pandémie, un acheteur B2B conservait son emploi pendant plus de neuf ans en moyenne. Au plus fort de la pandémie, les changements d'emploi sont pratiquement passés à zéro.
Cependant, à mesure que le monde tire un trait sur ce qui est, espérons‑le, le pire de la crise, le turnover des employés atteint des niveaux sans précédent. On appelle ce phénomène le « Great Reshuffle », et il représente à la fois un défi et une opportunité pour les professionnels de la vente.
Ryan Roslansky, PDG, Linkedln.
La conséquence directe de la pandémie dans le monde du travail est la demande accumulée de gens qui cherchent de nouveaux emplois et déménagent à un rythme record. Cela peut poser des difficultés aux professionnels de la vente. Les objectifs de vente changent beaucoup plus souvent. Il n’est pas surprenant qu’un récent sondage de Linkedln ait révélé que quatre vendeurs sur cinq ont perdu une opportunité ou perdu du temps parce qu’une personne qui travaillait sur le compte en question était partie.
Sécurisation des comptes avec le multithreading
Mais si avoir à faire face à l'évolution des perspectives de vente peut être difficile, ce n'est pas un problème sans solution. La solution est le « multithreading ».
Le multithreading consiste à établir des relations de confiance avec plusieurs personnes qui ont une influence sur les achats effectués sur un compte. Cela fait partie des bonnes pratiques, comme le prouve la recherche de Linkedln Sales Navigator : les vendeurs qui sont connectés sur Linkedln à au moins quatre personnes sur un compte donné sont 16 pour cent plus susceptibles de conclure un accord avec cette entreprise, comparé aux vendeurs qui ont moins de quatre connexions.
Cela signifie que si vous pouvez établir des relations avec plusieurs personnes au sein d'une organisation, vous êtes plus susceptible de conclure un accord. C'est évident : si vous n'avez qu'un seul contact et que celui-ci s'en va, vous devrez tout recommencer et établir de nouveaux liens.
Pour éviter cela, vous devez vous montrer proactif. Faites un inventaire des personnes qui ont une influence sur les achats dans votre compte. Prenez le temps de comprendre qui sont ces personnes : prenez le temps d'apprendre à les connaître, d'évaluer leurs rôles et leurs besoins et de voir comment elles interagissent avec leurs collègues. Ensuite, faites de votre mieux pour nouer des relations multiples au sein de ce réseau.
Pour commencer, demandez à quelqu'un de votre réseau de vous faire une chaleureuse introduction auprès de ses collègues. Vous pouvez également vous présenter vous-même, peut-être en posant une question qui montre votre connaissance de leur secteur d'activité.
Le multithreading demande du temps et des efforts. Mais c’est beaucoup plus facile que de repartir de zéro sur un compte. Établissez de multiples relations au sein de vos comptes clés et vos opportunités de vente deviendront plus sûres, et pourraient même prendre de l’ampleur à mesure que les différentes exigences de vos différents contacts entrent en jeu.
L'opportunité offerte par les contacts qui changent de société
Le multithreading est un excellent moyen de protéger vos comptes lorsque des contacts importants s'en vont. Mais il existe également une épingle du jeu à tirer de ces changements. Si un employé clé quitte sa société, cela vous offre une porte d'entrée au sein de cette entreprise.
Cette opportunité ne concerne pas seulement les personnes que vous connaissez déjà. Toute personne qui commence un nouvel emploi est susceptible d'être plus ouverte à de nouveaux contacts, le temps qu'elle s'adapte à son nouvel environnement. Par exemple, les taux d'acceptation des lnMails Linkedln sont beaucoup plus élevés parmi les professionnels qui ont récemment commencé un nouvel emploi.
C'est particulièrement important lorsqu'un nouveau leader prend en charge une équipe. Bien souvent, ils souhaitent changer un peu les choses, et cela se traduit généralement par un investissement dans de nouveaux outils et services. C'est le moment idéal pour présenter une opportunité d'achat.
Donc, lorsque vous remarquez un nouvel employé dans un compte prioritaire, contactez-le pour le féliciter. Ensuite, apprenez à le connaître et à comprendre quels sont leurs défis et leurs objectifs, afin de savoir comment vous pourriez lui apporter une valeur ajoutée.
Pour profiter au mieux de cette opportunité, vous devrez tenir à jour une liste de contacts. Il est important de surveiller quand vos acheteurs actuels changent de rôle ou si un nouvel acheteur rejoint un compte clé. Vous devrez également identifier chaque personne qui a une raison d'acheter vos produits et établir des relations avec le plus grand nombre possible. Il est très utile de garder une liste de vos anciens acheteurs qui travaillent dorénavant dans d'autres entreprises. Toutes ces activités importantes peuvent être automatisées, par exemple en utilisant l'outil Sales Navigator de Linkedln.
S’adapter au « great reshuffle »
Il n'y a pas moyen d'éviter tous ces changements. Mais les vendeurs qui savent s'adapter verront cela comme une opportunité et en profiteront pour créer de nouveaux liens et élargir leur réseau, ce qui facilitera leur succès. Vos acheteurs vont changer. Et cela signifie que la façon dont vous abordez vos comptes cibles devra également changer. Il est crucial d'avoir la bonne information, mais aussi le bon état d'esprit pour utiliser cette information à bon escient.
« Cette tendance n'est pas propre à la vente, mais bon nombre de ses implications le sont », explique Liam Halpin de Linkedln. « Dans notre profession, tout dépend des relations - et les relations dépendent de la continuité. Nous ne pouvons pas accepter que les cycles de vente stagnent et que les clients s'en aillent parce que cette continuité est constamment interrompue. Il est donc essentiel pour nous de développer des structures et des méthodologies de vente qui peuvent continuer à fonctionner dans un monde en mouvement. »
Donc, acceptez le changement. Mais assurez-vous que vous et vos équipes de vente disposez des outils nécessaires pour tirer votre épingle du jeu.
En savoir plus sur Linkedln Sales Solutions ici
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Sciences. Les requins raffolent de nos côtes !
ActuJusqu’à présent, les chercheurs pensaient que ces grands prédateurs évitaient soigneusement les rivages urbanisés. Mais une récente étude montre le surprenant attrait des requins pour les activités humaines.
Jérémie Bazart«Pendant l’été du 1er juillet 1974, sur l’île d’Amity, un groupe d’étudiants fait la fête sur la plage. Une jeune femme s’éloigne du groupe pour un bain de minuit alors que son amoureux s’endort ivre mort sur la plage. Après quelques brasses, la jeune femme est attaquée par quelque chose qui approche avec deux notes graves de contrebasse qui s’accélèrent… Elle tente de résister, mais est happée et disparaît dans l’eau en poussant des cris de terreur. Quelques jours après, un enfant est happé à son tour. Le doute n’est plus permis : un requin rôde le long des plages d’Amity. »
Ce scénario est le point de départ de « Jaws » (« les Dents de la mer »), le blockbuster de Steven Spielberg. Le requin blanc du célèbre film est un animal qui, dans la réalité, n’est pas un mangeur d’hommes. Ce gros poisson ne voit pas très bien et s’il blesse des surfeurs au lieu de manger des phoques, c’est à son insu. Néanmoins, des espèces de requins vivent près des côtes et ce phénomène semble prendre de l’ampleur à mesure que l’homme se concentre sur le littoral…
C’est ce que vient de révéler une étude de l’université de Miami (États-Unis). Des scientifiques de Floride ont étudié l’impact de l’accélération de la croissance urbaine côtière sur les espèces alentour qui vivent dans l’océan. Pour cela, les chercheurs ont suivi par télémétrie acoustique (voir encadré) les déplacements d’une cinquantaine de requins répartis en trois espèces (taureau, nourrice et marteau) autour de la ville de Miami.
les requins PASSENT BEAUCOUP DE TEMPS PRÈS DES LUMIÈRES ET DES SONS DE LA VILLE, SOUVENT PRÈS DU RIVAGE, QUELLES QUE SOIENT L’HEURE, LA JOURNÉE OU LA SAISON.
La pollution chimique, lumineuse et sonore qui émane de cette grande ville de Floride de près de 500 000 habitants aurait dû faire fuir les requins de la mer au moins autant que les baigneurs terrorisés du film de Spielberg. Or, il n’en a rien été… « Certains animaux, comme les pigeons et les rats, prospèrent dans les villes, expliquent les chercheurs dans la publication. D’autres peuvent utiliser partiellement des zones urbanisées, mais vivent toujours principalement en zones naturelles.
D’autres enfin, les prédateurs terrestres comme les loups, sont très sensibles aux perturbations humaines et évitent les villes, comme le montre une étude ancienne de 2006. » C’est pourquoi les scientifiques s’attendaient à ce que les requins se comportent comme des loups… « Nous avons été surpris de constater que les individus que nous avons suivis passaient beaucoup de temps près des lumières et des sons de la ville animée, souvent près du rivage, quelle que soit l’heure de la journée, quelle que soit la journée (week-end compris) ou quelle que soit la saison », poursuivent les chercheurs dans leur publication. Ils ont donc conclu que les comportements des requins s’apparentaient à ceux d’espèces qui utilisent les espaces urbains pour vivre.
La littoralisation du monde
L’explication avancée par les chercheurs dans leur étude est multiple. Les requins pourraient être attirés vers le rivage par des activités humaines, telles que le rejet de carcasses de poissons par les pêcheurs ou le surplus de poissons destiné à nourrir les animaux de l’aquarium de Miami. Une autre hypothèse réside dans le ruissellement des nutriments via les eaux côtières. En effet, ce dernier impacte directement les sources d’alimentation des poissons, eux-mêmes proies des requins.
Cependant, cette cohabitation peut avoir des effets sur les requins comme sur les humains. « En passant autant de temps près du rivage, ces animaux risquent d’être exposés à des polluants toxiques ainsi qu’à la pêche, ce qui pourrait avoir un impact sur leur santé et leur survie », poursuit l’étude. Par ailleurs, bien que les morsures de ces animaux sauvages soient rares, l’étude identifie également les zones proches du rivage qu’il faudrait protéger des requins afin de réduire le risque d’une rencontre fatale. Si, sur terre, des clôtures, barrières, systèmes divers éloignent les prédateurs des zones urbaines, en ce qui concerne les zones côtières, c’est une autre histoire.
Cette étude est loin d’être anodine : selon un rapport des Nations unies de 2017, d’ici à 2050, 66 % de la population humaine mondiale vivra dans des zones urbaines dont la majorité sera centrée sur ou près des côtes maritimes ! Il conviendrait donc de prendre ce risque en compte dès maintenant. L’étude publiée, en montrant l’absence d’évitement des zones urbaines par les requins, est un plaidoyer pour les recherches futures dans le domaine de l’écologie urbaine.
Une science qui, ne se limite pas à l’étude des villes terrestres, mais qui intègre l’impact de la concentration humaine en un lieu donné. Le requin, au même titre que le caméléon, le boa ou la mygale serait-il en phase de devenir le NAC (nouvel animal de compagnie) du XXIe siècle ?
La télémétrie acoustique révolutionne l’étude des poissons
Il s’agit d’une technologie récente qui permet de suivre, de manière ponctuelle ou continue, le déplacement et le comportement d’espèces de poissons. Elle offre une analyse fine en fonction des paramètres environnementaux et des contraintes liées aux activités humaines (existence de barrage, turbines…).
Cette technique est basée sur la transmission d’un signal acoustique entre un émetteur acoustique (ou tag : étiquette), implanté sur un organisme vivant, et un ou plusieurs récepteurs que l’on appelle des hydrophones, installés dans la zone étudiée et capables d’identifier le poisson marqué. Un réseau d’hydrophones est donc en mesure d’enregistrer les signaux acoustiques émis par un individu marqué à un instant T et en un lieu donné. Ainsi, il est possible de suivre dans l’espace et dans le temps des requins sur une zone spécifique. L’ensemble des trajectoires particulières des individus peut ainsi mettre en évidence des typologies de comportement en fonction des espèces étudiées, des moments de l’année ou des lieux précis.
Parfois, les tags étant de taille importante, une opération chirurgicale est nécessaire pour leur implantation (qui implique donc une capture de l’animal). Dans le cas de l’étude états-unienne, les requins ont été capturés et les tags ont été accrochés le long des nageoires dorsales. Les tags ont une durée de vie estimée à quatre ou six ans. Il est possible de suivre ces requins en temps réel grâce à plusieurs applications de tracking.
sciences BBC
Fourth Thor film is 'funny but silly', critics say
The latest Thor movie has received broadly positive reviews with critics describing it as "fun" but "silly".
Thor: Love and Thunder is the fourth instalment in the superhero series, based on the Marvel Comics character.
In a plot twist, it sees Natalie Portman's Jane Foster returning with superior powers to her ex-boyfriend Thor, played by Chris Hemsworth.
The Guardian said the follow-up to Thor: Ragnarok "repeats some of that masterwork's tongue-in-cheek approach".
In a three-star review, Peter Bradshaw said it was another "cosmic spectacular in the tradition of Mike Hodges' Flash Gordon", filled with "nice gags" and "big cameos", although he "missed some of the major characters" from the previous films.
The movie was directed by Oscar-winner Taika Waititi who also features on-screen alongside Hemsworth, Portman, Christian Bale, Tessa Thompson and Jaimie Alexander.
The plot finds Thor on a search for inner peace after the apocalyptic events of 2019's Avengers: Endgame. But his quest for karma is interrupted by Gorr the God Butcher (Bale) who is seeking the extinction of the gods... Thor included.
To battle this evil, he enlists the help of Valkyrie (Thompson), Korg (Waititi), and his old earthling astrophysicist flame Jane - now in possession of Thor's famous hammer and a red cape of her own.
"The film is probably on its strongest ground with the most purely absurd touches, such as the squabbling rivalry between the hammer Mjölnir, and his new weapon, the axe Stormbreaker - which is always crowding into the frame suspiciously when Thor starts swoonily hanging out with Mjölnir, unable to accept that Mjölnir is with Dr Foster now," wrote Bradshaw.
"Thor himself has conquered his weight issues, and is now a fine figure of alpha-maledom who literally makes young goddesses faint in one scene after he is disrobed and his manhood (or rather godhood) is revealed to them."
While still full of "silliness", the new film has its "more solemn" moments, Bradshaw continued, with reference to Dr Foster's cancer and references to her chemotherapy.
But it is ultimately "effectively ruled by one cameo", the critic warned, from a big Hollywood name - who we won't name here, don't worry - as Zeus.
The comedy or "self-satire" that has become Marvel's trademark of late, he concluded "is becoming a bit of a cul de sac - but that isn't to say it isn't still funny, and Thor still delivers a mighty hammer-blow, or rather axe-blow, of fun."
The Independent went one better than the Guardian, giving the movie four stars, saying it was an example of "a rare Marvel film that remembers its main audience are kids".
"Of course, Ragnarok's distinctive humour is carried over, and there's a blissfully dumb running joke about a pair of giant, heavy metal-screaming goats," wrote Clarisse Loughrey. "But, really, it's the heart that matters here.
"Love and Thunder's characters are all running towards the same conclusion: That, no matter how long or short our time on Earth (or any planet) may be, we're all inevitably living for the benefit of others.
"We love. Then we love again. It's nice for Marvel, always caught up in its own chaos, to remind us of something so simple".
Loughrey noted how while the previous film had hinted at the bi-sexuality of Thompson's Valkyrie - now the King of New Asgard - the "deadpan nonchalance" she displays after losing the woman she loved in battle confirms it.
Variety's Owen Gleiberman lavished praise on the "otherworldly" movie, saying he felt "moved" by the final scenes.
"I like plenty of Marvel movies just fine, but they are what they are, and what they are is products," he wrote.
"This one has enough wide-eyed boldness and shimmer to earn the designation of fairy tale."
However the Sun said Love and Thunder didn't live up to the expectations of Thor's previous outing - frequently named as one of the best (and funniest) entries in Marvel's 29-movie cannon.
Critic Grant Rollings said the creators had missed an opportunity by not calling it "Thor Four" - but he appreciated Waititi's attempt to re-create Ragnarok's "successful formula".
"By putting comedy into the comic book, Waititi makes Love and Thunder a likeable rumble," he added, while dishing out three stars.
Screen Daily found the production "rousing" and "funny and emotional" if not "occasionally a little unfocused and jokey".
"Impressively, Waititi goes for a darker, more rousing tone in later reels, the one-liners and sight gags taking a backseat to a more sombre exploration of love and sacrifice," wrote Tim Grierson.
"Love And Thunder doesn't always gracefully execute its balance of light and dark but when the film focuses on the unshakeable bond between Thor and Jane, the results can be mighty moving."
Finally, while Dr Foster may have gained equal footing with her godly ex, the new film is still Thor's playground, stressed BBC Culture.
"Disney's marketing talks a good game about how Jane is wielding the God of Thunder's hammer, Mjölnir, and has become a superhero called Mighty Thor," wrote Caryn James.
"True enough, but this is still original Thor's film. Fortunately, Hemsworth is better than ever at making the character the most human, lifelike and appealing of gods, a regular guy except when he's saving the world."
She added: "This big-hearted Thor, thundering and sensitive, may be just the diverting hero we need right now."
Thor: Love and Thunder is out in UK cinemas from 7 July.
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Debunking claims that the French president is the head of the EU
Issued on: 29/04/2022 - 18:31
Georgina ROBERTSON
In one of the final televised debates before the first round of the French presidential election, the far-left candidate Jean-Luc Mélenchon claimed that if he were elected, he would become the head of the European Union for six months. FRANCE 24's Georgina Robertson and Sophie Samaille look at what it actually means to be at the helm of the Presidency of the Council of the EU and how long the French presidency will last.
The action was co-financed by the European Union in the frame of the European Parliament's grant programme in the field of communication. The European Parliament was not involved in its preparation and is, in no case, responsible for or bound by the information or opinions expressed in the context of this action. In accordance with applicable law, the authors, interviewed people, publishers or programme broadcasters are solely responsible. The European Parliament can also not be held liable for direct or indirect damage that may result from the implementation of the action.
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Tunisian judge freezes bank accounts of former PM, parliament speaker
Issued on: 06/07/2022 - 04:10
NEWS WIRES
A Tunisian judge has ordered a freeze on the financial assets of the former speaker of the country’s dissolved parliament, Rached Ghannouchi, former prime minister Hamadi Jebali and several other people, an official told Reuters on Tuesday.
He added that the list of people included Ghannouchi’s son Moadh Ghannouchi and son-in-law Rafik Abdessalem, who was a former foreign minister.
“There is an order from the anti-terrorism judge to freeze the bank accounts of those people, the Financial Analysis Committee asked the banks to implement the judicial decision,” said an official on the financial analysis committee, which is headed by central bank governor.
No further details about the case were known and Rached and Moadh Ghannouchi and Jebali could not immediately be reached for comment.
In May, a Tunisian judge issued a travel ban against several people including Ghannouchi, the head of the Islamist Ennahda Party and former speaker of dissolved parliament.
Ghannouchi, 81, is a fierce critic of President Kais Saied who seized executive powers last year, sacked the government, dissolved the parliament and started ruling by decree, moves critics describe as a coup.
Saied’s efforts have stoked fears of a return to autocracy in Tunisia, where the first uprisings of the so-called Arab Spring began in 2011 and heralded a series of democratic reforms.
(REUTERS)
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Democracy in Tunisia
Tunisia’s draft constitution: Ending the parliamentary regime, or undoing democracy?
Tunisia's president pushes for new constitution giving him broad powers
Tunisian police arrest ex-PM Jebali on suspicion of money laundering
BBC
Environmentalists sue Dutch airline KLM for 'greenwashing'
By Merlyn ThomasClimate disinformation reporter
Environmental groups are suing Dutch airline KLM, alleging that adverts promoting the company's sustainability initiative are misleading.
The groups say it's the first lawsuit to challenge so-called airline industry "greenwashing".
They argue that KLM adverts and their carbon-offsetting scheme create the false impression that its flights won't make climate change worse.
But KLM says the company's statements are "based on solid arguments", and that it believes its adverts "comply with the applicable legislation and regulations".
Netherlands-based group Fossielvrij NL - supported by ClientEarth and Reclame.NL - is taking aim at the company's Fly Responsibly campaign, which was launched in 2019.
The campaign declared the airline is "creating a more sustainable future" and is on track to reduce its greenhouse gas emissions to net zero by 2050.
It features a carbon offset product called CO2Zero, which KLM says funds reforestation projects or the company's purchase of biofuels. Carbon offsets balance out greenhouse gas emissions from polluting activities.
But the groups argue the claims are highly misleading. They say the airline's plan to return to pre-pandemic levels of flights is at odds with the latest report by the UN climate body - the Intergovernmental Panel on Climate Change - which calls for a rapid reduction in greenhouse gas emissions.
The environmental groups call the advertising campaign "greenwashing" - in other words, a misleading attempt to make the company seem environmentally friendly.
They claim products like CO2Zero do nothing to limit damage to the environment, and that by promoting it to customers, the Dutch airline is undermining action to minimise climate change. They're bringing the lawsuit under the EU's Unfair Consumer Practices Directive.
KLM says it had discussions with the environmental groups to see if there was any room for a solution other than a court case, but that it "proved impossible".
"We critically assess all our communications about sustainability, and welcome input from all our stakeholders," KLM spokesperson Marjan Rozemeijer told the BBC. "We hope that a court ruling in this case will clarify how best to shape our communications policy."
If the case in Amsterdam is successful, KLM will have to withdraw the advertising, stop any similar advertising in the future and issue corrections.
Hiske Arts, a Fossielvrij campaigner, said: "Flight emissions cannot be 'compensated' if customers just pay extra to plant trees or give money towards the cost of false solutions like what the industry calls 'sustainable aviation fuels'. With these messages, KLM continues to throw sand in our eyes.
"We're going to court to demand KLM tells the truth about its fossil-fuel dependent product. Unchecked flying is one of the fastest ways to heat up the planet. Customers need to be informed and protected from claims that suggest it is not."
But KLM says its Fly Responsibly initiative focuses on "flying being a conscious choice", urging people to "think twice before boarding an aircraft".
Some argue that in sectors like air travel, where there aren't any realistic "green" alternatives, carbon offsetting can play a role in mitigating the effects of climate change. But climate scientists point out that for offsetting to work, the planted trees must be maintained over their lifespan - and this is difficult to guarantee.
Joana Setzer, assistant professor of climate law at the London School of Economics, says companies are in a difficult position.
"They're forced to show they're doing something and announce commitments, but it's not only insufficient but dangerous for them to do so, as they might find themselves sued for misleading information," Prof Setzer says.
"With greenwashing, it's a relatively easy and cheap case to bring, but it's also a case where you can address the advertising as well as the communications around net-zero commitments."
KLM says it's committed to communicating "transparently and honestly" about the company's approach to sustainability, and that it would not be in its interest "to misinform customers".
Advertising regulators have recently cracked down on misleading marketing. In April, the Dutch advertising watchdog ruled that KLM adverts telling customers they could fly carbon-emission free were misleading.
In September 2019, the UK's Advertising Standards Authority found that a Ryanair campaign urging customers to fly with "Europe's Lowest Fares, Lowest Emissions Airline" was misleading. It ruled that the offending adverts should not appear again in their current forms.
This case could have broader ramifications according to Prof Setzer, who says: "One case brought and won in a country has a cascade effect. Airlines exist everywhere, consumer protection laws exist everywhere. These are easily transferable."
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Her Father Fled the Nazis. She’s the New U.S. Ambassador to Germany.
For Amy Gutmann, a respected democracy scholar, her role as President Biden’s envoy to Germany is not a job, “it’s a mission,” one both professional and personal.
Send any friend a story
As a subscriber, you have 10 gift articles to give each month. Anyone can read what you share.
By Katrin Bennhold
FEUCHTWANGEN, Germany — After Amy Gutmann’s father fled the Nazis in 1934, he swore never to set foot in Germany again. For the rest of his life, he boycotted German goods and only spoke English to his daughter. Germany, he impressed on her when she was growing up, was “very bad.”
Nearly a century later, Ms. Gutmann, a respected democracy scholar, has moved to Germany — as the new U.S. ambassador. With antisemitism and far-right ideology once again resurgent, and with Russia waging war on Ukraine close by, her new role is not a job, she says: “It’s a mission.”
That mission is personal as well as geopolitical.
Earlier this month, Ms. Gutmann was striding up a cobbled alleyway in Feuchtwangen, the sleepy Bavarian town where generations of her German ancestors had dwelled before a Nazi mayor burned down the local synagogue and declared his town “Jew-free.”
When the current mayor came to greet her, Ms. Gutmann pulled out the small black-and-white photograph of her father that she always carries with her.
“You’ll forgive me for speaking not only as the U.S. ambassador to Germany, but as Amy Gutmann, the daughter of Kurt Gutmann,” Ms. Gutmann, 72, told a crowd of local dignitaries. “I would not be here today were it not for my father’s farsightedness and courage.”
The timing of her official arrival as ambassador on Feb. 17, Ms. Gutmann said in an interview, felt particularly poignant, coming one week before the invasion of Ukraine by a revisionist Russian president who has been accused by her own boss of committing “genocide” in his quest for empire.
Seventy-seven years after America and its allies defeated Hitler’s Germany, the two countries are now united against Russian aggression. A big part of Ms. Gutmann’s job will be to keep it that way.
“Germany and the U.S. today are extremely strong allies and they’re allies in defense of human rights and in defense of the sovereignty of democratic societies,” she said. “It closes a loop, while leading us forward into an era that my father never had the opportunity to witness.”
When President Biden called her in April 2021, she was the longest-serving president of the University of Pennsylvania, a mathematics major turned political philosopher who had written more than a dozen books about democracy.
“Do you want to be my ambassador to Germany?” Mr. Biden asked her.
Ms. Gutmann was sworn in on the Hebrew Bible her German grandmother Amalie, for whom she was named, had brought with her from Germany.
Germany has welcomed Ms. Gutmann not just as a representative of a new administration but of the American ally of old — before it turned fickle and abrasive during the Trump years. Ms. Gutmann’s predecessor, Richard Grenell, threatened to stop sharing intelligence with Germany and posed for selfies with lawmakers of the far-right Alternative for Germany party.
Better Understand the Russia-Ukraine War
Repairing America’s alliances was one of President Biden’s main foreign policy objectives and Germany was central to this effort, making Ms. Gutmann a perfect candidate, said Julianne Smith, a longstanding Biden adviser and now the U.S. ambassador to NATO.
“The president believes that Germany is an indispensable partner for us and he wanted to send someone that he knew well,” Ms. Smith said.
(Before Mr. Biden offered her the job, Ms. Gutmann had offered him one in 2017 as a lecturer at her university, an offer that came after he lost his son Beau and “saved” him, as he once described it.)
“It was just obvious in his mind that she was the right person at the right time,” Ms. Smith said. “She is a proven leader and she is an intellectual giant.”
When her father died in 1966, Ms. Gutmann was only 16 and Germany was still filled with former Nazis.
In the three decades since reunification, the country has worked hard to own up to its history — and apply the lessons of that history.
But it took the arrival of over a million refugees from the Middle East under former Chancellor Angela Merkel, in 2015-16, for Ms. Gutmann to fully trust Germany’s transformation.
“I was deeply moved by Merkel’s welcoming of refugees,” she said. “It made a strong, perhaps decisive difference in my sense of Germany’s commitment to human rights.”
She added, “Germany today is a model of acknowledging the past.”
That acknowledgment was on display in Feuchtwangen, where the director of the local museum guided Ms. Gutmann through an exhibition on 800 years of Jewish life in the town that also described in unsparing detail the persecution of Jews under the Nazis.
Among the exhibits were items from Ms. Gutmann’s own family. A photograph of her grandfather. A postcard written by her grandmother. As a gift, Ms. Gutmann was handed copies of her father’s report cards. “German was not his strength it seems,” she said, laughing.
“Everybody gets report cards, but to see something in which there were semi-normal times for him was a high point,” she said later. “I only knew my father after he was traumatized.”
Her father, an Orthodox Jew who fled Germany when he was 23 and later organized the escape of his parents and four siblings, barely spoke to Ms. Gutmann about his own past, but he taught her about the Holocaust.
“He clearly did not want me as a child to know — let alone to carry forward — his emotional trauma, but he definitely wanted me to carry the lessons of ‘never again’ forward,” Ms. Gutmann recalled.
Raised in the small town of Monroe, N.Y., Ms. Gutmann said she felt like “a strange kid,” as she put it, her Jewishness and intellectual curiosity making her a double outsider.
Her mother urged her to do well in school. After winning a scholarship, she became the first in her family to go to college and earned a Ph.D. from Harvard before teaching at Princeton for nearly 30 years and becoming president of the University of Pennsylvania in 2004.
Her book “Democratic Education,” which shows why democracies need a robust public education system, is a standard in the field.
“One reason I wrote about democracy and education was that it is a path out of tyranny,” she said. “The first thing the Nazis did was to close down the press and burn books.”
The Gutmann house in Feuchtwangen, where her father grew up, has become a bookstore, which delighted her. “Oh my God! If this were a Hollywood script, it would be a bookstore,” she said, before purchasing half a dozen books for her grandchildren.
Her father had been an apprentice with a metallurgist in nearby Nuremberg, home to the biggest Nazi Party rallying ground, where he boarded with a Christian family that treated him well. But when he watched them flash the Hitler salute at a passing Nazi march, he knew it was time to leave.
“He fled when he could because he saw what was happening,” Ms. Gutmann said. “One of my missions is that people need to know how important it is to speak up early.”
For all Germany’s efforts to apply the lessons from its past, one great leap remains, she said: Long reluctant to spend on its military, let alone deploy it, Germans have to trust themselves to lead on military matters.
“Diplomacy is the first recourse — but it often does not work against brutal tyrannies,” Ms. Gutmann said.
That, too, is a lesson from World War II, she said: “Were it not for the military force of the allies, Hitler would have won.”
“And now we have Putin,” she added. “Without military force, there is no way Ukraine can defend its sovereignty. At this moment, as in many other moments in the history of democracies, we have to have not only the military might, but the willingness to use it.”
In Germany, that realization is still sinking in. The government has committed to a 100-billion euro rearmament program in what Chancellor Olaf Scholz dubbed a “Zeitenwende” — or historic turning point — but Berlin has been criticized for dragging its feet on delivering heavy weapons to Kyiv.
“I believe the Zeitenwende is real,” Ms. Gutmann said. “If there’s anybody who’s not disposed to be soft on Germany, it’s me. But I do think we have to recognize what a historic moment this is, and we will continue to urge Germany to do more.”
Ms. Gutmann worried that both Germans and Americans “overestimated how enduring democracies are — they’re not, unless you fight for them,” she said, adding, “Everything we do makes a difference. And everything we don’t do makes a difference.”
For all her eagerness to visit Feuchtwangen, the night before she traveled there, Ms. Gutmann barely slept.
“I was worried sick that I would go there and feel they hadn’t really come to terms with the past,” she recalled, “that I would be disappointed and I wouldn’t have been able to hide it — and it would have been just a terrible moment.”
By the time she left the town, she was reassured.
Addressing the small photograph of her father in her hands, she said, “You would be so proud of not only your daughter, but of your country, the United States, which became your country, and the country that you had to leave — and what they have become: Two of the greatest allies still fighting what you would tell me is a fight that could never end.”
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France24 - World
Algeria marks 60 years since end of French colonial rule
Issued on: 05/07/2022 - 22:57
Georja Calvin-Smith
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As Algeria marks 60 years of independence from France, we take a closer look at the deep diplomatic and social tensions that exist between the two countries. From the enduring pain over atrocities committed during colonial rule to calls for reform from within Algeria, the country has had a bumpy six decades. Yet July 5, the official date of independence, still sparks a deep, if complex, sense of pride for many Algerians.
L'Humanité
L’espace comme vous ne l’avez jamais vu
ActuAstronomie Entièrement déployé et arrivé à bon port, le télescope spatial James-Webb livrera bientôt des images en couleurs.
Anna MussoLes premières images et données spectroscopiques du télescope spatial James-Webb (JWST), le plus grand, puissant et cher jamais lancé dans l’espace, seront publiées le 12 juillet, annonce la Nasa. Grâce à son immense miroir et à ses capacités techniques inégalées, ces clichés devraient être spectaculaires et surpasser, aux niveaux scientifique et artistique, les plus belles photos du télescope Hubble. Cette « publication offrira un moment unique, pour nous tous, de nous arrêter et de nous émerveiller devant une vue que l’humanité n’a jamais vue auparavant », se réjouit Eric Smith, scientifique du programme Webb de la Nasa. « Il est certain qu’elles offriront un “waouh” très attendu par les astronomes et le public ! » s’enthousiasme l’astronome Klaus Pontoppidan, scientifique au projet Webb. Moins de sept mois après son lancement, le 25 décembre 2021, et un déploiement parfait considéré comme « la plus complexe de toutes les missions spatiales », JWST, qui se trouve à environ 1,5 million de kilomètres de la Terre, doit se concentrer sur des cibles prédéterminées. Celles-ci comprennent des exoplanètes de la taille de Jupiter et quelques « super-Terres ».
« Nos objectifs pour les premières images et données de Webb sont de présenter les instruments du télescope et donner un aperçu de la mission scientifique à venir », précise Klaus Pontoppidan. Outre l’observation de planètes lointaines, la Nasa indique que le premier paquet d’images de la phase opérationnelle de Webb éclairera aussi d’autres domaines, notamment l’histoire des débuts de l’Univers, l’évolution des galaxies et le cycle de vie des étoiles. A. M.
télescope james-webbastronomie France24 - World
Mozambique: Wiped out more than 40 years ago, rhinos make their return
Issued on: 05/07/2022 - 17:18
Sam BALL
More than four decades after they were driven to extinction in the region, rhinos are once again roaming the wilds of Mozambique following an ambitious project to relocate a number of the animals from neighbouring South Africa.
L'Humanité
« Sans le boson de Higgs, il n’y aurait pas d’atomes et de galaxies »
EntretienPhysique Le 4 juillet, nous fêterons les dix ans de la découverte de la « particule de Dieu ». Pour le chercheur et professeur Guido Tonelli, cette date a bouleversé la mécanique quantique et ouvre de multiples perspectives.
Anna MussoGuido Tonelli Professeur à l’université de Pise, chercheur invité au Cern
Depuis des années, Guido Tonelli explore l’infiniment petit et les méandres de la mécanique quantique. Dans son dernier ouvrage (1), ce professeur à l’université de Pise, chercheur invité au Cern (l’Organisation européenne pour la recherche nucléaire), dresse l’état des connaissances en physique, et présente une vue d’ensemble de l’histoire de l’Univers à partir d’une question centrale : « D’où venons-nous ? » Nous connaissons tous le big bang, il y a 13,8 milliards d’années. Mais qu’y avait-il juste avant ? Pour le savoir, des supertélescopes essaient de scruter au plus loin et de remonter ainsi le temps. Mais une autre manière de comprendre ces premiers moments de l’espace-temps est d’explorer l’infiniment petit, de reconstruire les particules éteintes, d’étudier les états exotiques de la matière qui constituait l’Univers primitif. C’est la passion de Guido Tonelli, qui a participé à la découverte, voici dix ans, du fameux boson de Higgs. Surnommé la « particule de Dieu », il donne une masse à toutes les autres et rend possible la matière persistante.
Eric Aubin : « La sanction des demandeurs d’emploi, un aveu d’échec »Après des décennies de recherche, le boson de Higgs a été découvert en 2012, il y a tout juste dix ans, au Cern de Genève, grâce au grand accélérateur de particules, le LHC (le grand collisionneur de hadrons). Comment avez-vous vécu ce « moment magique », tel que vous l’appelez dans votre dernier livre ?
Il est difficile d’exprimer ce que nous avons vécu pendant cette période. La vie d’un scientifique est ponctuée de tentatives infructueuses, de recherches qui n’ont pas donné les résultats escomptés. Qui a fait mon métier sait qu’il, ou elle, devra s’aventurer sur des chemins nouveaux, jamais empruntés auparavant, et la possibilité d’un échec sera toujours en embuscade. Nous, les physiciens expérimentaux, sommes entraînés à avoir du courage et à ne pas craindre l’échec. Lorsque, au milieu des années 1980, nous nous sommes lancés dans l’aventure du LHC, nous savions que ce serait difficile. Mais aucun d’entre nous n’a imaginé que nous aurions dû passer des décennies de dur labeur ponctuées par des crises terribles : des systèmes qui n’ont pas fonctionné, l’explosion des prix de certains composants et une course permanente contre la montre pour respecter les délais. Si on pense aux moments de désespoir que nous avons connus lors de la construction du LHC et de ses grands détecteurs Atlas et CMS, on peut, peut-être, comprendre la joie immense que nous avons éprouvée quand dans nos données sont apparus de premiers signaux timides. La conscience d’être parmi les premiers êtres humains à observer un nouvel état de la matière est la plus grande satisfaction dont puisse rêver un physicien des particules.
Boson W, matière noire : les nouveaux défis du LHC, plus puissant accélérateur de particules au mondeIl s’agit d’une découverte fondamentale pour comprendre la structure matérielle la plus profonde de notre Univers. De quoi s’agit-il ?
Notre vision du monde a fondamentalement changé et nous devons réécrire les manuels de physique. Aujourd’hui, nous pouvons raconter avec abondance de détails ce qui s’est passé dans les tout premiers instants après le big bang, quand l’Univers primordial a subi cette transformation qui a séparé pour toujours l’interaction électromagnétique de l’interaction faible (tous les processus physiques, chimiques ou biologiques connus peuvent être expliqués à l’aide de quatre interactions fondamentales : gravitationnelle, électromagnétique, forte et faible – NDLR). Le même processus a attribué des masses différentes aux particules élémentaires, en différenciant leurs rôles et en permettant l’agrégation de formes stables de la matière. Sans le boson de Higgs, il n’y aurait pas de protons et de neutrons, d’atomes et de gaz, des étoiles et des galaxies. Ni non plus les systèmes persistants qui ont évolué au cours de milliards d’années jusqu’à permettre le développement des formes biologiques complexes qui habitent notre planète, y compris nous.
Les nouvelles expériences avec le LHC permettront de « produire des dizaines de millions de bosons de Higgs », écrivez-vous. Pourquoi ? Quelles sont les hypothèses à tester ou à valider ?
Toutes les mesures effectuées jusqu’à présent sur les caractéristiques de la nouvelle particule semblent confirmer les prévisions de la théorie, mais dans de nombreux cas, la précision atteinte à ce jour n’est pas suffisante pour tirer des conclusions définitives. Par exemple, il y a encore de la place pour un couplage du boson de Higgs avec des particules inconnues qui pourraient être de bons candidats pour expliquer la matière noire. Et les questions de fond demeurent. Le Higgs est-il vraiment élémentaire ou cache-t-il une structure interne ? Vit-il tout seul ou est-il accompagné de toute une famille de particules scalaires (en physique scalaire qualifie une particule de spin nul, le spin étant, en physique quantique, une des propriétés internes des particules, au même titre que la masse ou la charge électrique – NDLR) ? Ses couplages avec toutes les autres particules sont-ils exactement ceux prédits par le modèle standard (théorie formulée dans les années 1970 qui permet d’expliquer tous les phénomènes observables à l’échelle de l’infiniment petit, conformément à la mécanique quantique – NDLR), ou commence-t-on à voir quelque chose d’étrange ? Tout cela fait l’objet du travail quotidien au LHC. L’accélérateur fonctionne à nouveau (lire l’Humanité du 31 mai 2022) et l’augmentation statistique des données nous permettra d’étudier en profondeur certaines des caractéristiques les plus insaisissables du nouveau boson. La règle du jeu est de chercher des anomalies par rapport aux prévisions du modèle standard. Un travail de bénédictin pour améliorer les prévisions théoriques et le contrôle systémique des erreurs sera indispensable pour exploiter pleinement l’augmentation de données produites par le LHC, en particulier dans la phase de haute luminosité de l’accélérateur.
boson de higgsphysiquesciences Valeurs Actuelles
“La mécanique du climat est intrinsèquement chaotique”
Valeurs actuelles. Commençons par nous faire peur : de combien de degrés la température mondiale a-t-elle augmenté en 2019 ?
François Gervais. Par rapport à la moyenne des mesures satellitaires depuis 1979, l’augmentation a été de 0,28 °C en 2019. Pas de quoi s’en effrayer car la température est redescendue aussi vite qu’elle est montée, retrouvant les trois premiers mois de 2022 l’écart de 0,04 °C observé en 2018. Il s’agissait d’une fluctuation momentanée due à El Niño, un phénomène causé par une baisse elle aussi momentanée de vitesse des vents dans le Pacifique, les alizés, soufflant habituellement d’est en ouest au voisinage de l’équateur. Hors telles fluctuations aléatoires, la tendance est à une augmentation de 0,4 °C depuis 1945, année marquant le début de l’accélération des émissions de CO2. Toutefois, de 1910 à 1945, la hausse a atteint 0,6 °C, davantage donc que les 0,4 °C depuis 1945, dans une période où les émissions étaient trop faibles pour l’expliquer, témoignant de la variabilité naturelle du climat.
Quelles conséquences la pandémie a-t-elle eues sur le volume de CO2 et sur la température ?
Mesurée à l’Observatoire de Mauna Loa, la hausse annuelle du CO2 dans l’atmosphère apparaît différente d’une année à l’autre. En 1992, année froide à cause des aérosols envoyés dans la haute atmosphère par le volcan Pinatubo et qui ont partiellement voilé le Soleil, la hausse n’a été que de 0,49 partie par million (ppm) d’un volume d’air, soit 3,8 gigatonnes. Les années chaudes comme 1998 et 2016, marquées par une fluctuation El Niño intense, la hausse annuelle a atteint 23 gigatonnes. Compte tenu de l’amplitude de ces variations, possiblement liées à la température des océans car ils contiennent quelque soixante fois plus de CO2 que l’atmosphère, les conséquences des confinements sont passées à peu près inaperçues.
Ce qui n’empêche pas certains “responsables” de prôner des confinements à répétition…
La présidente du Haut Conseil pour le climat, s’inspirant des confinements liés à la pandémie et de la baisse des émissions qu’ils ont provoquée, laisse effectivement entendre dans Nature Climate Change que de telles mesures coercitives aideraient à atteindre la neutralité carbone prônée d’ici 2050.
À ce propos, pourquoi dites-vous que l’objectif de la « neutralité carbone » a tout du « suicide conscient » ?
Les trois quarts des émissions relèvent de pays, en particulier asiatiques, qui ont fait savoir lors de la Cop26 de Glasgow, en novembre 2021, qu’ils continueront à émettre, considérant n’avoir pas d’autre choix pour poursuivre leur développement. L’objectif de neutralité carbone est prôné par la Commission européenne, le Royaume-Uni et l’Amérique du Nord, qui totalisent seulement un quart des émissions. Cesser pour eux d’émettre d’ici 2050 aurait ainsi un impact limité au plus à un quart de 0,2 °C selon le Giec, soit 0,05 °C. La décarbonation de la France, pour sa part, éviterait d’ici là un réchauffement de la Terre de l’ordre du millième de degré. Éviter un tel “épouvantable” millième justifie-t-il d’augmenter massivement les taxes sur l’énergie, les malus sur les véhicules à moteur thermique, de pénaliser les habitations et les entreprises, d’interdire — du moins de limiter — les vols en avion, d’amplifier une précarité énergétique, facteur de retour à une pauvreté généralisée dont justement veulent se sortir les pays responsables des trois quarts des émissions ?
En ciblant ainsi le CO2, on se trompe d’adversaire ?
En 2019, un tiers des émissions de CO2, soit 12 milliards de tonnes, presque autant que les 16 restés dans l’atmosphère, ont enrichi la végétation terrestre par photosynthèse. Une troisième proportion captée par les océans contribue à fertiliser la végétation marine comme le plancton. Tout au long des trente-trois années durant lesquelles le verdissement de la Terre a été observé par satellite, avec un accroissement de superficie végétale mesuré par satellite équivalant à un continent de 18 millions de kilomètres carrés, la biomasse végétale s’est accrue de l’ordre de 24 %. En élargissant son champ d’action naturel, la biomasse supplémentaire peut être favorable à la biodiversité. Le bénéfice a été évalué pour 45 plantes nutritives qui assurent 95 % de la nourriture de l’humanité en céréales, fruits et légumes. Il a atteint 3 200 milliards de dollars en cinquante ans. Décarboner au lieu de laisser le CO2 continuer à fertiliser la Terre, alors que la population mondiale augmente, serait contrarier la lutte contre la faim dans le monde. Et pourquoi décarboner la France ? Pour éviter qu’elle soit traînée devant les tribunaux au motif de réchauffer la planète d’un millième de degré d’ici 2050 ?
Revenons aux prédictions : si la “catastrophe” se poursuit, de combien de degrés la planète se sera-t-elle réchauffée en 2050 ?
Dans son rapport AR6, le Giec précise que « chaque 1 000 milliards de tonnes d’émissions de CO2 cumulées devrait probablement réchauffer la Terre de 0,27 °C à 0,63 °C avec une meilleure estimation de 0,45 °C » et que « les continents et les océans ont absorbé une proportion quasi constante (globalement de 56 %) des émissions de CO2 ». En 2019, la fraction des émissions ajoutée à l’atmosphère, mesurée à Mauna Loa, a été de 16 milliards de tonnes (soit 44 % des 32 émises) provoquant selon le Giec un réchauffement de 0,007 °C.
À ce rythme, le réchauffement d’ici 2050 n’excéderait pas 0,2 °C. C’est dérisoire par exemple devant les 6 °C d’écart de température moyenne entre les Ardennes et le pourtour méditerranéen, et surtout comparé à l’écart d’une quinzaine de degrés entre la température de l’après-midi lors d’une belle journée printanière et celle du lendemain matin en l’absence de couverture nuageuse. Toutefois, les chiffres du Giec apparaissent entachés d’une grande incertitude, soulignant qu’il n’y a pas consensus chez les modélisateurs du climat. Ces chiffres sont surtout relativisés par quelque 4 275 travaux publiés dans des revues scientifiques internationales à comité de lecture mais non pris en compte par le Giec, au contraire de sa mission.
Comment expliquez-vous l’écart qu’il y a entre la petitesse d’un phénomène et l’énormité de la façon dont il est présenté au public ?
Pour un esprit rationnel, c’est effectivement incompréhensible. Sauf si l’on met en regard le chiffrage de la Banque mondiale de 89 000 milliards de dollars à lever d’ici 2030 pour la “finance climatique”. Ce montant pharaonique pose au moins deux questions : qui tient à profiter de cette formidable manne ? Et qui paierait ?
Vous notez par exemple que le groupe I du Giec reconnaît extrêmement peu probable le scénario RCP 8.5, ce qui n’empêche pas le groupe II de le mentionner quasiment une fois sur deux dans ses projections — comment est-ce possible ?
Le scénario RCP 8.5, le plus alarmiste, imagine une augmentation du CO2 dans l’atmosphère au-delà de 2100 jusqu’à douze fois supérieure à tout ce qui a déjà été émis en un siècle, ce qui semble parfaitement irréaliste, comme le reconnaît le groupe I. Aussi irréaliste soit-il, ce scénario semble toutefois indispensable pour alimenter le narratif catastrophiste du groupe II…
Comment expliquez-vous que ce système perdure ?
Le Pr Richard Lindzen, climatologue réputé, ancien titulaire de la chaire Alfred P. Sloan de météorologie au prestigieux Massachussetts Institute of Technology, le Pr John Christy, primé par la Nasa pour le développement des mesures de température en fonction de l’altitude par ballons-sondes et satellites, Judith Curry qui était présidente de l’École des sciences atmosphériques et de la Terre au Georgia Institute of Technology, ou Steven Koonin qui était sous-secrétaire des Sciences dans le département de l’Énergie sous la présidence de Barack Obama, tous font part de leur inquiétude quant au risque que la science soit en train de perdre sa raison d’être, âprement méritée, qui faisait d’elle l’outil le plus efficace pour l’évaluation objective. Pourquoi ne sont-ils pas écoutés ? Vraisemblablement parce qu’ils contrarient une convergence de trop puissants intérêts.
Revenons à la vraie science : pourquoi dites-vous que l’effet de serre est mal nommé ? Pouvez-vous expliquer aux lecteurs non spécialistes le rôle et la limite du CO2 dans le réchauffement de l’atmosphère ?
Une serre tropicale comporte une paroi de verre transparente aux rayons du Soleil mais opaque au rayonnement thermique émis par l’intérieur de la serre. Il n’y a pas de paroi dans l’atmosphère, d’où le caractère impropre de la terminologie. La vibration de deux atomes liés au sein d’une molécule qui en comporte au moins deux différents, comme hydrogène H et oxygène O dans la vapeur d’eau, C et O dans le dioxyde de carbone, et qui portent des charges électriques de signes contraires, crée un dipôle oscillant. Il émet un rayonnement thermique à ses fréquences spécifiques de vibration. Le phénomène se mesure couramment avec un spectromètre infrarouge.
Dans l’atmosphère, le principal émetteur est de loin la vapeur d’eau, et heureusement sinon la température de la Terre serait de 30 °C inférieure, la rendant difficilement vivable et habitable. La concentration de CO2 dans l’atmosphère augmente de 0,5 % par an. À ce rythme, elle n’est pas près de doubler. Même si tel était le cas, le déficit d’émission thermique évalué à partir du spectre infrarouge provoquerait une élévation de température d’un peu moins de 1 °C. Augmentant de façon non pas exponentielle mais au contraire logarithmique, le phénomène n’est pas saturé mais son impact s’amoindrit progressivement.
Et dans celui des océans dont on parle beaucoup, sur le mode “bombe à retardement”…
Autant le phénomène El Niño illustre que l’océan Pacifique peut chauffer l’atmosphère avec un impact momentané sur la météorologie mondiale, autant le CO2 ne peut chauffer les océans qu’à la marge, car la profondeur de pénétration de son rayonnement thermique dans l’eau reste micrométrique. C’est le Soleil qui chauffe les océans. La hausse de leur niveau est la lente finale d’une hausse plus importante et plus rapide, qui a atteint 120 mètres, a commencé il y a quinze mille ans après la fonte des glaces du dernier âge glaciaire et a ralenti voici sept mille ans.
Le niveau de la mer a augmenté de 0,15 à 0,25 mètre entre 1901 et 2018, reconnaît le rapport AR6 du Giec, soit une augmentation moyenne de 1,7 millimètre par an, sans certitude qu’elle soit causée par les émissions de CO2 puisque les enregistrements des marégraphes les plus anciens montrent une hausse similaire avant l’accélération des émissions à partir de 1945. Extrapolée d’ici 2050, la hausse atteindrait 5 centimètres, beaucoup moins que l’amplitude des marées ou des vagues par gros temps. Une vaguelette de 5 centimètres relève-t-elle de la menace existentielle ? Par ailleurs et contrairement au narratif courant, avec un potentiel hydrogène (pH) de 8,1, les océans ne sont pas acides, ce qui supposerait un pH inférieur à 7, et le resteront compte tenu d’une baisse de pH annuelle qui n’excède pas 0,0017.
Quelle est, selon vous, la (ou les) principale(s) pierre(s) dans le jardin de l’alarmisme, et du récit causal suivant : homme = CO2 = température en hausse = catastrophe planétaire ?
Sur les 0,4 °C d’augmentation de température depuis 1945, 0,3 °C peut être imputé au CO2 si l’on se base sur le petit déficit d’émission thermique vers l’espace depuis lors. D’ici 2050, au rythme actuel, le déficit pourrait provoquer un réchauffement additionnel de 0,14 °C, dont 0,04 °C imputable au principal émetteur, la Chine, qui consomme pourtant la moitié du charbon mondial. De tels chiffres frisant le zéro sont-ils franchement synonymes d’“urgence”, de “crise”, “code rouge”, “menace existentielle” ? Selon les projections des modèles de climat, le réchauffement devrait être plus marqué à chacun des deux pôles. Or, mesurée depuis 1957 à la base Amundsen-Scott située au pôle Sud, la température n’a nullement augmenté. Par une température inférieure à – 30 °C au cœur de l’été austral, la glace ne risque pas de fondre. Mieux, contrairement aux projections des modèles de climat repris par le Giec, la superficie de banquise antarctique a augmenté en moyenne de 11 300 kilomètres carrés par an selon les observations satellitaires commencées en 1979.
Si l’homme a une influence finalement limitée sur le climat, comment décririez-vous, de manière très basique, le Meccano qui régit ce système complexe ? Quelles sont les grandes variables essentielles ?
Le climat obéit principalement au Soleil mais aussi à quantité de variables dont les vents, susceptibles de véhiculer les nuages, et leur direction changeante selon les écarts aléatoires de pression atmosphérique. Les sous-systèmes majeurs sont l’atmosphère, les océans, les glaciers dont le principal, la calotte glaciaire antarctique, les banquises, la biosphère et l’empreinte humaine autre que les gaz dits à effet de serre comme l’effet d’îlot de chaleur urbain. Chacun d’entre eux a ses propres cycles internes, ses résonances et ses rétroactions. Chacun interagit avec chacun des autres, rendant la mécanique du climat intrinsèquement chaotique au sens mathématique du terme et donc difficilement prédictible.
Pouvez-vous citer, pour quelques domaines cruciaux, les noms de scientifiques dont les travaux devraient, selon vous, absolument être connus de ceux qui s’intéressent à ces questions ?
En plus des éminents climatologues déjà cités, Clintel.org liste pas moins de 1 089 scientifiques, y compris un Prix Nobel de physique, ingénieurs, professionnels de l’environnement et de la santé qui ont signé la déclaration « Il n’y a pas d’urgence climatique ». Le choix est vaste. Parmi les 93 signataires français, j’ai plaisir à citer les travaux récents de mon collègue le Pr Vincent Courtillot, ancien directeur de l’Institut de physique du globe de Paris, membre de l’Académie des sciences, montrant la prééminence du rôle du Soleil sur le climat.
Impasses climatiques, les contradictions du discours alarmiste sur le climat, de François Gervais, L’Artilleur, 304 pages, 20 €.
BBC
Sri Lanka: 'I can’t afford milk for my babies'
By Rajini VaidyanathanBBC News, Colombo
The smell hits you first - freshly cooked rice, lentils and spinach, served in ladles from steaming pots.
Dozens of families - including mothers with babies - are lined up with plates to get a serving of what will likely be their only meal for the day.
"We are here because we are hungry," says Chandrika Manel, a mother of four.
As she kneads a ball of rice with her hands, mixing it with the lentils and spinach before feeding it to one of her children, she explains that even buying bread is a struggle.
"There are times I [give them] milk and rice, but we don't cook any vegetables. They're too expensive."
Depleted foreign reserves and soaring inflation have devastated Sri Lanka's economy in recent months. President Gotabaya Rajapaksa - who pushed through tax cuts that shrunk the state's coffers and borrowed heavily from China to fund ambitious infrastructure projects - has been blamed for the crisis. The pandemic, which hit tourism, and the war in Ukraine, which sent oil prices rocketing, has only made the situation worse.
But now Sri Lanka is on the brink of a humanitarian crisis, the United Nations Children's Fund (Unicef) has told the BBC.
The organisation found that 70% of the country's families have cut down on food since the start of the year, and stocks of fuel and essential medicines are also fast running out.
'My children are miserable'
This is Ms Manel's first visit to a community kitchen as she found her options disappearing: "The cost of living is so high, we are taking loans to survive."
The kitchen is a month old - Pastor Moses Akash started it in a church hall in Colombo after meeting a single mother who lived off a jackfruit for three days.
"We get people who haven't had a second plate of rice for the last four months," Pastor Moses says.
By his estimate, the number of people queuing up for food has grown from 50 to well over 250 a day. It's not surprising given that food prices in Sri Lanka went up by 80% in June alone.
"I see a lot of children especially, most of them are malnourished," he says.
Sahna, a pregnant 34-year-old who goes by her first name only, is also in the queue with her three young children. She is due in September and anxious about the future.
"My children are miserable. They're suffering in every possible way. I can't even afford a packet of biscuits or milk for my babies."
Sahna's husband, who is a labourer, earns just $10 (£8.20) a week to support the entire family.
"Our leaders are living better lives. If their children are living happily, why can't my children?" she asks.
A looming humanitarian crisis
By the time Sahna's child is born, things are expected to get worse.
The mayor of Colombo recently said that the capital has enough food only until September.
With shortages of fuel and cooking gas, and daily power cuts, families are unable to travel to buy fresh food or prepare hot meals.
"Families can't buy what they used to buy. They are cutting down on meals, they are cutting down on nutritious food. So we are definitely getting into a situation where malnutrition is a major concern," said Christian Skoog, Unicef's representative in Sri Lanka.
"We're trying to avoid a humanitarian crisis. We're not yet at children dying, which is good, but we need to get the support very urgently to avoid that."
Unicef has appealed for urgent financial aid to treat thousands of children with acute malnutrition, and to support a million others with primary healthcare.
Acute malnutrition rates could rise from 13% to 20%, with the number of severely malnourished children - currently 35,000 - doubling, says Dr Renuka Jayatissa, president of the Sri Lanka Medical Nutrition Association.
The crisis has brought forth a sense of solidarity, with people often relying on the kindness of strangers. But even kindness and hope are becoming precious commodities.
Dr Saman Kumara at Colombo's Castle Street hospital says that if not for the goodwill of donors, his patients - tiny newborns - would have been at great risk.
He says his hospital is now "completely dependent on donations" for essential medicines and equipment, and urged more donors to come forward as patients' lives are in danger.
Back at the community kitchen, Chandrika is scooping the last morsel of food into her son's mouth.
"My best days are done. But our children have so much ahead of them," she says.
"I don't know what will happen as they grow up."
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Patrimoine : Stéphane Bern vent debout pour sauver les églises en péril
Une fois encore, Stéphane Bern s’est prononcé en faveur d’une meilleure protection du patrimoine français. Devant les sénateurs de la Commission de la culture, l’animateur – connu pour en être un fervent défenseur – a évoqué, mercredi 29 juin, le péril auquel les églises sont exposées, souligne Aleteia. « Les églises ne sont plus fréquentées et elles ne sont plus entretenues », a-t-il mis en garde, avant de déplorer que de nombreux édifices religieux soient désormais « en déréliction ». Stéphane Bern, qui est depuis 2017 à la tête d’une Mission pour la sauvegarde du patrimoine, était entendu pour dresser un état des lieux du patrimoine religieux. « J’ai l’impression d’être dans un bateau qui prend l’eau et d’écoper avec une cuillère à soupe ! », a-t-il fustigé, cité par nos confrères.
« Respect de notre histoire »
« J’ai été choqué par le nombre de petites églises de campagne en état de déréliction » qui « ne sont plus entretenues », faute de pratiquants et de moyens, a ensuite observé Stéphane Bern, comme l’indique Aleteia. Au moment d’évoquer les causes d’une telle situation, il a mis en lumière une déchristianisation du pays, mais aussi l’absence, selon lui, de volonté politique. « Ce n’est plus un enjeu électoral d’être élu maire en disant ‘je vais sauver l’église du village’ », mais plutôt en édifiant « un stade », a-t-il considéré, non sans amertume.
Quelques instants plus tard, toujours dans le même contexte, Stéphane Bern a argué qu’une église de campagne était « peut-être la seule chose qui reste de culture dans un village », car elle peut héberger « un tableau, une sculpture [ou encore] une architecture romane ou gothique ». Et de poursuivre : « C’est le seul endroit où la culture et l’art sont encore disponibles et accessibles à tous, à proximité. » Avant de conclure en ces termes, cinglant : « Je me bats contre ceux qui ne veulent plus entretenir [les églises], car ce n’est pas une question de culte, mais de culture et de respect de notre histoire. »
L'Humanité
« Cléopâtre est victime de propagande sexiste »
EntretienPODCAST Pendant deux mille ans, l’image de la reine d’Égypte a été déformée par le pouvoir romain. En compagnie d’autres historiens, Philippe Collin tente de rétablir les faits.
Gérald Rossi« L ’histoire de Cléopâtre débute au XX e siècle », explique Philippe Collin, dans le podcast en cinq épisodes de France Inter, à découvrir cet été. Et pourtant, cette reine et pharaonne a vécu au I er siècle avant notre ère… Cette série, réalisée avec des historiennes et historiens, s’appuie sur des études récentes qui la montrent sous un jour différent de ce que la « propagande romaine » a travesti depuis deux mille ans.
[voiraussi : 754064 : Pour en savoir davantage]
Vous consacrez ce podcast à Cléopâtre, la 7 e du nom… alors que l’on ne sait pas toujours qu’il y en a eu d’autres avant, et vous prenez sa défense.
Oui. C’est bien la dernière de cette lignée de reine, c’est la plus célèbre, et, depuis deux mille ans, elle est victime d’une propagande romaine, orchestrée par Octave, qui l’a combattue ; depuis, cette propagande se perpétue, se duplique, pour en faire une image très éloignée du réel. De nouvelles recherches historiographiques menées depuis les années 2000 sont en train de changer les regards sur cette reine que l’on connaît en fait assez mal au-delà de la fiction romancée.
Était-elle l’égale des dirigeants d’alors ?
On découvre que c’est une véritable cheffe d’État, qui a gouverné pendant dix ans (entre – 40 et – 30 de notre ère) seule, certes momentanément avec son frère, puis avec son jeune fils, mais, surtout, elle a défendu au fil du temps un projet politique, mettant à profit son apprentissage avec son père, puis avec Jules César.
Mais pourquoi est-ce que Rome a gommé ce parcours de reine ?
Pour des raisons politiques. Octave ne peut pas gagner contre Marc Antoine, successeur de Jules César, et prendre le pouvoir ainsi, car on ne peut pas, dans la Rome d’alors, triompher d’un autre Romain. Pour asseoir son pouvoir, Octave a donc besoin d’une adversaire. Il la décrit comme Égyptienne, c’est-à-dire étrangère ; elle ne serait donc pas grecque, ce qu’elle est pourtant à la base – plus précisément gréco-romaine –, et, selon cette stratégie, il ne se serait pas produit une guerre civile, mais une guerre contre une puissance étrangère menaçante pour le pouvoir de Rome. Ce qui change tout dans le discours politique. Et, en plus, c’est une ennemie féminine. Une fois qu’il a gagné sa guerre contre Marc Antoine et Cléopâtre, Octave peut donc affirmer qu’il est le vainqueur d’une vraie guerre lui permettant de devenir l’empereur puissant qu’il ambitionne. C’est ainsi qu’il va devenir Auguste et entamer son règne.
Vous expliquez que la place de la femme, à cette époque, n’est pas à la tête d’un pays.
Pour les gouvernants romains, c’est évident, la femme est au foyer, elle est fragile, c’est l’homme qui va chasser, qui ramène la nourriture que la femme cuisine, etc. En revanche, selon les stéréotypes de l’époque, la femme de pouvoir est toujours suspecte, car on considère qu’elle va détruire la virilité des mâles. Ils sont troublés, Cléopâtre est un animal politique, ce qui ne correspond ni de près ni de loin à leur culture.
Mais cela n’est pas vrai partout…
Non, en effet. Dans l’Égypte ancienne, depuis très longtemps, il y a un roi et une reine à la direction des affaires, et dans cette tradition, les femmes sont au pouvoir. L’exercice politique se pratique à deux, roi et reine, dieu et déesse.
Comment est-ce que cette propagande romaine a pu franchir les siècles ?
Une fois qu’il a gagné, pour asseoir son pouvoir, Octave a besoin de l’image qu’il a fabriqué. Il va demander à des poètes et à des historiens de continuer à alimenter cette « légende noire » de la manipulatrice, de la femme cruelle, de la femme insatiable sexuellement… Cette « légende noire » a fait de Cléopâtre un mythe dont on parle toujours aujourd’hui. Mais tout en ignorant sa véritable histoire. Dans les siècles suivants, les historiens ont repris comme base de travail les écrits du temps d’Octave.
[voiraussi : 585577 : Lire également]
Cléopâtre a beaucoup été représentée…
De tout temps. Au XIX e siècle, elle prend sa place dans la peinture avec deux types de représentation : la femme fatale, étrangère, et la femme de pouvoir romantique. Au XX e, le cinéma s’en empare, Méliès en premier avec une fascination et en reprenant tous les stéréotypes. En 1963, avec Liz Taylor, Joseph Mankiewicz a proposé une Cléopâtre plus subtile (le film est présenté comme le plus cher de l’histoire du cinéma), mais la véritable rupture va s’opérer dans les années 1960-1970. Elle va devenir un symbole de liberté et de pouvoir au féminin, et l’on verra des Cléopâtre noires qui combattent l’oppression dont elles sont victimes…
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A Filmmaker Imagines a Japan Where the Elderly Volunteer to Die
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The premise for Chie Hayakawa’s film, “Plan 75,” is shocking: a government push to euthanize the elderly. In a rapidly aging society, some also wonder: Is the movie prescient?
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By Motoko Rich
TOKYO — The Japanese film director Chie Hayakawa was germinating the idea for a screenplay when she decided to test out her premise on elderly friends of her mother and other acquaintances. Her question: If the government sponsored a euthanasia program for people 75 and over, would you consent to it?
“Most people were very positive about it,” Ms. Hayakawa said. “They didn’t want to be a burden on other people or their children.”
To Ms. Hayakawa, the seemingly shocking response was a powerful reflection of Japan’s culture and demographics. In her first feature-length film, “Plan 75,” which won a special distinction at the Cannes Film Festival this month, the government of a near-future Japan promotes quiet institutionalized deaths and group burials for lonely older people, with cheerful salespeople pitching them on the idea as if hawking travel insurance.
“The mind-set is that if the government tells you to do something, you must do it,” Ms. Hayakawa, 45, said in an interview in Tokyo before the film’s opening in Japan on Friday. Following the rules and not imposing on others, she said, are cultural imperatives “that make sure you don’t stick out in a group setting.”
With a lyrical, understated touch, Ms. Hayakawa has taken on one of the biggest elephants in the room in Japan: the challenges of dealing with the world’s oldest society.
Close to one-third of the country’s population is 65 or older, and Japan has more centenarians per capita than any other nation. One out of five people over 65 in Japan live alone, and the country has the highest proportion of people suffering from dementia. With a rapidly declining population, the government faces potential pension shortfalls and questions about how the nation will care for its longest-living citizens.
Aging politicians dominate government, and the Japanese media emphasizes rosy stories about happily aging fashion gurus or retail accommodations for older customers. But for Ms. Hayakawa, it was not a stretch to imagine a world in which the oldest citizens would be cast aside in a bureaucratic process — a strain of thought she said could already be found in Japan.
Euthanasia is illegal in the country, but it occasionally arises in grisly criminal contexts. In 2016, a man killed 19 people in their sleep at a center for people with disabilities outside Tokyo, claiming that such people should be euthanized because they “have extreme difficulty living at home or being active in society.”
The horrifying incident provided a seed of an idea for Ms. Hayakawa. “I don’t think that was an isolated incident or thought process within Japanese society,” she said. “It was already floating around. I was very afraid that Japan was turning into a very intolerant society.”
To Kaori Shoji, who has written about film and the arts for The Japan Times and the BBC and saw an earlier version of “Plan 75,” the movie did not seem dystopian. “She’s just telling it like it is,” Ms. Shoji said. “She’s telling us: ‘This is where we’re headed, actually.’”
That potential future is all the more believable in a society where some people are driven to death by overwork, said Yasunori Ando, an associate professor at Tottori University who studies spirituality and bioethics.
“It is not impossible to think of a place where euthanasia is accepted,” he said.
Ms. Hayakawa has spent the bulk of her adult years contemplating the end of life from a very personal vantage. When she was 10, she learned that her father had cancer, and he died a decade later. “That was during my formative years, so I think it had an influence on my perspective toward art,” she said.
The daughter of civil servants, Ms. Hayakawa started drawing her own picture books and writing poems from a young age. In elementary school, she fell in love with “Muddy River,” a Japanese drama about a poor family living on a river barge. The movie, directed by Kohei Oguri, was nominated for best foreign language film at the Academy Awards in 1982.
“The feelings I couldn’t put into words were expressed in that movie,” Ms. Hayakawa said. “And I thought, I want to make movies like that as well.”
She eventually applied to the film program at the School of Visual Arts in New York, believing that she would get a better grounding in moviemaking in the United States. But given her modest English abilities, she decided within a week of arriving on campus to switch to the photography department, because she figured she could take pictures by herself.
Her instructors were struck by her curiosity and work ethic. “If I mentioned a film offhandedly, she would go home and go rent it, and if I mentioned an artist or exhibition, she would go research it and have something to say about it,” said Tim Maul, a photographer and one of Ms. Hayakawa’s mentors. “Chie was someone who really had momentum and a singular drive.”
After graduating in 2001, Ms. Hayakawa gave birth to her two children in New York. In 2008, she and her husband, the painter Katsumi Hayakawa, decided to return to Tokyo, where she began working at WOWOW, a satellite broadcaster, helping to prepare American films for Japanese viewing.
At 36, she enrolled in a one-year film program at a night school in Tokyo while continuing to work during the day. “I felt like I couldn’t put my full energy into child raising or filmmaking,” she said. Looking back, she said, “I would tell myself it’s OK, just enjoy raising your children. You can start filmmaking at a later time.”
For her final project, she made “Niagara,” about a young woman who learns, as she is about to depart the orphanage where she grew up, that her grandfather had killed her parents, and that her grandmother, who she thought had died in a car accident with her parents, was alive.
She submitted the movie to the Cannes Film Festival in a category for student works and was shocked when it was selected for screening in 2014. At the festival, Ms. Hayakawa met Eiko Mizuno-Gray, a film publicist, who subsequently invited Ms. Hayakawa to make a short film on the theme of Japan 10 years in the future. It would be part of an anthology produced by Hirokazu Kore-eda, the celebrated Japanese director.
Ms. Hayakawa had already been developing the idea of “Plan 75” as a feature-length film but decided to make an abridged version for “Ten Years Japan.”
While writing the script, she woke up every morning at 4 to watch movies. She cites the Taiwanese director Edward Yang, the South Korean director Lee Chang-dong and Krzysztof Kieslowski, the Polish art-house director, as important influences. After work, she would write for a couple of hours at a cafe while her husband cared for their children — relatively rare in Japan, where women still carry the disproportionate burden of housework and child care.
After Ms. Hayakawa’s 18-minute contribution to the anthology came out, Ms. Mizuno-Gray and her husband, Jason Gray, worked with her to develop an extended script. By the time filming started, it was the middle of the pandemic. “There were countries with Covid where they were not prioritizing the life of the elderly,” Ms. Hayakawa said. “Reality surpassed fiction in a way.”
Ms. Hayakawa decided to adopt a subtler tone for the feature-length movie and inject more of a sense of hope. She also added several narrative strands, including one about an elderly woman and her tightknit group of friends, and another about a Filipina caregiver who takes a job at one of the euthanasia centers.
She included scenes of the Filipino community in Japan, Ms. Hayakawa said, as a contrast to the dominant culture. “Their culture is that if somebody is in trouble, you help them right away,” Ms. Hayakawa said. “I think that is something Japan is losing.”
Stefanie Arianne, the daughter of a Japanese father and a Filipina mother who plays Maria, the caregiver, said Ms. Hayakawa had urged her to show emotional restraint. In one scene, Ms. Arianne said, she had the instinct to shed tears, “but with Chie, she really challenged me to not cry.”
Ms. Hayakawa said she did not want to make a film that simply deemed euthanasia right or wrong. “I think what kind of end to a life and what kind of death you want is a very personal decision,” she said. “I don’t think it’s something that is so black or white.”
Hikari Hida contributed reporting.
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France24 - World
Italy declares state of emergency in drought-stricken north
Issued on: 05/07/2022 - 04:09
NEWS WIRES
Italy declared a state of emergency in five northern regions and announced emergency funds on Monday over a worsening drought that has plagued the Po Valley in recent weeks.
The cabinet approved a state of emergency in five regions—Friuli-Romagna, Friuli-Venezia Giulia, Lombardy, Piedmont and Veneto—until December 31, the government said in a statement that also announced a 36.5 million-euro ($39.5 million) fund to help those affected.
Italy is facing an unusually early heatwave and a lack of rainfall, particularly in the northern agricultural Po Valley, which has been hit by its worst drought in 70 years.
The state of emergency provides “extraordinary means and powers” to help guarantee public safety, compensation for losses while seeking to guarantee normal living conditions for those in the area.
According to the country’s largest agricultural union, Coldiretti, the drought threatens more than 30 percent of national agricultural production, and half of the farms in the Po Valley, where Parma ham is produced.
Lakes Maggiore and Garda were also hit by lower than normal water levels for this time of year, while further south the Tiber River, which runs through Rome, also dropped.
The Po represents the peninsula’s largest water reservoir, much of which is used by farmers.
In recent days, several municipalities have announced restrictions.
Verona, a city of a quarter of a million people, has rationed the use of drinking water, while Milan has announced the closure of its decorative fountains.
Another consequence of the drought is that hydroelectric power production has fallen sharply.
Hydroelectric plants, mostly in the mountainous north of the country, account for nearly 20 percent of national energy production.
The announcement comes a day after at least seven people died after a glacier collapsed in the Italian Alps which Prime Minister Mario Draghi said was “without doubt” linked to global warming.
(AFP)
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Several dead after chunk of Alpine glacier strikes hikers in Italy
CLIMATE EMERGENCY
Climate change leading to earlier and earlier heatwaves, scientists say
Down to Earth
The dilemma of saving Venice: Lagoon or city?
BBC
Rescuers try to save stranded cargo ship near Sydney
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Tug boat and helicopter teams have been deployed to rescue 21 crew members who are stranded on their cargo ship, off the coast of Australia.
The vessel got into trouble after it lost power and risked being swept ashore to the nearby cliffs of Sydney.
The Westpac Life Saver Rescue Helicopter was dispatched and attempted to hoist the cargo ship's crew to safety but they were unable to do so.
Two tug boats have been able to help and have steered the ship back out to sea, where the rescue effort continues.
L'Humanité
Sex Pistols : une révolte qui a beaucoup cédé au marketing
Nos recommandations culturellesPlateforme Nouvelle création adulte de Disney +, la série Pistol revisite l’histoire du groupe punk à travers la mémoire de son guitariste, Steve Jones.
Grégory MarinDisons d’emblée qu’on attendait plus du mélange Danny Boyle-Sex Pistols. L’alchimie entre le cinéaste, qui nous a offert Trainspotting, et le groupe qui a fait trembler l’Angleterre ne produit pas l’explosion qu’on aurait pu attendre, malgré quelques prometteuses réactions. À commencer par un casting qui, lui, est détonnant.
Pistol raconte la courte histoire (1975-1978) du groupe punk Sex Pistols du point de vue de son guitariste et premier chanteur « qui ne chante pas », Steve Jones (Toby Wallace). Ce sont ses souvenirs, racontés dans Lonely Boy : Tales from a Sex Pistol, paru en 2016, qui sont à la base du scénario écrit par Craig Pearce (à qui l’on doit le biopic Elvis, actuellement à l’écran). Son histoire est celle des quatre membres originels des Strand, puis des Swankers, les groupes pré-Pistols dont il est à l’origine (mais sans Johnny Rotten et Sid Vicious) : des « pauvres gosses de la classe ouvrière », « énervés, qui s’ennuient et galèrent pour se payer une pinte ». Très vite, elle deviendra celle du groupe le plus controversé de ces années pré-thatchériennes, turbulents « presque » musiciens, qui ont révolutionné la musique et la culture populaire par le chaos.
Mais on pouvait s’attendre à plus explicite de la part de la firme aux grandes oreilles, qui, après Pam and Tommy, livre ici sa deuxième série adulte. Certes, les six épisodes sont réservés à un public averti, gros mots et scènes de nudité sont nombreux, mais c’est avant tout le regard d’un seul témoin sur cette période, raccourcis et erreurs historiques compris. Comme si Steve Jones, dont l’apport est indéniable, s’était senti frustré de la place prise par Rotten et Vicious, au point de devoir réécrire l’histoire. Est-ce lui ou Danny Boyle qui fait ainsi traîner en longueur un premier épisode où l’on fait sa présentation et celle d’une Angleterre où « tout le monde prétend que tout est normal (mais où) tout se casse la gueule » ? On ne dénigrera pas ici le propos social sous-jacent, mais le vide de ces premières minutes, que Boyle tente de faire oublier par un montage épileptique à coups de flash-back et d’ellipses, est patent.
« L’attitude, c’est le message »
La suite est meilleure, dès l’introduction de Johnny Rotten (Anson Boon). L’ambiance des concerts dans des squats, prisons, pubs enfumés est bien rendue, autant que la ferveur des fans. La place accordée à Chrissie Hynde (Sydney Chandler) – future chanteuse et guitariste de The Pretenders – outrepasse le rôle de groupie et permet de faire le lien avec toute une galerie de personnages (Maisie Williams, méconnaissable en Rooke) gravitant autour des Sex Pistols. Mais c’est surtout dans l’influence du couple Vivienne Westwood (Talulah Riley)-Malcolm McLaren (Thomas-Brodie Sangster) que réside l’intérêt : on le voit façonner la prochaine génération (elle plus honnêtement révolutionnaire que lui) en lui faisant avaler que « l’attitude, c’est le message ». Avant même que résonnent les premières notes punk à Londres, la révolte est gangrenée par le marketing…
punkdisney+sex pistolsSéries télévisées New York Times - World
Recording India’s Linguistic Riches as Leaders Push Hindi as Nation’s Tongue
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Ganesh Devy has spent decades documenting India’s hundreds of distinct languages. Up next: a 12,000-year history of India he hopes will help counter the government’s Hindu-first campaign.
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By Sameer Yasir
DHARWAD, India — The task was gargantuan: assembling a team of more than 3,500 language specialists, academics and enthusiastic amateurs to determine just how many distinct languages still exist in India, a country of stunning linguistic diversity.
Ganesh Narayan Devy has been obsessed with that question since, as a young scholar of literature, he came across a linguistic census from 1971 that listed 108 mother tongues spoken by Indians. At the end of the report, at No. 109, it said “all others.”
“I wondered what ‘all others’ could be,” he said.
It turns out to be a huge number: His team’s survey, perhaps the most exhaustive such effort ever in India, has researched 780 languages currently being used in the country, with hundreds more left to be studied.
India’s Constitution, in contrast, lists 22 languages, and the last government census in 2011 named 121 “major” languages with 10,000 speakers or more.
Mr. Devy’s findings, which he has been gradually publishing in a series of scholarly volumes, come at a sensitive time, as the government of Prime Minister Narendra Modi is pushing to adopt Hindi as the national language, part of its broader Hindu-first vision for India.
As his language research is being rolled out, Mr. Devy has immersed himself in a new project that takes on what is perhaps an even bigger and more contentious issue in India’s culture wars: the country’s long history.
His “The Origins of Indian Civilization and Histories of India” aims to trace the trajectory of the entire subcontinent since the end of the last ice age, some 12,000 years ago. He has recruited 80 historians from around the world to work with him.
The ambitious work is intended as a rejoinder to the campaign by India’s governing party to rewrite the nation’s history books, including by excising sections on Muslim rulers and changing the Muslim names for places.
“History is being taught to spread political bigotry in this country,” Mr. Devy said. “Someone needed to show a mirror to the ruling class.”
His passions for both India’s languages and the advent and course of its civilization converge in his work with India’s vast population of long-oppressed Adivasis, or “original people.”
Adivasi is an umbrella term for Indigenous groups in India, covering a population of more than 100 million people, with a tremendous diversity in ethnicities, culture, languages and even language families.
Many of these languages have already died, or are fast disappearing. And when a language goes extinct, it’s not only words that are lost.
Language is the way, Mr. Devy said, that a community constructs its ideas of time and space. People who abandon their first language to take on another often lose this distinct perspective along with it, he said.
“The world may be one scene out there, but the language constructs it in a unique way,” he said. “So this unique worldview is lost.”
For decades, India has been hemorrhaging languages, having lost over 300 since independence in 1947, Mr. Devy said, with many more on the verge of disappearing as the number of speakers drops below 10,000.
Conducting his research for the People’s Linguistic Survey of India, Mr. Devy said, was like walking into a graveyard littered with corpses.
He described how a woman of the Boa tribe on the Andaman Islands who died in 2010 would, during her final years, “speak a lot with birds because there was no one around to speak her language.”
His research, which received no government funding, has been published in 50 of what will ultimately comprise close to 100 volumes. The books capture a language’s history, samples of songs and stories, and important terms. He started the project with his own savings; the Tata Trusts, an Indian philanthropic organization, has since contributed about $100,000.
His linguistic research has taken him all across India, from the Himalayas where he said he thought the cold would kill him, to hill tribes living in jungles. And sometimes his research has challenged his own worldview.
“While collecting songs from the Banjara community, they insisted that I must honor them by accepting the gift they give me,” Mr. Devy said, referring to a community of nomadic traders. “The highest respect is expressed among them by asking the guest to eat the ear of a roasted goat. I had to accept it, despite being a vegetarian for decades.”
Many of the 3,500 people who have contributed to the language project are amateur scholars who share Mr. Devy’s obsession.
In Orissa State, where he was collecting language samples from tribal areas, a driver employed in a government office had made it a habit to jot down new or strange words he heard from people in villages. “He had done it for all his working life,” Mr. Devy said, “without knowing if his ‘research’ ever would be of any use. He gave away his entire notebook to me, his treasure trove.”
While Hindi is India’s most widely spoken native language, Mr. Devy said the current government inflates the total, with what he said are nearly 50 separate languages counted under the “Hindi” banner.
“Bhojpuri — spoken by more than 50 million, with its own cinema, theater, literature, vocabulary and style — is shown as ‘Hindi,’” he said.
Amit Shah, India’s powerful home minister, has often promoted the idea of using Hindi to replace English as the de facto national language of communication.
“If there is one language that has the ability to string the nation together in unity, it is the Hindi language,” Mr. Shah said in 2019.
India’s Constitution designates both Hindi and English as official languages for government business, but it’s not compulsory to teach Hindi in public schools in some states, and many millions of Indians do not speak the language.
The government wants to change that.
“Time has come to make the official language an important part of the unity of the country,” Mr. Shah said in April, staking out a stance that generates resentment among Indians who do not speak Hindi.
Mr. Devy suggested the government’s efforts could backfire.
“Whenever there is a war on your mother tongue, there is division — and identity becomes strong,” he said.
Many Hindus, Mr. Devy noted, do not speak Hindi as their first language. “People in the south do not look at Hinduism as being Hindi-based,” he said. “Far from it, they think the tolerant version of Hinduism that they developed through the centuries is the more authentic Hinduism.”
Mr. Devy was born in 1950, in Bhor, a small village in Maharashtra State. When he was 10 his father went bankrupt, forcing his son to start working at 15.
Among other jobs, he worked in a mine in the coastal state of Goa. To improve his language skills, he recalled, he read 300 pages of English-language books daily.
He eventually earned a master’s degree in English literature and wrote his Ph.D. thesis on Sri Aurobindo, a nationalist pioneer in India.
After teaching English for 16 years at the university level, he quit in 1996 and soon moved to a village in Gujarat State that is home to many Indigenous tribes. There, he set up the Adivasi Academy, which has a multilingual school, a health center and a library of over 60,000 books, including a section devoted to tribal archives.
Mr. Devy has long been active in social justice causes, and recently coordinated several peaceful protests against a new citizenship law that critics say is unconstitutional because it discriminates based on religion, chipping away at the state’s secular foundation.
In 2015, dozens of authors and poets castigated the Modi government over the killing of Malleshappa Madivalappa Kalburgi, a critic of idol worship who spoke out against deadly attacks by right-wing Hindu mobs against Muslims, and who was himself shot dead by gunmen.
When India’s prestigious National Academy of Letters failed to speak out against the killing, Mr. Devy returned its award — India’s highest literary honor — given to him in 1992 for his critically acclaimed book “After Amnesia.”
“They can kill me, too,” Mr. Devy said, adding, “I am ready to die, but I will not stop.”
For all his social activism, his life’s work remains India’s languages and history.
In his research, he found dozens of secret languages spoken by tribal communities as a way to keep their communications from prying ears, including researchers eager to decode the mystery.
He has discovered a form of Portuguese spoken in dozens of Indian villages in coastal areas. In the Himalayan state of Himachal Pradesh, there are 16 languages that, combined, have 200 words for snow, including one for “snow falling when the moon is up.”
Recording the rich tapestry of India’s languages, Mr. Devy is convinced, has a role to play in keeping India a multicultural state, as it has been for millennia.
So does telling a comprehensive history that emphasizes evidence over ideology.
“We will restore every bit of history that they are destroying,” he said. “It will take time, but we will win.”
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Valeurs Actuelles
Paris : plusieurs rapports alertent sur l’état inquiétant de la tour Eiffel, gagnée par la rouille
« C’est bien simple, si Gustave Eiffel visitait les lieux, il aurait une syncope ». A entendre certains cadres de la Société d’exploitation de la tour Eiffel (Sete), l’état de la Dame de fer est absolument alarmant. Marianne a pu consulter différents rapports, dont certains remontent à une dizaine d’années : ces derniers dépeignent en effet une tour Eiffel vieillissante, dont l’entretien laisse clairement à désirer. C’est notamment la peinture qui concentre toutes les inquiétudes.
Cette dernière est l’élément clef de l’entretien de la tour. « La peinture est l’élément essentiel de conservation d’un ouvrage métallique et les soins qui y sont apportés sont la seule garantie de sa durée… », disait déjà Gustave Eiffel en 1900. Depuis sa construction il y a 133 ans, une vingtaine de campagnes de peinture ont été menées, initialement avec du plomb – la meilleure solution pour protéger le fer et empêcher la rouille. La dernière en date, entamée en 2020, a cependant tourné au fiasco.
Une campagne catastrophique
Il était d’abord prévu de décaper et de repeindre 30% de la surface totale de la tour. Mais le Covid et une surveillance renforcée de la mairie de Paris quant au plomb, dans le sillage de l’incendie de Notre-Dame, ont fait capoter le projet. Au final, 5% de la surface devrait bénéficier d’un ravalement de façade. « Cette 20e campagne va coûter plus de 60 millions d’euros pour un résultat global lamentable », explique à Marianne un spécialiste. Un ancien cadre de la Sete confirme, et évoque « un simple cache-misère » conçu « pour faire joli à l’occasion des Jeux » olympiques de 2024.
Les problèmes sont cependant plus anciens. C’est au début des années 80 que d’importants problèmes de corrosion apparaissent : la mairie, dirigée par Jacques Chirac, décide en urgence de fermer la tour et de procéder à d’importants travaux. Trop superficiels, ces derniers ne règlent pas le problème. Les campagnes suivantes, marquées par des changements de peinture successifs pour se débarrasser du plomb, fragilisent l’ensemble. La 18e campagne, menée en 2002, est la pire : le nouveau composé utilisé sèche trop vite et attaque les couches les plus anciennes, permettant la progression de la rouille.
« On a cru gagner du temps, mais il n’aurait pas fallu modifier la composition des peintures », reconnaît un expert auprès de Marianne. Un rapport daté de 2010 le souligne, et interpelle les responsables de la Sete : cette dernière « doit porter un regard différent sur la tour Eiffel et réétudier dans son ensemble une nouvelle politique de maintenance axée sur le contrôle de la structure métallique vieillissante », conclut le document consulté par l’hebdomadaire.
Faut-il décaper la tour Eiffel ?
Malgré quelques mesures, la situation ne s’améliore pas. En 2014, un autre rapport fait état de phénomènes d’écaillage, de craquelage, de cloquage et d’enrouillement sur toute la surface de la tour Eiffel. Pire : seuls 10% de la peinture semblent épargnée. « C’est simple à comprendre : les dernières couches ont trop tendu les couches précédentes, et la peinture craquelle et s’écaille partout », résume un spécialiste. « C’est hélas exact, mais les couches anciennes sont solides et continuent heureusement de protéger le métal à de nombreux endroits », temporise une source interne de la Sete, plus rassurante.
Bien sûr, la tour Eiffel n’est pas à deux doigts de s’effondrer. « Elle ne risque pas de tomber demain matin », promet un connaisseur de la vieille Dame, qui reconnaît tout de même « qu’elle ne va pas bien du tout… » Aujourd’hui, plusieurs spécialistes s’accordent à penser qu’il faudrait fermer le site, et reprendre en main toute la structure. Le rapport de 2010 le recommandait déjà : « Je vous le confirme. Ma conclusion était qu’il faudrait la mettre à nu et la repeindre », abonde Bernard Giovannoni, principal auteur du document.
Un chantier colossal, qui obligerait à la fermeture de la tour pour plusieurs années, et dont la facture s’annonce mirifique. Forcément, la Sete rechigne à envisager une telle solution. « L’objectif de la Sete, c’est la rentabilité, il ne faut surtout pas affoler le public », dénonce un cadre de la société. « En interne tout le monde sait bien qu’il faudrait fermer la tour le temps de travaux, non seulement pour effectuer le déplombage mais aussi pour la repeindre et la réparer correctement… », abonde un proche du dossier. Rien de tel n’est pour l’heure envisagé, en attendant la fin de cette catastrophique « campagne des JO ». Reste à espérer, avance Marianne, que la suivante relève le niveau. Problème : elle n’est pas prévue avant 2030…
Paris : les dernières actualités
L'Humanité
La grève des casseroles
Nos recommandations culturellesTélévision Ce documentaire de Karine Morales raconte l’histoire de dizaines de femmes de ménage, en grève pour la première fois, devant un hôtel parisien de luxe. Un combat acharné et un récit puissant.
Perrine BontempsQui fera le plus de bruit ? Les Reines du palace, documentaire écrit et réalisé par Karine Morales, met en images la grève de 2018 d’une quarantaine de femmes de ménage de l’hôtel de luxe Hyatt-Vendôme. Payées au Smic au sein d’un système de sous-traitance, elles se battent pour une augmentation de salaire et leur intégration parmi les employés de l’établissement parisien situé rue de la Paix. Certaines subissent ces conditions de travail depuis quinze ans et veulent enfin faire reconnaître leurs droits.
Dès leurs premiers jours de protestation, la direction du palace embauche de nouvelles recrues pour les remplacer. La marge de négociation est donc mince. Leur seul recours est d’occuper les devants du bâtiment et de faire du bruit pour espérer se faire entendre. Banderoles, chants, casseroles, slogans, confettis de journaux au sol… Les grévistes usent de tous les moyens pour faire réagir leurs supérieurs. La direction entame enfin une discussion après quarante-sept jours, et les négociations durent encore de nombreuses semaines.
Les Reines du palace suit ces femmes, dont la plupart n’ont pas de culture militante et vivent leur première grève, à travers leurs doutes, leurs angoisses et leurs victoires. Le mouvement aboutit à l’obtention de toutes les demandes, excepté l’intégration dans l’équipe des employés. Ces trois mois de combat acharné ont permis de faire entendre les voix de ces femmes peu considérées et de valoriser leur travail.
hôtel hyattluttedocumentaire Valeurs Actuelles
Citroën My Ami édition Buggy
PHILOSOPHIE
La vente en ligne de ce drôle de joujou a commencé le 21 juin dernier. Nombre d’exemplaires à écouler : cinquante. Pas un de plus. On reconnaît évidemment la petite électrique Ami de Citroën, grimée en voiturette pour l’été. Elle s’appelle My Ami Buggy, petit clin d’œil à la cité balnéaire de la côte est des États-Unis, pour rappeler sa vocation d’engin des bords de mer sans doute. Elle mise sur son style intrépide, sa teinte de carrosserie kaki. Et puis, ses portes minimalistes, sa capote en toile grise qui se déroule pour aller se fixer tout autour de l’ouverture de toit, grâce à des boutons-pressions, comme sur les regrettées 2 CV et Méhari. Émouvante filiation pour cette lilliputienne aux jantes de 14 pouces dorées comme les blés. On relève aussi ces audacieuses touches de couleur jaune acidulé réparties çà et là pour égayer l’ambiance.
PRATICITÉ
Pas sûr que le becquet au-dessus de la poupe soit d’une grande utilité, mais cette houppette lui apporte une touche d’insolence digne de l’esprit buggy. Dire que cette « solution pour apporter de la mobilité électrique » est accessible dès 14 ans et sans permis ! Notre petite effrontée pourra circuler sans restriction dans les centres-villes. Fièrement, le possesseur de My Ami pourra contempler sur la planche de bord la petite plaque numérotée qui signe chaque unité vendue : “My Ami Buggy ULTRA SPECIAL LIMITED EDITION” numérotée de 1 à 50 donc. Chaque exemplaire commandé sera livré à domicile à partir du 8 août prochain. L’auto dispose d’un coffre minuscule, mais pour ramener le pain et les croissants ou les courses du jour, cela suffi ra.
TECHNIQUE
Point fort pour une citadine : elle tourne dans un mouchoir de poche. L’Ami, on le sait, dispose d’une petite batterie qui lui autorise en théorie une autonomie de 75 kilomètres. Tablez plutôt sur une cinquantaine de kilomètres en condition d’utilisation réelle. Elle se charge en trois heures environ sur une prise domestique. Elle roule à la vitesse d’une Mobylette : 45 kilomètres par heure maximum. Confort acceptable. Le constructeur prend le soin de préciser que les « accessoires de protection noirs teintés dans la masse lui donnent de l’assurance et renforcent l’effet de robustesse ». Robustesse toute relative, il va de soi. Une chose est sûre : à moins de 10 000 euros, l’engin n’a pas vraiment de concurrent, à part le Twizy de Renault, un peu plus véloce et un plus cher. La série limitée de Citroën trouvera probablement preneur ; les besoins en électrique sont tels ! Aura-t-elle une descendance ? Souhaitons-le.
L'Humanité
Les massacres d’Oran du 5 juillet 1962
TribunePar Emmanuel Alcaraz, Historien.
Le président Macron a récemment déclaré le 26 janvier 2022 que le massacre d’Oran du 5 juillet 1962 à l’origine du départ massif des Européens de la ville devait être reconnu. Le rapport Stora proposait une commission historique sur cet événement. Nul ne sait ce qu’il est advenu de sa proposition. Si on veut faire preuve d’impartialité, il faut remonter dans le temps pour comprendre ce qui se passe à Oran le 5 juillet 1962. Suite au « rouleau compresseur » des opérations Challe en 1959, les maquis de l’intérieur de l’ALN (Armée de libération nationale) étaient très affaiblis.
La guerre d’Algérie s’est poursuivie avec des violences extrêmes contre la paysannerie algérienne sous la présidence du général de Gaulle. Le FLN a donc relancé la guerilla urbaine dans les villes avec une campagne d’attentats. Jusqu’alors Oran, ville peuplée à majorité d’Européens, était moins touchée qu’Alger. Débute, à partir de début 1961, la bataille d’Oran. La dialectique des violences entre le FLN et l’OAS a atteint des seuils paroxystiques avec notamment l’attentat à la voiture piégée de l’OAS dans le quartier musulman de Ville nouvelle à Oran en février 1962(80 morts) ou les assassinats de jeunes adolescents européens d’une balle dans la nuque par les fidâ’iyîn algériens, les combattants urbains de l’ALN. Disposant d’armes lourdes et ayant recours à des tireurs embusqués, l’OAS fort du soutien populaire européen avait davantage de moyens pour tuer des civils algériens que les fidai de la zone autonome d’Oran créée après les accords d’Evian.
Toutefois, l’armée francaise employait contre l’OAS des moyens lourds comme l’aviation. Dans la métropole de l’Ouest, la situation a fini par ressembler à celle de Beyrouth pendant la guerre civile libanaise(1975-1990) avec « une guerre à trois », pour reprendre l’expression de Fouad Soufi, avec des populations séparées et retranchées dans leurs enclaves, les gardes mobiles françaises cherchant à neutraliser les commandos de l’OAS. Avec le départ de l’OAS, à la fin de juin 1962, les festivités de l’indépendance à Oran, suite à un tir dont l’origine est inconnue, ont donné lieu à des massacres ayant haté le départ de la population européenne. Comme l’Algérie était indépendante, le 5 juillet, obéissant probablement au général de Gaulle qui ne voulait pas replonger dans la guerre, hypothèse qui devra être étoffée par la mise à jour de nouvelles archives, le chef du secteur d’Oran, le général Katz, est intervenu très tardivement.
L’étude de la situation spécifique en 1961-1962 de l’ALN d’Oran et de l’OAS locale, différente d’Alger, sont des pistes de recherche pour mieux comprendre ces violences endeuillant Oran. Contrairement à Alger, l’OAS d’Oran était dirigée par des dirigeants civils issus du petit patronat oranais comme Charles Micheletti. Quant aux fidai de la zone autonome d’Oran, créés après les accords d’Evian, ils étaient souvent originaires de l’Oranie et non de la métropole oranaise. La situation du commandement était chaotique avec des conflits entre ses responsables et la prolifération de bandes armées constituées de « marsiens », les ralliés tardifs après les accords d’Evian. Le parcours d’un des chefs du fida est assez intéressant. Benguesmia Chadly Djilali, dit le lieutenant Abdelhamid, est le principal organisateur de la campagne d’attentats très violente à Oran, à partir de janvier 1961. Il est arrêté le 27 juin 1961, condamné à mort le 8 octobre 1961 par le Tribunal pénal des forces armées d’Oran pour 52 assassinats. Il a réussi à s’évader de la prison civile d’Oran, le 2 novembre 1961, en se cachant dans une benne à ordures. Sa zone était la mieux organisée sur le plan civil. Parmi les chefs de bande enlevant des Européens, dans la zone du petit lac, le 5 juillet, il y a Attou Mouedden. Celui-ci était un des hommes de Chadly Benguesmia, ce qui accrédite l’hypothèse d’un rôle actif de fidâ’iyîn de la zone autonome d’Oran dans les massacres du 5 juillet 1962. Selon certaines sources, un conflit serait apparu entre Chadly Benguesmia et Attou Mouedden à partir d’avril 1962, ce qui va dans le sens de l’autonomisation des fidâ’iyîn du Petit Lac.
D’autres sources indiquent qu’il est resté sous ses ordres. Le 5 juillet, tous les Européens ont été ciblés, qu’ils aient un lien ou pas avec l’OAS. Des Algériens ont aussi été tués. Selon le témoignage d’un historien algérien travaillant à Oran, Attou Mouedden a exercé les fonctions après 1962 de commissaire de police jusqu’à sa retraite. Quant à Chadly Benguesmia, il est faux de raconter qu’il a sauvé des Européens, le 5 juillet 1962, contrairement à Yacef Saâdi, le chef du FLN pendant la bataille d’Alger et l’homme de Ben Bella dans la casbah à la fin de la guerre d’Algérie. Ce dernier a fait libérer des Européens qui avaient été enlevés par les hommes du commandant Azzedine, l’homme de Krim Belkacem et le chef de la zone autonome d’Alger. Le commandant a reconnu dans ses mémoires les enlèvements, terrorisme à bas bruit pour ne pas saboter les accords d’Evian, afin de riposter aux violences extrêmes de l’OAS.
Histoire de l’Algérie et de ses mémoires des origines au hirakAlgérieGuerre d'Algérie France24 - World
Climate resilience and a fair energy transition: two major issues for the African continent
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Issued on: 16/06/2022 - 18:18Modified: 16/06/2022 - 18:19
African Development Bank
Today the African continent faces two significant challenges. It’s the continent that’s the most affected by rising temperatures, and at the same time, 600 million Africans still don’t have access to electricity.
The African Development Bank Group held its Annual Meetings from the 23rd to 27th of May in Accra, Ghana, regarding two major topics: climate resilience and a fair energy transition in Africa. A topical choice from last year’s COP26 in Glasgow, Scotland, and the COP27, next November in Sharm el-Sheikh, Egypt.
The Bank’s governors shared their experiences regarding the challenges of climate change and energy transition their countries face. They also detailed the measures to address the issue’s current situation and solutions.
Africa emits only 3% of greenhouse gases, but:
- Africa is the continent most affected by rising temperatures. A global increase of 2 degrees Celsius could translate into an increase of 3.6 degrees in parts of Africa.
- Rising sea levels are a threat, particularly for coastal countries in West Africa.
- 35 of the 45 countries most vulnerable to climate change are in sub-Saharan Africa.
- From 2020 to 2030, Africa’s climate change needs could amount to $331 billion.
- Africa receives only 3% of total global climate finance flows.
Africa must successfully carry out its energy transition because:
- The continent is home to 20% of the world’s population and accounts for only 6% of global energy demand.
- Six hundred million Africans still do not have access to electricity.
- 600,000 deaths are caused yearly by household air pollution, including poor-quality fuels used for heating and cooking.
- 2-4% of Africa’s GDP is cut yearly due to energy supply problems and recurrent power cuts.
- To meet its aspirations, the continent must double its energy production capacity between 2020 and 2040.
Climate justice
The African Development Bank Group’s 2022 Meetings took place for five days in the Ghanaian capital - and for the first time in person since 2019. Some 3,000 delegates from its 54 African and 27 non-African member states were in attendance. At the event, Nigerian President Akinwumi Adesina emphasized that the Bank will have doubled its climate change budget to $25 billion by 2025. The AfDB, which also stopped financing coal mining last year, is committed to helping reduce greenhouse gas emissions on the continent. Akinwumi Adesina also insisted on climate justice between Northern and African countries. Kenneth Ofori-Atta, Ghana’s Minister of Finance, concluded: “Let’s have the courage to move the climate change program forward and support countries with climate strategies for green and inclusive growth.”
Here are some examples of the initiatives underway for the next edition of the African Development Bank Group’s Annual Meetings, scheduled for May 2023 in Sharm el-Sheikh, Egypt.
AfDB, a pioneering role
The African Development Bank did not wait for the big gathering in Accra to act. Here are three examples of the projects it has undertaken.
On climate resilience: 100 million hectares of degraded land will be rehabilitated along a corridor 8,000 km long and 15 km wide across the African continent. This will remove 250 million tonnes of carbon dioxide and create 10 million green jobs by 2030.
Another priority for the AfDB is the Youth ADAPT programme, with a budget of US$1 million. This is a competition for young entrepreneurs that rewards developing innovative solutions to adapt to climate change and create green jobs. Regarding energy transition, $20 billion has been invested in producing 10,000 megawatts of solar energy, which will benefit 250 million people in the Sahel region, from Senegal to Ethiopia.
Ghana goes solar
On the sidelines of the Annual Meetings, the government of Ghana signed a grant agreement with the African Development Fund and a loan with the Swiss government for a solar photovoltaic mini-grid and net metering project. Net metering is the difference between the energy you produce and do not use but is still used by your supplier and your consumption.
The funding from the Swiss government will be explicitly used to support the development of Ghana’s existing net metering programme and to deploy 12,000 solar photovoltaic systems for SMEs and households. The project, which is expected to cost US$ 85.88 million, will reduce greenhouse gas emissions by 0.779 million tonnes of CO2 per year and create up to 2,865 jobs during the construction phase, 30% of which will be reserved for women and youth.
Nothing but water
By the end of 2024, Mozambique is expected to complete the financing for constructing the Mphanda Nkuwa dam in Tete province, a region that is desperately short of electricity. The turbulent Zambezi River will power the 1,500-megawatt hydroelectric plant. It will be complemented by 1,300 km of high-voltage lines. The cost of the project is USD 4.5 billion. Commissioning is expected in 2031.
The shoes that never wear out
Climate resilience also involves individual and private initiatives. For example, Nigerian, Yewande Adebowale, has set up a company to produce shoes from plastic waste. The brand is called “Salubata”, which means “shoes that never wear out” in Yoruba. Each “Salubata” shoe purchased eliminates over 12.6 kg of CO2 from the environment.
Renewable energy: Africa’s potential in crucial figuresSolar: 10,000 gigawattsHydroelectric: 350 gigawattsWind: 110 gigawattsGeothermal: 15 gigawatts
Learn more about African Development Bank's projects and operations at afdb.org/en
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From the Bones of Victims, a Doctor Unearths a Drug War’s True Toll
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Raquel Fortun, one of only two forensic pathologists in the Philippines, is using her skills to show how other doctors falsely claimed some victims of the country’s drug war had died natural deaths.
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By Sui-Lee Wee
QUEZON CITY, Philippines — Standing in a university classroom surrounded by six skeletons lying on wooden tables, Raquel Fortun held up the broken skull of a man who was slain during President Rodrigo Duterte’s drug war.
She poked a finger through a hole in it.
“This looks like an entry,” said Dr. Fortun, who is one of only two forensic pathologists in the Philippines. “So an apparent gunshot wound to the head for this one.”
Since July 2021, Dr. Fortun, 60, has been quietly examining these bones at the behest of a Catholic priest, the Rev. Flaviano Villanueva, and the families of the victims.
What Dr. Fortun discovered made headlines in the country.
Out of 46 remains that she had examined, there were seven cases in which the death certificates had stated that the cause of death was natural, though her investigations showed them clearly to be homicides. The findings, disclosed at a news conference in April, raised questions about whether medical authorities were complicit in a cover-up.
Dr. Fortun’s discovery also suggests that the true extent of the drug war could be far bigger than what the government has disclosed. Rights activists have long argued that the number of people killed — up to an estimated 30,000 since 2016 — is far higher than the official figure. The Philippine National Police puts the number at over 6,200.
Before Dr. Fortun, there had been no independent inquiry into the drug war, including its many casualties. The International Criminal Court said last year that it would open an investigation, but the Duterte administration said it would block investigators from entering the country.
In response to Dr. Fortun’s findings, the Philippine National Police said it would conduct its own investigation into falsified death certificates, though any conviction is unlikely. Since the drug war began, only three police officers have been imprisoned — for the murder of a 17-year-old boy.
In a country where the justice system is weak, where extrajudicial killings are common, and where forensic pathology is almost nonexistent, Dr. Fortun has a kind of celebrity status. Family members of homicide victims either ring her up at the University of Philippines College of Medicine, where she chairs the pathology department, or track her down on social media.
She is skeptical of the police narrative that many suspects in the drug war were killed because they tried to fight back. She has been critical about the lack of a proper death investigation system in the Philippines that allows the police to handle the evidence, the witnesses and the bodies of victims killed in police shootouts.
“That’s how you get away with murder. Easily,” she said in an interview in her office. “And here I am in my ivory tower, saying: ‘No though, you’re wrong. You’ve missed this, you’ve missed that.’ How do you think they feel about me?”
“They hate me,” she said, chuckling.
Dr. Fortun grew up in Quezon City in a family of lawyers and doctors. As a child, she loved disassembling items, wanting to find out what was wrong with a broken doorknob or car part. She said she gravitated toward pathology, seeing it as “the backbone of medicine.”
Dr. Fortun graduated from medical school in the Philippines in 1987 and started her residency training in anatomic and clinical pathology in 1989 at the University of Philippines’ College of Medicine.
But it was a one-year training course in the King County Medical Examiner’s Office in Seattle in 1994 that led her to focus on forensic pathology. Dr. Fortun left her 4-year-old daughter, Lisa, behind with her in-laws. “That was the most difficult thing ever,” she said.
In a telephone interview, Dr. Richard Harruff, the chief medical examiner at King County and Dr. Fortun’s former boss, said he enjoyed being her mentor because “she wasn’t afraid of anything.”
“She was just as good as any pathologist that I’ve ever trained over the years,” he said. “She just basically absorbed everything, and decomposed bodies and skeletal remains were not a factor at all. She just did the work.”
Over the years, Dr. Harruff said he “always wondered how she managed not to get killed or assassinated.”
It’s a question Dr. Fortun has given a lot of thought to herself.
“Am I at risk? Should I consider moving elsewhere?” Dr. Fortun wondered aloud. “There’s a certain effect on your psyche. You’re not safe. Knowing that in the Philippines, assassins can simply come near you, start shooting and get away with it.”
Whatever the dangers, Dr. Fortun makes no effort to mince her words.
She is voluble on Twitter, where she tweets under the account @Doc4Dead. In 2016, she angered Mr. Duterte’s daughter, Sara Duterte, after she questioned whether Ms. Duterte’s announcement of being pregnant with triplets was part of a public-relations campaign for her father. Ms. Duterte, who is set to become the vice president on June 30, called Dr. Fortun a “bitter melon” and urged her to “turn off her Twitter.”
Dr. Fortun’s work has taken her to Cyprus, The Hague and East Timor. She would make more money if she practiced medicine abroad full time, but said she felt “there was always this guilt that I’m not in the Philippines where I’m needed.”
Most mornings, Dr. Fortun arrives at her makeshift lab in the University of the Philippines’ College of Medicine that she hastily put together with tables sourced from a junkyard. She works alone, sifting, piecing and gluing the bones together. In the past month, those mornings were interrupted by a radiotherapy program to treat early-stage breast cancer, after which she would head to the lab.
“When I’m there in the room with all of these skeletons, I feel that I’m giving them what was denied to them before,” she said. “They were not given a proper investigation, no proper examination. So I’m trying to see what was missed.”
Several things have stood out to Dr. Fortun: the victims were nearly all men, the majority had head wounds, and they were the “poorest of the poor.”
She held up a jawbone without teeth. “They’ve probably never seen a dentist in their life,” she said.
Dr. Fortun is working for free — she charges Father Villanueva about $96 per body to cover only the costs of materials. With more and more bodies that need to be exhumed, she said she “is on a treadmill.”
Dr. Fortun said she hopes to get help from the international forensic community but acknowledged it was unlikely even when Mr. Duterte leaves office. Ferdinand Marcos Jr., elected president in May, has indicated he would not help pursue the I.C.C.’s case and would only allow investigators to enter the Philippines as tourists.
What troubles Dr. Fortun the most, she said, are the unidentified. “What happens to the unnamed, unclaimed bodies?” she asked. “Where are they?”
Dr. Fortun saves hair and finger nails to remind herself that these “were all part of somebody.” Halfway through the interview, she rummaged in a shelf behind her desk and brandished a clear plastic bag of kneecaps she is keeping for possible DNA analysis. (“I love the patella!” she cried.)
“You never lose sight of the fact that you’re dealing with a person,” she said. “Especially when you meet the relatives.”
In presenting his case to the families to have their loved ones’ remains assessed, Father Villanueva, known as “Flavie,” said he told them “we have bones that could speak.”
“In Tagalog, we call it bones of truth,” said Father Villanueva, the founder of the AJ Kalinga Foundation, a nonprofit that is helping victims’ relatives. “Because the bones cannot lie.”
After finishing her examination, Dr. Fortun explains her findings to the families. Father Villanueva said he has seen many of the relatives embrace the urns with their loved ones’ ashes, while listening to her.
Father Villanueva said he knew there was only one person he could turn to to examine the bones. He had never doubted Dr. Fortun as far as her “sense of justice is concerned,” he said, and recalled her excitement when he told her about his plan.
“She’s been demanding, craving, and on a minimum, asking, that we bring bodies to her,” he said.
Five years away from retiring, Dr. Fortun said she sees this project as a culmination of her life’s work.
“When Father Flavie started referring them, I felt the sense of satisfaction, that, OK I’m going to make use of what I know,” she said. “Finally, I wouldn’t feel so useless. I shouldn’t have those regrets anymore of staying.”
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L'Humanité
La bibliothèque idéale
Nos recommandations culturellesGrégory MarinC’est un rendez-vous spécial que propose François Busnel pour cet anniversaire. Après tout, c’est assez rare qu’une émission fête sa 500e édition. Pour l’occasion, le journaliste a invité une quinzaine d’écrivains (Amélie Nothomb, Leïla Slimani, Dany Laferrière, Mohamed Mbougar Sarr, Cécile Coulon, Marie-Hélène Lafon, Philippe Besson, Philippe Claudel, Yann Queffélec…) pour composer une « bibliothèque idéale ». Chaque auteur(trice) a choisi un livre, celui grâce auquel il ou elle est venu(e) à l’écriture. Cette émission est aussi la dernière que présentera François Busnel.C’est Augustin Trapenard qui prendra sa relève. G. M.
Littératurefrance 5 BBC
Copenhagen shooting: Panic as people flee gunfire inside shopping centre
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Footage shared on social media showed people fleeing in panic as gunfire echoed through a Copenhagen mall.
Police have confirmed that three people have been killed, and three others critically wounded at the Field's shopping centre in the south of the city.
A 22-year-old Danish man has been arrested and charged - Copenhagen's police chief said he could not rule out the attack being an act of terrorism.
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Valeurs Actuelles
Le Beslay, restaurant industriel et contemporain
Niché tout près de la rue animée d’Oberkampf, attenant à l’hôtel Les Deux Girafes aux allures industrielles, du même propriétaire Alexandre Rondepierre, le restaurant Le Beslay a ouvert ses portes en fin d’année dernière avec un nouveau chef. Côté ambiance, des baies vitrées laissent passer une grande lumière qui baigne la salle, d’un style à la fois industriel et contemporain. Les banquettes en velours bleu paon – qui font écho à la décoration du patio au cœur de l’hôtel – invitent à la bonne humeur, les tables et les fauteuils vintage en bois donnent une note plus sage. Permettant de regarder le chef Fabrice Giraud travailler, la cuisine ouverte attire tous les regards.
Dans l’assiette : chaque mois les propositions changent. Ce jour-là, on trouvait l’incontournable foie gras de canard Bacchus en terrine, poché au vin rouge, sauce Cumberland ou les Saint-Jacques crues, pommes de terre roseval et zestes d’agrumes. En plat, le maigre de Méditerranée snacké et sa crème d’aneth ont retenu toute notre attention. Il y avait aussi une très jolie poularde. Pour les végétariens, le gnocchi du moment était accompagné d’une sauce sofrito et oignons confits, herbes fraîches et glaçage parmesan. À l’annonce des desserts, les becs sucrés se tourneront vers le Carot’cake crémeux à la marmelade d’orange, jus de carottes et streuzel aux noisettes, un classique réinterprété par Nawel Despaigne, la pâtissière, ou peut-être vers le dessert au miel. Un menu du jour à 26 euros (32 euros pour entrée, plat et dessert) attire les habitués. Le soir, un menu dégustation en 5 temps (68 euros) permet de découvrir l’inventivité du chef, dictée par les arrivages du jour.
Le Beslay, 67, avenue Parmentier, Paris XIe . Tél. : 01.83.75.11.71.
L'Humanité
La submersion de la digue républicaine
TribunePar Pierre Ouzoulias, sénateur PCF des Hauts-de-Seine.
Le 10 juillet 1940, députés et sénateurs ont voté par 569 voix, 17 abstentions et 80 votes contre, les pleins pouvoirs au maréchal Pétain. Nous savons depuis ce jour, l’un des plus funestes de l’histoire politique de notre pays, qu’une démocratie est mortelle et que la République peut se suicider.
Petit-fils d’Albert Ouzoulias, le colonel André, commissaire national des Francs-tireurs et partisans et arrière-petit-fils de Maurice Romagon, fusillé par les Allemands le 7 mars 1942, je me souviens du regard de celles et ceux revenus des camps d’extermination nazis qui rendaient visite à mes grands-parents. Dans leurs yeux se voyaient graver les images terribles de la plus grande entreprise criminelle commise par des hommes contre notre commune humanité, mais aussi le solide espoir que les générations futures continueraient leur combat pour que jamais plus les idées qui aboutirent à la Shoah ne pussent prospérer. Et longtemps nous fûmes unis par une vigilance collective contre les soubresauts prodromiques du « ventre encore fécond, d’où a surgi la bête immonde ».
Le 29 juin 2022, deux députés du groupe du Rassemblement national (RN) ont été élus à la vice-présidence de l’Assemblée nationale avec l’apport considérable de près de 200 voix de leurs collègues d’autres groupes, dont ceux de la majorité présidentielle. À la suite de cet événement, au nom de la fidélité à nos principes humanistes, il convient que chaque parlementaire se demande en conscience si le RN est devenu un parti comme les autres ou si le discernement des principes républicains est tellement corrompu qu’il ne permet plus d’en comprendre la vraie nature.
Le lendemain, la conférence des présidents de l’Assemblée nationale décidait de placer les députés appartenant au groupe du RN à l’extrême droite de l’hémicycle, contre les dénégations véhémentes de sa présidente en quête de notabilité. D’aucuns justifièrent son maintien dans cette partie de l’hémicycle en arguant de l’opinion de politistes qui le considèrent toujours comme un parti d’extrême-droite. Était-il besoin de mobiliser la science politique pour s’en persuader ?
Le programme du RN, défendu lors des campagnes de l’élection présidentielle et des législatives, demeure structuré autour de la « préférence nationale », rebaptisée dernièrement en « priorité nationale ». Appliqué à l’ensemble des politiques publiques, il a pour projet d’attribuer des droits sociaux à des individus à raison de leur naissance quand l’ordre constitutionnel de notre République les confère à l’ensemble des citoyens. La « préférence nationale » sélectionne au sein de la population de la France des personnes en fonction de leur origine familiale. Dans cette expression, l’adjectif national procède du mot latin qui désigne la naissance, mais aussi la race. Cette nation fondée par les liens du sang s’oppose radicalement à la nation républicaine construite par la citoyenneté et l’appartenance sans entrave à une communauté politique.
Le RN n’a pas caché que la mise en œuvre de la « préférence nationale » l’obligerait à modifier la Constitution pour s’affranchir de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 et des traités internationaux ratifiés par la France. Ne doutons pas de sa volonté d’imposer son programme s’il remporte la prochaine élection présidentielle. Dans une assemblée qui compterait alors certainement une majorité absolue de députés du RN, la France connaîtrait un nouveau 10 juillet 1940 et la République s’effacera au profit d’une nouvelle « révolution nationale ».
Alors que certains constatent, sans peur, la submersion de la digue qui isolait le RN ou observent, « l’œil chargé d’un pleur involontaire », la dispersion du front républicain, n’oublions pas le courage des 80 qui refusèrent les pleins pouvoirs à Pétain et le sacrifice de ces hommes et de ces femmes qui donnèrent leur vie pour notre liberté. Au-delà des débats politiques qui nous opposent, nous devons à leur mémoire de défendre ensemble les principes de notre République indivisible, laïque, démocratique et sociale.
Rassemblement nationalrépubliquefront républicain Opex 360
La hausse des dépenses militaires divise la coalition gouvernementale espagnole
par Laurent Lagneau · 6 juillet 2022
Après les dernières élections législatives françaises, de nombreux commentateurs politiques ont estimé que l’exécutif aurait du mal à gouverner au regard de la composition de l’Assemblée nationale, les partis soutenant le président Macron n’ayant pas obtenu la majorité absolue. Mais il existe des situations beaucoup plus compliquée ailleurs en Europe… Comme par exemple en Espagne.
En novembre 2019, ayant obtenu 28% des suffrages exprimés [et 120 députés], le Parti socialiste espagnol [PSOE], emmené par Pedro Sanchez, a dû s’allier à la formation « Unidas Podemos » [gauche radicale] pour former un gouvernement. Et donc négocier un accord de gouvernement. Ce qui a été fait, avec l’élaboration d’un projet politique mettant l’accent sur les sujets sociaux et sociétiaux.
Seulement, il n’en reste pas moins que le PSOE et Unidas Podemos ont de profondes divergences politiques. Si les socialistes espagnols sont favorables à l’Otan, ce n’est pas le cas de leurs alliés de la gauche radicale. En janvier, et alors que les tensions aux abords de l’Ukraine ne cessaient de croître, ces derniers ont défendu l’idée d’un retrait de l’Espagne de l’Alliance atlantique, tout en exprimant leur « rejet total » de l’envoi de six avions de combat de l’Ejército del Aire en Bulgarie et le déploiement d’une frégate de l’Armada Española en mer Noire.
Depuis, Podemos s’est opposé aux livraisons d’équipements militaires à l’Ukraine, avant de bouder, en mai, la cérémonie marquant le 40e anniversaire de l’adhésion de l’Espagne à l’Otan… et de manifester, fin juin, contre la tenue du sommet de l’Alliance à Madrid. Justement, à cette occosion, Pedro Sanchez, a confirmé que les dépenses militaires espagnoles seraient à portées à 2% du PIB, conformément à l’engagement pris par l’ensemble des Alliés en 2014.
Seulement, l’Espagne part de très loin, le montant de son budget militaire, qui a cependant amorcé sa remontée en puissance, n’est que d’environ 13 milliards d’euros [1,03% du PIB] en 2022. En clair, il faudra donc l’augmenter progressivement jusqu’à au moins 26 milliards d’ici 2029, car telle est l’échéance fixée par M. Sanchez. « La guerre en Ukraine a ouvert les yeux des sociétés européennes et de la société espagnole : beaucoup ont compris que notre sécurité ne sera pas garantie indéfiniment », avait-il d’ailleurs justifié, lors du 40e anniversaire de l’adhésion de son pays à l’Otan.
Beaucoup ont compris… mais pas au sein de Podemos. D’où les tensions que traverse la coalition dirigée par M. Sanchez. En effet, le 5 juillet, et sans attendre le prochain cycle des discussions budgéraires qui s’annonce difficile, Madrid a annoncé le déblocage d’un enveloppe d’un milliard d’euros au bénéfice des forces armées espagnoles, afin de leur permettre de « faire face à toutes les dépenses extraordinaires » liées à la guerre en Ukraine. Et notamment celles liées au renforcement du flanc oriental de l’Otan.
Sauf que Podemos ne l’entend pas de cette oreille… Et plusieurs de ses responsables sont montés au créneau pour dénoncer cette décision. Ainsi, la ministre du Travail, Yolanda Diaz, a appelé à la tenue, sans délai, d’une réunion du comité de suivi de la coalition, chargé de veiller au respect de l’accord trouvé après les élections de novembre 2019.
« Dépenser de l’argent pour des armes à la demande d’une puissance étrangère plutôt que de l’investir dans de meilleurs soins de santé, l’éducation et la protection sociale n’est pas ce dont notre pays a besoin », a critiqué Ione Belarra, ministre des Droits sociaux et chef de Podemos. En outre, la formation de la gauche radicale espagnole affirme avoir appris le déblocage de ce milliard d’euros par la presse… Ce que le PSOE a démenti.
« Je ne peux pas croire qu’une force politique puisse être contre la garantie de la sécurité et de la protection de l’Espagne à un moment où les menaces ont augmenté d’une manière qu’on n’avait plus vue depuis des décennies », a rétorqué Jose Manuel Albares, le ministre [socialiste] des Affaires étrangères.
Quoi qu’il en soit, Podemos va visiblement à contre-courant de l’opinion publique espagnole, en particulier pour ce qui concerne l’Otan.
En effet, selon le baromètre de l’Institut royal Elcano [Real Instituto Elcano], 83% des personnes interrogés ont dit avoir un avis positif sur l’Otan. Et ce soutien s’établit à 66% parmi les sympathisants des partis de gauche.
L'Humanité
Quand va-t-on réduire le bilan carbone de la publicité commerciale ?
ActuEn Ile-de-France, comme en Bretagne, nous avons regardé dans la dernière semaine de juin les dépliants publicitaires édits par les enseignes de la distribution. Chacune tente de gagner des parts de marché contre la concurrence. En ce début d’été, les promotions se font surtout sur les vêtements et les boissons rafraîchissantes tandis que la viande perd du terrain, faute de prix bradés par les abattoirs. Quant au bilan carbone, c’est le dernier de leurs soucis.
Gérard Le PuillLe mercredi 27 juin, une longue dépêche de l’Agence France Presse (AFP) diffusée à 3 h 18 du matin nous informait que les 27 pays membres de l’Union européenne avaient approuvé en début de nuit « de mardi à mercredi, cinq textes clés du plan climat de l’UE, s’accordant notamment sur le montant d’un fonds censé amortir pour les consommateurs l’impact du marché carbone élargi aux voitures et aux logements ». Selon cette dépêche, la Commission propose un fonds social alimenté par les recettes du nouveau marché du carbone sur le « logement et le transport routier » d’un montant de 72,2 milliards d’euros entre 2025 et 2032. Mais l’Allemagne, le Danemark, les Pays Bas et la Finlande ont trouvé ce fonds social trop élevé.
La France, qui assurait encore la présidence tournante des pays membres de l‘Union européenne, avait rallié la majorité des pays sur un compromis à 59 milliards d’euros entre 2027 et 2032. Concrètement, les travailleurs contraints d’utiliser leur voiture pour se rendre au travail paieront de plus en plus de taxes carbone. Mais les plus pauvres d’entre eux pourraient percevoir un petit quelque chose en échange. Ce genre de ristourne sera loin de compenser la somme dépensée via la taxe carbone et la TVA à chaque plein de carburant.
Six dépliants pour six enseignes différentes
En attendant, nous avions la semaine dernière dans les boîtes aux lettres de la région Ile-de-France un dépliant publicitaire de 48 pages de l’enseigne Leclerc et un autre de 72 pages édité par Carrefour. Les deux faisaient état des promotions entre le 28 juin et le 9 juillet. Mais dès le 4 juillet les boîtes aux lettres contenaient un autre dépliant de 64 pages édité par Carrefour et présenté comme « Spécial apéro d’été » avec des rabais de -60 % sur différents produits.
La semaine dernière, dans le cadre d’un déplacement contraint en région Bretagne, nous avons constaté qu’un dépliant de Leclerc de 48 pages proposait 32 adresses de magasins aux clients potentiels dans le Finistère, le Morbihan et les Côtes d’Armor. Dans les communes de ces départements bretons, les boîtes aux lettres des habitants avaient reçu une livraison groupée de 6 dépliants publicitaires provenant de six enseignes différentes. En plus Carrefour et Leclerc, Intermarché, Casino, Lidl, Netto et Espace Emeraude- cette enseigne ne vend pas de nourriture mais des tondeuses à gazon et divers autres équipements pour le jardin et la maison- complétaient le tableau.
Quand le vin rosé se substitue à la viande bovine
Tant que les abattoirs avaient besoin de déstocker de la viande fraîche, les promotions sur la bidoche figuraient dans les premières pages de ces dépliants. Mais, comme des années de prix bas ont obligé les paysans à vendre plus de vaches et des truies que prévu afin de payer les traites, cette décapitalisation débouche aujourd’hui sur une offre plus réduite, ce qui limite les prix de braderie. Car les abattoirs n’ont plus besoin de déstocker en cassant les prix. Voilà pourquoi les offres de viande occupent désormais peu de pages et sont reléguées en milieu de catalogue dans les dépliants des enseignes. En revanche, les vêtements d’été, les vins rosés et les bières sont en promotion dès les premières pages. En Bretagne le catalogue de Lidl affichait 36 vins rosés différents avec des premiers prix à 2,19 € la bouteille, à condition d’en acheter un lot de trois.
« En gros c’est moins cher », titrait le dépliant d’Intermarché et cela valait pour deux packs de bière totalisant 15 litres, mais aussi pour trois boîtes de thon en conserve, pour les six bouteilles de rosé du Pays d’Oc et pour un lot de six paquets de cacahuètes grillées et salées. Dans une note datée du 30 juin, l’INSEE indiquait que le chiffre d’affaires des grandes surfaces alimentaires a progressé de + 0,8 % en mai après +7 % en avril. Sur les seuls produits alimentaires, il ne progresse de +0,7 % en mai après +1,4 % en avril. Il est donc probable que les grandes enseignes prennent des parts de marché aux petits commerces ces derniers mois, tant les ménages sont soucieux de réduire leurs dépenses.
Les promotions étant différentes d’une enseigne à l‘autre, certains consommateurs peuvent aussi être tentés de faire plusieurs magasins concurrents pour trouver les bonnes affaires ; avec ce que cela suppose de kilomètres parcourus en plus, afin de réaliser quelques économies sur certains achats. Au final, le bilan carbone cumulé de la production, de la distribution dans les boîtes aux lettres et de l’usage qu’en font les consommateurs au moment de faire les courses est particulièrement élevé en plus d’être très consommateur d’un papier qui ne sera guère recyclé par la suite. De quoi faire flamber le prix du papier-journal, en hausse de 80 % sur les six mois premiers mois de l’année.
Taxer la publicité des grandes enseignes et au-delà
Nous sommes dans une Europe qui communique sans cesse sur la neutralité carbone en 2050. Elle le fait sans prendre les mesures qui permettaient d’y parvenir. Le moment n’est-il pas venu de mettre en place une taxe carbone, plutôt faible au départ, mais progressive au fil des ans, sur les dépliants publicitaires des enseignes commerciales ? Ne faut-il pas faire la même chose sur toutes les publicités diffusées sur les chaînes de la télévision publique et privée ? On pourrait utiliser une partie de cet argent pour verser une aide alimentaire mensuelle aux ménages les plus pauvres de notre pays.
Ces derniers jours plusieurs chaînes de la télévision ont invité Michel-Édouard Leclerc, qui aime se faire l’avocat des consommateurs en affirmant que faire jouer la concurrence sans retenue sur les prix des produits présentés comme des « marques de distributeurs » permettrait de baisser certains prix en magasin. Mais les distributeurs ne produisent généralement pas les produits de leurs marques. Ils imposent à leurs sous-traitants des prix d’achat qui ne couvrent pas les coûts de production, sauf à délocaliser certaines productions. Leclerc dit volontiers qu’on a manqué de moutarde car la production canadienne fut en recul en 2021.
Ce que Michel-Édouard Leclerc cache aux téléspectateurs
Mais il ne dit jamais que la production de graines en Bourgogne pour la moutarde de Dijon a été divisée par trois entre 2016 et 2020. Suite à la signature du CETA, l’accord de libre échange entre l’Europe des 27 et le Canada, les industriels de la moutarde de Dijon ont réduit leurs coûts de production en important des graines du Canada pour en faire baisser le prix de la même graine cultivée de longue date en Bourgogne. Du coup, les paysans bourguignons ont réduit les superficies pour faire du blé et du maïs à la place des graines de moutarde.
C’est aussi et surtout en contraignant leurs fournisseurs à importer des matières premières à bas prix que l’enseigne Leclerc et les autres ont augmenté la part des « marques de distributeurs » dans les linéaires des grandes surfaces. Mais avec la multiplication des ruptures dans les chaînes d’approvisionnement, suite au Covid, puis à la guerre en Ukraine, les spéculateurs sont entrés en scène et les prix ont déjà augmenté de 5,8 % en France entre juillet 2021 et juin 2022.
bilan carbone Opex 360
La Marine nationale veut renforcer ses liens avec son homologue allemande… qui va de nouveau se concentrer sur la Baltique
par Laurent Lagneau · 5 juillet 2022
Par rapport à ses relations avec l’US Navy, et au-delà des exercices menés dans le cadre de l’Otan, la Marine nationale entretient des liens assez timides avec son homologue allemande, la Deutsche Marine, même si cette dernière déploie ponctuellement une frégate au sein du groupe aéronaval [GAN] formé autour du porte-avions Charles de Gaulle [cela étant, d’autres marines européennes en font autant…, nldr].
Ces liens auraient cependant pu prendre une autre ampleur si Berlin avait accepté les quatre avions de patrouille maritime Atlantique 2 au standard 6 proposés par Paris, afin de préserver le programme franco-allemand MAWS [Maritime Airborne Warfare System], désormais menacé par la commande de cinq P-8A Poseidon auprès de l’américain Boeing.
Quoi qu’il en soit, le chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM], l’amiral Pierre Vandier, a fait état, ce 5 juillet, de ses premiers échanges avec l’amiral allemand Jan C. Kaack, lequel a pris les rênes de la Deutsche Marine il y a maintenant plus de trois mois… Ce qui ne témoigne pas d’une forte proximité.
Reste que ce premier échange a été l’occasion de « réaffirmer notre volonté de coopérer ensemble, en entraînements comme en opérations », a indiqué l’amiral Vandier via Twitter.
Ainsi, il est question de « multiplier » les exercices de haut niveau lors des déploiements du groupe aéronaval ou lors des « relèves de bâtiments en opération Irini ou FINUL ».
Premiers échanges avec mon homologue 🇩🇪, le vice-amiral d'escadre Jan C. Kaack, @chiefdeunavy. L'occasion de réaffirmer notre volonté de coopérer ensemble, en entraînements comme en opérations.⤵️ pic.twitter.com/zOT5R1GIRK
— Chef d'état-major de la Marine (@amiralVandier) July 4, 2022
Pour rappel, si la Marine nationale participe à l’opération navale européenne Irini, menée en Méditerranée centrale pour surveiller l’embargo sur les armes imposé à la Libye par les Nations unies, elle n’est pas partie prenante à la « Maritime Task Force » [MTF] de la Force intérimaire des Nations unies au Liban [FINUL], contrairement à la Deutsche Marine, qui en assuré le commandement en 2021.
Cette coopération entre la Marine nationale et la Deutsche Marine devrait se traduire par la qualification, en France, des équipages allemands d’hélicoptères NH-90. En outre, l’École navale continuera d’accueillir des élèves officiers venus d’outre-Rhin. À ce sujet, l’amiral Vandier a souligné qu’il s’agira « d’entretenir une connaissance mutuelle à long terme avec le réseau d’officiers ayant suivi une scolarité croisée en France et en Allemagne ».
Enfin, le CEMM a confirmé la « participation de la Deutsche Marine au prochain déploiement du groupe aéronaval », ce qui, selon lui, « illustre cette volonté de créer des synergie entre nos deux marines ».
Cela étant, dans une allocution prononcée la semaine passée, pour marquer son centième jour passé à la tête de la marine allemande, l’amiral Kaack a précisé ses priorités pour l’avenir. Et, visiblement, il entend mettre l’accent sur les opérations en mer Baltique ainsi que sur celles menées dans le cadre de l’Otan.
« Certains jeunes officiers connaissent la zone maritime au large de Beyrouth comme leur poche mais ils ne savent pas où se situent Svendborgsund et les hauts-fonds dangereux du Kattegat », a relevé l’amiral Kaack.
Par ailleurs, le chef de la Deutsche Marine a dit attendre beaucoup du fonds spécial de 100 milliards d’euros, qui doit permettre de rémédier aux nombreuses lacunes de la Bundeswehr. Selon lui, ces « nouveaux moyens permettront de disposer d’une marine puissante et pérenne », avec notamment une disponibilité accrue des navires et, à plus long terme, un format revu à la hausse, avec deux sous-marins de type 212CD, trois corvettes K-130 et deux frégates anti-sous-marines F126 suppémentaires.
BBC
Pentaquarks: scientists find new "exotic" configurations of quarks
By Pallab GhoshScience correspondent
Scientists have found new ways in which quarks, the tiniest particles known to humankind, group together.
The new structures exist for just a hundred thousandth of a billionth of a billionth of a second but may explain how our Universe is formed.
Atoms contain smaller particles called neutrons and protons, which are made up of three quarks each.
"Exotic" matter discovered in recent years is made up of four and five quarks - tetraquarks and pentaquarks.
Scientists at the Large Hadron Collider in Switzerland have discovered one new pentaquark and two tetraquarks. This takes the total number discovered there to 21. Each is unique, but researchers are excited about the qualities of the three new finds.
The new pentaquark decays into particles that none of the others produce, while the two tetraquarks have the same mass, suggesting they may be the first known pair of exotic structures.
Perhaps even more importantly, though, the latest finds mean that there are now enough of these particles to begin grouping them together, like the chemical elements in the periodic table. That is an essential first step towards creating a theory and set of rules governing exotic mass.
In light of the new discoveries, physicists are discussing this very issue at a special seminar on Tuesday at CERN, the European Organization for Nuclear Research, which houses the Large Hadron Collider.
Working out minuscule differences between the tiniest things we know about may seem arcane, but the interaction of quarks creates the so-called "strong force" that holds the insides of atoms - and by extension our entire Universe - together.
"The strong force is extremely difficult to calculate, and we don't have firm predictions of how the exotic pentaquarks and tetraquarks are built," says Prof Chris Parkes of Manchester University. "But we hope that by finding out about them we can develop theories that enable us to understand them better."
What are quarks?
A Greek philosopher, Democritus, put forward the idea in the fifth century BC that the world was made up of indivisible particles which he called atoms.
By the end of the 19th and early 20th century, experimental results showed that atoms were made up of smaller particles: electrons, neutrons and protons.
And in the 1960s, it became clear that neutrons and protons themselves were made from smaller particles still, called quarks; and that the interaction of quarks was tied to one of the fundamental forces of nature called the strong force.
The force not only holds the insides of atoms together, but is important in the interactions of other sub-atomic particles that make the Universe tick.
The Large Hadron Collider has undergone a major upgrade and the researchers involved believe that they will discover many more such exotic particles, some of which may have six quarks bound together.
Some of these may have a less fleeting existence - perhaps a hundred billionth of a second. That is brief by human standards, but because these particles travel at close to the speed of light, they would leave trails a few millimetres long, which would be a treasured footprint for physicist sleuths to follow.
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Ces Français qui frappaient en France libérée
À l’aube de ce 7 janvier 1945, un avion tourne dans le ciel du bourg de Seilhac, proche de Tulle, en Corrèze. Il finit par larguer trois parachutistes, puis, une vingtaine de minutes plus tard, renouvelle l’opération, cette fois dans les environs du village de Puybegon, non loin d’Albi, dans le Tarn. L’avion a décollé d’un aérodrome en Allemagne, mais les six hommes sont des Français.
Pourvus d’argent, de faux papiers, d’un pistolet-mitrailleur américain, de deux postes radio et de trois pigeons voyageurs, ce sont des agents aux ordres des services de renseignements allemands, lâchés derrière les lignes alliées, dans la France tout juste libérée. La mission de ces hommes est de repérer des zones de parachutage discrètes et d’aménager des planques à proximité. Ils sont, croient-ils, les éclaireurs de vagues de combattants prêts à en découdre.
On connaissait l’existence de ces Français qui ont combattu sous uniforme allemand dans la division Waffen-SS Charlemagne, mais l’historiographie de la Seconde Guerre mondiale a méconnu le destin de ceux qui ont choisi de poursuivre le combat dans les opérations clandestines en France, alors même que la Wehrmacht entamait sa longue retraite vers l’Allemagne.
Or, recrutés par les services allemands dans les milieux collaborationnistes les plus fanatiques, des commandos ont bien été formés durant les six derniers mois de la guerre, de l’automne 1944 au printemps 1945, pour conduire des dizaines de coups de main, « notamment des parachutages, afin de créer un mouvement de résistance qui lutterait contre les armées alliées, saperait l’autorité du nouveau gouvernement, attiserait les tensions entre communistes et gaullistes, fournirait des renseignements de toute nature à l’Allemagne ».
Olivier Pigoreau leur consacre une belle enquête dans un livre sur les « maquis blancs » de la collaboration à la fin de la guerre. Passionné par la Seconde Guerre mondiale, notre historien a puisé dans le dépôt central d’archives de la justice militaire et au Service historique de la Défense toutes sortes de pièces qui lui ont permis de retracer les actions clandestines de Français dévoyés qui rêvaient de créer, sur les lignes arrière des Alliés, des maquis destinés à les harceler, sur le modèle de la Résistance qui les a défiés.
Le succès du débarquement sur les plages de Normandie, le 6 juin 1944, et la libération de Paris, en août, ont provoqué une vaste débandade dans les rangs des hommes de la collaboration. Ce qui reste du régime de Vichy se retrouve au château de Sigmaringen. Un certain nombre d’anciens membres de la Milice ou des formations qui ont rêvé d’un national-socialisme à la française veulent, eux, poursuivre le combat contre les Alliés.
Désinformation et sabotages au service des Allemands
Le 15 septembre 1944, le chef du Parti populaire français (PPF), Jacques Doriot, ancien ouvrier métallurgiste devenu député et maire communiste de Saint-Denis, puis rallié à la collaboration avec l’Allemagne hitlérienne, rencontre Heinrich Himmler, le chef de la SS. Il s’engage auprès de lui à lever des volontaires pour la division Waffen-SS Charlemagne, récemment constituée, mais évoque aussi avec lui son projet de monter en France libérée des réseaux de désinformation, de sabotage et de renseignement au service des Allemands.
Le renseignement militaire, l’Abwehr, alors commandé par l’amiral Canaris, et celui de la SS avaient implanté à titre préventif depuis de longs mois déjà, sur le territoire français, bien avant “l’invasion anglo-américaine”, des agents dormants équipés de radios. En cas de retournement malheureux de la situation militaire, ils devaient transmettre des informations stratégiques au commandement allemand. Mais ces opérateurs ont souvent été débusqués par la Résistance et les services britanniques, qui vont utiliser ces radios pour diffuser de fausses nouvelles chez l’ennemi.
Doriot s’échauffe et convainc Himmler que ses hommes peuvent créer une organisation de combattants de l’ombre, efficaces et disciplinés, soutenus par un large pan de l’opinion publique et prêts au sacrifice pour le IIIe Reich. Le Français bluffe-t-il pour peser encore auprès de ses amis nazis ou se fait-il des illusions sur le climat politique qui naît dans la France libérée ? Il obtient carte blanche.
Il est vrai que Doriot a fourni des gages d’efficacité dans le passé. Un des dirigeants du PPF dès sa création, Albert Beugras, ingénieur de formation, a dépêché, en 1943 et 1944, des dizaines de militants de son parti en Afrique du Nord. Leur mission était de procéder à des sabotages et de recruter, notamment dans les milieux arabes indépendantistes. Au début de 1944, des émeutes dans plusieurs villes marocaines sont imputées à leur action.
Pour la seule période de l’hiver 1942 au printemps 1943, le colonel Paillole, chef du contre-espionnage français à Alger, parvient à faire intercepter 268 de ces saboteurs. Même si les résultats obtenus par ces agents restent limités, les Allemands n’ont rien à perdre dans l’utilisation de ces Français, passés à leur service.
Un Mosellan, Hermann Bickler, va coordonner, à partir de l’automne 1944, l’action derrière les lignes alliées de ces groupes de Français, où l’on retrouve des membres de la Milice créée par Joseph Darnand, de petits truands et même des indépendantistes bretons. Dans des centres de formation distincts, les miliciens et les militants du PPF reçoivent de leurs instructeurs allemands des formations rudimentaires pour la clandestinité : radio, maniement des explosifs, surveillance, chiffrement, exercices de sabotage.
Explosion de locomotives au passage d’un convoi militaire américain
Sur la base des sources identifiées, Olivier Pigoreau recense, durant cette période, une cinquantaine d’opérations de parachutage en France de quelque 160 agents envoyés en mission, auxquels il faudrait ajouter ceux infiltrés via la Suisse ou le littoral méditerranéen : « Le chiffre de 200 hommes et femmes semble le strict minimum, 500 probablement le maximum, entre 300 et 400 l’estimation la plus raisonnable. »
À titre de comparaison, le Special Operations Executive (SOE), le service de renseignements britannique créé dès 1940 par Winston Churchill afin de venir en aide aux mouvements de la Résistance, aura introduit en France en quatre ans quelque 1 800 agents.
Quel fut le bilan obtenu par ces groupes d’hommes ? Difficile à dire précisément. Mais il est vrai qu’entre novembre 1944 et avril 1945, sur le sol de la France libérée, la police et la gendarmerie dénombrent des actes de sabotage ou des attaques armées contre des installations militaires ou des infrastructures. Elles citent le viaduc de Maintenon (Seine-et-Oise), le 15 novembre, une station électrique dans le Loir-et-Cher, le 22, une caserne de Nice, le 18 décembre.
Des locomotives explosent, le 21 décembre, à Saint-Cyr-l’École (Yvelines), lors du passage d’un convoi militaire américain, ou le 13 janvier 1945, en gare de La Taye (Eure-et-Loir). Le 20 mars 1945, un incendie volontaire détruit 20 000 équipements militaires dans un magasin de l’intendance à Vannes (Morbi han).
La plupart de ces commandos seront identifiés et interceptés
La hantise d’une “cinquième colonne”, déjà récurrente entre septembre 1939 et juin 1940, est réelle. Pendant la bataille des Ardennes, en décembre 1944, l’opération d’infiltration réussie par les hommes d’Otto Skorzeny, que l’on appellera “l’homme le plus dangereux d’Europe” (il fut à l’origine de la libération de Mussolini détenu au Gran Sasso, en septembre 1943), a secoué l’état-major allié : revêtus d’uniformes américains, les hommes de Skorzeny avaient été parachutés sur les lignes arrière et avaient désorganisé, un temps, les mouvements de l’armée américaine en coupant les lignes téléphoniques et en changeant les panneaux indicateurs routiers (Skorzeny se rendra aux Américains en mai 1945, et sera acquitté en septembre 1947).
Mais, en dehors de ceux-là, la plupart de ces commandos sont vite identifiés et interceptés. Sans appui dans le pays et facilement repérables par leurs faux papiers grossièrement imités, ils avaient peu de chances de succès. La mort de Doriot, dont la voiture est mitraillée par un avion allié, le 22 février 1945, met fin au parachutage des apprentis commandos du PPF. Le rêve de créer des maquis proallemands dans les montagnes de France se sera révélé une folle illusion.
“Maquis blancs, la ‘résistance’ des collabos, 1944-1945”, d’Olivier Pigoreau, Konfident, 184 pages, 19 €.
Valeurs Actuelles
Claude Noisot, le grognard qui dédia sa vie à l’Empereur
Il est impossible de parler de ce parc sans en esquisser la vie de son créateur tant elle se confond avec l’aventure napoléonienne. Né en 1787, Claude Noisot entre en tant que conscrit-grenadier dans la déjà glorieuse Garde napoléonienne. C’est en son sein qu’il prend part aux campagnes d’Autriche, d’Espagne, de Russie et de Saxe. Après avoir été nommé chevalier de la Légion d’Honneur en 1813, il accompagne son empereur vaincu dans sa retraite forcée. C’est avec le grade de capitaine qu’il participe aux cent-jours lors desquels Napoléon reprend la France alors aux mains de la monarchie de Louis XVIII. Il s’installe par la suite à Fixin où il devient viticulteur : « Le leg de Noisot fut accepté par la municipalité de Fixin le 24 mai 1861 » précise Pascal Rochet, maire de Fixin. Ce parc fut l’œuvre d’une vie.
Un parc-hommage
Il est parfois des lieux insolites et méconnus. Installé au sein d’une combe en haut d’un coteau fixinois surplombant les vignes de la côte de nuit, le parc Noisot est un lieu secret et intime entouré d’un ensemble de murs et de redoutes (petite fortifications). à l’est il s’ouvre et se termine à l’ouest, par cent marches taillées à même la roche. Ces cent marches symbolisent les cent-jours qui ont suivi le retour de l’empereur Napoléon de l’île d’Elbe. C’est ce « vol de l’aigle » qui fit retenir leur souffle aux monarchies européennes, persuadées d’en avoir fini avec le conquérant. Les lieux regorgent du sentiment épique et tragique que leur a insufflé avec brio leur créateur.
Dès l’entrée du parc, le ton est donné. Des pins Laricio de Corse, plantés entre 1830 et 1840, bordent l’allée en souvenir des forêts d’enfance de Napoléon. Lors de la visite du parc, le visiteur ne peut s’empêcher de remarquer les éléments méditerranéens qui le composent et qui tranchent avec les paysages bourguignons environnants. Des sources que vient mettre en relief le soleil avoisinent des sentiers dont les méandres ont quelque chose de labyrinthique. Ils font partie des souvenirs qu’a gardé Claude Noisot de son séjour aux côtés de l’empereur sur l’île d’Elbe. Le parc est, dans sa conception, un exemple éclatant de romantisme napoléonien. Il s’étend sur plus de six hectares.
Une Statuaire de premier choix
« Le parc recèle une belle zone statuaire » nous indique Pascal Rochet. Des œuvres de qualité donc puisque la pièce maîtresse est une œuvre du sculpteur dijonnais François Rude, célèbre notamment pour son haut-relief qui orne l’Arc de Triomphe. Ami de Claude Noisot, c’est un bronze que le sculpteur offre au parc. Il représente l’empereur s’éveillant avec à ses pieds un aigle, le tout sur un rocher qui symbolise son exil à Sainte-Hélène. Une œuvre d’une dimension politique mais aussi poétique. Il est à noter que le visage de Napoléon fut réalisé à partir de son masque mortuaire. Non loin de cette œuvre, l’on peut apercevoir un buste du sculpteur.
Claude Noisot a souhaité être enterré au sein de son parc afin de reposer au sein de l’œuvre de sa vie et par continuation auprès de son empereur. Aussi, il avait souhaité que son corps soit placé debout, sabre au clair, pour l’éternité. Cependant les contraintes géologiques — le granit étant trop dur pour les techniques de l’époque — n’ont pas permis de réaliser son souhait. Comme épitaphe est inscrit sobrement « un soldat de Napoléon 1er », marque de son effacement face à la figure déifiée de l’empereur. Une leçon de révérence et de modestie.
Le parc contient son musée. La bâtisse est « une reproduction du bastion crénelé occupé par Napoléon pendant son exil à l’île d’Elbe » indique le maire, qui troque son écharpe d’élu pour l’habit d’historien. Le bâtiment enferme un petit trésor pour tout admirateur de l’Empire. Se côtoient des tableaux, statues, objets du quotidien, des documents. On peut y trouver également nombre d’objets séditieux tels que ce pommeau de canne représentant l’aigle impérial à une époque pendant laquelle ceux qu’on appelait les demi soldes conservaient encore vivace, et dans le secret, la mémoire de l’Empereur au sein d’une France redevenue monarchique.
Le parc Noisot reste un endroit intime, certes célèbre parmi les passionnés du Premier empire, car « une commune de 800 habitants ne peut pas, en l’état, supporter l’affluence et le suivi, s’ils étaient nationaux ». Ce n’est d’ailleurs peut-être pas là un défaut, tant les lieux revêtent une certaine solennité qui serait gâchée par une surabondance de visites…
Le site abrite également un important site d’escalade avec plus de 243 voies agréées par la FFME ainsi que de multiples itinéraires de randonnées.
Porté par la mythique napoléonienne de son créateur, le parc Noisot est un lieu incontournable pour tout passionné d’Empire ou d’admirateur du patrimoine français.
BBC
Roe v Wade: Women travelling for abortions will be protected - Biden
By Nadeem ShadBBC News
US president Joe Biden has said that women travelling for abortions will be protected by the federal government.
Millions of women in the US lost the constitutional right to abortion in June, after the Supreme Court overturned its 50-year-old Roe v Wade decision.
The judgement has paved the way for individual states to ban the procedure.
They have become local battlegrounds in the fight to overturn or uphold abortion services.
At the same time, Google says it is taking steps to remove data from users' location histories that could be used to prosecute people for visits to US abortion clinics.
Women in states where abortion is banned or restricted may be forced to cross state lines to parts of the country where the procedure remains legal.
Speaking at a virtual meeting with Democratic state governors, Mr Biden said he believed some US states would attempt to arrest women who crossed state lines for abortion access.
"I don't think people believe that's going to happen. But it's going to happen," he said.
The president added that the government would ensure access to pills that caused abortion in states where it was prohibited.
But a federal government intervention may lead to more legal challenges that may go all the way to the Supreme Court, Dr Matthew Wilson, a political science expert at Southern Methodist University, told the BBC, particularly if states believe that the federal government "is actively working to subvert and undermine state laws".
The overturning of Roe v Wade has sent shockwaves throughout the US.
It was the Supreme Court ruling that ensured that pregnant women were entitled to an abortion during the first three months of their pregnancy, while allowing for legal restrictions and bans in the second and third trimester.
Thirteen states have already severely curtailed or blocked abortion access since the court's decision.
Mr Biden said only Democratic victories in the mid-term elections would give Congress the power to restore federal abortion rights - this will go one way or another after November, he said.
The BBC's Peter Bowes in Los Angeles says there are now fears that in states limiting abortion, police could try to access search histories and geolocation data on smartphones owned by people who are pursuing plans to terminate a pregnancy.
With this in mind, Google says that in the coming weeks, it will start deleting information when its systems identify a trip to an abortion clinic, counselling centre, domestic violence shelter or other facilities that provide "particularly personal" services.
Entries in a user's location history will be removed soon after a visit to a sensitive location.
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Le commandant de Barkhane redoute un « coup d’éclat » des jihadistes dans les derniers jours du retrait du Mali
par Laurent Lagneau · 5 juillet 2022
D’ici la fin de cet été, 2000 militaires français de la force Barkhane et plus de 4000 conteneurs auront quitté le Mali, conformément à la décision annoncée en février dernier par le président Macron. Et après avoir récemment quitté les bases opérationnelles avancées [BOA] de Gossi et de Ménaka avant de les restituer aux forces armées maliennes [FAMa], il ne reste plus qu’à achever le désengagement de la plateforme opérationnelle désert [PfOD] de Gao. Et c’est sans doute la partie la plus difficile…
Dans un entretien accordé à RFI, le général Laurent Michon, le commandant de la force Barkhane, s’attend à un éventuel « coup d’éclat » des groupes jihadistes sur l’axe Gao-Niamey quand les derniers convois quitteront le Mali pour se rendre au Niger.
« La menace terroriste demeure évidemment avec un certain nombre de groupes toujours très actifs. Le corridor de Gao à Niamey est un corridor très emprunté par beaucoup de monde. Il est essentiel au pays. […] Nous l’utilisons très fréquemment. Cette menace menace existe toujours sur cet axe important, mais elle n’est que ponctuelle, c’est-à-dire qu’il n’y a pas de contrôle possible de l’axe par les groupes terroristes comme cela peut arriver dans d’autres parties du pays, au centre notamment », a commencé par expliquer le général Michon.
Cependant, a-t-il continué, il est « toujours possible que certains groupes terroristes tentent de faire croire qu’ils chassent Barkhane en agissant ponctuellement de façon symbolique ». Aussi, « nous nous préparons à de tels coups d’éclats », a-t-il assuré. « Nous ne pourrons pas les empêcher, mais ils demeureront, j’imagine, assez difficile à conduire pour ces groupes », a-t-il dit.
Une inquiétude que le général Michon n’est pas le seul à exprimer. Ainsi, un officier de la cellule « renseignement » de Barkhane a expliqué à l’AFP qu’un « vide sécuritaire » va se créer après le départ de la force française… « Chacun va essayer d’occuper l’espace. Et l’un des moyens d’occuper au moins l’espace des perceptions serait de nous porter un coup. Dans toute opération, qu’elle soit de petite ou de grande envergure, la phase de désengagement est toujours la plus dangereuse », a-t-il confié.
Quoi qu’il en soit, une fois cette manoeuvre de désengagement terminée, il devrait rester encore 2500 militaires français au Sahel. Ce chiffre n’est pas gravé dans le marbre : étant donné que Barkhane va désormais essentiellement se concentrer sur le soutien aux armées locales, tout dépendra de ce que décideront les pays de la région au sujet de leur coopération avec la France en matière de lutte contre les groupes terroristes.
Enfin, le général Michon ne considère pas la présence au Sahel du groupe paramilitaire russe Wagner comme étant la première des menaces, même si celle-ci est en partie la cause du retrait de Barkhane du Mali.
« La vraie menace est évidemment constituée des groupes terroristes. Et j’entends par groupes terroristes leurs chefs ou leurs colonnes vertébrales qui ont une vraie stratégie d’exportation, qui l’ont écrite, et qui l’appliquent de façon très volontariste », a-t-il dit. « C’est une menace envers les populations, envers la stabilité des pays. C’est bien celle-là que nous combattons ensemble avec les Européens qui veulent bien venir avec nous soutenir les pays africains qui en souffrent », a-t-il conclu.
Opex 360
À son tour, la Lettonie rétablit le service militaire obligatoire
par Laurent Lagneau · 6 juillet 2022
Ces dernières années, plusieurs pays européens se sont interrogés sur le bien-fondé de la conscription, estimant qu’une armée professionnelle serait plus efficace pour assurer leur défense. Tel a notamment été le cas de l’Allemagne, de la Suède, de la Lettonie, de la Suisse et de l’Autriche.
Un tel débat a aussi cours en France, où, au gré des enquêtes d’opinion, environ deux tiers des personnes interrogées se disent favorables au retour du service militaire, suspendu en 2001. D’ailleurs, en 2017, le candidat Emmanuel Macron avait mis sur ce sujet sur la table, en proposant de mettre en place un « service militaire universel » obligatoire, d’une durée d’un mois. Finalement, il aura été décidé de créer un « Service national universel » [SNU]… Pour autant, lors de la « primaire » du parti « Les Républicains » pour la dernière élection présidentielle, Michel Barnier propose de rétablir la conscription. Ce qui paraît très compliqué en l’état actuel des choses, nombre de casernes et autres bases ayant été fermées [et vendues parfois pour l’euro symbolique]…
Par ailleurs, tant en Suisse qu’en Autriche, les électeurs ont massivement voté pour maintenir la conscription quand leur avis leur avait été démandé. L’Allemagne a mis un terme au service militaire en 2011, quasiment au même moment que la Suède… qui l’a depuis rétabli… alors que, à Berlin, on s’interroge.
Cela étant, la Suède n’est pas un cas isolé. La Lituanie avait aussi décidé de professionnaliser ses forces armées, après son adhésion à l’Otan. Un choix que l’Estonie se garda de faire… Et l’annexion de la Crimée par la Russie lui aura finalement donné raison… Vilnius ayant décidé de rétablir un service militaire obligatoire en 2015.
Comme la Lituanie, la Lettonie avait également opté pour des forces armées professionnelles, fortes d’à peine 7’500 militaires, complétées par une Garde nationale formée par des volontaires. Mais Riga ne changea pas d’avis pour autant après l’affaire de la Crimée. D’autant plus que l’Otan allait alors déployer un groupe tactique multinational sur son sol… Mais l’évolution du contexte international, marqué par l’invasion de l’Ukraine et les tensions dans la région de la Baltique, auront eu raison des dernières réserves lettones sur sur ce sujet.
En effet, le 5 juillet, le ministre letton de la Défense, Artis Pabriks, a annoncé que le service militaire obligatoire serait rétabli en 2023. Cependant, cela se fera de manière progressive. Dans un premier temps, il sera fait appel à des volontaires, âgés de 18 à 27 ans. Puis, après une montée en puissance devant durer cinq ans, la conscription concernera tous les jeunes Lettons [les jeunes femmes ne pouvant servir que sur la base du volontariat].
D’après M. Pabriks, ce service militaire obligatoire devrait coûter entre 100 et 120 millions d’euros une fois qu’il aura atteint son régime de croisière.
« Nous vivons dans un pays libre et démocratique voisin d’un pays qui n’a pas abandonné ses traditions impériales. Si nous ne voulons pas que notre liberté nous soit enlevée, chaque citoyen doit faire quelque chose pour défendre ses droits. […] La présence d’alliés s’est accrue, et cela signifie des garanties, mais notre tâche est de montrer que nous considérons très sérieusement notre défense », a justifié le ministre.
Opex 360
Futur avion de combat sud-coréen, le KF-21 « Boramae » a commencé ses premiers essais
par Laurent Lagneau · 5 juillet 2022
Depuis que le prototype de l’avion de combat KF-21 « Boramae » a été dévoilé au public, en avril 2021, les ingénieurs du groupe sud-coréen Korean Aerospace Industries] n’ont guère perdu de temps. En effet, une vidéo qui vient d’être diffusée via les réseaux sociaux montre cet appareil effectuer des essais de roulage, sur la piste de l’aéroport de Sacheon. Ce qui est conforme au calendrier prévu, son vol inaugural étant prévu pour la fin de cette année.
D’après ces images, on voit en effet le KF-21 se diriger vers la piste, s’immobiliser pour faire un point fixe [montée en régime de ses deux réacteurs F414-400K, freins serrés] avant de se mettre en mouvement.
En outre, la mise au point du radar à antenne active [AESA] devant équiper le KF-21 « Boramae » suit son cours, à en juge par les vols d’essais menés grâce à un Boeing B-737-500 modifié et exploité par la compagnie sud-africaine Aircraft Instrument and Electronics. D’après le magazine Flight Global, cinq sorties au-dessus de la mer Jaune ont été effectuées au cours du mois de juin, depuis l’aéroport international d’Incheon.
Cela étant, KAI n’a pas trop de temps à perdre étant donné que la mise en service du KF-21 est attendue en 2026, année à partir de laquelle les premiers F-4 Phantom II et les F-5E/F Tiger II commenceront à être retrirés de l’inventaire de la force aérienne sud-coréenne [RoKAF]. Au total, celle-ci en attend 120 exemplaires, auxquels s’ajouteront une cinquantaine d’autres destinés à l’Indonésie, qui s’est associée à ce programme.
En outre, il n’est pas exclu que les F-16 de la RoKAF soient également remplacés par des KF-21. En tout cas, KAI estime que son futur avion de combat en a le potentiel.
Pour rappel, le KF-21 est le fruit d’un progamme de 7,56 milliards de dollars, financé à hauteur de 60% par Séoul et de 20% par Jakarka, la différence étant prise en charge par les industriels impliqués. Environ 65% de ses composants sont de conception locale, dont le radar AESA, la suite de guerre électronique et les nacelles de ciblage et de reconnaissance. Quant aux moteurs F-414-400K, ils sont produits par Hanwha Techwin, grâce à une licence obtenue auprès de l’américain GE Aviation.
Si son profil peut faire penser à celui du F-22 de Lockheed-Martin, le KF-21 n’est pas considéré comme étant un avion de 5e génération. Ne disposant pas de soute à munitions, il est doté de dix points d’emports externes qui dégradent la furtivité dont il pourrait se prévaloir.
Justement, à propos d’avions de cinquième génération. Séoul envisage l’acquisition de 20 chasseurs-bombardiers F-35A supplémentaires [au block IV], en plus de quarante déjà commandés auprès de Lockheed-Martin. Jusqu’alors, il était question pour le ministère sud-coréen de la Défense de se procurer 20 exemplaires de la version STOVL [décollage court et atterrissage vertical] de cet appareil, afin de se doter de capacités aéronavales.
BBC
Tech firms told to do better on child abuse images
By Shiona McCallumTechnology reporter
The government is giving Ofcom extra tools to ensure tech companies act to prevent, identify and remove child sexual abuse and exploitation content.
The powers will be introduced through an amendment to the Online Safety Bill, which aims to police the internet.
If the tech firms do not comply, Ofcom will be able to impose fines of up to £18m or 10% of the company's global annual turnover, whichever is higher.
However there is growing concern over how it will work in practice.
There are questions over what exactly the extra tools are that media regulator Ofcom will get.
And one of the main concerns surrounds the popular end-to-end encryption (E2EE) or ultra-secure messaging - such as WhatsApp and Signal - and how that might be infiltrated.
The government says it is supporting the development of tools which could detect child sexual abuse imagery content within or around an E2EE environment, while respecting user privacy. It says this will further inform the wider debate around user privacy and user safety.
But Prof Alan Woodward from the University of Surrey told the BBC that to detect child abuse imagery or associated text, the current techniques will only work on unencrypted data.
"If the OSB insists on discovering such material in encrypted data, it can be achieved only by examining the sending and receiving devices, i.e. where it is decrypted for consumption.
"The implication is some form of universal 'client-side scanning' which many will see as overly intrusive and liable to... be used to detect other items unrelated to child safety."
Client-side scanning refers to technology that scan message contents for matches against a database of content (for example child sexual abuse images) before the message is sent to the intended recipient.
If Ofcom gets the powers to impose scanning technologies, there are calls from experts for the government to flesh out the detail on the technical feasibility, security implications and impact on privacy.
Experts say there is no way to make scanning technologies work for "good' purposes" only.
"The big issue will be that any technology that can be used to look at what is otherwise encrypted could be misused by bad actors to conduct surveillance," Prof Woodward said.
One of the fundamental premises of E2EE is that only the sender and intended recipients of a message can know or infer the contents of that message. It is one of the reasons that people like using WhatsApp and Signal.
Susie Hargreaves, chief executive of the charity the Internet Watch Foundation (IWF), wants provisions in the OSB to enable Ofcom to co-designate with the IWF to regulate child sexual abuse material online.
She said: "Our unparalleled expertise in this area would make the response strong and effective from day one.
"We have the strong collaborative relationships with industry, law enforcement, as well as the world-leading expertise which can make sure no child is left behind or their suffering left undetected."
Proportionality
The Government says it will not be enough for a big tech company to say it simply cannot deploy certain technologies on its platform, because of they way it is configured.
If it is proportionate and necessary, Ofcom can now issue a notice to a company to take steps to demonstrate they are using their best endeavours to develop or source tools which will remove child sexual abuse imagery.
But this all depends on the regulator's assessment of the risk of child exploitation.
Prof Woodward said: "Ofcom have a steep hill to climb. They will need to attract a lot of rare talent...to come up with the technical solutions demanded by the OSB.
"That's not to mention the skills they will need to navigate the secondary legislation...It's a truly huge task ahead of them."
Ofcom told the BBC it was preparing to take on the new role, bringing in skills and expertise from across the tech sector, as well as experts from child protection and advocacy bodies.
Its spokesperson said: "Tackling child sexual abuse online is central to the new online safety laws - and rightly so. It's a big and challenging job, but we'll be ready to put these ground-breaking laws into practice once the OSB is passed."
The National Crime Agency estimates there are between 550,000 and 850,000 people in the UK who pose a sexual risk to children.
Access to such content online can lead to offenders normalising their own consumption of this content, sharing methods with each other on how to evade detection, and escalation to committing actual child sexual abuse offences.
Digital minister Nadine Dorries said: "Tech firms have a responsibility not to provide safe spaces for horrendous images of child abuse to be shared online. Nor should they blind themselves to these awful crimes happening on their sites."
Maeve Hanna, partner at law firm Allen & Overy told the BBC: "While the objectives of the amendment are laudable, it's not clear what a tech company will have to do in practice to comply with notices issued by Ofcom or to avoid the large fines threatened.
"This lack of clarity will also present real challenges to any Ofcom enforcement action. For example, how will Ofcom show that tech companies could have - but failed to - develop any particular new technology where that technology doesn't exist yet?"
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Sandwich shops bite back after challenging years
By Anne CassidyBusiness reporter
Sandwich shops are seeing customers return after a difficult two years, but hybrid working, and now higher food and energy prices, mean that challenges remain.
Paul Rothe still ponders what his late father would have thought of the pandemic lockdowns.
Mr Rothe runs Rothe & Sons, one of the oldest purveyors of sandwiches in London, the business has been in the same family since it opened in 1900.
He took over from his dad in the 1960s, and now looks after the business with his son Stephen.
"During the pandemic I've often wondered what my father would have thought of it, because he had to operate during World War Two," says Mr Rothe.
"I wonder if he would have thought that the pandemic was a bigger challenge. I think it would have been difficult to choose between the two."
Unlike during the two world wars, the shop in Marylebone had to close for several weeks during the pandemic. Mr Rothe says that sandwich sales are now almost back to normal as we hopefully put lockdowns behind us, and people have returned to working in the office - at least part of the time.
"We've got a long queue at lunchtime again," he says. "We're not far short of where we were in 2019."
Yet, while Rothe & Sons says it has bounced back strongly, the wider picture for sandwich shops on both sides of the Atlantic is more mixed.
Retail analyst Debbie Wehrle of Springboard Research, which tracks footfall in retail destinations, says the main problem is two words - hybrid working.
With many of us now only going into the office a few days a week, it is inevitable that some sandwich shops will struggle to return to 2019 sales levels.
"Hybrid working is very much established now," says Ms Wehrle. "Sandwich shops, in particular in central London, are not going to have the trade they once had."
Her opinion is backed by Bloomberg's "Pret Index", which tracks weekly store sales figures given to it by sandwich chain Pret A Manger for London, New York, Paris and Hong Kong.
Pret's sales in the City of London are still below pre-pandemic levels. Two weeks ago they were 12% lower.
Whereas in New York, Pret's sales remain far more muted, with those at its downtown branches still only at 46% of 2019 levels.
In Edinburgh, bagel shop Bross Bagels closed one of its city centre outlets during the pandemic due to a lack of its previous regular office worker customers.
"We decided not to renew the lease [on that city centre premises] not because we weren't growing as a company, but because we just assumed that, even when it [coronavirus] was over, not as many people would return to offices," says owner Larah Bross.
The firm also shut another branch in the Leith area of the Scottish capital. It now has four outlets across the city, with three in more residential neighbourhoods, and therefore less affected by hybrid working.
While the business is also continuing with the home delivery service that it started during the pandemic, Ms Bross says that customers have this year started to return to its outlets in large numbers.
She adds that Bross Bagels also remains active on social media, which during the pandemic helped it connect to clientele. "We're now seeing lots of posts [from customers, saying] #backtoworkbagel.
"The photos of bagels have gone from people in their pyjamas at their desks in their house, to back in the office - but they still have their bagels."
Keishon Warren, owner of two New York sandwich, fruit juice and coffee shops called BKLYN Blend, says it was support from the local community in Brooklyn that primarily helped his business through the pandemic.
He is also grateful for the initiatives launched in 2020 to support black-owned companies in the US during the pandemic, such as the Coalition to Back Black Businesses.
Like many other food service businesses, BKLYN Blend refocused on delivery during the pandemic, but also had the confidence to open its second branch in September 2020.
"Once the lockdown lifted, people were begging us to open the indoor seating again so they could come back in and have that interaction with each other," says Mr Warren. "Now we're seeing a lot of people coming in working on their laptops.
"We're seeing [sales] go back to pre-pandemic levels."
But even for sandwich bars that made it through the pandemic, there continue to be challenges in addition to hybrid working, such as rising food and energy prices.
"[Food] prices are going up all the time, and some days businesses can't get ingredients," says Jim Winship, director at the British Sandwich Association. "We've lurched out of the pandemic to now a crisis in terms of supply chain issues and rampant energy costs."
New Economy is a new series exploring how businesses, trade, economies and working life are changing fast.
Paul Rothe is one of the many business owners dealing with the rising cost of ingredients. "A case of butter was costing us £39.99 just after Christmas, and now it's costing us £69," he says.
"Most things are going up, it's just a question of keeping your finger on the pulse of profit margins."
For Larah Bross the big issue is staff shortages, which she puts down to former hospitality workers being forced to find jobs in other sectors of the economy during the pandemic. "I guess it became a realisation that you could work from home, you didn't have to go and serve tables," she says.
"I feel like the younger generation are not as inspired by hospitality like I think we were."
But Ms Bross is determined to help reignite a passion for the industry. "I've got lot of friends in hospitality, and lots of them have lost the will," she says. "I want to see it get back up, and be part of the revolution. To stay positive and use our audience to show people that hospitality is fun."
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Beaches and landscapes of an English summer
South African-Australian documentary and portrait photographer, Chanel Irvine, first set out to document English summertime in 2019, a year after she moved to the UK.
Irvine captured moments of leisure in coastal towns and countryside villages from Kent to Devon, from Cornwall to Shropshire.
A small number of portraits have the subjects gazing directly into the camera, but the majority of the work is taken from a distance, documenting small summertime rituals and sweeping landscapes.
An English Summer by Chanel Irvine is published by Hoxton Mini Press.
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Durban July: South Africa's most fashionable horse race returns
By Joseph WinterBBC News
Tens of thousands of people are expected in the coastal city of Durban this weekend for the annual Durban July, billed as Africa's biggest horse-racing event.
But many are really there for the fashion and the glamour.
Saturday featured a fashion contest to show off the latest creations by local designers.
This year's event was keenly anticipated because it had been held behind closed doors for the past two years due to the Covid pandemic.
Among the local celebrities attending was actress Jessica Nkosi.
Of course, some people were also there for the racing.
The event is also a chance to stimulate the local economy, which took a huge hit from both the devastating floods around Durban in April, and from the riots last year following the jailing of former President Jacob Zuma. Many punters were hoping to strike it rich with their bets at the Greyville Racecourse.
But for many, it is all about the fashion.
All photos subject to copyright
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V&A celebrates Africa's cutting-edge fashion
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Pride at 50: Rare photos of early marches
Pride in London celebrated five decades of annual marches and festivities to celebrate the LGBTQ+ community.
The central London parade returned on 2 July after a two-year hiatus due to the coronavirus pandemic.
About 2,000 people joined the first UK Gay Pride Rally, in London, on 1 July 1972, the nearest Saturday to the third anniversary of the Stonewall riots against a police raid at a gay bar in Manhattan.
Now, more than one million celebrate Pride in the UK's capital - and there are events all over the world.
Bishopsgate Institute's Special Collections and Archives holds one of the most extensive collections on LGBTQ+ history, politics and culture in the UK, including:
1970s
Manager Stef Dickers told BBC News: "Recording and archiving LGBTQ+ history is vital to inform, inspire and empower future generations about their own history.
"We have missing voices from LGBTQ+ people in the historical narrative, due to the struggles and oppression the community has faced over the decades.
"It is so important that our histories are recorded now to celebrate how far we have come in visibility and hard-won freedoms but also to warn and arm the community for any future struggles."
On the first march, Ted Brown - pictured above (left) with campaigner Peter Tatchell (right) - told BBC News, "there were men kissing men, men kissing what looked like men in drag and there were women kissing women and women kissing men in drag and vice versa.
"It was a declaration of freedom, declaration of rights," he said.
"We did that in front of the police, almost as a challenge.
"Fortunately, nobody got arrested."
Gay Pride Week, in 1976, saw a picnic in Victoria Gardens, by the Houses of Parliament.
Many of the images have never been publicly displayed.
"These kind of photo archives don't exist elsewhere in this size and scope," Mr Dickers said.
"Photo agencies hold images of Prides taken by press photographers - but these archives are photographers from the LGBTQ+ community photographing the community.
"This is powerful."
1980s
Section 28 of the Local Government Act 1988, which meant schoolteachers were not allowed to "promote" gay relationships, was repealed in 2003.
The 1981 Pride march was moved to Huddersfield, in support of the Gemini Club, which police had called "a cesspit of filth".
In 1983, the march was renamed Lesbian and Gay Pride.
1990s
In 2017, Mr Tatchell told the BBC's Newsround: "We have made fantastic progress.
"Compared to two decades ago, Britain is almost a different country.
"All the main anti-gay laws have been abolished.
"We are now one of the best countries in the world for gay equality."
Today, it is illegal to discriminate against somebody because of their sexuality or gender - although, many gay people face discrimination in their daily lives.
"There is big progress - but more needs to be done," Mr Tatchell said.
"Public attitudes are much more supportive - although, there are still families who reject their gay children.
"We still have too much homophobic hate crime, many kids are still bullied and a lot of schools don't have an anti-bullying programme that specifically addresses anti-gay issues.
"We want to get to a situation where no-one cares what sexuality you are, where we accept the person and their right to love whoever they wish - male, female, both or neither."
Drag queen Lily Savage (Paul O'Grady, above centre) attended Pride in 1992.
"New additions to our archive arrive almost daily and we would recommend anyone to get in touch who wants to record and document their own LGBTQ+ history," Mr Dickers said.
"As this year is such an important milestone, we hope people will share images of what Pride means to them, through our People's Pride gallery.
"This could be attending the official Pride festivities but also other moments of joy and celebration that make them feel proud to be who they are.
"It's also not limited to London and we'd be delighted for people to contribute from all over the UK."
All pictures are subject to copyright.
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BBC
Grown Up in Britain exhibition looks at the changing face of teenage kicks
By Ian YoungsEntertainment & arts reporter
The changing face of teenage life in Britain is being traced in a new exhibition of photos that capture everything from big nights out to sitting in your bedroom.
The exhibition, titled Grown Up in Britain: 100 Years of Teenage Kicks, includes pictures like Tristan O'Neill's shot of clubbers at a jungle night at Bagley's nightclub in London in 1996 (above).
"I love the crowd energy of everyone together and the excitement," says Lisa der Weduwe from the Museum of Youth Culture. "It's got all the style elements as well."
The Museum of Youth Culture has chosen photos for the exhibition at the Herbert Art Gallery in Coventry, and der Weduwe says they show that while some things teenagers go through today are different from previous generations, many are not.
"I think the thing they tell us is that, while a lot has changed and society has changed, actually, teenage culture hasn't changed that much."
In 1961, the Daily Mirror published a "shock issue" about teenage motorbike-riding rockers from the Ace Cafe in north-west London.
"Some of the headlines you would have seen about young people and those motorcycle kids then are similar to headlines that you would see about young people today when you look at gang culture and things like that," der Weduwe says.
A motorbike-loving priest, Father Bill Shergold (above, second left), visited the cafe and decided to set up a youth club for them, the 59 Club. "People were really shocked that there was this vicar going around with these teenage delinquents.
"They were the moral panic at the time, these teenagers on their motorcycles trying to hit 100mph. They were being ostracised from many youth spaces, they were banned from a lot of places to go. He felt actually, these young people needed his support the most."
This photo by Shirley Baker shows a young man selling "Bad Earrings for Bad People" in Camden, north London, in 1986.
"These are really beautiful and evocative photographs of mostly teenagers and people in their early 20s from the punk scene, hanging out," der Weduwe explains. "This one is a street seller.
"I just love all the little details - the old posters, three pairs for £1, and he's got his really DIY set up with the crates. It does speak to the ingenuity of young people with their side hustles."
Tony Davis photographed the rave scene in the Midlands in the the early 1990s, including pictures of ravers at Sandbach service station in the early hours on their way back from Shelley's nightclub in Stoke-on-Trent.
The Museum of Youth Culture was founded was in 2019 because no other archive collection focused on the experiences of young people, der Weduwe says. "It's a heritage that's at risk of being lost and at risk of being overlooked.
"We hope that by celebrating these stories, we can start to champion the amazing impact of young people on modern society, and also change narratives around young people and realise that we need to be more positive in how we talk about and depict and champion the amazing things that young people do."
Lucy McCarthy, from Coventry, also photographed the rave scene - but she is the subject of this portrait, taken when she was 16.
"This is her in her bedroom and it was more of a family photograph," says der Weduwe. "You can see her bedroom wall has been absolutely plastered with photos of raves that she was going to.
"A lot of the photographers we work with learned by photographing their friends and things that they were passionate about, the nights that they were going to. So it's got that really personal and authentic story to it as well."
Teenage bedrooms feature heavily, and the gallery has even reconstructed a bedroom as part of the exhibition.
This photo is of Kirsty, and is from a series taken by Michelle Sank of young people from the Black Country in their bedrooms in 2017.
"Michelle Sank is very interested in that period between childhood and adulthood where you're trying to find your sense of self and it's filled with excitement and exploration and discovering new things, but that also brings a certain level of anxiety and trying to navigate that," der Weduwe says.
Babycakes Romero photographed the partying crowds outside his window for the Disya Jeneration sound system during the Notting Hill Carnival in 2017.
"I always think his photographs look a little bit like Renaissance paintings," der Weduwe says. "They really have that energy and you can look at all the individual faces and how people are interacting. This is a mosh pit during one of the DJs of the day."
As well as working with professional photographers, the museum also asked for the public to send in phots - and received 10,000 as people dug out their photo albums during lockdown.
One of the most recent photos is by Aiyush Pachnanda and shows Gracie T DJing at the Colour Factory nightclub in East London last year.
Der Weduwe says she hopes the exhibition will make young people see that what they're going through isn't so much different from the past.
"It's a really powerful thing to be able to connect with your parents' and your grandparents' generation as a young person today - to realise that, actually, they were teenagers as well and they probably didn't get up to that much good and they probably had all these different mixed emotions as well."
The Museum of Youth Culture's archive is currently based in London but is planning to move to a permanent home in Birmingham in 2025.
The Grown Up in Britain exhibition is at the Herbert Art Gallery in Coventry from Friday, 1 July, to 12 February 2023.
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