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Rouen : la statue de Napoléon de retour devant la mairie après un vote de la population
La statue équestre de Napoléon a fait son grand retour à Rouen (Seine-Maritime), jeudi 28 juillet. Il y a deux ans, en juillet 2020, cette imposante structure en bronze forgée par Louis-François Desmarest en 1865, avait été retirée du parvis de l’Hôtel de Ville pour restauration. Entre temps, cependant, le bicentenaire de la mort de l’Empereur avait relancé des débats sur sa mémoire. En septembre 2020, le maire socialiste de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol, avait même émis le souhait de ne pas la réinstaller.
L’édile socialiste souhaitait remplacer la statue, haute de cinq mètres et lourde de quatre tonnes, par une autre œuvre dédiée à l’avocate et militante féministe Gisèle Halimi. Sa proposition avait cependant suscité une intense polémique, plusieurs historiens lui reprochant de s’adonner à « la destruction mémorielle ». Selon CNews, beaucoup d’observateurs y voyaient également une volonté de déconstruire l’Histoire de France et de céder à la « cancel culture » – un terme qui faisait son apparition sur les plateaux de télévision à l’époque.
Encore un référendum gagné par Napoléon
Face à ce concert de critiques, Nicolas Mayer-Rossignol avait décidé d’organiser une consultation des Rouennais. En décembre 2021, ces derniers avaient finalement décidé de conserver la statue à plus de 68% – confirmant que les référendums ont toujours bien réussi à Napoléon 1er. 4 080 personnes s’étaient alors exprimées. Malgré tout, note CNews, aucune cérémonie ou prise de parole n’a été prévue pour accueillir la statue devant la mairie, ce qu’a dénoncé l’opposition de droite à la mairie. Par ailleurs, la date du 28 juillet correspond également au deuxième anniversaire de la mort de Gisèle Halimi – sans qu’on ne sache s’il s’agit d’un clin d’œil de la mairie, d’un hasard ou d’une provocation.
Rouen : les dernières actualités
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Pour la première fois, la Chine montre le tir d’une arme hypersonique DF-17, sur fond de fortes tensions au sujet de Taïwan
par Laurent Lagneau · 31 juillet 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerEn août 2020, Alex Azar, alors secrétaire à la Santé au sein de l’administration Trump, fut le plus important responsable politique américain à se rendre à Taipei depuis la reconnaissance de la République populaire de Chine par les États-Unis et leur adhésion au principe de « Chine unique » [ou « d’une seule Chine »]. Évidemment, cela ne manqua pas de susciter le courroux de Pékin, pour qui cette visite représentait une menace pour « la paix et la stabilité ».
Même chose en mars 2022, quand une délégation emmenée par l’amiral Mike Mullen, ancien chef d’état-major interarmées américain, effectua une visite à Taïwan. « La volonté du peuple chinois de défendre la souveraineté et l’intégrité territoriale de notre pays est inébranlable. Quiconque les États-Unis envoient pour montrer leur soutien à Taïwan est voué à l’échec », avait commenté Wang Wenbin, un porte-parole de la diplomatie chinoise.
Cela étant, la perspective d’un déplacement à Taïwan de Nancy Pelosi, la présidente [démocrate] de la Chambre des représentants, dans le cadre d’une tournée dans la région Indo-Pacifique, met le gouvernement chinois sur les nerfs.
« Ceux qui jouent avec le feu finissent par se brûler » et « j’espère que la partie américaine comprend parfaitement cela », a déclaré Xi Jiping, le président chinois, lors d’un échange téléphonique avec Joe Biden,le chef de la Maison Blanche. Auparavant, la Chine avait assuré qu’elle se « tenait prête » à répondre à une éventuelle visite de Mme Pelosi à Taïwan. « Si les États-Unis s’obstinent à défier la ligne rouge de la Chine », alors ils « feront face à de fermes mesures en réaction et devront en assumer toutes les conséquences », avait en effet averti Zhao Lijian, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.
Un mois plus tôt, lors d’une rencontre avec Lloyd Austin, son homologue américain, Wei Fenghe, le ministre chinois de la Défense, s’était montré très clair. La Chine « n’hésitera pas à entrer en guerre si Taïwan déclare son indépendance », avait-il dit. Et « quel qu’en soit le prix ».
Cela étant, Mme Pelosi n’a pas dit si elle se rendrait ou non à Taipei. Toutefois, elle affirmé qu’il serait « important […] d’afficher un soutien à Taïwan »… D’où les réactions chinoises. Et, le 30 juillet, alors que la présidente de la Chambre des représentants s’apprêtait à entamer son déplacement en Indo-Pacifique, l’Armée populaire de libération [APL] a mené un exercice impliquant des tirs réels au large de la province de Fujan, plus précisément dans le secteur de l’île de Pingtan, à environ 120 kilomètres des côtes taïwanaises.
Quoi qu’il en soit, Mme Pelosi entretient le flou sur ses intentions. « Je conduis une délégation du Congrès dans la région Indo-Pacifique pour réaffirmer l’engagement inébranlable de l’Amérique envers ses alliés et amis dans la région. […] À Singapour, en Malaisie, en Corée du Sud et au Japon, nous tiendrons des réunions de haut niveau pour discuter de la manière dont nous pouvons promouvoir nos valeurs et nos intérêts communs notamment la paix et la sécurité, la croissance économique et le commerce, la pandémie de Covid-19, la crise climatique, les droits de l’homme et la gouvernance démocratique », a-t-elle expliqué, dans un communiqué diffusé ce 31 juillet.
Hasard du calendrier, la tournée asiatique de Mme Pelosi coïncide avec le 95e anniversaire de la fondation de l’Armée populaire de libération… Et, à cette occasion, celle-ci a diffusé une vidéo promotionnelle contenant un message adressé aux États-Unis [du moins, on peut le prendre ainsi…].
En effet, et pour la première fois, l’APL a montré le lancement, à partir d’un tracteur-érecteur-lanceur [TEL], d’un système hypersonique DF-17, décrit comme étant un « tueur de porte-avions ».
Cette arme hypersonique avait été présentée lors de la grande parade militaire organisée à Pékin pour le 70e anniversaire de la République populaire de Chine, en 2019. Pour rappel, il s’agit d’un planeur – le DF-ZF – pouvant atteindre une vitesse supérieure à Mach 5 après avoir été lancé par un missile balistique à combustible solide de moyenne portée.
Le « DF-17 jouera un rôle vital dans la sauvegarde de l’intégrité territoriale de la Chine, car des régions telles que la mer de Chine méridionale, le détroit de Taïwan et l’Asie du Nord-Est sont toutes à sa portée », a fait valoir Yang Chengjun, un expert militaire chinois, dans les colonnes du Global Times, journal qui suit la ligne du Parti communiste chinois [PCC]. « En plus des cibles fixes, le DF-17 peut probablement aussi toucher des cibles se déplaçant lentement », a-t-il ajouté, ce qui laisse penser que son rôle de « tueur de porte-avions » est probablement surfait…
Pour rappel, la Chine dispose au moins d’une autre arme hypersonique, à savoir le missile balistique à lancement aérien [ALBM] CH-AS-X-13, qui serait une variante du missile balistique DF-21D, lui aussi décrit comme étant un « tueur » de porte-avions. Enfin, il a récemment été fait état du développement du missile antinavire « hypevéloce » YJ-21, lequel serait destiné à armer les croiseurs de type 055 de la composante navale de l’APL.
Pour la première fois, la Chine montre le tir d’une arme hypersonique DF-17, sur fond de fortes tensions au sujet de Taïwan
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Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerEn août 2020, Alex Azar, alors secrétaire à la Santé au sein de l’administration Trump, fut le plus important responsable politique américain à se rendre à Taipei depuis la reconnaissance de la République populaire de Chine par les États-Unis et leur adhésion au principe de « Chine unique » [ou « d’une seule Chine »]. Évidemment, cela ne manqua pas de susciter le courroux de Pékin, pour qui cette visite représentait une menace pour « la paix et la stabilité ».
Même chose en mars 2022, quand une délégation emmenée par l’amiral Mike Mullen, ancien chef d’état-major interarmées américain, effectua une visite à Taïwan. « La volonté du peuple chinois de défendre la souveraineté et l’intégrité territoriale de notre pays est inébranlable. Quiconque les États-Unis envoient pour montrer leur soutien à Taïwan est voué à l’échec », avait commenté Wang Wenbin, un porte-parole de la diplomatie chinoise.
Cela étant, la perspective d’un déplacement à Taïwan de Nancy Pelosi, la présidente [démocrate] de la Chambre des représentants, dans le cadre d’une tournée dans la région Indo-Pacifique, met le gouvernement chinois sur les nerfs.
« Ceux qui jouent avec le feu finissent par se brûler » et « j’espère que la partie américaine comprend parfaitement cela », a déclaré Xi Jiping, le président chinois, lors d’un échange téléphonique avec Joe Biden,le chef de la Maison Blanche. Auparavant, la Chine avait assuré qu’elle se « tenait prête » à répondre à une éventuelle visite de Mme Pelosi à Taïwan. « Si les États-Unis s’obstinent à défier la ligne rouge de la Chine », alors ils « feront face à de fermes mesures en réaction et devront en assumer toutes les conséquences », avait en effet averti Zhao Lijian, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.
Un mois plus tôt, lors d’une rencontre avec Lloyd Austin, son homologue américain, Wei Fenghe, le ministre chinois de la Défense, s’était montré très clair. La Chine « n’hésitera pas à entrer en guerre si Taïwan déclare son indépendance », avait-il dit. Et « quel qu’en soit le prix ».
Cela étant, Mme Pelosi n’a pas dit si elle se rendrait ou non à Taipei. Toutefois, elle affirmé qu’il serait « important […] d’afficher un soutien à Taïwan »… D’où les réactions chinoises. Et, le 30 juillet, alors que la présidente de la Chambre des représentants s’apprêtait à entamer son déplacement en Indo-Pacifique, l’Armée populaire de libération [APL] a mené un exercice impliquant des tirs réels au large de la province de Fujan, plus précisément dans le secteur de l’île de Pingtan, à environ 120 kilomètres des côtes taïwanaises.
Quoi qu’il en soit, Mme Pelosi entretient le flou sur ses intentions. « Je conduis une délégation du Congrès dans la région Indo-Pacifique pour réaffirmer l’engagement inébranlable de l’Amérique envers ses alliés et amis dans la région. […] À Singapour, en Malaisie, en Corée du Sud et au Japon, nous tiendrons des réunions de haut niveau pour discuter de la manière dont nous pouvons promouvoir nos valeurs et nos intérêts communs notamment la paix et la sécurité, la croissance économique et le commerce, la pandémie de Covid-19, la crise climatique, les droits de l’homme et la gouvernance démocratique », a-t-elle expliqué, dans un communiqué diffusé ce 31 juillet.
Hasard du calendrier, la tournée asiatique de Mme Pelosi coïncide avec le 95e anniversaire de la fondation de l’Armée populaire de libération… Et, à cette occasion, celle-ci a diffusé une vidéo promotionnelle contenant un message adressé aux États-Unis [du moins, on peut le prendre ainsi…].
En effet, et pour la première fois, l’APL a montré le lancement, à partir d’un tracteur-érecteur-lanceur [TEL], d’un système hypersonique DF-17, décrit comme étant un « tueur de porte-avions ».
Cette arme hypersonique avait été présentée lors de la grande parade militaire organisée à Pékin pour le 70e anniversaire de la République populaire de Chine, en 2019. Pour rappel, il s’agit d’un planeur – le DF-ZF – pouvant atteindre une vitesse supérieure à Mach 5 après avoir été lancé par un missile balistique à combustible solide de moyenne portée.
Le « DF-17 jouera un rôle vital dans la sauvegarde de l’intégrité territoriale de la Chine, car des régions telles que la mer de Chine méridionale, le détroit de Taïwan et l’Asie du Nord-Est sont toutes à sa portée », a fait valoir Yang Chengjun, un expert militaire chinois, dans les colonnes du Global Times, journal qui suit la ligne du Parti communiste chinois [PCC]. « En plus des cibles fixes, le DF-17 peut probablement aussi toucher des cibles se déplaçant lentement », a-t-il ajouté, ce qui laisse penser que son rôle de « tueur de porte-avions » est probablement surfait…
Pour rappel, la Chine dispose au moins d’une autre arme hypersonique, à savoir le missile balistique à lancement aérien [ALBM] CH-AS-X-13, qui serait une variante du missile balistique DF-21D, lui aussi décrit comme étant un « tueur » de porte-avions. Enfin, il a récemment été fait état du développement du missile antinavire « hypevéloce » YJ-21, lequel serait destiné à armer les croiseurs de type 055 de la composante navale de l’APL.
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Même chose en mars 2022, quand une délégation emmenée par l’amiral Mike Mullen, ancien chef d’état-major interarmées américain, effectua une visite à Taïwan. « La volonté du peuple chinois de défendre la souveraineté et l’intégrité territoriale de notre pays est inébranlable. Quiconque les États-Unis envoient pour montrer leur soutien à Taïwan est voué à l’échec », avait commenté Wang Wenbin, un porte-parole de la diplomatie chinoise.
Cela étant, la perspective d’un déplacement à Taïwan de Nancy Pelosi, la présidente [démocrate] de la Chambre des représentants, dans le cadre d’une tournée dans la région Indo-Pacifique, met le gouvernement chinois sur les nerfs.
« Ceux qui jouent avec le feu finissent par se brûler » et « j’espère que la partie américaine comprend parfaitement cela », a déclaré Xi Jiping, le président chinois, lors d’un échange téléphonique avec Joe Biden,le chef de la Maison Blanche. Auparavant, la Chine avait assuré qu’elle se « tenait prête » à répondre à une éventuelle visite de Mme Pelosi à Taïwan. « Si les États-Unis s’obstinent à défier la ligne rouge de la Chine », alors ils « feront face à de fermes mesures en réaction et devront en assumer toutes les conséquences », avait en effet averti Zhao Lijian, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.
Un mois plus tôt, lors d’une rencontre avec Lloyd Austin, son homologue américain, Wei Fenghe, le ministre chinois de la Défense, s’était montré très clair. La Chine « n’hésitera pas à entrer en guerre si Taïwan déclare son indépendance », avait-il dit. Et « quel qu’en soit le prix ».
Cela étant, Mme Pelosi n’a pas dit si elle se rendrait ou non à Taipei. Toutefois, elle affirmé qu’il serait « important […] d’afficher un soutien à Taïwan »… D’où les réactions chinoises. Et, le 30 juillet, alors que la présidente de la Chambre des représentants s’apprêtait à entamer son déplacement en Indo-Pacifique, l’Armée populaire de libération [APL] a mené un exercice impliquant des tirs réels au large de la province de Fujan, plus précisément dans le secteur de l’île de Pingtan, à environ 120 kilomètres des côtes taïwanaises.
Quoi qu’il en soit, Mme Pelosi entretient le flou sur ses intentions. « Je conduis une délégation du Congrès dans la région Indo-Pacifique pour réaffirmer l’engagement inébranlable de l’Amérique envers ses alliés et amis dans la région. […] À Singapour, en Malaisie, en Corée du Sud et au Japon, nous tiendrons des réunions de haut niveau pour discuter de la manière dont nous pouvons promouvoir nos valeurs et nos intérêts communs notamment la paix et la sécurité, la croissance économique et le commerce, la pandémie de Covid-19, la crise climatique, les droits de l’homme et la gouvernance démocratique », a-t-elle expliqué, dans un communiqué diffusé ce 31 juillet.
Hasard du calendrier, la tournée asiatique de Mme Pelosi coïncide avec le 95e anniversaire de la fondation de l’Armée populaire de libération… Et, à cette occasion, celle-ci a diffusé une vidéo promotionnelle contenant un message adressé aux États-Unis [du moins, on peut le prendre ainsi…].
En effet, et pour la première fois, l’APL a montré le lancement, à partir d’un tracteur-érecteur-lanceur [TEL], d’un système hypersonique DF-17, décrit comme étant un « tueur de porte-avions ».
Cette arme hypersonique avait été présentée lors de la grande parade militaire organisée à Pékin pour le 70e anniversaire de la République populaire de Chine, en 2019. Pour rappel, il s’agit d’un planeur – le DF-ZF – pouvant atteindre une vitesse supérieure à Mach 5 après avoir été lancé par un missile balistique à combustible solide de moyenne portée.
Le « DF-17 jouera un rôle vital dans la sauvegarde de l’intégrité territoriale de la Chine, car des régions telles que la mer de Chine méridionale, le détroit de Taïwan et l’Asie du Nord-Est sont toutes à sa portée », a fait valoir Yang Chengjun, un expert militaire chinois, dans les colonnes du Global Times, journal qui suit la ligne du Parti communiste chinois [PCC]. « En plus des cibles fixes, le DF-17 peut probablement aussi toucher des cibles se déplaçant lentement », a-t-il ajouté, ce qui laisse penser que son rôle de « tueur de porte-avions » est probablement surfait…
Pour rappel, la Chine dispose au moins d’une autre arme hypersonique, à savoir le missile balistique à lancement aérien [ALBM] CH-AS-X-13, qui serait une variante du missile balistique DF-21D, lui aussi décrit comme étant un « tueur » de porte-avions. Enfin, il a récemment été fait état du développement du missile antinavire « hypevéloce » YJ-21, lequel serait destiné à armer les croiseurs de type 055 de la composante navale de l’APL.
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Même chose en mars 2022, quand une délégation emmenée par l’amiral Mike Mullen, ancien chef d’état-major interarmées américain, effectua une visite à Taïwan. « La volonté du peuple chinois de défendre la souveraineté et l’intégrité territoriale de notre pays est inébranlable. Quiconque les États-Unis envoient pour montrer leur soutien à Taïwan est voué à l’échec », avait commenté Wang Wenbin, un porte-parole de la diplomatie chinoise.
Cela étant, la perspective d’un déplacement à Taïwan de Nancy Pelosi, la présidente [démocrate] de la Chambre des représentants, dans le cadre d’une tournée dans la région Indo-Pacifique, met le gouvernement chinois sur les nerfs.
« Ceux qui jouent avec le feu finissent par se brûler » et « j’espère que la partie américaine comprend parfaitement cela », a déclaré Xi Jiping, le président chinois, lors d’un échange téléphonique avec Joe Biden,le chef de la Maison Blanche. Auparavant, la Chine avait assuré qu’elle se « tenait prête » à répondre à une éventuelle visite de Mme Pelosi à Taïwan. « Si les États-Unis s’obstinent à défier la ligne rouge de la Chine », alors ils « feront face à de fermes mesures en réaction et devront en assumer toutes les conséquences », avait en effet averti Zhao Lijian, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.
Un mois plus tôt, lors d’une rencontre avec Lloyd Austin, son homologue américain, Wei Fenghe, le ministre chinois de la Défense, s’était montré très clair. La Chine « n’hésitera pas à entrer en guerre si Taïwan déclare son indépendance », avait-il dit. Et « quel qu’en soit le prix ».
Cela étant, Mme Pelosi n’a pas dit si elle se rendrait ou non à Taipei. Toutefois, elle affirmé qu’il serait « important […] d’afficher un soutien à Taïwan »… D’où les réactions chinoises. Et, le 30 juillet, alors que la présidente de la Chambre des représentants s’apprêtait à entamer son déplacement en Indo-Pacifique, l’Armée populaire de libération [APL] a mené un exercice impliquant des tirs réels au large de la province de Fujan, plus précisément dans le secteur de l’île de Pingtan, à environ 120 kilomètres des côtes taïwanaises.
Quoi qu’il en soit, Mme Pelosi entretient le flou sur ses intentions. « Je conduis une délégation du Congrès dans la région Indo-Pacifique pour réaffirmer l’engagement inébranlable de l’Amérique envers ses alliés et amis dans la région. […] À Singapour, en Malaisie, en Corée du Sud et au Japon, nous tiendrons des réunions de haut niveau pour discuter de la manière dont nous pouvons promouvoir nos valeurs et nos intérêts communs notamment la paix et la sécurité, la croissance économique et le commerce, la pandémie de Covid-19, la crise climatique, les droits de l’homme et la gouvernance démocratique », a-t-elle expliqué, dans un communiqué diffusé ce 31 juillet.
Hasard du calendrier, la tournée asiatique de Mme Pelosi coïncide avec le 95e anniversaire de la fondation de l’Armée populaire de libération… Et, à cette occasion, celle-ci a diffusé une vidéo promotionnelle contenant un message adressé aux États-Unis [du moins, on peut le prendre ainsi…].
En effet, et pour la première fois, l’APL a montré le lancement, à partir d’un tracteur-érecteur-lanceur [TEL], d’un système hypersonique DF-17, décrit comme étant un « tueur de porte-avions ».
Cette arme hypersonique avait été présentée lors de la grande parade militaire organisée à Pékin pour le 70e anniversaire de la République populaire de Chine, en 2019. Pour rappel, il s’agit d’un planeur – le DF-ZF – pouvant atteindre une vitesse supérieure à Mach 5 après avoir été lancé par un missile balistique à combustible solide de moyenne portée.
Le « DF-17 jouera un rôle vital dans la sauvegarde de l’intégrité territoriale de la Chine, car des régions telles que la mer de Chine méridionale, le détroit de Taïwan et l’Asie du Nord-Est sont toutes à sa portée », a fait valoir Yang Chengjun, un expert militaire chinois, dans les colonnes du Global Times, journal qui suit la ligne du Parti communiste chinois [PCC]. « En plus des cibles fixes, le DF-17 peut probablement aussi toucher des cibles se déplaçant lentement », a-t-il ajouté, ce qui laisse penser que son rôle de « tueur de porte-avions » est probablement surfait…
est probablement surfaitPour rappel, la Chine dispose au moins d’une autre arme hypersonique, à savoir le missile balistique à lancement aérien [ALBM] CH-AS-X-13, qui serait une variante du missile balistique DF-21D, lui aussi décrit comme étant un « tueur » de porte-avions. Enfin, il a récemment été fait état du développement du missile antinavire « hypevéloce » YJ-21, lequel serait destiné à armer les croiseurs de type 055 de la composante navale de l’APL.
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Une fin de règne sans fin
Vingt-deux juin 1897, Buckingham Palace, un jour qui ne sera jamais oublié. La nuit a été très chaude et j’étais plutôt agitée. Il y avait un tel vacarme tout le temps, mais cela ne m ‘a pas empêché de dormir un peu. Petit déjeuner dans la salle à manger chinoise. Le début du défi lé, avec les troupes coloniales, était malheureusement déjà passé devant le palais, mais il restait encore beaucoup de soldats, principalement britanniques. J’ai regardé un petit moment…
L’auteur de ces lignes est l’héroïne du jour. Tout un pays, et derrière celui-ci tout un empire, célèbre les soixante ans de règne de la reine Victoria. Trois millions de personnes se sont rendues à Londres pour les festivités. Près de 25 000 soldats de l’Empire campent dans les tentes installées à Hyde Park. Durant la semaine qui a précédé l’événement, un million de Britanniques sont venus réserver leur place le long de l’itinéraire prévu pour le défilé.
“Avec mon cœur je remercie mon peuple bien-aimé. Que Dieu le bénisse !”
L’arrivée, la veille, à la gare de Paddington depuis le château de Windsor, la traversée de Londres le long de rues « très joliment décorées avec les balcons des maisons fleuris, pavoisés, tendus de draperies », « les visages rayonnants dans la foule et les ovations ininterrompues », les retrouvailles avec la famille dans la Bow Room de Buckingham Palace, « l’accueil des princes étrangers », « les télégrammes qui arrivaient sans arrêt », la robe pour la soirée « brodée d’or spécialement travaillé en Inde avec la coiffe de diamants et le collier de diamants, etc. », le dîner « entre l’archiduc François- Ferdinand [de Habsbourg, NDLR] et le prince de Naples », la salle du bal « terriblement chaude et à l’éclairage inefficace », tout est noté par la souveraine dans son journal.
Le lendemain, elle relate encore les festivités qui se poursuivent après qu’elle eut « touché un bouton électrique, grâce auquel un message a été télégraphié à tout l’Empire : “Avec mon cœur je remercie mon peuple bien-aimé. Que Dieu le bénisse !” »
Nouvelle procession ensuite dans Londres avec un arrêt devant la cathédrale Saint-Paul. Victoria a refusé qu’on la transporte à l’intérieur sur une chaise roulante. Elle y entend le Te Deum chanté sur les marches depuis son carrosse : « La scène était très impressionnante. » Le soir, au dîner, la reine, quoique « très fatiguée » a « essayé de parler à la plupart des princes et princesses ».
Un rugissement d’acclamations
Ce journal, à l’initiative de sa mère, Victoria le tient depuis qu’elle a 13 ans (elle est née en 1819), avec une régularité exemplaire. Au total, il comptera 141 volumes ! De son vivant, elle en fera publier des extraits à propos des Highlands, dédiés « tout spécialement à la mémoire de son serviteur personnel dévoué et fidèle ami John Brown », un domestique écossais qui fut peut-être son compagnon de veuvage.
À la mort de la reine, sa fille Beatrice expurgera cette œuvre prolifique et en détruira une partie. Il faudra attendre 2012 pour que la Couronne rende accessible au public, en ligne, cette chronique, rédigée sans effets de style mais qui témoigne d’une curiosité des gens et des choses, durant un règne exceptionnellement long, matrice de la monarchie britannique de l’ère moderne.
Tous les événements de son règne y trouvent place. De l’accession au trône à la suite de la mort de son oncle, Guillaume IV, alors qu’elle n’a que 18 ans, le 20 juin 1837 ( « Maman m’a réveillée à 6 heures pour me dire que l’archevêque de Canterbury souhaitait me voir… » ) à son couronnement, le 28 juin 1838. ( « Les acclamations, les tambours, les trompettes, le feu des canons, tout cela en même temps rendait le spectacle des plus imposants. » )
On y lira l’alternance de ses gouvernements, les relations compliquées avec le prince de Galles, son fils aîné, le conflit avec la Russie en Crimée. Mais aussi les guerres en Afrique et en Asie ; les inaugurations, comme celle de l’Exposition coloniale et indienne, à Londres, le 4 mai 1886, où elle avance appuyée sur sa canne, ou celle, une semaine plus tard, à Liverpool, de l’Exposition internationale, où elle souligne avec plaisir « l’incessant parfait rugissement des acclamations ».
Au fil du temps, la mort se fait plus présente dans ces pages. La souveraine note la disparition de huit (sur dix) de ses Premiers ministres, lord Melbourne, Peel, lord Russell, lord Derby, lord Aberdeen, lord Palmerston, Disraeli, Gladstone ( « toujours très loyal envers moi personnellement » )… Une sincère émotion perce parfois dans une chronique souvent froide du quotidien.
Elle refusera de porter désormais autre chose que du noir
juin 1879, dans une embuscade tendue par les Zoulous en Afrique du Sud, du prince Louis-Napoléon, le fils de Napoléon III, engagé dans l’armée britannique après la chute du second Empire et l’exil, Victoria s’épanche : « Mourir d’aussi horrible façon est vraiment trop choquant ! Pauvre chère impératrice [Eugénie] ! Son seul enfant, qui était toute sa vie, parti ! Je suis vraiment au désespoir. C’était un si aimable jeune homme, qui aurait fait un si bon empereur pour la France, un jour ! »
Le 28 mars 1884, « un autre coup terrible s’est abattu sur moi et sur nous tous aujourd’hui, écrit-elle. Mon Leopold adoré, ce fils brillant, intelligent […] nous a été enlevé ». Le prince, son huitième enfant, était hémophile et meurt après une chute à Cannes, en France, alors qu’il n’a que 30 ans.
La veille, elle avait noté à propos du premier anniversaire du décès de John Brown : « Je ne puis cesser de me lamenter. » Mais c’est, sans aucun doute, la disparition précoce de son époux, Albert, le 14 décembre 1861, avec qui elle formait un couple fusionnel, qui marque le tournant de sa vie de femme. Elle refusera de porter désormais autre chose que du noir.
Son journal s’interrompt deux semaines, jusqu’au 1er janvier 1862 : « Incapable d’écrire mon journal depuis que notre bien-aimé nous a quittés. C’est avec un cœur brisé que je débute cette année nouvelle sans lui. » Suit une décennie de profonde dépression.
La gestion de la très nombreuse descendance, qu’il faut caser, malgré les frasques de certains, va occuper “la veuve de Windsor”, qui ne se fait guère d’illusions sur ces mariages arrangés. Comment comprendre autrement ce demi-aveu qu’elle livre à l’été 1885, lors du mariage de Beatrice avec Henry de Battenberg : « Je conduisais à l’autel pour la neuvième fois un enfant et pour la cinquième une fille, pourtant je crois n’avoir jamais été aussi émue qu’en cette occasion, mais jamais non plus aussi confiante. »
Jusqu’au bout, la souveraine accomplit son devoir. En avril 1900, elle fait un ultime voyage de trois semaines en Irlande. La popularité de “la grand-mère de l’Europe” est à son zénith : à Dublin, « même les nationalistes devant l’hôtel de ville semblaient oublier leur politique et agitaient leur chapeau », note-t-elle avec plaisir.
La dernière entrée du journal date du 13 janvier 1901, alors que Victoria s’est retirée à Osborne House, le palais inspiré de la Renaissance italienne que son mari et elle avaient fait bâtir sur l’île de Wight à partir de plans dessinés par lui : « Passé une bonne nuit, mais un peu en éveil. Levée tôt et pris du lait. Lenchen [le surnom de la princesse Helena, sa cinquième enfant] est venue me lire quelques papiers. »
Son règne aura duré soixante-trois ans et deux cent seize jours
« Dehors avant 13 heures, poursuit-elle, sur une chaise dans le jardin avec Lenchen et Beatrice. Un peu reposée, un peu de nourriture, courte promenade avec Lenchen et Beatrice. Repos à mon retour, à 17 h 30, descendu dans la salle à dessin écouter le service de M. Clement Smith [son chapelain] , qui était bien et m’a beaucoup réconfortée. »
Quelques mots d’une dame âgée et fatiguée, entourée de ses filles préférées et dont le déclin n’échappe plus à son entourage. Voilà des jours qu’elle confie son épuisement dans son journal, et qu’elle se plaint de sa vue qui baisse. « Une autre année commence et je me sens si faible et si mal en point que j’y entre tristement », dicte-t-elle, à la date du 1er janvier 1901. Elle a terriblement maigri.
Le 14, Victoria doit s’aliter et son médecin prévient que la fin est proche. Il faut alerter la famille. La souveraine du Royaume-Uni et de ses autres royaumes, impératrice des Indes, s’éteint le 22 janvier à 18 h 30, entourée des siens. Parmi eux figure son petit-fils, l’empereur allemand Guillaume II, et son héritier, le prince de Galles, qui va lui succéder sous le nom d’Édouard VII.
Son règne aura duré soixante-trois ans et deux cent seize jours. Un record dans l’histoire de la monarchie britannique, qui ne sera battu que par son arrière-arrière-petite-fille, Elizabeth II.
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Électrique : l’Europe se mord la queue
La vie ne serait-elle donc qu’un éternel recommencement ? Le 29 avril 1899, la Jamais contente , une voiture construite par la Compagnie générale belge des transports automobiles Jenatzy était la première à franchir la barre, alors mythique, des 100 kilomètres par heure. Les entrailles de ce petit bolide, exposé au musée de la Voiture et du Tourisme de Compiègne, cachaient deux moteurs électriques. À l’époque, ce mode de propulsion surpassait les motorisations à essence et à vapeur. Puis, la place accordée à ce type de motorisation est devenue anecdotique tandis que les moteurs à essence et Diesel s’imposaient tout au long du XXe siècle. Cent trente-six ans après l’exploit de la Jamais contente, le moteur électrique va de nouveau s’imposer. Mais cette fois, de force !
Le 8 juin dernier, les députés du Parlement européen ont adopté un texte actant la fin des ventes de véhicules à moteur thermique neufs dès 2035. Cette proposition faisait partie de huit textes majeurs du paquet Climat, déposé par la Commission européenne il y a un an. Regroupés sous l’intitulé “Fit for 55”, ils visent à réduire de 55 %, par rapport aux niveaux de 1990, les émissions de gaz à effet de serre (dioxyde de carbone, protoxyde d’azote) d’ici à 2030 et atteindre la neutralité carbone en 2050. Les discussions ont donné lieu à d’âpres batailles : les Verts voulaient interdire les moteurs thermiques dès 2030 tandis que le Parti populaire européen avait déposé un amendement pour réduire les émissions de 90 % en 2035, ce qui aurait sauvé les motorisations hybrides.
Le 28 juin, les ministres de l’écologie des 27 pays membres de l’Union européenne ont trouvé une position commune sur le “Fit for 55”. La Bulgarie, l’Italie, le Portugal, la Roumanie et la Slovaquie avaient demandé de reporter de cinq ans la décision de passer au tout-électrique, de peur de faire face à « des coûts disproportionnés et inutiles pour le secteur automobile comme pour les consommateurs ». L’Allemagne exigeait que soient pris en compte les motorisations hybrides et les carburants liquides non carbonés. Les Vingt-Sept doivent maintenant s’accorder avec le Parlement européen et la Commission pour donner force de loi au “Fit for 55”.
En cas d’accord, le 1er janvier 2035, cette mesure touchera – en Europe seulement – les voitures et les utilitaires à motorisation thermique et hybride, mais pas les camions, les motos, les engins agricoles, les véhicules militaires. « Cela ne concerne que le particulier et l’artisan , constate Yves Carra, porte-parole de l’Automobile Club Association. La faute des eurodéputés est d’imposer la batterie électrique en ne regardant pas plus loin que le pot d’échappement. » Une fois encore, l’Europe veut se montrer la plus vertueuse.
Si émettre moins de gaz à effet de serre s’entend, l’Union européenne était déjà un bon élève avec, en 2019, près de cinq fois moins de CO2 émis que les États-Unis (13,4 milliards de tonnes) et quatre fois moins que la Chine (11,5 milliards de tonnes). Sur les 2,9 milliards de tonnes de dioxyde de carbone émis par les Vingt-Sept, 17 % proviennent du transport dont 15 % pour les voitures européennes qui ne contribuent qu’à 2,2 % des émissions mondiales de CO2.
Des professionnels du secteur automobile relèvent que le Parlement européen n’est pas aussi sévère avec l’univers numérique qui, s’il était un pays, serait le cinquième émetteur mondial de CO2 : « C’est comme si, avec tous les efforts faits dans l’automobile, nous vidions une piscine avec une cuillère, et qu’en même temps, on y jetait des seaux d’eau dans notre dos », considère Yves Carra.
Pour Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, le tout-électrique « constitue un grand défi pour notre industrie automobile ». Carlos Tavares, directeur général de Stellantis, est plus sombre. Le 1er décembre 2021, il déclarait au sommet Reuters Next : « Ce qui a été décidé, c’est d’imposer à l’industrie automobile une électrification qui ajoute 50 % de coûts additionnels à un véhicule conventionnel. Il est impossible que nous répercutions 50 % de coûts additionnels au consommateur final. »
Une technologie choisie par les politiques, pas par l’industrie
En janvier 2022, il en remettait une couche dans un entretien à quatre quotidiens européens : « Ce qui est clair est que l’électrification est la technologie choisie par les politiques, pas par l’industrie. » Il mettait en garde : « Il ne faut pas perdre de vue que nous risquons de perdre les classes moyennes, qui ne pourront plus acheter de voiture. » Un motif d’inquiétude aussi soulevé par l’Association européenne des constructeurs automobile.
Les autres grands de l’automobile – à l’exception de Volvo et de Ford -ne sont guère plus emballés par la décision européenne. Elle va leur coûter très cher : 73 milliards d’euros en cinq ans chez Volkswagen, 40 milliards en dix ans chez Mercedes-Benz Group, 30 milliards entre 2021 et 2025 chez Stellantis. « Nous allons tenir nos engagements, mais c’est un grand saut dans le vide et un sabordage industriel », considère Luc Chatel, président de La Plateforme de l’automobile. Sabordage industriel, le mot est lâché et on comprend mieux les craintes de Carlos Tavares, qui redoute une casse sociale dans les 4 000 entreprises du secteur : il faut trois personnes pour assembler les 70 pièces d’un moteur électrique contre cinq pour les 300 pièces d’un moteur thermique. « On chiffre à au moins 100 000 les pertes potentielles d’emplois dans la filière en France d’ici à 2035, sous l’impact de ces transformations », expliquait Luc Chatel lors d’une table ronde organisée, en juin dernier, par Le Lab de la filière auto.
En fait, le sabordage est double. Les constructeurs américains et chinois ne vont pas cesser de vendre des véhicules thermiques. Ensuite, passer au 100 % électrique (la part de marché de cette motorisation a atteint 12,1 % en France au 1er semestre) revient à donner les clés du véhicule électrique à l’Asie, car le marché de la batterie – elle représente 40 % du prix de la voiture – est entre ses mains : selon Statista, le chinois CATL contrôlait, en 2021, 32,5 % du marché des batteries pour voitures électriques ; il est suivi par le sud-coréen LG Chem (21,5 %), le japonais Panasonic (14,7 %), le chinois BYD (6,9 %), les sud-coréens Samsung SDI (5,4 %) et SK Innovation (5,1 %). Autant dire que l’Europe risque de perdre sa souveraineté automobile au profit de l’Asie et surtout de la Chine.
Les gouvernements européens ont beau s’entendre pour créer l’Airbus européen des batteries, celles-ci renfermeront toujours des terres rares, du lithium, du cobalt, du nickel ; beaucoup d’éléments extraits, raffinés ou contrôlés par les Chinois. « Notre dépendance à l’égard de la Chine est très forte, puisque ce pays fournit 60 % des 30 matières premières critiques », expliquait Guillaume Pitron, auteur de la Guerre des métaux rares : la face cachée de la transition énergétique et numérique (Les Liens qui libèrent), lors de la table ronde du Lab de la filière auto.
Passer de la dépendance au pétrole à la dépendance aux terres rares
Or, la demande européenne va exploser pour répondre aux objectifs de la transition énergétique qui, outre la voiture électrique, repose sur les panneaux solaires, les éoliennes, etc. Avec le risque de voir les prix des batteries (et donc des voitures électriques dont le prix est, aujourd’hui, supérieur de 40 % à un modèle thermique équivalent) propulsés à la hausse, car, dans un premier temps, tout ne pourra pas venir du recyclage. L’université catholique de Louvain a calculé qu’en 2050, il faudrait deux fois plus de nickel, quatre fois plus de cobalt, 26 fois plus de terres rares et 35 fois plus de lithium…
« Nous allons passer d’une dépendance au pétrole avec quelques pays à une dépendance à une seule et même nation, la Chine , résume Yves Carra. Tout le monde le sait sauf les députés européens. » Ceux-ci ont par ailleurs fermé les yeux sur les conditions de travail et surtout sur le très polluant processus de fabrication des batteries : il faut rouler 70 000 kilomètres en voiture électrique pour compenser les émissions de CO2 de ce processus. Pour autant que l’électricité ne provienne pas d’une centrale à charbon…
RTE, le gestionnaire du réseau électrique français, est parti sur une hypothèse de 15,6 millions de véhicules électriques en 2035 sur un parc total de 38 millions de voitures. Elles consommeront environ 40 térawattheures, soit 8 % de la production actuelle d’électricité totale de la France et autant que la consommation annuelle du Danemark. RTE assure que la production d’électricité pourra répondre à ce surcroît de demande : « Lors des périodes de forte consommation, ou lorsque la production décarbonée est peu disponible (indisponibilité du parc nucléaire, peu d’énergie renouvelable), des moyens thermiques peuvent être sollicités. À l’horizon 2035, le recours aux moyens thermiques pourra continuer à se produire, et notamment lors des pics de charge. Néanmoins, compte tenu de la progression attendue du parc renouvelable, le recours à l’énergie carbonée se réduira, et ce malgré l’augmentation de la consommation associée au parc de véhicules électriques » , explique un expert chez RTE.
Le problème semble moins lié aux pics de circulation qu’aux moments où le propriétaire d’un véhicule électrique aura décidé de recharger sa batterie. Aujourd’hui, 80 % des recharges se font à domicile ou sur le lieu de travail, les 20 % restant sur une des 62 000 bornes installées en France. C’est 38 000 de moins que ce que prévoyaient, en 2020, les ministères des Transports et de la Transition écologique pour la fin de 2021. Un retard dû à la crise sanitaire et à la pénurie de composants électroniques. Le cabinet EY estime qu’en 2035, il faudra, en Europe, 65 millions de bornes – dont 2 % de bornes rapides – (56 millions en résidentiel et 9 millions en itinérance), pour un investissement cumulé de 115 milliards d’euros entre 2022 et 2035. De nombreux constructeurs et industriels redoutent de devoir passer à la caisse pour installer, à leurs frais, des bornes de recharge. Tesla l’a déjà fait, et depuis longtemps.
Opex 360
Afghanistan : Les États-Unis disent avoir éliminé Ayman al-Zawahiri, le chef d’al-Qaïda
par Laurent Lagneau · 2 août 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerAyant longtemps été le numéro deux d’al-Qaïda avant d’en prendre la tête à la mort d’Oussama ben Laden, tué le 2 mai 2011 à Abbottabad [Pakistan] lors d’un raid conduit par les Navy Seals américains, l’égyptien Ayman al-Zawahiri a régulièrement fait l’objet de rumeurs au sujet de son état de santé.
« Le statut du chef d’al-Qaïda, Ayman al-Zawahiri, est inconnu. S’il est en vie, plusieurs États membres estiment qu’il est malade, ce qui pose un grave problème de commandement » à l’organisation terroriste, avançait un rapport du groupe d’experts des Nations unies sur la mouvance jihadiste, publié en juillet 2021. Soit quelques jours avant le retour des talibans à Kaboul…
Justement, la nouvelle donne en Afghanistan a requinqué le chef jihadiste.. Ou du moins lui a-t-elle permis de retrouver une certaine liberté de mouvement puisque celle-ci a coïncidé, selon le dernier rapport du groupe d’experts, diffusé le mois dernier, avec « l’aisance et la capacité de communication apparemment accrues d’al-Zawahiri ».
« Au cours de la période considérée, al-Zawahiri a multiplié les messages vidéo et audio à l’intention des partisans d’al-Qaida, faisant notamment une déclaration dans laquelle il promettait qu’al-Qaida avait les moyens de rivaliser avec l’État islamique [EI ou Daesh] afin d’être à nouveau reconnu comme le fer de lance d’un mouvement mondial », est-il ainsi souligné dans ce document.
Depuis le départ des forces occidentales de Kaboul, la direction d’al-Qaïda ont ainsi de nouveau retrouvé refuge en Afghanistan, alors que, dans les cadre des accords de Doha [février 2020], les talibans s’étaient engagés à ne pas permettre son retour…
Cela étant, d’après le rapport de l’ONU, « al-Qaida n’est pas considéré comme une menace immédiate au niveau international depuis son refuge en Afghanistan car elle ne dispose pas d’une capacité opérationnelle extérieure et ne souhaite pas, pour l’heure, causer de difficultés ou d’embarras aux talibans sur la scène internationale ». Du moins pour le moment…
De leur côté, après leur retrait de Kaboul, les États-Unis ont lancé l’opération « Enduring Sentinel » [OES] afin de contrer les menaces terroristes pouvant provenir d’Afghanistan. Menée sous l’autorité de l’US CENTCOM [le commandement militaire américain pour l’Asie centrale et le Moyen-Orient], elle repose sur un quartier général établi à Doha [Qatar] ainsi que sur des unités du commandement des opérations spéciales [USSOCOM].
Or, comme l’a souligné un rapport de l’inspection générale du Pentagone, sorti en mars dernier, l’opération Enduring Sentinel se heurte à plusieurs difficultés, dont l’absence de présence « physique » en Afghanistan [et donc la perte de moyens de « renseignement humain » sur le terrain] et la nécessité de demander des autorisations de suvol des territoires des pays voisins, comme le Pakistan, pour éventuellement mener des frappes aériennes.
Or, dans la nuit du 1er au 2 août, le président américain, Joe Biden, a annoncé qu’une frappe américaine venait d’éliminer Ayman al-Zawahiri, alors que celui-ci se trouvait à Kaboul, avec sa famille.
« Samedi [30 juillet], sur mes ordres, les États-Unis ont mené à bien une frappe aérienne sur Kaboul, en Aghanistan, qui a tué l’émir d’al-Qaida, Ayman al-Zawahiri », a en effet déclaré M. Biden, depuis la Maison Blanche. « Justice a été rendue et ce dirigeant terroriste n’est plus », a-t-il ajouté.
« Cette année, nous avons déterminé que la famille de Zawahiri – sa femme, sa fille et ses enfants – avait déménagé dans une maison sécurisée à Kaboul. […] Nous avons ensuite identifié Zawahiri sur place à Kaboul en superposant plusieurs flux de renseignements » et son « habitude de prendre l’air sur son balcon a permis de l’observer et de confirmer son identité », a expliqué un haut responsable américain. Ce qui veut dire que les États-Unis disposaient de moyens de renseignement sur place…
Quoi qu’il en soit, cette opération a été menée par la CIA, qui a utilisé un drone armé apparemment de deux missiles AGW-114R9X. Dérivé du Hellfire de Lockheed-Martin, cette munition n’explose pas à l’impact. En revanche, elle déploie six longues lames tranchantes repliées dans sa coiffe peu avant d’atteindre sa cible. Ce qui lui vaut le surnom de « Ginsu volant ». Jusqu’à présent, elle avait surtout été utilisé contre des chefs jihadistes présents en Syrie.
À noter que les États-Unis n’avaient plus effectué de frappes en Afghanistan depuis celle ordonnée en août 2021 à Kaboul, laquelle avait tué, par erreur, un travailleur humanitaire innocent et neuf membres de sa famille.
La frappe contre al-Zawahiri a cependant quelques zones d’ombres. À commencer par le plan du vol du drone qui a été utilisé et dont le type n’a pas été précisé [s’agit-il d’un MQ-9 Reaper armé d’AGW-114R9X, comme en Syrie?]. Pour survoler Kaboul, il a forcément dû traverser l’espace aérien d’un pays voisin… sans doute celui du Pakistan. Avait-il eu l’autorisation de le faire [sachant que les autorités pakistanaises avaient été tenues à l’écart lors du raid mené contre Ben Laden, onze ans plus tôt]?
Reste maintenant à voir qui prendra la succession d’al-Zawahiri, dont la mort n’a pas encore été confirmé par al-Qaïda [les talibans ont fait état d’une frappe de drone à Kaboul… mais contre une maison vide, ndlr]. Ayant assuré l’intérim après la mort de Ben Laden, ancien officier des forces spéciales égyptiennes et vétéran du « jihad », Saïf al-Adel fait figure de favori. À moins que le centre de gravité de l’organisation terroriste ne se déplace ailleurs, comme au Sahel. Dans ce cas, Abou Oubaïda Youssef al-Annabi, le chef d’al-Qaïda au Maghreb islamique, pourrait prendre la suite.
Quoi qu’il en soit, al-Zawahiri est le deuxième chef d’une organisation jihadiste à avoir été éliminé par les États-Unis en l’espace de six mois. Pour rappel, en février, Abou Ibrahim al-Hachimi al-Qourachi, « l’émir » de Daesh, a été tué lors d’une opération des forces spéciales américaines alors qu’il se cachait à Atmeh, dans la province syrienne d’Idleb.
Afghanistan : Les États-Unis disent avoir éliminé Ayman al-Zawahiri, le chef d’al-Qaïda
par Laurent Lagneau · 2 août 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerAyant longtemps été le numéro deux d’al-Qaïda avant d’en prendre la tête à la mort d’Oussama ben Laden, tué le 2 mai 2011 à Abbottabad [Pakistan] lors d’un raid conduit par les Navy Seals américains, l’égyptien Ayman al-Zawahiri a régulièrement fait l’objet de rumeurs au sujet de son état de santé.
« Le statut du chef d’al-Qaïda, Ayman al-Zawahiri, est inconnu. S’il est en vie, plusieurs États membres estiment qu’il est malade, ce qui pose un grave problème de commandement » à l’organisation terroriste, avançait un rapport du groupe d’experts des Nations unies sur la mouvance jihadiste, publié en juillet 2021. Soit quelques jours avant le retour des talibans à Kaboul…
Justement, la nouvelle donne en Afghanistan a requinqué le chef jihadiste.. Ou du moins lui a-t-elle permis de retrouver une certaine liberté de mouvement puisque celle-ci a coïncidé, selon le dernier rapport du groupe d’experts, diffusé le mois dernier, avec « l’aisance et la capacité de communication apparemment accrues d’al-Zawahiri ».
« Au cours de la période considérée, al-Zawahiri a multiplié les messages vidéo et audio à l’intention des partisans d’al-Qaida, faisant notamment une déclaration dans laquelle il promettait qu’al-Qaida avait les moyens de rivaliser avec l’État islamique [EI ou Daesh] afin d’être à nouveau reconnu comme le fer de lance d’un mouvement mondial », est-il ainsi souligné dans ce document.
Depuis le départ des forces occidentales de Kaboul, la direction d’al-Qaïda ont ainsi de nouveau retrouvé refuge en Afghanistan, alors que, dans les cadre des accords de Doha [février 2020], les talibans s’étaient engagés à ne pas permettre son retour…
Cela étant, d’après le rapport de l’ONU, « al-Qaida n’est pas considéré comme une menace immédiate au niveau international depuis son refuge en Afghanistan car elle ne dispose pas d’une capacité opérationnelle extérieure et ne souhaite pas, pour l’heure, causer de difficultés ou d’embarras aux talibans sur la scène internationale ». Du moins pour le moment…
De leur côté, après leur retrait de Kaboul, les États-Unis ont lancé l’opération « Enduring Sentinel » [OES] afin de contrer les menaces terroristes pouvant provenir d’Afghanistan. Menée sous l’autorité de l’US CENTCOM [le commandement militaire américain pour l’Asie centrale et le Moyen-Orient], elle repose sur un quartier général établi à Doha [Qatar] ainsi que sur des unités du commandement des opérations spéciales [USSOCOM].
Or, comme l’a souligné un rapport de l’inspection générale du Pentagone, sorti en mars dernier, l’opération Enduring Sentinel se heurte à plusieurs difficultés, dont l’absence de présence « physique » en Afghanistan [et donc la perte de moyens de « renseignement humain » sur le terrain] et la nécessité de demander des autorisations de suvol des territoires des pays voisins, comme le Pakistan, pour éventuellement mener des frappes aériennes.
Or, dans la nuit du 1er au 2 août, le président américain, Joe Biden, a annoncé qu’une frappe américaine venait d’éliminer Ayman al-Zawahiri, alors que celui-ci se trouvait à Kaboul, avec sa famille.
« Samedi [30 juillet], sur mes ordres, les États-Unis ont mené à bien une frappe aérienne sur Kaboul, en Aghanistan, qui a tué l’émir d’al-Qaida, Ayman al-Zawahiri », a en effet déclaré M. Biden, depuis la Maison Blanche. « Justice a été rendue et ce dirigeant terroriste n’est plus », a-t-il ajouté.
« Cette année, nous avons déterminé que la famille de Zawahiri – sa femme, sa fille et ses enfants – avait déménagé dans une maison sécurisée à Kaboul. […] Nous avons ensuite identifié Zawahiri sur place à Kaboul en superposant plusieurs flux de renseignements » et son « habitude de prendre l’air sur son balcon a permis de l’observer et de confirmer son identité », a expliqué un haut responsable américain. Ce qui veut dire que les États-Unis disposaient de moyens de renseignement sur place…
Quoi qu’il en soit, cette opération a été menée par la CIA, qui a utilisé un drone armé apparemment de deux missiles AGW-114R9X. Dérivé du Hellfire de Lockheed-Martin, cette munition n’explose pas à l’impact. En revanche, elle déploie six longues lames tranchantes repliées dans sa coiffe peu avant d’atteindre sa cible. Ce qui lui vaut le surnom de « Ginsu volant ». Jusqu’à présent, elle avait surtout été utilisé contre des chefs jihadistes présents en Syrie.
À noter que les États-Unis n’avaient plus effectué de frappes en Afghanistan depuis celle ordonnée en août 2021 à Kaboul, laquelle avait tué, par erreur, un travailleur humanitaire innocent et neuf membres de sa famille.
La frappe contre al-Zawahiri a cependant quelques zones d’ombres. À commencer par le plan du vol du drone qui a été utilisé et dont le type n’a pas été précisé [s’agit-il d’un MQ-9 Reaper armé d’AGW-114R9X, comme en Syrie?]. Pour survoler Kaboul, il a forcément dû traverser l’espace aérien d’un pays voisin… sans doute celui du Pakistan. Avait-il eu l’autorisation de le faire [sachant que les autorités pakistanaises avaient été tenues à l’écart lors du raid mené contre Ben Laden, onze ans plus tôt]?
Reste maintenant à voir qui prendra la succession d’al-Zawahiri, dont la mort n’a pas encore été confirmé par al-Qaïda [les talibans ont fait état d’une frappe de drone à Kaboul… mais contre une maison vide, ndlr]. Ayant assuré l’intérim après la mort de Ben Laden, ancien officier des forces spéciales égyptiennes et vétéran du « jihad », Saïf al-Adel fait figure de favori. À moins que le centre de gravité de l’organisation terroriste ne se déplace ailleurs, comme au Sahel. Dans ce cas, Abou Oubaïda Youssef al-Annabi, le chef d’al-Qaïda au Maghreb islamique, pourrait prendre la suite.
Quoi qu’il en soit, al-Zawahiri est le deuxième chef d’une organisation jihadiste à avoir été éliminé par les États-Unis en l’espace de six mois. Pour rappel, en février, Abou Ibrahim al-Hachimi al-Qourachi, « l’émir » de Daesh, a été tué lors d’une opération des forces spéciales américaines alors qu’il se cachait à Atmeh, dans la province syrienne d’Idleb.
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« Le statut du chef d’al-Qaïda, Ayman al-Zawahiri, est inconnu. S’il est en vie, plusieurs États membres estiment qu’il est malade, ce qui pose un grave problème de commandement » à l’organisation terroriste, avançait un rapport du groupe d’experts des Nations unies sur la mouvance jihadiste, publié en juillet 2021. Soit quelques jours avant le retour des talibans à Kaboul…
Justement, la nouvelle donne en Afghanistan a requinqué le chef jihadiste.. Ou du moins lui a-t-elle permis de retrouver une certaine liberté de mouvement puisque celle-ci a coïncidé, selon le dernier rapport du groupe d’experts, diffusé le mois dernier, avec « l’aisance et la capacité de communication apparemment accrues d’al-Zawahiri ».
« Au cours de la période considérée, al-Zawahiri a multiplié les messages vidéo et audio à l’intention des partisans d’al-Qaida, faisant notamment une déclaration dans laquelle il promettait qu’al-Qaida avait les moyens de rivaliser avec l’État islamique [EI ou Daesh] afin d’être à nouveau reconnu comme le fer de lance d’un mouvement mondial », est-il ainsi souligné dans ce document.
Depuis le départ des forces occidentales de Kaboul, la direction d’al-Qaïda ont ainsi de nouveau retrouvé refuge en Afghanistan, alors que, dans les cadre des accords de Doha [février 2020], les talibans s’étaient engagés à ne pas permettre son retour…
Cela étant, d’après le rapport de l’ONU, « al-Qaida n’est pas considéré comme une menace immédiate au niveau international depuis son refuge en Afghanistan car elle ne dispose pas d’une capacité opérationnelle extérieure et ne souhaite pas, pour l’heure, causer de difficultés ou d’embarras aux talibans sur la scène internationale ». Du moins pour le moment…
De leur côté, après leur retrait de Kaboul, les États-Unis ont lancé l’opération « Enduring Sentinel » [OES] afin de contrer les menaces terroristes pouvant provenir d’Afghanistan. Menée sous l’autorité de l’US CENTCOM [le commandement militaire américain pour l’Asie centrale et le Moyen-Orient], elle repose sur un quartier général établi à Doha [Qatar] ainsi que sur des unités du commandement des opérations spéciales [USSOCOM].
Or, comme l’a souligné un rapport de l’inspection générale du Pentagone, sorti en mars dernier, l’opération Enduring Sentinel se heurte à plusieurs difficultés, dont l’absence de présence « physique » en Afghanistan [et donc la perte de moyens de « renseignement humain » sur le terrain] et la nécessité de demander des autorisations de suvol des territoires des pays voisins, comme le Pakistan, pour éventuellement mener des frappes aériennes.
Or, dans la nuit du 1er au 2 août, le président américain, Joe Biden, a annoncé qu’une frappe américaine venait d’éliminer Ayman al-Zawahiri, alors que celui-ci se trouvait à Kaboul, avec sa famille.
« Samedi [30 juillet], sur mes ordres, les États-Unis ont mené à bien une frappe aérienne sur Kaboul, en Aghanistan, qui a tué l’émir d’al-Qaida, Ayman al-Zawahiri », a en effet déclaré M. Biden, depuis la Maison Blanche. « Justice a été rendue et ce dirigeant terroriste n’est plus », a-t-il ajouté.
« Cette année, nous avons déterminé que la famille de Zawahiri – sa femme, sa fille et ses enfants – avait déménagé dans une maison sécurisée à Kaboul. […] Nous avons ensuite identifié Zawahiri sur place à Kaboul en superposant plusieurs flux de renseignements » et son « habitude de prendre l’air sur son balcon a permis de l’observer et de confirmer son identité », a expliqué un haut responsable américain. Ce qui veut dire que les États-Unis disposaient de moyens de renseignement sur place…
Quoi qu’il en soit, cette opération a été menée par la CIA, qui a utilisé un drone armé apparemment de deux missiles AGW-114R9X. Dérivé du Hellfire de Lockheed-Martin, cette munition n’explose pas à l’impact. En revanche, elle déploie six longues lames tranchantes repliées dans sa coiffe peu avant d’atteindre sa cible. Ce qui lui vaut le surnom de « Ginsu volant ». Jusqu’à présent, elle avait surtout été utilisé contre des chefs jihadistes présents en Syrie.
À noter que les États-Unis n’avaient plus effectué de frappes en Afghanistan depuis celle ordonnée en août 2021 à Kaboul, laquelle avait tué, par erreur, un travailleur humanitaire innocent et neuf membres de sa famille.
La frappe contre al-Zawahiri a cependant quelques zones d’ombres. À commencer par le plan du vol du drone qui a été utilisé et dont le type n’a pas été précisé [s’agit-il d’un MQ-9 Reaper armé d’AGW-114R9X, comme en Syrie?]. Pour survoler Kaboul, il a forcément dû traverser l’espace aérien d’un pays voisin… sans doute celui du Pakistan. Avait-il eu l’autorisation de le faire [sachant que les autorités pakistanaises avaient été tenues à l’écart lors du raid mené contre Ben Laden, onze ans plus tôt]?
Reste maintenant à voir qui prendra la succession d’al-Zawahiri, dont la mort n’a pas encore été confirmé par al-Qaïda [les talibans ont fait état d’une frappe de drone à Kaboul… mais contre une maison vide, ndlr]. Ayant assuré l’intérim après la mort de Ben Laden, ancien officier des forces spéciales égyptiennes et vétéran du « jihad », Saïf al-Adel fait figure de favori. À moins que le centre de gravité de l’organisation terroriste ne se déplace ailleurs, comme au Sahel. Dans ce cas, Abou Oubaïda Youssef al-Annabi, le chef d’al-Qaïda au Maghreb islamique, pourrait prendre la suite.
Quoi qu’il en soit, al-Zawahiri est le deuxième chef d’une organisation jihadiste à avoir été éliminé par les États-Unis en l’espace de six mois. Pour rappel, en février, Abou Ibrahim al-Hachimi al-Qourachi, « l’émir » de Daesh, a été tué lors d’une opération des forces spéciales américaines alors qu’il se cachait à Atmeh, dans la province syrienne d’Idleb.
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« Le statut du chef d’al-Qaïda, Ayman al-Zawahiri, est inconnu. S’il est en vie, plusieurs États membres estiment qu’il est malade, ce qui pose un grave problème de commandement » à l’organisation terroriste, avançait un rapport du groupe d’experts des Nations unies sur la mouvance jihadiste, publié en juillet 2021. Soit quelques jours avant le retour des talibans à Kaboul…
Justement, la nouvelle donne en Afghanistan a requinqué le chef jihadiste.. Ou du moins lui a-t-elle permis de retrouver une certaine liberté de mouvement puisque celle-ci a coïncidé, selon le dernier rapport du groupe d’experts, diffusé le mois dernier, avec « l’aisance et la capacité de communication apparemment accrues d’al-Zawahiri ».
« Au cours de la période considérée, al-Zawahiri a multiplié les messages vidéo et audio à l’intention des partisans d’al-Qaida, faisant notamment une déclaration dans laquelle il promettait qu’al-Qaida avait les moyens de rivaliser avec l’État islamique [EI ou Daesh] afin d’être à nouveau reconnu comme le fer de lance d’un mouvement mondial », est-il ainsi souligné dans ce document.
Depuis le départ des forces occidentales de Kaboul, la direction d’al-Qaïda ont ainsi de nouveau retrouvé refuge en Afghanistan, alors que, dans les cadre des accords de Doha [février 2020], les talibans s’étaient engagés à ne pas permettre son retour…
Cela étant, d’après le rapport de l’ONU, « al-Qaida n’est pas considéré comme une menace immédiate au niveau international depuis son refuge en Afghanistan car elle ne dispose pas d’une capacité opérationnelle extérieure et ne souhaite pas, pour l’heure, causer de difficultés ou d’embarras aux talibans sur la scène internationale ». Du moins pour le moment…
De leur côté, après leur retrait de Kaboul, les États-Unis ont lancé l’opération « Enduring Sentinel » [OES] afin de contrer les menaces terroristes pouvant provenir d’Afghanistan. Menée sous l’autorité de l’US CENTCOM [le commandement militaire américain pour l’Asie centrale et le Moyen-Orient], elle repose sur un quartier général établi à Doha [Qatar] ainsi que sur des unités du commandement des opérations spéciales [USSOCOM].
Enduring SentinelOr, comme l’a souligné un rapport de l’inspection générale du Pentagone, sorti en mars dernier, l’opération Enduring Sentinel se heurte à plusieurs difficultés, dont l’absence de présence « physique » en Afghanistan [et donc la perte de moyens de « renseignement humain » sur le terrain] et la nécessité de demander des autorisations de suvol des territoires des pays voisins, comme le Pakistan, pour éventuellement mener des frappes aériennes.
Or, dans la nuit du 1er au 2 août, le président américain, Joe Biden, a annoncé qu’une frappe américaine venait d’éliminer Ayman al-Zawahiri, alors que celui-ci se trouvait à Kaboul, avec sa famille.
« Samedi [30 juillet], sur mes ordres, les États-Unis ont mené à bien une frappe aérienne sur Kaboul, en Aghanistan, qui a tué l’émir d’al-Qaida, Ayman al-Zawahiri », a en effet déclaré M. Biden, depuis la Maison Blanche. « Justice a été rendue et ce dirigeant terroriste n’est plus », a-t-il ajouté.
« Cette année, nous avons déterminé que la famille de Zawahiri – sa femme, sa fille et ses enfants – avait déménagé dans une maison sécurisée à Kaboul. […] Nous avons ensuite identifié Zawahiri sur place à Kaboul en superposant plusieurs flux de renseignements » et son « habitude de prendre l’air sur son balcon a permis de l’observer et de confirmer son identité », a expliqué un haut responsable américain. Ce qui veut dire que les États-Unis disposaient de moyens de renseignement sur place…
Quoi qu’il en soit, cette opération a été menée par la CIA, qui a utilisé un drone armé apparemment de deux missiles AGW-114R9X. Dérivé du Hellfire de Lockheed-Martin, cette munition n’explose pas à l’impact. En revanche, elle déploie six longues lames tranchantes repliées dans sa coiffe peu avant d’atteindre sa cible. Ce qui lui vaut le surnom de « Ginsu volant ». Jusqu’à présent, elle avait surtout été utilisé contre des chefs jihadistes présents en Syrie.
deux missiles AGW-114R9XÀ noter que les États-Unis n’avaient plus effectué de frappes en Afghanistan depuis celle ordonnée en août 2021 à Kaboul, laquelle avait tué, par erreur, un travailleur humanitaire innocent et neuf membres de sa famille.
La frappe contre al-Zawahiri a cependant quelques zones d’ombres. À commencer par le plan du vol du drone qui a été utilisé et dont le type n’a pas été précisé [s’agit-il d’un MQ-9 Reaper armé d’AGW-114R9X, comme en Syrie?]. Pour survoler Kaboul, il a forcément dû traverser l’espace aérien d’un pays voisin… sans doute celui du Pakistan. Avait-il eu l’autorisation de le faire [sachant que les autorités pakistanaises avaient été tenues à l’écart lors du raid mené contre Ben Laden, onze ans plus tôt]?
Reste maintenant à voir qui prendra la succession d’al-Zawahiri, dont la mort n’a pas encore été confirmé par al-Qaïda [les talibans ont fait état d’une frappe de drone à Kaboul… mais contre une maison vide, ndlr]. Ayant assuré l’intérim après la mort de Ben Laden, ancien officier des forces spéciales égyptiennes et vétéran du « jihad », Saïf al-Adel fait figure de favori. À moins que le centre de gravité de l’organisation terroriste ne se déplace ailleurs, comme au Sahel. Dans ce cas, Abou Oubaïda Youssef al-Annabi, le chef d’al-Qaïda au Maghreb islamique, pourrait prendre la suite.
Saïf al-AdelQuoi qu’il en soit, al-Zawahiri est le deuxième chef d’une organisation jihadiste à avoir été éliminé par les États-Unis en l’espace de six mois. Pour rappel, en février, Abou Ibrahim al-Hachimi al-Qourachi, « l’émir » de Daesh, a été tué lors d’une opération des forces spéciales américaines alors qu’il se cachait à Atmeh, dans la province syrienne d’Idleb.
a été tué Opex 360
Général Parisot : « Nous avons de la chance » quand un hélicoptère Puma est disponible en Nouvelle-Calédonie
par Laurent Lagneau · 1 août 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerSelon la dernière édition des « chiffres clés de la Défense », l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] dispose encore de 23 hélicoptères Puma et Super Puma pour des missions de transport, de recherche et de sauvetage. Or, leur maintien en condition opérationnelle [MCO] devient de plus en plus compliqué à mesure qu’ils prennent de l’âge. Au point que, en 2019, le général Philippe Lavigne, alors chef d’état-major de l’AAE, avait plaidé pour louer une vingtaine d’appareils plus modernes afin de les remplacer.
Finalement, dans le cadre un plan gouvernemental de soutien à la filière aéronautique, dévoilé en juin 2020 afin de faire face aux conséquences de la pandémie de covid-19, il fut annoncé que l’AAE serait dotée de huit hélicoptères H225M Caracal neufs. Ce qui était cependant encore loin de faire le compte… Toujours que ces appareils furent commandés à Airbus Helicopters en avril 2021, leur livraison devant commencer à partir de 2024. Quant au projet de location, il est apparemment passé à la trappe étant donné qu’il n’a pas fait parler de lui [et l’avis de marché diffusé en octobre 2019 est clos].
En attendant, et alors que les chiffres relatifs à la disponibilité des aéronefs ne sont plus diffusés par la ministère des Armées, la situation des Puma de l’AAE ne s’est visiblement pas améliorée. Lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 20 juillet, le major général de l’armée de l’Air & de l’Espace [MGAAE], le général Frédéric Parisot, n’a pas manqué d’attirer l’attention des députés sur cette dernière.
« Ce sont les flottes les plus anciennes qui sont les moins disponibles. À l’aéroport international de Nouméa, la Tontouta, nous avons de la chance lorsqu’un PUMA est disponible sur les trois dont nous disposons. Je rappelle que la moyenne d’âge de la flotte Puma est de quarante-trois ans », a en effet déclaré le général Parisot.
Ce problème n’est pas propre aux hélicoptères basés en Nouvelle-Calédonie… Ceux mis en oeuvre par les Forces armées en Guyane [FAG] ne sont pas mieux lotis… Au point que, en 2021, des sénateurs avaient indiqué que des légionnaires du 3e Régiment Étranger d’Infanterie, alors engagés dans l’opération Harpie, avaient dû rester 72 jours en forêt, faute de moyens aériens pour les récupérer.
Et le sénateur Cédric Perrin avait alors relevé qu’il fallait 18 heures de travail aux mécaniciens pour permettre à un Puma d’effectuer une heure de vol. « Nous avons décortiqué les causes avec le commandant de la base aérienne et on retrouve toujours les mêmes causes : disponibilité des pièces de rechange, vétusté des matériels. On ne peut pas faire de miracles avec des appareils de 44 ans d’âge! », avait-il expliqué.
Photo : FANC
Général Parisot : « Nous avons de la chance » quand un hélicoptère Puma est disponible en Nouvelle-Calédonie
par Laurent Lagneau · 1 août 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerSelon la dernière édition des « chiffres clés de la Défense », l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] dispose encore de 23 hélicoptères Puma et Super Puma pour des missions de transport, de recherche et de sauvetage. Or, leur maintien en condition opérationnelle [MCO] devient de plus en plus compliqué à mesure qu’ils prennent de l’âge. Au point que, en 2019, le général Philippe Lavigne, alors chef d’état-major de l’AAE, avait plaidé pour louer une vingtaine d’appareils plus modernes afin de les remplacer.
Finalement, dans le cadre un plan gouvernemental de soutien à la filière aéronautique, dévoilé en juin 2020 afin de faire face aux conséquences de la pandémie de covid-19, il fut annoncé que l’AAE serait dotée de huit hélicoptères H225M Caracal neufs. Ce qui était cependant encore loin de faire le compte… Toujours que ces appareils furent commandés à Airbus Helicopters en avril 2021, leur livraison devant commencer à partir de 2024. Quant au projet de location, il est apparemment passé à la trappe étant donné qu’il n’a pas fait parler de lui [et l’avis de marché diffusé en octobre 2019 est clos].
En attendant, et alors que les chiffres relatifs à la disponibilité des aéronefs ne sont plus diffusés par la ministère des Armées, la situation des Puma de l’AAE ne s’est visiblement pas améliorée. Lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 20 juillet, le major général de l’armée de l’Air & de l’Espace [MGAAE], le général Frédéric Parisot, n’a pas manqué d’attirer l’attention des députés sur cette dernière.
« Ce sont les flottes les plus anciennes qui sont les moins disponibles. À l’aéroport international de Nouméa, la Tontouta, nous avons de la chance lorsqu’un PUMA est disponible sur les trois dont nous disposons. Je rappelle que la moyenne d’âge de la flotte Puma est de quarante-trois ans », a en effet déclaré le général Parisot.
Ce problème n’est pas propre aux hélicoptères basés en Nouvelle-Calédonie… Ceux mis en oeuvre par les Forces armées en Guyane [FAG] ne sont pas mieux lotis… Au point que, en 2021, des sénateurs avaient indiqué que des légionnaires du 3e Régiment Étranger d’Infanterie, alors engagés dans l’opération Harpie, avaient dû rester 72 jours en forêt, faute de moyens aériens pour les récupérer.
Et le sénateur Cédric Perrin avait alors relevé qu’il fallait 18 heures de travail aux mécaniciens pour permettre à un Puma d’effectuer une heure de vol. « Nous avons décortiqué les causes avec le commandant de la base aérienne et on retrouve toujours les mêmes causes : disponibilité des pièces de rechange, vétusté des matériels. On ne peut pas faire de miracles avec des appareils de 44 ans d’âge! », avait-il expliqué.
Photo : FANC
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Finalement, dans le cadre un plan gouvernemental de soutien à la filière aéronautique, dévoilé en juin 2020 afin de faire face aux conséquences de la pandémie de covid-19, il fut annoncé que l’AAE serait dotée de huit hélicoptères H225M Caracal neufs. Ce qui était cependant encore loin de faire le compte… Toujours que ces appareils furent commandés à Airbus Helicopters en avril 2021, leur livraison devant commencer à partir de 2024. Quant au projet de location, il est apparemment passé à la trappe étant donné qu’il n’a pas fait parler de lui [et l’avis de marché diffusé en octobre 2019 est clos].
En attendant, et alors que les chiffres relatifs à la disponibilité des aéronefs ne sont plus diffusés par la ministère des Armées, la situation des Puma de l’AAE ne s’est visiblement pas améliorée. Lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 20 juillet, le major général de l’armée de l’Air & de l’Espace [MGAAE], le général Frédéric Parisot, n’a pas manqué d’attirer l’attention des députés sur cette dernière.
« Ce sont les flottes les plus anciennes qui sont les moins disponibles. À l’aéroport international de Nouméa, la Tontouta, nous avons de la chance lorsqu’un PUMA est disponible sur les trois dont nous disposons. Je rappelle que la moyenne d’âge de la flotte Puma est de quarante-trois ans », a en effet déclaré le général Parisot.
Ce problème n’est pas propre aux hélicoptères basés en Nouvelle-Calédonie… Ceux mis en oeuvre par les Forces armées en Guyane [FAG] ne sont pas mieux lotis… Au point que, en 2021, des sénateurs avaient indiqué que des légionnaires du 3e Régiment Étranger d’Infanterie, alors engagés dans l’opération Harpie, avaient dû rester 72 jours en forêt, faute de moyens aériens pour les récupérer.
Et le sénateur Cédric Perrin avait alors relevé qu’il fallait 18 heures de travail aux mécaniciens pour permettre à un Puma d’effectuer une heure de vol. « Nous avons décortiqué les causes avec le commandant de la base aérienne et on retrouve toujours les mêmes causes : disponibilité des pièces de rechange, vétusté des matériels. On ne peut pas faire de miracles avec des appareils de 44 ans d’âge! », avait-il expliqué.
Photo : FANC
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Finalement, dans le cadre un plan gouvernemental de soutien à la filière aéronautique, dévoilé en juin 2020 afin de faire face aux conséquences de la pandémie de covid-19, il fut annoncé que l’AAE serait dotée de huit hélicoptères H225M Caracal neufs. Ce qui était cependant encore loin de faire le compte… Toujours que ces appareils furent commandés à Airbus Helicopters en avril 2021, leur livraison devant commencer à partir de 2024. Quant au projet de location, il est apparemment passé à la trappe étant donné qu’il n’a pas fait parler de lui [et l’avis de marché diffusé en octobre 2019 est clos].
l’avis de marchéEn attendant, et alors que les chiffres relatifs à la disponibilité des aéronefs ne sont plus diffusés par la ministère des Armées, la situation des Puma de l’AAE ne s’est visiblement pas améliorée. Lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 20 juillet, le major général de l’armée de l’Air & de l’Espace [MGAAE], le général Frédéric Parisot, n’a pas manqué d’attirer l’attention des députés sur cette dernière.
« Ce sont les flottes les plus anciennes qui sont les moins disponibles. À l’aéroport international de Nouméa, la Tontouta, nous avons de la chance lorsqu’un PUMA est disponible sur les trois dont nous disposons. Je rappelle que la moyenne d’âge de la flotte Puma est de quarante-trois ans », a en effet déclaré le général Parisot.
Ce problème n’est pas propre aux hélicoptères basés en Nouvelle-Calédonie… Ceux mis en oeuvre par les Forces armées en Guyane [FAG] ne sont pas mieux lotis… Au point que, en 2021, des sénateurs avaient indiqué que des légionnaires du 3e Régiment Étranger d’Infanterie, alors engagés dans l’opération Harpie, avaient dû rester 72 jours en forêt, faute de moyens aériens pour les récupérer.
Et le sénateur Cédric Perrin avait alors relevé qu’il fallait 18 heures de travail aux mécaniciens pour permettre à un Puma d’effectuer une heure de vol. « Nous avons décortiqué les causes avec le commandant de la base aérienne et on retrouve toujours les mêmes causes : disponibilité des pièces de rechange, vétusté des matériels. On ne peut pas faire de miracles avec des appareils de 44 ans d’âge! », avait-il expliqué.
Photo : FANC
Valeurs Actuelles
“La mécanique du climat est intrinsèquement chaotique”
Valeurs actuelles. Commençons par nous faire peur : de combien de degrés la température mondiale a-t-elle augmenté en 2019 ?
François Gervais. Par rapport à la moyenne des mesures satellitaires depuis 1979, l’augmentation a été de 0,28 °C en 2019. Pas de quoi s’en effrayer car la température est redescendue aussi vite qu’elle est montée, retrouvant les trois premiers mois de 2022 l’écart de 0,04 °C observé en 2018. Il s’agissait d’une fluctuation momentanée due à El Niño, un phénomène causé par une baisse elle aussi momentanée de vitesse des vents dans le Pacifique, les alizés, soufflant habituellement d’est en ouest au voisinage de l’équateur. Hors telles fluctuations aléatoires, la tendance est à une augmentation de 0,4 °C depuis 1945, année marquant le début de l’accélération des émissions de CO2. Toutefois, de 1910 à 1945, la hausse a atteint 0,6 °C, davantage donc que les 0,4 °C depuis 1945, dans une période où les émissions étaient trop faibles pour l’expliquer, témoignant de la variabilité naturelle du climat.
Quelles conséquences la pandémie a-t-elle eues sur le volume de CO2 et sur la température ?
Mesurée à l’Observatoire de Mauna Loa, la hausse annuelle du CO2 dans l’atmosphère apparaît différente d’une année à l’autre. En 1992, année froide à cause des aérosols envoyés dans la haute atmosphère par le volcan Pinatubo et qui ont partiellement voilé le Soleil, la hausse n’a été que de 0,49 partie par million (ppm) d’un volume d’air, soit 3,8 gigatonnes. Les années chaudes comme 1998 et 2016, marquées par une fluctuation El Niño intense, la hausse annuelle a atteint 23 gigatonnes. Compte tenu de l’amplitude de ces variations, possiblement liées à la température des océans car ils contiennent quelque soixante fois plus de CO2 que l’atmosphère, les conséquences des confinements sont passées à peu près inaperçues.
Ce qui n’empêche pas certains “responsables” de prôner des confinements à répétition…
La présidente du Haut Conseil pour le climat, s’inspirant des confinements liés à la pandémie et de la baisse des émissions qu’ils ont provoquée, laisse effectivement entendre dans Nature Climate Change que de telles mesures coercitives aideraient à atteindre la neutralité carbone prônée d’ici 2050.
À ce propos, pourquoi dites-vous que l’objectif de la « neutralité carbone » a tout du « suicide conscient » ?
Les trois quarts des émissions relèvent de pays, en particulier asiatiques, qui ont fait savoir lors de la Cop26 de Glasgow, en novembre 2021, qu’ils continueront à émettre, considérant n’avoir pas d’autre choix pour poursuivre leur développement. L’objectif de neutralité carbone est prôné par la Commission européenne, le Royaume-Uni et l’Amérique du Nord, qui totalisent seulement un quart des émissions. Cesser pour eux d’émettre d’ici 2050 aurait ainsi un impact limité au plus à un quart de 0,2 °C selon le Giec, soit 0,05 °C. La décarbonation de la France, pour sa part, éviterait d’ici là un réchauffement de la Terre de l’ordre du millième de degré. Éviter un tel “épouvantable” millième justifie-t-il d’augmenter massivement les taxes sur l’énergie, les malus sur les véhicules à moteur thermique, de pénaliser les habitations et les entreprises, d’interdire — du moins de limiter — les vols en avion, d’amplifier une précarité énergétique, facteur de retour à une pauvreté généralisée dont justement veulent se sortir les pays responsables des trois quarts des émissions ?
En ciblant ainsi le CO2, on se trompe d’adversaire ?
En 2019, un tiers des émissions de CO2, soit 12 milliards de tonnes, presque autant que les 16 restés dans l’atmosphère, ont enrichi la végétation terrestre par photosynthèse. Une troisième proportion captée par les océans contribue à fertiliser la végétation marine comme le plancton. Tout au long des trente-trois années durant lesquelles le verdissement de la Terre a été observé par satellite, avec un accroissement de superficie végétale mesuré par satellite équivalant à un continent de 18 millions de kilomètres carrés, la biomasse végétale s’est accrue de l’ordre de 24 %. En élargissant son champ d’action naturel, la biomasse supplémentaire peut être favorable à la biodiversité. Le bénéfice a été évalué pour 45 plantes nutritives qui assurent 95 % de la nourriture de l’humanité en céréales, fruits et légumes. Il a atteint 3 200 milliards de dollars en cinquante ans. Décarboner au lieu de laisser le CO2 continuer à fertiliser la Terre, alors que la population mondiale augmente, serait contrarier la lutte contre la faim dans le monde. Et pourquoi décarboner la France ? Pour éviter qu’elle soit traînée devant les tribunaux au motif de réchauffer la planète d’un millième de degré d’ici 2050 ?
Revenons aux prédictions : si la “catastrophe” se poursuit, de combien de degrés la planète se sera-t-elle réchauffée en 2050 ?
Dans son rapport AR6, le Giec précise que « chaque 1 000 milliards de tonnes d’émissions de CO2 cumulées devrait probablement réchauffer la Terre de 0,27 °C à 0,63 °C avec une meilleure estimation de 0,45 °C » et que « les continents et les océans ont absorbé une proportion quasi constante (globalement de 56 %) des émissions de CO2 ». En 2019, la fraction des émissions ajoutée à l’atmosphère, mesurée à Mauna Loa, a été de 16 milliards de tonnes (soit 44 % des 32 émises) provoquant selon le Giec un réchauffement de 0,007 °C.
À ce rythme, le réchauffement d’ici 2050 n’excéderait pas 0,2 °C. C’est dérisoire par exemple devant les 6 °C d’écart de température moyenne entre les Ardennes et le pourtour méditerranéen, et surtout comparé à l’écart d’une quinzaine de degrés entre la température de l’après-midi lors d’une belle journée printanière et celle du lendemain matin en l’absence de couverture nuageuse. Toutefois, les chiffres du Giec apparaissent entachés d’une grande incertitude, soulignant qu’il n’y a pas consensus chez les modélisateurs du climat. Ces chiffres sont surtout relativisés par quelque 4 275 travaux publiés dans des revues scientifiques internationales à comité de lecture mais non pris en compte par le Giec, au contraire de sa mission.
Comment expliquez-vous l’écart qu’il y a entre la petitesse d’un phénomène et l’énormité de la façon dont il est présenté au public ?
Pour un esprit rationnel, c’est effectivement incompréhensible. Sauf si l’on met en regard le chiffrage de la Banque mondiale de 89 000 milliards de dollars à lever d’ici 2030 pour la “finance climatique”. Ce montant pharaonique pose au moins deux questions : qui tient à profiter de cette formidable manne ? Et qui paierait ?
Vous notez par exemple que le groupe I du Giec reconnaît extrêmement peu probable le scénario RCP 8.5, ce qui n’empêche pas le groupe II de le mentionner quasiment une fois sur deux dans ses projections — comment est-ce possible ?
Le scénario RCP 8.5, le plus alarmiste, imagine une augmentation du CO2 dans l’atmosphère au-delà de 2100 jusqu’à douze fois supérieure à tout ce qui a déjà été émis en un siècle, ce qui semble parfaitement irréaliste, comme le reconnaît le groupe I. Aussi irréaliste soit-il, ce scénario semble toutefois indispensable pour alimenter le narratif catastrophiste du groupe II…
Comment expliquez-vous que ce système perdure ?
Le Pr Richard Lindzen, climatologue réputé, ancien titulaire de la chaire Alfred P. Sloan de météorologie au prestigieux Massachussetts Institute of Technology, le Pr John Christy, primé par la Nasa pour le développement des mesures de température en fonction de l’altitude par ballons-sondes et satellites, Judith Curry qui était présidente de l’École des sciences atmosphériques et de la Terre au Georgia Institute of Technology, ou Steven Koonin qui était sous-secrétaire des Sciences dans le département de l’Énergie sous la présidence de Barack Obama, tous font part de leur inquiétude quant au risque que la science soit en train de perdre sa raison d’être, âprement méritée, qui faisait d’elle l’outil le plus efficace pour l’évaluation objective. Pourquoi ne sont-ils pas écoutés ? Vraisemblablement parce qu’ils contrarient une convergence de trop puissants intérêts.
Revenons à la vraie science : pourquoi dites-vous que l’effet de serre est mal nommé ? Pouvez-vous expliquer aux lecteurs non spécialistes le rôle et la limite du CO2 dans le réchauffement de l’atmosphère ?
Une serre tropicale comporte une paroi de verre transparente aux rayons du Soleil mais opaque au rayonnement thermique émis par l’intérieur de la serre. Il n’y a pas de paroi dans l’atmosphère, d’où le caractère impropre de la terminologie. La vibration de deux atomes liés au sein d’une molécule qui en comporte au moins deux différents, comme hydrogène H et oxygène O dans la vapeur d’eau, C et O dans le dioxyde de carbone, et qui portent des charges électriques de signes contraires, crée un dipôle oscillant. Il émet un rayonnement thermique à ses fréquences spécifiques de vibration. Le phénomène se mesure couramment avec un spectromètre infrarouge.
Dans l’atmosphère, le principal émetteur est de loin la vapeur d’eau, et heureusement sinon la température de la Terre serait de 30 °C inférieure, la rendant difficilement vivable et habitable. La concentration de CO2 dans l’atmosphère augmente de 0,5 % par an. À ce rythme, elle n’est pas près de doubler. Même si tel était le cas, le déficit d’émission thermique évalué à partir du spectre infrarouge provoquerait une élévation de température d’un peu moins de 1 °C. Augmentant de façon non pas exponentielle mais au contraire logarithmique, le phénomène n’est pas saturé mais son impact s’amoindrit progressivement.
Et dans celui des océans dont on parle beaucoup, sur le mode “bombe à retardement”…
Autant le phénomène El Niño illustre que l’océan Pacifique peut chauffer l’atmosphère avec un impact momentané sur la météorologie mondiale, autant le CO2 ne peut chauffer les océans qu’à la marge, car la profondeur de pénétration de son rayonnement thermique dans l’eau reste micrométrique. C’est le Soleil qui chauffe les océans. La hausse de leur niveau est la lente finale d’une hausse plus importante et plus rapide, qui a atteint 120 mètres, a commencé il y a quinze mille ans après la fonte des glaces du dernier âge glaciaire et a ralenti voici sept mille ans.
Le niveau de la mer a augmenté de 0,15 à 0,25 mètre entre 1901 et 2018, reconnaît le rapport AR6 du Giec, soit une augmentation moyenne de 1,7 millimètre par an, sans certitude qu’elle soit causée par les émissions de CO2 puisque les enregistrements des marégraphes les plus anciens montrent une hausse similaire avant l’accélération des émissions à partir de 1945. Extrapolée d’ici 2050, la hausse atteindrait 5 centimètres, beaucoup moins que l’amplitude des marées ou des vagues par gros temps. Une vaguelette de 5 centimètres relève-t-elle de la menace existentielle ? Par ailleurs et contrairement au narratif courant, avec un potentiel hydrogène (pH) de 8,1, les océans ne sont pas acides, ce qui supposerait un pH inférieur à 7, et le resteront compte tenu d’une baisse de pH annuelle qui n’excède pas 0,0017.
Quelle est, selon vous, la (ou les) principale(s) pierre(s) dans le jardin de l’alarmisme, et du récit causal suivant : homme = CO2 = température en hausse = catastrophe planétaire ?
Sur les 0,4 °C d’augmentation de température depuis 1945, 0,3 °C peut être imputé au CO2 si l’on se base sur le petit déficit d’émission thermique vers l’espace depuis lors. D’ici 2050, au rythme actuel, le déficit pourrait provoquer un réchauffement additionnel de 0,14 °C, dont 0,04 °C imputable au principal émetteur, la Chine, qui consomme pourtant la moitié du charbon mondial. De tels chiffres frisant le zéro sont-ils franchement synonymes d’“urgence”, de “crise”, “code rouge”, “menace existentielle” ? Selon les projections des modèles de climat, le réchauffement devrait être plus marqué à chacun des deux pôles. Or, mesurée depuis 1957 à la base Amundsen-Scott située au pôle Sud, la température n’a nullement augmenté. Par une température inférieure à – 30 °C au cœur de l’été austral, la glace ne risque pas de fondre. Mieux, contrairement aux projections des modèles de climat repris par le Giec, la superficie de banquise antarctique a augmenté en moyenne de 11 300 kilomètres carrés par an selon les observations satellitaires commencées en 1979.
Si l’homme a une influence finalement limitée sur le climat, comment décririez-vous, de manière très basique, le Meccano qui régit ce système complexe ? Quelles sont les grandes variables essentielles ?
Le climat obéit principalement au Soleil mais aussi à quantité de variables dont les vents, susceptibles de véhiculer les nuages, et leur direction changeante selon les écarts aléatoires de pression atmosphérique. Les sous-systèmes majeurs sont l’atmosphère, les océans, les glaciers dont le principal, la calotte glaciaire antarctique, les banquises, la biosphère et l’empreinte humaine autre que les gaz dits à effet de serre comme l’effet d’îlot de chaleur urbain. Chacun d’entre eux a ses propres cycles internes, ses résonances et ses rétroactions. Chacun interagit avec chacun des autres, rendant la mécanique du climat intrinsèquement chaotique au sens mathématique du terme et donc difficilement prédictible.
Pouvez-vous citer, pour quelques domaines cruciaux, les noms de scientifiques dont les travaux devraient, selon vous, absolument être connus de ceux qui s’intéressent à ces questions ?
En plus des éminents climatologues déjà cités, Clintel.org liste pas moins de 1 089 scientifiques, y compris un Prix Nobel de physique, ingénieurs, professionnels de l’environnement et de la santé qui ont signé la déclaration « Il n’y a pas d’urgence climatique ». Le choix est vaste. Parmi les 93 signataires français, j’ai plaisir à citer les travaux récents de mon collègue le Pr Vincent Courtillot, ancien directeur de l’Institut de physique du globe de Paris, membre de l’Académie des sciences, montrant la prééminence du rôle du Soleil sur le climat.
Impasses climatiques, les contradictions du discours alarmiste sur le climat, de François Gervais, L’Artilleur, 304 pages, 20 €.
Opex 360
L’Allemagne propose à la Pologne d’acheter conjointement des chars Leopard 2 « plus modernes »
par Laurent Lagneau · 1 août 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerAprès avoir transféré à l’armée ukranienne la quasi-totalité de ses chars T-72 hérités de son passé communiste, la Pologne espérait que le déficit capacitaire qui en résultait allait être compensé par la livraison de Leopard 2 cédés par l’Allemagne, au titre de son initiative « Ringstausch », laquelle vise à remplacer les armements d’origine soviétique envoyés par les pays de l’Otan avec des équipements allemands.
Pour l’armée polonaise, vouloir des Leopard 2 était logique dans la mesure où elle en disposait déjà… Seulement, Berlin fit savoir à Varsovie que cela n’allait pas être possible. Du moins dans l’immédiat, sauf à prélever des chars dans l’inventaire de la Bundeswehr… Il est clair que « nous ne pouvons pas livrer du matériel lourd en appuyant sur un bouton ou en claquant des doigts. Il est important que nous soyons en communication constante les uns avec les autres afin d’éviter tout malentendu », avait d’ailleurs expliqué Annalena Baerbock, la ministre allemande des Affaires étrangères.
Le gouvernement allemand « n’a pas tenu ses promesses » et « franchement, nous en sommes très déçu », avait déploré Andrzej Duda, le président polonais. « Nous avons fourni à l’Ukraine un grand nombre de chars. Ce faisant, nous avons affaibli notre propre potentiel militaire et nous avons épuisé nos propres stocks militaires. C’est pourquoi la Pologne espérait également le soutien de l’Allemagne », avait-il ajouté.
Le 19 juillet dernier, il a été avancé que Berlin avait proposé de livrer à la Pologne seulement 20 Leopard 2 à partir d’avril 2023. « Il y a des cadeaux qui ne doivent être acceptés qu’avec beaucoup de prudence », fit valoir Mariusz Błaszczak, le ministre polonais de la Défense. Le vice-ministre polonais des Affaires étrangères, Szymon Szynkowski vel Sęk, se montra plus direct, voyant dans cette offre une « manoeuvre trompeuse »…
Quoi qu’il en soit, la Pologne a obtenu 116 chars M1A2 Abrams d’occasion, qui viendront s’ajouter aux 250 M1A2 Abrams SEPv3 – neufs – qu’elle a commandés auprès des États-Unis pour environ cinq milliards d’euros. Et, la semaine passée, elle a signé un accord pour se procurer 180 char K2 « Black Panther » de facture sud-coréenne. Plus tard, 800 autres exemplaires, assemblés par l’industrie polonaise, compléteront la dotation de l’armée polonaise. Les besoins de celle-ci seront-ils ainsi entièrement comblés?
En tout cas, dans un courrier adressé à son homologue polonais, la ministre allemande de la Défense, Christine Lambrecht, a proposé à Varsovie un « achat conjoint de chars de combat ultra-modernes Leopard 2 » auprès de l’industrie d’outre-Rhin. Et de préciser que Berlin ferait en sorte que la Pologne soit « prioritaire pour la livraison de ces nouveaux chars »… alors que la République tchèque, qui a également cédé ses T-72 à l’Ukraine, attend une quarantaine de Leopard 2A7+ [soit la version la plus récente] ainsi qu’une vingtaine de Leopard 2A4 d’occasion.
Das deutsche "Angebot" nach 3 Monaten Reflexionszeit: 20 #Leopard 2 Panzer. Lieferungen ab April 2023, 1 Stück monatlich, ab Okt. 2023 – 3 Stück monatlich. Zur Erinnerung: #Polen hat fast 300 #T72 an die #Ukraine gegeben in den ersten 2 Monaten 2/
— Roderich Kiesewetter🇪🇺🇩🇪🇺🇳🇺🇦 (@RKiesewetter) July 19, 2022
En outre, Mme Lambrecht evoque aussi la possibilité de céder à l’armée polonaise une centaine de chars Leopard 1A5 que la Bundeswehr a retirés du service en… 2003, ainsi que des véhicules de combat d’infanterie Marder.
Dans sa lettre, dont le contenu a été révélé par la Süddeutsche Zeitung, Mme Lambrecht demande à son homologue polonais d’être « compréhensif » car la « Bundeswehr manque également d’équipements modernes ». Ainsi, a-t-elle écrit, « comme vous le savez, une compensation [des dons de la Pologne à l’Ukraine] à partir des stocks de la Bundeswehr n’est pas possible, compte tenu de notre propre manque à gagner et du respect de nos obligations envers l’Otan ».
« Votre pays a apporté un soutien efficace à l’Ukraine, avec le don généreux et surtout très rapide de chars. Pour cela, vous avez mon plus grand respect personnel et mes sincères remerciements », a encore dit Mme Lambrecht au ministre polonais. Pas sûr que cela suffise pour recoller les morceaux…
L’Allemagne propose à la Pologne d’acheter conjointement des chars Leopard 2 « plus modernes »
par Laurent Lagneau · 1 août 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerAprès avoir transféré à l’armée ukranienne la quasi-totalité de ses chars T-72 hérités de son passé communiste, la Pologne espérait que le déficit capacitaire qui en résultait allait être compensé par la livraison de Leopard 2 cédés par l’Allemagne, au titre de son initiative « Ringstausch », laquelle vise à remplacer les armements d’origine soviétique envoyés par les pays de l’Otan avec des équipements allemands.
Pour l’armée polonaise, vouloir des Leopard 2 était logique dans la mesure où elle en disposait déjà… Seulement, Berlin fit savoir à Varsovie que cela n’allait pas être possible. Du moins dans l’immédiat, sauf à prélever des chars dans l’inventaire de la Bundeswehr… Il est clair que « nous ne pouvons pas livrer du matériel lourd en appuyant sur un bouton ou en claquant des doigts. Il est important que nous soyons en communication constante les uns avec les autres afin d’éviter tout malentendu », avait d’ailleurs expliqué Annalena Baerbock, la ministre allemande des Affaires étrangères.
Le gouvernement allemand « n’a pas tenu ses promesses » et « franchement, nous en sommes très déçu », avait déploré Andrzej Duda, le président polonais. « Nous avons fourni à l’Ukraine un grand nombre de chars. Ce faisant, nous avons affaibli notre propre potentiel militaire et nous avons épuisé nos propres stocks militaires. C’est pourquoi la Pologne espérait également le soutien de l’Allemagne », avait-il ajouté.
Le 19 juillet dernier, il a été avancé que Berlin avait proposé de livrer à la Pologne seulement 20 Leopard 2 à partir d’avril 2023. « Il y a des cadeaux qui ne doivent être acceptés qu’avec beaucoup de prudence », fit valoir Mariusz Błaszczak, le ministre polonais de la Défense. Le vice-ministre polonais des Affaires étrangères, Szymon Szynkowski vel Sęk, se montra plus direct, voyant dans cette offre une « manoeuvre trompeuse »…
Quoi qu’il en soit, la Pologne a obtenu 116 chars M1A2 Abrams d’occasion, qui viendront s’ajouter aux 250 M1A2 Abrams SEPv3 – neufs – qu’elle a commandés auprès des États-Unis pour environ cinq milliards d’euros. Et, la semaine passée, elle a signé un accord pour se procurer 180 char K2 « Black Panther » de facture sud-coréenne. Plus tard, 800 autres exemplaires, assemblés par l’industrie polonaise, compléteront la dotation de l’armée polonaise. Les besoins de celle-ci seront-ils ainsi entièrement comblés?
En tout cas, dans un courrier adressé à son homologue polonais, la ministre allemande de la Défense, Christine Lambrecht, a proposé à Varsovie un « achat conjoint de chars de combat ultra-modernes Leopard 2 » auprès de l’industrie d’outre-Rhin. Et de préciser que Berlin ferait en sorte que la Pologne soit « prioritaire pour la livraison de ces nouveaux chars »… alors que la République tchèque, qui a également cédé ses T-72 à l’Ukraine, attend une quarantaine de Leopard 2A7+ [soit la version la plus récente] ainsi qu’une vingtaine de Leopard 2A4 d’occasion.
Das deutsche "Angebot" nach 3 Monaten Reflexionszeit: 20 #Leopard 2 Panzer. Lieferungen ab April 2023, 1 Stück monatlich, ab Okt. 2023 – 3 Stück monatlich. Zur Erinnerung: #Polen hat fast 300 #T72 an die #Ukraine gegeben in den ersten 2 Monaten 2/
— Roderich Kiesewetter🇪🇺🇩🇪🇺🇳🇺🇦 (@RKiesewetter) July 19, 2022
En outre, Mme Lambrecht evoque aussi la possibilité de céder à l’armée polonaise une centaine de chars Leopard 1A5 que la Bundeswehr a retirés du service en… 2003, ainsi que des véhicules de combat d’infanterie Marder.
Dans sa lettre, dont le contenu a été révélé par la Süddeutsche Zeitung, Mme Lambrecht demande à son homologue polonais d’être « compréhensif » car la « Bundeswehr manque également d’équipements modernes ». Ainsi, a-t-elle écrit, « comme vous le savez, une compensation [des dons de la Pologne à l’Ukraine] à partir des stocks de la Bundeswehr n’est pas possible, compte tenu de notre propre manque à gagner et du respect de nos obligations envers l’Otan ».
« Votre pays a apporté un soutien efficace à l’Ukraine, avec le don généreux et surtout très rapide de chars. Pour cela, vous avez mon plus grand respect personnel et mes sincères remerciements », a encore dit Mme Lambrecht au ministre polonais. Pas sûr que cela suffise pour recoller les morceaux…
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Pour l’armée polonaise, vouloir des Leopard 2 était logique dans la mesure où elle en disposait déjà… Seulement, Berlin fit savoir à Varsovie que cela n’allait pas être possible. Du moins dans l’immédiat, sauf à prélever des chars dans l’inventaire de la Bundeswehr… Il est clair que « nous ne pouvons pas livrer du matériel lourd en appuyant sur un bouton ou en claquant des doigts. Il est important que nous soyons en communication constante les uns avec les autres afin d’éviter tout malentendu », avait d’ailleurs expliqué Annalena Baerbock, la ministre allemande des Affaires étrangères.
Le gouvernement allemand « n’a pas tenu ses promesses » et « franchement, nous en sommes très déçu », avait déploré Andrzej Duda, le président polonais. « Nous avons fourni à l’Ukraine un grand nombre de chars. Ce faisant, nous avons affaibli notre propre potentiel militaire et nous avons épuisé nos propres stocks militaires. C’est pourquoi la Pologne espérait également le soutien de l’Allemagne », avait-il ajouté.
Le 19 juillet dernier, il a été avancé que Berlin avait proposé de livrer à la Pologne seulement 20 Leopard 2 à partir d’avril 2023. « Il y a des cadeaux qui ne doivent être acceptés qu’avec beaucoup de prudence », fit valoir Mariusz Błaszczak, le ministre polonais de la Défense. Le vice-ministre polonais des Affaires étrangères, Szymon Szynkowski vel Sęk, se montra plus direct, voyant dans cette offre une « manoeuvre trompeuse »…
Quoi qu’il en soit, la Pologne a obtenu 116 chars M1A2 Abrams d’occasion, qui viendront s’ajouter aux 250 M1A2 Abrams SEPv3 – neufs – qu’elle a commandés auprès des États-Unis pour environ cinq milliards d’euros. Et, la semaine passée, elle a signé un accord pour se procurer 180 char K2 « Black Panther » de facture sud-coréenne. Plus tard, 800 autres exemplaires, assemblés par l’industrie polonaise, compléteront la dotation de l’armée polonaise. Les besoins de celle-ci seront-ils ainsi entièrement comblés?
En tout cas, dans un courrier adressé à son homologue polonais, la ministre allemande de la Défense, Christine Lambrecht, a proposé à Varsovie un « achat conjoint de chars de combat ultra-modernes Leopard 2 » auprès de l’industrie d’outre-Rhin. Et de préciser que Berlin ferait en sorte que la Pologne soit « prioritaire pour la livraison de ces nouveaux chars »… alors que la République tchèque, qui a également cédé ses T-72 à l’Ukraine, attend une quarantaine de Leopard 2A7+ [soit la version la plus récente] ainsi qu’une vingtaine de Leopard 2A4 d’occasion.
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En outre, Mme Lambrecht evoque aussi la possibilité de céder à l’armée polonaise une centaine de chars Leopard 1A5 que la Bundeswehr a retirés du service en… 2003, ainsi que des véhicules de combat d’infanterie Marder.
Dans sa lettre, dont le contenu a été révélé par la Süddeutsche Zeitung, Mme Lambrecht demande à son homologue polonais d’être « compréhensif » car la « Bundeswehr manque également d’équipements modernes ». Ainsi, a-t-elle écrit, « comme vous le savez, une compensation [des dons de la Pologne à l’Ukraine] à partir des stocks de la Bundeswehr n’est pas possible, compte tenu de notre propre manque à gagner et du respect de nos obligations envers l’Otan ».
« Votre pays a apporté un soutien efficace à l’Ukraine, avec le don généreux et surtout très rapide de chars. Pour cela, vous avez mon plus grand respect personnel et mes sincères remerciements », a encore dit Mme Lambrecht au ministre polonais. Pas sûr que cela suffise pour recoller les morceaux…
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Pour l’armée polonaise, vouloir des Leopard 2 était logique dans la mesure où elle en disposait déjà… Seulement, Berlin fit savoir à Varsovie que cela n’allait pas être possible. Du moins dans l’immédiat, sauf à prélever des chars dans l’inventaire de la Bundeswehr… Il est clair que « nous ne pouvons pas livrer du matériel lourd en appuyant sur un bouton ou en claquant des doigts. Il est important que nous soyons en communication constante les uns avec les autres afin d’éviter tout malentendu », avait d’ailleurs expliqué Annalena Baerbock, la ministre allemande des Affaires étrangères.
Le gouvernement allemand « n’a pas tenu ses promesses » et « franchement, nous en sommes très déçu », avait déploré Andrzej Duda, le président polonais. « Nous avons fourni à l’Ukraine un grand nombre de chars. Ce faisant, nous avons affaibli notre propre potentiel militaire et nous avons épuisé nos propres stocks militaires. C’est pourquoi la Pologne espérait également le soutien de l’Allemagne », avait-il ajouté.
Le 19 juillet dernier, il a été avancé que Berlin avait proposé de livrer à la Pologne seulement 20 Leopard 2 à partir d’avril 2023. « Il y a des cadeaux qui ne doivent être acceptés qu’avec beaucoup de prudence », fit valoir Mariusz Błaszczak, le ministre polonais de la Défense. Le vice-ministre polonais des Affaires étrangères, Szymon Szynkowski vel Sęk, se montra plus direct, voyant dans cette offre une « manoeuvre trompeuse »…
Quoi qu’il en soit, la Pologne a obtenu 116 chars M1A2 Abrams d’occasion, qui viendront s’ajouter aux 250 M1A2 Abrams SEPv3 – neufs – qu’elle a commandés auprès des États-Unis pour environ cinq milliards d’euros. Et, la semaine passée, elle a signé un accord pour se procurer 180 char K2 « Black Panther » de facture sud-coréenne. Plus tard, 800 autres exemplaires, assemblés par l’industrie polonaise, compléteront la dotation de l’armée polonaise. Les besoins de celle-ci seront-ils ainsi entièrement comblés?
En tout cas, dans un courrier adressé à son homologue polonais, la ministre allemande de la Défense, Christine Lambrecht, a proposé à Varsovie un « achat conjoint de chars de combat ultra-modernes Leopard 2 » auprès de l’industrie d’outre-Rhin. Et de préciser que Berlin ferait en sorte que la Pologne soit « prioritaire pour la livraison de ces nouveaux chars »… alors que la République tchèque, qui a également cédé ses T-72 à l’Ukraine, attend une quarantaine de Leopard 2A7+ [soit la version la plus récente] ainsi qu’une vingtaine de Leopard 2A4 d’occasion.
Das deutsche "Angebot" nach 3 Monaten Reflexionszeit: 20 #Leopard 2 Panzer. Lieferungen ab April 2023, 1 Stück monatlich, ab Okt. 2023 – 3 Stück monatlich. Zur Erinnerung: #Polen hat fast 300 #T72 an die #Ukraine gegeben in den ersten 2 Monaten 2/
— Roderich Kiesewetter🇪🇺🇩🇪🇺🇳🇺🇦 (@RKiesewetter) July 19, 2022
Das deutsche "Angebot" nach 3 Monaten Reflexionszeit: 20 #Leopard 2 Panzer. Lieferungen ab April 2023, 1 Stück monatlich, ab Okt. 2023 – 3 Stück monatlich. Zur Erinnerung: #Polen hat fast 300 #T72 an die #Ukraine gegeben in den ersten 2 Monaten 2/
#Leopard#Polen#T72#Ukraine— Roderich Kiesewetter🇪🇺🇩🇪🇺🇳🇺🇦 (@RKiesewetter) July 19, 2022
July 19, 2022
En outre, Mme Lambrecht evoque aussi la possibilité de céder à l’armée polonaise une centaine de chars Leopard 1A5 que la Bundeswehr a retirés du service en… 2003, ainsi que des véhicules de combat d’infanterie Marder.
Dans sa lettre, dont le contenu a été révélé par la Süddeutsche Zeitung, Mme Lambrecht demande à son homologue polonais d’être « compréhensif » car la « Bundeswehr manque également d’équipements modernes ». Ainsi, a-t-elle écrit, « comme vous le savez, une compensation [des dons de la Pologne à l’Ukraine] à partir des stocks de la Bundeswehr n’est pas possible, compte tenu de notre propre manque à gagner et du respect de nos obligations envers l’Otan ».
par la Süddeutsche Zeitung« Votre pays a apporté un soutien efficace à l’Ukraine, avec le don généreux et surtout très rapide de chars. Pour cela, vous avez mon plus grand respect personnel et mes sincères remerciements », a encore dit Mme Lambrecht au ministre polonais. Pas sûr que cela suffise pour recoller les morceaux…
Valeurs Actuelles
Vis ma vie d’écocitoyen !
Changer de chauffage
Un jour, j’ai décidé de remplacer ma chaudière au fuel par une pompe à chaleur (PAC) : 13 000 euros. En réalité, la PAC ne supprime pas la chaudière classique car, prudents – et la suite montrera qu’ils n’avaient pas tort -, les installateurs recommandent de conserver une chaudière d’appoint. Au cas où. Quel bilan ? Pendant deux ans, la PAC a fonctionné avec un ronronnement incessant et une explosion de la facture d’électricité. Puis il y eut la panne. Une panne puis deux. Pour chaque panne, comptez huit mois d’attente. Car les plombiers de base qui ont reçu leur formation PAC ne sont pas assez pointus pour réparer les pannes. Il faut faire appel au constructeur. Qui lui, est bien plus intéressé par installer de nouvelles PAC que par réparer les anciennes. Après deux pannes, plus de nouvelles. Exit la PAC. Retour à la chaudière au fuel. Bonne nouvelle : le ronronnement a cessé la nuit.
Trier ses déchets
Il faut recycler et pour recycler ses déchets, il faut les trier. Les communes ont installé des containers dédiés à cet effet. Les uns pour les emballages et le papier et les autres pour le verre. L’expérience montre que le tri est un désastre. Il faut savoir que lorsque le mauvais tri dépasse un certain seuil, l’ensemble de la benne est déclassé et n’est pas recyclé. Ainsi, il suffit d’un sac noué ou de quelques bouteilles dans le bac jaune pour que le container entier parte en incinérateur. Un margoulin irresponsable peut annuler les efforts des autres. Aussi, chaque soir, je fouille dans les poubelles pour en retirer les bouteilles que je porte consciencieusement dans le bac prévu à cet effet, 50 mètres plus loin. Mais comme les gens ont compris que le tri qu’ils faisaient ne servait à rien, ils ne le font même plus. Mieux, quand les communes en ont assez de payer des pénalités pour mauvais tri, elles suppriment les bacs dédiés et ne conservent que les containers d’ordures en mélange ! Un désastre. Idem pour le compostage des déchets organiques. Qui dit petit jardin dit petit composteur, certes, mais composteur tout de même. Les mouches et les guêpes, passe encore, mais quand les rats sont arrivés, j’ai dit “stop”.
“À nous de vous faire préférer le train”
Le train plutôt que la voiture. Certes. Mais 9 fois sur 10, le voyage en voiture est moins cher qu’en train. À deux, c’est 10 fois sur 10. Comment est-il possible qu’en plein défi climatique, la SNCF ait augmenté ses tarifs de 10 % ? Cherchez l’erreur. Voyager en train plutôt qu’en avion. Certes, là aussi. Mettons sur un Paris-Lisbonne. Vous avez le choix entre trois heures en avion pour moins de 100 euros ou vingt-huit heures en train avec deux changements pour 260 euros. Cherchez (encore) l’erreur.
Changer de voiture
« Monsieur le propriétaire, j’envisage de changer mon véhicule diesel et de le remplacer par une voiture électrique. Mais avant de procéder à cet achat, pourriez-vous m’indiquer si la copropriété a prévu d’équiper le parking de prises de rechargement ? » Réponse : « Cher Monsieur. Cette question a été évoquée à la dernière assemblée générale et j’ai le regret de vous informer que la copropriété n’a pas prévu d’équiper le parking de prises de rechargement. » Quel est l’intérêt d’un propriétaire d’effectuer et de payer des travaux qui ne lui servent personnellement à rien ? Cherchez (toujours) l’erreur.
Isoler son habitation
C’est le nouveau dada écolo. Seulement voilà : les travaux sont à la charge du propriétaire pour réduire la consommation d’énergie… du locataire. Faute de pouvoir isoler par l’extérieur (qui suppose une décision de la copropriété), il est toujours possible de tenter une isolation par l’intérieur : 20 centimètres de moins sur chaque mur. Sur un studio de 18 mètres carrés, cela compte. Sans pouvoir majorer le loyer d’un euro, corseté qu’il est par la loi Alur. Voire en étant même obligé de le réduire, puisque la surface a diminué. Isoler la toiture ? Dans une copropriété, la toiture est financée par la copropriété, mais il faut reconnaître que l’isolation n’intéresse en vérité que les occupants du dernier étage. Quel est l’intérêt des copropriétaires de financer des travaux pour le confort de quelques-uns ? Et donc, pas d’isolation. Chercher des aides pour financer ses travaux ? Essayez, vous verrez ! C’est fou ce que l’administration sait faire quand elle s’y met.
Investir dans les renouvelables
Il fut un temps où la mode était aux éoliennes. Un grand fabricant mondial – Abengoa – a eu besoin de capitaux. J’ai donc investi une grosse somme d’argent sur le conseil avisé de mon “conseiller financier” de la banque Barclays. Trois mois après, la société s’écroule et décide une “restructuration de sa dette”. J’explique. Un jour vous avez une obligation qui vaut 100 et le lendemain, après la fameuse restructuration, elle ne vaut plus que 1. Quant à mon “expert” en carambouille, il continue tranquillement sa vie professionnelle.
Je ne me décourage pas. La mode des éoliennes passée, le vent a tourné en direction du solaire. Les parlementaires, les ministres ont fignolé leur discours en faveur d’un « plan solaire ». Je repère une start-up prometteuse. Française de surcroît. Une pépite à haut potentiel. L’équipe a mis au point un processus qui permet une accélération des mouvements des cellules photovoltaïques qui à son tour produit de l’électricité. Le rendement est amélioré de 15 %. Formidable. Je deviens actionnaire de lancement. Sauf que l’année qui suit, les Chinois se mettent eux aussi aux panneaux solaires et inondent le marché européen. Exit , la pépite. Et le capital investi a perdu 80 % de sa valeur.
On peut aussi installer des panneaux solaires soi-même. En théorie, la chose est facile. Il y a même des kits. À condition d’avoir les autorisations qui, évidemment, dépendent du lieu d’accrochage (au sol ou sur le toit). Il y a aussi un effet de seuil car avant une dizaine de panneaux, le coût est prohibitif. Mais les vraies difficultés commencent quand il s’agit de raccorder sa production au réseau ou pour sa propre consommation. Là encore, c’est fabuleux ce que l’administration sait faire quand elle s’y met.
Conclusion
Je crois avoir fait preuve de bonne volonté. J’ai essayé toute la panoplie de l’écoattitude. Cette année, je passe même mes vacances à pied. Cinq cents kilomètres sur le GR 34. Ce sera ma contribution à la survie des ours polaires ! Un dernier mot : quand la Chine programme d’ouvrir de nouvelles mines, l’Union européenne vote la fin des touillettes en plastique et la Ville de Paris mise sur les déplacements en trottinette. En réaction à la guerre en Ukraine, les deux principales décisions furent d’importer du gaz de schiste américain et de rouvrir les centrales à charbon. L’urgence climatique est la première victime de la guerre. Entre les discours convulsifs, l’inertie générale et les décisions des fanfarons, le citoyen écolo de base est totalement perdu.
* Nicolas-Jean Brehon est enseignant à Sciences Po Rennes.
Le Figaro
«Pour de nombreux jeunes, le droit à “ne pas être froissé” a pris le pas sur les valeurs républicaines»
Eugénie BoilaitENTRETIEN - Un sondage de l'institut CSA a montré une différence intergénérationnelle importante sur les sujets liés au religieux et aux valeurs républicaines. Pour Tarik Yildiz, l'influence croissante d'un relativisme anglo-saxon, du «chacun fait ce qu'il veut», s'additionne à la radicalité de certains jeunes musulmans.
Tarik Yildiz est sociologue. Il a notamment publié De la fatigue d'être soi au prêt-à-croire. Lutter contre la délinquance pour combattre le radicalisme islamiste (Éditions du Puits de Roulle, 2020).
FIGAROVOX. - Une étude menée par l'institut de sondage CSA a dévoilé que 91% de la population française approuve l'expulsion de «prédicateurs de nationalité étrangère tenant des discours contraires aux valeurs républicaines». Cependant, ils ne sont que 72% chez les 18-24 ans contre 98% chez les plus de 65 ans. Qu'est-ce que cela vous inspire ?
Tarik YILDIZ. - Avec toutes les précautions nécessaires qu'il faut prendre pour la bonne analyse d'un sondage, les différences entre les résultats dans les différentes catégories d'âge sondées confirment des travaux réalisés dans de nombreux contextes: la perception des jeunes adultes sur les sujets liés au religieux, à la laïcité et au respect des «valeurs de la République» se distingue, dans une certaine mesure, de celle du reste de la société.
Il faut tout d'abord rappeler qu'il n'est pas aisé de tirer des conclusions sans avoir isolé les facteurs potentiellement explicatifs: s'il existe effectivement une corrélation entre l'appartenance à une tranche d'âge et le positionnement sur différentes questions de société –en l'occurrence, l'expulsion de prédicateurs étrangers-, le lien de causalité n'est pas évident à démontrer. Les variables peuvent se croiser: âge, positionnement politique, entrée dans le monde du travail et plus largement situation professionnelle, situation familiale (et notamment présence d'enfant ou non), etc.
Par ailleurs, certains sociologues comme Jean-Paul Willaime, ont démontré une forme d'instabilité dans les identifications et l'expression d'opinions (politiques ou religieuses): les interprétations ne peuvent être trop figées étant donné le caractère particulièrement évolutif des résultats dans les catégories les plus jeunes.
La défiance vis-à-vis de l'État, perçu comme oppresseur par nature, dans la lignée d'une forme de lecture marxiste de la société, représente un facteur important chez les jeunes se revendiquant proche de la mouvance LFI.
Comment analysez-vous cette rupture générationnelle ?
Au-delà de ces précautions et en croisant les résultats avec d'autres études, nous pouvons évoquer certaines explications liées notamment à la catégorie socioprofessionnelle des individus interrogés. En effet, une corrélation peut apparaître entre l'âge et la position sociale. Cette dernière conditionnera le rapport aux évènements: un jeune étudiant aura par exemple moins de chances de vivre des tensions en raison de la religion sur son lieu de travail.
À lire aussiLaïcité à l’école: «Il faut réinitialiser le logiciel républicain, notamment pour les jeunes générations»
De même, le positionnement politique semble déterminant. La même étude révèle que 29% des personnes interrogées qui considèrent que l'expulsion du territoire d'imams de nationalité étrangère tenant des discours contraires aux «valeurs républicaines françaises» n'est pas une bonne idée déclarent être partisanes de la France Insoumise.
Cette «rupture générationnelle» semble ainsi s'expliquer non seulement par la perception des évènements qui est variable en fonction de la position socio-économique, mais également par le positionnement politique, les deux dimensions pouvant être étroitement liées. Lors de la dernière élection présidentielle, le candidat de la France Insoumise est arrivé largement en tête chez les 18-34 ans avec 32% des voix, devant Emmanuel Macron et Marine Le Pen, tous deux à 23%. La défiance vis-à-vis de l'État, perçu comme oppresseur par nature, dans la lignée d'une forme de lecture marxiste de la société, représente un facteur important chez les jeunes se revendiquant proche de la mouvance LFI.
Ces corrélations sont éclairées par d'autres enquêtes qui révèlent des dynamiques propres aux plus jeunes générations. La progression d'une forme d'idéologie relativiste est à noter comme l'avait illustré l'étude menée par l'Ifop publiée en mars 2021: les lycéens interrogés étaient alors majoritairement favorables au port de signes religieux ostensibles par les élèves dans les lycées publics (52% contre 25% seulement dans l'ensemble de la population adulte). Ces résultats confirment cette différence de perception.
Pour une partie des jeunes, il ne s'agit pas de ne pas respecter les valeurs républicaines mais au contraire de faire prévaloir des « valeurs humanistes » reconnaissant à chacun le droit « à ne pas être froissé » en fonction de ses appartenances communautaires, réelles ou supposées.
Le respect des valeurs républicaines est-il moins important chez les jeunes générations ? Pour quelles raisons ?
Il s'agit avant tout de définir ce que sont les «valeurs républicaines». Une nouvelle génération, fortement influencée par ce que l'on appelle communément la conception «anglo-saxonne» de la société, a émergé. Un prolongement des libertés individuelles dans une forme de reconnaissance et de liberté des «communautés» s'est imposé dans certains discours. Pour une partie des jeunes, il ne s'agit pas de ne pas respecter les valeurs républicaines mais au contraire de faire prévaloir des «valeurs humanistes» reconnaissant à chacun le droit «à ne pas être froissé» en fonction de ses appartenances communautaires, réelles ou supposées.
Cette évolution s'observe également dans les enquêtes sociologiques: en étudiant les archives d'entretiens semi-directifs, l'expression de jugements moraux n'était pas rare. Les interviewés se positionnaient plus fréquemment sur ce qu'ils considéraient comme «bien» ou «mal», en assumant de défendre des valeurs collectives et pas communautaires.
Ce type de propos fait désormais davantage place à une forme de relativisme -«chacun fait ce qu'il veut»- qui consacre la quête du bonheur individuel et le «respect» de chaque «communauté» qui doit être reconnue et valorisée par nature.
Quelles leçons plus générales peut-on tirer de la séquence actuelle ?
En réalité, il n'existe pas de jeunesse homogène mais plusieurs catégories de jeunes. Si 52% des lycéens interrogés sont défavorables au droit de critiquer, même de manière outrageante, une croyance, un symbole ou un dogme religieux, ce chiffre monte à 78% chez les lycéens musulmans dans l'enquête Ifop précitée.
Il faut donc bien distinguer des dynamiques différentes. Il y a tout d'abord une défiance vis-à-vis de l'État relativement classique chez les catégories les plus jeunes, ce qui explique le refus, de principe, de cautionner l'expulsion d'un étranger du sol français. Nous pouvons également constater une mutation dans les valeurs avec une forme d'anglo-saxonisation des discours: la relégation d'un modèle universel français au second plan au profit d'une forme de «tolérance» de la visibilité du fait religieux voire d'une résurgence de la croyance religieuse comme l'indique Frédéric Dabi dans son livre La Fracture. Ce dernier indique ainsi qu'une majorité des 18-30 ans croient en Dieu, ce qui n'était pas arrivé depuis quarante ans. Cela est enfin dû à une forme de radicalité chez une partie des jeunes musulmans, en particulier dans les zones REP et REP+.
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«Réduire la vitesse à 80 km/h, c'était pourrir la vie d'une grande partie des Français»
ENTRETIEN - Quatre ans après l'instauration de la limitation à 80 km/h sur les routes secondaires à double sens, 45 départements sont revenus à une limitation à 90km/h sur au moins une partie de leur réseau. Pour Laurent Chalard, cette mesure injustifiée pesait sur le quotidien des populations périurbaines et rurales.
Comment l’imam Iquioussen a contribué à l’«édification islamique» d’une génération
ENTRETIEN - Bernard Rougier, directeur du Centre des études arabes et orientales, revient sur le parcours de l’imam Hassan Iquioussen. Selon lui, le prédicateur, dont Gérald Darmanin souhaite l’expulsion, a joué un rôle considérable dans la réislamisation de nombreux jeunes musulmans.
«Le mouvement Black Lives Matter n’améliore pas la situation concrète des minorités américaines»
FIGAROVOX/TRIBUNE - Selon le spécialiste en philosophie politique, Jean-Loup Bonnamy, le mouvement «Black Lives Matter» ne s’intéresse qu’au racisme provenant des Blancs. Pour lui, le mouvement ignore les conditions de vie réelles des populations noires.
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Avions de combat : Que se passe-t-il avec les sièges éjectables fournis par Martin Baker?
par Laurent Lagneau · 1 août 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerLe 21 juillet, la Luftwaffe [force aérienne allemande] a indiqué qu’elle venait de restreindre l’activité de ses avions de combat PANAVIA Tornado et Eurofighter EF-2000 à cause d’un problème pouvant affecter le bon fonctionnement des sièges éjectables de ces appareils. Puis la Royal Air Force a pris une mesure similaire pour ses Eurofighter Typhoon et les BAe Hawk T.1 des Red Arrows, sa patrouille acrobatique.
Aux États-Unis, l’US Navy a indiqué, le 26 juillet, qu’elle avait temporairement immobilisé en partie ses F/A-18 Hornet, F/A-18 Super Hornet, EA-18G Growler ainsi que ses T-45 Goshawk et autres F-5 Tiger II afin de vérifier les Dispositifs actionnés par cartouche [CAD, Cartridge Actuated Devices] de leurs sièges éjectables, après avoir été prévenue par leur fabricant, Martin Baker, d’un défaut de qualité. Puis l’US Air Force en a fait de même avec ses avions d’entraînement T-6 Texan II et T-38 Talon.
Trois jours plus tard, l’Air Combat Command [ACC] de l’US Air Force a confirmé que ses chasseurs-bombardiers F-35A [une partie d’entre-eux, du moins] étaient aussi concernés par ce problème de CAD.
« À quelques exceptions près, tous les avions F-35 de l’ACC sont temporairement immobilisés », a ainsi déclaré un porte-parole, le 29 juillet. « L’immobilisation des appareils sera maintenue tout au long du week-end et une décision sur la reprise des opérations en toute sécurité devrait être prise au début de la semaine prochaine, en attendant l’analyse des données collectées lors des inspections », a-t-il ajouté.
Selon l’US Air Force, le problème a été découvert en avril dernier, lors d’une inspection de routine d’un F-35A, la cartouche explosive de son siège éjectable étant alors anormalement légère. D’autres appareils ont été inspectés jusqu’à ce que Martin Baker fasse savoir qu’il venait de découvrir un défaut de qualité sur sa chaîne de production.
Le bureau du programme F-35 a ensuite émis une directive imposant l’examen de toutes les cartouches de siège éjectable dans les 90 jours à compter du 19 juillet. La décision d’immobiliser une grande partie des F-35 vise ainsi à accélérer les vérifications. Cela étant, ce travail a été en grande partie déjà effectué sur les F-35C de l’US Navy et les F-35B de l’US Marine Corps.
Les opérations des F-35C […] ne sont pas affectées par le défaut potentiel des dispositifs activés par cartouche. Ces avions ne sont pas cloués au sol », a en effet indiqué un porte-parole de l’aéronavale américaine à Breaking Defense. Les cartouches supposées défectueuses ont toutes été remplacées et les avions concernés ont pu reprendre leurs missions.
Quant à l’aviation du corps des Marines, son porte-parole, le commandant Jay Hernandez, a expliqué que des inspections ont été faites sur l’ensemble des sièges éjectables de ses F-35B/C avant les opérations de maintenance recommandées par le fabricant et que, d’ici 90 jours, les CAD seront vérifiés avant le prochain vol de chacun des appareils concernés par la directive édictée par le bureau du programme F-35.
« Actuellement, les F-35B du Corps des Marines ne sont pas maintenus au sol et plus de 90 % des cartouches de siège éjectable ont été vérifiées », a-t-il assuré.
Par ailleurs, la force aérienne israélienne est également confrontée au même problème. Le 30 juillet, son chef d’état-major, le général Tomer Bar, a décidé de restreindre drastiquement l’activité de ses 33 F-35I « Adir ».
L’IAF [Israeli Air Force] a « reçu des informations sur un problème de sécurité affectant les F-35, évalué comme étant à faible risque. Une directive a été reçue pour effecter des examens au cours des 90 prochains jours », a indiqué un porte-parole de Tsahal. Le général Bar a « souligné que les examens devront être effectués de manière stricte et minutieuse afin de faire en sorte que la flotte puisse reprendre pleinement les entraînements tout en garantissant un niveau élevé de sécurité », a-t-il ajouté. Cela étant, les « activités opérationnelles des F-35 devraient continuer mais au cas par cas », a-t-il précisé.
Au regard du nombre de F-35 en service dans le monde, il est possible que d’autres forces aériennes aient pris des mesures du même ordre. Á moins que le problème ne concerne que les appareils américains et israéliens…
Quoi qu’il en soit, et pour le moment, Martin Baker n’a donné aucune explication supplémentaire sur l’origine des problèmes ayant affecté la qualité des cartouches de certains des sièges éjectables qu’il produit. Pour rappel, ceux-ci ont permis de sauver la vie à plus de 7600 pilotes et navigateurs depuis plus de 70 ans.
Avions de combat : Que se passe-t-il avec les sièges éjectables fournis par Martin Baker?
par Laurent Lagneau · 1 août 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerLe 21 juillet, la Luftwaffe [force aérienne allemande] a indiqué qu’elle venait de restreindre l’activité de ses avions de combat PANAVIA Tornado et Eurofighter EF-2000 à cause d’un problème pouvant affecter le bon fonctionnement des sièges éjectables de ces appareils. Puis la Royal Air Force a pris une mesure similaire pour ses Eurofighter Typhoon et les BAe Hawk T.1 des Red Arrows, sa patrouille acrobatique.
Aux États-Unis, l’US Navy a indiqué, le 26 juillet, qu’elle avait temporairement immobilisé en partie ses F/A-18 Hornet, F/A-18 Super Hornet, EA-18G Growler ainsi que ses T-45 Goshawk et autres F-5 Tiger II afin de vérifier les Dispositifs actionnés par cartouche [CAD, Cartridge Actuated Devices] de leurs sièges éjectables, après avoir été prévenue par leur fabricant, Martin Baker, d’un défaut de qualité. Puis l’US Air Force en a fait de même avec ses avions d’entraînement T-6 Texan II et T-38 Talon.
Trois jours plus tard, l’Air Combat Command [ACC] de l’US Air Force a confirmé que ses chasseurs-bombardiers F-35A [une partie d’entre-eux, du moins] étaient aussi concernés par ce problème de CAD.
« À quelques exceptions près, tous les avions F-35 de l’ACC sont temporairement immobilisés », a ainsi déclaré un porte-parole, le 29 juillet. « L’immobilisation des appareils sera maintenue tout au long du week-end et une décision sur la reprise des opérations en toute sécurité devrait être prise au début de la semaine prochaine, en attendant l’analyse des données collectées lors des inspections », a-t-il ajouté.
Selon l’US Air Force, le problème a été découvert en avril dernier, lors d’une inspection de routine d’un F-35A, la cartouche explosive de son siège éjectable étant alors anormalement légère. D’autres appareils ont été inspectés jusqu’à ce que Martin Baker fasse savoir qu’il venait de découvrir un défaut de qualité sur sa chaîne de production.
Le bureau du programme F-35 a ensuite émis une directive imposant l’examen de toutes les cartouches de siège éjectable dans les 90 jours à compter du 19 juillet. La décision d’immobiliser une grande partie des F-35 vise ainsi à accélérer les vérifications. Cela étant, ce travail a été en grande partie déjà effectué sur les F-35C de l’US Navy et les F-35B de l’US Marine Corps.
Les opérations des F-35C […] ne sont pas affectées par le défaut potentiel des dispositifs activés par cartouche. Ces avions ne sont pas cloués au sol », a en effet indiqué un porte-parole de l’aéronavale américaine à Breaking Defense. Les cartouches supposées défectueuses ont toutes été remplacées et les avions concernés ont pu reprendre leurs missions.
Quant à l’aviation du corps des Marines, son porte-parole, le commandant Jay Hernandez, a expliqué que des inspections ont été faites sur l’ensemble des sièges éjectables de ses F-35B/C avant les opérations de maintenance recommandées par le fabricant et que, d’ici 90 jours, les CAD seront vérifiés avant le prochain vol de chacun des appareils concernés par la directive édictée par le bureau du programme F-35.
« Actuellement, les F-35B du Corps des Marines ne sont pas maintenus au sol et plus de 90 % des cartouches de siège éjectable ont été vérifiées », a-t-il assuré.
Par ailleurs, la force aérienne israélienne est également confrontée au même problème. Le 30 juillet, son chef d’état-major, le général Tomer Bar, a décidé de restreindre drastiquement l’activité de ses 33 F-35I « Adir ».
L’IAF [Israeli Air Force] a « reçu des informations sur un problème de sécurité affectant les F-35, évalué comme étant à faible risque. Une directive a été reçue pour effecter des examens au cours des 90 prochains jours », a indiqué un porte-parole de Tsahal. Le général Bar a « souligné que les examens devront être effectués de manière stricte et minutieuse afin de faire en sorte que la flotte puisse reprendre pleinement les entraînements tout en garantissant un niveau élevé de sécurité », a-t-il ajouté. Cela étant, les « activités opérationnelles des F-35 devraient continuer mais au cas par cas », a-t-il précisé.
Au regard du nombre de F-35 en service dans le monde, il est possible que d’autres forces aériennes aient pris des mesures du même ordre. Á moins que le problème ne concerne que les appareils américains et israéliens…
Quoi qu’il en soit, et pour le moment, Martin Baker n’a donné aucune explication supplémentaire sur l’origine des problèmes ayant affecté la qualité des cartouches de certains des sièges éjectables qu’il produit. Pour rappel, ceux-ci ont permis de sauver la vie à plus de 7600 pilotes et navigateurs depuis plus de 70 ans.
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Aux États-Unis, l’US Navy a indiqué, le 26 juillet, qu’elle avait temporairement immobilisé en partie ses F/A-18 Hornet, F/A-18 Super Hornet, EA-18G Growler ainsi que ses T-45 Goshawk et autres F-5 Tiger II afin de vérifier les Dispositifs actionnés par cartouche [CAD, Cartridge Actuated Devices] de leurs sièges éjectables, après avoir été prévenue par leur fabricant, Martin Baker, d’un défaut de qualité. Puis l’US Air Force en a fait de même avec ses avions d’entraînement T-6 Texan II et T-38 Talon.
Trois jours plus tard, l’Air Combat Command [ACC] de l’US Air Force a confirmé que ses chasseurs-bombardiers F-35A [une partie d’entre-eux, du moins] étaient aussi concernés par ce problème de CAD.
« À quelques exceptions près, tous les avions F-35 de l’ACC sont temporairement immobilisés », a ainsi déclaré un porte-parole, le 29 juillet. « L’immobilisation des appareils sera maintenue tout au long du week-end et une décision sur la reprise des opérations en toute sécurité devrait être prise au début de la semaine prochaine, en attendant l’analyse des données collectées lors des inspections », a-t-il ajouté.
Selon l’US Air Force, le problème a été découvert en avril dernier, lors d’une inspection de routine d’un F-35A, la cartouche explosive de son siège éjectable étant alors anormalement légère. D’autres appareils ont été inspectés jusqu’à ce que Martin Baker fasse savoir qu’il venait de découvrir un défaut de qualité sur sa chaîne de production.
Le bureau du programme F-35 a ensuite émis une directive imposant l’examen de toutes les cartouches de siège éjectable dans les 90 jours à compter du 19 juillet. La décision d’immobiliser une grande partie des F-35 vise ainsi à accélérer les vérifications. Cela étant, ce travail a été en grande partie déjà effectué sur les F-35C de l’US Navy et les F-35B de l’US Marine Corps.
Les opérations des F-35C […] ne sont pas affectées par le défaut potentiel des dispositifs activés par cartouche. Ces avions ne sont pas cloués au sol », a en effet indiqué un porte-parole de l’aéronavale américaine à Breaking Defense. Les cartouches supposées défectueuses ont toutes été remplacées et les avions concernés ont pu reprendre leurs missions.
Quant à l’aviation du corps des Marines, son porte-parole, le commandant Jay Hernandez, a expliqué que des inspections ont été faites sur l’ensemble des sièges éjectables de ses F-35B/C avant les opérations de maintenance recommandées par le fabricant et que, d’ici 90 jours, les CAD seront vérifiés avant le prochain vol de chacun des appareils concernés par la directive édictée par le bureau du programme F-35.
« Actuellement, les F-35B du Corps des Marines ne sont pas maintenus au sol et plus de 90 % des cartouches de siège éjectable ont été vérifiées », a-t-il assuré.
Par ailleurs, la force aérienne israélienne est également confrontée au même problème. Le 30 juillet, son chef d’état-major, le général Tomer Bar, a décidé de restreindre drastiquement l’activité de ses 33 F-35I « Adir ».
L’IAF [Israeli Air Force] a « reçu des informations sur un problème de sécurité affectant les F-35, évalué comme étant à faible risque. Une directive a été reçue pour effecter des examens au cours des 90 prochains jours », a indiqué un porte-parole de Tsahal. Le général Bar a « souligné que les examens devront être effectués de manière stricte et minutieuse afin de faire en sorte que la flotte puisse reprendre pleinement les entraînements tout en garantissant un niveau élevé de sécurité », a-t-il ajouté. Cela étant, les « activités opérationnelles des F-35 devraient continuer mais au cas par cas », a-t-il précisé.
Au regard du nombre de F-35 en service dans le monde, il est possible que d’autres forces aériennes aient pris des mesures du même ordre. Á moins que le problème ne concerne que les appareils américains et israéliens…
Quoi qu’il en soit, et pour le moment, Martin Baker n’a donné aucune explication supplémentaire sur l’origine des problèmes ayant affecté la qualité des cartouches de certains des sièges éjectables qu’il produit. Pour rappel, ceux-ci ont permis de sauver la vie à plus de 7600 pilotes et navigateurs depuis plus de 70 ans.
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Aux États-Unis, l’US Navy a indiqué, le 26 juillet, qu’elle avait temporairement immobilisé en partie ses F/A-18 Hornet, F/A-18 Super Hornet, EA-18G Growler ainsi que ses T-45 Goshawk et autres F-5 Tiger II afin de vérifier les Dispositifs actionnés par cartouche [CAD, Cartridge Actuated Devices] de leurs sièges éjectables, après avoir été prévenue par leur fabricant, Martin Baker, d’un défaut de qualité. Puis l’US Air Force en a fait de même avec ses avions d’entraînement T-6 Texan II et T-38 Talon.
a indiquéTrois jours plus tard, l’Air Combat Command [ACC] de l’US Air Force a confirmé que ses chasseurs-bombardiers F-35A [une partie d’entre-eux, du moins] étaient aussi concernés par ce problème de CAD.
« À quelques exceptions près, tous les avions F-35 de l’ACC sont temporairement immobilisés », a ainsi déclaré un porte-parole, le 29 juillet. « L’immobilisation des appareils sera maintenue tout au long du week-end et une décision sur la reprise des opérations en toute sécurité devrait être prise au début de la semaine prochaine, en attendant l’analyse des données collectées lors des inspections », a-t-il ajouté.
Selon l’US Air Force, le problème a été découvert en avril dernier, lors d’une inspection de routine d’un F-35A, la cartouche explosive de son siège éjectable étant alors anormalement légère. D’autres appareils ont été inspectés jusqu’à ce que Martin Baker fasse savoir qu’il venait de découvrir un défaut de qualité sur sa chaîne de production.
Le bureau du programme F-35 a ensuite émis une directive imposant l’examen de toutes les cartouches de siège éjectable dans les 90 jours à compter du 19 juillet. La décision d’immobiliser une grande partie des F-35 vise ainsi à accélérer les vérifications. Cela étant, ce travail a été en grande partie déjà effectué sur les F-35C de l’US Navy et les F-35B de l’US Marine Corps.
Les opérations des F-35C […] ne sont pas affectées par le défaut potentiel des dispositifs activés par cartouche. Ces avions ne sont pas cloués au sol », a en effet indiqué un porte-parole de l’aéronavale américaine à Breaking Defense. Les cartouches supposées défectueuses ont toutes été remplacées et les avions concernés ont pu reprendre leurs missions.
à Breaking DefenseQuant à l’aviation du corps des Marines, son porte-parole, le commandant Jay Hernandez, a expliqué que des inspections ont été faites sur l’ensemble des sièges éjectables de ses F-35B/C avant les opérations de maintenance recommandées par le fabricant et que, d’ici 90 jours, les CAD seront vérifiés avant le prochain vol de chacun des appareils concernés par la directive édictée par le bureau du programme F-35.
« Actuellement, les F-35B du Corps des Marines ne sont pas maintenus au sol et plus de 90 % des cartouches de siège éjectable ont été vérifiées », a-t-il assuré.
Par ailleurs, la force aérienne israélienne est également confrontée au même problème. Le 30 juillet, son chef d’état-major, le général Tomer Bar, a décidé de restreindre drastiquement l’activité de ses 33 F-35I « Adir ».
L’IAF [Israeli Air Force] a « reçu des informations sur un problème de sécurité affectant les F-35, évalué comme étant à faible risque. Une directive a été reçue pour effecter des examens au cours des 90 prochains jours », a indiqué un porte-parole de Tsahal. Le général Bar a « souligné que les examens devront être effectués de manière stricte et minutieuse afin de faire en sorte que la flotte puisse reprendre pleinement les entraînements tout en garantissant un niveau élevé de sécurité », a-t-il ajouté. Cela étant, les « activités opérationnelles des F-35 devraient continuer mais au cas par cas », a-t-il précisé.
Au regard du nombre de F-35 en service dans le monde, il est possible que d’autres forces aériennes aient pris des mesures du même ordre. Á moins que le problème ne concerne que les appareils américains et israéliens…
Quoi qu’il en soit, et pour le moment, Martin Baker n’a donné aucune explication supplémentaire sur l’origine des problèmes ayant affecté la qualité des cartouches de certains des sièges éjectables qu’il produit. Pour rappel, ceux-ci ont permis de sauver la vie à plus de 7600 pilotes et navigateurs depuis plus de 70 ans.
Valeurs Actuelles
Inflation : Vinci Autoroutes va proposer 10% de réduction aux péages à cinq millions de Français
Aussitôt dit, aussitôt fait… dans une certaine mesure. Lundi 11 juillet, le nouveau ministre des Transports Clément Beaune demandait aux sociétés autoroutières de faire un geste à destination de leurs clients, compte tenu du contexte inflationniste. Une déclaration que n’a pas tardé à mettre en pratique le groupe Vinci, gestionnaire d’une bonne moitié des autoroutes françaises. Selon Le Parisien, le groupe a annoncé la mise en place d’une réduction de 10% au péage, à destination des Français réglant en chèques-vacances.
Cette mesure, conçue pour cibler les voyageurs les plus précaires, devrait être appliquée du 14 juillet au 15 septembre. Objectif : alléger un tant soit peu la note des vacances, largement alourdie par l’augmentation des prix de l’alimentaire et de l’essence. « Cette mesure concernera près de 5 millions de Français », a expliqué le groupe Vinci, qui gère notamment les autoroutes à destination du sud – l’A7, l’A8, l’A9, l’A10, l’A62, l’A64.
Des tarifs en constante hausse
Selon un porte-parole de Vinci, « 10 % de 250 euros, cela représente une économie de 25 euros sur nos péages durant l’été ». Une somme correspondant assez bien à la réalité. Selon Le Parisien, un trajet Paris-Bordeaux nécessite de laisser 57 euros au péage – et il faudrait en compter 108 pour rallier Bayonne depuis Metz !
Une mesure qui devrait quelque peu enrayer l’envolée du prix des péages depuis la privation du réseau autoroutier. En février dernier, déjà, ils avaient augmenté de 2%. Et depuis 2015, la hausse atteint 10%. Une flambée qui doit son existence aux conditions qui lient l’Etat, propriétaire des autoroutes, et les groupes privés qui en ont la gestion : ces derniers peuvent répercuter le prix d’éventuels travaux sur le ticket de péage, tout comme ils sont autorisés à procéder, tous les ans, à une augmentation correspondant à 70 % au minimum de l’inflation observée. De quoi craindre une note plus salée que jamais en 2023.
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L’Otan se dit prête à intervenir dans le nord de Kosovo, où de vives tensions sont de nouveau apparues
par Laurent Lagneau · 1 août 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerVotée le 10 juin 1999 par le Conseil de sécurité des Nations unies, la résolution 1244 autorisait, dans son article n°10, le secrétaire général à établir une présence internationale civile au Kosovo dans le but d’y « assurer une administration intérimaire » afin de permettre à la population de ce territoire de « jouir d’un autonomie substantielle au sein de la République fédérale de Yougoslavie ».
Pourtant, en février 2008, l’ancienne province serbe proclama unilatéralement son indépendance, sans que la Cour international de justice n’y trouvât à y redire, selon un raisonnement qu’elle détailla dans un avis consultatif rendu le 22 juillet 2010. Seulement, la Serbie s’appuie sur la résolution 1244 pour contester la décision prise par les autorités kosovares il y a maintenant quatorze ans.
Durant ces années, et sous l’égide de l’Union européenne [qui ne reconnaît pas le Kosovo comme État, faute de consensus entre ses États membres], des discussions entre Belgrade et Pristina ont été menées afin d’aboutir à une normalisation de leurs relations. Si plusieurs accords ont été signées par les deux parties, de nombreux contentieux demeurent.
D’autant plus que les tensions entre les Serbes, établis principalement dans le nord de ce territoire, et le reste de la population albanophone persistent. Le poids du passé n’y pas pour rien, comme en témoigne, par exemple, l’inculpation de l’ex-président kosovar, Hashim Thaçi, par le Tribunal spécial pour le Kosovo pour crimes de guerre et crime contre l’humanité, commis quand il faisait partie de l’Armée de libération du Kosovo [UCK].
Quoi qu’il en soit, depuis maintenant plusieurs mois, un différend entre Belgrade et Pristina donne régulièrement lieu à de nouvelles tensions qui à deux doigts de dégénérer en un conflit plus large. Ainsi, les autorités kosovares veulent obliger les Serbes du Kosovo à remplacer les plaques d’immatricutions serbes de leurs véhicules par celles délivrées par la République du Kosovo.
Une mesure de « réciprocité », fait valoir Pristina, étant donné que les Kosovars se rendant en Serbie sont obligés de poser une plaque temporaire serbe puisque Belgrade ne reconnaît pas l’indépendance du Kosovo.
Seulement, les Serbes du Kosovo ont jusqu’à présent toujours refusé qu’une telle décision leur soit appliquée. Et cela provoque de vives tensions chaque fois que ce sujet est mis sur la table… Ainsi, en septembre 2021, la police kosovare intervint dans le nord du territoire pour imposer cette mesure… et faire lever les barrages érigées par les Serbes, tandis que la Serbie déploya une force de réaction rapide à la frontière et enchaîna les vols militaires au-dessus du secteur.
Plus tard, et sans en informer la force de l’Otan [KFOR] et la Mission d’administration intérimaire des Nations Unies au Kosovo [MINUK], Pristina envoya des unités spéciales de sa police dans le nord, sous couvert de lutte contre la contrebande.
« Ce dont nous avons été témoins dans le nord du Kosovo pourrait être qualifié d’épisode d’ecchymose, mais aurait pu se transformer en une véritable hémorragie », témoignera Zahir Tanin, le Représentant spécial du Secrétaire général pour le Kosovo, devant le Conseil de sécurité.
Finalement, les choses rentrèrent dans l’ordre, la mise en oeuvre de la mesure relative aux plaques d’immatriculation ayant été reportée par Pristina, le temps de s’entendre avec Belgrade. Mais, faute d’avoir trouvé un accord, elle devait entrer en vigueur le 1er août… comme une autre décision, consistant à obliger toute personne entrant au Kosovo avec une carte d’identité serbe à remplacer celle-ci par document temporaire délivré par l’administration kosovare.
Aussi, les mêmes causes provoquant les mêmes effets, les Serbes du Kosovo ont alors de nouveau mis en place des barrages sur les routes menant aux points de passage de Jarinje et Brnjak. Et la police kosovare a affirmé avoir été visée par des coups de feu alors qu’elle s’était déployée pour dégager les voies de circulation.
Le 31 juillet, dans un discours à la nation, le président serbe, Aleksandar Vučić, a estimé, que la situation au Kosovo n’avait « jamais été aussi complexe » pour la Serbie et les Serbes qui y sont installés. « L’atmosphère a été portée à ébullition », a-t-il dit, avant d’assurer que la « Serbie gagnera si les Serbes sont attaqués ». Et d’indiquer, plus tard, que Belgrade avait demandé à la commmunauté internationale de tout faire pour convaincre Pristina de revenir sur ses décisions.
De son côté, Albin Kurti, le Premier ministre kosovar, a accusé M. Vučić de vouloir déclencher des « troubles ». Et d’estimer que les « prochaines heures, jours et semaines allaient être difficiles et problématiques ».
Face à cette situation, l’Otan a fait savoir que la KFOR se préparait à intervenir si besoin, dans le cadre du mandat du Conseil de sécurité des Nations unies [et donc de la résolution 1244]. Dans son communiqué, l’organisation dit continuer « soutenir pleinement le processus de normalisation entre Pristina et Belgrade » et « appelle toutes les parties à poursuivre les négociations ».
pic.twitter.com/LK1MB2cSoJ
— @NATO – KFOR (@NATO_KFOR) July 31, 2022
Cependant, afin de réduire les tensions, le gouvernement kosovar a décidé de reporter d’un mois l’entrée en vigueur des règles qu’il cherche à imposer. Ce qui ne résoud rien…. Car tant qu’elles ne feront pas l’objet d’un accord avec les parties concernées, les tensions réapparaîtront.
Évidemment, la Serbie étant proche de la Russie et le Kosovo ayant l’appui des États-Unis, il est possible que cette situation puisse donner lieu à une lutte d’influence dans la région entre Moscou et Washington, sans oublier les vues d’Ankara et de Pékin. D’autant plus que, d’une manière générale, les Balkans qui, selon le mot de Winston Churchill, « produisent plus d’histoire qu’ils n’en peuvent consommer », connaissent régulièrement des accès de fièvre… Et outre le Kosovo, la Bosnie-Herzégovine pourrait être en proie à de nouvelles tensions, ce qui a d’ailleurs conduit l’UE à augmenter les effectifs d’Eufor Althea, la mission militaire qu’elle maintient dans le pays.
L’Otan se dit prête à intervenir dans le nord de Kosovo, où de vives tensions sont de nouveau apparues
par Laurent Lagneau · 1 août 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerVotée le 10 juin 1999 par le Conseil de sécurité des Nations unies, la résolution 1244 autorisait, dans son article n°10, le secrétaire général à établir une présence internationale civile au Kosovo dans le but d’y « assurer une administration intérimaire » afin de permettre à la population de ce territoire de « jouir d’un autonomie substantielle au sein de la République fédérale de Yougoslavie ».
Pourtant, en février 2008, l’ancienne province serbe proclama unilatéralement son indépendance, sans que la Cour international de justice n’y trouvât à y redire, selon un raisonnement qu’elle détailla dans un avis consultatif rendu le 22 juillet 2010. Seulement, la Serbie s’appuie sur la résolution 1244 pour contester la décision prise par les autorités kosovares il y a maintenant quatorze ans.
Durant ces années, et sous l’égide de l’Union européenne [qui ne reconnaît pas le Kosovo comme État, faute de consensus entre ses États membres], des discussions entre Belgrade et Pristina ont été menées afin d’aboutir à une normalisation de leurs relations. Si plusieurs accords ont été signées par les deux parties, de nombreux contentieux demeurent.
D’autant plus que les tensions entre les Serbes, établis principalement dans le nord de ce territoire, et le reste de la population albanophone persistent. Le poids du passé n’y pas pour rien, comme en témoigne, par exemple, l’inculpation de l’ex-président kosovar, Hashim Thaçi, par le Tribunal spécial pour le Kosovo pour crimes de guerre et crime contre l’humanité, commis quand il faisait partie de l’Armée de libération du Kosovo [UCK].
Quoi qu’il en soit, depuis maintenant plusieurs mois, un différend entre Belgrade et Pristina donne régulièrement lieu à de nouvelles tensions qui à deux doigts de dégénérer en un conflit plus large. Ainsi, les autorités kosovares veulent obliger les Serbes du Kosovo à remplacer les plaques d’immatricutions serbes de leurs véhicules par celles délivrées par la République du Kosovo.
Une mesure de « réciprocité », fait valoir Pristina, étant donné que les Kosovars se rendant en Serbie sont obligés de poser une plaque temporaire serbe puisque Belgrade ne reconnaît pas l’indépendance du Kosovo.
Seulement, les Serbes du Kosovo ont jusqu’à présent toujours refusé qu’une telle décision leur soit appliquée. Et cela provoque de vives tensions chaque fois que ce sujet est mis sur la table… Ainsi, en septembre 2021, la police kosovare intervint dans le nord du territoire pour imposer cette mesure… et faire lever les barrages érigées par les Serbes, tandis que la Serbie déploya une force de réaction rapide à la frontière et enchaîna les vols militaires au-dessus du secteur.
Plus tard, et sans en informer la force de l’Otan [KFOR] et la Mission d’administration intérimaire des Nations Unies au Kosovo [MINUK], Pristina envoya des unités spéciales de sa police dans le nord, sous couvert de lutte contre la contrebande.
« Ce dont nous avons été témoins dans le nord du Kosovo pourrait être qualifié d’épisode d’ecchymose, mais aurait pu se transformer en une véritable hémorragie », témoignera Zahir Tanin, le Représentant spécial du Secrétaire général pour le Kosovo, devant le Conseil de sécurité.
Finalement, les choses rentrèrent dans l’ordre, la mise en oeuvre de la mesure relative aux plaques d’immatriculation ayant été reportée par Pristina, le temps de s’entendre avec Belgrade. Mais, faute d’avoir trouvé un accord, elle devait entrer en vigueur le 1er août… comme une autre décision, consistant à obliger toute personne entrant au Kosovo avec une carte d’identité serbe à remplacer celle-ci par document temporaire délivré par l’administration kosovare.
Aussi, les mêmes causes provoquant les mêmes effets, les Serbes du Kosovo ont alors de nouveau mis en place des barrages sur les routes menant aux points de passage de Jarinje et Brnjak. Et la police kosovare a affirmé avoir été visée par des coups de feu alors qu’elle s’était déployée pour dégager les voies de circulation.
Le 31 juillet, dans un discours à la nation, le président serbe, Aleksandar Vučić, a estimé, que la situation au Kosovo n’avait « jamais été aussi complexe » pour la Serbie et les Serbes qui y sont installés. « L’atmosphère a été portée à ébullition », a-t-il dit, avant d’assurer que la « Serbie gagnera si les Serbes sont attaqués ». Et d’indiquer, plus tard, que Belgrade avait demandé à la commmunauté internationale de tout faire pour convaincre Pristina de revenir sur ses décisions.
De son côté, Albin Kurti, le Premier ministre kosovar, a accusé M. Vučić de vouloir déclencher des « troubles ». Et d’estimer que les « prochaines heures, jours et semaines allaient être difficiles et problématiques ».
Face à cette situation, l’Otan a fait savoir que la KFOR se préparait à intervenir si besoin, dans le cadre du mandat du Conseil de sécurité des Nations unies [et donc de la résolution 1244]. Dans son communiqué, l’organisation dit continuer « soutenir pleinement le processus de normalisation entre Pristina et Belgrade » et « appelle toutes les parties à poursuivre les négociations ».
pic.twitter.com/LK1MB2cSoJ
— @NATO – KFOR (@NATO_KFOR) July 31, 2022
Cependant, afin de réduire les tensions, le gouvernement kosovar a décidé de reporter d’un mois l’entrée en vigueur des règles qu’il cherche à imposer. Ce qui ne résoud rien…. Car tant qu’elles ne feront pas l’objet d’un accord avec les parties concernées, les tensions réapparaîtront.
Évidemment, la Serbie étant proche de la Russie et le Kosovo ayant l’appui des États-Unis, il est possible que cette situation puisse donner lieu à une lutte d’influence dans la région entre Moscou et Washington, sans oublier les vues d’Ankara et de Pékin. D’autant plus que, d’une manière générale, les Balkans qui, selon le mot de Winston Churchill, « produisent plus d’histoire qu’ils n’en peuvent consommer », connaissent régulièrement des accès de fièvre… Et outre le Kosovo, la Bosnie-Herzégovine pourrait être en proie à de nouvelles tensions, ce qui a d’ailleurs conduit l’UE à augmenter les effectifs d’Eufor Althea, la mission militaire qu’elle maintient dans le pays.
PartagezTweetezPartagezEnregistrerVotée le 10 juin 1999 par le Conseil de sécurité des Nations unies, la résolution 1244 autorisait, dans son article n°10, le secrétaire général à établir une présence internationale civile au Kosovo dans le but d’y « assurer une administration intérimaire » afin de permettre à la population de ce territoire de « jouir d’un autonomie substantielle au sein de la République fédérale de Yougoslavie ».
Pourtant, en février 2008, l’ancienne province serbe proclama unilatéralement son indépendance, sans que la Cour international de justice n’y trouvât à y redire, selon un raisonnement qu’elle détailla dans un avis consultatif rendu le 22 juillet 2010. Seulement, la Serbie s’appuie sur la résolution 1244 pour contester la décision prise par les autorités kosovares il y a maintenant quatorze ans.
Durant ces années, et sous l’égide de l’Union européenne [qui ne reconnaît pas le Kosovo comme État, faute de consensus entre ses États membres], des discussions entre Belgrade et Pristina ont été menées afin d’aboutir à une normalisation de leurs relations. Si plusieurs accords ont été signées par les deux parties, de nombreux contentieux demeurent.
D’autant plus que les tensions entre les Serbes, établis principalement dans le nord de ce territoire, et le reste de la population albanophone persistent. Le poids du passé n’y pas pour rien, comme en témoigne, par exemple, l’inculpation de l’ex-président kosovar, Hashim Thaçi, par le Tribunal spécial pour le Kosovo pour crimes de guerre et crime contre l’humanité, commis quand il faisait partie de l’Armée de libération du Kosovo [UCK].
Quoi qu’il en soit, depuis maintenant plusieurs mois, un différend entre Belgrade et Pristina donne régulièrement lieu à de nouvelles tensions qui à deux doigts de dégénérer en un conflit plus large. Ainsi, les autorités kosovares veulent obliger les Serbes du Kosovo à remplacer les plaques d’immatricutions serbes de leurs véhicules par celles délivrées par la République du Kosovo.
Une mesure de « réciprocité », fait valoir Pristina, étant donné que les Kosovars se rendant en Serbie sont obligés de poser une plaque temporaire serbe puisque Belgrade ne reconnaît pas l’indépendance du Kosovo.
Seulement, les Serbes du Kosovo ont jusqu’à présent toujours refusé qu’une telle décision leur soit appliquée. Et cela provoque de vives tensions chaque fois que ce sujet est mis sur la table… Ainsi, en septembre 2021, la police kosovare intervint dans le nord du territoire pour imposer cette mesure… et faire lever les barrages érigées par les Serbes, tandis que la Serbie déploya une force de réaction rapide à la frontière et enchaîna les vols militaires au-dessus du secteur.
Plus tard, et sans en informer la force de l’Otan [KFOR] et la Mission d’administration intérimaire des Nations Unies au Kosovo [MINUK], Pristina envoya des unités spéciales de sa police dans le nord, sous couvert de lutte contre la contrebande.
« Ce dont nous avons été témoins dans le nord du Kosovo pourrait être qualifié d’épisode d’ecchymose, mais aurait pu se transformer en une véritable hémorragie », témoignera Zahir Tanin, le Représentant spécial du Secrétaire général pour le Kosovo, devant le Conseil de sécurité.
Finalement, les choses rentrèrent dans l’ordre, la mise en oeuvre de la mesure relative aux plaques d’immatriculation ayant été reportée par Pristina, le temps de s’entendre avec Belgrade. Mais, faute d’avoir trouvé un accord, elle devait entrer en vigueur le 1er août… comme une autre décision, consistant à obliger toute personne entrant au Kosovo avec une carte d’identité serbe à remplacer celle-ci par document temporaire délivré par l’administration kosovare.
Aussi, les mêmes causes provoquant les mêmes effets, les Serbes du Kosovo ont alors de nouveau mis en place des barrages sur les routes menant aux points de passage de Jarinje et Brnjak. Et la police kosovare a affirmé avoir été visée par des coups de feu alors qu’elle s’était déployée pour dégager les voies de circulation.
Le 31 juillet, dans un discours à la nation, le président serbe, Aleksandar Vučić, a estimé, que la situation au Kosovo n’avait « jamais été aussi complexe » pour la Serbie et les Serbes qui y sont installés. « L’atmosphère a été portée à ébullition », a-t-il dit, avant d’assurer que la « Serbie gagnera si les Serbes sont attaqués ». Et d’indiquer, plus tard, que Belgrade avait demandé à la commmunauté internationale de tout faire pour convaincre Pristina de revenir sur ses décisions.
De son côté, Albin Kurti, le Premier ministre kosovar, a accusé M. Vučić de vouloir déclencher des « troubles ». Et d’estimer que les « prochaines heures, jours et semaines allaient être difficiles et problématiques ».
Face à cette situation, l’Otan a fait savoir que la KFOR se préparait à intervenir si besoin, dans le cadre du mandat du Conseil de sécurité des Nations unies [et donc de la résolution 1244]. Dans son communiqué, l’organisation dit continuer « soutenir pleinement le processus de normalisation entre Pristina et Belgrade » et « appelle toutes les parties à poursuivre les négociations ».
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Cependant, afin de réduire les tensions, le gouvernement kosovar a décidé de reporter d’un mois l’entrée en vigueur des règles qu’il cherche à imposer. Ce qui ne résoud rien…. Car tant qu’elles ne feront pas l’objet d’un accord avec les parties concernées, les tensions réapparaîtront.
Évidemment, la Serbie étant proche de la Russie et le Kosovo ayant l’appui des États-Unis, il est possible que cette situation puisse donner lieu à une lutte d’influence dans la région entre Moscou et Washington, sans oublier les vues d’Ankara et de Pékin. D’autant plus que, d’une manière générale, les Balkans qui, selon le mot de Winston Churchill, « produisent plus d’histoire qu’ils n’en peuvent consommer », connaissent régulièrement des accès de fièvre… Et outre le Kosovo, la Bosnie-Herzégovine pourrait être en proie à de nouvelles tensions, ce qui a d’ailleurs conduit l’UE à augmenter les effectifs d’Eufor Althea, la mission militaire qu’elle maintient dans le pays.
PartagezTweetezPartagezEnregistrerPartagezPartagezTweetezTweetezPartagezPartagezEnregistrerEnregistrerVotée le 10 juin 1999 par le Conseil de sécurité des Nations unies, la résolution 1244 autorisait, dans son article n°10, le secrétaire général à établir une présence internationale civile au Kosovo dans le but d’y « assurer une administration intérimaire » afin de permettre à la population de ce territoire de « jouir d’un autonomie substantielle au sein de la République fédérale de Yougoslavie ».
Pourtant, en février 2008, l’ancienne province serbe proclama unilatéralement son indépendance, sans que la Cour international de justice n’y trouvât à y redire, selon un raisonnement qu’elle détailla dans un avis consultatif rendu le 22 juillet 2010. Seulement, la Serbie s’appuie sur la résolution 1244 pour contester la décision prise par les autorités kosovares il y a maintenant quatorze ans.
Durant ces années, et sous l’égide de l’Union européenne [qui ne reconnaît pas le Kosovo comme État, faute de consensus entre ses États membres], des discussions entre Belgrade et Pristina ont été menées afin d’aboutir à une normalisation de leurs relations. Si plusieurs accords ont été signées par les deux parties, de nombreux contentieux demeurent.
D’autant plus que les tensions entre les Serbes, établis principalement dans le nord de ce territoire, et le reste de la population albanophone persistent. Le poids du passé n’y pas pour rien, comme en témoigne, par exemple, l’inculpation de l’ex-président kosovar, Hashim Thaçi, par le Tribunal spécial pour le Kosovo pour crimes de guerre et crime contre l’humanité, commis quand il faisait partie de l’Armée de libération du Kosovo [UCK].
Quoi qu’il en soit, depuis maintenant plusieurs mois, un différend entre Belgrade et Pristina donne régulièrement lieu à de nouvelles tensions qui à deux doigts de dégénérer en un conflit plus large. Ainsi, les autorités kosovares veulent obliger les Serbes du Kosovo à remplacer les plaques d’immatricutions serbes de leurs véhicules par celles délivrées par la République du Kosovo.
Une mesure de « réciprocité », fait valoir Pristina, étant donné que les Kosovars se rendant en Serbie sont obligés de poser une plaque temporaire serbe puisque Belgrade ne reconnaît pas l’indépendance du Kosovo.
Seulement, les Serbes du Kosovo ont jusqu’à présent toujours refusé qu’une telle décision leur soit appliquée. Et cela provoque de vives tensions chaque fois que ce sujet est mis sur la table… Ainsi, en septembre 2021, la police kosovare intervint dans le nord du territoire pour imposer cette mesure… et faire lever les barrages érigées par les Serbes, tandis que la Serbie déploya une force de réaction rapide à la frontière et enchaîna les vols militaires au-dessus du secteur.
Plus tard, et sans en informer la force de l’Otan [KFOR] et la Mission d’administration intérimaire des Nations Unies au Kosovo [MINUK], Pristina envoya des unités spéciales de sa police dans le nord, sous couvert de lutte contre la contrebande.
« Ce dont nous avons été témoins dans le nord du Kosovo pourrait être qualifié d’épisode d’ecchymose, mais aurait pu se transformer en une véritable hémorragie », témoignera Zahir Tanin, le Représentant spécial du Secrétaire général pour le Kosovo, devant le Conseil de sécurité.
Finalement, les choses rentrèrent dans l’ordre, la mise en oeuvre de la mesure relative aux plaques d’immatriculation ayant été reportée par Pristina, le temps de s’entendre avec Belgrade. Mais, faute d’avoir trouvé un accord, elle devait entrer en vigueur le 1er août… comme une autre décision, consistant à obliger toute personne entrant au Kosovo avec une carte d’identité serbe à remplacer celle-ci par document temporaire délivré par l’administration kosovare.
Aussi, les mêmes causes provoquant les mêmes effets, les Serbes du Kosovo ont alors de nouveau mis en place des barrages sur les routes menant aux points de passage de Jarinje et Brnjak. Et la police kosovare a affirmé avoir été visée par des coups de feu alors qu’elle s’était déployée pour dégager les voies de circulation.
Le 31 juillet, dans un discours à la nation, le président serbe, Aleksandar Vučić, a estimé, que la situation au Kosovo n’avait « jamais été aussi complexe » pour la Serbie et les Serbes qui y sont installés. « L’atmosphère a été portée à ébullition », a-t-il dit, avant d’assurer que la « Serbie gagnera si les Serbes sont attaqués ». Et d’indiquer, plus tard, que Belgrade avait demandé à la commmunauté internationale de tout faire pour convaincre Pristina de revenir sur ses décisions.
De son côté, Albin Kurti, le Premier ministre kosovar, a accusé M. Vučić de vouloir déclencher des « troubles ». Et d’estimer que les « prochaines heures, jours et semaines allaient être difficiles et problématiques ».
Face à cette situation, l’Otan a fait savoir que la KFOR se préparait à intervenir si besoin, dans le cadre du mandat du Conseil de sécurité des Nations unies [et donc de la résolution 1244]. Dans son communiqué, l’organisation dit continuer « soutenir pleinement le processus de normalisation entre Pristina et Belgrade » et « appelle toutes les parties à poursuivre les négociations ».
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July 31, 2022
Cependant, afin de réduire les tensions, le gouvernement kosovar a décidé de reporter d’un mois l’entrée en vigueur des règles qu’il cherche à imposer. Ce qui ne résoud rien…. Car tant qu’elles ne feront pas l’objet d’un accord avec les parties concernées, les tensions réapparaîtront.
Évidemment, la Serbie étant proche de la Russie et le Kosovo ayant l’appui des États-Unis, il est possible que cette situation puisse donner lieu à une lutte d’influence dans la région entre Moscou et Washington, sans oublier les vues d’Ankara et de Pékin. D’autant plus que, d’une manière générale, les Balkans qui, selon le mot de Winston Churchill, « produisent plus d’histoire qu’ils n’en peuvent consommer », connaissent régulièrement des accès de fièvre… Et outre le Kosovo, la Bosnie-Herzégovine pourrait être en proie à de nouvelles tensions, ce qui a d’ailleurs conduit l’UE à augmenter les effectifs d’Eufor Althea, la mission militaire qu’elle maintient dans le pays.
en proie à de nouvelles tensions Valeurs Actuelles
[Info VA] Seine-et-Marne : un policier s’est suicidé au poste de Savigny-le-Temple
Un policier s’est suicidé avec une arme à feu au poste de Savigny-le-Temple, en Seine-et-Marne, dans la nuit du jeudi 4 au vendredi 5 août, selon nos informations. Le policier, qui était de garde, était seul au moment des faits. Il ne répondait pas aux appels, raison pour laquelle ses collègues de Melun se sont rendus sur place, où ils l’ont découvert dans un bain de sang aux alentours de 23 heures.
Le policier avait rédigé un courrier
Trois heures plus tard, la victime est décédée à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris, vers 2 heures du matin. Avant de se donner la mort, Damien, qui était père de deux enfants, avait rédigé un courrier expliquant son geste par une séparation, indique une source policière à Valeurs actuelles. Une cellule psychologique a été ouverte.
Quelques jours plus tôt, le 29 juillet, une fonctionnaire de police de 28 ans avait tenté de mettre fin à ses jours au commissariat de Levallois-Perret, dans les Hauts-de-Seine. Entre le 1er janvier et le 1er juin, 30 policiers nationaux et 10 gendarmes se sont suicidés en France, dont 6 policiers et 3 gendarmes entre le 15 mai et le 1er juin.
🔴 [Info @Valeurs] Un policier s’est suicidé avec une arme à feu cette nuit au poste de Savigny le Temple (77) où il était seul. Découvert à 23h il est mort à 2h à la Pitié. Dans un courrier il a expliqué son geste par la séparation d’avec sa compagne. Il avait deux enfants. #RIP
— Amaury Brelet (@AmauryBrelet) August 5, 2022
Opex 360
Selon Taipei, les exercices militaires annoncés par Pékin vont menacer les zones urbaines et les ports de Taïwan
par Laurent Lagneau · 3 août 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerLe 2 août, à peine le Boeing C-40 transportant Nancy Pelosi, la présidente de la Chambre des représentants du Congrès des États-Unis, venait-il de se poser à Taipei que, comme on pouvait s’y attendre, 21 avions militaires chinois étaient signalés dans la zone d’identification de défense aérienne [ADIZ] taïwanaise.
Cela étant, la réaction de la composante aérienne de l’Armée populaire de libération [APL] aurait pu être plus conséquente étant donné que, par le passé, elle a envoyé des formations beaucoup plus étoffées aux abords de Taïwan, comme le 1er octobre dernier, 38 appareils s’étant aventurés dans l’ADIZ taïwanaise. D’autres démonstrations de force de la même ampleur ont par la suite été réalisées, comme le 23 janvier [avec 39 avions] et le 31 mai [avec 30 avions].
Selon les données communiquées par le ministère taïwanais de la Défense, la formation chinoise repérée le 2 août était composée de 18 chasseurs [dont 8 J-11 et 10 J-16], d’un avion de guet aérien KJ-500 AEW&C et de deux appareils dédiés au renseignement et à la guerre électronique, dont un Y-8 ELINT et un Y-9 EW.
21 PLA aircraft (J-11*8, J-16*10, KJ-500 AEW&C, Y-9 EW and Y-8 ELINT) entered #Taiwan’s southwest ADIZ on August 2, 2022. Please check our official website for more information: https://t.co/F5Qf2OVXao pic.twitter.com/1EJEdsDQGM
— 國防部 Ministry of National Defense, R.O.C. 🇹🇼 (@MoNDefense) August 2, 2022
Cela étant, considérant la visite de Mme Pelosi à Taïwan comme une « provocation », dans la mesure où elle remettrait en cause l’engagement des États-Unis au concept de « Chine unique » [visite qui n’est pas une première… puisque Newt Gigrinch, président de la Chambre des représentants, s’était rendu à Taipei en 1997, ndlr], la Chine a fait savoir qu’elle ménerait des « actions militaires ciblées » dans les heures à venir.
Ainsi, le ministère chinois de la Défense a annoncé qu’il organiserait des exercices militaires, impliquant des tirs réels, dans six zones entourant Taïwan, à compter du 4 août. Cette mesure vise « défendre résolument la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale et à fermement contrecarrer les ingérences extérieures et les tentatives séparatistes d »indépendance de Taïwan' », a fait valoir le colonel Wu Qian, son porte-parole.
Proche du Parti communiste chinois [PCC], le quotidien « Global Times » a indiqué que ces exercices, « susceptibles d’être les plus importants depuis 1996 » [et donc depuis la troisième crise du détrout de Taïwan] serviront « non seulement d’avertissement aux sécessionistes américains et aux indépendantistes de Taïwan » mais aussi de « répétition » pour une « réunification de l’île par la force ».
Le colonel Shi Yi, porte-parole du commmandement oriental de l’APL, a précisé que ces exercices prévoient des « tirs réels à longue portée dans le détroit de Taïwan » ainsi que des « lancements de missiles conventionels ». En outre, ils impliqueront des moyens aériens et navals, dont probablement les porte-avions CNS Liaoning et CNS Shandong, qui ont appareillé respectivement le 31 juillet et le 1er août.
« Les tirs réels à longue portée dans le détroit de Taïwan seront probablement effectués par des lance-roquettes multiples qui peuvent frapper des cibles sur l’île de Taïwan directement depuis le continent », a commenté le Global Times, en citant des experts militaires.
Selon les coordonnées communiquées par le ministère chinois de la Défense, ces exercices se dérouleront en partie à seulement 20 kilomètres des côtes taïwanaises. « Certaines des zones des manœuvres de la Chine empiètent sur […] les eaux territoriales de Taïwan », a d’ailleurs relevé Sun Li-fang, le porte-parole du ministère taïwanais de la Défense. Il s’agit d’un acte irrationnel visant à défier l’ordre international », a-t-il dénoncé.
En outre, a encore dénoncé le ministère taïwanais de la Défense, ces manoeuvres militaires chinoises sont une « tentative de menacer nos ports et nos zones urbaines importantes, et de saper unilatéralement la paix et la stabilité régionales ». Et d’ajouter : « L’armée va assurément rester à son poste et protéger la sécurité nationale. Nous demandons au public d’être rassuré et de soutenir l’armée ».
Lors de sa rencontre avec Mme Pelosi, la président taïwanaise, Taïwan Tsai Ing-wen, s’est voulu ferme. « Face à des menaces militaires délibérément accrues, Taïwan ne reculera pas. […] Nous allons […] continuer à défendre la démocratie », a-t-elle assuré.
Selon Taipei, les exercices militaires annoncés par Pékin vont menacer les zones urbaines et les ports de Taïwan
par Laurent Lagneau · 3 août 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerLe 2 août, à peine le Boeing C-40 transportant Nancy Pelosi, la présidente de la Chambre des représentants du Congrès des États-Unis, venait-il de se poser à Taipei que, comme on pouvait s’y attendre, 21 avions militaires chinois étaient signalés dans la zone d’identification de défense aérienne [ADIZ] taïwanaise.
Cela étant, la réaction de la composante aérienne de l’Armée populaire de libération [APL] aurait pu être plus conséquente étant donné que, par le passé, elle a envoyé des formations beaucoup plus étoffées aux abords de Taïwan, comme le 1er octobre dernier, 38 appareils s’étant aventurés dans l’ADIZ taïwanaise. D’autres démonstrations de force de la même ampleur ont par la suite été réalisées, comme le 23 janvier [avec 39 avions] et le 31 mai [avec 30 avions].
Selon les données communiquées par le ministère taïwanais de la Défense, la formation chinoise repérée le 2 août était composée de 18 chasseurs [dont 8 J-11 et 10 J-16], d’un avion de guet aérien KJ-500 AEW&C et de deux appareils dédiés au renseignement et à la guerre électronique, dont un Y-8 ELINT et un Y-9 EW.
21 PLA aircraft (J-11*8, J-16*10, KJ-500 AEW&C, Y-9 EW and Y-8 ELINT) entered #Taiwan’s southwest ADIZ on August 2, 2022. Please check our official website for more information: https://t.co/F5Qf2OVXao pic.twitter.com/1EJEdsDQGM
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Cela étant, considérant la visite de Mme Pelosi à Taïwan comme une « provocation », dans la mesure où elle remettrait en cause l’engagement des États-Unis au concept de « Chine unique » [visite qui n’est pas une première… puisque Newt Gigrinch, président de la Chambre des représentants, s’était rendu à Taipei en 1997, ndlr], la Chine a fait savoir qu’elle ménerait des « actions militaires ciblées » dans les heures à venir.
Ainsi, le ministère chinois de la Défense a annoncé qu’il organiserait des exercices militaires, impliquant des tirs réels, dans six zones entourant Taïwan, à compter du 4 août. Cette mesure vise « défendre résolument la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale et à fermement contrecarrer les ingérences extérieures et les tentatives séparatistes d »indépendance de Taïwan' », a fait valoir le colonel Wu Qian, son porte-parole.
Proche du Parti communiste chinois [PCC], le quotidien « Global Times » a indiqué que ces exercices, « susceptibles d’être les plus importants depuis 1996 » [et donc depuis la troisième crise du détrout de Taïwan] serviront « non seulement d’avertissement aux sécessionistes américains et aux indépendantistes de Taïwan » mais aussi de « répétition » pour une « réunification de l’île par la force ».
Le colonel Shi Yi, porte-parole du commmandement oriental de l’APL, a précisé que ces exercices prévoient des « tirs réels à longue portée dans le détroit de Taïwan » ainsi que des « lancements de missiles conventionels ». En outre, ils impliqueront des moyens aériens et navals, dont probablement les porte-avions CNS Liaoning et CNS Shandong, qui ont appareillé respectivement le 31 juillet et le 1er août.
« Les tirs réels à longue portée dans le détroit de Taïwan seront probablement effectués par des lance-roquettes multiples qui peuvent frapper des cibles sur l’île de Taïwan directement depuis le continent », a commenté le Global Times, en citant des experts militaires.
Selon les coordonnées communiquées par le ministère chinois de la Défense, ces exercices se dérouleront en partie à seulement 20 kilomètres des côtes taïwanaises. « Certaines des zones des manœuvres de la Chine empiètent sur […] les eaux territoriales de Taïwan », a d’ailleurs relevé Sun Li-fang, le porte-parole du ministère taïwanais de la Défense. Il s’agit d’un acte irrationnel visant à défier l’ordre international », a-t-il dénoncé.
En outre, a encore dénoncé le ministère taïwanais de la Défense, ces manoeuvres militaires chinoises sont une « tentative de menacer nos ports et nos zones urbaines importantes, et de saper unilatéralement la paix et la stabilité régionales ». Et d’ajouter : « L’armée va assurément rester à son poste et protéger la sécurité nationale. Nous demandons au public d’être rassuré et de soutenir l’armée ».
Lors de sa rencontre avec Mme Pelosi, la président taïwanaise, Taïwan Tsai Ing-wen, s’est voulu ferme. « Face à des menaces militaires délibérément accrues, Taïwan ne reculera pas. […] Nous allons […] continuer à défendre la démocratie », a-t-elle assuré.
PartagezTweetezPartagezEnregistrerLe 2 août, à peine le Boeing C-40 transportant Nancy Pelosi, la présidente de la Chambre des représentants du Congrès des États-Unis, venait-il de se poser à Taipei que, comme on pouvait s’y attendre, 21 avions militaires chinois étaient signalés dans la zone d’identification de défense aérienne [ADIZ] taïwanaise.
Cela étant, la réaction de la composante aérienne de l’Armée populaire de libération [APL] aurait pu être plus conséquente étant donné que, par le passé, elle a envoyé des formations beaucoup plus étoffées aux abords de Taïwan, comme le 1er octobre dernier, 38 appareils s’étant aventurés dans l’ADIZ taïwanaise. D’autres démonstrations de force de la même ampleur ont par la suite été réalisées, comme le 23 janvier [avec 39 avions] et le 31 mai [avec 30 avions].
Selon les données communiquées par le ministère taïwanais de la Défense, la formation chinoise repérée le 2 août était composée de 18 chasseurs [dont 8 J-11 et 10 J-16], d’un avion de guet aérien KJ-500 AEW&C et de deux appareils dédiés au renseignement et à la guerre électronique, dont un Y-8 ELINT et un Y-9 EW.
21 PLA aircraft (J-11*8, J-16*10, KJ-500 AEW&C, Y-9 EW and Y-8 ELINT) entered #Taiwan’s southwest ADIZ on August 2, 2022. Please check our official website for more information: https://t.co/F5Qf2OVXao pic.twitter.com/1EJEdsDQGM
— 國防部 Ministry of National Defense, R.O.C. 🇹🇼 (@MoNDefense) August 2, 2022
Cela étant, considérant la visite de Mme Pelosi à Taïwan comme une « provocation », dans la mesure où elle remettrait en cause l’engagement des États-Unis au concept de « Chine unique » [visite qui n’est pas une première… puisque Newt Gigrinch, président de la Chambre des représentants, s’était rendu à Taipei en 1997, ndlr], la Chine a fait savoir qu’elle ménerait des « actions militaires ciblées » dans les heures à venir.
Ainsi, le ministère chinois de la Défense a annoncé qu’il organiserait des exercices militaires, impliquant des tirs réels, dans six zones entourant Taïwan, à compter du 4 août. Cette mesure vise « défendre résolument la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale et à fermement contrecarrer les ingérences extérieures et les tentatives séparatistes d »indépendance de Taïwan' », a fait valoir le colonel Wu Qian, son porte-parole.
Proche du Parti communiste chinois [PCC], le quotidien « Global Times » a indiqué que ces exercices, « susceptibles d’être les plus importants depuis 1996 » [et donc depuis la troisième crise du détrout de Taïwan] serviront « non seulement d’avertissement aux sécessionistes américains et aux indépendantistes de Taïwan » mais aussi de « répétition » pour une « réunification de l’île par la force ».
Le colonel Shi Yi, porte-parole du commmandement oriental de l’APL, a précisé que ces exercices prévoient des « tirs réels à longue portée dans le détroit de Taïwan » ainsi que des « lancements de missiles conventionels ». En outre, ils impliqueront des moyens aériens et navals, dont probablement les porte-avions CNS Liaoning et CNS Shandong, qui ont appareillé respectivement le 31 juillet et le 1er août.
« Les tirs réels à longue portée dans le détroit de Taïwan seront probablement effectués par des lance-roquettes multiples qui peuvent frapper des cibles sur l’île de Taïwan directement depuis le continent », a commenté le Global Times, en citant des experts militaires.
Selon les coordonnées communiquées par le ministère chinois de la Défense, ces exercices se dérouleront en partie à seulement 20 kilomètres des côtes taïwanaises. « Certaines des zones des manœuvres de la Chine empiètent sur […] les eaux territoriales de Taïwan », a d’ailleurs relevé Sun Li-fang, le porte-parole du ministère taïwanais de la Défense. Il s’agit d’un acte irrationnel visant à défier l’ordre international », a-t-il dénoncé.
En outre, a encore dénoncé le ministère taïwanais de la Défense, ces manoeuvres militaires chinoises sont une « tentative de menacer nos ports et nos zones urbaines importantes, et de saper unilatéralement la paix et la stabilité régionales ». Et d’ajouter : « L’armée va assurément rester à son poste et protéger la sécurité nationale. Nous demandons au public d’être rassuré et de soutenir l’armée ».
Lors de sa rencontre avec Mme Pelosi, la président taïwanaise, Taïwan Tsai Ing-wen, s’est voulu ferme. « Face à des menaces militaires délibérément accrues, Taïwan ne reculera pas. […] Nous allons […] continuer à défendre la démocratie », a-t-elle assuré.
PartagezTweetezPartagezEnregistrerPartagezPartagezTweetezTweetezPartagezPartagezEnregistrerEnregistrerLe 2 août, à peine le Boeing C-40 transportant Nancy Pelosi, la présidente de la Chambre des représentants du Congrès des États-Unis, venait-il de se poser à Taipei que, comme on pouvait s’y attendre, 21 avions militaires chinois étaient signalés dans la zone d’identification de défense aérienne [ADIZ] taïwanaise.
de se poser à TaipeiCela étant, la réaction de la composante aérienne de l’Armée populaire de libération [APL] aurait pu être plus conséquente étant donné que, par le passé, elle a envoyé des formations beaucoup plus étoffées aux abords de Taïwan, comme le 1er octobre dernier, 38 appareils s’étant aventurés dans l’ADIZ taïwanaise. D’autres démonstrations de force de la même ampleur ont par la suite été réalisées, comme le 23 janvier [avec 39 avions] et le 31 mai [avec 30 avions].
Selon les données communiquées par le ministère taïwanais de la Défense, la formation chinoise repérée le 2 août était composée de 18 chasseurs [dont 8 J-11 et 10 J-16], d’un avion de guet aérien KJ-500 AEW&C et de deux appareils dédiés au renseignement et à la guerre électronique, dont un Y-8 ELINT et un Y-9 EW.
21 PLA aircraft (J-11*8, J-16*10, KJ-500 AEW&C, Y-9 EW and Y-8 ELINT) entered #Taiwan’s southwest ADIZ on August 2, 2022. Please check our official website for more information: https://t.co/F5Qf2OVXao pic.twitter.com/1EJEdsDQGM
— 國防部 Ministry of National Defense, R.O.C. 🇹🇼 (@MoNDefense) August 2, 2022
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August 2, 2022
Cela étant, considérant la visite de Mme Pelosi à Taïwan comme une « provocation », dans la mesure où elle remettrait en cause l’engagement des États-Unis au concept de « Chine unique » [visite qui n’est pas une première… puisque Newt Gigrinch, président de la Chambre des représentants, s’était rendu à Taipei en 1997, ndlr], la Chine a fait savoir qu’elle ménerait des « actions militaires ciblées » dans les heures à venir.
Ainsi, le ministère chinois de la Défense a annoncé qu’il organiserait des exercices militaires, impliquant des tirs réels, dans six zones entourant Taïwan, à compter du 4 août. Cette mesure vise « défendre résolument la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale et à fermement contrecarrer les ingérences extérieures et les tentatives séparatistes d »indépendance de Taïwan' », a fait valoir le colonel Wu Qian, son porte-parole.
Proche du Parti communiste chinois [PCC], le quotidien « Global Times » a indiqué que ces exercices, « susceptibles d’être les plus importants depuis 1996 » [et donc depuis la troisième crise du détrout de Taïwan] serviront « non seulement d’avertissement aux sécessionistes américains et aux indépendantistes de Taïwan » mais aussi de « répétition » pour une « réunification de l’île par la force ».
a indiquéLe colonel Shi Yi, porte-parole du commmandement oriental de l’APL, a précisé que ces exercices prévoient des « tirs réels à longue portée dans le détroit de Taïwan » ainsi que des « lancements de missiles conventionels ». En outre, ils impliqueront des moyens aériens et navals, dont probablement les porte-avions CNS Liaoning et CNS Shandong, qui ont appareillé respectivement le 31 juillet et le 1er août.
« Les tirs réels à longue portée dans le détroit de Taïwan seront probablement effectués par des lance-roquettes multiples qui peuvent frapper des cibles sur l’île de Taïwan directement depuis le continent », a commenté le Global Times, en citant des experts militaires.
Selon les coordonnées communiquées par le ministère chinois de la Défense, ces exercices se dérouleront en partie à seulement 20 kilomètres des côtes taïwanaises. « Certaines des zones des manœuvres de la Chine empiètent sur […] les eaux territoriales de Taïwan », a d’ailleurs relevé Sun Li-fang, le porte-parole du ministère taïwanais de la Défense. Il s’agit d’un acte irrationnel visant à défier l’ordre international », a-t-il dénoncé.
En outre, a encore dénoncé le ministère taïwanais de la Défense, ces manoeuvres militaires chinoises sont une « tentative de menacer nos ports et nos zones urbaines importantes, et de saper unilatéralement la paix et la stabilité régionales ». Et d’ajouter : « L’armée va assurément rester à son poste et protéger la sécurité nationale. Nous demandons au public d’être rassuré et de soutenir l’armée ».
Lors de sa rencontre avec Mme Pelosi, la président taïwanaise, Taïwan Tsai Ing-wen, s’est voulu ferme. « Face à des menaces militaires délibérément accrues, Taïwan ne reculera pas. […] Nous allons […] continuer à défendre la démocratie », a-t-elle assuré.
L'Humanité
Amazone de l’avant-garde
ActuNatalia Gontcharova a participé aux grands mouvements du début du XXe siècle, du Valet de carreau à la Queue d’âne en passant par le futurisme et le rayonnisme.
Pierre BarbanceySi le nom de Natalia Gontcharova n’a jamais été inconnu pour qui s’est intéressé à la peinture russe du début du XXe siècle, il n’a pas toujours été facile de saisir l’éventail de son œuvre. L’occasion en était donnée lors d’une exposition organisée par la Royal Academy of Arts de Londres en 1999 : « les Amazones de l’avant-garde ». Outre Gontcharova, on trouvait là Alexandra Exter, Lioubov Popova, Olga Rozanova, Varvara Stepanova et Nadezhda Udaltsova. Chacune aurait sa place dans cette série de femmes artistes méconnues. Toutes, de différentes manières, ont apporté leur pierre à ce grand rêve utopique de l’art russe du début du siècle dernier. L’historien d’art John Ellis Bowlt a écrit : « Le triomphe de l’avant-garde russe est impensable sans ces six femmes, chacune d’entre elles contribuant directement à son développement. »
Natalia Sergueïevna Gontcharova est née en 1881 (la même année que Pablo Picasso, Fernand Léger et un autre grand artiste qui allait devenir l’homme de sa vie, Michel Larionov), dans une famille de la petite noblesse russe plutôt fortunée. Son enfance, passée dans la région de Toula, la marquera profondément : fabriques de tissus traditionnels, monde rural, danses paysannes, travaux des champs ou encore icônes traditionnelles. Néanmoins, la poète Marina Tsvétaïéva distingue la biographie de Gontcharova, sa « vie extérieure », de son travail créatif et de sa personnalité. Pourtant, des tableaux comme les Faucheurs (1907-1908) ou encore Paysans rassemblant les grappes (1912) trouvent leur origine dans l’observation des travaux des champs. Autre chose est la technique utilisée.
Natalia Gontcharova ne s’est jamais installée dans un confort artistique, dans une « façon de faire », évoluant au gré des écoles et de ses propres recherches. C’est ainsi qu’en 1910, à Moscou, avec son compagnon, Larionov, elle participe à la création du groupe du Valet de carreau, qui se réclame de Paul Cézanne, des fauves et du postimpressionnisme. Groupe qu’elle abandonnera assez vite pour chercher d’autres horizons au travers de l’art populaire. Ce sera, toujours avec Larionov, la Queue d’âne, inspirée du néoprimitivisme russe et oriental. L’exposition qu’ils organisent en 1912 fait scandale. On les accuse de blasphème et de pornographie. Des toiles sont saisies par la police. Puis c’est l’aventure du mouvement futuriste et du rayonnisme (loutchizm), qui vise à rendre visibles les vibrations d’un objet. Ces œuvres sont connues. Elle expose pour le Cavalier bleu (Der Blaue Reiter), à Munich, et, en 1913, à la galerie Der Sturm, à Berlin.
L’année 1914 marquera un tournant. Dans cette époque apocalyptique, Gontcharova produit une série de lithographies intitulée Images mystiques de la guerre. Puis commence sa collaboration avec les Ballets russes, en l’occurrence, les décors du Coq d’or, de Rimsky-Korsakov. Elle quitte la Russie en 1915 mais, dès 1917, travaillera avec la troupe de Diaghilev dont elle sera l’un des principaux peintres. Elle verra la révolution bolchevique de loin, mais en partagera les espoirs. Le tourbillon artistique des années 1910 préfigurait déjà le bouleversement politique qu’elle appelait de ses vœux. Larionov et Gontcharova participeront à l’exposition « Cubisme et art abstrait » organisée par le Moma, à New York, en 1936. Le couple s’installera à Paris. Elle s’éteint le 17 octobre 1962. Le musée d’Art moderne de Paris lui consacrera une rétrospective. Natalia Gontcharova reste cependant encore méconnue.
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Sur le pouvoir d’achat, les droites votent de concert
ActuParlement Une majorité de députés comme de sénateurs ont entériné, jeudi, le budget rectificatif 2022. C’est le deuxième accord conclu en moins d’une semaine entre Renaissance et « Les Républicains ».
Julia HamlaouiLa « nouvelle méthode » d’Emmanuel Macron ? Des « compromis avec l’ensemble des forces politiques », comme vantés encore jeudi par le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire ? Bien plus sûrement une franche entente avec « Les Républicains » (LR). En une semaine, un deuxième accord a ainsi été scellé, mercredi soir, entre macronistes et LR lors de la commission mixte paritaire sur le budget rectificatif qui a été validé définitivement dans la soirée de jeudi par le Sénat après l’adoption à l’Assemblée par 292 voix.
Sans surprise, le texte définitif contient bien la revalorisation insuffisante du point d’indice des fonctionnaires, une remise carburant portée temporairement à 30 centimes en septembre, le blanc-seing de la prise de participation dans EDF à hauteur de 9,7 milliards ou encore la suppression de la redevance télé qui met en péril le financement et l’indépendance de l’audiovisuel public. Mais les principaux points de négociation entre les droites se situaient ailleurs. À commencer par la prime exceptionnelle de rentrée pour les allocataires des minimas sociaux, que la majorité sénatoriale voulait réserver aux bénéficiaires de la prime d’activité, afin de mieux opposer travailleurs pauvres et privés d’emploi. Au final, elle sera versée aux uns et aux autres.
un cheval de Troie de la régression sociale
Mais le chef de file des sénateurs LR, Bruno Retailleau, avait également prévenu que les 20 millions votés pour lancer la « carte vitale biométrique » seraient une de ses conditions sine qua non. C’est que cette disposition permet à la droite de cibler – pour mieux épargner la fraude fiscale par exemple (80 milliards d’euros par an) – la « fraude sociale » ( « 6 milliards d’euros », d’après LR). Quand bien même le ministère de la Santé estimait en 2020 que le phénomène de cartes surnuméraires (que la carte biométrique résoudrait) était « presque totalement résorbé », la mesure a été retenue. « C’est l’effet double lame, on modifie et complète les textes à l’Assemblée puis au Sénat, sur ce qu’on n’a pas obtenu », s’est félicité le député LR Thibault Bazin. Et ce ne sont pas là les seuls points marqués.
Concernant la monétisation des RTT, Renaissance et LR se sont entendus pour une application jusqu’en décembre 2025, contre fin 2023 initialement. « On est en train de casser le cadre de durée du temps de travail pour éviter la hausse des salaires minimaux », a réagi sur LCP le président FI de la commission des Finances, Éric Coquerel, pointant également le plafond de défiscalisation des heures supplémentaires relevé de 5 000 à 7 500 euros, et les exonérations de cotisations patronales sur celles-ci.
La gauche a ainsi fustigé en séance un texte qui non seulement n’est pas à la hauteur concernant le pouvoir d’achat mais qui se présente aussi comme un cheval de Troie de la régression sociale. Tandis que Bruno Le Maire se félicitait de « mesures de revalorisation du travail », « c’est une fuite en avant dangereuse visant à détricoter les services publics, l’État social et les droits sociaux », a répliqué le communiste Jean-Marc Tellier, dénonçant le coup double qui consiste à « faire travailler plus les Français » tout en « refusant d’augmenter les salaires ». « Taxer les plus riches ou donner ponctuellement des miettes aux plus pauvres, le gouvernement a choisi », a aussi dénoncé le député PS Mickaël Bouloux, en défendant une motion de rejet préalable approuvée seulement par la Nupes, dont tous les groupes se sont prononcés ensuite contre le texte.
des mesures « qui relèvent du service “sous-minimum” »
Déjà mercredi, les députés de gauche n’ont pas approuvé le premier volet du paquet gouvernemental sur le pouvoir d’achat voté par 395 voix, dont celles de LR et du RN. Derrière des mesures « qui relèvent du service “sous-minimum” », comme la déconjugalisation de l’allocation adulte handicapé, qui n’entrera en vigueur qu’en octobre 2023, « cette alliance des droites, si elle n’est pas une surprise, n’en est pas moins grave », a estimé Pierre Dharréville (PCF), en référence, notamment, au rejet de la taxe sur les superprofits des multinationales. Au-delà du triplement du plafond de la prime Macron en lieu et place de l’augmentation du Smic rejetée de concert avec LR et le RN, même la revalorisation des pensions de retraite et de certaines allocations n’est que de 4 %. « Une hausse des prix de 6, 7 ou 8 %, cela veut dire une baisse des revenus, des salaires, des allocations et des minima sociaux de même ampleur », rappelle le député FI Adrien Quatennens.
L’exécutif, jamais à l’abri de déconvenues avec sa majorité relative (mercredi, le projet de loi de règlement du budget 2021 a par exemple été rejeté), entend se laisser du temps pour négocier. Pour la première fois depuis vingt ans, le Parlement ne se réunira pas en session extraordinaire en septembre et ne reprendra ses travaux qu’en octobre. Le nouveau tour de vis annoncé pour le budget 2023 ne laisse, là encore, que peu de doute sur les soutiens escomptés par la Macronie.
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Pas de vacances pour la délinquance
Depuis le début de l’été, les touristes se pressent sur les plages, les stations balnéaires ou dans les villages de l’arrière-pays. Ils sont quotidiennement plus de 2 millions à se rendre en Provence-Alpes-Côte d’Azur au plus fort de la saison, près de 20 millions en cumulé rien que pour les départements du Var et des Alpes-Maritimes. Un défi pour les forces de l’ordre qui doivent assurer la sécurité sur le millier de kilomètres de littoral, sans pour autant délaisser les terres et les grandes villes.
S’il est encore trop tôt pour s’appuyer sur les chiffres de la délinquance du mois de juillet, les policiers enchaînent les opérations, sans compter leurs heures, pour assurer la tranquillité dans la région, l’une de celles où les crimes et délits sont les plus nombreux en France, selon le service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI), qui dépend du ministère de l’Intérieur. « Pour l’instant, on a de la chance, on n’a pas eu à faire face à des événements majeurs, pas d’attentat », confie un policier varois. L’accent est mis sur le trafic de stupéfiants. « Une priorité ordonnée par le préfet », explique le fonctionnaire. Cocaïne et armes circulent encore plus pendant l’été, que ce soit dans les quartiers chauds des grands centres urbains, comme dans les endroits branchés.
L’arrivée d’une population saisonnière n’efface pas les affaires du quotidien. Violences, drogue, émeutes, règlements de compte, courses poursuites… Les délinquants et criminels ne prennent pas de vacances. Derrière l’image de carte postale qu’offrent le Vieux-Port et Notre-Dame de la Garde à Marseille, les opérations continuent dans les quartiers sensibles de la ville, au gré des fusillades. À la cité la Paternelle (XIVe arrondissement), des blocs de béton armé ont été installés sur la route par les autorités afin de bloquer le “drive” du célèbre point de deal, ouvert 24 heures sur 24. Pas de quoi impressionner les dealers. Dès le lendemain, un camion équipé d’une grue a été envoyé sur place pour déjouer la stratégie des policiers.
L’audace pourrait faire sourire la patrouille de policiers venue interpeller la conductrice de l’engin, rémunérée par les trafiquants pour l’opération. Mais derrière cette intervention insolite se multiplient les règlements de compte dans la cité phocéenne. De nuit, comme de jour. Plusieurs fusillades et un enlèvement en quelques heures seulement à La Bricarde (XVe), le 27 juillet, deux hommes tués par balle le 26 juillet à la Belle-de-Mai (IIIe) puis aux Arnavaux (XIVe), un corps retrouvé dans une voiture incendiée au parc Corot (XIIIe) le 21 juillet… La litanie des crimes rappelle combien la guerre des bandes fait rage dans la deuxième ville française.
À quelques kilomètres de là, la délinquance prospère à Toulon. Pas de répit pour les forces de l’ordre, victimes d’un guet-apens à coups de mortier dans la cité de La Beaucaire, de menaces taguées sur les murs de la cité des Œillets. « Message à la police, on va venir chez vous […] La nuit, on est armé », est-il inscrit. Plusieurs policiers ont même été blessés après une longue course poursuite sur l’autoroute A57 les opposant à un couple en situation irrégulière. « Ces personnes ont été libérées, assignées à résidence, pendant que les collègues étaient toujours à l’hôpital », tempête Gilles Baldacchino, secrétaire régional de la Fédération professionnelle indépendante de la police (FPIP).
Police et gendarmerie sont en tension permanente, comme les hôpitaux, qui ne désemplissent pas. « Il n’y a pas assez d’effectifs », regrette le syndicaliste. Un manque de main-d’œuvre et de moyens qui dure depuis de longues années mais qui devient criant lors de la saison estivale. « La population triple, le nombre d’interventions est démultiplié, mais les renforts saisonniers sont insuffisants », déplore-t-il, en espérant ne pas être confronté à des événements plus graves. « Nous risquerions d’être dépassés », alerte le policier varois. De plus, les grands événements de l’été s’ajoutent au flot des interventions quotidiennes. Feux d’artifice, fêtes de village, Grand Prix de France de Formule 1 au Castellet… « Cela mobilise beaucoup d’effectifs, on déshabille des communes pour en habiller d’autres », constate le policier varois.
“On tire sur la corde et ça risque de créer d’autres problématiques”
Un constat qui se vérifie également en zone gendarmerie. « Habituellement, une quinzaine de gendarmes d’autres régions viennent en renfort l’été », souligne Lionnel Luca, maire LR de Villeneuve- Loubet (Alpes-Maritimes). Cette année, ils sont dispersés et interviennent d’une commune à l’autre, mais ils peuvent être rappelés dans leur brigade d’origine ou à l’autre bout de la France à tout moment. « En théorie, on a toujours autant de renforts, mais en pratique c’est plus restreint », regrette l’édile, qui pointe « une grande dextérité » du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin. Autrement dit, une manœuvre politique, car dans les faits, les forces de l’ordre sont moins disponibles qu’auparavant.
Lorsque les collègues viennent à manquer, certains en congés, d’autres malades ou positifs au Covid-19, les fonctionnaires tentent de pallier ces absences. À Hyères (Var), les policiers rallongent leurs heures de service, jusqu’à douze heures par jour. « On tire sur la corde et ça risque de créer d’autres problématiques », prévient Gilles Baldacchino. Dans d’autres communes, c’est directement les collectivités locales qui viennent compenser l’absence de policiers nationaux. À Marseille, la mairie a mis en place un dispositif “renforcé” de sécurité depuis le 1er juin. À l’aide de la police municipale et de médiateurs, le maire PS de la ville, Benoît Payan, entend pacifier les abords du Vieux-Port afin que « riverains, touristes et Marseillais cohabitent sereinement », commente Yannick Ohanessian, adjoint délégué à la tranquillité publique. À pied, les agents municipaux luttent contre les nuisances sonores, la consommation d’alcool et l’occupation illégale de l’espace public. Un préfabriqué sert de commissariat de fortune pour régler les différends. Des résultats plutôt encourageants, avec « une vingtaine d’évacuations par jour et une trentaine de procédures ouvertes », se vante-t-on du côté de l’hôtel de ville.
À Nice, la coopération entre la police municipale et nationale semble porter ses fruits cette année. Après deux étés agités, la tendance est à une « baisse de la délinquance », se félicite le maire, Christian Estrosi, lors d’un point presse dédié à la sécurité, le 22 juillet dernier. Depuis le 1er juin, 300 interpellations ont été menées, dont 156 pour vol ou recel, l’un des fléaux de la saison. La cité azuréenne s’est vue renforcée de 70 CRS le temps de l’été. Cinq équipes seront déployées dans les rues de la ville jusqu’au 21 août, de quoi satisfaire Anthony Borré, premier adjoint au maire, chargé de la sécurité.
Sur le sable chaud de la Côte d’Azur, même la sécurisation des plages est devenue compliquée. Surtout que les policiers perdent du terrain au fur et à mesure des années. À Marseille, six des onze plages ne sont plus surveillées par les CRS, mais sont confiées à des maîtres-nageurs sauveteurs (MNS). « Le CRS a un pouvoir juridique sur une plage et peut aller au bout d’une procédure, faire cesser une infraction, un pompier, non », souligne Bruno Bartocetti, délégué du syndicat Unité SGP-Police pour le sud de la France. Au total, ce sont 35 % de CRS sur les plages et des périodes réduites de moitié, voire des deux tiers. « Auparavant, elles étaient surveillées du 15 juin au 15 septembre, maintenant c’est du 1er juillet au 31 août, quand ce n’est pas seulement du 14 juillet au 15 août… », s’inquiète le syndicaliste. La plage est pourtant un « nid à problèmes » où peuvent traîner petits et moyens délinquants, des fêtards drogués ou alcoolisés aux voleurs les plus aguerris.
Pour se prémunir, le maire LR de Villeneuve-Loubet a décidé de fermer ses plages à partir de minuit. « Ça évite les tapages », justifie-t-il, assurant faire de la pédagogie pour « ceux qui le méritent », et de la répression pour les autres. Cette ville des Alpes-Maritimes, située entre Antibes et Nice, aurait pu devenir un refuge pour délinquants. Mais les 35 gendarmes présents à l’année et la quarantaine de policiers municipaux veillent au grain et “maîtrisent” le petit flot d’incivilités. « On ne lâche rien dès le début de la saison, ça vaut d’avoir la paix », se réjouit Lionnel Luca. Pour sécuriser les 2 kilomètres de côtes, la Mairie s’est dotée d’une brigade du littoral, composée de 6 à 7 agents en rotation de 11 heures à 20 heures tous les jours. Résultat, la petite cité balnéaire offre un calme relatif pour ses 15 000 habitants à l’année, qui peuvent approcher les 100 000 en haute saison.
Le Figaro
Plus de 100 roquettes tirées vers Israël après des frappes meurtrières sur Gaza
L'armée israélienne estime à quinze le nombre de combattants tués, dont un chef du groupe armé Djihad islamique. Gaza déplore dix civils tués dont une enfant, et le Djihad a riposté avec «plus de 100 tirs de roquettes».
Des salves de roquettes ont été tirées vendredi depuis la bande de Gaza vers Israël, après des frappes israéliennes visant le groupe armé Djihad islamique dans l'enclave palestinienne où ont péri des combattants et des civils, dont une enfant. «Plus de 100 roquettes» ont été lancées par les brigades Al-Qods vers le sol israélien, tirs présentés par cette branche armée du Djihad islamique comme une «première réponse» aux frappes israéliennes ayant notamment tué un des chefs du groupe, Tayssir Al-Jabari.
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Des sirènes d'alerte ont retenti dans plusieurs localités du sud d'Israël, mais aucune information n'était disponible dans l'immédiat quant à d'éventuelles victimes. L'armée israélienne a estimé avoir tué 15 combattants du Djihad islamique à Gaza dans ses frappes ayant commencé dans l'après-midi et qui se sont poursuivies en soirée. Le ministère de la Santé à Gaza a fait état de dix morts, «dont une fillette de cinq ans», et de 55 blessés.
«Nous vous trouverons»
L'État hébreu a présenté ses raids comme une «attaque préventive» contre le Djihad islamique, selon un porte-parole militaire israélien, Richard Hecht. «Israël a mené une opération de contreterrorisme précise contre une menace immédiate», a déclaré le Premier ministre israélien Yaïr Lapid à la télévision. «Le Djihad islamique est un supplétif de l'Iran qui veut détruire l'État d'Israël et tuer des Israéliens innocents. (...) Nous ferons tout ce qu'il faut pour défendre notre peuple», a-t-il ajouté. La première salve de frappes a notamment visé un quartier résidentiel dans le centre de la ville de Gaza. Des journalistes de l'AFP ont vu des blessés être évacués par les services de secours, des pompiers s'activer pour éteindre des incendies et des habitants se presser dans des morgues.
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«Nous espérons que la situation ne va pas empirer», a témoigné Abdullah Al-Arayshi, un habitant de 22 ans. «Nous voulons vivre. Assez, les guerres, assez, la destruction. Nous sommes une génération qui a perdu son futur». Des centaines de personnes ont assisté en soirée à Gaza aux funérailles de Tayssir Al-Jabari, a constaté une équipe de l'AFP. «L'ennemi sioniste a commencé cette agression et doit s'attendre à ce que nous nous battions sans relâche», a déclaré le secrétaire général du Djihad islamique, Ziad al-Nakhala, dans un entretien avec la télévision libanaise Al-Mayadeen, à Téhéran, la capitale iranienne. «Il n'y aura pas de lignes rouges dans cette bataille (...) Tel-Aviv et d'autres villes sionistes seront des cibles des missiles de la résistance», a-t-il ajouté.
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Les raids sur le territoire de 2,3 millions d'habitants, sous blocus israélien, surviennent après l'arrestation lundi d'un chef du Djihad islamique en Cisjordanie occupée, Bassem Saadi. Depuis, les autorités israéliennes craignaient des attaques en représailles en provenance de Gaza, enclave contrôlée par les islamistes du Hamas et où le Djihad islamique est bien implanté. L'armée avait déployé des renforts à proximité, dont des chars, des routes avaient été bloquées et des trains supprimés.
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«Votre temps est compté»
«À nos ennemis, et particulièrement aux responsables du Hamas et du Djihad islamique palestinien, je voudrais insister: votre temps est compté», a déclaré vendredi le ministre israélien de la Défense Benny Gantz. À Ramallah en Cisjordanie, la présidence palestinienne a condamné «l'agression israélienne» et tenu l'État hébreu pour responsable de la «dangereuse escalade». Israël impose depuis 2007 un strict blocus à Gaza, micro-territoire miné par la pauvreté et le chômage. L'armée israélienne avait ordonné mardi la fermeture des passages frontaliers, contraignant des milliers de Gazaouis, titulaires de permis de travail en Israël, à rester chez eux. Cette fermeture a ralenti la livraison de diesel, nécessaire pour alimenter la centrale électrique de Gaza.
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Cette unique centrale risque de fermer en raison d'un manque de carburant, avait alerté jeudi son directeur. Environ 50 personnes quittant normalement quotidiennement l'enclave pour des soins, ont également été affectées, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Les dernières frappes d'Israël sur Gaza avaient visé, le 19 juillet, une position du Hamas après un coup de feu en provenance de l'enclave. Israël et des groupes armés de Gaza se sont livrés plusieurs guerres, dont la dernière date de mai 2021. Sur fond de tensions ayant débuté à Jérusalem-Est, la guerre de 11 jours avait fait 260 morts côté palestinien, parmi lesquels de nombreux combattants, et 13 morts en Israël, incluant un soldat, d'après les autorités locales.
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68 avions et 13 navires de guerre chinois ont franchi la «ligne médiane» du détroit de Taïwan, annonce le gouvernement taïwanais
Taïwan a fustigé vendredi son «voisin malveillant» au deuxième jour des exercices militaires hostiles menés par la Chine, accusée par les États-Unis d'avoir «choisi de surréagir» à la visite de Nancy Pelosi.
Regarder la vidéoAprès de graves tensions, le Kosovo reporte l'entrée en vigueur de nouvelles règles à la frontière serbe
Des barricades ont été érigées dimanche soir sur des routes menant en Serbie, afin de protester contre la politique frontalière du gouvernement. La mission de l'Otan au Kosovo (KFOR) s'est dite «prête à intervenir si la stabilité est menacée» dans le nord du Kosovo.
Regarder la vidéoL’Égyptien Saïf al-Adel, possible successeur d’Ayman al-Zawahiri à la tête d’al-Qaida
ANALYSE - Dans la hiérarchie du «commandement central» de la mouvance djihadiste, cet ancien des forces spéciales égyptiennes est celui qui devrait en prendre les rênes.
Valeurs Actuelles
[Info VA] Val-de-Marne : un homme poignardé à mort à Villeneuve-Saint-Georges (vidéo)
Un homme a été poignardé à mort au cours d’une violente rixe à Villeneuve-Saint-Georges, dans le Val-de-Marne, ce vendredi soir, selon nos informations.
La victime a reçu plusieurs coups de couteau au dos et à l’abdomen à la suite d’un probable différend, vers 20h, rue de Paris, indique une source policière à Valeurs actuelles.
Prise en charge par les sapeurs-pompiers et le Samu avec un pronostic vital engagé, elle n’a pas survécu à ses blessures.
L’auteur a été interpellé et l’arme retrouvée rue de Verdun. Un périmètre de sécurité a été mis en place.
Plus d’informations à suivre…
🔴 [Info @Valeurs] Violente rixe à Villeneuve Saint Georges (94), vers 20h ce vendredi : un homme blessé par multiples coups de couteau au dos et l’abdomen, indique une source policière. Pv engagé. Un individu interpellé. pic.twitter.com/9kca67dTxx
— Amaury Brelet (@AmauryBrelet) August 5, 2022
L'Humanité
Huit jeux vidéo pour le mois d’août
ActuLa rédaction de l’Humanité a sélectionné huit jeux dépaysant pour celles et ceux qui attendaient l’été pour geeker. De l’horreur, du western, des tortues de comic book, de l’heroic fantasy et un jeu idéal pour les enfants sont ici au rendez-vous…
Aurélien SoucheyreLe western de l’étrange
Destination le Grand Ouest ! Imaginez un western bizarre et surnaturel, avec évidemment des chasseurs de primes, des fermiers, des shérifs, des Indiens, des chefs de bandes criminelles, des saloons malfamés, des idéalistes… Mais aussi des zombies, des loups-garous et des arbres magiques… Imaginez une caméra vue du dessus, comme surplombant ce monde. Et imaginez que la magie opère. On ne l’a pas vu venir, mais Weird West est l’une des plus belles réussites vidéoludiques de l’année. Ce premier jeu du studio français WolfEye, fondé par des anciens d’Arkane (à qui l’on doit les exceptionnels Dishonored et Prey), fascine dès les premiers pas. Au-delà de son univers des grandes plaines mâtiné de fantastique, Weird West séduit grâce à ses mécaniques de jeu huilées et son intrigue bien menée, qui laissent un grand sentiment de liberté. Le joueur incarne successivement cinq personnages. Pour cinq quêtes et cinq histoires, qui s’avèrent liées entre elles. Mais chacun de ses actes influe sur son monde de minutes en minutes. Manette en main, les codes du jeu de rôle sont convoqués, avec une vue isométrique qui ravira les fans des derniers Divinity, des Baldur’s Gate et des premiers Fallout. La carte, délicieuse à défricher, s’ajoute à des affrontements dynamiques et tactiques. Ça défouraille sec, dans Weird West. Après tout c’est un western : il faut jouer de ruse, d’audace, d’adresse et de célérité pour l’emporter.
Tortues ninja, tortues ninja…
Destination New York ! Les tortues ninja sont de retour dans un jeu finement pixélisé et flashy comme autrefois. Une vraie madeleine de Proust pour les joueurs des années 85 à 95, avec tout le bestiaire et les ennemis emblématiques de la série, dont le très méchant Shredder, qui veut sa revanche. Le joueur peut incarner une à une chacune des tortues (Donatello, Raphaël, Leonardo et Michelangelo), et bien plus dont ce vieux rat de maître Splinter. Il s’agit une nouvelle fois de distribuer les pains, ici à coups de sabre, bâton et nunchaku, seul ou en coopération. Si le jeu est court, et intense, il démontre après la sortie de Street of rage 4 l’an dernier que le beat them all d’antan se porte comme un charme. Cowabunga !
Souviens-toi la nuit dernière
Destination cinéma ! The Quarry est un véritable film interactif. Un film d’horreur, qui multiplie les clins d’œil au cinéma de genre et à des classiques comme Vendredi 13, la Cabane dans les bois, Scream, Massacre à la tronçonneuse, Evil Dead… Tout se passe dans un camp de vacances, entouré de forêts, la nuit. Les enfants sont partis et les monos s’apprêtent à dire au revoir aux lieux quand… l’un d’eux, transi d’amour, sabote une voiture pour rester une soirée de plus près de son amour de vacances. Inutile de dire que c’était une très, très, mauvaise idée, et que tout va très vite partir en vrille dans ce lieu où rôde une drôle de créature… La suite, c’est un film d’horreur, mais de ceux qu’on regarde un sourire aux lèvres avec un paquet de pop-corn. Le joueur doit faire des choix de dialogue constants, qui change le film au fur et à mesure, et réussir (ou rater) des QTE pour que les jeunes héros s’en sortent (ou pas). Il existe même plus de cent fins différentes !
Kirby, tout gentil tout mignon
Destination vers une enfance multicolore ! Kirby, petite boule rose sur patte, n’est pas le personnage de Nintendo le plus connu, comparé à Mario, Zelda ou Donkey Kong, mais il suit l’air de rien son bonhomme de chemin depuis 1992. La dernière de ses aventures, toute gentille, mignonne, fourmille d’idées qui s’enchaînent sans temps mort. Kirby gobe ce qui passe devant lui pour se transformer en Kirby voiture, Kirby chevalier, Kirby marteau ou Kirby foreur, avec à chaque fois de nouveaux pouvoirs ludiques et des idées de jeu qui relance sans cesse l’intérêt. Ce jeu de plateforme très réussi ressemble au final à un Mario en plus facile, parfait pour les enfants, et même les adultes.
De Mad Max au Pays des merveilles
Destination fantasy ! La saga Borderlands a accouché d’un spin-off qui décoiffe et rafraîchit la licence, en prenant un virage heroic-fantasy des plus réussis. Mais comment passer d’un monde post-apocalyptique à un univers composé de dragons, de châteaux magiques et chevaliers en épées tout en restant crédible ? Eh bien en incarnant un personnage de Borderlands qui se lance dans une partie de jeu de rôles ! Astucieux tour de passe-passe qui permet de multiplier les clins d’œil, et d’exploser la narration, puisque la drolatique Tiny Tina, ici maîtresse du jeu de rôle, change les règles et impose des rebondissements selon son humeur. Ajoutez au tout des vannes, des mythes et légendes parodiés, et un excellent gameplay de looter-shooter si efficace en coop, et vous obtiendrez l’un des jeux les plus défoulant et réjouissant de l’année.
Héritage sublimé
Destination challenge ! En 2013, sortait Rogue Legacy, qui a re-popularisé le rogue-lite comme jamais et profondément changé l’industrie des jeux vidéo. Le principe : mourir signifie recommencer au tout début du jeu, fort de l’expérience et (parfois) des pouvoirs cumulés. Ce genre a donné naissance ces dernières années à des pépites telles Dead Cells, Hadès et Returnal. Mais voilà que Rogue Legacy, neuf années après, se voit doté d’une suite longuement peaufinée, qui fait mouche d’emblée, s’avère corsée mais jamais frustrante, pleine d’idées et de charme. Le jeu, délicieux et addictif, ressemble parfois plus à un metroidvania qu’à un rogue-lite classique, mais se montre plein de charme, épique et ludique. Mettre les mains dessus, c’est subir un sortilège, comme pour tout bon rogue-lite qui se respecte, et celui-ci s’installe parmi les meilleurs.
Randonnée funèbre
Destination Japon médiéval ! Lancer une partie de Trek to Yomi, c’est avant tout se plonger dans un jeu conçu en forme d’hommage au cinéma d’Akira Kurosawa. Ce jeu de samouraï en défilement horizontal vaut principalement pour son noir et blanc magnifique, où chaque plan a été composé avec soin. Les décors offrent des perspectives somptueuses (dont des maisons traditionnelles éclairées par une lune sur laquelle se décline une branche de cerisier fleurie qui miroite elle-même dans un lac). Bon, il y a aussi des villages en flamme dans Trek to Yomi, et des coups de sabre à assener en bon rythme. Mais c’est surtout la direction artistique qui donne son sens à l’aventure d’Hiroki, qui visite ici le monde des morts de la mythologie japonaise.
Le stratège est roi
Destination triangle (mais pas des Bermudes) ! L’héritier de Final Fantasy Tactics était attendu, et c’est peu dire que le pari est réussi, entre hommage et modernisation du RPG-Tactique. Le joueur retrouve la patte graphique soyeuse et la vue isométrique typique du genre, avec une dizaine de personnes à placer sur un damier durant des affrontements qui s’avèrent hautement « tactiques ». L’objectif est à chaque fois de composer selon le terrain et les qualités de ses troupes. Mais n’allons pas croire que le joueur passe son temps à en découdre : Triangle Strategy est aussi et surtout un jeu très bien écrit et très bavard, avec des heures et des heures de dialogues ciselés qui vous attendent. L’intrigue médiévale se veut d’ailleurs très politique. Pour résumer, tout part en vrille entre le duché d’Aefrost, les terres saintes de Hyzante et le royaume Glenbrook. Le joueur va devoir se transformer en véritable stratège d’une intrigue à l’autre, entre mariage arrangé et échange de prisonnier, en plus de dilemmes territoriaux. Le tout avec une série de votes à remporter ou à subir, puisque le héros doit composer avec son équipe.
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Des conditions idéales pour les 32es nuits des étoiles
Vincent BordenaveDÉCRYPTAGE - Jusqu’à dimanche soir, la baisse de la pollution lumineuse permet au ciel de nous dévoiler ses trésors.
Après deux années où elles furent tronquées par la pandémie de Covid-19, les Nuits des étoiles reviennent en grand pour cette 32e édition, qui a officiellement démarré ce vendredi 5 août. «Le nombre de manifestations avait été réduit de moitié ces dernières années, explique Olivier Las Vergnas, le président de l’Association française d’astronomie (AFA), qui organise. Cette année, plus de 500 événements sont organisés partout en France par des équipes d’astronomes amateurs.» Il s’agit de la plus forte mobilisation depuis sa création, et le programme complet est disponible sur le site de l’AFA, (afastronomie.fr). Environ 200.000 personnes sont attendues, soit plus du double qu’en 2021.
Mais cette édition 2022 est aussi placée sous le signe d’une autre nouvelle: «Pour la première fois, nous observons une amélioration sur le front de la pollution lumineuse, explique Olivier Las Vergnas. La politique d’extinction de l’éclairage public conduite dans 27 % des communes de plus de 100.000 habitants commence à porter ses fruits. Et dans certains coins du territoire, le ciel redevient noir et permet d’observer la Voie lactée à l’œil nu avec un niveau de détail fascinant.» De nouvelles données collectées par le bureau d’étude toulousain DarkSkylab et publiées par la revue Ciel & Espace montrent en effet une amélioration sensible de la situation en cœur de nuit de 2014 à 2021.
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Plusieurs lieux offrent alors un accès privilégié au ciel pour les amateurs. Parmi eux, on peut citer le parc naturel régional d’Armorique, la réserve internationale de ciel étoilé du plateau de Millevaches, le parc du Morvan ou encore les hauteurs du département des Hautes-Pyrénées, où s’étend la réserve internationale de ciel étoilé du pic du Midi.
Pour ceux qui n’auront pas la chance de se rendre dans un de ces îlots de noirceur, le spectacle sera tout de même au rendez-vous et la météo promet d’être particulièrement favorable. La lune sera visible pendant toute la première partie de la nuit, et laissera ensuite toute la place aux étoiles. «Nous entrons dans la période des étoiles filantes, explique Olivier Las Vergnas. Comme chaque année à cette période de l’année, la Terre traverse un nuage de petites poussières laissées par la comète Swift-Tuttle (qui croise l’orbite de notre planète tous les 133 ans, NDLR). Le pic est prévu pour la nuit des Perséides, du 12 au 13 août, mais qui, cette année, coïncide avec la pleine lune. Il sera donc peut-être plus facile de les observer ce week-end, quand la lune sera couchée, après 1 heure du matin.»
Sensibilisation à l’exploration spatiale
Le bal des planètes est ouvert cette année par Saturne qui, durant ce week-end, se lève aux environs de 22 heures à l’horizon est-sud-est. Au travers d’une lunette ou d’un télescope, mis à disposition par les clubs d’astronomie, les planétariums, les offices de tourisme et certaines mairies, vous pourrez même observer ses anneaux. Vers 23 h 30, Jupiter est à son tour visible ainsi que ses quatre satellites, Io, Europe, Ganymède et Callisto (visibles avec une lunette). Saturne et Jupiter ne disparaissent qu’au petit matin. Mars se lève vers 1 heure au-dessus de l’horizon est-nord-est. Sa luminosité rougeâtre est facilement reconnaissable, et, munis d’un instrument d’observation, vous pourrez avoir la chance de deviner quelques éléments de son relief. Enfin, pour les couche-tard, (ou les lève-tôt), Vénus se lève à l’horizon est-nord-est avant les premières lueurs du jour, vers 5 heures du matin. «Certains clubs mettront également à disposition des outils pour observer le soleil en début de soirée», ajoute Olivier Las Vergnas.
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Enfin, la sensibilisation à l’exploration spatiale aura une place importante lors de cette édition. Après la diffusion des premières images somptueuses du télescope James Webb, l’année 2022 connaît une activité spatiale particulièrement importante. La mission de la Nasa Artemis, qui a pour objectif de ramener l’homme sur la lune d’ici à 2025, connaîtra son premier lancement à la fin du mois d’août. «C’est important d’expliquer l’importance de l’exportation spatiale au grand public, explique Jacques Arnould, expert éthique au Cnes, partenaire de l’événement. Et de montrer que l’Europe prend toute sa place au côté des géants américain et chinois.» Une attention toute particulière sera portée sur la planète Mars, puisque le rover Curiosity (équipé d’un instrument français ChemCam) fêtera ses 10 ans de présence sur la planète rouge ce 6 août.
Quand la science s’est trompée: lorsque des géants peuplaient la terre
DANS LE GRENIER DE LA SCIENCE (2/6) - De quand date l’humanité? D’Adam et Ève, a longtemps répondu l’Église avant qu’émerge l’idée d’évolution des espèces. Et voilà comment les savants, face à des fossiles de dinosaures, ont pu théoriser les géants…
Couche d’ozone: «On a rebouché un trou dans le ciel»
LES VICTOIRES DE L’ÉCOLOGIE (1/7) - Dans les années 1980, la ratification à Montréal d’un protocole soutenu par des découvertes scientifiques majeures permettait de mettre un terme à la destruction de la couche d’ozone, ce bouclier naturel qui protège la Terre des rayons ultraviolets.
Cancer du poumon : quels sont les signes d'alerte ?
NOS CONSEILS SANTÉ - Ce cancer se développe généralement en toute discrétion, en particulier chez les fumeurs. Plus il est pris tôt, meilleur est le pronostic. D'où l'intérêt d'être attentif à certains symptômes.
Valeurs Actuelles
Attentats de Trèbes et Carcassonne : la justice requiert un procès contre sept proches de l’assassin d’Arnaud Beltrame
Il y a plus de quatre ans, le djihadiste d’origine marocaine Radouane Lakdim abattait quatre personnes entre Trèbes et Carcassonne, dont le lieutenant-colonel de gendarmerie Arnaud Beltrame. Le terroriste, tué par le GIGN lors de l’assaut qui avait mis fin à l’attentat, avait alors agi sans l’aide de complice. En revanche, rapporte La Dépêche, le parquet antiterroriste a estimé, vendredi 5 août 2022, que sept personnes semblent lui avoir fourni un support matériel, logistique ou moral avant son passage à l’acte.
Marine P., sa petite amie âgée de 24 ans, et Samir M., son meilleur ami âgé de 27 ans, seront jugés pour « participation à une association de malfaiteurs terroriste criminelle ». Sofian B., déjà condamné pour avoir tenté de rallier la Syrie en 2017, devra répondre d’avoir apporté un soutien intellectuel au terroriste.
Un seul non-lieu sollicité
Deux hommes seront jugés pour « non-dénonciation de crime terroriste », dont le beau-frère de Radouane Lakdim, accusé d’avoir « nettoyé » l’appartement de ce dernier avant une perquisition. Enfin, deux autres hommes seront jugés pour d’autres délits liés à la préparation de l’attentat, comme la détention d’armes à feu.
Par ailleurs, le parquet a également sollicité un non-lieu en faveur d’un informateur des renseignements. Ce dernier avait été mis en examen en 2019 pour participation à une association de malfaiteurs terroristes criminelle. Selon La Dépêche, il revient désormais aux juges d’instruction de décider de l’organisation d’un procès aux assisses. Ces derniers devront également déterminer s’il leur semble opportun de suivre les qualifications retenues par le parquet.
Carcasonne : les dernières actualités
Valeurs Actuelles
De la Loi Avia au CDJM, comment Macron tente de contrôler les médias
Juin 2020. Une chute de 60 % des ventes en à peine deux mois. Des pertes estimées à 1,9 milliard d’euros. Des recettes publicitaires qui s’évaporent. Une offre numérique qui peine à séduire. La presse française paye un lourd tribut à la pandémie de Covid-19. Alors l’État décide de donner un coup de pouce aux titres qui souffrent. Le Figaro, le Monde, Libération … La majorité des grands médias touchent d’importants subsides : 483 millions d’euros, exactement. Seuls quelques titres font exception à la règle. Votre journal, Valeurs actuelles, est l’un de ces parias. « À ce niveau-là, c’est pire que de l’exclusion », estime Marc Baudriller, rédacteur en chef de Boulevard Voltaire. Le journaliste parle de ce qu’il connaît : le site n’a jamais perçu de subventions. « À vrai dire, cette année, on craignait que l’État nous ampute de notre numéro de commission paritaire, qui nous permet de faire la demande. On va demander des aides, évidemment, mais on n’a pas beaucoup d’espoir. Elles dépendront de la pertinence du dossier. »
La décision s’inscrit dans la logique élyséenne. En décembre 2021, un décret impose que les journalistes doivent sortir d’une école de journalisme ou être détenteurs d’une carte de presse. Sous peine de voir cette précieuse manne des aides à la presse réduites comme peau de chagrin. « C’est une mesure réellement discriminatoire, estime Richard de Seze, directeur de la rédaction de Politique magazine. Beaucoup de membres de notre rédaction n’ont pas leur carte de presse et n’ont pas fait d’école. Ça ne fait pas pour autant d’eux de mauvais journalistes. »
Frédéric Taddeï, Élise Lucet… Les exemples de Rouletabille qui ne remplissent pas lesdits critères sont pourtant légion. « Il y a une dérive autoritaire de Macron, qui décide arbitrairement de qui peut être journaliste. Si Marine Le Pen avait fait ça, on aurait dit que la presse était muselée. » L’essayiste Paul Melun lui préfère l’épithète d’« illibéral ». « Macron est un imposteur du libéralisme. Il se prétend libéral comme Justin Trudeau ou Olaf Scholz, alors que l’histoire démontre qu’il tend vers l’illibéralisme. »
« Macron est un imposteur du libéralisme. Il se prétend libéral comme Justin Trudeau ou Olaf Scholz, alors que l’histoire démontre qu’il tend vers l’illibéralisme. »
Car l’héritage macronien regorge de ce genre d’exemples. Nous sommes en juillet 2018. Le président est accusé d’avoir couvert Alexandre Benalla, ce chargé de mission à la présidence de la République ayant usurpé la fonction de policier et violenté des manifestants lors des mobilisations du 1er Mai, place de la Contrescarpe, à Paris. Le chef de l’État est acculé, coincé face à cette grosse polémique. La presse revêt les atours parfaits de la victime expiatoire. « Nous avons une presse qui ne cherche plus la vérité », proclame-t-il dans la cour de l’Élysée. Le Landerneau journalistique s’inquiète.
Un an plus tard, le chef de l’État réalise son rêve : la création d’un organe de déontologie. « Mais Emmanuel Macron avait préparé le terrain bien en amont », confie Geoffroy Lejeune, directeur de la rédaction de Valeurs actuelles. Dès 2017, le président convie à l’Élysée des patrons de chaînes de télé, de radio et de presse écrite, pour évoquer les contours d’un organe de régulation des médias. Céline Pigalle, directrice de la rédaction de BFMTV, Thierry Thuillier, directeur général de l’information du groupe TF1, Étienne Gernelle, directeur du Point, ou Natacha Polony de Marianne …
Le tapis rouge est déroulé pour que le gratin devise sereinement avec le chef de l’État. Pour l’occasion, il s’est entouré de sa garde rapprochée, Édouard Philippe et Cédric O, le secrétaire d’État chargé du Numérique, en tête. Les débats sont animés, parfois vifs. Étienne Gernelle et Natacha Polony font assaut d’arguments pour s’opposer à la création de cette potentielle nouvelle instance de régulation. Emmanuel Macron se résigne à mettre en suspens le projet. Ce ne sera qu’un sursis.
Deux ans plus tard, le Conseil de déontologie journalistique et de médiation (CDJM) naît donc. Son but ? Répondre « à la crise de confiance du public envers les médias et aux tentatives de manipulation de l’information », si l’on en croit le leitmotiv disponible sur son site. Mais qui se cache derrière cette instance ? Des régulateurs, répartis en trois collèges : les journalistes, les médias et le public. Votre magazine, Valeurs actuelles , en fait encore les frais. En 2020, le CDJM estime que le journal, « en plaçant et en représentant Mme Danièle Obono dans une situation dégradante, ne respecte pas la dignité humaine », après la parution du roman de l’été mettant en scène la députée de La France insoumise au temps de l’esclavage.
Des décisions contestables
« Emmanuel Macron se sert de toute structure institutionnelle ou politique qu’il peut créer pour exercer une forme de contrôle sur tout ce qui émane des médias, ce contre-pouvoir fondamental , alerte Paul Melun. Or, la déontologie journalistique ne se décrète pas d’en haut : elle se confirme ou s’infirme selon la véracité des infos que vous donnez. Emmanuel Macron ne fait pas confiance à la main invisible du journalisme. »
Les décisions de ce type se multiplient. L’entretien de Juan Branco par Apolline de Malherbe dans le cadre de l’affaire Griveaux « témoigne d’une partialité envers l’interviewé qui dépasse la liberté d’investigation journalistique », tandis que la couverture de Paris Match montrant un Piotr Pavlenski menotté, allongé sur le sol et face contre terre « se justifie » et « ne porte pas atteinte à la dignité de la personne représentée » …
Valeurs actuelles n’est pas le seul à souffrir des leçons du CDJM. Selon les avocats Christophe Bigot, Basile Ader et Richard Malka, dans le Figaro, en 2020, « ce Conseil de déontologie est l’idiot inutile d’une vision qui ignore tout de la tradition française de la liberté d’expression. […] Ses décisions sont non seulement dépourvues de sens mais sont dangereuses. » L’histoire leur donnera raison. Le CDJM voit son rayonnement s’effriter. En cinq ans, il n’a rendu que 72 avis.
Petit bond dans le temps. La guerre en Ukraine éclate le 24 février dernier. L’Union européenne interdit RT et Sputnik, chaînes réputées proches du Kremlin. Elles se rendraient complices de « propagande » et « déformation des faits ». « Au niveau européen, une chasse anti-fake news s’est mise en place », s’inquiète Marc Baudriller. La France, historiquement attachée au pluralisme, n’est pas immunisée. Depuis septembre 2021, l’État dispose de sa propre instance de traque des fake news : la commission Bronner. Composé de 14 historiens, chercheurs, politologues, le comité fait la chasse aux « personnes qui ne vivraient pas dans le même monde mental », engendrant « des volontés de sécession avec la République ». Comprenez : les anti-vax représentent un danger pour la démocratie.
“Tous les atours d’une commission fantoche”
« Cette instance a tous les atours d’une commission fantoche », dénonce Paul Melun. Fantoche, certes, mais pas anecdotique. Fin 2021, la commission Bronner remet son rapport au gouvernement, lui soumettant deux propositions. La première veut intégrer la responsabilité civile du diffuseur dans la loi sur la confiance dans l’économie numérique par la voie de l’amendement suivant : « Toute diffusion par voie numérique d’une nouvelle que l’on sait être inexacte et qui porte préjudice à autrui engage la responsabilité civile de celui qui la commet ainsi que de toute personne qui la rediffuse en connaissance de cause. »
La seconde proposition prévoit la possibilité de saisir l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) pour quiconque éprouve une « difficulté pour obtenir l’intervention et la coopération d’une plate-forme » au retrait d’un contenu. En d’autres mots, une loi Avia déguisée. Porté par la députée LREM Laetitia Avia, le texte ambitionnait, en 2020, de réguler « les contenus haineux sur Internet ». L’initiative portait déjà la patte Macron.
Pétitions en ligne, tribunes signées par des philosophes… Les défenseurs de la liberté d’expression lancent la riposte. « Confier aux plates-formes la liberté de déterminer ce qui est un délit et ce qui ne l’est pas, ligoter la liberté d’expression, est dangereux », s’oppose le député Les Républicains Julien Aubert. « La loi Avia traduit la réaction apeurée d’une classe dirigeante ayant importé de manière incomplète et irréfléchie une mode intellectuelle d’outre-Atlantique qui a transformé la Toile en poudrière communautaire », s’indigne Guillaume Bigot dans le Figaro.
La loi est largement censurée par le Conseil constitutionnel. La proposition phare du texte, qui contraignait les plates-formes à supprimer les contenus en moins de vingt-quatre heures ? Supprimée. Les neuf sages y voient « une atteinte à l’exercice de la liberté d’expression et de communication qui n’est pas nécessaire, adaptée et proportionnée ». « Un fiasco absolu, pour l’avocat Christophe Bigot. Le Conseil constitutionnel a anéanti l’ensemble du texte en raison de ses atteintes nombreuses et disproportionnées à la liberté fondamentale d’expression. » L’opposition jubile. « La volonté liberticide en échec », salue le chef de file des Insoumis, Jean-Luc Mélenchon.
Création d’un parquet spécialisé dans les messages de haine en ligne, simplification du signalement d’un contenu, naissance d’un observatoire de la haine en ligne auprès du CSA… Une poignée de mesures mineures survit à la guillotine du Conseil constitutionnel. Nicole Belloubet, ministre de la Justice, et Cédric O, chargé du texte, jurent de « retravailler le dispositif ».
“Museler une partie de l’opinion et des médias”
La loi Avia, ou le symbole du rapport tempétueux de Macron avec la presse ? « Emmanuel Macron n’a eu de cesse depuis cinq ans, par réflexe pavlovien, de museler une partie de l’opinion et des médias. La loi Avia le montre bien. Sous la présidence de François Hollande, force est de constater que la presse était beaucoup plus tranquille », estime Marc Baudriller. « Le rapport qu’entretenait François Hollande avec la presse était beaucoup plus sain , abonde Paul Melun. Contrairement à ses deux prédécesseurs à l’Élysée, Emmanuel Macron est plus redoutable dans son rapport aux médias, car il prend ses décisions au nom du bien et de la vérité. C’est la fourberie ultime du macronisme : vous faire avaler des couleuvres d’illibéralisme avec un sourire Colgate et une chemise blanche de cadre sup’. »
D’autant que le chef de l’État n’applique pas les conseils qu’il prodigue à ses sujets, dans une sorte de “en même temps” dont il a le secret. Guy Vallancien, professeur à l’université René-Descartes à Paris et membre de la commission Bronner, s’est vu impliqué dans l’affaire du Mediator, médicament dont il a longtemps minimisé les effets nocifs. Le professeur a été contraint de démissionner de la commission trois jours seulement après la polémique. Dans ce cas-ci, pourquoi le gouvernement n’est-il pas allé jusqu’à édifier une instance pour contrôler les régulateurs ?
L'Humanité
Éditorial. Apocalyptique
ÉditorialCathy Dos SantosPar Cathy Dos Santos
C’était il y a soixante-dix-sept ans et, pourtant, les brûlures des deux bombes nucléaires larguées par les États-Unis sur les villes japonaises d’Hiroshima et Nagasaki, les 6 et 9 août 1945, sont toujours à vif. Les explosions et leurs suites ont fait des centaines de milliers de morts, mais le vrai bilan reste incalculable. Les plaies sont encore béantes chez les survivants et les générations suivantes, qui ont eu à souffrir dans leur chair des conséquences de ce carnage froidement vengeur. Les rescapés ont consacré leur vie à combattre la bombe atomique, cet engin de destruction apocalyptique. Puissent-ils vraiment être entendus, à l’heure où la perspective d’un recours à l’arme nucléaire se fait si insistante.
« Nous avons été extraordinairement chanceux jusqu’à présent. Mais la chance n’est pas une stratégie ni un bouclier pour empêcher les tensions géopolitiques de dégénérer en conflit nucléaire », a mis en garde le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, lors de l’ouverture, le 1er août, de la conférence des 191 pays signataires du traité de non-prolifération nucléaire (TNP). La guerre en Ukraine et les discours menaçants de Vladimir Poutine ont fait monter d’un cran le danger. Pour l’heure, l’escalade atomique n’est que verbale, mais aucun passage à l’acte n’est à exclure. Si le président russe s’est complu à raviver de terribles spectres, on aurait tort de circonscrire la renucléarisation des tensions internationales au conflit en Ukraine et aux visées du Kremlin.
La course aux armements qui alimente aussi les arsenaux nucléaires s’est emballée bien avant que les armes ne parlent à Kiev. À l’occasion de la conférence du TNP, Paris, Washington et Londres exigent de la Russie qu’elle cesse ses chantages bellicistes. Intention louable mais pétrie d’hypocrisie. La France, si prompte à faire la leçon, est la première à ne pas respecter ses engagements visant à réduire son stock d’armes atomiques, comme le recommande l’article 6 du TNP. Elle refuse d’entendre parler du traité international pour l’interdiction des armes nucléaires, signé par 66 nations. Le salut de l’humanité réside pourtant dans le désarmement. Il n’y a pas d’autre solution, sauf à commettre l’irréparable et revivre, en pire, le cauchemar d’Hiroshima et Nagasaki.
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Sécheresse : plus de 100 communes françaises privées d’eau potable, selon le gouvernement
Alors que la France traverse un quatrième épisode caniculaire en un été, la sécheresse s’étend sur de plus en plus de territoires. A tel point, relate La Dépêche, que plus d’une centaine de communes sont désormais privées d’eau potable. C’est Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique, qui l’a annoncé vendredi 5 août, lors d’un déplacement dans les Alpes-de-Haute-Provence. Dans les communes concernées, a-t-il expliqué, « il y a des approvisionnements qui se font avec des camions d’eau potable qu’on achemine (…) puisqu’il n’y a plus rien dans les canalisations ».
La situation est « historique », selon le ministre. Pour lutter contre le phénomène, outre les mesures générales nécessaires pour ralentir le réchauffement climatique, Christophe Béchu a appelé à renforcer les restrictions préfectorales autour de l’usage de l’eau. « Tout l’enjeu c’est de durcir un certain nombre de restrictions pour éviter d’en arriver là », a-t-il expliqué.
Une cellule de crise activée
Parallèlement, la Première ministre s’est également emparé du sujet vendredi, en annonçant avoir activé la cellule interministérielle de crise. Cette dernière, qui se réunira pour la première fois ce vendredi, doit participer à la mise en place des « mesures de sécurité civile nécessaires ». « Cette sécheresse est la plus grave jamais enregistrée dans notre pays », a déclaré Élisabeth Borne, également chargée de la Planification écologique et énergétique. Selon elle, la situation devrait perdurer durant une quinzaine de jours : un véritable « drame pour nos agriculteurs, nos écosystèmes et la biodiversité ».
Valeurs Actuelles
Jean-Philippe Tanguy, le nouveau visage du Rassemblement national à l’Assemblée
« Silence pour la France ! » Un cri dans la nuit signé Jean-Philippe Tanguy. Dans un hémicycle dont l’ambiance pesante en cette fin juillet s’explique tant par la température extérieure que par la virulence des débats sur le pouvoir d’achat, le néo-député RN de la Somme se lance dans une diatribe contre le comportement de ses collègues de la Nupes. Cinq minutes de railleries depuis la tribune qui deviennent virales, aussi bien sur les réseaux sociaux qu’au sein de l’Assemblée nationale.
Certains députés s’amusent face à la séquence, d’autres se paient une « scène surjouée », perçue comme un buzz sciemment préparé par le nouveau trublion du Palais Bourbon. C’est pourtant Marine Le Pen qui était censée prendre la parole ce soir-là. Fatiguée et peu convaincue par le fond du texte qui lui a été proposé par Renaud Labaye, l’omniprésent quoique discret secrétaire du groupe RN, elle demande à Jean-Philippe Tanguy de la remplacer au pied levé. Hilare devant la performance de son poulain, la présidente a visiblement apprécié le “show Tanguy”. « Jean-Philippe s’est révélé être une vraie personnalité parlementaire. Je ne suis pas sûre qu’il y ait beaucoup de députés qui arrivent à faire rire toute l’Assemblée », s’amuse-t-elle.
Une relation de confiance s’est tissée entre Marine Le Pen et Jean-Philippe Tanguy depuis son arrivée au Rassemblement national en 2020, après une décennie passée au côté de Nicolas Dupont-Aignan chez Debout La France. Les échelons, il les a gravis, et vite. Candidat sur la liste de Sébastien Chenu dans le Nord lors des régionales de 2021, il devient directeur adjoint de la campagne de Marine Le Pen pour la présidentielle l’année suivante, avant que cette dernière le nomme président délégué du fraîchement formé groupe parlementaire à l’Assemblée. Un message fort adressé à Jean-Philippe Tanguy, mais aussi à l’Avenir français, le mouvement satellite du RN qu’il a lancé avec une centaine d’anciens cadres de DLF l’année dernière, dont six des 89 députés marinistes sont issus.
Un bourreau de travail qui a fait ses preuves
Marine Le Pen laisse Jean-Philippe Tanguy entretenir une certaine singularité qui détonne avec l’attitude du reste des députés RN élus en juin dernier, eux qui appliquent à la lettre les consignes strictes transmises par Marine Le Pen et Renaud Labaye sur l’attitude attendue au Palais Bourbon. Ce qui n’empêche pas la patronne de le recadrer quand il “en fait trop”. Il faut dire que Jean-Philippe Tanguy n’a pas chômé depuis son entrée dans l’hémicycle. Le mois dernier, le candidat malheureux du parti à la présidence de la commission des finances se plaint, devant les caméras, des manœuvres de La France insoumise pour faire élire Eric Coquerel. « Ils ont triché ! », lance-t-il alors tel un enfant un brin mauvais perdant.
Il s’illustre dans un autre registre quelques jours plus tard en affirmant que l’ascension professionnelle d’Emmanuel Macron serait due, en partie, à son talent pour « solliciter les aspirations homo-érotiques » de certains cadres de la banque Rothschild. Le tollé est immédiat. Homophobe ? « J’assume pleinement ma sexualité [son homosexualité, ndlr] depuis mes 14 ans », raille-t-il. Avec Jean-Philippe Tanguy, les médias ont trouvé un client, un vrai. Même si cette attention médiatique nouvelle lui semble parfois « un peu surréaliste », il assume sa volonté de « mettre tout de suite le pied dans la porte pour s’imposer ». Mission réussie.
Cette rapide esquisse du personnage pourrait donner l’impression faussée d’un simple amuseur, qui se contenterait d’asséner ses « punchlines » de sa voix perchée pour asseoir une petite notoriété dans le milieu politico-médiatique. Derrière l’apparat se cache pourtant un bourreau de travail, affirment ses collègues. Passé par Saint-Cyr, diplômé de l’ESSEC et de Sciences-Po Paris, Jean-Philippe Tanguy est une tête qui trouve aisément sa place dans le nouveau dispositif mariniste. « C’est la grande révélation de la campagne », souffle un proche.
Pour sa troisième participation à l’élection reine, Marine Le Pen conçoit un plan dénué de toute outrance, de toute approximation. Les propositions doivent désormais être rigoureusement chiffrées et applicables. Cela tombe bien, c’est justement ce que Jean-Philippe Tanguy souhaite apporter au projet quand il rencontre Marine Le Pen à l’automne 2020. Un rendez-vous aux airs de retrouvailles. La dernière fois qu’ils avaient échangé, c’était en avril 2017. Jean-Philippe Tanguy, alors bras-droit de Nicolas Dupont-Aignan et fervent partisan d’un rapprochement avec le FN, était devenu l’un des relais privilégiés du “Front” lors des négociations.
Jean-Philippe c’est Florian sans l’ego surdimensionné. Il n’essaie pas d’imposer. Il applique.
Le succès de la stratégie présidentielle de Marine Le Pen lui offre une certaine visibilité qui entraîne avec elle son lot de convoitises et de critiques inhérentes à sa nouvelle position de favori de la reine. Pour certains profils politiques du RN, le faux départ lors de l’entre-deux tours ne peut donc qu’être imputé à l’influence grandissante du nouveau cercle rapproché de Marine Le Pen, ce “club des technos” qui regroupe la paire Tanguy-Labaye mais aussi les membres des Horaces, le groupe de conseillers techniques de l’ombre de la candidate. Tanguy is the new Philippot ? « Jean-Philippe c’est Florian sans l’ego surdimensionné, tempère un cadre du parti qui a côtoyé les deux hommes. Il n’essaie pas d’imposer. Il applique. » Une description que semble partager le principal intéressé, lui qui se définit en politique comme un « chien qui a besoin d’admirer et d’avoir confiance ».
Un bon soldat qui a tout de même ses idées. Souverainiste d’aussi loin qu’il s’en souvienne, militant du “non” lors du référendum sur la Constitution européenne de 2005, Jean-Philippe Tanguy a longtemps été de ces politisés qui ne s’engagent pas. La sécurité du privé l’attire plus que l’action publique. Il exporte ses connaissances dans le domaine de l’énergie – son secteur de prédilection – aux quatre coins de la planète, d’EDF à Hitachi jusqu’à General Electric. Tanguy assiste donc, impuissant, au rachat de la filiale énergie d’Alstom, fleuron français du transport ferroviaire, par le géant américain en 2014, deux ans après son départ de l’entreprise. C’est le déclic. Frappé par la grande braderie de l’industrie nationale par les pouvoirs publics, les compromissions et les tentatives de corruption dans ce dossier qui embarrasse jusqu’au plus haut sommet de l’Etat, il se décide à franchir le Rubicon.
Idéologiquement proche de Nicolas Dupont-Aignan depuis plusieurs années, Jean-Philippe Tanguy rejoint son cabinet parlementaire en 2012. Là encore, le jeune techno devient rapidement un élément indispensable de l’organisation de Debout La France. Pour les régionales de 2015, il prend la tête de la liste Debout La France dans le Nord-Pas-de-Calais. Sa concurrente n’est autre que Marine Le Pen. Quand ils se retrouvent au même moment à Soisson, à l’occasion de la fête du haricot, le candidat Tanguy ne peut que constater la ferveur populaire qui entoure la candidate Le Pen, l’aura particulier qui l’accompagne. Ni lui, ni Dupont-Aignan ne pourront lutter contre “ça”.
Une relation complexe avec Dupont-Aignan
Mais encore faut-il convaincre NDA de la nécessité d’une union pérenne du camp national. Entre les deux hommes, le respect et l’amertume cohabitent à part égale. Jean-Philippe Tanguy regrette « la succession de choix politiques désastreux » de son ancien mentor, son incapacité à dépasser cette image d’éternel solitaire qui lui colle à la peau. Il ne se montre pas particulièrement surpris par la récente lutte chevronnée de Nicolas Dupont-Aignan contre le passe sanitaire ou toute forme de restrictions de libertés. « Il a toujours été un hypocondriaque compulsif. A l’époque, il avait peur des ondes », s’amuse aujourd’hui le néo-député. Cela fait partie de la complexité du personnage. Quelques années avant de rejoindre activement DLF, Philippe de Villiers l’avait pourtant prévenu à son sujet. Lors d’une séance de dédicaces, Jean-Philippe Tanguy avait fait part à la figure vendéenne de sa réflexion autour d’un éventuel engagement politique au côté de l’ancien édile de Yerres. « Bonne chance ! C’est un courageux, mais il ne sait pas ce qu’il pense », lui avait-il répondu.
Après le départ de Tanguy de Debout La France, les échanges entre les deux hommes se sont progressivement raréfiés, jusqu’à devenir inexistants. NDA est du genre rancunier et, contrairement à ses collègues de l’Avenir français, Jean-Philippe Tanguy peut se montrer cruel quand les années DLF sont évoquées. Conséquence : ce dernier attend toujours le message de félicitations de son ancien patron pour sa première élection à l’Assemblée. Message que d’autres ex-DLF récemment élus ont, eux, bien reçu. C’est le jeu. Jean-Philippe Tanguy et Nicolas Dupont-Aignan se sont bien croisés dans les couloirs du Palais Bourbon. C’était au début de l’été. « Vous savez, j’ai changé », lui a assuré NDA d’une voix solennelle. En guise de réponse, Jean-Philippe Tanguy a laissé échapper un bruyant éclat de rire. Peu importe la manière, il parvient toujours à se faire remarquer.
Valeurs Actuelles
[Branda] L’histoire revisitée par les insoumis
Autrefois, la gauche osa instrumentaliser Trotski, Mao, Che Guevara ou Fidel Castro. Pour d’évidentes raisons, ces personnages ne sont plus de saison. Leurs crimes ne peuvent être ignorés, y compris pour les plus à gauche de la gauche. Avant de s’en éloigner quelque peu, Mélenchon citait aussi volontiers Hugo Chávez, mais, là encore, le régime vénézuélien est devenu difficile à défendre depuis que sa police a tué des dizaines de manifestants qui tentaient de s’opposer. Pour celui qui se plaît à condamner nos policiers, cette vérité n’est pas bonne à rappeler. Alors vaut-il mieux sans doute se plonger dans un passé plus éloigné et invoquer des hommes considérés comme davantage républicains.
Dimanche 31 juillet, le député Alexis Corbière a rendu un vibrant hommage à Jean Jaurès. Quatre jours plus tôt, trois autres parlementaires LFI se sont rendus à Arras pour le 228e anniversaire de la mort de Robespierre. Par ces gestes, la Nupes tente de récupérer, d’un côté, le pacifisme de la grande figure de la gauche et, de l’autre, la vertu de l’Incorruptible. Ainsi les insoumis cherchent-ils à inscrire leur action dans la longue tradition ou supposée telle de la gauche. Ils nous disent être contre la guerre et se veulent vertueux, seuls défenseurs du bien commun, pour mieux apparaître comme les plus républicains d’entre tous. Ou quand les sans-cravates de l’Assemblée veulent ressembler aux sans-culottes de 1793.
La période de la Terreur précipita en effet la France dans la plus intense guerre civile de son histoire. Outre les dizaines de milliers de victimes, il faut se souvenir que plus d’un demi-million de Français ont été soit jetés en prison
On pourrait en rire si l’histoire n’avait pas été douloureusement tragique dans le cas de Robespierre. Certes, si le portrait du “monstre” est à nuancer, on peine cependant à trouver quelque vertu républicaine à sa dictature de salut public. La période de la Terreur précipita en effet la France dans la plus intense guerre civile de son histoire. Outre les dizaines de milliers de victimes, il faut se souvenir que plus d’un demi-million de Français ont été soit jetés en prison soit assignés à résidence sous la surveillance jalouse de leurs voisins. On imagine sans peine les vengeances comme les humiliations engendrées par cette répression inique. Rappelons aussi à ceux qui se présentent encore comme les plus farouches défenseurs de la cause des femmes – et ce malgré la récente affaire Coquerel – que la célèbre égérie féministe Olympe de Gouges perdit sa tête sous… Robespierre, les révolutionnaires n’étant guère partisans de la parité. Une tradition qui perdure d’ailleurs, puisque depuis deux siècles tous les mouvements révolutionnaires n’ont porté au pouvoir suprême que des hommes.
Autre figure que l’extrême gauche récupère, celle de Jean Jaurès. Vous n’avez pas le monopole de Jaurès, pourrait-on répondre façon Giscard ! Qu’aurait dit par exemple le défenseur du capitaine Dreyfus des propos jugés antisémites tenus par certains à gauche ? Comment aurait-il jugé les dérives totalitaires socialistes de son siècle ? Nul ne peut le dire. Surtout pas ceux qui sont en réalité les moins républicains de tous.
* Pierre Branda est historien et directeur du patrimoine de la Fondation Napoléon.
L'Humanité
États-Unis. Les électeurs du Kansas préservent le droit à l’avortement
ActuLes habitants de cet État pourtant conservateur disent non par référendum à un amendement supprimant le droit à l’IVG figurant dans leur Constitution. C’est le premier scrutin en la matière depuis la décision de la Cour suprême d’invalider l’arrêt Roe vs Wade, qui considérait que ce droit était protégé dans tout le pays.
Nadjib TouaibiaSurprise ! Les électeurs du Kansas, État conservateur, se sont prononcés mardi 2 août, par référendum, contre une proposition visant à supprimer le droit à l’IVG inscrit dans la Constitution de leur État. Ils protègent ainsi la garantie constitutionnelle sur l’avortement. La participation était d’au moins 50 %, selon les superviseurs du scrutin, un chiffre jugé appréciable pour ce type de consultation.
Mary Ziegler : « L’objectif est d’interdire tous les avortements, dans tous les États-Unis »Il s’agit du premier scrutin depuis l’annulation, vendredi 24 juin, par la Cour suprême des États-Unis de l’arrêt Roe vs Wade, de 1973, qui plaçait le droit à l’avortement sous la protection de la Constitution. Le président, Joe Biden, avait alors dénoncé une « erreur tragique » qui « met la santé et la vie de femmes en danger » et appelé les Américains à défendre le droit à l’avortement lors des élections de mi-mandat, en novembre. Au Kansas, l’avortement restera finalement autorisé jusqu’à vingt-deux semaines de grossesse.
L’autorisation parentale est requise pour les mineures. Les « pro-choice » (pro-choix) savourent une victoire qui a valeur de test politique au plan national. Un résultat « remarquable », a déclaré la porte-parole de leur campagne, Ashley All, citée par l’AFP. Selon elle, « les habitants du Kansas ont compris que cet amendement imposerait un contrôle gouvernemental sur les décisions médicales privées ». L’État du Kansas n’en reste pas moins plutôt conservateur. On n’y a pas voté pour un démocrate à la Maison-Blanche depuis 1964. Le comté le plus peuplé de cet État a toutefois élu une démocrate, Sharice Davids, à la Chambre des représentants en 2018, et la gouverneure de l’État, Laura Kelly, est démocrate. Les électeurs « ont défendu les droits fondamentaux aujourd’hui », s’est-elle réjouie dans un tweet. Le Kansas fait pour l’instant exception parmi les États conservateurs.
États-Unis. Le « hold-up » légal de la Cour suprêmeLes États voisins du Missouri et de l’Oklahoma ont opté pour des mesures drastiques. Le premier interdit l’interruption de grossesse, y compris en cas de viol ou d’inceste. La Californie et le Kentucky se prononceront en novembre, au moment des élections de mi-mandat au Congrès. L’occasion pour les républicains et les démocrates de faire campagne autour du thème de l’avortement.
États-Unis. Le droit à l’avortement n’est plus constitutionnel : le grand bond en arrièrel’état fédéral porte plainte contre l’IDAHO
La bataille s’intensifie d’ores et déjà. Le gouvernement de Joe Biden a lancé sa première action en justice sur ce terrain emblématique. Il a porté plainte, mardi 2 août, contre une loi de l’Idaho qui interdit la quasi-totalité des cas d’avortements. Cet État rural et conservateur de l’Ouest s’était rapidement doté d’une loi, devant entrer en vigueur le 25 août, autorisant seulement les IVG destinés à sauver la vie d’une femme enceinte. Le ministre de la Justice, Merrick Garland, a demandé le blocage de cette loi, la jugeant non conforme à la législation fédérale sur les urgences, laquelle prévoit une intervention en cas de « danger grave pour la santé » de la femme enceinte. L’Idaho entend même poursuivre en justice les médecins qui apporteraient des soins d’urgence en pareil cas. C’est dire les conséquences tragiques de l’arrêt de la Cour suprême américaine. Depuis lors, « il y a eu de nombreuses informations sur des reports, des délais, voire des refus de soigner des femmes enceintes en situation d’urgence médicale », déplore le ministre.
États-UnisRoe V. Wadedroit à l'avortementivg Valeurs Actuelles
[Vidéo] La Tour Eiffel, nouvelle « no-go zone » ? On embarque avec la police !
L’objectif des policiers : interpeller vendeurs à la sauvette, joueurs de bonneteau, chauffeurs de Tuk-tuks illégaux ou encore des délinquants mineurs non-accompagnés. L’équipe de VA + a pu suivre les forces de police dans leur opération.
L'Humanité
Polémique
BilletMaurice UlrichDouze pages dans le Point : « Céline, les années secrètes ». Ça promet, que ne savait-on donc de l’auteur du Voyage au bout de la nuit ? On va tout nous dire. Ses amours, ses emmerdes. Les manuscrits disparus à la Libération quand il s’enfuit de Paris sans qu’on nous dise vraiment pourquoi. Des faits de collaboration, vaguement nommés, en une ligne ou deux. L’aventure un brin rocambolesque des manuscrits retrouvés dont ceux de son récit Guerre, dont le succès dame le pion aux envieux, alors qu’on attend la publication d’un autre, appelé Londres. On n’en peut plus. On nous raconte ses cabanes au Danemark, où il s’est réfugié après avoir rejoint, à Sigmaringen, Pétain et le gratin de la collaboration. Ses difficultés, de retour en France, pour se faire publier. Que d’épreuves. On apprend aussi que, en 1937, « l’écriture polémique, celle d’abord de Bagatelles pour un massacre, l’emporte sur l’écriture romanesque ». Évoqué en une ligne, le texte le plus violemment antisémite paru en France, appelant au massacre, était juste « polémique » ?
louis-ferdinand célinele pointle billet de Maurice Ulrich L'Humanité
Soixante ans avant MeToo, Marilyn balance « les loups »
ActuEn 1953, l'actrice montante, Marilyn Monroe, prend la plume pour dénoncer les prédateurs d’Hollywood. Face à un système de domination bien rodé, elle n’hésite pas à jouer sa carrière pour briser les tabous, libérer la parole. Dossier spécial
Perrine BontempsDOSSIER SPÉCIAL MARILYNConnaissez-vous vraiment Marilyn Monroe ? Révoltée, engagée, femme de combats, lanceuse d’alerte,... À l’occasion du 60e anniversaire de la disparition de l’icône du cinéma américain, l’Humanité porte son regard au-delà de tous les stéréotypes dessinés par Hollywood.
Marilyn Monroe, sans nul doute l’actrice la plus connue du cinéma hollywoodien, était-elle vraiment la pin-up, le sex-symbol, la blonde sans prétention connue de tous ? Plusieurs livres et documentaires reviennent aujourd’hui sur cette icône, en essayant de déconstruire le discours officiel : sa mort, ses relations amoureuses, sa beauté légendaire. Et si Marilyn avait participé à l’avancée du féminisme en inspirant les femmes de sa génération ?
L’actrice fut l’une des premières femmes d’Hollywood à balancer ceux qui l’ont agressée ou harcelée au cours de sa vie. Durant la promotion du film « Les hommes préfèrent les blondes », l’un des plus emblématiques de sa carrière sorti en 1953, Marilyn se confie sur le viol qu’elle a subi étant enfant. Baladée d’une famille d’accueil à une autre, Norma Jean, de son vrai prénom, a eu une enfance difficile. Elle aurait été victime de plusieurs agressions sexuelles chez ces différentes familles, mais elle en raconte une en particulier : à l’âge de 8 ans, elle est violée par le locataire anglais de sa tutrice. Se réfugiant ensuite auprès de cette dernière, elle lui confie son agression. La femme ne la croit pas, et la gifle en prime, pour la punir de mentir à propos de « son meilleur locataire », d’après le récit que livre l’actrice.
Hollywood, terrain de jeu des prédateurs
La même année, Marilyn Monroe prend la plume pour dénoncer les « loups » d’Hollywood. Non sans rappeler les porcs balancés en 2018 et le mouvement #MeToo. Le texte de l'actrice, publié dans le magazine « Motion Picture », intitulé « Wolves I have known » est, à l’époque, inédit dans son genre. Hollywood y est décrit comme un terrain de jeu pour les prédateurs qu’étaient les producteurs et hommes puissants du milieu : l’actrice dénonce ces pratiques et le silence qui les entourent. Pauline Mallet, critique de cinéma, note qu’elle « parle avec des mots très justes, elle a parfaitement conscience de ce qu’elle dit ». En parcourant son récit, la journaliste ressent que « c’est quelque chose qui l’a beaucoup travaillée et qu’elle a mis du temps à exprimer. Elle le fait avec beaucoup de recul et une certaine maturité ».
Extrait du texte de Marilyn "Wolves I have known" : "Il m'a donné un script à lire et m'a dit comment poser en le lisant. Toutes les poses devaient être allongées, bien que les mots que je lisais ne semblaient pas appeler cette position..."
Un témoignage précieux
« Lorsqu’on lit ce témoignage aujourd’hui, il est très parlant et effrayant : on se rend compte que l’affaire Harvey Weinstein n’est que l’arbre qui cache la forêt », énonce Pauline Mallet, d’un air désabusé. Sous prétexte qu’elle incarnait à l’écran des femmes « séductrices, indépendantes, à l’aise avec leur sexualité », les producteurs ou les hommes de cinéma la pensaient « disponible pour eux ». Ce témoignage, très détaillé, est d’autant plus précieux : il permet de comprendre que les agressions sexuelles dans le milieu ne datent pas de ces dernières années. « Les rendez-vous avaient déjà lieu dans des chambres d’hôtel. Ce point a aussi été relevé dans l’affaire Weinstein et beaucoup ont découvert cette habitude à ce moment-là. » La critique de cinéma met en avant le caractère systémique de l’existence de ces prédateurs et leurs techniques pour appâter leurs proies.
On se rend compte que l’affaire Harvey Weinstein n’est que l’arbre qui cache la forêt. Pauline Mallet
Marilyn Monroe n’a pas livré ce témoignage au hasard, elle était déjà célèbre. Pauline Mallet raconte avoir découvert cet écrit après les révélations de l’actrice française Adèle Haenel en 2019. « En mettant les deux situations en miroir, c’était évident qu’il fallait déjà avoir une certaine implication dans le métier pour pouvoir le faire, même si ça ne veut pas dire que c’est plus facile » analyse-t-elle. Le documentaire « Marilyn, femme d’aujourd’hui », réalisé par Raphaëlle Baillot et Céline Chassé, met en avant cette facette méconnue de l’actrice hollywoodienne. Interrogé à cette occasion, le psychanalyste Gérard Miller conclut que « le mouvement #MeToo devrait mettre Marilyn Monroe dans son panthéon. Ce qu’elle a fait l’a aussi rendu possible, des décennies plus tard ».
Féministes avant l’heure
Loin d’être la seule problématique pour les femmes d’Hollywood, les prédateurs ont tout de même tous les pouvoirs. Si certaines actrices leur résistent, elles sont exclues des plus prestigieux tournages. Ce n’est pourtant pas parce qu’elles sont à l’affiche des plus grands films, comme l’était Marilyn, qu’elles sont payées à leur juste valeur. L’actrice vedette gagnait beaucoup moins que ses collègues masculins « alors que beaucoup allaient voir les films parce qu’il y avait Marilyn Monroe », rappelle Pauline Mallet. Ne réussissant pas à négocier à son avantage avec les sociétés de production, elle décide alors de créer la sienne en 1955 : la Marilyn Monroe Productions. Présidente de cette dernière, c’est une manière efficace, mais inédite à l’époque, de maîtriser son destin et son salaire.
Malgré ces actes, qui pourraient être aujourd’hui qualifiés de féministes avant l’heure, Marilyn Monroe n’est pas présentée comme telle. D’après la journaliste Pauline Mallet, il est difficile de la qualifier ainsi, notamment car « elle n’avait pas forcément conscience, et c’est normal vu l’époque, de tous les enjeux ». Elle poursuit en précisant qu’elle « s’est parfois battue pour certains contrats quitte à mettre certaines actrices de côté ». Si le parallèle avec les combats actuels a ses limites, ses actes n’en restent pas moins avant-gardistes et courageux pour l’époque dans laquelle ils s’inscrivent.
« Marilyn était une femme, un sex symbol, il y avait quelque chose de léger dans son image. C’est pourquoi toute la partie douloureuse, dramatique de sa vie a été étouffée, même après sa mort. » Ces affaires méritent d’être remises sur le devant de la scène. « En dehors du fait que ce soit Marilyn Monroe, ça montre un système installé depuis longtemps. Il a perduré parce que certains en ont profité et l’ont parfois étoffé », conclut Pauline Mallet. Une actrice emblématique qui s’est rebellée contre le système oppressif et sexiste des années 1950, ce n’est pas banal. Marilyn Monroe a pu ainsi inspirer de nombreuses femmes, bien au-delà de son jeu d’actrice et de son époque.
marilyn monroeharvey weinstein#metooFéminisme L'Humanité
Photographie. Marilyn Monroe au-delà des apparences
ActuDu tout premier cliché de la jeune ouvrière d’usine d’armement à la dernière séance avec Bert Stern, Anne Savelli retrace la carrière de l'actrice américaine, image par image. Son livre, « Musée Marilyn » offre le sensible et vivant portrait d’une icône indémodable. DOSSIER SPÉCIAL
Alain NicolasDOSSIER SPÉCIAL MARILYNConnaissez-vous vraiment Marilyn Monroe ? Révoltée, engagée, femme de combats, lanceuse d’alerte,... À l’occasion du 60e anniversaire de la disparition de l’icône du cinéma américain, l’Humanité porte son regard au-delà de tous les stéréotypes dessinés par Hollywood.
Norma Jean Baker, vernisseuse de drones. C’est la première photo de celle qui deviendra Marilyn Monroe. David Conover cherche des jolies filles à photographier pour « Yank, the Army Weekly », l’hebdo de l’armée, histoire de remonter le moral des boys. C’est un ordre de son chef de service, un certain Ronald Reagan, qui s’y connaît en communication, comme on le verra. Son copain Reginald Denny, patron de Radioplane, va lui fournir ça : des ouvrières bossant avec le sourire pour l’effort de guerre.
L’une d’entre elles est vraiment jolie. David la prend en train de visser une hélice. Ce n’est pas son vrai métier. Elle pulvérise du vernis sur les ailes en toile des drones téléguidés modèles RP15 qui servent de cibles aux pilotes et artilleurs de la DCA. Mais en pantalon et chemise kaki, elle attire l’œil. Elle a 18 ans, nous sommes en automne 1944, et sa guerre à elle vient de commencer. « Radioplane » est la première salle du « Musée Marilyn » que nous invente Anne Savelli. Un musée de mots consacré aux photos de la star et à la façon dont des hommes auront su capter toute la vie qui se dégage de cette femme, et en vivre.
Cette photographie colorisée, prise le 26 juin 1945 par David Conover, est la première de Marilyn Monroe dans le cadre professionnel. Publiée dans le magazine Yank46, dans le cadre d'une campagne de l'armée américaine, elle illustre l'implication des femmes dans l'effort de guerre. © David Conover
L’histoire de ces hommes qui la « prennent » en photo
David est le « premier d’une longue liste de photographes affabulateurs, biographes fantaisistes de Marilyn ». Il revient. Propose d’autres séances. Pas d’uniforme cette fois. Elle porte un pull rouge trop petit, un short à bretelles qui mettent en valeur ce qu’il faut montrer. Elle a tout compris, se dit David. Sa carrière commence par ces photos, irrésistibles. Elle quitte l’usine, son mari Jim Dougherty, un marin qu’elle a épousé à 16 ans. « Pas question de faire marche arrière. » Elle s’intéresse à l’image, aux objectifs, à la lumière. Elle entre dans une agence de modèles. C’est parti.
« Musée Marilyn », c’est le roman de ces séances, l’histoire de ces hommes qui la « prennent » en photo. Anne Savelli nous fait visiter ce musée imaginaire d’images. Elle s’adresse à nous, commente, souligne ce qu’on ignore, ce qui a été inventé. Pas mal de « relations » revendiquées par des photographes vantards, David Conover en tête. D’autres viennent, Allan Snyder, et surtout André de Dienes, qui sait exprimer, à la plage de Malibu, à la montagne, dans la vallée de la Mort, toute sa vitalité. Sexy, et aussi grande fille de la campagne, éclatante de santé. Mais peu à peu son corps même est retravaillé – chirurgie, décoloration – pour se plier aux exigences de la pellicule.
On le comprend, toutes les étapes de sa vie sont scandées, plus encore que par des films, par des séries de clichés, des séances avec des photographes. Les plus grands, parfois, au rythme de sa célébrité. Eve Arnold, Milton Greene, Richard Avedon, Carl Perutz, Philippe Halsman, Bruce Davidson accompagnent cette seconde moitié de sa vie, jusqu’à la dernière séance avec Bert Stern en 1962. Anne Savelli, par un énorme travail de documentation, a construit avec « Musée Marilyn » la plus belle des biographies. Mieux qu’une biographie, un lieu de sensibilité, comme on dit un lieu de mémoire.
Musé Marilyn, Anne Savelli (Inculte), à paraître le 24 août, 432 pages, 20,90 euros
marilyn monroephotographie L'Humanité
Bella Ciao, juive, tzigane, patriote et altermondialiste
ActuLes chants de la révolte #15 Il y a longtemps eu un doute sur le fait que l’hymne de la résistance italienne, entonné dans le monde entier, l’ait bien été par les partisans. Des preuves le confirment désormais…
Gaël De SantisL’air n’a rien d’un chant de messe. Et pourtant, c’est un curé du centre de l’Italie qui a rédigé un opuscule qui apporte la preuve que Bella Ciao, qui a fait le tour du monde, a bel et bien été chanté par les résistants. En juillet 1945, quelques mois après la Libération, don Otello Marcaccini publie la brochure les Représailles allemandes à Poggio San Vicino, un hameau des Marches . Il y raconte le massacre, le 1er juillet 1944, de quatre habitants par les nazis. Père Otello écrit que les villageois « assistent comme ils peuvent les partisans ». Et que leurs enfants « sont toujours au milieu des résistants, leur rendent de petits services, s’enthousiasment et répètent leurs chansons de bataille : “Et si je meurs en patriote/Bella ciao, ciao, ciao” ».
Voilà la première trace écrite de Bella Ciao, dont les origines demeuraient troubles. Elle a été exhumée par l’historien communiste Ruggero Giacomini dans son livre non traduit Bella Ciao. L’histoire définitive de la chanson partisane qui, des Marches, a conquis le monde entier. Car, même à gauche, certains estimaient que l’hymne était né dans l’immédiat après-guerre, qu’il avait peu de liens avec la résistance. D’autres historiens n’en faisaient qu’un chant marginal clamé uniquement par les brigades actives dans les zones bolognaises et modénoises, ou par des anarchistes dans les Abruzzes. En tout cas, on n’en décèle nulle trace dans les anthologies de chants de la résistance publiées dans les années 1940.
La première trace écrite a été exhumée par l’historien communiste Ruggero Giacomini.
Les paroles de cette version ne sont pas celles d’aujourd’hui « Et si je meurs en partisan/Je suis prêt à mourir ». Dans l’Humanité Dimanche du 5 août 2021, Ruggero Giacomini expliquait que c’est la brigade Maiella qui a diffusé le chant. Ce bataillon « vient des Abruzzes », plus au sud. Ensuite, il « passe dans la zone des Marches à l’été 1944, participe à la libération de Cingoli, de Pozzo San Vicino et se mêle à la population locale. Elle reprend la chanson, l’adapte d’une certaine manière et l’amène plus au nord, en Émilie », autour de Bologne . Ainsi, selon l’auteur, la chanson qui clame l’histoire de cet homme qui, « un matin, (s’est) levé et a trouvé l’envahisseur » et en a informé sa belle à qui il a dit « ciao » pour rejoindre les partisans a connu une première extension.
L’histoire ne dit pas si l’un des enfants observés par don Otello a participé au Festival mondial de la jeunesse, à Prague, en 1947, où se rassemblaient communistes et progressistes venus de partout. Car on sait que d’anciens résistants y ont entonné Bella Ciao. De là, le chant est parti à la conquête du monde. Mais, avant la découverte de Ruggero Giacomini, il fallait jusqu’alors attendre 1953 pour en observer la première trace écrite, dans la revue la Lapa. Elle n’est pas encore une chanson à succès. Le très complet recueil de Chants politiques italiens, publié en 1962 par les Editori riuniti, la maison d’édition du Parti communiste italien, n’en fait pas mention.
Des rizières du pô à l’anti-G8 de gênes
À l’époque, c’est encore Fischia il vento, « le vent souffle », chanté sur l’air soviétique de Katiouchka, qui est plus populaire. Mais en promettant de partir à la « conquête du printemps rouge » pour faire advenir le « soleil de l’avenir », c’est-à-dire le socialisme, elle est trop clivante. Bella Ciao, moins politique, qui s’en prend à « l’envahisseur » nazi, interprétée en 1963 par un Yves Montand aux origines toscanes, s’imposera peu à peu, car acceptée par les démocrates-chrétiens et socialistes qui, eux aussi, participèrent à la résistance.
Elle résonne dans les luttes de la péninsule. Chant de manifestation, chant des femmes dans les rizières du Pô, elle est réinterprétée dans les années 1990 comme une ballade irlandaise par le groupe italien Modena City Ramblers. Avec cette version, elle séduit par son effet d’entraînement dans les rassemblements altermondialistes de Gênes et de Florence, au début des années 2000, et revêt une dimension internationale.
Dans une chanson, les paroles ne sont pas tout. Il faut une mélodie. En 2006, un quidam, Fausto Giovannardi, flâne dans le Quartier latin. Il achète pour 2 euros l’album Klezmer Yiddish Swing Music, enregistré en 1919 à New York par un accordéoniste tzigane, Mishka Ziganoff. Quelques notes du titre Koilen attirent son oreille : ce sont celles de Bella Ciao. Il fait des recherches, confie-t-il au quotidien la Repubblica en 2008, et découvre, en interrogeant Rod Hamilton, de la British Library de Londres, que c’est une version de Dus Zekele Koilen, un chant yiddish – la culture des juifs d’Europe de l’Est – dont existent deux enregistrements dans les années 1920. Pour résumer : une mélodie juive, jouée par un tzigane, certainement ramenée des États-Unis en Italie par un migrant rentré au pays, entonnée par des résistants, propulsée sur les cinq continents par le mouvement altermondialiste. L’air est œcuménique.
SÉRIE Les chants de la révolte
We Shall Overcome, le gospel devenu BO du mouvement des droits civiques
Le Chant des partisans, une « arme pour la France » sur les ondes
Ay, Carmela !, le cri des républicains espagnols
Le chant des femmes pour briser les entraves
Grândola, vila Morena : Portugal, terre brune de fraternité
L’Internationale, l’hymne de la classe ouvrière
Porcherie, le cri d’une génération contre l’extrême droite
No Going Back, la nouvelle vie des « femmes de mineurs »
Nous sommes tombés victimes, éloge funéraire des camarades russes
La Butte rouge, hymne antimilitariste
El Pueblo unido… le legs des Chiliens au monde
Paopga la voix des ouvriers sud-coréens
Les canuts d’Aristide Bruant, un héritage toujours vivace
Shosholoza encourageait Mandela à Robben Island
UNE SÉRIE EN PARTENARIAT AVEC ZEBROCK, à retrouver sur l’application Mélo.
ON CONNAÎT LA CHANSON... PAS LES PAROLES !
De « L’aigle noir » de Barbara à « Macumba » de Jean-Pierre Mader, en passant par « Il ne rentre pas ce soir » d’Eddy Mitchell ou « Ville de lumière » de Gold... Vous avez aimé notre série d’été «On connaît la chanson, pas les paroles» sur le sens méconnu des textes des tubes musicaux ?
Bonne nouvelle, cette série revient pour une deuxième saison au mois d’août 2022 !
Les chants de la révolteLes séries d'été de l'HumanitéItalie L'Humanité
WEBSÉRIE. Ep1. La Fête de l’Humanité s’installe sur la Base 217 en Essonne
ReportageDécouvrez le premier épisode de notre websérie consacrée au déménagement de la Fête de l'Humanité sur La Base 217 au cœur de l’Essonne.
Cette websérie en 6 épisodes vous invite à découvrir le nouveau terrain et les coulisses de cette édition hors-norme : travail des équipes, évolution du montage, préparation des militant.e.s, travail de la rédaction de l'Humanité... Chaque mercredi découvrez de l'intérieur comment se prépare cette nouvelle Fête de l'Humanité 2022 !
Rendez-vous la semaine prochaine pour découvrir la suite de ce déménagement aux allures de défi...
Le pass 3 jours est en vente ici
L'Humanité
Ibis Bagnolet. Sans-papiers et exploités dans un centre d’hébergement d’urgence
ReportageDes travailleurs sans-papiers, embauchés par une entreprise sous-traitante de l’association Coallia, en charge de l’hébergement social à l’hôtel Ibis de Bagnolet, occupent depuis le 20 juillet l’établissement afin d’alerter sur leurs conditions de travail. L'Humanité a rejoint leur piquet de grève.
Ils sont salariés sans papiers et pour beaucoup d’entre eux, ils ne sont plus payés depuis cinq mois. Depuis le mercredi 20 juillet, sept d’entre eux se sont mis en grève afin d’alerter sur leurs situations.
La vie des travailleurs sociaux sans papiers de l’Ibis de BagnoletTout a commencé au début de l’épidémie de Covid-19, alors que le pays entre dans son premier confinement. L’État réquisitionne l’hôtel Ibis de Bagnolet afin d’offrir un hébergement d’urgence aux personnes les plus vulnérables et les plus fragiles.
Coallia, un gros opérateur associatif de politiques publiques
C’est l’association Coallia, un gros opérateur associatif de politiques publiques qui se voit confier la mission. Mais l’organisme décide de sous traiter à une entreprise, baptisée société Gaba Global Service International.
Depuis le mois de février, les retards sur salaires deviennent la règle alors que les bulletins de paie se font de plus en plus discrets. Les semaines de travail varient de 48 à 60 heures alors que le tarif est de 8 euros de l’heure.
5 mois sans salaires
« 5 mois sans salaires, il faut que les chèques arrivent avec les fiches de paie et le paiement des heurs supplémentaires ! » martèle Jean-Albert Guidou, responsable du collectif travailleurs migrants de la CGT
Le syndicaliste tient à préciser : « Si nous n’obtenons pas tout, les procédures se poursuivront au niveau du tribunal des Prud’hommes, voir sur d’autres tribunaux ».
« Concernant la demande de régularisation des camarades, il y a un engagement de l’association Coallia afin de favoriser la situation des travailleurs en grève » conclue le représentant de la CGT.
« Aujourd’hui, nous ne pouvons plus accepter cela au moment où la crise sociale tape aussi fort. Il faut faire respecter le droit de chacun et ça passe par le droit de l’ensemble des salariés », déclare Émilie Lecroq, conseillère départementale PCF de Seine-Saint-Denis.
L'Humanité
VIDÉO. Fabien Gay défend « l’esprit de paix »
ReportageLe directeur de l’Humanité a rendu hommage à Jean Jaurès, fondateur de notre journal, assassiné il y a cent huit ans. Axant son discours sur la paix, comme seul combat à même de résoudre les défis de notre siècle, il a donné rendez-vous à tous pour la prochaine Fête de l’Humanité.
Aurélien SoucheyrePourquoi Jaurès est-il mort ? Parce qu’il défendait la paix. Parce qu’il s’opposait de toutes ses forces au déclenchement de cette boucherie absurde que fut la Première Guerre mondiale. La guerre, cent huit ans après l’assassinat du fondateur de notre journal, est pourtant là. Elle frappe même le sol européen depuis février et l’invasion militaire russe en Ukraine. « C’est l’horreur, la violence absolue qui prime. C’est la négation de l’humanité, la non-reconnaissance de l’autre. Aucune société ne sort renforcée d’une guerre tant elle laisse des fractures béantes », a prévenu Fabien Gay, dimanche, lors d’un discours devant le Bistrot du Croissant, à Paris, à l’endroit où Jean Jaurès fut tué, le 31 juillet 1914.
Jean Jaurès appelle à l’union des prolétairesLe directeur de l’Humanité a rappelé n’avoir « qu’une seule boussole : la justice et la paix », alertant contre les risques d’escalade et d’« affrontements militaires d’empires déchus en reconstitution ». « Poutine et ses affidés ont plongé l’Europe dans une phase de tension maximale » et suscité une indignation légitime, mais « quid du Yémen, bombardé par la coalition menée par l’Arabie saoudite dans une guerre qui compte 370 000 victimes ? » a-t-il interrogé. « Quid de la Palestine, toujours et encore plus occupée et violentée » par un État israélien qui « foule ouvertement l’ensemble des résolutions de l’ONU ? ».
En Ukraine – où il défend un « cessez-le-feu immédiat » – comme ailleurs, Fabien Gay appelle à conjurer le pire. À respecter le droit international, à dialoguer, à ne pas se laisser enfermer dans des logiques de conflit, à écarter les tensions nationalistes et les logiques capitalistes d’accaparement des richesses qui ne peuvent « mener qu’au désordre et à l’affrontement ». Car le péril est grand : « Le réarmement militaire partout dans le monde doit nous inquiéter d’autant plus que c’est en Europe qu’il est le plus rapide depuis 2017. Le commerce d’armes est en progression pour atteindre les 2 000 milliards de dollars. Les cinq principaux vendeurs d’armes, dont la France, ont une immense responsabilité dans cet engrenage. »
Construire le projet de paix, c’est mettre au cœur des décisions démocratiques le partage des richesses, la mise sous biens communs des éléments indispensables à la vie humaine. Fabien Gay
Une course démente alors même que les objectifs de développement durable établis par l’ONU, « qui visent à répondre aux grands défis de l’humanité, comme la faim dans le monde, le réchauffement climatique et l’accès aux droits fondamentaux, sont évalués à 2 500 milliards ». « On se rend compte du gâchis qui nous est imposé », dénonce Fabien Gay. Un gâchis qu’il est temps d’empêcher, en France et dans le monde. « C’est l’esprit qui animait Jaurès qui doit nous animer. Celui de la paix. Non pas comme le moment où la guerre n’est pas, mais bien comme projet de société, comme culture, comme principe fondateur et supérieur », mesure Fabien Gay. « Construire le projet de paix, c’est mettre au cœur des décisions démocratiques le partage des richesses, la mise sous biens communs des éléments indispensables à la vie humaine », assure-t-il, concluant que, « face au péril militariste, il est vital de bâtir un multilatéralisme par et pour les peuples ». Et que, « face au changement climatique et aux défis des migrants qui quitteront des espaces devenus inhabitables, face au besoin de nourrir 9 milliards d’habitants par des sociétés interdépendantes, la paix est le chemin nécessaire pour assurer la bonne résolution des enjeux ».
L'Humanité
Suppression de la redevance télé : quelles conséquences ?
ReportageEn plein cœur de l'été, la CGT spectacle s'est mobilisée devant le Sénat afin de dénoncer la suppression de la redevance télé votée ce week-end à l'Assemblée nationale .
Franck CarteletDans le cadre du projet de loi dit de "pouvoir d'achat", l'Assemblée nationale a voté samedi matin la suppression de la redevance qui finance l'audiovisuel public, une promesse d'Emmanuel Macron qui suscite de nombreuses inquiétudes sur l'indépendance des médias concernés.
Afin de défendre la contribution à l'audiovisuel public (ex-redevance), la fédération CGT du spectacle appelait les personnels et professionnels de la Culture à un rassemblement aux abords du Sénat ce mercredi 27 juillet à midi.
L'indépendance du service public audiovisuel
Environ soixante salariés de franceTV et Radio France se sont réunis pour interpeller les sénateurs sur les menaces qui pèsent sur l'indépendance du service public audiovisuel et sur son rôle majeur pour la culture et l'information.
"Le gouvernement supprime une taxe affectée dont sont exonérés les plus pauvres et on la remplace par une part de la TVA qui est l'impôt le plus injuste donc au nom du pouvoir d'achat, on va pénaliser les plus pauvres et risquer de détruire les finances de l'audiovisuel public" dénonce Denis Gravouil, secrétaire général de la CGT spectacle.
Les groupes LR et RN ont voté pour
Lors du vote au Palais Bourbon, les groupes LR et RN ont voté pour, l'alliance de gauche Nupes à l'unanimité contre. Marine Le Pen, la présidente du groupe RN a précisé que "le projet du gouvernement n'a rien à voir avec ce que nous voulons faire", à savoir une "privatisation" en bonne et due forme.
La gauche a accusé le gouvernement de s'inspirer de l'extrême droite pour à terme démanteler l'audiovisuel public. "Zemmour et Mme Le Pen l'avaient demandé, M. Macron l'aura fait", a lancé Stéphane Peu (PCF).
C'est un débat citoyen déclare Denis Gravouil et ce n'est pas seulement la CGT qui le réclame, c'est aussi l'intersyndicale de l'audiovisuel public ainsi que les organisations du cinéma, les auteurs, producteurs, réalisateurs et diffuseurs qui ont tous signé la même tribune dans Le Monde, exigeant un grand débat public.
Des amendements de la majorité et de LR ont été adoptés pour affecter "une fraction" de la TVA, pour un montant d'environ 3,7 milliards d'euros, dans le but de répondre aux inquiétudes sur le financement de ce secteur.
Une grande loi sur l'audiovisuel public
"Il y a un consensus fort au sein de la commission Culture du Sénat, à laquelle j'appartiens, qui unit tous les groupes de gauche et de droite, qui est de demander une grande loi sur l'audiovisuel public" a souligné Pierre Ouzoulias, sénateur des Hauts-de-Seine du groupe communiste.
Le ministre des Comptes publics Gabriel Attal a exprimé son attachement à "un audiovisuel public fort", en qualifiant "d'obsolète" cette redevance basée sur la possession d'un téléviseur, à l'heure des tablettes et autres smartphones. La redevance est fixée à 138 euros par an en métropole.
La ministre de la Culture Rima Abdul Malak a fait valoir que "ce n'est pas la redevance qui garantit l'indépendance" mais l'Arcom (ex-CSA), qui nomme les dirigeants de l'audiovisuel public.
Selon Bertrand Durand, délégué syndical CGT de Radio France et présent au rassemblement : "Le service public a un coût mais n'a pas de prix et le fait d'assurer un financement pérenne est la garantie d'une meilleure démocratie dans ce pays".
Une tribune de l’intersyndicale de l’audiovisuel public et des organisations professionnelles du cinéma et de l’audiovisuel a déjà recueilli plus de 29.000 signatures.
L'Humanité
VIDÉO. Quelle taxation pour les bénéfices exceptionnels des entreprises ?
ÉmissionL'explosion du prix des matières premières due à la guerre en Ukraine, mais également la spéculation, ont entraîné des profits exceptionnels, notamment pour les entreprises de l'énergie. L'Union européenne va-t-elle taxer ces profiteurs de guerre pour aider les ménages à faibles revenus qui souffrent de la hausse des prix de l'énergie et de l'augmentation du coût de la vie ?
Jean-Jacques RégibierLe point avec les députés européens Manon Aubry ( La Gauche ), et Claude Gruffat ( Les Verts-ALE ) qui expliquent également pourquoi le bilan de la présidence française de l'Union européenne est aussi mauvais.
Un débat animé par Jean-Jacques Régibier, journaliste.
L'Humanité
Le Secours populaire, la solidarité en actes
ActuLe Secours populaire français (SPF) et l’Humanité sont partenaires de longue date. C’est tout naturel pour le Secours populaire d’être présent à cette grande fête populaire qu’est la Fête de l’Humanité. Parce que l’une des valeurs du SPF est la solidarité inconditionnelle, de nouveau cette année les visiteurs de la Fête auront accès à une grande braderie de vêtements neufs et un espace dédié aux livres. Parce que la solidarité, c’est aussi se faire plaisir, le stand du SPF accueillera un bar et une restauration rapide, ainsi qu’une loterie où tous les tickets seront gagnants. Placé sous le signe de la mondialisation de la solidarité, le stand du SPF, situé à l’entrée du Village du monde, proposera des objets artisanaux au profit des actions des partenaires de l’association dans le monde. Cette année, prenant en compte le thème de la Fête, l’institut de formation et des savoirs populaires du SPF organisera, au sein du Village du monde, un séminaire populaire où des amis de l’association et des médecins du SPF viendront témoigner des actions de solidarité mises en œuvre auprès des populations victimes de conflits. S’ensuivra une belle soirée d’amitié et de solidarité. La solidarité populaire, c’est aussi la mobilisation de tous et la vocation du SPF est de proposer au plus grand nombre d’agir en particulier dès le plus jeune âge. Les enfants seront donc invités à être solidaires au sein du mouvement Copain du monde, dont le stand se situera à l’Espace enfance. Il sera aussi possible aux jeunes et aux moins jeunes de rencontrer les animateurs du SPF afin de mieux connaître l’association et d’en devenir un des acteurs. Les points de rendez-vous seront sur le stand du SPF, mais aussi au Village du livre, où les visiteurs trouveront des publications, dont le journal Convergence. Enfin, et dans le cadre de la lutte contre le gaspillage, les restaurants de la Fête seront invités à remettre à la fédération du SPF de l’Essonne les produits non consommés, lesquels seront remis à des familles aidées par les animateurs-collecteurs bénévoles de l’association sur le département. Ensemble, nous pouvons agir pour un monde plus juste et solidaire et mettre en œuvre la devise « Tout ce qui est humain est nôtre ».
Fête de l'Humanité 2022Secours Populaire Françaisspfvillage du monde L'Humanité
Sexion d’Assaut, le retour
Scène Angela-Davis, samedi 10 septembre, 22 heures
Inès GacemiIls seront sur scène le samedi soir, mais contrairement au refrain de leur tube Wati by Night, cette soirée ne devrait pas nous décevoir. Après leur séparation en 2013, pour se consacrer à leurs carrières personnelles, les membres de Sexion d’Assaut se sont reformés pour une tournée inédite. « C’est forcément des gros souvenirs et beaucoup, beaucoup de nostalgie », confie Black M, l’un des leaders du groupe, au moment de reprendre la direction de la scène pour une série de concerts qui promettent d’être mémorables. Car Sexion d’Assaut a marqué toute une génération grâce à ses albums l’École des points vitaux (2010), certifié triple disque de platine, et l’Apogée (2012), vendus chacun à plus de 500 000 exemplaires. Leur troisième album, le Retour des rois, dont la sortie était initialement prévue le 14 mai, se fait encore attendre. Qu’à cela ne tienne, les compères de Maître Gims nous donnent rendez-vous à la Fête de l’Humanité pour bouger sur leurs tubes Désolé, Avant qu’elle parte ou encore Ma direction. « Nous avons toujours les mêmes codes, les mêmes habitudes, prévient Black M. Nous venons avant tout pour nous amuser. »
Fête de l'Humanité 2022sexion d'assautrapMusique L'Humanité
A la Fête de l'Huma, un Village famille pour jouer et apprendre ensemble
ActuJeux, lectures, spectacles : le jeune public va se régaler. Et cette année, la Fête propose un centre de loisirs pour vos enfants, vos petits-enfants, nièces, neveux…
La Fête de l’Humanité, ce n’est pas que pour les adultes. Le Village familles proposera bon nombre d’activités et de nouveautés, aussi bien pour les petits que pour les grands, pour de mémorables moments en famille. Au programme, des jeux, un concert tout public, un spectacle de marionnettes, des lectures animées pour enfants et des activités ludiques et artistiques.
Cette année sera proposé un centre de loisirs pour vos enfants ou petits-enfants (accessible sur réservation avant la Fête, à 10 euros la demi-journée). Car jouer, c’est avant tout prendre du plaisir sans être préoccupé par une quelconque logique productive ou par le gain de quelque avantage matériel.
Ce nouvel espace est pensé pour y vivre un moment familial enrichissant, dans un havre de paix grâce notamment aux activités proposées par l’union des fédérations des Pionniers de France et la Grosse Boîte !
Mouvement d’enfants et d’éducation populaire, les Pionniers de France ont pour but d’agir dans les quartiers pour améliorer le quotidien des enfants et contribuer à améliorer leur vie dans toute la société. Leur objectif est d’organiser des activités de loisirs multiples et diversifiées pour les enfants et d’aborder par le jeu les grands enjeux de notre société : paix, écologie ou encore solidarité.
Autre acteur de l’espace familles, la Grosse Boîte est une boutique café-jeux, un lieu vivant pensé autour de la découverte de jeux de société. Dans une atmosphère conviviale et accueillante, il invite le public à se détendre autour d’un jeu de société original et d’une bonne boisson. À la Fête de l’Humanité, la Grosse Boîte proposera des jeux en avant-première et invitera des créateurs et actrices à jouer avec le public et à faire des dédicaces. Rendez-vous à la Fête pour toutes les familles !
Un appel à votre participation financière, à la solidarité
Pour relever ces nouveaux défis, nous souhaitons nous tourner vers notre plus grande force : la communauté de nos lectrices et lecteurs.
Nous lançons une nouvelle souscription populaire dès à présent et ceci jusqu’à la prochaine Fête de l’Humanité, pour nous permettre de la construire dans les meilleures conditions et de respecter les conditions de notre plan de relance. Ces financements nous permettront d’honorer nos partenariats, de déployer au mieux nos objectifs et de vous être toujours plus utile en continuant à nous développer notamment sur le numérique.
C’est pour toutes ces raisons que nous en appelons à votre participation financière, à la solidarité des ami·e·s, abonné·e·s, lectrices et lecteurs. Dans le même temps, nous lançons une grande opération d’abonnement à nos journaux. Il est indispensable de développer la lecture et l’abonnement pour comprendre, analyser, se forger une opinion pour être armés dans la bataille idéologique que mènent les droites et les extrêmes-droite. Ensemble, relevons ce défi.
POUR PARTICIPER Rendez-vous sur notre plateforme de don en ligne.
Fête de l'Humanité 2022 L'Humanité
Les Wampas sont toujours à la Fête
ActuDidier Chappedelaine, alias Didier Wampas, alias le roi des punks, avec son band les Wampas, sera une fois de plus à la Fête. La Fête de l’Huma, pour le retraité de la « Retap », c’est une vieille histoire, au point qu’on ne sait plus combien de fois il est passé sur la Grande Scène à La Courneuve. Lui qui aura mené depuis ses débuts une carrière musicale parallèlement à son métier d’électricien à la RATP continue d’être le digne représentant du rock alternatif à la française, qu’il sert toujours de sa voix éraillée, parfois à la limite du juste, mais on s’en fiche. C’est avec un nouvel album, Tempête, tempête, qu’il se présentera sur scène en compagnie de sa troupe de choc – Tony Truant (guitare), Jean-Michel Lejoux (basse), Nicolas Schauer (batterie) et Effello (guitare). Au programme : outre les grands classiques, leur nouvel album, mais aussi une petite surprise qui ravira les fans de vélo et fermera peut-être la trilogie dédiée aux Forçats de la route. Après Laurent Jalabert et Marco Pantani, c’est dorénavant Julian Alaphilippe qui est entré au panthéon du chanteur et compositeur, qui a toujours mis en avant sa passion pour la Petite Reine.
Fête de l'Humanité 2022les wampasMusiquerock L'Humanité
Une Fête de l'Humanité pour changer d’air(e)
ActuAvec les travaux des JOP 2024, la Fête est contrainte de déménager, mais nos équipes tout comme les collectivités du Cœur d’Essonne mettent tout en œuvre pour accueillir les quelque 600 000 personnes qui, comme chaque année, viendront rejoindre les allées de la Fête de l’Humanité pour partager un moment festif, culturel et politique.
Fabien Gay
La Fête de l’Humanité, qui se tiendra les 9, 10 et 11 septembre, sur un nouveau terrain, au cœur de l’Essonne, sur l’ancienne Base aérienne 217, sera un moment unique de la rentrée sociale et politique.
Construite par les équipes de l’Humanité, des milliers de militantes et de militants communistes, politiques, syndicaux et associatifs, elle est ouverte à toutes celles et ceux qui veulent venir y partager un moment, entre amis ou en famille, participer à un débat, assister à un concert, découvrir un film ou un livre ou simplement faire la fête dans les nombreux stands militants ou du Village du monde.
La Fête, notre bien commun
Pendant trois jours, les espaces de débats, de l’Agora, de l’Humanité, du Forum social, du Village du livre, du nouvel Espace des territoires et du tourisme, mais aussi ceux de nombreux stands militants, donneront à entendre les réponses aux besoins urgents d’augmentation des salaires, du pouvoir d’achat et de la nécessaire bataille pour la réindustrialisation et notre souveraineté énergétique.
Dans les allées de la Fête de l’Humanité résonneront aussi les combats pour la paix en Ukraine, mais également partout dans le monde, en Palestine, au Yémen, pour les Kurdes, les Sahraouis, les combats antiracistes, écologistes, féministes.
On peut affirmer modestement qu’inscrite dans le paysage politique et social depuis des décennies, la Fête de l’Humanité l’est au patrimoine populaire de notre pays, singulièrement pour les progressistes et leurs amis. Elle est un bien commun qui dépasse nos frontières nationales, qui traverse des générations qui ont construit l’événement, y ont des souvenirs impérissables et heureux. C’est tout cela qui en fait un lieu si important.
La mobilisation populaire qui nous porte
L’an dernier, lors de l’édition 2021 de la Fête de l’Humanité – après les vagues de Covid, de confinements et de couvre-feux –, le bonheur de se retrouver était palpable, visible dans les larges sourires des visiteurs, sensible dans l’atmosphère conviviale, détendue et enthousiaste tout à la fois.
Comme nous avons su le faire par le passé, notre Fête est marquée par sa capacité de résilience et d’adaptation. Les dernières crises ont eu des impacts sur notre organisation auxquels s’ajoutent les difficultés économiques. Nous les avons surmontées à chaque fois par la mobilisation populaire qui nous porte et nous permet de réussir le rendez-vous.
Nous sommes aussi précurseurs et novateurs comme dans notre démarche pratique pour vous accueillir en essayant d’intégrer les exigences écologiques, de prendre en compte les évolutions et les manières de faire la fête à notre époque, de sécuriser notre site et de faire vivre les acteurs locaux par les pratiques les plus socialement ambitieuses.
Nous devons mesurer que cette Fête se déroulera alors que des crises successives s’accumulent et font planer des menaces inédites sur le genre humain. Il ne faut pas sous-estimer ce qu’il se déroule chaque jour. Les ruptures qui s’exacerbent quotidiennement sont le signal d’un système à bout de souffle qui ne répond plus aux besoins humains.
Passer un cap dans la prise de conscience collective
Si le caractère festif et convivial doit rester central, notre Fête doit être une occasion de passer un cap dans la prise de conscience collective et dans les mobilisations à venir.
Avec une extrême droite qui a percé un plafond de verre électoral et se retrouve comme une option possible de gouvernement pour les classes possédantes, le devoir d’union est plus que nécessaire. La Nouvelle Union populaire, écologique et sociale (Nupes), qui rassemble l’ensemble des forces de gauche, est une première étape et doit poser les jalons d’une démarche hors les murs du Parlement pour battre en brèche les projets de régression sociale tels que la retraite à 65 ans ou la pénalisation des allocataires du RSA qui seront encore plus précarisés. Elle doit aussi faire vivre le débat à gauche, avec les forces sociales, syndicales, associatives, dans le respect de leur diversité pour porter un nouvel horizon de progrès, de futures conquêtes sociales et démocratiques. Elle doit également en finir avec la banalisation des idées de haine, antisémites, racistes qui charrient tant de violences.
Les épisodes climatiques extrêmes sont autant de révélateurs de menaces graves et déjà là sur nos conditions de vie. Ils posent l’enjeu de souveraineté et de mise sous biens communs de nombreux secteurs.
La militarisation des relations internationales et les affrontements impérialistes grandissants ne doivent pas être à sous-estimer. Une riposte populaire et internationale d’ampleur doit se mettre en œuvre.
Les défis sont donc nombreux. Il nous impose un esprit de responsabilité et de combativité. Des lanceurs d’alerte aux travailleurs sans-papiers, des agents du service public qui maintiennent contre vents et marées nos écoles, nos hôpitaux debout, des syndicalistes réprimés aux féministes qui luttent contre les violences sexistes et sexuelles, des militants LGBT à ceux du climat et des quartiers, simples citoyens : cette Fête est la vôtre. Les 9,10 et 11 septembre, il est temps de changer d’air(e).
Un appel à votre participation financière, à la solidarité
Pour relever ces nouveaux défis, nous souhaitons nous tourner vers notre plus grande force : la communauté de nos lectrices et lecteurs.
Nous lançons une nouvelle souscription populaire dès à présent et ceci jusqu’à la prochaine Fête de l’Humanité, pour nous permettre de la construire dans les meilleures conditions et de respecter les conditions de notre plan de relance. Ces financements nous permettront d’honorer nos partenariats, de déployer au mieux nos objectifs et de vous être toujours plus utile en continuant à nous développer notamment sur le numérique.
C’est pour toutes ces raisons que nous en appelons à votre participation financière, à la solidarité des ami·e·s, abonné·e·s, lectrices et lecteurs. Dans le même temps, nous lançons une grande opération d’abonnement à nos journaux. Il est indispensable de développer la lecture et l’abonnement pour comprendre, analyser, se forger une opinion pour être armés dans la bataille idéologique que mènent les droites et les extrêmes-droite. Ensemble, relevons ce défi.
POUR PARTICIPER Rendez-vous sur notre plateforme de don en ligne.
Fête de l'Humanité 2022 L'Humanité
Fabien Roussel plaide pour une rentrée sociale ambitieuse
ActuGauche Lors d’une conférence de presse, lundi, le secrétaire national du PCF a appelé à la mobilisation dès septembre, face au projet de régression sociale porté par Élisabeth Borne. Il partage l’idée d’une action nationale commune de la Nupes après l’été.
Naïm SakhiMalgré les appels du pied d’Élisabeth Borne en direction des groupes d’opposition, le compte n’y est pas pour Fabien Roussel. Lors d’une conférence de presse, lundi 11 juillet, le secrétaire national du PCF a déploré un discours de politique générale « préoccupant et dangereux pour les travailleurs », prononcé le 6 juillet par la première ministre. Assurant qu’Emmanuel Macron n’avait « visiblement pas compris le message des Français qui l’ont privé d’une majorité » pour appliquer son programme libéral, le député du Nord regrette l’absence de hausse « de salaires dans le privé, mis à part des primes », dans le projet de loi sur le pouvoir d’achat. Et d’ajouter « la hausse de 3,5 % des salaires des fonctionnaires est non seulement en dessous de l’inflation mais ne concerne pas les employés des délégations de service public ».
À l’offensive, Fabien Roussel a rappelé sa volonté de travailler avec l’ensemble des forces de gauche sur « une réforme des retraites progressiste », en s’appuyant sur le projet porté par la Nupes aux législatives. « Nous avons bien noté la volonté du gouvernement d’allonger le temps de travail, souligne le député communiste, je propose un référendum pour trancher nos deux projets. » En outre, le secrétaire national du PCF a salué les journées de mobilisation syndicale des 22 et 29 septembre – « une bonne nouvelle », selon lui – et partage la proposition, émise par Jean-Luc Mélenchon, d’une action commune des forces politiques de gauche à la rentrée. « Je suis pour un appel le plus large possible, avec les organisations syndicales, assure le député, ils apporteront le marteau et nous, la faucille. »
En amont du vote de la motion de censure dans l’après-midi (lire aussi page 7), ce point presse s’est tenu à l’issue d’un comité de liaison de la Nupes. Cette réunion de travail réunissait Jean-Luc Mélenchon (FI), Julien Bayou (EELV), Olivier Faure (PS) et le secrétaire national du PCF. « La Nupes n’est ni un parti, ni un mouvement, mais une alliance électorale et un accord programmatique. Nous devrons écrire ensemble ce qu’elle sera demain pour entretenir l’espoir », mesure Fabien Roussel. Pour ce faire, les leaders des formations de gauche se sont accordés afin que les universités d’été des différentes formations contiennent un atelier réunissant des représentants des formations de la Nupes. « Nous avons besoin de nous parler, sans chichi et sans détour. Nous devons mettre en avant ce qui nous rassemble, mais aussi pointer nos limites », poursuit le parlementaire du Nord, élu dans l’une des quatorze circonscriptions où Marine Le Pen avait dépassé les 60 % face à Emmanuel Macron. Et d’ajouter que « pour l’emporter demain, il nous faudra comprendre et analyser, ensemble, les raisons du vote en faveur de l’extrême droite ».
Par ailleurs, Fabien Roussel entreprendra un nouveau tour de France après l’été. «Je veux entendre ce que les Français ont à dire» assure-t-il. Un moyen pour le député communiste de continuer à marquer sa singularité tout en restant dans l’union.
Fabien RousselpcfNupesNupes PCF L'Humanité
Laylow, le rappeur numérique, vous donne rendez-vous à la Fête de l’Humanité
ActuL’univers rétrofuturiste du Toulousain a de quoi transporter. Avec son album, l’Étrange Histoire de Mr. Anderson, il nous fait voyager dans les méandres de son esprit. Laylow va clôturer sa tournée à la Fête de l’Humanité 2022, où le public aura droit à une performance exceptionnelle.
Emma NeigeEntre auto-tune, mélancolie et références cinématographiques, l’univers rétrofuturiste de Laylow a de quoi transporter. Une véritable catharsis ! Le rappeur toulousain explore le genre musical mêlant l’innovation numérique à la nostalgie de l’an 2000.
Son premier album, intitulé Trinity, en référence au personnage de la saga Matrix, est certifié disque d’or et de platine quelques mois après sa sortie. Il propulse l’artiste au rang d’incontournable du milieu hip-hop francophone dès 2020.
Son dernier opus l’Étrange histoire de Mr. Anderson, sorti en juillet 2021, comptabilisait plus de 5,4 millions de streams en 24 heures. Laylow propose un album conceptuel introspectif, voyage dans les méandres de son esprit qui met en avant son alter ego, Mr. Anderson.
L’univers de Tim Burton
Parallèlement, le rappeur cinéphile fait ses premiers pas dans le 7e art. Il accompagne son projet musical d’un court métrage du même nom qu’il produit, met en scène et coécrit avec Osman Mercan. Parmi les références convoquées par l’artiste, on discerne le roman l’Étrange Cas de Dr. Jekyll et de Mr. Hyde et l’univers de Tim Burton.
On remarque également l’influence du hip-hop des années 2000, d’Eminem et de 50 Cent avec les titres Window Shopper Part 1 et Part 2. Laylow s’est imposé sur la scène rap francophone grâce à sa créativité et sa polyvalence. Ses nombreuses collaborations avec des grands noms du milieu tels que Alpha Wann, Hamza, Damso ou encore Nekfeu aboutissent à de véritables bangers, des morceaux qu’on écoute pendant trois heures en boucle.
Dans ses projets, le rappeur attache une grande importance au son comme à l’image. Ses clips vidéo déjantés sont toujours très attendus et appréciés. Après deux concerts parisiens en mars, Laylow clôture sa tournée à la Fête de l’Humanité, le public peut déjà s’attendre à une performance exceptionnelle.
Fête de l'Humanité 2022rapGrande scèneMusique L'Humanité
Touche-à-tout médiatique
ActuCédric ClérinIl a de qui tenir : petit-fils de Pierre de Lescure, cofondateur avec Vercors des Éditions de Minuit. Fils de François Lescure, résistant et journaliste à l’Humanité, et de Paulette Baudoin, rédactrice pour la CGT, Pierre Lescure est comme chez lui à la Fête. Après une carrière touche-à-tout à la radio, la télévision, où il fut dirigeant de Canal Plus dès sa création, mais aussi au théâtre, il était, jusqu’à il y a quelques semaines, le président du Festival de Cannes.
Il sera à l’Agora pour répondre aux questions des journalistes de l’Humanité sur son parcours, son regard sur la société et la culture. Fortement impacté par le Covid et confronté à l’émergence des plateformes, l’avenir du cinéma sera également un thème central sur lequel ce personnage familier des Français depuis près de cinquante ans ne manquera pas de s’exprimer. L’un des nombreux temps forts de cette Fête de l’Humanité 2022.
Fête de l'Humanité 2022pierre lescure L'Humanité
Gauvain Sers: « Être invisible, c’est ce qu’il y a de pire dans la vie »
EntretienENTRETIEN Le chanteur, portraitiste adoubé par Renaud, susurre des mots tendres et vrais qui racontent la France des humbles et des « oubliés ». Auteur d’un troisième album sorti cet hiver, « Ta place dans ce monde », il sera à la Fête de l’Humanité en septembre. Rencontre avec un artiste des villes et des champs.
Clément GarciaNous sommes attablés dans un café du Paris popu lorsqu’une femme intervient : « Gauvain, c’est bien vous ? J’aime bien ce que vous faites, je trouve les paroles de votre dernière chanson intéressantes. » S’il le fallait, preuve est faite que « les Oubliés », devenue l’hymne des invisibles, a tapé dans le mille. « Vous n’avez pas pris de position politique ? » ajoute la flâneuse. « Pas directement, je préfère le faire en chansons. » Percée du RN, espoir à gauche, retour du Parlement, tout y passe. « C’est drôle. Drôle et touchant, sans filtre et tellement sincère », relève, amusé, Gauvain Sers. Le chanteur a l’habitude des sollicitations. Ils ne sont pas si nombreux à chanter les humeurs du pays. Formé à l’école des cafés de chansonniers des Renaud, Allain Leprest ou Anne Sylvestre, l’auteur-compositeur-interprète originaire de la Creuse fera son grand retour à la Fête de l’Humanité, en septembre.
Gauvain Sers chante pour les "oubliés" des campagnesOn a parlé, concernant « Ta place dans ce monde », d’un album de confinement. Celui-ci n’est pas introspectif, mais plutôt tourné vers le monde extérieur.
Ça a été un petit moment de repli, mais je n’en ai pas forcément parlé dans mes chansons. Parler des autres, c’est un bon moyen de chercher « sa place dans le monde ». J’évoque des personnages qui aspirent à des choses très différentes, mais se posent tous la question de leur utilité sur cette planète. C’est un peu la colonne vertébrale de l’album. Il y a aussi des chansons plus personnelles, les plus difficiles à faire sortir parce qu’un peu impudiques.
Votre plus grand succès reste la chanson « les Oubliés » qui évoque, à travers une école menacée, l’abandon de la France rurale. Comment va cette France aujourd’hui ?
J’y retourne souvent, notamment grâce aux tournées, et je ne suis pas sûr qu’elle aille très bien. Le résultat des législatives le rappelle. C’est dans ces endroits reculés qu’il y a tous ces votes extrémistes. Je n’en veux même pas aux gens. Je crois que ce n’est pas eux qu’il faut fustiger, mais plutôt une succession de décisions qui a amené à ce vote de désespoir. Il y a un sentiment d’abandon assez récurrent chez beaucoup de gens très différents, c’est pour ça que la chanson a résonné en eux. D’ailleurs, je reçois presque tous les jours des messages pour venir chanter « les Oubliés » dans des écoles. Je crois qu’être invisible, c’est ce qu’il y a de pire dans la vie. Mieux vaut carrément être détesté.
Dans votre dernier album, « les Oubliés » sont partout, à l’hôpital, derrière les caisses, mais aussi dans les VTC.
Le monde moderne produit ce genre de métiers avec des conditions déplorables et un salaire de misère, avec des sans-papiers dont on profite, sans couverture. J’aimais bien l’idée de la galerie de portraits de personnes qui ont été sur le devant de la scène pendant cette période-là.
Vous chantez également le racisme de manière directe. C’est assez rare dans la chanson française.
C’est un thème qui m’a toujours préoccupé. On se demande comment ça peut encore exister au XXIe siècle. Avec « Sentiment étrange », j’avais envie de faire un état des lieux par rapport à « Lily » (chanson de Pierre Perret – NDLR) : qu’est-ce qui a changé en bien et qu’est-ce qu’il reste à faire pour qu’on ait les mêmes droits à la naissance ? Je voulais aussi évoquer le racisme ordinaire, la petite blague à la machine à café. Il y a encore des gens qui meurent du racisme et on observe la montée de mouvements fascistes en Europe. Il faut continuer à faire des chansons pour lutter contre ça.
Mais vous persistez, comme le dit votre personnage, à voir « le verre à moitié plein ».
Oui, parce que je crois que les chansons sont aussi faites pour donner de l’espoir, de l’élan, du baume au cœur. Cette envie que la pièce retombe de temps en temps du bon côté est en partie due au confinement. C’est aussi dans ma nature, malgré tout, d’être optimiste. Et il y a parfois des raisons de l’être. Je persiste à penser que l’humain est bon à la naissance.
Après trois albums, vous vous autorisez désormais à chanter vos débuts, notamment dans « Elle était là ».
En cinq ans, il s’est passé beaucoup de choses dans le monde. La crise sanitaire mondiale, le retour de la guerre en Europe, les États-Unis qui reviennent sur une loi cinquantenaire… Dans ma petite vie aussi. J’essaie de raconter tout ça. C’est une chanson égocentrée mais, en même temps, une manière de rendre hommage à la personne sans qui je n’aurais pas eu les épaules pour me lancer là-dedans. C’est très important pour moi d’expliquer la manière dont j’ai commencé. Les gens ont parfois l’impression qu’il suffit d’arriver sur une émission de télé pour que ça marche.
D’ailleurs, vous devez surtout votre succès à un public fidèle.
Ce sont surtout les premières parties de Renaud qui en ont été le fer de lance. On était deux à la guitare dans une formule très intime, sans grandiloquence. Juste cinq chansons. Le public a tout de suite attendu la suite. Et quand le premier album est arrivé, il a été au rendez-vous. Je suis content d’avoir démarré par la scène. Il y a beaucoup d’artistes qui démarrent par un télé-crochet ou autre chose dans le genre. Je ne me sentais pas légitime pour faire un truc de chanteur à voix ou d’interprète. J’avais plutôt envie de raconter des histoires, et ça passe par la scène, les petits cafés. Le Zénith avec Renaud a été possible parce que j’ai appris à gérer la scène. Commencer par là, ça permet aussi de fidéliser le public. Et, sur scène, on ne peut pas tricher. Si tu n’es pas sincère, les gens le sentent tout de suite.
Dans vos chansons, vous évoquez beaucoup la manière dont vient l’inspiration. Pourquoi ce besoin ?
Bonne question… C’est une manière de se mettre en scène, le côté arroseur arrosé aussi. Dans « La France des gens qui passent », je me mets dans le champ. Je ne sais pas d’où ça vient. Dans la famille d’artistes à laquelle je me rattache, il y a des chansons où tu braques la caméra et, en même temps, tu prends un selfie. Quand je finis une chanson, j’ai l’impression que je n’arriverai plus jamais à en écrire une autre, comme si elle m’avait pris une part de moi. Il n’y a pas de recettes pour écrire une chanson. Parfois, elle tombe et il faut être au bon endroit pour ne pas la laisser passer, sinon, une heure après, je ne sais plus quoi dire… Quand je sens que je galère, ça ne fait pas une bonne chanson. Alors que, par exemple, « les Oubliés », j’ai dû l’écrire en à peine deux heures.
Vous allez vous produire à la Fête de l’Humanité en septembre. Quel est votre rapport à cet événement ?
Ça a été un de mes plus beaux souvenirs de scène, face au stand du Nord qui fait pas mal de bruits (rires). C’est une région que j’adore, où on joue très souvent, que j’ai chantée aussi. J’ai beaucoup d’admiration pour cette fête qui rassemble des gens à un prix dérisoire. Il y a là-bas une humanité, comme son nom l’indique, qui n’existe nulle part ailleurs. Cette année, ce sera le grand retour, j’ai vraiment hâte d’y jouer. Je n’ai pas l’habitude de changer mes chansons en fonction des festivals, mais, là, je vais essayer d’appuyer sur l’engagement.
Gauvain SersFête de l'Humanité 2022Fête de l'HumanitéMusique Le Figaro
L'Ukraine accuse la Russie de frappes près d'un réacteur nucléaire à la centrale de Zaporijjia
La Russie a de son côté imputé ces frappes à l'Ukraine, accusant le régime du président Volodymyr Zelensky de «terrorisme nucléaire».
L'Ukraine a accusé vendredi 5 août les Russes de frappes près d'un réacteur nucléaire de la centrale de Zaporijjia (sud), sous occupation russe depuis le début de la guerre. «Trois frappes ont été signalées vendredi soir près d'un des réacteurs nucléaires», a annoncé sur Telegram la société d'Etat ukrainienne Energoatom, qui gère les centrales nucléaires du pays.
La Russie doit «porter la responsabilité» pour l'«acte de terreur» à la centrale nucléaire de Zaporijjia, a déclaré Volodymyr Zelensky. «Aujourd'hui, les occupants ont créé une autre situation extrêmement risquée pour toute l'Europe: ils ont frappé à deux reprises la centrale nucléaire de Zaporijjia. Tout bombardement de ce site est un crime éhonté, un acte de terreur (...) La Russie doit porter la responsabilité du fait même de créer une menace pour une centrale nucléaire», a déclaré Volodymyr Zelensky dans son adresse vidéo quotidienne.
À lire aussiGuerre en Ukraine: Zelensky accuse Amnesty International de «tenter d'amnistier l'État terroriste» de Russie
La Russie a de son côté imputé ces frappes à l'Ukraine, accusant le régime du président Volodymyr Zelensky de «terrorisme nucléaire». «Des formations armées ukrainiennes ont effectué trois frappes d'artillerie contre le territoire de la centrale nucléaire de Zaporijjia et de la ville d'Energodar», a affirmé l'armée russe dans un communiqué, en appelant «les organisations internationales à condamner les actions criminelles du régime de Zelensky qui effectue des actes de terrorisme nucléaire».
«Bombe atomique»
Une ligne de haute tension a été endommagée dans cette attaque en déclenchant l'arrêt d'un des réacteurs de la centrale, la plus grande de l'Europe. «Il existe des risques de fuite d'hydrogène et de pulvérisation de substances radioactives. Le danger d'incendie est élevé», selon Energoatom qui n'a pas fait état de victimes dans un premier temps. Selon Energoatom, les responsables de la société russe, Rosatom, «ont quitté précipitamment le site avant l'attaque».
Le ministère ukrainien des Affaires étrangères a pour sa part «condamné fermement les agissements des troupes d'occupation à la centrale de Zaporijjia» vendredi. «Les conséquences possibles d'une frappe sur un réacteur en fonctionnement sont équivalentes à l'utilisation d'une bombe atomique», écrit le ministère dans un communiqué en appelant la communauté internationale à prendre «des mesures immédiates pour forcer la Russie à quitter la centrale» et à la «transférer sous le contrôle de l'Ukraine dans l'intérêt de la sécurité du monde entier».
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L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a déclaré mardi que la situation était «volatile» à la centrale de Zaporijjia en devenait «de plus en plus dangereuse de jour en jour». Fin juillet, l'Ukraine a accusé la Russie de stocker des armes lourdes et munitions sur le site de la centrale nucléaire. Lors de la prise de la centrale, début mars, l'armée russe avait ouvert le feu sur des bâtiments du site, suscitant déjà le risque d'un accident nucléaire majeur.
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Guerre en Ukraine: Zelensky accuse Amnesty International de «tenter d'amnistier l'État terroriste» de Russie
Dans un rapport, l'ONG a accusé l'armée ukrainienne d'établir des bases militaires dans des écoles et des hôpitaux et de lancer des attaques depuis des zones peuplées.
Regarder la vidéoL’Égyptien Saïf al-Adel, possible successeur d’Ayman al-Zawahiri à la tête d’al-Qaida
ANALYSE - Dans la hiérarchie du «commandement central» de la mouvance djihadiste, cet ancien des forces spéciales égyptiennes est celui qui devrait en prendre les rênes.
En Australie, une sénatrice en hijab encourage les jeunes musulmanes à porter le voile «avec fierté»
D'origine Afghane, la jeune femme nouvellement élue avait fui le régime taliban avec son père en 1999.
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Canicule. Roland Pellenq : « Si rien n’est fait, les villes seront invivables »
EntretienPendant les canicules, la température dans les centres-villes est plus élevée qu’ailleurs. Un phénomène d’îlot de chaleur urbain contre lequel il faut lutter en réintroduisant du végétal, souligne Roland Pellenq, directeur de recherche au CNRS. Entretien
Eva DouleyQu’est-ce que le phénomène d’îlot de chaleur urbain ? Quelles sont ses conséquences dans les villes ?
Quand la France souffre de températures caniculaires, les villes se transforment en étuves. L’été, à Toulouse, Marseille ou Paris, des écarts de température de 8 °C à 10 °C peuvent être observés entre les centres-villes et la périphérie. Car les surfaces artificialisées et fortement minéralisées (bitume, béton, pierre…) des espaces urbains absorbent, stockent et rejettent la chaleur. Par conséquent, il y a un effet de chaleur continu dans les villes : c’est ce qu’on appelle, scientifiquement, le phénomène d’îlot de chaleur urbain.
Le béton, en particulier, absorbe et rend beaucoup de chaleur. On peut l’observer facilement sur une nationale du Sud : quand le ruban d’asphalte s’étale devant vous, que le soleil brille, à l’horizon, la route semble mouillée… C’est ce que l’on appelle le « gradient de température », qui est un fort changement de température sur une très faible distance, entre une température ambiante d’environ 30 °C et le bitume, chauffé par le soleil, qui peut atteindre 70 °C à 80 °C.
On comprend donc facilement que dans les espaces denses, comme les centres urbains, les îlots de chaleur sont particulièrement dangereux en période de canicule puisqu’ils provoquent des températures extrêmes, que l’homme peut difficilement supporter. Si rien n’est fait, quand la population sera encore plus urbaine – près des trois quarts de la population mondiale devraient vivre en ville en 2050, contre un peu plus de la moitié aujourd’hui – , que le climat de Lyon sera celui de Madrid aujourd’hui, les villes seront invivables. Avec des risques importants pour la santé des habitants les plus vulnérables.
Comment les villes peuvent-elles lutter contre ces îlots de chaleur urbains ?
Il y a quatre façons de lutter contre les îlots de chaleur urbains : le principal objectif étant d’éviter, au maximum, les radiations directes du soleil. Tout d’abord, il faut diminuer les « mobilités hard », c’est-à-dire les camions et les voitures qui se déplacent dans les villes. Car la hausse des températures favorise la production d’ozone, qui favorise le réchauffement climatique. Un véritable cercle vicieux ! Il en va de même pour les activités industrielles, le chauffage domestique ou la climatisation, qui accentuent le phénomène.
Ensuite, il faut augmenter la part de la végétation sur le sol, les façades ou les toits, ou encore multiplier les plans d’eau pour favoriser le rafraîchissement urbain. Il ne s’agit pas de créer des forêts en ville, seuls quelques arbres peuvent suffire à créer de l’ombre et à rafraîchir l’air. En puisant l’eau liquide présente dans le sol, les arbres la rejettent dans l’air sous forme de vapeur d’eau : donc s’il y a un parking en dessous, ça ne sert à rien. Après, il faut repenser l’agencement des bâtiments. Car plus les bâtiments sont hauts et compacts, plus ils font obstacle au vent, accroissant la sensation de chaleur. Ils piègent les rayons du soleil en les réfléchissant et créent par là même des « canyons » urbains.
Sur le modèle du quartier du Panier à Marseille, où les habitations sont basses et reliées par des ruelles qui ne voient pas, ou peu, le soleil durant la journée, les nouveaux quartiers doivent inclure des bâtiments à hauteur différenciée, qui ne soient pas exposés directement au soleil. Enfin, pour l’existant, la question des matériaux est centrale. On remarque bien que vivre dans un logement mal isolé, qui concentre la chaleur, est un facteur de vulnérabilité face aux phénomènes de stress thermique, d’insolation, de déshydratation ou d’hyperthermie provoqués par les îlots de chaleur. Les nouvelles infrastructures urbaines doivent inclure, par exemple, les matériaux à rétention d’eau, l’humidification de la chaussée, la multiplication des fontaines publiques ou la création d’ombrage à l’aide de toiles tendues.
Où en est la climatologie urbaine aujourd’hui ?
Les premiers travaux spécifiques sur les îlots de chaleur ont émergé au début des années 1990, avec la prise de conscience de l’impact du milieu urbain sur l’environnement. Et les travaux menés depuis trente ans sur cette section de la climatologie urbaine ont permis de modéliser certaines des caractéristiques qui peuvent expliquer la formation de ces îlots de chaleur urbains. La principale est la diminution dans les villes de la part des zones humides et des espaces végétalisés.
Aujourd’hui, il y a un double objectif : réduire la surchauffe urbaine et améliorer le confort thermique des citadins. Pour ce faire, on a constaté que lutter contre les îlots de chaleur urbains nécessite d’abord une cartographie fine de leur localisation, afin de pouvoir adapter les stratégies d’action au contexte.
Or, en milieu urbain, les réseaux de mesure comme ceux de Météo France ne sont généralement pas assez denses pour caractériser finement les processus météorologiques, et Google Maps ne permet pas de connaître la hauteur des bâtiments. Il faut donc interroger les usagers sur leur ressenti pour compléter efficacement les mesures quantitatives.
caniculevillesRéchauffement climatique L'Humanité
Jour du dépassement : il est encore possible d’agir, la preuve !
Premier planCe jeudi 28 juillet marque le « jour du dépassement », date à laquelle l’humanité a épuisé les ressources que la Terre peut fournir en une année. Sept ans après l’accord de Paris, malgré des progrès notables, les engagements des États mènent toujours vers un réchauffement supérieur à l’objectif de 1,5 °C. Pour protéger les populations de ses impacts, plusieurs pays, telles la Gambie, la Suisse ou l’Autriche, commencent à mettre en œuvre des stratégies nationales.
Alexandra ChaignonSi la courbe n’est pas infléchie, la planète s’oriente vers un réchauffement de 3,2 °C d’ici à la fin du siècle, alertait en avril le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec).
D’autant que les conséquences dévastatrices du changement climatique sont devenues une réalité partout sur la planète : 3,3 à 3,6 milliards de personnes sont désormais considérées comme « très vulnérables ».
Suivre les performances des pays
Sécheresses, canicules, tempêtes, inondations, pénuries d’eau… Les événements extrêmes se multiplient. Face à ce constat, certains pays agissent, certains plus que d’autres. Mais l’engament face au réchauffement ne se joue pas seulement sur un seul critère.
Climat. Faire vite et juste : les points clés du rapport du GiecPlusieurs outils de surveillance existent d’ailleurs à l’échelle planétaire, permettant de suivre les performances des pays en matière de protection du climat, prenant en compte les émissions de gaz à effet de serre, la consommation énergétique, le recours aux énergies renouvelables, la politique climatique, etc.
3,3 à 3,6 milliards de personnes sont considérées comme très vulnérables aux dérèglements climatiques.
Tous montrent qu’aucun pays ne fait assez bien dans tous les domaines. Ainsi, en Norvège, l’énergie hydraulique couvre près de 95 % des besoins en énergie du territoire, mais c’est l’un des pays qui extraient le plus de pétrole par habitant au monde.
Même si les financements ont tendance à manquer...
« Les pays classés haut n’ont aucune raison de se détendre. Des efforts et une action encore plus importants de la part des autorités sont nécessaires pour amener le monde sur la voie de maintenir la hausse des températures en dessous de 1,5°C », avertit ainsi le Climate Change Performance Index, outil de surveillance indépendant qui, depuis plusieurs années, laisse vide les trois premières places de son index afin de symboliser l’incapacité des États à mettre en place des politiques efficaces.
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
Néanmoins, des États font des efforts et montrent qu’il est possible d’agir. À tous les niveaux, et à l’échelle planétaire. Même si les financements ont tendance à manquer, tout espoir n’est pas perdu, comme le souligne Achim Steiner, administrateur du Programme des Nations unies pour le développement : « Alors que la sonnette d’alarme retentit un peu partout dans le monde pour alerter sur l’urgence climatique, nous voyons des pays et des entreprises s’unir dans le but de réduire de manière plus ambitieuse les émissions de gaz à effet de serre. »
Focus Celles et ceux qui agissent pour la planète
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environnementRéchauffement climatiqueGiecrapport du giec Le Figaro
L’incroyable imbroglio autour de l’expulsion de l’imam Hassan Iquioussen
Jean ChichizolaMattias CorrascoDÉCRYPTAGE - Vendredi, la justice administrative a désavoué Gérald Darmanin, en rejetant sa décision d’éloigner le prédicateur.
L’affaire est emblématique. Et sa conclusion finale sera suivie par l’opinion, le monde politique et associatif mais aussi, et peut-être surtout, par la mouvance islamiste, qu’elle se réclame du salafisme ou des Frères musulmans. Vendredi, le tribunal administratif de Paris a suspendu en urgence l’expulsion vers le Maroc de Hassan Iquioussen, prédicateur réputé proche des Frères musulmans.
Son avocate, Me Lucie Simon, a salué «une décision mesurée et salutaire». Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin a aussitôt annoncé qu’il faisait appel devant le Conseil d’État. Marine Le Pen a pour sa part déploré la «lâcheté des gouvernements» et le LR Éric Ciotti a évoqué une décision «incompréhensible». Du côté de la Nupes, le député David Guiraud, qui avait soutenu Hassan Iquioussen, a lâché: «C’est une défaite cinglante pour Gérald Darmanin et tous les apprentis procureurs».
Une décision qui crée la surprise
Le tribunal administratif a jugé que les propos antisémites, antirépublicains et complotistes retenus contre le prédicateur étaient non fondés, anciens ou que l’intéressé les avait regrettés par la suite… Il a reconnu que ce dernier avait tenu des «propos rétrogrades sur la place de la femme dans la société française», propos constituant «des actes de provocation explicite et délibérée à la discrimination envers les femmes». Mais il a aussitôt indiqué que cela «ne pouvait justifier la mesure d’expulsion sans porter une atteinte grave et manifestement disproportionnée à son droit à mener une vie privée et familiale».
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Cette décision du tribunal administratif crée la surprise alors que la procédure d’expulsion suivait son cours et qu’elle avait été validée par plusieurs instances. Le préfet du Nord et de la région des Hauts-de-France, Georges-François Leclerc, avait engagé la procédure. Le 22 juin, la commission d’expulsion, présidée par un juge judiciaire, émettait un avis favorable et l’arrêté de Gérald Darmanin était signé le 29 juillet pour «menace grave à l’ordre public».
Le 4 août, la Cour européenne des droits de l’homme, saisie par l’intéressé par ailleurs considéré comme en fuite, avait rejeté la demande de suspension. En précisant que «la Cour ne fait droit aux demandes de mesures provisoires qu’à titre exceptionnel, lorsque les requérants seraient exposés - en l’absence de telles mesures - à un risque réel de dommages irréparables». Un «risque réel» qui, pour la Cour, n’existait donc pas pour Hassan Iquioussen.
Un refus de naturalisation
C’est maintenant un nouveau round qui s’annonce devant le Conseil d’État. Sur le fond, l’État présentera de nouveau la liste des propos qu’ils reprochent au prédicateur. Cette liste est pour le moins édifiante et démontre que Hassan Iquioussen a attiré l’attention des services de renseignement dès les années 1990 et jusqu’à 2022. C’est d’ailleurs pourquoi il se serait vu refuser la naturalisation en 1999. Selon le renseignement, il avait, en 1996, demandé «à Dieu d’accorder son pardon à tous les frères qui se battent en Algérie et en Afghanistan pour une cause juste». Puis il avait notamment été signalé pour avoir causé un esclandre, et pris à partie verbalement une employée, à la sous-préfecture de Valenciennes (59) sur fond de querelle sur le voile.
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Un quart de siècle plus tard, l’État a toujours Hassan Iquioussen dans le collimateur et continue à documenter ses activités. Dans une vidéo du 12 juillet 2022, le prédicateur ironise sur la polygamie: «En France t’as qu’une femme, l’autre c’est pas ta femme. En France c’est ta copine, euh… ton amante, mais c’est pas ta femme, c’est interdit en France. D’accord? Sinon tu vas en prison hein? (…) Donc tu l’appelles copine, tu l’appelles concubine, amante, ouais, on se comprend, hein?»
Sexisme et antisémitisme
Et la série continue. Le 11 octobre 2019, le prédicateur donne une conférence dans une mosquée de l’Essonne et déclare que «la société occidentale invite les femmes à sortir et à travailler hors du domicile, uniquement dans un but mercantile, afin d’enrichir ceux qui ont pensé ce système». Trois mois plus tôt, le 23 juillet, dans une réunion privée au domicile d’un éducateur, il affirme: «Notre ennemi, c’est la laïcité, les francs-maçons et les catholiques.»
Le 16 septembre 2018, au cours d’une conférence dans une mosquée, il aurait dit que «le mariage religieux est le seul accepté par le Coran, qu’il faut rejeter le mariage civil» et que «l’homme ne doit pas laisser sa femme sortir seule du foyer». Il doit s’assurer «qu’elle porte le voile, qu’elle ne se maquille pas, qu’elle n’ait pas recours à la chirurgie esthétique, qu’elle ne fréquente pas les lieux dédiés aux loisirs et à la consommation d’alcool».
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Sur le registre de l’antisémitisme, les citations ne manquent pas non plus. En 2014, en présence d’un religieux catholique et d’un magistrat, Hassan Iquioussen évoquait un «complot concerté entre les juifs et les Américains pour profiter du pétrole des pays arabes». La même année, il dénonçait des groupes de pression juifs. En 2005, il dénonçait «le complot international et millénaire des juifs contre le Prophète»…
«On va leur couper la tête avant qu'ils ne nous coupent la nôtre»: florilège des propos tenus par l'imam marocain Hassan Iquioussen
En instance d'expulsion du territoire français, «ce prédicateur tient depuis des années un discours haineux à l'encontre des valeurs de la France», a justifié le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.
Le tribunal administratif de Paris suspend l'expulsion de l'imam Hassan Iquioussen
L'arrêté d'expulsion de l'homme de 57 ans était motivé par ses «propos haineux à l'égard de la France», selon Gérald Darmanin. Le ministre de l'Intérieur a annoncé faire appel de la décision.
Validée par la CEDH, l'expulsion de l'imam Hassan Iquioussen devant la justice française
L'imam, dont Gérald Darmanin a réclamé l'expulsion, est accusé par les autorités françaises d'avoir lancé des appels à la haine et à la violence visant notamment la communauté juive.
L'Humanité
Dépassement
ÉditorialChristophe DeroubaixÀ partir d’aujourd’hui, l’humanité vit à crédit. C’est le fameux « jour du dépassement ». De plus en plus établi dans les consciences, il contribue à modeler les termes du débat public. Mais, « en même temps », il est instrumentalisé par ceux qui n’agissent pas, ou peu, ou en tout cas pas assez, et qui en profitent pour faire étalage d’une volonté de papier mâché.
Dans la dernière livraison du Journal du Dimanche, Agnès Pannier-Runacher, ministre en charge de la patate chaude, a tapé du poing sur une table qui en tremble encore : « La clim, portes ouvertes, ce n’est plus acceptable ! » « Couper le wifi la nuit » ou « Ne pas envoyer un e-mail le soir avant d’aller se coucher… » ont trouvé de la compagnie.
Si seulement on pouvait sortir la planète du chaudron dans lequel elle est plongée avec ces petits gestes du quotidien, nul doute que des centaines de millions d’humains s’y prêteraient de bonne grâce. Mais il faut bien plus. Plus précisément, il faut une action d’une autre nature que la simple addition des bonnes volontés et pratiques individuelles.
La lutte pour le changement climatique devra endiguer, voire refouler l’accumulation de capital.
Créateur d’inégalités, le changement climatique est surtout le produit des inégalités. Selon un rapport d’Oxfam et Greenpeace, rendu public en début d’année, 63 milliardaires français émettent autant de CO 2 que 50 % de la population.
À titre d’exemple, Bernard Arnault est allé faire trempette, dimanche dernier, dans la Méditerranée. Un aller-retour à bord de son jet privé. Six tonnes de CO2 dépensées, soit 2 500 fois plus que le même trajet en TGV. On compte sur Emmanuel Macron pour le rappeler à la « sobriété ».
Autrement formulé : la lutte pour le changement climatique devra endiguer, voire refouler l’accumulation de capital ou… elle ne sera pas. Les inactifs économiques s’avèrent aussi être des inactifs climatiques. Lorsque la Macronie, gardienne fébrile d’un système dépassé, refuse d’augmenter la fiscalité sur les mégaprofits qui sont en train d’être annoncés, elle commet une double faute : contre la justice sociale et contre la planète.
Réchauffement climatiqueEditorial Le Figaro
68 avions et 13 navires de guerre chinois ont franchi la «ligne médiane» du détroit de Taïwan, annonce le gouvernement taïwanais
Taïwan a fustigé vendredi son «voisin malveillant» au deuxième jour des exercices militaires hostiles menés par la Chine, accusée par les États-Unis d'avoir «choisi de surréagir» à la visite de Nancy Pelosi.
68 avions et 13 navires de guerre chinois ont franchi la «ligne médiane» du détroit de Taïwan, a annoncé vendredi 5 août le gouvernement de Taïwan alors que Pékin a lancé jeudi des exercices militaires d'une ampleur inédite autour de l'île. Certains missiles seraient tombés dans la zone économique exclusive du Japon.
La Chine, qui considère ce territoire autonome de 23 millions d'habitants comme faisant partie intégrante de son territoire, a lancé ces exercices à la suite de la visite de la présidente de la Chambre des représentants américaine, Nancy Pelosi. «À partir de 11 heures, de multiples groupes d'avions de guerre et de navires de guerre chinois ont effectué des exercices autour du détroit de Taïwan et ont franchi la ligne médiane du détroit», a indiqué le ministère de la Défense dans un communiqué. «Cet exercice militaire chinois, qu'il s'agisse du lancement de missiles balistiques ou du franchissement délibéré de la ligne médiane du détroit, est un acte hautement provocateur», a-t-il protesté.
«Intimider»
Selon l'agence officielle Chine Nouvelle, l'Armée populaire de libération a «fait voler plus de cent avions de guerre, y compris des chasseurs et des bombardiers», de même que «plus de dix destroyers et frégates» jeudi. La chaîne publique CCTV a affirmé que des missiles chinois avaient même survolé Taïwan pour la première fois. Le gouvernement taïwanais a lui indiqué que l'armée chinoise avait lancé 11 missiles balistiques de classe Donfeng «en plusieurs salves». Le Japon en a dénombré neuf, dont quatre «auraient survolé l'île principale de Taïwan». Le ministère de la Défense de Taïpei n'a toutefois pas confirmé la trajectoire des projectiles, en «considérant que l'objectif principal du lancement de missiles par le PCC (Parti communiste chinois) est de nous intimider et dans le but de protéger les capacités de renseignement, de surveillance et de reconnaissance de l'armée», selon un communiqué.
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Taïwan a fustigé vendredi son «voisin malveillant» au deuxième jour des plus grands exercices militaires jamais organisés autour de l'île par la Chine, insensible aux protestations outrées des États-Unis et de leurs alliés. «Nous ne nous attendions pas à ce que le voisin malveillant fasse étalage de sa puissance à notre porte, et mette arbitrairement en péril les voies navigables les plus fréquentées du monde par ses exercices militaires», a déclaré à la presse le premier ministre taïwanais, Su Tseng-chang.
Un «prétexte»
La Maison-Blanche a appelé vendredi la Chine à cesser ses manœuvres militaires engagées depuis la visite controversée de Nancy Pelosi à Taïwan, afin de réduire les tensions dans la région. «Les Chinois peuvent beaucoup faire pour réduire les tensions en cessant leurs exercices militaires provocateurs et en calmant le ton», a déclaré le porte-parole du Conseil de sécurité nationale John Kirby. Il a également assuré que les États-Unis continueraient à maintenir des contacts militaires «au plus haut niveau» avec la Chine, malgré le fait que Pékin a suspendu plusieurs accords de coopération notamment dans ce domaine.
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Plus tôt, Washington accuse Pékin d'avoir «choisi de surréagir» à la visite de Nancy Pelosi, et prévenu que son porte-avions USS Reagan continuerait à «surveiller» les environs de l'île, tout en annonçant avoir reporté un test de missile intercontinental pour éviter d'aggraver la crise. «Les Chinois ont procédé à ces tirs, utilisant probablement notre visite comme un prétexte», a commenté Nancy Pelosi lors d'une conférence de presse vendredi à Tokyo. Ils «ont essayé d'isoler Taïwan», a-t-elle ajouté, rappelant que Pékin avait au printemps rejeté l'appel des États-Unis à autoriser la participation de Taïwan à l'assemblée annuelle de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
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Le secrétaire d'État américain Antony Blinken a fustigé vendredi les manœuvres militaires de la Chine autour de Taïwan. Le chef de la diplomatie américaine a rappelé qu'il n'existait pour Pékin «aucun prétexte» pour initier des exercices dans le détroit de Taïwan. «Ces provocations représentent une escalade importante. Vous pouvez voir comment Pékin a essayé de changer le statu quo sur Taïwan depuis quelque temps (...) Maintenant, ils conduisent des actions dangereuses à un nouveau niveau», a déclaré Antony Blinken, depuis Phnom Penh où il a rencontré des représentants de l'Asean.
Le Japon a exprimé une protestation diplomatique formelle contre Pékin, estimant que cinq des missiles chinois étaient tombés à l'intérieur de sa zone économique exclusive (ZEE).Ces manœuvres sont «un sérieux problème qui affecte notre sécurité nationale et celle de nos citoyens», a déclaré le premier ministre nippon Fumio Kishida. «Nous appelons à l'arrêt immédiat des exercices militaires». À Tokyo, dernière étape de sa tournée asiatique mouvementée, Nancy Pelosi a affirmé que les États-Unis «ne permettront pas» à la Chine d'isoler Taïwan. Cette tournée dans la région «ne visait pas à changer le statu quo ici en Asie, à changer le statu quo à Taïwan», a-t-elle assuré.
Des impacts sur le commerce ?
Les manœuvres empiètent sur certaines des routes maritimes les plus fréquentées de la planète, par lesquelles des équipements électroniques essentiels provenant des usines d'Asie de l'Est sont acheminés vers les marchés mondiaux. Le Bureau maritime et portuaire de Taïwan a mis en garde les navires passant dans cette zone et plusieurs compagnies aériennes internationales ont indiqué à l'AFP qu'elles dérouteraient leurs vols pour éviter l'espace aérien autour de l'île. «La fermeture de ces voies de transport - même temporairement - a des conséquences non seulement pour Taïwan, mais aussi pour les flux commerciaux liés au Japon et à la Corée du Sud», a écrit dans une note Nick Marro, analyste principal du commerce mondial de l'Economist Intelligence Unit.
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Mais les marchés de Taïpei semblaient ignorer les tensions. L'indice Taiex Shipping and Transportation de Taïwan, qui suit les principales valeurs du transport maritime et aérien, gagnait 2,3% vendredi matin. Les analystes s'accordent à dire que, malgré son attitude agressive, Pékin ne souhaite pas pour l'instant une confrontation armée avec les États-Unis et leurs alliés au sujet de Taïwan. «La dernière chose que Xi souhaite est le déclenchement d'une guerre accidentelle», a déclaré à l'AFP Titus Chen, professeur associé de sciences politiques à l'Université nationale Sun Yat-Sen de Taïwan.
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L'Humanité
France. La montagne des quatre saisons
ActuAlexandra ChaignonPour les massifs montagneux français, le tourisme durable, ce n’est pas qu’un concept publicitaire. À plus forte raison quand on sait qu’au niveau mondial, le tourisme est responsable de 8 % des émissions de gaz à effet de serre. Mais là, c’est devenu une nécessité face au changement climatique. D’autant que la menace n’est pas qu’écologique.
Elle est aussi économique. Les territoires concernés n’ont d’autre choix que de réfléchir à la diversification d’une économie exclusivement tournée vers le ski – qui représente 82 % du chiffre d’affaires de la montagne, afin de limiter la dépendance à un enneigement qui diminue.
Un tourisme « toutes saisons »
C’est l’un des axes de la stratégie française sur l’énergie et le climat pour la période 2018-2022. Le 2e plan national d’adaptation au changement climatique préconise d’adapter au cas par cas, selon les caractéristiques propres à chaque territoire.
« Il faut retrouver une intelligence environnementale »Dans le Jura, la route des lacs, longue de 150 km, a ainsi été entièrement repensée pour permettre un tourisme « toutes saisons », moins dépendant des conditions météorologiques. Elle épouse les courbes du massif jurassien en un subtil camaïeu de bleu et relie plusieurs sites touristiques. Le développement d’une filière locale de gestion de VTC à assistance électrique entend en « assurer un usage grand public ».
Itinéraire de mobilité douce
Du côté des Alpes, dans les Bauges, c’est tout le modèle économique et touristique des stations d’Aillons-Margériaz qui a été repensé. Dans les stations du massif, les investissements se tournent désormais en priorité vers des activités indépendantes de l’enneigement.
Bénéficiant d’une altitude plus élevée et de meilleures conditions d’enneigement, Margériaz 1 400 se voit aujourd’hui « conforté » dans son rôle de stade de neige pour une « clientèle de proximité », alors que le site d’Aillons 1 000 « se réorganise autour d’une offre récréative toutes saisons » (randonnée, VTT, trail). L’ensemble représente un programme de travaux de près de 10 millions d’euros, étalés sur une dizaine d’années.
Dernier exemple, celui du massif des Vosges, où la route des crêtes, trait d’union entre l’Alsace et les Vosges, a été transformée en itinéraire de mobilité douce, avec expérimentation de la fermeture de la route à la circulation lors d’événements ponctuels. Un tournant qui prend forme grâce aux collectivités locales, véritables chevilles ouvrières de ces projets.
Focus Celles et ceux qui agissent pour la planète
environnementRéchauffement climatiqueFrance L'Humanité
« Il faut retrouver une intelligence environnementale »
EntretienSelon la chercheuse au CNRS et docteure en géographie, aménagement et urbanisme, Géraldine Molina, le réchauffement climatique impose de s’inspirer d’alternatives existantes pour repenser nos modes de vie, en lien étroit avec la nature.
Anaëlle HédouinQuels sont les impacts du réchauffement climatique sur les sociétés ?
L’impact est variable selon les sociétés et les contextes géographiques. À l’heure actuelle, la majorité de la population mondiale est urbaine, et les villes correspondent aux formes de territoire ayant le plus artificialisé l’environnement. Ce processus d’« anthropisation » devait assurer un meilleur confort des populations en les émancipant des contraintes environnementales. Mais, paradoxalement, en voulant augmenter leur confort, les sociétés urbaines ont augmenté leur vulnérabilité. Les îlots de chaleur urbains créent des écarts de température allant jusqu’à 10 degrés entre les zones environnantes végétalisées et les centres-villes. Lors des canicules, les villes sont extrêmement difficiles à vivre et nos enquêtes soulignent l’impact sur la santé physique et mentale des habitants. À Lyon, même dans les populations les plus aisées, les habitants souffrent par exemple d’insomnie ou d’éco-anxiété.
En quoi le changement climatique est-il un facteur d’inégalités ?
Il crée des inégalités géographiques, climatiques et sociales. Entre la ville et les environs, les populations ne sont pas soumises aux mêmes contraintes et à la même violence des événements extrêmes. Plus encore, selon le niveau de vie, certains possèdent une panoplie de stratégies adaptatives que d’autres n’ont pas. Les personnes les plus aisées ont des résidences secondaires à la montagne ou à la mer et vont pouvoir s’échapper des villes pour éviter les vagues de chaleur urbaines. Avec leurs ressources économiques, elles pourront installer la climatisation ou isoler plus facilement leur logement. D’autres populations subissent la chaleur de plein fouet car elles n’ont pas de capacité de mobilité, par manque de moyens, situation de handicap, ou parce qu’elles ont un état de santé dégradé. Ces inégalités entraînent une injustice climatique : ce sont les personnes ayant l’empreinte écologique la plus faible qui subissent le plus fortement les dégradations environnementales.
Ce sont les personnes ayant l’empreinte écologique la plus faible qui subissent le plus fortement les dégradations du climat.Géraldine Molina, Chercheuse au CNRS et docteure en géographie, aménagement et urbanisme
Comment penser nos stratégies d’adaptation ?
Il faut retrouver une intelligence environnementale, c’est-à-dire inventer de nouveaux modes de vie avec un lien plus sain avec la nature. Toutes les stratégies basées sur des technologies sont gourmandes en énergie, en matériau et en ressources, et participent à des effets pervers de dégradation environnementale. La climatisation, par exemple, renforce les îlots urbains en rejetant la chaleur dans les rues. La question de l’adaptation pose cette question : a-t-on envie de vivre dans des bunkers climatisés sans pouvoir sortir de chez nous ?
Quels exemples d’alternatives pouvez-vous nous citer ?
Nos recherches portent surtout sur les solutions s’inspirant du fonctionnement naturel pour permettre de meilleures adaptations dans les villes. Comme les habitats autonomes, qui ont des systèmes de récupération et de stockage des eaux de pluie à usage domestique tout au long de l’année. Ces alternatives s’inspirent des cycles de l’eau. Ils vont aussi récupérer des pièces de voiture pour autoconstruire des petites éoliennes à bas coût, autoproduire une partie de leur production alimentaire, et aussi utiliser des toilettes sèches pour ensuite fertiliser les sols. Ces habitats ont été introduits par des pionniers de l’écologique considérés comme des marginaux, il y a quarante ans. Moqués pour leur relation jugée passéiste avec la nature, ils sont un peu les nouveaux héros d’aujourd’hui. Ces pratiques qui émanent de la société civile sont très inventives, et les professionnels peuvent s’inspirer aussi pour penser les aménagements urbains. Il y a eu, par exemple, une expérimentation à Lyon pour récupérer d’anciens parkings et en faire des lieux de stockage d’eau de pluie afin d’arroser la végétation pendant les canicules.
La société serait-elle prête à changer de mode de vie ?
Au vu du contexte économique, Emmanuel Macron parle de « sobriété énergétique ». C’était impensable, il y a quelque temps, car elle était évoquée comme quelque chose qui émanait des milieux alternatifs. Aujourd’hui, on revient là-dessus car de toute façon on ne pourra pas y couper. Dans cette course frénétique à l’hypertechnologisation de nos sociétés, nous sabotons des ressources dont nous avons besoin pour notre survie : s’alimenter, boire, assurer son confort thermique et même respirer. Sur le tableau de bord de notre planète, tous les voyants sont au rouge. Alors, est-ce qu’on accélère ou est-ce qu’on envisage de réinventer nos modes de vie ? Il y a des personnes résilientes avec un nouveau rapport à la sobriété et au confort qui sont très heureuses ainsi.
Sur le tableau de bord de notre planète, tous les voyants sont au rouge. » Géraldine Molina, Chercheuse au CNRS et docteure en géographie, aménagement et urbanisme
Quelles sont les limites de l’adaptation ?
Il y a une injonction très forte à l’adaptation, en particulier du côté des politiques et des industriels. Elle semble être un moyen pour eux de se défausser et de laisser la responsabilité aux individus. Mais, passé un certain seuil de tolérance, il devient impossible pour les organismes de s’adapter, notamment à cause des chocs thermiques. Aujourd’hui, le seuil de tolérance de certaines personnes en ville est déjà dépassé. On observe alors des phénomènes de migration intenses qui posent question : si les villes sont désertées lors des canicules et à plus long terme, les territoires périphériques seront grignotés et artificialisés, ce qui renforcera les dégradations environnementales. C’est un cercle vicieux. L’adaptation doit absolument être corrélée à l’atténuation, avec des politiques de sobriété de grande ampleur et un effort des acteurs économiques et industriels participant fortement aux dégradations écologiques.
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Autriche. Le pays où l’herbe est toujours plus verte
ActuLina SankariC’est un long mouvement, une valse à plusieurs temps. Si les premières exploitations d’agriculture biologique se fédèrent autour d’une réglementation dès les années 1960 en Autriche, le vrai coup de pouce est étatique.
Grâce au soutien fédéral et au programme de financement Opul, les paysans prennent peu à peu le tournant du bio avec des directives claires, jusqu’à parvenir, en 2020, à 26,4 % des surfaces cultivées du pays (contre 12 % en France et 7 % à l’échelle de l’Europe). Un record mondial.
Du fait de sa géographie et de son relief montagneux, l’Autriche compte une majorité de fermes de petite taille, dépendantes des subventions, et ne peut ainsi compter sur une production de masse à bas coût pour conquérir des marchés.
Des consommateurs sensibilisés
Depuis son entrée dans l’Union européenne, en 1995, et face à la concurrence des exploitations intensives, le bio est devenu une porte de sortie. Entre 2016 et 2017, on estime que 6 % des agriculteurs ont opéré leur transition vers l’agriculture biologique.
Avec des consommateurs sensibilisés par les médias et les campagnes gouvernementales, la grande distribution en a fait un argument et, en 2016, 69 % des ventes de produits alimentaires biologiques étaient réalisées en grandes surfaces, via des labels spécifiques, et 11 % de cette production, qui mise sur les labels d’origine, était destinée à l’exportation.
Stabiliser les revenus
Malgré des prix de revient supérieur pour certains produits estampillés bio, comme le lait, la position dominante de la grande distribution pousse toutefois les agriculteurs à chercher des solutions alternatives. D’autant que la conversion progressive des exploitations pourrait pousser les enseignes à revendiquer des prix toujours plus bas. Face à cette concurrence, les grandes marques créent leur propre cahier des charges et exigent, par exemple, que le bétail ait accès au pâturage toute l’année.
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Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
Certains producteurs se regroupent et créent leur propre marché afin de s’assurer des prix rémunérateurs grâce à la vente directe. Faute de salaires suffisamment élevés, 70 % des exploitants autrichiens ont une double activité et nombre d’entre eux associent leur activité agricole à l’agrotourisme afin de stabiliser leurs revenus. La restauration, qui ne représentait en 2019 que 3 % des ventes du secteur, pourrait offrir de nouveaux débouchés aux fermes biologiques.
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environnementRéchauffement climatiqueagriculture bioautriche L'Humanité
Islande. Sus aux énergies fossiles !
ActuLina SankariAu départ, il y a une contrainte. Et une solution politique. Souvent vantée pour son recours à près de 100 % aux énergies renouvelables pour sa consommation électrique, l’Islande est favorisée par l’activité volcanique, qui alimente l’énergie géothermique, et les fleuves glaciaires qui nourrissent l’hydroélectrique.
Jour du dépassement : il est encore possible d’agir, la preuve !« Malgré de bonnes intentions, l’Islande n’a pas eu recours aux énergies renouvelables en raison de leur importance pour le climat. Sa motivation était simple : elle ne pouvait pas faire face aux variations du prix du pétrole causées par de nombreuses crises qui ont frappé le marché mondial de l’énergie. Isolée près du cercle polaire, elle avait besoin d’une ressource énergétique stable et économiquement viable », résume la directrice de l’Iceland School of Energy de l’université de Reykjavik, Halla Hrund Logadottir.
9 habitations sur 10 chauffées grâce à l’énergie thermique
Jusqu’au choc pétrolier, les combustibles fossiles dominent. C’est toujours le cas dans le transport, mais aujourd’hui 9 habitations sur 10 sont chauffées grâce à l’énergie thermique, et les sites de production tournent également grâce aux énergies propres.
Au départ, les initiatives sont isolées mais, dès les années 1950, les municipalités explorent de nouveaux projets et 530 usines hydroélectriques sortent de terre, favorisant des systèmes de production indépendants. Durant la décennie suivante, le gouvernement crée un fonds de garantie pour le forage géothermique qui attribue des prêts pour la recherche et les tests de forage qui entraînent, malgré tout, pollution au soufre et émissions de CO2.
La plus grande usine de captage de CO2 au monde
Dans le même temps, le cadre juridique et réglementaire encourage les foyers à se connecter au réseau de chauffage par géothermie. Les producteurs de silicium ou d’aluminium restent toutefois des industries polluantes susceptibles de compromettre les objectifs de réduction des émissions à un minimum de 40 % dans le cadre des accords de Paris.
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
En septembre 2021, l’Islande inaugure la plus grande usine de captage de dioxyde de carbone au monde. En extrayant le CO2 de l’air pour l’enfouir à jamais sous terre, elle projette ainsi d’éliminer 1 % des gaz à effet de serre émis sur notre planète d’ici à 2025 et compense en une année l’impact de 4 000 vols Paris-New York. Une trentaine d’installations similaires existent déjà dans le monde. En France, on trouve au moins 8 formations géologiques imperméables et argileuses capables de contenir le CO2.
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La Fête de l'Humanité met la bataille climatique à l’honneur
ActuÀ l’heure où l’urgence devient de plus en plus palpable, la lutte environnementale tiendra une place de choix dans les allées.
Marion d'AllardLe climat s’emballe et les conséquences de ce bouleversement ne sont plus des projections. Elles sont une réalité, y compris en France, où l’été 2022 s’annonce d’ores et déjà étouffant. La planète est en surchauffe, les vagues de chaleur s’enchaînent, les records tombent les uns après les autres, la banquise se meurt, les tempêtes dévastent des régions entières, les inondations et les sécheresses menacent, partout, les plus fragiles.
Une grande soirée climat avec Alternatiba
Face à la réalité du changement climatique, l’Humanité a résolument pris le parti de la conscience écologique et de la transition. Le climat est un enjeu social majeur, à l’heure où les conséquences de son dérèglement aggravent la fracture Nord-Sud et creusent les injustices sociales à l’échelle planétaire. Depuis des années, les scientifiques alertent, mais les États rechignent à prendre les décisions politiques qui s’imposent. Agriculture, énergies, transports, logement, industries, la transition écologique est un impératif, et la Fête de l’Humanité sera une nouvelle fois l’occasion de porter haut la bataille pour le climat.
Samedi 10 septembre, la scène de l’Agora accueillera un temps fort de la Fête autour de cette thématique. Une première table ronde réunira le politologue Paul Ariès, auteur d’Une histoire politique de l’alimentation, et la journaliste spécialiste de la gastronomie Emmanuelle Jarry, autour d’un enjeu fondamental : notre assiette.
S’ensuivra un grand entretien avec la paléoclimatologue Valérie Masson-Delmotte, directrice de recherche au CEA et coprésidente du groupe n° 1 du Giec. Nous mettrons ensuite en regard la question de l’écologie dite « punitive » et celle de l’écologie positive, avant de laisser place à une grande soirée climat, festive et engagée, organisée en partenariat avec l’ONG Alternatiba.
Un appel à votre participation financière, à la solidarité
Pour relever ces nouveaux défis, nous souhaitons nous tourner vers notre plus grande force : la communauté de nos lectrices et lecteurs.
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Climat. Un plan canicule bien rodé mais…
ActuSi les mesures mises en place après l’été meurtrier de 2003 pour prévenir et gérer les risques liés à la chaleur fonctionnent plutôt bien, elles peinent à atteindre les personnes les plus isolées.
Alexandra ChaignonAprès s’être décalée vers l’est mardi et avoir fait tomber plus de 60 records absolus de témpérature, la vague de chaleur, la 45e en France métropolitaine depuis 1947, se concentre désormais sur le quart sud-est de la France. Une situation qui, comme chaque année, met en alerte toutes les institutions, durablement marquées par la canicule d’août 2003 et son terrible bilan de 15 200 morts. L’épisode avait alors mis en évidence les dysfonctionnements dans les services de santé et l’isolement des personnes âgées, principales victimes de la chaleur, comme le montre le profil des admissions aux urgences et des consultations de SOS Médecins ces derniers jours : la majorité concernait des personnes de plus de 75 ans.
« Depuis, on a beaucoup appris », répétait il y a quelques jours Olivier Véran, le porte-parole du gouvernement, lors d’un déplacement dans une maison de retraite, passage obligé pour les ministres lorsque grimpe le mercure. Les professionnels ne disent pas le contraire. « On sait beaucoup mieux gérer les vagues de chaleur », reconnaît Pascal Champvert, président de l’Adpa, association de directeurs d’Ehpad et de services à domicile. « Il faut s’habituer à vivre avec ces canicules à répétition », a déclaré de son côté le ministre de la Santé, François Braun. « Comme à chaque fois dans les domaines de la santé, il n’y a jamais de solution miracle, c’est un ensemble de mesures, d’outils, qui permet de régler, ou en tout cas de contenir, le problème. »
Aujourd’hui, Météo France envoie les informations et les alertes bien plus en amont qu’il y a deux décennies. Et surtout, les pouvoirs publics ont organisé la réponse, avec la création, en 2004, d’un « plan canicule », désormais activé durant toute la période estivale du 1er juin au 15 septembre. Doté de quatre niveaux d’alerte, qui vont de la veille sanitaire à l’annulation d’événements en passant par la diffusion de messages de prévention, celui-ci est censé anticiper et gérer les risques liés à la chaleur. La création de registres municipaux de personnes vulnérables en est l’une des rares mesures obligatoires. Ils permettent, en cas de canicule, d’appeler quotidiennement les personnes inscrites pour vérifier qu’elles vont bien et si besoin, leur apporter conseils ou aide. Mais encore faut-il que les personnes soient inscrites. « Ces registres sont constitués sur la base du volontariat, donc nombre de personnes, y compris parmi les plus vulnérables, n’y sont pas recensées », reconnaît Santé publique France. Ce qui rend le dispositif insuffisant pour toucher notamment ceux qui n’ont plus ni famille ni amis, et vivent sans interaction et hors des radars associatifs.
Maire d’Alfortville, ville de 45 000 habitants du Val-de-Marne, Luc Carvounas a pris l’habitude, chaque année, « de faire trois campagnes de rappel ». « Aujourd’hui, le registre municipal, tenu par le C cas , compte 400 noms. C’est mieux qu’il y a quelques années. Les agents municipaux appellent quotidiennement les personnes inscrites, y compris le week-end et les jours fériés. Et si la personne ne répond pas, on envoie la police municipale », explique l’élu, également coprésident de la commission des affaires sociales de l’Association des maires de France, néanmoins inquiet pour l’avenir. « Avec des périodes caniculaires qui sont appelées à se multiplier, il y a nécessité de changer de paradigme, alerte l’élu, qui est aussi président de l’Union nationale des centres communaux d’action sociale. « Car cela demande une organisation et des moyens que toutes les communes n’ont pas. »
L’ancien président socialiste du département de l’Essonne, Jérôme Guedj, a proposé de croiser ce fichier avec ceux des bénéficiaires de l’allocation personnalisée d’autonomie à domicile et de la prestation de compensation du handicap. Mais l’idée fait débat. « Pourquoi pas ? répond Luc Carvounas. Mais il faut que les associations d’élus locaux se mettent autour d’une table pour évaluer les moyens supplémentaires à trouver. » Dans un contexte où la population vieillit, tandis que les phénomènes climatiques intenses se multiplient, la réflexion devient plus qu’urgente.
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Pourquoi si peu de pays reconnaissent Taïwan?
Elisabeth PiersonFOCUS - Au fil des décennies, beaucoup de pays qui soutenaient le régime de Taïpei sont revenus sur leur position, pour favoriser le dialogue avec la Chine.
En décembre 2021, le Nicaragua annonçait la rupture de ses relations diplomatiques avec Taïwan. Prenant acte, le régime de Taïpei se désolait de la perte d'«un partenaire loyal», et exprimait «douleur et regrets du fond du cœur». Niger, Afrique du Sud, Lesotho, Macédoine... La liste est pourtant longue des États qui, ces dernières décennies, ont fait acte de reconnaissance envers la République populaire de Chine, au détriment de Taïwan.
Pékin, de son côté, considère l'île à 130 kilomètres de ses côtes comme partie intégrante de son territoire. Si les 23 millions de Taïwanais ont leurs propres institutions démocratiques, leurs lois, leur monnaie et leur armée, le régime de Taïpei n'est plus reconnu en 2022 que par 14 États dans le monde - la majorité d’entre eux étant des «micro-États». Même aux yeux de l'ONU, Taïwan n'est pas un État souverain.
Pourtant, il n’en a pas été toujours de même. Jusque dans les années 1970, les Nations unies et la plupart des États occidentaux, dont la France et les États-Unis, reconnaissaient l’île comme seule représentante de la Chine. Comment expliquer cette volte-face ? Taïwan est-elle complètement isolée sur la scène internationale ?
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Le principe d’une seule Chine
Pour le comprendre, il faut remonter en 1949, lorsque Mao Tse Toung gagnait la guerre civile et proclamait la République populaire de Chine. Son rival Tchang Kaï-chek et les nationalistes du Kuomintang se réfugient sur l'île de Formose, appelée également République de Chine. Côté occidental, les États et organisations internationales ne reconnaissent pas le régime communiste de Mao.
La réalité géopolitique les rattrape pourtant. En pleine guerre froide et en période de rupture sino-soviétique, la Chine et ses 800 millions d'habitants devient un partenaire attractif, sinon incontournable. D'autant que le régime taïwanais du Kuomintang, dictatorial, ne se soucie guère de son siège à l'ONU. «Cela devenait incohérent de se focaliser sur une petite île et d'ignorer la grande puissance voisine», explique Marc Julienne, chercheur à l'Ifri et spécialiste de la Chine.
« Le principe d'une seule Chine explique tout ce qui est en train de se jouer aujourd'hui : un pays ne peut avoir des relations diplomatiques qu'avec une seule entité. »
À l'aune d'un rapprochement avec Pékin, plusieurs pays occidentaux opèrent la bascule. Le général de Gaulle en 1964, puis le président américain Nixon en 1979, reconnaissent la République populaire de Chine. «De facto, cela implique d'adhérer à la version de Pékin de considérer Taïwan comme une simple province chinoise», explique Marc Julienne. «C'est ce qu'on appelle le principe d'une seule Chine, dont découle tout ce qui est en train de se jouer aujourd'hui : un pays ne peut avoir des relations diplomatiques qu'avec une seule entité».
En 1971, l'Assemblée générale des Nations unies vote la résolution 2758 par laquelle la République de Chine (Taïwan), qui occupait le siège réservé à la Chine depuis 1945, est tenue de céder sa place à la République de Mao. Taïwan rejoint ainsi un groupe restreint d’États qui, tel le Kosovo, sont partiellement reconnus et non membres de l’ONU.
Compétition sur la scène diplomatique
De son côté, Taïwan continue ses efforts pour sortir de l'isolement diplomatique cherché par Pékin. Après la répression de la place Tiananmen en 1989, de nombreux pays d'Afrique (Lesotho, Guinée Bissau, Centrafrique en 1990 et 1991, Niger, puis Sénégal et Tchad en 1996 et 1997), des Caraïbes ou d'Amérique latine (Guatemala, Honduras, Paraguay) nouent des relations avec l'île, souvent en échange d'une politique d'aide au développement.
Pour sa part, le régime de Pékin réussit à faire basculer un certain nombre d'États de son côté, «en exerçant sur eux une pression plutôt incitative que coercitive, par la promesse d'un commerce bilatéral florissant et d'investissements massifs», explique Marc Julienne. Beaucoup de pays reviendront sur leur position, le dernier en date étant le Nicaragua en décembre 2021.
Parmi les 14 états qui persistent à reconnaître Taïwan aujourd'hui, le Vatican est le plus symbolique. «Le Saint-Siège représente les catholiques du monde entier. Preuve du poids de ce soutien, Pékin tente un rapprochement depuis plusieurs années avec le Saint-Siège, sans doute en vue de le détourner», analyse Marc Julienne. En 2004, le président Chen Shui-bian effectue la première visite en Europe d'un président taïwanais en exercice en assistant aux funérailles de Jean Paul II.
Un isolement seulement apparent
Dans les faits pourtant, l'isolement de Taïwan n'est qu'apparent. L'île bénéficie d'un réseau diplomatique dense avec près de 110 postes diplomatiques à l’étranger. Ces postes, «bien loin d’égaler ceux de la Chine (276 postes)», ne représentent pas moins une coopération »dense» à la fois économique, commerciale et culturelle avec de nombreux états, expliquait le spécialiste Antoine Bondaz dans une note d'avril 2021 pour la Fondation pour la Recherche stratégique. À titre d’exemple, la France bénéficie d'un «Bureau Français de Taïpei» sur l'île, aux prérogatives similaires à une ambassade. À Paris également, un «bureau de représentation de Taïpei» reste actif.
Avec une économie florissante et ces solides relations bilatérales, le gouvernement de Taïpei se contente du statu quo. D'autant que réclamer un siège à l'ONU serait sans doute prétexte pour Pékin à une invasion. «Il est conscient qu'il est difficile d'avoir plus aujourd'hui», note Marc Julienne. Pour autant, le régime est désireux d'élargir sa présence au sein des organisations internationales. Sous le statut d'observateur, elle est déjà membre de la Banque asiatique de développement sous le nom de «Taïpei, Chine», du Comité international olympique sous le nom de «Taïpei Chinois», ou encore l’Organisation mondiale du commerce, sous le nom de «Territoire douanier distinct de Taïwan, Penghu, Kinmen, Matsu», explique encore Antoine Bondaz dans sa note au think-tank FRS. Après la pandémie de Covid-19, l'île souhaite notamment un retour au sein de l'OMS, où elle avait un statut d'observateur de 2008 à 2016.
La reconnaissance en tant qu'État est-elle une priorité ? «Taïwan a, de facto, toutes les composantes d'un État : un territoire, une population, un pouvoir exécutif et une présidente élue au suffrage universel.Or, l'existence d'un État en droit international ne dépend pas uniquement de la reconnaissance des autres», explique le chercheur à l'Ifri Marc Julienne. Une différence qu'Antoine Bondaz définit comme l'«État de facto» versus «l'État de jure». La souveraineté d’un État, rappelle-t-il, dépend autant de la reconnaissance par les autres États que de la «souveraineté intérieure et la souveraineté fonctionnelle».
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Incendies : « On va vers un doublement, voire un triplement de l’activité des feux en France »
EntretienLes deux gigantesques incendies qui sévissent depuis le 12 juillet en Gironde ont brûlé plus de 19 000 hectares de forêt. Le chercheur François Pimont revient sur le rôle du changement climatique dans le développement des feux extrêmes.
Alexandra ChaignonQuelque 6 500 hectares ont été détruits à La Teste-de-Buch, près d’Arcachon, et 12 800 dans le secteur de Landiras, dans le sud du département de la Gironde, tandis que plus de 34 000 personnes ont dû quitter leur logement. Malgré d’importants moyens humains et aériens, les deux incendies n’étaient, mardi, « toujours pas fixés ».
Pour François Pimont, chercheur à l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae) sur la modélisation des feux de forêt, les incendies incontrôlables ont été considérablement réduits du fait de la prévention, mais on ne pourra pas les empêcher. D’autant que les zones à risques s’étendent au gré du réchauffement climatique.
Les incendies gigantesques, comme ceux en Gironde, sont-ils de plus en plus nombreux ?
Sur les trente dernières années, la loi de modernisation de la sécurité civile et la mise en place de plans de prévention des risques, notamment après les gros incendies de 2003 où plus de 60 000 hectares avaient brûlé dans le massif des Maures, ont permis d’en limiter l’activité. Sur la période, les surfaces brûlées ont quasiment été divisées par deux, à niveau climatique égal. Cela s’explique notamment par les dispositifs de prévention qui ont permis de limiter les départs de feu, mais aussi de les empêcher de dépasser 1 hectare.
Gaëlle, évacuée deux fois à cause des incendies en GirondePar contre, il n’y a pas eu de progrès notable quant à la capacité à empêcher les feux qui ont dépassé ce seuil de devenir très grands. On constate donc une baisse, dans un contexte où le niveau de danger climatique (niveau de sécheresse, vents, températures) s’est accentué d’environ 20 %, en grande partie en raison du changement climatique d’origine anthropique.
Sur la lutte contre les gros feux, en revanche, pas d’amélioration… Comment expliquer cela ?
Des départs de feu, il y en a énormément. C’est de l’ordre d’une centaine par semaine. Entre 2 et 30 dépasseront l’hectare, et la plupart seront stoppés. Seule une infime partie va devenir problématique. Le principal problème, c’est la sollicitation des moyens simultanés.
Éditorial. Réaction en chaînePrenez le feu qui a ravagé 1 400 hectares entre Avignon et Tarascon, la semaine dernière : il a été déclenché par des étincelles, lors du freinage d’un train. On a compté neuf départs de feu quasi simultanés. Avec un vent du sud, on s’est retrouvé avec neuf couloirs de feu en parallèle. Typiquement, c’est une situation ingérable pour les services de secours, qui se retrouvent obligés de disperser les moyens de lutte. Et c’est ce qui se passe en Gironde, avec plusieurs événements concomitants. Une grosse partie des secours est mobilisée là-bas, avec des renforts.
La simultanéité des événements est un gros problème. On ne peut pas mettre tous les pompiers sur tous les feux en même temps. Face à l’ampleur du feu et selon les conditions climatiques, souvent, l’extinction se fait à la faveur d’une accalmie météo ou de l’arrivée du feu sur la mer ou au bout du massif forestier.
Mais on ne pourra pas les éviter…
En ayant réduit les petits événements avant qu’ils n’atteignent des seuils incontrôlables, on a réduit les gros débordements. On pourra réduire leur probabilité mais pas les faire disparaître, en effet. D’où l’importance de la prévention. Faire en sorte que les voies de circulation, les habitations soient débroussaillées. Cela se fait plus ou moins dans le Sud-Est où existe une culture du risque, moins en Aquitaine. C’est une très grosse région boisée, où il y a en effet de nombreux départs de feu, mais ils sont généralement maîtrisés. C’est important, mais il faut que la population sache appliquer les consignes. Si on n’a pas la culture du risque, on peut se mettre en danger.
Il est difficile de comparer les feux qui se déclenchent ici à ceux des États-Unis ou d’Australie, dont la surface est 100, voire 10 000 fois plus importante.
Dans le cas des incendies qui sévissent en Gironde, peut-on parler de mégafeux ?
Je préfère parler de feux extrêmes. Le terme mégafeu est une notion absolue qui diffère selon les régions. Il est difficile de comparer les feux qui se déclenchent ici à ceux des États-Unis ou d’Australie, dont la surface est 100, voire 10 000 fois plus importante. En parlant de feu extrême, on est proche d’un maximum dans une région donnée. Peut-on qualifier de mégafeu des incendies en France très généralement sans victime, quand, au Portugal, deux énormes feux ont fait 130 victimes ?
Les incendies sont essentiellement concentrés dans le sud-est de la France, mais les zones concernées s’étendent…
La zone méditerranéenne reste la zone à risques, mais de nouveaux territoires vont être touchés, du fait de l’augmentation des températures et surtout du changement climatique. Selon les projections, on s’attend à un doublement, voire à un triplement de l’activité des feux. Des régions qui n’étaient pas propices au développement de feux le deviennent. Dans le Sud-Est, l’extension se fait vers l’arrière-pays, et va s’accroître vers les zones de montagne et le Nord. On va vers un doublement de la surface concernée d’ici à 2060.
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
L’autre point chaud, c’est le Sud-Ouest. Le feu qui sévit actuellement en Gironde est le plus grand depuis les incendies de 1945 et 1949. Mais les époques ne sont pas comparables, ni la politique de prévention et de lutte. Pour le moment, les feux sont essentiellement d’origine agricole. Mais avec l’augmentation des conditions de danger climatique, on s’attend à des feux de forêt plus fréquents. Sachant qu’on a peu de recul sur la combustibilité de ces forêts. On peut calculer comment le danger météorologique va évoluer, mais avec des températures et des sécheresses plus sévères, on ne sait pas comment va répondre la végétation.
Un autre point de vigilance concerne d’ailleurs le dépérissement des arbres, lié notamment aux attaques de scolytes (insectes qui les parasitent) qui affaiblissent la végétation et la rendent plus vulnérable. Les arbres finissent par en mourir et font un combustible sec, propice à la propagation des feux. On arrive à contenir des événements graves, mais il y aura inévitablement des effets de seuil.
Sachant qu’avec le réchauffement, la saison des feux va inéluctablement s’allonger…
Le pic restera l’été, mais les services devront être en alerte plus tôt dans l’année et plus longtemps. Ce qui pose la question de l’adaptation des politiques publiques. La trajectoire jusqu’à 2050 est actée de par nos émissions passées. Mais il nous faut impérativement réduire nos émissions actuelles pour ne pas assister à un emballement entre 2050 et 2100.
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feux de forêtincendiesinraegironde Le Figaro
Un mort et six blessés dans un accident de bateau à la Martinique
Les deux bateaux qui naviguaient de nuit se sont percutés face au front de mer de Fort-de-France. L'embarcation qui transportait le passager décédé a coulé après la collision.
Un homme a perdu la vie et six personnes ont été blessées dans un accident de bateaux en baie de Fort-de-France dans la nuit de jeudi 4 à vendredi 5 août, en marge d'une course de bateaux traditionnels, et deux skippers étaient vendredi en garde à vue, a indiqué le parquet.
Les deux bateaux qui naviguaient de nuit se sont percutés face au front de mer de Fort-de-France. L'embarcation qui transportait le passager décédé a coulé après la collision. Six blessés ont été évacués par les services de secours vers le CHU de Fort-de-France. Ils présentaient de multiples traumatismes. Le corps de l'homme de 30 ans n'a été retrouvé qu'au petit matin par les secouristes de la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM). D'importants moyens, dont l'hélicoptère de la sécurité civile, le Dragon 972, ont été déployés de nuit pour retrouver la victime.
Gardes à vue
Deux personnes, les skippers des deux embarcations entrées en collisions, ont été placées en garde à vue au commissariat de Fort-de-France vendredi matin, a confirmé l'autorité judiciaire. «Les deux bateaux sont entrés en collision pour une raison qu'on ignore encore si ce n'est qu'il y a des suspicions d'imprégnation alcoolique chez les deux capitaines des bateaux», a précisé Clarisse Taron, procureure de la République au tribunal judiciaire de Fort-de-France, sur l'antenne de la radio locale RCI. «C'est un accident grave puisqu'une personne est décédée. Il va nous falloir du temps pour faire la lumière sur les évènements et sur les responsabilités éventuelles des uns et des autres», a-t-elle ajouté
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L'accident s'est produit lors des festivités nautiques spontanées qui ont eu lieu lors de la quatrième étape du tour de Martinique de yoles rondes. Cette compétition de voile traditionnelle se déroule du 31 juillet au 7 août. La manifestation rassemble chaque année des milliers de plaisanciers qui suivent avec ferveur l'évolution de ces yoles rondes autour de l'île des Petites Antilles. Les deux dernières éditions avaient été annulées en raison de la crise sanitaire.
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Le sous-préfet des Pyrénées-Atlantiques a toutefois estimé que le climat avait été «globalement apaisé».
Yvelines: un million d'euros de bijoux dérobés lors d'un cambriolage à la disqueuse
Les cambrioleurs ont subtilisé pas moins de 12.000 bijoux au centre commercial Parly 2, avant de prendre la fuite.
Limoges : plusieurs dizaines d'individus attaquent des pompiers et des policiers lors d'un guet-apens
Les forces de l'ordre, attirées en pleine nuit dans un quartier sensible de Limoges, ont été visées par de nombreux tirs de mortiers et jets de projectiles. La bataille rangée a duré plus de quatre heures.
L'Humanité
Éditorial. Dû
ÉditorialSébastien CrépelPar Sébastien Crépel
Rien ne sert de chercher une volonté politique derrière la revalorisation du Smic au 1er août, elle n’existe pas. Au moment où le projet de loi sur le pouvoir d’achat était en passe d’être adopté définitivement par le Parlement, le salaire minimum augmentait ce lundi d’un peu plus de 2 %. Les deux nouvelles n’ont rien à voir l’une avec l’autre, si ce n’est une pure coïncidence de date, car la décision de rehausser le Smic et les salaires en général ne figure pas dans le texte gouvernemental. Tous les amendements en ce sens ont été méthodiquement repoussés. Ne reste, en dehors d’une « prime » hypothétique, que la revalorisation dite « automatique » du salaire minimum pour compenser l’emballement des prix qui étrangle les travailleurs et leurs familles.
Et encore, compenser est un grand mot pour parler de l’augmentation du Smic. Le gain net pour un emploi à temps plein représente 26,41 euros par mois. C’est mieux que rien, mais à peine, quand il faut survivre avec 1 329,05 euros net. Surtout, laisser faire l’indexation prévue dans le Code du travail sans « coup de pouce » supplémentaire en temps de forte inflation revient à accepter que la revalorisation du Smic accuse toujours un temps de retard sur le coût de la vie. Ainsi, c’est parce que les prix ont augmenté de plus de 2 % entre mars et juin que le Smic est revalorisé d’autant, mais seulement le 1er août. La perte de pouvoir d’achat dans l’intervalle n’est pas rattrapée. Et quand l’inflation reste contenue au-dessous de 2 %, le Smic ne bouge pas, en attendant la revalorisation annuelle du 1er janvier. Alors que la flambée des prix s’installe dans la durée, une hausse substantielle des salaires, à commencer par le Smic, n’en est que plus justifiée.
La formule du « coup de pouce » sent l’aumône. Appelons un chat un chat : quand paiera-t-on leur dû aux salariés ? « Inciter » les patrons à négocier de meilleurs minima de branche ne suffit pas. Le manque à gagner grossit à force de courir derrière les prix à chaque revalorisation du Smic, au lieu de prendre les devants et de porter dans un premier temps le salaire minimum à 1 500 euros net.
revalorisation du smicSalaires et pouvoir d'achatminima sociauxinflation Le Figaro
Ces signes qui montrent que vous n'êtes plus amoureux
DÉCRYPTAGE - Baisse du désir, disputes, lassitude : cycle naturel de la vie amoureuse ou mort imminente du couple ? Deux experts vous donnent des clefs afin de vous y retrouver autrement qu'en effeuillant les marguerites.
La métaphore du feu se tisse dans les préludes de la relation. On se consume d'amour, on vit des débuts tout feu tout flamme, le toucher de l'être aimé provoque l'incendie de nos sens. Et puis le temps s'en mêle. Les sentiments s'emmêlent. La routine, l'habitude, les tracas du quotidien étouffent les braises de la passion. Et un matin l'incertitude nous gagne : l'âtre de notre couple n'est-il plus rempli que de cendres ? «Est-ce que je l'aime encore ?», s'interroge-t-on.
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En vidéo, les 10 secrets des couples qui durent
«La question est très importante car on a tendance à confondre attachement et amour. C'est-à-dire qu'à partir du moment où on commence à s'installer dans une relation et que l'on n'a plus la petite dose d'excitation, de plaisir très intense, ou, pour reprendre l'expression consacrée, "des papillons dans le ventre", on pense que l'on n'est plus amoureux. Alors que ce n'est pas forcément le cas», entonne Alexandre Cormont, Love coach et expert en relations amoureuses.
La question est très importante car on a tendance à confondre attachement et amour
Le conseiller en appelle à distinguer émotions et sentiment : «On sait aujourd'hui, scientifiquement, qu'un sentiment se crée au bout de trois années. Avant ça, on est dans le registre des émotions». Autrement dit, quelque chose de fort, qui nous submerge, nous fait perdre nos moyens, prend parfois le pas sur la raison mais surtout quelque chose de passager. Alors que le sentiment, lui, est un état. Un état d'être, une prise de conscience, moins intense certes, mais qui s'inscrit dans la durée.
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L'absence de désir
Une baisse d'intensité des émotions, désir inclus, n'a rien d'anormal. Et n'est en aucun cas le signe que l'amour a déserté. «Il y a plusieurs formes d'amour, plusieurs phases et stades amoureux aussi. Il s'agit davantage de vagues, d'une histoire de cycles. La relation peut passer au second plan à certains stades de la vie, l'arrivée d'un enfant ou une promotion dans laquelle on veut performer par exemple», rassure Scarlett Kaplan, psychothérapeute spécialiste du couple. Et d'ajouter : «J'ai vu tellement de couples qui pensaient ne plus s’aimer à nouveau. Dans le couple, rien n'est constant ou fixe : ce n'est pas parce que quelque chose diminue à un moment que ça ne va pas remonter».
Êtes-vous amoureux ?
Quand on n'est plus amoureux il y a comme une rupture : on ne va plus chercher les relations intimes, il y a un coup d'arrêt dans la relation intime et sexuelle
En revanche, l'absence totale de désir est un signe d'alerte. «Quand on n'est plus amoureux il y a comme une rupture : on ne va plus chercher les relations intimes, il y a un coup d'arrêt dans la relation intime et sexuelle». Autre signe que nos sentiments se sont éteints : l'autre ne nous manque plus. «On a l'impression que la personne n'est plus essentielle à notre vie et on ne ressent plus un manque. On va peut-être moins parler de cette personne autour de nous, passer un meilleur moment avec nos amis qu'avec notre partenaire», détaille Alexandre Cormont.
Disputes, neutralité et indifférence
Brouille. Désaccord. Clash. Engueulade. Contrairement aux idées reçues, les disputes, même quand elles se multiplient, ne sont pas forcément un signe de la mort du couple. «On ne s'est jamais autant aimé, investi dans le couple qu'aujourd'hui. On n'était pas autant co-parents, co-partenaire, co-amant avant. Maintenant, on veut communiquer, se comprendre : les disputes sont une part inhérente de la communication, on reste humain après tout», analyse Scarlett Kaplan. Un couple qui vit une épreuve et a du mal à la gérer, qui se dispute : ce n'est pas ce qui inquiète le plus la thérapeute. «Alors qu'un couple qui me dit ne s'être jamais disputé... Une telle position force à maintenir une neutralité, l'antithèse de l'amour car on empêche les sentiments. On est juste de bons colocataires dans ce cas», assène-t-elle.
En France, 88% des couples se marient par amour
De même, l'indifférence n'augure rien de bon. «Si vous sentez que vous cédez presque automatiquement, que vous donnez raison à l'autre ou que vous choisissez le silence quand l'autre s'agace, c'est un signe d'indifférence… Et donc que vous perdez tout intérêt pour l'autre et votre couple», avance la thérapeute.
Quand il n'y a plus de projection dans l'avenir, on rentre dans une dynamique ou l'amour s'est estompé et pour notre cerveau en tout cas, c'est grave
Autre présage que l'amour s'est envolé : ne plus conjuguer son couple au futur. Le propre du couple étant de bâtir des plans d'avenir : un voyage, une maison, un enfant, un restaurant… «Quand il n'y a plus de projection dans l'avenir, on rentre dans une dynamique ou l'amour s'est estompé et pour notre cerveau en tout cas, c'est grave», complète Alexandre Cormont.
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Se poser les bonnes questions
Alors que faire si les signes sont là mais en demi-teinte, sans certitude ? «On a été élevés dans des mythes, portés par des histoires d'amour avec des rencontres flagrantes et des relations qui coulaient de source. Elles ont nourri notre imaginaire», regrette Scarlett Kaplan. L'amour n'est pas une évidence. Il est subtil. Et surtout, il se construit. «L'idée principale c'est de se demander : est-ce qu'aujourd'hui je peux bâtir une relation sur une histoire dans laquelle je ne suis pas tout le temps dans un état amoureux - où il y a des phases de moins bien, un peu routinière - mais dans laquelle je continue à m'épanouir ?», propose Alexandre Cormont.
Les couples de célébrités qui durent
Et si le bilan est sans appel, que les sentiments n'existent plus ? Ce constat posé : il faut en parler. Avec son partenaire. «Sans avoir peur de heurter l'autre. Ce sera bénéfique pour les deux et permettra à chacun d'avancer. Il n'y aura pas de culpabilité si je m'ouvre, si j'exprime clairement ce que je ressens, ce que je pense. Je n'essaye pas de protéger l'autre mais je lui apporte toutes les questions pour que lui ou elle puisse aussi se reconstruire. Je ne me sentirai donc pas coupable puisque j'ai fait les choses bien», rassure Alexandre Cormont.
Ne faire l'amour que le week-end : le début de la fin ?
Exit les exploits à l'horizontale en semaine. Pour des tas de raisons, vous profitez le plus souvent de vos samedis et dimanches (et pas tous) pour faire l'amour. Problème : votre couple a moins de dix ans. Est-ce le début de la fin ? Restons calmes !
L'alexithymie, ce mal qui empêche d'exprimer ses sentiments
Incapacité à ressentir certaines émotions ou grande difficulté à mettre un mot sur un ressenti, l'alexithymie, sorte d'anorexie des sentiments, handicape les personnes qui en sont atteintes.
Rêver d'une chute : quelle est la signification
Se réveiller en sursaut à cause d'un songe de chute est courant. Mais est-ce de bon ou de mauvais augure ? Réponses.
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Coups de balai pour les salariés d’Arc En Ciel
ActuLes syndicats tenaient une conférence de presse, mercredi, au sein de l’université Pierre-et-Marie-Curie à Paris, pour dénoncer les infractions répétées au Code du travail opérées par le sous-traitant du nettoyage.
Cécile RousseauLa répression bat son plein sur le campus de Jussieu (5e arrondissement de Paris). Mercredi 26 juillet, la CGT de la Sorbonne Université, SUD éducation, ainsi que le collectif CGT parisien du nettoyage tenaient une conférence de presse pour dénoncer les licenciements abusifs de certains employés du sous-traitant chargé de l’entretien, Arc En Ciel Propreté. « Il y a urgence à agir, exhorte Danielle Cheuton, du collectif CGT parisien du nettoyage. Trois chefs d’équipe ont été virés et d’autres personnes sont sur la sellette à la suite des différentes grèves qui ont été menées. Depuis avril, on impose aux salariés des charges de travail supplémentaires et ceux qui refusent sont sanctionnés. » Pour les syndicats, depuis la prise de contrat de cette société, en février 2021, tout part complètement à vau-l’eau. Une grève massive, suivie par 100 % des 120 des employés en septembre 2021, avait permis de mettre au jour des conditions de travail inhumaines, avec des tentatives de modification radicale des horaires et des heures complémentaires non payées et non majorées.
Mais le protocole de fin de conflit, qui avait permis d’obtenir quelques avancées, n’a ensuite pas été totalement respecté. Sur ce constat, une seconde mobilisation a éclaté en février 2022 pour exiger le non-licenciement de deux chefs d’équipe et également le retrait du projet de pointeuse mobile. Le 19 mai, c’est un autre chef d’équipe qui est débarqué. Pour Stéphane Rohbach, secrétaire général de l’union locale CGT du 5e et du 6e arrondissement, pas de doute : « Les trois chefs sur cinq qui ont été licenciés ont participé à la première grève. Ils se débarrassent des personnels récalcitrants ; 10 % des effectifs ont disparu depuis 2021. » Samy, qui avait débrayé en septembre 2021, s’est lui aussi retrouvé dans le collimateur après treize années sans nuages au sein de l’université Pierre-et-Marie-Curie. « Je savais que j’étais sur leur liste noire. Lors de la deuxième grève, le ton est monté avec une responsable quand j’ai défendu mes collègues mobilisés. J’ai eu des témoignages contre moi et j’ai été mis à pied quinze jours. » Licencié le 13 juillet, officiellement pour avoir refusé d’effectuer des tâches supplémentaires sur son temps de travail, l’employé est dégoûté. « Juste avant, ils m’avaient mis sur le dos un chef d’équipe qui me suivait partout. La vraie cause du licenciement, c’est parce que j’ai protesté contre leurs méthodes. Je ne vais pas me laisser faire. »
Ce surcroît d’activité exigé par la direction, en lien avec la suppression des heures complémentaires, un autre salarié qui tient à rester anonyme a aussi refusé de le prendre en charge. Et pour cause. En plus de ses missions habituelles, équivalant déjà au travail de trois personnes, cela impliquait de vider 22 poubelles supplémentaires. En guise de représailles, il s’est vu sanctionné par deux avertissements et un retrait de deux heures de salaire par jour pour absences injustifiées. Selon les fiches de paie que nous avons pu consulter, son revenu est tombé à 900 euros au mois de mai (contre 1 200 euros en avril). « On lui inflige une punition digne du XIXe siècle alors que les sanctions pécuniaires sont interdites par le Code du travail », dénonce Danielle Cheuton, avant de poursuivre : « Arc En Ciel a un sentiment d’impunité. Elle sait qu’elle va être condamnée mais elle s’en moque, compte tenu de la lenteur de la justice. Le montant des condamnations à venir est intégré dans son fonctionnement. »
Alors qu’une enquête de l’inspection du travail est en cours, Yacine Ikhlef, représentant de SUD éducation, rappelle que la société n’en est pas à son coup d’essai : « Elle a été condamnée 24 fois en appel pour des faits quasi similaires. Depuis sa création, elle a toujours été en conflit avec les salariés. » Contactée par l’Humanité, Arc En Ciel n’a pas donné suite. De son côté, l’université, donneuse d’ordres du prestataire de nettoyage, ne semble pas non plus exemplaire dans ce dossier. « Nous avons alerté au sein du comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT), poursuit Yacine Ikhlef. Mais, lors de la deuxième grève, la direction de l’université nous a parlé de partenariat “gagnant-gagnant”, permettant de dégager des marges. Entre les licenciements abusifs, les infractions au Code du travail et les fraudes à l’Urssaf, Sorbonne Université ne peut pas ignorer ce qu’il se passe. Le recours à la sous-traitance ne peut se faire que via une dégradation des conditions de travail. Il faut réinternaliser cette activité. »
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Pouvoir d'achat : ce qui va changer pour votre budget
Wladimir Garcin-BersonQuelles sont les principales mesures votées en faveur du portefeuille des Français ? Quelles sont celles qui vous concernent ? Le Figaro fait le point.
RSA, «aide exceptionnelle», carburants... Au lendemain du vote définitif au Parlement des textes formant le paquet «pouvoir d'achat», il peut être difficile de s'y retrouver dans l'ensemble des mesures mises sur la table pour protéger le portefeuille des ménages. Concrètement, ce sont plusieurs dizaines, voire centaines d'euros dont vont pouvoir bénéficier des millions de Français, dans les prochaines semaines. Le Figaro fait le point sur les principales mesures qui peuvent avoir des conséquences sur votre budget.
Les pensions de retraite revalorisées de 4%
Votée dans le cadre du projet de loi «portant mesures d'urgence pour la protection du pouvoir d'achat», la revalorisation des pensions de retraite et d'invalidité de base de 4% sera effective avec effet rétroactif au1er juillet 2022. Cette hausse anticipée, qui bénéficiera à quelque 18 millions de retraités selon l'exécutif, succède à une autre, de 1,1% en janvier.
+4% pour les prestations sociales
Les minima sociaux qui auraient dû être revalorisés en début d'année prochaine vont l'être par anticipation de 4%, avec effet rétroactif au 1er juillet. C'est ainsi le cas de l'allocation adulte handicapé (AAH), de l'allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa) et du revenu de solidarité active (RSA). Les allocations familiales sont également concernées, dans les mêmes conditions.
Là aussi, plusieurs millions de Français sont concernés : le mois dernier, l'exécutif estimait le nombre de foyers bénéficiaires des minima sociaux autour de 8 millions.
+3,5% pour le point d'indice de la fonction publique
C'était une demande forte des syndicats de la fonction publique : le dégel du point d'indice, là encore avec effet rétroactif au 1er juillet 2022, donnera un peu d'oxygène aux 5,7 millions d'agents concernés, selon l'exécutif. La revalorisation atteindra 3,5%.
+4% pour les bénéficiaires de la prime d'activité
Versée à 4,5 millions de salariés modestes du privé, la prime d'activité va être revalorisée de 4% avec effet rétroactif au 1er juillet.
Logement : un plafond pour les loyers, des APL en hausse de 3,5%
Plusieurs mesures vont permettre d'appuyer les locataires. D'abord, les hausses de loyers vont être plafonnées à 3,5%, pendant un an, jusqu'au 30 juin 2023. Ce maximum est porté à 2,5% en Outre-mer, et à 1,5% en Corse, où un «dispositif particulier» est mis en place.
En parallèle, les aides au logement (APL), dont bénéficiaient 6,5 millions de foyers fin 2019, vont aussi être revalorisées par anticipation de 3,5% avec effet rétroactif au 1er juillet.
Étudiants : +4% pour les boursiers
En plus d'autres mesures comme la revalorisation des APL, les étudiants précaires vont pouvoir bénéficier d'une hausse de 4% du montant des bourses, «à la rentrée universitaire». 750.000 étudiants sont concernés, d'après le ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche. En outre, le dispositif repas à 1 euro sera maintenu tout au long de l'année universitaire 2022-2023.
L' aide exceptionnelle de rentrée sera versée en septembre
Fruit d'un compromis entre sénateurs et députés, l'aide exceptionnelle de rentrée, appelée un temps «chèque alimentaire», bénéficiera à la fois aux bénéficiaires des minima sociaux et à ceux touchant la prime d'activité. Les détails ne sont pas encore connus.
Redevance audiovisuelle : 138 euros d'impôt en moins en métropole dès cette année
Critiquée par la majorité, qui l'estime inadaptée à l'ère d'internet, la redevance audiovisuelle va disparaître dès 2022, représentant une économie annuelle de 138 euros par foyer en métropole, et 88 euros en Outre-mer. 23 millions de foyers sont concernés, selon le ministre délégué chargé des Comptes publics, Gabriel Attal.
Carburants : une baisse des prix à venir
Orientés à la baisse depuis un mois, les prix des carburants vont chuter brutalement début septembre. Fruit d'un accord avec LR, la remise au litre accordée par le gouvernement va passer à 30 centimes le mois prochain, avant de redescendre à 10 centimes en novembre-décembre. Cette mesure permettra d'économiser cinq euros sur un plein de gazole de 40 litres, par rapport au prix actuel.
D'autres mesures mises en place par les distributeurs peuvent aussi permettre aux automobilistes de payer encore moins cher leur plein : TotalEnergies va ainsi accorder une remise renforcée au litre, au cours des mois prochains.
Abonnements : des ruptures plus simples
Le gouvernement rend plus simple la résiliation des abonnements et assurances souscrits sur internet ou via une application mobile. Un moyen de limiter les dépenses contraintes des Français, en leur permettant de changer plus facilement de fournisseur. «Les vendeurs et assureurs devront prévoir, au plus tard au 1er juin 2023, un "bouton résiliation" en ligne facile d'accès», précisent les autorités.
RTT, heures supplémentaires, prime Macron : des mesures pour les travailleurs
Les employés souhaitant s'approprier le fameux adage «travailler plus pour gagner plus» pourront bénéficier de nombreuses mesures visant à récompenser leurs efforts. Il sera ainsi possible de vendre ses RTT à son employeur, dans le privé, jusqu'au 31 décembre 2025, en bénéficiant d'une exonération d'impôt sur le revenu et de cotisations sociales. En outre, le plafond de défiscalisation des heures supplémentaires a été rehaussé, de 5000 à 7500 euros.
Enfin, la «prime Macron», que peuvent verser les employeurs, a été considérablement étendue, passant à un montant maximal de 3000 euros (ou 6000 euros en cas d'accord d'intéressement dans l'entreprise). Elle est exonérée d'impôt sur le revenu et de cotisations et contributions sociales, pour les salariés dont le revenu équivaut à moins de trois fois la valeur du Smic. Depuis 2019, 8,3 milliards d'euros de «prime Macron» ont été versés à 15,3 millions de travailleurs, selon le gouvernement.
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L'Humanité
Bagnères-de-Bigorre. 43 jours de bagarre pour les salaires chez Pommier
ActuIndustrie. Les salariés du fabricant de matériel d’électricité, filiale du groupe Cahors implantée dans les Hautes-Pyrénées, entamaient, ce mardi, leur 43e jour de grève.
Luis ReygadaEn plein cœur de l’été, certains s’adonnent aux plaisirs des congés et profitent de longues marches dans le magnifique arrière-pays occitan. À Bagnères-de-Bigorre, dans les Hautes-Pyrénées, ils étaient plus d’une centaine à battre le pavé, ces dernières semaines, mais pour d’autres raisons : leur effort ne s’inscrit pas dans l’endurance kilométrique mais dans le rapport de forces qui oppose force de travail et capital, et se cristallise dans la grève.
Cornes de brume
Ici, voilà maintenant plus de deux mois que le conflit social a éclaté, le 24 mai, et c’est « au son des mégaphones, des cornes de brume, des pétards et sous la fumée des fumigènes » que les employés de l’usine Pommier ont déjà défilé plusieurs fois dans le centre-ville pour faire entendre leurs revendications (1).
Quarante-trois jours que leur patron, Grégoire Libert, fait la sourde oreille face à des grévistes qui rappelaient, ce mardi, au sortir d’une conférence de presse, la légitimité de leur lutte : « Nous nous battons pour conserver un fleuron de l’industrie sur notre territoire, pour nos emplois, ainsi que pour la juste rémunération de notre travail. Nous réclamons le droit de vivre et travailler dignement. »
Payé au smic après 17 années d’ancienneté
Bruno Lavigne est ouvrier monteur chez Pommier, une des dix filiales du groupe Cahors, spécialiste de la gestion des réseaux électriques et de télécommunications pouvant se vanter de compter parmi ses clients des acteurs majeurs du marché comme Enedis, Engie, Vinci, Bouygues ou encore Eiffage.
« Dans ce site, on fabrique des cellules électriques qui vont dans les blocs de béton servant à redistribuer l’électricité », nous explique celui qui, malgré 17 années d’ancienneté, peine à boucler ses fins de mois avec un salaire d’à peine 1 330 euros net. « Quand je suis rentré dans la boîte, avec le treizième mois et les primes, on arrivait à s’en sortir. Maintenant, le Smic m’a rattrapé ; c’est malheureusement le cas de beaucoup de travailleurs à Pommier. »
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Après deux années difficiles, les salariés estiment s’être assez retroussés les manches et avoir suffisamment supporté les difficultés – provoquées notamment par une réduction drastique des effectifs, passés de 129 à 67 salariés – pour mériter aujourd’hui des hausses de salaires permettant au moins de faire face à l’inflation. Lors des dernières NAO, alors que les comptes de l’entreprise sont redressés, l’intersyndicale CFDT-CGT a réclamé des augmentations de 5 % et le retour de la prime de vacances, d’un montant de 400 euros.
Surcharge de travail, burn-out
Mais la réponse de la part de la direction est « non », et ce malgré l’image que Cahors met en avant dans sa communication : celle d’un groupe qui serait « socialement responsable » et adepte du « dialogue social constructif » avec « des équipes ressources humaines à l’écoute ». « On a perdu tous nos acquis au prétexte que l’usine n’allait pas bien, rappelle Aurélien Leroy, délégué syndical central CGT. La prime de vacances mais aussi la prime de la médaille du travail, les chèques emploi service universel… Aujourd’hui, la société fait des bénéfices, alors nous n’acceptons pas qu’il n’y ait aucune négociation possible. La diminution de 50 % des effectifs a provoqué une dégradation de nos conditions de travail, avec de la surcharge et même des burn-out. Les salariés en ont marre, ils doivent être écoutés. »
Déterminés à se faire entendre, les grévistes accumulent les mobilisations et reçoivent de nombreux soutiens à travers le département et même au-delà, notamment de leurs collègues de la filiale Maec-Cahors, dans le Lot. Lorsque les Pyrénéens débarquent en bus pour interpeller leur PDG jusque sous les fenêtres de son bureau, le 15 juin, leurs camarades débrayent pour aller les soutenir. Eux-mêmes s’étaient déjà mis en grève en mars 2021, avant de relancer un mouvement en novembre à la suite d’un protocole de fin de conflit que n’aurait pas respecté Grégoire Libert.
Un ancien de chez Goldman Sachs
Aujourd’hui, les salariés de Pommier ne croient plus en la sincérité de cet ancien de chez Goldman Sachs. La CGT indique avoir saisi l’inspection du travail pour des délits d’entrave et le non-respect du droit de grève. « Il refuse de se réunir, laisse pourrir le conflit et ne fait que des propositions par téléphone et à la baisse, qu’il sait inacceptables pour nous », précise Aurélien Leroy (2).
Malgré les difficultés de tenir un mouvement comme celui-ci dans la durée – le taux de grévistes est passé de 95 % à un tiers aujourd’hui et la CFDT s’est résolue à reprendre le travail depuis le 4 juillet –, les grévistes se disent décidés à bloquer la production « jusqu’à obtenir de véritables négociations ». Quitte à faire pression en passant par la préfecture, la Direccte ou même l’Élysée !
Profitant d’un passage du président de la République dans la région, la semaine dernière, les représentants de la CGT se sont en effet réunis avec certains de ses conseillers pour leur exposer leurs griefs. « Ils ont pris note et se sont engagés à contacter M. Libert. Pour le moment, nous n’avons aucun retour, mais espérons qu’ils tiendront parole rapidement. Quoi qu’il en soit, nous ne lâcherons rien » (3).
https://www.onparticipe.fr/cagnottes/YImwzBhS
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grèvescgtcfdtSalaires et pouvoir d'achat L'Humanité
24 heures dans la vie de celles et ceux qui font tourner l’aéroport de Roissy
Histoire de la semaine
- Un an après la crise, le trafic aérien a remis les gaz.
- Sur la zone aéroportuaire nord-parisienne de Roissy, la demande explose mais les bras manquent.
- Soumis aux cadences extrêmes, les 80 000 salariés de la plateforme saturent, épuisés, tandis que leurs salaires restent cloués au sol.
- Nous avons passé une journée au cœur de la fourmilière.
Marie ToulgoatLuis ReygadaAprès un arrêt presque total pendant la crise du Covid, l’activité de l’aéroport parisien a aujourd’hui retrouvé des niveaux similaires à ceux de 2019. Mais, alors que les 800 entreprises de la plateforme aéroportuaire s’étaient séparées de nombreux salariés pour absorber le choc de la chute d’activité liée à la pandémie, avec la promesse de réembaucher dès la reprise du trafic aérien, les travailleurs restés en poste n’ont rien vu venir depuis.
Un vide qui rend leurs tâches infiniment plus compliquées. Qu’ils soient salariés d’entreprises historiques de l’aviation ou de sous-traitants, ils sont nombreux à s’être mobilisés en juin et juillet pour voir leurs mini-salaires s’envoler et recevoir ainsi une marque de reconnaissance pour leurs métiers pourtant très réglementés et dont dépendent chaque année la sécurité de millions d’usagers.
Car, si Roissy ne s’endort jamais, c’est que des travailleurs font vivre nuit et jour la deuxième plateforme aéroportuaire d’Europe, la neuvième au monde. Suivez le guide.
6 heures. Imad Dachroune, agent de piste
Le jour se lève sur le tarmac. Au loin, un avion amorce sa descente, approche de la piste et se pose enfin. Au sol, la discrète chorégraphie d’Ihmad Dachroune commence. Il a été informé par un collègue régulateur de l’engin à prendre en charge et de sa place de parking.
Une fois les moteurs coupés, ce sont 35 minutes chronopour vider les soutes.
Une fois l’avion stationné, c’est à lui de jouer. « On commence par le mettre en sécurité. On arrive avec le matériel, on le bloque, on met les cales, on dispose l’escabeau, explique l’agent de piste. C’est une grande responsabilité. » Une fois les moteurs coupés, ce sont 35 minutes chrono pour assurer les manœuvres et vider les soutes. « Je travaille sur de petits avions, donc il faut s’agenouiller dedans, voire s’allonger. Au total, on manipule trois à quatre tonnes de bagages par jour. C’est difficile », dit-il, à raison de cinq à six avions dans la journée.
Un labeur d’une grande intensité que sa rémunération peine à récompenser. Au bout de vingt-cinq ans d’ancienneté chez Gibag, société sous-traitante de la filiale de court-courriers d’Air France, HOP!, son salaire net ne dépasse pas 1 700 euros, hors primes.
D’autant plus qu’à la pénibilité viennent s’ajouter des risques très concrets : « Le taux d’accident du travail est cinq fois plus important que la moyenne chez les agents de piste », explique celui qui est aussi délégué syndical SUD aérien.
7 heures. Willy Plantier, agent de tri chez FedEx
À l’autre bout de la piste, au nord-ouest de la zone aéroportuaire, l’entreprise américaine FedEx s’étend sur 45 hectares : c’est le plus grand hub hors États-Unis du spécialiste du transport international de fret, qui fait office de porte d’entrée et de sortie européennes des colis en provenance et vers le monde entier. Willy Plantier y occupe un poste d’agent de tri, un de plus dans la fourmilière FedEx qui compte 3 200 salariés. Tous y jouent un rôle essentiel pour maintenir à flot la mécanique bien rodée qui traite plus de 60 000 colis et enveloppes par heure, soit un volume de 1 200 tonnes qui transitent tous les jours ici.
« Je suis aussi agent de piste : nous sommes plusieurs à avoir cette double casquette parce qu’il manque du personnel. Mais c’est aussi la volonté de l’entreprise d’avoir du personnel polyvalent », précise celui qui est aussi délégué CGT. «
Polyvalent et flexible », ajoute-t-il : « Le statut d’intérimaire est souvent préféré car les contrats sont de 35 heures par semaine, contre 25 pour ceux qui se font embaucher. Certains travaillent comme ça depuis huit, parfois dix ans. Nous sommes déjà montés à 900 intérimaires sur une même journée. »
Je suis aussi agent de piste : nous sommes plusieurs à avoircette double casquette parce qu’il manque du personnel. »
Charger, décharger, dispatcher, parquer, sécuriser, tracter les containers, aller et revenir au centre de tri déployé sur 72 000 m²… « C’est très physique, avec beaucoup de manutention », précise-t-il en rappelant que les déclarations d’accidents du travail oscillent ici entre 700 et 900 par an.
Le flux est continu. L’augmentation du e-commerce, conséquence de la crise sanitaire, est passée par là : au niveau mondial, FedEx a constaté, en 2021 une augmentation de 100 millions de colis par rapport à l’année précédente.
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Toutefois, les payes restent clouées au sol : après vingt années d’ancienneté, Willy Plantier touche un salaire de base (hors primes et majorations heures de nuit) de 1 700 euros net par mois. « C’est peu, vu la difficulté du travail, les horaires de nuit… » À 7 heures et demie du matin, il rentre enfin chez lui. Derrière lui, la flotte de 340 avions de FedEx poursuit son ballet incessant.
10 h 20. Nourdine Sghiri, chauffeur super poids lourds, Transdev
À 5,5 kilomètres de là, retour en plein cœur de la zone aéroportuaire, au terminal 2F. Nourdine Sghiri s’affaire autour d’un Airbus A350 d’Air France. L’avion décollera dans une heure pour emmener ses 324 passagers de l’autre côté de l’Atlantique. Le chauffeur super poids lourds transporteur de fret aérien est employé d’Aero Piste, filiale de la multinationale Transdev qui sous-traite pour la compagnie française.
Ces ravages provoqués par la sous-traitance en cascade sur les chantiers des JO de Paris 2024Peu de monde le sait : les vols long-courriers d’Air France emportent parfois dans leur soute jusqu’à 15 tonnes de fret, en plus des bagages des passagers. « C’est une activité très rentable », assure celui qui est aussi délégué du personnel « non syndiqué », avant de dénoncer le sous-effectif : « Ils se sont servis de la crise du Covid pour se défaire de personnels ; aujourd’hui, on est à 100 % de l’activité mais avec deux fois moins de salariés. Les cadences sont trop élevées. Logiquement, ça se répercute sur la sécurité et sur la qualité du service. »
Difficile de ne pas se plaindre quand le salaire de base plafonne à 1 800 euros net. Charger, décharger les palettes, conduire les engins de plusieurs tonnes sur les pistes. « Beaucoup de stress et de responsabilité, mais peu de sentiment de valorisation, d’autant plus que nous travaillons en horaires décalés, le week-end. On finit tard le soir… C’est éreintant pour la santé », complète le chauffeur. Si son salaire ne décolle pas, ce n’est pas le cas de ses factures de péage et d’essence pour ses trajets entre Roissy et chez lui, dans l’Oise, à 40 kilomètres au nord de l’aéroport.
14 heures. Sylvia, agent de sûreté
Dans le hall du terminal, à l’entrée des points de contrôle qui ouvrent les portes de la zone d’embarquement, la file d’attente s’allonge et les passagers commencent à perdre patience. Les longues minutes à attendre provoquent de plus en plus souvent des invectives, des bousculades. « Il y a de plus en plus de tension », confirme Sylvia, agent de sûreté syndiquée FO.
On nous dit qu’il faut que les passagers passent coûte que coûte.Mais si un couteau ou une bombe passe, c’est nous qui sommes responsables. »
Derrière le portique où s’enchaînent les voyageurs, elle et ses collègues s’assurent qu’aucun d’entre eux n’apporte en vol d’objets interdits ou dangereux. Mais depuis le Covid, les effectifs de sa société, le sous-traitant ICTS, ont fondu alors que le nombre de passagers a quasiment retrouvé son niveau d’avant la crise. Conséquence : les agents de sûreté sont sommés de mettre les bouchées doubles, au péril, parfois, de la sécurité. « On nous dit qu’il faut que les passagers passent coûte que coûte, quitte à mal faire notre travail. Mais si un couteau ou une bombe passe, c’est nous qui sommes responsables », souffle la salariée, dans l’entreprise depuis vingt-huit ans.
Grève à Roissy et Orly : « Nous défendons aussi les intérêts des usagers »Son employeur chercherait à recruter, mais à 1 500 euros net sans les primes pour une si grande responsabilité, les candidats ne se bousculent pas. D’autant plus que les agents, même après trente années de fidélité, n’ont pas la garantie de l’emploi : tous doivent passer une certification tous les trois ans et risquent le licenciement en cas d’échec.
15 h 30. Makan Dembele, agent de manutention
Voilà dix-huit ans que Makan Dembele s’occupe du nettoyage et de la manutention de pièces d’avion comme des moteurs, qu’il transporte et met à disposition des mécaniciens chargés ensuite de les monter sur les aéronefs. Un travail minutieux dont se chargeaient auparavant les salariés d’Air France, « mais l’entreprise a préféré sous-traiter pour faire des économies ».
Aujourd’hui employé par Acna, Makan Dembele a vu défiler plusieurs patrons au gré des marchés remportés à chaque fois par la société qui affichera les prix les plus bas en rognant sur tout. « En réalité, nous sommes des CDI intérimaires, car tous les trois ans, à chaque nouvel appel d’offres, nous ne sommes pas sûrs d’être repris. À chaque fois, c’est la même angoisse et avec une seule certitude : à nouvel employeur, nouvelle perte de salaire », dénonce cet élu CGT qui gagne aujourd’hui 1 500 euros par mois alors qu’il en gagnait auparavant 1 800.
« C’est dû aussi aux accords que certains syndicats ont signés pendant le Covid. Sur la plateforme, beaucoup ont perdu leur treizième mois, d’autres leurs primes… Il y a un gros malaise à Roissy. » Pour ce syndicaliste, sous-traitance et appels d’offres sans critères sociaux fixés par les donneurs d’ordres, qu’il s’agisse d’Air France ou d’ADP, ne peuvent qu’avoir des conséquences négatives sur les salaires et les droits des travailleurs. Pour lui, pas de doute : « L’objectif des employeurs est aussi de diminuer les effectifs afin qu’il n’y ait plus de représentants des salariés dans les entreprises. »
23 heures. Samira Abdallaoui, employée de restauration
Dans n’importe quel autre restaurant, les fours seraient déjà éteints, les tables nettoyées. Mais Samira Abadallaoui, hôtesse de salle dans une brasserie de l’aéroport Charles-de-Gaulle, n’a pas encore fini sa journée de travail. Ses clients arrivent par les airs et leur vol est en retard. « On travaille avec Aéroports de Paris (ADP), il nous arrive de faire des heures supplémentaires et de rester lorsque les vols sont retardés », explique-t-elle.
On n’arrive pas à joindre les deux bouts.Certains de mes collègues dorment dans leur voiture. »
Les horaires décalés font partie du travail. Mais depuis quelque temps, l’employeur demande également aux salariés de multiplier les missions, pour faire face au manque de personnel. « Avant, on faisait ce pour quoi on était payés : servir le client et débarrasser la table. Aujourd’hui, le patron nous demande aussi de faire l’accueil, la plonge, de nous occuper du bar. Il n’y a pas assez de personnel », déplore la salariée de SSP, société spécialisée dans la restauration en aéroports et gares.
Une surcharge de travail conjuguée à une pression importante : en servant des clients en transit pressés par le temps, les salariés du restaurant ont tous l’exigence d’un service efficace et rapide, quelle que soit l’heure de la journée. Et qu’importe la fatigue.
Pour la travailleuse, syndiquée à la CGT, ce sont les salaires qui dissuadent les candidats de venir grossir leurs rangs. « Ici, on commence au Smic. On n’arrive pas à joindre les deux bouts. Certains de mes collègues dorment dans leur voiture. Nos salaires ont été augmentés de 2 %, mais ce n’est même pas 100 euros brut. Les jeunes ne veulent plus venir, et je les comprends. »
Ce soir-là, ses heures supplémentaires l’emmènent jusqu’à tard. Alors qu’elle finit sa « journée », Imad Dachroune, sur les pistes, et Willy Plantier, dans son hub, s’apprêtent à commencer la leur.
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«Brigitte est votre syndicat !» : les coulisses du discret dîner entre Macron et ses ministres à l'Élysée
Arthur BerdahINFO LE FIGARO - Avant de partir en vacances, le président a convié les membres du gouvernement et leurs conjoints pour des agapes informelles dans les jardins du Palais, le 19 juillet dernier.
Le rendez-vous a beau être habituel, il n'en est pas moins resté discret cette année. Et pour cause, des dizaines de milliers d'hectares de forêt étaient au même moment en train de prendre feu en Gironde et dans les Landes, entraînant l'évacuation massive de nombreuses populations civiles. Pourtant, comme le veut la tradition estivale qu'il a lui-même instaurée, Emmanuel Macron a convié l'ensemble des membres du gouvernement et de leurs conjoints pour un dîner informel dans les jardins de l'Élysée, le mardi 19 juillet dernier. Arrivés à 19 heures 30, comme le précisait le courriel d'invitation, les ministres ont attendu le président de la République durant environ 30 minutes.
Ce dernier, qui préparait son déplacement du lendemain dans les départements du Sud-Ouest en proie aux incendies, s'est présenté peu après 20 heures, accompagné de la première dame. Micro en main, il a prononcé un bref mot d'introduction, pour demander du «courage» et de la «mobilisation» à son exécutif en vue de la rentrée. Puis il leur a souhaité de bons congés : «Vous allez prendre deux semaines de vacances...», a-t-il entamé, avant d'être coupé par son épouse. «Trois !», a corrigé cette dernière, provoquant les rires de l'assemblée. «Brigitte est votre syndicat !», a alors repris le chef de l'État, avant d'aller saluer les présents. Ce, sans dire le moindre mot sur la claque des législatives, un mois jour pour jour après le second tour du scrutin.
Le dîner à Matignon cette semaine, «c'était beaucoup moins fun»
La réception, qui se voulait décontractée, s'est faite autour d'un buffet de fromage et un barbecue de viande, dont le chef des cuisines du Palais a tenu à venir présenter lui-même les origines des produits. Plusieurs tables, accueillant une dizaine de personnes chacune, étaient installées «façon mariage», sans qu'aucun placement spécifique ne soit imposé. «Ça s'est fait spontanément, par affinité, un peu comme dans une colo, mais sans logique politique particulière», rapporte un participant. Qui souligne une exception : une fois assis au centre, aux côtés de la première dame et de la première ministre, Emmanuel Macron a mandaté un huissier pour demander à être entouré du Garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti, du ministre des Armées Sébastien Lecornu, et du numéro trois du gouvernement Gérald Darmanin (Intérieur).
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Un casting composé sur-mesure par le président de la République, dont le contenu des discussions n'a pas fuité. «On a tous vu ça s'organiser sous nos yeux, et personne n'a osé aller s'incruster, pas même les poids lourds ! La seule qui est venue casser ce cénacle régalien, c'est la secrétaire d'État à l'Enfance, Charlotte Caubel... Allez comprendre», témoigne l'une de ses collègues. Après trois heures sur place, les membres du gouvernement ont enfin quitté l'Élysée aux alentours de 22 heures 30. Ils se sont retrouvés deux fois depuis : pour le dernier Conseil des ministres, le 29 juillet dernier. Puis lors d'un nouveau dîner cette semaine, dans les jardins de Matignon cette fois. «Certains arrivaient à peine quand d'autres partaient déjà... C'était beaucoup moins fun», souffle-t-on, pressé de pouvoir enfin partir en vacances. Imitant ainsi Emmanuel Macron, retiré au Fort de Brégançon (Var) dès le 30 juillet.
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«Il n'y a qu'une seule Chine» : pour Mélenchon, la visite de Pelosi à Taïwan est une «provocation»
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L'Humanité
STMicroelectronics. L’envers du décor de la « Silicon Valley » française
ActuIl y a une semaine, Emmanuel Macron annonçait un investissement record de 5,7 milliards d’euros pour une « méga-fab » chez STMicroelectronics. Le champion français des semi-conducteurs ne brille pourtant pas par ses politiques sociales ni salariales. Démonstration.
Guillaume PavisCrolles (Isère), correspondance.
L’implantation de STMicro à Crolles est gargantuesque : 44 hectares abritant 26 000 mètres carrés de salles blanches où se relaient jour et nuit 6 000 salariés afin de produire les précieuses puces qui manquent tant depuis deux ans à l’industrie, de l’automobile et la téléphonie. Symbole de la croissance du groupe (+ 25 % en 2021) : le ballet incessant des pelles mécaniques et des grues affairées à étendre l’usine.
Car le groupe n’a pas attendu les annonces d’Emmanuel Macron pour élargir son emprise : une première extension a été mise en service début 2021 et une seconde devrait être pleinement opérationnelle à la fin de l’année. La « méga-fab », coentreprise avec l’Américain GlobalFoundries censée produire des semi-conducteurs de 18 nanomètres, devrait à terme voir le berceau historique du groupe accueillir 1 000 employés supplémentaires.
Un fort turnover parce que les salaires ne suivent pas
Mardi 12 juillet, alors qu’il accueillait le chef de l’État, le PDG, Jean-Marc Chéry, a tenu à mettre en valeur l’« atout principal » du groupe : ses « collaboratrices et collaborateurs ». Si la richesse de la société cotée à Amsterdam est humaine, elle peine à remplir les poches de ses employés. « Le PDG a vu ses revenus augmenter de 36 % en une année, 9 % pour son seul salaire, détaille Aimeric Mougeot, élu CGT au CSE et au comité européen de l’entreprise. En comparaison, lors de nos négociations annuelles, en mars dernier, l’augmentation collective s’est limitée à 2,6 % ! Et encore, pour pas mal de collègues comme les ingénieurs, ça s’est résumé à 0 %. »
À ses côtés, un salarié lâche, désabusé : « On a beau dire aux ressources humaines que nos factures augmentent, rien n’y fait. » L’entreprise n’a d’ailleurs pas fait bénéficier ses salariés de la prime Macron.
Pour Nadia Salhi, déléguée syndicale centrale adjointe CGT, il ne faut pas chercher plus loin les raisons des difficultés de recrutement. « Cette année on a embauché 430 personnes mais 230 sont parties parce que les salaires ne suivent pas. »
Semi-conducteurs : STMicroelectronics peut-il redevenir une acteur de premier plan ?Même constat pour Alban Germain, élu au CSE et délégué syndical du Collectif autonome et démocratique (CAD), une organisation représentative en interne : « Les jeunes ne restent pas et les anciens ne progressent pas. Il y a un an, deux personnes avec dix-sept années d’ancienneté sont parties. »
Un recours massif aux intérimaires
Les contrats précaires sont donc nombreux, notamment chez les opérateurs en production. « ST recourt massivement aux intérimaires. Dans certains services, ils représentent plus de 40 % des effectifs ! Alors, si sur les 1 000 emplois annoncés, 400 sont précaires, il n’y a pas de quoi se réjouir… » analyse Aimeric Mougeot.
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Une étude de la CGT ayant mis le sujet en lumière, l’inspection du travail s’en est emparée en 2021. Dans un courrier du 4 juin, elle a mis en demeure la direction du site d’appliquer un « plan de résorption de la précarité », pointant « un volume particulièrement important » de travailleurs intérimaires et en CDD. « La direction a alors titularisé 180 intérimaires », poursuit Aimeric Mougeot. « On a pourtant l’impression que ça repart de plus belle ces derniers temps », alerte Nadia Salhi.
Tout est décompté, à la seconde près
À la précarité s’ajoutent des conditions de travail difficiles en production, avec des postes en 3-8 ou en 2-8, le week-end ou la semaine, et des pauses d’une heure à une heure et demie. Tout est décompté, à la seconde près.
Voisine de site, Soitec fournit le substrat dont se sert STMicro pour ses composants. La société alimentera également la future « méga-fab ». Là aussi, le travail s’effectue dans les mêmes rudes conditions que chez STMicro, d’autant que les syndicats y déplorent l’importation des mêmes méthodes de gestion des personnels.
Suicides chez Orange : la crainte d’un retour de la machine à broyer« Quand vient l’entretien annuel, que tu as mouillé le maillot pour tenir les objectifs et que le manager tient la liste de tes temps de pause et te reproche quatre minutes de trop, il y a de quoi sortir de ses gonds », raconte Fabrice Lallement, délégué syndical CGT et secrétaire du CSE.
« Les RH sont venus me dire que je ne ferai pas long feu à ST »
C’est ce management qui a déclenché la grève spontanée et victorieuse des salariés de Soitec en juin. Au bout d’une semaine de lutte, la direction a concédé la mise en place de cellules paritaires d’amélioration des conditions de travail et l’obtention de l’équivalent de trois mois de salaire sous forme de primes.
Un scénario que les salariés de ST aimeraient voir advenir, mais les conditions de négociations sont elles aussi rudes. « Si tu fais grève, tu es catalogué et ta progression est bloquée », témoigne un salarié. « Plusieurs élus du personnel sont en arrêt maladie à la suite d’agressions verbales de la part des RH », rappelle Nadia Salhi.
C’est le cas de David Majewski. Le secrétaire de la CGT sur le site de Crolles raconte : « Au retour de mon premier arrêt, en mars, une réunion s’est très mal passée avec la direction et j’ai de nouveau été arrêté dans un état anxieux. Il y a vraiment une volonté de pression sur les syndicats les plus revendicatifs. » Alban Germain abonde : « Quand j’ai rejoint le CAD, les RH sont venus me dire que je ne ferai pas long feu à ST. »
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Ukraine, Taïwan... Les Verts accusent Mélenchon de «reprendre la dialectique des dictateurs»
Plusieurs cadres écologistes reprochent au patron de la France Insoumise l'emploi du terme «provocation» pour qualifier la défense de «pays démocrates» face aux régimes «autoritaires».
La Nupes se déchire sur les sujets internationaux. Après de premières frictions internes liées à la proposition de résolution visant à dénoncer la prétendue «institutionnalisation par Israël d'un régime d'apartheid», ce sont désormais la poussée de tension entre Pékin et Taïpei qui fissurent le cartel des gauches. «Mélenchon parlait de “provocation” quand l'Ukraine démocrate se défendait au Donbass face à la Russie autoritaire. Et (il) parle de “provocation” de Taïwan quand ce pays agit librement face à la Chine. Un pays démocrate, c'est forcément une “provocation” pour une dictature», a asséné ce vendredi après-midi le patron des écologistes, Julien Bayou, sur Twitter.
En cause, le récent billet de blog publié par le leader de la France Insoumise pour dénoncer la tournée asiatique de la chef des députés américains, Nancy Pelosi, accusée selon lui de vouloir «ouvrir un nouveau front» alors qu'il «n'y a qu'une seule Chine» à ses yeux. «Taïwan est une composante à part entière de la Chine», a encore cru bon d'ajouter le troisième homme de la dernière élection présidentielle, qui achève une visite en Amérique latine, entamée le 12 juillet dernier, et qui l'a tour à tour conduit au Mexique, au Honduras et enfin en Colombie.
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«Pas en mon nom», s'insurge l'ancien patron d'EELV David Cormand
Dans la foulée de leur chef de file, plusieurs cadres écologistes sont eux aussi montés au créneau pour fustiger la sortie de Jean-Luc Mélenchon, et s'émouvoir de la reconnaissance que lui a exprimée l'Ambassade de Chine en France. «Voilà des remerciements que je n'aimerais pas recevoir ! Honteux de parler d'une Chine unique et de remettre en cause le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes. Ce pays emprisonne les Ouïghours et mène une politique de répression systématique contre toute opposition», a martelé l'eurodéputé EELV Mounir Satouri.
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«Le soutien à la politique d'une seule Chine nie que la Chine est une dictature dont les provocations sont intolérables ; (que) le génocide des Ouïghours est une réalitéet qu'il est criminel ; (et que) les Taïwanais ont le droit à l'autodétermination, à disposer d'eux-mêmes», a quant à elle étrillé la numéro deux d'Europe Écologie-Les Verts, Léa Balage El Mariky. «Pas en mon nom», a enfin conclu l'ancien patron du parti, David Cormand, selon qui «le cynisme de la diversion qui consiste à faire passer les bourreaux pour des victimes, c'est l'éternelle dialectique des dictateurs et la justification de leur barbarie». Contacté par Le Figaro, Jean-Luc Mélenchon n'a pas répondu à ce stade. LFI n'a pas réagi non plus.
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Assemblée : Sandrine Rousseau demande qu'Aurélien Pradié soit sanctionné pour «homophobie»
La députée Nupes-EELV pointe «l'homophobie manifeste» qu'aurait manifesté son collègue LR alors qu'était abordé le sujet de la variole du singe.
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VIDÉO. Des images qui ne passent pas, alors que dix jours plus tôt, le gouvernement appelait les Français à des «petits gestes» pour économiser l'énergie.
L'Humanité
Rachel Keke : « Ce n’est pas avec une prime qu’on remplit son réfrigérateur »
EntretienLa députée Nupes Rachel Keke, ancienne gréviste victorieuse de l’hôtel Ibis-Batignolles, était mardi à Paris auprès des salariés de Louvre Hotels Group en grève. Elle plaide pour une hausse généralisée des salaires et appelle à « se sortir la défaite de la tête ». Entretien.
Rosa MoussaouiL’écho des luttes pour de meilleurs salaires dans le secteur hôtelier parvient-il à l’Assemblée nationale, où est actuellement discuté le projet de loi sur le pouvoir d’achat ?
Oui, cet écho nous parvient ! Ces travailleuses et travailleurs dénoncent le blocage de leur salaire. Nous, nous livrons bataille dans l’Hémicycle pour faire valoir les propositions de la Nupes en faveur de la hausse des salaires, à commencer par le Smic à 1 500 euros.
Le peuple aspire à vivre décemment. L’inflation va atteindre cette année les 7 % : si les salaires restent ce qu’ils sont, si les augmentations sont en dessous de ce taux, ça ne suffira pas, les gens ne s’en sortiront pas.
Le gouvernement ne veut rien entendre. Il propose des primes, des chèques. Mais qu’est-ce qu’on peut faire avec des primes ? Étalées sur toute une année, ces primes ne valent rien. Ce n’est pas avec des chèques qu’on peut remplir son réfrigérateur. Ce n’est pas avec des primes qu’on peut nourrir ses enfants. Ils ne proposent rien de sérieux. Ils sont dos au mur. Le peuple souffre. Tout augmente sauf les salaires. Il faut sortir de cette logique.
Les grévistes des hôtels dénoncent aussi des conditions de travail difficiles, avec des cadences de plus en plus serrées. Vous avez connu de telles conditions de travail. Comment les changer ?
Par la lutte. C’est la seule façon d’améliorer les conditions de travail. Sans lutte, les employeurs ne comprennent pas. Pour l’instant, Louvre Hotels Group refuse de négocier, après cinquante-cinq jours de grève. À l’hôtel Ibis-Batignolles, nous avons dû faire vingt-deux mois de grève ! Ils répètent qu’il n’y a ni argent ni solution. Mais quand le rapport de forces s’installe, ils finissent toujours par trouver l’argent.
Deux mois de grève pour les salaires chez Louvre Hotels GroupLa majorité de ces grévistes sont des femmes immigrées. Subissent-elles des discriminations ?
On n’est pas loin de l’esclavagisme. Ces métiers, ce sont des hommes et des femmes d’origine étrangère qui les font. La plupart d’entre eux n’ont pas eu la chance d’aller à l’école, de poursuivre des études. Ils sont obligés de faire ces métiers. Ils sont méprisés, déconsidérés. Ce n’est pas acceptable dans un pays de droits.
Travail dissimulé. La révolte des exploités de l’hébergement d’urgenceDans ce conflit, la direction de Louvre Hotels Group, les directions d’établissement semblent rechigner à s’asseoir à la table des négociations. Comment restaurer une forme de dialogue social ?
Il faut continuer, ils finiront par céder. Ils savent que ces conflits gâtent leur image de marque. Ils ne peuvent pas les laisser s’enliser trop longtemps. Ils parient sur le découragement, la fatigue des salariés, sur l’usure de la grève. C’est une autre manifestation de mépris.
Vous dénoncez aussi avec force le recours, dans ces secteurs, à la sous-traitance...
La sous-traitance, c’est la maltraitance. Les donneurs d’ordres ne peuvent pas se laver les mains de la façon dont leurs sous-traitants se comportent avec les salariés. Ils ne peuvent pas se dégager de toute responsabilité en cas de conflit, quand les enveloppes budgétaires accompagnant les contrats interdisent des salaires et des conditions de travail dignes.
L'Humatinale
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Depuis votre entrée au Palais Bourbon, comment vous situez-vous par rapport au monde du travail ?
Je garde toujours la lutte en moi. Je veux être une voix pour ceux qu’on n’entend pas. Pour ça, il faut hausser le ton, crier. Ce n’est pas une histoire d’agressivité. C’est pour que les gens comprennent bien la souffrance, la douleur de ceux qui sont mal payés.
Votre élection comme députée a mis un coup de projecteur sur ces métiers déconsidérés. Est-ce utile pour ceux qui luttent dans ces secteurs ?
Mon parcours prouve que, même lorsqu’on est tout en bas, on peut accéder aux responsabilités politiques. Pour les femmes de chambre, les gouvernantes, pour celles qui travaillent dans le secteur du nettoyage, de la propreté, c’est un souffle de dignité. Quand elles me voient, elles sont fières. Mes collègues et moi-même, nous n’avons jamais cessé de croire dans notre lutte, même dans les moments les plus difficiles. Il faut se sortir la défaite de la tête.
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«La marche, un pied de nez à la multitude de sollicitations technologiques»
Louis HeidsieckENTRETIEN - L’explorateur et écrivain Constantin de Slizewicz, qui organise des séjours itinérants en autonomie avec des mules dans le massif du Queyras, voit le marcheur comme un résistant.
Auteur d’Ivre de Chine. Voyages au cœur de l’Empire (Perrin), Constantin de Slizewicz a arpenté les routes de l’empire du Milieu pendant dix ans et organisé des séjours itinérants, en autonomie avec des mules, aux portes du Tibet. Aujourd’hui, avec son ami Luc Richard et leur Équipée Liotard, il a dupliqué son concept dans le massif du Queyras (Hautes-Alpes).
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LE FIGARO. - Les Français sont de plus en plus nombreux à se mettre à la marche. Comment expliquer ce phénomène?
Constantin DE SLIZEWICZ. - Après avoir traversé ce siècle, ses excès de technologie et de destruction écologique, on oublie vite que la dimension première de l’homme est de marcher. L’oiseau vole, le poisson nage, l’homme marche! Il fait cet exercice depuis son origine, c’est sa nudité native. La marche est un pied de nez à la multitude de sollicitations technologiques qui nous mènent dans une course sans fin, ce sentiment commun de ne plus avoir de temps à soi et de courir sans cesse après une existence qui nous échappe. Vivre le moment présent est un véritable slogan.
La marche est une thérapie, elle remet en ordre le chaos intérieur et permet de retrouver les atmosphères de l’enfance, la vraie joie
Marcher, c’est avancer à rebours, s’approprier la lenteur propice des lieux ou des situations. Le marcheur, comme une truite remontant le courant d’une rivière, est un résistant. Le marcheur est lent, il a repris contact avec la densité du temps et l’épaisseur de la présence au monde et aux autres. La marche est une thérapie, elle remet en ordre le chaos intérieur et permet de retrouver les atmosphères de l’enfance, la vraie joie. La marche est un grand dispensateur d’émerveillement, comme l’écrit Charles Wright dans sa profonde quête du Chemin des estives .
Quête spirituelle, sportive, dépassement de soi… Que recherchent les marcheurs?
Intériorité, apaisement, convivialité… La marche est un éloge de l’attention au monde. C’est l’idée que voulaient faire transparaître, durant la deuxième moitié de XIXe siècle, des auteurs comme l’anarchiste Élisée Reclus et son bréviaire Histoire d’une montagne, David Thoreau avec Walden ou la Vie dans les bois, ou encore Robert Louis Stevenson et son Voyage avec un âne dans les Cévennes. On apprivoise le paysage comme le paysage nous apprivoise, on s’arrête là ou l’âne s’arrête. Cette idée du voyage est en contradiction avec les images des mégalopoles, du monde industriel et de la course infernale des machines. La marche est tout simplement une reconquête du beau. Cela me fait penser à la philosophe résistante Simone Weil: «Le beau est la preuve expérimentale que l’incarnation est possible».
La marche est la solution pour pouvoir comprendre réellement un environnement
Pour ma part je n’ai pas le choix de marcher car je n’ai toujours pas de permis de conduire. L’idée de l’Équipée Liotard est d’offrir des séjours de randonnées muletières en France, après dix années aux portes du Tibet, à Shangri-La. Vercors orientale, Lus-la-Croix-Haute, vallées du Queyras… Nous naviguons et cabotons vers des paysages sauvages, secrets et exclusifs. Ainsi, on apprend à se réapproprier géographie, botanique et faune, mais surtout hommes et cultures locales. La marche est la solution pour pouvoir comprendre réellement un environnement, le «pays du réel» si cher à Victor Segalen. Dans ce festin de silence, on peut posséder le temps et se faire des provisions de beauté.
Sylvain Tesson ou Jean-Christophe Ruffin aujourd’hui, avant eux Arthur Rimbaud ou Jean Giono - qui écrivait: «Si tu n’arrives pas à penser, marche. Si tu penses trop, marche. Si tu penses mal, marche encore». Pourquoi tant d’auteurs se sont mis en chemin?
Comme Jésus, Bouddha ou Mahomet, tous les grands prophètes ont fait usage de la marche! Il est évident que la marche est indispensable pour faire apparaître la poésie, Rimbaud étant le maître en la matière. Il y a quelques jours, sous une chaleur harassante, dans mon hamac accroché à l’ombre de mûriers pluricentenaires, je terminais le dernier livre d’Antoine de Baecque, Ma forteresse. Journal du Vercors (Paulsen).
La marche est un cheminement entre pensée et mémoire
L’historien normalien s’est remis à la randonnée pour partir à travers les diversités horizontales du haut plateau, paysage familier qui a bercé sa jeunesse. Sa marche solitaire est une véritable quête avec l’au-delà. Il a su, à travers ce Vercors traversier, faire rejaillir l’histoire tragique et oubliée de la résistance du Haut Plateau. La marche est un cheminement entre pensée et mémoire. L’auteur, in situ, arrive à manier les fibres de l’âme humaine. Amis marcheurs, soyons les maquisards du genre humain. Rester, c’est survivre, marcher, c’est vivre!
Au fait, c'est quoi le 15 août?
La notion de «pont du 15 août» finit par supplanter le sens de la fête religieuse de l'Assomption qui est pourtant l'une des plus importantes des Églises catholiques et orthodoxes et qui demeure très honorée.
«Je lui ai dit que les bains quotidiens, ça n’allait plus être possible»: l’importance des petits gestes pour faire des économies d’énergie
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Le tribunal administratif de Paris suspend l'expulsion de l'imam Hassan Iquioussen
L'arrêté d'expulsion de l'homme de 57 ans était motivé par ses «propos haineux à l'égard de la France», selon Gérald Darmanin. Le ministre de l'Intérieur a annoncé faire appel de la décision.
L'Humanité
Les députés briseront-ils l’inflation ?
ActuPouvoir d’achat. Le projet de loi censé contrer la hausse des prix est examiné depuis lundi à l’Assemblée nationale. La majorité promet des « compromis », mais refuse de parler salaires et répète son credo : « Ni dette, ni impôt supplémentaires. »
Florent LE DULes députés face à l’urgence, celle d’une inflation qui n’en finit plus de grimper pour approcher les 6 % et des portefeuilles des Français qui se vident en conséquence. Des carburants à plus de 2 euros le litre, des produits de première consommation qui flambent (+ 17 % pour les pâtes en un an, 20 % pour les viandes surgelées, 13 % pour les plats préparés), des loyers qui ont augmenté de 3,6 % en un trimestre… Les hausses de prix se répandent dans la plupart des postes de dépenses des Français.
Quelle réponse apporter ? L’ensemble des forces politiques en ont fait un enjeu central de leurs campagnes électorales, avec des philosophies socio-économiques diverses qui s’opposent à nouveau cette semaine au Palais Bourbon.
Sourde aux appels incessants de la gauche à augmenter les salaires, la Macronie défend son « paquet pouvoir d’achat », examiné depuis lundi dans l’Hémicycle. Une série de mesures « qui ne visent qu’un seul objectif : protéger le pouvoir d’achat des Français (…) comme nous l’avons fait depuis deux ans face à des crises majeures », a assuré Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, en introduction des débats.
Les élus du parti présidentiel sont prévenus
Deux textes (un projet de loi et un projet de loi de finances rectificative) sont en jeu. Ils comprennent des mesures de justice maigres mais bienvenues comme la hausse de plusieurs prestations sociales (RSA, prime d’activité, APL, allocations familiales), l’augmentation des bourses étudiantes ou le dégel du point d’indice des fonctionnaires. Mais peu de mesures structurelles pour empêcher les prix de monter à nouveau et impacter réellement et durablement les ressources des Français.
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« À l’heure des pleins qui ne sont plus possibles pour tous, on a un gouvernement qui ne se saisit pas de l’occasion de répondre de manière vigoureuse et décisive aux besoins de la France modeste, qui prend la hausse des prix comme un uppercut », reproche Sébastien Jumel. Le député communiste dénonce une « volonté du gouvernement, presque idéologique, de faire l’impasse sur les salaires ». « À chaque fois qu’on a mis sur la table la question de l’augmentation des salaires, l’exécutif nous a répondu primes et chèques », fustige également le député PS Gérard Leseul, qui déplore d’autres manques importants concernant les prix des transports en commun et des loyers (avec seulement un plafonnement de l’augmentation des loyers à 3,5 %). En attestent les mesures phares de la majorité : un chèque alimentaire de 100 euros (auquel s’ajouteront 50 euros par enfant), la prolongation de la remise de 18 centimes sur le carburant, le bouclier tarifaire sur l’énergie ou le triplement de la prime Macron (défiscalisée et exonérée de cotisations sociales), « au bon vouloir des entreprises », a rappelé l’écologiste Sandrine Rousseau.
Renaissance envoie plusieurs signaux aux « républicains »
Des réponses largement insuffisantes, selon les députés de la Nupes, qui promettent de multiplier les amendements et leurs propres propositions lors de discussions parlementaires qui s’annoncent serrées, article par article, point par point. Car, la Macronie et sa majorité seulement relative ne pourront pas passer en force. Après le revers subi, la semaine dernière, avec une loi sanitaire amputée de la moitié de son texte par les votes des oppositions, les députés du parti présidentiel sont prévenus : ils devront écouter, et parlementer. « C’est l’esprit constructif, de compromis, qui nous anime », a avancé Bruno Le Maire, avant de dessiner « des lignes rouges : ni dette, ni impôt supplémentaires », et de préciser qu’il n’irait pas au-delà d’un budget établi à 20 milliards d’euros. « Avoir des idées, c’est bien, mais savoir les financer, c’est mieux », a ajouté Fadila Khattabi, présidente de la commission des Affaires sociales, qui portait son regard sur sa gauche et la Nupes qui proposent hausse des salaires, blocage des prix, hausse plus significative des retraites ou du point d’indice des fonctionnaires…
La majorité n’est donc pas prête à changer de logiciel économique malgré des inégalités sociales qui se creusent. Elle a cependant commencé à céder sur l’individualisation de l’Allocation adulte handicapé, refusée par la Macronie sous le précédent mandat. Un nouveau mode de calcul, qui ne prendrait plus en compte les revenus du conjoint, devrait être appliqué. La Nupes comme LR promettent de se battre à l’Assemblée pour que ce soit le cas dès cet été, et non à l’horizon 2023 comme le souhaite la Macronie. Pour le reste, « j’ai le sentiment qu’ils vont faire des concessions plutôt à la droite qu’à la gauche », s’inquiète Sébastien Jumel. En commission, les députés de Renaissance ont en effet envoyé plusieurs signaux à leurs homologues LR en votant plusieurs de leurs amendements. Comme la suppression des cotisations maladie pour les travailleurs indépendants. Des « gains de pouvoir d’achat », a avancé, lundi, Olivier Dussopt, ministre du Travail, qui ose même prétendre « garantir aux Français de mieux vivre de leur travail ». « Votre projet est dangereux car il donne un blanc-seing aux entreprises pour ne pas augmenter les salaires et ruine les comptes publics : l’intéressement, la prime défiscalisée, c’est moins d’argent pour l’État ; la baisse des cotisations, c’est moins d’argent pour la Sécu, a répondu l’insoumise Clémence Guetté. Résultat, on fait de l’austérité à tout-va dans les services publics. »
La Macronie a par ailleurs voté en commission la défiscalisation plus large des heures supplémentaires, avec une limite annuelle permettant de bénéficier d’une exonération d’impôt sur les revenus de 5 000 euros à 7 500 euros. De quoi s’assurer les voix des LR ? Ceux-ci se savent désirés et ont laissé entendre, ces derniers jours, qu’ils ne voteraient le texte que si leur proposition de bloquer le prix du carburant à 1,50 euro le litre était acceptée. Une mesure également défendue par la Nupes, mais refusée catégoriquement par Bruno Le Maire, selon qui « cela ferait exploser les dépenses publiques ». « Cet argument ne tient pas puisque, dans le même temps, il y a un refus obstiné du gouvernement de taxer les superprofits en mettant à contribution les grands mangeurs que sont Total, Engie et d’autres, ce qu’ont fait la plupart des autres pays européens », répond Sébastien Jumel. Sur le blocage des prix comme sur les surprofits, la majorité pourrait être mise en échec.
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200 000 postes à pourvoir. Saisonniers : les raisons d'une grande vacance
ActuAlors que l’été a commencé, 200 000 postes resteraient à pourvoir dans les hôtels, restaurants et activités touristiques. La faute à des salaires trop bas, des conditions de travail trop difficiles et à la réforme de l’assurance-chômage, qui poussent les travailleurs vers des emplois sédentaires.
Marie ToulgoatDans son restaurant de Samoëns (Haute-Savoie), Laurent (1) désespère. La saison estivale est sur le point de débuter, les premiers vacanciers devraient arriver d’ici quelques jours, et le personnel manque toujours à l’appel.
Avec un bar en plus de sa brasserie, il embauche habituellement 23 personnes, dont 17 saisonniers. Cette année, il démarre l’été presque bredouille : il lui manque toujours une poignée de salariés pour accueillir les touristes sereinement. « La clientèle est là, mais nous réfléchissons à fermer une journée par semaine car nous n’arrivons pas à embaucher. C’est un problème », souffle le restaurateur.
Victimes collatérales de la pandémie de Covid
Après une saison 2020 inexistante et une année 2021 marquée par l’incertitude sanitaire, l’été 2022 promet de ne ressembler à aucun autre pour les professionnels du tourisme, de l’hébergement et de la restauration. D’ores et déjà, de nombreux employeurs ont ouvert leur établissement avec un contingent de salariés limité.
Car, depuis l’arrivée du Covid, nombreux sont ceux à avoir enterré leur carrière de saisonnier et à s’être orientés vers un emploi sédentaire. « Ici, beaucoup de personnes ont changé de carrière. Les gens ont du mal à joindre les deux bouts, alors ils sont partis », explique Léo Genebrier, du comité CGT chômeurs et précaires d’Ardèche.
Inflation, quelles conséquences sur l’emploi ?Selon lui, la réforme de l’assurance-chômage est l’une des grandes responsables de cette grande démission des saisonniers, en réclamant aux demandeurs d’emploi l’équivalent de six mois de labeur au lieu de quatre. Conséquence : de nombreux habitués ont laissé tomber les saisons, persuadés de ne pas pouvoir travailler assez pour recharger des droits sans travail sédentaire.
Ces nouvelles règles, Céline Absil en a fait les frais. Guide touristique avant la pandémie et contrainte à l’inactivité pendant les confinements, elle n’a pas pu régénérer ses droits à l’assurance-chômage et a été radiée l’hiver dernier.
De nombreux employeurs on ouvert leur établissement avec un contingent de salariés limité.
Cet été, dans le sud de l’Ardèche, où elle réside à l’année, trouver un contrat de travail de six mois n’a pas été une tâche aisée. « Après avoir passé l’hiver sans revenus, je voulais vraiment trouver au moins six mois de travail pour recharger mes droits, mais la très grande majorité des contrats sont de trois mois environ. J’ai finalement trouvé un boulot de commis et de plonge pour six mois dans un bistrot, mais j’ai d’abord dû envoyer une quarantaine de CV », regrette-t-elle.
Elle aussi membre du collectif CGT chômeurs et précaires, elle se rend compte des effets néfastes de la réforme. À l’en croire, ceux qui n’ont pas décidé d’emprunter un nouveau chemin de carrière disparaissent tout bonnement des radars. « Comme ils savent qu’une saison ce n’est pas assez pour recharger des droits et qu’ils ne pourront plus toucher les allocations, ils ne prennent plus la peine de s’inscrire à Pôle emploi », explique-t-elle.
Mais le véritable nerf de la guerre, ce sont les salaires. L’inflation galopante aidant, les saisonniers ne semblent plus vouloir accepter des emplois si précaires, au traitement frisant le Smic et aux heures supplémentaires non payées, comme cela a été très largement la norme durant des années.
Face à cette demande générale d’une rémunération plus digne, certains employeurs ont sorti le chéquier. « À la sortie du Covid, je rémunérais un plongeur 1 500 euros net, aujourd’hui je propose 1 700 euros net, logement compris. Je ne peux pas faire plus, sinon il faudra répercuter sur les consommations », assure Laurent, restaurateur haut-savoyard.
Ras-le-bol généralisé
Pourtant, ces petits coups de pouce restent des initiatives personnelles de la part des employeurs. Au niveau de la branche hôtellerie et restauration, l’histoire est tout autre. En janvier, le patronat a concédé à l’issue de négociations des revalorisations de salaires de 16 % en moyenne. À y regarder de plus près, pourtant, la majorité des saisonniers ne sont pas gagnants. Les premiers niveaux de la grille n’ont eu le droit qu’à une augmentation d’environ 60 euros par mois, déjà aujourd’hui complètement absorbée par la hausse des prix.
L’Espagne consolide son économie en s’attaquant à la précaritéLes saisonniers qui ne travaillent pas dans la restauration, eux, officient pour la plupart sans la moindre revalorisation de leurs revenus. L’année dernière, Vincent en a fait l’expérience. Alors âgé de 20 ans et sans diplôme, il a trouvé un emploi dans une colonie de vacances en Ardèche. Un coup de cœur pour celui qui s’est découvert une passion pour l’animation, mais d’importants sacrifices en termes de rémunération et de conditions de travail. Pendant deux semaines, le jeune homme a travaillé de 7 heures du matin – avant le lever des petits vacanciers – jusqu’à tard dans la nuit, le temps que les longues réunions entre animateurs se terminent, une fois les enfants couchés.
Des journées pouvant atteindre parfois 20 heures pour un salaire de misère : 900 euros net pour les deux semaines. « Comme j’ai signé un contrat jeune et que je n’avais pas de diplôme, il n’y a aucune heure sur mon bulletin de salaire, alors que j’ai travaillé plus de 150 heures. Tout ça ne comptera donc ni pour le chômage, ni pour la retraite, ni pour la formation que j’essaye d’intégrer et qui demande qu’on puisse justifier de 200 heures de travail en animation », se désole Vincent. Cet été, loin des galères de la colonie, le jeune homme a trouvé un emploi dans un centre de loisirs. Le salaire est loin d’être mirobolant, mais la journée de travail se termine lorsque les parents viennent chercher leur progéniture le soir, pointe-t-il.
Je ne peux pas travailler dans le Sud si je n’ai nulle part où me loger. Pascal Marchand, saisonnier
Cet été, plus que jamais, les employeurs devront donc composer avec le ras-le-bol des salariés pour leur conditions de travail au rabais et proposer un accueil satisfaisant s’ils veulent réussir à embaucher. Céline Absil, elle, est tombée sur un patron prêt à faire l’effort.
Dans son bistrot ardéchois, il a constitué deux équipes, l’une pour le service du midi et l’autre pour le service du soir, supprimant ainsi les heures de coupure du milieu de la journée. « Mon employeur s’est rendu compte que c’était un gros frein et que ça épuisait les équipes. J’ai donc été embauchée pour des journées de 10 à 16 heures », explique-t-elle.
Économie. Taux d’emploi, sous le record se cache une inquiétante réalitéDans le Var, Pascal Marchand, saisonnier depuis vingt-cinq ans, a fait du logement fourni la condition sine qua non de son recrutement. « Je ne signe pas sinon. Je viens du nord de la France, je ne peux pas venir travailler dans le Sud si je n’ai nulle part où me loger », explique le second de cuisine.
Un secteur entier au pied du mur
Pour l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih), organisation patronale, c’est bien sur les logements qu’il faut insister pour renouer avec l’emploi saisonnier. Car si dans les campings et hôtels, les salariés peuvent être logés sur place gratuitement, ce n’est pas le cas dans la restauration, et beaucoup refusent de signer un contrat sans la garantie d’un habitat confortable. « On commence à voir de bonnes pratiques se mettre en place. À Carnac, un camping a été racheté par la mairie pour y loger les salariés, c’est une bonne chose. À Dunkerque, une chambre de commerce a été réhabilitée. Mais il faudrait une réforme globale du logement pour que cet aspect ne soit plus un frein à l’emploi », suggère Thierry Grégoire, président de l’Umih saisonniers.
Avec environ 200 000 postes de saisonniers qui pourraient ne pas être pourvus cet été, l’organisation patronale a d’ailleurs décidé de se tourner vers des candidats outre-Méditerranée. L’Umih envisage en effet de recruter de jeunes salariés tunisiens. Il n’est toutefois pas question de dumping social, assure Thierry Grégoire. « Ce sont des jeunes qualifiés qui souhaitent venir en France pour parfaire leur expérience, avec un contrat de travail de cinq mois au maximum. Ils ont vocation à retourner dans leur pays par la suite », explique-t-il.
Dans tous les cas, le secteur entier semble être au pied du mur. Pour mener à bien les saisons touristiques tout en se passant des rustines de dernière minute, les employeurs devront se retrousser les manches et enfin renouer avec l’attractivité de leurs métiers.
(1) Le prénom a été modifié.
Droit du travail. Un maximum de revendications
Si les emplois saisonniers ont leurs spécificités, le Code du travail ne leur réserve pas de dérogations. Ces postes ne concernent donc que les travaux appelés à se répéter chaque année à des dates à peu près fixes, du fait du rythme saisonnier ou de modes de vie. Exit les surcroîts d’activité et les secteurs non indexés au Code du travail. Les contrats saisonniers relèvent des CDD classiques.
Quel statut pour les saisonniers ?Mais le droit du travail ne règle pas toutes les difficultés. Voilà pourquoi la CGT, la CFDT et FO revendiquent le versement de la prime de précarité à chaque fin de CDD, afin d’éviter la précarité des travailleurs, ainsi que l’abrogation de la réforme de l’assurance-chômage qui impose de travailler au moins six mois pour ouvrir des droits. L’accès au logement, à la formation, la lutte contre le travail non déclaré et le droit à reconduction des contrats d’une année sur l’autre font aussi partie des demandes des organisations syndicales.
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Entre Macron et la gauche, deux conceptions du pouvoir d’achat
ActuAnalyse Élisabeth Borne a présenté le 6 juillet son paquet de mesures face à l’inflation. Des propositions avant tout destinées à ménager le patronat et le portefeuille des actionnaires, quand celles avancées à gauche visent à instaurer une autre répartition des richesses.
Diego ChauvetLes mesures adoptées en faveur du pouvoir d’achat par Emmanuel Macron lors de son précédent quinquennat étaient déjà dénoncées par l’opposition comme insuffisantes. L’inflation les a rendues encore plus dérisoires. Entre mai 2021 et mai 2022, les prix ont grimpé de 5,2 % en moyenne. Dans les mois à venir, l’addition sera encore plus salée pour des millions de ménages, alors que les salaires, dans le privé comme ceux des fonctionnaires, stagnent depuis des années. La flambée des prix de l’énergie a particulièrement entamé le pouvoir d’achat des Français, dès 2021, et encore davantage depuis la guerre en Ukraine. En conséquence, au sommet de l’État, c’est le branle-bas de combat pour tenter d’éteindre l’incendie social qui menace.
Ce que contient la loi « pour la protection du pouvoir d’achat » du gouvernement BorneLa Macronie brandit chèques et boucliers
En difficulté depuis la perte de leur majorité absolue à l’Assemblée nationale, Emmanuel Macron et Élisabeth Borne ont présenté une série de mesures, le 6 juillet en Conseil des ministres, en vue d’une adoption rapide. Sans préjuger de la bataille parlementaire découlant de la nouvelle donne politique des législatives, il semble déjà évident que le président fait appel aux mêmes méthodes que celles utilisées lors de la flambée des prix des carburants ou, quelques années plus tôt, pour calmer les gilets jaunes. En premier lieu, les « chèques », les « remises », et divers « boucliers ». La remise de 18 centimes à la pompe devrait être prolongée jusqu’à fin août, ce qui coûterait aux finances publiques 2 milliards d’euros. Le « bouclier tarifaire » en vigueur pour le prix du gaz depuis l’automne connaîtrait une prolongation jusqu’à la fin de l’année. Côté chèque, ce sont 9 millions de foyers, selon le gouvernement, qui devraient percevoir 100 euros de « chèque alimentation », augmentés de 50 euros par enfant à charge. Il y a aussi quelques nouvelles variantes.
Quelques pirouettes verbales
D’abord, un « bouclier » pour les locataires : les loyers ne pourraient pas augmenter de plus de 3,5 % pendant un an, tandis que les APL seraient revalorisées du même taux, après une baisse de 10 % depuis 2017. 3,5 %, c’est aussi ce que toucheront en plus les fonctionnaires après de longues années de gel de leur indice. Compte tenu du niveau de l’inflation, ce n’est même pas une remise à niveau. Pour faire face aux critiques sur son ménagement du patronat et des actionnaires, le gouvernement tente quelques pirouettes verbales. Ainsi, le ministre des Transports, Clément Beaune, a indiqué que l’exécutif comptait « demander un effort aux pétroliers pour faire baisser les prix à la pompe ». Par ailleurs, le ministre du Travail, Olivier Dussopt, a annoncé réunir dans la semaine un comité de suivi des négociations salariales avec les partenaires sociaux. Pour autant, hors de question selon lui de toucher au Smic et de le porter à 1 500 euros net comme le propose la Nupes. Cette mesure phare du programme de la gauche, qu’il qualifie de « démagogique », mettrait « à mal la compétitivité des entreprises, et donc l’accès à l’emploi », ose-t-il. Essayer d’éteindre l’incendie donc, tout en préservant les bénéfices des entreprises.
Un gouvernement pour servir le capitalPorter le smic à 1 500 euros
C’est justement la différence fondamentale entre les objectifs de la majorité (et de la droite qui défend les mêmes positions) et les ambitions de la gauche. Le projet de loi gouvernemental sera vite absorbé par une inflation qui n’est pas près de ralentir, d’autant moins que l’exécutif refuse de s’attaquer à ses causes, en premier lieu la spéculation. Ce que fait en revanche la gauche. Plutôt que de distribuer des chèques de 100 euros de temps en temps, la Nupes entend augmenter le Smic et engager des négociations salariales pour les autres salaires. Dès fin mai, la coalition avait présenté son plan d’urgence et en expliquait le sens. « L’idée centrale, avait alors expliqué Jean-Luc Mélenchon, c’est de faire payer l’inflation aux profits plutôt qu’aux salaires, et d’éviter la contamination de l’inflation d’un secteur à l’autre. » Pour cela, la gauche propose l’arme du blocage des prix. Avec une telle mesure, appliquée par exemple aux carburants et aux produits de première nécessité, plus besoin d’aller solliciter la bonne volonté des pétroliers comme tente de le faire Clément Beaune. Ils se retrouvent d’office mis à contribution, tandis que les spéculations qui font grimper les prix du gaz depuis bien avant la guerre en Ukraine se trouveraient enrayées.
La Nupes veut soigner le « pouvoir de vivre »Les sénateurs communistes demandent un mission d'information sur l'inflation
Car c’est un autre angle mort du projet de loi d’Élisabeth Borne : pourquoi les prix s’envolent-ils à cette allure ? Certes, la crise sanitaire puis la remise en route de la machine économique mondiale ont pu jouer, de même que la guerre en Ukraine et les sanctions décidées par les pays occidentaux contre la Russie. Sauf que la spéculation joue, à l’évidence, également de ces événements exceptionnels. Les sénateurs communistes ont demandé la création « en urgence » d’une mission d’information de la commission des Affaires économiques du Sénat afin notamment, comme le précise la présidente du groupe, Éliane Assassi, d’examiner les origines de l’inflation « et son éventuel lien avec l’anticipation et la spéculation ». Cette mission « flash » pourrait ainsi amener les parlementaires à amender le « paquet pouvoir d’achat » d’Élisabeth Borne avant qu’il ne soit voté. De leur côté, les députés insoumis ont aussi demandé la création d’une commission d’enquête sur « les causes de l’inflation ».
« On ne relèvera pas la France avec des Français mal payés »
Le député communiste Fabien Roussel a pour sa part déposé un projet de loi visant à baisser de 35 centimes les prix à la pompe : le financement serait assuré par une taxe sur les dividendes des pétroliers. Pour les autres mesures, plutôt qu’un « bouclier », la gauche propose également un véritable encadrement des loyers, fustigé par l'ancienne ministre Amélie de Montchalin. Quant aux fonctionnaires, le dégel proposé par la gauche se montait à 10 %, c’est-à-dire au-delà de l’inflation. « On ne relèvera pas la France avec des Français mal payés », avait justifié le communiste Ian Brossat lors de la présentation du plan d’urgence de la Nupes. Macron essaie de maîtriser une crise en sauvant les dividendes de ceux qui s’en nourrissent, quand la gauche propose de relancer l’économie en changeant la répartition des richesses.
Salaires et pouvoir d'achatNupesEmmanuel Macron L'Humanité
La loi pouvoir d’achat fait la misère aux salaires
ActuDans sa loi présentée jeudi, Élisabeth Borne réussit l’exploit de ne rien proposer pour augmenter les rémunérations. Il suffirait pourtant de pas grand-chose, estiment la Nupes comme les syndicats.
Stéphane GuérardIls sont les marathoniens des négociations salariales. Depuis février et mardi prochain encore, les salariés de l’énergie enchaînent les journées de mobilisation à l’appel de la CGT pour que leur salaire national de base reprenne les 15 % perdus en dix ans sur l’inflation. Avant eux, les travailleurs des plateformes aéroportuaires de Roissy et Orly, ceux des services à la personne, de l’aéronautique, de la SNCF, de l’agroalimentaire se sont battus ces derniers jours contre des salaires dévalués. Dans la voiture qui le menait, jeudi après-midi? au ministère du Travail pour une première rencontre des « partenaires sociaux » avec le ministre Olivier Dussopt, Boris Plazzi, secrétaire confédéral CGT, faisait les comptes : « Depuis le printemps 2021, le nombre de conflits salariaux n’a jamais diminué. Les travailleurs voient bien qu’en se mobilisant, ils parviennent à obtenir des augmentations. Il n’y a finalement plus qu’au gouvernement que ça bloque. »
De fait, Élisabeth Borne n’a pas pipé mot sur les salaires dans son discours de politique générale, mercredi. Même impasse jeudi, à l’heure de la présentation au Conseil des ministres du projet de loi sur le pouvoir d’achat, mis à part le rappel du rattrapage partiel du gel du point d’indice des fonctionnaires (+ 3,5 % au 1er juillet, pour un coût de 7,5 milliards d’euros). « J’invite les entreprises qui le peuvent financièrement à augmenter les salaires ou à mobiliser ces primes de pouvoir d’achat », s’est contentée d’appeler la première ministre sur TF1, qui renvoie vers des dispositifs défiscalisés favorables aux employeurs : prime Pepa/Macron jusqu’à 6 000 euros en une fois et sur un an ; intéressement ouvert aux PME de moins de 50 salariés.
« Ça fait cinq ans qu’ils (les gouvernements) demandent aux entreprises privées : “Il faudrait faire des efforts”, “Faites quelque chose”, etc. », a réagi Fabien Roussel sur France Info, soulignant qu’il y a « 120 filières professionnelles, 120 branches sur 170 dont le salaire minimum est inférieur au Smic. Les salariés sont obligés de se mettre en grève pour obtenir quelques augmentations dérisoires ». Pour le député PCF, seule « une conférence sociale des salaires (peut) mettre à l’ordre du jour une augmentation générale des salaires ». Partageant la même exaspération, François Ruffin (FI) complète la proposition : « Ce n’est pas des bons d’achat ou des primes qu’il faut aux Français. Je suis favorable à une indexation des salaires sur l’inflation. Quand l’inflation est de 5 %, le Smic et le reste des salaires doivent monter de 5 %. »
Chez les syndicats aussi, qui se réuniront tous lundi (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFDT, Unsa, FSU, Solidaires et organisations de jeunesse) sur le thème du pouvoir d’achat, l’idée gagne du terrain d’instaurer des mécanismes contraignants afin de voir les salaires suivre le coût de la vie. Question d’expérience. Selon le cabinet People Base CBM, les directions d’entreprise ont délaissé la politique d’augmentation générale (37 % favorables en 2017 ; 31 % en 2019), lors des négociations annuelles d’entreprise, pour se concentrer sur les revalorisations individuelles, censées prendre mieux en compte le « mérite ». Si l’augmentation des prix est en train de changer un peu ces mœurs managériales, le compte n’y est pas. En 2020, seuls 54,9 % des salariés ont profité d’une telle impulsion collective, souvent obtenue par la mobilisation et l’instauration d’un rapport de forces.
« Si ça n’avance pas, c’est le peuple qu’il va falloir faire entrer à l’Assemblée »
Les négociations dans les branches professionnelles devraient fournir un autre levier d’intervention aux syndicats. Élisabeth Borne les renvoie d’ailleurs vers ce niveau. Sa loi pouvoir d’achat prévoit qu’un secteur pris en flagrant délit de ne pas signer suffisamment d’accords ou d’avenants pourrait être fusionné avec un autre que l’on imagine mieux-disant. De prime abord, c’est intéressant. Selon un décompte de la CFDT, seuls 20 % des syndicats patronaux de branche ont, en effet, signé un accord récent prévoyant une clause de revoyure en cas de poursuite de l’envolée des prix. « Cette obligation de fusion n’est pas vraiment une contrainte. Entre le moment où on attaquerait ce rapprochement et celui où il entrerait en vigueur, il se passerait des mois. Les salariés, eux, ont besoin d’augmentation tout de suite, répond Boris Plazzi . Depuis plusieurs années, le ministère du Travail procède à ce genre de fusion. Ça n’empêche pas les conventions collectives d’afficher des minima de salaires en dessous du Smic. Certaines organisations patronales s’en servent même pour aligner toutes les rémunérations sur celles de la branche la moins-disante. »
Pour le syndicaliste de la CGT, une autre disposition légale serait plus efficace : « On a proposé à Jean Castex d’introduire un mécanisme qui augmente l’ensemble des niveaux de salaires des conventions collectives dès lors que le Smic est réévalué. Cela aurait pu résoudre bien des soucis, surtout avec un Smic à 2 000 euros. On n’a jamais eu de réponse. »
Laurent Berger imagine une autre contrainte. « Il faudrait donner trois mois aux branches pour se conformer (à l’inflation), faute de quoi les aides publiques sur les bas salaires seraient suspendues. Cette conditionnalité s’appliquerait aux allégements de cotisations jusqu’à 1,6 fois le Smic », relève le leader de la CFDT dans Libération. Les aides publiques encaissées par les entreprises pourraient effectivement constituer un autre levier. Car, comme le notait récemment l’économiste Benjamin Bürbaumer, l’État donne plus en « transferts aux entreprises » qu’il n’en reçoit en recettes via l’impôt sur les sociétés. Or, la loi pouvoir d’achat ajoute une nouvelle ristourne patronale : 8 milliards d’euros de moins avec la fin de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises dès 2023. Un nouveau cadeau sans garantie ni contrepartie sur l’emploi et les salaires.
« Si ça n’avance pas, c’est le peuple qu’il va falloir faire entrer à l’Assemblée nationale et on sera mobilisés pour dire ce qu’on veut », présage Fabien Roussel pour la rentrée. Les appels à mobilisations pointent déjà une « grande marche contre la vie chère » proposée par Jean-Luc Mélenchon et une mobilisation interprofessionnelle appelée par la CGT et Solidaires le 29 septembre.
Salaires et pouvoir d'achatÉlisabeth Borne Le Figaro
Ligue 1 : à 10 contre 10, Lyon s'offre Ajaccio en ouverture de la saison
Les Gones ont disposé du promu corse ce vendredi (2-1), au Groupama Stadium, lors d'un match marqué par deux expulsions, une de chaque côté.
Lyon-Ajaccio : 2-1Lyon : Tetê (12e), Lacazette (22e, sp)Ajaccio : Mangani (sp)
La victoire pour l'OL. Avec des buts signés Tetê et Alexandre Lacazette (sur penalty), les joueurs de Peter Bosz ont disposé de l'AC Ajaccio (2-1) ce vendredi, lors du premier match de la saison 2022-23 de Ligue 1. Les promus corses ont réduit l'écart par Thomas Mangani (sur penalty), dans cette rencontre qui s'est achevée à dix contre dix, Anthony Lopes et Romain Hamouma ayant, tour à tour, vu rouge.
Devant son public, l'Olympique Lyonnais démarre très fort et ouvre le score dès la 14e minute sur une frappe de Tetê après une remise de Lacazette. Le «Général» a ensuite signé son retour d'une belle manière au Groupama Stadium en transformant un penalty obtenu par Tetê (21e), pour faire le break (2-0). Dans la foulée, Anthony Lopes, coupable d'une sortie aérienne mal maîtrisée sur El Idrissy, a été expulsé et ainsi offert un penalty aux Ajacciens. C'est l'ancien Angevin Thomas Mangani qui s'est chargé de réduire le score en prenant Remy Riou à contre-pied (2-1, 30e). Juste avant la mi-temps, l'ancien stéphanois Romain Hamouma, déjà averti pour un accrochage avec Lacazette, a reçu un second carton jaune pour un coude au visage de Lucas Paqueta et a lui aussi été expulsé (48e).
L'OL gère après le repos
Les promus corses sont revenus avec de bonnes intentions pour débuter la seconde période et ont même pris le dessus sur les Gones jusqu'à l'heure de jeu... sans parvenir à égaliser. L'évènement de la seconde période a surtout été l'entrée de Corentin Tolisso pour son retour au Groupama Stadium, sous l'ovation du public, pour remplacer Lucas Paqueta. Puis les joueurs de l'OL ont géré leur avance pour s'imposer sur leur pelouse et engranger leurs trois premiers points de la saison (2-1 score final). À noter que qu'à la fin du match, les Lyonnais comptaient 7 joueurs sur 10 formés au club (Lacazette, Tolisso, Barcola, Gusto, Cherki, Lukeba, Riou).
À suivre, samedi, un duel alléchant entre Strasbourg et Monaco (17h), avant l'entrée en lice des champions parisiens sur le terrain de Clermont (21h). Ce sera sans Kylian Mbappé, touché aux adducteurs.
Trophée des champions : comme l'an dernier, Hakimi sifflé à Tel Aviv
L'international marocain du Paris Saint-Germain a été conspué par le public israélien dimanche soir.
«Tu défends maintenant ?» : quand Kombouaré chambre Neymar en plein Trophée des champions
Le coach nantais s'est permis une petite pique amicale envers l'attaquant brésilien du PSG ce dimanche, lors du Trophée des champions.
Pour Pochettino, la Ligue des champions est «un échec de 50 ans» au PSG et «pas d'une seule saison»
L'ancien entraîneur du Paris Saint-Germain est sorti de son silence dans une interview accordée à un site sud-américain.
L'Humanité
L’improvisation, fulgurance
Nos recommandations culturellesJazz in Marciac Rhoda Scott et son Lady All Stars, Herbie Hancock, Avishai Cohen, Ibrahim Maalouf et une pléiade d’artistes ont donné libre cours à l’impromptu, pour le meilleur et pour le swing.
Fara C.Marciac (Gers), envoyée spéciale.
Ibrahim Maalouf, auteur du captivant livre Petite philosophie de l’improvisation (1), a surpris l’auditoire marciacais avec sa création singulière, voyageuse, honorant Henri Salvador. Lors de cette vivifiante 44e édition du festival gersois (2), l’improvisation, dont le trompettiste et compositeur franco-libanais analyse judicieusement les vertus dans son ouvrage, est une fleur que butine avec passion la quasi-totalité des 200 artistes programmés. Et ce, qu’ils et elles se produisent sous le chapiteau de 6 000 places, dans la splendide salle l’Astrada, au festival Bis (entrée libre, sur la place centrale), aux terrasses des bistrots ou dans les rues. Tous les après-midi, des dizaines de mélomanes savourent (gratuitement) les explorations de Pascal Neveu sur un piano installé au pied de l’église. Quand Herbie Hancock présente ses quatre complices et dit au public que celui-ci est le sixième membre du groupe, c’est une façon de lui exprimer que sa qualité d’écoute interagit avec la musique et participe d’une certaine manière au processus d’improvisation. À 82 ans, il offre, avec ses émérites camarades, deux heures de nirvana musical au cours duquel l’inopiné surgit pour le meilleur et pour le swing, comme dans Come Running to Me. Avec autant de jubilation que jadis, Herbie chante cette fameuse composition de son cru, qu’il a enregistrée en utilisant un vocodeur en 1978 – soit bien des années avant que le hip-hop généralise cette technique, au départ controversée.
« Dans la société, celle ou celui qui porte une différence enrichit le vivre-ensemble »
Fulgurante efflorescence de l’improvisation, également, aux concerts respectifs du pianiste Christian Sands, du contrebassiste Avishai Cohen (son bouleversant piano-voix et le solo ahurissant de sa batteuse de 22 ans, Roni Kaspi), du prodigieux sextet franco-américain d’Émile Parisien… Les organisateurs de Jazz in Marciac ont eux-mêmes remarquablement improvisé lorsqu’ils ont appris l’annulation de Gregory Porter quelques heures avant l’ouverture des portes. Ils ont alors annoncé que, pour ne pénaliser ni le public ni les musiciens de PianoForte (prévu en première partie), la soirée était en accès libre pour tout le monde. La fine fleur des claviers formant PianoForte (Baptiste Trotignon, Éric Legnini, Pierre de Bethmann et Bojan Z) a effeuillé les pétales de l’impromptu avec autant de virtuosité que de raffinement, entre ode à la lenteur et hymne à la vitalité.
Il importe d’applaudir, en outre, Rhoda Scott et son Lady All Stars aux envolées ébouriffantes. Coup de chapeau à JAC, fanzine quotidien éphémère (le temps du festival), et en particulier à Clément Rossi pour la pertinence de ses comptes rendus musicaux et de sa critique sociale. Ce chroniqueur bénévole met en lumière l’art et le propos de la légendaire organiste, qui, avec son exceptionnel invité masculin David Linx, adresse « un joli pied de nez au patriarcat toujours à l’œuvre dans le monde de la musique, inversion des valeurs, écrit Clément. Facétie d’une aïeule à l’énergie toujours juvénile ».
« L’improvisation, c’est d’abord une démarche qui, bien au-delà de la musique, est profitable pour notre vie, ainsi que pour l’ensemble de la société, nous explique Ibrahim Maalouf, peu avant de monter sur scène pour son hommage à Henri Salvador. Car improviser, c’est être à l’écoute des autres, de leurs différences. En musique, c’est nourrir son jeu de leurs spécificités. Dans la société, celle ou celui qui porte une différence enrichit le vivre-ensemble. Improviser, c’est surmonter ses peurs, son manque de confiance en soi. Alors que prévaut l’injonction à ne pas se tromper, il est essentiel de réaliser que commettre une erreur et en comprendre le mécanisme, c’est une source de progrès. Dans le monde actuel extrêmement divisé, on a plus que jamais besoin de puiser aux ressources libératrices de l’improvisation. »
Le 28 juillet, ne craignant pas d’aller à l’encontre des attentes de ses fans, le célèbre artiste et pédagogue a revisité, de son incomparable sceau, le répertoire popularisé par Henri Salvador. Stimulé par le grisant Amazing Keystone Big Band, il a convié, selon les titres, quatre « special guests » au chant, David Linx, Kimberose, Sofia Essaïdi et Féfé (ex-Saïan Supa Crew). La diversité des styles, des expertises et des sensibilités ainsi rassemblés a engendré une vaste palette sonore et émotionnelle. Et a dessiné un monde arc-en-ciel tel qu’on en rêve.
jazz in marciacibrahim maaloufjazzMusique Le Figaro
Douleur intense, partenaires impossibles à oublier… 10 ou 20 ans après, ces ruptures dont certains ne se remettent pas
ENQUÊTE - La séparation amoureuse est un deuil dont il faut respecter les étapes pour s'en remettre : l'accepter, faire sienne la colère, la dépasser. Mais certains ne cicatrisent jamais totalement de ces déceptions sentimentales.
«Douleur intense, partenaires impossibles à oublier… 10 ou 20 ans après, ces ruptures dont certains ne se remettent pas» fait partie des articles préférés des abonnés du Figaro. Nous vous proposons de le découvrir ou de le relire.
C'était il y a 10 ans, lors d'une soirée printanière d'avril 2012. Myriam et son mari s'apprêtaient pour une soirée en amoureux. « Ma mère, qui vivait dans le studio mitoyen, gardait notre fils, se souvient l'informaticienne de 47 ans. On avait une vie de rêve, on sortait quand on voulait grâce à ce baby-sitting à domicile et aux moyens financiers dus à une récente promotion de mon mari ». Mais quand Myriam sort de son dressing, elle découvre son conjoint depuis huit ans fébrile, une bouteille de whisky à moitié vide devant lui. « Il explose, dit qu'il ne peut plus rester prisonnier d'une mascarade, qu'il ne m'aime plus, qu'il ne veut plus de cette vie et part en claquant la porte. »
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Pendant une semaine, leur appartement résonne d'un silence assourdissant. Son mari disparaît, ne répond à aucun appel ni sms. Myriam et leur fils sont désemparés. « Comme si ce traumatisme de la rupture ne suffisait pas, mon ex s'est ensuite transformé : il ne voulait pas endosser le mauvais rôle et cherchait à tout prix à me faire passer pour une mauvaise mère », raconte-t-elle. Quand elle part à Nice chez des amis avec son fils pour se ressourcer, il porte plainte pour enlèvement d'enfant. Quand elle fait changer les serrures de leur appartement pour qu'il cesse d'aller et venir à toute heure, il attaque la porte à grands coups de pieds.
J'ai perdu toute confiance dans mon radar interne, mon jugement
Aujourd'hui, elle a refait sa vie. « Mais je ne suis pas amoureuse. Pour dire je t'aime, il faut faire confiance et se faire confiance. Moi, j'ai perdu toute confiance dans mon radar interne, mon jugement », confie-t-elle. Certaines ruptures laissent leurs cicatrices, même invisibles, et s'inscrivent dans les corps et les esprits. Dix ans plus tard, des questions obsèdent encore Myriam. Elle sait qu'elle ne pourra pas avancer tant qu'elle n'y aura pas répondu.
Une trace laissée, plus ou moins tangible
« Les conséquences d'une séparation dépendent, notamment, de l'intensité de la relation, commente Clémence Broucke, psychologue. Une séparation se vit comme un deuil, avec les mêmes étapes. Certaines personnes vont mobiliser leur capacité à se réinvestir, leur résilience, et la rupture laissera une trace plus ou moins tangible, mais sans forcément les handicaper. D'autres ne s'en remettent jamais totalement. Si la séparation est subie, comme pour Myriam, il y a forcément une baisse d'estime de soi, une dévalorisation. La personne doute, se remet en question, et peut alors mettre en place des mécanismes de défense pour ne pas se réinvestir et souffrir autant. »
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Sophie a le même âge que Myriam. Elles ne se connaissent pas, mais ont en commun d'être prisonnière de leur rupture. « C'est pourtant moi qui ai quitté Marc, il y a vingt ans déjà, précise Sophie. Je suis partie car je n'éprouvais plus de sentiments, nous étions devenus les meilleurs amis du monde, mais plus de désir, plus de passion ». Le problème depuis, c'est qu'aucun des hommes rencontrés n'est Marc. « À la fin, le constat est toujours le même : pas assorti, pas en phase. Je pense que je l'ai rencontré trop tôt, j'avais 20 ans à peine. Peut-être que si nous avions été plus âgés, on aurait su ne pas laisser l'érosion saper les sentiments. »
L'ombre de l'amour déçu
Tor Wager, directeur du laboratoire de neurosciences cognitives et affectives de l'université de Dartmouth, aux États-Unis, a scruté le cerveau des amoureux au moment de la séparation. Ses recherches ont prouvé que la rupture amoureuse provoque les mêmes effets qu'un sevrage brutal chez un toxicomane. Une douleur intense, presque physique. « Nous avons montré que, même si les zones du cerveau réagissant à la souffrance physique et à la rupture sentimentale sont distinctes, la façon dont elles activent la douleur est similaire », décrit-il. En clair, la souffrance sentimentale est à comprendre au sens littéral. Et comme pour toute autre blessure, le rétablissement demande du temps, de la patience.
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L'ombre de cet amour déçu planera toujours au-dessus de certains, et sera comparable à un fruit défendu. Cinq ans après s'être séparée de Franck, Diane s'est bâtie une famille. Elle a épousé un autre homme, qu'elle aime. « J'ai refait ma vie, mais Franck restera toujours dans un coin de ma tête », assure-t-elle. Après des mois sans croiser son ex, il lui suffit de le rencontrer au détour d'une soirée pour que, le temps d'une seconde, l'idée qu'elle se trouve peut-être là face à l'homme de sa vie, l'ébranle.
Aussitôt pourtant, sa raison lui souffle l'inverse. Leurs aspirations différaient trop et surtout, son mari surpasse son ex, en tout point. « J'ai accepté que Franck et notre rupture restent un morceau de moi et pas seulement de mon passé. Nous sommes la somme de nos expériences vécues », lance-t-elle. Son cœur brisé il y a cinq ans, Diane assure en avoir recollé les morceaux. « Un peu comme avec un Kintsugi, vous connaissez ?, interroge-t-elle. C'est une technique japonaise de réparation de porcelaines qui consiste à sublimer les fêlures avec de la poudre d'or, plutôt qu'à les masquer. »
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Au fait, c'est quoi le 15 août?
La notion de «pont du 15 août» finit par supplanter le sens de la fête religieuse de l'Assomption qui est pourtant l'une des plus importantes des Églises catholiques et orthodoxes et qui demeure très honorée.
Le tribunal administratif de Paris suspend l'expulsion de l'imam Hassan Iquioussen
L'arrêté d'expulsion de l'homme de 57 ans était motivé par ses «propos haineux à l'égard de la France», selon Gérald Darmanin. Le ministre de l'Intérieur a annoncé faire appel de la décision.
Validée par la CEDH, l'expulsion de l'imam Hassan Iquioussen devant la justice française
L'imam, dont Gérald Darmanin a réclamé l'expulsion, est accusé par les autorités françaises d'avoir lancé des appels à la haine et à la violence visant notamment la communauté juive.
Le Figaro
La météo du week-end : la chaleur maintenue, des orages en montagne
Le FigaroLes conditions météo s'annoncent toujours chaudes au Sud tandis que le Nord est rafraîchi par un vent venant des îles Britanniques. Des orages seront attendus en montagne.
Pour ce premier week-end d'août, le temps reste chaud dans l'intégralité de la France, modéré au Nord et lourd au Sud, selon La Chaîne Météo* . Les risques orageux seront très élevés en montagne, souvent accompagnés d'averses. Les températures seront atténuées par un vent Nord-Est, à l'exception d'un tiers sud qui attendra parfois les 37°C.
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La météo dans votre région
Samedi, le temps sera estival avec des chaleurs plus raisonnables. Dans le nord-ouest du pays, le ciel sera tantôt nuageux tantôt ensoleillé au gré de la journée avec un risque de pluie en Alsace. Dans l'après-midi, il fera toujours beau dans la moitié nord-ouest du pays avec parfois des rafales atteignant les 40 et 50 km/h. Dans les Pyrénées, le Jura et les Alpes, des averses orageuses atteindront les reliefs avec une atmosphère lourde. Sur toutes les régions centrales, l'air sera certainement frais au lever du jour avant d'atteindre les 28 et 30°C dans la journée. Dans le Sud-Est, le seuil de la canicule sera proche tout le long de la journée.
Dimanche, le temps sera toujours très ensoleillé dans l'Ouest et le Nord avec ce même vent Nord-Est. Il atténuera les fortes chaleurs, notamment dans la nuit. Dans le Sud, les reliefs verront des orages aux évolutions diurnes, qui pourront être particulièrement forts dans les Pyrénées. Dans l'arrière-pays méditerranéen, les températures atteindront localement 35 à 37°C avec un ressenti lourd.
*La Chaîne Météo est une propriété du groupe Figaro.
Météo : le mois d'août commence par une nouvelle vague de chaleur
Alors que le mois de juillet a été marqué par une importante sécheresse, le soleil et les chaudes températures seront encore au rendez-vous pour la deuxième partie de l'été.
La météo du jeudi 4 août : les deux tiers du pays en alerte canicule
Les conditions météo atteignent un pic d'intensité dans l'est de la France. Les fortes chaleurs allant jusqu'à 39°C s'installeront durablement, toujours en épargnant les régions près de la Manche.
L'Europe suffoque sous la chaleur
La sécheresse est chaque jour plus marquée à travers l'Europe, jusqu'aux Pays-Bas qui ont décrété officiellement une «pénurie d'eau» alors que la France et l'Espagne affrontent une nouvelle vague de chaleur.
Le Figaro
Cancer du poumon : quels sont les signes d'alerte ?
Cécile ThibertNOS CONSEILS SANTÉ - Ce cancer se développe généralement en toute discrétion, en particulier chez les fumeurs. Plus il est pris tôt, meilleur est le pronostic. D'où l'intérêt d'être attentif à certains symptômes.
«Cancer du poumon : quels sont les signes d'alerte ?» fait partie des articles préférés des abonnés du Figaro. Nous vous proposons de le découvrir ou de le relire.
C'est un diagnostic qui, quand il est posé, fait l'effet d'une bombe. De tous les cancers, le cancer du poumon est sans doute l'un des plus redouté. Ce cancer, qui concerne environ 45.000 nouvelles personnes chaque année en France, est réputé pour être particulièrement difficile à soigner. Connu pour son mauvais pronostic (20% de survie à 5 ans), il a la réputation d'être difficile à soigner… Du moins, quand il est pris en charge tardivement. Car une intervention à un stade précoce peut complètement changer la donne. D'où l'intérêt d'être attentif au moindre signe évocateur de cette maladie, surtout si l'on a beaucoup fumé.
«Environ 70 à 80% des patients dont le cancer du poumon a été pris au stade 1 sont encore en vie cinq ans plus tard. Si le cancer est pris au stade 4, les chances de survie à 5 ans sont inférieures à 10%», rapporte le Dr David Planchard, oncologue thoracique à l'Institut Gustave Roussy à Villejuif (Val-de-Marne). Pour rappel, les tumeurs sont classées en différents stades en fonction de la taille de la tumeur, de l'atteinte des ganglions lymphatiques et enfin de la présence de métastases. Le stade 4, le plus grave, signifie que le cancer a métastasé, c'est-à-dire qu'il a diffusé dans le poumon ou dans d'autres parties du corps. Environ la moitié des cancers diagnostiqués chaque année en France sont déjà à ce stade.
Pendant très longtemps, le cancer du poumon ne pouvait pas vraiment se guérir. Qu'on le diagnostique tôt ou tard, ça n'avait pas d'importance.
«Pendant très longtemps, le cancer du poumon ne pouvait pas vraiment se guérir. Qu'on le diagnostique tôt ou tard, ça n'avait pas d'importance», se rappelle le Pr Pierre-Jean Souquet, pneumo-cancérologue au Centre hospitalier Lyon sud .«Maintenant que nous disposons de traitements efficaces tels que les thérapies ciblées et l'immunothérapie, le pronostic a complètement changé. Plus il est diagnostiqué tôt, mieux ce cancer se guérit.»
Savoir identifier les symptômes
Alors comment l'intercepter le plus tôt possible ? «Les symptômes se retrouvent surtout sur le plan thoracique, avec une gêne respiratoire, des douleurs, des épisodes anormaux de toux, voire la présence de sang dans les crachats», expose le Dr Planchard. En pratique, tous ces symptômes ne se déclenchent en même temps. Leur survenue va d'ailleurs entièrement dépendre de la localisation de la tumeur. «Si elle est centrale, au niveau des grosses bronches, elle va boucher une partie du poumon. L'air va moins passer ce qui va réduire la quantité d'oxygène dans le sang et ainsi entraîner une gêne respiratoire», explique le spécialiste.
En revanche, une tumeur située dans une zone aussi centrale n'entraînera souvent pas de douleur. «Plus la tumeur est périphérique, plus elle risque d'être au contact de la plèvre et de la paroi thoracique, et donc de provoquer des douleurs», détaille le Dr Planchard. Pour rappel, la plèvre est une membrane très mince qui enveloppe chacun des poumons. Contrairement aux poumons (qui sont très peu innervés), la plèvre est très riche en fibres nerveuses. Or ce sont les fibres nerveuses qui sont à l'origine de la douleur. «Vous pouvez avoir une tumeur de la taille d'un pamplemousse qui croît progressivement en plein poumon et ne rien sentir», souligne l'oncologue. «En revanche, dès qu'elle touche un nerf, il va y avoir des douleurs anormales.»
Vous pouvez avoir une tumeur de la taille d'un pamplemousse qui croît en plein poumon et ne rien sentir. En revanche, dès qu'elle touche un nerf, il va y avoir des douleurs anormales.
Quant à la présence de sang, elle n'est pas forcément inquiétante, mais elle peut parfois constituer un signal d'alerte sérieux. «Ça peut être totalement bénin, être dû à un petit vaisseau qui claque au niveau de la gorge ou du nez ou à une infection», rassure le Dr Planchard. «Ce qui est inquiétant, c'est la répétition. Si par exemple tous les matins au réveil vous crachez un petit filet de sang, il faut consulter». Comment expliquer ce phénomène ? «En se développant, la tumeur peut éroder des vaisseaux sanguins jusqu'à les percer. Ceux-ci peuvent alors se mettre à saigner dans les bronches et du sang se retrouve alors dans les crachats», explique le médecin.
De manière générale, «un patient qui va moins bien, qui est fatigué et qui perd du poids peut faire un scanner. Cela permet de voir les poumons, le cœur, les artères pulmonaires, et même le foie et les reins», conseille le Pr Souquet.
Mais que les hypocondriaques se rassurent : il faut vraiment que les symptômes durent dans le temps pour se mettre à s'inquiéter. «Si vous avez mal à une côte pendant quelques jours après avoir fait une séance de sport, ce n'est pas alarmant», tempère David Planchard. «Ce n'est pas la peine de faire un scanner à chaque douleur, à chaque crachat. En revanche, si un symptôme anormal et nouveau perdure, il ne faut pas attendre trois mois avant de s'en préoccuper, d'autant plus si vous fumez.»
Les fumeurs banalisent leurs symptômes
Le problème des fumeurs est justement que les symptômes d'un cancer du poumon ne diffèrent pas particulièrement de ceux qu'ils peuvent vivre au quotidien à cause du tabagisme. «Un fumeur qui fume depuis des années a généralement une bronchite chronique (toux pendant plus de trois mois deux ans d'affilée, NDLR). Alors le danger est de banaliser la toux chez les fumeurs», estime le Pr Pierre-Jean Souquet.
Face à une toux un peu plus coriace que d'habitude, le médecin traitant peut ainsi estimer qu'il s'agit d'une infection respiratoire doublée d'une surinfection bactérienne. «Le patient est alors généralement mis sous antibiotiques. Mais si la toux ou la gêne respiratoire ne passe pas malgré le traitement, c'est un signe qu'il faut faire des examens d'imagerie complémentaires dont probablement un scanner», conseille le Dr Planchard.
Si la toux ne passe pas malgré le traitement, c'est un signe qu'il faut faire des examens d'imagerie complémentaires.
Chez les non-fumeurs, le problème est inversé : ils se sentent à l'abri de ce cancer et ne peuvent pas imaginer une seconde que leurs symptômes pourraient être dus à cette maladie. Or «15 à 20% des cas de cancer du poumon concernent des petits fumeurs ou des non-fumeurs», souligne le Dr David Planchard. «Les symptômes sont exactement les mêmes que pour les fumeurs». Dans la moitié des cas, ces cancers seraient liés à une mutation des cellules bronchiques qui favoriserait la cancérisation de ces cellules.
Le cancer peut aussi se manifester par un changement de comportement alimentaire. «On sait que les personnes qui ont un cancer naissant peuvent développer une forme de dégoût alimentaire. Cela s'explique par le fait que les cellules cancéreuses sécréteraient une substance qui modifierait le goût et l'odorat. Mais cela survient généralement à un stade assez évolué», souligne le Pr Souquet. Autre indice qui peut traduire la présence d'un cancer du poumon : la modification de la voix. «Lorsque les cellules cancéreuses ont quitté le poumon, elles peuvent atteindre un nerf qui innerve une corde vocale, ce qui peut entraîner sa paralysie», explique le médecin. Mais là encore, le cancer se trouve souvent à un stade déjà évolué.
Des symptômes souvent tardifs
C'est bien le problème de ce cancer. «Quand les symptômes apparaissent, la maladie est souvent à un stade avancé, elle s'est développée depuis plusieurs mois, voire plus», rapporte le Dr Planchard. Or quand la tumeur est trop grosse, il n'est souvent plus possible de la retirer par chirurgie. Ceux qui sont détectés à un stade précoce le doivent souvent au hasard. «J'ai récemment vu une patiente à qui on a diagnostiqué un cancer du poumon au stade 1 alors qu'elle faisait un scanner pour une fracture d'une côte suite à une chute à vélo», raconte le Pr Souquet.
Quand les symptômes apparaissent, la maladie est souvent à un stade avancé, elle s'est développée depuis plusieurs mois, voire plus.
Mais la plupart n'ont pas autant de chance dans leur malheur. «Souvent, ils arrivent chez l'oncologue quand ils ont déjà des symptômes extra-thoraciques : des troubles neurologiques, des maux de tête, un bras ou une jambe qui ne bouge plus, des douleurs osseuses». Cela s'explique par le fait que les tumeurs du poumon donnent volontiers des métastases dans les os et/ou dans le cerveau.
Pour pallier l'apparition tardive des symptômes, les cancérologues réclament un dépistage généralisé par scanner des «gros» fumeurs, anciens ou actuels, et ce chaque année, en plus d'une aide à l'arrêt du tabac. «C'est la seule façon de repérer des petits nodules cancéreux asymptomatiques, avant que la maladie ne soit trop importante ou ne donne des métastases», soutient le Dr Planchard, qui rappelle que des études ont prouvé que c'était efficace pour réduire significativement la mortalité par cancer du poumon.
Début février, les autorités sanitaires ont publié un avis visant à encourager les initiatives locales allant dans ce sens. Un pas de plus vers le dépistage du cancer du poumon. Mais celui-ci n'est toutefois pas la réponse définitive aux problèmes de santé publique posés par le tabagisme : outre le cancer du poumon, le tabac peut aussi conduire à de graves accidents cardiovasculaires, à de l'insuffisance respiratoire ainsi qu'à d'autres types de cancer. Et bien sûr, quel que soit son âge, le meilleur moyen de réduire ses risques est d'arrêter complètement de fumer.
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REPORTAGE - Dans la ville, la première à être tombée aux mains de l’armée russe depuis le début de la guerre, le rouble est devenu la monnaie courante.
Près de Kherson, les Russes ont commis vols, viols et tortures: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - Les habitants des villages tout juste libérés par l’armée ukrainienne dans le sud du pays racontent ce qu’ils ont enduré et comment ils ont tenté de résister aux soldats russes.
À Kamianske, dernier check-point ukrainien avant l’enfer russe: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - Depuis huit jours, l’armée russe pilonne de plus en plus cette position ukrainienne. Les villages disséminés dans la campagne sont également bombardés.
Dans les souterrains d'Azovstal, bastion de la résistance ukrainienne à Marioupol: le récit de l'envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Trois semaines après leur «victoire», les Russes ont fait visiter les entrailles de cette usine hantée par la mort.
Des cagnottes pour approvisionner l’armée ukrainienne: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - La société civile du pays se mobilise pour lever des fonds et équiper les soldats envoyés sur le front, qui manquent de tout: casques, gilets pare-balles, munitions…
Au Donbass, ces soldats ukrainiens démunis qui abandonnent le front: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - En première ligne, sans équipement ni formation adéquats, ils sont accusés d’insubordination.
Avec les volontaires des forces spéciales d’Azov et de Kraken qui libèrent la région de Kharkiv
REPORTAGE - À côté de «Viking», «Drozak» ou d’«Horus», de beaucoup plus frêles volontaires manient des drones. «Karma», l’infirmière, accompagne, elle, en première ligne ses camarades de combat.
Avec les gendarmes français qui enquêtent sur les crimes de guerre en Ukraine: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - Depuis trois mois, des experts de la gendarmerie française réalisent des analyses en appui de la justice ukrainienne, dans le cadre de l’invasion russe.
Kramatorsk et Sloviansk sous la menace des bombes russes: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - Ces deux grandes villes au cœur du Donbass ne sont plus à l’abri depuis que les troupes ennemies ont contraint au repli des combattants ukrainiens parfois sous-équipés.
À Orikhiv, dans les tranchées avec les soldats ukrainiens: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - À 300 mètres des positions russes, les soldats de la 128e brigade d’assaut de Transcarpatie défendent ce verrou qui protège la ville de Zaporijjia.
Face au pilonnage russe, Kiev mise sur une stratégie de fermeté: l’analyse de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Volodymyr Zelensky entend aborder d’éventuelles négociations en position de force.
Avec les soldats de l’Otan en Roumanie, rempart face au danger russe: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - L’Alliance atlantique a déployé une présence permanente en Transylvanie pour protéger son flanc oriental.
La nouvelle vie amère des réfugiés ukrainiens en Russie: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Des centaines de milliers de personnes fuyant la guerre reçoivent un accueil inégal selon les régions.
En Ukraine, l’armée et les civils prêts pour une guerre longue: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Trois mois après le début de l’offensive russe, lancée par Vladimir Poutine, le conflit s’enlise dans le Donbass.
En Ukraine, la vie revient à Irpin, Borodyanka figée dans les ruines: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - À Irpin, où l’armée ukrainienne est parvenue à bloquer les troupes russes lors d’une bataille clé, 75% des bâtiments d’Irpin sont endommagés, 875 complètement détruits.
Azovstal: le récit d’un siège héroïque devenu symbole de la résistance ukrainienne
REPORTAGE - Les combattants qui ont défendu la ville de Marioupol, réduits au gré des affrontements à un groupe assiégé dans l’aciérie, sont aujourd’hui des héros pour la population.
Comment les employés de Tchernobyl ont tenu tête aux Russes: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - Ils ont cohabité avec l’armée et tenté coûte que coûte de garantir la sécurité pour éviter un deuxième accident.
À l’est de Kharkiv, un enfer de tueries et de viols commis par les Russes dans leur déroute
REPORTAGE - À Malaya Rohan, occupée plus d’un mois, les habitants se terraient pour échapper aux abus et aux combats. Le récit de l’envoyé spécial du Figaro.
Sviatoslav Vakartchouk, la star du rock en tournée sur le front auprès des soldats ukrainiens: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Le chanteur de rock et ancien député est venu soutenir les soldats ukrainiens de la 80e brigade parachutiste, sur le front du Donbass, dans un contexte de guerre contre la Russie.
Guerre en Ukraine: à Büchel, malgré la guerre, les pacifistes font de la résistance
REPORTAGE - À proximité de la base militaire américaine de Büchel (Rhénanie-Palatinat), les pacifistes allemands qui se mobilisaient, depuis la guerre froide, pour le retrait des armes nucléaires de leur sol s’opposent désormais aux livraisons d’armes allemandes à l’Ukraine.
La vie harassante dans les cités minières sinistrées du Donbass: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Alors que les employés des mines tentent de poursuivre leurs activités, de plus en plus d’habitants, pourtant habitués à la guerre, songent à partir.
La guerre en Ukraine éloigne la Moldavie de Moscou et la rapproche de l’Europe
REPORTAGE - Dans ce petit territoire coincé entre la Roumanie, qui s’emploie très sérieusement à l’aider dans ses démarches d’adhésion à l’Union européenne, et l’Ukraine, en proie à l’invasion russe, 78 % des Moldaves ont confiance dans le projet européen de leur pays.
L’étonnante résilience des services publics ukrainiens: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Le Donbass s’efforce de faire fonctionner les hôpitaux, les réseaux électriques, les chemins de fer et de maintenir les services essentiels malgré la guerre.
Au cœur de l'enfer en Ukraine, les guerres des femmes
REPORTAGE - Certaines, députées ou anonymes, ont pris les armes. D'autres ont choisi d'aider une population apeurée, terrée dans des abris souterrains, ou se sont muées en médecins de guerre. Nous les avons rencontrées.
Pourquoi, malgré la guerre entre la Russie et l’Ukraine, le commerce du gaz continue
REPORTAGE - Le gazoduc, qui permet d’acheminer cette source d’énergie en Europe, transite par l’Ukraine et lui profite aussi en dépit de la guerre qui l’oppose à la Russie.
Sieverodonetsk, le verrou du Donbass sous la pression des forces russes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Sous un feu d’artillerie constant, les villes jumelles de Sieverodonetsk et Lyssytchansk (dont la raffinerie pétrolière est en feu) résistent de plus en plus difficilement à l’offensive russe, qui cherche à encercler l’armée ukrainienne.
À Kharkiv, la vie souterraine s’est organisée dans le métro: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - Dès le 24 février, le système de transports a cessé de fonctionner, à mesure que les habitants affluaient pour se réfugier sous terre.
Sous les bombes russes, l’identité bousculée de Kharkiv la russophone: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - Dans cette ville ukrainienne où un habitant sur cinq a de la famille en Russie, plus de 2000 bâtiments ont été détruits par les bombes. Pour la population, c’est un monde qui s’effondre.
Malgré la résistance ukrainienne, les Russes se rapprochent de Sloviansk: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Le feu massif de l’artillerie russe éprouve les défenses ukrainiennes et vide lentement de leur population les villes attaquées.
Après le fracas de la guerre en Ukraine, Kiev revient lentement à la vie
REPORTAGE - Bombardée pendant deux mois, la capitale ukrainienne porte encore de nombreux stigmates de l’agression russe. Mais, depuis que l’envahisseur a été repoussé des faubourgs nord, les habitants commencent à revenir chez eux, les commerces rouvrent leurs portes et la ville retrouve un peu de sa joyeuse vitalité d’avant.
Guerre en Ukraine: Jill Biden en Roumanie au chevet des réfugiés
REPORTAGE - La veille, la première dame américaine a rencontré des militaires américains sur la base aérienne de l’Otan à Constanta, sur la mer Noire.
Les rescapés de l’usine Azovstal de Marioupol racontent leur calvaire: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Ces habitants de Marioupol ont vécu l’enfer dans des abris souterrains bombardés depuis deux mois par les Russes.
En Transnistrie, les habitants craignent d’être rattrapés par la guerre voisine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Sur ce petit territoire enclavé entre la Moldavie et l’Ukraine, la présence d’environ 1500 soldats sous commandement russe fait redouter une extension du conflit.
Demydiv, un village ukrainien fier d’avoir été noyé pour sauver Kiev des Russes: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - Demydiv se trouvait sur la route des Russes dans leur tentative, le 24 février dernier, de prendre Kiev. En faisant sauter un barrage, les militaires ukrainiens ont sauvé les 4000 habitants.
À Lviv, la cohabitation parfois difficile avec les déplacés de l’Est: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro en Ukraine
REPORTAGE - Dans l’urgence des premiers jours, les habitants ont accueilli des proches, des connaissances et même parfois des inconnus. Mais deux mois plus tard, la ville suffoque.
Traversée du Donbass, sur la route stratégique de Poutine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Notre journaliste a suivi ce corridor symbolique, du sud de la Russie jusqu’à la Crimée annexée.
Près de Mykolaïv, la guerre fait rage de part et d’autre du fleuve Boug: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Sur les rives ensoleillées du Boug, près de l’endroit où le fleuve se jette dans la mer Noire, Russes et Ukrainiens s’installent dans ce qui ressemble de plus en plus à une guerre de position.
À Odessa, les danseurs de l’Opéra dans la guerre: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - La scène du vaste bâtiment de style baroque est close et son rideau est lourd. Là-bas, les couloirs ne bruissent que de la sinistre musique des sirènes, quand menacent avions ou missiles russes.
L’Ukraine brise ses statues soviétiques: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Kiev se débarrasse des monuments, noms de rues et symboles hérités de l’URSS louant les liens avec la Russie.
Pendant la guerre, la lutte anticorruption s’enlise en Ukraine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - À Odessa, dont l’image est noircie par le banditisme, les nombreuses affaires en cours passent au second plan.
Une Pâque orthodoxe sur fond de schisme entre Kiev et Moscou: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - La guerre accélère la rupture entre l’Église orthodoxe ukrainienne de Kiev et le patriarcat de Moscou, allié politique de Poutine.
Sloviansk, le verrou ukrainien qui bloque les Russes dans le Donbass: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Dans cette ville, théâtre d’une des premières batailles entre l’armée ukrainienne et les séparatistes en 2014, riverains et combattants entendent repousser l’assaut imminent de Moscou.
La communauté grecque d’Odessa affiche sa solidarité avec l’Ukraine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Les quelque 2500 Odessites d’origine grecque témoignent leur soutien à l’égard de l’Ukraine, comme un juste retour de l’Histoire.
Dans le Donbass, la vie des Ukrainiens sous les bombardements russes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Située à moins de dix kilomètres de Donetsk, Avdiivka, dont une grande partie de la population a déjà été évacuée, se prépare à un assaut russe.
La guerre a forgé une nouvelle Ukraine, résolue, fière et déliée de la Russie: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Le sentiment national est à ce point exacerbé à Kiev que les plus russophones hésitent à utiliser la langue de Pouchkine.
Sur le front du Donbass, les cosaques se battent de père en fils contre les forces russes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Même si elles sont sans nul doute fatiguées et amoindries par ces semaines de guerre, les unités ukrainiennes du front du Donbass sont les plus aguerries.
La guerre en Ukraine divise les pacifistes allemands
REPORTAGE - Les manifestants sont tiraillés entre le soutien inconditionnel aux victimes de l’agression russe et le refus de rentrer dans l’engrenage de la guerre.
Dans Kiev en guerre, le combat pour le salut de l’âme des chrétiens: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Dimanche, la messe pascale a été célébrée par la petite communauté catholique de Kiev.
En Ukraine, les volontaires anglo-saxons qui évacuent les blessés sur le front et jusque derrière les lignes russes: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - À Kiev, pris sous le feu des forces russes le 31 mars, des membres de Harp, une organisation humanitaire américaine, évacuent un homme paralysé et sa famille pour les emmener en Pologne.
Comment Poutine russifie les zones conquises en Ukraine: le reportage de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Vladimir Poutine ne perd pas de temps pour faire avancer son projet politique, contruire une «Novorussia» sur les ruines du Donbass.
Ces semaines de martyre imposées par les Russes aux villages du Sud: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Dans leur contre-offensive vers Kherson, les forces ukrainiennes libèrent des habitants qui témoignent de la sauvagerie dont ont fait preuve les envahisseurs envoyés par Moscou.
À Boutcha, une topographie de la terreur russe: le reportage de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - L’ultime décompte des victimes tuées pendant l’occupation de cette localité au nord de Kiev est de 403 morts et 16 disparus.
À Zaporijjia, les rescapés de Marioupol assiégée racontent leurs traumatismes et l’enfer des combats
REPORTAGE - Selon l’armée de terre ukrainienne et des combattants du bataillon Azov, la lutte continue dans les décombres.
À Kramatorsk, poste avancé de la «grande bataille» du Donbass: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - C’est dans cette ville stratégique qu’est établi l’état-major régional de l’armée ukrainienne. Vendredi, une frappe russe contre la gare ferroviaire y a tué plus de cinquante civils.
À Lymany, village pilonné sur la route de Kherson, les rares habitants se serrent les coudes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Accessible par un chemin de terre après un dernier check-point ukrainien, Lymany est l’un de ces coins ignorés où la guerre n’a jamais cessé depuis le 24 février.
Varsovie ploie sous l’afflux de personnes fuyant l’Ukraine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Logement, éducation, travail, santé… Pour les autorités polonaises, comme pour les réfugiés, les défis sont nombreux.
Du Kurdistan à l'Ukraine, ces Français combattent pour les causes qui leur semblent justes
REPORTAGE - Il y a Max l'idéaliste, Sabri le militaire et Greg, qui n'a jamais porté une arme, mais qui est venu pour aider le peuple ukrainien. Les deux premiers se sont rencontrés au Kurdistan, où ils ont affronté Daech. À l'appel du président Zelensky, ils n'ont pas hésité à venir faire la guerre.
Ces volontaires français venus porter secours et résister avec les Ukrainiens
GRAND REPORTAGE - Taras, le médecin ambulancier corse, Edmond, l'instructeur de tir, Franck-Olivier, le combattant venu de Paris, Franck et Jade, les « exfiltreurs » d'Aurillac, ont répondu à l'appel de Volodymyr Zelensky.
À Mykolaïv et Odessa, la minorité prorusse de la population, accusée de «trahison» par les Ukrainiens: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Les Ukrainiens estiment qu’au fur et à mesure de la guerre, les sentiments prorusses de certains de leurs compatriotes s’étioleront, sans jamais disparaître complètement.
Kiev panse ses plaies et revient lentement à une vie normale: le récit de l'envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - La vie reprend ses droits dans la capitale ukrainienne, alors que les forces russes ont été repoussées de ses faubourgs, laissant derrière elles un sinistre cortège de victimes.
Au nord-ouest de Kiev, dans la bourgade dévastée de Borodyanka: le récit de l'envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - Dans ce village situé à 50 km au nord-ouest de Kiev, les soldats refoulés par l'armée ukrainienne seraient revenus pour se venger et punir la population locale.
À Mykolaïv, les civils tombent sous les bombes à sous-munitions: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Le bilan de onze morts et 61 blessés dont faisait état la mairie mardi, confirme un regain d’activité militaire sur les bords de la mer Noire, après une semaine d’accalmie relative.
«Les soldats russes violaient sauvagement les femmes après avoir tué les hommes»: le récit de notre envoyée spéciale à Kiev
REPORTAGE - Boutcha, Irpin et Hostomel, au nord de Kiev, épicentres des exactions de l’armée russe.
Des corps massacrés jonchent les routes d’Irpin et de Boutcha en Ukraine: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - Avant d’abandonner la banlieue de Kiev, les troupes russes ont assassiné et brûlé des civils qui fuyaient. Ils ont aussi dissimulé des pièges dans les cadavres.
Dans le sud de l’Ukraine, Odessa vit au rythme du front, désormais à Kherson: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Odessa, ville côtière de la mer Noire dans le sud-ouest de l’Ukraine, a été le théâtre d’une série d’explosions, laissant les habitants du quartier en état de choc.
Moscou, capitale bâillonnée d'une Russie qui se désagrège
REPORTAGE - Anonymement, craignant de graves répercussions, un journaliste nous montre et nous raconte la vie dans la capitale russe depuis plus d'un mois. Une société en proie à la désinformation, dans un pays qui, peu à peu, se désagrège de l'intérieur.
Survivre à Varash, avec la guerre et la menace nucléaire: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - À seulement 80 kilomètres de la Biélorussie, les habitants de cette ville proche d’un site nucléaire retiennent leur souffle. Mais l’inquiétude ne laisse pas pour autant place à la panique.
Lviv, l’autre capitale de l’Ukraine indépendante: le récit de notre envoyé spécial
REPORTAGE - Dans cette ville frontalière de la Pologne, l’une des plus importantes du pays, les divisions politiques ne comptent plus guère.
À Toula, la lancinante inquiétude pour l’avenir: le récit de notre envoyée spéciale en Russie
REPORTAGE - Inflation, isolement de la Russie, les habitants se résignent à revivre le scénario sombre des années 1990. Et regrettent que les sanctions touchent les «personnes ordinaires».
Guerre en Ukraine: une jeunesse russe sidérée et déboussolée
REPORTAGE - Les jeunes Russes seraient divisés à parts égales à propos de l’invasion en Ukraine, mais la crainte de s’exprimer ouvertement rend tout sondage difficile.
À Lviv, le patriarcat de Moscou lâché par de nombreux orthodoxes : le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - L’hémorragie de fidèles, dont est victime le patriarcat de Moscou en Ukraine, se fait à petites gouttes depuis des décennies. Elle s’amplifie au gré des soubresauts politiques du pays.
Kharkiv résiste sous le feu des bombes russes: le récit des envoyées spéciales du Figaro
GRAND REPORTAGE - Frappés sans relâche depuis le début de l'offensive russe, les habitants de la deuxième ville d'Ukraine, qui n'ont pas pris la fuite, tiennent tête dans les décombres.
Dans l’Ouest ukrainien, l’étroit corridor des armes occidentales: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - La Russie cible régulièrement la zone frontalière de la Pologne par où transite l’aide des Occidentaux.
Un mois de guerre en Ukraine, le récit de notre envoyé spécial
GRAND RÉCIT - Ayant échoué à prendre puis à encercler Kiev, les Russes ont surtout progressé dans l’extrême sud du pays.
Kryvyï Rih, la ville natale de Zelensky, se prépare à l’assaut des Russes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Selon les autorités, quelque 100.000 personnes ont déjà quitté la ville, soit près d’un habitant sur six.
À Starobilsk, les Russes instaurent la terreur: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - La ville de 16.000 habitants est occupée depuis le 28 février par les groupes séparatistes de Louhansk, appuyés par Moscou.
La Russie intensifie ses frappes contre les civils: le récit de notre envoyée spéciale à Kiev
REPORTAGE - Les bombardements et tirs de missiles russes contre des cibles non militaires se multiplient dans la capitale ukrainienne depuis une semaine.
Guerre en Ukraine: écrasée par les bombes, la ville stratégique de Marioupol refuse de capituler
REPORTAGE - Les habitants qui ont réussi à s’exfiltrer de la ville portuaire accomplissent une traversée dangereuse pour retourner derrière les lignes ukrainiennes. Ils racontent le calvaire de leur ville.
Les plaies ouvertes des enfants victimes de la guerre en Ukraine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Blessés lors des pilonnages russes, ils se sont retrouvés en première ligne dans la descente aux enfers de l’Ukraine.
Guerre en Ukraine: à Kiev, dans le bunker des bébés sans parents
REPORTAGE - L’Ukraine est l’un des seuls pays au monde à autoriser la GPA pour des clients étrangers. Mais l’industrie controversée est rattrapée par la guerre.
Pour les réfugiés qui avaient dû fuir le Donbass en 2014, le cauchemar se répète
REPORTAGE - Avec l’invasion russe, les réfugiés sont confrontés à la même question pour la seconde fois: pourra-t-on revenir un jour ?
L’effroyable calvaire des naufragés de Marioupol sous la mitraille russe: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Sortis par miracle de la ville en ruine après trois semaines de bombardements, ils racontent la faim la peur et la mort.
Ces gamins ukrainiens qui font l’apprentissage de la guerre: le récit de notre envoyée spéciale
REPORTAGE - Ils sortent à peine de l’adolescence et sont déjà enrôlés aux check-points ou dans les tranchées. Ils savent qu’en face, certains ennemis russes ne sont guère plus âgés.
Guerre en Ukraine: Iryna Venediktova, à la poursuite des crimes de guerre
RÉCIT - La procureur générale d’Ukraine a reçu Le Figaro pour évoquer le travail amorcé par son institution depuis de début de l’agression russe.
À Odessa, ces volontaires biélorusses au service de leur «seconde patrie»
REPORTAGE - La plupart d’entre eux ont fui la Biélorussie après la réélection frauduleuse d’Alexandre Loukachenko, en août 2020, et la violente répression qui fut alors déchaînée contre toute forme d’opposition.
Sur le front de Kiev avec les Tchétchènes pro-ukrainiens: le récit de notre envoyée spéciale
REPORTAGE - Le chef de ce groupe de volontaires caucasiens explique au Figaro les raisons de son engagement antirusse.
Guerre en Ukraine: Voznessensk, verrou où l’armée russe a subi une humiliante défaite
REPORTAGE - La localité, carrefour stratégique situé à 145 km au nord-est d’Odessa, a créé la surprise en repoussant début mars l’offensive d’une colonne de blindés russes venue de l’est.
Guerre en Ukraine: ces réfugiés qui rentrent malgré tout au pays
REPORTAGE - Beaucoup d’Ukrainiens, ayant mis leurs enfants à l’abri en Europe, reviennent pour retourner à leur poste de travail ou se porter volontaire.
À Kherson, occupée par les Russes, la population continue de résister
REPORTAGE - L’occupant, de son côté, tente de faire croire à un début de normalisation. Accusant des «nationalistes ukrainiens» de vouloir semer le désordre dans cette ville majoritairement russophone, il a offert d’indemniser les résidents qui accepteraient de remettre les armes en leur possession.
En Ukraine, derrière la «vraie» guerre, les combattants du front invisible de la cyberguerre
REPORTAGE - Le ministre de la Transformation digitale, Mykhailo Fedorov, a lancé une chaîne sur le réseau Telegram, suivie par une armée de 100.000 geeks. Chaque jour, il publie une liste de cibles en Russie, auxquelles s’attaquent ensuite ses «cyberguerriers».
Guerre en Ukraine: les bénévoles polonais débordés par l’afflux de réfugiés ukrainiens
REPORTAGE - Les personnes ayant accueilli, de leur propre initiative, les plus de 1,5 million d’Ukrainiens arrivés en Pologne n’arrivent plus à faire face.
À Odessa, la société civile mobilisée pour soutenir l’effort de guerre
REPORTAGE - La défense du grand port sur la mer Noire fait feu de tout bois et l’initiative privée supplée les lacunes de la préparation militaire partout où c’est possible.
À Kiev, les derniers juifs prient pour que l’Ukraine soit sauvée: le récit de l’envoyé spécial du Figaro en Ukraine
REPORTAGE - Cette communauté jusqu’ici florissante, contrainte de fuir la guerre, dénonce les accusations de «nazisme» derrière lesquelles s’abrite Poutine.
Guerre en Ukraine : à Mykolaïv, les civils tentent de fuir la violence des bombardements
REPORTAGE - Dimanche matin, onze d’entre eux ont été tués dans le quartier résidentiel de Soliani.
Guerre en Ukraine: à Odessa, le zoo recueille les animaux d'habitants qui ont choisi de fuir la guerre
REPORTAGE - Plus de 400 nouveaux pensionnaires ont été confiés à la structure par des habitants partis se réfugier à l'étranger.
À Mykolaïv, les habitants comptent les morts en louant les progrès de l’armée
REPORTAGE - Dans cette ville située sur la route d’Odessa, les combats font rage.
Ukraine: à la gare de Lviv, les trains bondés fuient vers l’Ouest
REPORTAGE - Pour fuir les combats et les bombardements, le train reste le moyen le plus sûr. De 30.000 à 40.000 personnes transitent chaque jour par la gare de Lviv, selon le maire.
Comment la résistance s'organise dans l'ouest de l'Ukraine
REPORTAGE - Au nord, à l'est et au sud de l'Ukraine, les troupes russes continuent d'avancer, lancent des attaques, bombardent toutes les localités et encerclent désormais Kiev. À l'ouest du pays, encore épargné, la population refuse le diktat de Moscou et s'organise contre l'envahisseur.
En Transnistrie, les pro-russes en embuscade
REPORTAGE - Sur cette bande de terre large de 10 km et longue de 450 km dans l’est de la Moldavie, sont officiellement stationnés 1500 soldats russes. En réalité, leur nombre est d’au moins 3200.
Ukraine: Odessa, perle méridionale russophone, retient son souffle face aux navires ennemis
REPORTAGE - Sur les rives de la mer Noire, l’heure n’est plus au doute depuis qu’une dizaine de navires ennemis sont apparus au loin et que des drones sillonnent le ciel, régulièrement pris pour cible par la défense antiaérienne ukrainienne.
À Lviv, notre ambassadeur dans la tourmente
REPORTAGE - Étienne de Poncins est un diplomate rompu aux terrains difficiles. Après des séjours en Somalie et en Libye, il représente désormais la France en Ukraine. Nous l’avons suivi dans le bastion de l’ouest du pays, où l’ambassade a été déménagée de la capitale Kiev assiégée.
Ilia Ponomarev, l’autre voix de la Russie en Ukraine
PORTRAIT - Opposant historique au chef du Kremlin, il est resté dans sa patrie d’adoption pour mener depuis Kiev la bataille médiatique en langue russe.
Guerre en Ukraine: reportage à Kiev avec les artistes qui se mobilisent, armés ou en musique
REPORTAGE - Dans la capitale ukrainienne, des rock stars ont annulé des tournées internationales pour jouer dehors malgré les raids aériens ou rejoindre les forces armées.
Sans perspectives d’avenir, les jeunes russes tentés par un départ à l’étranger
REPORTAGE - Tous opposés à la guerre, ils redoutent la fermeture totale des frontières, l’autoritarisme et la censure ainsi que l’effondrement économique.
Guerre en Ukraine: au nord-ouest de Kiev, le moral d’acier des défenseurs de la capitale
REPORTAGE - Continuellement pilonnés par l’artillerie russe, la garde nationale et les cosaques tiennent le choc dans les banlieues d’Irpin et de Gorenka, conscients d’être un ultime rempart.
Guerre en Ukraine: les Russes pilonnent Mykolaïv, dernier verrou sur la route d’Odessa
REPORTAGE - Une partie des forces russes a fait route en direction de Mykolaïv tandis qu’une autre entreprendrait de la contourner par le nord, sans doute pour couper la route reliant le grand port de la mer Noire à la capitale.
En Ukraine, les femmes mobilisées sur tous les fronts
REPORTAGE - Quand elles ne se portent pas volontaires pour collecter des vêtements, de la nourriture, des médicaments ou encore de l’équipement pour l’armée ou les déplacés, beaucoup d’Ukrainiennes participent à l’effort de guerre et de résistance.
Le Figaro
Sécheresse, incendies : les villes françaises les plus menacées à l'horizon 2040
Marti BlanchoCLASSEMENT EXCLUSIF - Dans quelles villes de France l'eau pourrait-elle le plus manquer ? Lesquelles sont le plus menacées par l'augmentation des feux de forêt ? Afin d'y répondre, nous avons classé les 70 plus grandes communes de France selon les projections des climatologues.
La France se réchauffe, les canicules se multiplient et des milliers d'hectares disparaissent chaque année sous les flammes. Cet été, des départements entiers font face à une sécheresse prolongée et plusieurs communes manquent d'eau. Dans vingt ans, la situation devrait encore empirer. Cependant, tout le territoire ne va pas subir les mêmes conséquences. Certaines villes seront plus exposées que d'autres d'après les simulations météorologiques à moyen terme.
Afin d'identifier les communes les plus menacées par le manque d'eau et les feux, nous avons analysé les projections climatologiques à l'horizon 2040 des chercheurs, compilées par Drias – Météo-France, pour chacune des 70 villes françaises les plus peuplées. Jours de sécheresse supplémentaires, écart du cumul de précipitations et danger d'incendie, de quoi en savoir plus sur le climat du futur dans sa commune.
Le littoral méditerranéen menacé
Le quart sud-est, déjà parmi les plus frappés par la sécheresse, fait face à un aride avenir. Les précipitations, déjà timides, vont continuer à diminuer et le nombre de jours de sécheresse à augmenter. En attendant, la région Provence-Alpes-Côte d'Azur repousse de nouvelles limites météorologiques. « Depuis avril, l'indicateur du niveau d'humidité des sols superficiels a souvent atteint un niveau record pour la période », alerte Météo-France dans son dernier bulletin de situation hydrologique.
Malgré l'incertitude des indicateurs météorologiques de sécheresse et précipitations, moins prévisibles que ceux des températures, une experte de Météo-France assure que « le sud-est et les plaines du sud-ouest, notamment autour de Toulouse, seront les plus touchés par l'aggravation de la sécheresse des sols. Des régions aux ressources en eau limitées où les températures vont augmenter et les précipitations baisser.»
Hyères se prépare déjà
Quinze des vingt communes qui souffriront le plus à l'horizon 2040 se situent sur le littoral méditerranéen. Toulon, Cannes, Béziers… Des villes que la pluie visite déjà très peu en été vont la voir encore moins à l'avenir, laissant ainsi le pas à la sécheresse. Six jours supplémentaires à Hyères, cinq à La Seyne-sur-Mer, trois à Ajaccio.
Hyères se démarque ainsi comme la ville la plus touchée de notre palmarès. Placée en alerte sécheresse depuis le 4 juillet, la commune littorale a dû mettre en place toute une série de restrictions : coupure des fontaines municipales et des douches de plage, interdiction de remplir sa piscine ou de laver voitures et embarcations…
Rien de nouveau pour les habitants, habitués à ces mesures. « Quand on prend ces arrêtés, les gens comprennent et font avec, sans opposition, assure Jean-Pierre Giran, maire d’Hyères. S'adapter à la sécheresse et au manque d'eau, « c'est une culture qu'on a déjà sur la commune ». Il y a huit ans, la municipalité a investi dans un système de réalimentation en eau douce de sa nappe phréatique, menacée par des intrusions d'eau salée. L'installation, baptisée Aquarenova, permet désormais à la ville de mieux affronter l'été.
Pénurie d'eau en Vendée
Cela ne signifie pas pour autant que les autres régions sont à l'abri. Chambéry, Grenoble et Annecy font partie des villes où les précipitations estivales vont le plus reculer. Heureusement pour elles, ce sont aussi celles où il pleut le plus, limitant ainsi l'augmentation du nombre de jours de sécheresse.
Sur la façade ouest, La Rochelle et La Roche-sur-Yon seront les plus touchées d'ici 20 ans, d'après les simulations Drias. Mais inutile d'attendre 2040 pour ressentir les effets. Cette année, la Vendée fait face à un manque d'eau depuis le mois de mai. Et la quasi-totalité du département est concernée par des arrêtés préfectoraux de crise, le plus haut niveau.
« Réguler et équilibrer les usages de l'eau»
Face à la multiplication des épisodes de sécheresse et aux pénuries, anticipation et coordination seront de mise. « Il faut réguler et équilibrer les usages de l'eau et sa répartition, prévoir en amont la quantité disponible », explique Météo-France à propos des décisions que les services de l'État et les gestionnaires de l'eau préparent dès le printemps.
« Depuis le début du siècle, la France subit un assèchement de ses sols et une accentuation de l'intensité des sécheresses […] qui se caractérisent par une intensité accrue et une durée plus longue, constate l'agence météorologique française. La proportion du territoire frappée chaque année par une sécheresse a également augmenté, passant de 5 % dans les années 1960 à 10 % dans les années récentes. »
« Le risque de départ de feu est plus fort »
Comme un malheur ne vient jamais seul, l'augmentation des périodes de sécheresse devrait être accompagnée par celle des feux de forêt. « La végétation s'asséchant, le risque de départ de feu est plus fort. La quantité de combustible disponible une fois l'incendie déclaré augmente également », explique Météo-France.
L'agence météorologique utilise l'indice feu météo (IFM), aussi appelé indice forêt météo, pour caractériser le danger d'éclosion et de propagation d'un feu de forêt. Calculé à partir de toute une série de sous-indicateurs et prenant en compte l'état de la végétation locale, l'IFM est évalué quotidiennement sur toute la France puis transmis à la Sécurité civile à des fins de prévention et prévision.
Le danger de feu de forêt va encore augmenter
Les projections de cet indice pour l'horizon 2030 permettent de faire ressortir, parmi les 70 communes de notre classement et leurs alentours (15 km), les plus menacées. Arles, Avignon, Perpignan, Hyères, Nîmes... Sans surprise, elles correspondent en grande partie à celles les plus touchées par la sécheresse. Les modélisations météorologiques identifient le pourtour méditerranéen, le littoral corse et les Landes comme les zones les plus sensibles aux feux de forêt.
Météo-France note que l'IFM a déjà augmenté de 18% entre la période 1961-1980 et la période 1989-2008. Les modèles s'accordent sur la poursuite de cette hausse. « Certaines simulations montrent que cette augmentation pourrait atteindre jusqu'à 75 % d'ici 2060, détaille le service météo. À cette échéance, une année comme 2003 deviendrait ainsi la norme en matière de danger météorologique de feux de forêts.»
Méthodologie
Sécheresse et manque de pluie
Ce classement a été élaboré à partir des données issues de simulations climatiques de Drias, (acronyme de « Donner accès aux scénarios climatiques Régionalisés français pour l'Impact et l'Adaptation de nos Sociétés et environnement »), un projet de recherche français dont Météo France est partenaire. Des simulations obtenues à partir de modèles qui se basent sur différentes hypothèses d'émission de CO2 pour la période 2041-2070. Nous avons choisi l'hypothèse médiane, appelée RCP4.5, qui suppose « une politique climatique visant à stabiliser les concentrations en CO2 ».
Nous nous sommes concentrés sur l'été et avons extrait trois indicateurs portant sur la saison : le cumul de précipitations, l'écart du cumul de précipitations et le nombre de jours de sécheresse supplémentaires. Ces deux derniers calculent l'écart par rapport à la période de référence 1975-2006.
Nous avons ensuite dressé la liste des villes les plus peuplées de France métropolitaine. Les communes des principales aires urbaines ont été agrégées (Paris, Lille, Lyon, Bordeaux) puis nous avons choisi les 70 premières.
Notées selon chaque critère, ces communes ont ensuite été classées selon une note finale calculée de la façon qui suit :
- Coefficient 2 pour le cumul de précipitations
- Coefficient 1 pour l'écart du cumul de précipitations ainsi que pour le nombre de jours de sécheresse supplémentaires
Les calculs des climatologues sont basés, non pas sur les frontières communales, mais sur une France découpée en 8602 points. Nous avons donc attribué à chaque commune le point le plus proche de son centroïde.
Feux de forêt
Nous avons utilisé l'IFM simulé pour la période 2031-2050 par les modélisations Drias. Pour déterminer l'IFM de chaque commune, nous avons calculé la moyenne de tous les points contenus dans les limites administratives ainsi qu'une zone tampon de 15 km afin de prendre en compte les forêts et la végétation rurale non comprises dans le centre urbain.
La tranche de chorizo n'était pas une étoile: le scientifique Étienne Klein s'excuse pour son canular
Le scientifique et philosophe avait fait passer une tranche de chorizo pour un cliché de Proxima du Centaure. Il a expliqué vouloir par ce geste «inciter à la prudence» face à la diffusion d'images sur les réseaux sociaux.
Quand la science s’est trompée: des individus minuscules cachés dans la semence humaine
DANS LE GRENIER DE LA SCIENCE (4/6) - Après l’invention du microscope, des naturalistes croient voir des individus en miniature dans les spermatozoïdes. D’autres affirment que c’est l’ovule qui contient toutes les générations à venir. Plongée dans le monde des animalcules.
Cancer du poumon : quels sont les signes d'alerte ?
NOS CONSEILS SANTÉ - Ce cancer se développe généralement en toute discrétion, en particulier chez les fumeurs. Plus il est pris tôt, meilleur est le pronostic. D'où l'intérêt d'être attentif à certains symptômes.
L'Humanité
Fest’arts, entre nourritures terrestres et éveil des sens
Nos recommandations culturellesSpectacles À Libourne, le festival accueille, pour sa 31e édition, 44 compagnies de cirque, théâtre, danse et musique. Le tout servi… avec tartines et œufs à la coque.
Géraldine KornblumLibourne (Gironde), correspondance particulière.
Il y a des jours comme ça où tout va bien. Au Fest’arts, dont la programmation 2022 fait la part particulièrement belle aux créations de l’année autant qu’à des spectacles plus anciens mais à la qualité irréprochable, cela commence dès le petit déjeuner-spectacle Au point du jour par la Compagnie Presque Siamoises, avec force contorsions et service en équilibre par du personnel circassien. Au délice des tartines et des œufs à la coque s’ajoute celui de l’incroyable performance (il n’est pas donné à tout le monde de savoir servir ses convives en marchant sur les mains), le tout dans la douceur d’une certaine intimité, incitant chacun à ouvrir ses sens gustatif et visuel.
On peut ensuite partager sa matinée avec une clown vagabonde, celle de la Compagnie l’Envers du monde, qui, dans son spectacle les Petites Casseroles (que tu trimballes), s’invente un monde fantasque et poétique, comme une échappatoire à sa solitude. Ou encore aller faire ses courses. Et croiser sur sa route cet homme seul avec son chariot de supermarché, ses souvenirs faits de mots un peu tordus, un peu cabossés, comme lui. Des mots qui racontent son Hamlet Crazy Road (compagnie les Barbus) dans un monde dont il est exclu. Solitude encore. Le duo d’acrobates de la compagnie Sonel et leur spectacle Caddie à caddie usent du même accessoire, à la différence que ce dernier devient prétexte à moult figures sur fond de technologie et de magie.
Pour ce qui est du reste de la journée, autant le passer avec la Compagnie Volubilis, qui, après avoir présenté, au premier jour du festival, Panique olympique #4, une gigantesque danse participative réunissant professionnels et amateurs, s’attaque à une nouvelle performance d’envergure avec Habiter n’est pas dormir. Voilà que dans le paysage s’est installée une maison à ciel ouvert, qui n’a ni cloisons ni toit mais où habitent des occupants dont le public suit en continu la chorégraphie du quotidien et auxquels il peut se mêler. Imaginé en collaboration avec l’architecte Chloé Bodart, le projet interroge les usages et manières de vivre de chacun, le rapport à l’autre, la notion d’habiter, avec la délicatesse et l’attention aux petits riens qu’aime porter la metteuse en scène Agnès Pelletier. Il s’achèvera samedi soir par un final dont la compagnie a le secret.
À l’heure du dîner, il est temps de passer à la Grande Tablée de la compagnie Opus où chaque soir les experts, façon le Masque et la Plume mais en version totalement déjantée, refont en public les spectacles de la veille et du jour : fou rire garanti. Mais quitte à parler de quotidien, que se passe-t-il dans un couple à la nuit tombée ? Place alors à Amor, de la compagnie Bilbobasso, un spectacle de feu où les amours tumultueuses d’un duo de danseurs virevoltent dans la poussière incandescente et brûlent leur quotidien dans le brasier de la vie. Beauté éphémère des passions humaines.
www.festarts.comarts de la ruefestivals d'étéfestivals Le Figaro
Déficit commercial: «L’archipel industriel»
Jacques-Olivier MartinL’éditorial du Figaro, par Jacques-Olivier Martin.
D’un côté, des multinationales hyperrentables, de l’autre, une balance commerciale archidéficitaire. Il y a bien deux France, celle des grands industriels qui voguent sur la mondialisation, défient les crises avec leurs usines partout sur la planète, et, plus loin, le bataillon des PME qui produisent partout dans le pays et peinent à vendre au-delà de nos frontières.
La publication d’un nouveau déficit commercial semestriel record (71 milliards d’euros!) ne trompe pas sur l’affaissement de notre puissance industrielle et notre manque de compétitivité. Avec ou sans crise énergétique, la part de nos exportations en Europe n’a cessé de reculer en vingt ans, quand celle de nos concurrents s’est appréciée. Coûteux à produire et pas assez haut de gamme, le «made in France» a du plomb dans l’aile.
Tout n’est pas perdu pour autant. La France a de beaux restes industriels dans beaucoup de domaines, et une école qui forme de nombreux techniciens, chercheurs et ingénieurs de qualité. Mais aucune reconquête ne sera possible sans une feuille de route claire et des décisions fortes pour «être à la hauteur du mal français qui est notre triple déficit: déficit de croissance potentielle, déficit public, déficit du commerce extérieur», pour citer Emmanuel Macron.
Alors, que faire concrètement? L’accélération de la baisse des impôts de production et le renforcement des aides pour la recherche permettraient aux bassins industriels d’innover, d’embaucher, et de retrouver de la compétitivité. Des initiatives pour produire davantage, en augmentant la quantité de travail (âge de la retraite) et en misant sur les secteurs d’avenir, s’imposent à l’évidence. Le renforcement de l’indépendance énergétique, en s’appuyant sur le nucléaire et les énergies renouvelables, réduirait quant à lui nos importations de pétrole ou de gaz. Et bien d’autres tâches encore…
La réindustrialisation ne se décrète pas et nécessite courage et détermination. À Jupiter de devenir Hercule, et d’œuvrer pour nos usines… Les travaux ne manquent pas!
Agnès Verdier-Molinié: «Explosion de la dette, la France bientôt sous tutelle de l’Union européenne?»
TRIBUNE - Le déficit commercial extérieur abyssal de notre pays et l’état désastreux de nos finances publiques pèsent lourdement sur la zone euro, estime l’essayiste. Elle redoute une procédure européenne qui priverait la France d’une partie de sa souveraineté budgétaire.
Sobriété énergétique: «Tempérance et endurance»
L’éditorial du Figaro, par Étienne de Montety.
L'Humanité
Séquelle #37. L’enfant et l’univers d’Eleni Sikelianos, « objets magnifiques sur la toile cirée du rêve »
Nos recommandations culturellesUn être vivant qui se développe à l’intérieur d’un autre, le temps d’une grossesse, a onspiré à Eleni Sikelianos un ouvrage ambitieux, partant de la similitude des deux horloges de la mère et de l’enfant qui se déclenchent et s’harmonisent, elle étend cette expérience à l’univers, au temps, à l’espace et au langage en une émouvante proposition poétique.
Alain NicolasUne horloge se met en marche dans le corps d’une femme quand sa grossesse commence, nous dit Eleni Sikelianos : celle du corps à naître qui se met à « converser » avec le « corps externe » de la mère.
« le bébé dans le corps-horloge »
Le monde se fait temps, toutes les expériences de croissance de la vie s’expriment en temps
« quelles que soient les dimension dans lesquelles un corps croît, il croît ou s’atrophie dans le temps »
« L’horloge au corps » d’Eleni Sikelianos peut se lire comme l’expérience sensible de l’enchâssement de ces horloges, dans les deux directions de l’espace, vers l’infiniment grand ou l’infiniment petit, tout comme le bébé est enchâssé dans le corps de la mère. Les organes les parties du corps, poumon, cœur, tibia, os iliaque, vertèbres, dialoguent, arrêtent ou déclenchent le temps, le définissent et le mesurent.
« le Temps était la question »
Le livre, le poème lui-même participent à cette cascade temporelle. Eleni Sikelianos utilise l’image et le texte pour créer des expériences liées à celle que connaît son corps dans le temps suspendu de la gestation. Le livre ne se donne pas, dès lors, comme opposé, ou même séparé du monde, mais comme jouant sa partie dans cette totalité, avec tous les décalages subis ou recherchés.
À l’autre bout de la chaîne, le corps de la mère, le bébé –les corps des mère et des bébés - dansent une ronde avec le globe terrestre, tous à la même échelle dans un des dessins qui participent avec le texte, à l’économie du livre. L’horloge au corps doit en effet se lire comme un ouvrage placé sous le signe de la connaissance, où texte, croquis, notes, brouillons, plans, idées jetées sur la page servent de matrice poétique. Le dessin n’est pas illustration du texte, ni le texte commentaire du dessin. Chacun à sa place crée un espace où l’imaginaire peut se déployer. Les actes d’écriture et de lecture donnent une référence de temps (pourquoi pas à une approche du type « performance » ?)
Ainsi en va-t-il de la « minute » dont le dessin, un cercle rempli de points figurant les secondes, et dont le temps de résiliation est mesuré.
Dessiner une « bonne-grosse-minute charnue » peut ne prendre que 31 secondes, et on peut « en accélérant et en ralentissant » dessiner « une minute qui prenne une minute ». Il en va ainsi du microcosme au macrocosme.
« La Terre nous montre comme
une minute est ronde comme l’est une heure, une journée
Puisqu’elle est ronde, on retourne inévitablement à nous-mêmes »
La croissance du bébé dans le corps de la mère, expérience unique, est un phénomène universel, pas seulement dans la gestation des humains, voire des mammifères, mais relève de lois générales du développement. L’imaginaire scientifique de L’horloge au corps s’ancre sur un célèbre traité de zoologie de D’Arcy Wentworth Thompson, Forme et croissance, qui montre comment dans le développement des individus –sains ou malades- comme dans l’évolution des espèces le temps amène les êtres vivants à occuper les espaces possibles de formes se conservant et se modifiant, induisant une dialectique paradoxale entre invariant reconnaissable et surprise du nouveau.
« le scanner en noir et blanc du
cerveau d’un garçonnet perturbé
miroite sur le moniteur
conversation coupée
entre muscle & tendon, tendon et cerveau
L’œil du petit garçon, et son cerveau.
Œil de rouge gorge
et de corneille
œil de molosse
et de roquet
Quel que soit le corps la taille de l’œil est presque la même »
Le couple mère enfant en étant au cœur même :
« Au fil de sa croissance de moi à elle c’est un champ de symétrie »
Eleni Sikelianos entreprend ainsi, à partir de la volonté de faire le récit personnel de l’arrivée d’un enfant une histoire universelle, pas seulement au sens où elle peut être partagée par tous. Elle raccorde son expérience à l’univers, de l’atome au gène et du corps au cosmosn en un ouvrage « cosmographikos universalis »
C’est là que réside la fascination qui saisit le lecteur face à ce livre passant sans transition du rappel de l’observation scientifique, jamais neutre, à l’événement le plus intime. Rêves, détails quotidiens, rien qui reste abstrait ou cérébral.
« suspendus dans le rêve comme les miroirs d’une journée les objets familiers
d’une journée : plat
au liséré bleu, chausson de bébé
garni d’un ruban ,
Brillez
objets, plus magnifiques sur la toile ciré du rêve, arrière-fond sur lequel toutes le choses de la journée pourraient défiler
hypothétiques et neuves comme si nous re-fabriquions un alphabet
de bric et de broc
: des cirés jaunes pour servir
de A et de E – des voyelles si
radieuses qu’elles sont imperméables »
L’horloge au corps est suffisamment passionnant pour qu’on le lise d’une traite et suffisamment consistant pour qu’on prenne le temps de vivre un peu avec lui, comme les livres qu’on sait qu’on va aimer
séquelles Le Figaro
«La Russie utilise la stratégie des attaques terroristes pour démoraliser les Ukrainiens»
ENTRETIEN - Mykhailo Podolyak, proche conseiller de Volodymyr Zelensky, considère qu’il est inutile de «tenter de trouver un compromis avec le Mal».
Dans un entretien accordé au Figaro, Mykhailo Podolyak, membre de l’équipe rapprochée du président ukrainien, estime qu’aucune négociation n’est possible avec les Russes. Il appelle les Européens à renforcer leur soutien militaire et financier à Kiev.
LE FIGARO.- Après des mois de blocus, le premier navire transportant des céréales ukrainiennes est parti d’Odessa cette semaine pour arriver à Istanbul. Pensez-vous que les exportations de céréales pourront continuer ainsi à moyen terme?
Mykhailo PODOLYAK.- Nous verrons. La Russie bloquait la zone de la mer Noire afin d’imposer une pression alimentaire sur les pays d’Afrique et du Moyen-Orient et, par là même, de créer une pression migratoire sur l’Europe en créant des famines dans ces régions.
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Je pense qu’ils n’abandonneront pas cette idée et que nous pouvons nous attendre à tout moment à d’éventuelles provocations sur le parcours des convois de céréales. Mais la Turquie et l’ONU sont les garants (de l’accord entre Kiev et Moscou sur le libre passage des navires, NDLR). Autrement dit, leur réputation est en jeu.
À trois reprises, en février et début mars, vous avez participé à des négociations avec les Russes à la frontière biélorusse en tant que représentant ukrainien. Ces rencontres n’ont pas débouché sur des accords. Pensez-vous qu’il est possible de négocier avec Moscou sur certains sujets?
Ces négociations nous ont permis de saisir l’ampleur de l’agressivité des délégations russes et leur vision biaisée de l’Ukraine. Ils croyaient qu’ils briseraient le pays très rapidement, et que Kiev accepterait alors simplement toute demande de la part de la Russie. Lorsqu’il est devenu clair que Moscou n’obtiendrait pas l’avantage militaire, que ce serait une guerre longue, alors la rhétorique de leurs négociateurs a changé. Sur le plan politicomilitaire, il n’y a pas de contact.
Il existe un dialogue sur tout ce qui concerne l’humanitaire, Par exemple l’échange des prisonniers, des corps et les couloirs humanitaires, même si la Russie bloque tout sur ce sujet. Et, enfin, il y a des négociations par le biais d’intermédiaires, comme sur les céréales.
Un accord est-il possible?
Malheureusement, avec la Russie, un accord est impossible aujourd’hui. La Russie refusera ou tentera de tromper les parties contractantes. Elle est au maximum de ses possibilités expansionnistes, et veut fixer le statu quo, ce qui est impensable pour l’Ukraine. Il faut donc comprendre que le processus de négociation avec la Russie n’est possible que si elle subit plusieurs défaites tactiques importantes.
Pour le moment, la Russie n’arrive pas à conquérir plus de territoires et, en parallèle, mène de nombreuses frappes sur les infrastructures civiles. Quelle est, selon vous, la stratégie de Moscou?
La Russie utilise la stratégie des attaques terroristes en frappant délibérément des lieux où ne se trouvent que des civils. L’armée russe a des renseignements obsolètes et utilise de vieux missiles imprécis. Son but est de démoraliser et de semer la panique au sein de la population pour qu’elle fasse pression sur le gouvernement et exige la conclusion immédiate d’un traité de paix à n’importe quelles conditions. Mais l’Ukraine est exceptionnellement mobilisée, et la population comprend que les sacrifices qu’elle fait aujourd’hui sont nécessaires pour vaincre la Russie.
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Nous n’avons en tête que la victoire, car nous voulons libérer nos territoires. C’est la condition de survie de la civilisation ukrainienne en tant que telle. M. Poutine a répété à plusieurs reprises que son objectif n’est pas seulement la capture d’une certaine quantité de territoires, mais la capture complète de l’Ukraine avec la destruction de l’essence actuelle de l’État ukrainien.
L’intérêt politique et médiatique pour l’Ukraine en Europe est en baisse. Que dites-vous à vos partenaires pour les mobiliser?
Je leur dis qu’il faut comprendre que ce n’est pas une guerre entre l’Ukraine et la Russie, mais une guerre de la démocratie contre l’autoritarisme. Si la Russie gagne, alors elle dominera l’Europe et tentera également d’envahir d’autres pays comme la Pologne, les pays Baltes, la Moldavie… Je dis aussi à nos partenaires que si la Russie gagne, alors elle ne sera pas punie pour ses crimes de guerre insensés que tout le monde voit à la télévision.
Il me semble que les dirigeants européens, y compris Emmanuel Macron, comprennent cela mais ils devraient faire un pas de plus et savoir reconnaître le Mal. Or, il est impossible de trouver un compromis avec le Mal et il est vain d’essayer.
Les Français sont confrontés à des défis comme l’inflation, la baisse du pouvoir d’achat, la hausse du prix de l’essence… Alors, la guerre en Ukraine peut leur paraître éloignée de leurs préoccupations. Pourquoi devraient-ils s’intéresser à ce qu’il se passe en Ukraine?
Je comprends parfaitement cette baisse d’intérêt, car vous ne vivez pas avec le hurlement des sirènes, vos voisins n’ont pas perdu leurs maisons ni leurs êtres chers lors de bombardements. Mais il existe une relation directe entre la hausse des prix, le coût du chauffage, de l’essence dans les stations-service, et la guerre en Ukraine. Vous voulez une prévisibilité sur cinq, dix, vingt ans? Gagnons la guerre et vous aurez alors un futur prévisible: vous serez débarrassés du chantage énergétique de la Russie, du chantage migratoire, de la menace constante d’une guerre quelque part à la périphérie de l’Europe.
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Vous n’avez pas besoin de mourir personnellement dans nos tranchées: les Ukrainiens sont prêts à mourir pour la liberté et ils le font. La tâche de l’Europe est simplement de nous soutenir. Donnez des armes, donnez de l’argent, donnez-nous l’opportunité de gagner cette guerre! Nous sommes prêts à donner notre sang pour que la société reste libre, que l’Union européenne reste libre. Aujourd’hui se détermine la configuration historique de la communauté européenne pour les cinquante à cent prochaines années.
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ANALYSE - Dans la hiérarchie du «commandement central» de la mouvance djihadiste, cet ancien des forces spéciales égyptiennes est celui qui devrait en prendre les rênes.
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Taïwan a fustigé vendredi son «voisin malveillant» au deuxième jour des exercices militaires hostiles menés par la Chine, accusée par les États-Unis d'avoir «choisi de surréagir» à la visite de Nancy Pelosi.
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Rattrapez l'essentiel de l'actualité du mois de juillet
Cécile BertrandRemaniement, assassinat de Shinzo Abe, incendies, Tour de France... Le Figaro revient sur les événements qui ont marqué l'actualité du début de l'été.
International
Incertitude en Italie après le départ de Mario Draghi
L'Italie a plongé dans une crise politique dont l'issue est encore incertaine. La Ligue, Forza Italia et le Mouvement 5 étoiles ont fait tomber le gouvernement de Mario Draghi. Cette fois, le président de la République Sergio Mattarella en a pris acte, convoqué les présidents des chambres et prononcé leur dissolution. Plusieurs dates, en septembre et en octobre, sont envisagées pour les élections législatives.
Acculé, Boris Johnson se résigne à jeter l'éponge
Le premier ministre britannique Boris Johnson, usé par les scandales à répétition et affaibli par une série de démissions sans précédent, a annoncé sa démission de chef du parti conservateur. «Il est douloureux de ne pas être moi-même capable de faire aboutir tant d'idées et de projets» a-t-il déclaré au 10 Downing Street, jeudi 7 juillet.
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Shinzo Abe assassiné: le placide Japon en état de choc
La nouvelle a produit une complète sidération au Japon. Vendredi 8 juillet, un homme a tiré à bout portant plusieurs coups de fusil sur Shinzo Abe lors d'un meeting public. L'ex-premier ministre est décédé à la suite de ses blessures. Selon les médias locaux, le suspect a expliqué aux enquêteurs avoir délibérément visé Shinzo Abe pour les liens que ce dernier entretenait avec la secte Moon. Le Japon organisera un hommage national le 27 septembre à Tokyo.
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Guerre en Ukraine: Zelensky appelle à évacuer la région de Donetsk
Pas de trêve en Ukraine. Les bombardements ont continué tout le mois de juillet, multipliant le nombre de morts et de blessés. Ce samedi, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé la population à évacuer la région de Donetsk dans l'est du pays, dont les villes sont la cible de bombardements des forces russes. Concernant les céréales bloquées en Ukraine depuis le début de la guerre, la reprise des exportations se fait toujours attendre et pourrait intervenir «dans les prochains jours», selon Kiev.
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Sri Lanka : Le président Gotabaya Rajapaksa prend la fuite
Le président srilankais Gotabaya Rajapaksa, conspué par un fort mouvement populaire, fuit son pays mercredi 13 juillet à bord d'un avion militaire en direction des Maldives, avant de rejoindre Singapour. Les images de sa résidence envahie par la foule, dans le sillage des manifestations provoquées par la crise économique catastrophique frappant le pays, ont fait le tour de la Toile.
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POLITIQUE
Remaniement et discours de politique générale d'Élisabeth Borne
Lundi 4 juillet, soit deux semaines après les élections législatives, le nouveau casting de l'exécutif est enfin annoncé par l'Élysée. Brigitte Bourguignon (Santé), Amélie de Montchalin (Transition écologique), et Justine Bénin (Mer) ont été remerciées car battues aux législatives. Yaël Braun-Pivet (Outre-mer) est partie d'elle-même pour la présidence de l'Assemblée nationale. Seul l'ex-LR Damien Abad, visé par une enquête pour «tentative de viol», a été exfiltré. Deux jours plus tard, Élisabeth Borne s'est présentée à la tribune de l'Assemblée nationale pour son discours de politique générale.
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Cap sur 2027 chez les LR
Contrairement à ce qu'il avait annoncé durant sa campagne, Xavier Bertrand n'a pas lâché la politique. Le président des Hauts-de-France officialisera la naissance de son mouvement baptisé Nous France, samedi 1er octobre. De son côté, Laurent Wauquiez, président LR de la région Auvergne-Rhône-Alpes renonce à briguer la présidence des Républicains mais reste concentré sur la prochaine élection présidentielle. Éric Ciotti, lui, sera candidat à la présidence des Républicains, a-t-il annoncé dans les colonnes de Nice Matin.
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Débats houleux autour de la loi pouvoir d'achat
Extension de la «prime Macron», limitation de la hausse des loyers, dégel de 3,5% du point d'indice ou encore la mise en place d'un chèque alimentaire... Vendredi 22 juillet, les députés sont venus à bout de l'examen du projet de loi «portant mesures d'urgence pour la protection du pouvoir d'achat». Après de longs débats souvent tendus, marqués par des interruptions de séance, des rappels au règlement et des invectives, en particulier entre élus du RN et de LFI, le texte final a été voté largement, avec 341 voix pour, 21 abstentions et 116 voix contre. Dans la nuit de mardi à mercredi 27 juillet, l'Assemblée nationale a adopté le second volet des mesures en soutien au pouvoir d'achat.
Macron se déplace en Afrique avant de recevoir à l'Élysée le prince héritier saoudien Mohammed Ben Salman
Emmanuel Macron est retourné en Afrique du 25 au 28 juillet, l'une de ses priorités diplomatiques, en visitant pour la première fois le Cameroun, poids lourd de l'Afrique centrale, le Bénin, confronté aux défis sécuritaires du Sahel, et la Guinée-Bissau. Jeudi 28 juillet, le chef de l'État a reçu Mohammed Ben Salman, suscitant la colère des défenseurs des droits de l'Homme. Il s'agissait en effet de la première visite en France du prince héritier saoudien depuis l'assassinat par des agents saoudiens du journaliste Jamal Khashoggi. Pour Paris, l'objectif est de convaincre Riyad de produire davantage de pétrole pour éviter la poursuite de la flambée des cours et une inflation galopante causée par la guerre en Ukraine.
Le gouvernement veut expulser «tout étranger» ayant «commis des actes graves»
C'est une annonce qui a marqué l'actualité politique de l'été. Samedi 9 juillet le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé que le gouvernement souhaite rendre possible l'expulsion de «tout étranger» qui «a commis des actes graves» en levant notamment la condition de l'âge d'arrivée en France.
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SOCIETE ET ENVIRONNEMENT
517.881 hectares de forêt brûlés en Europe
Gironde, Ardèche, Hérault, Alpes-de-Haute-Provence... Les incendies ont marqué ce mois de juillet, notamment en Gironde, où les flammes ont brûlé près de 21.000 hectares. Au total, près de 40.000 hectares ont brûlé en France depuis le début de l'année, contre un peu plus de 30.000 pour toute l'année 2021.
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Les incendies ont concerné d'autres pays d'Europe également frappés par des vagues de chaleur. Selon le service de surveillance spécialisé européen, les feux de forêt ont déjà touché plus de surface que pendant toute l'année 2021. Dans les 27 pays de l'Union européenne, les incendies ont ravagé au total 517.881 hectares depuis le début de l'année (chiffres du 16 juillet), soit un peu plus de 5000 km2, équivalent à la surface d'un département français comme la Mayenne, ou des îles de Trinité-et-Tobago dans les Caraïbes.
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En Californie, un incendie a parcouru au moins 6800 hectares de végétation depuis vendredi 22 juillet.
Vagues de chaleurs
Les forêts ravagées ne sont pas sans lien avec la hausse des températures. Le mois de juillet a été marqué par plusieurs épisodes caniculaires. La carte de France a viré au cramoisi sur une large partie de la façade atlantique, avec de nombreux départements placés en vigilance rouge canicule et des températures allant jusqu'à 43°.
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La variole du singe inquiète
L'Organisation mondiale de la santé a déclenché son plus haut niveau d'alerte pour tenter de juguler la flambée de variole du singe, qui a frappé près de 17.000 personnes dans 74 pays, a annoncé son directeur général. Deux personnes atteintes de l'épidémie sont mortes en Espagne. Une première en Europe.
Les résultats du bac en baisse mais toujours élevés
Cette année, 664.300 candidats ont été reçus au baccalauréat 2022 après la session de rattrapage selon des données provisoires diffusées par le ministère de l'Éducation nationale dans une note d'information publiée samedi 9 juillet. Le taux de réussite au bac 2022 s'établit à 91,1% en baisse de 2,8 points par rapport à 2021, qui était une année exceptionnelle.
Le recul de la 7e vague de Covid-19 se confirme
Le reflux de la septième vague de l'épidémie de Covid-19 se poursuit en France, avec une amorce de baisse des admissions à l'hôpital, mais les hospitalisations sont encore à un niveau élevé, selon Santé Publique France.
Procès du 13-Novembre: Salah Abdeslam n'a pas fait appel de sa condamnation à la perpétuité incompressible
Salah Abdeslam, principal accusé du procès des attentats du 13-Novembre, n'a pas fait appel de sa condamnation à la perpétuité incompressible, a annoncé le procureur général de Paris, Rémy Heitz. Aucun des 13 autres accusés présents et des six accusés absents n'a fait appel. Leurs condamnations sont désormais définitives.
ÉCONOMIE
En juillet, l'inflation a de nouveau accéléré dans l'Hexagone
Selon l'Insee, en juillet, l'inflation s'est de nouveau renforcée, atteignant 6,1%, après 5,8% en juin. Selon les experts, la hausse des prix devrait se poursuivre encore quelque temps. Dans sa dernière note de conjoncture, fin juin, l'Insee indiquait s'attendre à une hausse continue des prix, jusqu'à «un peu moins de 7% en septembre», sur un an.
L'État va lancer une offre publique d'achat simplifiée sur les titres EDF
C'est une nouvelle ère qui va commencer pour l'énergéticien public. Lors de son discours de politique générale, la première ministre Élisabeth Borne, a confirmé l'intention de l'État de monter à 100 % du capital de l'entreprise. L'électricien français a également fait parler de lui à la fin du mois de juillet avec une perte historique de 5,3 milliards d'euros pour le compte du premier semestre 2022.
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Audiovisuel public : les députés votent en première lecture la suppression de la redevance
La suppression de la redevance audiovisuelle, promesse de campagne du président Emmanuel Macron, passe une première étape. Le texte déposé par la majorité a été adopté avec 170 voix pour et 57 contre, lors de l'examen en première lecture du projet de loi de finances rectificative pour 2022.
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Plan de sobriété énergétique : climatisation, publicité lumineuse... Le gouvernement s'apprête à lancer ses premières actions
Le 14 juillet, Emmanuel Macron a annoncé un «plan de sobriété» énergétique, dont le but est de réduire de 10% notre consommation d'énergie par rapport à 2019, d'ici 2024. Les premiers contours de sa mise en œuvre se dessinent.Twitter VS Musk
Outre-Atlantique, c'est la saga Elon Musk contre Twitter qui a animé le mois de juillet. Après que le milliardaire a annoncé mettre fin au processus de rachat du réseau social pour 44 milliards de dollars, la société californienne a déposé une plainte auprès d'un tribunal du Delaware spécialisé dans le droit des affaires. Twitter n'entend pas laisser Elon Musk annuler le contrat de vente sans aucune forme de conséquences, alors qu'il a «diffamé l'entreprise, perturbé ses activités et détruit la valeur de son action ».
SPORT
Le sacre de Djokovic à Wimbledon Pour la septième fois de sa carrière, le Serbe a remporté un sacre sur le gazon londonien, dimanche 10 juillet, face à l'Australien Nick Kyrgios (4-6, 6-3, 6-4, 7-6).
Mondiaux d'athlétisme : le Français Kevin Mayer sacré champion du monde du décathlon pour la deuxième fois
Kevin Mayer a été sacré champion du monde du décathlon pour la deuxième fois, cinq ans plus tard, et a apporté à l'équipe de France sa seule médaille au dernier jour de compétition à Eugene (Oregon) dimanche 24 juillet.
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Tour de France 2022
Le Tour de France s'est achevé dimanche 24 juillet sur les Champs-Élysées, comme le veut la coutume. Le Danois Jonas Vingegaard (Jumbo-Visma) remporte l'édition 2022 de la Grande Boucle devant le Slovène Tadej Pogacar (UAE Emirates) et le Britannique Geraint Thomas. Premier Français, David Gaudu (Groupama-FDJ) se classe quatrième.
Le Tour de France féminin a lui commencé dimanche 24 juillet. Après huit jours de course, la Hollandaise Annemiek van Vleuten (Movistar) remporte l'épreuve.
Euro féminin : le rêve bleu d'une première finale s'envole
En venant à bout des Pays-Bas samedi 22 juillet, les Bleues avaient mis un terme à leur douloureuse série de cinq revers consécutifs en quarts de finale. Les Françaises ont buté à une marche d'une première grande finale internationale au terme d'un match qui leur a paradoxalement échappé au moment où l'Allemagne paraissait le plus en difficultés. Ce seront donc les Allemandes qui disputeront le titre européen aux Anglaises ce dimanche 31 juillet (18h) à Wembley.
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Au fait, c'est quoi le 15 août?
La notion de «pont du 15 août» finit par supplanter le sens de la fête religieuse de l'Assomption qui est pourtant l'une des plus importantes des Églises catholiques et orthodoxes et qui demeure très honorée.
En Australie, une sénatrice en hijab encourage les jeunes musulmanes à porter le voile «avec fierté»
D'origine Afghane, la jeune femme nouvellement élue avait fui le régime taliban avec son père en 1999.
Regarder la vidéoAssomption: qu’est-ce que l’on fête le 15 août?
De nombreux catholiques célèbrent cette fête religieuse. Synonyme de «pont du 15 août» pour de nombreux Français, cette date a pourtant une signification précise. Nos explications.
Le Figaro
Notre plongée au cœur des «villages sous emprise»
Le Figaro est allé à la rencontre d'habitants de localités reculées, nimbées de mystères. Dérives sectaires, ésotérisme, mysticisme : ces communautés villageoises cultivent une utopie à l'abri des regards.
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SÉRIE D'ÉTÉ - Le 20 janvier 1922, la romancière et son mari quittent Southampton pour un voyage qui durera près de dix mois. Le Figaro Magazine l'a reproduit, cent ans plus tard, pour mieux vous le raconter.
Lire le dossierHôtels de guerre
SÉRIE D'ÉTÉ - Lorsque tout s'effondre dans un pays en guerre, les reporters accourent pour constater, témoigner, raconter. Où séjournent-ils dans ces situations extrêmes? Placés au cœur des convulsions de l'histoire, des hôtels sont ainsi entrés dans la légende des conflits avec ceux qui y ont vécu ou en ont tenu la chronique. De Kiev à Sarajevo en passant par Beyrouth, Phnom Penh, Abidjan et Madrid, Le Figaro revisite ces improbables refuges en équilibre sur les lignes de front.
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SÉRIE D'ÉTÉ - Le terme de « jeton non fongible » (NFT en anglais) a fait son entrée dans le Larousse 2023. Si ces nouveaux outils technologiques existaient avant la pandémie, le phénomène s'est amplifié depuis au point d'atteindre le grand public… et certains excès. Pourtant, au-delà d'un effet de mode ou d'un discours marketing, ces actifs numériques dessinent un bouleversement profond pour de nombreux secteurs.
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SÉRIE D'ÉTÉ - Il y a 60 ans disparaissait l'héroïne de Certains l'aiment chaud. De Norma Jeane, la pin-up pour calendrier, à l'icône peinte par Andy Warhol, en passant par la star de Hollywood, ses multiples facettes ont forgé pour toujours l'image de Marilyn Monroe. Travelling arrière.
Lire le dossierL'été dans l'assiette
SÉRIE D'ÉTÉ - Chaque jour, un grand chef partage sa recette et ses astuces pour cuisiner un plat phare des tables estivales.
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SÉRIE D'ÉTÉ - Deux planètes et demie ! C'est ce qu'il faudrait pour nourrir l'humanité en 2050. Pour sortir de cette impasse, start-up, ONG, industriels, agriculteurs, et scientifiques planchent sur un nouveau modèle alimentaire. Tour d'horizon des solutions proposées par les aventuriers de nos assiettes.
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SÉRIE D'ÉTÉ - Le XIXe siècle et le début du XXe ont été, au Proche-Orient, l'époque des grandes découvertes sur des civilisations disparues. Le Figaro vous entraîne, de Troie à Pétra en passant par les pyramides d'Égypte ancienne, sur les traces de pionniers et de personnages atypiques qui ont marqué l'archéologie. L'Histoire, des histoires, mais avant tout des aventures hors norme…
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SÉRIE D'ÉTÉ -Le Figaro est parti à la rencontre de celles et ceux qui ont choisi de vivre au cœur de la nature, loin du tumulte des grandes villes.
Lire le dossierDans le grenier de la science
SÉRIE D'ÉTÉ - Comment naissent les maladies ? Qu'y a-t-il au centre de la terre ? Qu'est-ce que le feu ? Tout au long de son histoire, l'homme a tenté de s'expliquer le monde… et il s'est souvent trompé. Le Figaro vous raconte quelques-uns des tâtonnements qui ont fait la science.
Lire le dossierAffaire Jubillar : l'enquête du Figaro
SÉRIE D'ÉTÉ - En décembre 2020, Delphine Jubillar, une mère de famille et infirmière disparaît. Deux ans plus tard, toute la France connaît désormais son nom et son visage, mais son corps reste introuvable. Son mari est présenté comme le coupable idéal. Cet été, deux journalistes du Figaro sont parties sur les traces de ce fantôme, qui, depuis, hante le Tarn.
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C'est le moment où l'on aimerait tout oublier. La contrainte financière s'impose pourtant, avec plus ou moins de force, aux vacanciers. Pour notre série «Chères vacances», ils ont accepté de dévoiler leurs projets et de faire les comptes. Retrouvez ici l'ensemble des épisodes.
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SÉRIE D'ÉTÉ - Hommes de lettres ou philosophes, ils se consacraient à la vie de l'esprit et rien ne les prédisposait à se battre. Pourtant ils ont choisi de prendre les armes pour défendre leur pays ou une cause. L'expérience du danger, du combat et la proximité de la mort vont les marquer profondément. Et nourrir leurs œuvres théâtrales, romanesques ou conceptuelles.
Lire le dossierLes chefs qui font vivre leur village
SÉRIE D'ÉTÉ - Ces cuisiniers sont le cœur battant de communes de moins de 1000 habitants, qu'ils soutiennent en utilisant la production locale, en recrutant et en multipliant tables, hôtels ou commerces.
Lire le dossierLe tour de France des vignobles de Thomas Jefferson
SÉRIE D'ÉTÉ - À la veille de la Révolution française, le futur président des États-Unis d'Amérique a visité les grandes régions viticoles de notre pays. Le Figaro a repris son itinéraire.
Lire le dossierLa Riviera, terre d'écrivains
SÉRIE D'ÉTÉ - Saint-Jean-Cap-Ferrat, Cassis, Juan-les-Pins... À partir de la fin des années 1920, la Côte d'Azur est devenue un refuge et un lieu d'inspiration pour des auteurs britanniques et américains.
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SÉRIE D'ÉTÉ - Born to be alive, Tout doucement, C'est la ouate... Ces chansons ont marqué leur époque, mais leurs interprètes n'ont jamais retrouvé un tel succès. Comment l'ont-ils vécu ?
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SÉRIE D'ÉTÉ - Chacun à sa façon, ils ont pressenti et mis en mots ce qu'allait devenir notre monde actuel.
Lire le dossierDes pâtisseries en destination
SÉRIE D'ÉTÉ - Pour passer des vacances gourmandes, Le Figaro a quelques bonnes adresses à vous confier.
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SÉRIE D'ÉTÉ - Pendant toute la période estivale, Le Figaro Magazine rend hommage au beau geste, au savoir-faire d'artisans qui en perpétuent l'excellence et en modernisent l'expression avec talent.
Lire le dossierLes plans mythiques du cinéma
SÉRIE D'ÉTÉ - Pendant toute la période estivale, Le Figaro Magazine raconte les coulisses d'une image culte tirée d'un chef-d'œuvre du septième art.
Lire le dossierMon hôtel au bout du monde
SÉRIE D'ÉTÉ - Explorer les plus beaux endroits de la planète, c'est bien. Y trouver un hébergement de qualité, c'est encore mieux. Le Figaro est allé à rencontre de ces Français partis à l'étranger pour vivre une grande aventure hôtelière.
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SÉRIE D'ÉTÉ - En cette période estivale, Le Figaro Magazine évoque les victoires de l'humanité dans son combat pour la préservation de la planète.
Lire le dossier L'Humanité
Journaliste incognito au Bahreïn
Nos recommandations culturellesRécit Emilio Sanchez Mediavilla a suivi sa compagne au Moyen-Orient et a rapporté un témoignage de première main sur la réalité d’un pays qui sent très fort le pétrole.
Muriel SteinmetzComment vivre dans une monarchie insulaire du golfe Persique, en « mari d’expatriée », sans exercer son métier de journaliste (il faut un permis) ? C’est le défi que s’est lancé l’auteur, né en Espagne en 1979. Entre 2014 et 2016, il a suivi sa compagne à Bahreïn, situé à la 167e place (sur un total de 180 nations) dans le classement sur la liberté de la presse établi par Reporters sans frontières. Il s’étonne d’emblée d’un monde islamique où il n’y a pas d’alcool dans les cafés, mais où chacun a sa bière, « camouflée dans un thermos à café de couleur rose ».
« un système d’exploitation capitaliste proche de l’esclavage »
Une datcha dans le Golfe (prix Nicolas Bouvier-Étonnants voyageurs) tient du journal de bord. Y est décrite la péninsule Arabique ( « comme un doigt pointé vers l’Iran ») . Particularité : Barheïn est le seul pays musulman – avec l’Iran, l’Irak, l’Azerbaïdjan – à majorité chiite gouverné par une monarchie sunnite. Et un premier ministre non élu, en poste depuis 1970 ! Un pays précurseur « de la lutte ouvrière dans le monde arabe », avec « en même temps un système d’exploitation capitaliste proche de l’esclavage ».
Emilio Sanchez Mediavilla décrit les subtilités géopolitiques du Moyen-Orient, les visites incongrues des stars, tels Michael Jackson (avec promesse, jamais tenue, de financement d’une mosquée) ou Kim Kardashian, postant sur Twitter des photos d’elle sur fond de « chameaux dans le désert ». Sa visite tombe à pic pour blanchir un régime « en pleine extase répressive » après la révolte de 2011.
des affrontements récurrents entre jeunes et forces antiémeute
Le Golfe ressemble à « un étang réchauffé au micro-ondes » et le désert est « un terrain vague aride traversé par des kilomètres d’oléoducs et des puits en feu ». Soumis aux trois tabous du monde arabe (« sexe, politique, religio n »), le refoulé saute aux yeux du journaliste incognito, en tee-shirt Decathlon, jean à l’entrejambe déchiré, chaussé d’une paire de tennis. Sa compagne et lui sont logés dans le secteur nord de l’île ( « Un coin à barricades »), composé de villages chiites. Il y découvre les affrontements récurrents entre jeunes et forces antiémeute. Le gouvernement craint que des journalistes enquêtent sur la répression de ces tenants de l’autre branche de l’islam, qui « subissent une discrimination dans l’accès à l’emploi public et dans l’attribution des aides sociales ».
« Vous ne savez pas ce que c’est d’avoir 20 ans dans une île du Golfe », lui dit un jeune « sushi » (fils athée, écartelé entre un père sunnite et une mère chiite).
La répression est féroce dans ce microterritoire, qui tente de faire bonne figure face à l’ultrarigorisme de l’Arabie saoudite voisine. La révolte de 2011 – qui n’était pas chiite mais bahreïnienne – est abordée de front via des témoignages : détentions, tortures, morts du fait de la police… Des membres de la famille royale ont participé personnellement aux atrocités commises sur les opposants. Habitués à la « rhétorique orwellienne », « il n’y a pas de peuple plus habile à changer de sujet de conversation ».
Emilio Sanchez Mediavilla recense, informe, constate : Bahreïn : « Un service de répression mercenaire étranger, des arrestations arbitraires, des tortures, des assassinats, des exilés à Damas, à Beyrouth et dans tout le monde arabe, la marginalisation systématique de la communauté chiite, des révoltes urbaines. »
Et les femmes ? Parquées, muselées, sous-catégorisées en fonction des vêtements (abaya, hijab, niqab… ). Lors de la révolte de 2011, les leaders chiites eux-mêmes n’étaient pas à l’aise avec leur présence massive dans l’espace public. Ils ont adopté un discours « paternaliste et protectionniste » : ne vous exposez pas, ne vous mettez pas en première ligne. Certains ont même tenté d’organiser des lieux séparés par genre sur la place de la Perle, alors épicentre de la révolte. Pourtant, elles furent nombreuses à monter à la tribune, en ce mois de février 2011… « La femme, écrit l’auteur, demeure toujours un élément étranger, aussi bien pour le gouvernement que pour une partie de l’opposition. »
Emilio Sanchez Mediavilla s’approche d’une radiographie totale du pays et, lorsqu’il ne sait pas, il revient aux fondamentaux, pris sur les sites d’information : « On calcule qu’il y a 27 millions de travailleurs immigrés dans les pays du GCC (Conseil de coopération du Golfe – NDLR), ce qui représente 70 % de la force de travail totale et 49 % de la population. Dans des pays comme les Émirats arabes unis et le Qatar, 98 % des travailleurs du secteur privé sont des immigrés. »
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Notre classement 2022 des meilleures maternités de Paris et d'Île-de-France
Marti BlanchoPALMARÈS EXCLUSIF - Nous avons établi un palmarès des maternités de la région parisienne, hôpitaux ou cliniques, selon une sélection de critères.
«Notre classement 2022 des meilleures maternités de Paris et d'Île-de-France» fait partie des articles préférés des abonnés du Figaro. Nous vous proposons de le découvrir ou de le relire.
Difficile de choisir la bonne maternité. Mis à part la proximité, le bouche-à-oreille, quelques brochures non exhaustives et des conseils très généraux sur Internet, jeter son dévolu sur un établissement pour mettre un enfant au monde revient souvent à avancer dans le noir. Quel est le niveau de la structure ? Quelle disponibilité du personnel ? Où trouver les taux de césarienne et d'épisiotomie, et quelle importance leur accorder ? Quels ateliers et cours prénataux sont proposés ? Autant de questions auxquelles répond notre palmarès 2022 des meilleures maternités d'Île-de-France.
Pour noter les établissements de façon objective, nous avons récolté et compilé des données sur huit critères de qualité des soins et d'accompagnement de la femme enceinte. Des informations parfois inédites que même les propres sites web des établissements n'affichent pas de façon exhaustive.
La sélection, mode d'emploi. Nous avons contacté l'ensemble des 69 maternités franciliennes. 49 d'entre elles ont répondu positivement à nos sollicitations : ce sont elles qui composent ce classement. Deux ont refusé de nous transmettre des informations précises sur les éléments demandés : l'hôpital Jean Verdier à Bondy et la maternité Sainte Félicité à Paris. 18 n'ont jamais répondu.
Quelle est la première maternité d'Île-de-France ?
Au vu de nos critères, l'hôpital Pierre Rouquès prend la première place. Aussi connu sous le nom de maternité des Bluets, l'établissement de santé figure parmi les pionniers de l'accouchement physiologique ou naturel en France. Le docteur Fernand Lamaze, résistant et obstétricien, a dirigé la maternité à sa création en 1947 et y a instauré sa méthode d'« accouchement sans douleur ». Cet éventail de techniques en provenance du Royaume-Uni et de l'URSS avait pour objectif un enfantement moins traumatique et angoissant pour la femme.
Une histoire que l'hôpital privé à but non lucratif continue de perpétuer aujourd'hui. « On tend vers le moins de médicalisation possible », assure Brice Martin, directeur de l'établissement qui a vu son fils y naître il y a cinq mois. La maternité des Bluets se démarque en effet par des taux de césarienne et d'épisiotomie bien en dessous de la moyenne régionale.
40 sages-femmes et une dizaine de gynécologues-obstétriciens s'activent dans cette maternité du 12e arrondissement de Paris, qui constitue presque l'essentiel de l'activité de l'hôpital dont elle fait partie. Il s'agit aussi d'une des rares en Île-de-France à proposer l'accouchement dans l'eau. « On cherche le plus possible à se baser sur le projet de naissance des futurs parents, les écouter et les accompagner au mieux tout en restant dans la limite de la sécurité maternelle », développe Brice Martin.
« Tout s'est très bien passé aux Bluets. Malgré un accouchement très long, plus de 12 heures de travail, les sages-femmes sont restées adorables », confie Marine L., une jeune maman. Avant de mettre au monde son premier enfant en février 2020, elle a choisi l'établissement grâce au bouche-à-oreille. « On m'en avait parlé comme une maternité donnant beaucoup de place au coparent et privilégiant l'accouchement physiologique ».
Qu'est-ce qu'une bonne maternité ?
Pour choisir une maternité, se renseigner sur les taux de césarienne et d'épisiotomie est une première étape essentielle. Même s'ils ne constituent pas la seule et unique mesure de la qualité d'un établissement, « ces indicateurs de pratique traduisent vraiment la façon dont les femmes accouchent», rappelle Anne Evrard, présidente du Collectif interassociatif autour de la naissance. Ainsi, elle tient à saluer l'effort de transparence de l'ARS Île-de-France, qui met en ligne une carte recensant l'ensemble des maternités de la région et leurs différents indicateurs.
Le respect du projet de naissance et des choix du ou des futurs parents est tout aussi primordial explique Anne Evrard : « Dans le suivi de grossesse, est-ce que les parents sont bien accueillis quand ils parlent de ce qui leur importe ? C'est fondamental. Il faut que ça soit pris en compte. Si ça botte en touche, il faut se poser des questions. »
Quels établissements préparent le mieux à la naissance ?
Viennent ensuite les différents ateliers de préparation à la naissance et consultations spécialisées proposées. Mais là encore, il faut bien faire la différence entre les établissements qui les réalisent sur site et ceux qui les externalisent, par manque de sages-femmes en général.
Les maternités des hôpitaux de Versailles, d'Argenteuil, du Raincy-Montfermeil et de Mantes-la-Jolie sont celles qui en proposent le plus en interne au-delà du périphérique. Intra-muros, l'Institut mutualiste Montsouris et la maternité de Port-Royal sont les mieux dotés. Cette dernière fait d'ailleurs partie « des établissements qui font un véritable effort et essaient de maîtriser au mieux la pratique médicale », opine Anne Evrard.
Quels établissements manquent de sages-femmes ?
De l'autre côté du spectre, les hôpitaux qui pêchent en termes d'ateliers de préparation à la naissance accusent le plus souvent un manque crucial de sages-femmes. À l’instar de ce grand hôpital de la Seine-Saint-Denis, où un quart de l'effectif manque à l'appel : « J'ai dû enlever toutes les consultations spécialisées. Il y a tellement d'accouchements pour le peu de sages-femmes qu'elles ne peuvent faire que ça, toujours en urgence », explique la cheffe du service maternité, qui tient à rester anonyme de par son devoir de réserve.
« La situation des maternités en Seine-Saint-Denis est critique : il manque 30% des sages-femmes sur l'ensemble des centres périnatal», alerte le docteur Patrick Daoud, coordonnateur du département femmes/enfants des hôpitaux d'Aulnay-sous-Bois, Montreuil et Montfermeil ainsi que président du réseau périnatal de l'Est francilien. Cette « hémorragie des sages-femmes dans le 93 », la gynécologue l'explique par un salaire insuffisant et des conditions de travail fortement dégradées qui les poussent hors des hôpitaux vers l'exercice libéral.
Une problématique exacerbée en Seine-Saint-Denis mais qui touche aussi les autres départements. Même la maternité des Bluets, première de notre classement, évoque des difficultés pour le recrutement. Et son directeur de s'inquiéter des problèmes de la périnatalité, exacerbés par la crise du Covid-19 et des hôpitaux : « Qu'est-ce qu'on attend pour réagir ? »
Méthodologie détaillée
Pour élaborer ce classement, nous avons d'abord utilisé les données provenant du dernier fichier HospiDiag, compilé pour l'année 2020 par l'Agence technique de l'information sur l'hospitalisation (ATIH). Nous en avons extrait les indicateurs suivants et calculé une note sur 20 avec 10 comme minimum pour chaque établissement en prenant en compte les écarts :
- Nombre d'accouchements par gynécologue et sage-femme. Plus il est élevé, plus le gynécologue ou sage-femme est entraîné et familiarisé avec d'éventuelles complications lors de la naissance.
- Nombre de sages-femmes par gynécologue. Plus le nombre est élevé, plus les gynécologues sont assistés et peuvent donc se concentrer sur les accouchements plus sensibles.
- Dans un second temps nous avons récupéré les taux de césarienne et d'épisiotomie fournis par l'ARS Île-de-France pour 2020, dernière année renseignée :
- Taux de césarienne. Les maternités dont le taux dépasse la moyenne des établissements de même niveau plus l'écart-type se voient attribuer un malus de 0,5 point. Celles pour qui ce taux est inférieur à la moyenne moins l'écart-type bénéficient d'un bonus de 0,5 point. Toutes les autres maternités ne sont ni avantagées ni pénalisées.
- Taux d'épisiotomie. Même calcul que pour le taux de césarienne.
Ensuite, nous avons pris en compte le score de satisfaction générale, que l'on peut retrouver dans le fichier Scope Santémis à disposition par la Haute autorité de santé. Cette note est calculée à partir des réponses de patients à des questionnaires qui leur sont remis après leur passage par l'établissement.
Enfin, nous avons contacté l'ensemble des maternités franciliennes pour les sonder sur les ateliers, cours de préparation à la naissance, consultations spécialisées proposées en interne ainsi que les différentes positions d'accouchement.
- Nous avons calculé une note sur 20 avec un minimum de 10 en comptant la présence ou non de préparation à la naissance, haptonomie, yoga ou sport, préparation à l'allaitement, psychologue, kinésithérapeute ou ostéopathe, hypnose, acupuncture, sexologue, diététicien ou nutritionniste, tabacologue ou addictologue.
- Un bonus de 0,1 point est attribué aux maternités proposant d'accoucher dans l'eau.
Finalement, nous calculons une note finale sur 20 de la façon qui suit :
- La note du nombre d'accouchements par gynécologue/sage-femme et celle du nombre d'ateliers et consultations spécialisées comptent chacune pour 30% de la note finale.
- La note du nombre de sages-femmes par gynécologue et celle de satisfaction représentent chacune 20% de la note finale.
- Il faut enfin ajouter les différents bonus et malus pour la possibilité d'accouchements dans l'eau, le niveau de la maternité ainsi que pour les taux de césarienne et épisiotomie
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Quand la science s’est trompée: lorsque des géants peuplaient la terre
DANS LE GRENIER DE LA SCIENCE (2/6) - De quand date l’humanité? D’Adam et Ève, a longtemps répondu l’Église avant qu’émerge l’idée d’évolution des espèces. Et voilà comment les savants, face à des fossiles de dinosaures, ont pu théoriser les géants…
Couche d’ozone: «On a rebouché un trou dans le ciel»
LES VICTOIRES DE L’ÉCOLOGIE (1/7) - Dans les années 1980, la ratification à Montréal d’un protocole soutenu par des découvertes scientifiques majeures permettait de mettre un terme à la destruction de la couche d’ozone, ce bouclier naturel qui protège la Terre des rayons ultraviolets.
Quand la science s’est trompée: des individus minuscules cachés dans la semence humaine
DANS LE GRENIER DE LA SCIENCE (4/6) - Après l’invention du microscope, des naturalistes croient voir des individus en miniature dans les spermatozoïdes. D’autres affirment que c’est l’ovule qui contient toutes les générations à venir. Plongée dans le monde des animalcules.
L'Humanité
LITTÉRATURE Avec Borges le vrai est un moment du faux
Nos recommandations culturellesDeux inédits de l’auteur de la Bibliothèque de Babel mettent toute l’Argentine en émoi. Un thriller littéraire humoristique, féministe et politique de Mélanie Sadler.
Alain NicolasS’il est une nouvelle qui peut empêcher la terre – en tout cas Buenos Aires – de tourner, elle concerne forcément Maradona ou Borges. Dans le roman de Mélanie Sadler, c’est Borges. Des passants se figent sur les passages cloutés, des consommateurs avalent leur café de travers et finissent aux urgences le jour où l’on apprend que deux inédits de l’auteur de la Bibliothèque de Babel ont été retrouvés « par hasard ». Découverte d’autant plus sidérante qu’il s’agit de romans, alors que, comme on sait, il n’avait jamais quitté la forme courte, en laquelle, en poésie comme en prose, il excellait.
L’authenticité, le sens et la portée de la découverte
Pia, une jeune fille venue du nord, une « India », participe à la stupéfaction générale en laissant échapper une cagette de 50 œufs destinés à la cuisine de la gargote où elle travaille la moitié de la semaine – le reste du temps, elle est documentaliste. Beatriz, journaliste très accrocheuse, se retrouve sur un plateau de télévision en train d’interviewer un ancien président qui prétend les avoir reçus des mains du maître lui-même. Deux fils narratifs distincts vont naître des deux situations, vécues par ces deux femmes dans le séisme qui secoue la société « portègne », puisque c’est le nom que se donnent les habitants de Buenos Aires.
Séisme, le mot n’est pas trop fort. Chacun a son avis sur l’authenticité, le sens et la portée de la découverte. Sauf Castor Manam, en qui on reconnaîtra sans peine Carlos Menem, le président ultralibéral qui, avec l’aide du FMI, fit exploser la pauvreté en Argentine. Mythomane autant qu’inculte, il essaie vainement de noyer le poisson face aux questions impitoyablement précises de Beatriz. Son récit, outre ses absurdités, n’aboutit qu’à montrer qu’il n’a manifestement aucune idée du contenu des manuscrits qu’il est censé détenir depuis des années.
Pourquoi ne les a-t-il pas publiés ?
Pia, elle, se retrouve avec des amis bouquinistes pour faire le point sur les hypothèses qui fleurissent dans les bibliothèques ou les universités. Si les romans sont de Borges, pourquoi ne les a-t-il pas publiés ? Est-ce qu’il les trouvait mauvais ? Sont-ils mauvais ? Et s’ils ne sont pas de lui, de qui sont-ils ? De Bioy Casares, son ami, avec qui il avait déjà collaboré ? De Silvina Ocampo, épouse de Bioy ? Voilà qui expliquerait le rôle positif inattendu que joue une jeune Indienne dans le deuxième roman. Pourquoi pas Alejandra Pizarnik, une poétesse amoureuse de Silvina à l’époque des faits ?
Avec Borges fortissimo, Mélanie Sadler propose une intrigue brillante, où le fétichisme de Borges, bibliothécaire aveugle autant que narrateur démiurge et maître du statut de l’auteur, entraîne le lecteur dans les réflexions infinies d’intrigues en miroir. Au-delà de la virtuosité, l’autrice construit un beau personnage de femme, en butte à la double domination dont sont victimes les populations indiennes et les femmes – cela se passe au moment des luttes des femmes argentines pour l’avortement – et dont seule l’écriture permet à Pia de s’affranchir. Autant de pistes qui en font le livre de vacances idéal.
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L’annonce d’un futur ambassadeur aux droits LGBT sur fond de polémique
Agnès LeclairCette promesse ne fait pas taire la demande de démission d’une ministre que les associations jugent homophobe.
Éteindre l’incendie. En pleine polémique sur les anciennes prises de position de quatre ministres accusés d’avoir tenu des propos homophobes, Élisabeth Borne a annoncé jeudi la création d’un poste d’ambassadeur aux droits LGBT+ et d’un fonds de 3 millions d’euros pour créer 10 nouveaux centres d’accueil LGBT+.
En déplacement dans le centre LGBT d’Orléans à l’occasion du 40e anniversaire de la loi dépénalisant l’homosexualité, la première ministre a martelé la volonté du gouvernement de lutter contre «la haine anti-LGBT+». Le rôle de cet ambassadeur sera de «défendre la dépénalisation universelle de l’homosexualité et de la transidentité», a précisé Élisabeth Borne, inquiète de la remise en cause des «droits LGBT+ dans le monde» et «notamment en Europe ces dernières années». Reste à savoir comment le futur ambassadeur se partagera la tâche avec Isabelle Rome, également chargée de ces questions en tant que ministre déléguée à l’Égalité entre les femmes et les hommes, à la Diversité et à l’Égalité des chances.
Cette annonce a soulevé des interrogations et des doutes. Nomination «gadget», «diversion sociétale», «enfumage»… des critiques ont fusé sur les réseaux sociaux. «Quelle ineptie que la nomination d’un ambassadeur LGBT+ qui consacre la notion de communauté, dans un pays dont la Constitution s’y oppose!», a notamment taclé le président de Debout la France!, Nicolas Dupont-Aignan. «Avoir un ambassadeur spécifique sur ces questions n’empêche pas de rester dans un cadre républicain», rétorque le porte-parole de l’Inter-LGBT. «C’est le rôle de la France, pays des droits de l’homme et de l’égalité, de reprendre le leadership sur ces sujets. Rien n’a bougé depuis le discours de Rama Yade (alors secrétaire d’État chargée des Affaires étrangères et des Droits de l’homme, NDLR) devant l’ONU en 2008. À travers le monde, des personnes LGBT risquent encore la prison à vie ou la peine de mort», défend pour sa part la présidente de GayLib, Catherine Michaud.
L’annonce d’une enveloppe de 3 millions d’euros en faveur des centres LGBT pour compléter les 35 centres déjà existants va permettre «un meilleur maillage du territoire», salue également l’Inter-LGBT. Mais, là encore, cette déclaration questionne.
Des mesures saluées par les associations
D’autant que certaines des mesures du plan national 2020-2023 pour l’égalité des droits, contre la haine et les discriminations anti-LGBT+ «n’ont pas encore été déployées». Et que, sur le terrain, dans nombre de préfectures, les comités opérationnels de lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT (Corah) « ne se réunissent plus ». « On a l’impression d’être sur des effets d’annonces qui ne reposent sur aucune concertation ou diagnostic commun», résume l’Inter-LGBT.
Si ces mesures ont toutefois été plutôt saluées par les associations militantes, le maintien de Caroline Cayeux, la nouvelle ministre chargée des Collectivités territoriales, continue de crisper. En 2012, l’ancienne maire de Beauvais avait qualifié le mariage pour tous et l’adoption pour les couples de même sexe de «caprice» et de «dessein qui va contre la nature» . Cet été, interrogée sur Public Sénat, elle avait maintenu ses propos avant de présenter ses excuses quelques jours plus tard dans Le Parisien. Mais son mea culpa a du mal à passer, tout comme son emploi de l’expression «ces gens-là» pour désigner les homosexuels.
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«Ses excuses, nous, “ces gens-là”, ne les acceptons pas. Ce sont des propos homophobes. Si Caroline Cayeux avait tenu des propos racistes ou antisémites, sa carrière se serait arrêtée là et elle n’aurait jamais été nommée ministre», réagit Catherine Michaud, présidente de GayLib, conseillère régionale Île-de-France et secrétaire nationale du Parti radical. Un point de vue partagé par l’Inter-LGBT qui se défend de toute «chasse aux sorcières». «Notre volonté n’est pas de “canceller” des politiques. Mais ce choix laisse planer un doute sur la volonté du gouvernement de mettre en œuvre une politique de lutte contre l’homophobie et les discriminations, pointe Matthieu Gatipon-Bachette, porte-parole de l’Inter-LGBT. Si les propos de Mme Cayeux avaient été tenus contre des juifs ou des musulmans, elle ne serait jamais restée en poste. Cela induit une hiérarchisation des discriminations qui blesse bon nombre de personnes LGBT.»
Au fait, c'est quoi le 15 août?
La notion de «pont du 15 août» finit par supplanter le sens de la fête religieuse de l'Assomption qui est pourtant l'une des plus importantes des Églises catholiques et orthodoxes et qui demeure très honorée.
«Je lui ai dit que les bains quotidiens, ça n’allait plus être possible»: l’importance des petits gestes pour faire des économies d’énergie
DÉCRYPTAGE - En famille ou en réunion de copropriété, les débats promettent d’être houleux, entre les anti-gaspi et ceux qui tiennent à leur confort.
Le tribunal administratif de Paris suspend l'expulsion de l'imam Hassan Iquioussen
L'arrêté d'expulsion de l'homme de 57 ans était motivé par ses «propos haineux à l'égard de la France», selon Gérald Darmanin. Le ministre de l'Intérieur a annoncé faire appel de la décision.
L'Humanité
Tourmente sur la campagne anatolienne
Nos recommandations culturellesCinéma Retour à la campagne de Semih Kaplanoglu, l’un des grands cinéastes turcs actuels, qui, dans les Promesses d’Hasan, tresse son récit autour de la figure ambiguë d’un agriculteur retors, tout en donnant le premier rôle à la nature et au paysage.
Vincent OstriaL es Promesses d’Hasan est la deuxième partie d’une trilogie de Semih Kaplanoglu, dont le thème est désigné en turc par le mot « baglilik », qui signifie « engagement » ou « loyauté ». Dans le contexte, c’est presque une antiphrase.
Car on va constater peu à peu que, malgré son air presque doux et sa retenue, Hasan, le personnage principal, est assez retors. En fait, on devrait plutôt parler de « remords » que de « promesses ». Hasan regrette certaines choses qu’il a dites ou faites. Mais on ne sait pas vraiment si son revirement est sincère ou juste circonstanciel.
Comme la majorité des Turcs, il est musulman et il s’apprête à effectuer le pèlerinage traditionnel à La Mecque. Pour cela, le croyant doit être en paix avec sa conscience et avoir plus ou moins réglé ses conflits sociaux et moraux. Au départ, on ne pressent rien d’un processus qui va révéler les agissements d’Hasan. Étant habitué à des tableaux édifiants un peu paternalistes sur le tiers-monde ou ce qui lui ressemble, on prend Hasan pour un modeste paysan victime de la bureaucratie aveugle lorsqu’un ingénieur vient lui annoncer qu’un pylône électrique doit être posé au milieu de son champ de tomates.
Mais il s’avère qu’Hasan n’est pas un pauvre hère et a plus d’un tour dans son sac. Un petit événement vient introduire un doute quant à sa personnalité apparemment lisse. Le chat de sa femme est mort. On ne sait pas si Hasan en est responsable (accident, exposition aux pesticides ?). En tout cas, il se garde de le révéler à son épouse émue par la disparition du matou.
une fable cosmique
C’est le premier jalon d’une série de manipulations et de trahisons. Cela étant dit, les Promesses d’Hasan n’est pas pour autant un traité sur la duplicité ni sur la vilenie des hommes. La dimension morale est un peu le piment ou le grain de sel de cette fable paysagère, voire cosmique, au sein de laquelle les petites combines d’Hasan et la médiocrité humaine en général font presque figure d’épiphénomènes. Semih Kaplanoglu est un cinéaste un peu imprévisible. Après une étrange fable de science-fiction en noir et blanc (la Particule humaine), il a replongé dare-dare dans le terroir turc, qu’il avait brillamment illustré à ses débuts en maître du cadre et de l’espace, à l’instar de son compatriote et ami, Nuri Bilge Ceylan.
Puissance du plan-séquence, intégration idéale des éléments au récit et aux humeurs des personnages (le vent omniprésent, le soleil écrasant). Kaplanoglu est un expressionniste de la nature, dont la beauté et le mystère relativisent la complexité tortueuse de la « comédie humaine ». C’est l’absolution du péché par le paysage.
Soit dit en passant, la splendeur plastique de ce film tourné avec une caméra numérique dernier cri renvoie à leurs chères études les passéistes un peu snobs (notamment à Hollywood) qui ne jurent que par la pellicule vintage, le sacro-saint 35 millimètres (voire le 70 millimètres pour Tarantino). Il ne faut pas confondre l’art et la technique. Le médium n’est pas toujours le message.
cinéma L'Humanité
Podcast « Les femmes ont toujours été actrices de l’histoire »
Nos recommandations culturellesLouie Media a lancé début juillet une nouvelle saison de sa série Une autre histoire. Les femmes photographes sont mises à l’honneur à l’occasion des Rencontres d’Arles. Entretien avec Charlotte Pudlowski, cofondatrice de ce studio.
Perrine BontempsLouie Media a pensé une série, Une autre histoire, pour réhabiliter les femmes dans l’histoire. Pourquoi avoir choisi cette thématique ?
Replacer les femmes dans l’histoire, c’est un enjeu fondamental pour le féminisme. C’est une manière de montrer qu’elles ont été effacées de la retranscription de la mémoire. En réalité, les femmes ont toujours été actrices de l’histoire dans tous ses aspects, notamment la vie culturelle. Elles ont produit des œuvres, de la pensée… C’est très flagrant dans la première saison d’ Une autre histoire, consacrée à la réalisatrice Alice Guy : son nom a été gommé des génériques de ses propres films. Il peut sembler normal que les hommes soient les seuls dans les livres d’histoire, parce qu’ils ont toujours eu le pouvoir. Mais les femmes ont elles aussi fait l’histoire, et c’est très important de le savoir.
Charlotte Pudlowski : « Sortir du silence de l'inceste est vraiment un travail collectif »Louie Media s’est donc donné pour mission de corriger l’histoire…
En tant que média, nous avons un rôle de miroir, de représentation de la société. Je pense qu’il est important de savoir que c’est possible d’être une femme réalisatrice, photographe, artiste… Et d’être une pionnière aussi, comme c’est le cas d’Alice Guy pour le cinéma, et d’un certain nombre de photographes dans Un autre regard. Avoir des représentations, ça compte pour se sentir légitime et trouver sa place dans la société en tant que femme.
Les pionnières (1/7) : Alice Guy, dans l’ombre de GaumontMais alors, comment ces femmes ont-elles été oubliées ?
C’est l’histoire du patriarcat ! Elles sont effacées parce qu’on ne veut pas admettre que des femmes puissent avoir un rôle important, parce que le pouvoir leur est refusé. Être pionnière, produire une pensée, une œuvre, c’est d’une certaine manière prendre le pouvoir. Et tout cela, au final, participe d’un récit collectif dans lequel seuls les hommes sont légitimes et capables.
Pour cette deuxième saison d’Un autre regard, vous avez mis la focale sur les femmes photographes. Qu’est-ce qui a motivé ce choix ?
Il y a plusieurs raisons à cela. De manière générale, notre série globale se concentre plutôt sur les domaines culturels ou de la pensée. Aussi, nous sommes dans une société de l’image, encore plus une société de surabondance des images. Donc, s’interroger sur la production de celles-ci et, par extension, sur les personnes qui produisent le monde dans lequel nous vivons, c’est un sujet qui nous semblait fondamental.
Traiter de la photographie en podcast, n’est-ce pas un peu risqué ?
Chez Louie Media, nous disons souvent que le son, c’est l’image. J’espère que, lorsque vous écoutez un de nos podcasts, quels que soient la série ou le thème, des images émergent dans votre esprit. Avec le son, il est possible d’interroger les règles, les carcans, les représentations de manière nouvelle. C’est un territoire libre à l’heure actuelle, car moins occupé : il y a moins d’enjeux capitalistes, d’argent, de pouvoir. Ensuite, il y a ce dialogue constant entre l’image et la parole, l’image est le point de départ d’un dialogue. Nous cherchons à déclencher des conversations et à donner à penser notre rapport au langage. Je pense donc qu’il y a une complémentarité entre l’image et la parole.
Comment avez-vous sélectionné les cinq femmes que vous présentez dans la série ?
Nous avons travaillé avec une association d’historiennes et d’historiens, Mnémosyne. Ils font un travail phénoménal pour faire avancer cette question de la place des femmes dans l’histoire. Pour cette nouvelle saison, nous avons travaillé avec l’historienne spécialiste de la photographie Clara Bouveresse. Nous avons choisi ensemble des femmes que nous voulions pertinentes sur le plan historiographique et qui racontent plusieurs facettes de la photographie. Et, pour intéresser notre auditorat, leur destin devait aussi être romanesque.
Julie Gayet est la narratrice d’Un autre regard. Comment est née cette collaboration ?
Les enjeux éditoriaux devaient être compris et défendus par la comédienne qui donnerait de sa voix. Julie Gayet a un engagement féministe important, qu’elle défend au quotidien en tant que productrice de films et comédienne. Par ailleurs, elle a lancé un festival à Rochefort, Sœurs jumelles, sur le lien entre son et image : elle comprend donc bien le podcast. Et puis, bien sûr, c’est une comédienne qui a une voix absolument sublime.
PodcastphotographieFéminisme Le Figaro
Pascal Bruckner: «La frontière entre l’Occident et la Russie n’est pas territoriale, elle est civilisationnelle»
TRIBUNE - Pour l’écrivain et philosophe, l’invasion de l’Ukraine a révélé les tares de la Russie. Si Soljenitsyne espérait qu’une fois le communisme disparu, l’ «empire moscovite» deviendrait le guide spirituel de l’Occident, Pascal Bruckner considère que les exactions de Vladimir Poutine montrent au contraire que la Russie, prisonnière de son histoire, n’en a pas fini avec la servitude et la brutalité.
Le dernier ouvrage paru de Pascal Bruckner est «Dans l’amitié d’une montagne: petit traité d’élévation» (Grasset, 2022).
En 1960, l’écrivain Vassili Grossman remet à la revue Znamia le manuscrit de son chef-d’œuvre Vie et destin. Le rédacteur en chef, Vadim Kojevnikov, épouvanté par ce qu’il lit, le transmet au KGB. L’ouvrage est aussitôt confisqué voire kidnappé. Car la leçon de ce très gros livre, 1200 pages, est insupportable pour le pouvoir: Grossman explique que le nazisme et le communisme sont deux frères ennemis qui s’affrontent d’autant plus qu’ils convergent sur l’essentiel. Leur rivalité est mimétique et l’on sait aujourd’hui la fascination que Hitler exerça sur Staline, son double admiré autant qu’abhorré, avant que Staline à son tour ne fascine le Führer à mesure que l’Armée rouge repoussait la Wehrmacht. Le fanatisme de la race valait bien le fanatisme de la classe, l’un et l’autre pourvoyeurs de meurtres de masse. Comme Grossman le précisera dans son dernier roman, Tout passe (1954), ceux qui se croyaient ennemis étaient donc des jumeaux, mais l’écrasement du IIIe Reich par l’URSS et surtout les Alliés a longtemps dissimulé cette terrible vérité.
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Une autre illusion est née alors selon laquelle la Russie suivrait la voie occidentale et que le temps aplanirait les divergences nées de la monstrueuse parenthèse communiste. Mais la guerre en Ukraine, l’autocratie poutinienne qui étouffe toute contestation, muselle la presse, réhabilite Staline et fait assassiner ses opposants révèle la farce de la «démocratie russe». Celle-ci n’aura duré au mieux qu’une quinzaine d’années, et encore, sous la férule d’un ivrogne consommé, Boris Eltsine, qui l’aura assimilé malgré lui à l’anarchie, à la misère et sous la domination d’une élite extravagante et corrompue qui réglait ses conflits à coups de kalachnikov. Violence, prostitution, alcool, empoisonnement, tels sont, avec le gaz et le pétrole, les principaux produits d’exportation de la Fédération russe depuis le début du siècle. Là encore, Vassili Grossman avait compris l’une des lois de son empire: tandis que l’histoire de l’Occident est l’histoire d’un élargissement progressif des libertés, l’histoire russe raconte l’inverse, un élargissement progressif de la servitude: «Pendant mille ans, le progrès et l’esclavage russes se sont trouvés liés l’un à l’autre. Toute percée vers la lumière creusait encore plus profond la fosse noire du servage.» Nous y sommes! Déjà, en 1839, le marquis de Custine, qui est à la Russie ce qu’Alexis de Tocqueville est aux États-Unis, écrivait: «Les Russes, petits ou grands, sont ivres de servitude.»
Après plus de vingt ans de pouvoir autocratique, Vladimir Poutine et son équipe d’oligarques, d’illuminés, de laquais, tous assoiffés de vengeance contre l’Europe et l’Occident, ont lancé la guerre en Ukraine, certains d’écraser en quelques jours le pouvoir de Zelensky et de sa clique de «nazis». Les revers militaires de leurs troupes, le réveil de l’Otan prouvent aussi que le despotisme n’a d’avenir que dans le sommeil des démocraties. Nous avons surestimé la puissance de l’ex-Armée rouge et sous-estimé l’état de barbarie profonde où vit la «Russie éternelle», reine du mensonge officiel.
Il faut se reporter à un autre texte, Le Déclin du courage, d’Alexandre Soljenitsyne, du titre d’une conférence prononcée à Harvard en 1978. On sait le scandale qu’a provoqué ce livre: loin de remercier les États-Unis de l’avoir hébergé comme dissident, Soljenitsyne se livre à un violent réquisitoire contre l’Occident coupable de matérialisme exacerbé et de perte du sentiment religieux. Il explique que la violence subie par les peuples de la Grande Russie a forgé là-bas des caractères exceptionnels qu’on ne trouve plus à l’Ouest. On le croit volontiers puisqu’il était lui-même l’exemple de ce dont il parlait, un homme foudroyé devenu un géant. Mais faut-il plonger dans la sauvagerie toute une société pour forger quelques grandes âmes?
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Soljenitsyne est persuadé que, le communisme une fois disparu, la Russie redeviendra ce qu’elle est dans la doctrine slavophile, le guide spirituel de la chrétienté, le Christ des nations. En d’autres mots, le véritable Occident, alors que l’Occident qui prévaut en Europe et aux États-Unis s’est vautré dans la quête du bien-être et le culte des minorités LGBT qui exaspère les maîtres de Moscou. C’est peu dire que cette espérance a été douchée alors même que la Russie de Poutine, par sa cruauté, ses exactions, est en train de rivaliser avec les régimes totalitaires, racisme et antisémitisme inclus. Comme l’ont prouvé les propos de Sergueï Lavrov expliquant au printemps dernier que Hitler était un peu juif et l’interdiction faite aux Juifs russes par Vladimir Poutine d’émigrer en Israël sous peine de sanctions. N’oublions pas que «pogrom» est un mot russe. Tous les maux que Soljenitsyne attribuait à l’Occident, on peut aujourd’hui les reporter sur la Russie en y rajoutant la brutalité et le nihilisme messianique, théorisés dès le XIXe siècle par Tourgueniev et Dostoïevski.
Le Kremlin parle des «nazis» ukrainiens comme les nazis parlaient des Juifs, des Tziganes et des Slaves: comme de la vermine à éliminer. À commencer par les élites dans chaque ville. Medvedev, lui, nous qualifie de «dégénérés», là aussi beau clin d’œil à la propagande national-socialiste qui vomissait l’art dégénéré, moderniste, cubiste, expressionniste. Plus l’équipe du Kremlin fustige le nazisme, plus elle s’en rapproche par d’étranges lapsus. L’Ukraine n’a jamais existé, donc elle peut disparaître par absorption, la langue doit être interdite. Étrange, d’ailleurs, cette utilisation extensive des mots «nazi» et «fasciste» par tous les camps pour désigner le mal. C’est notre maladie sémantique depuis 1945. Le diable s’habille désormais en vert-de-gris et en croix gammée, nous sommes pris dans une sorte de précarité métaphorique pour désigner l’ignominie.
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Entre Kiev et Moscou réside un problème de filiation intervertie, à savoir que la Russie est fille de l’Ukraine mais qu’elle se vit maintenant comme sa mère protectrice, contrainte de châtier sa progéniture dévergondée si celle-ci veut son indépendance. On est là dans ce que le chercheur Peter Pomerantsev a appelé «l’intimité des dynamiques familiales». L’aînée n’est plus digne de la cadette, qui la ramène de force dans le giron impérial. Kiev était le siège d’une Russie ukrainienne dès le IXe siècle, elle a existé bien avant Moscou avant d’être annexée par l’Empire à la fin du XVIIIe siècle. Depuis, le mouvement national, porté notamment par les Cosaques, s’est manifesté avec vigueur. En Ukraine, la trace du servage, instauré par Catherine II, fut plus courte qu’en Russie et la prégnance des idées des Lumières plus forte. Plusieurs fois disparue et ressuscitée, victime d’un génocide par la faim en 1932, ordonné par Staline, l’Ukraine se bat pour sa survie à travers une guerre qui n’est autre qu’une guerre de décolonisation.
La rhétorique poutinienne à l’égard de la fraternité entre la Russie et l’Ukraine est redoutable. Nous sortons à peine de ces régimes sanglants qui ont voulu faire de l’amitié entre les peuples le lien par excellence et ont pour cela plongé des millions d’individus dans la terreur. Pour rassembler les hommes, il faut commencer par en exclure certains. La fraternité ou la mort: on sait le succès qu’a eu cette formule au moment de la Révolution française en I793. On a commencé par invoquer l’Évangile - «Les premiers disciples du Sauveur étaient tous frères aussi, égaux et libres», dira l’abbé Lamourette en I791 -, et l’on finit par s’expédier les uns les autres à l’échafaud pour trahison. Si tu refuses d’être mon frère, je dois te tuer car tu refuses d’entrer dans la grande famille humaine. Et comme tu es mon frère, j’ai le droit aussi de te sacrifier sur l’autel de la patrie, de verser ton sang pour le salut des générations futures. Le communisme, dans ses versions soviétique, maoïste, castriste, a pratiqué l’élimination des camarades et des compagnons de route qui jureront jusqu’au pied de la potence fidélité à la Révolution et au camarade Staline. Offrir sa mort à son bourreau, n’y a-t-il pas meilleur exemple de servitude consentie? La proximité géographique, historique, culturelle entre l’Ukraine et la Russie ne doit pas nous égarer. Les deux pays ne sont pas plus frères que la France ou l’Italie, que la France ou l’Espagne, sœurs latines mais bien distinctes. Une ressemblance superficielle ne doit pas masquer une différence fondamentale: l’Ukraine a fait le vœu d’entrer en Europe, Moscou n’y accédera jamais, pas plus que la Turquie.
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Les Russes peuvent encore gagner cette guerre, couper Kiev de ses bases orientales et sudistes, l’asphyxier par encerclement. Pour les Ukrainiens, portés par une volonté patriotique, il existe trois types de victoire. La première est de résister aux envahisseurs le plus longtemps possible, et celle-ci est déjà acquise. La seconde serait de les repousser jusqu’aux frontières du 24 février 2022 (la reconquête totale du Donbass et de la Crimée paraît irréaliste). La troisième, décisive, serait de provoquer la chute du tyran et une crise de régime. Ce que deviendra la Russie, si elle échoue, est de l’ordre de la conjecture: les républiques périphériques feront-elles sécession, le pays sera-t-il ramené à 50 millions d’habitants, comme le suggère Lech Walesa? L’option démocratique au Kremlin semble, pour l’instant, exclue, malgré une opposition courageuse. Quoi qu’il en soit, la frontière entre l’Occident et l’Empire moscovite n’est pas que territoriale, elle restera et pour longtemps de civilisation. Il n’est d’autre choix que de contenir cette puissance agressive qui prétend nous faire la leçon au nom de Dieu et de l’orthodoxie! Le barbare poutinien est un barbare sentencieux: il nous tue, mais pour notre bien.
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Crise de l’énergie: est-ce la fin de l’hégémonie allemande en Europe?
ENTRETIEN - Pour Jean-Michel Quatrepoint, journaliste économique, la situation énergétique révèle les failles du modèle allemand. L’Union européenne n’aura d’autre choix que de venir en aide à l’Allemagne mais devrait assortir ce soutien de conditions.
Le Figaro
Accord Poutine-Erdogan pour renforcer la coopération économique et énergétique
Les deux dirigeants, à l'issue de leur rencontre à Sotchi (Russie), se sont mis d'accord pour «renforcer les échanges commerciaux» entre leurs pays.
Le président russe Vladimir Poutine et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan se sont mis d'accord vendredi 5 août pour renforcer la coopération énergétique et économique, à l'issue de leur rencontre à Sotchi (Russie), sur les rives de la mer Noire, a indiqué le Kremlin dans un communiqué.
Les deux dirigeants se sont mis d'accord pour «renforcer les échanges commerciaux» entre leurs pays et «d'aller à la rencontre des attentes mutuelles dans le domaine de l'économie et de l'énergie», précise le communiqué.
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68 avions et 13 navires de guerre chinois ont franchi la «ligne médiane» du détroit de Taïwan, annonce le gouvernement taïwanais
Taïwan a fustigé vendredi son «voisin malveillant» au deuxième jour des exercices militaires hostiles menés par la Chine, accusée par les États-Unis d'avoir «choisi de surréagir» à la visite de Nancy Pelosi.
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Guerre en Ukraine: Zelensky accuse Amnesty International de «tenter d'amnistier l'État terroriste» de Russie
Dans un rapport, l'ONG a accusé l'armée ukrainienne d'établir des bases militaires dans des écoles et des hôpitaux et de lancer des attaques depuis des zones peuplées.
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Un mystérieux collectif écologiste dégonfle les pneus des grosses voitures la nuit dans les grandes villes
Steve TenréRÉCIT - Le mouvement, qui laisse un manifeste sur le pare-brise de chaque SUV dégonflé, entend combattre ces «bagnoles polluantes, inutiles et nuisibles».
«Cela fait plusieurs mois que l'on constate ces pratiques...» Dans les rangs de la police, «Les Dégonfleurs de SUVs» interrogent. Ce mystérieux «collectif» écologiste, dont les grosses voitures sont la cible, sévirait dans plusieurs grandes villes de France, à Paris notamment. Comme son nom l'indique, la petite communauté, «peu structurée et pas organisée» nous précise-t-on, dégonfle les pneus des véhicules utilitaires sport, ou SUV, ces automobiles aux carrosseries volumineuses et aux propriétés tout-terrain. Très populaires, pas moins de cinq SUV trustent le top 10 des ventes de voitures en France, dont la Peugeot 2008, la Dacia Duster et le Renault Captur.
Ainsi, le compte Twitter des «Dégonfleurs de SUVs» a revendiqué, le 28 juillet dernier, «le dégonflage de 35 tanks dans une ville de l'ouest de la France», tout en annonçant rejoindre le mouvement international «The Tyre Extinguisher», qui revendique des actions similaires dans pas moins de 10 pays, pour un total de plusieurs milliers de pneus dégonflés. Des faits que la communauté et son pendant français justifient par la pollution qu'engendrent ces véhicules: plus consommateurs qu'une simple citadine et plus lourds qu'une berline, les SUV sont régulièrement accusés de surpolluer, comme l'affirmait la WWF France dans un billet, qui estime qu'un SUV rejette 20% plus de CO² qu'une voiture dite standard. De leur côté, les constructeurs de SUV se défendent en mettant en avant leurs modèles hybrides ou électriques, et en expliquant implanter des nouveaux dispositifs anti-pollution.
«Les SUV sont des bagnoles plus grosses, plus chères, plus polluantes. Ils sont donc inutiles et nuisibles, électriques ou non», écrivent les «Dégonfleurs de SUVs» sur Twitter. Et d'asséner: «L'État laisse faire malgré l'état d'alerte climatique, et laisse les riches rouler sur notre avenir au volant de leurs tanks.» Chez la police, le groupuscule commence à agacer: «Si le collectif prend de l'ampleur, et s'inscrit dans une dynamique plus professionnelle, il peut vite poser un problème de sécurité publique, et causer de graves accidents de la route», affirme ainsi une source policière. Pour l'heure, le Royaume-Uni puis la Suède sont les pays les plus touchés.
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Manifeste sur le pare-brise
Le ralliement des «Dégonfleurs de SUVs» à la branche internationale a en tout cas de quoi inquiéter. Sur son site, le mouvement liste l'ensemble des SUV à cibler, photos à l'appui, et a publié un guide vidéo pour évacuer l'air des pneus sans les crever, conseillant même à ses membres de médiatiser leurs méfaits auprès de la presse locale. Une fois l'opération terminée, les dégonfleurs déposent un manifeste sur le pare-brise du véhicule. Disponible en français sur le site internet du mouvement, il explique au propriétaire que «votre SUV tue (...) Ne le prenez pas personnellement (...) nous faisons cela car conduire un véhicule de cette taille en ville est particulièrement néfaste».
Si la première action de la branche française date du 18 juillet dernier, avec quelque «100 SUV dégonflés dans le 16e arrondissement de Paris», les Tyre Extinguishers semblent avoir débuté leur action en mars dernier, à Edimbourg, Liverpool et dans le quartier londonien de Chelsea. Toujours est-il que l'idée n'est pas nouvelle: en 2020 par exemple, les activistes d'Extinction Rebellion dégonflaient déjà des SUV à Bordeaux. Les militants du groupe «La Ronce» appelaient également à cette action en octobre 2020.
Malgré le danger qu'une telle action peut constituer, le dégonflage de pneu n'est pas considéré comme un délit. Cela peut toutefois entraîner une amende pour dégradation volontaire, comme l'indique l'article R635-1 du Code pénal.
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Le Figaro
Sécheresse : 5 astuces pour économiser l'eau chez soi
Alors que la France connaît sa sécheresse «la plus grave jamais enregistrée», Le Figaro vous propose des solutions pour réduire votre consommation d'eau.
À l'heure où la France succombe à une vague de sécheresse «historique» et que 62 de ses départements sont placés en alerte maximale, tous les efforts sont les bienvenus pour limiter sa consommation d'eau. Alors quels sont ces fameux gestes «utiles» qui peuvent nous permettre d'économiser une ressource plus que jamais précieuse ?
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Détecter et réparer les fuites
«C'est le geste auquel on pense le moins, et pourtant... les fuites sont un vrai fléau» déclare Nathalie Davoisne, responsable des relations extérieures au C.I.eau (Centre d'information sur l'eau). Et pour cause, nombreux sont les vacanciers qui ne coupent pas l'eau de leur domicile avant de partir. Un oubli qui peut coûter très cher et conduire à un énorme gaspillage d'eau. «Une chasse d'eau qui fuit c'est 1000 litres de perdus» explique la membre du C.I.eau. Propriétaires et locataires sont désormais prévenus.
Prendre une douche plutôt qu'un bain
Cela paraît être une évidence, mais il est toujours bon de rappeler que prendre une douche, c'est diviser par trois sa consommation d'eau par rapport au bain. Les plus déterminés iront encore plus loin, en préconisant un pipi du matin dans la douche afin de faire des économies de chasse d'eau.
Utiliser un pommeau de douche économique (ou un mitigeur thermostatique)
«Les pommeaux de douches sont très utiles, ils permettent d'avoir une bonne régulation de la quantité d'eau qui coule» affirme Nathalie Davoisne. Car en temps de sécheresse il faut bien avoir en tête que «chaque goutte compte», insiste le C.I.Eau. Un mitigeur thermostatique est, lui aussi, très efficace puisqu'il permet à une personne qui rentre dans sa douche de ne pas perdre de temps à chercher la bonne température d'eau.
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Éviter de laisser couler l'eau inutilement
On vous l'a sans doute souvent répété mais il est préférable de ne pas laisser couler l'eau du robinet au moment du brossage de dents. Ce geste simple permet «d'économiser jusqu'à 24 litres d'eau par jour» confirme la responsable aux relations extérieures du centre d'information sur l'eau.
Passer au xéropaysagisme
Ce terme ne vous dit rien? Il s'agit pourtant d'un type d'aménagements qui permet de faire du jardinage... sans eau. Il faut pour cela favoriser les espèces locales et peu consommatrices d'eau pour son jardin. Le xéropaysagisme peut contribuer à diminuer la consommation d'eau de 25 à 100%. Si jamais la pluie finissait par tomber, vous pouvez évidemment récupérer l'eau pour l'arrosage. Mais attention, il est déconseillé de l'utiliser pour laver les sols de la maison. Selon Nathalie Davoisne, cette «fausse bonne idée» ne serait pas «sans risques» puisqu'elle «l'eaun'est pas traitée, et qu'elle a pu être auparavant confrontée à la pollution extérieure». À bon entendeur !
Les aventuriers de la viande, du lait et du miel cellulaires
COMMENT NOURRIR 10 MILLIARDS D’HUMAINS EN 2050? (2/5) - Dans des laboratoires, pipettes en main, des start-up s’activent pour recréer de la viande, sans tuer d’animaux.
Carburants : les prix à la pompe ont fortement baissé en juillet
Le mois dernier, les automobilistes ont pu bénéficier d'une baisse notable de la facture du plein : en un mois, le litre de diesel a ainsi diminué de 18 centimes.
Face au défi alimentaire, la déferlante du végétal
COMMENT NOURRIR 10 MILLIARDS D’HUMAINS EN 2050? (1/5) - Substituer la protéine animale par son alternative végétale réduit la pression sur la planète. Tout en soulevant des défis.
Le Figaro
Quand la science s’est trompée: des canaux par dizaines construits par les Martiens
Cyrille VanlerbergheDANS LE GRENIER DE LA SCIENCE (6/6) - De la vie sur Mars? Oui, et même une civilisation très avancée, ont longtemps pensé des astronomes ayant vu des structures rectilignes à la surface de la planète rouge.
Comment naissent les maladies? Qu’y a-t-il au centre de la Terre? Qu’est-ce que le feu? Tout au long de son histoire, l’homme a tenté de s’expliquer le monde… et il s’est souvent trompé. Le Figaro vous raconte quelques-uns des tâtonnements qui ont fait la science.
En juillet 1965, les premières images rapprochées de Mars par la sonde Mariner 4 de la Nasa mettent définitivement fin à une polémique vieille de plusieurs décennies. Les structures linéaires observées par de nombreux astronomes à partir de la fin du XIXe siècle, qui étaient encore représentées sur les cartes que la Nasa a utilisées pour préparer la mission, étaient pour certains la preuve de l’existence d’une civilisation extraterrestre avancée. Las, Mariner 4 révèle un monde désertique qui paraît aussi mort que la Lune. Aucune trace des canaux. «Mariner n’a finalement pas eu de chance et n’a photographié que des régions très cratérisées, sans relief intéressant», note Pierre Lagrange, sociologue des sciences, chercheur associé à l’EHESS et auteur du livre Sur Mars (EDP Sciences, 2003).
Qu’étaient donc ces canaux martiens? Tout commence en 1877 par le travail minutieux de Giovanni Schiaparelli, astronome doté d’une solide réputation, reconnu pour la finesse de ses observations au télescope. Alors directeur de l’observatoire de Milan, il décide de tester les capacités de la grande lunette qu’il vient d’acquérir. L’orbite de Mars se rapproche de la Terre à tout juste 56 millions de kilomètres, une configuration extrêmement propice à l’observation qui ne se reproduit que tous les quarante-sept ans. Très vite, Schiaparelli se rend compte que sa lunette lui permet d’observer bien plus de détails à la surface de Mars que ce que décrivent les meilleurs relevés de l’époque. Il se lance alors dans une cartographie la plus précise possible de la planète, un travail de référence qui va faire de lui le meilleur expert de l’étude de Mars pendant deux décennies.
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Pour décrire la multitude de structures qu’il découvre, montagnes et mers, il propose une nomenclature inspirée de l’Antiquité, de la littérature et de la Bible, encore en usage aujourd’hui. Mais la plus grande surprise, c’est sa description de nombreux sillons presque rectilignes qui semblent traverser les continents. «Le nom italien “canali” utilisé par Schiaparelli pouvait à la fois décrire un canal artificiel et un chenal naturel, mais c’est le premier sens qui a été utilisé dans les premières traductions en français et en anglais. Un choix qui a clairement orienté les interprétations dans le sens de l’existence d’une civilisation martienne», note Pierre Lagrange.
Les conditions actuelles d’habitabilité de ce globe sont telles (…) que nul n’est en droit de nier qu’il ne puisse être habité par une espèce humaine
La réputation de Schiaparelli est telle que tous les astronomes tentent à leur tour d’observer les canaux, et la plupart y parviennent. Schiaparelli lui-même, qui n’en voyait qu’une dizaine en 1877, finit par en dénombrer pas loin d’une soixantaine après une dizaine d’années d’observation. Ses tracés, un peu irréguliers en 1877, deviennent de plus en plus rectilignes.
L’hypothèse la plus crédible pour expliquer ces énigmatiques réseaux, explique en 1892 Camille Flammarion dans La Planète Mars et ses conditions d’habitabilité , semble être d’immenses travaux d’irrigation tracés à l’échelle de continents entiers. «Les conditions actuelles d’habitabilité de ce globe sont telles (…) que nul n’est en droit de nier qu’il ne puisse être habité par une espèce humaine dont l’intelligence et les moyens d’action peuvent être fort supérieurs aux nôtres», assure l’astronome français. Ceux qui, comme l’amateur britannique Nathaniel Green, persistent à voir des dégradés et des discontinuités là où tant d’autres voient des alignements tracés au cordeau sont accusés de regarder Mars avec des yeux d’artistes dépourvus de la rigueur de scientifiques cartographes. Et quand le plus grand télescope de la planète, celui de l’observatoire Lick, en Californie, peine à confirmer les dizaines d’observations précédentes, on blâme des conditions peu favorables…
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L’engouement pour Mars connaît son paroxysme avec le travail de l’Américain Percival Lowell, ensorcelé par le mystère des canaux martiens après avoir lu les descriptions de Camille Flammarion. Diplomate et richissime homme d’affaires, il finance la construction d’un observatoire digne des meilleures installations mondiales sur un sommet près de Flagstaff, en Arizona. Là, pendant quinze ans, avec l’aide d’astronomes professionnels, l’amateur se consacre à l’observation de Mars et recense jusqu’à plusieurs centaines de canaux, dont certains dédoublés. Ses livres et sa conviction de l’existence d’une civilisation martienne très avancée rencontrent le succès auprès du grand public, et donnent des idées à de nombreux ouvrages de science fiction, de La Guerre des mondes, de H. G. Wells, à la fin du XIXe siècle, aux Chroniques martiennes, de Ray Bradbury, dans les années 1950.
Illusion d’optique
Mais au début du XXe siècle, les progrès de l’optique et l’agrandissement de la taille des télescopes jettent des doutes de plus en plus sérieux sur l’existence des canaux. Lors du rapprochement de Mars en 1909, grâce à la grande lunette de l’Observatoire de Meudon, Eugène Antoniadi établit une carte incroyablement détaillée de la planète, sans aucun canal! Là où lui-même voyait des lignes bien droites quelques années avant, il décrit grâce à la meilleure résolution de la lunette une succession de détails ponctuels, presque alignés. «Pour Antoniadi, les canaux ne sont qu’une illusion d’optique, née de la volonté de voir de l’ordre là où il n’y en avait pas», résume Pierre Lagrange. Les alignements n’étaient qu’un effet de trop forts grossissements qui amplifiaient les turbulences de l’atmosphère terrestre. Mais aux États-Unis, où les travaux d’Antoniadi ont eu peu de retentissement, de nombreux scientifiques défendent pendant des années les théories de Percival Lowell, même après sa mort, en 1916. Et il faut attendre les photos de Mariner 4, presque cent ans après les premières visions de Schiaparelli, pour combler définitivement les canaux martiens.
Notre classement 2022 des meilleures maternités de Paris et d'Île-de-France
PALMARÈS EXCLUSIF - Nous avons établi un palmarès des maternités de la région parisienne, hôpitaux ou cliniques, selon une sélection de critères.
La tranche de chorizo n'était pas une étoile: le scientifique Étienne Klein s'excuse pour son canular
Le scientifique et philosophe avait fait passer une tranche de chorizo pour un cliché de Proxima du Centaure. Il a expliqué vouloir par ce geste «inciter à la prudence» face à la diffusion d'images sur les réseaux sociaux.
Couche d’ozone: «On a rebouché un trou dans le ciel»
LES VICTOIRES DE L’ÉCOLOGIE (1/7) - Dans les années 1980, la ratification à Montréal d’un protocole soutenu par des découvertes scientifiques majeures permettait de mettre un terme à la destruction de la couche d’ozone, ce bouclier naturel qui protège la Terre des rayons ultraviolets.
Le Figaro
Elon Musk accuse Twitter de «fraude» dans la bataille judiciaire autour du rachat
Mi-juillet, Twitter avait attaqué Elon Musk en justice pour le contraindre à honorer son engagement d'acquisition pour 44 milliards de dollars. Le procès doit s'ouvrir le 17 octobre.
Le multimilliardaire et patron de Tesla Elon Musk accuse Twitter de «fraude» dans le cadre du procès sur l'accord de 44 milliards de dollars qu'il avait signé pour acquérir le réseau social mais qu'il cherche à rompre.
Elon Musk, dans des arguments déposés jeudi soir devant un tribunal d'affaires de l'État du Delaware, accuse Twitter d'avoir fraudé sur le nombre de comptes monétisables du réseau social, selon ce document judiciaire de 165 pages consulté vendredi par l'AFP.
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Une bataille judiciaire est engagée entre l'homme le plus riche de la planète et le réseau social. Les avocats d'Elon Musk accusent Twitter d'avoir «masqué la vérité» sur le nombre de 238 millions d'utilisateurs quotidiens monétisables revendiqué par le réseau social. Selon eux, ils sont environ 65 millions de moins et «la majorité des annonces publicitaires» ne seraient diffusées qu'«auprès de moins de 16 millions d'utilisateurs, soit une fraction» de ce que prétend Twitter.
Fausses déclarations, fausse valeur
La plainte, qui qualifie «les représentations faussées» du réseau social de «péchés», affirme que «Twitter a empêché frénétiquement l'information de circuler dans une tentative désespérée d'empêcher (Elon Musk) de découvrir la fraude». Mi-juillet, Twitter avait attaqué Elon Musk en justice devant la Delaware Court of Chancery, un tribunal spécialisé en droit des affaires, pour le contraindre à honorer son engagement d'acquisition pour 44 milliards de dollars. Le procès doit s'ouvrir le 17 octobre.
À lire aussiElon Musk accuse Twitter de l'avoir induit en erreur, le réseau nie
Deux semaines plus tard, l'homme le plus riche au monde avait contre-attaqué avec une plainte «confidentielle». Elon Musk a démarché Twitter en avril, puis signé un accord de rachat pour 54,20 dollars par action. Il y a mis fin unilatéralement début juillet, au motif que la société basée à San Francisco aurait, selon lui, menti sur la proportion de comptes automatisés et de spams sur sa plateforme. Le patron de Tesla accuse le conseil d'administration d'avoir dissimulé la vraie proportion de comptes inauthentiques. Twitter l'estime inférieure à 5%.
Les documents officiels déposés par la plateforme auprès du gendarme boursier américain «contiennent de nombreuses fausses déclarations matérielles et omissions qui faussent la valeur de Twitter et ont conduit Elon Musk à accepter d'acheter l'entreprise à un prix gonflé», assurent les avocats de l'homme d'affaires. La stratégie de Twitter, continuent-ils, a consisté à «jouer à cache-cache» pour empêcher le plus longtemps possible l'acheteur de «discerner la vérité».
Twitter répond que l'homme d'affaires a précipité les négociations et que l'accord n'a jamais mentionné les faux comptes, et les avocats du réseau social dénoncent une «tentative d'échapper à un contrat que Musk ne trouve plus intéressant depuis que le marché des actions a baissé». Entre la baisse générale du marché boursier ces derniers mois, la baisse des recettes publicitaires des réseaux sociaux liée à la conjoncture économique et les critiques publiques d'Elon Musk, le titre de Twitter s'est effondré à environ 32 dollars le 11 juillet. Il valait vendredi 41,97 dollars, en hausse de 2,20%. Le titre de Tesla perdait 6,05% à 869,92 dollars.
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COMMENT LE PHÉNOMÈNE DES NFT BOULEVERSE LE MONDE (3/5) - Aux États-Unis, des transactions se chiffrent en dizaines de millions de dollars. Quid de la France?
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Faux conseil en cryptomonnaie et vrai escroc: un Youtuber a dérobé 4 millions d'euros à ses abonnés
Sous couvert de conseils, la chaîne Youtube «Crypto Gouv» aurait arnaqué entre 200 et 300 personnes. Le parquet de Paris a ouvert une enquête.
L'Humanité
« Les Républicains » et le péché de gourmandise
ActuLe parti de droite cherche à profiter de la majorité macroniste relative à l’Assemblée nationale pour pousser les textes de l’exécutif vers plus de libéralisme et de casse sociale.
Florent LE DUAffaibli en effectif, renforcé en influence. « Les Républicains » (LR) ont bien compris que la Macronie avait besoin de leurs votes pour valider leurs textes, en particulier la loi de finances rectificative, que le RN se refuse à voter. Alors, le parti de droite, bien qu’amputé d’une trentaine de députés, a grand appétit. Déjà à l’Assemblée, LR avait pu dicter à la majorité présidentielle quelques lignes de son budget rectificatif. Ce sont eux qui ont mis sur la table l’élargissement de la monétisation des RTT (lire notre édition du 2 août) et ont imposé des baisses de cotisations pour les indépendants et la hausse du plafond de défiscalisation des heures supplémentaires, tous confirmés par le Sénat.
« La majorité présidentielle n’a pas d’autre choix que de tenir compte de nos propositions, se félicite la députée LR Anne-Laure Blin. Notamment pour baisser le poids des taxes sur les revenus du travail. » « On ne va pas regretter pour autant qu’Emmanuel Macron n’ait pas de majorité absolue à l’Assemblée, mais le risque dans cette situation est que la politique déjà très à droite de LaREM aille encore plus loin », pointe le sénateur communiste Pascal Savoldelli .
Un chantage à la carte Vitale biométrique
D’autant que, au Sénat, c’est LR qui possède la majorité, et peut en remettre une couche sur ses lubies. Comme opposer les bas salaires aux bénéficiaires des minima sociaux, avec ce remplacement de la prime de rentrée augmentée par une hausse de la prime d’activité. « Il y a un risque que les minima, augmentés de 4 % pour certains, se rapprochent trop des niveaux de salaires des travailleurs modestes », se justifie le sénateur LR Jean-François Husson, qui, comme ses collègues, a voté contre l’augmentation du Smic. Cette modification adoptée contre l’avis du gouvernement ne devrait cependant pas passer la commission mixte paritaire, qui devait se réunir mercredi soir, même si le vote favorable des sénateurs Modem sème le doute.
Mais la droite est gourmande et a plus d’une mesure dans son panier. Ces dernières heures, son chef de file au Sénat, Bruno Retailleau, laissait entendre que ses troupes pourraient rejeter le budget rectificatif si la Macronie n’acceptait pas leur idée d’une carte Vitale biométrique. Le Sénat a voté un crédit de 20 millions d’euros pour mettre en chantier ce dispositif. « La majorité doit comprendre que la lutte contre la fraude sociale doit devenir une priorité », insiste la députée Anne-Laure Blin. Pour faire la guerre aux pauvres, Macronie et LR se sont bien trouvés.
Emmanuel MacronLaREMles républicainspouvoir d'achat Le Figaro
Congé parental: Paris déroge à un texte européen
Antonia PrzybyslawskiDÉCRYPTAGE - La France trouvait la mise en œuvre de la directive trop coûteuse. Elle a obtenu un sursis.
C’est désormais officiel: la France a mis en œuvre de manière tronquée la directive européenne visant à améliorer l’équilibre entre vie privée et vie professionnelle. Alors que les règles de ce texte adopté en 2019 devaient être appliquées au plus tard le 2 août dans tous les États membres, Paris a transmis à la Commission une notification de transposition partielle.
L’Hexagone fait ainsi l’impasse sur l’élément principal de cette législation, la rémunération à un «niveau adéquat» du congé parental, visant à «inciter davantage les travailleurs, en particulier les hommes, à prendre les périodes de congé». À ne pas confondre avec le congé maternité ou paternité, le congé parental, moins rémunéré, peut être pris sur des périodes plus longues, pour permettre aux parents de s’occuper de leurs enfants en bas âge.
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La transposition partielle opérée par la France n’a certes rien d’illégal: lors des négociations, le gouvernement, qui craignait les «coûts potentiellement explosifs» du projet, était parvenu à obtenir un délai de deux ans supplémentaires dans la détermination de la rémunération. Alors que Bruxelles avait proposé que le congé soit fixé à 80 % du salaire brut, Paris, soutenu par Berlin, a en outre obtenu que les critères ne soient plus quantitatifs mais qualitatifs. Charge au pouvoir judiciaire européen de préciser le sens du «niveau adéquat», pour résoudre les contentieux qui ne manqueront pas d’émerger dans les prochains mois.
Procédures judiciaires
Des procédures qui pourraient orienter le choix que le gouvernement aura à faire au bout de son sursis de deux ans. Pour l’heure, la rémunération française se situe à 405,98 euros par mois, loin des 950 euros du congé maladie. Conséquence: moins de 1 % des pères prennent un congé parental à temps plein contre près de 14 % des mères, d’après une étude publiée en 2021 par l’Observatoire français des conjonctures économiques.
Les affaiblissements obtenus par Paris dans ce dossier confirment son engagement sélectif en matière sociale au niveau européen. Si la présidence française du Conseil a obtenu des accords salués sur des dossiers qui n’engendrent aucun coût pour elle, tels que la directive sur le salaire minimum ou celle sur l’équilibre hommes-femmes dans les conseils d’administration, elle a fait l’impasse sur le texte poussé par Bruxelles visant une présomption de salariat pour les travailleurs des plateformes numériques, et a donc pesé de tout son poids pour diluer cette législation sur les congés parentaux.
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Au-delà de la rémunération, l’accord trouvé en 2019 n’a ainsi que peu de conséquences pour la France. Le texte fixe le congé parental dans l’ensemble de l’UE à au moins quatre mois par parent, dont deux payés et non transférables au conjoint, alors que la législation française donne déjà droit à une période d’un an. Selon la directive, le congé pourra toutefois être pris jusqu’aux 8 ans de l’enfant, contre 3 ans en France, pour l’heure. Des dispositions qui consacrent un tournant pour l’UE, comme l’explique Guillaume Santoro, chargé de recherche au CNRS et spécialiste du droit du travail: «Ce dispositif caractérise le passage d’une prestation calculée pour la famille à une durée de droit à prestation définie par parent, ce qui aura un effet positif sur les pères prenant le congé parental et permettra également aux femmes de retrouver plus facilement leur activité professionnelle.» Le texte met aussi en place un congé paternité d’au moins 10 jours (la France accorde déjà 25 jours), un changement pour quatre États dont l’Allemagne, qui n’en disposaient pas.
Canicule : EDF pourrait abaisser sa production nucléaire et arrêter un réacteur
La filière française d'électricité a récemment vu ses résultats plonger avec une perte de 5,3 milliards d'euros au premier semestre.
Sécheresse : plus d'une centaine de communes n'ont plus d'eau potable, alerte le ministre de la Transition écologique
En déplacement dans les Alpes-Maritimes, Christophe Béchu s'est exprimé sur la situation «historique» que traverse la France.
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Le ministère de l'Économie et des Finances, qui dresse le bilan de la campagne 2022, indique que 11,5 milliards d'euros vont être rendus à ces ménages.
Le Figaro
David Lisnard (LR) se félicite d'une discussion «positive» avec Élisabeth Borne, malgré des «différences de vision»
Jean CittoneAprès une rencontre avec la première ministre, le président de l'Association des maires de France souligne «des points d'avancée».
Un échange de bon augure. Ce vendredi, le président LR de l'Association des maires de France (AMF), David Lisnard, a rencontré Élisabeth Borne durant plus d'une heure. Malgré des «différences de vision» sur certains sujets, l'édile de Cannes (Alpes-Maritimes) admet que la première ministre s'est montrée «à l'écoute et respectueuse», et que les discussions furent «positives». Ils ont pu aborder de nombreux sujets, comme la démarche Zéro artificialisation nette (ZAN), sur laquelle la locataire de Matignon aurait d'ailleurs accepté de «revoir la méthode».
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Regrettant des «relations conflictuelles» entre l'État et les collectivités lors du précédent quinquennat, où ces dernières étaient trop souvent «mises devant le fait accompli», David Lisnard compte faire en sorte que le principe de subsidiarité - selon lequel les décisions doivent être prises par le plus petit niveau d'autorité publique compétent - soit respecté lors de ce nouveau mandat présidentiel. Il appelle également à «la liberté locale» et rappelle la nécessité de plus de «décentralisation des pouvoirs publics».
«Ni pessimiste ni optimiste»
Fin juillet, l'AMF avait d'ailleurs exprimé dans un communiqué «son incompréhension face aux déclarations contradictoires du gouvernement sur la baisse imposée des dépenses des collectivités». L'association reprochait au ministre de l'Économie de souhaiter imposer une baisse des dépenses de fonctionnement aux collectivités, sans les avoir consultées au préalable. David Lisnard rappelait alors que «les budgets de fonctionnement des collectivités ne sont pas un problème pour les comptes publics, puisqu'ils sont obligatoirement à l'équilibre», mais que «ce sont les dépenses de l'État - qui emprunte pour financer son fonctionnement - et les dépenses sociales qui pèsent dans les comptes de la nation».
Après cette rencontre estivale avec la première ministre, David Lisnard ne se montre «ni pessimiste ni optimiste» sur l'avenir des relations entre l'exécutif et l'AMF. «On verra avec le temps», sourit-il. Le maire de Cannes précise toutefois qu'il ne s'agit que d'un «début de cycle».
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Le garde des Sceaux s'en est vivement pris mardi à la proposition de résolution de «l'extrême gauche», qui souhaite assimiler Israël à un supposé régime «d'apartheid».
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Le Figaro
Le grand récit de Sylvain Tesson, dans les pas de Lawrence d'Arabie
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EXCLUSIF - Thomas Edward Lawrence fut l'un des piliers de la grande révolte arabe de 1916 contre l'Empire ottoman. Unifiant les tribus bédouines, il continue d'incarner l'aventurier moderne pétri d'idéalisme. D'Aqaba aux forteresses de Syrie, l'écrivain Sylvain Tesson est parti sur les traces de cette légende du désert.
Sylvain TessonAu bord de la mer, au sud de la ville jordanienne d'Aqaba, se dressent les ruines d'un ancien fort. Sur le parvis, le drapeau de « la révolte arabe » flotte au sommet d'une des plus hautes hampes du monde : « 135 mètres », précise la brochure. Elle fut érigée pour que le drapeau soit visible d'Israël. Ainsi de l'Histoire des hommes : on lave son linge en famille, puis on l'étend dans le ciel pour prendre Dieu à témoin.
À bord de trois motocyclettes de race Yamaha, de cylindrée 700 cc et de modèle Ténéré (taillé pour le désert) nous quittons Aqaba en cette matinée de mars. Définition du printemps arabe : fraîcheur de l'air, froissement des palmiers, mer Rouge joyeusement bleue. Nous sortons de la ville par la porte du Nord gardée par un rêve : celui de Lawrence d'Arabie.
Ici, le 6 septembre 1917, le colonel Thomas Edward Lawrence et son ami Fayçal, fils de Hussein roi du Hedjaz, déboulèrent de l'horizon à la tête d'une armée de chameliers bédouins. Ils arrivaient au terme d'une marche forcée menée depuis l'ouest de la péninsule arabe et s'emparèrent du fort d'Aqaba, gardé par une troupe turque. Le commandement des armées britanniques en Égypte fut stupéfait : personne n'avait prévu l'attaque. Ce verrou stratégique tombait aux mains alliées. La victoire de l'audace et de l'énergie, emportée par une troupe de Bédouins montés sur des chameaux et commandés par un Anglais, participait au reflux de l'Empire ottoman en Orient.
Le rêve et la révolte
En 1916, Lawrence, officier de l'armée britannique avait reçu l'ordre d'unir les tribus de la péninsule arabe placées sous l'autorité de Hussein. L'état-major britannique ambitionnait que les Arabes de La Mecque perçassent des fronts dans les lignes ottomanes. Les Turcs tenaient le chemin de fer du Hedjaz et toutes les positions stratégiques à l'est de la mer Morte. La mission de Lawrence devint un rêve qui dépassa les vœux du commandement et ses propres espérances : se liant d'amitié à Fayçal, transformant sa mission en aventure spirituelle, il donna une âme, une structure et un récit à cette vague de désordre, de violence et de foi que l'Histoire retiendra sous le nom de « révolte arabe » et que Lawrence lui-même qualifie plus proprement de « mouvement arabe ».
Qu'est-ce que la révolte arabe ? Elle fut l'utilisation par les Alliés d'une force en échange d'une promesse. La force était le réservoir arabe. Elle fut une arme. La promesse consistait en la constitution d'un empire territorial de langue arabe, une fois la paix signée. Elle fut déçue. L'Histoire est le nom donné à l'intervalle entre une promesse et sa trahison. Une fois la guerre emportée par les Alliés, le Proche-Orient fut morcelé en « mandats » par les chancelleries européennes. Au bivouac dans les nuits du désert, Lawrence avait pourtant dépeint à Fayçal un océan de sable piqué de tentes et de palais, fédération des peuples arabes. Le rêve avait miroité. Il se fracassa contre la barrière de corail la plus solide de tous les temps : la raison d'État (ce nom poli de l'intérêt). Le sable avait tout bu.
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Pour l'heure, nous filons vers le nord, le photographe Goisque, le cinéaste Gargoullaud et moi. La stratégie britannique visait Damas. Nous roulons vers la Syrie. Après leur triomphe, Lawrence et Fayçal eurent mission de saboter les lignes ferroviaires turques parallèles à la mer Morte. À bord des Ténéré, nous allons plein gaz dans l'air chaud, passer en revue les lieux de l'épopée de Lawrence. Dans un livre lyrique, Les Sept Piliers de la sagesse, Lawrence décrit sa geste. C'est une œuvre quichottesque où le lecteur se perd dans un labyrinthe de dunes et dans les couloirs d'Oxford, un mélange de manuel de sabotage ferroviaire, de confession spartiate et sensuelle, de méditations absolues sur la douleur et de longues descriptions de manœuvres tactiques. Le livre est serré dans nos sacoches de moto. Nous le sortons pour jeter aux reliefs l'une de ces sentences lawrenciennes sculptées à la dague : « Le nomadisme est la plus mordante et la plus profonde des disciplines sociales. »
Parfois nous fixons l'ouvrage sur la sacoche de réservoir, afin de lire en roulant. Cette méthode est plus sûre que celle de Blaise Cendrars : « Quand on voyage on devrait fermer les yeux. »
La promesse et la trahison
Passent les reliefs du Wadi Rum, grêlés d'érosion. Les yeux pâles de Lawrence contemplèrent ces îles qui semblent tombées du ciel. Il commanda ici l'opération de sabotage d'un train et de réduction de la troupe turque. D'immenses monstres de grès vibrent dans la brume au-dessus des sables d'or. Ce paysage de songe constitua le meilleur décor du film de David Lean qui contribua à lustrer la légende de Lawrence dans les années 1960. Si les Arabes furent trahis par le sens de l'Histoire et la marche des choses, ils en veulent moins à Lawrence que Lawrence ne s'en voulut à lui-même.
L'idée de donner à l'unité arabe la forme d'une patrie était impossible. Il s'en voulut de l'avoir cru, abusé qu'il était par sa propre fabrique du rêve. La drogue de Lawrence était l'auto-intoxication mentale. La révolte reposait sur une fraude. Lawrence l'avoue : « Mais, n'étant pas un parfait imbécile, je voyais que, si nous gagnions la guerre, les promesses faites aux Arabes ne seraient que du papier. »
En plein Wadi Rum, une famille d'éleveurs de chèvres nous accueille sous leur tente de laine sombre. Notre hôte est le sosie du colonel Kadhafi, boucles de jais et regard perçant. On fume sans discontinuer. Le thé circule. Des femmes protégées depuis des siècles de nos regards libéraux sont recluses dans la tente-cuisine et préparent le plat de viande, que des enfants iront chercher. Les hommes parlent des opérations de contrebande à la frontière saoudienne située à 6 kilomètres. Des trafiquants tentent d'importer des cargaisons de captagon et d'amphétamines destinées au djihad. Nous proposons à nos amis de lire un passage des Sept Piliers. Saura-t-on enfin si les Bédouins du XXIe siècle tiennent rigueur au colonel Lawrence ? Notre hôte nous interrompt : « Pas lui, c'était un gay. » Le wokisme s'arrête à l'entrée de la tente bédouine.
Des âmes pauvres dans des corps secs
Chaque matin, nous traçons nos 400 kilomètres sur les routes jordaniennes. La motocyclette Ténéré est au voyage ce que le chameau fut au rezzou : dure et docile, légère et increvable. Ayant une autorisation de passage à jour fixe, nous devons rouler vite vers la frontière syrienne. Le désert est une abstraction, une table métaphysique idéale pour la propagation des monothéismes et la course des bicylindres. Rien ne saurait nous arrêter. Sauf un pilier, s'il en avait eu la sagesse.
Lawrence vénérait le cœur géo-spirituel de l'Arabie. Il avait fait de la vie bédouine une métaphysique. Bientôt, il voulut que cette métaphysique composât une esthétique de vie. Puis, il transforma cette discipline anthropologique en une technique de combat plus efficace que le pilonnage d'artillerie. En bref, il avait fait de la caravane une tactique pour servir la stratégie du rêve. Le rezzou devint le plan d'attaque.
Lawrence tenait le désert pour un royaume et les hommes des sables pour ses chevaliers. Des nomades, il admirait la sobriété, l'acceptation de la souffrance, la passion du dénuement, le mépris pour les choses. « Délié de tout lien matériel, l'Arabe atteint à une liberté suprême absolue. » Posséder, c'est s'alourdir. Être lourd, c'est perdre. Existentiellement, intellectuellement et militairement, la pesanteur constituait pour Lawrence une faiblesse ultime. Sa sagesse se résumait à la soutenable légèreté de l'être. Il poussa la passion de l'ascétisme jusqu'à la souffrance. Nombre de passages des Sept Piliers révèlent un penchant sadomasochiste dont on ignore s'il procède de l'expérience d'Oxford ou de l'action du soleil d'Arabie sur une peau anglaise.
La deuxième vertu reconnue par Lawrence : la rapidité d'exécution. Il découvre la fugacité, la fulgurance, l'imprévisibilité du chamelier. Souple, silencieux, sans besoin, prêt à partir, l'Arabe fuse comme une ombre, et fond sur sa proie, laquelle était alors le Turc enfermé dans ses fortins selon les principes prusso-ottoman de la guerre de position. Tout chez Lawrence s'organise en dialectique : le Bédouin contre le béton, le rezzou contre le bunker, le meurtre contre la meurtrière, le vent contre le blindage. Et pour finir, la route splendide contre la Sublime Porte. Résultat : il emporte Aqaba déguisé en courant d'air. La révolte arabe est la lutte de la vitesse contre la puissance, des ombres contre le sultan, de la légèreté anglo-bédouine contre les semelles de plomb du Turc, prussien des steppes. Plus tard Montgomery s'en souviendra.
De cette passion pour la nudité, de cette science de l'escarmouche, de ce ballet d'hommes sans logistique, serviteurs de leurs seules armes, caparaçonnés par l'Islam et indifférents à la douleur, Lawrence fit un art de la guerre. Chez l'officier britannique « art de la guerre » est synonyme de « mode de vie ». Se conformant jusqu'à la torture à la rusticité chamelière, débarrassé de toute compassion envers les autres, pas étranger à la haine de soi, il erra à la tête de son armée invisible, se cognant aux horizons, maigre comme un renard, métallique comme son colt, ivre « d'un rêve héroïque et brutal », se perdant dans les sables, promettant à tous un Graal inexistant, se persuadant lui-même de la dématérialisation de son corps, entretenant la fusion de son âme, expiant une faute inconnue, nourrissant son dégoût matérialiste, et répondant par des prophéties parfaitement hallucinées aux questions de ses supérieurs qui voulaient s'assurer, avant le five o'clock tea, que les trains turcs explosassent bien à l'heure sur la ligne du Hedjaz. « Faites sauter les ponts », demandait le général Allenby. « Nous construirons un empire d'âmes brûlées dans des corps fanatiques », répondait Lawrence. Ce dialogue de sourds allait mener à une déception, indeed.
La vitesse comme expérience intérieure
Lawrence traversa la vie en comète. Il écrivit comme l'éclair. Il vécut sans repos, et se mut sans répit. Il mourut au guidon d'une motocyclette SS100 de marque Brough Superior, machine belle comme un sabre, faite pour la mort, aiguisée par le vent, dont le moteur « invite à tous les excès ». En 1935, il manqua un virage sur une route du Dorset et vola dans un décor mou où s'abrutissaient des vaches. Lawrence aimait la vitesse. Avec la nudité, il y voyait la clé de la liberté. Léger, on peut s'en aller. Rapide, on ne sera pas rejoint.
En outre, les courses à motocyclette lui procurèrent le remède contre l'hypertension des nerfs et la surfusion de l'intelligence. La route calme l'être. Mettre les gaz, c'est semer sa folie.
C'est pourquoi nous autres, n'avons pas de scrupules à foncer dans les vents à bord de nos Yamaha, giflés par les camions, à doubler les étapes, à planter la béquille sur les remparts d'un fort chrétien ou d'un castelet omeyyade pour le traverser au pas de charge avant de remonter en selle.
On aurait tort de croire la valeur d'un voyage proportionnée à sa longue durée et aux interminables stations contemplatives. L'idée a été formulée par un autre esthète du mouvement, Lawrence Durrell. La rapidité d'exécution oblige à une attention extrême. Si l'on veut cueillir les fruits de l'expérience, on doit tendre comme un arc son esprit, son âme et ses sens. « Le nom de l'arc est vie », parole d'Héraclite et sentence de motard. Plus on ira vite, plus on sentira. Plus on accélère et plus on comprendra. Paradoxe thermodynamique. Et le voyage qui aurait pu se résumer à une traversée superficielle devient un exercice de l'aguet. En d'autres termes, si vous avez deux jours pour traverser l'Orient, vous vous souviendrez de tout. Si vous avez deux mois, vous commencez par une grasse matinée et un solide petit-déjeuner, deux défaites.
Lawrence est le produit d'une époque. Il agit dans une période de l'Histoire où la vitesse devient un style. Mieux ! un art. Les futuristes italiens le pressentent. Kessel aussi à bord de son avion. Ainsi que Paul Morand qui dessina la figure de l'homme pressé. Pressé de fuir les orages d'acier de la broyeuse mondiale. Dans l'entre-deux-guerres, les Européens comprendront que la vie peut se piloter comme une motocyclette. Assiette, accélération, équilibre et reprise. Nos Ténéré y aident.
Dernier bivouac en Jordanie, sous une tente bédouine, non loin d'Azraq, château de basalte aux reflets de métal. Les califes omeyyades construisirent une constellation de palais de chasse à quelques jets de fronde d'Amman. Lawrence fit son cantonnement dans le plus septentrional d'entre eux, juste avant de lancer sa troupe vers Damas. Un matin nous passons la frontière. Il faudra douze heures pour venir à bout des 22 contrôles administratifs. La paix est le nom que les hommes donnent à la prise du pouvoir par la bureaucratie. À moitié rendus fous par le bruit des tampons sur les tables, nous entrons sur le territoire syrien en pleine nuit et roulons à l'aveugle vers Damas que Lawrence atteint le 30 septembre 1918 sur les talons des forces anglo-australiennes. Le 3 octobre, sachant que Fayçal sera trahi, Lawrence remet sa démission à Allenby. Les Anglais continuent l'avancée au Nord. Bientôt l'Empire ottoman sera bouté du Proche-Orient. Le rêve de Lawrence s'achève. Les Sept Piliers aussi : « Aussitôt je sus à quel point j'étais triste. » Nous autres poursuivons la route vers Palmyre et, dans la même journée, avons la chance de connaître une tempête de neige à la sortie de Damas et une tempête de sable à l'entrée dans l'oasis. Un vrai roman (de Pierre Benoit) !
Ces châteaux où souffle le vent
Lawrence d'Arabie n'a jamais visité Palmyre. Mais sa mélancolie le portait vers les ruines. Après la soutenance de sa thèse, il obtint un poste d'archéologue sur les bords de l'Euphrate. À Palmyre, nous bivouaquons dans la forêt de colonnes roses, détruite à la dynamite par les musulmans fanatiques de l'État islamique en 2016, avant la reconquête par les forces syriennes et russes. Pendant près de dix ans, notre ami François L. a permis à des archéologues l'accès aux sites menacés de Syrie. Ce soir, il nous ouvre les portes du temple de Bêl. Nous bivouaquons couchés près des motos, entre les chapiteaux, nous souvenant que Lawrence avait commencé sa vie d'Orient au milieu des chantiers de fouilles. Dans les nuits du mystère, il avait acquis cette conviction que l'Histoire est un château dont les courants d'air sont le mouvement des armées.
Puis nous gagnons Alep. Ce que nous cherchons cette fois, c'est à revivifier le premier voyage de Lawrence en Orient, en 1909. Il séjourna alors au Liban, en Terre sainte et en Syrie pour documenter sa thèse sur « l'influence des croisades sur l'architecture militaire médiévale ». Il soutint son Mémoire un an plus tard, en 1910. Sa théorie était que les techniques de fortifications des châteaux croisés furent apportées d'Occident par les chevaliers pour essaimer ensuite en Orient. Sans doute Lawrence négligea-t-il, à mi-route, l'influence de Byzance.
Lawrence avait ainsi sillonné à pied les massifs, visité les châteaux perchés, les fortins kurdes, ottomans, francs et arabes. Déjà avait-il pressenti le lien entre les chevaliers arthuriens et les nomades du désert. Tous sont les serviteurs d'un ordre de pureté, idéal et violent. Dès 1909, il saluait chez les Bédouins cette capacité à « se libérer des liens du foyer », mouvement christique et premier pas vers la vie libre.
Le colonel de 1918 épuisé par son rêve existait en dormance dans le jeune étudiant escaladant les tourelles des croisés, carnet de notes en main. À nous de relier les ruines des châteaux francs à bord de nos motos. Ce sera notre salut au plus révolté des soldats.
À Alep, nous dormons dans l'hôtel Baron, ancien établissement appartenant à cette géographie révolue du raffinement global, au temps où une société prousto-fitzgéraldienne européenne parcourait le monde de stations en villégiature, à la manière des hirondelles : l'hiver à Alep et l'été à Morzine. « Lawrence a dormi dans la chambre que je vous ai préparée », nous dit Roubina, maîtresse des ruines.
Pendant la guerre civile syrienne, la ligne de front passait à 200 mètres de l'hôtel. Il ne s'en est pas relevé. Croulant, sans eau, sans électricité, le bâtiment est à l'image du pays. Les sanctions internationales (nom donné par la novlangue au système consistant à maintenir au pouvoir un ennemi en affamant un peuple) empêchent toute reconstruction. Pendant dix jours, nous traversons des champs de ruines, des villages labourés de missiles, des maisons crevées et des immeubles vides. Rien ne se rebâtit. « Depuis 2011, 40 % des jeunes ont quitté le pays. Nous seuls appelons les communautés à rester pour reconstruire », dit l'archevêque gréco-melkite d'Alep, Mrg Jambart. « Et vous, pourquoi restez-vous ? » demandons-nous à Roubina qui veille sur des ombres depuis 2012. « Pour la mémoire de mon mari. Pendant la guerre, il mettait sa chaise devant le porche et disait : “La joie reviendra peut-être un jour.” »
Ô saisons, ô motos
Nous repartons vers les châteaux du ciel. Nous passons à Mayssaf, Saône, Marqab et au krak des Chevaliers, ces coquillages laissés sur le récif du djebel Ansaryé après le reflux de la marée chrétienne.
À Mayssaf, nous contemplons la citadelle du « Vieux de la montagne » fixée sur son piton – aussi noire que le ciel dont elle semble le poste –, farouche et hérissée comme cette secte ismaélienne dont les crêtes constituaient le repli.
Au château de Saône, nous escaladons le rempart pour gagner le donjon qui tomba aux mains de Saladin en 1188. Aborder un château fort par la porte d'entrée serait une insulte à son principe même.
À Marqab, place forte des Hospitaliers en surplomb de la mer et des installations navales russes, nous admirons les alternances des bandeaux de marbre blanc et de pierre sombre, et la finesse des voussures de la chapelle. Le Lawrence de 1910 (date de soutenance de sa thèse) y voyait « le meilleur des fortifications latines du Moyen Âge en Orient… créé par l'esprit des architectes de la France du centre et du sud ».
L'étudiant tirait sa science de l'architecture française d'un voyage qu'il avait effectué en France à bicyclette, en 1908. Il avait alors relié une centaine de places fortes du XIIe siècle, de Château-Gaillard à Aigues-Mortes, de Carcassonne à Fougères. Finalement, notre passage en revue des forteresses à bord de motocyclette imite (en moins sportif) le relevé de Lawrence. Ô Saisons, ô châteaux : le plus beau motif de voyage n'est-il pas de relier les ruines ?
Le requiem du rêve
Nous passons une dernière nuit au pied du krak, point culminant d'une visite à l'écho presque éteint de la reconquête franque. Le château prend les derniers rayons du couchant. C'est sa fonction : veiller sur le ciel et surveiller la Terre où circule l'ennemi. Le krak symbolise le génie de l'architecture défensive et l'énergie de la projection chrétienne loin de ses bases. La place résista trois fois aux attaques musulmanes. Les Seldjoukides, les Fatimides et même Saladin butèrent à ses remparts. Il tomba dans les mains des mamelouks de Baybars… En 1271. Lawrence y séjourna. C'est « le plus beau château du monde » écrit-il à sa mère dans une lettre du 19 août 1909. Toute la nuit, dans les contre-escarpes du vaisseau de pierre, assis contre les bas flancs des échauguettes de la tour de la Fille du roi nous nous posons la question lawrencienne : savait-il, ce jeune érudit, qu'il conduirait un jour des raids dont ces châteaux luttaient précisément contre le principe ? Étrange aventure intellectuelle que celle de Lawrence. Il commença par s'intéresser aux fortins. Puis appuya sa révolte sur la contradiction de l'esprit des citadelles : le mouvement.
Ainsi s'achève notre requiem motorisé pour Lawrence et son « rêve fracassé » ainsi que l'historien Jacques Benoist-Méchin qualifie la geste de ce Britannique qui vivait à l'arabe, trouvait volupté dans la souffrance, grandeur dans la défaite, fierté dans le renoncement et qui racheta son échec par une prose éternelle.
Nous accélérons vers le Liban, passons la frontière en sacrifiant pendant des heures à la nouvelle liturgie du monde global : nourrir le veau d'or administratif en paperasserie fraîche (l'équivalent de la viande pour les sacrifices antiques). Et sur les routes du Liban parallèles à la mer (c'est-à-dire à la montagne), nous gagnons Beyrouth. « Homme quand comprendras-tu que c'est de ne pas aboutir qui fait ta grandeur » écrivait Goethe. À Beyrouth, les Libanais, entre ruines, cratères et faillites semblent se demander pourquoi le rêve s'est fracassé et pourquoi l'unité a échoué. Pauvre Lawrence. La révolte existe bel et bien, c'est la révolte de chacun contre tous.
Texte de Sylvain Tesson, photographies de Thomas Goisque, édition par Louis Lecomte.
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Le Figaro
Patrick Balkany est sorti ce vendredi de la prison de Fleury-Mérogis
L'ancien maire de Levallois-Perret, condamné pour blanchiment de fraude fiscale, a bénéficié d'un aménagement de peine accordé par la cour d'appel de Paris.
L'ancien maire LR de Levallois-Perret, Patrick Balkany est discrètement sorti de prison vendredi matin tôt, selon son entourage, après plusieurs mois de détention à Fleury-Mérogis (Essonne) pour fraude fiscale.
Depuis sa résidence de Giverny, dans l'Eure, Patrick Balkany s'est exprimé devant les journalistes en compagnie de sa femme Isabelle Balkany. Il s'est dit «soulagé» après plusieurs mois à l'isolement sans croiser aucun autre détenu. «La prison c'est très dur, j'étais isolé, je n'ai pas croisé un détenu pendant six mois», a déclaré l'ancien maire à BFMTV . Patrick Balkany a tenu à remercier le personnel pénitentiaire et les soignants qui l'ont suivi durant sa détention : «Ils ont été remarquables».
«Cette décision est irréprochable en droit»
Amaigri, les cheveux longs, l'ancien maire est revenu sur son séjour pénitentiaire, qu'il a décrit comme un «enfer». «C'est un enfer d'être là, parce que ça hurle dans tous les sens. C'est très fatigant, on n'arrive pas à dormir parce que jusqu'à 2h du matin, ça hurle, ça tape. Je peux vous dire que pour un homme de mon âge, c'est difficile.» «Je suis heureux de venir me reposer, de retrouver mon épouse, de retrouver mes chiens et ma maison», a-t-il ajouté aux côtés d'Isabelle Balkany, visiblement heureuse de retrouver son époux. «Soulagé, c'est pas le bon mot et je n'en trouve pas un autre; je ne trouve pas le mot. Quand un bonheur est trop intense, on n'arrive pas à le qualifier», a-t-elle ajouté, également interrogée devant le portail du manoir.
La sortie de prison de l'ancien élu avait été discrète, avant qu'il ne décide de parler à la presse qui l'attendait à son domicile de Giverny où il est arrivé peu avant 09h30. Jeudi, la cour d'appel de Paris avait accédé à la demande d'aménagement de peine de Patrick Balkany. Les juges ont pris en compte «les efforts du condamné pour enfin initier depuis le mois de février 2022 le règlement des sommes considérables dues au Trésor public», peut-on lire dans la décision.
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Cette «prise de conscience», associée au «quantum de peine qu'il a désormais exécuté» et au «risque extrêmement faible de récidive» a conduit la chambre de l'application des peines à accéder à sa demande. «Cette décision est irréprochable en droit, car rien ne justifie le maintien en détention d'un homme de 73 ans qui a déjà purgé les deux tiers de sa peine», ont assuré à l'AFP ses avocats Robin Binsard et Romain Dieudonné. Selon eux, Patrick Balkany regagnera son domicile de Giverny, dans l'Eure.
Condamnés pour fraude fiscale
L'ancien baron des Hauts-de-Seine et son épouse Isabelle Balkany avaient été reconnus coupables en première instance puis en appel de fraude fiscale entre 2009 et 2015. Plus précisément, il leur est reproché de ne pas avoir payé d'impôt sur la fortune entre 2010 et 2014, d'en avoir payé un minoré en 2015, ainsi que d'avoir payé un impôt sur le revenu amplement sous-évalué entre 2009 et 2014. Patrick Balkany avait été incarcéré en 2019 dès sa condamnation, puis libéré en février 2020 pour raison de santé, puis placé sous bracelet électronique en mars 2021. Il avait été réincarcéré en février pour n'avoir pas respecté les obligations liées au port de son bracelet électronique.
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Son épouse, dont le port du bracelet électronique avait également été révoqué, avait, elle, été hospitalisée après avoir, selon son mari, fait une tentative de suicide en février. Elle a regagné son domicile le 4 juin en attendant une éventuelle convocation devant la justice. Outre cette condamnation pour fraude fiscale, Patrick Balkany et Isabelle Balkany ont également été définitivement condamnés, en juin 2021, pour blanchiment aggravé de fraude fiscale et pour prise illégale d'intérêts. Seule la question du quantum de la peine reste en suspens, avec un nouveau procès prévu en octobre prochain.
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Au fait, c'est quoi le 15 août?
La notion de «pont du 15 août» finit par supplanter le sens de la fête religieuse de l'Assomption qui est pourtant l'une des plus importantes des Églises catholiques et orthodoxes et qui demeure très honorée.
«Je lui ai dit que les bains quotidiens, ça n’allait plus être possible»: l’importance des petits gestes pour faire des économies d’énergie
DÉCRYPTAGE - En famille ou en réunion de copropriété, les débats promettent d’être houleux, entre les anti-gaspi et ceux qui tiennent à leur confort.
Le tribunal administratif de Paris suspend l'expulsion de l'imam Hassan Iquioussen
L'arrêté d'expulsion de l'homme de 57 ans était motivé par ses «propos haineux à l'égard de la France», selon Gérald Darmanin. Le ministre de l'Intérieur a annoncé faire appel de la décision.
Le Figaro
Rémi Brague: «Comment l’Église doit-elle demander pardon?»
Martin BernierENTRETIEN - Lors de sa visite pastorale au Canada, du 24 au 29 juillet, le pape François a porté un message de pardon et de réconciliation à destination des peuples autochtones. Ses propos, nécessaires, posent la question du regard de l’Église sur ses missions d’évangélisation passées et interrogent sur la capacité de la religion chrétienne à porter son message aujourd’hui, explique le philosophe*.
Rémi Brague est membre de l’Institut de France et professeur émérite de philosophie à l’université Panthéon-Sorbonne, il a notamment publié Europe, la voie romaine (Folio essais, 1999), Le Règne de l’homme. Genèse et échec du projet moderne (Gallimard, 2015) et Sur la religion (Flammarion, 2018).
LE FIGARO. - En voyage au Canada, le pape François a demandé pardon aux populations autochtones pour les exactions commises dans des pensionnats gérés par l’Église. Quel était le sens de cette démarche?
Rémi BRAGUE. - Ce que l’on attend d’une telle attitude est une réconciliation par une guérison des mémoires. Il y a là une posture profondément chrétienne, celle que suppose le sacrement que l’on appelle justement «réconciliation» - on disait naguère «confession» ou «pénitence» -: on avoue ses péchés, on prend la ferme résolution de ne pas recommencer, mais c’est dans l’attente d’un pardon et de la grâce qui nous donnera la force de changer de vie. Encore faut-il que l’on espère le pardon. S’il ne vient pas, on reste enfermé dans une culpabilité qui paralyse.
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On se souvient de la distinction que l’anthropologue américaine Ruth Benedict avait proposée entre civilisations de la faute (guilt cultures), comme la nôtre et civilisations de la honte (shame cultures), comme le Japon qu’elle étudiait. Il n’est sans doute pas agréable de se sentir coupable. Mais autrement, comment demander pardon? Et surtout, comment espérer le recevoir?
Il a notamment présenté des excuses «pour la manière dont de nombreux membres de l’Église et des communautés religieuses ont coopéré (…) à ces projets de destruction culturelle et d’assimilation forcée des gouvernements de l’époque». Au-delà des atrocités commises au Canada, ces propos remettent-ils en cause la mission évangélisatrice de l’Église?
Je commencerai par un étonnement devant ce que nous dit cette phrase. Je ne remets nullement en question les faits, mais je remarque qu’ils trahissent ce que l’Église a fait depuis l’expansion de l’Europe dans le reste du monde. Il est scandaleux, mais aussi étrange que des gens d’Église aient pu essayer de détruire des cultures. Jusqu’à une date très récente, les missionnaires essayaient au contraire d’évangéliser les peuples en respectant leur culture. Souvent, même, ils la respectaient plus que les pouvoirs politiques. Chez nous, en France, l’Église catholique a fait preuve de mille fois plus de tolérance envers les langues régionales que l’État républicain. Dans les églises bretonnes, basques, etc., on prêchait et on chantait dans la langue locale alors que l’instituteur interdisait de parler autre chose que le pointu. Quant à l’évangélisation des peuples, l’Église a su non seulement s’adapter aux cultures locales, mais traduire ses documents dans les langues, en commençant par le nahuatl mexicain. Nombreux sont même les missionnaires qui ont écrit la grammaire de ces langues, voire leur ont donné le système d’écriture qu’elles n’avaient pas.
Le pape a aussi affirmé que «nous avons toujours en nous comme une attitude colonialiste de ramener (la) culture (des autochtones) à la nôtre» et il a insisté sur ce que les peuples autochtones pouvaient nous apporter. N’est-ce pas, dans une certaine mesure, contraire à la vision universaliste de l’Église?
Le pape a raison de condamner l’attitude qu’il décrit. Mais ce jeu se joue à deux. On peut se demander si un peuple peut apporter quoi que ce soit à un autre tant que l’autre n’a pas reconnu l’intérêt de ce qu’on lui apporte. Et la colonisation, à côté de pas mal de crimes, a aussi apporté de bonnes choses aux colonisés.
Ce sont les conquistadors qui ont mis fin aux sacrifices humains des Aztèques et au cannibalisme des Caraïbes. C’est la colonisation européenne qui a mis fin à l’esclavage en Afrique. Mais pourquoi chercher si loin? Nos ancêtres les Gaulois pratiquaient les sacrifices humains en brûlant vives leurs victimes. Les Romains, pas si fous, les ont interdits.
Le pape François s’en est pris à la «cancelculture» en soutenant qu’elle était un nouvel avatar de la «colonisation idéologique de l’Occident». Que vous inspirent ces propos?
Le pape a eu raison de mettre le doigt sur le paradoxe: on critique (à juste titre) la domination d’un peuple sur un autre, mais on risque de mener à une situation dans laquelle chaque peuple exercerait sur ceux qui y sont nés une domination sans limites et surtout, sans chance de s’en évader. On parle d’«authenticité». Mais celle-ci peut facilement tourner à une simple tautologie aussi incontestable que vide, le «mia san mia» (nous sommes nous) de mes chers Bavarois. C’est la grandeur historique de l’Europe que d’avoir su distinguer, pour faire simple, ce qui est mien et ce qui est bien. Ce qui est mien n’est pas toujours bien, ce qui vient d’ailleurs n’est pas toujours mauvais. C’est pourquoi l’Europe a su prendre sa religion au Moyen-Orient, sa haute culture à la Grèce, ses techniques à la Chine, etc.
Face au problème de la sécularisation, le pape a estimé qu’il fallait «chercher de nouveaux langages, changer certaines priorités pastorales, aller à l’essentiel». Est-on à un tournant dans l’histoire de l’Église? En cherchant à s’adapter aux coutumes de l’époque, l’Église risque-t-elle de perdre de sa substance, comme on l’a reproché jadis aux missionnaires jésuites?
La phrase citée est vague, et il est difficile de la contredire tant que l’on n’a pas précisé quels langages, quelles priorités, où est l’essentiel. Quant à moi, je n’y vois nul tournant, mais une banalité. Vous faites allusion à la fameuse «querelle des rites» (XVIIe-XVIIIe siècles). Ainsi, en Chine, les Jésuites auraient accepté, entre autres, les hommages rendus aux ancêtres auxquels les Chinois étaient très attachés, et on y a vu une concession à l’idolâtrie. On a manqué par là la chance historique d’une conversion massive. Le danger actuel, pour l’Église, n’est pas de s’adapter à des mœurs exotiques. Celles-ci sont de toute façon balayées par des puissances uniformisantes mille fois plus violentes qu’elle ne l’a jamais été, à savoir la technologie et la «rationalisation» qui sont derrière la globalisation. Le danger est bien plutôt de s’adapter aux mœurs des pays où elle a connu sa première expansion, à savoir l’Occident. C’est la tentation de singer les pratiques occidentales de notre époque, qui sont post-chrétiennes, voire ce que Soljenitsyne appelait les «dadas progressistes» lesquels, au fond, sont d’ailleurs plutôt des régressions que des avancées.
L'Humanité
Le RN s’installe dans les rouages de l’Assemblée
ActuExtrême droite Marine Le Pen a tiré mardi le bilan des premières semaines de son groupe dans l’Hémicycle. Un début de législature marqué par ses votes libéraux et l’obtention de postes importants au sein des institutions du Palais-Bourbon.
Florent LE DUMarine Le Pen peut sourire. Alors que la première session parlementaire de cette législature doit se clore ce week-end, la cheffe de file du Rassemblement national (RN) a tiré mardi, en conférence de presse, un bilan inespéré de ces sept dernières semaines. La normalisation de son extrême droite s’est en effet accélérée comme jamais dans la Ve République, et voici le RN et ses 89 députés installés, avec l’appui de la majorité, tel un parti comme les autres, susceptible de gouverner prochainement. « Notre famille politique commence à être représentée à sa juste place. Nous avons pu placer nos députés à quasiment toutes les fonctions que nos institutions réservent aux oppositions », s’est félicitée Marine Le Pen. Grâce aux petits arrangements avec Renaissance (ex-LaREM) et « Les Républicains » (LR), le RN a obtenu deux postes de vice-présidents (Sébastien Chenu et Hélène Laporte). Avec la légitimité ainsi que les moyens financiers et humains qui vont avec.
Et le jeu de nominations ne s’est pas arrêté à ces postes. La semaine dernière, Bruno Bilde a été élu par ses pairs à la Cour de justice de la République et Frank Giletti désigné rapporteur du budget de l’armée de l’air. Et que dire de la nomination jeudi, par la présidente macroniste de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, de Caroline Colombier à la délégation parlementaire au renseignement ? Cette militante historique du FN devient ainsi la seule députée d’opposition à siéger dans cette instance dont le travail est couvert par le secret de la défense nationale. « Jamais depuis 1944, l’extrême droite n’avait eu accès à des informations et données classées secret-défense », souligne l’écologiste Benjamin Lucas. Au sein de la Nupes, on s’inquiète de voir le RN accéder à cette délégation, surtout dans le contexte actuel de risques croissants de terrorisme d’extrême droite et de guerre en Ukraine. Il y a trois mois pourtant, lors du débat de l’entre-deux-tours, Emmanuel Macron alertait sur le danger de voir Marine Le Pen accéder au pouvoir en l’accusant de « dépendre du pouvoir russe »…
À mots couverts, la Macronie assume la légitimité qu’elle accorde un peu plus chaque semaine à l’extrême droite : « Q u’aurait-on dit si la classe politique avait nié les scores historiques du RN en l’ostracisant à l’Assemblée ? » justifie un parlementaire Renaissance. « Ce ne sont pas des députés comme les autres, mais des adversaires de la République qu’il faut combattre comme tels », répond de son côté Antoine Léaument. L’insoumis cite ainsi le discours du RN José Gonzalez rendant hommage à l’Algérie française lors de la séance inaugurale ou « des députés qui défendent Napoléon et expliquent que l’Empire, c’était mieux que la République ».
Dans leur quête de légitimité, les députés RN ont par ailleurs adopté la « stratégie de la cravate ». Bien habillés, ils seraient respectables et peuvent alors se permettre de souligner la « désinvolture » de certains députés de gauche qualifiés de « zadistes ». « Ce sont des polémiques pour faire oublier leurs votes de collusion avec le gouvernement », estime Antoine Léaument.
Mardi, Marine Le Pen s’est défendue de telles accusations : « Nous n’avons qu’u ne seule boussole, l’intérêt de la France et des Français, en particulier des plus modestes, nos votes l’ont illustré. » Vérifions avec les mesures du gouvernement sur le pouvoir d’achat et les amendements déposés par les oppositions. Augmenter le Smic, bloquer les prix des produits de première nécessité, geler les loyers ? Pour le RN, c’est non. Supprimer la redevance, monétiser les RTT, augmenter les primes et les exonérations des cotisations patronales plutôt que les salaires ? Pour le RN, c’est oui. Pour Fabien Roussel, ces votes constituent « une honte pour le RN, qui se présente comme défenseur des classes populaires », le secrétaire national du PCF dénonçant « une logique d’accompagnement de la Macronie ».
Mais si l’ampleur du groupe RN devient révélatrice de son imposture sociale, ses électeurs, notamment dans les classes populaires, en seront-ils pour autant vaccinés ? « Je ne suis pas certaine que ces votes aient une grande influence sur leurs électeurs, sans doute plus sensible s à la communication de Le Pen, nuance l’historienne Ludivine Bantigny, coautrice de l’essai Face à la menace fasciste (Textuel, 2021). Si l’extrême droite et sa vision très libérale de l’économie se révèlent publiquement, le parti devient surtout plus puissant politiquement et fait en sorte de se montrer parfaitement légitime dans le système. » Une légitimation qui devrait se poursuivre à la rentrée. Avec, au programme, un texte sur l’immigration du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, qui a tout d’une perche tendue aux députés RN.
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Dominique Vidal : « Le régime d’apartheid israélien est gravé dans le marbre »
EntretienPALESTINE Dominique Vidal analyse la controverse autour du projet de résolution parlementaire sur l’existence, dans ce pays, d’un système de discriminations entretenu par une série de lois et réglementations.
Nadjib TouaibiaMi-juillet, à l’initiative du député communiste Jean-Paul Lecoq, 38 députés de gauche ont cosigné une proposition de résolution « condamnant l’institutionnalisation par Israël d’un régime d’apartheid à l’encontre du peuple palestinien ». Depuis les accusations d’antisémitisme pleuvent pour ne pas avoir à répondre sur la notion d’apartheid et d’occupation.
Quelle est réellement la polémique en cours ?
Cette polémique n’est pas nouvelle, elle est réapparue à partir d’un projet de résolution de 38 députés de la Nupes, dont des communistes, pour soutenir les conclusions des rapports de trois ONG importantes, l’une israélienne, B’Tselem, en janvier 2021, et deux internationales : Human Rights Watch, en avril 2021, et Amnesty International en janvier 2022. Ces organisations concluent, après un travail approfondi d’enquête, à l’existence d’un régime israélien d’apartheid. En réaction à ce texte rendu public il y a quelques jours, on a eu une levée de boucliers de la part de défenseurs, les uns habituels, les autres plutôt surprenants, du système de domination israélien en Palestine.
Pourquoi ces derniers focalisent-ils la polémique autour de l’expression « groupe racial » utilisée dans le projet de résolution ?
L’invocation de cette expression « groupe racial » me semble surtout cacher le refus de considérer le régime israélien comme un régime d’apartheid – soit globalement, soit s’agissant de l’État d’Israël dans ses frontières d’avant la guerre de 1967. Cela dit, l’expression « groupe racial » ne me convient pas pour désigner les juifs en général et les Israéliens en particulier. Reste que cette formule n’est pas arrivée par hasard sous la plume des rédacteurs de ce projet de résolution : elle figure dans la convention internationale de l’ONU sur le crime d’apartheid (1973) comme dans le statut de Rome (1998) de la Cour pénale internationale.
N’est-il pas question de « peuple juif » dans les déclarations israéliennes ?
Oui, mais cette notion n’en est pas moins extrêmement discutable. Les juifs forment d’abord un groupe religieux. Mais beaucoup d’entre eux ne sont pas religieux : comment les définir ? Seuls les nazis voyaient en eux une race. Est-ce une question de culture ? Sans doute, mais tous n’ont pas la même, selon qu’ils sont ashkénazes (occidentaux) ou orientaux. Franchement, on entre là dans des débats de spécialistes et qui n’ont pas grand-chose à voir avec le sujet.
Pourquoi s’obstine-t-on à nier la réalité de ce qui se passe en Israël ?
Rares sont ceux qui nient l’existence d’un régime d’apartheid à Jérusalem-Est ou dans les territoires occupés : comment nier que, là, les colons juifs ont tous les droits et les Palestiniens aucun ? En fait, le cœur du débat porte sur l’existence ou non d’un tel régime en Israël même, celui d’avant 1967. Selon les ONG que j’ai citées, l’apartheid y tient à un ensemble de lois et de règlements qui instaurent des discriminations vis-à-vis des citoyens arabes. La principale, c’est la loi du 19 juillet 2018 qui a transformé l’État d’Israël, désigné jusque-là comme « État juif et démocratique », en « État-nation du peuple juif » et dont l’article 1er stipule : « Seul le peuple juif a droit à l’autodétermination nationale en Israël. » L’autre peuple constitutif de la population israélienne, le peuple arabe, en est privé. L’apartheid est ainsi gravé dans le marbre constitutionnel. Il y a par ailleurs des lois et des règlements dans toute une série de domaines qui instaurent des discriminations. L’exemple le plus frappant, c’est celui de la terre qui, légalement, en Israël appartient essentiellement aux juifs – seuls 3 % appartiennent à des citoyens arabes. Or, en 1947, au moment du plan de partage, les juifs ne possédaient que 7 % des terres. On voit donc bien que, du fait de la « loi des absents » et des lois qui ont suivi, un véritable apartheid foncier a prévalu, qui a des conséquences sur la vie quotidienne des Arabes israéliens : ils ne peuvent pas vivre là où ils le veulent, y acheter de la terre ou une maison.
Quels sont les arguments des personnes qui entretiennent ce déni et qui embrasent les réseaux sociaux ?
Parmi les gens qui ont réagi contre le projet de résolution, il y a des propagandistes inconditionnels d’Israël. Ceux-ci sont de mauvaise foi. Ils ont pour seul argument le chantage à l’antisémitisme. C’est obscène. Moi qui soutiens cette résolution, il se trouve que 14 noms de membres de ma famille assassinés à Auschwitz figurent sur le mur du Mémorial de la Shoah. De plus, on banalise ainsi la réalité du danger du racisme et de l’antisémitisme en particulier. Mais, parmi les opposants à la résolution, il y a aussi toute une série de Français ou d’Israéliens, qui ont du mal à admettre qu’Israël puisse être un État d’apartheid du même type que ce qui existait en Afrique du Sud. Il faut poursuivre le dialogue avec eux, défendre nos idées, mais avec patience, sans rejeter quiconque n’est pas d’accord avec nous. La cause palestinienne a besoin de toutes et tous.
israëlapartheidjean-paul lecoqAssemblée nationale L'Humanité
Fiona Texeire : « Il faut que les femmes puissent s’investir en politique sans craindre d’être victimes de violences machistes »
EntretienLa cofondatrice de l’Observatoire des violences sexuelles et sexistes en politique revient sur les difficultés des partis politiques à gérer les cas de violences sexuelles après #MeToo.
Lola RuscioFiona Texeire a co-fondé en 2021 l’Observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique aux côtés des féministes Madeleine Da Silva, Hélène Goutany, Mathilde Viot et Alice Coffin. Collaboratrice sans étiquette d’élus depuis quatorze ans, elle s’est mobilisée en faveur du #MeToopolitique, censé révolutionner les mentalités et les pratiques d’un milieu encore largement masculin. Entretien.
Un observatoire des violences sexistes et sexuelles en politiqueVous avez participé à la création de l’Observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique. Quels sont ses objectifs ?
Nous souhaitons mettre en lumière les violences sexistes et sexuelles qui traversent dans la vie politique française. Compiler les faits, interpeller l’opinion publique, faire du plaidoyer à destination des partis politiques ou des institutions font partie des missions de notre association. Récemment, nous avons transmis un signalement à LR et à LaREM pour des faits présumés de viol visant l’ ancien ministre Damien Abad.
Moins d’un an après le #MeToopolitique, peut-on dire que la situation des femmes dans ce milieu s’est améliorée ?
Avec la nomination d’Élisabeth Borne à Matignon, il y a eu un geste fort. Mais son nouveau gouvernement affiche une parité de façade : les femmes occupent surtout les postes de secrétaires d’État, les hommes dirigent essentiellement les ministères régaliens. À l’Assemblée nationale, la place des femmes n’est guère plus réjouissante malgré l’élection de Yaël Braun-Pivet comme présidente. En effet, le nombre de femmes élues députées recule, passant de 39,5 % de députées à 37,3 %. Une première depuis 1988. Concernant les violences sexistes et sexuelles, on a le sentiment que le sujet a émergé dans le débat public. En 2018, les révélations de la presse sur l’ affaire Nicolas Hulot sont vite étouffées ; la promotion de Gérald Darmanin en 2020 a suscité une courte indignation, malgré la mobilisation des féministes. Aujourd’hui, la première grosse crise du nouveau quinquennat Macron a été marquée par les affaires de violences sexuelles visant l’ancien ministre Damien Abad, ce qui montre bien que les mentalités évoluent. Je pense que nous avons su montrer que ces sujets relèvent d’un problème systémique lié à la vie politique française, un enjeu de santé publique, pas de simples affaires privées qui relèveraient de l’intime.
Y a-t-il eu des failles dans le traitement par la FI des affaires Eric Coquerel et Taha Bouhafs ?
Je ne suis pas adhérente de la FI et je ne connais pas leur fonctionnement. Mais ces affaires soulignent néanmoins les limites des cellules d’écoute, même si ces dernières restent très utiles aux victimes. On voit bien cependant que le traitement en interne entretient une forme d’opacité, ce qui peut alimenter les soupçons. Ces sentiments sont d’autant plus présents que les partis politiques restent des lieux où les enjeux de pouvoirs sont très forts.
Clémentine Autain : « Nous sommes un mouvement politique, pas un tribunal »Comment s’assurer que les cellules d’alerte des partis ne soient pas prises dans des conflits de loyauté ?
Notre association reprend une demande du Haut Conseil à l’égalité : celle d’élargir les pouvoirs de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) aux questions des violences sexistes et sexuelles en politique. Cette autorité administrative indépendante pourrait être intelligemment renforcée, pour rappeler la loi, fixer un cadre, et aborder ces situations et accompagner les victimes, notamment si elles souhaitent porter plainte.
Comment expliquer les réticences qui entourent les violences sexuelles dans les partis ?
La question est douloureuse dans toutes les familles politiques. Parce que ce sont des lieux où les militants et responsables se côtoient en permanence lors des luttes. Ce sont aussi des endroits propices aux rencontres amicales, intellectuelles. Lorsqu’on apprend qu’un proche, ou quelqu’un que l’on admire, est mis en cause pour des faits graves, on se sent forcément mal à l’aise. Le problème, c’est que les partis ne réalisent pas d’enquête de victimation sur les violences sexuelles et sexistes, comme s’ils préféraient fermer les yeux. Aucune statistique officielle n’existe pour les mesurer, ce qui favorise un traitement des dossiers à géométrie variable, selon que le mis en cause soit proche ou non d’une personne influente. Il faut établir des règles claires.
Au PCF, un cas suscite des remous : Maxime Cochard, élu communiste accusé de violences sexuelles par Guillaume T., à l’origine du #MeToogay, qui s’est pendu en 2021. Récemment, la Commission nationale de médiation et de règlement des conflits a recommandé sa réintégration au motif que la procédure le visant a été classée sans suite. Est-ce un argument suffisant ?
Je n’ai pas à me prononcer sur le fonctionnement interne du PCF. En revanche, je peux dire que la justice classe la majorité des plaintes pour violences sexuelles, faute d’éléments suffisants pour caractériser le délit ou le crime. En France, 99,4 % des viols restent impunis. Lorsqu’un procureur décide le classement d’une procédure, ça ne signifie pas que le mis en cause est acquitté. Cela signifie juste que la justice n’a pas assez d’éléments pour se prononcer. La réintégration ou non de cet élu est avant tout un choix politique. Pour moi, la bonne question à se poser est : quelle sera l’influence de cette décision sur la parole des victimes de violences sexuelles, sur la parole de celles et ceux qui lancent des alertes dans ce domaine ?
Que répondez-vous à ceux qui accusent les féministes de bafouer la présomption d’innocence ?
C’est un principe de droit important auquel nous sommes extrêmement attachées. Nous agissons évidemment dans le respect du droit. Précisons que la présomption d’innocence est une règle qui n’existe que dans la sphère de l’enquête pénale. S’il n’y a pas d’enquête pénale, on ne peut l’invoquer. Et que ce principe de droit n’est pas plus important que la liberté d’expression, elle-même encadrée précisément par la loi. Donc parler de ce qu’on a subi, écouter et relayer la parole des victimes, ce n’est pas remettre en cause la présomption d’innocence. C’est user de la liberté d’expression pour poursuivre un but d’intérêt général : cela permet de rompre une spirale de la peur et d’endiguer les violences. Il y a d’autres principes juridiques auxquels nous sommes attachées : le Code du travail, qui impose à tous les employeurs, y compris les partis politiques, les institutions, d’assurer la santé et la sécurité des salariés. Et l’article 40 du Code de procédure pénale qui prévoit que toute autorité – notamment les élus – ayant connaissance d’un crime ou d’un délit est tenue de saisir le procureur de la République.
Quelles sont vos propositions pour lutter contre les violences machistes à l’Assemblée ?
Commençons par la mise en place d’une formation obligatoire à destination de tous les députés, collaborateurs et fonctionnaires. Nous demandons aussi un engagement des membres du Bureau à lever l’immunité parlementaire, qui consiste à les protéger de pressions et de menaces extérieures pouvant entraver leur mandat, d’un élu est visé par une plainte pour violences sexuelles. Sous la précédente législature, le député Benoît Simian en a bénéficié pour faire traîner l’enquête le visant pour des faits de harcèlement sur son ancienne épouse. Depuis, la justice l’a condamné, mais le bureau de l’Assemblée a refusé de lever son immunité, alors que son ex-épouse faisait l’objet d’une ordonnance de protection. Nous souhaitons une réforme de la cellule d’écoute, de réelles enquêtes de victimation pour mesurer le problème et enfin avoir des réponses à la hauteur. Il faut que les femmes puissent s’investir en politique sans craindre d’être victimes de violences machistes. C’est un enjeu démocratique majeur.
violences faites aux femmesViolences sexuellesviolences sexuelles au travailAssemblée nationale Le Figaro
Danemark : un parti politique géré par une intelligence artificielle veut faire son entrée au Parlement
Eliana SeroussiCréé en mai dernier, le Parti Synthétique est intégralement piloté par l'intelligence artificielle «Leader Lars».
Comme dans un roman de science-fiction. En mai dernier, un collectif d'artistes danois appelé «Computer Lars» a créé le premier parti politique géré entièrement par une intelligence artificielle (IA). Nommée «Leader Lars», d'après le prénom le plus populaire au Danemark, elle est alimentée par la Fondation Mindfuture. «Det Syntetiske Parti», ou le Parti Synthétique, veut faire participer les citoyens à une réflexion collective. Son objectif : «mettre en relation l'IA et l'humain pour comprendre ce que les gens pensent réellement de la politique et aller à contre-courant du discours politique dominant», explique au Figaro Asker Bryld Staunaes, représentant du collectif d'artistes. La première réunion publique du parti aura lieu en septembre à l'occasion du festival culturel Vestegnens Kulturuge.
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Encore loin de pouvoir faire son entrée dans l'hémicycle du Folketing - le Parlement danois -, le Parti Synthétique ne compte que quatre signatures d'adhérents sur les 20.182 nécessaires. En attendant d'engranger plus de soutiens, les quelques partisans se mobilisent déjà et conversent directement avec l'IA via Discord, un logiciel de messagerie instantanée permettant de parler avec le «chatbot », l'agent conversationnel du programme. Le parti se veut révolutionnaire dans sa manière de concevoir la légitimité en politique et souhaite bousculer notre représentation de la démocratie. Mais pour l'expert Jean-Gabriel Ganascia, professeur à la Faculté des Sciences de Sorbonne Université et chercheur au LIP6, ce projet comporte «un arrière-goût inquiétant avec des risques non négligeables». Alors, un parti politique géré par une intelligence artificielle, progrès ou danger ?
«Tout le monde peut interagir»
Concrètement, «Leader Lars» est «un mélange de beaucoup d'opinions différentes», explique Asker Bryld Staunaes. Au travers de leurs échanges avec l'IA, les utilisateurs expriment leurs idées politiques et influencent la machine. Parallèlement, elle compile aussi toutes les publications politiques des partis marginaux depuis 1970 afin de représenter «tous ceux qui n'ont pas les moyens organisationnels de se présenter au Parlement». Ainsi, l'ensemble du spectre politique est pris en compte et les opinions sont dissoutes. «Il y a une part d'aléatoire, mais c'est la seule manière d'être en phase avec ce que nous représentons», ajoute-t-il. Pour le Parti Synthétique, si «tout le monde peut interagir», alors tout le monde peut être représenté, notamment les 15,46% d'abstentionnistes aux élections législatives de 2019.
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«Leader Lars» peut générer du texte mais aussi des images. C'est au travers de ces procédés qu'il peut répondre lorsqu'on lui pose une question. Ainsi, si le Parti venait à obtenir des sièges au Parlement en juin 2023, «des personnes humaines représenteront l'IA au nom du Parti et participeront à tous les processus décisionnels en conversant avec le chatbot», explique Asker Bryld Staunaes. Par exemple, l'IA a déjà proposé quelques mesures dont la création d'un revenu universel de 100.000 couronnes danoises (13.440 euros), «ce qui n'aurait pas pu être suggéré par un humain», affirme-t-il. Une autre suggère de réorganiser la structure du Parlement en procédant à des nominations aléatoires tous les mois. Pour Jean-Gabriel Ganascia, «les idées seraient proposées comme celles d'un oracle», et cela pose problème.
Des fondements inquiétants
Finalement, ce qui manquerait le plus à l'IA serait un des piliers de la politique : «savoir arbitrer entre différents éléments», analyse Jean-Gabriel Ganascia. En effet, par définition, l'IA n'a pas de capacité de raisonnement et donc «rien ne permet de donner le bien-fondé de ses propositions», explique-t-il. À l’inverse du politicien, elle ne peut ni débattre ni justifier sa mesure, en bref, elle ne possède aucune argumentation. Dans un autre contexte, son mode de fonctionnement pourrait être utile mais seulement pour compléter le processus décisionnel et non s'y substituer. Enlever la notion de débat serait «une dérision du système parlementaire et c'est cela qui est inquiétant», poursuit Jean-Gabriel Ganascia.
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Les limites du procédé sont aussi liées à sa fiabilité. Comment être sûr d'échapper aux groupes de pression ou encore aux collectifs militants ? «On peut très bien imaginer que des groupes investissent le chatbot pour détourner des éléments d'information en particulier. Même si cela peut engager un certain nombre de personnes, cela peut rapidement devenir inégalitaire», explique le Professeur Ganascia. De plus, l'IA est très sensible aux modulations du langage. En somme, «on peut avoir une réponse totalement différente en fonction de la manière dont on oriente la question».
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D'origine Afghane, la jeune femme nouvellement élue avait fui le régime taliban avec son père en 1999.
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Dans un rapport, l'ONG a accusé l'armée ukrainienne d'établir des bases militaires dans des écoles et des hôpitaux et de lancer des attaques depuis des zones peuplées.
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Au Mexique, haro sur la corrida
RÉCIT - Après un recours déposé par une organisation de protection des animaux, la Cour de Mexico a interdit les spectacles taurins jusqu’à nouvel ordre.
Mexico
L’arène est modeste, mais pleine à craquer. Ce dimanche de juillet, plus de 600 personnes se sont serrées sur les petits gradins à San Pedro Xalostoc, à une trentaine de kilomètres de Mexico, pour assister à la première corrida depuis la pandémie. Le premier taureau entre dans l’arène, étourdi et nerveux. Il fonce sur l’un des six toreros, qui se réfugie derrière une palissade. Perché sur un cheval, un autre enfonce un pic dans l’échine de l’animal.
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Puis, le duel commence entre l’animal et le torero Manolo Mejia. Sous les applaudissements, l’homme de 57 ans le fait danser avec sa «capote», la cape du torero. Il faut tromper la vigilance de la bête pour lui enfoncer les banderilles, ces bâtons terminés par un harpon. Après vingt minutes, le colosse épuisé s’écroule. L’estocade lui est portée sous les hourras. L’homme a gagné.
«Leur offrir un traitement digne»
Dans le public, les familles sont nombreuses, les jeunes enfants aussi. Kevin, 6 ans, adore «que le taureau s’énerve lorsqu’on lui enfonce les banderilles». Samantha et Fernanda, la vingtaine, apprécient cette «tradition mexicaine». À côté d’elles, Miguel Martinez y voit «une grande fête conviviale entre familles et entre villages».
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Mais tout le monde ici a conscience que les spectacles taurins sont menacés. Dans la capitale, Mexico, les corridas sont interdites jusqu’à nouvel ordre. Un juge en a décidé ainsi le 10 juin denier après le recours déposé par l’association Justicia Justa, qui lutte pour le bien-être animal. «Nous avons pris en compte la Constitution de la ville de Mexico, qui stipule dans son article 13 la protection des animaux. Il s’agit donc d’une dignité reconnue pour les animaux et comment nous devons juridiquement et éthiquement leur offrir un traitement digne», explique l’avocate Mariana Ruiz Albarran.
Un coup violent
La stratégie de l’association est de recentrer le débat uniquement sur une question juridique. «C’est un débat polémique, pas seulement au Mexique mais dans tous les pays qui autorisent toujours ces spectacles: l’opinion publique est divisée», explique l’avocate. Pourtant cette suspension, bien que définitive, n’est pas éternelle. «Pour l’instant, tous les spectacles taurins sont interdits, probablement pour le reste de 2022 et pour 2023», poursuit Mariana Ruiz Albarran… Mais le débat continuera afin de confirmer si, oui ou non, les corridas seront définitivement interdites.
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Le coup porté est violent pour le secteur de la tauromachie. La capitale mexicaine abrite la plus grande arène du monde. Mario Zulaica, ancien torero et propriétaire de la Plaza Mexico, observe, impassible, les 44.000 places vides. «La tauromachie est autorisée et inscrite dans la Constitution. C’est une activité régulée par les articles de célébration de spectacles publics», avance le gérant.
Il ajoute que, au Mexique, «167.000 hectares sont dédiés à l’élevage des taureaux. Cela représente 92% des taureaux, seulement 8% se retrouvent dans les arènes», mais ces 8% servent justement à faire vivre tout ce secteur d’élevage. D’autant plus que dans la seule ville de Mexico, près de 30.000 emplois seraient liés au secteur la tauromachie, selon Mario Zulaica. «Les corridas se déroulent dans un lieu précis, durant une heure précise. Il faut acheter un billet pour entrer, chacun est libre d’assister à ce spectacle ou non.»
Un combat juridique
Le combat juridique est engagé entre opposants et partisans des corridas. Après la décision du juge de Mexico, l’État de Nayarit, à l’ouest du pays, a souhaité inscrire la corrida comme patrimoine culturel immatériel afin qu’elle ne puisse pas être interdite. La Cour suprême du Mexique a invalidé le décret. Cinq États du pays ont déjà aboli les spectacles de taureaux.
L’issue du recours juridique déposé dans la capitale pourrait faire jurisprudence ailleurs… Voire mettre un terme aux corridas au Mexique.
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Des barricades ont été érigées dimanche soir sur des routes menant en Serbie, afin de protester contre la politique frontalière du gouvernement. La mission de l'Otan au Kosovo (KFOR) s'est dite «prête à intervenir si la stabilité est menacée» dans le nord du Kosovo.
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ANALYSE - Dans la hiérarchie du «commandement central» de la mouvance djihadiste, cet ancien des forces spéciales égyptiennes est celui qui devrait en prendre les rênes.
Le Figaro
Covid-19 : 30.592 nouveaux cas en 24 heures, 83 morts dans les hôpitaux français
18.803 patients malades du Covid-19 étaient hospitalisés ce vendredi, selon les données de Santé publique France, contre 19.154 jeudi.
La pression continue de se réduire sur les hôpitaux français. 18.803 patients malades du Covid-19 étaient hospitalisés ce vendredi, selon les données de Santé publique France, contre 19.154 jeudi. Parmi eux, 1142 ont été admis dans les services de soins critiques, dont 106 en 24 heures. 83 nouveaux décès sont également à déplorer dans les hôpitaux français, portant le bilan à 123.503 morts du Covid en France, depuis le début de la pandémie. 30.592 nouveaux cas ont également été détectés lors des dernières 24 heures.
A retenir ce vendredi
Parmi les personnes atteintes de Covid 19, une sur huit garde à long terme l'un des symptômes caractéristiques du Covid long, montre une étude de grande ampleur publiée vendredi. Ces symptômes comprennent «des douleurs abdominales, des difficultés et des douleurs respiratoires, des douleurs musculaires, une agueusie ou une anosmie (perte du goût ou de l'odorat: ndlr), des picotements, une gêne dans la gorge, des bouffées de chaleur ou de froid, une lourdeur des bras ou des jambes ainsi qu'une fatigue générale», énumère cette étude publiée dans le Lancet. «Chez 12,7% des patients, on peut attribuer ces symptômes au Covid-19», trois à cinq mois après l'infection, concluent les auteurs. Ce travail, réalisé aux Pays-Bas, est, par son ampleur et sa méthodologie, une pièce importante pour mieux comprendre le risque de Covid long, c'est-à-dire la persistance de symptômes durables après une infection au coronavirus.
L'Autriche a rendu hommage à une médecin qui s'est suicidée après avoir reçu des menaces d'anti-vax sur les réseaux sociaux, un cas qui met en lumière le harcèlement visant les scientifiques du Covid. À Vienne, les cloches de la cathédrale Saint-Etienne ont retenti cette semaine et des bougies ont formé une «mer de lumières» contre «la violence psychologique» et «la terreur» en ligne. Lisa-Maria Kellermayr, 36 ans, a été découverte sans vie vendredi 29 juillet dans son cabinet de Haute-Autriche (nord). Des lettres d'adieu ont été retrouvées et l'autopsie pratiquée à la demande de ses proches a confirmé la thèse du suicide. Dans un message publié fin juin sur son site internet professionnel, elle avait annoncé l'arrêt jusqu'à nouvel ordre des consultations. «Depuis plus de sept mois, nous recevons à intervalles irréguliers des menaces de mort de la part des milieux opposés aux mesures Covid et aux vaccinations», avait-elle écrit.
La Corée du Nord n'a fait état vendredi d'aucune personne «souffrant de fièvre», pour la septième journée consécutive, et affirmé que toutes les personnes ayant souffert du Covid dans le pays sont désormais guéries. «Aucun nouveau cas de fièvre n'a été signalé la semaine dernière et tous ceux qui ont reçu un traitement se sont rétablis», a rapporté vendredi l'agence officielle KCNA. Le terme de «patient fiévreux» est employé par les autorités nord-coréennes pour désigner les personnes contaminées par le coronavirus à cause, selon certains, d'un manque de tests de dépistage.
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La tranche de chorizo n'était pas une étoile: le scientifique Étienne Klein s'excuse pour son canular
Le scientifique et philosophe avait fait passer une tranche de chorizo pour un cliché de Proxima du Centaure. Il a expliqué vouloir par ce geste «inciter à la prudence» face à la diffusion d'images sur les réseaux sociaux.
Quand la science s’est trompée: des individus minuscules cachés dans la semence humaine
DANS LE GRENIER DE LA SCIENCE (4/6) - Après l’invention du microscope, des naturalistes croient voir des individus en miniature dans les spermatozoïdes. D’autres affirment que c’est l’ovule qui contient toutes les générations à venir. Plongée dans le monde des animalcules.
Cancer du poumon : quels sont les signes d'alerte ?
NOS CONSEILS SANTÉ - Ce cancer se développe généralement en toute discrétion, en particulier chez les fumeurs. Plus il est pris tôt, meilleur est le pronostic. D'où l'intérêt d'être attentif à certains symptômes.
Le Figaro
Lâcher-prise, estime de soi, gestion des émotions... L'inépuisable filon du développement personnel
ENQUÊTE - Depuis deux ans, les produits en lien avec la quête du bien-être se multiplient dans les rayons, et les consommateurs sont prêts à y mettre le prix.
«Pour l'année 2022, nous avons déjà vendu plus de 5000 carillons Koshi», s'amuse Valérie Durandy, directrice marketing et produits à Nature & Découvertes. La célèbre marque française d'objets tournés vers la nature et les voyages commercialise le «Koshi» depuis 30 ans. Pourtant, ce carillon en bambou et bronze aux effets apaisants fait fureur depuis seulement deux ans. Comme d'autres produits de la marque en lien avec le développement personnel, il connaît depuis le Covid un essor constant.
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« Pour les livres, on observe une augmentation des ventes de 25% entre 2019 et 2021 et de 20% pour les objets en lien avec le yoga, alors que ça n'est pas vrai pour le reste de l'activité», explique Valérie Durandy. La recherche de l'apaisement fait partie des demandes phares des clients : « Par exemple, nous vendons chaque année 45.000 Morphée Box , un objet qui permet de méditer pour s'endormir», complète-t-elle. De son côté, la Fnac fait état, en 2021, de la même augmentation pour la vente de ces livres similaires : «Pour l'année 2022 nous avons une croissance de 5% sur le premier semestre. C'est important au vu du contexte économique», ajoute Mariano Ramos, chef de produit au sein du groupe. Même cas de figure pour la librairie parisienne Almora, centrée sur le développement personnel. Sophie, la libraire, raconte être passée d'environ « 600 ouvrages vendus » à «pratiquement 2000» entre 2019 et 2021. « Il y a des thématiques inlassablement recherchées comme le lâcher-prise, les émotions et l'estime de soi», note Charlène Guinoiseau-Ferré, éditrice de la maison Jouvence spécialisée, elle aussi, sur ce sujet.
«Tout se consomme, même le développement personnel»
Le prix de tous ces objets est pourtant plutôt élevé. Les livres peuvent atteindre 30 euros, il faut compter 79 euros pour le Morphée et une quarantaine d'euros pour un Koshi, auxquels peuvent s'ajouter des formations. Des sommes loin d'être anodines à l'heure où le pouvoir d'achat des Français est en berne : « Je dépense 100 à 120 euros par mois, ça rentre dans mon budget fixe», raconte Isabelle*. Âgée de 24 ans, la jeune femme est assistante de département dans un grand groupe et gagne 1700 euros. Elle s'intéresse au développement personnel depuis 2016 : « C'est l'époque où j'ai commencé à voir une sophrologue après une dépression», témoigne-t-elle. Un intérêt apparut avant la crise sanitaire mais qui n'a rien d'étonnant pour l'anthropologue Audrey Chapot : « Ces personnes cherchent un nouvel équilibre dans un système qui ne fait plus sens pour eux. Ce processus existait déjà avant la crise sanitaire, il n'a fait qu'accélérer avec celle-ci». Des propos qui font écho à la stratégie de la Fnac. La chaîne n'a pas attendu le Covid pour créer un rayon sur le sujet : « Le rayon bien-être existe depuis 40 ans. Ce courant fonctionnait déjà avant, comme dans les années 80 alors qu'on était dans la période new age », analyse Mariano Ramos, de la Fnac.
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« Nous sommes dans un modèle de société de consommation donc tout se consomme, même le développement personnel. C'est une façon de s'insérer dans ce mouvement », estime par ailleurs Audrey Chapot. C'est le cas de Lara qui a décidé d'en faire son métier : « Je suis actuellement une formation pour être sexothérapeute ». Le métier n'étant pas reconnu en France, la jeune femme débourse près de 2500 euros par an pour suivre ses cours, à cela s'ajoute «des séminaires à 600 euros et je finance aussi des stages de tantra ou de yoga à 300 euros », complète-t-elle. Son organisation de vie tourne autour de cette thématique : «Je reviens d'un séjour au Népal où j'ai suivi dix jours de médiation intensifs».
Une tendance boostée par les influenceurs
Ce rebond de la consommation passe aussi par les influenceurs. Les marques ont bien compris l'enjeu d'expansion derrière les partenariats noués avec ces précieux ambassadeurs : « Nous avons un budget consacré à l'influence depuis cette année 2022, avec un déploiement au second semestre», confirme Nature & découvertes. Une stratégie qui leur permet de toucher un large public : « à la base, il s'agissait d'un milieu majoritairement masculin, mais il a été investi, sur YouTube et en dehors, par des femmes qui ont adapté les messages au genre de leur public», expliquent Zima et June., qui animent la chaîne Produit Internet sur YouTube et sont spécialisées, pour l'une en marketing et influence et l'autre en sociologie après un doctorat à Sciences Po Paris.
« La youtubeuse Léna Situations avec son livre donnant des conseils de vie, a été top vente pendant deux ans», se rappelle, pour sa part, Mariano Ramos pour la Fnac. Il reconnaît que la clientèle, bien qu'intergénérationnelle, est plutôt féminine.
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Et si les marques estiment que l'intérêt pour le développement personnel est amené à durer dans un contexte anxiogène, Audrey Chapot alerte sur les dérives de ce courant : « Ce mouvement peut amener une illusion de solutions qui va toujours plus loin en termes de produits : avec les jeux de tarots par exemple ou les formations ». Les trois enseignes le constatent déjà, alors que fleurissent sur leurs rayons les livres sur l'ésotérisme, les boîtes d'oracles autour de 30 euros et les étals de pierre avec leurs significations énergétiques.
*Le prénom a été changé
Les aventuriers de la viande, du lait et du miel cellulaires
COMMENT NOURRIR 10 MILLIARDS D’HUMAINS EN 2050? (2/5) - Dans des laboratoires, pipettes en main, des start-up s’activent pour recréer de la viande, sans tuer d’animaux.
Carburants : les prix à la pompe ont fortement baissé en juillet
Le mois dernier, les automobilistes ont pu bénéficier d'une baisse notable de la facture du plein : en un mois, le litre de diesel a ainsi diminué de 18 centimes.
Face au défi alimentaire, la déferlante du végétal
COMMENT NOURRIR 10 MILLIARDS D’HUMAINS EN 2050? (1/5) - Substituer la protéine animale par son alternative végétale réduit la pression sur la planète. Tout en soulevant des défis.
Le Figaro
Châteaudun : un sexagénaire égorge sa femme après une demande de divorce
Guillaume PoingtLa victime aurait reçu entre six et huit coups de couteau. L'auteur, qui a reconnu les faits, encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
Un homme de 66 ans a été interpellé et placé en garde à vue après avoir égorgé sa femme, à leur domicile de Châteaudun (Eure-et-Loir), a appris Le Figaro par le procureur de la République de Chartres, Rémi Coutin, confirmant une information de L'Écho Républicain . Inconnu des services de police et de gendarmerie, l'auteur a reconnu les faits.
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Mercredi 3 août, aux alentours de 21h30, un homme résidant dans un quartier pavillonnaire de Châteaudun téléphone aux gendarmes après avoir entendu sa voisine appeler «à l'aide». Arrivés sur les lieux, les gendarmes sonnent au pavillon d'où proviennent les cris et tombent sur un homme qui explique d'emblée avoir tué sa femme. À l'intérieur du pavillon, dans le salon, la victime âgée de 64 ans gît dans une mare de sang. Selon les premiers éléments de l'enquête, elle aurait reçu entre six et huit coups de couteau à la gorge. Sa carotide a été tranchée.
La victime aurait fait part de son intention de divorcer
D'après les éléments fournis au Figaro par le procureur, une dispute aurait éclaté au cours du dîner : la victime aurait fait part à son mari de son intention de divorcer après dix ans de vie commune. Ce dernier, qui avait déjà divorcé d'une précédente union, n'aurait pas accepté la situation. La dispute aurait repris après le dîner. L'homme explique «avoir perdu le contrôle» et dit être allé chercher un couteau dans la cuisine avant de poignarder sa femme qui prenait une tisane dans le salon. L'homme, retraité tout comme la victime, n'était pas sous l'emprise de l'alcool ou de stupéfiants. Il n'était pas connu pour violences conjugales et aucun signalement à la justice n'avait été effectué.
Une information judiciaire pour «meurtre sur conjoint» va être ouverte ce vendredi 5 août, nous indique le procureur de la République de Chartres. Le parquet a sollicité le placement en détention provisoire du suspect, qui doit passer devant un juge d'instruction puis devant un juge des libertés et de la détention. Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
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Limoges : plusieurs dizaines d'individus attaquent des pompiers et des policiers lors d'un guet-apens
Les forces de l'ordre, attirées en pleine nuit dans un quartier sensible de Limoges, ont été visées par de nombreux tirs de mortiers et jets de projectiles. La bataille rangée a duré plus de quatre heures.
Reims : un Syrien suspecté de deux viols en pleine rue
En situation irrégulière, cet homme sera jugé le 23 août. Le dossier a été correctionnalisé en accord avec les victimes.
Regarder la vidéoUn commissariat de Vitry-sur-Seine attaqué par de nombreux individus
Pour se sortir de ce «guêpier», survenu dans la nuit de dimanche à lundi, les policiers ont riposté avec des tirs de LBD et des grenades lacrymogènes, avant de poursuivre les suspects dans une cité voisine.
Le Figaro
La semaine du FigaroVox - «Pour une écologie qui ne tourne pas le dos au réel»
Martin BernierRetrouvez chaque samedi la sélection du FigaroVox: décryptages, points de vue et controverses.
Chers abonnés,
Alors que les vacanciers les plus chanceux renouent avec le bord de mer, randonnent jusqu'à la cime des montagnes ou profitent simplement de l'ombre d'un peuplier pour échapper à l'écrasante chaleur, l'été est sans doute l'occasion pour chacun de retrouver un rapport authentique à son environnement, loin des soubresauts de militants écologistes vindicatifs ou des discours idéologiques ayant déserté le réel.
Malheureusement, ces derniers jours ont été fournis en la matière : vendredi 22 juillet, des activistes collaient leurs mains au Printemps de Botticelli, dans le musée des Offices de Florence, pour alerter sur le réchauffement climatique. Si ce mode d'action laisse dubitatif, on peut surtout légitimement s'inquiéter que des individus prétendument attachés à la préservation de l'environnement montrent si peu de considération pour la conservation des œuvres qui le glorifient. Comme le souligne Bérénice Levet dans nos pages, «l'écologie militante s'écarte toujours plus de la mission qui devrait être la sienne et de l'esprit qui devrait l'inspirer: avoir une conscience vive de la fragilité des choses belles et précieuses qui nous sont données».
Être écologiste devrait exiger de s'intéresser à son environnement proche, à la nature, mais aussi à l'harmonie de la vie des habitants. Cela, certains édiles Verts semblent l'avoir oublié, acceptant qu'une insécurité grandissante se répande dans leur ville, comme c'est le cas à Lyon dans le quartier de la Guillotière. À ce propos, Pierre Liscia remarque dans nos colonnes que «l'insécurité ne fait pas partie du logiciel (des maires écologistes)» et qu'«on ne gère pas une ville en dépit du bon sens, ni par idéologie.»
Le combat pour la protection de la nature est noble ; ses défenseurs ne devraient pas le dévoyer pour donner du grain à moudre à leurs détracteurs. Pour préserver ce qui fait notre monde commun, s'alarmer des rapports du Giec ne suffit pas si on refuse de voir la violence qui mine le quotidien des Français. Triste ironie, en collant leurs mains au tableau de Botticelli, les militants écologistes lui tournent le dos. Ce faisant, ils ne voient pas que derrière eux la pauvre Flore est importunée par un Zéphyr quelque peu insistant.
Bonnes vacances et bonnes lectures sur FigaroVox.
Martin Bernier
La série d'été du Figaro Magazine
LES PROPHÈTES DES TEMPS MODERNES (3/7) - Chacun à sa façon, ils ont pressenti et mis en mots ce qu'allait devenir notre monde actuel. Cette semaine, Stefan Zweig, qui voyait dans la construction d'une union européenne par la culture et l'éducation le seul rempart contre la guerre des nations et contre l'américanisation du monde.
À lire sur FigaroVox.
Les débats de la semaine
«“Grande démission”, comment réveiller l'Occident endormi»: Fuir une réalité devenue trop complexe, où l'on se croit battu d'avance, est devenu un phénomène courant dans les démocraties occidentales, analyse finement l'essayiste Édouard Tétreau. Pour espérer rebondir collectivement, il faut, selon lui, puiser dans les racines de notre histoire et de notre identité.
Faut-il annuler l'organisation des Jeux olympiques à Paris? Oui, affirme Marc Perelman. Pour l'universitaire, la sécurité, le coût stratosphérique de l'organisation, le chamboulement urbain de la capitale et la mise en avant des «fausses valeurs de l'olympisme» sont autant d'arguments qui doivent nous conduire à renoncer à cet événement. Dans nos colonnes, l'ex-délégué spécial pour les Jeux olympiques à la Région Île-de-France lui répond. Les Jeux nous offrent l'opportunité d'un sursaut collectif. Ils sont une invitation à un dépassement national et un rendez-vous historique à ne pas rater, argumente Vincent Roger.Robespierre aurait-il apprécié la comparaison avec les Insoumis? Trois députés de la France insoumise ont commémoré le 28 juillet à Arras le 228e anniversaire de la mort de Robespierre. Cette récupération politique et les réactions indignées qu'elle a suscitées révèlent une incompréhension de l'histoire, juge Loris Chavanette, auteur d'un livre remarqué sur Danton et Robespierre.
La Cour suprême est-elle plus politisée aujourd'hui qu'hier? La politisation de la Cour suprême fait débat aux États-Unis depuis l'abrogation de l'arrêt Roe vs Wade en juin dernier. Pour le journaliste américain Christopher Caldwell, cette dynamique est pourtant visible depuis les années 1960, et il faut espérer que les récentes décisions y mettent un terme.
Comment interpréter la visite d'Emmanuel Macron en Afrique? Le président de la République s'est déplacé du 25 au 28 juillet au Cameroun, au Bénin et en Guinée-Bissau. Il veut notamment éviter que la propagande russe ait les mêmes conséquences qu'au Mali, analyse l'ancien ambassadeur Nicolas Normand.
Ce que révèle la stratégie de notabilisation du RN: à l'image de Matteo Salvini en Italie, la stratégie du Rassemblement national qui consiste à se muer en parti de gouvernement risque de pousser sa base électorale vers d'autres formations politiques, analyse le directeur d'études à Ipsos France, Mathieu Gallard.
Le livre de la semaine
Dans son ouvrage La République assassinée, Alexis Lacroix revient sur les années difficiles de la toute jeune république de Weimar, née en 1918 et construite sur les ruines de la Première Guerre mondiale. Il retrace sa chute qui commence à l'assassinat de Walter Rathenau.
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L'Humanité
Revalorisation des retraites : le sale coup de la Macronie
ActuAssemblée nationale. Le gouvernement a fait revoter les députés en pleine nuit afin d’empêcher une revalorisation des retraites de 5,5 %, adoptée quelques heures plus tôt, mardi soir, contre l’avis de l’exécutif.
Aurélien SoucheyreIl y a des jours où la Macronie promet de « nouvelles méthodes », du « dialogue », du « compromis » et de la « coconstruction ». Et puis, il y a des nuits où les troupes présidentielles retombent dans leurs travers. L’examen du budget rectificatif, voté par 293 voix contre 146 lors d’une séance nocturne entre mardi et mercredi, s’est achevé sur un psychodrame.
Tout commence lorsque le gouvernement est battu, une nouvelle fois, par l’opposition. Et pas sur n’importe quelle mesure : le centriste Charles de Courson présente un amendement pour que la hausse des retraites prenne en compte le niveau réel de l’inflation pour 2022, soit 5,5 % à ce jour, contre 4 % comme proposé par Bercy. Sans surprise, le gouvernement appelle à voter contre.
Dans la confusion générale
La Macronie fait bloc, mais les députés de gauche, ceux du RN et neuf élus LR, votent pour. L’amendement est adopté par 186 voix contre 181. La gauche jubile. « Victoire ! Contre l’avis du gouvernement, l’Assemblée vient de relever les pensions à hauteur de l’inflation. Une bonne nouvelle pour ceux qui ont travaillé toute leur vie et ont droit à une vie digne ! » s’enthousiasme le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel.
Oui, mais voilà, tard dans la nuit, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, revient à la charge et demande un second vote, comme le règlement l’y autorise. Alors que plusieurs députés brandissent le règlement intérieur, protestent contre la manœuvre et réclament une suspension de séance, la députée Modem Élodie Jacquier-Laforge, qui préside les débats, convoque subitement le vote.
Dans la confusion générale, la hausse de 5,5 % des retraites est rejetée par 224 voix contre 121. « Plein de collègues n’ont pas eu le temps de voter ou se sont trompés de bouton dans la précipitation. J’ai déjà vu des ministres organiser une seconde délibération après avoir été battus, ce que je trouve déjà très problématique. Mais là, c’était lunaire. C’est la pire séance à laquelle j’ai assisté de toute ma vie, à plus d’un titre ! » s’indigne le député FI Ugo Bernalicis.
40 demandes de rectification de vote !
Plusieurs parlementaires se ruent pour remplir des feuilles de correction, ce qu’ils font quand ils se trompent de vote. Quarante « mises au point » ont été comptabilisées. Un chiffre rare, preuve d’un scrutin tenu loin de toute la sérénité nécessaire à un vote. Beaucoup d’élus crient leur colère. Les députés RN, qui étaient 80 à s’être prononcés pour la hausse de 5,5 %, semblent désemparés. Lors du deuxième scrutin, 9 ont voté avec le gouvernement et 24 contre.
Beaucoup réclament un nouveau décompte, à droite comme à gauche. C’est possible : il suffit que l’exécutif dépose un nouvel amendement. Mais Élodie Jacquier-Laforge propose aux élus revendicatifs de se rattraper en votant pour ou contre l’article 8, lequel comporte pourtant d’autres mesures que la revalorisation des retraites… Scandalisés, les députés RN quittent l’Hémicycle et refusent de participer au vote final sur le budget rectificatif.
Le gouvernement, qui sait pourtant qu’un scrutin dans les règles lui serait favorable puisque les députés LR ont changé de position en quelques heures et assurent la bascule, ne cherche même pas à dissiper le doute. « Réglementairement, vous avez raison. Mais politiquement, vous avez fondamentalement tort. Cette méthode du rattrapage, du passage en force, on l’a vécue de 2017 à 2022. À chaque fois que l’on gagnait un amendement, vous reveniez dessus ! » alerte le président FI de la commission des Finances, Éric Coquerel, qui ajoute à l’adresse de la Macronie : « Laissez le texte vivre sa vie, transmettez-le au Sénat et à l’arrivée, on verra bien. Mais ne revenez pas à ces méthodes de passage en force. Vous ne tiendrez pas cinq ans comme ça. »
Le gouvernement aurait pu lever le gage
Reste que Charles de Courson lui-même a voté avec le gouvernement lors du second scrutin, l’exécutif s’étant engagé à revaloriser les retraites en… janvier 2023. « L’amendement de Courson aurait eu de fâcheuses conséquences : 500 millions d’euros auraient été retirés aux retraites militaires », pointe le rapporteur général du budget, Jean-René Cazeneuve.
Le texte était ainsi techniquement rédigé car toute nouvelle dépense doit être compensée par une économie pour qu’un amendement soit recevable. « Mais le gouvernement peut lever le gage, note Ugo Bernalicis. C’est ce qu’il a fait quand nous avons voté contre son avis l’aide de 230 millions d’euros pour les ménages se chauffant au fioul. Elle était financée via des ponctions sur les politiques de la ville. Mais cette conditionnalité a été retirée : le gouvernement a levé le gage. » Il a décidé de ne pas le faire pour une hausse des retraites de 5,5 %. Alors que, selon l’Insee, l’inflation globale pour 2022 sera de 7 %.
Assemblée nationaleparlementLaREMNupes L'Humanité
À l'Assemblée : trois blocs, trois enjeux
DécryptageLa macronie et la droite, la gauche rassemblée avec la Nupes et le RN de son côté jouent chacun une partition différente au sein de la nouvelle Assemblée.
Benjamin KönigUne majorité qui dicte la loi toute seule, des oppositions qui cravachent pour se faire entendre… jusqu’aux dernières législatives, la donne était simple au Palais Bourbon. Mais, en absence de majorité absolue, les enjeux et les stratégies des principales forces politiques du pays ont radicalement changé.
Un pas de deux entre Macronie et LR
Habituée à légiférer sans compter sur l’avis des oppositions, la Macronie doit apprendre à calculer. Avec 172 députés, seulement 30 % de l’Assemblée, Renaissance (ex-LaREM) a d’abord besoin de maintenir sa coalition présidentielle, dont font partie le Modem (48) et Horizons (30). Et surtout de s’étendre pour faire adopter des textes.
Sans surprise, c’est sur sa droite qu’elle va chercher des voix. Avec 62 députés « Les Républicains », en plus des 250 macronistes, le compte est bon. Sur le premier texte d’ampleur de cette législature, le « paquet pouvoir d’achat », Renaissance et LR se sont ainsi livrés à un pas de deux permettant au premier d’assurer l’adoption du texte et au second de gagner en influence. « Notre patte a désormais son empreinte dans les projets de loi, se réjouit l’élu LR Patrick Hetzel, qui clame cependant l’indépendance de son groupe. Nous sommes en position de peser, quitte même à conditionner nos votes à la prise en compte de nos amendements. » Un ultimatum auquel le groupe LR a renoncé, samedi, en acceptant, sur le carburant, la remise à la pompe de 30 centimes (au lieu de 18), plutôt que leur proposition jadis « non négociable » de blocage des prix à 1,5 euro le litre.
En outre, LR a fait passer la hausse du plafond de défiscalisation des heures supplémentaires ou encore la possibilité de monétiser les RTT. Des « compromis » qui ne paraissent pas éloignés du logiciel macroniste mais ont pu agacer, surtout chez Horizons qui estime être moins concerté que LR. La Macronie a besoin de nouveaux alliés, tout en préservant les anciens.
La Nupes tient tête à la majorité
La gauche s’impose comme la principale force d’opposition à la politique du président. Sur le fond, les élus communistes, insoumis, écologistes et socialistes multiplient les amendements aux textes du gouvernement et se distinguent très nettement des positions ultralibérales des droites et du RN. « C’est le retour à l’Assemblée du clivage gauche-droite », relève Stéphane Peu (PCF), pour qui le rassemblement des gauches favorise la résurgence de cet affrontement. « On recherche une expression commune, tout en respectant les identités de chaque groupe », développe l’élu communiste. Avec la complexité, dans une Assemblée sans majorité absolue, de s’opposer aux textes du gouvernement tout en se montrant constructifs, quand ses adversaires fustigent une « attitude de blocage ». Sur le pouvoir d’achat, 126 députés de gauche ont voté contre, 21 se sont abstenus, mais surtout, la Nupes a su faire vivre des majorités pour obtenir des mesures favorables aux intérêts des plus modestes. Comme l’adoption de la déconjugalisation de l’AAH ou l’adoption d’un amendement d’André Chassaigne (PCF) revalorisant les pensions des élus locaux. Autre enjeu pour la Nupes : éviter les pièges tendus par les droites, qui caricaturent les insoumis en professionnels de l’agitation. Clémence Guetté (FI) s’en défend et estime au contraire redonner ses lettres de noblesse au débat parlementaire : « Nous agissons pour que puissent y être débattus, amendés, enrichis ou bloqués les textes de loi, comme dans tout régime démocratique. »
Le RN joue la normalisation
L’irruption de 89 députés d’extrême droite – son groupe le plus important de l’histoire républicaine française – a sonné comme un coup de tonnerre au soir du 19 juin. Depuis, la consigne et la stratégie du RN se résument en deux mots : « respectabilité » et « normalisation ». Avec l’idée d’asseoir un peu plus l’image d’un parti prêt à gouverner. « Il faut que vous soyez irréprochables », a demandé le député de l’Oise Philippe Ballard, ex-journaliste de LCI, qui encadre les néodéputés inexpérimentés avec quelques autres élus ayant une expérience des médias, notamment le porte-parole du parti, Laurent Jacobelli. Une nouvelle étape de normalisation facilitée par la bienveillance de la Macronie, qui a voté pour élire deux vice-présidents RN de l’Assemblée nationale, et participe à sa légitimation. Le RN, qui se place officiellement dans une « opposition ferme mais constructive », montre en réalité de nombreuses accointances avec la majorité, notamment en matière économique : refus d’augmenter le Smic et de bloquer les prix, maintien de la flat tax à 30 % sur les revenus du capital, suppression de la redevance au nom du pouvoir d’achat. Une volonté de se poser en « parti de gouvernement » qui résiste mal à celle de contrôle de Marine Le Pen, qui a un œil sur les recrutements de collaborateurs et relit tous les discours. Mais cette stratégie se heurte souvent à la réalité : dès la séance inaugurale, le doyen José Gonzalez s’est livré à un discours célébrant l’Algérie française. Il ne suffit pas de mettre une cravate pour être respectable.
Rassemblement nationalAssemblée nationaleMarine Le Pen L'Humanité
Quand les députés reprennent la main
ActuDémocratie Chambre d’enregistrement de la Macronie pendant cinq ans, le Palais Bourbon est redevenu le cœur de la vie politique et institutionnelle française. Chaque séance apporte son lot de surprises.
Aurélien SoucheyreL’Assemblée nationale s’est électrisée. Un mois après l’ouverture des travaux, elle a déjà connu plus de rebondissements que lors des cinq années précédentes. Le gouvernement, désormais, peut être battu sur chaque article de loi, faute de majorité absolue. La moindre absence se paie cash dans l’Hémicycle, et les députés semblent avoir repris pouvoir et liberté à la faveur de ce nouveau rapport de forces. « La chambre d’enregistrement aux ordres de Macron, c’est terminé. La page des députés godillots, Playmobil, intestins silencieux de la bouche élyséenne, est tournée, et je crois que l’Assemblée tout entière en sortira gagnante », apprécie André Chassaigne, chef de file des députés PCF. « Lors du dernier mandat, le sort des amendements était connu systématiquement à l’avance. Désormais, rien n’est joué, et la bascule peut se faire à tout moment. Il y a beaucoup plus d’enjeux à siéger. Lundi soir, il y avait 300 personnes dans l’Hémicycle. C’est quelque chose que l’on ne voyait jamais avant », mesure Ugo Bernalicis (FI).
Fin d’une majorité pléthorique et robotisée
Il faut se rappeler à quoi ressemblait une séance il y a peu. Les oppositions pouvaient bien faire assaut d’idées formidables et de discours mémorables, à la fin, si le gouvernement lançait « avis défavorable », l’amendement était repoussé grâce à une majorité pléthorique et robotisée. Ordonnance pour que l’exécutif réforme le Code du travail à la place des parlementaires ? Pas de problème. Fin de la commission d’enquête sur l’affaire Benalla ? Bien sûr, messires. Mise en place d’un état d’urgence sanitaire où l’Élysée décide de tout et l’Assemblée de rien face au Covid ? Avec plaisir ! Mais voilà, dès le premier texte de loi de la nouvelle mandature, la Macronie a été battue. Celui-ci concernait justement la lutte contre la pandémie. L’article 2, sur l’instauration d’un passe sanitaire aux frontières, a été d’emblée rejeté par l’Assemblée. Impensable il y a quelques mois. « Ce n’était pas très agréable, et c’est préfigurateur de ce qui peut nous arriver à tout moment, dès lors que les oppositions convergent. Il y a une tension dans l’Hémicycle que je n’avais jamais connue.», mesure Thomas Mesnier, porte-parole du groupe Horizons.
On est sûrs d’une seule chose, c’est qu’on n’est sûrs de rien »
Thomas Mesnier, porte-parole du groupe Horizons.
Le gouvernement a d’ailleurs été battu plusieurs fois lors de l’examen des textes sur le pouvoir d’achat. Sur le plafond de la hausse des loyers en zones rurales ? L’amendement du centriste Charles de Courson est voté, et le gouvernement battu. Sur l’extension de la résiliation électronique à tous les contrats ? L’amendement de Sophia Chikirou (FI) est voté, et le gouvernement battu. Sur le prix minimum de vente de l’électricité nucléaire d’EDF à des fournisseurs alternatifs ? L’amendement de Thibault Bazin (LR) est voté, et le gouvernement battu. Un long bras de fer, qui a failli virer au psychodrame, s’est de plus noué sur les compensations versées aux collectivités locales, en lien avec les hausses du RSA et du point d’indice des fonctionnaires. Le rapporteur général du budget, Jean-René Cazeneuve, a frôlé la crise de nerfs. Un accord a finalement été trouvé devant le front commun de toutes les oppositions, favorables à ce que l’État compense mieux cette dépense faite en son nom par les départements. Toutes les oppositions… et les députés Horizons, qui ont eux aussi voté contre l’avis du gouvernement, quand bien même ils sont membres de la majorité. Un comportement autrefois inenvisageable.
Pouvoir d’achat : Renaissance et LR se prennent la mainLes élus reprennent des libertés
« Horizons fait pleinement partie de la majorité et a vocation à améliorer les textes en y prenant toute sa part. Mais il est impératif de nous associer, dans la transparence, quand il y a un deal avec les députés LR », démarre Thomas Mesnier, avant d’évoquer un autre aspect du vote des élus Horizons. « Le groupe est composé de nombreux députés qui, il y a quelques semaines, étaient encore des élus locaux. Des maires, des conseillers départementaux qui étaient tous favorables à une meilleure prise en charge du RSA par l’État et à un meilleur soutien financier aux collectivités. Et subitement, il faudrait que ces élus changent d’avis ? Cela n’aurait pas été compris de leurs électeurs », insiste-t-il. Est-ce à dire que l’équilibre des forces fait que les députés de la majorité eux aussi reprennent des libertés ? « Je ne m’attendais pas à ce que certains se singularisent et se désolidarisent de l’exécutif aussi vite », indique l’élu LR Philippe Gosselin, qui souligne que « les députés qui ont le moins de liberté, avec la Ve République, sont souvent ceux de la majorité ». « Avant, ils étaient noyés dans un groupe soumis. Ils savaient d’avance que les textes allaient passer. Désormais, il suffit que quelques-uns rompent les rangs pour renverser la table. Cela leur donne beaucoup plus de poids face au gouvernement. Reste à savoir à quel point ils vont s’en servir », expose Ugo Bernalicis.
Certains ont déjà commencé à s’entraîner, tel Sacha Houlié, président Renaissance de la commission des Lois, qui s’est abstenu lors du vote sur la taxe sur les superprofits, laquelle n’est pas passée à quelques voix près. « Plusieurs élus réalisent qu’il y a une véritable surveillance citoyenne et une pression populaire, que leur mandat n’est pas hors-sol et qu’ils ont des comptes à rendre. Beaucoup de députés LaREM qui votaient le petit doigt sur la couture du pantalon ont été battus aux législatives. Certains se disent enfin qu’un député peut avoir sa libre expression et qu’il n’y a pas de vote impératif », analyse André Chassaigne.
On touche aujourd’hui au fonctionnement que l’Assemblée devrait avoir à la base. Disons que cela casse de mauvaises habitudes. »
Thomas Mesnier, porte parole du groupe Horizons
Un rythme de plus en plus intenable
Comment cela se traduira-t-il concrètement ? Pour l’instant, un pas de deux s’est installé entre Renaissance et LR, qui a obtenu des gestes sur le prix des carburants, le plafond des heures supplémentaires et le rachat des RTT en échange de son vote. « La situation nous impose de bien mieux mener les travaux en amont. De ne plus examiner les textes dans l’urgence et l’invective. De mieux travailler entre majorité et opposition », invite Erwan Balanant, député Modem. « Ce n’est pas encore la IIIe ou la IVe République, loin de là, mais il y a davantage d’espace pour coconstruire avec la majorité. Tout comme il y en a pour des convergences de votes entre les oppositions au gré des amendements. Ce qui oblige la majorité à rester clouée au siège », constate Philippe Gosselin. « Je me suis vu, un soir, faire sept fois l’aller-retour entre les débats en commission et dans l’Hémicycle pour assurer les votes. Cela hache les débats et rend les deux exercices très instables. Éric Coquerel, président FI de la commission des Finances, autorise de plus l’examen d’amendements qui étaient autrefois rejetés d’office. Cela devient compliqué », s’inquiète Thomas Mesnier. Sans oublier que les députés doivent aussi passer du temps en circonscription. « On siège nuit et jour depuis trois semaines. Mais on reste des êtres humains et il va falloir retrouver un rythme parlementaire normal. Pour cela, l’exécutif doit cesser de croire qu’un texte s’examine en quatre jours grâce au vote automatique de ses troupes. Il faut moins de textes et plus de temps », propose Ugo Bernalicis.
« Il faudrait un ordre du jour mieux partagé entre gouvernement et Parlement. Ce serait une main tendue intéressante », invite Christine Pirès-Beaune. La députée PS est persuadée que le mandat qui démarre « sera bien plus intéressant que le précédent ». « Sur les sujets qu’ils connaissent par cœur, des députés vont pouvoir se distinguer et faire avancer les choses », espère-t-elle. C’était autrefois un travail opiniâtre et semé d’embûches. Il a fallu plus de cinq ans à André Chassaigne pour obtenir la revalorisation des retraites agricoles. Et un temps similaire, doublé d’une déconvenue électorale, pour que la Macronie accepte enfin la déconjugalisation de l’allocation adulte handicapé, réclamée par tous. « Nous l’avons proposé à six reprises, et à six reprises la Macronie a dit non », se souvient Christine Pirès-Beaune. Que se passera-t-il désormais lors des niches parlementaires où les oppositions ont la main sur les textes examinés ? « Ça va être un joyeux bordel », craint déjà Erwan Balanant. « Les oppositions y jouent de malice et parfois de démagogie. Il y a un vrai risque de voir déboucher des majorités de circonstance », ajoute Thomas Mesnier. « Nous proposerons des textes pour améliorer concrètement la vie des Français », répond André Chassaigne, décidé à conquérir tout ce qui peut l’être dans cette nouvelle Assemblée.
L’Hémicycle, théâtre des divisions sur le pouvoir d’achatAssemblée nationaleparlementdémocratie Le Figaro
Parlement: les leçons d’une session inédite
Dinah CohenRÉCIT - À l’issue d’une première session éprouvante, les parlementaires dressent le bilan des nouveaux rapports de force dans l’Hémicycle.
«On a réussi.» À peine sorti de la dernière séance publique de l’été, ce député de la majorité dénoue sa cravate et exprime un soupir de soulagement. Élu il y a seulement quelques semaines, c’est avec le sentiment du devoir accompli qu’il débute désormais ses vacances. La nouvelle disposition de l’Assemblée nationale avait pourtant tout pour l’inquiéter, entre une arrivée massive et inédite de députés de La France insoumise et du Rassemblement national, et une majorité présidentielle relative.
«On n’avait vraiment aucune idée de la manière dont tout ça allait fonctionner… On s’en sort très très très bien», se réjouit-il finalement. Avec trois textes définitivement adoptés - celui traitant de l’état d’urgence sanitaire, le projet de loi de finances rectificatives ainsi que celui consacré au pouvoir d’achat -, il retourne sereinement dans sa circonscription, et laisse derrière lui le spectre menaçant de la dissolution.
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«Les textes sont adoptés, c’est ça qui compte», se félicite ainsi la présidente du groupe Renaissance, Aurore Bergé. Désignée par ses collègues début juillet pour se faire leur meneuse, l’élue des Yvelines reconnaît une session extraordinaire «pensée pour une configuration qu’on n’avait plus». Mais «une mobilisation très puissante au cours de l’été et un esprit de responsabilité remarquable» ont permis à ses yeux d’avancer malgré tout. Un changement radical de méthode a aussi permis à un groupe souvent jugé arrogant de composer avec certains de ses adversaires.
Des frustrations grandissantes
Mais derrière ce satisfecit, se cachent déjà des frustrations grandissantes. D’abord imposées par le rythme, jugé intenable. «Ces réussites ont été obtenues au prix d’un rythme très intense qui ne peut pas durer sur le long terme. Il va falloir qu’on arrive à prendre un temps d’avance», préconise un élu. À plusieurs reprises, le groupe s’est en effet retrouvé en minorité, laissant le champ libre à l’adoption d’amendements portés par la droite, mais aussi LFI et le RN.
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La discipline a alors été martelée: siéger dans l’Hémicycle doit être la priorité. Quitte à négliger la terre d’élection des uns et des autres, et restreindre les députés à un rôle de simples gestionnaires tenus d’être présents pour voter les textes. «On se retrouvait même avec moins de temps de parole que les autres, on ne pouvait jamais parler… À la fin, il faut quand même que les gens revotent pour nous», croit bon de rappeler ce néodéputé, inquiet de ne pas rendre suffisamment intelligible la «vision» du groupe.
D’autant plus dans un contexte où les Insoumis, forts de leurs «formules percutantes», ont entrepris une démarche de «démolition du travail de la majorité» qui pourrait bien fonctionner auprès des électeurs.
Un dialogue appuyé avec les opposants de droite
Pour mener à bien les débats, l’exécutif a aussi eu recours à un dialogue appuyé avec ses opposants de droite. Durant des semaines, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a échangé en personne avec bon nombre de Républicains, dans l’espoir de trouver des terrains d’entente. La méthode a porté ses fruits, certes, mais fait aujourd’hui craindre un coup de barre très marqué d’un côté précis de l’échiquier politique.
«Dans un contexte où il n’y a pas de coalition officielle, il ne va pas falloir qu’on se prive d’aller parler aux autres», prévient toutefois un élu, ayant à cœur de ne pas négliger les personnalités issues de la gauche dans le groupe majoritaire. «On va construire des accords en fonction des textes et des sensibilités. Chez les socialistes, on sent que certains souhaitent travailler avec nous», tente de rassurer Aurore Bergé.
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Ce rôle central, les députés LR en ont bien pris conscience. Jeudi, dans l’Hémicycle, la députée LR Véronique Louwagie s’est réjoui que son groupe ait su «faire adopter un grand nombre de mesures importantes» et «joué un rôle décisif au service du pouvoir d’achat». Mais bien qu’optimiste sur l’espace se dégageant pour sa famille politique, l’élue se veut aussi lucide, et reconnaît en privé la nécessité pour le groupe de se «forger une identité», et pour le parti de trouver «un chef et un cap».
Dénoncer la politique de l’exécutif
De son côté, la gauche a elle aussi identifié cette alliance tacite entre les deux partis, et compte bien s’en servir pour dénoncer la politique de l’exécutif. Après ce baptême du feu, les artisans de la Nupes louent également leur solidarité grandissante, malgré un ensemble inégalement réparti entre un groupe LFI particulièrement actif et un ensemble écologiste relativement discret. Insoumis, socialistes, écologistes et communistes aspirent en tout cas à riposter d’une même voix concernant l’attitude des députés du RN, dont la stratégie de notabilisation est parfois décrite dans les couloirs du Palais Bourbon comme étant «très intelligente» et particulièrement «dangereuse».
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Après quelques jours de repos, les 577 élus se retrouveront en septembre pour une rentrée informelle, à un mois du redémarrage officiel prévu pour la semaine du 3 octobre. Il s’agira alors de se concentrer sur la préparation des textes en amont et la recherche de concertation. De gros morceaux sont prévus pour la fin d’année, à commencer par le traditionnel examen du budget, qui devrait exalter les clivages de cette nouvelle Assemblée, désormais présentée comme un «chaudron permanent».
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L'Humanité
Privés de redevance, les médias publics en danger
ActuLes députés de la majorité, de LR et du RN ont voté samedi pour la suppression de la contribution à l’audiovisuel public. Une taxe « à réformer », reconnaît la gauche, mais qui garantit l’indépendance et une certaine stabilité financière, contrairement au projet macroniste.
Florent LE DUC’est la démocratie qu’on met en péril. Dans les mois à venir, l’audiovisuel public ne devrait plus être financé via la redevance, qui lui garantit son indépendance. Au détour d’un texte très dense sur le pouvoir d’achat et en quelques heures d’examen seulement, les députés ont voté, samedi, en première lecture, pour la suppression de la contribution à l’audiovisuel public (CAP). Ce au cœur de l’été, par moins d’un tiers de la représentation nationale : 157 voix pour, 57 contre. Dès octobre, les Français possédant une télévision n’auront plus à s’acquitter des 138 euros annuels de la redevance, qui finance France Télévisions, Radio France, RFI, France 24, l’INA et Arte, mais aussi, à travers ces groupes, la création culturelle et artistique. « C’est une mesure de pouvoir d’achat pour 23 millions de Français », a avancé la ministre de la Culture, Rima Abdul-Malak.
La majorité présidentielle, soutenue par LR et le RN, qui souhaitait la privatisation de France TV et Radio France – « une grande démocratie comme la nôtre n’a plus besoin d’un service public », selon l’élue d’extrême droite Caroline Parmentier –, a ainsi nié l’intérêt de cet impôt en place depuis 1933. « C’est une taxe affectée et sanctuarisée qui assure l’indépendance économique et politique du service public de l’audiovisuel en termes d’information et de diversité culturelle », explique le syndicat SNJ-CGT. Vent debout contre cette décision, les députés de gauche ont exigé « de reporter le débat à la fin de l’année pour pouvoir y travailler ensemble », comme l’a demandé Éric Coquerel, président FI de la commission des Finances, dénonçant « l’improvisation » de la Macronie. Par ailleurs, reconnaissant le besoin de réformer la redevance, la Nupes a mis sur la table des propositions pour que l’audiovisuel public reste financé par des recettes pérennes et indépendantes (lire ci-contre).
Audiovisuel public. La gauche défend l’idée d’une « contribution universelle »Car si le texte du gouvernement est définitivement adopté dans les prochaines semaines, le financement de ce service public sera assuré jusqu’en 2025 par « une fraction de la TVA » votée par le Parlement sur proposition du gouvernement. Ses recettes ne proviendront donc plus d’un financement spécifique, fléché, mais seront soumises aux aléas politiques et économiques.
Ce texte n’apporte aucune garantie sur l’indépendance du service public audiovisuel »Société des journalistes de France Télévisions
Plusieurs présentateurs vedettes du syndicat (Élise Lucet, Samuel Étienne, Laurent Luyat…) avaient alerté sur les risques de cette suppression dans une vidéo diffusée le 28 juin, jour de grève. « Il n’y a pas d’indépendance sans recettes affectées et sans visibilité », a alerté le communiste Stéphane Peu, qui redoute que l’audiovisuel public soit ainsi placé « sous la tutelle de l’État, en donnant même à celui-ci la possibilité de l’éteindre peu à peu ».
C’est donc bien la question, démocratique, de l’indépendance de l’audiovisuel public qui était posée, samedi matin, dans l’hémicycle du Palais Bourbon. Les risques sont grands, alors que les chaînes d’intérêt général paraissent indispensables à l’heure de l’extrême concentration des médias, qui met sous cloche leur indépendance. Mais le gouvernement avance avec des œillères. Rima Abdul-Malak a ainsi prétendu que « ce n’est pas la redevance qui garantit l’indépendance mais l’Arcom ». Cette même Arcom (ex-CSA) qui veille, par exemple, au respect du pluralisme sur CNews.
Le Financement pourrait être baissé au bon vouloir des pouvoirs en place
Preuve de son impréparation, la majorité a tergiversé pendant les débats sur le mode de financement qui devrait remplacer la redevance. Ministre des Comptes publics, Gabriel Attal proposait d’abord une « dotation budgétaire de l’État » avant de reprendre à son compte un amendement visant à réserver une fraction des recettes de la TVA à ce financement. Celui-ci ne serait donc plus directement affecté et pourrait être baissé au bon vouloir des pouvoirs en place. Les parlementaires ne pourront même pas proposer d’augmenter les crédits, seul le gouvernement en aura l’initiative. Le budget de l’audiovisuel public ne deviendrait-il pas alors une variable d’ajustement pour les finances publiques ?
Une autre question est restée sans réponse : si 3,7 milliards d’euros (le budget annuel de l’audiovisuel public) sont ponctionnés dans les recettes de la TVA (soit 1,7 %), quelles dépenses seront supprimées pour compenser ? « Il faut nous dire où cet argent n’ira plus », a réclamé Éric Coquerel. « Les gens vont constater une baisse de 138 euros sur leur avis d’imposition au mois d’octobre, mais ils vont les payer autrement avec la diminution des services publics », avance le communiste Nicolas Sansu.
À moins que l’exécutif ne se repose, voire spécule, sur la hausse des prix, augmentant automatiquement la TVA . En 2022, l’inflation a ainsi rapporté 6,5 milliards de plus de recettes. « Cette manne supplémentaire est payée de manière totalement inégalitaire, a dénoncé l’écologiste Sophie Taillé-Polian, s’adressant à la majorité.
Du fait de l’inflation, la pression fiscale augmente davantage pour les plus modestes, et c’est bien sur cette situation que vous allez asseoir le financement de l’audiovisuel public. »
Sophie Taillé-Polian, députée écologiste de la 11e circonscription du Val-de-Marne
Alors que 4,6 millions de foyers sont exonérés de la redevance, l’exécutif choisit de se reporter sur une taxe injuste en croisant les doigts pour que les recettes à venir soient suffisantes.
Du moins jusqu’en 2025, puisque au-delà, c’est le flou. « Il faudra alors trouver une véritable cohérence entre le prélèvement et la mission financée », s’est contentée la rapporteure du texte, Céline Calvez (Renaissance). « Comment seront financés les médias publics ? Personne ne le sait », s’inquiète la Société des journalistes de Radio France. L’inquiétude plane donc toujours au-dessus des groupes du service public, privés de visibilité financière à long terme, de garantie de stabilité ou d’indépendance. Surtout de la part d’une Macronie qui a orchestré des baisses de crédits importantes – 190 millions d’euros depuis 2018 –, des plans sociaux à répétition ou encore la suppression de France Ô.
Rien, dans le texte du gouvernement, ne permet d’assurer aujourd’hui que l’audiovisuel public sera à l’abri de futurs arbitrages budgétaires et des changements de majorité. Les conditions seraient alors remplies pour appliquer la proposition du RN de privatiser cet outil indispensable à la démocratie.
L’audiovisuel public dans la ligne de mireredevanceaudiovisuel publicNupesAssemblée nationale Le Figaro
Abus sexuels, comportement sectaire et violences : Ezra Miller, l'interprète de The Flash, au cœur d'une spirale infernale
Les dernières révélations de Business Insider, publiées le jeudi 4 août, pourraient bien précipiter la chute de la star de We need to talk about Kevin, embourbée dans de multiples scandales.
«Tout va bien à Flashland», s'est-elle enthousiasmée. La productrice Barbara Muschietti a en effet assuré dans un message Instagram, adressé à un fan, que le filmThe Flash sortirait comme prévu en salles le 21 juin 2023. Ce qu'a semblé confirmer David Zaslav, le président de Warner Bros., durant une conférence de presse organisée le jeudi 4 août.
Le PDG s'est déclaré «très enthousiaste» à l'idée de dévoiler le long-métrage au grand public. Une nouvelle qui a stupéfié les adeptes de l'univers DC Comics. Depuis le début de l'année, Ezra Miller, l'interprète de The Flash, est en effet au cœur de multiples scandales.
Un comportement «sectaire»
Après plusieurs accusations d'agressions, d'abus sexuels, de harcèlement et de «manipulations psychologiques», l'artiste non binaire de 29 ans aurait même agi de manière «sectaire» durant un séjour en Islande, ont confié deux femmes à Business Insider, le jeudi 4 août.
Le maintien de The Flash se révèle d'autant plus incompréhensible que le projet Batgirl, dont le tournage coûteux - 90 millions de dollars (88 millions d'euros) - était déjà achevé, et la majorité du travail de postproduction bouclée, vient d'être soudainement abandonné par Warner Bros.
«Le fait qu'ils annulent Batgirl mais prévoient toujours de sortir le film The Flash, et prient pour que personne n'ait lu un seul article sur Ezra Miller durant les deux dernières années est… un choix comme un autre», ironise Lacy Baugher Milas, journaliste pour SYFY Wire, sur Twitter.
En vidéo, We Need to Talk About Kevin, la bande-annonce
Une carrière en plein essor
Né le 30 septembre 1992, dans le New Jersey, Ezra Miller demeurera longtemps le personnage charismatique d'Afterschool (2008), un film dans lequel il incarne Robert, un adolescent torturé qui filme la mort de deux étudiantes par overdose, et de We Need to Talk About Kevin (2011), un jeune psychopathe, qui lui vaut une nomination aux British Independent Film Awards (BIFA). Avant de revêtir le costume de The Flash, en 2016, dans SuicideSquad - et ce, pour le plus grand bonheur des fans.
Ce rôle, l'artiste l'a depuis endossé à plusieurs reprises, notamment dans Justice League (2017), qui a rapporté 657 millions de dollars (646 millions d'euros) au box-office. La carrière d'Ezra Miller, également à l'affiche de la saga Les Animaux Fantastiques, semble alors en plein essor, et exemplaire. Tout juste évoque-t-on les poursuites judiciaires entamées à son encontre, en 2011, pour «possession de drogues». Les charges seront rapidement abandonnées.
Une agression en Islande
Durant près d'une décennie, l'enfant de Wyckoff, élevé(e) par Marta, une mère danseuse, et Robert, un père éditeur, poursuit son ascension hollywoodienne. Il faudra attendre le mois d'avril 2020 pour que l'on entende à nouveau parler d'Ezra Miller. Aux prémices de la pandémie de Covid-19, une étrange vidéo - depuis supprimée - circule sur le web. On l'y voit étrangler une jeune femme, avant de la pousser violemment au sol.
Un incident qui se serait produit près du Prikið Kaffihús, un bar de Reykjavik, durant un séjour printanier en Islande. La protagoniste de cette séquence a depuis témoigné, sous couvert d'anonymat, dans les colonnes de Variety. Elle affirme avoir d'abord plaisanté avec l'artiste, se prétendant capable de le/la battre à mains nues. Une blague qu'Ezra Miller aurait accueillie avec le sourire.
Après le départ de la cliente, une amie de cette dernière aurait cependant provoqué la vedette. Soudain en furie, Ezra Miller aurait alors agressé sa première interlocutrice, avant que le barman n'intervienne. Pourtant, au beau milieu des tempêtes médiatiques qui agitent l'année 2020, la polémique s'essouffle rapidement.
Deux arrestations à Hawaï
Durant deux ans, Ezra Miller fait profil bas. Jusqu'au 27 janvier 2022. La star se fend alors d'une vidéo dans laquelle on l'entend proférer des menaces de mort à l'encontre des membres du Ku Klux Klan de Caroline du Nord. Depuis, le compte Instagram sur lequel a été partagée la séquence a été désactivé. Mais cette année 2022 ne sera plus, pour Ezra Miller, qu'une succession de scandales.
Deux mois plus tard, l'artiste est arrêté à Hawaï pour trouble à l'ordre public et harcèlement, après avoir crié des obscénités dans un bar et agressé un joueur de fléchettes. Ce fan d'opéra - une passion développée à l'âge de 6 ans, pour combattre ses problèmes d'élocution - semble bien en peine de maîtriser ses nerfs.
Nouvelle interpellation une seconde fois, le mois suivant, pour avoir jeté une chaise à la tête d'une inconnue. Douze heures plus tard, l'artiste écope de 500 dollars (491 euros) d'amende. Ses déboires judiciaires ne font alors que commencer.
Ordonnance de restriction
Au mois de juin, les parents d'une dénommée Tokata Iron Eyes déposent un recours pour obtenir une ordonnance de restriction à l'encontre de la personnalité. Ils affirment qu'Ezra Miller entretient une relation toxique avec la jeune femme de 18 ans, et ce, depuis leur rencontre en 2016, lors d'une manifestation contre un projet d'oléoduc. Tokata est à l'époque âgée de 12 ans. Ezra Miller en a 23.
«Ezra utilise la violence, l'intimidation, les menaces, la peur, la paranoïa, les illusions et la drogue pour maintenir son emprise sur une jeune adolescente, peut-on lire dans les documents juridiques. Ezra lui a lavé le cerveau. Iel s'est assuré que Tokata n'utilise pas de téléphone et a donné sa carte bancaire à l'un de ses employés.» Si la jeune fille nie formellement ces propos dans les colonnes de TMZ, affirmant que «cette histoire ne regarde personne» et déplorant que «la version de la "victime" en question ne soit pas prise en considération», ses parents obtiennent malgré tout l'ordonnance de restriction.
À la mi-juin, une mère de famille du Massachusetts dépose à son tour une requête similaire. Elle soutient que la star, lors d'une visite à leur voisin, se serait présentée de manière inopinée sur leur palier. Ezra Miller, en gilet pare-balles, aurait brandi une arme avant de «harceler» son enfant de 12 ans, et de le mettre mal à l'aise en lui touchant les hanches.
«Harcèlement» à Berlin
Nadia, une jeune Berlinoise, accuse elle aussi Ezra Miller de harcèlement. Elle affirme avoir fait sa connaissance en 2020. Tous deux auraient eu une relation sexuelle, puis auraient échangé des SMS à distance durant deux ans. En février 2022, le duo décide de se revoir. Nadia accepte de l'accueillir le temps d'une nuit. Mais lorsqu'elle lui interdit de fumer, Miller se met dans une colère noire, l'accusant d'être «transphobe» et «nazie». «Je ne me sentais pas du tout en sécurité», relatait-elle dans les colonnes de Variety, fin juin.
Une balle dans la bouche
À la même période, Rolling Stone révèle qu'Ezra Miller héberge dans sa ferme du Vermont, depuis la mi-avril, une femme de 25 ans, qui souhaitait échapper à son époux violent, en compagnie de ses trois enfants. Et ce, dans des conditions déplorables. Selon le magazine, la demeure serait en effet parsemée d'armes à feux. La fille de la jeune femme, âgée de 1 an, aurait même trouvé une balle de fusil par terre, et l'aurait portée à sa bouche. Des amis d'Ezra Miller auraient par ailleurs fumé de la marijuana devant les enfants, dans cette ferme qui abriterait, en outre, une plantation de cannabis illégale.
La «communauté»
En parallèle, les révélations continuent de pleuvoir concernant le séjour de la star à Reykjavik. Ezra Miller aurait ainsi pris sous son aile une jeune addict, qui l'accuse aujourd'hui de «manipulations psychologiques». Au sein de leur chambre d'hôtel, les «Je t'aime» auraient rapidement laissé place aux «Tu me dégoûtes», et ce, pour des raisons aussi anodines qu'un mot mal traduit en espagnol.
À cette période, l'artiste aurait également hébergé des amis dans son Airbnb de la capitale islandaise. Deux femmes témoignent d'un comportement «sectaire». L'une d'entre elles aurait passé une journée dans la demeure en mars 2020. Elle se souvient de ses «matelas étalés sur le sol» et compare la maison à une «communauté».
Elle se dit frappée par la manière dont les invités semblaient envoûtés, comme «suspendus aux lèvres» d'Ezra Miller et apparemment «indifférents à ses sautes d'humeur». «J'ai eu l'impression que tout le monde était hypnotisé», soutient-elle, décrivant plusieurs débordements émotionnels de la star. Ces révélations ne semblent pas pour autant avoir arrêté sa course hollywoodienne. Ezra Miller est annoncé à l'affiche du biopic Dalí Land, sur le peintre espagnol. Et reste toujours l'interprète de The Flash, jusqu'à nouvel ordre.
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Le Figaro
Les dix questions clés de la saison de Ligue 1
Christophe RemiseGilles FestorSébastien FerreiraCédric CallierGuillaume LoisyDÉCRYPTAGE - La rédaction du Figaro vous livre ses pronostics.
● Le PSG version Galtier finira-t-il invaincu?
NON. S’ils démarrent tous leurs matchs dans la peau des favoris, les Parisiens ne termineront sans doute pas l’exercice 2022-2023 sans défaite au compteur. Un exploit qu’aucun club n’a d’ailleurs réussi dans la riche histoire de la Ligue 1. Les Canaris nantais sont ceux qui s’en sont approchés le plus avec un seul revers, en 1994-1995, et une série record de 32 rencontres sans mordre la poussière.
Seul le PSG a fait mieux avec 36 matchs sans défaite à cheval sur deux saisons (2014-2015 et 2015-2016). Au vu de leur domination sur le football français, les Rouge et Bleu pourraient réaliser un jour cet exploit. Mais comment imaginer une telle issue en 2023 avec le calendrier dantesque qui les attend et cette Coupe du monde posée au milieu de la saison? Un marathon de 21 matchs attend Messi & Co d’ici à mi-novembre. Il y aura forcément de la casse.
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● Furlan sauvera-t-il Auxerre?
OUI. Avec Brest, Troyes (trois fois) et aujourd’hui Auxerre, Jean-Marc Furlan a connu cinq montées en Ligue 1. Mais maintenir un club dans l’élite, il ne l’a fait qu’une fois, avec Troyes, en 2006. L’étiquette est vite posée. Mais ne comptez pas sur l’expérimenté entraîneur (64 ans) pour renier ses principes de jeu offensif. Cette saison pourrait être la bonne pour Furlan et l’AJA, qui a passé une décennie complète en L2.
L’engouement populaire ici, je n’avais jamais connu ça de ma vie
Il y a pourtant de quoi penser le contraire avec quatre relégations annoncées. «L’engouement populaire ici, je n’avais jamais connu ça de ma vie, confie Furlan, rassuré par la victoire contre Saint-Étienne en barrages, en mai dernier. À l’arrivée, on a eu autant le ballon qu’eux, sinon plus. Alors que je croyais qu’on allait se faire bouger par cette équipe de L1.» Le coach auxerrois vivra sa première saison de Ligue 1 depuis celle qu’il n’avait pas finie à Troyes, en 2014-2015.
● L’OM de Tudor accrochera-t-il encore le podium?
NON. Moins d’un mois après la prise de fonctions d’Igor Tudor, une partie de l’effectif marseillais a convoqué une réunion avec le président, Pablo Longoria. Entre les joueurs et l’entraîneur croate aux méthodes réputées musclées, ça ne colle pas. Les rencontres de présaison l’ont confirmé (défaites contre Norwich, Middlesbrough et l’AC Milan). Les supporteurs se demandaient non pas si Tudor allait finir la saison à l’OM, mais s’il allait au moins la commencer.
L’objectif podium semble loin des capacités actuelles de Marseille. En plus de cette minicrise interne, il faudra jongler avec la Ligue des champions. Énergivore physiquement et mentalement. Certes, le recrutement de Jonathan Clauss (29 ans, Lens) est une belle opportunité, et Isaak Touré (19 ans, Le Havre) déborde de promesses. Mais les manœuvres olympiennes sur le mercato ne peuvent masquer une limpide réalité: l’OM n’est pas prêt.
● Les quatre descentes vont-elles ternir le spectacle?
OUI. Depuis six ans, la 18e place de Ligue 1 était synonyme de barrage face à un pensionnaire de Ligue 2. Cette saison, la séance de rattrapage disparaît. En mai prochain, ce sont même les quatre derniers du championnat qui prendront l’ascenseur. Et accrochez-vous pour remonter, car il n’y aura plus que deux promotions possibles en Ligue 1 à l’avenir avec le resserrement de l’élite à 18 clubs.
Cette saison, chaque point vaudra donc très cher et l’heure ne sera pas à la prise de risque. Surtout après avoir vu Clermont, promu l’an dernier, rester fidèle à son ambitieux plan de jeu sans que les résultats ne suivent. Les Auvergnats avaient vite rectifié le tir et solidifié leur défense, au détriment du spectacle. À tort ou à raison, la frilosité devrait gagner ceux qui luttent pour le maintien
● Mbappé battra-t-il le record de Skoblar?
NON.Tous les records sont appelés à être battus mais certains sont plus tenaces que d’autres. C’est le cas de celui de Josip Skoblar, meilleur buteur de Division 1 avec 44 réalisations en 1970-1971 avec l’OM. Le tout sans tirer le moindre penalty… Cette barre très haut perchée, Kylian Mbappé aura du mal à l’atteindre. En tout cas lors de cette saison tronquée par une Coupe du monde, avec un calendrier démentiel jusqu’à la mi-novembre et sans doute quelques matchs de Ligue 1 manqués fin décembre-début janvier.
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Sauf blessure, le prodige de 23 ans, dont le record personnel en Ligue 1 est de 33 buts (2018-2019), devrait en revanche effacer Edinson Cavani et devenir le meilleur buteur de l’histoire du PSG d’ici mai. 171 réalisations pour lui jusqu’ici, 200 tout rond pour le «Matador» uruguayen. Pour s’attaquer à Skoblar, Mbappé a encore le temps.
● Messi brillera-t-il enfin avec le PSG?
OUI.Terne, la première saison de Lionel Messi à Paris s’est conjuguée à l’imparfait. Décevant mais pas illogique sachant que le septuple Ballon d’Or argentin avait quitté Barcelone à contrecœur après vingt et un ans en Catalogne. Le bilan comptable parle de lui-même: 11 petits buts et 15 passes décisives en 34 matchs. Surtout, on n’a pas reconnu «la Pulga», incapable de faire des différences et frappé par un manque criant de réussite.
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À l’image de ce qu’on a vu de lui depuis la reprise et encore au Trophée des Champions, tout porte à croire que la «saison II» de Messi au PSG sera d’un autre acabit. À 35 ans, la superstar argentine ne retrouvera pas ses jambes de jeune homme, c’est un fait. Mais s’il se montre aussi inspiré et impliqué que ces dernières semaines, heureux tout simplement, le compte sera bon. Et le PSG en aura, enfin, pour son argent.
● Le calme va-t-il revenir dans les stades?
NON. Bagarres en tribunes, envahissements de terrain, joueurs pris pour cible… De l’aveu même de Vincent Labrune, la saison dernière a été «catastrophique» sur le plan de la sécurité. Le président de la Ligue de football professionnel a beau avoir tapé du poing sur la table devant les instances en promettant de «sortir les criminels des stades», ces actes de violence répétés et le sentiment d’impunité qui règne encore chez les fauteurs de troubles ne disparaîtront pas du jour au lendemain.
En attendant les conclusions de la mission indépendante sur le sujet prévues fin septembre, les dispositifs antiprojections et anti-intrusions ont été renforcés. Leur efficacité pourrait être rapidement mise à l’épreuve.
● La Coupe du monde au Qatar bouleversera-t-elle la hiérarchie?
NON. Pour la première fois, une Coupe du monde aura lieu en fin d’année pour éviter les trop fortes chaleurs au Qatar. En conséquence, entre le 21 novembre et le 18 décembre, la Ligue 1 va se mettre sur pause. Ce qui ne devrait guère bouleverser la hiérarchie puisque contrairement au rugby, le football ne pratique pas la politique des doublons. Évidemment, sur le plan physique, une différence va voir le jour entre ceux qui disputeront le Mondial et les autres qui pourront récupérer et refaire du foncier en vue de la seconde moitié de saison.
De même, les équipes jouant à la fois le championnat et une compétition européenne s’apprêtent à vivre des mois de septembre et octobre particulièrement chargés. Mais le PSG a largement l’effectif pour. Peut-être moins Marseille, qui pourrait être plus affecté par ce calendrier démentiel. Donc bouleverser la hiérarchie, non, mais handicaper une ou deux équipes, peut-être.
● Lyon renouera-t-il avec l’Europe?
OUI. Retrouver l’Europe, et plus particulièrement la Ligue des champions, afin de célébrer au mieux l’arrivée de l’Américain John Textor comme nouveau propriétaire de l’OL. Telle sera la mission de Peter Bosz, maintenu à son poste d’entraîneur à la surprise générale après un dernier exercice raté dans les grandes largeurs et achevé à une anonyme 8e place. Un fiasco qui, paradoxalement, pourrait s’avérer une bénédiction pour la saison à venir en épargnant les Lyonnais de fatigantes joutes européennes.
D’autant plus que le retour entre Rhône et Saône du duo Alexandre Lacazette-Corentin Tolisso a donné du piquant au mercato olympien. Sans oublier Nicolas Tagliafico, un latéral argentin à l’expérience précieuse. Et si d’aventure Lucas Paqueta et Moussa Dembélé devaient rester une année de plus, Lyon disposerait d’un effectif XXL pour disputer seulement la Ligue 1. Simplement, gare aux ego de ceux qui joueront peu…
Les matchs en soirée vont-ils disparaître?
NON. La Ligue 1 devra-t-elle faire une croix sur les matchs en nocturne au nom de la sobriété énergétique? Cette idée, qui ne concernerait pas que le football, est sur la table du gouvernement. «Cela fait tout à fait partie des options ouvertes», a prévenu fin juillet la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra sur Franceinfo évoquant une possible mise en place de ce dispositif dès cette saison.
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Il concernerait au moins cinq rencontres programmées après 17 heures et nécessitant un éclairage intégral à chaque journée de Ligue 1. La mesure s’annonce toutefois difficile à faire passer si vite auprès des diffuseurs (Amazon, Canal+) qui paient très cher pour obtenir des affiches attrayantes en prime time. Un bras de fer qui pourrait, à terme, aboutir à une baisse des droits TV et un manque à gagner important pour le football professionnel en France.
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Le Figaro
Taron Egerton : « Avant Black Bird, je n'avais jamais incarné un rôle débordant d'une masculinité aussi noire »
Constance JametINTERVIEW - Dans cette série, inspirée d'un fait divers, la star de Kingsman incarne un détenu chargé de gagner la confiance d'un serial killer présumé. Retour sur les dessous de cette confrontation dans l'esprit du Silence des Agneaux.
En 2022, les États-Unis aiment décidément revenir sur leurs faits divers les plus édifiants. Après The Girl From Plainville ou Dr Death sur Starzplay, c'est Apple TV+ qui rafraîchit la mémoire des spectateurs avec Black Bird. Le scénariste de Mystic River Dennis Lehane raconte l'histoire vraie d'un détenu, chargé par le FBI, de gagner la confiance d'un prisonnier soupçonné d'être impliqué dans la disparition dans les états du Midwest d'une quarantaine de femmes durant les années 80 et 90. Pour recouvrer la liberté, Jimmy devra lui soutirer des aveux. Une dangereuse amitié et un dialogue socratique se nouent entre les deux hommes en captivité.
Lancée en juillet sur la plateforme, la minisérie de six épisodes, qui se termine ce vendredi, se base sur le récit autobiographique de Jimmy Keen. Taron Egerton prête ses traits à ce fils de policier tombé dans le trafic de drogue et à qui on propose une rédemption risquée. La star de Rocketman et de Kingsman a fort à faire pour percer les murailles de son adversaire, un fan de reconstitution des batailles de la guerre d'Indépendance et de Sécession campé avec une douceur trompeuse par Paul Walter Hauser.
Pour Le Figaro, Taron Egerton raconte ce passionnant face-à-face qui lui a inspiré des réminiscences de la série HBO The Night Of et du film Le Silence des Agneaux avec Jodie Foster et Anthony Hopkins
LE FIGARO. - Qu’est ce qui vous a séduit dans ce face-à-face intense ?Taron EGERTON. - L'histoire de Jimmy Keene est si extraordinaire qu'elle était développée en film. Le projet était connu de tous, y compris de moi alors que je débutais. Quelle ne fut pas ma surprise au sortir de la pandémie de recevoir le scénario de ce projet qui était devenu une minisérie ! C'est le premier script qui a fait battre la chamade à mon cœur depuis le confinement et on me laissait être un des producteurs. Il y avait le défi de donner chair à un être aux non dits si nombreux. Le Jimmy Keen de Black Bird cache ses pensées, ses espoirs, sa mission. Il doit le faire dans l'environnement dangereux d'une prison de haute sécurité. Un lieu peuplé de codétenus instables. Pour autant, il faut être suffisamment transparent pour que le spectateur capte cette guerre intérieure. L'autre défi a été de retrouver une forme décente physique au bout de deux ans de confinement et coronavirus (rires). Jimmy avait une carrure d'athlète… Moi je ressemblais à un sac de pommes de terre !
Comment qualifierez-vous la connivence entre Jimmy et Larry ?Je n'avais jamais incarné un personnage comme Jimmy débordant d'une énergie et d'une masculinité aussi noires. Le début de la série ne fait pas mystère des failles et aspects peu reluisants de sa personnalité. J'ai eu du mal au début de mon travail de préparation à éprouver de la compassion. C'est en rentrant en collision avec un individu encore plus au cœur des ténèbres qu'il va réagir et vouloir se remettre en question. Entrer dans l'esprit de Larry suppose de devenir aussi brutal et enjôleur que lui. Et aussi de lui révéler ses fêlures, notamment celles d'une enfance malheureuse. Jimmy reconnaît en Larry des éléments de sa propre nature qu'il redoute. Leur lien est ambivalent. Jimmy doit lui faire croire qu'il souscrit à son idéologie. Dans le même temps, ils doivent faire face ensemble à l'environnement hostile du centre pénitentiel et cela crée un lien affectif et une dépendance toute aussi dangereuse. C'était une atmosphère très lourde. Je suis reconnaissant à Paul Walter Hauser d'avoir fait souffler hors caméra un vent de légèreté. C'est quelqu'un de très drôle et c'était fascinant de le voir aller complètement contre sa nature à l'écran.
Black Bird offre à Ray Liotta, décédé en mai, son dernier rôle devant la caméra. Il incarne le père malade de Jimmy.Pour que cette tension, ce huis clos de confessionnal marche, il fallait comprendre d'où Jimmy venait, qui était ce père policier si brillant et respecté. Il fallait ressentir les enjeux extérieurs. Travailler avec lui a été une expérience marquante. Il avait les pieds sur terre. Il dégageait un réalisme brut hallucinant. Dès que la caméra était sur lui, il dictait l'atmosphère. J'ai eu énormément de chance qu'il m'offre de son temps, conseils, expérience et amitié.
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Le Figaro
Bundesliga : le Bayern déroule à Francfort en ouverture de la saison
Les Bavarois n'ont fait qu'une bouchée de l'Eintracht ce vendredi pour débuter la défense de leur titre. Pavard a marqué, le jeune (17 ans) Tel est entré.
Une semaine après avoir remporté la Supercoupe à Leipzig (5-3), le Bayern Munich a lancé un nouveau message à la concurrence en surclassant Francfort 6 à 1 (mi-temps 5-0), en ouverture du championnat d'Allemagne, vendredi soir sur le terrain de l'Eintracht.
Pour commencer le championnat d'Allemagne version 2022-23, la 60e édition de la Bundesliga, et la quête d'un onzième titre national consécutif, Julian Nagelsmann a appliqué vendredi soir la devise «On ne change pas une équipe qui gagne» en reconduisant son onze de départ victorieux en Supercoupe. Avec un dispositif tactique identique et surtout une animation offensive impressionnante, les vagues successives ont déferlé sur le but de Francfort pendant toute une mi-temps.
Si Leipzig avait cédé au bout du premier quart d'heure de jeu il y a six jours, Francfort a plié après seulement cinq minutes, dans le brouillard des fumigènes des supporters de l'Eintracht, sur un coup franc malicieusement glissé par Joshua Kimmich. Six minutes plus tard, sur un corner mal renvoyé, le latéral Benjamin Pavard a inscrit d'une frappe sèche le deuxième but du Bayern après seulement onze minutes. Et pour remplacer Robert Lewandowski, sa machine à buts pendant huit saisons parti à Barcelone cet été, le Bayern n'aura peut-être pas un seul mais plusieurs joueurs à disposition, puisque toute l'attaque munichoise s'est illustrée vendredi, de Sadio Mané (29e), auteur de la tête de son deuxième but en deux matches avec Munich, à Jamal Musiala (35e) et Serge Gnabry juste avant la pause (43e).
Tel deuxième plus jeune du Bayern
Cinq buts à la mi-temps et l'addition aurait pu être bien plus salée pour les coéquipiers de Mario Götze, puisque Müller a maladroitement échoué sur le poteau (23e), ce même Musiala (27e) dont la frappe a été repoussée par Kevin Trapp sur la transversale, et Mané a vu sa tentative de lob s'écraser sur la barre transversale.
Le Bayern a pu maîtriser la seconde période, malgré une mauvaise relance de Neuer, qui a profité à l'ex-Nantais Randal Kolo Muani, auteur de son premier but avec Francfort peu après l'heure de jeu (64e). Julian Nagelsmann en a profité pour donner ses premières minutes de jeu à Mathys Tel, entré à la 65e minute, devenant ainsi le deuxième plus jeune joueur du Bayern à 17 ans 100 jours, derrière Paul Wanner (premier match à 16 ans et 15 jours en janvier 2022).
Ces deux premiers matches du Bayern avaient valeur de test face à deux autres clubs allemands engagés en Ligue des champions cette saison. Au final, l'attaque munichoise est toujours aussi prolifique et les réglages défensifs commencent à se mettre en place. Le Bayern s'installe ainsi dès le premier match en tête de la Bundesliga et pas sûr, avec un tel score, que quelqu'un puisse l'en déloger, ne serait-ce qu'une journée. Pour l'Eintracht, surprenant et inattendu vainqueur de la Ligue Europa l'an passé, cette correction ne laisse augurer rien de bon pour la Supercoupe de l'UEFA mercredi à Helsinki contre le Real Madrid, qui n'a rien à envier à l'attaque munichoise.
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L'attaquant français de Mönchengladbach Alassane Pléa, sous contrat jusqu'en 2023, a prolongé son bail…
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Le jeune attaquant de 17 ans, transféré cet été en provenance de Rennes, a déjà intégré le groupe bavarois qui affronte Francfort vendredi en championnat.
Le Figaro
Mont Blanc : excédé par les «fous inconscients», le maire de Saint-Gervais ferme deux refuges
Pierre MorelLes risques d'éboulement dus à la chaleur n'ont pas suffi à les dissuader. Des alpinistes continuent d'emprunter la voie du Goûter malgré les recommandations de la préfecture.
Jean-Marc Peillex est fatigué de voir certains alpinistes tirer sur la corde. Le maire de la commune de Saint-Gervais, passage obligé pour accéder à la voie «royale» du mont Blanc, dite du Goûter, a décidé de fermer les refuges de Tête Rousse et du Goûter, situés sur l'itinéraire. En raison des fortes chaleurs, la voie la plus empruntée vers le plus haut sommet des Alpes est devenue trop dangereuse, en particulier en raison des risques de chutes de pierres au niveau du couloir du Goûter. La compagnie des guides de Chamonix a décidé de ne plus y emmener de clients au moins jusqu'au 15 août, et la mairie et la préfecture recommandent de ne pas tenter l'ascension. «79 alpinistes, très majoritairement en provenance des pays d'Europe de l'Est, ont joué à la roulette russe et ont envahi le refuge du Goûter malgré ces recommandations», regrette le maire dans un communiqué publié le 5 août 2022.
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15.000 € de caution pour grimper le mont Blanc ?
Le 3 août, le maire annonçait sa volonté d'imposer une caution de 15 000 € aux « hurluberlus candidats à la mort qui veulent accéder au sommet du mont Blanc». Une somme qui correspond selon lui au coût moyen d'un secours en montagne et aux frais de sépulture de la victime.
Une proposition à prendre « au 19e degré », expliquait le maire au Dauphiné Libéré , destinée avant tout à faire réagir. « Il paraît juridiquement difficile de mettre en œuvre une caution de 15.000 € pour couvrir les frais de secours et de sépulture des fous et inconscients qui nous bouffonnent, confirme-t-il dans son communiqué. Leur bêtise me contraint et me force à faire preuve d'autorité et à décider de prendre un arrêté de fermeture des refuges de tête rousse et du Goûter, après concertation avec la Préfecture et le Président de la compagnie des guides de Saint-Gervais. »
Après-ski à Chamonix: bonnes tables, artisanat, spa... Nos meilleures adresses
Au pied du mont Blanc, l'aventure ne s'arrête pas une fois les skis déchaussés. Notre sélection d'adresses à découvrir après une journée au grand air dans la station de Haute-Savoie.
Crevasses et éboulements : la canicule rend l'ascension du mont Blanc plus dangereuse que jamais
Partout dans les Alpes, les guides sont nombreux à refuser de s'aventurer dans les grandes ascensions en raison de conditions devenues trop périlleuses.
Le mont Blanc suffoque : «De telles conditions aussi tôt dans l'année, c'est du jamais-vu»
INTERVIEW - En raison des fortes chaleurs, la voie normale vers le sommet le plus emblématique des Alpes est devenue trop dangereuse. Le point sur la situation avec Olivier Greber, président de la Compagnie des guides de Chamonix.
Le Figaro
Femme enceinte tuée à Montargis : le mari et sa deuxième compagne déférés pour meurtre et acte de torture
La victime, âgée de 31 ans et enceinte de 8 mois, est décédée mercredi à l'hôpital. Son mari et la deuxième compagne de celui-ci, tous deux de nationalité sénégalaise, comparaissent pour meurtre avec acte de torture et barbarie.
L'homme soupçonné d'avoir tué son épouse enceinte de huit mois mercredi à Montargis (Loiret) va être présenté vendredi 5 août, avec sa deuxième compagne, devant le pôle criminel d'Orléans pour meurtre avec acte de torture et barbarie, a annoncé le procureur de la République de Montargis.
«Les infractions qui seront reprochées peuvent être qualifiées de meurtre précédé, accompagné ou suivi d'un autre crime, (...) constitué d'actes de torture et barbarie», a déclaré lors d'une conférence de presse le procureur de la République Loïc Abrial, en précisant que l'information judiciaire serait confiée à un juge d'instruction du pôle criminel d'Orléans. Le procureur a requis les placements en détention provisoire du mari de la victime et de sa deuxième compagne, elle aussi enceinte. Ils sont tous deux de nationalité sénégalaise.
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La victime était décédée mercredi à l'hôpital de Montargis, après avoir été retrouvée inconsciente à son domicile. Âgée de 31 ans et de nationalité française, elle présentait de «nombreuses lésions et nombreuses fractures», notamment au visage, selon Loïc Abrial. «La cause de sa mort est un traumatisme crânien grave (...) probablement consécutif des nombreux coups reçus au niveau de la tête. Ce traumatisme crânien est en outre associé à un traumatisme cervical antérieur, qui pourrait être consécutif de gestes de strangulation», a détaillé le procureur, citant les premiers éléments de l'autopsie. «Certaines des blessures constatées s'apparentent à des actes de torture et de barbarie. Les nombreuses lésions sont d'âges différents (...) et ont été constatées sur l'ensemble du corps», a-t-il ajouté. Des analyses anatomopathologiques sont toujours en cours.
La petite fille portée par la victime était «quasiment à terme» et «viable» et «son décès semble lié à celui de la mère», selon le parquet. Lors de ses auditions, l'époux, âgé de 35 ans, a admis une dispute avec la victime, «mais il a nié toute intention homicide», a précisé le magistrat.
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Limoges : plusieurs dizaines d'individus attaquent des pompiers et des policiers lors d'un guet-apens
Les forces de l'ordre, attirées en pleine nuit dans un quartier sensible de Limoges, ont été visées par de nombreux tirs de mortiers et jets de projectiles. La bataille rangée a duré plus de quatre heures.
Reims : un Syrien suspecté de deux viols en pleine rue
En situation irrégulière, cet homme sera jugé le 23 août. Le dossier a été correctionnalisé en accord avec les victimes.
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L’apartheid israélien dénoncé à l’Assemblée
ActuParlement Un texte soutenu par le groupe PCF et des élus insoumis, socialistes et écologistes vise à obtenir de la France la dénonciation du régime de ségrégation dont est victime le peuple palestinien.
Pierre BarbanceyPlusieurs députés de gauche, à l’initiative des communistes, font de la question palestinienne une priorité. L’élu PCF Jean-Paul Lecoq, par ailleurs vice-président de la commission des Affaires étrangères, a déposé, mi-juillet, une proposition de résolution « condamnant l’institutionnalisation par Israël d’un régime d’apartheid à l’encontre du peuple palestinien » et invitant la France à « reconnaître la Palestine comme un État souverain et autonome », comme l’ont déjà fait 139 pays. Ce texte a été cosigné par 38 députés issus des quatre groupes de gauche. En décembre 2014, déjà, les représentants de la nation avaient majoritairement invité, sans succès, le « gouvernement français à reconnaître l’État de Palestine en vue d’obtenir un règlement définitif du conflit ».
Citant la fameuse phrase de Nelson Mandela, prononcée en 1997 – « Notre liberté est incomplète sans celle des Palestiniens » –, les signataires rappellent que « tous les critères pour qualifier le régime d’apartheid mis en place par l’État d’Israël sont réunis », dont l’organisation d’un « régime institutionnalisé d’oppression et de domination systématique par un seul groupe racial ». Le texte ajoute qu’Israël « exprime une intention claire de maintenir le régime d’apartheid » et « a perpétré plusieurs actes inhumains énumérés par la Convention sur le crime d’apartheid à l’encontre du peuple palestinien ».
Des voix s’élèvent aussi à l’ONU
Le texte s’appuie pour cela sur les récentes analyses d’organisations des droits humains, internationales comme Human Rights Watch et Amnesty International, ou israélienne, à l’instar de B’Tselem, qui, toutes, dénoncent l’apartheid mis en place par Israël. Il cite également le rapporteur spécial des Nations unies sur la situation des droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés. Le 25 mars, le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, par la voix de son rapporteur spécial, Michael Lynk, a reproché à la communauté internationale d’avoir permis à Israël d’avoir « instauré pendant des décennies d’occupation un système politique » qu’il a qualifié d’ «apartheid ».
Les signataires demandent également la « reconnaissance de l’État de Palestine » par la France. Dans ce sens, celle-ci pourrait être « à l’initiative au sein de l’Union européenne ». Ils insistent aussi sur la « reconnaissance de la légalité de l’appel au boycott des produits israéliens », la France ayant été condamnée par la Cour européenne des droits de l’homme pour avoir criminalisé ce qui est un acte citoyen et de liberté d’expression, Israël étant un État. Enfin, ces députés invitent le gouvernement à appeler à l’ONU à un embargo sur les fournitures d’armes à Israël et à imposer des « sanctions ciblées » aux responsables israéliens « les plus impliqués dans le crime d’apartheid ».
Pour Jérôme Guedj, député PS de l’Essonne, « ces 24 pages transpirent la détestation d’Israël », comme il l’a dénoncé sur Twitter. « Il ne s’agit évidemment pas d’une initiative de la Nupes, jamais évoquée ni a fortiori décidée dans notre intergroupe (sic). Des députés PC, FI, EELV et PS l’ont signé individuellement », assure- t-il, ajoutant que le PS ne suit « pas du tout ces positions ».
les Attaques du crif et de la licra
Sans surprise et comme à chaque fois que la moindre critique s’exprime à l’encontre d’Israël, le Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France) y voit « le reflet d’un antisémitisme, qui s’affuble du masque de l’antisionisme », qui contribuerait à « attiser la haine » en France « au mépris de la sécurité des Français juifs ». « Nous ne laisserons pas s’exprimer cet antisémitisme obsessionnel d’une certaine “gauche” qui déshonore la République et cherche à enflammer l’opinion », a aussi tweeté la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra). Israël serait ainsi un État au-dessus des lois internationales. Le texte, pourtant, soutient une solution fondée sur « la coexistence de deux États, sur la base des frontières de 1967 ». Comme l’a rappelé, vendredi, à Paris, le président palestinien Mahmoud Abbas, alors qu’il était reçu par Emmanuel Macron, aucune des centaines de résolutions des Nations unies concernant Israël n’a jamais été appliquée !
Pour être débattu dans l’Hémicycle, il faudrait que ce projet de résolution soit inscrit à l’ordre du jour par le groupe communiste à l’occasion d’une journée réservée à ses textes. Présenté en séance, il devrait permettre d’avoir un échange sur la situation au Proche-Orient et de sortir des vagues déclarations sur la solution à deux États ou sur les condamnations d’une colonisation et d’une occupation israéliennes qui se poursuivent.
Israël-PalestineapartheidAssemblée nationalejean-paul lecoq Le Figaro
Quelles sont les communes du littoral où il y a le plus de méduses sur les plages ?
Paul CarcenacCLASSEMENT EXCLUSIF - Découvrez si votre lieu de vacances fait partie des lieux où les méduses sont les plus présentes depuis le début de l'été.
En région Provence-Alpes-Côte d'Azur, de Menton à Marseille en passant par Nice, Cannes, Saint-Tropez ou Antibes, les méduses sont le cauchemar des baigneurs. En Occitanie aussi, d'Argelès-sur-Mer à La Grande-Motte, difficile d'y échapper. La rencontre avec l'une de ces créatures visqueuses et urticantes pendant la baignade laisse un souvenir douloureux. Une idée reçue tenace veut que leur prolifération le long de nos côtes soit directement liée au réchauffement des eaux. Faux. Il s'agit d'un phénomène lié aux vents, aux courants et à la disparition de leurs prédateurs naturels.
Il est désormais possible de savoir dans quelles zones ces animaux marins sont les plus présents. Nous dévoilons ici le top 30 des communes les plus touchées durant le mois de juillet, réalisé à partir des données fournies par l'application «Méduséo, la météo des méduses».
Ce palmarès inédit a été rendu possible grâce à l'algorithme de ce site créé par Jérémy Deverdun, un ingénieur informatique montpellierain. Il permet d'estimer la quantité de méduses jour après jour sur les plages pour 336 communes de bord de mer (voir méthodologie).
Où y a-t-il des méduses ?
Le Sud-Est de la France particulièrement représenté
Carry-le-Rouet occupe la première place. La Corse, le Var, les Alpes-Maritimes, et les Bouches-du-Rhône sont globalement les zones les plus touchées. Un phénomène météorologique précis explique leur localisation et leur densité sur ces plages. En effet, les méduses vivent en profondeur dans de l'eau froide à 14°et remontent la nuit pour se nourrir à la surface. C'est à ce moment, là, s'il y a du vent qui souffle vers la côte, qu'elles sont prises au piège et transportées sur le littoral. Inversement, les courants peuvent aussi les repousser au large. «Or, cet été, dans le sud-est de la France, il n'y a pas eu de Mistral (le vent du nord, NDLR) qui aurait permis de les éloigner de la rive, observe Antoine Trouille, océanographe spécialiste en biologie marine et informatique au Acri-ST. D'où leur présence particulièrement envahissante en région Paca. À Marseille il y a quelques semaines, une épreuve de nage en eaux libres, le Défi Monte Cristo,a dû être interrompue à cause des méduses. Des dizaines de nageurs ont dû être ramenés à terre par les secours.
Les méduses posent moins de problèmes sur le littoral atlantique, même si ça ne signifie pas qu'elles en sont absentes. En réalité, ce sont les marées qui permettent de mieux brasser les eaux côtières et de renvoyer ces indésirables animaux marins au large. Elles sont aussi finalement moins signalées, car les espèces sont moins urticantes et la densité de baigneurs est plus faible que dans le sud de la France.
Quoi qu'il en soit, face à une piqûre de méduse, il s'agit d'avoir les bons réflexes : rincer abondamment la plaie à l'eau de mer, retirer (s'il en reste) les petits tentacules. Contrairement aux idées reçues, il ne sert à rien d'uriner sur la partie touchée. On pourra prendre du paracétamol pour atténuer la douleur.
Méthodologie. Le programme mathématique de Méduséo se fonde sur la collecte de signalements (plus de 3000 pour le mois de juillet), sur la comptabilisation des messages sur les réseaux sociaux par les plagistes victimes des méduses et enfin sur la géolocalisation des recherches par mots-clefs sur le web des dernières 24 heures. Ainsi, pour 336 communes, un score est attribué chaque jour (entre 0 et 100) selon l'ampleur estimée de la présence de méduses sur leurs plages. Pour corriger les biais liés aux communes qui seraient plus fréquentées par les touristes et donc susceptibles d'avoir plus de signalements que des zones moins touristiques, les données sont corrigées selon la population estivale.
Pour ce classement, nous avons classé le top 30 des communes les plus concernées par la problématique des méduses sur le mois de juillet. Pour ce faire, nous avons comptabilisé celles qui ont eu le plus de jours avec «au moins quelques méduses» (indice 30 à 49/100) puis départagé les villes ex aequo en comptabilisant les jours avec une présence forte (indice supérieur à 50/100 ), c’est-à-dire des bancs de méduses importants.
Les dix plus belles îles d'Europe
Le nom « île » convoque le plus souvent des images d'une eau d'un bleu incandescent et de plage de sable fin. Mais elles ne ressemblent pas toutes à cette carte postale. Certaines offrent des paysages accidentés, dans des mers peu propices à la baignade. Mais au charme incroyable.
Cet arbre est le plus grand du monde mais gare à ceux qui s'en approchent
Les randonneurs s'approchant trop près d'Hyperion, un séquoia à feuilles d'if situé dans le Parc national de Redwood en Californie, s'exposent désormais à une amende de 5000 dollars.
Le Figaro
Jason Priestley : « Mes enfants regardent Beverly Hills pour se moquer de moi »
Nathalie ChucENTRETIEN - Nous avons rencontré l'inoubliable Brandon Walsh lors du Festival de télévision de Monte-Carlo, en juin dernier.
C’est l’élégance même. Sa chemise, qui met ses biceps en valeur, est accordée à son regard bleu glacier et il entame la conversation par un « enchanté », en français, s’il vous plaît ! Invité spécial du Festival de télévision de Monte-Carlo, dont il a été le président du jury en 2016, Jason Priestley, la petite cinquantaine, sait y faire pour mettre tout le monde à l’aise. Quand il éclate de rire, c’est comme s’il convoquait Brandon Walsh, tout son visage nous ramène alors à la bonne époque de la série Beverly Hills , le feuilleton phénomène qui l’a révélé au monde entier. Il est aujourd’hui acteur, réalisateur et producteur. Interview.
TV MAGAZINE. - Cela vous agace-t-il que les gens font et feront toujours référence à Brandon Walsh vous concernant ?Jason PRIESTLEY. - Absolument pas, c’est une énorme partie de ma carrière et la série était un phénomène international qui a marqué l’histoire de la télé. Peu de gens peuvent se vanter d’avoir vécu une telle expérience. Cela a été un « game changer » pour moi et pour l’industrie télévisuelle.
Vous arrive-t-il de regarder Beverly Hills?Mes enfants regardent des épisodes de temps en temps, on les visionne ensemble car je sens bien qu'ils veulent surtout se moquer de moi ou de la série ! De toute façon, c’est très daté comme série pour les jeunes, non ?
Avec quels acteurs de Beverly Hillsêtes-vous resté le plus proche ? Brian Austin Green (David Silver) et Ian Ziering (Steve Sanders). Ce sont mes amis.
Pourquoi, selon vous, certains acteurs de Beverly Hillsont eu du mal à rebondir après l'arrêt de la série ?Je ne peux parler qu'en mon propre nom mais c'est une très bonne question. En ce qui me concerne, après la fin de Beverly Hills, je me suis tout de suite dit qu'il ne fallait pas que je me repose sur mes lauriers, que je me complaise dans ma notoriété. J'ai toujours essayé d'avoir d'autres rôles, surtout ceux qui allaient me sortir de ma zone de confort pour continuer à grandir en tant qu'acteur.
« Le concept du reboot de Beverly Hills était très difficile à amener, c'était risqué. On savait que ce serait compliqué (...) Au moins, on aura essayé ! »
Vous avez dit un jour que Richard Fitzpatrick, l’anti-héros de votre série Call me Fitz(2010-2013, disponible sur MyCanal), était le personnage préféré de votre carrière, pourquoi ?Richard était un personnage tellement fun à jouer, il n’avait aucune limite socialement et je pouvais jouer n’importe quoi grâce à lui. Et toute l’équipe d’auteurs se mettait au défi de le faire aller toujours plus loin dans son comportement. Toute l’expérience de tournage sur cette série a été incroyable, toute la team était géniale et nous tournions au milieu de nulle part à Nova Scotia au Canada dans une petite ville. Cela me donnait l’impression d’être dans un stage d’été de théâtre de trois mois où nous faisions que jouer et être créatifs.
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Comment avez-vous vécu le fait que le reboot de Beverly Hills(disponible sur myTF1) n’ait pas connu de seconde saison, c’est dommage…Ah vous avez aimé ? Vous êtes l’une des rares à l’avoir apprécié, merci ! (rires) Beverly Hills : BH90210 était absolument « meta » (les acteurs jouaient une vraie-fausse version d’eux-mêmes en train de tourner un remake de Beverly Hills, façon mise en abyme, NDLR) mais, de fait, le concept était très difficile à amener, c’était risqué. On savait que ce serait compliqué. Nous avions passé beaucoup de temps pour écrire tous ensemble l’épisode pilote et j’ai le sentiment que lorsque nous sommes entrés en production, personne n’avait une vision exacte du reste des épisodes, de ce vers quoi on allait. La chaîne pensait « la série, c'est ça l'idée ! », les studios avaient une autre idée, les acteurs aussi et les auteurs également ! Il y avait soudain trop de versions de la série sur la table. C’est dommage car c’était intéressant dans l’absolu. Au moins, on aura essayé. C’était fun. Certains fans ont compris ce qu’on faisait et ont aimé, et d’autres voulaient juste un reboot classique « old school » avec le Peach Pit, etc.
Pensez-vous qu’il y aura une autre tentative de reboot de Beverly Hillsavec tout le casting original ? Nous, je ne pense pas ! (rires)
«C'est un rôle très étrange» : Jean Reno, un robot plus vrai que nature dans Toutes ces choses qu'on ne s'est pas dites
L’acteur des Visiteurs tient le premier rôle de la série adaptée du best-seller de Marc Levy.
Taron Egerton : « Avant Black Bird, je n'avais jamais incarné un rôle débordant d'une masculinité aussi noire»
INTERVIEW - Dans cette série, inspirée d'un fait divers, la star de Kingsman incarne un détenu chargé de gagner la confiance d'un serial killer présumé. Retour sur les dessous de cette confrontation dans l'esprit du Silence des Agneaux.
Le Figaro
Armie Hammer apparaît avec son ex-femme et ses enfants pour la première fois depuis l'affaire des textos cannibales
L'acteur, reconverti en vendeur de propriétés dans les Caraïbes, a été aperçu à Los Angeles, accompagné de sa famille.
Tombé en disgrâce début 2021 dans le cadre de l'affaire des textos cannibales, Armie Hammer aurait depuis entamé une reconversion. Comme le révélait le magazine TMZ en juillet dernier, l'acteur de Call Me By Your Name (2017) officiait depuis en tant que vendeur de propriétés, à temps partagé, pour le Morritt, un établissement hôtelier situé dans les îles Caïmans.
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Exilé, Armie Hammer a cependant refait surface dans les rues de Los Angeles, comme l'a rapporté le Daily Mail , ce vendredi 5 août. Il était accompagné de son ex-femme, Elizabeth Chambers, et de leurs deux enfants, Harper (7 ans) et Ford (5 ans). L'ancien comédien était vêtu d'un t-shirt bleu «Florida State Parks», d'un short kaki et de tongs. Le média britannique note qu'il s'était paré d'une tenue identique à celle qu'il portait lors de sa dernière apparition, il y a plusieurs semaines.
«Retomber sur ses pieds»
Selon les informations de Vanity Fair Us, publiées le 14 juillet dernier, l'acteur séjournait dernièrement dans la demeure de Robert Downey Jr., avec son ancienne épouse et ses enfants. L'interprète d'Iron Man aurait également fourni une assistance financière au comédien, le temps qu'il «retombe sur ses pieds».
En janvier 2021, des échanges de SMS rendus publics avaient fait tomber Armie Hammer en disgrâce. Il y confiait ses fantasmes de viol et de cannibalisme à plusieurs femmes. Plus tard, les témoignages avaient afflué sur les réseaux sociaux. «Je suis 100 % cannibale, aurait-il écrit à l'un de ses «chatons», surnom donné à celles qu'il abordait virtuellement. Je veux te manger. M**de. C'est flippant de l'admettre.» Ou encore : «J'aimerais te marquer, te tatouer, te raser la tête et garder tes cheveux avec moi. Te couper un bout de peau et te demander de le cuisiner pour moi... Te dire de t'ouvrir les veines et d'utiliser le sang comme lubrifiant.»
Timothée Chalamet rejoue Edward aux mains d'argent dans une publicité du Super Bowl
Des échanges qui avaient précipité la fin de son couple : en juillet 2021, quelques mois après les révélations de l'affaire dans les médias, Armie Hammer et Elizabeth Chambers avaient annoncé leur séparation, après dix ans de mariage.
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Toutes deux célébraient l'admission de la jeune fille au Spelman College d'Atlanta lors d'un événement organisé à Los Angeles. Partagée sur le compte Instagram de l'établissement, la vidéo est vite devenue virale.
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Cette année, l'épouse du prince Albert II a dévoilé sur son compte Instagram une carte de vœux pour le moins inhabituelle, le mardi 21 décembre. La princesse, admise en établissement spécialisé au mois de novembre, y apparaît sous forme d'illustration, tout comme son mari et leurs jumeaux Jacques et Gabriella.
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Le Figaro
6 façons inattendues de réutiliser ses coquilles d'œufs
Économique et délicieux, l'œuf est la base de notre alimentation depuis la préhistoire. Pourtant, on gaspille ses coquilles tous les jours. Petite leçon de recyclage.
En omelette, à la coque, poché, brouillé ou simplement sur le plat : il existe mille façons de cuisiner l'œuf. Et à quand on casse sa coquille blanche ou beige, c'est sans jamais trop se poser de questions qu'on la jette dans nos déchets ménagers. Elles sont pourtant bel et bien utiles et la citation du philosophe allemand Theodor W.Adorno ne pourrait mieux leur convenir : «Les musées préservent notre passé, le recyclage préserve notre avenir». Pour un jour espérer vivre dans le monde dont nous rêvons, remanier des choses aussi inattendues que les coquilles d'œufs vont s'inscrire dans notre quotidien. Autant commencer maintenant.
En vidéo, le clip de M.I.A. en faveur du recyclage
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Alexandra Berrou, maître composteuse à la tête de la société Alexa et ses fraises, est une habituée du recyclage, mais pas depuis toujours. En 2018, elle est commerciale depuis plus de 15 ans dans des confiseries de chocolat, mais une balade en forêt avec son fils de trois ans va «changer sa vie». Armée d'un sac-poubelle, elle lui propose de ramasser les déchets qu'ils croisent sur leur route, puis envisage de l'inscrire à un atelier de recyclage. «Je n'en trouvais aucun. J'ai donc décidé de me spécialiser et monter mes propres ateliers de réduction de déchets». Du bénévolat, de nombreuses formations, le titre de maître composteuse et la création de sa société plus tard, elle aide aujourd'hui particuliers et collectifs à recycler leurs déchets. Elle nous livre 6 astuces faciles et utiles pour utiliser ses coquilles d'œufs à bon escient.
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La préparation des coquilles
Les coquilles d'œufs contiennent énormément de minéraux : «On y trouve du calcium, du magnésium, du carbonate ou encore du sulfate». Bourrées de vertus essentielles au développement d'organisme, elles offrent un nombre de possibilités insoupçonnées, que ce soit à la maison comme dans la nature. Mais avant tout, il est nécessaire de les préparer. Et pour cela, de les sécher à l'air libre pendant quelques jours. Les plus impatients peuvent aussi utiliser la chaleur résiduelle du four après une cuisson.
Comment réussir un œuf cocotte ?
Une fois prêtes, elles nécessitent d'être broyées. «Pour presque toutes les recettes relatives aux coquilles d'œufs, il faut les réduire sinon elles peuvent mettre des années à se dégrader. On peut le faire à l'aide d'un mortier, d'un robot, à la main ou encore avec un gant» explique Alexandra Berrou. Et pour ceux qui seraient facilement découragés par cette étape : «On peut en faire une activité pour les enfants !».
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Blanchir son linge
Quand vos vêtements ont la grise mine, les coquilles d'œufs sont là pour leur rendre leur éclat. «On dit que l'on peut broyer les coquilles et les glisser dans un collant ou un linge bien noué, qu'on ajoute par la suite dans le tambour. De mon côté, je trouve ça très bien de les réduire en poudre avant de les ajouter directement à la lessive. Ce n'est pas cela qui va polluer nos eaux !»
Recettes coup de cœur aux œufs
Nettoyer sa vaisselle
De l'eau, du savon et quelques coquilles d'œufs : c'est tout ce dont vous aurez besoin pour faire briller votre vaisselle. «Il faut simplement réduire les coquilles en poudre et les mélanger à de l'eau chaude et du liquide vaisselle». Un abrasif naturel pour une vaisselle éclatante. Le petit plus ? Ce mélange nettoie vos canalisations au passage.
Comment cuire un œuf mollet
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Enrichir le compost
Avant de débuter, une piqûre de rappel s'impose : «Le compost, ce n'est pas une poubelle, un pourrissoir ou un dépotoir» rappelle Alexandra Berrou. Aujourd'hui encore, il existe énormément d'a priori concernant cette pratique, malgré tous ses bienfaits pour la planète. «On sait que les fruits et légumes sont composés à 85% d'eau, et malheureusement les ordures ménagères sont brûlées en région parisienne. Or, brûler de l'eau demande énormément d'énergie. C'est pour cela que le compost est primordial». Pour qu'il soit riche et fertile, la coquille d'œuf est idéale. Il suffit de les y déposer, écrasées ou en poudre, et de bien penser à mélanger le compost pour qu'il maintienne toute son humidité sans sentir mauvais.
Les conseils d'Alexandra Berrou pour un compost réussi
En vidéo, les règles d'or pour passer au zéro déchet
Fertiliser la terre
Ce que la planète nous donne gracieusement, il faut le lui restituer. Et nul besoin d'avoir un compost chez soi pour le faire. Une fois vos coquilles d'œufs séchées, puis transformées en morceaux ou en poudre, Alexandra Berrou recommande vivement de déposer ce fertilisant aux pieds des arbres lors de balades en nature. «On peut les déposer dans nos jardinières, dans nos potagers, dans nos plantes, dans les parcs… Partout où il y a des terres, elles les enrichiront».
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Chasser les nuisibles rampants
Limaces, escargots et autres insectes causent des dégâts dans les potagers. Pour prendre soin de ses fruits, légumes et plantes, il est donc nécessaire de les chasser gentiment et écologiquement. La coquille d'œuf peut être utilisée une fois grossièrement broyée, grâce à ses angles coupants, qui forment une barrière naturelle et les ralentissent.
Préparer des semis
Encore une astuce pour les mains vertes : riche en nutriments et naturelle, la coquille d'œuf est sans aucun doute le support idéal pour faire ses semis. «On récupère la coquille coupée en deux et on réalise un petit trou à la base, pour faire évacuer l'eau. L'avantage, c'est qu'on peut planter le semis directement dans la terre avec la coquille». Une alternative bien plus préférable à l'utilisation d'un pot de yaourt ou une barquette en plastique.
Comment réussir un œuf poché
Comment cuisiner végétarien sans perdre ses amis omnivores
La légende persiste : les végétariens auraient une alimentation limitée et ennuyeuse. Blogueuse et auteure culinaire, Céline Marks nous prouve le contraire.
Voici la meilleure mozzarella selon 60 millions de consommateurs
Dans son dernier numéro, le magazine 60 millions de consommateurs a minutieusement comparé 18 marques du célèbre fromage italien à tous les prix, achetées en moyennes et grandes surfaces.
Les erreurs à ne pas commettre lorsque l'on prépare une salade de fruits
Vitaminée, fraîche et colorée, la salade de fruits est un incontournable à la fin du repas. Encore faut-il la préparer correctement. Mode d'emploi avec Catherine Botti, Meilleur Ouvrier de France primeur.
Le Figaro
Montpellier : un homme condamné pour avoir frappé un homme en fauteuil roulant
Le FigaroL'individu écroué, un sans domicile fixe de nationalité marocaine de 46 ans, compte plus de trente condamnations sur son casier judiciaire.
Un Marocain sans domicile fixe de 46 ans a été condamné à trois ans et demi de prison, mercredi 3 août, pour avoir frappé un homme en fauteuil roulant à Montpellier, a appris Le Figaro du parquet de Montpellier, confirmant une information du Midi Libre . Jugé en comparution immédiate pour «violences aggravées», ce père de trois enfants compte pas moins de 35 condamnations sur son casier judiciaire, notamment pour violences aggravées, vol avec violences, faux, transport d'arme ou encore rébellion.
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L'agression a eu lieu mardi 2 août peu après minuit au niveau de l'arrêt de tramway Albert-1er à Montpellier, relate Midi Libre. Ce soir-là, l'homme s'est mis en colère lorsqu'il a appris qu'il devait descendre à cet arrêt en raison d'un chantier provisoire. Très alcoolisé, le mis en cause s'est mis à insulter gratuitement un Montpelliérain âgé de 39 ans, en fauteuil roulant, dont il venait de croiser le regard. L'homme a ensuite exhibé un couteau avec une lame dépliée puis a porté deux coups de poing au visage de l'homme handicapé.
En fuite, l'agresseur a été interpellé par un équipage de police secours quelques instants plus tard, grâce au signalement du mis en cause donné par la victime. Placé en garde à vue, il a réfuté l'agression mais l'exploitation des caméras de vidéosurveillance a prouvé le contraire.
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Yvelines: un million d'euros de bijoux dérobés lors d'un cambriolage à la disqueuse
Les cambrioleurs ont subtilisé pas moins de 12.000 bijoux au centre commercial Parly 2, avant de prendre la fuite.
Reims : un Syrien suspecté de deux viols en pleine rue
En situation irrégulière, cet homme sera jugé le 23 août. Le dossier a été correctionnalisé en accord avec les victimes.
Regarder la vidéoUn commissariat de Vitry-sur-Seine attaqué par de nombreux individus
Pour se sortir de ce «guêpier», survenu dans la nuit de dimanche à lundi, les policiers ont riposté avec des tirs de LBD et des grenades lacrymogènes, avant de poursuivre les suspects dans une cité voisine.
L'Humanité
La courgette, tout l’été, elle en jette !
ActuIndissociable de la cuisine provençale, la courgette est aussi un formidable atout pour une alimentation équilibrée. Inspirante par ses différentes variétes, elle se prête à une multitude de recettes créatives.
Théo GobbiEt si l’un des produits phares de la cuisine italienne n’était pas originaire de la Botte… Cultivée en Amérique centrale depuis dix mille ans, la courgette est arrivée en Europe sous drapeau espagnol au XVIe siècle.
Si sa réputation se fait rapidement, elle devient finalement un emblème de notre gastronomie méditerranéenne au XIXe siècle, notamment lorsque les cultures s’intensifient dans le sud de la France. C’est qu’avec sa forte propension en eau, son goût amer et ses différents nutriments, la petite cucurbitacée est l’un des légumes-fruits les plus plébiscités des terroirs ensoleillés.
La pleine saison de la courgette court de juin à septembre. En France, près de 130 000 tonnes, composées de 130 variétés, sont produites chaque année, principalement dans le sud-est du pays. Parmi les courgettes les plus communes, on retrouve la verte « non coureuse des maraîchers » ou la « black beauty », reconnaissables à leur forme allongée et leur couleur foncée caractéristiques. Il existe cependant des variétés plus insolites et tout aussi savoureuses comme la courgette jaune au doux goût sucré, la blanche d’Égypte ou la ronde de Nice, parfaite pour cuisiner des farcis. Mais qu’importe sa couleur, sa taille ou sa forme, la courgette est avant tout un mets délicieux pour la santé.
À choisir bien ferme et peau lisse
La courgette est une bonne source de vitamines B9, une substance qui contribue notamment à la synthèse des acides aminés et à la formation du sang. Elle contient aussi de la vitamine C, indispensable au bon fonctionnement du corps, qui aide à lutter contre la fatigue et favorise le fonctionnement normal du système immunitaire.
Bouillie, la courgette devient une source de phosphore ; crue, elle recèle de la vitamine B2, bénéfique pour l’ensemble du métabolisme, les cellules… Et tout cela pour une valeur calorique très faible et un effet diurétique. Comme la plupart des légumes, elle est également chargée en fibres et possède un taux de glucides relativement faible. En quelques mots, la courgette, si elle est consommée convenablement, n’a pas vraiment de défauts.
Pour choisir un produit de qualité chez le primeur, il faut simplement s’assurer qu’il est bien ferme au toucher et a la peau lisse. Les courgettes sont meilleures lorsqu’elles ne sont pas trop grandes, on les récolte d’ailleurs au stade « immature ». À noter que leur peau est souvent amère, mais c’est aussi dans cette partie que se cachent le plus de nutriments. Bien lavés, il est donc préférable de déguster ces légumes-fruits sans les éplucher. Si elle est la plus célèbre représentante des « courges d’été », la courgette possède de nombreux cousins plus confidentiels, mais tout aussi savoureux. On retiendra notamment les courges cou tors et leur chair jaune et savoureuse, ou le pâtisson, une courge à la forme aplatie possédant un goût à mi-chemin entre la star de ce papier et l’artichaut.
Salade de courgettes crues et feta
- Après avoir bien lavé les courgettes, découper les extrémités.
- Passer ensuite les légumes dans le sens de la longueur pour obtenir de fines lamelles façon tagliatelles. Cette opération peut aussi se faire avec un économe.
- Couper les tomates cerises en deux et ajouter aux courgettes directement dans les assiettes.
- Mélanger trois cuillères à soupe d’huile d’olive, une cuillère à café de vinaigre balsamique, deux pincées de sel, une pincée de poivre et le jus d’un demi-citron pour préparer la vinaigrette. Réserver.
- Écraser la feta à la fourchette pour disposer dans les assiettes. Ajouter les amandes. Verser un peu de vinaigrette et servir.
À la page. Un légume en 83 façonsLa courgette, un légume peu gourmand et dénué de goût ? Au travers de 80 recettes piochant entre classicisme et imagination, la journaliste culinaire Béatrice Vigot-Lagandré a cherché à démontrer toute la valeur de ce légume-fruit à la fois économique et bon pour la santé. Courgettes, je vous aime ! Éditions le Sureau, 10 euros.
En carafe. Cru artisan fort en Médoc
Pour accorder la courgette farcie, ce mets riche en goût et l’un des plats les plus emblématiques de la saison estivale, ce haut-médoc aux notes de fruits rouges prononcés fera des merveilles pour un prix tout à fait raisonnable. Château de Lauga 2020 AOC haut-médoc (55 % cabernet sauvignon, 40 % merlot, 4 % petit verdot, 1 % carménère), 10 euros.
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Bon et sainrecettes Le Figaro
La production nucléaire menacée par la sécheresse
Guillaume GuichardEDF a obtenu des dérogations pour pouvoir faire tourner ses réacteurs en bord de fleuve, en raison du contexte énergétique très tendu.
Canicules et sécheresse ne font pas que vider les nappes phréatiques et martyriser la flore. Elles mettent également à mal la production nucléaire d'EDF. À cause de la diminution du débit et de la hausse de la température des fleuves, les rejets d'eau de refroidissement des réacteurs menacent de les réchauffer en aval au-delà des limites réglementaires. Cinq centrales ont dû demander ces derniers jours des dérogations pour pouvoir continuer à fonctionner. À savoir Golfech sur la Garonne, Blayais sur la Gironde, ainsi que Saint-Alban, Tricastin et Bugey sur le Rhône.
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Jeudi, l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a décidé de prolonger les autorisations dérogatoires de fonctionnement du 7 août au 11 septembre. La demande pour Tricastin devrait être validée également très prochainement par le ministère de la Transition énergétique. Ces centrales devraient donc continuer à fonctionner normalement ces prochaines semaines, sauf si les températures atteignent de tels niveaux qu'il faille réduire leur production. Les autorisations ont été accordées au vu du contexte énergétique très tendu. À cause d'une anomalie de série et d'un lourd programme de maintenance, seuls 30 réacteurs sont en fonctionnement sur 56. De plus, l'Europe craint de manquer de gaz (aussi utilisé pour produire de l'électricité) à cause de la guerre en Ukraine.
EDF ne bénéficie pas à tous les coups de dérogations. Depuis le début de l'année, l'électricien a perdu 420 gigawattheures à cause de la sécheresse et des canicules, d'après la société spécialisée Callendar Intel. « Ce niveau est supérieur à ce qui est généralement observé en milieu d'été, explique Thibault Laconde, président-fondateur de Callendar. Cela s'explique par une chaleur et une sécheresse exceptionnellement précoces, alors que les diminutions ou arrêts de production surviennent habituellement en fin d'été et début de l'automne, lorsque les fleuves sont au plus bas. » Ce qui fait de 2022, alors que l'année n'est même pas terminée, le septième pire cru de ce point de vue pour EDF depuis 2000.
Si le parc existant rencontre aujourd'hui des difficultés, c'est parce qu'il a été conçu dans les années 1970 et que le climat n'est plus le même qu'il y a cinquante ans
Plus que la canicule, c'est la sécheresse qui impacte la production nucléaire. Moins il y a de débit dans le cours d'eau dans lequel les centrales rejettent leur eau de refroidissement, moins celle-ci est diluée et plus elle réchauffe le fleuve. Les industries qui utilisent également de l'eau de refroidissement, comme la papeterie ou la sidérurgie, peuvent aussi être affectées. Si, malgré une sécheresse historique et des canicules à répétition depuis juin, 2022 n'atteint pas un record de déficit de production nucléaire, c'est parce que peu de réacteurs tournent par rapport à d'habitude et que les dérogations sont accordées plus facilement cette année à cause du contexte énergétique très difficile.
Craintes pour l'hiver
Une éventuelle baisse de la production nucléaire inquiète cependant moins que le niveau des barrages hydroélectriques. À cause de la météo, ils ne sont remplis qu'à 67 %, soit 13 points de moins que la moyenne historique. De quoi renforcer les inquiétudes pour le passage de l'hiver, alors que nombre d'experts craignent déjà que la France manque de kilowattheures lors des pics de consommation.
Au-delà de la prochaine saison froide, EDF devra prendre en compte la répétition d'épisodes de sécheresse provoqués par le réchauffement climatique dans le cadre de la construction de trois paires d'EPR2 ces prochaines décennies. « Si le parc existant rencontre aujourd'hui des difficultés, c'est parce qu'il a été conçu dans les années 1970 et que le climat n'est plus le même qu'il y a cinquante ans, détaille Thibault Lacombe. Il faut en tirer des leçons pour les prochaines centrales que nous mettrons en service ces prochaines décennies et qui fonctionneront jusqu'à l'horizon 2100. Comment faire en sorte qu'elles puissent fonctionner avec le climat du futur ? » Quatre EPR2 devraient être construits en bord de mer, à Penly (Seine-Maritime) et Gravelines (Nord). Deux autres devraient être érigés soit à Bugey (souvent concerné par les arrêts canicule), soit à Tricastin.
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Naissance d’un leader européen des vacances en mobile home
Soutenu par PAI Partners, European Camping Group rachète Vacanceselect.
La crise à Taïwan menace Boeing en Chine
DÉCRYPTAGE - La Chine n’a pas réactivé les livraisons de 737 Max, qui n’a toujours pas été remis en service commercial.
Après deux ans d'existence, le télétravail ne fait plus rêver
Depuis 2020, les Européens ont eu le temps de découvrir et de s'approprier ce mode de travail. Ils ont aujourd'hui un regard plus nuancé sur ses avantages et inconvénients.
L'Humanité
Pour les travailleurs indépendants, prendre des congés est un vrai luxe
ActuLe nombre d’indépendants a explosé ces dernières années et, pour une proportion importante d’entre eux, prendre des vacances est devenu difficile, voire impossible.
Mélanie MermozCaroline (1) est en vacances à la montagne, pour deux semaines. Enfin, vacances, c’est beaucoup dire. Aujourd’hui, elle a travaillé neuf heures ! Heureusement, les autres jours, samedi et dimanche compris, c’était plutôt deux ou trois heures. Il faut dire qu’elle cumule les casquettes, elle est lectrice-correctrice salariée pour une maison d’édition, journaliste pigiste à l’occasion et autoentrepreneuse.
Si, dans les deux premiers cas, il s’agit bien d’un emploi salarié, son travail est toutefois payé à la tâche et les congés payés sont intégrés dans la rémunération. Comme pour un indépendant, cette forme de salariat atypique implique de s’organiser pour planifier son activité et de mettre de côté l’argent pour pouvoir prendre ses congés.
Seuls 18 % « breakent » plus de deux semaines
Depuis 2009, le nombre de travailleurs free-lance a augmenté de 92 %, selon Eurostat ; dans ce chiffre sont toutefois compris les travailleurs des plateformes à la fausse indépendance. Perçu comme permettant d’échapper au carcan du travail salarié classique, le free-lancing séduit, mais exercer une activité indépendante a pour conséquences une protection sociale au rabais et l’absence de congés payés.
Les « tracances », une nouvelle pratique qui brouille les frontières entre vie pro et temps de reposSelon une enquête réalisée par YouGov, pour ITG, une société de portage salariale, 60 % des free-lances sondés prévoient cependant de partir cet été. Parmi les 30 % qui ne partiront pas, c’est à 56 % pour des raisons financières et à 30 % par manque de temps. Les indépendants interrogés privilégient les courtes durées, seuls 18 % envisagent de prendre plus de quatorze jours de congé.
Gérard partira trois semaines en août. Pas d’état d’âme pour ce consultant numérique et formateur informatique, à cette période, le chiffre d’affaires est inexistant. C’est aussi ce moment creux que choisit Marie, rédactrice free-lance, pour partir. Enfin, si elle le peut, « il est difficile de refuser du boulot ». Non seulement cela permet une rentrée d’argent, mais refuser du travail fait courir le risque de ne pas être rappelé plus tard.
Si une coupure est nécessaire pour recharger les batteries, elle est rarement totale. Aude, graphiste, fait presque figure d’exception, elle n’emmène pas son ordinateur avec elle. Selon l’étude citée plus haut, parmi les indépendants qui vont prendre des congés, 70 % vont toutefois continuer à travailler pendant cette période.
Les raisons sont multiples. Les free-lances sont d’abord très dépendants des demandes de leurs clients. Caroline avait prévu de travailler de façon très légère pendant ses congés, mais deux de ses clients ont décalé leurs demandes d’une semaine, augmentant sa charge de travail. Les tâches administratives sont aussi chronophages. « J’emporte mon PC car on a toujours des trucs à faire : compta, communication, prise de rendez-vous pour la rentrée mais, par rapport à d’habitude, oui, j’arrive quand même à bien décrocher », explique Gérard. Plus de quatre-vingt-cinq ans après l’adoption de la loi instaurant les congés payés, de plus en plus de travailleurs sont privés de congés, même non payés.
congés payés Le Figaro
Tout ce qu'il faut savoir sur la Lambrook School, l'école qu'intégreront George, Charlotte et Louis de Cambridge à la rentrée
Après le déménagement du prince William et de Kate Middleton, les trois enfants du couple devraient intégrer un nouvel établissement, a révélé le Telegraph, le dimanche 31 juillet.
«C'est une école respectable, mais ce n'est pas l'une des plus huppées», peut-on lire dans les colonnes du Telegraph. Telle est la description formulée par un parent d'élève au sujet de la Lambrook School, un établissement privé de l'est de l'Angleterre. Le quotidien britannique a en effet révélé, le dimanche 31 juillet, que George, 9 ans, Charlotte, 7 ans, et Louis de Cambridge, 4 ans, pourraient intégrer cette école préparatoire et chrétienne de Bracknell.
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Fondée en 1860 et aménagée dans une vaste demeure en stuc blanc, environnée d'un grand parc, elle se trouve à quinze minutes de route d'Adelaide Cottage, la future résidence des Cambridge. Le couple serait sur le point de quitter Kensington Palace - il y conservera cependant ses bureaux - pour emménager dans cette maison historique, nichée près du château de Windsor.
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Une communauté «soudée»
Selon les parents d'élèves interrogés par le Telegraph, la Lambrook School offre une expérience «moderne, confortable et enrichissante» à ses élèves, âgés de 3 à 13 ans. «Celle que notre fille fréquentait auparavant, à Londres, ne tient pas la comparaison, a confié l'un d'entre eux au journal. La Lambrook School est entourée d'un espace de plusieurs hectares (…) Les cours y sont amusants et elle constitue une communauté soudée et très tolérante. Je défie tout enfant de ne pas s'y sentir bien.»
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Le prince George et la princesse Charlotte quitteront ainsi l'école Thomas's Battersea, localisée dans le sud-ouest de Londres, pour intégrer cet établissement à 4389 livres (5200 euros) la première année et 6448 livres (7700 euros) la troisième. Les deux enfants pourraient cependant déchanter. Au sein de l'école Lambrook, que le prince William et Kate Middleton ont visitée pas moins de six fois, les cours sont obligatoires le samedi. Par ailleurs, l'école, dont les goodies seraient un brin clinquants (de ses porte-clés personnalisés à ses yo-yo en bois, offerts dans un sac de jute réutilisable), ne dispose pas, comme Thomas's Battersea, d'un chalet en Autriche.
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Piscine et terrain de golf
L'établissement de 560 élèves possède néanmoins son lot d'avantages. Il accueille dans son enceinte «fraîchement repeinte» des «enfants très polis», dont les résultats sont excellents. À l’issue de ce cursus, certains reçoivent d'ailleurs des bourses leur permettant d'intégrer de prestigieux établissements secondaires, comme Eton ou Marlborough. Lambrook possède aussi ses propres terrains de cricket, de football et de rugby, ainsi qu'un terrain de golf et une piscine de 25 m.
S'ils intègrent cet établissement, les aînés des Cambridge pratiqueront au quotidien des activités sportives, et participeront à des matchs plusieurs fois par semaine. Ils pourront, en outre, suivre des cours d'anglais, de maths, de français, de sciences, de latin, de grec, d'histoire, de géographie, de TIC (technologies de l'information et de la communication), d'art, de design et de technologie. Ils pourront également prendre des leçons de théâtre, de musique, d'éducation physique et de natation.
Des dimanches auprès de la reine ?
Dans l'hypothèse où l'un des deux enfants souhaiterait dormir au sein de l'internat, à raison de cinq nuits par semaine, les Cambridge devraient s'acquitter de 1481 livres (1700 euros) supplémentaires par trimestre. Après sa première rentrée, le prince Louis, qui a récemment quitté la garderie Willcocks, chaussera quant à lui ses bottes pour des balades hebdomadaires en forêt avec sa classe.
Chaque samedi, ses parents pourront assister à des matchs, des représentations théâtrales ou des récitals organisés par la Lambrook School. Il y a fort à parier que les Cambridge passeront leurs dimanches auprès de la reine, au château de Windsor, ou encore de la famille Middleton, logée non loin de là.
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Cette année, l'épouse du prince Albert II a dévoilé sur son compte Instagram une carte de vœux pour le moins inhabituelle, le mardi 21 décembre. La princesse, admise en établissement spécialisé au mois de novembre, y apparaît sous forme d'illustration, tout comme son mari et leurs jumeaux Jacques et Gabriella.
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Toutes deux célébraient l'admission de la jeune fille au Spelman College d'Atlanta lors d'un événement organisé à Los Angeles. Partagée sur le compte Instagram de l'établissement, la vidéo est vite devenue virale.
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L'Humanité
Se protéger des moustiques : les produits qui marchent, les précautions à prendre
ActuPires ennemis des vacanciers, les moustiques sont très présents dans l’Hexagone cet été. Pour éviter de se gratter jusqu’au sang ou, pire, de devoir se rendre aux urgences, il est important de leur barrer la route. Sprays, crèmes, diffuseurs... On fait le point.
Théo GobbiAprès des mois de dur labeur, vous vous accordez enfin quelques semaines de répit. À la mer, à la campagne ou en montagne, l’heure est à la détente et au plaisir. Mais, alors que le soleil est sur le point de se coucher, cela commence à vous démanger un peu partout. Les moustiques sont là.
Des bornes à leurre olfactif
S’ils sont un véritable marronnier des vacances d’été, il semblerait que cette année, plus que les précédentes, ces vampires assoiffés de sang soient bien décidés à gâcher les congés des Français. Hyères, dans le Var, ainsi que le Grau-du-Roi, dans le Gard, sont littéralement infestés de ces moustiques qui rendent la vie dure aux vacanciers.
Pour y remédier, la municipalité de Hyères a choisi d’installer 157 bornes antimoustiques à leurre olfactif depuis la fin mai. La commune camarguaise a, quant à elle, fait appel à l’Entente interdépartementale pour la démoustication du littoral méditerranéen (EID Méditerranée), pour pulvériser un traitement adulticide dans les rues de la ville.
Les moustiques n’aimant pas l’air ni le froid
En faisant le pari que ces solutions fonctionnent, toutes les destinations ne sont pas équipées de la même façon. Mieux vaut alors se préparer à l’invasion par ses propres et bons vieux moyens. Mais, selon l’UFC-Que choisir, certains sont plus efficaces que d’autres.
Parmi ceux-là, l’utilisation d’un ventilateur ou d’un climatiseur pour l’intérieur, les moustiques n’aimant pas l’air ni le froid. Sans oublier les spirales fumigènes pour les espaces extérieurs et les bombes insecticides, qui seraient à privilégier aux diffuseurs électriques, dont le champ d’action est limité.
Pour des nuits tranquilles, l’inoxydable moustiquaire est également un barrage efficace. Quant aux performances des divers appareils à ultrasons et lampes à ultraviolets, elles laisseraient encore à désirer.
Un tigre redoutable
Se protéger de moustiques n’est pas uniquement une question de confort, mais bien de santé. Avec la prolifération du moustique-tigre dans 67 départements de la Métropole, selon le site du ministère, les risques de transmission de virus sont accrus. Reconnaissable à ses rayures blanches, « Aedes albopictus » est originaire d’Asie du Sud-Est et a été identifié pour la première fois en 2004 en France.
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L’insecte, qui pique davantage le matin et le soir, peut transmettre la dengue, le chikungunya ou le zika. Si, après avoir été piqué, des symptômes tels qu’une éruption cutanée, des douleurs articulaires et musculaires ou encore des maux de tête apparaissent, il est primordial d’aller consulter un médecin. Le ministère de la Santé souligne par ailleurs l’importance de ne pas se refaire piquer après avoir contracté l’une de ces maladies, pour éviter sa propagation.
Concernant les moustiques plus « classiques », ils peuvent aussi se révéler dangereux en cas de réaction allergique. Bien que plus commun aux piqûres d’abeille ou de guêpe, l’œdème de Quincke – gonflement au niveau du visage, de la gorge et dans la bouche – est un risque à ne pas prendre à la légère, car il peut entraîner des problèmes respiratoires, voire un choc anaphylactique. Sortez couverts.
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Santémoustique tigre Le Figaro
330 km de bouchons à 18h30 : un vendredi soir chargé sur les routes de France avant un samedi classé rouge
Thomas EngrandEn ce premier week-end d'août, Bison Futé avait prévu une circulation difficile dès ce vendredi dans le sens des départs.
Bien que le premier week-end d'août commence à peine, de nombreux automobilistes ont dû faire preuve de patience ce vendredi 5. À 18h30, Bison Futé comptabilisait près de 330 km de bouchons partout en France, en nette décrue par rapport au 450km calculés à 16h30. Des ralentissements attendus. La journée était classée orange (circulation difficile) dans le sens des départs et vert dans le sens des retours exceptés pour le quart sud-est placé en orange. Parmi les axes les plus pénalisés, l'A7 comptabilise 54km à elle seule, loin devant l'A75 et l'A8 autour des 25km, un chiffre qui tombe à 15km pour l'A10 et l'A9.
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Samedi sera sans surprise la journée la plus embouteillée. L'ensemble du pays est classé rouge (circulation très difficile) dans les deux sens et même noir (circulation extrêmement difficile) pour les départs toujours dans le quart sud-est. En revanche, la situation devrait être plus calme pour ceux qui prendront leur voiture le lendemain. La journée de dimanche 7 est majoritairement verte excepté encore une fois le quart sud-est en orange.
Dans les détails, samedi, cœur des difficultés, l'organisme recommande d'éviter de quitter ou traverser l'Île-de-France après 12h et de la regagner au-delà de 14h. Pour les personnes allant en Normandie par l'A13, il est déconseillé rouler entre 11 et 17h. Des perturbations sont aussi à craindre dans le couloir rhodanien, entre Beaune et Lyon de 9 à 13h et autour de la Méditerranée (A7 en matinée pour les retours et dans l'après-midi pour les départs).
Dimanche classé vert
Le dimanche les ralentissements seront nettement moins nombreux. L'axe sud-ouest pourrait connaître des difficultés dans le sens des départs, notamment sur l'A20 entre Limoge et Brive (de 15 à18h) et l'A71 entre Orléans et Clermont-Ferrand de 11 à 15h.
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Malgré l'inflation qui pèse sur les budgets des ménages, les Français ont choisi la route pour partir en vacances. Bison Futé rappelle à tous les automobilistes l'importance d'adopter les bons réflexes : multiplier les pauses, bien s'hydrater et ne pas boire d'alcool.
Canicule : EDF pourrait abaisser sa production nucléaire et arrêter un réacteur
La filière française d'électricité a récemment vu ses résultats plonger avec une perte de 5,3 milliards d'euros au premier semestre.
Sécheresse : plus d'une centaine de communes n'ont plus d'eau potable, alerte le ministre de la Transition écologique
En déplacement dans les Alpes-Maritimes, Christophe Béchu s'est exprimé sur la situation «historique» que traverse la France.
Regarder la vidéoImpôts sur le revenu : 13,7 millions de foyers vont recevoir un remboursement
Le ministère de l'Économie et des Finances, qui dresse le bilan de la campagne 2022, indique que 11,5 milliards d'euros vont être rendus à ces ménages.
L'Humanité
Excursion historique sur le plateau des Glières
ActuL’endroit ne vous laissera pas indifférent. D’abord, parce qu’il faut le vouloir pour y arriver. Mais, surtout, parce que le plateau des Glières, haut lieu de la Résistance, est chargé d’un passé aussi glorieux que tragique.
Anne DrivasLa route aux talus bordés de hautes fleurs est belle tout du long. Chaque tournant en annonce un nouveau et on se demande si l’on va s’arrêter un jour. Arrivé sur le plateau, garez la voiture et n’y pensez plus. Vous êtes à 1 450 mètres d’altitude, l’air est frais et léger. Vous êtes au cœur de la Haute-Savoie, et ce n’est pas seulement une image.
Le plateau des Glières est un plateau calcaire du massif des Bornes qui se compose de plusieurs ensembles. Département : Haute-Savoie. Région : Auvergne-Rhône-Alpes. Il s’étend sur les communes de Glières-Val-de-Borne et de Fillière. Dans le patois local (dit aussi franco-provençal), le terme singulier de glière ou glaire désigne un terrain rocailleux et sablonneux, une grève de rivière souvent inondée, où l’herbe est par nature abondante et toujours verte, faisant le bonheur des troupeaux de grosses vaches blanche et marron qui y paissent paisiblement. Un paysage reposant, fait d’un savant mélange de verdure et de roches. Une invitation à la promenade, diverse et variée, sans jamais lasser l’œil du voyageur.
À 45 minutes d’Annecy et de Chamonix, 29 kilomètres de La Roche-sur- Foron et 15 de Thorens-Glières, le plateau des Glières n’offre rien de moins que huit itinéraires de randonnée pédestre de tous niveaux, accessibles en toute saison, où vous pourrez apprécier les vastes prairies naturelles des alpages qui succèdent aux belles forêts sombres, et vous sentir seul au monde, enfin, sous la voûte des cieux. Les sentiers sont balisés et bien entretenus, tout en gardant leur caractère sauvage. Alors, laissez-vous guider dans ce paysage idyllique par la musique des cloches des vaches et le concert des oiseaux. N’oubliez pas un sac à dos suffisamment grand pour y glisser, outre la Thermos d’eau fraîche ou de café chaud, un (ou deux, voire trois) fromages directement vendus dans les fermes que vous croiserez. Vous êtes au pays du reblochon et de la tomme, n’omettez pas de faire honneur aux savoir-faire locaux ancestraux !
Loisirs sportifs et contemplatifs
En prenant de la hauteur, la vue sur la chaîne des Aravis ou sur le Mont-Blanc vous en mettra plein les mirettes, l’occasion de respirer à pleins poumons ! Hiver comme été, c’est une terre de loisirs et d’activités de pleine nature intenses : 29 kilomètres de piste de ski nordique tous niveaux, randonnée en raquettes (ou en baskets, mais pas en tongs, n’abusez pas) sur 17 kilomètres d’itinéraire, ou encore simples balades en famille ou en solitaire, à chaque saison, ce lieu historiquement chargé offre un regard différent. Un vrai espace de loisirs sportifs et contemplatifs ! Cerise sur le gâteau, le choix d’une restauration authentique est au rendez-vous avec de très bonnes enseignes comme Chez Constance, où les beignets de pomme de terre vous laisseront un souvenir inoubliable. Au diable les remords, vous perdrez les kilos en marchant et en grimpant toujours plus haut.
Une bataille emblématique
Mais, avant de passer à table et de randonner de la manière qu’il vous plaira, un détour par le musée de la Résistance et le mémorial s’impose afin de marcher sur les pas des résistants qui ont libéré, seuls, le département au printemps 1944.
Le plateau des Glières fut en effet un haut lieu de la Résistance française durant la Seconde Guerre mondiale, choisi comme terrain de parachutage par les Britanniques. C’est ici que, entre janvier et mars 1944, 465 maquisards se regroupent, sous le commandement successif du lieutenant Tom Morel, puis du capitaine Maurice Anjot, pour réceptionner des armes destinées au maquis de Haute-Savoie et à la préparation du débarquement des Alliés. C’est ici que les maquisards livrèrent une des batailles les plus emblématiques de la Résistance à l’occupation allemande. Encerclé, activement bombardé par la Luftwaffe et pourchassé sans relâche par 700 miliciens et plus de 3 000 chasseurs de la division alpine de la Wehrmacht, le maquis finit par tomber, le 26 mars, les armes à la main ou en se dispersant, au prix de très nombreuses pertes : 129 maquisards et 20 habitants y laissèrent la vie, tués au combat, fusillés ou déportés peu après. La plupart d’entre eux reposent à la Nécropole nationale des Glières, à Morette. Leur épopée tragique connut à l’époque un retentissement considérable, bien au-delà de la région. Mais ici, en Haute-Savoie, sur ce plateau battu par le vent ou brûlé par le soleil, personne ne les a jamais oubliés.
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Découverteplateau des glières L'Humanité
Peau et cheveux à l’épreuve de l’été
ActuSi l’été a pour effet miraculeux d’embellir tant notre épiderme que notre chevelure, quelques précautions sont nécessaires pour en prendre soin sous le feu du soleil et ainsi ne pas le regretter à la rentrée.
Gaëlle BrièreVous aussi, vous trépignez d’impatience à l’idée de sentir les rayons du soleil caresser votre peau et lui donner ce joli teint hâlé. On le sait bien, le soleil est un allié de taille, notamment pour faire le plein de vitamines D, mais pas à toutes les heures ! Donc, on évite de trop s’exposer aux heures fatidiques, soit entre midi et 16 heures. N’oubliez pas de consommer en amont des ingrédients qui vont préparer votre épiderme aux rayons. Une alimentation riche en vitamines E, C et bêtacarotène sera appropriée. En résumé, plus les fruits et légumes que vous mettez dans votre assiette sont colorés, plus ils contiennent d’antioxydants, et mieux c’est. On espère donc que vous aimez les carottes, le melon, les poivrons…
Stimuler la production de mélanine
Côté salle de bains, se gommer la peau et l’hydrater n’aura rien d’une coquetterie. C’est plutôt un geste essentiel, car un épiderme rempli de cellules mortes, sec et déshydraté sera plus sensible au soleil. Si votre peau a une carnation claire et que votre budget le permet, n’hésitez pas à faire une cure de compléments alimentaires. Riches en nutriments adaptés – les plus naturels possible, bien entendu –, ceux-ci permettent à la fois de stimuler la production de mélanine et d’apporter les substances qui aideront l’organisme à s’adapter au mieux lors de l’exposition au soleil.
Cela ne dispense pas d’appliquer de la crème solaire, que l’on choisira aussi bonne pour notre peau que pour les fonds marins. Citons, par exemple, les crèmes des Laboratoires de Biarritz, le spray solaire de Respire, le fluide protecteur de Phyt’s. Par ailleurs, chi va piano va sano… rien ne sert de s’exposer trop longtemps, trop vite, à part si vous souhaitez peler au retour des vacances. Donc, allez-y progressivement. Votre peau et votre santé vous diront merci.
Jouez les boit-sans-soif
La clé pour que votre bronzage ne se transforme pas en peau de crocodile : l’hydratation avec un grand H. Boire de l’eau, c’est bien ; en boire beaucoup, c’est encore mieux. Et le soir après la douche, tartinez-vous de crème ou, en cas de coups de soleil, d’aloe vera ou de macérat de millepertuis. L’utilisation d’une brume hydratante ne sera pas non plus du luxe, pour cela on vous recommande « l’Hydro sensation » à base d’algues bio et d’acide hyaluronique naturel de Lavera.
Si, par magie, vous avez l’impression que les petites imperfections de votre peau disparaissent sous le bronzage, c’est vrai, mais, mauvaise nouvelle, cela risque de ne pas durer. En effet, l’épiderme s’épaissit pour se protéger des rayons ultraviolets, puis s’amincit lorsqu’on s’expose moins, laissant ainsi sortir un potentiel trop-plein de sébum. Un gommage une fois par semaine et une bonne routine d’hydratation limiteront cet effet rebond de la rentrée.
Quant à vos cheveux, ils méritent eux aussi une routine adaptée car ils ne seront pas épargnés par les UV, le sel ou le chlore. Avant d’embarquer sur la route des vacances, remplacez votre shampooing par une formule plus hydratante et n’hésitez pas à faire des masques à base d’huiles essentielles (ricin, avocat, jojoba). Et, surtout, n’oubliez pas de rincer soigneusement vos cheveux à l’eau claire après chaque baignade et de les nourrir régulièrement avec de l’huile de coco. Des rituels à adopter pour être bien de la tête aux pieds !
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Bien-être Le Figaro
Sur la route de Compostelle, une «puissance spirituelle» immortelle
REPORTAGE - Les chemins jacquaires attirent des marcheurs du monde entier et de toutes confessions, en quête d’une «expérience intime».
«On sent que les pierres sont usées: des milliers de personnes sont passées avant nous et des milliers d’autres les fouleront après nous», observe Gilles-Noël, 61 ans, de Versailles (Yvelines). Cet ancien haut dirigeant de chez Sodexo a repris son bâton de pèlerin, à Pâques, sur un fragment de l’un des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle, entre Vézelay et Cluny, en Bourgogne. Il bifurquait ensuite vers l’Italie, sur le chemin d’Assise, par lequel il est rentré début juillet. «Dans les pas de saint François, il s’agissait davantage d’une communion avec la nature: je n’ai ressenti cette puissance spirituelle que sur le chemin de Compostelle!», compare celui qui avait rejoint d’une traite le tombeau de l’apôtre Saint-Jacques, en Espagne, il y a dix ans. Il en était revenu transformé, reconverti depuis dans le milieu associatif et la médiation.
L’itinéraire jacquaire le plus emprunté en France est la via Podiensis, ou «voie du Puy», 1515 kilomètres au départ du Puy-en-Velay, en Haute-Loire. Les randonneurs s’élancent du haut des 134 marches volcaniques de sa cathédrale à la sortie de la messe des pèlerins, célébrée tous les matins à 7 heures. Pratiquants ou non, pas forcément croyants, ils sont nombreux à y assister, sensibles à la dimension sacrée du chemin qui les attend. Certains glissent dans leur sac à dos une intention de prière, déposée par un fidèle dans une corbeille. Ainsi, Gilles-Noël avait pioché celle d’un papa italien pour son enfant malade. «Elle m’a porté lorsque j’ai été tenté d’abandonner, à Pampelune. Je ne pouvais pas laisser tomber cette famille!»
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Au Moyen Âge, partir en pèlerinage correspondait à la formulation d’un vœu, au désir de se libérer de ses péchés ou à une action de grâce en reconnaissance envers Dieu. Aujourd’hui, selon une étude menée en 2021 par l’Agence française des chemins de Compostelle, la majorité des marcheurs sont mus par l’envie de «se recentrer», en marge d’un quotidien ultraconnecté (51 %). «Une forme de spiritualité a pris le pas sur la religiosité, avec la recherche d’une expérience intime», analyse le sociologue David Le Breton, auteur de Marcher la vie. Un art tranquille du bonheur (Éditions Métailié).
L’universalité du tracé
L’aspect cultuel ne concerne plus qu’un répondant sur dix (12 %). Mais peut-être ces derniers seront-ils plus nombreux en cette année jacquaire «bonus»? Celle de 2021 - quand la saint Jacques, le 25 juillet, tombe un dimanche - a été prolongée de douze mois par le pape François en raison de la pandémie. Et, selon la loi de l’Église, celui qui marche jusqu’à Compostelle recevra alors la pleine indulgence de ses pêchés…
En croissance depuis les années 1990, la fréquentation retrouve un bon rythme post-Covid. Le record avait été battu en 2019 avec près de 350.000 voyageurs enregistrés par le bureau des pèlerins à Saint-Jacques-de-Compostelle.
Le chemin est vivant, il prend et il donne : on s’y décharge de nos émotions et on y retrouve la confiance
Jalonné d’une kyrielle d’églises romanes et de chapelles apportant leur supplément d’âme, le chemin est en lui-même une expérience spirituelle. Ainsi sur la voie de Vézelay, dans le Cher, on entend soudain résonner des chants polyphoniques dans la cathédrale de Bourges. C’est Laure, une mère divorcée de 44 ans venue du Val-d’Oise, pimpante dans une tenue technique couleur corail, qui vient de poser ses bâtons de marche contre un pilier pour entonner un cantique avec ses trois enfants. «J’enchaîne régulièrement depuis 2015 des étapes de Saint-Jacques dans une démarche spirituelle», témoigne-t-elle. Sur son poignet, un tatouage «pray and love» (prie et aime).
Ce type de mantras se retrouve gravé sur des arbres le long du passage des Pyrénées, entre Saint-Jean-Pied-de-Port et Roncevaux, en Espagne. Des pèlerins du monde entier et de toutes confessions le franchissent, preuve de l’universalité du tracé. Mi-juillet, Amal, musulmane de 46 ans, a gravi ce col après avoir récolté 12.000 euros pour l’association Mécénat chirurgie cardiaque. Son défi sportif lui permet de financer l’opération d’un enfant nigérien. «Ce chemin est rythmé par des rencontres d’une qualité bluffante», s’émerveille cette Franco-Marocaine mariée à un catholique, lui-même en train de traverser la partie ibérique sous la canicule.
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Gabriel, 20 ans, de Melun (Seine-et-Marne), a lui aussi souffert de la chaleur sur le «Camino francés», la principale voie espagnole. Mais il avait besoin d’avancer, éprouvé par deux années d’études de droit en distanciel. «Le chemin est vivant, il prend et il donne: on s’y décharge de nos émotions et on y retrouve la confiance», résume l’étudiant. Compostelle est un sanctuaire qui fait plus que jamais écho à la quête de sens de notre société contemporaine.
«On va leur couper la tête avant qu'ils ne nous coupent la nôtre»: florilège des propos tenus par l'imam marocain Hassan Iquioussen
En instance d'expulsion du territoire français, «ce prédicateur tient depuis des années un discours haineux à l'encontre des valeurs de la France», a justifié le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.
Le tribunal administratif de Paris suspend l'expulsion de l'imam Hassan Iquioussen
L'arrêté d'expulsion de l'homme de 57 ans était motivé par ses «propos haineux à l'égard de la France», selon Gérald Darmanin. Le ministre de l'Intérieur a annoncé faire appel de la décision.
Validée par la CEDH, l'expulsion de l'imam Hassan Iquioussen devant la justice française
L'imam, dont Gérald Darmanin a réclamé l'expulsion, est accusé par les autorités françaises d'avoir lancé des appels à la haine et à la violence visant notamment la communauté juive.
L'Humanité
Ados ou adultes : savoir reconnaître les symptômes de la mononucléose
Actu« La maladie du baiser » est l’un des virus les plus courants dans notre pays. Près de 90 % de la population adulte l’ont déjà attrapée au cours de leur vie. Si la maladie est considérée comme bénigne, elle reste difficile à supporter pour les adolescents, un public peu épargné par les symptômes les plus durs.
André GoulvenMaladie lente et infectieuse, la mononucléose est provoquée par le virus d’Epstein-Barr et entraîne une prolifération anormale de globules blancs dans le sang. Dans le monde, plus de 90 % des adultes ont été infectés, la plupart du temps durant l’enfance. À ce stade de la vie, les symptômes sont si faibles qu’ils passent le plus souvent inaperçus et offrent après coup l’immunité au contaminé.
Des sympômes plus forts chez les ados
À l’instar de la varicelle, on attrape effectivement qu’une seule fois la mononucléose. Si elle reste très discrète chez les jeunes enfants, elle est en revanche beaucoup plus importante chez les adolescents et jeunes adultes. Les experts ont remarqué notamment que les symptômes étaient plus présents dans les sociétés strictes sur les normes d’hygiène, ce qui retarde souvent l’exposition au virus.
Lorsque le premier contact avec le virus se fait dans cette tranche d’âge, une grosse fatigue peut apparaître, ainsi que des fièvres, des angines, une sensation de faiblesse physique, des maux de gorge ou plus rarement l’apparition de plaques rouges sur la peau. Ces symptômes arrivent progressivement après une période d’incubation d’un à deux mois.
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De rares complications, mais un risque réel
Pour le diagnostic, il faut évidemment avoir l’avis d’un professionnel de santé. Celui-ci prélèvera d’abord des sécrétions orales pour différencier le virus d’une angine, puis des analyses de sang pour confirmer le résultat. Considérée comme une maladie bénigne, la mononucléose ne possède pas de traitement spécifique, même si les symptômes peuvent être atténués grâce à certains médicaments.
Dans de très rares cas (moins de 1 %), des complications peuvent apparaître au niveau de la rate. Endommagé, l’organe peut en effet lâcher après un léger choc. Il est donc très déconseillé de pratiquer le sport pendant la maladie, notamment en période de phase aiguë.
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D’autres complications sont également envisageables, comme la fatigue chronique ou un symptôme d’activation des macrophages détruisant partiellement les cellules de la moelle osseuse, mais ces cas restent encore très rares.
Pour le reste, le meilleur remède reste le temps, et cela peut varier en fonction des cas, de deux semaines à plusieurs mois pour une rémission totale. Une fois les symptômes disparus, le virus reste dans le corps à vie, mais sans récidiver.
On surnomme parfois la mononucléose la « maladie du baiser », à cause de son mode de transmission salivaire. Mais c’est oublier qu’une personne contaminée peut aussi dégager le virus par une simple toux rejetant des particules de salive dans l’air, en buvant dans le même verre ou en empruntant un masque sanitaire… À noter qu’après guérison, le malade reste contagieux durant quatre à six mois.
Santé Le Figaro
Couple: quand faut-il partir, quand faut-il se battre?
Tiphaine HonnetNOS CONSEILS PSYCHOLOGIE - Conflits, baisse de désir et ressentiments s'immiscent parfois tel un grain de sable dans la mécanique bien huilée de la relation amoureuse. Comment savoir s'il faut agiter le drapeau rouge ou le pavillon blanc ? Deux thérapeutes aident à se poser les bonnes questions.
«Couple: quand faut-il partir, quand faut-il se battre?» fait partie des articles préférés des abonnés du Figaro. Nous vous proposons de le découvrir ou de le relire.
La relation amoureuse est loin d'être un long fleuve tranquille. Elle s'apparente plutôt à un électrocardiogramme, avec des hauts, des bas et puis d'autres moments où la ligne stagne. Parfois la tiédeur du quotidien l'emporte sur la passion. Des désaccords peuvent apparaître pour ne jamais disparaître. Ce dysfonctionnement est-il passager ou bien de mauvais augure ? Comment savoir s'il faut plier bagage ou rester pour réparer, reconstruire le couple ? Où se trouve la frontière entre concession et séparation ?
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Un seuil de tolérance en déclin
Selon Camille Rochet, psychologue et thérapeute de couple, la question de la séparation émerge là où le sentiment de souffrance commence et se répète. «Cela va bien au-delà d'une divergence d'opinion sur le rangement ou une autre problématique du quotidien, c'est une accumulation, explique-t-elle. Le niveau de tolérance de la situation, du rapport au partenaire baisse dangereusement et si cela perdure, nous plonge dans une forme de désespoir.»
Avant même d'envisager la rupture, la spécialiste recommande de tenir au courant le conjoint de l'impasse face à laquelle on se trouve confronté. «Il ne s'agit pas de déverser un flot de reproches mais plutôt de questionner le partenaire, de lui demander son ressenti, s'il en est arrivé aux mêmes conclusions que nous, liste la psychologue. Il faut aller au bout des possibles pour se donner toutes les chances.»
La séparation doit être irrémédiablement envisagée quand le respect, la dignité de l'autre est piétinée, comme c'est le cas dans des situations d'addiction, de violences conjugales et dans certaines situations d'infidélité où il y a récidive
Sans grande surprise, la communication apparaît comme l'un des leviers majeurs du couple. «Si le dialogue est difficile, si on peine à évoquer notre souffrance auprès du partenaire, il est bon de s'interroger sur ces limitations», souligne Anne Sauzède-Lagarde, psychothérapeute spécialisée en Gestalt thérapie et cofondatrice de l'École du couple (1).
Cet indicateur est d'autant plus alarmant quand il se produit dans une relation toxique. «La séparation doit être irrémédiablement envisagée quand le respect, la dignité de l'autre est piétinée, comme c'est le cas dans des situations d'addiction, de violences conjugales et dans certaines situations d'infidélité où il y a récidive», signale Camille Rochet.
Poison insidieux
Parfois, la crise se produit à bas bruit et impacte tel un poison insidieux les sentiments à l'égard de l'autre. De sorte que l'on se demande si notre affection mutuelle a évolué vers une complicité amicale, voire une joyeuse colocation, au détriment du couple. «Il existe une confusion entre l'excitation sexuelle et l'amour, note la psychologue. En cas de baisse de libido,on en conclut trop rapidement que le sentiment amoureux s'est envolé. Or, si la lune de miel ne dure pas en termes d'explosion, d'intensité, le désir de l'autre –pas uniquement sexuel mais dans son entièreté – doit, a minima, perdurer». «Plus que l'amour, l'attachement, l'estime de l'autre est une condition nécessaire à la vie commune et à son bien-être durable», renchérit Anne Sauzède-Lagarde.
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Enfants et achat immobilier
Rompre est une décision a fortiori vertigineuse quand les deux parties sont engagées, via un achat immobilier par exemple, et notamment quand elles ont fondé une famille. «Si on a des enfants, en particulier en bas âge, la responsabilité parentale ne doit pas être écartée du processus de réflexion mais elle ne doit pas non plus être la seule motivation à rester dans la relation», nuance la psychothérapeute gestaltiste.
Même si l'émotion m'a lâché(e), il faut examiner les conséquences d'une potentielle séparation et se demander si on a envie concrètement que la situation s'améliore, si on est prêt à changer pour tout faire évoluer
Pour que ce questionnement soit le plus fécond possible et pour éviter les maladresses sous le coup de l'impulsion, la psychologue Camille Rochet invite à sonder au préalable notre volonté à réparer (ou non) les choses. «Même si l'émotion m'a lâché(e), il faut examiner les conséquences d'une potentielle séparation et se demander si on a envie concrètement que la situation s'améliore, si on est prêt à changer pour tout faire évoluer», propose la thérapeute de couple.
Tout redéfinir avec un regard extérieur
Un regard tiers va aussi amener de l'objectivité à ce raisonnement. «Certains patients demandent conseil à leurs enfants quand ils sont adultes, s'ils ont souffert de la relation de leurs parents, observe Camille Rochet. Ou bien se tournent vers des amis, des gens de confiance pour bénéficier d'un autre regard sur leur couple et sur leur comportement vis-à-vis du partenaire.»
Autre possibilité, plus professionnelle et plébiscitée en cas de crise: la thérapie de couple. «Contrairement aux idées reçues, le thérapeute n'est pas là pour décider de l'issue de l'histoire amoureuse, précise la psychothérapeute Anne Sauzède-Lagarde. Son rôle est d'accompagner, poser un cadre, notifier les situations de souffrance et d'immobilisation.»
La thérapie offre un espace-temps au couple pour parler de l'avenir de la relation, des aspirations individuelles et de déterminer si ces deux facteurs coïncident, vivent sans que l'on se sente étouffé par l'un ou l'autre
Bon à savoir, la séance n'aboutit pas forcément sur une conciliation. «La thérapie offre un espace-temps au couple pour parler de l'avenir de la relation, des aspirations individuelles et de déterminer si ces deux facteurs coïncident, vivent sans que l'on se sente étouffé par l'un ou l'autre, détaille la cofondatrice de l'École du couple. Si c'est le cas, on accompagne la séparation dans le respect de l'autre, en essayant de faire accepter à la personne quittée l'idée que le couple n'existe plus, pour que cette décision soit acceptée dans un consentement mutuel.»
(1) Créer un couple durable, par Anne Sauzède-Lagarde et Jean-Paul Sauzède publié par InterEditions, 208 pages, 18,50€.
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«On va leur couper la tête avant qu'ils ne nous coupent la nôtre»: florilège des propos tenus par l'imam marocain Hassan Iquioussen
En instance d'expulsion du territoire français, «ce prédicateur tient depuis des années un discours haineux à l'encontre des valeurs de la France», a justifié le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.
Le tribunal administratif de Paris suspend l'expulsion de l'imam Hassan Iquioussen
L'arrêté d'expulsion de l'homme de 57 ans était motivé par ses «propos haineux à l'égard de la France», selon Gérald Darmanin. Le ministre de l'Intérieur a annoncé faire appel de la décision.
Validée par la CEDH, l'expulsion de l'imam Hassan Iquioussen devant la justice française
L'imam, dont Gérald Darmanin a réclamé l'expulsion, est accusé par les autorités françaises d'avoir lancé des appels à la haine et à la violence visant notamment la communauté juive.
Le Figaro
Attentats de Trèbes et Carcassonne en 2018 : procès requis pour une femme et six hommes
Ces attentats avaient fait quatre morts, dont le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame qui s'était livré comme otage à la place d'une femme avant d'être égorgé.
Le parquet antiterroriste a requis vendredi 5 août le renvoi devant la cour d'assises spéciale d'une femme et six hommes appartenant à l'entourage de l'auteur des attentats de Trèbes et Carcassonne en mars 2018, qui avaient fait cinq morts dont le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame, a appris l'AFP de source proche du dossier.
Les investigations, qui ont duré quatre ans, ont conclu que l'assaillant, Radouane Lakdim - tué sur place - avait agi sans complice mais bénéficié d'une aide logistique et intellectuelle dans la préparation de ses attaques, marquées par le geste courageux d'Arnaud Beltrame. Le gendarme, âgé de 45 ans, s'était livré comme otage à la place d'une femme avant d'être égorgé. Le parquet national antiterroriste (Pnat) requiert que la petite amie et le plus proche ami de l'assaillant, Marine P., 24 ans, et Samir M., 27 ans, soient jugés pour «participation à une association de malfaiteurs terroriste criminelle». Sofian B., aujourd'hui âgé de 24 ans et déjà condamné quand il était mineur pour avoir projeté de se rendre en zone irako-syrienne en 2017, devra lui être jugé pour avoir fourni un soutien intellectuel à Radouane Lakdim, estime le Pnat.
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Dans ses réquisitions, consultées par l'AFP, le parquet antiterroriste réclame que deux autres hommes soient jugés pour «non-dénonciation de crime terroriste». L'un deux, beau-frère de l'auteur, devra aussi être jugé pour avoir nettoyé le domicile des Lakdim, emmenant un sac volumineux avec lui, avant une perquisition des policiers, considère le Pnat. Deux autres suspects devront être jugés pour des délits connexes notamment la détention d'armes, demande le Pnat. Le parquet sollicite en outre un non-lieu pour un informateur des renseignements, mis en examen depuis 2019 pour participation à une association de malfaiteurs terroristes criminelle. Il revient désormais aux juges d'instruction d'ordonner ou non un procès aux assises en suivant ou non les qualifications retenues par le parquet antiterroriste.
Délinquant de droit commun fiché en raison de sa radicalisation, Radouane Lakdim avait volé une voiture à Carcassonne le matin du 23 mars 2018. Armé, il avait tué le passager de 61 ans, et blessé le conducteur de 26 ans. Il avait ensuite tiré sur un groupe de CRS (compagnies républicaines de sécurité) à proximité de leur caserne, blessant l'un d'eux, avant de rejoindre un supermarché Super U à Trèbes. Se présentant comme un soldat du groupe Etat islamique et criant «Allah Akbar», il avait tué un boucher, un client puis le lieutenant-colonel Beltrame. L'EI avait revendiqué ces attaques dans l'après-midi, une revendication jugée «opportuniste» par l'accusation. Les investigations n'ont pas établi que Radouane Lakdim avait eu des contacts avec l'organisation avant de passer à l'acte.
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Les cambrioleurs ont subtilisé pas moins de 12.000 bijoux au centre commercial Parly 2, avant de prendre la fuite.
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Le Figaro
Autoroutes : vers une forte hausse du prix des péages début 2023 ?
Emma ConfrereDÉCRYPTAGE - Le gouvernement commence déjà à faire pression sur les sociétés d'autoroute pour éviter de trop alourdir la facture des automobilistes.
«Il est inconcevable qu'il y ait une hausse [du prix des péages] en février prochain, de 7% ou 8%», a assuré dimanche dernier le ministre des Transports au JDD. Clément Beaune a ajouté avoir «bon espoir», justifiant que «les sociétés d'autoroute ont un contrat qui les lie avec l'État». Avec ce coup de pression, le ministre tente de freiner l'augmentation des tarifs. Mais il a tout de même précisé qu'«une formule de revalorisation annuelle des péages prenant en compte l'inflation» figure dans le contrat. Avec plus de 6% d'augmentation des prix à la consommation sur un an en juillet, l'addition pourrait s'avérer salée pour les conducteurs. Le ministère précise au Figaro que des discussions seront engagées «dès la rentrée avec les sociétés de concessionnaires pour éviter une forte augmentation».
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Le haut niveau de l'inflation rend le sujet particulièrement sensible cette année, mais la procédure est habituelle. Les sociétés d'autoroute proposent vers novembre-décembre leurs calculs au ministère des Transports, qui applique la hausse des tarifs au 1er février. En 2022, le prix des péages a ainsi augmenté de 2%. Généralement, l'inflation représente un tiers de cette revalorisation, les deux tiers restants étant destinés aux investissements des sociétés d'autoroute. À noter que la part inflation équivaut environ à 70% du taux hors tabac, qui était de 6% en juin 2022, selon l'Insee.
Environ 50% des frais de péages reviennent à l'État
Si cette augmentation est contractuelle et validée par le conseil d'État, il n'empêche que «le gouvernement perçoit énormément d'argent dans le cadre de ces contrats», mentionne Rémy Josseaume, avocat spécialisé en droit routier. Sur dix euros de frais de péages payés par l'usager, «environ 50% reviennent à l'État, dont 38% d'impôts et de taxes, auxquels s'ajoute la TVA». «Le gouvernement met la pression aux sociétés d'autoroute mais il doit aussi intervenir en réduisant le volume de sa taxation», ajoute l'avocat, qui considère qu'il «faut arrêter de tirer à boulets rouges sur les sociétés d'autoroute».
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Il rappelle que «l'augmentation annuelle des tarifs autoroutiers a été plus faible entre 2006 et 2022 (+1,4%), durant la concession de l'État, que lorsqu'il gérait lui-même les tarifs (+2%)». Malgré ce constat, le député RN, Laurent Jacobelli, prônait lundi sur BFM TV une «renationalisation des autoroutes visant à faire baisser le prix des péages de 10 à 15% et rapporter 1,5 milliard de dividendes à l'État». De son côté, le député LFI François Piquemal demandait aux sociétés de «faire un geste en proposant la gratuité des péages lors des vacances scolaires». Des solutions «inenvisageables» pour Rémy Josseaume, tant du point de vue économique que pratique.
Un questionnement juridique
Le gouvernement est également attaqué sur l'aspect juridique des textes sur lesquels il s'appuie. Jean-Baptiste Vila, maître de conférences en droit public à l'université de Bordeaux pointe un décret de 1995 relatif aux péages autoroutiers. «À l’origine, il était contraire à l'article L112-3 qui liste les éléments pouvant être indexés sur le niveau général des prix», comme les livrets A ou les loyers, indique-t-il. «Il a fallu attendre 2013 pour que les péages apparaissent dans cette liste, ce qui pose question juridiquement». «Est-ce qu'un décret illégal peut-être un texte d'application vingt ans après ?», s'interroge le juriste.
Il s'inquiète par ailleurs d'un «report de l'augmentation du prix des péages» pour l'année prochaine. Si c'est le cas, les automobilistes devraient non seulement payer la hausse de 2022, mais aussi celle liée à l'inflation de 2023. Aucune société d'autoroutes n'a souhaité répondre au Figaro. Il faut donc s'attendre à des discussions tendues avec le gouvernement à la rentrée.
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Soutenue par les élus LR, cette mesure a été adoptée malgré l'opposition de la gauche. Elle apporte du pouvoir d'achat aux salariés et de la main-d’œuvre aux entreprises.
Impôts sur le revenu : 13,7 millions de foyers vont recevoir un remboursement
Le ministère de l'Économie et des Finances, qui dresse le bilan de la campagne 2022, indique que 11,5 milliards d'euros vont être rendus à ces ménages.
Que faire si des squatteurs investissent votre piscine ?
NOS CONSEILS - Cet été, c'est le retour en force des squats de piscines. Les propriétaires sont souvent démunis car la loi anti-squats les protège rarement.
L'Humanité
Football. Ivresse, colère et larmes éternelles de la demi-finale du Mondial 1982, à Séville
Il était une foisSéville, 8 juillet 1982. En cette soirée se joue un match qui va rester dans les annales de la Coupe du monde : la demi-finale France-RFA. Alors que la victoire semble promise aux Bleus, les multiples rebondissements vont en faire un des « matchs du siècle », marqué au sceau d’une immense déception qui confine au traumatisme, teinté aussi de nostalgie pour une certaine époque du football.
La demi-finale de la Coupe du monde 1982 qui voit s’affronter à Séville la France et l’Allemagne appartient à la catégorie des « matchs du siècle », au même titre que la demi-finale de la Coupe du monde 1970 Italie-RFA, remportée par les « Azzurri » 4-3 après prolongations. Le souvenir de cette partie marquée par de multiples rebondissements renvoie aussi à l’héroïque, à l’image de Franz Beckenbauer continuant à jouer la clavicule cassée et le bras bandé. En 1982, l’héroïque a failli rimer avec le tragique, tant l’image de Patrick Battiston gisant à terre inanimé, victime de ce qui aurait été la « brutalité allemande », a hanté les écrans de télévision.
Une équipe pratiquant un jeu plus technique et attrayant
Est-ce pour cela que le match passionne encore, alors que l’équipe de France a depuis remporté deux Euros et deux Coupes du monde de football ? Est-ce la nostalgie pour un football qui aurait été moins mondialisé et financiarisé qu’aujourd’hui ? Ou la mélancolie pour une équipe pratiquant un jeu plus technique et attrayant que les formations réalistes et victorieuses concoctées par Aimé Jacquet et Didier Deschamps ? Et donc une nostalgie pour une France qui brille, mais qui perd à la fin du match ?
Didier Deschamps entre dans la cour des (très) grandsOn ne peut comprendre la déception qui a saisi les téléspectateurs au soir du 8 juillet 1982 sans revenir aux années 1970. Après les exploits du Stade de Reims et la troisième place obtenue par les Bleus à la Coupe du monde 1958, le football hexagonal connaît un sacré trou d’air. Des Bleus incapables de se qualifier pour les Coupes du monde 1970 et 1974 ou pour le championnat d’Europe des nations. Des clubs français éliminés dès les premiers tours des Coupes d’Europe par de modestes formations du Vieux Continent.
« Championne du monde des matchs amicaux »
Or, à partir de 1976, la politique de formation menée par les clubs professionnels, l’action d’apôtres du beau jeu comme Michel Hidalgo et une génération de jeunes joueurs conduite par Michel Platini changent la donne. La finale de Coupe d’Europe des clubs champions perdue par Saint-Étienne en 1976 contre le Bayern Munich, la qualification pour la Coupe du monde en Argentine (1978) apparaissent comme les manifestations les plus saillantes de ce renouveau.
Décès. Hidalgo, ce prince qui redonna l’espoir au football françaisToutefois, la plupart des clubs français continuent à mordre la poussière en Coupe d’Europe et l’équipe de France reste la « championne du monde des matchs amicaux ». Le syndrome des « poteaux carrés (1) » persiste, l’explication donnée à la défaite des Verts en 1976, soit un mélange de malchance, de manque de compétitivité et d’excuses un peu faciles. En ce sens, Séville 1982 se situe dans la continuité de huit ans de promesses non tenues.
Un Mondial qui semble, du côté français, se résumer à Séville
France-RFA masque aussi un parcours laborieux dans le Mundial espagnol, au cours duquel les Bleus avaient peut-être épuisé un peu tôt leur stock de cartes « chance ». Au premier tour, initialement surclassés par les Anglais (1-3), ils rétablissent la situation en disposant 4-1 du Koweït lors d’un match surréaliste. Mécontent de la validation d’un but marqué par Alain Giresse, le cheikh Fahad Al Ahmed Al Jaber Al Sabah, président de la fédération koweïtienne, descend des tribunes pour intimer l’ordre à ses joueurs de quitter la pelouse et parvient à faire annuler le but français ! Surtout, on a un peu oublié que la dernière rencontre de poule contre la Tchécoslovaquie, achevée sur un score nul 1-1 qualifiant la France, s’est jouée à peu de choses. Plus précisément à une tête de Manuel Amoros qui détourne sur la ligne de but française le tir de Bicovsky à la 89e minute. Terminant à la deuxième place, l’équipe de France échappe au groupe B du 2e tour mettant aux prises la RFA, l’Angleterre et l’Espagne. Comparé au groupe C réunissant Argentine, Brésil et Italie, le groupe D que rejoint la France est également beaucoup moins périlleux. Il est composé de l’Irlande du Nord et de ses joueurs un peu limités techniquement, et de l’Autriche qui a perdu de son allant de la Coupe du monde 1978. De fait, pour se qualifier en demi-finale, les Français disposent facilement des Britanniques (4-1) et, avec davantage de précision, auraient pu alourdir le score de leur victoire sur l’Autriche (1-0).
Au commencement était Séville 1982Si l’on fait exception du match de classement, joué et perdu sans conviction contre la Pologne (2-3), la Coupe du monde 1982 semble, du côté français, se résumer à Séville. Le nom de l’adversaire y fait aussi beaucoup.
Le sourire des bourreaux ordinaires de l’Allemagne nazie ?
Aujourd’hui, un match France-Allemagne se résume à une confrontation de deux grandes équipes nationales métissées. L’arrière-plan historique est largement ignoré. En 1982, les choses sont moins claires. L’agression de Battiston par le gardien Harald Schumacher réveille des réflexes anti-allemands dans un contexte mémoriel marqué par la question de Vichy, de la Résistance et de la déportation, dans une France où vivent encore de nombreux témoins de l’Occupation. Quelques jours après, dans les pages de « Paris Match », Jean Cau associe le match au souvenir des guerres franco-allemandes. Plus tard, Pierre-Louis Basse, dans « Séville 82. Le match du siècle », en 2005, le relie implicitement aux exactions allemandes. « Le sourire du monstre », celui de Schumacher, comme il l’écrit, ne serait-il pas celui des bourreaux ordinaires de l’Allemagne nazie ? Contrairement à une légende bien établie, le match n’a toutefois pas entraîné de crise diplomatique entre Paris et Bonn, à un moment où les deux pays suivent une trajectoire économique divergente avant de se rapprocher, en 1983, autour des missiles Pershing et du tournant de la rigueur. Certes, l’opulente Allemagne et son puissant deutsche mark suscitent l’envie dans une France frappée par la crise industrielle. Mais la déception des téléspectateurs de France-Allemagne – dont celle de l’auteur de ces lignes – est d’abord sportive. Comment les Bleus ont-ils pu laisser échapper une victoire qui leur était promise ? Les supporters français sont-ils condamnés au supplice de Sisyphe, de voir leur équipe condamnée à des échecs sans fin ?
La culture de la gagne n’est pas encore la marque de la France
C’est que le match France-Allemagne ne se résume pas à l’agression subie par Battiston à la 57e minute ou à l’épreuve des penalties. Il consiste d’abord en une opposition de styles à laquelle on assiste moins aujourd’hui dans un football mondialisé et standardisé. Technique et vivacité françaises contre puissance et engagement (un euphémisme dans le cas de Schumacher) allemands.
Les multiples rebondissements soumettent les supporters des deux camps à un régime d’ascenseur émotionnel. Ouverture du score allemande, égalisation française, agression de Schumacher sur Battiston alors que celui-ci manque de peu la cible. C’est d’ailleurs le premier cri désolé du duo de commentateurs Jean-Michel Larqué-Thierry Roland – « À côté ! » – avant qu’il ne se rende compte de la violence du geste du gardien allemand, qui « n’est pas venu pour rien ». On oublie aussi souvent que Manuel Amoros aurait pu donner la victoire aux Français à la 89e minute, si son tir de 30 mètres ne s’était pas écrasé sur la barre transversale (et de section ronde) allemande.
Au-delà de la qualité médiocre des images, visionner le match aujourd’hui reste un tourment pour ceux qui l’ont suivi en direct et qui doivent subir à nouveau « l’épreuve » des tirs au but, qui sourit d’abord aux Français après l’échec d’Uli Stielike, immédiatement annulé par celui de Didier Six. Oubliant pudiquement Schumacher, le rapport officiel de la Fifa note que « l’équipe allemande a pu utiliser la diminution de concentration de l’adversaire et obtenir l’égalisation ». La culture de la gagne n’est pas encore la marque de l’équipe de France. Michel Platini saura l’acquérir sous le maillot de la Juventus pour l’Euro 1984.
Avec Coca-Cola, nous entrons dans la voie du football business
Si France-Brésil 1998 a souvent été décrit comme un match Adidas-Nike, la marque aux trois bandes habille et équipe les deux adversaires de 1982. Mais, encore une fois, la victoire est allemande. Horst Dassler, président de la filiale française d’Adidas, a fait de l’entrisme au sein de la Fédération française de football à la fin des années 1960 pour imposer ses produits en équipe de France, puis dans la Coupe de France à partir des 32es de finale. Il a ensuite racheté deux équipementiers français majeurs (Hungaria et Le Coq sportif) avant de les faire fusionner sous le logo du gallinacé. Dassler est aussi actif au sein de la Fifa. Depuis 1970, le ballon officiel de la Coupe du monde est fabriqué par Adidas.
Bernard Tapie se faufile entre les mailles du filetAvec Coca-Cola, la multinationale allemande guide le président de la Fifa, Joao Havelange, dans la voie du football business. Élu et réélu depuis 1974, le Brésilien n’a pas trop à se forcer. D’autant que l’aide des deux multinationales lui permet de financer les programmes de développement demandés par les fédérations qui l’ont élu, notamment celles d’Afrique. Le montant des droits télévisés reste en effet modeste : 39 millions de francs suisses (monnaie utilisée par la Fifa, dont le siège est à Zürich depuis 1932), un peu moins que la vente des billets (40 millions), un peu plus que la publicité (36 millions). Le bénéfice engrangé, 63,90 millions, est reversé pour 25 % à la fédération espagnole, 65 % aux associations nationales participantes, la Fifa n’en gardant que 10 % (6,3 millions). On est loin du 1,3 milliard de francs suisses que rapportent les droits TV de la compétition vingt ans plus tard. Toutefois, le cocktail financier associant la Fifa, les « global brands » – ces firmes multinationales dont les produits et l’image sont commercialisés sur tous les continents – et les télévisions est composé. Et les pétromonarchies du Golfe sont même déjà là avec le Koweït en avant-garde, dont la fédération réussit à faire expulser la fédération israélienne de l’Asian Football Confederation en 1976, et dont les joueurs sont les premiers footballeurs de la péninsule Arabique à se qualifier pour une phase finale de la Coupe du monde.
Football. La fronde des confédérations européenne et sud-américaineDepuis les années 1930, des joueurs noirs, maghrébins…
La Coupe du monde espagnole voit le passage du nombre d’équipes participantes de 16 à 24. L’Asie et l’Afrique comptent deux représentants chacune. La diversité y gagne. Mais, de ce point de vue, l’équipe de France est depuis longtemps en avance. On a en effet beaucoup glosé sur la France black-blanc-beur de 1998. Or, depuis les années 1930, la sélection nationale a été pionnière en alignant des joueurs noirs, maghrébins ou des enfants d’immigrés européens. À ce titre, les Bleus de Séville sont représentatifs de cette tradition. Des descendants d’Italiens (Battiston, Genghini, Platini), d’Espagnols (Amoros, Hidalgo, Giresse, Lopez), d’Africains (Tigana), des Antillais (Janvion, Trésor) qui partagent un enracinement régional français avec Ettori, Bossis, Rocheteau ou Six. Il manque les joueurs d’origine maghrébine qui auraient pu être représentés si Omar Sahnoun n’était pas mort d’une crise cardiaque deux ans plus tôt. Et le tout sans que cela ne suscite de polémique. Séville si proche, si loin.
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L’armée israélienne lance des frappes meurtrières sur Gaza, le Jihad islamique riposte
Publié le : 05/08/2022 - 17:08Modifié le : 05/08/2022 - 21:21
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L'armée israélienne a mené vendredi des frappes sur la bande de Gaza visant le groupe armé Jihad islamique, qui a accusé en retour l'État hébreu de vouloir "déclencher une guerre" contre le peuple palestinien. Selon l'armée israélienne, quinze personnes seraient mortes, dont un enfant et un chef du groupe Jihad Islamique, affirment les autorités sanitaires palestiniennes. Peu après, le groupe armé a affirmé avoir riposté avec "plus de 100 roquettes".
Israël lance une nouvelle offensive aérienne contre le Jihad islamique à Gaza. L’armée de l’État hébreu a mené, vendredi 5 août, plusieurs frappes sur l’enclave palestinienne, visant le Jihad islamique et tuant un commandant de haut rang du groupe armé, selon ce dernier, qui a accusé Israël de vouloir "déclencher une guerre" contre le peuple palestinien.
L'armée israélienne estime à quinze le nombre de morts et souligne que ce qu'elle appelle une "attaque préventive" n'est "pas encore terminée". Le ministère de la Santé à Gaza avait de son coté fait état de huit morts, "dont une fillette de 5 ans", et un de ses chefs, Taysir al-Jabari.
L'armée israélienne "est en train de frapper la bande de Gaza" et cette opération vise l'organisation Jihad islamique, a indiqué l'armée dans des communiqués. Le Jihad islamique a annoncé peu après qu'un de ses chefs avait été tué dans une des frappes. "L'ennemi a déclenché une guerre contre notre peuple et nous devons collectivement nous défendre et défendre notre peuple, nous ne permettrons pas à la politique de notre ennemi de saper notre résistance", a réagi le Jihad islamique dans un communiqué.
Le Jihad islamique dit avoir tiré "plus de 100 roquettes" en "guise de réponse"
Des roquettes ont été tirées depuis la bande de Gaza vers Israël, selon des journalistes de l'AFP. C'est ce qu'a confirmé le groupe Jihad islamique en annonçant avoir tiré "plus de 100 roquettes" depuis la bande de Gaza vers Israël. Il s'agirait de sa "première réponse" aux frappes israéliennes.
"En guise de première réponse à l'assassinat du commandant en chef Taysir al-Jabari et de ses frères martyrs, les brigades Al-Qods ont recouvert Tel Aviv, les villes du centre (d'Israël) et les régions autour de Gaza de plus 100 roquettes", ont indiqué ces brigades dans un communiqué.
Dans le même temps, l'armée israélienne a indiqué que les sirènes d'alarme retentissaient dans les localités israéliennes de Yavné et de Lachish, au nord du territoire palestinien.
Une opération israélienne contre "une menace immédiate"
"Israël a mené une opération de contreterrorisme précise contre une menace immédiate", a déclaré le Premier ministre israélien Yaïr Lapid à la télévision après les frappes. "Le Jihad islamique est un supplétif de l'Iran qui veut détruire l'État d'Israël et tuer des Israéliens innocents. (...) Nous ferons tout ce qu'il faut pour défendre notre peuple."
Quelques heures avant, plusieurs Palestiniens ont également été blessés dans des frappes à Khan Younès, dans le sud de Gaza, d'après le ministère de la Santé du Hamas, organisation islamiste au pouvoir.
Des témoins et des sources de sécurité palestiniennes ont indiqué à l'AFP avoir vu plusieurs frappes, notamment une dans le centre de la ville de Gaza.
Ces raids surviennent après l'arrestation, lundi 1er août, d'un chef du Jihad islamique en Cisjordanie occupée, Bassem Saadi. Les autorités israéliennes craignaient des attaques en représailles en provenance de la bande de Gaza, enclave contrôlée par les islamistes du Hamas où le Jihad islamique est bien implanté.
Peu de temps avant les frappes, le ministre israélien de la Défense Benny Gantz a affirmé que les forces israéliennes "se préparaient pour toute action devant être prise sur tous les fronts, dans les régions du nord, du centre et du sud d'Israël". "À nos ennemis, et particulièrement aux responsables du Hamas et du Jihad islamique palestinien, je voudrais insister : votre temps est compté. La menace (sur le sud d'Israël) sera éliminée d'une façon ou d'une autre", a-t-il déclaré, selon un communiqué.
Fermeture des passages frontaliers
L'armée israélienne avait ordonné mardi la fermeture des passages frontaliers, contraignant des milliers de Gazaouis, titulaires de permis de travail en Israël, à rester chez eux. Cette fermeture a ralenti la livraison de diesel, généralement acheminé par camion depuis l'Égypte ou Israël et nécessaire pour alimenter la centrale électrique de Gaza.
Cette unique centrale risque de fermer en raison d'un manque de carburant, avait mis en garde jeudi son directeur.
Environ 50 personnes quittant normalement quotidiennement l'enclave pour des soins, ont également été affectées, selon l'Organisation mondiale de la santé.
L'État hébreu impose depuis 2007 un strict blocus à Gaza, enclave de 2,3 millions d'habitants minée par la pauvreté et le chômage.
Israël et des groupes armés de Gaza se sont livré plusieurs guerres, dont la dernière date de mai 2021. Les dernières frappes d'Israël sur Gaza remontaient au 19 juillet, l'armée israélienne ayant visé une position du Hamas après un coup de feu en provenance de l'enclave.
Avec AFP & Reuters
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L'Humanité
Juillet 1912 : l'instauration du carnet de circulation, une malédiction de 100 ans pour les Tsiganes
Il était une foisLe 16 juillet 1912, la loi « sur la réglementation des professions ambulantes et la circulation des nomades » constitue un tournant dans la politique discriminatoire envers les Tsiganes : tous se voient imposer un carnet destiné à les ficher, favorisant leurs exclusion et répression. Ils devront attendre un siècle pour en être libérés. Mais bien des discriminations persistent.
Par Emmanuel Filhol, enseignant-chercheur honoraire, université de Bordeaux-Montaigne
Dans le contexte des discours sécuritaires et xénophobes qui prévalent à la fin du XIXe siècle en France (et en Europe), où l’intégration nationale des citoyens s’accompagne d’une unification relative des perceptions négatives de l’étranger, les représentations véhiculées par la société sur la communauté tsigane – dont les personnes (Manouches et Gitans) appartiennent pourtant à la citoyenneté française selon la loi de 1889 – obéissent aux normes de l’idéologie dominante. Laquelle est aussi porteuse de préjugés ancrés dans la mémoire longue des sociétés européennes.
D’où les stéréotypes, les images caricaturales, un catalogue d’idées reçues appliquées aux Tsiganes (voir encadré ci-dessous, « La question de la désignation ») pour mieux les dévaloriser et justifier leur rejet, que l’on retrouve dans les plus importants journaux de l’époque.
À quoi reconnaît-on le « romanichel » ? À sa figure crasseuse incluse dans la « redoutable tourbe errante », déclare « le Petit Journal » du 8 février 1899. Pour le député-maire d’Ivry, « ces nomades (étant) la cause des épidémies de scarlatine, rougeole, fièvre typhoïde », il faut « faire disparaître le mal ». « Le Petit Parisien » du 3 août 1908, qualifiant les Tsiganes de « peuple néfaste », suggère qu’on sévisse contre ces « parasites outrecuidants », ces « rongeurs » qui « infectent notre territoire ».
Le thème de l’invasion et des incendies volontaires est aussi récurrent, comme celui des Bohémiens conducteurs d’animaux féroces, auxquels s’ajoute l’accusation d’enlèvement d’enfants. Mais, de tous les forfaits imputés à ces « incorrigibles maraudeurs », le plus atroce est l’anthropophagie, à l’instar de ce qu’affirme « le Petit Journal illustré » du 20 mars 1927, dont la une montre un groupe de Bohémiens faisant cuire au-dessus d’un feu un homme embroché.
Entretenir la confusion avec une population délinquante
Au regard de tels méfaits imaginaires, les pouvoirs publics adoptent différentes mesures de surveillance et de contrôle des nomades afin de savoir toujours « où ils sont, d’où ils viennent, où ils vont ». Entre autres, le recensement général des « nomades, Bohémiens, vagabonds » en mars 1895, la circulaire de l’Intérieur du 4 avril 1908 préconisant aux brigades régionales de police mobiles créées par Clemenceau de « mensurer » et photographier les nomades ou romanichels. Elles conduisent à l’établissement de la loi 16 juillet 1912, votée par le Parlement, « sur la réglementation des professions ambulantes et la circulation des nomades ».
La réglementation de 1912 dont dépend l’itinérance économique définit trois catégories d’ambulants : les marchands ambulants, les forains de nationalité française et les nomades. Chacune se voit attribué des papiers d’identité spécifiques. Cela va du simple récépissé de déclaration (marchand ambulant) et du carnet de forain (avec sa photographie), à l’encartement du nomade élaboré d’après la « méthode Bertillon » – du nom de l’inventeur de l’identification anthropométrique des criminels –, à laquelle sera ajoutée la dactyloscopie (relevé des empreintes digitales).
Une pratique coercitive qui confond les Tsiganes avec une population délinquante, criminogène, qu’il s’agit donc d’identifier et de contrôler étroitement dans le dessein « d’obliger ces nomades à se fixer ». Selon l’article 3, les « nomades » désignent, « quelle que soit leur nationalité, tous les individus circulant en France sans domicile ni résidence fixes et ne rentrant dans aucune des autres catégories spécifiées, même s’ils ont des ressources ou prétendent exercer une profession».
La fin du fichage des « nomades »Tout nomade, aux yeux de la loi, est dans l’obligation de faire viser (avec l’indication du lieu, du jour et de l’heure) son carnet individuel, établi dès l’âge de 13 ans révolus, à l’arrivée et au départ de chaque commune (la durée de stationnement est en moyenne de 24 à 48 heures). Il doit aussi se soumettre à des mensurations et des identifications photographiques, qui y sont consignées. Une partie est réservée aux mesures sanitaires et prophylactiques.
Les nomades voyageant « en bande » doivent aussi se munir d’un carnet collectif dont le père de famille est le responsable légal. La partie « signalement » fait référence aux « marques particulières » de l’individu. Une rubrique relative aux autres personnes renseigne sur leur état civil et les liens qui les rattachent au « chef de famille ». Un encadrement reçoit les empreintes digitales des enfants de moins de 13 ans.
Les Allemands ordonnent, dès 1940, que les Tsiganes soient internés
Un signe ostentatoire est en outre imposé aux nomades par l’article 4 : leurs véhicules sont munis à l’arrière d’une plaque de contrôle ornée d’un numéro spécifique et revêtant le titre de la loi du 16 juillet 1912. Ces « voitures employées » sont décrites très précisément dans les deux formes du carnet anthropométrique : leur type, leur aspect extérieur, leurs ouvertures, ainsi qu’un examen mécanique détaillé et une description intérieure effectuée par les forces de police.
De plus, à ces papiers d’identité correspond un « double » administratif, soit une notice individuelle, soit une notice collective, conservé dans des fichiers par les préfectures, les sous-préfectures et le ministère de l’Intérieur.
Tsiganes, cette longue ségrégationLe 6 avril 1940, sous la République finissante, le gouvernement interdit la circulation des nomades au prétexte qu’en période de guerre, par leurs déplacements, ils peuvent fournir, en tant qu’espions potentiels, des renseignements à des agents ennemis – alors que les nomades français iront combattre sur le front pendant les deux guerres mondiales.
Le décret assigne à résidence tous les nomades porteurs des carnets imposés par la loi de 1912 sur le « territoire métropolitain, pour la durée de la guerre », ce qui permet aux brigades de gendarmerie d’exercer dans les départements « une surveillance constante et efficace ». Les activités de travail pratiquées par les familles, livrées à elles-mêmes, s’épuisent vite dans cet espace limité, ce qui rend leurs conditions d’existence extrêmement précaires.
Après la défaite, le gouvernement de Vichy applique ce décret d’assignation à résidence en zone libre. En zone occupée, les autorités allemandes ordonnent, dès octobre 1940, que les Tsiganes (« Zigeuner ») soient internés. C’est le régime de Vichy qui se charge du transfert des familles assignées à résidence et de la gestion des 30 camps (dont deux créés dans la zone sud par l’État français) où furent détenus 6 500 à 7 000 Tsiganes de tous âges, dans un dénuement total ; environ 200 d’entre eux ont été déportés.
Ils sont une petite partie et l’une des multiples catégories d’hommes, de femmes et d’enfants réprimés, entre 1939 et 1946, dans un vaste ensemble de camps – 200, enfermant 600 000 personnes, comme l’a établi l’historien Denis Peschanski (1) –, par les politiques d’internement de la République finissante, du gouvernement de Vichy et des occupants allemands, servant les logiques d’exception puis d’exclusion qui ouvriront la voie à celle de l’extermination.
Ailleurs dans l’Europe occupée par les nazis, les Tsiganes ont subi, entre 1939 et 1945, un génocide longtemps occulté. Son bilan, difficile à établir, se situe autour de 300 000 morts sur une population d’environ un million de personnes.
De 1939 à 1946, la France des campsEn France, la libération du territoire national n’a cependant pas entraîné celle de tous les Tsiganes internés : en décembre 1944, cinq camps sont toujours en activité ; les derniers prisonniers seront libérés du camp des Alliers, le 1er juin 1946. Pour pouvoir circuler à nouveau, les Tsiganes devront patienter jusqu’à la loi du 10 mai 1946 portant fixation de la date légale de cessation des hostilités qui abroge de fait le décret du 6 avril 1940 et rend caduques les mesures d’assignation à résidence.
Mais les mesures d’identification liées au carnet anthropométrique n’ont pas été supprimées : les Tsiganes ont été astreints, en France, au « régime administratif des nomades », instauré par la loi de 1912, jusqu’en 1969. Le carnet anthropométrique est ensuite relayé par le « livret ou carnet de circulation », visé d’abord chaque mois, puis tous les trois mois.
Si le caractère vexatoire du carnet anthropométrique disparaît, l’obligation pour les « gens du voyage » – dénomination forgée en 1970 (2) – de détenir un carnet de circulation n’en constitue pas moins une entrave aux droits de l’homme relatifs à la liberté de circuler et de choisir sa résidence.
Saisi d’une question de constitutionnalité visant la non-conformité des droits et libertés contenus dans la nouvelle législation adoptée en 1969, le Conseil constitutionnel s’est prononcé le 5 octobre 2012 en faveur de l’abrogation du carnet de circulation. La loi de 1969 a finalement été remplacée par celle du 27 janvier 2017 qui touche à l’égalité et à la citoyenneté.
Cette récente annulation n’efface pas pour autant dans les esprits un siècle de discriminations légales. D’autant que celles-ci ont connu des prolongements qui limitent encore aujourd’hui l’exercice des droits de ces personnes. Notons, parmi les discriminations toujours actuelles, les insuffisances en matière d’aires d’accueil, malgré les obligations légales, et la non-reconnaissance de la caravane comme logement, avec ses multiples conséquences pour l’accès à divers droits.
Le stationnement donné par les communes était toujours à côté des ordures
Et les Manouches eux-mêmes, comment ont-ils vécu l’imposition de ces carnets par la loi de 1912 ? Des entretiens que nous avons menés dans les années 2000 montrent qu’ils s’en souviennent avec acuité, ainsi que des opérations d’identification qui leur étaient infligées.
En voici quelques extraits représentatifs (la retranscription est fidèle à l’énonciation de chacun).
- Marcelle Picque : « Ces souvenirs de carnet anthro, je les ai à partir de l’âge de 13 ans, ça fait quarante-deux ans, quand j’ai eu mon premier carnet (…). La préfecture nous déclarait tout, y nous mesurions, y nous prenions le signalement de notre visage, et si nous avions des anomalies, (…) n’importe quoi, c’était tout envisagé. »
- Toto Hoffmann : « Oh ! mais ils avaient des instruments… (…) Alors il y avait un genre de papier gros buvard, avec de l’encre. Après vous aviez les doigts… ils vous laissaient ça sur les mains ! (…) Et puis, ils avaient une espèce de serre-joint (où) il y avait les centimètres, les millimètres… »
- Marie Philipot : « Si je me souviens du carnet collectif anthropométrique ? Eh oui, on peut pas oublier ça. Dès que je suis arrivée dans le Lot-et-Garonne, il a fallu le prendre. » Elle évoque au passage les lieux de stationnement attribués par les autorités communales (années 1960) : « C’était toujours à côté d’un tas d’ordures, ou du train qui passe, partout où il y avait du danger. J’ai souvent eu peur pour mes petits, mais on n’est que des Gitans. Ils devaient penser (que) pour les Gadjé (les non-Tsiganes), c’était assez bien pour nous. C’était des endroits affreux. »
(1) Voir de Denis Peschanski : « La France des camps. L’internement, 1938-1946 », Gallimard, 2002.(2) L’expression « gens du voyage » instaurée par le pouvoir politique et administratif ne peut s’entendre qu’au pluriel, niant ainsi l’individualité, la singularité des personnes et des groupes contenus dans cette désignation fictive.
La question de la désignation
Le terme « Tsigane », du grec médiéval « athinganoï » (désignant au XIVe siècle, en Grèce, une communauté un peu à l’écart, aux pratiques divinatoires, composée en partie de musiciens), est employé dans cet article comme expression générique. Il rassemble la diversité des groupes, avec les noms qu’ils s’attribuent à eux-mêmes : les Sinté ou Manouches (« hommes » en romani) – Sinté français, allemands et italiens, voyageurs, Gitans ou Kalé (Noirs) –, les Yéniches (issus des populations errantes de l’époque de la guerre de Trente Ans, pas tous tsiganes), enfin les Roms (les « hommes »), répartis en sous-groupes dits Kalderash, Lovara, Tchurara.
Ces noms sont à distinguer de ceux donnés par les Gadjé (les non-Tsiganes), émanant surtout des pouvoirs publics, qui participent des représentations approximatives erronées aux connotations péjoratives : Bohémiens, romanichels, nomades, gens du voyage.
Emmanuel Filhol, l’auteur de cet article, a notamment publié :« Le Contrôle des Tsiganes en France (1912-1969) », Karthala, 2013.« Les Tsiganes en France, un sort à part, 1939-1946 », avec Marie-Christine Hubert, Perrin, 2009.
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Connaissez-vous la Februari staking, cette grève retentissante en 1941 aux Pays-Bas contre le sort fait aux juifs ? Et le long et féroce « mai » 68 japonais ? Vous rappelez-vous du scandale du Cointelpro, en 1971, quand la face noire du FBI a été révélée au grand jour ? Saviez-vous qu'il y a 60 ans, on visitait Orly le dimanche comme on allait à une attraction touristique ?
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Il était une foisHistoireromstsiganes Valeurs Actuelles
[Vidéo] Kaotik 747, d’enfant de la DDASS à rappeur patriote
Menacé de mort et insulté par des individus de gauche pour avoir l’outrecuidance de défendre les forces de l’ordre ou encore les pompiers régulièrement agressés, le rappeur est revenu sur son parcours de vie, depuis son enfance passée par la DDASS jusqu’à son émancipation par un rap positif et engagé, animé par l’amour de la France.
Le Figaro
Ce qu’il faut retenir
TERMINÉ : Fin du direct le 5 août 2022 à 22:37
Veretout rejoint les rangs de l’OM (officiel)C’était attendu, c’est officiel. Après Nantes, Aston Villa, Saint-Etienne et la Fiorentina, Jordan Veretout quitte l’AS Rome pour l’Olympique de Marseille. Le milieu international tricolore (5 sélections) de 29 ans est transféré pour trois saisons au Vélodrome, malgré l’opposition d’une partie des fans de l’OM. On parle ici et là d’une transaction à 11 M€, plus 4,5 M€ sous forme de bonus. Veretout, c’est la septième recrue marseillaise cet été après Luis Suárez, Jonathan Clauss, Isaak Touré, Chancel Mbemba, Nuno Tavares et Rubén Blanco. La huitième en considérant que Samuel Gigot est un nouveau venu, lui qui a été transféré en janvier dernier avant d’être prêté pour la fin de la saison au Spartak Moscou, club où il évoluait déjà. Le club phocéen, vice-champion de France et donc qualifié pour la prochaine Ligue des champions, a également conservé le milieu international français (6 sél., 1 but) Mattéo Guendouzi, prêté par Arsenal en 2021-22.
PSG : Gini Wijnaldum à la Roma, c’est fait (officiel)Un indésirable quitte le PSG. Recruté libre après cinq ans à Liverpool l’été dernier, Gini Wijnaldum n’a jamais trouvé sa place dans le collectif parisien. Il est prêté pour une saison à l’AS Rome, comme cela était évoqué depuis plusieurs jours maintenant. Il est question d’une option d’achat à 8 M€ qui sera automatiquement levée si l’international néerlandais joue au moins 50% des matches du club de la capitale italienne en 2022-23 et qu’un ticket pour la Ligue des champions est au bout du parcours. Le cas échéant, il signerait jusqu’en 2025. Gini Wijnaldum est passé par Feyenoord et Newcastle avant de rejoindre les Reds en 2016. Il a inscrit trois buts en 38 matches avec le PSG.
Chelsea fait sauter la banque pour Cucurella (officiel)Pressentie depuis plusieurs jours, l’arrivée de Marc Cucurella à Chelsea est actée. Auteur d’une saison pleine en Premier League l’an passé (35 matches, 1 but, 1 passe), l’arrière gauche espagnol de 24 ans formé au Barça quitte Brighton pour un montant estimé à 65 M€, plus 10 de bonus.
Et aussi…Le président Rivère met un terme à la rumeur CavaniDenis Bouanga tente l’aventure américaine avec le Los Angeles FC (officiel)Pour l’heure, le Barça ne peut pas inscrire ses nouvelles recrues en Liga (SPORT)PSG : Gana Gueye rejoint le «loft» (L’Equipe) Cornet à West Ham pour 20 M€ (officiel)Monaco prête Pelé au Portugal (officiel)Bafodé Diakité débarque à Lille (officiel)Pep Guardiola : «Bernardo Silva est un joueur spécial, je veux qu’il reste»Yves Dabila quitte Lille pour le Paris FC (officiel)Fofana : «Je ne vois pas pourquoi je ne devrais penser qu’à quitter Lens»Plea prolonge finalement à Mönchengladbach (officiel)Conte pousse Ndombélé vers la sortieOnana tout proche d’Everton, belle opération pour Lille (L’Equipe)
Fin du direct
C’est tout pour ce vendredi. Merci de nous avoir suivis et à demain pour de nouvelles infos mercato.
PSG : Danilo entre deux eaux
Le PSG espère encore trois recrues cet été. C’est ce que Christophe Galtier a indiqué en conférence de presse jeudi. Parmi ces joueurs, il est notamment question d’un milieu de terrain capable d’apporter dans l’impact physique. Un peu dans le registre de Danilo Pereira, le Portugais pouvant «être ce joueur-là», comme le souligne Galtier dans Le Parisien. «Après, va-t-il avoir envie de rester ? Va-t-il avoir la crainte de moins jouer ? En cette année de Coupe du monde en plein hiver, tous les joueurs sont dans cette réflexion-là. Mais pour répondre à la question et sans faire de comparaison, j’ai l’image de trois milieux de terrain pas très grands et pas très athlétiques (Xavi, Iniesta, Messi) qui ont gagné les plus grands trophées (rires)», s’amuse le nouvel entraîneur parisien. Danilo Pereira, 30 ans, est sous contrat jusqu’en 2025. Il fait partie du groupe retenu pour le déplacement à Clermont samedi (17h), pour la reprise de la Ligue 1.
Denis Bouanga tente l’aventure américaine avec le Los Angeles FC (officiel)
Denis Bouanga et l’ASSE, c’est terminé. L’international gabonais de 27 ans quitte les Verts, relégués en Ligue 2 cette saison, pour le Los Angeles FC, club de MLS. La durée du contrat qui lie les deux parties n’a pas été précisée. On sait en revanche que Bouanga bénéficiera du statut de «Designated Player». Outre celui de l’ASSE, le natif du Mans a porté les maillots de Lorient, Nîmes, Tours et Strasbourg.
Galtier n’aime pas (du tout) le terme «indésirable»
Ander Herrera, Julian Draxler, Layvin Kurzawa… Le PSG a ciblé plusieurs joueurs appelés à partir cet été, créant ce qu’on appelle communément un loft. En clair, les joueurs «indésirables» s’entraînent à l’écart du reste du groupe, avec des jeunes. A ce sujet, Christophe Galtier n’est pas d’accord pour utiliser ce terme, «indésirable». «Vous rendez-vous compte de cette appellation ? On parle de joueurs internationaux, de joueurs qui peuvent aller faire la Coupe du monde. Non, ce ne sont pas des indésirables», promet le coach de 55 ans dans les colonnes du Parisien, convenant qu’il y a «une volonté de la part de la direction de changer les choses, d’avoir un renouvellement» et donc de vendre des joueurs afin d’alléger un effectif trop conséquent pour travailler correctement. Et d’ajouter : «Croyez-moi, sur un plan humain, rien n’a été facile. Mais j’ai voulu être franc et direct et, avec Luis (Campos), parler rapidement aux joueurs pour qu’ils aient le temps de se retourner, de réfléchir sur la situation et qu’on ne nous reproche pas, à quelques jours de la fin du mercato, de ne leur avoir rien dit. Ai-je eu tort ou raison ? Seul l’avenir le dira.» Rappelons qu’un de ces joueurs a déjà trouvé preneur, Gini Wijnaldum, prêté à la Roma. On parle avec insistance de Leo Paredes à la Juventus Turin et de Thilo Kehrer à Séville, mais rien de signé pour eux. Pour sa part courtisé par l’un de ses anciens clubs, Everton, Idrissa Gana Gueye a rejoint le groupe des… «indésirables», comme on l’a appris plus tôt.
«J’ai toujours voulu entraîner le PSG», promet Galtier
Christophe Galtier, un Marseillais à Paris. Le technicien de 55 ans estime toutefois que ce n’est pas un frein dans ses nouvelles fonctions. «Avec 100 % d’honnêteté, j’ai toujours voulu entraîner le PSG. Demandez à mon environnement familial… Évidemment, en tant que joueur, j’ai joué quelques PSG-OM, il y a aussi eu de belles confrontations quand j’y étais adjoint. Mais pour un Marseillais, j’ai toujours eu un regard différent sur ce qu’était le Paris Saint-Germain. Il n’y a aucune volonté de séduire ou de faire de la com dans ce que je vous dis. Si je ne l’ai jamais dit avant, c’est parce qu’on ne m’avait jamais posé la question», affirme-t-il dans une interview accordée au Parisien, à la veille du match à Clermont, samedi (21h), lors de la première journée de Ligue 1. Et d’ajouter, au sujet des doutes qui peuvent accompagner sa venue sur le banc des champions de France en titre : «Je comprends le scepticisme des uns et des autres quand mon nom est apparu : je n’ai pas un parcours international, je suis marseillais… Mais putain, je suis tellement heureux d’être là !» Et de poursuivre : «J’ai une chance incroyable. Avoir ce groupe à disposition, c’est un immense plaisir. Mais je suis lucide, c’est aussi le plus grand défi de ma carrière.» Passé par Saint-Etienne, Lille et Nice en tant qu’entraîneur numéro 1, Galtier a signé pour deux ans à Paris.
Chelsea : l’ancien Nantais Matt Miazga retourne aux Etats-Unis (officiel)
Matt Miazga quitte Chelsea et l’Europe. Laissé libre, le défenseur international américain de 27 ans rejoint la MLS et Cincinnati jusqu’à la fin de l’année 2025. On l’a vu sous le maillot nantais au début de la saison 2018-19.
Pour l’heure, le Barça ne peut pas inscrire ses nouvelles recrues en Liga
Le Barça face à un mur. D’après les informations de SPORT, la Liga a informé le club catalan qu’il ne peut pas, en l’état, homologuer les contrats de ses (nombreuses) recrues estivales pour la saison prochaine. Ce qui vient confirmer les échos de ces derniers jours. Rappelons que le FC Barcelone a recruté Lewandowski, Koundé, Kessie , Christensen et Raphinha. Prolongés, Dembélé et Sergi Roberto sont dans le même cas de figure, en salle d’attente. Plusieurs solutions s’offrent au Barça : augmenter ses ressources, avec par exemple la vente d’une nouvelle part de Barça Studios, ou diminuer sa masse salariale, en réduisant le salaire de certains, en en libérant d’autres. Les Blaugrana pourraient également vendre. Tous les regards sont actuellement tournés vers Frenkie de Jong. A noter que le Barça s’apprête à acter la venue du défenseur espagnol Marcos Alonso en provenance de Chelsea selon diverses sources. Il serait logé à la même enseigne.
PSG : Gana Gueye rejoint le «loft»
Idrissa Gueye sur le départ ? On parle d’un retour à Everton pour l’international sénégalais de 32 ans. En attendant, le PSG l’assigne au second groupe d’entraînement, celui composé des jeunes et des indésirables que sont Ander Herrera, Layvin Kurzawa, Julian Draxler, Rafinha et Thilo Kehrer. Une info de L’Equipe ce vendredi soir, nos confrères précisant que la signature, actée jeudi, de Renato Sanches a motivé cette décision de la direction sportive du club parisien. Sous contrat jusqu’en 2023, Gueye ne faisait d’ailleurs pas partie du groupe parisien pour la première journée de Ligue 1 et le déplacement à Clermont samedi (21h). A noter que le «loft» en question vient de perdre l’un de ses locataires en la personne de Gini Wijnaldum, envoyé en Serie A pour un prêt d’une saison à l’AS Rome de José Mourinho. Ancien de Lille, Aston Villa et Everton, Gana Gueye a rejoint la capitale en 2019. Il a disputé 111 matches en Rouge et Bleu (6 buts).
Cornet à West Ham pour 20 M€ (officiel)
Ancien de Metz et Lyon, Maxwel Cornet quitte Burnley pour un contrat de cinq ans à West Ham et dans un transfert estimé à 20 M€. Avant l’international ivoirien de 25 ans, les Hammers avaient déjà signé de Gianluca Scamacca, Nayef Aguerd, Alphonse Areola et Flynn Downes.
Benteke rejoint Rooney à DC United (officiel)
Joli coup pour le DC United de Wayne Rooney. Le club de la capitale fédérale américaine officialise ce vendredi la signature de l’attaquant international belge Christian Benteke, en provenance de Crystal Palace. Contrat jusqu’à fin 2024, avec une option pour l’année suivante. Benteke, 31 ans, évoluait en Angleterre depuis dix. Il a successivement évolué sous les couleurs d’Aston Villa, Liverpool et donc des Eagles.
Veretout rejoint les rangs de l’OM (officiel)
C’était attendu, c’est officiel. Après Nantes, Aston Villa, Saint-Etienne et la Fiorentina, Jordan Veretout quitte l’AS Rome pour l’Olympique de Marseille. Le milieu international tricolore (5 sélections) de 29 ans est transféré pour trois saisons au Vélodrome, malgré l’opposition d’une partie des fans de l’OM. On parle ici et là d’une transaction à 11 M€, plus 4,5 M€ sous forme de bonus. Veretout, c’est la septième recrue marseillaise cet été après Luis Suárez, Jonathan Clauss, Isaak Touré, Chancel Mbemba, Nuno Tavares et Rubén Blanco. La huitième en considérant que Samuel Gigot est un nouveau venu, lui qui a été transféré en janvier dernier avant d’être prêté pour la fin de la saison au Spartak Moscou, club où il évoluait déjà. Le club phocéen, vice-champion de France et donc qualifié pour la prochaine Ligue des champions, a également conservé le milieu international français (6 sél., 1 but) Mattéo Guendouzi, prêté par Arsenal en 2021-22.
PSG : Gini Wijnaldum à la Roma, c’est fait (officiel)
Un indésirable quitte le PSG. Recruté libre après cinq ans à Liverpool l’été dernier, Gini Wijnaldum n’a jamais trouvé sa place dans le collectif parisien. Il est prêté pour une saison à l’AS Rome, comme cela était évoqué depuis plusieurs jours maintenant. Il est question d’une option d’achat à 8 M€ qui sera automatiquement levée si l’international néerlandais joue au moins 50% des matches du club de la capitale italienne en 2022-23 et qu’un ticket pour la Ligue des champions est au bout du parcours. Le cas échéant, il signerait jusqu’en 2025. Gini Wijnaldum est passé par Feyenoord et Newcastle avant de rejoindre les Reds en 2016. Il a inscrit trois buts en 38 matches avec le PSG.
Un «rêve» pour Cucurella, nouveau joueur de Chelsea
Marc Cucurella va bien, merci pour lui. Le latéral espagnol de 24 ans est transféré à Chelsea pour plus de 60 M€. Un «rêve» pour le désormais ex-joueur de Brighton, passé par les équipes de jeunes du FC Barcelone. «Je suis enfin là ! Tellement fier de rejoindre cette équipe et heureux d'avoir réalisé un de mes rêves depuis que je suis ENFANT, jouer pour le CHELSEA FC. J'ai hâte de commencer», lance l’international espagnol sur les réseaux sociaux. Marc Cucurella a signé pour six ans en faveur de Chelsea.
Monaco prête Pelé au Portugal (officiel)
Pelé (re)passe par la case championnat portugais. Né et formé au Portugal, ce milieu de l’équipe nationale de Guinée-Bissau quitte l’AS Monaco pour un prêt d’une saison à Famalicão, lui qui a précédemment porté les couleurs de Belenenses, Rio Ave, Feirense, Olhanense et Paços de Ferreira. Il a aussi appartenu à l’AC Milan entre 2011 et 2015. Recruté en 2018, Pelé, 30 ans, a disputé 11 matches avec l’ASM.
Bafodé Diakité débarque à Lille (officiel)
Bafodé Diakité à Lille, c’est fait. Natif de Toulouse et ancien international U19 tricolore, ce défenseur de 21 quitte le TFC, promu en Ligue 1 cette saison, pour un contrat de quatre ans à Lille. C’est officiel. Jusqu’ici, il n’avait connu que le club haut-garonnais, lui que le Losc présente comme un «défenseur central de métier capable de jouer latéral dans une défense à 4 ou à 5, une polyvalence précieuse et appréciée par Paulo Fonseca. C’est ce fort potentiel et ce profil rare, fort dans les duels, bon dans le jeu aérien et dans le jeu long notamment, qui ont attiré l’attention de la cellule de recrutement du Losc», jure-t-on. Mettant en avant «l’expérience» et la «maturité» de sa nouvelle recrue, malgré son jeune âge, le président Létang se dit par ailleurs «convaincu que c’est un joueur qui possède encore une grosse marge de progression». Bafodé Diakité s’est engagé pour quatre saisons en faveur du club nordiste.
Pep Guardiola : «Bernardo Silva est un joueur spécial, je veux qu’il reste»
Bernardo Silva sur le départ, en direction de Barcelone, Paris ou ailleurs ? C’est une rumeur qui court, alors que l’international portugais de 27 ans a encore deux ans de contrat à Manchester City. Pep Guardiola ne s’est pas caché et a évoqué la situation de l’ancien Monégasque en conférence de presse. «J’adorerais garder Bernardo Silva, il est important dans le vestiaire, mais honnêtement je ne sais pas ce qui va se passer. S’il reste, c’est parfait. S’il doit finalement partir, c’est le football, c’est comme ça, les clubs ont des accords et les joueurs ont des désirs. Je ne bloquerais pas un joueur. Quand tu es un joueur de football, ta carrière est courte. Tu ne t’en rends pas compte et d’un coup c’est déjà fini. Ils doivent parler au club et cela ne me concerne pas. Quand c’est le club qui décide, je suis d’accord. Nous sommes ensemble tous les week-ends, je souhaite le meilleur à mes joueurs», affirme le coach des Skyblues, qui débuteront leur saison en Premier League dimanche, sur le terrain de West Ham. Et de poursuivre : «Je veux que Bernardo reste. Trouver des joueurs est difficile. 100%, je veux que Bernardo reste ici. En même temps, si tu veux partir, que tu as une offre, et que les clubs ont un accord…c’est du bon sens ce que je dis. Je n’ai rien dit de spécial. C’est la réalité. Il est important pour moi. Bernardo est spécial mais je ne sais pas ce qui va se passer. Manchester City, à ce que je sache, n’a pas reçu d’offre, de même pour la saison dernière.» Ca pourrait peut-être changer.
En attendant, Bernardo Silva, transféré à City en 2017 pour 50 M€ depuis l’AS Monaco, est bon pour le service face aux Hammers. Reste à savoir s’il sera toujours à Manchester à la fin du mercato… «Si je dois dire quelque chose, je le dis, et s’il a quelque chose à me dire, il me le dira. Je n’ai aucun doute là-dessus. Mais nous ne parlons pas de cette situation. C’est notre joueur, je sais qu’il est heureux, engagé et qu’il a un beau chien. Il est heureux ici, je le sais», jure Guardiola. Assez heureux pour imaginer passer une sixième saison à City ?
Manchester City prête Nahuel Bustos au Brésil (officiel)
Recruté en 2020 à Talleres, en Argentine, Nahuel Bustos quitte Man. City le temps d’un nouveau prêt, à Sao Paulo cette fois. Un prêt d’un an, jusqu’en juin 2023, qui pourrait être prolongé d’une saison. Cet attaquant argentin de 24 ans vient de passer deux ans à Gérone.
Yves Dabila quitte Lille pour le Paris FC (officiel)
Comme prévu, le défenseur ivoirien de 25 ans Yves Dabila quitte le Losc pour le Paris FC. C’est officiel. Passé par l’AS Monaco et transféré à Lille en 2017, l’intéressé a successivement été prêté au Cercle de Bruges, Mouscron et Seraing. «Je suis très heureux de rejoindre le Paris FC. Les premiers contacts ont été très positifs. A ce moment de ma carrière, je pense que c’était le projet qui me correspondait le plus. Les ambitions du club m’ont attiré et je suis prêt à aider le club pour grandir», déclare-t-il. Contrat de deux ans.
Raspadori pour remplacer Mertens à Naples ?
Après Gianluca Scamacca, un temps proche de Paris avant de rejoindre West Ham, Sassuolo s’apprêterait à perdre un second attaquant. Selon Di Marzio, Giacomo Raspadori serait en discussions avancées avec le Napoli. Soucieux de remplacer Dries Mertens, non renouvelé à l’issue de son contrat, le club napolitain aurait coché le profil du jeune attaquant de 22 ans. Capable d’évoluer à plusieurs postes devant, Raspadori a inscrit 10 buts et délivré 6 passes la saison dernière.
Le président Rivère met un terme à la rumeur Cavani
Un temps évoqué à Nice, Edinson Cavani ne retrouvera pas la Ligue 1. C’est le président du club azuréen, Jean-Pierre Rivère, qui en a fait l’annonce ce vendredi, en conférence de presse : «On clôture le dossier Cavani parce qu'il veut jouer en Espagne. Il y a des joueurs intéressants, jeunes et expérimentés. On verra pour la suite mais ce dossier est clos». Libre après deux ans à Manchester United, Cavani, 35 ans, est le meilleur buteur de l’histoire du Paris Saint-Germain avec 200 réalisations. Il a porté le maillot parisien entre 2013 et 2020.
Jordan Larsson, un nouvel attaquant à Schalke 04 (officiel)
De retour en Bundesliga, Schalke 04 se renforce sur le plan offensif. Libre de tout contrat après la fin de son aventure au Spartak Moscou, Jordan Larsson s’est engagé pour trois ans en Allemagne. L’attaquant suédois de 25 ans sera en concurrence avec l'avant-centre titulaire la saison passé, Simon Terodde, grand artisan du retour du club de Gelsenkirchen en première deivision (30 buts en 30 matches).
Fofana : «Je ne vois pas pourquoi je ne devrais penser qu’à quitter Lens»
Annoncé un temps à Marseille puis au PSG, Seko Fofana a fait l’objet de multiples convoitises pendant l’intersaison. Une attraction qui amuse le capitaine du RC Lens, qui s’est présenté devant la presse avant la réception de Brest dimanche (15h) : «Tant que je serai ici, je ferai ce que j'ai à faire. Je prends énormément de plaisir. Peut-être que vous avez envie de me voir ailleurs, je ne sais pas ! Mais aujourd'hui, ça se passe très bien, il y a eu des recrues, on a une équipe très complète. Je ne vois pourquoi je devrais ne penser qu'à partir ou me prendre la tête. (…) C'est une situation où beaucoup de personnes se posent des questions, où l'on m'envoie un peu partout. J'essaie de ne pas faire trop attention à ça. La réalité, c'est que je suis à Lens aujourd'hui et je prends beaucoup de plaisir à être ici.»
Newcastle mise sur Howe pour l’avenir
Nommé en novembre 2021, au moment où Newcastle était au bord du gouffre en Premier League, Eddie Howe a été l’architecte du redressement du club du nord de l’Angleterre (11e en fin de saison). Raison pour laquelle le club, désormais sous pavillon saoudien, a décidé de le prolonger sur un «contrat longue durée» pour mener à bien ses ambitions de grandeur.
Bordeaux réclame un effort salarial à ses joueurs
Sauvé de justesse par la FFF, Bordeaux se retrouve avec une masse salariale encadrée par la DNCG. Et pour survivre, le club girondin aurait demandé à plusieurs joueurs d’accepter une baisse de salaire de 20%, rapporte L’Equipe. Ne seraient concernés que les joueurs aux émoluments datant de la saison de Ligue 1. Le quotidien ajoute que cette baisse sera difficilement acceptée par les «lofteurs» du club tels que M’Baye Niang ou Rémi Oudin.
Quatre nouveaux professionnels à Monaco
Toreira va signer à Galatasaray
Prêté ces deux dernières saisons à l’Atlético puis à la Fiorentina, Lucas Toreira va quitter définitivement Arsenal. Le milieu uruguayen de 26 ans va s’engager à Galatasaray après un accord autour d’une indemnité estimée à 7 M€. Arrivé à Londres en 2018, le milieu de poche (1,66m) n’a jamais réussi à être à la hauteur de l’investissement des Gunners (28,5 M€).
Meunier sur les tablettes du Barça ?
En échec dans le dossier Azpilicueta, qui a finalement prolongé de deux saisons à Chelsea, le FC Barcelone pourrait jeter son dévolu sur… Thomas Meunier. Selon le quotidien barcelonais Sport, le Barça aurait coché le nom de l’ancien Parisien comme principale alternative pour renforcer le couloir droit de sa défense. Âgé de 30 ans, l’international belge (56 sélections, 8 buts) est sous contrat avec Dortmund jusqu’en 2024.
Chelsea fait sauter la banque pour Cucurella (officiel)
Pressentie depuis plusieurs jours, l’arrivée de Marc Cucurella à Chelsea est actée, comme l’annonce le club londonien dans un communiqué. Auteur d’une saison pleine en Premier League l’an passé (35 matches, 1 but, 1 passe), l’arrière gauche formé au Barça va donc rapidement quitter Brighton, où il est arrivé d’Espagne (Getafe) contre 18 M€ l’été dernier. A la clé, une jolie plus value pour les Seagulls : le montant du transfert est estimé à 65 M€ (+10 M€ de bonus).
Plea prolonge finalement à Mönchengladbach (officiel)
Annoncé sur les tablettes de Nice et Marseille, Alassane Pléa va bien rester en Allemagne. Arrivé en 2018 en provenance de Nice (23 M€), l’attaquant de 29 ans, auteur de 47 buts en quatre saisons avec Mönchengladbach, est désormais lié jusqu’en 2025 avec les Poulains.
L’arrivée de Gueye à Everton pas polluée par celle d’Onana
La future venue d’Amadou Onana (Lille) à Everton pourrait-elle remettre en cause celle d’Idrissa Gueye ? Goal insiste que non, les Toffees, et en particulier leur entraîneur Frank Lampard, souhaitent toujours rapatrier le milieu sénégalais, resté au club entre 2016 et 2019 avant d’être transféré contre 30 M€ à Paris. Devenu indésirable dans la capitale, le joueur de 32 ans verrait d’un bon oeil un retour à Goodison Park. Sky Sports assure que les négociations demeurent «avancées» même si le club anglais pousse pour faire avancer le dossier plus rapidement.
Duffy prêté à Fulham (officiel)
Fulham renforce sa défense de sa quête de maintien en Premier League. Le promu londonien a annoncé l’arrivée en prêt du défenseur central Shane Duffy, libéré une saison par Brighton. Titulaire durant la première moitié de saison dernière, l’international irlandais de 30 ans (55 sélections, 7 buts), avait ensuite perdu sa place chez les Seagulls.
Lewandowski présenté avec le numéro 9… de Memphis
Devant un Camp Nou bien garni pour l’occasion, Joan Laporta (président du Barça) a présenté sa nouvelle recrue phare Robert Lewandowski. Et comme au Bayern Munich et en sélection polonaise, «Lewy» arborera le numéro 9… propriété jusque-là de Memphis Depay. Poussé vers la sortie, l’ancien Lyonnais serait proche de la Juventus selon diverses sources.
Marcos Alonso bientôt au Barça ?
Annoncé proche du FC Barcelone depuis plusieurs semaines, Marcos Alonso devrait bien rejoindre la Catalogne. Le spécialiste des transferts Fabrizio Romano estime que son arrivée est «très proche d’être actée» en provenance de Chelsea. La probable arrivée de l’Espagnol Marc Cucurella (Brighton) chez le club londonien aurait convaincu les dirigeants de libérér Alonso.
Des touches en Premier League pour Aouar ?
Candidat au départ et placé sur la liste des transferts, Houssem Aouar demeure pour l’heure un joueur de l’OL, qui entame sa saison ce vendredi soir contre Ajaccio (21h). Mais qu’en sera-t-il au soir du 31 août. Bénéficiaire d’un bon de sortie, le milieu offensif de 24 ans souhaite partir, mais pas à n’importe quel prix pour son club formateur. Une enveloppe de 15 M€ serait le minimum pour racheter la dernière année de contrat de l’international tricolore (1 sélection), qui attirerait les convoitises de Leicester City et du promu Nottingham Forest selon Foot Mercato. Un temps annoncé avec insistance au Bétis Séville, où il aurait retrouvé Nabil Fekir, Aouar pourrait donc finalement découvrir la Premier League.
Ronaldo, rebond inattendu au Brésil ?
Et si Cristiano Ronaldo poursuivait sa carrière loin de l’Europe ? C’est le rêve fou du président des Corinthians (Brésil) Duilio Monteiro, de passage dans le podcast Ulissecast jeudi : «C’est vrai, je rêve en grand, mais ce sont les Corinthians ! Willian et Renato Augusto ne sont-ils pas ici. Dans le football, tout est possible et j’ai l’obligation de donner le meilleur pour le club. Est-ce possible ? Je ne sais pas.» En conflit avec Manchester United, avec qui il a manqué la tournée estivale de présaison, CR7 a fait part de ses envies d’ailleurs, notamment pour continuer à jouer la Ligue des champions (MU jouera en C3). La perspective de voir le Portugais (37 ans) évoluer au Brésil reste encore lointaine…
Conte pousse Ndombélé vers la sortie
Prêté ces six derniers mois à Lyon, Tanguy Ndombélé ne devrait pas s’éterniser à Tottenham. C’est en tout cas la volonté de son entraîneur Antonio Conte, qui a avoué qu’il serait préférable pour le milieu de terrain de 25 ans (acheté à Lyon 60 M€ en 2019) de trouver un point de chute dans l’optique notamment de retrouver les Bleus. «Il y a la Coupe du monde qui approche, et pour cette raison, de nombreux joueurs veulent jouer régulièrement, a reconnu le technicien italien en conférence de presse. C'est pourquoi il est parfois préférable pour les joueurs et le club de trouver une solution qui convienne à tout le monde. Avoir des joueurs malheureux n'est pas une bonne chose pour nous. Je ne peux pas garantir à Tanguy Ndombele ou à Harry Winks un temps de jeu régulier ici à Tottenham.»
Lookman transféré à l’Atalanta (officiel)
Après deux saisons en prêt en Angleterre (Fulham, Leicester), Ademola Lookman est cédé définitivement par Leipzig. Arrivé en 2019 (20 M€) en Allemagne après un prêt réussi, l’ailier nigérian n’a jamais poursuivi sur sa lancée avec le RBL. L’Atalanta a sauté sur l’occasion et a raflé la mise contre 15 M€ (bonus compris) pour accueillir l’attaquant de 24 ans, qui s’est engagé pour quatre ans.
Onana tout proche d’Everton, belle opération pour Lille
Annoncé du côté de West Ham, Amadou Onana devrait finalement se rendre plus au nord de l’Angleterre et rallier Everton, rapporte L’Equipe. Le club entraîné par Frank Lampard, sauvé de justesse la saison passée, aurait fini par dégainer une offre de 36 M€ (+ 4M€ de bonus) suffisante pour contenter les dirigeants du LOSC pour un nouveau milieu de terrain après Renato Sanches (PSG) et Xeka (fin de contrat). Surtout, les Nordistes réalisent une belle plus value sur l’international belge, acquis 7M€ en provenance de Hambourg l’an dernier.
Karamoh plaît à Nantes
D’après L’Equipe, Yann Karamoh se retrouve dans le viseur de Nantes qui anticipe un possible départ de Ludovic Blas, convoité par Lille. L’attaquant franco-ivoirien de 24 ans évoluait la saison passée en Turquie au Fatih Karagümrük SK après avoir été prêté par Parme qui l’avait acheté 8 millions d’euros.
Nice s’apprête à recruter l’attaquant belge Francis Amuzu
Selon L’Equipe, l’OGC Nice devrait rapidement finaliser l’arrivée de l’attaquant belge d’Anderlecht Francis Amuzu. Cet ailier rapide de 22 ans, né au Ghana, fera l’objet d’une indemnité de transfert de 8 millions d’euros.
Le Barça est censé verser 52 millions d’euros à Gerard Piqué
Alors qu’il a énormément investi cet été en matière de recrutement, le FC Barcelone se heurte à un problème épineux : selon le journal catalan ARA, le club doit en effet verser 52 millions d’euros cette saison à Gerard Piqué ! En raison de la crise sanitaire, le joueur avait accepté divers reports de salaire, ce qui avait permis à la direction de respirer un peu sur le plan des finances. Ces reports arrivant à échéance, le club catalan doit verser cette somme folle à son international. Cela pose problème car le FC Barcelone n’est actuellement toujours pas en mesure d’inscrire certaines recrues (Robert Lewandowski, Raphinha ou Jules Koundé) pour le début de la saison de la Liga. Un nouvel accord avec Piqué (et un éventuel report supplémentaire) pourrait permettre de débloquer la situation.
Ce qu’il fallait retenir ce jeudi
Veretout à un pas de l’OM, les détails de l’opération
Selon Gianluca Di Marzio, l’arrivée de Jordan Veretout à l’OM est bouclée. L’AS Rome a accepté l’offre de 11 millions d’euros du club marseillais, auxquels pourront s'ajouter 4,5 millions de bonus (un million après quinze apparitions, un autre million à trente apparitions et deux millions et demi en cas de qualification pour la prochaine Ligue des champions). Un transfert sec. Selon Foot Mercato, il est toutefois question d’un prêt avec une option d’achat qui serait définitivement levée au 15e match joué par l’ancien Nantais. Une chose est sûre pour tout le monde : malgré la désapprobation de certains supporters, Veretout, 29 ans, sera bien Marseillais.
À VOIR AUSSI - Le meilleur de Jordan Veretout à Nantes (2011-2015)
La Juventus avance sur le dossier Memphis
Relégué loin derrière Robert Lewandowski, Raphinha ou Ansu Fati dans la hiérarchie des attaquants, Memphis Depay devrait quitter le FC Barcelone. Le quotidien catalan Sport explique que la Juventus, qui le courtise depuis longtemps, avance dans les négociations. Elle veut faire les choses proprement en rachetant la dernière année de contrat de Memphis (28 ans). Le Néerlandais, lui, préférerait être libéré pour percevoir un plus gros salaire ensuite, après avoir déjà fait des concessions pour signer au Barça il y a un an. Ces désaccords ne refroidissent pas trop les différentes parties : un prêt avec obligation d'achat est dans les tuyaux.
Grosse offensive de Chelsea pour Fofana (Leicester)
On savait depuis quelques jours que Chelsea en pinçait pour Wesley Fofana, défenseur central de Leicester. Selon nos confrères de L'Équipe, les Blues ont formulé leur première offre : 75 M€. La réponse de Leicester a été «immédiatement» négative. Les Foxes ne cherchent pas à entrer en négociations, mais pourraient céder si le chèque est assez élevé. Une offre de 100 M€ leur conviendrait, à en croire le Daily Mail. Fofana, international espoirs français de 21 ans, avait été vendu par Saint-Étienne en 2020 pour 35 M€. Il pourrait devenir le joueur le plus cher de l'été devant son compatriote, Aurélien Tchouameni, passé de Monaco au Real Madrid pour 80 M€. Chelsea a déjà échoué à recruter un défenseur français cet été avec Jules Koundé, qui a signé au FC Barcelone.
Et aussi…
Sanches cinq ans à Paris (officiel)Wijnaldum est arrivé à RomeIsmaily renforce le couloir gauche de Lille (officiel)Raveloson à Auxerre (officiel)Riqui Puig quitte le Barça pour le LA Galaxy (officiel)Sanchez (Inter) calme la rumeur OMYoussouf quitte Saint-Etienne pour Famalicao (officiel)Chelsea tenté par Aubameyang ?Onana (Lille) entre West Ham et EvertonCornet va rejoindre West Ham pour rester en Premier LeagueTroyes enrôle définitivement Ugbo (officiel)Pintor de l’OL à Saint-Etienne (officiel)L’OL tient à Lukeba et Gusto et prête SoumaréTraoré finalement prolongé à Rennes ?Azpilicueta vers une prolongation à Chelsea
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Ce qu’il faut retenir
Veretout rejoint les rangs de l’OM (officiel)C’était attendu, c’est officiel. Après Nantes, Aston Villa, Saint-Etienne et la Fiorentina, Jordan Veretout quitte l’AS Rome pour l’Olympique de Marseille. Le milieu international tricolore (5 sélections) de 29 ans est transféré pour trois saisons au Vélodrome, malgré l’opposition d’une partie des fans de l’OM. On parle ici et là d’une transaction à 11 M€, plus 4,5 M€ sous forme de bonus. Veretout, c’est la septième recrue marseillaise cet été après Luis Suárez, Jonathan Clauss, Isaak Touré, Chancel Mbemba, Nuno Tavares et Rubén Blanco. La huitième en considérant que Samuel Gigot est un nouveau venu, lui qui a été transféré en janvier dernier avant d’être prêté pour la fin de la saison au Spartak Moscou, club où il évoluait déjà. Le club phocéen, vice-champion de France et donc qualifié pour la prochaine Ligue des champions, a également conservé le milieu international français (6 sél., 1 but) Mattéo Guendouzi, prêté par Arsenal en 2021-22.
PSG : Gini Wijnaldum à la Roma, c’est fait (officiel)Un indésirable quitte le PSG. Recruté libre après cinq ans à Liverpool l’été dernier, Gini Wijnaldum n’a jamais trouvé sa place dans le collectif parisien. Il est prêté pour une saison à l’AS Rome, comme cela était évoqué depuis plusieurs jours maintenant. Il est question d’une option d’achat à 8 M€ qui sera automatiquement levée si l’international néerlandais joue au moins 50% des matches du club de la capitale italienne en 2022-23 et qu’un ticket pour la Ligue des champions est au bout du parcours. Le cas échéant, il signerait jusqu’en 2025. Gini Wijnaldum est passé par Feyenoord et Newcastle avant de rejoindre les Reds en 2016. Il a inscrit trois buts en 38 matches avec le PSG.
Chelsea fait sauter la banque pour Cucurella (officiel)Pressentie depuis plusieurs jours, l’arrivée de Marc Cucurella à Chelsea est actée. Auteur d’une saison pleine en Premier League l’an passé (35 matches, 1 but, 1 passe), l’arrière gauche espagnol de 24 ans formé au Barça quitte Brighton pour un montant estimé à 65 M€, plus 10 de bonus.
Et aussi…Le président Rivère met un terme à la rumeur CavaniDenis Bouanga tente l’aventure américaine avec le Los Angeles FC (officiel)Pour l’heure, le Barça ne peut pas inscrire ses nouvelles recrues en Liga (SPORT)PSG : Gana Gueye rejoint le «loft» (L’Equipe) Cornet à West Ham pour 20 M€ (officiel)Monaco prête Pelé au Portugal (officiel)Bafodé Diakité débarque à Lille (officiel)Pep Guardiola : «Bernardo Silva est un joueur spécial, je veux qu’il reste»Yves Dabila quitte Lille pour le Paris FC (officiel)Fofana : «Je ne vois pas pourquoi je ne devrais penser qu’à quitter Lens»Plea prolonge finalement à Mönchengladbach (officiel)Conte pousse Ndombélé vers la sortieOnana tout proche d’Everton, belle opération pour Lille (L’Equipe)
Fin du direct
C’est tout pour ce vendredi. Merci de nous avoir suivis et à demain pour de nouvelles infos mercato.
PSG : Danilo entre deux eaux
Le PSG espère encore trois recrues cet été. C’est ce que Christophe Galtier a indiqué en conférence de presse jeudi. Parmi ces joueurs, il est notamment question d’un milieu de terrain capable d’apporter dans l’impact physique. Un peu dans le registre de Danilo Pereira, le Portugais pouvant «être ce joueur-là», comme le souligne Galtier dans Le Parisien. «Après, va-t-il avoir envie de rester ? Va-t-il avoir la crainte de moins jouer ? En cette année de Coupe du monde en plein hiver, tous les joueurs sont dans cette réflexion-là. Mais pour répondre à la question et sans faire de comparaison, j’ai l’image de trois milieux de terrain pas très grands et pas très athlétiques (Xavi, Iniesta, Messi) qui ont gagné les plus grands trophées (rires)», s’amuse le nouvel entraîneur parisien. Danilo Pereira, 30 ans, est sous contrat jusqu’en 2025. Il fait partie du groupe retenu pour le déplacement à Clermont samedi (17h), pour la reprise de la Ligue 1.
Denis Bouanga tente l’aventure américaine avec le Los Angeles FC (officiel)
Denis Bouanga et l’ASSE, c’est terminé. L’international gabonais de 27 ans quitte les Verts, relégués en Ligue 2 cette saison, pour le Los Angeles FC, club de MLS. La durée du contrat qui lie les deux parties n’a pas été précisée. On sait en revanche que Bouanga bénéficiera du statut de «Designated Player». Outre celui de l’ASSE, le natif du Mans a porté les maillots de Lorient, Nîmes, Tours et Strasbourg.
Galtier n’aime pas (du tout) le terme «indésirable»
Ander Herrera, Julian Draxler, Layvin Kurzawa… Le PSG a ciblé plusieurs joueurs appelés à partir cet été, créant ce qu’on appelle communément un loft. En clair, les joueurs «indésirables» s’entraînent à l’écart du reste du groupe, avec des jeunes. A ce sujet, Christophe Galtier n’est pas d’accord pour utiliser ce terme, «indésirable». «Vous rendez-vous compte de cette appellation ? On parle de joueurs internationaux, de joueurs qui peuvent aller faire la Coupe du monde. Non, ce ne sont pas des indésirables», promet le coach de 55 ans dans les colonnes du Parisien, convenant qu’il y a «une volonté de la part de la direction de changer les choses, d’avoir un renouvellement» et donc de vendre des joueurs afin d’alléger un effectif trop conséquent pour travailler correctement. Et d’ajouter : «Croyez-moi, sur un plan humain, rien n’a été facile. Mais j’ai voulu être franc et direct et, avec Luis (Campos), parler rapidement aux joueurs pour qu’ils aient le temps de se retourner, de réfléchir sur la situation et qu’on ne nous reproche pas, à quelques jours de la fin du mercato, de ne leur avoir rien dit. Ai-je eu tort ou raison ? Seul l’avenir le dira.» Rappelons qu’un de ces joueurs a déjà trouvé preneur, Gini Wijnaldum, prêté à la Roma. On parle avec insistance de Leo Paredes à la Juventus Turin et de Thilo Kehrer à Séville, mais rien de signé pour eux. Pour sa part courtisé par l’un de ses anciens clubs, Everton, Idrissa Gana Gueye a rejoint le groupe des… «indésirables», comme on l’a appris plus tôt.
«J’ai toujours voulu entraîner le PSG», promet Galtier
Christophe Galtier, un Marseillais à Paris. Le technicien de 55 ans estime toutefois que ce n’est pas un frein dans ses nouvelles fonctions. «Avec 100 % d’honnêteté, j’ai toujours voulu entraîner le PSG. Demandez à mon environnement familial… Évidemment, en tant que joueur, j’ai joué quelques PSG-OM, il y a aussi eu de belles confrontations quand j’y étais adjoint. Mais pour un Marseillais, j’ai toujours eu un regard différent sur ce qu’était le Paris Saint-Germain. Il n’y a aucune volonté de séduire ou de faire de la com dans ce que je vous dis. Si je ne l’ai jamais dit avant, c’est parce qu’on ne m’avait jamais posé la question», affirme-t-il dans une interview accordée au Parisien, à la veille du match à Clermont, samedi (21h), lors de la première journée de Ligue 1. Et d’ajouter, au sujet des doutes qui peuvent accompagner sa venue sur le banc des champions de France en titre : «Je comprends le scepticisme des uns et des autres quand mon nom est apparu : je n’ai pas un parcours international, je suis marseillais… Mais putain, je suis tellement heureux d’être là !» Et de poursuivre : «J’ai une chance incroyable. Avoir ce groupe à disposition, c’est un immense plaisir. Mais je suis lucide, c’est aussi le plus grand défi de ma carrière.» Passé par Saint-Etienne, Lille et Nice en tant qu’entraîneur numéro 1, Galtier a signé pour deux ans à Paris.
Chelsea : l’ancien Nantais Matt Miazga retourne aux Etats-Unis (officiel)
Matt Miazga quitte Chelsea et l’Europe. Laissé libre, le défenseur international américain de 27 ans rejoint la MLS et Cincinnati jusqu’à la fin de l’année 2025. On l’a vu sous le maillot nantais au début de la saison 2018-19.
Pour l’heure, le Barça ne peut pas inscrire ses nouvelles recrues en Liga
Le Barça face à un mur. D’après les informations de SPORT, la Liga a informé le club catalan qu’il ne peut pas, en l’état, homologuer les contrats de ses (nombreuses) recrues estivales pour la saison prochaine. Ce qui vient confirmer les échos de ces derniers jours. Rappelons que le FC Barcelone a recruté Lewandowski, Koundé, Kessie , Christensen et Raphinha. Prolongés, Dembélé et Sergi Roberto sont dans le même cas de figure, en salle d’attente. Plusieurs solutions s’offrent au Barça : augmenter ses ressources, avec par exemple la vente d’une nouvelle part de Barça Studios, ou diminuer sa masse salariale, en réduisant le salaire de certains, en en libérant d’autres. Les Blaugrana pourraient également vendre. Tous les regards sont actuellement tournés vers Frenkie de Jong. A noter que le Barça s’apprête à acter la venue du défenseur espagnol Marcos Alonso en provenance de Chelsea selon diverses sources. Il serait logé à la même enseigne.
PSG : Gana Gueye rejoint le «loft»
Idrissa Gueye sur le départ ? On parle d’un retour à Everton pour l’international sénégalais de 32 ans. En attendant, le PSG l’assigne au second groupe d’entraînement, celui composé des jeunes et des indésirables que sont Ander Herrera, Layvin Kurzawa, Julian Draxler, Rafinha et Thilo Kehrer. Une info de L’Equipe ce vendredi soir, nos confrères précisant que la signature, actée jeudi, de Renato Sanches a motivé cette décision de la direction sportive du club parisien. Sous contrat jusqu’en 2023, Gueye ne faisait d’ailleurs pas partie du groupe parisien pour la première journée de Ligue 1 et le déplacement à Clermont samedi (21h). A noter que le «loft» en question vient de perdre l’un de ses locataires en la personne de Gini Wijnaldum, envoyé en Serie A pour un prêt d’une saison à l’AS Rome de José Mourinho. Ancien de Lille, Aston Villa et Everton, Gana Gueye a rejoint la capitale en 2019. Il a disputé 111 matches en Rouge et Bleu (6 buts).
Cornet à West Ham pour 20 M€ (officiel)
Ancien de Metz et Lyon, Maxwel Cornet quitte Burnley pour un contrat de cinq ans à West Ham et dans un transfert estimé à 20 M€. Avant l’international ivoirien de 25 ans, les Hammers avaient déjà signé de Gianluca Scamacca, Nayef Aguerd, Alphonse Areola et Flynn Downes.
Benteke rejoint Rooney à DC United (officiel)
Joli coup pour le DC United de Wayne Rooney. Le club de la capitale fédérale américaine officialise ce vendredi la signature de l’attaquant international belge Christian Benteke, en provenance de Crystal Palace. Contrat jusqu’à fin 2024, avec une option pour l’année suivante. Benteke, 31 ans, évoluait en Angleterre depuis dix. Il a successivement évolué sous les couleurs d’Aston Villa, Liverpool et donc des Eagles.
Veretout rejoint les rangs de l’OM (officiel)
C’était attendu, c’est officiel. Après Nantes, Aston Villa, Saint-Etienne et la Fiorentina, Jordan Veretout quitte l’AS Rome pour l’Olympique de Marseille. Le milieu international tricolore (5 sélections) de 29 ans est transféré pour trois saisons au Vélodrome, malgré l’opposition d’une partie des fans de l’OM. On parle ici et là d’une transaction à 11 M€, plus 4,5 M€ sous forme de bonus. Veretout, c’est la septième recrue marseillaise cet été après Luis Suárez, Jonathan Clauss, Isaak Touré, Chancel Mbemba, Nuno Tavares et Rubén Blanco. La huitième en considérant que Samuel Gigot est un nouveau venu, lui qui a été transféré en janvier dernier avant d’être prêté pour la fin de la saison au Spartak Moscou, club où il évoluait déjà. Le club phocéen, vice-champion de France et donc qualifié pour la prochaine Ligue des champions, a également conservé le milieu international français (6 sél., 1 but) Mattéo Guendouzi, prêté par Arsenal en 2021-22.
PSG : Gini Wijnaldum à la Roma, c’est fait (officiel)
Un indésirable quitte le PSG. Recruté libre après cinq ans à Liverpool l’été dernier, Gini Wijnaldum n’a jamais trouvé sa place dans le collectif parisien. Il est prêté pour une saison à l’AS Rome, comme cela était évoqué depuis plusieurs jours maintenant. Il est question d’une option d’achat à 8 M€ qui sera automatiquement levée si l’international néerlandais joue au moins 50% des matches du club de la capitale italienne en 2022-23 et qu’un ticket pour la Ligue des champions est au bout du parcours. Le cas échéant, il signerait jusqu’en 2025. Gini Wijnaldum est passé par Feyenoord et Newcastle avant de rejoindre les Reds en 2016. Il a inscrit trois buts en 38 matches avec le PSG.
Un «rêve» pour Cucurella, nouveau joueur de Chelsea
Marc Cucurella va bien, merci pour lui. Le latéral espagnol de 24 ans est transféré à Chelsea pour plus de 60 M€. Un «rêve» pour le désormais ex-joueur de Brighton, passé par les équipes de jeunes du FC Barcelone. «Je suis enfin là ! Tellement fier de rejoindre cette équipe et heureux d'avoir réalisé un de mes rêves depuis que je suis ENFANT, jouer pour le CHELSEA FC. J'ai hâte de commencer», lance l’international espagnol sur les réseaux sociaux. Marc Cucurella a signé pour six ans en faveur de Chelsea.
Monaco prête Pelé au Portugal (officiel)
Pelé (re)passe par la case championnat portugais. Né et formé au Portugal, ce milieu de l’équipe nationale de Guinée-Bissau quitte l’AS Monaco pour un prêt d’une saison à Famalicão, lui qui a précédemment porté les couleurs de Belenenses, Rio Ave, Feirense, Olhanense et Paços de Ferreira. Il a aussi appartenu à l’AC Milan entre 2011 et 2015. Recruté en 2018, Pelé, 30 ans, a disputé 11 matches avec l’ASM.
Bafodé Diakité débarque à Lille (officiel)
Bafodé Diakité à Lille, c’est fait. Natif de Toulouse et ancien international U19 tricolore, ce défenseur de 21 quitte le TFC, promu en Ligue 1 cette saison, pour un contrat de quatre ans à Lille. C’est officiel. Jusqu’ici, il n’avait connu que le club haut-garonnais, lui que le Losc présente comme un «défenseur central de métier capable de jouer latéral dans une défense à 4 ou à 5, une polyvalence précieuse et appréciée par Paulo Fonseca. C’est ce fort potentiel et ce profil rare, fort dans les duels, bon dans le jeu aérien et dans le jeu long notamment, qui ont attiré l’attention de la cellule de recrutement du Losc», jure-t-on. Mettant en avant «l’expérience» et la «maturité» de sa nouvelle recrue, malgré son jeune âge, le président Létang se dit par ailleurs «convaincu que c’est un joueur qui possède encore une grosse marge de progression». Bafodé Diakité s’est engagé pour quatre saisons en faveur du club nordiste.
Pep Guardiola : «Bernardo Silva est un joueur spécial, je veux qu’il reste»
Bernardo Silva sur le départ, en direction de Barcelone, Paris ou ailleurs ? C’est une rumeur qui court, alors que l’international portugais de 27 ans a encore deux ans de contrat à Manchester City. Pep Guardiola ne s’est pas caché et a évoqué la situation de l’ancien Monégasque en conférence de presse. «J’adorerais garder Bernardo Silva, il est important dans le vestiaire, mais honnêtement je ne sais pas ce qui va se passer. S’il reste, c’est parfait. S’il doit finalement partir, c’est le football, c’est comme ça, les clubs ont des accords et les joueurs ont des désirs. Je ne bloquerais pas un joueur. Quand tu es un joueur de football, ta carrière est courte. Tu ne t’en rends pas compte et d’un coup c’est déjà fini. Ils doivent parler au club et cela ne me concerne pas. Quand c’est le club qui décide, je suis d’accord. Nous sommes ensemble tous les week-ends, je souhaite le meilleur à mes joueurs», affirme le coach des Skyblues, qui débuteront leur saison en Premier League dimanche, sur le terrain de West Ham. Et de poursuivre : «Je veux que Bernardo reste. Trouver des joueurs est difficile. 100%, je veux que Bernardo reste ici. En même temps, si tu veux partir, que tu as une offre, et que les clubs ont un accord…c’est du bon sens ce que je dis. Je n’ai rien dit de spécial. C’est la réalité. Il est important pour moi. Bernardo est spécial mais je ne sais pas ce qui va se passer. Manchester City, à ce que je sache, n’a pas reçu d’offre, de même pour la saison dernière.» Ca pourrait peut-être changer.
En attendant, Bernardo Silva, transféré à City en 2017 pour 50 M€ depuis l’AS Monaco, est bon pour le service face aux Hammers. Reste à savoir s’il sera toujours à Manchester à la fin du mercato… «Si je dois dire quelque chose, je le dis, et s’il a quelque chose à me dire, il me le dira. Je n’ai aucun doute là-dessus. Mais nous ne parlons pas de cette situation. C’est notre joueur, je sais qu’il est heureux, engagé et qu’il a un beau chien. Il est heureux ici, je le sais», jure Guardiola. Assez heureux pour imaginer passer une sixième saison à City ?
Manchester City prête Nahuel Bustos au Brésil (officiel)
Recruté en 2020 à Talleres, en Argentine, Nahuel Bustos quitte Man. City le temps d’un nouveau prêt, à Sao Paulo cette fois. Un prêt d’un an, jusqu’en juin 2023, qui pourrait être prolongé d’une saison. Cet attaquant argentin de 24 ans vient de passer deux ans à Gérone.
Yves Dabila quitte Lille pour le Paris FC (officiel)
Comme prévu, le défenseur ivoirien de 25 ans Yves Dabila quitte le Losc pour le Paris FC. C’est officiel. Passé par l’AS Monaco et transféré à Lille en 2017, l’intéressé a successivement été prêté au Cercle de Bruges, Mouscron et Seraing. «Je suis très heureux de rejoindre le Paris FC. Les premiers contacts ont été très positifs. A ce moment de ma carrière, je pense que c’était le projet qui me correspondait le plus. Les ambitions du club m’ont attiré et je suis prêt à aider le club pour grandir», déclare-t-il. Contrat de deux ans.
Raspadori pour remplacer Mertens à Naples ?
Après Gianluca Scamacca, un temps proche de Paris avant de rejoindre West Ham, Sassuolo s’apprêterait à perdre un second attaquant. Selon Di Marzio, Giacomo Raspadori serait en discussions avancées avec le Napoli. Soucieux de remplacer Dries Mertens, non renouvelé à l’issue de son contrat, le club napolitain aurait coché le profil du jeune attaquant de 22 ans. Capable d’évoluer à plusieurs postes devant, Raspadori a inscrit 10 buts et délivré 6 passes la saison dernière.
Le président Rivère met un terme à la rumeur Cavani
Un temps évoqué à Nice, Edinson Cavani ne retrouvera pas la Ligue 1. C’est le président du club azuréen, Jean-Pierre Rivère, qui en a fait l’annonce ce vendredi, en conférence de presse : «On clôture le dossier Cavani parce qu'il veut jouer en Espagne. Il y a des joueurs intéressants, jeunes et expérimentés. On verra pour la suite mais ce dossier est clos». Libre après deux ans à Manchester United, Cavani, 35 ans, est le meilleur buteur de l’histoire du Paris Saint-Germain avec 200 réalisations. Il a porté le maillot parisien entre 2013 et 2020.
Jordan Larsson, un nouvel attaquant à Schalke 04 (officiel)
De retour en Bundesliga, Schalke 04 se renforce sur le plan offensif. Libre de tout contrat après la fin de son aventure au Spartak Moscou, Jordan Larsson s’est engagé pour trois ans en Allemagne. L’attaquant suédois de 25 ans sera en concurrence avec l'avant-centre titulaire la saison passé, Simon Terodde, grand artisan du retour du club de Gelsenkirchen en première deivision (30 buts en 30 matches).
Fofana : «Je ne vois pas pourquoi je ne devrais penser qu’à quitter Lens»
Annoncé un temps à Marseille puis au PSG, Seko Fofana a fait l’objet de multiples convoitises pendant l’intersaison. Une attraction qui amuse le capitaine du RC Lens, qui s’est présenté devant la presse avant la réception de Brest dimanche (15h) : «Tant que je serai ici, je ferai ce que j'ai à faire. Je prends énormément de plaisir. Peut-être que vous avez envie de me voir ailleurs, je ne sais pas ! Mais aujourd'hui, ça se passe très bien, il y a eu des recrues, on a une équipe très complète. Je ne vois pourquoi je devrais ne penser qu'à partir ou me prendre la tête. (…) C'est une situation où beaucoup de personnes se posent des questions, où l'on m'envoie un peu partout. J'essaie de ne pas faire trop attention à ça. La réalité, c'est que je suis à Lens aujourd'hui et je prends beaucoup de plaisir à être ici.»
Newcastle mise sur Howe pour l’avenir
Nommé en novembre 2021, au moment où Newcastle était au bord du gouffre en Premier League, Eddie Howe a été l’architecte du redressement du club du nord de l’Angleterre (11e en fin de saison). Raison pour laquelle le club, désormais sous pavillon saoudien, a décidé de le prolonger sur un «contrat longue durée» pour mener à bien ses ambitions de grandeur.
Bordeaux réclame un effort salarial à ses joueurs
Sauvé de justesse par la FFF, Bordeaux se retrouve avec une masse salariale encadrée par la DNCG. Et pour survivre, le club girondin aurait demandé à plusieurs joueurs d’accepter une baisse de salaire de 20%, rapporte L’Equipe. Ne seraient concernés que les joueurs aux émoluments datant de la saison de Ligue 1. Le quotidien ajoute que cette baisse sera difficilement acceptée par les «lofteurs» du club tels que M’Baye Niang ou Rémi Oudin.
Quatre nouveaux professionnels à Monaco
Toreira va signer à Galatasaray
Prêté ces deux dernières saisons à l’Atlético puis à la Fiorentina, Lucas Toreira va quitter définitivement Arsenal. Le milieu uruguayen de 26 ans va s’engager à Galatasaray après un accord autour d’une indemnité estimée à 7 M€. Arrivé à Londres en 2018, le milieu de poche (1,66m) n’a jamais réussi à être à la hauteur de l’investissement des Gunners (28,5 M€).
Meunier sur les tablettes du Barça ?
En échec dans le dossier Azpilicueta, qui a finalement prolongé de deux saisons à Chelsea, le FC Barcelone pourrait jeter son dévolu sur… Thomas Meunier. Selon le quotidien barcelonais Sport, le Barça aurait coché le nom de l’ancien Parisien comme principale alternative pour renforcer le couloir droit de sa défense. Âgé de 30 ans, l’international belge (56 sélections, 8 buts) est sous contrat avec Dortmund jusqu’en 2024.
Chelsea fait sauter la banque pour Cucurella (officiel)
Pressentie depuis plusieurs jours, l’arrivée de Marc Cucurella à Chelsea est actée, comme l’annonce le club londonien dans un communiqué. Auteur d’une saison pleine en Premier League l’an passé (35 matches, 1 but, 1 passe), l’arrière gauche formé au Barça va donc rapidement quitter Brighton, où il est arrivé d’Espagne (Getafe) contre 18 M€ l’été dernier. A la clé, une jolie plus value pour les Seagulls : le montant du transfert est estimé à 65 M€ (+10 M€ de bonus).
Plea prolonge finalement à Mönchengladbach (officiel)
Annoncé sur les tablettes de Nice et Marseille, Alassane Pléa va bien rester en Allemagne. Arrivé en 2018 en provenance de Nice (23 M€), l’attaquant de 29 ans, auteur de 47 buts en quatre saisons avec Mönchengladbach, est désormais lié jusqu’en 2025 avec les Poulains.
L’arrivée de Gueye à Everton pas polluée par celle d’Onana
La future venue d’Amadou Onana (Lille) à Everton pourrait-elle remettre en cause celle d’Idrissa Gueye ? Goal insiste que non, les Toffees, et en particulier leur entraîneur Frank Lampard, souhaitent toujours rapatrier le milieu sénégalais, resté au club entre 2016 et 2019 avant d’être transféré contre 30 M€ à Paris. Devenu indésirable dans la capitale, le joueur de 32 ans verrait d’un bon oeil un retour à Goodison Park. Sky Sports assure que les négociations demeurent «avancées» même si le club anglais pousse pour faire avancer le dossier plus rapidement.
Duffy prêté à Fulham (officiel)
Fulham renforce sa défense de sa quête de maintien en Premier League. Le promu londonien a annoncé l’arrivée en prêt du défenseur central Shane Duffy, libéré une saison par Brighton. Titulaire durant la première moitié de saison dernière, l’international irlandais de 30 ans (55 sélections, 7 buts), avait ensuite perdu sa place chez les Seagulls.
Lewandowski présenté avec le numéro 9… de Memphis
Devant un Camp Nou bien garni pour l’occasion, Joan Laporta (président du Barça) a présenté sa nouvelle recrue phare Robert Lewandowski. Et comme au Bayern Munich et en sélection polonaise, «Lewy» arborera le numéro 9… propriété jusque-là de Memphis Depay. Poussé vers la sortie, l’ancien Lyonnais serait proche de la Juventus selon diverses sources.
Marcos Alonso bientôt au Barça ?
Annoncé proche du FC Barcelone depuis plusieurs semaines, Marcos Alonso devrait bien rejoindre la Catalogne. Le spécialiste des transferts Fabrizio Romano estime que son arrivée est «très proche d’être actée» en provenance de Chelsea. La probable arrivée de l’Espagnol Marc Cucurella (Brighton) chez le club londonien aurait convaincu les dirigeants de libérér Alonso.
Des touches en Premier League pour Aouar ?
Candidat au départ et placé sur la liste des transferts, Houssem Aouar demeure pour l’heure un joueur de l’OL, qui entame sa saison ce vendredi soir contre Ajaccio (21h). Mais qu’en sera-t-il au soir du 31 août. Bénéficiaire d’un bon de sortie, le milieu offensif de 24 ans souhaite partir, mais pas à n’importe quel prix pour son club formateur. Une enveloppe de 15 M€ serait le minimum pour racheter la dernière année de contrat de l’international tricolore (1 sélection), qui attirerait les convoitises de Leicester City et du promu Nottingham Forest selon Foot Mercato. Un temps annoncé avec insistance au Bétis Séville, où il aurait retrouvé Nabil Fekir, Aouar pourrait donc finalement découvrir la Premier League.
Ronaldo, rebond inattendu au Brésil ?
Et si Cristiano Ronaldo poursuivait sa carrière loin de l’Europe ? C’est le rêve fou du président des Corinthians (Brésil) Duilio Monteiro, de passage dans le podcast Ulissecast jeudi : «C’est vrai, je rêve en grand, mais ce sont les Corinthians ! Willian et Renato Augusto ne sont-ils pas ici. Dans le football, tout est possible et j’ai l’obligation de donner le meilleur pour le club. Est-ce possible ? Je ne sais pas.» En conflit avec Manchester United, avec qui il a manqué la tournée estivale de présaison, CR7 a fait part de ses envies d’ailleurs, notamment pour continuer à jouer la Ligue des champions (MU jouera en C3). La perspective de voir le Portugais (37 ans) évoluer au Brésil reste encore lointaine…
Conte pousse Ndombélé vers la sortie
Prêté ces six derniers mois à Lyon, Tanguy Ndombélé ne devrait pas s’éterniser à Tottenham. C’est en tout cas la volonté de son entraîneur Antonio Conte, qui a avoué qu’il serait préférable pour le milieu de terrain de 25 ans (acheté à Lyon 60 M€ en 2019) de trouver un point de chute dans l’optique notamment de retrouver les Bleus. «Il y a la Coupe du monde qui approche, et pour cette raison, de nombreux joueurs veulent jouer régulièrement, a reconnu le technicien italien en conférence de presse. C'est pourquoi il est parfois préférable pour les joueurs et le club de trouver une solution qui convienne à tout le monde. Avoir des joueurs malheureux n'est pas une bonne chose pour nous. Je ne peux pas garantir à Tanguy Ndombele ou à Harry Winks un temps de jeu régulier ici à Tottenham.»
Lookman transféré à l’Atalanta (officiel)
Après deux saisons en prêt en Angleterre (Fulham, Leicester), Ademola Lookman est cédé définitivement par Leipzig. Arrivé en 2019 (20 M€) en Allemagne après un prêt réussi, l’ailier nigérian n’a jamais poursuivi sur sa lancée avec le RBL. L’Atalanta a sauté sur l’occasion et a raflé la mise contre 15 M€ (bonus compris) pour accueillir l’attaquant de 24 ans, qui s’est engagé pour quatre ans.
Onana tout proche d’Everton, belle opération pour Lille
Annoncé du côté de West Ham, Amadou Onana devrait finalement se rendre plus au nord de l’Angleterre et rallier Everton, rapporte L’Equipe. Le club entraîné par Frank Lampard, sauvé de justesse la saison passée, aurait fini par dégainer une offre de 36 M€ (+ 4M€ de bonus) suffisante pour contenter les dirigeants du LOSC pour un nouveau milieu de terrain après Renato Sanches (PSG) et Xeka (fin de contrat). Surtout, les Nordistes réalisent une belle plus value sur l’international belge, acquis 7M€ en provenance de Hambourg l’an dernier.
Karamoh plaît à Nantes
D’après L’Equipe, Yann Karamoh se retrouve dans le viseur de Nantes qui anticipe un possible départ de Ludovic Blas, convoité par Lille. L’attaquant franco-ivoirien de 24 ans évoluait la saison passée en Turquie au Fatih Karagümrük SK après avoir été prêté par Parme qui l’avait acheté 8 millions d’euros.
Nice s’apprête à recruter l’attaquant belge Francis Amuzu
Selon L’Equipe, l’OGC Nice devrait rapidement finaliser l’arrivée de l’attaquant belge d’Anderlecht Francis Amuzu. Cet ailier rapide de 22 ans, né au Ghana, fera l’objet d’une indemnité de transfert de 8 millions d’euros.
Le Barça est censé verser 52 millions d’euros à Gerard Piqué
Alors qu’il a énormément investi cet été en matière de recrutement, le FC Barcelone se heurte à un problème épineux : selon le journal catalan ARA, le club doit en effet verser 52 millions d’euros cette saison à Gerard Piqué ! En raison de la crise sanitaire, le joueur avait accepté divers reports de salaire, ce qui avait permis à la direction de respirer un peu sur le plan des finances. Ces reports arrivant à échéance, le club catalan doit verser cette somme folle à son international. Cela pose problème car le FC Barcelone n’est actuellement toujours pas en mesure d’inscrire certaines recrues (Robert Lewandowski, Raphinha ou Jules Koundé) pour le début de la saison de la Liga. Un nouvel accord avec Piqué (et un éventuel report supplémentaire) pourrait permettre de débloquer la situation.
Ce qu’il fallait retenir ce jeudi
Veretout à un pas de l’OM, les détails de l’opération
Selon Gianluca Di Marzio, l’arrivée de Jordan Veretout à l’OM est bouclée. L’AS Rome a accepté l’offre de 11 millions d’euros du club marseillais, auxquels pourront s'ajouter 4,5 millions de bonus (un million après quinze apparitions, un autre million à trente apparitions et deux millions et demi en cas de qualification pour la prochaine Ligue des champions). Un transfert sec. Selon Foot Mercato, il est toutefois question d’un prêt avec une option d’achat qui serait définitivement levée au 15e match joué par l’ancien Nantais. Une chose est sûre pour tout le monde : malgré la désapprobation de certains supporters, Veretout, 29 ans, sera bien Marseillais.
À VOIR AUSSI - Le meilleur de Jordan Veretout à Nantes (2011-2015)
La Juventus avance sur le dossier Memphis
Relégué loin derrière Robert Lewandowski, Raphinha ou Ansu Fati dans la hiérarchie des attaquants, Memphis Depay devrait quitter le FC Barcelone. Le quotidien catalan Sport explique que la Juventus, qui le courtise depuis longtemps, avance dans les négociations. Elle veut faire les choses proprement en rachetant la dernière année de contrat de Memphis (28 ans). Le Néerlandais, lui, préférerait être libéré pour percevoir un plus gros salaire ensuite, après avoir déjà fait des concessions pour signer au Barça il y a un an. Ces désaccords ne refroidissent pas trop les différentes parties : un prêt avec obligation d'achat est dans les tuyaux.
Grosse offensive de Chelsea pour Fofana (Leicester)
On savait depuis quelques jours que Chelsea en pinçait pour Wesley Fofana, défenseur central de Leicester. Selon nos confrères de L'Équipe, les Blues ont formulé leur première offre : 75 M€. La réponse de Leicester a été «immédiatement» négative. Les Foxes ne cherchent pas à entrer en négociations, mais pourraient céder si le chèque est assez élevé. Une offre de 100 M€ leur conviendrait, à en croire le Daily Mail. Fofana, international espoirs français de 21 ans, avait été vendu par Saint-Étienne en 2020 pour 35 M€. Il pourrait devenir le joueur le plus cher de l'été devant son compatriote, Aurélien Tchouameni, passé de Monaco au Real Madrid pour 80 M€. Chelsea a déjà échoué à recruter un défenseur français cet été avec Jules Koundé, qui a signé au FC Barcelone.
Et aussi…
Sanches cinq ans à Paris (officiel)Wijnaldum est arrivé à RomeIsmaily renforce le couloir gauche de Lille (officiel)Raveloson à Auxerre (officiel)Riqui Puig quitte le Barça pour le LA Galaxy (officiel)Sanchez (Inter) calme la rumeur OMYoussouf quitte Saint-Etienne pour Famalicao (officiel)Chelsea tenté par Aubameyang ?Onana (Lille) entre West Ham et EvertonCornet va rejoindre West Ham pour rester en Premier LeagueTroyes enrôle définitivement Ugbo (officiel)Pintor de l’OL à Saint-Etienne (officiel)L’OL tient à Lukeba et Gusto et prête SoumaréTraoré finalement prolongé à Rennes ?Azpilicueta vers une prolongation à Chelsea
Bonjour à tous !
Bienvenue sur Le Figaro pour suivre une nouvelle journée de mercato football en notre compagnie. Installez-vous, on s’occupe du reste !
Mercato : la somme folle que doit verser le Barça à Piqué
Le club catalan est censé verser 52 millions d'euros cette saison à son international.
Mercato : gros coup de l'OGC Nice avec la signature du gardien danois Kasper Schmeichel (officiel)
Le portier international danois de 35 ans quitte Leicester après 11 ans de bons et loyaux services.
Mercato : Le PSG prêt à griller la politesse au Barça sur Bernardo Silva ?
Retour à la case Ligue 1 pour Bernardo Silva ? D'après Le 10 Sport et Foot Mercato , Luis Campos et…
Le Figaro
Colombie: Gustavo Petro, le guérillero président
Patrick BèlePORTRAIT - Le nouveau chef d’État colombien est un ancien militant d’extrême gauche dont les détracteurs pointent la participation à la guérilla du mouvement M19.
Gustavo Petro va devenir le nouveau président de la République colombienne le 7 août 2022. C’est la première fois qu’un homme considéré comme étant de gauche devient président de la Colombie. Dans un pays qui a vécu une guerre civile de plus de 50 ans avec des guérillas comme les Farc, le M19 ou l’ELN (qui est encore active), être de gauche a longtemps signifié s’aligner aux côtés des groupes armés qui, dans leur lutte contre l’État, ont pratiqué assassinats et enlèvements, financés par la culture de la coca et le trafic de métaux précieux.
Pas une famille colombienne n’a échappé aux conséquences de cette guerre. Mais les accords de paix avec les Farc, signés en 2016, ont enfin permis que la guérilla ne soit plus le sujet principal de la campagne présidentielle. Se revendiquer de gauche n’est plus synonyme d’être complice des guérillas.
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De plus, la pandémie a appauvri de nombreux Colombiens qui ont exprimé de fortes revendications sociales en 2020 et 2021 lors de manifestations souvent violentes. 52 % des Colombiens vivent avec moins de 3 euros par jour. Le bilan catastrophique du président sortant, Ivan Duque a grandement aidé à l’accession au pouvoir de Gustavo Petro. La réticence de Duque à appliquer les accords de paix a empêché une réforme agraire, et la violence n’a fait qu’augmenter au cours de son mandat: en 2021, le pays comptait 27 assassinats pour 100.000 habitants (à titre comparatif, le ratio est de 3 meurtres pour 100.000 habitants aux États-Unis, et de 1,3 en France).
Mais Gustavo Petro a, lui aussi, ses détracteurs. L’un de leurs principaux griefs: sa participation à la guérilla du M19, qui revendique vouloir instaurer une «vraie démocratie» en Colombie. Adepte des coups d’éclat, ce mouvement s’était d’abord distingué en 1974 en volant le sabre de Simon Bolivar dans le musée qui lui est consacré. Un acte symbolique qui voulait montrer l’attachement du mouvement à l’héritage du «Libertador».
Torturé par l’armée
Mais le mouvement ne s’en est pas tenu qu’aux symboles: en 1980, le M19 a investi l’ambassade de la République dominicaine alors que quatorze ambassadeurs, dont celui des États-Unis, s’y trouvaient réunis, ainsi que le nonce apostolique. En 1985, des membres du groupe ont pris le palais de justice au centre de Bogota en 1985, ce qui déboucha sur un massacre: l’ensemble des membres de la Cour suprême furent tués ainsi que la plupart des employés.
Gustavo Petro entre au M19 à l’âge de 17 ans. Chétif, souffrant d’une forte myopie, il est perçu par la guérilla plutôt comme un «cerveau» que comme un combattant. Il agit principalement comme militant, organisant par exemple la saisie de terrains pour créer le quartier Bolivar 83. «Je n’oublierai jamais ces jours parce qu’ils m’ont lié à jamais au monde des pauvres», écrit-il dans son autobiographie. En 1985, il est capturé par l’armée, qui le torture dans ses casernes. Une fois libéré, il tente sans succès de créer une cellule armée dans la montagne… ce qui achève de le convaincre qu’il n’est pas fait pour le combat armé. Il réintègre la vie civile en 1990 à la faveur des accords de paix du M19 avec le gouvernement.
Gustavo est un homme de propositions, qu’il a élaborées pendant toutes ces années
Maria José, membre du nouveau Parlement, fait une comparaison entre son père, Carlos Pizarro, le chef du mouvement M19 assassiné peu après que Petro eut rejoint la vie civile, et ce dernier: «Gustavo est beaucoup plus rationnel. C’est un homme de propositions, qu’il a élaborées pendant toutes ces années.» Elle décrit son père comme un homme obstiné, voire buté, et estime que c’est grâce à ce caractère qu’il est parvenu à la présidence après deux échecs (2010 et 2018).
En 1991, il est élu au Congrès mais s’exile en Belgique: de nombreux anciens guérilleros entrés en politique sont assassinés, et il préfère se mettre à l’abri. Lorsqu’il rentre en Colombie, en 1998, il est à nouveau élu au Congrès. Il devient dans les années 2000 la bête noire du président Alvaro Uribe, dénonçant les liens entre des membres du gouvernement et les paramilitaires, ainsi que l’espionnage de politiciens par les services secrets. Il devient ensuite maire de Bogota de 2012 à 2015. Il sera destitué par la Cour suprême pour avoir tenté de reprendre la main sur les services de ramassage des ordures ménagères, totalement privatisés… Mais la mobilisation de la rue permet qu’il soit rétabli dans ses fonctions.
Pas de majorité au Congrès
Aujourd’hui, sa vice-présidente, Frances Marquez, est une femme noire de la côte caraïbe avec un long parcours d’activiste. Son profil a réussi à séduire une bonne partie des jeunes qui en 2020 et 2022 ont organisé de gigantesques manifestations contre le gouvernement d’Ivan Duque. Mais pour parvenir au pouvoir, Gustavo Pertro a dû accepter de faire des compromis. Ainsi, l’un de ses principaux conseillers pendant la campagne était Armando Benedetti, un «uribiste» de longue date. Et sa coalition ne disposant pas de majorité au Congrès, il a dû s’allier avec des hommes de droite influents et en a nommé plusieurs à des postes clé dans son gouvernement.
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Son programme prévoit une vaste réforme fiscale pour instaurer la progressivité de l’impôt sur les revenus. Il prévoit un plus grand contrôle sur l’activité des sociétés privées qui gèrent actuellement les retraites et la santé. Petro veut appliquer le volet sur la réforme agraire des accords de paix avec les Farc en lançant un programme de distribution des terres en friche, très nombreuses dans le pays. Il souhaite aussi cesser toute exploration pétrolière et favoriser les énergies alternatives ; et promet de développer le tourisme et l’agriculture pour en faire les nouveaux moteurs de l’économie colombienne.
Gustavo Petro entend faire de son investiture, le 7 août prochain, une vraie fête populaire. «J’attends le peuple de Bogota et de Colombie ce 7 août dans le centre de Bogota. Chaque place du centre sera une explosion de culture et de joie. Toutes les rues se rempliront du propriétaire de l’État: le peuple», a-t-il annoncé sur Twitter, réseau social sur lequel il est très actif.
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Le burger en France ? En 1972, même McDo n’y croyait pas...
Il était une foisLes États-Unis n’imaginaient pas pouvoir ramener leur ketchup comme ça au royaume de la poule au pot. C’est d’ailleurs un Frenchy qui sera à l’origine de l’implantation du premier « McDo » dans l’Hexagone, le 30 juin 1972. Et depuis 50 ans, c’est le rush chez l’ogre de la malbouffe. La « patrie » de la gastronomie reste la grande dauphine du fast-food, la meilleure recette de McDonald’s à l’étranger.
Selon l’histoire officielle de McDonald’s, la chaîne a créé son premier restaurant en France en 1979. En réalité, c’est le 30 juin 1972, à Créteil, en proche banlieue parisienne, que le premier « McDo » français ouvrit ses portes à l’initiative de Raymond Dayan, un homme d’affaires français établi aux États-Unis qui avait signé un contrat de franchise avec la firme américaine. Celle-ci ne croyant guère au succès du hamburger au pays de la gastronomie, le contrat autorisait le Français à créer jusqu’à 150 restaurants sur trente ans contre une redevance de 1,5 % du chiffre d’affaires au lieu des 10 % habituels.
Devant son succès – à la fin de la décennie, Dayan était à la tête de 14 établissements qui vendaient presque deux fois plus que dans n’importe quel pays –, McDonald’s lui proposa de lui racheter ses restaurants. Le Français ayant refusé, la société américaine lui fit un procès pour non-respect des normes de fabrication et d’hygiène, qu’elle gagna en 1982 au terme d’une longue bataille judiciaire. Dayan conserva ses restaurants, mais dut les rebaptiser O’Kitch et finit par les vendre à Quick en 1986. Sans même attendre la fin de la procédure, McDonald’s ouvrit un restaurant à Strasbourg, en 1979.
De 15 restaurants en 1983 à 103 en 1990
Le McDo de Créteil n’était pas le premier fast-food français. S’inspirant de l’exemple américain, Jacques Borel avait créé, à Paris, en 1962, un restaurant à l’enseigne Wimpy où l’on pouvait manger rapidement, dans un décor décontracté et en musique (il y avait des juke-box !), un pain rond, chaud, garni de viande de bœuf, accompagné de frites, servi sur des tables où le client trouvait ketchup et moutarde. La formule connut rapidement le succès : en 1969, Borel possédait une vingtaine de restaurants qu’il vendit, en désaccord avec la maison mère britannique.
Les années 1970 virent naître plusieurs chaînes françaises de restauration rapide aux noms à consonance américaine : Dino Croc, Magic Burger, Chicken Shop, Kiss Burger, Free Time, Manhattan Burger, etc. D’Amérique, elles avaient tout importé : le concept, le produit, les méthodes de fabrication et de vente, et jusqu’à la manière de manger.
McDonald’s mobilisa des moyens importants afin de s’imposer rapidement sur le marché français, où il passa de 15 restaurants en 1983 à 103 en 1990. Cependant, les chaînes françaises conservaient une position dominante avec 618 restaurants sur 777, en 1989.
Au départ était un stand de hot dogs
Lorsqu’elle s’est installée en France, la firme américaine avait déjà plus de trois décennies d’existence. Après avoir repris en 1937 le stand de hot dogs que leur père avait créé à Arcadia (Californie), les deux frères McDonald ont ouvert, en 1940, à San Bernardino, un restaurant de hamburgers doté d’un drive capable d’accueillir 120 voitures.
En 1949, forts de leur succès, ils en ont repensé toute l’organisation afin de rendre le service plus rapide : nouvelle cuisine, menu réduit à 10 articles, commande directe au comptoir, standardisation des hamburgers préparés et emballés à l’avance, etc. Le succès de la nouvelle formule fut immédiat.
Impressionné par l’incroyable rentabilité de l’entreprise des frères McDonald, Ray Kroc, qui dirigeait une petite société de vente de machines de milk-shakes, les rencontra en 1954 et sut les convaincre de lui confier le développement de leur franchise. En 1961, les deux frères lui cédèrent leur entreprise, qui comptait alors 228 restaurants, pour 2,7 millions de dollars et 1 % de royalties sur les bénéfices.
Pour en accélérer la croissance, Kroc réduisit ses coûts en standardisant le produit et en employant des étudiants. Le système de la franchise lui permit de se développer rapidement sur le marché américain et, à partir de 1967, dans le monde.
Cap sur l'Europe
La conquête de l’Europe commença en 1971 par l’implantation de restaurants en RFA et aux Pays-Bas, bientôt suivis par la France en 1972, la Suède en 1973 et le Royaume-Uni en 1974. L’expansion se poursuivit sur tous les continents, y compris dans les pays socialistes (Moscou en 1990, Chine en 2010).
Aujourd’hui, McDonald’s possède 37 855 restaurants, dont 38 % hors des États-Unis. C’est le résultat du déploiement d’une formule appliquée partout à l’identique : cuisine ouverte au public, combinaison de travail taylorisé et d’informatisation, centralisation des achats, produits standardisés bon marché, drive, publicité agressive, marketing visant la clientèle des familles.
Décembre 1931, ouverture du premier Prisunic : il était une fois nos années chicsEn France, le développement de la chaîne s’est accéléré au cours des années 1990 – de 103 restaurants en 1990 à 709 en 2000 –, l’expansion se poursuivant au cours des décennies suivantes sur un rythme plus lent, pour atteindre le chiffre de 1 501 en 2022, notre pays représentant son second marché après les États-Unis. McDonald’s, qui a essaimé à partir de Paris et des grandes villes, est aujourd’hui présent sur tout le territoire, y compris dans de petites bourgades qui ne dépassent guère les 2 000 habitants.
La jeunesse a joué un rôle crucial dans l’essor du fast-food
Tous les observateurs étaient pourtant convaincus que la restauration rapide, synonyme de mauvaise nourriture pour les Français, n’avait pas d’avenir en France et y resterait marginale. L’improbable succès de McDo s’explique par l’émergence d’un environnement favorable : le développement de la restauration hors domicile lié à l’accroissement de la distance entre le domicile et le travail et à la multiplication d’entreprises dépourvues de cantines ; le relâchement des liens familiaux qui a suscité de nouvelles manières de manger et de nouvelles formes de sociabilité ; liée à l’arrivée massive des baby-boomers, l’importance nouvelle du marché constitué par la jeunesse ; et, enfin, répandue dans toute la société, la fascination pour tout ce qui venait d’Amérique.
En 1989, les moins de 25 ans représentaient 57 % de la clientèle de McDo.
La jeunesse a joué un rôle crucial dans l’essor du fast-food. En 1989, les moins de 25 ans représentaient 57 % de la clientèle de McDo. Si l’enseigne séduisait tout particulièrement les jeunes, ce n’est pas seulement parce qu’elle pratiquait des prix modiques, mais aussi parce qu’elle incarnait un style décontracté, informel, « cool », qui était associé à l’image de l’Amérique, et entrait en consonance avec la culture jeune.
Cependant, le rôle de la jeunesse va bien au-delà de la phase de démarrage. Aujourd’hui encore, les 18-35 ans sont plus nombreux à fréquenter McDonald’s – 46 % y achètent un repas au moins une fois par mois (11 % ne le font jamais) – que les autres générations : 30 % pour les 35-49 ans (19 %), 13 % pour les 50-64 (38 %) et 4 % chez les plus de 65 ans (68 %).
Ces écarts s’expliquent par le fait que les générations les plus jeunes ont été particulièrement soumises à l’influence de la culture de masse américaine à travers la mode, la musique, le cinéma et les séries télévisées, quand les plus âgées se sont construites à partir d’autres références culturelles.
Composante essentielle du système McDonald’s, la gestion de la main-d’œuvre se distingue par le recours systématique au temps partiel imposé, l’emploi massif d’étudiants (60 % des effectifs) et l’hostilité aux syndicats. Les conditions de travail sont particulièrement éprouvantes : taylorisation des tâches, polyvalence, station debout permanente, horaires décalés, travail en sous-effectif, planning changé à la dernière minute, etc.
Cependant, on constate chez une partie des salariés une forme d’adhésion à l’entreprise qui passe par l’intériorisation des contraintes et la recherche de reconnaissance, ce qui les conduit à accepter d’en faire « toujours plus ».
Le droit social des petites entreprises
Alors que la société McDonald’s France emploie plus de 73 000 salariés, le système des franchises lui permet d’échapper aux obligations sociales qui s’imposeraient si elle était traitée comme une entité unique. La plupart des restaurants franchisés employant moins de 50 salariés, c’est le droit social des petites entreprises qui s’applique, de sorte que, d’un côté, le personnel est privé de nombreux avantages matériels (majoration pour le travail de nuit et du dimanche, 13e mois, participation aux bénéfices, etc.) et, de l’autre, les instances représentatives du personnel obligatoires au-delà de 50 salariés (délégués syndicaux, comité d’entreprise, comité d’hygiène et de sécurité) sont le plus souvent absentes.
Cette situation explique que, ces dernières années, les salariés des McDo de Paris, Marseille, Roanne, Ussel ou Saint-Gaudens se soient mis en grève pour obtenir de meilleures conditions de travail et de rémunération.
Fraude fiscale de McDonald's : à l'origine de l'amende d'1,25 milliard d'euros, il y a l'action d'un syndicatMcDonald’s fait l’objet de nombreuses critiques : pour ses contempteurs, il est le symbole du néolibéralisme (1), favorise la malbouffe et l’obésité, pratique l’optimisation fiscale, contourne le droit social (2), ne trie pas ses déchets (3) et, surtout, comme le soutient Paul Ariès dans « les Fils de McDo » (voir « En savoir plus »), propose une offre uniforme qui sape les cultures culinaires nationales.
La francisation a des limites
En réalité, partout dans le monde, McDo s’efforce de diversifier son offre pour répondre aux attentes de la clientèle et se différencier des concurrents : en Inde, la chaîne propose des hamburgers sans viande de bœuf, au Japon des steaks de soja, en Nouvelle-Zélande des Kiwiburger, en Italie des snacks au parmesan, et des nachos en Espagne.
En France, elle a introduit des salades et des yaourts en 2004, du bio en 2010, les McBaguette en 2012, des plats végétariens en 2017, etc. Aujourd’hui, on trouve aussi au menu des croque-monsieur, des galettes de blé garnies de poulet, des macarons et des cannelés. Qui plus est, 55 % de la viande et 100 % des pommes de terre sont d’origine française.
Néanmoins, la francisation a des limites étroites : la viande est trop cuite, le pain contient du sucre et de l’huile de colza, des ingrédients sont ajoutés aux frites pour leur donner le goût McDo, et on ne sert ni vin ni bière.
En transformant les modes de fabrication et de commercialisation, la façon de manger, la logique des repas, le rapport à l’alimentation et jusqu’au goût, McDo a contribué à élargir et approfondir l’américanisation de la société française, qui ne s’est pas arrêtée avec les Trente Glorieuses mais, au contraire, a continué à progresser par vagues et, avec Eurodisney, Netflix et les plateformes numériques, s’est encore intensifiée.
En ligne sur www. france.attac.orgwww.zerowastefrance.orgEN SAVOIR PLUS
- « Gastronomie française à la sauce américaine », de R. Fantasia, Seuil, 2021.
- « Génération McDo : le rapport des 18-35 ans à McDonald’s », de J. Fourquet, Ifop, janvier 2022. En ligne sur : www.ifop.com
- « Dictionnaire des cultures alimentaires », J.-P. Poulain (dir.), PUF, 2018.
- « Du ketchup dans les veines. Pratiques managériales et illusions. Le cas McDonald’s », de H. Weber, Érès, 2011.
- « Les Fils de McDo. La McDonalisation du monde », de P. Ariès, l’Harmattan, 1997.
Il était une fois... une autre histoire !
Connaissez-vous la Februari staking, cette grève retentissante en 1941 aux Pays-Bas contre le sort fait aux juifs ? Et le long et féroce « mai » 68 japonais ? Vous rappelez-vous du scandale du Cointelpro, en 1971, quand la face noire du FBI a été révélée au grand jour ? Saviez-vous qu'il y a 60 ans, on visitait Orly le dimanche comme on allait à une attraction touristique ?
Chaque week-end, la rubrique « Il était une fois » de l’Humanité magazine vous raconte l’histoire contemporaine au travers d’événements qui sortent des sentiers battus de l’histoire patrimoniale ou du roman national.
Tous les articles sont écrits par un spécialiste du sujet, souvent un historien, offrant ainsi des sujets où se marient l’art du récit et l’exigence critique et scientifique.
A retrouver dans cette page ou, pour profiter pleinement de la riche iconographie qui les accompagne, dans le magazine papier ou en version numérique.
McDonald’sIl était une foisrestauration rapideConsommation Valeurs Actuelles
« Abdeslam, c’est l’inverse de l’humanité » : la face cachée du procès du 13 novembre
Olivier Fisher, blessé au bras au Carillon durant la soirée du 13 novembre et Sacha Belissa, chercheur au Centre d’Analyse du Terrorisme nous racontent la face cachée du « procès du siècle ».
Au-delà des discours convenus et des mantras politiquement corrects du type « vous n’aurez pas ma haine », nos invités livrent un regard inédit sur le déroulé du procès des attentats, et sur les leçons politiques qui n’ont pas été tirées par les gouvernements successifs.
L’intégralité de l’émission est disponible pour nos abonnés au palier « Le Direct »
Le Figaro
Mali : l'ONU confirme l'implication de soldats maliens et «blancs» dans la mort de 33 civils
Le groupe paramilitaire russe Wagner, bras armé du Kremlin dans la région, est suspecté d'avoir participé à ces exactions en mars.
L'armée malienne et des «soldats blancs» sont impliqués dans la mort début mars au Mali, non loin de la frontière mauritanienne, de 33 civils, dont 29 Mauritaniens et 4 Maliens, selon un rapport d'experts missionnés par les Nations unies consulté vendredi 5 août par l'AFP.
Les corps de ces civils ont été retrouvés à quelque km du village de Robinet El Ataye dans la région de Ségou, où des «soldats blancs», éléments du groupe paramilitaire russe Wagner selon un diplomate à New York, et des militaires maliens avaient la veille, le 5 mars, arrêté, ligoté, battu et emmené 33 hommes, dit ce rapport du Groupe d'experts de l'ONU sur le Mali qui a été transmis fin juillet au Conseil de sécurité. La disparition aux contours à l'époque flous de ces civils le 5 mars à Robinet El Ataye, avait fait grand bruit au Mali et en Mauritanie. Nouakchott avait accusé l'armée malienne d'«actes criminels récurrents» contre des citoyens mauritaniens dans cette région frontalière. Bamako avait dit que rien ne mettait en cause son armée.
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Les deux pays avaient ouvert une enquête conjointe, dont les résultats n'avaient début août pas été publiés. Un rapport du Groupe d'experts de l'ONU sur le Mali, qui a été transmis fin juillet au Conseil de sécurité et que l'AFP a pu consulter vendredi, lève le voile sur la mort de ces 33 civils en dressant un récit macabre qui accable l'armée malienne et des «soldats blancs». Ces derniers feraient partie, selon un diplomate à New-York à l'AFP, des paramilitaires du groupe Wagner déployé auprès des militaires maliens depuis janvier. Bamako réfute la présence de mercenaires, évoquant la présence d'«instructeurs», tandis que Moscou affirme n'avoir rien à voir avec cette société présente au Mali sur une «base commerciale».
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30 juin 2012, le jour où le Minitel n'a plus répondu
Il était une foisEntré dans les foyers français en 1982, il y a quarante ans, il n’a été débranché que le 30 juin 2012. Accusée d’avoir fait rater le tournant Internet à l’Hexagone, cette « petite boîte beige », qui a connu un succès unique au monde, était le fruit d’une politique d’État volontariste. La « révolution » Web finira par reléguer ce précurseur de la télématique grand public au rayon des technologies obsolètes.
Par Benjamin Thierry, maître de conférences en histoire contemporaine à Sorbonne Université
Dix ans après sa disparition, le 30 juin 2012, le Minitel est devenu l’aïeul oublié de notre « hyperprésent » numérique et une curiosité dont l’évocation est bien souvent synonyme de ringardise pour les plus jeunes ou les moins au fait de l’histoire des techniques. On a aujourd’hui oublié qu’il a incarné une certaine idée de la modernité technologique d’une France qui n’avait pas l’intention de baisser les bras face aux puissances encore balbutiantes du numérique outre-Atlantique.
En 2012, après une lente agonie commencée au début des années 2000, il a été débranché et avec lui s’est éteinte une partie de « l’enfance numérique » du pays. La technologie qui avait vu naître Ulla, Ravel (l’ancêtre de Parcoursup), et révélé le visage de François Mitterrand après sa victoire à l’élection présidentielle en 1981 n’était plus. Avec son réseau, disparaissait en même temps l’étrange petite boîte beige chantée par Polnareff dans « Goodbye Marylou » : le Minitel est alors entré dans la grande famille des bizarreries technologiques désormais obsolètes.
Une innovation enviée par le monde entier
Quarante ans seulement après son irruption dans les foyers, le Minitel relève maintenant de l’histoire. Si tout cela ne semble pas si ancien, l’étrangeté que nous ressentons à l’évocation de la période qui va des années 1970, moment de conception du projet français de télématique (fusion des termes « télécommunications » et « informatique »), jusqu’à son apogée au début des années 2000 nous montre combien le contexte technologique a changé et que, en histoire, c’est moins la durée que les discontinuités qui séparent le présent du passé.
Aujourd’hui, sur les réseaux sociaux ou dans les conversations, le Minitel est souvent associé au retard technologique de la France et l’on se gausse de celui qui a fait « rater Internet » à l’Hexagone. Certains en ont même fait des romans. La réalité est pourtant plus complexe.
Le Minitel a constitué une innovation franco-française, que « le monde entier nous a enviée sans jamais nous l’acheter », née de la puissance d’un État ingénieur au même titre que le Concorde, le TGV ou Ariane. Ce n’est plus du tout dans l’air du temps, car la télématique relevait d’une politique industrielle ambitieuse et d’une volonté politique de mettre l’innovation au service du plus grand nombre dans le cadre d’un service public dont les Postes et Télécommunications constituaient l’un des bras armés.
À la fin des années 1970, on a du mal à s’en souvenir, la France est profondément changée par l’effort gigantesque qu’a réalisé son administration des Postes et Télécommunications pour multiplier les lignes téléphoniques dans le pays. En 1971 encore, la France manque de téléphones et est dans la situation du Danemark en 1930 ou de la Suède en 1935, ce qui n’est pas glorieux et constitue une récrimination récurrente des Français, dont on dit qu’une moitié attend son téléphone et l’autre la tonalité tant celui-ci fonctionne mal.
La question de la rentabilisation des infrastructures
Le rattrapage téléphonique est lancé et le septennat de Valéry Giscard d’Estaing sera le moment où les effets commenceront à se faire sentir : en 1975, 7 millions de lignes sont installées dans le pays, contre seulement 4 millions en 1970. Non seulement on amène le téléphone dans les foyers et les entreprises, mais on automatise également le réseau, qui passe à l’électronique avec de nouveaux centraux. Les investissements sont colossaux et la question de la rentabilisation de telles infrastructures se pose alors que les appels vocaux ne sont pas suffisants. Au même moment, les laboratoires français travaillent, comme leurs homologues étrangers, à améliorer la mise en réseau des ordinateurs permettant l’accès à des services qui seraient, évidemment, une source non négligeable de revenus. Aux États-Unis, les chercheurs en informatique ont accouché à la fin des années 1960 d’Arpanet, ancêtre direct d’Internet, à la différence de la télématique. On y échange des messages et de la documentation technique entre laboratoires et universitaires.
En France, du fait de la puissance des télécommunications, on pense le réseau et ses technologies très différemment. La culture technique héritée du téléphone oriente les choix vers la réalisation d’un réseau sécurisé, centralisé et piloté par l’administration. Un réseau où il sera également possible de facturer l’utilisation qui en est faite, à la différence d’Arpanet créé par et pour des chercheurs en informatique, que ces considérations bassement matérielles n’intéressent pas alors.
Des services utilisables par Monsieur et Madame Tout-le-Monde
Deux philosophies opposées, deux histoires techniques orientées par des trajectoires et des groupes d’acteurs qui expliquent la différence fondamentale entre le futur Internet, souple et ouvert, et la télématique, centralisée, fiable et pilotée par une administration centenaire qui souhaite déployer des services utilisables par Monsieur et Madame Tout-le-Monde et pas uniquement quelques scientifiques triés sur le volet.
C’est cette vision qui est choisie à la toute fin des années 1970 par la direction générale des télécommunications et le gouvernement de Valéry Giscard d’Estaing stimulé par la lecture du rapport de Simon Nora et Alain Minc, publié en 1978. Intitulé « L’informatisation de la société », ce best-seller anticipe les bénéfices, pour la modernisation de la France, de la mise en place d’un réseau de données accessible aux entreprises, aux administrations et au grand public.
En 1978, il est donc décidé de tester ces étranges terminaux pourvus d’un clavier et d’un écran que l’on raccorde à la prise du téléphone pour accéder à l’annuaire dit « électronique », au catalogue informatisé de La Redoute ou aux horaires de la SNCF qui se sont associés au projet. En Bretagne et autour de Versailles, sont lancées des expérimentations auprès de « cobayes » pour mesurer la rentabilité à espérer de ces nouveaux services et surtout s’il est envisageable pour la population d’avoir à la maison un objet aussi radicalement nouveau et de savoir l’utiliser.
Des terminaux gratuits et un accès aux services payant
Les essais sont concluants et, au début des années 1980, la direction générale des télécommunications décide de diffuser largement ces Minitel (pour « médium interactif par numérisation d’information téléphonique ») auprès des Français. À la différence des utilisateurs retenus lors de la phase d’expérimentation, il faudra cette fois payer pour y accéder. Comment convaincre les Français d’accepter ces nouveaux usages, mais également les coûts qui y sont associés ?
Certaine de sa puissance financière et de l’attrait des nouveaux services, la direction générale des télécommunications choisit de confier les terminaux gratuitement à la population et de faire payer l’accès aux services sur la base du temps passé à les consulter. Le risque est réel : si les services ne génèrent pas suffisamment de revenus pour l’administration, le projet sera un accident industriel retentissant.
Pour favoriser la multiplication des services accessibles et dans le même temps l’attrait de son Minitel, l’administration choisit, en parallèle de la gratuité du terminal, de mettre en place une tarification pour laquelle, à grands traits, elle ne touchera que 20 % du prix payé par l’utilisateur de ces services, 80 % de cette somme étant reversés à leurs fournisseurs. Ainsi, l’affaire devient rentable et les services se multiplient.
Un mouvement social organisé par l es infirmières grâce aux messageries
Le pari est rapidement gagné. Fin 1984, la plus grande partie du pays a désormais accès à l’annuaire électronique, qui permet de se séparer des volumineux bottins, ainsi qu’aux premiers services qui se multiplient et 525 000 terminaux sont en fonction. Le seuil du million de Minitel utilisés est dépassé dans le courant de l’année 1985. En 1996-1997, on dénombre environ 25 000 services accessibles. En l’an 2000, on atteint les 9 millions de terminaux en service et 1 milliard de francs de revenus.
La télématique est un succès. Elle est rentable et a donné naissance à un marché dynamique de nouveaux services qui sont profitables pour l’opérateur public et les acteurs privés impliqués. Nulle part ailleurs dans le monde, le grand public n’a accès à une telle offre. On peut s’informer en ligne, gérer son compte bancaire, préparer ses itinéraires routiers, réserver des billets de train ou d’avion… Et échanger sur les messageries (qui ne sont pas toutes « roses » contrairement à ce qu’en a retenu la mémoire collective) initie à la correspondance électronique. Les services sont aussi l’occasion d’usages qui n’ont pas été anticipés : au milieu des années 1980, un mouvement social est organisé par les infirmières en lutte grâce aux messageries ; d’autres « piratent » l’annuaire et proposent un service d’annuaire inversé qui permet de retrouver le nom d’un correspondant à partir de son numéro. L’imagination est stimulée par la télématique.
Mais avoir raison trop tôt revient souvent à avoir tort. L’exportation de cette technologie est handicapée par ses qualités : il faut pour la déployer une administration puissante, capable de faire des paris risqués pour créer un écosystème cohérent, mais rigide et peu adapté aux contextes étrangers où d’autres projets de télématique ont pu voir le jour sans jamais atteindre le degré de développement qu’a connu la France.
Une arme à double tranchant
Au début des années 1990, le réseau et le terminal n’arrivent pas à évoluer. Les possibilités graphiques restent limitées alors que le micro-ordinateur ne cesse de progresser sur ce plan. La tarification à la durée des connexions se révèle une arme à double tranchant : si elle a stimulé le marché des services, elle constitue un modèle rémunérateur qui fait passer le Web, apparu au début des années 1990, pour un espace anarchique qui n’offre aucune possibilité de rentabiliser les sites qu’on y déploie.
La télématique résiste pourtant à l’automne de son histoire. En 2008, il reste encore 3 000 services accessibles ; les renseignements du célèbre 3611 recueillent encore 300 000 connexions mensuelles. En 2010, le Minitel génère 200 000 euros de chiffre d’affaires par mois.
En parallèle, les usages du Web se diffusent en France en moyenne un peu plus rapidement qu’ailleurs en Europe, mettant à mal l’idée de minitélistes arc-boutés sur leurs habitudes : le taux de connexion mensuel se situe dans l’Hexagone à 49 % des foyers en 2004 et à 47 % pour le reste des pays de la zone euro. En 2009, presque 20 millions de Français se connectent à Internet tous les jours. L’éducation collective aux nouveaux usages semble avoir fait son œuvre. Pourtant, la « petite boîte beige » et ses promesses de société communicante semblent vieillies au début des années 2010 et, pour laisser le champ libre au Web qui s’impose, France Télécom Orange ferme son réseau en juin 2012, mettant fin à trente ans de télématique française.
Du même auteur
- Le Minitel. L’enfance numérique de la France, de Valérie Schafer et Benjamin Thierry, éditions Nuvis, 2012.
- De Tic-Tac au Minitel : la télématique grand public, une réussite française, de Benjamin Thierry, in « Les ingénieurs des télécommunications dans la France contemporaine. Réseaux, innovation et territoires (XIXe-XXe siècles) », IGPDE, 2013.
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Après la mort du chauffeur de bus bayonnais Philippe Monguillot, mortellement agressé en juillet 2020 par des jeunes, le juge d’instruction en charge du dossier a décidé de requalifier les faits d’homicide volontaire en homicide involontaire. Les accusés échapperont dont à la cour d’assise. Une nouvelle qui a profondément choqué sa veuve, Véronique Monguillot, ainsi que l’ensemble de la ville de Bayonne où la mémoire de cette agression reste toujours vive. Reportage.
France24 - Monde
Chine-Taïwan : "La menace militaire est beaucoup plus crédible qu’il y a 20 ans"
Publié le : 05/08/2022 - 18:21
Mehdi CHEBIL
Des dizaines d’avions et de navires de l’armée chinoise ont pénétré dans la zone de défense aérienne taïwanaise, vendredi, au deuxième jour des plus grands exercices militaires jamais organisés par Pékin tout autour de l’île. Des manœuvres qui permettent aux experts militaires occidentaux d’étudier la modernisation de l’armée chinoise.
Branle-bas de combat sur l’île de Taïwan, cernée de toute part par des zones d’exercices militaires chinois à tirs réels. Des F-16 taïwanais ont ainsi dû décoller de toute urgence, vendredi 5 août, tandis que 49 avions de chasse chinois pénétraient dans la zone de défense aérienne de l’île, selon un communiqué du ministère taïwanais de la Défense. Treize navires de guerre chinois avaient franchi un peu plus tôt la ligne médiane du détroit qui sépare l'île de la Chine continentale, tandis que plusieurs missiles balistiques étaient ostensiblement "testés" par les autorités de Pékin.
49 PLA aircraft (J-10*7, J-11*6, J-16*10, SU-30*24, Y-8 EW and Y-8 ASW ) flew on the east part of the median line of the Taiwan Strait on August 5, 2022. Please check our official website for more information: https://t.co/Ys11BtcCzv pic.twitter.com/MXupW45USe
August 5, 2022Cette démonstration de force est présentée comme une réponse à la visite à Taipei de Nancy Pelosi, la présidente de la Chambre des représentants américaine. Pékin considère l’ile de Taïwan comme une partie intégrante de son territoire, qui doit être ramenée de gré ou de force dans le giron national. Ces exercices de l’armée chinoise, qui doivent se poursuivre jusqu’à dimanche midi, sont l’occasion pour les experts militaires occidentaux d’étudier le rapport de force dans le détroit de Taïwan. France 24 s’est entretenu à ce sujet avec le professeur Alessio Patalano, spécialiste de la stratégie maritime en Asie orientale au King’s College de Londres.
Est-ce que les exercices militaires chinois actuels permettent de déterminer la capacité de Pékin à mener à terme une invasion de Taïwan ?
On se rend clairement compte que les capacités militaires chinoises se sont progressivement améliorées. Quand on compare avec les exercices précédents, en 1995-1996 et au début des années 2000, on constate que les Chinois ont des missiles à plus longue portée et qu’ils ont augmenté la qualité de leurs munitions et capacités militaires (…). La marine chinoise peut désormais se déployer plus confortablement loin du continent, au-delà de la côte orientale de Taïwan. Mais on manque toujours d’informations sur les capacités chinoises dans le domaine sous-marin, faute de sources ouvertes.
La menace militaire est beaucoup plus crédible qu’elle l’était il y a 20 ans. Mais il reste difficile de déterminer si l’armée chinoise peut réellement mener à bien une opération aussi importante que l’invasion de Taïwan.
La dernière guerre de haute intensité impliquant la Chine date de 1979. Est-ce que l’armée chinoise a la capacité de mener des opérations interarmées modernes impliquant la coordination des forces navales, aériennes et terrestres ?
Ces exercices vont permettre de voir dans quelle mesure la réforme militaire de 2016, qui a créé cinq zones de commandements interarmés, a permis d’améliorer ces capacités de coordination. À première vue, cela a effectivement l’air d’être le cas.
Mais cela ne signifie pas non plus que cette coordination sera parfaite du début à la fin. Ces exercices militaires chinois vont durer quelques jours, tandis qu’une opération militaire pour envahir Taïwan prendrait beaucoup plus de temps. Comme on l’a vu avec les plans d’invasion russes en Ukraine, il y a une différence fondamentale entre un plan sur un bout de papier et l’épreuve du terrain.
Taïwan manque de pilotes pour sa flotte d’avions de combat F-16, selon une récente enquête de Bloomberg, qui souligne que les incursions répétées de jets chinois ralentissent les programmes de formation de pilotes. Est-ce que ces exercices militaires chinois peuvent détériorer les capacités militaires taïwanaises ?
Pas nécessairement. Le problème des pilotes est d'abord lié à une période de transition entre deux postures stratégiques. Au milieu des années 2010, Taïwan a voulu passer d’une armée de conscrits à une force professionnelle dominée par les volontaires. Ils reviennent un peu là-dessus, notamment parce que l’exemple de l’Ukraine a montré qu’un système avec une défense territoriale et des civils armés pouvait être dissuasif.
Ces périodes de transition coûtent de l’argent et créent des déséquilibres – comme par exemple ce manque de pilotes à un moment donné. Mais les Taïwanais en sont conscients et vont finir par régler le problème.
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Sous la pression des exercices militaires chinois, Taïwan dénonce son "voisin malveillant"
Selon Nancy Pelosi, les États-Unis "ne permettront pas" à la Chine d'isoler Taïwan
Taïwan : Pékin suspend une série de coopérations avec Washington
Le Figaro
Covid-19 : où voyager ce mois d'août ? La carte des restrictions par pays
Pierre MorelLa rédaction du Figaro VoyageINFOGRAPHIE - Les barrières sanitaires se lèvent une à une pour les touristes. Votre destination de vacances d'été est-elle concernée ? Notre carte interactive recense les restrictions encore en vigueur dans le monde.
La poussée de cas de Covid-19 qui a marqué le mois de juillet s'est estompé sans provoquer le retour des restrictions sanitaires en Europe. La nouvelle loi sanitaire entrée en vigueur en France le 1er août entérine la fin des confinement, couvre-feu et passe sanitaire. Le gouvernement pourra toutefois imposer un test PCR aux voyageurs entrant dans l'Hexagone dans certains cas. Prudence néanmoins : quelques formalités restent en vigueur, en particulier en dehors de l'Europe.
La rédaction du Figaro recense dans une carte interactive les conditions de voyage qui s'appliquent aux vaccinés à destination de l'Europe et des pays les plus touristiques. À ce jour, 93 % de la population française de plus de 12 ans a reçu au moins deux doses de sérum, selon Covidtracker, et plus de 64% ont effectué leur rappel. Contrôles aux aéroports, tests PCR ou antigéniques, quarantaine ou isolement... Ces informations sont vérifiées auprès de plusieurs sources officielles (autorités locales, ambassades, site de France Diplomatie) et mises à jour régulièrement.
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Dernières mises à jour
- Outre-mer : levée des restriction de voyage liée au Covid entre la France et les territoires d'Outre-mer depuis le 1er août.
- Retour en France : plus aucun contrôle sanitaire à l'arrivée en France, quel que soit le pays de provenance depuis le 1er août.
- Bhoutan : le gouvernement a annoncé la fin de la quarantaine obligatoire de 15 jours à partir du 23 septembre.
- Malte : levée de l'obligation de vaccination depuis le 25 juillet.
- Canada : reprise des tests de dépistage aléatoire depuis le 19 juillet.
- Australie : plus besoin de vaccin pour les touristes depuis le 6 juillet.
- Thaïlande : fin du Thaïlande Pass depuis le 1er juillet.
- Portugal : levée de l'ensemble des restrictions le 1er juillet.
- Ile Maurice : levée de toutes les restrictions sanitaires fin juin.
Conditions de voyage par pays pour les touristes français vaccinés, notre carte
Dernière mise à jour : 5 août 2022.
Conditions de voyage pour les non-vaccinés
En Europe, la majorité des destinations est désormais accessible aux non-vaccinés, de nombreux pays ayant aboli le passe sanitaire. Au-delà du Vieux continent, cela s'avère plus difficile : des conditions plus strictes sont dictées par certaines destinations, comme les États-Unis ou la Nouvelle-Zélande.
De son côté, la France n'impose plus de restrictions à ses ressortissants non vaccinés depuis le 1er août : le certificat vaccinal n'est plus demandé à l'aéroport de retour dans l'Hexagone. Terminée, également, la classification des pays du monde dans les catégories verte et orange, qui régissait le niveau de restrictions imposées aux voyageurs selon leur provenance. Le détail de ce que la nouvelle loi sanitaire change pour les voyages dans cet article.
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Europe
Dans les pays membres de l'Union européenne, le passe sanitaire européen ou «certificat numérique européen Covid» facilite les voyages même s'il n'est plus réclamé. Dans les faits, presqu'aucun pays ne l'exige encore cet été pour les voyageurs arrivant d'autres pays membre de l'Union. Parlement européen et pays membres se sont néanmoins accordés pour prolonger le certificat jusqu'en juin 2023. Il s'agit d'un document authentifié par un QR code lisible par les autorités de chaque pays membre. Il peut être un certificat de vaccination, test PCR ou antigénique négatif ou une preuve de guérison au Covid. Plus de précisions sur le site du Centre européen des Consommateurs.
ALBANIE
Plus aucune restriction sanitaire.
Non significatives.
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ALLEMAGNE
Plus aucune restriction.
Des mesures peuvent être adoptées par chaque Länd. L'ambassade de France répertorie les différents sites utiles.
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ANDORRE
Plus aucune restriction sanitaire de voyage.
Non significatives.
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AUTRICHE
Plus aucune restriction sanitaire de voyage.
Le masque FFP2 doit être porté dans les transports en commun et dans les commerces essentiels.
BELGIQUE
Plus aucune restriction sanitaire de voyage.
Non significatives.
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BOSNIE-HERZÉGOVINE
Plus aucune restriction sanitaire de voyage.
Le port du masque peut être exigé dans les lieux clos.
BULGARIE
Plus aucune restriction sanitaire de voyage.
Le port du masque est uniquement «conseillé» dans les lieux clos.
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CHYPRE
Plus aucune restriction sanitaire de voyage.
En cas de test positif il reste cependant obligatoire de se placer à l'isolement pendant 7 jours (5 jours avec un test négatif). Il n'est pas possible de voyager pendant l'isolement. Les tests de dépistages sont obligatoires pour les cas contacts non vaccinés.
CROATIE
Plus aucune restriction sanitaire de voyage.
Le passe sanitaire n'est plus réclamé. La situation pouvant évoluer, le gouvernement croate tient ce site à jour (en anglais).
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DANEMARKET ÎLES FÉROÉ
Plus aucune restriction sanitaire de voyage.
Il n'y a plus aucune restriction au niveau national. Certains établissements peuvent toutefois continuer à imposer le port du masque ou la présentation du passe sanitaire. Elles l'indiquent sur ce site.
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ESTONIE
Plus aucune restriction sanitaire de voyage.
Le port du masque n'est plus obligatoire mais recommandé dans les lieux clos fréquentés et dans les transports en commun.
ESPAGNE
Plus aucune restriction sanitaire de voyage.
Au niveau national, le port du masque n'est plus obligatoire en extérieur. Le passe sanitaire n'est plus requis, sauf exception. Le détail éventuel par régions figure sur le site de l’office de tourisme de l'Espagne.
À lire aussiCovid-19: l’Espagne veut passer à une surveillance allégée, comme pour la grippe
FINLANDE
Plus aucune restriction sanitaire de voyage.
Les mesures sanitaires sont globalement levées mais susceptibles d'être maintenues ou réactivés dans chaque région du pays. Informations à consulter sur le site du gouvernement.
GRÈCE
Plus aucune restriction sanitaire de voyage.
Elles sont quasiment toutes levées depuis le 1er mai 2022. Seul le port du masque reste obligatoire dans les transports en commun.
À lire aussiVoyage en Grèce et Covid-19 : fin du passe sanitaire, allègements des mesures... Les dernières infos
HONGRIE
Plus aucune restriction sanitaire de voyage.
Le port du masque n'est plus obligatoire. La présentation du passe sanitaire européen n'est plus nécessaire.
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IRLANDE
Plus aucune restriction d'entrée en Irlande. Sur place les restrictions sont levées et remplacées par des recommandations de santé publiques.
ISLANDE
Plus aucune restriction sanitaire de voyage.
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ITALIE
Plus aucune restriction sanitaire de voyage.
- Formalités supplémentaires
L'obligation de port du masque FFPP2 dans les transports (mais pas dans les avions), qui devait cesser le 15 juin 2022, est prolongée jusqu'au 30 septembre.
Depuis le 1er mai, le passe sanitaire n'est plus requis pour profiter de la plupart des activités touristiques, des musées aux hôtels en passant par les restaurants. Le détail figure sur le site de l'office de tourisme d'Italie.
À lire aussiVoyage en Italie et Covid-19 : fin des principales restrictions sanitaires, le port du masque reste obligatoire
LETTONIE
Plus aucune restriction sanitaire de voyage.
Le port du masque médical ou du masque FFP2-FFP3 est obligatoire dans les transports publics. L'utilisation des masques non-médicaux ou en tissu n'est plus autorisée.
LITUANIE
.Plus aucune restriction sanitaire de voyage.
- Formalités supplémentaires
Il faut s’enregistrer en ligne avant le départ.
Le port du masque est obligatoire dans les lieux publics fermés à partir de 6 ans.
LUXEMBOURG
Plus aucune restriction sanitaire de voyage.
Le certificat vaccinal (ou preuve de guérison) n'est plus nécessaire depuis le 11 mars 2022, date de la levée de la plupart des restrictions.
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MALTE
Plus aucune restriction liée au covid.
Le port du masque n'est obligatoire que dans les établissements de santé. Les commerces sont en droit de maintenir l'obligation de port du masque.
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MONACO
Passe sanitaire valide (certificat de vaccination ou de rétablissement ; test PCR ou antigénique négatif de moins de 24 heures).
- Formalités supplémentaires
Les résidents des Alpes-Maritimes et du Var ne sont pas concernés par cette obligation.
Plus de restriction significative.
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MONTÉNÉGRO
Plus aucune restriction sanitaire de voyage.
Le port du masque n'est obligatoire que dans les transports publics, les hébergements collectifs et les établissements de santé.
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NORVÈGE
Plus aucune restriction sanitaire de voyage.
Le gouvernement norvégien autorise les communes à introduire le passe sanitaire à l'entrée des lieux publics (restaurants, bars...).
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PAYS-BAS
Plus aucune restriction sanitaire de voyage.
Non significatives.
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POLOGNE
Plus aucune restriction sanitaire de voyage.
Non significatives.
PORTUGAL
Plus aucune restriction sanitaire.
- Formalités supplémentaires
L'enregistrement des passagers arrivant au Portugal via le formulaire d'enregistrement est levé. Plus de restriction non plus pour entrer à Madère et au Açores.
Le port du masque n'est obligatoire que dans les transports et les établissements de santé.
À lire aussiVoyage au Portugal et Covid : fin des restrictions sanitaires, port du masque... Ce qu'il faut savoir
RÉPUBLIQUE TCHÈQUE
Plus aucune restriction.
Non significatif.
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ROUMANIE
Plus aucune restriction sanitaire de voyage.
Plus de restrictions, qui sont remplacées par des mesures de précaution.
ROYAUME-UNI
Plus aucune restriction sanitaire de voyage.
- Formalités supplémentaires
Il est recommandé de vérifier les dispositions applicables en Écosse, au Pays de Galles et en Irlande du Nord.
En Angleterre, la plupart des restrictions sont levées, le passe sanitaire n'est plus demandé et les personnes testées positives ne seront plus obligées de s'isoler. Au Pays de Galles, en Écosse et en Irlande du Nord, la plupart des restrictions sont également levées.
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RUSSIE
Certificat de vaccination et test PCR de moins de 48 heures avant l'entrée sur le territoire russe.
Conditions de voyage pour les non vaccinés: voir le site de France Diplomatie.
Les mesures sanitaires varient selon les régions. Certaines peuvent demander un certificat de vaccination.
SERBIE
Plus aucune restriction sanitaire de voyage.
Le port du masque est obligatoire dans les transports et dans les espaces publics intérieurs, tout comme à l'extérieur si la distanciation ne peut être respectée.
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SLOVAQUIE
Plus aucune restriction sanitaire de voyage.
Port du masque FFP2 dans quelques situations. Restrictions tenues à jour sur le site de l'ambassade.
SLOVÉNIE
Plus aucune restriction sanitaire de voyage.
Le port du masque est obligatoire dans tous les espaces publics fermés et si la distance d'1,5 mètre ne peut pas être respectée. Dans les bars, restaurants, discothèques et hébergements touristiques, le passe sanitaire peut être demandé.
SUÈDE
Plus aucune restriction sanitaire de voyage.
Non significatif.
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SUISSE
Plus aucune restriction sanitaire de voyage.
Le pays a levé la quasi-totalité des restrictions en vigueur. Les cantons peuvent prendre des mesures supplémentaires si les mesures de la Confédération devaient ne pas suffire en raison de fortes disparités régionales. Pour plus d'informations, consulter les sites officiels de chaque canton.
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Afrique
AFRIQUE DU SUD
Plus aucune restriction.
BOTSWANA
Certificat de vaccination, test PCR de moins de 72 heures avant l'arrivée dans le pays.
- Formalités supplémentaires
Il est possible que les voyageurs soient testés une nouvelle fois à leur arrivée à l'aéroport.
CAP VERT
Certificat de vaccination avec dose de rappel obligatoire.
- Formalités supplémentaires
Sans dose de rappel, un test PCR de moins de 72 heures avant le départ ou antigénique de moins de 48 heures, ou un certificat de rétablissement valable 90 jours maximum après un premier test PCR positif, à partir de 12 ans.
Les voyageurs doivent payer une «taxe de sécurité» d’environ 30 euros et s’enregistrer sur le site www.ease.gov. Il faut également remplir un formulaire de santé.
les voyages inter-îles, par voie aérienne comme par voie maritime, sont soumis à la présentation d'un passe vaccinal. Détail en ligne.
ÎLE MAURICE
Plus aucune restriction.
- Formalités supplémentaires
L'assurance couvrant les frais relatifs à une infection au Covid-19 n'est plus exigée depuis le 26 avril mais reste conseillée.
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ÉGYPTE
Plus aucune restriction.
Pas de restrictions connues. Il est recommandé de consulter régulièrement le site Internet et les réseaux sociaux de l’ambassade de France au Caire.
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KENYA
Certificat de vaccination. Test PCR négatif de moins de 72 heures avant l’embarquement. Pour les moins de 18 ans, le seul test suffit.
- Formalités supplémentaires
Les passagers peuvent être soumis à un test antigénique et à un contrôle de température à leur arrivée.
Les tests Covid-19 devront être authentifiés et vérifiés pour être acceptés dans le cadre d’une initiative de l’Union africaine (Trusted Travel Initiative (TT), en suivant cette procédure. Les voyageurs dont le test aurait été réalisé par un laboratoire non autorisé devront se rendre sur le site https://globalhaven.org/ pour faire certifier leurs tests Covid-19.
Les passagers doivent par ailleurs remplir un formulaire à bord qui permettra de les contacter si un cas positif devait être détecté à l’arrivée.
MAROC
À partir de 12 ans : certificat de vaccination ou test PCR négatif de moins de 72 heures. Depuis le 18 mai, les détenteurs d'un passe vaccinal valide n'ont plus besoin de se soumettre au test.
- Formalités supplémentaires
Les passagers se voient remettre une fiche sanitaire à remplir pendant le vol où ils doivent renseigner leur adresse et numéro de téléphone où ils seront joignables pendant les 10 jours qui suivent l'arrivée.
Port du masque et passe sanitaire pour accéder aux lieux publics, hôtels ou restaurants sont en théorie requis.
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NAMIBIE
Certificat de vaccination.
RWANDA
Certificat de vaccination. Test PCR moins de 72 heures avant le départ. À partir de 5 ans.
- Formalités supplémentaires
Les voyageurs doivent remplir en ligne un formulaire de localisation (PLF), effectuer un second test PCR doublé d'un test antigénique à leur charge (65 USD) et se placer en auto-isolement jusqu'à l'obtention du résultat. Pour le retour, un test PCR de moins de 72 heures est demandé au départ de Kigali à partir de 5 ans.
La présentation d’un test PCR négatif de moins de 24 heures est nécessaire pour visiter les parcs nationaux et lors du check-in dans un hôtel. Un test de moins de 48 heures est exigé pour accéder aux bars, restaurants ou événements publics.
SÉNÉGAL
Certificat de vaccination.
- Formalités supplémentaires
Par précaution, France Diplomatie recommande de se munir d’un test PCR de moins de 72 heures. Conditions à consulter sur le site du consulat général de France à Dakar.
SEYCHELLES
Certificat de vaccination. Test PCR négatif de moins de 72 heures.
- Formalités supplémentaires
Une fois que vous avez reçu votre résultat négatif au test de dépistage, vous devez obligatoirement demander une autorisation de voyage sur le site du gouvernement des Seychelles. Vous aurez besoin de votre passeport, des détails de votre vol, des preuves de vos réservations d'hôtel/résidence/bateau pour l’ensemble de votre séjour dans un établissement certifié par les autorités, vos résultats de test Covid-19 et votre certificat de vaccination. La demande doit être faite entre 72 et 9 heures avant le départ et elle est traitée en quelques heures. Les voyageurs doivent souscrire une assurance voyage qui couvre les soins liés au Covid-19.
Changements à consulter sur le site du gouvernement.
TANZANIE
Certificat de vaccination ou test PCR négatif de moins de 72 heures. À partir de 5 ans.
- Formalités supplémentaires
Les voyageurs doivent compléter un formulaire en ligne concernant leur situation médicale 24 heures avant leur arrivée sur le territoire tanzanien, sur le site du Ministère de la santé (disponible en anglais et swahili uniquement) afin de recevoir un code individuel de confirmation à présenter au contrôle sanitaire à la frontière.
TUNISIE
Certificat de vaccination à partir de 18 ans. Depuis le 27 mai, les non vaccinés de 18 ans et plus disposant d'un test négatif (PCR de moins de 48 heures ou antigénique de moins de 24 heures) accèdent au pays dans subir la quarantaine de 5 jours.
- Formalités supplémentaires
Une fiche sanitaire est à remplir et à présenter en format numérique ou papier lors de l'enregistrement et à l'arrivée dans le pays. Des tests de dépistages aléatoires peuvent être exigés à l'arrivée.
Un passe vaccinal est en théorie exigé pour les plus de 18 ans pour accéder à plusieurs lieux : hôtels, restaurants, cafés, commerces ou hammams. Le passe sanitaire européen est reconnu.
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Amérique du nord
CANADA
Certificat de vaccination.
- Formalités supplémentaires
Des dépistages aléatoires peuvent avoir lieu à l'arrivée dans les aéroports de Vancouver, Toronto, Calgary et Montréal. Par ailleurs, tous les voyageurs doivent continuer à entrer les renseignements obligatoires dans ArriveCAN au plus tard 72 heures avant l'embarquement. Les voyageurs qui arrivent sans avoir rempli cette déclaration pourraient devoir passer un test de dépistage à l'arrivée et effectuer une quarantaine de 14 jours, sans égard à leur état vaccinal.
Attention, quelqu'un ayant eu le Covid et n'ayant reçu qu'une dose de vaccin n'est pas considéré comme étant pleinement vacciné par les autorités fédérales canadiennes.
Les restrictions varient d'une province à l'autre et sont détaillées sur le site du gouvernement du Canada. Au Québec, l'essentiel des mesures a été levé. Le passe vaccinal n'y est plus requis depuis le 12 mars. Le port du masque n'est plus obligatoire dans la plupart des provinces, sauf dans les transports en commun.
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ÉTATS-UNIS
Certificat de vaccination.
- Formalités supplémentaires
Une attestation est à renseigner et à présenter à l'embarquement : le Passenger Disclosure and Attestation to the United States of America. Les passagers de moins de 18 ans sont exemptés de l'obligation vaccinale.
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MEXIQUE
Aucune formalité particulière à l’arrivée en avion.
Le gouvernement mexicain classe les états en quatre couleurs, du vert au rouge, en fonction de la situation sanitaire. Une carte est mise à jour régulièrement. Aucun état ne figure en rouge actuellement. La couleur détermine le niveau de restrictions. Dans les zones “orange”, les bars, restaurants et hébergements touristiques doivent appliquer des jauges horaires et limiter l’occupation. Le port du masque y est obligatoire.
Amérique du sud
ARGENTINE
Certificat de vaccination et assurance voyage.
- Formalités supplémentaires
Il faut remplir une déclaration sur l'honneur en ligne.
BÉLIZE
Certificat de vaccination. À partir de 5 ans. Assurance covid obligatoire.
Pays accessible aux non-vaccinés selon des conditions à retrouver sur le site de France Diplomatie.
- Formalités supplémentaires
Les autorités exigent de séjourner dans les établissements hôteliers homologués par les autorités (Gold Star Hotels) et de présenter une preuve de leur réservation à leur arrivée à l'aéroport. Tout voyageur doit désormais souscrire une assurance voyage spécifique.
Couvre-feu actuellement en vigueur sur l'ensemble du territoire, du dimanche au jeudi entre 23h et 4h du matin et du vendredi au samedi entre minuit et 4h du matin. Informations mises à jour sur le site de Tourism Belize.
BRÉSIL
Certificat vaccinal à partir de 12 ans.
- Formalités supplémentaires
Les certificats de rétablissements ou tests positifs ne sont pas acceptés en lieu et place d'un justificatif de vaccination. La Déclaration de Santé du Voyageur (DSV) n'est plus nécessaire.
Les moins de 12 ans sont dispensés de tout document si leurs accompagnants sont en règle.
CHILI
Plus besoin de test ni de certificat de vaccination.
- Formalités supplémentaires
Il faut remplir une déclaration sur l'honneur dans les 48 heures avant le départ et formuler une demande de passe de mobilité sur le site mevacuno.gob.cl. Un délai de traitement de 30 jours est à prévoir, avertit l'ambassade de France à Santiago du Chili.
La présentation du passe de mobilité (le passe sanitaire local) est nécessaire pour entrer dans tous lieux fermés ou accueillant un grand nombre de personnes (restaurants, cafés, cinémas, salles de spectacles). Les centres commerciaux ne sont pas concernés. Des mesures locales sont également en vigueur et sont détaillées sur le site de l'ambassade de France au Chili.
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COLOMBIE
Certificat de vaccination. Test PCR ou antigénique négatif (72 h et 48 h).
- Formalités supplémentaires
Il faut remplir un formulaire spécial avant l'embarquement sur le site Check-Mig.
Un passe vaccinal pour bars, restaurants et musées. Des couvre-feux temporaires peuvent être en vigueur dans certaines villes.
COSTA RICA
Plus besoin de test ni de vaccination.
- Formalités supplémentaires
Le passe sanitaire local, le «pase de salud», est supprimé depuis le 1er avril.
ÉQUATEUR
Certificat de vaccination et test PCR de moins de 72 heures avant l'embarquement.
- Formalités supplémentaires
Les passagers doivent remplir avant leur arrivée une déclaration de santé sur l’honneur.
GUATEMALA
Certificat de vaccination à partir de 12 ans, et test PCR ou antigénique de moins de 72 heures avant l'embarquement à partir de 10 ans.
La vente et la consommation d'alcool demeurent interdites dans les lieux publics entre 23 heures et 6 heures et le port du masque est obligatoire dès que la distanciation sociale ne peut pas être respectée.
NICARAGUA
Certificat de vaccination.
- Formalités supplémentaires
Les voyageurs doivent remplir un formulaire en ligne avant le départ.
PANAMA
Certificat de vaccination.
- Restrictions supplémentaires
Les voyageurs doivent compléter en ligne une déclaration sur l'honneur de santé des voyageurs et y joindre leur certificat de vaccination. Les autorités se réservent le droit de demander un test en complément à l'arrivée.
Trois doses de vaccin sont nécessaires pour accéder à certains lieux publics.
PÉROU
Pour les plus de 12 ans : certificat de vaccination (3 doses sont requises pour les plus de 39 ans). Test PCR de moins de 72 heures recommandé.
- Formalités supplémentaires
Remplir la Declaración Jurada et l’autorisation de géolocalisation.
SALVADOR
Test négatif (PCR 72 heures avant le départ).
Asie
CAMBODGE
Le certificat de vaccination.
- Formalités supplémentaires
Un test PCR effectué moins de 48 heures avant le départ reste conseillé, certaines compagnies pouvant le réclamer, conseille l'ambassade du Cambodge, tout comme l'assurance voyage.
Les déplacements sont désormais autorisés dans tout le pays. Plus aucun couvre-feu n'est plus imposé. Les mesures administratives en vigueur concernent notamment le respect des gestes barrières comme la distanciation physique et le port du masque. Des règles supplémentaires peuvent s'appliquer localement.
CHINE
La Chine a suspendu l'entrée de ressortissants étrangers sur son territoire.
CORÉE DU SUD
Test PCR négatif de moins de 48 heures avant l'embarquement ou test antigénique de moins de 24 heures, traduit en anglais. Second test PCR à l'arrivée.
- Formalités supplémentaires
Les voyageurs doivent enregistrer leurs informations sanitaires dans le système « Q-Code » avant leur départ, afin de bénéficier d'une procédure simplifiée à l'arrivée à l'aéroport d'Incheon (Séoul).
Le second test PCR doit être effectué au plus tard à minuit le jour suivant sa date d'arrivée, et à renseigner dans le système Q-Code. Si le test est positif, il faut effectuer un isolement dans un centre dédié pendant 7 jours.
Le masque n'est obligatoire que lors de rassemblements de plus de 50 personnes.
HONGKONG
Certificat de vaccination, test PCR négatif de moins de 48 heures, second test à l'arrivée et quarantaine de 7 jours dans un hôtel désigné par les autorités.
- Formalités supplémentaires
Les voyageurs doivent effectuer un test PCR au 5e jour de leur quarantaine, et des tests antigéniques au 6e et 7e jour.
Un passe vaccinal est exigé à l'entrée des principaux lieux accueillant du public.
INDE
Certificat de vaccination et test PCR de moins de 72 heures avant le départ, à partir de 5 ans.
- Formalités supplémentaires
Il faut enregistrer son test et remplir le formulaire sur le portail Air Suvidha. Environ 2% des passagers du vol subiront un test à l'arrivée. Une auto-surveillance de 14 jours est demandée.
INDONÉSIE
Pour les plus de 18 ans : certificat de vaccination, test PCR de moins de 48 heures avant le départ. Le test n'est plus nécessaire si vous avez reçu la troisième dose au moins 14 jours avant le départ. Le pays est ouvert au tourisme sous conditions de visa uniquement via une liste restreinte d'aéroports, dont celui de Bali. La liste est tenue à jour sur le site de l'ambassade française.
- Formalités supplémentaires
Test de température corporelle à l'arrivée. Assurance Covid obligatoire. Les voyageurs doivent solliciter la délivrance d'un visa à leur arrivée (500.000 roupie indonésienne, soit environ 32 €). Le port du masque et la distanciation restent obligatoires lors de tout déplacement.
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JAPON
Aucun citoyen français ne peut actuellement entrer au Japon sans visa, lequel est soumis à un motif impérieux jusqu'au 10 juin. Le pays pourrait rouvrir à partir de septembre 2022 au plus tôt.
LAOS
le pays a rouvert aux touristes étrangers le 9 mai. Les voyageurs complètement vaccinés sont exemptés de la présentation d'un test Covid négatif. Les voyageurs de moins de 12 ans doivent présenter un test antigénique négatif de moins de 48 h avant leur départ. Une assurance Covid est conseillée.
MALAISIE
Certificat de vaccination et test PCR négatif de moins de 48 heures avant le départ. Les détails sont en ligne.
- Formalités supplémentaires
Un test antigénique est requis à l'arrivée. Le pays exige une assurance couvrant les frais liés au Covid-19 à hauteur de 20.000 dollars au minimum.
MALDIVES
Certificat de vaccination et test PCR ne sont plus demandés.
Les voyageurs doivent remplir un formulaire de santé en ligne au plus tôt 96 heures avant leur départ. Il est recommandé de consulter régulièrement le site de l'ambassade des Maldives à Londres (en anglais), compétente pour la France également.
MONGOLIE
Formulaire médical à remplir à l'arrivée au poste de contrôle frontalier.
NÉPAL
Certificat de vaccination.
- Formalités supplémentaires
Les voyageurs vaccinés doivent solliciter la délivrance d'un visa à l'aéroport d'arrivée ou avant le départ auprès de l'ambassade du Népal. Ils doivent fournir des copies des permis de trek ou d'alpinisme, une réservation d'hôtel et une version papier du formulaire CCMC (International Traveler Online Arrival form) à remplir en ligne. Avant de quitter le pays, il est nécessaire de remplir un formulaire de sortie.
PHILIPPINES
Le pays a rouvert ses frontières aux touristes le 10 février. Les voyageurs doivent présenter un certificat de vaccination, un test PCR de moins de 48 heures avant le départ et souscrire à une assurance de voyage couvrant le Covid.
Le pays a adopté un système de niveau d'alerte qui varie de 1 à 5. Depuis le 1er mars, la métropole de Manille et 38 autres villes et provinces du pays sont au niveau 1, ce qui se traduit par la fin des jauges dans les lieux publics. Le masque reste obligatoire dans les lieux publics à l'extérieur comme à l'intérieur.
SINGAPOUR
Certificat de vaccination et test PCR de moins de 72 heures avant le départ et second test à l'arrivée, à réserver en ligne.
- Formalités supplémentaires
Les voyageurs doivent faire une demande de «Vaccinated Travel Pass» entre 7 et 30 jours avant la date prévue de leur entrée à Singapour sur le site des autorités et ne sont autorisés à emprunter les seules compagnies Air France et Singapore Airlines. Il faut également souscrire à une assurance voyage couvrant au moins 30 000$ de frais médicaux liés au Covid. Enfin, les touristes doivent télécharger l'application «TraceTogether» et s'y enregistrer.
Les restaurants sont ouverts mais ne peuvent accueillir que des groupes de deux personnes vaccinées.
SRI LANKA
Certificat de vaccination. Dernières informations mises à jour sur le site du gouvernement, dédié au retour des touristes étrangers.
- Restrictions supplémentaires
L'entrée sur le territoire est soumise à l'obtention d'un visa en ligne avant le voyage. Les touristes doivent souscrire une assurance voyage proposée par le gouvernement srilankais (12 dollars par personne). Une déclaration de santé à remplir en ligne est également demandée.
THAÏLANDE
Certificat de vaccination
À l'échelle nationale, les boîtes de nuit, bars et salons de massage reprennent du service, jusqu'à deux heures du matin. Le port du masque en extérieur n'est plus obligatoire, excepté dans le métro de Bangkok. Les provinces sont classées par code couleur ; les restrictions qui s'appliquent à chacune d'elles sont détaillées sur le site de l'ambassade de France à Bangkok.
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VIETNAM
Le pays organise le retour des touristes internationaux, dont les Français. Plus aucune restriction n'est en vigueur, l'obligation de test a été supprimée le 15 mai 2022. Une assurance voyage Covid-19avec une couverture minimum de 10 000 dollars reste obligatoire.
L'exemption de visa pour les ressortissants français est de nouveau valable dans le cas de séjours inférieurs à 15 jours. Attention, cette exemption n'est pas prolongeable ou renouvelable sur place.
En fonction des conditions épidémiologiques, des mesures restrictives peuvent être néanmoins conservées au niveau local (distanciation sociale, mesures d'isolement pour les personnes testées positif ou cas contacts) et le port du masque reste dans tous les cas obligatoire dans la rue et les espaces publics.
Caraïbes
BAHAMAS
Certificat de vaccination.
- Formalités supplémentaires
Visa sanitaire disponible ici (coût entre 40 et 60 dollars en fonction de la durée du séjour). Remplir quotidiennement un questionnaire de santé, en ligne, pour le suivi des symptômes. Souscription obligatoire d'une assurance santé Covid-19, dès la demande de visa sanitaire. Certaines îles peuvent être soumises à des restrictions supplémentaires, le détail est à consulter sur le site de l'office de tourisme des Bahamas.
CUBA
Test et vaccination ne sont plus demandés.
- Formalités supplémentaires
Toute personne souhaitant séjourner pour des raisons touristiques à Cuba doit être en possession d'un visa touristique (délivré par l'ambassade de Cuba à Paris ou par une agence de voyages). Les voyageurs doivent remplir un formulaire de santé et s'acquitter d'une taxe sanitaire à l'aéroport d'un montant de 30 USD ou l'équivalent dans une autre devise étrangère convertible. Il est possible que cette taxe soit incluse dans le prix du billet. Les passagers devront remplir à l'arrivée un formulaire de déclaration de santé («declaración jurada») et pourront être soumis aléatoirement à un nouveau test PCR.
Le certificat de vaccination au format de l'Union européenne est accepté.
JAMAÏQUE
Plus aucune condition ou test, que vous soyez vacciné ou pas, depuis le 16 avril 2022. Tous les détails sur le site de l'office de tourisme.
- Formalités supplémentaires
Afin d'accélérer l'arrivée, les autorités recommandent de pré-remplir en ligne le document que les voyageurs doivent remettre aux services d'immigration.
Les touristes sont encouragés à respecter les mesures telles que la distanciation sociale dans les espaces publics et le port du masque.
RÉPUBLIQUE DOMINICAINE
Certificat de vaccination.
- Formalités supplémentaires
Tous les passagers étrangers doivent remplir le formulaire électronique d’entrée et de sortie, qui combine la déclaration de santé du voyageur, la déclaration de douane et les formulaires d’embarquement/débarquement internationaux. Le formulaire est disponible en français sur le lien suivant : https://eticket.migracion.gob.do/. Il génère un QR code.
Le président de la République dominicaine a annoncé la levée de toutes les mesures liées à la pandémie dans le pays, comme l'obligation du port du masque et le passe vaccinal.
Il est recommandé de se tenir informé sur le site dédié au tourisme du gouvernement dominicain.
Océanie
AUSTRALIE
Plus aucune restriction dans la plupart des États.
- Formalités supplémentaires
Certains États peuvent maintenir des restrictions, à consulter sur le site du gouvernement australien.
ÎLES FIDJI
Certificat de vaccination (à partir de 18 ans) et test PCR de moins de 72 heures avant le départ.
- Formalités supplémentaires
Les voyageurs doivent fournir la preuve d'un hébergement prépayé pour au moins trois nuits dans un établissement (hôtel ou resort) certifié par le Care Fiji Commitment (CFC), qui doit également inclure les navettes depuis l'aéroport par un organisme certifié par le CFC. Ils devront effectuer un test 48 heures après leur arrivée à l'hôtel.
Ils doivent également avoir souscrit à une assurance voyage couvrant les frais médicaux liés au covid. À l'arrivée, les voyageurs doivent télécharger l'application mobile careFIJI, et laisser leur portable en mode Bluetooth durant tout leur séjour.
Un couvre-feu est en vigueur de minuit à 4 heures du matin. Le port du masque est obligatoire dans les lieux publics clos et sur les marchés. Les déplacements inter-îles sont possibles, mais il faut éviter les zones où la couverture vaccinale est faible et voyager avec un opérateur certifié par le CFC.
NOUVELLE-CALÉDONIE
Certificat de vaccination et test antigénique ou PCR de moins de soixante-douze heures. Isolement de sept jours et test de dépistage.
Le pays est inaccessible aux voyageurs non vaccinés.
NOUVELLE-ZÉLANDE
Certificat de vaccination à partir de 17 ans.
- Formalités supplémentaires
Il faut remplir une déclaration en ligne avant l'embarquement.
Des kits d'autotests sont distribués à l'aéroport. Les voyageurs doivent effectuer un autotest au premier et au cinquième jour de leur séjour, puis renseigner le résultat dans un formulaire envoyé par mail par le ministère de la Santé néozélandais.
Proche et Moyen-Orient
ÉMIRATS ARABES UNIS (DUBAÏ et ABU DHABI)
Certificat de vaccination (3 doses).
Le pays est accessible aux touristes non vaccinés selon des conditions à consulter sur France Diplomatie.
L’accès à de nombreux lieux publics est conditionné à la présentation d’un «green pass» sur l’application AlHosn. Depuis le 26 février, les jauges sont supprimées dans les restaurants et le port du masque n'est plus obligatoire à l'extérieur.
Pour plus d’informations, consulter le site Internet de l’ambassade de France à Abu Dhabi et du Consulat général à Dubaï.
ISRAËL
Assurance voyage couvrant les frais liés au Covid.
- Formalités supplémentaires
Il faut remplir un formulaire d'entrée dans les 48 heures avant le départ.
JORDANIE
Certificat de vaccination.
- Formalités supplémentaires
Tous les voyageurs doivent s'inscrire sur le site Visit Jordan afin d'obtenir un QR code, et remplir et imprimer une déclaration sur l'état de santé à présenter à l'embarquement. Un premier test PCR négatif de 72 heures est requis, puis un second à l'arrivée pour tous les voyageurs. Enfin, les voyageurs doivent souscrire une assurance santé internationale couvrant les frais liés à une contamination au Covid-19 et disposer d'une attestation en langue anglaise.
Tous les couvre-feux sont levés dans le pays. Le port du masque est obligatoire dans les lieux publics.
OMAN
Plus aucune restriction sanitaire.
Les autorités recommandent de rester vigilant et de se tenir à l'écart des foules. Il est conseillé de consulter le site Internet et les réseaux sociaux de l’ambassade de France à Oman.
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QATAR
Certificat de vaccination et, au choix : test PCR négatif réalisé moins de 48 heures avant le départ OU test antigénique à l'arrivée.
- Formalités supplémentaires
Les visiteurs doivent s'enregistrer dans le système Ehteraz et télécharger leurs documents de santé (certificat de vaccination ou de rétablissement et test PCR) et de voyage (passeport, billets d'avion et réservation d'hôtel) trois jours avant l'arrivée. Tous les passagers doivent télécharger l'application Ehteraz, à activer pendant toute la durée du séjour.
Les touristes internationaux vaccinés ne doivent plus se mettre en quarantaine depuis le 28 février. L'application Ehteraz est requise pour entrer dans la plupart des lieux publics, où le port du masque reste généralement obligatoire.
TURQUIE
Certificat de vaccination à partir de 12 ans ; preuve de guérison ; ou test PCR (moins de 72 heures) ou antigéniques (moins de 48 heures) négatif.
Le passe sanitaire n'est plus requis au quotidien. Port du masque obligatoire dans les transports en commun. Il est recommandé de consulter régulièrement le site Internet, ainsi que les comptes Twitter et Facebook du Consulat général et de l'ambassade de France en Turquie.
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L'Humanité
La brève histoire et grande aventure de la CGTU
Il était une foisContestation de l’union sacrée et de la compromission avec la bourgeoisie, échec des grandes grèves de 1920... le torchon brûle entre la CGT et des militants du courant du syndicalisme révolutionnaire d’avant guerre qui entendent régénérer le mouvement syndical au contact des idées bolcheviques. Le 26 juin 1922, il y a cent ans, la Confédération générale unitaire ouvrait son congrès fondateur. Une scission de quatorze ans avant la réunification de 1936 qui accompagnera le Front populaire.
Michel Pigenet« Vive Pelloutier quand même ! » Au soir du 30 juin 1922, la référence, spontanée et anonyme, au défenseur obstiné, décédé en 1901, de l’indépendance syndicale procède du défi. Jaillie des travées du congrès des 1 771 syndicats dissidents de la CGT représentés à Saint-Étienne, elle réplique à l’annonce de la nette victoire des partisans de l’affiliation, avec réserve, à l’Internationale syndicale rouge (ISR), créée en 1921.
Depuis le 26 juin, plus de 600 délégués sont réunis dans la grande salle drapée de rouge de la bourse du travail. Les affrontements sont rudes. Conscients de vivre un moment historique, ils taisent toutefois leurs désaccords pour officialiser, le temps d’une brève unanimité, le nom de la nouvelle Confédération générale du travail unitaire.
L’union sacrée des années de guerre
Aussi douloureuse soit-elle, la séparation d’avec la maison mère clôt sept années d’opposition interne au ralliement de la direction cégétiste à l’union sacrée des années de guerre et au réformisme, d’impossible réconciliation et d’incapacité à agir en commun. En décembre 1921, les syndicats contestataires ont tenté une ultime démarche auprès de Léon Jouhaux, secrétaire général de la CGT, et du bureau de la centrale. Faute de réponse, les minoritaires se résolvent, courant février, à convoquer le congrès qu’on leur refuse. « Camarades ! Tous à la CGT unitaire ! Et vive l’unité quand même ! », proclame l’appel.
Soudée par le rejet des compromissions dans les instances étatiques ou à l’Organisation internationale du travail et par l’espérance de ruptures révolutionnaires émancipatrices, la coalition « unitaire » émerge à contre-courant du reflux de la puissante vague de grèves des années 1919-1920. Le constat hexagonal vaut pour l’Europe, notamment en Italie, livrée aux violences de la contre-révolution fasciste. En Russie soviétique, la sortie victorieuse de la guerre civile conforte l’exercice d’une dictature du prolétariat sous parti unique et maître de l’appareil d’État. Malgré la décantation à l’œuvre, la situation demeure mouvante. Confrontées aux imprévus de la période, les convictions et les attentes des militants sont infirmées ou ajournées au prix de reformulations des choix et des priorités. Ces remue-ménage déconcertants provoquent des repositionnements souvent vécus comme autant de « reniements » et de « trahisons », vocables normatifs dont les congressistes usent d’abondance.
Deux courants, deux hommes : Gaston Monmousseau et Pierre Besnard.
Instantané des dynamiques en cours, les assises enregistrent les variations du rapport des forces syndicales. Qu’il s’agisse des statuts, de l’orientation nationale et internationale, les votes se répartissent entre deux courants principaux selon un rapport deux tiers/un tiers. Deux hommes les incarnent, trentenaires, syndicalistes révolutionnaires et cheminots révoqués après la grande grève de mai 1920 : Gaston Monmousseau et Pierre Besnard.
Le premier, nouveau directeur de « la Vie ouvrière », publication fondée en 1909 et d’esprit syndicaliste révolutionnaire, veut intégrer les leçons d’Octobre 1917 à la stratégie syndicale. Il concède que le syndicalisme, « facteur essentiel de révolution », ne saurait suffire à tout et accepte l’aide circonstancielle d’autres « forces révolutionnaires ». Il refuse, en revanche, d’établir avec elles des « liens organiques et permanents », inscrits dans l’article 11 des statuts de l’ISR, « qui ne (pourraient) être qu’une subordination voilée du mouvement syndical » : sa motion juge indispensable une révision sur ce point. S’agissant des objectifs et du fonctionnement de la CGTU, il conteste le réalisme du projet statutaire de la commission administrative provisoire qui envisage la « disparition de l’État » et bouleverse le système traditionnel d’organisation confédérale. Cette imprégnation « fédéraliste » et libertaire convient, à l’inverse, aux amis de Besnard, syndicalistes révolutionnaires de stricte observance érigés en militants intransigeants de « l’indépendance absolue » du syndicat. Critiques à l’égard de l’évolution étatiste du régime soviétique, ils se méfient de l’ISR et regardent du côté de Berlin où, la semaine précédente, une conférence a posé les jalons d’une internationale syndicale « anti-autoritaire ».
L’appui tactique des communistes
Les votes simplifient la palette des nuances en présence. Les motions Besnard agrègent autour des « syndicalistes purs » ou « anarcho-syndicalistes » des membres de l’Union anarchiste, à l’exemple de Louis Lecoin et d’André Colomer, et des adhérents du Parti communiste (SFIC, Section française l’Internationale communiste) qui, à l’instar d’Henri Toti, de François Mayoux ou des Stéphanois Henri Lorduron et Émile Arnaud, s’opposent aux prétentions hégémoniques du Parti. Cette base commune n’interdit pas des désaccords, notamment au sujet de la révolution russe.
Les soutiens de Monmousseau ne sont pas moins divers. Si le groupe, lui-même composite, de « la Vie ouvrière » fixe le cap, il rallie des « indépendants », comme l’enseignante Marie Guillot, attachés à l’autonomie syndicale, ainsi qu’une poignée d’anarchistes toujours enthousiasmés par l’expérience soviétique. Mais Monmousseau bénéficie surtout de l’appui tactique du gros des communistes qui, pressés d’évincer les libertaires et en mal d’orientation précise, se font discrets, à l’exception notable du secrétaire général du Parti, Ludovic-Oscar Frossard. En marge du congrès, celui-ci ne craint pas de réunir 130 délégués adhérents du PC et porteurs, dit-on, de 400 mandats. Une infime minorité de « communistes purs » s’obstine, enfin, à prôner une affiliation sans réserve à l’ISR.
Un hommage à Victor Griffuelhes, ancien dirigeant de la CGT
Vue de Moscou, la CGTU serait une prise de choix. Les chances d’ancrage de l’ISR à l’ouest du continent en dépendent. Les 300 000 à 360 000 syndiqués « unitaires » constituent, par ailleurs, un précieux potentiel prolétarien à même de régénérer un Parti communiste mal dégagé de sa gangue réformiste et petite-bourgeoise. En conséquence, à l’inverse du congrès de Tours, en décembre 1920, où la majorité de la SFIO s’est pliée aux 21 conditions posées par l’Internationale communiste, c’est la centrale hexagonale qui, en 1922, pose des conditions à son affiliation.
À Saint-Étienne, l’heure n’est pas aux amabilités. Le congrès sacrifie, certes, aux rituels consensuels. Les délégués versent aux quêtes destinées aux métallos en grève du Vimeu, de Lille et du Havre, saluent les 10 000 Parisiens manifestant contre l’impôt sur les salaires et rendent hommage à Victor Griffuelhes, l’ancien dirigeant de la CGT, décédé le 30 juin. Beaucoup assistent à la soirée théâtrale proposée et participent, le dernier jour, à une « promenade champêtre ».
Au plus fort des tensions, on en vient aux mains
Pour le reste, qui est l’essentiel, tout est prétexte à chicanes : contestations de mandats, modifications de l’ordre du jour, calcul des temps de parole, modalités de vote… Les plus expérimentés déploient leurs talents : sens de la repartie, citations cruelles et mauvaise foi inébranlable, etc. À l’occasion, des attaques ad personam virent à l’outrage. Lecoin accuse Monmousseau d’être un « homme à double face », cependant que Labrousse lit une lettre privée de Semard. Cela ne va pas sans interruptions bruyantes, dont le compte rendu étalonne l’intensité des « mouvements divers » au « tumulte ». Au plus fort des tensions, on en vient aux mains. Le 27 juin, au matin, les « commissaires » du congrès se collètent avec des auditeurs des galeries. L’après-midi, l’anarchiste Henri Sirolle frappe le communiste Alexandre Lebourg, qui l’avait interpellé sur les conditions de sa sortie de prison.
Le temps fort et spectaculaire du congrès se produit le 29 juin. À 10 heures, selon « l’Œuvre », quotidien de centre gauche, un « vent de mystère et de conspiration » se lève, tandis que des « “tchékistes” à l’œil sévère » gardent les portes « fermées à triple tour ». Le président de séance donne la parole au dirigeant de l’ISR, Alexandre Lozovsky, venu clandestinement de Russie soviétique. La salle ovationne le bon tour joué aux autorités, mais les clivages reprennent vite le dessus. À « l’Internationale » des uns succède « Révolution » – « Par la raison et par l’action ! Debout ! Partout ! Révolution ! » – des autres, dont plusieurs lancent des vivats vengeurs en mémoire des « insurgés de Cronstadt », matés par Trotski un an plus tôt… Lozovsky, ancien dirigeant du syndicat des casquettiers de la Seine, où il a séjourné de 1909 à 1917, en a vu d’autres. Il « parle avec une grande volubilité, presque sans accent », rapporte « l’Œuvre ». Gouailleur, il parsème son discours d’expressions argotiques. « On voulait avoir le pognon », explique-t-il à propos des emprunts russes. Ferme sur le fond, mais habile, il interpelle les « camarades » qui « ont cru froisser (ses) sentiments » en chantant « Révolution ». Faites-la, poursuit-il, « comme vous l’entendez, à la française, à l’italienne, faites-la comme vous voudrez ; le principal est de la bien faire », puis conclut : « Nos échecs sont vos échecs, vos échecs sont les nôtres. » À nouveau, les délégués se lèvent et reprennent « Révolution ». En chœur cette fois.
« Une nouvelle scission serait un véritable crime »
Accaparé par les questions d’orientation, le congrès approche de son terme sans avoir discuté du programme d’action confédéral. En six jours, le temps réservé aux revendications salariales, au chômage, à la vie chère n’a pas dépassé… une heure. Les congressistes ont d’autres soucis. Au fil des jours, des rumeurs de ruptures circulent, au point d’amener Mayoux, qui préside la dernière séance, à prévenir : « Une nouvelle scission (…) serait un véritable crime. » Porte-parole de la minorité – et futur « bolchevisateur »… –, Paul Cadeau, éphémère chauffeur de taxi, le rassure, mais précise que ses camarades refusent de siéger à la commission exécutive. Élue, celle-ci nomme le bureau confédéral, composé de Monmousseau, du postier Léopold Cazals, de l’ouvrier du textile Claudius Richetta et, après le désistement de l’instituteur Louis Bouët, de Marie Guillot, première femme à accéder à ce niveau de responsabilité.
Le 1er juillet, à 19 h 20, le congrès s’achève. Une page se tourne. Les choix de 1922 dégagent l’horizon, mais laissent ouverts bien des possibles. Avant la fin de l’année, la Confédération obtient la révision de l’article 11 des statuts de l’ISR qui établissait une liaison organique entre l’ISR et l’Internationale communiste (IC), applicable dans les relations entre la CGTU et le Parti français. Ce succès est toutefois compromis par les commissions syndicales communistes, dont le développement ébranle la coalition victorieuse à Saint-Étienne. Si la centrale surmonte les épreuves de la scission, du retournement de la conjoncture et de la répression, elle peine à gérer ses tensions internes. Il lui reste aussi à démontrer l’efficacité syndicale – ses effectifs passent de près de 350 000 adhérents en 1922 à près de 475 000 quatre ans plus tard –, par-delà les tentations originelles persistantes de l’activisme et du sectarisme, qu’exacerbe bientôt son arrimage au Parti communiste.
France24 - Monde
Guerre en Ukraine : Poutine et Erdogan renforcent leur coopération économique et énergétique
Publié le : 05/08/2022 - 06:31Modifié le : 05/08/2022 - 22:56
FRANCE 24
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Fort du succès diplomatique assurant le départ de trois cargos chargés de céréales en Ukraine, le président turc Recep Tayyip Erdogan s’est rendu vendredi à Sotchi, dans le sud de la Russie, pour une rencontre avec son homologue russe Vladimir Poutine. Les deux pays ont annoncé leur intention de resserrer leurs liens, notamment stratégiques et économiques, alors qu’Ankara poursuit son rôle ponctuel de médiateur entre Kiev et Moscou.
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21 h 55: après des frappes près du réacteur nucléaire de Zaporijjia, Moscou et Kiev s'accusent mutuellement
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré que la Russie devait "porter la responsabilité" pour "l'acte de terreur" à la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia occupée par l'armée russe, cible de frappes dont Kiev et Moscou s'accusent mutuellement.
De son côté, la Russie a rejeté sa responsabilité, en accusant à son tour le régime du président ukrainien Volodymyr Zelensky de "terrorisme nucléaire" : "Des formations armées ukrainiennes ont effectué trois frappes d'artillerie contre le territoire de la centrale nucléaire de Zaporijjia et de la ville d'Energodar", a affirmé l'armée russe dans un communiqué, en appelant "les organisations internationales à condamner les actions criminelles du régime de Zelensky qui effectue des actes de terrorisme nucléaire".
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21 h : Poutine et Erodgan s'entendent sur des paiements de gaz en roubles et soulignent l'importance de la reprise des exportations de céréales
Le président russe Vladimir Poutine et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan sont convenus de procéder à une partie des règlements des importations de gaz russes en roubles, selon l'agence de presse russe Interfax, citant le vice-Premier ministre russe Alexandre Novak.
Ils ont par ailleurs souligné l'importance d'assurer la mise en œuvre de l'accord sur la reprise des exportations de céréales russes, ajoute TASS, citant un communiqué commun des deux dirigeants.
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20 h 45 : Poutine et Erdogan s'accordent pour renforcer leur coopération économique et énergétique
Lors de leur rencontre à Sotchi, les présidents russe Vladimir Poutine et turc Recep Tayyip Erdogan ont décidé de renforcer la coopération énergétique et économique, a indiqué le Kremlin dans un communiqué.
Les deux dirigeants se sont mis d'accord pour "renforcer les échanges commerciaux" entre leur pays et "d'aller à la rencontre des attentes mutuelles dans le domaine de l'économie et de l'énergie", selon une déclaration commune des deux leaders, publiée par le Kremlin.
Ils ont notamment prôné la mise en place des "mesures concrètes" pour renforcer la coopération dans les domaines du transport, de l'agriculture, de l'industrie et des finances, ainsi que dans celui du tourisme, selon la même source.
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19 h : la Russie interdit 62 Canadiens d'entrée sur son territoire en réponse aux sanctions
La Russie a annoncé vendredi interdire l'entrée sur son territoire à 62 Canadiens, parmi lesquels des responsables politiques et militaires, des prêtres et des journalistes. Une décision prise en réponse aux récentes sanctions canadiennes ayant visé des personnalités russes.
Moscou a pris cette décision "compte tenu du caractère particulièrement hostile du régime du Premier ministre (canadien) Justin Trudeau", a expliqué le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.
Le Canada a pris ces derniers mois une série de sanctions contre Moscou en raison du conflit ukrainien, qui ont visé notamment le patriarche Kirill, chef de l'Église orthodoxe russe.
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18 h 45 : des tirs endommagent une ligne électrique de la centrale de Zaporijjia, Kiev et Moscou s'accusent mutuellement
Une ligne électrique à haute tension alimentant la centrale nucléaire de Zaporijjia, dans le centre-sud de l'Ukraine, a été touchée par des bombardements russes vendredi, mais la centrale fonctionne toujours et aucune radiation n'a été détectée, a déclaré le groupe nucléaire ukrainien Energoatom.
L'usine se trouve en territoire sous contrôle russe depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie en février.
L'administration pro-russe de la ville ukrainienne occupée d'Enerhodar a déclaré que des lignes électriques de l'usine avaient été endommagées par une frappe ukrainienne.
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18 h 25 : la Russie interdit aux investisseurs occidentaux de se retirer de projets dans le domaine de l'énergie et des banques
La Russie a adopté vendredi un décret interdisant aux investisseurs originaires de pays "inamicaux" de vendre les participations qu'ils possèdent dans des projets liés au secteur de l'énergie ou dans des banques, ce jusqu'à la fin de l'année.
Depuis les sanctions occidentales à l'encontre de la Russie, Moscou a pris des mesures pour empêcher les entreprises occidentales de se retirer de Russie, saisissant parfois leurs actifs.
Ce nouveau décret, signé par le président russe Vladimir Poutine et publié vendredi, interdit aux investisseurs de pays ayant imposé des sanctions à la Russie de vendre les actifs qu'ils possèdent, entre autres, dans des banques, des entreprises produisant des équipements pour le secteur de l'énergie ou des projets en lien avec la production de pétrole, de gaz, de charbon et de nickel.
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16 h 50 : Amnesty International "maintient pleinement" son rapport critiqué par l'Ukraine
Amnesty International a affirmé vendredi assumer pleinement son rapport reprochant à l'armée ukrainienne de mettre en danger des civils dans sa résistance à l'invasion russe. L'organisation a accusé Kiev d'installer des infrastructures militaires dans des zones habitées, ce que Kiev a violemment rejeté.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky est allé jusqu'à accuser Amnesty International de "tenter d'amnistier l'État terroriste" russe, en réaction à la publication de ce rapport jeudi.
"Nous maintenons pleinement nos conclusions", a déclaré la secrétaire générale de l'ONG, Agnès Callamard, à l'AFP par courrier électronique. Elle a souligné que ces conclusions étaient "fondées sur des preuves obtenues lors d'investigations de grande ampleur soumises aux mêmes normes rigoureuses et processus de vérification que tout le travail d'Amnesty International".
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15 h 26 : Erdogan rencontre Poutine pour "ouvrir une page très différente dans les relations", avec un possible accord en vue
Le président russe Vladimir Poutine a déclaré vendredi espérer la signature d'un accord pour renforcer la coopération économique avec Turquie, lors de sa rencontre avec le président turc Recep Tayyip Erdogan à Sotchi, dans le sud de la Russie. "J'espère que nous pourrons signer aujourd'hui un mémorandum sur le renforcement de nos liens économiques et commerciaux", a indiqué Vladimir Poutine, au début de la rencontre, retransmise à la télévision russe.
De son côté, le président turc a dit espérer que l’entretien permettrait d'"ouvrir une page très différente dans les relations" russo-turques, ajoutant que des délégations des deux pays avaient eu des discussions "très productives", notamment sur le commerce et le tourisme.
Le maître du Kremlin a remercié le président turc pour ses efforts qui ont permis de trouver un accord entre Moscou et Kiev sur les livraisons des céréales ukrainiennes en provenance des ports ukrainiens de la mer Noire. "Grâce à votre participation directe et à la médiation du secrétariat de l'ONU, le problème lié aux livraisons des céréales ukrainiennes en provenance des ports de la mer Noire a été réglé. Les livraisons ont déjà commencé et je voudrais vous en remercier", a-t-il indiqué.
Le président turc a aussi dit vouloir parler avec son homologue russe de la Syrie, car Ankara menace de lancer une opération militaire contre des groupes kurdes qu'il qualifie de "terroristes", ce à quoi Moscou s'oppose.
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13 h 08 : Mykolaïv instaure un couvre-feu pour traquer des collaborateurs de la Russie
La ville de Mykolaïv, située sur la ligne de front dans le sud de l'Ukraine, va imposer un couvre-feu de vendredi soir à lundi matin dans le but d'arrêter les personnes qui collaborent avec la Russie, a déclaré le gouverneur de la région.
Vitaliy Kim a assuré aux habitants que le couvre-feu qui sera en vigueur de 23 h (20 h GMT) vendredi à 5 h lundi ne signifiait pas que la ville était menacée ou faisait face à une attaque imminente.
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12 h 28 : "La France est un État inamical", estime le Kremlin
Les présidents russe Vladimir Poutine et français Emmanuel Macron n'ont pas eu d'entretien téléphonique depuis deux mois car la France est un pays "inamical" avec lequel des discussions ne sont actuellement pas "nécessaires", a déclaré le Kremlin.
"Eh bien, tout d'abord, la France est un État inamical au regard des actions qu'elle prend concernant notre pays", a déclaré à la presse Dmitri Peskov, en réponse à une question sur l'absence d'échange téléphonique récent entre les deux dirigeants, qui s'étaient parlés à plusieurs reprises au début de l'année.
"Ils ne s'appellent pas parce qu'ils estiment que le moment n'est pas venu, et qu'actuellement ce n'est simplement pas nécessaire. Si la nécessité se fait sentir, ils peuvent s'appeler dans la minute", a affirmé Dmitri Peskov.
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11 h 59 : la Russie expulse 14 diplomates bulgares
La Russie a annoncé l'expulsion de 14 diplomates bulgares en représailles à des mesures de rétorsion prises par Sofia contre Moscou. "Cette mesure est une réponse à la décision totalement injustifiée de la partie bulgare de déclarer persona non grata 70 employés de nos institutions à l'étranger, et d'instaurer des quotas sur le personnel diplomatique, administratif et technique de la Russie en Bulgarie", a dit la diplomatie russe dans un communiqué.
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7 h 49 : trois nouveaux chargements de céréales ont quitté l'Ukraine
Trois nouveaux chargements de céréales ont quitté l'Ukraine en convoi vendredi matin, entamant une série de rotations régulières pour ravitailler les marchés agricoles, grâce à l'accord international signé en juillet, a annoncé le ministère turc de la Défense.
Les trois navires chargés de maïs desserviront l'Irlande, l'Angleterre et la Turquie, a précisé le ministère dans un communiqué.
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7 h 30 : l'armée russe maintient la pression sur la région de Soumy, dans le nord de l'Ukraine
Si les soldats russes ont quitté la région de Soumy en mars dernier, les frappes n'ont jamais vraiment cessé dans ce territoire du nord du pays. Selon le gouverneur de la région de Soumy, les Russes, qui se concentrent actuellement sur l'est et le sud de l'Ukraine, continuent, en parallèle, à maintenir la pression sur le Nord.
Reportage de notre correspondant en Ukraine, Gulliver Cragg.
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4 h 00 : Recep Tayyip Erdogan attendu à Sotchi
La fin de la guerre en Ukraine et peut-être le début d'une autre en Syrie domineront la nouvelle rencontre, vendredi à Sotchi, entre Vladimir Poutine et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan.
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2 h 16 : trois nouveaux bateaux transportant des céréales vont quitter l'Ukraine vendredi
Le ministre turc de la Défense, Hulusi Akar, a affirmé que trois nouveaux bateaux transportant plus de 58 000 tonnes de maïs allaient quitter l'Ukraine vendredi, a rapporté l'agence de presse étatique Anadolu. "Le départ des trois bateaux est planifié grâce au travail intensif du Centre de coordination conjointe", a affirmé le ministre, sans préciser le port de départ des navires.
Un premier chargement de céréales exporté par l'Ukraine avait quitté le port d'Odessa lundi. Après une inspection effectuée par des experts turcs, russes et ukrainiens au large d'Istanbul mercredi, il a repris sa route à destination du Liban.
Avec AFP et Reuters
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Décryptage
Guerre en Ukraine : quels rapports de force dans l'Est et le Sud ?
LE FIL DU 3 AOÛT
Inspecté en Turquie, le cargo de céréales exportées par l'Ukraine en route pour le Liban
LE FIL DU 4 AOÛT
Ukraine : Volodymyr Zelensky accuse Amnesty de "tenter d'amnistier l'État terroriste" de Russie
Valeurs Actuelles
[Vidéo] Passagère tuée à Paris : un policier donne un cours de balistique aux anti-flics
Samedi 4 juin, des policiers en patrouille ont ouvert le feu sur un véhicule qui refusait un contrôle et qui, selon les fonctionnaires, leur fonçait dessus. Une des passagères du véhicule a été mortellement touchée à la tête tandis que le conducteur, grièvement blessé, est toujours hospitalisé.
Ulcéré par les réactions politiques telle que celle de Jean-Luc Mélenchon et par certains syndicats de police, Cédric Vladimir, Délégué National de la Fédération Professionnelle Indépendante de la Police, a réalisé une vidéo expliquant comment ce genre de drame peut se produire.
Deux enquêtes sont ouvertes. L’une par l’IGPN pour « violence avec arme par personne dépositaire de l’autorité publique » pour trois fonctionnaires de police. Le conducteur est lui visé par une enquête pour « tentative d’homicide sur personne dépositaire de l’autorité publique »
Le Figaro
Les NFT enflamment le marché de l’art
Béatrice de RochebouëtCOMMENT LE PHÉNOMÈNE DES NFT BOULEVERSE LE MONDE (5/5) - Les œuvres du web 3 séduisent de nouveaux acteurs prêts à investir pour être à la page.
Le terme de «jeton non fongible» (NFT en anglais) a fait son entrée dans le Larousse 2023. Si ces nouveaux outils technologiques existaient avant la pandémie, le phénomène s’est amplifié depuis au point d’atteindre le grand public… et certains excès. Pourtant, au-delà d’un effet de mode ou d’un discours marketing, ces actifs numériques dessinent un bouleversement profond pour de nombreux secteurs.
Terrain de chasse des nouveaux spéculateurs, le monde des NFT subit aujourd’hui de plein fouet la crise, avec la chute des cryptomonnaies. L’emballement des acheteurs, investisseurs plutôt que collectionneurs, marque-t-il un temps d’arrêt? Fin de l’assurance de gains rapides. Désenchantement sur la qualité artistique des pièces. Incertitude quant à la valeur de revente sur un second marché qui n’existe pas encore. Et pourtant, rien ne semble arrêter les acteurs du domaine, toujours persuadés que cet univers du web 3 sera un bouleversement dans la manière d’appréhender le marché de l’art.
Certes, il ne remplacera jamais celui traditionnel de la vente physique, ou même en ligne, d’œuvres d’art, bien réelles et palpables. Mais il se développera, en parallèle, avec des perspectives d’essor sûrement plus énormes que le marché classique, car touchant un nouveau public toujours plus large. Quoiqu’en déplaisent à ceux de l’ancienne génération qui crient à la supercherie et à un refuge pour le blanchiment d’argent, la percée des NFT est la conséquence logique de la société de demain. Ce monde d’amateurs plus nomades qui préfèrent projeter leurs trophées plutôt que de les accrocher au mur. Les feuilleter sur un mobile plutôt que dans un catalogue papier. Les montrer aux autres en un clic, histoire d’afficher leur niveau de fortune. L’acheteur à 69,3 millions de dollars du légendaire titre NFT de Beeple Everydays: The First 5000 Days a dévoilé son identité, six mois après sa vente, en mars 2021, chez Christie’s à New York. Derrière le pseudonyme Metakovan se trouve le millionnaire indien Vignesh Sundaresan et son fonds de crypto Metapurse basé à Singapour.
À lire aussiComment les NFT promettent de révolutionner l’industrie du cinéma
Que vaudrait aujourd’hui Beeple avec la chute de l’Ethereum? C’est de l’argent virtuel dont la valeur en monnaie réelle est très volatile. Tout dépend de la demande, à un moment donné. Quant à l’offre, elle est encore très disparate et inégale. Sur qui miser? Difficile de faire le tri entre les bonnes et les mauvaises œuvres sur OpenSea, Rarible, SuperRare, Nifty Gateway, Foundation ou encore Binance, ces places de marché permettant de créer, d’acheter et de vendre des NFT. Celle d’Art Blocks va plus loin, en générant des œuvres avec un algorithme hébergé sur la blockchain Ethereum. Ce qu’on appelle désormais l’art génératif.
Flou sur les droits d’auteur
Même combat dans les ventes aux enchères qui vont de la dispersion du premier SMS de l’histoire transmis par l’opérateur britannique Vodafone le 3 décembre 1992 (32.680 euros, avec frais, chez Aguttes, fin 2021 à Paris), à celle des dix sites emblématiques du patrimoine cannois, sous le marteau d’Artcurial, dont le montant a atteint 330.000 euros, le 21 juin dernier. En passant par des ventes comme celle organisée, le 24 février dernier, par Lucie-Eléonore Riveron, cofondatrice de la jeune maison Fauve-Paris, en mars. Seulement 60 % des 47 lots signés de grands noms (Beeple, Pak et Xcopy) mais aussi de jeunes artistes ou figurines virtuelles, dont une du célèbre Takashi Murakami, ont trouvé preneur…
Alors qu’à l’étranger, les maisons de ventes ont déjà dégainé depuis longtemps, c’était le premier essai d’une «vente de collection de NFT» à Paris. Le Conseil des ventes (autorité de régulation du secteur) surveille ce phénomène. La vente de biens incorporels inclus dans le cadre de la loi de modernisation du marché de l’art n’ayant été votée que le 28 février, par l’Assemblée nationale puis, par le Sénat. «Les décrets d’applications sont attendus avant la fin de l’année mais ne porteront pas sur les ventes de NFT qui seront soumises aux mêmes règles que celles pour les objets d’art en ventes publiques», précise le Conseil des ventes. Quid de l’encadrement de ces ventes dont les conditions juridiques ne sont pas précisées, avec un flou sur les droits d’auteur, le régime fiscal des œuvres ou les transactions bancaires sécurisées?
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Pour l’heure, le marché des NFT qui a déjà dépassé les 44 milliards de dollars en 2021, un chiffre qui talonne celui des ventes traditionnelles, est une mine d’or pour les nouvelles start-up montées par des jeunes (LaCollection.io qui a vendu 200 NFT d’après des œuvres de l’artiste japonais Hokusai exposées au British Museum) ou des vétérans (Arteia très fiable pour ses catalogues raisonnés d’artistes). La majorité se juge à la hauteur des levées de fonds et des acteurs qui en sont à l’origine. À l’instar de l’ex-président de la filière française du géant japonais de la communication Dentsu Aegis, Thierry Jadot, collectionneur et photographe qui s’est associé avec Jodouin Mitrani et Eric Loréal pour concevoir Minteed Lab, avec un investissement de 3 millions d’euros du groupe Fnac Darty. «En accompagnant les projets culturels d’un bout à l’autre du processus de création, nous voulons être un tiers de confiance pour tous les acteurs des industries culturelles dans tous les arts et créer des communautés propres à ce monde», dit-il.
Les NFT s’étendent à tous les arts. Des souvenirs de Napoléon, avec une première vente à succès lancée en décembre dernier par Imperial Art sur la plateforme Opensea, aux designers, décorateurs et éditeurs de mobilier. Pendant la Paris Design Week à Paris en septembre, on découvrira 15 projets de collaboration uniques en leur genre (Gilles & Boissier / Aurèce Vettier, Sam Buckley / Zyva studio ou Charles Zana / Thomas Paquet) qui ont un réel avenir.
Métavers : Capgemini et Unity signent un partenariat mondial
Les deux partenaires veulent accompagner leurs clients dans le développement de solutions nouvelles et interactives.
Tencent envisage de prendre le contrôle du studio français Ubisoft
Le géant chinois offrirait de racheter les parts de la famille Guillemot sur une valorisation de 12,7 milliards.
Faux conseil en cryptomonnaie et vrai escroc: un Youtuber a dérobé 4 millions d'euros à ses abonnés
Sous couvert de conseils, la chaîne Youtube «Crypto Gouv» aurait arnaqué entre 200 et 300 personnes. Le parquet de Paris a ouvert une enquête.
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[Vidéo] Stade de France : les mensonges du gouvernement passés au crible
Les supporters anglais, connus pour enflammer les jours de match mais aussi pour leurs débordements, sont-ils les responsables des violences ? C’est du moins ce que prétendent les ministres de l’Intérieur et des Sports depuis le soir de la finale. Décryptage de ces allégations, à l’appui de nombreux témoignages et vidéos tournées sur place.
France24 - Monde
Taïwan : Pékin suspend une série de coopérations avec Washington
Publié le : 05/08/2022 - 15:00Modifié le : 05/08/2022 - 17:53
FRANCE 24
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La Chine a suspendu, vendredi, toute coopération avec les États-Unis sur le réchauffement climatique et d'autres domaines, faisant plonger les relations entre les deux pays à leur niveau le plus bas depuis des années, en représailles à la visite à Taïwan de la présidente de la Chambre des représentants américains, Nancy Pelosi.
Après la réponse militaire, la Chine riposte aussi sur le domaine diplomatique. Le gouvernement chinois a annoncé, vendredi 5 août, suspendre les "négociations sino-américaines sur le changement climatique", ainsi que sur d’autres dossiers, en réponse à la visite à Taïwan de la présidente de la Chambre des représentants américains, Nancy Pelosi, arrivée sur l’île mardi 2 août. Les relations entre les deux plus grandes économies du monde a atteint leur niveau le plus bas depuis des années.
Mobilisant avions et navires de guerre, les plus grands exercices militaires jamais organisés par la Chine près de Taïwan, également en réaction au voyage de la responsable américaine cette semaine, se sont poursuivis, vendredi, pour la deuxième journée d'affilée. Taipei a alors fustigé son "voisin malveillant", dont les manœuvres l'ont littéralement encerclé pour trois jours.
La Maison Blanche a convoqué l'ambassadeur de Chine à Washington pour condamner le comportement "irresponsable" de la Chine au sujet de Taïwan, a indiqué le porte-parole de l'exécutif chargé des questions de sécurité nationale, John Kirby. Celui-ci a précisé que Qin Gang a été convoqué après la démonstration de force "provocatrice" de l'armée chinoise. "Nous avons condamné les opérations militaires de la Chine, qui sont irresponsables, contraires à notre objectif de longue date de maintien de la paix et la stabilité dans le détroit de Taïwan", a indiqué le porte-parole.
Immigration, justice et lutte anti-drogue
Pékin va "suspendre les négociations sino-américaines sur le changement climatique" et annuler un entretien entre les dirigeants militaires ainsi que deux réunions sur la sécurité, a déclaré le ministère chinois des Affaires étrangères. Ce dernier reprochant à Nancy Pelosi d'avoir traité avec "mépris" l'opposition de la Chine à sa visite à Taipei.
La Chine et les États-Unis, les deux plus importants émetteurs de gaz à effet de serre du monde, avaient noué un accord surprise sur le climat lors du sommet de la COP26 à Glasgow l'an dernier. Ils s'étaient engagés à travailler ensemble pour accélérer les actions pour le climat lors de la prochaine décennie et à se réunir régulièrement pour "s'attaquer à la crise climatique".
Le ministère chinois des Affaires étrangères a également dit suspendre la coopération avec Washington sur le rapatriement des migrants illégaux, ainsi qu'en matière de justice, de criminalité transnationale et de lutte antidrogue.
La Chine continentale, qui considère que Taïwan fait partie de son territoire, a perçu la visite du troisième personnage de l'État fédéral américain comme une provocation majeure. Nancy Pelosi s'est "gravement ingérée dans les affaires intérieures de la Chine et a porté atteinte à sa souveraineté et à son intégrité territoriale", a dénoncé le ministère des Affaires étrangères, annonçant "imposer des sanctions" contre elle et sa "famille proche", sans donner de détails.
Washington a pour sa part accusé le gouvernement chinois de réagir de manière excessive.
Les exercices militaires doivent se poursuivre jusqu'à dimanche 7 août midi.
Des navires militaires visibles, la ligne médiane franchie
Selon Taipei, à 17 h vendredi (09 h GMT, 11 h heure de Paris), un total de 68 avions et 13 navires de guerre chinois avaient franchi, depuis le début de la journée, la "ligne médiane" du détroit de Taïwan, qui sépare l'île du continent.
La veille, Pékin avait déjà tiré une dizaine de missiles balistiques et déployé son aviation et sa marine dans les six zones maritimes choisies pour les manœuvres tout autour de Taïwan, s'approchant jusqu'à 20 km des côtes et perturbant des routes commerciales parmi les plus fréquentées du monde.
La chaîne publique chinoise CCTV a affirmé que des missiles avaient même survolé Taïwan pour la première fois. Taipei n'a pas confirmé.
"Nous ne nous attendions pas à ce que notre voisin malveillant fasse étalage de sa puissance à notre porte, et mette arbitrairement en péril les voies navigables les plus fréquentées du monde par ses exercices militaires", a déclaré à la presse le Premier ministre taïwanais, Su Tseng-chang.
À Pingtan, une île chinoise située non loin des manœuvres en cours, des journalistes de l'AFP ont aperçu, vendredi à la mi-journée, un avion de chasse dans le ciel. Portant des parapluies pour se protéger d'un soleil de plomb, des touristes tentaient de prendre en photo l'appareil tandis qu'au loin, dans le détroit de Taïwan, on apercevait un navire militaire chinois.
"Notre pays est puissant", mais Pékin ne veut pas de "guerre"
"On espère qu'on pourra se réunifier avec Taïwan bientôt. On n'a peur de personne, notre pays est puissant", a confié à l'AFP l'un d'eux, M. Liu, 40 ans, venu de la province du Zhejiang (est).
Non loin de lui, Mme Wang, vêtue de jaune, était du même avis : "J'espère que la Chine pourra bientôt réintégrer Taïwan, mais je ne veux pas de guerre. J'espère que ce problème pourra être réglé pacifiquement, car nous les Chinois, nous sommes amicaux".
Le secrétaire d'État américain, Antony Blinken, a fustigé les manœuvres chinoises, "des provocations" qui représentent "une escalade importante" des tensions aux yeux des États-Unis.
Le Japon a exprimé une protestation diplomatique formelle contre Pékin, estimant que cinq des missiles chinois étaient tombés à l'intérieur de sa zone économique exclusive (ZEE). "Nous appelons à l'arrêt immédiat des exercices militaires", a déclaré le Premier ministre nippon, Fumio Kishida.
À Tokyo, dernière étape de sa tournée asiatique mouvementée, Nancy Pelosi a affirmé que les États-Unis "ne permettront pas" à la Chine d'isoler Taïwan, assurant que son déplacement "ne visait pas à changer le statu quo ici en Asie, à changer le statu quo à Taïwan".
Les manœuvres chinoises empiètent sur certaines des routes maritimes les plus fréquentées de la planète, par lesquelles des équipements électroniques essentiels provenant des usines d'Asie de l'Est sont acheminés vers les marchés mondiaux.
Le Bureau maritime et portuaire de Taïwan a mis en garde les navires passant dans cette zone et plusieurs compagnies aériennes internationales ont indiqué à l'AFP dérouter leurs vols pour éviter l'espace aérien autour de l'île.
Les analystes s'accordent à dire que, malgré ces exercices militaires, Pékin ne souhaite pas pour l'instant une confrontation armée. "La dernière chose que Xi souhaite est le déclenchement d'une guerre accidentelle", commente à l'AFP Titus Chen, professeur associé de sciences politiques à l'Université nationale Sun Yat-Sen de Taïwan.
Avec AFP
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Sous la pression des exercices militaires chinois, Taïwan dénonce son "voisin malveillant"
Selon Nancy Pelosi, les États-Unis "ne permettront pas" à la Chine d'isoler Taïwan
Visite de Nancy Pelosi : des missiles tirés par la Chine survolent Taïwan
L'Humanité
Une brèche dans les prisons
Il était une foisLe 8 juin 1972 s’ouvre à Nancy le procès de six mutins de la révolte à la maison d’arrêt Charles-III. Point d’orgue de la rébellion qui agite alors les prisons, cette mutinerie et la répression qui s’ensuivit ont suscité une mobilisation inédite. Elle donnera lieu au premier grand procès du système carcéral, dévoilant l’intolérable par la parole des détenus eux-mêmes.
Le procès de six mutins de la révolte qui a eu lieu à la prison Charles-III de Nancy, le 15 janvier 1972, ouvre six mois plus tard, le 8 juin, dans un climat que la presse qualifie d’électrique. Les autorités, à commencer par le ministre de la Justice René Pleven, sont inquiètes. Depuis la tentative d’évasion à la centrale de Clairvaux de Buffet et Bontems en septembre 1971, au cours de laquelle une infirmière et un surveillant ont été tués, les prisons bougent, elles font la une des journaux, des intellectuels se mobilisent, et les prisonniers se mutinent d’abord à Toul en décembre 1971, puis dans de multiples établissements pénitentiaires. L’inquiétude est d’autant plus grande qu’avec la loi anticasseurs de Raymond Marcellin, ministre de l’Intérieur depuis juin 1968, et la répression des organisations d’extrême gauche, de nombreux jeunes militants, souvent étudiants, se retrouvent derrière les barreaux, découvrant la réalité carcérale.
Craignant la venue de jeunes gauchistes, la préfecture de Meurthe-et-Moselle a déployé un imposant service d’ordre autour du palais de justice. Le procès est attendu par le pouvoir pompidolien pour mettre fin à ces mouvements qui agitent les prisons depuis presque une année, et par les autres pour constituer un point d’orgue des luttes autour du système pénitentiaire.
Car la mutinerie qui a éclaté à Charles-III, en plein centre-ville de Nancy, en a été la plus spectaculaire manifestation. Le 15 janvier 1972, refusant de rejoindre leurs cellules, les détenus s’emparent du contrôle des toits et déploient une banderole sur laquelle la population nancéienne lit : « On a faim ! » Une discussion s’engage entre ceux du dedans et la population du dehors. Les détenus ont des visages, ils deviennent des sujets, ils sortent de leur invisibilité par leur propre action. Cette scène inédite en France est interrompue par l’assaut des forces de l’ordre. La révolte est durement réprimée : de nombreux mutins sont transférés, mais surtout six d’entre eux sont inculpés dans le cadre de la loi anticasseurs.
Michel Foucault, les mots et les causes oubliées« L’une des régions cachées de notre système social »
Cette inculpation entraîne une mobilisation sans précédent, aussi bien à l’extérieur des prisons qu’en leur sein via des comités de prisonniers. Elle est animée principalement par le Groupe d’information sur les prisons (GIP), créé un an plus tôt par Michel Foucault, le célèbre philosophe élu au Collège de France en 1970, qui fait figure de « nouveau Sartre », Jean-Marie Domenach, le directeur de la revue « Esprit », et l’historien anticolonialiste Pierre Vidal-Naquet. L’importance de l’information, explicite dans son nom, est précisée dans son manifeste : « Peu d’informations se publient sur les prisons ; c’est l’une des régions cachées de notre système social, l’une des cases noires de notre vie. Nous avons le droit de savoir, nous voulons savoir. »
Un GIP-Nancy est fondé : en liaison avec le groupe de Paris, il collecte localement le plus d’informations possible avec l’aide d’un comité de soutien aux mutins constitué le 27 février 1972. Celui-ci, dénommé « première commission de contrôle populaire sur les prisons », comprend « des gens qui ont déjà connu la prison, anciens résistants incarcérés par les nazis, des Français qui ont (…) soutenu la lutte du peuple algérien contre la colonisation, d’autres ex-détenus qui, eux aussi, savent bien ce qu’il faut contrôler dans une prison », ainsi que des écrivains, des journalistes, des avocats, des enseignants. Cette commission exige l’accès à l’établissement, en vain. Mais elle ne se décourage pas dans son entreprise de collecte et de production de données sur la détention : pas des chiffres froids, mais des mots, des récits, des trajectoires. Le GIP va donc les chercher à la source chez les mutins et auprès des travailleurs sociaux des prisons.
Une mise en lumière du fonctionnement judiciaire
Il s’agit de produire une contre-expertise ; un rapport est rendu public, « le Livre noir des événements de la prison Charles-Ill ». Pour le rédiger, le groupe s’est procuré le dossier judiciaire, mais, surtout, il a mené avec plusieurs ex-détenus de Charles-Ill, libérés dans les jours suivant la mutinerie, de longs entretiens dans lesquels ils racontent la révolte de l’intérieur, et qui mettent l’accent sur leur parcours biographique. La commission est aussi très attentive aux slogans lus sur les toits de Charles-Ill, et notamment « On veut une réforme pénitentiaire », « Justice », « Nous agissons pour des raisons valables, pas pour le plaisir ».
Le témoignage des familles vient aussi nourrir ce dossier, ainsi que des récits de vie de détenus qui soulignent les déterminismes sociaux. Ainsi sont mis en lumière non seulement la vie quotidienne au sein de l’établissement, mais aussi le fonctionnement judiciaire. « Des causes de la révolte, il faut passer aux causes de la détention : 220 000 jeunes sont officiellement sans emploi et le chômage s’étend actuellement en Lorraine. La plupart des emprisonnés de Nancy sont là pour délit d’origine économique », écrivent les rédacteurs. La mutinerie est replacée dans le problème plus vaste du rôle social de la justice, une « justice de classe ».
Le procès de la prison se déroule donc avant celui du 8 juin. Au sein de cette mobilisation qui s’amplifie, le plus remarquable est le soutien des prisonniers d’autres établissements, avec notamment des grèves de la faim à Grenoble et à la Santé ou à Charles-III même, où, le matin du procès, 50 détenus refusent leur petit déjeuner. Mais l’action la plus spectaculaire et qui marque un tournant dans l’histoire des luttes autour des prisons est la rédaction par les détenus de Melun d’une lettre adressée au président du tribunal de Nancy, premier document témoignant du mouvement qui devient quelques mois plus tard le Comité d’action des prisonniers (CAP) : « 35 000 détenus et leur famille, toutes les personnes éprises d’équité et d’humanité guettent votre verdict, anxieux de savoir si la justice de leur pays ne va pas sacrifier le peu de vérité qui a éclaté à Toul, Nancy, Nîmes, Fresnes, Melun, Loos et ailleurs pour que se perpétuent le mensonge, l’hypocrisie pénitentiaire derrière lesquels se cachent la bêtise, l’insouciance, la médiocrité, l’arbitraire et tout le reste, que l’on ne peut connaître que pour l’avoir vécu. C’est pourquoi nous nous affirmons solidaires de nos camarades de Nancy, dont nous considérons l’action rendue nécessaire par l’existence intenable qui nous est faite et par la nécessité d’en appeler à une opinion publique ignorante de trop de choses. »
Le gardien-chef et un détenu cités comme témoins par l'accusation
Le 8 juin 1972, le procès des six mutins de Nancy s’ouvre. L’accusation a cité deux témoins, le gardien-chef et un détenu, tandis que la défense est assurée par deux célèbres avocats parisiens, Albert Naud et Henri Leclerc. Le premier, ancien résistant, comme le second, jeune avocat, sont très engagés dans la défense notamment des jeunes gauchistes emprisonnés. Assistés de deux avocats nancéiens, Mes Bourgault et Brice, ils ont cité une dizaine de témoins, dont deux figures liées au GIP : le philosophe Gilles Deleuze et la Dr Édith Rose qui, psychiatre à Toul, avait rédigé en décembre 1971 un rapport, puis une lettre ouverte dénonçant l’attitude autoritaire du directeur de la centrale Ney de Toul, publiée dans « le Monde ». Les autres sont le pasteur de la prison, un éducateur, une assistante sociale et d’anciens détenus. Sont aussi attendus le directeur de l’administration pénitentiaire et l’avocat général Schmelck, auteur du rapport sur la révolte de la prison de Toul. Mais ni l’un ni l’autre, ni même la Dr Rose ne se présentent. Et un détenu cité par la défense a, comme par hasard, été transféré la veille. Michel Foucault assiste au procès depuis la salle.
L’audience est brève. Après un interrogatoire succinct des prévenus, les deux parties campent sur leurs positions. Du côté de l’accusation, le directeur de la prison est peu convaincant, de même que le détenu qui témoigne contre ses camarades et qui, après sa déposition, avait bénéficié d’une remise de peine.
Pour la défense, Gilles Deleuze commence par récuser la thèse du « téléguidage politique » des soulèvements, avant d’être interrompu par le président. Lors du réquisitoire, Me Flise s’en prend violemment au GIP en le renommant « Groupe d’intoxication du public » et demande au tribunal de sanctionner pour l’exemple les six mutins par de lourdes peines.
Lors de leurs plaidoiries, Mes Naud et Leclerc s’efforcent de recentrer les débats sur leurs véritables enjeux. Me Naud évoque son arrestation en 1941 par la Gestapo et son incarcération à la Santé pour souligner que rien n’a changé depuis ; Me Leclerc montre ensuite que la prison produit des mutilés sociaux au lieu de rééduquer les délinquants. À 20 heures, le verdict tombe : chacun des prévenus est condamné de cinq mois à huit mois de prison et 250 francs d’amende.
Me Leclerc: combat pour la justice et la démocratieFaire entendre la voix des prisonniers
Si le verdict des juges est relativement clément, constituant une victoire pour les défenseurs des mutins, le procès n’a pas constitué l’arène politique pour une véritable mise en accusation de la prison, selon certains observateurs. Gilles Deleuze n’a pas pu en faire une tribune pour le GIP et d’aucuns y voient un demi-échec pour le groupe. Certains de ses membres vont créer, quelques mois plus tard, une structure juridiquement capable de soutenir les prisonniers devant les juges : l’Association de défense des droits des détenus (ADDD). Pour Michel Foucault et Daniel Defert, autre cofondateur du GIP, ce procès n’est qu’un des événements d’une lutte dont ils ne sont que les relais : faire entendre la voix des prisonniers, faire entrer la question des prisons dans l’espace public comme objet politique.
Formidable événement à retardement qui a donné lieu au premier grand procès de la prison de l’après-guerre, la mutinerie de Charles-III a donc été le déclencheur d’une mise en lumière inédite des dysfonctionnements du système pénitentiaire par la parole des prisonniers eux-mêmes, que le GIP a fait émerger.
Justice. Derrière les murs des prisons, la violence des matonsC’est de cette même volonté de « faire savoir » qu’est né en 1990 l’Observatoire international des prisons (OIP), dont les militants produisent un état permanent des prisons de France par les détenus et pour les détenus. Ce combat n’est pas vain, puisque a été institué par la loi du 30 octobre 2007 un Contrôleur général des lieux de privation de libertés. Dominique Simonnot l’incarne aujourd’hui, pointant, par des enquêtes précises, des manquements flagrants au droit en détention, poursuivant ce procès contre l’intolérable ouvert en 1972.
À VOIR
Le film documentaire « Sur les toits » de Nicolas Drolc, les Films Furax, 2014, 95 minutes. Visionnable sur YouTube. Les riches images d’archives sont nourries par les témoignages des mutins de Nancy, d’un ancien surveillant de la prison de Toul, de Me Henri Leclerc, du cofondateur du GIP, Daniel Defert, et de l’ancien détenu, écrivain et militant anarchiste Serge Livrozet.
prisonnancy Le Figaro
Montpellier : un couple de septuagénaires bloqué dans son appartement depuis 6 mois à cause d'une panne d'ascenseur
Le FigaroLeurs problèmes de santé les empêchent de descendre et de monter les escaliers qui mènent à leur appartement, situé au 10ème étage de l'immeuble.
Depuis le 2 février, Mohamed et Rahma Ben Dohhou, 78 ans, sont confinés dans leur appartement contre leur gré. En cause : l’ascenseur qui mène à leur appartement situé au 10e étage de leur immeuble ne fonctionne plus, et leur état de santé ne leur permet ni de monter ni de descendre les escaliers, rapporte Midi-libre.
Rendez-vous médicaux annulés
Mohamed Ben Dohhou souffre d’une insuffisance respiratoire. Sa femme, elle, d’un cancer du sein et de multiples problèmes de santé qui l'obligent à se déplacer à l'aide d'un déambulateur. Cette panne l’a contrainte à manquer plusieurs rendez-vous médicaux. Seul son médecin généraliste fait le déplacement à domicile une fois par mois.
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Pour pouvoir les aider au quotidien, leur fils a quitté son poste de professeur d’histoire-géographie dans l’Ain, se privant ainsi de ses revenus. «Je n’ai pas le choix. Je ne vais pas les laisser seuls», souffle-t-il à BFMTV.
Le devis toujours pas signé
Plusieurs signalements auraient été faits au bailleur social, sans effet pour l'heure. En fonctionnement depuis 40 ans, l’ascenseur nécessiterait une réhabilitation complète. Mais celle-ci est jugée trop coûteuse par le bailleur, qui a préféré opter pour une réparation temporaire d’urgence.
Les travaux étaient censés débuter début août mais selon les informations de Midi-Libre le devis n’est toujours pas signé, reportant la rénovation à la fin du mois de septembre. En attendant, Mohamed et Rahma ont fait appel à un avocat et ont envoyé une lettre de mise en demeure au syndic afin de pouvoir toucher des indemnités. Ils ont également fait une demande de relogement d’urgence, dans l'espoir de mettre fin à ces six mois de confinement forcé.
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Limoges : plusieurs dizaines d'individus attaquent des pompiers et des policiers lors d'un guet-apens
Les forces de l'ordre, attirées en pleine nuit dans un quartier sensible de Limoges, ont été visées par de nombreux tirs de mortiers et jets de projectiles. La bataille rangée a duré plus de quatre heures.
Un commissariat de Vitry-sur-Seine attaqué par de nombreux individus
Pour se sortir de ce «guêpier», survenu dans la nuit de dimanche à lundi, les policiers ont riposté avec des tirs de LBD et des grenades lacrymogènes, avant de poursuivre les suspects dans une cité voisine.
Un mystérieux collectif écologiste dégonfle les pneus des grosses voitures la nuit dans les grandes villes
RÉCIT - Le mouvement, qui laisse un manifeste sur le pare-brise de chaque SUV dégonflé, entend combattre ces «bagnoles polluantes, inutiles et nuisibles».
Valeurs Actuelles
[LE DIRECT] Alice Cordier et Greg Tabibian décryptent l’actu
Ensemble ils sont revenus sur la nomination d’Élisabeth Borne au poste de Premier ministre, l’affaire Taha Bouhafs, l’autorisation du burkini dans les piscines publiques à Grenoble et sur l’affaire Idrissa Gueye, ce joueur de foot sénégalais qui a refusé de jouer avec un maillot aux couleurs LGBT.
France24 - Monde
Chaleur, sécheresse : vers un été record en France et en Europe ?
Publié le : 05/08/2022 - 08:54Modifié le : 05/08/2022 - 17:03
FRANCE 24
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FRANCE 2
L’été 2022 est loin d'être fini mais le mois de juillet a déjà battu tous les records en termes de températures, sécheresse du sol ou encore pénuries d’eau en France et en Europe occidentale. Dans l'Hexagone, une cellule interministérielle de crise a été activée vendredi.
C'est une "sécheresse exceptionnelle". Alors que la France connaît son troisième épisode caniculaire de l’été, 93 départements font l'objet de restrictions d'eau dont 62 sont considérés "en crise", le niveau d'alerte le plus élevé. La Première ministre Élisabeth Borne a activé, vendredi 5 août, une cellule interministérielle de crise.
"Cette sécheresse est la plus grave jamais enregistrée dans notre pays" et "les prévisions météo laissent présager que la situation pourrait perdurer sur les 15 prochains jours, voire devenir plus préoccupante encore", souligne Matignon.
La cellule de crise doit permettre "d'assurer une remontée d'information régulière par les préfets de département des zones les plus touchées, d'anticiper l'activation éventuelle des plans Orsec 'eau' pour les agglomérations concernées et de coordonner les mesures de sécurité civile nécessaires (approvisionnement en eau des communes, livraison d'eau potable, etc.)" Elle assurera aussi un suivi "des impacts de cette sécheresse pour nos infrastructures de production d'énergie et de transport et pour notre secteur agricole, notamment le secteur de l'élevage".
Selon le dernier bilan mensuel de Météo-France, juillet 2022 est "le mois de juillet le plus sec" depuis le début des mesures, en 1958-59, avec un cumul de précipitations agrégées de 9,7 millimètres, soit une "pluviométrie déficitaire de près de 84 %" par rapport à la normale. Le record précédent remonte à juillet 2020 (16,7 millimètres de précipitations). Tous mois confondus, juillet 2022 est "au second rang des mois les plus secs" qu’ait connu le pays, d'après le service météorologique et climatique national.
Toujours selon Météo-France, depuis le 17 juillet, "la sécheresse des sols superficiels (…) est la plus sévère jamais enregistrée, battant celle de 1976". On compte aussi des records de température, la journée du 18 juillet étant désignée comme "la journée la plus chaude jamais enregistrée en France tous mois confondus avec une température maximale moyenne de 37,6 °C, soit 10,8 °C de plus que la normale". Des records absolus de chaleur ont été enregistrés dans plusieurs villes, comme à Rennes, en Ille-et-Vilaine, où il a fait 40,5 °C, ou Biscarrosse, dans les Landes, où le thermomètre a affiché 42,6 °C.
📊Bilan #JUILLET2022🇫🇷📈🌡️ T°C moy : 23.2°C.2.1°C de plus que la normale, au 3è rang des mois de juillet les + chauds depuis début de XXe, derrière juillet 2006, juillet 1983, ex-æquo avec juillet 2018.🌧️ Mois de juillet le + sec, période 1959-2022.➡️https://t.co/BNACTFOc2e pic.twitter.com/1zf2K9H4qQ
August 2, 2022Une sécheresse exceptionnelle qui touche toute l’Europe
Le mois de juillet a également été le plus sec jamais enregistré dans le sud de l'Angleterre, selon des chiffres publiés par les services météorologiques lundi 1er août. Des restrictions sur la consommation d'eau ont été mises en place. À l'échelle du pays, selon le Met Office, les précipitations n'ont atteint que 56 % de la moyenne, soit le niveau le plus faible depuis 1999. Dans le sud de l’Angleterre, ce chiffre s’élève à seulement 17 % des précipitations moyennes.
Mercredi 3 août, les Pays-Bas ont décrété officiellement une "pénurie d'eau", due à la sécheresse qui les frappe depuis plusieurs semaines. Les autorités néerlandaises ont déjà imposé des limites à l'agriculture et à la navigation, et averti dans un communiqué que de nouvelles mesures pour conserver l'eau en cette période de sécheresse étaient envisagées.
L’Espagne est également en alerte. Selon le ministère de la Transition écologique, les réservoirs alimentés par le fleuve Guadalquivir et par ses affluents, en Andalousie, sont à 30 % de leurs capacités. D'après une étude parue début juillet dans la revue Nature Geoscience, la péninsule ibérique n'a jamais été aussi aride depuis un millénaire.
En Italie, le site spécialisé Ilmeteo.it note que "durant trois mois consécutifs, mai, juin et juillet, l'anomalie climatique s'est confirmée, avec des températures au niveau national d'au moins deux à trois degrés au-dessus de la moyenne saisonnière". Une situation particulièrement catastrophique dans la plaine agricole du Pô, frappée par sa pire sécheresse depuis 70 ans.
Se servir des eaux usées pour réduire le stress hydrique ?
Au niveau de l’Union européenne, selon l’AFP, les pénuries d'eau affectent à ce jour 11 % de la population et 17 % de l’ensemble de son territoire. Autour de la Méditerranée, environ 50 % de la population vit sous un stress hydrique constant durant l'été.
D’ici à 2030, pénurie d'eau et stress hydrique affecteront probablement la moitié des bassins hydrographiques de l'Union européenne. Mercredi 3 août, la Commission européenne a adopté des lignes directrices conseillant aux États membres d’apprendre à réutiliser les eaux usées traitées dans le secteur agricole. Comme le souligne le commissaire à l'Environnement Virginijus Sinkevicius, "les ressources en eau douce sont rares et de plus en plus tendues. Il est de notre devoir de cesser de gaspiller l'eau et d'utiliser cette ressource plus efficacement".
Freshwater 💧 resources are scarce and increasingly under pressure in Europe.Today we issue new guidelines for safe water reuse in agriculture to help us use wisely this very precious resource ⤵️https://t.co/4YHby0XaiL pic.twitter.com/YwEaP2VdmI
August 3, 2022L'UE s'est dotée d'un règlement sur la réutilisation de l'eau, applicable dès juin 2023. La Commission a également proposé de réviser les législations européennes sur les émissions industrielles et sur le traitement des eaux urbaines usées pour encourager la réutilisation de l'eau.
Un terreau fertile pour des incendies de plus en plus importants
Ces fortes vagues de chaleur accompagnées d’une sécheresse extraordinaire ont formé un cocktail explosif pour les incendies cet été. Selon le service de surveillance spécialisé européen Copernicus, le 16 juillet, les feux de forêt qui faisaient rage en Europe avaient déjà touché plus de surface que pendant toute l'année 2021. Au 4 août, les dernières données d’Effis, le système européen d'information sur les feux de forêt, cartographiaient une surface brûlée au niveau européen de 648 447 hectares, dont 271 063 entre le 2 et le 30 juillet.
Si la tendance se poursuit, 2022 pourrait égaler ou dépasser 2017, pire année enregistrée dans l'UE depuis la création d'Effis en 2000, qui avait vu 988 087 hectares de végétation partir en fumée.
Dans les pays les plus affectés par les récentes canicules du début d’été, l’Espagne est la plus touchée, avec plus de 230 000 hectares brûlés depuis le début de l'année, contre presque 85 000 en 2021 ; en France, on compte 47 431 hectares brûlés, contre un peu plus de 30 000 pour toute l'année 2021. Dans l'est de l'Europe, la Roumanie a vu près de 150 000 hectares s'enflammer contre 20 364 en 2021.
Dans un rapport publié en février dernier, les experts du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) prévoyaient "une augmentation mondiale des incendies extrêmes pouvant atteindre 14 % à l’horizon 2030, 30 % d’ici à 2050 et 50 % d’ici à la fin du siècle", à cause du changement climatique.
Avec AFP
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MER EN SURCHAUFFE
Canicule : dans les mers et océans aussi, les espèces suffoquent
CHANGEMENT CLIMATIQUE
Accélération de la fonte des glaces, avec des conséquences bien visibles
Face à la sécheresse, l'Italie décrète l'état d'urgence dans cinq régions du Nord
L'Humanité
Fraction armée rouge : 1972, année rouge sang en Allemagne
Il était une foisAllemagne de l’Ouest, juin 1972. Le noyau historique de la Fraction armée rouge est arrêté après des attentats meurtriers contre la police, la justice, le groupe de presse Springer et des quartiers généraux américains. D’autres militants vont prendre le relais. Retour sur cette organisation, née dans le sillage du mouvement étudiant contre la société de consommation et la guerre au Vietnam, qui croyait « attaquer le système impérialiste sur ses arrières ».
Entre le 11 mai et le 24 mai 1972, la République fédérale d’Allemagne (RFA) est secouée par une vague d’attentats à la bombe frappant les quartiers généraux américains de Francfort et d’Heidelberg, les locaux de la police d’Augsbourg et de Munich, un juge de Karlsruhe et les bâtiments du groupe de presse Springer à Hambourg : quatre militaires américains, dont un officier, sont tués et 70 personnes (policiers, militaires et ouvriers) blessées. Les dégâts matériels sont partout considérables. Dans les heures qui suivent, ces actions sont revendiquées par la Fraction armée rouge (en allemand, Rote Armee Fraktion, RAF).
À l’origine de la Fraction armée rouge (RAF, en allemand), une poignée d’étudiants déterminés à renverser le capitalisme par tous les moyens. © DPA Picture-Alliance via AFP
Active depuis 1970, cette organisation, qui se définit comme fraction armée du mouvement anti-impérialiste, ne s’était jusqu’alors manifestée que par quelques braquages de banques et des cambriolages de bâtiments administratifs, suivis de fusillades avec la police. Mais l’offensive du printemps 1972, frappant six villes éloignées les unes des autres en moins de deux semaines, surprend par son ampleur, sa concentration dans le temps et son haut degré de préparation technique. Cependant, l’impression de puissance qu’elle dégage va être démentie par la rapidité des arrestations : en moins d’un mois, tous les membres du noyau historique de la RAF se retrouvent sous les verrous.
Anne Steiner : « Quand les cartes postales racontent l'histoire des luttes sociales »Seize mille policiers sont affectés à la lutte antiterroriste, 200 000 DM de primes sont offerts pour la capture des 19 suspects figurant sur les avis de recherche diffusés partout dans le pays, et des centaines de personnes sont perquisitionnées et interrogées. Très vite, les moyens engagés par les autorités fédérales payent. Le 1er juin 1972, des blindés encerclent un garage de Francfort où Andreas Baader, Jan-Carl Raspe et Holger Meins ont trouvé refuge. Le 7 juin, Gudrun Ensslin est appréhendée dans un magasin de Hambourg et, dix jours plus tard, Ulrike Meinhof est arrêtée à Hanovre. Tous appartiennent au noyau initial de la RAF et, à tort ou à raison, les autorités leur attribuent un rôle majeur dans la conception, la préparation et la réalisation des attentats qui viennent d’ensanglanter l’Allemagne.
Née en 1940 près de Stuttgart, Gudrun Ensslin, étudiante en lettres et anglais, engagée depuis l’adolescence contre le réarmement de l’Allemagne et l’arme atomique, a participé activement au mouvement étudiant allemand qui commence en 1966 avec la protestation contre la guerre du Vietnam. Dans ce cadre, elle a connu Andreas Baader, né en 1943 à Munich, étudiant en art, fréquentant les milieux underground de Berlin. Ensemble, ils ont déjà comparu devant la justice en avril 1968 pour avoir provoqué un incendie dans deux grands magasins de Francfort. Ils entendaient protester contre l’indifférence de la population allemande à l’égard du conflit vietnamien et dénoncer le cynisme de la société de consommation. La journaliste Ulrike Meinhof, née à Oldenbourg en 1934, ancienne membre du KPD (Parti communiste d’Allemagne, dissous en 1956), éditorialiste et rédactrice en chef du magazine d’extrême gauche « Konkret », avait assisté au procès et noué des liens avec eux.
En 1968, Thorwald Proll, Horst Söhnlein, Andreas Baader et Gudrun Ensslin font de leur procès un happening sur le mode de la dérision. © Alamy Stock Photo
Entre-temps, Rudi Dutschke, leader charismatique du mouvement étudiant allemand, avait été victime d’une tentative d’assassinat par un jeune ouvrier proche de l’extrême droite. C’était pour Ulrike Meinhof le signe qu’il était devenu impossible de lutter sans sortir du cadre légal : « Les balles tirées sur Rudi ont mis fin au rêve de la non-violence. Qui ne s’arme pas meurt, qui ne meurt pas est enterré vivant dans les prisons, dans les maisons de rééducation, dans le sinistre béton des tours résidentielles ! »
Cet attentat avait débouché sur une radicalisation du mouvement étudiant et une répression accrue de la part de l’État. Des centaines de manifestants avaient été traduits en justice, condamnés à des peines de prison, et même radiés de l’université comme Holger Meins, né en 1941 à Hambourg, étudiant à l’Académie de cinéma à Berlin. C’est dans ce contexte tendu que s’est formée la RAF à partir d’une vingtaine de militants qui, las de la violence incantatoire des manifestations, envisageaient le recours à la guérilla urbaine sur le modèle des groupes latino-américains. Andreas Baader, Gudrun Ensslin, Holger Meins, Ulrike Meinhof, l’avocat Horst Mahler, menacé d’être radié du barreau pour sa participation à des manifestations violentes, et Jan-Carl Raspe, étudiant en sociologie né à Berlin en 1944, engagé dans des expériences de vie alternatives, faisaient partie de ce noyau initial.
Le 19 octobre 1977, le corps du président du syndicat des patrons Hanns-Martin Schleyer est retrouvé dans le coffre d’une voiture, après l’annonce des « suicides » en prison de Baader, Ensslin et Raspe. © AFP
Dès leur arrestation, les militants de la RAF sont soumis à des conditions de détention extrêmement strictes. Certaines femmes du groupe, internées à la prison de Cologne-Ossendorf, subissent même un isolement acoustique total avec lumière électrique allumée jour et nuit, dans des conditions de privation sensorielle absolue. En réponse au traitement qui leur est infligé, les prisonniers mènent plusieurs grèves de la faim collectives. La plus longue, de septembre 1974 à février 1975, dure 145 jours et entraîne la mort d’Holger Meins. Certaines revendications, comme le regroupement partiel des prisonniers, ont alors été satisfaites et les détenues de Cologne-Ossendorf ont été transférées dans d’autres lieux d’incarcération.
Le traitement judiciaire est tout aussi exceptionnel. Pour éviter toute tentative d’évasion, un bâtiment spécial a été construit à l’intérieur de l’enceinte de la prison de Stammheim, où sont incarcérés, à partir de 1975, huit des principaux membres du groupe. Les avocats de la RAF font l’objet, à plusieurs reprises, de perquisitions et même d’interpellations. Le verdict est rendu le 28 avril 1977 en l’absence des accusés, trop faibles pour suivre les débats, et des avocats, qui refusent de plaider pour protester contre les atteintes aux droits de la défense. Jan-Carl Raspe, Andreas Baader et Gudrun Ensslin sont condamnés à la prison à vie. Holger Meins, mort pendant une grève de la faim, et Ulrike Meinhof, retrouvée pendue dans sa cellule le matin du 9 mai 1976, ne seront jamais jugés.
Deux ans plus tard, de nouveaux militants, issus des comités de soutien aux prisonniers, passent à l’action. Le 7 avril 1977, le procureur fédéral Siegfried Buback, rendu responsable de la mort d’Holger Meins et d’Ulrike Meinhof, est abattu avec son chauffeur et un collaborateur. Le 30 juillet 1977, le banquier Jürgen Ponto, président de la Dresdner Bank, est tué lors d’une tentative d’enlèvement manquée. Enfin, le 5 septembre 1977, Hanns-Martin Schleyer, président du syndicat des patrons allemands et ancien SS, est enlevé par un commando qui exige la libération de onze prisonniers de la RAF parmi lesquels Baader, Ensslin et Raspe. Tandis que les pourparlers traînent en longueur, un commando palestinien détourne un Boeing de la Lufthansa le 13 octobre, et joint ses propres revendications à celles du commando qui a enlevé Schleyer. Quatre jours plus tard, une section antiterroriste allemande donne l’assaut au Boeing, qui s’est posé en Somalie, à Mogadiscio, et libère les otages.
Quelques jours plus tard, leurs funérailles donnent lieu à une manifestation de soutien. Après un long silence, la RAF refait parler d’elle en signant une série d’attentats entre 1985 et 1991. © DPA Picture-Alliance via AFP
Le 17 octobre 1977 au matin, on annonce le suicide de trois prisonniers de Stammheim : Andreas Baader et Jan-Carl Raspe par balles et Gudrun Ensslin par pendaison. La version du suicide est immédiatement contestée par les avocats et les proches qui demandent comment des armes auraient pu être introduites dans la prison la mieux gardée au monde et comment les prisonniers privés, depuis l’enlèvement de Schleyer, de visites, de courrier, de radio et de presse auraient pu apprendre l’action de Mogadiscio et son échec, et s’entendre pour se donner simultanément la mort. Le 19 octobre, le corps de Hanns-Martin Schleyer est retrouvé dans le coffre d’une voiture à Mulhouse. La RAF revendique son exécution.
Dans l’ensemble, les actions de 1977 furent critiquées et même condamnées par l’extrême gauche allemande, qui reprochait à la RAF d’être devenue une organisation de libération de ses propres militants et de ne plus avoir aucun objectif politique. Quant au détournement de Mogadiscio, il contredisait un des principes de la RAF : ne pas risquer que des civils soient touchés par des actions de guérilla.
De 1970 à 1977, la RAF a produit un certain nombre de textes (interviews, textes d’explication ou de revendications, lettres de prison, déclarations au procès) qui permettent de comprendre son orientation stratégique, que nous présentons ici. Jamais elle n’a voulu se constituer en avant-garde pour déclencher une révolution en RFA. L’internationalisation du capital, l’uniformisation culturelle, la mobilité de la main-d’œuvre rendaient selon elle caduque cette conception et obligeaient les révolutionnaires à penser la lutte dans le cadre plus global du système impérialiste mondial dominé par le capital américain.
Dans la société industrielle avancée, les classes n’ont pas disparu, mais les exploités n’ont même plus la possibilité de se reconnaître comme tels. Car le système ne s’empare pas seulement de leur force de travail mais aussi de leur subjectivité, de leurs aspirations et de leurs utopies au moyen des mass media et de la consommation massive. Dans ces conditions, se constituer en avant-garde n’aurait aucun sens, mais il faut faire de cette situation, de cette atomisation, le point de départ d’une lutte radicale que tout un chacun peut mener.
Point n’est besoin de rejoindre un lointain foyer de guérilla car c’est dans les métropoles qu’on peut attaquer l’impérialisme sur ses arrières, d’où il exporte ses troupes, ses armes, ses instructions, sa technologie, ses systèmes de communication et ses normes culturelles. La Fraction armée rouge est la fraction d’une armée rouge mondiale regroupant tous ceux qui combattent le système impérialiste, en synergie avec les peuples du tiers-monde en lutte pour leur indépendance.
Après un long silence, la RAF revendique entre 1985 et 1991 plusieurs attentats visant des responsables politico-économiques. En avril 1998, elle annonce sa dissolution dans un communiqué en forme d’autocritique exprimant le regret de n’avoir pas été assez ouverte aux mouvements de contestation des deux dernières décennies, et d’avoir échoué à articuler travail politique légal et action armée.
Depuis les années 1970, nombreux ont été les artistes qui ont été inspirés par la RAF – parmi les plus connus, le peintre Gerhard Richter, le compositeur Helmut Lachenmann, l’écrivain Don DeLillo, les cinéastes Rainer Werner Fassbinder, Volker Schlöndorff et Margarethe von Trotta –, interrogeant dans leurs œuvres le refus définitif de ces hommes et femmes d’être en paix avec ce monde et leur détermination à le combattre par les armes, au péril de leur vie.
Anne SteinerAllemagneIl était une fois Le Figaro
Peut-on faire des rêves prémonitoires ?
PSYCHOLOGIE - Tout le monde ou presque a eu un jour le sentiment d'avoir vu l'avenir dans ses songes. Une impression liée aux nombreux biais et capacités cachées de notre cerveau...
Décevons d'emblée les doux rêveurs: aucune étude scientifique sérieuse n'a jamais pu mettre en évidence l'existence d'un quelconque don de précognition onirique. Et pourtant, nous sommes nombreux à nous croire devins. « Plus de 70% des personnes interrogées disent avoir fait une fois au moins un rêve prémonitoire, constate Isabelle Arnufl, neurologue à l'hôpital Pitié-Salpêtrière et autrice d'Une fenêtre sur les rêves (Odile Jacob). Si l'on est certain que ce témoignage n'est pas reconstitué après coup et qu'il survient dans un contexte de très faible probabilité que ces faits soient liés au hasard, alors il ne peut que persuader le rêveur d'être visionnaire. »
Lire le dossierNos conseils psychologie au quotidien
En réalité, notre cerveau nous joue bien des tours qui nous font parfois croire à des dons de prémonition. Parfois, nous vivons des drames nocturnes qui semblent en effet se produire ensuite dans la réalité. Mais le cerveau humain retient mieux les événements négatifs que leurs semblables positifs, les cauchemars sont donc malheureusement plus mémorables que les délicieux songes d'une nuit d'été. « 70 à 80% des rêves ont un contenu négatif, explique la neurologue. Et l'immense majorité est oublié ou retenu d'une façon suffisamment vague pour que sa trace soit malléable après coup. » Voilà déjà pourquoi le rêve du pire semble se réaliser davantage que le songe du meilleur. Sans pour autant que les probables milliers de décès que nous avons vécus en rêve deviennent réalité, fort heureusement.
Il suffit qu'un événement dans la journée fonctionne comme un indice pour en rappeler la trace, poursuit-elle, et le rêveur aura l'impression d'avoir anticipé l'événement réel
Nous créons aussi volontiers des liens de cause à effet… a posteriori. « Il suffit qu'un événement dans la journée fonctionne comme un indice pour en rappeler la trace, poursuit Isabelle Arnufl, et le rêveur aura l'impression d'avoir anticipé l'événement réel. » Il s'agit là d'un biais cognitif dit « rétrospectif » : face à un événement totalement inattendu, nous avons tendance, une fois l'événement survenu, à affirmer qu'il était prévisible. Ce penchant naturel vient de notre besoin viscéral de sens. Le cerveau n'aimant guère laisser sa chance au hasard, il voit des preuves partout, rationalise en dépit de toute logique et établit des liens entre le vague souvenir d'un rêve récent et la rencontre inopinée d'un vieil ami, par exemple.
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« De plus, nos rêves baignent dans notre vie quotidienne et en sont totalement imprégnés », rappelle Isabelle Arnufl. Nous rêvons donc du passé bien plus que de l'avenir. Or, certains éléments d'hier peuvent être des signes avant-coureurs de demain, et ces signes, même si nous ne les avons pas conscientisés sur le moment, nous les avons perçus. Il semble donc plausible d'anticiper en rêve une rupture sentimentale ou la maladie d'un proche, parce qu'inconsciemment nous avons saisi dans les jours qui précèdent certaines informations même infimes. Ce qui nous fait nous exclamer, après coup, « Je le savais » ou « Je le sentais ».
Cependant, il est tout à fait exact que nous inventons l'avenir en dormant, l'anticipons, sans pourtant avoir la possibilité de le prédire. Isabelle Arnufl a ainsi étudié les rêves de quelque 2300 étudiants en médecine à la veille de leur examen pour entrer en deuxième année. « Puis nous avons comparé leurs rêves à leurs résultats au concours que nous avons obtenu quelques mois plus tard, explique-t-elle. Il n'y avait aucune prémonition dans les rêves. Ceux qui échouaient en rêve n'échouent pas plus en réalité et vice versa. Au contraire, les dix premiers avaient tous fait des rêves horribles de retard et de copie blanche. » Nos pires cauchemars sont ainsi des chimères.
Le nombre élevé de rêves négatifs, de bagarre, de conflits, la nécessité d'échapper à des dangers ou à une mort imminente, chez tous les êtres humains, même chez ceux ne souffrant d'aucun problème psychologique, ni d'aucune maladie du sommeil sous-jacente, joue un rôle utile pour l'espèce humaine : celui d'un entraînement virtuel nocturne, en sécurité dans son lit, pour pouvoir faire face à toutes sortes de dangers
Il s'agirait ici d'un réflexe adaptatif. Isabelle Arnufl, s'appuyant sur les travaux du psychologue finlandais Antti Revonsuo suggère que « le nombre élevé de rêves négatifs, de bagarre, de conflits, la nécessité d'échapper à des dangers ou à une mort imminente, chez tous les êtres humains, même chez ceux ne souffrant d'aucun problème psychologique, ni d'aucune maladie du sommeil sous-jacente, joue un rôle utile pour l'espèce humaine : celui d'un entraînement virtuel nocturne, en sécurité dans son lit, pour pouvoir faire face à toutes sortes de dangers. L'entraînement serait de bonne qualité car les émotions associées aux rêves et aux cauchemars sont intenses, la représentation de la situation dangereuse très crédible, souvent en trois dimensions avec sons, images et sensations corporelles, comme en réalité ; en outre, le rêveur y croit dur comme fer beaucoup plus que lorsqu'il regarde un film ou lorsqu'il imagine les yeux fermés la même situation. Il s'agit d'une réalité virtuelle très crédible. »
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Ces scénarios nocturnes pourraient ainsi influencer notre façon d'être ou de penser ensuite, pour mieux agir dans la réalité. Des guides, en somme. Freud lui-même, père de la psychanalyse, une approche qui s'appuie notamment sur l'interprétation des rêves, le disait déjà : « La sagesse populaire a raison quand elle prétend que les rêves prédisent l'avenir. C'est bien en réalité l'avenir que le rêve nous montre, non pas tant tel qu'il se réalisera, mais tel que nous souhaitons le voir se réaliser. » Le rêve parle du désir inconscient qui sommeille en chacun de nous : celui de survivre, et de croître. Il peut nous éclairer sur notre envie de nous enrichir. Mais il est peu probable qu'il nous donne les chiffres du loto.
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Ligue 1 : Lyon s'impose dans la douleur
Publié le : 05/08/2022 - 23:32Modifié le : 05/08/2022 - 23:30
Décines-Charpieu (France) (AFP) – Lyon s'est péniblement imposé 2-1 aux dépens du promu, Ajaccio, vendredi au Groupama stadium, en match d'ouverture de la Ligue 1 , grâce notamment à un but d'Alexandre Lacazette pour son retour à l'OL.
Les "Gones" ont néanmoins affiché des carences autant défensives qu'offensives, comme la saison dernière.
Les rencontres de pré-saison n'avaient d'ailleurs pas totalement levé les doutes sur cet aspect comme ceux, malgré la victoire, concernant l'entraîneur Peter Bosz pour mener l'opération reconquête après une 8e place en L1 au printemps dernier, privant le club de coupe d'Europe.
Les faiblesses de l'arrière garde ont été symbolisées par l'exclusion logique du gardien Anthony Lopes à la suite d'une faute dans la surface sur Mounaïm El Idrissy, sur une sortie totalement manquée et dangereuse à la demi-heure de jeu.
Sur l'action, la charnière centrale, et notamment Thiago Mendes, a été dépassée par la vitesse de l'attaquant ajaccien alors que Thomas Mangani a transformé le penalty face à Rémy Riou, entré en jeu.
Alors que l'effectif peut encore être appelé à changer d'ici la fin du mercato fin août, avec les départs possibles de Houssem Aouar et Lucas Paquetà notamment, soit deux milieux sur les trois alignés vendredi au coup d'envoi, le problème de l'absence d'un défenseur central de métier et expérimenté pourrait bien se poser.
A ce moment-là, l'ACA a donc réduit la marque (2-1) après que l'OL a inscrit deux buts pour mener logiquement 2 à 0 face à un adversaire privé de ballon et contraint à défendre dans ses trente mètres.
21 minutes d'état de grâce
Et cela aurait pu être la soirée d'Alexandre Lacazette qui fêtait, après cinq ans passés à Arsenal, son retour au Groupama stadium dont il a été le premier buteur le 9 janvier 2016 contre Troyes (4-1).
Après une passe du jeune Johann Lepenant, c'est lui, d'une déviation qui a servi le Brésilien Tetê, auteur de l'ouverture du score (11e).
L'ancien du Shakhtar Donetsk a ensuite obtenu un penalty pour une faute de Cédric Avinel qui a permis à Alexandre Lacazette de porter le score à 2-0 (21) pour son 101e but avec Lyon.
L'état de grâce aura duré 21 minutes.
Car par la suite, le jeu lyonnais s'est délité, permettant à l'ACA de revenir dans la partie, surtout à onze contre dix jusqu'à ce que Romain Hamouma ne soit exclu à son tour (45+1).
Et même de nouveau à égalité numérique à dix, Ajaccio n'a pas été en danger en seconde période, et a manqué d'égaliser par Riad Nouri qui a pris le dessus sur Mendes obligeant Riou à intervenir efficacement (60e).
De son côté, l'OL s'est montré incapable de mettre du rythme dans ses offensives et seuls un duel perdu par l'Argentin Nicolas Tagliafico face au gardien Benjamin Leroy (63e) et une action de Bradley Barcola (86e) ont créé le danger sur le but insulaire.
L'entrée de Corentin Tolisso, lui aussi de retour à Lyon cet été, à un quart d'heure de la fin, n'a rien changé.
Si l'OL a réussi sa rentrée, il lui reste encore du travail.
© 2022 AFP
Valeurs Actuelles
[VIDEO] Macron réélu sans forcer, le RN machine à perdre ?
Pour la soirée électorale du deuxième tour de l’élection présidentielle, les soutiens d’Emmanuel Macron s’étaient donné rendez-vous au Champ de Mars tandis que ceux de Marine le Pen se retrouvaient au Pavillon d’Armenonville. L’équipe de VA + a suivi les militants des deux camps réunis pour suivre l’annonce des résultats. De la joie des uns à la colère et au dégoût des autres, revivez le meilleur et le pire de l’événement qui marque le début du second règne d’Emmanuel Macron.
France24 - Monde
Ligue 1: Lyon et Lacazette s'imposent contre Ajaccio 2-1 en ouverture du championnat
Publié le : 05/08/2022 - 23:10Modifié le : 05/08/2022 - 23:08
Lyon (AFP) – L'Olympique Lyonnais s'est imposé 2-1 à domicile contre l'AC Ajaccio vendredi en ouverture de la saison de Ligue 1, avec notamment un but sur penalty d'Alexandre Lacazette pour son retour à Lyon.
Mateus Tetê a ouvert le score pour les Lyonnais en début de rencontre avant que Lacazette ne fasse le break dix minutes plus tard. Thomas Mangani a réduit l'écart à la demi-heure de jeu, également sur pénalty, à la suite d'une sortie dangereuse d'Anthony Lopes, expulsé pour son geste.
La rencontre a aussi été marquée par l'expulsion côté ajaccien de l'ancien Stéphanois Romain Hamouma dans le temps additionnel de la première période.
© 2022 AFP
L'Humanité
La Macronie ne veut plus subir le jeu à l’Assemblée
ActuParlement Malmené au Palais-Bourbon durant la session estivale, le gouvernement a décidé de ne pas convoquer les députés avant octobre prochain. L’objectif : temporiser pour éviter le mur, en plus de tisser des alliances avec LR.
Aurélien SoucheyreLes députés viennent d’achever leurs travaux d’été et ne retrouveront le chemin de l’Assemblée… qu’au mois d’octobre. Pour la première fois depuis vingt ans, le gouvernement a renoncé à tenir une session parlementaire dès septembre. « Ils disent vouloir changer de méthode, mais la réalité c’est qu’ils n’ont pas le choix. La situation politique fait qu’ils ne sont pas en mesure de mettre une deuxième session extraordinaire à la rentrée, sans quoi ils perdront des votes importants », mesure le député PCF Nicolas Sansu. Traumatisée par un mois de juillet durant lequel elle a plusieurs fois été mise en minorité au Palais-Bourbon, la Macronie ne veut pas revivre l’expérience. « On court dans tous les sens car chaque voix compte. On se retrouve à faire des allers-retours précipités entre les commissions et l’hémicycle pour ne pas perdre les votes. La situation est très instable », indique Thomas Mesnier, porte-parole du groupe Horizons. « Il devient incontournable de discuter des textes en amont, avec tout le monde, en ayant le temps de les étudier », ajoute l’élu Modem Erwan Balanant.
De 2017 à 2022, les députés recevaient des projets de loi interminables seulement quelques heures avant de siéger. Cette année encore, les deux textes sur le pouvoir d’achat leur ont été transmis seulement 24 heures avant leur examen. « On fait tout dans l’urgence. Ça allait encore quand on avait la majorité absolue, mais maintenant on peut se faire battre sur chaque article. Il faut qu’on s’organise mieux, sinon on va dans le mur », souffle un élu macroniste. « Avoir des textes à 60, 80 ou 90 articles, comme dans le mandat précédent, ça ne tient pas », a d’ailleurs prévenu la cheffe de file du groupe Renaissance, Aurore Bergé. Et la présidente de l’Assemblée Yaël Braun-Pivet a personnellement écrit à la première ministre Élisabeth Borne, dès le 19 juillet, afin de revoir le calendrier et le fonctionnement de la chambre. « Que les débats durent sur des sujets importants, c’est normal. Mais qu’on légifère sans repos pendant huit jours de suite, en votant des lois jusqu’à cinq heures du matin, je ne suis pas certaine que ce soit de bonnes méthodes », pointe la députée PS Christine Pirès-Beaune.
Cette façon de fonctionner en rouleau compresseur sur l’Assemblée donnait les résultats attendus par l’Elysée au temps d’une majorité macroniste pléthorique. Elle épuise et fragilise désormais les troupes, qui n’ont plus le temps d’aller en circonscription et risquent des défaites même en ne quittant plus l’hémicycle. « Chaque article devient une bataille », a reconnu Élisabeth Borne, qui souhaite désormais « alléger le programme législatif » et « éviter les chevauchements entre séances, auditions et commissions ». Reste que les projets de loi à venir, sur le budget, l’énergie, l’assurance-chômage et l’immigration, s’annoncent très clivants. Initialement prévu pour début octobre, ce dernier texte fera finalement l’objet au préalable d’une « concertation » et d’un débat au parlement. Mais les grandes lignes présentées par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin – renforcement de la double peine ou encore « certificat prouvant la maîtrise du français et l’acceptation des valeurs de la République » pour l’obtention d’un titre de séjour – ouvrent d’ores et déjà la voie à LR, voire au RN.
« Les textes sur le pouvoir d’achat ont montré le chemin d’une nouvelle majorité, puisqu’ils ont été votés par les députés LR. La Macronie veut consolider cette convergence. C’est aussi à ça que va servir le mois de septembre en réalité », prévient Nicolas Sansu. À prendre soin d’alliés potentiels donc, afin de mieux jouer le coup au Parlement.
parlementAssemblée nationaleLaREMEmmanuel Macron France24 - Monde
Wall Street termine sans direction après les forts chiffres de l'emploi américain
Publié le : 05/08/2022 - 23:06Modifié le : 05/08/2022 - 23:02
New York (AFP) – La Bourse de New York a terminé divisée vendredi, après les chiffres forts et surprenants de l'emploi américain, les indices ayant d'abord réagi négativement à la nouvelle parce qu'elle peut être synonyme de futures hausses des taux.
L'indice Dow Jones a conclu dans le vert à 32.803,47 points (+0,23%), le Nasdaq a perdu 0,50% à 12.657,55 points, après avoir chuté de 1,30% en séance. Le S&P 500 a cédé 0,16% à 4.145,19 points.
Il semble que le marché ait "rationalisé sa première réaction impulsive" qui avait été de s'effondrer à l'annonce, peu avant l'ouverture, de 528.000 créations d'emplois contre 250.000 attendues pour juillet, a expliqué à l'AFP Patrick O'Hare de Briefing.com.
Les investisseurs ont finalement "pensé que ces chiffres montraient que l'économie peut supporter" les tours de vis monétaires de la banque centrale (Fed).
"L'autre idée est aussi que le rapport sur l'emploi est un indicateur à retardement" montrant un état déjà passé de l'activité et que "d'autres rapports vont suivre", notamment celui de l'inflation (CPI) la semaine prochaine.
Reste que le marché actions ne s'est guère réjoui du bond des embauches, de la baisse de 0,1 point du taux de chômage à 3,5% et surtout de la hausse des gains horaires (+5,2% sur l'année) car les investisseurs craignent que la banque centrale ne resserre encore davantage sa politique monétaire pour calmer une économie en surchauffe qui nourrit l'inflation.
"Ces données sont assurément plus fortes que prévu. Le marché avait dans l'idée, après la dernière réunion de la Réserve fédérale en juillet, que celle-ci allait changer de pied et en faire moins" sur les taux d'intérêt, a expliqué Mazen Issa de TD Securities.
"Mais ces chiffres vont à l'encontre de cette version et témoignent bien plus d'une économie qui va avoir besoin d'être bridée", a-t-il ajouté.
Tensions sur les taux
Les rendements obligataires se sont nettement tendus entraînant la hausse du billet vert.
Les taux sur les bons à dix ans s'inscrivaient à 2,82% à 19H00 GMT contre 2,68% la veille et ceux à 2 ans bondissait à 3,24% contre 3,04%, au plus haut depuis le 20 juillet, avant la dernière réunion de la Fed.
Mieux qu'à l'ouverture de la séance toutefois, cinq secteurs sur les onze du S&P ont terminé dans le vert, notamment l'énergie (+2,04%) alors que les prix du brut sont repartis légèrement à la hausse vendredi.
Le géant américain des médias et du streaming Warner Bros Discovery a été puni (-16,53%), la maison mère de HBO, ayant enregistré un chiffre d'affaires moindre que prévu et accusant des pertes.
Tesla a chuté de 6,63% à 864,51 dollars alors que l'assemblée générale de ses actionnaires a entériné une prochaine division par trois de son action.
De nouveaux développements sont en outre survenus dans la bataille juridique qui se prépare avec Twitter alors qu'Elon Musk s'est dédit au sujet de son projet de rachat du réseau social. Le milliardaire a accusé Twitter de "fraude" devant la justice, sur le nombre de ses utilisateurs monétisables.
L'action Twitter est montée de 3,56% à 42,52 dollars.
Meta (Facebook) qui avait annoncé la veille le prochain lancement d'un emprunt massif sur le marché pour la première fois de son histoire, a perdu 2,03% à 167,11 dollars.
Le groupe a aussi décidé de faire une pause temporaire dans son projet de rachat de Within, un spécialiste de la réalité virtuelle car l'autorité américaine de la concurrence FTC ne voit pas cette acquisition d'un bon oeil.
Lyft, le concurrent d'Uber dans la location de voitures sans chauffeur, a bondi de 16,62% à 20,28 dollars après un retour de sa fréquentation à ses niveaux d'avant la pandémie et l'annonce de bénéfices trimestriels, les meilleurs de son histoire.
Sur la semaine, l'indice des valeurs vedette Dow Jones est quasi-stable (-0,13%), le Nasdaq, à dominante technologique, a grimpé de 2,15% et le S&P 500, l'indice le plus représentatif du marché américain, a grignoté 0,36%.
© 2022 AFP
Valeurs Actuelles
[Vidéo] L’affaire McKinsey peut-elle couler Macron ?
Alors que le parquet national financier vient d’ouvrir une enquête préliminaire pour blanchiment de fraude fiscale visant des cabinets de conseils ayant travaillé pour le gouvernement, VA + décrypte le scandale nommé Mc Kinsey qui agite la sphère politico-médiatique depuis la parution du rapport de la commission d’enquête sénatoriale sur l’influence des cabinets de conseil.
Alors, affaire d’Etat ou simple boule puante de fin de campagne ? À quelques jours du premier tour d’une élection que tous les commentateurs estimaient jouée d’avance, on fait le point dans cette vidéo.
France24 - Monde
En Arabie saoudite, une exposition illustre un épisode clé de la vie du prophète
Publié le : 05/08/2022 - 23:04
Dhahran (Arabie saoudite) (AFP) – Un musée saoudien organise une exposition avec des reconstitutions filmées et des oeuvres d'art contemporaines pour illustrer un épisode clé de la vie du prophète Mahomet qui a conduit à l'établissement de la communauté musulmane.
Ouverte au public cette semaine, l'exposition "Hijrah" (hégire, en arabe) retrace l'histoire de l'hégire datant du VIIe siècle, lorsque le prophète Mahomet, menacé d'assassinat, entreprend de migrer sur 400 kilomètres de La Mecque à Médine, où s'établit la communauté musulmane.
L'"Hijrah" est d'abord destiné aux Saoudiens eux-mêmes qui ne connaissent l'histoire du Prophète que dans les grandes lignes, a déclaré à l'AFP l'universitaire saoudien Abdullah Alkadi.
Selon ce spécialiste de l'hégire, l'exposition ambitionne également d'attirer les non-musulmans, avec au passage des messages sur la tolérance.
"Vous devez faire preuve de tolérance. Si vous ne faites pas preuve de tolérance envers tous types de personnes, quelle que soit leur religion, leur origine ethnique, leur sexe ou autre, vous ne pouvez pas vivre en paix", a-t-il déclaré.
Des courts-métrages du réalisateur américain Ovidio Salazar décrivent comment les anciens de la tribu des Quraych ont comploté pour tuer le prophète Mahomet, ce qui l'a poussé à fuir, et une rencontre avec le chasseur de primes Suraqah, qui s'est vu offrir 100 chameaux pour ramener le prophète mort ou vif.
Les visiteurs du musée Ithra, à Dhahran, dans l'est de l'Arabie saoudite, peuvent également voir une réplique grandeur nature du chameau Qaswa, cher au Prophète, des photos contemporaines de la route de l'hégire et des textiles de la mosquée du prophète à Médine.
L'exposition, dont la préparation a duré trois ans, présente des oeuvres d'universitaires et d'artistes de 20 pays. Elle doit partir en tournée nationale puis à l'étranger.
© 2022 AFP
Valeurs Actuelles
Jean-Philippe Tanguy, le nouveau visage du Rassemblement national à l’Assemblée
Valeurs Actuelles
Le climat comme gisement d’économies
La visite d’Emmanuel Macron à Chamonix a permis aux tenants de la doxa réchauffiste de marteler une fois de plus leurs arguments. La réalité est pourtant plus complexe, explique Rémy Prud’homme, pour l’Association des climato-réalistes.
Typiques d’une économie planifiée, les projets de parcs éoliens offshore vont porter le rapport entre leur coût, énorme, et leur intérêt énergétique, médiocre, à une hauteur jamais vue jusqu’ici, regrette Rémy Prud'homme.
Parce que les conclusions d'une étude lui déplaisaient, le délégué ministériel à la sécurité routière a tenté d'en discréditer le contenu avant d'injurier publiquement l'auteur. Celui-ci, le professeur émérite Rémy Prudhomme, lui répond par une lettre ouverte et maintient que la diminution imposée de la vitesse a été bien moins vertueuse qu'on ne le dit.
Professeur émérite à l'université Paris-Est Créteil et membre du comité scientifique de l'association des climato-réalistes, Rémy Prud’homme revient sur le mélange de puérilité et de cynisme qui a caractérisé la présidence française sur le sujet des feux en Amazonie. Un décryptage salutaire.
Tribune. Le ministre de la Transition écologique, qui veut fermer des centrales nucléaires en état de marche, joue les gosses de riches avec l’argent des contribuables, dénonce Rémy Prud'homme, professeur émérite des Universités et ancien directeur adjoint de l’environnement à l’OCDE.
Tribune. Professeur émérite des Universités, ancien directeur adjoint de l’environnement à l’OCDE, Rémy Prud’homme estime que les réformes envisagées pour la SNCF, faute de bien cibler l’origine du problème, sont vouées à l’échec.
France24 - Monde
Covid: la Corée du Nord affirme que tous les malades sont "guéris"
Publié le : 05/08/2022 - 23:00Modifié le : 05/08/2022 - 22:59
Séoul (AFP) – La Corée du Nord n'a fait état vendredi d'aucune personne "souffrant de fièvre", pour la septième journée consécutive, et affirmé que toutes les personnes ayant souffert du Covid dans le pays sont désormais guéries.
"Aucun nouveau cas de fièvre n'a été signalé la semaine dernière et tous ceux qui ont reçu un traitement se sont rétablis", a rapporté vendredi l'agence officielle KCNA.
Le terme de "patient fiévreux" est employé par les autorités nord-coréennes pour désigner les personnes contaminées par le coronavirus à cause, selon certains, d'un manque de tests de dépistage.
La Corée du Nord, l'un des premiers pays au monde à fermer ses frontières en janvier 2020 après l'apparition du virus dans la Chine voisine, s'est longtemps vantée de sa capacité à se prémunir du virus.
Pyongyang a annoncé son premier cas de coronavirus le 12 mai et le dirigeant Kim Jong Un a pris personnellement en main la lutte contre l'épidémie.
Selon KCNA, la situation épidémique est désormais "entrée dans une phase de stabilité".
La Corée du Nord a enregistré près de 4,8 millions d'infections depuis la fin avril, avec seulement 74 décès, soit un taux de létalité officiel de 0,002%, selon l'agence de presse.
Les hôpitaux du pays sont notoirement sous-équipés, avec peu d'unités de soins intensifs et aucun traitement ou vaccin contre le coronavirus n'est disponible, selon les experts.
La Corée du Sud voisine, qui dispose d'un système sanitaire performant et d'un fort taux de vaccination au sein de sa population, affiche par comparaison un taux de mortalité de 0,12%, selon les chiffres officiels.
"Il est difficile de croire un pays s'il affirme que le nombre confirmé de patients est soudainement passé à zéro", a déclaré à l'AFP Ahn Chan-il, spécialiste des études nord-coréennes.
"Comme ses armes militaires et ses programmes nucléaires, il semble juste de dire que le Covid est également utilisé pour mettre en avant le leadership de Kim Jong Un et renforcer (le sentiment) de loyauté (à son égard, quelle que soit la vérité".
Fin mai, Pyongyang a dit commencer à constater des "progrès" dans le contrôle de l'épidémie, mais les experts, y compris l'OMS, ont à plusieurs reprises mis en doute cette affirmation.
Pour Yang Moo-jin, professeur à l'Université d'études nord-coréennes à Séoul, l'affirmation de Pyongyang selon laquelle l'épidémie est sous contrôle semble "assez fiable".
La situation semblerait redevenir normale car "il n'y a pas de signes de renforcement des contrôles aux frontières, aucune demande officielle d'aide ou d'équipement médical n'a été adressée à Pékin et les diplomates basés à Pyongyang restent en place", a-t-il ajouté.
© 2022 AFP
L'Humanité
Droits LGBT+ : Elisabeth Borne annonce des fonds et « un ambassadeur »
ActuLa Première ministre en déplacement à Orléans jeudi, a annoncé la création de dix nouveaux centres LGBTQIA+ et d’un ambassadeur d’ici la fin de l’année.
Inès GacemiAlors que la polémique autour des propos homophobes de Caroline Cayeux sur « ces gens-là » n’est pas retombée, le gouvernement tente de se rattraper. A l’occasion du quarantième anniversaire de l’abrogation de la dépénalisation des relations homosexuelles, Elisabeth Borne s’est rendue, jeudi, dans un centre LGBT+ d’Orléans (Loiret). La Première ministre, qui a rendu un hommage au « travail exemplaire des associations et des centres LGBT+ » a notamment annoncé un fonds de 3 millions d’euros pour le développement de ces structures sur trois ans. Cette enveloppe, qui sera votée dans le budget 2023, doit permettre la construction de 10 nouveaux centres et le renforcement des 35 déjà existants. Elisabeth Borne a précisé vouloir créer « deux centres au moins dans chaque région de l’Hexagone et un centre au moins dans chaque région d’Outre-mer ».
La locataire de Matignon a aussi annoncé la création d’un poste d’ambassadeur des droits LGBT+. Cet ambassadeur sera rattaché au Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères pour « porter la voix de la France contre les discriminations et la promotion des droits LGBT+ ». Et ce alors que ces droits font l’objet de « remises en cause, y compris sur le droit européen », a ajouté Elisabeth Borne, en référence à certains membres de l’Union européenne, comme la Hongrie ou la Pologne . « Ces choses-là, on les demande depuis un moment », a réagi Matthieu Gatipon-Bachette. Le porte-parole de l’association Inter-LGBT s’est dit globalement satisfait par les annonces de la première ministre, bien que tardives.
Cette visite d’Elisabeth Borne faisait par ailleurs échos à une actualité particulièrement brûlante sur ce sujet. Seulement deux jours auparavant, un rassemblement a eu lieu devant l’Assemblée nationale pour dénoncer les propos tenus par la Ministre des territoires, Caroline Cayeux. Revenant sur ses positions au sujet de la Manif pour tous, l’ancienne maire de Beauvais s’était justifiée en assurant avoir « beaucoup d’amis parmi tous ces gens-là ». La première ministre a ainsi été interpellée par Christophe Desportes-Guilloux, secrétaire générale de l’association du centre LGBT d’Orléans : « Entendre en 2022 des choses que j’entendais à Beauvais quand j’étais adolescent, c’est complètement incroyable (…) Ces paroles dites par des responsables nationaux remettent en cause le travail que l’on fait auprès des jeunes. » La Première ministre évoque « des expressions blessantes » tout en affirmant qu’ « aucune ambiguïté sur l’engagement de tous les membres du gouvernement, qui portent la même vision d’une société progressiste. » « Je ne suis pas sûr que l’ensemble des membres du gouvernement soient intimement persuadés de cela », a réagi le porte-parole d’Inter-LGBT.
Le Président Emmanuel Macron, quant à lui, s’est exprimé sur Facebook pour les 40 ans de l’abrogation du délit d’homosexualité en France : « Aujourd’hui, nous nous souvenons de cette injustice, des souffrances qu’elle a infligées. (..) La Nation n’oublie pas. » Mercredi, les sénateurs socialistes ont, dans ce sens, annoncé la rédaction d’une proposition de loi « portant réparation des personnes condamnées pour homosexualité entre 1942 et 1982 », qu’Elisabeth Borne s’est dite prête à « regarder ». Le régime de Vichy avait alors mis en place une discrimination entre les relations hétérosexuelles, avec une majorité sexuelle fixée à 15 ans, et homosexuelles, pénalisées si l’une des deux personnes avait moins de 21 ans. La gauche avait alors abrogé cette distinction en 1982 en alignant la majorité sexuelle à 15 ans. Néanmoins, Elisabeth Borne n’est pas dupe : « La haine anti-LGBT+ continue à exclure, blesser, et même parfois tuer ». Quarante ans plus tard, « la bataille des mentalités n’est pas encore gagnée », admet-elle. Y compris au gouvernement…
homosexualitéÉlisabeth BorneDroits humains France24 - Monde
France : la justice suspend l'expulsion de l'imam Hassan Iquioussen, Gérald Darmanin fait appel
Publié le : 05/08/2022 - 14:14
FRANCE 24
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Le tribunal administratif de Paris a suspendu vendredi l'expulsion de l'imam Hassan Iquioussen. L'homme de nationalité marocaine était dans le collimateur du ministre de l'Intérieur pour avoir tenu des propos jugés antisémites et homophobes lors de prêches ou de conférences. Gérald Darmanin a immédiatement annoncé son intention de faire appel de cette décision.
C'est un revers pour Gérald Darmanin. Le tribunal administratif de Paris a suspendu, vendredi 5 août, l'expulsion de l'imam Hassan Iquioussen vers le Maroc, qui avait été ordonnée par le ministère de l'Intérieur, estimant qu'elle porterait une "atteinte disproportionnée" à sa "vie privée et familiale".
Le ministre de l'Intérieur a immédiatement annoncé son intention de faire appel de cette décision devant le Conseil d'État.
Gérald Darmanin avait annoncé la semaine dernière l'expulsion prochaine de ce prédicateur né en France mais de nationalité marocaine, accusé par les autorités françaises d'avoir tenu des propos antisémites, homophobes et "antifemmes" lors de prêches ou de conférences, tenus il y a près de 20 ans pour certains.
"Le seul motif tiré de l'existence d'actes de provocation explicite et délibérée à la discrimination à l'égard des femmes ne (peut) justifier la mesure d'expulsion sans porter une atteinte grave et manifestement disproportionnée à son droit à mener une vie privée et familiale normale", a estimé le tribunal dans son jugement, dont l'AFP a obtenu une copie.
Sitôt connue la décision du tribunal administratif, le ministre de l'Intérieur a fait valoir dans un communiqué qu'il était "bien décidé à lutter contre ceux qui tiennent et diffusent des propos de nature antisémite et contraires à l'égalité entre les hommes et les femmes".
Le tribunal a notamment rappelé que l'imam de 57 ans était "né en France où il réside depuis sa naissance avec son épouse et ses cinq enfants français et ses quinze petits-enfants français".
"Monsieur Iquioussen remercie la justice française d'avoir su garder la tête froide malgré l'ampleur médiatique de ce dossier", a réagi son avocate, Lucie Simon, auprès de l'AFP, saluant "une décision mesurée et salutaire", le tribunal ayant notamment "écarté les propos complotistes, estimant que ces derniers, aussi regrettables qu'ils soient, n'étaient pas au sens juridique une provocation explicite à la haine".
L'avocate a ajouté avoir saisi le tribunal administratif d'une requête au fond.
"Au nom de la famille, nous sommes très heureux de cette décision", a réagi pour l'AFP l'un des fils du prédicateur, Sofiane Iquioussen. "Il n'est pas à son domicile actuellement, il a préféré partir se reposer", a-t-il ajouté, affirmant ignorer où se trouvait son père. Ce dernier n'est plus rattaché à une mosquée, mais prêche "dans différentes mosquées", notamment en région parisienne, "là où on lui demande", a-t-il précisé.
Avec AFP
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
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France : la CEDH s'oppose à la suspension de l'expulsion de l'imam Hassan Iquioussen
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En guerre contre les moustiques, le Grau-du-Roi a enfin utilisé la manière forte
L'Humanité
Benoît Collombat gagne son combat judiciaire contre Vincent Bolloré
Actumédias Le journaliste d’investigation à France Inter, poursuivi sans relâche par le milliardaire depuis 2009, a fini par remporter la manche.
Caroline ConstantL’information n’a pas fait grand bruit, jusqu’à un papier de l’Obs le 2 août : Benoît Collombat, grand reporter à France Inter, a remporté en mars la longue série de procès intentés contre lui par Vincent Bolloré. Il avait été le premier journaliste de France à être poursuivi par l’homme d’affaires, depuis 2009 et un documentaire, Cameroun, l’empire noir de Vincent Bolloré. À l’époque, Bolloré avait attaqué ses quarante minutes d’enquête pour diffamation et avait gagné son procès. Radio France n’avait pas fait appel de la décision.
En 2015, Benoît Collombat a raconté dans le livre collectif Informer n’est pas un délit, paru aux éditions Calmann-Lévy, ce premier procès. Fin 2015, Vincent Bolloré l’a à nouveau attaqué en justice, avec son éditrice Florence Sultan, pour ce texte. En mai 2019, l’oligarque a été débouté et condamné pour « procédure abusive » et « abus de constitution de partie civile », ainsi qu’à des dommages et intérêts de 9 000 euros au profit de Benoît Collombat. Vincent Bolloré, comme d’habitude, a fait appel, et le jugement a été confirmé en mars 2022. En juin, il a décidé de ne pas se pourvoir en cassation, ce qui a mis fin à cette procédure. Parce qu’il lorgne sur les éditions Calmann-Lévy ? Pas impossible.
« Ce procès était aussi celui de la liberté d’expression »
Benoît Collombat, joint au téléphone, souligne sa « satisfaction, à titre personnel », mais insiste surtout sur la dimension collective de cette victoire : « Ce procès était aussi celui de la liberté d’expression, de la possibilité de remettre en question un oligarque comme Vincent Bolloré. Un procès en diffamation, ça fait partie de la vie d’un journaliste, continue l’enquêteur, mais c’est mon premier procès qui a représenté un moment stratégique dans la tête de Vincent Bolloré : c’est à partir de là qu’il a poursuivi les journalistes, ONG, associations citoyennes qui s’intéressaient à ses fructueuses affaires africaines. » Le but : intimider, avec des procédures longues et coûteuses, qui découragent les structures les plus faibles ou les enquêteurs les plus précaires. Le journaliste s’interroge : la justice n’a pas « de dispositif à la hauteur contre ces plaintes bâillons ». Surtout, le paysage médiatique est inquiétant : « Est-il encore possible aujourd’hui de critiquer des oligarques comme Vincent Bolloré ? La cote d’alerte est aujourd’hui atteinte, avec un service public de plus en plus attaqué et un secteur privé de plus en plus glouton, qui possède de plus en plus de médias. »
Vincent Bollorémédiasfrance interjustice France24 - Monde
Reportage : le nord de l'Ukraine, une région toujours sous pression russe
Publié le : 05/08/2022 - 07:06Modifié le : 05/08/2022 - 11:48
Gulliver CRAGG
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Selon l'armée ukrainienne, la Russie accroît le nombre de ses troupes de l'autre côté de la frontière avec les régions de Tchernihiv et Soumy, situées dans le nord de l'Ukraine. Une force militaire trop faible, selon Kiev, pour une nouvelle invasion de cette région dans un avenir proche, mais suffisante pour empêcher ses habitants de se sentir en sécurité et les soldats ukrainiens de se redéployer dans le Sud ou l'Est. Reportage dans la région de Soumy de notre correspondant Gulliver Cragg.
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Le parc à thème le Rocher Mistral vise la cour des grands
L'Humanité
Ukraine. Zelensky gêné par le rapport d’Amnesty international
ActuKiev est vent debout contre un rapport publié jeudi par l’ONG qui documente le non-respect du droit humanitaire international par l’armée ukrainienne dont l’installation de bases militaires dans des écoles et des hôpitaux. L’association rappelle que celui-ci doit être respecté par les deux parties à un conflit.
Gaël De SantisDans une guerre, tout n’est pas blanc ou noir. Amnesty international a publié un rapport, jeudi, intitulé Les tactiques de combats ukrainiennes mettent en danger la population civile. Il fait suite au travail de ses enquêteurs sur les crimes de guerre russes, après l’invasion de l’Ukraine en février. Il montre que des « bases militaires (ukrainiennes) sont installées dans les zones résidentielles, notamment dans des écoles et des hôpitaux » et que « des attaques sont lancées depuis des secteurs habités par des civils ». La localisation des soldats ukrainiens n’est pas sans poser problème. « Les frappes russes qui en ont résulté dans des zones habitées ont tué des civils et détruit des infrastructures civiles », explique le rapport.
Ces informations valent à l’ONG les foudres de Kiev. L’antenne ukrainienne d’Amnesty a déploré ne pas avoir été associée au rapport. Le ministre des Affaires étrangères, Dmytro Kuleba a, lui, déclaré : « le comportement d’Amnesty international ne concerne pas le fait de chercher et dévoiler la vérité au monde, mais de créer une fausse égalité entre le criminel et la victime, entre le pays qui détruit des centaines et milliers de civils, des villes, des territoires entiers, et un pays qui cherche désespérément de se défendre ». Même le président Volodymyr Zelensky est intervenu : cela revient selon lui à « transférer la responsabilité de l’agresseur à la victime ».
La critique est-elle juste ? Le rapport prend les précautions, et relève que l’enquête a montré l’utilisation d’armes interdites de la part de l’armée russe, des bombes à sous-munition. De plus, plusieurs communications de l’ONG ont ces derniers mois dénoncé les « attaques illégales menées sans discrimination », la « destruction d’infrastructures civiles » de la part de l’armée russe dans le cadre de sa stratégie de siège. Auparavant, l’ONG a documenté les exactions russes en Syrie, où Moscou soutient le gouvernement de Bachar Al-Assad, ou encore dans le Donbass, dans l’est de l’Ukraine contrôlé par des forces séparatistes proches de Moscou. De plus, l’ONG n’a jamais été avare de critiques contre les atteintes aux droits humains au sein des frontières russes. Difficile de dire qu’Amnesty met les deux camps sur un plan d’égalité.
Tout simplement, « le droit international humanitaire prévoit que toutes les parties à un conflit doivent éviter de positionner, dans toute la mesure du possible des objectifs militaires dans des zones densément habitées ou près de ces zones », rappelle le rapport. Selon Agnès Callamard, secrétaire d’Amnesty international, « le fait de se trouver dans une position défensive n’exempte pas l’armée ukrainienne de l’obligation de respecter le droit international humanitaire ».
Guerre en Ukraineamnesty international France24 - Monde
Canicule : dans les mers et océans aussi, les espèces suffoquent
Publié le : 03/08/2022 - 10:48
Cyrielle CABOT
Depuis plusieurs semaines, les Français vivent au rythme d'épisodes caniculaires successifs. Mais il n'y a pas que la terre qui surchauffe : fin juillet, la température à la surface de la Méditerranée atteignait 30,7 °C, un record. Ce phénomène de "canicule marine" devient de plus en plus fréquent dans les mers et océans en raison du réchauffement climatique, avec des conséquences dramatiques pour la biodiversité.
Sous l'eau aussi, le thermomètre s'affole. Fin juillet, la température de la Méditerranée atteignait "un pic" de 30,7 °C au large de la côte d'Alistro, dans l'est de la Corse, selon l'observatoire météorologique Keraunos. Le lendemain, dans la rade de Villefranche-sur-Mer, Jean-Pierre Gattuso, chercheur au laboratoire d'océanographie de cette station balnéaire, située à quelques kilomètres de Nice, relevait 29,2 °C. "Du jamais vu", assure ce directeur de recherches au CNRS. À cette période de l'année, la température de la Méditerranée est habituellement comprise entre 21 et 24 °C.
"Nous sommes dans une période de canicule marine", explique Jean-Pierre Gattuso. "Comme son équivalent terrestre, elle se caractérise par des températures inhabituelles pour la saison et peut durer plusieurs jours, voire plusieurs semaines, et concerner une zone plus ou moins étendue." Dans le cas présent, selon le spécialiste, elle dure depuis fin juin et concerne toute la Méditerranée occidentale, de la botte de l'Italie jusqu'à l'Espagne.
Des canicules liées aux pics de chaleur terrestres
Cette anomalie climatique est justement liée aux vagues de chaleur successives qui ont touché le sud et l'ouest de l'Europe ces dernières semaines. "La température dans l'atmosphère et celle de l'océan fonctionnent ensemble", rappelle Carole Saout-Grit, physicienne océanographe. "Quand on parle du réchauffement climatique, il ne faut pas oublier que 90 % de la chaleur qui s'est accumulée depuis l'ère préindustrielle a été absorbée par l'océan."
"Quand il y a un excès de chaleur dans l'atmosphère, l'océan va essayer de l'aspirer et cela peut donc provoquer une surchauffe de l'eau", poursuit-elle. À une condition : "L'eau doit être stable, il ne doit pas y avoir de vent. Ce qui est exactement la situation en Méditerranée en ce moment". Dans le cas contraire, un coup de vent permettrait en effet à l'eau en surface de se mélanger à l'eau en profondeur, plus fraîche, et donc à la température globale de baisser.
En outre, ces canicules marines ne se cantonnent pas à la Méditerranée. "L'océan Pacifique, notamment le Pacifique nord et l'Australie de l'Ouest, ont déjà été touchés par ce phénomène", explique Jean-Pierre Gattuso. Plus récemment, on en a observé en Atlantique sud et dans l'océan Arctique, révèle de son côté le Marine Heatwave Tracker, un logiciel permettant d'identifier les vagues de chaleur océaniques sur l'ensemble du globe.
Des effets dévastateurs sur les écosystèmes marins
Or, ces hausses soudaines et ponctuelles de la température, qui viennent s'ajouter au réchauffement global des océans, ont des conséquences désastreuses pour la faune et la flore aquatique. "Avec une équipe de 70 scientifiques, nous en avons étudié l'impact, en Méditerranée, pour la période allant de 2015-2019. Nous avons déterminé que 90 % de la zone avait été affectée et qu'une cinquantaine d'espèces avaient fait l'objet d'une mortalité massive", détaille le chercheur de Villefranche-sur-Mer.
Les principales victimes : les coraux, les oursins, les éponges mais aussi les posidonies, une plante qui a justement la qualité de stocker une grande quantité de carbone dans le sol. "En Espagne, certains scientifiques prévoient ainsi que la posidonie pourrait disparaître des îles Baléares d'ici 2040", précise le chercheur du CNRS.
De l'autre côté du globe, ces canicules marines participent aussi au blanchiment de la Grande Barrière de corail. Selon un rapport du gouvernement australien, publié en mai, 91 % de la barrière a ainsi subi un blanchiment en raison d’une vague de chaleur prolongée lors de l’été austral. Au total, 50 % des récifs coralliens mondiaux sont considérés comme menacés, à terme, par le réchauffement des océans.
Fuir ou survivre
Si ces espèces statiques sont condamnées à s'adapter à ces nouvelles températures, ou à mourir, certains poissons, crustacés et autres mammifères marins, eux, fuient leur habitat pour rejoindre des eaux plus fraîches. Des déplacements qui peuvent varier d'une dizaine à des milliers de kilomètres, révélait en octobre 2020 une étude publiée dans la revue scientifique Nature. Dans les zones tropicales, par exemple, où les variations de température de la mer sont faibles, des espèces peuvent ainsi parcourir plus de 2 000 kilomètres pour retrouver un habitat qui leur convient.
La Méditerranée voit ainsi arriver dans ses eaux des espèces peuplant habituellement la mer Rouge ou l'Atlantique tandis que d'autres passent du sud de la mer au nord. "Parmi elles, certaines sont inoffensives mais d'autres, comme le poisson-lapin, sont très voraces et dévorent les algues, entraînant encore une dégradation de milieu et pouvant mettre en péril des espèces autochtones toujours présentes", poursuit Jean-Pierre Gattuso.
"Tout l'écosystème marin se retrouve ainsi perturbé", résume le chercheur. "Et d'un point de vue économique et social, cela peut avoir des conséquences néfastes pour les activités de pêche – avec certaines espèces de poissons venant à manquer dans certains territoires, par exemple."
Un phénomène intensifié par le réchauffement climatique
Aujourd'hui, Jean-Pierre Gattuso et Carole Saout-Grit tirent la sonnette d'alarme. "Les scientifiques ont montré qu'avec le réchauffement climatique, les canicules terrestres allaient se multiplier et s'intensifier. Il en sera donc de même pour les pics de chaleur marins", déplore le chercheur du CNRS.
En 2019, le rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat sur les Océans et la cryosphère, auquel Jean-Pierre Gattuso a participé, révélait que l’intensité, l’étendue et la durée de ces canicules marines avaient déjà été multipliées par deux entre 1982 et 2016. "Et cela ne fera qu'empirer si on ne limite pas nos émissions de CO2", martèle le chercheur, qui anticipe : "Si on se maintient à un réchauffement de deux degrés supplémentaires, les vagues de chaleur océaniques seront multipliées par 20… au-delà, ce sera par 50".
"Cette vague de chaleur marine en Méditerranée est la preuve que nos prévisions sont justes", assène-t-il. "Les chiffres dépassent tous les précédents records – celui de l'intensité datait du 5 août 2018, quand la température de l'eau avait atteint 28 °C au large de Marseille, et celui de la durée datait de 2003 avec une vague de chaleur qui avait duré du 3 août au 2 septembre."
Sans compter que, pour les humains, ces pics de chaleur peuvent avoir une dernière conséquence : provoquer de fortes précipitations et des inondations. "Si la Méditerranée est chaude au début de l'automne, cela crée des nuages gorgés d'eau de mer prêts à éclater, entraînant des fortes pluies et des inondations – c'est ce qu'on appelle les épisodes cévenols. C'est ce qu'il s'est passé lors des importantes crues en 2019".
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INFOGRAPHIE
Réchauffement climatique : 10 chiffres pour comprendre pourquoi les océans sont sous tension
JOURNÉE MONDIALE DE L'OCÉAN
Protéger les vagues, une première en France dans un village breton
ONE OCEAN SUMMIT
Les algues marines, une piste prometteuse pour la préservation de la planète
Valeurs Actuelles
Incendies : les sapeurs-pompiers, héros de l’abbaye de Frigolet
L'Humanité
« Réconcilience » ?
TribuneLa commémoration de l’explosion des bombes atomiques à Hiroshima et Nagasaki, en août 1945, prend une tonalité nouvelle avec la menace de recours au nucléaire dans le conflit en Ukraine, signant ainsi l’obsolescence de la dissuasion. La sécurité et la paix doivent demeurer des priorités.
Le 6 août 1945, la ville d’Hiroshima est réduite en cendres en quelques minutes… 140 000 morts, 200 000 blessés en un même lieu au même moment. Sinistre spectacle de la dégradation absolue des cultures humaines, comme l’a montré Jean Lurçat avec son Homme d’Hiroshima ( le Chant du monde, musée d’Angers). Les témoignages décrivant l’immensité du désastre sont nombreux. Celui du Dr Shuntaro Hida, longtemps président d’honneur de l’Institut Hiroshima Nagasaki en France, présenté à plusieurs reprises par les médias (1) ; la série manga Guen d’Hiroshima et le témoignage de son auteur, Keiji Nakazawa, J’avais 6 ans à Hiroshima (le Cherche Midi) ; le film d’animation l’Oiseau Bonheur (Films du paradoxe), etc. Le 9 août, une seconde bombe atomique a écrasé Nagasaki.
Recueillement Le traumatisme mondial provoqué par cette arme radicalement nouvelle n’en finit pas de nourrir le mal-être et les violences humaines. Depuis 1945, chaque année, la population de ces deux villes japonaises commémore le drame avec ferveur et dignité. Des centaines de milliers de citoyens (dont certains viennent d’autres villes et d’autres pays) se recueillent sur les berges des rivières où ont flotté des milliers d’êtres écorchés vifs, devant les nombreux monuments des deux villes, dans les temples, les parcs, les rues, les salles de spectacle, les stades et gymnases, pour rappeler qu’il faut en finir avec ces armes si particulières (qui ne font ni héros ni vainqueurs), comme le stipulent le traité sur la non-prolifération signé par la France et le Tian (traité visant à l’interdiction des armes nucléaires). Ce dernier étant proposé par l’ONU et d’ores et déjà signé par 66 États.
Actualité Les commémorations mobilisent donc beaucoup de monde aujourd’hui encore, de toutes générations, en dépit du temps écoulé. Cette année, ce travail de mémoire prend une tournure nouvelle. L’arme maudite entre dans un « jeu » machiavélique utilisant les centrales nucléaires civiles comme boucliers ou menaces directes par la possible dispersion sans barrières de la radioactivité, dont nous savons qu’elle peut rendre la terre impropre à la vie humaine, comme a pu le dire le cinéaste Oliver Stone, pour qui l’arme nucléaire et les dérèglements climatiques sont des « plaies jumelles ».Cette nouvelle forme d’arme par destination a fait renaître des peurs et confirme l’obsolescence de la dissuasion, puisque l’utilisation d’armes nucléaires est désormais envisagée… Cette menace-là nous vient d’Ukraine et de l’ouest de la Russie.
Orient extrême Or, la Russie est aussi présente à l’Est extrême, avec les Corées. Les frontières du Japon, de la Chine, du Vietnam et d’autres pays devenues sources d’inquiétude, d’autant que cet est de la Sibérie, les îles Sakhaline, les multiples îles de la région Pacifique et leurs eaux territoriales regorgent de pétrole, de gaz et aussi de bois, de poisson… L’augmentation des budgets militaires à l’Est comme à l’Ouest doit nous préoccuper ! Les discours approximatifs souvent entendus en France sur la région Asie-Pacifique ne suffisent pas ! L’assassinat récent de l’ancien premier ministre japonais Abe et le rôle préoccupant de réseaux sectaires ne nous rassurent pas…
La démocratie et ses valeurs gagneraient à un examen (de conscience) approfondi pour imaginer les actions nécessaires à leur renforcement. Pour les États dotés d’armes nucléaires, ce serait un grand pas que de prendre part aux travaux du Tian (la prochaine réunion se tiendra à New York, du 27 novembre au 1er décembre). La France s’en trouverait particulièrement grandie eu égard à la perspective des prochains jeux Olympiques de Paris en 2024 (temps de trêve et de paix). Le Japon, quant à lui, gagnerait à un grand débat démocratique autour de l’article 9 (menacé) de sa Constitution « pacifique ». Les armes nucléaires ont changé les rapport du monde à la guerre mais pas encore les façons de concevoir les institutions, les entreprises, les États et leur fonctionnement. Il faut repenser la notion de courage, ne pas attendre un messie, plaider pour les coopérations utiles, les réconciliations nécessaires et les résiliences possibles… Pour la Réconcilience fraternelle des peuples, agissons ensemble sans tarder pour la sécurité de tous et les bifurcations salutaires ! La paix est une priorité.
hiroshima-nagasakihiroshimajaponbombe atomique France24 - Monde
Paris ouvre son premier vaccinodrome pour "contenir" l'épidémie de variole du singe
Publié le : 03/08/2022 - 14:50
Mariamne EVERETT
Le ministre de la Santé, François Braun, a annoncé mardi que 2 171 cas de variole du singe avaient été confirmés en France, dont plus de la moitié en région parisienne. Pour enrayer la propagation, la mairie de Paris a ouvert un premier vaccinodrome. Reportage.
Dans le tout nouveau vaccinodrome parisien contre la variole du singe, la salle d'attente donne sur une petite pièce attenante au Centre de santé Edison. C'est dans cette salle que les candidats à la vaccination défilent, depuis le 26 juillet, au cœur du 13e arrondissement de la capitale.
Dès leur arrivée, les patients sont prévenus : ils peuvent se faire vacciner uniquement s'ils ont pris rendez-vous en amont sur la plateforme Doctolib. Le personnel à l'accueil fait remplir un formulaire à chaque nouveau patient dont il vérifie l’identité. Une ordonnance médicale n’est pas requise.
Le gouvernement a annoncé la semaine dernière qu'il mobiliserait plus de personnel pour vacciner, infirmiers et infirmières, médecins et étudiants. Une fois vaccinés, les patients doivent prendre un second rendez-vous dans un délai de 28 jours, même si, selon les autorités sanitaires, il est possible de le dépasser.
"Dès les premières alertes sanitaires, nous avons répondu pour prévenir le plus possible la diffusion du virus", assure @FrcsBraun. >> "Nous avons suffisamment de vaccins pour vacciner l'ensemble de la population cible, estimée à 250 000 personnes". #DirectAN #QAG pic.twitter.com/k1m8NSwBE9
August 2, 2022Les personnes qui se présentent avec des symptômes de la variole du singe sont immédiatement renvoyées chez elles pour s'isoler pendant toute la durée de la maladie, estimée entre deux et quatre semaines. Samuel Etien, étudiant en médecine et bénévole au centre de vaccination, conseille de consulter en cas de rash cutané - si apparaissent de grosses pustules ou croûtes autour de la bouche et dans la paume des mains, ou des douleurs à la bouche et à l'anus. D'après son expérience sur place, les boutons se développent souvent en une seule poussée.
>> À lire aussi : Pourquoi la propagation de la variole du singe dans le monde surprend
Parmi les symptômes les plus répandus, une éruption cutanée rouge sur les muqueuses anales ou buccales, boutons, symptômes grippaux (fièvre, courbatures) et ganglions lymphatiques enflés dans le cou et les aisselles, détaille Samuel Etien. Les cas confirmés ou suspects doivent s'isoler le plus rapidement possible, d'après l'étudiant.
En France, 95 % des cas de variole du singe ont été diagnostiqués chez des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes. Un rapide coup d'œil dans la salle d'attente suffit pour le confirmer : ce jour-là, lundi 1er août, la plupart des personnes présentes étaient des hommes.
"Ce n'est pas uniquement une maladie d'homosexuel"
L'accès au centre de vaccination est prioritaire pour les populations les plus à risques : les homosexuels, les transgenres, les personnes ayant des partenaires multiples et les travailleurs et travailleuses du sexe. Dans l'immédiat, il n'est pas prévu d’élargir la vaccination à l'ensemble de la population. Le vaccin administré est celui utilisé contre la variole, qui s'est révélé efficace contre la variole du singe, issu de la même famille de virus.
Afin d'encourager les travailleurs du sexe à recevoir une première dose de vaccin contre la variole, le centre prévoit de leur permettre de prendre rendez-vous ailleurs que sur Doctolib – par le biais d'associations, notamment.
Frédéric et Hervé, deux hommes homosexuels reconnaissant faire partie de la population à haut risque, expliquent se faire vacciner parce que "la maladie se répand". "Nous partons en vacances en Afrique donc nous avons voulu prendre des précautions", précisent-ils. "Ce n'est pas uniquement une maladie d'homosexuel", ajoutent-ils avant de quitter le centre.
>> À lire aussi : La variole du singe ravive les craintes d’une stigmatisation de la communauté gay
Un constat qui renvoie aux propos publiés dans le journal Le Monde de Yannick Simonin, virologue et maître de conférences à l'université de Montpellier. "Toute personne ayant un contact physique étroit avec une autre personne qui a contracté la variole du singe est à risque, quelle que soit son orientation sexuelle", explique le spécialiste des virus émergents. "La variole du singe ne concerne pas que cette communauté, même si les cas y sont surreprésentés actuellement", résume-t-il.
De son côté, Renaud, 50 ans, affirme être venu se faire vacciner parce qu'il est considéré comme "une personne à risque", en tant qu'homosexuel ayant plusieurs partenaires sexuels. Vacciné contre la variole quand il était plus jeune, il a eu besoin d'une dose de vaccin seulement. Bien qu'il ait eu des difficultés à obtenir un rendez-vous sur Doctolib, Renaud estime que le gouvernement gère bien l'épidémie.
Cette opinion est loin de faire l'unanimité dans la classe politique. Dans une tribune publiée mardi dans le journal HuffPost, un collectif de 200 personnes – personnalités politiques, représentants associatifs et citoyens – a demandé aux sénateurs de constituer une commission d'enquête sur l'action du gouvernement dans la variole du singe, à l'image de celle lancée en 2020 sur la gestion de la crise sanitaire du Covid-19.
L'État pointé du doigt
Pour les signataires, "l'action du gouvernement [...] est totalement insuffisante face à l'ampleur de la situation". Ils dénoncent "la lenteur extrême de mise en route" et le "sous-dimensionnement" de la campagne de vaccination, ainsi que "l'absence d'information transparente" sur le "nombre de vaccins disponibles" ou "les commandes à venir".
Parmi les auteurs de la tribune figurent les présidents des associations Aides, Act-Up Paris et Médecins du Monde mais aussi les députées Sandrine Rousseau et Danielle Simonnet (Nupes) ou encore Anne Souyris, l'adjointe à la maire de Paris en charge de la Santé publique.
Anne Souyris a affirmé à France 24 qu'il était prévu d'agrandir le vaccinodrome "autant que possible". D'après l'adjointe écologiste, d'autres lieux pourraient être ouverts si le personnel était suffisant pour accueillir les candidats à la vaccination. Grâce à ces mesures et à d'autres améliorations, Anne Souyris espère que "cette épidémie sera contenue, ou du moins ralentie, d'ici la fin de l'été".
Ces promesses ne suffisent pas à convaincre Samuel Etien, qui se dit encore "inquiet". "Le nombre de cas augmente toutes les deux semaines en ce moment et aucune autre situation similaire d'épidémie de variole du singe n'a eu lieu en Europe", souligne-t-il.
"Le lancement de la vaccination a bien débuté. Les injections vont se poursuivre et s'intensifier tout au long de l'été et même en septembre", poursuit Samuel Etien. "Mais il manque des campagnes d'information du public et des centres de vaccination sans rendez-vous, ce qui faciliterait l'accès des personnes isolées" ou moins bien informées. L'étudiant en médecine estime toutefois que les centres de vaccination ont été rapidement installés, sans doute en raison de l'expérience acquise avec le Covid-19.
Des vaccins contre la variole "secret défense"
Samuel Etien rappelle que les vaccins contre le Covid-19 et contre la variole ne sont pas gérés de la même manière. L'État français, qui conserve des stocks de vaccins en cas d'attaque biologique, les protège par le "secret défense" parce que ce virus peut constituer une arme biologique puissante.
Amélie Verdier, directrice générale de l’ARS Île-de-France, a dit lundi à l'AFP que la campagne de vaccination était entravée par le manque de professionnels formés pour administrer les doses dans les centres de la capitale.
En réponse à l'élue écologiste de Paris Sandrine Rousseau qui, mardi lors des questions au gouvernement, a demandé si "seule la volonté politique manque", François Braun a opposé les "136 centres de vaccination ouverts" et les "plus de 14 000 vaccinés".
Le ministre a ajouté qu'un "centre similaire" ouvrirait "très prochainement" à Marseille et qu'une "expérimentation avec les pharmaciens" était en cours d'élaboration pour "diminuer le délai d'accès aux vaccins", notamment dans les zones où la demande est forte comme en région Provence-Côte d'Azur et en Île-de-France.
Article traduit de l'anglais par Tiffany Fillon. L'original est à lire ici.
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Le jour de libération fiscale est (enfin) arrivé !
L'Humanité
Les faucons tournent la page d’Hiroshima
ActuJAPON La guerre en Ukraine a relancé les mobilisations pacifistes. Les rescapés de 1945 déplorent l’instrumentalisation de la menace nucléaire russe pour justifier la participation de l’archipel au partage nucléaire états-unien.
Lina SankariÀHiroshima, l’heure où sonne le glas est toujours la même. Il y a d’abord ces noms, ceux des victimes du bombardement atomique du 6 août 1945, égrainés les uns après les autres à l’épicentre de l’explosion. Puis le silence, immuable, qui tombe à 8 h 15, dans le parc de la Paix, à la seconde même où la bombe « Little Boy » fut larguée par le bombardier américain Enola Gay sur le Japon. Une minute plus tard, l’engin atomique explosait à 580 mètres, au-dessus de l’hôpital Shima, en plein cœur de la cité, devenu lieu de paix et de souvenir pour les quelque 140 000 morts de la ville et les 70 000 personnes qui ont également péri à Nagasaki, lors du bombardement du 9 août 1945. À la pointe des combats pacifistes et antinucléaires, les hibakushas, les rescapés confrontés à la mort sociale après être revenus de l’enfer, font de nouveau entendre leur voix. En avril, épaulés par de jeunes citoyens, les survivants ont appelé à la paix en Ukraine devant le pôle de Genbaku, témoin du martyre de la ville. Face à la menace de recours aux ogives nucléaires brandie par la Russie, Toshiyuki Mimaki, 80 ans, président de l’Association des survivants de la bombe A, se désole : « Les hibakushas s’expriment sur les horreurs des armes nucléaires toute l’année, mais je ne pense pas que les messages aient atteint les politiciens du monde entier. »
Le maire d’Hiroshima, Kazumi Matsui, et celui de Nagasaki, Tomihisa Taue, ont pris la plume conjointement pour exhorter le président Vladimir Poutine à ne pas faire usage de cette arme. « Nous ne devons pas permettre qu’il y ait un troisième site attaqué en temps de guerre par la bombe atomique après Hiroshima et Nagasaki », écrivent-ils. Pour eux, Moscou viole « les vœux ardents des survivants des bombardements nucléaires, qui ont plaidé pour l’abolition des armes nucléaires » afin que « personne au monde ne traverse les mêmes souffrances ».
Aujourd’hui, les conséquences de la terreur atomique sont largement documentées
À 300 000 degrés Celsius à proximité de l’épicentre, les rayons ultraviolets provoquent la perte partielle ou complète de la vue des ouvriers sur le chemin de l’usine ou des enfants se rendant à l’école. La chaleur enflamme les vêtements, provoque d’intenses brûlures. Ceux qui portent des habits à rayures ont le corps zébré. Atteints dans leur chair, parfois difformes, handicapés, souffrant de douleurs innommables, les rescapés japonais ont eu l’horreur de constater que les enfants nés après les attaques pouvaient eux aussi souffrir de malformations. Les deux élus soulignent en outre que la Russie, les États-Unis, la Chine, la France et le Royaume-Uni se sont engagés, dans une déclaration commune datée du 3 janvier, à prévenir la dissémination de l’arme nucléaire et tout conflit de ce type.
En 2016, le parlement russe, la Douma, avait pourtant fait don à l’ex-premier ministre Shinzo Abe, récemment assassiné, d’une vidéo inestimable tournée par une délégation soviétique quelques semaines après les explosions. À cette époque, les images capturées par l’armée états-unienne, après l’attaque, étaient les seules disponibles. La puissance du souffle de la bombe livre une ville dénudée, toute de gravats et d’arbres calcinés, sans âme qui vive. Personne au Japon ne connaissait alors la nature de la « shingara bakudan », cette « bombe d’un type nouveau ». Aujourd’hui, les conséquences de la terreur atomique sont largement documentées.
Les hibakushas ne sont pas seulement saisis d’effroi par les déclarations de la Russie. La stupéfaction est également au rendez-vous lorsque, lors d’une émission de télévision le 28 février dernier, Shinzo Abe évoque la nécessité d’ouvrir le débat sur sa participation au partage nucléaire états-unien. L’ancien chef du gouvernement y voyait un moyen de s’insérer dans la stratégie de dissuasion sans pour autant détenir l’arme nucléaire. « Bien évidemment, le Japon est un pays signataire du traité sur la non-prolifération des armes nucléaires et nous avons les trois principes non nucléaires (la non-fabrication, la non-possession et la non-introduction d’armes atomiques sur le territoire national – NDLR). Or, les débats sur la réalité de la défense dans d’autres pays ne devraient pas constituer un tabou », disait-il alors. Malgré sa proximité avec Shinzo Abe, son successeur au poste, Fumio Kishida, originaire d’Hiroshima, juge la déclaration « inacceptable ». En 1971, la loi japonaise prohibait la production et l’importation d’armes nucléaires sur le territoire alors que les États-Unis ont eux-mêmes reconnu, en 2016, avoir déployé des armes nucléaires à Okinawa avant sa rétrocession au gouvernement nippon en 1972.
Selon une enquête récente, 75 % des Japonais se prononcent en faveur de la signature par l’archipel du traité sur l’interdiction des armes nucléaires. Cependant, en faucon patenté, Shinzo Abe savait que le choc de la guerre en Ukraine et la menace brandie par la Corée du Nord constituent deux occasions d’imposer le débat. Difficile dans un pays passé, après la destruction totale d’Hiroshima et de Nagasaki, du statut de nation impérialiste, de criminel de guerre sur l’ensemble du continent asiatique, à celui de victime.
Les révisionnistes de tout poil plaident pour un réarmement du pays
Le 15 août 1945, l’empereur Hirohito annonçait la reddition et, jusqu’à aujourd’hui, aucun débat n’a jamais été mené au niveau national sur la responsabilité du Japon dans la guerre. Un état de fait qui permet aux révisionnistes de tout poil de plaider pour un réarmement du pays quand celui-ci est censé avoir renoncé « à jamais » à la guerre, selon les termes de la Constitution de 1947. « Le seul mot de “capitulation” avait produit un choc plus considérable que le bombardement de notre ville. Plus j’y pensais, plus je me sentais affligé et misérable », déplore le docteur Michihiko Hachiya dans son Journal d’Hiroshima (Tallandier, 2011). Les cercles nationalistes exècrent ce pacifisme imposé après-guerre par l’occupant états-unien, qui est pourtant leur principal allié dans leur stratégie belliqueuse. La bombe atomique a en quelque sorte ouvert la voie au « plan Marshall japonais », qui facilite la reconstruction économique et assure, jusqu’à aujourd’hui, le maintien du Japon dans la sphère d’influence américaine contre le rival chinois.
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Mort d'Ayman al-Zawahiri : une victoire "symbolique" pour les États-Unis après le fiasco afghan
Publié le : 02/08/2022 - 11:27Modifié le : 02/08/2022 - 12:03
Grégoire SAUVAGE
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Matthieu MABIN
La mort du chef d'Al-Qaida, Ayman al-Zawahiri, ne devrait avoir que peu d'impact sur le plan sécuritaire mais représente une victoire symbolique de taille pour Joe Biden, un an après le départ chaotique des troupes américaines d'Afghanistan et à trois mois des élections de mi-mandat.
Il est considéré comme le cerveau des attentats du 11-Septembre. Pourtant, le nom d'Ayman al-Zawahiri, tué dans la nuit de samedi à dimanche 31 juillet, dans une frappe de drone américain, est loin d'avoir acquis la renommée macabre de son prédécesseur, Oussama Ben Laden. Pire, il est même synonyme du déclin d'Al-Qaida en tant qu'internationale djihadiste, dépassée par son grand rival, l'Organisation État islamique.
Ancien bras droit et médecin personnel d'Oussama Ben Laden, celui que l'on surnomme "le professeur" prend la tête de l'organisation en 2011. Traqué par les États-Unis qui avaient promis une récompense de 25 millions de dollars pour le localiser, il aurait longtemps vécu terré entre le Pakistan et l'Afghanistan, limitant ses apparitions à des vidéos de prêches monotones.
Idéologue et gestionnaire sans charisme, c'est lui qui théorise le concept de franchises djihadistes : de la péninsule arabique au Maghreb, de la Somalie à l'Afghanistan, en Syrie et en Irak, il favorise la naissance de filiales, permettant de faire vivre le nom d'Al-Qaïda mais sans vraiment les contrôler.
"Le plus grand succès de Zawahiri est d'avoir maintenu Al-Qaida vivante", résume auprès de l'AFP Barak Mendelsohn, professeur à l'université Haverford de Pensylvannie.
"Al-Zawahiri n'était plus que la figure tutélaire d'un mouvement qui n'avait plus conduit d'opérations ou même donné un ordre à des combattants depuis bien longtemps", rappelle Matthieu Mabin, le correspondant de France 24 à Washington.
Solder les comptes
Selon les analystes, la mort d'Ayman al-Zawahiri ne devrait donc pas changer la donne sécuritaire sur les territoires où Al-Qaïda est implanté. "Il n'y aura aucun effet substantiel, estime le directeur de Global Programs, Michael Shurkin, spécialiste des questions de sécurité. "Vingt ans après les attentats du 11-Septembre, Al-Qaida est affaiblie en tant qu'organisation centralisée et on a du mal à croire que la mort d'Ayman al-Zawahiri aura un quelconque impact sur ce qui se passe au Mali par exemple", ajoute-t-il.
L'élimination du chef d'Al-Qaïda représente surtout une victoire symbolique pour les États-Unis. "Les Américains soldent ainsi définitivement leurs comptes sinon avec le 11-Septembre, au moins avec ses artisans", explique Matthieu Mabin.
>> À voir sur France24.com : l'émission Reporters : 11-Septembre, 20 ans de chaos
Lors d'une intervention télévisée, Joe Biden a rappelé le rôle prépondérant d'Ayman al-Zawahiri dans d'autres attaques visant les intérêts et les citoyens américains, en particulier les attentats contre les ambassades des États-Unis au Kenya et en Tanzanie en août 1998 qui avaient fait 224 morts.
À trois mois des élections de mi-novembre qui s'annoncent délicates pour le camp démocrate, Joe Biden remporte aussi une victoire personnelle, dont il a bien besoin. Isolé à la Maison Blanche après avoir été testé une nouvelle fois positif au Covid-19, le président américain voit les sondages défavorables se succéder alors que l'inflation bat des records aux États-Unis.
En 2011, la cote de popularité de Barack Obama avait remonté de onze points après l’opération menée par les Navy Seals pour neutraliser Oussama Ben Laden au Pakistan. Cependant, "la mort de Ben Laden avait résonné beaucoup plus fort dans les consciences", rappelle Matthieu Mabin. "Concrètement, le nom d'Al-Zawahiri ne résonne pas tout de suite pour une majorité d'Américains".
Faire oublier l'échec de l'Afghanistan
Cette frappe de drone en plein centre de Kaboul, dans un quartier résidentiel situé à proximité des ambassades occidentales, permet également au président américain d'honorer une promesse : celle de continuer la lutte contre le terrorisme malgré le départ chaotique des troupes américaines d'Afghanistan. "Cela permet à Joe Biden de montrer aux Américains que la décision de quitter l'Afghanistan n'a pas créé de menace et que le pays a encore la capacité de frapper", analyse Michael Shurkin.
"Pour le régime taliban c'est une véritable gifle. Il s'agit de la première frappe américaine connue en Afghanistan depuis que les troupes et les diplomates ont quitté le pays en août 2021", note Sonia Ghezali, la correspondante de France 24 à Kaboul.
Annoncé mort ou mourant à plusieurs reprises, Ayman al-Zawahiri, 71 ans, aurait déménagé à Kaboul il y a plusieurs mois, selon un haut responsable américain, multipliant les signes de vie. "L'aisance et la capacité de communication apparemment accrues d'Al-Zawahiri ont coïncidé avec la prise de contrôle de l'Afghanistan par les Taliban", selon un rapport de l'ONU publié à la mi-juillet.
"Ayman al-Zawahiri se sentait suffisamment à l'aise et en sécurité pour ne plus se cacher comme il le faisait jusque-là. Prendre le risque se retrouver en plein cœur de la capitale afghane, c'est vraiment baisser la garde. Pour cela, il devait avoir une certaine confiance qu'il se trouvait en zone inoffensive ou avait peut-être des garanties sécuritaires", interroge Sonia Ghezali.
La situation est en tout cas embarrassante pour les Taliban qui ont dénoncé la frappe américaine mais sans reconnaître la présence du chef d'Al-Qaïda dans la capitale, violation flagrante des accords de Doha conclus en février 2020. Le pouvoir taliban s'était alors engagé à ne pas faire de l’Afghanistan un sanctuaire pour des terroristes islamistes.
Avec AFP
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Afghanistan : Ayman al-Zawahiri, le chef d'Al-Qaïda, tué par un drone américain
EN IMAGES
Attentats du 11-Septembre : retour sur les photos les plus marquantes
REPORTAGE
Vingt ans après le 11-Septembre, les États-Unis transformés en forteresse sécuritaire
L'Humanité
Ligue1. Le cercle des téléspectateurs disparus
Premier planFootball Alors que le championnat de France reprend ce week-end, les logiques financières privent des millions de passionnés de retransmissions. La multiplication des abonnements nécessaires et leur coût fonctionnent comme un tri sélectif social.
Christophe DeroubaixAlex MarinelloVous vous êtes réjoui que Kylian Mbappé fasse le choix de demeurer à Paris et donc en Ligue 1 ? Vous êtes impatient de voir le retour de l’OM en Ligue des champions ? Eh bien, maintenant, il va falloir raquer. Pour regarder la télévision comme pour aller au stade. Le football, encore et toujours le plus populaire des sports, devient « censitaire » lorsqu’il s’agit d’en être (télé)spectateur. L’arrivée d’Amazon sur le marché des droits TV a accéléré le processus. Seuls 1,8 million d’abonnés ont accès à huit des dix matchs de chaque journée de Ligue 1. Lorsque Canal Plus disposait des droits, tous ses abonnés – soit environ 9 millions – pouvaient s’énerver ou s’ennuyer devant un Lyon-Saint-Étienne ou un Reims-Rennes.
La rançon du « peuple du football »
Pour le mastodonte américain, le compte est bon : s’il débourse 260 millions d’euros par an pour ces droits TV, il en récolte 280 via son Pass Ligue 1 à 14,99 euros tous les mois. Nul besoin de rendre ce dernier plus attractif. La firme fondée par Jeff Bezos se paie même le luxe en cette rentrée de faire passer son abonnement Prime (qui donne accès aux films, documentaires et séries dont Amazon détient les droits) – nécessaire pour prendre le Pass – de 49 à 69 euros par an. Soit un total d’une vingtaine d’euros mensuels pour le supporter de foot. Ce dernier ne limitant pas sa passion aux joutes de Ligue 1, il prétend aussi regarder les matchs de Ligue des champions : auquel cas il faut ajouter 45,99 euros pour le bouquet Canal Plus Sport (qui diffuse également deux matchs de Ligue 1 et deux rencontres de la Ligue des champions), incluant également beIn Sports (qui propose tous les autres matchs de la Ligue des champions ainsi que l’Europa League). Coût total : 67 euros par mois. Et encore, on ne parle pas de la Coupe de France dont Eurosport détient les droits. Si, dans un moment de folie, vous envisagez de prétendre avoir accès à tous les matchs, y compris ceux des championnats étrangers, le compte sera plus ou moins rond mais tournera autour de la centaine d’euros.
Une « rançon » que ne peut payer une frange grandissante du « peuple du football ». À l’instar d’Erwan, 25 ans, supporter de Rennes, à la recherche d’un emploi dans l’enseignement. Constat amer : « Si on compile toutes les offres d’abonnement, ça monte haut. Sachant que, moi, je suis un amateur de la Coupe de France, de la Ligue des champions et de la Ligue 1, il faudrait que je m’abonne à Eurosport, Canal Plus, Amazon et b eIn Sports. Déjà que je suis assez réticent par rapport à l’image que renvoie ce genre ce chaînes… Si on accumule les prix de tous les abonnements, ça fait une sacrée so mme. » Hors de portée de son RSA. Corentin, 21 ans, étudiant boursier en journalisme à Toulouse, grand fan de football et supporter de l’OL, a, lui, un temps suivi le rythme effréné du marché des droits TV (lire notre entretien page 4) avant de hisser le drapeau blanc : « Avant, j’étais abonné à Canal et à b eIn Sport pour suivre la Ligue 1. Mais impossible pour moi de m’abonner à Amazon Prime en plus. J’en avais un petit peu marre de prendre des abonnements un peu partout. Avec l’accumulation des chaînes, ce n’était plus possible. J’ai fait le choix de garder Canal et beIn qui rassemblent quand même plus de sports, tandis qu’Amazon ne se contente que de la Ligue 1. »
Désormais, le sport principal d’un amateur de foot, c’est le système D avec la sainte Trinité : les bars, les amis et le piratage. Pour Corentin comme pour Sébastien, 21 ans, étudiant boursier en licence à Angers, supporter de l’OL, le bonheur se situe entre les codes Amazon refilés de temps en temps par des amis et… le streaming. Ce choix est aussi celui de Yoann, 34 ans, agent de la RATP depuis 2009, footballeur amateur, marié et père de deux enfants : « La qualité n’est pas la même, mais c’est le seul moyen que j’ai aujourd’hui. Pour choper des liens avec les commentaires en français, c’est compliqué aussi. J’arrive tout le temps à me dépatouiller pour regarder les matchs du PSG, même si la qualité n’est pas la même sur le streaming. » De toute façon, cette pratique est illégale. Une loi antipiratage, entrée en vigueur en début d’année, a pris pour cible le streaming sportif. Avec un succès certain : fin mai 2022, selon l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom), 400 sites ont été mis hors ligne, et la consommation de contenus sportifs piratés est en chute libre.
En la matière, le football n’est que la pointe avancée d’un mouvement général de marchandisation du sport. Il fut un temps – finalement pas si lointain – où il n’en coûtait pas un centime pour assister aux exploits de Michael Schumacher sur les circuits de Formule 1 ou les succès de Contador, Nibali et Quintana sur les pentes du Giro. Même le tennis et le sacro-saint Roland-Garros de juin ont commencé à se faire croquer… par l’ogre Amazon, encore lui, pour des « night sessions » (« sessions de nuit », mais la formule en anglais, ça fait plus moderne et vendeur), au bilan écologique catastrophique.
Et les qataris sont arrivés
L’expérience ultime de tout supporter et passionné, c’est évidemment le stade. Si la situation en France n’atteint pas encore le degré de la grande gentrification des enceintes outre-Manche, la nature en est identique. Yoann, notre agent de la RATP, en a fait les frais : « J’ai été abonné pendant quatre ans avant l’arrivée du Qatar. Je me suis réabonné en 2012, parce que le Parc me manquait. J’étais abonné juste à côté de la tribune Auteuil. À l’époque, le prix de l’abonnement était plus raisonnable. Je payais entre 150 et 200 euros. Avant, c’était même autour de 90 euros. Quand le Qatar est arrivé, l’abonnement est passé à 350 euros, matchs de Coupe d’Europe comp ris. Et puis c’est vraiment devenu hors de prix à partir de 2015. Avant, j’habitais chez mes parents, c’était vraiment plus simple financièrement. Aujourd’hui, je touche 1 950 euros net par mois. L’abonnement le moins cher se situe aux alentours de 400 euros. Maintenant que j’ai mon crédit pour la maison à payer et deux enfants à nourrir, je ne peux plus me permettre de payer 400 euros pour aller au Parc des Princes. » « Il faut payer très cher pour voir du foot à la TV et encore plus cher pour aller au stade, résume Sébastien. Ça devient un peu un cercle fermé. » Un cercle de plus en plus fermé dont sont exclues les catégories populaires et même moyennes.
Comment inverser cette tendance ? La clé principale est détenue par la Ligue de football professionnel (LFP), détentrice des droits. C’est elle qui élabore un cahier des charges lors des appels d’offres et peut y inclure les critères qu’elle souhaite. Le rapport de la mission d’information sur les droits de diffusion audiovisuelle des manifestations sportives de l’Assemblée nationale, fin 2021, lui facilite d’ailleurs la tâche et évoque deux pistes : « un match en clair » par journée de championnat de Ligue 1, et créer un lot « highlights » pour la diffusion en clair d’images de matchs de Ligue 1 et de Ligue 2 et d’images d’archives. À force de jongler avec des centaines de millions de droits TV, on oublie que la LFP a une mission de service public. Si les pontes du foot pro l’ont oublié, le gouvernement pourrait le lui rappeler, voire le lui imposer.
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À Beyrouth, les vestiges des silos à grains ou l'enjeu d'une mémoire collective
Publié le : 02/08/2022 - 21:20
Jean-Luc MOUNIER
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Une partie des silos à grains endommagés au port de Beyrouth par les explosions meurtrières du 4 août 2020 se sont effondrés, dimanche, à cause d’un incendie. Un épisode qui ravive les blessures des familles de victimes à quelques jours des commémorations. Ces réservoirs représentent pour certains un symbole du drame qui a fait plus de 200 morts, tandis que d’autres souhaitent sa destruction et un nouveau site mémoriel.
Bien qu’endommagés, ils se dressaient encore en plein centre du port de Beyrouth, vestiges des explosions meurtrières du 4 août 2020. Mais depuis dimanche 30 juillet, les silos à grains de la capitale libanaise, symboles d’un drame qui a fait plus de 200 morts et plus de 6 500 blessés, se sont en partie effondrés des suites d’un incendie de plusieurs semaines qui a fini de fragiliser les réservoirs. Comme un triste rappel, c’est aussi un incendie dans un entrepôt – abritant des centaines de tonnes de nitrate d'ammonium stockées sans précaution – qui avait provoqué les explosions en 2020.
“On n’en a pas encore fini avec les catastrophes à Beyrouth, il fallait que cet effondrement arrive tôt ou tard”, déplore Karina Sukar, architecte et survivante des explosions de 2020.
L'incendie – qui a démarré début juillet dans la partie la plus endommagée des silos – a été causé par la combinaison de la fermentation des stocks de grains restants et les fortes températures dans la capitale libanaise, avait déclaré à la mi-juillet le ministre libanais de l'Économie, Amin Salam. Ce dernier avait aussi précisé que les tentatives – par la terre, la mer ou les airs – pour venir à bout de l’incendie posaient davantage de risques d'effondrement des silos que l'incendie lui-même.
Certaines parties des réservoirs contiennent encore actuellement quelque 3 000 tonnes de blé et autres céréales qui n'ont pu être retirées, selon les autorités.
This is happening just days before the 2-year anniversary of the Beirut blast and after a fire burned there continuously for 3 weeks.Words fail. pic.twitter.com/IW0Z3lRMfi
July 31, 2022“C’est choquant et désolant de voir cela, on s’y attendait (à cet effondrement, NDLR) car l’incendie durait depuis des semaines”, réagit Paul Naggear, qui a perdu Alexandra, sa fille unique alors âgée de 3 ans, dans la tragédie il y a deux ans. “Cet incendie est, comme d’habitude, un symbole de la faillite systématique de l’État libanais qui n’arrive jamais à agir quand il le faut, comme cela a déjà été le cas le 4 août 2020. Ces silos restent un symbole très important de notre lutte pour la justice.”
“L’empreinte visuelle pour tous de ce qu’a été cette explosion”
Les réservoirs du port beyrouthin font, en effet, l’objet depuis plusieurs mois d’une lutte entre des familles de victimes et le gouvernement libanais. Le Conseil des ministres avait d’abord décidé, le 16 mars, de valider la destruction des silos, se fondant sur le feu vert donné en ce sens par le juge Tarek Bitar – en charge de l’enquête sur les explosions au port de Beyrouth – et sur une étude d’experts suisses qui recommandait la destruction partielle des réservoirs – ceux qui se sont finalement effondrés dimanche.
Mais retournement de situation le 18 mars : le ministre de la Culture, Mohammad Mortada, classe le site des silos parmi les monuments historiques, provoquant une cacophonie gouvernementale. Il justifie ce choix dans un communiqué par “la nécessité de (les) conserver et de les considérer comme faisant partie d'un héritage humain, puisqu'ils sont l'emblème d'une ville sinistrée, mais vu aussi la nécessité de préserver cette image pour les générations futures.”
>> Explosions au port de Beyrouth : menacés de démolition, les silos "doivent servir la mémoire"
Parmi les familles de victimes, nombre d'entre elles sont aussi opposées à la disparition des silos à grains, comme le rappelle Paul Naggear : “Au départ de notre combat, on a fait des demandes pour qu’on ne touche pas à l’intégrité du site. Ensuite, c’est devenu une campagne médiatique pour préserver ces silos. Et si l’État décide un jour d’envoyer des bulldozers pour les faire tomber, on sera là pour l’en empêcher.”
Une position que partage aussi Waldemar Faddoul, qui a survécu aux explosions en 2020. Interrogé par France 24 en mars dernier, cet architecte franco-libanais se disait “à 100 % contre la démolition du bâtiment, quel que soit le prétexte, structurel ou pas, parce que l'explosion du 4 août est un élément fédérateur, dans son drame et dans son ampleur, et de convergence dans notre histoire et notre identité.”
Pour plusieurs familles de victimes, les réservoirs à grains ont à la fois été un bouclier pour la partie ouest de Beyrouth – ils ont absorbé une partie de l’onde de choc générée par l’explosion de l’entrepôt qui contenait du nitrate d’ammonium – et un symbole mémoriel pour les Libanais. “Les silos sont devenus l’empreinte visuelle pour tous de ce qu’a été cette explosion, explique Paul Naggear. C’est un symbole pour se souvenir et pour ne jamais oublier le combat pour la justice, qui vient à peine de commencer.”
>> Explosions à Beyrouth : après la suspension du juge Bitar, l'amertume des proches de victimes
Maintenir ces silos – quand bien même fragiles – sur leurs fondations revient en effet pour plusieurs familles à laisser visibles les stigmates d’un drame, alors que l’enquête judiciaire sur les explosions patine depuis des mois. Le juge Bitar, confronté à plusieurs freins pour la poursuite de son travail, a encore été contraint de suspendre ses investigations en novembre dernier, pour la troisième fois depuis sa nomination, en février 2021. Depuis, l'enquête ralentie par plusieurs manœuvres politiques est actuellement toujours suspendue.
Mémoire tiraillée par le devenir des silos
Reste que la préservation des silos, malgré tout ce qu’ils représentent, ne fait pas l’unanimité parmi les familles de victimes. Karina Sukar a perdu sa meilleure amie lors des explosions en 2020 – “c’était comme ma sœur” – ainsi que son appartement, soufflé par l’onde de choc. Elle souhaite que ces réservoirs à grains disparaissent du paysage beyrouthin.
“Je fais partie des grands perdants au niveau humain et matériel mais je suis contre la préservation de ces silos”, explique-t-elle. “Je ne peux plus les voir. Je n’aime pas remuer le couteau dans la plaie et préfère qu’elle cicatrise pour aller de l’avant. En les détruisant, on ne détruirait pas une mémoire. Ce ne sont pas les silos qui vont ramener les défunts.”
Paul Naggear est, lui aussi, sur une ligne semblable. “On les trouve horribles ces silos et idéalement, on ne voudrait plus les voir du tout”, affirme-t-il, avant de nuancer : “Sauf qu’on (une partie des familles de victimes, NDLR) trouve que c’est plus important aujourd’hui de garder ce crime toujours impuni bien visible et bien ancré dans la vie de chaque Beyrouthin.”
L’architecte, quant à elle, se dit en faveur de la construction d’un monument “qui représenterait mieux les victimes” en lieu et place des silos.
Plusieurs projets sont actuellement sur la table au sujet du devenir du site actuel. Selon le média Middle East Eye, “une fois la destruction des silos terminée”, l’exécutif libanais pourrait construire une nouvelle structure de stockages de céréales mais pas au même endroit qu’actuellement. Une autre hypothèse consisterait à répartir ces réservoirs à grains sur trois sites – à Beyrouth, à Zahrani (au Sud) et à Tripoli (au Nord). Enfin, un monument pour les victimes pourrait voir le jour mais à un autre emplacement que les silos actuels.
“La première chose, avant d’avoir un mémorial, serait que les gens obtiennent justice dans cette affaire (l’enquête sur les explosions de 2020, NDLR)”, précise Karina Sukar, avant de conclure : “Et si les gens au pouvoir veulent reconstruire la partie du port où sont les actuels silos, alors il faudra un lieu de mémoire qui soit bien fait pour, au moins, rendre justice symboliquement à tous les Libanais.”
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Liban : une partie des silos du port de Beyrouth s'effondre après un incendie
Des "cicatrices" de l'histoire
Explosions au port de Beyrouth : menacés de démolition, les silos "doivent servir la mémoire"
ENQUÊTE AU LIBAN
Explosions à Beyrouth : après la suspension du juge Bitar, l'amertume des proches de victimes
New York Times - World
Ukraine Live Updates: Blasts Reported at Nuclear Plant Seized by Russia
Kyiv Aug. 6, 1:30 a.m.
Moscow Aug. 6, 1:30 a.m.
Washington Aug. 5, 6:30 p.m.
Artillery duels around a huge power plant on the Dnipro river raised the risk of an accident, as each side blamed the other for the explosions on Friday. The top Russian and U.S. diplomats said they were ready to discuss a deal to secure the release of the American basketball star Brittney Griner.
Here’s what you need to know:
Russia and Ukraine trade accusations of terrorism after blasts at a giant nuclear complex.
Washington and Moscow are ready to negotiate over Griner, officials say.
A U.S. diplomat warns African countries against buying anything from Russia except grain and fertilizer.
An appeal in Griner’s case could take months, her lawyer says.
Mykolaiv officials take a drastic decision to shut down the city to hunt for collaborators.
Three more ships carrying grain depart from Ukraine.
Brittney Griner’s team plays while struggling with her conviction.
DRUZHKIVKA, Ukraine — Ukrainian officials have been raising alarms for months. The world’s nuclear watchdog agency warned of the extraordinary risks just this week. Then on Friday, artillery duels near a giant nuclear power plant on the Dnipro River in southern Ukraine created new safety risks.
Explosions in and around the Zaporizhzhia nuclear power complex at about 2:30 p.m. destroyed electrical transmission lines and posed risks of damaging the plant, forcing engineers to alter the operation of one of its six reactors by reducing power, Ukraine’s state nuclear company, Energoatom, said.
Hours later, a second series of three explosions damaged an auxiliary building near one of the nuclear reactors, raising the risk of hydrogen leaks and fire, the company said.
President Volodymyr Zelensky and other Ukrainian officials blamed Russia for the attacks.
“This is the largest nuclear power plant on our continent, and any shelling of this facility is an open, brazen crime, an act of terror,” President Volodymyr Zelensky said in his nightly address. “Russia should bear responsibility for the very fact of creating a threat to the nuclear power plant.”
The Russian ministry of defense said it was Ukrainian forces who had shelled the plant, accusing them of an act of “nuclear terrorism.”
No radiation was released after the first explosions, the state nuclear company said. But the forced change in the reactor’s operation underscored the rising danger.
Fighting has intensified in recent weeks near the nuclear complex, which the Russian military controls and is using as a fortress, even as Ukrainian engineers continue to operate it.
For a about a month, Russia has used the site to stage artillery strikes on Ukrainian targets without fear of retaliation, since the Ukrainian military cannot fire back without risk of hitting safety equipment, reactors or storage facilities for spent fuel. Ukrainian officials say the Russians aim to disrupt a Ukrainian counteroffensive in the country’s south.
After the explosions on Friday afternoon severed a high-voltage electrical line, the plant operators reduced output from one of the reactors. Previously, three of the six reactors at the plant were operational, two were on standby and one was undergoing planned repairs.
It was not clear if the reactor whose operation was altered on Friday was shifted to a standby status, said Dmytro Orlov, a former plant engineer who is now the mayor of Enerhodar, where the plant is.
“This is an unusual event but not unpredictable,” he said. “Personnel were prepared.” He compared it to the emergency response in the case that an electrical line were damaged by wildfire or another accident.
Energoatom, the state power company, released a statement on the Telegram social networking site saying that Russian artillery fire had severed the electrical line. “The Russian military again resorted to provocation,” the company said. It said an industrial space on the complex’s grounds was struck three times, hitting the wiring and a transformer.
The statement said the operators reduced output and disconnected one reactor from the electrical grid. “Releases of radioactive substances were not recorded,” the statement said.
Hours later, the energy company reported a second attack on Telegram, saying Russians had fired three rocket-propelled grenades that landed near one of the nuclear reactors. The explosions, the statement said, damaged an auxiliary building and a specialized station. “Fire danger is high,” the company said.
The International Atomic Energy Agency said it was aware of the reports and seeking further information about the situation.
Ukrainian officials say they have few options but to endure the Russian bombardments. In July, Ukraine’s military intelligence agency said it had used a precision-guided “kamikaze” drone, which explodes on contact with a target, to destroy a Russian rocket launcher and air defense system located about 150 yards from a reactor, without damaging the reactor itself.
The I.A.E.A. has warned of grave dangers from the plight of the plant. Cornerstones of nuclear safety, it said, are being knocked out from the plant even as it continues operating. Among the shortcomings, it said, are a lack of physical security and regulatory oversight, which is in limbo now.
Those concerns were echoed by Britain’s defense ministry on Friday. In its daily intelligence update, the ministry said that Russian troops “have likely undermined the security” of the plant by using it as a base to “target Ukrainian territory on the western bank of the Dnipro river.”
Fighting around the complex in March had caused a fire that stoked global concerns about a possible nuclear accident.
— Andrew E. Kramer and Cora Engelbrecht
PHNOM PENH, Cambodia — One day after Brittney Griner was sentenced to nine years in a Russian penal colony, the top diplomats of the United States and Russia said on Friday that their governments were ready to negotiate over securing the freedom of both the American basketball star and Paul N. Whelan, a former U.S. marine who is also imprisoned by Russia.
Speaking at separate news conferences, the American secretary of state, Antony J. Blinken, and the Russian foreign minister, Sergey V. Lavrov, said the negotiations would be conducted through a special channel. That appeared to be a reference to an agreement between President Biden and President Vladimir V. Putin of Russia, reached at a summit in Geneva last year, to negotiate prisoner and hostage exchanges.
But in a possible measure of how fraught the countries’ relations are Mr. Blinken and Mr. Lavrov made their comments after sitting close to each other — but not talking — during a meeting in Cambodia of foreign ministers from East Asia and partner countries.
Ms. Griner was convicted and sentenced on a drug charge by a Russian judge in a courtroom outside Moscow on Thursday. American officials have said that Ms. Griner was “wrongfully detained” and that her trial was politically motivated. Tensions between the two countries remain high over Russia’s war in Ukraine.
The Biden administration has offered to free Viktor Bout, an Russian arms dealer imprisoned in the United States, in exchange for Ms. Griner and Mr. Whelan, people familiar with the proposal have said. Mr. Blinken and the State Department have not publicly divulged details of the proposal.
After the meeting on Friday, Mr. Lavrov needled Mr. Blinken for not making any effort to talk to him.
“Today, there was only one person between us at the table,” Mr. Lavrov said at a news conference broadcast by the foreign ministry. “I didn’t see him trying to catch me.”
Asked in the afternoon about Mr. Lavrov’s assertion that Mr. Blinken had not approached him, Mr. Blinken said only that talks would take place through the channel cited by Mr. Lavrov.
“We put forward, as you know, a substantial proposal that Russia should engage with us on,” Mr. Blinken said. “And what Foreign Minister Lavrov said this morning, and said publicly, is that they are prepared to engage through channels we’ve established to do just that, and we’ll be pursuing it.”
Mr. Lavrov and Mr. Blinken spoke last week about the potential for a prisoner swap, according to people familiar with the conversation. At the time, Mr. Lavrov criticized the United States for what he described as trying to negotiate a prisoner exchange in public.
Russian officials have insisted that the legal proceedings in Ms. Griner’s case be completed before negotiations on an exchange. On Thursday, Ms. Griner’s lawyers said they would appeal the sentence, which might delay talks.
Mr. Blinken said on Friday that Ms. Griner’s conviction “puts a spotlight on our very significant concerns with Russia’s legal system and the Russian government’s use of wrongful detentions to advance its own agenda, using individuals as political pawns. The same goes for Paul Whelan.”
Mr. Whelan is a former U.S. Marine who was convicted by a court in Moscow of espionage charges in 2020 after first being detained in 2018.
— Edward Wong and Ivan Nechepurenko
Our Coverage of the Russia-Ukraine War
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Ahead of a trip to Uganda and Ghana this week, the U.S. ambassador to the United Nations, Linda Thomas-Greenfield, said in an interview that it would be a “listening tour” and that she wanted to find solutions, not assign blame, over a food insecurity crisis intensifying on the African continent since Russia’s invasion of Ukraine.
But after arriving in Uganda, she warned African countries that there were red lines they should not cross.
“Countries can buy Russian agricultural products, including fertilizer and wheat,” Ms. Thomas-Greenfield said on Thursday, according to The Associated Press. But, she added, “if a country decides to engage with Russia, where there are sanctions, then they are breaking those sanctions.”
Buying Russian oil could constitute breaking those sanctions. The U.S. banned imports of Russian oil and natural gas in March, and the European Union will ban most imports of Russian oil by the end of the year.
“We caution countries not to break those sanctions,” Ms. Thomas-Greenfield said, because then “they stand the chance of having actions taken against them.”
Most African countries have tried to stay well out of Russia’s fight with Ukraine. Nevertheless, they have suffered its consequences. Russia and Ukraine are major exporters of grain to African countries, and rising prices as a result of the war — compounded by droughts, conflict and the lingering economic effects of the pandemic — have hit families hard.
Hundreds of millions of people in Africa do not have enough to eat. According to the humanitarian aid organization Alima, nearly a million people are at risk of dying in one region alone: the Sahel, a vast tract of land south of the Sahara.
How effective Ms. Thomas-Greenfield’s warning will be is uncertain. Even if African countries are punished for buying Russian oil, some may decide it is a price worth paying. Staggering fuel price increases and shortages have already hit hard, and have driven food prices still higher.
On a trip to four African countries last month, Russia’s foreign minister, Sergey V. Lavrov, denied any Russian responsibility for global food shortages, instead blaming Western sanctions on Russia for keeping its grain from reaching markets. Western officials have repeatedly said — and Ms. Thomas-Greenfield stressed before her Africa trip — that the sanctions do not bar exports of Russian agricultural products, and have issued specific reassurances that entities involved in such trade are not in violation.
However, Russia’s message continues to circulate. After Ms. Thomas-Greenfield’s visit, Yoweri Museveni, the Ugandan president, said on Twitter, “If they really want to help Africa, they should consider separating us from the sanctions in a war where we are not participating.” The post carried a picture of himself with Ms. Thomas-Greenfield.
— Ruth Maclean
Although a Russian court has sentenced the American basketball star Brittney Griner to nine years in a penal colony, she may have to wait months to find out what comes next for her, as her legal team files an appeal in the case, and Moscow and Washington engage in diplomatic posturing over a possible prisoner exchange.
Aleksandr Boikov, a lawyer with the Moscow legal center representing Ms. Griner, said on Friday that her legal team would file an appeal within nine days.
“Chances are slim, but we need to use all opportunities,” he said, adding that the terms of an appeal were unpredictable. “Usually it takes two to three months,” Mr. Boikov said.
Filing an appeal would delay the start of Ms. Griner’s time in a penal colony while proceedings continue in a higher court. But it also might delay negotiations over a prisoner swap, since Russian officials have said they will not consider an exchange until her legal proceedings finished.
Her lawyers said they could drop the appeal if it got in the way of an exchange. “We can always withdraw the appeal before it gets considered by court,” Mr. Boikov said. “Then the verdict will come into force, and you can ask for clemency.”
Ms. Griner, a W.N.B.A. player and Olympian, was arrested in an airport near Moscow in February while traveling to join her Russian basketball team, UMMC Yekaterinburg, for its league’s playoffs. Customs officials said they found hashish oil in vape cartridges in her luggage. She pleaded guilty to the charge but said in court that she had not intended to break the law.
Secretary of State Antony J. Blinken said last month that he had urged Russia’s foreign minister, Sergey V. Lavrov, to accept a deal for the release of Ms. Griner and another American, Paul N. Whelan, both of whom the State Department labels “wrongfully detained.” The Biden administration has offered to hand over Viktor Bout, an imprisoned Russian arms dealer, in exchange for the two Americans, according to a person briefed on the discussions.
Mr. Blinken and Mr. Lavrov both attended a meeting of foreign ministers in Cambodia on Friday, but the two said that they did not discussed a prisoner exchange there and that their countries would do so through an appropriate channel.
Her legal team has appealed for leniency throughout the case, maintaining that she had not intended to break Russian law and that she had contributed to Russian society through her involvement with UMMC Yekaterinburg, which she has played for during the W.N.B.A. off-season since 2014.
— Ivan Nechepurenko
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MYKOLAIV, Ukraine — The southern Ukrainian city of Mykolayiv will be blocked off and under a strict curfew over the weekend as law enforcement agencies search for enemy collaborators, officials said Friday.
The drastic decision — which will see no one allowed in or out — comes amid a significant escalation in Russia’s shelling of the city, which has had only about two dozen violence-free days since the war began on Feb. 24, officials said.
Vitaliy Kim, the military governor of the Mykolaiv region, urged residents to stock up on food and water and to cooperate with any law enforcement officials they might encounter over the weekend. Public transportation will also be shut down.
“Honest people have nothing to worry about,” Mr. Kim said. “We will be working on collaborators.”
Mr. Kim did not specify how law enforcement agencies planned to go about finding enemy collaborators. In recent weeks, he and other officials have issued increasingly urgent warnings about the presence of subversive forces in the city, including those responsible for directing enemy fire at military targets.
Mr. Kim has offered cash rewards of $100 out of his own pocket to citizens who turn in suspected collaborators. This week, he said that four people had been arrested as a result of tips from Mykolaiv residents, though he offered no details.
Rarely do Mykolaiv residents make it through the night without the violent thump of rocket or artillery fire jolting them awake and sending them fleeing to shelter in basements. On Friday, the first air raid siren sounded just before 1 a.m., and booms of incoming ordnance were heard long after the sun came up.
Mr. Kim said Friday that a Russian unit that had been firing powerful S-300 rockets at the city for weeks — destroying schools, a clinic and a number of houses — had finally been silenced by Ukraine’s military.
The attacks have ravaged Mykolaiv. Mr. Kim’s own office in a towering building in the city center was cleaved nearly in two by a Russian cruise missile in March. Nearly 40 people were killed in that strike.
But Mykolaiv is also far enough away from the front lines that residents still manage to carry on a semblance of normal life. Some cafes and restaurants are open. One clothing store on the first floor of a hotel complex hit by a rocket strike this month was doing decent business on a recent afternoon, offering discounts on swimwear.
— Michael Schwirtz
President Vladimir V. Putin of Russia and his Turkish counterpart, Recep Tayyip Erdogan, met on Friday in the southern Russian Black Sea resort town of Sochi, for a second face-to-face conversation in less than three weeks against a complex backdrop of dovetailing and competing interests.
Before the meeting, aides to the leaders portrayed the talks as a continuation of their discussions in Iran on July 19 — some of which included Ayatollah Ali Khamenei, Iran’s supreme leader — covering issues like drones, grain shipments, energy and Syria.
Mr. Erdogan has emerged as an important mediator between Ukraine and Russia, which is probing for ways to break out of the economic and political isolation imposed by the West over its invasion of Ukraine. Turkey, a NATO member and long-frustrated E.U. applicant, proved instrumental in forging an agreement between the two warring countries to restart Ukrainian grain shipments through the Black Sea urgently.
In brief remarks to the cameras before the leaders’ discussion began, Mr. Putin thanked Mr. Erdogan for Turkey’s role in mediating a deal to export Ukrainian grain that also allowed for shipments of Russian food and fertilizer exports. There was a heavy emphasis on economic matters, with Mr. Putin expressing hope that the talks would bring enhanced trade and economic ties.
On Syria, Mr. Putin said the two would discuss “security issues in the region, primarily the Syrian crisis,” choosing to emphasize efforts to normalize the situation there rather than focusing on their sharp divisions. Turkey has long threatened an incursion against Kurdish groups along the border, but wants to do so without risking an armed clash with Russia of the type that frayed relations in 2015 after the Turks shot down a Russian fighter.
Mr. Erdogan, while broaching many of the same themes, said that the steps taken on issues like energy, grain, the Black Sea and transportation were examples of the important role that Turkey and Russia play in the region.
Mr. Erdogan is treading a fine line to retain the ability to talk to both Russia, NATO’s foe, and to Western members of the alliance. Turkey has held to its refusal to join Western sanctions against Russia, irking its NATO allies, but Mr. Erdogan also, in a crucial move, eased his initial objections to Sweden’s and Finland’s joining the alliance as a bulwark against Russian aggression.
Russia is a critical supplier of energy to Turkey, providing a quarter of the country’s crude imports and almost half of its natural gas purchases last year. Rosatom, the Russian state nuclear corporation, is building a nuclear power plant on the Mediterranean projected to provide 10 percent of Turkey’s energy needs after its scheduled completion in 2026.
For its part, Turkey is becoming an important transshipment point for goods headed to Russia now that many Western freight companies no longer handle Russia-bound shipments for fear of defying sanctions, the Turkish newspaper Dunya reported on Thursday. The country also remains a popular destination for Russian tourists.
However, stark differences remain between the two leaders. Their countries have backed opposing sides in the civil war in Syria, Turkey’s neighbor. The Kremlin has expended blood and treasure to shore up President Bashar al-Assad, while Turkey, which has absorbed more than 3.7 million Syrian war refugees, supports an opposing rebel faction and is threatening a new military offensive in Syria’s north. They have also been involved on opposing sides in the violently flaring border dispute between Azerbaijan and Armenia.
Their relations regarding weapons are also complex. In recent years, Turkey defied its NATO partners to buy Russian antiaircraft missiles. And now, Russia — starved by war-related Western sanctions for technology like guidance systems for missiles and drones — is urgently seeking matériel.
“Military-technical cooperation between the two countries is permanently on the agenda, and the very fact that our interaction is developing in this sensitive sphere shows that, on the whole, the entire range of our interrelations is at a very high level,” Dmitri S. Peskov, Russia’s presidential press secretary, told reporters on Wednesday, according to the Interfax news agency.
Safak Timur contributed reporting.
— Neil MacFarquhar
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Three ships loaded with grain left Ukrainian ports on Friday, days after the first grain-laden vessel left the country since Russia’s invasion. They are making the journey as part of a hard-won deal to free more than 20 million tons of Ukraine’s desperately needed stores.
The ships were granted permission to depart by a joint coordination center in Istanbul, created by the agreement and staffed by officials from Ukraine, Russia, Turkey and the United Nations, and are carrying a total of about 64,000 tons of corn bound for ports in Britain, Ireland and Turkey.
The ships that departed on Friday morning were the Polarnet and the Rojen from Ukraine’s Chornomorsk port, and the Navi-Star from Odesa, according to the joint coordination center. Under the deal, their first stop will be in Turkish waters for a joint-team inspection.
The initial shipment under the deal left Ukraine’s Port of Odesa on Monday on the Razoni, which was led by a tugboat to avoid Ukrainian mines and passed through a Russian-controlled Black Sea corridor. It anchored in Turkish waters at the Bosporus for inspection, and on Wednesday was cleared to sail on to Tripoli, Lebanon.
Many potential hazards lie ahead, but the safe passage of the Razoni offered has hope that the long-negotiated deal will fulfill its aim of helping address — though not by itself resolving — global food shortages and high grain prices.
A fourth ship, the Fulmar S, now anchored near Istanbul, was awaiting inspection to be cleared to travel to the Ukrainian port of Chornomorsk, officials from the joint center said on Thursday.
Their statement said that the inbound Fulmar S would serve as “a second ‘proof of concept’” of the grain deal, and noted that the allowed travel corridor had been “revised to allow for more efficient passage of ships while maintaining safety.”
Safak Timur contributed reporting.
— Farnaz Fassihi and Sophie Downes
Usually it is Russia, the aggressor in the nearly six-month war in Ukraine, that is accused of violating humanitarian law.
But Amnesty International turned its sights on Ukraine on Thursday, releasing a report that accused Ukrainian forces of putting civilian lives at risk. The report quickly drew fierce condemnation from Ukrainian officials.
The report said that Ukrainian soldiers had set up military bases in schools and hospitals and had launched strikes from residential areas, drawing retaliatory Russian fire that put civilians at risk. Amnesty said that it had documented a pattern of Ukraine violating the laws of war when its forces operated in populated areas.
The residential areas where Ukrainian soldiers based themselves were usually not the only option available to them, according to the report, which said that there were “military bases or densely wooded areas nearby” that they could have used instead.
Though the report noted that Ukraine’s tactics did not justify Russia’s indiscriminate attacks on civilians, the response from Ukrainian officials was swift and angry. They dismissed the criticism, pointing out that it was Russia’s invasion that had put the lives of civilians at risk.
President Volodymyr Zelensky of Ukraine slammed the report, saying in his nightly address that it tries to “shift the responsibility from the aggressor to the victim.”
“The only thing that poses a threat to Ukrainians is Russia’s army of executioners and rapists coming to Ukraine to commit genocide,” wrote Mykhailo Podolyak, adviser to the Ukrainian president, on Twitter.
Ukraine’s foreign minister, Dmytro Kuleba, accused Amnesty of making a false comparison.
“This behavior of Amnesty International is not about finding and reporting the truth to the world, it is about creating a false balance between the criminal and the victim,” he said in a video address to the nation. He added: “Please stop creating a false reality where everyone is a little guilty of something.”
Ukraine’s deputy defense minister, Hanna Maliar, said Russia’s strategy of trying to capture and hold populated areas was driving Ukrainian forces to operate in them too. “While we wait for the Russian enemy in the field, as some people sometimes advise us, the Russians will simply occupy all our houses,” she said.
Officials in Ukraine have issued numerous warnings for civilians to evacuate areas close to and caught up in the fighting. Residential areas are regularly evacuated, but not everyone wants to move, Ms. Maliar added.
The alternative tactics that Amnesty is suggesting Ukrainian forces follow — to base themselves in woods or structures further away from residential areas — are not realistic, according to John Spencer, a retired U.S. Army major and a specialist in urban warfare studies with the Madison Policy Forum.
“To say, ‘Don’t be in the urban areas’ doesn’t make sense,” he said. “The Russians are advancing to take cities. Ukrainians have to go into defense in the cities to stop that from happening.”
He added: “If the Ukrainians moved out into the open and brought the fight to the Russian military, the war would have already ended — they would have all died.”
Amnesty International, which has also repeatedly accused Russia of war crimes, stood by its report. On Thursday morning, its secretary general, Agnes Callamard, commented on Twitter: “To those who attack us alleging biases against Ukraine, I say: check our work. We stand by all victims. Impartially.”
— Ruth Maclean and Maria Varenikova
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Phoenix Mercury Coach Vanessa Nygaard and her coaching staff stood in the empty Mohegan Sun arena on Thursday, puzzled.
The Mercury were set to take on the Connecticut Sun at 7 p.m., and her players were supposed to be on the court going through their normal pregame shoot-around, but no one showed up.
Instead, the Mercury players were back in the locker room, glued to the television screen and watching the conviction and sentencing of their teammate Brittney Griner on drug smuggling and possession charges earlier that day in a Russian court thousands of miles away.
“It was like you’re waiting for a bomb to drop,” Mercury guard Diamond DeShields said.
They watched with tear-filled eyes as Ms. Griner fought through her own tears and pleaded with a Russian court not to “end her life” for an “honest mistake.” Ms. Griner was sentenced to nine years in a Russian penal colony and fined 1 million rubles, or about $16,000. The sentence opens the door for Ms. Griner to be returned to the United States through a prisoner swap, but for the players, the news was still heartbreaking to hear.
“And we’re still supposed to play this game,” Mercury guard Skylar Diggins-Smith said after the game, adding an expletive. “Nobody even wanted to play today. How are we even supposed to approach the game and approach the court with a clear mind when the whole group is crying before the game?”
— Kris Rhim
DALLAS — Prime Minister Viktor Orban of Hungary on Thursday criticized the U.S. response to the Russian invasion of Ukraine as meek, telling a gathering of American conservatives that the U.S. president should be doing more to negotiate a peace deal with Russia.
Speaking at the Conservative Political Action Conference in Dallas, Mr. Orban continued to ignore calls by fellow E.U. leaders for him to condemn President Vladimir V. Putin of Russia for invading Ukraine and for war crimes by Russian troops.
Instead, he suggested the United States, which has armed Ukraine, had not done enough to bring a quick end to the war. Mr. Orban said the fighting in Ukraine had caused more than 1 million refugees to flood into Hungary.
“Mayday, mayday, please help us,” Mr. Orban said. “We need a strong America with a strong leader.”
Mr. Orban, an ally of former President Donald J. Trump who is revered by a wing of the American political right, did not mention President Biden by name during a speech in which he urged a foreign policy reboot.
“Without American-Russian talks, there will never be peace in Ukraine,” he said. “I cannot tell you what to do. It’s your sobering decision. Only strong leaders are able to make peace.”
Mr. Orban received several standing ovations during his 35-minute speech, which came less than two weeks after expressing his opposition to a “mixed-race” society, comments that were widely condemned.
In those remarks — made in July in Baile Tusnad in Romania, a majority ethnic Hungarian city — he assailed European countries that have large numbers of immigrants and struck a contrast with his hard-line policies against open borders.
“These countries are no longer nations: They are nothing more than a conglomeration of peoples,” Mr. Orban said, according to a translation from The Associated Press.
He spoke of a divided Europe where immigrants are changing the character of “our world.”
“We are willing to mix with one another, but we do not want to become peoples of mixed race,” Mr. Orban said. “Migration has split Europe in two — or I could say that it has split the West in two.”
Criticism of Mr. Orban’s comments was swift.
Zsuzsa Hegedus, a confidante of Mr. Orban’s, wrote in a July 26 resignation letter published in the Hungarian news media that not even the most “bloodthirsty racist” could condone Mr. Orban’s rhetoric. She compared Mr. Orban’s message to themes used by the Nazis in Germany, including Joseph Goebbels, the propaganda chief for Adolf Hitler.
Deborah E. Lipstadt, the U.S. special envoy to monitor and combat antisemitism, echoed Ms. Hegedus a day later on her official Twitter account, calling Mr. Orban’s assessment alarming.
Mr. Orban defiantly shrugged off the criticism in his remarks on Thursday, and sneered at what he portrayed as the coming headlines on coverage of his CPAC speech, saying that the media would label him a “far-right, European racist antisemite strongman Trojan horse of Putin.”
— Neil Vigdor
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As her husband, President Volodymyr Zelensky, calls on the nations of the world to supply Ukraine with weapons, Olena Zelenska is asking for ambulances.
Ms. Zelenska, who has lately become a highly visible advocate for humanitarian causes in her country, has raised more than $5 million in a little more than a week to help replenish the country’s supply of ambulances. The campaign, which is still collecting donations, has raised enough funds to buy nearly 50 ambulances, though Ms. Zelenska estimated that 400 vehicles are needed.
In an interview with a Ukrainian television network on Saturday, Ms. Zelenska encouraged more donations, no matter how small.
“Any amount is important now,” she said. She added, “I am grateful to everyone who joins our initiative.”
While his frequent video addresses have made Mr. Zelensky a familiar face since the start of the Russian invasion in February, the first lady has been increasingly in the spotlight in recent weeks.
Earlier this month, she made an rare appearance in Washington to address Congress, requesting more weapons to defend against Russia. Emphasizing the human toll of the war, Ms. Zelenska showed photos of children who had lost parents or limbs in the attacks.
She has also used her image outside the diplomatic sphere: Last week, Ms. Zelenska appeared on the cover of Vogue for an article titled “Portrait of Bravery.”
The ambulance initiative began during the Summit of First Ladies and Gentlemen, which was hosted by Ms. Zelenska on July 23 to discuss Ukraine’s postwar reconstruction.
Each ambulance costs around $100,000 and is equipped with oxygen tanks, defibrillators, electrocardiographs, cardiomonitors and mechanical ventilators, according to United24, the public charity collecting the donations. They can also be driven off-road, a critical function under wartime conditions.
Donations have been received from 51 countries, led by contributions from Ukraine, the United States, Germany, the United Kingdom and Israel, according to Ms. Zelenska.
— Carly Olson
L'Humanité
Football. « La Ligue 1 a vendu une part des bijoux de famille »
EntretienSelon l’économiste Jean-François Brocard, la Ligue de football professionnel a choisi une stratégie court-termiste en faisant entrer un fonds de pension dans la nouvelle société commerciale.
Nicolas GuillerminJean-François Brocard Économiste au Centre de droit et d’économie du sport, à Limoges
Les saisons se suivent et les déficits structurels des clubs de l’élite, incapables d’adopter une stratégie économique vertueuse, s’aggravent. Malgré les récentes décisions prises par la Ligue de football professionnel (LFP), les perspectives à court terme ne s’annoncent pas mirobolantes.
Droits télévisés. Mediapro fait trembler le football françaisQuel est l’état de santé économique des clubs de Ligue 1 ?
Ils sortent d’une période extrêmement compliquée avec le Covid et le fiasco du diffuseur Mediapro, qui est venu renforcer leur déficit structurel. Peu d’argent rentre et ils connaissent des difficultés de trésorerie. Dix-sept clubs ont été déficitaires en 2020-2021 contre dix un an plus tôt. Les pertes sont évaluées à 646 millions d’euros. Pour 2021-2022, ça risque d’être pire. La Ligue a décidé de parer au plus pressé en créant une société commerciale, dont un fonds de pension américain, CVC Capital Partners, est devenu actionnaire à 13 % pour 1,5 milliard d’euros, afin d’apporter du cash. La Ligue a vendu une part des bijoux de famille, c’est une opération très court-termiste, qui est critiquable, car il est dommage de donner à un fonds d’investissement la possibilité de toucher une partie des futurs revenus, mais en même temps la situation actuelle était intenable pour la plupart des clubs.
Y a-t-il une corrélation avec le rachat de clubs, de plus en plus nombreux, par des actionnaires étrangers ?
Oui, depuis 2019, les clubs de L1 et L2 ont accumulé 1,8 milliard de pertes. C’est pour ça que beaucoup sont à vendre, car les propriétaires en ont assez de toujours remettre la main au portefeuille, sachant que la plupart de ceux qui avaient acheté ces dernières années avaient envisagé une plus-value rapide avec une revente à court terme et que ça ne s’est pas matérialisé. Les clubs français restent très bon marché par rapport aux clubs anglais, espagnols ou italiens, et les clubs allemands ne sont pas à vendre. Mais il commence à y avoir une sacrée concurrence, car tous les fonds d’investissement ont la même stratégie : faire du trading (acheter des jeunes joueurs à fort potentiel et les revendre rapidement beaucoup plus cher – NDLR) et de moins en moins de formation, qui coûte cher et prend plusieurs années. Donc tout le monde ne peut pas s’en sortir, surtout que le marché des transferts est atone.
Football. Une Ligue 1 resserrée pour sa survieEn mai, la Ligue a mis en place un plan de développement structurel des clubs. Qu’en pensez-vous ?
Ça va dans le bon sens. Pour toucher l’argent de CVC, les clubs vont devoir présenter et respecter un plan d’utilisation des sommes perçues. Ce plan est mis en place pour attirer les investisseurs comme CVC, qui ne veut pas que les clubs dépensent l’argent uniquement en achat de talents mais investissent aussi dans les infrastructures, la formation, le numérique. C’est donc cohérent que CVC s’assure que le produit qu’il va vendre demain sera de meilleure qualité. C’est dommage d’être obligé d’en passer par là pour obliger les clubs à se structurer, mais c’est la réalité.
La Ligue envisage aussi de limiter la masse salariale des clubs à 70 % de leur chiffre d’affaires…
C’est un ratio comptable qui a du sens. Les clubs dépensent énormément pour acheter des talents, car la compétition devient trop importante sur le marché et fait monter les prix. C’est la course à l’échalote et, malgré les difficultés, ils pensent toujours que leurs déficits vont être compensés par des balances de transferts positives. Sauf qu’il y a de moins en moins de clubs qui arrivent à former beaucoup de joueurs et de moins en moins de pays capables de les acheter. Idéalement, il faudrait que les clubs aient une masse salariale autour de 50 %, mais 70 %, c’est vraiment le plafond pour éviter qu’ils fassent n’importe quoi. Les clubs signent souvent des contrats de trois ans aux joueurs avec des salaires élevés et des clauses d’augmentation salariale automatique chaque saison. Et dès que les revenus baissent, ils se retrouvent en difficulté.
La Ligue compte sur CVC pour multiplier ses revenus par 2,3 d’ici à huit ans et atteindre 1,8 milliard d’euros. Est-ce réaliste ?
C’est très ambitieux. La Ligue mise sur une hausse des droits télé domestiques mais surtout internationaux (75 millions d’euros par an jusqu’en 2024 contre dix fois plus pour la Liga espagnole – NDLR). Ils sont sous-évalués car la Ligue n’a pas le savoir-faire pour les vendre. Elle a fait entrer CVC, qui a plus de réseau et l’habitude de vendre à l’étranger. Pour les droits domestiques, ça va dépendre de l’évolution de la demande. Les chaînes vont-elles se faire concurrence ou s’entendre ? Et il y a aussi tous les revenus commerciaux, comme le digital, où la Ligue n’est pas très douée non plus. À voir…
footballligue 1droits TV France24 - Monde
Selon Nancy Pelosi, les États-Unis "ne permettront pas" à la Chine d'isoler Taïwan
Publié le : 05/08/2022 - 07:32Modifié le : 05/08/2022 - 12:59
FRANCE 24
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Alors que Pékin, furieux de la visite de Nancy Pelosi à Taïwan, multiplie les exercices militaires, la présidente de la Chambre des représentants américaine a assuré, vendredi, depuis Tokyo, que les États-Unis "ne permettront pas" à la Chine d'isoler l'île de 23 millions d'habitants.
Les États-Unis "ne permettront pas" à la Chine d'isoler Taïwan, a déclaré, vendredi 5 août, la présidente de la Chambre des représentants américaine, Nancy Pelosi, à Tokyo, après une visite à Taïwan qui a suscité l'ire de Pékin.
Nancy Pelosi, 82 ans, qui était au Japon – dernière étape de sa tournée asiatique – pour la première fois depuis 2015, a provoqué la colère de la Chine en se rendant deux jours à Taïwan.
En représailles, Pékin a annoncé vendredi "imposer des sanctions" à l'encontre de Nancy Pelosi et de "sa famille proche". Avec sa visite, la cheffe des députés américains s'est "gravement ingérée dans les affaires intérieures de la Chine et a porté atteinte à sa souveraineté et à son intégrité territoriale", a indiqué le ministère des Affaires étrangères, sans donner de détails sur ces sanctions.
Les autorités chinoises ont également suspendu leur coopération avec les États-Unis sur plusieurs dossiers, notamment sur le changement climatique, le rapatriement des migrants illégaux, ainsi qu'en matière de justice, de criminalité transnationale et de lutte anti-drogue.
"Ils ne décident pas de nos déplacements"
Pékin considère ce territoire autonome de 23 millions d'habitants comme faisant partie intégrante de son territoire, et a répliqué en lançant, jeudi, des exercices militaires d'ampleur inédite autour de l'île, tirant notamment des missiles balistiques dont certains seraient tombés dans la zone économique exclusive du Japon.
"Les Chinois ont procédé à ces tirs, utilisant probablement notre visite comme un prétexte", a commenté Nancy Pelosi lors d'une conférence de presse, vendredi, à Tokyo.
Ils "ont essayé d'isoler Taïwan", a-t-elle ajouté, rappelant que Pékin avait, au printemps, rejeté l'appel des États-Unis à autoriser la participation de Taïwan à l'assemblée annuelle de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Mais "ils n'isoleront pas Taïwan en nous empêchant de nous y rendre. Nous avons eu des visites de haut niveau, des sénateurs au printemps, de manière bipartisane (...), et nous ne leur permettrons pas d'isoler Taïwan", a-t-elle lancé. "Ils ne décident pas de nos déplacements."
Célébrer Taïwan, "une grande démocratie"
Cette tournée dans la région "ne visait pas à changer le statu quo ici en Asie, à changer le statu quo à Taïwan", a assuré Nancy Pelosi.
Depuis 1979, Washington ne reconnaît qu'un seul gouvernement chinois, celui de Pékin, tout en continuant à apporter un soutien aux autorités taïwanaises, notamment par le biais d'importantes ventes d'armes.
Cette visite, a-t-elle dit, "concernait le 'Taiwan Relations Act'", loi votée par le Congrès américain en 1979 et qui caractérise les relations entre les États-Unis et Taïwan, mais aussi "la politique États-Unis-Chine, tous les textes de loi et accords qui ont établi ce que sont nos relations".
"Il s'agit de célébrer Taïwan pour ce qu'elle est, une grande démocratie avec une économie prospère, avec du respect pour toute sa population."
Concernant les relations sino-américaines, elle a jugé que si les États-Unis "ne s'exprimaient pas au sujet des droits de l'Homme en Chine à cause de (nos) intérêts commerciaux, nous perdrions alors toute autorité morale pour parler des droits de l'Homme n'importe où dans le monde".
Avec Reuters et AFP
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Sous la pression des exercices militaires chinois, Taïwan dénonce son "voisin malveillant"
DÉCRYPTAGE
Nancy Pelosi à Taïwan : dans une période risquée pour Xi Jinping, Pékin montre les muscles
Visite de Nancy Pelosi : des missiles tirés par la Chine survolent Taïwan
L'Humanité
Ligue 1 : questions pour un championnat
ActuUn quotidien économique bousculé, une Coupe du monde inédite en fin d’automne et la perspective d’une Ligue 1 bientôt réduite à 18 clubs… Le championnat de France reprend en s’interrogeant sur l’avenir.
Etienne BonamyLe football professionnel français a l’âge de faire des projets d’avenir. Il fête, cet été, ses 90 ans et l’anniversaire de sa toute première édition, en août 1932, appelée alors « division nationale ». Il a bien vécu depuis et voilà sa Ligue 1, ainsi nommée depuis 2002, qui reprend le travail dès le premier week-end d’août (1) et se prépare à vivre une saison hors normes. Quand elle accouchera de son champion, le 3 juin 2023, ce sera au bout de dix mois de gestation entrecoupés d’une longue et inusitée interruption, du 13 novembre – les matchs de la 15e journée – au 28 décembre. Quarante-quatre jours sans match officiel pour laisser place à la Coupe du monde au Qatar (21 novembre-18 décembre), repoussée en fin d’année. L’exercice est exceptionnel et promis à ne pas être répété, mais il laisse tous les grands championnats européens, dont la Ligue 1, dans l’expectative. Une première interrogation.
Exploitation et morts accidentelles: les dessous du Mondial 2022 au Qatar« On va jouer tous les trois jours »
« Cette saison est particulière avec cette longue interruption au milieu, a fait remarquer récemment Pablo Longoria, patron du directoire de l’OM, en conférence de presse. Cela change la planification. Du 7 août jusqu’au 2 novembre, il y aura beaucoup de matchs. C’est pour ça qu’il va être important d’avoir des profils différents. On va jouer tous les trois jours », compte le dirigeant marseillais dont le club est aussi engagé en Ligue des champions, en songeant au recrutement pour digérer l’obstacle.
La Coupe du monde dans moins de quatre mois
Depuis fin juin, le casse-tête sportif de la préparation estivale des effectifs est au moins aussi important que la gestion des internationaux de tous les pays, qui visent déjà la Coupe du monde dans moins de quatre mois. Et, dans un trimestre, la coupure laissera les non-internationaux sans activité. « À Angers, on devrait opter pour deux semaines de vacances en novembre », explique Gérald Baticle, entraîneur du club de la ville, alors que la saison n’aura pas atteint sa moitié. « Les joueurs en ont besoin à ce moment-là pour avoir de la fraîcheur afin d’enchaîner sur la longue deuxième partie de saison. Deux semaines de vacances, ça ne fait pas une énorme coupure et ça ne nécessite pas de refaire une très longue préparation derrière. »
La dernière saison à 20 clubs
Si le déroulement du championnat qui s’avance reste une énigme pour les coachs, son issue inquiète encore plus les dirigeants de clubs. La Ligue 1 vit sa dernière saison à 20 clubs, comme elle l’a décidé dès juin 2021. Depuis 2002, elle avait repris ses aises en passant de 18 à 20 équipes dans l’élite. La crise financière provoquée conjointement par l’arrêt de la compétition au printemps 2020 à cause de la pandémie et le fiasco du contrat télévisé avec l’opérateur espagnol Mediapro a mis la Ligue de football professionnel (LFP) et ses clubs dans le rouge. La dette s’est accrue, le déséquilibre financier également.
La recherche de nouveaux revenus
La LFP a repéré dans l’urgence des solutions. Deux, principalement. Fin mars, elle a créé sa filiale commerciale pour tenter de préserver « l’écosystème du football français ». Le but ? Développer des projets pour trouver d’autres sources de revenus que les sempiternels droits télévisés, désormais revus à la baisse. La méthode ? L’apport financier de la société CVC Capital Partners, qui investira jusqu’à 1,5 milliard d’euros dans la filiale commerciale valorisée à 11,5 milliards d’euros. CVC entre à 13 % dans le capital et compte faire fructifier son placement sur les bénéfices à venir. En clair, la Ligue 1 doit mieux se vendre, générer plus de profits, susciter plus d’envie pour des investisseurs étrangers. De façon pérenne. Deuxième interrogation.
Qui est le « chevalier blanc » qui veut sauver le football français du naufrage financierun impact sur le sportif
« Ce projet constitue une étape majeure pour le développement du football français et une avancée historique pour le sport en France », a justifié Vincent Labrune, président de la LFP, en mars. « Au-delà d’avoir choisi le candidat le mieux-disant financièrement, nous avions besoin d’un partenaire qui nous aide à grandir dans nos futurs projets et comprenne notre ADN. Son expertise unique dans les médias et le sport (F1, Moto GP, Six Nations, volley-ball, football, etc.) a également été un point structurant pour nous. »
Football. « La Ligue 1 a vendu une part des bijoux de famille »La peur au ventre pour ne pas descendre
L’accord entre clubs pour le versement des premières aides apportées par l’engagement de CVC va de 200 millions d’euros au PSG jusqu’à 33 millions d’euros pour les moins bien lotis de la L1. Le passage de 20 à 18 clubs accompagne aussi la réforme à laquelle le foot français s’est résolu. Ils seront deux de moins dès l’été prochain à se partager le gâteau. Soit trois ou quatre descentes en juin 2023 (2). « J’ai bien peur qu’on n’assiste à des matchs de m…, parce que tout le monde jouera la peur au ventre pour ne pas descendre. Ça va être la guerre tous les dimanches. On est plusieurs présidents inquiets », craignait Laurent Nicollin, président de Montpellier, au printemps 2021, avant de voter finalement le passage à 18. Troisième interrogation. Un an a passé. Cet été, la Ligue 1 est face à ses doutes. Il faut jouer.
Ligue1. Le cercle des téléspectateurs disparussportsfootballligue 1 France24 - Monde
Le Canada réclame l'extradition d'un prêtre français accusé d'agressions sexuelles sur des enfants
Publié le : 05/08/2022 - 08:09
FRANCE 24
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Ottawa a confirmé jeudi que la justice canadienne avait réclamé à Paris l'extradition d'un prêtre accusé d'agressions sexuelles sur des enfants inuits. Le père Johannes Rivoire, qui vit désormais à Lyon, fait l'objet d'un mandat d'arrêt au Canada depuis février.
Le Canada a demandé l'extradition d'un prêtre français accusé d'agressions sexuelles sur des enfants inuits il y a plus de 30 ans, devenu pour beaucoup un symbole de l'impunité au sein de l'Église, a confirmé, jeudi 5 août, le ministre canadien de la Justice, David Lametti.
"Je suis au courant du fait qu'une demande d'extradition transmise à la France a été rendue publique, ce que les responsables de mon ministère viennent de confirmer", a indiqué le ministre fédéral dans un courriel transmis à l'AFP, refusant de donner plus de détails.
"Il est important pour le Canada et ses partenaires internationaux que les crimes graves fassent l'objet d'enquêtes et de poursuites exhaustives", a-t-il ajouté.
Un mandat d'arrêt depuis février
Le ministère français des Affaires étrangères a confirmé avoir reçu cette demande, "en cours de traitement par le ministère de la Justice".
Cette annonce intervient alors que le pape François vient de terminer un voyage au Canada, où il a demandé pardon pour les violences commises dans les pensionnats autochtones, où de nombreux enfants avaient été victimes de sévices.
Le père Johannes Rivoire, qui a passé trois décennies dans le Grand Nord canadien, fait l'objet d'un mandat d'arrêt au Canada depuis février, après le dépôt d'une nouvelle plainte en septembre pour une agression sexuelle survenue il y a environ 47 ans.
Il n'a, pour l'instant, jamais été inquiété et les autorités n'ont pas précisé le nombre total de ses victimes présumées.
Demande auprès du pape
Johannes Rivoire avait déjà fait l'objet d'un mandat d'arrêt entre 1998 et 2017 pour agressions sexuelles contre trois mineurs. Celui-ci n'a jamais été suivi d'effet. Le prêtre a quitté le Canada en 1993 et vit désormais en France, à Lyon.
Le religieux, qui a la double nationalité, représente une "problématique" parce qu'il est "très compliqué" d'extrader des Français, a précisé à l'AFP une source proche du dossier.
Le nonagénaire, interrogé récemment par les médias, clame son innocence.
Dans le Nord canadien, son cas reste emblématique de l'impunité des agresseurs sexuels dans l'Église.
"Nous aimerions que Rivoire soit extradé au Canada pour faire face à ses accusations devant les tribunaux et nous avons demandé au pape d'intervenir pour lui demander de revenir au Canada", avait confié à l'AFP Kilikvak Kabloona, une représentante des Inuits du Nunavut, lors de la visite du pape.
Avec AFP
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Peuples indigènes : à Québec, le pape François dénonce les "colonisations idéologiques"
Pensionnats pour autochtones au Canada : le pape reconnaît un "génocide"
Pédocriminalité : les congrégations religieuses créent une Commission de réparation
L'Humanité
Wenyen Gabriel
Homme du jour« La communauté internationale ne doit pas oublier le Soudan du Sud. » Ces mots sont ceux de Wenyen Gabriel, basketteur des Los Angeles Lakers et ancien réfugié soudanais aux États-Unis. Engagé depuis 2020 auprès du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), le sportif est retourné la semaine dernière dans son pays d’origine pour la première fois depuis sa petite enfance. Il y a organisé, en lien avec le HCR, un camp de basket avec des jeunes déplacés, a rencontré des familles et visité des camps.
L’objectif de cette action est d’utiliser le sport pour aider les réfugiés à bâtir un avenir meilleur, mais aussi d’attirer, grâce à sa notoriété, l’attention de la communauté internationale sur cette cause peu médiatisée. Lui qui fut aidé outre-Atlantique par le HCR afin d’obtenir le statut de réfugié connaît l’importance que « revêt le fait de venir en aide aux personnes qui ont été forcées de fuir leur foyer ».
Wenyen Gabriel a quitté son pays d’origine deux semaines seulement après sa naissance. Après un bref passage en Égypte, sa famille s’est installée à Manchester, dans le New Hampshire, aux États-Unis. Il fut élevé en partie par son frère de 7 ans. Sa mère travaillait nuit et jour afin d’obtenir les ressources financières pour faire venir son père de l’autre côté de l’Atlantique.
Indépendant depuis 2011, le Soudan du Sud est en proie à de multiples conflits internes pour le contrôle du pouvoir. Le pays connaît aussi, depuis peu, des inondations d’une rare violence, portant le nombre de réfugiés à 337 120. Le HCR fournit aux personnes les plus touchées des articles d’hygiène, de la nourriture et des abris d’urgence. La crise des réfugiés au Soudan du Sud est la plus importante d’Afrique mais aussi une des plus sous-financées au monde.
Florian Grenon
France24 - Monde
La première sonde lunaire sud-coréenne a décollé de Cap Canaveral
Publié le : 05/08/2022 - 03:57
FRANCE 24
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L'orbiteur Danuri a décollé, jeudi, de Cap Canaveral, en Floride, et doit atteindre l'orbite de la Lune en décembre. Cette première sonde lunaire sud-coréenne ouvre la voie à des objectifs plus ambitieux.
Il s'agit d'une "étape très importante dans l'histoire de l'exploration spatiale coréenne", a estimé Lee Sang-ryool, le président de l'Institut coréen de recherche aérospatiale (Kari). La première sonde spatiale lunaire sud-coréenne, Danuri, a décollé jeudi 4 août de Cap Canaveral, en Floride (États-Unis), pour une mission d'un an, selon des images diffusées en direct sur Internet.
Porté par une fusée Falcon 9 du groupe SpaceX, l'orbiteur Danuri (une contraction de "Dal", qui signifie "Lune", et "Nuri" qui signifie "profiter") doit atteindre l'orbite de la Lune en décembre.
"Danuri n'est qu'un début. Si nous sommes encore plus déterminés et engagés dans le développement de technologies pour les voyages spatiaux, nous serons en mesure d'atteindre Mars, les astéroïdes, etc., dans un avenir proche", a assuré Lee Sang-ryool.
"Si cette mission réussit, la Corée du Sud deviendra le septième pays au monde à avoir lancé une sonde non habitée vers la Lune", a déclaré à l'AFP un responsable du Kari. "C'est un moment capital pour le programme de développement spatial de la Corée du Sud, et nous espérons continuer à contribuer à la compréhension globale de la Lune avec ce que Danuri va découvrir."
Un nouveau système de communications spatiales testé
Au cours de la mission, Danuri utilisera six instruments différents, dont une caméra ultrasensible fournie par l'Agence spatiale américaine (Nasa), qui servira notamment à étudier la surface lunaire afin d'identifier des sites d'atterrissage pour de futures missions.
Danuri doit également tester, en première mondiale selon le gouvernement sud-coréen, un nouveau système de communications spatiales en réseau résistant aux perturbations.
La sonde tentera également de mettre en place un environnement Internet sans fil destiné à relier des satellites ou des engins d'exploration à travers l'espace. Cette connexion sans fil dans l'espace sera testée en diffusant en continu la chanson "Dynamite" du group de K-pop culte BTS.
Selon les scientifiques sud-coréens, Danuri – dont la construction a duré sept ans et coûté quelque 2 000 milliards de wons (1,5 milliard d'euros) – ouvrira la voie à des objectifs plus ambitieux. La Corée du Sud prévoit de poser une sonde sur le sol lunaire d'ici 2030.
En juin, la Corée du Sud avait lancé avec succès la première fusée spatiale de conception nationale, qui avait mis en orbite plusieurs satellites, après un échec en octobre.
Avec AFP
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OBJECTIF LUNE
Le SLS, la fusée XXL de la Nasa pour retourner sur la Lune
CONQUÊTE SPATIALE
Trois astronautes chinois de retour après un séjour record de six mois dans l'espace
La France s'allie au programme de la Nasa pour explorer la Lune
Valeurs Actuelles
« Démocrate à géométrie variable » : les écologistes fustigent les envolées pro-Chine de Jean-Luc Mélenchon
Si les premiers travaux des députés à l’Assemblée nationale ont semblé faire la preuve de l’unité de la Nupes, plusieurs polémiques n’en ont pas moins émaillé les premiers pas de la coalition électorale. Et c’est bien souvent par l’omniprésent leader des Insoumis que le malheur est arrivé – on citera en exemple ses passes d’armes à distance avec le communiste Fabien Roussel. Plus récemment, c’est le cas de Taïwan qui est venu assombrir le ciel de la gauche unie : depuis l’Amérique du Sud où il mène une longue tournée internationale, Jean-Luc Mélenchon a rappelé son soutien à la Chine et dénoncé les provocations américaines.
Une position que n’a pas du tout appréciée l’état-major d’Europe Ecologie – Les Verts. Sur Twitter, le secrétaire général des écologistes a même dénoncé le cynisme de Jean-Luc Mélenchon : « Ce n’est pas possible, sous prétexte de je ne sais quelle soi-disant ‘provocation’, de considérer que l’intimidation de la Chine à l’égard de Taïwan est acceptable », a écrit Julien Bayou.
Un anti-américanisme « daté »
« On ne peut pas être démocrate à géométrie variable et considérer que, parce que telle ou telle action froisserait un régime autoritaire comme la Chine, on devrait abandonner Taïwan », a plus tard poursuivi Julien Bayou, dénonçant l’anti-américanisme « daté » de Jean-Luc Mélenchon. « [Je vois] un vrai cynisme: tout ce qui est opposé aux États-Unis est bien », a déclaré le député écologiste. Il n’est d’ailleurs pas le seul à avoir pris la parole. Plus tôt dans la journée, vendredi, l’eurodéputé écologiste David Cormand avait fustigé les propos de Jean-Luc Mélenchon, dénonçant « l’intimidation militaire de la Chine ».
L'Humanité
« Quels risques sommes-nous prêts à prendre ? »
EntretienExplosion de Bergerac Contrôles trop peu nombreux, manque d’inspecteurs… Malgré la récurrence des incidents industriels, les mesures prises ne sont pas suffisantes, juge l’expert Paul Poulain.
Marie ToulgoatPaul Poulain Spécialiste des risques industriels
Au lendemain de l’explosion de la poudrerie Eurenco à Bergerac (Dordogne), qui a fait huit blessés dont un grave, Paul Poulain, auteur de Tout peut exploser. Enquête sur les risques et les impacts industriels, fait le bilan de la politique de gestion des incidents en France. Si le gouvernement s’était engagé à des mesures après l’incendie de Lubrizol en 2019 à Rouen, le bilan reste négatif.
L’accident industriel de Bergerac a surpris par son ampleur et le nombre de blessés. Est-ce toutefois un événement exceptionnel ?
Une explosion de cette gravité sur un site Seveso, ça arrive heureusement très peu fréquemment. Il y en a environ une ou deux par an. En revanche, des accidents industriels qui n’ont pas cette gravité, il y en a de très nombreux. Par exemple, nous avons 20 incendies sur des sites industriels par jour en France, parmi les 500 000 installations classées pour la protection de l’environnement. Parmi les 13 000 sites classés Seveso, qui sont les sites les plus dangereux, il y a environ 200 incidents chaque année.
La catastrophe de Lubrizol avait conduit le gouvernement à adopter une série de mesures, comme la création d’un bureau d’enquête indépendant et l’augmentation du nombre d’inspections. Les choses ont-elles changé depuis ?
L’objectif fixé était d’augmenter de 50 % le nombre de contrôles réalisés, en passant de 18 000 à 27 000 sites inspectés chaque année. Cela reste une augmentation trop faible au vu du nombre de sites industriels implantés en France et au vu de ce qu’il faudrait faire pour tous les contrôler convenablement. Par ailleurs, les moyens humains mis en place sont très faibles. Seules 50 personnes ont été recrutées sur un effectif de 1 300 équivalents temps plein. Le nombre d’inspecteurs n’a été ainsi augmenté que de 2 % pour répondre à une hausse de 50 % des contrôles. Leur qualité a donc forcément été diminuée. Une comparaison de l’application de la directive européenne Seveso a été faite entre la France, l’Italie et l’Allemagne. En moyenne, les équipes passent 4 jours sur un dossier Seveso en France, quand elles en passent 10 en Italie et 20 en Allemagne.
Comment expliquer que les autorités aient pris des mesures si timides ?
D’un côté, il y a des raisons budgétaires. Pour contrôler chaque installation classée pour la protection de l’environnement une fois tous les cinq ans – ce qui n’est pas très ambitieux –, il faudrait environ 1 900 inspecteurs et inspectrices, contre 1 350 aujourd’hui. D’un autre côté, on est resté dans une logique de développement économique aux dépens de la sécurité de la population. Aujourd’hui, s’il est découvert, lors d’une inspection, qu’un site ne respecte pas la réglementation, c’est le préfet qui décide de sanctionner, ou non. À de très nombreuses reprises, il préfère ne rien faire, par crainte que le site délocalise. L’idéal serait ainsi de créer une autorité indépendante vis-à-vis des installations classées, comme cela existe ailleurs avec l’Autorité de sûreté nucléaire par exemple.
Aujourd’hui, une catastrophe comme celle de Lubrizol, ou pire d’AZF, pourrait-elle se reproduire ?
Oui, bien entendu. Le risque zéro n’existe pas, donc même en prenant toutes les mesures nécessaires, on ne pourrait pas éviter tous les accidents. Ce qui pose problème, toutefois, c’est que les moyens pour éviter que cela n’arrive ne sont pas mis en œuvre en termes de politiques publiques.
Quelles autres mesures devraient être mises en œuvre pour diminuer le plus possible les risques ?
Il faut organiser un vrai plan d’éducation pour sortir, d’un côté, d’un certain nihilisme qui amène à fermer les yeux devant certains risques; et, de l’autre, une inquiétude démesurée vis-à-vis d’autres risques qu’on ne peut pas totalement maîtriser. Surtout, il faut que la population, comme les pouvoirs publics locaux, sache comment réagir en cas de catastrophe. Avec le réchauffement climatique, les catastrophes naturelles et technologiques seront de plus en plus nombreuses. Ce plan ambitieux pourrait être déployé à l’école, dans les médias, dans les campagnes d’information que les autorités publiques peuvent mener ; le champ est vaste par rapport à ce qui est fait aujourd’hui. Tout cela permettra de réfléchir par ailleurs aux risques que nous sommes prêts à prendre ou non. La poudrerie Eurenco à Bergerac menait une activité à mon sens peu discutable : elle produit des munitions utiles à notre défense. Par contre, lorsqu’il s’agit de sites qui produisent des pesticides ou des engrais chimiques, on sait que nous pourrions nous en passer en produisant différemment.
catastrophes industriellessites seveso France24 - Monde
Aux États-Unis, le complotiste Alex Jones condamné à verser 4,1 millions de dollars
Publié le : 05/08/2022 - 03:24
FRANCE 24
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Le complotiste américain d’extrême droite Alex Jones, qui avait affirmé sur son site que la tuerie de l'école Sandy Hook en 2012 n'était qu'une mise en scène pilotée par des opposants aux armes à feu, a été condamné jeudi à verser plus de quatre millions de dollars aux parents d’une des victimes. D'autres sanctions financières devraient suivre.
Ce pourrait être la première condamnation d'une longue liste. Le complotiste d'extrême droite Alex Jones a été condamné, jeudi 4 août, à verser plus de quatre millions de dollars aux parents d'un garçon tué dans la pire tuerie jamais survenue dans une école américaine, dont il avait nié la réalité.
Cette peine, prononcée par un jury après une dizaine de jours de procès, n'est que la première d'une série de procédures intentées par les proches des victimes de l'école Sandy Hook contre le fondateur du site Infowars.
En 2012, un jeune homme armé d'un fusil semi-automatique avait tué 20 enfants et six adultes dans cet établissement du Connecticut, suscitant l'effroi aux États-Unis et relançant le débat sur les mesures pour réguler les ventes d'armes à feu.
Alex Jones, figure connue de l'extrême droite et adepte des théories complotistes, avait, contre toute évidence, affirmé sur son site que le massacre n'était qu'une mise en scène pilotée par des opposants aux armes à feu.
Des millions de dollars empochés
Selon les parents des victimes, ses mensonges avaient dynamisé ses audiences, lui permettant d'empocher des millions de dollars, tandis qu'eux devenaient la cible de campagnes de harcèlement. Plusieurs familles l'avaient poursuivi en justice pour obtenir des compensations.
Il avait finalement admis publiquement la réalité de la tuerie, tout en refusant de coopérer avec les tribunaux. Des juges du Texas et du Connecticut l'avaient donc condamné par défaut à verser des dommages et intérêts aux plaignants, tout en laissant le soin à des jurés de fixer leur montant.
Jeudi, ils ont attribué 4,1 millions de dollars (4 millions d'euros) de dommages et intérêts à Scarlett Lewis et Neil Heslin, dont le fils de six ans était mort à Sandy Hook, et à l'origine de la plainte déposée au Texas. D'autres sanctions financières devraient suivre prochainement et pourraient priver Alex Jones de sa plateforme.
Avec AFP
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ÉTATS-UNIS
Google, Facebook, Apple vs Alex Jones : la chute du complotiste en chef
Découvertes
Le complotiste Alex Jones a violé les règles de Twitter, mais le réseau social refuse toujours de le bannir définitivement
RÉSEAUX SOCIAUX
Twitter bannit définitivement le complotiste américain Alex Jones
New York Times - World
Israel Strikes Gaza as Tensions Rise
A senior figure of a Palestinian militant group was among 10 people killed in airstrikes that followed almost a week of rising tensions. Militants responded with a volley of rockets into Israel.
Here’s what you need to know:
Israeli airstrikes on Gaza kill senior figure in Palestinian militant group.
Border closures preceded the airstrikes, raising concerns.
What is the Palestinian Islamic Jihad?
Airstrikes break lull that followed wave of violence in West Bank and Israel.
A war last year between Hamas and Israel left hundreds dead, mostly in Gaza, but resolved little.
TEL AVIV — Israeli airstrikes hit several targets in the Gaza Strip on Friday, killing a number of people including a senior commander of a Palestinian militant group, in the deadliest escalation of violence in the territory since an 11-day war last year.
The strikes hit residential apartments as well as militant watchtowers, killing at least 10 people including a 5-year-old girl, and wounding 55, the Gaza health ministry said. One airstrike killed Taysir al-Jabari, a senior military leader in Islamic Jihad, the second-largest militant group in Gaza, according to both Islamic Jihad and the Israeli military.
The escalation followed one of the least violent phases in Gaza for several years. After the war in May 2021, there were relatively few cross-border exchanges of fire, as tensions shifted to the occupied West Bank. Both Israel and Hamas, the militant group that dominates Gaza, had signaled they sought to avoid another full-scale war over the enclave, which has been under an Israeli and Egyptian blockade since 2007.
But the violence on Friday drew warnings of retaliation from Palestinian militant groups and raised the possibility of extended conflict.
The airstrikes followed almost a week of rising tensions between Israel and Islamic Jihad, which often acts independently of Hamas. Israel arrested one of the group’s senior commanders in the West Bank this week, leading to threats of reprisal from its Gaza leadership.
Israel said that Islamic Jihad had been poised to respond with a revenge attack, and that it had targeted Mr. al-Jabari and others pre-emptively.
“Israel will not allow the terrorist organizations to set the agenda in the Gaza Strip and threaten the citizens of the State of Israel,” Prime Minister Yair Lapid of Israel said shortly after the attack.
Israel closed crossings into the Gaza Strip this week in anticipation of a retaliatory attack following the arrest in the West Bank.
After the airstrikes, Islamic Jihad said it would respond with force, and cities in southern Israel opened bomb shelters in anticipation of rocket fire from Gaza.
“The enemy has started a war targeting our people and we all need to defend ourselves and our people,” an Islamic Jihad statement said.
Hours later, Palestinian militants fired scores of rockets into Israeli airspace, and Islamic Jihad claimed responsibility. There were no immediate reports of damage or casualties.
It was not immediately clear whether Hamas would join Islamic Jihad in responding. In the past, Hamas has occasionally sat on the sidelines as Islamic Jihad clashed with Israel.
“As we mourn the leader al-Jabari and the righteous martyrs, we affirm that matters are open to all directions, calling for an end to the Zionist aggression against our people,” Ismail Haniyeh, chief of Hamas’s political bureau, said in a statement.
Plumes of smoke billowed over the Gazan skyline and on the ground, throngs of rescuers, medics and onlookers gathered in the street near where the Islamic Jihad commander had been killed. Photographs posted online showed him being carried through a crowd, and a grieving man carrying what appeared to be a dead child covered in a shroud.
The airstrikes shifted the focus of conflict back to Gaza. Since March, Palestinian attackers have killed at least 19 Israelis and foreigners in the West Bank and Israel, in the most intense wave of stabbings and shootings for several years. In response, Israel has mounted almost nightly raids in the West Bank, arresting hundreds of Palestinians and killing more than 40, according to the United Nations.
Several civilians have been caught in the violence, including Shireen Abu Akleh, a Palestinian American broadcaster shot dead while covering an Israeli raid in May.
Fady Hanona and Iyad Abu Hweila contributed reporting from Gaza City.
— Ronen Bergman, Patrick Kingsley and Raja Abdulrahim
Palestinian militants fired scores of rockets into Israeli airspace on Friday evening in response to Israeli airstrikes earlier in the day, raising the likelihood of a more protracted conflict even as United Nations officials quietly attempted to broker a truce.
Israeli broadcasters showed the rockets flying over Israeli territory before being intercepted by missiles from an Israeli air defense system known as Iron Dome. Interceptions were reported in the skies near Yavne, a city in central Israel about 30 miles north of Gaza, while air raid sirens were reported farther to the south.
Islamic Jihad, a militant group in the Gaza Strip targeted earlier by Israel, claimed responsibility for the rocket fire. There were no immediate reports of damage or casualties.
Fired deep into Israeli territory, the range and number of the rockets constituted a greater threat than any barrage fired from Gaza since the 11-day war in May 2021. Militants in Gaza fire rockets into Israel several times a year, but usually over short distances and into rural areas.
The rocket fire came amid intensive efforts by senior U.N. diplomats to persuade Islamic Jihad to limit its response, and to urge Hamas, the militant group that runs the Gaza Strip, to remain on the sidelines of the latest round of violence, according to a senior Western diplomat speaking on condition of anonymity.
The earlier Israeli airstrikes on Gaza targeted militants from Islamic Jihad, a smaller group that often acts independently of Hamas and does not necessarily have Hamas’s backing.
Israeli officials including Yair Lapid, the interim prime minister, have said that the initial Israel airstrikes were a specific pre-emptive response to an imminent attack by Islamic Jihad.
Hamas has occasionally sat out exchanges of fire between Israel and Islamic Jihad, and a similar decision during this escalation could determine its intensity and length.
— Patrick Kingsley
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Gaza has been under an Israeli and Egyptian blockade since 2007, which imposes severe limitations on what is allowed into the enclave and who is allowed out.
Israeli authorities closed both crossings between Israel and Gaza, including the only commercial crossing, earlier this week after it said it received intelligence about a planned attack by the Palestinian Islamic Jihad. Israel on Friday also declared a “special situation” in parts of the south of the country, which involved stepping up civil defense vigilance.
But the border closings also raised alarm among residents and aid groups concerned that they would exacerbate already dire economic and social conditions in Gaza. Among those prevented from leaving Gaza as a result of the closures were dozens of people scheduled to go to the West Bank for medical treatment.
Gaza has three border crossings in all, including one with Egypt. Gaza’s health care system has suffered as a result of the blockade, in large part because of restrictions on the supply of medical equipment and the movement of patients and doctors.
— Raja Abdulrahim and Ronen Bergman
The small militant faction Palestinian Islamic Jihad was at the center of a new flare-up in violence between Israel and the Gaza Strip on Friday.
An Israeli airstrike on Friday killed Taysir al-Jabari, a senior leader of the Al-Quds Brigades, the armed wing of Islamic Jihad. Airstrikes on Gaza followed almost a week of rising tensions between Israel and Islamic Jihad. Israel arrested one of the group’s senior commanders in the West Bank this week, leading to threats of reprisal from its Gaza leadership.
Islamic Jihad had not responded to the arrest with an attack, but Israel said it was on the verge of doing so, and that it had targeted Mr. al-Jabari and others pre-emptively.
The second-largest militant group in Gaza, Islamic Jihad has often been eclipsed by the larger Hamas movement, which has controlled and governed Gaza since 2007. Iran supports both factions with funding and weapons, and Israel and the United States list both as terrorist organizations.
Islamic Jihad was founded in the 1980s in the Gaza Strip and maintains a presence in Gaza and the Israeli-occupied West Bank.
Hamas and Islamic Jihad are sometime rivals that coexist in the tiny coastal enclave of Gaza, often uniting against their common enemy, Israel. It is a tense relationship at times, especially when Hamas has exerted pressure on Islamic Jihad to stop attacks or retaliations against Israel.
Islamic Jihad often acts independently of Hamas and is focused primarily on military confrontations. This has at times drawn Hamas into battle. On other occasions, Hamas has stayed on the sidelines as Islamic Jihad clashed with Israel.
The two groups are the most important factions in Gaza’s joint operations room, which coordinates military action against Israel.
— Raja Abdulrahim
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The airstrikes on Gaza on Friday followed a year in which the focus of Israeli-Palestinian violence had been in the occupied West Bank and Israel.
Since March, Palestinian attackers killed at least 19 Israelis and foreigners in the West Bank and Israel, in the most intense wave of Palestinian stabbings and shootings in several years. In response, Israel has mounted almost nightly raids in the West Bank, arresting hundreds of Palestinians and killing more than 40, according to data compiled by the United Nations.
Several civilians have been caught in the violence, including Shireen Abu Akleh, a Palestinian American broadcaster shot dead while covering an Israeli raid in the West Bank city of Jenin in May.
The eruption began in March, when assailants from both Israel’s Arab minority and the Palestinian population in the West Bank carried out several stabbing and shooting attacks on Israeli civilians and security officers in Israeli cities and Jewish settlements in the West Bank.
The Israeli response centered on the region of Jenin, a Palestinian city in the northern West Bank that is home to some of those accused of involvement in the attacks. To quell the violence, Israeli special forces raided Jenin and its surrounding towns several times a month, drawing Palestinian accusations of collective punishment.
It was during one of those raids that Ms. Abu Akleh was shot — by a bullet that several international investigations, including one by The New York Times, concluded was fired from Israeli lines.
Unrest escalated in April, as a rare overlap between Ramadan, Passover and Easter heightened tensions in Jerusalem, and contributed to Israeli raids and Palestinian riots on Temple Mount, a site sacred to both Muslims and Jews.
Since mid-May, there had been a relative lull in violence that lasted until Friday.
But while Hamas, the militant group that seized control of Gaza in 2007, encouraged the unrest in Jerusalem and called for more attacks in the West Bank, it consistently signaled that it was not seeking an eruption of violence in Gaza itself.
The group repeatedly avoided firing major rocket barrages this year, often limiting itself to bellicose threats in the media about Israeli behavior that it ultimately did not match with action.
The Gaza authorities are still rebuilding infrastructure that was damaged or destroyed in last May’s fighting, and militants are still rebuilding their arsenal. In addition, Hamas is seen as leery of losing several economic concessions that Israel recently made, including an increase in the number of Israeli work permits assigned to Gazan residents.
— Patrick Kingsley
The last major conflict between Israel and Gaza was an 11-day war in May 2021 that killed about 250 people in Gaza and 14 in Israel, and left extensive destruction in Gaza, the impoverished Palestinian territory on the Mediterranean.
At least 67 of those killed in Gaza and two of those in Israel were children.
The war unleashed mob violence within Israel between Jews and Muslims for the first time in decades, leaving many Israelis deeply shaken.
But the dynamics underlying the conflict did not change. The militant group Hamas remains in control of Gaza, where it provides safe haven for other groups like Islamic Jihad and threatens Israeli towns with an arsenal of rockets. And Palestinian anger is undimmed over the Israeli occupation of the West Bank and dislocation of Palestinians there.
The spark for the conflict was not in Gaza but in East Jerusalem, which Israel seized in the 1967 war and claims as its own, but which Palestinians say should become the capital of a future Palestinian state on the West Bank.
Before the war broke out, there were weeks of clashes between Arabs and Israeli security forces over plans to evict Palestinian families in the Sheikh Jarrah neighborhood over disputed land claims, and over the Israeli security presence on the Temple Mount, including a major police raid on Al Aqsa Mosque, one of the holiest sites in Islam.
After Israel ignored demands by Hamas and allied groups that it withdraw forces from those areas of East Jerusalem, the groups in Gaza began firing barrages of rockets into Israel. In all, they fired more than 4,000 over the span of the conflict, most of which were shot down by Israel's Iron Dome missile defense system.
Unlike in previous Gaza wars, Israel did not send in ground forces, instead relying solely on airstrikes, missiles and artillery.
In the deadliest attack of the war, Israeli jets hit a street in Gaza City, causing buildings to collapse and killing 44 people, including 22 residents of an apartment building that crumbled. The Israeli military said it had struck Hamas command facilities under the street, not intending to destroy the buildings nearby.
In another strike, Israeli forces badly damaged a high-rise building that housed bureaus of The Associated Press and Al Jazeera, after calling the building’s owner to say that the occupants had an hour to evacuate. Israeli officials said the building contained a major Hamas electronic warfare hub.
Though Hamas retained its grip on Gaza, its ability to make war was degraded. Israel claimed to have killed dozens of senior commanders and many more junior militants, and to have destroyed a large portion of the group’s tunnel network.
Thousands of buildings in Gaza were destroyed or damaged, along with infrastructure like streets, power lines and water pipes, and tens of thousands of people were displaced.
— Richard Pérez-Peña
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The eruption of violence on Friday comes less than a month after President Biden paid his first visit as president to Israel and the West Bank, offering words of support to both sides but no steps toward peace between them.
Mr. Biden restated his support for an eventual Palestinian state and announced an aid package. But as for talks toward making that state a reality, he said, “The ground is not ripe at this moment to restart negotiations.”
His predecessor, Donald J. Trump, had shifted American policy more heavily in Israel’s favor, moving the U.S. embassy to Jerusalem, cutting off aid to the Palestinians, recognizing the Golan Heights as part of Israel, and proposing a plan for the Middle East that would not have allowed full sovereignty for Palestinians, which they dismissed as a non-starter.
Mr. Biden has reversed some of those policy changes but has left others untouched, like Golan and the Jerusalem embassy. Support for Israel has become a more partisan issue in the United States in recent years, with Republicans more unreservedly supportive, while a growing number of Democrats have been critical of Israeli treatment of Palestinians.
Mr. Biden wants to be seen as a loyal ally to Israel, and insisted on his trip that few Democrats were seriously anti-Israel, but it is not clear how persuaded Israelis are, particularly those on the right. At the same time, many Palestinians see him as doing little more than paying lip service to their cause.
Even so, he got an effusive reception from Israeli leaders of all political stripes, and declared, “The connection between the Israeli people and the American people is bone-deep.” He also met with the Palestinian Authority leader, Mahmoud Abbas.
The visit largely papered over the disagreement between Mr. Biden and most Israeli leaders over a deal to restrict Iran’s nuclear program. Mr. Trump withdrew from the 2015 pact, and Iran has since ramped up its uranium enrichment — exactly what he and Israeli officials said they wanted to prevent. Mr. Biden wants to negotiate a new version of the agreement.
— Richard Pérez-Peña
L'Humanité
Evan Spiegel, startuper naturalisé par Macron
ActuPORTRAIT DE MILLIARDAIRE. Il a cofondé Snapchat, l’ancien réseau social préféré des ados. Cela a suffi au président pour lui offrir la nationalité française « au mérite ».
Pierric MarissalPour obtenir des papiers français, il y a ceux qui doivent sauver au péril de leur vie des enfants d’une maison en flammes, et ceux qui créent des start-up. Evan Spiegel est de cette dernière catégorie et a été naturalisé par Emmanuel Macron en 2018. Comme le précise le Code civil, cette procédure peut intervenir pour « un étranger francophone qui en fait la demande et qui contribue par son action émérite au rayonnement de la France et à la prospérité des relations économiques internationales ». Alors certes, Evan Spiegel n’est pas vraiment francophone, il ne contribue pas non plus réellement à l’économie française et ne vit d’ailleurs pas sur le territoire, mais ce jeune milliardaire de moins de 30 ans avait le profil idéal, aux yeux du président, pour incarner la « start-up nation ». « J’ai un lien très fort avec la France, s’est tout de même justifié le jeune homme . Ma grand-mère avait des livres de cuisine française. »
Des millions d’adolescents occidentaux séduits
Comme souvent, l’histoire à l’origine de Snapchat n’est pas très reluisante. Quand Marc Zuckerberg créait Facebook pour récupérer les contacts d’étudiantes, Evan Spiegel et son ami ingénieur Bobby Murphy ont pensé leur réseau social après le scandale Anthony Weiner. Cet élu états-unien avait dû démissionner, il y a une dizaine d’années, à la suite des révélations de nombreuses photos de son pénis qu’il avait envoyées à plusieurs femmes. C’est ce qui leur a donné l’idée de créer un réseau social sur lequel les messages et les photos envoyés par les utilisateurs disparaîtraient au bout de quelques secondes. À la première version de l’application, appelée Picaboo, personne n’y croit. Mais Spiegel insiste, peaufine le design et retente le coup un an après, en 2012, avec Snapchat. L’appli fini par séduire des millions d’adolescents occidentaux, qui voient dans ces messages éphémères un moyen de se défouler et un fantastique outil de harcèlement scolaire. Evan Spiegel devient ainsi milliardaire à 24 ans.
Alexandre Arnault et Yannick Bolloré parmi ses fréquentations
Snapchat a aujourd’hui quelques dizaines de salariés en France. Et encore plus depuis le rachat de la start-up Zenly, un spécialiste de la géolocalisation. Spiegel avait un regard sur Paris, puisque, dès 2016, l’Hexagone est devenu le troisième marché pour Snapchat, année où presque neuf grands ados français sur dix avaient l’application installée sur leur téléphone. Depuis, le jeune milliardaire quitte régulièrement Venice Beach, à Los Angeles, pour Paris. Lors d’un discours au Trianon sur la longue amitié franco-américaine, il évoque à nouveau sa grand-mère : « Son idée du paradis était de séjourner au Bristol. Il s’avère que ma femme (Miranda Kerr, mannequin – NDLR) a la même idée du paradis. » À force, Evan Spiegel s’est fait quelques amis français. Xavier Niel, bien évidemment. Le jeune homme a même fait la promotion de l’École 42 lorsque le patron de Free en a ouvert une antenne dans la baie de San Francisco. Il fréquente aussi des héritiers, Alexandre Arnault, fils de Bernard, tout comme Yannick Bolloré, fils de Vincent.
[va : 759324 : Lire également]
L’application est toujours utilisée par près de 500 millions de personnes dans le monde, mais la fortune d’Evan Spiegel vient de prendre du plomb dans l’aile. Son patrimoine financier a souffert de la crise du Nasdaq : l’action Snapchat a été divisée par quatre, et il souffre de la concurrence de TikTok chez les jeunes. Il est passé de la 12 e à la 46 e place du classement Challenges.
milliardairesréseaux sociauxPortrait de milliardaire New York Times - World
China-Taiwan Tensions
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China Sends Ships and Planes Toward Taiwan, Defying Rising Criticism
Beijing also halted talks with the United States on the military, climate change and other issues, sending ties between the two powers into a deeper chill.
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By Jane Perlez, Alexandra Stevenson, John Liu and Michael Crowley
China sent a force of warships and aircraft into waters and airspace near Taiwan on Friday, defying international criticism of its military exercises and demonstrating the country’s growing appetite for confrontation over the island that it claims as its territory.
The military exercise came a day after at least 11 Chinese missiles landed in waters to the north, south and east of Taiwan, driving fears that Chinese forces were practicing for a hypothetical attempt to encircle and attack the island. On Friday, China’s military deployed fighter jets, bombers, destroyers and escort ships to waters near the island, where a high-profile visit by Speaker Nancy Pelosi this week infuriated Beijing.
Some of those Chinese warplanes and warships on Friday crossed the informal median line in the Taiwan Strait, which separates the island from the Chinese mainland, Taiwan’s defense ministry said.
More worrisome for some analysts, Beijing also canceled or suspended talks with the United States on climate change and military coordination — raising concerns that an accidental encounter could slide into open hostilities. In halting the talks, Beijing struck directly at the Biden administration’s strategy of confronting China on points of dispute, such as Beijing’s crackdown on Hong Kong, while trying to collaborate with it to tackle global threats like climate change.
John Kirby, a spokesman for the U.S. National Security Council, on Friday condemned the shutdown of military communications and climate talks as “irresponsible.” But he suggested they might only be temporary setbacks in the overall U.S.-China relationship, saying such responses were “of a piece of their playbook.”
The maneuvers, experts said, suggested a plan to blockade Taiwan, which is “quite a bit more than we’ve seen before,” said Andrew Mertha, director of the China Global Research Center at the Johns Hopkins School of Advanced International Studies. “We’re seeing what China is capable of doing in a war context.”
In the history of U.S.-China relations, “suspension of military discussions is always the first casualty,” Mr. Mertha added. “It’s dangerous simply because it’s precisely at crisis moments like this that you have to have clear uninterrupted lines of communication.”
Relations between China and the United States, already at a low before Ms. Pelosi’s visit, are now in a downward spiral.
Karine Jean-Pierre, the White House press secretary, on Friday denounced China’s military drills and stressed that U.S. policy on Taiwan was unchanged.
“We will not seek or do not want a crisis,” she said. “At the same time we will not deter from operating in the seas and skies of the Western Pacific.”
But the two global powers are staking out hard, ideologically driven stances that make compromise challenging, heading into a deep chill in relations that could reshape the geopolitical landscape and have ramifications on global issues like world markets and climate change.
China has long claimed Taiwan, a self-governing democracy off its southern coast, and regarded any visit by an American politician as an affront, let alone one by Ms. Pelosi, the highest-ranking U.S. official to go there since 1997.
Understand the China-Taiwan Tensions
What does China mean to Taiwan? China claims Taiwan, a self-governing island democracy of 23 million people, as its territory and has long vowed to take it back, by force if necessary. The island, to which Chiang Kai-shek’s Chinese forces retreated after the Communist Revolution of 1949, has never been part of the People’s Republic of China.
What does Xi Jinping want? China’s leader has made it clearer than any of his predecessors that he sees unifying Taiwan with China to be a primary goal of his rule — and a key to what he calls China’s “national rejuvenation.” Mr. Xi is also keen to project an image of strength ahead of his expected confirmation to an unprecedented third term this fall.
How is the U.S. involved? In an intentionally ambiguous diplomatic arrangement adopted in 1979, the United States maintains a “one China” policy that acknowledges, but does not endorse, Beijing’s claim over Taiwan. U.S. leaders have remained vague about how they would help Taiwan if China attacked, but President Biden has pledged to defend the island.
Why are tensions rising now? Speaker Nancy Pelosi’s recent trip to Taiwan has ignited regional tensions. She is the highest-level American official to visit the island since 1997. A chorus of official Chinese bodies portrayed her trip as part of an American effort to sabotage China’s efforts at unification with Taiwan.
How is China responding? A day after Ms. Pelosi’s trip, China began live-fire military drills near Taiwan, with missiles striking seas off the island, including five that landed in Japan’s exclusive economic zone waters. Amid growing international criticism, Beijing then sent warships and aircraft into waters and airspace near the island.
During her visit this week, Ms. Pelosi met with Taiwan’s president, lawmakers and human rights activists, hailing the island’s commitment to democracy. She kept up her criticism of Beijing on Friday, saying in Tokyo that China “may try to keep Taiwan from visiting or participating in other places but they will not isolate Taiwan.”
After Ms. Pelosi departed, Beijing said it would impose unspecified sanctions against her and her family members.
Beijing has found it hard to reconcile Washington’s approach of simultaneous strategic cooperation and competition, because it sees cooperation as giving Washington leverage, said Amanda Hsiao, a senior analyst for China at the International Crisis Group.
“In canceling all these exchanges, though, Beijing is really pulling away the last strings in an already threadbare relationship,” Ms. Hsiao said. “It shows that there is little left in the bilateral relationship that Beijing can use to register its protests over Taiwan.”
The end of defense exchanges worried some experts, who said it left an opening for dangerous interactions between the Chinese and American militaries in the South China Sea and around the region.
The concern about the potential consequences of any such accidental — or intentional — conflict was clear on Friday. Prime Minister Fumio Kishida of Japan called on China to halt its military exercises after meeting in Tokyo with Ms. Pelosi, who has stopped in several countries allied with the United States.
China had fired five missiles on Thursday that landed in waters claimed by Japan for its exclusive economic use. Mr. Kishida said the drills were having “a serious impact on the peace and stability of the region and the world,” Kyodo News reported.
Zha Daojiong, a professor of international studies at Peking University, said that the decision to cancel high-level exchanges would not necessarily rule out further cooperation at lower levels of government.
“It is quite possible for the suspension to cover bilateral contacts at the high levels only,” said Mr. Zha. On the subject of climate talks, for example, “it should not be surprising for Chinese and American climate officials to exchange ideas at multilateral forums,” he said.
Besides demonstrating Beijing’s displeasure with Ms. Pelosi’s visit, the drills — which China has said would be held in six zones encircling Taiwan — appear to have been designed as a trial run for sealing off the island as part of a potential invasion. China’s leaders, including the current president, Xi Jinping, have long said that Taiwan must eventually be brought under Beijing’s control, by force if necessary.
Taiwan has faced such threats for decades, and an uneasy sense of normalcy prevailed on Friday, according to Jason Hsu, a former lawmaker with the opposition Kuomintang. But Mr. Hsu said that many people had a false sense of security.
“We are talking about missiles from China across the sky, and everyone is sleeping like a log,” he said.
Chinese Missiles Strike Near Taiwan
Japan described the paths of nine Chinese missiles, including five that Japan said landed in its exclusive economic zone. The paths of other missiles are not known.
Wenzhou
EAST
CHINA SEA
CHINA
Approximate missile paths
Fuzhou
MATSU
ISLANDS
Japanese economic zone
Quanzhou
Taipei
Xiamen
Military exercise areas
KINMEN
ISLANDS
Taketomi
TAIWAN
Kaohsiung
Five of the missiles fell into this area
SOUTH
CHINA SEA
PHILIPPINES
50 miles
EAST
CHINA SEA
Wenzhou
CHINA
Approximate missile paths
Fuzhou
MATSU
ISLANDS
Japanese economic zone
Quanzhou
Taipei
Xiamen
KINMEN
ISLANDS
Taketomi
TAIWAN
Kaohsiung
Five of the missiles fell into this area
SOUTH
CHINA SEA
Military exercise areas
75 miles
PHILIPPINES
Source: Ministry of Defense of Japan
By Marco Hernandez
Business leaders in Taiwan, whose largest trading partner is China, have expressed concern about the potential for economic damage. Nine business groups, including the influential Chinese National Federation of Industries, issued a joint statement on the eve of the drills, noting the economic repercussions of the war in Ukraine and appealing to “both sides of the strait not to misjudge the situation.”
Criticism of China’s actions by the United States and its allies prompted Wang Yi, China’s foreign minister, to walk out of a gala dinner in Cambodia’s capital on Thursday night, moments before diplomats attending a regional conference were to be seated. Japan’s foreign minister, Yoshimasa Hayashi, had just issued a formal protest to China when Mr. Wang left.
Earlier in the day, Mr. Wang accused the United States of instigating the situation around Taiwan. “It is the United States that stirred up the trouble, it is the United States that created the crisis, and it is also the United States that kept escalating tensions,” Mr. Wang told foreign ministers attending the conference.
On Friday, Secretary of State Antony J. Blinken, speaking to reporters at the end of the meeting, described the Chinese military exercises as a “significant escalation” and having “no justification.”
The Chinese drills have put the United States in a delicate position. While the Pentagon wants to project strength in the region, it is also sensitive to the risk that a military miscalculation could cause an unintended escalation.
The Biden administration is intent on avoiding an incident like the 2001 collision between an American intelligence plane and a Chinese fighter jet over waters off China’s southern coast. The U.S. plane made a forced landing in a southern province of China, and more than 20 crew members were taken captive for 11 days.
Mr. Kirby, the National Security Council spokesman, said on Thursday that the U.S. military had ordered the U.S.S. Ronald Reagan to “remain on station” in the region but some distance from the entrance to the Taiwan Strait. That represents a more cautious move than one made during a crisis in 1996, when President Bill Clinton moved aircraft carriers closer to the strait.
The United States will resume “standard air and maritime transits through the Taiwan Strait in the next few weeks,” Mr. Kirby added.
In Washington, a former C.I.A. analyst, John Culver, said on Thursday at a meeting of the Center for Strategic and International Studies, a research group, that a new low had been reached between the United States and China.
“We’re in a new era,” said Mr. Culver, who was the national intelligence officer for East Asia at the National Intelligence Council from 2015 to 2018. “It’s not the mid-’90s anymore. The context is entirely different.”
Ben Dooley and Mike Ives contributed reporting.
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France24 - Monde
La "réanimation" de porcs morts, promesse de progrès et source de questionnements
Publié le : 04/08/2022 - 22:52
Sophian AUBIN
Des scientifiques ont réussi mercredi à relancer la circulation sanguine et le fonctionnement, pendant quelques heures, de cellules du corps de porcs décédés. Cette prouesse médicale est promesse d’importants progrès sur le front chirurgical. Mais si la science n’a jamais ressuscité de cochons, un phénomène observé lors de l'expérience laisse la porte ouverte à de vertigineuses potentialités.
Une histoire de porcs vivants. Pourtant froids comme la mort, des cochons ont été ramenés à une forme de vie, leurs fonctions organiques rétablies, mercredi 3 août, par des chercheurs américains.
Déjà en 2019, ces mêmes scientifiques avaient déjà stupéfié le monde médical en parvenant à restaurer la fonction cellulaire dans le cerveau de porcs, quelques heures après leur décapitation.
Dans leurs dernières recherches, publiées mercredi dans la revue Nature, l’équipe a poussé le pari encore plus loin, étendant cette technique à l'ensemble du corps de l'animal.
Ils ont provoqué une crise cardiaque chez des porcs anesthésiés, ce qui a empêché le sang de circuler et privé leurs cellules d'oxygène – sans oxygène, les cellules des mammifères meurent.
Au bout d'une heure, ils ont injecté dans les corps morts un liquide contenant le sang des porcs (prélevé de leur vivant) et une forme synthétique d'hémoglobine – la protéine qui transporte l'oxygène dans les globules rouges. Ainsi que des médicaments qui protègent les cellules et empêchent la formation de caillots sanguins.
Le sang a recommencé à circuler et de nombreuses cellules se sont remises à fonctionner, y compris dans des organes vitaux comme le cœur, le foie et les reins, pendant les six heures suivantes.
Enrichir la banque d’organes greffables
Une bonne nouvelle pour la chirurgie : des organes vitaux pourraient être “réanimés” en vue d’une greffe. Car jusqu’ici, au-delà de quelques minutes d’arrêt circulatoire, les organes n'étaient plus greffables, explique le docteur Jean-Etienne Bazin, chef du pôle de médecine périopératoire du CHU de Clermont-Ferrand.
"Or, les cellules des cochons fonctionnaient des heures après, alors qu'elles n'auraient pas dû fonctionner", a déclaré lors d'un point presse Nenad Sestan, auteur principal de l'étude et chercheur à l'Université de Yale.
OrganEx – c’est le nom de cette technique – "pourrait ainsi nous permettre d'enrichir la banque d’organes greffable”, se réjouit Jean-Etienne Bazin. De quoi potentiellement sauver la vie de personnes en attente d'une greffe.
Qu’est-ce que la mort ?
Pour Sam Parnia, du département de médecine de la même université, cette étude "vraiment remarquable" montre aussi que "la mort est un processus biologique traitable et réversible des heures après".
Au point que la définition médicale de la mort pourrait nécessiter une mise à jour, a jugé Benjamin Curtis, philosophe spécialisé dans l'éthique à l'Université britannique de Nottingham Trent.
"Vu cette étude, de nombreux processus que nous pensions irréversibles ne le seraient pas", a-t-il dit à l'AFP. "Et, selon la définition médicale actuelle de la mort, une personne pourrait ne pas être vraiment morte avant des heures", certains processus perdurant un temps au-delà de l'arrêt des fonctions corporelles.
Philippe Bizouarn, médecin anesthésiste-réanimateur au CHU de Nantes, n’est en rien étonné : “La mort d’une personne n’est pas celle de ses cellules".
Dans les monts d’Arrée, où se trouvait ce Breton lors des incendies qui ont ravagé les forêts de son enfance, “une herbe verte apparaissait sous les cendres. Comme les cellules dans un corps inanimé, des graines sont revenues à la vie sous les restes d’une végétation intégralement calcinée”, s’explique le médecin dans un effort de vulgarisation.
Trop tôt pour la philosophie ?
Mais “attention aux fantasmes,” prévient Dr Bizouarn, pour qui ces cochons n’ont pas été "ramenés à la vie”. "Disons plutôt que nous sommes parvenus à rétablir leurs organes dans leurs fonctions”. En bref, pour l'anesthésiste, la science ne ressuscite pas les morts.
Mais “comme d’habitude, cette l’expérience va être récupérée par les groupes transhumanistes tels que Google X Lab”, soupire Philippe Bizouarn.
En effet, à peine révélée au public, l'expérience suscite déjà une kyrielle de questionnements éthiques, voire philosophiques.
Même si la science-fiction aide à “nous poser les bonnes questions bioéthiques”, celles-ci, en l'espèce, n’ont, à ce jour, pas lieu d’être pour le médecin : Parmi ceux qui alimentent ces polémiques, beaucoup n’ont selon lui "aucune idée de ce qu'il se passe dans la réalité médicale”.
"Extraordinaire"
Loin du sensationnalisme pourtant, une réaction notée au cours de l’expérience porcine suscite plus de questionnements qu’elle n’apporte de réponses : une très grande majorité des animaux ont effectué des mouvements puissants avec leur tête et leur cou, selon le récit de Stephen Latham, l'un des auteurs de l'étude. "C'était assez surprenant pour les gens dans la salle", a-t-il confié à des journalistes.
Si l'origine de ces mouvements reste inconnue, le savant a assuré qu'à aucun moment une activité électrique n'avait été enregistrée dans le cerveau des cochons – excluant ainsi, à priori, une reprise de conscience.
Ces mouvements de têtes sont néanmoins "une préoccupation majeure", estime Benjamin Curtis, car des recherches récentes en neurosciences ont suggéré que "l'expérience consciente peut se poursuivre même lorsque l'activité électrique dans le cerveau ne peut pas être mesurée".
Et le docteur Jean-Etienne Bazin d’expliquer une autre variable : au cours de l’expérience, l'anesthésie ou l'hypothermie des animaux ont pu inhiber l'activité électrique, et ainsi fausser le diagnostic.
D’où une question irrésolue, poursuit le médecin-professeur : comment interpréter les mouvements de ces porcs ? Était-ce “simplement” le fruit des stimulis moteurs qu’envoie “automatiquement” la moelle épinière, ou bien les ordres conscients de leurs cerveaux, qui se seraient réveillés ? Pour ce scientifique, ne pas être en mesure d’absolument invalider cette dernière éventualité, voilà ce qui est “extraordinaire”.
Son confrère, Philippe Bizouarn, comprend les espoirs que peuvent engendrer une telle potentialité, mais "au fond, heureusement que la mort est devant nous, faute de quoi nous ne saurions pas vivre”, philosophe le médecin.
Renaître ou ne pas renaître ? Telle n’est peut-être pas la question.
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MÉDECINE
Une femme réussit à avoir un bébé après une greffe d’utérus
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Contre la pénurie dans les greffes, une première cornée humaine a été imprimée en 3D
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De l’intelligence artificielle au transhumanisme : jusqu’où ira-t-on ?
L'Humanité
Disparition du timbre rouge : postiers et usagers trinquent
Premier planService public. Alors que la direction de La Poste a annoncé la dématérialisation de cette vignette, sous couvert de mieux répondre aux besoins des usagers, les syndicats alertent sur cette numérisation forcée et les restructurations à venir.
Cécile RousseauLa fin d’une époque. Le 21 juillet, l’annonce par La Poste de la suppression du timbre rouge a suscité l’émotion. Né en 1849, il était utilisé pour les lettres prioritaires depuis 1969. À partir du 1er janvier 2023, il laissera la place à une e-lettre dématérialisée, envoyée depuis laposte.fr jusqu’à 20 heures, puis imprimée dans la plateforme de tri et distribuée le lendemain sous forme d’enveloppe ornée d’un dessin de timbre rouge. Cette révolution, qui permettra, selon La Poste de « mieux répondre aux nouveaux usages des clients », devrait surtout engendrer 110 à 130 millions d’euros d’économie et acter la généralisation de la distribution des missives à J + 3. Mais d’autres zones d’ombre persistent.
Une disparition orchestrée
Selon La Poste, « les ménages envoyaient 45 lettres prioritaires par an en 2010 », contre « seulement cinq en 2021 ». Si la chute globale du courrier n’est pas contestée (– 60% entre 2008 et 2021), en lien notamment avec la numérisation des échanges, elle ne suffit pas à expliquer cette désaffection brutale pour le timbre rouge. L’entreprise met en avant le fait que la lettre verte (transmission à J + 2) est « plébiscitée » par les usagers. Dans les faits, le timbre rouge n’était plus vendu dans de nombreux endroits, bureaux de poste ou de tabac et automates, depuis un bon moment. « On l’a supprimé de manière drastique, dénonce Eddy Talbot de la fédération SUD PTT . C’est pour cela qu’il y a une baisse globale du trafic urgent : il s’est reporté vers le timbre vert. C’est une politique volontariste et concertée. Les buralistes avaient un pourcentage supplémentaire s’ils privilégiaient la vente du timbre vert. Sans compter que les tarifs du timbre rouge n’ont cessé d’augmenter. » Pour Romain Boillon, de la FAPT CGT, la chute de trafic devrait encore s’aggraver : « La société va de plus en plus vite, mais on ralentit volontairement le courrier. Plus l’acheminement va être long, plus les gens vont s’en détourner ! »
Un manque d’accessibilité
Sous le prétexte d’une offre renforcée, avec la e-lettre rouge à 1,49 euro (contre 1,43 euro le timbre rouge classique), la lettre verte transmise à J + 3 (contre une transmission à J + 2 aujourd’hui) et la création d’une lettre turquoise pour des envois suivis à J + 2 à partir de 2,95 euros, les usagers seront incités à mettre la main au porte-monnaie pour voir leur courrier arriver plus rapidement. Le timbre gris, le moins onéreux (1,14 euro), disparaît, lui, complètement. « Tout cela va coûter plus cher aux foyers », observe Frédéric Barrat, secrétaire national adjoint CFTC, en charge de la branche courrier.
Cette lettre dématérialisée pose aussi une question d’accessibilité. Arnaud Jardin, responsable mobilisation citoyenne chez Emmaüs Connect, a tenté de souscrire à cette fameuse e-lettre en ligne. « Il y a 18 pages avant de valider son panier, on nous demande de créer un compte… En cas de difficulté, on ne propose pas de venir au bureau de poste. Ce tout-numérique est inacceptable, il n’y a pas de plan B. Cette e-lettre dénote un aveuglement sur la fracture numérique en France, qui concerne 14 millions de personnes. Ils vont devenir des sous-citoyens, coupés d’un service de courrier urgent. 12 % des Français n’ont pas d’ordinateur ni de tablette. Ce timbre est un élément constitutif de notre vie citoyenne. Sans une plus grande accessibilité de l’ensemble des services publics, on va droit dans le mur. » Pour garantir le maintien du service universel postal, la société anonyme à capitaux publics a pourtant reçu en 2021 une dotation budgétaire de 500 à 520 millions d’euros de la part de l’État, son actionnaire majoritaire (en propre et via la Caisse des dépôts.)
Une volonté écologique à deux vitesses
« Un bilan énergétique très lourd. » La Poste explique que le timbre rouge se traduit par des trajets en avion et en camion pour peu de marchandises, prenant l’exemple de la liaison Dijon-Rennes avec un véhicule qui parcourt 600 kilomètres chaque nuit pour seulement 500 lettres. D’ici à 2030, avec la e-lettre et la lettre verte à J + 3, le groupe pourrait économiser 60 000 tonnes de CO2, soit une réduction de 25 % par rapport aux offres actuelles, via la fin du transport aérien, du remplissage des camions et l’impression en plateforme de tri de ces fameuses e-lettres.
Pour la CGT, c’est au contraire le schéma « tout routier » qui se retrouve conforté. Le syndicat déplore l’absence de développement de l’acheminement ferroviaire depuis la suppression des TVG postaux. « On peut faire un Paris-Bordeaux en moins de trois heures en train, précise Romain Boillon, mais La Poste ne veut pas en entendre parler. Elle dit que c’est trop cher. Sans compter que les multiples réorganisations dans les plateformes de courrier et les restructurations des bureaux de poste ont éloigné les postiers de leur lieu de travail. Quant au courrier, il continue de faire des circuits pas possibles sur route avant d’être acheminé. »
Si les véhicules jaunes siglés sont massivement devenus électriques, des aberrations écologiques demeurent. « Il y a une explosion des gaz à effet de serre avec la hausse du trafic de colis et il est beaucoup plus compliqué de contrôler ces émissions vu la généralisation de la sous-traitance dans le secteur, pointe Hugo Reis, élu SUD PTT au conseil d’administration. La société n’arrête pas non plus de réaliser des acquisitions d’entreprises de colis, notamment au Moyen-Orient. La position de La Poste sur l’écologie, c’est avant tout : “Je pollue et je paie.” Elle mise sur la compensation carbone. » Un autre exemple vient quelque peu contredire le discours du groupe. La plateforme logistique de Bonneuil-sur-Marne (Val-de-Marne), ouverte en 2015, devrait fermer début 2023. Présentée comme une vitrine verte car censée être raccordée au train ainsi qu’au trafic fluvial pour acheminer le courrier, elle baisse le rideau sans avoir accompli ce volet écologique.
Une casse sociale en perspective
Alors que La Poste a perdu 12 000 emplois en 2021, de nouvelles réorganisations sont attendues dans toute la chaîne avec la fin du timbre rouge et la distribution du courrier à J + 3. La disparition des lignes aériennes Paris-Marseille, Paris-Montpellier et Paris-Toulouse va certes permettre de réduire la consommation de kérosène, mais aussi de tailler dans les effectifs. Selon la CGT, au Roissy Hub, centre de tri international, 110 emplois de nuit vont ainsi être supprimés. « Ceux qui ne feront plus les nuits seront payés 250 euros de moins, précise Sébastien Chaigneau, animateur FAPT CGT à la maison mère de La Poste. Pour les autres, ça sera un transfert sur un autre site, loin de chez eux. »
Dans toutes les plateformes industrielles de courrier (PIC), les membres du personnel opérant en nocturne sont plongés dans l’incertitude. « Cela va encore plus dégrader les conditions de travail, sachant que deux PIC, celles de Caen (Calvados) et de Valence (Drôme) vont fermer, dénonce Sébastien Chaigneau. Il y a beaucoup de gens qui finissent en inaptitude ou demandent des ruptures conventionnelles. C’est la cacophonie complète. Cela fait trois ans qu’il n’y a quasiment plus d’embauches de nuit. De plus en plus d’intérimaires se retrouvent à faire le travail. » Si La Poste garantit, en théorie, la distribution six jours sur sept, avec la généralisation du J + 3, le passage quotidien du facteur n’est plus assuré. La distribution pilotée, soit la distribution du courrier en même temps que celle d’un colis, pourrait s’étendre : en cas de non-réception de colis, les lettres resteraient ainsi à végéter trois jours dans le centre de distribution. De quoi susciter des inquiétudes sur le maintien des tournées (certaines pourraient être supprimées, d’autres élargies) et la pérennité des emplois de facteurs. Pour Frédéric Barrat, « t out cela est mené sans prendre en compte la philosophie du facteur. Certains d’entre eux sont encore fonctionnaires. Il ne faut pas perdre de vue que les postiers qui sont là depuis vingt ou trente ans ont déjà subi des restructurations et ne vont pas s’y retrouver. » Le 6 septembre, une réunion entre la direction et les organisations syndicales permettra d’y voir plus clair sur les conséquences sociales.
la postedématerialisation L'Humanité
Samir, fauché sur l’A4 : enquête sur une mort au travail
ActuACCIDENT Samir Bey, dépanneur de 50 ans, est mort sur la route fin juin. Sa veuve et son frère bataillent pour faire reconnaître la responsabilité de l’employeur, un prestataire de la Ville de Paris à la réputation sulfureuse.
Cyprien BogandaElle se dit rongée par une colère « indescriptible », une rage froide qui teinte parfois ses yeux de rouge et la force à s’interrompre. Farah a perdu son mari le 29 juin. En médecine légale, on parle de mort violente, et l’expression semble appropriée : Samir, dépanneur, a été percuté de plein fouet par une voiture vers 13 h 15, sur l’autoroute A4, aux environs de Saint-Maurice (Val-de-Marne), alors qu’il venait en aide à une conductrice arrêtée sur le bord de la route. Farah, qui assure que son mari travaillait ce jour-là sans triangle de sécurité ni gilet approprié, met en cause la responsabilité de son employeur.
En ce 26 juillet, elle se tient droite et digne dans le petit bureau du syndicat Solidaires, à la bourse du travail de Paris, où elle nous a donné rendez-vous. Elle s’excuse presque d’être en colère, échange poliment sur la chaleur qui transforme le local en étuve, et nous prie d’attendre le frère de son époux, qui ne devrait pas tarder. Le voici qui arrive. Hichem Aktouche, secrétaire du syndicat SUD commerces Île-de-France, a beaucoup de temps à offrir mais très peu à perdre. Il surgit dans le bureau, une pile de dossiers sous le bras, discute brièvement avec une collègue puis s’engouffre dans un couloir, direction la salle de repos. C’est là que, assis autour d’une table, le duo accepte de raconter son histoire.
« Sur le monent, j’ai cru que mon mari était en garde à vue »
Un récit qu’ils commencent par la fin. « J’ai enterré mon mari au pays, début juillet, explique Farah. Le cimetière est à quelques kilomètres d’Alger. Il souhaitait reposer à côté de son père, qu’il n’a jamais connu, et qui, comme lui, est mort dans un accident de voiture. C’est un hasard tragique : son père avait sauvé trois hommes, emprisonnés dans un véhicule accidenté, et au moment où il allait ressortir, la voiture a explosé… »
L’homme qui a percuté Samir sur l’A4, le 29 juin, assure n’avoir rien vu. Il a continué à rouler comme si de rien n’était. Mais un autre automobiliste, qui avait assisté à l’accident, s’est lancé à sa poursuite sur l’autoroute et l’a forcé à se rendre à la police. Le chauffard a reconnu les faits, mais affirme s’être assoupi au volant.
Farah n’a su la nouvelle que le lendemain. Si elle a appris la mort de son mari après tout le monde, c’est à cause d’une de ces méprises que seul l’amour peut inventer : dans son téléphone, Samir n’a jamais eu l’idée d’enregistrer le nom de son épouse à la lettre « F » comme Farah ou « B » comme Bey. Il a préféré l’écrire, en arabe, à la lettre « H » comme « Hanouna », qui veut dire « ma chérie ». Lorsqu’ils ont récupéré son portable, les policiers, peu au fait de ce genre de subtilités sémantiques, ont bombardé d’appels tous les « Bey » de son répertoire. « Le lendemain de son accident, dont j’ignorais tout, j’ai appelé son oncle, raconte Farah. Je l’ai supplié de contacter Samir sur WhatsApp, parce qu’il n’était pas rentré de la nuit et que j’étais morte d’inquiétude. Son oncle m’a dit : “La police te cherche partout.” Sur le moment, j’ai cru que Samir était en garde à vue… »
Samir, né en Algérie il y a cinquante ans, n’était pas une victime « sans histoires », formule paresseuse qui ne signifie rien. Des histoires, il en avait des tas, comme tout le monde. À plus forte raison lorsque le destin vous ballotte entre les rives de deux pays. « Lorsqu’il est arrivé à Paris dans sa jeunesse, il faisait le taxi clandestin le soir, raconte Hichem en souriant. Il appelait ça “taxieur” – c’est le terme utilisé en Algérie. Mon frère a eu une vie tumultueuse, il a fait pas mal de bêtises plus jeune, mais, avec le temps, il a souhaité mener l’existence la plus rangée possible. » Une vie « rangée » avec soin, comme un intérieur chaleureux, à l’abri des désordres de l’adolescence et du fracas du monde. « Il avait besoin d’une routine, d’un équilibre, insiste Farah. Nous habitions dans un appartement à Bagnolet depuis des années. Gagner un salaire modeste ne le dérangeait pas tant qu’il avait la sérénité. »
Lorsqu’on leur demande quelles étaient ses passions, le frère et l’épouse répondent d’une seule voix : les voitures. Samir n’était ni un dingue de vitesse ni un collectionneur énamouré, il ne passait pas ses dimanches après-midi à shampouiner son bolide dans un garage, mais il adorait rouler. Avaler des kilomètres, voir du paysage et rencontrer des gens. « Il n’avait pas vraiment fait d’études, expliquent-ils. Mais il s’était découvert une passion pour la conduite. Au fond, tout ce qu’il a fait professionnellement était lié à la route. En 2005, il a travaillé pour une boîte de transporteur de marchandises, puis il s’est retrouvé livreur à Rungis. C’est en 2015 qu’il a mis les pieds à Inter Dépannage pour la première fois. »
« Il était un des rares à oser affronter l’employeur, à dire les choses »
C’est peu dire que l’entreprise, qui achemine des véhicules à la fourrière pour le compte de la Ville de Paris, sent le soufre. Son patron, Chafic Alywan, est connu des tribunaux parisiens. Sur les deux seules dernières années, l’entreprise a ainsi été condamnée deux fois pour licenciement sans cause réelle et sérieuse (par la cour d’appel de Versailles le 16 juin 2022 et le 15 avril 2021) ; une fois pour licenciement sans cause réelle et sérieuse et travail dissimulé (par la cour d’appel de Versailles le 17 décembre 2020). Par ailleurs, le 1er février dernier, la cour administrative de Paris a confirmé un jugement du tribunal administratif demandant à Inter Dépannage d’indemniser des propriétaires de véhicules endommagés à la suite de leur transfert à la fourrière. De l’avis de nombreux anciens salariés, le style de management y est plutôt rugueux… Entre Samir et le patron haut en couleur, ça déménage. « Disons que mon frère n’avait pas un caractère facile, se marre Hichem, avec une admiration non feinte. Dans l’entreprise, c’était un des rares à oser affronter l’employeur, lui dire franchement les choses… C’est aussi pour ça que ses collègues l’adoraient. »
À ce moment du récit, il reprend sa casquette de syndicaliste. À l’image de son frère, Hichem n’a pas grandi dans une famille politisée, mais s’est forgé une culture syndicale à la dure, au contact du monde du travail. Il a découvert le syndicalisme il y a une quinzaine d’années, en tapant « CGT + Pizza Hut » dans Google : à l’époque, le jeune homme livre des pizzas à scooter, pour un employeur qui lui en fait baver. Sa rencontre avec Abdel Mabrouki, syndicaliste et fondateur du collectif Stop précarité, bouleverse sa vision du monde. « C’est mon père spirituel. Il m’a tout appris, à agir, se battre, réfléchir… J’ai compris que tu ne luttes pas seulement contre un patron, mais contre un système. Et que rien ne te force à subir la violence des relations de travail. »
« Le patron cherche des gens aux abois, prêts à tout accepter »
Depuis la mort de son frère, Hichem l’hyperactif cherche patiemment à rassembler les pièces du puzzle. Il recoupe les témoignages, traque les documents : pour lui, pas de doute, la mort de Samir aurait pu être évitée. « Il aurait été davantage visible avec le triangle de sécurité et une chasuble sur le dos, assure-t-il. Il serait peut-être encore vivant… » Par ailleurs, le syndicaliste est persuadé que son frère a travaillé chez Inter Dépannage sans être déclaré, à plusieurs reprises. Un avocat qui suit l’affaire de près mais préfère conserver l’anonymat pour le moment plante le cadre : « Lorsqu’un salarié est victime de travail dissimulé, il peut obtenir des indemnités forfaitaires (six mois de salaire) et, en cas de décès, les ayants droit en bénéficient. Ensuite, si jamais un employeur manque à ses obligations de sécurité, il peut se retrouver condamné au pénal. »
Nous avons consulté une attestation sur l’honneur d’un ancien salarié de l’entreprise, rédigée le 5 juillet, qui brosse un portrait peu ragoûtant des conditions de travail : ni gilet, ni triangle de sécurité mis à disposition, des camions considérés comme des épaves pourtant toujours en service… Plusieurs témoignages abondent en ce sens. Un ancien responsable de Samir, qui a travaillé neuf ans dans l’entreprise, nous raconte : « Les chauffeurs travaillent douze heures par jour, six jours sur sept, dans des camions dépourvus de radio et de clim, où la température peut devenir intolérable l’été. Les véhicules sont déglingués, rafistolés de partout… Les critères de recrutement sont simples : le patron cherche des gens aux abois, prêts à tout accepter. Les anciens détenus fraîchement libérés de prison, par exemple, sont trè s prisés. »
La réputation de l’entreprise a fini par faire jaser au sein de la Ville de Paris, où certains élus s’étonnent que la mairie puisse faire affaire avec un tel prestataire. « Il faut absolument revoir nos règles d’attribution des marchés publics, martèle Barbara Gomes, élue (PCF) à la mairie de Paris. Le respect du droit du travail, de la santé et de la dignité des travailleurs doit devenir un critère déterminant. Nous avons obtenu, avec beaucoup de difficultés, qu’un groupe de travail soit mis en place à la mairie sur cette question, mais des décisions doivent être prises. Il en va de la vie des salariés. »
Farah ne dit pas autre chose. Son mari laisse derrière lui 4,18 euros sur un compte bancaire. Sans ressources financières – elle a arrêté de travailler il y a dix-sept ans, lors de son mariage –, Farah a dû organiser une collecte auprès des commerçants du quartier pour financer l’enterrement. La générosité des habitants lui a réchauffé le cœur, mais le fait de devoir en passer par là lui a tordu les tripes. Depuis, elle paie seule son loyer, avec 497 euros de RSA pour unique viatique… « L’employeur n’a même pas eu la correction de m’appeler pour m’avertir de la mort de mon mari, dit-elle. Samir est mort, et lui, il continue d’exploiter ses salariés. J’y laisserai ma santé, ma vie, mais j’obtiendrai justice. Il faut que cette entreprise cesse de nuire. » Hichem jure qu’il lui prêtera main-forte. Et à ceux qui en douteraient, il prend ses ancêtres à témoin : « Je suis à moitié algérien, à moitié breton. Autant dire que je ne lâche pas facilement ! » Contacté, l’employeur n’a pas répondu à nos questions.
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Législatives au Sénégal : le camp présidentiel, en tête, perd sa majorité absolue
Publié le : 04/08/2022 - 21:05Modifié le : 04/08/2022 - 21:40
FRANCE 24
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Elimane NDAO
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Le camp présidentiel a perdu la majorité absolue à l'Assemblée nationale mais reste en tête d'une très courte avance à l'issue des élections législatives au Sénégal, selon les résultats officiels provisoires de la Commission nationale de recensement des votes.
La coalition présidentielle revendiquait la victoire, contestée par l'opposition : après les élections législatives au Sénégal, elle a finalement perdu la majorité absolue à l'Assemblée nationale mais reste en tête d'une très courte avance, selon les résultats officiels provisoires proclamés jeudi 4 août par la Commission nationale de recensement des votes (CNRV).
Pour la première fois depuis l'indépendance en 1960 dans ce pays d'Afrique de l'Ouest réputé pour sa stabilité, la formation au pouvoir perd la majorité absolue et devra s'appuyer sur d'autres forces au Parlement pour faire passer ses lois.
La coalition du président Macky Sall passe de 125 députés en 2017 à 82, sur les 165 que compte l'Assemblée, selon les résultats officiels provisoires.
L'opposition confirme sa dynamique initiée lors des élections locales de janvier, notamment dans certaines grandes villes, et gagne 80 sièges de députés au total : 56 pour la coalition Yewwi Askan Wi et 24 pour celle de Wallu Sénégal – les deux ayant formé une alliance pour les législatives.
Trois autres députés sont issus des rangs de trois autres petites coalitions de partis.
>> À lire aussi : après les législatives, les Sénégalais espèrent le triomphe de la démocratie
Les chiffres définitifs doivent être publiés par le Conseil constitutionnel dans un délai de cinq jours s'il n'y a pas de recours.
Ces résultats pourraient convaincre le président de la République Macky Sall, désavoué par les urnes, de renoncer au projet qui lui est prêté de se représenter à la présidentielle de 2024, disent experts et observateurs. Élu en 2012 pour sept ans et réélu en 2019 pour cinq ans, il maintient le flou sur ses intentions.
"Vérifier les procès-verbaux"
Macky Sall a promis qu'il nommerait un Premier ministre – poste qu'il avait supprimé en 2019 puis rétabli en décembre 2021 – au sein de la formation victorieuse des élections.
Après le vote, les chiffres remontant des commissions départementales de recensement des votes ont fait état d'un scrutin très serré et les deux camps ont revendiqué la victoire.
Yewwi Askan Wi (Libérer le Peuple, en wolof), la principale coalition de l'opposition, formée autour d'Ousmane Sonko – arrivé troisième de la présidentielle de 2019 – s'est alliée pour les élections à la coalition Wallu Sénégal (Sauver le Sénégal, en wolof), dirigée par l'ex-président Abdoulaye Wade, élu député jeudi à l'âge de 96 ans.
Un responsable de cette alliance a saisi la Commission électorale pour lui demander "le droit de vérifier les procès-verbaux (de bureaux de vote) en vue de faire ses observations et réclamations éventuelles dans les délais légaux". Aïda Mbodj, autre leader de l'opposition, a parlé mercredi soir lors d'une conférence de presse de "bourrage d'urnes" et de "procès-verbaux préfabriqués et sans signature qu'ils (le pouvoir) ont créés eux-mêmes" dans des localités du nord du Sénégal dont Matam, Podor, Ranérou et Kanel, des fiefs du président Sall.
"Nous n'allons pas accepter une confiscation de la victoire. C'est une entreprise de fraudes massives orchestrées par des hommes politiques avec certainement la complicité de l'administration" territoriale, a renchéri Ousmane Sonko.
Le président Macky Sall s'est, pour sa part, félicité du bon déroulement des élections "dans le calme, la sérénité et la transparence, sur l'étendue du territoire national", mercredi à l'issue du Conseil des ministres. "Je salue le peuple sénégalais, suite à la proclamation provisoire des résultats des élections législatives, pour l'exemplarité de notre démocratie, la crédibilité de notre système électoral", a souligné Macky Sall sur Twitter.
Je salue le peuple sénégalais, suite à la proclamation provisoire des résultats des élections législatives, pour l’exemplarité de notre démocratie, la crédibilité de notre système électoral. Je félicite tous les acteurs pour l’excellente organisation et la couverture du scrutin.
August 4, 2022La coalition présidentielle assure aux Sénégalais "la poursuite de réformes indispensables à la construction d'un Sénégal solidaire, prospère, dans un État de droit" et appelle "à la consolidation de (notre) démocratie et de (notre) République", a déclaré après les résultats Aminata Touré, sa tête de liste.
"La coalition au pouvoir est à bout de souffle"
Le vote s'est déroulé dimanche sans incident majeur, avec un taux de participation de 46,64 %, selon la CNRV.
Les observateurs internationaux de la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) et le Collectif d'organisations de la société civile pour les élections (COSCE) ont noté le caractère paisible et transparent du scrutin.
La pré-campagne, elle, avait été marquée par de violentes manifestations en raison de l'invalidation par le Conseil constitutionnel des titulaires de la liste nationale de la coalition dirigée par Ousmane Sonko, contraints de renoncer à participer aux élections. Ces manifestations avaient fait au moins trois morts.
"La coalition au pouvoir est à bout de souffle. La cherté des denrées, le renchérissement du prix de l'eau, les pratiques autoritaires autour des manifestations suivies de morts expliquent ce vote-sanction contre le président", a souligné à l'AFP l'analyste politique Maurice Soudieck Dione.
Avec AFP
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Sénégal : les ruraux, "oubliés" des législatives
L'Humanité
Bullet Train, un huis clos spectaculaire pas si révolutionnaire
Nos recommandations culturellesL’histoire stupéfiante dure le temps d’un voyage dans le Shinkansen, le TGV japonais. En dépit de l’impressionnante exécution, le film laisse une sensation âpre de déjà-vu.
Emma NeigeBullet Train de l’ancien cascadeur et chorégraphe de combats David Leitch attire le spectateur dans une intrigue ultraviolente à plus de 300km/h. Fidèle à son parcours, le cinéaste exploite à fond son domaine de prédilection : les cascades sensationnelles. Après John Wick, Deadpool 2 et Atomic blonde, le réalisateur orchestre un voyage dément à la palette hyper-saturée, inspiré du roman policier homonyme de Kōtarō Isaka. Au fil d’un récit découpé par des arrêts en gare, un huis-clos découvre sept assassins impitoyables sur la ligne Tokyo-Morioka dans un ton qui rappelle le Tarantino de Kill Bill et le Guy Ritchie de Snatch.
Le voyage commence à travers les yeux de l’hilarant Ladybug (Brad Pitt). Ce tueur à gages malchanceux jusqu’à l’absurde tente de rester zen. Une source de répit entre des scènes de combats qui ne lésinent pas sur l’hémoglobine. Il en est de même avec les attachants frères Lemon (Brian Tyree Henry) et Tangerine (Aaron Taylor Johnson) qui enchaînent cascades spectaculaires et dialogues hilarants dans un ping pong verbal. Un bémol tout de même, les personnages féminins manquent cruellement à l’écran et sonnent creux. Hornet (Zazie Beetz) et Maria Beetle (Sandra Bullock) sont quasiment absentes de la majorité de l’intrigue. Quant à Prince (Joey King), elle incarne une représentation éculée de l’écolière qui s’avère être une redoutable manipulatrice. Même déception avec l’arrivée de White Death, (Michael Shannon), censé être le clou du spectacle. L’acteur sensationnel de Take Shelter et 99 Homes ne convainc pas dans ce rôle très caricatural de mafieux russe extrêmement violent. Il concentre un nombre incalculable de clichés. Sans doute une forme d’autodérision et d’humour aurait été la bienvenue. Heureusement, les Kimuras père et fils (Hiroyuki Sanada et Andrew Koji), les deux seuls Japonais, apportent de la consistance. Leur importance dans l’histoire ajoute une véritable trame de fond aux rencontres anecdotiques. Néanmoins, le Japon futuriste représenté n’est pas exempt de stéréotypes allant du Kawaii, aux Yakuzas et aux blagues lourdes sur les toilettes nippones high-tech.
Reste que ce trajet à grande vitesse offre une expérience captivante. Leitch excelle dans l’attention aux détails. Toutes les questions en suspens trouvent une réponse à l’heure du dénouement. En revanche, les images générées par ordinateur et les effets spéciaux ne sont pas aussi bien réglées que les cascades. Une difficulté liée au mouvement du train qui se voit à l’écran. Le manque d’épaisseur de personnages archétypaux maintient Bullet Train sur les rails d’un film d’action classique qui ne renouvelle pas les canons du genre. La dernière superproduction de Sony Pictures demeure toutefois un honnête divertissement estival, à même de relativiser les contrariétés rencontrées avec la SNCF.
Emma Neige
brad pittcinéma Valeurs Actuelles
Nancy Pelosi à Taïwan : Mélenchon fustige une “provocation”, l’ambassade de Chine le remercie de son “soutien constant”
« Il n’y a qu’une seule Chine » et « Taïwan est une composante à part entière de la Chine ». Ces propos ont été tenus par Jean-Luc Mélenchon dans son billet de blog hebdomadaire publié mercredi 3 août et repéré par Le Monde ce vendredi. Alors que les tensions sont fortes entre Taipei et Pékin, le chef de file de La France insoumise (LFI) a qualifié de « provocation » le déplacement de la présidente de la Chambre des représentants des Etats-Unis – Nancy Pelosi – à Taïwan. Dans la soirée, l’ambassade de Chine en France l’a remercié sur Twitter « pour son soutien constant à la politique d’une seule Chine ».
Une tournée asiatique
Pour rappel, l’initiative prise par Nancy Pelosi – dans le cadre d’une tournée asiatique – a été jugée par Pékin comme étant un soutien aux partisans de l’indépendance de Taïwan, mais également un reniement de la promesse des Etats-Unis de ne pas avoir de relations officielles avec cette île.
Lorsque Jean-Luc Mélenchon considère que « Taïwan est une composante à part entière de la Chine », l’homme politique reprend un vocable défendu par le régime de Pékin, mais refusé par les autorités de Taipei, note Le Monde. L’actuelle présidente de Taïwan, Tsai Ing-wen, est issue d’un parti indépendantiste. Contrairement au gouvernement précédent, la dirigeante refuse de reconnaître que l’île et le continent font partie d’« une même Chine ».
Merci @JLMelenchon pour son soutien constant à la politique d’une seule Chine#PelosiVisit #Taiwan #OneChinaPolicy pic.twitter.com/hE13obj8vQ
— Ambassade de Chine en France (@AmbassadeChine) August 4, 2022
France24 - Monde
Législatives au Sénégal : le camp présidentiel perd sa majorité absolue
Publié le : 04/08/2022 - 23:05
Fatimata WANE
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Kalidou SY
Célia CARACENA
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À l'issue des élections législatives au Sénégal, le camp présidentiel a perdu la majorité absolue à l'Assemblée nationale mais reste en tête d'une très courte avance, selon les résultats officiels provisoires de la Commission nationale de recensement des votes. Les détails dans cette édition avec notre correspondant Elimane Ndao, et l'analyse de Babacar Ndiaye, directeur de la recherche et des publications du think tank WATHI.
Également à la Une, au Kenya, malgré les appels au calme répétés depuis des mois, la tension monte avant les élections générales du 9 août durant lesquelles la population choisira son nouveau président, ainsi que ses députés et autres représentants. Ce jeudi, le vice-président candidat William Ruto a tenu une conférence de presse durant laquelle il a expliqué être au courant de menaces contre ses partisans. Selon lui, une campagne de désinformation est à l'œuvre pour entrainer des violences et lui faire perdre l'élection. A Nairobi, Bastien Renouil nous explique la situation.
Enfin, l'ONU confirme des "attaques" de l'armée rwandaise en RD Congo. L'armée rwandaise est intervenue dans l'est du pays ces derniers mois, directement et en soutien à des groupes armés, selon un rapport d'experts missionnés par les Nations unies. Les experts indiquent que Kigali a également "fourni des renforts de troupes au M23 pour des opérations spécifiques, en particulier lorsque celles-ci visaient à s'emparer de villes et de zones stratégiques". Le Mouvement du 23 mars (M23) est une ancienne rébellion à dominante tutsi vaincue en 2013, qui a repris les armes en fin d'année dernière pour demander l'application d'un accord signé avec Kinshasa.
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Législatives au Sénégal : le camp présidentiel, en tête, perd sa majorité absolue
Législatives au Sénégal : l'opposition demande de suspendre la publication des résultats
LE JOURNAL DE L’AFRIQUE
Législatives au Sénégal : les résultats définitifs attendus d’ici vendredi
Valeurs Actuelles
Darmanin passe à l’offensive sur l’immigration et l’insécurité
« Les étrangers sont les bienvenus sur notre sol s’ils respectent les valeurs de la République et la France. » Mais quelle mouche a piqué Gérald Darmnin ? Les récentes interventions du ministre de l’Intérieur semblent trancher avec la tiédeur de ses traductions en actes concrets. S’il estime que « la France n’est pas un pays laxiste », Gérald Darmanin s’est montré particulièrement déterminé à passer des paroles aux actes. Les simples constats déplorables ne semblent plus à l’ordre du jour. Le ministre semble en effet avoir franchi une étape en acceptant de faire le lien entre immigration incontrôlée et insécurité, chose qu’il niait catégoriquement lors de sa prise de fonction en 2020. « Aujourd’hui, les étrangers représentent 7 % de la population française et commettent 19 % des actes de délinquance. Refuser de le voir, ce serait nier le réel. Mais il serait faux de réduire la délinquance aux étrangers. » assure-t-il au Figaro ce mercredi.
Mais pour Gérald Darmanin, il s’agit aussi de réinvestir le champ politique et de s’affirmer. Pas question pour le premier flic de France de laisser Bruno Le Maire accaparer seul l’attention médiatique en cette période estivale. 2022 est déjà si loin. Une élection en chasse une autre. Alors, chez les cadors de la majorité , on consulte, on prend la température et on joue des coudes pour se placer au mieux lorsque la question de la succession du chef sera (officiellement) mise sur la table.
Omniprésent lors des débats parlementaires sur le projet de loi pouvoir d’achat, le ministre de l’Économie a lancé le travail de sape. Fragilisé par la débâcle du Stade de France mais renforcé par Emmanuel Macron lors du dernier remaniement – malgré les réticences appuyées d’Elisabeth Borne -, Gérald Darmanin veut reprendre la main. En visite dans le quartier de la Guillotière à Lyon, gangréné par les trafics et la délinquance, le ministre de l’Intérieur s’est félicité du nombre « sans précédent » d’expulsion de délinquants étrangers. 2 000 en deux ans ! On se réjouit de peu. Pour Stéphane le Rudulier, sénateur Les Républicains, « comme à son habitude, le ministre est fort dans les mots, mais faible dans les actes. Il aurait été préférable qu’il arrive avec un texte ficelé et qu’il le présente d’or et déjà, plutôt que d’essayer de faire des grands coups de communication en plein mois d’aout. »
Il va venir nous expliquer sa vision des choses et chaque groupe de l’Assemblée va raconter la sienne à la tribune pour finalement rentrer à la maison
Invité dans la la matinale de Cnews, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a apporté quelques précisions concernant le projet de loi immigration, dont l’examen qui devrait avoir lieu à la rentrée a été reporté à la demande d’Elisabeth Borne. Celui sera précédé de deux mois de concertation, pour un sujet d’une importance majeur, et crucial pour le locataire de la place Beauvau. Cette discussion aura lieu « avec tous les partis, les partenaires sociaux, les associations et les représentants de la société civile », a-t-il expliqué.
Pour Eric Pauget, député Les Républicains, ce « pseudo débat » constitue un énième aveu de faiblesse de la part du ministre « Si je me réfère à ce qu’il nous dit depuis des semaines sur ces sujets sur les plateaux télés, on pouvait se dire qu’il ouvrait enfin les yeux et qu’il allait dans le bon sens. Mais finalement, on est dans la continuité des paroles sans les actes. La très grande déception depuis quelques jours, c’est que l’on vient d’apprendre que ce fameux texte sur l’immigration était renvoyé à plus tard et qu’il le transformait en un pseudo débat à l’Assemblée. A son terme, il n’y aura pas de vote et donc ne débouchera sur rien. Il va venir nous expliquer sa vision des choses et chaque groupe de l’Assemblée va raconter la sienne à la tribune pour finalement rentrer à la maison. Je ne sais pas ce qu’il se passe entre lui et Matignon, mais il s’est sûrement un peu emballé et a été renvoyé dans les cordes » analyse-t-il.
De son côté, l’entourage de Darmanin argue qu’avec ses débats, il sera bien question d’immigration à la rentrée. Parmi les propositions qui seront mises sur la table, le conditionnement d’un titre de séjour à « l’obtention d’un certificat prouvant la maîtrise du français et l’acceptation des valeurs de la République ». Ou encore une série de mesures pour permettre d’expulser effectivement des étrangers délinquants.
L'Humanité
VOD de la semaine - « Objectif 500 millions » de Pierre Schoendoerffer
Nos recommandations culturellesRe-découverte d’un film oublié de Pierre Schoendoerffer, connu pour ses films guerriers et mélancoliques, avec Bruno Cremer en ancien de l’OAS lancé dans un casse improbable. Spleen et modernité.
Vincent OstriaUne pépite oubliée de Pierre Schoendoerffer, spécialiste du cinéma militaire, qui fut découvert avec « la 317e section » (1965), chronique de la guerre d’Indochine (une des sources d’« Apocalypse now » de Coppola), puis connut le succès populaire avec « le Crabe-tambour ». Ici Schoendoerffer fait à nouveau appel, un an après, à l’un des acteurs de « la 317e section », le grand Bruno Cremer, pour décrire le désarroi d’un militaire rendu à la vie civile. Plus exactement un ancien officier rebelle de l’OAS en Algérie qui, à sa sortie de prison, ne trouve plus sa place dans la société. Il se voit alors proposer un gros coup par une ancienne connaissance associée à un joli mannequin : dévaliser 500 millions de francs dans un avion courrier.
Mais peu importe le scénario, pas toujours clair et net. L’essentiel est ici le style et l’ambiance, le noir et blanc, la nuit, les aéroports, les rues mouillées en hiver. Des flashs de pop art et de modernité hédoniste viennent émailler cette épure mélancolique d’une classe folle. Rien de plus chic que Cremer en tête brûlée taciturne qui tripote une kalashnikov dans sa chambre de bonne. Macho va-t-en-guerre, loser au bout du rouleau, idéaliste naïf, il détonne par sa totale absence de putasserie. Sans parler de son étonnant profil d’aigle. Et puis il y a sa partenaire, Marisa Mell, Autrichienne sexy qui effectuera une grande partie de sa carrière dans les films de genre en Italie. Elle apporte au film une touche de glamour et de fantaisie avec ses tenues futuristes immaculées.
Si le fatalisme sous-tend ce film noir aux intonations politiques, la virilité triomphante (les armes, la boxe, l’amitié entre ex-militaires) est battue en brèche par la réalité de la vie civile dans la grisaille parisienne des années 1960. Un film sec et dépouillé, qui a de nombreux points communs avec ceux de Jean-Pierre Melville et de Robert Bresson, réalisateurs intransigeants qui, comme Schoendoerffer, furent les chantres d’un cinéma sobre, froid, et cinglant, dont on cherche en vain une équivalence aujourd’hui.
https://www.youtube.com/watch?v=ukNWVeZnmCo&ab_channel=YouTubeMovies
vodcinéma France24 - Monde
Crise à Taïwan : les risques pour l'économie mondiale
Publié le : 05/08/2022 - 10:59
Christophe DANSETTE
Christophe DANSETTE
Les manœuvres militaires de la Chine au large de Taïwan ont pour l'instant eu un impact limité sur l'économie mondiale. Mais si elles devaient se poursuivre, elles pourraient créer de nouvelles perturbations pour le trafic maritime, le détroit de Taïwan étant emprunté par la moitié du trafic mondial. Taïwan est également et surtout le premier producteur de semi-conducteurs dans le monde. Le PDG du fleuron national, TSMC, a déjà averti que si Pékin envahissait Taïwan, les installations de TSMC deviendraient "inopérantes".
Selon Nancy Pelosi, les États-Unis "ne permettront pas" à la Chine d'isoler Taïwan
Sous la pression des exercices militaires chinois, Taïwan dénonce son "voisin malveillant"
DÉCRYPTAGE
Nancy Pelosi à Taïwan : dans une période risquée pour Xi Jinping, Pékin montre les muscles
New York Times - World
Facing Energy Crisis, Germans, Warily, Give Nuclear a Second Look
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For three decades, nuclear power was one of Germany’s most divisive debates. But with Russia cutting gas, Germans are revisiting their political energy taboos.
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By Erika Solomon
LANDSHUT, Germany — When Angela Merkel pulled the plug on nuclear power after the Fukushima meltdown, she set Germany on a course to become the only leading industrial nation to abandon atomic energy in the world. The economic engine of Europe planned instead to fuel itself through a transition to renewable energies with cheap Russian gas.
Now, 11 years later, with Russia toying with Germany’s gas supply, her successor, Chancellor Olaf Scholz, who has modeled himself in Ms. Merkel’s image, is staring at the possibility of reversing that momentous decision.
Europe’s geopolitical calculations have been turned upside down by the war in Ukraine. It has created an energy crisis that comes at a critical moment for Germany and Europe’s ambitions to become global leaders in the transition to climate neutrality. Instead, as Russia tightens the taps, coal plants are being refired across Europe, and nuclear energy is getting a second look as many on the continent wrangle over whether to sacrifice their sacred cows.
The European Parliament recently took the much-contested step of classifying some gas and nuclear power as “green.” In the Netherlands, gas fracking is up for reconsideration. In Belgium, like Germany, the debate has turned to keeping nuclear plants running, something unthinkable just months ago.
This week, Mr. Scholz for the first time publicly acknowledged that Germany’s plan to shut down its last three nuclear plants by the end of the year — the culmination of Ms. Merkel’s nuclear-free promise — may no longer be viable given the war in Ukraine.
Running the last three nuclear plants in Germany past their decommissioning date of Dec. 31, 2022, he said, “can make sense” given the energy crisis the war has precipitated. Any such move, he insisted, would not be decided by his government but rather by a series of stress tests on the German power system to see whether the plants would be needed and if they would be able to run safely past their shutdown date.
In part, Mr. Scholz is responding to a growing sense among Germans — according to recent polls, now over 80 percent — that they must re-evaluate the subject that led to some of the most emotional and divisive debates their country has grappled with since reunification.
“We are having conversations we thought we would never have to have again,” said Rosi Steinberger, a member of the regional parliament in the southern state of Bavaria, which will most likely find itself in most need of nuclear power should energy shortages come to pass.
“This is painful for all of us,” she said, as she worked in her darkened office to save electricity. “But we are also under the shadow of this war in Ukraine.”
Europe’s Shift Away From Fossil Fuels
The European Union has begun a transition to greener forms of energy. But financial and geopolitical considerations could complicate the efforts.
That admission is probably harder for politicians like Ms. Steinberger than those from any other German party: She is from the Greens who now share power with Mr. Scholz’s Social Democrats in Berlin. The Greens have their roots not only in Germany’s environmental movement, but also in its grass-roots antinuclear protests, where the police clashed with activists, who sometimes chained themselves to the gates of nuclear plants.
Annalena Baerbock, the Green foreign minister, grew up going to such demonstrations, where human chains were formed in protest of nuclear plants. Even as many in her party begin to accept what looks inevitable, Ms. Baerbock insisted on Wednesday that she still believed an extension of nuclear power was “not an option.”
It is an irony of politics that it was Ms. Merkel who became the poster child for Germany’s “nuclear exit.” Her Christian Democrats were long proponents of nuclear power, and her government fought to extend the life of nuclear power after a previous left-leaning government sought to shut it down. She defended that move by arguing atomic energy was the “bridging technology” paving the way toward a renewable energy system in Germany — the same language her party later used to defend the shift to gas.
But the Fukushima nuclear plant disaster in 2011 forced her into a U-turn, after her party faced a catastrophic loss in regional elections to the Greens, who campaigned against nuclear power. Germans, long split over nuclear issues, had shifted against atomic energy, and Ms. Merkel soon took seven of Germany’s 17 nuclear power plants offline.
She argued she took the move because the Fukushima disaster, in a high-tech country like Japan, was a “turning point for the entire world.”
“It’s as if the pope were suddenly advocating the use of birth control pills,” the German magazine Der Spiegel wrote at the time.
For years, despite bemusement of many outside Germany, the country seemed set on that course. This year, as Europe began its sanctions on Russian fossil fuels, Germany’s Green energy minister seemed more willing to turn on carbon intensive coal plants rather than reopening the issue of nuclear power.
Mr. Scholz took a similar line — only weeks ago, he was still telling reporters that any reversal on the nuclear power exit was not possible.
Now, the chancellor is facing a decision to keep plants on that many argue is as political as Ms. Merkel’s move to switch them off.
There are only three plants still operating in Germany, accounting for around 6 percent of Germany’s energy supply. For Germans, nuclear power became wrapped up with Cold War fears that their nation, on the front line of Europe’s Iron Curtain and divided between the U.S.- and Soviet-backed governments, could become the ground zero of nuclear annihilation.
Germans of that era grew up reading “The Last Children of Schewenborn,” a novel about the aftermath of a nuclear war. Today’s generation watches Germany’s Netflix thriller “Dark,” which takes place in a town that lives in the ominous shadow of a nuclear plant.
Ironically, in real-world Germany, those living beneath the white columns of steam of the Isar 2 nuclear plant are far more blasé about the plants staying on than many of their fellow countrymen.
“I’ve been here for 30 years,” said Hans Königsbauer, a 67-year-old retired butcher, slowly tending to his flower beds that face the nearby plant. “Since they built it. I’m not afraid at all.”
He is unfazed by the fact that the plant has not had a comprehensive inspection since 2009 — something commonly cited by opponents as a safety risk. “They do safety inspections every two months,” Mr. Königsbauer said. “It is safe.”
Kathy Mühlebach-Sturm, a representative of the BUND environmental group in the same district, said she understood why many people were puzzled by some Germans’ anxieties about nuclear power. “But I look at it the other way around,” she said. “I understand the fear. What I can’t understand is the lack of it.”
Like most Bavarians, recollections of the 1986 Chernobyl nuclear meltdown in Ukraine are seared in her mind. The disaster created a cloud of radioactive fallout that rained down on parts of Germany — and now, fighting around nuclear plants in Ukraine gives such memories a new potency.
She recalled how she and other parents frantically changed the sand in children’s sandboxes, and drove hundreds of kilometers to buy milk from dairy farmers whose cows fed on hay harvested before the contaminated rains.
Even today, 36 years later, officials in Bavaria say some 15 percent or more of wild boars inspected after slaughter are contaminated with radioactivity.
Opponents to nuclear power’s extension in Germany argue that on top of the emotional resonance, the plants will have only a minimal impact on Germany’s energy crisis.
Nuclear power goes mostly to electricity, while gas imports are used for heating German homes and for heating processes critical to German industry.
“That is only 1 percent of the shortfall that we need to compensate for because of the lack of Russian imports,” said Simon Müller, a director of Agora Energiewende, a think tank promoting the transition to renewable energy.
Yet Mr. Müller said keeping the plants on may still make sense — not for Germany, but for Europe. Because European states often share electricity, nuclear power plant outages in France may in fact become a valid reason, he said, for keeping nuclear power on in Germany, even though it would only be a drop in the bucket of what France might need.
In contrast to Germany, France gets about 70 percent of its energy from its aging nuclear fleet or reactors, more than any other country. The government is now renationalizing its electricity giant and will spend 51.7 billion euros to build up to 14 next-generation reactors by 2035.
“The big untold headline is that we have a second crisis in Europe,” he said. “This is a crisis in the electricity system, and it’s a crisis caused by failing nuclear plants in France.”
Alexander Putz, the mayor of Landshut, remembers going to antinuclear protests as a teenager, wearing the famous sticker of a smiling sun that said: “Nuclear power? No thanks.”
Today, the former engineer said his understanding of modern nuclear plant safety left him with no anxieties about living just a short drive away from the Isar 2 plant, which sits on the banks of the Isar river.
He feels a sense of absurdity in the debate, given that Europe’s electricity sharing could most likely mean buying nuclear-produced power from neighboring countries like France or the Czech Republic, where a disaster could hurt Germans as much as an accident in their own country.
“I completely understand people, and I’d rather we didn’t have to do it,” he said of extending the life of Germany’s own reactors. “It’s just that we are in a crisis.”
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L'Humanité
Marilyn Monroe, femme aux combats
ActuOn pensait avoir fait le tour du mythe. Sa mort tragique à 36 ans, sa vie sulfureuse, ses emplois cantonnée aux rôles de belle ingénue... La culture patriarcale s’est chargée d’occulter un tout autre destin. Femme révoltée, d’avant-garde, elle défie les réacs et les tout-puissants studios, lance l’alerte, bataille, et ouvre une voie. Soixante ans après sa disparition, le 5 août 1962, sa modernité rayonne. Marilyn, une icône pas si innocente. Dossier spécial
Caroline ConstantDossier spécial MarilynConnaissez-vous vraiment Marilyn Monroe ? Révoltée, engagée, femme de combats, lanceuse d’alerte,... À l’occasion du 60e anniversaire de la disparition de l’icône du cinéma américain, l’Humanité porte son regard au-delà de tous les stéréotypes dessinés par Hollywood.
Le 5 août 1962, le monde s’est éveillé effaré en apprenant la mort de Marilyn Monroe, à 36 ans. Soixante ans plus tard, la renommée de l’actrice est intacte, y compris parmi les plus jeunes générations. Parce que son visage, certes, sert d’effigie à de nombreuses marques : en 2012, le magazine « Forbes » estimait qu’avec 27 millions de dollars par an, Marilyn est l’icône féminine la plus lucrative de l’histoire. Mais sa notoriété, elle la doit aussi à certaines de ses chansons (« I Wanna Be Loved by You », pour ne citer qu’elle), inscrites dans le répertoire mondial. Et à des scènes de cinéma devenues cultes, à l’instar de la fameuse robe qui s’envole au dessusd’une grille d’aération du métro dans « Sept Ans de réflexion ». Son destin tragique, le parfum de soufre autour de sa mort, ses amours participent, évidemment, à sa légende.
Une femme qui force le respect
Mais Marilyn Monroe a tout de suite représenté plus qu’une simple image : les artistes se sont emparés d’elle, d’Andy Warhol à Roland Barthes, de Salvador Dali à Claude Nougaro (« Chanson pour Marilyn… », dès 1964), en passant par Gainsbourg, Pharrell Williams, Madonna et évidemment Elton John avec sa fameuse « Candle in The Wind », qu’il a reprise et adaptée à la mort de la princesse Diana, en 1997. Alors qu’elle est décédée depuis plus d’un demi-siècle, une des lithographies d’Andy Warhol, « Shot Sage Blue Marilyn », a été vendue 195 millions de dollars lors d’une vente aux enchères, le 9 mai dernier : un record.
MARILYN, SANS RIEN FAIRE D’AUTRE QUE DANSER en robe légère au dessus d'UNE GRILLE D’AÉRATION, « CONTRIBUE À LIBÉRER LE CINÉMA DE SES CARCANS, ET AVEC LUI LA SOCIÉTÉ TOUT ENTIÈRE ». Antoine SIRE, «HOLLYWOOD, LA CITÉ DES FEMMES »
La madone de la téléréalité Kim Kardashian a créé l’émoi, le 21 juin dernier, en portant quelques minutes la robe de légende, portée à l'occasion de l’anniversaire de J. F. Kennedy, en 1961, cousue directement sur le corps de Marilyn, aujourd’hui estimée à 10 millions de dollars. Un film au parfum de scandale, « Blonde », d’Andrew Dominik, inspiré du roman éponyme de Joyce Carol Oates, et porté par Ana De Armas et Adrien Brody, va sortir sur Netflix. Et il faut compter que les films, documentaires et livres vont essaimer dans la période : Marilyn continue à intéresser, à faire vendre.
D’où viennent cette proximité et cette fascination pour l’icône d’Hollywood ? Antoine Sire (1), auteur d’une bible monumentale sur les actrices de l’âge d’or d’Hollywood, a sa petite idée : « Elle arrive à la fin de l’âge d’or d’Hollywood. On est dans l’après-guerre, et elle comprend que quelque chose de différent flotte dans l’air. » Alors que, depuis 1930, un code de la censure régit tous les films d’Hollywood, « elle capte que la libération des moeurs » rebat les cartes. Jusqu’ici, note-t-il, les pin-up étaient affichées, glamour mais figées et muettes, en photo.
Marilyn, sans rien faire d’autre que danser en robe légère au dessus d'une grille d’aération, « contribue à libérer le cinéma américain » de ses carcans et, avec lui, la société tout entière. « Elle marque une rupture, elle écrit l’histoire », assure l’historien. Au delà de cette image, loin de la victime qu’a voulu présenter Hollywood durant six décennies, Marilyn est une femme qui force le respect par la façon dont elle a empoigné un destin qui ne lui était pas favorable. En affirmant, tranquillement mais certainement, des prises de position aussi sulfureuses et scandaleuses que son rapport à la nudité, à la liberté sexuelle, à l’émancipation féminine mais aussi aux discriminations et à la question sociale.
(1) « Hollywood, la cité des femmes. Histoire des actrices de l’âge d’or d'Hollywood », Institut Lumière/Actes Sud, 2016, 59 euros.
marilyn monroecinéma#metooFéminisme Valeurs Actuelles
Immigration : pourquoi Emmanuel Macron a reporté le projet de loi de Gérald Darmanin
Ce devait être l’un des sujets très chauds de la rentrée politique. En octobre prochain, Gérald Darmanin devait présenter un vaste projet de loi consacré à l’immigration et la sécurité. Une perspective autour de laquelle le ministre de l’Intérieur faisait monter la pression depuis quelques semaines, en multipliant les déclarations chocs et les effets d’annonce. Las : mercredi 3 août dans les colonnes du Figaro, il a finalement annoncé le report de ce projet, remplacé par un « grand débat » parlementaire sur l’immigration et un projet plus resserré – autour de quinze articles.
Selon Le Parisien, ce n’est nul autre qu’Emmanuel Macron qui aurait arbitré en faveur de ce report. Certes, dans son entretien au Figaro, Gérald Darmanin mentionnait une « demande de la Première ministre », qui souhaitait la mise en place d’une concertation « avec tous les partis, les partenaires sociaux, les associations et les représentants de la société civile ». Reste que c’est bien le chef de l’Etat qui semble avoir pris la décision finale. Soucieux de s’éviter une rentrée teintée de polémiques, Emmanuel Macron souhaiterait également se donner du temps pour élargir les contours du texte, ce dernier « n’allant pas assez loin sur l’aspect intégration, économie ».
« Darmanin, il va trop vite, trop tôt »
Arbitrage présidentiel ou pas, la pilule risque d’être difficile à avaler pour Gérald Darmanin. « Il a lui-même annoncé la date, puis a perdu l’arbitrage », résume un membre du gouvernement auprès du Parisien. Le député Renaissance Sacha Houlié se montre plus clair encore, avouant que c’est bien l’angle migratoire choisi par le ministre qui a pêché : « Là, à la rentrée, ce sera juste la loi d’orientation et de programmation du ministère de l’Intérieur », explique-t-il au Parisien, arguant que « c’est beaucoup plus conforme à ce que disent les gens : il y a tout un message autour de la sécurité qui est beaucoup plus fort que l’immigration. »
De son côté, l’entourage de Gérald Darmanin promet que rien n’a changé : « Il existe un texte, le ministre arrive avec dix propositions sur le fond », explique-t-on du côté de la place Beauvau, tout en assurant que le ministre était de toute façon favorable à une concertation plus large. Reste qu’au sein de la macronie, beaucoup voient dans l’affaire une façon de calmer les ardeurs de l’ancien député UMP, souvent cité parmi les potentiels successeurs d’Emmanuel Macron : « Darmanin, il va trop vite, trop tôt. Il va s’en prendre une », tançait il y a quelques temps un conseiller du gouvernement. Prophétique.
France24 - Monde
Comment les épisodes de sécheresse affectent la France
Publié le : 31/05/2022 - 12:35
Natacha VESNITCH
Sonia BARITELLO
Suivre
Des terres qui ont soif, des cours d'eau asséchés, des incendies, des maisons qui se fissurent... Les sécheresses en France sont de plus en plus fréquentes. Face à cette situation, les spécialistes tirent la sonnette d'alarme et appellent à revoir notre modèle agricole et, plus globalement, notre façon de consommer. Il s'agit, selon eux, de la seule voie possible pour préserver les réserves en eau, un or bleu aussi rare que précieux.
C'est une conséquence du réchauffement climatique : les sécheresses se multiplient. Et la France ne fait pas exception. Rarement les premiers mois de l'année auront été aussi secs dans l'Hexagone. L'eau manque et les agriculteurs sont les premiers témoins de ce constat alarmant.
Face à ces sécheresses récurrentes, certains agriculteurs pensent avoir trouvé la solution miracle : les méga-bassines, d'immenses retenues d'eau qui leur servent à irriguer leurs champs. Mais ce système est très controversé.
Florence Habets, hydroclimatologue et directrice de recherche au CNRS, est l'invitée de cette émission pour parler du manque d'eau en France.
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Journée mondiale des abeilles
En France, la sécheresse menace aussi les abeilles et les récoltes de miel
La France bat des records de chaleur et se prépare au risque de sécheresse
URGENCE CLIMATIQUE
Sécheresse : la France est dans une "phase critique" du réchauffement climatique
New York Times - World
Brittney Griner Is Sentenced to 9 Years in a Russian Penal Colony
President Biden called the sentence “unacceptable” and vowed to pursue all avenues to bring the American basketball star home. Her case has become mired in the conflict between Moscow and Washington over Ukraine.
Ivan Nechepurenko
A Russian judge on Thursday sentenced the American basketball star Brittney Griner to nine years in a penal colony after finding her guilty of bringing illegal drugs into Russia, according to her lawyers. The sentencing ended a closely watched trial that her supporters say made her a pawn in a tense geopolitical showdown over the war in Ukraine.
The guilty verdict was virtually preordained in a legal system in which defendants are rarely acquitted. It leaves Ms. Griner’s fate subject to diplomatic negotiations between Russia and the United States. The countries have been discussing the possibility of a prisoner exchange that would bring Ms. Griner home from Russia, where she has been detained since mid-February.
Officials in Moscow had said that no prisoner exchange was possible until after a verdict. The United States maintains that Ms. Griner should not have been detained and that she is being held by Russia as a bargaining chip.
President Biden called the sentence “unacceptable,” saying it was “one more reminder of what the world already knew: Russia is wrongfully detaining Brittney.” He vowed to “pursue all avenues” to bring her home.
Outside the courthouse, Elizabeth Rood, the chargé d’affaires at the U.S. Embassy in Moscow, said the verdict was “a miscarriage of justice,” and Ms. Griner’s defense team called it “absolutely unreasonable.” Her lawyers said they would appeal.
The Biden administration has been under pressure from Ms. Griner’s wife and supporters to negotiate her freedom.
Other developments:
In comments to the court, Ms. Griner said she had been taught to “take ownership of your responsibilities” and that she had made “an honest mistake.”
The judge fined Ms. Griner 1 million rubles, about $16,300.
Ms. Griner’s defense team tried to persuade the judge to be lenient, saying that she had brought hashish into Russia by mistake when she arrived to play for a Russian team during the W.N.B.A. off-season, and had no intention of breaking Russian law.
The prospect of the United States exchanging a Russian prisoner for Ms. Griner and others is reminiscent of the fraught deals that Washington orchestrated with Moscow and its allies during and after the Cold War.
Ruth Maclean
Some prisoners are tortured, or beaten by fellow inmates. Some have to work 16-hour days. A few are forced to watch Russian propaganda on repeat.
This is the world of the Russian penal colony, into which Brittney Griner is about to be inducted for a nine-year term.
Penal colonies are the descendants of gulags, the notorious Stalin-era labor camps where millions of Russians lost their lives. The treatment of prisoners has improved markedly since then, according to rights groups.
But the penal colonies, many of them scattered across Siberia as gulags were and laid out in barracks, are still characterized by brutality, overcrowding, and harsh conditions, and they are often governed by a rigid prison culture.
In an interview from a penal colony last year, Russia’s most famous prisoner, the opposition leader Aleksei A. Navalny, described a schedule of calisthenics, sweeping the yard, and games of chess or backgammon, as well as five daily sessions of screen time where inmates are forced to watch state television and propaganda films.
“You need to imagine something like a Chinese labor camp, where everybody marches in a line and where video cameras are hung everywhere,” he said. “There is constant control and a culture of snitching.”
In June, Mr. Navalny was transferred to a maximum-security prison, where he said he spends seven-hour shifts at a sewing machine.
In 2012, a member of the Russian punk band Pussy Riot said that there was no hot water, warm clothes or medicine in the penal colony where she and a bandmate were imprisoned, and that people who got sick could die as a result.
President Vladimir V. Putin of Russia said in 2010 that “The Gulag Archipelago,” Aleksandr Solzhenitsyn’s indictment of the Soviet penal system, should be essential reading for Russian students.
During her detention so far, Ms. Griner’s reading material has reportedly been books by Fyodor Dostoyevsky, a Russian writer whose work was marked by his harrowing experiences in the country’s penal system, after he was sentenced to four years’ hard labor in Siberia. Dostoyevsky once wrote: “The degree of civilization in a society can be judged by entering its prisons.”
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Michael Crowley
John Kirby, a National Security Council spokesman, declined to discuss whether President Biden might offer Russia a new prisoner-exchange proposal or apply new pressure on Moscow to make a deal. “I don’t think it would be helpful to Brittney or to Paul for us to talk more publicly about about where we are in the talks and what the President might or might not be willing to do,” Kirby told reporters, referring to Brittney Griner and Paul Whelan. “Conversations are ongoing at various levels,” he added.
Tania Ganguli and Jonathan Abrams
The W.N.B.A. star Brittney Griner’s friends and colleagues expressed support and sadness for her after a Russian court found her guilty of attempting to smuggle illegal narcotics into Russia and sentenced her to nine years in a penal colony.
“Just really feeling sad and feeling sick for Brittney and hoping that she gets home as soon as possible,” said Breanna Stewart, a four-time W.N.B.A. All-Star who had played with Griner on the Russian team UMMC Yekaterinburg since 2020. “Now that the trial is done and the sentencing happened, I know she’s got to be in a very emotional state and just want her to know that we’re still continuing to do whatever we can to get her home.”
Griner has been detained in Russia since Feb. 17, when Russian customs officials at an airport near Moscow said they found hashish oil in vape cartridges in her luggage. Her trial began on July 1 and the conviction had been widely expected. The U.S. State Department has said that Griner is being wrongfully detained and that it has been working to negotiate her release.
Griner’s family has sought help from Bill Richardson, the former New Mexico governor who is working to secure the release of Griner and of Paul Whelan, a former Marine who has been detained in Russia since 2018.
“Today’s sentencing of Brittney Griner was severe by Russian legal standards and goes to prove what we have known all along, that Brittney is being used as a political pawn,” Griner’s agent, Lindsay Kagawa Colas, said on Twitter. “We appreciate and continue to support the efforts of @POTUS and @SecBlinken to get a deal done swiftly to bring Brittney, Paul and all Americans home.”
Moments after the verdict, A’ja Wilson of the Las Vegas Aces tweeted “Free BG!” with an emoji of an orange heart. Dijonai Carrington of the Connecticut Sun tweeted “praying so hard for BG.”
The Phoenix Mercury released a statement calling Griner’s situation a nightmare.
“While we knew it was never the legal process that was going to bring our friend home, today’s verdict is a sobering milestone in the 168-day nightmare being endured by our sister, BG,” the Mercury’s statement said.
The W.N.B.A. players’ union posted a statement on Twitter from its executive director, Terri Carmichael Jackson, which called the verdict “unjust” and urged U.S. officials to do all they can to bring Griner home.
“Given her record of service on and off the court, BG deserves to come home,” the statement said.
It then called on the global sporting community to stand with Griner.
N.B.A. Commissioner Adam Silver and W.N.B.A. Commissioner Cathy Engelbert released a joint statement saying: “The W.N.B.A. and N.B.A.’s commitment to her safe return has not wavered, and it is our hope that we are near the end of this process of finally bringing BG home to the United States.”
Some N.B.A. players weighed in as well.
“Smh 9 Years…. Free BG,” Bam Adebayo of the Miami Heat said on Twitter.
Nets star Kyrie Irving tweeted: “What is truly happening with our Queen @brittneygriner @POTUS @VP? Please give us an Update.”
Representative Colin Allred, Democrat of Texas, has been working to secure Griner’s release since March.
“Folks must remember that this conviction is all part of a sham trial and Brittney was wrongfully detained,” Allred said on Twitter. “It is just another cynical way for Russia to try and gain leverage.”
Debbie Jackson, Griner’s high school basketball coach, held back tears after learning of Griner’s verdict. Jackson recruited Griner, then a volleyball player, to play basketball at Nimitz High School in Houston, setting her on a path toward stardom on the court.
“It makes me sick that that was the decision,” Jackson said. “I was trying to be optimistic, even fully aware that when you’re dealing with Russia, things don’t go the way you would hope they would.” She said she hoped Griner “can remain hopeful that our State Department will work on a prison swap for her and other Americans that are in prison over there.”
Tania Ganguli
The Phoenix Mercury, Griner’s W.N.B.A. team, called Thursday's verdict a “sobering milestone in the 168-day nightmare being endured by our sister, BG” in a statement that also expressed gratitude for and confidence in U.S. officials negotiating her release. “We are steadfastly committed to keeping her top-of-mind publicly until she is safely back on American soil,” the statement added.
Peter Baker
WASHINGTON — In the harsh and cynical world of international diplomacy, prisoner exchanges are rarely pretty, but unpalatable choices are often the only choices on the table.
The disclosure in recent weeks of talks between Washington and Moscow about a potential swap involving the American basketball star Brittney Griner raised obvious questions about what, if any, standards should apply when the United States agrees to trade prisoners. That conundrum has challenged the nation’s leaders since its founding.
The debate becomes all the more complex when it involves exchanging not soldiers on a battlefield or spies in a Cold War but dangerous criminals — such as the Russian arms trafficker Viktor Bout — for civilians whose real crime is being caught up in wrong-place, wrong-time international intrigue.
“The fact that Bout is a big fish isn’t really part of the calculus,” said Jeremy Bash, who was chief of staff at the C.I.A. when the United States made a high-profile spy swap with Russia in 2010. “We value our own citizens a thousand times more than we value the foreign criminal. Israel takes the same approach. They’d trade a thousand Hamas fighters for one I.D.F. soldier. We in the U.S. take the same attitude. We will do almost anything to save an American life.”
But other veterans of past administrations expressed concern that such exchanges, especially one that seems on its face to be as unbalanced as swapping a death-dealing arms merchant for an athlete who may have vaped, would only encourage the imprisonment of more Americans who could be used as hostages.
“I take a pretty hard line on it,” said John R. Bolton, a former U.N. ambassador and national security adviser. “It’s one thing to exchange prisoners of war. It’s one thing to exchange spies when you know that’s going on.” But “negotiations and exchanges with terrorists or with authoritarian governments” become dangerous “because then you’re just putting a price on the next American hostage.”
Ms. Griner’s case has commanded attention not just because she is a star player in the W.N.B.A., but also because her arrest came a week before Russia invaded Ukraine and seemed to be a brazen attempt by Moscow to gain a bargaining chip.
President Biden has come under enormous pressure to find a way to free her and approved an offer of Mr. Bout over the concerns of the Justice Department, which often takes a dim view of horse trading the criminals it puts away.
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Jonathan Abrams
Lindsay Kagawa Colas, Griner’s agent, said in a Twitter thread that the severity of the sentence proves Griner "is being used as a political pawn.” She added: “This is a time for compassion and a shared understanding that getting a deal done to bring Americans home will be hard, but it is urgent and it is the right thing to do.”
Today’s sentencing of Brittney Griner was severe by Russian legal standards and goes to prove what we have known all along, that Brittney is being used as a political pawn. We appreciate and continue to support the efforts of @POTUS and @SecBlinken to get a deal done swiftly[1/3]
Tania Ganguli
Terri Jackson, the executive director of the W.N.B.A. players’ union, called Griner’s conviction and sentencing “disappointing” and “unjust” in a statement. She added that a prisoner swap “is critically important to B.G., to her family, to our country. We’re counting on this administration.”
Valerie Hopkins and Alan Yuhas
Shortly after his conviction in 2011 on charges including conspiring to kill American citizens, the Russian arms dealer Viktor Bout relayed a defiant message through his lawyer, even though he faced the prospect of decades in prison.
Mr. Bout, his lawyer said, “believes this is not the end.”
More than a decade later, Mr. Bout, 55, may be nearing a chance for a new beginning, even though he has served less than half of his 25-year prison sentence.
The United States, trying to negotiate the release of two Americans imprisoned in Russia — the basketball star Brittney Griner and a former Marine, Paul Whelan — proposed in June to exchange them for Mr. Bout, according to a person briefed on the negotiations.
Russian officials have pressed for Mr. Bout’s return since his conviction in 2011 by a New York jury on four counts that included conspiring to kill American citizens. Prosecutors said he had agreed to sell antiaircraft weapons to drug enforcement informants who were posing as arms buyers for the Revolutionary Armed Forces of Colombia.
The attorney general at the time, Eric Holder, called Mr. Bout (pronounced “Boot”) “one of the world’s most prolific arms dealers.” Mr. Bout become notorious among American intelligence officials, earning the nickname “Merchant of Death” as he evaded capture for years. His exploits helped inspire a 2005 film, “Lord of War,” that starred Nicolas Cage as a character fashioned after Mr. Bout.
Now, he is probably the highest-profile Russian in U.S. custody and the prisoner Russia has campaigned the most vociferously to have returned. If he is sent back to Russia, it is likely to re-ignite the debate over the wisdom of engaging in prisoner exchanges for Americans the United States considers “wrongfully detained” — as is the case with Ms. Griner and Mr. Whelan.
In interviews with journalists, Mr. Bout has repeatedly denied accusations that he worked for Russian intelligence agencies. But Mark Galeotti, an expert on Russia’s security services, said there were strong signs — Mr. Bout’s education, his social and professional networks, and his logistical skills — that he is a member, or at least was in close collaboration with, Russia’s military intelligence agency, known as the G.R.U.
“That is also the opinion of U.S. and other authorities — and it explains the reasons Russia has been so assiduously campaigning to get him back,” said Mr. Galeotti, a lecturer on Russia and transnational crime at University College London. “All countries try to get their citizens out of rough jurisdictions, but it is clear that it has been a particular priority for the Russians in getting Viktor Bout back.”
Cassandra Vinograd
President Biden said the sentence was “unacceptable” and “one more reminder of what the world already knew: Russia is wrongfully detaining Brittney.” He called on Russia to immediately release Griner, saying in a statement that his administration would continue to pursue all avenues to bring her and fellow American detainee Paul Whelan home safely.
Michael Crowley
Brittney Griner’s conviction and nine-year sentence leaves Biden officials in a difficult position.
They can hope that Moscow will change its position and accept a U.S. proposal to free Ms. Griner by trading her and another American prisoner for a Russian arms dealer jailed in the United States, a prospect that is uncertain. Or they can offer to pay an even greater price for the basketball star’s release.
Either approach would bring political costs for President Biden as he manages acidic relations with Russia amid the war in Ukraine.
“My administration will continue to work tirelessly and pursue every possible avenue to bring Brittney and Paul Whelan home safely as soon as possible,” Mr. Biden said in a statement after the verdict.
Russia, however, has so far declined to accept Mr. Biden’s June offer to exchange the notorious Russian arms dealer Viktor Bout, currently serving a 25-year federal prison sentence, for Ms. Griner and Paul Whelan, an American whom the U.S. says was illegitimately convicted of espionage in 2020.
A phone call about the matter last Friday between Secretary of State Antony J. Blinken and his Russian counterpart, Sergey V. Lavrov — their first conversation since Russia’s Feb. 24 invasion of Ukraine — appeared to leave the Kremlin unmoved. On Monday, the White House said that Russia had made an unspecified “bad faith” counteroffer that the U.S. did not consider serious.
If Mr. Biden stands firmly behind his original offer, he could face accusations that he is not doing enough to bring the Americans home. Ms. Griner’s family and supporters have mounted an effective public campaign to raise her profile and pressure Mr. Biden to do whatever it takes to win her release.
But a new wave of public attention could make a deal even more difficult. Russian officials have insisted that the diplomatic wrangling over Ms. Griner should remain behind closed doors. Dmitri S. Peskov, the Kremlin’s spokesman, said on Tuesday that negotiations over a potential prisoner exchange “should be discreet.”
And some analysts believe that President Vladimir V. Putin of Russia is happy to see President Biden facing awkward questions about the U.S. level of commitment to her freedom.
Alternatively, the White House and State Department could up their ante for an exchange. But Biden officials already worry that prisoner trades encourage hostile foreign governments to detain Americans on false or trumped-up charges in the hope of freeing their own, more serious wrongdoers, like Mr. Bout.
Some Republicans have already complained that Mr. Biden’s existing offer, the general nature of which was disclosed by Mr. Blinken late last month, creates such an incentive. Former Secretary of State Mike Pompeo told Fox News last week that freeing Mr. Bout would “likely lead to more” Americans being arrested abroad.
The standoff means that, unless Mr. Putin has a sudden, highly uncharacteristic change of heart, Mr. Biden will be left to ponder two uncomfortable choices — much to the delight of a Russian leader maneuvering for leverage against the Western economic and military campaign against him.
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Jonathan Abrams
“Now that the trial is done and the sentencing happened, I know she’s got to be in a very emotional state and just want her to know that we’re still continuing to do whatever we can to get her home,” the W.N.B.A. star Breanna Stewart said. “We’re going to keep fighting and we hope that day is coming very, very soon.”
Michael Crowley
Secretary of State Antony J. Blinken said the conviction and sentence “spotlights our concerns with the Russian government’s use of wrongful detentions.” In a post on Twitter, Blinken added that he would ensure “we do everything we can” to bring Griner and Paul Whelan home “as soon as possible.”
Tania Ganguli
On Wednesday, in advance of Griner’s final day at trial, several W.N.B.A. players who had played in Russia posted messages about their own experiences playing there and asking for leniency for Griner. Among them was the W.N.B.A. players’ union president, Nneka Ogwumike.
Tania Ganguli
Ogwumike posted a photo of herself playing for her Russian team. “Like me, she has great memories from her time playing and returned year after year to compete in Russia,” Ogwumike wrote on Instagram.
Jonathan Abrams
Representative Colin Allred, Democrat of Texas, said that the U.S. government remained committed to securing Griner’s release.
Allred was one of the first politicians who spoke publicly about Griner’s detainment. In June, he led a House resolution to demand that the Russian government free Griner.
Folks must remember that this conviction is all part of a sham trial and Brittney was wrongfully detained. It is just another cynical way for Russia to try and gain leverage. The U.S. remains committed to getting Brittney Griner home to her family.https://t.co/RgNa53lvcO
Ivan Nechepurenko
Brittney Griner felt “very upset” about the verdict, said Maria Blagovolina, one of her lawyers. “It is difficult for her to talk,” she said after the hearing. “It is a difficult time for her.”
Ivan Nechepurenko
Griner’s lawyers said they were “very surprised by the sentence,” which they said is "completely at odds with the existing legal practice for that charge.” Asked whether Griner would ask for clemency, Blagovolina said that the legal team “will look into all possibilities depending on the situation and the wishes of our defendant.”
Tania Ganguli
N.B.A. Commissioner Adam Silver and W.N.B.A. Commissioner Cathy Engelbert released a joint statement in reaction to Griner’s conviction and sentencing, calling it “unjustified and unfortunate, but not unexpected.” They added: “The WNBA and NBA’s commitment to her safe return has not wavered and it is our hope that we are near the end of this process of finally bringing BG home to the United States.”
Jonathan Abrams
Brittney Griner became a star at Baylor University, where she dominated through a combination of size and fluidity largely unseen in women’s basketball to that point. Her dunks — still a rarity in the women’s game — and blocked shots became fixtures of her team’s highlight reels, and as a junior she led Baylor to an undefeated season and a national championship in the 2011-12 season.
The Phoenix Mercury drafted Ms. Griner with the first overall selection in the 2013 draft and she quickly became one of the W.N.B.A.’s best players. Hailed for her talents and her confidence in being herself, she became the first openly gay athlete endorsed by Nike.
She also continued to win. In Phoenix, Ms. Griner played alongside Diana Taurasi, another of the game’s best scorers, as the Mercury won the W.N.B.A. title in 2014.
A seven-time W.N.B.A. All-Star, Ms. Griner also won Olympic gold medals with the U.S. women’s national basketball team in 2016 and 2021, and she is one of a handful of players to have won a college championship, W.N.B.A. and Euroleague titles, and an Olympic gold medal.
Tania Ganguli
W.N.B.A. players posted messages of sadness and support for Brittney Griner on social media after she was convicted and sentenced. Las Vegas Aces forward A’ja Wilson wrote “Free BG!” with an orange heart emoji. Dijonai Carrington of the Connecticut Sun wrote “praying so hard for BG,” then added that she had “no words.”
Free BG! 🧡
praying so hard for BG man 🙏🏽🙏🏽🙏🏽 no words fr. 💔💔💔
Ivan Nechepurenko
Elizabeth Rood, the deputy chief of mission at the U.S. Embassy in Moscow, called Griner’s conviction and sentencing “a miscarriage of justice.” Speaking outside the courthouse near Moscow, she said, “Secretary of State Blinken, President Biden’s national security team and the entire American government remain committed to bringing Ms. Griner home safely to her family and friends.”
Ivan Nechepurenko
Griner’s defense team called the verdict “absolutely unreasonable” and said “we will certainly file an appeal.” The team — Maria Blagovolina, a partner at Rybalkin Gortsunyan Dyakin, and Alexander Boykov, of Moscow Legal Center — said the court had “completely ignored all the evidence of the defense, and most importantly, the guilty plea.”
Tania Ganguli
When the W.N.B.A. star Brittney Griner was detained in a Moscow airport in February, she was returning to Russia from the United States to join her Russian basketball team, UMMC Yekaterinburg, for the playoffs.
Ms. Griner said during her court testimony last week that she knew about a U.S. State Department advisory warning American citizens not to travel to Russia, but wanted to rejoin her team anyway.
“It’s the most important part of the season, after the break,” Ms. Griner testified, according to Reuters. “It’s playoffs. The whole season I worked, my team worked hard to get to a good position. There was nothing that was going to change that for me. I didn’t want to let my team down.”
Ms. Griner has played for UMMC Yekaterinburg since 2014, when the W.N.B.A. has been outside its season. The team, which is owned by the Russian oligarchs Iskander Makhmudov and Andrei Kozitsyn, is known for paying some of the highest women’s basketball salaries in the world.
Many W.N.B.A. players play overseas during their off-seasons to supplement their salaries and garner extra playing time. The W.N.B.A.’s maximum base salary for the 2022 season is $228,094.
About half of the league’s players played in non-American leagues during this past off-season, with more than a dozen playing in Ukraine and Russia.
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Eduardo Medina
The prospect of the United States exchanging a Russian prisoner for the basketball star Brittney Griner along with Paul Whelan, a former Marine, is reminiscent of the fraught deals that Washington orchestrated with Moscow and its allies during and after the Cold War.
Perhaps the most dramatic exchange was the 1962 swap on a fog-shrouded bridge between East Germany and West Berlin that became the stuff of Hollywood. The United States exchanged Rudolf Ivanovich Abel, a Soviet spy, for Francis Gary Powers, the American pilot of a U‐2 spy plane that shot down over the Soviet Union two years earlier. More than 50 years later, the trade was portrayed in Steven Spielberg’s 2015 film, “Bridge of Spies.”
Now, experts say a prisoner exchange may be a path to freedom for Ms. Griner, a two-time Olympic gold medalist who plays for the Phoenix Mercury.
If a prisoner exchange occured, she would join a long succession of Americans abducted or arrested abroad whose releases have underscored the delicate task of negotiating with adversarial countries.
Here are some of the highest-profile prisoner swaps between the United States and other countries:
The 1962 swap of Mr. Abel for Mr. Powers captivated Americans during the height of the Cold War. Mr. Powers had been subjected to 107 days of interrogation followed by a public trial in Moscow before he was imprisoned for more than two years.
In 1985, the United States engaged in what an American official at the time called “the biggest spy swap” in memory. Four Eastern Europeans held in the United States for espionage were traded for 25 people imprisoned in East Germany and Poland.
Nicholas Daniloff, an American journalist who reported on the Soviet Union and was imprisoned in Moscow in 1986, was released from prison that year after the United States and the Soviet Union agreed to a prisoner swap. In return, the Soviet Union got Gennadi Zakharov, a Soviet physicist arrested in New York on espionage charges.
In 2010, 10 Russians detained by the United States were swapped for four agents who had been held in Russian prisons after signing written confessions to espionage. To American officials, the exchange meant the end of a Russian spy ring; for Russians, it was a quick deal that resolved a potentially volatile situation.
In 2014, the Taliban released Sgt. Bowe Bergdahl, who had been held for five years after walking off his Army base in Afghanistan. He was later swapped for five Taliban detainees.
Later that year, the United States released three Cuban spies who had been in an American prison since 2001. In exchange, Cuba announced that it released a U.S. intelligence agent who had been imprisoned for nearly 20 years.
In 2016, Iran freed four Americans of Iranian descent, including a Marine veteran and Jason Rezaian, a Washington Post reporter, in a delicately negotiated swap. The United States released seven Iranians who had been held on sanctions violations. Mr. Rezaian had been languishing in Tehran’s notorious Evin Prison since 2014 on vaguely defined charges of espionage that he denied.
In 2019, Iran freed Xiyue Wang, an American graduate student who had been imprisoned in Tehran for more than three years on suspicion of being a spy, in exchange for Masoud Soleimani, an Iranian scientist who was charged with violating American trade sanctions. Mr. Wang had been charged with espionage and locked in Evin Prison. U.S. officials denied that Mr. Wang was a spy.
Trevor R. Reed — an ailing former U.S. Marine held for two years in Russia on what appear to be bogus charges of assault — was released in April in a prisoner swap involving a Russian pilot convicted of cocaine trafficking charges. The exchange came as President Vladimir V. Putin announced the beginning of his invasion of Ukraine.
Ivan Nechepurenko
Brittney Griner offered a glimpse of her personal story while testifying in a Russian court on Thursday in a case in which she faces a possible sentence of up to 10 years in prison. Her legal team has appealed for leniency in the case, arguing that she has contributed to Russian society and that she did not intend to break the law.
“I grew up in a normal house, a normal household in Houston, Texas, with my siblings and my mom and my dad,” Ms. Griner, 31, told the court. “My parents taught me two important things: One, take ownership for your responsibilities and two, work hard for everything that you get. That’s why I pleaded guilty to my charges.”
“I understand everything that has been said against me in the charges against me, but I had no intent to break Russian law,” added Ms. Griner, who was detained in mid-February in a Moscow airport while on her way to Yekaterinburg, a Russian city near the Ural Mountains where she had been playing for a local team during the W.N.B.A. off season.
Customs officials found two vape cartridges containing less than one gram of hashish oil in her luggage.
“I want the court to understand that it was an honest mistake that I made while rushing and in stress trying to recover post-Covid and just trying to get back to my team,” she told the court on Thursday.
Ms. Griner also spoke of her time playing for UMMC Yekaterinburg.
“That hard work that my parents instilled in me is what had brought me to play for the best Russian team,” she said. “I had no idea that the team, the city, the fans and my teammates would make such a great impression on me over the six and a half years that I spent in Yekaterinburg. It became my second home with my friends, my teammates and my fans that I would always interact with.”
The basketball star apologized to her teammates on the Russian squad and the city of Yekaterinburg, her family and her fellow W.N.B.A. players, including her Arizona team, the Phoenix Mercury.
Addressing the judge in the case, Anna S. Sotnikova, Ms. Griner said, “I made an honest mistake, and I hope that in your ruling that it doesn’t end my life here.”
She also alluded to the possibility of a prisoner swap that would allow her to return to the United States, an issue that has been the subject of talks between Moscow and Washington, with pressure on President Biden to help secure her release.
“I know that everybody keeps talking about political pawn and politics, but I hope that that is far from that courtroom,” Ms. Griner said.
L'Humanité
31 juillet 1914, cet ultime appel à la paix que Jaurès voulait écrire dans « l’Humanité »
Dans un Paris déjà électrisé par le péril et l’angoisse de la guerre imminente, ce coup de feu fait l’effet d’un coup de tonnerre : "Ils ont tué Jaurès, ils ont tué Jaurès !" Celui que beaucoup voyait comme le dernier rempart contre la guerre est assassiné au Café du Croissant devant ses amis et ses collègues de l’Humanité. Récit d’une journée où s’est noué le destin.
Par Michel Vovelle, historien.Extrait de l’article publié le 24 avril 2004 dans l’Humanité hebdo.
31 juillet, fin d’une harassante journée. Jaurès a appris à la Chambre la mobilisation autrichienne, l’annonce de l’état d’urgence par l’Allemagne et tenté une ultime démarche auprès du sous-secrétaire d’État aux Affaires étrangères, Abel Ferry, pour inciter à de derniers efforts pacifiques. Il se rend alors à l’Humanité, dans l’intention d’y dicter un article qu’il veut « décisif » pour prendre position et appeler à l’action.
Auparavant, il va dîner au Café du Croissant avec ses amis et ses collaborateurs. Bref moment de détente. Puis c’est le drame que l’un de ceux-ci, Émile Poisson, nous relate : « Horreur ! le rideau, mon rideau derrière sa tête vient de se plier, de se soulever légèrement ; un revolver s’est glissé, tenu par une main ; et cette main, seule, apparaît à 20 centimètres derrière le cerveau. Pan ! pas d’éclair, pour ainsi dire, une étincelle rougeâtre. La fumée d’un cigare : je regarde, figé, abruti, un quart de seconde ; puis un deuxième coup, mais Jaurès déjà est tombé sur Renaudel. […] Je regarde la fenêtre, Landrieu vient de tirer, d’arracher le rideau ; j’aperçois une ombre, un chapeau, un verre de bière qui tombe sur une figure, je me dresse comme une bête en fureur. Dans le silence qui n’a pas encore été troublé, j’entends un déchirement, un cri indéfinissable, qui devait être perçu à plusieurs centaines de mètres, puis quatre mots hurlés, glapis, puissamment, férocement répétés deux fois : "Ils ont tué Jaurès, ils ont tué Jaurès !" C’est ma femme qui, la première, a recouvré la parole. »
Un coup de tonnerre dans un Paris déjà électrisé
Jean Jaurès meurt presque immédiatement. Rattrapé, l’assassin se nomme Raoul Villain, 29 ans, fils d’un greffier au tribunal de Reims. Il affirme avoir voulu « supprimer un ennemi de mon pays » et n’appartenir à aucun mouvement. C’est la thèse du crime solitaire qu’adoptera l’acte d’accusation dressé le 22 octobre 1915.
Sur le moment, la nouvelle fait l’effet d’un coup de tonnerre, dans un Paris déjà électrisé par le péril et l’angoisse de la guerre imminente, comme au gouvernement, qui l’accueille dans une consternation embarrassée. Mais, pour spectaculaire qu’il soit, l’événement va être non point occulté mais immédiatement relayé par l’entrée en guerre de la France aux côtés de la Russie contre l’Allemagne, dès les jours suivants.
Retrouvez ici toute la biographie de Jaurès.
Il n’y a pas eu de troubles – émotion certes et cortèges spontanés –, mais pas de mobilisation populaire : en France comme en Allemagne, c’est la mobilisation générale qui s’impose. Jaurès est mort et sa cause est perdue.
Une course haletante depuis ce printemps
On peut formuler deux questions qui au demeurant s’enchaînent : au-delà de l’effet de surprise, le double événement – l’assassinat, la guerre – apparaît dans le temps court de la crise de l’été 1914 comme l’aboutissement d’un cheminement sinon inexorable, du moins préparé.
C’est en résumant, brièvement, les dernières semaines de la vie de Jaurès qu’on en prend conscience. Une course haletante depuis ce printemps où les élections législatives avaient conforté les positions des socialistes français, où le ministre Viviani (à défaut d’un ministère Caillaux-Jaurès dont on avait parlé) pouvait sembler une solution acceptable pour les défenseurs d’une politique pacifique : même après [l’assassinat de l'archiduc François-Ferdinand à] Sarajevo, Jaurès pouvait conserver un relatif optimisme, confiant dans les capacités de la classe ouvrière, brandissant l’arme de la « grève générale simultanément et internationalement organisée » au congrès extraordinaire de la SFIO le 14 juillet.
Jean Jaurès vu par Stefan Zweig : « Une force inflexible, solidement terrienne, allant droit au but »Mais alors que le président de la République Poincaré et son Premier ministre Viviani se rendaient à Saint-Pétersbourg pour mettre au point une ultime négociation plus avancée qu’il ne le croyait, Jaurès, apprenant l’ultimatum autrichien contre la Serbie, prenait conscience dans son discours de Vaise, le 25 juillet, du péril des « massacres à venir ».
Une sorte de « J’accuse », peut-être...
On lui a fait grief d’avoir adopté dans les colonnes de l’Humanité une attitude réservée à l’égard de la manifestation populaire sur les Grands Boulevards le 27. Mais c’est qu’il croyait encore pouvoir faire pression sur le gouvernement français, auquel le groupe socialiste exprime alors une confiance inquiète : Paris et Berlin voudront-ils retenir les velléités guerrières de leurs alliés russe et autrichien ?
Le 29 et le 30, le voici à Bruxelles, où se réunit l’Internationale socialiste et où il veut encore voir dans le gouvernement français le meilleur appui de la proposition de médiation britannique, tout en appelant les prolétaires allemands et français à renforcer leur pression.
Nous nous retrouvons au soir du 31 juillet, il prépare un article pour dénoncer les responsables, ces « ministres à tête légère ».
Soucieux toutefois de ne pas la faire monter prématurément, il convainc à son retour les responsables de la CGT de reporter au 9 août la manifestation prévue pour le 2, car s’il convient que le prolétariat rassemble toutes ses forces, il importe aussi de garder le sang-froid nécessaire, laissant le champ à la diplomatie.
En cet instant peut-être, sa vigilance est en défaut : reçu par les ministres, par Viviani qui cache une partie de ses informations, il découvre le 31, en apprenant que l’Allemagne a décrété l’état de péril de guerre avancé, que le gouvernement français s’apprête lui aussi à sauter le pas.
Nous nous retrouvons au soir du 31 juillet, il prépare un article pour dénoncer les responsables, ces « ministres à tête légère » : une sorte de « J’accuse », peut-être. Mais il sent le souffle de la mort, il l’a dit, il le répète à Paul Boncour : « Ah ! croyez-vous, tout, tout faire encore pour empêcher cette tuerie ?... D’ailleurs on nous tuera d’abord, on le regrettera peut-être après. »
La une de l'Humanité du 1er août 1914.
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Jean Jaurès France24 - Monde
Doums, un lion dans la jungle du rap
Publié le : 02/08/2022 - 14:59
Juliette FIEVET
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Rendez-vous avec le rappeur Doums, du collectif L'Entourage. Personnage emblématique du rap parisien, il revient sur son enfance au Mali puis à Paris 9e, sur ses débuts dans le rap, sur son ouverture sur le monde et ses projets cinématographiques. Pour cet épisode, le comédien Matthieu Longatte offre une vidéo surprise.
France24 - Monde
Guerre en Ukraine : la bataille pour le Donbass
Publié le : 08/07/2022 - 11:38Modifié le : 08/07/2022 - 11:53
Gwendoline DEBONO
La bataille du Donbass est au coeur de ce reportage exceptionnel sur la guerre en Ukraine. Gwendoline Debono a suivi le quotidien de soldats ukrainiens sur le champ de bataille. Elle s'est rendue sur la "position 0", nom attribué par les Ukrainiens à la première tranchée face aux Russes. Jour après jour, les soldats ukrainiens tentent d'endiguer la progression de leurs adversaires. Snipers, artilleurs ou fantassins se battent pour chaque mètre de terrain et payent un lourd tribut à la guerre.
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LE FIL DU 5 JUILLET
Les forces russes continuent d'avancer dans le Donbass
LE FIL DU 24 JUIN
Les forces ukrainiennes ont reçu l'ordre de se retirer de Severodonetsk
LE FIL DU 4 JUILLET
L'armée russe poursuit son offensive dans l'est de l'Ukraine, la reconstruction au menu de Lugano
Известия (RUS)
Белый дом снова призвал РФ принять предложение по обмену заключенными
США снова призывают Россию принять «субстантивное предложение» Вашингтона по обмену заключенными. Об этом в пятницу, 5 августа, заявила пресс-секретарь Белого дома Карин Жан-Пьер.
Двое за одного: обмен Бута на американцев можно оформить за неделю
Адвокаты заключенных и семья россиянина надеются на достижение договоренностей между РФ и США
По ее словам, освобождение арестованных лиц в РФ является приоритетом для администрации президента США Джо Байдена.
Представитель Белого Дома также подчеркнула, что США намерены вести переговоры с Москвой по обмену заключенными в непубличном формате.
«Мы намерены следовать этому принципу», — сказала Жан-Пьер.
Ранее в этот день Байден выразил надежду на возвращение в США баскетболистки Бриттни Грайнер.
5 августа глава МИД РФ Сергей Лавров сказал, что РФ готова обсуждать с США обмен заключенными, но в рамках того канала, который был ранее согласован президентами России и США Владимиром Путиным и Джо Байденом. По его словам, «кто бы что ни говорил публично, этот канал сохраняет свою актуальность».
Пресс-секретарь президента РФ Дмитрий Песков заявил, что Грайнер имеет право воспользоваться процедурой помилования. Он также указал на необходимость непубличного характера переговоров о возможных обменах заключенными между РФ и США.
Накануне Химкинский городской суд приговорил Грайнер к девяти годам колонии общего режима и штрафу в размере 1 млн рублей за контрабанду наркотиков.
Двукратная олимпийская чемпионка по баскетболу в составе сборной США Грайнер была задержана сотрудниками таможни в аэропорту Шереметьево в феврале. У нее обнаружили вейпы с маслом каннабиса. 7 июля спортсменка полностью признала свою вину, однако заявила, что у нее не было умысла совершить преступление.
15 июня Байден заверил, что его администрация продолжит работать и использовать все возможные пути, чтобы вернуть домой не только Грайнер, но и осужденного за шпионаж Пола Уилана.
В конце июля американские СМИ сообщили, что Вашингтон предложил обменять российского предпринимателя Виктора Бута на Грайнер и Уилана. Госсекретарь Энтони Блинкен подтвердил, что США направили Москве предложение по обмену, но не раскрыл деталей.
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L'Humanité
Jean Jaurès vu par Stefan Zweig : « Une force inflexible, solidement terrienne, allant droit au but »
Au mitan des années 1900, le grand écrivain autrichien rencontre Jaurès. D’abord par hasard, dans la foule, puis au restaurant. Ce qui ne fait qu’accroître son désir de voir « ce tribun du peuple » en meeting, « dans son élément ». Il tire de ces moments un portrait (publié en août 1916 dans le journal viennois « Neue Freie Presse ») qui donne à voir toute l’épaisseur physique et morale du socialiste, ainsi que l’impression qui saisissait le peuple à son écoute. Extraits.
C’est il y a 8 ou 9 ans, dans la rue Saint-Lazare, que je le vis pour la première fois. Il était 7 heures du soir, l’heure à laquelle la gare, cette masse d’acier noire avec son cadran étincelant, se met à attirer la foule, tel un aimant. […]
Accompagné d’un ami, avec peine, je me frayais lentement un passage quand soudain il me poussa du coude : « Tiens! v’là Jaurès ! » Je levai les yeux, mais il était déjà trop tard pour saisir la silhouette de celui qui venait de passer devant nous. Je ne vis de lui qu’un dos large comme celui d’un portefaix, d’imposantes épaules, une nuque de taureau courte et massive, et ma première impression fut celle d’une force paysanne que rien ne saurait ébranler.
La serviette sous le bras, le petit chapeau rond posé sur sa tête puissante, un peu courbé à l’image du paysan derrière sa charrue, avec la même ténacité, il progressait peu à peu, de son pas lourd et imperturbable, à travers la foule impatiente. Personne ne reconnaissait le grand tribun, des jeunes gens filaient devant lui en jouant des coudes, des gens pressés le dépassaient, le bousculant dans leur course ; son allure restait la même, fidèle à son rythme pesant.
31 juillet 1914, cet ultime appel à la paix que Jaurès voulait écrire dans « l’Humanité »La résistance de ces flots noirs et houleux venait se briser comme sur un bloc de rocher devant ce petit homme trapu qui suivait son propre chemin et labourait son champ personnel : la foule obscure, inconnue de Paris, le peuple qui se rendait à son travail et qui en revenait. De cette fugitive rencontre, je ne gardai que la sensation d’une force inflexible, solidement terrienne, allant droit au but.
Je ne devais pas tarder à le voir de plus près et à découvrir que cette force était un simple élément de sa personnalité complexe. Des amis m’avaient invité à leur table, nous étions quatre ou cinq dans un espace exigu. Soudain il entra, et de cet instant tout fut à lui : la pièce qu’il remplissait de sa voix ample et sonore, et notre attention tant visuelle qu’auditive, car si grande était sa cordialité, si éclatante, si brûlante de vitalité sa présence que chacun, stimulé malgré soi, sentait sa propre vigueur s’accroître.
Il arrivait directement de la campagne ; son visage large, ouvert, dans lequel de petits yeux enfoncés lançaient néanmoins des éclairs vifs, avait les couleurs fraîches du soleil, et sa poignée de main était celle d’un homme libre, non pas polie, mais chaleureuse. Jaurès paraissait alors d’humeur particulièrement joyeuse ; il avait, en travaillant au-dehors, piochant et bêchant son bout de jardin, à nouveau transfusé dans ses veines une énergie et une vivacité qu’à présent, avec toute la générosité de sa nature, il prodiguait en se prodiguant lui-même.
Il avait à l’intention de chacun une question, une parole, un geste affectueux avant de parler de lui-même, et c’était merveilleux de voir comment, à son insu, il commençait par créer chaleur et vie autour de lui pour pouvoir ensuite, dans ce climat, laisser libre cours à sa vitalité créatrice.
Retrouvez ici toute la biographie de Jaurès.
Je me souviens encore nettement de l’instant où, tout à coup, il se tourna vers moi, car c’est alors que je plongeai pour la première fois mes yeux dans les siens. Petits, et malgré leur bonté éveillés et perçants, ils vous assaillaient sans que cela fût douloureux, ils vous pénétraient sans être importuns. Il prit des nouvelles de quelques-uns de ses amis socialistes viennois ; à mon grand regret je dus avouer que je ne les connaissais pas personnellement.
Il me posa ensuite des questions au sujet de Bertha von Suttner (1), pour laquelle il semblait avoir une très grande estime, et il voulut savoir si chez nous elle avait une influence effective, vraiment sensible, dans les cercles littéraires et politiques. Je lui répondis que chez nous on n’avait que peu de réelle considération pour le merveilleux idéalisme de cette femme d’une noblesse exceptionnelle. On l’estimait, mais avec un léger sourire de supériorité, on respectait ses convictions, sans pour autant se laisser convaincre dans son for intérieur et, tout compte fait, on trouvait quelque peu lassant son entêtement perpétuel à défendre une seule et même idée. Et je ne lui cachai pas combien je déplorais de voir justement les meilleurs de nos écrivains et de nos artistes la considérer comme une insignifiante marginale. Jaurès sourit et dit : « Mais c’est précisément comme elle qu’il faut être : opiniâtre et coriace dans son idéal. Les grandes vérités n’entrent pas d’un seul coup dans la cervelle des hommes, il faut les enfoncer, sans relâche, clou après clou, jour après jour ! C’est là une tâche monotone et ingrate, et pourtant ô combien nécessaire ! »
On passa à d’autres sujets et la conversation ne cessa d’être animée tant qu’il resta parmi nous car, quelle que fût la nature de ses propos, ils venaient de l’intérieur, ils jaillissaient, brûlants, du fond de sa poitrine, de son cœur ardent, de toute cette plénitude de vie accumulée, amassée en lui, d’un prodigieux mélange de culture et de force. […]
A présent, je l’avais approché, je connaissais ses livres – un peu à l’image de son corps par leur ampleur ramassée, leur côté massif –, j’avais lu beaucoup de ses articles qui me permettaient de deviner l’impétuosité de ses discours et cela ne faisait qu’augmenter mon désir de voir et d’entendre également un jour dans son univers à lui, dans son élément, cet agitateur, ce tribun du peuple.
L’occasion ne tarda pas à se présenter. Le climat politique était redevenu étouffant, ces derniers temps les relations entre la France et l’Allemagne avaient été chargées d’électricité. […] Certes les manifestes fraternels des socialistes français et allemands étaient collés sur les murs, mais à la vérité ils y restaient rarement plus d’un jour : la nuit, les camelots du roi les arrachaient ou les salissaient de leurs sarcasmes.
En ces journées de trouble je vis annoncé un discours de Jaurès : à l’instant du danger, il était toujours présent. Le Trocadéro, la plus grande salle de Paris, devait lui servir de tribune. […] La salle gigantesque commença tôt à se remplir. Je ne sais plus si c’était un dimanche, mais ils avaient revêtu leurs habits de fête, ceux qui d’ordinaire sont à l’œuvre en blouse bleue derrière une chaudière, dans les usines, les ouvriers de Belleville, de Passy, de Montrouge et de Clichy, pour entendre leur tribun, leur guide.
Bien avant l’heure, l’espace immense était noir de monde. […] La foule ondoyait simplement, puissante, agitée, pleine d’espoir et pourtant parfaitement disciplinée – spectacle déjà en lui-même inoubliable et lourd de destin. Puis un orateur s’avança, la poitrine barrée par une écharpe, et annonça Jaurès.
On l’entendit à peine mais aussitôt le silence se fit, un immense silence habité. Et il entra. De son pas lourd et ferme que je lui connaissais déjà, il monta à la tribune et, tandis qu’il montait, le silence absolu se transforma en un grondement de tonnerre extasié en signe de bienvenue. La salle entière s’était levée et les acclamations étaient bien plus que des sons émis par des voix humaines, elles exprimaient une reconnaissance tendue, accumulée depuis longtemps, l’amour et l’espoir d’un monde ordinairement divisé et déchiré, muré dans son silence et sa souffrance.
Jaurès dut attendre plusieurs longues minutes avant que sa voix puisse se détacher des milliers de cris qui faisaient rage autour de lui. Il dut attendre, attendre encore, avec constance, grave, conscient de l’importance du moment, sans le sourire aimable, sans le feint mouvement de recul propre aux comédiens en de pareilles circonstances. Alors seulement, lorsque la vague s’apaisa, il commença à parler.
Ce n’était pas la voix de naguère qui mêlait amicalement au cours de la conversation plaisanterie et propos sérieux ; c’était à présent une autre voix, forte, mesurée, nettement marquée par le rythme de la respiration, une voix métallique qu’on aurait dite d’airain. Il n’y avait en elle rien de mélodique, rien de cette souplesse vocale qui, chez Briand, son redoutable camarade et rival, séduit tellement, elle n’était pas lisse et ne flattait pas les sens, on ne sentait en elle qu’acuité, acuité et résolution. Parfois il arrachait, telle une épée, un mot de la forge ardente de son discours et le jetait dans la foule qui poussait un cri, atteinte au cœur par la violence de ce coup. […]
Il marchait en long et en large, levait un poing fermé contre un ennemi invisible puis le laissait retomber sur la table comme pour l’écraser. Toute la pression accumulée en lui montait de plus en plus dans ce va-et-vient de taureau furieux et, sans qu’il le veuille, le rythme acharné de cette formidable exaltation s’imposait à la foule. Des cris de plus en plus forts répondaient à son appel et quand il serrait le poing beaucoup d’autres peut-être suivaient son exemple. La vaste salle froide et nue se trouvait d’un seul coup remplie par la fièvre apportée par ce seul homme, cet homme vigoureux, vibrant sous l’effet de sa propre force. [...]
Le travailleur vigoureux et infatigable qu’il était avait pris sur lui la charge la plus lourde : rester pondéré dans un pays saisi par la passion, et à peine la paix fut-elle menacée qu’il se dressa comme d’habitude, sentinelle sonnant l’alarme dans le danger. Le cri destiné à réveiller le peuple de France était déjà dans sa gorge quand il fut jeté à terre par ces gens de l’ombre qui connaissaient sa force inébranlable, et dont il connaissait les projets et l’histoire. Tant qu’il montait la garde, la frontière était sûre. Ils le savaient. Il fallut qu’il ne fût plus qu’un cadavre pour que la guerre se déchaîne et que sept armées allemandes s’enfoncent sur le territoire français. »
(1) Pacifiste autrichienne, prix Nobel de la paix en 1905.
Jean Jaurèsstefan zweig France24 - Monde
Du Sahel à Dubaï : les routes de l'or sale
Publié le : 15/07/2022 - 12:29
Caroline DUMAY
Le nombre de mines artisanales augmente dans le Sahel car les zones d’orpaillage échappent au contrôle des États. Le Mali s’impose peu à peu comme le principal centre d'achat d'or des pays sahéliens, tandis que Dubaï est devenu la principale destination de la production d'or artisanal. Des fonderies discrètes de Bamako au marché de l'or de Dubaï, en passant par les mines artisanales ivoiriennes, Caroline Dumay a enquêté sur ce secteur aurifère mondial qui change de visage.
En fermant les yeux sur l'origine des lingots qui arrivent sur leur territoire, les Émirats arabes unis sont pointés du doigt. Différentes institutions internationales, telle que l'OCDE, demandent des régulations bien plus strictes. Car le boom aurifère des régions sahéliennes suscite la convoitise croissante des groupes armés, dont des jihadistes.
Cette enquête journalistique, menée pendant plus d'une année dans plusieurs pays africains, est partie d'un fait presque divers : l'arrestation de mules franco-malgaches à l'aéroport de Johannesburg en décembre 2020, avec plus de 73 kilogrammes d'or dans leurs bagages. L'auteure de ce documentaire a alors cherché à comprendre à qui appartenait cet or. Elle signe ce film en collaboration avec Stefan Carstens, Graham Walsh et Damien Koffi, ainsi que Walid Ag Menani et Anne-Fleur Lespiaut qui ont réalisé des images exclusives des fonderies du grand marché de Bamako et de la mine d'Intahaka dans le nord du Mali.
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RD Congo : des dizaines de morts dans l'attaque d'une mine d'or artisanale en Ituri
crise sécuritaire au Sahel
Au Burkina Faso, la ruée vers l’or menacée par les groupes armés
La chronique de l’éco
Guerre en Ukraine : l'or russe à son tour sanctionné ?
Valeurs Actuelles
La France rurale, un vrai désert administratif
Selon l’Insee, en 2017, 88 % des communes françaises sont rurales et elles abritent 33 % de la population. Pourtant, ces Français des campagnes ont de plus en plus de difficultés à effectuer leurs démarches administratives, peinent à contacter un interlocuteur ou trouvent tout simplement porte close. Selon un rapport de février 2022 du Défenseur des droits, « près d’un Français sur quatre exprime le sentiment de vivre dans un territoire délaissé par les pouvoirs publics ». Un sentiment qui peut s’expliquer par un nombre croissant de fermetures administratives.
Ainsi, 1 200 trésoreries ont fermé en neuf ans, ce qui rend impossible un accueil fiscal de proximité. Une enquête sur « l’accès aux droits » publiée en 2017 montrait pourtant que le Trésor public était l’administration où les usagers rencontraient le plus de problèmes. Selon un rapport de la Cour des comptes, entre 2012 et 2018, 244 brigades de gendarmerie ont été dissoutes. L’étude publiée en mars 2019 précise que « toutes ces unités dissoutes étaient localisées dans les territoires ruraux ». La Poste accélère également la clôture de ses bureaux, dont le nombre s’élevait à 17 000 en 1994 pour tomber à 9 300 en 2015 puis à 7 500 en 2020. La CGT dénonce « un plan stratégique » qui prévoit la fermeture de la moitié des sites existants d’ici à 2025.
Les 12 travaux d’Astérix
L’accessibilité des services publics est une obligation qui s’impose à l’État et aux collectivités territoriales. Cette égalité d’accès à tous les citoyens leur ouvre de nombreux droits fondamentaux tels que l’éducation, la santé, la sécurité ou la justice. Mais avec des préfectures ou des mairies qui ne délivrent plus de titres sécurisés, où l’obtention d’une carte d’identité, d’une carte grise, d’un passeport ou d’un permis de conduire devient un vrai parcours du combattant en zone rurale, un sentiment d’abandon se fait sentir, y compris chez les élus, comme c’est le cas de Jean-Claude Aurousseau, maire de Genouillac, dans la Creuse. « Avant, quand vous vouliez une carte d’identité, vous alliez à la mairie, qui transmettait à la préfecture, et chaque citoyen était au plus proche. Maintenant, c’est concentré sur des centres et donc engorgé. Il faut prendre rendez-vous très longtemps à l’avance ! », déplore-t-il à Valeurs actuelles . Alors que certaines opérations se faisaient au niveau communal, les services publics ont tendance à s’en éloigner, ce qui oblige les ruraux à emprunter leur voiture pour aller d’un bout à l’autre d’un département à la recherche d’un service ouvert… Et la fameuse “empreinte carbone” dans tout ça ? Gaïa attendra…
Lorsqu’un service public ferme, par effet de domino, c’est tout une vie locale qui s’en trouve affectée
Le maire de Genouillac confie « ne pas être du tout satisfait du service public ». « On avait une trésorerie par canton, c’est fini. Les gendarmes viennent maintenant de 40 kilomètres et on n’a pratiquement plus de train ! Or, en zone rurale, les distances ne sont pas les mêmes qu’en ville », alerte, amer, Jean-Claude Aurousseau. « On paye les mêmes impôts sur le revenu, que vous soyez à la campagne ou en ville. On a droit aux mêmes choses ! », s’insurge l’élu de la Creuse qui se voit clairement être pris « pour un plouc ».
Quant aux (minces) solutions proposées, il les réfute, agacé. « On nous parle de covoiturage, mais ici on ne travaille pas à la même heure, dans la même entreprise ou dans un même lieu ! Quant à ceux qui nous parlent du vélo, qu’ils aillent faire 30 bornes à vélo à la campagne avec des côtes ! » Regrettant le temps du député-maire, « qui faisait remonter les problématiques des mairies à l’Assemblée », Jean-Claude Aurousseau déplore des députés qui n’ont plus la connaissance du terrain.
SOS villes fantômes
La disparition des accueils au public des services de l’État nourrit le sentiment d’abandon et la montée des inégalités en zone rurale. Ces fermetures semblent souvent dictées par des objectifs budgétaires ciblant généralement les territoires déjà peu pourvus. Par ailleurs, lorsqu’un service public ferme, par effet de domino, c’est toute une vie locale qui s’en trouve affectée. Le collectif Convergence, prônant la défense des services publics, a publié un manifeste en janvier dernier en faveur « d’une meilleure inclusion bancaire des populations et des territoires ».
Outre le fait qu’en dix ans, « la France a perdu plus de 3 700 agences bancaires », le manifeste pointe la fermeture des distributeurs automatiques de billets qui s’accélère, 1 610 automates ont fermé en 2020. Les villages comptant entre 1 000 et 2 000 habitants sont les plus concernés par ces disparitions. En effet, seulement 18,7 % des communes disposaient, fin 2020, d’au moins un distributeur, quand 56,6 % n’avaient ni automate ni point d’accès privatif.
Un effet dévastateur pour les commerces locaux qui ne va pas s’arrêter là puisque selon une étude publiée par les Échos, la France va perdre près de 4 700 agences bancaires entre 2020 et 2024, soit 15 % du parc. Pour combler la brèche, la Direction générale des finances publiques a noué un partenariat avec le réseau des buralistes afin de proposer une offre de paiement de proximité pour régler ses impôts, amendes ou factures de service public (avis de cantine, de crèche, d’hôpital). Mais pour les avis d’impôts supérieurs à 300 euros, c’est retour à la case départ car ils ne peuvent pas être payés auprès des buralistes. Le campagnard pourra se consoler en jouant à Euromillions… ou bien acheter Valeurs actuelles dans son bureau de tabac…
Un mal qui ne date pas d’hier
Absence de protection policière, accès restreint aux droits et aux allocations, à l’assurance maladie ou à la recherche d’emploi, malgré ce constat quotidien décrié par de nombreux maires ruraux, le recul des services publics dans les campagnes françaises ne date pas d’hier. D’après l’enquête sur l’accès aux services publics dans les territoires ruraux, publiée en 2019 par la Cour des comptes, la loi dite Montagne ambitionnait dès 1985 « de réévaluer le niveau des services publics et d’en assurer la qualité, l’accessibilité et la proximité » dans les territoires ruraux. L’enquête reconnaît « des annonces répétées depuis trois décennies qui se sont traduites par des mises en œuvre partielles et inégales. Certains dispositifs se sont révélés inopérants, d’autres n’ont pas trouvé d’application concrète ».
Dans son dernier rapport annuel, publié ce 5 juillet, le Défenseur des droits, Claire Hédon, précise avoir reçu 90 835 réclamations en 2021 concernant les relations avec les services publics, contre 76 529 plaintes en 2020. Ce chiffre “n’était” que de 34 527 cas en 2014… Claire Hédon pointe plusieurs atteintes aux droits : « Absence de réponse, délais déraisonnables, difficulté à joindre l’agent responsable du dossier, impossibilité de prendre rendez-vous à un guichet, et, quand on y arrive, de faire aboutir une démarche. »
16 % des habitants en communes rurales n’ont pas de connexion Internet à domicile, connexion mobile incluse
Dans une précédente enquête datant de 2017, les agriculteurs étaient la catégorie socioprofessionnelle la plus touchée par les difficultés administratives : si, pour l’ensemble de la population, 12 % des usagers déclaraient abandonner leurs démarches, parmi les agriculteurs, ils étaient 25 % à avouer renoncer. Enfin, le dernier baromètre du numérique publié par l’Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (Arcep) ne fait que confirmer ces disparités territoriales puisque 16 % des habitants en communes rurales n’ont pas de connexion Internet à domicile, connexion mobile incluse. Un comble pour une population qui n’a pas d’autre choix que de subir la dématérialisation des services publics avec pour seuls interlocuteurs des formulaires en ligne ou, dans le meilleur des cas, un répondeur téléphonique qui demande : “Tapez 1 ou tapez 2…” Un vrai chemin de croix numérique.
Un “quoi qu’il en coûte” limité
Au lendemain du grand débat national lancé après la crise des “gilets jaunes”, Emmanuel Macron avait annoncé en 2019 la création de “maisons France services”. Un lieu de proximité permettant l’accès aux principaux organismes de services publics « à moins de trente minutes de chez vous », avec pour objectif la création d’une maison France services par canton. Les divers confinements liés à la crise sanitaire ont accentué cette question de l’accès aux services publics, dont beaucoup d’agents se sont retrouvés en télétravail. Le dossier de presse publié en avril 2021 par le gouvernement annonçait « le retour du service public au cœur des territoires ».
Aujourd’hui, le bilan semble contrasté, comme nous le précise le directeur de l’Association des maires ruraux de France (AMRF), Cédric Szabo. Il estime que « le maillage France services est encore très incomplet, car sur un peu plus de 2 000 maisons labellisées, seules 1 350 sont dans une commune rurale ».
Si l’État finance à hauteur de 30 000 euros par an un espace France services, ce qui amène à environ 40 millions d’euros le montant investi par l’État dans les campagnes, ce qui n’est guère mirifique, le reste doit être réglé par une structure porteuse, le plus souvent une intercommunalité. Ce sont donc les maires qui doivent mettre la main à la poche pour se payer un service public de proximité. Et la note peut vite être salée. Pour obtenir le fameux label France services, il faut au minimum deux agents pour accompagner les usagers dans leurs démarches administratives relatives à neuf institutions qui sont : La Poste, la caisse d’allocations familiales, l’assurance maladie, l’assurance vieillesse, la Mutualité sociale agricole, Pôle emploi, les finances publiques, les ministères de l’Intérieur et de la Justice.
Un habitant de la campagne « vaut deux fois moins » qu’un citadin en dotation
Notons que 80 bus France services ont été annoncés sur l’ensemble du territoire, mais seule la moitié a été affectée aux campagnes. Si l’intention de déployer un service itinérant est louable, les conditions climatiques, les routes difficiles, les trajets parfois longs d’un village à un autre, rendent anecdotique une idée qui fait sourire les élus locaux.
Pour Michel Fournier, président de l’AMRF et maire des Voivres, village de 350 habitants dans les Vosges : « Il y a des communes qui sont dans l’incapacité de faire le moindre investissement et il ne faudrait pas les contraindre à fermer boutique ou les obliger à se regrouper en commune nouvelle ! » Le président de l’AMRF nous rappelle que « le premier service public de proximité, c’est la mairie ». Regrettant « l’absence de symbiose » entre les mairies rurales et les espaces France services, les membres de l’AMRF que nous avons interrogés souhaitent que le maire retrouve une capacité d’action plus forte et déplorent ce transfert des pouvoirs, dans une moindre proximité, à l’échelle intercommunale. « Plutôt que d’envoyer quelqu’un à 30 kilomètres, ne serait-il pas mieux d’avoir les éléments en mairie pour régler son problème ? », s’interroge Cédric Szabo. Ce dernier souhaite que les secrétaires de mairie soient plus sollicités car « ils sont en contact avec le quotidien des habitants ».
Vers un France services hors service ?
Invitée de France Inter il y a quelques jours, Claire Hédon juge « insuffisants » les France services. Elle estime que dans ces espaces, « vous n’avez pas des représentants des différents services publics ». Alors que le gouvernement promettait, dans son dossier de presse, « une offre de service public de qualité, garantie par des agents d’accueil à l’écoute et formés aux différentes démarches administratives », le rapport publié par le Défenseur des droits considère que la promesse d’un accès au service public ne sera pas tenue avec la mise en place d’un « simple service d’accompagnement ». Au micro de France Inter, Claire Hédon enfonce le clou : « Les France services peuvent traiter des choses assez simples, mais dès que ça devient plus complexe, ils n’y arrivent pas ! » Michel Fournier dresse le même constat : « Si l’agent sur place a le même interlocuteur que nous au téléphone, ça ne sert à rien. »
Ce sentiment d’échec dans le traitement des dossiers administratifs vient peut-être aussi du recrutement des agents France services. Malgré toute leur bonne volonté, ceux-ci accompagnent les usagers dans leurs démarches sans avoir la formation ni forcément les bons interlocuteurs des différents services publics.
La Marianne des champs à la diète
La dotation forfaitaire des communes, composante de la dotation globale de fonctionnement (DGF), est la principale dotation de l’État aux collectivités locales. Dans une tribune adressée à la Gazette des communes, Hervé Maurey, sénateur de l’Eure, déclare qu’en 2021, « 53 % des communes connaissent une diminution de cette dotation. Ces baisses touchent 55 % des communes de moins de 1000 habitants ». Sans cette aide, les petites communes rurales aux ressources déjà limitées éprouvent de plus en plus de difficultés à équilibrer leur budget. « Depuis des années, les différents gouvernements ont mis de l’argent pour les quartiers difficiles, or nous représentons 33 % de la population sur 88 % du territoire », se désole le président de l’AMRF, qui souhaite qu’un « nouveau regard » soit porté sur les territoires ruraux.
Une autre incompréhension réside dans le fait qu’un habitant de la campagne « “vaut” deux fois moins » qu’un citadin en dotation. Cette règle est particulièrement mal acceptée par les élus ruraux. Ainsi, une commune de moins de 500 habitants va recevoir une dotation forfaitaire de 64,46 euros par habitant, alors qu’une commune de plus de 200 000 habitants touchera 128,93 euros.
Le temps où les habitants ruraux profitaient des services de la ville est révolu
« On fonctionne toujours en fonction d’un seul critère qui est la population et jamais en fonction de l’espace. Nous, on gère de l’espace. Cette gestion a un coût et elle profite à tous », dénonce Michel Fournier. Le maire des Voivres, qui fait partie de la communauté d’agglomération d’Épinal (Vosges), participe activement aux frais de toute la communauté. « Le temps où les habitants ruraux profitaient des services de la ville est révolu ! » Désormais, selon l’élu, « tous les grands équipements sont transférés aujourd’hui dans les intercommunalités. Ça veut dire que tout le monde paye. Ce n’est plus la ville centre qui supporte les frais de fonctionnement des équipements, c’est tout le monde. Moi, je paye pour tout ce qui se trouve sur Épinal. Mais ma dotation n’a pas augmenté… », dépeint-il.
Déjà marquée par une pénurie de médecins, la France rurale, grande oubliée des dernières élections présidentielle et législatives, s’enfonce peu à peu dans un désert administratif rendant tout développement économique et social improbable. Les maires ruraux tentent d’alerter l’État sur ce mal-être qui touche un tiers des Français, mais les réponses apportées à cet abandon programmé ne font que confirmer ce sentiment d’être des citoyens de “seconde zone”.
L'Humanité
Pour Lucie Aubrac, la guerre est aussi une affaire de femmes
ActuLa résistante lance un appel depuis Londres, le 20 avril 1944, sur les ondes de la BBC et, parlant au nom des Françaises, dénonce la barbarie nazie.
Benjamin KönigComment résumer une vie aussi riche, intense et digne que celle de Lucie Aubrac ? Quand elle prononce ce discours, le 20 avril 1944, à 21 h 25, au micro de la BBC, voici deux mois qu’elle est arrivée à Londres, après déjà plusieurs années de résistance. L’année précédente, en 1943, elle a organisé l’évasion de son mari, Raymond Samuel – qui prendra le pseudonyme « Aubrac » dans la clandestinité –, à Caluire, près de Lyon, où il avait été arrêté avec Jean Moulin. Lucie Bernard, de son nom de naissance, était arrivée à la fin des années 1920 à Paris, menant des études d’histoire et militant aux Jeunesses communistes.
Depuis juillet 1940, l’émission Honneur et Patrie est diffusée quotidiennement par la BBC, et Lucie Aubrac veut mettre en lumière le rôle des femmes dans l’ensemble des actions de la Résistance : le soutien, la solidarité, mais aussi la lutte, qu’elle soit logistique ou parfois armée. Et les déportations, citant les « 347 du camp d’Auschwitz ». Pour que ne soit jamais rabaissé ou oublié leur combat pour la paix. La guerre n’est jamais une seule « affaire des hommes ».
Extrait du discours
Le Conseil national de la Résistance a lancé un appel à la conscience mondiale pour que soient connues les terribles conditions de vie et de mort que l’Allemagne fait subir aux patriotes français. Il signale dans son appel les 270 femmes françaises mortes au camp d’Auschwitz, en Silésie ; 270 sur 347 qui y furent déportées en janvier 1943, 270 femmes françaises dont certaines paient le crime d’être veuves d’otages fusillés à Paris. À cette longue liste il faut ajouter toutes celles qui, en France même, dans les prisons de Vichy et dans les prisons allemandes, connaissent souvent le même sort. “La guerre est l’affaire des hommes.” Mais les Allemands, qui ont menacé des femmes et asphyxié des enfants, ont fait que cette guerre est aussi l’affaire des femmes. Mais les Allemands et la police de Vichy ne connaissent pas le droit international, et cette guerre est aussi l’affaire des femmes.
Nous, les femmes de France – je dis “nous” car il y a deux mois seulement que j’ai quitté mon pays, nous, les femmes de France, avons dès l’armistice pris notre place dans ce combat. Notre foyer disloqué, nos enfants mal chaussés, mal vêtus, mal nourris ont fait de notre vie depuis 1940 une bataille de chaque instant contre les Allemands. Bataille pour les nôtres, certes, mais aussi bataille de solidarité pour tous ceux qu’a durement touchés l’occupation nazie.
Arrêtées, torturées, déportées, exécutées, vous restez dures et pures, sans confidences pour le bourreau.
La grande solidarité des femmes de France : ce sont les petits enfants juifs et les petits enfants de patriotes sauvés des trains qui emmènent leurs parents vers les grands cimetières d’Allemagne et de Pologne ; ce sont dans les prisons et les camps de concentration en France les colis de vivres, les cigarettes, le linge nettoyé et raccommodé, qui apportent aux patriotes entassés derrière les murs un peu d’air civilisé et d’espoir ; ce sont les collectes de vêtements et de vivres qui permettent aux jeunes hommes de gagner le maquis ; ce sont les soins donnés à un garçon blessé dans un engagement avec les Allemands.
Et puis maintenant que tout le pays est un grand champ de bataille, les femmes de France assurent la relève des héros de la Résistance. Dans la grande armée sans uniforme du peuple français, la mobilisation des femmes les place à tous les échelons de la lutte : dactylos, messagères, agents de liaison, volontaires même dans les rangs de groupes francs et de francs-tireurs, patiemment, modestement, les femmes de France menèrent le dur combat quotidien.
Vous n’êtes qu’un prénom, Jeannette ou Cécile, mais arrêtées, torturées, déportées, exécutées, vous restez dures et pures, sans confidences pour le bourreau. N’est-ce pas vous, héroïne anonyme, qui, arrêtée par la Gestapo, frappée au visage, défigurée, un œil perdu, vous évanouissant aux terribles coups de cravache sur le haut des cuisses, êtes restée silencieuse ? Ils vous ont enfermée avec les prostituées, sans soins pour vos plaies infectées.
C’est peut-être dans la cellule voisine que mourut Thérèse Pierre, les reins brisés par la torture, que Mme Albrecht attendit la hache du bourreau… Battues, méprisées, toutes seules devant la souffrance et la mort, si notre martyrologe est long, nous savons, nous, femmes de France, nous qui connaissons le prix de la vie, qu’il faut nos pleurs, nos souffrances et notre sang pour que naisse le beau monde de demain. »
Retrouvez tous les discours de cette sérieMaximilien RobespierreAngela DavisWilly BrandtYasser ArafatJean JaurèsThomas SankaraLucie AubracDominique de VillepinErnesto "Che" Guevara
Discours pour la paixlucie aubrac2ème guerre mondialerésistance Известия (RUS)
Шесть человек пострадали при взрыве на патронном заводе в Мексике
На заводе по производству патронов и боеприпасов Industrias Tecnos в городе Ауатепек в штате Морелос в центральной части Мексики произошел взрыв, шесть человек получили ранения. Об этом 5 августа сообщает издание El Universal.
Отмечается, что на место выехали экстренные службы, была проведена эвакуация сотрудников. Выяснилось, что взрыв произошел в зоне смешения.
Двоим пострадавшим удалось оказать помощь на месте, еще четверо были доставлены в больницу, им оказывается лечение.
Территория завода оцеплена сотрудниками министерства национальной обороны (Седена), Национальной гвардии (GN), Государственной комиссии общественной безопасности (CES), Спасательного отряда и скорой медицинской помощи (ERUM), делегации Красного Креста Морелоса. На месте продолжают работать также Гражданская защита и пожарные Куэрнаваки.
Отмечается, что на данный момент ситуация на заводе находится под контролем, жителям находящихся по соседству с ним районов ничего не угрожает.
Информации о возможных причинах случившегося обнародовано не было. Ожидается, что в ближайшее время сотрудники компетентных органов приступят к расследованию обстоятельств инцидента.
Ранее, 16 апреля в южном штате Оахака в Мексике произошел пожар на нефтеперерабатывающем заводе мексиканской государственной нефтегазовой компании Pemex. Загорелась емкость для хранения горючего, пострадавших среди сотрудников НПЗ не было.
В декабре прошлого года мощный взрыв разрушил мастерскую по производству пиротехники в Мексике. Отмечалось, что погибли по меньшей мере два человека, еще пятеро получили ожоги и травмы.
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France24 - Monde
Aux États-Unis, la variole du singe considérée comme une urgence de santé publique
Publié le : 05/08/2022 - 01:34
FRANCE 24
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Avec plus de 6 600 cas recensés, les États-Unis ont décrété l'épidémie de variole du singe comme une urgence de santé publique. Cette annonce s'accompagne de mesures et d'un déblocage de fonds pour enrayer la maladie.
Les États-Unis ont déclaré, jeudi 4 août, une urgence de santé publique pour l'épidémie de variole du singe, une décision qui doit permettre de débloquer des fonds, faciliter la collecte de données et déployer davantage d'effectifs pour lutter contre la maladie. Cette décision est en vigueur pour 90 jours et peut être renouvelée.
"Nous sommes prêts à monter d'un cran notre réponse au virus et nous appelons tous les Américains à prendre la variole du singe au sérieux et à faire le nécessaire pour nous aider à lutter contre le virus", a déclaré le ministre américain de la Santé, Xavier Becerra.
Avec plus de 6 600 cas recensés dans le pays, dont environ un quart dans le seul État de New York, des mesures devaient être prises rapidement afin de contrôler l'épidémie tant qu'elle n'est pas davantage répandue, avaient estimé des experts. Il n'y a eu pour l'instant aucun décès dû à la maladie recensé aux États-Unis, mais certains patients ont dû être hospitalisés pour faire face à d'immenses douleurs.
Les experts craignent que le nombre réel de cas soit bien supérieur en raison de symptômes parfois très discrets, dont de simples lésions qui peuvent être vues comme similaires à celles de maladies sexuellement transmissibles (MST), une catégorie dans laquelle ne rentre cependant pas la variole du singe.
Pour combattre cette épidémie, l'État fédéral a fourni environ 600 000 doses du vaccin fabriqué par le Danois Bavarian Nordic et commercialisé sous le nom de Jynneos en Amérique du Nord, d'Imvanex en Europe – et initialement développé pour la variole.
Mais ce nombre reste bien éloigné des quelque 1,6 million de personnes considérées à haut risque dans le pays, et la prochaine livraison (150 000 doses) n'arrivera aux États-Unis qu'en septembre en raison de problèmes de logistique, a précisé un responsable du ministère de la Santé.
Une transmission principalement par relation sexuelle
Le ministère de la Santé avait indiqué, la semaine dernière, que 99 % des cas recensés aux États-Unis concernaient des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes.
Cette population est, malgré des risques de stigmatisation, la cible prioritaire pour la vaccination. Elle est également prioritaire pour des actions de prévention organisées par les autorités, visant notamment à établir une meilleure connaissance des symptômes et à suggérer de réduire leur nombre de partenaires sexuels d'ici à leur vaccination.
Un nombre faible mais croissant de femmes et d'enfants ont également été touchés par la maladie.
À l'inverse de précédentes vagues en Afrique, cette nouvelle épidémie de variole du singe se transmet surtout par relation sexuelle, mais les autorités sanitaires américaines (CDC) indiquent que d'autres voies sont possibles, notamment par le partage d'un lit ou d'habits et par des contacts prolongés en face-à-face.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) avait déclenché fin juillet son plus haut niveau d'alerte afin de renforcer la lutte contre la variole du singe.
Avec AFP
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Variole du singe : l'OMS déclenche son plus haut niveau d'alerte
REPORTAGE
Paris ouvre son premier vaccinodrome pour "contenir" l'épidémie de variole du singe
Variole du singe : premiers décès en Europe et en Amérique du Sud
L'Humanité
1972, la gauche se met d’accord
ActuV e République L’objectif ambitieux affiché est de « mettre fin aux injustices ». Après dix années de négociations en interne et entre formations politiques, le 27 juin 1972, le PS et le PCF ratifient un « programme commun de gouvernement ».
Jean VigreuxSi la signature du programme commun intervient en 1972, son origine remonte aux enjeux de la bipolarisation de la vie politique sous la Ve République. Les équilibres de la République précédente – liés au scrutin proportionnel départemental – sont rompus. Le PCF, premier parti depuis la Libération, n’arrive pas, avec 10 députés, à constituer un groupe parlementaire alors que le nombre de voix qu’il rassemble (19,2 % des suffrages) est proche de celui des gaullistes (20,4 % et 198 députés). Le mode de scrutin – au suffrage uninominal majoritaire à deux tours par circonscription – fait ainsi l’élection.
La mise en place du nouveau régime met également fin à un tabou républicain imposé par le souvenir du césarisme bonapartiste, à savoir l’élection du président de la République au suffrage universel direct. L’année 1962 marque la véritable rupture. Dès le débat d’octobre sur la motion de censure, certains orateurs du PCF en appellent à un sursaut des forces démocratiques devant déboucher sur un projet de « programme commun ». Si le mot est lancé, il faudra attendre dix ans pour que cela se concrétise.
décomposition-recomposition
Malgré tout, il faut souligner que, à gauche, la question du programme commun fait écho aux mémoires des expériences de 1936 ou 1944-1947. Mais le processus de rapprochement doit composer, non seulement avec la décomposition-recomposition de la SFIO en Parti socialiste, mais aussi avec les événements de mai-juin 1968 et les élections présidentielles de 1969. L’union de la gauche, dans le cadre d’un programme commun de gouvernement, invite à construire une alternative. à ceux qui disent : « Une seule solution, la Révolution ! », d’autres répondent : « Une seule solution, le programme commun ! »
La SFIO ne parvient pas à se relever de l’élection présidentielle de 1969. Face à cette crise, l’Union des clubs pour le renouveau de la gauche (UCRG), dirigée par Alain Savary, fusionne avec ce qui reste de la SFIO et avec l’Union des groupes et clubs socialistes (UGCS) de Jean Poperen pour fonder le Nouveau Parti socialiste (NPS) en juillet 1969. La présence des proches de Guy Mollet ne facilite pas cette refondation. Le Centre d’études, de recherches et d’éducation socialistes (Ceres) de Jean-Pierre Chevènement dénonce cette mascarade sous la forme d’un pamphlet intitulé Socialisme ou social-médiocratie. Ces formations éclatées arrivent toutefois à s’unir. La Convention des institutions républicaines (CIR), dirigée par François Mitterrand, participe à la (re)fondation du Parti socialiste, au congrès d’Épinay-sur-Seine (juin 1971), regroupant le NPS, Objectif 72, Vie nouvelle et de nouveaux militants. Nouveau parti, nouveaux statuts et nouvel emblème sont alors de mise. Le PS peut s’engager dans les discussions avec les autres formations de gauche.
À l’autre pôle de la gauche parlementaire, le PCF connaît également une mutation d’ampleur. Waldeck Rochet, tombé malade, laisse le parti à Georges Marchais. C’est au Comité central d’Arcueil (7-9 octobre 1971) que le PCF approuve à l’unanimité l’idée d’un « programme de gouvernement démocratique et d’union populaire ». Il s’agit de « changer de cap ». Ce projet définit explicitement une voie transformatrice qui prolonge l’idée de démocratie avancée, exposée en 1968.
Le programme commun de gouvernement est ratifié le 27 juin 1972. Si le PCF s’allie au PS, une troisième force entre dans l’alliance un mois plus tard, donnant de fait au PS une place centrale : le Mouvement des radicaux de gauche de Robert Fabre. Les radicaux scissionnent alors en deux branches, l’une choisissant la droite, l’autre la gauche, faisant du centre un « impensable » au sein de la Ve République.
revendications fortes
L’idée de la démocratie politique, économique et sociale irrigue tout le document. Tant dans le domaine institutionnel que dans celui des relations internationales, le texte ne préconise pas une rupture mais une évolution dans le cadre d’une prochaine législature. La partie économique avec de larges nationalisations introduit les changements les plus forts.
Le texte comprend également une mention importante pour revaloriser le salaire minimum, la réduction du temps de travail à 39 heures, la retraite à 60 ans pour les hommes et 55 ans pour les femmes, l’abolition de la peine de mort, la dissolution de l’Otan, mais aussi de nouveaux droits syndicaux, la construction de logements sociaux, la lutte contre la pollution de l’air et de l’eau, l’égalité femmes-hommes, etc. S’il s’agit d’un programme politique, il n’en demeure pas moins que des organisations syndicales (CGT, CFDT, FEN) l’approuvent. La CGT soutient explicitement ce programme qui constitue, selon elle, le débouché de toutes les luttes revendicatives.
L’union de la gauche crée une dynamique : PS et PCF connaissent une embellie. Aux élections législatives de 1973, le PS obtient avec le MRG 20,8 % des suffrages exprimés, talonnant le PCF, stable à 21,4 %. Mais certains communistes déplorent les illusions unitaires qui ont laissé le terrain libre au PS. Si « l’union est combat », l’espoir suscité par ce programme commun ne faiblit pas. Les effets de la crise économique et sociale sous les années Giscard lui confèrent toujours une dimension d’alternative, malgré la rupture unilatérale de 1977 par le PCF. Si la référence au programme commun s’efface, son débouché sera le 10 mai 1981.
gaucheprogramme commununion de la gauchegeorges marchais France24 - World
Israeli strikes kill senior Gaza militant, prompting retaliatory rocket fire
Issued on: 05/08/2022 - 17:15Modified: 05/08/2022 - 17:22
FRANCE 24
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Israel pounded Gaza with air strikes Friday, killing more than 15 people, including a top militant, and triggering a barrage of retaliatory rocket fire from the territory. Israel said it was targeting the Islamic Jihad militant group amid days of heightened tensions following the arrest of a senior militant in the occupied West Bank earlier this week.
Palestinian militants launched a barrage of rockets hours later as air raid sirens wailed in central and southern Israel, pushing the two sides closer to all-out war. Islamic Jihad claimed to have fired 100 rockets.
Israel and Gaza's militant Hamas rulers have fought four wars and several smaller battles over the last 15 years at a staggering cost to the territory's 2 million Palestinian residents.
A blast was heard in Gaza City, where smoke poured out of the seventh floor of a tall building on Friday afternoon. Video released by Israel's military showed strikes blowing up three guard towers with suspected militants in them.
In a nationally televised speech Friday night, Israeli Prime Minister Yair Lapid said his country had launched the attacks based on “concrete threats.”
“This government has a zero tolerance policy for any attempted attacks — of any kind — from Gaza towards Israeli territory,” Lapid said. "Israel will not sit idly by when there are those who are trying to harm its civilians."
He also added that “Israel isn’t interested in a broader conflict in Gaza, but will not shy away from one either.”
The violence poses an early test for Lapid, who assumed the role of caretaker prime minister ahead of elections in November in which he hopes to keep the position. He has experience in diplomacy, having served as foreign minister in the outgoing government, but his security credentials are thin.
Hamas also faces a dilemma in deciding whether to join a new battle — barely a year after the last war caused widespread devastation. There has been almost no reconstruction since then, and the isolated coastal territory is mired in poverty, with unemployment hovering around 50%.
The Palestinian Health Ministry said a 5-year-old girl and a 23-year-old woman were among those killed in Gaza, without differentiating between civilian and militant casualties. The Israeli military said early estimates were that around 15 fighters were killed.
Key Islamic Jihad figure killed
Islamic Jihad said Taiseer al-Jabari, its commander for northern Gaza, was among those killed. He had succeeded another militant killed in an airstrike in 2019. Hundreds marched in a funeral procession for him and others who were killed, with many mourners waving Palestinian and Islamic Jihad flags and calling for revenge.
Israeli media showed the skies above southern and central Israel lighting up with rockets and interceptors from Israel's Iron Dome missile defense system. An explosion was heard in Tel Aviv. It wasn't immediately clear how many rockets were launched and there was no immediate word on any casualties on the Israeli side.
Israel continued to strike other targets Friday, including weapons production facilities and Islamic Jihad positions.
The UN special envoy to the region, Tor Wennesland, said he was “deeply concerned by the ongoing escalation,” and expressed sadness for the killing of the 5-year-old girl.
“The continuing escalation is very dangerous,” he said. “The launching of rockets must cease immediately, and I call on all sides to avoid further escalation.”
Following the initial Israeli strikes, a few hundred people gathered outside the morgue at Gaza City's main Shifa hospital. Some went in to identify loved ones, emerging later in tears. “May God take revenge against spies,” shouted one, referring to Palestinian informants who cooperate with Israel.
An Israeli military spokesman said the strikes were in response to an “imminent threat” from two militant squads armed with anti-tank missiles. The spokesman, who briefed reporters on condition of anonymity, said al-Jabari was deliberately targeted and had been responsible for “multiple attacks” on Israel.
Defense Minister Benny Gantz approved an order to call up 25,000 reserve soldiers if needed while the military announced a “special situation” on the home front, with schools closed and limits placed on activities in communities within 80 kilometers (50 miles) of the border.
Israel had closed roads around Gaza earlier this week and sent reinforcements to the border as it braced for a revenge attack after Monday's arrest of Bassam al-Saadi, an Islamic Jihad leader, in a military raid in the occupied West Bank. A teenage member of the group was killed in a gunbattle between the Israeli troops and Palestinian militants.
Israel and the Hamas fought four wars since the militant group seized power in the coastal strip from rival Palestinian forces in 2007. The most recent was in May 2021, and tensions again soared earlier this year following a wave of attacks inside Israel, near-daily military operations in the West Bank and tensions at a flashpoint Jerusalem holy site.
Islamic Jihad leader Ziad al-Nakhalah, speaking to Al-Mayadeen TV network from Iran, said “fighters of the Palestinian resistance have to stand together to confront this aggression.” He said there would be “no red lines” and blamed the violence on Israel.
'Paying the price'
Hamas spokesman Fawzi Barhoum said “the Israeli enemy, which started the escalation against Gaza and committed a new crime, must pay the price and bear full responsibility for it.”
Islamic Jihad is smaller than Hamas but largely shares its ideology. Both groups are opposed to Israel's existence and have carried out scores of deadly attacks over the years, including the firing of rockets into Israel. It's unclear how much control Hamas has over Islamic Jihad, and Israel holds Hamas responsible for all attacks emanating from Gaza.
Israel and Egypt have maintained a tight blockade over the territory since the Hamas takeover. Israel says the closure is needed to prevent Hamas from building up its military capabilities, while critics say the policy amounts to collective punishment.
Mohammed Abu Selmia, director of Gaza's Shifa hospital, said hospitals faced shortages after Israel imposed a full closure on Gaza earlier this week. He said there were enough supplies and essential drugs to sustain hospitals for five days in normal times, but that with a new round of fighting underway, “they may run out at any moment.”
Israel called off an expected fuel delivery for Gaza's sole power plant, which was expected to shut down early Saturday if the fuel did not enter the territory. Even when the plant is running at full capacity, Gazans still endure daily power outages that last several hours.
Earlier Friday, a couple of hundred Israelis protested near the Gaza Strip to demand the return of the remains of two Israeli soldiers held by Hamas.
The protesters were led by the family of Hadar Goldin, who along with Oron Shaul was killed in the 2014 Gaza war. Hamas is still holding their remains, as well as two Israeli civilians who strayed into Gaza and are believed to be mentally ill, hoping to exchange them for some of the thousands of Palestinian prisoners held by Israel.
Israel says there can be no major moves toward lifting the blockade until the soldiers’ remains and captive civilians are released. Israel and Hamas have held numerous rounds of Egyptian-mediated talks on a possible swap.
(FRANCE 24 with AP and AFP)
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Israeli strikes hit Gaza weapons factory hours after Biden's West Bank visit
Israel strikes Gaza after Palestinian rocket attack
Gaza militants fire rockets, Israel responds with strikes in biggest escalation since last war
New York Times - World
Extreme Weather
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‘Most Severe’ Drought Grips France as Extreme Heat Persists in Europe
A lack of rain and a string of heat waves have caused devastating wildfires and left farmland parched in the country and much of the continent.
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By Aurelien Breeden
PARIS — France declared Friday that it was in the grip of its “most severe” drought, one that has also desiccated large areas of Europe this summer, causing wildfires and imperiling crops as temperature records shatter across the continent.
“This drought is the most severe recorded in our country,” Élisabeth Borne, the French prime minister, said in a statement on Friday.
Ms. Borne said France had received insufficient rainfall and had been hit in recent weeks by an “accumulation of successive heat waves,” increasing demand for water even as precious reserves evaporated in seemingly endless days of sweltering heat. She urged the French to be “very vigilant” about their water usage.
Water restrictions are already in place in almost all of mainland France, and officials have been on patrol in the past few weeks to ensure that residents and businesses comply.
Over half of France’s regional departments are classified as being in a “crisis” situation that bars people from washing their cars or watering their lawns and prevents farmers from irrigating some crops, frustrating those, like potato growers, who have been forced to let their fields wither.
Drinking water reserves have already dried up in over a hundred municipalities around the country, the authorities said. Gérardmer, a popular resort town in eastern France, announced that it would pump water from its lake for household use for only the fourth time in its history.
“It’s worrying for the future,” Stessy Speissmann, the town’s mayor, told the BFMTV news channel on Thursday, “because if these situations persist this early in the year, and repeat year after year, we are going to have to find other solutions.”
Ms. Borne, the prime minister, did not provide numbers in her announcement, but this week Météo France, the national weather forecaster, said that last month was the driest July recorded in more than 60 years, with just 9.7 millimeters, or about 0.38 inches, of rainfall.
Other parts of Europe have also been gripped by scorching temperatures and severe drought, with more heat waves and little rain expected in the coming days and weeks.
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In Britain, bans on using outdoor hoses were announced in two parts of the country this week after England experienced its driest July since 1935. In Spain, towns in Andalusia have restricted water usage as well.
In Germany, environmentalists expressed worry over a growing number of lakes and rivers that have dried up in the center of the country, threatening the survival of fish and other wildlife.
And in Italy, 2022 will be remembered as the driest year since 1800, “at least until now,” said Ramona Magno, of Drought Climate Services, a research center.
“The drought persists, and the situation is getting worse as months pass without rain,” she said, especially in Italy’s northwestern regions where the drought classification has fluctuated between extreme and severe, and has already affected thousands of farmers. The National Research Council’s climate unit said 2022 was on track to be Italy’s hottest year on record, according to data.
In northeast Italy, saltwater from the Adriatic Sea has been flowing back into the Po River, putting agriculture in the fertile Po Delta at risk.
“It’s bringing agriculture to its knees,” Ms. Magno said.
Heat waves in Europe are increasing in frequency and intensity at a faster rate than almost any other part of the planet, according to scientists, who say that global warming and other factors like the circulation of the atmosphere and the ocean all play a role.
While scientists say that tying a single heat wave to climate change requires more analysis, there is little doubt that heat waves around the world are becoming hotter, more frequent and longer lasting.
And global warming increases the likelihood of drought, as higher temperatures dry out soils and vegetation and cause more precipitation to fall as rain than snow, which can affect water availability for agriculture. Climate change can also affect precipitation patterns around the world, making dry areas drier.
While Europe was not facing a heat wave as severe as the record-breaking one last month, temperatures in some areas were still intense.
Spain’s State Meteorological Agency indicated that “in July, the heat has hardly abated” and that temperatures were expected to remain high over the weekend. In Cercedilla, a town north of Madrid where many escape to when temperatures rise, Angela Morán, a cafe owner, said she was looking forward to heading to Andorra, on the country’s northern border, at the start of September to escape the heat.
“All I can think of is some cold weather,” she said.
In Germany, more than 100 firefighters battled flames that engulfed parts of Grunewald, a forest in the west of Berlin, after munitions and fireworks exploded at the city’s bomb disposal site on Thursday morning.
It was still unclear whether near-record heat had started the explosions, but the flames quickly tore through dry trees in the surrounding forest, forcing the authorities to shut down a city highway and train line. The fire had been largely contained by Friday morning.
In Britain, although only two water companies have imposed a ban on outdoor hoses, others are already warning that restrictions could be brought in if the dry weather persists. The ban currently affects millions of people in southern England, barring them from cleaning cars, watering gardens or filling pools. Rule-breakers in some areas could be hit with a 1,000 pound fine, or about $1,200.
The drought has been particularly devastating for European agriculture, which was already suffering from an abnormally dry spring season, parching crops, making it harder to feed livestock and raising worries about reduced harvests.
This week, the European Union’s executive arm urged the bloc’s member states to reuse treated urban wastewater for farm irrigation.
“Freshwater resources are scarce and increasingly under pressure,” Virginijus Sinkevicius, a union environment commissioner, said in a statement, adding that “in times of unprecedented temperature peaks, we need to stop wasting water and use this resource more efficiently.”
In Italy, Coldiretti, a confederation of national agricultural producers, said last week that 250,000 farms were struggling because of the drought and soaring energy costs. One farmer out of 10 might never recover, the association said in a statement. On Thursday, the outgoing Italian government allocated some 200 million euros, or $204 million, to assist farmers.
But the drought has struck in other ways as well.
In the Italian town of Borgoforte, a few miles south of Mantua, an unexploded World War II-era bomb emerged from the Po riverbed as waters declined, forcing the evacuation this weekend of 3,000 residents, local news media reported.
In Germany, the Rhine — the country’s most important water transport route — was so low that some ships have been forced to reduce their cargo loads. Uniper, a German power utility, even announced Thursday that it would reduce output from its largest coal-firing power plants because insufficient coal could be shipped to the plant via the Rhine.
And in France, which gets about 70 percent of its electricity from nuclear energy, heat waves have hampered power plants because they use water to cool their reactors. Several have been forced to reduce production over the past month, or to exceed normal temperature limits for the water that they release back into natural waterways.
Christophe Béchu, the French minister for environmental transition, said Friday in the Alpes-de-Haute-Provence region, ahead of meetings with farmers deprived of water, that the drought was unheard-of — at least now.
“Because of climate change,” he said, “we are going to have to get used to these kinds of episodes.”
Reporting was contributed by Euan Ward from London, Elisabetta Povoledo from Rome, Francheska Melendez from Madrid, and Christopher F. Schuetze from Hanover, Germany.
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France24 - World
Can Sunak catch up with Truss in race for Downing Street?
Issued on: 05/08/2022 - 19:27
Tom WHEELDON
One month before the new Conservative leader and British prime minister is announced on September 5, Foreign Secretary Liz Truss has a commanding lead over ex-chancellor Rishi Sunak among the Tory Party members who decide the outcome – having framed the economic policy debate to her advantage amid an acute cost of living crisis.
The latest polls show Truss has widened her lead over Sunak: 58 percent of the approximately 180,000 Conservative Party members back her, compared to 26 percent who back Sunak and 12 percent who have not yet made up their minds, according to a survey by Tory activist website ConservativeHome published on August 4.
Sunak’s campaign has focused on his reputation for competence, after he steered the British economy through the Covid crisis as chancellor of the exchequer, splashing out more than £300 billion to keep jobs and demand afloat. But this response to a once in a century pandemic has left the UK with a record budget deficit and the highest tax burden since Clement Attlee’s 1945-51 Labour government – while more than a decade of dismal productivity growth augurs badly for Britain’s underlying economic health.
This economic outlook makes the premiership something of a poisoned chalice – but in terms of the leadership contest, Liz Truss has so far turned the stormy situation to her advantage.
The foreign secretary says she will cut taxes to boost Britain’s economic dynamism and ease the amplifying cost of living crisis. This classical liberalism is playing well with Tory members, who tend to be older, affluent and southern. It is a markedly different constituency from the party’s new, second electoral base – those vast numbers of northern ex-Labour voters, some of whom the Tories gradually won over the past few decades, many of whom flocked to the Conservatives in 2019 when Labour’s Red Wall came crashing down.
>> ‘A job to run away from’: Dilemmas await successor to UK's Johnson
FRANCE 24 spoke to Sir John Curtice, a professor of politics at the University of Strathclyde, about the race for Downing Street a month before Boris Johnson’s successor is announced.
Why does Truss have such a commanding lead over Sunak among Tory members?
Truss has played into the party’s angst about the level of taxation and public spending it finds itself presiding over in the wake of Covid – and she has effectively used the cost of living crisis as a reason for pursuing tax cuts. It was Sunak’s misfortune to have been in his post when the music stopped. Sunak has struggled with that.
Truss has also succeeded in creating narratives that paint her in a good light and cast doubt on Sunak, of which the clearest example is her portraying herself as an ordinary person from a not particularly well-off background while portraying Sunak as a posh boy who went to Winchester [one of the UK’s grandest private schools] and who is now, along with his wife [Akshata Murthy], worth a fortune.
This narrative can be questioned. Having a father who was a professor of mathematics is not obviously a more deprived background than having a father who was a GP [a general practitioner doctor]. The parts of Leeds in which she grew up are relatively affluent. But it’s a clever narrative and she does come across as more ordinary, whereas Sunak’s politics can make him seem rather more distant.
The third factor is that Sunak has suffered from the fallout from Partygate [he was fined] along with the non-dom issue [it was revealed that Murthy has non-domiciled status, meaning she did not pay tax on income earned overseas while residing in the UK].
If this contest was happening six months ago, Sunak would have won it relatively easily. He is still suffering from a substantial decline in his popularity in the wake of those two issues.
Sunak has been keen to portray himself to Tory members as more electable among the general public. Why has this tactic seemed to gain little traction? Is he really more electable?
Neither of them has the advantage here. I can find polls that have slightly more people amongst the general public preferring Truss, I can find others where the balance is slightly in the opposite direction, and quite a few where it’s basically even. Polls also show them on level-pegging when people are asked who they’d prefer against [Labour leader Sir Keir] Starmer.
But the important thing is that Tory members think Truss is more likely to win.
Sunak does score relatively well when it comes to perceptions of competence; questions of who looks more prime ministerial. You could see that during last night’s televised debate – he clearly impressed the audience with his command of detail.
But the trouble is that if you look at the debate on the BBC last week, he displayed strong debating ability yet to some it looked a bit aggressive. So [that performance] didn’t necessarily work – because he could be painted as a Winchester public school boy engaging in Oxford Union-style debating, as opposed to ordinary Liz who understands people’s concerns and whom you can relate to.
So even if last night’s debate format played to Sunak’s advantage, it was probably too little, too late for him.
What are the prospects of either of them pulling off yet another Tory general election victory before the end of 2024?
The Tory Party is having a crisis of confidence about finding itself in a situation where it’s presiding over a very high level of public spending and taxation. It’s not entirely noticed that, along the way, it’s now at risk of presiding over the biggest drop in living standards since the Second World War.
And it’s very, very difficult for any government to survive that electorally. The only thing that means the Tories have a chance of surviving is that people are not convinced the Labour Party has the answers either.
Whether it’s Truss or Sunak who takes over, there is a parallel with Gordon Brown [Labour prime minister from 2007 to 2010]. You become prime minister in the second half of a parliament and no sooner are you there than an almighty economic crisis hits you. In Brown’s case, he got into Number 10 before the crisis hit [before he ended up losing the 2010 general election], whereas in this case the crisis has been very clearly signalled before the next person gets in. But in many respects, this is a very similar scenario.
On the other hand, Starmer is just struggling to construct an alternative narrative about the direction in which he would take the country. And if he can’t do that when the government is facing an almighty economic crisis, you do wonder whether he’s ever going to do it.
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Analysis
‘A job to run away from’: Dilemmas await successor to UK's Johnson
Liz Truss: Self-styled ‘Disruptor-in-chief’ vying to be Britain’s next PM
NORTHERN IRELAND
Johnson moves to renege on his own ‘terrible’ Brexit deal – but will the Tories kill it?
L'Humanité
En Sologne, la révolte monte contre les milliardaires et leurs grillages
ActuLe territoire étouffe de son engrillagement, derrière lequel de grandes fortunes pratiquent des chasses privées hors de contrôle. Au point que le président de la région Centre-Val de Loire a pris la tête de la fronde contre ces pratiques.
Joseph KordaD’Yvoy-le-Marron à La Ferté-Saint-Aubin, de Salbris à Chaumont-sur-Tharonne, le spectacle est toujours le même : des kilomètres de clôtures, qui bordent les routes de Sologne et les chemins de randonnée. De véritables verrues, qui défigurent ces paysages boisés, mais pas seulement. Ces barrages imparables, parfois incurvés à leur sommet et agrémentés de barbelés en rouleaux, derrières lesquels trônent des miradors par dizaines, plantent un décor glacial. Celui des chasses en milieu clos dont les animaux, la nature et la biodiversité font les frais.
En parcourant ces routes solognotes, où l’on croise parfois les berlines de luxe des riches propriétaires terriens, Marie et Raymond Louis, les deux animateurs de l’association « Les amis des chemins de Sologne », pointent les nombreux pièges à animaux installés aux abords des routes. Un grillage plié à sa base permet aux sangliers de rentrer sur la propriété, mais leur interdit mécaniquement d’en ressortir, faisant de ces animaux sauvages des proies faciles. « Nous avons, à plusieurs reprises, alerté l’Office français de la biodiversité sur ces propriétaires qui n’hésitent pas à installer ces pièges, voire à poser des grillages au beau milieu de cours d’eau », explique le couple.
Réseaux et petits arrangements avec les lois
Ici, les noms d’un célèbre industriel de l’armement, un autre du stylo et du briquet jetables, d’un magnat des casinos, d’un patron de chaîne de salons de coiffure ou de camions frigorifiques, d’un autre boss de l’industrie cinématographique de père en fille, résonnent en permanence. Ils semblent chez eux, sur un territoire où les règles communes n’existent plus. Où l’on s’arrange avec les lois à coups de cadeaux faits aux petites collectivités locales, incapables de rivaliser, souvent par manque de courage, avec ces milliardaires parisiens aux réseaux d’influence tentaculaires. Alain Beignet, ancien maire de Lamotte-Beuvron et créateur de l’association Sologne Nature Environnement au milieu des années soixante-dix, ne se montre pas particulièrement optimiste : « C’est dans les années quatre-vingt qu’il aurait fallu intervenir, avant que les richesses explosent et que tous ces industriels viennent prendre possession de propriétés de plusieurs centaines d’hectares. Aujourd’hui, ils sont trop nombreux et très puissants. »
François Bonneau, le président socialiste de la Région Centre-Val de Loire, vient pourtant de tenter un coup médiatique en publiant une tribune, cosignée par des acteurs du monde artistique et culturel, pour exiger le désengrillagement de ces propriétés, en s’appuyant sur les risques d’incendie en devenir. « La Gironde est dévastée par le feu ! La Sologne est tout autant menacée ! Pour la sauver, il est urgent de stopper son engrillagement qui fait, chaque jour davantage de la forêt solognote, une prison ! » écrivent les signataires, dont le comédien François Cluzet. Autre acteur de cette fronde, le député François Cormier-Bouligeon a rédigé une proposition de loi visant à réguler ces pratiques. « On abat ici massivement des animaux prisonniers des enclos, ceci perpétré par les personnes les plus fortunées de France qui n’ont jamais cherché à me rencontrer », déplore-t-il. Le parlementaire Renaissance pense que sa proposition pourrait recueillir de larges suffrages auprès de ses homologues. « Je veux que ces propriétaires reviennent à une chasse éthique et qu’ils retirent leurs clôtures. Ça prendra sans doute des années, mais on y arrivera », espère-t-il. François Bonneau, lui, estime que ce dossier vieux d’un quart de siècle avance : « Récemment, une décision de justice nous a donné raison sur notre schéma régional d’aménagement et de développement durable du territoire, face à des associations de propriétaires terriens. Nous avons par ailleurs des rapports des inspections générales de l’Agriculture et de l’Environnement, qui confirment que les chasses dans les lieux clos sont totalement illégales. »
« Ce qui se passe n’a rien à voir avec la chasse »
Malgré ces rappels à la loi, les organisateurs de ces chasses industrielles, qui n’hésitent pas à enterrer les dizaines de cadavres d’animaux abattus en une seule journée, utilisent leurs réseaux pour s’affranchir des législations en vigueur. Quitte à trouver des arrangements avec les élus locaux. « Ils passent des conventions sur les chemins de randonnée, pour pouvoir les privatiser le temps des chasses », explique un conseiller municipal. « Le maire cède et accorde la possibilité de poser, durant 20 ans, une barrière qui sera fermée le temps de la chasse. Mais qui ira contrôler le fait que le chemin reste effectivement praticable ? »
Sur la route menant à Aubigny-sur-Nère, au cœur de la Sologne, Marie et Raymond croisent des agents du département qui posent des plots sur une route bordant les propriétés engrillagées. Une discussion s’engage. « On vient retirer les clôtures », s’amusent les militants. « Nous, on fait du vélo, ça nous irait bien », leur rétorquent les agents, approuvant la démarche. « Ces gens se foutent du peuple, ils privatisent les chemins de randonnées sans souci et attaquent tous ceux qui osent s’opposer à leur toute-puissance », dénonce le couple dont l’association revendique un millier d’adhérents. Eux sont chasseurs traditionnels : ils pointent le fait que ces abattages massifs en milieu clos nuisent à ce qui a fait, pendant plusieurs décennies, la réputation de la Sologne. « Ce qui se passe n’a rien à voir avec la chasse », les rejoint François Cormier-Bouligeon. « Nous avons ici 4 000 kilomètres d’enclos dans lesquels on abat massivement des animaux prisonniers. Tous les chasseurs que je croise sont opposés à ces méthodes. » Tous ? Pour contrer sa proposition de loi, des parlementaires comme le sénateur LR Jean-Noël Cardoux ou son homologue Guillaume Peltier, ex-LR passé avec fusils et bagages chez Zemmour, ont pondu d’autres textes, qui laissent le beau rôle aux milliardaires installés en Sologne… au point de proposer des aides publiques pour financer le retrait des clôtures ! Plaisir d’offrir.
« Seule la pression populaire pourra faire bouger les choses. »
Dans sa campagne contre l’engrillagement des propriétés solognotes, qui peut rendre les incendies ingérables mais aussi, par excès de concentration du gibier, entraîner des maladies incontrôlables, François Bonneau compte susciter une mobilisation populaire, au moyen d’une conférence de presse qui doit se tenir le 8 septembre prochain à Orléans. « C’est selon moi la seule solution », appuie Alain Beignet. « Il y a eu trop de laisser-aller au niveau des élus et des parlementaires locaux. Macron affiche sa sympathie pour les chasseurs, il ne va évidemment pas les contrarier. Et tous ces notables sont invités aux chasses privées. Seule la pression populaire pourra faire bouger les choses. En cela, je soutiens l’initiative du président de la Région. »
Cette bataille ne date pas d’hier. Dès 1976, le journal Clarté, bulletin des communistes d’Orléans-La Source, titrait sur « La Sologne des bourgeois » et fustigeait « des combines aussi souterraines que secrètes », qui empêchaient déjà les habitants de profiter des chemins de randonnée. L’article pointait les grandes fortunes mais aussi certains dictateurs qui jouissaient de ces territoires, privatisés en toute impunité. « Ce qui nous touche, c’est qu’en pratiquant de la sorte, ces propriétaires hors-sol touchent à la biodiversité et contribuent à la destruction des bois, par la concentration des animaux pris au piège », insistent Marie et Raymond. « Avec ces engrillagements, nous touchons à une violence faite aux animaux, mais aussi à la biodiversité. Nous sommes Solognots, nous aimons cette terre et avons envie qu’elle redevienne vivante et naturelle. »
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Beirut Port Silos Partly Collapse on Second Anniversary of Blast
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The silos were damaged in the 2020 port explosion and government officials had warned that they could collapse.
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By Raja Abdulrahim
BEIRUT — On its second anniversary, the massive port explosion that rocked Beirut in 2020 was still damaging the city, as grain silos marred in the blast partly collapsed on Thursday. Nearby, thousands of people had come to mark the day and to protest the lack of accountability for the blast, which killed more than 200 people.
Thursday’s partial collapse of the grain silos came just days after another part of the silos fell and sent large plumes of gray smoke and dust over the port and nearby neighborhoods, uncomfortably reminiscent of the Aug. 4, 2020, blast cloud, which blanketed parts of the Lebanese capital two years ago.
Since then, the hulking remains of the silos have loomed over the damaged port and neighborhoods that bore the brunt of the billions of dollars in damage and destruction, a reminder of how little has improved in the wake of the blast.
Lebanese officials have been warning about the possibility of the silos collapsing for some time.
On July 25, after a fire broke out there, the ministries of environment and health issued a warning that the silos were deteriorating. The ministries advised residents to close their windows and wear face masks.
“In the event of any collapse or parts falling, dust consisting of construction waste and some fungi will be emitted from the rotting grains and will be dispersed in the air,” the ministries’ statement said. “According to expert opinion, there is no scientific evidence of the presence of asbestos or any other toxic substances.”
On Sunday, another section of the silos collapsed. In total, four parts of the silos have fallen, according to Lebanese state media.
Firefighters have been battling a fire at the port for months, said Lt. Ali Najm, spokesman for the Beirut Fire Brigade. But each time they put it out, sometimes twice a day, the fire would start again, he said.
He said he expected the remainder of the silos to fall soon.
Lea Saad, a 23-year-old architecture student, was injured in the 2020 explosion when a piece of metal tore into her back. She was on her way to the port Thursday to protest and mark the anniversary when the silos fell.
“It feels like with every silo that falls down, part of it feels like slowly you’re seeing the memory fade,” she said, adding that it was both sad and a relief.
“It is kind of erasing the memory of something that was very traumatic in a way that it is putting it under the rug as if it never existed,” said Ms. Saad, as a helicopter flew overhead with firefighters trying to extinguish the fire at the silo site.
The explosion, caused by the sudden combustion of some 2,750 tons of volatile chemicals that had been at the port for years, exposed what many Lebanese saw as decades of bad governance and corruption.
Some of those who had gathered in the latest plume of dust and smoke to blanket the port were holding signs that called for an international investigation. Some read, “Justice is coming.”
In the two years since the blast, the investigation has been plagued by controversy and criticism, and no one has yet been held responsible.
Mohamed Al Turk, a 57-year-old father of three who works for an insurance company, watched the silos collapse. He had come to the port wearing a T-shirt that read, “Justice is my demand.”
“I wish the silos were still there, because they will be the evidence of the crimes our leaders committed,” he said. “Every time they pass by here, those leaders will see the traces of their crime.”
In October, tensions over the port investigation broke out into some of the most violent clashes Beirut has witnessed in years after the judge investigating the explosion, Tarek Bitar, issued an arrest warrant for a prominent Shiite member of Parliament.
In response, Hezbollah, the Lebanese Shiite militia and political party, criticized Judge Bitar and accused him of politically targeting officials in the investigation. It called for protests, which descended into deadly violence.
Lebanon has been in a free fall since late 2019, with crippling political and economic crises leaving the Mediterranean country in a state of dysfunction. Lebanon’s currency has fallen more than 90 percent in value, leading to massive inflation and the departure of many residents who are able to leave.
Euan Ward contributed reporting from London and Hwaida Saad and Asmaa al-Omar from Beirut.
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France24 - Monde
Pouvoir d'achat : le parlement français adopte définitivement le second volet de mesures
Publié le : 04/08/2022 - 22:53
FRANCE 24
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Le parlement français a adopté définitivement jeudi le second volet du paquet pouvoir d'achat après un ultime vote de l'Assemblée nationale et du Sénat. Quelque 44 milliards d'euros de crédits vont être ouverts, notamment pour financer la renationalisation totale d'EDF ou encore la revalorisation du point d'indice des fonctionnaires.
Après le premier volet voté mercredi, le second jeudi 4 août : le parlement français a adopté définitivement le budget rectifié pour 2022, qui vise à revaloriser le pouvoir d'achat.
Les sénateurs l'ont approuvé par 233 voix contre 97, avec le soutien des groupes LR, centriste, RDPI à majorité En Marche, Indépendants et RDSE à majorité radicale. La gauche a voté contre. Cinq sénateurs centristes ont voté contre également, 3 se sont abstenus, de même que 11 LR.
Après un premier volet comprenant 20 milliards d'euros de dépenses, le budget rectifié pour 2022 (PLFR) ouvre 44 milliards d'euros de crédits, dont 9,7 pour financer la renationalisation à 100 % d'EDF. Il prévoit notamment la poursuite du bouclier tarifaire sur l'énergie et de la remise carburant, et la revalorisation du point d'indice des fonctionnaires.
"Ces premières semaines étaient décisives. L'adoption de trois textes importants est aussi une bonne nouvelle pour notre démocratie. Nous avons construit des solutions avec les parlementaires de la majorité et des membres de l'opposition de l'arc républicain. Nous avons prouvé que le compromis, demandé par les Français, était possible et accessible", s'est félicitée Élisabeth Borne.
"Je crois, comme je l'avais dit lors de ma déclaration de politique générale, à des majorités de projets et de valeurs", a-t-elle ajouté dans une déclaration transmise à l'AFP.
🔴 Suivez les conclusions de la commission mixte paritaire sur le projet de loi de finances rectificative pour 2022. #PLFR2022 https://t.co/RoELgb2LBt
August 4, 2022"La valeur travail est reconnue et soutenue", a pour sa part estimé le rapporteur général LR Jean-François Husson, soulignant l'engagement du Sénat à "garantir aux collectivités territoriales les moyens de leurs actions". Ce PLFR, a-t-il ajouté, "doit nous faire prendre conscience définitivement de la rigueur et de la sobriété budgétaires dont le Parlement et l'exécutif doivent faire preuve".
Pas de taxation des "superprofits"
Jean-Claude Requier, président du groupe RDSE, a relevé "une dégradation du solde public de plus de 15 milliards d'euros".
Claude Malhuret, président du groupe Les Indépendants, a lui vu dans la monétisation des RTT la possibilité pour les salariés "d'augmenter leur rémunération par leur travail".
La centriste Sylvie Vermeillet a quant à elle regretté que le Parlement n'ait pas introduit une taxation des "superprofits", estimant que "demander un effort de solidarité (...) aux entreprises qui ont engendré des bénéfices exceptionnels, alors même que l'État a subventionné massivement l'économie dans le cadre de l'épidémie de Covid, est juste".
La gauche a dénoncé "la convergence" entre la droite et la majorité présidentielle, qui "sapera les uns après les autres les intérêts des classes populaires", selon la présidente du groupe CRCE Éliane Assassi. L'écologiste Daniel Breuiller a fustigé "l'accord entre deux visions libérales".
Les socialistes ont voté contre de "graves reculs sociaux", selon les mots de leur chef de file sur ce texte, Rémi Féraud.
Pour le RDPI à majorité En Marche, Alain Richard a jugé que "le gouvernement a été à la fois responsable et à l'écoute" et "a trouvé des partenaires de dialogue".
Avec AFP
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Pouvoir d'achat : le parlement français adopte définitivement le premier volet de mesures
L'Assemblée vote puis annule une hausse des pensions de 500 millions d'euros
L'Humanité
Poursuite fatale, la mort d’un jeune à Besançon
Actujustice Les conclusions hâtives du procureur laissent des zones d’ombre sur les causes du décès de Seïf Boulazreg, le 24 juillet.
Théo BourrieauIl avait 25 ans, des projets qui se sont brisés net au pied d’un mur de la citadelle de Besançon (Doubs), à l’aube du dimanche 24 juillet. Seïf décédera plus tard à l’hôpital. Quelques heures auparavant, il s’était vu refuser l’entrée de la discothèque le QG. Sur cette nuit-là, les versions divergent. D’après le gérant qui a poursuivi Seïf, il aurait eu un comportement agressif et aurait détérioré une caméra de surveillance. Pour d’autres, il aurait simplement « touché » la caméra. Ce qui est sûr, en revanche, c’est que des employés du QG maintiennent Seïf et appellent la police. Effrayé, ce dernier se serait échappé. Aurait alors commencé une course-poursuite sur près de 600 mètres. Le gérant, Jérôme C., armé d’une « gazeuse » et accompagné par un videur, se lance à la poursuite du jeune homme. Chute mortelle ou autre scénario, ce qu’il se passe jusqu’à la découverte du cadavre de Seïf n’a pas pour l’heure été déterminé par l’enquête.
Le jeune homme était arrivé depuis un peu plus d’un an à Besançon, raconte Khaled Cid, un proche de la famille. Après avoir trouvé un petit boulot de livreur, il souhaitait créer son entreprise, s’installer, fonder une famille. Khaled Cid est un des principaux organisateurs de la marche blanche du samedi 30 juillet. Les quelque 300 personnes présentes ont refait le trajet effectué par Seïf la nuit de sa mort. Nadjma Boudchicha, la cousine du père de la victime, dépeint un moment calme mais empreint de colère et d’émotion : « Des jeunes montraient aux journalistes les incohérences et les contradictions du récit du gérant », seul témoin.
Foie et reins écrasés
Les proches de la victime ainsi que l’avocat de la famille, Me Arié Alimi, restent dubitatifs face aux premières déclarations du procureur de la République de Besançon, Étienne Manteaux. Deux jours seulement après le drame, il écartait « toute responsabilité d’un tiers » dans la mort de Seïf et maintenait cette position mercredi. Foie et reins écrasés, poumon et cœur contusionnés, hémorragies multiples, fractures des côtes et du visage, Karim Boulazreg, le père de Seïf, ne croit pas à la chute accidentelle au vu des lésions : « Tombé pas tombé, je ne sais pas, mais quand j’ai vu mon fils et son état je ne crois pas à une chute mortelle. Mon fils a été battu à mort. J’irai jusqu’au bout pour lui. » Une première autopsie conclut à la compatibilité avec « une chute d’un lieu élevé ». Arié Alimi soulève pourtant que le médecin « ignorait que Seïf avait été retrouvé à 4 mètres seulement en contrebas ». Selon l’avocat, ce n’est pas le seul élément qui pose question. Il aura fallu attendre le mardi 2 août, soit neuf jours après le drame, pour que la police scientifique enquête sur place. Durant ce laps de temps, le lieu n’était pas scellé.
Une chute suspecte
Le poursuivant, Jérôme C., est un ancien policier, précédé d’une réputation. Plusieurs témoins relatent à l’Humanité des faits de provocation ou de violence. Rémy Vienot, président de l’Association des gens du voyage de Besançon, raconte que l’ex-policier venait « de temps en temps sur l’aire d’accueil provoquer les adolescents », voire les frapper. Robin Clément, ancien étudiant en sociologie bisontin impliqué dans les luttes locales, se souvient d’un coup de matraque de Jérôme C. pour le faire tomber. À propos du QG, Matthieu Guinebert, conseiller régional PCF, dit avoir eu vent d’un « tri » à l’entrée de cette boîte, comme dans d’autres, sur fond de racisme.
Un autre élément pose question : pourquoi le gérant et son employé se sont lancés à la poursuite de Seïf ? Si Me Alimi explique qu’il est légal d’appréhender quelqu’un en attendant la police, il rappelle que, selon ce qu’il sait de l’affaire, la course-poursuite n’était pas justifiée. Et sans poursuite, pas de chute.
Autre élément problématique : alors que le père de Seïf pense déposer plainte pour rechercher les causes de la mort de son fils, il se retrouve à répondre au commissariat à propos de la plainte pour dégradation que le gérant a déposée, prenant les devants. Il aura fallu attendre le vendredi et la prise en main par Me Alimi pour qu’une plainte contre X pour homicide soit enfin déposée. Arié Alimi rappelle qu’il est possible que l’enquête conclue à un accident. Tout ce qu’il a, avec les proches de la victime, ce sont des doutes. Cependant, il lui paraît totalement nécessaire de mener cette investigation pour obtenir des réponses à toutes ces questions.
Contacté, Jérôme C. nous a renvoyés vers son avocate, Me Ornella Spatafora, qui n’était pas en mesure de nous répondre, à l’instar du commissariat et de son service communication, et du secrétariat du procureur de Besançon.
besançon France24 - Monde
La basketteuse américaine Brittney Griner condamnée en Russie à neuf ans de prison
Publié le : 04/08/2022 - 18:16Modifié le : 05/08/2022 - 10:27
FRANCE 24
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Ethan HAJJI
La star américaine du basket féminin Brittney Griner, détenue en Russie depuis février, a été condamnée, jeudi, à neuf ans de prison par un tribunal russe pour trafic de drogue, après son arrestation avec une vapoteuse contenant du liquide de cannabis.
C'était un verdict attendu, tant Brittney Griner est devenue un enjeu diplomatique entre Washington et Moscou. Détenue depuis février en Russie, la basketteuse américaine a été condamnée, jeudi 4 août, à 9 ans de prison par un tribunal russe pour trafic de drogue.
Le tribunal de Khimki, banlieue nord de Moscou, a reconnu la joueuse coupable de possession et trafic de drogue et l'a condamnée "à neuf ans de détention dans une colonie pénitentiaire", a déclaré la juge Anna Sotnikova, selon une correspondante de l'AFP sur place.
La joueuse de 31 ans nie toute contrebande. Ses avocats ont annoncé qu'elle ferait appel de sa condamnation.
Le président américain, Joe Biden, qui a désigné début juillet le sort de la basketteuse comme "une priorité", a immédiatement dénoncé sa condamnation.
"C'est inacceptable et je demande à la Russie de la libérer immédiatement afin qu'elle puisse retrouver sa femme, ses proches et ses coéquipières", a-t-il exhorté dans un communiqué. "La citoyenne américaine Brittney Griner a été condamnée à une peine de prison qui n'est qu'un rappel de plus de ce que le monde savait déjà : la Russie détient Brittney à tort."
"J'ai commis une erreur de bonne foi"
Depuis son arrestation en février dans un aéroport de Moscou, quelques jours avant l'offensive russe en Ukraine, Brittney Griner est plongée dans la crise géopolitique qui oppose la Russie aux États-Unis. Son procès s'est accéléré ces derniers jours, alors que les deux pays négocient un échange de prisonniers dont la joueuse pourrait faire partie, Washington affirmant avoir récemment fait une offre "conséquente" à Moscou.
>> À lire aussi : la basketteuse américaine Brittney Griner otage de la diplomatie à la russe ?
Jeudi, un procureur a exigé que Griner soit "reconnue coupable et condamnée à neuf ans et demi de prison dans une colonie (pénitentiaire) à régime classique". Il s'agit quasiment de la réquisition maximale possible pour ce crime, fixée à 10 ans de prison. Le procureur a aussi demandé de condamner la joueuse à payer une amende d'un million de roubles (environ 16 000 euros au taux actuel).
"J'ai commis une erreur de bonne foi et j'espère que le jugement ne mettra pas fin à ma vie ici", a plaidé la star internationale de basket lors de sa dernière prise de parole, avant le retrait de la cour précédant l'énoncé de la décision.
Brittney Griner, 2,06 mètres, est considérée comme l'une des meilleures basketteuses du monde. Depuis le début du procès, elle est apparue concentrée, répondant aux questions de la cour avec calme et précision.
Jeudi, elle est une nouvelle fois apparue menottée à la salle d'audience, vêtue d'un t-shirt gris, avant d'être placée dans la cage à barreaux réservée aux prévenus. Avant le début de l'audience, elle a brandi devant les journalistes une photo d'elle entourée de ses coéquipières de basket en Russie.
Le monde du sport attristé
Le monde du sport a accueilli sa condamnation avec tristesse et colère. La Ligue féminine nord-américaine de basket (WNBA) et la NBA ont déploré la condamnation "injuste et regrettable" de la star du basket féminin, ajoutant que "le verdict (...) était prévisible, et Brittney reste détenue à tort".
"L'engagement de la WNBA en faveur de son retour en toute sécurité n'a pas faibli et nous espérons que se rapproche la fin de ce processus visant à ramener définitivement Brittney Griner aux États-Unis", a conclu la commissaire de la Ligue, Cathy Engelbert.
La Fédération américaine de basket a, elle aussi, exprimé sa déception, mais pas sa surprise "compte tenu de ce que nous savons de la procédure".
Pour le Phoenix Mercury, son équipe de WNBA au "cœur brisé", la condamnation de Brittney Griner marque une "étape importante" dans "le cauchemar qu'endure depuis 168 jours notre sœur, BG". "Nous ne permettrons pas qu'elle soit oubliée", a ajouté le club de l'Arizona.
Avant le coup d'envoi d'un match de championnat WNBA, les joueuses du Mercury et du Sun ont observé 42 secondes de silence, en signe de soutien à celle qui porte ce chiffre habituellement sur son maillot.
Échange de prisonniers à l'étude, dont un marchand d'armes russe
La joueuse des Phoenix Mercury était venue en Russie pour jouer pendant l'intersaison américaine, une pratique courante pour les basketteuses de WNBA qui gagnent souvent mieux leur vie à l'étranger qu'aux États-Unis.
Elle avait été arrêtée à l'aéroport avec du liquide de vapoteuse à base de cannabis. Elle a reconnu avoir été en possession de cette substance, affirmant toutefois l'avoir apportée en Russie par erreur. Elle a surtout réfuté tout trafic, soulignant que cette faible quantité de substance n'était que pour sa consommation personnelle, à des fins analgésiques, car elle souffre de douleurs chroniques comme de nombreux sportifs.
"Je n'ai jamais voulu faire de mal à qui que ce soit, je n'ai jamais eu l'intention de mettre la population russe en danger, ni de violer la loi ici", a déclaré Brittney Griner. Le procureur a, lui, assuré qu'elle avait sciemment essayé de "cacher" aux douaniers le liquide à base de cannabis.
La condamnation de la joueuse ouvre légalement la voie à un possible échange de prisonniers.
Vendredi, le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, et son homologue russe, Sergueï Lavrov, ont eu leurs premières discussions depuis le début de l'offensive de Moscou en Ukraine. Antony Blinken a indiqué avoir pressé son homologue d'accepter l"'offre conséquente" de Washington à Moscou pour obtenir la libération de Griner et d'un autre Américain détenu en Russie, Paul Whelan, qui purge une peine de 16 ans de prison pour espionnage.
Selon plusieurs médias américains, il s'agirait d'échanger un célèbre trafiquant d'armes russe détenu aux États-Unis, Viktor Bout, contre Brittney Griner et Paul Whelan.
Viktor Bout, arrêté en Thaïlande en 2008 et qui purge une peine de 25 ans de prison aux États-Unis, est surnommé le "marchand de mort". Son parcours hors du commun a été l'une des inspirations du film "Lord of War" dans lequel Nicolas Cage joue un trafiquant d'armes des plus cyniques.
Avec AFP
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"Pas encore" d'accord pour un échange de prisonniers en faveur de la basketteuse Brittney Griner
PRISON RUSSE
La basketteuse américaine Brittney Griner otage de la diplomatie à la russe ?
La libération de la basketteuse Brittney Griner, prisonnière en Russie, "priorité" pour Joe Biden
L'Humanité
Les surveillants de prison ne veulent pas être des boucs émissaires
ActuGrève Un mouvement social a démarré jeudi à la maison d’arrêt d’Arles, en réponse à l’annonce de sanctions contre deux membres du personnel pénitentiaire. Ils sont mis en cause dans un rapport sur les circonstances du meurtre en prison d’Yvan Colonna, figure de l’indépendantisme corse.
Camille BauerLes agents pénitentiaires refusent de porter le chapeau. « Pour des raisons politiques, on veut qu’une tête tombe. Mais il n’est pas question que notre collègue serve de fusible. On restera solidaire », a indiqué à l’AFP Ahmed Kakbi, délégué CGT, pour expliquer le mouvement intersyndical de blocage qui s’est déclenché le 4 août à la prison d’Arles (Bouches-du-Rhône). L’annonce une semaine plus tôt par la première ministre, Élisabeth Borne, du « déclenchement de procédures disciplinaires » à l’encontre de l’ancienne directrice de ce centre pénitentiaire, Corinne Puglierini, et d’un surveillant a mis le feu aux poudres. Tous deux sont mis en cause pour « manquements » par le rapport de l’Inspection générale de la justice (IGJ) concernant la mort en détention d’Yvan Colonna en mars 2022.
La directrice est accusée d’une « négligence répétée »
« Depuis des années, la pénitentiaire est dans de telles conditions que, le fusible, c’est l’agent qui effectue son travail avec le matériel et les moyens qui lui ont été fournis par l’administration », a rappelé sur France info Jessy Zagari, délégué régional de Force ouvrière pour la Corse et la région Paca. Les surveillants de la prison d’Arles soulignent la difficulté pour leur collègue d’exercer une surveillance constante, alors qu’il était en charge d’un secteur comprenant plusieurs ailes. Ils insistent aussi sur la diversité des publics accueillis à la prison d’Arles, qui vont du détenu de droit commun à celui impliqué pour terrorisme. « On n’a pas les moyens de gérer tous ces profils », explique Thomas Forner, délégué Ufap-Unsa justice.
Le rapport de l’IGJ estime, lui, que le surveillant était « resté sans aucun motif éloigné du couloir menant au lieu des faits ». Il pointe un « net défaut de vigilance », alors que Franck Elong Abé, qui purgeait plusieurs peines, notamment pour « association de malfaiteurs terroriste », a pu sans difficulté entrer dans la salle de sport où se trouvait le militant indépendantiste et l’agresser violemment pendant neuf minutes, entraînant son décès. Il met surtout en cause la direction de l’établissement. La directrice est accusée d’une « négligence répétée » pour n’avoir pas envoyé l’agresseur en quartier d’évaluation de la radicalisation et pour l’avoir laissé devenir auxiliaire, malgré une personnalité qualifiée de « perturbée » et un parcours qui l’avait amené en Afghanistan où il avait été arrêté en 2012 par l’armée américaine avant d’être remis deux ans plus tard aux autorités françaises.
Quelle que soit la responsabilité des personnes présentes au moment des faits, la désignation rapide de coupables permet aussi d’enlever une épine du pied de l’exécutif. La mort en prison de l’assassin du préfet Érignac avait suscité une vague de manifestations comme l’Île de beauté n’en avait pas connue depuis des années. Elle avait rendu visible l’émergence d’une nouvelle génération indépendantiste pour laquelle Yvan Colonna fait figure de martyr. Le gouvernement tente depuis d’éteindre le feu avec la promesse de l’autonomie et le lancement, le 21 juillet, par le ministre de l’Intérieur, d’un cycle de réunions sur l’avenir de l’île.
yvan colonnaprisonArles New York Times - World
Sri Lankan Family Wins a Long Battle to Stay in Australia
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Rights groups say they do not expect Australian immigration policy to change significantly with its new government, but the decision raised hopes for a more tolerant approach.
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By Yan Zhuang
MELBOURNE, Australia — Four years ago, immigration officers arrived at dawn to rip a Sri Lankan family away from the life they had built in the tiny Australian town of Biloela.
The authorities had rejected claims for asylum filed by the mother, Kokilapathmapriya Nadesalingam, and father, Nadesalingam Murugappan, who had fled Sri Lanka. Their visas had expired, and the couple, along with their two Australia-born daughters, Kopika, 2, and 9-month-old Tharnicaa, were taken into immigration detention.
As the conservative government attempted several times to deport them to Sri Lanka, their supporters campaigned for their release, turning the family into symbols of what human rights groups have called a draconian approach to asylum seekers and refugees in Australia.
On Friday, the center-left government that came to power two months ago put the fight to rest by allowing the family to stay in Australia permanently. Human rights groups expressed hope that the move signaled the beginning of a more tolerant approach to people seeking asylum.
Immigration Minister Andrew Giles said in a statement that the decision to grant permanent residency “follows careful consideration of the Nadesalingam family’s complex and specific circumstances.” He added that the government would continue to intercept any asylum seeker boats that traveled to Australia and return them to their point of origin.
Prime Minister Anthony Albanese had signaled in June, as the government was preparing to make its decision, that the family had reason for hope.
“We’re a generous nation,” he said at the time. “We are a better nation than one that takes two little girls who were born here in Australia out of their home in the middle of the night and shuffles them off to Melbourne and then sends them to Christmas Island and keeps them in detention for four years at a cost of double figures of millions of dollars to taxpayers.”
Unlike the United States, Australia does not automatically grant citizenship to children born in the country, and the two girls are ineligible as the children of “unlawful maritime arrivals.”
The parents, who did not meet until they had traveled to Australia, are members of Sri Lanka’s Tamil minority and had fled violence in their homeland, where a civil war raged for decades before ending in 2009.
They left Sri Lanka a few years later and wound up in Biloela, before they were detained and sent to a detention center in Melbourne for a year and then transferred to the remote Christmas Island, 1,000 miles north of the Australian mainland, where they stayed for three years.
The family’s two girls, Kopika, now 7, and Tharnicaa, now 5, were the only children being held in immigration detention in Australia. They went to school on the island escorted by security guards.
Calls for the family to be released gained momentum last year when Tharnicaa was evacuated to a hospital in the Australian city of Perth while battling a blood infection. Supporters of the family said that she was only given painkillers for nearly two weeks while her fever rose, despite pleas from her parents.
In the prelude to the federal election in May this year, the family’s future became an issue in the campaign. The incumbent conservative Liberal Party vowed not to let the family stay permanently, stressing that its asylum claim had been assessed several times and denied.
The Labor Party largely mirrored the Liberal Party’s hard-line immigration stance, vowing to continue the policy that no asylum seekers arriving by boat would ever resettle in Australia. But it did promise that it would allow the family to return to Biloela if elected.
The party made good on that promise just days after its victory in May by granting the family temporary visas. Now, it has given them permanent residency, resolving their status for good.
“At last we feel peace,” Ms. Nadesalingam said in a statement. “Now I know my daughters will get to grow up safely in Australia. Now my husband and I can live without fear.”
Karen Andrews, who speaks for the Liberal Party on home affairs, said in a statement that the decision “undermines the policy that if you come here illegally you will never settle in Australia.”
Graham Thom, refugee coordinator for Amnesty International Australia, said he hoped that there were signs of an incremental shift to a more humane approach to people seeking asylum.
Australia’s refugee policy is unlikely to change significantly under Labor, which is mindful of being attacked by the conservative opposition as being weak on borders, Mr. Thom said. But even without a change in overall policy, Australia’s immigration minister has broad discretion — what some have called “God powers” — to decide the fates of individuals seeking asylum.
Advocates for refugee rights are “hoping that this signals a more common sense, a more humane approach to some of these individual cases where people have been here a long time and have links with the community,” Mr. Thom said.
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Известия (RUS)
Радикалы из сектора Газа нанесли новый удар по территории Израиля
Радикалы из сектора Газа нанесли новый удар по территории Израиля. Об этом в пятницу, 5 августа, сообщает The Jerusalem Post.
Отмечается, что по территории еврейского государства было выпущено более 70 ракет.
Ранее в этот день министерство иностранных дел Палестины призывает ООН обезопасить мирное население от рисков, связанных с действиями Израиля.
По информации минздрава Палестины, в результате атак со стороны израильской армии в Газе погибли по меньшей мере 10 человек, в том числе пятилетняя девочка, еще 55 местных жителей получили ранения. Ранее сообщалось о семи погибших.
Ранее в этот день армия Израиля заявила о начале операции «Рассвет» в секторе Газа. Она направлена против действий группировки «Исламский джихад». Военные атакуют цеха по производству оружия и складские помещения.
В ходе авиаудара в пятницу был нейтрализован Тайсир аль-Джабари, командовавший военным крылом группировки «Бригадами аль-Кудс».
До этого армейская пресс-служба сообщила, что сирены ПВО прозвучали над центральными и южными районами Израиля. В тылу и приграничных районах страны было введено чрезвычайное положение.
18 июня израильская армия также атаковала цели радикалов в секторе Газа.
Конфликт между Палестиной и Израилем обострился в начале мая прошлого года. Палестинцы требуют, чтобы границы между двумя суверенными государствами проходили по линиям, которые существовали до Шестидневной войны 1967 года. В их планах создать свое государство на Западном берегу реки Иордан и в секторе Газа, а Восточный Иерусалим сделать его столицей. Израиль отказывается вернуться к границам 1967 года и делить Иерусалим.
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France24 - Monde
Visite de Nancy Pelosi : des missiles tirés par la Chine survolent Taïwan
Publié le : 04/08/2022 - 05:56Modifié le : 04/08/2022 - 19:27
FRANCE 24
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En réponse à la visite de Nancy Pelosi à Taïwan, Pékin a commencé jeudi ses plus importants exercices militaires autour de l'île depuis des décennies. Tokyo affirme que quatre des cinq missiles balistiques tirés par Pékin auraient survolé Taïwan. Le chef de la diplomatie japonaise a appelé à "l'arrêt immédiat" de ces manœuvres.
"Ceux qui offensent la Chine devront être punis, de façon inéluctable", avait menacé le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi. L'armée chinoise a commencé, jeudi 4 août, ses plus importants exercices militaires depuis des décennies autour de Taïwan. Ces manœuvres militaires interviennent à la suite de la visite sur l'île de Nancy Pelosi, présidente de la Chambre des représentants américaine. Son déplacement à Taïwan a déclenché la fureur de Pékin.
Quatre des cinq missiles balistiques chinois tombés dans la zone économique exclusive (ZEE) du Japon "auraient survolé l'île de Taïwan", a indiqué jeudi le ministère japonais de la Défense. Le Japon a déposé une réclamation auprès de la Chine par la voie diplomatique. Selon le ministère, c'est la première fois que des missiles balistiques chinois entraient dans la ZEE nippone.
>> À lire aussi : "Nancy Pelosi à Taïwan : dans une période risquée pour Xi Jinping, Pékin montre les muscles"
Par ailleurs, 22 avions de combat chinois sont brièvement entrés dans la zone de défense aérienne taïwanaise, a annoncé le ministre taïwanais de la Défense. Les systèmes de défense anti-aériens ont traqué les avions chinois, a-t-il ajouté sur son site internet.
À Pingtan, une île chinoise située à proximité d'une zone où se déroulent les manœuvres, des hélicoptères militaires ont survolé le ciel en direction du détroit de Taïwan, ont constaté des journalistes de l'AFP. Des touristes qui se trouvaient en bord de mer sur cette île touristique ont assisté aux tirs.
De "multiples" missiles tirés près de Taïwan
Peu après midi (4 h GMT), les manœuvres militaires ont débuté dans six zones encerclant Taïwan, au niveau de routes commerciales très fréquentées et parfois à seulement 20 kilomètres des côtes taïwanaises.
"Les exercices commencent" et se poursuivront jusqu'à dimanche midi, a indiqué la télévision publique chinoise CCTV dans un message sur les réseaux sociaux.
Selon Taïwan, la Chine a tiré de "multiples" missiles lors de ses manœuvres. "Le ministère de la Défense nationale a déclaré que le Parti communiste chinois avait tiré de multiples missiles balistiques Dongfeng dans les eaux environnantes du nord-est et du sud-ouest de Taïwan à partir de 13 h 56 environ (05 h 56)", a déclaré le ministère de la Défense taïwanais dans un bref communiqué.
L'armée taïwanaise n'a pas confirmé l'endroit précis où les missiles ont atterri ni s'ils ont survolé l'île. L'Armée populaire de libération de la république de Chine a également confirmé ses tirs de missiles.
Deux missiles ont également été lancés par la Chine près des îles Matsu de Taïwan, qui se trouvent au large de la côte chinoise, vers 14 heures, heure locale (06 h GMT), en direction des zones d'exercice annoncées par la Chine, selon un rapport interne de la sécurité taïwanaise consulté par Reuters et confirmé par une source de sécurité taïwanaise.
"La Chine est en situation de légitime défense"
Ces exercices visent à simuler un "blocus" de l'île et incluent "l'assaut de cibles en mer, la frappe de cibles au sol et le contrôle de l'espace aérien", a indiqué l'agence officielle Chine Nouvelle.
Les autorités de l'île ont dénoncé ce programme, soulignant qu'il menace la sécurité de l'Asie de l'Est. "Certaines des zones des manœuvres de la Chine empiètent sur (...) les eaux territoriales de Taïwan", a réagi Sun Li-fang, le porte-parole du ministère taïwanais de la Défense, fustigeant "un acte irrationnel visant à défier l'ordre international".
"Le ministère de la Défense nationale souligne qu'il respectera le principe de se préparer à la guerre sans chercher la guerre", a affirmé le ministère taïwanais de la Défense dans un communiqué. Il a indiqué que l'armée taïwanaise avait tiré une fusée éclairante dans la nuit de mercredi à jeudi pour éloigner un drone qui survolait l'île de Kinmen, qui se trouve à seulement 10 km de la ville de Xiamen, en Chine continentale. Mais il n'a pas précisé de quel type de drone il s'agissait ni d'où il provenait.
Pour Pékin, ces exercices – ainsi que d'autres, plus limités, démarrés ces derniers jours – sont "une mesure nécessaire et légitime" après la visite à Taïwan de la cheffe des députés américains, Nancy Pelosi.
"Ce sont les États-Unis qui sont les provocateurs, et la Chine qui est la victime. La Chine est en situation de légitime défense", a assuré à la presse Hua Chunying, une porte-parole du ministère des Affaires étrangères.
La Chine a "choisi de surréagir" à la visite de Nancy Pelosi, a déclaré le porte-parole de la Maison Blanche pour les questions stratégiques, John Kirby. Les États-Unis ont décidé de reporter un test de missile balistique intercontinental (ICBM) prévu dans les prochains jours "pour éviter une nouvelle escalade des tensions", a-t-il ajouté.
"Au moment où la Chine mène des exercices militaires déstabilisateurs autour de Taïwan, les États-Unis se comportent au contraire comme une puissance nucléaire responsable, en réduisant les risques de malentendus", a-t-il noté.
Le comportement de Pékin "pas responsable", juge Washington
Ces manœuvres suscitent inquiétude et préoccupations. "L'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (Asean) est préoccupée par l'instabilité internationale et régionale, notamment avec les récents développements dans la région adjacente de l'Asean, qui peuvent mener à de mauvais calculs, une confrontation sérieuse, des conflits ouverts, et des conséquences imprévisibles pour les grandes puissances", ont écrit dans un communiqué commun les ministres des Affaires étrangères de l'Asean, réunis à Phnom Penh.
En marge de cette réunion, le chef de la diplomatie de l'Union européenne, Josep Borrell, a condamné les manœuvres "agressives" de la Chine, estimant qu'il n'y avait "aucune justification" à utiliser "comme prétexte" la visite de Nancy Pelosi. "Il est normal pour les députés de nos pays de voyager à l'international", a-t-il écrit sur Twitter.
There is no justification to use a visit as pretext for aggressive military activity in the Taiwan Strait. It is normal and routine for legislators from our countries to travel internationally. We encourage all parties to remain calm, exercise restraint, act with transparency. https://t.co/b760G8L0J4
August 4, 2022Le choix de la Chine de lancer des manœuvres militaires n'est "pas responsable", et la situation pourrait dégénérer, a de son côté prévenu le principal conseiller diplomatique de Joe Biden, Jake Sullivan. Il a appelé la Chine à "agir de façon responsable et à éviter toute sorte d'escalade qui pourrait conduire à une erreur ou un mauvais calcul dans les airs ou dans les eaux". Ces exercices militaires vont "accroître les tensions dans le détroit (de Taïwan)", a-t-il regretté.
Avec AFP
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Devant le Parlement à Taïwan, Nancy Pelosi plaide pour la "paix dans la région"
DÉCRYPTAGE
Nancy Pelosi à Taïwan : dans une période risquée pour Xi Jinping, Pékin montre les muscles
Taïwan : nouvelle incursion de 27 chasseurs chinois dans la zone de défense aérienne
Известия (RUS)
В ДНР гражданина США обвинили в разжигании межнациональной розни
В Донецкой Народной Республике (ДНР) предъявлено обвинение в разжигании межнациональной розни гражданину США руандского происхождения Суеди Мурекези. Об этом в пятницу, 5 августа, сообщил его адвокат Сергей Литвишко в беседе с Донецким агентством новостей (ДАН).
Время возмездия: иностранных наемников в ДНР приговорили к смерти
Два британца и марокканец признаны виновными в наемничестве и насильственном захвате власти
«Да, обвинение предъявлено гражданину США Суеди Мурекези, который участвовал в проукраинских и антироссийских митингах в Херсоне. Ему инкриминируют разжигание межнациональной розни», — сказал собеседник агентства.
Адвокат отметил, что его подзащитный якобы случайно оказывался в эпицентре событий.
Ранее, 1 августа, сообщалось, что Верховный суд в ДНР рассмотрит уголовное дело в отношении трех подданных Великобритании, а также гражданина Швеции и гражданина Хорватии, которые входили в националистическую группировку «Азов» (признана террористической и запрещена в России) и другие вооруженные формирования на Украине.
29 июля также стало известно, что дела британских наемников Дилана Хили и Эндрю Хилла готовы к передаче в суд ДНР. Британцам предъявлено обвинение по статье «Наемничество».
До этого, 22 июля, сообщалось, что Верховный суд ДНР организовал разбирательства по делу участников украинской неонацистской группировки «Медведи SS» в закрытом режиме.
Россия продолжает спецоперацию по защите Донбасса, о начале которой президент Владимир Путин объявил 24 февраля. Ситуация в регионе обострилась в середине февраля из-за обстрелов со стороны Вооруженных сил Украины (ВСУ). Украинские власти с 2014 года ведут боевые действия против жителей Донецкой и Луганской народных республик, которые отказались признавать итоги государственного переворота на Украине.
Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».
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Известия (RUS)
Россия и Турция договорились о наращивании товарооборота и туризма
Президенты России и Турции Владимир Путин и Реджеп Тайип Эрдоган в рамках прошедшей в Сочи договорились о наращивании товарооборота и взаимодействия двух стран в таких сферах, как торговля и транспорт. Об этом сообщается 5 августа в совместном заявлении глав государств.
Свобода вывоза: что вошло в соглашения между Россией, Украиной, Турцией и ООН
И когда подписанные в Стамбуле документы вступят в действие
«В рамках этих пониманий лидеры обеих стран провели широкие консультации по вопросам двусторонней повестки российско-турецких отношений и договорились о следующем: наращивать объем двусторонней торговли на сбалансированной основе и достичь поставленных целей», — говорится в документе.
Отмечается, что стороны также договорились идти навстречу ожиданиям противоположной стороны в областях экономики и энергетики.
В заявлении указано, что во время переговоров российский и турецкий лидеры отметили ключевую роль «искренних, откровенных и доверительных отношений» между странами для достижения региональной и международной стабильности.
Встреча глав России и Турции прошла ранее в этот день в Сочи. Переговоры продлились чуть больше четырех часов.
Российский президент Владимир Путин отметил, что «Турецкий поток» одним из важнейших путей поставки российского газа в Европу.
Кроме того, глава государства поблагодарил Эрдогана за его роль в достижении договоренностей по зерну, включающих поставки российской продукции и удобрений. Турецкий лидер, в свою очередь, заявил Путину, что им предстоит открыть новую страницу в вопросах сотрудничества.
В ходе переговоров главы стран пришли к заключению, что Анкара начнет частично оплачивать поставки российского газа в рублях. Вице-премьер Александр Новак уточнил, что в Турецкую Республику поставляется 26 млрд куб. м газа ежегодно.
Также в ходе встречи Путин и Эрдоган подчеркнули важность сохранения политического единства и территориальной целостности Сирии и отметили необходимость полного выполнения зерновой сделки, включая экспорт российских товаров.
Главы государств договорились провести следующее заседание Совета сотрудничества высшего уровня в Турции.
До переговоров ранее в этот день депутат турецкого парламента Озтюрк Йылмаз заявлял, что встреча Путина и Эрдогана не будет похожа на предыдущие переговоры лидеров.
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France24 - Monde
RD Congo : l'ONU confirme des attaques de l'armée rwandaise dans le pays
Publié le : 04/08/2022 - 15:47
FRANCE 24
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L'armée rwandaise est intervenue dans l'est de la RD Congo ces derniers mois, directement et en soutien à des groupes armés, selon un rapport d'experts missionnés par les Nations unies.
Depuis novembre 2021, l'armée rwandaise a "lancé des interventions militaires contre des groupes armés congolais et des positions des Forces armées congolaises", selon ce rapport transmis au Conseil de sécurité de l'ONU et consulté jeudi 4 août par l'AFP.
Les experts indiquent que Kigali a également "fourni des renforts de troupes au M23 pour des opérations spécifiques, en particulier lorsque celles-ci visaient à s'emparer de villes et de zones stratégiques". Le Mouvement du 23 mars (M23) est une ancienne rébellion à dominante tutsi vaincue en 2013, qui a repris les armes en fin d'année dernière pour demander l'application d'un accord signé avec Kinshasa.
Depuis fin mars, la fréquence et l'intensité des combats ont augmenté drastiquement : le M23 s'est emparé de pans du territoire de Rutshuru, jusqu'à une dizaines de kilomètres au nord de Goma, la capitale provinciale du Nord-Kivu.
Le rapport du groupe d'experts bat en brèche les dénégations des autorités rwandaises et détaillent, preuves à l'appui, l'implication directe du Rwanda "unilatéralement ou conjointement avec les combattants du M23" dans l'est de la RD Congo.
Le 13 juin, la ville stratégique de Bunagana (50 km au nord de Goma), carrefour commercial à la frontière ougandaise, a été prise par le M23 après des affrontements. Des images de drone fournies par la Monusco, des vidéos et photos amateurs et des témoins oculaires établissent la présence des forces armées rwandaises et/ou du transfert de leurs équipements au M23, dans et autour de la ville de Bunagana, la veille et le jour de l'attaque.
Le Groupe ajoute que "des témoins oculaires et des chercheurs ont rapporté une complaisance passive, a minima, de l'armée ougandaise à la frontière, qui a permis aux combattants du M23 de traverser la frontière" pour attaquer la ville.
Des colonnes rwandaises observées "à plusieurs reprises"
Le rapport précise qu'"à plusieurs reprises, des images aériennes ont montré de grandes colonnes comptant jusqu'à 500 hommes armés à proximité des frontières de la RDC, du Rwanda et de l'Ouganda, se déplaçant de manière très organisée et portant une tenue et un équipement militaires standardisés (uniformes et casques très similaires à ceux des RDF)", les forces armées rwandaises.
Deux semaines avant l'assaut sur Bunagana, le 25 mai, la plus grande base militaire congolaise dans le Rutshuru était sous un feu nourri d'obus de mortier et d'armes automatiques. Le Groupe écrit que "le M23 et les RDF ont conjointement attaqué le camp des FARDC à Rumangabo".
Constituées de 900 à 1 000 hommes selon les estimations, les colonnes rwandaises ont "coupé la RN2 pendant plusieurs jours" et "attaqué et délogé les FARDC de leurs positions" le long de cette route, vitale pour Goma. Au même moment, "les combattants des groupes armés soutenus par certains membres des FARDC ont lancé une contre-attaque le 26 mai 2022", note le Groupe.
Une vidéo filmée ce jour-là et partagée sur les réseaux sociaux montre des miliciens chantant et dansant dans le camp de Rumangabo après sa reconquête. Le 9 juin, lors d'une visite dans ce camp, les experts ont pu observer et photographier des membres de groupes armés aux côtés des FARDC.
Regard bienveillant d'officiers de l'armée congolaise
Une coalition de circonstance de groupes armés – dont certains ennemis – s'est formée en mai, sous le regard bienveillant d'officiers de l'armée congolaise, précise le rapport.
Contacté par le Groupe, "des chefs de groupes armés, des combattants et des ex-combattants ont confirmé leur implication – seuls ou conjointement avec certains soldats des FARDC – dans les combats contre les troupes du M23 et/ou des RDF" et ont confirmé avoir "reçu des armes et des munitions de certains membres des FARDC à plusieurs reprises".
Le rapport ajoute que fin mai et début juin 2022, près de 300 militaires rwandais ont mené des opérations sur le sol congolais contre des groupes armés à dominante Hutu : les FDLR et le CMC/FDP (Collectif des mouvements pour le changement/Forces de Défense du Peuple).
Le FDLR, Front démocratique pour la libération du Rwanda, est un groupe armé fondé au Congo par d'anciens dignitaires du régime génocidaire rwandais en fuite. Présenté comme une menace par Kigali, l'existence – et la violence – de cette milice a justifié les interventions rwandaises passées en territoire congolais et son soutien à des rébellions qui les combattaient.
Avec AFP
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Maintien de la paix
En Afrique, les missions de l'ONU "en fin de course"
RD Congo : les manifestations anti-ONU dans l'est du pays font plus de trente morts
RD Congo : au moins deux morts dans des tirs de Casques bleus à un poste-frontière
BBC
Gaza: Palestinian militant killed as Israel strikes after threats
By Yolande Knell in Jerusalem & Raffi Berg in LondonBBC News
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Watch: Firefighters and ambulance crews have rushed to the site of a deadly air strike in Gaza.
At least 10 people have been killed by Israeli air strikes in the Gaza Strip, including a top commander of a Palestinian militant group.
Local health officials said a young girl was among the dead with dozens of others wounded.
Israel's PM said the operation followed "an immediate threat" by Palestinian Islamic Jihad (PIJ) after the arrest of one of its members early this week.
The PIJ fired more than 100 rockets into Israel "in an initial response".
Most were intercepted by Israel's Iron Dome missile defence shield. Sirens were heard in a number of Israeli cities.
The Israel Defense Forces (IDF) said it then resumed strikes late on Friday, targeting militant positions.
In a televised address earlier in the day, Israeli Prime Minister Yair Lapid said "Israel carried out a precise counter-terror operation against an immediate threat".
The IDF said it struck sites linked to the PIJ. They include the high-rise Palestine Tower in Gaza City, hit in a loud explosion which left smoke pouring from the building.
Four PIJ militants - including Tayseer Jabari - and a five-year-old girl were among those killed since the strikes started, local health officials say.
They say another 55 people were injured.
An Israeli military spokesman said the IDF was "assuming about 15" militants had been killed.
Israel's Interior Minister Ayelet Shaked told Channel 12 News: "We don't know how this will play out… but this could take time… This could be a lengthy round [of conflict] and a hard one."
Speaking while on a visit to the Iranian capital, Tehran, PIJ secretary general Ziyad al-Nakhala said "we will respond forcefully to this aggression, and there will be a fight in which our people will win".
"There are no red lines for this battle... and Tel Aviv will be under the rockets of the resistance."
Meanwhile, Hamas, which governs the Gaza Strip, said that armed groups were "united" in battle and would not keep silent.
On Monday night, Israel arrested Bassem Saadi, reported to be the head of PIJ in the West Bank. He was held in the Jenin area as part of an ongoing series of arrest operations after a wave of attacks by Israeli Arabs and Palestinians that left 17 Israelis and two Ukrainians dead. Two of the attackers came from the Jenin district.
After Bassem Saadi's arrest, Israel heightened security measures for communities near its border with Gaza, warning that PIJ intended to attack civilians and soldiers. Road closures brought towns and villages in southern Israel to a grinding halt.
PIJ, which is backed by Iran, has its headquarters in Damascus, Syria, and is one of the strongest militant groups in Gaza. It has been responsible for many attacks, including rocket-fire and shootings against Israel.
Israel and PIJ fought a five-day conflict in November 2019 after fighting erupted following the killing by Israel of a PIJ commander who Israel said was planning an imminent attack. The violence left 34 Palestinians dead and 111 injured, while 63 Israelis needed medical treatment.
Israel said 25 of the Palestinians killed were militants, including those hit preparing to launch rockets.
Additional reporting by BBC's Yaroslav Lukov
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Aid worker convicted of diverting funds to Hamas
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L'Humanité
Les cellules reviennent à la vie après la mort
Nadège DubessayDes équipes de la faculté de médecine de Yale (États-Unis) ont réussi à faire revenir à la vie les cellules d’un cochon en inversant les processus cellulaires une heure après sa mort. Présenté dans la revue Nature, le système inventé, OrganEx, consiste à restaurer la circulation sanguine dans l’organisme avec le sang de l’individu. Ce sang est réoxygéné, épuré par dialyse et mélangé pour moitié à un cocktail de l’invention des chercheurs contenant treize molécules protectrices, notamment pour prévenir les caillots sanguins. OrganEx a ainsi permis de faire recirculer l’oxygène dans tout le corps du cochon. Cette prouesse technologique pourrait surtout être utile pour certains types de dons d’organes après la mort en améliorant la qualité du greffon et serait ainsi en mesure de sauver davantage de vies. « Pour le moment, il s’agit surtout d’augmenter le nombre d’organes disponibles pour la transplantation, souvent trop abîmés en cas de décès par arrêt cardio-vasculaire », soulignent les scientifiques de Yale.
recherche médicale Известия (RUS)
Дацик единогласным решением судей одержал победу над Монсоном
Вячеслав Дацик решением судей победил Джеффа Монсона в рамках суперсерии «Бойцовского клуба РЕН ТВ». Трансляцию поединка вел канал РЕН ТВ.
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Удушающий при нём: сможет ли Монсон победить Дацика коронным методом
Турнир суперсерии «Бойцовский клуб РЕН ТВ» впервые пройдет по правилам MMA
Второй раунд остался за Дациком. Он активно бомбардировал Монсона увесистыми ударами и дразнил противника.
В конце боя Дацик уже полностью доминировал над Монсоном, но нанести нокаутирующий удар ему не удалось.
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Накануне, согласно правилам, Дацик и Монсон прошли процедуру взвешивания перед боем. На весах Дацик показал 127,1 кг. Вес Монсона оказался 104,1 кг — на 23 кг меньше.
До этого, 2 августа, Монсон рассказал, как планирует биться с Рыжим Тарзаном. Боец отметил, что находится в прекрасной форме. По плану у него было «боксировать, сбивать с ног и немножко подушить». Он также признался в любви к России.
Ранее, 31 июля, свой прогноз на бой Монсона и Дацика дал боксер Андрей Замковой. Он выразил уверенность в том, что Дацик возьмет верх, несмотря на преимущество Монсона в технике. При этом спортсмен подчеркнул, что Монсон — очень известный боец, достигший многого, поэтому технически выглядит лучше соперника.
Турнир в рамках «Бойцовского клуба РЕН ТВ» впервые прошел по правилам ММА.
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Известия (RUS)
Техпомещения и оборудование Запорожской АЭС пострадали из-за атаки ВСУ
Огонь, открытый Вооруженными силами Украины (ВСУ) по территории Запорожской АЭС, повредил трубопроводы и технические помещения станции. Об этом в пятницу, 5 августа, сообщает администрация города Энергодара.
Распалились на атомы: чем чреваты для Киева удары ВФУ по Запорожской АЭС
Необходимо собрать МАГАТЭ и Совбез ООН, считают специалисты
«В ходе обследования территории ЗАЭС установлено, что попадание артиллерийских снарядов пришлось на технические помещения водородного ресивера. Повреждены технические помещения станции и трубопроводы», — говорится в публикации в Telegram-канале местных властей.
Отмечается, что на месте происшествия уже работают специалисты из ремонтных бригад.
В этот же день в Минобороны РФ сообщили о том, что атака ВСУ привела к повреждениям городской инфраструктуры Энергодара и частичному обесточиванию Запорожской АЭС.
По данным ведомства, в общей сложности силовиками было выпущено 20 152-миллиметровых снарядов. Обстрелы вело одно из подразделений 45-й артиллерийской бригады ВСУ с огневых позиций в районе Марганца, расположенного на противоположном берегу Кременчугского водохранилища.
При этом снаряды не попали в находившиеся рядом масло-мазутное хозяйство и кислородную станцию, что позволило избежать более крупного пожара и возможной радиационной аварии.
5 августа ВСУ дважды обстреляли территорию Запорожской атомной электростанции, расположенной в городе Энергодаре.
Первое нападение было совершено около 15:00 по местному времени (совпадает с московским). Как сообщили местные власти, в этот момент на предприятии как раз происходила пересменка работников. Спустя несколько часов ВСУ вновь нанесли удар по Запорожской АЭС. В этот раз снаряды попали на промышленную площадку станции.
Затем обстрелу подверглись жилые районы Энергодара. По предварительным данным, повреждены восемь гаражей и три автомобиля, также повреждена подходящая к трансформаторной подстанции «Луч» силовая линия электропередачи. Уточняется, что два микрорайона полностью обесточены.
Россия с 24 февраля проводит спецоперацию по защите Донбасса. Ее ключевые цели — денацификация и демилитаризация киевского режима. Москва подчеркивала, что при помощи спецоперации Россия останавливает войну, которую Киев восемь лет ведет против мирного населения республик. При этом отмечалось, что удары ведутся только по военной инфраструктуре.
Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».
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L'Humanité
« L’ISF climatique est une question morale »
EntretienDans son programme, la Nupes prévoit de rétablir l’ISF et de l’assortir d’un volet climatique. Son objectif ? Faire payer les plus gros pollueurs, à savoir les riches. Le député écologiste Benjamin Lucas s’en explique.
Emilio MesletBenjamin Lucas Député Génération.s - Nupes
Il y a des évidences qu’il est bon de rappeler : l’eau mouille, le feu brûle et les riches détruisent la planète. Les chiffres sont formels : avec 8 190 tonnes de CO² émises chaque année, un milliardaire pollue, en moyenne, 1 000 fois plus qu’un Français lambda et ses 10 tonnes de carbone. Et si l’on ajoute, aux émissions directes, l’empreinte carbone du patrimoine financier, l’écart - déjà impressionnant - devient stratosphérique. Bernard Arnault, Gérard Mulliez et consorts émettent, à cause de leurs actifs financiers, 2,4 millions de tonnes quand un Français moyen et son patrimoine ne polluent, en moyenne, qu’à hauteur de 10,7 tonnes annuelles. C’est simple, 63 milliardaires hexagonaux, leur famille et leur patrimoine font autant de mal à l’environnement que 50 % de la population française, selon Greenpeace et Oxfam. Face à de telles inégalités, les députés de la Nupes veulent faire payer, à leur juste part, les ultras riches pour financer la transition écologique via le rétablissement de l’ISF auquel ils ajoutent un volet climatique. Membre du pôle écologiste et co-coordinateur de Génération.s, Benjamin Lucas défend cette mesure qui allie justice sociale et justice environnementale.
Pour quelles raisons voulez-vous rétablir l’ISF en y ajoutant un volet climatique ?
Nous sommes à la conjonction de trois crises - climatique, sociale et démocratique - à cause desquelles nous devons refonder le contrat social. Cela implique un effort de résilience, de transition et de justice pour fédérer la République. Nous devons alors nous donner les moyens de nos objectifs avec cet impôt. Mais c’est aussi une question morale : les plus riches sont ceux dont la consommation et le patrimoine polluent le plus. Ils ont une facilité à faire du fric sur la fin du monde. L’ISF climatique sert à la fois à financer la transition écologique - il manque entre 6 et 9 milliards d’euros, selon les ONG - et à faire payer plus ceux qui émettent le plus de carbone. Une société ne peut tenir que si l’effort est partagé à juste proportion.
En 2020, Greenpeace proposait la création de cet ISF en réponse au mouvement des Gilets jaunes. Pensez-vous qu’il puisse susciter l’adhésion populaire ?
Oui, car il innove en montrant que lutter pour l’environnement et pour le social, c’est la même chose. Aujourd’hui, tout le monde vit l’impact du réchauffement climatique. Il y a une soif de justice car les gens considèrent, à juste titre, qu’on fait peser l’effort sur ceux qui polluent le moins.
Combien rapporterait ce volet climatique de l’ISF ?
La part climatique serait de 4,3 milliards d’euros, ce qui ferait, au total, environ 10 milliards avec le rétablissement de l’ISF. Les émissions de CO² liées aux patrimoines de ceux qui payaient avant l’ISF représentent un tiers des émissions des ménages. C’est une situation historique, il est normal de prendre des mesures radicales. La transition écologique ne se financera pas avec une politique gouvernementale qui consiste à dire « une petite pièce, s’il vous plaît » à la sortie des conseils d’administration des multinationales. Elle ne se fera qu’avec de la contrainte, de la régulation, de la redistribution sans opposer fin du monde et fin du mois.
Vos adversaires, dont le gouvernement qui voudrait plutôt trouver des mécanismes pour réorienter les investissements vers les secteurs non polluants, disent que cet impôt est trop compliqué à mettre en place car on ne saurait pas calculer avec précision l’impact carbone des actifs financiers. Que répondez-vous ?
C’est toujours le vieil argument facile des néolibéraux. Pour eux, l’impôt est toujours plus compliqué que pas d’impôt puisqu’il faut le calculer, le percevoir et contrôler qu’il est bien payé. Avec l’administration fiscale dont nous disposons, nous sommes capables de le faire. L’exécutif demande d’augmenter les salaires, d’être plus vertueux en matière environnementale et puis, pour l’application, on verra bien. Mais le rôle du politique est de faire en sorte que les politiques publiques s’alignent sur les objectifs que nous nous sommes collectivement assignés. Alors, quoi de mieux que l’ISF climatique pour inciter à réorienter les investissements ? Quelqu’un qui verra doubler ses impôts à cause de la nature de ses activités financières sera fortement poussé à investir ailleurs. Il nous faudra aussi traquer la fraude fiscale : on doit arrêter d’être gentils avec les puissants et durs avec les faibles.
Votre ISF climatique fonctionne comme un malus. Y a-t-il aussi un bonus pour les plus vertueux ?
Non, la transition énergétique est à financer. On parle ici d’ultras riches, de gens qui ont les moyens et dont le devoir est d’être vertueux. On ne va pas en plus leur dire : « Bravo et merci, vous n’allez plus exploiter de champs pétrolifères. » Quand on coupe le wifi la nuit ou qu’on arrête l’eau quand on se brosse les dents, l’État ne nous envoie pas un chèque. C’est la même chose pour les riches.
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Putin and Erdogan call for ‘full implementation’ of UN-backed grain deal
Issued on: 05/08/2022 - 06:32Modified: 05/08/2022 - 13:12
FRANCE 24
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Russian President Vladimir Putin and Turkish President Recep Tayyip Erdogan called on Friday for the “full implementation” of a UN-backed deal to resume grain shipments from Ukrainian Black Sea ports after a four-hour meeting in the Russian resort of Sochi. Moscow and Kyiv earlier traded blame for strikes at Ukraine’s Zaporizhzhia nuclear power plant. Read about the day's events as they unfolded. All times are Paris time (GMT+2).
This live page is no longer being updated. For more of our coverage of the war in Ukraine, click here.
10:24pm: Zelensky says Russia responsible for strikes at Zaporizhzhia nuclear plant
Ukrainian President Volodymyr Zelensky said Friday Russia must take responsibility for an "act of terror", after Kyiv and Moscow traded blame for strikes at Europe's largest nuclear plant.
Russia earlier accused Kyiv's forces of striking Ukraine's Zaporizhzhia nuclear power plant and charged that Zelensky's government was committing acts of "nuclear terrorism".
"Today, the occupiers have created another extremely risky situation for all of Europe: They struck the Zaporizhzhia nuclear power plant twice,” Zelensky said in his daily video address. "Any bombing of this site is a shameless crime, an act of terror."
"This is also an argument in favour of applying tough sanctions against the entire Russian nuclear industry – from (Russia's state-run nuclear company) Rosatom to all related companies and individuals."
The International Atomic Energy Agency (IAEA) this week said that the situation at the nuclear power plant was "volatile".
Russian troops took control of the Zaporizhzhia plant in March.
7:50pm: Putin, Erdogan call for ‘full implementation’ of UN-backed grain deal, no mention of Ukraine war in post-talks statement
Russian President Vladimir Putin and Turkish President Recep Tayyip Erdogan agreed on Friday to boost cooperation in the transport, agriculture, finance and construction industries, they said in a joint statement after a four-hour meeting.
Turkey mediated a deal signed by Ukraine, Russia and the United Nations in Istanbul last month under which grain exports from Ukraine's Black Sea ports resumed after months of being blocked.
While Moscow's military campaign in Ukraine was not explicitly mentioned in the statement, the leaders stressed the resumption of grain shipments, pointing to the two countries' "constructive relations" that they stressed made the agreement possible.
In the statement, Putin and Erdogan stressed the need for "the full implementation of the Istanbul agreement”.
The two leaders also agreed to switch part of the payments for Russian gas to roubles, Russian Deputy Prime Minister Alexander Novak told reporters after the talks.
Putin and Erdogan also "reaffirmed their determination to act in coordination and solidarity in the fight against all terrorist organisations" in Syria.
Ankara has carried out multiple operations in northern Syria since 2016, seizing hundreds of kilometres of land and targeting the Kurdish YPG militia, despite opposition from Moscow.
7:12pm: Russia says it will impose entry bans on 62 Canadians in retaliatory move
Russia said on Friday it was imposing entry bans on 62 Canadian citizens including government officials in a retaliatory move.
The Russian foreign ministry said in a statement that the list included figures known for "their malicious activity in the fight against the 'Russian world' and our traditional values".
7:02pm: Ukrainian power company says Russian shelling hit high-voltage line at nuclear plant; Moscow-backed authorities blame Ukraine
Ukraine's Energoatom state nuclear power company said a high-voltage power line at its Zaporizhzhia nuclear power plant had been hit by Russian shelling on Friday, but that the plant still worked and no radioactive discharges had been detected.
The plant is in Russian-controlled territory.
The statement came shortly after the Russian-installed administration of the occupied Ukrainian city of Enerhodar said power lines at the plant had been damaged by a Ukrainian strike.
>> Russia accused of waging war out of working nuclear power plant in Ukraine
5:42pm: Amnesty says 'fully stands by' report on Ukraine criticised by Kyiv
Rights group Amnesty International on Friday said it fully stood by its accusations that Ukraine was endangering civilians by establishing bases in residential areas to counter the Russian invasion, after a report that prompted a furious response from Kyiv.
Amnesty "fully stands by our research", the organisation's Secretary General Agnes Callamard told AFP in emailed comments. "The findings ... were based on evidence gathered during extensive investigations which were subject to the same rigorous standards and due diligence processes as all of Amnesty International's work," she added.
4:01pm: Putin says he hopes for economic agreement, Erdogan aims to discuss Syria during Sochi talks
Russian President Vladimir Putin told Turkish President Recep Tayyip Erdogan on Friday he was hoping to sign an agreement to boost trade and economic ties in advance of talks in the Black Sea resort of Sochi.
"I hope that today we will be able to sign a relevant memorandum on the development of our trade and economic ties," Putin said.
Putin also thanked Erdogan for helping orchestrate the resumption of Ukrainian grain shipments.
"Deliveries have already begun, I want to thank you both for this and for the fact that at the same time an accompanying decision was made on uninterrupted supplies of Russian food and fertilisers to world markets," Putin said.
Erdogan, sitting opposite Putin in Sochi ahead of their scheduled talks, said earlier meetings between Turkish and Russian delegations on politics, economic and trade issues had been fruitful.
Erdogan also said he would discuss developments in Syria with Putin on Friday. The Turkish leader said he believed talks with Putin on Syria "will bring further relief to the region".
Turkey backs fighters in Syria who have fought against Syrian President Bashar al-Assad, who is in turn supported by Russia. Ankara's operations in northern Syria have largely targeted a Kurdish militia that it views as a terrorist group.
Erdogan has threatened to order new military operations in Syria to extend 30-kilometre deep "safe zones" on the border.
Putin and Erdogan last met at a three-way summit with Iran’s President Ebrahim Raisi in Tehran in July.
At the time, Putin told Erdogan that Russia remained opposed to any new offensive that Turkey might be planning against Kurdish militias in northern Syria.
The Turkish leader did not mention Ukraine when he spoke before the talks. But earlier, Erdogan’s communications director Fahrettin Altun said the international community could not end the war in Ukraine by ignoring Moscow.
1:36pm: Russia bans Western investors from selling stakes in some key firms including Sakhakin-1
Russia has banned investors from so-called 'unfriendly countries' from selling shares in certain strategic enterprises until the end of the year, a presidential decree signed by President Vladimir Putin showed on Friday. The ban also applies to stakes in the Sakhakin-1 oil and gas development in Russia's Far East.
12:30pm: Ukrainian frontline city imposes weekend curfew to root out collaborators
Ukraine's southern frontline city of Mykolaiv will impose an unusually long curfew from late Friday to early Monday morning as authorities try to catch people collaborating with Russia, the region's governor said.
Mykolaiv, which has been shelled throughout Russia's invasion which began on Feb. 24, lies close to Russian-occupied parts of the strategically important region of Kherson where Ukraine plans to conduct a counteroffensive.
Vitaliy Kim, governor of the Mykoliav region, told residents the curfew running from 11 pm (2000 GMT) Friday to 5 am Monday did not mean the city was under threat or facing a looming attack. "There's no sign of an encirclement. The city will be closed for the weekend. Please be understanding. We are also working on collaborators. Districts will undergo checks," Kim said on Telegram.
11:54am: Russia kicks out 14 Bulgarian diplomats
Russia's foreign ministry said on Friday that Moscow declared 14 Bulgarian diplomats persona non grata. Bulgaria earlier this summer expelled 70 Russian diplomatic staff over espionage concerns and set a cap on the size of Moscow's representation as relations between two countries that were once close allies fractured over Ukraine.
11:39am: Russia says it destroyed two US-made howitzers in Ukraine
Russia's defence ministry said on Friday that it destroyed two US-made M777 howitzers in the Zaporizhzhia region of Ukraine, Russian news agencies reported. Reuters has been unable to independently verify battlefield accounts from either side.
10:22am: Russian-backed separatists say they have taken Pisky village in east Ukraine
Russian and pro-Russian forces have taken full control of Pisky, a village on the outskirts of Donetsk in eastern Ukraine, TASS news agency cited separatist forces as saying on Friday.
They also said that fighting was taking place in the city of Bakhmut, north of Donetsk. The Ukrainian military said on Thursday Russian forces had mounted at least two assaults on Pisky but had been repelled.
Moscow is seeking to control the largely Russian-speaking Donbas, comprised of Luhansk and Donetsk provinces, where pro-Moscow separatists have seized territory.
9:35am: Three more grain ships leave Ukraine, Turkey says
Three more ships loaded with grain sailed from Ukraine on Friday under a UN-backed deal lifting Russia's blockade of the Black Sea, Turkey's defence ministry said.
The Panama-flagged Navistar left Odessa for Ireland with 33,000 tonnes of grain, it said.
And two ships left the port of Chornomorsk -- the Malta-flagged Rojen headed to Britain with 13,000 tonnes of grain, and the Turkish-flagged Polarnet sailed towards Turkey with 12,000 tonnes of grain.
An empty Barbados-flagged ship, the Fulmar, was headed to the port of Chornomorsk to be loaded with grain, it said.
7:54am: UK says Russia's actions at Zaporizhzhia power plant likely undermine its security, safety
The actions taken by Russian forces at the Zaporizhzhia nuclear power plant has likely undermined security and the safety of the plant's normal operations, Britain said on Friday.
"Russian forces have probably used the wider facility area, in particular the adjacent city of Enerhodar, to rest their forces, utilising the protected status of the nuclear power plant to reduce the risk to their equipment and personnel from overnight Ukrainian attacks," Britain said in an intelligence update on Twitter.
Russia's intentions regarding the plant remain unclear after five months of its occupation of Ukraine. Its forces are probably operating in the regions adjacent to the power station, having used artillery units based in these areas to target Ukrainian territory on the western bank of the Dnipro river, Britain said.
Latest Defence Intelligence update on the situation in Ukraine - 5 August 2022 Find out more about the UK government's response: https://t.co/8Uv3JnpVgm🇺🇦 #StandWithUkraine 🇺🇦 pic.twitter.com/lck9qAjhqM
August 5, 20227:49am: Russia ready to discuss prisoner swap with US, says Lavrov
Russian Foreign Minister Sergei Lavrov said on Friday that Moscow is ready to discuss prisoner exchanges with Washington through an existing diplomatic channel.
"We are ready to discuss this topic, but within the framework of the channel that was agreed upon by Presidents Putin and Biden," Lavrov said.
A Russian court sentenced US basketball star Brittney Griner to nine years in prison on drug charges on Thursday. Her sentencing could now pave the way for a US-Russia prisoner swap that would include the 31-year-old athlete and a prolific Russian arms dealer.
6:02am: Ukraine calls for Black Sea grain deal to extend to other products
Ukraine has called for the deal that relaxes Russia's blockade of its Black Sea grain exports to be extended to include other products, such as metals, the Financial Times reported on Friday.
"This agreement is about logistics, about the movement of vessels through the Black Sea," Ukraine's Deputy Economy Minister Taras Kachka told FT. "What's the difference between grain and iron ore?"
4:36am: Erdogan to sound out Putin on Ukraine and Syria
Ending the war in Ukraine and starting a new one in Syria are expected to dominate talks on Friday between Russian President Vladimir Putin and Turkish counterpart Recep Tayyip Erdogan.
Erdogan will be riding high from the diplomatic success of helping orchestrate the resumption of Ukrainian grain shipments across the Black Sea when he visits Sochi for his second talks with Putin in just over two weeks.
But there are tensions. The Turkish leader was told by Putin in Tehran last month that Russia remains opposed to any new offensive that Turkey might be planning against Kurdish militants in northern Syria.
Analysts believe these strains form part of the "competitive cooperation" that has defined the two leaders' relation over the past 20 years.
4:04am: Three grain ships leave Ukraine; NATO chief says Russia must not win
Three ships loaded with grain left Ukrainian ports on Friday under a recently concluded safe passage deal, the Turkish defenсe ministry and Reuters witnesses said.
The first grain ship to set sail from a Ukrainian port since the start of the Russian invasion, departed Odesa on Monday.
2:16am: Ukraine says it was forced to cede some territory in the east
Ukraine said it had been forced to cede some territory in the east of the country in the face of a Russian offensive, and the head of the NATO military alliance said Moscow must not be allowed to win the war.
Ukrainian President Volodymyr Zelensky this week described the pressure his armed forces were under in the Donbas region in eastern Ukraine as "hell". He spoke of fierce fighting around the town of Avdiivka and the fortified village of Pisky, where Kyiv has acknowledged its Russian foe's "partial success" in recent days.
12:29am: Canada will send military trainers to the UK to teach Ukrainian troops
Canada is sending military trainers to the United Kingdom to teach Ukrainians how to fight invading Russian forces, Defense Minister Anita Anand said Wednesday.
Up to 225 members of the Canadian Armed Forces will eventually be based in the U.K. for an initial period of four months, said Anand. They will work alongside counterparts from Britain, the Netherlands and New Zealand in training Ukrainian troops on the basics of soldiering.
“This is an all hands on deck moment for allies and partners that support Ukraine,” Anand said in a telephone interview with The Associated Press.
An earlier Canadian military training mission based in Ukraine was suspended only weeks before the invasion began.
© France Médias Monde graphic studio
(FRANCE 24 with AFP, AP and REUTERS)
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AS IT HAPPENED
Turkey says three grain ships to leave Ukraine on Friday
As it happened
First grain shipment leaves Ukraine's Odesa port under UN-backed deal
As it happened
Zelensky calls for evacuation of Ukraine's Donetsk region
BBC
Alex Jones must pay $50m for Sandy Hook hoax claim
US conspiracy theorist Alex Jones has been ordered to pay $49.3m (£41m) in damages after falsely claiming a 2012 school shooting was a hoax.
A jury in Texas ruled the radio host must pay $45.2m in punitive damages, in addition to $4.1m in compensatory damages they awarded a day earlier.
The two-week defamation trial was brought by the parents of a child killed in the attack.
Twenty children and six adults were killed at Sandy Hook in Connecticut.
The case was brought by Scarlett Lewis and Neil Heslin, the separated parents of six-year-old Jesse Lewis, who died in the primary school shooting.
The parents - who said they had endured harassment and emotional distress because of the Infowars founder's misinformation - were seeking $150m.
The compensatory damages issued on Thursday were meant to cover the actual costs to the family incurred by Jones' defamation, such as the private security they hired during the trial out of fear of an attack from a Jones supporter.
The punitive damages are meant to act as a deterrent, and stop Jones from repeating his offence.
"We ask that you send a very, very simple message and that is: Stop Alex Jones," a lawyer for the parents said in court on Friday.
"Stop the monetisation of misinformation and lies. Please."
Earlier on Friday, an economist hired by the parents testified that Jones, his media brand Infowars and parent company Free Speech Systems were worth up to $270m.
Free Speech Systems filed for bankruptcy protections at the beginning of the trial.
Despite retracting his claims about Sandy Hook, Jones has continued to use his platform to attack jurors and the judge in this case.
Lawyers for the parents accused Jones of trying to hide evidence, and argued that he had committed perjury when he denied having sent any messages about the Sandy Hook attack.
Earlier this week, an attorney for the plaintiffs revealed that Jones' legal representative had accidentally sent them two years worth of the radio host's telephone text messages.
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Watch as Alex Jones is told his text messages were sent to opposing lawyers by mistake
He said that the congressional committee investigating last year's US Capitol riot have requested access to the messages as they look into Jones' alleged role.
This is the first of three trials against Jones being brought by family members of Sandy Hook victims.
He has already lost a series of defamation cases brought by parents of the victims by default after failing to produce documents and testimony.
But this is the trial first in which financial damages were agreed by a jury.
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Alex Jones must pay $4m for Sandy Hook hoax claims
Five revealing moments from Alex Jones trial
Valeurs Actuelles
Imam Hassan Iquioussen : l’expulsion suspendue par le tribunal administratif, Darmanin fait appel
Encore une déconvenue pour Gérald Darmanin. Vendredi 5 août, le tribunal administratif de Paris a suspendu l’expulsion vers le Maroc de l’imam Hassan Iquioussen. Selon lui, une telle mesure porterait une atteinte disproportionnée à sa vie privée et familiale, a annoncé son avocate sur Twitter. Concluant son propos, Me Lucie Simon s’est félicitée que le droit triomphe « des sirènes médiatiques ».
Le Tribunal administratif de Paris vient de suspendre l’expulsion de M. #Iquioussen en ce qu’elle porterait une atteinte disproportionnée à sa vie privée et familiale. Loin des sirènes médiatiques, le droit.
— Lucie Simon (@LucieSimon94) August 5, 2022
Dans la foulée, rapporte franceinfo, le ministre de l’Intérieur a fait savoir qu’il avait fait appel de cette décision. Dans un communiqué diffusé par la place Beauvau, Gérald Darmanin se dit « bien décidé à lutter contre ceux qui tiennent et diffusent des propos de nature antisémites et contraires à l’égalité entre les femmes et les hommes ». Or, rappelle le document, l’imam Hassan Iquioussen « tient depuis des années un discours haineux à l’encontre des valeurs de la France ».
Expulsion de l’Imam Iquioussen : bien décidé à lutter contre ceux qui tiennent et diffusent des propos de nature antisémites et contraires à l’égalité entre les femmes et les hommes, je fais appel devant le Conseil d’Etat de la décision de suspension. pic.twitter.com/IUBiYPfNIm
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) August 5, 2022
Un discours islamiste assumé
C’est la semaine passée que Gérald Darmanin avait annoncé l’expulsion de l’imam, qu’il accusait notamment d’être proche des Frères musulmans. Âgé de 59 ans et né à Denain (Nord), Hassan Iquioussen est père de cinq enfants. Même si le Maroc avait indiqué être prêt à le recevoir, sur demande du ministère de l’Intérieur, l’imam extrémiste a eu l’occasion d’expliquer qu’il ne connaissait que très peu ce pays dont il est originaire. C’est cet argument que semble avoir retenu le tribunal administratif, vendredi.
Pourtant, rappelle franceinfo, les prêches qu’il tient depuis le début des années 2000 s’inscrivent très clairement dans un discours islamiste. Dans certains de ses discours, il appelait par exemple à « ne pas suivre les lois de la République » ou remettait en question le récit des attentats islamistes commis en France. Une série de propos antisémites, homophobes ou sexistes avait également conduit le gouvernement à le considérer comme « une menace grave pour l’ordre public ». Sans succès pour le moment.
Известия (RUS)
Папа Франциск принял главу отдела внешних церковных связей РПЦ
Глава отдела внешних церковных связей (ОВЦС) Московского патриархата митрополит Волоколамский Антоний посетил Ватикан, где его принял папа римский Франциск. Об этом в пятницу, 5 августа, сообщает ОВЦС.
«Русская православная церковь всегда там, где трудно»
Владимир Путин подчеркнул роль РПЦ в непростых современных условиях
«5 августа по приглашению папы римского Франциска председатель отдела внешних церковных связей Московского патриархата митрополит Волоколамский Антоний посетил Ватикан, где в Апостольском дворце состоялась его встреча с главой Римско-католической церкви», — говорится в сообщении.
Отмечается, что они обсудили вопросы, стоящие на повестке православно-католических отношений, в том числе в контексте происходящих политических процессов.
Ранее, 6 июля, пресс-секретарь президента РФ Дмитрий Песков заявил, что визит папы римского в Россию должен прорабатываться, должна быть подготовка.
4 июля папа римский Франциск сообщил о том, что после запланированной поездки в Канаду с 24 по 30 июля хотел бы посетить Москву и Киев, для того чтобы попытаться помочь в решении возникшей конфликтной ситуации.
До этого, 14 июня, Франциск также заявлял о желании встретиться с Патриархом Московским и всея Руси Кириллом. Он отметил, что должен был встретиться с патриархом 14 июня в Иерусалиме. Однако по взаимному согласию встреча была перенесена на более поздний срок.
Папа римский Франциск 3 мая заявил, что действия НАТО у российских границ могли спровоцировать Москву к проведению специальной военной операции по защите Донбасса. При этом понтифик затруднился ответить на вопрос, правильно ли поставлять оружие Украине. В то же время он выступил за отказ от гонки вооружений.
15 апреля понтифик раскритиковал Запад за деление беженцев на украинских и всех остальных. Он указал на то, что страны Запада принимают беженцев с Украины лучше, чем из других частей мира. Глава католический церкви признал право стран защищать себя, но при этом отметил, что проблемой является то, что люди забыли язык мира.
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France24 - World
China to sanction Pelosi, US calls Chinese military escalation unjustified
Issued on: 05/08/2022 - 13:53
FRANCE 24
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Armen GEORGIAN
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China's firing of missiles during military drills around Taiwan was an unjustified escalation, US Secretary of State Antony Blinken said, as Beijing said it would impose sanctions on House of Representatives Speaker Nancy Pelosi for visiting the island.
Diplomatic relations spiralled further downward on Friday, as China's foreign ministry followed up by saying it could cancel dialogues between US and Chinese military leaders, and suspend bilateral talks on climate and maritime safety.
Blinken said Washington has made it repeatedly clear to Beijing it does not seek a crisis, as diplomatic ructions continued over Pelosi's visit this week to the self-governed island that Beijing regards as its sovereign territory.
"There is no justification for this extreme, disproportionate and escalatory military response," Blinken said, speaking at a news conference during the sidelines of the ASEAN Regional Forum in Cambodia. He added, "now, they've taken dangerous acts to a new level".
China launched its largest-ever military drills in the seas and skies around Taiwan on Thursday, a day after Pelosi enraged Beijing by making a solidarity trip to the island, becoming the highest-level US visitor to Taiwan in 25 years. The live-fire drills are scheduled to continue until noon on Sunday.
On Friday, China's military conducted air and sea drills to the north, southwest and east of Taiwan "to test the troops' joint combat capabilities", the Eastern Theatre Command of the People's Liberation Army (PLA) said in a statement on its official Weibo account.
Blinken emphasised that the United States would not take actions to provoke a crisis, but it would continue to support regional allies and conduct standard air and maritime transit through the Taiwan Strait.
"We will fly, sail and operate wherever international law allows," he said.
The White House summoned Chinese Ambassador Qin Gang on Thursday to condemn Beijing's actions. That followed Beijing's summoning of US Ambassador Nicholas Burns early this week over Pelosi's Taiwan visit.
Representatives for the State Department did not immediately reply for a request for comment on China's halting of talks.
China's foreign ministry announced on Friday that it would impose sanctions on Pelosi and her immediate family in response to her "vicious" and "provocative" actions.
"Despite China's serious concerns and firm opposition, Pelosi insisted on visiting Taiwan, seriously interfering in China's internal affairs, undermining China's sovereignty and territorial integrity, trampling on the one-China policy, and threatening the peace and stability of the Taiwan Strait," a foreign ministry spokesperson said in a statement. The foreign ministry said it was also suspending cooperation on climate change, cross-border crime prevention and counter-narcotics, and cooperation on repatriation of illegal migrants.
Speaking in Japan, Pelosi said her trip to Asia was never about changing the regional status quo.
'Evil neighbour'
Taiwan's defence ministry said on Friday it scrambled jets to warn away Chinese aircraft that it said entered the island's air defence zone, some of which crossed the Taiwan Strait median line, an unofficial buffer separating the two sides.
The ministry said a total of 68 Chinese military aircraft and 13 navy ships had conducted missions in the strait.
Earlier, Taiwan's defence ministry said the island's military had dispatched aircraft and ships and deployed land-based missile systems to monitor the situation there. On Thursday, China fired multiple missiles into waters surrounding Taiwan in an unprecedented escalation during live-fire exercises.
Japan's defence ministry, which is tracking the exercises, first reported that as many as four of the missiles flew over Taiwan's capital. It also said that five of nine missiles fired toward its territory landed in its exclusive economic zone (EEZ), also a first, prompting a diplomatic protest by Tokyo.
Later, Taiwan's defence ministry said the missiles were high in the atmosphere and constituted no threat. It gave no details of their flight paths, citing intelligence concerns. Some Taipei residents, including Mayor Ko Wen-je, criticised the government for not putting out a missile alert, but one security expert said that could have been done to avoid stoking panic and playing into China's hands.
"It counteracted the effect of the Chinese Communist Party's psychological warfare," said Mei Fu-shin, a US-based analyst.
"The shock and fear were not as great as they could have been."
Asked to comment on the missiles, Taiwan Premier Su Tseng-chang did not directly respond, but referred to China as the "evil neighbour showing off her power at our door."
"In my view, the larger threat is that China is doing a rehearsal for a blockade, demonstrating it can block Taiwan's ports and airports, and prevent shipping," said Bonnie Glaser, a Washington-based Asia security specialist at the German Marshall Fund of the United States.
Japan's worries
Responding to the Chinese drills, Taiwan's President Tsai Ing-wen said Taiwan would not provoke conflicts but would firmly defend its sovereignty and national security.
Taiwan has been self-ruled since 1949, when Mao Zedong's communists took power in Beijing after defeating Chiang Kai-shek’s Kuomintang (KMT) nationalists in a civil war, prompting the KMT-led government to retreat to the island.
Beijing has said its relations with Taiwan are an internal matter. It says it reserves the right to bring Taiwan under Chinese control, by force if necessary. In Tokyo, Pelosi addressed the diplomatic furore caused by the congressional delegation's week-long trip to Asia, and most specifically to Taiwan.
"We have said from the start that our representation here is not about changing the status quo in Taiwan or the region," she told a news conference after meeting Japanese Prime Minister Fumio Kishida.
"I have informed Speaker Pelosi that the fact China's ballistic missiles had landed near Japanese waters including EEZ threaten our national safety and security and that Japan had strongly condemned such actions," Kishida said.
China's foreign ministry said it had summoned the ambassador for Japan and a Canadian diplomat in Beijing on Thursday over an "erroneous" Group of Seven (G7) nations statement on Taiwan, and also made complaints to EU envoys.
(FRANCE 24 with REUTERS)
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China threatens 'targeted military operations' as Pelosi arrives in Taiwan
‘Taiwan will not back down,’ president vows as China readies military drills over Pelosi visit
China conducts precision missile strikes near Taiwan after Pelosi visit
L'Humanité
Un béluga dans la Seine
Emilio MesletL’animal fréquente plutôt les eaux glacées de l’Arctique et s’aventure dans l’estuaire du Saint-Laurent, au Québec. Mais c’est dans des eaux peu profondes de la Seine qu’un dauphin béluga a été repéré. C’est le deuxième animal marin à s’y égarer, après une orque, morte pour cause d’inanition, fin mai. L’ONG Sea Shepherd appelle à tout faire « pour éviter que l’histoire ne se répète ». De son côté, le département de l’Eure annonce qu’une « évaluation » de l’état de santé du béluga « est en cours afin de prendre les mesures adaptées pour optimiser ses chances de survie. » Si l’on ne peut affirmer avec certitude que la présence de ce cétacé dans le fleuve français est liée au dérèglement climatique, cette espèce protégée se trouve très perturbée par la hausse des températures marines et les activités humaines qui en découlent.
animauxeureClimat Valeurs Actuelles
Faute de lits, des nourrissons passent plusieurs mois à l’hôpital et souffrent de dépression
Lorsqu’ils sont placés dès leur naissance, il arrive que les nouveau-nés passent de longues semaines à l’hôpital – en raison du manque de lits dans les pouponnières – en attendant d’être accueillis. Chez certains de ces enfants, un syndrome préoccupant a été diagnostiqué : l’hospitalisme. Ce mal, que l’on croyait relégué à l’après-guerre, n’a semble-t-il pas disparu, nous apprend Le Figaro, mardi 2 août. Concrètement, il s’agit d’une forme de dépression que l’on peut imputer à une carence affective, ou encore à l’absence d’une figure d’attachement, qui apparaît dans le contexte d’un long séjour à l’hôpital ou d’un placement. C’est le psychiatre René Spitz qui l’avait décrite pour la première fois, en 1946.
Un manque de places dans plusieurs départements
Au cours de l’été dernier, une dizaine de cas d’hospitalisme ont été diagnostiqués chez des nourrissons pris en charge au CHU de Nantes. Les faits, qui avaient à l’époque été médiatisés par Médiacités Nantes, avaient provoqué l’émoi. Afin de remédier au manque de places, le département a depuis voté des travaux pour construire une autre pouponnière sur le territoire de Saint-Nazaire, fin 2023, détaille Le Figaro. Mais la Loire-Atlantique est loin d’être le seul département à être confronté à cette problématique. Ainsi, dans le Puy-de-Dôme, plusieurs travaux de restructuration de la pouponnière du centre départemental de l’enfance et de la famille ont récemment été votés. Fin juin, dans les colonnes de La Montagne, les équipes éducatives s’étaient alarmées en ces termes : « Depuis deux ans, la pouponnière prend en charge en moyenne 45 enfants. Or, ce projet est pensé pour en accueillir 36. »
Auprès du Figaro, le pédopsychiatre Daniel Rousseau met le phénomène en perspective : « Dans plusieurs pays occidentaux, on observe une augmentation exponentielle des placements de jeunes enfants depuis plusieurs années. » Le spécialiste prend pour exemple les Etats-Unis, expliquant que dans ce pays nord-américain, ce nombre a augmenté de 20 % en l’espace d’une décennie seulement. « On peut penser que la plus grande attention portée aux bébés et la meilleure formation des professionnels y sont pour quelque chose, conclut le praticien. Les situations de risque d’abus ou de négligence sont repérées plus tôt. »
New York Times - World
Iran Targets Its Baha’i Community With Arrests and Home Demolitions
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Representatives of the religious minority said that the crackdown was the latest chapter in a long history of persecution. The authorities accused those detained of being spies with links to Israel.
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By Farnaz Fassihi
Iran has begun a sweeping crackdown on its Baha’i community, a long-persecuted religious minority, arresting dozens of people and destroying property belonging to members of the group, according to accounts this week from the government, residents and rights groups.
The Iranian Intelligence Ministry said in a statement on Monday that an unspecified number of people from the Baha’i community had been arrested, accusing them of being spies with links to Israel and of propagating the Baha’i faith by “infiltrating various educational sectors across the country, including kindergartens.”
Bani Dugal, the United Nations representative of the Baha’i International Community, which advocates on behalf of the group worldwide, said that Iran had arrested 52 Baha’is in July, raiding dozens of homes, closing businesses and demolishing properties. She said that the reasons behind the timing of the actions were still unclear.
“We don’t know why,” Ms. Dugal said. “They are rolling out crackdowns and we are concerned that this is a new chapter in the persecution of Baha’is because the nature of the current attacks have been very systematic and cruel and violent.”
The community has long faced persecution and discrimination in Iran because the government does not recognize the faith. The Baha’i belief that there was another prophet after Muhammad is anathema to Islam, and the fact that the headquarters of the Baha’i people is in Haifa, Israel, even though its roots are in what is today Iran, adds to the distrust Tehran has for the group.
On Tuesday, about 200 security and intelligence officers descended on the tiny village of Roshankouh, in northern Iran, where Baha’is have lived for more than a century, according to interviews with a resident, relatives of residents and rights groups. They closed off an access road, fired gunshots in the air and sprayed pepper gas at villagers, according to the accounts.
Bulldozers followed. Their target: Six houses and farmland belonging to Baha’i members.
A few days earlier, security agents arrested 13 Baha’is from four cities across Iran, including three prominent community leaders, Mahvash Sabet, Afif Naimi and Fariba Kamalabadi, who had all previously served 10-year prison sentences, according to Ms. Dugal, the Baha’i representative.
The attacks on the Baha’i follow a recent wave of wider repression in Iran that has included the arrests of prominent film directors, politicians from the reformist faction, activists and women challenging the mandatory hijab rule in public.
In Roshankouh, as well as demolishing houses, the bulldozers tore down fences protecting farmland that served as the backbone of the community’s livelihood, according to witnesses, videos posted on social media, reports broadcast on state television and comments by Iranian officials.
One family’s home was reduced to rubble, their furniture, clothes, toys and carpets thrown on the side of the road, according to witnesses. A farmer’s land was seized and declared public property, the witnesses said, adding that an older man who had protested had been beaten up and that several residents who had raised their voices had been pepper sprayed, handcuffed and briefly detained.
Cellphones were confiscated to prevent documentation of the raid, one 58-year-old resident of Roshankouh said.
“They want to isolate our community, to choke us economically and disrupt our peace,” the resident said in a telephone interview, who spoke on condition of anonymity out of fear of retribution. He added that he had won a court case to save his house but that some of his farmland had been confiscated on Tuesday.
The village has a total population of about 52 people, according to state television. Residents said that there were about 70 houses belonging to Baha’i families, with most being seasonal residents. There were less than a handful of houses belonging to Muslim families, residents added.
Local officials from Mazandaran, the province that includes Roshankouh, walked around the village flanked by security guards this week and gave interviews to state television on Tuesday in which they defended the actions as protecting the environment. They said that the demolished houses infringed on forests and that land had been illegally cultivated.
“The orders issued have nothing to do with a sect or a belief,” said Mohamad Sadegh Akbari, a cleric who is chief prosecutor for Mazandaran, according to official news outlets.
Baha’i community members said that the government’s actions amounted to collective punishment because of a legal battle over property rights that has simmered since 2016, when Roshankouh was mapped and officials ruled that parts of it were within forests owned and protected by the state.
Last August, the government demolished three small shacks in Roshankouh, saying that they had been built on protected land, according to residents and local news reports.
The State Department’s Office for International Religious Freedom posted on social media that “the U.S. urges Iran to halt its ongoing oppression of the Baha’i community and honor its international obligations to respect the right of all Iranians to freedom of religion or belief.”
Baha’is face widespread discrimination in Iran and are effectively barred from government employment and higher education. Sectors of the service industry involving food, hospitality and medicine, are also off limits to members of the group, according to Ms. Dugal and interviews with members of the faith inside and outside Iran.
“We have nearly 150 years of history in Roshankouh from the earliest days of the Baha’i faith,” said Badi Daemi, a 64-year-old Iranian Baha’i who has relatives living in the village. Mr. Daemi was speaking via telephone from Andorra, the European country where he now lives.
“There are development violations all over Iran,” he added, “so why are they bulldozing this tiny village in the mountains?”
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France24 - World
France creates task force to stem impact of ‘historic’ drought
Issued on: 05/08/2022 - 14:35
NEWS WIRES
Yinka OYETADE
The French government said Friday that it had activated a crisis task force to coordinate efforts to alleviate the impacts of a "historic" drought exacerbated by a third extreme heatwave of the summer.
Water restrictions have already been ordered in nearly all of France's 96 mainland departments, with 62 at the highest alert level, and the Meteo-France weather agency has forecast little relief for the coming weeks.
"This drought is the worst ever recorded in our country... the situation could persist for the next two weeks or become even worse," the office of Prime Minister Elisabeth Borne said in a statement.
The dry conditions are a "disaster" for farmers across the country as well as for "our ecosystems and biodiversity," it added.
And soaring temperatures have increased the evaporation of lakes and rivers whose levels have fallen just as irrigation needs are increasing ahead of autumn harvests.
The state-controlled electricity provider EDF has also had to reduce output at several nuclear plants because river temperatures have become too high, which means water used to cool reactors cannot be safely returned to natural waterways.
"Faced with this historic situation, the prime minister has decided to activate an interdepartmental crisis task force and urges everyone to conserve our water resources," her office said.
But the statement did not address growing criticism over exceptions that have been granted to golf courses, which are being allowed to continue watering greens even in departments now on drought crisis alert.
Several other European countries have also issued severe drought warnings, with the EU urging members this week to re-use treated urban wastewater for the continent's parched farms.
The crisis has kindled fears that yields of grain and other crops will suffer, further raising food prices already climbing in part from the disruptions caused by Russia's ongoing invasion of Ukraine.
(AFP)
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Climate crisis
Driest July on record sparks fears of European crop shortages
Record high temperatures registered around France as fires rage in southwest
Macron tours blaze devastation as firefighters battle French wildfires
Valeurs Actuelles
À Rouen, la statue de Napoléon vandalisée quelques jours après son retour
Décidément, Napoléon 1er conserve encore de nombreux ennemis à Rouen (Seine-Maritime, Normandie). La statue de l’Empereur, qui trône devant l’Hôtel de Ville, a été vandalisée dans la nuit du mercredi 3 au jeudi 4 août, à la veille d’une cérémonie qui devait rassembler des fidèles de la mémoire de Napoléon. Jeudi matin, rapporte France 3 Régions, on pouvait y voir des impacts et des traces de peinture, ainsi qu’un tag « Napoléhonte ». Un événement qui est intervenu quelques jours seulement après la réinstallation de la statue, le 28 juillet dernier.
En 2020, la statue haute de cinq mètres avait été retirée de la place Charles-de-Gaulle, afin d’être restaurée. Mais après son élection, le nouveau maire PS de la ville, Nicolas Mayer-Rossignol, avait fait part d’un nouveau projet : ne pas réinstaller la statue impériale, et la remplacer par celle d’une figure féministe – le nom de la militante Gisèle Halimi avait été évoqué.
Une enquête ouverte
Son initiative avait rapidement fait polémique, alors que de nombreux débats faisaient leur apparition autour du déboulonnage de statues – jugées problématiques par des militants d’extrême gauche. Finalement, l’édile avait été contraint au lancement d’une consultation municipale, à l’issue de laquelle près de 70% des Rouennais avaient fait le choix de réinstaller leur statue de l’Empereur. Un résultat qui semble donc ne pas avoir plu à tout le monde. Selon France 3, une enquête a été ouverte dans la journée de jeudi : les policiers pourront notamment s’intéresser aux caméras de vidéosurveillance installées sur la place.
Rouen : les dernières actualités
Valeurs Actuelles
À la frontière franco-italienne la tension migratoire au plus fort
Mer calme, météo plus clémente… Les conditions climatiques permettent aux migrants de gagner plus facilement les côtes de l’Europe dès l’arrivée du printemps. Un phénomène désormais connu et routinier pour les gardes-frontières. Venus de la Corne d’Afrique, du Sahel, du Maghreb ou du Moyen-Orient, ils embarquent depuis la Libye ou la Tunisie sur des bateaux jusqu’aux rives italiennes. À Vintimille, ils sont des centaines à tenter quotidiennement de franchir la frontière franco-italienne. En train, en bus, dans des camions, à pied ou par la mer, l’objectif est de gagner la France ou l’Angleterre par tous les moyens, avec la complicité de passeurs ou d’associations “humanitaires”.
Pour anticiper la vague migratoire qui se dirige vers la France, il faut regarder de l’autre côté des Alpes. En Italie, le ministère de l’Intérieur note une forte augmentation de l’immigration-clandestine ces trois derniers mois : 27 186 migrants sont arrivés sur leurs côtes entre le 1er mai et le 27 juillet, soit un tiers de plus qu’en 2021 sur la même période. Parmi eux, plus de 1 500 sont arrivés sur la seule journée du 24 juillet, note le ministère transalpin. Depuis le 1er janvier, ils sont même 39 285 à avoir débarqué au 29 juillet, contre 28 453 l’année précédente. Si l’on reste loin des chiffres de la crise migratoire en 2015 et 2016, où l’Italie avait accueilli entre 250 000 et 300 000 personnes en situation irrégulière, la tendance a de quoi inquiéter. En 2019, avant le Covid, ils n’étaient que 12 000 sur l’année.
Sur la frontière, gendarmes, policiers, CRS, et les militaires de Sentinelle veillent à l’intégrité du territoire national. « Le dispositif s’est intensifié depuis 2015 et les contrôles accentués », explique Philippe, délégué SGP Police pour la police aux frontières (Paf) de Menton. Au péage de La Turbie, aux gares de Breil ou de Garavan, les forces de l’ordre interceptent entre 100 et 250 clandestins par jour et délivrent des “refus d’entrée” aux migrants interceptés.
Plus de migrants mais moins de contrôles
Pour interpeller les clandestins qui se glissent dans les poids lourds, gendarmes et policiers contrôlent tous les camions au péage de La Turbie. Plusieurs milliers d’étrangers en situation irrégulière ont été interpellés, puis remis à la police aux frontières, en un an. De quoi gonfler les statistiques mises en avant par Gérald Darmanin. Si les opérations de contrôle ont été renforcées les mois précédant les élections, elles ont finalement été brutalement réduites à la fin du mois de juin.
La dizaine de réservistes de la gendarmerie, mobilisée six jours sur sept à La Turbie, ont été laissés chez eux. Or, à eux seuls, selon un policier de la Paf qui “réceptionne” les clandestins, les pandores “font du chiffre” en arrêtant des centaines de camions. Ils auraient ainsi débusqué près de 700 individus depuis le début de l’année. « Ils ont certainement évité des attentats ou des drames », souligne le fonctionnaire qui a préféré garder l’anonymat.
À l’heure où Lampedusa voit arriver un flot continu de clandestins, les policiers restent “à flux tendu” sur la frontière, avec des effectifs plus restreints et un cadre légal qui ne cesse de s’alourdir. « Ça ajoute de la difficulté à notre travail », déplore Philippe. Des élus du département ont réclamé des effectifs supplémentaires. Le conseiller municipal de Nice Philippe Vardon a écrit à Gérald Darmanin pour demander « des moyens humains et matériels » dédiés à la frontière franco-italienne. Cet afflux devrait remettre le sujet de l’immigration au centre des débats en Italie, à quelques semaines des élections législatives.
France24 - World
French authorities track Beluga whale after it strays into the Seine River
Issued on: 05/08/2022 - 15:13
NEWS WIRES
Yinka OYETADE
French authorities are tracking a Beluga whale that strayed far from its Arctic habitat into the Seine River, raising fears that the ethereal white mammal could starve if it stays in the waterway that flows through Paris and beyond.
Drone footage shot by French fire services showed the whale gently meandering in a stretch of the river's light green waters between Paris and the Normandy city of Rouen, many tens of kilometers (miles) inland from the sea.
“It's quite an impressive animal, which is white (and) which seems calm. It doesn't seem stressed, surfacing regularly," fire service officer Patrick Hérot, from Normandy's Eure region, told French broadcaster TF1.
Marine conservation group Sea Shepherd France said it was scrambling to assist the whale, sending drones and a boat to track it. It said the whale is likely to need food and help to guide it back toward its natural ocean habitat.
“It's condemned to die if it stays in the Seine,” Lamya Essemlali, the group's president, told TF1.
Belugas' pale skin and bulbous foreheads make them easily recognizable. Known also for their sociability, they habitually live, hunt and migrate together in pods.
(AP)
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Beluga whale strays into France’s polluted Seine river
Sick killer whale stranded in France’s Seine river dies after failed rescue
Killer whale that swam up France's River Seine in 'life-threatening condition'
France24 - Monde
En Afrique, les missions de l'ONU "en fin de course"
Publié le : 04/08/2022 - 10:43
David RICH
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Florent RODO
Le gouvernement congolais a appelé au départ du porte-parole de la Monusco, la mission des Nations unies, a-t-on appris mercredi, alors qu’une vague de violentes manifestations contre la présence des Casques bleus a fait 36 morts. Le 20 juillet dernier, les autorités maliennes avaient elles aussi expulsé le représentant des Nations unies, dans un contexte de fortes tensions. Comment expliquer cette défiance grandissante vis-à-vis des forces de l’ONU en Afrique ? Entretien.
La mission des Nations unies en République démocratique du Congo se dirige-t-elle vers un retrait anticipé ? Un courrier rendu public mercredi 3 août révèle que le gouvernement congolais a demandé à l'ONU le départ de son porte-parole dans le pays. Une requête qui intervient dans un contexte de violentes manifestations dans l’est du pays contre la présence des Casques bleus, qui a coûté la vie à 36 personnes en une semaine.
Présente depuis 22 ans dans le pays, la mission de l'ONU en RDC (Monusco), est l’une des plus importantes et des plus coûteuses au monde, avec quelque 14 000 soldats de la paix sur le terrain. Mais son efficacité est remise en question par la population, notamment dans la région du Kivu, où les civils sont la cible d’exactions de groupes armés.
Pour faire le point sur cette crise de confiance à l’égard des Casques bleus, France 24 s’est entretenu avec Michel Luntumbue, chercheur au Groupe de recherche et d’information sur la paix et la sécurité (GRIP), spécialiste des questions sécuritaires en Afrique.
Comment expliquez-vous cette soudaine montée de tensions autour de la présence de la Monusco dans le pays au cours des dernières semaines ?
Cette crise doit être replacée dans le contexte sécuritaire complexe et fragile de la République démocratique du Congo. Il s’agit d’un pays immense, aux richesses fabuleuses mais dirigé par un pouvoir faible et qui suscite les convoitises de puissances étrangères ainsi que des pays riverains depuis plusieurs décennies.
L’insécurité dans le Kivu, à l’est, date de la crise des réfugiés déclenchée par le génocide rwandais (du 7 avril au 17 juillet 1994). Mais plus généralement, le pays souffre d’un déficit de contrôle sur son territoire depuis la guerre de 1996, qui a entrainé la fin du long règne de Mobutu, remplacé par Laurent-Désiré Kabila.
Aujourd’hui, l’est du pays fait face à la résurgence des rebelles du M23, que l’État congolais accuse le Rwanda de soutenir. Cette rébellion composée de soldats mutinés issus de la communauté rwandophone avait lancé une offensive en 2012 et pris la ville de Goma. Une brigade avait alors été mise en place au sein de la Monusco pour appuyer l'armée, ce qui avait permis de le neutraliser.
Après près d’une décennie d'exil dans les pays voisins, un groupe reconstitué du M23 a lancé, depuis mars 2021, plusieurs attaques contre les bases de l’armée. Cette nouvelle menace s’ajoute à la multitude de groupes armés déjà présents dans cette zone et qui commettent des exactions, avec en première ligne le ADF-Nalou, affilié à l’État Islamique, responsable actuellement du plus grand nombre de morts chez les civils.
Cette aggravation de la situation sécuritaire intervient alors que la Monusco a entamé un processus de désengagement avec une réduction de ses troupes, dans l'optique d'une sortie du pays prévue en 2024.
Il y a en RDC un phénomène certain de lassitude vis-à-vis de cette mission, présente depuis plus de vingt ans et que beaucoup de citoyens considèrent inefficace. À cela s’ajoute le sentiment de frustration face au désintérêt de la communauté internationale à l'égard de la situation dans le pays. Les Congolais se considèrent agressés par le Rwanda mais regrettent que, contrairement au conflit entre l’Ukraine et Russie, cette "agression" ne soit pas reconnue comme telle et que l’Occident continue à faire des affaires avec Kigali.
À lire aussi : RD Congo - Rwanda : pourquoi ce regain de tensions ?
Plusieurs pays africains ont questionné l’efficacité des Casques bleus sur leur sol ces dernières années. C’est notamment le cas du Mali où le Premier ministre a appelé à repenser le positionnement de la mission et à mettre en place un mandat "plus robuste". À quoi tiennent ces critiques ?
Ces critiques tiennent au fait que les Casques bleus ne sont pas une force offensive. Ils ne sont pas là pour faire la guerre mais pour empêcher que celle-ci ait lieu. Les missions des Nations unies sont déployées sur la base du consentement de l’État hôte, lorsque la situation dans le pays représente une menace pour la paix et la sécurité internationale. Le but est d’accompagner un processus politique de dialogue et de réconciliation nationale.
En théorie, le recours à la force se limite au cas de légitime défense ou de défense du mandat. cette force ne doit en aucun cas devenir partie prenante au conflit. Ce principe d'impartialité est essentiel pour garantir aux forces onusiennes le rôle d'arbitre.
Face à la mutation du contexte sécuritaire et à la montée des menaces asymétriques, certains acteurs internationaux souhaitent voir évoluer les opérations de la paix vers des mandats plus offensifs, avec notamment la mise en place de brigades, sur le modèle de la force d'intervention de la Monusco, pour lutter efficacement contre les groupes armés, comme ce fut le cas contre les forces du M23 en 2013.
Le problème est que cette formule de brigade offensive est beaucoup moins efficace face aux groupes armés non conventionnels qui pullulent dans l’est de la RDC comme au Sahel. Dans l'est du Congo, ces groupes vivent de la prédation des ressources naturelles et ciblent les populations, parfois sans projet politique clairement identifiable, et cette situation rend la protection des communautés locales extrêmement complexe.
Ces tensions autour de la présence des Casques bleus peut-elle à votre sens conduire au retrait des missions onusiennes en Afrique ?
Il y a indéniablement une tendance lourde : les opérations multidimensionnelles de grande taille déployées en Afrique arrivent en fin de course.
Avec l’évolution des conflits et la multiplication des acteurs, ces missions deviennent trop complexes sur le terrain. Le climat actuel de "quasi-guerre froide" au sein du Conseil de sécurité aura immanquablement un impact sur l'évolution des opérations de paix onusiennes. Le leadership des Nations unies se trouve quelque peu fragilisé par la guerre en Ukraine qui rend difficile l'atteinte du consensus sur certaines questions, dont l'évolution des mandats de missions.
À cela s'ajoutent les calculs politiques des dirigeants. Le président congolais Félix Tshisekedi, favorable à la collaboration avec la Monusco, se trouve aujourd’hui dans une position délicate. Son positionnement sur cette question va avoir un impact lors de l’élection de 2023 car les deux provinces du Kivu sont de gros réservoirs de voix. Il est désormais contraint de taper du point sur la table et affirme qu’il veut revoir le calendrier de sortie de la mission.
Au Mali, le phénomène est inverse puisque les critiques contre l’ONU viennent en premier lieu du gouvernement. Mais les autorités savent qu’en jouant cette carte elles surfent sur le sentiment souverainiste qui fédère les électeurs.
Dans ce contexte, on peut s'attendre à un effet boule de neige des appels au retrait de ces forces ou, à minima, des demandes d'évolution de leurs modalités. Le scénario qui semble le plus plausible aujourd’hui reste celui d'un retrait graduel des Casques bleus, remplacés à terme par des forces militaires régionales, plus offensives, soutenues par les Nations unies.
Cette option permettrait à la fois de passer la main en évitant de créer un vide sécuritaire et d'adapter les règles d’engagement de l’ONU, jugées aujourd'hui insuffisamment en phase avec les défis sécuritaires actuels.
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RD Congo : les manifestations anti-ONU dans l'est du pays font plus de trente morts
RD Congo : plusieurs morts lors de manifestations contre la mission de sécurité de l'ONU
Instabilité au Sahel
Mali : Minusma, la mission des Nations unies au bord de la rupture
Известия (RUS)
Бразилец Фернандо Родригес победил Гаджи Автомата на турнире РЕН ТВ
Бразильский боец Фернандо Родригес раздельным решением судей одержал победу над Гаджи Наврузовым по прозвищу Автомат в трехраундовом поединке на турнире в рамках суперсерии «Бойцовского клуба РЕН ТВ». Трансляцию поединка вел канал РЕН ТВ.
В первом раунде Наврузов не уступал бразильцу, серьезно потрясти соперника не смог. Между тем для Родригеса начало поединка складывалось не очень удачно.
При этом дальше бразильский спортсмен сумел выправить ход боя. В третьем раунде он намного превзошел российского соперника.
В результате поединка судьи отдали победу Родригесу.
Удушающий при нём: сможет ли Монсон победить Дацика коронным методом
Турнир суперсерии «Бойцовский клуб РЕН ТВ» впервые пройдет по правилам MMA
Ранее на турнире победу в бою с блогером Сашей Стоуном победу одержал звезда ММА Святослав Коваленко. Спортсмен победил соперника удушающим приемом.
Также в рамках суперсерии единогласным решением судей Николай Чибисов победил Андрея Ефимова по прозвищу Ушу Мастер. На протяжении всего боя Чибисов практически не давал Ефимову поднять голову, однако нокаута соперника так и не произошло.
На церемонии взвешивания, прошедшей накануне, российский боец Гаджи Наврузов по прозвищу Автомат оказался легче бразильца Фернандо Родригеса почти на 9 кг. Вес Автомата составил 109,2 кг, а бразильца — 117,9 кг.
Тем не менее Наврузов был уверен в своей победе над Родригесом. Он обещал буквально уложить своего соперника.
2 августа Автомат выразил надежду, что в перчатках ММА он получит те эмоции, которые не получал в кулачных боях. Своего соперника в тот день счел достойным, назвав его опытным бойцом. Наврузов отметил, что Родригес умеет «раскачивать» бой.
Как отмечал 24 июля боксер Алексей Папин, Автомату нужно подтянуть приемы, чтобы в бою равняться на Родригеса.
До этого, 17 июля, российский боксер Григорий Дрозд в беседе с «Известиями» отметил, что у Наврузова есть одна проблема — выносливость. По его словам, периодически он быстро устает. Но болеть боксер намерен именно за Наврузова, поскольку бои с ним — это всегда зрелищно и непредсказуемо.
Наврузов выступает в тяжелой весовой категории на турнирах по кулачным боям, боксу, тайскому боксу и кикбоксингу. Также он участвует и в любительских соревнованиях по смешанным единоборствам. В активе россиянина — восемь побед, шести из которых он добился нокаутом, в двух — решением судей.
У Родригеса 12 побед и восемь поражений. Он выходил на ринг против таких бойцов, как Луис Александр Кадеу и Маркос Уилсон да Сильва Маркес.
Турнир в рамках «Бойцовского клуба РЕН ТВ» впервые проходит по правилам ММА. В главном бою столкнутся чемпион мира в тяжелом весе Джефф Монсон и боец смешанного стиля Вячеслав Дацик.
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France24 - Monde
Sénégal : qui est cette jeunesse derrière le leader de l'opposition, Ousmane Sonko?
Publié le : 04/08/2022 - 16:25Modifié le : 05/08/2022 - 11:01
Laura MOUSSET
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Au Sénégal, Ousmane Sonko, président du parti Pastef et leader de l’opposition, rassemble autour de lui de nombreux jeunes issus de différentes classes sociales et qui, pour la plupart, se désintéressaient de la politique. Leur point commun : un profond désir de changement. Qui est cette jeunesse en quête de rupture ? France 24 a rencontré plusieurs jeunes engagés au sein de Pastef.
Известия (RUS)
Россия опровергла в ООН сообщения о повышенной готовности ядерных сил
Сообщения о том, что ядерные силы РФ были переведены в режим повышенной готовности, являются ложными. Об этом в пятницу, 5 августа, заявил замглавы российской делегации на обзорной конференции Договора о нераспространении ядерного оружия (ДНЯО) Андрей Белоусов.
Атом и речь: прошлое и будущее ядерных технологий в России
В Москве прошла юбилейная конференция в честь 75-летия пуска первого в Евразии реактора
«Президент России [Владимир Путин] приказал временно перевести силы сдерживания на особый режим дежурства, что означает переход смен пунктов управления стратегическими силами к несению дежурства усиленным составом», — объяснил он.
По словам Белоусова, данное решение означает повышение бдительности, а не состояние повышенной боевой готовности стратегических ядерных сил.
Ранее, 3 августа, представитель России Александр Трофимов указал на то, что обвинения в адрес российской стороны относительно ядерного оружия являются нечистоплотной интерпретацией высказываний российского руководства. Между тем Россия исполняет обязательства в рамках Будапештского меморандума, в том числе насчет неприменения ядерного оружия.
Как отметил замдиректора департамента по вопросам нераспространения и контроля над вооружениями МИД РФ Игорь Вишневецкий, Россия полагает, что в ядерной войне не может быть победителей, и она никогда не должна быть развязана. Российская сторона, добавил он, считает, что необходимо восстановить действие Совместного всеобъемлющего плана действий (СВПД).
1 августа президент РФ Владимир Путин заявил, что ядерная война никогда не должна быть развязана, в ней не может быть победителей. Российский лидер подчеркнул, что Россией полностью выполнены обязательства в рамках двусторонних договоренностей с США по сокращению и ограничению соответствующих вооружений.
Во время конференции стран — участниц Договора о нераспространении ядерного оружия госсекретарь США Энтони Блинкен сделал заявление, в котором прозвучали обвинения в использовании российскими вооруженными силами Запорожской АЭС в качестве военной базы. Делегация РФ отвергла данные обвинения, отметив, что на Запорожской АЭС нет никаких военных формирований, за исключением ограниченного количества военнослужащих, необходимого для обеспечения ее безопасности.
Россия продолжает спецоперацию по защите Донбасса, о начале которой президент РФ Владимир Путин объявил 24 февраля. Несколькими днями ранее ситуация в регионе значительно обострилась из-за обстрелов со стороны украинских военных. Власти Донецкой и Луганской народных республик объявили об эвакуации жителей в РФ, а также обратились за помощью к Москве. 21 февраля президент подписал указ о признании независимости ДНР и ЛНР.
Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».
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France24 - Monde
Ukraine : des femmes de l'armée racontent leur vie au front
Publié le : 02/08/2022 - 19:17
Samia METHENI
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Qu'elles offrent un soutien psychologique ou qu'elles conduisent des tanks, les femmes de l'armée ukrainienne ont des rôles essentiels sur le champ de bataille dans la guerre contre la Russie. Récemment revenues du front pour se reposer avant une nouvelle rotation, Karina et Kateryna acceptent de se livrer, un peu, sur leur vie au front, cette guerre à laquelle elles ne s'attendaient pas, et ces cinq mois qui semblent "avoir duré des années"
France24 - Monde
Ukraine : À Bakhmout, les familles qui restent vivent dans la peur
Publié le : 01/08/2022 - 17:54Modifié le : 01/08/2022 - 17:58
Le 30 juillet, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé les habitants des zones sous contrôle ukrainien de la région de Donetsk à partir au plus vite. Olena est une mère de famille de la ville de Bakhmout : elle est toujours sur place avec sa fille et son époux, car la mère de ce dernier est alitée depuis cinq ans, et il n'est pas question pour eux de l'abandonner.
Известия (RUS)
Служащие ВВО выполнили 90% работ на участке строительства БАМа-2
Служащие железнодорожной бригады Восточного военного округа (ВВО) завершают основные земляные работы на одном из участков строительства второго пути Байкало-Амурской магистрали (БАМ-2). Об этом в субботу, 6 августа, сообщает Министерство обороны РФ.
По данным ведомства, железнодорожники заложили в тело железнодорожной насыпи на участке двухпутной вставки Огорон — Молдавский более 380 тысяч кубометров скального грунта, что составляет 90% от запланированных работ.
Отмечается, что земляные работы — самая трудоемкая часть процесса. Военнослужащие возводят насыпи, разрабатывают грунт в выемках, а также обустраивают водоотводные канавы.
Для сооружения автодороги-дублера используют скальник из карьера, расположенного в районе поселка Огорон. Согласно геодезическим расчетам, необходимый объем грунта превышает 1 000 000 кубических метров. На данный момент добыто и вывезено свыше 750 000 кубометров.
Наставили на путь: как военные строители готовятся к реконструкции БАМа
Подразделения ЖДВ завершили подготовительный этап для реконструкции восточного участка дороги
Строительство второго пути БАМа ведется на участке Улак — Февральск протяженностью 340 километров. В работах принимают участие более 1200 специалистов, также используется порядка 1000 единиц техники различного назначения Западного, Центрального и Восточного военных округов.
Ранее, 23 июня, стартовало обустройство вторых путей на участке Пурикан – Тында Дальневосточной железной дороги. Эта линия связывает Транссибирскую и Байкало-Амурскую магистрали (БАМ).
Пути прокладывают в рамках масштабной инвестиционной программы по развитию инфраструктуры Восточного полигона. В модернизацию планируется вложить 1,5 трлн рублей. Из-за расширения восточных коридоров будет устранен дефицит пропускной способности и убраны «узкие места» БАМа и Транссиба.
12 августа 2021 года глава Минобороны России Сергей Шойгу дал старт реконструкции восточной ветки БАМ. К настоящему времени уже заложено13 водопропускных труб и восстановлено 4 моста, а также активно ведутся земляные работы.
Министр отметил, что к концу 2024 года, когда дорога будет введена в эксплуатацию, увеличатся также транспортные возможности Восточной Сибири. Всего на восточном участке БАМа в 2021–2024 годах планируется построить девять двухпутных вставок, девять разъездов и второй главный путь.
Байкало-Амурская магистраль — это железная дорога в Восточной Сибири и на Дальнем Востоке, наряду с Транссибирской магистралью является вторым магистральным железнодорожным выходом России к Тихому океану. Соединяет города Тайшет (Иркутская область) и Советская Гавань (Хабаровский край).
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BBC
Obituary: Gary Schroen, the CIA spy sent to get Osama Bin Laden
By Bernd Debusmann JrBBC News
On 19 September, 2001 - with the ruins of the World Trade Center and Pentagon still smouldering from the 9/11 attacks - CIA officer Gary Schroen stepped into his boss's office and received a set of orders: "Capture Bin Laden, kill him, and bring his head back in a box on dry ice".
As for Osama Bin Laden's deputy, Ayman Al Zawahiri, and the rest of Al-Qaeda's inner circle, the orders were equally straightforward: "Their heads up on pikes".
Within days, Schroen and a motley crew of paramilitary officers became the first Americans on the ground in Afghanistan, armed with little more than satellite phones - but also millions of dollars in cash to curry favour with potential allies. Weeks later, on 7 October, the US begins its attack on Taliban-ruled Afghanistan, sparking a nearly 20 year-long war that ended in August 2021.
Bin Laden was taken out in 2011, but it took another decade to kill Zawahiri.
And on 1 August - just one day after a US drone finally caught up to him in Kabul - Gary Schroen died at the age of 80, reportedly of a stroke.
In the wake of his death, CIA director William Burns hailed Schroen as "a legend and inspiration" to every officer working inside the US spy agency.
"In Afghanistan more than two decades ago and in every other role he served at CIA, Gary embodied the very best of our organisation," Mr Burns said. "We will never forget his unwavering dedication, loyalty and perseverance."
Few if any officers serving in the CIA at the time were better suited to lead the initial operation. Over the course of a career that spanned decades, Schroen served as the CIA's "station chief" for both Afghanistan and Pakistan in the 1980s and 1990s.
At that time, "there was no interest by the US government" in Afghanistan, he later recalled in an interview with PBS,
"The Taliban were there. Everyone knew that they were committing human rights violations and were just a miserable government, treating their people terribly," he said. "But really, no one back in Washington really cared that much."
By 1996, however, Schroen said that the "equation had changed" after US intelligence began to focus on the activities of Osama Bin Laden, a then-relatively unknown jihadist and veteran of the guerrilla war against the Soviets in the 1980s.
Schroen formed part of a small group within the CIA's Counterterrorism Center that warned of the threat from the Saudi national. Schroen soon began re-establishing contact with Afghan commanders whom he had known from his time in the region.
For the next three years, at Schroen's direction, the CIA repeatedly tried to kill or capture Bin Laden, with plans ranging from ambushes on his convoy and raids on his farm in southern Afghanistan to cruise missiles and bombing raids.
Ultimately, Bin Laden went on to orchestrate the bombings of US embassies in Kenya and Tanzania in 1998, and survived a large-scale cruise missile attack on Al-Qaeda bases in Afghanistan's Khost Province in August of that year.
Three years later, 19 Al-Qaeda hijackers launched the 9/11 attacks.
The 2001 mission to Afghanistan - officially known as Operation Jawbreaker - would see Schroen and seven other Americans link up with the Northern Alliance, a coalition of groups fighting the Taliban government that had ruled Afghanistan since 1996. When he got his orders, Schroen, then 59, was already 11 days into the CIA's transition programme for employees going into retirement.
"I never expected I would get the call to go in," he said years later. "I think it was the right choice, given my long relationship with those guys in the Northern Alliance."
Schroen's assessment was echoed by Michael "Mick" Mulroy, a former CIA paramilitary officer, Afghan war veteran and ex-Deputy Assistant Secretary of Defence.
"His experience in Afghanistan prior to September 11, 2001 was absolutely pivotal to our success there in the initial invasion, an invasion which he led," Mr Mulroy told the BBC. "Being on the first team into Afghanistan, Gary set the example and exemplified the concept of leading from the front."
As a military operation, the invasion of Afghanistan was remarkably successful and drove the Taliban from power by December 2001. But Schroen's main target - Bin Laden - and other senior Al-Qaeda figures such as Al-Zawahiri escaped, while the Taliban regrouped and fought a long guerrilla war that culminated in the chaotic US withdrawal from Kabul last year.
In interviews later in his life, Schroen said the failure of the US to secure Afghanistan and capture its main enemies there was, in large part, due to a drain on both CIA and military resources caused by the 2003 invasion of Iraq.
Despite initial claims from the US administration of George W Bush that the Iraqi government was somehow connected to the 9/11 attacks, Schroen said he never believed in any linkage.
"The number of guys, CIA personnel, out in these little remote camps and bases were reduced in number...because of demand to staff up the Iraq effort," he told NPR in 2005. "It really did cost us, I think, a lot in momentum. A loss of momentum that exists still today."
Schroen finally managed to retire in the years after the Afghan invasion, and in 2005 published a book entitled "First In" about the operation.
Even years after his retirement, allies of bin Laden continued to see Schroen as a target. In 2013, the Somali militant group Al-Shabaab claimed on Twitter it had killed him, prompting unnamed US officials to tell NBC that such claims should be taken "with a grain of salt".
"Gary Schroen is alive and well," an NBC report at the time announced.
Schroen's mission lives on at CIA headquarters in Virginia: The helicopter used in the 2001 mission remains on CIA grounds as a reminder.
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BBC
Kevin Spacey ordered to pay $31m to House of Cards producers
A judge has ordered Kevin Spacey to pay House of Cards producers $31m (£25.5m) for the costs involved in removing him from the series following sexual misconduct allegations.
The US actor was ordered last year to pay entertainment company MRC after claims of misconduct with young crew members, which he denies.
Spacey appealed to have the arbitration award to the producers overturned.
But his request was denied by a judge in Los Angeles on Thursday.
MRC argued that Spacey owed them millions in lost profits because his alleged misconduct meant he had to be removed from the sixth season of the Netflix political drama, and the number of episodes had to be cut from 13 episodes to eight.
Earlier this year, Spacey's lawyers attempted to have the $31m award thrown out, saying his behaviour amounted to nothing more than "sexual innuendos" and "innocent horseplay" and did not violate MRC's anti-harassment policy.
But on Thursday, Judge Mel Red Recana said Spacey and his legal team "fail to demonstrate that this is even a close case", and confirmed Spacey would have to pay the award, which was previously handed down by an arbitrator in October 2020.
The $31m is understood to have consisted of around $29.5 million in damages and $1.5 million in costs and fees.
MRC attorney Michael Kump said: "We are pleased with the court's ruling."
The original filings from MCR, obtained by the PA news agency, showed how Spacey was cut from the hit Netflix political drama series following allegations he was "systematically preying upon, sexually harassing, and groping young men that he had worked with throughout his career on film, television, and theatre projects".
The arbitrator concluded that Spacey had repeatedly breached contractual obligations to provide services "in a professional manner" which were "consistent with reasonable directions, practices and policies".
Spacey, 63, starred in House Of Cards for five seasons, playing the ruthless politician Frank Underwood, before being cut from the show following the allegations.
He appeared at the Old Bailey in London last month to "strenuously" deny allegations of sexual assault by three men, dating back 17 years to when Spacey was artistic director at The Old Vic theatre.
A trial will take place in June 2023, with a pre-hearing expected to take place early next year.
Spacey is also due to face a civil case, brought by his first public accuser, actor Anthony Rapp, in New York in October.
In 2017, the Hollywood star made an apology after being accused of making a sexual advance toward the former child actor.
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Известия (RUS)
Из сектора Газа выпущено по Израилю более 70 ракет за два часа
С территории сектора Газа по Израилю выпущено более 70 ракет за два часа. Об этом в пятницу, 5 августа, сообщила пресс-служба армии Израиля.
Исход — развал: правительство Израиля подвели к расколу
Насколько велики шансы на крах нынешней коалиции и на реставрацию кабинета Нетаньяху
«Всего лишь в течение двух часов сегодня вечером 71 ракета была выпущена из сектора Газа. Девять из них упали на территории самого сектора», — говорится в сообщении.
Ранее в этот день армия Израиля сообщила, что проводит в секторе Газа операцию «Рассвет» против группировки «Исламский джихад». В приграничных районах и в тылу Израиля было объявлено особое положение.
К настоящему времени известно о как минимум 10 погибших в результате израильских авиаударов по сектору Газа, среди них пятилетняя девочка. Также в минздраве палестинского анклава сообщили, что еще 55 местных жителей получили ранения.
Министерство иностранных дел Палестины призвало ООН обезопасить мирное население от рисков, связанных с действиями Израиля. В Рамалле прошла акция протеста, в которой приняли участие активисты национально-патриотических и исламских организаций.
В свою очередь, в результате удара Израиля по целям радикалов в секторе Газа был нейтрализован Тайсир аль-Джабари, командовавший военным крылом группировки «Бригадами аль-Кудс» в северной части анклава.
Конфликт между Палестиной и Израилем обострился в начале мая прошлого года. Палестинцы требуют, чтобы границы между двумя суверенными государствами проходили по линиям, которые существовали до Шестидневной войны 1967 года. В их планах создать свое государство на Западном берегу реки Иордан и в секторе Газа, а Восточный Иерусалим сделать его столицей. Израиль отказывается вернуться к границам 1967 года и делить Иерусалим.
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France24 - Monde
Législatives au Sénégal : inondations, inflation... les Sénégalais préoccupés par leur quotidien
Publié le : 29/07/2022 - 18:37Modifié le : 30/07/2022 - 11:49
Laura MOUSSET
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Les Sénégalais sont appelés aux urnes ce dimanche 31 juillet pour élire leurs députés. Si le scrutin semble intéresser un bon nombre d’entre eux, certains sont plus préoccupés par leur quotidien que par la politique. Dans certaines communes du Sénégal, les inondations perturbent la vie quotidienne et les activités. Ailleurs dans le pays, c’est la cherté de la vie qui est sur toutes les lèvres.
Известия (RUS)
Коваленко удушающим приемом победил блогера Стоуна
Звезда ММА Святослав Коваленко удушающим приемом одержал победу над блогером Сашей Стоуном в рамках суперсерии «Бойцовского клуба РЕН ТВ». Трансляцию поединка вел канал РЕН ТВ.
Поединок продлился всего два раунда. Коваленко сразу же показал превосходство в габаритах и физической форме. Уже в первом раунде он перевел Стоуна в партер, оказался сверху и начал наносить удары локтями.
Стоун выстоял, однако во втором раунде снова был повален оппонентом. Коваленко успешно провел удушающий прием и вынудил противника сдаться.
Удушающий при нём: сможет ли Монсон победить Дацика коронным методом
Турнир суперсерии «Бойцовский клуб РЕН ТВ» впервые пройдет по правилам MMA
До этого на турнире Николай Чибисов единогласным решением судей победил Андрея Ефимова по прозвищу Ушу Мастер.
Накануне Саша Стоун во время взвешивания перед поединком подарил Станиславу Коваленко подушку для комфортного падения. Коваленко парировал, что напомнит сопернику о подушке, но во время боя. Стоун в ответ поинтересовался здоровьем оппонента.
2 августа Стоун пообещал, что «свалит» в нокаут своего соперника Святослава Коваленко в поединке в рамках турнира «Бойцовский клуб РЕН ТВ. Суперсерия. Дацик VS Монсон».
12 июня стало известно о том, что Святослав Коваленко обратился к Саше Стоуну с вызовом на бой. По мнению бойца, Саша Стоун — сильный соперник, поэтому ему интересно с ним сразиться.
Турнир в рамках «Бойцовского клуба РЕН ТВ» впервые проходит по правилам ММА. В главном бою столкнутся чемпион мира в тяжелом весе Джефф Монсон и боец смешанного стиля Вячеслав Дацик.
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BBC
SANS TITRE
Well, that was an entertaining start to the season.
Arsenal leave Selhurst Park with three points, but Palace sure made them work for it.
Join us again tomorrow for six further English top-flight games, starting with Fulham v Liverpool at 12:30 BST.
For tonight, though, that's us done. Night everyone.
FT: Crystal Palace 0-2 Arsenal
The curtain-raiser is complete.
FT: Crystal Palace 0-2 Arsenal
FT: Crystal Palace 0-2 Arsenal
Arsenal
More from Mikel Arteta on BBC MOTD, on his new signings: "Wili (Saliba) was phenomenal - his relationship with Gabriel, his understanding with the back four, for him to play his first Premier League game away from home against Palace, really credit to the boy because he stood with a big presence and a lot of composure.
"Both of them (Jesus and Zinchenko), the way we starte,d shows how hungry they are, the risks they take, the intiative they give in the game. They are really big additions for us.
"That is something he (Zinchenko) gives, that ability and versatility - and it is something we don't have.
The game he (Jesus) played right from the start is just a nightmare for defenders. He is electric, he never stops, he is always on your shoulder, he is ready to go with and without the ball and I am really pleased with his performance."
FT: Crystal Palace 0-2 Arsenal
Crystal Palace
Crystal Palace boss Patrick Vieira, speaking to Match of the Day: "I don't know if 2-0 is well deserved for Arsenal, both teams didn't really create a lot of chances.
"The two goals we conceded were poor. And then for us, when we had that good moments, the momentum, we created two really good chances to get back into the game and we didn't take them, and that was the frustration today.
"We knew how good this team were, we watched them play in pre-season and they play with a lot of confidence and quality in the team. You need to defend well as a team and we did it, especially better in the second half.
"At the same time, those chances we didn't take cost us the game - in a really important time in the game. The one from Eze in the second half, we expect him to put it in the back of the back of the net, because we were all over them. If you score that, with the fans behind, the game will be different."
FT: Crystal Palace 0-2 Arsenal
Arsenal
Arsenal boss Mikel Arteta, speaking to Match of the Day: "Coming out of this game with three points and with a really positive start, it is tough to come here.
"We had some really good moments, especially in the first half, where we probably should have scored another one or two.
"And I am really pleased as well because there are going to be moments here where the game becomes really physical, they are going to put you under pressure, and we managed to deal with that.
"The team came here to play the way we wanted to play - we were dominant, we were a threat, we were really lively and sharp from the beginning. Then when we felt under pressure we coped with that with resilience.
"I have had this feeling for the first few weeks since the boys started pre-season. They are ready, the look hungry, with that mentality that they really want to win.
"Clean sheet in this league is crucial to win football matches. When you do that you have big chances to win football matches."
FT: Crystal Palace 0-2 Arsenal
Crystal Palace
Crystal Palace defender Joachim Andersen to Sky Sports: "There was a good intensity today. I’m tired and I know the rest of the players are really tired. It was a good first game of the season."
FT: Crystal Palace 0-2 Arsenal
Crystal Palace
Crystal Palace defender Joachim Andersen to Sky Sports: "We played better at the end of the first half and in the second half we were really good. We just need that killer instinct: we have to be aggressive to win games and we have to work on that. We spoke about being in their faces, being annoying, irritating them. We know we don’t like that. We played really well but didn’t get the reward."
FT: Crystal Palace 0-2 Arsenal
Crystal Palace
Crystal Palace defender Joachim Andersen to Sky Sports: "The second goal defines the match a little bit; it was hard to come back from there. For the first 20 or 30 minutes, we were behind them. It’s not possible that we concede these goals."
FT: Crystal Palace 0-2 Arsenal
Crystal Palace
Crystal Palace defender Joachim Andersen on playing long passes to Sky Sports: "It’s something we spoke about: we know Arsenal shuffle a lot and switch sides, so it worked well. I found Wilf and Jordan a few times."
FT: Crystal Palace 0-2 Arsenal
Jamie Carragher
Former Liverpool defender on Sky Sports
I don't think there's anything to worry about from a Crystal Palace point of view. They were excellent, really.
FT: Crystal Palace 0-2 Arsenal
Crystal Palace
Crystal Palace manager Patrick Vieira to Sky Sports: "I was really pleased with the fitness levels of the players; physically, we worked hard until the end. You have to run hard against those sorts of teams. We have to be positive because neither side created lots of chances. From the small chances you create, you have to score."
FT: Crystal Palace 0-2 Arsenal
Crystal Palace
Crystal Palace manager Patrick Vieira to Sky Sports: "Football is about trying to score goals and we played against a good side. It’s really difficult to control the game against teams that have really good players. We had the ball, we had situations but we didn’t create very much. In the key moments, we didn’t score to lift the crowd and build momentum. That is something we have to work on."
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Crystal Palace
Crystal Palace manager Patrick Vieira to Sky Sports: "We created two really good chances to score and we didn’t take them. In this game, you get punished really hard. Of course I’m disappointed because we could have scored, even if we didn’t create much."
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Arsenal
Arsenal manager Mikel Arteta to Sky Sports: "One of the set-piece coaches created the routine for the first goal and we practised it yesterday. Gabriel Jesus has the fear factor: he is always on your shoulder, he’s never standing still, he’s always moving and he’s so sharp. He has the intuition to get the ball off you so it’s difficult for defenders."
FT: Crystal Palace 0-2 Arsenal
Arsenal
Arsenal manager Mikel Arteta on potential new signings to Sky Sports: "We are going to try. We have a few things going on now and if we get them it will be great - but for now, we have to work with the players we have."
FT: Crystal Palace 0-2 Arsenal
Arsenal
Arsenal manager Mikel Arteta to Sky Sports: "You need the right balance because if you come short in terms of physicality in this game, you’re going to be exposed. To have players at the back of the right size is really important in these kinds of matches. That’s the resilience we need to win football matches and see them through. Aaron Ramsdale did incredibly well from the one-on-one and won the game for us."
FT: Crystal Palace 0-2 Arsenal
Gabriel Martinelli’s opener for
Arsenal marked the first occasion the first goal of a Premier League campaign
has been scored by a Brazilian.
It is the fourth time the opener has been scored
by a South American, after Faustino Asprilla in 1997-98 (Colombia), Carl Cort
in 1999-00 (Guyana), and Luis Suárez in 2011-12 (Uruguay).
FT: Crystal Palace 0-2 Arsenal
Arsenal
Arsenal manager Mikel Arteta to Sky Sports: "Saliba was superb tonight. The way we started the game and played in the first half hour was superb - we should have scored more. We had to play the game in ways we didn’t want to as it went on because Palace are able to do that to you. To win here, you need to suffer - we’ve done it and that’s part of the mentality we want to build, to come to places like this and win."
FT: Crystal Palace 0-2 Arsenal
Arsenal
Arsenal manager Mikel Arteta to Sky Sports: "The most important thing is to win the first match, to build confidence and momentum, and then you can talk about things we need to improve - there were quite a few today, to be honest."
France24 - World
Five-wicket Parnell strikes as South Africa sweep Ireland T20 series
Issued on: 05/08/2022 - 23:40
Bristol (United Kingdom) (AFP) – Wayne Parnell's maiden five-wicket Twenty20 international haul led South Africa to a convincing 44-run victory over Ireland at Bristol on Friday as the Proteas completed a 2-0 series win.
The 33-year-old left-arm quick took 5-30 as Ireland, chasing 183 to win, were dismissed for 138 in what was their eighth successive defeat at this level ahead of a T20 World Cup where South Africa will be one of the leading contenders on this form.
"It was just about keeping things simple, doing the basics," said Parnell at the presentation ceremony.
Ireland have run India and New Zealand close this season and they only lost Wednesday's series opener against the Proteas, who've now won four of their last five T20s following a 2-1 success against England, by 21 runs.
But Ireland captain Andy Balbirnie accepted his side had been well-beaten on this occasion.
"We didn't show up with the bat," he said. "It gets very hard when you lose so many wickets."
Parnell put a dent in Ireland's chase early on, reducing them to 2-2 with two wickets in consecutive balls.
Balbirnie fell for a duck when he chipped to cover and Lorcan Tucker, fresh from his 78 in the first T20, went first ball when he miscued to mid-on.
The in-form Harry Tector survived the hat-trick, and with the experienced Paul Stirling started to repair the damage.
Stirling had hit two fours and two sixes in a score of 28 when he was struck a painful blow in the groin by fast bowler Lungi Ngidi.
The next ball proved his undoing, with Sterling slicing a well-disguised slower delivery from Ngidi to Aiden Markram on the offside.
Parnell followed up with two wickets in three balls, Curtis Campher caught behind on the reverse sweep before Tector holed out off a miscued pull for 34.
Then, in his 45th match at this level, Parnell had a fifth wicket when Andy McBrine was brilliantly caught by diving wicketkeeper Quinton de Kock.
That left Ireland 96-9, with tailender Barry McCarthy's entertaining 32 merely delaying defeat.
Earlier, South Africa captain David Miller marked his return with an unbeaten 32 and a rapid stand of 71 in 33 balls with Heinrich Klaasen that helped the Proteas post 182-6.
Miller, who missed Wednesday's match with back spasms, hit three sixes after tight Ireland bowling had initially left South Africa struggling for runs, with opener De Kock again out cheaply.
Klaasen's 39 took only 16 balls after opener Reeza Hendricks had just fallen short of a fifth successive T20 international fifty when out for 42.
But Ireland pulled things back in the field following leg-spinner Gareth Delany's 2-24.
This was South Africa's last match at this level before they finalise a squad for the T20 World Cup, which will go to India for a three-match series in September ahead of the showpiece tournament in Australia.
Miller, asked about the competition for places in the team, replied: "It's a good problem to have with the World Cup coming."
Ireland are at home to Afghanistan in a five-match series later this month.
© 2022 AFP
L'Humanité
Bouillantes inégalités
ÉditorialGaël De SantisPar Gaël De Santis
Été comme hiver, les sans-logis perdent la vie, vient nous rappeler le collectif les Morts de la rue. Les humains ne sont pas égaux face aux excès de température. Des milliers de personnes sont décédées de la canicule de 2003. À l’époque, des records de surmortalité avaient été enregistrés dans les départements populaires de Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne. Habiter au dernier étage, montrent des recherches états-uniennes et françaises, multiplie par trois le risque de mourir.
Quand on ne meurt pas du cagnard, on le supporte de manière inégale. Plus quelqu’un est aisé, plus il a la possibilité de trouver de la fraîcheur en dehors des villes, ou d’allumer une coûteuse climatisation qui déverse la chaleur dans la rue, alimentant le cercle vicieux de l’emballement climatique. Les villes populaires comptent souvent moins d’espaces verts, ces îlots de fraîcheur. Que l’on travaille en intérieur ou en extérieur, et les conséquences ne seront pas les mêmes. Une étude signale qu’en Californie la forte température est à l’origine de 24 000 accidents de travail par an. Celle-ci réduit l’attention des travailleurs, soumis à la logique du profit.
Tous les pays ne sont pas égaux. Certains disposent dans leur législation d’une limite de température au travail. D’autres, trop pauvres, ne savent se le permettre. Au sud, où l’agriculture est encore l’une des principales sources de richesse, le changement climatique pousse des populations entières sur les chemins de l’exil. Tandis qu’au nord, une poignée de milliardaires brûle du kérosène dans des jets privés.
Plus que les précédents, cet été nous montre que l’heure est à l’action politique pour sortir d’une économie carbonée dangereuse pour notre atmosphère. Cela appelle des investissements énormes dans la recherche, l’évolution de l’appareil de production, l’aménagement de nos villes. Les libéraux de tous pays, au premier rang desquels nos macroniens nationaux, annoncent un retour à la lutte contre les déficits pour satisfaire leur clientèle électorale. Ils jouent avec le feu.
Réchauffement climatiquecaniculeinégalitésaustérité Известия (RUS)
Посол КНР возложил на США ответственность за ситуацию вокруг Тайваня
Вашингтон должен понести полную ответственность за последствия недавнего визита спикера палаты представителей конгресса США Нэнси Пелоси на Тайвань. Об этом заявил 5 августа посол КНР Цинь Ган после встречи с представителями Белого дома.
Демонстрация сил: стартуют китайские военные учения вокруг Тайваня
На них Пекин покажет готовность бросить вызов флоту США в регионе
«Причина, суть и последствия данного инцидента предельно ясны. Американская сторона должна понести полную ответственность за сложившуюся ситуацию», — приводит слова посла «РИА Новости».
Ган подчеркнул беспочвенность обвинений американской стороны в адрес Китая по поводу того, что КНР нагнетает напряженность вокруг Тайваня. По его словам, именно США являются нарушителем спокойствия и стабильности в Тайваньском проливе и регионе.
В разговоре с представителями Белого дома глава дипмиссии КНР призвал Вашингтон исправить «свои ошибки и устранить причиненные визитом Пелоси последствия», а также воздержаться от последующих действий, которые могут привести к эскалации напряженности в Тайваньском проливе, а также в отношениях китайской и американской сторон.
Пелоси прибыла на Тайвань 2 августа и назвала свой визит «свидетельством приверженности США поддержке тайваньской демократии». Это первый официальный визит на остров спикера палаты представителей США за последние 25 лет. Пекин выразил Вашингтону решительный протест и пообещал ответные меры.
Позже, 5 августа, стало известно, что Китай введет санкции против спикера палаты представителей американского конгресса США Нэнси Пелоси и ее ближайших родственников.
Накануне Народно-освободительная армия Китая (НОАК) начала трехдневные масштабные учения с боевыми стрельбами вокруг Тайваня. Было выпущено пять ракет, они упали в японской исключительной экономической зоне. В МИД КНР заявили, что все трения в Тайваньском проливе вызваны действиями США, без визита спикера события пошли бы иначе.
Минобороны Тайваня, в свою очередь, осудило учения Китая. Ведомство назвало их целью психологическое запугивание граждан.
Кроме того, ранее, 3 августа, сообщалось, что КНР приостановил импорт цитрусовых и двух видов рыбной продукции из Тайваня. На паузу поставлен и экспорт песка в регион.
Официальный представитель канцелярии по делам Тайваня при госсовете КНР Ма Сяогуан в тот же день сообщил о введении Китаем санкций против двух фондов на Тайване за очернение Китая и поддержку сепаратизма. Отмечалось, что китайским компаниям запрещено сотрудничать с теми, кто делал пожертвования в эти фонды.
Тайвань является частью Китая, однако уже много десятилетий живет как независимое государство. Соединенные Штаты утверждают, что не оспаривают принадлежность острова КНР, при этом оказывают поддержку тайваньским властям.
Официальные отношения между правительством КНР и его островной провинцией прервались в 1949 году, контакты возобновились в конце 1980-х годов.
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BBC
Taiwan tensions: China halts co-operation with US on key issues
By Sam Cabralin Washington
China is halting co-operation with the US in several key areas including climate change, military talks and efforts to combat international crime.
The new measures follow a trip to Taiwan by a US congressional delegation led by senior Democrat Nancy Pelosi.
China, which also announced it was sanctioning Ms Pelosi and her family, views the visit as a challenge to its claims of sovereignty over Taiwan.
The self-ruled island sees itself as distinct from the mainland.
The measures were announced by China's foreign ministry on Friday. It said dialogue between US and Chinese defence officials would be cancelled, while co-operation on returning illegal immigrants, climate change, and investigating international crime would be suspended.
The two major powers have maintained cordial diplomatic ties on the need to combat climate change in recent years. At last year's climate summit in Glasgow, China vowed to work "with urgency" with the US to cut emissions.
The countries have also found rare common cause on efforts to fight the trade of illegal drugs such as fentanyl.
The decision to halt co-operation was taken because Ms Pelosi visited Taiwan "in disregard of China's strong opposition and serious representations," the Chinese ministry said in a statement.
It also accused the US delegation and Ms Pelosi - who is the highest-ranking US politician to travel to the island in 25 years - of "egregious provocations".
In a message posted on Twitter on Friday, Chinese foreign ministry spokesperson Hua Chunying criticised US foreign policy by comparing it to the police killing of George Floyd, the unarmed black American whose death in 2020 sparked global anti-racism protests.
"We cannot allow the US to take itself as 'world policeman' and treat other countries as George Floyd whom it can bully and strangle at will," she wrote.
At a news conference later on Friday afternoon, White House Press Secretary Karine Jean-Pierre said Ms Pelosi "had every right" to go to Taiwan and said China's new measures were "fundamentally irresponsible".
"We'll continue our efforts to keep open lines of communications with Beijing, while defending our interests and values," she said.
A new low in relations
Analysis by John Sudworth, former Beijing correspondent in Washington
There can be few clearer examples of just how far, and how fast, the international political landscape is shifting. The statement from Beijing marks a new low point in the defining strategic relationship of our time.
The consensus, just a few years ago, was that an established superpower should build strong trade and investment ties with a newly emerging one. The ideological differences would then fade away.
Instead, while China has indeed become the factory of the world, deeply integrated into global supply chains, it has grown more authoritarian at home and more assertive abroad.
A 1997 trip to Taiwan by then US House Speaker Newt Gingrich, for example, was met with little opposition.
The Nancy Pelosi visit has been met with missiles - flown directly over a democracy and the heads of its 24 million people - whose appetite, by the way, for China's vision for unification dwindles ever further the more authoritarian it becomes.
And now, any American citizen worried about the impact of Chinese precursor chemicals - sold into Mexico and then turned into the fentanyl that is fuelling thousands of US deaths - will also feel the impact of these shifting geopolitical plates.
The Chinese statement suspends counter-narcotics co-operation.
China's "shared future for mankind" messaging on climate change is similarly put on ice, now seemingly held hostage to the precondition that its claims to Taiwan be recognised.
Nancy Pelosi may have given China the pretext. But this is a shift that was already well under way. The battle over values is front and centre stage once again, and the profound challenges it presents for the existing global order are likely only to increase.
Although the US does not officially recognise Taiwan, it maintains strong relations with the island - which includes selling weapons for Taiwan to defend itself.
Ms Pelosi is currently in Japan on the final leg of an Asia tour, and said on Friday that China "will not isolate Taiwan by preventing us to travel there".
Speaking to the BBC, Taiwan's Foreign Minister Joseph Wu defended the visit which he said would "raise the profile of Taiwan and... allow the international community to understand that Taiwan is a democracy".
He also condemned the large-scale military exercises that China began around the island on Thursday in response to Ms Pelosi's visit.
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Foreign minister, Joseph Wu, condemns China's military drills around Taiwan
Beijing is currently holding military drills in the air and seas around the island and these are expected to continue until Sunday.
More than 100 warplanes and 10 warships have taken part in the live-fire exercises, with many apparently crossing the unofficial buffer zone between China and Taiwan.
At least one ballistic missile has flown directly over the island, according to Chinese state media.
Taiwan's foreign ministry has not confirmed or denied whether that is true, but it condemned the ongoing drills as "highly provocative acts".
US Secretary of State Antony Blinken added on Friday that there was "no justification for this extreme, disproportionate and escalatory military response".
The White House summoned China's ambassador to Washington, condemning China's escalation as "irresponsible".
In a statement, National Security Council strategic communications co-ordinator John Kirby said the White House had made it clear that the US "is prepared for what Beijing chooses to do. We will not seek and do not want a crisis."
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« L’incivilité gagne nos campagnes » : un orgue dérobé dans une église normande
« C’est épouvantable ». Le conseiller municipal Robert Roucan ne cache pas qu’il a le plus grand mal à accepter la nouvelle. Le 28 juillet dernier, raconte Actu.fr, l’élu normand a découvert que l’église Saint-Jean-Baptiste d’Omonville-la-Rogue (Manche) avait été cambriolée. Et pour une fois, ce n’est pas au patrimoine religieux que s’en sont pris les voleurs : ils ont dérobé l’orgue liturgique et le matériel de sonorisation de la petite église.
« Le vol a probablement été commis entre le 23 et le 28 juillet », estime l’élu, qui explique avoir découvert le larcin le 28, alors qu’il se rendait dans l’église pour s’assurer que tout était prêt pour le mariage de son fils – prévu deux jours plus tard. Le 23, lors d’une précédente visite, « tout était bien en place ».
Un vol en plein jour
« C’est l’incivilité qui gagne nos campagnes », s’emporte Robert Roucan, qui ajoute que « les portes de l’église sont fermées tous les soirs à 18 heures ». Pour lui, le larcin a donc eu lieu « en plein jour, aux heures d’ouverture, alors que de nombreux touristes [fréquentaient] l’église ». Selon Actu.fr, le maire de la commune, Pascal Monhurel, a depuis déposé plainte auprès de la brigade de gendarmerie de Beaumont-Hague.
Manche : les dernières actualités
France24 - World
Arsenal see off Palace in strong start to Premier League season
Issued on: 05/08/2022 - 23:12Modified: 05/08/2022 - 23:10
London (AFP) – Arsenal ensured there was no repeat of their disastrous start to last season as Mikel Arteta's men saw off Crystal Palace 2-0 on Friday to open the 30th season of the Premier League.
The Gunners were beaten 2-0 at Brentford on the opening night of last year's season, which triggered their worst start to a league campaign for 67 years.
But they backed up their blistering pre-season form as Gabriel Martinelli's first-half header and a late Marc Guehi own goal made amends for a 3-0 defeat at Selhurst Park in April.
That defeat sparked a run of five defeats in the final 10 games of the season to cost Arsenal a place in the Premier League top four for a sixth straight year.
But the board has kept faith with Arteta and backed the Spaniard with over £100 million to spend in the transfer market.
Gabriel Jesus' arrival to fill the need for a centre-forward has been Arsenal's marquee signing of the summer and the Brazilian nearly marked his debut in style after just four minutes.
Jesus slalomed through the centre of the Palace defence and when his initial effort was blocked, Martinelli should have done better than slot the rebound wide of the target.
The visitors were utterly dominant in the opening quarter, but it took a set-piece to make the breakthrough.
Another debutant Oleksandr Zinchenko nodded a corner back across goal and Martinelli's header had just enough power to beat Vicente Guaita.
Palace had suffered a far more problematic pre-season with a number of key players left at home during a tour of Australia due to their coronavirus vaccination status.
The Eagles took half an hour to find their feet, but will be disappointed not to have at least taken a point once they got to the tempo of the game.
Arsenal were guilty of causing their own problems in raising the Palace fans from their slumber as a clearance from Aaron Ramsdale was charged down and fortunately for the England goalkeeper rebounded to one of his own defenders.
Ramsdale made amends before the break with a fine stop to deny Odsonne Edouard's header levelling before the French striker had another effort deflected inches over the bar.
Palace penned Arteta's men back in the second period, but again failed to take their chances when they came along.
Eberechi Eze was the most guilty as he fired tamely into Ramsdale's body with just the Arsenal number one to beat.
Arsenal had barely even threatened on the counter-attack in the second half, but got lucky to give themselves breathing space for the final five minutes.
Bukayo Saka's driven cross caught his England teammate Guehi off guard as the Palace centre-back's header flew into his own net.
© 2022 AFP
L'Humanité
Face aux incendies, le service minimum de Christophe Béchu
Emilio MesletMétéo La France brûle et l’eau manque. Le mois de juillet 2022 a été « le plus sec que nous ayons eu depuis juillet 1959 », selon Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique. D’après lui, il n’est tombé « que 7,8 millimètres d’eau », soit un « déficit de précipitations de 88 % par rapport à ce qui aurait été nécessaire ». En août, la situation ne devrait guère s’améliorer, alors qu’un nouveau pic de chaleur, avec au moins cinq départements en alerte canicule, pointe, laissant présager un risque d’incendies accru. Mais, face au danger, le transparent ministre reste chiche sur les solutions qu’il propose. Parmi elles, 300 000 euros ajoutés à une « campagne de prévention immédiate pour prévenir l’ensemble des risques ». L’ancien maire d’Angers (Maine-et-Loire) envisage également de créer une « météo des forêts ». E. M.
christophe béchuécologieincendies BBC
Zaporizhzhia: Russian rockets damaged part of nuclear plant, Ukraine says
By Ben Tobias & Laurence PeterBBC News
Ukraine's nuclear agency says Russian rockets have damaged part of a giant Russian-controlled nuclear power plant, but there has been no radiation leak.
Enerhoatom said a nitrogen-oxygen unit and a high-voltage power line had been damaged at the Zaporizhzhia plant - Europe's largest - in southern Ukraine.
Local Russian-appointed officials blamed Ukraine for shelling earlier.
Ukraine also accuses Russian forces of firing rockets at civilian areas from the site, employing "terror tactics".
"Every morning we wake up and see that they have hit only residential homes," a local businessman told the BBC.
The BBC was unable to verify the reported damage at the nuclear plant. Enerhoatom says there were two rounds of Russian rocket fire on Friday, which prompted the site's operators to disconnect a reactor from the power grid.
Enerhoatom said "there is a risk of hydrogen leakage and dispersal of radioactive particles".
"The fire danger is high. Currently there are no injuries," it added.
Russia seized the Zaporizhzhia plant in March but kept its Ukrainian employees. Russia controls the plant and surrounding areas, close to Ukrainian-held territory. It consists of six pressurised water reactors and stores radioactive waste.
Western officials have sounded the alarm about Russia's tactics there.
The plant is in the city of Enerhodar, in the south-east of Ukraine along the left bank of the River Dnieper (Dnipro in Ukrainian).
The Russian-appointed officials in Enerhodar said Ukrainian forces shelled the plant twice on Friday "from the opposite bank of the Dnieper". "The second time the nationalists managed to hit the target - shells landed in the plant's industrial site," their statement said.
The plant's Moscow-installed management was quoted by Russia's state-run Interfax news agency as saying two of the plant's power lines had been hit by a Ukrainian artillery strike, causing a fire.
It is not clear how many power lines still operate at the plant, and the contrasting claims have not been independently verified.
Earlier, in its daily intelligence update, the UK defence ministry said Russia was using the area to launch attacks - taking advantage of the "protected status" of the nuclear power plant to reduce the risk of overnight attacks from Ukrainian forces.
The head of the UN's nuclear agency, Rafael Grossi, warned this week that the plant was "completely out of control".
Any accident at the power station could have catastrophic consequences.
The assessment reflects the views of civilians in nearby Nikopol, which lies across the river and is still under Ukrainian control.
"Our forces don't shoot back because the 30km (19-mile) zone around the power station is sacred. You don't want to shoot there. But the Russians are terrorists. There's nothing sacred to them," the local businessman, who did not want to be named, told the BBC.
"It's meant to scare us," he continued, explaining that rockets have hit Nikopol every night since the middle of July.
A former employee of the plant, who is still in contact with colleagues but is now in Ukrainian-held territory, told the BBC that as well as firing rockets from the area around the plant, Russian forces had moved some military hardware into one of the main buildings.
The BBC can't verify the claim, but Enerhoatom has reported the same thing.
The UN's nuclear watchdog has warned several times about the difficult conditions for staff working at the power plant, and wants access to inspect the site.
The former employee, who worked at the plant for several weeks under Russian occupation before leaving, said the Russian soldiers in charge of the plant generally left the workers alone, but their presence caused psychological difficulties.
Many employees are unable to leave the occupied area because "they are afraid of losing their salaries, afraid to leave their relatives, or afraid of the Russians taking over their homes after they go".
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Watch: Zaporizhzhia nuclear plant appears on fire after shelling (3 March 22).
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Ukrainian nuclear plant out of control, UN says
Chernobyl scarred by Russian damage and looting
Ukraine says giant nuclear plant won't supply Russia
Chernobyl workers' ordeal under Russian guard
How close was nuclear plant attack to catastrophe?
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“Ils ont tiré partout” : un jeune homme blessé par balle dans une fusillade à Nantes
Un jeune homme de 22 ans, originaire du Cameroun, a été blessé par balle au tibia lors d’une fusillade perpétrée à Nantes mercredi 3 août, rapporte Ouest-France le lendemain, citant une information de Presse Océan. Les faits se sont déroulés au niveau de la place Mendès-France, dans le quartier Bellevue, aux alentours de 21h30. Un secteur gangréné par la violence en raison des trafics de drogue qui y prospèrent. Selon nos confrères, deux hommes ont surgi à bord d’un scooter. Après avoir marqué une halte au niveau d’un commerce, ils ont tiré sur une voiture. C’est là même que, le 29 juillet, un homme de 20 ans avait lui aussi pris une balle. Jeudi matin, un jeune du quartier qui a vu la scène s’est confié au sujet des événements auprès de Ouest-France : « Ils ont tiré partout, au moins sept coups de feu. »
« Ils visaient une personne en particulier »
Toutefois, le témoin ne semblait pas inquiet, puisqu’il a ensuite précisé : « Ils visaient une personne en particulier. » La plupart des habitants du quartier n’ont pas assisté à cette attaque. « On sait comment ça marche ici, on ne sort pas le soir », a réagi une femme dans les colonnes du quotidien.
Lorsqu’ils sont arrivés sur place mercredi 3 août, les policiers n’ont trouvé ni agresseur ni victime, poursuit Ouest-France. Toutefois, un quart d’heure plus tard, le jeune homme de 22 ans a été déposé au CHU par des « individus non identifiés à ce jour », selon nos confrères qui citent une information d’Olivier Bonhomme, le procureur de la République adjoint. Son pronostic vital n’est pas engagé, car la plaie est traversante. D’après Olivier Bonhomme, « ces faits pourraient être liés à l’agression par balle d’un autre individu [survenue le 29 juillet] sur ce même point de trafic de stupéfiants ».
Nantes : les dernières actualités
France24 - World
State-aligned Cuban TV host cautions against 'repression' of protests
Issued on: 05/08/2022 - 22:54
Havana (AFP) – A Cuban TV program, state-run like all others in the communist country, has cautioned against responding to protests on the island with "repression," in a rare deviation from the official media line.
In a country where dissent is quashed, the "Con filo" (cutting edge) program urged "public servants" to instead negotiate with Cubans protesting disruptive power cuts.
Authorities should "talk with the people, with transparency and sensitivity, without fear or reluctance," host Michel Torres said late Thursday, calling for "zero repression and much dialogue."
While protests are rare in Cuba, dozens of demonstrations have been held in recent weeks -- almost daily -- against blackouts that can last for as long as 12 hours.
The cuts are caused by electricity production failures and maintenance work on thermoelectric plants.
Some 1,300 people were arrested after spontaneous and unprecedented protests broke out countrywide in July 2021 against poverty and a lack of civil liberties in the one-party state.
Hundreds of those detained, including minors, have since been given sometimes lengthy jail sentences for crimes such as "public disorder," "contempt" or "sedition."
© 2022 AFP
New York Times - World
Fire at Thailand Nightclub Kills at Least 13
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Witnesses said the flames spread rapidly. A video showed victims running from the building with their clothes ablaze.
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By Richard C. Paddock and Muktita Suhartono
BANGKOK — A fire broke out in a crowded music pub in Thailand’s eastern Chonburi Province early Friday morning and spread quickly, killing at least 13 people and injuring about three dozen, the authorities said.
A video from the scene showed people fleeing the burning building, some with their clothes on fire.
The police said they were investigating the cause of the blaze. The nightspot was built illegally, without a license in an area where entertainment venues were not allowed, as an addition to an existing restaurant, they said.
Witnesses said that the fire appeared to start on the ceiling near the stage, and that they heard explosions soon after it broke out.
The police were investigating reports that an emergency exit was locked at the time of the fire, local news media reported. Some news outlets also reported that the fire was fueled by a flammable soundproofing material that lined the walls.
A customer who gave her name only as Nana told the local television station PPTV that she was sitting near the back of the pub when she first saw a spark near the ceiling above the stage, and that the fire spread rapidly from there.
“I saw flames above the stage, on the right side,” she said. “The singer onstage saw it too at about the same time, and he shouted ‘fire!’ and threw the mic at it.”
As she and her friends made their way to the door, they saw people’s clothing catch fire, she said. “I saw a lot of the pub’s bouncers covered in flames inside.” She added that the pub had opened only recently.
The nightspot, Mountain B, is in Sattahip District at the southern tip of Chonburi Province, about 100 miles southeast of Bangkok. All of the victims were Thai citizens, according to the police.
Photos of the pub taken after the fire showed a charred stage and sound equipment, the floor covered with ashes and water and the remains of tables and stools.
The deadly episode comes as Thailand tries to revive its tourism industry. A major contributor to the national economy, the tourism sector has been hammered by the coronavirus pandemic and has only recently begun to attract significant numbers of international visitors.
The fire was reminiscent of a deadly blaze that swept through the high-end Santika nightclub in Bangkok just as the new year began in 2009. That fire, which may have been started by fireworks, killed 66 people, many of them foreigners, and injured more than 200.
Richard C. Paddock reported from Bangkok, and Muktita Suhartono from Jakarta, Indonesia.
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BBC
France drought: Parched towns left short of drinking water
The French government has set up a crisis team to tackle a historic drought that has left more than 100 municipalities short of drinking water.
Trucks are taking water to those areas, as "there is nothing left in the pipes", Minister for Ecological Transition Christophe Béchu said.
The prime minister's office said it was France's worst recorded drought. Water use is being restricted in 93 regions.
Dry conditions are expected to continue for at least the next two weeks.
The state energy company EDF has had to reduce output at some nuclear power plants, as river temperatures are too high to provide sufficient cooling, AFP news agency reports.
There are fears that the drought - hitting nearly all of mainland France - will reduce crop yields, exacerbating the food crisis caused by the war in Ukraine.
Europeans are already struggling with higher food prices as grain exports from Russia and Ukraine - among the world's top producers - are much lower than normal.
The heatwave that has baked France since June has prompted trees and bushes to shed their leaves early, creating scenes that look autumnal.
In July France had just 9.7mm (0.38 inches) of rain, making it the driest month since March 1961, the national weather service Meteo-France said.
Irrigation has been banned in much of the north-west and south-east of France to conserve water.
The corn harvest, used mainly for animal feed, is expected to be 18.5% lower this year compared with 2021, the agriculture ministry said. The main corn-growing areas are Alsace in the east and western regions, and the harvest is already under way.
Corn exports from France, Hungary, Romania and Bulgaria are all expected to be lower this year because of the heatwave, and those lower volumes will push prices up, French BFMTV reported.
Livestock farmers in the Alps are having to descend into the valleys by truck every day to collect water for their animals, which adds several hundred euros to their weekly fuel bills, Broadcaster TF1 reported.
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New York Times - World
Spain Limits Air-Conditioning to Save Energy
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The country this week became the latest to announce restrictions, in part to promote energy efficiency but also to reduce consumption of Russian gas.
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By Johnny Diaz and Daniel Victor
Public buildings in Spain will be cooled to no less than 27 degrees Celsius (81 Fahrenheit) in the summer, and heated to no more than 19 degrees Celsius (66 Fahrenheit) in the winter as part of a plan to save energy, the government said this week.
The prospect of office workers, shoppers and commuters sweating through sweltering summer days — as in July when a record-setting heat wave baked the continent — may not be a comfortable thought. But Spain is the latest European country to conclude that the restrictions are necessary, in part to promote energy efficiency but also to reduce the country’s consumption of Russian gas, as called for by the European Union.
“In the context in which the 27 members of the European Union have agreed to voluntarily reduce their gas consumption, the government seeks to minimize the economic and social impact of a possible cut in Russian gas supply,’’ the government said in a news release.
The measure also requires store fronts to turn off their lights by 10 p.m., and to keep their doors closed. The guidelines apply to commercial spaces such as offices, shops, cinemas, shopping centers, cultural spaces and public transport systems and centers such as airports and stations.
The government said the changes could reduce the demand for gas and oil by 5 percent in the short term.
Not all government leaders agreed with the guidelines. Isabel Diaz Ayuso, Madrid’s regional leader, posted on Twitter on Monday that Madrid would not comply.
She added, “This generates insecurity and scares away tourism and consumption.”
Many European countries have long been resistant to air-conditioning, tending to see it as environmentally unfriendly and unnecessary. It is rarely found in homes, but is more common in public spaces.
Still, each successive heat wave creates more demand for air-conditioning, and experts have projected that the demand will only grow, partly as a result of climate change. The International Energy Agency predicted in 2018 that worldwide demand could more than triple by 2050.
Spain is not alone in its new restrictions. Greece is also limiting air-conditioning to 27 degrees Celsius (81 Fahrenheit), while separately subsidizing the replacement of old, inefficient air-conditioning units. Italy has restricted cooling to 25 degrees Celsius (77 Fahrenheit) and heating to 19 degrees Celsius (66 Fahrenheit) in an effort called “Operation Thermostat.” Some German cities are offering financial incentives to cut gas usage while others dim street lamps.
Spain’s new restrictions will be in place through Nov. 1, 2023, according to the government.
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France24 - World
Mane scores on Bundesliga debut as Bayern rout Frankfurt 6-1 in opener
Issued on: 05/08/2022 - 22:50Modified: 05/08/2022 - 22:48
Berlin (AFP) – Bayern Munich got their quest for an 11th consecutive Bundesliga title off to the best possible start, thrashing an overwhelmed Eintracht Frankfurt 6-1 away at Deutsche Bank Park on Friday.
Former Liverpool forward Sadio Mane scored on his league debut when he nudged a 28th minute header past goalkeeper Kevin Trapp.
The Senegalese was one of five different goal scorers for Munich, allaying fears Bayern may be toothless up front after the summer exit to Barcelona of Robert Lewandowski.
Joshua Kimmich, Benjamin Pavard, Jamal Musiala (two) and Serge Gnabry also got on the scoresheet for the Bavarians.
Kimmich opened the scoring in the fifth minute via a free kick, with his shot bouncing in off the post past a stunned Trapp, who may have had his vision obscured by dense fog caused by the pyrotechnics of his own home fans.
French defender Pavard scored just five minutes later, volleying in a loose ball across his body in a manner reminiscent of his goal of the tournament against Argentina in the 2018 World Cup.
Despite the opening onslaught, the next stages belonged to the home side, who had two clear cut chances to peg one back.
A header from Tuta hit the crossbar one minute after Pavard's goal, while in the 27th minute midfielder Jesper Lindstrom dribbled past several Munich defenders and had keeper Manuel Neuer beaten but sprayed his shot just wide of the left-hand post.
Munich won back the initiative immediately, with Mane heading in past Trapp to score Bayern's third and take the wind out of Frankfurt's sails.
Teenager Musiala continued his impressive pre-season form that saw him named man of the match in Bayern's 5-3 Super Cup win over Leipzig, tapping in a dribbled cross from Thomas Mueller from close range.
Fresh from signing a new deal that will see him stay in Munich until at least 2026, Gnabry tickled the ball under keeper Trapp in the 43rd minute to put Bayern 5-0 up at half-time.
Frankfurt coach Oliver Glasner made three changes at half-time, seeking to bring a bit of defensive stability to the Europa League champions' backline, as well as save some face ahead of their UEFA Super Cup clash with Real Madrid on Wednesday.
Frankfurt striker Randal Kolo Muani, one of those subbed on at half-time, managed to pull one back in the 64th minute, scoring on debut for the Eagles.
The France under-21 international slid the ball into an empty net after Neuer lost control, having travelled too far outside the Munich box.
Musiala scored his second in the 83rd minute, putting the ball under Trapp from close range after beating off several exhausted Frankfurt defenders.
At one point it appeared Bayern were on track to eclipse their own record for the best performance in an opening round clash, set in 2020 when they trounced Schalke 8-0 in a season where the Royal Blues were ultimately relegated.
© 2022 AFP
New York Times - World
Nancy Pelosi’s Taiwan Visit
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With 5 Missiles, China Sends Stark Signal to Japan and U.S. on Taiwan
By firing into Japanese waters, Beijing is warning that both countries will become targets if they should come to the aid of Taiwan in any conflict.
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By Ben Dooley
TOKYO — North Korea has for years lobbed missiles into Japan’s waters without great incident. But for an increasingly powerful and aggressive China to do the same — as it did Thursday as a part of military exercises — has sharply raised concerns in political and security circles from Tokyo to Washington.
Beijing’s firing of five missiles into waters that are part of Japan’s exclusive economic zone, to the east of Taiwan, has sent a warning to both the United States and Japan about coming to the aid of Taiwan in the event of a conflict there, analysts said.
Beijing wants to remind Washington that it can strike not only Taiwan, but also American bases in the region, such as Kadena air base on Okinawa, as well as any marine invasion forces, said Thomas G. Mahnken, a former Pentagon official who is now president of the Center for Strategic and Budgetary Assessments in Washington.
It also reminds the Japanese that the American military presence on Okinawa makes Japan a target, he added.
Daniel Sneider, an expert on Japan’s foreign relations at Stanford University, said the Chinese “want to demonstrate that they have the capability to impose a blockade on Taiwan, and they want to send a very clear message to those that would come to the aid of Taiwan — the U.S. and Japan — that they can target them as well.”
“If anyone in Japan thought they could avoid involvement in a conflict in the Taiwan Strait,” Mr. Sneider added, “the Chinese have demonstrated that’s not the case.”
Chinese Missiles Strike Near Taiwan
Japan described the paths of nine Chinese missiles, including five that Japan said landed in its exclusive economic zone. The paths of other missiles are not known.
Wenzhou
EAST
CHINA SEA
CHINA
Approximate missile paths
Fuzhou
MATSU
ISLANDS
Japanese economic zone
Quanzhou
Taipei
Xiamen
Military exercise areas
KINMEN
ISLANDS
Taketomi
TAIWAN
Kaohsiung
Five of the missiles fell into this area
SOUTH
CHINA SEA
PHILIPPINES
50 miles
EAST
CHINA SEA
Wenzhou
CHINA
Approximate missile paths
Fuzhou
MATSU
ISLANDS
Japanese economic zone
Quanzhou
Taipei
Xiamen
KINMEN
ISLANDS
Taketomi
TAIWAN
Kaohsiung
Five of the missiles fell into this area
SOUTH
CHINA SEA
Military exercise areas
75 miles
PHILIPPINES
Source: Ministry of Defense of Japan
By Marco Hernandez
Analysts also suggested that China’s military exercises in the waters around Taiwan seem likely to alter the status quo in the region, just as exercises in 1995 and 1996 obliterated the median line in the center of the Taiwan Strait.
“This exercise will last for only three days,” said Tetsuo Kotani, professor of international relations at Meikai University and a senior fellow at the Japan Institute of International Affairs, “but this kind of massive exercise will possibly become routine over the next few years.”
U.S. House Speaker Nancy Pelosi, whose visit to Taiwan this week ignited regional tensions, arrived in Japan Thursday night and is expected to meet with top Japanese politicians on Friday, starting with a breakfast with Prime Minister Fumio Kishida.
Some analysts have argued that if Beijing’s intent was to intimidate Japan, the missile shots might have the opposite effect on Japan’s leaders.
“Seeing something like this unfolding and having Chinese missiles landing in Japan’s economic zone may actually accelerate the argument for a more rapid increase in defense spending,” said Yuki Tatsumi, director of the Japan program at the Stimson Center, a Washington think tank.
Japan has for years warily eyed the growing strength of its neighbor, and has begun plans to take more responsibility for its own defense, working closer with its allies to counter China and relying less on Washington.
That evolution from its pacifist, postwar orientation gained new impetus with Russia’s invasion of Ukraine, after which the ruling Liberal Democrats recommended doubling military spending to 2 percent of gross domestic product.
More hawkish politicians have pushed for Japan to develop a first-strike capability with conventionally armed missiles, and even suggested that the country could one day host American nuclear weapons as a deterrent. Such talk would have been unthinkable a decade ago.
Taiwan, only 68 miles from a Japanese military base on Yonaguni Island, in Okinawa prefecture, lies at the center of Tokyo’s security concerns. It is one of Japan’s largest trade partners, is a major source of advanced computer chips and lies astride a narrow strait through which virtually all of Japan’s energy resources are shipped.
Policymakers fear that any military confrontation over the island would inevitably draw in Japan, which hosts U.S. military bases on nearby Okinawa and has had a contentious territorial dispute with Beijing over the Senkaku Islands.
In its most recent white paper, Japan’s Defense Ministry cautioned that the country should have “a sense of crisis” over the possibility of a U.S.-China confrontation.
Preparing for such an event, military planners have increased coordination with American forces and moved more troops and missile batteries to islands in southern Japan, which could be on the front lines of a clash.
In December, during remarks to a Taiwanese policy organization, Shinzo Abe, the former prime minister, who was assassinated last month, warned that a “Taiwan crisis would be a Japan crisis. In other words, a crisis for the U.S.-Japan alliance.”
In an opinion article in April in The Los Angeles Times, he called for the United States to clarify its policy of “strategic ambiguity” toward the island, arguing that it is “fostering instability in the Indo-Pacific region, by encouraging China to underestimate American resolve.”
The Japanese public has taken a keen interest in the question of Taiwan’s security in recent years, as worries have grown about supply chains, China’s regional military activity and its treatment of Uighurs and its hostility to democratic governance in Hong Kong. Since the start of the pandemic, public opinion has shifted decisively against China, while support for Taiwan has grown apace.
Shortly after the missiles landed, Tokyo issued a formal protest to China and called on it to immediately stop its military exercises near Taiwan, Japan’s Foreign Ministry said in a statement.
Speaking to reporters, Japan’s defense minister, Nobuo Kishi, called the incident “a grave issue that concerns our national security and the safety of the people.”
Earlier on Thursday, before the missiles were fired, Hua Chunying, a spokeswoman for the Chinese Foreign Ministry, had told reporters that Beijing did not recognize Japan’s economic zone, where the missiles landed.
China also called off a meeting between its foreign minister, Wang Yi, and his Japanese counterpart, Yoshimasa Hayashi, after the Group of 7 industrialized nations issued a statement expressing concern about Beijing’s “threatening actions” around Taiwan.
The missile incident is in some ways a familiar routine for Japan, which has seen 10 North Korean ballistic missiles land in its economic zone since 2016. In the short term, according to Ms. Tatsumi, the analyst, Japan’s response to Beijing is likely to follow the same playbook as with Pyongyang: diplomatic protests and more vigilance.
“Japan definitely does not want to be blamed by China for quote unquote overreacting,” she said, “so they won’t counter with anything physical, but their monitoring will ramp up.”
In the longer term, however, China should expect Japan to harden itself militarily, she said.
“It will not slow down Japan’s debate on increasing its defense spending,” she added. “If anything it will probably accelerate it, and it will also accelerate conversations between the U.S. and Japan.”
Hisako Ueno and Makiko Inoue contributed reporting from Tokyo, and Eric Schmitt from Washington.
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France24 - Monde
Fin de la présidence française de l’UE, l’heure du bilan
Publié le : 01/07/2022 - 15:47
Caroline DE CAMARET
Entamée le 1er janvier 2022, la présidence française du Conseil de l’UE a pris fin le 1er juillet. Le président français avait affiché des objectifs ambitieux et lancé une devise "Relance, puissance, appartenance". A l'heure du bilan , Emmanuel Macron peut se féliciter de quelques réussites avec l'adoption de textes législatifs consacrés à l’encadrement des géants du numériques, à la taxe carbone aux frontières ou au salaire minimum européen.
Cependant, la guerre en Ukraine déclenchée par la Russie le 24 février a radicalement changé la donne et les priorités. La présidence française a remis sur le devant de la scène la question de la défense européenne et fait adopter des salves de sanctions contre Moscou.
A lire également sur France 24 >>> Présidence française de l'UE : un mandat percuté par la guerre en Ukraine
De plus, le retour de la guerre en Europe n'est pas parvenu à faire taire les dissonances entre Européens, notamment quand il s'est agi de diminuer la trop grande dépendance aux énergies importées de Russie. Cerise sur le gâteau, la présidence française du Conseil de l'UE a été perturbée par les élections présidentielle et législatives en France, qui ont affaibli Emmanuel Macron.
Une émission produite par Isabelle Romero, Perrine Desplats, Sophie Samaille et Georgina Robertson.
Le projet a été cofinancé par l'Union européenne dans le cadre du programme de subventions du Parlement européen dans le domaine de la communication. Le Parlement européen n'a pas été impliqué dans sa préparation et n'est d'aucune manière responsable de ou lié par l'information, des informations ou des points de vue exprimés dans le cadre du projet pour lequel uniquement les auteurs, les personnes interviewées, les éditeurs ou les diffuseurs du programme sont responsables conformément au droit applicable. Le Parlement européen ne peut pas non plus être tenu responsable des dommages, directs ou indirects, pouvant résulter de la réalisation du projet.
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Ondrej KOVARIK, Député européen, Renew Europe (République tchèque)
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Emmanuel MAUREL, Député européen, GUE/GVN (France)
BBC
SANS TITRE
That leaves one more thing... to say goodbye for the night.
So... goodbye!
As always, thanks for your company and please join us again from 09:00 BST tomorrow.
The Games will dish out more precious metal than your local jeweller on a busy Saturday.
Just the 33 (THIRTY-THREE) golds to be won.
Athletics (14) leads the way, with supported from wrestling (six), rhythmic gymnastics (four), diving (three), lawn bowls (three) and table tennis (three).
Blimey. Sleep well and see you there!
Here's what to look out for on a busy day nine of the Commonwealth Games.
Scotland's Jake Wightman has suddenly vaulted himself to the top tier of British track and field with a staggering 1500m world title in Oregon, immediately installing him among the favourites in the event here.
Also watch out for England's Emily Borthwick, Laura Zialor and Morgan Lake in the women's high jump, taking on Australia's newly crowned world champion Eleanor Patterson.
Jamaica's 100m champion Elaine Thompson-Herah is favourite to win her second gold in the 200m, while Namibian Olympic silver medallist Christine Mboma could return from injury in time to feature.
Elsewhere, the women's 800m final could come down to England's Keely Hodgkinson or Scotland's Laura Muir and Jemma Reekie.
Netball's semi-finals take place at 09:00 and 14:30 with defending champions England facing Australia.
England will face India and Australia will take on New Zealand in cricket's semi-finals at 11:00 and 18:00.
The men's squash doubles semi-finals begin at 18:00, as do the men's hockey semi-finals, where England men will take on holders Australia.
If day eight of the Commonwealth Games has taught us anything, it's that it doesn't matter if you are aged 17 or 75, you can still compete for - and win - a coveted gold medal.
Have a watch of all the highlights below.
Here are tonight's headlines...
Almost time for us to bring the curtain down on day eight of Birmingham 2022.
But before we do, let's round up the action on a fantastic Friday...
Men's doubles round of 16
A tinge of regret on the faces of the Scotland's Alex Dunn and Adam Hall. They know letting that 14-7 lead in the second game slip was a big mistake.
After surviving four match points in that important second tie, Chan Peng Soon and Tan Kian Meng take the deciding game 12-15 and the Scottish duo go down 2-1 in the round of 16 matches of the men's doubles competition.
Australia remain in top spot of the medal table as day eight in Birmingham comes to a close.
Wales are in ninth place, with Northern Ireland sitting in 15th position.
Women's triple jump
Denise Lewis
Olympic heptathlon gold medallist on BBC TV
My highlight of the night was Naomi Metzger - a great series in the triple jump and she's finally on that global medal table. She used the stage to her advantage. She was whipping the crowd up and they were behind her every step of the way. It was great for her - that smile said it all.
Whisper it quietly but after the Aussie domination in the swimming England are clawing it back in the medal table.
Team England have 129 total medals now and 47 golds - just three behind Australia.
Women's 3,000m steeplechase
England's Elizabeth Bird on her silver medal: "This crowd was amazing. Those last two laps, when I was trying to close the gap, I was using their energy so thank you to everyone who came here tonight.
"I wish I had started moving sooner because I was so close to the gold, but I will take a silver.
"I wanted to give everyone an exciting race so I am really happy."
Men's doubles round of 16
Alex Dunn and Adam Hall won a silver medal at the 2022 European Championships but the Scottish pair are going to have to pull something special out of the bag to beat the unseeded Malaysian duo.
Chan and Tan lead 11-8 at the change of ends in the deciding game.
Women's triple jump
Shanieka Ricketts was in a class of her own to be honest, the Jamaican over 50cm clear to win gold with 14.94m - a Commonwealth Games record.
Australia 1-1 India
Heartbreak for India as they fail from all three attempts in the shootout, with Australia advancing to Sunday's final against England.
There was controversy when Australia's Rosie Malone missed her attempt but it was ordered to be re-taken because of a 'technical issue'. The crowd was not happy and booed the decision before Malone put it away at the second attempt.
Women's triple jump
Great scenes down in the sand as Naomi Metzger jumps a PB of 14.37m to secure bronze for England!
Women's 3,000m steeplechase
Paula Radcliffe
Women's marathon world record holder on BBC TV
Hats off to Lizzie Bird for coming away with a silver there.
Women's 3,000m steeplechase
Jackline Chepkoech set a Commonwealth Games record and a PB in taking that bronze - stunning effort of 9:15.68.
Women's 3,000m steeplechase
Andrew Cotter
Presenter on BBC TV
Peruth Chemutai a rather tired figure - a broken figure - crosses the line. That might well have been a great race had she not fallen, but that is the steeplechase.
Women's 3,000m steeplechase
What a crazy race, a mad pace at the start and Peruth Chemutai hurting herself after taking a tumble but still able to win a battling bronze.
Women’s 3,000m steeplechase
There's no answer to Jackline Chepkoech as she powers away for a brilliant gold, and hats off to Elizabeth Bird, who overhauls a shattered Peruth Chemutai to win silver for England!
Women’s 3,000m steeplechase
Alistair Watkins
BBC Sport at Alexander Stadium
Heck of a noise for a thrilling steeplechase final!
New York Times - World
Russia-Ukraine War
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Mines, Fires, Rockets: The Ravages of War Bedevil Ukraine’s Farmers
A deal allowing ships to start carrying grain from Ukraine solved a logistical problem, but it left a more pressing one for Ukrainian farmers: growing and reaping crops in a war zone.
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By Andrew E. Kramer
Photographs by David Guttenfelder
ZELENODILSK, Ukraine — Their uniforms are dusty jeans and tank-tops, and they drive tractors, not tanks, along the frontline in Russia’s war in Ukraine.
But Ukrainian farmers face many of the same grave dangers as soldiers as they reap this year’s harvest. Across Ukraine, Russian artillery and mines have killed tractor drivers. Thousands of acres of ripe wheat have burned from strikes. Fields are pockmarked where incoming shells have left craters.
Serhiy Sokol, a wheat, barley and sunflower farmer in southern Ukraine, said he and his farmhands plucked dozens of aluminum tubes from Russian rockets from the black earth as they worked his fields. Last month, he said, a neighbor’s combine harvester ran over a mine, blowing off one of its fat tires but sparing the driver.
“There were a lot of cluster munitions in the fields,” Mr. Sokol said with a shrug. “We just risked it, and thank God nobody was hurt.”
And after all Mr. Sokol’s troubles, with his barley crop drying in storage, a Russian artillery shell hit his silo. A dozen or so tons of grain burned.
The breakthrough deal that allowed ships carrying grain to depart from Ukraine’s southern ports this week may have solved a diplomatic problem, but it left a more pragmatic one hanging over Ukraine’s farming community: growing and reaping crops in a war zone, as powerful weapons rain destruction across some of the richest agricultural land in the world.
The farmers say they have little choice. Much of Ukraine’s grain crop is winter wheat and barley, sown in early fall and harvested the following summer. After planting before the war began, farmers near the front must take risks now, lest they lose the entire year’s investment.
Ukraine is one of the world’s largest grain-exporting nations, and its profitable agricultural industry is a cornerstone of the country’s economy, accounting for about 11 percent of gross domestic product and creating about 1 million jobs. Agriculture is even more important for export earnings, accounting for 41 percent of all Ukrainian exports last year. But the Russians had stymied Ukraine’s ability to export, blocking shipping routes in the Black Sea and, Ukraine says, stealing grain in occupied territory.
Hopes for Ukrainian farming rose this week as the first grain ship, carrying 26,000 tons of corn, left the port of Odesa under an agreement brokered by Turkey and endorsed by the United Nations and intended to ease hunger in the developing world.
Escorted through sea mines safeguarding the port and Russian warships farther at sea on Monday, the ship reached Turkish waters on Wednesday, where it was inspected and cleared to sail on to Lebanon. More ships will follow. The deal is expected to allow the export of about five million tons of grain per month, whittling away at a backlog of about 20 million tons of grain in silos from last year, freeing storage space for this year’s harvest.
But planting and harvesting have become such harrowing undertakings that Ukraine will inevitably have less to export this year and into the future, given the obstacles to farming. The U.S. Department of Agriculture, for example, has forecast that Ukraine’s wheat exports, worth $5.1 billion last year, will fall by half after this year’s harvest.
Our Coverage of the Russia-Ukraine War
Out in the fields along a section of the frontline where the Ukrainian Army is pressing a counteroffensive against Russian forces, sunflowers, wheat and barley crops stretch to the horizons.
This is Ukraine’s big sky country: huge expanses of table-flat land, laid out in a checkerboard of gigantic fields.
Closer to the front, chunky Ukrainian military trucks lumber along the back roads, along with tractors and combines bringing in the harvest.
Every few minutes, there is a distant thud from artillery. On the horizon, swirls of smoke blow in the wind from burning fields.
Farmers and Ukrainian soldiers say the Russian military intentionally fires at ripe wheat and barley to start fires, as a form of economic sabotage. There is random destruction as well, as Russian fire aimed at military targets also risks setting fields alight.
“They see the combines and fire at them,” said Yevhen Sytnychenko, head of the military administration in the Kryvyi Rih district, interviewed beside a burning field on a recent tour of frontline farms. “They do it so we won’t have grain, so we cannot eat and cannot export.”
Sgt. Serhiy Tarasenko, whose soldiers with the 98th infantry brigade have been fighting in farmland south of the city of Kryvyi Rih, said Russian artillery has targeted tractors and combines, which are spotted by drones.
“They are shooting at local people collecting the grain,” he said. “These are people who invested their money and now they need to harvest. But they are now doing it under fire, under attack.”
For Ukrainians, the burning fields are an emotionally laden and infuriating development even in a war with no shortage of other outrages. It recalls, said Mr. Sytnychenko, the Soviet Union’s requisitions of grain in the 1930s that caused a famine that historians say killed at least three million Ukrainians, a tragedy known as the Holodomor. “Before, they confiscated the grain, and today they burn it,” he said.
Ukraine is also facing immediate economic consequences. The Ministry of Agriculture has cited studies showing the war will cost farmers and agribusiness companies $23 billion this year in lost profits, destroyed equipment and higher transportation costs.
Ukrainian farmers and the government have been adapting, finding workarounds to blocked transport routes, setting up temporary sites for storing grain and trying to clear mines from fields to bring in the harvest. The hardest hit crops are wheat, barley and sunflowers, as they are grown in areas near the fighting, according to the agriculture ministry.
“While Russia is blackmailing the world with hunger, we are trying to prevent a global food crisis,” President Volodymyr Zelensky said of efforts to keep Ukraine’s farms producing.
Crop fires sparked by artillery strikes are cutting into the harvest. More than 3,000 field fires have broken out, according to Olena Kryvoruchkina, a member of Parliament.
Tractors and combines have hit land mines in northern Ukraine even months after Russia retreated. Late last month, for example, a tractor struck a mine outside of Kharkiv, killing the driver. The tractor burned in the field.
Outside Mr. Sokol’s hometown in south-central Ukraine, two combines, including the John Deere operated by his neighbor, hit land mines over the last two weeks of July.
Rocket debris from Mr. Sokol’s fields now sits in a yard along with tractor tires and sacks of grain. A heap of a dozen or so slate gray, dented tubes and fins lean against a wall.
“I’m angry,” he said. “How angry? I want them to die. That’s how I feel now.”
In the fields on a recent, sweltering afternoon during the harvest, flames crackled through the stubble of the recently harvested wheat crop of Vasyliy Tabachnyuk, picking up with gusts of wind.
Mr. Tabachnyuk, whose fields are just a few miles from the front, said he was fortunate to have harvested early. After previous strikes, he has sent tractor drivers into the burning fields to cut firebreaks, trying to save what grain he could. One strike burned about 200 acres of ripe wheat.
If the Ukrainian counteroffensive does not push the Russians back before sowing season for winter wheat in September, he said, he wouldn’t plant for next year.
“All agriculture will be out of business,” he said, standing in the scorched field, where the soil was blanketed in charred kernels of wheat.
“The wheat was ripe,” he said. “It should have been harvested.”
Yurii Shyvala contributed reporting from Zelenodilsk.
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France24 - Monde
Fin de la présidence française de l'UE : Ukraine, numérique, taxe carbone… Quel bilan ?
Publié le : 30/06/2022 - 21:14
Claire BONNICHON
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Claire BONNICHON
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La présidence française de l'Union européenne s'achève ce jeudi. Numérique, salaire minimum ou encore taxe carbone… En six mois, l'Élysée estime avoir atteint la quasi-totalité de ses objectifs, malgré les élections en France et l'irruption de la guerre en Ukraine fin février. Cette guerre et ses conséquences ont poussé l'Europe à repenser sa souveraineté énergétique, mais aussi militaire. L'Europe a également accordé le statut de candidat à l'UE à l'Ukraine et à la Moldavie.
Une émission préparée par Élise Duffau, Flore Simon et Morgane Minair.
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Caroline DE CAMARET, Chef du service Europe de France 24
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Adrien BROCHE, Consultant opinion à l’institut Viavoice
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Yves BERTONCINI, Consultant en affaires européennes et président du Mouvement Européen
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Sandro GOZI, Député européen, Renaissance
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Jean-Jacques HÉRY, Correspondant France 24 à Bruxelles
France24 - Monde
Présidence française de l'UE : un mandat percuté par la guerre en Ukraine
Publié le : 30/06/2022 - 19:05
Grégoire SAUVAGE
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La France passe la main jeudi soir à la République tchèque après six mois à la tête du Conseil de l'UE. Selon un sondage Viavoice pour France 24, si les Français sont partagés sur le bilan d'Emmanuel Macron à l'issue de ce mandat et, plus globalement, sur la capacité de l'Union à faire face aux défis futurs, une large majorité plaide pour un resserrement des liens entre les pays membres dans le contexte de la guerre en Ukraine.
Accord pour faire chuter les émissions de CO2, régulation des GAFA, salaire minimum... Malgré un mandat perturbé par le retour de la guerre en Europe, la France n'a pas chômé pendant les six mois de la présidence de l'UE avec un total de 130 accords entérinés. Salué pour son activisme par ses partenaires, Emmanuel Macron a symboliquement transmis jeudi 30 juin la présidence tournante du Conseil de l'Union européenne au Premier ministre tchèque Petr Fiala, en lui souhaitant "bon courage".
Au cours d'une courte cérémonie organisée à la fin du sommet de l'Otan, la ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna a remis un bâton aux couleurs de l'UE à son homologue tchèque Jan Lipavsky, en estimant que l'Europe sortait de la présidence française "plus forte, plus souveraine et, je crois, plus unie".
En revanche, dans la population française, la perception du bilan d'Emmanuel Macron à la présidence de l'UE est beaucoup plus mitigée, révèle un sondage exclusif de l'institut Viavoice pour France Médias Monde, France télévision et Radio France. Les Français ne sont que 35 % à juger ce bilan globalement positif contre 39 % qui pensent le contraire.
"La présidence française a été très bousculée par un agenda politique d'élections présidentielle et législatives qui ont affaibli Emmanuel Macron, et bien sûr par la guerre en Ukraine qui a changé la donne", explique Caroline de Camaret, cheffe du service Europe de France 24.
Le souhait d'une Europe puissante
Télescopée par l'invasion russe de l'Ukraine, la présidence française s'est rapidement retrouvée en première ligne sur le front diplomatique. Tout en affichant un soutien sans faille au président ukrainien Volodymyr Zelensky et en encourageant les livraisons d'armes à Kiev, Emmanuel Macron a également plaidé pour le maintien du dialogue avec Vladimir Poutine, une position d'équilibre parfois critiquée parmi les 27 mais approuvée par 61 % des Français, selon le sondage Viavoice pour France 24.
Dans ce contexte, les personnes interrogées plaident pour une Europe plus puissante et un renforcement des capacités militaires de l'Union. Ainsi, près des trois quarts des Français sont favorables à la création d'une armée européenne. C'est dix points de plus que lors de la première édition de ce baromètre publié en décembre 2021.
"L'UE a certes renforcé des capacité de production et de souveraineté, mais on est encore loin de la construction d'une armée européenne même s'il s'agit d'un leitmotiv d'Emmanuel Macron", rappelle toutefois Caroline de Camaret.
Guerre, inflation, prix de l'énergie : les Français plongés dans l'incertitude
Si les Français considèrent que l'Europe peut jouer un rôle stratégique et servir de bouclier en ces temps troublés, ils jugent de manière sévère la gestion européenne du conflit ukrainien. Ils sont ainsi plus d'un sur deux (57 %) à penser que l’UE n’est pas à la hauteur des enjeux.
Les sondés se montrent également sceptiques sur l'aptitude des 27 à relever les défis de demain. Entre une inflation qui s'envole dans la zone euro, des prix de l'énergie qui flambent et une guerre en Ukraine qui s'installe dans la durée, les Français affichent leur pessimisme pour l'avenir. Selon ce sondage Viavoice, ils sont 74 % à estimer que la situation de l'économie européenne va se dégrader.
>> À lire : Croissance en berne et inflation inédite : la France menacée par la "stagflation" ?
Dans les prochains mois, les Français appellent donc les pays membres à se serrer les coudes. Ils sont 62 % à considérer que les pays de l'UE doivent être plus solidaires entre eux.
"Cette guerre met l’UE face à des défis pluriels : celui de sa souveraineté, de son indépendance et de sa place politique dans la conversation internationale. Sans doute ici s’invente un lien nouveau entre les Français et l’UE dans un contexte international instable et face aux enjeux planétaires", notent les sondeurs. "Ce n’est pas moins d’UE mais bien plus d’UE que réclament les Français".
Selon cette enquête, 60 % des Français estiment que l’UE doit constituer un sujet important voire prioritaire (13 %) pour le quinquennat qui s’ouvre.
Étude réalisée en ligne du jeudi 23 au lundi 27 juin 2022 auprès d'un échantillon de 2 000 personnes représentatif de la population française.
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DEMAIN A LA UNE
Présidence française de l'UE : quel bilan pour Emmanuel Macron ?
La chronique de l’éco
Plan climat de l'UE : vers la fin des véhicules thermiques en 2035
Ici l'Europe
Crise ukrainienne : l’Europe prête à plonger dans la récession ?
France24 - Monde
Les Taliban déclarent ne pas avoir d'informations sur la présence de Zawahiri en Afghanistan
Publié le : 04/08/2022 - 15:01Modifié le : 04/08/2022 - 15:02
FRANCE 24
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Les Taliban ont déclaré, jeudi, qu'ils n'avaient "pas d'informations" sur la présence en Afghanistan d'Ayman al-Zawahiri, le chef d'Al-Qaïda, dont le président américain Joe Biden a annoncé la mort par une frappe de drone à Kaboul, la capitale afghane.
Après la mort d'Ayman al-Zawahiri, tué par un drone américain à Kaboul, les Taliban ont déclaré jeudi 4 août qu'ils n'avaient "pas d'informations" sur la présence du chef d'Al-Qaïda en Afghanistan.
"Les dirigeants de l'Émirat islamique d'Afghanistan ont demandé aux services de renseignement de mener une enquête approfondie et sérieuse sur l'incident", selon un communiqué officiel du gouvernement de Kaboul, dans lequel les Taliban citent pour la première fois le nom du chef d'Al-Qaïda depuis l'annonce du président américain.
Lundi, Joe Biden avait annoncé en direct à la télévision la mort de l'Égyptien Ayman al-Zawahiri, tué dans la nuit de samedi à dimanche par une frappe de drone américain alors qu'il se trouvait sur son balcon d'une maison à Kaboul.
Cet assassinat est le plus grand coup porté à Al-Qaïda depuis que les forces spéciales américaines ont tué Oussama Ben Laden en 2011. Sa présence à Kaboul remet en question la valeur de la promesse des Taliban de ne pas héberger de groupes terroristes en Afghanistan.
>> À lire aussi : mort d'Ayman al-Zawahiri : une victoire "symbolique" pour les États-Unis après le fiasco afghan
Les Taliban ont réitéré jeudi dans leur déclaration qu'il n'y avait "aucune menace" pour aucun pays depuis le sol afghan.
Introuvable depuis plus de dix ans, Ayman al-Zawahiri était considéré comme un des cerveaux des attentats du 11 septembre 2001, qui avaient fait près de 3 000 morts aux États-Unis.
"Justice a été rendue" aux familles de victimes tuées dans les tours jumelles du World Trade Center, à New York, et au siège du Pentagone près de Washington, avait ajouté le président Biden lundi.
Avec AFP
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Analyse
Mort d'Ayman al-Zawahiri : une victoire "symbolique" pour les États-Unis après le fiasco afghan
Afghanistan : Ayman al-Zawahiri, le chef d'Al-Qaïda, tué par un drone américain
Revue de presse
"Son chef mort, Al-Qaïda bouge encore"
Известия (RUS)
Чибисов решением судей победил Ефимова на «Бойцовском турнире РЕН ТВ»
Николай Чибисов единогласным решением судей победил Андрея Ефимова по прозвищу Ушу Мастер в рамках суперсерии «Бойцовского клуба РЕН ТВ». Трансляцию поединка вел канал РЕН ТВ.
Чибисов доминировал на протяжении всего боя. Ефимов в основном защищался, но иногда наносил серии ударов.
Удушающий при нём: сможет ли Монсон победить Дацика коронным методом
Турнир суперсерии «Бойцовский клуб РЕН ТВ» впервые пройдет по правилам MMA
Однако Чибисов практически не давал Ефимову поднять голову. Ушу Мастер сумел достоять до конца поединка, несмотря на то что казалось, что он будет нокаутирован.
Судьи единогласно отдали победу Чибисову.
Ранее, 29 июля, Чибисов заявил, что рассчитывает на досрочную победу в предстоящей схватке с Андреем Ефимовым.
Он рассказал, что смотрел бои Ефимова, еще когда только пошел заниматься боксом. Спортсмен отметил, что у Ушу Мастера много опыта.
Николай Чибисов — российский боец кулачной лиги Top Dog FC, кандидат в мастера спорта по боксу, чемпион Калужской области. Андрей Ефимов — участник бойцовского клуба «Стрелка». Он получил популярность в результате многочисленных побед в уличных боях.
Турнир в рамках «Бойцовского клуба РЕН ТВ» впервые проходит по правилам ММА. В главном бою сразятся чемпион мира в тяжелом весе Джефф Монсон и боец смешанного стиля Вячеслав Дацик.
ВКонтакте
France24 - Monde
Ukraine : Volodymyr Zelensky accuse Amnesty de "tenter d'amnistier l'État terroriste" de Russie
Publié le : 04/08/2022 - 06:38Modifié le : 04/08/2022 - 22:57
FRANCE 24
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Le président ukrainien Volodymyr Zelensky accuse Amnesty International de "transférer la responsabilité de l'agresseur à la victime" après la publication d'un rapport par l'ONG. Un peu plus de cinq mois après l'invasion russe de l'Ukraine, la France compte par ailleurs plus de 100 000 réfugiés ukrainiens sur son sol. Retrouvez le fil des événements du 4 août.
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23 h 02 : Volodymyr Zelensky accuse Amnesty International de "tenter d'amnistier l'État terroriste" de Russie
Le président ukrainien a accusé Amnesty International de "tenter d'amnistier l'État terroriste" de Russie. L'ONG "transfère la responsabilité de l'agresseur à la victime", a ajouté Volodymyr Zelensky. Plus tôt dans la journée, le chef de la diplomatie ukrainienne, Dmytro Kouleba, s'était dit "indigné" par les accusations "injustes" de l'ONG.
Dans un rapport publié jeudi après une enquête de quatre mois, l'ONG a accusé l'armée ukrainienne d'établir des bases militaires dans des écoles et des hôpitaux et de lancer des attaques depuis des zones peuplées, une tactique qui viole, selon elle, le droit humanitaire international.
"L'agression contre notre État est injustifiée, invasive et terroriste. Si quelqu'un rédige un rapport dans lequel la victime et l'agresseur sont d'une certaine manière mis sur un pied d'égalité, si certaines données sur la victime sont analysées et que les actions de l'agresseur sont ignorées, cela ne peut être toléré", a ajouté Volodymyr Zelensky dans sa déclaration vidéo quotidienne.
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21 h 53 : l'UE prend des sanctions à l'encontre de l'ex-président ukrainien Viktor Ianoukovitch
Les pays membres de l'UE ont imposé des sanctions à l'encontre de l'ancien président ukrainien pro-russe Viktor Ianoukovitch et de son fils Oleksandre pour leur rôle présumé dans la menace sécuritaire à l'égard de l'Ukraine.
Le Conseil européen a indiqué dans un communiqué que les deux hommes ont été ajoutés à une liste de sanctions européennes mise en place "en réponse à l'agression militaire russe injustifiée à l'égard de l'Ukraine".
Viktor Ianoukovitch a présidé l'Ukraine de février 2010 à février 2014, date à laquelle il a été renversé par un soulèvement populaire contre le virage pris par son gouvernement, qui s'était détourné de l'Occident pour se rapprocher de Moscou.
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20 h 16 : trois nouveaux bateaux transportant des céréales vont quitter l'Ukraine vendredi
Le ministre turc de la Défense Hulusi Akar a affirmé que trois nouveaux bateaux transportant des céréales allaient quitter l'Ukraine vendredi, a rapporté l'agence de presse étatique Anadolu. "Le départ des trois bateaux est planifié grâce au travail intensif du Centre de coordination conjointe", a affirmé le ministre sans préciser le port de départ des navires.
Un premier chargement de céréales exporté par l'Ukraine depuis le début de l'invasion russe le 24 février avait quitté le port d'Odessa lundi. Après une inspection effectuée par des experts turcs, russes et ukrainiens au large d'Istanbul mercredi, il a repris sa route à destination du Liban.
Cette inspection marquait la fin d'une "phase de test" des opérations de mise en œuvre de l'accord international signé en juillet à Istanbul en vue d'enrayer la crise alimentaire mondiale, a souligné mercredi le secrétariat du Centre de coordination conjointe.
Établi à Istanbul, ce centre supervise les exportations de céréales ukrainiennes et veille à la stricte application de l'accord signé le 22 juillet entre la Russie, l'Ukraine la Turquie et les Nations unies.
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18 h 22 : la Finlande veut limiter les visas touristiques russes
Le ministre finlandais des Affaires étrangères a présenté un plan pour limiter les visas touristiques délivrés aux Russes, de plus en plus nombreux à se rendre dans ce pays nordique pour transiter vers d'autres pays européens.
Les vols de la Russie vers l'UE ont en effet été interrompus après le déclenchement de l'offensive russe en Ukraine, le 24 février. La Finlande, qui partage une longue frontière avec la Russie, est donc devenue un important pays de transit pour les voyageurs russes.
"Beaucoup ont vu cela comme un contournement du régime de sanctions", a déclaré à l'AFP le ministre finlandais des Affaires étrangères, Pekka Haavisto.
La Finlande cherche à intégrer l'Otan et le soutien politique et populaire à l'alliance a monté en flèche après l'invasion de l'Ukraine par Moscou. Mais le pays nordique reste à ce jour le seul pays membre de l'UE et voisin de la Russie sans restrictions sur les visas touristiques pour les citoyens russes.
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15 h 49 : l'Ukraine "indignée" après les accusations "injustes" d'Amnesty de mise en danger des civils
Le chef de la diplomatie ukrainienne, Dmytro Kouleba, s'est dit "indigné" par les accusations "injustes" de l'ONG Amnesty international, qui a reproché à Kiev de mettre en danger des civils dans le cadre de la guerre avec Moscou.
"Je suis indigné tout comme vous par le rapport d'Amnesty international. Je le considère comme injuste", a dit Dmytro Kouleba dans un commentaire vidéo publié sur Facebook.
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13 h 25 : un bombardement fait huit morts à un arrêt de bus dans l'Est, selon le gouverneur ukrainien de la région de Donetsk
Huit personnes ont été tuées et quatre blessées jeudi par un obus russe qui a explosé à un arrêt de bus dans la ville de Toretsk, près de la ligne de front, dans l'est de l'Ukraine, a annoncé le gouverneur de la région.
"D'après les premières informations dont nous disposons, il s'agit d'un tir d'artillerie, qui a atteint un arrêt de transport public, où une foule de gens attendaient", a expliqué sur Telegram Pavlo Kyrylenko, gouverneur de la région de Donetsk.
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12 h 57 : Volodymyr Zelensky s'en prend à l'ex-chancelier allemand Gerhard Schroeder
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a qualifié de "dégoûtant" le fait que l'ex-chancelier allemand Gerhard Schroeder, proche de Vladimir Poutine, ait évoquée "une solution négociée" voulue, selon lui, par la Russie.
La Russie "active divers émissaires avec des thèses selon lesquelles l'État terroriste voudrait des négociations", a déclaré le président ukrainien dans son adresse vidéo quotidienne dans une apparente allusion à Gerhard Schroeder sans le citer nommément. "Si la Russie voulait vraiment la fin de la guerre, elle n'aurait pas déployé ses réserves dans le sud de l'Ukraine et n'aurait pas commis d'assassinats de masse sur le territoire ukrainien", a-t-il poursuivi.
"C'est tout simplement dégoûtant que d'anciens dirigeants d'États puissants aux valeurs européennes travaillent pour la Russie, qui se bat contre ces valeurs", a-t-il conclu.
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12 h 48 : un premier navire attendu vendredi en Ukraine pour charger des céréales
Un navire turc devrait arriver vendredi dans le port ukrainien de la mer Noire de Tchornomorsk pour collecter des céréales, le premier à accéder au territoire depuis le début de l'invasion de la Russie, a déclaré un porte-parole de l'administration régionale d'Odessa.
"Le vraquier turc Ospreys, battant pavillon libérien, se dirige du détroit des Dardanelles vers le port de Tchornomorsk", a écrit Serhiy Bratchuk, le porte-parole, sur Telegram, tard mercredi. "Ce sera le premier navire qui n'a pas été bloqué dans nos ports depuis le 24 février, se dirigeant vers (la collecte) des céréales d'exportation ukrainiennes", a-t-il ajouté.
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12 h 24 : l'armée ukrainienne a mis en danger les civils, selon Amnesty
L'armée ukrainienne a mis des civils en danger en établissant des bases militaires dans des écoles et des hôpitaux et en lançant des attaques depuis des zones peuplées pour repousser l'invasion russe, a affirmé jeudi Amnesty International. De telles tactiques violent le droit international humanitaire, avertit l'ONG dans un communiqué.
"Nous avons documenté une tendance des forces ukrainiennes à mettre en danger les civils et à violer les lois de la guerre lorsqu'elles opèrent dans des zones peuplées", a déclaré Agnès Callamard, secrétaire générale d'Amnesty International. "Le fait de se trouver dans une position de défense ne dispense pas l'armée ukrainienne de respecter le droit international humanitaire", a-t-elle ajouté.
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11 h 24 : Moscou réclame le départ d'une diplomate norvégienne accusée de "russophobie"
La Russie a exigé le départ d'une consule norvégienne, Elisabeth Ellingsen, accusée de "déclarations russophobes" après avoir dit qu'elle détestait les Russes lors d'un différend à la réception d'un hôtel russe.
"Nous soulignons qu'après ce qui s'est passé, la présence d'Elisabeth Ellingsen sur le territoire russe est impossible", a indiqué dans un communiqué la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova. Cette dernière a précisé que l'ambassadeur norvégien avait été convoqué jeudi au ministère des Affaires étrangères à Moscou.
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10 h 47 : la France compte plus de 100 000 réfugiés ukrainiens
Plus de cinq mois après le début de la guerre en Ukraine, le seuil des 100 000 réfugiés ukrainiens en France a été franchi cette semaine, a indiqué jeudi à l'AFP le directeur général de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (Ofii), Didier Leschi.
"Depuis mercredi soir, la barre des 100 000" déplacés ukrainiens couverts par l'allocation pour demandeurs d'asile (Ada) "a été franchie", a déclaré Didier Leschi, confirmant des informations parues dans Le Figaro. Depuis plusieurs semaines, "on est entre 200 et 250 nouvelles délivrances de protection temporaire par jour en moyenne", un niveau "très bas", a-t-il ajouté.
>> À lire aussi : "À Paris, des 'mamans pragmatiques et efficaces' pour aider les réfugiés ukrainiens"
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1 h 42 : Volodymyr Zelensky souhaite s'entretenir avec Xi Jinping pour mettre fin à la guerre
Le président ukrainien a déclaré souhaiter s'entretenir "directement" avec son homologue chinois Xi Jinping afin de mettre fin à la guerre en Ukraine, rapporte jeudi le South China Morning Post.
Volodymyr Zelensky a exhorté le dirigeant chinois à user de son influence politique et économique sur la Russie pour mettre un terme au conflit dans un entretien au quotidien de langue anglaise de Hong Kong. "(La Chine) est un État très puissant. C'est une grande économie. Elle peut influencer politiquement et économiquement la Russie. La Chine est également un membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies."
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0 h 25 : le Sénat américain ratifie l'adhésion de la Suède et de la Finlande à l'Otan
Le Sénat américain a approuvé une résolution soutenue par l'administration Biden ratifiant les protocoles d'adhésion de la Finlande et de la Suède à l'Otan, après la décision historique de ces deux pays de renoncer à leur neutralité en raison de l'invasion russe en Ukraine.
"Ce vote historique est un signe important de l'engagement durable et transpartisan des États-Unis à l'Otan, et de la volonté de faire en sorte que notre Alliance soit prête pour relever les défis d'aujourd'hui et de demain", s'est félicité le président Joe Biden dans un communiqué.
Avec AFP et Reuters
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Décryptage
Guerre en Ukraine : quels rapports de force dans l'Est et le Sud ?
Ukraine : Emmanuel Macron et Mohammed ben Salmane souhaitent limiter les effets de la guerre
LE FIL DU 3 AOÛT
Inspecté en Turquie, le cargo de céréales exportées par l'Ukraine en route pour le Liban
Известия (RUS)
«Фенербахче» оштрафовали за кричалки фанатов о Путине на матче ЛЧ
Союз европейских футбольных ассоциаций (УЕФА) наказал турецкий клуб «Фенербахче» за футбольных фанатов, скандировавших на матче с киевским «Динамо» имя президента РФ Владимира Путина. Об этом в пятницу, 5 августа, сообщается на сайте ассоциации.
Кубок супер-раздора: где пройдет первый матч нового футбольного сезона
РФС рассматривает три варианта, «Лужники» исключены
Клуб оштрафован на €50 тыс. Также команде придется закрыть стадион клуба, который вмещает 5 тыс. болельщиков, на один домашний матч.
Ранее, 30 июля, президент клуба «Фенербахче» Али Коч заявил, что команда не будет приносить извинений украинскому народу из-за футбольных фанатов, которые выкрикивали имя Путина.
Инцидент произошел во время ответного матча второго квалификационного раунда Лиги чемпионов против киевского «Динамо» 27 июля. Первый матч, который проходил в польском городе Лодзь, закончился вничью 0:0. Встреча, которая прошла в Стамбуле, завершилась победой киевлян 2:1.
Счет открыл Виталий Буяльский на 57-й минуте матча. После забитого гола спортсмен показал непристойный жест в сторону турецких болельщиков. В ответ фанаты «Фенербахче» начали скандировать кричалку в поддержку президента России.
Поведение болельщиков «Фенербахче» осудил главный тренер «Динамо» Мирча Луческу. Он подчеркнул, что команда играла по плану и победила. Но подобных скандирований от турецких фанатов он не ожидал.
Украинская ассоциация футбола (УАФ) обратилась в УЕФА с просьбой рассмотреть инцидент. В организации, в свою очередь, заявили, что уже начали дисциплинарное расследование после поведения футбольных фанатов.
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France24 - Monde
L'exécutif français va créer un poste d'ambassadeur aux droits LGBT+
Publié le : 04/08/2022 - 16:45Modifié le : 04/08/2022 - 16:46
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À Orléans, la Première ministre Élisabeth Borne a annoncé jeudi la création d'un poste d'ambassadeur aux droits LGBT+ et la constitution d'un fonds de 3 millions d'euros en faveur des centres d'accueil. Elle a aussi été sommé réagir, une nouvelle fois, aux propos de sa ministre Caroline Cayeux qui, dans un entretien, avait employé l'expression "ces gens-là" au sujet des homosexuels..
En déplacement à Orléans, Élisabeth Borne a annoncé jeudi 4 août la création d'un poste "d'ambassadeur aux droits LGBT+" mais aussi d'un fonds de 3 millions d'euros en faveur des centres d'accueil. La cheffe du gouvernement visitait un centre LGBT dans le centre-ville à l'occasion du 40e anniversaire de la loi dépénalisant l'homosexualité.
"Oui, la France a pris des lois qui ont visé et discriminé les personnes homosexuelles", mais "heureusement, les combattants de l'égalité n'abandonnent jamais", a déclaré Élisabeth Borne.
Après avoir écouté les responsables de l'association, qui ont notamment pointé la baisse de subventions et des moyens insuffisants, la Première ministre a annoncé la création d'un fonds de 3 millions d'euros "pour créer 10 nouveaux centres LGBT+ et pour renforcer les 35 qui existent déjà" afin "qu'il y ait au moins deux centres dans chaque région de l'Hexagone et au moins un centre dans chaque région d'Outre-mer".
Ce fonds sera inscrit dans la loi de Finances pour 2023 et la somme portera sur la période 2023-2026. En 2023, 1,5 million d'euros sera débloqué, a-t-on précisé à Matignon.
>> À voir aussi : être homosexuel en France : la lutte pour l'égalité se poursuit
"Défendre la dépénalisation universelle de l'homosexualité et de la transidentité"
Soulignant des "remises en cause, y compris sur le droit européen" – une claire allusion à la Hongrie de Viktor Orbán –, Élisabeth Borne a également annoncé la création d'un poste "d'ambassadeur aux droits LGBT+".
Cet ambassadeur, nommé "d'ici la fin de l'année", "coordonnera l'action du ministère de l'Europe et des Affaires étrangères pour la protection contre les discriminations et la promotion des droits LGBT+ : il portera la voix de la France, il défendra notamment la dépénalisation universelle de l'homosexualité et de la transidentité", a-t-elle précisé.
La Première ministre s'est également dite prête à "regarder" une proposition de loi annoncée mercredi par les sénateurs socialistes "portant réparation des personnes condamnées pour homosexualité entre 1942 et 1982". Le régime de Vichy avait introduit une discrimination entre les relations hétérosexuelles – la majorité sexuelle étant alors fixée à 15 ans – et homosexuelles, pénalisées si l'un des partenaires était mineur (à l'époque, 21 ans).
La discrimination était restée en vigueur lors de l'abaissement de la majorité à 18 ans en 1974, avant que la gauche ne l'abroge le 4 août 1982 et n'aligne la majorité sexuelle à 15 ans, quel que soit le sexe des partenaires.
"Aujourd'hui, nous nous souvenons de cette injustice, des souffrances qu'elle a infligées. Je pense à tous ceux qui étaient entravés dans leur liberté, leurs amours, qui furent arrêtés, jugés, sanctionnés. La Nation n'oublie pas", a pour sa part écrit Emmanuel Macron dans un message sur Facebook publié jeudi matin.
Nouvelle interpellation sur le "ces gens-là" de la ministre Cayeux
Au cours de sa visite, Élisabeth Borne a aussi été de nouveau interpelée au sujet de la ministre Caroline Cayeux, qui, lors d'une interview donnée mi-juillet, avait employé l'expression "ces gens-là" pour qualifier les homosexuels.
"Entendre en 2022 des choses que j'entendais à Beauvais quand j'étais adolescent, c'est complètement incroyable", a lancé le secrétaire de l'association, Christophe Desportes-Guilloux, originaire de la ville dont Caroline Cayeux fut la maire, en déplorant que "ces paroles dites par des responsables nationaux remettent en cause le travail que l'on fait auprès des jeunes".
Élisabeth Borne a campé sur sa position : "Très clairement, la ligne du président de la République, ma ligne, la ligne du gouvernement n'est pas ambigüe : on continuera à se battre" en faveur des droits des homosexuels, en reconnaissant "des propos malheureux" et en faisant valoir "les excuses" présentées par la ministre.
"On n'attend pas des excuses, (mais) que les décisions qui vont être prises soient effectivement de lutte contre les discriminations", a expliqué, un peu plus tard, Christophe Desportes-Guilloux à la presse.
Dans un communiqué, l'association GayLib – associée au Parti radical, membre de la majorité présidentielle – s'est félicitée des annonces de la Première ministre, "tout en restant vigilante quant à leur effectivité y compris au sein du gouvernement" et en réclamant à nouveau la démission de Caroline Cayeux.
L'inter-LGBT a, pour sa part, considéré auprès de l'AFP que les nouveaux fonds alloués allaient "dans la bon sens", de même que la nomination d'un ambassadeur, en réclamant "un corps diplomatique sensibilisé à ces questions".
Avec AFP
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France24 - Monde
Liban : deux ans après les explosions du port de Beyrouth, l'enquête toujours enlisée
Publié le : 04/08/2022 - 04:56Modifié le : 04/08/2022 - 17:00
FRANCE 24
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La gigantesque explosion du 4 août 2020 au port de Beyrouth a fait plus de 200 morts et 6 500 blessés, détruisant des milliers de bâtiments. Alors que l'enquête piétine depuis la suspension du juge Bitar, des experts indépendants des Nations unies et des ONG réclament une enquête internationale "sans délai". Par ailleurs, de nouveaux silos se sont effondrés le jour de la commémoration de cette tragédie.
Le Liban marque, jeudi 4 août, le deuxième anniversaire de la gigantesque explosion au port de Beyrouth qui a dévasté des quartiers entiers de la capitale. La déflagration, survenue le 4 août 2020 dans un entrepôt abritant des centaines de tonnes de nitrate d'ammonium stockées sans précaution – l'une des plus importantes explosions non nucléaires jamais enregistrées –, a fait plus de 200 morts et 6 500 blessés.
Trois marches de protestation distinctes ont eu lieu jeudi en direction du port où de nouveaux silos se sont effondrés – comme cela a déjà été le cas dimanche – après un incendie provoqué par la fermentation des stocks de grains, dans la chaleur torride de l'été. Les proches de victimes sont déterminés à poursuivre leur combat pour la vérité et la justice.
Pourtant, l'enquête ouverte au Liban a été entravée par des ingérences politiques et aucun représentant de l'État n'a jusqu'ici été tenu pour responsable de la tragédie.
L'enquêteur principal, Tarek Bitar, a été empêché de poursuivre sa mission par une série de poursuites intentées contre lui et une campagne dirigée notamment par le puissant mouvement armé du Hezbollah, poids lourd de la vie politique locale.
Mercredi, des experts indépendants des Nations unies et des ONG ont appelé à l'ouverture d'une enquête internationale "sans délai", soulignant qu'il était "clair aujourd'hui plus que jamais que l'enquête nationale ne pouvait rendre justice".
De son côté, le président français Emmanuel Macron, qui s'était fortement mobilisé après les explosions, a réclamé jeudi, dans un entretien au quotidien libanais L'Orient-Le Jour, que la justice soit "rendue" sur les causes du drame.
"Le Liban vit un moment de crise sans précédent. Il a également besoin de justice pour se redresser", a ajouté le chef de l'État, précisant que, "dans ce domaine aussi, la France continuera, avec ses partenaires, d'aider" le pays.
Pour Emmanuel Macron, l'enquête libanaise, "suspendue depuis plusieurs mois", doit être "menée à son terme, en toute indépendance et à l'écart de toute interférence politique".
Nouvel effondrement de silos et manifestations
Comme un rappel malheureux de l'explosion survenue il y a deux ans, une nouvelle partie des silos contenant des milliers de tonnes de blé et autres céréales se sont effondrés suite à un incendie. D'autres réservoirs à grains ont connu le même sort dimanche.
L'effondrement s'est produit alors que les marches des manifestants arrivaient au port de Beyrouth.
"Je vois la même scène, presque du même endroit, deux ans plus tard", a déclaré à l'AFP Lama Hachem, 30 ans, observant un nuage de poussière émanant du port. "C'est choquant que la même scène se répète devant nous aujourd'hui", a-t-elle ajouté, retenant ses larmes sous le choc.
>> À lire aussi : à Beyrouth, les vestiges des silos à grains ou l'enjeu d'une mémoire collective
"Pas de justice sous le règne de la milice et de la mafia", pouvait-on lire sur l'une des banderoles brandie par les manifestants. Une référence à la classe dirigeante – en place depuis des décennies – accusée de mauvaise gestion, de corruption et de négligence par une grande partie de la population.
"Quand l'explosion s'est produite, on pensait que la vérité allait être connue au bout de cinq jours... Deux ans se sont écoulés et on ne sait rien", a dit à l'AFP Aya Qassem, 21 ans, qui participait aux manifestations.
Une des marches s'est brièvement arrêtée devant l'ambassade de France, où des manifestants ont demandé le soutien de Paris pour le relance de l'enquête. "Ce que nous réclamons, c'est une enquête internationale contre les criminels," a lancé Tracy Naggear, qui a perdu dans l'explosion sa fille Alexandra, 3 ans.
Cette explosion est un cauchemar dans l'histoire déjà mouvementée du Liban, aujourd'hui embourbé dans la pire crise économique de son histoire, confronté à d'incessantes coupures de courant, une inflation galopante et un désespoir généralisé.
Pénuries de carburant, de médicaments, d'eau potable
L'énorme explosion avait été ressentie jusqu'à Chypre, île méditerranéenne située à environ 200 km. Elle a encore plus affecté une population déjà éprouvée par la crise et a provoqué un exode massif du Liban rappelant celui de la guerre civile de 1975-1990.
Mais la classe dirigeante libanaise, accusée de mauvaise gestion, de corruption et de négligence flagrante, continue de s'accrocher au pouvoir alors que la population souffre de pénuries de carburant, de médicaments et d'eau potable.
"Cette classe dirigeante nous tue tous les jours", estime Tatiana Hasrouty. "Ceux qui ne sont pas morts dans l'explosion meurent de faim", dit-elle.
Huit personnes sur dix vivent sous le seuil de pauvreté au Liban, selon un sondage de l’Administration centrale de la statistique (ACS) réalisé en 2020.
Les boulangeries rationnent le pain, les coupures de courant peuvent aller jusqu'à 23 heures par jour, les rues sont sombres la nuit et les feux de circulation hors service.
Avec AFP
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EXPLOSIONS DU 4 août 2020
À Beyrouth, les vestiges des silos à grains ou l'enjeu d'une mémoire collective
Des "cicatrices" de l'histoire
Explosions au port de Beyrouth : menacés de démolition, les silos "doivent servir la mémoire"
Liban : une partie des silos du port de Beyrouth s'effondre après un incendie
Opex 360
Selon le secrétaire général de la Défense et de la sécurité nationale, la Chine « espionne à tire-larigot » en France
par Laurent Lagneau · 5 août 2022
En octobre 2021, le sénateur Stéphane Piednoir avait adressé une question écrite à Frédérique Vidal, qui était alors ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, au sujet des mesures qu’elle envisageait pour contrer les ingérences et les influences étrangères dans les milieux universitaires et académiques français. Et de prendre pour exemple le partenariat entre le réseau d’écoles d’ingénieurs ParisTech et l’université chinoise Xi’an Jiaotong, soupçonnée d’être liée à l’Armée populaire de libération [APL]. Partenariat dont le Secrétariat général de la Défense et de sécurité nationale [SGDN], qui relève du Premier ministre, n’avait pas été préalablement informé.
La question était-elle embarrassante? Toujours est-il que Mme Vidal a quitté son ministère sans avoir répondu au sénateur, qui en sera quitte a reposer sa question à Sylvie Retailleau, la nouvelle ministre de l’Enseignement supérieur…
Quoi qu’il en soit, il a été rapporté – comme encore récemment par le quotidien « Le Télégramme » – que la Chine s’intéresse particulièrement à la Bretagne… en raison de ses écoles d’ingénieurs et de ses laboratoires spécialisés dans la cyberdéfense et de l’importante concentration d’emprises militaires [bases navales, dont celle de l’Île-Longue, écoles militaires, centre de la DGA Maîtrise de l’information à Bruz, etc]. De même que la région de Châteauroux, qui abrite l’un des quatre Centres de transmissions [CTM] utilisés par la Marine nationale pour communiquer avec ses sous-marins.
En outre, le groupe de télécommunications chinois Huawei, soupçonné d’avoir des liens avec l’APL, a récemment décidé d’implanter une usine dédiée aux solutions technologiques de réseaux mobiles à Brumath [Bas-Rhin], dans un périmètre où sont concentrées les unités de l’armée de Terre spécialisées dans la collecte du renseignement et où est installé un site de la Direction générale de la sécurité extérieure [DGSE]. Pourtant, ce ne sont pas les « déserts militaires » qui manquent en France…
Lors d’une audition à huis clos à l’Assemblée nationale, le 13 juillet dernier [ce qui laisse supposer que son compte-rendu a été expurgé des questions « sensibles »], Stéphane Bouillon, le secrétaire général de la défense et de la sécurité nationale, ne s’est pas trop attardé sur les actions de la Russie en France, si ce n’est qu’il n’a manqué de souligner les « fortes attaques » [infomationnelles, ndlr] de cette dernière « contre la présence française en Afrique ».
En revanche, M. Bouillon a été plus bavard – et aussi plus direct – à l’égard des menées chinoises en France.
« De nombreux Chinois s’intéressent à nos intérêts en pratiquant l’infiltration et l’espionnage. […] Des chinois espionnent à tire-larigot et s’en donnent à cœur joie en matière d’entrisme, de pénétration et de tentatives de captations », a-t-il confié aux députés.
Aussi, a-t-il continué, « à chaque arrivée dans les universités de stagiaires ressortissants de certains pays -– nous sommes attentifs à la Chine et à l’Iran qui s’intéressent à la physique et à la chimie, et à quelques autres États – nous faisons systématiquement réaliser une enquête par les services de renseignement et, le cas échéant, refusons un droit d’accueil de tel ou tel, voire mettons fin à son séjour ».
Et de préciser : « Nous surveillons aussi les centres de type Confucius ou Léo Lagrange et autres, et leur système de fondation ».
Par ailleurs, a poursuivi le SGDN, « nous faisons en sorte que certaines entreprises, en particulier chinoises, ne puissent pas accroître à l’excès leur importance en France ». Ainsi, a-t-il dit, « nous leur leur avons interdit l’accès, en matière de téléphonie, à certaines zones considérées comme sensibles ».
Sauf à Brumath, apparemment… Mais sans doute que ce cas n’entre-t-il pas dans le cadre de la loi n° 2019-810 du 1er août 2019, laquelle « vise à préserver les intérêts de la défense et de la sécurité nationale de la France dans le cadre de l’exploitation des réseaux radioélectriques mobiles ». Surnommée trivialement « loi anti-Huaweï », celle-ci permet de limiter drastiquement l’implication de l’équipementier chinois dans l’installation du réseau 5G en France. Et, selon M. Bouillon, les députés auront « probablement à retravailler » ce texte prochainement. « C’est un des points sur lesquels nous pourrons intervenir », leur a-t-il dit.
Cela étant, la sensibilisation des acteurs privés et publics est un des axes prioritaires pour contrer les ingérences, qu’elles soient chinoises ou le fait d’un autre pays.
L’une des menaces que M. Bouillon a qualifiée « d’hybride » concerne la sécurité économique. « Cela va du stagiaire qui traîne après la fermeture des bureaux pour copier des dossiers, à la visite d’une délégation étrangère qui oublie des petits objets sous la table ou prend des photos », a-t-il expliqué. Sur ce point, « si les Si les très grandes entreprises y sont sensibilisées, en revanche, les petites et moyennes, qui sont parfois des pépites sans le savoir, sont d’une grande vulnérabilité ». En outre, ce genre de menace couvre également « la prédation par la captation de matière grise, les attaques réputationnelles et les attaques en Bourse ».
Mais le SGDN, la sensibilisation des acteurs publics à ces enjeux est un « sujet complexe ». Ce qu’il a illustré par une anecdote.
« Tous les jours, je lis des notes d’information m’informant qu’une université ou un laboratoire a accepté de prendre tel ou tel. Lorsque j’étais en poste à Strasbourg, j’avais connu un prix Nobel de Chimie dont le laboratoire était plus ouvert que le bistrot du coin. Tout le monde y traînait, dont quelques stagiaires à l’origine indéterminée. Il m’avait dit : ‘La science n’a pas de frontières’. Je lui avais répondu qu’il s’était réjoui de voir son prix Nobel lui être attribué à lui et non à un de ses collègues étrangers », a-t-il raconté aux députés.
Ceux-ci auront d’ailleurs bientôt à se prononcer [sans doute à l’occasion de l’examen de la prochaine Loi de programmation militaire] sur des « textes de loi en matière de protection du patrimoine scientifique et technique, afin de renforcer la prudence et les précautions à prendre en ces domaines ». Car, comme l’a souligné M. Bouillon, « nous subventionnons des laboratoires et des entreprises, au travers des plans de relance, nous leur attribuons des aides pour qu’ils puissent se développer et non pour servir un État étranger ».
Известия (RUS)
МИД Палестины призвал ООН защитить мирных жителей от агрессии Израиля
Министерство иностранных дел Палестины призывает ООН обезопасить мирное население от рисков, связанных с действиями Израиля. Соответствующее заявление было опубликовано 5 августа агентством WAFA.
Все дороги ведут к ним: ситуация в Иерусалиме обостряется
Ожидать ли полномасштабной войны Израиля и Палестины к окончанию Рамадана
«Международное сообщество должно заставить Израиль немедленно остановить агрессивные действия и защитить от них палестинцев», — говорится в документе.
Отмечается, что в пятницу в Рамалле прошла акция протеста, в которой приняли участие активисты национально-патриотических и исламских организаций. Они выступили против боевых действий в секторе Газа, жертвами которых становятся мирные граждане.
По информации минздрава Палестины, в результате атак со стороны израильской армии в Газе погибло по меньшей мере 10 человек, в том числе пятилетняя девочка, еще 55 местных жителей получили ранения. Ранее сообщалось о семи погибших.
Ранее в этот день армия Израиля заявила о начале операции «Рассвет» в секторе Газа. Она направлена против действий группировки «Исламский джихад». Военные атакуют цеха по производству оружия и складские помещения.
В ходе авиаудара в пятницу был нейтрализован Тайсир аль-Джабари, командовавший военным крылом группировки «Бригадами аль-Кудс».
До этого армейская пресс-служба сообщила, что сирены ПВО прозвучали над центральными и южными районами Израиля. В тылу и приграничных районах страны было введено чрезвычайное положение.
18 июня израильская армия также атаковала цели радикалов в секторе Газа.
Конфликт между Палестиной и Израилем обострился в начале мая прошлого года. Палестинцы требуют, чтобы границы между двумя суверенными государствами проходили по линиям, которые существовали до Шестидневной войны 1967 года. В их планах создать свое государство на Западном берегу реки Иордан и в секторе Газа, а Восточный Иерусалим сделать его столицей. Израиль отказывается вернуться к границам 1967 года и делить Иерусалим.
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Известия (RUS)
Госдеп рассказал о видении нового договора СНВ между США и Россией
При заключении новых соглашений по контролю над вооружениями Вашингтон и Москва должны опираться на новые типы вооружения, не описанные в договоре СНВ-3. Об этом в среду, 5 августа, заявила в ходе брифинга заместитель госсекретаря США по контролю над вооружениями и международной безопасности Бонни Дженкинс.
Смена пришла: что известно о баллистической ракете «Сармат»
Новое оружие РВСН разрабатывалось много лет
«Речь идет не о тех же типах вооружения, которые затрагивает СНВ-3. Мы хотим понимания, что есть много новых типов вооружений, есть много вопросов, с которыми надо иметь дело, касаются ли они перспективных технологий или космоса», — отметила она.
Дженкинс отметила беспокойство со стороны США и ряда других стран относительно нестратегических ядерных вооружений.
Ранее, 3 августа, член Совета Федерации Алексей Пушков прокомментировал намерение Соединенных Штатов подписать с Россией новый документ на замену Договору о мерах по дальнейшему сокращению и ограничению стратегических наступательных вооружений (ДСНВ). По его словам, Вашингтон избирательно подходит к сотрудничеству с РФ и соглашается на компромисс, лишь когда находится в невыгодном положении.
О готовности американской стороны обсуждать с Россией новую систему контроля над вооружениями, которая заменит подписанный в 2011 году СНВ-3, заявил 1 августа президент США Джо Байден. По заявлению Бонни Дженкинс, США хотели бы подписать с Россией новый документ на замену Договору о мерах по дальнейшему сокращению и ограничению стратегических наступательных вооружений, однако каких-либо сроков возобновления диалога с Россией по стратегической стабильности нет.
Официальный представитель Кремля Дмитрий Песков, в свою очередь, отметил, что Москва неоднократно говорила о необходимости как можно скорее начать переговоры с США о продлении Договора о стратегических наступательных вооружениях (СНВ-3). По его словам, времени для продления договора остается мало.
Россия и США заключили договор СНВ-3 в 2010 году на 10 лет, он вступил в силу в 2011-м. Соглашение предусматривало сокращение каждой из сторон развернутых ядерных боезарядов до 1500, а межконтинентальных баллистических ракет, баллистических ракет подлодок и стратегических бомбардировщиков-ракетоносцев до 700.
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Opex 360
La Marine américaine a lancé des études de concept pour un grand navire de surface autonome
par Laurent Lagneau · 5 août 2022
Douze porte-avions, soixante-six sous-marins nucléaires d’attaque [SNA] de classe Virginia, douze sous-marins nucléaires lanceurs d’engins [SNLE] de classe Columbia, 31 navires d’assaut amphibie, 96 « destroyers » de nouvelle génération DDG(X), une quarantaine de frégates, sans oublier les navires auxiliaires et de soutien…
Au total, et selon le plan « Force Design 2045 » qu’a récemment dévoiler son chef d’état-major, l’amiral Michael Gilday, l’US Navy pourrait compter plus de 350 navires et environ 3000 aéronefs en 2045. Sous réserve, évidemment, que les crédits budgétaires suivent… et que les chantiers navals américains aient les capacités de répondre aux exigences de cette feuille de route.. D’autant plus que celle-ci prévoit également la mise en service de plus de 150 « grandes plateformes de surface et sous-marines autonomes » ou barrées à distance.
Cependant, cela dépendra des résultats du programme « Ghost Fleet Overlord », lancé en 2019 par le Bureau des capacités stratégiques [SCO], en vue d’accélérer l’intégration de navires sans équipage au sein de l’US Navy. À cette fin, celle-ci a récemment créé la « Task Force 59 » qui, placée sous l’autorité de sa 5e Flotte [dont le quartier général est établi à Bahreïn, ndlr], met en oeuvre différents types de drones, qu’ils soient navals et aériens.
Par ailleurs, l’important exercice aéronaval Rim of the Pacific [RIMPAC], qui vient de s’achever, a intégré plusieurs navires sans équipages, dont le Sea Hunter, le Sea Hawk, le Ranger et le Nomad. Ce qui a permis de collecter des données « brutes » qui serviront ensuite à affiner les besoins de l’US Navy dans ce domaine… et à définir des concepts d’emploi.
En attendant, cette dernière a prononcé la capacité opérationnelle initiale du système UISS [Unmanned Influence Sweep System], un dragueur de mines sans équipage pouvant être mis en oeuvre depuis un navire de combat littoral [LCS – Littoral Combat Ship]. Il pourrait, à terme, remplacer les navires de type Avenger ainsi que les hélicoptères MH-53E Sea Dragon pour ce type de mission.
En outre, l’US Navy a récemment annoncé les essais prochains d’un navire de transport rapide [« Expeditionary Fast Transport » – EPF] pouvant naviguer de manière autonome sur les voies maritimes commerciales. « L’EPF-13 [ou USNS Apalachicola] sera le premier navire de la marine américaine pleinement opérationnel à posséder une capacité autonome », a souligné Tim Roberts, le responsable de ce programme.
Cela étant, et outre cet EPF-13, les navires autonomes les plus imposants que possède la marine américaine sont de type MUSV [Medium Unmanned Surface Vehicle]. Or, son ambition est de disposer de telles plateformes au tonnage nettement plus important, de l’ordre de 1’000 à 2’000 tonnes, pour une longueur allant de 60 à 90 mètres. Tel est, en tout cas, les spéficications du programme LUSV [Large Unmanned Surface Vehicle], pour lequel elle vient d’attribuer des contrats six industriels pour mener à bien des études de concept, pour un montant total d’environ 60 millions de dollars.
Parmi les industriels retenus, on trouve Hungtington Ingalls Industries Inc, Lockheed-Martin, Marinette Marine Corp., Bollinger Shipyards Lockport LLC, Austal USA LLC et Gibbs & Cox Inc.. Cette phase d’étude doit durer deux ans. À l’issue, le concept retenu donnera lieu au développement d’un prototype, dont les technologies reposeront sur celles mise au point par la Darpa [l’agence de recherche du Pentagone, ndlr] et l’Office of Naval Research pour le programme « Sea Hunter ».
Selon le cahier des charges, le LUSV que souhaite l’US Navy doit être en mesure de transporter jusqu’à 40 tonnes de fret, de naviguer pendant 90 jours sans équipage, d’affrontrer des vagues de 4 mètres de haut et de générer jusqu’à 75 kilowatts pour alimenter ses capteurs électroniques.
See the game-changing, cross-domain, cross-service concepts the Strategic Capabilities Office and @USNavy are rapidly developing: an SM-6 launched from a modular launcher off of USV Ranger. Such innovation drives the future of joint capabilities. #DoDInnovates pic.twitter.com/yCG57lFcNW
— Department of Defense 🇺🇸 (@DeptofDefense) September 3, 2021
Les missions qui seront dévolues à ce LUSV pourraient aller à la guerre électronique à la lutte anti-surface et sous-marine [le Sea Hunter a initialement été mis au point à cette fin, ndlr], en passant par la frappe contre terre, voire la défense aérienne, le MUSV Ranger ayant testé une telle capacité avec quatre lanceurs SM-6 conteneurisés installés à son bord.
France24 - World
Miller and Klaasen take South Africa to 182-6 in 2nd Ireland T20
Issued on: 05/08/2022 - 21:36Modified: 05/08/2022 - 21:34
Bristol (United Kingdom) (AFP) – South Africa captain David Miller marked his return to international duty with an unbeaten 32 and a rapid stand of 71 with Heinrich Klaasen as the Proteas posted 182-6 in the second Twenty20 against Ireland at Bristol on Friday.
Miller missed South Africa's 21-run win in the first of this two-match series at the same ground on Wednesday with back spasms.
But recalled at the expense of rising star Tristan Stubbs, the experienced left-hander hit three sixes in a 20-ball stay after tight Ireland bowling had initially left South Africa struggling for runs.
Klaasen's 39 took just 16 balls and his partnership with Miller a mere 33 after opener Reeza Hendricks had just fallen short of a fifth successive T20 international fifty when out for 42.
Leg-spinner Gareth Delany was the pick of the Ireland attack with 2-24 from his four overs, including the wickets of Hendricks and Aiden Markram, who hit a four, and two huge sixes off successive deliveries from off-spinner Andy McBrine.
Left-hander Miller too cleared the ropes on several occasions, notably with a superb six over extra-cover off paceman Mark Adair.
But with South Africa, who on Wednesday became the first side to score 190 or more in four successive Twenty20 internationals, threatening a total in excess of 200, Ireland pulled things back late on despite a rapid 17 off seven balls from Dwaine Pretorius.
Ireland are bidding to end a run of seven consecutive T20 defeats
© 2022 AFP
BBC
Crystal Palace 0-2 Arsenal: Gunners look 'hungry' after win, says Mikel Arteta
Last updated on 14 minutes ago14 minutes ago.From the section Premier Leaguecomments505
Mikel Arteta said his Arsenal side look "hungry" after getting their campaign off to the perfect start with victory over Crystal Palace in an entertaining 2022-23 Premier League curtain-raiser at Selhurst Park.
The Gunners maintained their impressive pre-season form with an energetic performance that was rewarded when Gabriel Martinelli nodded in a 20th-minute opener from new signing Oleksandr Zinchenko's headed assist.
It took Palace most of the first half to adapt to the visitors' tempo, but once they did Odsonne Edouard forced Aaron Ramsdale into a save after Joachim Andersen's header found him in the six-yard box.
Buoyed by a vibrant home crowd, the Eagles poured forward in search of a leveller but it was Arsenal who found the net again, Marc Guehi inadvertently heading Bukayo Saka's fierce cross into his own goal late on.
"I have had this feeling for the first few weeks since the boys started pre-season. They are ready, they look hungry, with that mentality that they really want to win," Arteta told Match of the Day.
"The team came here to play the way we wanted to play - we were dominant, we were a threat, we were really lively and sharp from the beginning. Then when we felt under pressure we coped with that with resilience."
Between Arsenal's savvy transfer business, free-scoring pre-season form and being the focus of Amazon's latest All or Nothing series, there has been plenty to whet their fans' appetites this summer.
We may have to wait until the second series to learn whether Arteta piped Palace anthem 'Glad All Over' out during training before this one - as he did with 'You'll Never Walk Alone' before visiting Anfield last season - or whether it was the Spaniard's artwork that set the tone, but his side arrived with a relentless intensity that made Martinelli's opening goal feel inevitable.
The 21-year-old Brazilian had earlier missed a glorious chance after Gabriel Jesus waltzed through the Palace defence, skewing wide of the far post after his compatriot's effort was blocked, but he stooped to head in from a clever corner routine.
The Gunners lost their opening three league games last season, including another Friday night opener at Brentford, and ultimately narrowly missed out on a return to Champions League football.
But they have strengthened with the acquisitions of Jesus and Zinchenko from Manchester City and both already look set to have a big impact on Arteta's young squad.
Jesus, who scored seven goals in five pre-season games, caused Palace's back four problems with his relentless work-rate as well as his talent on the ball, and he laid on a chance for Martin Odegaard that the Gunners captain might have done better with.
It was another Arsenal debutant who really impressed, with 21-year-old centre back William Saliba - who has spent most of his three years at the club out on loan, producing a fine defensive display.
The Frenchman was part of a back four that had to show resilience amid the hosts' growing threat, before Guehi's own goal following a snappy Saka break made things more comfortable.
It was a result and performance that will have pleased Arteta, who recorded his 50th league win as Gunners boss, while simultaneously giving Arsenal's top-four rivals a glimpse of what they are up against this term.
Palace boss Patrick Vieira was concerned this game had arrived too early after a disrupted pre-season that saw some of his squad not being able to travel to Singapore and Australia, some players remaining on the treatment table, and the Frenchman still hoping to make more transfer additions.
He also said he was happy with the business the Eagles have done so far this window, although only Cheick Doucoure started after arriving from Lens, and Palace struggled to deal with an irrepressible Arsenal early on.
The hosts, who took four points off Arsenal last season, did improve and Ramsdale's save from Edouard's header before the break was followed after half-time when the goalkeeper also denied Eberechi Eze following Wilfried Zaha's pass in what kick-started a dominant spell for the Eagles.
Palace, who are looking to improve on their 12th-placed finish last season, were unable to capitalise on that pressure and were instead caught out on the break, but Vieira will want to wait until the end of the transfer window before giving a real assessment of where his side are.
Player of the match
SalibaWilliam Saliba
Crystal Palace
Avg
5.83
5.27
5.24
5.19
5.18
5.13
5.10
5.08
4.96
4.95
4.95
4.84
4.74
4.62
4.55
Arsenal
Avg
8.28
7.84
7.77
7.65
7.56
7.52
7.36
7.28
7.15
6.98
6.86
6.85
6.82
6.38
Line-ups
Formation 4-2-3-1
Formation 4-2-3-1
Match Stats
Live Text
Match ends, Crystal Palace 0, Arsenal 2.
Second Half ends, Crystal Palace 0, Arsenal 2.
Foul by Tyrick Mitchell (Crystal Palace).
Albert Sambi Lokonga (Arsenal) wins a free kick on the right wing.
Substitution, Arsenal. Albert Sambi Lokonga replaces Martin Ødegaard.
Corner, Arsenal. Conceded by Marc Guéhi.
Attempt blocked. Bukayo Saka (Arsenal) right footed shot from the right side of the box is blocked. Assisted by Eddie Nketiah.
Substitution, Crystal Palace. Malcolm Ebiowei replaces Eberechi Eze.
Substitution, Crystal Palace. Will Hughes replaces Jeffrey Schlupp.
Own Goal by Marc Guéhi, Crystal Palace. Crystal Palace 0, Arsenal 2.
Attempt missed. Bukayo Saka (Arsenal) right footed shot from a difficult angle on the right misses to the left. Assisted by Thomas Partey.
Joachim Andersen (Crystal Palace) wins a free kick in the defensive half.
Foul by Eddie Nketiah (Arsenal).
Substitution, Arsenal. Eddie Nketiah replaces Gabriel Jesus.
Substitution, Arsenal. Kieran Tierney replaces Oleksandr Zinchenko.
Attempt missed. Jeffrey Schlupp (Crystal Palace) left footed shot from the centre of the box misses to the right. Assisted by Jean-Philippe Mateta.
Attempt missed. Jean-Philippe Mateta (Crystal Palace) left footed shot from the centre of the box misses to the right. Assisted by Wilfried Zaha with a cross.
Attempt blocked. Jordan Ayew (Crystal Palace) right footed shot from the centre of the box is blocked. Assisted by Nathaniel Clyne.
Wilfried Zaha (Crystal Palace) wins a free kick on the left wing.
Foul by Thomas Partey (Arsenal).
BBC
Marc Cucurella: Chelsea sign Brighton defender for £60m
Last updated on 5 hours ago5 hours ago.From the section Chelseacomments1423
Chelsea have signed Spain defender Marc Cucurella from Brighton in a deal worth more than £60m.
The 24-year-old left-back, who scored one goal in 38 games in his only season for the Seagulls, has signed a six-year contract.
"I'm really happy. It's a big opportunity for me to join one of the best clubs in the world," said Cucurella.
"I'm going to work hard to be happy here and help the team."
It is Brighton's record sale, surpassing Ben White's £50m move to Arsenal last summer.
A Barcelona academy graduate, Cucurella has won one senior cap for Spain and played for the under-23 side that won silver at the 2020 Tokyo Olympics.
Last month Brighton rejected a £30m bid from champions Manchester City for Cucurella, who handed in a transfer request after City expressed an interest.
"We did not want to lose Marc, but he wanted the opportunity of playing Champions League football with a view to accelerating his progress to Spain's World Cup squad," said Brighton manager Graham Potter.
"He had an excellent first season in the Premier League, deservedly winning both our player of the season awards, and has been an absolute pleasure to work with over the past 12 months."
Cucurella is the second big-money departure from Brighton this summer after midfielder Yves Bissouma joined Tottenham for £25m plus add-ons.
"Marc is an elite defender of proven Premier League quality," said Chelsea chairman Todd Boehly.
"We continue to work on and off the pitch, and we're delighted Marc will be a part of the present and future at Chelsea."
This summer Chelsea have brought in England forward Raheem Sterling from Manchester City for £50m, Senegal defender Kalidou Koulibaly from Napoli for £34m and midfielder Carney Chukwuemeka from Aston Villa for £20m.
They also signed 18-year-old American goalkeeper Gabriel Slonina for a reported £12mexternal-link from Chicago Fire, where he will remain on loan until the end of the Major League Soccer season.
On Friday as he previewed Chelsea's Premier League opener away to Everton on Saturday, manager Thomas Tuchel responded to remarks from pundit and former Manchester United defender Gary Neville about Boehly.
Neville said Boehly,external-link who is also interim sporting director "looks like he wants to play Football Manager" and described his transfer approach as "panicky".
Tuchel said: "Panicking? No, I would describe it as super hard-working and learning while new on the job.
"So it's pretty much going on, new ownership and then stepping into the transfer market is probably one of the toughest things you can do when coming from outside.
"But I have nothing but the biggest respect and compliments for both Todd and Behdad [Eghbali, co-controlling owner]."
He added: "We have a very honest, very open, very direct line of communication and the transfers so far speak for themselves.
"We have a delay of course, we had the delay because of the sanctions and the sanctions led to the loss of key players.
"But like I said, both of the owners are involved in the daily business, they are doing a fantastic job so far and the transfer market speaks for itself."
Meanwhile, 19-year-old Chelsea defender Levi Colwill has joined Brighton on a season-long loan.
The England Under-19 international spent last season on loan at Huddersfield and scored an own goal in the 1-0 Championship play-off final defeat by Nottingham Forest.
"Levi has enormous potential and has already shown his ability last season in the Championship and with England at various age group levels up to under-21s," said Potter.
"He plays mostly at centre-back, but has also played on the left as a full-back, and he is a player who is comfortable on the ball."
Find all the latest football transfers on our dedicated page.
Известия (RUS)
Монсон пообещал душить Дацика на турнире «Бойцовского клуба РЕН ТВ»
Боец ММА, чемпион мира по бразильскому джиу-джитсу Джефф Монсон пообещал душить своего оппонента, российского бойца смешанных единоборств Вячеслава Дацика по прозвищу Рыжий Тарзан. Сражение станет главным событием турнира «Бойцовский клуб РЕН ТВ. Суперсерия. Дацик VS Монсон», который состоится 5 августа.
«Дацик, я буду душить тебя сегодня», — сказал он.
Удушающий при нём: сможет ли Монсон победить Дацика коронным методом
Турнир суперсерии «Бойцовский клуб РЕН ТВ» впервые пройдет по правилам MMA
Ранее в этот день Дацик заявил, что не сможет бить Монсона по некоторым частям тела из-за патриотических татуировок.
Накануне, согласно правилам, Дацик и Монсон прошли процедуру взвешивания перед боем. На весах Дацик показал 127,1 кг. Вес Монсона оказался 104,1 кг — на 23 кг меньше.
До этого, 2 августа, Монсон рассказал, как планирует биться с Рыжим Тарзаном. Боец отметил, что находится в прекрасной форме. По плану у него «боксировать, сбивать с ног и немножко подушить». Он также признался в любви к России.
Ранее, 31 июля, свой прогноз на бой Монсона и Дацика дал боксер Андрей Замковой. Он уверен, что Дацик возьмет верх, несмотря на преимущество Монсона в технике. При этом спортсмен подчеркнул, что Монсон — очень известный боец, достигший многого, поэтому технически выглядит лучше соперника.
Дацик и Монсон сойдутся на ринге 5 августа в рамках турнира суперсерии «Бойцовского клуба РЕН ТВ». Среди болельщиков телеканал разыграет перчатки с автографами бойцов. Конкурс запущен в группе РЕН ТВ в «Одноклассниках».
Зрители также смогут посмотреть схватку Гаджи Автомата против бразильского бойца Фернандо Родригеса, бои Николая Чибисова с Андреем Ефимовым и звезды ММА Святослава Коваленко с блогером Сашей Стоуном. Впервые за всю историю турнира бои будут проходить не по правилам бокса, а по правилам ММА.
Поединки пройдут 5 августа в столичном клубе «1930 Moscow». Трансляцию в прямом эфире покажет РЕН ТВ, она начнется в 23:00.
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Opex 360
La Royal Air Force a mis en service deux avions Falcon 900LX pour le transport de personnalités
par Laurent Lagneau · 5 août 2022
L’affaire a été rondement menée. Il y a à peine six mois, la Royal Air Force [RAF] fit savoir qu’elle louerait deux avions d’affaires Falcon 900LX [construits par Dassault Aviation] auprès de la société Centreline AV Ltd afin de remplacer les quatre BAe 146 alors en service au sein du No. 32 [The Royal] Squadron, spécialisé dans le transport des haute autorités du Royaume-Uni.
Il s’agissait-là d’un petit événement dans la mesure où, durant sa longue histoire, la RAF n’a que très rarement utilisé des avions de conception française…
Quoi qu’il en soit, les deux Falcon 900LX ont déjà été livrés au No.32 Squadron, sous le nom de « Envoy IV », en référence à l’avion de transport léger « Envoy III » qui fut utilisé par la RAF dans les années 1930/40 ainsi qu’au « rôle crucial » qu’ils auront à tenir dans la « diplomatie de défense » britannique.
Ce nom « reflète notre fier héritage, annonce l’arrivée d’un nouveau type d’avion et reconnaît son importante mission. La flotte – et ceux qui la font voler – jouent un rôle clé dans l’avenir de la défense britannique, agissant rapidement pour établir et renforcer des partenariats, des relations et une influence à travers le monde », avait expliqué l’Air Vice-Marshal Simon Edwards, chef d’état-major adjoint de la RAF, en mai dernier.
Ces deux Falcon 900LX [ou « Envoy IV »] ont été déclarés opérationnels par la RAF le 1er août. Du moins partiellement. En effet, et selon le contrat attribué à Centreline AV Ltd, ces appareils seront mis en oeuvre par des équipages mixtes [militaires et civils] jusqu’en 2024. Par la suite, ils seront exclusivement exploités par le No. 32 Squadron, après avoir été mis aux « normes militaires ».
« J’ai été extrêmement impressionné par la façon dont l’Envoy IV est entré en service. L’intégration d’un nouvel avion […] n’est jamais une tâche facile, mais nos équipes se sont magnifiquement mobilisées pour que tout se passe bien. Je voudrais également rendre hommage à Centreline AV Ltd qui a été un partenaire exceptionnel. Nous sommes impatients de travailler avec eux dans les années à venir », a commenté l’Air Commodore [ou général] Lyle, le commandant de l’Air Mobility Force.
Par rapport au BAe146, le Falcon 900LX « offre un changement radical en termes de portée, d’efficacité et de coûts d’exploitation », souligne la RAF. Effectivement, selon les données de Dassault Aviation, cet appareil affiche une autonomie de près de 9000 km tout en étant sobre en matière de caburant. Propulsé par trois turboréacteurs Honeywell TFE731-60, il peut voler à la vitesse maximale de Mach 0,87.
France24 - World
Russia ups the pressure on Ukraine's northern Sumy region
Issued on: 05/08/2022 - 09:55Modified: 05/08/2022 - 13:33
Gulliver CRAGG
Ukraine’s military says Russia is increasing its troop presence just across the border from the northern Ukrainian regions of Chernihiv and Sumy. Not, they say, by enough to invade from that direction again in the near future – but enough to prevent civilians in those regions from feeling safe – and soldiers from redeploying to the South or East. FRANCE 24's Gulliver Cragg reports from the Sumy region in Ukraine’s far northeast.
L'Humanité
Télékinésie : incroyable mais faux !
Actu La science face au paranormal #5 Déplacer les objets par la force de la pensée : un rêve repris par de nombreux scénaristes, prestidigitateurs et aujourd’hui les réseaux sociaux. Affabulation ou vérité parallèle ?
Kareen JanselmeDeux hommes se font face, éloignés d’une dizaine de mètres. Ils s’affrontent à distance. Les vaisseaux sanguins de leur crâne enflent, le nez saigne. Leur concentration est extrême. Au point de réussir à faire exploser l’adversaire : la télékinésie version gore, signée David Cronenberg dans Scanners. Le cinéaste canadien n’est pas le premier à user de cette croyance en les pouvoirs surnaturels de cerveaux hors normes pour alimenter ses fictions. Sur Netflix, l’actuelle série à succès Stranger Things place au cœur de son scénario une adolescente aux pouvoirs psychiques supérieurs. Eleven, cobaye de laboratoire, a su développer une pensée qui ordonne aux choses et aux humains. Elle tord les cuillères mais aussi les volontés et peut envoyer un adulte musculeux au tapis… voire créer une dimension parallèle pour l’y enfouir. Ce rêve de toute-puissance, de super-héros, d’humain augmenté n’est-il vraiment qu’un délire de scénaristes ?
Dans les années 1970, l’Israélien Uri Geller incarne ce mystère. Le contenu d’aucune enveloppe scellée ne peut lui résister. Il commande aux montres et aux boussoles, plie le métal grâce à son seul encéphale. Celui qui n’est au début qu’un animateur télé prétend avoir aidé, pendant trente ans, l’armée et les services de renseignements américains. Autant d’arguments qui crédibilisent ses affabulations. Mais, si l’homme a bien été consultant sur des expériences et que lui-même a été étudié par la CIA, son rôle d’espion semble bien farfelu. Invité dans le monde à démontrer ses pouvoirs, il essaiera de convaincre les Français sur le plateau du polémiste Michel Polac en 1987. En coulisse, le prestidigitateur Gérard Majax observe et révèle ses trucages, en obtenant les mêmes résultats par un simple détournement de l’attention des spectateurs.
détournements d’attention, trucages et Nitinol
« Il y a les techniques magiques d’illusionnistes et les techniques physiques, décrypte le physicien Henri Broch. Uri Geller utilise des gimmicks, des petits systèmes qui permettent de truquer, mais surtout du détournement d’attention. Il tord les clés, les cuillères avec ses doigts. On le voit faire, si on le surveille bien. Il n’y a rien de particulier. Je l’ai moi-même réalisé systématiquement en amphithéâtre devant mes étudiants (plus de 7 000 au total). Manches retroussées, j’ai tordu clés et cuillères q ui leur appartenaient. Ils n’ont jamais vu comment je faisais. Mais, bien sûr, ensuite, je leur expliquais. »
Parfois, la démonstration peut se corser quand un magicien propose à un tiers neutre de réaliser le tour et que ce dernier y arrive. Le tiers serait-il dans la confidence ? Pas forcément. Des connaissances physiques peuvent aider à faire illusion. « Il existe des métaux, des alliages à mémoire de forme comme le nitinol, constitué de nickel et de titane, qui interviennent essentiellement en médecine, reprend Henri Broch, professeur émérite à l’université Côte d’Azur. Les fabricants arrivent à sélectionner une température à laquelle ce métal va retrouver une forme que vous lui avez donné antérieurement. L’intérêt, c’est que ça peut se faire des millions et des millions de fois. Il n’y a pas d’usure, en quelque sorte. »
en approchant les mains de l’objet, celles-ci dégagent de la chaleur...
Devant ses étudiants, le scientifique a mis au point une simple expérience pour illustrer son propos. « J’ai une fourchette. Je la tords dans la forme que je veux. Je la maintiens avec des serre-joints, des clous, un moule… Je la chauffe à très haute température, puis je fais une trempe, c’est-à-dire que je la plonge dans de l’eau froide. À ce moment-là, je mets en mémoire la forme pliée. Ensuite, quand la fourchette est froide, à température ambiante, je la retords pour qu’elle redevienne droite. Puis, à partir du moment où je vais la porter à une température supérieure à sa température critique (disons 25 °C), elle va petit à petit retrouver la courbure mise en mémoire. » Mais comment réchauffer discrètement la fourchette, ou la clé, sans la toucher, pour donner l’impression que seul le cerveau agit ? Rien de plus simple : en approchant les mains de l’objet, celles-ci dégagent de la chaleur. La température de la fourchette va progressivement augmenter, et atteindre 25 degrés. Là, la fourchette va se plier petit à petit sous les yeux des observateurs sans qu’il n’y ait de contact.
Cet alliage à mémoire de forme n’est pas exclusivement utilisé par les faux télépathes. Ses propriétés sont bien connues des chirurgiens, qui l’utilisent pour agrafer des os. Ou poser des stents quand une artère est rétrécie et risque de s’obstruer, exposant au risque d’infarctus notamment. Ces tiges métalliques ont intégré en mémoire une forme de ressort. Une fois refroidie, la tige est écrasée, allongée, pour mieux être insérée dans l’artère fémorale, à l’endroit où il y avait le problème du vaisseau sanguin. Avec la chaleur du sang, le stent va augmenter en température et passer le seuil critique qui lui fera retrouver sa forme de ressort. Désormais, le stent pourra dilater le vaisseau et prévenir le risque.
C’est une autre propriété physique qui est utilisée pour faire tourner une feuille de papier à cigarette en équilibre sur une aiguille, autre tour prisé par les divinateurs. Là encore, le rapprochement des mains va créer de la chaleur, entraînant une sorte de courant d’air issu de la confrontation entre zones froide et chaude. Ce courant fera tournoyer la feuille. Point de télékinésie ou de psychokinèse qui tienne !
Tables qui tournent, montres folles, métaux qui cassent… jouer au médium n’a rien d’alarmant tant que cela reste cantonné au domaine ludique. Mais, en 1982, Henri Broch s’est inquiété de ces engouements répétés et pris au premier degré parfois, même par des enseignants-chercheurs, des universitaires : « J’ai mené une enquête auprès d’un ensemble d’étudiants de la faculté des sciences de Nice et j’ai comparé la psychokinèse, la torsion des métaux par le pouvoir de l’esprit, et la relativité, la dilatation relativiste du temps. Autant la relativité a été prouvée, autant il n’y a strictement aucune preuve permettant d’estimer que la psychokinèse existe. Or 68 % des étudiants de premier cycle en sc iences pensaient que la psychokinèse était un acquis scientifique : c’était inimaginable ! Et 52 % de ces mêmes étudiants estimaient que la relativité n’était qu’une pure spéculation théorique. L’information ne passait pas. » Le professeur de physique crée donc progressivement un cours de zététique, un terme issu du grec qui signifie « chercher ». « La méthode dont on se sert pour pénétrer la raison des choses », selon le Littré (1872). Soit une méthodologie scientifique pour expliquer les phénomènes qui nous entourent. Après trente-cinq années d’enseignement, le physicien s’étonne de la permanence des croyances, relayées aujourd’hui à très grande échelle par la télévision et les réseaux sociaux.
Un talent médiatique à défaut de médiumnique
« Cela peut être un jeu et, à ce titre, sympathique, admet Henri Broch. Mais la démarche intellectuelle qui permet de croire à ces choses-là est inquiétante. Elle biaise le raisonnement par une mauvaise habitude de réflexion. On ne contrôle plus l’origine des informations, on n’use plus du contradictoire, de ces petites règles qui empêchent de croire à n’importe quoi ou n’importe qui. Y compris pour des choix politiques. Avant, on suivait un gourou, là on peut suivre un tribun politique qui peut mener à des choses dramatiques. »
Si Uri Geller, le bluffeur magnifique, n’a pas créé de mouvement mystique ni complotiste, il a su faire bonifier son talent médiatique (à défaut de médiumnique) en écrivant seize livres, tout en donnant son nom à une ligne de bijoux et en déclinant ses gadgets via la vente en ligne. De quoi assurer son avenir financièrement. Ken Russell en fit même son héros en tournant Mindbender, en 1994. Une hagiographie hallucinante où le jeune Uri tord ses cuillères dans son bol de céréales dès son plus jeune âge, allonge les canons de fusil pour mieux les neutraliser et s’enfuit d’un laboratoire malgré un casque en métal occultant qui ne l’empêche pas de conduire sur des centaines de kilomètres (alors qu’il n’a même pas le permis, assure son comparse médium dans le film…). De l’avis même d’Uri, « la version de Ken Russell était excellente mais très exagérée ». De l’avis des scientifiques, c’est clairement une escroquerie.
La science face au paranormalLes séries d'été de l'Humanitéscience BBC
When it's dark and windy and horrible, you need somewhere you can go and relax, meet up with your friends, celebrate stuff together
Our journey began at the end of the road. The longest dead-end road in Britain, in fact. It took two hours of knuckle-whitening jags around hairpin bends and past sheer descents, on a 22-mile taxi ride from the town of Fort William in the western Scottish Highlands, to get to our starting point of Kinloch Hourn.
In the company of two friends, Carl and José, I was embarking on a journey to the most remote pub in mainland Britain. Accessible only by sea ferry or by a two-day, 18-mile hike across the Scottish Highlands from the small settlement of Kinloch Hourn (or an even longer, 28-mile yomp from the hamlet of Glenfinnan), the Old Forge sits in the village of Inverie, on the southern coast of the Knoydart peninsula. "Walking in" to the pub is a rite of passage in the outdoors community, and one we were keen to tick off, thirsty in equal measure for adventure and the extreme satisfaction of a pint well earned.
Forming part of the so-called Rough Bounds – the "highlands of the Highlands" – Knoydart is remote and inaccessible even by local standards. There are no streetlights, you can't get a mobile phone signal, and the seven miles of paved roads are unconnected to the mainland network. Around 120 residents lived here at the last count, spread across 86 square miles (that's approximately the same population density as Alaska). The majority of those brave and hardy souls live in Inverie, and now, after a community buyout in March 2022, most of them own a stake in the Old Forge.
In the decade prior, the pub's legendary status had waned, with the previous owner closing for six months each winter when tourists were few. The pub’s community spirit was lost; so too its status as a year-round sanctuary for tired, thirsty hikers. Even to summer visitors, impressions were often not good. "This place used to be jumping," reads one of the many unflattering online reviews from this dark period. "Now it is like a morgue."
Located on Scotland's Knoydart peninsula, The Old Forge is the most remote pub in mainland Britain (Credit: Mark Harris)
"Over the years, it wasn't serving the community in the way it was needed," said Steph Harris, who grew up in Inverie and is now business development manager of the Old Forge Community Benefit Society. "The main thing was that it shut during the winter, which was massive for us. We're really tourism-based, so people are very busy in the summer, and in the winter we get the chance to spend time together again. But the pub would shut for six months in September or October. When it's dark and windy and horrible, you need somewhere you can go and relax, meet up with your friends, celebrate stuff together."
Locals were so desperate for somewhere to go during the dark winter months, they erected their own makeshift wooden bar around an old table on the shore of the loch near the pub.
When the Old Forge was finally put on sale in February 2021, a community buyout was quickly proposed and the response was emphatic. "We've got 90 shareholders," said Harris. "That's effectively 75% of the local population. The response was just amazing – people were willing to put their own money into it, which was phenomenal."
In a little over a year, in April 2022, the pub re-opened, this time in the hands of the community. Though some of the physical renovations are ongoing (the kitchens are scheduled to reopen in 2023), the pub’s atmosphere was restored to its former glory immediately as locals and hikers returned – making it a place, once again, worth the walk.
The pub is only accessible only by sea ferry or an 18-mile hike across the Scottish Highlands (Credit: Joseph Lynskey)
Our first day's hike saw us skirt the southern shore of Loch Hourn, a steep-sided, fjord-like body of water that reaches like a witch's finger between the peninsulas of Glenelg and Knoydart. The route traced the edges of the loch shore – it was mostly rocky and easy to discern, but often collapsed into boggy marsh, which sucked our boots and smeared our ankles in mud. This was once a deer-stalker's path, and, more forebodingly, a coffin road – a route along which corpses were carried to the Kilchoan burial ground in Inverie.
I wondered what secrets lurked in the bog; imagined ghostly hands grasping at my boots each time they squelched beneath the mire. Fittingly enough, Loch Hourn translates from Gaelic as "Lake Hell"; Loch Nevis, our destination, as "Lake Heaven".
But first came purgatory: the mountains and the bog. We ducked our way along loch-side paths overgrown with jungle-like greenery, which poured water down our necks and soaked us through. We picked our way on hands and knees across natural stepping stones over seething rivers. Conditions seemed to lend credence to the repeated weather report we heard from locals and passing hikers: "Three months of solid rain."
We spent the night at Barrisdale bothy, a basic shelter left open for the use of hikers that apparently last saw a lick of paint sometime in the 1950s. A guestbook lay on the kitchen table, including an entry which read, "I'm a scientifically minded person, but I experienced things here which I cannot explain." Tired enough not to care, I curled up on a wooden bunk and lapsed into a dreamless sleep.
The next day saw us cross the Knoydart peninsula from north to south, fording waterfalls where rotten wooden bridges had been trod through, and plodding up the seemingly endless slopes of Mam Barrisdale, a modest mountain whose peak was the route's highest point. This hike was giving new meaning to the term "pub crawl", but we were energised anew on seeing that most Scottish of sights: a vast stag, regally observing us from the crest of a hill.
A long hike up Mam Barrisdale takes you to the route's highest point (Credit: Milos Cucakovic)
Our pace quickened from Mam Barrisdale, downhill now all the way to glittering Inverie Bay. A resident, tinkering with a boat in his driveway, regarded us with kindly concern as we plodded past on our approach to the village. We carried about us the essence of the bog, smeared in mud and smelling for all the world like a badger had died in one of our bags. But soon we rounded a corner and Inverie's tiny main drag revealed itself: a succession of little white houses, with a pub sign heralding the Old Forge at their centre. We had made it.
Beside the main road sat a beehive-shaped cairn, inset with a metal plaque commemorating in Gaelic and English the plight of the Seven Men of Knoydart. After World War Two, these "land raiders" attempted to reclaim a place to live from the villainous absentee landowner (and Nazi sympathiser) Lord Brocket – something they had been denied since the Highland Clearances of the 19th Century saw locals evicted to make way for sheep pasture. The Seven Men were led by local priest Father Colin Macpherson, who preached in Inverie's St Agatha's Chapel. Now deconsecrated, the chapel houses the Knoydart Brewery, which supplies several beers to the Old Forge, including one named in honour of the Seven Men.
It's always been more than just a pub, and that's very evident after the past few years
"The Seven Men of Knoydart are heroes of community ownership, which is why we commemorated them with our beer," said co-founder Matthew Humphrey. "The fact we're making it in Father Macpherson's church… it just feels right."
The brewery is not the only local business feeling the benefit of the pub's revival; so too is the Knoydart Pottery and Tearoom, a café across the road from the Old Forge that is providing the pub with sandwiches while the kitchens undergo renovation. "I'm noticing a huge influx in smaller cruise ships coming in," said co-owner Isla Miller. "There's a great energy and buzz about the place. It's always been more than just a pub, and that's very evident after the past few years."
The pub, which reopened in April 2022, was purchased by locals as part of a community buyout (Credit: Stephanie Harris)
As we finally entered the pub, I was struck by the number of instruments lining or hanging on the walls: guitars, mandolins, a piano – all put to good use on regular music nights, both planned and impromptu. "This is the beating heart of the village," said bar manager William O'Neill. “The atmosphere has definitely changed [since the re-opening]. We are seeing more of each other, and now have the ability to have a night out rather than stand around a fire outside in the cold and wet.”
As for us, after two days deprived of such luxuries as clean water and fresh food, we gazed up at the glittering bounty behind the bar like Charlie Bucket surveying the chocolate factory: lagers, bitters, IPAs. “What’s it to be, lads?” said O’Neill.
Our mouths moved in unison. “Three pints of Seven Men, please.” And repeat, ad nauseam.
The morning sun, glistening over the eastern shore of Loch Nevis, pierced my brain like a lightning bolt shattering a tombstone. I staggered out of bed and stumbled around, unwilling or unable to open my eyes. Fumbling for a glass of water, I found the door handle instead, and emerged, blinking, into the dawn. My colleagues, similarly dishevelled, stood waiting. The thing was done; the dead were living. Now how the hell were we going to get home?
Slowcomotion is a BBC Travel series that celebrates slow, self-propelled travel and invites readers to get outside and reconnect with the world in a safe and sustainable way.
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France24 - World
Russia says ready to discuss prisoner swap for basketball star Griner
Issued on: 05/08/2022 - 09:19
NEWS WIRES
Russia said on Friday that it was ready to discuss prisoner swaps with Washington through an existing diplomatic channel, a day after basketball star Brittney Griner was handed a nine-year prison sentence for a drugs offence.
"We are ready to discuss this topic, but within the framework of the channel that was agreed upon by Presidents Putin and Biden," Foreign Minister Sergei Lavrov said.
"If the Americans decide to once again resort to public diplomacy... that is their business and I would even say that it is their problem."
The Kremlin had previously warned the United States against resorting to "megaphone diplomacy" in the case of Griner, saying it could only derail efforts to secure a potential swap.
Griner's sentence -- which Joe Biden called "unacceptable" -- could pave the way for a U.S.-Russia prisoner swap that would include the 31-year-old athlete and a prolific Russian arms dealer.
The Unites States has already made what Secretary of State Antony Blinken called a "substantial offer" to secure the release of Americans detained in Russia, including Griner and former Marine Paul Whelan.
Griner, a two-time Olympic gold medallist and Women's National Basketball Association (WNBA) star, was arrested on Feb. 17 at Moscow's Sheremetyevo with vape cartridges containing hashish oil in her luggage.
Griner, who had been prescribed medical cannabis in the United States to relieve pain from chronic injuries, said she had made an honest mistake by inadvertently packing them as she rushed to make her flight. She pled guilty to the changes against her but insisted that she did not intend to break Russian law.
Cannabis is illegal in Russia for both medicinal and recreational purposes.
(Reuters)
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US-Russia
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Valeurs Actuelles
Toulouse : un mineur qui roulait sans assurance ni permis arrêté après un rodéo urbain
Mardi 2 août, un mineur qui s’adonnait à un rodéo urbain au milieu des passants a été arrêté par la police. Les faits se sont déroulés à Colomiers, près de Toulouse, et l’individu circulait à bord d’un scooter, indique Actu.fr, le lendemain. Le pilote, ce qui n’arrange pas son cas, n’avait pas le droit de conduire un tel véhicule, puisqu’il ne dispose pas du brevet de sécurité routière (BSR) et roulait sans assurance. Au commissariat, il a reconnu les faits qui lui sont reprochés, avant de présenter des excuses.
Les piétons forcés d’éviter le scootériste
Les événements se sont déroulés mardi 2 août, aux alentours de 18h30, poursuit le site d’actualités. Des fonctionnaires de police en civil ont remarqué qu’un individu circulait à bord d’un scooter sans casque, sans gant, ni plaque d’immatriculation. Discrètement, les agents ont alors surveillé le deux-roues, avant de constater que le conducteur avait commencé à se cabrer au niveau d’un commerce de la commune.
Par ses manœuvres, le jeune scootériste a forcé la clientèle du magasin à s’arrêter ou à l’éviter tant bien que mal, détaille Actu.fr. Ce dangereux spectacle s’est poursuivi sous le regard des policiers en civil qui ont temporisé pour éviter que le pilote ne blesse quelqu’un en prenant la fuite. Lorsque l’individu a été éloigné des piétons, les agents se sont efforcés de l’appréhender. Toutefois, au lieu d’obtempérer, il a accéléré sa course afin d’éviter l’arrestation.
Le mineur laissé libre, son scooter placé en fourrière
Aussitôt, une course-poursuite s’est engagée. Mais en constatant que son véhicule n’était pas aussi rapide que celui de ses poursuivants, le scootériste a décidé de l’abandonner pour continuer à pied. Très vite, les fonctionnaires l’ont rattrapé, avant de procéder à son interpellation, notent nos confrères.
Une fois au commissariat, les forces de l’ordre ont découvert que le scooter n’était pas assuré. Le jeune homme, lors de son audition, a confié qu’il venait d’acheter l’engin auprès d’un ami. Poussé à se justifier au sujet de son refus d’obtempérer, il a assuré ne pas avoir reconnu les policiers, observe le média. Selon son témoignage, il aurait pris la fuite par crainte d’une fausse arrestation. Laissé libre, il devra rendre compte devant le tribunal à la mi-octobre. Son véhicule a été saisi et placé en fourrière jusqu’à nouvel ordre.
Toulouse : les dernières actualités
L'Humanité
Au royaume des pieux, les aveugles sont rois
ActuLa science face au paranormal #4 Juifs, chrétiens, musulmans, tous s’entendent sur les miracles du divin. Pourtant, quand on cherche, beaucoup de faits exceptionnels trouvent une explication rationnelle. À condition de ne pas prendre tous les textes religieux au pied de la lettre.
Michaël MélinardTenter d’expliquer un miracle religieux par la science, c’est souvent s’exposer à la foudre des croyants. En tout cas, à celle de ceux qui prennent les textes relatant ces phénomènes paranormaux au pied de la lettre, balayant d’emblée toute analyse critique. Et en matière de défense du miraculeux, les fidèles des trois grands monothéismes s’entendent comme larrons en foire. Au point que même certaines autorités religieuses en viennent à réfréner leurs ardeurs…
Monthy Python : la vie de Brian, qui tourne en dérision les fanatismes religieux, fit scandale à sa sortie, en 1979. © Collection Christophel/AFP
Il en va ainsi de Lourdes et de son sanctuaire marial, où quelques millions de pèlerins, dont des dizaines de milliers de malades, convergent chaque année dans l’espoir d’une guérison miraculeuse. C’est là, dans la grotte de Massabielle, que Bernadette Soubirous prétend avoir vu et entendu la Vierge, en 1858. Le site s’est doté d’un bureau des constatations médicales dès 1883. Il est aujourd’hui composé de médecins et de religieux : 7 000 dossiers lui ont été remis. Seuls 70 miracles ont été reconnus par l’Église. Avec les progrès de la science, le rythme des guérisons inexpliquées s’est beaucoup ralenti : 40 avant la Première Guerre mondiale, 4 depuis le début du millénaire qui, toutes, à l’exception d’une, concernent des rémissions datant d’avant 1989.
Le Déluge ? Un réchauffement climatique a provoqué une montée du niveau de la mer.
Pas de quoi entamer la foi des croyants. Au royaume des pieux, les aveugles sont rois. Prenons Jésus, par exemple. Les évangiles de Matthieu, de Marc et de Jean le décrivent marchant sur l’eau. Voici le récit qu’en tire Matthieu. « Vers la fin de la nuit, Jésus vint vers eux en marchant sur la mer. En le voyant marcher sur la mer, les disciples furent bouleversés. Ils dirent : “C’est un fantôme.” Pris de peur, ils se mirent à crier. Mais aussitôt, Jésus leur parla : “Confiance ! c’est moi ; n’ayez plus peur !” Pierre prit alors la parole : “Seigneur, si c’est bien Toi, ordonne-moi de venir vers Toi sur les eaux.” Jésus lui dit : “Viens !” Pierre descendit de la barque et marcha sur les eaux pour aller vers Jésus. Mais, voyant la force du vent, il eut peur et, comme il commençait à enfoncer, il cria : “Seigneur, sauve-moi !” Aussitôt, Jésus étendit la main, le saisit et lui dit : “Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ?” »
Les dix commandements, de Cecil B. DeMille (1956), péplum inspiré d’un épisode biblique. © Everett Collection/ Bridgeman Images
Une sorte de syncrétisme religieux
L’océanographe Doron Nof (université d’État de Floride), le biostatisticien Ian McKeague (université de Columbia) et le météorologue Nathan Paldor (université hébraïque de Jérusalem) proposent une hypothèse crédible. Des vents conjugués à une température basse auraient gelé une partie de la mer de Galilée (aussi appelée lac de Tibériade). Marcher sur une surface solide devient immédiatement plus facile que sur l’eau. Nombre de croyants n’ont pas apprécié cette explication, fruit d’une « conspiration juive ». L’amour du prochain a aussi ses limites.
Un autre célèbre miracle réussit une sorte de syncrétisme religieux. Le fameux Déluge, d’où est notamment issue l’arche de Noé. Il aurait touché la Terre pendant quarante jours sans discontinuer. Il est rapporté dans la Genèse, mais également dans des récits sumériens, babyloniens et africains. En tout, treize variations de cet événement, survenu entre 3 300 et 3 500 ans avant notre ère, nous sont parvenues. En effet, en 1929, la découverte de vestiges sous une épaisse couche argileuse sur le site de la ville antique sumérienne d’Our a confirmé des inondations exceptionnelles. À Babylone, Shourouppak, Ourour, Kish, Tello, Ninive et Fara, d’autres fouilles ont mis au jour la même couche sédimentaire.
Les tenants du concordisme invoquent le Coran qui annoncerait des découvertes ultérieures.
Or, en 1998, deux géologues américains, William Ryan et Walter Pitman, ont publié Noah’s Flood, renouvelant la perception du phénomène. Plus ancien (environ 12 000 ans) que ne le propagent les écrits, le Déluge n’est pas la conséquence de précipitations hors normes. En outre, ils ne le situent pas entre le Tigre et l’Euphrate, mais à l’emplacement de l’actuelle mer Noire, où une dépression abritait un grand lac d’eau douce. Un réchauffement climatique a mis fin à l’âge glaciaire, provoquant une montée du niveau de la mer. Cette cataracte d’eau salée s’est précipitée dans l’ancien lac avec une puissance équivalente à celle de 200 chutes du Niagara.
Moïse sous l’emprise de substances hallucinogènes
Autre récit biblique, celui du buisson ardent, par lequel Dieu s’adresse à Moïse. Colin Humphreys, physicien de l’université de Cambridge, avance l’hypothèse de la proximité de l’intense chaleur d’une fissure volcanique. Benny Shanon, professeur de psychologie à l’université hébraïque de Jérusalem, se montre encore plus terre à terre. Il attribue la voix de Dieu entendue par Moïse aux effets de substances hallucinogènes et présente les Dix Commandements et le son de la trompette provenant du mont Sinaï dans l’Exode comme une hallucination collective.
Quid de la séparation des eaux par Moïse lors de la fuite des Israélites d’Égypte ? Si des vents puissants et continus frappent la surface de l’eau dans le bon angle, ils peuvent parvenir à créer une sorte de lit peu profond, jusqu’à un niveau quasi inexistant. Des chercheurs de l’université du Colorado ont situé l’événement sur une lagune peu profonde du delta du Nil et non sur la mer Rouge.
L’islam n’est pas en reste. Les tenants du concordisme, autrement nommés les miracles scientifiques de l’islam, une théorie venue du wahhabisme, invoquent des versets du Coran qui annonceraient avant l’heure une foule de découvertes ultérieures. Ainsi, le verset 21:30 « Les mécréants ne voient-ils pas que les cieux et la Terre formaient à l’origine une masse compacte ? Nous les avons ensuite scindés » ferait allusion au big-bang. Une théorie dénoncée par la physicienne algérienne Faouzia Charfi, pour qui « le big-bang n’est pas la séparation des cieux et de la Terre, il n’est pas le produit de l’explosion d’un élément simple ». D’autres miracles fourniraient des explications sur le développement embryonnaire, la géologie ou le fonctionnement du cerveau.
L’astrophysicien Nidhal Guessoum dénonce les promoteurs de ces théories pour « leurs connaissances scientifiques superficielles, médiocres, erronées ou même obsolètes » et « leurs interprétations des versets coraniques souvent tendancieuses, pour ne pas dire tirées par les cheveux ». De fait, ces miracles sont devenus dans certains pays, telle la Turquie, une référence. Les thèses créationnistes présentes dans les manuels scolaires ont convaincu 75 % des lycéens de l’invalidité du modèle évolutionniste. Dans la Science voilée, Faouzia Charfi, qui raille ces « mirages scientifiques », s’élève aussi contre le « travail de sape des extrémistes religieux » avec la montée du concordisme dans les milieux académiques tunisiens. On l’a compris, en plus d’un instrument prosélyte, le miracle religieux est aussi une arme politique.
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SANS TITRE
It was a mild winter's morning at the height of the Cold War.
On January 17, 1966, at around 10:30am, a Spanish shrimp fisherman watched a misshapen white parcel fall from the sky… and silently glide towards the Alboran Sea. It had something hanging beneath it, though he couldn’t make out what it was. Then it slipped beneath the waves.
At the same time, in the nearby fishing village of Palomares, locals looked up at an identical sky and witnessed a very different scene – two giant fireballs, hurtling towards them. Within seconds, the sleepy rural idyll was shattered. Buildings shook. Shrapnel sliced towards the ground. Body parts fell to the earth.
A few weeks later, Philip Meyers received a message via a teleprinter – a device a bit like a fax that could send and receive primitive emails. At the time, he was working as a bomb disposal officer at the Naval Air Facility Sigonella, in eastern Sicily. He was told that there was a top secret emergency in Spain, and that he must report there within days.
However, the mission was not as covert as the military had hoped. "It was not a surprise to be called," says Meyers. Even the public knew what was going on. When he attended a dinner party that evening and announced his mysterious trip, its intended confidentiality became something of a joke. "It was kind of embarrassing," says Meyers. "It was supposed to be a secret but my friends were telling me why I was going."
For weeks, newspapers around the globe had been reporting rumours of a terrible accident – two US military planes had collided in mid-air, scattering four B28 thermonuclear bombs across Palomares. Three were quickly recovered on land – but one had disappeared into the sparkling blue expanse to the south east, lost to the bottom of the nearby swathe of Mediterranean Sea. Now the hunt was on to find it – along with its 1.1 megatonne warhead, with the explosive power of 1,100,000 tonnes of TNT.
The lost bombs at Palomares scattered seven pounds (3.2kg) of plutonium into the wild (Credit: Getty Images)
An unknown number
In fact, the Palomares incident is not the only time a nuclear weapon has been misplaced. There have been at least 32 so-called "broken arrow" accidents – those involving these catastrophically destructive, earth-flattening devices – since 1950. In many cases, the weapons were dropped by mistake or jettisoned during an emergency, then later recovered. But three US bombs have gone missing altogether – they're still out there to this day, lurking in swamps, fields and oceans across the planet.
"We mostly know about the American cases," says Jeffrey Lewis, director of the East Asia Non-proliferation Program at the James Martin Center for Non-proliferation Studies, California. He explains that the full list only emerged when a summary prepared by the US Department of Defense was declassified in the 1980s.
Many occurred during the Cold War, when the nation teetered on the precipice of Mutually Assured Destruction (MAD) with the Soviet Union – and consequently kept airplanes armed with nuclear weapons in the sky at all times from 1960 to 1968, in an operation known as Chrome Dome.
"We don't know as much about other countries. We don't really know anything about the United Kingdom or France, or Russia or China," says Lewis. "So I don't think we have anything like a full accounting."
The Soviet Union's nuclear past is particularly murky – it had amassed a stockpile of 45,000 nuclear weapons as of 1986. There are known cases where the country lost nuclear bombs that have never been retrieved, but unlike with the US incidents, they all occurred on submarines and their locations are known, if inaccessible.
One began on 8 April 1970, when a fire started spreading through the air conditioning system of a Soviet K-8 nuclear-powered submarine while it was diving in the Bay of Biscay – a treacherous stretch of water in the northeast Atlantic Ocean off the coasts of Spain and France, which is notorious for its violent storms and where many vessels have met their end. It had four nuclear torpedoes onboard, and when it promptly sank, it took its radioactive cargo with it.
However, these lost vessels didn't always stay where they were. In 1974, a Soviet K-129 mysteriously sank in the Pacific Ocean northwest of Hawaii, along with three nuclear missiles. The US soon found out, and decided to mount a secret attempt to retrieve this nuclear prize, "which was really a pretty crazy story in and of itself", says Lewis.
Today the US' nuclear defences consist of land-based intercontinental ballistic missiles (ICBMs), bomber aircraft, and ballistic missile submarines (SSBNs) (Credit: Getty Images)
The eccentric American billionaire Howard Hughes, famous for his broad spectrum of activity, including as a pilot and film director, pretended to become interested in deep sea mining. "But in fact, it wasn't deep sea mining, it was an effort to build this giant claw that could go all the way down to the sea floor, grab the submarine, and bring it back up," says Lewis. This was Project Azorian – and unfortunately it didn't work. The submarine broke up as it was being lifted.
"And so those nuclear weapons would have fallen back to the sea floor," says Lewis. The weapons remain there to this day, trapped in their rusting tomb. Some people think the weapons remain there to this day, trapped in their rusting tomb – though others believe they were eventually recovered.
Every now and then, there are reports that some of the US' lost nuclear weapons have been found.
Back in 1998, a retired military officer and his partner were gripped with a sudden determination to discover a bomb dropped near Tybee Island, Georgia in 1958. They interviewed the pilot who had originally lost it, as well as those who had searched for the bomb all those decades ago – and narrowed down the search to Wassaw Sound, a nearby bay of the Atlantic Ocean. For years, the maverick duo scoured the area by boat, trailing a Geiger counter behind them to detect any tell-tale spikes in radiation.
And one day, there it was, in the exact spot the pilot had described – a patch with radiation 10 times the levels elsewhere. The government promptly dispatched a team to investigate. But alas, it was not the nuclear weapon. The anomaly was down to naturally occurring radiation from minerals in the seabed.
So for now, the US' three lost hydrogen bombs – and, at the very least, a number of Soviet torpedoes – belong to the ocean, preserved as monuments to the risks of nuclear war, though they have largely been forgotten. Why haven't we found all these rogue weapons yet? Is there a risk of them exploding? And will we ever get them back?
A shrouded object
When Meyers finally got to Palomares – the Spanish village where a B52 bomber came down in 1966 – the authorities were still looking for the missing nuclear bomb. Each night his team slept in tents in the village, which was freezing and damp. "It was just like an English winter," he says. During the day they did very little – it was a waiting game.
"It's a standard military thing, hurry up and wait," says Meyers. "We had to rush over and then we did nothing for two weeks. And then after that, the undersea exploration became very serious."
The submersible Alvin was almost dragged into the depths when it dropped the Palomares bomb (Credit: Getty Images)
The search team enlisted the help of two ingenious inventions. One was an obscure theorem from the 18th Century invented by a Presbyterian minister-turned-amateur mathematician, which helps people to use information about past occurrences to calculate the probability of them happening again. They used this technique of "Bayesian inference" to decide where to look for the bomb, to help them search in the most efficient way possible and maximise their chances of finding it.
The second was "Alvin", a cutting-edge deep-ocean submarine able to dive to unprecedented depths. Like a rotund white shark, each day, it descended into the deep blue Mediterranean water with a human crew in its belly, and began a visual hunt.
What? One Mark 15 thermonuclear bomb. Where? Tybee Island, Georgia. When? February 5 1958. How? It was jettisoned to reduce the plane's weight for a safer landing.
What? One B43 thermonuclear bomb. Where? The Philippine Sea. When? December 5 1965. How? A bomber plane, pilot and nuclear weapon slipped off the side of a carrier boat, never to be seen again.
What? One B28FI thermonuclear bomb, second stage. Where? Thule Air Base, Greenland. When? 22 May 1968. How? A cabin fire forced the crew to eject, leaving the plane to crash with its nuclear payload onboard.
On 1 March 1966, the little sub finally spotted something: a track made by the bomb when it first hit the sea bed. Later images revealed an eerie scene – the rounded tip of the missing nuclear weapon, covered by a ghostly shroud – its white parachute, which had partially deployed when it dropped, tangling itself up with its precious cargo. This deadly tube of metal had somehow ended up resembling a person dressed up for Halloween in a bedsheet.
But the struggle was not over. Now it was Meyers' job to work out how to get this bomb off the ocean floor – where it sat 2,850ft (869m) deep. They improvised a kind of fishing line out of a few thousand feet of heavy duty nylon rope and a metal hook – the idea was to latch onto the device, and pull it up until it was close enough to the surface that a diver could go down and secure it more thoroughly. "That was the plan. It didn't work," says Meyers.
"It was all done very deliberately and cautiously and slowly," says Meyers. "So we just kind of waited around… we were anxious, wanting to see what do we do next when it comes up." They managed to hook onto the nuclear bomb, and started to hoist it out of the water. They had lifted it up off the bottom when disaster struck. The parachute, resuscitated from its sleep on the ocean floor, suddenly began doing what they do best – slowing down its cargo's speed, and making it harder to move.
The bomb lost off the side of the USS Ticonderoga is thought to lie 50 miles (80km) off the coast of Okinawa, Japan (Credit: Alamy)
"Do you realise that parachutes work just as well in water, as they do on land?" says Meyers. Eventually, the parachute was pulling so hard on the line and hook that it simply snapped – sending the nuclear bomb slowly gliding back down towards the bottom. This time, it ended up even deeper than before. (Little Alvin – with its human crew – only just managed to avoid becoming entangled and ending up on the bottom with it.)
Meyers was devastated. "It was extremely disappointing," he says. With the bomb now less accessible than ever, his improvised line wouldn't be long enough to catch it, so the task was handed over to another team, on another boat.
A month later they used a different kind of robotic submarine – a cable-controlled underwater vehicle – to grab the bomb by its parachute directly, and haul it up. It had shifted in its casing, so it couldn't be disarmed the usual way, via a special port in the side – alarmingly, the officers instead had to cut into the nuclear weapon. "[It would have been] kind of nerve wracking to drill a hole in a hydrogen bomb," says Meyers. "But they did it. They were prepared to do that."
A swampy mystery
Unfortunately, the three lost bombs still out there today did not meet with such successful recovery efforts. However, the risk of them causing a nuclear explosion is thought to be low.
To get to grips with why, it helps to look at how nuclear bombs work.
In September 1905, Albert Einstein placed his fountain pen on the pages of his scientific paper, and scribbled down an idea that would become the world's most famous equation. E = mc2, or energy equals an object's mass multiplied by the speed of light squared. It means that each atom that makes up the world can be exchanged into energy, and vice versa. If you can work out how to do this, the release of energy is so explosive, it's what powers the Sun.
Thirty-four years later, Einstein wrote to the US President, Franklin Roosevelt, to warn him that the Nazis were working on turning his theory into a weapon – and the rest is history. The Manhattan Project was rapidly formed, and in 1945 the US dropped its first nuclear weapon.
The underwater nuclear explosion at the Bikini Atoll in the Marshall Islands resulted in a low, flat mushroom cloud of water and radioactive debris (Credit: Getty Images)
The bombs used on the Japanese cities of Hiroshima and – a few days later – Nagasaki, were the original, atomic kind. These involved smashing the atoms of radioactive elements against each other, to cause them to split up and create different elements. This "fission" reaction releases so much energy, it causes other atoms to split in turn, until you end up with a massive, runaway reaction. The first time they were ever tested, scientists weren’t sure the reaction would ever stop – they considered the very real possibility that the world might end. (Read more about the moments that could have destroyed humanity.)
To achieve nuclear fission, atomic bombs usually involved a gun-like contraption that fired a hollow "bullet" of radioactive atoms such as uranium-235 into yet more uranium-235, or used conventional explosives to compress atoms of plutonium-239, until they started to split up. At Hiroshima and Nagasaki, these early weapons levelled the land for miles and killed hundreds of thousands of people, some of whom were vaporised in the blast zone and others who died of radiation burns or sickness in the days, months and years afterwards.
The next generation – the kind used in the 1950s and 60s, when the majority of the world's lost nuclear weapons were misplaced – were thousands of times more powerful. These were thermonuclear, or hydrogen bombs, and they involved a second nuclear reaction.
First there was the usual fission step as with atomic bombs, which would release staggering amounts of energy. This would then ignite a second core, this time containing isotopes of hydrogen – deuterium (heavy hydrogen) and tritium (radioactive hydrogen) – which smash together and release even more energy when they fuse to form helium and one free neutron.
This system left room for a number of safety devices.
Take the lost Tybee island bomb, which is still lying in silt somewhere in Wassaw Sound. On February 5, 1958, this 7,600-pound (3,400-kg) Mark 15 thermonuclear weapon was loaded onto a B-47 bomber, which was about to join another B-47 on a long training mission. The idea was to simulate an attack on the Soviet Union, substituting the US town of Radford, Virginia, for Moscow. The pilots set off from Florida and criss-crossed their way to their target, as a way of testing their ability to fly with the heavy weapons onboard for hours at a time.
If it's intact, with the nuclear capsule inserted, the bomb lurking near Tybee island could have an explosive yield of up to 1.7 megatons of TNT (Credit: Getty Images)
It all went well, but on the way back to the base, the planes encountered a separate training mission in South Carolina. This group's plan was to intercept one of the B-47s – but there was a mix-up and they didn't spot the second one, which was carrying the nuclear weapon. In the ensuing crash, the B-47 carrying the nuclear bomb was damaged.
The pilot decided to ditch the nuclear bomb into the water, then make an emergency landing. The bomb dropped 30,000ft (9,144m) into the water off Tybee Island – and even this impact didn't detonate it. In fact, amazingly, none of the 32 broken arrow accidents have ever led to a detonation of nuclear components – though two have contaminated a wide area with radioactive material.
One possible factor in this lucky escape is a system of keeping the nuclear material needed for the fission reaction separate from the weapon itself. The capsule or "tip" – which in this case, consisted of plutonium – could then be added to the weapon at the last minute, when it was needed. This meant that, even if the weapon's conventional explosives went off when it was onboard, the radioactive material wouldn't get hot enough to actually do any atom-splitting.
Lewis also points out that, despite the Tybee bomb's long journey from the sky to the ocean, the latter will have cushioned the blow – this is the same reason space capsules usually have "splashdown" landings rather than descending onto land.
Later bombs also included features such as "one point safety" – a way of making sure nuclear devices didn't go off without being activated. In these weapons, the conventional explosives in a bomb might go off, but they wouldn't detonate the radioactive material because this is squeezed out before it can be compressed. "If the explosive goes off, you want it to go off in an uneven way, if that's not your goal – you want that plutonium to sort of squirt out," says Lewis.
As it happens, having so many safety features is highly necessary – mostly because they don't always work. In one case in 1961, a B-52 broke up while flying over Goldsboro, North Carolina, dropping two nuclear weapons to the ground. One was relatively undamaged after its parachute deployed successfully, but a later examination revealed that three out of four safeguards had failed.
In the end, the Palomares bomb was retrieved directly by a robotic submarine (Credit: Getty Images)
In a declassified document from 1963, the then-US Secretary of Defence summed up the incident as a case where "by the slightest margin of chance, literally the failure of two wires to cross, a nuclear explosion was averted".
The other nuclear bomb fell free to the ground, where it broke apart and ended up embedded in a field. Most parts were recovered, but one part containing uranium remains stuck under more than 50ft (15m) of mud. The US Air Force purchased the land around it to deter people from digging.
Some incidents are so baffling, they almost sound made up. Perhaps one of the most extraordinary occurred when a training exercise on the USS Ticonderoga went badly wrong in 1965. An A4E Skyhawk was being rolled to a plane elevator, while loaded with a B-43 nuclear bomb. It was a disaster in slow-motion – the crew on deck quickly realised that the plane was about to fall off, and waved for the pilot to apply the brakes. Tragically, he didn't see them, and the young lieutenant, plane and weapon vanished into the Philippine Sea. They're still there to this day, under 16,000 ft (4,900 m) of water near a Japanese island.
A confused picture
Despite nearly 10 weeks of searching, the Tybee island bomb was declared irretrievably lost on the 16th of April 1958. According to a receipt written by the pilot who dropped it, the weapon did not contain the capsule – it wasn't added before the training exercise. However, some people are concerned that this may not be correct. In 1966, the then-assistant to the Secretary of Defence wrote a letter in which he described the bomb as "complete" – i.e. containing its plutonium core. If this were true, the Mark 15 might still be capable of causing a full thermonuclear explosion.
Today the bomb is thought to be nestled under 5-15ft (1.5-4.6m) of silt on the seabed. In a final report on the weapon published in 2001, the Air Force Nuclear Weapons And Counterproliferation Agency concluded that if the conventional explosives inside are still intact, it could pose a "serious explosion hazard" to personnel and the environment – and is therefore best not disturbed, even by a recovery attempt.
But can a nuclear weapon explode underwater?
The ships sunk during the Baker Test are now havens for marine life (Credit: Getty Images)
As it happens, it can. On 25 July 1946, the US detonated an atom bomb at the Bikini Atoll – a chain of postcard-perfect tropical islands surrounded by turquoise coral reefs, and beyond, the deep blue of the Pacific Ocean. They suspended the device 90ft (27m) below an assortment of ships filled with pigs and rats, and set it off. Several ships sank instantly, and the vast majority of the animals died – either from the initial blast or later of radiation poisoning. One striking image from that day shows the giant white mushroom cloud rising up like an alien weather formation, in front of a palm-fringed beach.
As a result of this and other tests, the island chain became so radioactive that plankton glowed on photographic plates. It's still contaminated to this day – the people who once lived there have never been able to return, though like Chernobyl it has become an oasis for wildlife.
A permanent loss
Lewis thinks it's unlikely that we will ever find the three missing nuclear bombs. This is partly down to the same reasons they weren't found in the first place.
One is that they're usually located via a visual search – and this is extremely difficult.
When planes crash into the ocean, the black box is often found days or weeks later by officials looking to piece together what happened. This might give the impression that it’s easy to find such objects in these vast swathes of water with modern technology. But they have a secret that helps this process along – an "underwater location beacon", which guides search teams towards them with a repeating electronic pulse.
The lost nuclear weapons came with no such equipment. Instead, teams must narrow down a search area, then scour the ocean bit by bit – a tedious and inefficient process, which requires human divers or submarines.
An alternative would be to look for spikes in radiation, as the retired military officer Derek Duke did in his search for the Tybee bomb. But this is also extremely tricky – partly because nuclear bombs are not actually particularly radioactive.
"They're designed not to be a radioactive threat to the people handling them," says Lewis. "So they do have a radioactive signature, but it's just not very significant – you have to be fairly close."
The nuclear submarine USS Scorpion, which sank with two Mark 45 torpedoes, has been underwater for 54 years (Credit: Getty Images)
In 1989, another Soviet nuclear submarine, the K-278 Komsomolets, sank in the Barents Sea off the coast of Norway. Like the K-8, it was also nuclear-powered, and it had been carrying two nuclear torpedoes at the time. For decades, its wreck has been lying under a mile (1.7km) of Arctic water.
But in 2019, scientists visited the vessel – and revealed that water samples taken from its ventilation pipe contained radiation levels up to 100,000 times higher than would normally be expected in sea water. However, this is unusual. It's thought that radioactive elements from its nuclear reactor – as opposed to its nuclear torpedoes – are leaking out through this vent, possibly due to a rupture from when it crashed. Just half a meter (1.6ft) further away from the pipe, the isotopes were so diluted, radiation levels were normal.
For Lewis, the fascination with lost nuclear weapons isn't the potential risks they pose now – it's what they represent: the fragility of our seemingly sophisticated systems for handling dangerous inventions safely.
"I think we have this fantasy that the people who handle nuclear weapons are somehow different than all the other people we know, make fewer mistakes, or that they're somehow smarter. But the reality is that the organisations that we have to handle nuclear weapons are like every other human organisation. They make mistakes. They're imperfect," says Lewis.
Even at Palomares, where all the nuclear bombs that were dropped were eventually recovered, the land is still contaminated with radiation from two that detonated with conventional explosives. Some of the US military personnel who helped with the initial clean-up efforts – involving shovelling the surface of the soil into barrels – have since developed mysterious cancers which they believe are linked. In 2020, a number of survivors filed a class action suit against the Secretary of Veterans Affairs – though many of the claimants are currently in their late 70s and 80s.
Meanwhile, the local community has been campaigning for a more thorough clean-up for decades. Palomares has been dubbed "the most radioactive town in Europe", and local environmentalists are currently protesting against a British company's plans to build a holiday resort in the area.
The lost Palomares bomb had shifted in its casing, so deactivating it was risky (Credit: Alamy)
Lewis is confident that losses of the kind that occurred during the Cold War are unlikely to happen again, mostly because operation Chrome Dome was ended in 1968, and planes carrying nuclear bombs no longer fly around on regular training exercises. "Airborne alerts ended for reasons that must be obvious to us," he says. "In the end, the decision was made that it was too dangerous."
The exception to this progress is, of course, nuclear submarines – and even today, there are near-misses. The US currently has 14 ballistic missile submarines (SSBNs) in operation, while France and the UK have four each.
To work as nuclear deterrents these submarines must remain undetected during operations at sea, and this means they can't send any signals to the surface to find out where they are. Instead, they must navigate mostly by inertia – essentially, the crew rely on machines equipped with gyroscopes to calculate where the submarine is at any given time based on where it was last, what direction it was headed and how fast it was travelling. This potentially imprecise system has resulted in a number of incidents, including as recently as 2018 when a British SSBN almost bumped into a ferry.
The era of lost nuclear weapons might not be over just yet.
*This article was updated on 5 August 2022. The original version suggested that Project Azorian involved the Soviet K-8 submarine. Instead it was a Soviet K-129 submarine.
*Zaria Gorvett is a senior journalist for BBC Future and tweets @ZariaGorvett
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France24 - World
Canada requests extradition of French priest accused of child abuse
Issued on: 05/08/2022 - 07:33
NEWS WIRES
Canada has requested the extradition of a French priest accused of sexually abusing Indigenous children more than 30 years ago, Canadian Justice Minister David Lametti confirmed Thursday.
"I am aware that an extradition request sent to France has been made public, which ministry officials have just confirmed," Lametti said in an email to AFP, declining to give further details.
"It is important for Canada and its international partners that serious crimes are fully investigated and prosecuted."
The French foreign ministry confirmed it had received the request and said it was being processed by justice officials.
The announcement comes shortly after Pope Francis completed a landmark trip to Canada, where he apologized for the abuse of Indigenous children in Catholic-run schools over decades.
Priest Johannes Rivoire, who spent three decades in Canada's far north, has been the subject of an arrest warrant in Canada since February, after a new complaint was filed in September for a sexual assault that occurred some 47 years ago.
He has never been charged and authorities have not specified the number of alleged victims.
Rivoire had been the subject of an arrest warrant between 1998 and 2017 for sexual abuse of three minors. It was never acted upon. The priest left Canada in 1993 and now lives in France, in Lyon.
A source close to the case told AFP that Rivoire, who has dual nationality, represents "a problem" because it is "very complicated" to extradite French people.
The 93-year-old priest maintained that he is innocent in recent media interviews.
In the Canadian north, his case remains emblematic of the impunity of sexual abusers in the Church.
"The pope is the leader of the Catholic church and... he must be able to require Rivoire to face his charges," Kilikvak Kabloona, the chief executive of an organization representing the Inuit in Nunavut, told AFP during the Pope's visit.
"We would like Rivoire to be extradited to Canada to face his charges in court."
(AFP)
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Pope says he must slow down or think about ‘stepping aside’ after Canada trip
Pope again apologises to indigenous people for abuse in residential schools as Canada tour ends
Canada says pope's apology for abuses at Catholic residential schools not enough
Valeurs Actuelles
Stade de France : deux mois après le fiasco, un supporter britannique récupère sa montre de luxe
C’est un sacré coup de chance, même si notre homme aurait sans doute préféré ne jamais avoir assisté à la finale de la Ligue des Champions, le 28 mai dernier au Stade de France. Ce soir-là, un supporter de Liverpool venu soutenir les Reds s’était fait dérober sa montre aux abords du stade. Une victime parmi des centaines d’autres qui, sans doute, n’aurait jamais espéré récupérer son bien. Mais selon 20 Minutes, il a finalement pu la retrouver mardi 2 août.
« Dans une des procédures du soir de la finale, un certain nombre d’objets manifestement volés avaient été saisis. Les investigations de la cellule ont permis d’identifier le propriétaire anglais d’une montre de luxe », a annoncé le procureur de la République de Bobigny mardi soir.
240 plaintes déposées
La montre, une Breitling estimée à plusieurs milliers d’euros, avait été jetée par le voleur quelques minutes avant son interpellation, le soir de la finale. Récupérée par les policiers, elle figurait depuis parmi les objets non identifiés rassemblés par les forces de l’ordre, dans le sillage de cette soirée chaotique. C’est la plainte déposée par le supporter britannique, quelques semaines plus tard, qui a permis de faire le rapprochement et de prouver qu’il était bien le propriétaire du précieux bijou.
« Des échanges ont eu lieu avec lui et il a pu, à l’occasion d’un voyage en France, venir récupérer sa montre au tribunal de Bobigny mardi », a expliqué le procureur de Bobigny. Comme lui, plus de 240 supporters britanniques et madrilènes ont déposé plainte dans les semaines qui ont suivi le fiasco. « J’ai bon espoir qu’un certain nombre d’auteurs d’infractions de violences, de vols aggravés soient identifiés, jugés et que les victimes puissent se constituer partie civile », a conclu le procureur mardi soir. Le voleur de la montre avait, quant à lui, été jugé en comparution immédiate deux jours après les faits, et condamné à quelques mois de prison.
L'Humanité
Hallucinations collectives : je vois, donc tu suis
ActuLa science face au paranormal #3 Ces expériences sensorielles communes n’existent pas, et pourtant les récits de ceux qui les rapportent sont sincères, estime la science. Un mystère qu’elle explique par une mécanique sociale bien connue : la contagion des idées.
Marie-Noëlle BertrandOn imagine à quel point la tension devait être puissante, ce 22 août 1914, lorsque les garnisons britanniques ont engagé leur premier combat. Déclarée peu avant, la guerre n’avait été jusqu’à présent, pour elles, qu’une perspective. Mais sur les terres belges de Mons, la bataille allait être réelle. La cause, pour ces soldats, était présumée laborieuse, pour ne pas dire perdue. Face à eux, les troupes allemandes étaient bien plus nombreuses. Après deux jours d’affrontements, pourtant, les premières ont mis les secondes en déroute. C’est une force spirituelle qui aurait permis ce miracle, les témoins sont nombreux à jurer de ce qu’ils ont vu dans le ciel : tout au long du combat, saint Georges, épaulé d’archers médiévaux, aurait accompagné les Anglais, guidant leurs pas vers la victoire. Ainsi en va-t-il de l’histoire dite des « Anges de Mons ».
Légende ficelée de toutes pièces ou chronique rapportée par des observateurs, rien n’est encore tranché à son sujet. Le récit n’en figure pas moins au nombre de ceux rapportant des cas emblématiques d’hallucination collective. Il en existe d’autres, dont la sincérité des narrateurs n’a de pendant que l’incrédulité de ceux qui en doutent. Fictions ou expériences vécues ? La vérité, estime la science, est sans doute à mi-chemin.
Car l’hallucination, médicalement parlant et à l’échelle d’un individu, n’a rien d’une chimère, et il ne souffre aucun doute que ceux qui en témoignent ont vu ou entendu ce qu’ils disent avoir vu ou entendu. « En neurologie, on appelle hallucination une expérience sensorielle qui survient en l’absence de toute stimulation externe à l’organe sollicité », explique Hélène Loevenbruck, directrice de recherche au CNRS, responsable de l’équipe langage du Laboratoire de psychologie et neurocognition de l’université Grenoble-Alpes et auteur du Mystère des voix intérieures (1). Ce peut être l’œil ou l’oreille, peu importe : « Pour que ce soit une vraie hallucination, seuls deux critères s’imposent. Il faut que l’expérience paraisse réelle ; il faut aussi que celui qui la vit soit incapable de la contrôler, qu’il s’agisse de l’initier ou d’y mettre fin. »
Stimulé par un effet d’optique, le cerveau génère cette croyance
Elle se distingue, en ce sens, d’autres phénomènes relevant de l’imagerie mentale. « Si je vous dis d’imaginer un arbre, un chien aboyer, l’acidité du citron ou le sable s’écouler entre vos doigts, vous pouvez le voir, l’entendre, la goûter ou le sentir. Mais vous contrôlez cette pensée », illustre la neurologue. De même, certains dispositifs peuvent créer l’illusion, par exemple, que des cercles tournent, bien que parfaitement immobiles. Stimulé par un effet d’optique, le cerveau génère cette croyance. « Mais on sait qu’elle est fausse. » À l’inverse, et à l’instar d’un rêve, l’hallucination, elle, nous impose tant sa vérité que son tempo.
Les maladies psychiatriques ou neurodégénératives telles que la schizophrénie, les troubles bipolaires ou la maladie de Parkinson sont propices à sa survenue. Certaines drogues favorisent également ce type de manifestation – le LSD est fameux à ce titre. En court-circuitant « notre système de prédiction sensorielle, qui permet à notre corps d’anticiper nos actions, cela provoque un déraillement de la sensation d’être l’auteur de nos propres gestes », décrypte Hélène Loevenbruck. Reste enfin des cas plus abscons d’hallucination chez des personnes cliniquement saines et vierges de toute substance. « On estime que 10 % de la population connaît, à un moment ou à un autre, une expérience hallucinatoire sans que l’on sache dire pourquoi », note la neurologue. Chez certains, même, la chose serait fréquente et pourrait expliquer que des individus, en toute bonne foi et à force d’entendre des voix, se pensent médium.
Voilà pour l’hallucination, donc. Mais qu’en est-il lorsqu’elle devient collective ? Là, les interprétations se corsent. « On peut imaginer que certains groupes religieux parviennent à générer un état de conscience collectif modifié, lui-même produit par des danses ou des chants très rythmés », note Hélène Loevenbruck. Cette transe hypnotique serait à même d’induire des images et sensations communes. Chez les Lébous et les Wolofs du Sénégal, rapporte le site Internet le Guichet du savoir (2), « des possessions surviennent ainsi au cours de cérémonies collectives, rythmées par les tambours qui jouent le “chant” propre aux grands “tuur” (produit de l’alliance entre l’esprit, possesseur de la Terre, et l’ancêtre fondateur) ». Mais ce cas de figure est l’unique hypothèse qui résiste peu ou prou à cet autre constat, bien plus prosaïque : l’hallucination collective n’existe pas.
Et pourtant, des récits fort précis en rapportent. Le Guichet du savoir, toujours, tire celui-ci de l’ouvrage Ethno-psychiatrie, du psychiatre canadien Henri Ellenberger, publié en 2017 (3) : « Ce soir-là, le soleil resplendissait ; l’air échauffé vibrait à l’horizon. C’est précisément de ce côté-là que les courants marins charriaient une masse de grands arbres (et non seulement “quelques branches”), arrachés sans doute aux forêts de la côte par l’ouragan. Le matelot de vigie apercevant sous un éclairage intense des objets dont il ne distinguait pas la nature, cria : “Navire désemparé en vue !”, et ce fut le point de départ de l’hallucination collective. Les matelots, les officiers, l’amiral lui-même crurent voir le navire en détresse et des embarcations chargées d’hommes…. »
Si hallucination il y a, elle ne peut être commune à toutes ces personnes
Affabulation de groupe ? Pas vraiment, estime l’anthropologue Dan Sperber, chercheur à l’Institut Jean-Nicod et coauteur de l’Énigme de la raison (4). Certes, « il ne s’agit pas d’hallucination collective au sens clinique du terme », explique-t-il, dans la mesure où, si hallucination il y a, elle ne peut être commune à toutes ces personnes. Il ne s’agit pas pour autant d’une imposture. Il s’agit plutôt de ce que Dan Sperber appelle la « contagion des idées », phénomène social qu’il a longuement étudié et qui peut prendre bien des formes, du lent cheminement des idées scientifiques à la propagation rapide des rumeurs. Dans de telles contagions, tout le monde ne joue pas le même rôle.
« Prenez une dizaine de personnes et mettez-en une à l’écart, illustre l’anthropologue. Aux neuf autres, montrez deux lignes parallèles de taille égale mais demandez-leur à toutes d’affirmer que celle de droite est légèrement plus longue. Faites-les témoigner une à une auprès du 10 e individu : celui-ci, quoi qu’il ait pu penser initialement, se rangera la plupart du temps à l’avis global, et finira par affirmer que le segment de droite est plus long que celui de gauche. » Jugement biaisé par l’opinion générale, avis construit sous la pression sociale ou doute de sa propre perception ? Un peu de tout ça, sans doute.
Cette célèbre expérience du psychologue Solomon Asch, dans les années 1950, aide à comprendre la capacité du groupe à fabriquer une histoire à laquelle tout le monde semble adhérer. Les témoignages d’hallucination collective empruntent bien souvent le même chemin, conclut Dan Sperber : « L’histoire démarre avec un premier témoin vraiment convaincu, suivi d’un autre qui l’est moins, suivi d’un autre qui ne veut pas se singulariser, l’ensemble finissant par créer récit commun. »
Ainsi en va-t-il peut-être de l’histoire de Marie Magontier. En 1889, cette fillette de 11 ans aurait aperçu la Vierge entourée de lumière céleste dans un lieu désert de Dordogne. Elle en a parlé et, très vite, une deuxième fillette, Marguerite Carreau, a dit avoir assisté au même phénomène, et enfin une troisième, Marie Gouvat…
Dans ce cas comme dans tous les autres, le contexte s’avère déterminant. « Il faut une disposition favorable pour croire voir », reprend l’anthropologue. Quel que soit le personnage invoqué – historique ou mystique –, il appartient toujours au savoir culturel local : Mahomet n’allait pas apparaître à Marie Margontier, ni Vishnu aux pèlerins de La Mecque. Les chances sont aussi faibles que l’on aperçoive la Vierge à la Fête de l’Huma…
La science face au paranormalLes séries d'été de l'Humanitésciences BBC
With no single on-screen persona apart from looking like Brad Pitt, he can avoid being typecast or becoming stale
First he was the hunky boy toy in Thelma and Louise, a small role that made viewers wonder, "Who is he?" back in 1991. Then he was the heartthrob younger version of lookalike Robert Redford's off-screen narrator in A River Runs Through It (1992). He famously became half of Brad and Jen while married to Jennifer Aniston, then half of the tabloids-can't-get-enough-of-them "Brangelina" during his years with Angelina Jolie. All the while, his looks and his marriages may have overshadowed something else. Brad Pitt has built a body of work that most actors only dream of. With performances that range over multiple genres and three decades, and a savvy public relations strategy, his is a model of how to manage a movie-star career.
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His new action-comedy Bullet Train says a lot about that career. Pitt plays a character as goofy as his code name, Ladybug, a hitman in an unflattering bucket hat. Between fending off assassins on a high-speed Japanese train and trying to steal a briefcase full of cash, Ladybug is trying to become a calmer guy, sincerely spouting self-help lines. "Let this be lesson in the toxicity of anger," Pitt says with deadpan precision after one violent encounter. Bullet Train is an action extravaganza, but the movie's distinguishing feature is its sardonic tone, shaped and carried by its star's performance. Watching it, you could almost make the case that Pitt is a very good dramatic actor, but even better at comedy.
In new action-comedy Bullet Train, Pitt plays Ladybug, a goofy hitman in a bucket hat (Credit: Sony Pictures)
His true strength is more complicated than holding up masks of comedy or tragedy, though. Pitt's best performances are the kind that won him his Oscar as the stuntman Cliff Booth in Once Upon a Time in… Hollywood (2019): drama infused with dry humour. As Cliff, his smile is a kind of smirk, but mischievous, not off-putting. As Aldo Raine, the Nazi-scalper with a plummy country accent in Inglourious Basterds (2009), Pitt brought a whiff of humour and absurdity to the film's life-or-death theme. That serious-but-droll combination is his sweet spot, and it works beyond those two Quentin Tarantino films. It's in underappreciated roles, like the hitman (yes, another one) in Andrew Dominick's Killing Them Softly (2012). It's in the ease he brought to a stressed-out baseball manager in Bennett Miller's Moneyball (2011).
Pitt didn't find that sweet spot right away. He gave powerful and respected dramatic performances almost from the start of his career. He defied his pretty-boy looks as a patient in a psychiatric hospital in the time-travelling 12 Monkeys (1995) and as the pummelled alter ego in Fight Club (1999). His flat-out comedies are rare, but they exist. He sails hilariously through Joel and Ethan Coen's Burn After Reading (2008) as a gum-chomping, bike-riding, none-too-bright trainer in a gym. But nothing could really compete with his golden looks. He got an Oscar nomination for 12 Monkeys, released the same year he was People magazine's Sexiest Man Alive. We know which image stuck. The turning point was Inglourious Basterds. That's where the sardonic smirk first took hold, where the accent and the crude army-issued haircut helped him escape the shadow of pretty-Brad. Tarantino's screenplay set the character up, but Pitt ran away with it, carrying that mix of drama and wit into other films.
As Aldo Raine in Inglourious Basterds, Pitt brought a whiff of humour and absurdity to the film (Credit: Universal Pictures)
It was a clever career turn, different from the paths of most major stars of his generation and stature. George Clooney, 61, hasn't given up acting but has increasingly turned to producing and directing socially conscious films. Tom Cruise, 60, clings to his action past, with this year's Top Gun: Maverick and an apparently endless string of Mission Impossibles, turning a static image into box-office hits. Matt Damon, 51, has gone from Jason Bourne to earnest dad in films like Stillwater (2021). But Pitt, 58, has picked roles that are all over the place. In the last decade or so he has appeared in World War Two dramas and contemporary satires and chosen some sly cameos. That range is part of a canny formula. With no single on-screen persona apart from looking like Brad Pitt, he can avoid being typecast or becoming stale. Finding the sweet spot In recent years he has come to mock the pretty-boy image without turning his back on it, a disarming tactic. Showing up in Bullet Train with the silly hat and big nerdy glasses, as if he isn't one of the world's best-looking faces, is a strategy he has put to good use before. In his scene-stealing cameo in this year's adventure rom-com Lost City, he plays a fixer who arrives on the island Sandra Bullock's kidnapped character has been taken to. Her first words to him are a stunned, "Why are you so handsome?" Pitt answers matter-of-factly, "My dad was a weatherman," which may be the funniest line in the entire film. He casually dismisses his looks in Once Upon a Time in Hollywood as well, to meta and comic effect. Bruce Lee tells Cliff, "You know, you're kind of pretty for a stuntman." With that bemused smirk, Pitt replies, "That's what they tell me."
Pitt won an Oscar for his performance as stuntman Cliff Booth in Once Upon a Time in… Hollywood (2019) (Credit: Columbia Pictures)
Although Pitt won the Oscar in the best supporting actor category for that film, his role and Leonardo DiCaprio's as the nominal lead, Rick, are nearly equal. Pitt gives the character such charisma that he almost steals the film, just as Raine steals Inglourious Basterds. When Cliff visits a ranch where the Manson family is squatting, he suspects they're taking advantage of an old friend (Bruce Dern). It's another of Pitt's smartly-pitched sweet-spot moments, balancing concern for a blind old man with an easygoing charm and an awareness of the situation's absurdity. And in Killing Them Softly he infuses a sometimes graphically bloody drama with wit. Scruffy, with greased-back hair and a leather jacket, Pitt's character is ruthless, but uneasy doing a hit at close range. "You ever kill anyone?" he asks the middleman who's setting up the murder. "They get all touchy-feely, emotional. They cry, they plead, they beg... It's embarrassing," he says, making a squeamish face. "I like to kill them softly, from a distance." The scene would have been totally different if Pitt had delivered the line with a tough-guy tone instead of dry wit.
Playing a hitman in 2012's Killing Them Softly, Pitt infused the bloody drama with dry wit (Credit: Plan B Entertainment)
Bullet Train doesn't hit the Pitt sweet spot, although it makes a half-hearted attempt. In an interview for ET Canada, he mentions the movie's levity, adding, "Yet underneath it is the theme of fate, free will," which he calls "the undercurrent of the film, through this delivery system of comedy." Nice try, but while there is lots of talk about fate and luck on screen, Bullet Train is too cartoonish to hold any real drama. (Why should it? It's a fun-enough action comedy.) But that comment speaks to Pitt's own awareness of what works best for him. Over the years he has taken a few generic movie star roles, the kind that some other megawatt actor could have handled without changing the film's DNA. In World War Z (2013), one of Pitt's highest-grossing films, he tracks a virus causing a zombie apocalypse. He's at the centre of the action, but this isn't exactly a "Brad Pitt film" because his performance doesn't shape what it is. Bullet Train is a Brad Pitt film because it wouldn't be the same without him. The film is thoroughly amusing when Ladybug tangles with two British assassins played by Brian Tyree Henry and Aaron Taylor-Johnson, actors totally on Pitt's deadpan wavelength, but at times goes flat because the rest of the roles and actors lack his sardonic edge. A savvy strategy In the last decade Pitt has caught viewers even more off-guard with a string of wartime movies. David Ayers' middling Fury (2014) is a big old-fashioned World War Two action film, with Pitt as a gung-ho character nicknamed "Wardaddy". Robert Zemeckis's Allied (2016) is a big old-fashioned romantic World War Two film. Pitt leans into movie-star type as a dashing Canadian undercover agent teamed with Marion Cotillard. Allied is such a blatant throwback that it actually starts in Casablanca, but the film and the performance work anyway. The satiric War Machine (2017) is an ambitious failure. Pitt's performance as an arrogant US military commander in Afghanistan is more caricature than satire. While he worked wonders with his bemused arched eyebrows in Once Upon a Time, in War Machine he has a perpetually furrowed brow and his right eye is constantly squinting, which looks like an actor trying too hard.
Brad Pitt starred with his future partner Angelina Jolie in Mr & Mrs Smith (2005) and in Beyond the Sea (2015), which she wrote and directed (Credit: Alamy)
A side benefit of all that variety, though, is that Pitt's private life has only bled onto the screen when it was inevitable, as in Mr & Mrs Smith (2005), where he met and co-starred with Jolie, and Beyond the Sea (2015), which she wrote and directed. They play a couple whose marriage is on the rocks. Hmm – their marriage ended in 2016. The publicity did not. Even now, it's hard to keep up with their legal status, amidst an ongoing custody fight about their six children and his lawsuit over her sale of her share of their jointly-owned winery. But in recent years he has shrewdly managed to keep the focus elsewhere as much as possible. His Once Upon a Time Oscar campaign was flawlessly orchestrated, with one charmingly modest acceptance speech after another. And look at the strategy he has employed during the Bullet Train publicity tour, potentially pulling focus from his personal issues with a series of attention-grabbing red-carpet fashions. He leapt into the air in a neon-green suit at the Los Angeles premieres. The linen skirt suit he wore at the Berlin premiere was meant to get attention, but it was also a highly-styled look so rumpled it almost looked unstyled, just like his PR calculations.
Pitt leaned into the movie-star type in Robert Zemeckis's old-fashioned World War Two romance, Allied (2016) (Credit: Alamy)
In the August issue of GQ magazine, in an extremely softball interview, Pitt talked about being sober and quitting smoking. He quoted the poet Rumi. But the photos made more of a stir, sending the internet wild, simply because they defy conventional leading-man glamour. In one he is wan, eyes rimmed with liner, lying in a watery bed of flowers like a dead Ophelia. In another, his eyes are adorned with rays of metallic silver makeup. With surreal, psychedelic backdrops, the photos were eccentric and completely unexpected. Agreeing to that was a savvy move too, the kind that keeps viewers curious and helps keep great actors' careers alive. Pitt's follow-up to Bullet Train couldn't be more different from a popcorn action movie. In Damien Chazelle's Babylon, set in Hollywood in the 1920s and due to be released in December, he plays a character reportedly based on silent-film idol John Gilbert. The role embraces conventional Hollywood glamour. But Pitt's droll sense of his image and career shows us how to be a movie star – not an Instagram celebrity or an influencer, but an enduring, old-fashioned movie star – one for the 21st Century. Bullet Train is released in the US on 5 August. Love film and TV? Join BBC Culture Film and TV Club on Facebook, a community for cinephiles all over the world. If you would like to comment on this story or anything else you have seen on BBC Culture, head over to our Facebook page or message us on Twitter. And if you liked this story, sign up for the weekly bbc.com features newsletter, called The Essential List. A handpicked selection of stories from BBC Future, Culture, Worklife and Travel, delivered to your inbox every Friday
Valeurs Actuelles
Au Texas, Viktor Orban appelle les conservateurs du monde entier à s’unir pour gagner « la guerre culturelle »
Le Premier ministre hongrois chaudement applaudi après un discours prononcé au Texas, c’est assurément un événement qui n’a pas dû se produire si souvent. Viktor Orban était l’invité, jeudi 4 août, de la Conservative Political Action Conference – une réunion des conservateurs américains, organisée tous les ans depuis 1974. Le chef d’Etat européen y a prononcé une allocution remarquée, rapporte le média belge DH, au cours de laquelle il a appelé les conservateurs du monde entier à s’unir.
« Nous devons coordonner le mouvement de nos troupes, parce que nous faisons face au même défi », a déclaré Viktor Orban devant une foule conquise, appelant les forces conservatrices à « reprendre le contrôle des institutions » de Washington à Bruxelles. « Je suis ici pour vous dire que nous devons unir nos forces », a-t-il encore martelé, invitant les organisations politiques de droite du monde entier à « créer leurs propres règles ». Le tout dans un seul objectif : remporter « la guerre culturelle » initiée par la gauche.
Défendre les racines chrétiennes de l’Occident
« Les progressistes d’aujourd’hui tentent de séparer la civilisation occidentale de ses racines chrétiennes », a encore estimé le chef d’Etat magyar, qui n’a cessé de faire du christianisme la base de son action politique et de la civilisation qu’il entend défendre. « Les horreurs du nazisme et du communisme se sont produites parce que certains Etats occidentaux avaient abandonné leurs valeurs chrétiennes », a-t-il par exemple déclaré. Assurément de quoi séduire les conservateurs américains avant la prise de parole de Donald Trump, attendue dimanche prochain.
France24 - World
Japan's prime minister calls for 'immediate cancellation' of Chinese military drills
Issued on: 05/08/2022 - 03:26
NEWS WIRES
FRANCE 24
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Japan's prime minister on Friday condemned China's firing of ballistic missiles during military drills around Taiwan, calling them a "serious problem that impacts our national security and the safety of our citizens".
Five Chinese missiles appear to have fallen in the country's exclusive economic zone, Tokyo has said, with four of those believed to have flown over Taiwan's main island.
“China’s actions this time around have a serious impact on the peace and stability of our region and the international community,” Prime Minister Fumio Kishida told reporters after meeting US House Speaker Nancy Pelosi for breakfast.
“I told her that we have called for the immediate cancellation of the military drills.”
Pelosi is in Tokyo for the final leg of an Asian tour that included a stop in Taiwan, infuriating Beijing, which has launched its largest-ever military drills around the self-ruled island in response.
The 82-year-old politician defied stern threats from China to become the highest-profile US official to visit Taiwan in years, saying her trip made it “unequivocally clear” the United States would not abandon a democratic ally.
China views Taiwan as part of its territory and has vowed to retake the island one day, by force if necessary.
Kishida said he and Pelosi discussed geopolitical issues including matters related to North Korea, China and Russia, as well as efforts towards a nuclear-free world.
Pelosi arrived Thursday night from South Korea, another key US ally, where she visited the border with the nuclear-armed North. It is her first time in Japan since 2015.
Tokyo has lodged a diplomatic protest with Beijing over the military exercises, which began on Thursday.
Parts of Japan’s southernmost Okinawa region are close to Taiwan, as are islets at the centre of a long-running dispute between Tokyo and Beijing.
Japan’s exclusive economic zone (EEZ) extends up to 200 nautical miles from its coastline, beyond the limits of its territorial waters.
(AFP)
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China conducts precision missile strikes near Taiwan after Pelosi visit
‘Taiwan will not back down,’ president vows as China readies military drills over Pelosi visit
China accuses US of double standards over relations with Taiwan and Ukraine
BBC
The switch ‘removed guilt, uncertainty or second guessing if [taking holiday] was really OK' - Natalie Gould
People were already working long hours before the pandemic, but Covid-19 further extended workdays. It’s taking a toll. According to recent data, nearly three-fifths of employees reported experiencing negative impacts of work-related stress in 2021. Yet despite their elevated stress levels, more than 50% of American workers end up leaving paid vacation days unused.
To counteract this trend, some companies are experimenting with mandatory vacation policies, under which workers are required to take a minimum amount of time off every quarter, half-year or year. These policies can even include financial incentives that reward staff for taking full holiday allocations.
This concept, which is fairly new, began gaining ground amid the Covid-19 pandemic, and is being pioneered largely by knowledge-work companies of various sizes (the most high-profile example is finance firm Goldman Sachs, which is combining unlimited holiday for executives with a policy requiring staffers to take at least 15 days leave each year). These firms say their goal is to foster a working culture that encourages rest, removing barriers – both perceived and overt – that prevent workers from leaving the office. In this way, companies hope they can mitigate burnout and improve worker satisfaction.
As more companies look for ways to ensure a healthy, productive workforce, could mandatory vacation be an important part of the puzzle?
Busting through barriers?
In the corporate world, barriers to taking time off are well-known.
For example, even though US workers want to take more vacation days, many feel they can’t because of their workload, the fact that their colleagues aren’t taking much time off or as a result of long-hours’ cultures that stigmatise holidaying workers. In response, some companies have introduced unlimited paid time off (PTO) policies, a seemingly attractive perk that, in theory, allows staff as much paid leave as they want. But these policies depend on positive working cultures that make it absolutely clear that taking time off is encouraged – or the same barriers remain, and in many cases workers end up taking less time off than before.
“You might have people simply not taking time off, and that might be because of the culture. Or you might have people who do want to take the time off, but they’re not able to take at a time that is agreeable for the organisation as well,” says Ayana Horton, a lecturer in occupational therapy at Brunel University London, who has also studied industrial and organisational psychology.
Making taking vacation time mandatory, says Horton, makes it easier for workers to ask for leave, because the move gives both workers and their managers clearer expectations around holidays. Workers can feel happier about asking for time off, rather than worrying about seeming under-committed, and managers know they shouldn’t stand in the way of workers taking a break (and that they should be taking one themselves, too).
This has been the aim at We Are Rosie. The Atlanta, Georgia-based marketing firm initially offered unlimited vacation, but flipped to mandatory time off early in the pandemic, says Talya Esserman, the firm’s head of people. “We did an analysis and realised that people weren't taking enough time off, because they felt guilty about leaving their team short-handed.”
Now, We Are Rosie requires all its employees to take at least five days of leave every quarter. Employees get an additional five days of PTO to use throughout the year as well as fixed national holidays. There’s an incentive for employees to comply with the policy; using the allocated five days every quarter “contributes to the performance goals for each employee to unlock a yearly bonus”, says Esserman.
Balsamiq, a software firm with employees in Italy, France, Germany and the US, also switched to mandatory time off when managers realised workers, especially in the US, weren’t taking enough time off, despite the unlimited vacation policy. “US employees, particularly certain personality types, found it hard to set aside time for vacations because there is never a ‘good’ time to do it – there is always work to be done,” says Natalie Gould, Balsamiq’s head of people.
Now, the company expects workers to take a minimum of 20 days leave each year. Balsamiq does not incentivise employees to take leave, and there are no consequences for not meeting the minimum. But vacation time is tracked, and the policy is “enforced by nudging people into taking their time off when they aren’t seen to be doing so”. This switch, says Gould, has had an effect on workers; it has “removed guilt, uncertainty or second guessing if [taking holiday] was really OK”.
Formalising expectations around holiday can make it easier for workers to ask for time off, experts suggest (Credit: Getty)
Changing the ‘psychological contract’
Despite this endorsement at worker level, experts warn mandatory vacation time isn’t a complete solution – because its ultimate success still depends on building the kind of company culture that allows workers to take time off.
“If you have a boss that you know will hold it against you if take leave, even if you have, say, 18 days of mandatory time allowed, you won’t be able to take it off,” points out Anat Lechner, a clinical associate professor of management and organisations at NYU Stern School of Business.
This raises the question of how effective mandatory leave policies can be if there are no mechanisms for enforcing them in some organisations. Lechner points out that employees generally aren’t the ones standing in the way of their own vacations, suggesting enforcement measures aimed at them miss the point. But she acknowledges that without some kind of enforcement, the kind of change that companies want to achieve may not occur. One option, she suggests, could be to incentivise workers to take holiday and penalise their managers if they don’t, saying: “If the incentive goes to the employee and the punishment goes to the manager, perhaps we’ll begin to see something happen.”
More broadly, however, she believes creating an environment that favours taking time off is more meaningful than enforcing mandatory vacation policies through penalties and incentives. Workplaces need to have “a culture that is appreciative of people’s need to take time off, and is flexible and logistically smart, so that when people are off, work can still continue, and they can be brought up to speed quickly when they’re back”, she says.
Horton agrees, saying the success of policies depends on how committed an organisation is to tackling overwork and unhealthy vacation culture. If firms truly want employees to rest, they need to allow them consecutive days off – for example, Goldman Sachs requires employees to take one set of five consecutive days off each year – and also need to ensure staff don’t work while they’re on vacation. They will “respect that time off and appreciate that this person is on leave and cannot be contacted”, she says. “The organisation, at the highest levels, has got to fully subscribe to [the policy].”
As companies work towards creating the kinder working cultures that employees are seeking, Lechner believes that – regardless of how effective mandatory vacation policies prove to be – the fact that they are being trialled represents progress.
“Whether or not we will succeed with this iteration of mandatory vacation days… we will see. If we don’t succeed, we will learn what the problems are and how to solve them,” she says. In a year or two, she believes, businesses will be better able to assess challenges around mandatory vacation – like what kinds of roles or tasks fit best with the model, or whether certain times in the business cycle lend themselves better to people taking holiday.
Yet overall, she believes, moves to help workers take more leave are part of an attempt “to change the psychological contract ever so slightly and create workplaces that are more humane for people. And this triggers the mandatory vacation conversation. This will now create policies that will get deployed, and some will fail royally. But with failure comes learning… We are progressing towards a better understanding.”
New York Times - World
As Iran Talks of Nuclear Advances, Negotiations With U.S. Restart
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Envoys from both countries gathered for another effort to restore the 2015 agreement to limit Tehran’s nuclear program. Expectations are low.
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By Steven Erlanger
BRUSSELS — With Iran announcing this week that it now has the technical ability to produce a nuclear warhead, though denying that it plans to, negotiators from the United States and Iran arrived on Thursday in Vienna for one more — and perhaps the last — effort to restore the 2015 nuclear deal that limited Tehran’s nuclear program.
Expectations for the talks, chaired by the European Union, were low. But the negotiations may also lead to a more serious round if the two sides are willing to move on what they have both described as their red lines and make some politically fraught concessions.
The lead negotiator for the United States, Rob Malley, and his Iranian counterpart, Ali Bagheri Kani, traveled to Vienna for the talks after the European Union tabled a draft that is slightly amended from a text largely agreed upon in March. That prompted some hope that Washington and Tehran would in the end agree to revive the 2015 deal, known as the Joint Comprehensive Plan of Action, which former President Donald J. Trump abandoned in 2018, calling it “the worst deal in history.”
Mr. Trump deliberately complicated any chance of revival, not only reimposing severe economic sanctions on Tehran that were lifted in the deal but also imposing hundreds more.
Before the meeting, Mr. Malley suggested that he did not expect major progress. “Our expectations are in check, but the United States welcomes E.U. efforts and is prepared for a good-faith attempt to reach a deal,” he wrote on Twitter. “It will shortly be clear if Iran is prepared for the same.” Iran negotiators still refuse to meet directly with Americans.
Understand the Iran Nuclear Deal
A critical stage. Despite recent threats and harsh words, the U.S. and Iran appear on the cusp of restoring the 2015 accord that limited Iran’s nuclear program, though important sticking points remain. Here’s a look at how we got here:
The 2015 deal. Iran and a group of six nations led by the U.S. reached a historic accord in 2015 to significantly limit Tehran’s nuclear ability for more than a decade in return for lifting sanctions. The agreement was President Barack Obama’s signature foreign policy achievement.
The U.S. abandons the deal. President Donald J. Trump pulled the U.S. out of the accord in 2018 and reimposed tough sanctions against Iran in hopes of forcing Tehran to renegotiate. Iran responded in part by enriching uranium significantly beyond the limits in the agreement.
A path back to an accord. President Biden vowed to bring the U.S. back into the deal, and talks in Vienna created a road map for that effort, though challenges have remained: Iran wants the U.S. to lift sanctions first, while the U.S. wants Iran to return to compliance first.
A new setback. On March 11, a European Union official said that talks on reviving the deal had paused following the invasion. Russia, a signatory to the accord, tried to use final approval of the deal as leverage to soften sanctions imposed because of the war.
Another try. In July, negotiators from the United States and Iran arrived in Vienna for one more attempt at restoring the deal. But before the negotiations began Iran, which has continued to advance its technical knowledge and stockpile of highly enriched uranium, announced that it now has the technical ability to produce a nuclear warhead.
Mr. Bagheri Kani said that the burden was on Washington. “The onus is on those who breached the deal & have failed to distance from ominous legacy,” he wrote in his own Twitter message. A spokesman for the Iranian Foreign Ministry, Nasser Kanani, described the talks as “a discussion and exchange of views.”
Speaking at the United Nations, Iran’s ambassador to the global body, Majid Takht-Ravanchi, blamed Washington for failing to guarantee that Iran would receive the pact’s economic benefits. “Achieving this objective has been delayed because the United States is yet to decide to give assurance that Iran will enjoy the promised economic benefits in the agreement,” he said.
The delay has meant that Iran has pressed ahead with its nuclear program so far that it will be difficult to monitor any revived agreement, even if one is reached, suggested the director-general of the International Atomic Energy Agency, Rafael M. Grossi.
“They have a very ambitious nuclear program that needs to be verified in the appropriate way,” Mr. Grossi said on Tuesday. “The program is moving ahead very, very fast and not only ahead, but sideways as well, because it’s growing in ambition and in capacity.”
Iran has denied the agency access to cameras and other monitoring equipment intended to track the progress of its nuclear program, making it very difficult to know precisely how much uranium has been enriched to high levels. “When it comes to nuclear, good words are not enough,” Mr. Grossi said, adding that Iran must grant inspectors access “commensurate to the size” of its uranium enrichment program if the agency is to credibly assure that it is peaceful.
Given the steady advance in Iran’s technical knowledge and stockpile of highly enriched uranium, the country is now considered by many to be a “threshold state,” capable of making a bomb if it wishes, though Tehran denies any intention of ever doing so. That provides Iran with significant clout and could encourage other countries to pursue nuclear weapons, effectively shredding the 52-year-old Nuclear Nonproliferation Treaty.
In July, Kamal Kharrazi, a senior adviser to Ayatollah Ali Khamenei, the supreme leader of Iran, said that the country now had the technical capability to produce an atomic bomb. His comments were repeated on Monday by Mohammad Eslami, head of the Iranian Atomic Energy Organization, according to the semiofficial news agency Fars.
Three weeks ago, Richard Moore, the head of Britain’s foreign intelligence service, MI6, said that he doubted Iran would accept the renewal of the nuclear deal. “I’m skeptical that the supreme leader will go for the deal,” he said, referring to Ayatollah Khamenei. He added that while an agreement was on the table, and despite his belief that China and Russia would not block a deal, “I don’t think the Iranians want it.”
Still, neither Tehran nor Washington is considered likely to declare the negotiations over, because that would present complicated choices about what to do next, given the repeated vows by the United States and Israel that they will do whatever is necessary to prevent Iran from making a nuclear weapon. In mid-July, President Biden and Israel’s prime minister, Yair Lapid, signed a joint declaration saying that the United States would use “all elements of national power” to deny Iran the ability to arm itself with nuclear weapons.
The Biden administration has recently imposed further sanctions on Iran, targeting companies used by the country’s Persian Gulf Petrochemical Industry Commercial Company. Iran then announced that it was activating hundreds of new and advanced centrifuges that had previously been installed at an underground nuclear site in Natanz.
But neither country wants a war.
Nonetheless, Josep Borrell Fontelles, the E.U. foreign policy chief, made what seemed like a final plea in an opinion piece in The Financial Times on July 26, suggesting that the latest draft may be the last.
“After 15 months of intense, constructive negotiations in Vienna and countless interactions with the J.C.P.O.A. participants and the U.S., I have concluded that the space for additional significant compromises has been exhausted,” Mr. Borrell wrote.
“I have now put on the table a text that addresses, in precise detail, the sanctions lifting as well as the nuclear steps needed to restore” the agreement, he added.
“This text represents the best possible deal” that he considered feasible, he noted. “I see no other comprehensive or effective alternative within reach.”
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France24 - World
US declares monkeypox outbreak a public health emergency
Issued on: 05/08/2022 - 01:05
NEWS WIRES
The United States has declared monkeypox a public health emergency, the health secretary said on Thursday, a move expected to free up additional funding and tools to fight the disease.
The U.S. tally topped 6,600 on Wednesday, almost all of the cases among men who have sex with men.
“We’re prepared to take our response to the next level in addressing this virus, and we urge every American to take monkeypox seriously,” Health and Human Services Secretary Xavier Becerra said at a briefing.
The declaration will improve the availability of data on monkeypox infections that is needed for the response, U.S. Centers for Disease Control and Prevention Director Rochelle Walensky said, speaking alongside Bacerra.
The U.S. government has come under pressure for its handling of the outbreak.
The disease began spreading in Europe before moving to the United States, which now has the most cases in the world. Vaccines and treatments have been in short supply and the disease often left for historically underfunded sexual health clinics to manage.
The World Health Organization declared monkeypox a “public health emergency of international concern,” its highest alert level. The WHO declaration last month sought to trigger a coordinated international response and unlock funding to collaborate on vaccines and treatments.
Governments are deploying vaccines and treatments that were first approved for smallpox but also work for monkeypox.
The U.S. government has distributed 600,000 doses of Bavarian Nordic’s Jynneos vaccine and deployed 14,000 of Siga Technologies’ TPOXX treatment, officials said, though they did not disclose how many have been administered.
Walensky said the government aims to vaccinate more than 1.6 million high-risk individuals.
U.S. Food and Drug Administration Commissioner Robert Califf said the agency was considering freeing up more Jynneos vaccine doses by allowing doctors to draw 5 doses of vaccine from each vial instead of the current 1 dose by using a different subcutaneous method of inoculation.
U.S. President Joe Biden this month appointed two federal officials to coordinate his administration’s response to monkeypox, following declarations of emergencies by California, Illinois and New York.
First identified in monkeys in 1958, the disease has mild symptoms including fever, aches and pus-filled skin lesions, and people tend to recover from it within two to four weeks, the WHO says. It spreads through close physical contact and is rarely fatal.
Anthony Fauci, Biden’s chief medical adviser, told Reuters on Thursday that it was critical to engage leaders from the gay community as part of efforts to rein in the outbreak, but cautioned against stigmatizing the lifestyle.
“Engagement of the community has always proven to be successful,” Fauci said.
(REUTERS)
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PUBLIC HEALTH
WHO declares monkeypox a global health emergency
Spain and Brazil report first monkeypox-related deaths outside Africa
On the ground
Paris ramps up fight against monkeypox with new vaccine centre serving most-affected groups
Valeurs Actuelles
Hongrie : Viktor Orban maintient son refus de “mélange des races” et évoque “un point de vue culturel”
Dans un discours prononcé samedi 23 juillet en Transylvanie roumaine où réside une importante communauté hongroise, Viktor Orban a tenu des propos qui ont créé une vive polémique. En effet, comme le rappelle Le Monde, le président hongrois avait rejeté la vision d’une société « multiethnique » mélangée à des « non-Européens » : « Nous ne voulons pas être une race mixte », avait-il alors déclaré. En déplacement à Vienne ce jeudi 28 juillet, Viktor Orban est revenu sur sa prise de parole et maintenu sa déclaration. « En Hongrie, ces expressions et phrases représentent un point de vue culturel, civilisationnel », a-t-il affirmé lors d’une conférence de presse dans la capitale autrichienne. Le dirigeant a aussi expliqué qu’il arrivait « parfois » qu’il parle « d’une manière qui peut être mal comprise » et assuré que son gouvernement appliquait une « tolérance zéro » quant au « racisme » et à « l’antisémitisme ».
Un combat commun avec l’Autriche
Malgré le tollé provoqué par ses propos sur le mélange des races, Viktor Orban est néanmoins resté droit dans ses bottes. Des survivants de la Shoah et de la communauté juive s’étaient notamment indignés et avaient appelé l’Union européenne à prendre ses distances avec le dirigeant nationaliste de 59 ans. Quant à son homologue autrichien Karl Nehammer, il a rappelé lors de la conférence de presse condamner « fermement toute forme de racisme et d’antisémitisme » et avoir abordé ce sujet « en toute franchise » avec Viktor Orban. Karl Nehammer a conclu en insistant sur ses points communs avec le dirigeant hongrois au sujet de l’immigration subie par les deux pays. « Nous voulons combattre ensemble », a-t-il déclaré.
BBC
Did we all believe a myth about depression?
By Rachel SchraerHealth and disinformation reporter
A study showing depression isn't caused by low levels of the "happy hormone" serotonin has become one of the most widely shared medical articles.
It has provoked a wave of misleading claims about antidepressant drugs, many of which increase the amount of serotonin in the brain.
This research doesn't show the drugs aren't effective.
But the response to it has also sparked some genuine questions about how people treat, and think about, mental illness.
After Sarah had her first major psychiatric episode, in her early 20s, doctors told her the medication she was prescribed was like "insulin for a diabetic". It was essential, would correct something chemically wrong in her brain, and would need to be taken for life.
Her mother had type 1 diabetes, so she took this very seriously.
Sarah stayed on the drugs even though they seemed to make her feel worse, eventually hearing menacing voices telling her to kill herself and being given electroconvulsive therapy (ECT).
Yet the claim she needed the drug like a diabetic needs insulin wasn't based on any medical evidence.
"You feel betrayed by the people that you trusted," she says.
Her reaction to the drugs was extreme but the "chemical imbalance" message she was given was not unusual.
Many psychiatrists say they have long known low levels of serotonin are not the main cause of depression and this paper doesn't say anything new.
Yet the unusually large public response to it suggests this was news to many.
But some made a leap from saying antidepressants don't work by fixing a chemical imbalance, to saying they don't work at all.
And doctors fear, in the confusion, people might stop taking their medication abruptly and risk serious withdrawal effects.
The National Institute for Health and Care Excellence (NICE) says these drugs shouldn't be stopped abruptly except in medical emergencies and reducing the dose slowly can minimise withdrawal symptoms.
What did the research show?
This latest research looked at 17 studies and found people with depression didn't appear to have different levels of serotonin in their brains to those without.
The findings help to rule out one possible way the drugs might work - by correcting a deficiency.
"Many of us know that taking paracetamol can be helpful for headaches and I don't think anyone believes that headaches are caused by not enough paracetamol in the brain," Dr Michael Bloomfield points out.
So do antidepressants work?
Research suggests antidepressants work only a bit better than placebos (dummy drugs people are told could be the real thing). There are debates among researchers about how significant this difference is.
Within that average is a group of people who experience much better results on antidepressants - doctors just don't have a good way of knowing who those people are when prescribing.
Some people who take anti-depressants say the drugs have helped them during a mental health crisis, or allow them to manage depression symptoms day to day.
Prof Linda Gask, at the Royal College of Psychiatrists, says antidepressants are "something that help a lot of people feel better quickly", especially in a crisis.
But one of the authors of the serotonin paper, Prof Joanna Moncrieff, points out most research by drug companies is short-term, so little is known about how well people do after the first few months.
"You have to say we will continue to review them and we won't keep you on them any longer than you need to be on them," something which often doesn't happen, Prof Gask agrees.
While there are risks to leaving depression untreated, some people will experience serious side-effects from antidepressants - which the serotonin study's authors say need to be more clearly communicated.
These can include suicidal thoughts and attempts, sexual dysfunction, emotional numbing and insomnia, according to NICE.
Since last autumn, UK doctors have been told they should offer therapy, exercise, mindfulness or meditation to people with less severe cases of depression first, before trying medication.
How was the research talked about?
One typical misleading response claimed the study showed the prescribing of antidepressants was "built on a myth".
But the study didn't look at antidepressant use at all.
Serotonin plays a role in mood, so tweaking it can make people feel happier at least in the short term, even if they didn't have abnormally low levels to start with. It may also help the brain make new connections.
Others have claimed this study shows depression was never an illness in people's brains but a reaction to their environments.
"Of course it's both," Dr Mark Horowitz, one of the paper's author, says.
"Your genetics affects your sensitivity to stress," for example.
But people having an understandable response to difficult circumstances might be better helped with "relationship counselling, financial advice, or a change of jobs" than medication.
However, Zoe, who lives in south-east Australia and experiences both severe depression and psychosis, says rebranding depression as "distress" that would go away if we "just fix all the social problems" is also too simplistic and overlooks people with more severe mental illnesses.
Psychosis runs in her family, but episodes are often triggered by stressful events such as exam deadlines.
Zoe says she has found medication, including antidepressants, life-changing and has been able to make a "calculation" side-effects are "worth it" to avoid severe episodes.
And that's one things all of the experts who spoke to BBC News agree on - patients need to have more information, better explained so they can make these difficult calculations for themselves.
For details of organisations offering advice and support, go to BBC Action Line.
Some contributors asked that their surnames be withheld
Follow Rachel on Twitter or email your stories about antidepressants to rachel.schraer@bbc.co.uk.
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Valeurs Actuelles
Cinq missiles balistiques chinois ont survolé Taïwan, alerte le Japon
La Chine poursuit sa démonstration de force aux alentours de Taïwan, au lendemain du passage éclair – mais très sulfureux – de la présidente américaine de la Chambre des représentants Nancy Pelosi sur l’île. Selon le ministère de la Défense japonais, cité par BFMTV, cinq missiles balistiques ont été tirés par Pékin jeudi 4 août. Quatre de ces missiles ont survolé Taïwan, avant que tous ne terminent leur course dans la Zone économique exclusive (ZEE) du Japon.
Dans la foulée, Tokyo a adressé une réclamation diplomatique à Pékin, exigeant « l’arrêt immédiat » des manœuvres militaires chinoises autour de Taïwan. Surtout, le Japon a souligné que c’était la première fois que des missiles chinois entraient dans sa ZEE – un acte qui aurait tout intérêt à rester isolé.
Démenti chinois
De son côté, la Chine a démenti les informations de Tokyo. Selon elle, des missiles ont certes été tirés et ont survolé Taïwan. Mais Pékin affirme que les frontières maritimes sino-japonaises n’ont jamais été définitivement délimitées : « Il n’est donc pas vrai que la zone d’opération militaire de la Chine se trouve à l’intérieur de la ZEE japonaise », a écrit la porte-parole du ministre chinois des Affaires étrangères.
New York Times - World
‘Captain Condom’ Turned the Tide in Thailand’s War on AIDS and Overpopulation
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At a time when most Thais avoided discussing safe sex and family planning, Mechai Viravaidya promoted condom use with spectacle and humor, saving millions of lives.
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By Seth Mydans
BANGKOK — Mechai Viravaidya twice saw Thailand in desperate trouble — first from a ruinous population explosion and then from the AIDS epidemic — and he responded to both crises the same way: with condoms and his own considerable charisma.
Birth control was something Thais neither talked about nor very much practiced in the early 1970s, when the country’s population was growing at an unsustainable pace and the average family had seven children.
So Mr. Mechai decided to tackle the subject that no one else would touch, spearheading a nationwide campaign to publicize and demystify contraceptives.
“It wasn’t a job for intelligent people, smart people, respectable people, aristocratic people,” he said in a June interview.
Mr. Mechai, now 81, is in fact all of these, the foreign-educated son of two doctors, the husband of a former private secretary to the king and, over the years, a government minister, organizational leader and senator.
But he is also uninhibited, unpretentious and always willing to put on a show to persuade people.
His goal with the family-planning campaign, he said, was to make condoms just one more item shoppers picked up in the market, along with soap, toothpaste and dried fish. To pull that off, he knew it would help to lend condoms positive associations, something that made people smile.
“If I can accomplish that by blowing up condoms or filling them with water,” he said, “then fine, I’ll do it.”
Mr. Mechai was speaking not far from the Bangkok offices of the Population and Community Development Association, the organization he founded nearly 50 years ago to fight poverty in Thailand, with family planning a linchpin.
He toured the country, village to village, with an endless array of gimmicks and publicity stunts that linked condoms with fun. Filling them up with water past the point of breaking was a staple performance.
“Who can blow up the biggest condom?” he would call out to the crowds. “Who can make it burst!”
He opened what he called family-planning “supermarkets” at bus stations to distribute contraceptives and persuaded Buddhist monks to bless condoms, distributing videos of the ceremonies. To educate younger Thais, he produced a safe-sex English alphabet that included letters like B for birth control, C for condom and V for vasectomy.
In addition to the spectacle, the campaign had serious infrastructure behind it. He mobilized and trained a network of 350,000 teachers and 12,000 village community leaders.
And he didn’t limit his family-planning efforts only to condoms. In Bangkok, he offered mass free vasectomies on a parade ground near the palace to celebrate the king’s birthday.
The Fight Against H.I.V.
An estimated 40 million people are living with H.I.V. worldwide. About 10 million of them do not have access to treatment.
Some found his methods offensive, or at least insufficiently decorous. A newspaper columnist, trying to formulate an insult, suggested that people start calling condoms “mechais.”
The idea caught on, and Mr. Mechai framed a copy of the article to hang on his wall.
It all added up to more publicity, the main weapon in his arsenal, and the results of his campaign were dramatic. Thailand’s population growth rate fell from more than 3 percent in 1974 to 0.6 percent in 2005, and the average number of children per family shrank from seven to fewer than two.
The World Bank called Mr. Mechai’s campaign “one of the most successful and effective family planning programs in the world.”
In 1970, both Thailand and the Philippines had equivalent populations of 36 million.
“Now we have about 70 million and they have 107 million,” Mr. Mechai said in the interview, actually understating the Philippines population, which is over 110 million. He added that if Thailand hadn’t addressed its population issue it, too, would be sending millions of its citizens abroad to find work.
“If we hadn’t stepped in it would have been to the deep detriment of the economy of Thailand and the quality of life,” he said.
When the AIDS pandemic began to overwhelm Thailand in the late 1980s, Mr. Mechai employed the same knack for publicity, persuasiveness and showmanship in combating the disease.
As with his first condom campaign, he initially struck out on his own as the government refused to back a safe-sex campaign, fearing it would hurt the lucrative sex-tourism industry.
So Mr. Mechai turned instead to the military, a powerful institution beyond the reach of civilian government, which agreed to air regular safe-sex announcements on its 300 radio stations and five television stations.
Then in 1991, a new prime minister, Anand Panyarachun, embraced AIDS prevention, making Mr. Mechai his minister of information and tourism. Every government ministry was now called on to play a role in AIDS education.
“We had condoms out everywhere on the streets — everywhere, everywhere,” Mr. Mechai said in a TED Talk recounting his approach. “In taxis, you get condoms, and also, in traffic, the policemen give you condoms.”
And Mr. Mechai — despite or perhaps because of his M.B.A. from Harvard — took it upon himself to become the recognizable symbol that he said every successful marketing program needs, dubbing himself “Captain Condom” and going to schools and night clubs to promote safe sex.
The World Health Organization called Thailand’s approach to the AIDS crisis “the quickest response to the problem that we have ever seen.” The United Nations said Mr. Mechai’s program had achieved a 90 percent decline in new infections, and the World Bank estimated that it had saved 7.7 million lives between 1991 and 2012.
Mr. Mechai was born in Bangkok in 1941, to a Scottish mother, Isabella MacKinnon Robertson, and a Thai father, Samak Viravaidya, both doctors, who had met as students at the University of Edinburgh Medical School.
Raised speaking Thai and English, he went to high school and college in Australia, earning a bachelor’s degree in commerce in 1964 from the University of Melbourne.
His comfort among both Thais and Westerners, Mr. Mechai said, has enhanced his ability to pitch his programs — and lobby for financing — in different cultures, successfully courting substantial grants from foundations, development organizations and foreign governments.
Returning to Thailand in 1966, Mr. Mechai thought at first of becoming a doctor like his parents. “I helped my father stitch up a finger that had been cut off, holding on to a rubber tourniquet,” he said, “and I realized, that’s not for me.”
Attracted by the wide range of issues it addressed, he joined the government’s National Economic and Social Development Board, where he served for eight years as an economist.
At the same time he found other outlets for his energies, writing a newspaper column, hosting an evening radio show and teaching a part-time university English course.
His penchant for performance also led him to acting, and he appeared in a popular, sentimental TV drama, “Star-Crossed Lovers,” playing a Japanese army officer who falls in love with a Thai college student during World War II.
In 1971 he married a childhood friend, Thanpuying Putrie, with whom he has one daughter. His wife is a cousin of King Bhumibol Adulyadej, the father of the current king, and she served for years as his deputy principal private secretary. Mr. Mechai delights in saying that his mother was the doctor who delivered his future wife.
In his role as a government economist, he toured the country and saw firsthand the poverty, and the social and economic dislocations that he later devoted his life to addressing.
“There were children everywhere,” he said of Thai villages. “This was the great problem. And I realized I was wrong in thinking the government could do everything. So I decided to go out on my own.”
In 1974 he left government to found the Population and Community Development Association. It flourished and branched out to address a range of social and economic issues, from rural development to environmental protection.
In the years that followed, his career path took him in and out of government roles, including as cabinet spokesman, deputy industry minister and three terms as a member of the Senate between 1987 and 2006.
In addition to his work on family planning and safe sex, developing Thailand’s rural economy has been a decades-long focus of his activism. In the 1990s, he founded the Village Development Project, which aims to foster entrepreneurship and create income-generating activities in rural Thailand.
It has set up small factories in the countryside to lure workers back home from sweatshops in Bangkok, part of an effort to combat the urban migration that has debilitated rural economies.
His said his greatest pride now is the Mechai Bamboo School in northeastern Thailand, set up to “re-engineer rural education” by turning the school into a lifelong learning center and an active contributor to life in its community.
A boarding school with a student body of 180 that makes a point of including undocumented and disabled students, it extends the concept of education into a set of life skills, according to Mr. Mechai.
“The school aims to foster good citizens who are honest, willing to share, and truly accept and practice gender equality,” Mr. Mechai said.
Its outreach programs offer assistance to older villagers, give nutritional advice to pregnant women and assist in small-scale agriculture.
Mr. Mechai said more than 100 small rural schools have begun to follow his lead in becoming more involved in their communities.
Though now at an age when most people are slowing down, Mr. Mechai has no plans to stop addressing what he said were his life’s main concerns: “to combat economic and social inequality by reducing births, reducing deaths from AIDS and reducing poverty, financial dependence and ignorance.”
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France24 - World
The strange red lights hovering over the Pacific are fishing boats, not aliens
Issued on: 05/08/2022 - 13:25
American pilot Dustin Maggard took a photo on July 16 of strange red lights that he saw while flying over the Pacific Ocean. Since then, lots of people have shared the images on social media or left comments claiming that the lights are either secret military exercises or supernatural phenomena. In reality, the lights came from fishing boats equipped with particularly powerful LED lights.
If you only have a minute
- On July 16, during a flight over the Pacific Ocean, pilot Dustin Maggard saw strange red lights glowing beneath the clouds and managed to capture them on camera. Maggard told our colleagues at CNN that he had "never seen anything like it".
- Since then, the photos taken by the pilot have been shared widely on social media. People have all sorts of theories – some say they show supernatural phenomena while others say it is an underwater eruption or secret military exercises.
- We contacted a meteorologist who looked into this. According to her investigation and those carried out by journalists specialising in fact-checking, these lights aren’t supernatural … turns out they are LED lights used by fishing boats in this part of the northern Pacific.
The fact check, in detail
People online have left lots of comments and floated lots of theories – some more serious than others – about the origins of the strange red lights. The captions range from “you’d think we were in Stranger Things” to “there’s no question that it is a volcanic eruption” to “it’s a nuclear submarine!”. However, it turns out that these photos taken by an American pilot on July 16, 2022 have a much simpler explanation.
One of the people who looked into this image was the founder of the Twitter account FAKE Investigation, which specialises in fact-checking, and the American meteorologist Neil Jacobs. All of them share the same hypothesis: that these red lights come from fishing boats, especially Chinese ones, equipped with LED lights (or light-emitting diodes).
In the northern part of the Pacific Ocean, in Japan, for example, lights are used for fishing squid, as well as saury, a type of fish.
Meteorologist Neil Jacobs told the FRANCE 24 Observers team:
Traditionally, these ships used high pressure sodium or metal halide lights, but those are extremely inefficient and very costly. They are also limited in which color wavelengths they can emit. These ships use onboard generators to create electricity, so you can imagine how expensive the fuel costs would be to produce all of this light for several hours every night. Once LEDs hit the market, they were quickly adapted to this application because not only were they exceptionally efficient, but you can switch between various colors of light. This meant that the vessels could just move north, and with the flip of a switch, change from white or blue [to attract squid] to red light [to attract saury].
#China- The meteorological bureau of Zhoushan, East China’s Zhejiang Province, said on Sun that the red sky that appeared in this area was caused by the refraction and scattering of light most likely from ship lights in the port, local media reported.📹 pic.twitter.com/dUoLpigU6q
May 8, 2022These LED lights are so powerful that on May 7, 2022, they caused the sky over the city of Zhoushan, China to glow red.
These kinds of fishing boats were indeed operating in the zone that Maggard's plane flew over on July 16. FAKE Investigation and Neil Jacobs verified this using Global Fishing Watch, an online map that tracks the movements of fishing vessels.
On July 16, Chinese fishing vessels equipped with these LEDs – among them the YONG FA 5 and the GUOJI907 – were fishing at coordinates 50N/167E.
D'après les données, ils étaient 7 à pêcher dans cette zone, ce qui semble être en accord avec les photos qui ont beaucoup circulé. En voici 2 exemples :⚓️ Le YONG FA 5 : https://t.co/qU5LYxuVq8 ⚓️ Le GUOJI907 : https://t.co/or2FXbYtXT🗺️ La carte : https://t.co/pS1xf1ChEc pic.twitter.com/wr1Hx7pmhe
July 20, 2022“So, in the end, we have large vessels that are equipped red LEDs that were at the precise location at the time the photo was taken – pretty compelling evidence,” Jacobs said.
Download the app
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France : la CEDH s'oppose à la suspension de l'expulsion de l'imam Hassan Iquioussen
Publié le : 04/08/2022 - 12:55
FRANCE 24
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La Cour européenne des droits de l'Homme s'est prononcée jeudi contre la suspension de la mesure d'expulsion depuis la France vers le Maroc du prédicateur Hassan Iquioussen. L'imam, qui officie en France, avait saisi la Cour pour contester l'arrêté d'expulsion pris par Gérald Darmanin.
La Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) a rejeté, jeudi 4 août, une demande de suspension de la mesure d'expulsion vers le Maroc de Hassan Iquioussen, un imam officiant en France, a indiqué la CEDH dans un communiqué.
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait annoncé la semaine dernière l'expulsion à venir de ce prédicateur de nationalité marocaine. Réputé proche des Frères musulmans, il est accusé par les autorités françaises d'avoir lancé des appels à la haine et à la violence visant notamment la communauté juive.
La cour, qui siège à Strasbourg, avait été saisie mercredi par Hassan Iquioussen au titre de l'article 39 de son règlement qui lui permet d'ordonner aux États des "mesures provisoires" lorsque les requérants sont exposés à "un risque réel de dommages irréparables".
Hassan Iquioussen invoquait les dispositions de la Convention européenne des droits de l'Homme sur l'interdiction de la torture et des traitements inhumains et dégradants, le droit au respect de la vie privée et familiale, à la liberté de pensée, de conscience et de religion ou encore à la liberté d'expression.
Un imam dans le viseur de Gérald Darmanin
Selon la CEDH, Gérald Darmanin a pris vendredi un arrêté d'expulsion de cet imam, lui retirant son titre de séjour ainsi qu'un second arrêté fixant le Maroc comme pays de destination.
"En raison de la gravité de la menace pour l'ordre public, le ministre estimait qu'il n'était pas porté une atteinte disproportionnée à son droit à une vie familiale", précise encore la CEDH.
Gérald Darmanin a de nouveau justifié jeudi l'expulsion de cet imam sur CNews, jugeant qu'il avait tenu "des propos ouvertement antisémites, ouvertement xénophobes, ouvertement homophobes, ouvertement anti-femmes".
Il "n'a rien à faire sur le sol national", a insisté le ministre de l'Intérieur.
Le Maroc, avait-il annoncé mardi, a délivré un "laisser-passer consulaire" pour "expulser manu militari" Hassan Iquioussen qui vit dans le Nord et est inscrit selon lui au "FPR", le fichier des personnes recherchées.
Ce prédicateur est très actif sur les réseaux sociaux, notamment sur sa chaîne Youtube suivie par 169 000 personnes et sa page Facebook aux 42 000 abonnés.
Né en France, à Denain, et vivant près de Valenciennes, Hassan Iquioussen, âgé de 57 ans, avait décidé à sa majorité, toujours selon Gérald Darmanin, de ne pas opter pour la nationalité française. Lui affirme y avoir renoncé à 16 ans, sous l'influence de son père, et avoir ensuite tenté en vain de la recouvrer.
Avec AFP
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L'Entretien de France 24
Pour Soheib Bencheikh, "Dans l’islam, la relation à Dieu est strictement personnelle"
L'Entretien de France 24
Alain Chouet, ex-DGSE : "L'islam n'est pas incompatible avec la démocratie, le salafisme si"
New York Times - World
Dr. Oh, ‘the God of Parenting,’ Will See You Now. On Television.
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In South Korea, Dr. Oh Eun-young, a celebrated psychiatrist, has helped destigmatize seeking therapy and blown up the traditionally private relationship with patients by putting it all on TV.
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By John Yoon
SEOUL — Appointment day was finally here. The parents had waited for a month to see the renowned psychiatrist in South Korea about their child’s issues. They entered the room, the doctor arrived, and the door closed.
Then the teleprompters turned on, the cameras started rolling, and the producer shouted, “Action!”
So began the taping of “My Golden Kids,” one of the most popular reality shows in South Korea. Reigning over the episode was Dr. Oh Eun-young, a specialist in child and adolescent psychiatry who has been called the “god of parenting.”
Her mantra: “There is no problem child, only problems in parenting.”
In a country where celebrity is often personified by young megastars churned out by an exacting entertainment industry, Dr. Oh, 57, occupies a singular cultural place. She draws millions of viewers on television and the internet, dispensing advice on parenting and marriage.
Through a portfolio of shows — and books, videos and lectures — she has redefined therapy for Koreans, blown up the traditionally private relationship between doctor and patient and introduced the nation to accessible vocabulary on mental health issues.
“She is the mother that you wish that you would have had in your childhood,” said Dr. Yesie Yoon, a Korean American psychiatrist in New York who grew up watching Dr. Oh’s shows. “People really put their personal feelings toward popular figures in the media. And I feel like she’s serving a kind of good mother role to a lot of Korean people.”
Her success is all the more notable in a country where taboos about seeking mental health treatment have deep roots and getting therapy has traditionally been a furtive enterprise.
South Koreans attest to Dr. Oh’s role in destigmatizing psychiatric treatment, and the fact that some are willing to share their struggles on her shows is a watershed cultural moment. Practitioners in Dr. Oh’s field say it is becoming easier to persuade South Koreans to get therapy or take medication.
In South Korea, about one in four adults has reported having a mental disorder in his or her lifetime, with only one in 55 receiving treatment in 2021, according to the National Mental Health Center. (One in five American adults received mental health treatment in 2020, according to the Centers for Disease Control and Prevention.) South Korea has among the world’s highest suicide rates; it was the fifth leading cause of death in 2020, the government says. Among people in their 20s, it accounted for 54 percent of deaths.
When Dr. Oh started her career as a medical doctor in 1996, many South Koreans associated mental illness with weakness, she said in an interview at a counseling center in the wealthy Seoul district of Gangnam. Some even believed that people could become mentally ill from studying psychiatry. Over the years, those attitudes have transformed.
Tips for Parents to Help Their Struggling Teens
Are you concerned for your teen? If you worry that your teen might be experiencing depression or suicidal thoughts, there are a few things you can do to help. Dr. Christine Moutier, the chief medical officer of the American Foundation for Suicide Prevention, suggests these steps:
Look for changes. Notice shifts in sleeping and eating habits in your teen, as well as any issues he or she might be having at school, such as slipping grades. Watch for angry outbursts, mood swings and a loss of interest in activities they used to love. Stay attuned to their social media posts as well.
Keep the lines of communication open. If you notice something unusual, start a conversation. But your child might not want to talk. In that case, offer him or her help in finding a trusted person to share their struggles with instead.
Seek out professional support. A child who expresses suicidal thoughts may benefit from a mental health evaluation and treatment. You can start by speaking with your child’s pediatrician or a mental health professional.
In an emergency: If you have immediate concern for your child’s safety, do not leave him or her alone. Call a suicide prevention lifeline. Lock up any potentially lethal objects. Children who are actively trying to harm themselves should be taken to the closest emergency room.
Resources If you’re worried about someone in your life and don’t know how to help, these resources can offer guidance:1. The National Suicide Prevention Lifeline: Text or call 988 2. The Crisis Text Line: Text TALK to 741741 3. The American Foundation for Suicide Prevention
“Compared to when I took my first steps as a doctor,” she said, “more people have realized that talking to a psychiatrist is something helpful — not something embarrassing at all.”
Dr. Yang Soyeong, a psychiatrist practicing in Seoul, agreed: “Parents can be afraid of having their mistakes pointed out by a psychiatrist. But because Dr. Oh does that so gently on television, I think that has lowered people’s apprehension for visiting the clinic.”
The United States has long made stars out of one-name medical personalities like Dr. Phil and Dr. Oz, who have drawn criticism for their tactics. Dr. Oh’s celebrity has also spilled out of the medical arena. In Seoul, a life-size cutout of her stands in front of a mobile phone dealership advertising the carrier’s family plans. She appears in TV commercials for a health insurance company.
Dr. Oh, who runs one hospital and four counseling centers, has been using TV as a therapeutic platform since 2005, when she started her broadcast career giving lectures about childhood developmental disorders.
On “My Child Has Changed,” which aired from 2005 to 2015, each episode was dedicated to a family’s problems. Dr. Oh entered their homes for counseling sessions, and the takeaway from many episodes was that a lot of children’s problems were caused by parental abuse, lack of understanding or negligence.
In a signature flourish of the show, Dr. Oh would dispose of every object the parents used to beat their children — back scratchers, umbrellas, shoehorns, broken chair legs.
When “My Golden Kids” launched in 2020, the pandemic, with its social restrictions, was forcing people to confront loved ones’ problems full on. Rather than visiting herself, Dr. Oh now sends a camera crew into homes to record what transpires; clips are aired when families discuss issues in the studio.
The problems shown have run the gamut: A 9-year-old yelling at his mother, a 5-year-old self-harming, a 12-year-old stealing from his mother, a 14-year-old having unexplained, chronic vomiting.
Even with a family’s consent, the in-home cameras can feel highly intrusive. But giving a doctor the chance to assess family interactions in real-life settings, not the confines of a psychiatrist’s office, has diagnostic advantages, experts say.
“It’s a child psychiatrist’s dream,” said Dr. Yoon, the New York psychiatrist. “In my clinic, I only address and discuss the things that they bring to me. I may ask questions to dig deeper that they may not answer, and they may not answer truthfully.”
The show illustrates how much work the parents do in following through with the doctor’s advice. It also shows how change can take time, and how old issues can resurface.
Since “My Golden Kids” began, Dr. Oh has expanded her TV empire to include “Oh Eun-young’s Report: Marriage Hell,” in which she counsels couples; and “Dr. Oh’s Golden Clinic,” in which she advises individuals. She says she has a plan to tackle the country’s low birthrate by easing people’s fear of having children. She also hopes to feature more Korean families who live abroad and encounter cultural and language barriers.
Dr. Oh was born premature, and she said the doctors were not sure she would survive. Until she was about 2, she was smaller than her peers and had a “difficult temperament”: picky with food, often sick and crying every night. She attributes her comfort with herself as an adult to her parents, saying she had “received a lot of love from them and felt understood by them.”
She received bachelor’s and master’s degrees from Yonsei University’s College of Medicine, and a medical degree from Korea University’s College of Medicine. She married a doctor, and their son is in the military.
“We were all someone’s children at some point,” she said. “The point isn’t to blame parents for every problem but to emphasize that they are incredibly important figures in children’s lives.”
At a recent taping of “My Golden Kids,” a panel of comedians and celebrities appeared. They and Dr. Oh greeted the parents of a child who had refused to attend school for months. Video of the family’s home life was shown. The doctor then shared her recommendations.
She has critics. Lee Yoon-kyoung, 51, an activist for education reform and parental rights and the mother of two high school-age sons, worries that Dr. Oh’s celebrity might lead viewers to consider her words as gospel when there might be multiple interpretations of the same behavior.
“Of course, we acknowledge her expertise,” Ms. Lee said, “but some parents get a bit uncomfortable when people deem her opinions unconditionally true, as if her words were divine.”
Some viewers have questioned the wisdom, as well as the privacy implications, of putting yelling, hitting families on television. On “My Golden Kids,” Dr. Oh does not explicitly identify the children, but faces are not obscured, and parents state their own names and call their children by name.
Videos of episodes have been uploaded to YouTube, generating humiliating comments about the families. Comments have since been turned off. But some parents and mental health professionals, noting that the internet is forever, have demanded the show blur faces.
Dr. Oh says blurring could make it harder for people to empathize, inviting more abuse. Viewers, she said, should consider the problems televised as all part of the human experience. “The main reason I do these shows is that understanding children is the starting point of understanding people,” she said.
Ban Su-jin, a 42-year-old mother of three from Incheon, had privacy concerns when she appeared on “My Golden Kids” in 2020 to consult about a son who feared leaving the house.
“My husband was worried that my son’s friends would make fun of him for having this problem,” she said. But they agreed it was “worth risking anything.”
After the taping, she said, her son’s anxiety improved drastically. The episode drew some negative messages, Ms. Ban said, but also encouragement from friends and neighbors.
“The episode,” she said, “helped them understand how much pain my son had borne.”
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France24 - Monde
Législatives au Sénégal : l'opposition demande de suspendre la publication des résultats
Publié le : 04/08/2022 - 02:20
FRANCE 24
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L'opposition sénégalaise, formée par les coalitions Yewwi Askan Wi et Wallu Sénégal, réclame de suspendre la publication des résultats des élections législatives sénégalaises, prévue jeudi dans l'après-midi. Elle veut ainsi avoir le temps de "relever toutes les irrégularités (...) notées dans les procès-verbaux".
Les camps du pouvoir et de l'opposition revendiquent chacun la victoire aux élections législatives sénégalaises de dimanche. L'opposition a demandé, mercredi 3 août au soir, à Dakar, la suspension de la publication des résultats du scrutin, prévue jeudi après-midi, pour examiner ses plaintes à la suite d'"irrégularités" et de "fraudes".
"On demande au président de la Commission nationale de recensement des votes (CNRV) de suspendre la publication des résultats prévue demain (jeudi) pour nous permettre de relever toutes les irrégularités que nous avons notées dans les procès-verbaux", a déclaré lors d'une conférence de presse Déthié Fall, un responsable de l'alliance formée par les coalitions Yewwi Askan Wi ("libérer le peuple", en wolof) et Wallu Sénégal ("sauver le Sénégal"), dirigées respectivement par le principal opposant, Ousmane Sonko, et l'ex-président Abdoulaye Wade (2000-2012).
Une autre responsable de l'alliance, Aïda Mbodj, a parlé de "bourrage d'urnes" et de "procès-verbaux préfabriqués et sans signature qu'ils (le pouvoir) ont créés eux-mêmes" dans des localités du nord du Sénégal, dont Matam, Podor, Ranérou et Kanel, des fiefs du président Sall.
>> À lire aussi : "Sénégal : les ruraux, 'oubliés' des législatives"
L'enjeu porte sur "200 000 voix", selon elle. "Le peuple sénégalais s'opposera à cette fraude massive", a-t-elle assuré lors de la conférence de presse.
"Nous n'allons pas accepter une confiscation de la victoire. C'est une entreprise de fraudes massives orchestrées par des hommes politiques avec certainement la complicité de l'administration" territoriale, a déclaré Ousmane Sonko, le chef de l'opposition sénégalaise. Il a appelé ses partisans à se tenir prêts à "défendre leurs votes quoi qu'il en coûte".
L'opposition rêve d'une cohabitation
Quelque 7 millions de Sénégalais étaient appelés à voter dimanche pour renouveler les 165 sièges à l'Assemblée nationale. La participation s'est établie à 47 % selon le ministère de l'Intérieur.
Les résultats des camps du pouvoir et de l'opposition sont très serrés, selon des chiffres publiés par la presse locale.
La CNRV, présidée par le président de la Cour d'appel de Dakar, doit proclamer jeudi après-midi les résultats des législatives qui font figure de test à 19 mois de la présidentielle.
L'opposition affirme vouloir contrôler le Parlement pour imposer une cohabitation au camp du pouvoir, inédite dans ce pays d'Afrique de l'Ouest.
Elle veut aussi pousser le président Macky Sall à renoncer au projet qui lui est prêté de se présenter à la présidentielle de 2024. Le président Sall, élu en 2012 pour sept ans et réélu en 2019 pour cinq ans, maintient le flou sur ses intentions. Il a promis de nommer un Premier ministre – poste qu'il avait supprimé en 2019 avant de le rétablir en décembre 2021 – choisi au sein de la formation victorieuse des élections.
Avec AFP et Reuters
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Législatives au Sénégal : le camp présidentiel revendique la victoire, l'opposition conteste
REPORTAGE
Sénégal : les ruraux, "oubliés" des législatives
Reportage
Sénégal : la jeunesse, l’autre enjeu des élections législatives
France24 - Monde
Pour la RD Congo, "les dénégations du Rwanda ne valent plus rien" après le rapport de l'ONU
Publié le : 05/08/2022 - 21:32Modifié le : 05/08/2022 - 22:36
Nina MASSON
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Dans une interview exclusive à France 24, le ministre congolais des Affaires étrangères Christophe Lutundula Apala a affirmé que le rapport de l'ONU accusant Kigali d'intervenir en République démocratique du Congo "n'est pas une surprise" et que désormais, "les dénégations du Rwanda ne valent plus rien". Dans ce rapport, des experts missionnés par les Nations unies affirment que l'armée rwandaise est intervenue dans l'est de la RDC ces derniers mois, directement et en soutien à des groupes armés.
Известия (RUS)
Четверо погибли и 27 ранены в ДНР при обстрелах со стороны ВСУ за сутки
В результате обстрела со стороны Украины четыре мирных жителя Донецкой Народной Республики (ДНР) погибли, еще 27 получили ранения. Об этом в пятницу, 5 августа, сообщило представительство ДНР в Совместном центре по контролю и координации режима прекращения огня (СЦКК).
Рабочие недели: когда завершится освобождение территории ДНР
Решающую роль в этом может сыграть окружение ВСУ в Горском, Золотом и Лисичанске, считают военные эксперты
«По оперативным линиям СЦКК ДНР поступила дополнительная информация о жертвах среди гражданских лиц в городах республики. <…> Общее количество жертв среди гражданских лиц от атак ВФУ (вооруженных формирований Украины. — Ред.) на 21:30 5 августа 2022 года составляет 31 человек, в том числе двое детей (четверо погибли, 27 ранены). Информация продолжает поступать», — говорится в сообщении.
Ранее в этот день сообщалось, что в Киевском районе Донецка три человека погибли и пятеро получили ранения при попадании снаряда ВФУ в автобус.
Также 5 августа здание железнодорожного вокзала в Киевском районе Донецка загорелось после обстрела со стороны украинских войск. В результате атаки пострадала женщина.
Кроме того, мэр Донецка Алексей Кулемзин сообщил о том, что больница №17 в Куйбышевском районе города попала под обстрел украинских военных. В здании пробита крыша, разбиты окна, разрушены стены. При обстреле пострадали пять человек, включая одного ребенка. Девочка 2019 года рождения получила осколочное ранение обоих бедер, ее доставили в детскую республиканскую больницу.
Россия с 24 февраля проводит спецоперацию по защите Донбасса. Ее ключевые цели — денацификация и демилитаризация киевского режима. Москва подчеркивала, что при помощи спецоперации Россия останавливает войну, которую Киев восемь лет ведет против мирного населения республик. При этом отмечалось, что удары ведутся только по военной инфраструктуре.
Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».
ВКонтакте
France24 - Monde
Pour Rached Ghannouchi, le référendum constitutionnel en Tunisie est "un échec"
Publié le : 05/08/2022 - 18:05
Dans une interview donnée à France 24, Rached Ghannouchi, chef du parti islamo-conservateur Ennahda et président du Parlement tunisien dissous, réagit au référendum voulu par le président Kaïs Saïed sur la nouvelle Constitution du 25 juillet dernier. Pour lui, ce vote voulu a été "un échec" et "vise à légitimer le coup d'État du 25 juillet 2021", faisant référence à la dissolution du Parlement par le chef de l'État.
Rached Ghannouchi revient sur le manque de légitimité de la nouvelle Constitution tunisienne : si elle a été adoptée à une majorité écrasante de 94,6 %, plus des deux tiers des électeurs ne sont pas allés voter.
Interrogé notamment sur les accusations de blanchiment d’argent dont il fait l'objet, Rached Ghannouchi les qualifie de "fausses", évoquant des "manipulations politiques".
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DÉCRYPTAGE
Référendum en Tunisie : victoire du "oui", échec d'une révolution ?
Référendum en Tunisie : la nouvelle Constitution adoptée malgré une forte abstention
LE JOURNAL DE L’AFRIQUE
Référendum sur la Constitution en Tunisie : le "oui" l'emporte largement
Известия (RUS)
Врач назвала шесть полезных для диабетиков видов чая
Педиатр, эксперт проекта-лектория для диабетиков Dia Talks Ольга Кашляк рассказала, какие виды чая полезно употреблять пациентам с диабетом. Об этом она рассказала 5 августа «Газете.Ru».
Некоторые любят погорячее: врачи рассказали об опасности чая
Эксперты назвали людей, которым нельзя злоупотреблять этим напитком
По ее словам, зеленый чай способен незначительно снижать уровень сахара в крови, а также вероятность развития диабета.
«Обратите внимание, что во всех исследованиях фигурирует среднее количество выпитого чая, требуемое для наблюдения полезных эффектов, — это 3–4 чайные чашки», — предупредила специалист.
Чай каркаде из листков гибискуса способен снизить уровень артериального давления. Для этого необходимо принимать 240 мл чая два раза в день в течение месяца. Однако у этого напитка может быть один недостаток.
«Гибискус помогает снизить резистентность к инсулину. Но обратите внимание, что этот чай может взаимодействовать с гидрохлоротиазидом — мочегонным, назначаемым пациентам с высоким артериальным давлением», — предупредила Кашляк.
Врач также посоветовала пить чай с мелиссой и ромашковый чай, так как первый стимулирует усвоение глюкозы и ингибирует синтез глюкозы, а второй — оптимизирует контроль уровня сахара в крови и защищает от окислительного стресса, который может привести к осложнениям, связанным с диабетом.
Полезными свойствами еще обладает чай с корицей. Эта пряность замедляет процесс высвобождения сахара в кровоток и усиливает процесс поглощения глюкозы клетками, повышая чувствительность к инсулину.
Чай с куркумой, согласно последним исследованиям, значительно снижает уровень сахара и липидов в крови. При этом он улучшает работу почек и снижает уровень воспалений.
27 июля врач-кардиолог Виолетта Шелехова предупредила, что кофе и зеленый чай провоцируют подъем артериального давления. Это может быть кратковременной реакцией, но ощутимой для людей, чувствительных к резким подъемам артериального давления, особенно уже страдающих гипертонией.
21 июля врач-диетолог Ирина Лизун назвала полезные свойства иван-чая. Он имеет как тонизирующий эффект, который может быть чуть мягче, чем у обычного чая, так и успокаивающий эффект, что зависит от приготовления напитка.
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France24 - Monde
Mali : l'ONU accuse des soldats maliens et "blancs" d'être impliqués dans la mort de 33 civils
Publié le : 05/08/2022 - 14:26
FRANCE 24
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Des experts de l'ONU affirment, dans un rapport consulté vendredi par l'AFP, que des soldats maliens et "blancs" sont impliqués dans la mort de 33 civils au Mali, le 5 mars dernier. Ces hommes, en grande majorité Mauritaniens, avaient disparu subitement, dans des circonstances floues.
L'affaire avait fait grand bruit des deux côtés de la frontière. L'armée malienne et des "soldats blancs" sont impliqués dans la mort début mars au Mali, non loin de la frontière mauritanienne, de 33 civils, dont 29 Mauritaniens et 4 Maliens, selon un rapport d'experts missionnés par les Nations unies consulté vendredi 5 août par l'AFP.
Les corps de ces civils ont été retrouvés à quelques kilomètres du village de Robinet El Ataye dans la région de Ségou, où des "soldats blancs", éléments du groupe paramilitaire russe Wagner, selon un diplomate à New York, et des militaires maliens avaient la veille, le 5 mars, arrêté, ligoté, battu et emmené 33 hommes, dit ce rapport du Groupe d'experts de l'ONU sur le Mali qui a été transmis fin juillet au Conseil de sécurité.
La disparition aux contours à l'époque flous de ces civils le 5 mars à Robinet El Ataye, avait fait grand bruit au Mali et en Mauritanie.
Bamako réfute la présence de mercenaires
Nouakchott avait accusé l'armée malienne d'"actes criminels récurrents" contre des citoyens mauritaniens dans cette région frontalière. Bamako avait dit que rien ne mettait en cause son armée.
Les deux pays avaient ouvert une enquête conjointe, dont les résultats n'avaient début août pas été publiés.
Un rapport du Groupe d'experts de l'ONU sur le Mali, qui a été transmis fin juillet au Conseil de sécurité et que l'AFP a pu consulter vendredi, lève le voile sur la mort de ces 33 civils en dressant un récit macabre qui accable l'armée malienne et des "soldats blancs".
Ces derniers feraient partie, selon un diplomate à New-York à l'AFP, des paramilitaires du groupe Wagner déployé auprès des militaires maliens depuis janvier. Bamako réfute la présence de mercenaires, évoquant la présence d'"instructeurs", tandis que Moscou affirme n'avoir rien à voir avec cette société présente au Mali sur une "base commerciale".
Avec AFP
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Instabilité au Sahel
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Le Mali fustige Emmanuel Macron et exige l'abandon de "sa posture néocoloniale"
Opex 360
Chine/Tensions : L’US Navy poursuivra ses missions dans le détroit de Taïwan, au nom de la liberté de navigation
par Laurent Lagneau · 5 août 2022
Le mois dernier, à quelques semaines de remettre le commandement de la zone Asie-Pacifique [ALPACI] et des forces armées en Polynésie, le contre-amiral Jean-Mathieu Rey avait dit constater une « agressivité de plus en plus en plus importante » chez les forces chinoises, notamment dans les régions sur lesquelles Pékin revendique sa souveraineté. Et de décrire une « montée des tensions » rendant de « plus en plus probable » un risque de « dérapage ».
Ce constat a récemment été partagé par le Pentagone. Ainsi, le 27 juillet, le secrétaire adjoint à la Défense pour les affaires de sécurité dans l’Indo-pacifique, Ely Ratner, a fait état d’une « forte augmentation des comportements dangereux et non professionnels de la part des navires et des avions [chinois], à l’égard non seulement des forces américaines mais aussi les forces alliées opérant dans la région ». Et d’ajouter : « Nous voyons Pékin combiner sa puissance militaire croissante avec une plus grande volonté de prendre des risques ».
Ces derniers mois, le Canada et l’Australie ont dénoncé le comportement « dangereux » des forces aériennes chinoises à l’égard de leurs avions de patrouille maritime, alors engagés dans des opérations visant à défendre la liberté de navigation [FONOP – Freedom of Navigation OPeration] ou dans des missions relevant de l’UNSC ECC [United Nations Security Council Enforcement Coordination Cell], une structure des Nations unies chargée de documenter les violations des sanctions internationales visant la Corée du nord pour ses activités nucléaires et balistiques.
Et les navires français ne sont pas épargnés. « Nous avons beaucoup d’éléments qui montrent un changement de posture [chez les Chinois, ndlr]. Nos bateaux sont systématiquement suivis, parfois contraints de manœuvrer face à des navires chinois pour éviter une collision, au mépris des règles de la liberté de navigation que nous défendons », avait en effet dénoncé l’amiral Pierre Vandier, les chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM], dans un entretien publié par le journal « Le Monde ».
Mais c’est surtout dans le détroit de Taïwan qu’ont lieu la plupart de ces incidents et autres manoeuvres d’intimidation.
« La déclaration chinoise récente disant que les eaux du détroit de Taïwan sont des eaux sous souveraineté chinoise, c’est faux. C’est un détroit international. Ce qui est sous souveraineté chinoise, ce sont les eaux territoriales, soit 12 nautiques. […] Donc la première des choses, c’est de réagir face à ces affirmations », avait ainsi fait valoir l’amiral Rey.
Cela étant, et alors que, en réponse à l’escale taïwanaise de Nancy Pelosi, la présidente de la Chambre des représentants du Congrès des États-Unis, elle vient de lancer des manoeuvres militaires d’une ampleur inédite autour de Taïwan, qu’elle considère comme une « province rebelle », la Chine va très propablement durcir encore plus le ton à l’égard des transits de navires étrangers dans le détroit.
Pour autant, les États-Unis n’ont pas l’intention de baisser le pavillon. « Nous effectuerons des transits aériens et maritimes dans le détroit de Taïwan au cours des prochaines semaines, conformément, encore une fois, à notre approche de longue date consistant à défendre la liberté des mers et le droit international », a en effet déclaré John Kirby, le coordinateur du Conseil de sécurité nationale pour les communications stratégiques, le 4 août.
Selon M. Kirby, la Chine se sert de la visite de Mme Pelosi à Taipei pour « faire monter les enchères et les tensions » en vue « d’établir un nouveau statu quo ». Or, a-t-il continué, « nous n’allons pas accepter un nouveau statu quo dans les relations inter-détroits » et le « monde le rejettera également » [ce qui n’est pas si sûr, la Chine ayant ses obligés… et le soutien de la Russie].
En attendant, le porte-avions USS Ronald Reagan restera, avec son groupe aéronaval, en mer des Philippine et dans les environs de Taïwan afin de « surveiller la situation ». Certainement que des sous-marins nucléaires d’attaque [SNA] américains naviguent également dans les parages…
Cela étant, M. Kirby a aussi déclaré qu’une escalade des tensions « ne serait pas dans nos intérêts ». D’où l’annonce du report, à une date non précisée, d’un test de missile intercontinental à capacité nucléaire Minuteman III, lequel aurait dû avoir lieu le 6 ou le 7 août. « Alors que la Chine s’engage dans des exercices militaires déstabilisateurs autour de Taïwan, les États-Unis démontrent plutôt le comportement d’une puissance nucléaire responsable en réduisant les risques d’erreur de calcul et de perception erronée », a-t-il fait valoir.
Известия (RUS)
США анонсировали новый пакет военной помощи Украине в $1 млрд
Правительство США готовится направить Украине очередной пакет военной помощи в размере $1 млрд. Об этом в пятницу, 5 августа, пишет Reuters.
Половинчатое лишение: уничтожено уже шесть реактивных систем HIMARS
Как российская разведка находит районы дислокации американских РСЗО
«Ожидается, что следующий пакет помощи администрации [президента Джо] Байдена в сфере безопасности для Украины составит $1 млрд… и будет включать боеприпасы для дальнобойного оружия и бронированные медицинские транспортные машины», — говорится в публикации.
Предположительно, официальное заявление будет сделано в понедельник. До тех пор пока глава государства не подпишет соответствующие распоряжения, содержание и стоимость пакета могут меняться.
Ранее, 1 августа, американский лидер подписал меморандум о выделении Украине нового пакета военной помощи еще на $550 млн. Как отметил госсекретарь США Энтони Блинкен, Вашингтон с начала проведения спецоперации России выделил Украине около $8,7 млрд.
В этот же день координатор по стратегическим коммуникациям в Совете национальной безопасности Белого дома Джон Кирби сообщил, что в новом пакете военной помощи украинской стороне будут дополнительные боеприпасы для реактивных систем залпового огня (РСЗО) HIMARS и 155-миллиметровых артиллерийских установок.
Между тем 30 июля в статье для The National Interest эксперты Стивен Саймон и Джонатан Стивенсон выразили мнение, что американские власти должны склонить Украину к завершению конфликта. В частности, отмечалось, что США и НАТО должны дать четко понять Украине, что Запад ожидает от Киева разрешения ситуации при помощи дипломатии, иначе прекратятся поставки оружия и финансовые транши.
В этот же день высокопоставленный представитель Пентагона сообщил, что министерство обороны США в соответствии с программой финансирования военной помощи Украине ведет закупки зенитных ракетных комплексов (ЗРК) NASAMS.
До этого, 8 июля, президент США распорядился о выделении Украине нового пакета военной помощи на $400 млн. В тот же день в Пентагоне заявили, что Вашингтон прорабатывает планы по поставкам новых вооружений украинской стороне на месяцы и годы вперед.
Страны Запада начали активно вооружать Украину на фоне проводимой Москвой спецоперации по защите Донецкой и Луганской народных республик. Ее началу предшествовали обострение ситуации в регионе, обращение руководства республик Донбасса к РФ с просьбой о помощи и последующее признание Россией независимости ДНР и ЛНР.
Киев проводит военную операцию против жителей Донбасса, отказавшихся признавать итоги государственного переворота на Украине, с 2014 года.
Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».
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Opex 360
Haut-Karabakh : L’Arménie demande à la force russe d’interposition d’agir après de nouveaux combats avec l’Azerbaïdjan
par Laurent Lagneau · 4 août 2022
En novembre 2020, l’Arménie fut obligée d’admettre sa défaite militaire face à l’Azerbaïdjan, en signant un accord de cessez-le-feu parrainé par la Russie censé mettre un terme aux hostilités au Haut-Karabakh [ou République séparatiste d’Artsakh], territoire revendiqué par Bakou.
En effet, l’Azerbaïdjan avait alors atteint ses principaux objectifs, à savoir la reprise des districts entourant le Haut-Karabakh, qui constituaient alors un glacis de sécurité établi par les Arméniens autour de la République d’Artsakh, qui avait déjà fait l’objet d’une guerre particulièrement meutrière dans les années 1990, quand elle prit ses distances avec Bakou pour se rapprocher d’Erevan. En outre, les forces azerbaïdjanaises, par ailleurs soutenues activement par la Turquie, avait également fait main basse sur la ville de Choucha, stratégique de part sa proximité avec avec Stepnankert, la capitale séparatiste.
Pour surveiller ce cessez-le-feu, la Russie avait déployé une force d’interposition de 2’000 soldats au Haut-Karabakh. Et cela, en plus de la base militaire dont elle dispose en Arménie, plus précisément à Gyumri.
Cela étant, les tensions entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan restent vives, Bakou n’ayant pas renoncé à récupérer le Haut-Karabakh et disposer d’un accès vers le Nakhitchevan, une région azerbaïdjanaise séparée du reste du pays par le territoire arménien. Aussi, les violations du cessez-le-feu sont monnaie courante… Comme cela est encore arrivé le 3 août.
En effet, via un communiqué, le ministère azerbaïdjanais de la Défense a fait savoir que, en réponse une à attaque ayant coûté la vie à l’un de ses soldats, ses troupes avaient mené l’opération « Vengeance », au cours de laquelles elles s’emparèrent de « plusieurs positions » au Haut-Karabakh. Une version des faits qui, semble-t-il, ne correspond pas à la réalité.
Petit modèle de propagande mensongère azérie. Bakou dit avoir lancé l'opération "Vengeance" après la mort "en martyr" d'1 soldat 🇦🇿 dans 1 attaque #armenienne le 3 août. Or, il a été tué par l'armée de défense de l'#Artsakh APRÈS le début de l'attaque 🇦🇿 !https://t.co/eNm7pgJ1cd
— J-Christophe Buisson (@jchribuisson) August 4, 2022
Le ministère arménien des Affaires étrangères a aussitôt exhorté la communauté internationale à prendre des mesures pour dénoncer « l’attitude et les actions agressives de l’Azerbaïdjan ». De son côté, Arayik Haroutiounian, le président de la république d’Artsakh a décrété une mobilisation militaire partielle.
Par la voix de Peter Stano, le porte-parole du chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, l’Union européenne [UE], qui assure une médiation entre Erevan et Bakou, a appelé à la « cessation immédiate des hostilités », estimant qu’il était « essentiel de désamorcer, de respecter pleinement le cessez-le-feu et de revenir à la table des négociations pour rechercher des solutions négociées ».
À noter, au passage, que la présidente de la commission européenne, Ursula von der Leyen, a récemment signé un accord avec Bakou afin de doubler les importations de gaz naturel azerbaïdjanais dans les années à venir, l’objectif étant de réduire la dépendance aux hydrocarbures russes.
Dans le même temps, à Moscou, le ministère russe de la Défense a dit avoir pris des « mesures pour stabiliser la situation », sans donner plus de détails… Ce qui est apparemment loin de satisfaire Nikol Pachinian, le Premier ministre arménien.
« Au Haut-Karabakh, il y a une ligne de contact où sont déployés des soldats de la paix, et ce territoire est sous leur responsabilité. Nous attendons que chaque tentative de violer la ligne de contact soit empêchée par le contingent de soldats de la paix », a en effet déclaré M. Pachinian, lors d’une réunion avec ses ministres, ce 4 août.
En outre, le chef du gouvernement arménien estime que l’opération russe de maintien de la paix devrait être « clarifiée » étant donné que l’Azerbaïdjan refuserait de signer un « document sur le mandat » des forces russes. Enfin, il a demandé à Bakou de remplir « ses obligations », c’est à dire de reconnaître l’existence de la république d’Artsakh ainsi que celle du « corridor de Latchin », qui relie le Haut-Karabakh à l’Arménie et de respecter la ligne de contact ».
‘Dans le cas contraire, nous devons promouvoir des mécanismes internationaux pour que l’Azerbaïdjan remplisse ses obligations », a estimé M. Pachinian.
En attendant, l’Arménie a dû se contenter de la même réponse donnée la veille par Moscou. « Nous sommes extrêmement préoccupés par l’escalade des tensions […] et appelons les parties à faire preuve de retenue et à respecter le cessez-le-feu », a en effet déclaré le minstère russe des Affaires étrangères, en précisant être en « contact étroit » avec Erevan et Bakou. « Les soldats russes de maintien de la paix font tous les efforts nécessaires pour stabiliser la situation sur le terrain. Un travail actif est en cours avec les deux parties […] à tous les niveaux », a-t-il assuré, après avoir appelé les deux parties à la « retenue ».
Cela étant, dans cette affaire, Moscou cherchera certainement à ménager Ankara, qui entretient des relations très étroites avec Bakou. Avec la guerre en Ukraine, la Turquie semble vouloir se donner le rôle de médiateur : si elle a condamné l’agression russe fermé ses détroits menant à la mer Noire aux navires de guerre, elle n’a pas pris de sanctions contre la Russie et continue même à développer ses relations économiques avec elles. D’ailleurs, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, sera reçu par son homologue russe, Vladimir Poutine, à Sotchi, ce 5 août…
Photo : Archive
France24 - Monde
Dans le procès Twitter-Elon Musk, le rôle crucial de la Cour de chancellerie du Delaware
Publié le : 16/07/2022 - 12:06
Sébastian SEIBT
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Dans le très attendu procès entre Elon Musk et Twitter, il y a un acteur dont il est rarement question : la Cour de la chancellerie du Delaware qui va trancher le litige. Ce tribunal, vieux de 230 ans, est pourtant un personnage principal de cette saga qui fonctionne selon des règles très particulières.
L’un des atouts maître de Twitter dans sa bataille judiciaire contre Elon Musk, le patron de Tesla, s’appelle Leo Strine. L’expérience de cet avocat du cabinet américain Wachtell, Lipton, Rosen & Katz (WLRK) recruté par Twitter pourrait s’avérer décisive dans l’issue de la plainte déposée le 12 juillet pour forcer Elon Musk à finaliser l’acquisition du réseau social.
Une ligne du CV de cet homme de loi doit, en effet, donner des sueurs froides au patron de Tesla qui ne veut plus racheter Twitter : Leo Strine a passé 16 ans comme juge à la Cour de la chancellerie du Delaware.
Un atout de taille pour le Delaware
Rares sont les avocats à avoir une connaissance aussi intime du fonctionnement de ce tribunal très particulier, appelé à trancher le litige entre les deux poids lourds de la Silicon Valley.
Ce tribunal quasi unique en son genre – il n'y en a que trois aux États-Unis (Mississippi, Delaware, Tennessee) – s’est forgé au cours de ses 230 années d’existence une place de premier plan dans l’arène de la guerre commerciale entre grands fauves de l’économie américaine.
“Presque tous les accords de fusion et acquisition aux États-Unis contiennent une clause qui stipule que tout litige relatif à ce contrat devra être réglé devant la Cour de la chancellerie du Delaware”, souligne le Delaware News Journal.
Cette popularité vient avant tout du fait que ce tribunal se situe dans l’État du Delaware, un État qui compte moins d’habitants – un peu plus de 950 000 – que d’entreprises qui y ont élu leur domicile fiscal (1,5 million). Les deux tiers des groupes de la liste Fortune 500, qui établit chaque année un classement des 500 principales entreprises cotées aux États-Unis, y ont leur adresse et se tournent tout naturellement vers lui en cas de litige.
Et si toutes ces entreprises ont choisi le Delaware, ce n’est pas seulement à cause des douceurs de sa fiscalité de ce petit État pour les entreprises, qui lui vaut d’être considéré comme un paradis fiscal. “L’existence de la Cour de la chancellerie" en elle-même "est l’un des principaux attraits de cet État pour les grands groupes”, peut-on lire sur le site de l’Université de Santa Clara (Californie), qui a rédigé un historique de cette juridiction hors-norme.
L'équité en héritage
Hors-norme tout d’abord parce qu’elle est l’une des dernières descendantes directes de la Haute cour de la chancellerie Britannique, qui a joué un rôle important au Royaume-Uni entre le 14e et 19e siècle. Son but était de permettre de saisir le chancelier du Roi d’Angleterre afin de lui demander de trancher des litiges particulièrement épineux en fonction de la “conscience” du monarque, censée avoir le dernier mot quand le droit commun ne suffisait pas.
La parole royale était souvent jugée plus “équitable” dans des affaires qui avaient trait à des questions d’héritage, de tutelle de personne ou encore de certains conflits commerciaux.
C’est cette tradition que la Cour de la chancellerie perpétue depuis sa création en 1792. Ses juges – qui se font appeler chanceliers – sont censés pouvoir se fonder sur les “principes d’équités” plutôt que sur les règles de droit.
Pour autant la Cour de chancellerie n’est pas au-dessus des lois. Elle les applique, mais ses juges se réservent la possibilité de trancher en vertu des “principes d’équité” quand les textes de loi ne sont pas suffisamment clairs.
C’est pourquoi cette juridiction est si prisée en cas de litiges autour d'accords de fusion et acquisition, car les clauses de ces contrats sont souvent rédigées en termes très généraux, nécessitant une interprétation au cas par cas par des experts en la matière. Un savoir-faire dont ce tribunal à fait sa spécialité en plus de deux siècles d’existence.
Pas de jury
Un autre avantage est que l’équité permet “de trancher autrement qu’en allouant des dommages et intérêts, ce qui est la norme dans les affaires civiles”, explique Charles Elson, spécialiste de la gouvernance d’entreprise à l’Université du Delaware, interrogé par le New York Times.
Les juges peuvent ainsi décider qu’il est “équitable” d’obliger une partie à honorer son offre de rachat ou de l’en absoudre… Une question au cœur de la bataille entre Twitter et Elon Musk et qui a été portée à l’attention de la Cour de chancellerie de nombreuses fois depuis le début du 21e siècle, a constaté la chaîne économique Bloomberg.
Les grands groupes apprécient aussi une autre particularité de ce tribunal : il ne fait pas appel à un jury et laisse les juges décider de tout. Il y a donc beaucoup moins de publicité autour de ces audiences, souvent très pointues, techniques et beaucoup plus expéditives que devant les tribunaux civils traditionnels. Une certaine intimité qui sied parfaitement à des sociétés qui ne veulent, généralement, pas que les détails de leurs affaires s’étalent dans les médias.
Ce qui ne veut pas dire que ce tribunal n’a jamais eu à se pencher sur des affaires ayant eu des répercussions médiatiques importantes. La Cour a jugé, en 2021, que l’impact économique de la pandémie de Covid-19 n’était pas un motif suffisant pour permettre à une société de revenir sur une promesse de rachat faite à un autre groupe. C’est aussi cette juridiction qui a départagé, en 2020, le géant du luxe LVMH qui ne voulait plus racheter l’enseigne américaine de bijoux de luxe Tiffany.
Elon Musk lui-même a déjà eu affaire à la Cour de la chancellerie. En avril 2022, il a eu gain de cause devant cette juridiction face à des actionnaires de Tesla qui voulaient l’empêcher de racheter SolarCity, une entreprise spécialisée dans l’énergie solaire.
Une victoire qui ne présage en rien de l’issue de son procès contre Twitter. La Cour de chancellerie apparaît, en effet, très réticente à permettre à un acheteur de revenir sur une offre acceptée.
Bloomberg n’a ainsi trouvé qu’un seul cas où les juges ont considéré qu’il y avait eu un “événement défavorable important” justifiant de revenir sur les termes du contrat. En 2018, le tribunal a trouvé que le groupe pharmaceutique allemand Fresenius avait le droit revenir sur son engagement d’acquérir le fabricant américain de médicaments Akorn, dont les revenus avaient chuté de près de 30 % deux mois seulement après avoir signé l’accord de rachat.
Pas sûr que les juges trouvent l’argument d’Elon Musk – qui reproche à Twitter de lui avoir caché le nombre réel de faux comptes – aussi convaincant qu’une baisse d’un tiers des revenus.
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Le milliardaire Elon Musk renonce finalement à racheter Twitter
La chronique de l’éco
Twitter saisit la justice pour obliger Elon Musk à acheter le réseau social
La semaine de l'éco
Rachat de Twitter par Elon Musk : une saga à rebondissements qui risque de durer
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Le Japon affirme que des missiles chinois sont tombés pour la première fois dans sa zone économique exclusive
par Laurent Lagneau · 4 août 2022
Comme elle l’avait annoncé lors de la visite à Taipei de Nancy Pelosi, la présidente de la Chambre des représentants du Congrès des États-Unis, la Chine a lancé ses plus importantes manoeuvres militaires dans les environs de Taïwan, ce 4 août.
Et, visiblement, le message envoyé par l’Armée populaire de libétation [APL] avec ces manoeuvres est qu’il s’agit d’une répétition des opérations qu’elle envisage de mener pour mettre la main sur Taïwan. Au regard des zones où doivent avoir lieu les différents exercices au programme, on constate que l’île est littéralement encerclée par les forces chinoises…
Mieux : selon Taipei, certaines des zones des manœuvres chinoises empièteraient sur les eaux territoriales de taïwanaise. C’est un « acte irrationnel visant à défier l’ordre international », a même dénoncé Sun Li-fang, le porte-parole du ministère taïwanais de la Défense.
D’après le Global Times, journal inféodé à la ligne du Parti communiste chinois [PCC], l’APL a déployé des moyens conséquents. Si la participation de ses porte-avions [les CNS Liaoning et CNS Shandong] est évoquée, le quotidien parle de missiles balistiques de courte portée DF-11, d’armes hypersoniques DF-17, de chasseurs-bombardiers [furtifs] J-20 ou encore de croiseurs de type 052D.
Plus d'une centaine d'avions de combat de l'#APL, y compris des avions de chasse et des bombardiers, ont mené des missions conjointes de reconnaissance, d'assaut aérien et de soutien autour de l'île de #Taiwan pic.twitter.com/dv4WVZm1Oo
— Ambassade de Chine en France (@AmbassadeChine) August 4, 2022
Ces manœuvres autour de Taïwan visent à montrer que l’APL est « capable de bloquer l’île et de résoudre la question taïwanaise par des moyens non pacifiques, si la situation devient irrémédiable », a écrit le Global Times, en citant des « observateurs ».
Quoi qu’il en soit, peu après le coup d’envoi de ces exercices militaires, Taipei a fait état de 11 tirs de missiles balistiques Dongfeng en direction de secteurs situées au nord, au sud et à l’est de Taïwan. Et d’assurer que les systèmes de défense antimissile avaient été ‘ »activés ».
Ces tirs « ont menacé la sécurité nationale de Taïwan » et « provoqué une escalade des tensions régionales », a réagi le ministère taïwanais des Affaires étrangères, dont le site Internet a été visé par une attaque informatique, comme, du reste, ceux du ministère de la Défense et du Bureau présidentiel.
Selon le média 中時新聞 citant des sources proche du dossier, 2 (des 11) missiles balistiques chinois ont été tirés depuis une base à Ningde.
Si on regroupe ceci avec les photos du vol d'un missile sur les îles Matsu et les communiqués, les missiles ont bien survolé le Taïwan. pic.twitter.com/mLG1BFzkg5
— East Pendulum (@HenriKenhmann) August 4, 2022
Cela étant, les manoeuvres chinoises ne concernent pas seulement Taïwan… Ou alors elles visent également à envoyer un message au Japon ainsi qu’aux forces américaines basées sur l’archipel nippon, alors que Mme Pelosi est arrivé à Tokyo, ce 4 août.
En effet, le Japon a fait savoir que cinq missiles balistiques chinois étaient tombés dans sa zone économique exclusive. Ce qui n’était jamais arrivé jusqu’alors [sauf lors d’essais de missiles nord-coréens, ndlr].
« Les missiles sont tombés dans une zone d’entraînement désignée par la Chine, située au sud-ouest de l’île Hateruma dans la préfecture méridionale d’Okinawa », a précisé Nobuo Kishi, le ministre japonais de la Défense, exhortant Pékin à « interrompre immédiatement ses exercices militaires ».
« Il s’agit d’un problème grave qui concerne la sécurité nationale de notre pays et la sécurité de notre population », a insisté M. Kishi. « Nous avons vivement protesté par la voie diplomatique », a-t-il dit.
L’île d’Hateruma est située à environ 290 km à l’est de Taïwan. Elle constitue, en quelque sorte, une porte d’entrée vers la mer des Philippines. En outre, elle n’est pas la plus proche des côtes taïwanaises, celle de Yonaguni se trouvant à 162 km de ces dernières.
« L’île japonaise la plus à l’ouest de Yonaguni est une ligne de défense critique pour les Forces d’autodéfense [japonaises], tandis que les îles Senkaku, administrées par Tokyo mais revendiquées par Pékin, sont au cœur de frictions bilatérales », a rappelé l’agence Kyodo News.
Photo : Capture d’écran / CCTV
Известия (RUS)
Мосбиржа допустит нерезидентов из дружественных стран к срочному рынку
Московская биржа с 8 августа допустит нерезидентов из дружественных стран и бенефициаров из России к торгам только на срочном рынке. Об этом в пятницу, 5 августа, сообщает площадка.
Взять курс: банки могут получить право регулировать стоимость валют
ЦБ рассматривает варианты в ответ на возможную блокировку депозитария Мосбиржи
Отмечается, что дата допуска к торгам на фондовом рынке будет объявлена дополнительно.
«С 8 августа 2022 года Московская биржа предоставит возможность совершать операции на срочном рынке клиентам-нерезидентам из стран, не являющихся недружественными, а также нерезидентам, конечными бенефициарами которых являются российские юридические или физические лица», — говорится на сайте.
Кроме того, уточняется, что клиентам-нерезидентам требуется дополнительная настройка биржевых систем согласно указу президента РФ №520.
Ранее, 26 июля, главный аналитик ПАО «Промсвязьбанк» Владимир Соловьев заявил «Известиям», что при отсутствии новых негативных новостей российский фондовый рынок будет расти по инерции, однако недостаточно поводов, чтобы считать такой рост устойчивым.
Накануне стало известно, что из-за рисков затруднений при проведении расчетов Мосбиржа с 8 августа временно приостановит торги японской иеной.
Доцент РЭУ им. Г.В. Плеханова Денис Домащенко рассказал, что приостановка Мосбиржей торгов японской иеной с 8 августа, учитывая мизерные обороты в РФ этой валюты, будет иметь незначительное влияние на российскую экономику и финансовую систему.
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Paris ramps up fight against monkeypox with new vaccine centre serving most-affected groups
Issued on: 02/08/2022 - 19:26
Mariamne EVERETT
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French health authorities announced Tuesday that 2,171 monkeypox cases have so far been confirmed in France, more than half of them in the Paris region. To combat this rising number, local authorities have opened the capital’s first vaccination centre dedicated entirely to administering the smallpox vaccine – which has been found to be effective against monkeypox – to targeted groups.
Located in Paris’s 13th arrondissement (district), the dedicated monkeypox vaccine centre currently consists of one waiting room with small adjoining vaccination at the Edison community health centre.
Upon entering, patients are immediately informed that they can only be vaccinated if they have reserved on Doctolib, a privately run website that many French residents use to book medical appointments. Staff at the reception desk have the patient fill out a questionnaire and verify their identities, although patients are not required to have a doctor’s prescription to be inoculated.
The French government said last week it would mobilise more people to help administer vaccines, including doctors, nurses and medical students. Once patients have been vaccinated, they will be booked in for a second appointment within 28 days, although health authorities have said this time limit may be extended.
If someone comes to the centre with monkeypox symptoms, they are immediately sent home to self-isolate for the duration of the illness, which typically lasts two to four weeks. Samuel Etien, a medical student and volunteer at the centre, recommends people consult a physician if they notice any kind of rash consisting of large hardened pimples with pus or crusts developing in the area around their mouth or the palms of their hands; pimples that often appear all at once; and mouth or anal pain. The medical student says the most common symptoms are a red rash on the anal or oral mucous membranes, a cluster of pimples, influenza-like symptoms (fever, aches) and swollen lymph nodes in the neck and armpits. Etien said confirmed or suspected cases should be isolated as soon as possible.
Serving 'at risk' groups
Some 95 percent of French monkeypox cases have been diagnosed in men who have sex with men, and a quick glance around the waiting room confirms that most of those being inoculated on Monday were male.
The vaccine centre is currently prioritising the most at-risk populations, including gay men, trans people, those with multiple sexual partners and sex workers, with no immediate plans to open up vaccinations to the general public. In an effort to encourage sex workers to get a preventative dose of smallpox, the centre is planning to allow sex workers to make appointments through third-party associations in addition to Doctolib.
Frederique and Hervé, two gay men who acknowledged they were in the high-risk group, said they were getting the vaccine because "the illness is spreading and we’re going on holiday to Africa so we wanted to take pre-cautions".
"This isn’t just a gay disease," they said as they left the centre. It’s a statement echoed by Dr. Yannick Simonin, a virologist and lecturer specialising in emerging viruses at the University of Montpellier, who told Le Monde : "Anyone who has close physical contact with another person who has contracted monkeypox is at risk, regardless of sexual orientation. Monkeypox does not only concern this (homosexual) community, even though the number of cases within it is currently over-represented."
Renaud, 50, said he got vaccinated since he is considered "a person at risk" as a gay man with multiple sexual partners. He only needed a single dose since he was vaccinated against smallpox when he was younger. While it was difficult at first to secure an appointment on Doctolib he said the government was handling the outbreak well.
Adrian, another gay man, said he has multiple sexual partners and wanted to get the vaccine so he could "have a normal life without being scared". He expressed hope that the virus will continue to be taken seriously, as he feels the government reacted too slowly to the Covid-19 outbreak.
Anne Souyris, the deputy mayor of Paris in charge of public health, said there are plans to expand the vaccine centre “as much as possible”, adding that other venues could be opened if there are enough personnel to staff them. Through these and other measures, she hopes that “this epidemic will be contained, or at least slowed down, by the end of the summer".
Etien said he remains "concerned”.
“The number of cases is doubling every two weeks at the moment and no similar situation of monkeypox infection has occurred in Europe to date," he said.
"Vaccinations have started well and will continue and intensify throughout the summer and even into September. But what is missing are public information campaigns and walk-in vaccination centres, which would facilitate access for people who are isolated" or less well-informed about the risks.
He said vaccine centres had been set up quickly, likely because of previous experience with Covid.
However, he said, the vaccines are not being managed in the same way due to the secrecy surrounding smallpox, which can be a potent biological weapon. The French state keeps stocks of the vaccine in case of a biological attack.
Amélie Verdier, the head of the Paris regional health agency, told AFP on Monday that the speed of the vaccine roll-out is still hampered by a shortage of trained professionals to administer them at centres across the capital.
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France to mobilise extra support for monkeypox vaccines as 1,700 infected
Spain and Brazil report first monkeypox-related deaths outside Africa
PUBLIC HEALTH
WHO declares monkeypox a global health emergency
BBC
World Sports Photography Awards 2022 winners revealed
An image of a butterfly resting on tennis player Naomi Osaka's fingertips, by David Gray, has been named overall winner of the World Sports Photography Awards.
The photo was taken at the 2021 Australian Open and shows Ms Osaka, Japan's four-time Grand Slam winner, give a helping hand to a stray butterfly when it landed on her.
"This is a breathtaking image," said the competition's co-founder, Simon Burton.
"Sports Photography captures special moments and tells unique stories, but most of all it draws you in and reveals the unexpected. It forces you to look again and reconsider."
The competition, now in its third year, received more than 7,000 entries from around the world, with categories including American Football, Basketball, Cycling, Gymnastics and Football.
Here are the rest of the winners across 23 other categories.
American Football: Army Navy by Dustin Satloff
Aquatic: Dressel by Ian MacNicol
Athletics: Uno Due Tre by Samuel Barnes
Baseball: Home Run Robbery by Abbie Parr
Basketball: Action by Kevin Jairaj
Boxing: Untitled by Richard Pelham
Cricket: Untitled by Muhammad Arbaz
Cycling: Siena Loves Giro d'Italia by Ashley & Jered Gruber
Equestrian: Egerton Equestrian by Mike Egerton
Football: Championship Photobombing by Eloisa Sanchez de Alba
Formula 1: Verstappen Crash by Clive Rose
Golf: Untitled by Richard Heathcote
Gymnastics: Untitled by Ashley Landis
Ice Hockey: What A Mess by Bruce Bennett
Martial Arts: Untitled by John Barry
Motor Sports: Rally Dakar 2021 by Marian Chytka
Other: Chen LiJun Tokyo 2020 by Isaac Julián Morillas Sánchez
Racquet Sports: Paralympics by Donald Miralle
Rugby: Untitled by Steve Haag
Urban & Extreme: Untitled by Morgan Treacy
Venues & Views: Tokyo Olympics Opening Ceremony by Mark Edward Harris
Water Sports: Untitled by Morgan Treacy
Winter Sports: Biathlon World Championships by Joel Marklund
All photos courtesy of World Sports Photography Awards
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Opex 360
Otan : Les quatre Mirage 2000-5 français déployés ont Estonie ont eu une activité soutenue
par Laurent Lagneau · 4 août 2022
Au regard du contexte actuel, marqué par la guerre en Ukraine, on aurait pu s’attendre à une activité des forces aériennes russes beaucoup plus soutenue que par le passé aux abords de l’espace aérien de l’Estonie. Et cela d’autant plus que, durant ces derniers mois, Moscou a lancé plusieurs exercices importants dans la région, en s’appuyant notamment sur ses capacités militaires déployées à Kaliningrad.
Seulement, au regard du bilan de la mission de police du ciel conduite le 15 mars et le 1er août par quatre Mirage 2000-5 du Groupe de chasse 1/2 « Cigognes » depuis Ämari, en Estonie, il n’en a apparemment rien été.
Ainsi, en 2016, les quatre Mirage 2000-5 envoyés en Lituanie au titre de la mission Baltic Air Policing, menée sous la bannière de l’Otan, avaient effectué 23 décollages sur alerte [ou « Alpha Scramble »] pour intercepter des avions russes évoluant près de l’espace aérien des pays baltes avec leur transpondeur éteint et sans avoir déposé préalablement de plan de vol. Au cours de ce déploiement de quatre mois, les aviateurs français totalisèrent 400 heures de vol et 140 vols d’entraînement.
En 2018, lors d’un nouveau déploiement dans la région de la Baltique, cette fois Ämari, les quatre Mirage 2000-5 des « Cigognes » réalisèrent 23 décollage sur alerte pour intercepter 29 avions militaires russes. « Aucune violation de l’espace aérien des pays baltes n’a été constaté », avait souligné, à l’époque, le ministère des Armées, sans préciser le nombre d’heures de vol effectuées lors de cette mission de quatre mois. Cependant, il avait souligné la participation des chasseurs français aux exercice BALTOPS et Ramstein Alloy.
Deux ans plus tard, de retour à Ämari, l’activité des quatre Mirage 2000-5 avait été visiblement plus soutenue, avec 684 heures de vol en 479 sorties. Cependant, le nombre de décollages sur alerte pour intercepter des aéronefs russes s’était élevé à une quinzaine.
« En quatre mois, nous avons effectué une quinzaine de vols sur alerte », avait en effet indiqué le colonel « Joan », chef du détachement français, à l’AFP. Et aucun incident ne fut signalé. Les pilotes russes sont « de grands professionnels », qui viennent « voir où sont les bornes », avait-il dit…
En réalité, l’attitude des pilotes russes varie selon les cas… Quand ils sont « chassés », les choses se passent bien… En revanche, quand il s’agit d’intercepter des avions de renseignement de l’Otan, leur comportement est tout autre, notamment quand ils sont aux prises avec des aéronefs américains, le Pentagone ayant, à plusieurs reprises, dénoncé des interceptions « dangereuses » et non « professionnelles ».
Quoi qu’il en soit, et comme l’avait expliqué un officier du 1/2 Cigognes en 2018, les interceptions d’avions russe dans le cadre des missions de police du ciel sont aussi l’occasion de faire du renseignement. « En vol, on fait des prises de vue pour recenser les aéronefs, leur équipement. On a aussi une caméra de sport avec nous, pour analyser le comportement de l’avion », avait-il confié.
Lors du dernier mandat qu’il vient d’achever en Estonie au titre de l’enhanced Air Policing [eAP] de l’Otan, le détachement des « Cigognes » a effectué, avec ses quatre Mirage 2000-5, 180 sorties [avec deux avions à chaque fois, nldr] pour un total de 800 heures de vol. Et il a assuré 20 « Alpha Scramble », soit un chiffre dans la moyenne de ses trois précédents déploiements, qui furent plus courts de deux semaines.
En revanche, cette hausse des heures de vol effectuées s’explique par la fréquence des vols d’entraînement interalliés [90 au total], lors, notamment, des exercices « RAMSTEIN ALLOY 22 » et « HEDGEHOG », ainsi que par sorties réalisées dans le cadre du dispositif enhanced Vigilance Activities [eVA] de l’Otan et les vols de surveillance aux frontières.
« Les Mirage 2000-5F ont également renforcé le dispositif Otan d’enhanced Vigilance Activities sur le flanc oriental de l’Europe. À ce titre, ils ont réalisé une quarantaine de missions de surveillance et de défense aérienne des espaces aériens polonais et baltes. Effectués deux fois par semaine, ces vols étaient planifiés avec une coordination étroite entre la France et l’Alliance atlantique », a ainsi précisé le ministère des Armées.
Kaum in Verantwortung für die Sicherheit im Luftraum über dem Baltikum, schon scharf alarmiert. Beim ersten A-Scramble unserer Eurofighter haben wir eine 🇷🇺 AN26CURL im internationalen Luftraum identifiziert und begleitet. #WeAreNATO @GermanyNATO @NATO (Archivbild) pic.twitter.com/YZJIX6W786
— Team Luftwaffe (@Team_Luftwaffe) August 3, 2022
Le 1er août, les Mirage 2000-5 français ont été relevés par cinq Eurofighter EF-2000 de la Luftwaffe [plus un autre mis en réserve en Allemagne]. Le détachement allemand aura été vite mis dans l’ambiance, avec un premier « Alpha Scramble » pour intercepter un avion russe, en l’occurrence un A-26 « Curl ».
Actuellement, le dispositif aérien de l’Otan pour la région de la Baltique reponse donc sur ces cinq Eurofighter EF-2000 allemand [temporairement renforcés par des EF-2000 espagnols à la mi-août] ainsi que quatre JAS-39 hongrois basés en Lituanie et quatre Eurofighter italiens, déployés à Malbork, en Pologne.
France24 - World
World’s glaciers are melting faster than expected, with visible consequences
Issued on: 31/07/2022 - 16:58
The extreme temperatures Europe has experienced in recent weeks have resulted in an increase in the rate of snowpack melt in the Alpine glaciers. As in many other parts of the world, the consequences are increasingly visible in the Alps, where the glaciers are particularly vulnerable due to their smaller size and thinness.
The Earth is getting warmer, and its ice is melting. For years, images of polar bears grappling with their shrinking homes have been warning us about the melting of the ice caps. Rising sea levels, shifting borders, avalanches, floods – the consequences are clearly visible and there is no need to go all the way to Antarctica to see them.
In Pakistan, at the gateway to the Himalayas or in Alaska, signs that the melting of ice is accelerating are everywhere, while climate disasters are becoming more frequent.
In Europe, extreme temperatures have led to a faster and earlier melting of snow cover in the Alpine glaciers, at a rate unprecedented since monitoring began 60 years ago, according to data consulted by Reuters.
Water infiltration and rock avalanches
After a winter with little snow, the Alps saw two early heatwaves in June and July. During the most recent one, the freezing level (also called 0°C isotherm, a fictitious altitude line where the outdoor temperature reaches zero) was established at an altitude of 5,184 metres in Switzerland – higher than the Mont Blanc summit – whereas it is normally situated between 3,000 and 3,500 metres in summer.
While the melting of glaciers due to climate change is a global threat, those in the Alps are particularly vulnerable due to their smaller size and thinness.
On July 3, the Italian Marmolada glacier – the highest point in the Dolomites and one of Italy's most popular hiking routes – collapsed at one of the mountain's peaks: the 3,309-metre Punta Rocca. The exceptionally high temperatures of recent weeks have accelerated the melting of the permafrost, which is the "cement" that consolidates the mountain. At least two rope teams were on the glacier at the time of the collapse, which killed 11 people.
France's Laboratory of Glaciology and Geophysics of the Environment closely monitors a large number of glaciers.
"Many ice tongues (a narrow sheet of ice) do not show characteristics of imminent collapse, but a lot of water transits over the glaciers due to summer melting," Sylvain Coutterand, a geomorphologist and glaciologist and the author of "Atlas des glaciers disparus" (Atlas of missing glaciers), told French channel BFMTV.
"Ice tongues slide faster and, if they are thinned, they are less resistant to the stresses that the glacier receives on the rocky bed and can therefore break," he explained.
Alpine glaciers shrink to nothing
The Morteratsch Glacier in Switzerland no longer looks like its pictures in the region's guidebooks. The long white ice tongue that used to run down a large part of the valley, and which is the third-largest glacier in the eastern Alps, has shrunk by about 3 kilometres in length. Its width has shrunk by about 200 metres.
According to data from Swiss glacier monitoring network Glamos and the Free University of Brussels, this glacier is now losing 5 centimetres of thickness per day and has already melted more than it does after a whole regular summer.
The Alps glaciers are on track for their highest mass losses in at least 60 years of record keeping, data shared exclusively with @Reuters shows https://t.co/vZA1fs0E1Y pic.twitter.com/wUlcZiXJJh
July 26, 2022With a temperature increase of about 0.3°C per decade, warming in Europe is happening almost twice as fast as the global average. Experts fear that the Alpine glaciers will disappear sooner than expected if the coming years are marked by repeated heatwaves, warned Matthias Huss, director of Glamos.
In a special report published in 2019, the IPCC (UN Intergovernmental Panel on Climate Change) warned that the Alps glaciers will have lost more than 80 percent of their current mass by 2100 and that many of them are already doomed to disappear, regardless of the measures that might be taken to limit greenhouse gas emissions.
pic.twitter.com/jaX3Yv1sSO
July 25, 2022A shifting border between Italy and Switzerland
In Austria, "the glaciers are now bare up to the peaks", said Andrea Fischer, a glaciologist at the Austrian Academy of Sciences.
"We can easily imagine the result at the end of the summer (...) of massive losses of glacier cover in the Italian Alps," noted Marco Giardino, vice-president of the Italian Glaciological Committee.
This melting of the glaciers has even moved the Italian-Swiss border. Following the line of separation of the waters – its northern flow marks Swiss territory and the southern one, Italian – the border has been progressively modified by the melting of the Theodul Glacier. The latter lost almost a quarter of its mass between 1973 and 2010, being reduced to bare rock and forcing the two neighbouring countries to redraw their separation line by a few dozen metres.
The issue is not insignificant: the Rifugio Guide del Cervino, originally built on Italian territory, sits at this point at an altitude of 3,480 metres. However, when the border moved due to the glacier’s melting, two-thirds of the hut are now officially in Switzerland – a problem that has led to intense diplomatic negotiations between the two countries.
>> In pictures: Droughts, fires and melting glaciers plague Italy
Glacial lakes and floods in Pakistan
The melting of glaciers creates a high risk of flooding, destroyed homes and a risk to life. The rapid melting of glaciers is also creating thousands of glacial lakes.
In Pakistan, where there are thousands of glaciers in the foothills of the Himalayas, the country has recently been hard hit by the consequences of climate change. In the northeastern region of Hunza, a major flood caused by melting ice devastated the village of Hassanabad.
The flood – which occurred as a heatwave struck South Asia in May – destroyed nine houses in the village and damaged half a dozen others. The water also washed away two small hydroelectric power plants and a bridge that connected the remote community to the outside world.
Pakistan is home to more than 7,000 glaciers – more than any other region or country in the world, the poles excluded.
According to the Pakistani government, its 33 glacial lakes – all located in the Himalayan, Hindu Kush and Karakoram mountain ranges, which all have a junction in the country – are at risk of bursting and could release millions of cubic metres of water and debris in just a few hours, as they did in Hassanabad last May.
This year, at least 16 heatwave-related glacial lake floods have already taken place, compared to an average of five or six per year, the Pakistani government said after the Hassanabad disaster.
>> 'Like doomsday': the Pakistani villagers living in fear of melting glaciers
'High water everywhere'
The melting of glaciers has accelerated since 2015 and no region has been spared. However, the phenomenon is particularly affecting glaciers in Alaska, the Alps and Iceland.
In total, the melting is contributing to a more than 20 percent rise in sea levels and could have disastrous consequences for water supplies and agriculture across the world, especially during dry seasons and in dry areas.
"Glaciers distinct from the Greenland and Antarctic ice sheets are shrinking rapidly, altering regional hydrology, raising global sea levels and elevating natural hazards," warned an article published in the scientific journal Nature, in 2021.
Between 2000 and 2019, glaciers lost a mass of 267 billion tons of ice per year, equivalent to 21 percent of the observed sea-level rise – loss of mass 47 percent greater than that of the Greenland ice sheet, and more than twice that of the Antarctic ice sheet.
This story has been translated from the original in French.
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ENVIRONMENT
‘Earth Overshoot Day’ comes earlier every year
Cost of living
Heatflation: How high temperatures drive up food prices
Record high temperatures registered around France as fires rage in southwest
BBC
Colombia peace deal failing as violent gangs recruit vulnerable children
By Katy WatsonBBC News, Cauca Valley
Corinto has the vibe of a bustling town just like any other - motorbikes zip up and down the main streets, residents amble along the pavements and shop owners hover outside their premises, beckoning in customers.
But stop on any street corner and there is a more threatening presence here.
"Windows down or bullets," reads one graffitied wall, and it is signed "FARC-EP", short for the Revolutionary Armed Forces of Colombia - the People's Army. It is a warning to drivers to make themselves known and is repeated on many walls in Corinto, in Colombia's south-west Cauca province.
The Farc guerrilla group demobilised in 2016 after signing a peace deal with the government. It ended more than five decades of civil conflict. But nearly six years on, the deal is yet to be fully implemented, and while violence overall has fallen since the peace deal, what is happening in rural Colombia is alarming experts.
Farc members who did not agree to the peace deal, right-wing paramilitaries, and newer criminal groups that have since cropped up are all vying for territory that was once controlled by the guerrilla group - and they are all on the lookout for new recruits.
According to the UN, some 600 children were recruited by armed gangs in the three years after signing the peace deal - a number experts say is vastly underestimated.
Those most likely to be targeted are poor Colombians living in rural areas where Farc once operated. The most vulnerable are indigenous children.
One 13-year-old, Derli (not her real name), is part of the Nasa indigenous group which has traditionally stood up to armed gangs. A quiet teenager, Derli is wearing a pink T-shirt printed with the words "only love". It is a jarring phrase given the context of the conversation taking place.
Derli ran away from home because of a fractious relationship with her mother. She was tempted by money offered by Farc dissidents and because some of her friends had gone before her. But she soon regretted it.
"We learned how to use guns, learned how to kill people and tie them up," she says, constantly wringing her hands with nervousness as she recounts her story.
"They tied me up, made me starve," she adds. "They always said this life was for the tough guys - I had to drive a motorbike while they executed someone. I never wanted to do that but if you didn't they would punish you… or kill you."
From the window, Derli shows me the mountain where they took her. She says she was rescued one night by the head of the indigenous group after he was contacted by a female fighter who took pity on her.
But even when she was home, her nightmare continued.
"I got death threats from the group," she explains. Then one morning, she woke up to find the armed group surrounding her house. "My family hid me in a room."
According to Colombia's transitional justice court, more than 18,000 children are thought to have been forced to join the Farc guerrillas over a 20-year period. It was a well-known tactic to recruit child soldiers and train them. But many feel that in rural Colombia, there is still no peace despite the ceasefire.
"It's not got better, it's got worse," says Luz Marina Escué, a community leader who helps indigenous elders track down vulnerable children - either before they are recruited, or to rescue them afterwards.
"The gangs come along, take out wads of cash, tell the kids to buy what they want," she says. "It's no longer a guerrilla that fights for the people, because it's killing the people."
That is a feeling echoed by former Farc member Boris Guevara. He joined the guerrillas when he was 16, but laid down his weapons in 2016.
"Farc never paid. Every economic activity was to maintain the army, not to pay soldiers," he says. "I never received a peso to do the job I did. That's caused a big divide - between becoming paid mercenaries and a political conscious where you're making sacrifices for something you believe in."
According to Luz Marina Escué, the act of recruiting children to these groups is wiping out Colombia's future.
"They are the seeds that are going to work our land," she says, shaking her head. Much of the land, however, is still full of illegal crops.
Across the valley, there are coca and marijuana plantations. Not all of these fields are hidden away - we saw many on the side of the road. Come sunset, the hillsides are illuminated by light bulbs suspended over marijuana crops.
The peace deal was meant to rein in cocaine production, but it just keeps soaring. According to the White House, Colombia produced about 972 tonnes of coca in 2021 - 10 years ago that figure was 273 tonnes.
The farmers here carry on - when you get just 15 cents for a kilo of oranges but coca or marijuana pays you hundreds of times more, it is hard to say no.
"We aren't narcos," says Irma Corpus, a cocalera, or coca farmer. As part of the peace deal, voluntary crop substitution was encouraged, but many in the fields feel the government has failed to fulfil its side of the bargain.
"Of course we agree with eradication but it needs to be gradual, we don't have alternatives," says Irma. "The peace deal itself on paper was very elegant - we were promised everything - but actually, it delivered nothing."
It is young Colombians who are paying the price. Jovani Chilhueso was handed $400 (£330) to join a gang. He has lost friends as young as 11 to the violence.
"When I picked up my first gun, I felt adrenalin," he says. "It was something I liked, I wanted to shoot more and more but the reality is, a fight isn't the same as just shooting alone."
His father, Daniel Rivera, is an indigenous guard, protecting his community from the likes of armed gangs. He did not expect his son to join one.
"I felt such sadness and pain, thinking I might lose my son," Daniel says. "The first thing you think is how did I fail? What did I do wrong?"
But in these parts of Colombia, the right path is a hard one. Many people hope that the new president being sworn in this weekend, Gustavo Petro, fulfils his campaign promises to end the violence and offer young people a chance to shape their future.
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Le général Burkhard décrit « l’armée dont la France a besoin » pour les années à venir
par Laurent Lagneau · 4 août 2022
Emploi déshinibé de la force, liberté d’action de plus en plus entravée, ce qui peut avoir, par exemple, des conséquences sur les lignes de communication maritimes, et extension de la conflictualité à l’ensemble des milieux, des grands fonds marins à l’espace, en passant par le domaine cyber…
Telles sont les trois tendances qui caractérisent le contexte international actuel [marqué par la « compétition » entre pruissance] et qui ont été identifiées par le général Thierry Burkhard, le chef d’état-major des armées [CEMA], lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 13 juillet [le compte-rendu, expurgé des éléments « sensibles », a récemment été publié, ndlr].
En outre, ce « renouveau de la puissance », qui se traduit par des « interactions qui sont davantage de portée stratégique », comme en témoigne l’invasion de l’Ukraine par la Russie, vient s’ajouter à d’autres menaces, qui ne sont pas près de disparaître, comme le terrorisme inspiré par l’idéologie jihadiste… Lequel a donné lieu à vingt ans de conflits asymétriques [Afghanistan, Mali, Levant] qui ont conduit à des arbitrages capacitaires sur fond de contraintes budgétaires.
Pourtant, les signes avant-coureurs n’ont pas manqué… Alors que la France s’apprêtait à réduire une nouvelle fois le format de ses forces armées via la Révision générale des politiques publiques [RGPP] initiée en 2008, Vladimir Poutine, qui achevait alors son second mandat, avait jeté les bases de la politique que la Russie entendait mener lors d’un discours prononcé en février 2007 à l’occasion de la 58e Conférence de Munich sur la sécurité. Et, en août de la même année, joignant les actes à la parole, il annonça la reprise des vols de bombardiers stratégiques russes.
« La menace planait depuis de nombreuses années. En effet, l’invasion russe a été précédée d’un effort de modernisation militaire qui voulait impressionner et de plusieurs coups de semonce : Géorgie, Crimée, Donbass, Syrie. La menace était identifiée », a d’ailleurs souligné le général Pierre Schill, le chef d’état-major de l’armée de Terre [CEMAT], devant les députés, le 20 juillet dernier.
Et cela vaut aussi pour la Chine, qui ne fait pas mystère de son intention de mettre la main sur Taïwan tout en pratiquant la politique du fait accompli pour s’emparer de territoires qu’elle estime lui appartenir. En outre, au regard du développement spectaculaire de ses forces navales, sans doute a-t-elle d’autres ambitions…
Quoi qu’il en soit, la situation décrite par le général Bukhard va durer, quelle que soit l’issue de la guerre en Ukraine.
« La Russie a développé une stratégie de long terme depuis plusieurs […] années. Elle a reconstruit son armée dans le domaine capacitaire. Elle a développé des armes nouvelles comme les missiles hypersoniques et les torpilles nucléaires, qui nous posent certains problèmes. Elle a développé sa stratégie de long terme en matière économique et énergétique en se préparant à fonctionner isolément. Elle a structuré la pensée de sa population, remettant en avant depuis plusieurs années, le modèle de la guerre patriotique », a commencé par rappeler le CEMA.
Aussi, a-t-il continué, « face à cette stratégie de long terme, nous devons comprendre que nous resterons en compétition avec la Russie, laquelle ne disparaîtra pas », d’autant plus qu’elle est « membres du Conseil de sécurité de l’ONU, possède plusieurs milliers de têtes nucléaires et s’étend sur onze fuseaux horaires. » Et d’insister : « La Russie sera toujours là, quelle que soit la manière dont la guerre se terminera en Ukraine ».
Maintenant, et faute, sans doute, d’avoir suffisamment anticipé ce nouveau contexte, il s’agit d’aller au-délà de la « réparation » des forces françaises, amorcée par la Loi de programmation militaire 2019-25 [voire par l’actualisation de la LPM précédente, votée en 2015 par le Parlement, ndlr]. Et de bâtir « l’armée dont la France a besoin », pour reprendre l’expression utilisée par général Burkhard devant les députés.
« Vingt années de conflits asymétriques et d’engagements choisis ont conduit à des arbitrages réduisant certaines capacités. Je ne saurais blâmer ceux qui ont fait ce choix dans des circonstances différentes d’un point de vue budgétaire et de type de menaces. En Afghanistan ou au Mali par exemple, les dispositifs de défense sol-air n’ayant pas d’utilité, des impasses ont été faites. Il convient maintenant de les rattraper », a fait valoir le général Burkhard. « Il en va de même dans les domaines du franchissement, de la guerre électronique [comme la suppression des défenses aériennes adverses ou SEAD, ndlr] ou des moyens de protection nucléaire, radiologique, bactériologique ou chimique », a-t-il ajouté.
Les fonctions de soutien ayant été les plus impactées par les réformes de ces dernières années, le CEMA estime qu’elles doivent faire l’objet d’un effort particulier.
« Le soutien a été optimisé de manière excessive et le budget de fonctionnement a trop souvent été considéré comme variable d’ajustement. Une logique faible stock a prévalu, considérant qu’on pouvait faire beaucoup à flux tendus, mais on s’aperçoit que c’est plus difficile avec les munitions. L’absence de moyens financiers pour maintenir les flux a créé des dépendances », a souligné le général Burkhard.
En outre, a-t-il continué, la « guerre de haute intensité en Europe et les menaces stratégiques de nos grands compétiteurs nécessitent de repenser les équilibres entre la technologie et la masse, l’efficience et l’efficacité, l’optimisation et la résilience ». Et aussi de « changer d’échelle dans l’entraînement ». Reste à voir comment ceci se traduire en termes capacitaires…
Durant son audition, le CEMA a identifié trois axes sur lesquels il est « indispensable de faire porter nos efforts ».
Le premier concerne les forces morales de la Nation. Sur ce point, a-t-il dit, il « importe de lancer une nouvelle dynamique pour les réserves, afin de pouvoir les engager dans des missions plus complexes et de dégager des marges de manœuvre pour compléter les effectifs d’active », et cela d’autant plus que les « réserves sont en mesure d’apporter une masse, une expertise non détenue dans les armées et sont aussi un des vecteurs les plus directs pour le maintien et la consolidation du lien entre l’armée et la nation ».
Le second axe porte sur la nécessité d’accroître l’influence des forces françaises. Pas seulement pour « gagner la guerre avant la guerre »… Mais aussi au sein de l’Alliance atlantique, qui reste la « clé de voûte de notre défense collective », a dit le CEMA [qui n’a pas cité la défense européenne, ndlr]. « Il faut rechercher une plus grande influence dans les structures de commandement en tirant un meilleur parti des exercices, de tous les travaux conduits par l’Otan et des développements capacitaires », a-t-il expliqué.
« Il faut être capable d’être nation-cadre en haute intensité », comme c’est actuellement le cas en Roumanie, avec la mission Aigle, a également fait valoir le général Burkhard. Ce qui, au-delà des questions relatives à l’interopérabilité, supposerait de « revoir nos modèles de coopération opérationnelle ou capacitaire, afin de mieux tenir compte des besoins de nos partenaires et de mieux comprendre les contraintes qui pèsent sur eux ».
« Chaque pays a, par exemple, des modes de fonctionnement et d’exercice de la démocratie différents en termes de contrôle parlementaire, de justification et de mise en valeur. Lorsque l’on forme une alliance ou une coalition ad hoc, il faut impérativement prendre en compte ces contraintes sous peine de nuire à l’efficacité générale. Il nous faut voir nos partenaires tel qu’ils sont et non tels que l’on voudrait qu’ils soient », a affirmé le CEMA.
« La France a beaucoup d’atouts à faire valoir auprès de ses partenaires, mais elle est insuffisamment organisée pour conduire une politique d’influence efficace. Par exemple, il faudrait accueillir beaucoup plus de stagiaires étrangers dans nos écoles. Cela nécessite d’y consacrer des moyens, mais on peut en attendre un fort retour sur investissement », a-t-il par ailleurs conclu sur ce point.
Enfin, le dernier axe d’effort décrit par le général Burkhard porte sur « l’efficacité et la crédibilité de notre outil militaire ». Là, il s’agit de montrer que les forces françaises sont « en mesure d’affronter un adversaire et d’infliger des dégâts importants dès les premiers contacts, ce qui nécessite par exemple de l’artillerie de longue portée ».
Et, en matière de capacités à acquérir ou à renforcer, il a évoqué les « à énergie dirigée et les drones de combat ». En outre, a-t-il poursuivi, il faudrait qu’elles soient encore « plus résilientes », grâce notamment « à plus de redondance des moyens de commandement, d’autonomie numérique et de communications satellitaires ». Enfin, elles doivent pouvoir « anticiper davantage » et aptes à « détecter l’évolution de la menace dans les milieux traditionnels terre-air-mer mais aussi dans les milieux cyber, exo-atmosphériques ou les grands fonds marins et pouvoir adapter notre posture pour décourager l’adversaire ».
Plus globalement, a résumé le général Burkhard, les armées françaises doivent être « capables d’agir dans tout le spectre de la conflictualité, y compris dans l’affrontement de haute intensité dans la durée » et donc disposer, en conséquence, d’une « organisation du commandement capable d’articuler les forces et de combiner tous les effets pour prendre l’ascendant, dès le contact, de façon brutale et, si nécessaire, avec une létalité très forte ».
France24 - World
Ukraine targets supply routes to weaken Russian troops in Kherson
Issued on: 29/07/2022 - 17:11
Sébastian SEIBT
Ukraine bombed a bridge this week that is vital to Russian soldiers occupying the town of Kherson, part of an apparent strategy to cut off the supply lines sustaining Russian troops.
Ukrainian forces shelled the Antonovsky bridge overnight from Tuesday to Wednesday with US-supplied rockets, targeting a main crossing linking Kherson to the Dnipro River’s southern bank and the rest of the region, which is now almost entirely controlled by Russia.
British defence officials said the city is now "virtually cut off from other occupied territories", the BBC reported.
Ukrainian forces used the High Mobility Artillery Rocket Systems (HIMARS), supplied by the United States and remarkable for their precision strikes, to target the bridge.
To counter the effects of the Ukrainian strikes on supply chain problems, Russia has been using and floating bridges, said Huseyn Aliyev, a specialist in Ukraine-Russia conflict at Glasgow University. However, these structures are much more fragile and narrower than traditional bridges, which slows down the arrival of supplies, he said.
Strategically located between the Dnipro River and the Black Sea to the west, Kherson became the first Ukrainian city to fall under Russian control back in March.
While the Antonovsky bridge is the main gateway to Kherson from the south, Ukrainian forces also shelled a smaller bridge 70km to the northeast of the city. According to Sim Tack, an analyst at conflict-monitoring firm Force Analysis, this second bridge is an important access route that allows the transit of Russian troops and supplies from Nova Kakhovka, another city in Kherson Oblast in southern Ukraine.
Although the Ukrainian strikes did not destroy the bridge, Tack said the damage caused will limit transit to light vehicles and heavier supply trucks will be cut off from Russian forces on the ground.
A prelude to the main event?
Some analysts have described the bridge strikes as a possible prelude to a larger Ukrainian counter-offensive against Russian troops that have been weakened by the lack of supplies.
But ultimately, Kherson cannot be retaken just by bombing bridges, said Glen Grant, senior analyst at the Baltic Security Foundation and a Russian military expert.
"At some point, troops will have to enter the city,” Grant said.
Aliyev said Ukraine should also make sure its own troops are in good shape for any future offensive, which could include the prospect of pitched street battles to retake the city. He said Ukraine should be sure to minimise any casualties, especially among the troops in this region who are among the best-equipped and -trained.
Methodically bombing Russian access points to the city will “reduce the sustainability of their position”, Tack said, possibly forcing Russian troops to withdraw and leaving behind only a small group of soldiers to cover their retreat.
The crucial role of HIMARS
The Ukrainian plan is to use the HIMARS to strike Russian command centres and ammunition depots, forcing a retreat, leading to a communication and supply chain meltdown, Aliyev said. Such a goal would have been unachievable without the US-supplied HIMARS, which are much more accurate than any other artillery in the Ukrainian arsenal.
In fact, receiving the HIMARS – a weapons system some have said could be a “game changer” in the conflict – may have had a lot to do with Ukraine’s decision to launch a counter-offensive in the Kherson region in the first place, Aliyev said.
Tack agreed that targeting the bridge with such accuracy would have been difficult if not impossible without the HIMARS. Ukrainian forces would have needed much more time and ammunition to achieve the same results if they were using traditional artillery, he said.
The HIMARS could even allow Kyiv to avoid a direct confrontation with the more numerous Russian army.
Russian forces have been positioning ammunition depots and command structures outside of the traditional artillery range. But HIMARS have an 80km range, twice as far as any rocket so far used on Ukrainian front line, said Grant.
Ukraine has thus been advancing slowly but surely. Grant described the Ukrainian counter-attack as proceeding in fits and starts, with the defending forces circling like hunting dogs ready to pounce on a weakened prey.
Turning point?
The Ukraine army’s previous strategy had already allowed it to retake some villages. The capture of Kherson, however, "would probably represent a turning point", Grant said.
Kherson is the only regional capital outside of Russia-controlled Donbas. Moscow has gone to great lengths to "Russify" the city, installing an occupying administration and establishing the rouble as the "official" currency. The Kremlin has also encouraged Russian officials to relocate there and plans to hold a referendum on joining Russia.
If Kyiv retakes Kherson, it would be impossible for Moscow to continue pretending that everything is going well in Ukraine, Aliyev said. It would also give Ukraine a strategic edge, as the country would once again have access to several Black Sea ports that could facilitate grain exports.
Grant agreed, saying losing Kherson would be a huge moral blow to an already unmotivated Russian army.
Moreover, Russian troops would be exiled to the other side of the Dnipro River, which would offer the Ukrainians a natural line of protection. Kyiv could then free up some troops in the region and redeploy them to other fronts, like Donbas or Zaporizhzhia, Tack said.
Moscow is aware of the risk it is facing, which may be part of the reason why Russia has relented on its Donbas operation.
According to Oleksiy Danilov, secretary of Ukraine’s National Security and Defense Council, “Moscow is redeploying as many troops as possible" to Kherson.
This article was adapted from the original in French.
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WAR IN UKRAINE
Russia speaks of expanding Ukraine mission despite realities on the ground
Russia accused of waging war out of working nuclear power plant in Ukraine
As it happened
Ukraine says five fighters rescued from Kherson in 'special operation'
L'Humanité
Spiritisme, les fables tournantes
ActuLa science face au paranormal #2 Difficile d’expliquer le fait qu’une table ou un verre se déplacent… seuls. Est-ce par l’action des esprits, comme l’affirment les médiums ? Pas vraiment… On vous dévoile le secret de ces objets qui osent transgresser la loi de la gravitation.
Anna Musso« Esprit, es-tu là ? Frappe un coup pour dire oui. Deux coups pour non. » Silence. La lumière vacille. Une latte craque. Un pigeon se cogne à la vitre. Le guéridon tremblote. Et… boum ! L’incroyable se produit : la table se soulève d’un côté et retombe bruyamment. La réponse est oui ! De quoi être ahuri. Mais curieux aussi. Continuons l’expérience et invitons l’esprit frappeur à épeler son nom (un coup pour A, deux pour B… jusqu’à la lettre Z). Le meuble s’exécute : M.A.M.I.E. C’est Mamie ! Mi-perplexe, mi-surexcité, posons-lui une question dont nous sommes seuls à connaître la réponse : où rangeais-tu tes pantoufles ? D.E.H.O.R.S. Coup de grâce. Nous sommes la seule personne dans la pièce à savoir que, pour des raisons odorantes, notre grand-mère sortait ses chaussons hors de la maison.
Séance de spiritisme. © Hulton-Deutsch Collection/Corbis via Getty Images
C’en est trop pour l’un des participants qui quitte la table et se saupoudre de sel de la tête aux pieds pour chasser les « mauvais esprits ». Bien qu’ayant juré de ne jamais participer à une séance de spiritisme réservée aux naïfs qui croient à l’existence des esprits, l’expérience semble convaincante : aucun des participants n’a bougé le petit doigt et pourtant la table s’est déplacée. Comment expliquer ce phénomène ? En bon cartésien, difficile de se faire à l’idée que les objets se meuvent sous l’effet d’un vulgaire ectoplasme. Y aurait-il un trucage ? Impossible : les mains de vos collègues n’ont pas bougé. La somme des fluides corporels de vos partenaires créerait-elle une énergie capable de déplacer les meubles ? Difficile à croire. Reste une seule explication : les esprits existent vraiment…
Allons bon, il faut se ressaisir ! Le professeur de physique Henri Broch, directeur du laboratoire de zététique (la science qui étudie les phénomènes paranormaux), à l’université Côte d’Azur, livre une explication rationnelle : « Il n’y a que deux possibilités : soit la table ou le verre sont déplacés consciemment, soit ils le sont inconsciemment par l’un des acteurs de la séance. Mais en aucun cas ces objets – s’ils ne sont pas truqués – ne bougent seuls. »
Le spiritisme est né… d’une blague !
Côté trucage, pour bien comprendre quelques ficelles du subterfuge, il faut opérer un petit retour dans le passé. En 1847, à Hydesville, État de New York. Les sœurs Kate et Margaret Fox décident de jouer un tour à leur mère. Une nuit, les petites filles accrochent une pomme à un ressort pour la faire rebondir sur le parquet. Inquiète, leur mère en parle aux voisins en suggérant la présence d’un esprit. Ces derniers viennent inspecter la demeure. Dès lors, les fillettes trouvent d’autres moyens pour produire des sons sans bouger, et sans utiliser aucun objet : elles appuient leurs jambes sur le pied d’un guéridon et remuent le muscle situé sous leurs genoux. Elles deviennent ainsi capables de produire des « raps » (bruits spirites), de frapper le sol de leurs orteils, de faire également par d’autres astuces bouger le guéridon, sans que personne ne s’en rende compte.
Les sœurs Fox, Maggie (1837-1893), Kate (1828-1892) et Leah (1814-1880), étaient trois sœurs de Rochester, New York, qui ont joué un rôle important dans la création du spiritisme. © Bridgeman Images
Leur grande sœur, bien plus âgée, découvre le subterfuge et comprend l’avantage financier qu’elle peut en tirer. Elle organise des groupes de spiritisme au cours desquels ses deux sœurs produisent des bruits et déplacent les guéridons. Le spiritisme devient à la mode. Des centaines de charlatans en font commerce. Devenue âgée, l’une des deux sœurs avoue le subterfuge, en 1888, au journal américain le New York World. Le spiritisme est né… d’une blague ! Comme les sœurs Fox, certains médiums font croire à la présence d’un esprit en bougeant le guéridon ou en produisant des bruits particuliers avec leurs orteils.
Et « l’effet idéomoteur », on en parle...
Toutefois, qu’en est-il du « Ouija », cette pratique qui consiste à dialoguer avec les morts par l’intermédiaire d’un verre ou d’une planchette qui se déplace vers des lettres et des chiffres ? L’explication se trouve du côté de la physique. Il s’agit principalement de ce que l’on appelle « l’effet idéomoteur ». Le simple fait de poser son doigt sur un objet, durant un long moment, exerce une force. Au début d’une séance de spiritisme, les objets ne bougent pas, car la somme de ces petites forces exercées s’annule. Mais, au bout d’un moment, les muscles se relâchent et vos doigts s’inclinent ou appuient un peu plus sur l’objet. On s’en aperçoit et on repositionne le doigt à l’horizontale. Or, à cet instant précis, on a permis que les forces des mains des autres aient un effet. Dès lors le verre ou la planchette se déplace vers l’une des personnes.
Pas convaincu ? Prenez deux bouts de papier ronds, de la taille du dessous du verre ou de la planchette. Frottez du savon sec sur une des faces de chaque feuille, afin de favoriser le glissement entre elles et placez-les l’une sur l’autre, savon contre savon. Mettez ensuite les deux papiers sur le verre retourné ou sur la planchette et procédez à une séance de spiritisme. Filmez l’expérience. Henri Broch garantit que dans 100 % des cas, la feuille du dessus bouge (celle qui est en relation avec les doigts), mais jamais celle du dessous (sauf si quelqu’un, d’une autre manière, déplace… la planchette ou la table). Conclusion : les objets ne bougent pas tout seuls, ce sont ici les doigts qui les déplacent.
Une petite douche de rationalité
Dernière question : comment expliquer le fait que le verre ou la planchette réponde correctement à vos questions ? « Il suffit qu’une personne connaisse la réponse à une question ou s’en doute pour que le verre ou la planchette y réponde convenablement. Inconsciemment – ou non –, la personne dirige, par des micromouvements, le verre ou la planchette vers la réponse. Puis, il est rare que le mot soit épelé en entier : chacun interprète les syllabes du mot », répond Henri Broch. D’ailleurs, si l’on bande les yeux des participants, le verre ou la planchette se dirigera alors de façon aléatoire vers n’importe quelle lettre et ne formera pas de mot. Logique. Après cette douche de rationalité, on se sent un peu mieux ? Relativisez : même Victor Hugo pratiquait des séances de spiritisme pour parler aux esprits. Mais, à sa décharge, il ne s’était toujours pas remis de la perte de sa fille Léopoldine !
Au cœur de l’extra-ordinaire,La science face au paranormalLes séries d'été de l'Humanitésciences BBC
Can drumming reconnect you to your colleagues?
By Katherine LathamBusiness reporter
The performers are already on stage as the audience filters into the auditorium. A drum sits on each chair.
The leader picks up his instrument and tentatively, without a word, everyone else does the same. He plays a phrase and the audience answers.
Layer upon layer of rhythm, intensity and complexity builds. Drum rolls rise and fall in waves, culminating in a thunderous crescendo until - as if by magic - we feel as if we've been performing together for years.
Even though I join in via video and use my table as a drum, I can feel the energy and I can sense the human connection.
The session, organised by Drum Cafe, is a team building exercise. Typically the instructors will join the participants at their office, or an away day venue.
Everyone can join in the easy-to-follow rhythms, which are interspersed with complex solos from the professionals.
"We walk in rhythm, our hearts beat in rhythm. We all have rhythm. Even with as many as 5,000 participants, we can play in unison," says Brett Schlesinger, director of Drum Cafe UK, Europe and Cape Town.
He says the pandemic has left "tension in the air".
"When people arrive, there are often feelings of negativity, stress and uncertainty. We offer people a moment of release. They leave refreshed, emotionally purged - feeling the joy of reconnection."
Prof Amanda Weltman, an astrophysicist at the University of Cape Town, and her team experienced the Drum Cafe effect first-hand in 2019.
"It was profound," she says. "We were guided to learn several rhythms and, very quickly, this crowd of strangers was moving as one. It was like watching a school of fish swimming together. In that moment, I felt buoyed. I felt part of something."
With more people than ever working from home, it's a big challenge for companies to build a sense of common purpose.
"Feelings of closeness and belonging to a social group are basic needs for every human being - and work is no exception," says Dr Cristian Vasquez, an occupational psychologist at Sheffield University.
He points out that virtual interaction does have benefits. It allows organisations to hire workers from different cities and nations, and to extend the working day beyond the time zone of the office.
But there are big drawbacks: "It impairs spontaneous daily interactions, generates mistakes due to misunderstanding and lack of co-ordination, causes delays due to geographic dispersion, and disrupts work-life balance. All of this can negatively impact employees' well-being."
According to a recent report by the ADP Research Institute, 67% of workers say they experience stress at work at least once a week, and one in seven say they feel stressed every day.
Problems with technology were cited as a major cause of this stress and, while employees say they're having more meetings than ever, they also feel more isolated than ever.
Researchers from the University of South Carolina think this is because it is too difficult to pick up on colleagues' non-verbal cues such as gestures and facial expressions when the communication is virtual.
The result: a sharp deterioration in professional relationships impacting productivity, efficiency and innovation.
More technology of business:
Danish company virtualteambuilding.eu is one of many firms trying to mitigate that problem, with virtual team building services.
Its events are 100% live and feature rooms set up as bank vaults, police stations, desert camps or morgues.
Participants have to work together to solve murder cases or survive in a desert.
"People were missing the experience of 'something else'," says event co-ordinator Line Christiansen.
She says the events are particularly helpful for new members of staff trying to fit in.
Despite the challenges of the virtual workplace, people don't want to go back to the office.
In a global survey conducted by ADP earlier this year, almost two-thirds of respondents said they would consider quitting their job if their employer asked them to go back into the office full time.
Scott Callard, owner and instructor of outdoor adventure company, Adventure South, sees a future where remote working is combined with some days in the office and team building events.
"Real-life human interaction can never be replaced by virtual. The psychological benefits of escaping the office, or a mundane routine, have no substitute," he says.
Today, the water at North Sands Beach, Salcombe, is a chilly 14C. The golden sand slopes gently into the sea where eight paddleboard novices await instruction.
"These events allow co-workers to understand each other better," says Mr Callard, "to create a rapport with colleagues and bosses, to express themselves in a way not possible online."
Adventure South offers rock climbing, water sports and their outdoor escape room games, "Escape the Hills".
"We don't have a typical day," says Mr Callard. "One day we could be running a coasteering (scrambling along the coastline) trip for a group of 20 and the next we might be delivering a private paddleboard lesson."
Mr Callard thinks the pandemic has given people a greater appreciation for in-person team building.
"In today's world, we need to separate ourselves from digital devices. We need a digital detox, to reconnect with our human senses."
In New York, another Drum Cafe session is hotting up. A hundred people pick up their drums and experience something new, drumming in perfect unison.
"That surge of unity, inspiration and pure rhythmic power… after 18 years, the hair still stands up on my arms when I lead a group," says Aviva Nash, co-founder of Drum Cafe USA.
"Today, we are all more appreciative of real life experiences. It has been a tough couple of years. We need to heal. "
Valeurs Actuelles
Après la visite de Nancy Pelosi à Taïwan, la Chine entame des exercices militaires et tire des “projectiles”
Mardi 2 août, Nancy Pelosi s’est rendue à Taïwan dans le cadre de sa grande tournée en Asie. Problème, ce déplacement de la Présidente de la chambre des représentants américaine a été vécu comme une véritable provocation par la Chine. Malgré les menaces du pays de faire « payer le prix fort » aux Etats-Unis en cas de visite sur le sol taïwanais, Nancy Pelosi n’a pas fait marche arrière. En effet, le pays mené d’une main de fer par le Xi Jinping, n’a pas supporté le soutien de la représentante américaine au régime démocratique, qui vit sous la menace constante d’une invasion par l’armée chinoise. Ce 4 août, BFMTV relaye que la Chine compte bien faire valoir sa stratégie d’intimidation.
Une ampleur sans précédent
En effet, l’armée chinoise a entamé d’importants exercices militaires autour de Taïwan, sur six zones situées au niveau de routes commerciales très fréquentées. Il s’agit de l’une des plus grandes manœuvres militaires organisées par le pays, avec une ampleur sans précédent. « Pendant cette période, les navires et aéronefs concernés ne doivent pas pénétrer dans les eaux et les espaces aériens concernés », a indiqué la télévision chinoise. L’armée chinoise aurait aussi tiré plusieurs « projectiles non identifiés » lors de ces exercices. De son côté, Taïwan a confié « se préparer à la guerre sans chercher la guerre ».
Opex 360
Pour le chef d’état-major de l’armée de Terre, le char lourd reste indispensable… à condition d’être bien utilisé
par Laurent Lagneau · 3 août 2022
Alors qu’il s’apprêtait à lancer une nouvelle réforme des armées devant aboutir à des dizaines de milliers de suppressions de postes, en 2007, un ministre de la Défense avait affirmé que « 400 chars Leclerc ne [représentaient] pas nécessairement l’équipement prioritaire pour nos armées » étant entendu qu’il était « nécessaire d’adapter » celles-ci « en permanence aux nouvelles menaces » tout en les préparant « aux guerre de demain et pas à celle d’hier ». À sa décharge, d’autres pays avaient estimé la même chose, comme la Belgique et les Pays-Bas [qui en sont revenus aujourd’hui…], plus, d’ailleurs, pour des questions budgétaires que pour des considérations opérationnelles stricto sensu.
Cela étant, le débat sur la pertinence du char de combat est ancien. Il remonte même avant la première apparition du Mark 1 britannique sur le champ de bataille, le colonel Sir Ernest Dunlop Swinton, qui était leur plus fervent avocat, s’étant opposé à Lord Kitchener, le ministre de la Guerre, qui ne voyait pas leur intérêt.
Quoi qu’il en soit, les pertes subies par les forces russes durant la première phase de leur offensive contre l’Ukraine ont fait dire à quelques observateurs – sans doute un peu trop pressés – que le char de combat était « mort ».
Certes, les missiles anti-chars ukrainiens auraient été efficaces [comme ils l’ont aussi été contre d’autres types de blindés]. Cependant, la conception des T-72 russes, avec leurs obus stockés « en collier » au niveau de leur tourelle, c’est à dire là où ils ont le plus vulnérables, explique beaucoup de chose…. De même que les déficiences en matière de logistique, un certain nombre de chars russes ayant été abandonnés, faute de carburant.
Pour autant, si le char était vraiment « mort », pourquoi l’armée ukrainienne en a-t-elle réclamé à ses partenaires? Et pourquoi la Pologne envisage d’en commander plus d’un millier d’exemplaires?
Lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 20 juillet dernier, le chef d’état-major de l’armée de Terre [CEMAT], le général Pierre Schill, a remis les pendules à l’heure.
« Le char lourd fait partie des trous capacitaires que j’ai évoqués en Ukraine, moins pour des raisons de pertinence qu’en raison du nombre de plateformes. Il reste l’un des outils indispensables au combat des trente années à venir », a-t-il dit aux députés.
« Dans l’offensive initiale russe, censée être une opération rapide qui devait probablement faire s’écrouler le système adverse, les chars lourds ont été mis en échec suite à de mauvaises appréciations tactiques : la fonte des neiges précoce et la concentration des chars ont rendu ceux-ci vulnérables aux fantassins, qui ont pu mener des attaques contre les colonnes de blindés à partir des zones forestières et urbaines. Il n’en demeure pas moins que cette capacité est primordiale pour rompre un dispositif et exploiter ensuite l’avantage en profondeur », a ensuite développé le général Schill.
Aussi, a-t-il fait valoir, s’il est « utilisé correctement », le char lourd « offre des capacités de connectivité et surtout de subsidiarité aux différents niveaux tactiques ». Et ce point est un « élément primordial de la culture opérationnelle et militaire française que les événements d’Ukraine nous invitent à développer davantage et qui est absent de la culture de l’armée russe, où les ordres sont très directifs et laissent peu de place à l’initiative aux échelons subordonnés », a expliqué le CEMAT.
En clair, une arme ne vaut que par l’emploi que l’on en fait… Et, sur ce plan, la doctrine de l’armée russe a été déficiente. De même que, probablement, la formation de ses soldats.
« La complexité de l’engagement au sein du milieu terrestre requiert une préparation exigeante. Il ne suffit pas à un soldat de détenir une arme ou de piloter un engin blindé, il doit savoir l’employer en coordination avec les autres unités. C’est l’enjeu du combat dit interarmes. Les capacités des armes de mêlée sont limitées sans appui ni soutien », a également souligné le général Schill.
France24 - World
Who are the eight economists who decide when the US is in a recession?
Issued on: 31/07/2022 - 09:02
Sébastian SEIBT
The US Commerce Department on Thursday announced that the country’s gross domestic product had fallen for the second consecutive quarter, although President Joe Biden said the economic data overall “doesn’t sound like a recession”. In most countries, two successive quarters of GDP decline qualify as a recession – but not in the United States, where an independent body of eight economists called the Business Cycle Dating Committee makes such a determination.
The GDP of the world's largest economy fell at a 0.9 percent annualized rate last quarter, the Commerce Department announced Thursday, the second successive quarter of negative growth. In many countries, this would prompt the government to announce that the economy had entered a recession. But not in the United States.
Given low unemployment and strong job growth, President Joe Biden told reporters the new data "doesn’t sound like a recession to me", shortly after the Commerce Department's report was published.
The same GDP figures would be sufficient for France, for example, to consider itself in a recession. The country’s National Institute of Statistics and Economic Studies (INSEE) defines a recession as "a decline in Gross Domestic Product over at least two consecutive quarters". The Organisation for Economic Co-operation and Development (OECD) applies the same definition.
Biden and top White House officials on Thursday touted several positive facts about the US economy, including that employers are still hiring, unemployment is at 50-year lows and manufacturers are still investing.
Eight economists
Japan is the only other democratic country that does not follow the OECD definition of a recession. There, the Japanese government "is the referee, but the government departs from the automatic two-quarter rule and considers other indicators" such as employment or consumption, said Harvard economist Jeffrey Frankel in a 2019 talk on the American economic exception.
In Japan, the democratically elected government calls the shots. But in the US, the arbiters of recession are just eight economists who form an independent group called the Business Cycle Dating Committee, part of the National Bureau of Economic Research (NBER).
The NBER's definition "emphasizes that a recession involves a significant decline in economic activity that is spread across the economy and lasts more than a few months". GDP contraction is, therefore, only one of the factors the committee considers, along with unemployment rate, wage levels and investment.
Not only do these arbiters determine whether the US economy is in recession, but they are also the ones who can officially determine that a recession is over.
A politically sensitive issue
The economy is always a very politically sensitive issue in Washington, especially as voter anxieties about it could tank Biden's fellow Democrats in the November midterm elections.
Democrats currently have a slim majority in the House of Representatives and the Senate. But if history is to be a guide, the midterm elections could be disastrous for the party – as they were during the first terms of Democratic former presidents Bill Clinton and Barack Obama.
Republicans and conservative political commentators are citing declining GDP figures, soaring prices and a slowing housing market to blame Biden for the state of the economy. The president's approval rating has fallen to a record low of 36 percent, according to Reuters/Ipsos polling, with the economy listed at the top of voters’ concerns.
Even during a meeting with participants selected by the White House, Biden heard a mixed description of the US economy. “We're seeing a slowdown” in consumer spending, Wendell Weeks, CEO at materials science firm Corning, told Biden, citing the company’s sales to television and computer makers.
However, US job growth averaged 456,700 per month in the first half of the year, while domestic demand has continued to grow. Labour Department data on Thursday showed initial claims for state unemployment benefits decreased slightly.
"It doesn’t make sense that the economy could be in recession with this kind of thing happening," Federal Reserve Chair Jerome Powell told reporters on Thursday.
Twelve months to name a recession
Until the Business Cycle Dating Committee says the US is in a recession, Biden can say, in good faith, that the country is not.
The president may have time on his side: “The average lag between a turning point [a recession or a recovery] and the [group’s] announcement is 12 months," wrote Frankel, who has sat on the committee for more than 20 years.
The committee’s eight economists waited until December 2008 to declare that a recession had begun in late 2007. In the interim, Lehman Brothers had already gone bankrupt and the financial crisis was wreaking havoc around the world.
But the committee’s lag time can be a problem when politicians need a quick assessment on which to base decisions, according to a National Public Radio (NPR) programme on the “recession referees”.
A socialist economist and a laissez-faire executive
The American exception on identifying a recession dates back to the aftermath of World War I and the unlikely friendship between Nachum Stone, a socialist economist, and Malcolm Rorty, a chief statistician at the American Telephone and Telegraph Company (AT&T) who was famous for his laissez-faire philosophy, according to the US business magazine Forbes.
The two could not agree on any economic concept, but one: The US needed a body that could establish some indisputable facts to serve as a basis for economic debate.
Thus, in 1920, the NBER was born, an independent institute that was supposed to bring together the brightest minds from all economic viewpoints to reach consensus on pressing issues such as measuring growth rate, employment or recessions.
Nearly 60 years later, in 1978 this organisation founded the Business Cycle Dating Committee, whose task was to date, with extreme accuracy, the country’s various economic cycles – hence its lag.
"There are often revisions to the GDP, for instance," James Poterba, a professor of economics at the Massachusetts Institute of Technology, chairman of the NBER and member of the Business Cycle Dating Committee, said in an interview with NPR.
"I think that, all in all, our US approach to determining the start of a recession works rather well compared to the purely mechanical process" of using only the indicator of two successive quarters of GDP decline, Poterba added.
The UK Office for National Statistics revised GDP growth upwards in 2013, showing there was no recession at the end of 2011 as previously thought.
Lacking transparency and diversity
But the committee faces criticism over its structure and lack of transparency. “They have no predetermined meeting dates and their deliberations are private. There are no fixed term dates and the final determination of who gets to serve on the committee is made by one man,” NBER chairman Poterba told CNN Business.
"It's like the 'fight club' of economy," NPR said.
All eight members are from top US universities (Harvard, Princeton or Stanford), are White and are over 60 years old. Moreover, there are only two women (including one who is married to another member).
US Treasury Secretary Janet Yellen, the first woman to serve in the role and as Federal Reserve chair, has argued that the lack of women and minority economists at the Fed and in the government skews viewpoints and limits the scope of discussion.
"It's incestuous," Richard Wolff, professor emeritus of economics at the University of Massachusetts, told CNN.
"Fundamental issues that ought to be part of the conversation in our economic system are excluded as if they don't exist," said Wolff, who also attended Harvard as an undergrad, received his master's degree at Stanford and his PhD at Yale, where he was a classmate of Yellen's.
"You have a community of old, White graduates from the same elite institutions and what they think is important is important. If you think differently, you're out of the club."
The lack of social and racial diversity has arguably already had an impact on the committee's work. At their last meeting in July 2021, members stated that the last recession – linked to the Covid-19 pandemic – had ended in April 2020. Their reasoning was based primarily on an unemployment rate that had almost returned to pre-pandemic levels. But the poorest Americans and minorities were still far from having regained their lost purchasing power.
"More diversity on the committee will bring in perspectives and other ideas about how we understand the health of the economy," said Valerie Wilson, director of the Program on Race, Ethnicity and the Economy at the Economic Policy Institute, in an interview with CNN.
This story was adapted from the original in French by Henrique Valadares.
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US inflation rises again, squeezing wallets and dogging Biden
US makes biggest interest rate hike in 22 years in bid to tame soaring inflation
Business Daily
US Federal Reserve hikes interest rates 0.75% to curb inflation
BBC
Can North America's downtowns reverse their downturns?
By Dave GordonBusiness reporter, Toronto
Shop owner Clay Simpson is confident that adding a cocktail bar to his store will bring in more clientele.
Mr Simpson and his co-founder opened Clayton & Crume, an upmarket leather goods outlet, in the city of Louisville, Kentucky, in 2019, six months before the start of the coronavirus pandemic.
After surviving the various lockdowns, he says that customer numbers are still below where they were three years ago.
"I can't say walk-ins and foot traffic are really happening like it was," says Mr Simpson. "So of course the pandemic had an effect."
His shop is based in downtown Louisville, and more specifically in the fashionable East Market or "NuLu" district. This is home to upscale restaurants, bars, art galleries, and other boutique stores.
Clayton & Crume first started serving cocktails in June, and Mr Simpson says the aim is to "make it a part of the experience". He adds: "The area is starting to buzz again, but it's not at the best it could be."
Mr Simpson is not alone in having to deal with fewer customers. Downtowns across the US and Canada were badly hit by the pandemic, and many are still struggling.
Remote and hybrid working means that far fewer people are having to go into city centres to work, or are choosing to live there. At the same time, tourist numbers remain below 2019 levels.
And while bars and restaurants are open again, they are finding it difficult to find staff because people don't want to do those jobs anymore.
Jordan Skora from Louisville Tourism, the city's marketing organisation, says that one factor that hit the downtown area particularly hard during the pandemic was a major employer, health insurance firm Humana, allowing many of its roughly 10,000 staff to work from home.
"That hurt downtown shops and restaurants, who saw substantially less foot traffic," he says.
At the same time, Mr Skora says, the city saw "mass layoffs" from hotels and museums, and many of those people haven't returned, due to a desire for remote working. He says this has now led to staffing shortfalls as tourists have started to return.
One key factor behind the popularity of Louisville with visitors is bourbon. Kentucky is the home of the whiskey, and Louisville is the state's largest city.
Tourists from across the US and further afield typically descend upon Louisville to enjoy the spirit at the nearly 50 bars and restaurants that make up its official "Urban Bourbon Trail".
The city also pulls in visitors for the annual Kentucky Derby, the most famous horserace in the US, which is held every May. This year more than 147,000 people attended the Louisville racetrack on the day, up from a Covid-restricted 51,838 last year.
Mr Skora says: "Getting that hospitality workforce to match that pent-up demand for tourism is one of the hurdles we've got to overcome. We're lucky to have tourists back though.
"We were joking at the office that you can tell the tourists are back when they are walking around with bourbon bottles and Louisville Slugger [baseball] mini-bats." The latter are made in the city, and well-known across the US.
Some 75 miles away in Lexington, Kentucky, the hospitality sector there is also seeing a shortfall in workers. "We lost so many [hospitality] employees," says Mary Quinn Ramer, president of tourist body VisitLEX.
"Many of them went on to other industries. We have to engender an entire population to get back on board - and in hospitality, to be gracious day in, day out requires a lot of energy. Why would I want to be on my feet all day when I can stay at home and sell insurance?"
Down in New Orleans on the US's Gulf Coast, Michael Hecht from regional economic development organisation Greater New Orleans Inc, says the city took a huge hit from Covid because of its large tourism sector.
As visitor numbers now return, he says the city also cannot get enough staff to fill hospitality industry roles.
"If you talk to the restaurants, they will tell you that they are operating at two-thirds capacity," says Mr Hecht. "Not because of a lack of customers, but a lack of staff. If you look at workforce shortages, we call it the 'Covid hangover'."
Regarding office and retail workers in New Orleans, Mr Hecht adds that "a lot of people decided that they would rather work for Uber and have control over their lives... they are never going back to a retail or office job".
In the western Canadian city of Vancouver, business leader John Kay says that office firms in the downtown area are continuing to be affected by a global phenomenon - "the great resignation".
Also dubbed "the big quit", workers have been leaving their jobs in droves since the start of the pandemic. Typically they are inspired to relocate away from the big cities and instead find new employment that allows them to work from home somewhere more peaceful and cheaper to live.
Mr Kay, who is the chief executive of business consultancy Realize Strategies, says it means that some firms are struggling to recruit. "What I hear is a lot of organisations and leaders tearing their hair out, trying to solve that recruitment gap."
New Economy is a new series exploring how businesses, trade, economies and working life are changing fast.
With other companies in Vancouver allowing staff to work from home some of the time, it means they don't need as much office space. As a result, Mr Kay says that between 15% and 18% of offices in the downtown area are now empty.
"When I asked some realtors [estate agents] about it, I got an interesting response," he says. "It ranged from 'it's just a pandemic blip', to 'it's a little frightening because we have a tonne of floorspace coming on stream in the next few years'.
"We have companies who realise they don't need an office. I think that's going to be a tremendous backdraft of the pandemic."
In Toronto, Canada's largest city, Mayor John Tory told the BBC that the challenge for his administration is "to get people back downtown".
With fewer workers commuting into the centre of Toronto, he says that passenger numbers on the city's public transport system are still only 60% of pre-Covid levels. He adds that this lack of transportation income "has a financial toll" on the city.
Yet Mr Tory concludes that "there is probably little the government can do" to increase employment numbers in the city centre.
Like other big North American cities, he adds that Toronto is dealing with staff shortages in restaurants, bars and hotels. But more positively, he says the city's tourism sector is experiencing a "strong recovery".
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Valeurs Actuelles
Immigration : au Danemark, la volonté populaire prime sur Bruxelles
Au commencement, il y eut le choc des images. Des grappes de migrants, par dizaines, parfois par centaines, marchant sur les autoroutes danoises, en 2015, au plus fort de la crise migratoire en Europe. « Ce fut un véritable déclic », se remémore la députée conservatrice danoise Katarina Ammitzbøll, alors membre de la majorité à l’origine du durcissement de la politique migratoire au Danemark. Quelque chose de l’ordre « d’un contrat de confiance entre le peuple et ses représentants a été scellé à ce moment-là », affirme Søren K. Villemoes, journaliste à l’hebdomadaire de centre droit Weekend-avisen.
L’objet de ce contrat : maintenir la cohésion sociale, économique et culturelle de l’État-providence danois. Objectif pour lequel la quasi-totalité de la classe politique du royaume, hormis les formations ancrées le plus à gauche, a considéré que cela passait par davantage de restrictions en matière d’asile et d’immigration. Quoi qu’en dise l’Union européenne.
“Nous assumons déjà une très large part de l’accueil des immigrants”
À la même époque, justement, Jean-Claude Juncker, alors président de la Commission européenne, avait enjoint aux États membres de se répartir l’accueil des 160 000 migrants arrivés sur le continent. La réponse de Copenhague ne s’eeest pas fait attendre. Le 11 septembre 2015 – deux jours après la présentation du plan Juncker visant à apporter une réponse commune à la crise des réfugiés -, le Danemark a fait savoir qu’il refusait les quotas proposés par Bruxelles. « Nous assumons déjà une très large part », s’était justifiée la ministre de l’Immigration et de l’Intégration de l’époque, Inger Støjberg. Un refus assumé d’autant plus facilement par le royaume qu’il jouit d’une clause d’exemption dans différents domaines, notamment la justice et les affaires intérieures. Aux côtés de l’Irlande et de la Pologne, le Danemark fait partie des trois États à bénéficier de certaines options de retrait.
Ce dernier les a obtenues après que les citoyens danois ont dit “non” au traité de Maastricht, en 1992. « Cette clause d’opting-out nous offre un avantage sur les autres États membres, car nous ne sommes pas engagés de la manière par l’Union européenne en matière d’asile et d’immigration », résume Pierre Collignon, éditorialiste danois d’origine française. Une option dont les dirigeants politiques danois qui se sont succédé depuis 2015 font une lecture extensive. Ainsi du rétablissement des contrôles aléatoires aux frontières avec l’Allemagne décidé en 2016 par le Premier ministre d’alors, Lars Løkke Rasmussen, ou encore de l’adoption, la même année, d’une loi permettant de confisquer aux demandeurs d’asile argent et biens de valeur pour financer leur séjour. Une mesure qui a suscité de nombreux commentaires indignés dans la presse internationale. Il en sera ainsi, également, du plan de lutte contre les ghettos et les sociétés parallèles, adopté en 2018.
Certaines mesures posent de vrais problèmes du point de vue du droit.
De fait, certaines des mesures contenues dans ce programme posent de vrais problèmes du point de vue du droit. Pierre Collignon évoque notamment la possibilité d’expulser des familles de leur logement social pour des délits commis par l’un de leurs membres, mais également le doublement des peines pour les délits et crimes commis dans un quartier inscrit sur la liste des ghettos.
Pour Søren K. Villemoes, ces considérations, dont il ne nie pas la pertinence, sont bien peu de chose face au consensus dont bénéficie cette politique : « C’est un peu difficile à comprendre pour les personnes légalistes, mais les Danois accordent assez peu d’importance à ces détails techniques », explique le journaliste. La députée conservatrice Katarina Ammitzbøll ne dit pas autre chose ; si elle reconnaît le « caractère problématique » de certaines mesures, elle estime néanmoins que celles-ci visent à « garantir le bien commun ».
La question de l’immigration transcende le clivage gauche-droite.
Pour le comprendre, Villemoes nous invite à renverser la perspective : « Considérez que la question de l’immigration transcende le clivage gauche-droite et qu’elle appelle une réponse non pas partisane, mais pragmatique. » En ce sens, une politique ayant permis une diminution spectaculaire du nombre des demandeurs d’asile – de 25 000 en 2015 à 2 600 environ en 2021 – apparaît comme la réponse idoine pour une majorité de Danois. Qu’importe la couleur politique du gouvernement qui porte cette ambition. Hier les libéraux, aujourd’hui les sociaux-démocrates.
Au nom de l’intérêt supérieur de la nation
Reste qu’aucun gouvernement danois avant celui de l’actuelle Première ministre sociale-démocrate, Mette Frederiksen, n’est allé aussi loin dans ce domaine. Outre le durcissement de la loi anti-ghetto, la nouvelle majorité de gauche s’est signalée par des mesures qui « entrent possiblement en conflit avec les conventions internationales relatives au droit des réfugiés », observe Pierre Collignon. L’éditorialiste pense en particulier à deux textes, l’un permettant le retour forcé des demandeurs d’asile déboutés, y compris en Syrie et en Afghanistan, l’autre, toujours à l’étude, prévoyant de délocaliser le traitement des demandes d’asile à Kigali, au Rwanda. « Il y a certaines obligations relatives au droit d’asile dont il sera difficile de s’affranchir », prévient-il.
Porte-parole du gouvernement en matière d’immigration et d’intégration, Kasper Sand Kjær, se veut rassurant : « Les autorités danoises ont estimé que le renvoi de demandeurs d’asile dans des pays tiers le temps de l’étude de leur dossier était conforme à la loi danoise et aux règlements internationaux. » Quand bien même ce ne serait pas le cas, ils demeureraient conformes à la raison d’État.
Opex 360
Pour le général Schill, Berlin doit poser un acte politique pour sortir le char franco-allemand du futur de l’ornière
par Laurent Lagneau · 3 août 2022
Chef d’état-major de l’armée de Terre [CEMAT] en 2018, le général Jean-Pierre Bosser avait dit s’attendre à une coopération « difficile » avec l’Allemagne au sujet du Main Ground Combat System [MGCS], c’est à dire le char de combat franco-allemand du futur. « Il ne faut pas minimiser les difficultés que nous allons rencontrer sur ce projet », avait-il dit, en évoquant les différences doctrinales de part et d’autre du Rhin. En outre, les « échanges seront sans doute plus compliqués » pour la « partie industrielle », avait-il prophétisé.
Conduit sous responsabilité allemande, le MGCS ne devait pourtant pas poser de souci particulier au niveau industriel étant donné que ce projet devait être conduit par KNDS, la co-entreprise formée par Nexter et Krauss-Maffei Wegmann. Seulement, Berlin a imposé un troisième acteur, à savoir Rheinemetall, ce qui a bousculé les équilibres.
Et, depuis, ce programme s’est enlisé, notamment à cause d’un différend entre Nexter et Rheinmetall au sujet de l’armement principal du MGCS. Ainsi, l’industriel français met en avant son canon de 140 mm issu du concept ASCALON [Autoloaded and SCALable Outperforming guN] tandis que son concurrent allemand estime que son canon de 130 mm L/51, associé à un chargeur automatique qu’il décrit comme étant de « pointe », serait le plus approprié.
Quoi qu’il en soit, le MGCS est actuellement bloqué à la phase SADS Part 1 [relative à l’étude d’architecture], qui n’en finit pas d’être prolongée, faute d’accord sur son organisation industrielle, laquelle doit respecter un partage des tâches à 50-50 entre les Français et les Allemands.
« La balle est dans le camp des industriels allemands, en particulier dans [celui] de Rheinmetall. […] Donc, ces industriels allemands doivent trouver entre eux les conditions d’un accord pour se répartir les tâches et les travaux », avait d’ailleurs estimé Florence Parly, l’ex-ministre des Armées, en décembre 2021.
Quelques semaines plus tôt, le général Pierre Schill, l’actuel CEMAT, n’avait pas écarté un éventuel échec de cette coopération franco-allemande. « Si le MGCS ne peut pas être réalisé avec l’Allemagne, il faudra soit envisager un programme franco-français, soit s’appuyer sur la communauté SCORPION tournée vers le Benelux. De toute façon, il faudra aboutir à la construction d’un nouveau char », avait-il dit.
Cependant, a affirmé le général Schill lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 20 juillet dernier, « en matière n matière de coopération industrielle, dans le domaine militaire, une position franco-allemande est primordiale pour atteindre l’objectif d’interopérabilité entre nos armées, dans l’OTAN ou l’Europe, de manière à offrir au politique des moyens d’action culturels et juridiques, mais aussi en matière d’équipements – au mieux les mêmes, au moins qui puissent communiquer ».
Aussi, a continué le CEMAT, « si l’Allemagne et la France parviennent à faire un pas en avant, comme bien souvent, cela aura un effet d’entraînement sur les autres pays ».
Cela étant, encore faut-il que les « planètes » s’alignent… « Mon homologue allemand compte investir la part des 100 milliards annoncés par le chancelier Olaf Scholz qui reviendrait à l’armée de Terre dans les domaines de la connectivité et du combat collaboratif, dans lesquels la France dispose de technologies à la fois matures et en pointe. J’ai souligné l’importance, sinon d’acheter nos équipements, du moins de construire un ensemble interconnectable avec la France. J’espère être entendu », a d’abord confié le général Schill aux députés.
Mais s’agissant du MGCS, les choses se compliquent. « Nous devons aligner les besoins des deux armées de Terre. Nous ne sommes malheureusement pas dans la même situation par rapport à l’urgence. La France lance la dernière étape de modernisation du char Leclerc, pour lui permettre de s’interconnecter avec la bulle SCORPION, sachant que, dès 2035, ces chars devront être remplacés. Au contraire, l’Allemagne a la capacité d’utiliser une génération supplémentaire du char Leopard, avant le futur équipement », a relevé le général Schill. Aussi, a-t-il poursuivi, « il y a des enjeux dans ce programme pour les deux pays et nous nous efforçons donc de les faire converger, de les aligner ».
Mais cette convergence ne pourra se faire que si Berlin pose un acte politique…
« Sur le plan militaire comme industriel, les Allemands doivent choisir, par un acte politique, de construire avec nous cet équipement », a en effet estimé le CEMAT. D’autant plus que, a-t-il dit, « nous ne sommes pas en position de demandeur, car nous avons des atouts avec les éléments de connectivité que nous pourrions apporter dans le programme ».
Seulement, si la « décision politique doit se transformer en décision opérationnelle », l’Allemagne n’a pas, contrairement à la France, « d’organisation en base industrielle et technologique de défense [BITD] placée sous la houlette de la direction générale de l’armement [DGA] », ce qui fait qu’il est « difficile » pour Berlin « d’avoir une prise sur les industriels », a expliqué le général Schill.
Reste que l’horloge continue de tourner… Et qu’au-delà des déclarations d’intention, aucune solution n’est en vue pour le moment.
France24 - World
South Korea launches first-ever spacecraft to the moon
Issued on: 05/08/2022 - 04:08
NEWS WIRES
South Korea’s first-ever lunar orbiter was launched from the US Thursday on a year-long mission to observe the Moon, live video showed, with a payload including a new disruption-tolerant network for sending data from space.
Danuri—a portmanteau of the Korean words for “Moon” and “enjoy”—was carried on a Falcon 9 rocket launched from Cape Canaveral in Florida by Elon Musk’s aerospace company SpaceX. It aims to reach the Moon by mid-December.
“This is a very significant milestone in the history of Korean space exploration,” said Lee Sang-ryool, president of the Korea Aerospace Research Institute, in a video shown prior to the launch.
“Danuri is just the beginning, and if we are more determined and committed to technology development for space travel, we will be able to reach Mars, asteroids, and so on in the near future.”
During the year-long mission, Danuri will use six different instruments, including a highly sensitive camera provided by NASA, to conduct research, including investigating the lunar surface to identify potential landing sites for future missions.
One of the instruments will evaluate disruption-tolerant, network-based space communications, which, according to South Korea’s science ministry, is a world first.
Danuri will also try to develop a wireless Internet environment to link satellites or exploration spacecraft, they added.
The lunar orbiter will stream K-pop sensation BTS’ song “Dynamite” to test this wireless network.
South Korean scientists say Danuri—which took seven years to build—will pave the way for the nation’s more ambitious goal of setting foot on the Moon by 2030.
“If this mission succeeds, South Korea will become the seventh country in the world to have launched an unmanned probe to the Moon,” an official at the Korea Aerospace Research Institute told AFP.
“It is a huge moment for South Korea’s space development programme, and we hope to continue contributing to the global understanding of the Moon with what Danuri is set to find out.”
In June, the country launched its first domestically developed space rocket, its second attempt after a failed launch last October.
The three-stage Nuri rocket has been a decade in development at a cost of 2 trillion won ($1.5 billion).
In Asia, China, Japan and India all have advanced space programmes, and the South’s nuclear-armed neighbour North Korea was the most recent entrant to the club of countries with satellite launch capability.
(AFP)
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INSIDE THE AMERICAS
The James Webb telescope reveals breathtaking images of the distant cosmos
France to sign US-led Artemis Accords on space cooperation
NASA criticises China following booster rocket's uncontrolled return to Earth
Valeurs Actuelles
Immigration : comment le Danemark a retrouvé la maîtrise de son destin
Imaginez un pays où l’assimilation n’est pas un sujet tabou. Imaginez un pays où la lutte contre le séparatisme ne reste pas un vœu pieux. Imaginez un pays où un gouvernement social-démocrate poursuit, en la durcissant, une politique “anti-ghettos” initiée par la droite. Imaginez que ce dispositif, qualifié de « plus grande expérience sociale de ce siècle », par certains médias locaux, recueille un large soutien de la population. Non, vous ne rêvez pas ; ce pays existe, c’est le Danemark. Depuis 2018, cette petite nation d’Europe du Nord fait l’objet de commentaires passionnés dans la presse européenne. En cause, le durcissement de sa politique migratoire dont le plan de lutte contre les “ghettos ethniques” est le volet le plus emblématique.
Direction le siège du Parlement danois, le château de Christiansborg, pour rencontrer l’instigateur de cette politique. D’un abord affable, l’ancien Premier ministre du Danemark Lars Løkke Rasmussen nous reçoit dans son bureau, sans cérémonie. Au mur, une photo encadrée le représentant au côté de Nicolas Sarkozy, Angela Merkel et Barack Obama, lors de la conférence de Copenhague sur le climat, en décembre 2009. Une époque où la question des “ghettos”, déjà présente dans le débat politique, se posait avec moins d’acuité.
« Il ne s’agit pas de stigmatiser la population de ces quartiers, mais de permettre à tout un chacun de s’intégrer, indépendamment de sa couleur de peau ou de sa foi.
Entre-temps, plusieurs problèmes liés à une immigration insuffisamment régulée se sont fait jour. À commencer par une érosion progressive de l’harmonie sociale : « Notre société est fondée sur la confiance. Nous n’avons pas besoin de tout réguler. Hélas, le comportement de quelques-uns nous y contraint », regrette l’ancien chef du gouvernement libéral. Il prend l’exemple du choix de l’école au Danemark. Naguère, les parents pouvaient scolariser leurs enfants indistinctement dans un établissement public ou un établissement privé non contrôlé par l’État. « Nous nous sommes très vite a perçus qu’un nombre important d’immigrés préféraient inscrire leurs enfants dans des écoles coraniques », poursuit-il. Constatant certaines dérives, « l’État a été obligé de réguler le secteur de l’enseignement privé, auparavant très libéral », se désole Lars Løkke Rasmussen. Un exemple parmi tant d’autres de ces petits coups de canif au contrat social qui ont accéléré l’aggiornamento de la politique d’intégration des immigrés, en 2018.
“La charia prend souvent le pas sur la loi”
À partir des années 1970 et jusqu’au début des années 2000, le royaume du Danemark a connu plusieurs vagues d’immigration d’“origine non occidentale” – l’expression consacrée dans le pays -, principalement en provenance de Turquie, du Pakistan, d’Irak, du Liban, de Somalie, d’ex-Yougoslavie, d’Iran ou plus récemment de Syrie. Malgré les efforts déployés par le pays pour accueillir et accompagner les nouveaux arrivants, des problèmes d’intégration ont rapidement affleuré en différents points du territoire. Dès 1994, les pouvoirs publics s’emparent du sujet et adoptent un premier plan de lutte contre les “ghettos” et les “sociétés parallèles” ; à savoir des zones qui concentrent une forte proportion d’immigrés extra-européens et où le niveau de criminalité et le taux de chômage sont plus importants que la moyenne.
Cinq autres programmes de ce type suivront, dont le dernier, celui de 2018, marque un véritable tournant. « Nous avons identifié une liste de ghettos sur la base de critères objectifs », explique Lars Løkke Rasmussen ; sont ainsi visés les quartiers où plus de 50 % des habitants sont d’ascendance non occidentale, plus de 60 % des 39-50 ans ne sont pas allés au-delà du collège, plus de 2,7 % des majeurs ont été condamnés pénalement, le revenu brut des habitants est inférieur de 55 % à la moyenne de la région et la proportion des 18-64 ans sans emploi ni formation est supérieure à 40 %. Des lieux où « la charia prend souvent le pas sur la loi », selon les mots de l’ancien Premier ministre.
Ce plan se décline en une batterie de mesures touchant au logement, à l’éducation et à la répression pénale. Parmi les plus emblématiques, l’obligation faite aux habitants des “ghettos” d’origine non occidentale d’inscrire leurs enfants dans des crèches, à raison de 25 heures par semaine, afin qu’ils y apprennent la langue, la culture et les valeurs du peuple danois. À défaut, les parents concernés voient leurs allocations familiales coupées. De même, la proportion d’élèves d’origine immigrée ne peut dépasser 30 % dans les établissements du second degré. Mesure sans doute la plus controversée, le doublement des peines pour les crimes et délits commis dans les quartiers figurant sur la liste.
Un plan de lutte contre la ghettoïsation
Sur le volet logement, le “paquet ghetto” prévoit de procéder à la destruction des grands ensembles, mais également de réduire à 40 % d’ici à 2030 la part des logements sociaux dans les quartiers concernés. Ce qui passe par des expulsions massives puis la reconversion de certains logements sociaux en habitations privées. « Il ne s’agit pas de stigmatiser la population de ces quartiers, mais de permettre à tout un chacun de s’intégrer, indépendamment de sa couleur de peau ou de sa foi. Ce qui passe au Danemark par une culture commune et des valeurs partagées », résume l’ex-chef de gouvernement.
Exeunt les dorures et les plafonds ouvragés de Christiansborg. Place à un décor moins grandiose : la cité de Mjølnerparken, au nord-ouest de Copenhague, dans le quartier de Nørrebro. C’est ici qu’il y a quatre ans, Lars Løkke Rasmussen a dévoilé son plan de lutte contre la ghettoïsation. Avec ses 2 500 habitants, cette cité, composée de plusieurs blocs d’immeubles de quatre étages en briques rouges et donnant sur des squares arborés, est devenue le symbole de cette politique. Autant le dire tout de suite, Mjølnerparken ne correspond pas à l’idée qu’on se fait communément d’un ghetto. Ici, nul immeuble lépreux, nul mur couvert de graffitis, nul zonard ou guetteur à l’affût. Au vrai, avec ses balcons de bois blanc enguirlandés de glycine, ses allées bordées de charmille et ses cours intérieures soigneusement entretenues, cet ensemble d’habitations n’est pas dénué de charme.
Difficile de croire qu’il y a quelques années encore, ce lieu était le théâtre d’une guerre sanglante entre la bande locale, les Brothas, et un clan rival de Nørrebro, Loyal to Familia. Si « tout cela est de l’histoire ancienne », comme l’affirme Muhammad Aslam, le président de l’association des résidents, le Danemark conserve un souvenir douloureux de cette période. Les 14 et 15 février 2015, un membre des Brothas, Omar Abdel Hamid el-Hussein, 22 ans, d’origine palestinienne, a fait deux morts et cinq blessés lors de deux fusillades perpétrées au nom de l’islam.
C’est ici, à Mjølnerparken, qu’a grandi el-Hussein. Dans « ce quartier où on n’a plus vraiment l’impression d’être au Danemark », nous confiait plus tôt Rasmussen. La réalité, celle de 2022 à tout le moins, est un peu plus nuancée. Si la cité demeure sur la liste des “ghettos durs”, l’insécurité ne peut constituer l’explication principale. De l’avis de toutes les personnes rencontrées sur place, la situation s’est considérablement apaisée ces dernières années. « Certes, des problèmes demeurent, mais c’est marginal », assure Muhammad Aslam, qui habite le quartier depuis 1987. Mickaël, un saxophoniste retraité de 65 ans, partage l’avis de son voisin : « Voyez autour de vous, il y a des gens de tous horizons qui cohabitent en parfaite harmonie. »
En cette fin d’après-midi de juin, de fait, le square du bloc 48 a de faux airs de caravansérail. Parmi la cinquantaine d’habitants réunis en l’honneur des jeunes lycéens diplômés du quartier, une majorité de personnes issues de l’immigration, principalement des musulmans, comme l’attestent de nombreux visages d’hommes mangés par une barbe buissonneuse et les chevelures de femmes et de fillettes dissimulées sous un voile. À leurs côtés, des “Danois de souche” – selon l’expression consacrée – aux styles les plus divers, allant du bobo à sandales en cuir tressé à l’institutrice engagée en passant par des gens simples attachés à leur cité.
Une politique toujours plus restrictive
Dans quelques mois, pourtant, cette configuration sociale pourrait être à jamais modifiée. Conformément à la loi ghetto, le bailleur social du quartier prévoit de céder deux blocs d’immeubles, dont le 48, afin de répondre à l’obligation de réduire la proportion de logements sociaux à 40 % au maximum. Menacés d’expulsion à la rentrée, les habitants concernés, parmi lesquels Muhammad Aslam et Mickaël, dénoncent une « décision inique et discriminatoire » en ce qu’elle désavantage prioritairement les minorités ethniques. Emmené par Aslam, un groupe de douze locataires a attaqué en justice le ministère des Transports et du Logement, chargé de faire appliquer la loi.
Pour Janni Milsted, une locataire de 82 ans, « le coup est d’autant plus dur qu’il nous est porté par la gauche, enfin, la soi-disant gauche ». En effet, depuis la démission de Lars Løkke Rasmussen, en juin 2019, le nouveau gouvernement social-démocrate, emmené par la Première ministre Mette Frederiksen, a opéré un nouveau tour de vis en la matière.
Outre un durcissement de l’accès à la naturalisation, la majorité de gauche a multiplié les propositions chocs, comme l’externalisation des demandes d’asile à Kigali, au Rwanda. Alors, autant dire que le volet logement du “paquet ghetto” ne lui pose pas de cas de conscience. Porte-parole du gouvernement sur les questions d’immigration et d’intégration, le député social-démocrate Kasper Sand Kjær n’y voit pas de contradiction : « Parce que nous sommes attachés aux valeurs d’égalité et de liberté, nous ne pouvons tolérer la constitution d’enclaves à forte concentration d’immigrés non occidentaux. Le cas échéant, l’intégration en souffre et le risque de développement de sociétés parallèles augmente. »
Il est encore trop tôt pour juger de l’efficacité de ce programme.
Des explications qui ne convainquent pas les requérants de Mjølnerparken. Reste que cette politique bénéficie d’un large soutien dans l’opinion. Pour Pierre Collignon, journaliste au quotidien de centre droit Berlingske, les Danois ne voient pas dans cette politique une quelconque forme de discrimination mais, au contraire, « un modèle où l’on tente de mélanger la population afin d’assurer une meilleure intégration ».
Au pied des immeubles de Lundtoftegade, une cité autrefois sensible de Nørrebro, on se félicite globalement de cette politique. En 2019, ces quatre barres d’habitations ont été enlevées de la liste des ghettos. « Certaines personnes ont été expulsées en raison des délits commis par leurs enfants, d’autres parce qu’elles ne cherchaient pas d’emploi. Certes, c’est très strict, mais au moins, tout est calme aujourd’hui », affirme Oumar, un habitant du quartier. Sa seule crainte, du reste, partagée par ses voisins, est que l’on se contente de déplacer le problème.
« Il est encore trop tôt pour juger de l’efficacité de ce programme », estime la députée conservatrice Katarina Ammitzbøll, membre de la majorité qui a voté cette loi en son temps. Aujourd’hui dans l’opposition, elle demeure convaincue que cette politique « va dans le bon sens ».
Il en est un pour qui elle ne va pas assez loin, Rasmus Paludan, un avocat suédo-danois qui s’est fait une spécialité de brûler le Coran dans des quartiers à forte concentration de population musulmane. Ce qui lui vaut de vivre sous protection policière.
Une heure avant de le rencontrer dans un appartement à Nørrebro, nous avons d’ailleurs reçu la visite préventive de deux membres des services de renseignements danois. À son arrivée, le fondateur du parti d’extrême droite Ligne dure est escorté par des policiers en civil. Ils resteront dans la pièce tout au long de l’entretien. La thèse de Paludan est simple : « Au Danemark, la liberté d’expression est un principe fondamental qui ne souffre aucune exception. Le fait que de nombreux musulmans s’opposent aux autodafés de Coran et qu’ils se livrent à des actes de violence en représailles prouve qu’ils n’aiment pas la liberté d’expression. »
Ne pas finir comme le voisin suédois
Malgré tous ses efforts pour provoquer l’embrasement de certains quartiers, allant jusqu’à glisser une tranche de bacon dans un Coran avant de le brûler en public, Paludan a le plus souvent récolté l’indifférence en retour – hormis peut-être lors de ses deux “performances” à Mjølnerparken, en 2018 et 2019. « Il est un peu considéré comme le fou du village. On a appris à l’ignorer. D’une certaine manière, il a rendu un service précieux à la liberté d’expression. En effet, on s’est aperçu que même la plus extrême forme de blasphème doit être acceptée », explique Pierre Collignon.
Les Danois croient d’autant plus à la pertinence de leur modèle qu’ils ont un élément de comparaison, la Suède, ce proche voisin « auquel ils ne veulent surtout pas ressembler », poursuit le journaliste. Entre les deux pays, le pont de l’Øresund, une merveille d’ingénierie de 16 kilomètres suspendue au-dessus de la mer Baltique qui relie Copenhague et Malmö, la troisième ville de Suède. Durant le week-end pascal de 2022, cette commune de 344 000 habitants a été le théâtre de violentes confrontations entre les forces de l’ordre et des émeutiers après la venue de Rasmus Paludan. Quelques jours plus tôt, deux villes au sud-ouest de Stockholm s’étaient également embrasées au passage de l’activiste suédo-danois.
La Suède est prisonnière du politiquement correct.
Pourtant, ici comme au Danemark, la liberté d’expression bénéficie en théorie d’une forte protection. En pratique, ce principe achoppe sur la question de l’immigration et des minorités. « La Suède est prisonnière du politiquement correct », estime le chercheur irano-suédois Tino Sanandaji. Il l’explique par la prégnance de la culture du consensus dans la société suédoise : « La plupart des gens essaient d’épouser le point de vue correct, tandis que ceux qui s’en écartent sont marginalisés », développe l’économiste. « C’est encore plus vrai lorsqu’il est question d’immigration, de race ou de genre. En la matière, le degré de censure et d’autocensure est incomparablement plus élevé que dans les autres sociétés occidentales », poursuit-il.
Un autre élément d’explication est donné par Pierre Collignon. Selon lui, là où le Danemark cultive un « nationalisme pacifique », la Suède se veut « une grande puissance humanitaire ». D’où son refus d’avoir un débat sur la politique migratoire pendant des années, ou, pis encore, son aveuglement coupable face à certains problèmes afférents.
Ainsi de l’antisémitisme musulman, à Malmö notamment, dont la virulence a été telle que de nombreux juifs ont préféré quitter la ville. « En vingt ans, notre communauté est passée de 2 500 à 500 membres », explique le chef de la sécurité de la synagogue, Roni (le prénom a été modifié). Et de dresser l’inventaire des violences commises à l’endroit des juifs de Malmö depuis le début des années 2000 : profanations de sépultures, explosifs déposés devant le centre communautaire et la synagogue, incendie de la chapelle du cimetière juif, tentative de kidnapping du rabbin en pleine rue, ou encore les nombreuses agressions de fidèles. « Dire que ces attaques sont souvent le fait de musulmans a longtemps été tabou dans les médias et la classe politique. Le récit officiel préférait les attribuer aux néonazis », souligne Tino Sanandaji. Pour Roni, les yeux de l’intelligentsia ne se sont toujours pas dessillés : « Ici, en Suède, le politiquement correct demeure étouffant. Au nom de la tolérance, on ref use de condamner l’intolérance. »
Immigration massive et intégration faible
De ce point de vue, les propos de la Première ministre suédoise, Magdalena Andersson, après les violentes émeutes d’avril marquent peut-être un tournant : « La société suédoise est désormais compartimentée en sociétés parallèles » ; « L’intégration a été trop faible tandis que nous avons connu dans le même temps une immigration massive », a-t-elle notamment déclaré. En 2015, au plus fort de la crise migratoire, la Suède a enregistré 163 000 demandes d’asile. « Ça a littéralement cassé leur système. Ils n’ont pas eu les moyens de leurs grands idéaux », constate Pierre Collignon.
Au Danemark, où l’on privilégie le pragmatisme aux ambitions morales incertaines, le malheur suédois conforte l’idée qu’une politique migratoire stricte est nécessaire. « Nous, Danois, avons choisi d’attaquer le problème à la racine avant qu’il ne s’étende comme en Suède ou comme chez vous, en France », résume Lars Løkke Rasmussen. Comme on les comprend.
France24 - World
Senegal's ruling coalition loses absolute majority in parliament
Issued on: 04/08/2022 - 21:54
NEWS WIRES
Senegalese President Macky Sall's coalition has lost its absolute majority in parliament but finished first by a narrow margin in parliamentary polls, provisional results showed Thursday.
It is the first time since the historically stable West African country's independence in 1960 that the ruling party's camp has lost that majority and will have to rely on other forces in parliament to pass legislation.
The president's coalition, which includes his party Alliance for the Republic (APR) and other parties, won 82 seats of the National Assembly's 165, the national vote-counting commission said, down from the 125 it won in 2017.
Opposition parties had already begun gaining momentum in municipal elections in January, when they won major cities including the capital Dakar, Ziguinchor in the south and Thies in the west.
In Sunday's election, they gained 80 seats in total in the single-chamber parliament.
Three other seats were won by three small coalitions, who could serve as kingmakers.
The final figures are to be published by the country's highest court within five days of the announcement, if no parties appeal the results.
For Sall, who has been accused by the opposition of wanting to break the two-term limit and run for president again in 2024, the disappointing legislative results could curb any such ambitions.
The president, who was elected in 2012 for seven years and re-elected in 2019 for five years, has so far remained vague about his future plans.
He has, however, promised to appoint a prime minister -- a position he abolished in 2019 and reinstated in December 2021 -- from the winning party of Sunday's election.
Conflicting claims
On Monday, both the opposition and Sall's ruling coalition claimed to have won the vote.
The main opposition coalition, Yewwi Askan Wi (which means "Liberate the People" in Wolof), had formed an alliance for the election with the Wallu Senegal ("Save Senegal") coalition, led by former president Abdoulaye Wade.
They won 56 and 24 seats respectively, the results Thursday showed.
Earlier on Thursday, the opposition alliance asked the electoral commission for "the right to verify the minutes (of polling stations) in order to make observations and possible claims within the legal deadlines".
Aida Mbodj, another opposition leader, on Wednesday accused the government of "ballot box stuffing" in the northern regions of Matam, Podor, Ranerou and Kanel, all strongholds for the president.
Yewwi Askan Wi's highest-profile member, Ousmane Sonko, came third in the 2019 presidential election.
But he was prevented from running in Sunday's vote over a technicality.
On Wednesday, he said the opposition would "not allow victory to be confiscated".
Sall on Wednesday however said the elections had run smoothly, "in calm, serenity and transparency".
Voter turnout was a little below 47 percent, the national vote-counting commission said.
International observers from the Economic Community of West African States (ECOWAS) and the Collective of Civil Society Organisations for the Elections (COSCE) said the vote was peaceful and transparent.
'Out of breath'
Senegalese lawmakers are elected according to a system that combines proportional representation with national lists for 53 lawmakers and majority voting in the country's departments for 97 others.
The diaspora elects the remaining 15 members of parliament.
While the 21-day election campaign passed in a mostly calm atmosphere, the pre-campaign period was marked by violent demonstrations that left at least three people dead.
Those followed a decision by the interior ministry -- which was confirmed by the country's highest court -- to toss out the first-choice election candidates submitted by Yewwi Askan Wi, citing technical grounds.
The ban, which applied specifically to first-choice candidates for seats contested by national lists, barred Sonko from running.
"The ruling coalition is out of breath," political analyst Maurice Soudieck Dione told AFP.
He said this was due to "the high cost of food, the increase in the price of water (and) the authoritarian practices around the demonstrations, followed by deaths".
(AFP)
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Senegal opposition groups allege fraud in legislative elections
EYE ON AFRICA
Senegal legislative elections: Ruling coalition, opposition both claim victory
Ruling coalition claims Senegal election win as opposition disputes announcement
New York Times - World
After Mocking France’s Literary Elite, a Fraught Invite Into the Club
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Mohamed Mbougar Sarr, a Senegal-born writer, has won high praise and top prizes from Paris’s insular publishing establishment. But the novelist wonders: Is it an endorsement or “a way to silence me”?
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By Norimitsu Onishi
PARIS — For African writers living in France, there is a dream they will never acknowledge publicly, a character says in Mohamed Mbougar Sarr’s novel, “The Most Secret Memory of Men.” That dream — “our shame, but also the glory we fantasize about” — is to be praised by France and its literary establishment.
The post-colonial relationship between France and its former African colonies is a deeply fraught one. Even six decades after their independence, France looms large not only in their politics and economies, but also in their imagination.
“The relationship with Paris is very strong because, in the end, there is only Paris,” Mr. Sarr said. “When we meet anglophone African writers, they’re surprised that the relationship with France is still so strong.”
France remains omnipresent for many francophone African authors like Mr. Sarr, 32, who grew up in Senegal and has lived in France for the past dozen years. Their readers are in France, Mr. Sarr said, and France remains the place of literary “judgment, validation and recognition.”
Late last year, Mr. Sarr became the first writer from Africa south of the Sahara to win France’s top literary prize, the Goncourt, established in 1903. But it wasn’t only his background that stood out. A subject of his novel was precisely the French literary establishment, which he describes with a mix of harshness, ridicule and affection.
So why did this establishment grant him its highest award?
“I don’t know how to interpret it exactly,” Mr. Sarr said, in a two-and-a-half-hour interview in the Paris office of his publisher, Philippe Rey. “Does it mean that they have a better sense of humor, more self-derision, than believed? Or is it a way to silence me, or to endorse me with the prize?”
He added, “But I really hope that it’s because it’s above all a good book.”
The novel — “La plus secrète mémoire des hommes” in French — was praised nearly universally, with Le Monde calling it “a great book.”
At its heart is a quest to find a long-forgotten (and fictitious) Senegalese author, T.C. Elimane, who briefly won praise for a novel published in France in 1938, at the height of the colonial era. Initially praised by the French literary establishment, which dubbed him the “black Rimbaud,” the character is accused of plagiarism, his book is withdrawn from circulation, and he is reduced to silence.
“The Most Secret Memory of Men” — whose main narrator is a young novelist who appears to be a stand-in for Mr. Sarr himself — is told in various literary styles, with French, African and Latin American influences. The story travels through space and time, from contemporary Paris to postwar Argentina to a Senegalese village. Besides the main narrator, a collection of voices complement one another to form an overall story, as one of the novel’s main goals is to put different realities and traditions “on the same level,” Mr. Sarr said.
Mr. Sarr’s book was inspired by the real-life story of a Malian writer, Yambo Ouologuem, whose novel, “Bound to Violence,” won France’s second-most prestigious prize, the Renaudot, in 1968. Accused of plagiarism, Mr. Ouologuem stopped writing and returned to Mali.
The accusations of plagiarism against the fictional and real-life authors — who incorporated Western literature into their work, using it for their purposes — touch upon a central question of colonialism and Africa’s place in the world today, Mr. Sarr said. Western writers — anyone from Jean de La Fontaine to James Joyce — could cull from the past without accusations of plagiarism because the Western canon was considered part of their heritage.
“People are very happy when an African, because of colonialism, writes in a European language that was a colonial language,” Mr. Sarr said. “But I get the impression that there are limits. It shouldn’t go too far. By too far, I mean, there shouldn’t be insolence or irreverence.”
“When you are the source of a heritage,” he continued, “you have to be able to accept that your heirs, in appropriating that heritage, renounce that heritage or make fun of it.”
Which is exactly what his novel did.
The Goncourt can make careers overnight, and Mr. Sarr has kept a busy schedule more than half a year after his victory. Nearly 40 translations of his novels are in the works; the English version of his prizewinner is slated to appear next spring.
It was his fourth novel since he started writing a decade ago, following his move from Senegal to France.
“I started to write because of solitude,” he recalled, “and there was also the experience of immigration, and all the little problems that immigration exposes.”
The oldest of seven brothers, Mr. Sarr grew up in Diourbel, a small and dusty city in the center of Senegal, not far from Touba, the center of the dominant Sufi Muslim brotherhood called the Mourides. Family life was rooted in the tradition of the Mourides and the culture of his ethnic group, the Serer.
He learned to speak Serer at home, and, then later, Wolof, Senegal’s main language, around the neighborhood. At home, in keeping with the Serer’s matriarchal tradition, his mother and grandmother would tell him tales about the family and the wider world, often in the courtyard where a mat was laid out in the evenings. This oral tradition infuses his novel, in which critical truths are revealed through the narration of a woman called the Mother Spider.
French, he learned in the private Catholic school he attended in Diourbel, though he regularly heard it at home from his father, a medical doctor, who would send his son to bookstores. His father, a subscriber to several newspapers, regularly tasked his son with writing “press summaries of the news, random events or what the president went to inaugurate that day,” Mr. Sarr said.
“I was born in an environment that encouraged me from a very young age to seek words and books,” Mr. Sarr recalled. “But there was no library at home where I found an existing collection of books. Instead, there were books that were bought for me or given to me when I asked for them.”
Though his mother also speaks French, Mr. Sarr has always communicated with her strictly in Serer. With his father, it has always been a mix of Serer and French.
After going to high school in Saint-Louis — the former colonial capital of French West Africa along Senegal’s Atlantic coast — Mr. Sarr, like many of his home country’s brightest students, came to France to further his studies.
His first three novels dealt with contemporary themes — Islamic extremism; migration; and homosexuality in Senegal. The more timeless themes in “The Most Secret Memory of Men” began to germinate in his mind as soon as he began writing a decade ago.
Living in Beauvais, a city about 50 miles north of Paris, Mr. Sarr started writing full time after his studies and also began scrutinizing the French literary establishment, which plays a crucial role in his novel.
“I spent many years on the periphery of that world — observing it, reading its books and getting to know its figures before I entered it, somewhat brutally, almost like a breaking and entering,” Mr. Sarr said.
His entry was initiated last September when his novel was included on the long list of the Goncourt.
France’s literary awards are regulated by a clubby, insular world that tends to reward established members in a time-honored exercise of back-scratching that generally blocks newcomers. Juries are dominated by aging white men who are appointed for life; some are editors at big publishing houses and go so far as to champion books they have edited themselves. The literary juries symbolize a France resistant to change.
“I’m not sure that France’s literary institutions can continue functioning like that much longer,” Mr. Sarr said.
Alone among the major awards, the Goncourt has carried out overhauls to make it more credible. Still, even the Goncourt was hit with a scandal last September as one of its 10 jurors lobbied and cast a vote for a novel written by her romantic partner.
Mr. Sarr’s brothers and parents began closely following the evolution of each list as it was whittled down. A brother sent him a news alert even before he himself learned that he had made the short list.
Last November, on the day the Goncourt was to announce its new laureate, Mr. Sarr waited in the tiny Paris offices of his publisher. He was informed he had won a few minutes before the official announcement — and the flood of news articles announcing that France’s most prestigious literary prize had been awarded for the first time to a writer from sub-Saharan Africa.
Mr. Sarr called his parents in Senegal. The usual greetings taken care of, the son delivered the news to his father.
“We got it,” he said, using the French pronoun “on.”
They had broken into the house.
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Voile islamique : l’ONU rappelle la France à l’ordre
C’est une histoire qui remonte à plus de dix ans. En 2010, une femme voilée inscrite à une formation professionnelle s’est vu interdire l’accès à son lieu de stage à cause de son foulard. Comme l’a relayé Le Figaro le 3 août, le proviseur du lycée Langevin Wallon (Val-de-Marne) avait en effet évoqué la prohibition du port de signes religieux au sein d’un établissement d’enseignement public. Ce n’est que quatre ans plus tard que la femme a décidé de porter plainte, et ce n’est que ce mercredi 3 août que le Comité des droits de l’homme de l’ONU vient de publier sa décision quant à cette affaire.
Appel au respect de « la communauté musulmane »
En effet, l’organisation a annoncé que la France avait violé le Pacte international relatif aux droits civils et politiques en interdisant à cette femme, une ressortissante française, de porter le voile. Le comité de l’ONU a rappelé que « la liberté de manifester sa religion englobe le port de vêtements ou de couvre-chefs distinctifs ». Pour Sefen Guez Guez, l’avocat de la plaignante, cette « décision importante montre que la France a des efforts à faire en matière de droits de l’homme ». Selon lui, ces efforts devaient particulièrement se porter sur « la question du respect des minorités religieuses, et plus particulièrement de la communauté musulmane ». Si la loi interdit aux élèves de porter des signes religieux ostensibles dans les écoles, l’ONU a précisé qu’elle ne s’appliquait pas dans le cas de la plaignante, et qu’il était fondamental d’ « opérer une conciliation entre la liberté de manifester sa religion (…) et le bon fonctionnement de l’établissement scolaire public concerné ».
New York Times - World
Ex-Goddess Works to Reform 700-Year Tradition. Her M.B.A. Helps.
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As a child, Chanira Bajracharya was worshiped in Nepal, but still made time to study. She is now encouraging the girl goddesses who’ve followed her to do the same.
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By Emily Schmall
PATAN, Nepal — When the 6-year-old goddess wept for four days, it was viewed as a terrible omen for Nepal, and her tears appeared to have foreshadowed a national tragedy.
On the last day of her crying, June 1, 2001, the crown prince of Nepal killed nine members of the royal family, including his parents, King Birendra and Queen Aishwarya, before shooting himself.
More than 20 years later, in a nondescript office in Patan, an ancient city a few miles from the capital, Kathmandu, that girl who had been worshiped as a goddess was now a woman concerned with more earthly matters: Chanira Bajracharya, a freshly minted M.B.A., was handling loan applications at the financial services firm where she works.
Her ability to land a corporate job has set her apart from most other former kumari, women who in their prepubescent youth were worshiped as the living embodiment of a Hindu goddess — but most of whom were denied education.
“People used to think because she’s a goddess, she knows everything,” said Ms. Bajracharya, 27. “And who dares to teach a goddess?”
She was speaking at the family home in Patan, where she had performed her divine duties for 10 years.
The walls of one room were covered with photographs of her in full kumari regalia, a small girl with brightly painted lips and eyes lined with kohl. In one photograph, she is looking down imperiously at the last king of Nepal, Gyanendra, the assassin’s uncle.
Her days were often spent receiving a long line of visitors, who would kneel at her tiny feet, which were never supposed to touch the ground outside. The devotees would place offerings of cash and fruit into brass bowls as, wordlessly, Chanira would stretch out an arm covered in red satin, smudging vermilion paste, a religious marker called a tika, on their foreheads as a blessing.
The institution of the kumari, which means “virgin” in Nepali, stretches back seven centuries. The tradition centers on the story of a Hindu goddess, Taleju, who gave counsel to a king.
At one meeting, he tried to sexually assault her, and she disappeared. He expressed such remorse that she told him that while she would never again reappear in her own body, he should worship a young girl, through whom the goddess would continue her kingly counsel.
Since the 14th century, girls as young as 2 have been chosen from Buddhist families from the Newar community living in the Kathmandu Valley.
A dozen children are bestowed the title of kumari at any one time, but only three, representing the three ancient kingdoms of the Kathmandu Valley, including Patan, observe the kumari lifestyle full-time. The other goddesses, Ms. Bajracharya said, are “just part-time.”
The kumari, Ms. Bajracharya said, act as a syncretic symbol between Hinduism and Buddhism, the largest faiths in Nepal, a country of about 30 million.
“Under Buddhist culture children are protectors,” said Chunda Bajracharya, a retired professor of the Newar language who is not related to the former kumari. “It’s our culture, tradition and a matter of pride,” she said.
Most kumari before Ms. Bajracharya, including her aunt, Dhana Kumari Bajracharya, received no formal education. Losing their divinity when they get their first period, many enter adulthood illiterate and struggle to find a life beyond the throne.
Ms. Bajracharya is working to change that, urging the current crop of young goddesses to study as she did, which she believes will not only help them, but also help shield an institution that critics argue deprives girls of their childhoods and human rights.
“It makes it easier to get back to the society after retiring,” she said. “It’s really hard being illiterate in this world.”
Ms. Bajracharya, who remains a staunch champion of the tradition, had favorable feelings about her unusual childhood.
“Those moments were the best moments of my life,” she said. “Everyone was coming to see me, everyone was coming to get blessings from me, they were bringing a lot of gifts, being part of festivals.”
And she rejected any notion that the role had violated her rights.
“People used to think that as a goddess, we have a very secluded life, we don’t get to speak with others, we don’t get time to play, we’re not allowed to smile,” she said. “All those myths that have been so popular, sometimes I get so irritated.”
Still, no one considers it an easy role.
Kumari are rarely allowed outside. During the dozen and a half times each year they do go out, for rituals or during Nepali Hindus’ festival season, they must be carried, either in a palanquin or in someone’s arms. They do not speak to strangers — and when in the throne room, do not speak to anyone, even family.
In exchange, they are afforded unparalleled respect. At the Indra Jatra festival, when the kumari of Kathmandu is driven in her chariot through the streets of the city, she reconfirms every year the head of state’s legitimate claim to power with a tika.
Because their emotions are perceived as a reflection of the nation’s well-being, as Ms. Bajracharya’s outburst before the royal massacre was, they must strive to remain passive during rituals.
Ms. Bajracharya’s reign as the living goddess of Patan, from 2001 to 2010, saw some of Nepal’s greatest political change, from the palace killings her tears were believed to have foretold, to the Maoist insurgency that intensified afterward. In 2008, Nepal abolished its 240-year-old monarchy and became a democratic republic.
That same year, Nepal’s Supreme Court ruled that the kumari tradition should be preserved but amended. It ordered the government to give kumari an educational allowance, in addition to the stipend and retirement pension they already received.
“Once girls did not study. Now all children study. So that freedom should be there for kumari,” said Udhav Man Karmacharya, the head priest at Taleju Temple in Kathmandu.
And that education did not interfere with Chanira’s divine duties, he noted.
“She was quite natural as a goddess,” he said.
Before Chanira was born, her mother, Champa Bajracharya, received a holy sign in a dream — a lotus flower falling from heaven into her womb. She went to a Buddhist priest, who interpreted the dream to mean that her child would be a pure soul who would “rebel from the world,” she said.
When it came time to deify a new young girl in Patan, all 150 families in the Ratnakar Mahavihar Hakhabahal community there, part of the Newar clan, were invited to bring their female children to an elaborate selection trial. The head priest performed tantric rituals asking Taleju to inhabit one of the children. An astrologer studied their charts.
“The one chosen by the goddess, she starts showing signs, she’s becoming more polite, her face appears red. Those physical changes, they happen. Everyone who is there can see she’s being possessed by the goddess,” Ms. Bajracharya said of what she remembers of that day when she was selected.
“The ones not chosen by the goddess cry, or walk away or run, or show some other unacceptable behavior that disqualifies them,” she added.
The finalists are examined by the priest’s wife for scars, birthmarks and other perceived defects. The girl with the highest number of 32 prescribed qualities — including eyes like a deer, and heart like a lion — becomes the next kumari, invested with the power of the goddess.
Kumari usually live sequestered away from their parents, raised by official caretakers. But Ms. Bajracharya stayed at home, as there was no special kumari house for her during her reign.
After she completed a typical day’s divine duties, she studied, played with her cousins and watched movies on a computer. No roughhousing, though — a childhood scrape could have cost her her divinity.
Her mother arranged for her to be tutored by a teacher from a nearby school.
Ms. Bajracharya, who stepped down at 15, still commands respect in the Newar community of Patan. And she mentors young goddesses, like her successor, 9-year-old Nihira Bajracharya, not related, who receives tutoring.
“We really need education to survive,” she said she told Nihira’s parents when the girl assumed the throne at 5. “Being a kumari can be a great responsibility, but apart from that she is also a normal girl, and she will have a life after her divine duties, and she needs every skill that is required to survive.”
Post-retirement life is notoriously difficult for many kumari. They can struggle to walk properly or speak above a whisper, after doing so little of both. A popular myth says any man who marries a kumari dies within a year, though many former kumari do wed.
Ms. Bajracharya’s own dating prospects have been affected by the myth, she said, having received fewer proposals for marriage than her peers.
But she has landed a much-coveted job with a foreign company, a subsidiary of Home Loan Experts, a mortgage brokerage based in Australia. Ms. Bajracharya believes it was her family’s modern adaptation of the traditional kumari lifestyle that enabled her to do so well, studying business administration at the prestigious Kathmandu University.
Few people at the office know that the new credit analyst spent her childhood worshiped by royalty and Nepal’s first president. On a recent Monday, she was just one of a dozen workers, mainly young women fresh from business school, eyes fixed on desktop computers, assessing Australian home loan applications from 6,000 miles away.
“As a kumari, I was not allowed to speak to many outsiders,” she reflected. From those days “to now being in a position where I have to communicate constantly with foreign clients, it’s been a journey,” she added. “And I really feel like I have so much more to learn.”
Bhadra Sharma contributed reporting.
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Guerre en Ukraine : le régiment ukrainien Azov qualifié d’“organisation terroriste” par la Russie
La guerre se poursuit en Ukraine et la Russie se montre particulièrement offensive à l’est du pays. À Marioupol, le régiment Azov s’est illustré par sa défense de la ville pendant plusieurs semaines. De quoi agacer Moscou, puisque comme l’a indiqué BFMTV le 2 août, la Cour suprême russe vient de désigner le groupement comme étant « une organisation terroriste ». La justice a aussi indiqué l’interdiction des activités du régiment, qui risque de lourdes peines allant de cinq à dix ans de prison pour ses membres, et de quinze à vingt ans pour ses dirigeants.
Indignation ukrainienne
La justice russe a fait savoir que cette décision entrait immédiatement en vigueur pour les prisonniers de guerre ukrainiens, alors que Marioupol est finalement tombée dans les mains de l’armée russe. Un scandale pour la présidence ukrainienne, qui a fait part de son indignation sur son compte Telegram. « Toute décision des tribunaux russes concernant la guerre en Ukraine et sur le territoire de l’Ukraine n’est pas légitime du point de vue du droit international », a réagi le conseiller Mykhailo Podoliak. « La Russie portera la responsabilité juridique directe des mauvais traitements infligés aux prisonniers de guerre », a-t-il sèchement conclu.
France24 - Monde
Chasse aux faux documents : comment protéger son identité ?
Publié le : 12/07/2022 - 13:41
Ali LAIDI
Comment lutter contre les vols d'identité ? Tel est le défi de notre invitée, Marie Azevedo, une pionnière du domaine et riche de 24 ans d'expertise. Carte d'identité, passeport ou titre de séjour : la technologie mise au point par sa société IdVerif permet de trier le vrai du faux.
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EUROPE
Passeports et visas "dorés" : une aubaine pour le crime organisé ?
FRANCE
Sénat : Alexandre Benalla accusé de "falsification" pour une demande de passeport
BREXIT DAY
Brexit : la ruée sur les passeports européens
France24 - Monde
Métavers : les avatars ont-ils des droits ?
Publié le : 06/07/2022 - 17:43Modifié le : 06/07/2022 - 17:57
Sébastian SEIBT
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Pour entrer dans le métavers, présenté comme l'avenir d’Internet par Meta (anciennement Facebook), il faudra créer son avatar. Mais dans ces mondes virtuels, auront-ils des droits et des devoirs ? L’avocat Louis Taslé d'Héliand, spécialiste de ces questions, explique à France 24 quel sera le statut de notre double virtuel.
New York Times - World
With Sign Language and Sound, an Artist Upends Audience Perceptions
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The Saturday Profile
Christine Sun Kim’s poetic and political art pushes viewers to consider the limits, and misunderstandings, that come with communication in any language, whether spoken or signed.
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By Andrew Russeth
Last summer, a small plane hauled a sign with an intriguing phrase over Manchester, England: “The Sound of Smiling.”
At the Queens Museum in New York right now, “Time Owes Me Rest Again” is scrawled on a wall, each supersized word accompanied by curving lines swooping across the enormous mural.
And earlier this year, visitors to the Mildred Lane Kemper Art Museum in St. Louis were confronted with an atrium-filling artwork listing sources of personal trauma, including “Dinner Table Syndrome.”
“I’m finally at the point where I can do whatever I want, and I am going for it,” the artist responsible for all of this, Christine Sun Kim, said in American Sign Language from Berlin, her longtime home.
Ms. Kim, who was born deaf, said that while growing up, and later, as an aspiring artist, she knew she was being denied opportunities afforded the hearing.
That is a common experience, according to Gerard Buckley, president of the National Technical Institute for the Deaf and dean of the Rochester Institute of Technology, where Ms. Kim studied as an undergraduate. “Deaf children throughout the world,” Dr. Buckley wrote in an email, “all too often hear negative messages about their career aspirations.”
With Ms. Kim’s work now sought out by collectors and museums around the world, Mr. Buckley said she has become a role model for deaf children — and the artist said she’s now “trying to make up for all those years.”
Over the past decade, working in wry drawings (charts, text and musical notation), video, audio, performance and the odd airplane banner, Ms. Kim, 42, has made work that is poetic and political, charismatic and candid, and that upends the conventions of language and sound.
At MoMA PS1 in Queens in 2015, Ms. Kim staged an installation that asked visitors to hold a speaker in their hands and walk while trying to keep a protruding antenna in contact with a wire overhead. When done successfully, a voice emerged from the speaker, reading a text. It was a difficult task, a physical embodiment of how tenuous — and rigid — communication can be.
As her reputation has grown and her work has been featured in increasingly high-profile venues, she has become the very rare artist with a public platform that transcends the often insular art world.
At the 2020 Super Bowl, in what she said was an act of both protest and patriotism, Ms. Kim performed the national anthem in American Sign Language, or ASL. But Fox, which was broadcasting the game, showed her for only a few seconds before cutting away, a decision she condemned in a guest essay for The New York Times.
More About on Deaf Culture
Five years earlier, she delivered a hugely popular TED Talk about ASL, her art and navigating the hearing world. Initially hesitant about the TED invitation — “I was almost a little bit embarrassed about how corporate it was” — the talk, now viewed over two million times, changed her life, she said, bringing global attention to her work.
Ms. Kim has lived in Berlin for almost a decade, but she was born in Southern California to parents who had emigrated from South Korea. One of her drawings is a pie chart labeled “Why My Hearing Parents Sign,” and two of the larger slices read, “To Make Sure I Feel Loved” and “My Sister Is Also Deaf,” but the largest is “They’re Cooler Than Your Parents.”
In high school, Ms. Kim could not take a sculpture class because no interpreter was offered, and even at R.I.T. (which has a large deaf population, and named her a distinguished graduate this year), she could not enroll in some courses for the same reason.
Post-college, she decamped to New York, and worked as an assistant at the Lexington School for the Deaf and as an educator at the Whitney Museum while trying to figure out her future.
“Deaf people are always teachers by default,” she said, recalling that time. “We have to teach hearing people ASL, Deaf culture, whatever. So I think that inside, I had given up on being an artist, too.”
(Like many of her peers, Ms. Kim capitalizes the word Deaf to connote a shared culture.)
Ms. Kim got an M.F.A. from the School of Visual Arts in 2006, but was still feeling listless when she made a transformative trip to the German capital for a residency.
Many exhibitions in the city involved sound art, and that got her thinking.
“It took me a while to admit that I wanted to work with sound — maybe a few years, actually — because I was scared,” Ms. Kim said. “I thought that working with sound was something that was so oppressive, and ingrained or dominant in our society.”
But she eventually enrolled in Bard College’s sound program, which encourages experimental approaches to the medium, and earned her second M.F.A. in 2013, before settling in Berlin. On a previous trip there, she had met an artist, Thomas Mader, 38, now her husband and occasional collaborator. He learned ASL and helped teach it to their daughter, Roux, who just turned 5.
Much of Ms. Kim’s art nudges viewers to reconsider how they hear and perceive, and pushes them to think about the limits, and risks and misunderstandings, that come with communication in any language.
At the Queens Museum, the zooming lines in her gargantuan mural suggest comic-book action, but they actually chart the motions required to sign its defiant title, “Time Owes Me Rest Again.”
The piece “foregrounds ASL as a language — and it’s not generally centered in a monumental way in spaces,” said Sally Tallant, the museum’s director.
That enigmatic airplane banner (“The Sound of Smiling”) was from Ms. Kim’s “Captioning the City” project, whose texts, scattered playfully around Manchester, alluded to how closed-captioning can elucidate or obscure meaning, depending on how it renders nonverbal material like music.
Lately, echoes have been appearing in Ms. Kim’s work. “In my very Deaf life, everything is repeated or an echo,” she said. “Beth is basically repeating what I’m saying, and captions are a repetition or an echoing.”
(She was referring to Beth Staehle, her ASL interpreter for the video interview for this article.)
In the hearing world’s view of deafness, or in the Deaf community itself, Ms. Kim said, there’s always a danger of a single view, an echo, being repeated unthinkingly.
“Echo Trap” was the title of a sprawling mural exploring that danger, which she presented at a 2020–21 exhibition about art and disability at the Museum für Moderne Kunst, or MMK, in Frankfurt, Germany. A black line bounced along the walls, with the words “HAND PALM” atop it, nodding to the gestures for “echo” in ASL. It appeared to be engulfing the room.
Her similarly expansive work seen in St. Louis, “Stacking Traumas,” raised fraught topics like being stuck at dinner with hearing people who cannot sign. (That is “Dinner Table Syndrome.”)
Ms. Kim is part of “a whole generation of mostly young, American and female artists who are political and are activist, and doing some great work — the activism is part of their work,” said Susanne Pfeffer, the MMK’s director.
In the same MMK exhibition, Ms. Kim displayed work from “Deaf Rage,” a series of casual-looking charts that record her exasperation with the art industry and the broader world. One rage-inducing example: “Curators Who Think It’s Fair to Split My Fee With Interpreters.”
As part of her activism, Ms. Kim is the co-founder of an initiative with the designer Ravi Vasavan that promotes the use of a Deaf Power symbol, rendered as <0/.
“Deaf people have worked really hard to protect, to fight, to kind of be an activist — and there isn’t really room to have fun, to play, in our lives,” the artist said. “I feel like we don’t get to play enough because of our identities at times, or because of the way that society is set up.”
Ms. Kim’s mischievous and incisive art, and even her activism, attempts to correct that.
“I just want deafness to not be just about barriers,” she said while discussing <0/. “Deafness can also be about joy. It’s also about community. This is our way of telling people that.”
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Valeurs Actuelles
Inflation : le gouvernement redoute une forte augmentation du tarif des péages en 2023
Le pouvoir d’achat n’est pas près de sortir de l’actualité, tant il est désormais largement admis que l’épisode inflationniste actuel devrait durer jusqu’en 2023. Et s’il veut ne pas perdre trop de plumes dans l’affaire, le gouvernement a tout intérêt à limiter au maximum les hausses de prix les plus visibles. Or, selon Le Figaro, la perspective d’une énième augmentation des tarifs au péage au début de l’année prochaine semble presque inévitable, inflation oblige.
Une échéance qui risque de considérablement agacer, dans un pays qui n’a jamais vraiment accepté la privatisation des autoroutes. En conséquence, le gouvernement est déjà sur ses gardes : « Il est inconcevable qu’il y ait une hausse [du prix des péages] en février prochain, de 7% ou 8% », a prévenu Clément Beaune dans le JDD, dimanche 31 juillet. Mieux, le ministre des Transports assurait alors avoir « bon espoir » de parvenir à un compromis avec les sociétés autoroutières, en raison du « contrat qui les lie avec l’État ».
L’État également à blâmer ?
Pour autant, concédait le ministre, il existe bien « une formule de revalorisation annuelle des péages prenant en compte l’inflation » parmi les clauses du contrat. Une inflation autour de 5 à 6% pourrait donc bel et bien entraîner une augmentation similaire des tarifs autoroutiers. Afin d’éviter une telle hausse, le gouvernement précise désormais que des discussions seront engagées « dès la rentrée avec les sociétés de concessionnaires, pour éviter une forte augmentation ».
Le sujet est d’autant plus délicat que les sociétés autoroutières pourraient ne pas être les seules à être pointées du doigt. « Le gouvernement perçoit énormément d’argent dans le cadre de ces contrats », rappelle au Figaro Rémy Josseaume, avocat spécialisé en droit routier. Selon lui, « environ 50% [du tarif payé par un usager] revient à l’État, dont 38% d’impôts et de taxes, auquel s’ajoute la TVA ». Selon l’avocat, « le gouvernement met la pression aux sociétés d’autoroute mais il doit aussi intervenir en réduisant le volume de sa taxation ».
Известия (RUS)
В США прокомментировали заявление Зеленского о докладе Amnesty International
Организация Amnesty International разоблачила ложь президента Украины Владимира Зеленского о преступлениях украинских войск. Об этом 5 августа заявил американский правозащитник Аджаму Барака.
Ум за расу заходит: как нацисты-маргиналы стали военными лидерами
Садизм, экстремизм и терроризм вооруженных формирований Украины в конкретных лицах
«Теперь Зеленский намекает, что Amnesty International «попала под чары кремлевской пропаганды», указав на очевидные факты о том, что украинские силы используют мирных жителей в качестве живого щита, о чем западная пресса не рассказала бы», — написал он в Twitter.
Доклад о преступлениях Вооруженных сил Украины (ВСУ) был опубликован накануне. В нем говорится, что украинские военные продолжают размещать боевую технику и вооружение в школах и больницах, таким образом нарушая военное право. Правозащитники зафиксировали, что ВСУ размещали вооружение на объектах гражданской инфраструктуры в 19 городах и населенных пунктах Донбасса и Украины. Также в докладе указывается, что украинское командование умышленно не эвакуировало местных жителей из соседних зданий.
Однако Зеленского возмутило, что украинские войска обвинили в нарушении международных правовых норм и военного права. Доклад организации он расценил как попытку «переложить ответственность с агрессора на жертву».
Генеральный секретарь Amnesty International Аньес Калламар, комментируя заявление украинского лидера, подчеркнула, что выводы доклада были основаны на доказательствах, собранных правозащитниками в ходе обширных расследований, которые проводились в соответствии со строгими правовыми стандартами и процедурами.
В МИД РФ со своей стороны заявили, что регулярно уведомляли мировую общественность о случаях использования мирного населения в достижении военных целей.
Россия с 24 февраля проводит спецоперацию по защите Донбасса. Ее ключевые цели — денацификация и демилитаризация киевского режима. Москва подчеркивала, что при помощи спецоперации Россия останавливает войну, которую Киев восемь лет ведет против мирного населения республик. При этом отмечалось, что удары ведутся только по военной инфраструктуре.
Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».
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Opex 360
L’armée de Terre parle de recruter 10’000 jeunes par an pour effectuer un service militaire de six mois
par Laurent Lagneau · 3 août 2022
Si la technologie joue un rôle important dans la guerre en Ukraine, la « masse » fait également partie des facteurs de supériorité opérationnelle. « Les deux sont nécessaires et complémentaires », a souligné le général Pierre Schill, le chef d’état-major de l’armée de Terre [CEMAT], lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 20 juillet [et donc le compte-rendu a récemment été publié, ndlr].
Mais cela ne fait pas tout… Ainsi, l’amiral américain Arleigh Burke conseillait-il d’ajouter une « brassée de sabres » à l’armement des « destroyers » auxquels il a donné son nom… En clair, la technologie est une chose… mais sans la force morale, c’est à dire sans la combativité du soldat, du marin ou de l’aviateur, son apport s’en trouvera limité. « La force de la cité ne réside ni dans ses remparts, ni dans ses vaisseaux, mais dans le caractère de ses citoyens », disait Thucydide…
D’ailleurs, le président Macron a repris cette citation de l’historien grec pour illustrer l’importance de la force morale, à laquelle il a consacré quasiment la moitié de l’allocution qu’il a prononcée à l’Hôtel de Brienne le 13 juillet dernier. Et à cette occasion, il a aussi demandé aux Armées de donner une « nouvelle ambition » à « nos réserves », en donnant l’objectif de « doubler le volume de la réserve opérationnelle ».
Pour la seule armée de Terre, cela signifie qu’il lui faut recruter 24’000 réservistes opérationnels supplémentaires… et de déterminer la nature des missions qui leur seront confiées.
« Je tiens à trancher, au sein de l’armée de Terre, la question de savoir si la réserve est une armée à part, chargée de missions à part, ou si elle est une partie de l’armée de Terre exécutant les mêmes missions que les autres. Il incombre aux divers échelon de responsabilité, notamment à l’échelon régimentaire, d’en décider », a déclaré le général Schill, lors de son audition à l’Assemblée nationale.
En tout cas, le CEMAT a son idée sur cette question. « Je défends une autre vision de l’emploi de nos 24’000 réserviste. L’armée de Terre a a des ressources, composées des hommes et des femmes d’active, ainsi que des hommes et des femmes de réserve. Avec ces ressources, elle accomplit ses missions. S’il se trouve que, dans l’environnement des Jeux olympiques de 2024, la 3e compagnie d’active du 3e Régiment de Parachutistes d’Infanterie de Marine [RPIMa] est déployée avec des réservistes en son sein parce que le chef de corps en a décidé ainsi, tant mieux ! Ce modèle est celui d’une réserve pleinement intégrée », a-t-il dit aux députés.
Et d’insister : « Plutôt que de cantonner les unités de réserve dans un métier de base de l’armée de Terre – l’infanterie légère, pour faire très court –, on pourrait faire le choix de les spécialiser dans le métier de chaque régiment, par exemple en affectant un escadron de reconnaissance à chaque régiment de cavalerie ou une unité de franchissement à chaque régiment du génie ».
Quoi qu’il en soit, passer de 24’000 à 48’000 réservistes opérationnels suppose de revoir l’organisation des unités et, surtout, de faire un effort en matière de recrutement et de formation, d’autant plus que le général Schill a défendu l’idée de « faire le nécessaire pour professionnaliser » la réserve opérationnelle de l’armée de Terre.
Or, d’après le CEMAT, « pour déployer une compagnie de réserve sur le territoire national dans le cadre de la mission Sentinelle, il faut investir […] trente jours de formation par militaire et de nombreux autres pour chaque échelon. Tout cela pour qu’une telle compagnie ne soit disponible qu’une quinzaine de jours par an, compte tenu de la possibilité de ne mobiliser chaque réserviste que trente jours par an. Par conséquent, la volonté d’augmenter l’activité des unités de réserve induit une déperdition des activités de la réserve du point de vue opérationnel ».
La solution la plus évidente pour tenir l’objectif fixé par le président de la République tout en étant la plus rationnelle au niveau de l’efficacité militaire serait « d’employer la réserve opérationnelle de deuxième niveau [RO2] dans le cadre de l’obligation de service de cinq ans applicable à quiconque quitte les armées, soit 15’000 personnes chaque année pour l’armée de Terre », a fait valoir le CEMAT. Seulement, elle ne permettrait pas de renforcer le lien « armée-nation », qui est aussi une priorité.
Aussi, a-t-il continué, il faudrait « recruter des jeunes qui ne souhaitent pas consacrer leur vie à la défense ni devenir soldats professionnels ». Qui plus est, « ces jeunes soldats à temps partiel présente[raient] des avantages du point de vue de la résilience de la Nation. On peut supposer que, ayant accompli dans leur vie une démarche d’engagement, ils se proposeront pour apporter leur aide dans une situation difficile ou catastrophique. Par ailleurs, les recruter permet une forme de brassage, notamment géographique », a ajouté le général Schill.
D’où la proposition qu’il a soumise au ministre des Armées, Sébastien Lecornu, et au général Thierry Burkhard, le chef d’état-major des armées [CEMA]. Proposition qui viendrait s’ajouter aux dispositifs existants, comme le Service militaire volontaire [SMV], qui a une vocation davantage tournée vers le social, au même titre que le Service militaire adaptée [SMA] dont il s’est inspiré.
« J’ai donc proposé […] que l’armée de Terre recrute 10’000 jeunes par an dans le cadre d’un service de six mois, qui servirait d’instrument pour augmenter les effectifs de la réserve. Comme nous ne pouvons pas le faire à organisation inchangée, je lui proposerai d’implanter de nouveaux bataillons dans de nouveaux espaces, que nous pourrions appeler ‘Volontaires du territoire national' », a-t-il expliqué aux députés.
Seulement, 10’000 « volontaires du territoire national » représentent l’équivalent – environ – vingt bataillons. Ce qui suppose de disposer des casernes nécessaires [au plus une dizaine, ndlr]… Or, avec les réformes conduites entre 2008 et 2015, beaucoup ont été cédées – souvent pour l’euro symbolique – aux collectivités locales… Ce qui a créé des « déserts militaires ».
S’agissant de ces « nouveaux espaces », le général Schill a expliqué qu’ils pourraient être implantés à « proximité d’agglomérations importantes dans un désert militaire, mais aussi [dans] un bassin de population où se trouvent des jeunes susceptibles d’être intéressés par un service de six mois ou par un engagement dans la réserve pas trop loin de chez eux. » Et d’ajouter : « Faire appel à eux permettrait aussi de territorialiser une partie de l’armée de Terre. Ces unités pourraient, en effet, être des unités territoriales, placées sous le commandement de l’officier général chargé de la zone de défense correspondante ».
Le CEMAT a dit avoir chiffré le coût d’une telle proposition… mais il s’est gardé de le préciser aux députés. « Il faut financer des infrastructures, peut-être en lien avec les collectivités territoriales, qui doivent en tirer un bénéfice localement, et assumer un coût de fonctionnement qui n’est pas négligeable, dès lors que 2000 cadres et gradés d’active sont nécessaires », a-t-il seulement indiqué. En outre, a-t-il fait valoir, ce projet « pourrait aussi constituer une contribution de l’armée de Terre à la phase trois du service national universel [SNU] pour, in fine, intéresser tous les jeunes ».
Quoi qu’il en soit, et du seul point de vue de l’efficacité militaire, le général Schill n’est pas favorable à un retour de la conscription. La « priorité étant de garantir l’efficacité opérationnelle, je considère […] que le recours à des soldats professionnels est la bonne solution en matière d’opérationnalisation de l’outil militaire. Du point de vue de la nécessité de se préparer à une forme de menace ou d’action sur le territoire national, […] la bonne solution est la réserve, à hauteur de quelques dizaines de milliers de personnes, même si son organisation actuelle n’est pas optimale », a-t-il dit.
Et d’insister : « Généraliser la conscription, du point de vue de l’efficacité militaire, je n’y suis pas favorable, non sans être conscient de son intérêt pour diffuser l’esprit de défense, assurer le brassage des populations et satisfaire la volonté d’engagement de la jeunesse » car « si on fait du militaire, avec de l’encadrement militaire, il faut viser une finalité militaire. Sinon, il s’agit d’une pièce de théâtre, consistant à faire comme si on était à l’armée, en faisant semblant de donner et d’exécuter des ordres ».
New York Times - World
Russia-Ukraine War
Ukraine Dispatch
Kyiv Nightlife Comes Back Amid Urge for Contact. ‘This Is the Cure.’
Frenzied raves. Crowded bars (with free therapy). And of course, cuddle parties. Nightlife is returning to Ukraine’s capital. But revelers still have to reckon with guilty feelings. Plus curfew.
Young people partying in Kyiv earlier this month.Credit...
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By Jeffrey Gettleman
Photographs by Laura Boushnak
KYIV — The rave had been planned for weeks, with the space secured and the D.J.s, the drinks, the invites and the security all lined up.
But after a recent missile strike far from the front lines killed more than 25 people, including children, in central Ukraine, an attack that deeply unsettled all Ukraine, the rave organizers met to make a hard, last-minute decision. Should they postpone the party?
They decided: No way.
“That’s exactly what the Russians want,” said Dmytro Vasylkov, one of the organizers.
So they rigged up enormous speakers, blasted the air-conditioning and covered the windows of a cavernous room with thick black curtains. Then, they flung open the doors to an old silk factory in Kyiv’s industrial quarter.
And as if on command, the room filled with young men with their shirts stripped off and young women in tight black dresses, everyone moving as if in a trance, facing forward, almost like at a church, the D.J. the altar.
It was dark, sweaty, loud and wonderful. Here was a country locked in a war that touched every person in the room but still, they were dancing their hearts out.
“If you know how to use it, this is the cure,” said one raver, Oleksii Pidhoretskii, a young man who lives with his grandmother and hadn’t been out for months.
After a prolonged silence, Kyiv nightlife is roaring back.
Many people are venturing out for the first time since the war began. To drink by the river. To meet a friend. To sit at a bar and have a cocktail. Or three.
Our Coverage of the Russia-Ukraine War
This is a city full of young people who have been cooped up for two years, first because of Covid and then the war with Russia. They yearn for contact. War makes that urge even greater, especially this war, where a Russian cruise missile can take you out, anywhere, anytime.
And now that summer is in full swing, and the heavy fighting is mostly concentrated in Ukraine’s east, hundreds of miles away, Kyiv is finally feeling a little less guilty about going out.
“This was a big question for me: Is it OK to work during the war? Is it OK to pour a cocktail during the war?” said Bohdan Chehorka, a bartender. “But the first shift was the answer. I could see it in the customers’ eyes. It was psychotherapy for them.”
Each passing weekend, in a city that already enjoyed a reputation for being cool, it gets easier to find a party. A hip-hop event the other night became a sea of bobbing heads. The party was held outdoors. For a spell, it started raining. But that didn’t matter. The party was on. On the dance floor, bodies were bumping.
Across town, people spilled out of sidewalk cafes. Inside the bars stood fewer empty stools than just a few weeks ago. Along the Dnipro River, which wends through Kyiv, hundreds of people sat on the walled banks, with friends, and often drinks, silhouetted by the amazingly long twilight and a silky blue sky, soaking up the wonders of a northern clime in the throes of a summer night.
But curfew hangs over this city like a hammer. The party may be on but so is the war.
At 11 p.m., by municipal decree, everyone has to be off the streets. Anyone caught violating this faces a fine or, for young men, a potentially heavier consequence: an order to report for military service. Working backwards, that means bars close at 10, to allow workers to get home. Last call is at 9. So people get going early.
The rave in the old silk factory, for example, started at 2:30 in the afternoon.
Still, even at that odd hour, people at the rave said they succeeded, with the help of the pounding techno and some other aids, in forgetting about the war. They synced up with the bass vibrations, closed their eyes and were able to “dissolve,” and “escape,” they said. Momentarily.
The war is not just a looming shadow but a force that directs everyone’s life, dominates everyone’s thoughts, shades everyone’s moods, even if they’re trying really hard to do the things they enjoyed before.
Both the hip-hop party and the rave donated proceeds to the war effort or humanitarian causes, part of the reason the parties were held in the first place.
And in casual conversations, like one at Pink Freud, a bar, the war keeps coming up. Small talk between a young woman and Mr. Chehorka, the bartender, who also works as a psychotherapist, led to a conversation about hobbies that led to a discussion about books that led, inexorably, to the Russians.
Mr. Chehorka told the young woman that he was selling his large collection of Russian language books because he never wanted to read Russian again.
“This is my own war,” he explained.
He added that he felt the city’s whole psyche had changed. “Kyiv’s different now,” he said. “People are more polite, more friendly. They’re not drinking as hard.”
A yearning for close connection, for something meaningful amid a seismic, terrifying event that won’t end, is what brought two dozen people to a recent“cuddle” party.
Cuddle parties started before the war, but the people who came two Sundays ago — a mix of men and women from their early 20s to mid-60s — said they really needed them now.
The cuddlers gathered in a large, tent-like structure near the river, and as new age music played, they lay on floor cushions in a big warm heap. Some stroked their neighbor’s hair. Others clutched each other tightly, eyes closed, like it was the last embrace they’d ever share with anyone. After about 15 to 20 minutes, the heap stirred awake.
The cuddlers opened their eyes, untangled themselves, stood up and smoothed out their pants. The whole idea is to seek bodily comfort from curling up with a stranger. They found new cuddling partners and new positions.
The instructor was clear that none of this was supposed to be sexual or romantic. But still, it looked like a G-rated orgy.
This cuddling is another dimension of Kyiv’s party scene at the moment: Many social gatherings are specifically engineered to provide solace.
Maksym Yasnyi, a graphic designer, just held a 24-hour yoga party, which he said was “really cool” but it wasn’t like going out before the war.
“Before the war, Kyiv nightlife was sparkling with different colors,” he said. “You could spend the whole night going from party to party. If I allow myself to think about this, I’ll make myself really upset.”
Now, when it hits 10, Kyiv radiates a nervous energy. People drinking on the street, or out by the river, check their watches. They cap the clear plastic bottles of cider they were swigging, get up and walk quickly.
Cars move faster. More run yellow lights. The clock is ticking.
Uber prices triple, if you can find one.
Some young people, seeing the impossibility of hailing a ride, say bye to their friends and duck their heads and start running home, desperate to beat curfew.
At the stroke of 11, Kyiv stops. Nothing moves. The sidewalks lie empty.
All that energy that was building, building, building, suddenly plunges into a stunning, citywide hush.
Oleksandra Mykolyshyn contributed reporting.
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France24 - Monde
Moscou se dit "prêt" à discuter d'un échange de prisonniers incluant la basketteuse Brittney Griner
Publié le : 05/08/2022 - 09:09Modifié le : 05/08/2022 - 10:07
FRANCE 24
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Ethan HAJJI
Au lendemain de la condamnation de la basketteuse américaine Brittney Griner à neuf ans de prison, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, s'est dit ouvert à un échange de prisonniers avec les États-Unis mais uniquement dans le cadre d'une négociation au niveau présidentiel.
Le sort de Brittney Griner entre les mains de Joe Biden et Vladimir Poutine ? Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a indiqué, vendredi 5 août, que Moscou était disposé à discuter avec Washington d'un échange de prisonniers impliquant la basketteuse Brittney Griner, par l'intermédiaire d'un canal de communication au niveau présidentiel.
"Nous sommes prêts à discuter de ce sujet, mais seulement dans le cadre du canal (de communication) qui a été convenu par les présidents (Vladimir) Poutine et (Joe) Biden", a indiqué Sergueï Lavrov, lors d'une conférence de presse depuis le Cambodge.
"Il y a un canal spécial, qui est convenu par les présidents, et malgré certaines déclarations publiques, ce canal conserve toute son actualité", a-t-il poursuivi.
"Si les Américains décident encore de se lancer dans une diplomatie publique et de faire des déclarations retentissantes (...), c'est leur affaire, et même leur problème", a ajouté Sergueï Lavrov, assurant que Washington "n'arrive pas" à travailler "calmement et de façon professionnelle" sur de nombreux sujets.
Une "offre conséquente" de Washington
Un tribunal russe a condamné la star américaine du basket féminin Brittney Griner à neuf ans de prison pour trafic de drogue, une lourde peine qui ouvre la voie à un possible échange de prisonniers entre Moscou et Washington.
La semaine dernière, le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, et son homologue, Sergueï Lavrov, ont eu leurs premières discussions depuis le début de l'offensive de Moscou en Ukraine.
Antony Blinken a assuré que les États-Unis vont "continuer" à discuter avec la Russie et a indiqué avoir pressé son homologue d'accepter l'"offre conséquente" de Washington pour obtenir la libération de Brittney Griner et d'un autre Américain détenu en Russie, Paul Whelan, qui purge une peine de 16 ans de prison pour espionnage.
Selon plusieurs médias américains, il s'agirait d'échanger un célèbre trafiquant d'armes russe détenu aux États-Unis, Viktor Bout, contre Brittney Griner et Paul Whelan.
Avec AFP
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PRISON RUSSE
La basketteuse américaine Brittney Griner otage de la diplomatie à la russe ?
"Pas encore" d'accord pour un échange de prisonniers en faveur de la basketteuse Brittney Griner
La basketteuse américaine Brittney Griner condamnée en Russie à neuf ans de prison
L'Humanité
Marilyn Monroe, femme émancipée, puissante et libre
ActuToute sa vie, l'actrice américaine s’est battue contre le système pour s’imposer. Face à une Amérique raciste, Marilyn active sa notoriété pour défendre ses proches et ses convictions. Fait inédit pour son époque, elle n'hésite pas à tourner le dos à Hollywood pour créer sa société de production. Dossier spéciaL
Caroline ConstantDossier spécial MarilynConnaissez-vous vraiment Marilyn Monroe ? Révoltée, engagée, femme de combats, lanceuse d’alerte,... À l’occasion du 60e anniversaire de la disparition de l’icône du cinéma américain, l’Humanité porte son regard au-delà de tous les stéréotypes dessinés par Hollywood.
On ne devient pas Marilyn Monroe par hasard, parce qu’on a un joli minois et un peu de culot. À Hollywood, temple du septième art, les postulantes de ce type sont légion, et rares sont celles qui décrochent le Graal, un vrai rôle. Encore plus rares sont celles qui passeront à la postérité avec le statut de star. Et unique celle qui deviendra une icône. Il aura fallu à Marilyn une lucidité, un courage et une combativité permanents pour s’imposer.
Au commencement était Norma Jeane
Marilyn Monroe (Norma Jeane Mortenson, puis Norma Jean Baker) est née de père inconnu et d’une mère, folle, internée lorsqu’elle avait 9 ans. Elle a connu, jusqu’à ses 16 ans, onze familles d’accueil. Elle s’est mariée une première fois très jeune et a commencé à travailler à l’usine. La photographie, avant d’être remarquée par un agent, lui a permis d’arrondir ses fins de mois. Mais le rêve hollywoodien était encore loin : comment entrer dans ce milieu fermé quand on est une petite ouvrière avec de grosses lacunes de culture, une mémoire qui n’a jamais vraiment été exercée et pas de relations ? Le premier génie de Norma Jean a été d’analyser ses faiblesses, et d’y remédier. « Marilyn Monroe a investi tout ce qu’elle avait, et tout ce qu’elle pouvait, pour s’améliorer.
Par exemple, lorsqu’elle était mannequin, elle a pris des cours d’anatomie pour comprendre comment le corps bouge. » Elle a également pris « des cours de chant, de diction, d’art dramatique », relève Sébastien Cauchon dans son « Marilyn » paru aux éditions Stock en 2016. Elle a aussi suivi des études de lettres à l’université de Los Angeles. Et a eu des intuitions fulgurantes, comme celle d’aller se former à l’Actors Studio alors qu’elle était déjà sous les feux de la rampe : « L’Actors Studio, c’est alors le lieu qui est en train de changer la façon de travailler des acteurs », insiste l’historien Antoine Sire. Marilyn Monroe, « fascinée par Broadway mais dont la carrière se déroule à Hollywood », poursuit-il, représente cette fin de « l’âge d’or » des studios, et annonce le cinéma d’auteur.
Victoires contre la Fox
Elle va se bagarrer contre la Fox, qui la paie beaucoup moins que ses contemporaines comme Elizabeth Taylor et lui propose des rôles qu’elle rejette. Elle gagne son procès une première fois en 1955 et, à l’argent, « préfère obtenir par contrat le choix de ses rôles, scénaristes et partenaires pour faire les films dont elle avait envie », écrit Sébastien Cauchon. Mieux, avec son complice photographe Milton Greene, elle lance sa propre maison de production, Marilyn Monroe Productions.
En 1958, à Hollywood, Marilyn Monroe et sa coach, Paula Strasberg, sur le plateau du tournage de "Certains l'aiment chaud". © Richard C. Miller/Donalson Collection/Getty Images
Quelques semaines avant sa mort, nouveau coup d’éclat : le film qu’elle tournait alors sous la direction de George Cukor, « Something’s Got to Give », est arrêté : Cukor exige le renvoi de la comédienne pour ses retards répétés, et le studio lui réclame 500 000 dollars de dédommagement. Dean Martin, son partenaire, très élégant, dit d’emblée à la presse que « no Marilyn, no picture » : pas de Marilyn, pas de film. L'actrice entame un bras de fer avec le studio. Et une fois de plus, la Fox est obligée de plier : elle est réembauchée, à la condition de ne pas imposer sa coach Paula Strasberg. Son salaire, jusque-là bien inférieur à celui des deux autres stars du film, Cyd Charisse et Dean Martin, est revu sensiblement à la hausse (un million de dollars pour deux films, contre 100 000 dollars à la base). Le tournage devait reprendre en octobre. Marilyn n’aura pas l’occasion de savourer sa victoire.
en pleine ségrégation, admiratrice D’ELLA FITZGERALD, marilyn SERA PRÉSENTE chaque soir AU CLUB MOCAMBO AFIN QUE LA DIVA PUISSE ENTRER, ACCÉDER À LA SCÈNE ET CHANTER.
Marilyn a aussi eu des combats politiques tout au long de sa vie. D’abord contre le racisme. Amatrice de jazz, elle fait la connaissance d’Ella Fitzgerald en 1954. Les deux femmes, qui ont vécu une enfance traumatisante, sympathisent. Ella explique à Marilyn que les établissements sélects, notamment le Mocambo à Los Angeles, refusent de la laisser chanter à cause de sa couleur de peau. L’actrice, en pleine gloire, va, en avril 1955, voir le patron de l’établissement, et lui explique qu’elle sera là tous les soirs pendant un mois, au premier rang, avec des amis, s’il accepte de laisser chanter Ella Fitzgerald. Elle a tenu parole, et cette séquence a permis de lancer, en grand, la carrière de la chanteuse. Plus tard, raconte le biographe de la chanteuse de jazz, Geoffrey Mark, dans « ELLA. A Biography of the Legendary », voyant que son amie, qu’elle était venue écouter dans le Colorado, se voit refuser l’accès à la porte principale d’un club, elle refuse d’y entrer. Jusqu’à obtenir satisfaction.
1956. Ils se sont mariés le 29 juin, à Roxbury dans le Connecticut. Marilyn Monroe et son troisième mari, le dramaturge américain Arthur Miller. © Hulton Archive/Getty Images
Sous la haute surveillance du FBI
La simple présence, pas anodine du tout, de Marilyn a aussi permis de faire basculer le destin d’Arthur Miller. Celui-ci, soupçonné de sympathies communistes, a évidemment été ennuyé par la sinistre commission McCarthy. Privé de visa pendant dix ans pour ses activités « antiaméricaines », l’écrivain n’a écopé que d’une peine avec sursis. Le fait que Marilyn le soutenait et était présente dans la salle lors du jugement a sans aucun doute pesé. Plus tard, comme le montrent dans des archives filmées Céline Chassé et Raphaëlle Baillot dans leur magnifique documentaire sur France 5, « Marilyn, femme d’aujourd’hui », elle a protégé, verbalement, devant la presse, en toute simplicité, celui qui était devenu son mari en le soutenant dans ses combats. Dès les débuts de sa relation avec Arthur Miller, Marilyn a été consciencieusement suivie et espionnée par le FBI.
Marilyn était animée d’un vrai idéalisme révolutionnaire.Arthur Miller
Cette surveillance lui a d’ailleurs porté préjudice par la suite : un jour de 1961, en voyage à Mexico, elle a rencontré Frederick Vanderbilt Field, un homme de gauche exilé. Elle lui a confié, les rapports du FBI en attestent, sa position en faveur des droits civiques des Noirs américains, sa haine envers le patron du FBI, J. Edgar Hoover. Et, aussi, rapporte Anthony Summers dans son film « le Mystère Marilyn Monroe, conversations inédites » (sur Netflix), ses doutes sur la stratégie nucléaire des États-Unis. Ce qui, selon le journaliste, aurait mis fin instantanément à sa relation avec les frères Kennedy. « Marilyn était animée d’un vrai idéalisme révolutionnaire, écrira Arthur Miller. Malgré et probablement à cause de ses difficultés. Nous avons vécu ensemble à une époque où l’Amérique traversait encore l’une de ses phases réactionnaires. La conscience sociale n’était plus qu’un vague souvenir et cela a joué un rôle dans son découragement vis-à-vis de son pays et d’elle-même. »
On présente encore trop souvent Marilyn telle que la Fox a voulu la montrer : comme une blonde idiote. Tout le trajet de sa courte vie montre à la fois son absolue modernité et son intelligence, de tête comme de cœur.
marilyn monroecinéma#metooFéminisme Valeurs Actuelles
Thecamp, un campus échoué dans la garrigue
Niché sur le plateau de l’Arbois, à quelques kilomètres d’Aix-en-Provence, thecamp est un immense technopôle inauguré en septembre 2017. À l’origine du projet, Frédéric Chevalier, entrepreneur aixois connu pour avoir fondé HighCo, une entreprise de marketing tournée vers les nouvelles technologies. Avec cette société, il est devenu le plus jeune patron coté en Bourse, à seulement 32 ans. Une réussite qui a fait de lui l’une des figures emblématiques de l’entrepreneuriat local. Si bien que lorsqu’il a eu l’idée de créer thecamp, il n’a pas eu de mal à convaincre de nombreuses entreprises prestigieuses comme Accor, Air France-KLM, CMA CGM, des banques telles que le Crédit agricole et la Caisse d’épargne, ou encore les collectivités territoriales d’investir dans le projet. Nombreux sont ceux qui ont fait confiance au flair de l’homme d’affaires. Plus de 80 millions d’euros ont été levés, dont 40 millions uniquement pour la construction du site, œuvre de l’architecte Corinne Vezzoni.
Des ambitions gâchées
Les politiques ont également été séduits par l’homme et par son envie d’innover, Emmanuel Macron le premier. Alors qu’il était ministre de l’Économie, ce dernier déclarait dans une vidéo promotionnelle de thecamp : « C’est un projet qui correspond exactement à ce dont la France a besoin. » D’autres, comme Maryse Joissains, ancienne maire d’Aix-en-Provence, imaginaient que « the-camp [allait] nous permettre de préparer le monde de demain ».
Comme eux, les acteurs de l’économie locale étaient également subjugués par le technopôle de l’Arbois. À l’époque, Élisabeth Viola, directrice interrégionale Méditerranée de la Caisse des dépôts et consignations y voyait « la vitrine du savoir-faire français » quand Jacques Pfister, président de la CCI Marseille Provence, annonçait : « C’est un projet qui va être un étendard pour le territoire, le totem du territoire. » C’est dire si les attentes autour du programme de Frédéric Chevalier étaient grandes.
Malheureusement, l’entrepreneur aixois est mort dans un accident de moto sur la route de Cabriès, deux mois avant l’inauguration du campus, emportant avec lui son génie et ses idées. Sa disparition est un véritable tournant pour le projet. « C’est un bateau qui a perdu son capitaine », explique Kevin Polizzi, le nouvel actionnaire unique de thecamp. Après cela, les cadres du projet ont pris les commandes du campus et ont tout fait pour être fidèles à ce qu’avait imaginé son fondateur. Trop même, car « thecamp n’était plus un projet d’entreprise mais était devenu un projet de mémoire », selon le repreneur. Il ajoute : « Les présidents se sont succédé, il y a eu beaucoup de turnover, de l’instabilité… Petit à petit, le projet s’est étiolé. » Pire, son modèle économique n’a jamais été viable. Le campus de l’Arbois était « trop fermé, trop cher et trop compliqué ». Il n’attirait pas comme il aurait dû. La Silicon Valley à la française n’est jamais parvenue à trouver ni sa raison d’être ni un équilibre financier.
L’espoir d’un sauvetage
Pourtant, dans les plus hautes sphères de l’État, on a longtemps fait semblant d’y croire. En juillet 2019, plusieurs membres du gouvernement se rendent sur le campus et en font l’éloge. Jean-Baptiste Lemoyne, alors secrétaire d’État auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, y trouve « une atmosphère propice […] pour repenser le modèle économique de demain », tandis que Muriel Pénicaud, ministre du Travail des gouvernements d’Édouard Philippe, sent que « le côté ruche et fertilisation croisée, les espaces ouverts qui donnent envie de se rencontrer, ça a de l’effet ». Enfin, Cédric O, secrétaire d’État au Numérique, voit que « ça marche ». Incompétence ou malhonnêteté, peut-être les deux ? Mais ce n’est pas parce que des hommes d’État veulent faire croire ou se faire croire que cela fonctionne que c’est réellement le cas. Les exemples sont nombreux en la matière. Le fait est que, très rapidement, le bateau thecamp coule.
Son sauvetage passe alors par un appel à reprise. Plusieurs dossiers sont en lice. Un projet d’école de commerce porté par le groupe américain IMD, la création d’un campus dédié à la production vidéo, idée du producteur Ashargin Poiré et du spécialiste des jeux vidéo Stéphane Tangui, et la continuité, voulue par Kevin Polizzi, entrepreneur marseillais. Sans réelle surprise, c’est le troisième candidat qui est choisi. Sans doute parce que, comme le fondateur, il est issu de la région, mais aussi parce que son projet ne signe pas la fin de thecamp mais sa remise à flot.
Le 1er juillet dernier, le fondateur de Jaguar Network et président d’Unitel Group est donc devenu l’actionnaire unique de thecamp en y injectant 50 millions d’euros. S’il souhaite « respecter la promesse de Frédéric Chevalier », il prévoit tout de même plusieurs changements de fond. Le technopôle, qui était réservé quasi exclusivement aux partenaires fondateurs depuis sa création, « va être ouvert à tout le monde », explique l’entrepreneur. Il souhaite également que le campus de l’Arbois passe de « quelque chose d’iconique à quelque chose d’accessible » avec un catalogue de services plus large, qui ira de la formation des élus à l’organisation de séminaires.
L’idée reste la même mais le modèle change. Avec pour objectif d’être « rentable dès 2023 et d’avoir une marge bénéficiaire dès 2024 ». Les politiques, les investisseurs et les collectivités territoriales qui se sont investis dans le projet, tant sur le plan médiatique que financier (20 millions d’euros d’argent public engagés sous forme d’avances remboursables par la métropole Aix-Marseille-Provence, la région Paca et le département et dont le remboursement a été ajourné), doivent croiser les doigts pour que Kevin Polizzi parvienne à redresser la barre. S’ils ont déjà perdu beaucoup d’argent, ils pourraient au moins ne pas perdre totalement la face.
L'Humanité
Le Venezuela noyé sous son pétrole abandonné
Nos recommandations culturellesTélévision Ce documentaire de la série des Routes de l’impossible brosse le portrait d’un pays exsangue, mais où la solidarité s’organise.
Gérald RossiLe début du commentaire est sans appel. Et les images qui vont suivre en sont une incontestable illustration : « L’or noir a fait la richesse du Venezuela, mais il l’a conduit aussi à sa ruine. » Cet épisode de la série les Routes de l’impossible est signé Frédéric Elhorga et Antonin Marcel. Il fait partie des inédits que diffuse France 5 cet été. Les prochains seront consacrés au Congo, au Soudan du Sud, au Pérou et à la Guinée.
Sur le lac Maracaibo, qui, situé dans l’ouest du pays, est en fait une baie d’eau saumâtre ouvrant sur la mer des Caraïbes, brûlent encore quelques torchères. Sauf que « les puits de pétrole qui tournaient à plein régime sont aujourd’hui à l’abandon ». Dans les tréfonds de cette zone se trouvent d’immenses réserves d’hydrocarbures, mais « l’or noir » n’est plus pompé. Les installations pétrolières rouillent au soleil. Dans le même temps, les populations ont de plus en plus de difficultés pour s’approvisionner en essence, et d’interminables files d’attente se forment devant les stations-service. Un seul plein par semaine et par véhicule est autorisé. La mise à l’arrêt de ces installations délabrées n’a même pas été faite dans le respect des règles techniques et environnementales. Du pétrole brut se déverse désormais dans le grand lac, ainsi que le montrent des vues aériennes, engendrant une grave pollution dont les poissons et les pêcheurs sont les victimes directes.
des choix économiques qui reposent sur une activité quasi unique
Plus généralement, indique le film, le pouvoir d’achat des familles a dégringolé en quelques années. Le Venezuela est passé du rang de pays le plus riche d’Amérique du Sud à celui de l’un des plus pauvres. De fait, la compagnie nationale d’exploitation du pétrole pâtit de très grandes difficultés économiques, et le blocus américain (pour punir le pays d’avoir choisi le socialisme) n’arrange rien. S’il est curieusement à charge contre l’ancien président Chavez et ses successeurs, le documentaire pointe en revanche clairement l’impasse à laquelle conduisent des choix économiques reposant sur une activité quasi unique. Le pétrole a pendant des années été le « moteur » de l’économie vénézuélienne. Les cours se sont effondrés en 2013 et toute la dynamique de ce pays de 30 millions d’habitants a plongé.
Les caisses sont vides pour effectuer les grands travaux, notamment routiers. Des voies de circulation très fréquentées deviennent des pistes dangereuses. Les populations s’organisent comme elles le peuvent. Le film en donne quelques exemples, notamment avec le frère Nelson, un moine capucin qui parcourt sa région pour distribuer de la nourriture. Entre autres à des cantines scolaires qui ne sont plus approvisionnées. Des ONG participent aussi à ce vaste mouvement de solidarité.
TélévisionVenezueladocumentairepétrole France24 - Monde
Mercato : les principaux transferts de l'été de la planète football
Publié le : 04/08/2022 - 11:50
Stéphanie TROUILLARD
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Après plusieurs semaines de pause, la saison de football redémarre pour plusieurs grands championnats européens. La Premier League, la Bundesliga et la Ligue 1 reprennent lors de ce premier weekend d'août, l'occasion de revenir sur les principaux transferts de l'été.
La saison 2022-2023 débute ce weekend pour plusieurs grands championnats européens : la Premier League, la Bundesliga et la Ligue 1. Comme chaque été, les transferts ont été nombreux entre les principaux clubs. Alors que le mercato estival va encore durer pendant un mois, France 24 vous propose un tour d'horizon des signatures les plus marquantes.
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Robert Lewandowski : la superstar polonaise quitte l'Allemagne
Après plusieurs semaines d'un bras de fer entre la superstar Robert Lewandowski et la direction du Bayern Munich, le club champion d'Allemagne a finalement accepté de le vendre en juillet au FC Barcelone contre quelque 45 millions d'euros, assortis d'environ 5 millions d'euros de bonus.
L'international polonais, âgé de 33 ans, a quitté la Bundesliga après huit ans passés en Bavière, où il a remporté une Ligue des champions (2020), huit championnats d'Allemagne et une Coupe du monde des clubs (2020) et a été désigné deux fois meilleur joueur Fifa de l'année (2020 et 2021). Avec le club bavarois, il a inscrit 344 buts et signé 72 passes décisives en 374 matches.
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Raphinha : l'international brésilien réalise un rêve d'enfant
Alors qu'il est lourdement endetté, le FC Barcelone a été particulièrement actif lors du mercato. Le club catalan a également recruté le Brésilien Raphinha pour un montant de transfert estimé à 60 millions d'euros. L'ailier droit de 25 ans était encore sous contrat jusqu'en juin 2024 avec le club anglais de Leeds, qu'il avait rejoint pour 18 millions d'euros en 2020 en provenance de Rennes.
"C'est un immense honneur d'être ici", a-t-il déclaré lors de l'annonce de son transfert. "Je réalise un rêve d'enfant (...). Beaucoup de mes idoles sont passées ici et ont marqué l'histoire du club. Si je peux faire la moitié de ce qu'ils ont fait, ce sera déjà beaucoup."
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Jules Koundé : un nouveau Français au Barça
Le Barça s'est aussi offert les services du défenseur français Jules Koundé. Selon la presse espagnole, le Barça a déboursé 50 millions d'euros, avec 10 millions d'euros de bonus, pour recruter le joueur de 23 ans qui semblait pourtant proche de rejoindre Chelsea.
Jules Koundé avait rejoint Séville en 2019 en provenance de Bordeaux. Avec le club andalou, il a remporté la Ligue Europa lors de la saison 2019-2020. Il compte 11 sélections avec les Bleus, avec qui il a gagné la Ligue des nations. Il est devenu le 26e Français du Barça, depuis René Fenouillères (1902-1903) et après Antoine Griezmann, le 25e.
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Aurélien Tchouaméni : l'international tricolore rejoint la Maison blanche
Le Real Madrid et l'AS Monaco ont officialisé en juin le départ officiel d'Aurélien Tchouaméni du club monégasque pour rejoindre "los Blancos", sacrés champions d'Europe. Arrivé à Monaco en provenance de Bordeaux en janvier 2020 pour un transfert de 20 millions d'euros, Tchouaméni quitte le club de la Principauté contre, selon différentes sources très proches du dossier, 80 millions d'euros, auxquels se rajoutent 20 millions d'euros sous forme de divers bonus.
Désigné meilleur espoir de Ligue en 2020-21, Tchouaméni suscitait également l'intérêt de Liverpool et du PSG. Si le milieu de terrain a choisi Madrid, c'est qu'il se sent prêt et assez fort pour assouvir ses ambitions profondes : devenir titulaire chez un très grand d'Europe pour l'être aussi en Bleu, afin de viser les plus grands trophées.
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Darwin Nunez : la nouvelle star de Liverpol
Liverpool a battu son record du plus gros transfert afin d'attirer l'Uruguayen Darwin Nunez pour 85 millions de livres (100 millions d'euros). L'attaquant de 23 ans a débarqué à Lisbonne à l'été 2020 en provenance de l'UD Almeria (2e div. espagnole) avec l'étiquette de la recrue la plus chère de l'histoire du Benfica (24 millions d'euros).
Après une première année mitigée, il a explosé cette saison en se faisant remarquer notamment contre Liverpool en quarts de finale de Ligue des champions, malgré l'élimination des Lisboètes (3-1, 3-3). Rapide, physique et redoutable devant le but, il devrait apporter une menace supplémentaire pour les adversaires mais aussi offrir de nouvelles options à Liverpool avec sa capacité à jouer dans un schéma à deux attaquants centraux.
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Erling Haaland : de la Bundesliga à la Premier League
Le phénomène norvégien Erling Haaland a été recruté par Manchester City pour être décisif dans ces matches couperets de Ligue des champions, où l'entraîneur Pep Guardiola n'a plus triomphé depuis 2011. Sur le papier, l'arrivée du Norvégien constitue un renfort indéniable, qui fera peut-être du City de cette saison le meilleur des sept années sous l'égide de l'entraîneur catalan.
En 88 apparitions sous le maillot jaune et noir de Dortmund, Haaland a marqué à ce jour 85 buts, toutes compétitions confondues. Une statistique de Ballon d'or. Il n'est pas seulement un buteur fabuleux, mais aussi un leader, un chef de bande, capable de rameuter et de remotiver ses coéquipiers, par son langage corporel de guerrier et ses harangues sur le terrain.
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Sadio Mané : un transfert royal au Bayern Munich
L'arrivée de Sadio Mané au Bayern Munich, officialisée en juin, est le coup le plus spectaculaire de l'histoire du "Rekordmeister", qui s'est rarement offert des joueurs de ce standing. Le Sénégalais, candidat au Ballon d'or, arrive en effet en Bavière au sommet de sa gloire, dans un club d'ordinaire habitué à attirer des joueurs prometteurs pour les hisser ensuite vers le statut de stars, comme Robert Lewandowski qui vient de partir pour le FC Barcelone.
À 30 ans, Mané aura coûté aux Allemands un montant estimé à 40 millions d'euros environ, pour un contrat qui court jusqu'en 2025. Lors de ses 55 apparitions en Ligue des champions, il a marqué 24 buts, accompagnés de 8 passes décisives. Avant de rejoindre l'Angleterre, Mané s'était fait un nom au RB Salzburg (63 matches/31 buts), où il a appris l'allemand. Mais c'est à Liverpool qu'il a acquis son statut de star mondiale et qu'il est devenu une légende pour les milliers de supporters des Reds.
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Matthijs De Ligt : pour renforcer la défense du Bayern
Joueur le plus cher recruté à l'été 2022 pour la Bundesliga (67 millions d'euros selon les médias allemands), le défenseur néerlandais Matthijs De Ligt est arrivé de la Juventus Turin, où il n'a pas forcément répondu à toutes les attentes lors de sa venue à l'été 2019, après avoir explosé à l'Ajax Amsterdam.
En 117 rencontres avec la Vieille Dame pour huit buts toutes compétitions confondues, il a remporté une Série A, une Coupe nationale et la Supercoupe d'Italie. Demi-finaliste de la Ligue des champions 2018/19, De Ligt s'installe au Bayern Munich où les soucis défensifs ont coûté cher en C1, avec une élimination en quarts de finale contre les Espagnols de Villarreal.
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Paul Pogba : un retour en Italie et une blessure
Après six années compliquées à Manchester United, Paul Pogba fait son retour à la Juventus Turin où il restera jusqu'en 2026. En Italie, le quotidien La Gazzetta dello Sport a évoqué un salaire de 8 millions d'euros par saison, plus 2 millions d'euros de bonus. Mais à peine revenu à la Juve après une dernière saison en Angleterre en partie passée à l'infirmerie, le champion du monde 2018 est de nouveau à l'arrêt.
Touché au genou droit, il va être éloigné des terrains pendant cinq semaines mais ne va pas subir une opération. Si elle ne remet pas pour le moment en cause sa participation au Mondial, cette blessure reste néanmoins un sacré coup dur pour Pogba, revenu pour se relancer dans un club où il a connu ses meilleures années entre 2012 et 2016 (quatre titres de champion d'Italie). Elle confirme une année 2022 noire pour le milieu des Bleus, dont la saison dernière s'était déjà précocement arrêtée fin avril en raison d'une blessure à un mollet.
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Paulo Dybala : un nouveau départ à l'AS Rome pour se relancer
L'attaquant argentin Paulo Dybala, laissé libre par la Juventus Turin, a choisi de rejoindre l'AS Rome où il tentera de relancer une carrière un peu moins étincelante depuis deux ans. Selon La Gazzetta dello Sport, l'attaquant devrait toucher quelque 6 millions d'euros par an dans la capitale italienne.
À défaut de disputer la Ligue des champions, dont il avait joué la finale en 2017 avec la Juve (défaite 4-1 contre le Real Madrid), Dybala devra se contenter à Rome de la moins prestigieuse Ligue Europa. Mais l'Argentin de 28 ans a avant tout besoin de retrouver des sensations pour espérer revenir en sélection pour le Mondial-2022 en fin d'année (21 novembre-18 décembre) au Qatar, après avoir raté la Copa América remportée par l'Argentine en 2021 pour cause de méforme.
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Nordi Mukiele : objectif Bleus avec le PSG
Le PSG et le RB Leipzig ont conclu un accord pour le transfert du défenseur international français Nordi Mukiele à Paris pour cinq ans, jusqu'en 2027. Le montant du transfert n'a pas été communiqué, mais plusieurs titres de presse spécialisée évoquent une indemnité de 10 à 15 millions d'euros pour Mukiele, capable de jouer comme défenseur axial, latéral ou piston droit.
L'arrivée du défenseur, formé au Paris FC puis passé par Laval et Montpellier avant de rallier Leipzig en 2018, permettra au PSG d'avoir une solution supplémentaire au poste de piston côté droit aux côtés du Marocain Achraf Hakimi. Ce transfert offrira par ailleurs à Mukiele, auteur de prestations remarquées en Bundesliga (vice-champion d'Allemagne en 2021) et en Coupes d'Europe (demi-finales de Ligue des champions en 2020 et de la Ligue Europa en 2022), une belle exposition juste avant la Coupe du monde au Qatar pour une éventuelle sélection avec l'équipe de France, lui qui ne compte pour l'instant qu'une sélection avec les Bleus.
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Vitinha : un recrutement plein de promesses pour le PSG
À 22 ans, le prometteur milieu Vitinha s'est engagé pour cinq saisons au PSG en provenance du FC Porto, où ses qualités techniques et de vision du jeu lui ont ouvert les portes de la sélection portugaise (trois sélections). Le montant du transfert, non dévoilé par le PSG, est estimé par la presse spécialisée à 40 millions d'euros.
Formé au FC Porto et également passé en prêt par Wolverhampton durant la saison 2020-2021, Vitinha compte quatre titres nationaux avec Porto (deux championnats et deux coupes). Il a également remporté en 2019 la Youth League, l'équivalent de la Ligue des champions chez les jeunes, et atteint la finale de l'Euro Espoirs en 2021 avec les moins de 21 ans portugais.
Avec AFP
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BILAN
Euro féminin 2022 : les Anglaises brisent la malédiction au terme d'une compétition historique
PORTRAITS CROISÉS
Finale de l'Euro féminin 2022 : Wiegman et Voss-Tecklenburg, le duel de sélectionneuses
Valeurs Actuelles
L’énergie cinétique des marées, l’avenir du renouvelable
La prochaine bataille des énergies renouvelables se déroulera probablement sous l’eau, à plus de 40 mètres de profondeur. Des lieux hostiles, plongés dans l’obscurité, balayés par des courants marins de 6 mètres par seconde, où la pression atteint 6 kilogrammes par centimètre carré, qu’une poignée d’entreprises françaises essaient pourtant de dompter.
C’est au large de Cherbourg, au raz Blanchard, une zone de trente kilomètres de longueur située entre la pointe du Cotentin et les îles Anglo-Normandes, et au large de Brest, dans le passage du Fromveur, entre l’archipel de Molène et l’île d’Ouessant, qu’elles pourraient bientôt construire des fermes d’hydroliennes.
Si ces fonds marins très peu avenants ont été retenus, c’est qu’ils permettront à des monstres d’acier de plusieurs centaines de tonnes, qui cachent dans leurs entrailles des turbines électriques, d’exploiter au mieux l’énergie cinétique des marées. « On considère qu’il y a un gisement à partir de 2 mètres par seconde, explique Anne Georgelin, responsable éolien en mer et énergies marines renouvelables au Syndicat des énergies renouvelables (SER). Le raz Blanchard et le Fromveur bénéficient d’une vitesse de courant et d’une densité énergétique exceptionnelles. Avec les autres gisements, notamment dans le golfe du Morbihan et autour de la Bretagne, notre pays dispose d’un potentiel de 3 à 5 gigawatts. » Certes, c’est trois fois moins que le solaire et quatre fois moins que l’éolien installé aujourd’hui dans l’Hexagone, mais c’est aussi l’équivalent de plusieurs réacteurs nucléaires !
Une énergie totalement prédictible
Cette technologie présente de nombreux avantages. D’abord, sa totale prédictibilité, un atout incontestable comparé à d’autres énergies renouvelables, comme le solaire et l’éolien, qui sont tributaires, elles, du bon vouloir du soleil, des nuages et du vent. Posée au fond de l’eau et mue uniquement par les courants marins, une hydrolienne utilise les deux sens de marée et ne s’arrête que pendant l’étale, c’est-à-dire le moment où le courant est nul avant de repartir dans l’autre sens. « Elle fonctionne réellement de 60 à 70 % de son temps, calcule Serge Quaranta, président des Constructions mécaniques de Normandie (CMN) qui appartiennent depuis 1992 à Iskandar Safa (propriétaire du groupe Valmonde, l’éditeur de Valeurs actuelles). Et son fonctionnement est totalement prédictible car les marées dépendent des phases lunaires qui sont, elles, connues depuis des siècles et dont le calendrier à venir est tout aussi connu. »
Les pêcheurs ne peuvent qu’être favorables à ces turbines immergées. À plusieurs titres. Les hydroliennes ont besoin des courants les plus forts et dans ces coins-là, les poissons passent rarement, hormis pendant la période de l’étale. Les marins-pêcheurs n’ont donc quasiment aucune raison d’y jeter leurs filets : la pratique de la pêche y est très dangereuse et leurs engins de pêche seraient emportés par les courants violents recherchés.
Deuxième avantage des hydroliennes : l’emprise sur le domaine maritime est plus faible que pour l’éolien marin. Principale raison ? La densité de l’eau est 800 fois supérieure à celle de l’air : « Un courant marin de 20 kilomètres par heure, ce n’est pas la même chose qu’un vent de 20 kilomètres par heure, c’est bien plus puissant », souligne Serge Quaranta. En outre, contrairement aux éoliennes en mer, il n’y a pas de restriction à la circulation des bateaux (de plaisance ou non) puisque les hydroliennes reposent à environ 40 mètres sous la surface de l’eau. Enfin, pour les riverains, il y a une absence totale d’impact visuel et sonore, ce qui est le gage d’une bonne acceptation sociale et environnementale.
La production de 3 réacteurs nucléaires
Pourtant et jusqu’à il y a encore peu, l’hydrolien français était à la peine même si en 2013, François Hollande, alors en déplacement à Cherbourg, avait prophétisé : « Les hydroliennes représentent la formule la plus prometteuse », anticipant qu’en 2020, elles produiraient près de 3 gigawatts, soit « 3 réacteurs nucléaires ». Mais c’est devenu « un scandale d’État », s’emporte Hervé Morin, président de la région Normandie. Il est l’homme politique français le plus à la pointe sur ce type d’énergie : « L’État a demandé à Naval Energies, filiale de Naval Group, d’investir dans cette technologie par l’intermédiaire d’Open Hydro, une entreprise irlandaise rachetée quelques années plus tôt. Mais du jour au lendemain, l’État a décidé d’abandonner les recherches autour de cette énergie. »
Si l’usine d’OpenHydro a bien été inaugurée le 14 juin 2018 à Cherbourg, en présence de Karmenu Vella, commissaire européen, et de Denis Naughten, ministre de l’Environnement irlandais, Naval Energies l’a fermée un mois et demi plus tard, après avoir investi 250 millions d’euros dans la technologie… On aurait pu s’en douter : le Premier ministre Édouard Philippe et le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot n’avaient pas cru utile de se déplacer.
En cause, la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) estimait que cette énergie n’avait pas d’avenir, car trop chère et présentant trop d’incertitudes technologiques. « C’est la même chose que pour le solaire, se souvient Hervé Morin. En 2003, je suis revenu enthousiaste d’un centre de recherche sur le solaire à Chambéry mais la technocratie avait jugé à l’époque que cette technologie n’avait aucun avenir. Conséquence : les panneaux installés en France sont désormais fabriqués en Chine… » Serge Quaranta est plus philosophe : « Après les problèmes de Naval Energies, beaucoup ont conclu que l’hydrolien était une voie sans issue. Or ce qui est arrivé à Naval Group, alors qu’il est capable de construire des sous-marins qui sont les objets les plus complexes au monde, illustre parfaitement l’histoire de toute industrie : quand une technologie éclôt, des décisions mènent à des échecs, d’autres, à des succès. »
Les deux meilleurs spots au monde
Aujourd’hui, deux acteurs français ont visiblement fait les bons choix et sont très bien positionnés sur le marché de l’hydrolien : une entreprise de Quimper, Sabella, et une de Grenoble, HydroQuest, détenue à 49 % par CMN. Chacune a développé une technologie différente.
L’hydrolienne de Sabella ressemble à un moteur d’avion ; elle est équipée d’un axe horizontal (flux axial), qui nécessite qu’elle soit toujours face au courant pour être la plus performante possible (un mécanisme permet d’orienter les pales). Arrêtons-nous à ce stade pour un petit cours de physique : la puissance est proportionnelle à la surface balayée par l’hélice. Une petite fabrique peu d’électricité ; pour augmenter la production, il faut accroître le diamètre de l’hélice qui progressivement se rapproche de la surface de la mer. C’est la limite de ce type de procédé.
L’hydrolienne d’Hydroquest possède, elle, un axe vertical (on parle de flux transverse), ce qui la libère de la contrainte précédente. « On la pose dans le sens du courant, et ensuite, on adapte simplement la vitesse de rotation des hélices entre 2 et 12 tours par minute ; il n’y a pas besoin d’orienter la machine ou les pales », précise Serge Quaranta.
Depuis quelques années déjà, Sabella et HydroQuest soumettent leurs machines, dont 80 % de la valeur ajoutée est française, à rude épreuve. « Nous avons deux des meilleurs spots au monde », confirme Hervé Morin. En novembre 2015, l’entreprise de Quimper (qui a accueilli dans son capital BPI et GE Renewable Energy) a implanté son démonstrateur préindustriel, la D10, au large de l’île d’Ouessant, dans le courant du Fromveur, à 55 mètres de profondeur. Depuis, ce prototype aux pales de 10 mètres de diamètre et d’une puissance de 1 mégawatt a été plusieurs fois sorti de l’eau puis immergé après avoir rencontré différents problèmes (étanchéité, câble endommagé, piratage informatique… ). La D10 est actuellement de nouveau raccordée au réseau de l’île d’Ouessant.
Une manière de désenclaver la Bretagne
De son côté, la filiale de CMN a établi son prototype OceanQuest il y a deux ans sur un site d’expérimentation propriété d’EDF, situé en mer de Paimpol-Bréhat. Sa puissance est de 1 mégawatt. « Nous l’avons sorti de l’eau à la fin de 2021 ; nous l’avons expertisé et avons constaté que le système avait parfaitement répondu à nos attentes », indique le patron des Constructions mécaniques de Normandie. Depuis, HydroQuest s’est associé au sein d’un consortium à l’énergéticien spécialiste du renouvelable, le groupe Qair, pour racheter la concession d’EDF au raz Blanchard. Le but ? Y bâtir une ferme pilote avec 7 hydroliennes, chacune de 2,5 mégawatts, 200 tonnes, 20 mètres de haut, 26 mètres de large et 4 rotors.
Ce projet nécessitant un investissement supérieur à 100 millions d’euros a reçu un accueil favorable de l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) ; reste à obtenir la validation gouvernementale. Les premiers électrons devraient être produits fin 2025, début 2026. Sur le raz Blanchard, Engie possédait également une concession qui a été acquise par la région Normandie associée au groupe écossais Simec Atlantis Energy qui travaille sur une hydrolienne à axe horizontal.
Bon d’accord, l’hydrolien a encore aujourd’hui des coûts de production d’électricité bien supérieurs à celui de l’éolien marin. En mars 2022, les acteurs des énergies marines renouvelables, réunis au sein de l’Observatoire des énergies de la mer, rappelaient que la facture d’un démonstrateur hydrolien s’élevait à 12 millions d’euros par mégawatt installé, contre 10 millions pour une éolienne en mer flottante et 7,3 millions pour une éolienne en mer posée (hors raccordement). « Mais nous sommes aussi à des niveaux de maturité différents, précise Anne Georgelin. L’hydrolien est la filière la plus récente, dix à quinze ans, contre trente pour l’éolien. »
Une chose est certaine : la création de fermes d’hydroliennes permettra d’attirer non seulement des énergéticiens et des investisseurs, mais aussi de faire baisser le coût. Serge Quaranta estime parfaitement possible d’atteindre celui de l’éolien flottant. Ce sera aussi une manière de désenclaver la Bretagne, très dépendante des importations régionales d’électricité. « La stratégie énergétique est de développer des moyens de production à proximité ou en Bretagne, explique Anne Georgelin. Installer une capacité de production d’électricité présente donc un intérêt à l’échelle régionale, même si elle n’a pas une puissance des plus significatives par rapport au mix national. Il s’agit aussi de tirer parti des ressources naturelles et énergétiques dont chaque région dispose. »
Un investissement de 9 à 10 milliards d’euros
Les industriels français sont confiants car pour Bruxelles, l’énergie hydrolienne permettra d’atteindre les objectifs européens de neutralité carbone : en 2020, la Commission européenne s’est fixé de porter la capacité installée des énergies océaniques (hydrolien et houlomoteur) à 100 mégawatts d’ici à 2025, 1 gigawatt d’ici à 2030 et 40 gigawatts d’ici à 2050.
En France, la PPE pour la période 2028-2033 pourrait, elle aussi, se montrer ambitieuse, avec un projet représentant un investissement de 9 à 10 milliards d’euros pour les entreprises de la filière, tandis que plusieurs centaines d’emplois pérennes pourraient être créés dans la construction et la maintenance. « Nous ne sommes pas les ennemis de Sabella et Simec Atlantis, affirme Serge Quaranta. Je ne souhaite qu’une chose : c’est que l’on devienne concurrents à l’avenir. Cela signifiera que nous aurons réussi à développer une nouvelle filière industrielle. »
New York Times - World
Russia-Ukraine War
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‘We Survived Another Night’: In Ruined Suburb, Solace in a Small Community
In a largely abandoned apartment complex on the outskirts of Kharkiv, Ukraine’s second-biggest city, the people who stayed behind find comfort in their surroundings and each other.
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By Jane Arraf
Photographs by Emile Ducke
SALTIVKA, Ukraine — On a recent Saturday morning, Yevhenia Botiyeva weeded the flower bed outside her apartment building, a routine she has taken on since she returned home in late spring.
She worked methodically, seemingly unbothered by the apocalyptic landscape of burned buildings, shattered windows and the occasional thud of artillery that surrounded her.
Her husband, Nikolai Kucher, who had survived Covid-19 and a heart attack and now had cancer, would emerge soon from their first-floor apartment to build a wood fire to heat water in a blackened kettle for coffee. But for now it was just Ms. Botiyeva, 82, tending to the overgrown lilies.
It was an oddly cozy scene for a war zone — a testament to how even the threatening and surreal starts to feel normal given enough time.
“Tea or coffee?” Ms. Botiyeva offered, pouring hot water from a plastic thermos as she sat at a folding kitchen table placed outside the building. A vase filled with orange lilies and deep yellow heliopsis paid homage to a picture of the Virgin Mary affixed to a nearby wall by the building’s entrance.
“The mother of God protects us,” she said serenely, urging her guests to try their “wartime sweets” — salty crackers topped with creamy honey spooned from a jar.
Planned in the 1960s as a bedroom community on the outskirts of Kharkiv, Ukraine’s second-biggest city, Saltivka was once a district of half a million people. Now in largely abandoned apartment blocks which once held thousands of people, there are merely dozens.
Ms. Botiyeva, a retired ophthalmologist and her husband, a retired engineer, said they preferred to endure the hardship rather than join the millions of displaced Ukrainians relying on the kindness of strangers while they wait out the war. In the process, they have created a community with the others who have stayed behind.
There aren’t many: Ms. Botiyeva and her husband live in one of only four of the 33 apartments in their building that are still occupied.
Just 20 miles from the Russian border, Saltivka bore the brunt of much of Russia’s initial assault.
Every visible building has scorched walls and shattered windows. The shops that are still standing have been boarded up. Nearby, an apron and other pieces of clothing hang from the upper branches of a tree, swept there by an explosion, according to the residents.
The playgrounds are deserted — families with children have fled.
There is no running water, no heat and no safety from continuing Russian attacks.
Our Coverage of the Russia-Ukraine War
But few residents leave the apartment complex since most of the suburb is so heavily damaged and there are no buses running — and the nearest grocery store is now an hour’s walk away.
A message scrawled on an abandoned van blocking part of the road to the apartment complexes warns there is no civilian access to the area. That security ban, imposed during the worst of the shelling, has now been lifted. For the most part, however, only security forces and volunteers delivering food come here.
“We survived another night,” Halyna Zakusova, a neighbor, said while hugging Ms. Botiyeva after emerging from the sixth-floor apartment she shares with her son.
Ms. Zakusova, 65, sat at the outdoor table and stroked a black and white cat, Musa, that had jumped into her arms.
The two women, casual acquaintances before the war, have become friends. Ms. Zakusova, a retired city employee, moved into the building 31 years ago in the chaotic collapse of the Soviet Union.
Because their apartment building — number 25 — is on the edge of the complex, the police and volunteers drop donated food nearby and the residents distribute it to neighboring buildings.
“We take what we need and we give the rest to other people. When we don’t have something, we can go to them,” Ms. Botiyeva said. “Life is like a boomerang: how you want to be treated you should treat other people, even people you don’t know.”
The two women meet every day for coffee, Ms. Botiyeva said, and when they make something nice, they share it. A few days ago, Ms. Botiyeva made cherry vareniki: dumplings filled with sour cherries gathered from a nearby tree, cooked over a hot plate.
Outside the next apartment block, another woman, Larysa, sat at a battered wooden table pitting cherries to add sugar to and freeze for the winter. “They have vitamin C,” Larysa said. Suspicious of foreign visitors, she did not want to give her last name.
“Some of our neighbors left for abroad, some went to western Ukraine and some went to other regions,” said Lyudmyla, 67, a retired accountant sitting next to her. “Those who had no money stayed here.”
Lyudmyla showed off the fruit trees she planted when she first moved into the building in 1991. She also declined to give her last name for privacy reasons but handed out handful after handful of tart cherries.
Nearby the cherry trees, there are apricot, walnut and apple trees.
There are also flowers “for the soul,” said Mr. Kucher, Ms. Botiyeva’s husband.
In addition to packaged food, the police drop off donated dog and cat food for abandoned pets. Outside Building 25, a few minutes after a stray tabby cat finished eating from a bowl of dried food, two pigeons stepped up to finish off the rest.
Every other day, Ms. Zakusova’s son, Oleksandr Ihnatenko, 37, trudges out to the edge of the complex with a bucket of grain to feed dozens of racing pigeons in a two-story pigeon coop for an absent neighbor.
Ukrainian artillery aimed at Russian forces thuds in the background. After Russia failed to capture Kharkiv in the invasion in February, Ukrainian forces pushed them back — in some places back to the Russian border. But Ukraine’s second biggest city is of such strategic importance that Russia is expected to eventually launch another all-out assault for it.
After the terror of the early days when they huddled in the basement, the remaining residents have become experts at recognizing frightening noises, Ms. Botiyeva said.
“At first you’re scared, you’re confused, you cannot accept the situation,” she said. “Now we understand what is outgoing, what is incoming. We are not afraid of every sound. Now we have experience. But it is better not to have this experience.”
Ms. Botiyeva and her husband left the apartment for a few months after the start of the war, not because they were afraid but because they were freezing, she said. They stayed with friends and when spring came, they returned.
Mr. Kucher said they wore out their welcome. His wife gave a more ethereal reason for coming back.
“A home needs to feel that it is loved, that it is not abandoned, that it is not left behind,” Ms. Botiyeva said, adding, “So that it can take us in later and we can live here in peace.”
Ms. Zakusova and her son stayed through the winter despite the subzero temperatures. She said they poured boiling water into hot-water bottles and burrowed under piles of blankets to keep warm.
As the summer goes on, and with what might be a bigger Russian offensive looming, peace seems elusive.
“We thought we would be a generation that would not know war,” Ms. Zakusova said. Her mother, 88, survived World War II but is now trapped in a village in the Russian-occupied Kherson region.
“We can’t reach her by phone, we can’t go there,” she said. “We have no idea what’s going on. Does she have food? Does she have medicine?”
Ms. Zakusova said if the war was still raging when winter came, she planned to go find her mother and stay with her. Her son would remain behind.
“He will survive, but my mother won’t,” she said.
“It will be all right,” she said, not just with conviction but also with a remarkable serenity considering all the hardships she had faced and were likely still to come. “We will be all right.”
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France24 - Monde
Ferveur, chutes et les Pays-Bas en force... Que retenir du premier Tour de France Femmes ?
Publié le : 01/08/2022 - 07:25
Romain HOUEIX
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Le premier Tour de France Femmes de l'ère professionnelle s'est achevé, dimanche, avec la victoire d'Annemiek van Vleuten en haut de la Super Planche des Belles Filles. France 24 dresse le bilan de cette première édition.
Une dernière ascension monumentale, celle de la Super Planche des Belles Filles, et les 109 coureuses ont bouclé le premier Tour de France Femmes, dimanche 31 juillet, dans un nuage de poussières.
"On va faire un bilan calmement dans les prochains jours. C'était une édition n°1 donc il y aura forcément quelques petits changements mais la base est solide", assure Marion Rousse, directrice de la course.
France 24, qui a suivi en intégralité le déroulé de cette Grande boucle féminine, dresse un bilan de cette édition historique.
On a aimé
Un vrai succès populaire :
C'était l'une des principales craintes des organisateurs et des équipes : le public serait-il au rendez-vous sur les bords des routes et devant sa télé pour ce Tour de France Femmes ? Le résultat a été au-delà de leurs espérances. Dans les villes départ et arrivée, il y a eu une vraie ferveur populaire, tout comme dans les villes et villages traversés par la caravane publicitaire et les coureuses. France Télévisions, diffuseur de l'événement dans l'Hexagone, se frotte également les mains. Les audiences oscillent entre 2 et 3 millions de téléspectateurs, avec un pic à 5,1 millions lors de l'étape finale, du jamais-vu pour du vélo féminin.
#Audiences au sommet pour l’arrivée du #TDFF🚴🏼♀️3,3 millions de tsp (30,9% de PdA) pour suivre le dénouement de la première édition du #TourdeFranceFemmes 📈 Pic à 5,1 millions de tsp (17h45)🚴🏼♀️ @France3tv leader sur la tranche horaire pic.twitter.com/ZaHKTyDBxr
August 1, 2022Marianne Vos et Annemiek van Vleuten, les reines en jaune
Du haut de leur 35 et 39 ans respectifs, les Néerlandaises font figure de patronnes du cyclisme féminin. Au cours de leur longue carrière, elles ont vu la discipline se développer et se professionnaliser. Dans le peloton et les équipes, il y avait unanimité sur le fait que, pour le symbole, elles devaient revêtir ce maillot jaune qui a fait défaut aux femmes pendant les 33 ans d'absence du Tour. La "Cannibale" Marianne Vos a ajouté deux victoires sur le Tour aux 241 qu'elles possédaient déjà dans sa carrière et a porté le maillot jaune de la 3e à la 7e étape. Annemiek van Vleuten a ensuite pris le pouvoir, remportant les deux dernières étapes au Markstein et à la Super Planche des Belles Filles.
>> À lire aussi : Tour de France Femmes : Marianne Vos, maillot jaune et inoxydable championne tout-terrain
Juliette Labous, quatrième du Tour
Chez les hommes, David Gaudu a réussi l'exploit de boucler le Tour en se classant à la quatrième place. Chez les femmes, une Française a réussi le même coup de force : Juliette Labous, la leader de 23 ans de la team DSM. La coureuse a réalisé un Tour au cordeau. Elle est passée entre les pièges des étapes du plat, a évité les dangers des chemins blancs et a suivi les meilleures dans des montagnes qu'elle connaissait bien. Seul regret : ne pas avoir réussi à décramponner la Polonaise Katarzyna Niewiadoma dans les pentes de la Planche des Belles Filles.
La capacité de rebond de la FDJ
La FDJ-Suez-Futuroscope débarquait sur le Tour avec des ambitions pour ses deux leaders : Cecilie Uttrup Ludwig et Marta Cavalli. La deuxième étape a failli sonner le glas entre multiples chutes et surtout l'abandon de l'Italienne, victime d'une commotion cérébrale. Mais l'équipe française du World Tour a des ressources mentales. Le lendemain, la Danoise s'impose à Epernay et les images de la joie collective de l'équipe font le tour du monde. L'équipe peut se satisfaire également de la deuxième place d'Evita Muzic sur l'étape des chemins blancs, et une troisième place de Cecilie Uttrup Ludwig sur l'étape reine, terminée au Markstein. Cerise sur le gâteau : les deux se classent dans le top 10.
MAGIQUE!!!!!!!!!✨😍🥺😭🥳🤩 Merci l’équipe🙏🏻❤️🥰 pic.twitter.com/KC5iPbqivj
July 26, 2022
On a moins aimé
Les écarts de niveau
Sur le papier, les 144 coureuses qui ont pris le départ à Paris arrivaient avec les mêmes armes : un vélo et leurs jambes. Dans les faits, on a vu une énorme disparité entre les 14 équipes du World Tour, l'échelon professionnel créé en 2019 par l'UCI, et les autres. Les 14 "gros" du peloton ont trusté l'intégralité des victoires d'étapes et des maillots, laissant les miettes à leurs adversaires. Si Silvia Persico (Valcar) s'est longtemps accrochée au podium et termine dans le top 10 et si d'autres équipes telle que la Saint-Michel Auber93 ont fait la course avec leurs armes, la plupart ont affiché leurs limites, à l'image du stade Rochelais, qui finit avec une unique coureuse, les cinq autres ayant terminé hors délais sur diverses étapes. Stephen Delcourt, manager de la FDJ-Suez-Futuroscope, parle d'une "discipline pas encore arrivée à maturité". La légende Jeannie Longo est plus cash dans une interview à l'AFP : "Il y a quelques équipes de trop qui n'ont pas le meilleur niveau international".
Marianne, Annemiek, Lorena et les autres ?
Il n'est pas exagéré de dire que les Néerlandaises ont écrasé le Tour de France. Le maillot jaune a été porté d'un bout à l'autre par une ressortissante des Pays-Bas. On pourrait d'ailleurs le rebaptiser le maillot "orange". Trois porteuses de maillot jaune qui ont remporté chacune deux étapes : la 1ere et la 5e pour Lorena Wiebes, la 2e et la 6e pour Marianne Vos et la 7e et la 8e pour Annemiek van Vleuten. Elles n'ont laissé que les miettes à leur adversaire. Seule la Danoise Cecilie Uttrup Ludwig et la Suissesse Marlen Reusser ont su contrecarrer la domination néerlandaise. Pour la beauté des Tour à venir, il faut espérer que d'autres pourront s'imposer.
Les chutes… et le sexisme
Dans le cyclisme, les chutes font partie de la course. Le Tour de France Femmes n'y a pas fait exception avec notamment un véritable chamboule-tout sur la deuxième étape et l'impressionnante collision qui a contraint la co-leader de la FDJ, Marta Cavalli, à l'abandon. Lors de la quatrième étape, une autre chute a emmené au sol une quarantaine de coureuses, faisant fleurir les commentaires sarcastiques et sexistes sur les réseaux sociaux sur la supposée incompétence du peloton féminin. Beaucoup ont pris la peine de répondre, rappelant que le Tour de France masculin est loin d'être exempt de chutes.
For the haters…Shall I continue? pic.twitter.com/4twtPWhbtf
July 28, 2022Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
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PORTRAIT
Tour de France Femmes : Annemiek van Vleuten, une gagnante "venue d'une autre planète"
8e étape
La Néerlandaise Annemiek van Vleuten remporte le Tour de France Femmes
PORTRAITS CROISÉS
Tour de France Femmes : les grimpeuses françaises Labous et Muzic arrivent sur leur terrain
Valeurs Actuelles
Elon Musk attaque Twitter en justice
Duel de dépôt de plainte. Vendredi 29 juillet, l’homme d’affaires Elon Musk a déposé plainte contre le réseau social Twitter, rapporte BFM TV. Cette plainte, dont le contenu n’a pas encore été rendu public, a été déposée par le milliardaire devant un tribunal de l’État du Delaware. Cependant, tout porte à croire que l’une des doléances d’Elon Musk porterait sur le nombre de comptes spams, de faux utilisateurs du réseau social. L’homme d’affaires, qui avait fait une offre de rachat acceptée par la plateforme en avril dernier, s’est depuis rétracté. Et l’un des motifs de cette rétractation portait justement sur le nombre, inexact et minoré à ses yeux, de faux comptes.
Les hostilités commencent le 17 octobre
Furieux de se voir floué de quarante-quatre milliards de dollars, le montant du rachat par Elon Musk, Twitter avait déposé une première plainte, également dans le Delaware, contre Elon Musk le 12 juillet. La plateforme exige que le patron de Tesla honore son engagement de rachat ou verse des indemnités de rupture. La Justice américaine a décidé que le début de ce qui promet d’être un enchaînement de batailles juridiques de haut niveau serait fixé au 17 octobre prochain.
Elon Musk s’était engagé à offrir 54,20 dollars par action de Twitter. Mais entre la baisse générale du marché boursier ces derniers mois, la chute des recettes publicitaires qui affecte le réseau social et les critiques du milliardaire sur la place publique, le titre de Twitter s’était rapidement écroulé pour tomber autour de 32 dollars le 11 juillet, veille de sa plainte contre Elon Musk. Il cotait 41,61 dollars vendredi 29 juillet.
BBC
Tory leadership: Highlights from the Battle for Number 10
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Tory leadership hopefuls Liz Truss and Rishi Sunak took questions from Conservative party members in another TV event - this one hosted by Sky News.
The foreign secretary defended her U-turn on regional pay policy; set out how she would rescue the economy; and was asked whether she owed the Queen an apology.
Meanwhile, the ex-chancellor defended his role in Boris Johnson's downfall. He also said nothing was off the table to solve cost of living crisis.
Video edited by James Harness
Footage courtesy of Sky News
New York Times - World
Below an Israeli City, a Musical Harmony Belies the Tensions Above Ground
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In an underground reservoir built 1,233 years ago in a city that saw sectarian riots last year, visitors hear a beguiling musical composition that combines Arab love songs with Hebrew poetry.
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By Patrick Kingsley
RAMLA, Israel — In a subterranean reservoir, underneath the Israeli city of Ramla, the stone walls echo with an Arab-Jewish harmony at odds with the frictions of the world above.
Visitors to the medieval site, built by Muslim rulers 1,233 years ago, enter hearing the words of Jewish liturgical poetry and Arab folk songs, each sung to the same Arab music.
To listen to the composition, you descend from street level via a steep staircase, down to a turquoise pool. From a jetty at the bottom, you step into a white dinghy. Then you paddle across the carp-filled water, underneath several loudspeakers, and through an arcade of 36 stone arches that give the place its name: Pool of the Arches.
Under the speakers in the eastern arches, you can hear the Jewish poetry. Under the western arches, the Arab songs. And in the middle, a mix of the two. Each track is different, but they are mostly slow, somber melodies that blend ethereal vocals with the strumming of an oud.
“Art that brings people together,” said Jalil Dabit, one of the first visitors to the musical installation, and a member of Israel’s Palestinian minority. “Perfect for Ramla,” he added.
Any intercultural project in Israel — where many Arabs complain of systemic discrimination by Jews, and many Jews fear they will never be accepted by Arabs — has the potential to feel either resonant or contrived.
In Ramla, one of Israel’s so-called mixed cities, that potential is even greater.
Ramla was founded in the early eighth century during the Umayyad caliphate, and in the Middle Ages, it was briefly a Christian stronghold. Upon its capture by the new state of Israel in 1948, Israeli soldiers expelled thousands of Arabs from the city. Today, its population of 76,000 is an ethnic mishmash — three-quarters are Jews, one-quarter Arabs.
During ethnic unrest last year, set off by the latest Gaza war, Ramla was one of several mixed cities where there was fighting between Arab and Jewish citizens.
Against this backdrop, the local art museum, Contemporary Art Center Ramla, is attempting to address the tensions, and bring art to a city often overlooked by Israel’s cultural elite. The installation at the underground reservoir, “Reflection,” running for a year, is one of the center’s flagship initiatives.
“It gives a chance for everybody to have their own voice,” said Smadar Sheffi, the center’s director.
10 miles
44
Ramla
Pool of the
Arches
ISRAEL
40
1/2 mile
Tel Aviv
WEST BANK
JORDAN
1
Lod
Jordan River
Ramla
Jerusalem
By The New York Times
When the reservoir was built in 789, the city’s residents fetched water by lowering buckets from small gaps in the reservoir’s roof. Today, the project’s loudspeakers hang from the same openings.
Emanating from those speakers is a 22-minute cycle of four Arab love songs, each played simultaneously with four Jewish religious poems. All the songs and poems are at least a century old, and each of the four pairings is set to a different Arab tune.
In one matchup, an Arab folk song popularized in the 1970s by Fairuz, a Lebanese singer, is set against a Jewish poem written in the 19th century by Rafael Antebi, a Syrian-born rabbi. The Arabic song depicts a hypnotized lover while the Hebrew verse addresses an exiled Jew’s yearning for Zion.
All the songs and poems were recorded by a team of three singers — two Jewish and one Arab. Then they were blended together by Dor Zlekha Levy, an Israeli artist who led the project, and Yaniv Raba, an Israeli composer.
Mr. Zlekha Levy, 32, often focuses his work on this kind of linguistic overlap, and says he became fascinated by the relationship between Jewish and Arab culture as a teenager. His grandfather was one of more than 120,000 Arabic-speaking Jews who fled or were expelled from Iraq in the early 1950s. He continued to watch Arab films every week until he died decades later, and regularly visited Arab communities in Israel, piquing his grandson’s interest.
In 2008, Mr. Zlekha Levy visited Cordoba, the Spanish city where Muslims and Jews lived side by side in the Middle Ages. Sitting in the city’s cathedral, a former mosque near the home of Maimonides, a revered medieval Jewish philosopher, Mr. Zlekha Levy had an epiphany. He realized he wanted to make art that evoked a similar kind of cultural exchange.
It was “a kind of motivation,” he said. “I really try to recreate this kind of experience.”
To those familiar with Israel’s aboveground tensions, Mr. Zlekha Levy’s project at the reservoir could seem like a gimmick. But there is nevertheless an organic quality to it, both politically and artistically, residents and organizers said.
Within Ramla, where Arab-Jewish relations are comparatively less fraught than in some other mixed cities, the investment in the project reflects the relative willingness of the city authorities to support intercultural exchange.
During the ethnic unrest last May, the violence was contained much more quickly than in Lod, another mixed city nearby — thanks to better ties between the leaders of Ramla’s different communities, and more inclusive municipal leadership.
After the riots broke out, the city’s Jewish mayor went door to door with local Arab and Jewish leaders, persuading people to stay home. The mayor also organized a community street dinner that brought together dozens of Jewish and Arab community leaders, again salving the anger.
“I’d have to be naïve to think there aren’t challenges — we are in a conflict that has been here for generations,” said Malake Arafat, an Arab school principal in Ramla.
But there are strong bridges between Ramla’s different communities, Ms. Arafat said. “And they are embedded in the structure of daily life,” she added. For instance, she said, her Arab students participate in community projects in the school’s mainly Jewish neighborhood, and some of those Jewish neighbors come to the school’s events.
Similarly, the artistic concept of mixing the Jewish liturgy with Arab music is also a phenomenon with long roots in the real world. The practice is often heard in many contemporary synagogues run by Jews of Middle Eastern origin.
Even after moving to Israel in the early years of the state, many Jews from the Arab world, known as Mizrahi Jews, still retained an affection and affinity for the Arab songs they grew up hearing on the radio.
Religious Mizrahim wanted to use that music as part of their religious practice. In order to make it suitable for the solemnity of a synagogue, they’d take the original Arab tunes and overlay them with Hebrew lyrics, some of them written by rabbis and some taken from sections of the Torah.
Moshe Habusha, a leading Mizrahi musician, regularly performed these compositions for Ovadia Yosef, a former chief rabbi of Israel who died in 2013 and whose legacy still dominates religious Mizrahi society.
In fact, Mr. Zlekha Levy and his collaborator, Mr. Raba, used combinations of Hebrew poems and Arab tunes that were already religious Mizrahi staples.
They then adapted those combinations and recorded Jewish singers and musicians performing the new adaptations.
Separately, they recorded an Arab performer singing the Arabic lyrics of the Arab love songs, set to the same Arab music as the Jewish poems.
Finally, they decided to play the recordings of both the Jewish poems and the Arab songs side by side in the reservoir’s middle. So as you float beneath the central arches, you hear both melodies — creating the perception of a single, united composition, even though the two recordings in fact remain separate tracks, played from separate speakers.
“There’s a deep connection between the cultures,” Mr. Zlekha Levy said.
“We are not that different from each other,” he added. “And this is what also this installation explores.”
Myra Noveck and Hiba Yazbek contributed reporting from Jerusalem, and Gabby Sobelman from Rehovot, Israel.
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France24 - Monde
France : un béluga "amaigri" aperçu dans la Seine, les experts "préoccupés" de son état
Publié le : 05/08/2022 - 19:50Modifié le : 05/08/2022 - 21:00
FRANCE 24
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Trois jours après sa première apparition dans la préfecture de l'Eure mardi, un béluga a été de nouveau observé vendredi en milieu de journée mais l'animal se révèle "très fuyant", a indiqué à l'AFP Gérard Mauger, vice-président du Groupe d'étude des cétacés du Cotentin (GEEC).
Le béluga repéré mardi 2 août au matin dans la Seine a été de nouveau observé vendredi en milieu de journée. Mais l'animal, une espèce protégée de cétacé, se révèle "très fuyant", a indiqué à l'AFP Gérard Mauger, vice-président du GEEC. Après la mort d'une orque dans la Seine en mai, les experts s'inquiètent pour l'état de santé du béluga.
"Il a le même comportement qu'hier, on a le sentiment qu'il est très fuyant. Il fait de très courtes apparitions en surface, suivies de longues apnées", a indiqué Gérard Mauger. "Même en tentant de l'approcher avec beaucoup de précautions, c'est difficile. Il fait beaucoup de changements de direction", a poursuivi le responsable associatif. À tel point qu'"on s'interroge" sur la conduite à tenir envers cet animal, a-t-il ajouté.
En s'approchant à une cinquantaine de mètres, "on a fait des enregistrements acoustiques, avec nos moteurs coupés, mais il n'a pas fait d'émissions sonores", a regretté Gérard Mauger.
Beluga dans la Seine : nous sommes avec lui actuellement, l'animal est extrêmement amaigri. L'urgence absolue est de tenter de le nourrir, ce que nous allons faire aujourd'hui. La réussite de l'opération dépendra de sa réaction. pic.twitter.com/wq7wiMu8XX
August 5, 2022L'animal était toujours vendredi après-midi entre les deux écluses de Poses et de Saint-Pierre-la-Garenne. Sollicitée dans la matinée par l'AFP, la préfecture de l'Eure, qui supervise les opérations, n'avait pas précisé ses intentions en début d'après-midi.
Mercredi, la préfecture a jugé l'état sanitaire de l'animal "préoccupant", "sembl[ant] présenter des altérations cutanées et être amaigri".
Quatre embarcations sont sur zone, selon Gérard Mauger : celle du SDIS (pompiers), de l'OFB (Office français de la biodiversité), de l'association Sea Shepherd et de la SNSM.
"L'urgence est de le nourrir"
En mai, une orque s'était déjà retrouvée en difficulté dans la Seine, entre Rouen et Le Havre. Les opérations pour tenter de sauver le cétacé avaient échoué et l'animal était finalement mort de faim.
La nécropsie (un examen post-mortem réalisé sur un animal) avait confirmé la "mauvaise condition physique" de l'orque. Il s'agissait d'une femelle "immature" de plus de quatre mètres et de 1 100 kg, et l'analyse a également permis de découvrir une balle logée à la base du crâne du mammifère.
"Aucune certitude" n'avait pu être établie sur le lien entre la munition et la mort de l'orque, les experts privilégiant "l'hypothèse selon laquelle l'animal est mort d'inanition".
Ce triste dénouement, "c'est ce que l'on souhaite éviter avec le béluga. Pour nous, il faut faire un test ADN rapidement pour connaître son origine et effectuer un rapatriement. L'urgence est déjà de le nourrir avec des poissons morts, des harengs congelés probablement, pour éviter qu'il ne s'épuise car le milieu n'est pas très accueillant pour lui", a déclaré à l'AFP la présidente de Sea Shepherd, Lamya Essemlali.
Selon l'observatoire Pelagis, spécialiste des mammifères marins, il s'agit du second béluga connu en France après qu'un pêcheur de l'estuaire de la Loire en avait remonté un dans ses filets en 1948.
Avec AFP
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Outre-Mer
À La Réunion, les abeilles victimes d'un parasite
ENVIRONNEMENT
France : quels risques la troisième canicule fait-elle peser sur les centrales nucléaires ?
CHANGEMENT CLIMATIQUE
Accélération de la fonte des glaces, avec des conséquences bien visibles
France24 - World
Infowars host ordered to pay $4.1 million for falsely claiming Sandy Hook massacre was a hoax
Issued on: 05/08/2022 - 02:07
NEWS WIRES
U.S. conspiracy theorist Alex Jones should pay parents of a child killed in the 2012 Sandy Hook massacre at least $4.1 million for falsely claiming the shooting was a hoax, a Texas jury said on Thursday.
The verdict followed a two-week trial in Austin, Texas, where Jones’s radio show and webcast Infowars are based.
The 12-person jury will next consider the parents’ request for as much as $75 million in punitive damages from Jones for spreading falsehoods about the killing of 20 children and six staff at Sandy Hook Elementary School in Newtown, Connecticut, on Dec. 14, 2012.
Those deliberations are expected to begin on Friday.
Jurors could still award the parents a large punitive damages verdict if they think Jones’ conduct was not highly damaging but still worthy of punishment, legal experts said.
“We are very pleased with the verdict, and we are looking forward to the punitive damages phase that starts tomorrow,” Kyle Farrar, an attorney for the parents, said in an email.
Lawyers for Jones did not immediately respond to a request for comment.
Trial consultant Jill Huntley Taylor said it is not uncommon for a jury to award higher punitive damages than compensatory ones.
“If jurors’ motivation for an award is their anger at the defendant, then they often award a bigger punitive damage number,” she said in an interview.
Neil Heslin and Scarlett Lewis, separated parents of slain six-year-old Jesse Lewis, testified that Jones’ followers harassed them and sent them death threats for years in the false belief that the parents were lying about their son’s death.
During closing arguments on Wednesday, Farrar urged jurors to end what he called their nightmare and hold Jones accountable for profiting off their son’s death.
‘100% real’
Federico Reynal, an attorney for Jones, acknowledged during his closing argument that Jones and Infowars reported “irresponsibly” on Sandy Hook but said his client was not responsible for the harassment.
Jones previously claimed that the mainstream media and gun-control activists conspired to fabricate the Sandy Hook tragedy and that the shooting was staged using crisis actors.
He later acknowledged that the shooting took place and sought to distance himself from previous falsehoods during the trial, telling jurors it was “crazy” of him to repeatedly make the claim that the shooting was a hoax.
He said that the shooting was “100% real.”
In a surprising development, Heslin and Lewis’ lawyers disclosed Wednesday that Jones’ lawyers had inadvertently sent them two years worth of his texts and failed to request them back in time.
Gamble on Thursday denied a motion for a mistrial by Jones’s lawyer who argued that attorneys for the plaintiffs should have immediately destroyed the records. The parents may now use the records as they wish.
In the second phase of the damages trial, both sides will present arguments on Jones’ net worth. A finance expert is set to testify for the parents.
Jones’ company, Free Speech Systems LLC, declared bankruptcy last week. Jones said during a Monday broadcast that the filing will help the company stay on the air while it appeals.
Judge Maya Guerra Gamble admonished Jones on Tuesday for not telling the truth about his bankruptcy and compliance with discovery during his testimony.
The parents’ lawyer also accused Jones of approaching the trial in bad faith, citing broadcasts where Jones said the trial was rigged against him and that the jury pool was full of people who “don’t know what planet they’re on.”
Heslin and Lewis joined other Sandy Hook parents in urging a judge to block Free Speech System from sending Jones or his companies any money until they get to the bottom of their finances.
The parents claim that Jones took $62 million from the company while burdening it with $65 million in “fabricated” debt owed to PQPR Holdings, a company owned by Jones and his parents.
Jones was set to stand trial in a similar suit in Connecticut in September, but that case is now on hold while the bankruptcy proceeds.
The Sandy Hook gunman, Adam Lanza, 20, used a Remington Bushmaster rifle to carry out the massacre. It ended when Lanza killed himself with the approaching sound of police sirens.
(REUTERS)
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MEDIAWATCH
Twitter bans Alex Jones for life
Families of Sandy Hook school massacre victims reach $73 million settlement with gunmaker
‘How much more carnage?’: In primetime address, Biden presses Congress to act on guns
France24 - World
Port silos crack and fall near Beirut waterfront as protesters mark two years since deadly blast
Issued on: 05/08/2022 - 00:22
NEWS WIRES
Thousands of protesters marched tearfully in the Lebanese capital on Thursday, marking two years since a cataclysmic explosion at the Beirut port, with chants denouncing the government’s failure to uncover the truth behind the blast.
In a grim reminder of the disaster, several grain silos that were left heavily damaged by the blast collapsed on Thursday afternoon, only hundreds of metres from where crowds were gathering at the city’s waterfront.
The concrete silos cracked and fell after burning for several weeks, sending a cloud of smoke and dust into the sky. Protesters covered their mouths in disbelief.
“Seeing the smoke coming out – especially that I was here during the blast – triggers a very bad memory. It was the same smoke coming from the silos up to the sky,” said 31-year-old protester Samer al-Khoury.
The protesters, wearing t-shirts stamped with blood-red handprints, were marching from Lebanon’s justice ministry to the city’s waterfront and then to parliament in the centre of Beirut.
The blast damages swathes of the city on Aug 4, 2020, killing at least 220 people. One of the largest non-nuclear explosions in history, it was caused by massive stores of ammonium nitrate kept at the site in the port and neglected since 2013.
“It’s important for me to be here today because it’s very important for us to ask for justice and accountability for what happened,” said Stephanie Moukheiber, 27, a Lebanese woman living in Canada for the last decade, who decided to spend the summer in Lebanon.
“What happened was not a mistake, it was a massacre. It destroyed an entire city.”
Several senior officials have been accused of responsibility but, to date, none have been held to account - symptomatic, critics say, of a governing elite hamstrung by corruption and on whose watch Lebanon has descended into a political and economic crisis.
Lebanon’s current President Michel Aoun said days after the blast that he had been warned about the chemical stores at the port and asked security chiefs to do what is necessary.
The prime minister at the time also said he had been informed - but no one warned the population about the dangers of the materials. An investigation into the blast has been stalled for more than six months.
In a mass commemorating the victims on Thursday, Lebanon’s top Christian cleric Patriarch Beshara al-Rai said God “condemned” officials stalling the domestic investigation and reiterated calls for an international probe.
“What more do you want, what more than this crime of the century, to act?” said Rai, who retains significant political influence in Lebanon’s sectarian power-sharing system.
Shiite Hezbollah and its ally Amal have been the main opponents of the probe, accusing the judge leading it of bias after he charged senior Amal Movement politicians and sought to question other top security and political officials.
The probe has been stalled for months due to the refusal of an Amal-backed minister to sign an administrative decree.
Amal and Hezbollah both issued statements Sunday calling for an end to the politicization of the case and said they support a transparent probe.
Hezbollah leader Hassan Nasrallah on Thursday night said in a televised address that “the solution is for this judge to step down and another judge with credibility to be appointed.”
Families of victims have also pressed the U.N. Human Rights Council to establish an international enquiry and on Thursday protested outside the French embassy in Beirut, urging Paris to back an external investigation.
Speaking alongside demonstrators, Human Rights Watch researcher Aya Majzoub said France has blocked efforts to set up an external investigation for political reasons.
In an interview with francophone Lebanese daily L’Orient Le Jour published Wednesday, French President Emmanuel Macron said he had proposed an international investigation to Lebanese authorities, but that they had opted for a local one instead.
“It is a sovereign choice that France and the countries that are friends of Lebanon have respected,” he said, adding that the Lebanese probe should resume and take its course.
U.N. Secretary General Antonio Guterres said Thursday marked “two years without justice”, and called in a Twitter post for “an impartial, thorough and transparent investigation” - a plea echoed by the European Union’s delegation in Beirut.
Pope Francis also said on Wednesday he hoped the people of Lebanon could be comforted by justice over the blast, saying “the truth can never be hidden”.
“The scars are still there. Internally, externally,” said Omar Jheir, the 42-year-old owner of a coffee shop in Beirut heavily damaged in the explosion.
“Especially (since) we haven’t seen justice yet.”
(REUTERS)
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Two years after deadly Beirut port blast, victims continue fight for justice
Beirut port blast investigator forced to suspend probe for third time
Deadly clashes erupt over judge investigating Beirut blast
BBC
Aamir Khan: Forrest Gump gets Bollywood treatment
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The American film Forrest Gump won Oscars and has been hailed by many as a classic piece of cinema since its release in 1994.
Now an Indian version starring film legend Aamir Khan is set to show later this month. Laal Singh Chaddha follows very similar themes to the 1994 film, weaving through key chapters of India's history.
Mr Khan spoke to the BBC's Matthew Amroliwala, and told him how the iconic "life is like a box of chocolates" line was adapted for Indian audiences.
France24 - World
Turkey says three grain ships to leave Ukraine on Friday
Issued on: 04/08/2022 - 06:38Modified: 04/08/2022 - 13:59
FRANCE 24
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Vedika BAHL
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Plans are in place for three more grain ships to leave Ukraine on Friday, Turkey said, following the departure of the Sierra Leone-registered Razoni on Monday. France has welcomed 100,000 Ukrainian refugees since Russia’s invasion of Ukraine began more than five months ago, authorities said Thursday. Read about the day's events as they unfolded. All times are Paris time (GMT+2).
This live page is no longer being updated. For more of our coverage of the war in Ukraine, click here.
2:16am: Ukraine says it was forced to cede some territory in the east
Ukraine said it had been forced to cede some territory in the east of the country in the face of a Russian offensive, and the head of the NATO military alliance said Moscow must not be allowed to win the war.
Ukrainian President Volodymyr Zelensky this week described the pressure his armed forces were under in the Donbas region in eastern Ukraine as "hell". He spoke of fierce fighting around the town of Avdiivka and the fortified village of Pisky, where Kyiv has acknowledged its Russian foe's "partial success" in recent days.
12:29am: Canada will send military trainers to the UK to teach Ukrainian troops
Canada is sending military trainers to the United Kingdom to teach Ukrainians how to fight invading Russian forces, Defense Minister Anita Anand said Wednesday.
Up to 225 members of the Canadian Armed Forces will eventually be based in the U.K. for an initial period of four months, said Anand. They will work alongside counterparts from Britain, the Netherlands and New Zealand in training Ukrainian troops on the basics of soldiering.
“This is an all hands on deck moment for allies and partners that support Ukraine,” Anand said in a telephone interview with The Associated Press.
An earlier Canadian military training mission based in Ukraine was suspended only weeks before the invasion began.
11:38pm: Zelensky accuses Amnesty of excusing Russian ‘terrorist state’
Ukrainian President Volodymyr Zelensky condemned Amnesty International for excusing Russian acts of “terror” after the rights group said Kyiv’s forces were endangering civilians by establishing bases in residential areas.
“There is no condition, even hypothetically, under which any Russian strike on Ukraine becomes justified. Aggression against our state is unprovoked, invasive and terrorist,” he added.
8:55pm: EU sanctions former Ukraine President Viktor Yanukovych
EU member states imposed sanctions Thursday on Ukraine's ousted pro-Russian former president Viktor Yanukovych and his son Oleksandr for their alleged role in threatening Ukraine's security.
In a statement, the European Council said the pair were added to an existing EU sanctions list set up "in response to the ongoing unjustified and unprovoked Russian military aggression against Ukraine".
7:53pm: Turkey says three grain ships plan to leave Ukraine on Friday
Turkish Defence Minister Hulusi Akar said there are plans for three ships to set out from Ukrainian ports on Friday under the deal to unblock the country's grain exports, his ministry said on Thursday.
Akar also said an empty ship was expected to head towards Ukraine after being inspected in Istanbul. The statement said Akar had held talks with Ukraine's defence and infrastructure ministers to discuss the situation around grain deliveries.
3:52pm: Ukraine slams Amnesty report findings on military in civilian areas
Ukraine's foreign minister on Thursday criticised as "unfair" a report from Amnesty International alleging Kyiv put civilians at risk by stationing troops in residential areas as it fights Russia's invasion.
In a report released Thursday, Amnesty International said its researchers found that Ukrainian forces have exposed civilians to Russian attacks at times by basing themselves in schools, residential buildings and other places in populated areas.
Amnesty also said it found Ukrainian forces using hospitals as military bases in five places, which the human rights group called “a clear violation of international humanitarian law”.
"This behaviour of Amnesty International is not about finding and reporting the truth to the world, it is about creating a false equivalence – between the offender and the victim, between the country that destroys hundreds and thousands of civilians, cities, territories, and a country that is desperately defending itself," Dmytro Kuleba said in a video posted on Facebook.
1:30pm: Zelensky says Schroeder remarks for a 'negotiated solution' with Russia are 'disgusting'
Ukrainian President Volodymyr Zelensky said it was "disgusting" for former European leaders to work for Russia, in an apparent reference to former German chancellor Gerhard Schroeder's comments that Moscow wanted a "negotiated solution" to the war.
The war-torn country's leader spoke out in his daily address on Wednesday, after the publication of an interview in German media in which Schroeder called for negotiations with Russian President Vladimir Putin: "The good news is that the Kremlin wants a negotiated settlement," the 78-year-old, the immediate predecessor of Angela Merkel, was quoted as saying after he confirmed meeting Putin in Moscow last week. Schroeder has also called on Berlin to reconsider its position on the Nord Stream 2 gas pipeline.
"It is simply disgusting when former leaders of powerful states with European values work for Russia, which is fighting against these values," Zelensky said in the video address, without referring to Schroeder directly.
Russia's invasion of Ukraine has led to huge public pressure in Germany for Schroeder to turn his back on Putin and to sever his ties with Russia's energy giants. Schroeder was chairman of the board of directors of Russian oil giant Rosneft.
1:30pm: Russian shelling kills 8 at bus stop in east Ukraine
Russian shelling of a bus stop Thursday in the frontline east Ukraine town of Toretsk killed eight people and left four wounded, the regional governor said. "According to preliminary information, there was artillery fire. They hit a public transport stop, where there was a crowd of people at that time," Pavlo Kyrylenko, head of the Ukraine-run Donetsk region administration, wrote on telegram.
10:49 France welcomes 100,000 Ukrainian refugees
France has welcomed 100,000 Ukrainian refugees since Russia’s invasion of Ukraine began more than five months ago, Didier Leschi, director general of the French Office for Immigration and Integrain (Ofii), told AFP on Thursday.
"Since Wednesday evening, the 100,000 threshold" of people displaced by the conflict in Ukraine "has been passed", said Leschi, confirming information published in French daily Le Figaro.
9:08am: UN nuclear watchdog appeals for access to Ukrainian Zaporizhzhia power plant
The head of the United Nations nuclear watchdog appealed for access to Ukraine’s Zaporizhzhia nuclear power plant, now controlled by Russian forces to determine whether it was a source of danger.
Contact with the Europe's largest nuclear plant, which is at Zaporizhzhia and is being operated by Ukrainian technicians, was "fragile" and communications did not function every day, International Atomic Energy Agency (IAEA) head Rafael Grossi told Swiss paper Tages-Anzeiger.
"We can't afford faulty communication with the plant in areas relevant to safety. We know of allegations that live ammunition is stored in the plant, that there are attacks on the power plant," he said in interview published in German. "Frankly, if I don't have access, I can't determine that. There are contradictions between the accounts of the Russian and Ukrainian sides. I receive information, I also mention it in my situation reports, but I have no way of determining whether it corresponds to the facts."
A Russian-installed official in Ukraine said on Wednesday that Ukrainian forces had repeatedly used Western arms to attack the plant, which has two of six reactors operating and has been the subject of repeated warnings from Ukraine, the West and Russia.
8:15am: Russian troops shell towns near Kharkhiv
Ukrainian authorities in the East said that several towns have been shelled in the last hours, including in the region of Kharkhiv. In the Donetsk region, Kyiv has launched mandatory evacuations due to hard shelling. But many refuse, claiming they don’t have anywhere else to go.
7:45: Ukraine warns of new Russian southern offensive
On the battleground, Russian forces were engaged in considerable military activity, firing from tanks, barrel and rocket artillery in several parts of Ukraine, the General Staff of the Ukrainian Armed Forces said on Thursday. Ukraine said Russia had begun creating a strike group in the Kryvyi Rih direction and that it could be preparing new offensive operations in southern Ukraine.
The steel-producing city of Kryvyi Rih, where Ukrainian President Volodymyr Zelensky grew up, lies around 50 km (30 miles) from the southern frontline, between the Russian-occupied city of Zaporizhzhia and Mykolaiv.
2:00am: Zelensky reportedly seeking 'direct talks' with China to help end Ukraine war
Ukraine is seeking an opportunity to speak “directly” with Chinese leader Xi Jinping to help end its war with Russia, President Volodymyr Zelensky said, the South China Morning Post reported on Thursday.
In an interview with SCMP, the Ukrainian leader urged China to use its outsize political and economic influence over Russia to bring an end to the fighting.
“It’s a very powerful state. It’s a powerful economy … So (it) can politically, economically influence Russia. And China is [also a] permanent member of the UN Security Council,” the report quoted Zelensky as saying.
12:34am: US Senate passes resolution ratifying Sweden and Finland’s membership to NATO
The US Senate ratified the entry of Sweden and Finland into NATO Wednesday, strongly backing the expansion of the transatlantic alliance in the face of Russia's invasion of Ukraine.
The Senate voted 95 to 1 in favor of the two Nordic countries' accession, making the United States the 23rd of the 30 NATO countries to formally endorse it so far, after Italy approved it earlier Wednesday and France on Tuesday.
© France Médias Monde graphic studio
(FRANCE 24 with AFP, AP and REUTERS)
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As it happened
First grain shipment leaves Ukraine's Odesa port under UN-backed deal
China accuses US of double standards over relations with Taiwan and Ukraine
As it happened
Zelensky calls for evacuation of Ukraine's Donetsk region
France24 - World
France hit by drought: Farmers bear the brunt
Issued on: 03/06/2022 - 18:13
Sonia BARITELLO
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Alison SARGENT
In this edition, we're looking at one of the key consequences of climate change: drought. From parched fields, to burning forests, to houses cracking as the ground beneath them dries up, droughts are becoming more frequent in France and around the world. As scientists look for solutions, many are calling for changes to our agricultural model and the way we consume, in the hope of conserving Earth's most precious resource: water.
France has had an exceptionally dry winter, followed by a springtime heatwave, leaving much of the country's water table unable to replenish. We hear from farmers and locals facing the effects of drought.
Meanwhile, some local authorities have created their own mass reservoirs to ensure a supply of water for crops. But this system is controversial.
To understand just how worrisome the lack of water is and discuss solutions, we're joined by Florence Habets, a hydroclimatologist working for France's National Centre for Scientific Research.
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CLIMATE EMERGENCY
France's crop yields will be 'very poor' due to unprecedented drought
Southern France swelters under record high temperatures for May
Tens of thousands march in climate protests across France
France24 - World
Ethiopia's Afar region pleads for aid as food trucks head to Tigray
Issued on: 03/08/2022 - 22:09
Georja Calvin-Smith
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In tonight's edition: Displaced people in Ethiopia's Afar region plead for food assistance as aid heads to the neighbouring Tigray region. Also, as worldwide investment in startups stagnates or drops off, African innovation continues to excite. Funding for African startups has doubled in the first half of this year. Finally, Togolese soprano Clémentine Ayéfouni mixes Western classical opera and traditional African rhythms in unique performances to share her passion for classical music. Our correspondents went to meet her.
EYE ON AFRICA
Internal displacement at all-time high, with five million IDPs in Ethiopia alone
Rights groups accuse Ethiopian forces of committing war crimes in Tigray
EYE ON AFRICA
Ceasefire in Ethiopia allows key aid delivery
France24 - World
France, the place to be? For many holiday-goers, the summer will be French
Issued on: 22/07/2022 - 18:07
Sonia BARITELLO
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It's summer and French vacationers are back on the road, on the rails, and in the air. After two years of suffering through the Covid-19 pandemic, it is time to recharge, rest and take in the sun.
The summer tourism season here in France is in full swing, as foreign tourists flood into the country. As for the French themselves, more than half of the population are expected to take a summer holiday. And the hot spots are a bit different than in years past.
Just as much of the rest of the world, France is dealing with soaring inflation, and gas prices are up significantly. People are feeling the pinch, and for that reason, French vacationers are staying closer to home.
Meanwhile, France is the most visited tourist site in the world, and this summer, the tourism industry is under intense pressure. With the French staying closer to home, there is limited space for others, especially in the south of the country. There's also an unwelcome impact on the environment.
For more analysis, we speak to Sandra Hoibian, Director of CRÉDOC, the Research Centre for the Study and Observation of Living Standards, an organisation that tracks consumer behavior in France.
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À La Réunion, les abeilles victimes d'un parasite
Publié le : 02/08/2022 - 15:03
Thierry BELMONT
À La Réunion, les ruches sont prises d'assaut par les coléoptères. La seule stratégie mise en place pour l'instant est le brûlage, mais les acteurs de la filière apicole demandent l'arrêt de cette méthode, trop brutale selon eux.
Toujours à La Réunion, le Tuit-tuit est un oiseau endémique à l'île. Chassé par les rats, il est en danger d'extinction. Pour le protéger, une campagne de dératisation s'organise chaque année, avec des résultats encourageants.
Coup de projecteur sur une filière touristique originale en Martinique. Quelques 800 000 personnes découvrent chaque année l'univers des plantations de canne à sucre et des distilleries de rhums. Cela porte un nom : le "Spiritourisme". Depuis l'assouplissement des restrictions sanitaires, les visiteurs reviennent, à la grande satisfaction des producteurs locaux. Le rhum agricole, qui bénéficie de l’appellation AOC, est l’un des ambassadeurs mondiaux du tourisme martiniquais.
Toujours en Martinique, une maison traditionnelle du début du siècle est entièrement remise à neuf par des bénévoles. Cette case créole se trouve dans un quartier de Fort-de-France et fait partie de l’histoire de l'île. Sa rénovation est initiée par une association pour la sauvegarde du patrimoine.
Enfin, en Nouvelle-Calédonie, une vanille exceptionnelle est cultivée aux îles Loyauté. Nous avons rencontré un producteur heureux à Ouvéa. Il n'utilise aucun produit chimique et cette année, la récolte dépasse ses espérances. Une vanille rare, bio, à l’arôme unique, dont les prix flambent sur les marchés mondiaux.
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Mémoires plurielles de la guerre d’Algérie
Laurent EtrePour le 60e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie, RFI propose, dans le cadre de son émission « Orient Hebdo », une série en six volets qui revient sur la période de la guerre et les enjeux mémoriels, souvent douloureux, qui y sont toujours attachés. Dans l’épisode du 7 août, Éric Bataillon reçoit l’historienne Raphaëlle Branche, laquelle a travaillé justement sur différentes perceptions, côté algérien et côté français, de ce conflit. L. E.
Guerre d'Algérierfi France24 - Monde
France : quels risques la troisième canicule fait-elle peser sur les centrales nucléaires ?
Publié le : 02/08/2022 - 12:31
Sophian AUBIN
La France fait face à son troisième épisode caniculaire de l'été, qui a débuté lundi, dans le sud du pays. La hausse du thermomètre pèse sur la production électrique nucléaire, très dépendante de l'eau. Une dérogation temporaire aux règles environnementales avait déjà été accordée à quatre centrales en juillet. Faut-il, dès lors, s’inquiéter d'impacts écologiques et de la sécurité nucléaire ? Analyses croisées.
Quelques jours de répit et la France suffoque de nouveau. Balayant le sud du pays, où dix départements ont été placés par Météo France en vigilance jaune, et cinq en orange, la canicule gagne le reste de l’Hexagone depuis mardi 2 août. Outre les incendies, qui ont notamment ravagé 370 hectares de garrigues dans le Gard, les coups de chaud nuisent à la production d’énergie nucléaire française.
Ultra-dépendantes de l’eau, les installations nucléaires doivent être refroidies en permanence pour pouvoir fonctionner en toute sécurité. Ce qui explique leur construction en bord de mer ou aux abords de fleuves ou de rivières, où elles puisent d’importantes quantités d’eau. Traitées, elles sont ensuite restituées à l’environnement, intégralement ou à plus de 90 %, selon les systèmes de refroidissement.
Seuils
Mais, "dans un cas comme dans l’autre, cette précieuse ressource est prélevée à une certaine température, pour être rejetée plus chaude", explique Johnny Da Silva, ingénieur thermicien, et ancien président de “Sortir du Nucléaire Paris”.
"Chaque centrale est toutefois soumise à des règles spécifiques quant à la température de ses rejets", explique Valérie Faudon, déléguée générale de la Société française d'énergie nucléaire (SFEN).
"Dans les cas où il y a un risque pour l’équilibre du réseau électrique, EDF peut faire des demandes de dérogations [...] auprès de l’autorité de sûreté nucléaire, en mesure d’accorder des dérogations en exigeant, en général, une surveillance environnementale renforcée”, poursuit-elle.
Comme cet été, en pleine canicule : les centrales de Golfech, Blaye et de Saint-Alban puis celle de Bugey ont obtenu, mi-juillet, une dérogation aux règles environnementales, afin d'assurer l'approvisionnement réseau électrique pendant la canicule. Concrètement, elles ont obtenu le droit de rejeter des eaux plus chaudes qu'à l'ordinaire.
Le réchauffement climatique, premier coupable de celui des eaux ?
Si l’on s’autorise à déroger aux normes établies, “c’est forcément le milieu naturel qui trinque”, déplore Johnny Da Silva.
Selon des associations écologistes, le réchauffement de l’eau des fleuves conduirait à un dangereux recul de la biodiversité. En gagnant des degrés, l’eau s’appauvrit en oxygène, ce qui affecte des espèces déjà menacées, tels que les saumons ou les truites.
Les températures élevées favorisent également le développement d’algues, gourmandes en oxygène, au détriment d’autres organismes, qui périssent asphyxiés. En outre, le réchauffement de l’eau pourrait conduire au développement de bactéries, telles que des espèces de légionelles, source de contamination des fleuves, et des préoccupations sanitaires qui s’ensuivent.
Or, moins d’eau rime avec plus chaud, comme l’explique Johnny Da Silva : "Plus le niveau du fleuve est bas, plus – à puissance de réacteur égale – une centrale nucléaire va augmenter sa température, puisqu’il y a moins de volume d'eau à même d'absorber la chaleur, celle-ci étant ainsi moins diluée”.
Réelle, cette hausse de température générée par les centrales n'a pas d’impact significatif sur la vie aquatique, objecte Valérie Faudon : “Les relevés effectués par EDF depuis les années 70 montrent que la faune et la flore observées en amont des centrales ne diffère pas de celles étudiées en aval. On constate, en revanche, les effets du changement climatique et ses impacts sur la faune et la flore".
Sur les fleuves les plus sensibles à la chaleur en été, telle que la Garonne, "la température avoisine les limites environnementales autorisées, en amont même de la centrale", note Valérie Faudon. “Basées sur les données de recherche qui datent des années 60, ces normes ne prennent pas en compte l’impact du réchauffement climatique", précise-t-elle.
Vivre une “catastrophe du type Fukushima” ?
Si des normes très strictes sont effectivement observées, concède Johnny Da Silva, elles ne concernent que les situations où le risque est “gérable”. Car “l’inertie thermique d'un réacteur nucléaire est très importante, explique l’ingénieur. Même après la mise à l'arrêt d'un réacteur il faut continuer de le refroidir des mois après, sans compter les besoins en refroidissement des piscines d'entreposage du combustible usé présentes sur chaque site. On peut imaginer une situation où le débit du Rhône deviendrait si faible, que malgré l’extinction des réacteurs, nous n’aurions plus assez d’eau pour assurer leur refroidissement minimum, réacteur à l'arrêt. Nous vivrions alors, en France, une catastrophe du type Fukushima".
L’eau est effectivement indispensable au refroidissement des réacteurs, mais le lien avec la sécurité des centrales n’est “pas un sujet” dans notre pays, tranche Valérie Faudon. "En dépit des questions d’étiage, nous disposons de moyens – telles que les retenues d’eau – pour contrôler l’approvisionnement hydraulique nécessaire en amont des centrales. Voilà pourquoi une pénurie de ce type ne s’est jamais produite”, précise-t-elle.
Si la saison estivale est souvent celle d’opérations de maintenance “de routine”, où les réacteurs sont rechargés en combustible en préparation de l’hiver, l’été que nous traversons est un peu “particulier”, ajoute Valérie Faudon : du fait des contrôles liés à la recherche de phénomènes de corrosion, lesquels ont forcé 12 réacteurs supplémentaires à l’arrêt, sur un parc de 56”.
Angoisses
Ce parc nucléaire étant complètement tributaire de l’eau, s'interroge Johnny Da Silva, “comment ne ressentir aucune appréhension face au nombre croissant de rivières déjà asséchées en France ?”.
Selon le bureau français de recherches géologiques et minières, le débit moyen annuel des cours d’eau en France métropolitaine pourrait baisser de 10 à 40 % d’ici 2050. Un perspective plus inquiétante en été, où le niveau des fleuves chuterait jusqu'à 60 %.
Les installations nucléaires refroidies par l’eau marine ne sont certes aucunement concernées par la problématique du recul des eaux, mais ici, c’est leur montée qui remplit d’angoisse les climatologues.
En décembre 1999, la tempête Martin avait balayé la région du Blayais. Sur l'estuaire girondais, une partie de la centrale nucléaire avait été inondée, forçant la mise à l'arrêt de deux réacteurs, dans l’urgence la plus totale. Si une catastrophe majeure avait pu être évitée, l’incident avait ravivé des inquiétudes, jamais estompées : celles liées à la sécurité des cinq centrales nucléaires situées sur le littoral français.
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NUCLEAIRE
Le conseil d'administration d'EDF enclenche la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim
Suspicion de fuite de gaz dans un réacteur nucléaire chinois conçu par EDF
FRANCE
Après le séisme, les centrales nucléaires du sud-est de la France sous haute surveillance
L'Humanité
Le paradis des pachydermes
Lilah Pinto-KadouriLek Chailert chantonne. Près d’elle, un éléphant s’endort. En Thaïlande, 3 000 éléphants sont utilisés par l’industrie du tourisme. Celle-ci représente une grande part de l’économie du pays. Utilisés comme bêtes de cirque ou pour transporter du bois, plus de 85 % d’entre eux subissent des traumatismes infligés par les hommes qui les exploitent. L’activiste Lek Chailert risque sa vie pour recueillir ces éléphants maltraités. Elle les nourrit, les soigne et fait tout ce qui est en son pouvoir pour qu’ils soient libres. Ce documentaire poignant nous immerge dans un quotidien de dévouement pour des animaux magnifiques.
protection des animauxthaïlande Valeurs Actuelles
Face à la pénurie de moutarde, une PME alsacienne fait le pari gagnant du localisme
Pari réussi. Samedi 30 juillet, Europe 1 se fait l’écho de l’étonnante réussite d’une PME alsacienne, Alélor, qui fabrique et commercialise de la moutarde. Pourtant, depuis plusieurs mois, la moutarde est une denrée qui se fait rare, voire inexistante, dans les rayons des magasins. La faute à la guerre en Ukraine, qui bloque l’exportation de graines de moutarde, concomitante à une forte sécheresse ayant frappé le Canada l’été dernier, pays également producteur de cette plante. Pour autant, le carnet de commandes d’Alélor, dernière entreprise d’Alsace à commercialiser ce condiment, ne désemplit pas. Et ce, grâce à une méthode assumée.
Le choix du localisme
En effet, Alélor, petite PME située à Mietesheim, dans le Bas-Rhin, a fait le choix du localisme. C’est-à-dire de produire local, en travaillant avec de petits agriculteurs alsaciens, producteurs de graines de moutarde. Résultat : 30 % de chiffre d’affaires en plus, des carnets de commandes qui explosent, et une vingtaine d’employés qui travaillent dur. « Nous avons effectivement 60 % de graines locales dans notre fabrication », confirme Alain Trautmann, dirigeant d’Alélor, une entreprise familiale vieille de 150 ans. « La grande distribution s’est retrouvée le bec dans l’eau, avec des grands groupes internationaux qui ne pouvaient plus fabriquer et livrer », raconte-t-il. « On est passés de 4 à 6 millions d’euros de chiffre d’affaires et nous connaissons actuellement une croissance de 30 %. À ce rythme-là, on sera à 60 % à la fin de l’année », se réjouit-il. Les ventes explosent, tant dans le magasin de l’usine, que via la vente en ligne. Peut-être un modèle à suivre pour survivre à la crise qui se profile.
Bas-Rhin : les dernières actualités
France24 - World
War in Ukraine: the battle for Donbas
Issued on: 08/07/2022 - 11:37Modified: 08/07/2022 - 11:54
Gwendoline DEBONO
Gwendoline DEBONO
Josh VARDEY
The battle for the Donbas, the eastern region of Ukraine, has become a war of attrition. Small gains are celebrated by the Russians while Ukrainian troops are now on the defensive in the region. FRANCE 24's Gwendolyne Debono travelled along the front line for this eyewitness report.
AS IT HAPPENED
Ukraine evacuates civilians from Sloviansk as Russian troops advance
As it happened
Ukraine sets new defensive lines in Donetsk after losing Luhansk
As it happened
Battle for Donbas will determine course of Ukraine war, Zelensky says
L'Humanité
Pouvoir d’achat : une demi-baguette par jour pour 4 personnes
ActuUne majorité de députés a voté hier les mesures destinées à soutenir le pouvoir d’achat des ménages modestes face à la hausse des prix, laquelle pourrait atteindre +8 % sur l’année 2022. Mais aucune revalorisation de prestation ne dépasse les 4 %. Pire encore, la prime de rentrée versée en une seule fois pour les douze prochains mois sera de 100 € avec 50 € de plus par enfant à charge. Un couple avec deux enfants aura de quoi acheter une demi-baguette de pain par jour pendant un an avant de la partager en quatre !
Gérard Le PuillCe vendredi 5 août, le quotidien « Les Echos » indique en couverture que les profits des 38 entreprises du CAC 40 à la Bourse de Paris ont réalisé 72,5 milliards d’euros de profits au premier semestre 2022, soit une hausse de 26 % par rapport à la même période l’an dernier. Le Figaro cite le chiffre de 77 milliards d’euros sur la même période, soit une hausse de 29 %. On sait que la taxation des superprofits proposée par les différentes formations de gauche au Parlement a été refusée par les députés fidèles au président Macron comme par ceux du groupe LR à l’Assemblée et au Sénat.
Quand on se penche sur les mesures votées cette semaine en faveur du pouvoir d’achat Français, il apparaît que des mesures comme la baisse temporaire du prix des carburants et la suppression de la redevance télé, concerneront tous les ménages quel que soit leur revenu annuel. La revalorisation des pensions de retraite de 4 % sera versée en septembre et concernera 14,8 millions de personnes. Mais pour les anciens salariés du privé, cette hausse ne portera que sur la pension de base de la Caisse Nationale d’Assurance Vieillesse (CNAV). Souvent cette pension de base ne dépasse pas 50 à 55 % de la retraite mensuelle, le reste provenant des régimes complémentaires qui pourraient connaître une revalorisation de 2,9 % en novembre alors que l’inflation, qui était de 6,1 % fin juillet, pourrait dépasser les 8 % sur douze mois.
Aide exceptionnelle de rentrée totalement dérisoire
Pour les ménages et personnes à faibles revenus, la prime pour adulte handicapé augmentera de 4 %, tout comme, le RSA, les allocations familiales, l’allocation de rentrée scolaire, la prime d’activité, les bourses étudiantes, tandis que l’Aide personnalisée au logement (APL) sera limitée à +3,5 %. Finalement « l’aide exceptionnelle de rentrée » sera versée aux 6,8 millions de ménages bénéficiaires des minima sociaux en plus des 4,3 millions de bénéficiaires de la prime d’activité, alors que les sénateurs de droite voulaient la limiter à ces derniers. Cette prime annuelle versée en une seule fois, concernera finalement 11,1 millions de ménages sur un total de 29, 2 millions, ce qui donne une idée de la faiblesse des revenus de plus d’un tiers des ménages français. Mais cette aide annuelle versée en une seule fois ne sera que de 100 € par ménage plus 50 euros par enfant à charge. Sur un an, pour un couple avec deux enfants, ces 200 € permettront d’acheter demi-baguette de pain par jour avant de la partager en quatre !
Nous avons regardé la portée de ces mesures après avoir relu le Baromètre 2022 publié en avril dernier par la CGT. Ce document de 80 pages met à notre disposition les « Indicateurs économiques et sociaux de la CGT » afin de mieux « comprendre les chiffres pour mener la bataille des idées » indique le syndicat. La lecture de texte permet notamment de mieux saisir les raisons de la précarité de l’emploi en France et la pauvreté qui en découle. On y lit d’abord ceci : « Alors que le taux de chômage « officiel » était de 8 % au second trimestre 2021, le taux de privation d’emploi à temps plein, comprenant le sous-emploi et le halo de chômage, était de 20,1 %. 2 actifs sur 10 sont donc privés d’un emploi à temps plein ». Alors que le taux de chômage des femmes serait officiellement le même que pour les hommes « se situant autour de 8 %, il faut intégrer le sous-emploi (imputable au temps partiel, ndlr) pour que l’écart se creuse, passant à 16,8 % pour les femmes contre 12,7 % pour les hommes », indique ce document.
Une durée du chômage qui ne cesse d’augmenter
Concernant le chômage de longue durée, un graphique publié en page 10 montre qu’elle continue d’augmenter d’année de la manière suivante : « Entre 2009 et 2021, le nombre de demandeurs d’emploi de longue durée a été multiplié par 2,85, passant de 30 % à 50 % du total des demandeurs d’emploi (catégories A B et C). Pire encore, 18 % des personnes concernées sont au chômage depuis trois ans ou plus (contre 9 % en 2008). Ainsi, entre décembre 2008 et décembre 2021, la durée moyenne d’inscription des sortants de Pôle emploi est passée de 213 jours à 368, soit en moyenne 155 jours de chômage en plus ». En page 11, on apprend que « pour les entreprises de plus de 10 salariés, le taux d’emplois vacants est estimé à 1,81 % au deuxième trimestre de 2021 ». Dit autrement, une entreprise qui compte 200 salariés envisage à peine d’en embaucher deux en moyenne. On a donc du mal imaginer à partir de là que les demandeurs d’emploi refusent de « traverser la rue » pour trouver du travail, comme continue de suggérer le président Macron.
Ceux et celles qui se font embaucher sont souvent précaires car « plus de 85 % des embauches se font actuellement en CDD, alors que la durée de ces derniers a considérablement baissé. En 2017, la moitié des CDD duraient moins de cinq jours. Pire, 25 % des CDD duraient moins d’une journée (…) Les jeunes sont les premières victimes de cette augmentation de la précarité. Par exemple, seuls 60 % des travailleurs de moins de 30 ans en emploi sont en CDI (…) Près de 5 millions de salariés français sont à temps partiel, 18 % de la population active. Plus du tiers de ces travailleurs souhaiteraient travailler davantage. Il s’agit alors de temps partiel subi ou contraint, qui ne se limite toutefois pas à cela. Cette forme de précarité touche plus particulièrement les femmes, qui représentent 76 % de l’ensemble des temps partiel », lit-on en pages 12 et 13 de ce document.
Forte croissance des dépenses pré-engagées pour les pauvres
En page 27, le document de la CGT évoque l’évolution de ce qu’il nomme « le pouvoir arbitrable » des ménages. Il « permet de tenir compte des dépenses pré-engagées comme le loyer, les abonnements TV, assurances, cantines, etc. ». Là encore, les choses évoluent défavorablement. « Entre 2001 et 2017, la part des dépenses pré-engagées dans les dépenses totales des ménages est passée de 31 % à 41 % pour les « ménages pauvres » et de 30 % à 37 % pour les ménages modestes non pauvres » selon les chiffres fournis par France Stratégie et cités par la CGT.
S’agissant de la protection sociale, le document nous informe en page 33 que « depuis la création de la Contribution Sociale Généralisée (CSG) en 1991, les impôts de différentes formes n’ont cessé de prendre de l’ampleur dans le financement de la Sécurité sociale. Aujourd’hui, 46,3 % des recettes de la Sécurité sociale sont issues des impôts (impôts, taxes affectées et CSG). En contrepartie, la part des cotisations sociales n’est plus que de 47,6 % contre 92,2 % en 1990. Ce basculement n’est pas sans conséquences car aucun droit n’est associé à la CSG (ni aux impôts et taxes affectés à la Sécurité sociale) contrairement aux cotisations sociales ».
On sait, par exemple, que la hausse des prélèvements au titre de la CSG, a servi à réduire les pensions nettes versées aux retraités et retraitées ces dernières années, ce qui constitue une remise en cause des droits acquis par une vie de travail et de cotisations. Ajoutons que le paiement des RTT, sans impôt ni retenue de cotisation jusqu’à 7 500 € votée hier par une majorité de parlementaires privera encore la Sécurité sociale d’une partie de ses ressources.
pouvoir d'achatPauvretéchômage Valeurs Actuelles
Mais où sont passés les travailleurs ?
En pleine saison estivale, les restaurateurs boivent la tasse.
Durement touché par les confinements, le secteur de l’hôtellerie-restauration voit aujourd’hui les salariés et saisonniers qui composaient jusqu’alors l’essentiel de sa main-d’œuvre disparaître dans la nature. En 2021, près de 450 000 salariés ont ainsi claqué la porte de leur entreprise, d’après la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares). C’est 100 000 de plus qu’en 2020. Selon l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih), de 200 000 à 300 000 offres d’emploi ne seraient toujours pas pourvues cet été, obligeant parfois les restaurateurs à adapter leurs horaires, voire carrément dans certains cas à ne pas ouvrir.
Mais cette tendance observée ne touche pas uniquement les saisonniers, bien au contraire. Les anecdotes abondent : ici, un opérateur télécoms qui ne trouve pas d’employés pour ses boutiques ; là, un industriel qui peine à embaucher des chauffeurs de camion ; ailleurs encore, ce festival qui a toutes les difficultés du monde à recruter des techniciens pour sa scène ; ou cette start-up de l’assurance, obligée de payer les candidats pour qu’ils se présentent aux entretiens ! Sans même parler du secteur de la santé dont, après deux années en première ligne dans la lutte contre le Covid, les effectifs ont fondu comme neige au soleil : entre 2019 et 2021, le nombre de postes d’infirmier vacants est passé de 10 000… à 60 000.
La France serait-elle donc confrontée à une “grande démission” ? Aux États-Unis, les mois de confinement, la généralisation du télétravail et un taux de chômage historiquement bas (3,6 % en juin), qui assure de retrouver rapidement un emploi, ont poussé de nombreux salariés à quitter leur entreprise, en quête d’une meilleure qualité de vie ailleurs.
Un Big Quit qui se traduit par des chiffres spectaculaires : quelque 48 millions d’Américains ont démissionné l’an dernier, et la tendance est la même cette année ; 4,5 millions de départs en mars, 4,4 en avril, les chiffres donnent le tournis aux employeurs et ne semblent pas vouloir s’infléchir.
De ce côté-ci de l’Atlantique, la situation, sans être aussi dramatique, se tend de plus en plus. Selon les chiffres publiés par le ministère du Travail, les démissions ont déjà augmenté de plus de 50 % entre le premier trimestre 2021 et le premier trimestre 2022. De son côté, le cabinet de conseil Boston Consulting Group s’attend à une aggravation dans les prochains mois : une étude récente révèle que 34 % des travailleurs dits “de terrain”, non éligibles au télétravail, envisagent de partir dans les six prochains mois, un taux qui monte à 54 % chez les plus jeunes, la génération Z (personnes nées entre 1997 et 2010). Jean-Étienne de Bengy Puyvallée, cofondateur du cabinet de recrutement Circular Search, constate : « Là où il y a quelques années les entreprises pouvaient se permettre de sélectionner les candidats, aujourd’hui le rapport de force s’est inversé. » À ses yeux, le développement du télétravail a eu des impacts beaucoup plus négatifs que d’aucuns voudraient le croire. « Les entreprises qui imposent à leurs salariés 100 % de télétravail commettent une erreur stratégique grave, poursuit le patron du cabinet de recrutement. On note chez les salariés qui ne viennent presque plus au bureau qu’il y a de moins en moins de sentiment d’appartenance à l’entreprise et qu ‘ils sont beaucoup plus facilement “aspirés” à l’extérieur. »
L’état du marché du travail amène tous les observateurs à se poser la même question : si les employeurs ont du mal à recruter, alors où sont passés les travailleurs ? La question n’est pas anodine. Tout le monde a besoin de suffisamment d’argent, chaque mois, pour payer son loyer, ses factures, de quoi manger, etc. Et si les cadres supérieurs peuvent compter sur l’épargne constituée et sur les éventuelles indemnités de départ négociées avec leur patron pour s’offrir quelques mois de pause, les plus précaires n’ont pas ce matelas de sécurité.
Une hypothèse pourrait être qu’ils vivent de la solidarité nationale, alimentant l’idée d’une génération d’assistés. Elle est toutefois battue en brèche par d’innombrables tableaux de statistiques publiques. Du côté de Pôle emploi, les dernières données, en date de fin mars, montrent un recul de 16,5 % sur un an du nombre de chômeurs de catégorie A (ceux qui n’ont pas du tout travaillé au cours des trente derniers jours). À 2 962 800, ce chiffre est même à un plus bas depuis fin 2012. L’Insee ajoute que, si les démissions se sont intensifiées en 2021 (+ 26 % par rapport à 2020), cela traduit essentiellement un « effet de rattrapage après la forte baisse enregistrée pendant la crise sanitaire ». Idem pour le RSA : selon les relevés du ministère de la Santé et des Solidarités, après avoir connu un pic fin 2020, le nombre de bénéficiaires du minima social connaît une diminution quasi continue depuis.
Pas de vague de faillites en vue
À la place, deux facteurs permettent d’expliquer où sont les salariés. Le premier, c’est qu’un certain nombre se sont mis à leur propre compte. Pour beaucoup de personnes exerçant des métiers pénibles, les mois d’arrêt au printemps 2020 ont donné envie d’un rythme de vie plus confortable. Un tel phénomène s’observe de longue date chez les infirmiers, qui préfèrent souvent s’installer en libéral et choisir leurs horaires que travailler à l’hôpital. En dix ans, le nombre de libéraux a ainsi augmenté de plus de 40 %, alors que les hospitaliers ne croissaient que de 8 %. C’est ainsi que, depuis la fin du premier confinement, l’Urssaf enregistre une envolée du nombre d’autoentrepreneurs : entre juin 2020 et juin 2021, 720 000 nouvelles immatriculations ont été enregistrées, soit une hausse de plus de 30 %.
Le second, c’est, tout simplement, qu’il y a beaucoup plus d’entreprises, donc de postes à pourvoir, qu’avant la crise sanitaire. Le soutien débridé du gouvernement à l’économie depuis mars 2020 a permis à nombre de sociétés qui connaissaient des difficultés d’échapper à la faillite : d’après la Banque de France, « à fi n avril 2022, le nombre de défaillances cumulé sur un an est inférieur de 43 % par rapport à la période mai 2018-avril 2019, avant toute manifestation de la pandémie de Covid-19. » Une tendance qui devrait se poursuivre : « Il n’y a pas à ce stade de signe d’une vague de faillites à venir. » Du côté de l’Insee, on souligne également que « les embauches en contrat à durée indéterminée ont dépassé leur niveau d’avant crise de 3,1 %. […] Autrement dit, les salariés quittent leur travail surtout pour en trouver un autre, que ce soit dans une autre entreprise de leur secteur d’activité ou dans un autre secteur d’activité ».
Que leurs ex-salariés se soient mis à leur compte ou aient choisi une autre entreprise plus en phase avec leurs attentes, la conséquence est la même pour les employeurs : il faut désormais rivaliser de bienveillance pour fidéliser ceux qui restent et en attirer d’autres, quitte à se plier en douze. Lors de son premier quinquennat, Emmanuel Macron avait exhorté les chômeurs à traverser la rue pour trouver un emploi ; une chose est désormais sûre : les employeurs sont de plus en plus nombreux à attendre des éventuels candidats sur le trottoir d’en face, en leur déroulant le tapis rouge : « On voit beaucoup d’entreprises qui s’adaptent, en proposant des semaines de quatre jours, en se déterminant comme des entreprises à mission pour “donner du sens” au travail, ou encore qui offrent des bonus de bienvenue », raconte Jean-Étienne de Bengy Puyvallée.
Et pour convaincre les candidats, plus question non plus de faire le méchant. « Il n’y a pas si longtemps, certaines entreprises réclamaient quatre, voire cinq entretiens avant de sélectionner le bon candidat. Aujourd’hui ce n’est plus possible », précise le spécialiste. Inutile non plus d’espérer débusquer le bon profil en se contentant d’une offre d’emploi postée sur son site Internet et en patientant avant que les candidatures pleuvent : il faut communiquer sur son ADN, se mettre en scène dans des vidéos, etc. Sur la plate-forme Welcome to the Jungle, les start-up font la promotion de la qualité de vie sur le lieu de travail, insistent sur leurs valeurs, leurs engagements… et, dans un tout petit coin de leur page, listent leurs offres d’emploi.
Dans certains secteurs d’activité, l’alternative consiste à mettre le paquet sur l’innovation, pour remplacer les postes vacants par des applications informatiques. En première ligne, la restauration, dont les conditions de travail, souvent difficiles, rendent les recrutements beaucoup plus complexes. Nombre de start-up proposent d’automatiser certaines tâches afin de gagner du temps – et donc de pouvoir composer avec moins de personnel : un QR code scanné avec son téléphone, et on peut payer, diviser la note, ajouter un pourboire… Et éviter de nombreux allers-retours aux serveurs.
La situation peut-elle durer dans le temps ? Il est certain que les jeunes générations, habituées à “zapper” d’une entreprise à l’autre, ne changeront pas facilement de comportement, du moins dans l’immédiat. Les nuages noirs qui s’amoncellent au-dessus de l’économie française pourraient toutefois mettre un terme à la fièvre qui s’est emparée du marché du travail. « Le début de l’année a été bon, mais nos clients voient bien que la rentrée va être compliquée, entre les mouvements sociaux qui s’annoncent, une inflation galopante et des indicateurs économiques tous dans le rouge. Bien sûr, personne ne peut deviner comment évolueront les choses. Mais il y a beaucoup de raisons pour que les entreprises renoncent à certains recrutements », prédit Jean-Étienne de Bengy. Avec à la clé une réaction en chaîne : moins d’offres disponibles et donc, espèrent les recruteurs, le retour au marché du travail des démissionnaires.
France24 - World
From the Sahel to Dubai: On the trail of dirty gold
Issued on: 15/07/2022 - 12:14
In the Sahel, the number of informal mines is rising as gold mining areas escape state control. Mali is emerging as a gold-purchasing hub for Sahelian countries, while Dubai has become the main destination for artisanal gold production from the African continent. From the hidden smelters of Bamako to the artisanal mines of the Ivory Coast and a major gold market in Dubai, Caroline Dumay investigates the transforming global gold industry.
The United Arab Emirates is being singled out for turning a blind eye to the origin of the gold bars entering its territory. In response, international institutions such as the OECD are calling for stricter industry regulations. The gold boom in Sahelian regions is attracting increasing interest from armed groups, including jihadists.
This investigation, carried out over more than a year in several African countries, was sparked by the arrest of Franco-Malagasy ‘mules’ at Johannesburg airport in December 2020 carrying 73 kilograms of gold in their luggage. The journalist behind this documentary sought to uncover who owned the gold, in collaboration with Stefan Carstens, Graham Walsh and Damien Koffi, as well as Walid Ag Menani and Anne-Fleur Lespiaut, who took exclusive images of the smelters at Bamako's large gold market and of the Intahaka mine in northern Mali.
H.E. Dr Thani Al Zeyoudi, UAE Minister of State for Foreign Trade and Chair of the UAE Bullion Market Committee, said: “The gold and precious metals industry is core to our economy. That is why we have long implemented the highest international regulations in areas such as anti-money laundering and the unethical sourcing of gold. It is now our intention to implement a UAE-wide Good Delivery Standard that will bring all relevant public and private sector participants together to embed the very best practices across our economy. This will further strengthen the UAE’s AML/CFT framework, which is a critical national priority and a central focus of the UAE leadership.”
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.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-3{fill:#fff;}.cls-2{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}.cls-4{fill:#5bc9f4;}.cls-5{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-6{fill:url(#linear-gradient-3);}google-play-badge_EN L'Humanité
Tribune. Art et culture russes. Un boycott contre-productif
TribuneBernardo Toro, Directeur de la revue Rue Saint Ambroise interroge le boycott, direct ou indirect, des artistes et auteurs russes en France
Concerts annulés, films déprogrammés, contrats rompus avec des théâtres ou des orchestres. On ne compte plus les sanctions que les institutions culturelles prennent contre les artistes russes. Certaines demandent aux artistes évoluant en leur sein de condamner la guerre, alors que d’autres, comme le Festival d’Avignon, proclament la nécessité de faire entendre les voix des artistes russes dissidents. Dans la situation actuelle, tout se passe comme si seule la dissidence pouvait laver ces artistes du péché d’être nés en Russie. Mais la déprogrammation des œuvres et des artistes n’est pas la seule forme de boycott, il en existe une autre, moins apparente, qui n’a nul besoin d’être revendiquée ni même assumée. Citons, à titre d’exemple, le sort réservé aux nouvelles de Léonid Andreïev que les éditions Rue Saint Ambroise viennent de publier dans le cadre de leur collection Les Meilleures nouvelles. Parmi les librairies qui diffusent habituellement cette collection, 2 sur 3 ont préféré ne pas mettre en vente le recueil, jugeant qu’il ne se vendrait pas en raison de la nationalité de son auteur. On peut s’étonner d’un tel raisonnement quand on connaît la vie et les prises de position de Léonid Andreïev. Emprisonné et poussé à l’exil par la police tsariste, l’écrivain russe sera par la suite mis à l’index par les autorités soviétiques en tant qu’ennemi de la révolution. Il faudra attendre le centenaire de sa naissance, en 1971, pour que paraissent enfin quelques rééditions de ses nouvelles en URSS, et, à leur suite, une floraison continue de traductions partout dans le monde. Mais notre étonnement ne provient pas de ce malentendu. Ce qui sollicite notre attention est la manière acéphale dont opère cette forme de boycott. Quand on les interroge, les libraires sont les premiers à déplorer un tel boycott qu’ils n’ont pas l’impression d’exercer, mais au contraire de subir. Et, en un sens, on ne peut que leur donner raison. Ce sont en réalité les lecteurs qui, de manière bien souvent inconsciente, se détournent des auteurs russes, les libraires, quant à eux, ne font que prendre acte de ce rejet. On serait par ailleurs mal avisés de reprocher aux libraires leur manque de courage, sachant que la survie de leur commerce, bien souvent menacé, dépend de l’attractivité des produits qu’ils exposent. Dans cette difficile recherche de responsabilité, il est souvent de bon ton d’incriminer les médias, voire le pouvoir politique. N’est-ce pas eux qui nous parlent jour et nuit de la nécessité de boycotter la Russie par tous les moyens ? L’hypothèse est d’autant plus séduisante qu’elle dédouane les consommateurs qui ne seraient en réalité que les victimes consentantes du matraquage politico-médiatique. Dans tous les cas, force est de constater que les agents qui exercent la censure sont en même temps les victimes qui la subissent et que dans ce brouillage de rôles la notion même de responsabilité perd toute pertinence. Le boycott ressemble ici à un crime parfait. On a abondamment critiqué la censure que le pouvoir soviétique opérait sur ses opposants et, qu’en digne héritier de ce régime, Poutine continue d’exercer aujourd’hui en Russie. Il serait temps que nous nous penchions sur nos propres formes de censure et sur le rôle qu’y jouent la logique marchande et sa souveraineté irresponsable. Les méthodes de censure de nos démocraties libérales sont d’une grande souplesse si on les compare à la brutalité des diktats totalitaires. Tant et si bien qu’on peut à peine parler de censure et de boycott, puisque dans l’acte d’achat où elle se réalise, nous voyons au contraire l’exercice de l’une de nos libertés les plus fondamentales, celle de choisir. Autrefois les régimes totalitaires organisaient des autodafés, nous nous contentons de ne pas acheter des livres, et les libraires nous facilitent la tâche en les ôtant de notre vue. Il s’agit à n’en pas douter, d’un progrès considérable, celui qui, d’après Guy Debord, sépare le spectaculaire concentré (propre aux sociétés totalitaires) du spectaculaire intégré (à l’œuvre dans nos démocraties libérales). Mais il s’agit bien d’un seul et même mécanisme.
Guerre en UkraineRussie BBC
Watch: China launches missiles in Taiwan drills
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China has begun live-fire drills in the region around Taiwan, following a recent visit to the island by US Speaker Nancy Pelosi.
State TV showed numerous missiles being fired as part of the operation. They targeted waters near Taiwan's coast.
Self-ruled Taiwan says the move, which stops ships and planes from using the space, violates its sovereignty and amounts to a blockade.
China sees Taiwan - which lies 100 miles from the mainland - as a breakaway province that will eventually be under its control
Valeurs Actuelles
[Édito] Pouvoir d’achat, un miroir aux alouettes
Tous les politiques veulent faire le bien. Certains plus que d’autres, les politiques français appartenant à la catégorie la plus généreuse. Sauf que ce sont des illusionnistes. Ils vous persuadent qu’un cautère guérira votre jambe de bois, et ils achètent ce cautère avec votre propre argent. Les mesurettes et aides ponctuelles peuvent donner l’illusion de préserver le pouvoir d’achat, les Français, qui ne sont pas des idiots, découvriront tôt ou tard qu’il s’agit d’un jeu de dupes.
Lors de son intervention du 14 juillet, Emmanuel Macron a annoncé, afin de compenser la hausse des prix du gasoil et de l’essence, vouloir « aller vers des mécanismes qui vont cibler les gens qui en ont le plus besoin ». Et d’ajouter : « Sur l’essence, on va, avec les employeurs, faire en sorte que ceux qui ont besoin de beaucoup utiliser leur voiture soient mieux accompagnés. » Maux de tête, paperasse, heures et dépenses supplémentaires garantis pour les employeurs. Alors que le plus simple aurait été de baisser les taxes sur les carburants dans un pays où la taxe sur le gazole a augmenté de 52,7 % entre 2002 et 2022. Pareil pour l’énergie. Comme le montre la dernière Note de l’Iref, la consommation réelle d’électricité d’un particulier représente aujourd’hui moins de la moitié de sa facture (49,43 %), le reste étant l’abonnement au réseau et les taxes. Entre 2010 et 2021, le premier a grimpé de 58,4 % et les secondes, de 20,2 %.
Les entreprises sont très sollicitées en ce moment – peut-être pour mieux pouvoir les montrer du doigt si elles renâclent ? Lors d’une conférence de presse récente, Bruno Le Maire les appelait à prendre leur part des épreuves que subissent les Français, à faire des efforts pour que « le fardeau » de l’inflation soit « partagé équitablement ». Comme si elles ne payaient pas assez d’impôts et de charges. Les impôts sur la production en France ? Ils sont quatre fois plus élevés qu’en Allemagne et deux fois plus que la moyenne européenne (en pourcentage du PIB).
La loi pour le pouvoir d’achat du gouvernement ne change rien aux habitudes. Elle prévoit 25 milliards d’euros de dépenses nouvelles non financées, de nouvelles aides sociales ainsi que des aides plus ponctuelles. Cette loi, qui ressemble parfaitement à d’autres lois redistributrices, aggravera l’inflation et la dette.
Alors que les Français sont l’un des peuples au monde qui paient le plus de taxes et d’impôts (on est régulièrement champions du monde !), aucun décideur politique n’émet jamais l’ombre du commencement d’une velléité d’en supprimer quelques-uns, ni même de les baisser. Ce serait pourtant un moyen, techniquement envisageable, moralement tout à fait honorable, de contribuer à la hausse du pouvoir d’achat. Aucun politique non plus n’ose évoquer une baisse sérieuse des dépenses publiques et une vraie réforme de l’État, qui soulageraient la pression fiscale sur les ménages et les entreprises. Un État réellement efficace, c’est un État qui renforce ses fonctions régaliennes – sécurité, défense, justice – et s’y cantonne, tout en aménageant par ailleurs un environnement libre et dynamique, propice aux investissements privés et accueillant pour ceux qui créent des richesses. Le mécanisme est connu : moins de fiscalité, moins d’État, cela entraîne une hausse de pouvoir d’achat. Les Français sont tout à fait capables de le comprendre.
France24 - World
How Marine Le Pen’s far-right party went from ‘de-demonisation’ to ‘normalisation’
Issued on: 04/08/2022 - 12:29
Tom WHEELDON
Marine Le Pen’s far-right Rassemblement national party is pursuing a “normalisation” strategy to continue its political ascent after a seismic breakthrough in June parliamentary elections. Most recently, the party voted alongside President Emmanuel Macron’s party on a key cost-of-living measure in a bid to present its MPs as the picture of professionalism, ready to do the business of governing.
Two months on, the shockwaves still reverberate from the French parliamentary polls. Rassemblement National (National Rally or RN) won 89 seats – an outcome no polls and precious few experts had predicted; an unprecedented performance for an outfit that won just eight seats five years before as the Front National.
For many observers, this marked the end of the front républicain – the French phenomenon of mainstream voters turning out en masse against the far right in the second and final round of elections to keep it from power. As such, the legislative elections showed the success of the strategy Le Pen used upon succeeding her father Jean-Marie in 2011 – the “de-diabolisation” approach aimed at banishing the party's image as neo-fascist rabble.
>> ‘A seismic event’: Le Pen’s party makes historic breakthrough in French parliament
Le Pen expelled Jean-Marie from the party in 2015, saying he was committing “political suicide”, after he repeatedly dismissed the Holocaust as a “detail of history”.
She renamed the party in 2018 to move it on from her father – changing it from the Front National, with its fascist connotations, to Rassemblement National, reminiscent of the 1947 to 1955 conservative party Rassemblement du Peuple Français. This was not just any right-wing party but the political vehicle of Charles de Gaulle – leader of the Free French, anti-fascist hero and conservative icon – during his wilderness years in the Fourth Republic before he became the founding president of the Fifth Republic in 1958.
‘Always constructive’?
After RN’s leap forward in parliamentary polls, Le Pen has stepped up her strategy from de-demonisation to “normalisation” – a different kind of image change, trying to show that RN is not an insurgent force sniping from the sidelines without the competence to run things but a grown-up party of government that can engage constructively with Macron’s executive.
Le Pen made her new approach clear on the evening of June 19, after the second-round exit polls had shown the extent of RN’s parliamentary gains. She declared that her party would be “respectful of the institutions and always constructive”. The next morning Le Pen underlined just how much she sees parliament as the arena for this normalisation strategy – quitting as RN boss to concentrate on leading the party in the lower-house National Assembly.
A few days later, she demanded a professional look from her group of new MPs, many of them political neophytes with backgrounds far from Paris’s grand institutions: “All the men have got to wear ties,” Le Pen insisted.
As the new parliamentary term got under way, RN’s Sébastien Chenu and Hélène Laporte became two of the National Assembly’s six vice-presidents – a natural development for the second-biggest single party in the house of parliament, but a difficult scenario to envisage even a few months ago.
‘Long game’
After that symbolic institutional breakthrough, Le Pen used Macron’s cost of living bill as an opportunity to develop the normalisation strategy.
Le Pen made the cost of living the centrepiece of her muted yet effective presidential campaign, as she eschewed big rallies to focus on speaking to voters about purchasing power in France’s provincial towns and villages.
Le Pen is keen to maintain her party’s anti-system image – hence RN criticised the bill, saying it does not go far enough. But RN MPs backed it, helping it pass on Wednesday. During the preceding debates, the party’s deputies supported a range of unsuccessful amendments from other parties, including one from far-left La France Insoumise (France Unbowed) firebrand François Ruffin. RN MP Jean-Christophe Tanguy said Ruffin’s proposed amendment was “common sense”.
It would have played badly for RN to try and put the kibosh on policies aimed at helping much of its electorate, noted Paul Smith, a professor of French politics at Nottingham University: “RN has to think about the big slice of its electorate that’s working-class; they’re precisely the sort of people that need help with the cost of living crisis.”
But strategic calculation also prompted RN to back the bill, Smith went on: “From Le Pen’s point of view it’s all about being a model pupil,” he said. “The process of going from de-diabolisation to normalisation is all about making a party with no parliamentary story really – when they got 35 MPs elected in 1986, the party’s previous record, they were always marginalised – into a serious party.
“This is the long game Le Pen is playing, looking ahead to the 2027 presidential elections,” Smith continued. “It’s not just about looking normal; it’s about looking grown-up. That’s what’s needed to win over other [more moderate] parts of the electorate.”
But RN’s normalisation strategy faces challenges. “Will its electoral base, driven by visceral anti-Macron sentiment and a broader anti-system attitude, accept this significant change to the party’s DNA?” asked Ipsos pollster Mathieu Gallard, speaking to Le Figaro.
The party’s organisation – centralised and personalised around Le Pen – will also be tricky to navigate as RN pursues its new strategy. “A normalised party means a party with plenty of local barons on the ground, and that means alternative power bases to the national leadership,” Gallard observed. “That’s going to be difficult for a party like RN to accept – highly centralised but, historically, also prone to schisms.”
Everyone expects Le Pen to remain RN’s dominant figure, but the two contenders for November’s leadership battle suggest two different ways of framing the normalisation agenda.
Le Pen’s young protégé Jordan Bardella grew up in the gritty Paris suburbs of Seine-Saint-Denis and has long focused his message on working-class voters in urban areas and France’s deindustrialised north, which became RN’s biggest constituency in the 2010s. Le Pen’s former deputy Louis Aliot represents an older generation – and tends to focus on RN’s other core constituency in the south, the first electoral base it acquired in the late twentieth century. Aliot won a landmark victory for RN in the 2020 local elections when he became mayor of Perpignan on the Mediterranean Coast.
While the differences between the two candidates are “small”, they are the product of their “different backgrounds and generations”, Jean-Yves Camus, a specialist in the far right at the Fondation Jean-Jaurès in Paris, told the French Senate’s news channel Public Sénat. “Aliot often points out that he’s been a member of the party since 1988 […] while also highlighting his experience running a city of 100,000 people. Whereas Bardella represents people who joined RN under Marine Le Pen’s banner after 2011.”
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French MPs approve 20 billion-euro package to help with soaring inflation
FRENCH LEGISLATIVE ELECTIONS
‘A seismic event’: Le Pen’s party makes historic breakthrough in French parliament
Macron’s government survives no-confidence vote in parliament
New York Times - World
Words of War: A Literary Lifeline for the Battlefield
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Does poetry have any place in a war zone? For one correspondent, it is indispensable.
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Even the newest of correspondents knows not to go into a war zone without the right training, the right gear and the right exit plan. But some seasoned reporters have learned that they need something more to sustain them through the bleak days and nights of carnage. Something to remind them of the humanity beneath the inhumanity. For some, it is poetry.
Few correspondents are more seasoned than Alissa J. Rubin, who in 15 years at The New York Times has served as a bureau chief in Baghdad, Kabul and Paris and before that covered conflict in the Balkans. We asked her to talk about what she reads when her job brings her to the battlefield.
By Alissa J. Rubin
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When I think about poems for a war zone or really for covering anything sad or traumatic — so much, of course, is sad that isn’t war — some of the ones that come to mind may at first strike some people as off the point. But each one I describe here calls on us to find the humanity amid the brutality, to pay attention to the details, and shows us how the smallest thing can be infinitely large, that it can convey tragedy but also remind us that beauty still exists, that there can be life even in the rubble — and, yes, even love.
Space is limited when you are on the road, but I always travel with paperback collections of two poets: W.B. Yeats and W.H. Auden. There are also others (listed below) who can offer solace and insight both to those covering conflict and those reading about it.
For me, the book on war that I keep rereading is one that I was reluctant to take up and then, when I was persuaded to, never expected to finish, much less to be transfixed by: Homer’s “Iliad.”
I first read it during the war in Iraq, and was amazed by its immediacy. How could something composed 2,600 years ago make sense to me? But it did.
There are extended metaphors drawn from peaceful moments in the natural world. Yet when these metaphors are used to describe the terrible barbarity of warfare, they remind the reader of the violence inherent in human existence, but also of a kind of nobility.
Here the Greek warrior Patroklos throws his spear, killing one of the Trojans’ best fighters — and his death becomes that of a noble tree:
It struck right between Sarpedon’s midriff and his beating heart.Sarpedon toppled over,As an oak tree falls or poplar or tall mountain pine which craftsmen cut with sharpened axes, to harvest timber for a ship —That’s how he lay there stretched out before his chariot and horses, groaning and clawing at the bloody dust.
The “Iliad” is also startlingly psychological.
After the hero, Achilles, kills his enemy, Hector, the leader of the Trojans, he drags the body around the Greek camp over and over and over. Hector may have been vanquished, but Achilles cannot rid himself of the fury he feels at Hector for having killed Patroklos, his best friend, in an earlier battle.
Nowadays, we might speak of Achilles’ rage as PTSD. But above all it is a reminder that for many on the battlefield, the nightmare moments of war simply will not go away.
The “Iliad” hit me hard back in Iraq, and it stays with me today, and so the first poem I have chosen is based on a scene from the epic. It is by an early 20th-century Greek poet, Constantine Cavafy, and is about the horses of Achilles, which were given to him by Zeus, the king of the Greek gods. The horses are immortal — but when they see Achilles’ best friend killed, they cannot help but weep.
My last selection is taken directly from the “Iliad.” It recounts a visit to Achilles by Priam, the father of the slain Trojan hero, Hector. Priam has come to plead for the return of his son’s remains, so that he can be buried properly. (This will be recognizable to any war correspondent: Whatever the era and whatever the culture, proper disposition of the bodies of the dead is sacrosanct.)
Priam is an old man, and his courage in confronting the warrior who has been desecrating his son’s body in the Greek camp, and his plea to him, are a powerful and moving moment. Priam asks Achilles to think of his own father, and somehow, in that moment, Achilles is able to let go of his anger.
The poems in between those two bookends are just works by poets I love, and who I feel have taught me something about loss, about violence but most of all about the duty — my duty — to observe closely with mind and heart what is being lost, overlooked, forgotten, destroyed. It is all that I have to give, my way of showing respect for all who are suffering.
When I am in ugly places, I also try to read poems that focus on one or two small things that take my breath away, that call me to pay attention. The bird sitting on a branch and offering inspiration in “Black Rook in Rainy Weather” by Sylvia Plath comes to mind. So do the shoes that Robert Hayden recalls his father polishing in “Those Winter Sundays” — an act of love the boy does not recognize until years later, when he is a man.
Then there are poems about writing, like “From The Frontier of Writing” by Seamus Heaney, which is a brilliant depiction not only of the small-scale war of putting words onto paper but also of what it is like to go through a checkpoint. Auden’s incredible “Musée des Beaux Arts” is about how disaster can strike — a boy can fall to his death from the sky or, in my world, a bomb can wipe out an apartment block — and yet there are people who never seem to notice the catastrophe.
Because that Auden poem is so well-known (Times readers may recall the “Close Read” we did on it this year), I wanted to include another Auden work that is often overlooked, one that he wrote as Nazi Germany invaded Poland, marking the seemingly inexorable advance of war across the continent. The poem, “September 1, 1939,” is — like so much of his poetry — prescient about human beings’ ability to destroy their own civilization.
I have included another great poem about war: “Nineteen Hundred and Nineteen” by Yeats. I am in awe of the poet’s breadth and depth, and this poem is one I’ve spent so many hours with. The opening line pulls you up short: “Many ingenious lovely things are gone,” he begins. A later stanza describes a moment of violence in a period of civil war that erases past and present alike. Yeats is talking about the brutality of soldiers in Ireland’s War of Independence — 100 years ago — but I see the horrors of fighting in Syria, in Afghanistan, in Bosnia.
Now days are dragon-ridden, the nightmareRides upon sleep: a drunken soldieryCan leave the mother, murdered at her door,To crawl in her own blood, and go scot-free.
I always try to read a few poets from the places that I cover when I am there. That means I have often spent time with the pre-Islamic poetry from Iraq (sadly, in English translation since I do not read Arabic).
But recently, with the war in Ukraine and the refugees in Eastern Europe in mind, I have also been plunging into the work of the Polish Nobel laureate Wislawa Szymborska. Her poem “Could Have” sums up my feelings about having been spared over and over, not just from the threats one encounters during conflicts but also from all the terrible other things that could have dragged me into the abyss, both psychological and physical.
I have also spent time with the work of Mahmoud Darwish, a Palestinian poet who wrote in his native land and in Beirut and Paris. He is the quintessential poet of exile, a successor to Dante, forever searching for paradise but condemned to life on a broken earth. I love his poems because they are so specific to place. They remind me that as a reporter, I have to be loyal and true to the place I am covering, and understand that for those I am writing about, it may be holy ground, even if I cannot see it that way.
I struggled with this in Iraq, because it is a land of scrub desert, whose grandeur only grew on me slowly. But for the people I covered, it was home, its flaws barely visible. Where I saw the Tigris and Euphrates as slow moving and sometimes clogged with trash, the people I wrote about saw them as the rivers that gave them their place in history as Mesopotamia.
Darwish writes about seeing things as they are seen by others in his poem “The Cypress Broke,” which I have included. Reporting in a time of war requires a kind of radical empathy, something that takes you deep into a time and place. Poetry like his helps remind me how focusing on the particular can offer the best path to grasping the universal.
There is also “Journey of the Magi,” perhaps my favorite poem by T.S. Eliot. It is told from the point of view of one of the three kings bearing gifts for the Christ child.
For this king, who is from a long way off, and of a different faith, the journey takes more than it gives. It is above all a poem about doubt. But it offers such vivid description of travel in places that sound like Afghanistan or Kurdistan that I felt I recognized the king’s journey and could imagine riding a camel in his retinue.
And the cities hostile and the towns unfriendlyAnd the villages dirty and charging high prices … Then at dawn we came down to a temperate valleyWet, below the snowline, smelling of vegetationWith a running stream and a water mill beating the darkness.
Ultimately, for all its talk of doubt, the poem is about the longing to find faith — and the terrible, forever uncertainty inherent in that quest.
There are many more poems that I could recommend for those touched by war and those fortunate enough not to be. But these are a start. I hope one or another catches your eye and perhaps lets you discover a poet you did not know.
Audio produced by Jack D’Isidoro.
The Horses of Achilles, by Constantine Cavafy
When they saw Patroklos dead— so brave and strong, so young —the horses of Achilles began to weep;their immortal natures were outragedby this work of death they had to look at.
Read the full poem.
Could Have, by Wislawa Szymborska
It happened, but not to you.You were saved because you were the first.You were saved because you were the last.Alone. With others.On the right. The left.
Read the full poem.
From the Frontier of Writing, by Seamus Heaney
and everything is pure interrogationuntil a rifle motions and you movewith guarded unconcerned acceleration —a little emptier, a little spentas always by that quiver in the self,subjugated, yes, and obedient.
Read the full poem.
Musée des Beaux Arts, by W.H. Auden
About suffering they were never wrong,The old Masters: how well they understoodIts human position: how it takes placeWhile someone else is eating or opening a window or just walking dully along
Read the full poem.
September 1, 1939, by W.H. Auden
Faces along the barCling to their average day:…Lest we should see where we are,Lost in a haunted wood …Children afraid of the night
Read the full poem.
Nineteen Hundred and Nineteen, by William Butler Yeats
We too had many pretty toys when young:A law indifferent to blame or praise,…O what fine thought we had because we thoughtThat the worst rogues and rascals had died out.
Read the full poem.
The Cypress Broke, by Mahmoud Darwish
And the cypressbroke. And those passing by the wreckage said:Maybe it got bored with being neglected, or it grew oldwith the days, it is long like a giraffe, and littlein meaning like a dust broom, and couldn’t shade two lovers.
Read the full poem.
Black Rook in Rainy Weather, by Sylvia Plath
I only know that a rookOrdering its black feathers can so shineAs to seize my senses, haulMy eyelids up, and grantA brief respite from fearOf total neutrality.
Read the full poem.
Those Winter Sundays, by Robert Hayden
Sundays too my father got up earlyand put his clothes on in the blueblack cold,then with cracked hands that achedfrom labor in the weekday weather madebanked fires blaze. No one ever thanked him.
Read the full poem.
The Journey of the Magi, by T.S. Eliot
. . . Were we led all that way forBirth or Death? There was a Birth, certainlyWe had evidence and no doubt. I had seen birth and death,But had thought they were different; this Birth wasHard and bitter agony for us, like Death, our death.We returned to our places, these kingdoms,But no longer at ease here …
Read the full poem.
The Iliad, Book 24, by Homer
The majestic king of Troy slipped past the restand kneeling down beside Achilles, clasped his kneesand kissed his hands, those terrible, man killing handsthat had slaughtered Priam’s many sons in battle.… Dear God my life so cursed by fateI fathered hero sons in the wide realm of Troyand now not a single one is left, I tell you.… Most of them violent Ares cut the knees from underBut one, one was left me to guard my walls, my people —The one you killed the other day, defending his fatherland,My Hector! It’s all for him I’ve come to the ships now,To win him back from you — I bring a priceless ransom.Revere the gods, Achilles! Pity me in my own rightRemember your own father …
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BBC
Great Barrier Reef sees record coral cover, but it is highly vulnerable
By Tiffanie TurnbullBBC News, Sydney
Coral has recovered from storms and bleaching events to record levels across much of Australia's Great Barrier Reef, a survey has found.
The reef's northern and central parts have the highest amount of coral cover since monitoring began 36 years ago.
But coral cover in the southern part of the reef has decreased.
The new coral is particularly vulnerable - meaning the progress could be quickly undone by climate change and other threats, officials say.
Each year the Australian Institute of Marine Science (Aims) surveys the reef's health, using aerial surveys and divers slowly towed by boat.
After the fourth mass bleaching in six years was confirmed in March, Aims had grave concerns ahead of this year's study.
"In our 36 years of monitoring the condition of the Great Barrier Reef we have not seen bleaching events so close together," said chief executive Paul Hardisty.
Bleaching occurs when corals stressed by warm water temperatures expel the algae living within them that gives them colour and life.
Only two mass bleaching events had ever been recorded before 2016.
This year's bleaching event was the first to occur during a La Niña, a weather phenomenon which typically brings cooler water temperatures.
These latest results demonstrate the reef can recover if conditions allow, Dr Hardisty says, but "acute and severe disturbances" are becoming more frequent and longer.
The reef has also been damaged by coral-eating crown-of-thorns starfish and tropical cyclones which generate damaging waves.
Much of the new coral growth - a species called Acropora - is especially exposed to the reef's threats, said Dr Mike Emslie from Aims.
"This means that... future disturbance can reverse the observed recovery in a short amount of time," he said.
The Great Barrier Reef has been World Heritage-listed for 40 years due to its "enormous scientific and intrinsic importance" as one of the most biodiverse ecosystems in the world.
The Great Barrier Reef Marine Park Authority, which manages the reef, says the outlook for the icon is "very poor" due to climate change.
Unesco, the UN's scientific and cultural body, says not enough is being done to protect the reef.
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Volunteer divers take snaps of the reef for online analysis.
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Mass bleaching event hits Great Barrier Reef
Great Barrier Reef outlook is 'very poor'
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Valeurs Actuelles
À la manifestation “Justice pour Adama”, la haine anti-flic d’Assa Traoré ne fait plus recette
« Ça s’essouffle! Ils sont combien ? Allez, 1500 au maximum. » Dans un bistrot à proximité de la gare de Persan (Val-d’Oise), le gérant du Café de la Gare se souvient des manifestations précédentes organisées par Assa Traoré, la soeur d’Adama, décédé le 24 juillet 2016 en tentant d’échapper aux forces de l’ordre [depuis cette date, les autorités judiciaires n’ont toujours pas déterminé si les gendarmes qui l’avaient interpellé sont responsables, NDLR]. « Il y a deux ans ou trois vous ne pouviez pas passer dans les rues tellement c’était bondé, se remémore le barman attablé à sa terrasse. Là, ils n’ont pas réussi à rameuter beaucoup de monde. »
À cet instant de la journée le cortège est déjà sur pied depuis deux heures. La manifestation débute aux alentours de 12h30, les proches de la famille de Beaumont-sur-Oise se regroupent sur le parvis de la mairie de Persan. Seules 200 personnes attendent avec impatience l’arrivée de la soeur aînée de cette très nombreuse famille polygame de dix-sept enfants. Ici, tous se connaissent et se saluent par un franc et amical « Salam ». Parmi les manifestants, les incontournables protagonistes de la lutte « anti-flics » qui assistent Assa Traoré depuis 2016 se sont déplacés, notamment son frère Bagui. Suspecté d’avoir agressé des policiers après le décès d’Adama Traoré, la justice l’a acquitté le 10 juillet faute de preuves suffisantes.
« La SNCF a volontairement annulé des trains »
Avec cinquante minutes de retard, la cheffe du clan Traoré débarque sur la place. T-shirt noir floqué du slogan « Justice pour Adama, sans justice, vous n’aurez jamais la paix », banane Adidas autour de la taille et Nike Air Jordan flambantes neuves, l’icône française de la lutte dite « anti-raciste » affiche une mine déconfite devant ce nombre peu élevée de manifestants. Mais la « Gardienne de l’année » selon le magazine américain Time tient une explication pour ce comité d’accueil restreint : « La SNCF a volontairement annulé des trains qui viennent de Paris. »
Rassurée par un argument quelque peu fallacieux — des travaux sont en cours sur la ligne de Transilien H entre Paris et Persan obligeant la SNCF à annuler des trains —, la tonitruante militante harangue la foule et ressasse les mantras habituels : « Les policiers ont causé la mort de mon petit frère », « la justice française est complice, c’est une honte », « nous sommes les victimes d’un système raciste qui nous oppresse ». À noter que l’acquittement de Bagui Traoré donne de nouveau du grain à moudre à la militante dans sa lutte contre l’institution judiciaire : « L’État français a tenté de faire taire mon frère Bagui car il était le dernier témoin de l’assassinat d’Adama. » Ce jour-là, un autre évènement joue aussi son rôle dans l’énervement exacerbé de l’activiste indigéniste. Le 14 juillet, les trois policiers qui ont interpellé Adama Traoré ont été décorés de la Légion d’honneur. « Une honte », peste-t-elle.
Aux alentours de 14h15 le petit groupe se met en marche direction Beaumont-sur-Oise, la commune voisine. Au début, l’ambiance est morose. Aucun manifestant ne scande de slogans, les organisateurs en t-shirts roses sont désorganisés et n’entonnent aucun chant ou autre maxime anti-raciste. Après être passé sous un pont ferroviaire, du bruit arrive du bout du tunnel. Sur un rond-point, des militants du NPA rejoignent défilé d’Assa Traoré. Au nombre de trente environ, ils tiennent tous un drapeau rouge floqué d’un haut-parleur blanc, le sigle de leur formation politique.
La gauche réunie derrière Assa Traoré
D’autres organisations de gauche arrivent en nombre pour soutenir la lutte de la « gardienne de l’année ». L’UNEF avec sa déléguée Maryam Pougetoux arbore les drapeaux de son syndicat pour parader aux côtes du clan Traoré, tout comme Révolution Permanente, un média d’obédience marxiste qui appelle depuis plusieurs semaines les internautes à se mobiliser autour de la famille de Beaumont-sur-Oise. Le militant antiraciste Taha Bouhafs, lui aussi, marche dans le cortège.
La France Insoumise ne boude pas non plus son plaisir d’assister à cette marche. Un grand bataillon d’élus du parti mélenchoniste arpente les chemins des communes du Val-d’Oise tels Éric Coquerel, député de Seine-Saint-Denis, et l’eurodéputé Manuel Bompard.
Une prière de rue organisée au milieu de la route
La manifestation se met en branle. Le nombre de participants atteint désormais les « 1500 personnes » affirme un jeune homme, joint de cannabis au coin des lèvres. Un membre du staff estime à 1200 individus la foule qui bat le pavé. En dépit de sa taille réduite, les voix du groupe portent dans toute la commune de Persan. Le désormais très connu « Pas de justice ! Pas de paix ! » s’ébruite dans toutes les rues de cette ville de banlieue parisienne.
En comité plus restreint que les années précédentes, les actions de la manifestation n’en sont pas moins marquantes. Devant le commissariat de Persan, le défilé s’arrête. Assa Traoré qui est montée sur un char depuis la jonction avec les syndicats et les partis de gauche, tance les forces de l’ordre. « Regardez ce bâtiment, il restera une tâche dans l’histoire de France », tempête la jeune militante. Même la musique sur les enceintes porte un message houleux, l’un des morceaux répétant en boucle « Fuck le 17 ».
Puis, la douce mélodie du rap s’estompe, les militants se taisent, Taha Bouhafs cesse de discuter avec ses proches de LFI, la mère d’Adama Traoré arrive à la tribune. Émue aux larmes, elle demande à l’un des organisateurs d’entonner une prière en arabe en hommage à son fils décédé. Militants, partisans, simples manifestants lèvent tous les paumes de leur main vers le ciel et écoutent ce qui s’assimile à une oraison funèbre.
Prière de rue organisée par la famille Traoré devant le commissariat de Persan ! pic.twitter.com/LISmSSz8w8
— charles paliard (@CharlesPaliard) July 18, 2021
La famille Traoré : une guerre de l’image
À la fin du chant, un court instant, le silence s’installe avant qu’Assa Traoré ne vienne le briser en hurlant « Justice pour Adama ». Une expression que les manifestants répètent comme un seul homme.
La marche se poursuit. Dans une avenue à l’entrée de Beaumont-sur-Oise, la dirigeante du comité Adama demande aux manifestants de lever le poing pour une photographie. Dans cette rue, tous les participants du cortège sont regroupés sur un seul axe pour donner à la maigre troupe l’illusion d’une foule immense. Sur Twitter, une prise de vue de cet instant sera publiée et mise en avant « pour montrer que nous sommes nombreux aujourd’hui », souligne Assa Traoré du haut de son char.
Des habitants de Beaumont-sur-Oise craintifs
Cette guerre de l’image et de la communication se produit devant des riverains craintifs sinon méfiants. Au milieu de l’après-midi, aux alentours de 15 heures, une femme observe la manifestation depuis sa fenêtre. Quand Valeurs actuelles l’approche et lui demande son avis sur les violences policières ou encore sur le Comité Adama, elle refuse et ferme avec entrain ses volets. « Je ne veux pas témoigner devant la presse », lâche-t-elle inquiète.
Dans la rue où « Adama Traoré a été interpellé parce qu’il faisait du vélo », comme le martèle sa soeur, les langues se délient. À l’écart de l’oeil des manifestants, les habitants de cette allée des hauteurs de Beaumont-sur-Oise brisent l’omerta. « Je ne veux pas donner mon prénom, je peux seulement vous dire que j’ai 66 ans, lance un homme sur le palier de sa maison. En tout cas, je ne comprends pas pourquoi ils manifestent, il faut arrêter maintenant. Ils mettent un bazar dans la ville. »
De l’autre côté de la rue, sur son balcon, Claire, 59 ans, ne mâche pas ses mots : « Je suis quasiment née ici et j’ai toujours vécu dans cette ville. Avant, c’était une bourgade tranquille, sans racailles. Je ne peux pas certifier que les Traoré dérangent dans la ville. En revanche, je peux vous dire que toute la journée il y a des jeunes qui trainent dans les rues. Je ressens une hausse de la délinquance. »
Quelques encablures plus loin, les organisateurs du cortège annoncent fièrement dans les microphones l’arrivée dans le « quartier » où vivent les Traoré. Sur les toits de immeubles, des banderoles à l’hommage d’Adama sont tenues par de jeunes hommes qui allument en même temps des fumigènes. Cette étape annonce la fin de la manifestation et le début d’un festival.
« On était carrément moins nombreux que l’année dernière sur la place de la République »
Cinq-cent mètres plus loin, sur un terrain de foot, une véritable kermesse s’est installée. Des stands vendent des souvenirs à l’effigie d’Adama Traoré. Révolution Permanente le média marxiste tient lui aussi un petit commerce. Plus loin quelques saucisses sont grillées pour rassasier des manifestants qui ont marché toute l’après-midi sous le soleil. Une scène de concert a été montée. Tout le gratin du rap français sera présent mais fatiguée par une journée de reportage nous ne resterons pas. Dans son micro, comme pour se rassurer, Assa Traoré continue d’affirmer : « Nous sommes hyper nombreux à manifester. C’est incroyable. »
Un discours qui tranche avec ce que pensent les autres manifestants. Dans une voiture qui nous a pris en stop sur le bord de la route, deux militantes nous ramènent à la gare de Persan. Elles témoignent : « Ouais, là on était carrément moins nombreux que l’année dernière sur la place de la République. » Mais leur cheffe leur a rappelé le discours à tenir pendant toute la journée. La conductrice répète machinalement : « De toute façon, c’est la faute de la SNCF qui a annulé les Transiliens. » Un Transilien que nous prenons vingt minutes après avoir été déposé à la gare de Persan…
France24 - World
Taliban claim 'no knowledge' of slain Al Qaeda leader Al-Zawahiri in Afghanistan
Issued on: 04/08/2022 - 14:46
NEWS WIRES
The Taliban said Thursday they are investigating what they described as “claims” that al-Qaida chief Ayman al-Zawahri was killed in a U.S. drone strike in the Afghan capital.
However, the group insisted in a statement that it “has no knowledge of the arrival and residence” of al-Zawahri in Afghanistan.
The statement marked the first time the Taliban addressed Sunday's drone strike that killed the head of the al-Qaida network on the balcony of a Kabul safe house that U.S. officials said was linked to a Taliban leader.
The killing of al-Zawahri has further strained relations between the Taliban and the West, particularly as they seek an urgent infusion of cash to handle an economic catastrophe there following the U.S. withdrawal from the country a year ago.
The Taliban had promised in the 2020 Doha Agreement with the U.S. that they would not harbor al-Qaida members or those seeking to attack the U.S.
In Thursday's statement, the Taliban appeared to address those concerns.
They said they “ordered the detection and intelligence agencies to conduct serious and comprehensive investigations on various aspects of the mentioned event.”
The statement also contained assurances to the West, saying that “there is no danger from the territory of Afghanistan to any country including America.” It said that the Taliban want the implementation of the Doha Agreement.
The strike early Sunday shook awake Shirpur, once a district of historic buildings that were bulldozed in 2003 to make way for luxury homes for officials in Afghanistan’s Western-backed government and international aid organizations. After the U.S. withdrawal in August 2021, senior Taliban moved into some of the abandoned homes there.
U.S. officials have said al-Zawahri was staying at the home of a top aide to senior Taliban leader Sirajuddin Haqqani. Haqqani is the deputy head of the Taliban, serves as interior minister in their government and heads the Haqqani network, a powerful faction within the movement.
The Haqqani network is an Afghan Islamic insurgent group, built around the family of the same name. In the 1980s, it fought Soviet forces and over the past 20 years, it battled U.S.-led NATO troops and the former Afghanistan government. The U.S. government maintains a $10 million bounty on Sirajuddin Haqqani for attacks on American troops and Afghan civilians.
But the Haqqanis, from Afghanistan’s eastern Khost province, have rivals within the Taliban leadership, mostly from the southern provinces of Helmand and Kandahar. Some believe Sirajuddin Haqqani wants more power. Other Taliban figures have opposed the Haqqanis’ attacks against civilians in Kabul and elsewhere during the insurgency.
During the first half of 2022, al-Zawahri increasingly reached out to supporters with video and audio messages, including assurances that al-Qaida can compete with the Islamic State group for leadership of a global movement, a report by the United Nations' Analytical Support and Sanctions Monitoring Team said.
(AP)
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Who could succeed slain Al Qaeda leader Al Zawahiri?
PROFILE
From Cairo doctor to al Qaeda’s chief ideologue: Who was Ayman al-Zawahiri?
US kills al Qaeda chief Ayman al-Zawahiri in Kabul drone strike
New York Times - World
Peeling Paint in Hong Kong Reveals Work of Newly Relevant ‘King’
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Hong Kong Dispatch
When he was alive, the graffiti of Tsang Tsou-choi, or the “King of Kowloon,” was considered peculiar and personal. In a radically changed city, his mostly vanished art now has a political charge.
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By Austin Ramzy
HONG KONG — Often shirtless in summer, smelling of sweat and ink, the aggrieved artist wrote incessantly, and everywhere: on walls, underpasses, lamp posts and traffic light control boxes.
He covered public spaces in Hong Kong with expansive jumbles of Chinese characters that announced his unshakable belief that much of the Kowloon Peninsula rightfully belonged to his family.
During his lifetime, the graffiti artist, Tsang Tsou-choi, was a ubiquitous figure, well-known for his eccentric campaign that struck most as a peculiar personal mission, not a political rallying cry.
But Hong Kong has become a very different place since Mr. Tsang died in 2007, and his work — once commonly spotted, but now largely vanished from the streetscape — has taken on a new resonance in a city where much political expression has been stamped out by a sweeping campaign against dissent since 2020.
“In his lifetime, particularly early on, people thought he was completely crazy,” said Louisa Lim, author of “Indelible City: Dispossession and Defiance in Hong Kong,” a new book that examines Mr. Tsang’s legacy. “Even at the time that he died no one was really interested in the content or the political message of his work. But actually, he was talking about these Hong Kong preoccupations long before other people were — territory, sovereignty, dispossession and loss.”
When a decades-old work surfaced earlier this year, it started drawing a crowd to a setting that could hardly be more mundane: a concrete railway bridge, built over a roadway and adorned with little besides a registration number and a warning against graffiti.
The bridge sits near a bird market and a sports stadium on Boundary Street, a road that marks the edge of the territory ceded by the Qing dynasty to the British in 1860 after the Second Opium War. It is covered in gray paint, some of which flaked away this spring — exactly how remains a mystery — to reveal a palimpsest of Mr. Tsang’s work from several eras of painting at one of his favorite sites.
Lam Siu-wing, a Hong Kong artist, said he happened across the Boundary Street work while out for an evening walk in late March.
“I thought the old Hong Kong was saying hello again,” he said.
News of the discovery began to spread, with When In Doubt, an artist collective that Mr. Lam belongs to, describing his find as a rare treasure. The group noted that it’s one of the earliest artistic creations to prod discussion of an essential and increasingly pressing question in Hong Kong: Who does urban space belong to?
While the legitimacy of his territorial claims is questionable, based on his reading of his own family tree, Mr. Tsang became a sort of popular sovereign in his own right; he is now widely known as the “King of Kowloon.” His death at 85 was given blanket coverage in the local media, with some newspapers covering their front pages with rarefied characters reserved for royalty.
Despite his fame, his works were often daubed over by municipal workers tasked with keeping graffiti at bay.
But even as his art disappeared, the questions it touched on became more relevant and wrenching, permeating the pro-democracy protests that engulfed Hong Kong in 2014 and 2019.
And while many of those protesters were too young to have ever known a city slathered with Mr. Tsang’s work, they also covered public places with their own slogans and painted over symbols of Chinese authority in the Legislative Council and other government buildings.
“Again and again over the years, his ideas had trickled into the lifeblood of the city through the medium of calligraphy, percolating into its veins,” Ms. Lim writes in her new book.
The protest graffiti from 2019 has now been almost entirely erased, although “Be Water” — a Bruce Lee mantra adopted by demonstrators — and other messages can sometimes still be seen faintly on walls and walkways.
Likewise, little remains of the thousands of works by Mr. Tsang that once plastered the city. A few, particularly items he did on paper and other more portable mediums, have sold at auction. M+, Hong Kong’s new art museum, has more than 20 works of his in its collection, including a pair of ink-painted wooden doors.
But far more are hidden under paint on the streets of the city.
Mr. Tsang received just a few years of formal education, and some experts have sniffed that his writing, almost all done by brush and ink he used by the gallon, was not calligraphy in the formal Chinese tradition. Still, his work was shown at the Venice Biennale in 2003, and pieces sell for as much as $100,000.
Researchers say the style of his work, which is filled with lists of ancestors and names of places he claims, was likely inspired both by the writing primers he used as a child and the text-heavy advertisements that filled the city in the middle of the 20th century.
Over the years, efforts to preserve Mr. Tsang’s work have been piecemeal, with some works destroyed through negligence. In 2017 a city contractor painted over a work on an electric switch box near an arts college, damaging it beyond repair. Officials have said others are too badly deteriorated to warrant protection.
The MTR Corporation, the Hong Kong mass transit operator that owns the bridge at Boundary Street, said it is investigating how to preserve the site’s work, with Hong Kong’s government saying it was offering technical advice.
Two other Tsang pieces — a pillar near the Star Ferry terminal at the southern end of the Kowloon Peninsula and a lamp post outside a public housing estate — were covered with clear plastic boxes more than a decade ago in response to growing public demands that they be preserved.
Willie Chung, a collector who met Mr. Tsang in the early 1990s and spent years documenting his work, helped organize a petition to protect the art. But he laments there is no commemorative signage to tell passers-by about them. He has documented dozens of other sites as well, but is cautious about publicizing the locations, saying official preservation policy is still too inconsistent.
“There’s still a lot of uncertainty,” he said.
For now, he makes regular visits to check on them and add protective coatings. After days of spring rains, he traveled to a handful of sites in eastern Kowloon. At one he took out a small wire tool and removed layers of adhesive accumulated from advertisements slapped onto a lamppost that Mr. Tsang had painted years ago. His characters peeked out from under gray paint, declaring him owner of that spot.
At another location, Mr. Chung crossed several lanes of traffic near a construction site. Bemused workers in yellow hard hats watched as he walked past thorn bushes and plastic barriers to series of pillars. He scraped off the traces of dead vines with a putty knife, then a layer of paint.
Gradually, the characters became clearer. “Tsang,” read one. Then above it, “China.” Once, the stark characters had stretched around the pillar and others nearby. For now, they remain almost completely hidden.
“I hope there will be a day,” Mr. Chung said, “when we can share this with everyone.”
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Une si longue attente
C’est un phénomène optique qui chaque jour se confirme, mon cousin. Plus vous êtes loin du Château, de M. de Marville, de son gouvernement, plus les contours du tableau sont nets : le chef de l’État décide, les ministres exécutent, les députés marchent au pas. Plus vous vous approchez plus les figures sont floues, si bien qu’à hauteur d’homme l’observateur se trouve perdu dans une atmosphère aussi nébuleuse qu’incertaine. M. de Marville hésite, Félix Coudreux est fébrile, les députés marchent comme des canards sans tête. Voyez le dilemme autour des élections de nos provinces.
À l’heure où j’écris cette missive, M. de Marville a enfin renoncé à repousser la chose après l’été. Il l’a fait parce que la colère était trop grande. C’est heureux, mais le plus étonnant est qu’il ait un moment songé à disposer, comme d’un instrument, d’un élément essentiel de la liturgie démocratique. Cette idée m’est apparue au départ si baroque que je ne voulais pas y croire. Je me trouvais, l’autre semaine, dans le bureau d’un jeune et brillant ministre qui m’assurait que ce report lui apparaissait inutile et dangereux. « Quitte à perdre une élection, m’expliquait-il, il vaut mieux que ce soit au seuil de l’été plutôt qu’en plein automne. »
Il s’en trouvait d’autres pourtant pour échafauder dans le secret d’un souper ou d’une conversation des théories avantageuses, où les légitimistes se déchiraient à force d’attendre, où le scrutin installait définitivement le duel tant désiré entre M. de Mar-ville et Mme du Halga. Déjà, certains imaginaient Jérôme-Nicolas Séchard profitant de ce sursis pour abandonner sa province et se lancer pleinement dans la seule et grande bataille. Le chef de l’État, dit-on, penchait d’abord pour l’automne.
Dans cette préférence, la politique avait la meilleure part, mais la crainte des juges, sachez-le, comptait aussi pour beaucoup. Il a finalement changé d’avis. Il y a un an, croyez-moi, j’aurais tenté de comprendre les causes profondes du cheminement de son esprit, aujourd’hui, il m’apparaît inutile de faire un tel effort.
Une fois encore, en effet, M. de Marville a poussé jusqu’au bout l’hésitation avant de décider. Il a donc organisé en trois jours une étrange consultation, demandant aux maires de trancher à sa place. Nos petits maires sont admirables, mais, enfin, quelle curieuse idée de demander aux simples édiles de choisir comme doit le faire un chef d’État !
Sachez-le, mon cousin, il est environ cent villes en France où les lois jouent dans toute leur vigueur, où l’intelligence des citoyens s’élève jusqu’aux problèmes d’intérêt général ou d’avenir que la loi veut résoudre ; mais, dans le reste de la France, où l’on ne comprend que les jouissances immédiates, l’on se soustrait à tout ce qui peut les atteindre. Aussi, dans la moitié de la France rencontre-t-on une force d’inertie qui déjoue toute action légale, administrative et gouvernementale.
Entendons-nous. Cette résistance ne regarde point les choses essentielles à la vie politique. La rentrée des impôts, le recrutement, la punition des grands crimes ont lieu certainement ; mais, hormis certaines nécessités reconnues, toutes les dispositions législatives qui touchent aux mœurs, aux intérêts, à certains abus sont complètement abolies par un mauvais gré général. Pour ceux-là, la valeur d’une élection compte pour peu. Finalement, la majorité d’entre eux se sont montrés sages et nos élections auront lieu. M. de Marville a fort heureusement changé d’avis.
Me revenaient à l’esprit les confidences d’un conseiller (celui d’un ministre) que j’interrogeais sur toutes ces décisions qui tardent à venir. « Ne vous impatientez pas, persiflait-il, et ne cherchez pas à savoir, M. de Marville décidera en fonction du dernier qui a parlé ! » Attendre, attendre à chaque fois jusqu’à la dernière seconde, telle est la règle de ce règne. Tantôt, nous appelions M. de Marville “Jupiter”, mon cousin, sans savoir que ce grand dieu de l’Olympe pouvait être à ce point la proie d’interminables oscillations…
Félix Coudreux : président du Conseil ; Amphitryte du Halga : présidente des frontistes ; Jérôme-Nicolas Séchard : président de la région Hauts-de-France.
BBC
Ukraine: Teenager gets a home in Oxford after fleeing war
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Anastasia, her sister and mum had to flee Ukraine when the war broke out and leave her father behind to fight.
The family made a journey to the Polish border where they met a business owner helping refugees.
The business provided 16-year-old Anastasia and her family with a home in Oxford.
Anastasia said: "I'm moving on, I try, so that's the best that I can imagine."
Video by Gem O'Reilly
New York Times - World
‘Ya están en nuestra puerta’: misiles chinos impactan en el mar de Taiwán y algunas zonas cercanas a Japón
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Un día después del viaje de Nancy Pelosi, China inició maniobras militares cerca de Taiwán. Parecen estar diseñadas como un ensayo para cercar la isla.
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Por Chris Buckley, Amy Chang Chien y Eric Schmitt
Al menos 11 misiles chinos alcanzaron el jueves los mares del norte, el sur y el este de Taiwán, menos de 24 horas después de que la presidenta de la Cámara de Representantes, Nancy Pelosi, celebrara la isla como un baluarte de la democracia junto a la autocrática China. El Ejército Popular de Liberación declaró que sus misiles “alcanzaron todos sus objetivos con precisión”, aunque Japón dijo que cinco cayeron en sus aguas.
Los militares chinos calificaron las maniobras como el preludio de una mayor demostración de fuerza destinada a castigar a la isla por la visita de Pelosi que cuestionó las reivindicaciones de Pekín sobre Taiwán. Los ejercicios, que se acercan cada vez más a Taiwán y se espera que duren 72 horas, también darán a las fuerzas chinas una valiosa práctica en caso de que algún día se les ordene rodear y atacar la isla.
El máximo dirigente chino, Xi Jinping, ha dicho que espera unificar Taiwán y China por medio de una serie de medidas pacíficas, lo que forma parte de su visión para rejuvenecer a esa poderosa nación. Pero, al igual que sus predecesores, no ha descartado el uso de la fuerza, y el refuerzo militar de China ha llegado a un punto en el que algunos comandantes y analistas piensan que una invasión es un escenario cada vez más plausible, aunque todavía muy arriesgado.
Aunque un conflicto inminente es un escenario poco probable, los ejercicios han puesto a la región en vilo. Y las tensiones podrían escalar peligrosamente, especialmente si algo sale mal, como sucedió con los misiles que cayeron cerca de Japón, lo que es visto como una demostración de que China podría atacar a las fuerzas estadounidenses desplegadas en ese país y como una advertencia al gobierno de Tokio acerca del costo que implica su alianza con EE. UU.
El jueves, el gobierno japonés dijo que cinco misiles balísticos chinos habían caído en su zona económica exclusiva, la primera vez que algún misil aterrizaba en esas aguas. La zona se encuentra fuera de las aguas territoriales del país, por donde los barcos internacionales pueden transitar con libertad.
Otro misil, dijo el gobierno, aterrizó unos 80 kilómetros al noroeste de Yonaguni, una pequeña isla en el extremo sur de Japón y a poca distancia de Taiwán; el misil no cayó en la zona económica de Japón.
El gobierno japonés presentó una protesta diplomática ante el gobierno chino. “Se trata de un asunto grave que afecta a nuestra seguridad nacional y a la seguridad de la población”, declaró el ministro de Defensa japonés, Nobuo Kishi.
El miércoles, antes del incidente de los misiles, una portavoz del Ministerio de Relaciones Exteriores de China, Hua Chunying, dijo en una reunión con periodistas que Pekín no reconocía la zona de Japón.
“Como China y Japón no han demarcado un límite en las aguas relevantes, China no acepta la noción de una llamada ‘zona económica exclusiva japonesa’”, dijo Hua en respuesta a una pregunta sobre si el ejercicio militar de China afectaría esas aguas.
Las seis zonas para los ejercicios de China fueron elegidas por su importancia en una potencial campaña para acordonar Taiwán y repeler la intervención extranjera, dijo el mayor general Meng Xiangqing, profesor de estrategia en la Universidad Nacional de Defensa en Pekín, en una entrevista en la televisión china.
Una zona cubre la parte más angosta del Estrecho de Taiwán. Otras podrían emplearse para bloquear un puerto importante o atacar tres de las principales bases militares de Taiwán. Una de ellas, orientada al sur de Taiwán, “crea las condiciones para cerrar la puerta y golpear al perro”, dijo, empleado un proverbio chino que se refiere a bloquear la ruta de escape de un enemigo. También afirmó que una mayor demostración de fuerza, usando municiones reales, estaba planificada.
CCTV, la principal cadena televisiva del gobierno chino, declaró que uno de los misiles voló sobre Taiwán, marcando otra escalada de la presión sobre la isla y con el riesgo de cometer un grave error de cálculo. En respuesta a una pregunta sobre si los misiles chinos pasaron sobre Taipéi, el Ministerio de Defensa de Taiwán dijo que la trayectoria se ubicó “más allá de la atmósfera” y fue un evento inofensivo.
Sin embargo, el general Meng dijo que esa estrategia era una prioridad para el ejército de China.
“Todos pueden esperar y ver”, dijo el general Meng sobre los ejercicios. “Es la primera vez que los militares realizarán una operación militar conjunta alrededor de toda la isla de Taiwán”, dijo. “Hay que decir que, aunque se trata de un ejercicio que se asemeja a un combate real, en cualquier momento puede convertirse en un combate real”.
La difusión de propaganda beligerante de China, y el consiguiente aumento del sentimiento nacionalista, pueden presentar un buen momento para una nueva ofensiva para Xi, el líder del Partido Comunista. Su camino hacia un tercer mandato como líder en un congreso del partido a finales de este año se ha visto lastrado por un crecimiento económico vacilante, en gran medida causado por los brotes de covid y la respuesta ferozmente estricta de Xi a ellos.
Pero Xi tiene más que cuestiones de propaganda en juego. En los últimos ocho años, ha mejorado el Ejército Popular de Liberación, acelerando su transición a una serie de fuerzas avanzadas capaces de proyectar el poder chino, incluso sobre Taiwán. Los ejercicios podrían darle a sus comandantes una valiosa experiencia en operaciones conjuntas de fuerzas aéreas, navales y de misiles alrededor de la isla.
“No se trata solo de los mensajes”, dijo Oriana Skylar Mastro, quien forma parte del Instituto Freeman Spogli de Estudios Internacionales de la Universidad de Stanford que estudia el ejército de China y su potencial para atacar Taiwán. “Con el pretexto de la señalización, básicamente están tratando de probar su capacidad para realizar maniobras complejas que son necesarias para un asalto anfibio a Taiwán”.
Estados Unidos ha estado alentando a sus aliados regionales para que apoyen a Taiwán y ha acelerado los esfuerzos para mejorar las capacidades defensivas de la isla.
Funcionarios y comandantes militares actuales, y retirados, del Pentágono dijeron que los lanzamientos de misiles de China realizados hacia las zonas ubicadas al norte, sur y este de Taiwán respondían tanto a propósitos estratégicos amplios como a objetivos operativos específicos.
La actividad más al este, dijeron, demostró la capacidad de China para cubrir los accesos orientales a Taiwán. “Esto tiene implicaciones específicas para cualquier nación que considere salir en defensa de Taiwán si se usa la fuerza para reunificarse con la República Popular China”, dijo el almirante Scott H. Swift, excomandante de la Flota del Pacífico de EE. UU., refiriéndose a China.
Los lanzamientos de misiles en el noreste, hacia Japón, fueron diseñados específicamente para enviar un mensaje a Japón, Estados Unidos y Taiwán “basado en la sensibilidad de esas aguas para cada uno de esos países”, dijo el almirante.
Y la actividad en el sureste demuestra la capacidad de China para interrumpir el tráfico marítimo en el Estrecho de Luzón, dijo el almirante Swift, “un mensaje amplio para la audiencia internacional y específicamente para EE. UU. y Filipinas, así como para aquellos que considerarían acudir en defensa de Taiwán”.
Finalmente, el ejercicio en el Estrecho de Taiwán muestra la capacidad para controlar el tráfico marítimo en una vía fluvial crucial, dijo.
“Todos demuestran la capacidad de la República Popular China para apoyar una fuerza de bloqueo de Taiwán con disparos de misiles y una declaración del compromiso de la República Popular China con la reunificación de Taiwán, con la fuerza necesaria”, dijo el almirante.
O, como lo expresó Thomas G. Mahnken, un exfuncionario del Pentágono que ahora es presidente del Centro de Evaluaciones Estratégicas y Presupuestarias en Washington: “Los chinos quieren recordarnos que pueden, no solo atacar Taiwán, sino también nuestras bases en la región, como la base aérea de Kadena en Okinawa. También quieren recordarles a los japoneses el hecho de que la presencia militar estadounidense en Okinawa convierte a Japón en un objetivo”.
En un esfuerzo por evitar avivar aún más las crecientes tensiones en la región, el secretario de Defensa, Lloyd J. Austin III, pospuso una prueba de rutina de misiles balísticos intercontinentales, dijo un funcionario de Defensa.
Un funcionario estadounidense dijo que el retraso, informado por primera vez por The Wall Street Journal, podría durar alrededor de 10 días. Es poco probable que una demora tan corta afecte la preparación militar, pero le da a la administración Biden la oportunidad de decir que está haciendo un esfuerzo para reducir las tensiones con China.
Estados Unidos dio un paso similar en marzo cuando retrasó el lanzamiento de un misil en medio de crecientes tensiones con Moscú por su invasión de Ucrania.
La decisión del Pentágono provocó fuertes críticas de los republicanos en el Congreso.
“¿Por cuánto tiempo esta administración permitirá que Vladimir Putin y Xi Jinping dicten nuestro cronograma de pruebas de misiles?”, dijo Tom Cotton, senador republicano por Arkansas.
No está claro hasta qué punto las fuerzas chinas se acercarán a Taiwán durante las maniobras, que están previstas que finalicen el domingo.
En una posible señal de lo que cabe esperar, el Mando del Teatro Oriental de China, que abarca Taiwán, dijo que estaba movilizando más de 100 aviones de combate, bombarderos y otras aeronaves, así como más de 10 destructores y fragatas, para “llevar a cabo operaciones conjuntas de cierre y control”.
Veintidós aviones militares chinos cruzaron brevemente la línea media en el Estrecho de Taiwán, un límite informal que los aviones chinos han cruzado pocas veces, dijo el Ministerio de Defensa de Taiwán.
El ejército chino también podría poner a prueba las respuestas de Taiwán al disparar en las aguas territoriales directamente frente a su costa. Tres de las zonas de ejercicio tienen esquinas que sobresalen en esas aguas.
“Esto indica que, como Taiwán es parte de China, no tiene una zona de 12 millas náuticas”, dijo William Overholt, investigador de la Harvard Kennedy School, refiriéndose al perímetro marítimo por el que Taiwán define sus aguas territoriales. “Taiwán tiene que defender su zona como un país independiente o ceder”.
Una de las zonas de ejercicio designadas se encuentra frente a la costa oriental de Taiwán, en el punto más alejado de la China continental. Cuando China realizó ejercicios militares amenazantes frente a Taiwán durante una crisis hace 25 años, el Ejército Popular de Liberación (EPL) no fue tan lejos.
“Es un mensaje intencional para destacar la mayor capacidad del EPL de proyectar poder más allá de la China continental, y es una señal visible de que China puede rodear la isla”, dijo Brian Hart, miembro del Proyecto de Poder de China en el Centro de Estudios Estratégicos e Internacionales.
John Kirby, un portavoz del Consejo de Seguridad Nacional, sugirió el jueves que China había reaccionado exageradamente a la visita de Pelosi y que dependía de Pekín detener la escalada de tensiones.
“Le diría que podrían disminuirse muy fácilmente simplemente logrando que China detuviera estos ejercicios militares agresivos, lanzando misiles alrededor del Estrecho de Taiwán”, dijo Kirby.
“No me preocupa la guerra, pero sí los accidentes”, dijo Cheng Yu-han, de 31 años, ingeniero en computación en Taipei, la capital de Taiwán. Estaba un poco nervioso cuando escuchó el sonido de los aviones que surcaban el cielo de Taipei esta mañana. “Espero que los taiwaneses puedan superar esta crisis con seguridad”, dijo.
La presidenta de Taiwán, Tsai Ing-wen, calificó los ejercicios de China como “irresponsables no solo para Taiwán, sino también para la comunidad internacional” en un discurso transmitido el jueves por la noche.
“Exigimos de manera estricta que China sea racional y se controle”, dijo Tsai.
Tras décadas de tensiones y varias crisis militares con China, muchos en Taiwán se han acostumbrado a las amenazas. Pero aunque esta vez China no tome las medidas más incendiarias, los expertos y funcionarios de la isla temen que las operaciones puedan desencadenar un incidente —una colisión en el mar o en el aire, o un misil mal disparado— que inflame las tensiones hasta convertirlas en una crisis total.
“Antes, los comunistas chinos realizaban ejercicios militares a distancia, ahora son mucho más en cercanos”, dijo en una entrevista Chang Yan-ting, un subcomandante retirado de la fuerza aérea de Taiwán. “Ya están en nuestra puerta”.
Ben Dooley, Jane Perlez, Helene Cooper, Zach Montague y John Liu colaboraron en este reportaje. Claire Fu, Li You y Zixu Wang colaboraron con la investigación.
Chris Buckley es el corresponsal jefe para China y ha vivido la mayor parte de los últimos 30 años en China después de haberse criado en Sídney, Australia. Antes de unirse al Times en 2012 fue corresponsal en Pekín para Reuters. @ChuBailiang
Amy Chang Chien cubre noticias en China continental y Taiwán. Ella está radicada en Taipéi. @amy_changchien
Eric Schmitt es un reportero sénior que ha recorrido el mundo reportando sobre terrorismo y seguridad nacional. También fue corresponsal en el Pentágono. Forma parte del personal del Times desde 1983 y ha compartido en cuatro ocasiones el Premio Pulitzer. @EricSchmittNYT
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France24 - World
China conducts precision missile strikes near Taiwan after Pelosi visit
Issued on: 04/08/2022 - 03:59Modified: 04/08/2022 - 11:08
NEWS WIRES
China conducted “precision missile strikes” Thursday in waters off Taiwan's coasts as part of military exercises that have raised tensions in the region to their highest level in decades following a visit by U.S. House Speaker Nancy Pelosi.
China earlier announced that military exercises by its navy, air force and other departments were underway in six zones surrounding Taiwan, which Beijing claims as its own territory to be annexed by force if necessary.
Five of the missiles fired by China landed in Japan’s Exclusive Economic Zone off Hateruma, an island far south of Japan's main islands, Japanese Defense Minister Nobuo Kishi said. He said Japan protested the missile landings to China as “serious threats to Japan’s national security and the safety of the Japanese people.”
The drills were prompted by a visit to Taiwan this week by Pelosi and are intended to advertise China’s threat to attack the self-governing island republic. Along with its moves to isolate Taiwan diplomatically, China has long threatened military retaliation over moves by the island to solidify its de facto independence with the support of key allies including the U.S.
China fired long-range explosive projectiles, the Eastern Theater Command of the People's Liberation Army, the ruling Communist Party's military wing, said in a statement. It also said it carried out multiple conventional missile launches in three different areas in the eastern waters off Taiwan. An accompanying graphic on state broadcaster CCTV showed those occurred in the north, east, and south.
“All missiles hit the target accurately,” the Eastern Theater said in its announcement. No further details were given.
Taiwan's Defense Ministry said it tracked the firing of Chinese Dongfeng series missiles beginning around 1:56 p.m. Thursday. It said in a statement it used various early warning surveillance systems to track the missile launches. It later said it counted 11 Dongfeng missiles in the waters in the north, east and south.
The ministry also said it tracked long-distance rockets and ammunition firing in outlying islands in Matsu, Wuqiu and Dongyin.
Taiwanese President Tsai Ing-wen criticized the drills in a public video address, saying China “destroyed the status quo and violated our sovereignty” with its “irresponsible actions.” She urged China to be “reasonable and restrained.”
“We are calm and not impulsive, we are reasonable and not provocative,” she said. “But we will also be firm and not back down.”
Tsai said Taiwan is in communication with its allies to ensure that things do not escalate further.
Taiwan's Defense Ministry said its forces are on alert and monitoring the situation, while seeking to avoid escalating tensions. Civil defense drills were held last week and notices were placed on designated air raid shelters months ago.
China's “irrational behavior" intends to alter the status quo and disrupt regional peace and stability, the ministry said.
“The three service branches will combine efforts with all the people to jointly safeguard national security and territorial integrity" while adapting to the situation as it develops, the statement said.
China’s official Xinhua News Agency reported the exercises were joint operations focused on “blockade, sea target assault, strike on ground targets, and airspace control.”
Ma Chen-kun, a professor at Taiwan’s National Defense University, said the drills were aimed at showing off the Chinese military’s ability to deploy precision weapons to cut off Taiwan’s links with the outside and facilitate the landing of troops.
The announced drills are “more complete" than previous exercises, he said.
"If the People’s Liberation Army actually invades Taiwan in an all-out invasion, the concrete actions it will take, it’s all in this particular exercise,” Ma said.“The main thing is they will cut off Taiwan’s links to the outside world, from their sea, they would suppress the coastal defense firepower,” he said.
Meanwhile, the mood in Taiwan was calm.
In Keelung, a city on the northern coast of Taiwan and close to two of the announced drill areas, swimmers took their morning laps in a natural pool built in the ocean.
Lu Chuan-hsiong, 63, was enjoying his morning swim, saying he wasn't worried. “Because Taiwanese and Chinese, we’re all one family. There’s a lot of mainlanders here, too,” he said.
“Everyone should want money, not bullets,” he quipped, saying the economy wasn't doing so well.
Those who have to work on the ocean were more concerned. Fishermen are likely to be the most affected by the drills, which cover six different areas surrounding Taiwan, part of which come into the island's territorial waters.
Most fishermen will continue to try to fish, as it is the season for squid.
“It's very close. This will definitely impact us, but if they want to do this, what can we do? We can just avoid that area,” said Chou Ting-tai, who owns a fishing vessel.
In addition to the missile launches, Taiwan’s Defense Ministry said 22 Chinese fighter jets flew toward the island on Thursday, crossing the midline of the Taiwan Strait.
While the U.S. has not said it would intervene, it has bases and forward-deployed assets in the area, including aircraft carrier battle groups.
On Thursday, the U.S. Navy said its USS Ronald Reagan aircraft carrier was operating in the Philippine Sea, east of Taiwan, as part of “normal scheduled operations."
Secretary of State Antony Blinken addressed the drills Thursday saying, “I hope very much that Beijing will not manufacture a crisis or seek a pretext to increase its aggressive military activity. We countries around the world believe that escalation serves no one and could have unintended consequences that serve no one’s interests.”
U.S. law requires the government to treat threats to Taiwan, including blockades, as matters of “grave concern."
The drills are due to run from Thursday to Sunday and include missile strikes on targets in the seas north and south of the island in an echo of the last major Chinese military drills aimed at intimidating Taiwan's leaders and voters held in 1995 and 1996.
On the diplomatic front, China canceled a foreign ministers’ meeting with Japan to protest a statement from the Group of Seven nations that there is no justification for the exercises. Both ministers are attending a meeting of the Association of Southeast Asian Nations in Cambodia.
“Japan, together with other members of the G-7 and the EU, made an irresponsible statement accusing China and confounding right and wrong,” Chinese Foreign Ministry spokesperson Hua Chunying said in Beijing.
While China has given no word on numbers of troops and military assets involved, the exercises could be the largest held near Taiwan in geographical terms, experts have said.
The exercises involved troops from the navy, air force, rocket force, strategic support force and logistic support force, Xinhua reported.
(AP)
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Chinese fighter jets cross into Taiwan's air defence zone in wake of Pelosi visit
‘Taiwan will not back down,’ president vows as China readies military drills over Pelosi visit
White House warns China against escalation over Pelosi’s potential Taiwan visit
L'Humanité
Le marché de la voiture face aux enjeux climatiques
ActuDepuis qu’ils ont annoncé l’interdiction des ventes de voitures à moteur thermique à partir de 2035, les pays membres de l’Union européenne tentent de nous faire croire que nous sommes sur la bonne voie pour réduire les émissions de CO2 dans le transport routier. Comme il se vend en France quatre fois plus de voitures d’occasion que de voitures neuves tous les mois, la partie est loin d’être gagnée.
Gérard Le PuillLa sécheresse et la canicule suscitent de nombreux commentaires sur les conséquences actuelles et à venir du réchauffement climatique en France, en Europe et dans le monde. En France, les transports sont responsables de 31 % des émissions de CO2. L’usage de la voiture individuelle, souvent indispensable pour se rendre au travail, contribue beaucoup à l’augmentation de ces émissions. Certes, on nous promet au niveau de l’Europe, l’interdiction de la vente des voitures neuves à moteur thermique à partir de 2035. Mais à circulation constante, il faudra construire énormément de voitures dotées d’un moteur électrique, ce qui nous promet une augmentation sensible d’émissions de CO2 dans les toutes prochaines années via l’extraction et la transformation des différents métaux pour produire ces nouvelles voitures et leurs batteries. Il faudra aussi les alimenter en électricité. Cela n’a rien de rassurant quand on voit que les pays membres de l’Union européenne en sont actuellement à relancer les centrales à charbon pour produire de l’électricité dans le seul but de réduire leurs importations de gaz en provenance de Russie.
Parallèlement, on vient d’apprendre que les ventes de voitures neuves en France ont baissé de 15 % sur les sept premiers mois de 2022. Mais il est difficile de savoir si ce recul des ventes résulte avant tout des ruptures dans les approvisionnements en semi-conducteurs pour les chaînes de montage. Toujours est-il que 107.547 véhicules particuliers ont été immatriculés en France en juillet 2022, soit 7 % de moins qu’en juillet 2021. Les ventes de la firme allemande Volkswagen en France sont en recul de -15,3 % depuis le début de cette année. Mais celles de Stellantis chutent aussi de -9,91 % tandis que celles du groupe Renault augmentent de 14,45 % après un recul -16,6 % sur le premier trimestre.
Le marché de l’occasion vend quatre fois plus que le neuf
Sur le marché de la voiture d’occasion cette fois, les ventes reculent de -20 % avec 417.499 véhicules vendus en juillet 2022, contre 523.733 en juillet 2021. Néanmoins, il s’est vendu en France 3,9 véhicules d’occasion quand il s’en vendait un neuf, selon l’agence VLC qui cite les chiffres fournis par « Auto-Scout24 ». Sur ce marché, les marques françaises reculent de 2 %, soit nettement moins que les marques étrangères. Mais trouver une voiture d’occasion de construction récente est difficile car les stocks des revendeurs professionnels sont en recul de -26,2 % dans cette catégorie. Toujours selon VLC, « les véhicules plus âgés attirent de plus en plus de consommateurs avec un segment d’âge de plus de 16 ans en forte hausse en part de marché de +21,3 % ».
Ces chiffres montrent que la faiblesse du pouvoir d’achat conduit beaucoup d’utilisateurs à se rabattre sur des véhicules bon marché. Pour tous ceux-là, l’achat d’une voiture électrique restera hors de porte malgré la prime versée par l’État. Du coup, l’interdiction des ventes de voitures neuves à moteur thermique en 2035 pourrait booster les achats de véhicule d’occasion dans les prochaines années, ce qui ne réduira pas globalement le bilan carbone de la voiture individuelle en France et en Europe.
Un choix lié au prix de vente selon un spécialiste
Le commentaire que publie « Auto Scout24 » sur la situation du marché de l’occasion le confirme en ces termes : « le marché est fortement perturbé depuis quelques mois avec un nombre d’immatriculations en forte baisse par rapport à 2021 autour de -20 %. Plus inquiétant est la contre-performance de plus de -26 % par rapport à 2019 avant la crise du Covid qui indique un profond déséquilibre du marché entre l’offre et la demande. Preuve en est le regain d’intérêt pour les véhicules d’occasion plus anciens dont une partie importante est motorisée diesel. Un choix lié au prix de vente alors que le carburant a encore plus fortement augmenté des derniers mois que les autres et que ces véhicules diesel seront bientôt interdits de circulation dans les ZFE » , commente Vincent Hancart directeur général d’AutoScout24 France ».
Dit autrement, les fins de mois restent prioritaires par rapport à la fin du monde chez de nombreux utilisateurs à faible pouvoir d’achat, qui ont besoin d’une voiture pour aller travailler ou pour faire les courses. Voilà qui éclaire aussi le cynisme de la droite sénatoriale, laquelle tente de réduire encore le pouvoir d’achat des plus pauvres comme le montre l’Humanité de ce jeudi 4 août en pages 5 , 6 et 7.
Automobile Valeurs Actuelles
Le climat comme gisement d’économies
Tout va très bien, madame la marquise / […] Pourtant il faut, il faut que l’on vous dise, que le présent de la situation financière de la France est désastreux et que son futur est pire. La France est à la fois le pays d’Europe où le poids des impôts (relativement au PIB) est le plus élevé et en même temps l’un de ceux où la qualité des services publics (enseignement, santé, sécurité, justice, etc. ) est la plus mauvaise. Cerise sur le gâteau, la France réalise cet exploit en s’endettant de plus en plus. Le contexte des années à venir est particulièrement inquiétant : inflation hors de contrôle, menaces militaires, taux des emprunts en hausse, instabilités politiques. Nous sommes dos au mur, désarmés devant ces probables aggravations de la conjoncture.
« Tout va très bien, tout va très bien. » Le gouvernement prévoit d’accroître les dépenses dans à peu près tous les secteurs et jure qu’il le fera sans augmenter les impôts – ni la dette. Les nombreux députés de la majorité le croient (ou font semblant de le croire). Leur première loi est une loi de dépenses nouvelles. L’opposition est encore plus irresponsable, ce qui n’est pas peu dire, puisqu’elle trouve ces dépenses insuffisantes.
Passant en revue tous les secteurs, on arrive à la conclusion que celui où les coupes seraient le moins dommageables pour les Français est le secteur de l’environnement
Compte tenu de la situation, la concurrence ne devrait pourtant pas porter sur des projets de dépenses nouvelles, mais sur des propositions de suppression de dépenses ou/et d’augmentation d’impôts. Moins facile, moins électoral, mais indispensable. Passant en revue tous les secteurs, on arrive à la conclusion que celui où les coupes seraient le moins dommageables pour les Français est le secteur de l’environnement, pour deux raisons.
La première est que tous les autres secteurs sont vraiment en situation d’urgence. Il y a une urgence scolaire, lorsque le niveau des élèves en mathématiques est pratiquement le plus bas des 30 pays du monde où il est mesuré et lorsqu’on ne trouve plus de candidats au métier d’enseignant. Il y a une urgence sanitaire, lorsque médecins et soignants fuient les conditions de travail et les salaires de l’hôpital et que les déserts médicaux se multiplient. Il y a urgence militaire lorsque l’on voit que la France (la nation la moins mal équipée d’Europe) serait, dans l’hypothèse d’une guerre de grande intensité, à court de munitions au bout de quelques semaines. Il y a urgence sécuritaire lorsque notre police n’a pas assez d’hommes (et de femmes) pour endiguer une criminalité croissante. Il y a urgence judiciaire lorsque les tribunaux relâchent des délinquants faute de greffiers et mettent des années pour juger des plaintes civiles simples. Bien entendu, remettre ces services publics d’aplomb est une affaire de gestion autant que d’argent, mais les nécessaires réorganisations ne se feront pas sans argent.
La deuxième raison de chercher des économies du côté du climat est qu’il n’y a pas vraiment d’ urgence environnementale. Lire : climatique, puisque le souci du climat a évincé celui de l’environnement, notamment en France, où il n’y a plus un ministre de l’Environnement depuis longtemps, mais plusieurs ministres de la Transition écologique. La lutte contre le “dérèglement climatique” (comme s’il y avait un règlement climatique) est devenue une religion avec ses pontifes, ses dogmes, ses catéchismes, ses conciles, ses zélotes, ses interdictions, ses prescriptions, ses proscriptions, ses taxes, ses subventions – et ses profiteurs. Sa puissance est formidable. Il faut pourtant envisager de tailler dans le fouillis complexe des mesures prises au nom de la “lutte pour le climat”. Il y a gros à gagner. Et pas grand-chose à perdre.
La voiture électrique supprimera les 30 ou 40 milliards annuels de taxes sur les carburants et exigera des milliards de subventions
Gros à gagner : toutes les mesures prises au nom de la lutte contre le climat coûtent cher aux finances publiques et/ou à l’économie. “C’est bon pour le climat” est comme un talisman qui annihile toute réflexion et justifie n’importe quoi. Prenez l’exemple de la voiture électrique. À terme, elle supprimera évidemment les 30 ou 40 milliards annuels de taxes sur les carburants et exigera des milliards de subventions. Ce double coup porté aux finances publiques ne gêne personne.
Pas grand-chose à perdre : il ne s’agit pas de nier la réalité d’un réchauffement du globe ; + 1,1 °C en cent cinquante ans, la différence entre les températures de Paris et d’Orléans. Mais de montrer que les dommages qui nous menacent si ce réchauffement continue ne sont nullement urgents – même si beaucoup de gens gagnent leur vie à psalmodier le contraire.
Les collapsologues se sont souvent et beaucoup trompés. En 1968, Paul Ehrlich prédisait que « des centaines de millions » de personnes allaient mourir de faim : grossière erreur, évidemment.
Les prévisions des prophètes de la nouvelle religion ont généralement pour horizon l’année 2100, à la rigueur 2050, ce qui protège assez bien leurs auteurs de la contradiction du réel. Certaines prévisions pourtant se rapportaient aux années 2010-2020 : la plupart d’entre elles apparaissent maintenant comme des bobards, des fausses nouvelles. Les collapsologues se sont souvent et beaucoup trompés. En 1968, Paul Ehrlich prédisait que « des centaines de millions » de personnes allaient mourir de faim : grossière erreur, évidemment. En 1972, le célèbre rapport Meadows annonçait pour la fin du siècle l’épuisement de la plupart des gisements de minéraux : inexact, bien sûr. Dès les années 1980, Greenpeace et WWF annonçaient la disparition immédiate des ours polaires : ces derniers n’ont jamais été aussi nombreux. En 2007, Al Gore et le Giec obtenaient un prix Nobel (pas de physique, de la paix – comme Arafat) en annonçant que la glace de l’océan Arctique allait bientôt fondre, avant 2014, ouvrant de nouvelles routes maritimes : on les attend toujours. En 2000, David Viner, un célèbre climatologue britannique, affirmait : « Dans quelques années, les chutes de neige hivernales seront devenues un évènement très rare et excitant […] les enfants ne sauront tout simplement plus ce qu ‘est la neige » ; en réalité, Boston a reçu davantage de neige durant l’hiver 2014-2015 que durant aucun autre hiver depuis 1872. On nous promettait des réfugiés climatiques par millions : on n’en a encore vu aucun (mais on a vu Maduro, les talibans et Poutine jeter chacun 5 millions de personnes sur les routes de l’exil). On peut multiplier à l’infini les prophéties de ce type qui ne se sont jamais avérées. Cela ne veut pas dire qu’elles ne se réaliseront jamais, mais affecte sérieusement la crédibilité des eschatologues à la mode et suggère que l’apocalypse climatique n’est pas pour maintenant. Il n’y a pas d’urgence climatique.
Le président des États-Unis se rend en Arabie saoudite demander à genoux à ce pays de bien vouloir augmenter sa production de pétrole (et essuie un refus moqueur)
Beaucoup de pays, du reste, commencent à le comprendre. Le président des États-Unis se rend en Arabie saoudite demander à genoux à ce pays de bien vouloir augmenter sa production de pétrole (et essuie un refus moqueur). Comme l’écrit le Daily Telegraph dans une formule imagée que l’on n’ose pas traduire ici : « The entire German political establishment has been caught with its environmental trousers down » et l’Allemagne rouvre des centrales à charbon à tour de bras. C’est largement la prétention de Boris John-son à atteindre le “zéro carbone” au Royaume-Uni en 2030 à un coût exorbitant pour les Britanniques qui l’a forcé à démissionner. Serons-nous les derniers à jouer à sauver la planète quoi qu’il nous en coûte ?
Dans la situation financière et économique actuelle de la France, le champ du climat apparaît comme celui où il est le moins dommageable de faire les économies indispensables. Le président de la SNCF (une entreprise grandiosement réformée il y a cinq ans et toujours subventionnée à hauteur de 13 milliards d’euros par an, bien plus que le budget annuel de la Justice) demande tout d’un coup au nom de la lutte pour le climat la bagatelle de 100 milliards d’euros. À toutes les demandes de ce type, et elles sont nombreuses, la réponse ne doit pas être le chéquier, mais les ciseaux.
* Rémy Prud’homme est docteur en sciences économiques, professeur émérite à l’université Paris-XII. Il a été directeur adjoint de la direction de l’environnement de l’OCDE et a publié notamment le premier manuel d’économie de l’environnement en français (“le Ménagement de la nature”) dès 1980.
France24 - World
France creates new post of LGBTQ rights ambassador
Issued on: 04/08/2022 - 15:54
NEWS WIRES
French Prime Minister Elisabeth Borne on Thursday announced the creation of a new position of ambassador for LGBTQ rights in efforts to fight discrimination across the world.
Borne spoke while visiting an LGBTQ center in Orleans, central France, on the 40th anniversary of the decriminalization of homosexuality in the country.
Borne said an ambassador will be named by the end of the year and will notably be in charge of pushing for universal decriminalization of homosexuality and trans identity.
She also announced the creation of a 3 million-euro ($3.05 million) fund to finance ten new LGBT+ centers, in addition to the 35 already existing in France.
Borne’s announcements followed criticism of the government after one minister made comments seen as stigmatizing homosexuality and LGBTQ people.
Asked about her opposition to France’s 2013 law authorizing gay marriage and adoption, the minister, Caroline Cayeux, said: “I have a lot of friends among all those people. ” The remarks last month shocked many LGBTQ people and activists against discrimination and abuse, and provoked calls for her resignation.
On Thursday, Borne said that “the President of the Republic’s approach, my approach, the government’s approach is not ambiguous: we will continue to fight to make progress on the rights of the LGBTQ."
Borne added that the minister “made unfortunate comments, she apologized.”
(AP)
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France passes law banning ‘conversion therapy’ for LGBTQ people
Focus
More inclusive retirement homes help end isolation of LGBTQ seniors
FRANCE IN FOCUS
Being LGBTI+ in France: The fight for equality continues
Valeurs Actuelles
Renoncement au français : une histoire de lâcheté
Dans son rapport sur la communication institutionnelle, adopté en séance le 3 février 2022, l’Académie française se disait consternée par l’effacement du français au profit de l’anglais, qu’elle considère comme une « atteinte à l’identité » de notre langue. « Il ne s’agit pas, tempère l’Académie, de s’opposer à l’évolution du français, à son enrichissement au contact d’autres langues », mais d’observer que « leur afflux massif, instable, incontrôlé, porte atteinte à l’identité et éventuellement à l’avenir » du français. Quid de la responsabilité des politiques dans le processus d’effacement du français ?
Revenons en arrière. Bruxelles, 23 mars 2006. Dépêche de l’agence Reuters : « Le président Chirac quitte la salle du Conseil européen pour protester contre le discours en anglais d’Ernest-Antoine Seillière. » Un coup d’éclat, assurément, mais un coup d’éclat sans lendemain pour la langue française. Son successeur, Nicolas Sarkozy, se prépare à donner un coup de rasoir à toute volonté politique de maintenir le français comme langue internationale. Dans un essai paru le 17 juillet 2006, à neuf mois de l’élection présidentielle, M. Sarkozy écrit ainsi : « Aujourd’hui, notre politique d’intransigeance linguistique nous rend inaudibles. […] Au nom de la francophonie, nous refusons de parler dans une autre langue que le français dans les négociations internationales, y compris dans les discussions informelles qui sont spuissanceouvent les plus importantes. »
Huit mois plus tard, le 9 et le 13 mars 2007, désormais candidat à la présidence de la République, Nicolas Sarkozy se contredit : « Le français, c’est l’âme de la France, c’est son esprit, c’est sa culture, c’est sa pensée, c’est sa liberté. C’est le droit de penser autrement que selon la pensée dominante. La diversité linguistique, c’est la condition de la diversité culturelle et du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes […] Nous avons le devoir pour nos enfants, pour l’avenir de la civilisation mondiale, pour la défense d’une certaine idée de l’homme, de promouvoir la langue française. » (Discours à Caen et à Besançon.)
Après les paroles, les actes. En 2007, Nicolas Sarkozy désormais président travaille à promouvoir à sa façon le français, en nommant par exemple au gouvernement – ministre des Affaires étrangères – Bernard Kouchner qui, en 2006, écrivait : « La langue française n’est pas indispensable […] Si elle devait céder la place, ce serait précisément à des langues mieux adaptées aux besoins réels et immédiats de ceux qui la délaisseraient. » Une façon de justifier par avance les propos de son homologue britannique qui déclarerait, quelques années plus tard, devant son Parlement (16 juin 2010) : « Le français est une langue inutile. »
Avançons. En janvier 2008, les parlementaires français votent le renoncement à l’exigence de traduction pour les brevets comme il est clairement énoncé à l’article premier du protocole de Londres et ce, contre l’avis de l’Assemblée parlementaire de la francophonie. Ils contribuent à l’appauvrissement terminologique de leur langue et collaborent à la perte de sa fonctionnalité. Le 15 avril 2008, la Commission européenne supprime le français de ses publications statistiques. Le 2 septembre de la même année, Peter Allen, dans le Daily Mail, rapporte les propos du ministre de l’Éducation nationale, Xavier Darcos : « Dans le futur, peu de gens s’exprimeront en français. » Espérons que le désormais académicien exprimait alors un regret…
Janvier 2009. Sur intervention du ministre de l’Écologie, Jean-Louis Borloo, la France renonce au français comme langue de travail au sein de l’Agence internationale des énergies renouvelables (Irena). Ce renoncement oblige les 27 autres pays de la francophonie à accepter l’anglais comme la seule et unique langue de travail. C’est la France qui a renforcé une hégémonie linguistique adverse à l’encontre des intérêts de tous les francophones. L’Organisation internationale de la francophonie tentera de faire modifier le régime linguistique vers le multilinguisme, en vain.
Février 2009. Décret relatif au Corps européen. Alain Richard, lorsqu’il était ministre de la Défense, avait justifié l’emploi de la langue anglaise comme seule « langue opérationnelle » de ce Corps. Or, il n’y a aucun soldat “native english speaker” dans ce Corps. Ainsi, les langues des deux pays fondateurs, le français et l’allemand, sont exclues, au profit exclusif de l’anglais. En outre, seuls les sigles anglo-américains figureront sur les véhicules des casques bleus. La langue française n’est ainsi plus visible dans un monde où l’image et la représentation symbolique priment.
Juin 2009. Le Conseil économique, social et environnemental (Cese) écrit dans un rapport que « le recours à l’anglais comme code commun se généralise, sans que cela soit nécessairement une menace pour la diversité des langues. C’est une facilité dont certains Français hésitent encore à se servir, alors que, pour d’autres, c’est la solution miracle » . Ces notions de facilité et de modernité attribuées à l’anglais et répétées dans divers rapports amènent progressivement les décideurs à renoncer au français.
Novembre 2009, Bruxelles. Traité de Lisbonne. La France accepte la nomination d’une haute représentante de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, Catherine Ashton, qui ne parle pas un mot de français ni d’aucune autre langue que l’anglais. Ce choix “sarkocide” est dramatique pour la langue française et la francophonie. Juin 2010, l’arrêté ministériel instituant l’anglais comme seule et unique langue obligatoire pour l’épreuve orale du concours d’entrée à l’École nationale de la magistrature (ENM) est confirmé par le Conseil d’État. Ainsi est rejetée la requête du Syndicat de la magistrature et de l’Union syndicale des magistrats pour le maintien du choix de plusieurs langues parmi une liste établie par le ministère. Le Conseil d’État renforce l’ancrage de l’anglais dans l’esprit des futurs magistrats. Janvier 2012, enfin, l’Agence française de développement (AFD), établissement public agissant pour le compte de l’État, émet un appel à projets pour une conférence, le 14 juin, à Paris. Elle exige de la part des soumissionnaires français des réponses exclusivement en anglais. De Nicolas Sarkozy, on retiendra donc la langue française passée au “Kärcher” dans les institutions internationales. Son langage vulgaire. Sa maîtrise de l’anglais avec ce superbe « sorry for the time », s’excusant du temps pluvieux devant Hillary Clinton en visite à l’Élysée, en 2010. Bref : le refus de se battre pour le français et la volonté de promouvoir l’anglais.
Au tour de François Hollande, président de la République de 2012 à 2017. Rappelons que, en 1994, 60 députés socialistes, dont Jean-Marc Ayrault, avaient saisi le Conseil constitutionnel pour s’opposer à l’application de la loi Toubon, laquelle proposait l’obligation d’emploi du français dans les règlements et contrats, les messages publicitaires, les annonces publiques, les distributions de produits et de services, les organes de diffusion des résultats des travaux de recherche scientifique ayant sollicité une subvention de l’État. Le Conseil constitutionnel, en censurant cette loi (au nom de la liberté d’expression !) a ouvert un boulevard aux termes anglais. Il a annulé l’obligation pour le privé d’utiliser les termes équivalents en français créés par les commissions de terminologie. Cependant, ces termes s’imposent à l’administration, car l’article 2 de la Constitution dispose que le français est la langue de la République (c’est pour cela d’ailleurs que le terme “ordinateur” a remplacé “computer” et que “logiciel” a remplacé l’horrible “software” ). L’administration a donc l’obligation d’employer les équivalents francisés. Mais, sous le quinquennat de François Hollande, on est passé de l’obligation à la recommandation. Les quelques appuis juridiques de la loi Toubon ont été les uns après les autres amoindris au fil des amendements, en toute discrétion. L’indifférence généralisée sur la qualité de la langue par tous les ministères, mise en exergue par le rapport de l’Académie française, est une conséquence de ladite recommandation. La loi Toubon de 1994 est pratiquement une coquille vide.
Sans changement de cap, le pire arrivera : une mort douce mais programmée.
Notons, pour mémoire, quelques renoncements au français sous François Hollande. Mars 2014, le Figaro . La France crée une université française au Viêtnam… en langue anglaise. Michel Guillou, de l’université Jean-Moulin, écrit : « Il faut dénoncer la position suicidaire des décideurs français qui mettent au placard la langue française et la francophonie, considérées comme démodées […] Le bon sens est balayé. » Et de conclure : « Sans changement de cap, le pire arrivera : une mort douce mais programmée. » En 2014, Pierre Moscovici, membre de la Commission européenne, a adressé à Michel Sapin, ministre des Finances, une lettre entièrement en anglais. Les commissaires français en poste à Bruxelles s’adressent en anglais à l’administration française.
Mai 2016. Audrey Azoulay, ministre de la Culture, cautionne le choix d’une chanson en anglais pour représenter la France au concours de l’Eurovision et l’anglais pour l’hymne des Bleus à l’Euro de football. Le mois suivant, la ministre de l’Éducation Nationale, Najat Vallaud-Belkacem, réduit les heures de latin et de grec au motif qu’elles seraient réservées à une élite.
Novembre 2016, dans le cadre de la modernisation de la justice, l’Assemblée nationale vote un amendement à l’article 225 du code pénal qui fait de la langue française un discriminant social en France. Il est désormais établi comme discriminatoire d’opérer toute distinction entre les personnes physiques ou morales sur le fondement de leur capacité à s’exprimer dans une autre langue que le français. Cet amendement abroge de fait les dispositions de l’ordonnance de Villers-Cotterêts de 1539 sur la primauté du français en France. Du président Hollande, on se souviendra de « ses constructions grammaticales […] personnelles » et d’un « discours élyséen […] spongieux » , pour reprendre les mots d’Anne Queinnec. Rien que du mou pour le rayonnement du français.
Poursuivons encore. Sous la présidence d’Emmanuel Macron, l’effacement du français s’amplifie dans les ministères. Le Figaro , 21 mars 2018. Macron annonce aux académiciens qu’il veut faire du français la troisième langue la plus parlée au monde. Dans le cadre des mesures d’austérité, la réduction du budget de l’Agence pour l’enseignement du français à l’étranger a entraîné la suppression de 500 postes d’enseignants titulaires. Depuis son arrivée à la présidence, le niveau de français dans les ministères n’a jamais été aussi calamiteux. Le récent rapport de l’Académie produit 30 pages d’exemples : Agriloops, One Health, ou « le sharepoint de la communauté » ; Taste France, France Connect, Good France, French Impact, Creative Patterns… termes anglais employés par différents ministères et institutions, sans oublier le “Made for Sharing” , slogan officiel des jeux Olympiques de 2024 à Paris.
En 2018 encore, le ministère de la Culture décide de ne plus publier le rapport annuel sur l’application de la loi Toubon en France et dans les institutions internationales. En décidant en catimini de neutraliser l’article 22 de ladite loi, il prive les parlementaires et les citoyens de leur droit aux informations sur le devenir de leur propre langue. En 2018 toujours, du Québec cette fois. Emmanuel Macron est lauréat d’un “prix citron” de non-respect du français, pour avoir déclaré au Premier ministre du Québec son intention de « renouveler le logiciel » de la francophonie en s’inspirant de « l’exemple nord-américain » selon lequel « parler l’anglais renforce la francophonie ».
Depuis le mois d’avril 2022, nos cartes d’identité sont bilingues français-anglais. La requête de l’Académie française pour le retrait de l’anglais est rejetée par le Premier ministre. Accoupler la langue anglaise à notre identité équivaut à lui donner le statut de langue officielle. Les citoyens français ne peuvent pas réaliser, sur un plan social, économique et identitaire, toutes les implications qui vont rapidement en découler. Les pays francophones sont aussi concernés par l’effacement progressif du français et la montée en puissance de l’anglais en France. Face au constat d’une langue française quasi inexistante dans les institutions internationales, d’une langue truffée d’anglicismes, quels sont les avantages pour ces pays de maintenir le français comme langue officielle ? Ils devront négocier en anglais à Bruxelles ! Quel sera l’intérêt d’apprendre le franglais ? Qui voudra de cette fausse monnaie ?
En 1539, l’ordonnance royale fit du français la langue de l’administration et ce “pour le bien-être de nos sujets”. La langue française, née d’une décision politique de François Ier , est une langue vivante. Elle meurt par absence de volonté politique de la promouvoir. Elle meurt par délaissement de ceux qui auraient dû la défendre. Comme l’écrit Alain Borer dans « Speak White ! », pourquoi renoncer au bonheur de parler français ? (Tracts Gallimard, 2021) : « La langue évolue, le cancer aussi. La langue est un organisme vivant, mais comme tout organisme, faute de soins, elle meurt. »
Du premier mandat Macron, on retiendra donc que pour lui il n’y a pas une culture française. Quand, en février 2022, à Moscou, le président Poutine le salue en français d’un « Bonsoir » , le président Macron lui répond en anglais « How are you ? » – ainsi, pour le président Macron, un simple mot de politesse ne s’exprime ni en français ni dans la langue de l’autre.
Hélène Carrère d’Encausse, secrétaire perpétuel de l’Académie, avait prévenu, à de multiples reprises, des risques que l’anglicisation faisait courir à la langue française. Aujourd’hui, telle une vigie, elle alerte avec force sur la proche disparition du français : « Il y a un moment, écrit-elle, où les choses deviendront irréversibles. »
La langue anglaise envahit toute communication sociale puis, peu à peu se substitue même à la langue que l’on parlait chez soi
Quinze années d’atteintes répétées de nos gouvernements contre notre langue ont conduit les francophones à se soumettre à l’anglais, et ce sans aucune injonction. « La langue anglaise envahit toute communication sociale puis, peu à peu se substitue même à la langue que l’on parlait chez soi » , note Paul-Marie Coûteaux. Aujourd’hui, le principe de substitution non seulement ne soulève plus l’indignation dans l’opinion publique mais il s’est installé. Cependant, renoncer à la langue française ne semble pas suffisant. Il reste maintenant à la rendre “inintelligible”. L’invasion des anglicismes, la propagation de l’écriture inclusive et des nouveaux pronoms personnels brisent sa rigueur et la richesse de ses nuances. Charpentée par la foi chrétienne, la langue française relie les peuples à leurs racines. L’acharnement des politiques à renoncer à notre langue contribue à nier nos origines. Sa défense est donc aujourd’hui vitale.
Un dernier mot. La plupart des candidats à la dernière élection présidentielle se référaient au général de Gaulle. Qu’ils s’inspirent donc de sa lettre du 19 juillet 1962 adressée à son ministre : « J’ai constaté, notamment dans le domaine militaire, un emploi excessif de la terminologie anglo-saxonne. Je vous serais obligé de donner des instructions pour que les termes étrangers soient proscrits chaque fois qu’un vocable français peut être employé, c’est-à-dire dans tous les cas. » Quant à ceux qui se réfèrent à François Mitterrand, qu’ils méditent ce qu’il écrivait en 1986 : « Un peuple qui perd ses mots n’est plus entendu de personne. » Son Premier ministre Pierre Mauroy avait le souci du patrimoine linguistique de la France et, par là même, de son identité culturelle. « Si tout ce qui est jeune, moderne et dynamique, si tout ce qui signifie technique et progrès, si tout ce qui est propre à faire rêver ne peut que s’exprimer dans une autre langue, il se crée à la limite une situation de colonisation portant atteinte à la dignité même de la nation » , déclarait-il en 1982. C’était on ne peut plus clair. Mais huit ans plus tôt, le 19 mai 1974, pour annoncer au monde entier son élection à la présidence de la République française, Valéry Giscard d’Estaing avait fait le choix de s’exprimer en anglais. Ainsi, chef d’État d’un pays francophone, il déniait au français son statut de langue internationale. Le président “Giscard à la barre” a montré l’exemple, les élites ont perçu son message. Deux générations de Français ont assisté dans une indifférence généralisée au lent et impitoyable sabordage de leur langue. La responsabilité des politiques dans le choix du renoncement au français est immense. L’incompétence de l’État, son incurie et la trahison des hautes institutions sont la cause du délabrement de la langue française et de sa mise hors jeu de la scène internationale.
* Jean-Loup Cuisiniez est polyglotte. Il a été porte-parole du Collectif intersyndical pour le droit de travailler en français en France.
BBC
Loud bangs as China begins Taiwan drills
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China has begun live-firing drills in the waters around Taiwan, in response to a recent visits to the island by US Speaker Nancy Pelosi.
Pingtan Island is one of China's closest points to Taiwan. Footage from there shows a large number of helicopters and loud bangs sounding in the region. This comes at a time when US-China tensions have been growing.
China sees self-ruled Taiwan - which lies 100 miles from the mainland - as a breakaway province that will eventually be under its control
France24 - Monde
Renforcer les solutions africaines face aux défis de l'Afrique
proposé et financé par
Publié le : 25/07/2022 - 13:17
JICA
Confrontée à des perturbations des chaînes d'approvisionnement alimentaire, au COVID-19 et au changement climatique, l'Afrique a besoin d'une nouvelle approche du développement fondée sur l'autonomisation et les solutions locales.
Telle est la conclusion d'une réunion de haut niveau organisée par l'Agence japonaise de coopération internationale (JICA) le 6 juillet à Paris, en prévision de la huitième conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique (TICAD8), qui se tiendra les 27 et 28 août à Tunis.
Donner aux nations africaines les moyens de mener leur propre développement et de renforcer leur résilience face aux chocs extérieurs, objectif du principe de « sécurité humaine », a toujours été la vision directrice de la JICA tout au long de ses décennies d'engagement avec l'Afrique.
« Il est primordial que nous renforcions l'autonomie des individus, des organisations et des sociétés afin de pouvoir non seulement survivre aux crises, mais aussi en sortir plus forts » a déclaré le président de la JICA, Akihiko Tanaka, dans son discours liminaire, en se joignant aux panélistes de l'Agence française de développement (AFD), de l'Agence de développement de l'Union africaine (AUDA-NEPAD), du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), de la Banque africaine de développement (BAD) et de l'Université de Columbia. L'événement était animé par Ragnheiður Elín Árnadóttir, directrice du centre de développement de l'OCDE.
En prélude à la TICAD8
Le thème de la résilience sera au cœur de la TICAD8, comme l'a également exprimé le président dans son résumé de la réunion ministérielle de la TICAD tenue en mars.
La Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique (TICAD) a été créée en 1993 par le gouvernement japonais pour soutenir la croissance africaine grâce à un dialogue ouvert. Organisée en partenariat avec la Commission de l'Union africaine, les Nations Unies, le PNUD et la Banque mondiale, elle rassemble les dirigeants de certains pays africains, les organisations internationales, le secteur privé et la société civile. La TICAD encourage les efforts concertés pour atteindre les objectifs de l'Agenda 2063 - le plan de l'Union africaine « pour parvenir à un développement socio-économique inclusif et durable ».
La TICAD8 aura une résonance particulière en cette année 2022, alors que l'Afrique doit surmonter les conséquences économiques et sociales de la crise du COVID-19 et de la guerre en Ukraine.
« En ces temps difficiles, le Japon considère la TICAD8 comme une excellente plate-forme de mobilisation des partenaires clés pour accompagner les pays africains et leur permettre de se diriger eux-mêmes afin de surmonter ces défis » a déclaré Junichi Ihara, ambassadeur du Japon en France.
Une nouvelle approche du développement
Pour répondre aux besoins urgents en cas de crise, l'action humanitaire est la première réponse nécessaire. « Mais pour construire des sociétés et des économies résilientes » a précisé le président de la JICA, Akihiko Tanaka, « l'Afrique a besoin d'une approche de développement à long terme » qui s'appuie sur des institutions et des infrastructures solides.
Le Professeur Jean-Marie Guéhenno, directeur d'un programme sur la résolution de conflits à la SIPA (School of International and Public Affairs), Université de Columbia, a confirmé : « une perspective à long terme est très importante pour parvenir à la résilience. En temps de crise, les personnes se raccrochent aux structures les plus traditionnelles. Il est donc très important, dans ce contexte, de construire le soutien à la paix à travers les institutions. Nous ne pouvons apporter des changements durables que par le biais des institutions ».
Face à cette nécessité d'adopter une nouvelle approche, la TICAD8 devrait mettre en lumière les éléments fondamentaux de la résilience à long terme : l'alimentation, la santé, l'éducation, les infrastructures et l'intégration économique.
La production de riz multipliée par deux grâce à l'autonomisation
La sécurité alimentaire est devenue une priorité absolue en raison de la guerre en Ukraine, qui a provoqué de graves perturbations des chaînes d'approvisionnement alimentaire. Les pays africains ont plus que jamais besoin de produire davantage sur leurs terres afin de gagner en autonomie alimentaire.
Le soutien de la riziculture fait partie des actions prioritaires de la JICA, qui s'appuie sur l'expertise japonaise dans ce domaine. Grâce à la Coalition pour le développement de la riziculture en Afrique (CARD), lancée en 2008 par la JICA, l'Alliance pour une révolution verte en Afrique (AGRA) et le Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD), la production de riz en Afrique subsaharienne a été multipliée par deux en dix ans, entre 2008 et 2018, et devrait encore doubler d'ici 2030.
« Pour réaliser cet exploit, la coalition a soutenu la mise en œuvre de stratégies nationales et investi dans les personnes, les technologies et les infrastructures a salué Akihiko Tanaka, président de la JICA. La CARD est un exemple admirable de la manière dont les efforts concertés de divers acteurs en faveur d'une vision commune peuvent donner des résultats tangibles. »
La Banque africaine de développement (BAD), de son côté, a « mis en place une nouvelle facilité d'urgence afin d'améliorer la production alimentaire des pays africains et d'accroître la sécurité alimentaire », a précisé sa vice-présidente, Yacine Fal. Rémy Rioux, directeur général de l'Agence française de développement (AFD) a souligné le rôle clé des banques de développement dans la solidarité internationale et l'importance des structures locales : « consolider les institutions capables de fournir des solutions locales doit être une priorité absolue pour le secteur du développement. »
Répondre aux défis par l'appropriation des solutions
L'appropriation des solutions par les pays africains est le maître-mot de la résilience. C'est pourquoi la JICA, dans ses domaines d’intervention comme la santé, l'éducation, le changement climatique ou les infrastructures, encourage toujours les pays partenaires à s'appuyer sur les ressources et les solutions locales.
Comme l'a rappelé Sarah Poole, directrice adjointe régionale des États arabes du PNUD, « seulement environ 17 % de la population africaine est couverte par au moins une prestation de protection sociale ».
Suite à la crise du COVID-19 en 2020, la JICA a lancé une initiative globale destinée à consolider les systèmes de santé et à atteindre la couverture santé universelle (CSU) dans les pays en développement, en se concentrant sur la prévention, la précaution et le traitement. En Afrique, le volet précaution, destiné à améliorer la recherche sur les maladies infectieuses, a été mené en collaboration avec les Centres Africains de Contrôle et de Prévention des Maladies (CDC Afrique) et l'agence de santé publique de l'Union africaine. « Le rôle des institutions africaines est primordial, a insisté le président de la JICA. L'Agenda 2063, ainsi que des institutions comme l'AUDA-NEPAD et le CDC Afrique, sont autant d'exemples de développements menés par l'Afrique. »
Toujours en 2020, l'Agence de développement de l'Union africaine (AUDA-NEPAD), avec le soutien de la JICA, a initié le programme d'accélération « Home Grown Solutions » (« Solutions locales ») pour les entreprises africaines du secteur de la santé. Son objectif : accroître la résilience du continent face aux pandémies en accompagnant les entreprises qui souhaitent développer leurs propres solutions.
Dans le domaine de l'éducation, la JICA porte le projet collaboratif « L'école pour tous », qui réunit parents, enseignants et habitants dans des comités de gestion scolaire (CGS) afin d'améliorer l'environnement d'apprentissage des enfants, à partir des ressources dont ils disposent. Lancée en 2004 dans 23 écoles du Niger, l'initiative couvre aujourd'hui environ 70 000 établissements dans huit pays d'Afrique. « Dans un premier temps, certaines personnes hésitaient à s'engager dans la gestion d'une école, par peur des responsabilités, a poursuivi Ryuichi Kato. Mais en organisant ces comités de façon démocratique, et en leur montrant les résultats concrets, ces personnes ont réalisé qu'elles pouvaient être actrices du changement ».
Le changement climatique est un autre défi de taille pour l'Afrique, où il menace d'aggraver les problèmes sociétaux et économiques de nombreux pays. En 2020, la JICA a apporté une aide d'environ 2 milliards de yens à plus de 40 projets liés au changement climatique dans 17 pays africains.
Enfin, la résilience passe par « des infrastructures de base solides sur tout le continent », comme l'a souligné Yacine Fal. La JICA apporte un soutien important au développement des infrastructures en Afrique. Son « plan directeur de développement des trois corridors stratégiques » se concentre sur le renforcement des infrastructures qui relient les principaux centres de population, en particulier au Kenya et en Ouganda (Corridor Nord), au Mozambique (corridor de Nacala) et en Côte d'Ivoire, au Ghana, au Togo et au Burkina Faso (anneau de croissance de l'Afrique de l'Ouest).
TICAD8 — permettre aux pays africains de mener leur propre développement
Comment repenser la coopération au développement en Afrique dans le contexte des crises actuelles ? C'est autour de cette question que se réuniront les acteurs africains et la communauté internationale lors de la TICAD8 les 27 et 28 août à Tunis, avec un fil conducteur : travailler en partenariat avec l'Afrique, sans jamais imposer de modèle, et encourager l'autonomie pour renforcer la résilience à long terme.
« Nous devons centrer notre solidarité sur la vision qu'a l'Afrique de son avenir et sur le rôle des institutions africaines pour faire de cette vision une réalité, a déclaré le président de la JICA. La communauté internationale doit respecter le leadership de l'Afrique et l'appropriation de son processus de développement. »
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Pour en savoir davantage sur les projets et les actions de JICA : www.jica.go.jp/french/index.html
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¿Qué significa la investigación al expresidente de México Enrique Peña Nieto?
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Tras años de escuchar las promesas de un ataque frontal a la corrupción gubernamental, muchos mexicanos temen que el anuncio de la investigación al exmandatario solo sea una maniobra política.
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Por Natalie Kitroeff y Oscar Lopez
CIUDAD DE MÉXICO — La fiscalía general de México dijo esta semana que investigaba al expresidente Enrique Peña Nieto por lavado de dinero y enriquecimiento ilícito, en la que sería la primera confirmación oficial de una indagatoria de ese tipo por parte de fiscales federales.
Pero para muchos mexicanos no estaba claro de inmediato si el anuncio en realidad constituía un paso para fincar responsabilidades o solo una maniobra política.
A Peña Nieto se le ha acusado de participar en varios esquemas ilegales y de direccionar millones de dólares en sobornos mientras estuvo en el cargo, pero las autoridades mexicanas aún no han presentado cargos en su contra.
Si las investigaciones llevan al exmandatario a juicio, se trataría de una medida inédita en México, un país en el que muchos presidentes han sido acusados de corrupción, pero ninguno de ellos ha sido juzgado.
Aun así, la noticia de las investigaciones probablemente beneficie al sucesor de Peña Nieto, el presidente Andrés Manuel López Obrador, quien llegó al poder en 2018 gracias a un electorado atraído por su promesa de erradicar la corrupción del sistema político.
Hay observadores políticos que consideran que justamente de eso se trata este anuncio.
“Como mexicano, anhelaría que fuera un tema de justicia y no de política electoral”, dijo Eduardo Bohórquez, director de Transparencia Mexicana, un grupo anticorrupción.
Bohórquez cuestionó el momento en que se hizo el anuncio, que coincide con la definición de las líneas de batalla en los comicios estatales del próximo año en dos bastiones del partido de Peña Nieto, el Partido Revolucionario Institucional, o PRI. La contienda es cada vez más competitiva.
“La idea es recordarles quién fue Peña Nieto. Y qué es el PRI”, dijo Bohórquez, “El anhelo de una sociedad de justicia se convierte en una herramienta electoral”.
Peña Nieto dejó el poder en 2018 con tasas de aprobación históricamente bajas luego de que durante gran parte de su presidencia lo persiguieron escándalos de corrupción, una situación que debilitó a su partido, otrora dominante.
Su sucesor, López Obrador, se ganó el apoyo de millones de votantes al presentar su movimiento político como una ruptura con los abusos del pasado. El partido que fundó, Morena, ha ido erosionando de manera constante el control del PRI por todo el país.
Pero, a pesar de la retórica, durante la presidencia de López Obrador se han presentado pocos cargos contra exfuncionarios y aún menos han resultado en condenas.
“Es parte de un discurso público del cual no hemos visto ningún resultado”, dijo Javier Cruz Angulo, profesor de derecho en la universidad CIDE. “No hemos visto ningún resultado concreto contra nadie”.
En el caso de Peña Nieto, las autoridades parecen tener muchos de los elementos necesarios para entablar un proceso judicial.
El gobierno ha detenido a un testigo clave —Emilio Lozoya, el ex director de Pemex, la compañía petrolera estatal— que dijo a las autoridades que el exmandatario gastó millones en sobornos políticos.
El año pasado, los fiscales federales acusaron a Peña Nieto de participar en una red criminal que entregó millones de dólares en sobornos a legisladores, según informaron medios locales. Y el mes pasado, la Unidad de Inteligencia Financiera de México, que forma parte de la Secretaría de Hacienda, anunció que también había estado investigando a Peña Nieto por transferencias sospechosas de millones de dólares.
Peña Nieto ha mantenido su inocencia en una serie de publicaciones en Twitter. “Estoy cierto que ante las autoridades competentes se me permitirá aclarar cualquier cuestionamiento sobre mi patrimonio y demostrar la legalidad del mismo”, dijo el mes pasado.
Las investigaciones de la Fiscalía General de la República llevaban dos años abiertas antes de ser anunciadas el martes, dijo un funcionario del gobierno que no estaba autorizado a hacer declaraciones públicamente. La decisión de dar a conocer las investigaciones al parecer se tomó después de que al presidente López Obrador le preguntaran sobre los avances en el caso contra Peña Nieto en una conferencia de prensa más temprano ese mismo día.
“La fiscalía dio a conocer esta información porque en la mañana se nos preguntó”, dijo López Obrador a los periodistas el miércoles. “Dijimos que seguramente la fiscalía iba a informar”.
Un comunicado oficial de la oficina del Fiscal General proporcionó poca claridad sobre si se presentarían cargos, o cuándo sería, e indicaba que los fiscales estaban esperando, en un caso, “pruebas indispensables”.
Parte del escepticismo en torno al anuncio puede estar relacionado con la creciente preocupación por el principal fiscal de México. El fiscal general, Alejandro Gertz Manero, fue elegido por una abrumadora mayoría del Senado en 2019, después de que López Obrador presentara su nombre en una terna con varios otros candidatos.
Pero en el último año, Gertz Manero ha enfrentado cada vez más cuestionamientos sobre su seguimiento de casos considerados como políticamente motivados o impulsados por sus propias venganzas personales.
En 2020, el fiscal general encarceló a su sobrina en el marco de una investigación sobre la muerte de su hermano. En marzo, la Suprema Corte de Justicia de la Nación dijo que su detención fue inconstitucional y ordenó la liberación de la mujer. Su intento de encarcelar a renombrados académicos por malversación de fondos gubernamentales también fue rechazado por un juez el año pasado.
Gertz Manero tampoco ha conseguido la condena de ninguna figura importante en uno de los casos de corrupción más notorios de los últimos años: la prolongada investigación sobre los sobornos pagados por la empresa constructora brasileña Odebrecht para obtener contratos públicos en toda Latinoamérica.
El escándalo regional ha hecho caer a altos funcionarios en Brasil, Argentina, Perú y Colombia, pero nadie en México ha sido condenado, a pesar de que la empresa admitió haber pagado 10 millones de dólares en sobornos a funcionarios mexicanos.
“La Fiscalía ha perdido mucha credibilidad”, dijo Cruz Angulo, el profesor de derecho.
Desde que llegó al cargo, López Obrador ha parecido dudar sobre la cuestión de si se debe procesar a los presidentes anteriores.
Hace un año, el presidente celebró una consulta nacional sobre si los expresidentes deberían ser juzgados. Aunque el 90 por ciento de las personas que votaron estuvieron a favor, la participación de menos del siete por ciento hizo que los resultados del referéndum no fueran vinculantes.
El miércoles, cuando se le preguntó sobre las acusaciones contra Peña Nieto, el líder mexicano dijo que “no es mi fuerte la venganza”. Insistió en que esas investigaciones solo se llevarían a cabo “si el pueblo lo pide”.
Natalie Kitroeff es corresponsal en el extranjero y cubre México, Centroamérica y el Caribe. @Nataliekitro
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Valeurs Actuelles
[Entretien] Julien Rochedy : “Je veux que les vérités du passé nous reviennent”
Valeurs actuelles.La nouvelle gauche “woke” n’est en vérité que le dernier symptôme morbide de cette philosophie de la déconstruction née dans quelques esprits malades de la dernière partie de ce désespérant XXe siècle, écrivez-vous en préambule de votre ouvrage. Est-ce le sentiment que ce “nihilisme systémique” atteignait aujourd’hui un point de non-retour qui vous a poussé à écrire ce livre ?
Julien Rochedy.Pourquoi notre civilisation fait-elle tout pour disparaître ? C’est la question qui me hante depuis mon adolescence. Le nihilisme profond, diffus et à la fois invisible pour bien des gens – car dissimulé dans nos idées généreuses et le phénomène moderne qui nous appartient en propre -a effectivement atteint son stade ultime avec le wokisme. D’une manière générale, je pense qu’il s’agit de l’expression finale de la postmodernité, laquelle n’est que l’acmé de la modernité qui ne devait finir, en dernière analyse, qu’en suicide collectif. Pourquoi ? La modernité comme façon “d’être au monde”, comme métaphysique, conception de l’homme et intentions politiques, prend vraiment son envol avec les Lumières. Elle constitue une rupture radicale avec tout ce que nous avions traditionnellement pensé dans notre civilisation. Claude Polin résume ainsi : « La civilisation occidentale a incarné successivement deux philosophies radicalement contraires. La philosophie classique estimait qu’il y a une nature des choses physiques et morales, que l’homme ne saurait transgresser sans se nuire à lui-même. La philosophie moderne affi rme que les désirs individuels sont la mesure de toute chose. »
À partir de là, nous avons basculé dans un processus qui fonctionne comme une négation sans limite (Adorno) qui devait mécaniquement se terminer par le désir de disparaître. Mais parce que, moi, je n’ai absolument aucune envie de me flageller et de m’annihiler en tant que Blanc, chrétien, hétérosexuel, Français, Européen et Occidental, j’ai voulu écrire ce livre pour revenir aux vérités classiques qui furent celles de nos pères avant ce basculement moderne qui conduit nécessairement, je le répète, au suicide.
Pourquoi dites-vous qu’un esprit non formé va aujourd’hui systématiquement pencher – et penser – à gauche ?
Parce que nous vivons encore dans une civilisation dont la plupart des idées et des inclinations sont “modernes” ou “postmodernes”, c’est-à-dire essentiellement de gauche, quelles que soient les nuances de cette dernière (libérale, socialiste, progressiste, etc. ). Dès lors, penser en suivant seulement l’esprit du temps et les tendances spontanées de la société nous conduit naturellement, malheureusement, à pencher à gauche. De surcroît, il faut comprendre que la modernité n’a eu de cesse de jeter l’opprobre sur les vérités classiques. Aujourd’hui, celles-ci passent immanquablement pour des idées “d’extrême droite” quand elles ne sont, en vérité, que les idées de la véritable droite et, plus généralement, celles des grands Anciens. Prenons un exemple parmi des dizaines : la pensée classique estimait que l’amitié (Aristote) était à la fois la cause et le but d’une société, laquelle n’était possible qu’à travers une homogénéité importante entre ses membres. C’était une conception organiciste de la cité, et sans elle la vie en commun était non seulement impossible à terme, mais condamnait immanquablement la cité au déchirement et, in fine, à la mort. Avec la modernité, cette conception classique changea radicalement : la cité dut désormais être le fruit d’un contrat entre des membres abstraits mais prétendument rationnels. Cette idée funeste continue de présider à nos destinées : les Français ou les Européens ne doivent plus fondamentalement se ressembler pour “vivre ensemble”, mais adhérer à une ridicule “charte républicaine” ou aux “valeurs européennes”, etc. Même dans ce qui se croit être “de droite” en France, on pense souvent de la même façon, et on craindrait de revenir à la vérité classique qui veut que, pour se rassembler, il faille d’abord et surtout se ressembler.
Pourquoi avoir choisi d’ouvrir votre réflexion sur la philosophie de droite (et celle de gauche qui lui fait face) à la Révolution française ?
Car ce que l’on appelle “la droite” – la véritable -n’est, en réalité, que l’avocate des vérités classiques face aux nouvelles vérités “de gauche” qui ont ouvert le processus moderne au XVIIIe siècle et, de manière fracassante, avec la Révolution française. Or, je pense que ce processus arrive à son terme et qu’il est enfin temps de revenir à ces vérités du passé. Attention, que l’on me comprenne bien : il ne s’agit pas d’être réactionnaire au sens strict et de vouloir revenir au passé. C’est impossible et contre-productif. Je ne veux pas que le passé revienne, je veux que les vérités du passé nous reviennent ; c’est assez différent. De nos jours, il existe des sociétés ayant de très hauts niveaux de développement technique qui continuent pourtant de communier avec ces vérités des Anciens. Il n’y a que l’Occident qui veut mourir à ce point en tant qu’Occident, c’est-à-dire dans tout ce qui le constitue dans sa chair (et non simplement dans ses “valeurs” qui ne sont que des abstractions). Je crois possible d’avoir la technologie sans le nihilisme qu’entraîne, encore une fois, toute pensée moderne, je veux dire toute pensée de gauche.
Toute la gauche, et notamment en ses formes actuelles, se trouve résumée dans un dialogue, plus exactement un aller-retour qui va de Voltaire à Rousseau puis revient à Voltaire. Pouvez-vous nous décrypter cette image ?
Historiquement, la première gauche est libérale et entame sa négation fondatrice à l’égard de la chrétienté. C’est effectivement celle de Voltaire. Il faut extirper la religion de notre société car elle est jugée sans nuance “obscurantiste”, opprimante et privilégiée. Une fois l’Église écrasée comme infâme, le règne de la Raison, de l’individu et de ses désirs pouvait enfin nous conduire à une meilleure société. Derrière, arrive nécessairement la gauche socialiste, engendrée mécaniquement par la gauche libérale puisque cette “meilleure société” fantasmée tarde évidemment à advenir, notamment pour tout le monde. C’est Rousseau qui découle alors de Voltaire. Ils sont adversaires en apparence, comme le sont extérieurement de nos jours les “libéraux” et les “socialistes”, mais ils partagent, comme l’avait bien vu Heidegger, « une même métaphysique ». Ils sont matérialistes et progressistes, en un mot : ils sont modernes. Cette modernité (la gauche) a donc comme postulat indépassable de vouloir toujours émanciper l’individu et, quand elle se pare de couleurs socialistes, elle conserve en vérité toujours ce désir, mais croit seulement pouvoir l’émanciper d’autant mieux par le collectif. À travers la révolution et la “dictature du prolétariat”, elle pense pouvoir le libérer de la tyrannie, de l’oppression de classe, du capitalisme, etc. Mais quand cette émancipation que l’on croyait possible par le collectif échoue comme au XXe siècle, avec les catastrophes communistes que l’on connaît, alors la gauche revient tout simplement à son postulat de base en se passant dorénavant du moyen collectif : c’est la pensée de la déconstruction que nous subissons aujourd’hui. Elle établit que l’oppression n’est plus seulement le produit d’une religion ou d’une classe sociale, mais le fruit de tout ce qui est normatif et qui s’impose de facto à l’individu. C’est d’ailleurs pourquoi cette dernière gauche en date s’accorde parfaitement avec le capitalisme actuel, car libérer les désirs individuels des carcans normatifs finit bien souvent par favoriser, essentiellement, la consommation sans limite.
Face à ces personnages, vous proposez les figures “droitières” d’Edmund Burke, de Joseph de Maistre et celle, moins connue, de Johann Herder. Qu’est-ce que la droite doit à ces penseurs ?
J’ai voulu présenter la philosophie de la droite originelle à travers ses fondateurs, ses premiers penseurs, car je me suis aperçu, avec déception, qu’ils étaient totalement méconnus dans notre pays. La gauche a si bien réussi son lavage de cerveau culturel que tout le monde connaît Voltaire et Rousseau, mais personne ne connaît ni ne lit plus Maistre ou Burke. Qui se souvient même de Herder, lequel eut pourtant une postérité intellectuelle majeure ? Et Donoso Cortés, dont les fameux discours appartiennent, selon Carl Schmitt, au patrimoine des plus grands discours politiques de l’humanité ? Beaucoup de gens se disent de droite, se pensent de droite, par réaction et réflexe, mais ne connaissent pas les philosophes qui ont engendré leur camp politique. Je pense que c’est l’une des nombreuses raisons qui expliquent les continuelles défaites idéologiques de la droite face à la gauche. Nous devons connaître les sources de nos doctrines pour nous armer intellectuellement face à une gauche qui, certes, multiplie les erreurs, mais qui ne commet jamais celle de dédaigner la pensée grâce à laquelle elle avance pour nous laisser toujours meurtris et larmoyants, au bord du chemin de l’histoire.
Continuité, appartenance, autorité, hiérarchie, gratitude, humilité aussi ; quels sont, selon vous, les mots qui définissent ou devraient définir l’homme de droite ?
L’homme de droite est un classique ; c’est par nature un Ancien. Il craint que le chaos, originel et tapi derrière toute chose, ne revienne détruire l’harmonie qu’il souhaite dans la nature et la société. C’est pourquoi il aime l’ordre, qui est la condition du maintien des choses belles, rares et fragiles, ainsi que de la véritable justice. Il sait que cette dernière n’est réelle que dans la hiérarchie car elle consiste à donner à chacun ce qu’il mérite de par ses dons et son rang. Hiérarchiser, c’est avoir des critères, et donc croire au Beau, au Vrai et au Bien comme universaux, garde-fous des tendances nihilistes à la relativisation générale.
Il est davantage spiritualiste que matérialiste, car il croit à l’importance de la religion, des forces de l’esprit, des liens que l’homme doit toujours conserver avec un sacré. Il pense que la société est la conséquence d’un groupement de familles qui, avec le temps, se sont de plus en plus ressemblé jusqu’à créer une culture particulière, une identité singulière, une civilisation aux traits distincts que le devoir impose avant tout de perpétuer. Il n’est pas hostile par principe aux changements, mais ceux-ci doivent s’appréhender prudemment et être toujours regardés en fonction du bien commun, c’est-à-dire avant tout en fonction de ce qu’ils apportent à la survie et au développement de la communauté.
Enfin, c’est un homme qui aspire fondamentalement à la liberté, mais qui en connaît tellement la saveur qu’il sait, précisément, que celle-ci s’exprime et se maintient d’autant mieux dans les contours de la coutume, des traditions et, comme le disait Burke, grâce à une certaine virilité. Pardonnez-moi cette vision quelque peu romantique mais, au fond, c’est un chevalier : maître en son domaine et attaché à ses libertés ; croyant en Dieu et donc au Bien et au Mal ; protecteur des faibles et donc soucieux de son peuple ; garant de l’ordre et de la justice ; guerrier pour maintenir les traditions de son royaume ; et humble, enfin, vis-à-vis du passé qu’il honore et, par là, du futur qu’il prépare, certes sans espérances inconsidérées, mais toujours avec force et fidélité.
Dans votre longue postface intitulée Droite & Déconstruction , vous finissez en attaquant la gauche actuelle wokiste issue de la philosophie de la déconstruction. Pouvez-vous nous expliquer la nature de cette nouvelle gauche et en quoi elle est éventuellement différente de l’ancienne ?
En effet, en présentant la philosophie de la contre-révolution, je suis revenu aux sources de la pensée de la droite. Cependant, j’aime toujours utiliser des auteurs passés dans la mesure où ceux-ci peuvent encore nous être utiles aujourd’hui. J’ai donc dû m’intéresser à toute la philosophie de la déconstruction née dans les années 1970 en France, et qui a surtout germé aux États-Unis (sous la fameuse marque French Theory ) pour essayer de comprendre ce que nous devons subir de nos jours. En lisant ces grands penseurs, de Blanchot à Derrida en passant par Deleuze et Foucault, je me suis rendu compte que nous avions affaire à nos pires ennemis, aux plus dangereux poisons pour notre civilisation et pour tout équilibre mental dans ce monde. Je pèse mes mots : j’ai découvert les vecteurs du nihilisme les plus fous, et quel ne fut pas mon effroi lorsque je me suis rendu compte que ces derniers régnaient dans les universités, influençant ensuite les médias, le monde économique et jusqu’à la politique !
Leur objectif explicite et assumé consiste à détruire tout ce que le beau préfixe issu du grec archè induit dans une civilisation, car archè est commencement et commandement. C’est toute l’archéologie et toutes les architectures qui sont visées : il faut oublier nos racines, nous libérer des ordres normatifs (le genre, la culture, l’appartenance identitaire, les restes de la tradition, le théologique, etc. ), détruire même l’idée de l’amitié dans la cité pour que n’existent que des nomades faisant marcher à plein leur “machine désirante” dans une fluidité totale pour un “devenir cyborg”. Et pour parvenir à ce délire utopique mais effroyable, il faut d’abord renverser toutes les valeurs, les critères et les normes. C’est ce à quoi s’emploient en ce moment les wokes.
L’objectif de la gauche woke est donc, en un certain sens nietzschéen, d’inverser toutes nos valeurs ?
Cela signifie qu’avant de mettre tout “sens dessus dessous” pour échapper à toute architecture normative censée “oppresser” les individus, il faut d’abord mettre tout ce qui est dessous dessus. En clair, tout ce qui était jadis considéré comme inférieur ou secondaire doit devenir le centre de l’attention et le nouvel objet de considération, voire de vénération : la matière plutôt que l’âme, le sensible plutôt que l’intelligible, l’affect plutôt que la raison, la différence plutôt que l’identité, l’autre plutôt que le même, l’homosexualité plutôt que l’hétérosexualité, la victime plutôt que le héros, le féminin plutôt que le masculin, le “racisé” plutôt que l’homme blanc, l’animal plutôt que l’homme (le courant antispéciste), le tiers-monde plutôt que l’Occident (le courant postcolonialiste), les minorités plutôt que la majorité, le relatif plutôt que l’objectif, l’informe plutôt que le beau (l’art contemporain), l’obésité plutôt que le sain (le “ body positive” ), le déviant plutôt que le conforme, la racaille plutôt que l’honnête homme, les sous-cultures plutôt que la grande culture, le handicap plutôt que le fonctionnel (l’“antivalidisme”), le présent plutôt que le passé, l’athéisme (ou l’ésotérisme) plutôt que la religion, etc. Dans tous les domaines ou presque, il faut prôner l’exact inverse de ce que les structures de notre civilisation proposaient à l’homme et à l’organisation de la cité. Voilà la philosophie du wokisme contre laquelle doit impérativement s’armer intellectuellement la droite.
Pourquoi dites-vous que l’écologie nous offre une merveilleuse opportunité ?
Oui, j’ai effectivement beaucoup d’espoir quant au retour des vérités classiques, notamment grâce au sentiment écologique qui pénètre petit à petit les populations occidentales. L’écologie est pour le moment l’otage de la gauche, laquelle ne s’en sert que pour exprimer son ressentiment, que pour continuer à attaquer l’homme blanc et la civilisation occidentale en les culpabilisant, et en ne voulant plus qu’ils se reproduisent. Or, en vérité, l’écologie appartient tout entière à la pensée traditionnelle, et donc à la droite. Elle est souci du foyer (et donc de la patrie), désir de renouer avec la nature (et donc, aussi, avec la nature en nous), elle est une crainte du chaos, elle est volonté de conserver et de prudence, et, surtout, elle est un idéal d’harmonie : bref, encore une fois, elle est totalement et radicalement de droite. Quand la version “politique” de celle-ci s’en sera enfin rendu compte, alors nous pourrons avancer, et enfin envisager l’avenir sous de meilleurs auspices. La pensée des Anciens, grâce à l’écologie, reprendra en main notre civilisation en fermant définitivement, je l’espère, la parenthèse moderne, et donc, en fait, tout espace de déploiement de la gauche et du nihilisme dans l’histoire.
Philosophie de droite, suivi de Droite & Déconstruction, de Julien Rochedy, Éditions Hétairie, 270 pages, 22 €.
BBC
AMTD Digital: How a small Hong Kong firm's shares soared
By Peter HoskinsBusiness reporter
A little-known Hong Kong company has seen its stock market value soar in recent days, for no apparent reason.
AMTD Digital made its New York debut last month, priced at $7.80 a share.
This week, the firm's shares have been on a rollercoaster ride, closing on Wednesday at $1,100.
The meteoric rise in AMTD Digital's value has seen it likened by some commentators to "meme stocks", shares that gain popularity among retail investors through social media.
Trading in the company's shares has been particularly volatile this week, as its value rose above $300bn on Tuesday.
That meant that AMTD Digital briefly overtook technology giant Alibaba's New York stock market valuation.
In Wednesday's trade it plunged by more than 30%, but that still gave it a higher US market value than Disney.
On Monday, AMTD Digital thanked investors and said it "noted significant volatility" in trading.
"The company is also monitoring the market closely for any unusual trading activities or abnormalities," the statement said.
AMTD Digital offers services to develop online businesses' financial services technology. It had 50 members of staff as of the end of February this year, according to a stock market filing.
It makes money mainly by charging fees and commissions for its digital financial services business, which brought in just over $25m in revenue last year, according to a regulatory filing.
A space-themed corporate video on the company's website highlights the range of digital services that the company offers.
The company's website describes it "as the fusion reactor at the core of the AMTD SpiderNet ecosystem, AMTD Digital is a one-stop digital solutions platforms in Asia with businesses spanning multiple verticals, including digital financial services, digital media, content & marketing, SpiderNet ecosystem solutions, and digital investments."
Some commentators have likened the rise in AMTD Digital's value to so-called "meme stocks". Due to the nature of their popularity, trading in meme stocks is often extremely speculative and volatile.
US retailer GamesStop and cinema chain AMC were two of the most high profile meme stocks that saw their shares soar last year.
"This is a major head-scratcher and it shows that the era of meme stocks is not over with a $300bn market cap," Dan Ives, managing director of Wedbush Securities told the BBC.
"In a major risk off market in 2022 it's bewildering this meme dynamic can still happen but yet it has and Wall Street is watching this latest craze," he added.
AMTD Digital did not immediately respond to a request for comment from the BBC.
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New York Times - World
‘Cazando el agua’: una cruel sequía afecta a México
Casi dos tercios de los municipios del país se ven afectados por la escasez de agua. La situación es particularmente difícil en Monterrey, un gran centro económico y urbano.
Residentes en fila para llenar sus contenedores de agua en Monterrey, la segunda ciudad más grande de México.Credit...
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Photographs by Cesar Rodriguez
Por Maria Abi-Habib
With Bryan Avelar
México, o gran parte de él, se está quedando sin agua.
Una sequía extrema ha hecho que las llaves de agua se sequen en todo el país, con casi dos tercios de todos los municipios enfrentando una escasez que obliga a la gente en algunos lugares a hacer fila durante horas para las entregas de agua del gobierno.
La falta de agua ha llegado a ser tan extrema que los residentes furiosos bloquean las carreteras y secuestran a los trabajadores municipales para exigir más suministro.
Las cifras que subrayan la crisis son sorprendentes: en julio, ocho de los 32 estados de México sufrían una sequía entre extrema y moderada, por lo que 1546 de los 2463 municipios del país se enfrentaban a la escasez de agua, según la Comisión Nacional del Agua.
A mediados de julio, cerca del 48 por ciento del territorio mexicano sufría sequía, según la comisión, en comparación con cerca del 28 por ciento del territorio del país durante el mismo periodo del año pasado.
Aunque relacionar una sola sequía con el cambio climático provocado por la humanidad requiere un análisis, los científicos no dudan de que el calentamiento global puede alterar los patrones de lluvia en todo el mundo y está aumentando la probabilidad de sequías.
Al otro lado de la frontera, en los últimos años, la mayor parte de la mitad occidental de Estados Unidos ha estado en sequía, con condiciones que van de moderadas a graves. En la región, este periodo de dos décadas ha sido el más seco en 1200 años.
La crisis es especialmente grave en Monterrey, la segunda ciudad más grande de México y uno de sus centros económicos más importantes. Ahí toda la zona metropolitana, de unos cinco millones de habitantes, está afectada por la sequía, según las autoridades. Algunos barrios de Monterrey llevan 75 días sin agua, lo que ha llevado a muchas escuelas a cerrar antes de las vacaciones de verano que estaban previstas.
La situación en la ciudad ha llegado a ser tan grave que un periodista que estaba de visita no pudo encontrar agua potable a la venta en varias tiendas, incluyendo un Walmart.
Las cubetas también escasean en las tiendas locales —o se venden a precios astronómicos—, ya que los regiomontanos reúnen recipientes para recoger el agua suministrada por los vehículos del gobierno enviados a los barrios que sufren más la sequía. Algunos residentes limpian los cubos de basura para acarrear agua a sus casas, y los niños se esfuerzan por ayudar a transportar lo que puede pesar 204 kilos de agua.
Aunque los barrios más pobres de Monterrey son los más afectados, la crisis está afectando a todo el mundo, incluidos los ricos.
“Aquí tú tienes que andar, literalmente, cazando el agua”, dijo Claudia Muñiz, de 38 años, y cuyo hogar a menudo se queda sin agua corriente hasta una semana. “En un momento de desesperación, la gente explota”, dijo sobre la violencia que se ha desatado cuando la gente se pelea por el agua que hay.
Monterrey se encuentra en el norte de México, la región más árida del país, que ha visto crecer su población en los últimos años gracias al auge de su economía. Pero su clima, típicamente árido, tiene dificultades para mantener a la población a medida que el cambio climático reduce las escasas precipitaciones de la región.
Los habitantes de Monterrey ahora pueden caminar por el suelo del embalse creado por la presa de Cerro Prieto, que era una de las mayores fuentes de agua de la ciudad. El embalse también era una importante atracción turística que el gobierno local promovía por sus animados restaurantes frente al agua y su pesca, navegación y esquí acuático.
Ahora, Cerro Prieto es más popular por las monedas enterradas en el fondo del embalse que se cuece al sol. Los residentes pasan los detectores de metales por la roca y los matorrales expuestos, y llenan bolsas con las monedas de un peso que alguna vez lanzaron los visitantes al pedir un deseo.
Junto con la presa de Cerro Prieto, una sequía de siete años —interrumpida únicamente por fuertes lluvias en 2018, según un funcionario local— también ha secado el agua en otras dos presas que proporcionan la mayor parte del suministro de agua de Monterrey. Una de ellas alcanzó el 15 por ciento de su capacidad este año, mientras que la otra llegó al 42 por ciento. El resto del agua de la ciudad procede de acuíferos, muchos de los cuales también se están agotando.
La cantidad de lluvia en julio en algunas partes del estado de Nuevo León, fronterizo con Texas y cuya capital es Monterrey, fue solo el 10 por ciento del promedio mensual registrado desde 1960, según Juan Ignacio Barragán Villarreal, director de Servicios de Agua y Drenajes de la ciudad.
“En marzo no llovió ni una sola gota en todo el estado”, dijo, y agregó que fue el primer marzo sin lluvias desde que el gobierno comenzó a llevar registros en 1960.
Actualmente, el gobierno distribuye un total de nueve millones de litros de agua diarios a 400 barrios. Cada día, las “pipas”, grandes camiones provistos de agua y mangueras para su distribución, se despliegan por Monterrey y sus suburbios para atender las necesidades de los barrios más secos, a menudo asentamientos ilegales que albergan a los residentes más pobres.
Alejandro Casas, conductor de una pipa, lleva cinco años trabajando para el gobierno y dice que, cuando empezó, apoyaba a los bomberos de la ciudad y que lo llamaban quizá una o dos veces al mes para llevar agua a un lugar de incendio. Sus días de trabajo los pasaba mirando el teléfono.
Pero desde que la escasez de agua en Monterrey se agudizó hasta el punto de que las tuberías empezaron a secarse en enero, ahora trabaja todos los días, y hace hasta 10 viajes diarios a varios barrios para abastecer de agua a unas 200 familias en cada vuelta.
Para cuando Casas llega, una larga fila serpentea por las calles del barrio con personas que esperan su turno. Algunas familias llevan recipientes con capacidad para 200 litros y esperan bajo el sol durante toda la tarde antes de recibir finalmente el agua a medianoche.
El agua que entrega puede ser todo lo que la familia consigue en hasta una semana.
Nadie controla las filas, por lo que se producen riñas, ya que los vecinos de otras comunidades intentan colarse en lugar de esperar a que los camiones lleguen a su barrio días después. Los residentes pueden llevarse a casa toda el agua que quepa en sus contenedores.
En mayo, el camión de Casas fue asaltado por varios jóvenes que se subieron al asiento del copiloto y lo amenazaron mientras repartía agua en el barrio de San Ángel.
“Me hablaban en un tono muy amenazante”, dijo Casas, y explicó que le exigieron que condujera el camión a su barrio para distribuir agua. “Luego me dicen que, si no vamos donde nos dicen, nos van a secuestrar”.
Casas se dirigió al otro barrio, llenó las cubetas de los residentes y quedó libre.
Edgar Ruiz, otro conductor de camiones de agua del gobierno, también ha visto cómo se agrava la crisis. A partir de enero ha repartido agua de los pozos que controla el gobierno y ha observado con nerviosismo cada semana la caída de sus niveles.
“En enero yo distribuía de dos a tres pipas”, dice, refiriéndose a los depósitos de agua individuales que pueden transportar hasta 15.000 litros. “Ahora distribuyo 10. Y eso que han contratado a muchísima más gente” para conducir camiones de agua. Los estados vecinos también han enviado conductores y camiones para ayudar.
Ahora teme hacer su trabajo. Los vecinos solían estar agradecidos cuando veían su pipa de agua llegar a su barrio; ahora están furiosos porque el gobierno no ha sido capaz de solucionar la escasez de agua.
“Agarraron a pedradas a una pipa”, contó.
María De Los Ángeles, de 45 años, nació y creció en Ciénega de Flores, un pueblo cercano a Monterrey. Dice que la crisis del agua está afectando a su familia y a su negocio.
“Nunca había vivido una crisis como esta”, dijo. “El agua llega por las tuberías solo una vez cada cuatro o cinco días”.
La situación, dijo, la está empujando a la bancarrota: un vivero que posee es la única fuente de sustento de su familia y necesita más agua que la que ocasionalmente pueden proporcionarle los grifos de su casa.
“Eso me obliga a comprar una pipa a la semana que me cuesta 1200 pesos”, unos 60 dólares, a un proveedor privado, explicó. Eso consume aproximadamente la mitad de sus ingresos semanales de 120 dólares.
“Ya no puedo con eso”, dijo.
Los propietarios de pequeñas empresas como ella se sienten frustrados por tener que valerse por sí mismos, mientras que las grandes industrias de Monterrey pueden operar normalmente. Las fábricas pueden extraer 50 millones de metros cúbicos de agua al año gracias a las concesiones federales que les dan acceso especial a los acuíferos de la ciudad.
El gobierno tiene dificultades para responder a la crisis.
En un intento de tratar de mitigar la futura escasez, el Estado está invirtiendo unos 97 millones de dólares en la construcción de una planta de tratamiento de aguas residuales y planea comprar agua de una planta desalinizadora que se está construyendo en un estado vecino.
El gobierno ha gastado unos 82 millones de dólares en alquilar más camiones para distribuir el agua, pagar a conductores adicionales y excavar más pozos, según Barragán, director general de la agencia de servicios de agua.
El gobernador del estado de Nuevo León, Samuel García, instó recientemente al mundo a actuar de forma conjunta para hacer frente al cambio climático, ya que está más allá de la capacidad de un solo gobierno.
“La crisis climática nos alcanzó”, escribió García en Twitter.
“Hoy cuidar el medio ambiente es de vida o muerte”.
Maria Abi-Habib es la jefa de la corresponsalía para México, Centroamérica y el Caribe. Ha reportado para The New York Times desde el sur de Asia y el Medio Oriente. Encuéntrala en Twitter: @abihabib
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France24 - Monde
Résilience climatique et transition énergétique équitable : deux enjeux majeurs pour le continent africain
proposé et financé par
Publié le : 16/06/2022 - 17:32Modifié le : 16/06/2022 - 17:46
Banque Africaine de Développement
L’Afrique est le continent le plus touché par la hausse des températures. Dans le même temps, 600 millions d’Africains n’ont pas accès à l’électricité. Deux immenses défis à relever.
La Banque africaine de développement a tenu ses Assemblées annuelles du 23 au 27 mai dernier à Accra, au Ghana, autour de deux thèmes majeurs : la résilience climatique et une transition énergétique juste et équitable en Afrique. Un choix d’actualité qui intervient entre la COP26, l’an dernier à Glasgow, en Écosse, et la COP27, en novembre prochain à Charm el-Cheikh, en Égypte.
Les gouverneurs de la Banque ont pu échanger leurs expériences sur les défis du changement climatique et de la transition énergétique auxquels leurs pays sont confrontés. Ils ont également détaillé les mesures qu’ils emploient pour y faire face. État des lieux et solutions.
L’Afrique n’émet que 3% des gaz à effet de serre, MAIS :
- Le continent africain est le plus touché par la hausse des températures. Une augmentation de 2 degrés Celsius à l’échelle mondiale pourrait se traduire par une hausse de 3,6 degrés dans certaines parties de l’Afrique.
- L’élévation du niveau de la mer est une menace, particulièrement pour les pays côtiers d’Afrique de l’Ouest.
- 35 des 45 pays les plus vulnérables au changement climatique dans le monde se trouvent en Afrique sub-saharienne.
- De 2020 à 2030, les besoins du continent africain en matière d’adaptation au changement climatique pourraient se chiffrer à 331 milliards de dollars.
- L’Afrique ne perçoit que 3 % du total des flux mondiaux de financement de l’action climatique.
L’Afrique doit réussir sa transition énergétique, CAR :
- Le continent, qui abrite 20 % de la population mondiale, ne représente que 6 % de la demande énergétique globale.
- 600 millions d’Africains n’ont toujours pas accès à l’électricité.
- 600 000 décès par an sont dus à la pollution atmosphérique domestique, notamment aux combustibles de mauvaise qualité utilisés pour se chauffer ou cuisiner.
- L’équivalent de 2 à 4 % du PIB de l’Afrique est amputé chaque année, en raison des problèmes d’approvisionnement du secteur de l’énergie et des coupures d’électricité récurrentes.
- Pour satisfaire ses aspirations au développement, le continent doit doubler ses capacités de production énergétique entre 2020 et 2040.
Justice climatique
Les Assemblées 2022 du Groupe de la Banque africaine de développement ont réuni pendant cinq jours dans la capitale ghanéenne – et pour la première fois en présentiel depuis 2019 – quelque 3 000 délégués, venus de ses 54 États membres africains et de ses 27 pays membres extérieurs au continent. Le Nigérian Akinwumi Adesina, président de la Banque, a souligné que celle-ci avait doublé son budget dédié à la lutte contre le changement climatique, pour le porter à 25 milliards de dollars d’ici à 2025. La Banque africaine, qui a également renoncé à financer l’exploitation du charbon depuis l’an dernier, s’est engagée à contribuer à réduire les émissions de gaz à effet de serre sur le continent. Akinwumi Adesina a ensuite insisté sur la justice climatique qui doit régner entre pays du Nord et pays africains. Kenneth Ofori-Atta, ministre ghanéen des Finances a conclu pour sa part : « Ayons le courage de faire avancer le cadre sur le changement climatique et de soutenir les pays dans les stratégies relatives au climat pour une croissance verte et inclusive. » En attendant la prochaine édition des Assemblées annuelles du Groupe de la Banque africaine de développement, prévue en mai 2023 à Charm el-Cheikh, en Égypte, voici quelques exemples des initiatives en cours.
BAD, un rôle pionner
La Banque africaine de développement n’a pas attendu le grand rassemblement d’Accra pour agir. Voici trois exemples des grands projets qu’elle a entrepris.
Concernant la résilience climatique : 100 millions d’hectares de terres dégradées vont être réhabilités sur un couloir de 8 000 km de long et 15 km de large à travers le continent africain. De quoi supprimer 250 millions de tonnes de dioxyde de carbone et créer 10 millions d’emplois verts d’ici à 2030.
Parmi les priorités de la Banque africaine, il y a aussi le programme « YouthADAPT » (« La jeunesse s’adapte »), doté d’un budget de 1 million de dollars. Il s’agit d’un concours destiné aux jeunes entrepreneurs, une initiative qui récompense le développement de solutions innovantes pour s’adapter au changement climatique et créer des emplois verts. Côté transition énergétique, 20 milliards de dollars ont été investis dans la production de 10 000 mégawatts d’énergie solaire, dont profiteront 250 millions de personnes dans la région du Sahel, du Sénégal à l’Éthiopie.
Le Ghana s’enflamme pour le solaire
En marge des Assemblées annuelles, le gouvernement du Ghana a signé un accord de don avec le Fonds africain de développement et un prêt avec le gouvernement suisse en faveur d’un projet de mini-réseaux et de comptage net de l’énergie solaire photovoltaïque. Le comptage net, c’est la différence entre l’énergie que vous produisez, dont vous ne vous servez pas mais qui est utilisée par votre fournisseur, et votre propre consommation.
Le financement accordé par le gouvernement suisse servira spécifiquement à soutenir l’extension du programme de comptage net existant au Ghana et à déployer un total de 12 000 unités de systèmes solaires photovoltaïques pour les PME et les ménages. Le projet, qui devait coûter 85,88 millions de dollars, va permettre de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 0,779 million de tonnes d’équivalent CO2 par an, outre créer jusqu’à 2 865 emplois pendant la phase de construction, dont 30 % seront réservés aux femmes et aux jeunes.
Rien que de l’eau…
D’ici à la fin 2024, le Mozambique devrait boucler le montage financier de la construction du barrage de Mphanda Nkuwa, dans la province de Tete, une région qui manque cruellement d’électricité. Cette centrale hydroélectrique de 1 500 mégawatts sera alimentée par le tumultueux fleuve Zambèze. Une installation qui sera complétée par 1 300 km de lignes à haute tension. Le montant du projet s’élève à 4,5 milliards de dollars. Mise en service prévue en 2031.
Les chaussures qui jamais ne s’usent
La résilience climatique passe aussi par des initiatives individuelles et privées. La Nigériane Yewande Adebowale a ainsi créé une entreprise de production de chaussures à partir de déchets plastiques. La marque s’appelle « Salubata », ce qui veut dire « chaussures qui ne s’usent jamais » en langue yoruba. Chaque chaussure « Salubata » achetée contribue à l'élimination de plus de 12,6 kg de CO2 de l'environnement.
Énergies renouvelables : le potentiel de l’Afrique en chiffres-clésSolaire : 10 000 gigawattsHydroélectrique : 350 gigawattsÉolien : 110 gigawattsGéothermique : 15 gigawatts
Pour en savoir davantage sur les projets et les actions de la Banque Africaine de Développement : afdb.org/fr
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UN experts say Rwanda provided military support to M23 rebels in eastern Congo
Issued on: 04/08/2022 - 15:18
NEWS WIRES
A United Nations Group of Experts said it has "solid evidence" that Rwandan troops have been fighting alongside the M23 rebel group in eastern Democratic Republic of Congo and providing it with weapons and support.
The findings were contained in a confidential report seen by Reuters on Thursday.
Rwanda has previously denied accusations by Congo's government that it supports the M23 and that it has sent troops into the country. The M23 has denied it receives Rwandan support.
The U.N. group "obtained solid evidence of the presence of, and military operations conducted by, RDF (Rwandan Defence Force) members in Rutshuru territory between November 2021 and July 2022," the report said.
RDF members conducted joint attacks with M23 fighters against Congo's army and Congolese armed groups, and provided the rebels with weapons, ammunition and uniforms, it said.
Rwandan authorities did not immediately respond to a request for comment on the U.N. findings.
The M23 insurgency stems from the long fallout from the 1994 genocide in Rwanda. The group was formed in 2012 claiming to defend the interests of Congolese Tutsis, the ethnic group shared by Rwanda's President Paul Kagame, against Hutu militias.
Since May, the M23 has waged its most sustained offensive in years, killing dozens and displacing tens of thousands of people. By July, it controlled a territory almost three times as large as it did in March, the U.N. group said.
The M23's resurgence has inflamed regional tensions and spurred deadly protests against the U.N. peacekeeping mission in Congo, which civilians accuse of failing to protect them.
The U.N. group detailed evidence including photos of Rwandan soldiers in an M23 camp, drone footage showing columns of hundreds of soldiers marching near the Rwandan border, and photos and videos showing M23 fighters with new uniforms and equipment similar to those of the Rwandan army.
Rwandan troops and the M23 jointly attacked the Congolese army camp in Rumangabo in May, it said. When the M23 took control of the strategic border town of Bunagana in June, Rwandan soldiers were either present or had provided equipment to the rebels, the report said.
Rwanda and neighbouring Uganda have a long history of military intervention inside Congo. The two countries invaded in 1996, and again in 1998, claiming they were defending themselves against local militia groups.
A target of the M23 and Rwandan operations in Congo has been the Democratic Forces for the Liberation of Rwanda (FDLR), a Hutu militia which Rwanda accuses Congo of using as a proxy. Congo's government has denied this.
Some members of Congo's army have supported and fought alongside a coalition of armed groups including the FDLR, the U.N. report said.
(REUTERS)
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EYE ON AFRICA
DR Congo to reassess withdrawal plan for UN peacekeeping mission
Interview
‘Stakes are high’ amid renewed Rwanda-DR Congo tensions over rebel fighters
The France 24 Interview
Rwandan FM dismisses fears of war with neighbouring DR Congo
Valeurs Actuelles
Le suicide industriel de l’Europe…
Tout le monde en est maintenant convaincu, sauf que c’est un peu tard : l’industrie manufacturière, c’est fondamental pour une économie, surtout à l’aune de la souveraineté. Mais pour fabriquer des choses, il faut essentiellement de l’énergie et des matières premières. L’Europe s’échine consciencieusement, et même opiniâtrement, à rendre l’une tellement coûteuse qu’elle en devient inaccessible et à s’interdire purement et simplement d’utiliser les autres.
Pour l’énergie, c’est déjà évident. Les consommateurs en sont victimes et le perçoivent, mais l’industrie est également concernée. Conjoncturellement, il y a bien sûr les coûts d’approvisionnement, touchés par la reprise post-Covid et la guerre en Ukraine. Mais structurellement, l’énergie chère est inévitable en Europe. Le gaz, l’essence et l’électricité sont tellement taxés directement qu’ils représentent une des premières sources financières de l’État. Il y a en outre des facteurs plus subtils de renchérissement : les dépenses du réseau électrique pour connecter et corriger les défauts des énergies intermittentes, les “marchés de capacité” imposés à ces énergies, car il faut bien produire même les nuits sans vent, les “certificats d’économie d’énergie”, tout cela payé in fine par les consommateurs et les industriels. En outre, la raréfaction volontaire des sources d’énergie (abandon du charbon, du nucléaire en Allemagne, l’interdiction d’exploration) pousse évidemment les prix à la hausse.
Emissions de CO2 : le « marché à polluer »
Mais il y a un sujet moins connu, et pourtant de première importance : le marché des quotas d’émission de CO2, qui est imposé aux grands industriels utilisateurs d’énergies fossiles, que ce soit les énergéticiens ou les producteurs de matières premières : ciment, acier, verre, chimie… Notons que, pour rendre la chose satanique, les écologistes appellent ça un “marché à polluer”, alors que le CO2 n’est en aucun cas un polluant ! Ce dispositif, d’une complexité extrême, fait jusqu’à présent l’objet d’allègements partiels pour les industries pour lesquelles, par nature, l’émission de CO2 est incontournable, car elle fait partie chimiquement du procédé. C’est le cas du ciment, de l’acier, de nombreux produits chimiques. De fait, les industriels de ces secteurs travaillent pour changer complètement les procédés, mais cela ne peut être qu’à long terme, à base d’une électricité qui sera de toute façon de plus en plus chère et avec des surcoûts importants.
À titre d’exemple, la tôle d’acier se vendait 400 euros la tonne (chiffre de 2019, dernier représentatif d’un marché équilibré). La production d’acier à partir de minerai de fer émet 2 tonnes de CO2 par tonne d’acier ; par le biais du marché des quotas de CO2, un prix du dioxyde de carbone de 100 euros par tonne (cible généralement admise comme étant nécessaire) augmente de 50 % le prix, c’est insurmontable pour les producteurs locaux. Cela n’a quand même pas échappé aux fonctionnaires européens et c’est pour cela qu’ils n’osaient pas imposer à plein leur système pour les matières premières industrielles, craignant que cela entraîne des délocalisations, appelées pudiquement “fuites de carbone”. Mais la volonté de l’Union européenne d’instaurer une taxe carbone aux frontières change la donne. Il est clair que cette taxe ne peut être appliquée qu’aux matières premières, car le calcul de l’empreinte carbone de produits finis se heurterait à des difficultés méthodologiques, pratiques et juridiques insurmontables. Même limitée aux matières premières, cette taxe posera des problèmes de droit international du commerce et ne verra peut-être jamais le jour. Mais les difficultés viendront aussi de l’harmonisation avec les règles internes de l’Union européenne : les contraintes financières exercées pour raison climatique contre l’industrie sont tellement disséminées dans l’ensemble des taxes et des surcoûts qu’il sera impossible de faire la balance entre un acier, un ciment ou un engrais importé ou produit localement. Or, la taxe aux frontières annule toute raison d’alléger le système des quotas pour les industries de base. Et même si on y arrivait, on se retrouverait avec une contrainte interne sur les matières premières et pas sur les produits finis. Mettre une taxe aux frontières pour protéger des matières premières locales trop chères, cela s’appelle du protectionnisme. L’histoire montre qu’inévitablement la perte de marchés et de valeur sur les produits finis sera bien supérieure au gain (ou à la non-perte) sur les matières premières. On risque donc d’arriver à une situation pire qu’actuellement en matière de désindustrialisation.
Substances chimiques : on légifère sur le danger et non sur le risque
Le deuxième sujet est encore moins connu du grand public. Il s’agit de la réglementation européenne sur les substances chimiques, dont l’acronyme en anglais est Reach (“enregistrement, évaluation et autorisation des substances chimiques” au regard de la santé et de l’environnement). Contrairement à une idée reçue, ce règlement concerne tout ce qui nous entoure et qui est considéré comme “non naturel”, pas seulement les “produits chimiques” dans leur définition commune, c’est-à-dire des molécules de synthèse pour pesticides ou matières plastiques. Le problème, c’est que la démarche de Reach implique de décrire le monde des objets avec des notions juridiques simplistes : la notion de “substance” (qu’on peut assimiler aux matières premières) et la notion d’“article” (interprétée comme produit fini). Et le flou des définitions permet toutes les interprétations. Là encore, compte tenu de la complexité que cela entraînerait, l’Europe a renoncé à appliquer les mesures les plus contraignantes aux produits finis, importés ou non. Or, dans son application, ce règlement prend un tour inquiétant : au lieu d’essayer de gérer les risques engendrés par nos fabrications et leur utilisation, il interdit de plus en plus l’introduction, la fabrication et l’utilisation de certaines substances en Europe. Autrement dit, on légifère sur le danger et non plus sur le risque. Or, le risque se gère, mais la seule façon de gérer le danger, c’est sa suppression pure et simple. Il y a déjà des conséquences importantes sur des pans entiers de l’industrie et même de l’agriculture. Une des plus touchées est l’industrie des traitements de surface, utilisant par nature des produits dangereux. Par exemple, il est plus facile d’importer un objet chromé que de le chromer en Europe. Mais en plus, in fine, le résultat est que l’objet est totalement fabriqué hors d’Europe, cela facilite la logistique. Et presque tous les objets que nous utilisons sont traités en surface.
En contraignant les matières premières et l’énergie tout en renonçant à l’étendre aux produits finis car c’est presque impossible, l’Europe adopte l’attitude de l’ivrogne qui a perdu ses clés sur le trottoir en sortant de sa beuverie en pleine nuit : il cherche seulement sous le réverbère, car il n’y a que là qu’il y a de la lumière. Dans les deux cas, pour appliquer des principes qui partent d’objectifs par ailleurs consensuels (climat et santé), devant les difficultés d’application, l’Europe vire au dogmatisme, et préfère pénaliser son industrie que de renoncer à ses démarches ou même simplement de les amender. Le processus est pervers car le péril avance imperceptiblement. C’est du grignotage. Et pour couronner le tout, le classement de certains investissements comme “non verts” par la “taxonomie” européenne influe sur les orientations des grands organismes financiers, et cela ne touche pas que l’énergie. Il est probable que, dans l’esprit de certaines de nos élites, la démarche est assumée. Pour elles, l’Europe est le centre intellectuel du monde, aux autres de garder les mains dans le cambouis. C’est peut-être cela, le néocolonialisme ?
* Michel Negynas est spécialiste des questions industrielles et environnementales. Dernier ouvrage paru : “Chroniques d’un monde écofantasmé”, en e-book sur toutes les librairies Internet, 4,99 €.
BBC
UK hiring slowing down amid economic uncertainty
By Faarea MasudBusiness reporter
Hiring in the UK has slowed amidst uncertainty over the economy, according to a report.
July saw the slowest increase in the number of permanent jobs filled for 17 months.
KPMG said recruiters are becoming more tentative over hiring new staff.
The consultancy added that ongoing skills shortages, a drop in foreign workers and hesitancy from candidates to move jobs had all led to a tighter supply of suitable staff.
The slowing down of the hiring spree that followed the pandemic comes as the Bank of England warned the UK will fall into recession in the final quarter of this year. The bank raised interest rates from 1.25% to 1.75%, in a bid to curb soaring prices.
The jobs report by KPMG and the Recruitment and Employment Confederation suggested rising operating costs and uncertainty over the UK's economic outlook is leading some firms to put the brakes on recruitment, at least for permanent roles.
But the soaring cost of living and tougher competition for a smaller pool of qualified candidates has also meant that the rate of starting pay continued to rise in July.
"The trend of uncertainty in the UK jobs market of the last few months continues," said KPMG's Claire Warnes.
"Employers are rightly hesitant about their hiring plans... So, a focus on up-skilling existing workers and attracting talent, remains absolutely essential for UK business to play its part in driving forward the economy."
It is still a good time to be a jobseeker - the number of vacancies advertised has continued to grow. Although the fastest rate of growth in vacancies was for temporary posts in the hospitality sector.
"Given the outlook being painted by the Bank of England... one might wonder why anyone would consider switching jobs at all," said Michael Hewson, chief market analyst at CMC Markets.
"Consumer confidence is already at record lows, and prices look set to rise further, so business and consumers are likely to face further challenges. Let's see what the government has in mind to help navigate us through the winter months."
The Bank of England said it expects the economy to shrink in the final three months of this year, and keep shrinking until the end of 2023, signalling the longest downturn for the UK economy since the 2008 financial crisis.
Jeevun Sandher, economist at Kings College London said "those who are able and willing to work are, generally, working. That is great news". But he added: "The problem we face is that having a job does not mean you will earn enough to escape poverty. Even before this cost-of-living crisis, almost 70% of adults in poverty lived in working households. That has gotten significantly worse - half of us are now cutting back on food."
He added that workers should be asking for "the highest salaries possible".
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How does an interest rate rise affect me?
UK will fall into recession this year, warns Bank
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L'Humanité
L’alerte du psychanalyste Roland Gori, adressée à ses collègues et confrères. Les psychologues dans la toile d’araignée des nudges du gouvernement
TribuneAvec sa méthode de manipulation dite des nudges, le gouvernement est en train de casser le métier de psychologue. Le dispositif Monpsy destiné à prendre en charge la souffrance psychique et la détresse sociale des Français, conduit, en fait, à la paramédicalisation et à la prolétarisation de la profession.
Roland GoriVous connaissez les nudges ? Non ? Il vaudrait mieux pourtant car c’est ce qui est en train de vous arriver et qui conduit à la casse du métier de psychologue et prochainement à implorer les autorités de le faire entrer dans le Code de la Santé.
Les nudges ce sont ces « coups de coude », ces « coups de pouce », cette technique de manipulation sociale inspirée de l’économie comportementale. Pour parvenir à ses fins, le pouvoir modifie l’« architecture des choix » en mettant en place des nudges, à la manière des architectes chargés du merchandising des supermarchés qui tentent d’influencer les consommateurs, en les accompagnant par des stratégies d’« ambiance » et autres aménagements de produits et de couleurs, comme celui qui consiste à placer les sucreries à hauteur d’enfant à la sortie des caisses. Les programmes de nudge, cette manière dont les pouvoirs aujourd’hui gouvernent en gestionnaires les citoyens, sont infinis. Depuis les programmes de lutte contre l’obésité jusqu’à celui de prévention des grossesses chez les adolescentes, en passant par les « vérificateurs de courtoisie ». Les évaluations des hôtels, restaurants, séjours touristiques, livres et produits, participent encore de cet esprit nudge qui renoue avec les formes de « manipulation sociale librement consentie » et les stratégies de conditionnement des conduites bien connues des psychologues. C’est cette civilisation du nudge, par exemple, qui a été retenue par le gouvernement français dans sa gestion de l’épidémie de Covid-19 en créant un pass-sanitaire plutôt qu’en rendant obligatoire la vaccination. C’est la politique préférée du pouvoir macronien, la conduite des conduites d’un gouvernement « libéral autoritaire » qui vous manipule, vous conduit non seulement à accepter une soumission sociale librement consentie mais à la désirer, à la demander, à l’implorer. La pratique des nudges consiste moins à en appeler à la raison critique des gens en débattant de façon argumentée leurs représentations, leurs croyances que d’agir insidieusement et discrètement sur les comportements en conduisant leurs choix par un conditionnement opérant qui les amènent à désirer ce qui a été décidé pour eux. Comme l’écrivaient en 2008, Richard Thaler et Cass Sunstein, deux des « gourous » des nudges : ces « coups de coude » sont largement pratiqués pour aider les « citoyens » à s’en sortir dans un monde complexe où « ils n’ont pas le temps de réfléchir profondément chaque fois qu’ils doivent prendre une décision. […] Comme ils sont débordés et que leur attention est limitée, ils prennent les questions telles qu’on leur pose, sans se demander s’ils répondraient autrement si elles étaient formulées différemment. » Bref, comme l’écrivait Albert Camus : « quand on n’a pas de caractère, il faut bien se donner une méthode. »
Alors les psychologues dans cette histoire ? Eh bien, tout y est. Non seulement cette passion des nudges du pouvoir libéral autoritaire macronien conduira les décideurs à financer et à soutenir institutionnellement tous les savoirs compatibles avec la vision anthropologique qu’ils ont de cette pratique, mais encore cette pratique elle-même sera mise en acte pour contraindre les psychologues à choisir librement les manières de pratiquer que des technocrates ignorants du métier auront décidé pour eux.
Au moment de l’amendement Accoyer qui conditionnait l’accès au titre de psychothérapeute, faute de pouvoir établir un statut de la psychothérapie, les débats furent rudes. En quoi une formation universitaire garantit-elle la compétence du praticien ? En quoi la formation médicale préserve-t-elle des abus et escroqueries ? Faut-il conditionner l’accès à la psychothérapie à une prescription médicale ? La psychanalyse est-elle une psychothérapie ? Bref, nous avons passé beaucoup de temps, et mon ami et collègue Alain Abelhauser s’en souvient, à échanger et à débattre avec des responsables politiques qui furent pour la plupart attentifs à nos arguments. Et même si l’écriture de la loi porte la trace de ces contradictions et de ces conflits, elle demeure sous influence démocratique : on parle et on s’écoute. Je le dis d’autant plus sincèrement que le Dr Accoyer, le Pr Mattei, M. Xavier Bertrand ne sont pas du même côté de l’échiquier politique que moi : ils se conduisirent en démocrates soucieux de trouver par le dialogue et la parole une solution politique à une question éthique et déontologique.
Aujourd’hui, le pouvoir « libéral autoritaire » a le « cœur sur les manches », il ne croit plus au dialogue démocratique et à la vertu thérapeutique de la parole. Il a dégradé la fonction du langage jusqu’à en faire un instrument de propagande et de complicité. Il est devenu lucide en remplaçant « le dialogue par le communiqué ». Il manque des postes de psychologues dans les institutions au point de créer d’abominables listes d’attente incompatibles avec les urgences de la clinique ? On crée un dispositif Monpsy qui fait semblant de prendre en charge la souffrance psychique et la détresse sociale de tous les Français par un double système d’allégement des « flux » : externalisation de la prise en charge et mise en place du système de « tourniquet ». Les psychologues ne se précipitent pas à entrer dans ce système qui les dépossède de leurs responsabilités et prolétarise leurs métiers ? L’INSEE vient à la rescousse pour inscrire les « bons » (et soumis) psychologues dans la rubrique des thérapeutes et les méchants (et insoumis) dans celle des « services à la personne », avec de gigantesques conséquences sociales et fiscales. Les Universités tardent à se soumettre aux exigences du pouvoir « libéral autoritaire », on les démet de la possibilité de certifier les psychologues et d’accéder au financement des prises en charge de certaines pathologies (les fameuses « plateformes » pour les enfants souffrant de « troubles neuro-développementaux »). Ces décisions vous semblent éthiquement abusives, infondées scientifiquement, épistémologiquement inconsistantes, politiquement scandaleuses ? Le pouvoir s’en fout… il est parvenu à l’aide de la complicité de quelques médiocres et revanchards de la profession de choisir pour vous ce qui vous convient et de vous contraindre, tôt ou tard, à vous amener à choisir la paramédicalisation de votre profession, annoncée par le Président lui-même au moment de sa campagne électorale, pour entrer dans la catégorie INSEE des vrais « thérapeutes » par le truchement du dispositif Monpsy et autres aberrations socioprofessionnelles. Ce sera en somme le pass-sanitaire pour accéder à l’exercice professionnel. Les technocrates n’ont pas de doute, Gilles Deleuze écrivait : « ce pourquoi le technocrate est l’ami naturel du dictateur, ordinateurs et dictature (…) ». Grâce au quadrillage numérique et au treillis normatif que le pouvoir libéral autoritaire jette sur la population qu’il asservit, nul besoin de psychologues, sauf ceux qui demeurent solubles dans le dispositif. Quant aux patients ils seront invités à se caser dans les cellules que l’on appelait au Moyen-Âge de « mal confort », pas assez haute pour que l’on puisse s’y tenir debout, mais pas assez large pour que l’on puisse s’y coucher.
À moins que surmontant le goût prononcé des psychologues pour les divisions et les scissions, leur appétence pour l’individualisme et la saveur de l’autodestruction, ils parviennent à s’unir, à converger vraiment pour mener un combat autant juridique que politique acharné et sans délai.
roland goriPsychologiepsychologues Opex 360
Les porte-avions chinois CNS Liaoning et CNS Shandong ont appareillé avant la visite de Mme Pelosi à Taïwan
par Laurent Lagneau · 2 août 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerA priori, la présidente de la Chambre des représentants du Congrès des États-Unis, Nancy Pelosi, est en route vers Taïwan, malgré les avertissements du gouvernement chinois, qui est vent debout contre une telle visite dans la mesure où elle remettrait en cause le principe de « Chine unique ». Et pour dissuader l’élue américaine d’entreprendre un tel voyage, l’Armée populaire de libération [APL] a même effectué des manoeuvres avec des munitions réelles, à environ 120 kilomètres des côtes taïwanaises, le 30 juillet.
Dans cette affaire, une visite « surprise » de Mme Pelosi à Taipei n’aurait sans doute pas provoqué autant de tensions étant donné qu’elle aurait pris tout le monde de court. L’erreur aura donc été de laisser entendre qu’un déplacement à Taïwan était envisagé… Et y renoncer conforterait Pékin dans son attitude, ce qui ne manquerait pas d’avoir des conséquences négatives, tant au niveau politique que diplomatique.
« La partie américaine a trahi sa parole sur la question taïwanaise », a encore commenté Wang Yi, le ministre chinois des Affaires étrangères, dans une allusion à l’engagement pris en 1979 par les États-Unis d’adhérer au concept de « Chine unique ».
« Les États-Unis auront assurément la responsabilité [des conséquences] et devront payer le prix de leur atteinte à la souveraineté et à la sécurité de la Chine », a également averti Hua Chunying, une porte-parole de la diplomatie chinoise.
Si Mme Pelosi visite l’île de Taïwan, « l’APL ne restera pas les bras croisés » et prendra « des contre-mesures résolues et fortes » pour protéger la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Chine », a également assuré Pékin.
La semaine passée, à l’occasion d’une conversation téléphonique avec Joe Biden, son homologue américain, le président chinois, Xi Jinping, avait prévenu : « Ceux qui jouent avec le feu finissent par se brûler ». Et d’ajouter : « J’espère que la partie américaine comprend parfaitement cela ».
Quoi qu’il en soit, Pékin montre ses muscles. Ainsi, selon la presse chinoise, et alors que des mouvements de troupes ont été signalés dans la province de Fujian, qui fait face aux côtes taïwanaises, les deux porte-avions de la composante navale de l’APL, à savoir le CNS Liaoning et le CNS Shandong, ont tous les deux appareillés de leur port d’attache pour se diriger apparemment vers le détroit de Taïwan.
China's Liaoning aircraft carrier left Qingdao on July 31, and the Shandong left Sanya on August 01. Are they going to conduct dual carrier operations in the Taiwan Strait? pic.twitter.com/HtNdhdVGQS
— Duan Dang (@duandang) August 2, 2022
Ainsi, le 31 juillet, le CNS Liaoning a quitté Qingdao [province de Shandong] et le CNS Shandong a pris la mer le lendemain, depuis la base navale de Sanya [province de Hainan], a priori au côté d’un navire d’assaut amphibie de Type 075 non précisé.
A few hours ago, the CV-17 Shandong aircraft carrier and one of the Type 075 UDCs left the Sanya naval base. Earlier, on July 31, the CV-16 Liaoning aircraft carrier left Qingdao. pic.twitter.com/A6BiZDAjQA
— Spriteer (@spriteer_774400) August 2, 2022
À noter qu’aucun des deux porte-avions chinois n’a appareillé avec un groupe aéronaval, généralement composé d’un navire ravitailleur, de de frégates de lutte anti-sous-marine, de croiseurs [ou de « destroyers »] de défense aérienne et d’au moins un sous-marin. Il est possible qu’ils fassent la jonction avec leur escorte en cours de route… laquelle pourrait passer par le détroit de Taïwan.
En attendant, et d’après le portail d’information Focus Taïwan, un puissant croiseur de type 055D, équipé de 112 tubes de lancement vertical, ainsi qu’une frégate de type 054 ont été repérés à 45 milles au sud-est de l’île de Lanuy, située au sud-est de Taïwan. Par ailleurs, ce 2 août, et sans donner de détails, l’agence Reuters a signalé que plusieurs avions militaires chinois ont survolé la ligne médiane du détroit de Taïwan, où « plusieurs navires de guerre » de l’APL croisaient, alors que la visite de Mme Pelosi à Taipei était quasiment confirmée.
Côté américain, l’US Navy a déployé, à l’est de Taïwan, un groupe aéronaval constitué autour du porte-avions USS Ronald Reagan, ainsi que le navire d’assaut amphibie USS Tripoli [avec des F-35B à bord]. Un autre bâtiment du même type, l’USS America, un temps signalé, serait finalement resté au port de Sasebo [Japon], selon USNI News.
C’est donc dans ce contexte que le Boeing C-40 de l’US Air Force emmenant – sous escorte – la délégation dirigée par Mme Pelosi a fini par se poser à Taipei, ce 2 août alors que, quelques minutes plus tôt, la télévison d’État chinoise venait d’annoncer que des avions de chasse Su-35 de l’APL étaient en train de « traverser le détroit de Taïwan ». Ce qui n’a pas pu être confirmé pour le moment.
Breaking News: Xinhua announces military exercises around Taiwan. pic.twitter.com/EbE0oz1Qlf
— Duan Dang (@duandang) August 2, 2022
En tout cas, Pékin entend bien maintenir la pression… En effet, l’agence de presse Xinhua a publié un avis concernant six zones qui, toutes situées autour de Taïwan, seront le théâtre d’exercices militaires impliquant des tirs réels. Ceux-ci commenceront le 4 août [Mme Pelosi devrait avoir quitté Taipei] et dureront trois jours. Sans doute que les CNS Liaoning et CNS Shandong y participeront.
Cela étant, ce n’est pas la première fois qu’un président de la Chambre des représentants se rend à Taipei… En 1997, Newt Gingrich avait fait un tel déplacement, alors que la troisième crise du détroit de Taïwan venait de se terminer, le déploiement des porte-avions américains USS Nimitz et USS Independence ayant mis un terme à la pression militaire qu’exerçait la Chine sur l’île, avec notamment des tirs de missiles dans les eaux territoriales taïwanaises. Si la présence de groupes aéronavals de l’US Navy dans la région avait dissuadé Pékin de poursuivre ses actions, ce n’est désormais plus le cas…
Photo : CNS Liaoning / Archive
Les porte-avions chinois CNS Liaoning et CNS Shandong ont appareillé avant la visite de Mme Pelosi à Taïwan
par Laurent Lagneau · 2 août 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerA priori, la présidente de la Chambre des représentants du Congrès des États-Unis, Nancy Pelosi, est en route vers Taïwan, malgré les avertissements du gouvernement chinois, qui est vent debout contre une telle visite dans la mesure où elle remettrait en cause le principe de « Chine unique ». Et pour dissuader l’élue américaine d’entreprendre un tel voyage, l’Armée populaire de libération [APL] a même effectué des manoeuvres avec des munitions réelles, à environ 120 kilomètres des côtes taïwanaises, le 30 juillet.
Dans cette affaire, une visite « surprise » de Mme Pelosi à Taipei n’aurait sans doute pas provoqué autant de tensions étant donné qu’elle aurait pris tout le monde de court. L’erreur aura donc été de laisser entendre qu’un déplacement à Taïwan était envisagé… Et y renoncer conforterait Pékin dans son attitude, ce qui ne manquerait pas d’avoir des conséquences négatives, tant au niveau politique que diplomatique.
« La partie américaine a trahi sa parole sur la question taïwanaise », a encore commenté Wang Yi, le ministre chinois des Affaires étrangères, dans une allusion à l’engagement pris en 1979 par les États-Unis d’adhérer au concept de « Chine unique ».
« Les États-Unis auront assurément la responsabilité [des conséquences] et devront payer le prix de leur atteinte à la souveraineté et à la sécurité de la Chine », a également averti Hua Chunying, une porte-parole de la diplomatie chinoise.
Si Mme Pelosi visite l’île de Taïwan, « l’APL ne restera pas les bras croisés » et prendra « des contre-mesures résolues et fortes » pour protéger la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Chine », a également assuré Pékin.
La semaine passée, à l’occasion d’une conversation téléphonique avec Joe Biden, son homologue américain, le président chinois, Xi Jinping, avait prévenu : « Ceux qui jouent avec le feu finissent par se brûler ». Et d’ajouter : « J’espère que la partie américaine comprend parfaitement cela ».
Quoi qu’il en soit, Pékin montre ses muscles. Ainsi, selon la presse chinoise, et alors que des mouvements de troupes ont été signalés dans la province de Fujian, qui fait face aux côtes taïwanaises, les deux porte-avions de la composante navale de l’APL, à savoir le CNS Liaoning et le CNS Shandong, ont tous les deux appareillés de leur port d’attache pour se diriger apparemment vers le détroit de Taïwan.
China's Liaoning aircraft carrier left Qingdao on July 31, and the Shandong left Sanya on August 01. Are they going to conduct dual carrier operations in the Taiwan Strait? pic.twitter.com/HtNdhdVGQS
— Duan Dang (@duandang) August 2, 2022
Ainsi, le 31 juillet, le CNS Liaoning a quitté Qingdao [province de Shandong] et le CNS Shandong a pris la mer le lendemain, depuis la base navale de Sanya [province de Hainan], a priori au côté d’un navire d’assaut amphibie de Type 075 non précisé.
A few hours ago, the CV-17 Shandong aircraft carrier and one of the Type 075 UDCs left the Sanya naval base. Earlier, on July 31, the CV-16 Liaoning aircraft carrier left Qingdao. pic.twitter.com/A6BiZDAjQA
— Spriteer (@spriteer_774400) August 2, 2022
À noter qu’aucun des deux porte-avions chinois n’a appareillé avec un groupe aéronaval, généralement composé d’un navire ravitailleur, de de frégates de lutte anti-sous-marine, de croiseurs [ou de « destroyers »] de défense aérienne et d’au moins un sous-marin. Il est possible qu’ils fassent la jonction avec leur escorte en cours de route… laquelle pourrait passer par le détroit de Taïwan.
En attendant, et d’après le portail d’information Focus Taïwan, un puissant croiseur de type 055D, équipé de 112 tubes de lancement vertical, ainsi qu’une frégate de type 054 ont été repérés à 45 milles au sud-est de l’île de Lanuy, située au sud-est de Taïwan. Par ailleurs, ce 2 août, et sans donner de détails, l’agence Reuters a signalé que plusieurs avions militaires chinois ont survolé la ligne médiane du détroit de Taïwan, où « plusieurs navires de guerre » de l’APL croisaient, alors que la visite de Mme Pelosi à Taipei était quasiment confirmée.
Côté américain, l’US Navy a déployé, à l’est de Taïwan, un groupe aéronaval constitué autour du porte-avions USS Ronald Reagan, ainsi que le navire d’assaut amphibie USS Tripoli [avec des F-35B à bord]. Un autre bâtiment du même type, l’USS America, un temps signalé, serait finalement resté au port de Sasebo [Japon], selon USNI News.
C’est donc dans ce contexte que le Boeing C-40 de l’US Air Force emmenant – sous escorte – la délégation dirigée par Mme Pelosi a fini par se poser à Taipei, ce 2 août alors que, quelques minutes plus tôt, la télévison d’État chinoise venait d’annoncer que des avions de chasse Su-35 de l’APL étaient en train de « traverser le détroit de Taïwan ». Ce qui n’a pas pu être confirmé pour le moment.
Breaking News: Xinhua announces military exercises around Taiwan. pic.twitter.com/EbE0oz1Qlf
— Duan Dang (@duandang) August 2, 2022
En tout cas, Pékin entend bien maintenir la pression… En effet, l’agence de presse Xinhua a publié un avis concernant six zones qui, toutes situées autour de Taïwan, seront le théâtre d’exercices militaires impliquant des tirs réels. Ceux-ci commenceront le 4 août [Mme Pelosi devrait avoir quitté Taipei] et dureront trois jours. Sans doute que les CNS Liaoning et CNS Shandong y participeront.
Cela étant, ce n’est pas la première fois qu’un président de la Chambre des représentants se rend à Taipei… En 1997, Newt Gingrich avait fait un tel déplacement, alors que la troisième crise du détroit de Taïwan venait de se terminer, le déploiement des porte-avions américains USS Nimitz et USS Independence ayant mis un terme à la pression militaire qu’exerçait la Chine sur l’île, avec notamment des tirs de missiles dans les eaux territoriales taïwanaises. Si la présence de groupes aéronavals de l’US Navy dans la région avait dissuadé Pékin de poursuivre ses actions, ce n’est désormais plus le cas…
Photo : CNS Liaoning / Archive
PartagezTweetezPartagezEnregistrerA priori, la présidente de la Chambre des représentants du Congrès des États-Unis, Nancy Pelosi, est en route vers Taïwan, malgré les avertissements du gouvernement chinois, qui est vent debout contre une telle visite dans la mesure où elle remettrait en cause le principe de « Chine unique ». Et pour dissuader l’élue américaine d’entreprendre un tel voyage, l’Armée populaire de libération [APL] a même effectué des manoeuvres avec des munitions réelles, à environ 120 kilomètres des côtes taïwanaises, le 30 juillet.
Dans cette affaire, une visite « surprise » de Mme Pelosi à Taipei n’aurait sans doute pas provoqué autant de tensions étant donné qu’elle aurait pris tout le monde de court. L’erreur aura donc été de laisser entendre qu’un déplacement à Taïwan était envisagé… Et y renoncer conforterait Pékin dans son attitude, ce qui ne manquerait pas d’avoir des conséquences négatives, tant au niveau politique que diplomatique.
« La partie américaine a trahi sa parole sur la question taïwanaise », a encore commenté Wang Yi, le ministre chinois des Affaires étrangères, dans une allusion à l’engagement pris en 1979 par les États-Unis d’adhérer au concept de « Chine unique ».
« Les États-Unis auront assurément la responsabilité [des conséquences] et devront payer le prix de leur atteinte à la souveraineté et à la sécurité de la Chine », a également averti Hua Chunying, une porte-parole de la diplomatie chinoise.
Si Mme Pelosi visite l’île de Taïwan, « l’APL ne restera pas les bras croisés » et prendra « des contre-mesures résolues et fortes » pour protéger la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Chine », a également assuré Pékin.
La semaine passée, à l’occasion d’une conversation téléphonique avec Joe Biden, son homologue américain, le président chinois, Xi Jinping, avait prévenu : « Ceux qui jouent avec le feu finissent par se brûler ». Et d’ajouter : « J’espère que la partie américaine comprend parfaitement cela ».
Quoi qu’il en soit, Pékin montre ses muscles. Ainsi, selon la presse chinoise, et alors que des mouvements de troupes ont été signalés dans la province de Fujian, qui fait face aux côtes taïwanaises, les deux porte-avions de la composante navale de l’APL, à savoir le CNS Liaoning et le CNS Shandong, ont tous les deux appareillés de leur port d’attache pour se diriger apparemment vers le détroit de Taïwan.
China's Liaoning aircraft carrier left Qingdao on July 31, and the Shandong left Sanya on August 01. Are they going to conduct dual carrier operations in the Taiwan Strait? pic.twitter.com/HtNdhdVGQS
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Ainsi, le 31 juillet, le CNS Liaoning a quitté Qingdao [province de Shandong] et le CNS Shandong a pris la mer le lendemain, depuis la base navale de Sanya [province de Hainan], a priori au côté d’un navire d’assaut amphibie de Type 075 non précisé.
A few hours ago, the CV-17 Shandong aircraft carrier and one of the Type 075 UDCs left the Sanya naval base. Earlier, on July 31, the CV-16 Liaoning aircraft carrier left Qingdao. pic.twitter.com/A6BiZDAjQA
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À noter qu’aucun des deux porte-avions chinois n’a appareillé avec un groupe aéronaval, généralement composé d’un navire ravitailleur, de de frégates de lutte anti-sous-marine, de croiseurs [ou de « destroyers »] de défense aérienne et d’au moins un sous-marin. Il est possible qu’ils fassent la jonction avec leur escorte en cours de route… laquelle pourrait passer par le détroit de Taïwan.
En attendant, et d’après le portail d’information Focus Taïwan, un puissant croiseur de type 055D, équipé de 112 tubes de lancement vertical, ainsi qu’une frégate de type 054 ont été repérés à 45 milles au sud-est de l’île de Lanuy, située au sud-est de Taïwan. Par ailleurs, ce 2 août, et sans donner de détails, l’agence Reuters a signalé que plusieurs avions militaires chinois ont survolé la ligne médiane du détroit de Taïwan, où « plusieurs navires de guerre » de l’APL croisaient, alors que la visite de Mme Pelosi à Taipei était quasiment confirmée.
Côté américain, l’US Navy a déployé, à l’est de Taïwan, un groupe aéronaval constitué autour du porte-avions USS Ronald Reagan, ainsi que le navire d’assaut amphibie USS Tripoli [avec des F-35B à bord]. Un autre bâtiment du même type, l’USS America, un temps signalé, serait finalement resté au port de Sasebo [Japon], selon USNI News.
C’est donc dans ce contexte que le Boeing C-40 de l’US Air Force emmenant – sous escorte – la délégation dirigée par Mme Pelosi a fini par se poser à Taipei, ce 2 août alors que, quelques minutes plus tôt, la télévison d’État chinoise venait d’annoncer que des avions de chasse Su-35 de l’APL étaient en train de « traverser le détroit de Taïwan ». Ce qui n’a pas pu être confirmé pour le moment.
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En tout cas, Pékin entend bien maintenir la pression… En effet, l’agence de presse Xinhua a publié un avis concernant six zones qui, toutes situées autour de Taïwan, seront le théâtre d’exercices militaires impliquant des tirs réels. Ceux-ci commenceront le 4 août [Mme Pelosi devrait avoir quitté Taipei] et dureront trois jours. Sans doute que les CNS Liaoning et CNS Shandong y participeront.
Cela étant, ce n’est pas la première fois qu’un président de la Chambre des représentants se rend à Taipei… En 1997, Newt Gingrich avait fait un tel déplacement, alors que la troisième crise du détroit de Taïwan venait de se terminer, le déploiement des porte-avions américains USS Nimitz et USS Independence ayant mis un terme à la pression militaire qu’exerçait la Chine sur l’île, avec notamment des tirs de missiles dans les eaux territoriales taïwanaises. Si la présence de groupes aéronavals de l’US Navy dans la région avait dissuadé Pékin de poursuivre ses actions, ce n’est désormais plus le cas…
Photo : CNS Liaoning / Archive
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Dans cette affaire, une visite « surprise » de Mme Pelosi à Taipei n’aurait sans doute pas provoqué autant de tensions étant donné qu’elle aurait pris tout le monde de court. L’erreur aura donc été de laisser entendre qu’un déplacement à Taïwan était envisagé… Et y renoncer conforterait Pékin dans son attitude, ce qui ne manquerait pas d’avoir des conséquences négatives, tant au niveau politique que diplomatique.
« La partie américaine a trahi sa parole sur la question taïwanaise », a encore commenté Wang Yi, le ministre chinois des Affaires étrangères, dans une allusion à l’engagement pris en 1979 par les États-Unis d’adhérer au concept de « Chine unique ».
« Les États-Unis auront assurément la responsabilité [des conséquences] et devront payer le prix de leur atteinte à la souveraineté et à la sécurité de la Chine », a également averti Hua Chunying, une porte-parole de la diplomatie chinoise.
Si Mme Pelosi visite l’île de Taïwan, « l’APL ne restera pas les bras croisés » et prendra « des contre-mesures résolues et fortes » pour protéger la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Chine », a également assuré Pékin.
La semaine passée, à l’occasion d’une conversation téléphonique avec Joe Biden, son homologue américain, le président chinois, Xi Jinping, avait prévenu : « Ceux qui jouent avec le feu finissent par se brûler ». Et d’ajouter : « J’espère que la partie américaine comprend parfaitement cela ».
Quoi qu’il en soit, Pékin montre ses muscles. Ainsi, selon la presse chinoise, et alors que des mouvements de troupes ont été signalés dans la province de Fujian, qui fait face aux côtes taïwanaises, les deux porte-avions de la composante navale de l’APL, à savoir le CNS Liaoning et le CNS Shandong, ont tous les deux appareillés de leur port d’attache pour se diriger apparemment vers le détroit de Taïwan.
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Ainsi, le 31 juillet, le CNS Liaoning a quitté Qingdao [province de Shandong] et le CNS Shandong a pris la mer le lendemain, depuis la base navale de Sanya [province de Hainan], a priori au côté d’un navire d’assaut amphibie de Type 075 non précisé.
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En attendant, et d’après le portail d’information Focus Taïwan, un puissant croiseur de type 055D, équipé de 112 tubes de lancement vertical, ainsi qu’une frégate de type 054 ont été repérés à 45 milles au sud-est de l’île de Lanuy, située au sud-est de Taïwan. Par ailleurs, ce 2 août, et sans donner de détails, l’agence Reuters a signalé que plusieurs avions militaires chinois ont survolé la ligne médiane du détroit de Taïwan, où « plusieurs navires de guerre » de l’APL croisaient, alors que la visite de Mme Pelosi à Taipei était quasiment confirmée.
Focus TaïwanCôté américain, l’US Navy a déployé, à l’est de Taïwan, un groupe aéronaval constitué autour du porte-avions USS Ronald Reagan, ainsi que le navire d’assaut amphibie USS Tripoli [avec des F-35B à bord]. Un autre bâtiment du même type, l’USS America, un temps signalé, serait finalement resté au port de Sasebo [Japon], selon USNI News.
selon USNI NewsC’est donc dans ce contexte que le Boeing C-40 de l’US Air Force emmenant – sous escorte – la délégation dirigée par Mme Pelosi a fini par se poser à Taipei, ce 2 août alors que, quelques minutes plus tôt, la télévison d’État chinoise venait d’annoncer que des avions de chasse Su-35 de l’APL étaient en train de « traverser le détroit de Taïwan ». Ce qui n’a pas pu être confirmé pour le moment.
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En tout cas, Pékin entend bien maintenir la pression… En effet, l’agence de presse Xinhua a publié un avis concernant six zones qui, toutes situées autour de Taïwan, seront le théâtre d’exercices militaires impliquant des tirs réels. Ceux-ci commenceront le 4 août [Mme Pelosi devrait avoir quitté Taipei] et dureront trois jours. Sans doute que les CNS Liaoning et CNS Shandong y participeront.
a publié un avisCela étant, ce n’est pas la première fois qu’un président de la Chambre des représentants se rend à Taipei… En 1997, Newt Gingrich avait fait un tel déplacement, alors que la troisième crise du détroit de Taïwan venait de se terminer, le déploiement des porte-avions américains USS Nimitz et USS Independence ayant mis un terme à la pression militaire qu’exerçait la Chine sur l’île, avec notamment des tirs de missiles dans les eaux territoriales taïwanaises. Si la présence de groupes aéronavals de l’US Navy dans la région avait dissuadé Pékin de poursuivre ses actions, ce n’est désormais plus le cas…
Photo : CNS Liaoning / Archive
New York Times - World
La visita de Nancy Pelosi a Taiwán incrementa la retórica bélica de China
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China anunció planes para realizar ejercicios militares poco después de que Pelosi volara a Taiwán. Los analistas dijeron que las acciones de Pekín parecían estar diseñadas para proyectar fuerza.
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Por Paul Mozur, Amy Chang Chien y Michael D. Shear
TAIPÉI, Taiwán — Nancy Pelosi, presidenta de la Cámara de Representantes, llegó a Taiwán el martes obviando las advertencias del gobierno de Joe Biden sobre el riesgo de que su visita diplomática pudiera avivar una nueva crisis en Asia y provocando de inmediato una respuesta contundente del gobierno chino, incluidas nuevas restricciones comerciales en Taiwán y un anuncio de ejercicios militares.
Un avión militar de Estados Unidos que transportaba a Pelosi aterrizó en Taipéi a altas horas de la noche luego de semanas de especulaciones sobre sus planes de viaje. Su decisión de continuar con la visita la convierte en la legisladora de más alto rango que visita la isla que desde hace un cuarto de siglo se encuentra en disputa y generó un tenso enfrentamiento con China que, según funcionarios estadounidenses, podría desencadenar una postura militar más agresiva.
“La solidaridad de Estados Unidos con los 23 millones de taiwaneses es más importante que nunca, porque el mundo se enfrenta a una elección entre la autocracia y la democracia”, dijo en un comunicado emitido mientras la saludaba Joseph Wu, ministro de Relaciones Exteriores de Taiwán, y agregó que la visita no contradice la política de Estados Unidos sobre Taiwán.
Aunque la planificación del viaje fue conservada en secreto, su comienzo se caracterizó por una atmósfera festiva. Pelosi llegó a una transmisión de video en vivo, saludos iluminados en el edificio más alto de Taipéi y grupos de simpatizantes y manifestantes frente a su hotel.
El estado de ánimo continuó el miércoles por la mañana, cuando Pelosi llegó a la legislatura de Taiwán con una escolta policial para reunirse con un grupo de legisladores importantes. A un costado del edificio, un grupo que ofrecía apoyo sostenía pancartas de bienvenida. Por otro lado, una reunión de manifestantes pro-China sostenía letreros que la llamaban “incendiaria” y la acusaban de interferir en los asuntos internos de China. Después de visitar la legislatura, Pelosi se reunió con la presidenta Tsai Ing-wen.
China, que se irrita ante cualquier desafío acerca de sus reclamos sobre el autogobierno de Taiwán, le había advertido a Pelosi que no hiciera la visita. Poco después de su llegada, Pekín anunció planes para realizar ejercicios militares con armas de fuego reales en algunas áreas que se superponen con las aguas territoriales de la isla. En una declaración, el Ejército Popular de Liberación de China dijo que comenzaría una serie de ejercicios navales y aéreos conjuntos que incluirían “disparos reales de largo alcance en el Estrecho de Taiwán”.
Los ejercicios bloquearían el acceso temporalmente a algunas rutas de navegación comercial y puertos taiwaneses, pero los analistas dijeron que parecían estar diseñados para proyectar fuerza en vez de servir como precursores de una invasión china de Taiwán.
“No hay indicios de que estamos a punto de ir a la guerra de manera inminente”, dijo Joe McReynolds, analista sénior de China en el Centro de Investigación y Análisis de Inteligencia con sede en Washington. Pero él y otros expertos dijeron que esa situación podría generar un encuentro accidental que podría salirse de control.
China ha tomado otras contramedidas en respuesta al viaje de Pelosi. El martes, antes de su llegada, prohibió los envíos de más de 100 exportadores de alimentos taiwaneses, en un aparente intento de aumentar la presión económica. Y el miércoles, el Ministerio de Comercio de China dijo que suspendería las exportaciones de arena natural a Taiwán.
Antes de la visita, Estados Unidos había instado a Pekín a no convertir el momento en una crisis. La semana pasada, después de una llamada telefónica entre el presidente Biden y el presidente de China, Xi Jinping, el Ministerio de Relaciones Exteriores de China condenó la visita de Pelosi y dijo que “si jugas con fuego te quemarás”.
Pero Pelosi, quien es una acérrima crítica de China desde que visitó la Plaza de Tiananmén dos años después de que el ejército chino abriera fuego contra los estudiantes que protestaban allí, se mostró desafiante. En su declaración, dijo que su visita a la isla ubicada a 128 kilómetros de la costa de China fue una señal del “compromiso inquebrantable” de Estados Unidos de apoyar la democracia de Taiwán.
“Debemos apoyar a Taiwán, que es una isla de resiliencia”, dijo Pelosi en un artículo de opinión publicado en el sitio web del Washington Post después de aterrizar. En el artículo, definió a Taiwán como “un líder en gobernanza”, un “líder de la paz, la seguridad y el dinamismo económico” y una “democracia vibrante y robusta”.
En el distrito comercial central de Taiwán, el edificio Taipei 101, que alguna vez fue el rascacielos más alto del mundo y un hito importante de la ciudad, se iluminó con mensajes de bienvenida a Pelosi, la funcionaria estadounidense de más alto nivel que ha visitado la isla desde 1997, cuando Newt Gingrich, quien era el presidente de la Cámara, realizó una visita.
La negativa de Pelosi a ser disuadida de hacer el viaje está en consonancia con sus esfuerzos de décadas para responsabilizar a China por sus acciones. Ella ha presionado repetidamente por una legislación que beneficie a Hong Kong y el Tíbet; recibió al dalái lama, el líder espiritual tibetano, e instó a un boicot diplomático de los Juegos Olímpicos de Pekín.
Su postura contundente del martes se repitió en una inusual declaración de apoyo bipartidista emitida momentos después de su llegada: más de dos decenas de senadores republicanos, incluido Mitch McConnell de Kentucky, el líder de la minoría, escribieron que su viaje fue “consistente con la política de Estados Unidos sobre China con la que estamos comprometidos”.
“Ella es una funcionaria de alto rango en el gobierno de Estados Unidos. Pero no es inusual”, dijo el senador Bob Menéndez de Nueva Jersey, presidente demócrata del Comité de Relaciones Exteriores del Senado. “Estuve allí hace tres meses con otros cinco senadores. Tenemos una larga historia de visitas a Taiwán. Por lo tanto, no podemos permitir que los chinos digan quién puede y quién no puede visitar Taiwán”.
Pero la llegada de la política fue recibida con desdén por parte de los funcionarios chinos, quienes acusaron a Pelosi de socavar la soberanía de China. Y su visita se produce cuando el líder de China, Xi Jinping, ha sido más enfático que cualquiera de sus predecesores al manifestar que considera que la unificación de Taiwán con China es un objetivo principal de su gobierno.
Se espera que Xi, quien ha dirigido China desde 2012, sea confirmado para un tercer mandato sin precedentes como líder en un congreso del Partido Comunista en el otoño. Antes de esa reunión política de suma importancia, Xi ha querido proyectar una imagen de fortaleza en el país y en el extranjero, en particular sobre el tema de Taiwán.
Una declaración emitida por la Oficina de Asuntos de Taiwán del Partido Comunista Chino dijo que cualquier intento de buscar la independencia de Taiwán sería “destrozado por la poderosa fuerza del pueblo chino”.
Taiwán, que tiene su propio gobierno elegido democráticamente y su propio ejército, ha sido durante mucho tiempo un tema delicado en la relación cada vez más tensa entre Estados Unidos y China, por lo que se ha convertido en la primera línea en un enfrentamiento geopolítico por la influencia y el poder en Asia.
Bajo el mandato de Xi, el líder más poderoso de China en décadas, Pekín ha tomado acciones militares más agresivas en la región y recientemente hizo fuertes reclamos sobre el estrecho que separa Taiwán y China, una de las rutas marítimas más transitadas del mundo. Xi ha pedido la unificación con Taiwán como parte del rejuvenecimiento nacional de China, incluso potencialmente por la fuerza.
Estados Unidos ha enviado un flujo constante de altos funcionarios para mostrar su solidaridad con Taiwán. Recientemente, Biden dijo que actuaría para defender a Taiwán en caso de conflicto. No era la primera vez que lo hacía, pero los funcionarios de la Casa Blanca se han retractado repetidamente de esas declaraciones, diciendo que sigue vigente una política de “ambigüedad estratégica” en la defensa de Taiwán.
Públicamente, altos funcionarios de la Casa Blanca han dicho que la visita de Pelosi no indica ningún cambio en la política oficial, y que China no debe considerarla como un evento distinto a ninguna de las otras visitas recientes a Taiwán por parte de miembros del Congreso.
Pero en privado, los funcionarios gubernamentales le aclararon a Pelosi que su decisión de visitar Taiwán probablemente provocaría a China en un momento en que las tensiones entre las dos naciones son altas y Estados Unidos ya está ayudando a Ucrania a librar su guerra con Rusia.
La visita de Pelosi ha sido incómoda para Biden. La política y su personal insistieron en que, como líder de una rama separada pero igualitaria del gobierno estadounidense, tiene derecho a visitar el país que quiera. Y los asistentes de Biden enfatizaron que no quería que se viera como que le ordenaban adónde podía viajar.
Los funcionarios dijeron que Biden nunca le dijo a Pelosi que no fuera. Pero los funcionarios dejaron claro que su viaje podría aumentar significativamente las tensiones, incluida la posibilidad de que China use la visita para justificar una acción militar contra Taiwán.
Cuando el avión que transportaba a Pelosi se acercaba a Taiwán, varios medios de comunicación estatales chinos informaron que aviones de combate Su-35 estaban cruzando el estrecho, una afirmación que el Ministerio de Defensa de Taiwán calificó como “noticias falsas”. China envió aviones por última vez sobre la línea media que recorre el estrecho en 2020, cuando Alex Azar, entonces secretario de Salud y Servicios Humanos de EE. UU., visitó Taiwán.
China reclama a Taiwán como su territorio y ha prometido recuperarlo, incluso por la fuerza si es necesario. En su llamada con Biden el jueves, el líder de China advirtió a Estados Unidos que no interviniera en la disputa.
Las incursiones de China en el espacio aéreo y las aguas cercanas a Taiwán se han vuelto más agresivas en los últimos años, lo que aumenta el riesgo de conflicto.
En junio, Pekín aumentó las apuestas cuando el Ministerio de Relaciones Exteriores declaró que China tenía jurisdicción sobre el Estrecho de Taiwán y que no podía considerarse como una vía fluvial internacional. Y en el último año, los aviones militares chinos han incursionado cada vez más en el espacio aéreo cerca de Taiwán, lo que provocó que los aviones de combate taiwaneses se desplegaran.
Como congresista de California durante dos mandatos, Pelosi visitó Pekín en 1991, dos años después de que las tropas chinas abrieran fuego contra los estudiantes que protestaban alrededor de la Plaza de Tiananmén, matando a cientos, si no a miles. Acompañada por varios colegas del Congreso y un pequeño grupo de reporteros, Pelosi desplegó una pancarta en conmemoración de los estudiantes muertos.
Además, Pelosi es una firme defensora del dalái lama y de los derechos de los tibetanos. En 2015, con permiso oficial del gobierno chino, visitó Lhasa, la capital del Tíbet, en un viaje estrictamente controlado. Esa región suele estar fuera del alcance de los funcionarios y periodistas extranjeros.
Desde las manifestaciones estudiantiles realizadas en Pekín en 1989 hasta las protestas antigubernamentales convocadas en Hong Kong 30 años después, Pelosi siempre ha apoyado a los movimientos sociales que criticaban al Partido Comunista de China. También ha instado a los líderes de China a moderar sus políticas autoritarias, críticas que han provocado duras réplicas de los funcionarios de ese país.
La comunidad china en San Francisco, a la que representa Pelosi, aparentemente apoyó mucho a Taiwán desde la década de 1950 hasta principios de la de 1990. Hoy, está mucho más conectada con el continente, en parte debido a las tendencias de inmigración y al aumento del poder y la influencia de China en el mundo, dijo Lee.
Decenas de personas se reunieron en San Francisco el lunes para protestar por el viaje, argumentando que podría ocasionar una guerra con China. La manifestación incluyó a miembros de la comunidad chino-estadounidense de la ciudad; Code Pink: Mujeres por la Paz, un grupo contra la guerra, y la Asociación de Amistad de los Pueblos de Estados Unidos y China.
Paul Mozur y Amy Chang Chien reportaron desde Taipéi y Michael D. Shear desde Washington. Emily Cochrane y Amy Qin colaboraron con informes desde Washington, Thomas Fuller desde San Francisco, Jane Perlez y Mike Ives desde Seúl y John Liu desde Taipéi. Claire Fu colaboró en la investigación.
Paul Mozur es corresponsal especializado en temas de tecnología y geopolítica en Asia. Formó parte de un equipo que ganó el Premio Pulitzer 2021 en la categoría de servicio público por la cobertura de la pandemia de coronavirus. @paulmozur
Amy Chang Chien cubre noticias en China continental y Taiwán. Ella está radicada en Taipéi. @amy_changchien
Michael D. Shear es un corresponsal veterano de la Casa Blanca y dos veces ganador del Premio Pulitzer que también formó parte del equipo que ganó la Medalla de Servicio Público por la cobertura de la COVID-19 en 2020. Es coautor de Border Wars: Inside Trump’s Assault on Inmigración. @shearm
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France24 - Monde
Vendre dans le nouveau monde du travail
proposé et financé par
Publié le : 23/05/2022 - 10:52
Business Reporter
Suite à la pandémie, de nombreuses personnes souhaitent changer d'emploi, cela représente une véritable opportunité pour les professionnels des ventes.
La pandémie a sans aucun doute donné aux gens des fourmis dans les jambes. Ils n'ont pas seulement une envie de loisirs et de voyage, mais ils sont de plus en plus désireux de découvrir de nouvelles choses au travail. Et cela se traduit par un sursaut du nombre de transitions d'emploi.
Les données de LinkedIn montrent qu'il y a eu une augmentation de 19 % du nombre d'acheteurs B2B qui ont changé d'emploi dans la région EMEA entre octobre et décembre de l'année dernière. Avant la pandémie, un acheteur B2B conservait son emploi pendant plus de neuf ans en moyenne. Au plus fort de la pandémie, les changements d'emploi sont pratiquement passés à zéro.
Cependant, à mesure que le monde tire un trait sur ce qui est, espérons‑le, le pire de la crise, le turnover des employés atteint des niveaux sans précédent. On appelle ce phénomène le « Great Reshuffle », et il représente à la fois un défi et une opportunité pour les professionnels de la vente.
Ryan Roslansky, PDG, Linkedln.
La conséquence directe de la pandémie dans le monde du travail est la demande accumulée de gens qui cherchent de nouveaux emplois et déménagent à un rythme record. Cela peut poser des difficultés aux professionnels de la vente. Les objectifs de vente changent beaucoup plus souvent. Il n’est pas surprenant qu’un récent sondage de Linkedln ait révélé que quatre vendeurs sur cinq ont perdu une opportunité ou perdu du temps parce qu’une personne qui travaillait sur le compte en question était partie.
Sécurisation des comptes avec le multithreading
Mais si avoir à faire face à l'évolution des perspectives de vente peut être difficile, ce n'est pas un problème sans solution. La solution est le « multithreading ».
Le multithreading consiste à établir des relations de confiance avec plusieurs personnes qui ont une influence sur les achats effectués sur un compte. Cela fait partie des bonnes pratiques, comme le prouve la recherche de Linkedln Sales Navigator : les vendeurs qui sont connectés sur Linkedln à au moins quatre personnes sur un compte donné sont 16 pour cent plus susceptibles de conclure un accord avec cette entreprise, comparé aux vendeurs qui ont moins de quatre connexions.
Cela signifie que si vous pouvez établir des relations avec plusieurs personnes au sein d'une organisation, vous êtes plus susceptible de conclure un accord. C'est évident : si vous n'avez qu'un seul contact et que celui-ci s'en va, vous devrez tout recommencer et établir de nouveaux liens.
Pour éviter cela, vous devez vous montrer proactif. Faites un inventaire des personnes qui ont une influence sur les achats dans votre compte. Prenez le temps de comprendre qui sont ces personnes : prenez le temps d'apprendre à les connaître, d'évaluer leurs rôles et leurs besoins et de voir comment elles interagissent avec leurs collègues. Ensuite, faites de votre mieux pour nouer des relations multiples au sein de ce réseau.
Pour commencer, demandez à quelqu'un de votre réseau de vous faire une chaleureuse introduction auprès de ses collègues. Vous pouvez également vous présenter vous-même, peut-être en posant une question qui montre votre connaissance de leur secteur d'activité.
Le multithreading demande du temps et des efforts. Mais c’est beaucoup plus facile que de repartir de zéro sur un compte. Établissez de multiples relations au sein de vos comptes clés et vos opportunités de vente deviendront plus sûres, et pourraient même prendre de l’ampleur à mesure que les différentes exigences de vos différents contacts entrent en jeu.
L'opportunité offerte par les contacts qui changent de société
Le multithreading est un excellent moyen de protéger vos comptes lorsque des contacts importants s'en vont. Mais il existe également une épingle du jeu à tirer de ces changements. Si un employé clé quitte sa société, cela vous offre une porte d'entrée au sein de cette entreprise.
Cette opportunité ne concerne pas seulement les personnes que vous connaissez déjà. Toute personne qui commence un nouvel emploi est susceptible d'être plus ouverte à de nouveaux contacts, le temps qu'elle s'adapte à son nouvel environnement. Par exemple, les taux d'acceptation des lnMails Linkedln sont beaucoup plus élevés parmi les professionnels qui ont récemment commencé un nouvel emploi.
C'est particulièrement important lorsqu'un nouveau leader prend en charge une équipe. Bien souvent, ils souhaitent changer un peu les choses, et cela se traduit généralement par un investissement dans de nouveaux outils et services. C'est le moment idéal pour présenter une opportunité d'achat.
Donc, lorsque vous remarquez un nouvel employé dans un compte prioritaire, contactez-le pour le féliciter. Ensuite, apprenez à le connaître et à comprendre quels sont leurs défis et leurs objectifs, afin de savoir comment vous pourriez lui apporter une valeur ajoutée.
Pour profiter au mieux de cette opportunité, vous devrez tenir à jour une liste de contacts. Il est important de surveiller quand vos acheteurs actuels changent de rôle ou si un nouvel acheteur rejoint un compte clé. Vous devrez également identifier chaque personne qui a une raison d'acheter vos produits et établir des relations avec le plus grand nombre possible. Il est très utile de garder une liste de vos anciens acheteurs qui travaillent dorénavant dans d'autres entreprises. Toutes ces activités importantes peuvent être automatisées, par exemple en utilisant l'outil Sales Navigator de Linkedln.
S’adapter au « great reshuffle »
Il n'y a pas moyen d'éviter tous ces changements. Mais les vendeurs qui savent s'adapter verront cela comme une opportunité et en profiteront pour créer de nouveaux liens et élargir leur réseau, ce qui facilitera leur succès. Vos acheteurs vont changer. Et cela signifie que la façon dont vous abordez vos comptes cibles devra également changer. Il est crucial d'avoir la bonne information, mais aussi le bon état d'esprit pour utiliser cette information à bon escient.
« Cette tendance n'est pas propre à la vente, mais bon nombre de ses implications le sont », explique Liam Halpin de Linkedln. « Dans notre profession, tout dépend des relations - et les relations dépendent de la continuité. Nous ne pouvons pas accepter que les cycles de vente stagnent et que les clients s'en aillent parce que cette continuité est constamment interrompue. Il est donc essentiel pour nous de développer des structures et des méthodologies de vente qui peuvent continuer à fonctionner dans un monde en mouvement. »
Donc, acceptez le changement. Mais assurez-vous que vous et vos équipes de vente disposez des outils nécessaires pour tirer votre épingle du jeu.
En savoir plus sur Linkedln Sales Solutions ici
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Beyoncé's Renaissance debuts at number one
By Mark SavageBBC Music Correspondent
Beyoncé has earned her fourth UK number one album with Renaissance, a heartfelt love letter to house and dance music.
The album outsold its nearest competition by three-to-one to reach the summit, said the Official Charts.
It follows the star's previous chart-toppers, Dangerously in Love (2003), 4 (2011) and Lemonade (2016). She also made number one as part of Destiny's Child on the 2001 album, Survivor.
Renaissance was also the week's biggest-seller on vinyl.
The album has also topped the charts in Australia, Ireland and France, and is predicted to have the biggest opening week of the year in the US.
In the singles chart, the album's lead track Break My Soul reaches a new peak at number two - making it Beyoncé's highest-charting solo song since 2008's If I Were A Boy.
Two further songs from Renaissance debut inside the Top 20, with Cuff It at 14 and Alien Superstar landing at 16.
Chart rules stipulate that no more than three songs from the same artist can qualify for the Top 100 at the same time, otherwise the total would be higher.
Released last Friday, Renaissance has been praised for its fusion of six decades of black and queer dance music, from disco and funk, to Chicago house and Afro-beats, Jamaican dancehall and Detroit techno, via New York's ballroom scene.
"Renaissance is Beyoncé at her loca-motion best," wrote Jason King for NPR. "The kinetic album seems to rarely let up or stop, or take a break. It's bursting over with musical and sonic and lyrical details and ideas.
Rolling Stone's critic Mosi Reeves agreed, calling it: "a sprawling testament to the beauty of the dancefloor".
"Every song is an uptempo track that has the potential to joyously redefine dance floors, living rooms, and car singalongs in 2022 and beyond."
Beyonce's has stated that Renaissance is the first instalment of a three-album project recorded during the pandemic.
"Creating this album allowed me a place to dream and to find escape during a scary time for the world," she wrote on Instagram.
The singer dedicated the record to her uncle Jonny, saying: "He was my godmother and the first person to expose me to a lot of the music and culture that serve as inspiration for this album.
"Thank you to all of the pioneers who originate culture, to all of the fallen angels whose contributions have gone unrecognized for far too long. This is a celebration for you."
However, the album did not arrive without controversy.
Disability activists criticised the use of a derogatory term for people with spastic cerebral palsy in the song Heated, while R&B singer Kelis complained that elements of her song Milkshake had been borrowed without permission in another track, Energy.
Beyoncé quickly revised the album on Tuesday night, replacing the offensive lyric and removing references to Milkshake entirely.
Elsewhere in the album charts, US singer-songwriter Maggie Rogers scores her first top 10 entry with her second record Surrender.
The musician was the subject of a record label bidding war when a video of her wowing Pharrell Williams went viral in 2016, and was later nominated for best new artist at the Grammys.
But she took time off to recalibrate, and enrolled in Harvard Divinity School while making her second record - which burns with raw intensity, as she throws herself back into the world, post-lockdown.
Elvis Presely's greatest hits album rises to number 12, thanks to a surge in interest following Baz Luhrmann's biopic of the singer.
And indie band The Cribs have three re-entries on the top 40, after reissuing their first three albums: The Cribs, New Fellas and Men's Needs, Women's Needs, Whatever.
Scottish dance duo LF System remain at the top of the singles chart for the fifth consecutive week; while Harry Styles' As It Was takes a 17th turn in the top three, extending its lead as the year's biggest hit.
Follow us on Facebook, or on Twitter @BBCNewsEnts. If you have a story suggestion email entertainment.news@bbc.co.uk.
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Valeurs Actuelles
Contre l’arrêt de la Cour suprême sur l’avortement : le cœur brisé ? Certes, mais lequel ?
L’Amérique vient de prendre un peu d’avance sur le plan éthique. Cette Amérique, toujours montrée du doigt parce qu’elle préfère savoir les armes aux mains des honnêtes propriétaires plutôt que dans celles des seuls criminels ; cette Amérique a son idée pour rappeler à tous le caractère sacré de la vie humaine à la différence de Kim Kar-dashian, star de la téléréalité, qui déclare : « Aux États-Unis, les armes ont plus de pouvoir que les femmes. » En revenant sur l’arrêt Roe vs Wade, la Cour suprême a remis aux mains de chaque État, c’est-à-dire au plus près des citoyens, la liberté et la responsabilité de décider de ce qui est juste et bon sur le plan éthique.
L’État de droit est menacé par la colère des célébrités californiennes celles qui s’émeuvent de voir les Inuits manger du phoque. L’actrice et productrice américaine Patricia Arquette a ainsi twitté : « Demain, une femme qui a besoin d’un avortement en Amérique ne sera pas autorisée à cause de six marchands de pouvoir fanatiques. » La championne de l’équipe féminine de football des États-Unis aux cheveux rose-violet, Megan Rapinoe, s’est déclarée « triste ». Mais pourquoi au juste ? Depuis le Maine, Stephen King a enchaîné les messages ironiques sur Twitter, du genre : « C’est la meilleure Cour suprême que le XIXe siècle ait jamais produite. » « I am heartbroken today, a écrit Michelle Obama.
« I am heartbroken for people around this country who just lost the fundamental right to make informed decisions about their own bodies. » (En français : “J’ai le cœur brisé pour les gens de ce pays qui viennent de perdre le droit fondamental de prendre des decisions conscientes concernant leur propre corps. ”) Le moins que l’on puisse dire, chère Michelle, c’est que, de corps, il y en a deux. L’un dépend de l’autre, mais a néanmoins une existence propre. Situation qui perdurera encore longtemps après la naissance. La musicienne américaine Taylor Swift reprend le communiqué de Michelle Obama et confie être « absolument terrifiée » en rappelant qu’après « des décennies de lutte » ce droit leur est arraché. « Arraché » ? Comme l’est le petit corps aspiré ? La chanteuse Mariah Carey parle de sa détresse de devoir expliquer à sa fille de 11 ans que « nous vivons dans un monde où les droits des femmes se désagrègent ». Il fut un temps où l’on n’enseignait pas aux jeunes filles le « droit » de tomber enceinte. Aucun mot pour l’adoption, la vraie alternative, le cas échéant.
“J’ai le cœur brisé”, dit donc Michelle Obama. Mais de quel cœur parle-t-elle ? La vérité est que les cardiomyocytes, cellules contractiles qui composent le muscle cardiaque, apparaissent au vingt et unième jour et qu’elles se mettent à battre avant même que le cœur soit complètement formé. Elles battront toute la vie jusqu’au jour et à l’heure que nul ne connaît. Connaissez-vous un bébé qui soit favorable à l’avortement ? Les pauvres, ils ne savent pas écrire de pancartes “mon corps m’appartient”, mais qui peut en douter. Voilà ce qui, personnellement, me brise le cœur.
En France, les défenseurs de la vie parlent de choix, quand aux États-Unis on parle de vie pro-life ; les pro-choice sont ceux qui veulent avoir le choix d’avorter. Qu’est devenue la France, fille aînée de l’Église ? Ni pro-life ni pro-choice, ¡ Viva la muerte ! L’avortement ne se discute plus, il est remboursé. Sang pour sang. La France vient d’inventer les pro-death. Bientôt l’euthanasie. Comment s’étonner dès lors de la prolifération des infanticides ? Et quid des rescapés qui, parce que, malades ou vieillards, seront rattrapés bientôt par l’euthanasie ? Est-il possible que la seule façon d’échapper à la mort en France soit de commettre un crime ? Parce que ça, l’abolition de la peine de mort pour les criminels, ils y tiennent ! Dans ce monde chrétien sans Dieu, seuls les assassins seraient donc réputés innocents ?
« N’est-ce pas une personne qui est tuée lors de l’avortement ? L’enfant à naître est pourtant une vie, répond le pape à sa propre question rhétorique. Est-il licite d’éliminer une vie humaine ? Est-il juste d’embaucher un tueur à gages pour résoudre un problème ? » Vous avez bien lu : un tueur à gages. Le souverain pontife n’y va pas par quatre chemins. « Nous vivons dans une culture du rebut, poursuit François. L’inutile est écarté. Les vieillards… les malades en phase terminale ; et les enfants non désirés renvoyés à l’expéditeur avant leur naissance. Pourtant les manuels médicaux parlent de tous les organes présents dès la troisième semaine. »
Alors qu’il faisait mine de s’en laver les mains, laissant à Christophe Castaner le sale boulot (passer de douze à quatorze semaines le délai légal pour avorter), Emmanuel Macron était finalement à la manœuvre, le 19 janvier, à Strasbourg, devant le Parlement européen. Le chef de l’État a notamment fait part de sa volonté d’inscrire le droit à l’IVG dans la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne. Discours qui intervient au lendemain de l’élection de Roberta Metsola à la tête du Parlement européen. Le choix controversé de cette Maltaise de 43 ans est une source d’espoir dans la mesure où la nouvelle présidente a affirmé son opposition totale à l’avortement. Malte est l’un des derniers pays européens, avec Andorre et le Vatican, où l’avortement n’est pas légal.
Il aura suffi qu’une petite intrigante propose au Parlement français l’inscription du droit à l’avortement dans la Constitution pour qu’accourent les supplétifs venus de toute la gauche. Il n’y avait pas de majorité présidentielle à Paris, mais il y en aura une pour la culture de mort.
C’est peut-être un détail pour vous, mais le diable, dit-on, ne vit-il pas dans les détails ? Le 1er janvier 2022, la France est devenue le premier pays au monde à interdire le broyage et le gazage des poussins mâles. Qui n’avait pas le cœur brisé en apprenant ces méthodes ? Encore un effort, nous sommes sur la bonne voie…
* Thierry Martin est essayiste, anthropologue de formation et ancien doctorant à l’EHESS.
France24 - World
Rising sea levels force Fiji's villagers to relocate
Issued on: 03/08/2022 - 19:37Modified: 04/08/2022 - 16:49
Emilie DELWARDE
Fijians are facing one of the most direct effects of climate change: rising sea levels. On Fiji's Serua Island, 80 villagers are running out of ways to adapt to the rising sea levels in the Pacific Ocean. The village now faces a painful decision about whether to relocate.
Opex 360
Artillerie : Le CAESAr français suscite l’intérêt de l’armée de Terre espagnole
par Laurent Lagneau · 2 août 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerL’armée de Terre et l’Ejército de tierra espagnole sont relativement proches en matière d’aéromobilité étant donné que l’ALAT [Aviation légère de l’armée de Terre] et les FAMET [Fuerzas aeromobiles del Ejército de tierra] ont en commun certains types d’aéronefs, comme les hélicoptères Tigre [bientôt portés au standard Mk3], Cougar et NH-90 TTH. Cette « proximité » va-t-elle s’étendre au domaine de l’artillerie?
S’il est encore trop tôt pour le dire, il n’en reste pas moins que l’Ejército de tierra semble s’intéresser au CAESAr [Camion équipé d’un système d’artillerie de 155 mm], produit par le groupe français Nexter.
Fin juillet, une commission du XIIe groupe d’artillerie de campagne, qui relève de la XIIe brigade d’infanterie blindée « Guadarrama », s’est en effet rendue à Suippes pour visiter le 40e Régiment d’Artillerie [RA], équipé de CAESAr, de Mortier 120mm, de missiles transportables anti-aérien légers [MISTRAL], de radars MURIN, de drones SMDR et du système ATLAS Canon.
#Buenosdías. Una comisión del Grupo de #Artillería de Campaña XII de la Bri."Guadarrama" visita al 40º Regimiento de Artillería de #Francia @40RA_Officiel con el objetivo de conocer los procedimientos de sus medios de Campaña y Antiaérea. #SomostuEjército 🇪🇸🇫🇷 @armeedeterre pic.twitter.com/DhHpZ1pOIG
— Ejército de Tierra 🇪🇸 (@EjercitoTierra) July 27, 2022
L’objectif du déplacement de cette délégation espagnole était d’avoir un aperçu des procédures et des moyens anti-aériens [qui reposent sur le missile MISTRAL, ndlr]. Mais pour le site spécialisé InfoDefensa, cette visite au 40e RA a été faite alors que l’Ejército de tierra a mis en place un groupe de travail chargé de déterminer les capacités dont elle aura besoin pour les conflits futurs dans le domaine de l’artillerie. Il s’agit de remplacer, à terme, ses 96 obusiers automoteurs M109 de 155 mm L/39, dont le XIIe groupe d’artillerie de campagne est d’ailleurs équipé.
Pour l’Ejército de tierra, le CAESAr serait particulièrement intéressant dans la mesure où il est aérotransportable [notamment par C-130 Hercules et A400M « Atlas »] et qu’il permettrait d’allonger la portée de son artillerie [à plus de 50 km avec des obus roquette]. En outre, il est en mesure de tirer des obus compatible avec les pièces américaines, comme le M982 Excalibur, à guidage GPS et inertiel.
S’il s’agit pour Madrid de remplacer les M109 à l’unité près, alors Nexter pourrait enregistrer l’un de ses plus importantes commandes pour le CAESAr, si, évidemment, celui-ci fait l’affaire de l’Ejército de tierra. Pour rappel, ces derniers mois, ce système d’artillerie français – dont 18 exemplaires prelevés dans l’inventaire de l’armée de Terre ont été envoyés en Ukraine – a été retenu par le Danemark, la République tchèque, la Belgique [en version MkII] et la Lituanie. Il a également été choisi par le Maroc, l’Indonésie, l’Arabie Saoudite et la Thaïlande. La Colombie et l’Irak pourraient suivre.
Photo : État-major des armées
Artillerie : Le CAESAr français suscite l’intérêt de l’armée de Terre espagnole
par Laurent Lagneau · 2 août 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerL’armée de Terre et l’Ejército de tierra espagnole sont relativement proches en matière d’aéromobilité étant donné que l’ALAT [Aviation légère de l’armée de Terre] et les FAMET [Fuerzas aeromobiles del Ejército de tierra] ont en commun certains types d’aéronefs, comme les hélicoptères Tigre [bientôt portés au standard Mk3], Cougar et NH-90 TTH. Cette « proximité » va-t-elle s’étendre au domaine de l’artillerie?
S’il est encore trop tôt pour le dire, il n’en reste pas moins que l’Ejército de tierra semble s’intéresser au CAESAr [Camion équipé d’un système d’artillerie de 155 mm], produit par le groupe français Nexter.
Fin juillet, une commission du XIIe groupe d’artillerie de campagne, qui relève de la XIIe brigade d’infanterie blindée « Guadarrama », s’est en effet rendue à Suippes pour visiter le 40e Régiment d’Artillerie [RA], équipé de CAESAr, de Mortier 120mm, de missiles transportables anti-aérien légers [MISTRAL], de radars MURIN, de drones SMDR et du système ATLAS Canon.
#Buenosdías. Una comisión del Grupo de #Artillería de Campaña XII de la Bri."Guadarrama" visita al 40º Regimiento de Artillería de #Francia @40RA_Officiel con el objetivo de conocer los procedimientos de sus medios de Campaña y Antiaérea. #SomostuEjército 🇪🇸🇫🇷 @armeedeterre pic.twitter.com/DhHpZ1pOIG
— Ejército de Tierra 🇪🇸 (@EjercitoTierra) July 27, 2022
L’objectif du déplacement de cette délégation espagnole était d’avoir un aperçu des procédures et des moyens anti-aériens [qui reposent sur le missile MISTRAL, ndlr]. Mais pour le site spécialisé InfoDefensa, cette visite au 40e RA a été faite alors que l’Ejército de tierra a mis en place un groupe de travail chargé de déterminer les capacités dont elle aura besoin pour les conflits futurs dans le domaine de l’artillerie. Il s’agit de remplacer, à terme, ses 96 obusiers automoteurs M109 de 155 mm L/39, dont le XIIe groupe d’artillerie de campagne est d’ailleurs équipé.
Pour l’Ejército de tierra, le CAESAr serait particulièrement intéressant dans la mesure où il est aérotransportable [notamment par C-130 Hercules et A400M « Atlas »] et qu’il permettrait d’allonger la portée de son artillerie [à plus de 50 km avec des obus roquette]. En outre, il est en mesure de tirer des obus compatible avec les pièces américaines, comme le M982 Excalibur, à guidage GPS et inertiel.
S’il s’agit pour Madrid de remplacer les M109 à l’unité près, alors Nexter pourrait enregistrer l’un de ses plus importantes commandes pour le CAESAr, si, évidemment, celui-ci fait l’affaire de l’Ejército de tierra. Pour rappel, ces derniers mois, ce système d’artillerie français – dont 18 exemplaires prelevés dans l’inventaire de l’armée de Terre ont été envoyés en Ukraine – a été retenu par le Danemark, la République tchèque, la Belgique [en version MkII] et la Lituanie. Il a également été choisi par le Maroc, l’Indonésie, l’Arabie Saoudite et la Thaïlande. La Colombie et l’Irak pourraient suivre.
Photo : État-major des armées
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S’il est encore trop tôt pour le dire, il n’en reste pas moins que l’Ejército de tierra semble s’intéresser au CAESAr [Camion équipé d’un système d’artillerie de 155 mm], produit par le groupe français Nexter.
Fin juillet, une commission du XIIe groupe d’artillerie de campagne, qui relève de la XIIe brigade d’infanterie blindée « Guadarrama », s’est en effet rendue à Suippes pour visiter le 40e Régiment d’Artillerie [RA], équipé de CAESAr, de Mortier 120mm, de missiles transportables anti-aérien légers [MISTRAL], de radars MURIN, de drones SMDR et du système ATLAS Canon.
#Buenosdías. Una comisión del Grupo de #Artillería de Campaña XII de la Bri."Guadarrama" visita al 40º Regimiento de Artillería de #Francia @40RA_Officiel con el objetivo de conocer los procedimientos de sus medios de Campaña y Antiaérea. #SomostuEjército 🇪🇸🇫🇷 @armeedeterre pic.twitter.com/DhHpZ1pOIG
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L’objectif du déplacement de cette délégation espagnole était d’avoir un aperçu des procédures et des moyens anti-aériens [qui reposent sur le missile MISTRAL, ndlr]. Mais pour le site spécialisé InfoDefensa, cette visite au 40e RA a été faite alors que l’Ejército de tierra a mis en place un groupe de travail chargé de déterminer les capacités dont elle aura besoin pour les conflits futurs dans le domaine de l’artillerie. Il s’agit de remplacer, à terme, ses 96 obusiers automoteurs M109 de 155 mm L/39, dont le XIIe groupe d’artillerie de campagne est d’ailleurs équipé.
Pour l’Ejército de tierra, le CAESAr serait particulièrement intéressant dans la mesure où il est aérotransportable [notamment par C-130 Hercules et A400M « Atlas »] et qu’il permettrait d’allonger la portée de son artillerie [à plus de 50 km avec des obus roquette]. En outre, il est en mesure de tirer des obus compatible avec les pièces américaines, comme le M982 Excalibur, à guidage GPS et inertiel.
S’il s’agit pour Madrid de remplacer les M109 à l’unité près, alors Nexter pourrait enregistrer l’un de ses plus importantes commandes pour le CAESAr, si, évidemment, celui-ci fait l’affaire de l’Ejército de tierra. Pour rappel, ces derniers mois, ce système d’artillerie français – dont 18 exemplaires prelevés dans l’inventaire de l’armée de Terre ont été envoyés en Ukraine – a été retenu par le Danemark, la République tchèque, la Belgique [en version MkII] et la Lituanie. Il a également été choisi par le Maroc, l’Indonésie, l’Arabie Saoudite et la Thaïlande. La Colombie et l’Irak pourraient suivre.
Photo : État-major des armées
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S’il est encore trop tôt pour le dire, il n’en reste pas moins que l’Ejército de tierra semble s’intéresser au CAESAr [Camion équipé d’un système d’artillerie de 155 mm], produit par le groupe français Nexter.
Fin juillet, une commission du XIIe groupe d’artillerie de campagne, qui relève de la XIIe brigade d’infanterie blindée « Guadarrama », s’est en effet rendue à Suippes pour visiter le 40e Régiment d’Artillerie [RA], équipé de CAESAr, de Mortier 120mm, de missiles transportables anti-aérien légers [MISTRAL], de radars MURIN, de drones SMDR et du système ATLAS Canon.
#Buenosdías. Una comisión del Grupo de #Artillería de Campaña XII de la Bri."Guadarrama" visita al 40º Regimiento de Artillería de #Francia @40RA_Officiel con el objetivo de conocer los procedimientos de sus medios de Campaña y Antiaérea. #SomostuEjército 🇪🇸🇫🇷 @armeedeterre pic.twitter.com/DhHpZ1pOIG
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#Buenosdías. Una comisión del Grupo de #Artillería de Campaña XII de la Bri."Guadarrama" visita al 40º Regimiento de Artillería de #Francia @40RA_Officiel con el objetivo de conocer los procedimientos de sus medios de Campaña y Antiaérea. #SomostuEjército 🇪🇸🇫🇷 @armeedeterre pic.twitter.com/DhHpZ1pOIG
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July 27, 2022
L’objectif du déplacement de cette délégation espagnole était d’avoir un aperçu des procédures et des moyens anti-aériens [qui reposent sur le missile MISTRAL, ndlr]. Mais pour le site spécialisé InfoDefensa, cette visite au 40e RA a été faite alors que l’Ejército de tierra a mis en place un groupe de travail chargé de déterminer les capacités dont elle aura besoin pour les conflits futurs dans le domaine de l’artillerie. Il s’agit de remplacer, à terme, ses 96 obusiers automoteurs M109 de 155 mm L/39, dont le XIIe groupe d’artillerie de campagne est d’ailleurs équipé.
InfoDefensaPour l’Ejército de tierra, le CAESAr serait particulièrement intéressant dans la mesure où il est aérotransportable [notamment par C-130 Hercules et A400M « Atlas »] et qu’il permettrait d’allonger la portée de son artillerie [à plus de 50 km avec des obus roquette]. En outre, il est en mesure de tirer des obus compatible avec les pièces américaines, comme le M982 Excalibur, à guidage GPS et inertiel.
M982 ExcaliburS’il s’agit pour Madrid de remplacer les M109 à l’unité près, alors Nexter pourrait enregistrer l’un de ses plus importantes commandes pour le CAESAr, si, évidemment, celui-ci fait l’affaire de l’Ejército de tierra. Pour rappel, ces derniers mois, ce système d’artillerie français – dont 18 exemplaires prelevés dans l’inventaire de l’armée de Terre ont été envoyés en Ukraine – a été retenu par le Danemark, la République tchèque, la Belgique [en version MkII] et la Lituanie. Il a également été choisi par le Maroc, l’Indonésie, l’Arabie Saoudite et la Thaïlande. La Colombie et l’Irak pourraient suivre.
Photo : État-major des armées
Valeurs Actuelles
Le Conseil d’État dit “non” au burkini
Le Conseil d’État, juridiction administrative suprême, a donc rejeté l’argumentation de la municipalité de Grenoble, qui tentait, comme elle l’avait fait devant le tribunal, de soutenir que le burkini n’était qu’un maillot de bain comme les autres et que sa délibération ne visait qu’à élargir les possibilités d’accès aux bains. Comme le tribunal, dont la décision se trouve intégralement validée, le Conseil d’État fonde essentiellement sa décision sur le principe de neutralité du service public, principe fondé sur l’article 1er de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, sur la loi du 9 décembre 1905, sur la Constitution de 1958, réaffirmé et mieux défendu au plan des mesures d’urgence par la loi du 24 août 2021 “confortant le respect des principes de la République”. Le Conseil a écarté l’illusion que voulaient entretenir les associations défenderesses (la Ligue des droits de l’homme, l’association Alliance citoyenne et la Ligue du droit international des femmes) qui soutenaient qu’il ne s’agissait pas nécessairement de vêtements à connotation religieuse. Il a également rejeté un argumentaire plus subtil tiré de ce que la délibération grenobloise ne proposait pas au public musulman des prestations supplémentaires et permettait simplement aux usagers de se vêtir comme ils l’entendaient.
Le Conseil admet que les principes de laïcité et de neutralité du service public n’interdisent pas que des spécificités d’organisation et de fonctionnement du service puissent correspondre à des convictions religieuses. Mais il rappelle que l’administration n’est pas tenue de tenir compte de telles convictions et que les usagers n’y ont aucun droit. Il rappelle aussi que l’article 1er de la Constitution interdit à quiconque de se prévaloir de ses croyances pour s’affranchir de la règle commune. Le point 9 de l’ordonnance, qui contient le cœur de la motivation du Conseil d’État, croise, comme le tribunal, le motif de violation de la neutralité avec celui tenant à l’hygiène et à la sécurité. Le Conseil d’État affirme que la municipalité de Grenoble a écarté les règles d’hygiène et de sécurité édictées par son règlement pour répondre à des convictions religieuses et qu’ainsi la dérogation apparaissait « très ciblée » . Le principe de neutralité des services publics a donc subi une atteinte qualifiable de « grave » et la décision de la municipalité demeure suspendue.
Le principe “à Rome, vis comme les Romains” doit être respecté de tous les habitants de France
Si on va au-delà de cet arrêt, qui sera évidemment confirmé sur le fond par la juridiction administrative, plusieurs remarques doivent être faites. En premier lieu, un coup d’arrêt est porté aux dérives de l’islamisme politique, qui tend à introduire, sous couvert de majoration des droits individuels, des coutumes et des prescriptions religieuses relevant de la civilisation arabo-musulmane, qui, pour respectables qu’elles soient dans le cadre qui leur est propre, ne sauraient avoir cours dans une culture assimilationniste à la française. Il va sans dire que, symétriquement, les Français qui se déplacent dans les pays musulmans ne sauraient s’affranchir – et d’ailleurs on ne les voit pas s’affranchir – des habitudes et des coutumes en vigueur dans le vaste monde de l’oumma. Il est certain qu’en pays musulman, le regard porté sur la femme est différent du nôtre, qu’il dépend de considérations qui ne sont pas sans valeur, mais le principe “à Rome, vis comme les Romains” doit être respecté de tous les habitants de France. La notion de liberté, et en particulier la liberté de religion, brandie par les islamistes, ne doit pas et ne peut pas être opposée au combat contre le séparatisme, combat qui doit être cher aux citoyens de France, qui tend à la survie de notre État, de notre civilisation et de notre peuple. Les fidèles de toutes les religions doivent en tout état de cause respecter, lorsqu’ils se trouvent en France, l’obligation de discrétion qui découle implicitement mais nécessairement de l’ensemble des textes protégeant la neutralité de l’État.
En deuxième lieu, quid des arrêtés anti-burkini pris en ce qui concerne l’espace public des plages et lieux de baignade ? Le Conseil d’État a annulé, on l’a dit dans un précédent éditorial de la présente revue, la plupart de ces arrêtés ( Valeurs actuelles du 2 juin 2022). Mais la profusion des incidents liés à ces tenues, dont la presse a rendu compte récemment, devrait inciter les maires, les préfets et les juges à se montrer moins conciliants avec des tenues d’inspiration manifestement religieuse. Le contraste est fort et pénible à contempler, pour nos regards déshabitués des inégalités trop voyantes, entre les femmes musulmanes voilées de la tête aux pieds, restant la plupart du temps sur le sable, et leur mari bondissant dans l’eau en tenue normale de baignade. Rappelons ce fait évident que l’on ne voit jamais des musulmans mâles en burkini ! D’autre part, eu égard à la gêne, et pour les mouvements de natation des baigneurs et pour les opérations des sauveteurs, que représentent ces tenues, et au souci d’égalité, ces vêtements pourraient être interdits au double motif de la sécurité de la baignade dans les zones ouvertes et d’une trop grande visibilité de l’engagement religieux des baigneuses concernées. L’interdiction du burkini dans les piscines publiques marque une étape. La suite est à observer, à décrire et à réaliser.
Les tribunaux “de base” sont parfois plus à même de percevoir les sentiments profonds du peuple français
En troisième lieu, on notera le rôle éminent du “petit” juge dans la détermination de la jurisprudence ; le Conseil d’État se trouvait en l’espèce en présence d’un jugement régulier et bien motivé ; le préfet de l’Isère défendeur et les rédacteurs du Conseil d’État avaient déjà une matière à approuver ou renverser. Ils n’étaient pas devant le fait brut. Les tribunaux “de base” sont parfois plus à même de percevoir les sentiments profonds du peuple français au nom duquel, rappelons-le, toutes les décisions juridictionnelles sont rendues. Et, comme ils n’ont pas la lourde charge de définir une position au niveau national, ils peuvent se permettre d’être plus audacieux. Ils peuvent ainsi jouer un rôle actif d’éclaireurs dans la construction du droit.
En quatrième lieu enfin, on doit remarquer que les décisions du tribunal administratif de Grenoble et du Conseil d’État donnent un sens et une portée à une loi – celle du 24 août 2021 – que d’aucuns estiment molle et trop peu explicite. Le rôle du législateur n’est pas de définir la vêture correcte, ni la notion de “bon père de famille” ou de “tenue décente”, ni de rechercher et d’expliciter tous les cas d’application. Un correct partage des rôles entre le législateur posant les principes et un juge respectant l’esprit des lois suffit à fonder une bonne gouvernance. Alors qu’une nouvelle législature s’ouvre, avec un grand nombre de députés débutants, cette remarque est importante.
* François Bernault est ancien président de chambre aux cours administratives d’appel de Marseille et de Lyon.
BBC
Covid-19: North Korea claims to have recovered from outbreak
By George WrightBBC News
North Korea says everyone who fell sick since the country confirmed its first Covid-19 infections has recovered.
On Friday state media reported zero fever cases for a seventh straight day. North Korea refers to "fever" rather than "Covid" patients due to a lack of testing equipment.
The country announced its first Covid outbreak in May and has reported fever infections and deaths since.
But there is widespread doubt over the data, especially the number of deaths.
"No new fever cases were reported during the past week and all those receiving treatment have recovered across the country," the Korean Central News Agency (KCNA) reported on Friday.
North Korea has entered a phase of "stability", it added, but the country would "redouble efforts to maintain perfection in the execution of state anti-epidemic policies".
Pyongyang has not confirmed how many people tested positive for Covid.
But state media said around 4.77 million fever patients have fully recovered and 74 have died since late April, which is a fatality rate of 0.002% - the lowest in the world.
Many experts find these statistics hard to believe.
North Korea has one of the worst healthcare systems in the world, and has no Covid-19 treatment drugs or vaccines, experts say.
In contrast, South Korea - which has an advanced healthcare system and a highly vaccinated population - has a reported Covid fatality rate of 0.12%, according to official data.
Shin Young-Jeon, a professor at Hanyang University's medical school in Seoul, told Reuters that North Korea's stated fatalities were nearly impossible and that the death toll could be up to 50,000.
South Korea's Unification Minister Kwon Young-se, responsible for inter-Korean affairs, this week said there were "credibility issues" with the data, but Covid seemed "somewhat under control" in the North.
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New York Times - World
La muerte de Aymán al Zawahiri: lo que sabemos
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La CIA anunció que un ataque con dron mató al líder de Al Qaeda, un viejo aliado de Osama bin Laden que fue considerado uno de los cerebros de los ataques del 11 de septiembre.
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Por Cora Engelbrecht y Euan Ward
Estados Unidos anunció el lunes que había matado a Aymán al Zawahiri en un ataque con dron en Afganistán, poniendo fin a 21 años de persecución del líder terrorista que fue decisivo en los atentados del 11 de septiembre de 2001 y que asumió el mando de Al Qaeda tras la muerte de Osama bin Laden.
La muerte de Al Zawahiri, que era uno de los terroristas más buscados y temidos del mundo, se considera una gran victoria para el gobierno del presidente estadounidense Joe Biden.
Pero el ataque también ha suscitado interrogantes sobre la presencia del líder terrorista en Afganistán un año después de que Biden retirara las fuerzas estadounidenses del país, lo que despejó el camino para que los talibanes retomaran el control. Esto es lo que sabemos hasta ahora sobre el atentado, quién era Al Zawahiri y las consecuencias de su asesinato.
La muerte de Aymán al Zawahiri
¿Qué sabemos sobre el ataque?
Al Zawahiri fue abatido por la CIA en un ataque con drones a primera hora de la mañana en la capital afgana, Kabul, según informaron funcionarios estadounidenses. El objetivo era una casa en la zona de Sherpur, un barrio adinerado del centro de la ciudad que en su día albergó docenas de embajadas occidentales y que ahora es el hogar de algunos altos funcionarios talibanes.
Biden, en un discurso a nivel nacional pronunciado desde un balcón de la Casa Blanca, dijo que había autorizado el ataque dos días antes. “Ahora se ha hecho justicia y este líder terrorista ya no existe”, dijo.
La operación para matar a Al Zawahiri llevaba meses en marcha. Las agencias de inteligencia estadounidenses localizaron la casa de seguridad donde se escondía a principios de este año, después de que fuentes de inteligencia supieran que su familia se había trasladado allí. La CIA siguió luego sus movimientos hasta que recibió la autorización para el ataque la semana pasada, y le apuntó en un balcón con dos misiles Hellfire, según los funcionarios.
Nadie más murió en el ataque, ni miembros de su familia ni civiles cercanos, dijeron los funcionarios estadounidenses. Las fuerzas de seguridad de los talibanes han restringido el acceso al lugar del atque y no se ha confirmado de manera independiente que no hubo civiles muertos.
¿Quién era Aymán al Zawahiri?
Al Zawahiri, asesinado a los 71 años, fue un médico nacido en Egipto, un cirujano que se había comprometido con la revolución violenta a los 15 años, cuando ayudó a formar una célula militante que buscaba derrocar al gobierno egipcio.
Se convirtió en un maestro del terrorismo y fue ampliamente considerado como el arquitecto de los ataques del 11 de septiembre contra Estados Unidos en 2001.
Muchos expertos en contraterrorismo lo consideraban la columna vertebral intelectual de Al Qaeda. Al Zawahiri era el médico personal de Bin Laden. Los hombres se convirtieron en aliados, y unieron sus recursos para crear un instrumento de asesinato masivo que perjudicara a las potencias occidentales y a los gobiernos que apoyaban. Al Zawahiri aportó la perspicacia política y la dirección; Bin Laden aportó dinero, prestigio y carisma.
El legado de sus esfuerzos dio un giro incierto hace 11 años tras la muerte de Bin Laden en una incursión de un equipo SEAL de la Marina estadounidense en Pakistán. Muchos creían que Al Qaeda no podría sobrevivir a su ausencia. Sin embargo, Al Zawahiri asumió el mando y consiguió mantener unidas las distintas franquicias mundiales del grupo, incluso con el ascenso del grupo militante Estado Islámico y a medida que las ramas en Yemen y la región del Sahel en África Occidental ejercían más independencia y autoridad, según los funcionarios.
¿Qué hacía en Afganistán?
El atentado contra Al Zawahiri es el primer ataque antiterrorista conocido en Afganistán desde que Biden retiró las fuerzas estadounidenses hace casi un año, prácticamente 20 años después de que Estados Unidos invadiera el país para expulsar a Al Qaeda.
Los funcionarios han dicho que Al Zawahiri había regresado a Afganistán a principios de este año, tras la retirada de las fuerzas estadounidenses.
Durante mucho tiempo se creyó que Al Zawahiri vivía en Pakistán. Su refugio en Kabul es un indicio de que Al Qaeda sigue usando instalaciones, casas, edificios y recintos entre Afganistán y su vecino.
Al Qaeda tenía una fuerte presencia en el país cuando los talibanes lo gobernaban, razón fundamental por la que Estados Unidos invadió en 2001, tras los atentados del 11 de septiembre.
Durante gran parte de la guerra, los combatientes de Al Qaeda fueron considerados en gran medida como asesores en el campo de batalla entre sus correligionarios insurgentes y expertos en la construcción de bombas al borde de las carreteras y ataques suicidas.
Pero algunas facciones de los talibanes tenían una relación más estrecha con la organización terrorista que otras, especialmente la red Haqqani, cuyos altos dirigentes ayudaron a Bin Laden durante la guerra soviético-afgana.
En su discurso del lunes, Biden dijo que el asesinato de Al Zawahiri validaba su compromiso de continuar con las operaciones antiterroristas, a pesar de su decisión de retirar las tropas estadounidenses de Afganistán.
“Tomé la decisión de que, tras 20 años de guerra, EE. UU. ya no necesitaba miles de botas sobre el terreno en Afganistán para proteger a Estados Unidos de los terroristas que pretenden hacernos daño”, dijo. “Y prometí al pueblo estadounidense que seguiríamos llevando a cabo operaciones antiterroristas eficaces en Afganistán y más allá. Y eso es lo que hemos hecho”.
¿Los talibanes no habían prometido cortar los lazos con Al Qaeda?
En febrero de 2020 se firmó un acuerdo entre Estados Unidos y los talibanes, el Acuerdo de Doha.
El acuerdo prometía la retirada de todas las tropas de la OTAN de Afganistán, condicionada en parte a que los talibanes se comprometieran a evitar que grupos como Al Qaeda utilizaran Afganistán como base para atentados contra Occidente.
Los funcionarios norteamericanos y europeos esperaban que el acuerdo rompiera los vínculos entre los talibanes y las redes terroristas internacionales.
Aunque los talibanes han dicho en repetidas ocasiones que se adherían a las condiciones de Doha, los analistas han advertido que grupos como Al Qaeda y Tehrik-i-Taliban Pakistan, o los talibanes pakistaníes, habían encontrado refugio en Afganistán desde que el año pasado los talibanes tomaron el poder.
En junio, un informe de Naciones Unidas advertía que Al Qaeda había encontrado “mayor libertad de acción” en Afganistán desde que los talibanes tomaron el poder. El informe señalaba que los líderes de Al Qaeda posiblemente vivían en Kabul, y que el aumento de las declaraciones públicas de Al Zawahiri sugería que era capaz de liderar con mayor eficacia tras la toma del poder.
La presencia de Al Zawahiri en Kabul no hará más que poner en duda el compromiso de los talibanes con su parte del acuerdo de paz.
¿Cómo han reaccionado los afganos al ataque?
El martes, los talibanes condenaron enérgicamente el ataque con aviones no tripulados, calificándolo de “violación de los principios internacionales y del acuerdo de Doha”, pero no confirmaron ni respondieron a la supuesta muerte de Al Zawahiri.
“Estas acciones son una repetición de las experiencias fallidas de los últimos años y van en contra de los intereses de Estados Unidos, Afganistán y la región”, dijo en un comunicado un alto funcionario talibán, Zabihullah Mujahid.
El ataque, en un barrio muy concurrido, alarmó a los civiles de todo Kabul, que respondieron con ira e impotencia. Casi un año después de que los talibanes tomaran el poder, su país está al borde del colapso económico.
“Ojalá tuviéramos este poder para defender nuestro país”, dijo Ezatullah, un joven de 29 años de la provincia de Logar que había viajado a Kabul para recibir su licencia de matrimonio y cuyo nombre completo se mantiene en reserva por razones de seguridad.
“El pueblo no puede mostrar ninguna reacción o ira porque no puede decir lo que quiere y tiene problemas económicos”, dijo. “Todo el mundo está ocupado en encontrar un pedazo de pan para sí mismo”.
Munir, de 57 años, que perdió su trabajo tras la llegada de los talibanes al poder y cuyo nombre completo también se mantiene en reserva, dijo que la presencia de Al Zawahiri en Kabul era una clara indicación de que se había roto el Acuerdo de Doha.
“La violación del Acuerdo de Doha va en detrimento del pueblo afgano; el pueblo afgano es demasiado débil para reaccionar ante los ataques”, dijo, y añadió que el pueblo de Afganistán “siempre ha sido víctima de las políticas extranjeras y nacionales”.
Christina Goldbaum, Yaqoob Akbary y Thomas Gibbons-Neff colaboraron con la reportería.
Cora Engelbrecht es reportera y editora en la sección Internacional, con sede en Londres. Se integró al Times en 2016. @CoraEngelbrecht
Euan Ward es reportero de la sección Internacional y becario 2022-2023 de The New York Times. Trabaja en Londres y antes fue corresponsal en Oriente Medio y reportero de investigación en Beirut. @euanward_
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Les forces spéciales américaines vont se doter de 75 avions légers d’attaque AT-802U Sky Warden
par Laurent Lagneau · 2 août 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerDans les années 2000, et afin d’économiser le potentiel de leurs chasseurs-bombardiers, l’US Air Force et l’US Navy avaient envisagé de se doter d’avions d’attaque légers pour mener des missions de contre-insurrection. Et l’un et l’autre lancèrent respectivement les programmes « Imminent Fury » [ou « Combat Dragon II »] et LAAR [Light Attack/Armed Reconnaissance].
Seulement, le Congrès ne fut pas convaincu de l’utilité de telles initiatives, qui n’eurent pas conséquent pas de suites. Seule celle de l’US Navy fut reprise par l’US CENTCOM, le commandement américain pour l’Asie centrale et le Moyen-Orient, ce qui permit d’engager, en 2016, deux anciens OV-10 Bronco contre l’État islamique [EI ou Daesh] à titre d’expérimentation.
Pour autant, ce principe de « différenciation » fut repris par le sénateur républicain John McCain [aujourd’hui décédé]. Dans une étude intitulée « Restoring American Power », il avait en effet préconisé l’achat de 300 avions à « faible coût » pour mener des opérations dans les environnements dits « permissifs ».
L’US Air Force s’en empara et lança le programme OA-X, dans le cadre duquel elle évalua quatre type d’appareils, dont le Scorpion de Textron Aviation, l’AT-802L Longsword d’Air Tractor Inc et L3, l’AT-6 Wolverine Texan II de Beechcraft Corp et l’A-29 Super Tucano de Sierra Nevada Corp, associé au brésilien Embraer. Seuls les deux derniers avions furent retenus pour la suite. Mais ce projet n’alla finalement pas plus loin, les besoins capacitaires en matière de contre-insurrection n’étant plus prioritaires pour les forces aériennes américaines. Enfin presque….
En effet, le programme OA-X fut repris par le commandement américain des opérations spéciales [USSOCOM] sous le nom d’Armed Overwatch, afin de remplacer ses U-28A Draco [des Pilatus PC-12, ndlr]. Le besoin était alors de 75 nouveaux avions.
En mai 2021, l’USSOCOM publia une liste de cinq avions qu’il souhaitait évaluer, dont le MC-145B Wily Coyote de Sierra Nenava Corp [une variante du C-145A Combat Coyote déjà en service au sein des forces spéciales américaines, ndlr], l’AT-802U Sky Wardern d’Air Tractor [associé à L3 Communications], le Bronco II [une version « américanisée » de l’Advanced High Performance Reconnaissance Light Aircraft – ou AHRLAC – développé par les sud-africains Paramount et Aerosud], le MC-208 Guardian de MAG Aerospace et, enfin, l’AT-6 Wolverine Texan II.
Au terme des évaluations, menées à la base aérienne d’Eglin [Floride], l’USSOCOM a arrêté son choix. Et, selon un avis publié par le Pentagone le 1er août, il a sélectionné l’AT-802U Sky Wardern, qu’il commandera donc à 75 exemplaires, dans le cadre d’un contrat dont le montant est plafonné à 3 milliards de dollars.
Doté d’un turbopropulseur Pratt & Whitney PT6A-67F, l’A-802U est un avion robuste pouvant emporter jusqu’à 4 tonnes de charge utile. D’une endurance d’environ 8 heures, il peut voler à la vitesse de croisière de 180 noeuds [333 km/h], à une altitude de 10’000 pieds. Il peut être mis en oeuvre depuis une piste sommaire et courte [moins de 370 mètres].
Le Sky Warden fournira un appui aérien rapproché « puissant et abordable » et des capacités de commandement et de contrôle [C2]. Il permettra également d’effectuer des patrouilles ISR [renseignement, surveillance, reconnaissance] armées dans des environnements rudes et permissifs, ont expliqué Air Tractor et L3 Harris, dans un communiqué commun.
La production des Sky Warden commencera en 2023, après les essais de la version définitive, lesquels commenceront sans tarder. Les six premiers appareils seront « livrés dans le cadre du lot 1 de production initiale », a précisé Air Tractor.
Les forces spéciales américaines vont se doter de 75 avions légers d’attaque AT-802U Sky Warden
par Laurent Lagneau · 2 août 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerDans les années 2000, et afin d’économiser le potentiel de leurs chasseurs-bombardiers, l’US Air Force et l’US Navy avaient envisagé de se doter d’avions d’attaque légers pour mener des missions de contre-insurrection. Et l’un et l’autre lancèrent respectivement les programmes « Imminent Fury » [ou « Combat Dragon II »] et LAAR [Light Attack/Armed Reconnaissance].
Seulement, le Congrès ne fut pas convaincu de l’utilité de telles initiatives, qui n’eurent pas conséquent pas de suites. Seule celle de l’US Navy fut reprise par l’US CENTCOM, le commandement américain pour l’Asie centrale et le Moyen-Orient, ce qui permit d’engager, en 2016, deux anciens OV-10 Bronco contre l’État islamique [EI ou Daesh] à titre d’expérimentation.
Pour autant, ce principe de « différenciation » fut repris par le sénateur républicain John McCain [aujourd’hui décédé]. Dans une étude intitulée « Restoring American Power », il avait en effet préconisé l’achat de 300 avions à « faible coût » pour mener des opérations dans les environnements dits « permissifs ».
L’US Air Force s’en empara et lança le programme OA-X, dans le cadre duquel elle évalua quatre type d’appareils, dont le Scorpion de Textron Aviation, l’AT-802L Longsword d’Air Tractor Inc et L3, l’AT-6 Wolverine Texan II de Beechcraft Corp et l’A-29 Super Tucano de Sierra Nevada Corp, associé au brésilien Embraer. Seuls les deux derniers avions furent retenus pour la suite. Mais ce projet n’alla finalement pas plus loin, les besoins capacitaires en matière de contre-insurrection n’étant plus prioritaires pour les forces aériennes américaines. Enfin presque….
En effet, le programme OA-X fut repris par le commandement américain des opérations spéciales [USSOCOM] sous le nom d’Armed Overwatch, afin de remplacer ses U-28A Draco [des Pilatus PC-12, ndlr]. Le besoin était alors de 75 nouveaux avions.
En mai 2021, l’USSOCOM publia une liste de cinq avions qu’il souhaitait évaluer, dont le MC-145B Wily Coyote de Sierra Nenava Corp [une variante du C-145A Combat Coyote déjà en service au sein des forces spéciales américaines, ndlr], l’AT-802U Sky Wardern d’Air Tractor [associé à L3 Communications], le Bronco II [une version « américanisée » de l’Advanced High Performance Reconnaissance Light Aircraft – ou AHRLAC – développé par les sud-africains Paramount et Aerosud], le MC-208 Guardian de MAG Aerospace et, enfin, l’AT-6 Wolverine Texan II.
Au terme des évaluations, menées à la base aérienne d’Eglin [Floride], l’USSOCOM a arrêté son choix. Et, selon un avis publié par le Pentagone le 1er août, il a sélectionné l’AT-802U Sky Wardern, qu’il commandera donc à 75 exemplaires, dans le cadre d’un contrat dont le montant est plafonné à 3 milliards de dollars.
Doté d’un turbopropulseur Pratt & Whitney PT6A-67F, l’A-802U est un avion robuste pouvant emporter jusqu’à 4 tonnes de charge utile. D’une endurance d’environ 8 heures, il peut voler à la vitesse de croisière de 180 noeuds [333 km/h], à une altitude de 10’000 pieds. Il peut être mis en oeuvre depuis une piste sommaire et courte [moins de 370 mètres].
Le Sky Warden fournira un appui aérien rapproché « puissant et abordable » et des capacités de commandement et de contrôle [C2]. Il permettra également d’effectuer des patrouilles ISR [renseignement, surveillance, reconnaissance] armées dans des environnements rudes et permissifs, ont expliqué Air Tractor et L3 Harris, dans un communiqué commun.
La production des Sky Warden commencera en 2023, après les essais de la version définitive, lesquels commenceront sans tarder. Les six premiers appareils seront « livrés dans le cadre du lot 1 de production initiale », a précisé Air Tractor.
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Seulement, le Congrès ne fut pas convaincu de l’utilité de telles initiatives, qui n’eurent pas conséquent pas de suites. Seule celle de l’US Navy fut reprise par l’US CENTCOM, le commandement américain pour l’Asie centrale et le Moyen-Orient, ce qui permit d’engager, en 2016, deux anciens OV-10 Bronco contre l’État islamique [EI ou Daesh] à titre d’expérimentation.
Pour autant, ce principe de « différenciation » fut repris par le sénateur républicain John McCain [aujourd’hui décédé]. Dans une étude intitulée « Restoring American Power », il avait en effet préconisé l’achat de 300 avions à « faible coût » pour mener des opérations dans les environnements dits « permissifs ».
L’US Air Force s’en empara et lança le programme OA-X, dans le cadre duquel elle évalua quatre type d’appareils, dont le Scorpion de Textron Aviation, l’AT-802L Longsword d’Air Tractor Inc et L3, l’AT-6 Wolverine Texan II de Beechcraft Corp et l’A-29 Super Tucano de Sierra Nevada Corp, associé au brésilien Embraer. Seuls les deux derniers avions furent retenus pour la suite. Mais ce projet n’alla finalement pas plus loin, les besoins capacitaires en matière de contre-insurrection n’étant plus prioritaires pour les forces aériennes américaines. Enfin presque….
En effet, le programme OA-X fut repris par le commandement américain des opérations spéciales [USSOCOM] sous le nom d’Armed Overwatch, afin de remplacer ses U-28A Draco [des Pilatus PC-12, ndlr]. Le besoin était alors de 75 nouveaux avions.
En mai 2021, l’USSOCOM publia une liste de cinq avions qu’il souhaitait évaluer, dont le MC-145B Wily Coyote de Sierra Nenava Corp [une variante du C-145A Combat Coyote déjà en service au sein des forces spéciales américaines, ndlr], l’AT-802U Sky Wardern d’Air Tractor [associé à L3 Communications], le Bronco II [une version « américanisée » de l’Advanced High Performance Reconnaissance Light Aircraft – ou AHRLAC – développé par les sud-africains Paramount et Aerosud], le MC-208 Guardian de MAG Aerospace et, enfin, l’AT-6 Wolverine Texan II.
Au terme des évaluations, menées à la base aérienne d’Eglin [Floride], l’USSOCOM a arrêté son choix. Et, selon un avis publié par le Pentagone le 1er août, il a sélectionné l’AT-802U Sky Wardern, qu’il commandera donc à 75 exemplaires, dans le cadre d’un contrat dont le montant est plafonné à 3 milliards de dollars.
Doté d’un turbopropulseur Pratt & Whitney PT6A-67F, l’A-802U est un avion robuste pouvant emporter jusqu’à 4 tonnes de charge utile. D’une endurance d’environ 8 heures, il peut voler à la vitesse de croisière de 180 noeuds [333 km/h], à une altitude de 10’000 pieds. Il peut être mis en oeuvre depuis une piste sommaire et courte [moins de 370 mètres].
Le Sky Warden fournira un appui aérien rapproché « puissant et abordable » et des capacités de commandement et de contrôle [C2]. Il permettra également d’effectuer des patrouilles ISR [renseignement, surveillance, reconnaissance] armées dans des environnements rudes et permissifs, ont expliqué Air Tractor et L3 Harris, dans un communiqué commun.
La production des Sky Warden commencera en 2023, après les essais de la version définitive, lesquels commenceront sans tarder. Les six premiers appareils seront « livrés dans le cadre du lot 1 de production initiale », a précisé Air Tractor.
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Seulement, le Congrès ne fut pas convaincu de l’utilité de telles initiatives, qui n’eurent pas conséquent pas de suites. Seule celle de l’US Navy fut reprise par l’US CENTCOM, le commandement américain pour l’Asie centrale et le Moyen-Orient, ce qui permit d’engager, en 2016, deux anciens OV-10 Bronco contre l’État islamique [EI ou Daesh] à titre d’expérimentation.
Pour autant, ce principe de « différenciation » fut repris par le sénateur républicain John McCain [aujourd’hui décédé]. Dans une étude intitulée « Restoring American Power », il avait en effet préconisé l’achat de 300 avions à « faible coût » pour mener des opérations dans les environnements dits « permissifs ».
L’US Air Force s’en empara et lança le programme OA-X, dans le cadre duquel elle évalua quatre type d’appareils, dont le Scorpion de Textron Aviation, l’AT-802L Longsword d’Air Tractor Inc et L3, l’AT-6 Wolverine Texan II de Beechcraft Corp et l’A-29 Super Tucano de Sierra Nevada Corp, associé au brésilien Embraer. Seuls les deux derniers avions furent retenus pour la suite. Mais ce projet n’alla finalement pas plus loin, les besoins capacitaires en matière de contre-insurrection n’étant plus prioritaires pour les forces aériennes américaines. Enfin presque….
En effet, le programme OA-X fut repris par le commandement américain des opérations spéciales [USSOCOM] sous le nom d’Armed Overwatch, afin de remplacer ses U-28A Draco [des Pilatus PC-12, ndlr]. Le besoin était alors de 75 nouveaux avions.
En mai 2021, l’USSOCOM publia une liste de cinq avions qu’il souhaitait évaluer, dont le MC-145B Wily Coyote de Sierra Nenava Corp [une variante du C-145A Combat Coyote déjà en service au sein des forces spéciales américaines, ndlr], l’AT-802U Sky Wardern d’Air Tractor [associé à L3 Communications], le Bronco II [une version « américanisée » de l’Advanced High Performance Reconnaissance Light Aircraft – ou AHRLAC – développé par les sud-africains Paramount et Aerosud], le MC-208 Guardian de MAG Aerospace et, enfin, l’AT-6 Wolverine Texan II.
Au terme des évaluations, menées à la base aérienne d’Eglin [Floride], l’USSOCOM a arrêté son choix. Et, selon un avis publié par le Pentagone le 1er août, il a sélectionné l’AT-802U Sky Wardern, qu’il commandera donc à 75 exemplaires, dans le cadre d’un contrat dont le montant est plafonné à 3 milliards de dollars.
un avis publiéDoté d’un turbopropulseur Pratt & Whitney PT6A-67F, l’A-802U est un avion robuste pouvant emporter jusqu’à 4 tonnes de charge utile. D’une endurance d’environ 8 heures, il peut voler à la vitesse de croisière de 180 noeuds [333 km/h], à une altitude de 10’000 pieds. Il peut être mis en oeuvre depuis une piste sommaire et courte [moins de 370 mètres].
l’A-802ULe Sky Warden fournira un appui aérien rapproché « puissant et abordable » et des capacités de commandement et de contrôle [C2]. Il permettra également d’effectuer des patrouilles ISR [renseignement, surveillance, reconnaissance] armées dans des environnements rudes et permissifs, ont expliqué Air Tractor et L3 Harris, dans un communiqué commun.
communiqué communLa production des Sky Warden commencera en 2023, après les essais de la version définitive, lesquels commenceront sans tarder. Les six premiers appareils seront « livrés dans le cadre du lot 1 de production initiale », a précisé Air Tractor.
Valeurs Actuelles
André Theuriet, savoureux poète forestier
Il est assis près de la gare de Bourg-la-Reine, les jambes croisées dans son fauteuil, la tête penchée que retient nonchalamment son bras posé sur l’accoudoir – et l’on s’émerveille que les “vendanges de bronze” de l’occupation allemande (les occupants ayant davantage besoin de canons que de statues) aient épargné l’effigie de cet aimable poète, membre de l’Académie française et surtout maire de Bourg-la-Reine, d’où ces honneurs municipaux.
André Theuriet (1833-1907) avait grandi près de Bar-le-Duc, à l’ombre tutélaire de son grand-père, ancien capitaine de dragons de l’Empire devenu forestier. Sa vocation de “boisier”, comme il dira, était née là et c’était presque une évidence que son premier recueil de poèmes, en 1867, eut pour titre le Chemin des bois . Il fut salué par Théophile Gautier ( « C’est un talent fin, discret, un peu timide que celui de Theuriet ; il a la fraîcheur, l’ombre et le silence des bois » ) et lui valut l’année suivante un prix de l’Académie. L’éloge du bon Théo n’aura de cesse de le poursuivre et de l’enfermer ; il semblera qu’on aura tout dit quand on aura souligné sa discrétion et regretté sa timidité, au point que Jean Richepin, qui succédera à l’Académie à ce « savoureux poète forestier », arguant que « la timidité de sa muse [avait été] comme un voile cachant sa beauté », trouvait nécessaire de « désembuer sa mémoire » de la « légende grise » qui l’aurait diminuée…
Tout discret et tout timide qu’il était, Theuriet sera garde national et se battra à Buzenval, en 1871. Il y fera écho dans les Paysans de l’Argonne, publiés cette année-là. Un deuxième recueil de vers en 1874, le Bleu & le Noir, assoit sa renommée ; il délaisse bientôt la poésie versifiée pour les romans et les contes, une soixantaine de volumes qu’il écrit d’une plume intarissable jusqu’à sa mort, en 1907 : le Mariage de Gérard, le Fils Maugard, la Maison des deux Barbeaux, Madame Heurteloup, l’Amoureux de la préfète, l’Oncle Scipion … « qui sont à peu près tous plus ou moins des histoires d’amour », comme le notera Richepin, mais des histoires entendues comme des refrains d’autrefois, car ce que cherche Theuriet, fût-ce indélibéré-ment, c’est le diapason de la chanson populaire, soit notre plus ancienne poésie et la plus véridique.
Verlaine cite Theuriet dans ses Hommes d’aujourd’hui comme un sylvain, qui revient toujours à la forêt comme à la source de sa vie poétique. Lui-même s’en explique, autant qu’il est possible, dans ses Impressions d’un forestier : « Ce qui nous surprend et nous charme, nous autres boisiers , ce n’est pas seulement l’originale beauté de ces nappes de verdure ondulant de colline en colline ; ce n’est pas la fière tournure des chênes centenaires, ni la limpidité des eaux ruisselantes, ni le calme des futaies profondes ; non, c’est par-dessus tout la volupté des sensations d’autrefois… »
Sa statue assise à Bourg-la-Reine est l’œuvre de Charles Théodore Perron ; Raymond Poincaré, président de la République, viendra l’inaugurer un jour de l’automne 1913. Péguy habitait en face. Quelques mois plus tard, la dernière image que le lieutenant Péguy partant pour le front emportera de Bourg-la-Reine sera l’effigie d’un poète…
France24 - World
Jellyfish invasion: Climate change blamed as swarm swamps Israeli coast
Issued on: 26/07/2022 - 15:52Modified: 26/07/2022 - 16:24
Sam BALL
A vast swarm of jellyfish has appeared off the coast of Haifa in Israel in recent days, turning beaches normally packed with summer bathers into no-go areas. Scientists say the phenomenon is a result of climate change and human impact on the marine ecosystem.
BBC
Pollution: 'Forever chemicals' in rainwater exceed safe levels
By Matt McGrathEnvironment correspondent
New research shows that rainwater in most locations on Earth contains levels of chemicals that "greatly exceed" safety levels.
These synthetic substances called PFAS are used in non-stick pans, fire-fighting foam and water-repellent clothes.
Dubbed 'forever chemicals', they persist for years in the environment.
Such is their prevalence now that scientists say there is no safe space on Earth to avoid them.
The researchers from Stockholm University say it is "vitally important" that the use of these substances is rapidly restricted.
Scientists fear PFAS may pose health risks including cancer, though research has so far been inconclusive. They have been growing increasingly concerned about the proliferation of PFAS in recent years.
PFAS stands for poly- and perfluoroalkyl substances.
There are around 4,500 of these fluorine-based compounds and they are found in almost every dwelling on Earth in hundreds of everyday products including food packaging, non-stick cookware, rain gear, adhesives, paper and paints.
Safety concerns about the presence of these long-lasting substances in drinking water have also been raised.
Earlier this year a BBC investigation found PFAS in water samples in England at levels that exceeded European safety levels, but did not exceed the current safety level in England and Wales.
This new study, which looks at four specific chemicals in the class, suggests that levels of one PFAS in rainwater around the globe often "greatly exceed" US drinking water advisory levels.
Soil around the world is similarly contaminated, evidence suggests.
The study's findings lead the authors to conclude that a planetary boundary has been crossed - that there simply is no safe space on Earth to avoid these substances.
"We argue here that we're not within this safe operating space anymore, because we now have these chemicals everywhere, and these safety advisories, we can't achieve them anymore," said Prof Ian Cousins, the lead author from Stockholm University.
"I'm not saying that we're all going to die of these effects. But we're in a place now where you can't live anywhere on the planet, and be sure that the environment is safe."
While this is undoubtedly cause for concern, there are some provisos.
Many of these safety levels in place are advisory, meaning they are not legally enforceable.
Other scientists take the view that action on these chemicals should wait until the health risks are more clearly proven.
Much research has been carried out on the health risks posed by PFAS, and scientists say that exposure to high levels may be associated with an increased risk of some cancers, fertility issues and developmental delays in children.
However such associations don't prove cause and effect and other studies have found no connection between PFAS and disease.
But for those who have spent years working closely with PFAS, the evidence in the new research paper underlines the need for a precautionary approach.
"In this background rain, the levels are higher than those environmental quality criteria already. So that means that over time, we are going to get a statistically significant impact of those chemicals on human health," said Prof Crispin Halsall from the University of Lancaster. He was not involved with the Swedish study.
"And how that will manifest itself? I'm not sure but it's going come out over time, because we're exceeding those concentrations which are going to cause some harm, because of exposure to humans in their drinking water."
Removing the chemicals in the study from drinking water at treatment plants is possible, if expensive.
But getting below the US advisory levels is extremely challenging, according to the authors.
As scientists have gained more knowledge about PFAS over the past 20 years, the safety advisories have been continuously lowered.
The has also happened with regard to the presence of these chemicals in soil - and that too is causing problems.
In the Netherlands in 2018, the infrastructure ministry set new limits on concentrations of PFAS in soil and dredging material.
But this caused 70% of building projects involving soil removal or using excavated material to be halted. After protests, the government relaxed the guidelines.
According to the new study, this type of relaxation of safety levels is likely to happen with water contamination as well.
"If you applied those guidelines everywhere, you wouldn't be able to build anywhere," said Prof Ian Cousins.
"I think they'll do the same thing with the US drinking water advisories, because they're not practical to apply.
"It's not because there's anything wrong with the risk assessment. It's just because you can't apply those things. It's just impossible, from an economic viewpoint to apply any of those guidelines."
The key challenge with these chemicals is their persistence, rather than their toxicity, say the study authors.
While some harmful PFAS were phased out by manufacturers two decades ago, they persist in water, air and soil.
One way PFAS cycle through the environment is in the form of tiny particles carried in sea spray into the air and then back to land.
This inability to breakdown in the environment means that PFAS are now found even in remote areas of the Antarctic, as reported by Prof Halsall recently.
While there are moves at European level to restrict the uses of these chemicals and to find more benign replacements, there are also hopes that industry will quickly move away from using PFAS.
"We do need persistent chemicals and substances, we want our products to last a long time while we use them," said Prof Cousins.
"And while there are conservative voices in industry, there are progressive actors too. I'm very optimistic when I see these progressive industries working together."
The research has been published in the journal Environmental Science & Technology.
Follow Matt on Twitter @mattmcgrathbbc.
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Jules-Eugène Lenepveu, peintre du second Empire, héritier de la grande manière
Je n’ai pas d’histoire, j’ai fait quelques tableaux, voilà tout. À l’en croire, Jules-Eugène Lenepveu traversa sans fracas ce XIXe siècle bouleversé dont il était l’enfant. Et pourtant, ce Prix de Rome, devenu membre de l’Institut et directeur de l’Académie de France à Rome, avait laissé sur son temps le souvenir d’un « grand artiste et d’un grand cœur. […] Qui n’a subi le charme pénétrant de sa parole tour à tours pirituelle et élevée ? s’interrogeait son biographe André Joubert. Qui n’a goûté le prix de cette érudition si sérieuse et si réelle qui semble s’ignorer elle-même ? »
À l’origine d’une œuvre prolifique et diverse, dont l’érudition se référait notamment aux belles heures du Grand Siècle, Lenepveu tomba pourtant injustement dans l’oubli. Fruit du désamour de l’historiographie moderne pour les tenants d’un style académique, son œuvre est réhabilitée au musée des Beaux-Arts d’Angers, qui consacre à l’artiste une rétrospective inédite.
C’est au début du XIXe siècle, en 1819, à Angers, cette capitale du pays d’Anjou qu’on nomme alors l’Athènes de l’Ouest, que Jules-Eugène prend ses premières leçons de dessin. Dans cette famille modeste peuplée de musiciens, nul ne s’émeut de la vocation du jeune garçon, qui suit avec assiduité l’enseignement dispensé à l’école de dessin, abritée dans l’ancienne église Saint-Éloi. Avec sérieux, Lenepveu reçoit de Jean-Michel Mercier, le directeur, son premier maître, la formation classique d’une sommité encore imprégnée des leçons du néoclassicisme de jadis.
Certain que « la renommée ira partout redire le si grand nom du peintre Lenepveu », Mercier, appuyé par le sculpteur David d’Angers et le peintre Victor Schnetz, envoie son poulain à Paris, un jour de 1837. Lettre de recommandation dans une poche, bourse de la ville d’Angers dans l’autre, le jeune homme s’en va frapper, quartier de la Nouvelle-Athènes, à la porte du der-nier tenant des leçons de Jacques-Louis David : François-Edmond Picot. Véritable machine à fabriquer des Prix de Rome, l’atelier de ce dernier fourmille d’artistes (Bouguereau, Cabanel, Pils…) qui feront les grands pinceaux académiques de demain.
Dans ce climat de saine émulation au sein duquel il parfait sa technique picturale, Lenepveu se prépare à affronter les grands défis que tout artiste en herbe doit alors relever et dont le prix de Rome constitue le parangon. Admis à l’École nationale des beaux-arts, il devra s’armer de patience pour accéder à cette villa Médicis à laquelle il fut, à six reprises, l’infortuné candidat. Remarquée en 1844, « l’exécution assez soignée » de son Cincinnatus recevant des députés du Sénat ne lui vaut que la seconde place. Mais c’est peut-être au Salon, où il présente parallèlement des toiles, que se produit le déclic qui le mènera sur les chemins de Rome. Dans cette institution incontournable où il n’exposera qu’assez modérément, Lenepveu dévoile à la veille de sa septième présentation au prix de Rome un Martyre de saint Saturnin dont la plume de Théophile Gautier loue les mérites. « Le Martyre de saint Saturnin de M. Lenepveu, plaide l’écrivain, renferme des qualités remarquables : le fond est lumineux et plein d’air ; la composition a du mouvement, et les prêtres des faux dieux se précipitent sur le saint vieillard avec une furie bien rendue. Le saint Saturnin, renversé et vu en raccourci par la tête, rappelle un peu un saint Barthélemy de Ribera, du Musée espagnol de Paris. […] Que M. Lenepveu se méfie du blanc et il deviendra un bon coloriste. »
La Ville éternelle devient sa seconde patrie
Puis vint la consécration. Lenepveu gagne en 1847, avec la Mort de Vitellius, le prix de Rome tant attendu. Composant avec vigueur cette mise à mort du successeur de Néron, lapidé par la foule romaine en des effusions sanglantes, Lenepveu fait preuve d’audace dans la vivacité des expressions et d’une violence inédite dont il ne refera guère l’usage. Appuyé une fois encore par David d’Angers, qui décerne son vote à celui qu’il considère comme « un bon et intéressant jeune homme », le lauréat remporte un succès critique et public. « J’eus un léger frisson, raconte son contemporain et ami Paul Baudry, en entendant, dès notre entrée, les bravos partir de la tribune. […] Tous ces lorgnons, ces lunettes sont braqués sur nous et nous sommes un tant soit peu forcés de poser pour le public. Jamais je n’ai été si gai, si bavard, si heureux et moins timide ; je faisais tous mes efforts pour dérider Lenepveu, mon premier Grand Prix, à côté duquel j’étais assis, et c’est à peine si je pouvais y réussir. »
Arrivé en janvier 1848 dans la Ville éternelle qu’il prendra pour seconde patrie, Lenepveu y découvre les ruines antiques et les palais baroques, qu’il consigne en des dessins et aquarelles détaillés dans un précieux répertoire de formes. Rejoint successivement par Charles Garnier, Paul Baudry, William Bouguereau ou Louis Boulanger, celui qu’on surnomme “ Nipote ” (neveu, en italien) construit autour de lui un solide réseau d’amis, qui s’avérera bientôt une solide communauté professionnelle. “Carlo” (Garnier), particulièrement, se révèle dans l’ambiance potache qui règne un boute-en-train franc et rieur, un camarade estimé du sage et réservé Lenepveu. « Puritain de l’honneur et de l’amitié », ainsi qu’il est désigné par son ami, il sera toute sa vie, en dépit d’un caractère enclin à la solitude, loyal à l’architecte, qui lui confiera parmi ses plus belles commandes.
C’est précisément cette école de Rome, formée de nombre d’artistes issus de ce cercle, qui allait s’imposer comme l’une des grandes tendances de la peinture parisienne des années 1850. Revenu en France après avoir allongé son séjour italien de deux ans, le pensionnaire nostalgique de la villa Médicis présentait à l’Exposition universelle de 1855 les fruits de son observation romaine. Avec ses Martyrs aux catacombes, l’artiste se voyait non seulement couronné d’une médaille de seconde classe, mais également récompensé par l’administration des Beaux-Arts, qui acquérait au nom de l’État ce grand morceau d’une tradition classique renouvelée. « Un sentiment très pur, très naïf du christianisme des premiers siècles règne dans cette toile, d’un aspect religieux et placide, où l’auteur a cherché et trouvé la simplicité croyante des anciens maîtres », s’enthousiasme encore Théophile Gautier.
Une esthétique classique mise au service du renouveau chrétien
Rencontrant la notoriété, Lenepveu voit ses œuvres du Salon à la réception mitigée acquises par les membres éminents des cercles angevins ; alors que la critique, confrontée à son Hylas attiré par les nymphes – chef-d’œuvre du musée des Beaux-Arts d’Angers -, appelait à se « délivrer des fadeurs mythologiques », les mécènes du peintre préfèrent y voir une profession de foi pour le beau style. Mais par-delà les tableaux de chevalet, c’est surtout dans cette esthétique classique mise au service d’un renouveau chrétien en pleine effloraison que Lenepveu allait exceller.
Profitant de la prolifération des chantiers de construction d’églises et des campagnes de décoration d’édifices religieux existants, l’artiste, bientôt promu au grade d’officier de la Légion d’honneur, allait se voir confier de 1860 à 1876 les peintures monumentales de six chapelles au cœur de quatre églises parisiennes. De Sainte-Clotilde à Saint-Ambroise, en passant par Saint-Louis-en-l’Île ou Saint-Sulpice, ce pinceau, qui maîtrise toutes les techniques et sait respecter les délais impartis, s’attire les faveurs de ses commanditaires. Loyal à sa ville natale, d’ailleurs à l’origine de sa première commande monumentale, l’artiste répond aussi aux commandes civiles, fournissant pour la chapelle Sainte-Marie de l’hôpital d’Angers de grands décors dont il fera majoritairement don ; couronnant le théâtre local d’une composition plafonnante d’envergure, qui demeure la seule du peintre encore visible aujourd’hui. « Qu’était-il donc, Lenepveu ? s’interrogeait a posteriori le critique d’art angevin Henry Jouin. Il était lui, l’aisance et la clarté française. Avouons-le sans feinte. La décoration murale ne compte, en France, que de rares adeptes. Et lorsqu’il s’agit de la peinture des coupoles, plus rares encore sont les maîtres en mesure de triompher des difficultés multiples inhérentes à ce genre d’ouvrage. »
Est-ce parce qu’il avait déjà vaincu par deux fois les problèmes techniques engendrés par ce support que Lenepveu hérita de la commande du théâtre d’Angers ? Auteur du plafond de l’opéra Le Peletier à Paris, où il avait été appelé aux côtés de Bouguereau et dont la composition n’allait malheureusement pas survivre à l’incendie de 1873, Lenepveu répondra surtout au défi de l’un des chantiers les plus audacieux de son temps : la décoration du plafond de l’opéra Garnier. De 20 mètres de diamètre, percé par un lustre en son centre, cet ensemble peint à la cire illustrant les Muses et les Heures du jour et de la nuit devait, comme le soulignait Garnier, constituer « l’une des plus belles pages modernes et une de celles qui commandent le plus de respect ».
Fruit d’un travail considérable patiemment construit fuseau par fuseau, dont l’exposition dévoile quelques précieux cartons préparatoires au fusain récemment restaurés, il s’agissait « à coup sûr du chef-d’œuvre de l’artiste », ajoutait l’architecte. « C’est aussi, constatait encore l’artiste Olivier Merson, […] l’une des peintures qui honorent le plus l’art contemporain. » Triste destinée de ce plafond, aujourd’hui caché des regards et auquel cette exposition redonne vie grâce aux fusains et à l’esquisse que Lenepveu légua ; tragique fortune de ce décor, que recouvre désormais un plafond de Chagall marquant la fin de l’unité de l’œuvre de Charles Garnier.
Est-ce à cause du désamour de l’histoire contemporaine pour le XIXe siècle que Lenepveu fut aussi injustement méprisé au point de voir ses décors du casino de Monte-Carlo disparaître en 1968 sous le coup des travaux ? « Tous les artistes connaissent Lenepveu mais il est assez étranger au public qui ignore presque tous ses ouvrages, qui ne sait pas très bien son nom », remarquait à raison Charles Garnier. Et pourtant, « Lenepveu a un talent très sûr et très éprouvé », dont cette splendide rétrospective, réhabilitant un éminent héritier de la “grande manière”, ne peine aucunement à nous convaincre.
Jules-Eugène Lenepveu (1819-1898), peintre du monumental, musée des Beaux-Arts, Angers, jusqu’au 8 janvier 2023.
France24 - World
Talking Europe’s summer look back: European decision-makers and debates from 2021-22
Issued on: 15/07/2022 - 15:53
Catherine NICHOLSON
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France 24’s Europe team invites you to look back on the most recent parliamentary season (which started in September 2021) and some of the key European decision-makers we’ve been scrutinising, including European Commission President Ursula von der Leyen.
From Russia’s military buildup and consequent invasion of Ukraine, to ensuing debates on how to support Ukrainians in terms of military aid and help for refugees, we’ve been holding those in charge to account, such as Deputy Secretary General of NATO Mircea Geoana and the Prime Ministers of Croatia and Slovakia.
We’ve also followed Finland and Sweden’s rapid bids to join the NATO military alliance, since before the applications were even made.
Away from the war, we kept a close eye on developments in the EU and the United Kingdom’s post-Brexit relations. We also grilled the EU Commissioner for Migration on how the lack of a pan-EU migration policy is impacting EU-UK relations.
Lastly, France spent six months at the centre of the European stage, as the French government took on the rotating presidency of the Council of the European Union – all while President Macron ran for re-election against some Eurosceptic and Europhobic opponents.
Produced by Georgina Robertson.
The action was co-financed by the European Union in the frame of the European Parliament's grant programme in the field of communication. The European Parliament was not involved in its preparation and is, in no case, responsible for or bound by the information or opinions expressed in the context of this action. In accordance with applicable law, the authors, interviewed people, publishers or programme broadcasters are solely responsible. The European Parliament can also not be held liable for direct or indirect damage that may result from the implementation of the action.
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Mircea Geoană, NATO Deputy Secretary General
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Ursula von der Leyen, European Commission President
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Andrej Plenković, Prime Minister of Croatia
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Eduard Heger, Prime Minister of Slovakia.
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Stelios KOULOGLOU, Greek MEP, The Left Group
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Michael GAHLER, German MEP, CDU Party (European People's Party)
-
Tytti Tuppurainen, Finnish Minister for European Affairs
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Tomas TOBÉ, Swedish MEP, European People's Party
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Gabrielius Landsbergis, Lithuanian Minister of Foreign Affairs
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Maros Sefcovic, European Commission
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Margaritis SCHINAS, European Commissioner for “Promoting the European Way of Life”
BBC
Monkeypox: US declares outbreak a public health emergency
The US government has declared the monkeypox outbreak a public health emergency following a spike in cases.
The decision will speed up the distribution of vaccines, treatments and federal resources to curb the spread of the virus.
It comes less than a fortnight after the World Health Organization (WHO) issued its highest emergency alert following a worldwide surge in cases.
Cases have topped 6,600 in the US, according to health officials.
A quarter of these cases have appeared in the state of New York, which declared its own state of emergency over the disease last week.
The two states with the next highest caseloads - California and Illinois - declared states of emergency earlier this week.
More than 26,000 cases have been confirmed worldwide this year, data from the US Centers for Disease Control and Prevention (CDC) shows.
Some public health experts have expressed concern the emergency declaration could further stigmatise the disease. Although anyone can catch monkeypox, the outbreak has been largely concentrated among men who have sex with men.
But it is not purely a sexually transmitted infection (STI), and can also be passed on by close contact with an infected person.
The virus typically causes pimple-like rashes, which can be extremely itchy and painful, to develop and spread across the body, as well as other complications.
Infections are usually mild and clear up on their own in adult patients without treatment or hospitalisation - but the WHO has warned that young children have died at higher rates from the disease.
Officials in the US and elsewhere have recommended that people at the highest risk of exposure - including some gay and bisexual men, as well as some healthcare workers - should get the jab on a priority basis.
San Francisco 'in a very scary place'
Pressure had been building on President Joe Biden to do more to stop the spread of monkeypox.
Public health officials say the disease is particularly prevalent amongst men who have sex with men.
In cities like here in San Francisco, with a large LGBT presence, politicians have claimed not enough is being done to protect the community.
Unlike when Covid-19 surfaced, there are pre-existing vaccines for monkeypox. But many who have tried to get the jab have reported waiting in long lines, only to be told there aren't enough to go round.
Some have questioned whether Mr Biden should have called this nationwide state of emergency earlier - and whether this will be enough to prevent further spread.
San Francisco introduced a public health state of emergency on Monday. In doing so, the mayor invoked memories of the HIV/Aids crisis in the 1980s - when she says the city was ignored.
"We are in a very scary place", she said.
The declaration on Thursday comes amid reports that vaccines and treatments for monkeypox are in short supply across the country.
The Department of Health and Human Services said last week that it has ordered more than five million more doses, to be delivered until next May.
Earlier this week, the White House also announced the appointment of a team to co-ordinate and oversee the national monkeypox response.
It includes Dr Demetre Daskalakis, a New York physician who has led successful initiatives to curb the spread of HIV in the US.
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BBC Africa's Jameisha Prescod breaks down what we know about this rare disease
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WHO declares highest alert over monkeypox
Monkeypox: Handing out health advice without stigma
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À l’usage des jeunes filles : retour sur un épisode exquis de la Comédie humaine
Quel titre ironique Balzac donne là à ses Mémoires de deux jeunes mariées. Sous l’air badin que l’écrivain accorde au fragment romanesque de sa cathédrale littéraire, il peint le déchirement tragique qui divise la passion et le réel. Dans le roman épistolaire, paru en feuilleton entre novembre 1841 et janvier 1842 dans les colonnes du journal d’Émile de Girardin, nulle trace des illustres de la Comédie humaine dans ce qui en constitue le deuxième volume. Le colonel Chabert, Eugénie Grandet, le père Goriot et Rastignac ont laissé place à l’impétueuse Louise de Chaulieu et à la douce Renée de Maucombe. Toutes deux sorties de pension, au carmel de Blois où elles ont étudié pendant neuf ans la loi de Dieu et la science des hommes, Louise et Renée quittent le couvent pour entrer dans le monde à tout juste 17 ans. Dans l’incandescence de sa jeunesse à Paris, avec une soif absolue d’amour, Louise découvre les vains délices des mondanités où « le faux éclat […] brille plus que les vertus solides ». Renée, elle, retourne dans sa Provence natale pour répondre au destin que lui désigne son père : épouser sans passion Louis de L’Esto-rade et abandonner ses rêves de tendresse dans une vie maritale qu’elle n’a pas choisie mais dans laquelle elle trouve une forme, sinon de bonheur, du moins de paix.
Avec Balzac, il faut alors admirer l’éclat insolent de Louise qui, elle, épouse le baron de Macumer, « laid comme un grand d’Espagne », parce qu’elle l’aime ou que du moins elle croit l’aimer. Avec Renée, il faut pourtant lui reprocher sa désinvolture : tandis que l’une trouve sa joie dans ses enfants, l’autre, qui souffre de ne pas devenir mère, se console dans la passion. « Ainsi, chère biche, tu as le fruit sans avoir eu les fleurs, et moi j’ai les fleurs sans le fruit. Le contraste de notre destinée continue », écrit la baronne à Renée qui lui répond : « Peut-être avons-nous également tort et raison toutes deux. » On ne peut, finalement, rêver ni du destin de Renée ni de celui de Louise, qui s’abîment toutes deux dans le mauvais mariage dont Balzac étudie le drame.
L’esthétique particulière du genre épistolaire
L’auteur dissèque les mœurs de cette société du début du XIXe siècle, alors que la Révolution a bouleversé une vieille aristocratie qui voit s’imposer une bourgeoisie ambitieuse et arriviste. Renée comme Louise, au fond, sont esclaves de leur condition de femme : déshéritées au profit de leurs frères dont il faut constituer le majorat qui, depuis Napoléon, préserve le titre, sans dot, elles n’ont d’alternative au couvent que le mariage que leur proposent leurs parents.
Le genre épistolaire invite quant à lui tant à la confession qu’à la confidence, dans cette esthétique particulière que lui donne le ton de la correspondance entre deux amies que l’on rencontre filles et que l’on quitte femmes. « Il faut, mon cher, écrit George Sand à l’auteur, que vous ayez un souvenir d’existence antérieure, où vous auriez été femme et mère. »
“Mémoires de deux jeunes mariées”, d’Honoré de Balzac, Le Livre de poche, 504 pages, 5,90 €.
France24 - World
Au revoir, French presidency of the EU: A mixed bag of results for Macron
Issued on: 01/07/2022 - 11:41
Catherine NICHOLSON
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France is handing over the baton of the Presidency of the Council of the European Union to the Czech Republic. It’s a rotating role that every EU member state holds in turn for six months – meaning that with 27 member states, it only comes around once every 13 and a half years.
The role is supposed to be an opportunity for the country that holds the presidency to push its policy ideas and influence the agenda. But for France, the last six months have been dominated by the Russian war on Ukraine and to a certain extent, France's own presidential and parliamentary elections.
In this programme, we're assessing President Emmanuel Macron’s performance, and looking ahead as France hands over the EU presidency to the Czech Republic.
Show presented by Catherine Nicholson, produced by Georgina Robertson, Sophie Samaille, Isabelle Romero and Perrine Desplats.
The action was co-financed by the European Union in the frame of the European Parliament's grant programme in the field of communication. The European Parliament was not involved in its preparation and is, in no case, responsible for or bound by the information or opinions expressed in the context of this action. In accordance with applicable law, the authors, interviewed people, publishers or programme broadcasters are solely responsible. The European Parliament can also not be held liable for direct or indirect damage that may result from the implementation of the action.
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Ondrej KOVARIK, Czech MEP, Renew Europe
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Gwendoline DELBOS-CORFIELD, French MEP, Group of the Greens/EFA
ANALYSIS
Is Macron’s ‘European Political Community’ a realistic prospect?
FACT OR FAKE
Debunking claims that the French president is the head of the EU
Talking Europe
Pro-EU 'Monsieur Europe' Emmanuel Macron re-elected: Europe reacts
Valeurs Actuelles
Les Hautes Mers, échappée loin de la terre
C’est à la fois la plus connue et la plus secrète des îles de l’Atlantique. L’île d’Yeu, à quelque 20 kilomètres de la côte vendéenne, attire depuis des décennies un public d’habitués, qui viennent y profiter de son atmosphère apaisée, loin de l’agitation qui caractérise généralement les destinations balnéaires à la mode. C’est là que Guillaume Fouché et Frédéric Biousse, les créateurs de la collection d’hôtels Fontenille, ont décidé d’installer leur huitième adresse. Après la Provence, le Sud-Ouest, la Normandie et Minorque (Baléares), ils ont ouvert mi-avril Les Hautes Mers, sur l’un des plus beaux emplacements de l’île d’Yeu.
Pour ceux qui ne la connaissent pas, l’île est l’un des joyaux des côtes françaises. Sur à peine 23 kilomètres carrés – presque quatre fois moins que sa voisine de Ré -, se mêlent tous les visages de la façade atlantique : des plages de sable fin à l’est, face à la terre ; des criques encaissées à l’ouest, face à l’océan ; des falaises granitiques, des forêts de pins, des landes et quelques petits villages aux maisons simples complètent le tableau. Sur les chemins, on circule essentiellement à pied ou à vélo, la petite taille de l’île se prêtant parfaitement à la “petite reine” pour en explorer les recoins. Un charme discret, loin du faste des stations balnéaires prisées de ceux qui aiment se montrer.
Rejoindre l’île d’Yeu, c’est déjà une aventure en soi. De la gare de Nantes, ville la plus proche, il faut compter une bonne heure de voiture sur les routes de campagne pour rallier la côte, puis encore quarante-cinq minutes de ferry ou, pour les plus pressés, dix minutes d’hélicoptère. À mesure que le continent disparaît, le petit village de Port-Joinville se découvre, tandis que les tracas du quotidien laissent place au sentiment d’être, vraiment, à l’autre bout du monde.
La salle du restaurant et sa terrasse ouvrent sur un agréable jardin, une piscine et un Jacuzzi, avec, en toile de fond, la mer
De Port-Joinville, point d’arrivée des bateaux en provenance du continent, cinq minutes de marche suffi sent pour rejoindre l’hôtel des Hautes Mers. Le portail s’ouvre sur une belle cour où s’alignent des vélos électriques, puis sur une petite bâtisse dans le plus pur style islais : un seul niveau, des murs blancs, des toits en tuiles… De l’autre côté du bâtiment, la salle du restaurant et sa terrasse ouvrent sur un agréable jardin, une piscine et un Jacuzzi (deux luxes appréciables tant l’océan peut être froid), avec, en toile de fond, la mer. Car, en plus d’être l’un des rares établissements de l’île, l’hôtel peut se targuer d’offrir la plus belle vue sur le large, distant de quelques mètres à peine du fond du jardin. Que ce soit au petit déjeuner, pour une séance de farniente sur un transat, au déjeuner ou au dîner, on se surprend à laisser son regard se perdre entre le bleu profond des vagues et l’azur du ciel.
Une esthétique qui puise dans l’imaginaire de l’île d’Yeu
À l’intérieur, les 17 chambres accueillantes, refaites à neuf, se parent de tons marins, des nuances de bleu et de vert, et de meubles en bois pour apporter un peu de chaleur supplémentaire. La plupart disposent de leur propre terrasse, avec vue sur mer et transats à disposition pour en profiter pleinement.
Les murs sont ornés de cordages et de photos rappelant l’univers de la pêche, les bibliothèques sont agrémentées de romans marins, des dizaines de maquettes de bateau, chinées une à une, sont suspendues au plafond ou présentées dans les couloirs. Même le dessin de homard qui sert de symbole à l’hôtel est inspiré d’une peinture murale découverte au hasard d’une promenade.
Au restaurant Vent Debout, c’est la chef Nawal Rezagui, formée au Champ des Lunes, l’adresse étoilée de l’hôtel Domaine de Fontenille, à Lauris (Vaucluse), qui officie
Côté assiette, l’établissement n’est pas en reste. Au restaurant Vent Debout, c’est la chef Nawal Rezagui, formée au Champ des Lunes, l’adresse étoilée de l’hôtel Domaine de Fontenille, à Lauris (Vaucluse), qui officie. Ici comme ailleurs, les valeurs d’authenticité et de respect du patrimoine sont à l’honneur. Les beaux produits du cru : des huîtres, des tartares de coquillages – les couteaux en persillade valent le détour -, des ceviches, suivis de gambas ou de poissons de ligne – des lieus, des bars, des dorades -en provenance directe de la criée de Port-Joinville, le tout accompagné d’asperges vertes, de pommes de terre de Noirmoutier ou des traditionnelles mogettes de Vendée.
Dans l’assiette, les beaux produits du cru : coquillages, poissons, crustacés, fraîchement pêchés
Depuis l’hôtel, on part facilement à la découverte de l’île sur un des nombreux vélos électriques mis à disposition des clients. Les locaux eux-mêmes n’utilisent leur voiture que pour transporter leurs courses et tout est fait pour décourager les touristes d’acheminer leur véhicule.
La promenade autour de l’île d’Yeu donne aussi l’occasion de s’arrêter à l’autre corde à l’arc culinaire des Domaines de Fontenille. À un quart d’heure de vélo de l’hôtel, le port de La Meule, encaissé entre les rochers et célèbre pour la petite chapelle en surplomb, sert de cadre au Bar de la Meule. Entièrement restauré par la nouvelle équipe, il propose une cuisine plus bistro que Vent Debout, peut-être un peu moins élégante, mais ô combien savoureuse : tartare de thon, pavé de poisson, filet de bœuf, moules, sans oublier les inévitables patagos, coquillages stars de l’île. Et pour les plus pressés de grimper jusqu’à la chapelle, passage obligé des vacanciers, le restaurant propose un petit stand, avec huîtres et vin blanc pour les adultes, et gaufres et glaces pour les plus jeunes. Bref, de quoi satisfaire toutes les envies.
Les Hautes Mers, 17 chambres à partir de 240 euros la nuit. Réservations : 02. 51. 37.01.12 ; www.lesdomainesdefontenille.com.
BBC
How rangers are using AI to help protect India's tigers
By Priti Gupta & Ben MorrisMumbai
For 22 years vet, Akhilesh Mishra has been treating animals at Pench National Park in Madhya Pradesh state in India.
He does not hesitate to name the tiger as his favourite animal. "They are so magnificent and beautiful. I just need to feel their soft skin to feel relaxed" he says. "!When I treat an injured tiger and then they are able to go back to forest, it is an out of this world experience."
A tiger's life is not easy, he says, particularly for the females: "For me the tigress is much stronger than the male tiger. She fights so fearlessly for her cubs. She is a goddess - ready to take on a huge tiger who tries to harm her cubs."
The tigers he treats have mostly been injured while hunting, or protecting their cubs. But he has also treated tigers that have been poisoned by poachers - who put toxins in pools where they are known to drink.
"My heart cries when I see for no fault theirs, they are killed for their skin, nails and teeth," he says.
Protecting India's tigers is an enormous job: most of the tiger population, which in 2018 stood at almost 3,000, live in one of the 51 tiger reserves, covering almost 74,000 square kilometres.
Just estimating the total tiger population is a daunting task.
To carry out its most recent survey, India's National Tiger Conservation Authority (NTCA) deployed camera traps in 26,838 locations, taking 34,858,623 images of wildlife.
On top of that, researchers covered hundreds of thousands of kilometres on foot, looking for signs of tigers and their prey.
To wade through all that data the NTCA used artificial intelligence (AI), which had been trained to recognise different animals.
In the 2018 survey, AI helped by identifying which animals were pictured by the camera traps - a task which would have been very laborious for humans.
Now the NTCA hopes to take the use of AI to another level. A new system is being developed which can give rangers the best routes for patrolling the vast areas under their watch.
It does that by analysing data about the tiger population, how it moves, and the local topography.
"Artificial intelligence will help rangers in detecting wildlife crimes," predicts Mohmad Sajid Sultan, assistant inspector general, at the NTCA.
While more technology is good to have, those working in conservation say it can't replace boots on the ground.
More technology of business:
Tiger conservation has been successful in protected parks, but tigers outside there areas remain "extremely vulnerable", according to environmentalist Debi Goenka.
"Unless we are able to expand our protected area network and our wildlife corridors, the tiger population is not likely to increase," he says.
Mr Goenka says that more human patrols are needed that are better equipped.
"What is really needed is more field patrolling and better use of technology for monitoring and protection. The use of drones, camera traps, real-time tracking of poachers, and use of metal detectors for locating snares and traps needs to be increased and intensified," he adds.
That careful monitoring is more crucial than ever, as tigers and humans come into closer proximity.
Sunil Limaye, is the chief forest conservator for Tadaoba National Park in Maharashtra. He says that tiger numbers in his state have increased from 312 to 400 over the last four years.
But as the tiger population has grown, so has its contact with humans, particularly as the local population is encroaching on the forests where tigers live and hunt.
"Predation of livestock and attacks on human beings has led to a negative perception about tigers," he says.
Tigers are particularly vulnerable when they move from one forested area to another, says Mr Limaye. He hopes that AI can come in to play here and help predict the movement of tigers at the forest periphery.
But human rangers will still be needed. "It is still not possible for AI to replace human intelligence," says Mr Limaye.
Jerryl Banait, chairman of AVI Foundation, points out that poachers have also become more sophisticated. They map the patrol routes of rangers, avoid regular trails and know where cameras are located.
His organisation has developed an artificial intelligence which can use the data collected by cameras and rangers, but in addition uses data gathered from satellites and information collected from the local population.
He hopes that forest departments across India will use this more sophisticated hybrid technology to better protect wildlife, particularly animals that are outside National Parks and wildlife sanctuaries in the future.
"With the limited territories available for the wild animals, it is of paramount importance that there is no human interference in the already shrunk wildlife habitats," he says.
Back at Pench National Park, Akhilesh Mishra hopes conservation work can prevent tragedies like the death of one well-known tiger - Baghin nala tigress.
The 12-year-old animal was found dead in March 2016 in the Pench Tiger Reserve, after being poisoned along with two of her cubs.
Mr Mishra managed to rescue a third cub, which has thrived in the reserve and now has cubs of its own: "It was a sight of joy when we brought her up in captivity, developing her hunting skills to survive in the harsh forest."
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France24 - World
Is Macron’s ‘European Political Community’ a realistic prospect?
Issued on: 26/06/2022 - 17:52
Tom WHEELDON
France’s presidency of the EU ends on June 30 with Emmanuel Macron’s new big idea, a “European Political Community”, hanging in the balance. This community would encompass EU membership candidates like Ukraine and possibly ex-member Britain. For some observers, the French president’s idea offers a way to bring countries into the European project while the long accession process takes its course. Others argue that Macron’s plan offers few clear objectives.
EU leaders discussed – but did not advance – Macron’s vision for this new European structure at their summit in Brussels on Thursday, which capped France’s six-month presidency of the EU.
This proposed Community would be a framework for EU members and democratic, European non-members to discuss shared interests. Its overriding goal would be “stabilising the European continent”, Macron said on a trip to Moldova earlier this month.
Macron put forth the idea in an address to the EU Parliament in early May, arguing that this was necessary to square a circle and allow Ukraine, Moldova, North Macedonia, Albania, Serbia, Bosnia and Kosovo to join the European fold even if they are not yet ready for EU membership. But the organisation would be open to all democratic European countries, so Norway (a single market member), Iceland (also in the single market), Switzerland (linked to the EU by a plethora of bilateral deals) and the UK (famously an ex-member) could join. The group could also encompass the former Soviet republics of the Caucasus, Georgia, Armenia and Azerbaijan.
“Ukraine, through its combat and its courage, is already today a member of the heart of our Europe, of our family, of our Union,” Macron said.
On the other hand, the French president went on, “even if tomorrow we granted them the status of candidate for membership of our European Union […] we all know perfectly well that the process allowing them to join would take several years – in truth, probably several decades. And it is the truth to say this, unless we decide to lower the standards of this membership and therefore to completely rethink the unity of our Europe.”
The European Political Community would offer a solution to this conundrum regarding Ukraine’s EU bid, Macron argued.
‘An urgent need?’
The EU 27 fast-tracked Ukraine to membership candidate status on Thursday, suggesting that Macron was stretching a point by saying “decades”. Nevertheless, Ukraine needs a lot of heavy lifting before it can join the bloc – especially in terms of tackling endemic corruption and matching EU rule of law standards.
Bringing Ukraine and other candidate states like Moldova into the EU before they have successfully applied reforms is not possible, because it would “drastically change how the bloc works”, noted Claude-France Arnould, formerly a senior French diplomat, now at the French Institute of International Relations in Paris. But at the same time, she continued, “there is an urgent need to bring European countries who share the EU’s interests and democratic values into the fold”.
The EU must “adapt accordingly” if it wants to avoid the “paralysis” that would come from enlarging too quickly, Arnould continued. Thus, Macron’s initiative is an “obvious political necessity”.
Without such an initiative in place, there is currently no institutional framework that “can accommodate the geopolitical need” to immediately bind Ukraine to the EU, added Gesine Weber, a researcher at the German Marshall Fund’s Paris bureau.
An ambiguous reception
But it looks like Kyiv will take a lot of convincing to accept anything that falls short of admission to the EU. “Nothing that falls short of EU membership would be acceptable,” Ukrainian Foreign Minister Dmytro Kuleba said days after Macron’s announcement in May. Kuleba expressed fear that a European Political Community would give the EU an excuse to keep Ukraine out of the bloc, decrying such a scenario as “discriminatory” – although since then French officials have assured Kyiv that Ukraine will not be kept out of the union indefinitely.
In Brussels on Thursday for an EU-Western Balkans summit, North Macedonian Prime Minister Dimitar Kovacevski said Macron’s proposal was a good idea but emphasised that it “should not and must not be a substitute for full European Union membership”.
The UK has the most ambiguous stance of all potential members of a European Political Community. British Prime Minister Boris Johnson expressed “lots of enthusiasm” for Macron’s idea during discussions with the French president on the sidelines of Sunday’s G7 summit in Bavaria, the Élysée Palace told Agence France Presse.
However, last month Foreign Secretary Liz Truss (a frontrunner to succeed the politically damaged Johnson) scorned Macron’s idea, telling Italian newspaper Corriere della Sera: “My preference is to build on structures that we already have that work successfully, whether it is the G7 or NATO.”
Olaf Scholz, chancellor of the EU’s hegemon Germany, is the person Macron most needs to convince. And Scholz struck a similar tone to Kovacevski, praising the French president’s idea while warning that it should not get in the way of the long-running EU accession process for North Macedonia, Albania and Serbia.
‘A forum for grandstanding’?
Berlin has long been sceptical of Macron’s grand ideas for Europe. In his 2017 Sorbonne speech the French president outlined a new vision for the EU centred around the concept of “strategic autonomy” – meaning the EU’s complete military, economic and technological independence from other great powers, not least a mercurial US. Scholz’s predecessor Angela Merkel said nothing against “strategic autonomy”. But she did nothing to make it a reality.
A more worrying historic precedent for Macron’s idea is his predecessor François Mitterrand’s idea for a European Confederation. Just after the collapse of the Berlin Wall in 1989, Mitterrand proposed such an organisation to bring together the entire European continent, without superseding the then European Community. Despite the support of Jacques Delors, the president of the European Commission at the time and Mitterrand’s close ally, nothing came of Mitterrand’s proposal because there was little genuine enthusiasm outside of France.
Macron’s idea will likely have the same destiny as Mitterrand’s, for much the same reason, argued Richard Whitman, a professor of European politics and international relations at the University of Kent: “If you read the extensive European Council conclusions on it, what they’re saying basically nullifies the idea, because they’re saying [Macron’s proposal] shouldn’t do anything to undermine the EU or the process of enlargement – so, for those who want to be EU members, it sends out a nice message, but its purpose in not clear.”
In light of that, the warm words from other leaders can be seen as “an exercise in everybody listening and nodding and feeling they have to give Macron something”, Whitman continued. “There are all sorts of other ways to engage the countries Macron has in mind.”
“I especially liked what Macron said at the end of his speech setting out the idea last month – ‘act decisively, move swiftly, dream big’,” added Andrew Smith, a professor of French politics at the University of Chichester. “I think there’s a laudable idea there about an active EU that seeks to really engage with the world, instead of watching things pass by or insulating its citizens from phenomena coming from elsewhere. And engaging with the UK in a way that avoids the diplomatic spats of recent years is certainly a good thing.”
However, beneath the surface, Smith concluded, outside of France it looks like Macron’s idea is less attractive in practice than in theory: In the absence of concrete, specific goals, “the concern is that this would create a forum for political grandstanding, especially for disgruntled candidate states who are frustrated by the length of time their EU accession takes”.
French governments have a habit of proposing grandiose, abstract-sounding notions, to which the rest of Europe responds with nods and silence. But all that said, the war in Ukraine creates a conundrum: How to meet Kyiv’s desire to join the EU without rushing a long and complex process?
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What does French President Macron’s proposed ‘European Political Community’ entail?
War in Ukraine
Facing an existential threat, Ukraine seeks ‘immediate’ EU membership – but can the bloc deliver?
Talking Europe
'EU candidate status is a kind of anti-depressant pill': Albanian PM Edi Rama
Valeurs Actuelles
Peugeot 208, l’électrique en progrès
PHILOSOPHIE
Difficile d’égaler la Peugeot 208 au plan esthétique. La version “e” se hisse sur le podium des meilleures ventes de voitures électriques (18 000 unités écoulées en France en 2021). La firme sochalienne lui apporte quelques évolutions bien appréciables pour renforcer son autonomie. Ainsi, le rapport de démultiplication du réducteur a été modifié pour permettre à l’engin une plage d’utilisation plus favorable. De même, pour une meilleure gestion de l’énergie, les ingénieurs ont greffé un capteur d’hygrométrie qui aide à piloter plus finement la climatisation et le chauffage. Le confort d’assise est parfait pour quatre, mais, rassurez-vous, c’est une cinq places. Le coffre préserve un volume de chargement de plus de 300 litres.
PRATICITÉ
Ambiance flatteuse à bord. L’i- Cockpit 3D fait son petit effet sur les finitions qui l’intègrent. La qualité des matériaux, la sellerie, l’ergonomie générale sont au meilleur niveau. On aime ces inserts chromés, ce volant à méplat typé sport et ce levier de vitesses très design qui trône sur la console centrale. Dès le premier niveau de finition, vous disposerez de l’air conditionné automatique, du combiné numérique, du frein de stationnement électrique, de l’allumage automatique des feux de croisement, de la reconnaissance automatique des panneaux de signalisation avec préconisation de vitesse. Le radar de recul arrive au deuxième niveau de finition. Suit un festival d’équipements au fur et à mesure que vous montez en gamme, la finition GT jouant la surdouée, avec ses éclairages d’ambiance variables, ses détecteurs d’angle mort, son volant cuir et ses jantes de 17 pouces. Le summum est atteint avec la GT Pack qui ajoute notamment le régulateur adaptatif et la sellerie Alcantara à surpiqûres.
TECHNIQUE
Sur le papier, vous pouvez couvrir désormais 362 kilomètres avec une charge pleine. Dans la réalité, vous pourrez presque y parvenir. C’est mieux qu’avant. L’autoroute, on le sait, n’est pas le fort des voitures électriques, mais si vous vous cantonnez à la ville et sa périphérie, vous pourrez tenir quasiment la semaine entre deux recharges. Celles effectuées à 80 % sur un chargeur surpuissant à courant continu de 100 kilowatts prendront une demi-heure. Sinon, il faudra huit heures de charge avec une borne à courant alternatif de 11 kilowatts et dix-huit heures sur une prise domestique. Bref, mieux vaut s’équiper chez soi d’une prise rapide. Sur route, le mode de conduite normal limite la puissance à 100 chevaux, sans pénaliser l’agrément. Le mode sport profite des 136 chevaux disponibles. Batterie garantie 8 ans ou 160 000 kilomètres.
Valeurs Actuelles
[Tourisme] Les Hautes Mers, échappée loin de la terre
C’est à la fois la plus connue et la plus secrète des îles de l’Atlantique. L’île d’Yeu, à quelque 20 kilomètres de la côte vendéenne, attire depuis des décennies un public d’habitués, qui viennent y profiter de son atmosphère apaisée, loin de l’agitation qui caractérise généralement les destinations balnéaires à la mode. C’est là que Guillaume Fouché et Frédéric Biousse, les créateurs de la collection d’hôtels Fontenille, ont décidé d’installer leur huitième adresse. Après la Provence, le Sud-Ouest, la Normandie et Minorque (Baléares), ils ont ouvert mi-avril Les Hautes Mers, sur l’un des plus beaux emplacements de l’île d’Yeu.
Pour ceux qui ne la connaissent pas, l’île est l’un des joyaux des côtes françaises. Sur à peine 23 kilomètres carrés – presque quatre fois moins que sa voisine de Ré -, se mêlent tous les visages de la façade atlantique : des plages de sable fin à l’est, face à la terre ; des criques encaissées à l’ouest, face à l’océan ; des falaises granitiques, des forêts de pins, des landes et quelques petits villages aux maisons simples complètent le tableau. Sur les chemins, on circule essentiellement à pied ou à vélo, la petite taille de l’île se prêtant parfaitement à la “petite reine” pour en explorer les recoins. Un charme discret, loin du faste des stations balnéaires prisées de ceux qui aiment se montrer.
Rejoindre l’île d’Yeu, c’est déjà une aventure en soi. De la gare de Nantes, ville la plus proche, il faut compter une bonne heure de voiture sur les routes de campagne pour rallier la côte, puis encore quarante-cinq minutes de ferry ou, pour les plus pressés, dix minutes d’hélicoptère. À mesure que le continent disparaît, le petit village de Port-Joinville se découvre, tandis que les tracas du quotidien laissent place au sentiment d’être, vraiment, à l’autre bout du monde.
Une esthétique qui puise dans l’imaginaire de l’île d’Yeu
De Port-Joinville, point d’arrivée des bateaux en provenance du continent, cinq minutes de marche suffi sent pour rejoindre l’hôtel des Hautes Mers. Le portail s’ouvre sur une belle cour où s’alignent des vélos électriques, puis sur une petite bâtisse dans le plus pur style islais : un seul niveau, des murs blancs, des toits en tuiles… De l’autre côté du bâtiment, la salle du restaurant et sa terrasse ouvrent sur un agréable jardin, une piscine et un Jacuzzi (deux luxes appréciables tant l’océan peut être froid), avec, en toile de fond, la mer. Car, en plus d’être l’un des rares établissements de l’île, l’hôtel peut se targuer d’offrir la plus belle vue sur le large, distant de quelques mètres à peine du fond du jardin. Que ce soit au petit déjeuner, pour une séance de farniente sur un transat, au déjeuner ou au dîner, on se surprend à laisser son regard se perdre entre le bleu profond des vagues et l’azur du ciel.
À l’intérieur, les 17 chambres accueillantes, refaites à neuf, se parent de tons marins, des nuances de bleu et de vert, et de meubles en bois pour apporter un peu de chaleur supplémentaire. La plupart disposent de leur propre terrasse, avec vue sur mer et transats à disposition pour en profiter pleinement.
Les murs sont ornés de cordages et de photos rappelant l’univers de la pêche, les bibliothèques sont agrémentées de romans marins, des dizaines de maquettes de bateau, chinées une à une, sont suspendues au plafond ou présentées dans les couloirs. Même le dessin de homard qui sert de symbole à l’hôtel est inspiré d’une peinture murale découverte au hasard d’une promenade.
Dans l’assiette, les beaux produits du cru : coquillages, poissons, crustacés, tout frais pêchés
Côté assiette, l’établissement n’est pas en reste. Au restaurant Vent Debout, c’est la chef Nawal Rezagui, formée au Champ des Lunes, l’adresse étoilée de l’hôtel Domaine de Fontenille, à Lauris (Vaucluse), qui officie. Ici comme ailleurs, les valeurs d’authenticité et de respect du patrimoine sont à l’honneur. Les beaux produits du cru : des huîtres, des tartares de coquillages – les couteaux en persillade valent le détour -, des ceviches, suivis de gambas ou de poissons de ligne – des lieus, des bars, des dorades -en provenance directe de la criée de Port-Joinville, le tout accompagné d’asperges vertes, de pommes de terre de Noirmoutier ou des traditionnelles mogettes de Vendée.
Depuis l’hôtel, on part facilement à la découverte de l’île sur un des nombreux vélos électriques mis à disposition des clients. Les locaux eux-mêmes n’utilisent leur voiture que pour transporter leurs courses et tout est fait pour décourager les touristes d’acheminer leur véhicule.
La promenade autour de l’île d’Yeu donne aussi l’occasion de s’arrêter à l’autre corde à l’arc culinaire des Domaines de Fontenille. À un quart d’heure de vélo de l’hôtel, le port de La Meule, encaissé entre les rochers et célèbre pour la petite chapelle en surplomb, sert de cadre au Bar de la Meule. Entièrement restauré par la nouvelle équipe, il propose une cuisine plus bistro que Vent Debout, peut-être un peu moins élégante, mais ô combien savoureuse : tartare de thon, pavé de poisson, filet de bœuf, moules, sans oublier les inévitables patagos, coquillages stars de l’île. Et pour les plus pressés de grimper jusqu’à la chapelle, passage obligé des vacanciers, le restaurant propose un petit stand, avec huîtres et vin blanc pour les adultes, et gaufres et glaces pour les plus jeunes. Bref, de quoi satisfaire toutes les envies.
Les Hautes Mers, 17 chambres à partir de 240 euros la nuit. Réservations : 02. 51. 37.01.12 ; www.lesdomainesdefontenille.com.
France24 - World
Malian and 'white' soldiers involved in 33 civilian deaths, UN experts say
Issued on: 05/08/2022 - 14:02Modified: 05/08/2022 - 14:05
NEWS WIRES
The Malian army and "white-skinned soldiers" were involved in the deaths of 33 civilians, according to an expert report to the UN seen by AFP Friday.
The bodies of 29 Mauritanians and four Malians were found near the village of Robinet El Ataye in the Segou region, where 33 civilians had been beaten and taken away on March 5, the UN Group of Experts on Mali said in a report to the Security Council late last month.
A diplomatic source in New York told AFP that the white soldiers were paramilitaries of Russia's Wagner group.
The civilians' disappearance stoked friction between Mali and Mauritania at the time.
Nouakchott accused the Malian army of "recurrent criminal acts" against Mauritanian citizens in the border region. Bamako said there was no proof its army was involved.
The two countries in mid-March launched a joint investigation but its results had not yet been published as of early August.
Western countries say Russian paramilitaries in Mali are mercenaries from the controversial Wagner group while Bamako describes them as "instructors" for its security forces.
The Malian army has conducted numerous military operations to "hunt down" jihadist groups in the Segou and Mopti regions of central Mali since the beginning of the year.
Its soldiers have been accused of abuses on several occasions by NGOs.
(AFP)
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Mali junta criticises Macron's 'neocolonial and patronising' attitude
Militants kill at least 15 soldiers, several civilians in coordinated Mali attacks
EYE ON AFRICA
Militants attack Mali's main military base
Valeurs Actuelles
Tévennec, le phare de la mort
Même les marins les plus doués redoutent le courant violent qui règne dans l’étroit passage séparant la côte bretonne de la chaussée de Sein. Avant de s’embarquer, les anciens avaient coutume de réciter cette prière : « Va Doué, va silourit da dremen ar Raz, / Rak va lestr a zo bihan, hag armor a zo bras. » “Mon Dieu, secourez-moi pour passer le Raz, car mon bateau est petit et la mer est grande !” Les parages y ont fait d’innombrables victimes…
Au XIXe siècle, avec l’essor du cabotage, les Ponts et Chaussées vont décider de sécuriser cette route maritime, la plus directe entre l’Atlantique et la Manche. Deux ans après le phare d’Ar Men, commencé en 1867, l’ingénieur Paul Joly est chargé de dessiner les plans d’une tour carrée flanquée d’une maison d’habitation au sommet du rocher de Tévennec qui émerge à 25 encablures de la pointe du Van, au nord de la baie des Trépassés. Mais peu d’ouvriers acceptent de travailler sur cet îlot qu’ils croient maudit. On raconte en effet que les fantômes des noyés s’y rassemblent pour attendre la barque de l’Ankou, « le serviteur de la Mort », le collecteur des âmes.
Déjà, à l’époque gauloise, l’île de Sein, toute proche, était un lieu sacré, « antichambre de l’Autre Monde », demeure de sept prêtresses, vierges guérisseuses et oracles.
Au cœur de la nuit s’élèvent, diton, des cris lugubres, des voix péremptoires : « Kert kuit ! » “Va-t’en !” ; « Kerz deuz va flas ! » “Retire-toi de mon domaine !” Mis en service le 15 mars 1875, le phare de Tévennec ne fera pas mentir la réputation de l’endroit. En trente-cinq ans, plus d’une vingtaine de gardiens s’y succéderont, démissionnant tour à tour. Il est vrai que les conditions d’existence sur ce caillou, sans ravitaillement régulier ni remplacement assuré, sont très éprouvantes.
Un tunnel sous le rocher
Les histoires les plus macabres ne tardent pas à courir au sujet de Tévennec. Plusieurs résidents auraient perdu la raison. L’un se serait sectionné l’artère fémorale, la femme d’un autre aurait accouché avant terme, son père aurait été englouti en lui rendant visite. Un autre, mort brutalement, aurait été conservé dans le saloir en attendant la relève ! De guerre lasse, le phare sera automatisé à partir de 1910, le premier des côtes françaises.
En réalité, les archives de Quimper ne relèvent qu’un seul décès survenu sur place, le 26 février 1896, celui d’Alexis Kerliviou, « mauvais agent, presque impotent et passablement abruti par l’alcool ». Rien de mystérieux donc. Récemment, des plongeurs ont découvert un tunnel sous le rocher, où l’eau s’engouffre comme dans un siphon naturel, provoquant les bruits qui avaient suscité les superstitions locales. En 2016, l’écrivain Marc Pointud, président de la Société nationale pour le patrimoine des phares et balises, a passé soixante-neuf jours sur l’île, en la compagnie des cloportes de mer mais sans y rencontrer l’ombre d’un revenant !
“Lumière sur Tévennec, les portes de l’enfer”, par Marc Pointud, Coop Breizh, 128 pages, 25 €.
BBC
Sixth-form students use art to explore the future of the planet
More than 180 sixth-form students from 64 colleges in England reflect on sustainability and the challenges facing the environment, in online exhibition Planet Future.
"The sustainability agenda has never been more important and the exhibition highlights students' hopes and fears about the future, while also showcasing their enormous creativity and innovation," said the UK government's former minister for skills, Alex Burghart, who launched the exhibition.
Bill Watkin, chief executive of the Sixth Form Colleges Association (SFCA), which coordinated the exhibition, said: "These works indicate how young people are feeling about our climate and the environment.
"It is imperative that we keep the arts in education secure and flourishing.
"If young people are to make a truly valuable contribution to society, even if they are to be successful scientists, engineers, doctors and technicians, they need to develop their creative skills, their artistic sensitivities and their ability to interact with others."
Here is a selection of work from the exhibition.
Planet Future runs until 15 August.
All photographs subject to copyright.
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London's air pollution turned into art
Student artists portray life in lockdown
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France24 - World
Senegal's ruling coalition loses parliamentary majority
Issued on: 05/08/2022 - 11:13
James CREEDON
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Macky Sall's hopes for a controversial third term as Senegalese president were dealt a blow on Thursday as the opposition deprived him of a parliamentary majority. Cost-of-living concerns lead voters to support Sall’s detractors in last Sunday's vote.
Elsewhere, we take a look at a deadly act of revenge carried by organised criminals in Madagascar that left at 29 people dead in a village 75 kilometres north of the capital Antananarivo.
Finally, women’s rugby in Cameroon is pushing back against prejudice – we take a closer look.
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Senegal's ruling coalition loses absolute majority in parliament
Senegal opposition groups allege fraud in legislative elections
EYE ON AFRICA
Senegal legislative elections: Ruling coalition, opposition both claim victory
BBC
In pictures: Fans celebrate historic England win
Trafalgar Square roared with celebrations as England's Lionesses became European champions.
Chants of "it's coming home" blared out across the central London landmark which showed the match on big screens.
Samantha Isaac, 38, who lives in Essex, said it was "a historic moment".
"It's really important for women and girls to get this level of success and this many people here.
"I'm over the moon, they have worked so hard."
Her daughter Evie, nine, who plays football, said it was exciting.
The win meant the first major tournament title for an England team since 1966.
Before the final, they had won only two of their 27 matches against Germany but triumphed in their most recent meeting, claiming a 3-1 victory in February.
Emma Hayes, Chelsea women manager, told BBC Radio 5 Live the fans would have a huge impact on the players.
"Imagine being Georgia Stanway and thinking 'where am I going to get my energy from?'
"Well, there's 90,000 people to hep you with that. That's the biggest single difference."
Although these fans celebrated with a pint at Boxpark in Wembley, the main road up to the stadium was a no-drinking zone due to the chaos that overshadowed last year's men's final.
All pictures are subject to copyright.
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England beat Germany to win first major women's trophy
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BBC
Photography: Llyn Peninsula photos capture bygone way of life
By Nicola BryanBBC News
The Llyn Peninsula is well known for its stunning coastline, making it a magnet in north Wales for well-heeled holiday makers and second-home owners, where a beach hut can fetch £200,000.
But an exhibition of black and white photos taken there in 1985 captures a different time.
Photographer Malcolm Glover spent six months living in a campervan on the peninsula, photographing daily life in its towns and villages.
"It just blew me away, it was partly the beauty of the place, the culture, the Welsh language," he said.
"The rest of the world was just going on, and here was life in the Llyn Peninsula."
Malcolm, 67, has been a professional photographer for more than 40 years.
It all began after he read Jack Kerouac's The Dharma Bums, which inspired him to take his camera on a hitchhiking trip around Europe.
When he returned home he decided to study photography, eventually going to Newport in south Wales, where he was taught by the influential documentary photographer David Hurn.
It was on a trip with an ex-girlfriend to Gwynedd in 1985 that he discovered the Llyn, a designated Area of Outstanding Natural Beauty.
"I just fell in love with the place and I thought 'I really want to photograph this place'," he said.
"It seemed like a hidden part of Wales to me, I just became enchanted with it...
"It also seemed to me at that time it was about 20 or 30 years behind."
The now defunct Welsh Development Agency commissioned him to take photos of life on the peninsula for a calendar.
He used the money to buy a VW Camper and a 125cc motorbike, parked at a car park in Morfa Nefyn close to some public toilets and got to work.
Malcolm, who was brought up in Crawley, West Sussex, and now lives in St Leonards-on-Sea, East Sussex, said as a non-Welsh speaking Englishman he was initially treated with suspicion.
In a bid to show what he was up to, he decided to hang prints of his photographs in local cafes.
"In the end they got used to this thin man riding around on a motorbike turning up photographing," he said. "They actually started to like it."
Before long a local potter suggested he move his campervan onto his land and people began suggesting people and places for him to photograph.
One of his pictures shows a brass band performing and a man sitting with his back to them with his hands over his ears.
"You're always looking for kind of little moments that at the time can be quite unexpected," he said.
"That guy just came up and sat on the stage there with his fingers in his ears and stayed there for about 20 minutes, half an hour, and for me that was just a very kind of amusing image, I just love that photograph."
Another image shows a man dressed as Father Christmas, sitting on a pew in an empty church in Tudweiliog.
Malcolm said he came across the man by chance, who told him he was waiting to go into a children's Christmas party.
"I love [the photo] with the juxtaposition of the church elders above him as well," he said.
One of Malcolm's photos shows people waving at a carnival queen who is being driven around Pwllheli in an open car boot.
"Could you imagine that now [with] health and safety?" said Malcolm.
"My work is very much about people and how they react to their social conditions and to each other," he said.
"The people living there, I felt, were in their own world living there and their life was the Llyn Peninsula."
Malcolm's photos were taken in the same year as the miners' strike, which ended after 362 days on 3 March 1985.
"I was capturing this moment in time, and I was very aware of the onslaught of what was going on with Thatcher at the time - I thought 'this is going to start to impede into the way of life on the Llyn Peninsula'," he said.
Today, the Llyn, often dubbed the Welsh Riviera, is at the heart of what some describe as Wales' second-homes crisis.
The county of Gwynedd, which includes the peninsula, has 5,098 second homes, a fifth of Wales' total, and one in 10 houses in the area is a second home.
Under the broader definition of second homes - to include holiday lets - these made up 46% of homes in the village seaside resort of Abersoch, according to figures from 2020.
Protesters say local people are being priced out of the area they grew up in and the Welsh language is under threat.
Local authorities in Wales have already been given the power to increase council tax on second homes by 300% from next year.
Some holiday home owners have previously said they fear running holiday lets will become impossible.
One Conservative Member of the Senedd has referred to the legislation as "using a sledge hammer to crack a nut".
Malcolm said when he reads about the peninsula's sometimes ritzy reputation it feels very far away from the place he photographed.
"It was another time, that was another world," he said. "What's going on at the moment with the money that's being sloshed around, I just can't relate to it, it's just madness."
But he said even back in 1985 he could see the impact of second-home ownership.
He recalled a conversation with a woman in Abersoch who had recently moved into a new housing estate.
"She said it was a really thriving community, but what she hadn't realised before she moved there was when winter came there were only three houses occupied," he said. "That is outrageous to me."
The calendar Malcom's photos were intended for never saw the light of day, but his work was shown in Wrexham as part of a UK tour in the mid-'80s.
He said he had always hoped to "bring the work back home to Wales".
When the photos were recently published in a book of his work, Malcolm decided to contact some Welsh galleries, which led to the upcoming exhibition at Oriel Colwyn in Colwyn Bay.
"I really hope that people looking at those pictures now will relate to them and feel that I've captured the essence of a way of life on the Llyn Peninsula," he said.
Llyn Peninsula will be on show at Oriel Colwyn from 2 August to 25 September
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City celebrating photo centenary
Are second home owners selling up in Wales?
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France24 - World
Heatwaves threaten marine life as Mediterranean reaches record temperature
Issued on: 04/08/2022 - 17:55
Cyrielle CABOT
France has seen searing temperatures in successive heatwaves over the past few weeks, but it’s not only on land that temperatures are insufferably high. The Mediterranean Sea’s surface temperature reached a record high 30.7°C in late July, and marine heatwaves are becoming increasingly common because of climate change – with dramatic consequences for biodiversity.
As Europe battles wildfires and record drought on land, rising sea temperatures pose another kind of threat. On July 24, the temperature in the Mediterranean reached a peak of 30.7°C off the coast of Alistro in eastern Corsica, according to the Keraunos meteorological observatory. The next day, in the bay of Villefrance-sur-Mer – an idyllic beach town a few miles from Nice – a researcher at the local oceanographic laboratory recorded a temperature of 29.2°C.
“It’s unprecedented,” said the researcher, Jean-Pierre Gattuso. The Mediterraean’s temperature is usually between 21° and 24°C at this time of year.
“What we’re seeing is a marine heatwave,” Gattuso said. “Like the heatwaves we get on land, it’s characterised by unusual temperatures for the season and can go on for several days or even weeks.”
In this case, Gattuso said, record temperatures have been continuing since the end of June and are affecting the entire western Mediterranean, from the heel of the Italian boot to Spain.
>> France’s unprecedented drought shows climate change is ‘spiralling out of control’
This climatic anomaly is linked to the successive heatwaves that have ravaged southern and western Europe in recent weeks.
“The temperature in the atmosphere and the temperature in the ocean work in tandem,” said oceanographer Carole Saout-Grit at Paris’s CNRS research institute. “When we talk about global warming, we’ve got to remember that 90 percent of the heat that has accumulated since the pre-industrial era has been absorbed by the ocean.”
“When you’ve got excess heat in the atmosphere, the ocean will try to suck it out, so that can cause the water to overheat,” Saout-Grit continued. But for the sea to overheat, there must be no wind. And that is “precisely the situation in the Mediterranean at the moment – otherwise, a gust of wind would allow the water at the surface to mix with the cooler water at the bottom, and the overall temperature would drop”.
>> ‘Humanity is bullying nature – and we will pay the price,’ WWF chief tells FRANCE 24
These marine heatwaves don’t just happen in the Mediterranean. “The Pacific Ocean, particularly the North Pacific … has already been affected by this phenomenon,” Gattuso noted. Marine heatwaves have also been observed in the South Atlantic and even the Arctic.
These sudden, atypical spikes in temperature – which come on top of the long-term trajectory of the oceans warming – have disastrous consequences for aquatic fauna and flora. “With a team of 70 scientists, we’ve studied the impact in the Mediterranean for the period 2015-19. We found out that 90 percent of the area had been affected and that around 50 species had suffered deaths on a large scale,” Gattuso said.
On the other side of the world, marine heatwaves are also contributing to the bleaching of the Great Barrier Reef, turning the coral white. According to an Australian government report published in May, 91 percent of the reef has suffered bleaching due to a prolonged heatwaves during the southern hemisphere’s summer season.
Around 50 percent of the world’s coral reefs are considered to be under threat from climate change.
>> 'Code red for humanity': Bombshell UN climate change report shows global warming accelerating
This article was translated from the original in French.
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CLIMATE CRISIS
France’s unprecedented drought shows climate change is ‘spiralling out of control’
‘Humanity is bullying nature – and we will pay the price,’ WWF chief tells FRANCE 24
FRANCE
French state faces landmark lawsuit over climate inaction
France24 - World
Beluga whale strays into France’s polluted Seine river
Issued on: 04/08/2022 - 10:30
NEWS WIRES
A beluga whale has strayed into the Seine river in northern France, authorities said on Wednesday, urging people not to approach the whale so as not to stress it.
The L'Eure region prefecture in Normandy said in a statement that beluga whales - who normally live in arctic and subarctic waters, as well as in the Saint-Laurent estuary in Quebec, Canada - sometimes stray into more southern waters and can temporarily survive in freshwater.
They said they were now trying to assess the cetacean's health.
In late May, a gravely ill orca which became separated from its pod and swam dozens of miles up the Seine died of natural causes after attempts to guide it back to sea failed.
A month later, another whale, believed to be a 10-metre-long (33 foot) Minke whale, was spotted in the Seine, a busy waterway that links Paris to the sea.
(REUTERS)
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‘Overshoot day’: humans surpass what Earth can produce in a year
PRESERVING HERITAGE
Faced with too many tourists, France’s natural sites push back
Access Asia
Mass floods and heatwaves hit Asia: the role of global warming in extreme weather events
France24 - World
‘Earth Overshoot Day’ comes earlier every year
Issued on: 29/07/2022 - 04:06Modified: 29/07/2022 - 11:04
Catherine CLIFFORD
Earth Overshoot Day marks the date on which humanity has consumed all the resources that the Earth can sustainably produce in one year. For 2022, this day falls on Thursday, July 28. The date has been steadily coming earlier – barring the occasional exception – since 1970.
France24 - World
Japanese Cooperation Ready to Ignite Africa’s Recovery
Paid and presented by
Issued on: 29/06/2022 - 19:54
JICA
The fading of the Covid-19 emergency heralds a new dawn for free trade and economic integration in Africa. The key to success, says the Japan International Cooperation Agency (JICA), is that Africans chart their own path forward in partnership with the international community.
"Regional integration is key to the continent’s future resilience”, said Toshiyuki Nakamura, Senior Vice-President of JICA during a high-level symposium in Johannesburg on 21 June. Panellists from JICA, the African Union Development Agency (AUDA-NEPAD), the United Nations Development Programme (UNDP) and the African Development Bank (AfDB) debated how to reignite economic integration on the continent following the pandemic, which disrupted the developmental ambitions of African nations.
The event formed part of the lead-up to the 8th Tokyo International Conference on African Development (TICAD8) on 27 and 28 August. Established in 1993, TICAD is Japan’s flagship initiative to support Africa’s growth. Held in partnership with the African Union Commission, the United Nations, the UNDP and the World Bank, this open forum brings together African countries, international organizations, private companies and civil society for Africa’s development.
Japanese-led cooperation, outlined by JICA at the symposium, aspires to accelerate Africa’s recovery with infrastructure development and policy reforms to achieve the goals defined in Agenda 2063 of the African Union. In his keynote speech, H. E. Norio Maruyama, Ambassador of Japan to South Africa, emphasized the two pillars of Japanese investment in Africa: “Ownership and partnership.”
For Nakamura, the shift from aid to ownership and partnership has allowed the continent to become attractive for the markets, inviting private and public capital.
Africa - Budding Heavyweight of Free Trade
The symposium looked ahead to the implementation of the landmark African Continental Free Trade Area (AfCFTA), which entered into force in May 2019 and is expected to reshape international trade. The agreement covers nearly all African Union (AU) countries, connects 1.3 billion people, and has the potential to lift 30 million people out of extreme poverty, according to the World Bank.
“In the post-crisis world, Africa must have its place at the table”, said George Kararach, Lead Economist at the AfDB. Ayodele Odusola, Resident Representative of UNDP South Africa and Director of the UNDP’s Finance Sector Hub for Africa, concurred, saying it was time for Africa to rethink trade. “African countries do not consume what they produce, and they do not produce when it comes in. We need to really think this one around."
The AfCFTA will be the world’s largest free trade area in terms of number of countries. Its realization will include multi-million infrastructure projects and multilateral agreements.
Its success will depend on the resilience of institutions and policies, said Odusola. Nakamura echoed this point, noting that the road ahead would need to include “enhancing productivity and improving the business environment to invite investments.” The panel also emphasized the fundamental importance of investing in quality infrastructure, an area of active JICA support across the continent, under the flagship Program for Infrastructure Development in Africa (PIDA), and to strengthen start-ups and small businesses.
Streamlining Customs Procedures - A Key to African Prosperity
Central to facilitating trade are One Stop Border Posts (OSBPs), which reduce the time and cost of moving people and goods across borders by placing customs procedures under one roof. Nearly 120 such posts are in operation across Africa, with 14 receiving support from JICA.
At the symposium on June 21, AUDA-NEPAD launched the Third Edition of the OSBP Sourcebook. This operational guide for OSBPs jointly produced by JICA and AUDA-NEPAD has become an invaluable resource for the promotion of free trade in Africa.
Third Edition of the OSBP Sourcebook © JICA
“The third edition comes at a significant time for us”, said Dr. Towela Nyirenda Jere, Head of Economic Integration, AUDA-NEPAD, in announcing the Third Edition. “We have yet to take full advantage of the economies of scale that greater market integration can provide. Against this backdrop, OSBPs are central to enhancing interconnectivity and to deepening regional market integration.”
TICAD8 - An Integrated Approach to Resolving Africa’s Challenges
During TICAD8 in August, public and private stakeholders will address the unprecedented recession of Africa’s economy as a result of Covid-19 and global financial instability. A developing continent, Africa is particularly vulnerable to financial fluctuations in foreign markets, geopolitical and health crises.
TICAD has stressed the importance of African ownership in the development process since its inception and promoted concerted efforts to meet the objectives of Agenda 2063, the African Union’s blueprint “to achieve inclusive and sustainable socio-economic development”.
“When talking about economic integration we must also consider health, education, social networks and other factors. We need an integrated approach. This is the basic concept of TICAD”, explained Nakamura.
Through the years, JICA has contributed to the economy, society, peace and stability of the continent. Its offices in 31 African countries strive to diversify industries, create jobs and promote innovation and investments. Among its flagship achievements is the Corridor Development initiative, which has contributed to robust and inclusive economic growth in targeted regions in North, West and Southeast Africa by effectively combining infrastructural, institutional, industrial and social development under a long-term plan.
Across these activities, JICA’s approach has always centered on empowering African people to take charge of their own future. TICAD8 will provide possibilities not only to strengthen the international community’s partnership with Africa, but also Africa’s role and influence in the world.
“TICAD has really given us an opportunity”, said Odusola. “It is one of the few win-win partnerships on the continent.”
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Learn more about JICA’s projects and operations at www.jica.go.jp/TICAD/en/index.html
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Climate resilience and a fair energy transition: two major issues for the African continent
Paid and presented by
Issued on: 16/06/2022 - 18:18Modified: 16/06/2022 - 18:19
African Development Bank
Today the African continent faces two significant challenges. It’s the continent that’s the most affected by rising temperatures, and at the same time, 600 million Africans still don’t have access to electricity.
The African Development Bank Group held its Annual Meetings from the 23rd to 27th of May in Accra, Ghana, regarding two major topics: climate resilience and a fair energy transition in Africa. A topical choice from last year’s COP26 in Glasgow, Scotland, and the COP27, next November in Sharm el-Sheikh, Egypt.
The Bank’s governors shared their experiences regarding the challenges of climate change and energy transition their countries face. They also detailed the measures to address the issue’s current situation and solutions.
Africa emits only 3% of greenhouse gases, but:
- Africa is the continent most affected by rising temperatures. A global increase of 2 degrees Celsius could translate into an increase of 3.6 degrees in parts of Africa.
- Rising sea levels are a threat, particularly for coastal countries in West Africa.
- 35 of the 45 countries most vulnerable to climate change are in sub-Saharan Africa.
- From 2020 to 2030, Africa’s climate change needs could amount to $331 billion.
- Africa receives only 3% of total global climate finance flows.
Africa must successfully carry out its energy transition because:
- The continent is home to 20% of the world’s population and accounts for only 6% of global energy demand.
- Six hundred million Africans still do not have access to electricity.
- 600,000 deaths are caused yearly by household air pollution, including poor-quality fuels used for heating and cooking.
- 2-4% of Africa’s GDP is cut yearly due to energy supply problems and recurrent power cuts.
- To meet its aspirations, the continent must double its energy production capacity between 2020 and 2040.
Climate justice
The African Development Bank Group’s 2022 Meetings took place for five days in the Ghanaian capital - and for the first time in person since 2019. Some 3,000 delegates from its 54 African and 27 non-African member states were in attendance. At the event, Nigerian President Akinwumi Adesina emphasized that the Bank will have doubled its climate change budget to $25 billion by 2025. The AfDB, which also stopped financing coal mining last year, is committed to helping reduce greenhouse gas emissions on the continent. Akinwumi Adesina also insisted on climate justice between Northern and African countries. Kenneth Ofori-Atta, Ghana’s Minister of Finance, concluded: “Let’s have the courage to move the climate change program forward and support countries with climate strategies for green and inclusive growth.”
Here are some examples of the initiatives underway for the next edition of the African Development Bank Group’s Annual Meetings, scheduled for May 2023 in Sharm el-Sheikh, Egypt.
AfDB, a pioneering role
The African Development Bank did not wait for the big gathering in Accra to act. Here are three examples of the projects it has undertaken.
On climate resilience: 100 million hectares of degraded land will be rehabilitated along a corridor 8,000 km long and 15 km wide across the African continent. This will remove 250 million tonnes of carbon dioxide and create 10 million green jobs by 2030.
Another priority for the AfDB is the Youth ADAPT programme, with a budget of US$1 million. This is a competition for young entrepreneurs that rewards developing innovative solutions to adapt to climate change and create green jobs. Regarding energy transition, $20 billion has been invested in producing 10,000 megawatts of solar energy, which will benefit 250 million people in the Sahel region, from Senegal to Ethiopia.
Ghana goes solar
On the sidelines of the Annual Meetings, the government of Ghana signed a grant agreement with the African Development Fund and a loan with the Swiss government for a solar photovoltaic mini-grid and net metering project. Net metering is the difference between the energy you produce and do not use but is still used by your supplier and your consumption.
The funding from the Swiss government will be explicitly used to support the development of Ghana’s existing net metering programme and to deploy 12,000 solar photovoltaic systems for SMEs and households. The project, which is expected to cost US$ 85.88 million, will reduce greenhouse gas emissions by 0.779 million tonnes of CO2 per year and create up to 2,865 jobs during the construction phase, 30% of which will be reserved for women and youth.
Nothing but water
By the end of 2024, Mozambique is expected to complete the financing for constructing the Mphanda Nkuwa dam in Tete province, a region that is desperately short of electricity. The turbulent Zambezi River will power the 1,500-megawatt hydroelectric plant. It will be complemented by 1,300 km of high-voltage lines. The cost of the project is USD 4.5 billion. Commissioning is expected in 2031.
The shoes that never wear out
Climate resilience also involves individual and private initiatives. For example, Nigerian, Yewande Adebowale, has set up a company to produce shoes from plastic waste. The brand is called “Salubata”, which means “shoes that never wear out” in Yoruba. Each “Salubata” shoe purchased eliminates over 12.6 kg of CO2 from the environment.
Renewable energy: Africa’s potential in crucial figuresSolar: 10,000 gigawattsHydroelectric: 350 gigawattsWind: 110 gigawattsGeothermal: 15 gigawatts
Learn more about African Development Bank's projects and operations at afdb.org/en
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