Valeurs Actuelles
Lilibet s’en va-t-en guerre
Le 3 septembre 1939, le Royaume-Uni s’engage, aux côtés de la France, dans la plus sombre aventure de son histoire. Le roi et la reine regagnent Londres, tandis qu’Elizabeth, alors âgée de 13 ans, et sa sœur Margaret, 9 ans, demeurent au château écossais de Balmoral jusqu’à Noël. Elles séjournent ensuite à Sandringham, dans le Norfolk, avant d’être installées à Windsor, à 40 kilomètres à l’ouest de la capitale.
Au plus fort de la bataille d’Angleterre, au cours de l’été de 1940, on colporte la rumeur que les deux jeunes princesses seraient transférées au Canada, pour leur sécurité. La reine, leur mère, met les choses au point d’une phrase péremptoire : « Les enfants ne peuvent pas partir sans moi, et je ne veux pas laisser le roi, et le roi, bien sûr, ne veut pas partir. » Une unité spéciale de l’armée a toutefois pour mission d’assurer la protection rapprochée des membres de la famille royale et de les conduire en lieu sûr en cas d’invasion ennemie.
Chaque week-end, George VI et son épouse quittent “Buck House” pour retrouver leurs filles à Windsor. Au reste, la vieille forteresse n’est guère moins exposée que Londres. Plus de trois cents projectiles tomberont sur le domaine durant la guerre. Des photos de propagande montreront d’ailleurs les petites princesses creusant des tranchées dans les pelouses du parc ou y plantant des légumes, afin de lutter contre les pénuries alimentaires ! À Noël 1940, Elizabeth organise une pantomime en faveur du Queen’s Wool Fund, qui collecte de la laine afin de tricoter des chandails aux militaires.
Le 13 octobre précédent, elle a réalisé sa première allocution radiophonique à la BBC, s’adressant aux enfants des villes évacués à la campagne en raison du Blitz : « Des milliers d’entre vous dans ce pays ont dû quitter leur foyer et être séparés de leurs pères et mères. Ma sœur Margaret Rose et moi éprouvons beaucoup de sentiments à votre égard, car nous savons par expérience ce que signifie être loin de ceux que nous aimons le plus. […] Avant de terminer je peux vous dire en toute vérité que nous, les enfants à la maison, sommes pleins de gaieté et de courage. Nous essayons de faire tout notre possible pour aider nos valeureux marins, soldats et aviateurs, et nous essayons également de supporter notre propre part du danger et de la tristesse de la guerre. Nous savons, chacun de nous, que tout se terminera bien, car Dieu prendra soin de nous et nous donnera la victoire et la paix. Et quand la paix viendra, rappelez-vous que ce sera à nous, les enfants d’aujourd’hui, de faire du monde de demain un endroit meilleur et plus heureux. »
À Buckingham, c’est spartiate
C’est pourtant au cours de cette période mouvementée que va prendre tournure la « romance » entre Elizabeth et le prince Philippe de Grèce, qui sert alors dans la Royal Navy en Méditerranée. En octobre 1941, celui-ci passe une permission à Windsor où il fait le récit de ses combats devant une petite princesse pâmée d’admiration. Quelques semaines plus tard, Elizabeth adresse au marin de ses rêves une carte de vœux avec sa photographie dédicacée. Galant, Philippe lui retourne la politesse. Évoquant les prochaines noces d’une de ses connaissances, dans une lettre à sa cousine Diana Bowes-Lyon, la princesse s’abandonne à la confidence : « C’est tellement drôle de voir l’une de ses amies fiancée, n’est-ce pas ? Non pas que je souhaite moi-même me fiancer ! Oh non ! Je suis maintenant la fière détentrice d’une très grande photographie de Philippe, qui est posée sur le manteau de la cheminée et me fixe. J’ai dû passer à travers un tas de taquineries quand elle est arrivée, mais j’admets que Maman a dit : “C’est un beau garçon”, ce avec quoi je suis d’accord. »
À Buckingham comme à Windsor, les conditions de vie sont spartiates. Il est interdit de consommer plus de 30 litres d’eau chaude par bain. Chaque chambre ne dispose que d’une ampoule et d’un faible radiateur électrique. Sur les plats d’argent et d’or hérités de la reine Victoria sont servies les mêmes rations frugales que dans n’importe quel foyer britannique. Cependant, la princesse adolescente commence à être initiée aux affaires d’État par George VI, qui lui fait lire les documents officiels. La future reine reçoit par ailleurs un enseignement privé d’histoire constitutionnelle avec sir Henry Marten, vice-président du collège d’Eton. À l’occasion de son 16e anniversaire, le 21 avril 1942, elle est promue colonel en chef du régiment des Grenadier Guards, qu’elle passe très sérieusement en revue.
C’est un jeune homme grave et charmant qui est arrivé, avec plus rien du garçon plutôt présomptueux que j’avais d’abord connu
À la fin de l’année suivante, Philippe reparaît pour les fêtes à Windsor, flanqué de son cousin David Mountbatten. La gouvernante de la princesse, l’indiscrète Marion Crawford, révélera qu’elle n’avait jamais « connu Lilibet plus animée. Il y avait un éclat sur elle qu’aucun d’entre nous n’avait jamais vu. […] C’est un jeune homme grave et charmant qui est arrivé, avec plus rien du garçon plutôt présomptueux que j’avais d’abord connu. Il ressemble plus que jamais, j’ai trouvé, à un Viking, buriné par la tempête et qui avait bourlingué, et ses manières ne laissaient rien à désirer ».
Le 18 décembre 1943, Philippe et David applaudissent à une pantomime assez simplette, intitulée Aladdin, où Elizabeth interprète le rôle-titre et sa sœur Margaret celui de Roxana. Vêtue d’un kimono, la princesse fait une démonstration de tap dance et ravit un auditoire conquis d’avance par des plaisanteries plutôt mièvres. Pour le réveillon, le jeune lieutenant est convié à la table royale où il narre ses mésaventures au large des côtes italiennes. Puis, au coin du feu, il enchaîne sur des histoires de fantômes. « Nous nous étions préparés à avoir peur, et nous n’avons pas eu peur, déplorera Margaret. C’était très décevant. »
Le soir du Boxing Day – le 26 décembre -, on joue d’abord aux charades, avant de rouler le tapis du salon cramoisi. Au son du gramophone, Philippe et David entraînent alors leurs deux jeunes cousines, « gambadant et cabriolant jusqu’à près d’une heure du matin », selon l’expression de sir Alan Lascelles, le secrétaire privé du roi.
En février 1945, à l’approche de ses 19 ans, Élisabeth s’enrôle dans l’Auxiliary Territorial Service, le Service territorial auxiliaire, sous le matricule 230873. Elle suit une formation de conductrice et de mécanicienne au centre d’entraînement de Camberley, dans le Surrey. Elle y apprend à changer une roue, à réparer un moteur ainsi qu’à piloter camions et ambulances. Cela lui vaudra le grade de capitaine à titre honoraire… et le surnom de “Princess Auto Mechanic”.
Elizabeth, en uniforme, se mêle à la cohue
« Nous sommes sortis huit fois tous ensemble », note avec fierté George VI.
Enfin, le 8 mai 1945 sonne l’heure de la victoire. Dès l’annonce de la capitulation nazie, la foule converge vers les grilles de Buckingham, scandant : « Nous voulons le roi ! Nous voulons la reine ! » La famille royale apparaît bientôt sur le balcon, rejointe un moment plus tard par le Premier ministre, Winston Churchill. Ce sont alors des acclamations sans fin et le God Save the King est repris en chœur par des milliers de voix. « Nous sommes sortis huit fois tous ensemble », note avec fierté George VI.
Au crépuscule, alors que des milliers de Londoniens en liesse continuent de manifester leur joie exubérante, du Mall à Trafalgar Square, la princesse Elizabeth, revêtue de son uniforme, se mêle à la cohue avec sa jeune sœur, à la faveur de l’obscurité.
Dans un entretien de 1985, la reine se souviendra : « Nous étions terrifiées à l’idée d’être reconnues, alors j’ai tiré ma casquette d’uniforme bien au-dessus de mes yeux. » Elle décrira les « rangées de personnes inconnues se tenant par le bras et marchant dans Whitehall. Nous étions tous emportés par des vagues de bonheur et de soulagement ». Les princesses auraient été même vues à l’hôtel Ritz, dansant une conga endiablée ! Et Elizabeth II de conclure, nostalgique : « Je pense que cela a été l’une des nuits les plus mémorables de ma vie. »
L'Humanité
Un avenir très incertain pour la voiture électrique
ActuCe dimanche 5 juin n’est pas seulement celui de la fête catholique de la Pentecôte. C’est aussi la journée mondiale de l’Environnement, ce qui donne lieu à toutes sortes de communications qui vont du ramassage des canettes vides à la promotion de la voiture électrique, laquelle patine déjà en cette fin de printemps marquée par des pics de chaleur et par des orages de grêle en France.
Gérard Le PuillParmi les multiples communications adressées aux journalistes à l’occasion de cette journée mondiale de l’Environnement, l’une nous dit que concernant « le programme de recyclage de canettes hors foyer, « Every Can Counts » lance la 2e édition de sa campagne pour sensibiliser les consommateurs au tri des canettes via « l’International Recycling Tour 2022 » ! Cet évènement d’envergure se déroulera simultanément les 3, 4 et 5 juin dans 17 pays à travers le monde (Europe et Amérique latine) sur leurs plus beaux sites touristiques… ». Ça ne concerne toutefois que 17 pays.
Ce vendredi 3 juin, un document publié par « Agir pour le climat » indique que « globalement, l’essentiel des aides agricoles (versées par l’Europe au titre de la politique agricole commune, N.D.L.R.) n’incite pas aux pratiques favorables à l’environnement et aggrave les problèmes de revenus agricoles (…) A l’échelle individuelle des exploitants, les aides au revenu sont nettement moins importantes pour les petites et moyennes exploitations (car liées aux surfaces) et moins élevées (par exploitant) pour l’élevage, qui connaît pourtant des difficultés de revenu les plus pérennes ».
Plus grave encore, « de multiples dérogations accordées aux importations multiples dérogations accordées aux importations permettent de déplacer l’utilisation des pesticides et des engrais minéraux dans les pays aux normes peu élevées, ce qui aggrave les problèmes de revenu des agriculteurs français ». Ce sont là les conséquences perverses des accords de libre-échange fondés sur le dumping social et environnemental.
Pénurie de graines pour la moutarde de Dijon…
Ces difficultés sont aggravées par les accords de libre-échange que l’Europe ne cesse de négocier des pays tiers. Peu de gens le savent, mais l’actuelle pénurie de graines de moutarde résulte de l’accord de libre-échange signé en 2016 entre l’Union européenne et le Canada. Suite à cet accord qui supprimait les droits de douane, la graine canadienne était plus compétitive que celle produite en Bourgogne pour la moutarde de Dijon.
Les producteurs canadiens pouvaient obtenir des rendements plus élevés que les bourguignons car ils pouvaient utiliser un herbicide interdit dans l’Union européenne. Du coup, les industriels de la moutarde de Dijon ont augmenté les importations et la production bourguignonne de graine de moutarde a été divisée par trois en quatre ans. Après quoi, une sécheresse au Canada en 2021 a réduit les rendements et fait grimper les prix pour cause de pénurie.
...et de métaux rares pour la voiture électrique
Depuis deux ans, la conversion à la voiture électrique nous est présentée comme le moyen le plus sûr d’atteindre la neutralité carbone en Europe d’ici 2050. Sans se soucier de savoir comment évolueront les prix des métaux rares pour produire ces voitures et leurs batteries ; sans se soucier davantage de la manière dont sera produite l’électricité. Mais les difficultés surviennent déjà, comme le confirme un article de Lionel Steinman dans « Les Échos » du 2 juin. En voici quelques extraits :
« Les voitures électriques sont vouées à dominer le marché automobile européen d’ici à la prochaine décennie, mais le chemin pour y parvenir s’annonce plus tortueux que prévu (…) les prix ne cessent de grimper, que ce soit pour les modèles premium ou ceux d’entrée de gamme. Celui du Model 3 de Telsa, voiture électrique la plus vendue en Europe l’an dernier, est passé dans sa version de base de 43 800 à 50 990 € sur les six derniers mois (…) D’après le rapport de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) le cours du lithium était le mois dernier sept fois plus élevé qu’en janvier 2021. Les prix du cobalt et du nickel ont doublé (…) Le risque est que la production de matières premières ne puisse suivre à partir de 2025, lorsque les constructeurs donneront un nouveau coup d’accélérateur à leurs ventes de véhicules à batterie pour répondre au durcissement annoncé de leurs obligations en matière de CO2 ».
Mais on aura de l’essence pour partir en vacances
Ce risque de pénurie de matières premières pour réaliser une telle conversion au niveau planétaire était prévisible. Mais dans la course de vitesse engagée entre les firmes pour tirer profit de ce nouveau filon, les industriels ne voulaient pas regarder la réalité en face. Il en allait de même pour la Commission Européenne comme pour les gouvernements des États membres de l’Union européenne. Pourtant, cette conversion engagée pour prendre des parts de marché et réaliser de gros profits risque d’être le grand fiasco des prochaines années en Europe et au-delà.
En attendant, une dépêche de l’Agence France Presse, publiée à 5H ce vendredi matin, indique que, malgré le boycott progressif du pétrole russe par l’Europe, les professionnels de la filière des carburants « ne prévoient pas de pénurie sur la route des vacances » cet été. « Les approvisionnements sont déjà organisés. Heureusement, on n’attend pas le 3 juillet pour se demander si on va avoir du carburant pour les stations-service pour le week-end qui suit », déclare à l’AFP Olivier Gantois, président de l’UFIP Énergies et Mobilités au nom des grands groupes pétroliers en France.
Nous voilà donc rassurés pour cet été !
pénuries Valeurs Actuelles
Patrimoine : la soie revient en majesté à Tours
C’est un fait très largement méconnu du grand public mais aussi de la plupart des historiens. Les 400 tentes du camp du drap d’or, pour certaines recouvertes de brocart, une étoffe de soie incrusté d’argent et d’or, ont été réalisées à Tours à la demande du roi François 1er. C’est cette épopée, synonyme du passé soyeux de Tours passé que se propose, 500 ans après l’événement, de faire découvrir la manifestation organisée pendant 15 jours par l’association « Tours, cité de la soie ». A la clé, un programme dense composé d’une exposition à l’Hôtel de ville tourangeau où seront présentés un métier à tisser du XVIIIe siècle et une tente de la Renaissance reconstituée. Côté animations, des initiations au tissage de fil d’or, mais aussi la présentation d’un élevage de vers à soie, seront proposées dans le cadre de cette manifestation. Enfin, un cycle de conférences sur le Camp du drap d’or et l’histoire de la soierie à Tours viendra encore enrichir cette biennale anniversaire. Il réunira les meilleurs experts anglais et français de ces sujets.
La dernière soierie tourangelle sauvée des eaux
Une seule soierie tourangelle, sur près d’une centaine à l’époque, témoigne aujourd’hui de ce passé : la société Jean Roze. Fondée en 1660 par Jean Baptiste Roze, elle a perduré non sans difficultés économiques. Jusqu’aux années 2000, les tissus de l’entreprise tourangelle étaient renommés dans la France entière. Ils avaient même dépassé les frontières de l’Hexagone: ses tentures d’ameublement revêtent ainsi les murs du palais de Buckingham et du palais du sultan d’Oman. Placée en liquidation en 2018, la société a dû son salut à Arnaud Lebert, un entrepreneur parisien qui ne voulait pas laisser mourir l’entreprise plus que tricentenaire. Cet amoureux de la Touraine et des fibres végétales a remis la soierie sur les rails du développement. Et les commandes sont reparties à la hausse tant grâce au carnet d’adresses du repreneur qu’au savoir-faire de la soierie tourangelle. Roze avait ainsi obtenu le label d’entreprise du patrimoine vivant en 2006 : une distinction dont bénéficie seulement un nombre réduit de sociétés. Les tissus français Pierre Frey et américain Claremont, références mondiales dans l’ameublement, se fournissent à nouveau auprès de l’entreprise tourangelle en marque blanche. Sauvée de la faillite, la soierie Roze a réalisé 1,5 million d’euros de chiffres d’affaires l’année dernière.
Le Camp du drap d’or : un événement diplomatique majeur
La rencontre diplomatique du Camp du drap d’or, destinée à renforcer la paix encore fragile entre la France et l’Angleterre, s’est tenue du 7 au 25 juin 1520 près de Calais, dans un no man’s land situé entre les deux pays. Avec l’élection de Charles 1er d’Espagne comme nouvel empereur du Saint empire romain germanique, le roi de France cherche alors des alliances, notamment celle de son puissant voisin anglais. Pas moins de 3 000 personnes seront accueillies et vivront dans cet immense village de tentes pendant ces quatre jours restés dans l’Histoire. Le souverain français, qui souhaitait éblouir son rival et cousin Henri VIII Plantagenet, ne confia pas par hasard à Guillaume de Seigne, seigneur de Bléré, la commande des quelque 400 tentes prévues pour la rencontre. Cet officier d’artillerie est à la fois un logisticien, habitués aux campements lors des campagnes, mais aussi un comptable hors pairs. Surtout, la bourgade de Bléré est située à quelques kilomètres de Tours, l’une des deux cités de la soie française avec Lyon. Œuvrent à l’époque en Touraine parmi les meilleurs tisserands du royaume, arrivés de Gênes en Italie à partir de 1470. Au XVe siècle, les soieries italiennes régnaient en maître parmi les cours royales européennes, dont elles avaient, de fait, le monopole de la fourniture en tissus précieux. Le roi Louis XI, installé à Tours, décide de changer la donne. Il invite 17 ouvriers génois à venir dans sa nouvelle capitale. Toutes les compétences sont représentées au sein de cette première vague de migrants économiques : tisserand, ourdisseur, dévideur, couturier notamment. La profession s’organise et se développe jusqu’à compter 70 maîtres tapissiers en 1512, dont les ateliers emploient en moyenne une dizaine d’ouvriers. Pas moins de 700 personnes, soit 20% environ de la population active tourangelles, travaillent dans les soieries de la ville au moment du Camp du drap d’or
Chantier mené en un temps record
A la dimension du chantier commandé en février 1520 aux tisserands tourangeaux par François 1er, s’ajoute un handicap supplémentaire : le délai de seulement trois mois. Les 700 spécialistes locaux se retrouvent bientôt tous à pied d’œuvre et une immense salle de l’archevêché de Tours est réquisitionnée. Une autre pièce du château est bientôt annexée, le premier atelier étant devenu trop exigu. Quatre forges sont installées dans le jardin de l’archevêché pour produire les ferrures des mats destinés à soutenir les tentes. Mené à terme dans un temps record, le chantier doit ensuite être déplacé dans le Nord, sur le lieu même de la rencontre. Pas moins de 100 charrettes chargées d’étoffes précieuses s’ébranlent en convoi au milieu du mois de mai 1520 sous bonne garde de l’armée. Sur place, le camp est monté par les Tourangeaux avec au centre le pavillon royal. François 1er dispose de plusieurs tentes, la plupart recouvertes de fil d’or, dont une chapelle. Le quartier du roi est traversé de coursives où se pressent courtisans et valets. Henri VIII n’est pas en reste dans la démonstration de luxe. Le souverain anglais s’est fait construire un palais mobile en bois et entièrement vitré, le Crystal Palace.
Jusqu’en 1685, date de la révocation de l’Édit de Nantes, Tours conservera son rang de cité de la soie, avec aux premières loges les ateliers Roze, Cerisier, Cartier et Champoiseau. Le départ de nombreux protestants à la fin du XVIIe siècle prive la ville de main d’œuvre, qui émigreront notamment à Krefeld aux Pays bas et dans le quartier londonien de Spitalfields. La révolution française, entraînant le désordre économique et l’émigration d’une partie de la noblesse, premiers consommateurs d’étoffes précieuses, tirera un trait presque définitif sur l’épopée de la soie à en Touraine. Seulement huit manufactures tourangelles perdureront après 1820. A force de concentration, elles ne seront plus que quatre en 1900. Après l’arrêt des soieries Le Manach en 2013, seule l’entreprise Roze témoigne aujourd’hui du passé soyeux de Tours. La représentante de la 12e génération de cette famille de fabricants, Antoinette Roze, présidente de « Tours cité de la soie », est d’ailleurs à l’origine de la biennale.
L'Humanité
Faut-il supprimer Parcoursup ?
Le débatConsidérée comme un outil de sélection par triage, la plateforme de préinscription en première année de l’enseignement supérieur suscite toujours une grande défiance de la part des enseignants et des lycéens.
Pierre ChaillanLa question d’une bonne formation est un enjeu pour toute la société. Le ministre Pap Ndiaye doit entendre la jeunesse et répondre à la promesse d’égalité.
Léon Deffontaines, secrétaire général du Mouvement jeunes communistes de France (MJCF)
Les premiers résultats de Parcoursup viennent d’être publiés et avec eux leur lot de déceptions. Des milliers de jeunes se sont ainsi vu refuser la formation qu’ils souhaitaient et sont condamnés à une attente insupportable. Une nouvelle fois, trop de projets de vie risquent d’être mis à la poubelle par cet algorithme. Combien de futurs ingénieurs, médecins, enseignants, travailleurs sociaux, infirmiers ou encore informaticiens ne pourront pas accéder à l’enseignement supérieur ? C’est un gâchis énorme pour le pays. Aux refoulés de Parcoursup s’ajoutent ceux qui iront dans des filières par défaut. Comment réussir dans l’enseignement supérieur lorsqu’on s’engage dans des études que l’on n’a pas choisies ?
Parcoursup : décodage d'une machine à broyer les élèvesLa jeunesse regorge de force d’innovation, d’ingéniosité et de créativité, mais la sélection et Parcoursup brident tout ce potentiel. Pourtant, nous avons besoin de la jeunesse la mieux formée pour répondre aux immenses défis que nous avons devant nous. Nous avons besoin de jeunes qui se forment sur les enjeux climatiques, sur le vieillissement de la population, sur un nouveau modèle de développement à construire et sur l’amélioration de notre système de santé. Les jeunes ne demandent qu’à trouver leur place dans la société en ayant un travail qui ait du sens.
Avoir la jeunesse la mieux formée possible dans tous les domaines n’est pas qu’un souci pour les jeunes, c’est un enjeu pour la société tout entière. C’est la promesse d’avoir des futurs citoyens et travailleurs épanouis, capables de répondre aux défis du XXI e siècle. Récemment, le président de la République a annoncé sa volonté de pallier le déficit de personnel dans l’hôpital public. Celle-ci entre en contradiction directe avec le maintien de la sélection à la sortie du baccalauréat.
La jeunesse regorge de force d’innovation, de créativité... la sélection et Parcoursup brident tout ce potentiel.
Monsieur Pap Ndiaye, votre combat pour l’égalité est au cœur de votre travail de chercheur et de vos engagements. Ne permettez pas que soit opérée en votre nom une sélection sociale qui discrimine les élèves selon leurs lycées d’origine et leurs ressources culturelles.
Les Jeunes communistes à l’offensive contre ParcoursupUn autre choix est possible. En y mettant les moyens, nous pouvons ouvrir en grand les portes de l’enseignement supérieur à cette jeunesse qui aspire à prendre sa part pleine et entière dans le développement de la société.
Investissons dans l’enseignement supérieur, construisons de nouvelles universités, ouvrons des places dans les BTS et les IUT, recrutons des enseignants, construisons des logements étudiants et des restaurants universitaires.
Monsieur Ndiaye, rendez sa dignité à l’école de la République. Donnez à l’éducation nationale les moyens de tenir sa promesse d’égalité. Supprimez Parcoursup pour permettre aux bachelières et bacheliers qui le souhaitent d’accéder à l’enseignement supérieur. Faites le choix de l’avenir, faites le choix de la jeunesse.
Avec les réformes Blanquer, les élèves sont sous la pression d’une sélection généralisée. Il faut remettre au cœur de l’enseignement la relation pédagogique.
Claire Guéville, secrétaire nationale du syndicat Snes-FSU en charge des lycées
«Supprimer Parcoursup » est un mandat du Snes-FSU largement repris par d’autres, y compris dans des programmes de candidats aux élections. Que faut-il entendre par cette formule lapidaire ?
En 2017, 60 % des formations supérieures étaient réellement non sélectives. Aux dires de certains, ce serait maintenant folie que d’imaginer la possibilité de postuler à une formation supérieure avec le diplôme du bac comme seul passeport. Il faut pourtant se souvenir d’une époque où les élèves de terminale ne passaient pas leur temps à rédiger CV ou lettres de motivation. Même si cela pouvait exister pour certaines formations sélectives, cela n’occupait pas l’esprit et le temps au point de faire passer les cours au second plan.
Parcoursup. Une année entière de stress pour les lycéensAutrefois, les notes n’étaient pas scrutées au quotidien comme les taux en Bourse dans une concurrence pour l’accès à l’enseignement supérieur, exacerbée par le manque de places. Mais les réformes Blanquer ont changé la donne. Désormais, un élève doit opérer des choix d’enseignements dès l’âge de 15 ans dans une course d’orientation dont les règles sont inconnues du plus grand nombre, y compris de ceux qui sont supposés l’encadrer et l’informer. Avec la sélection généralisée, les critères de classement des dossiers frappés du sceau du secret, le tout fluctuant au gré des choix locaux, la mécanique du tri est conçue pour privilégier les initiés et les bien-nés.
C’est la mise en concurrence de tous contre tous, à armes inégales.
Articulé à une réforme du bac qui fait du lycée d’origine un élément majeur de discrimination, Parcoursup renforce les inégalités en jouant sur la dissuasion et le découragement, les moins favorisés socialement étant confrontés à une attente plus longue, voire au rejet. Il valorise les compétences extrascolaires, noyées sous l’item « engagement », que les enseignants de lycée, juges et parties, sont priés de qualifier dans la fiche « Avenir ». Comment pourrait-on se satisfaire ainsi d’un dispositif qui organise une sélection par l’implicite et l’attente ? Aucun discours officiel sur les bienfaits de ce système ne parvient désormais à masquer le nombre toujours croissant de jeunes privés de la possibilité de poursuite d’études.
Parcoursup est une plateforme de service qui fonctionne comme une vitrine, celle où tout peut s’acheter et se vendre, où les candidats eux-mêmes sont transformés en produits, où sont confondus organismes publics et officines privées de conseil en orientation, formations supérieures privées et publiques. C’est la mise en concurrence de tous contre tous, à armes inégales.
Supprimer Parcoursup, c’est supprimer tout ce qui dévoie l’évaluation au lycée pour remettre au cœur de l’enseignement la relation pédagogique. C’est aussi faire de l’élévation générale des qualifications une priorité politique en donnant les moyens à l’enseignement supérieur public d’accueillir tous les bacheliers qui le souhaitent. Garantir à tous les jeunes l’inscription dans les formations publiques de leur choix relève de l’urgence sociale.
Pour aller plus loin. Le dossier « Parcoursup, la mécanique du tri », à retrouver sur le site du Snes-FSU
parcoursuplycéensEnseignement supérieur Valeurs Actuelles
Jean des Cars : « Elizabeth II est un témoin actif de soixante-dix ans de nos vies »
Valeurs actuelles. Elizabeth II fête cette semaine son jubilé de platine. Bien qu’elle suscite l’admiration de son peuple, Elizabeth Alexandra Mary était-elle prête à être reine ?
Jean des Cars. Lorsqu’elle naît en 1926, Elizabeth est princesse de famille royale. En aucun cas elle doit accéder au trône puisque son oncle, le futur Edouard VIII, doit être le prochain souverain. Puis vient le fameux scandale avec Mrs Wallis Simpson. Pour les Britanniques, l’année 1936 est un cauchemar. En janvier, Georges V, grand-père d’Elizabeth, meurt. Edouard VIII règne quelques mois puis abdique sans avoir été couronné. C’est donc son frère, Georges VI, qui monte sur le trône. Elizabeth II devient une princesse héritière à la fin du mois de novembre 1936. À partir de cette année, sa vie change.
Elle n’a donc pas été éduquée pour être reine …
Elle a été éduquée comme une princesse. Elle avait une gouvernante belge. Pendant la Seconde Guerre mondiale, Elizabeth passe la majorité de son temps à Windsor (comté royal du Berkshire) avec sa sœur Margaret puisque Londres, et notamment le palais de Buckingham, étaient bombardés. Pendant sa jeunesse, Elizabeth a fait l’expérience de la guerre, des restrictions, de la peur et a vu des familles meurtries par la perte d’un proche. Durant la guerre, elle a droit à un œuf par semaine, le dimanche. Elle apprend à conduire des camions et des voitures si bien qu’on lui concède des talents de mécanicienne. À partir de 1942, alors que la guerre s’envenime, Georges VI informe sa “Lilibeth” de tous les dossiers confidentiels.
Elizabeth II a été sacrée reine du Royaume-Uni le 2 juin 1953 en la cathédrale de Westminster. Racontez-nous cette journée.
Elizabeth a appris qu’elle était reine le 2 février 1953 alors qu’elle était en voyage avec son époux au Kenya. Partie en princesse héritière, elle revient en reine. Dès l’annonce de la mort de Georges VI, Philip marche deux pas derrière Elizabeth, protocole oblige. Le gouvernement l’attend au grand complet à l’aéroport puis après le passage devant le conseil privé au palais de Saint-James, elle est reconnue comme héritière légitime. On prépare alors son couronnement et son sacre. Elizabeth exige que la cérémonie soit télévisée pour que les gens qui habitent dans les coins les plus reculés du Royaume-Uni et du Commonwealth puissent avoir le sentiment d’être conviés à Westminster. Winston Churchill était contre. Il s’agissait d’une opération mondiale de fin de guerre dans un Royaume-Uni en crise économique. J’avais dix ans lorsque j’ai vu “le spectacle” du couronnement de la reine retransmis à l’Olympia. Le sacre était discrètement filmé si bien qu’on n’a pas pu voir le moment de l’onction sacrée. Avec cette cérémonie, Elizabeth devient dès 1953 la reine de l’image… et elle l’est restée ! Petite précision importante, on dit toujours reine d’Angleterre alors qu’elle est reine du Royaume-Uni et d’une quinzaine d’États du Commonwealth, ce qui n’est pas rien.
Dans l’imaginaire populaire, Elizabeth II est perçue comme une femme à la fois rieuse et sérieuse. Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur sa personnalité et ses qualités ?
Elizabeth, très consciencieuse, travaille beaucoup. Elle étudie ses dossiers jusqu’à tard dans la nuit. On disait il n’y a pas si longtemps que si l’on voyait à Buckingham une fenêtre illuminée encore à 11 heures du soir, c’est que la reine est encore en train d’examiner les dossiers du gouvernement. Tout le monde a salué sa conscience professionnelle. Outre cette qualité, Elizabeth marque les esprits par son sens de l’humour. Elle aime beaucoup rire. Un jour, un membre du parti travailliste a dit à un journaliste : « Notre reine a de très jolies jambes. » Cette phrase a fait beaucoup de bruit si bien que l’homme en question s’est excusé auprès de Buckingham. La reine a répondu avec un grand naturel : « Il y a longtemps qu’un homme politique n’avait dit quelque chose d’aimable sur moi ».
En 2012, pendant les JO, elle a tourné dans le plus grand secret ce petit film avec Daniel Craig où elle joue son propre rôle. « Good evening Mr. Bond », a t-elle dit à la star hollywoodienne. Puis on a cru qu’elle sautait en parachute ! Les dizaines de milliers de spectateurs et les millions de téléspectateurs étaient stupéfaits. Elle a un sens de l’humour et de l’autodérision dans la tradition. Autre qualité importante, Elizabeth aime mettre les gens à l’aise. Lorsqu’elle a une audience avec une personne et qu’elle souhaite en finir, elle change son sac de bras discrètement pour que sa dame d’honneur mette fin à l’entrevue et présente l’invité suivant.
Enfin, c’est quelqu’un qui tient sa parole. Elle est très solide dans ses engagements. Elle avait promis au président du Ghana Kwame Nkrumah de venir le voir. Après plusieurs annulations, elle a décidé de le rencontrer malgré la réticence du gouvernement travailliste qui voyait d’un mauvais oeil que la reine se rende dans un pays devenu marxiste. Il y a une photo extraordinaire d’Elizabeth dansant avec le président du Ghana. Après cette danse, Kwame Nkrumah a déclaré que c’était « la reine la plus socialiste du monde ».
Quand on parle d’Elizabeth II, nous viennent tout de suite à l’esprit ses chiens et ses chevaux. Quelles sont les passions qui l’animent ?
Je dirais que la vie à la campagne est sa plus grande passion. C’était d’ailleurs le grand drame de Diana. Elizabeth aime les piques niques, la nature et l’équitation. D’ailleurs, Londres est la ville où le cheval a conservé toute sa place car il y a toujours des cavalcades. Elizabeth est elle-même une grande cavalière. Le jour de son couronnement, elle a parié sur son cheval qui a malheureusement perdu. Après cela, Elizabeth a consolé l’entraîneur ! Très récemment, on l’a vu éclater de rire parce que son cheval avait gagné une course équestre. Cette photo est très touchante quand on sait ce qu’a traversé la reine dernièrement entre la mort de son mari et les histoires de famille. Signe de sa passion pour l’équitation, Elizabeth va recevoir d’Emmanuel Macron un cheval de la garde républicaine à l’occasion de son jubilé de platine.
Durant ses soixante-dix ans de règne, la reine a été confrontée à plusieurs crises. Quelles sont celles qui l’ont le plus marquée ?
Toutes. La première crise politique et militaire a été celle de Suez en 1956 où Elizabeth a été mal conseillée. Cela a été un grand échec. Il y a aussi d’autres crises plus discrètes mais qui ont fait du bruit plus tard comme la découverte que sieur Anthony Blunt avait été un agent secret du roi Georges VI. La reine n’était pas contente de cette découverte. Elle a vécu aussi des scandales familiaux et toujours avec beaucoup de calme. Il y a également l’année 1992, cette « annus horribilis » avec, entre autres, l’incendie du palais de Windsor. Cette bâtisse de 1 000 d’histoire représente beaucoup pour la reine. C’est la plus grande forteresse du monde habitée. Pour l’anecdote, le grand-père d’Elizabeth a décidé en 1917 de remplacer le nom allemand familial de Saxe-Cobourgau au profit de Windsor qui retire toute consonance germanique. En 1992, son fils Andrew se sépare de sa femme, Sarah Ferguson, et sa fille, Anne, divorce de son premier mari, le capitaine Mark Phillips. À cela, s’ajoute la sortie du livre de Diana qui révèle ses problèmes conjugaux et la liaison de son époux le Prince Charles avec Camilla Parker-Bowles.
La relation tendue entre Diana et Elizabeth II n’a-t-elle pas entachée la monarchie ?
Avec Diana, il y a toujours eu beaucoup de mal entendu. Diana en voulait à la reine qui ne voulait pas qu’elle soit protégée par les agents de sécurité. Lady Di est tombée entre les mains de Dodi Al-Fayed qui était un personnage douteux. Cela a été très dur.
Elizabeth est un extraordinaire mélange de tradition et d’innovation
Puis, la princesse de Galles est décédée dans un accident de voiture sous le pont de l’Alma en août 1997. On en a voulu à la reine car elle n’est pas revenue de Balmoral tout de suite. Il a fallu que Tony Blair intervienne. En réalité, Elizabeth voulait protéger ses petits-enfants William et Harry. Ce malentendu a conduit à une crise de la couronne. Les choses se sont arrangées lorsque Elizabeth a perdu sa mère, “la Reine mère”, décédée à l’âge de 101 ans, le 30 mars 2002.
En 70 ans de règne, Elizabeth II a été une témoin privilégiée des progrès techniques et des avancées sociales. Est-elle pour autant une reine moderne ?
Elle l’est ! Elizabeth est un extraordinaire mélange de tradition et d’innovation. Elle accompagne dans les années 60 ce qu’on appelle le Swinging London, qui est un temps anglais de folie et de rénovation marqué par les Beatle et les Rolling Stones, entre autres. La monarchie est un spectacle et la reine a su vivre avec son temps. Elle est passée très vite des téléphones cryptés au téléphone portable et à internet. Elle regarde ses courriels et aussi les réseaux sociaux. Mais la reine préfère tout de même les discussions et les moments familiaux au téléphone. Elle a fait remarquer un jour à Meghan et à Kate que ce serait bien qu’elles lâchent leur portable de temps en temps.
La reine n’était pas ravie du vote en faveur du Brexit
La reine a-t-elle déjà enfreint ne serait-ce qu’une fois à son devoir de réserve ?
Oui, notamment lors du référendum sur l’indépendance de l’Écosse. Tony Blair a expliqué que « la reine a ronronné de satisfaction » en apprenant la victoire du “non”. Ce n’est pas une surprise tant la reine est attachée à l’Écosse. Certains commentateurs pensent que la reine a montré son mécontentement au moment du Brexit. Au parlement, elle était tout de bleu vêtu et portait un chapeau avec des fleurs jaunes qui rappellent les étoiles du drapeau européen. Elizabeth, se considérant Européenne, n’était pas ravie du vote en faveur du Brexit. Il faut se souvenir de son enthousiasme lors de l’inauguration du tunnel sous la Manche.
Le duc d’Édimbourg est décédé l’année dernière. Quel couple formait-il ?
Avec son humour invraisemblable et ses plaisanteries parfois douteuses, Philip d’Edimbourg a séduit la reine. Il a toujours été là pour elle. Rendez-vous compte qu’Elizabeth est tombée amoureuse de lui alors qu’elle n’avait que treize ans en juillet 1939. Elle a un sens de la décision qui est formidable : « Ce sera lui et personne d’autre », a-t-elle dit à l’époque. Les préparatifs du mariage étaient compliqués puisque les sœurs de Philip étaient mariées avec des Allemands.
Lors de leur noce d’or, Elizabeth a fait savoir à son époux qu’il était « son roc ». Le prince Philip est décédé le 9 avril 2021. Lors des funérailles, Elizabeth a touché le monde entier avec sa robe et son masque noirs. Mais la reine n’a pas voulu imposer sa vision du deuil au monde entier. Peu de temps après, elle s’est rendue au sommet des chefs d’État et de gouvernement en Cornouailles et portait une robe claire.
Que ma vie soit longue ou courte, je serai au service de votre nation
Malgré le poids de la fonction, Elizabeth II a t-elle été suffisamment présente pour sa famille ?
La reine a été obligée après son couronnement de faire un tour du monde. Le prince Charles et la princesse Anne ont été séparés de leur mère le temps du voyage. Elizabeth a été très souvent absente. Charles se sentait un peu seul mais heureusement il a eu sa grand-mère, la reine mère, avec lui. La reine a été prise par son devoir d’État. Malgré ça, elle a un grand sens de la famille. J’ai été très frappé par son discours de Noël retransmis en décembre dernier qui était humaniste et sensible. Elle y parle entre autres de la douleur des gens qui perdent des proches en raison de la guerre ou de la maladie. Ce discours a bouleversé des gens qui ont perdu un être cher. À cette occasion, des photos des personnes les plus importantes de sa vie ; on y voit son père, George VI, son fils, Charles et son petit-fils, William. Harry et Meghan sont absents…
Les liens entre Elizabeth II et Harry et Meghan sont-ils rompus ?
Elle a été très déçue par le déballage médiatique de son petit-fils. L’interview d’Oprah Winfrey a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase et les mémoires d’Harry vont bientôt être publiés… La reine a été très blessée lorsque Meghan, jugeant que ça n’avait pas de «grand intérêt», a refusé de rendre visite aux Etats du Commonwealth en Afrique. Il faut se souvenir de son discours à sa majorité le 21 avril 1947 : « Que ma vie soit longue ou courte, je serai au service de votre nation », a t-elle dit. La relation va de l’avant avec Harry. Malgré les drames de famille, Elizabeth va essayer d’avoir le maximum de gens sur le balcon de Buckingham. Peut-être pas Andrew puisqu’il a trop dégradé l’image de la couronne avec ses scandales sexuels. Elizabeth II est très courageuse et a beaucoup de retenu. Elle n’expose pas les querelles familiales et son linge sale pour protéger la couronne.
Elizabeth II est un témoin actif du siècle dernier
Comment les Anglais préparent-ils ce jubilé ?
Il y aura de grandes fêtes avec des défilés et des banquets. Tout le Royaume-Uni est en effervescence. Son peuple pourra profiter de la célébration puisque le pays a décrété trois ou quatre jours fériés. Elizabeth II bat le record de longévité de Victoria. Elle est tellement contente de pouvoir fêter son jubilé de platine. Les Anglais sont également rassurés de voir que leur souveraine prépare sagement l’avenir. En février dernier, elle a désigné Camilla future reine consort. De son côté, le prince Charles a accès au contenu des dossiers secrets du gouvernement. Il y a trois semaines, il a récité son premier discours du trône au parlement.
Lorsqu’elle devient reine, Staline est toujours à Moscou
Ce n’est pas le premier livre sur Elizabeth II que vous écrivez. Pourquoi cette reine vous fascine autant ?
Elle me fascine car elle est un témoin actif de soixante-dix ans de nos vies. Personne d’autre n’arrive à sa cheville. Elle a connu un nombre important de gens, de présidents français, de papes. François Mitterrand était fasciné par ce personnage qui a connu tellement de crises : celles de l’après-guerre, de la décolonisation, etc. Elle est actuellement le seul chef d’État en fonction qui a connu la Seconde Guerre mondiale. Lorsqu’elle devient reine, Staline est toujours à Moscou. C’est fou comme parcours ! S’il y a une chose qu’elle ne fera jamais c’est bien d’abdiquer. Elle peut être malade et affaiblie, elle restera toujours. Dans ce cas de figure, une régence pourra être proclamée. Elizabeth II a une force qui suscite mon admiration.
Jean des Cars, Pour la reine – hommage à Elizabeth II, 227 pages, Perrin, 15€
New York Times - World
Taking Senegalese Soccer to New Heights, With Pride and Style
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Aliou Cissé, one of the best of a new generation of African coaches, has reinvented Senegal’s national team and given the country a new sense of patriotism. His next goal: the World Cup.
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By Elian Peltier and Mady Camara
DIAMNIADIO, Senegal — Standing on the sidelines of Senegal’s brand-new national stadium, Aliou Cissé, the biggest fan of his own team, waved his arms at 50,000 fans, exhorting them to cheer even louder, his signature dreadlocks bouncing on his shoulders.
Fans roared back, clapping and blowing their vuvuzelas at a more deafening pitch. Minutes later, Senegal defeated its fiercest rival, Egypt, earning a qualification for soccer’s World Cup, which begins this November in Qatar.
“When we are together, Senegal wins,” a grinning Mr. Cissé, 46, said at a postgame news conference. Or, as he likes to repeat in Wolof, one of the country’s national languages, “Mboloo Mooy gagner” — “Unity brings victory.”
If Senegal feels proud and patriotic these days, it’s thanks in large part to its national team — and to Mr. Cissé, a former professional player who has reinvented Senegalese soccer and built what is currently the best team in Africa.
“The barometer of the Senegalese society today is soccer,” Mr. Cissé said in a recent interview with The New York Times in Diamniadio, a newly built city on the outskirts of Dakar where the new stadium sits. “People watch us play and they’re proud to be Senegalese, proud to be African.”
Mr. Cissé led the squad that won the Africa Cup of Nations earlier this year, the country’s first soccer title. In doing so, he proved to the Senegalese people that one of their own could succeed where no one else had.
European managers have long coached many African national teams, including Senegal’s, but that is changing, a shift embodied by Mr. Cissé.
From Algeria to Zimbabwe, Sudan to Burkina Faso, a rising generation of African managers are building a new coaching culture on the continent. Sixteen teams now have local coaches, and the three sub-Saharan African teams going to Qatar later this year — Cameroon, Ghana and Senegal — all have former national players as managers.
“More and more professional players on the continent want to be coaches,” said Ferdinand Coly, a former teammate of Mr. Cissé’s. “Local expertise is gaining ground.”
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Although Mr. Cissé maintains that European coaches have done a lot for African teams, that era is fading.
Born in the southern Senegalese region of Casamance in 1976, Mr. Cissé moved to France when he was 9 and grew up in the suburbs of Paris, one of the world’s best pools of soccer talent.
His trajectory is similar to many African players who were raised in Europe or joined youth academies there. “When I was out, I was French, but at home I was truly Senegalese,” Mr. Cissé said about speaking Wolof and following the family’s customs while in France.
Mr. Cissé joined the youth academy of Lille, in northern France, at 14, and played in French and English clubs in the 1990s and 2000s, including the French powerhouse Paris St.-Germain, Portsmouth and Birmingham City, which competed in England’s top league.
At the 2002 World Cup, he captained a Senegalese squad participating in its first World Cup — one that stunned France, the world champions at the time, in a surprise victory that many still refer to with warm nostalgia. Senegal reached the quarterfinals, the team’s biggest achievement to date in the competition.
As a coach, Mr. Cissé now appeals to both Senegalese players raised in their native country, and to those who moved to France in their youth like him, building a bridge between the squad’s “locals” and its “binationals,” as they are referred to among the team’s staff.
It has been a long road to success. When Mr. Cissé took over the team in 2015, Senegal had been performing poorly at the Africa Cup of Nations and had failed to qualify for the last three World Cup editions. Mr. Cissé’s predecessors were fired one after another.
Seven years later, Mr. Cissé, nicknamed “El Tactico,” for his efficient but restrained approach to the game, will bring Senegal to its third World Cup and his second one as a coach. The era when African teams were “observing” is over, he says, and one will win the coveted trophy one day.
“Why not us?” he said.
Régis Bogaert, a former French youth coach of Mr. Cissé’s at Lille and now his deputy on the Senegalese team, said Mr. Cissé had conveyed a sense of mission to his players. “He is making many people want to be the next Aliou Cissé in Senegal and in Africa,” Mr. Bogaert said.
Soccer, a national passion, is everywhere in Senegal, whether in the youth academies nurturing future talents, or on Dakar’s beaches, empty construction sites and pitches dotting the city’s corniche along the Atlantic Ocean.
“To be the coach of the national team today is to be a politician,” said Mr. Cissé, who often repeats that he lives in Senegal and feels the country’s pressure on a daily basis, unlike his players or the foreign coaches who live abroad. “It’s about knowing the economy, the culture, the education and history of your country.”
His sense of humor and fashion tastes have also helped with his popularity: Mr. Cissé often wears shiny white sneakers and thick black square glasses, and he keeps his dreadlocks under a New York Yankees or Team Senegal cap, giving him the air of a cool father. He has five children, whom he makes sound as challenging to manage as the national team.
If Mr. Cissé has shared Senegal’s biggest successes, he has also experienced some of the country’s worst traumas. In 2002, he lost 11 relatives in a shipwreck that killed more than 1,800 passengers off the coasts of Senegal and Gambia.
Senegal’s victory at the Africa Cup of Nations earlier this year came 20 years after Mr. Cissé missed a penalty in the final of the same tournament, depriving the team of its first trophy back then — a memory that long haunted his nights, he said.
Since then, Senegal has been having happier days on the pitch, and the national pride surrounding the team was on full display last month when Senegal defeated Egypt in a penalty shootout in its first game in Diamniadio’s stadium.
Some fans said they had slept outside the stadium the night before to make sure they got the best seats. Hours before kickoff, thousands more lined up to enter, the sounds of whistles and drums filling the air.
“It’s a great day for Senegal,” said Sally Diassy, a French-Senegalese 30-year-old who lives in France and said she was visiting Senegal to support her favorite team.
The jubilation on display after the win echoed the triumphant return of the Senegalese players after they won the Africa Cup of Nations in February. Tens of thousands of fans greeted them as they paraded in the streets of Dakar. President Macky Sall rewarded the team and Mr. Cissé’s staff with some land in the capital and in Diamniadio, along with about $83,000, an exorbitant sum that set off some minor protests in a country where nearly half of the population lives under the poverty line.
But some players have also given back: Sadio Mané, the team’s star, has built a hospital in his native village. Kalidou Koulibaly, the captain, bought ambulances for his father’s village.
“Players want to be role models in their own country,” said Salif Diallo, a veteran soccer journalist who has followed Mr. Cissé’s career as a player and a coach. “This team is changing the perception that Senegalese have of themselves.”
Those who know Mr. Cissé say that once he is done with the national team, he will want to play a greater role for his country.
“I’ve tried to set an example,” Mr. Cissé said of his career as both player and coach. “If a Senegalese player moves to Birmingham or Montpelier or wherever I’ve played tomorrow, I hope he will be welcomed because they will remember that Aliou Cissé was a good guy.”
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France24 - Monde
Mort d'une femme lors d'un contrôle à Paris : les policiers ressortent libres de leur garde à vue
Publié le : 07/06/2022 - 16:03Modifié le : 07/06/2022 - 16:59
FRANCE 24
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Les trois policiers entendus pendant 48 heures après avoir tiré, à Paris, sur une voiture qui aurait foncé sur eux, tuant par balle la passagère et blessant grièvement le conducteur, ont été libérés, mardi, sans poursuites judiciaires à ce stade, selon leur avocat. À quelques jours des législatives, ce fait divers prend une tournure politique.
Les trois policiers en garde à vue depuis deux jours pour avoir tiré, la veille, à Paris, sur une voiture qui aurait foncé sur eux lors d'un contrôle routier, sont sortis de garde à vue sans poursuites judiciaires à ce stade, a déclaré, mardi 7 juin, leur avocat.
"Après deux jours de garde à vue au cours desquels mes clients ont pleinement coopéré avec les enquêteurs, ils sortent libres de toute charge (...). L'enquête va se poursuivre sous une autre forme et ils donneront tous les éléments de réponse afin que la vérité se manifeste pleinement", a déclaré à l'AFP Me Laurent-Franck Liénard. "Ils n'ont rien à cacher et démontreront leur respect des règles et la légitimité de leur action".
Les trois policiers, qui ont tué par balle la passagère et blessé grièvement le conducteur, avaient été placés en garde à vue dans les locaux de l'inspection générale de la police (IGPN), pour "violences ayant entraîné une ITT (interruption totale de travail) de plus de huit jours avec arme par personne dépositaire de l'autorité publique" et "violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner par personne dépositaire de l'autorité publique".
Parallèlement, la procureure de la République de Paris a annoncé, mardi, que l'enquête sur les tirs des policiers a été confiée à un juge d'instruction. L'information judiciaire a été ouverte notamment pour "violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique ayant entraîné la mort sans intention de la donner", alors que la "garde à vue des trois policiers a été levée pour poursuite des investigations", a précisé Laure Beccuau dans un communiqué.
Le conducteur, pour sa part, a été placé, mardi, en garde à vue dans l'enquête ouverte notamment pour "tentative d'homicide sur personne dépositaire de l'autorité publique", a aussi annoncé la procureure de Paris. L'enquête est également ouverte pour "refus d'obtempérer aggravé par la mise en danger d'autrui, conduite malgré annulation du permis de conduire et conduite sous l'empire d'un état alcoolique et après avoir fait usage de substances classées comme stupéfiants".
Un contrôle routier qui dégénère...
Les faits se sont déroulés dans le XVIIIe arrondissement, samedi en fin de matinée, lorsque des fonctionnaires à VTT ont voulu contrôler "une voiture avec quatre passagers dont l'un ne portait pas sa ceinture de sécurité", a relaté une source policière.
Alors qu'ils s'en approchaient, la voiture a pris la fuite. Un peu plus loin, alors que les policiers tentaient à nouveau de le contrôler, le conducteur aurait démarré et "foncé" sur les policiers qui, selon la police, ont fait usage de leurs armes et atteint le conducteur et une passagère.
Neuf cartouches auraient été tirées, mais des expertises balistiques complémentaires devraient avoir lieu.
Les deux passagers arrière n'ont pas été atteints. Ils ont depuis été entendus par les enquêteurs.
L'un d'entre eux a raconté sur RTL que le conducteur, sans permis, avait "avancé un peu" et "ne s'est pas arrêté" quand un policier le lui a ordonné. Le véhicule s'est retrouvé dans "un genre d'embouteillage" et des coups de feu ont été tirés. "Mon ami a remis la première et a redémarré après les coups de feu", a assuré cet homme.
Le conducteur purgeait une peine et bénéficiait d'un aménagement en semi-liberté, selon une source proche de l'enquête.
... et qui génère une polémique politique
À quelques jours du premier tour des élections législatives, le fait divers a pris une tournure politique. Le leader insoumis, Jean-Luc Mélenchon, est la cible de nombreuses critiques pour avoir dit que "la police tue", mais il persiste et signe.
Dans ses tweets du week-end, Jean-Luc Mélenchon avait dénoncé "une police (qui) tue", coupable d'appliquer "la peine de mort pour un refus d'obtempérer" et exerçant "un abus de pouvoir inacceptable". "Le préfet approuve ? Le ministre félicite ? La honte c'est quand ?", avait-il ajouté, s'en prenant aussi au syndicat Alliance qui a pris la défense des fonctionnaires.
Élisabeth Borne a jugé, mardi, "très choquants" et qualifié d'"outranciers" les propos du leader insoumis. "Je trouve très choquant la façon qu'a Jean-Luc Mélenchon de s'en prendre systématiquement à la police avec des propos totalement outranciers", a déclaré la Première ministre sur France Bleu. "Les policiers exercent une mission difficile au service des Français".
"Je trouve très choquant la façon qu’a @JLMelenchon de s’en prendre systématiquement à la police avec des propos totalement outranciers", @Elisabeth_Borne au micro de @WendyBouchard dans #MaFrance pic.twitter.com/ZlCDhYdCln
June 7, 2022"Après ce qui s'est passé ce week-end, avec un décès, c'est évidemment tragique", a jugé Élisabeth Borne. "La justice est saisie et c'est la justice qui dira ce qu'il s'est passé. Une enquête judiciaire est en cours, il y a également une enquête de l'IGPN, on ne peut avoir, comme Mélenchon, une présomption de culpabilité vis-à-vis de la police".
"4 morts en 4 mois. La mort d'une jeune femme de 21 ans abattue d'une balle dans la tête : pas grave pour Borne", lui a répondu Jean-Luc Mélenchon, mardi après-midi. "Pour elle, moi seul suis un problème. Borne, Première ministre technocrate sans cœur, sans compassion humaine, sans principe républicain sur la force publique", a-t-il encore déploré.
La police tue et le groupe factieux Alliance justifie les tirs et la mort pour "refus d'obtempérer". La honte c'est quand ?
June 5, 2022Agitation dans une fin de campagne atone
Mardi matin, le leader de La France insoumise avait aussi dit sur France Inter assumer ses propos, expliquant avoir "monté le ton" pour dénoncer "l'évolution de l'usage de la force de la police telle qu'elle est aujourd'hui définie par le pouvoir politique qui commande". "Je veux qu'on en parle", a-t-il insisté.
Se défendant d'être "antiflic", il a de nouveau pointé du doigt les "comportements factieux", selon lui, de certaines "organisations politico-syndicales" policières.
Outre la Première ministre, les propos de Jean-Luc Mélenchon ont fait réagir le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, qui a déclaré que "les policiers, les gendarmes méritent le respect. Ils font un travail courageux, difficile et risquent leur vie à chaque instant". Il a aussi appelé à "laisser les enquêtes se faire sans les utiliser comme des otages d'une campagne électorale".
Jean-Luc Mélenchon est "toujours du côté des voyous", "jamais des forces de l'ordre", a fustigé pour sa part sur Franceinfo l'ex-candidate RN à la présidentielle Marine Le Pen.
Dans les rangs de la Nupes, c'est silence radio. Mais les socialistes opposés à l'alliance avec La France insoumise et partisans de candidatures dissidentes pour ces législatives ne se privent pas de joindre leurs voix aux critiques. "Des policiers tombent chaque année pour assurer la protection des Français. Ils méritent notre respect. Les insulter et les salir par électoralisme et par pur cynisme est irresponsable et indigne", a écrit sur Twitter l'ex-Premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve.
Ce sujet des "violences policières" risque d'agiter ces derniers jours d'une campagne jusque-là atone : un policier a tiré dans la nuit de lundi à mardi à Argenteuil (Val-d'Oise) sur un automobiliste âgé de 21 ans et soupçonné d'avoir refusé un contrôle, le blessant au dos, a-t-on appris mardi de sources policières. Fin avril, un policier avait été mis en examen pour "homicide volontaire", soupçonné d'avoir tué le conducteur et un passager d'une voiture qui aurait forcé un contrôle sur le Pont-Neuf à Paris.
Avec AFP
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Pourquoi notre système de santé s’écroule-t-il ? (3/4)
Le débatAprès deux années de crise sanitaire, les services hospitaliers saturés et le personnel épuisé vivent une situation intenable. Des lits sont supprimés. Les urgences sont submergées.
Pierre ChaillanConcernant le Samu, le problème est profond. Tous les rapports s’inscrivent dans le mépris du travail, la casse du service public et la privatisation.
Patrick Pelloux, médecin urgentiste, président de l’Amuf
Clemenceau disait : « Si vous voulez enterrer un problème, créez une commission. » C’est ce qui vient d’être fait par le président de la République, le 31 mai, lors de son déplacement à l’hôpital de Cherbourg (Manche). En maintenant éloigné le personnel par les policiers, il ne pouvait pas y avoir de contradiction. Un rapport va donc être fait. Pendant ce temps, les services d’urgences ferment, le personnel démissionne, l’hôpital s’écroule en attendant le drame d’un malade mort faute de secours. Le problème est plus profond. Il y a un mépris du travail. Citons le rapport « Sortir des urgences », rendu public le 29 mars par les sénateurs Catherine Deroche et Bernard Jomier. Ou encore celui du député Thomas Mesnier réalisé avec le professeur Pierre Carli, vice-président de Samu-urgences de France, publié le 23 décembre 2019. Comme par hasard, le président de ce syndicat, le docteur Braun, est chargé du rapport dit Flash (personne ne sait ce que cela veut dire). Ainsi, ce syndicat distille ses idées et devient la pensée médicale du président et de la Macronie. Toujours le même syndicat, toujours la même pensée : les gens qui viennent aux urgences peuvent aller ailleurs, le remplacement du Samu par le service d’accès aux soins, et la e-santé !
Pourquoi notre système de santé s’écroule-t-il ? (2/3)Surtout, ne pas parler des sujets évoqués par les autres syndicats : la hausse de la rémunération de la permanence des soins, c’est-à-dire du travail de nuit et du week-end, la hausse des salaires du personnel, l’égalité de rémunération entre privé et public, la réouverture des lits fermés, la formation du personnel… Ils n’en veulent pas car cela remettrait en question leur casse du service public. Le fameux Ségur de juillet 2020 n’a servi à rien car l’argent n’est jamais arrivé ! Tout est comme avant : fermetures, harcèlement, abandon. Pire, attendez-vous dans ce rapport Flash aux idées suivantes : filtrage des arrivées aux urgences, fin des médecins dans les ambulances des Samu, paramédicalisation à l’américaine, fermeture des petites structures d’urgences, création de centres privés d’urgences et ouverture à la concurrence du Samu. Sans parler de l’arrivée de la nébuleuse e-santé qui va vous soigner avec l’intelligence artificielle et toujours moins de médecins. Ce rapport sera un Flash-Ball pour la population !
Pourquoi notre système de santé s’écroule-t-il ? (1/3)Le problème n’est pas le Covid ou la variole du singe, ou d’autres épidémies qui nous sont agitées pour nous faire peur, mais toutes les questions suivantes. Où vais-je hospitaliser la personne âgée malade et abandonnée ? Où vais-je trouver une place en réanimation ? Où cette femme va- t-elle accoucher ? Où vais-je pouvoir faire opérer dans la nuit cette main ouverte ? Où trouver un médecin pour aller signer un certificat de décès ? Comment trouver des infirmières pour ouvrir des lits ? Comment éviter que les médecins ne s’en aillent ? Et je n’évoque pas la faillite de l’université médicale, qui a désormais une mentalité de casse du service public et de privatisation. Désormais, le seul vœu qui compte, c’est d’avoir une bonne santé.
Le droit constitutionnel à la santé est menacé par des politiques de restrictions budgétaires. Il faut une loi rectificative de financement de la Sécurité sociale.
Maryse Montangon, membre de l’exécutif, responsable de la commission santé du PCF
Tout le monde s’accorde à dire que notre système de santé n’est pas en capacité de répondre à l’ensemble des besoins de santé de la population. Même Élisabeth Borne a fait de la santé une de ses trois priorités… Déserts médicaux, hôpitaux publics en détresse vitale, services d’urgences qui ferment, incapacité donnée à nos aîné·e·s de vivre et vieillir dans la dignité, déshumanisation de la psychiatrie, prévention réduite à peau de chagrin, voilà la triste perspective qui est donnée à nos concitoyen·ne·s en ce début du XXI e siècle.
Effectif, le droit à la santé ? Comme le proclame le préambule de notre Constitution, ou comme le définit l’OMS, « un état de bien-être complet, physique, mental et social ». On en est loin et on s’en éloigne de plus en plus. Alors, pourquoi tout notre système s’écroule-t-il alors que les avancées des connaissances et des technologies en matière de santé ne cessent de croître ? À l’origine de ce dysfonctionnement, les politiques publiques de ces trente dernières années, qui ont privilégié les restrictions budgétaires au détriment de la qualité de soins, des conditions de travail du personnel, des investissements dans le matériel, du maintien des établissements de santé de proximité, des capacités d’accueil des hôpitaux et de la démocratie sanitaire.
La pandémie a mis en exergue des hôpitaux publics « malades » dans un environnement de médecine de proximité complètement altéré, quels que soient les territoires, entraînant des renoncements aux soins très problématiques pour une partie de la population. Le principal poste des dépenses de la santé, c’est l’assurance-maladie, autrement dit la prise en charge socialisée de la santé. Or, depuis plusieurs décennies, les gouvernements successifs n’ont eu de cesse d’assécher les ressources de la Sécurité sociale à coups d’exonérations de cotisations, de Cice, mais aussi avec la montée du chômage. Et ensuite de crier au fameux « trou de la Sécu » et à la nécessaire austérité budgétaire avec une maîtrise comptable des dépenses.
Pourtant, nous avons plus que jamais besoin, avec le pouvoir d’achat des Français·es en berne, la précarité galopante pour une partie de la population et de la jeunesse, de cette prise en charge collective et socialisée de l’offre de soins. Le quinquennat Macron a poursuivi méthodiquement cette politique d’affaiblissement de la santé.
Aujourd’hui, il y a une forte attente sur les embauches, les salaires, les conditions de travail et la démocratie pour enrayer l’hémorragie en cours à l’hôpital public et dans les Ehpad ; réponses fortes également attendues par la population, les élu·e·s en matière de médecine de proximité, avec un véritable projet politique d’organisation de l’ambulatoire autour d’hôpitaux de proximité et de centres de santé. Il y a urgence à voter une loi rectificative à la loi de financement 2022 de la Sécurité sociale et nos nouveaux parlementaires élu·e·s le 19 juin s’y emploieront avec fermeté.
Pour aller plus loin. Le site de la commission de santé du PCF
SantéHôpital publicpcf L'Humanité
Préhistoire. À Marseille, la grotte Cosquer, un joyau à la portée de tous
ActuDans la cité phocéenne, la villa Méditerranée a ouvert au public une reconstitution de ce site majeur de l’art pariétal au paléolithique, désormais presque englouti par la montée des eaux.
Christophe DeroubaixNul besoin d’enfiler une combinaison, d’ajuster son masque, de vérifier son détendeur, de descendre à 37 mètres de profondeur, de remonter une galerie de 116 mètres de longueur, bref d’être un plongeur expérimenté, qui, plus est, disposant d’une autorisation. Prenez plutôt le métro, rendez-vous à la villa Méditerranée, juste à côté du désormais célèbre Mucem (Musée des civilisations d’Europe et de Méditerranée).
Préhistoire. La grotte Cosquer, une « beauté minérale » qui émerge de l’oubliEmpruntez l’ascenseur – pardon, le caisson de plongée fictif – qui descend aussi, paraît-il, à 37 mètres sous le niveau de la mer, montez dans une nacelle, à la façon du train fantôme de nos enfances, et laissez-vous (audio)guider pour un « voyage extraordinaire », selon le directeur du site, Frédéric Prades. Vous n’êtes certes pas dans la grotte Cosquer, classée Monument historique et site majeur de l’histoire de l’art pariétal au paléolithique, dont « l’importance scientifique mondiale » est rappelée par Xavier Delestre, conservateur régional de l’archéologie à la direction régionale des affaires culturelles (Drac). Vous êtes dans « Cosquer Méditerranée », sa reconstitution, vingt fois annoncée et enfin réalisée.
Égyptologie. Dans les manuscrits de ChampollionTrois ans et 23 millions d’euros plus tard
« Cela a même été un vrai serpent de mer. Ça fait vingt ans que l’on y pense. Quand on m’a appelé il y a trois ans, je me suis dit que c’était une tentative de plus », se remémore Michel L’Hour, archéologue sous-marin dont les surnoms trouvés sur Wikipédia sont assez éloquents (Indiana Jones en combinaison, Barberousse aux pieds palmés), également membre du conseil scientifique. Trois ans et 23 millions d’euros plus tard, Cosquer Méditerranée se dévoile, depuis le samedi 4 juin, au public.
Comme son nom l’indique, ce lieu unique serait resté totalement anonyme sans Henri Cosquer. Dans les années 1980, cet habitué de l’École de plongée de Cassis entretient à ses heures perdues son « jardin secret » : la fouille dans les calanques. En 1985, du côté du cap Morgiou, il aperçoit une galerie, s’y engouffre, remonte le fameux siphon immergé de 116 mètres, débouche sur la plage d’une caverne. Il y retourne ensuite à plusieurs reprises. Un jour, il pose sa lampe sur une roche. Le faisceau de lumière éclaire le motif d’une main. Il vient de découvrir un lieu unique, une grotte tellement éloignée des autres grottes alors connues. L’exploration totale du lieu fera apparaître une richesse absolument exceptionnelle avec 500 entités d’art pariétal.
Des œuvres réalisées entre 33 000 et 19 000 ans
Il y a 33 000 ans – soit 320 générations, calcule aujourd’hui Henri Cosquer –, la grotte se trouvait au sec. Le niveau de la mer était 120 mètres plus bas qu’aujourd’hui, et le rivage se situait à 12 kilomètres de son entrée. Des groupes d’Homo sapiens y ont d’abord laissé des empreintes de mains. Puis, génération après génération, pendant près de 15 000 ans, leurs descendants dessinent des chevaux, des aurochs (l’ancêtre de tous les bovidés, disparu au XVIIe siècle), des cervidés, bisons, cerf-mégacéros, bouquetins, chamois, antilopes saïga et même… des pingouins et des phoques. Il fait alors glacial sur les côtes provençales. On discerne également une vulve, les représentations sexuelles constituant un classique de l’art préhistorique.
Les datations au carbone 14 permettent de déterminer que les œuvres ont été réalisées il y a entre 33 000 et 19 000 ans. La majorité d’entre elles sont gravées au silex ou avec les doigts, une cinquantaine sont dessinées au charbon de bois, une dizaine associent gravure et charbon. Du pigment rouge est utilisé pour les empreintes de mains. À côté de l’œuvre de ces artistes du paléolithique, on retrouve des outils en silex, des coquillages marins, dont une coquille de pecten contenant un morceau de charbon de bois, une boulette d’argile pétrie avec des empreintes distinctes, une plaquette de calcite façonnée et utilisée comme lampe, des traces de foyers au sol, de mouchage de torches.
Une opération de « sauvetage virtuel »
Trente-sept ans après sa découverte, l’inventaire n’est pas encore terminé et ne le sera sans doute jamais. Un phénomène commencé il y a 10 000 ans s’accélère en raison du réchauffement climatique. Depuis la fin de la dernière glaciation, la montée des eaux a englouti les 4/5 es de la grotte. Le 1/5 e restant est grignoté à raison de 3 millimètres par an. À terme, ce joyau sera totalement englouti. Selon Geneviève Pinçon, directrice du Centre national de préhistoire, « c’est le site en France pour lequel on sait qu’on ne pourra pas sauver grand-chose. Tous les jours, on y perd quelque chose, c’est pourquoi le fouiller est devenu une urgence ».
Cosquer Méditerranée se voit en opération de « sauvetage virtuel ». À partir de la réalisation d’un modèle 3D, les équipes en charge du projet, constituées d’une centaine de personnes, ont dû surmonter d’innombrables obstacles, notamment celui de faire tenir les 2 300 m2 de la grotte, qui a la forme d’un huit, au deuxième sous-sol de la villa Méditerranée, dans un carré de 1 750 m2. Trois années de travaux dantesques et, pour le visiteur, trente-cinq minutes à déambuler dans ce « Lascaux des mers », comme si l’on remontait le temps de 33 000 années.
À voir sur Arte, le 25 juin, à 22 h 20 : de Marie Thiry.
Site culturel La villa Méditerranée sauvée de la noyade
En accueillant une reconstitution de la grotte Cosquer, la villa Méditerranée échappe finalement au statut d’« éléphant blanc » qui lui semblait promis depuis que Michel Vauzelle, alors président (PS) de la région Paca, s’était mis en tête de créer à côté du Mucem un autre lieu, plus réflexif et « politique ». Comme le redoutaient nombre d’observateurs et d’élus, il n’a jamais trouvé sa fonction et, inauguré en 2013, il fut fermé en 2018. Ne demeuraient que l’acte architectural signé Stefano Boeri (le plus long porte-à-faux habité au monde) et une addition salée (73 millions pour la construction au lieu des 20 initialement prévus). L’actuel président ex-LR macrono-compatible Renaud Muselier se retire une épine du pied et, en cas de succès populaire, pourra en revendiquer une part du crédit.
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Florent Souillot et Yves Marry : « Il est totalement utopique d’imaginer que des enfants ou des ados vont “bien utiliser” Internet et les réseaux sociaux »
EntretienAnthropologie. Une guerre totale, c’est ainsi que les auteurs osent qualifier la numérisation massive de nos modes de vie. À l’appui d’un travail de terrain, ils évoquent une « véritable mutation anthropologique des cerveaux » en cours et livrent un plaidoyer pour la déconnexion afin de reconquérir l’attention.
Latifa MadaniParce que les écrans nous privent de la conscience de soi et des autres, ils nous isolent sous prétexte de nous connecter, ils menacent notre santé en volant notre temps, toujours plus chaque jour, partout dans le monde, « il est plus que temps de lever les yeux », alertent les auteurs de la Guerre de l’attention (1). La bataille sera rude face aux géants du numérique, mais il faut la mener, car elle est vitale.
Yves Marry a vécu quatre années en Birmanie, où il a été le témoin de l’arrivée soudaine d’Internet et des smartphones. Florent Souillot est responsable du numérique chez Gallimard-Flammarion depuis 2009. Ensemble, ils ont fondé et animent l’association Lève les yeux !, collectif pour la reconquête de l’attention qui organise, entre autres, des ateliers pour sensibiliser les jeunes à l’addiction aux écrans.
La guerre de l’attention, qui nous fait passer l’essentiel de notre temps devant un écran, est une guerre pas comme les autres car nous en sommes à la fois les victimes et les acteurs : lorsque nous cliquons sur un réseau social, que nous évaluons un livreur, que nous « swipons » sur un site de rencontre.
Organisé en quatre parties, l’ouvrage, clair et didactique, dresse un constat sans appel sur « le coût de l’extraction de l’attention » que sont l’enfance diminuée, la société du sans-contact, les périls démocratiques et l’empreinte environnementale. À l’ère d’une « économie de l’attention », il décrypte comment le « capitalisme émotionnel » est le dernier bastion du dogme de la croissance. Enfin, il livre un plaidoyer pour la déconnexion à la fois pour protéger nos enfants et la société et pour assurer la transition écologique.
La guerre de l’attention fait de nombreux dommages : la santé, l’environnement, la démocratie, pouvez-vous nous donner des exemples significatifs ?
Les dégâts les plus visibles sont ceux subis par nos enfants : retards de langage, baisse de la concentration et de la mémoire, du sommeil, hausse de l’obésité, de l’agressivité et du mal-être. Le bombardement attentionnel quotidien dont est victime leur cerveau – plus de dix heures chaque jour pour certains ! – cause des dommages très visibles dont témoignent les parents, professeurs, orthophonistes et professionnels médicaux.
Plus largement, la numérisation massive de nos modes de vie et notre dépendance aux grandes plateformes ont un coût politique et écologique massif : isolement individuel, hystérisation du débat public, primat de l’émotion, etc.
Prenez l’impact énergétique et polluant du numérique (déjà 4 % des émissions de GES, soit davantage que le secteur aérien, et 10 % de l’électricité mondiale) : il est largement sous-estimé car il est en grande partie délocalisé. De l’extraction de terres rares nécessaires à la fabrication des terminaux au transfert et au stockage de données, en passant par un recyclage balbutiant, on assiste à un drame écologique lié à notre dépendance collective au numérique.
Pourtant, la révolution numérique a des aspects positifs indéniables…
Du point de vue de la croissance économique, c’est évident. Et pour l’individu, son quotidien numérisé s’accélère et se fluidifie : se faire livrer, se déplacer, donner son avis, communiquer en tout temps… Tout est à portée de clic, faisant de nous des victimes mais aussi des agents de la guerre de l’attention. Mais à quel coût ? On l’a vu, le monde avance vers l’abîme, les esprits sont aliénés et le numérique, bien loin de constituer une solution, accélère la course vers la catastrophe.
Nous commençons à attester d’une véritable mutation anthropologique des cerveaux assaillis par les shoots des dopamines des marchands d’attention. »
Ajoutons qu’une « révolution » est théoriquement portée par un peuple. Or, cette « révolution numérique » que nous vantent les industriels et les politiques n’a jamais fait l’objet d’un vrai débat démocratique, elle s’impose d’en haut, et ressemble bien plus à un putsch qu’à une révolution.
En quoi la surexposition des enfants aux écrans peut-elle devenir le mal du siècle ? Plus généralement, pourquoi le smartphone est-il, comme vous le dites, une « bombe à fragmentation » ?
On mesure encore mal les conséquences à long terme de l’orgie d’écrans dont nous sommes tous victimes et notamment chez les plus jeunes. Le langage, le sommeil, la capacité à se concentrer et à dialoguer, à exercer une pensée critique, à lire : autant d’éléments fondamentaux de notre humanité et de nos démocraties qui sont attaqués par les écrans.
On se rassure en pensant que des plages de déconnexion permettront de retrouver tout cela, que le « bon usage » suffira, mais, aujourd’hui, personne ne peut témoigner des dégâts de long terme causés par cette situation.
Au contraire, nous commençons à attester d’une véritable mutation anthropologique des cerveaux assaillis par les shoots des dopamines des marchands d’attention, et, ce qui est certain, c’est que ce temps immense passé devant des écrans au détriment d’autres activités ne sera jamais rattrapé.
Mais est-il possible, aujourd’hui, compte tenu de leur dépendance, de protéger les jeunes face aux réseaux sociaux ?
Oui, mais cela demande de la volonté politique : il faudrait lancer une campagne de sensibilisation sur le thème « Pas de smartphone avant 15 ans », car il est totalement utopique d’imaginer que des enfants ou des adolescents vont « bien utiliser » Internet et les réseaux sociaux. Un enfant seul face à un écran connecté accédera forcément à des contenus inappropriés, subira des moqueries, sera désinformé, poussé au narcissisme, à la consommation, à l’addiction, aux nuits courtes.
On peut sensibiliser – on le fait massivement à Marseille avec l’association Lève les yeux ! – mais on ne peut pas lutter à armes égales contre ces entreprises qui ont pris possession de leur attention. Donc, suivons l’exemple des patrons de la Silicon Valley dans les écoles Waldorf : pas de smartphone avant 15 ans, et bien sûr des humains, et non des écrans, pour apprendre.
Peut-on dire que la perte de l’attention est une question vitale ? Voire anthropologique ?
Sans nul doute. Nous rencontrons beaucoup d’enfants de moins de 10 ans qui passent quinze heures par samedi devant un écran, à regarder des vidéos de quelques secondes sur Tik Tok ou à assassiner un maximum de gens sur Call of Duty. Leur intelligence et leur imagination sont directement conditionnées par ces entreprises du numérique passées maîtresses dans l’art de capter l’attention pour amasser des profits faramineux.
Plus profondément, l’idéologie transhumaniste de la plupart des patrons de la Silicon Valley fait le pari du dépassement des limites humaines et planétaires grâce à la technologie. C’est une vision politique qui les arrange bien, car elle justifie de pouvoir s’enrichir au maximum en détruisant les conditions d’habitabilité de la Terre.
Comme l’affirmait Patrick Le Lay, ancien PDG de TF1, avec son « temps de cerveau humain disponible vendu à Coca-Cola », l’attention est une ressource captée et convoitée par les marchés. Elle n’est, écrivez-vous, que « le dernier mets de leur fastueux banquet ». Pouvez-vous expliquer ?
Après les richesses offertes par la terre, le soleil ou la mer, les « capitalistes », au sens des propriétaires des moyens de production, s’en prennent à l’esprit humain, et, en premier lieu, à l’attention. C’est la « dernière frontière » du capitalisme. Une fois la société occidentale équipée de tout le « confort moderne », la publicité s’est imposée pour créer de nouveaux besoins, garantissant un niveau de consommation toujours croissant et permettant de répondre à la crise de surproduction. Plus fort encore, la captation industrielle de notre attention nous a fait intégrer de nouveaux réflexes, participant de la marchandisation inédite de nos existences. Alors que les consciences s’éveillent sur le fait que consommer ne rend pas heureux et détruit la planète, la technologie numérique permet un énième rebond en affinant le ciblage publicitaire et la capacité de manipulation. Ainsi, comme avec le pétrole, des capitaines d’industrie se servent, cette fois dans nos cerveaux, pour bâtir des empires commerciaux, au détriment d’une humanité plus aliénée que jamais.
Quelles sont, selon vous, les fausses promesses du « techno-solutionnisme vert » ?
Pour maintenir leurs profits, les détenteurs de capitaux ont besoin de croissance économique. Alors, face à l’évidence que l’on ne saurait croître à l’infini dans un monde aux ressources finies, ils agitent, depuis les années 1970, la baguette magique du techno-solutionnisme. Elon Musk raconte qu’on ira chercher le pétrole sur d’autres planètes, Mark Zuckerberg veut croire que l’humanité sera mieux reliée grâce à ses réseaux et à son métavers, on nous chante une réduction des émissions de CO2 grâce à l’intelligence artificielle… Autant de contes de fées à l’heure où ces entreprises détruisent les sols, les airs, les eaux, les animaux et les humains partout dans le monde.
Vous consacrez deux chapitres de votre ouvrage aux possibilités de résistance et de résilience. La guerre n’est pas perdue, affirmez-vous. Comment reconquérir l’attention face à la surpuissance des géants du numérique et du capital ?
Au-delà de la résistance individuelle, la reconquête de l’attention doit se mener collectivement et politiquement. Comme pour l’écologie, il est bon de réduire son propre impact, de se sortir de l’addiction, par exemple en arrêtant d’utiliser certaines applications, voire en supprimant le smartphone de son existence. Mais la technologie est un fait éminemment politique : rien ne changera vraiment sans des mesures de cet ordre. Il faut que ceux qui souhaitent représenter les Français prennent la mesure des ravages des écrans sur l’éducation, le bien-être, le débat démocratique, l’avenir de notre planète, et agissent pour mettre fin à la numérisation du monde et promouvoir la déconnexion.
Les États ne sont donc pas impuissants pour ralentir la numérisation du monde et pour contribuer à la déconnexion, à la « contre-culture de l’attention » ?
Ils ont un rôle de premier plan à jouer s’ils acceptent d’abandonner leur course folle vers une croissance infinie, ce qui n’est pas une mince affaire. Un État réellement engagé pour ralentir la numérisation cesserait d’équiper les élèves de tous âges de tablettes, maintiendrait un service public « humain », financerait une véritable politique de prévention. Cela réduirait sans doute le nombre d’enfants traumatisés par ce qu’ils ont vu sur Internet, le cyberharcèlement, l’influence des fausses nouvelles, l’addiction aux jeux vidéo, etc.
Considérez-vous que la prise de conscience des enjeux de cette « guerre totale » est suffisante pour que chacun, partout, tout le temps puisse agir ?
On en est bien loin… Le rouleau compresseur numérique est puissant et rares sont les voix à s’y opposer. Fort heureusement, la prise de conscience écologique est en train d’éclore, de même que l’impératif de sobriété et de décroissance. La jeunesse, à l’instar des étudiants d’AgroParisTech, n’a pas envie d’une Terre inhabitable. De plus en plus de parents se rendent à l’évidence des ravages provoqués par les écrans, ce que ne pourront ignorer beaucoup plus longtemps les responsables politiques. Ces derniers commencent d’ailleurs à proposer des initiatives en ce sens : nous ne sommes qu’au début de ce chemin que nous appelons de nos vœux !
La Guerre de l’attention, comment ne pas la perdreéconomie numériquenumérique L'Humanité
« L’impôt est un enjeu majeur des luttes populaires »
EntretienTélévision Gérard Noiriel est le coauteur du documentaire Histoire populaire des impôts, diffusé sur Arte. Il revient sur les révoltes qui ont souvent la contestation du modèle fiscal comme point de départ.
Antoine Poncet Gérard Noiriel Auteur et historien
Il est une figure de référence sur l’histoire de la classe ouvrière en France. Gérard Noiriel, auteur d’ Une histoire populaire de la France (éditions Agone, 2018), a été contacté par le réalisateur Xavier Villetard pour raconter l’évolution des sociétés française, allemande et britannique depuis le Moyen Âge. Son outil d’analyse, l’impôt, est le fil rouge du documentaire.
Pourquoi raconter l’histoire populaire à travers l’impôt ?
Au fil de mes recherches, je me suis demandé : qu’est-ce que c’est, « la France » ? Quel est le point de départ de son histoire ? Je voulais me dégager de notions abstraites comme le sentiment d’appartenance, et il m’est apparu que l’enjeu le plus important était la question de l’impôt. Lorsque, au début du XVe siècle, l’impôt royal est intégré à tous les sujets du royaume, cela crée un lien matériel objectif. Ensuite, on s’aperçoit que la question de l’impôt est un enjeu majeur des luttes et des formes de résistance populaire. Ces révoltes permettent progressivement, au cours des siècles, de passer du statut de sujet du roi à celui de citoyen.
Comment en arrive-t-on à des révoltes ?
Il faut faire la distinction entre deux choses : les contestations des classes privilégiées et celles des classes populaires. Les puissants n’ont pas besoin de faire grève ni de manifester, ils peuvent bloquer le système différemment. La façon la plus récente est l’évasion fiscale. Mais les révoltes les plus visibles, les plus massives, sont celles des classes populaires. Depuis le XVe siècle et jusqu’à la Révolution, elles se déroulent selon un schéma récurrent : au départ, le pouvoir décide une taxe ou un impôt supplémentaire, souvent pour financer une guerre. Cela suscite un mouvement de révolte spontané, avec des leaders qui émergent et qui entraînent des dizaines de milliers de personnes dans la rue. Tout ce monde est toujours réprimé dans le sang. Ces soulèvements ne sont jamais gagnants, jusqu’à la Révolution, parce qu’ils sont localisés et que paysans et artisans n’arrivent pas souvent à s’organiser.
Peut-on tisser des liens entre le mouvement des gilets jaunes et les révoltes passées ?
Oui. Les luttes, y compris aux XVIIe et XVIIIe siècles, naissent d’une révolte spontanée contre une imposition et servent de révélateurs à des mouvements plus larges. Au départ, avec les gilets jaunes, on assiste à un refus de la taxe sur le carburant. Puis à des revendications plus larges autour de la citoyenneté. Avec le référendum d’initiative citoyenne, il y a une volonté des classes populaires de participer directement à la vie politique. Et ça, on le retrouve dans le passé. Après la Révolution française, les sans-culottes se plaignent d’avoir pris la Bastille et d’être privés de leur droit d’expression, qui est confié à des porte-parole issus des classes bourgeoises. La question de l’impôt ne se limite jamais à la question économique. Elle enclenche une série de revendications qui démontre la diversité des problèmes auxquels se heurtent les classes populaires.
Comment les débats autour de l’impôt ont-ils évolué ?
Dans l’histoire, on observe des luttes récurrentes entre les syndicats et le patronat. Les capitalistes font toujours pression pour diminuer le taux d’imposition. On retrouve à plusieurs époques des associations de libéraux qui disent qu’il y a trop d’impôts, que l’impôt tue l’impôt, que l’État asphyxie les entrepreneurs. Mais, derrière la question du prélèvement de l’impôt, il y a un paquet de solutions pour lutter contre l’abandon de certains territoires, pour financer l’hôpital public ou même l’école. Cette confrontation entre capitalistes et syndicalistes existait déjà en 1936, à l’époque du Front populaire. Des mesures avaient alors été prises pour corriger les inégalités économiques, mais toute une série de gens fortunés ont retiré leurs capitaux pour faire pression sur l’économie du pays. Ces menaces pèsent encore aujourd’hui sur toute mesure radicale qui serait prise pour corriger les inégalités. Cette histoire-là nous éclaire sur le présent. Mais il y a aussi des évolutions : avec la mondialisation, les rapports de forces ne sont plus seulement nationaux. L’historien doit être capable de montrer ce qui perdure et ce qui change. Depuis que je fais ce métier, j’ai toujours défendu cette idée-là : je ne fais pas de l’histoire uniquement pour produire des connaissances, mais pour qu’on en tire les leçons.
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Santé. Pour vivre longtemps, mieux vaut vivre avec l’élu(e) de son cœur
ActuLes personnes célibataires atteintes d’insuffisance cardiaque semblent avoir une mortalité significativement plus élevée que celles qui vivent en couple. Une récente étude confirme cette étonnante hypothèse, déjà soulevée en 2017. Explications.
Jérémie BazartEn 2017, une étude de l’université d’Atlanta publiée dans le « Journal of the American Heart Association » établissait un lien statistique entre le statut matrimonial d’une personne et son risque de décès.
En l’occurrence, l’étude, qui portait sur plus de 6 000 patients, montrait un risque accru de décès par arrêt cardiaque de 52 % chez les personnes célibataires, divorcées, séparées, veuves ou jamais mariées, par rapport aux personnes mariées…
En pratique, les patients ont été suivis pendant 3,7 ans et, sur cette période, plus de 1 000 décès ont été à déplorer. Dans le détail, concernant le risque de décès par arrêt cardiaque, l’étude a montré qu’il était augmenté de 40 % pour les personnes qui n’avaient jamais été mariées ; de 41 % pour les personnes divorcées ou séparées ; et de 71 % pour les personnes veuves. « J’ai été quelque peu surpris par l’ampleur de l’influence du mariage sur les patients cardiaques », déclarait alors l’auteur principal de l’étude dans un communiqué de l’université d’Atlanta.
Chaque semaine La chronique de Christophe Prudhomme, médecin urgentiste
Ces données coïncident avec une étude française de l’Insee de 2007. Pour expliquer en partie ce résultat, le chercheur d’Atlanta mettait en avant le soutien social fourni par le mariage, et le fait d’avoir un compagnon ou une compagne pour « s’occuper » de soi.
Manque de confiance pour gérer la maladie
Cinq ans plus tard, ce critère de l’aidant est également au cœur d’une nouvelle étude, présentée au congrès de la Société européenne de cardiologie (ESC) à Madrid. « Le soutien social aide les personnes à gérer des conditions à long terme », a déclaré dans un communiqué de l’ESC l’auteur de l’étude, le Dr Fabian Kerwagen, du Centre d’insuffisance cardiaque de l’hôpital universitaire de Wurtzbourg, en Allemagne.
Santé. Les espaces verts, une protection contre les AVC« Les conjoints peuvent aider à l’observance des traitements, encourager et aider à développer des comportements plus sains, ce qui pourrait affecter la longévité. Dans cette étude, les patients non mariés présentaient moins d’interactions sociales que les patients mariés et manquaient de confiance pour gérer leur insuffisance cardiaque. Nous cherchons à savoir si ces facteurs pourraient expliquer le taux de survie de ces patients. »
Cette fois, l’étude présentée a inclus 1 008 patients hospitalisés entre 2004 et 2007 pour insuffisance cardiaque ; 633 (63 %) étaient mariés et 375 (37 %) célibataires, dont 195 veufs, 96 jamais mariés et 84 séparés ou divorcés. Au départ, la qualité de vie, les limitations sociales (1) et l’autoefficacité (2) ont été mesurées à l’aide d’un questionnaire spécialement conçu pour les patients souffrant d’insuffisance cardiaque. L’humeur dépressive a également été évaluée à l’aide d’un questionnaire standard sur la santé du patient.
« À propos de la qualité de vie globale ou de l’humeur dépressive, explique Fabian Kerwagen, nous n’avons pas observé de différence entre les deux populations. En revanche, le groupe non marié a obtenu de moins bons résultats en matière de limitations sociales et d’autoefficacité par rapport au groupe marié. »
Adapter la posologie au degré de célibat
Au cours du suivi, 679 (67 %) patients sont décédés, et le fait d’être célibataire plutôt que marié était associé à des risques plus élevés de décès, toutes causes confondues. Comme pour l’étude de 2017, les patients veufs présentaient le risque de mortalité le plus élevé, avec des risques augmentés de 1,7 pour les décès toutes causes et de 2,22 pour ceux liés à des maladies cardio-vasculaires, par rapport au groupe marié.
Recherche médicale. Des fourmis capables de renifler le cancer ?« Le lien entre le mariage et la longévité indique l’importance du soutien social pour les patients souffrant d’insuffisance cardiaque. Un lien qui a vraiment été démontré avec la mise en place des distanciations sociales pendant la pandémie. Les professionnels de la santé devraient envisager de demander aux patients leur état civil et, plus largement, leur groupe social afin de recommander l’appui de groupes de soutien dans l’objectif de combler des lacunes potentielles », poursuit Fabian Kerwagen. Une piste pour les nombreux malades à travers le monde et en France ?
En 2017, les auteurs allaient même jusqu’à suggérer qu’il pourrait être important de tenir compte de l’état matrimonial d’un patient dans le traitement de sa maladie coronarienne ! Il s’agirait en quelque sorte d’adapter la posologie au degré de célibat… Un critère qui n’est, pour le moment, pas intégré dans les ordonnances ou dans les prises en charge !
Les maladies cardio-vasculaires en France et dans le monde
Ces maladies constituent un ensemble de troubles affectant le cœur et les vaisseaux sanguins. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), il s’agit de la première cause de mortalité dans le monde et, d’ici à 2030, près de 23,6 millions de personnes mourront d’une maladie cardio-vasculaire (cardiopathie ou accident vasculaire cérébral, principalement).
Les principaux facteurs de risques de ces pathologies sont constitués par une mauvaise alimentation, un manque d’activité physique, le tabagisme et l’usage nocif de l’alcool. L’OMS affirme que ces facteurs de risques comportementaux sont responsables d’environ 80 % des maladies coronariennes et des accidents vasculaires cérébraux.
En France, selon la Fédération française de cardiologie, ces pathologies représentent la première cause de mortalité chez les femmes et les plus de 65 ans, et la seconde chez les hommes. Elles provoquent 31 % des décès, ces chiffres progressant chaque année, et seraient à l’origine d’environ 140 000 décès par an, soit 400 morts par jour.
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« L’État laisse sciemment des gamins à la rue »
ActuDepuis dix jours, l’association Utopia 56 et une soixantaine de jeunes étrangers isolés campent place de la Bastille pour réclamer une structure d’hébergement. L’administration publique, quant à elle, brille par son indifférence, malgré les obligations légales de prise en charge.
Pablo Patarin« Vous êtes une vitrine pour tous les jeunes qui sont dans votre situation partout en France. On essaye d’avoir des logements, un accompagnement social et éducatif pour vous. On va se battre », clame Yann Manzi, fondateur de l’association Utopia 56, s’adressant à la soixantaine de jeunes du campement de Bastille. Une trentaine de tentes sont ordonnées sur le camp pour accueillir provisoirement ces adolescents, dont la plupart sont arrivés récemment en France. Venus de Guinée, d’Afghanistan, du Mali ou de Côte d’Ivoire, ils sont en attente d’une prise en charge par l’administration française.
Partout en France des campements sont régulièrement démantelés par la police, comme ce fut le cas entre Paris et Saint-Ouen. Mais à Bastille, en plein centre-ville, dans le cadre d’une occupation légale et déclarée, impossible de les invisibiliser. En dehors des menaces de l’extrême droite sur les réseaux sociaux, l’occupation se déroule paisiblement. Entre activités culturelles, éducatives et goûters, les jeunes y sont entourés par une équipe de bénévoles : « L’État laisse sciemment des gamins à la rue. Ici au moins, ils ne sont pas seuls sur le campement », constate Nikolaï Posner, coordinateur communication d’Utopia.
La prise en charge des mineurs isolés étrangers est une obligation qui incombe aux services de la protection de l’enfance en danger, mais l’aide sociale à l’enfance (ASE) doit faire face à un cruel manque de moyens et de places d’hébergement pour les jeunes. À Paris comme ailleurs, des milliers d’entre eux se retrouvent pourtant sans logement ni accès à l’éducation ou aux soins.
À leur arrivée en France, les jeunes étrangers passent une évaluation pour faire reconnaître leur minorité. Bien souvent, ils sont déclarés majeurs après dix minutes d’entretien. Ils peuvent ensuite déposer un recours en justice pour faire reconnaître leur minorité : « 65 % d’entre eux finissent par être reconnus mineurs au bout du compte, mais cela peut prendre dix-huit mois. Entre-temps, l’État les laisse à la rue. C’est dangereux, car ils peuvent se retrouver dans des réseaux de drogue, de prostitution… Ils sont vulnérables et ont souvent des parcours difficiles », explique Nikolaï Posner.
Diallo Mamadou, âgé de « 15 ans et 9 mois », est parti de Conakry (Guinée) il y a quelques mois, sa « famille n’avait pas les moyens ». Passé par l’Espagne, il y a laissé son frère, et certains de ses amis ont rejoint l’Allemagne : « là-bas, ils ne sont pas laissés dehors. Ici, à notre arrivée, nous n’avons pas été pris en charge. Moi, je suis resté en France, car je me débrouille avec la langue. Mais je ne pensais pas me retrouver à la rue. »
Reconnaître une présomption de minorité
Les associations viennent alors pallier les carences de l’État, qui se dédouane légalement de toute prise en charge en déniant la minorité de ces adolescents. Utopia 56 clame la nécessité de reconnaître une présomption de minorité, qui permettrait un accompagnement des jeunes en attendant les décisions de justice. « Malheureusement, les élus ne nous ont pas donné de réponse concrète depuis qu’on est ici », déplore Océane Marache, coordinatrice de l’association sur Paris.
La LDH ainsi qu’une soixantaine d’autres associations dénonçaient dans un communiqué daté du 20 mai les « carences des institutions », rappelant que l’ONU comme la Cour européenne des droits de l’homme font ressortir dans leur jurisprudence que « la personne se déclarant mineur isolée doit être déclarée comme telle. Dans l’attente d’une décision d’un juge indépendant, la personne doit être protégée ».
Pour Nikolaï Posner, « c’est une question de droit à l’enfance. Aujourd’hui, on ne demande même pas qu’ils soient pris en charge par l’aide sociale à l’enfance, mais par des dispositifs spécifiques. On a conscience que certains ne sont pas mineurs, mais c’est la preuve que la chaîne est cassée, car il est presque impossible d’obtenir un droit d’asile ». Si le campement a reçu la visite et le soutien des députées France insoumise Danièle Obono et Danielle Simonnet, l’objectif serait d’obtenir un rendez-vous direct avec la maire adjointe à la protection de l’enfance, Dominique Versini, voire Anne Hidalgo, dont l’ASE dépend, afin de trouver des solutions immédiates. Et de mettre la pression sur les candidats aux législatives pour que l’immense gâchis que constitue l’abandon de ces forces vives qui ont choisi la France soit dénoncé lors de la campagne.
Pablo Patarin
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Après le gel et la sécheresse, le déluge…
ActuIntempéries À cause des orages de grêle du week-end, nombre d’agriculteurs ont vu leurs récoltes détruites. Certains ne peuvent même pas compter sur les assurances.
Emilio MesletC’est ce qu’on appelle une série noire. Sauf que celle-ci n’est pas due au hasard mais très probablement au dérèglement climatique, dont les agriculteurs comptent parmi les premières victimes. Ces derniers affrontent une année 2022 cataclysmique qui n’est clairement pas synonyme de prospérité. Ils ont déjà dû faire face au gel dévastateur du printemps, puis à une importante et inquiétante sécheresse en mai, laquelle devrait durer tout l’été, selon les prévisions de Météo France. La triste série s’est poursuivie, le week-end passé, avec un intense épisode orageux qui a touché 65 départements français.
Une femme est morte noyée à Rouen (Seine-Maritime), coincée sous une voiture après avoir été emportée par une coulée de boue, et quinze personnes ont été blessées, dont deux gravement. Au-delà du terrible bilan humain, les dégâts sont aussi gigantesques dans l’agriculture. La présidente de la FNSEA, principal syndicat du secteur, Christiane Lambert, parle d’une « vraie catastrophe ».
Ce week-end, le ciel noir a été traversé par près de 50 000 éclairs sur l’ensemble du territoire. Les bourrasques ont même dépassé les 100 km/h par endroits. Une pluie battante et des grêlons – mesurant parfois plus de trois centimètres de rayon – se sont abattus partout. Les filets anti-grêle n’ont pas suffi : les vignes comme les champs de blé, d’orge, de maïs ou de soja ont été ravagés. Des mois de travail réduits à néant en quelques instants. Des dizaines d’exploitations se retrouvent dans un pétrin innommable. « Quand il s’agit de grêlons gros comme des balles de ping-pong ou de tennis, même les toits en tôle des bâtiments sont percés, commente Christiane Lambert à l’AFP. Il n’y a pas de protection possible. »
« catastrophe naturelle »
Si l’ampleur des dégâts est en cours d’évaluation par les services de l’État, la FNSEA recense « plus de 40 départements » frappés par la grêle, du Gers à l’Allier en passant par les Yvelines comme le Morbihan. C’est, d’après Gérald Darmanin, « la première fois depuis vingt ans » qu’autant de zones du territoire sont simultanément frappées par des orages. Le ministre de l’Intérieur promet de demander à Élisabeth Borne, la première ministre, de décréter « l’état de catastrophe naturelle » d’ici à la « fin de semaine ».
Se pose dès à présent la question de l’indemnisation des agriculteurs victimes, pour qui les pertes sont colossales. D’autant plus que le dernier événement compromet parfois les récoltes de 2023, notamment en viticulture où seul un exploitant sur trois est assuré. Les autres ne peuvent compter que sur la solidarité nationale. C’est pourquoi Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture, a annoncé lundi une série de mesures visant à soulager les exploitations. Parmi elles, on trouve l’étalement du remboursement des prêts garantis par l’État ou « l’allègement de charges sociales, la défiscalisation sur la taxe sur le foncier non bâti ». En attendant l’entrée en vigueur, prévue le 1er janvier 2023, de la réforme de l’assurance-récolte, censée aider les agriculteurs à s’assurer contre les aléas climatiques.
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Faire la lumière sur les crimes médicaux commis en Alsace sous l’occupation nazie
ActuEn complément du rapport de la commission historique mise en place par l’Université de Strasbourg en 2016, une exposition dans le lieu de mémoire du Struthof fait la lumière complète sur les expérimentations médicales criminelles commises entre 1941 et 1944 dans le camp de concentration de Natzweiler-Struthof, sur ordre de la Faculté de médecine alors dirigée par des médecins nazis.
Jean-Jacques RégibierPourquoi a-t-il fallu attendre 80 ans pour que soient enfin établis et documentés de façon complète, rigoureuse et vérifiée, tous les crimes pour expérimentations médicales ordonnés par la ReichsuniversitätStrassburg, le nom donné par les nazis à l’Université de Strasbourg suite à l’annexion de l’Alsace par le 3e Reich ? « Les crimes qui ont été commis l’ont été dans une université nazie alors que l’Université française avait déménagé à Clermont-Ferrand à la même époque », rappelle Frédérique Nau-Dufour qui a dirigé de 2011 à 2019 le Centre européen du résistant déporté (CERD) situé sur l’ancien camp de concentration du Struthof, et qui a elle-même participé aux travaux sur les « crimes médicaux de guerre » commis en Alsace pendant l’annexion allemande. Elle ajoute qu’à la Libération, « les Français ont dit qu’ils n’avaient rien à voir avec cela puisque c’était un crime nazi. Sauf que ce qu’a permis de montrer en l’occurrence la commission de l’Université, c’est qu’une bonne part du personnel de cette université nazie, pas les grands professeurs, mais les assistants, les personnes qui travaillaient dans les facultés, étaient des Français, des Alsaciens, à 40 % ». Sans oublier qu’il y a eu aussi pendant la même période un certain nombre d’étudiants alsaciens qui, parce qu’ils n’avaient pas pu aller ailleurs, ont fait leurs études et obtenu leurs diplômes dans cette université nazie.
Après 5 années de recherches, c’est cette mémoire des crimes commis entre 1941 et 1944 au motif d’expérimentations médicales que restitue aujourd’hui le rapport des 12 experts internationaux
Pour bien comprendre les enjeux de cette mémoire compliquée que se sont renvoyée, après la Seconde guerre mondiale, les Français, les Alsaciens et les universitaires, « cette mémoire qui semblait n’appartenir à personne », dit Frédérique Nau-Dufour, il a fallu aussi attendre que la France ouvre elle-même les yeux sur son passé vichyste, et une fois que ce travail a été fait en France, le cas spécifique de l’Alsace a pu à son tour sortir de l’ombre, explique l’historienne.
Après 5 années de recherches, c’est cette mémoire des crimes commis entre 1941 et 1944 au motif d’expérimentations médicales que restitue aujourd’hui le rapport des 12 experts internationaux nommés par l’Université de Strasbourg, qui ont collecté et croisé 150 000 pages d’archives réparties dans plusieurs pays. Une exposition sur le site de l’ancien camp de concentration du Struthof où eurent lieu les exécutions, présente la synthèse de ces recherches.
Gazés pour une collection anatomique
Le camp de concentration du Struthof, seul camp de concentration de la Seconde guerre mondiale construit sur le territoire français, ainsi que le « camp de rééducation par le travail » de Schirmeck, à une cinquantaine de km à l’ouest de Strasbourg, ont servi de « sources d’approvisionnement en êtres humains » à au moins trois professeurs de la Reichsuniversität de Strasbourg, explique la commission d’experts.
La transmission de la mémoire des camps de concentration jugée prioritaire par les FrançaisDès son arrivée en 1941 à Strasbourg, le professeur SS August Hirt propose à Himmler d’élargir les collections anatomiques existantes en ajoutant des squelettes de sujets juifs, en expliquant que l’Université doit pouvoir les conserver à des fins d’études puisque les Juifs vont disparaître. Himmler donne son accord.
Une commission d’anthropologue SS se rend à Auschwitz pour « sélectionner » 86 personnes juives, essentiellement des hommes et des femmes jeunes, qui sont acheminées au camp de concentration du Struthof où elles sont immédiatement gazées, et leurs cadavres transportés à l’Institut anatomique de Strasbourg pour y être conservés dans de l’alcool.
Bien que Himmler ait ordonné d’effacer toute trace de ces crimes devant l’avancée des troupes alliées en novembre 1944, les restes des 86 corps échapperont à la destruction et seront inhumés à Strasbourg le 23 octobre 1945. Le médecin SS Hirt se livre également dès novembre 1942 à des expérimentations humaines utilisant l’ypérite, le gaz de combat mis au point par les Allemands sur le front des Flandres en 1914, dont il cherche un antidote.
Si l’on ignore le nombre exact des prisonniers ayant gravement souffert des expérimentations au gaz moutarde, on a réussi à identifier une dizaine de personnes ayant servi de cobayes, dont trois sont mortes au cours des expériences. D’autres expériences menées dans la chambre à gaz du Struthof en 1943 et 1944 par le médecin SS Otto Bickenbach sur un autre gaz de combat, le phosgène, ont fait une quarantaine de victimes, certaines issues de la communauté Rom, ciblée pour des motifs raciaux. La dernière expérience réalisée impliquait « l’utilisation d’une dose de gaz si élevée que la mort d’un certain nombre de détenus était prévue par le protocole expérimental », précise les experts.
Les rapports des recherches de Bickenbach seront encore utilisés en 1988 par des chercheurs américains. Un autre enseignant à la Reichsuniverstät de Strasbourg à partir de 1941, Eugen Haagen, brillant chercheur dont le nom avait été cité pour le Prix Nobel de médecine en 1936, teste son vaccin sur le typhus à Schirmeck, puis au Struthof, faisant des centaines de victimes dont 196 ont pu être identifiées à la suite des travaux de la Commission.
Photographie. Michael Kenna, une mémoire des camps nazisArrêté par les Américains en 1945, puis relâché en 1946, il sera condamné en France en 1952 et amnistié dès 1955. Il continuera à effectuer des recherches sur les maladies virales des animaux dans un institut fédéral allemand de Tübingen, dans le Bade-Wurtemberg, jusqu’en 1965. « On s’aperçoit que ces travaux n’étaient pas de la pseudoscience ne présentant aucun intérêt, mais qu’il s’agissait de travaux de qualité qui ont, pour certains, servi bien après la guerre. Cela montre que le camp du Struthof n’était pas isolé et sans rapport avec l’extérieur. Si l’on compare avec d’autres camps comme Auschwitz où le médecin SS Josef Mengele a été responsable du gazage immédiat des déportés et de diverses expérimentations médicales meurtrières sur de nombreux détenus, on a, à Strasbourg, des professeurs de médecine extérieurs au camp, qui prennent conscience qu’il y a un dispositif humain à leur disposition, et qui finalement commandent un certain nombre de cobayes, et pratiquent leurs expériences sur ces cobayes », analyse Guillaume d’Andlau, le directeur du Centre européen du résistant déporté du Struthof.
Plus de restes humains criminels datant de l’université nazie
Les travaux effectués par la commission d’experts permettent également d’affirmer qu’il n’y a plus de restes humains criminels datant de l’université nazie, aujourd’hui, dans les locaux de l’université de Strasbourg. « C’est vraiment une forme de soulagement parce que l’on redoutait qu’il y ait encore des cadavres dans le placard depuis la découverte faite en 2015 par Raphaël Tolédano, de trois flacons contenant des restes des personnes juives qui avaient été assassinées dans la chambre à gaz du Struthof », confie Frédérique Nau-Dufour. Au-delà de la présence de ces restes humains d’origine criminelle, c’est le silence pesant entretenu par les responsables successifs de l’Université sur l’épisode nazi qui était à nouveau mis en cause.
La présence de collections anatomiques « suspectes » dans les locaux de l’Université avait pourtant été signalée dès 1992 par deux lanceurs d’alerte du CNRS. Une association, le Cercle Menachem Taffel, du nom de la seule personne d’origine polonaise identifiée jusqu’en 2003 parmi les 86 victimes d’origine juive gazées pour les « collections anatomiques » du médecin nazi SS Hirt, se crée pour demander que toute la vérité soit faite sur cette période.
Président du cercle, le psychiatre strasbourgeois Georges Federmann parle de « l’hostilité de la Faculté de médecine jusqu’en 2003 », date-clé où un journaliste allemand, Hans-Joachim Lang, à la suite d’une longue et minutieuse enquête, révèle les noms des 85 autres victimes. « Pendant 11 ans, de 92 à 2003, c’est une volée de bois vert de la part de la Faculté de médecine de l’Université, de tous les doyens respectifs, de tous les présidents d’université qui s’opposent à nos travaux, qui laissent entendre que ça va altérer la réputation de l’Université, et que les étudiant vont confondre la ReichUniveristät et l’Université actuelle. La révélation de Lang en 2003 met les gens devant le fait accompli », explique Georges Federmann, connu par ailleurs à Strasbourg pour son aide aux sans-papiers.
Il a pourtant fallu encore attendre jusqu’en 2015 et la découverte du médecin chercheur strasbourgeois indépendant, Raphaël Tolédano, pour que l’Université se décide à lancer une enquête internationale indépendante. « La principale leçon, c’est qu’il est toujours préférable d’affronter son passé même quand il est lourd et nauséabond, plutôt que d’entretenir l’illusion que ce passé n’a pas existé. La seconde leçon, à l’échelle de l’humanité, c’est qu’il ne faut pas grand-chose pour que certains individus basculent du côté obscur, même quand ils sont apparemment prémunis par leur culture scientifique ou leur serment d’Hippocrate. Tout ce qui permet de faire carrière, de faire de l’argent ou de gagner en notoriété devient une source de mobiles ravageurs. Il faut que la société reste très vigilante surtout quand on a une idéologie mortifère qui favorise toutes les dérégulations », prévient l’ancienne directrice du lieu de mémoire du Struthof, où une grande exposition présente jusqu’au 19 mars 2023 l’histoire complète de cette sinistre période.
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Bruno Fuligni, le goût de l’anecdote
Un jour avecD’une curiosité insatiable, l’essayiste passe avec délice d’un sujet à l’autre, explorant les moments les plus absurdes et les plus parlants de notre histoire, en bon pataphysicien.
Aurélien SoucheyreBruno Fuligni est le plus sérieux des drôles d’érudits. Voilà quelques années qu’il a été nommé régent du Collège de pataphysique. « La pataphysique est essentiellement compliquée. Elle est la science des solutions imaginaires, des épiphénomènes et des exceptions », expose-t-il d’un ton docte et courtois. « C’est le collège qui repère vos travaux et vous appelle. C’est ainsi que je suis devenu régent de Pompagogie, Pomponiérisme et Zozologie, avec des majuscules », précise-t-il. Bruno Fuligni en parle avec application et gravité. Pas un rire. Même pas un sourire dans l’œil ou dans la voix. Et c’est tout ce qui fait le charme de la démonstration. « La pataphysique est l’ennemie de la certitude. Il s’agit d’étudier très sérieusement ce que les esprits légers considèrent comme futile, et inversement. Cela me convient tout à fait. Dans la plus petite anecdote, on trouve des significations qui ne demandent qu’à être relevées et explorées. »
L’art de l’injure
Parfois, Bruno Fuligni porte la Grande Gidouille qui distingue les pataphysiciens. « Il n’y a aucune vanité à en tirer », ajoute-t-il aussitôt. Qu’a-t-il fait pour mériter pareille médaille ? Des livres, à la pelle, où sa passion pour cette petite histoire qui fait la grande s’exprime allègrement. C’est lui qui a dirigé un dictionnaire des injures politiques. Sa préférée ? « J’aime celles qui ont la beauté d’un compliment. À la mort de Faure, Clemenceau a déclaré : “En entrant dans le néant, il a dû se sentir chez lui”. C’est un pur chef-d’œuvre. » C’est aussi lui qui a écrit une histoire amusée des promesses électorales, dont certaines totalement absurdes. « On y trouve un candidat qui avait proposé d’accorder une particule à tous les Français. » Bruno Fuligni s’est également penché sur les guerres les plus stupides de l’histoire. « Celle des émeus est spectaculaire. C’est la première fois qu’une nation, l’Australie, va déclarer la guerre à une espèce animale, en plus de la perdre ! »
« Jaurès, l’honnête homme »
Le lecteur, dans son ouvrage consacré aux gastronomes de l’extrême, apprendra aussi qu’au XIX e siècle, des scientifiques et des élus avaient déjà essayé de convertir la population française à la dégustation d’insectes, au motif que c’est une formidable réserve de protéines. Sans succès. « Au Sénat, Achille Testelin a donné la recette de la soupe aux hannetons en pleine séance, c’est donc consigné au Journal officiel », s’enthousiasme Bruno Fuligni, passionné par l’histoire parlementaire. Entré comme rédacteur de comptes rendus de séances à l’Assemblée nationale, il y est désormais chargé de mission. C’est lui qui a coordonné, à l’intérieur même du Palais Bourbon, l’exposition sur d’authentiques affiches placardées sur les murs de Paris pendant la Révolution française. « Un fonds colossal de 2 500 affiches. Un patrimoine historique qu’il fallait absolument mettre en valeur », mesure-t-il.
Sa connaissance de l’Assemblée l’a amené à écrire un livre sur les « quinze mille », soit le nombre de députés depuis la Révolution. « On serait plutôt à 16 000 aujourd’hui. Certains parcours me fascinent : Philibert Besson, poilu, sort d’hôpital psychiatrique lorsqu’il est élu député en 1932. Il prédit la Seconde Guerre mondiale et propose une solution pour l’éviter : lier les économies européennes avec une monnaie unique, qu’il appelle l’Europa. » Un autre député l’impressionne. « Dans la galerie des parlementaires, il y a des personnages d’exception tels Jean Jaurès. Il anéantit les cloisons entre philosophie, politique, poésie, histoire et journalisme. C’est l’idéal de l’honnête homme. Ses discours sont d’une très grande richesse, j’ai lu ses écrits par goût. » C’est Bruno Fuligni qui a écrit le docu-fiction la Séparation, sur la loi de 1905, en plus de deux pièces de théâtre consacrées à Jaurès, incarné par l’acteur Jean-Claude Drouot.
Vieux papiers et jargon taafien
Fils d’un militaire, petit-fils d’un marchand forain, l’auteur se dit émerveillé par Paris, cette « gigantesque bibliothèque » où il fréquente avec assiduité librairies, bouquinistes, marchés aux puces et salles de vente : « Je vais partout où il y a du vieux papier », à la recherche de documents rares. Il a ainsi exploré les archives de la police pour plusieurs livres. « Parce qu’elle écrit beaucoup, la police laisse des témoignages de ceux qui n’en ont pas laissé, de la vie sociale intime du peuple des bas-fonds. C’est ce qui m’intéresse. » Ses derniers ouvrages ? Un sur les « lois folles » de la République, dont celle autorisant de « glander » en forêt. Et, enfin, le premier lexique complet du taafien, le jargon utilisé sur les Terres australes et antarctiques françaises (Taaf). Là-bas, on gondonne, on slingue, on s’ensouille… Anecdotique ? « En réalité, il n’y a pas d’anecdote, car l’anecdote ne vaut que lorsqu’elle éclaire », répond Bruno Fuligni.
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Tour du monde à la voile : le défi 100 % féminin d'Alexia Barrier
ActuToutes dans le même bateau ! Dans un monde de la course au large dominé par les hommes, la navigatrice monte un projet d’équipage entièrement féminin en vue du Trophée Jules-Verne pour partir à l’assaut du record du tour du monde en multicoque. Récit.
Nicolas Guillermin« C’est un projet qui a du sens, pas seulement un exploit sportif. On ne veut pas juste écrire une page de l’histoire de la voile en devenant, je l’espère, le premier équipage féminin à boucler un tour du monde sans escale et sans assistance sur un multicoque… On veut aussi entraîner dans notre sillage des jeunes filles et des femmes qui, aujourd’hui, n’osent pas plein de choses. On souhaite leur donner confiance en elles et l’envie de réaliser leurs rêves. » Après avoir terminé le Vendée Globe (24e en 2021), Alexia Barrier veut s’attaquer fin 2024 au Trophée Jules-Verne, le record du tour du monde, détenu par Francis Joyon (quarante jours) depuis 2017. Un défi 100 % féminin pour faire « bouger les lignes ».
Le démâtage de Tracy Edwards
La course au large est un des rares sports où la mixité existe, mais force est de constater que les hommes sont ultra-majoritaires. Sur les 33 skippeurs qui ont franchi la ligne de départ du Vendée Globe 2020-2021, tour du monde en solitaire sur des voiliers de la classe Imoca (18,28 mètres), 6 seulement étaient des femmes. En multicoque, ces dernières ne sont tout simplement pas représentées.
Voile. Jeanne et Julia Courtois, les jumelles qui courent en doubleDans l’histoire du Trophée Jules-Verne, créé il y a tout juste trente ans, notamment par Titouan Lamazou et Florence Arthaud, 26 tentatives ont été recensées, dont une seule par un équipage féminin. En 1998, à bord de « Royal Sun Alliance », un catamaran de 92 pieds (28 m), la skippeuse anglaise Tracy Edwards avait été contrainte d’abandonner, en raison d’un démâtage au beau milieu de l’océan Pacifique, alors qu’elle se trouvait dans les temps du record.
La course aux moyens
Vingt-quatre ans après, Alexia Barrier est bien décidée à reprendre le flambeau, même si elle reconnaît ne pas avoir de véritable expérience en multicoque océanique. « C’est un record qui me fascine depuis mon plus jeune âge, nous explique-t-elle. J’ai été déçue d’avoir autant de difficultés à racheter un bateau performant pour le prochain Vendée Globe. Tout était compliqué, il y a eu une flambée des prix sur les bateaux… Ce mode de fonctionnement ne me convenait plus. Comme j’avais très envie depuis longtemps de bâtir un équipage féminin pour le Trophée Jules-Verne, je me suis dit que c’était le moment de sauter le pas et de foncer ! »
Pour se donner les moyens de réussir, la Niçoise a mis en vente son Imoca tout en se lançant à la recherche de sponsors. « De grands groupes internationaux se montrent enthousiastes, ça bouge, mais ça prend du temps, glisse-t-elle, car on présente un programme international avec deux ans de préparation, composé de records comme San Francisco-Yokohama ou Miami-New York. »
Voile. François Gabart : « Sur ces bateaux, on essaie de rendre les risques acceptables »La navigatrice vise un budget de 12 millions d’euros sur quatre ans. « C’est raisonnable par rapport à un projet gagnant sur le Vendée Globe, qui peut monter jusqu’à 20 millions d’euros sur quatre ans, étant donné ce qu’on propose en termes d’image et de visibilité. Une banque est très intéressée et pourrait apporter un tiers du budget jusqu’en 2025. Ça nous permettrait de démarrer rapidement le projet dès cet été. »
8 femmes à bord
Pour accomplir sa révolution, Alexia Barrier avoue avoir un faible pour « Idec Sport », le bateau détenteur du record, mais il n’est pas à la vente. Elle pourrait donc racheter l’ex-« Actual » d’Yves Le Blévec, un trimaran Ultim de 32 mètres, afin de participer à la Route du rhum 2022 en novembre puis s’entraîner à bord avec son équipage après avoir réalisé des « évolutions en chantier ».
Si le sponsor tarde à prendre sa décision, le projet démarrera sur un MOD 70, un multicoque de 21 mètres prêté par un propriétaire italien « en attendant de réunir les fonds nécessaires ». « Les filles sont super-motivées, elles rêvaient d’avoir une place un jour sur le Trophée Jules-Verne, s’exclame celle qui a terminé 2e de la Route de l’équateur en 2007, avec Florence Arthaud et Luc Poupon. On sera 8 à bord mais je forme un groupe de 10 femmes, ou peut-être plus, car sur trois ans il peut se passer plein de choses, c’est mieux d’avoir plus d’équipières… »
« On veut établir un temps de référence féminin »
Plusieurs navigatrices de renom ont déjà donné leur accord, comme Marie Riou et Marie Tabarly, l’Irlandaise Joan Mulloy, l’Américaine Sara Hastreiter, l’Anglaise Dee Caffari, la seule femme à avoir bouclé le tour du monde à la voile dans les deux sens, la Suédoise Helena Darvelid, équipière de Tracy Edwards, ou encore la Suissesse Élodie-Jane Mettraux.
Alexia Barrier peut déjà compter sur la participation de navigatrices chevronnées comme Dee Caffari (à gauche) et Marie Tabarly (à droite). Photos AFP
Pour les aider à se préparer et réussir, plusieurs skippeurs renommés en multicoque comme Paul Larson, Brian Thompson ou Giovanni Soldini ont proposé leurs services bénévolement. « Ils sont enthousiastes et même fiers, car ils ont vraiment envie de porter un équipage féminin au plus haut niveau en multicoque, souligne Alexia Barrier. On veut établir un temps de référence féminin et, si on rencontre des conditions météorologiques optimales, pourquoi pas battre le record de quarante jours ? »
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Une plaque à la mémoire de Salek Bot et Hersch Zimmermann
ActuÀ Paris, il y a 80 ans, deux résistants FTP-MOI périssent en préparant un attentat contre l’occupant nazi. Les habitants se mobilisent pour que leur combat et leur histoire soient reconnus.
Patrick KamenkaLe 25 avril 1942, deux jeunes résistants juifs polonais communistes, appartenant au 2 e détachement des Francs-Tireurs et Partisans juifs de la Main-d’œuvre immigrée, trouvent la mort en préparant un attentat à l’explosif contre l’armée allemande.
Salek (Saül) Bot, violoniste, militant antifasciste, qui a quitté en la Pologne en 1937 pour la France où il poursuit des études musicales, est recruté en novembre 1941, par Anna Kowalska, ancienne rédactrice de Naïe Presse, le quotidien en langue yiddish de la section juive de la MOI, pour participer à des actions de résistance. Il entre alors dans la clandestinité sous le pseudonyme d’Yves Moulin. Il fait la connaissance de Hersch Zimmermann, ingénieur chimiste, un ancien des Brigades internationales, alias Henri Lefevre dans la Résistance.
Leur mission : créer un laboratoire clandestin pour y fabriquer des explosifs et frapper l’occupant à l’aide de bombes artisanales.
Ce 25 avril, réunis au 7 e étage du 49 rue Geoffroy Saint-Hilaire, les deux jeunes communistes s’activent pour fabriquer les bombes qui doivent être utilisées par la résistance contre une caserne allemande à l’occasion du 1 er mai. Mais une tragique erreur de manipulation provoque vers 20 h 30 une violente explosion – dont ne connaîtra jamais la cause réelle — entraînant la mort des deux résistants : l’un périra déchiqueté, l’autre grièvement blessé trouvera la mort à l’hôpital.
Avant ce tragique accident, Salek, qui utilisait pour donner le change son étui de violon afin de transporter armes et munitions, avait déjà opéré un attentat à la grenade contre une unité allemande et placé un engin explosif dans l’immeuble du journal allemand Parizer Zeitung…
Aussitôt, la direction des Renseignements généraux de la préfecture de police enquête sur les lieux de l’explosion et identifie Masza Lew, l’amie de Salek, elle-même résistante et militante du Travail allemand (TA) qui consistait à approcher les soldats allemands pour obtenir des renseignements et les pousser à déserter les rangs de la Wehrmacht.
Au lendemain de l’explosion, elle est appréhendée à son domicile 1 bis rue Lacépède, tout proche du laboratoire. Les Brigades spéciales, qui traquent les résistants, découvrent chez elle des documents prouvant sa participation à la lutte antinazie et au Travail allemand. Livrée aux nazis, Masza Lew sera internée à Drancy avant d’être déportée par le convoi N° 33 à Auschwitz où elle périra assassinée le 7 décembre 1942. Le nom de Masza Lew a été inscrit sur le mur des noms au Mémorial de la Shoah.
Après l’arrestation de Masza, les policiers tendent une souricière à son domicile entre le 26 et 30 avril et procèdent dans la foulée à l’arrestation le 4 mai de 10 militant(e) s juifs communistes, décapitant ainsi le réseau.
Parmi eux figurent deux femmes : Souka Guttmann, Raissa Kagan-Rappoport. Et sept hommes : Zygmunt Brajlowski, Bronislav Lecki, Tibor Kallai (chimiste), Joseph Bursztyn médecin et responsable du travail parmi les intellectuels juifs et non juifs, rédacteur de Notre Voix et Notre Parole édition en français de la Naïe Presse clandestine, Stanislas Toporowski, Samuel Nadler (1), et Natan Dyskin, ingénieur chimiste, engagé dans la Résistance dès l’arrivée des Allemands à Paris.
Accusés d’ « être des terroristes communistes à la solde de l’Angleterre », ils seront tous fusillés dans un groupe de 88 otages, le 11 août 1942 au mont Valérien. En hommage à ces femmes et ces hommes qui ont combattu les nazis, plusieurs personnalités, association et habitants ont formulé le souhait que la Ville de Paris, comme elle a l’habitude, apposera une plaque 49 rue Geoffroy Saint Hilaire. Cela permettrait de faire connaître une page méconnue de l’histoire de la Résistance, au cœur de la capitale.
Un musée virtuel dédié à la section juive de la MOI sera inauguré officiellement, au cours d’une soirée de présentation et artistique le 24 mai à 18 heures à l’espace Jean Dame 17 rue Léopold Bellan 75002 (2). C’est l’Association Mémoire des Résistants juifs de la Main-d’Oeuvre Immigrée (MRJ-MOI) qui a lancé ce projet (3). Elle a entrepris un travail d’Histoire et de Mémoire pour mettre en lumière le rôle de la section juive de la MOI et, après un film documentaire, a réalisé un musée virtuel dédié aux femmes et aux hommes de la section juive de la MOI qui se sont engagés dans la lutte civile et armée contre l’occupant nazi (dont Salek Blot et Hersch Zimmermann).
mrjmoi@mrj-moi.comFTP MOI2ème guerre mondialerésistance L'Humanité
À Reims, on imprime désormais les logements sociaux en 3D !
ActuLes premières maisons imprimées en béton ont été inaugurés à Reims, la semaine dernière. Ils sont beaux, écolos et porteurs de véritables changements dans l’industrie du bâtiment. Par ici la visite.
Pierric MarissalReims (Marne), envoyé spécial.
Ce qui marque immédiatement l’œil à la visite de ces maisons, ce sont les courbes. Les murs des façades sud, donnant sur les petits jardins, sont tout en arrondis et en cambrures. Ils n’ont pas été façonnés, ils ont été imprimés en 3D et en béton.
Ces cinq maisons locatives, des logements sociaux du bailleur Plurial Novilia, érigées dans un écoquartier à la périphérie de Reims, sont les premières du genre en France. Elles ont été inaugurées jeudi dernier. « Les possibilités sont virtuellement infinies car, grâce à l’impression 3D, on peut produire des pièces uniques de manière industrielle et sans surcoût », s’enthousiasme Emmanuel Coste, l’architecte de ces maisons. Pour preuve, 35 murs ont été imprimés et il n’y en a pas deux identiques.
En y regardant de plus près, on voit à leur aspect qu’ils ne sont pas classiques. Chaque mur est constitué d’une succession de lignes de béton rebondies, c’est « l’encre » laissée par chaque passage de la tête d’impression. « Nous avons dû développer un béton qui reste à la fois fluide dans la machine, mais qui se solidifie rapidement au contact de l’air et capable de supporter son propre poids », explique Romain Duballet, cofondateur de XtreeE, l’entreprise qui a imprimé les murs dans son atelier à Rungis.
Ce que l'on sait aujourd'hui sur la 5G : les explications de Serge Abiteboul, de l'Académie des Sciences« C’était important d’imprimer dans un espace protégé, contrôlé, à l’abri des intempéries, pour économiser un maximum de ressources, poursuit l’ingénieur. Si les murs font 30 centimètres d’épaisseur, l’intérieur est constitué de plus de vide que de plein, on utilise ainsi 50 à 60 % de béton en moins. » L’argument est à la fois économique, écologique – cette industrie émet plus de CO2 que l’aérien – et permet une meilleure isolation thermique.
Faciliter la vie et le travail des ouvriers
L’imprimante est en réalité un bras robotique articulé, suffisamment grand pour ériger des pans de mur de près de 3 mètres sur 3. C’est un gros robot dont la tête est capable de pivoter à 90 degrés pour réaliser ce que les ingénieurs d’XtreeE ont programmé. « On peut aussi imaginer faire passer la chaleur ou le froid dans les alvéoles des murs, ou encore concevoir en amont des espaces pour intégrer tous les câblages de la maison connectée », développe Emmanuel Coste.
Quand il s’agit d’ériger un mur en méthode traditionnelle, un ouvrier peut porter jusqu’à une tonne par jour ! »
Jérôme Florentin, le directeur de la maîtrise d’ouvrage chez Plurial Novilia
Cette technologie sert déjà à faciliter la vie et le travail des ouvriers. Sur site, les pans de mur arrivent découpés de manière qu’il ne leur reste plus qu’à les assembler. « La préfabrication de l’ouvrage en atelier rend les conditions de travail vraiment moins pénibles et moins risquées, pointe de son côté Jérôme Florentin, le directeur de la maîtrise d’ouvrage chez Plurial Novilia. Sans parler des charges : quand il s’agit d’ériger un mur en méthode traditionnelle, un ouvrier peut porter jusqu’à une tonne par jour ! »
« Bien au-dessus de la [norme] RE2020 »
Un chantier in situ comme celui de la construction de ces cinq maisons se voit ainsi abrégé de trois à quatre mois, selon le maître d’ouvrage. Soit, aussi, autant de nuisances en moins pour le voisinage. Même si, en l’occurrence, entre la pandémie et la pénurie de matières premières – les toits et les façades nord des maisons sont fabriqués en bois massif –, la livraison des habitations a pris plusieurs mois de retard.
En vidéo Le forum de l'Humanité relance le débat sur le logement
« Comme la technologie est complètement nouvelle, l’obtention de nos certifications a pris un an et demi ! Mais entre l’isolation thermique de qualité et les pompes à chaleur pour l’eau chaude et le chauffage, nous sommes bien au-dessus de la RE2020 », assure Jérôme Florentin, en faisant référence à la dernière réglementation environnementale pour les permis de construire, en vigueur depuis le 1er janvier dernier.
L’architecte n’est plus le seul maître à bord
Excepté un surcoût de 25 %, qu’on nous assure lié aux expérimentations et au prototypage – première fois oblige –, ces nouvelles perspectives en matière de construction ont visiblement convaincu les parties prenantes. « Ça change vraiment la manière de travailler, cela demande beaucoup plus de coopération en amont et, en un sens, l’architecte n’est plus le seul maître à bord », souligne Emmanuel Coste.
Il va falloir penser les constructions en amont avec les menuisiers, les électriciens, les peintres… et intégrer les contraintes de chacun. « Si les ouvriers vont être sollicités moins longtemps sur les chantiers, de nouveaux métiers vont émerger chez les industriels, pour superviser les robots, apprendre à se servir des logiciels… Cela pourra attirer des profils plus qualifiés dans le secteur », espère Jérôme Florentin. L’impression 3D a de l’avenir, « même si, pour être vraiment écoresponsable, je voudrais ne plus utiliser de béton », avoue de son côté l’architecte.
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Désintox : les sept péchés inventés contre la Nupes
Premier planÉconomie La Macronie, le grand patronat et les instituts libéraux promettent une catastrophe financière en cas de victoire de la gauche aux législatives, quitte à fabriquer des dangers en racontant n’importe quoi. Florilège.
Aurélien SoucheyreClotilde MathieuMarion d'AllardCyprien BogandaStéphane GuérardVoter pour la Nupes, mais c’est totalement irresponsable ! Voici la seule et unique ligne de défense de la Macronie et de ses sous-fifres, qui promettent la « faillite » et la « ruine » en cas de victoire de la gauche aux législatives. À les entendre, d’un seul coup, ou presque, les fruits et légumes disparaîtraient des étals, les distributeurs de billets tourneraient à vide et les entreprises licencieraient massivement. Jusqu’à l’ombre du moindre des arbres qui aurait des allures de char soviétique. Tout ça parce que la gauche veut financer la retraite à 60 ans, le Smic à 1 500 euros net et une relance basée sur la redistribution des richesses, le développement des services publics et la transition écologique ? « Boucle inflationniste », « pénuries et rationnements », « explosion du chômage et de la dette », « Frexit », « destruction économique et récession », « attaque des marchés financiers », « crise grecque en dix fois pire » et même futur comparable à celui de la « Corée du Nord », prédisent les chantres du système actuel. « There is no alternative ! » hurlent-ils en chœur.
C’est pourquoi l’Humanité a sélectionné une série de mensonges afin de les déconstruire en donnant la parole à d’autres économistes que des ultralibéraux. La Nupes, elle aussi, a tenu à se défendre, mardi, lors d’un point presse. Pour Jean-Luc Mélenchon, la Macronie « joue la carte de l’affolement », promet « l’hiver nucléaire et les sauterelles », mais « refuse le débat ». Car, que propose-t-elle en face ? La retraite à 65 ans, le « travail forcé » contre le RSA et un déficit public à 3 % du PIB. Soit « 80 milliards d’euros d’économies à réaliser » sur le dos du pays, mesure Jean-Luc Mélenchon qui évoque une « saignée » alors même que « l’État a commencé à s’effondrer et que les services publics ne tiennent plus », dont l’école et l’hôpital.
« Le libéralisme triomphant a fait la preuve de son incapacité absolue à gérer les crises qui sont devant nous », développe l’insoumis. « Le chaos économique n’est pas de notre côté », abonde la présidente du parlement de la Nupes, Aurélie Trouvé, qui pointe le déficit commercial de 100 milliards d’euros laissé par Macron. « Nous avons subi une perte de 48 milliards d’euros de recettes par an sous ce mandat, un déficit creusé par une politique au service des plus riches », ajoute l’eurodéputée FI Manon Aubry. Les irresponsables ne sont pas ceux que l’on croit. Et les arguments des macronistes ne tiennent pas. L’Allemagne n’a-t-elle pas organisé une hausse du Smic de 25 % ces dernières années ? Et l’Espagne et l’Angleterre, de 30 % ? « Nous avons chiffré notre projet. Même en prenant les estimations de la Banque de France qui nous sont les moins favorables, il tient », indique l’économiste Éric Berr, membre du parlement de la Nupes, qui pointe plusieurs erreurs dans les attaques de l’institut Montaigne et du think tank Terra Nova contre le programme de la Nupes. « Les économistes reconnus qui travaillent avec nous ne sont pas rémunérés par des multinationales », tacle au passage Aurélie Trouvé.
Même les conservateurs réalisent parfois l’ampleur de la mascarade macroniste : le Sénat, par exemple, a calculé que l’ISF ne faisait « fuir » que 0,2 % de ceux qui y étaient assujettis. « Ce qui attire les investissements, ce n’est pas le niveau d’imposition, c’est la taille du marché, le niveau de formation, les infrastructures, bref, les services publics », mesure Manon Aubry. « Et les taux d’intérêt réels n’ont jamais été aussi bas et aussi favorables », relève l’économiste Cédric Durand. Tous appellent à une « économie vertueuse, au service des besoins ». Notamment celui d’entendre enfin les experts du Giec pour éviter une catastrophe climatique : s’il y a bien un épouvantail qui n’est pas fabriqué de toutes pièces, c’est celui-là.
Nicolas Bouzou, économiste : « Si vous bloquez les prix, des gens vont vendre à perte et vous allez avoir des phénomènes de rationnement. Donc, s’il veut bloquer les prix, Jean-Luc Mélenchon doit aller jusqu’au bout : blocage des prix et tickets de rationnement. »Même les conservateurs réalisent parfois l’ampleur de la mascarade macroniste : le Sénat, par exemple, a calculé que l’ISF ne faisait « fuir » que 0,2 % de ceux qui y étaient assujettis. « Ce qui attire les investissements, ce n’est pas le niveau d’imposition, c’est la taille du marché, le niveau de formation, les infrastructures, bref, les services publics », mesure Manon Aubry. « Et les taux d’intérêt réels n’ont jamais été aussi bas et aussi favorables », relève l’économiste Cédric Durand. Tous appellent à une « économie vertueuse, au service des besoins ». Notamment celui d’entendre enfin les experts du Giec pour éviter une catastrophe climatique : s’il y a bien un épouvantail qui n’est pas fabriqué de toutes pièces, c’est celui-là.
Bruno Le Maire, ministre de l’Économie : « Une hausse du Smic et des salaires conduirait à une boucle inflationniste : les prix rattrapent les salaires et les salaires rattrapent les prix dans une espèce d’échelle de perroquet qui n’en finit pas, et ce sont les salariés qui finissent perdants. »À en croire le ministre de l’Économie, l’augmentation des salaires serait la pire des façons de protéger le pouvoir d’achat des travailleurs : une fois que le patronat aurait mis le doigt dans l’engrenage, une spirale infernale s’enclencherait automatiquement, contribuant à faire flamber les prix. En réalité, ce scénario n’a rien de mécanique. Comme le soulignent les économistes Jonathan Marie et Virginie Monvoisin, sa matérialisation dépend du rapport de forces entre le capital et le travail au sein des entreprises. Au début des années 1970, « le taux de chômage était faible, les contrats de travail stables, les syndicats puissants et habitués à négocier des augmentations des salaires (…), et l’indexation des salaires tendait à être généralisée ». À l’époque, une boucle « salaires-prix » pouvait donc s’enclencher. Mais la situation est très différente aujourd’hui, avec la désindexation des salaires sur les prix et l’érosion du pouvoir de négociation des travailleurs, sur fond de chômage de masse et de recul des syndicats. Pourtant, les entreprises auraient les moyens d’augmenter les salaires, au vu de leur taux de marge stratosphérique (34,2 % en 2021 selon l’Insee).
Nicolas Bouzou, économiste : « Si vous bloquez les prix, des gens vont vendre à perte et vous allez avoir des phénomènes de rationnement. Donc, s’il veut bloquer les prix, Jean-Luc Mélenchon doit aller jusqu’au bout : blocage des prix et tickets de rationnement. »Non seulement le blocage des prix est prévu par la loi, mais il a même été mis en œuvre par Emmanuel Macron pour les tarifs du gaz. Sans commentaire sur « l’argument » du ticket de rationnement, Léo Charles, maître de conférences en économie, explique que l’inflation actuelle s’inscrit dans une « boucle prix-profits ». Selon l’économiste, il existe deux options pour l’appréhender. « Soit nous laissons les entreprises fixer et même contrôler les prix, comme c’est le cas actuellement. Le transfert se fait alors des ménages vers leurs profits, ce qui pèse sur le pouvoir d’achat, donc sur la demande, avec le risque, in fine, d’une récession. » Soit « on propose le transfert inverse ». C’est le sens de la proposition de la Nupes. « Le contrôle des prix, c’est la prise en charge par le profit de l’inflation », résume Léo Charles, qui rappelle que « les raffineurs, par exemple, ont vu leur taux de marge augmenter de 2 300 % en un an », avec la hausse du pétrole. Enfin, rappelons qu’il est question d’une mesure temporaire, « le temps d’instaurer une véritable réforme fiscale et une augmentation des salaires », conclut l’économiste membre du parlement de l’Union populaire.
Élisabeth Borne, première ministre : « Annoncer aux Français qu’ils vont travailler moins, brandir la retraite à 60 ans, c’est leur mentir. Les promesses façon ‘‘demain, on rase gratis’’, les Français n’y croient pas. »Pour accuser la Nupes d’inconséquence financière concernant sa proposition d’un retour à la retraite à 60 ans à taux plein, Élisabeth Borne sort l’argument du déséquilibre démographique : « Si on veut préserver le système de retraite par répartition, (…) il faudra progressivement travailler un peu plus longtemps. » Mais la première ministre souffre de courte vue. Le Conseil d’orientation des retraites assure qu’à législation inchangée, « la part de la richesse nationale consacrée aux retraites passerait de 14,7 % du PIB en 2020 à 11,3 % en 2070 ». À court terme, le mal chronique dont souffre notre régime général est tout autre. « Le déficit actuel est dû à un définancement », résume l’économiste Michaël Zemmour, pour qui +0,1 % par an des cotisations vieillesse patronales et salariales enraillerait la diminution des pensions actuelles. La Nupes propose, elle, +0,25. Outre la fin des exonérations, la gauche ne manque pas de pistes d’abondement : 20 milliards d’euros avec une « contribution sociale sur les dividendes », près de 15 milliards en rapatriant l’épargne salariale, 10 milliards en cas de « retour au plein-emploi (autour de 4,5 % de taux de chômage, objectif partagé par le gouvernement), 6 milliards grâce à l’augmentation d’un point d’indice de la fonction publique, 5,5 milliards rien qu’avec l’égalité salariale femmes-hommes effective »…
Guillaume Hannezo, auteur de la note de Terra Nova : « Les marchés financiers se diront que la crise des dettes souveraines du début des années 2010 est de retour, avec la France dans le rôle de la Grèce, en dix fois plus gros. »Pour le think tank Terra Nova, l’arrivée de la Nupes au pouvoir entraînerait une explosion de la dette française, qui plongerait le pays dans un cauchemar analogue à celui vécu par la Grèce dans les années 2010-2011, lorsqu’elle fut la cible d’attaques spéculatives. La ficelle est un peu grosse. Le PIB français représente près de 20 % de celui de la zone euro, soit dix fois plus que celui de la Grèce à l’époque. On a du mal à imaginer comment la Banque centrale européenne (BCE) pourrait rester l’arme au pied en cas d’attaque des marchés contre l’Hexagone, qui ne manquerait pas de déstabiliser toute la zone euro : il lui suffirait de poursuivre sa politique d’achats de titres de dette français pour freiner la hausse des taux d’intérêt.
Jean-Christophe Cambadélis, ancien premier secrétaire du PS : « Le programme de Mélenchon, c’est la sortie de l’Europe. »Pour les économistes de l’Union populaire, la comparaison avec la Grèce procède d’une malhonnêteté intellectuelle : « C’est précisément en réduisant la dépendance aux marchés financiers, qui est un axe fort du programme de la Nupes, qu’on évitera de subir le même sort que la Grèce. Et que Terra Nova se rassure, nous ne souhaitons pas recourir au défaut de paiement, simplement montrer qu’attaquer un gouvernement français qui souhaiterait rompre avec les logiques austéritaires reviendrait à attaquer l’ensemble de l’UE. »
Jean-Christophe Cambadélis, ancien premier secrétaire du PS : « Le programme de Mélenchon, c’est la sortie de l’Europe. La Nupes n’a pas du tout l’intention de faire sortir la France de l’Union européenne. C’est pourtant également ce que crie le macroniste Olivier Véran : « Ce que Mélenchon propose, c’est un Frexit caché ! » Est-ce à dire que la retraite à 60 ans, le Smic à 1 500 euros et un financement massif de la transition écologique et sociale pousseraient les autres pays à bouter la France hors de l’euro et de l’UE ? « La désobéissance est déjà massive en Europe. La règle sur les déficits n’est pas respectée et la BCE rachète des titres de dettes des États malgré les traités et les pactes », mesure Thomas Coutrot. « Ce ne sont donc pas les traités qui seraient en cause, mais les choix politiques de redistribuer les richesses », précise l’économiste d’Attac. Au point de s’en prendre à la France si la Nupes gagne ? « Ce n’est ni dans l’intérêt de l’UE, ni dans celui de la Banque centrale européenne. Vu le poids de la France, si la BCE attaque notre pays, elle attaque en réalité l’UE et l’euro, et s’attaque elle-même, car la dette française est l’une des plus sûres et demandées au monde », ajoute l’économiste Éric Berr.
Geoffroy Roux de Bézieux, président du Medef : « On ne peut pas commander l’économie depuis Matignon : les 700 000 chefs d’entreprise vont simplement dire ‘‘j’avais un CDD, je ne le renouvelle pas, j’avais un intérimaire, je ne le renouvelle pas’’ et, en quelques mois, ça va juste (...) plonger la France dans une récession grave. »Il s’agit, pour le président du Medef, de faire croire que la production des entreprises ne se réaliserait qu’en fonction du « coût » du travail et non du carnet de commandes. Or, n’en déplaise au patron des patrons, « le but d’une entreprise est avant tout de produire » et non de gaver les actionnaires de dividendes, tance l’économiste Mireille Bruyère. Ainsi, « si elle a des clients, elle se débrouillera pour répondre à la demande ». Si tout ne se décide pas depuis Matignon, le niveau du Smic est décidé par le gouvernement. C’est le fameux coup de pouce. La Nupes devrait le mettre en place dès juillet pour que le salaire minimum atteigne 1 500 euros net. Ce qui pourrait entraîner une « dynamique » au niveau des branches. Or, « cette hausse du revenu des classes populaires » aura pour effet d’augmenter la « demande globale », assure-t-elle. « La responsabilité (et l’intérêt) des chefs d’entreprise sera d’accompagner ce mouvement, de satisfaire la demande, d’embaucher autant que nécessaire, poursuit, de son côté, Henri Sterdyniak. Ils bénéficieront pour cela, dans le cas de la planification écologique, d’aides à la réindustrialisation et à la relocalisation ; de crédits à taux faibles, voire nuls, du secteur bancaire en grande partie socialisé. »
Olivier Véran, ministre des Relations avec le Parlement : « Le programme de Mélenchon ferait exploser de fait les inégalités sociales en faisant à nouveau progresser le chômage parce qu’il n’y aurait plus d’investissement en France, parce que les entreprises auraient du mal à se fournir. »Pour l’ex-ministre de la Santé, seul le ruissellement, à savoir « le modèle qui repose sur un modèle de croissance, de production piloté par les grandes entreprises mises en concurrence » serait valable pour réduire les inégalités, explique l’économiste Mireille Bruyère. Et contredire ce modèle, « serait une catastrophe ». Or, poursuit-elle, « dernièrement, les inégalités se sont surtout développées à l’intérieur du salariat, au sein des entreprises. Les écarts salariaux ont été multipliés par 10 avec l’explosion des hauts salaires ». D’ailleurs, résume de son côté Henri Sterdyniak, « les économies capitalistes sont marquées par la croissance des inégalités sociales, l’instabilité financière et la montée des périls écologiques ». Un bilan auquel s’attaque frontalement le programme de la Nupes en créant « une nouvelle dynamique économique basée sur la satisfaction des besoins fondamentaux ». Ainsi, poursuit l’économiste, « la mise en œuvre du programme de la gauche se traduirait par une hausse de la demande, à la fois du fait des hausses de salaires et des prestations sociales et des hausses de l’investissement public ou privé subventionné (rénovation des logements, énergies renouvelables, transports collectifs, rénovation écologique des infrastructures…) ».
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Pourquoi trèfle des villes et trèfle des champs n’ont plus le même ADN
ActuUne vaste enquête internationale montre que le bagage génétique du trèfle blanc se modifie dès lors qu’il devient urbain. Et ce, à l’échelle planétaire.
Marine CyglerPlante cosmopolite s’il en est, le trèfle blanc est présent dans les campagnes, au bord des routes, dans les pelouses, et aussi dans presque chaque ville du monde tant et si bien qu’il est aujourd’hui la première plante à faire l’objet d’une vaste étude pour comprendre quel effet l’environnement urbain a sur lui.
De fait, l’urbanisation met à l’épreuve la biodiversité et, comme elle a tendance à se généraliser, il est intéressant de mesurer son impact sur les espèces sauvages. Les quelque 300 scientifiques du projet Glue (pour Global Urban Evolution Project) ont montré que les pressions exercées par la ville façonnaient le bagage génétique du trèfle blanc à l’échelle planétaire. Leurs travaux ont été publiés dans la revue « Science », en mars.
Les biologistes ont échantillonné 110 000 trèfles appartenant à plus de 6 000 populations réparties dans 160 villes de 26 pays. Pour cela précisément, ils ont récolté des trèfles le long d’un gradient d’urbanisation allant du centre-ville jusqu’à la campagne environnante.Par exemple, l’équipe française impliquée dans cette méga-étude a prélevé des trèfles dans plusieurs sites parisiens intra-muros puis sur un axe, un « transect », qui traversait des zones suburbaines puis rurales jusqu’à Limours. Pour chaque plante, les chercheurs ont mesuré la concentration de cyanure d’hydrogène dans les tissus des trèfles.
Véritable poison au goût très amer, le cyanure d’hydrogène est un composé produit et libéré par la plante quand ses feuilles sont endommagées. Stratégie adoptée par de nombreuses plantes, la cyanogenèse est un moyen efficace de défense contre les escargots, les insectes ou encore les vaches et autres herbivores. « Les feuilles s’autodétruisent pour protéger l’ensemble de la plante.
C’est mieux de se protéger et de perdre quelques feuilles plutôt que de risquer d’être mangé en entier », explique Jacqui Shykoff, du laboratoire Écologie, Systématique et Évolution (ESE-CNRS/Université Paris-Saclay/AgroParisTech). Comme on connaît les deux gènes qui gouvernent la cyanogenèse chez le trèfle blanc et qu’on a déjà observé que les trèfles produisaient plus de cyanure d’hydrogène dans les endroits où il y avait davantage d’herbivores, les scientifiques se sont demandé si cette capacité de produire du cyanure d’hydrogène était conservée. Résultat : globalement, la proportion de plantes productrices de cyanure d’hydrogène est moins élevée en ville qu’en milieu rural. Et c’est lié à la sélection naturelle et non pas à un effet du hasard qui aurait été amplifié par l’isolement des plantes urbaines.
« À chaque génération, il se produit des mutations liées au hasard. La sélection naturelle laisse d’autres traces très spécifiques dans le génome. Ici on démontre, et c’est une première, que c’est bien la sélection naturelle qui agit et que le moteur de l’évolution, c’est l’urbanisation », explique Jacqui Shykoff.
Les chercheurs ont toutefois été surpris de se rendre compte qu’il y avait une grande hétérogénéité selon les populations de trèfles. Autrement dit, certaines populations urbaines ont conservé leur matériel génétique leur permettant de produire ce composé. « C’est le cas des populations de trèfles des villes, plus sèches en été. C’est un résultat que nous n’avions pas prédit », commente Jacqui Shykoff.
Son hypothèse : dans ces villes au climat sec, il n’y a pas de neige qui protège les plantes au sol du gel. Or le gel agirait exactement comme les herbivores et déclencherait la production de cyanure d’hydrogène, qui détruirait les feuilles endommagées par le coup de froid, et dont la réparation coûterait bien trop cher en énergie. Une amputation pour éviter que les dommages ne se répandent, en somme.
Au fait, que fait la plante de l’énergie économisée quand elle s’arrête de faire de la cyanogenèse ? Autrement dit, si elle perd une fonction, en gagne-t-elle une autre ? « On suppose que, si un organisme possède de l’énergie en plus, il va grandir, fabriquer plus de fleurs… » indique Jacqui Shykoff.
Avant de souvenir d’une réalité urbaine : « Mais la vie en ville est stressante pour les plantes avec la chaleur ou encore la pollution. Alors, il est possible que l’énergie supplémentaire soit juste allouée pour se maintenir en vie. » La chercheuse tient à insister sur le fait que, si les plantes se sont en effet adaptées à la ville, cela ne signifie pas qu’elles vont bien : le terme « adaptation » dans le langage des biologistes est plus neutre que dans le langage courant.
L’espèce humaine, un moteur des évolutions végétale et animale
Cette étude inédite démontre que les humains, en façonnant profondément leur environnement, sont un moteur de l’évolution pour le trèfle blanc dont les gènes sont modifiés par la ville. Et il y a fort à parier que ce résultat concerne d’autres espèces, végétales comme animales. « Il y a eu des études sur les oiseaux des villes. Les pigeons, des moineaux, des étourneaux sont des espèces qui n’ont pas peur : c’est une caractéristique qui a été sélectionnée », précise Jacqui Shykoff. D’ailleurs, ce sont les individus les moins peureux de ces espèces déjà peu peureuses qui vivent en ville. Une expérience facile pour mesurer cette crainte de l’humain : déterminer à quelle distance on peut les approcher avant qu’ils ne s’envolent. « Bien sûr, il y a un phénomène d’habituation, mais pas seulement. L’évolution doit intervenir, car ils ne pourraient pas passer leur temps à s’envoler dès qu’ils sont dérangés : ils n’arriveraient même pas à se nourrir », indique la chercheuse. Finalement, les volatiles urbains sont devenus plus tolérants à l’activité humaine, au bruit et à la lumière.
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Alexander Wolszczan : « Nous finirons par trouver de la vie extraterrestre sur les exoplanètes »
EntretienAstronomie. La 5000e planète extrasolaire vient tout juste d’être ajoutée au catalogue officiel de la Nasa. Pour Alexander Wolszczan, qui avait identifié la toute première exoplanète en 1992 autour d’un pulsar, il est inévitable que l’on y découvre un jour la vie.
Anna MussoLa barre des 5 000 exoplanètes identifiées et confirmées, ces planètes extrasolaires dont on ne soupçonnait même pas l’existence il y a trente ans, a été franchie ! La Nasa vient tout juste d’en ajouter de nouvelles à son catalogue officiel. Il n’y a pas si longtemps, nous vivions dans un Univers qui ne comptait qu’un petit nombre de planètes connues, toutes en orbite autour de notre Soleil. Mais, depuis trois ans environ, les découvertes se sont accélérées, avec quelque 1 000 nouveaux spécimens confirmés en dehors de notre Système solaire.
Parmi les 5 000 planètes découvertes à ce jour, on compte de petits mondes rocheux comme la Terre, des géantes gazeuses plus grandes que Jupiter et des « Jupiter chauds » en orbite, très rapprochés autour de leur étoile. Il y a aussi des « super-Terres », qui sont peut-être des mondes rocheux plus grands que le nôtre, et des « mini-Neptune », des versions plus petites de la Neptune de notre Système. Ajoutez à cela les planètes orbitant autour de deux étoiles à la fois et les planètes tournant obstinément autour des restes effondrés d’étoiles mortes.
Ce n’est qu’une fraction des centaines de milliards de planètes que compte probablement notre galaxie. Selon l’astronome polonais Alexander Wolszczan, qui avait identifié la toute première exoplanète en 1992 autour d’un pulsar (étoiles à neutrons tournant rapidement), il est inévitable qu’on y découvre, un jour, de la vie. Entretien avec un pionnier.
Il y a tout juste trente ans, en 1992, vous avez identifié la première exoplanète autour d’un pulsar. Racontez-nous cette expérience extraordinaire et ce que vous avez ressenti.
La découverte a été faite au cours d’une vaste recherche d’étoiles à neutrons tournant rapidement, appelées pulsars millisecondes, que j’ai menée avec le radiotélescope d’Arecibo, de 305 mètres, situé au nord de l’île de Porto Rico. L’un des pulsars que j’ai identifiés présentait des irrégularités dans le temps d’arrivée de ses impulsions qui ne pouvaient s’expliquer que par la présence de deux, voire trois planètes en orbite autour de lui. Il est difficile de décrire exactement ce que j’ai ressenti lorsque j’ai compris qu’il ne pouvait s’agir que de planètes extrasolaires, peut-être une émotion pure mêlée à une tentative d’englober toute la gamme des conséquences d’une telle découverte.
Existe-t-il différents types d’exoplanètes ?
Oui, l’un des résultats de la découverte des planètes pulsars a été la prise de conscience qu’il pouvait y avoir beaucoup de planètes différentes orbitant autour de différents types d’étoiles. C’est exactement ce que nous voyons aujourd’hui, y compris des planètes et des Systèmes que nous n’avions pas prévus, sur la base de ce que nous savions de notre propre Système solaire.
Que savons-nous de ces planètes et que nous reste-t-il à découvrir ?
Nous avons maintenant dépassé la phase de découverte pure des exoplanètes et sommes entrés dans des études de plus en plus approfondies qui nous permettent d’en savoir plus sur leurs propriétés. Par exemple, nous disposons désormais de moyens observationnels et théoriques pour calculer la composition globale des planètes et nous pouvons étudier la composition chimique des atmosphères des plus grosses d’entre elles. Cette analyse se fait à l’aide de la spectroscopie dite de transmission. Cette technique étudie la lumière filtrée par l’atmosphère d’une exoplanète, alors que celle-ci passe devant son étoile. Les spectres stellaires portent avec eux des « empreintes » d’atomes et de molécules contenus dans l’atmosphère qui peuvent être analysées à l’aide de spectrographes fixés aux télescopes.
Le télescope James-Webb (JWST) est-il celui qui nous permettra d’en savoir beaucoup plus ?
Le JWST et les futurs très grands télescopes terrestres sont très susceptibles de faire des découvertes révolutionnaires concernant la vie extraterrestre en détectant dans les atmosphères planétaires des atomes et des molécules qui ne peuvent être synthétisés que par la vie, comme l’oxygène, le méthane et un nombre croissant d’autres molécules identifiées par les astrobiologistes. En outre, comme toujours, il existe un énorme potentiel de découvertes surprenantes que personne n’a anticipées.
Le 21 mars, la Nasa a annoncé que la barre symbolique des 5 000 exoplanètes avait été franchie avec l’ajout de 65 nouveaux spécimens aux archives des exoplanètes de l’agence spatiale américaine. Pensiez-vous qu’il pouvait y avoir autant d’exoplanètes dans l’Univers ?
Une fois de plus, les planètes pulsars suggéraient clairement que les planètes devaient être nombreuses dans l’Univers, et c’est précisément ce que nous constatons aujourd’hui. Je ne suis donc pas surpris, il fallait que cela se passe ainsi.
Les exoplanètes pourraient-elles abriter des formes de vie extraterrestres ? Comment les imaginez-vous ?
Oui, je pense que nous finirons par trouver de la vie extraterrestre. Notre relation étroite avec l’Univers, au moins en termes de chimie partagée, nous dit que cela doit arriver. Cependant, je partage l’opinion selon laquelle ce que nous allons découvrir ne sera pas ce que nous avons prévu. Ce que je veux dire, c’est que nous sommes limités par le fait même que nous ne connaissons qu’une seule manifestation de la vie, c’est-à-dire nous, ici sur Terre. Cela nous rend très anthropocentriques dans notre façon de penser à la vie ailleurs. Mais la vie sur d’autres planètes pourrait avoir évolué d’une manière que nous ne pouvons pas anticiper, et c’est ce qui peut rendre les découvertes futures encore plus passionnantes.
Entretien réalisé par Anna Musso
sciencesastronomieexoplanètesplanètes L'Humanité
Cet été, laissez-vous tenter par la thalasso
ActuEn couple, en famille ou même seul, la thalassothérapie est un bon moyen de débrancher et de se ressourcer en vue de l’été ou avant la rentrée.
Théo GobbiAprès une année de labeur qui aura été, souhaitons-le, celle de la sortie de la pandémie, l’occasion est belle de se ressourcer en se laissant bichonner pendant quelques jours au bord de la mer en thalassothérapie !
Avant de choisir sa destination, il est nécessaire de se renseigner sur le large panel de services proposés par les centres, en fonction de ses envies et de ses besoins. Certains opteront pour une formule bien-être, à base de massages relaxants, de spa, de bains de boue et d’algues. D’autres pour une remise en forme un peu plus énergétique, avec séances de gymnastique, programme diététique et hydrothérapie. Mais les instituts proposent également des soins spécifiques, contre l’arthrose et les douleurs musculaires, les jambes lourdes ou encore contre les douleurs dorsales. Les futures mamans peuvent aussi profiter de cures prénatales en milieu de grossesse, tout comme les jeunes mères, pour récupérer et retonifier leur corps.
Pour toutes les bourses
Un séjour vacancier en thalassothérapie est aussi l’occasion, entre deux sessions de Jacuzzi, de découvrir les alentours et les activités culturelles à proximité du centre. Comme un tour des remparts de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), si vous résidez dans la cité corsaire. Ou bien une visite en famille du Biodiversarium, si vous avez choisi de faire une cure à Banyuls-sur-Mer (Pyrenées-orientales). Si, à l’inverse des cures thermales, les thalassothérapies ne sont plus prises en charge par l’assurance-maladie (depuis 1998), elles ne sont pas pour autant réservées aux plus gros porte-monnaie. Tout dépend du lieu, des prestations désirées, du choix de la pension et de la durée du séjour. Pour ceux qui voudraient se laisser porter tout en détente, il existe des formules tout compris. Mais les centres proposent aussi des soins à la carte. Si, pendant les vacances, il vous arrive de passer près de l’un d’eux,il est possible de vous relaxer quelques heures pour un coût global moins élevé, donc. Par leur prix relativement bon marché, les box sont également une option avantageuse.
Le site Internet France Thalasso, du syndicat professionnel de la Thalasso, est un précieux allié pour faire son choix, se renseigner sur les différents programmes et même pour en apprendre plus sur l’histoire de la thalassothérapie, de l’Antiquité à nos jours. Il recense par ailleurs tous les centres, répartis entre la Manche, l’Atlantique et la Méditerranée.
Bien-être L'Humanité
En période de canicule, comment lutter contre les coups de chaud ?
ActuTrès désagréables, voire dangereux, les coups de chaleur dus à une insolation ou à une trop grande température extérieure sont l’un des facteurs importants de décès durant les périodes estivales.
André GoulvenL’été n’est pas encore arrivé que le mercure grimpe déjà au-dessus des 30 °C. Après un hiver relativement doux sur l’ensemble du pays, la France connaît ses premières vagues de fortes chaleurs. Réchauffement climatique oblige, ce type d’épisode sera amené à se répéter très certainement durant une saison estivale que Météo France prévoit déjà « plus chaude que la normale », avec tous les risques pour la santé que cela comporte.
Lorsqu’il est exposé trop longtemps à une forte chaleur, le corps tente de s’adapter pour réguler sa température interne à 37 °C. Mais il arrive que ce mécanisme d’autodéfense cesse de fonctionner, et la température du corps peut alors dépasser les 40 °C, c’est ce que l’on appelle un coup de chaleur. Les symptômes se manifestent par l’apparition de rougeurs, une forte déshydratation, un assèchement de la peau, des étourdissements, dans certains cas des nausées et des malaises. L’insolation est une forme de coup de chaleur qui s’attrape lorsqu’on reste trop longtemps sous un soleil de plomb. Pour les plus fragiles (personnes âgées, enfants en bas âge, personnes dépendantes, femmes enceintes), cela peut même entraîner un décès. Lors de la canicule de 2020, on a estimé à près de 2 000 le nombre de morts imputables aux fortes chaleurs. Un chiffre loin des 70 000 morts de l’été 2003, mais qui reste inquiétant. Certains accidents pourraient être évités grâce à quelques gestes simples.
Fuir les « îlots de chaleurs urbains »
Pour prévenir des insolations, il est important de minimiser le nombre de sorties durant les heures les plus chaudes de la journée, entre 11 heures et 17 heures. Si l’on y est contraint, il est recommandé de bien couvrir sa tête et sa nuque, les deux zones les plus sensibles. Quoi qu’il arrive, il est également conseillé de bien s’hydrater pour aider le corps à réguler sa température interne. Attention, cependant, aux personnes âgées susceptibles de faire de l’hyponatrémie, soit une baisse du taux de sodium dans le sang à cause d’une trop forte hydratation. Aider son organisme à lutter contre la chaleur passe aussi par l’alimentation, en privilégiant des produits frais et gorgés d’eau. Les mets trop gras ou les assiettes trop copieuses ont plutôt tendance à réchauffer le corps. À noter que l’alcool est un facteur de risque, à consommer plus que jamais avec modération.
En cas d’épisode de canicule, il ne faut pas hésiter, si on en a la possibilité, à fuir les grandes villes. Dans ces environnements où priment la densité démographique et architecturale, ainsi que les matériaux artificiels comme le béton et le bitume, se forment des « îlots de chaleurs urbains » aux températures bien plus élevées qu’en périphérie. Le manque de végétation, qui peut jouer habituellement un rôle de régulateur, n’aide en rien. La plateforme gratuite d’écoute et de conseils Canicule info service (0800 06 66 66) est mise en place par l’état durant les périodes de fortes chaleurs. Enfin, dès l’apparition de symptômes d’insolation, une consultation en urgence s’impose pour les plus fragiles.
Santé L'Humanité
Pour ces 7 ministres, les législatives tournent au crash test
ActuQuinze membres du gouvernement Borne sont candidats à la députation. Si la plupart concourent dans des circonscriptions favorables, d’autres abordent un scrutin délicat et jouent leur poste et leur avenir au sein de la Macronie.
Cyprien CaddeoLa règle n’est écrite nulle part, mais elle est devenue tacite en politique depuis la présidence Sarkozy : un ministre battu aux législatives, donc désavoué par les urnes, doit démissionner. L’Élysée confirme d’ailleurs que cette règle s’appliquera quand seront tombés les résultats du 19 juin. À condition, bien sûr, que la Macronie ne perde pas les élections face à la Nupes. Auquel cas l’affaire serait entendue : c’est tout le casting gouvernemental qui serait invité à faire ses cartons et laisser sa place à la gauche.
Quinze membres du gouvernement d’Élisabeth Borne sont cette fois concernés, à commencer par la première ministre elle-même, parachutée, pour sa première élection, dans le Calvados. La plupart se présentent dans les circonscriptions où ils ont été déjà élus, souvent largement, en 2017. Ainsi, Olivier Véran (Relations avec le Parlement) en Isère, Yaël Braun-Pivet (Outre-mer) dans les Yvelines ou Gabriel Attal (Budget) dans les Hauts-de-Seine peuvent partir confiants. De même, Gérald Darmanin (Intérieur), malgré les accusations d’agression sexuelle et ses mensonges sur le fiasco de la Ligue des champions, est donné grand favori dans la 10e circonscription du Nord, où il avait gagné en 2012. Pour d’autres, le virage des législatives va être serré. L’inquiétude monte. En témoigne le bombardement systématique de la Nupes par les macronistes dans tous les médias.
Élisabeth Borne, un parachutage pas si doré
La première ministre, technocrate pur jus, n’avait jamais brigué de mandat. La Macronie l’a parachutée dans la 6e circonscription du Calvados, officiellement parce qu’Élisabeth Borne, née à Paris, a des racines normandes : son grand-père était maire dans la région. Dans les faits, une place s’est surtout libérée, le député LaREM sortant Alain Tourret, malade, ne se représente pas. Sur le papier, le terrain est favorable à la cheffe du gouvernement : Macron y a réalisé 31 % des voix dès le 1er tour de la présidentielle. Toutefois, Marine Le Pen y a enregistré 43 % des voix au second (à peu près son score national). Le conseiller régional RN Jean-Philippe Roy espère faire tomber la première ministre. Mais selon un sondage Ifop, c’est Noé Gauchard, 22 ans, candidat pour la Nupes, qui affronterait la première ministre au second tour.
Clément Beaune, Paris perdant ?
À 40 ans, le ministre de l’Europe, ex-PS, se lance dans sa première campagne dans la 7e circonscription de Paris. Mais l’énarque est en difficulté : un sondage de l’Ifop le donne perdant d’un cheveu au second tour face à la candidate de la Nupes, l’avocate et militante des droits LGBT Caroline Mecary (51-49 %). À tel point que l’Élysée a envoyé plusieurs poids lourds au chevet de Clément Beaune, comme Jean Castex ou Bruno Le Maire.
Damien Abad, un « traître » en pleine tempête
Le ministre des Solidarités connaît bien la 5e circonscription de l’Ain : il y a été élu député deux fois, en 2012 et 2017. Mais la donne a changé. L’ancien président du groupe LR à l’Assemblée, qui devait être présenté comme LA « prise de guerre » de la Macronie, est l’objet d’accusations de viol par deux femmes. Pour le moment, Emmanuel Macron s’entête à le maintenir en poste. Mais une défaite du ministre aurait le mérite de régler le problème sans que son débranchement ait l’air de venir de l’Élysée. De plus, il n’a plus la même étiquette qu’aux scrutins précédents, et son ancien parti s’est empressé d’investir face à lui Julien Martinez, un proche de Xavier Bertrand, avec pour mission d’avoir la peau du « traître ». Enfin, le RN, arrivé en tête dans la circonscription au 1er tour de la présidentielle, vise aussi le siège de député.
Justine Benin, colère sous les tropiques
La députée guadeloupéenne apparentée Modem et nommée secrétaire d’État à la Mer en mai est connue dans l’archipel, où elle est élue depuis 2011. Mais un coup d’œil aux résultats de la présidentielle en avril a de quoi lui donner des sueurs froides. Si ça ne tenait qu’aux électeurs de la 2e circonscription de Guadeloupe, Jean-Luc Mélenchon aurait été propulsé à l’Élysée dès le 1er tour, avec 56 % des voix. Et au second, Marine Le Pen aurait balayé Emmanuel Macron, avec 69 % des suffrages. Le président rencontre une extrême hostilité sur l’île. Entre une forte colère sociale due au manque d’équipements et de services publics, et les mesures sanitaires et vaccinales qui ont été très mal accueillies, le label macroniste pourrait être un épouvantail (il n’est d’ailleurs pas mis en avant sur son matériel de campagne).
Brigitte Bourguignon, gare à l’effet bœuf
La 6e circonscription du Pas-de-Calais, une promenade de santé pour la ministre au portefeuille éponyme ? Pas si sûr. Brigitte Bourguignon a certes été élue confortablement en 2017, puis réélue lors d’une partielle en 2021, mais lors de la présidentielle, c’est Marine Le Pen qui est arrivée en tête au premier (38 %) comme au second tour (58 %) dans sa circonscription. Et le ministère de la Santé ne fait pas un très bon argument de campagne, dans un département marqué par les contestations antivaccinales.
Stanislas Guerini va-t-il payer Peyrat ?
Le patron de LaREM s’est mis lui-même en difficulté, en qualifiant publiquement le candidat en Dordogne Jérôme Peyrat, condamné pour violences conjugales, d’ « honnête homme ». Concourant à sa réélection dans la 3e circonscription de Paris, territoire très macroniste au demeurant, le nouveau ministre de la Fonction publique pourrait pâtir de cette polémique. Face à lui, l’élue écologiste Léa Balage El Mariky porte la bannière de la Nupes.
Amélie de Montchalin, bientôt recyclée ?
L’improbable nouvelle ministre de la Transition écologique, passée par les mondes de la finance et de l’assurance, se représente là où elle a été élue en 2017 : dans la 6e circonscription de l’Essonne. Elle y avait notamment battu à plate couture le député PS sortant Jérôme Guedj. Ce dernier se présente à nouveau, mais cette fois avec la gauche rassemblée derrière lui et le label Nupes. Dans une circonscription historiquement socialiste, cela pourrait faire la différence face à une femme clairement marquée à droite, qui a travaillé pour Valérie Pécresse et soutenu Alain Juppé. Si elle venait à perdre son siège, elle quitterait aussi le ministère, mais pourrait toujours se recycler dans le privé. Dans le petit monde des pantoufleurs, même quand on perd, on gagne.
Législatives 2022Élisabeth BornemacronieStanislas Guerini L'Humanité
Éditorial. Légitime violence ?
ÉditorialStéphane SahucPar Stéphane Sahuc
En twittant « La police tue », à propos de la mort d’une jeune femme victime de tirs de policiers se jugeant en état de légitime défense après un refus d’obtempérer, Jean-Luc Mélenchon a reposé le débat sur le rôle de ces agents dans notre société. En choisissant de nommer les choses dans leur terrible brutalité, il a créé les conditions pour que cela ne reste pas un simple fait divers.
La teneur des réactions qu’a suscitées ce tweet montre en effet que, pour certains, la police ne peut souffrir de critiques. Voire que ceux qui critiquent des policiers « nuisent à la République et à la démocratie », pour citer Christian Estrosi, ou se « déshonorent », selon Gérald Darmanin.
Pourtant, le débat autour de l’utilisation d’une arme à feu par des policiers au nom de la « légitime défense » n’est ni inepte ni anodin. Car ce concept n’est pas un point aveugle de la stratégie sécuritaire du pouvoir. Comme la doctrine du maintien de l’ordre musclé, il s’inscrit dans une logique de « violence légitime d’État » comme un outil au service d’une bourgeoisie et d’un pouvoir fortement contesté. La France des ronds-points, des mobilisations syndicales, des quartiers populaires goûte dans sa diversité cette « violence légitime ». C’est pour s’assurer de la loyauté de ceux qui l’exercent que la notion de « légitime défense » a été étendue, non pour que les policiers puissent défendre légitimement leur vie.
La modification de février 2017 des textes sur les conditions de l’usage des armes à feu par la police a eu comme conséquence que les tirs des policiers et gendarmes ont augmenté de 50 % cette année-là, selon une note interne de l’IGPN, la « police des polices ». Cette modification du concept de « légitime défense », certains syndicats policiers et partis de droite et d’extrême droite veulent la pousser plus loin encore en inventant une « présomption de légitime défense ». Si elle était adoptée, une telle mesure n’aurait comme conséquence que d’augmenter encore l’usage de la force. Et de renforcer le cercle vicieux : la peur de la police, le refus d’obtempérer, l’usage de l’arme, la bavure.
policearmes à feulégitime défenseviolences policières L'Humanité
Jean Massiet, forçat du stream politique
Un jour avecDes jeux vidéo aux enjeux électoraux, le trentenaire partage sur Twitch ses passions avec talent et pédagogie avec un public jeune et souvent abstentionniste. Il est « streamer », un nouveau métier déjà ubérisé.
Pierric MarissalJean Massiet est peut-être le mieux placé pour ramener à la politique un pan d’une jeunesse qui ne s’y intéresse plus. Il a un pied dans chaque monde : sur Twitch (une plateforme de diffusion de vidéos en direct, propriété d’Amazon – NDLR) comme sur Public Sénat. Ce streamer, dont le travail de pédagogie est reconnu depuis plusieurs années avec la chaîne Accropolis , propose en cette année d’élections une nouvelle émission : Backseat. Cette expression vient du jeu vidéo.
Elle décrit quelqu’un qui explique à un autre joueur comment jouer. Jean Massiet veut, lui, faire connaître la politique, ce qui s’y joue, à des joueurs. « Nous avons un public très identifié, celui des jeunes éloignés de la politique, férus de jeux vidéo et de culture Web », explique le trentenaire. Cela se ressent dans le ton ouvertement familier, dans la complicité avec le public, permise notamment par le chat, canal de discussion en direct avec les spectateurs. « On parle de stream, de Twitch, dans le jargon d’Internet, mais dès qu’on emploie des termes comme cohabitation ou ordonnance, on explicite tout, ce que ne font plus les médias traditionnels », précise-t-il.
10 000 spectateurs en direct
C’est sur le plateau de son émission qu’il nous reçoit, un jeudi, jour de diffusion de Backseat, à partir de 20 heures sur Twitch, pour plus de deux heures de direct. Le décor est sobre : de grands écrans, quelques plantes et étagères garnies de bouquins, autour du plateau, le jeu est omniprésent. Jean Massiet a en effet choisi de tourner son émission dans les locaux d’O’Gaming, entreprise spécialisée dans la diffusion de compétitions de jeux vidéo. C’est ce type de chaîne qui a amené sur Twitch une certaine culture de la création audiovisuelle de qualité, car sinon, « streamer se résume à se filmer chez soi en train de discuter ou de jouer, explique Jean Massiet. Et j’ai voulu offrir un talk-show avec une production vraiment pro ».
Une dizaine de personnes travaillent sur l’émission : une vraie régie et des chroniqueurs, parmi lesquels Léa Chamboncel, du podcast féministe et politique Popol, et Usul, vidéaste et chroniqueur. Tout cela coûte cher et le vidéaste a dû recourir au financement participatif pour la lancer, récoltant 115 000 euros, un beau succès. Mais les revenus générés sur les plateformes, Twitch comme YouTube, sont difficilement compatibles avec un tel niveau de production, malgré des audiences conséquentes : environ 10 000 spectateurs en direct et plusieurs dizaines de milliers en « replay ».
Liberté... et contraintes
Les revenus publicitaires sont bien maigres, Jean Massiet mise plutôt sur les partenariats, comme avec Public Sénat, et les abonnements de soutien sur Twitch. Mais Amazon, propriétaire du réseau, les a récemment baissés de 5 à 4 euros, plombant les finances des streamers, sans bien évidemment les avoir consultés. D’autant que le Gafam en ponctionne 30 à 50 %. « C’est un nouveau métier passionnant, mais c’est vrai que je suis autoentrepreneur, dépendant des plateformes, et je ne sais pas si j’aurai droit à une retraite un jour, reconnaît l’animateur. Un peu comme un chauffeur Uber. Je n’imagine même pas devoir expliquer aux prud’hommes mon métier, qui m’emploie et qui sont mes clients », rigole-t-il.
Contrepartie de cette dépendance économique, Twitch permet de diffuser en direct les flux vidéo en haute définition, offrant ainsi en échange à ces producteurs de contenus une véritable liberté de création. Avec quelques contraintes quand même. « Depuis Trump, Twitch est super-méfiant avec les contenus politiques et ne fait pas de différence entre la chaîne d’un candidat et une émission de décryptage, explique Jean Massiet. Avant, j’étais souvent mis en avant sur le carrousel, en une de la plateforme. C’est fini », déplore-t-il. YouTube, de son côté, préfère déréférencer tous les sujets jugés polémiques. Les vidéastes politiques usent de caractères spéciaux pour évoquer la « pandém1e » ou les « Ouig*ours », afin de tromper l’algorithme. « Le pire, c’est pour les féministes, qui ne peuvent même pas écrire “règles”, “endométriose” ou “menstruation” », regrette Jean Massiet.
« Aux urgences psychiatriques pour épuisement professionnel »
Autre exigence : diffuser beaucoup, tous les jours, à horaires réguliers. « Ça fait sept ans que je fais ce métier et ça m’a conduit deux fois aux urgences psychiatriques pour épuisement professionnel. Une pression qui vient à la fois des plateformes, qui ont intérêt à ce qu’on produise le plus possible, et qu’on se met nous-mêmes pour garder notre public, explique-t-il. C’est dur car je vends aussi une image. Malgré la fatigue, je dois rester souriant. Je vais donc profiter de la suspension parlementaire pour partir en vacances. Mais je sais pertinemment qu’il me faudra des semaines pour retrouver autant de spectateurs à mon retour. » Jean Massiet a annoncé qu’il n’était pas certain de rempiler pour une saison 2 de Backseat, faute de financement.
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Humour
BilletMaurice UlrichOh la… Michel Sardou menace de quitter la France si jamais la Nupes gagne les législatives. Jean-Luc Mélenchon, qui a pris la mesure de la menace, lui a proposé une rencontre empreinte d’empathie et de compréhension. La France, c’est moi ! Non, c’est moi ! On imagine… Dans une tribune, l’auteur Thomas Morales, familier des colonnes de Causeur et de Valeurs actuelles, s’insurge car, écrit-il, « la France de Sardou est insolente et, elle, vraiment insoumise ». Et cette France, « elle court de Guitry à Blondin, de Reggiani à Johnny, de Boudard à Éluard, de Rabelais à Fallet, de Proust à Anquetil »… Pas Ferrat ? C’est encore celle « des poèmes d’Hardellet lus sur les bords d’une Loire sauvage, des ailes pointues d’une 404 aperçue dans Pierrot le Fou, de Godard, de Carlos plongeant dans une piscine chlorée à Eddy chantant sur les fortifs »… Eh oui, Michel Sardou, c’est tout ça et bien plus encore, c’est sa France que voudraient « bâillonner les malfaisants qui viennent grignoter nos dernières parcelles de bonheur ». C’est forcément de l’humour, non ?
michel sardouNupesJean-Luc Mélenchonle billet de Maurice Ulrich L'Humanité
Piraterie sociale et pavillons de complaisance : enquête sur les pratiques des ferries transmanche
Premier plan786 marins licenciés en trois minutes... L’Humanité a enquêté en Angleterre afin de retracer la façon dont, le 17 mars, la compagnie britannique P&O Ferries a remplacé ses équipages par une main-d’œuvre intérimaire étrangère, employée par une société tiers et sous-payée. C'est tout un modèle de dumping social maritime qui est mis au jour. Un phénomène qui, de surcroît, contribue à rendre la Manche, empruntée par 25 % du trafic maritime mondial, toujours plus périlleuse. Décryptage.
Jean-Baptiste MaletLondres, Douvres (Royaume-Uni), envoyé spécial.
Quand Joe (1) embarque pour la première fois sur le Pride of Kent en 1998, il est âgé de 16 ans et rêve de devenir cuisinier. Une photographie prise à Douvres (Kent) cette année-là le montre souriant et fier en train d’exhiber, aux côtés de sa mère, un trophée récompensant le meilleur gâteau de Noël confectionné par un apprenti de la compagnie maritime P&O.
Vingt-quatre ans plus tard, le 17 mars 2022, en fin de matinée, Joe travaille toujours, coiffé de sa toque de cuisinier, à bord du Pride of Canterbury, lorsqu’un commando d’une quinzaine d’hommes portant des bottes de combat, des pantalons de treillis noir, des menottes accrochées à la ceinture et des blousons de sécurité jaunes lui intime l’ordre de débarquer. « Vous venez d’être licenciés ! » aboient les hommes de main à l’ensemble de l’équipage. Recruté par la société de sécurité privée Interforce, le commando agit pour le compte de la compagnie P&O Ferries.
Un commando d’une quinzaine d’hommes portant des bottes de combat et des menottes accrochées à la ceinture intiment à l'équipage l’ordre de débarquer.
Au même instant, une scène similaire se produit sur toute la flotte de la compagnie. Des timoneries aux salles des machines en passant par les ponts-garages, les boutiques hors taxes, les bars et les restaurants, marins et officiers sont sommés de débarquer. Les commandos d’Interforce tambourinent aux portes des cabines afin de réveiller ceux qui viennent d’achever leur quart et les chassent de leur couchette. « À bord du Spirit of Britain, parmi les membres de mon équipage, certains avaient le visage blême, hagard. D’autres pleuraient ou criaient d’indignation, raconte Tom (1). Nous avons ensuite débarqué du navire, et des marins intérimaires étrangers nous ont remplacés sur-le-champ. »
Le précédent d’Irish Ferries, la « Ryanair des mers »
Cette scène épouvantable illustre la brutalité de la mise en concurrence internationale des travailleurs du transport maritime. Pour analyser cette lutte entre le capital et le travail, et reconstituer cet épisode dont la violence, inouïe, n’avait pas été égalée en Angleterre depuis le thatchérisme, l’Humanité a enquêté à Londres et à Douvres.
Nous nous sommes procuré des documents confidentiels et avons interviewé une dizaine de marins, britanniques ou non, parmi lesquels des syndicalistes. Aucun n’a accepté de témoigner sous sa véritable identité. Les uns travaillent toujours pour la compagnie et redoutent des représailles. Les autres ont signé un accord de confidentialité en échange de leur prime de licenciement.
Au temps où l’Angleterre était la première puissance économique mondiale, la P&O – Peninsular and Oriental Steam Navigation Company – incarnait l’omnipotence de sa marine marchande. Trafic d’opium, commerce du thé, acheminement de colons… De son apogée, au XIXe siècle, à son dépeçage, au cours de la seconde moitié du XXe, la trajectoire de la P&O a épousé les conquêtes autant que les vicissitudes de l’Empire britannique.
La branche ferries de cette compagnie a été vendue, puis restructurée plusieurs fois entre les années 1980 et 2000. En 2006, elle a été rachetée 4,62 milliards d’euros par la multinationale DP World, le troisième exploitant portuaire mondial contrôlé par le gouvernement de Dubai, aux Émirats arabes unis. L’histoire du licenciement illégal que P&O Ferries a planifié le 17 mars ne commence cependant pas dans le golfe Persique, mais en mer d’Irlande.
Surnommée la « Ryanair des mers », la compagnie Irish Ferries est l’une des plus assidues, depuis 2005, à poignarder les droits sociaux des marins. Cette année-là, Irish Ferries affale le pavillon irlandais de ses navires, hisse celui de Chypre, puis fait monter à bord de sa flotte des commandos d’une société de sécurité privée afin d’ordonner à ses marins irlandais qu’ils cèdent leur poste à des Polonais, Lettons et Lituaniens payés 3,60 euros de l’heure.
Des équipages protestent et se mettent en grève. D’immenses manifestations syndicales sont organisées en Irlande. Et, le 14 décembre 2005, à la suite d’un accord, Irish Ferries est contrainte de relever son salaire horaire à celui du salaire minimum irlandais pour tous les navigants, quels que soient leur nationalité et le pavillon du navire : 7,65 euros de l’heure.
Ce n’est cependant qu’une victoire en demi-teinte pour les syndicats, car Irish Ferries obtient la « démission volontaire » de ses marins irlandais en leur proposant des primes de départ. Désormais, Irish Ferries recrutera ses marins de diverses nationalités via des agences de manning : des fournisseurs de main-d’œuvre maritime. L’armateur imposera à sa main-d’œuvre des temps d’embarquement plus longs et des conditions de travail plus rudes.
Douze heures de travail quotidien, sept jours d’affilée
À bord d’un ferry, le chargement et le déchargement des marchandises, des véhicules et des passagers ponctuent le ballottement cadencé du travail de l’équipage. Ces opérations ne marquent pas le début et la fin du labeur des marins, car les rotations des navires s’enchaînent immuablement afin d’amortir leurs coûts fixes. Pour un armateur, un ferry ne rapporte de l’argent que lorsqu’il navigue.
Au cours de leur embarquement, les marins travaillent douze heures par jour, par rotation de deux équipes, sans une seule journée de repos, y compris ceux qui bénéficient des meilleurs standards sociaux. Sur la liaison transmanche, les rotations, courtes et fréquentes, ne leur laissent aucun répit.
Avant les licenciements du 17 mars, le temps d’embarquement de la P&O Ferries était de sept jours à bord, suivis de sept jours de repos. La compagnie souhaitait doubler le temps de travail afin de réaliser des économies. Mais le syndicat RMT (The National Union of Rail, Maritime and Transport Workers) s’y est opposé. Une enquête réalisée par l’université de Cardiff (pays de Galles) démontre que l’allongement du temps de travail des marins accroît aussi la pénibilité et la dangerosité, tant pour l’équipage que pour le navire.
Accoudé au comptoir du White Horse, un pub de Douvres fréquenté par les marins, Robert (1), licencié de la P&O et adhérent du syndicat RMT, résume un aspect essentiel de son métier : « La question du temps d’embarquement et du temps de repos est cruciale pour les équipages. C’est sur ce point, bien plus encore que sur celui des salaires, que les armateurs organisent le dumping social. » Sur les navires d’Irish Ferries, les marins embarquent six semaines, au cours desquelles ils travaillent douze heures par jour, puis bénéficient de trois semaines de repos.
En mars 2021, Irish Ferries décide d’ouvrir une ligne entre Calais (Pas-de-Calais) et Douvres. Du fait de son modèle social low cost, la « Ryanair des mers » devient aussitôt un concurrent de poids pour les autres compagnies de la liaison transmanche. Non seulement parce qu’Irish Ferries propose des prix bas à ses clients. Mais également parce qu’elle engendre un problème de surcapacité sur cette route maritime déjà concurrencée par le transport aérien et le tunnel sous la Manche. En 2019, l’activité d’Eurotunnel représentait 40 % du marché du transport de camions entre la France et le Royaume-Uni.
Sébastien Jumel : « Il faut interdire les pavillons de complaisance dans le maritime »La crise du coronavirus, suivie de l’envolée des prix du pétrole a parachevé ce tableau. P&O Ferries a perdu 235 millions d’euros entre 2020 et 2021, notamment parce qu’elle a engagé un onéreux plan de licenciement. Son intention était de renvoyer 1 100 salariés, mais les syndicats s’y sont opposés, et la compagnie a dû réviser ce chiffre à la baisse : 400 salariés ont finalement été licenciés. Au sein de l’état-major de l’entreprise, les dirigeants ont néanmoins estimé que cette saignée n’était pas suffisante.
« Le 16 mars 2022, raconte Paul (1), P&O a donné un ordre inédit à ses commandants : regrouper toute la flotte dans les ports de Douvres, Hull (Yorkshire de l’Est) et Kirkwall (Orcades, Écosse), et de ne plus accepter de passagers. » Quelque chose d’étrange couvait, mais nul, parmi les équipages, ne savait quoi.
Le lendemain, vers 7 h 30, les salariés reçoivent un courriel de la direction de P&O : « Une annonce importante va vous être faite à 11 heures, par visioconférence. » Pendant ce temps, dans des hôtels disséminés à proximité des ports de Douvres, Hull et Kirkwall, plusieurs centaines de marins venus d’Inde, du Guatemala, du Honduras, de Colombie, de Maurice, de Roumanie, de Pologne, de Bulgarie, d’Ukraine, de Russie, d’Estonie, de Lettonie, de Lituanie, de Macédoine et de Croatie revêtent des combinaisons de travail orange à bandes réfléchissantes, tandis qu’on leur distribue des casques de sécurité.
Recrutés par des agences de manning, parmi lesquelles Clyde Marine Recruitment, Columbia Shipmanagement et International Ferry Management (IFM), ces travailleurs ressentent encore la fatigue du décalage horaire car ils sont arrivés en Angleterre la veille ou l’avant-veille, via les aéroports londoniens de Gatwick et d’Heathrow.
« Cette annonce continue de me hanter la nuit, dans mon sommeil »
Aucune de ces recrues n’a réservé un billet d’avion ou rempli un formulaire administratif afin de demander un visa de travail : les agences de placement se sont occupées de tout. Ces marins étrangers ignorent sur quel navire et pour quelle compagnie ils s’apprêtent à travailler. La plupart ne s’en soucient guère : ils escomptent seulement gagner en quelques mois d’embarquement, au prix d’un intense labeur, l’équivalent de trois à quatre fois le salaire mensuel moyen de leur pays d’origine. Parmi eux, certains ont déjà navigué sur des cargos, mais jamais sur un ferry.
Habillés et casqués, ces marins intérimaires tirent leur valise à roulettes sur le parking de leur hôtel, enfoncent leur bagage dans la soute d’un autocar, donnent leur nom à un instructeur chargé de faire l’appel, puis montent à bord de véhicules. Les chauffeurs reçoivent la consigne de se rendre à proximité des ports mais de ne pas y stationner, et de rouler sans but en faisant des rondes inutiles dans les quartiers des environs pour ne pas attirer l’attention des autochtones.
Ces marins étrangers espèrent gagner en quelques mois d’embarquement, au prix d’un intense labeur, l’équivalent de trois à quatre fois le salaire mensuel moyen de leur pays d’origine.
À 11 heures, tous les membres d’équipage de la P&O Ferries scrutent un écran d’ordinateur ou de téléphone lorsque le visage pixélisé d’un dirigeant de la société apparaît dans une fenêtre. « La compagnie est en difficulté financière depuis quelques années, elle a perdu environ 100 millions de livres sterling (118,4 millions d’euros) par an au cours des deux dernières années », débute-t-il d’un ton monocorde.
Il omet de préciser que, l’an dernier, DP World, propriétaire de P&O Ferries, a réalisé 1,12 milliard d’euros de bénéfice et versé 350 millions d’euros de dividendes à ses actionnaires. De même, il ne mentionne pas que DP World a dépensé des millions d’euros, depuis 2020, afin de sponsoriser une écurie de Formule 1, la Renault DP World F1 Team. Ainsi que l’European Tour, une prestigieuse compétition de golf, renommée en 2022 le DP World Tour.
« La société a pris la décision de confier l’équipage de son navire à un fournisseur tiers, annonce le dirigeant. Par conséquent, je suis désolé de vous informer que votre emploi est terminé avec effet immédiat pour cause de licenciement. Votre dernier jour de travail est aujourd’hui. » Le bureaucrate indique aux marins médusés que P&O Ferries leur offre une indemnité de départ d’un montant supérieur aux exigences légales. Il ajoute que cette offre n’est valable que deux semaines. Après quoi, son crâne chauve disparaît de l’écran.
« À ce moment-là, je n’ai pas seulement vécu ma dernière journée de travail chez P&O, mais le pire jour de ma vie, confie Katie (1), toujours émue, plus de neuf semaines après les faits. Certains de mes collègues pleuraient, d’autres n’arrivaient plus à parler. Nous ne savions pas quoi dire, quoi penser. J’ai travaillé plus de vingt ans pour cette compagnie, j’ai toujours bien fait mon travail, j’aimais les gens avec qui je travaillais. Pour moi, cette annonce de trois minutes a été d’une incroyable brutalité, et elle continue de me hanter la nuit, dans mon sommeil. »
Les dirigeants se sont comportés « comme des gangsters »
« Je ne souhaite à personne de voir tous ses collègues de travail anéantis et humiliés de cette manière, poursuit Paul (1). Imaginez : vous êtes aux côtés de femmes et d’hommes avec qui vous travaillez depuis vingt ans, et un type que vous n’avez jamais vu vous annonce soudain depuis son bureau qu’il a décidé de vous liquider, sans que vous puissiez faire quoi que ce soit. Il n’y a pas de mots pour qualifier ce que ces voyous nous ont fait. »
Les commandos de la société Interforce reçoivent l’ordre de lancer l’assaut. Ils montent à bord de tous les bateaux, ordonnent au personnel licencié de débarquer, vident les cabines de leurs occupants. Sidérés, les marins n’ont pas le temps de réfléchir ou de s’organiser : ils quittent leur navire sans incident. Les autocars remplis de travailleurs étrangers approchent des ferrys. Après plusieurs années, voire plusieurs décennies de bons et loyaux services pour la P&O, les marins britanniques débarquent, et la nouvelle main-d’œuvre étrangère les remplace instantanément.
Le jour même, les 786 licenciés commencent à recevoir par la poste un contrat. À condition qu’ils renoncent à entamer des poursuites contre P&O et qu’ils s’engagent à respecter une clause de confidentialité leur interdisant de s’exprimer dans les médias à propos de leur licenciement, ce document propose aux salariés une indemnité trois fois supérieure à celle prévue par la législation britannique du fait du non-respect de leur préavis de licenciement. Au lieu d’une semaine de salaire par année d’ancienneté, P&O leur propose deux semaines et demie d’indemnités, assorties d’une prime de treize semaines supplémentaire. Un marin ayant plus de seize ans d’ancienneté peut donc prétendre à une prime de départ équivalente à son salaire annuel.
« Comment pouvions-nous lutter contre ça ? demande Mick (1), membre du syndicat RMT. C’était rusé de la part de P&O. Le syndicat ne pouvait pas dire à ses adhérents de refuser cette prime et d’engager une procédure qui leur aurait rapporté moins d’argent. » C’est un crève-cœur pour les syndicalistes, mais ils signent. Sur les 786 marins licenciés, 785 acceptent le chèque de la P&O Ferries. Ainsi, après avoir enfreint la loi, la compagnie entérine sa transgression grâce à ses millions, avec « l’accord » de ses ex-employés.
La méthode P&O provoque un émoi général au Royaume-Uni, ainsi que de grandes manifestations syndicales. Durant plusieurs semaines, tous les médias fustigent les pratiques déloyales de la compagnie en soulignant qu’elle ne respecte ni la durée légale de préavis ni la décence la plus élémentaire. Grant Shapps, le secrétaire d’État en charge des transports, annonce des poursuites judiciaires contre l’armateur. Indigné, le parti travailliste constitue au sein de la Chambre des communes une commission d’enquête afin d’élucider pourquoi les dirigeants de la P&O Ferries se sont comportés « comme des gangsters », selon les mots du député Andy McDonald.
Le directeur général de P&O Ferries, le Britannique Peter Hebblethwaite, rémunéré 381 000 euros par an, doit s’expliquer. Face aux députés, il évoque les « difficultés » de son entreprise, puis affirme qu’il lui fallait « changer de modèle » afin d’en adopter un « deux fois moins cher ». « Notre ancien modèle d’exploitation obligeait la P&O à avoir quatre équipages pour chaque navire sur Douvres-Calais, justifie-t-il. Le nouveau modèle opérationnel exige que nous ayons deux équipages, et que nous payions les gens (uniquement) lorsqu’ils travaillent. »
Au regard des législations britannique, française et européenne actuelles, le fait que des marins étrangers embarquent et débarquent quotidiennement des marchandises, des véhicules et des passagers depuis la France ou l’Angleterre ne suffit pas à les protéger. Une convention du travail maritime, connue sous le nom de Déclaration des droits des gens de mer, ratifiée par 101 États membres de l’Organisation internationale du travail, est bien entrée en vigueur en 2013. Mais elle ne prévoit que des standards sociaux minimaux, alignés sur ceux des pays du Sud, parmi lesquels un salaire mensuel minimum de 600 euros.
Durant près d’une heure, les parlementaires britanniques déroulent l’écheveau du dumping social dans le transport maritime. Chaque fois qu’ils mettent en scène leur indignation morale, Hebblethwaite leur répond calmement en affirmant que le nouveau modèle international de navigation maritime de sa compagnie sera « conforme aux modèles du monde entier et (à celui de ses) concurrents ».
L’Humanité a consulté des listes d’équipage ainsi que deux contrats de travail de marins étrangers travaillant actuellement pour la P&O (2). Ces contrats ont été établis par l’agence de manning IFM, domiciliée à Malte et contrôlée par Antonio Ciriale, un Italien mentionné dans les Paradise Papers. Ces deux contrats indiquent une même durée d’embarquement : dix-sept semaines. « Ce temps d’embarquement est fou, irresponsable ! » s’indigne Robert (1).
Sur la liaison transmanche, bien que tous les marins fassent le même métier, deux modèles sociaux s’affrontent.
Lors de son audition à la Chambre des communes, Hebblethwaite indique que le salaire horaire minimum des marins, auparavant fixé à 10,50 euros, est désormais de 6,46 euros. Soit un taux horaire inférieur au salaire minimum britannique. Le syndicat RMT conteste ces chiffres : selon lui, lorsqu’on prend en considération les heures supplémentaires des nouveaux marins étrangers, leur salaire horaire moyen s’établirait plutôt autour de 2,10 euros...
Sur la liaison transmanche, bien que tous les marins fassent le même métier, deux modèles sociaux s’affrontent. Des compagnies telles que Brittany Ferries ou DFDS battent un pavillon français « premier registre », qui oblige l’armateur à immatriculer son navire dans le port français le plus proche de son siège, à embaucher des marins sous contrat français et à respecter une convention collective.
Mais des compagnies telles que P&O Ferries et Irish Ferries utilisent des pavillons de complaisance et sous-traitent leur recrutement à des agences de manning domiciliées à l’étranger, en appliquant les méthodes de gestion utilisées sur les cargos. Et ce, alors même que les rouliers de la liaison transmanche ne subissent pas la concurrence internationale des traversées au long cours. Par conséquent, le temps d’embarquement des équipages s’accroît, la fatigue des marins également, et cela réduit d’autant plus leur capacité à réagir aux aléas.
« Le gouvernement Johnson doit réagir pour éviter des accidents et des morts »
En plus de précariser le travail des marins, ce phénomène contribue à rendre la Manche plus périlleuse. Emprunté par 25 % du trafic maritime mondial, c’est un des couloirs de circulation les plus encombrés au monde. Depuis Londres, Danny McGowan, du syndicat des officiers Nautilus International, rappelle que la sécurité d’un navire en mer n’a rien à voir avec celle d’un bâtiment à terre : « Sur un ferry, la défaillance d’un seul homme peut conduire au naufrage. » Ce fut le cas, le 6 mars 1987, du Herald of Free Enterprise, au large de Zeebruges en Belgique : 193 morts.
Lors d'une inspection récente du Pride of Kent, de la P&O, réalisée par l’agence maritime des gardes-côtes britanniques, les inspecteurs ont découvert pas moins de 47 défaillances à bord – un record.
Les accidents du travail sont nombreux sur les rouliers battant un pavillon de complaisance. Trois marins travaillant sur les navires de Seatruck Ferries sont morts au travail depuis 2018, au cours de trois accidents différents. Le 15 mai 2019 également, un membre de l’équipage du Isle of Inishmore, d’Irish Ferries, est décédé durant son service. « Les armateurs attendent des marins recrutés par une agence de manning qu’ils soient immédiatement opérationnels, y compris lorsqu’ils embarquent sur des navires qu’ils ne connaissent pas, explique Danny McGowan. Mais c’est impossible. Si les marins vont de contrat en contrat, en passant d’un cargo à un ferry, ils ne connaîtront pas leur navire et ne seront pas suffisamment formés. »
Une inspection récente du Pride of Kent, de la P&O, réalisée par l’agence maritime des gardes-côtes britanniques, accrédite ce propos : les inspecteurs ont découvert pas moins de 47 défaillances à bord – un record –, parmi lesquelles des canots de sauvetage inopérants et des dysfonctionnements graves des systèmes de sécurité incendie et de navigation. Pour Darren Procter, secrétaire national de RMT, « l e gouvernement Johnson a beaucoup parlé à la suite des licenciements. Mais depuis, rien n’a été fait. S’il ne réagit pas immédiatement face à la gravité de la situation, il y aura des accidents graves et des morts ».
Inconséquent face aux 786 licenciements illégaux, l’État britannique réprime les contestataires. Le 28 mai, au cours d’une manifestation organisée à Larne, en Irlande du Nord, la police a procédé à l’arrestation de syndicalistes appelant au boycott de P&O. Selon Mick Lynch, secrétaire général de RMT, « le gouvernement ferait mieux de saisir les navires de la P&O et de les placer sous le contrôl e du secteur public ».
Le sultan Ahmed bin Sulayem, PDG de DP World, ne partage pas cette opinion. Invité à revenir sur les licenciements au cours du Forum économique mondial de Davos, il a affirmé que ses navires étaient sûrs et que, le 17 mars, « la direction de la P&O Ferries a réalisé un travail remarquable ».
(1) Le prénom a été modifié.(2) P&O Ferries n’a pas souhaité répondre à nos sollicitations.transports maritimesferriesdumping socialRoyaume-uni L'Humanité
À Barbès, un mort et des tirs policiers en question
ActuPolice Un refus d’obtempérer supposé, des tirs de fonctionnaires : une jeune femme est décédée, samedi 4 juin, à Paris. Un scénario déjà vu, qui pose à nouveau la question du comportement des agents et de leur formation.
Olivier ChartrainTrois affaires, quatre morts. À Sevran (Seine-Saint-Denis), le 26 mars ; sur le Pont-Neuf, à Paris, le 24 avril, et samedi 4 juin, à nouveau à Paris : c’est le bilan, en moins de trois mois, de tirs policiers sur des véhicules dont les conducteurs sont accusés d’avoir refusé d’obtempérer. La dernière s’est déroulée samedi, en fin de matinée, dans le 18e arrondissement. Selon les sources policières, elle suit le même schéma que les précédentes – et pose les mêmes questions sur le comportement des policiers, leur formation, leurs conditions d’exercice.
Boulevard Barbès, la voiture aurait tenté d’échapper à un contrôle. Les fonctionnaires tirent à neuf reprises. Le chauffeur est grièvement blessé. Sa passagère décède le lendemain. Deux enquêtes ont été ouvertes à la suite de ce drame. La première, confiée à l’IGPN, vise les trois policiers pour « violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner par personne dépositaire de l’autorité publique ». Elle devra établir s’ils ont agi en situation de légitime défense. L’autre vise le conducteur et les occupants de la voiture pour « tentative d’homicide sur personne dépositaire de l’autorité publique ».
L’affaire a rapidement déclenché une polémique : le leader de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a dénoncé sur Twitter « la peine de mort pour un refus d’obtempérer ». Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur, lui a reproché d’utiliser les policiers « comme des otages d’une campagne électorale ». De son côté, Me Liénard, l’avocat des trois fonctionnaires, s’est fait entendre dans divers médias, mettant en avant le jeune âge de ses clients (entre 25 et 30 ans). « C’est la première fois qu’ils utilisent leurs armes », a-t-il fait valoir.
UNE formation déficiente
Ce dernier point pose la question de la formation et de l’encadrement de ces policiers. « À 10 mètres du véhicule, si on a la possibilité de sauver sa peau, on doit éviter de tirer », recadre Anthony Caillé, de la CGT police. Selon lui, il y a bien un problème de gestion de ces situations extrêmes : « La formation initiale a été ramenée d’un an, ce qui est déjà insuffisant, à huit mois. Suivis de douze mois de stage. Avant, on se retrouvait n° 4 ou 5 dans un équipage, aujourd’hui on arrive directement adjoint du chef. On envoie ces gamins au casse-pipe ! »
En parallèle, la formation au maniement des armes est dramatiquement déficiente : « En Île-de-France, il manque entre 120 et 130 instructeurs de tir, rappelle Anthony Caillé, soit presque la moitié de l’effectif. Et on peine à accéder aux stands de tir. » Résultat : le minimum d’entraînement prévu, soit trois tirs de deux fois quinze cartouches par an, est rarement effectué. En outre, « il y a de plus en plus de policiers contractuels. C’est le même problème que dans les autres services publics. C’est comme les professeurs, sauf que nous manipulons des armes ».
Le syndicaliste pointe aussi les discours martiaux de certains politiques et médias : « Depuis dix ou quinze ans, on assiste à une surenchère pour libérer les conditions de tir des policiers. Chez les jeunes collègues, le message passe. » La loi de 2017 a modifié les conditions de tir des forces de police en cas de refus d’obtempérer. Depuis, selon l’IGPN elle-même, le nombre de tirs a augmenté de 50 %.
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VIDÉO. Ehpad. Vent de colère chez les salariés du groupe Orpéa
ReportageLes salariés d'une trentaine d'établissements Orpea ont lancé des mouvements de grève ce vendredi 3 juin, pour protester contre la décision du groupe d’Ehpad de ne pas verser de prime d’intéressement cette année. Reportage aux côtés des grévistes à Osny, dans le Val-d’Oise.
Ils en ont ras-le-bol. Rassemblés devant l’Ehpad Orpea d’Osny (95), les salariés, en grande partie des femmes, s’indignent du non-versement de la prime d’intéressement cette année. « Cette prime, c’est la seule carotte qui nous donnait encore la motivation d’aller au travail », déplore Lyse Maurand, aide médico-psychologique rémunérée 1 800 euros bruts après 13 années d’ancienneté à l’Ehpad d’Osny.
Climat de tensions
Au sein de cet Ehpad et à l’image de nombres d’établissements similaires en France, les conditions de travail sont difficiles. « On est en souffrance », alerte Lyse, avançant pour preuve « 30 démissions en l’espace de 2 ans et demi ». Dans ce climat de tensions et de conditions de travail dégradées, le non-versement de la prime d’intéressement -d’une valeur d’environ 700 euros d’après la CGT- ravive la colère de salariés déjà usés.
Le fonctionnement des Ehpad
Sa collègue Solen Hatron, auxiliaire de vie chez Orpea depuis 2010, se partage au quotidien la charge de 32 chambres avec 3 autres salariées. « La plupart du temps, en réalité, nous ne sommes que 3 », regrette la jeune femme, contrainte de devoir « bâcler » des tâches qui lui tiennent pourtant à coeur, soucieuse du bien-être des résidents dont elle s'occupe. « Tout est chronométré, c’est la course perpétuelle, mais les patients ont besoin de notre présence, d’échanger avec nous », souligne Solen, alors que des scandales sur le fonctionnement des Ehpad émergent régulièrement.
La direction d'Orpea, dans la tourmente depuis la sortie en janvier du livre-enquête Les Fossoyeurs de Victor Castanet, a précisé auprès de l'AFP que ses résultats financiers « ne permettaient malheureusement pas de verser un intéressement cette année ».
Un patrimoine de 7,4 milliards d'euros
Un argument difficile à avaler pour les salariés, alors que le groupe devenait « la première foncière européenne de santé, avec un patrimoine de 7,4 milliards d'euros »en 2021, d'après les déclarations de son directeur Yves Le Masne dans un communiqué, et alors que ce dernier, désormais limogé, a grassement perçu un salaire de plus d'un million d'euros par an.
« Avec 3 enfants, un loyer à 1 000 euros et 1 800 euros brut, comment on fait, nous ? » interpelle l’aide médico-psychologique Lyse, encore plus fragilisée par la hausse du prix des carburants et de l'inflation. « Cette prime d’intéressement représentait pour certains des vacances pour leurs enfants, pour d'autres des factures à payer » relève Fabienne Galataud, auxilliaire de vie, qui confesse « ne plus en pouvoir ». Cette décision de l’entreprise, elle la perçoit à l’image du reste: « On est vraiment traités comme des moins que rien ».
L'Humanité
Bientôt autant de scandales que de membres du gouvernement ?
EmissionDepuis sa réélection, le 24 avril dernier, le président patine. Malgré des annonces promises sur le pouvoir d’achat, difficile de faire oublier les scandales qui se suivent. Un nouveau ministre accusé de viol, débordements du maintien de l’ordre au Stade de France, et deux ministres pas très vertes au ministère de l’Écologie…. Notre journaliste Cyprien Caddeo analyse pour vous ce début de quinquennat.
Chaque semaine jusqu'aux élections législatives, le service politique de l'Humanité décortique un fait de campagne électorale. Les grandes déclarations, les promesses, les engagements pris par les candidates et candidats ont des implications sur nos vies pas toujours exprimées lisiblement... Cinq pour s'attarder sur une mesure, une déclaration... Et voter en connaissance de cause.
L'Humanité
Résister en donnant une vraie chance à tous les films
cinémaL'ACID a 30 ans. Retour sur un engagement continu pour la diffusion du cinéma indépendant dans nos salles. Rencontre avec Pauline Ginot, déléguée générale de l'ACID, et Frédéric Ramade, réalisateur et programmateur de la sélection Acid Cannes 2022.
L'Association du cinéma indépendant pour sa diffusion (ACID) est née en 1991 d'un manifeste signé par 180 cinéastes français intitulé « Résister » : « Il s’agit donc pour les cinéastes de résister, de ne pas se laisser imposer une morale qui n’est pas la leur : une morale qui ne pense qu’en termes de classement, de hiérarchie, d’exclusion, d’argent. Depuis toujours dans le cinéma français la marge et le centre sont intimement liés, indissociables. Toucher l’un, c’est atteindre l’autre. Henri Langlois avait fondé sa morale sur l’idée que "tous les films sont égaux". Il n’en est pas d’autre qui vaille. Il s’agit donc pour les cinéastes de résister. Résister en donnant une vraie chance à tous les films d’être vus. »
L'ACID soutient donc depuis 30 ans la diffusion en salles de films indépendants et œuvre à la rencontre entre ces films, leurs auteurs et le public.
Plus d'infos sur le site de l'Acid.
L'Humanité
Meeting parisien de la Nupes : pour les jeunes militants, l'espoir au bout des législatives
ReportageJean-Luc Mélenchon a renoué avec l'exercice du meeting, mercredi soir à Paris pour galvaniser les troupes de la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes), à douze jours du premier tour des législatives. L'Humanité s'est glissé dans le rassemblement avec de jeunes militants afin de recueillir leurs sentiments.
Le meeting a eu lieu dans une jauge plus modeste qu'à la présidentielle. Mais 1 500 personnes se sont tout de même pressées à la salle Olympe de Gouges dans le XIe arrondissement de Paris, certaines ayant même dû rester suivre le meeting sur un écran placé à l'extérieur.
Plusieurs candidats à Paris étaient présents, du secrétaire national d'EELV Julien Bayou à l'antispéciste Aymeric Caron en passant par la communiste Céline Malaisé.
"Le plus important aujourd'hui, c'est l'écologie et c'est le seul mouvement qui peut nous donner de l'espoir", nous explique Léonie, étudiante en science politique à l'université Panthéon-Assas avant d'ajouter : "Pour nous jeunes qui avons connu les mandats de Sarkozy, Hollande et Macron, c'est réellement une source d'espoir."
Législatives. La Nupes rêve de jeunes enfin égauxLa dynamique des gauches rassemblées
Jean-Luc Mélenchon, qui depuis quelques semaines savoure la dynamique des gauches rassemblées, a livré un discours passionné, versant dans le stand-up humoristique à certains moments.
Carte interactive Qui est le ou la candidat.e de la Nupes dans votre circonscription ?
Pour Quentin Gidoin, salarié à la Bibliothèque Nationale de France, actuellement au cœur d'un mouvement social : "J'ai envie d'y croire, je fais parti d'une génération qui a souvent subi les élections les unes après les autres avec cette gauche qui répondait aux logiques libérales et je suis heureux ce soir d'être là."
La Nupes au coude-à-coude avec LaREM
Si la Nupes est au coude-à-coude avec LaREM et ses alliés sur le total national des voix, autour de 28%, selon les projections des sondeurs, le chef des Insoumis explique : "Notre point haut est supérieur à leur point bas." Or "si les gens pensent qu'on peut gagner, ils vont descendre voter par paquet, par grappe, par wagon", a assuré le tribun insoumis, suscitant des "On va gagner" sonores dans la salle.
"C'est le programme le plus construit aujourd'hui, qui permet de traiter l'ensemble des sujets sur les conditions de travail, sociales et démocratiques mais également écologique", tient à souligner Léa Catala, salariée à la ville de Paris. La jeune militante précise : "Mélenchon 1er ministre, c'est aussi pour lutter contre l'abstention, donc oui ça me donne de l'espoir".
LFI, EELV, PS, PCF, Générations, "nous nous sommes rassemblés pour dire au pays, nous sommes une alternative si vous avez compris que ça ne peut plus durer comme c'est là", a déclaré Jean-Luc Mélenchon.
Or il y a urgence, a-t-il exhorté, car "l'Etat s'effondre autour de nous" : école et hôpital en difficulté, montée de la pauvreté, "inaction climatique" et même "pour assurer la tranquillité d'un match de foot".
Processus démocratique
"Déjà j'ai apprécié qu'on ait un meeting de cette taille pour les élections législatives. Il n'y a pas que l'élection présidentielle, il y a aussi une Assemblée nationale qui a son importance dans le processus démocratique", nous explique Rémi, étudiant en conception de jeux vidéos.
Caroline Fiat : « C’est nous qui représentons les ouvriers, pas Le Pen »"Sa stratégie est intelligente mais le “Jean-Luc Mélenchon Premier ministre” ne doit pas effacer ceux qui ne sont pas fans de la première heure", observe Ian Brossat, ancien directeur de campagne du candidat communiste Fabien Roussel.
Julien Bayou confie pour sa part être "agréablement surpris" du fonctionnement de la Nupes : "C'est fluide dans la coordination, ça prend sur le terrain, on a fixé quelques grands axes de campagne et chacun a ses manières de communiquer."
Giovana Gravier, étudiante en Communication souligne : "On a senti le besoin de s'engager, c'est nous le futur et ce programme correspond à nos convictions."
L'Humanité
Gérald Darmanin désavoué par le Conseil d’État sur la Nupes
ActuLe ministre de l’Intérieur s’est vu infliger un « énorme camouflet » , ce mercredi soir. Il devra prendre en compte le score global de la coalition de gauche pour la proclamation des résultats.
Diego ChauvetLes partis politiques composant la Nupes l’avaient dénoncé comme une grossière manipulation du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin : la nuance représentant la coalition de gauche ne serait pas comptabilisée en tant que telle le soir du premier tour, faute d’être prise en compte par la circulaire envoyée par la Place Beauvau aux préfets. Saisi par les formations de gauche, le Conseil d’État leur a donné raison, mardi. « Le juge des référés du Conseil d’État enjoint aujourd’hui au ministre de l’Intérieur de prendre en considération la Nupes comme une nuance politique à part entière dans la présentation des résultats qui sera faite des élections législatives des 12 et 19 juin 2022 », est-il écrit dans le communiqué envoyé vers 17 heures.
La manœuvre imaginée par Emmanuel Macron et Gérald Darmanin pour éclater les résultats de la Nupes le 12 juin entre les différents partis qui la composent est elle-même pointée du doigt par le juge des référés : celui-ci « estime en effet que comptabiliser les partis politiques de cette coalition séparément peut porter atteinte à la sincérité de la présentation des résultats électoraux », est-il affirmé en préambule du communiqué de presse du Conseil d’État. Par ailleurs, le juge justifie sa décision notamment par le fait que « la Nupes rassemble les principaux partis et formations politiques de gauche autour d’un programme partagé et de candidatures uniques dans l’ensemble des circonscriptions, et qu’elle constitue un courant politique qui participe à la structuration du débat des élections législatives de 2022 ». Et il relève le deux poids, deux mesures opéré par Gérald Darmanin, pointant que, dans ses directives originelles « les résultats des candidats de la majorité présidentielle seront comptabilisés sous la seule nuance “Ensemble” » (…), ceux des candidats écologistes appartenant à la Nupes seront comptabilisés sous une autre nuance (“ECO”) avec d’autres mouvements écologistes n’appartenant pas à la Nupes ». Le ministère de l’Intérieur a donc jusqu’au 10 juin pour se conformer à la décision du Conseil d’État et inscrire la Nupes dans la grille des nuances.
Le député européen insoumis Manuel Bompard, dont le mouvement avait saisi le Conseil d’État, s’est félicité de la décision de ce dernier. « Les manœuvres de Darmanin sont désavouées », a- t-il déclaré. Julien Bayou, secrétaire national d’EELV, a également salué « l’énorme camouflet pour le ministre de l’Intérieur ». « Les grossières manipulations du ministre de l’Intérieur viennent de se prendre le mur du Conseil d’État », a twitté de son côté le porte-parole du PCF, Ian Brossat. En déposant leur recours, les partis de la Nupes accusaient Gérald Darmanin de vouloir les empêcher d’apparaître en tête au premier tour, le 12 juin. Ce qui aurait artificiellement avantagé les macronistes dans la perspective du second tour.
Législatives 2022conseil d'étatNupesgérald darmanin L'Humanité
Législatives 2022. Carte interactive : qui est le ou la candidat.e de la Nupes dans votre circonscription?
la Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale (NUPES)Pour la Nupes, l'objectif affiché est de conquérir la majorité à l'Assemblée nationale lors des élections législatives des 12 et 19 juin 2022.
Mode d'emploi
Dans le moteur de recherche, vous pouvez :
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Fabien Roussel : « La majorité est plus qu’accessible »
Jean-Luc Mélenchon : « On tient la bonne méthode : dire crûment que l’on peut vivre autrement »
Olivier Faure : « Plaider l’union n’est pas une nouveauté pour moi »
Julien Bayou : « Tout l’enjeu est d’additionner les électorats de gauche »
Mathilde Panot : « Nous avons besoin de majorités populaires »
Roger Martelli : « La gauche commence à reprendre les couleurs de 1789 »
La Nupes rêve de jeunes enfin égaux
Désobéir, une clé pour déverrouiller l’Europe
Reportage. Dans le bassin minier, la gauche fait front face à l’extrême droite
La Nupes suscite l’espoir en Europe
Notre chronique vidéo :
Portraits de candidats
Rachel Kéké, de l’Ibis Batignolles à l’Assemblée
Amadou Deme : « Si les quartiers populaires votent, on peut battre Macron »
Bourouaha et Buffet, la révolte comme boussole
Loïc Pen, en urgence à l'Assemblée nationale
Rodrigo Arenas, « le camp de l’espérance » à l’Assemblée
Claire Lejeune, pour une « écologie de gauche » à l’Assemblée
Abdel Yousfi, la voix des ouvriers à l’Assemblée
Marie Pochon : « L’écologie s’invente sur ce territoire »
Dans l’Allier, Dufrègne passe le relais à Monnet
Louis Boyard à l’épreuve des législatives
L’activiste Alma Dufour se frotte aux urnes
Julien Léger, en première ligne vers l’Assemblée
Quatre militants de terrain, une même bannière : la Nupes
Tous nos articles sur les législatives sont à retrouver ici.
La liste de tous les candidats de la Nupes
CirconscriptionCandidatParti d'origineLégislatives 2022NupesÉlections 2022 L'Humanité
Législatives dans la Drôme. Marie Pochon : «L’écologie s’invente sur ce territoire»
ActuMarie Pochon, la candidate de la Nupes dans la 3e circonscription de la Drôme, au riche parcours associatif, est comme un poisson dans l’eau dans ce territoire rural et écolo.
Benjamin KönigIl y a des lieux particulièrement agréables pour battre campagne électorale. À l’ombre du sud-Vercors, en contrebas de l’immense montagne du Glandasse, voici Châtillon-en-Diois, un petit village d’environ 700 âmes qui a gardé son patrimoine médiéval et son mode de vie rural. C’est là que la candidate de la Nupes, Marie Pochon, arpente les allées du marché, entre artisanat local et produits régionaux, bio pour la plupart. On cultive ici un mode de vie alternatif axé sur la protection de l’environnement : des mœurs qui correspondent parfaitement à la militante écologiste.
« Ah mais je vous reconnais, vous êtes partout sur les affiches ! », répond Jérôme quand Marie Pochon lui tend un tract. Son visage sera bientôt sur les panneaux de bois de l’école voisine, prêts à accueillir les affiches officielles pour les législatives. Pour Jérôme, qui nous affirme dans un clin d’œil « voter depuis des années pour l’Humanité », l’affaire est entendue : « Elle a toutes ses chances ! » C’est aussi ce que pense la petite équipe de militants, tous citoyens de gauche, insoumis pour la plupart, enthousiastes à l’idée d’envoyer une écologiste à l’Assemblée. Pressentie pour être candidate avant l’accord qui a scellé le rassemblement de la gauche, Marie-France Duflot glisse dans un sourire : « On n’a pas tiré le mauvais lot… On est très contents d’avoir Marie. »
Car Marie Pochon a un parcours qui plaide pour elle. « Le point de départ de mon engagement militant, se souvient-elle, c’est mon stage aux Amis de la Terre. » Elle y a travaillé sur la question de « la réhabilitation du Jourdain dans les territoires palestiniens ». Une expérience de la gestion de la ressource en eau comme enjeu politique qui l’a marquée. Puis ont suivi quatre années à Istanbul, sur l’accueil des réfugiés, juste avant l’accord entre l’UE et la Turquie qui intervient en 2016. À son retour en France, elle s’engage dans les mouvements associatifs « Eau bien commun » puis « Notre affaire à tous ».
C’est en 2019 qu’elle commence à être « politiquement active » au sein d’EELV, avec les élections européennes. Elle suit à Bruxelles Marie Toussaint, la fondatrice de Notre affaire à tous. Au Parlement européen, elle travaille notamment sur les sujets de l’écocide, des droits du vivant, ou des luttes aux côtés des collectifs contre les « grands projets inutiles ». Puis vient 2020 : « EELV me dit ’’On a besoin de toi contre Wauquiez’’ ». Ni une, ni deux, Marie Pochon déménage à Lyon, où elle avait déjà fait une partie de ses études. Nouveau changement de décor après l’accord de la Nupes, elle est désignée par EELV dans cette circonscription échue au parti écolo. Quelques voix se font entendre contre un « parachutage », mais pas bien longtemps : « Je suis née à Grenoble, et j’ai grandi à Chavannnes », un petit village de la Drôme des collines, où sa mère est viticultrice et son père dans l’Éducation nationale.
Pour autant, la victoire à cette législative ne sera pas une partie de plaisir, dans cette très grande circonscription, qui regroupe des territoires aussi différents que la vallée de la Drôme, Nyons et les Baronnies, des villes proches de Valence mais aussi une partie du Vercors et de la basse vallée du Rhône, autour de Grignan et du Tricastin. « L’accueil est bon, hier j’étais dans les Baronnies, où il y a de nombreux maires communistes pour la commémoration du maquis. Tout le monde m’aide, y compris la sénatrice socialiste. » Une « circo » dont la députée sortante est Célia de Lavergne, un des piliers du groupe LaREM à l’Assemblée, dont elle est toujours porte-parole. Mais ici, la gauche est forte, encore plus lorsqu’elle est unie : « Jean-Luc Mélenchon a obtenu un score de 26 % au premier tour, et la gauche au total fait 36 % », résume Marie Pochon. Qui ajoute : « Ici, l’extrême droite ne prend pas, sauf dans quelques communes du couloir rhodanien ». Mais au total, la « circo » en compte 238 communes, rurales pour la plupart. « L’écologie s’invente sur ce territoire, mais pas une écologie de centre-ville - où est d’ailleurs notre cœur électoral EELV », s’enthousiasme la candidate.
C’est ici également que se trouve le village de Saillans, devenu célèbre lorsque les habitants ont monté une liste citoyenne aux municipales de 2014. Un véritable laboratoire démocratique observé partout en France. Si elle est élue, elle se voit comme « une députée animatrice, accompagnatrice » de ce qui se crée localement. Une vocation qu’elle n’a pas vu venir. Malgré un dynamisme contagieux, avant de plonger dans le bain de la campagne, elle n’aurait jamais pensé devenir candidate, et éventuellement députée. « Je ne l’aurais jamais fait de moi-même. Il faut beaucoup de courage, de force, et surtout se sentir légitime, ce qui n’est pas très féminin… » Ce sont souvent les petites victoires qui font changer de grandes choses.
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La Nupes défie la Macronie chez les Français de l’étranger
ActuLégislatives La coalition de gauche s’impose de plus en plus comme la seule alternative possible face à la majorité sortante. Elle s’est qualifiée, dimanche soir, pour le second tour dans dix des onze circonscriptions des Français de l’étranger.
Aurélien SoucheyreEn 2017, les macronistes avaient raflé haut la main la quasi-totalité des circonscriptions des Français de l’étranger. Une seule leur avait échappé. Et la gauche n’était parvenue à se qualifier pour le second tour que dans cinq d’entre elles. La donne a considérablement changé cette année puisque, à l’issue du premier tour qui s’est achevé dimanche, la Nupes réalise une percée en se qualifiant pour le second tour dans dix circonscriptions sur onze. La plus scrutée d’entre toutes était sans doute la 5 e (péninsule Ibérique et Monaco), où Manuel Valls était candidat. L’ancien premier ministre, soutenu par Emmanuel Macron, sort vaincu dès le premier tour (16,16 %). C’est le candidat de la gauche Renaud Le Berre (27,88 %) qui arrive en tête, devant le député Stéphane Vojetta que LaREM n’avait pas souhaité réinvestir (24,59 %).
La Nupes arrive également première dans la 9 e circonscription (Maghreb et l’Afrique de l’Ouest), où le sortant M’Jid El Guerrab ne se représentait pas. Sur ce territoire, le candidat de la Nupes, Karim Ben Cheikh (39,99 %), devance l’ancienne ministre de l’Égalité femmes-hommes d’Emmanuel Macron, Élisabeth Moreno (28,05 %). Deux autres circonscriptions auront, quoi qu’il arrive, un nouveau député dans une semaine. La 6 e, d’abord (Suisse et Liechtenstein), où le macroniste Marc Ferracci (36,48 %) sera opposé à la candidate Nupes Magali Mangin (20,27 %), et où le sortant Joachim Son-Forget a obtenu 4,43 % des voix (élu sous l’étiquette LaREM en 2017, il a fini son mandat en soutenant Zemmour à la présidentielle). La 2 e, ensuite (Amérique latine et Caraïbes), où la députée sortante Paula Forteza (ex-LaREM devenue soutien de Jadot par la suite) n’a pas brigué de nouveau mandat. Le second tour se jouera entre la candidate LaREM, Éléonore Caroit (33,98 %), et celui de la Nupes, Christian Rodriguez (27,72 %).
Plus que jamais, la coalition de gauche a incarné l’alternative à Macron, dont les candidats ont enregistré de moins bons scores qu’en 2017. Des duels les opposeront ainsi dans la 1 re circonscription (Amérique du Nord), où le sortant LaREM, Roland Lescure (35,87 %), affrontera Florence Roger (33,43 %). Idem dans la 3 e (Europe du Nord), où le député LaREM, Alexandre Holroyd (38,51 %), fera face à Charlotte Minvielle (31,46 %), et dans la 4 e (Benelux), où le sortant LaREM, Pieyre-Alexandre Anglade (38,92 %), se mesurera à Cécilia Gontard (32,46 %). Mais aussi dans la 7 e (Europe centrale), où le député Modem, Frédéric Petit (34,57 %), se retrouve contre Asma Rharmaoui-Claquin (26,06 %). La situation est identique dans la plus grande circonscription, la 11 e, qui rassemble 49 pays de l’Europe orientale, de l’Asie et de l’Océanie, où la députée LaREM, Anne Genetet (38,14 %), se qualifie face à l’ancienne journaliste de l’Humanité, Dominique Vidal (24,78 %), et dans la 10 e (Proche-Orient et Afrique), où la sortante LaREM, Amélia Lakrafi (32,74 %), sera face à Chantal Moussa (22,53 %).
La Nupes échoue à atteindre le second tour dans la 8 e (Israël, Turquie, Italie et Grèce). Le député UDI, Meyer Habib (28,85 %), y affrontera la macroniste Deborah de Lieme-Abisror (27,77 %). Il s’agit de la seule circonscription qui avait échappé à LaREM en 2017. Il se pourrait qu’il y en ait bien plus en 2022.
Aurélien Soucheyre
Législatives 2022Nupesgauchemacronie L'Humanité
Éditorial. Germes
ÉditorialSébastien CrépelPar Sébastien Crépel
Non, l’événement électoral du week-end n’est pas (seulement) l’élimination de Manuel Valls dans la 5e circonscription des Français de l’étranger. Le crash somme toute prévisible de la candidature à la législative de l’impopulaire ancien premier ministre, recyclé sous l’étiquette présidentielle, cache un mal bien plus profond qui ronge la majorité sortante. Partout, chez les électeurs qui votaient par anticipation la semaine passée, les candidats d’Emmanuel Macron enregistrent de lourdes pertes en scores, et même en voix, dans un contexte de participation pourtant en hausse. Plus de 15 000 voix se sont évaporées entre 2017 et 2022 pour les tenants de la majorité sortante.
Plus la peine de cacher le malaise. Les mines sont renfrognées et les fronts plissés. Cette fois, ce n’est pas un sondage, mais une première secousse d’importance, d’autant qu’elle frappe au cœur un électorat à l’aise dans la mondialisation, a priori acquis à Emmanuel Macron. En pourcentages, ce n’est pas un recul, c’est une déroute : – 27 points dans les 6e et 10e circonscriptions, – 21 dans la 1re, – 19 dans la 3e et la 7e, – 16 dans la 11e… La majorité présidentielle régresse dans dix circonscriptions sur onze. Mention spéciale pour la 5e, avec un repli de 35 points : belle performance, Manuel Valls. Même en y ajoutant – soyons beaux joueurs – le résultat du « dissident » sortant, le déficit est encore de dix points. Bien sûr, on nous dira que tout cela sera effacé au second tour, que les candidats du parti présidentiel devraient retrouver sans difficultés leurs sièges. On verra.
Pour l’heure, s’il y a un perdant au premier tour – sans compter LR, battu partout –, c’est qu’il y a aussi un gagnant, ou plutôt une gagnante, la Nupes. Sa qualification face aux représentants du macronisme dans tous les seconds tours sauf un, avec près de 30 % des suffrages en moyenne, dont deux circonscriptions où elle passe en tête, est déjà une sacrée victoire. En 2017, la gauche n’était présente que dans cinq seconds tours, le candidat qualifié ayant parfois rassemblé à peine 10 % des voix au premier. Les graines de l’union germent déjà. Et la récolte s’annonce prometteuse.
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Législatives. Fabien Roussel : « La majorité est plus qu’accessible »
EntretienL’invité du mardi. Chaque semaine, l’Humanité ouvre ses colonnes à un responsable de l’un des partis qui composent la Nupes. Aujourd’hui, Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, assure que cet accord est « une chance exceptionnelle » de conquérir l’Assemblée.
Julia HamlaouiLes premiers résultats de la coalition de gauche, avec 10 candidats qualifiés au second tour sur les 11 circonscriptions des Français de l’étranger, sont de bon augure. Pour le secrétaire national du PCF, il n’en faut pas moins « mener campagne tous azimuts », pour transformer l’essai et imposer une majorité de gauche à Emmanuel Macron.
Pour 63 % des Français, le pouvoir d’achat est le sujet qui comptera aux législatives, selon Harris Interactive. Emmanuel Macron promet une loi après les élections, Marine Le Pen mène campagne sur ce thème, que leur opposez-vous ?
Ni l’un ni l’autre n’apportent de véritable réponse. Macron propose des primes à la tête du client. Quant à Le Pen, elle n’est en rien une alternative : la hausse des salaires qu’elle évoque est de seulement 3 % et sans cotisations, nous aurons donc à payer de notre poche pour la Sécurité sociale. Il n’existe qu’une seule loi efficace, c’est celle qui portera, dès juillet, le Smic à 1 500 euros net, et nous organiserons une conférence sociale générale pour l’augmentation des salaires. En cas d’échec de celle-ci, il faudra remettre à l’ordre du jour l’échelle mobile des salaires, c’est-à-dire leur hausse automatique en fonction de celle du Smic. De même, les pensions de retraite devront être alignées avec au minimum 1 500 euros pour une carrière complète, la demi-part fiscale rétablie et la CSG réduite. C’est ce que nous proposons avec l’alliance des forces de gauche et écologistes.
Vos adversaires vous opposent que ces mesures seraient insoutenables…
Nous accompagnerons les petites entreprises en baissant les charges financières, assurantielles, d’énergie et par des prêts à taux bonifiés. Le deuxième levier réside dans la création d’emplois dans les services publics, la transition écologique et la relocalisation de l’activité : la hausse des salaires doit aller de pair avec une relance de la production de biens et services produits en France.
Ces gains de pouvoir d’achat ne risquent-ils pas d’être aspirés par l’inflation ?
L’inflation est mise sur le dos de la guerre en Ukraine. Mais, en réalité, une grande partie de la hausse des prix est liée à la spéculation en Bourse et à de grands groupes qui, sous couvert de crises, augmentent leurs tarifs. Ils ont accumulé 300 milliards de dollars de dividendes pour le seul premier trimestre 2022. Il faudra donc des mesures fortes de blocage des prix et taxer les profiteurs de guerre.
Face à la logique de la Ve République, la gauche peut-elle vraiment l’emporter ?
L’accord historique que nous avons scellé est une chance exceptionnelle d’envoyer une majorité de députés de gauche à l’Assemblée. Trop souvent, nos concitoyens pensent que le chef de l’État étant élu et son gouvernement nommé, tout est déjà joué. Or, c’est bien en fonction de la couleur de l’Assemblée que le premier ministre est désigné. Nous sommes en tête dans les sondages, c’est à portée de vote. Au minimum, nous pouvons empêcher qu’Emmanuel Macron ait les mains libres avec une majorité absolue. L’abstention est notre principale adversaire. Nous devons mener campagne tous azimuts pour parvenir à mobiliser les 32 % d’électeurs qui ont choisi l’un des candidats de gauche à la présidentielle.
Les libéraux promettent une France en faillite en cas de victoire de la Nupes. Que répondez-vous ?
Ils sont très mal placés pour donner des leçons. Avec leur politique, nous avons perdu notre souveraineté industrielle et énergétique. Ils ont conduit nos hôpitaux publics à la ruine. La faillite de la France, c’est eux. Avec la pandémie et la guerre en Ukraine, les règles du pacte de stabilité ont volé en éclats. Si la gauche l’emportait, le poids politique et économique de la France au sein de l’Union européenne ouvrirait la possibilité d’écrire un nouveau traité fondé sur l’exigence de progrès social. Nous savons bien que les forces capitalistes seront pleinement mobilisées contre nous et nous aurons besoin de mobilisations sociales puissantes, dans les entreprises et dans la rue, pour rendre incontournables les changements attendus.
L’accord de la Nupes compte 650 mesures, comment ferez-vous entendre les spécificités communistes lors du mandat ?
Cet accord nous a permis de nous entendre sur une série de mesures mais il prévoit aussi pour chacun un groupe plus fort à l’Assemblée. Pour les communistes, ce sera l’occasion de porter les propositions que nous avons défendues pendant la présidentielle pour la France des jours heureux. Des nouveaux droits et pouvoirs aux salariés, à la nationalisation des banques, en passant par notre conception de la République et de la laïcité ou le mix nucléaire-renouvelable.
Vous semblez douter du mot d’ordre « élire Mélenchon premier ministre », vous n’avez pas participé à certaines initiatives de la Nupes… Est-ce une prise de distance ?
Non, pas du tout. D’abord, j’ai simplement rappelé que le premier ministre n’est pas élu. La confusion et la personnalisation du régime sont déjà suffisamment grandes, ce n’est pas la peine d’en rajouter. Et ma seule prise de distance, c’est avec Paris. Je suis le seul responsable d’un parti de la coalition à enchaîner présidentielle et législative, et à vivre en dehors de la région parisienne. Je veux m’y consacrer à temps plein car je fais face à une extrême droite très forte ici.
Au-delà du résultat des législatives, comment voyez-vous l’avenir de la Nupes et de la gauche ?
C’est une œuvre de longue haleine de regagner la confiance et l’intervention du peuple, des salariés. Et c’est à la lecture des résultats que nous pourrons faire un premier bilan. Pour la hausse du Smic, le revenu étudiant, la retraite à 60 ans, le milliard d’euros contre les violences faites aux femmes, quoi qu’il arrive, nous mènerons des combats communs. Le rendez-vous de la Fête de l’Humanité, en septembre, sera un moment fort pour faire converger ces luttes.
Vous avez été élu à la tête du PCF avec l’ambition de le remettre sur le devant de la scène. Comment envisagez-vous les prochaines étapes ?
La présidentielle a été une étape importante qui a permis de mettre en lumière des propositions et notre projet dans le débat politique. Depuis, beaucoup de gens m’interpellent pour me féliciter de la campagne, du souffle qu’elle a donné pour construire un autre avenir à la France, à la gauche, au mouvement populaire et du coup de jeune qu’elle a apporté à notre parti. Nous écrirons la suite avec l’ensemble des communistes après le scrutin et avec un congrès début 2023. Nous devons continuer dans cette voie, continuer de travailler notre projet pour la France et de rassembler largement, pour de nouvelles conquêtes sociales.
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Dans l’Allier, Dufrègne passe le relais à Monnet
ActuGauche Le député communiste sortant sera le suppléant de Yannick Monnet, qui entend porter des projets de loi pour mettre fin au sentiment de relégation des habitants de sa circonscription.
Diego ChauvetLurcy-Lévis, Moulins (Allier), envoyé spécial.
« I l faut savoir laisser la place, s’effacer. Même si je n’ai pas l’intention d’être un suppléant de paille. » En réunion publique, le 30 mai, à Lurcy-Lévis, Jean-Paul Dufrègne rassure l’assistance. Le député communiste sortant de la première circonscription de l’Allier a décidé de passer le relais. C’est Yannick Monnet, conseiller régional PCF, qui porte les couleurs de son parti et de la Nupes pour cette élection législative. Mais Jean-Paul Dufrègne est candidat comme suppléant et prend pleinement part à la campagne. Élu à l’Assemblée nationale en 2017, il avait présidé le département de 2008 à 2015. « Avec notre binôme, nous voulons démontrer que nous sommes des candidats de gauche, mais aussi d’un territoire et de ses habitants », enchaîne alors Yannick Monnet.
Neuf autres candidats sont en lice, dont un dissident du PS. Comme dans les circonscriptions voisines, le RN a réalisé ici un haut score à la présidentielle, surfant sur le sentiment de « relégation » des habitants. Marine Le Pen y est arrivée en tête au premier tour avec 27,3 % des voix, suivie d’Emmanuel Macron avec 26,6 %, puis de Jean-Luc Mélenchon à 16,3 %. Au second tour, la candidate d’extrême droite a réalisé 47,6 % des suffrages. Aussi, le candidat communiste fixe pour sa campagne la priorité numéro 1 pour sa circonscription : la santé. Avec trois mesures pour les 120 000 habitants de ce territoire, mais aussi tous ceux concernés par les problématiques de la ruralité : renforcer l’hôpital public, sortir de la tarification à l’activité et ouvrir des centres de santé avec des médecins salariés. « Si on ne le fait pas, on ne pourra pas rétablir l’attractivité de nos territoires », prévient Yannick Monnet.
Endiguer le problème de désertification médicale
Car, dans la salle, ils sont nombreux à mettre en avant le problème de la désertification médicale, sur une circonscription qui compte un médecin pour 1 500 habitants. Et pas seulement en zone rurale. Un peu plus tôt à Moulins, Éric, un infirmier psychiatrique, décrivait combien l’hôpital public a été démoli, y compris en ville. « En psychiatrie, nous n’avons plus de lits pour les enfants de 6 à 12 ans dans le département. Ils doivent donc aller en hôpital de jour ou en famille d’accueil », déplore ce soignant qui parle de « perte de sens » dans son métier. D’autant qu’il faut composer avec toutes les autres urgences sociales…
Sur le marché des Champins, quartier populaire de Moulins, le candidat essaie ainsi de convaincre un homme d’aller voter. « Pour quoi faire ? interroge-t-il. Ça me gonfle de me déranger pour rien. Je suis trop vieux, même les gamins ne votent pas. » Il évoque également sa situation personnelle : « Je me chauffe au pétrole chez moi parce que c’est une passoire énergétique. Le chauffage électrique, ça me coûte trop cher. » D’autres reconnaissent Yannick Monnet, secrétaire départemental du PCF. « Je voterai pour toi, deux fois même », lui lance un habitant du quartier. La veille à Lurcy-Lévis, Jean-Paul Dufrègne pointait l’origine du sentiment d’abandon de beaucoup de citoyens de l’Allier : « Les politiques de rigueur qui ont attaqué nos services publics, et dévitalisé nos territoires. » Même s’il doit faire face à la dissidence d’un candidat divers gauche, Yannick Monnet entend mener le combat contre ces politiques à l’Assemblée, quelle que soit la couleur de la future majorité.
Législatives 2022allierjean-paul dufrègneNupes L'Humanité
Épuisement et abandon
ChroniqueChristophe PrudhommeVoici l’histoire et les propos de Marie, 27 ans cette année, qui a obtenu son diplôme d’infirmière il y a six ans et depuis travaille aux urgences de son hôpital. Son métier, elle l’a choisi. Elle a aussi été enthousiasmée par les urgences lors d’un de ses stages et elle a immédiatement pris le poste disponible dans le service à la sortie de son école. Elle a beaucoup appris sur le tas, car elle s’est vite rendu compte qu’elle ne connaissait pas grand-chose après ses trois années d’études et que l’expérience s’apprend auprès des collègues qui ont un peu de bouteille. Elle a appris que cela s’appelle le compagnonnage. Elle a trouvé ce terme sympa, qui lui a rappelé ses cours d’histoire au collège sur les compagnons du Moyen Âge qui construisaient les cathédrales. Bien sûr, le travail n’est pas de tout repos, mais quelle satisfaction de voir l’amélioration de l’état d’un patient, entré en situation de détresse, grâce à une prise en charge efficace de l’équipe. L’équipe, c’est ainsi qu’on s’appelle entre nous, l’équipe des urgences. Mais, au fil du temps, cette équipe a perdu de sa cohésion. Tout d’abord, la direction de l’hôpital a supprimé les trois équipes – matin, après-midi, nuit – pour instaurer le travail en 12 heures. Malgré la pénibilité de ces plages horaires, les collègues ont majoritairement accepté car cela permettait de venir moins de jours dans la semaine et d’avoir plus de repos, même si la fatigue accumulée ne permet pas toujours de réellement en profiter. Mais bon, on est quand même à la maison. Beaucoup ont vite déchanté car, du fait du manque de personnel, nous sommes très souvent rappelés pour assurer une quatrième plage de 12 heures, ce qui fait 48 heures au total. Quand on est de nuit, après nos 4 fois 12 heures, on est vraiment décalqués. Et puis, il y a ce qu’on appelle les hospitalisations brancards. Ce sont les patients pour lesquels nous cherchons des lits en vain et qui restent alignés dans le couloir dans des conditions indignes et dangereuses car nous n’avons pas le temps de nous en occuper. Alors, elle est en colère quand elle entend des politiques et des médecins dire à la télé que c’est la faute des patients si les urgences sont engorgées car ils ne viendraient que pour de la bobologie. Ceux-là, ce n’est pas le problème, ils repartent avec une ordonnance et bon vent ! Le problème, ce sont les personnes âgées qui arrivent de leur Ehpad ou de leur domicile car il n’y a plus de médecin qui vient à domicile, alors, quand cela ne va pas, on appelle les pompiers qui les amènent aux urgences. Elle n’en peut plus de les voir attendre le médecin, puis un lit ou alors être renvoyées à domicile à 3 heures du matin sans que personne ne soit préoccupé s’il y avait quelqu’un chez elles pour les accueillir. Et puis, bon, travailler la nuit avec une prime de 1,07 brut de l’heure, elle trouve qu’on se fiche vraiment d’elle. Elle n’en peut plus, alors elle a décidé de jeter l’éponge et, c’est décidé, elle va démissionner le 1 er septembre. Cela ne sera pas simple car il y a la maison à payer, mais bon, elle fera un peu d’intérim avant de savoir si elle retrouve un poste plus tranquille ailleurs qu’à l’hôpital ou si elle ne change pas carrément de métier. En attendant, elle pourra au moins voir un peu plus souvent son fils et son compagnon.
Le billet du Dr Christophe Prudhomme L'Humanité
Plus d’armes, plus de morts
ChroniqueChristophe PrudhommeUne approche en termes de santé publique du nouveau massacre dans une école aux États-Unis peut permettre de replacer le débat autour de la notion d’intérêt collectif. En tant que médecin travaillant depuis plus de trente-cinq ans au Samu 93, je prends en charge un certain nombre de patients blessés par arme à feu. Le contexte est soit celui d’un suicide, soit celui d’une agression. La plupart du temps, il s’agit d’armes de poing avec un seul impact. En l’absence d’organe vital touché, la majorité des patients transportés vivants à l’hôpital ont un bon pronostic. Lors de l’utilisation d’armes de guerre avec des projectiles à haute vélocité, la mortalité initiale est beaucoup plus importante. Ces armes sont peu fréquentes en France, à la différence de ce qui existe outre-Atlantique (lire aussi page 15). Un élément central des études épidémiologiques est qu’il existe une corrélation directe entre le nombre d’armes à feu dans un pays et le nombre de morts : 120 armes/100 000 habitants aux États-Unis et 33 000 décès, contre 20 armes/100 000 habitants en France (dont une grande partie d’armes de chasse) et 1 800 décès (dont 80 % de suicides). Un autre chiffre inquiétant est qu’en 2020 les décès par armes à feu sont devenus la première cause de mortalité chez les enfants et les adolescents aux États-Unis (4 400 morts). Certains pro-armes, dont Donald Trump, évoquent le fait que la plupart des massacres seraient provoqués par des personnes souffrant de troubles mentaux. Il s’agit là d’une affirmation démentie par les études scientifiques, même si des drames largement médiatisés peuvent le laisser penser. Enfin, dernier chiffre affolant : la police américaine a tué plus de 1 000 personnes par balle en 2021.
L’ensemble de ces données doit donc nous amener à réfléchir aux solutions pour diminuer la mortalité liée aux plaies par arme à feu en mettant en avant des priorités de santé publique. Cela passe essentiellement par des mesures de prévention dont l’efficacité paraît probable, sinon évidente. En premier, il est nécessaire de diminuer le nombre d’armes en circulation. Deuxièmement, il s’agit de contrôler leur achat, puis d’assurer leur traçabilité. Troisièmement, sans vouloir être intrusif et restreindre les libertés individuelles, il semble important de conditionner l’octroi d’une autorisation de port d’armes à un examen de santé physique et psychologique. Quatrièmement, le surarmement des forces de sécurité, notamment des polices municipales comme cela est préconisé dans certains programmes politiques, ne peut qu’augmenter mathématiquement le nombre de blessés et de morts, y compris du côté de ceux qui auront été armés prétendument pour améliorer leur sécurité. Car, quand on met le doigt dans cet engrenage, il n’y a plus de limites, comme cette proposition faite par certains aux États-Unis d’armer les enseignants ! Il est utile pour conclure de citer Gandhi : « Ce que tu gagneras par la violence, une violence plus grande te le fera perdre. »
Le billet du Dr Christophe Prudhommearmes à feuÉtats-Unisfusillade L'Humanité
« Tu vas parler de capoeira ? »
ChroniqueCharlotte RecoquillonLa saison des événements bat son plein. Comme de nombreux week-ends depuis plusieurs mois, je participais à trois jours de stages de capoeira, ce que nous appelons les « baptêmes ». Cette semaine, nous sommes en Seine-Saint-Denis, et de nombreux enfants recevaient leur nouvelle corde. Mais j’avais la tête un peu ailleurs, je devais rendre cette chronique. Petite pause entre deux entraînements, je prends mon ordinateur et je m’installe travailler dans une petite salle du centre de loisirs qui nous accueille.
Deux enfants de 9 ans jouent à côté et se demandent ce que je fais. Je réponds que je suis journaliste et que je dois écrire un article. « Tu vas parler de capoeira ? » me demande le petit garçon. J’aimerais bien… Mais je lui explique que j’ai prévu de parler du fiasco de la finale de la Ligue des champions, pas loin de chez eux, la semaine d’avant. Les violences policières qui se sont abattues sur les supporters au Stade de France ont scandalisé et ridiculisé la France aux yeux du monde entier. À deux ans des jeux Olympiques, on aurait pu imaginer meilleure publicité.Je voulais expliquer que les autorités ont désigné les jeunes de banlieue (il faut comprendre entre les lignes, non-blancs) comme des boucs émissaires. Ils auraient tenté d’accéder à un événement qui ne leur était pas destiné et auquel ils n’avaient pas les moyens d’assister. « Ce n’est pas juste », me dit le petit, d’origine tunisienne. On désigne toujours les mêmes . « Et même que les musulmans, ils sont toujours accusés, comme avec le terrorisme », poursuit-il. À 9 ans, la stigmatisation et le racisme façonnent déjà sa vision de rapports sociaux inégalitaires dans lesquels il vit. La petite fille y va de son anecdote aussi. Elle veut me raconter l’histoire de son copain Abdoulaye, qui vivait dans un hôtel social. À la suite d’un incendie, il a dû être relogé. Mais très loin de l’école, dans une autre ville. Il ne peut plus venir qu’une ou deux fois par semaine. Et il lui manque, « il est super gentil en plus ».
Je voudrais leur dire que le fiasco du Stade de France est d’autant plus scandaleux que les habitants de la Seine-Saint-Denis subissent de plein fouet les dommages collatéraux du chantier olympique. Nuisances sonores et pollution, travaux dans tous les sens, perturbation des transports en commun et du quotidien des habitants, pollution, gentrification et morts sur les chantiers… la liste est longue. Mais ils le savent déjà.
D’ailleurs, le quartier dans lequel nous nous trouvons est éventré par les travaux de prolongement du métro et d’aménagement du tramway. Quelques minutes avant, dans la même rue, j’avais croisé une dame qui repartait à pied après avoir attendu son bus en vain. Celui-ci avait encore changé d’itinéraire. « L’arrêt change toutes les semaines en ce moment », lui répondait en écho un monsieur. Je ne parlerai pas de capoeira.
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Démocratie et recherche
ChroniqueSylvestre HuetL’élection de notre Assemblée nationale approche. Le moment de s’interroger sur les projets des futurs élus pour la science, dont leur rapport à l’autorité politique. Car, Emmanuel Macron en a un. Ses mots-clés ? Autoritarisme et bureaucratie.
Autoritarisme ? Un décret du 28 avril 2022 donne encore plus de pouvoir aux dirigeants nommés par le gouvernement sur le recrutement et la carrière des chercheurs. En particulier au CNRS, le Centre national de la recherche scientifique. Au détriment de la participation des jurys collectifs et mixtes, formés de scientifiques élus par leurs pairs et d’autres nommés par le pouvoir politique.
Bureaucratie ? C’est l’empilement sans fin des évaluations paperassières des projets nés dans les laboratoires, par une Agence nationale de la recherche où règne le conformisme. La mise en concurrence acharnée des établissements, laboratoires et individus au détriment d’une politique cohérente fondée sur l’intérêt général.
En synergie avec la chicheté des budgets de la recherche publique, cette stratégie délétère pourrait bien déclencher le démantèlement du CNRS. Un vieux rêve de la droite. Le pouvoir politique actuel préfère le saborder, avec nos capacités scientifiques, que de revenir à ses excellents principes, dont la délibération des politiques scientifiques par les chercheurs eux-mêmes, posée lors de sa véritable fondation en 1945.
L’historien Jean-Pierre Vernant, le 18 décembre 1984, recevant la médaille d’or du CNRS (1), évoquait ainsi ces principes : « André-Georges Haudricourt a opposé la mentalité des peuples pasteurs à celle des peuples jardiniers. La domestication des animaux aurait conduit les pasteurs à concevoir la domination du roi sur ses sujets. Le sceptre royal est un bâton. Les peuples jardiniers prendraient pour modèle de l’exercice du pouvoir l’horticulteur, dont l’intervention ne vise ni à soumettre ni à contraindre, mais, en ac cord avec l’élan de chaque plante, à la laisser mieux pousser. Quand il nous a pris sous sa tutelle, le CNRS n’a pas voulu nous dominer : il a déblayé et irrigué le terrain autour de nous, écartant les obstacles, écrasant les trop grosses mottes, nous apportant l’eau dont nous avions besoin. La recherche est un jardin. Pour qu’il fleurisse, ceux qui en ont la charge doivent se faire jardiniers plutôt que bergers. »
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Éducation. Pap Ndiaye, la continuité dans la rupture
ActuDe ses premiers contacts avec les syndicats à sa visite à Marseille, le successeur de Jean-Michel Blanquer montre qu’il ne sortira guère de la feuille de route tracée par le chef de l’État.
Olivier ChartrainC’est une évidence : le déplacement conjoint à Marseille, jeudi 2 juin, d’Emmanuel Macron et de Pap Ndiaye revêtait une signification allant au-delà du symbole du président de la République venant soutenir son nouveau ministre de l’Éducation nationale. Pour celui-ci, novice et en proie depuis sa nomination à des attaques ignobles venues de l’extrême droite et de certains milieux de la gauche soi-disant républicaine, les premières semaines Rue de Grenelle seront sans aucun doute déterminantes. Le niveau de colère est sans précédent dans le monde enseignant, comme est venu le confirmer, après la mobilisation historique du 13 janvier, le baromètre annuel du syndicat SE-Unsa publié fin mai : seulement 9 % des professionnels interrogés s’y disent en accord avec la politique menée depuis 2017, et seulement… 5 % des enseignants. Et sur sa fameuse table, Jean-Michel Blanquer a laissé des dossiers à la fois urgents et déterminants pour l’avenir du système scolaire.
Premier signe envoyé : alors que son prédécesseur méprisait ouvertement les organisations représentatives, Pap Ndiaye n’a pas attendu pour commencer à recevoir les syndicats enseignants. « Il ne reprendra pas la méthode Blanquer », confirme la secrétaire générale du Snes-FSU (enseignement secondaire), Sophie Vénétitay, qui s’en amuse : « Ça faisait longtemps qu’on n’avait pas commencé une réunion sans se faire eng… » Isabelle Vuillet, cosecrétaire générale de la CGT Éduc’Action, confirme le changement d’approche : « Il nous a dit qu’il se sentait enseignant avant tout, et qu’il ne l’oublierait pas dans sa relation avec nous. Et il a écouté nos revendications. »
Voici donc la première rupture opérée par Pap Ndiaye. Reste à mesurer à quel point ce changement dans la méthode peut augurer un changement sur le fond des dossiers. En tête des préoccupations des enseignants, parmi les plus mal payés de l’OCDE et dont le gel du point d’indice depuis des années a entraîné une baisse terrible du pouvoir d’achat, les rémunérations. « Il nous a assurés que le travail va s’enclencher très vite » dans ce domaine, raconte Isabelle Vuillet, « mais la feuille de route reste très floue ». S’agira-t-il de passer par des primes et des indemnités, ou par une augmentation générale ? Avec ou sans les « contreparties » évoquées par Jean-Michel Blanquer comme par Emmanuel Macron ? En une seule fois ou en plusieurs étapes ? « Nous n’avons pas eu de réponse » sur ces points, déplore Sophie Vénétitay.
Autre urgence en vue de la rentrée : les recrutements, avec le manque structurel de postes et les résultats annoncés des concours qui ne permettront pas de couvrir les besoins. « Il y a des solutions rapides à mettre en œuvre », explique Jules Siran, de SUD éducation : « Les listes complémentaires, l’admission des admissibles aux concours, organiser des concours supplémentaires, la titularisation à temps plein des contractuels qui sont à temps partiel… » Mais, là-dessus non plus, pas de réponse. Et pendant ce temps, certains recteurs, comme à Versailles, organisent des job datings pour recruter et former des enseignants en quelques heures… Autres salariés précaires de l’éducation nationale, les AED (surveillants) et AESH (accompagnants d’élèves en situation de handicap) attendent aussi des réponses rapides. Le passage des premiers en CDI n’attend qu’un décret « qui serait en cours de rédaction », indique Isabelle Vuillet. Mais rien pour les AESH, qui demandent un statut et sont payés en dessous du seuil de pauvreté. Rien non plus sur la levée des sanctions qui frappent certains enseignants et que réclament les syndicats, comme les six professeurs de l’école Pasteur à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), traînés dans la boue par l’extrême droite et mutés de force par l’inspection académique. « Il suffirait pourtant d’un coup de téléphone » pour lever ces sanctions, regrette Jules Siran.
Paul Devin, ancien secrétaire général du syndicat d’inspecteurs SNPI-FSU et fin connaisseur du système, estime que « si Pap Ndiaye veut donner des signes de rupture sur les idées, il a pourtant les moyens de le faire », citant notamment la présence du très controversé Mark Sherringham à la tête du Conseil national des programmes, ou le maintien du conseil des sages de la laïcité, créé à sa main par Jean-Michel Blanquer – et dont certains membres ont réservé un accueil plutôt frais à son successeur, vu comme un diabolique représentant de l’idéologie « woke »…
Une fin de non-recevoir pour les réformes du bac
« Nous n’avons même pas un calendrier ! s’agace Sophie Vénétitay. Soit ce n’est pas Pap Ndiaye qui décide, soit on lui a demandé de ne pas attaquer les choses qui fâchent avant les législatives. » Aux organisations qui demandent que les réformes du bac général et du bac professionnel soient revues, le ministre a opposé une fin de non-recevoir : « Il nous a dit qu’il ne défera pas ce qu’a fait Jean-Michel Blanquer » sur ce plan, regrette Isabelle Vuillet. Le dossier du lycée professionnel est brûlant, le candidat Macron ayant annoncé son intention de passer à une étape poussant les feux de l’apprentissage et en doublant le temps passé en entreprise par les élèves de terminale. Cosecrétaire générale du Snuep-FSU, Sigrid Gérardin dit son « opposition farouche » à cette orientation, qui « réduirait d’autant les enseignements disciplinaires et constituerait une double peine pour nos élèves, issus des classes populaires ».
Jeudi, à Marseille, Emmanuel Macron n’a laissé à personne – pas même à Pap Ndiaye – le soin d’annoncer la généralisation « dans les prochains mois » de l’expérimentation qu’il avait déjà lancée en septembre 2021 dans cette même ville, et la création d’une « option maths » en 1re dès la rentrée prochaine pour compenser la disparition de cette matière dans le tronc commun. Si cette deuxième annonce, sans moyens et sans professeurs, relève de l’affichage, la première, en revanche, a de quoi mettre le feu aux poudres. L’expérimentation marseillaise, avec son autonomie accrue des établissements et sa promesse d’une école à plusieurs vitesses, constitue le cœur du projet éducatif macronien. On ne saurait mieux signifier au personnel de l’éducation nationale que la continuité de la politique menée depuis 2017 est plus que jamais à l’ordre du jour et que la « rupture » incarnée par Pap Ndiaye ne dépassera pas le stade du symbole.
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«Le monde associatif n’est pas rancunier, il veut de la confiance»
EntretienLes associations espéraient un interlocuteur au gouvernement : raté. À l’heure où son principal réseau, le Mouvement associatif, repart en campagne pour renforcer le secteur, sa présidente, Claire Thoury, appelle à rompre avec le climat de défiance du précédent quinquennat.
Stéphane GuérardBaisse des dons de 30 % en 2021 par rapport à 2020. Diminution du bénévolat de 15 % sur la même période. Et aucun référent au gouvernement. Ces dernières semaines ont apporté leur lot de mauvaises nouvelles. Pas de quoi faire perdre son ton revendicatif au Mouvement associatif, principal réseau du secteur, nous explique sa présidente Claire Thoury.
En septembre dernier, vous aviez appelé les adhérents des associations à reprendre le chemin de structures fragilisées par deux années de crise sanitaire. Le mauvais indicateur de l’engagement bénévole vous inquiète-t-il ?
Le monde associatif a perdu des forces durant la crise Covid. Il est encore trop tôt pour savoir si la perte de bénévole est conjoncturelle ou structurelle car nous faisons face à deux phénomènes. Nous voyons des responsables d’association âgés, échaudés par la crise sanitaire ou en quête de temps pour eux, qui ont envie de passer la main. Ça ne date pas d’hier mais ça s’accélère. Dans le même temps, nous avons accueilli de plus en plus de nouveaux bénévoles, souvent jeunes, venus en nombre lors de la crise Covid pour faire vivre les solidarités. Mais leurs envies d’engagement, centrées sur une cause, une action, sont différentes de celles de leurs aînés. Parce qu’ils sont déjà dans la vie active ou parce qu’ils sont attachés à des actions concrètes, ponctuelles, ils ne veulent pas faire comme leurs aînés, pour qui il s’agissait d’abord de s’engager auprès d’une organisation, sans compter son temps.
Comment les associations s’adaptent-elles ?
On pourrait en rester à un discours critique et normatif sur le bon ou le mauvais engagement. On peut aussi se questionner sur les meilleures manières de leur faire une place. Comment faire évoluer les actions ? Quels épanouissements en retirer ? Répondre à ces questions, c’est renforcer le projet de l’association. Entre les aînés qui partent et les jeunes qui arrivent, ça bouscule tout le monde.
Économiquement, le monde associatif est-il sorti des turbulences de la crise Covid ?
Je le crois. En 2021, 65 000 associations ont été créées, ce qui est un bon chiffre. Quant aux 152 000 structures qui salarient au moins une personne, elles ne perdent plus d’emploi et recommencent à en créer. Cette situation demeure diverse selon les secteurs. Si le sanitaire et social ne s’est jamais arrêté ces deux dernières années, le sport, le tourisme ou la culture ont été fortement ralentis, voire arrêtés. Selon le dernier pointage d’ESS France, l’économie sociale et solidaire (ESS) a créé 3 % d’emplois en plus l’an dernier. Comme les associations représentent 80 % des emplois l’ESS, elles ne doivent pas y être pour rien.
Vous avez exprimé votre grande déception de voir la vie associative et l’ESS privées d’interlocuteur identifié au gouvernement. Espérez-vous de meilleures nouvelles pour les législatives ?
Pour nous, d’une élection à l’autre, le fil rouge demeure la confiance. La crise sanitaire a été hyperviolente pour les associations qui ont pourtant répondu présentes, de la distribution alimentaire au déploiement de la vaccination… Nous attendons un vrai plan de soutien aux associations, avec la promulgation d’une loi pluriannuelle de financements renforçant le fonds de la vie associative, réaffirmant le principe de la subvention. Nous demandons une stratégie nationale de l’engagement, qui assure les crédits en faveur du service civique, qui transforme l’exonération fiscale liée à l’adhésion à une association en crédit d’impôt…
Pourquoi parlez-vous de renouer la confiance ?
Les acteurs associatifs partagent le sentiment d’avoir été défiés par les pouvoirs publics. Le précédent quinquennat s’est ouvert sur la suppression des contrats aidés, sans consultation, et s’est achevé par l’imposition de la Contrat d’engagement républicain (dans la loi « séparatisme », ndlr) qui fait peser des risques sur la liberté d’action associative. Ce nouveau quinquennat ne peut continuer sur un tel manque de concertation. Quand des gens créent une association pour porter une action, une cause, c’est pour exprimer un besoin exprimé sur un territoire. Lorsque ces personnes tapent à la porte des pouvoirs publics, ce n’est pas pour se faire plaisir, mais pour alerter, proposer, discuter. C’est ça, l’utilité des corps intermédiaires. Mais nous ne sommes pas rancuniers. Nous envisageons une nouvelle relation de confiance avec les pouvoirs publics. Car nous sommes convaincus que l’association porte un modèle pertinent : il n’est pas lucratif, ne cherche pas à s’enrichir, ni ne verse de dividendes. L’association est lieu où l’on dépasse les désaccords personnels pour porter un intérêt commun.
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Ce que redoute Emmanuel Macron
ÉditorialSébastien CrépelQuelle logique improbable a conduit à faire cohabiter dans un même gouvernement Pap Ndiaye et Gérald Darmanin ? Un historien réputé, pour lequel le « racisme structurel » et les violences policières sont des réalités à reconnaître et à combattre, aux côtés de l’homme qui trouve Marine Le Pen « trop molle ». La raison de cet attelage tient en cinq lettres : Nupes. Sans l’accord scellé entre toutes les composantes de gauche dans la Nouvelle Union populaire, écologique et sociale, jamais Jean-Michel Blanquer, le pourfendeur de « l’islamo-gauchisme » et du « wokisme », ces inventions de droite, n’aurait dû céder la place à son antithèse, un universitaire spécialiste de la condition noire et des discriminations.
Depuis le 7 mai et l’officialisation de l’alliance autour de Jean-Luc Mélenchon, Emmanuel Macron a un problème qui chamboule ses plans pour les législatives. Pour une majorité de Français (57 %), la gauche est en mesure de gagner les élections, selon un récent sondage Ipsos. La composition du gouvernement d’Élisabeth Borne s’en ressent. Plusieurs de ses ministres ne sont là que pour donner le change et doivent leur nomination à l’apparition de la Nupes dans le paysage politique. Pap Ndiaye fait partie de ceux-là, parmi d’autres qui n’ont « de gauche » que les références sur leur CV des cabinets dans lesquels ils ont fait carrière. L’arbre « décolonial » cache ainsi une forêt de ministres conservateurs et rétrogrades aux postes stratégiques.
Le but de l’opération Pap Ndiaye est de réinstaller, avec la complicité de l’extrême droite, le duel Emmanuel Macron face à Marine Le Pen, autour des opinions supposées du nouveau ministre, dont la nomination est une véritable aubaine pour le Rassemblement national. L’extrême droite et la droite « républicaine » dans son sillage font mine de voir dans le gouvernement un Conseil des soviets dans lequel se serait glissé Malcolm X. Et de dénoncer, à coups d’accusations grotesques et, pour tout dire, racistes, le danger pour la République que représenterait l’accession d’un lecteur de Frantz Fanon et d’Aimé Césaire à la tête de l’éducation nationale. Pendant ce temps, perdu en polémiques aussi ridicules que venimeuses – dans le droit-fil de celle sur le burkini à Grenoble –, le débat public est détourné des solutions aux préoccupations essentielles auxquelles l’apparition de la gauche unie avait redonné pleinement droit de cité, à l’instar des salaires, des prix et des retraites.
Que personne ne s’y trompe : la gauche et ses électeurs n’ont rien à gagner à se laisser distraire des combats sociaux, comme on essaie de les y inciter pour mieux les diviser et les démobiliser. La France aisée acquise à Emmanuel Macron, elle, ne s’y laissera pas prendre, et ne votera pas pour ou contre le burkini, pour ou contre le « wokisme », mais pour la retraite à 65 ans, pour la baisse des « charges » et des impôts qui la touchent. À l’inverse, une majorité de députés de gauche se gagnera si la conviction l’emporte que le Smic net à 1 500 euros est possible dès le 1er juillet pour faire face à l’inflation sur les produits de la vie courante, ou que l’on peut partir à la retraite à 60 ans avec une bonne pension pour laisser son emploi à un jeune. Ce sont ces débats que redoutent Emmanuel Macron et Élisabeth Borne. Il reste deux semaines avant le premier tour pour les y contraindre.
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Abad, Darmanin et consorts... Le gouvernement Borne naît sous le signe des scandales
ActuLa nomination d’Élisabeth Borne et des ministres confirme l’ancrage à droite et la pure logique macroniste. Une équipe déjà minée par plusieurs scandales, avec un garde des Sceaux mis en examen et un transfuge de LR accusé de viol. Et les attaques contre la gauche traduisent surtout une crainte d’être battu aux législatives.
Benjamin KönigPas moins de trois semaines pour constituer péniblement un gouvernement, mais moins de trois jours pour qu’éclate le premier scandale : le second quinquennat d’Emmanuel Macron débute décidément dans une atmosphère de contestation, à trois semaines seulement des élections législatives et après une élection présidentielle dont le chef de l’État a sciemment escamoté la campagne. À la suite de sa prise de fonction, la nouvelle première ministre, Élisabeth Borne, a voulu placer son action sous le signe de la cause féminine. C’est mal parti.
Damien Abad : la Macronie n'était pas au courant
Le 21 mai, Mediapart a révélé le témoignage de deux femmes qui accusent de viol le nouveau ministre des Solidarités, Damien Abad. Les récits particulièrement sordides porteraient sur des faits remontant à 2010 et 2011, et illustrent la difficulté de prendre la parole et porter plainte dans de telles situations. L’une d’elles a porté ses accusations à la connaissance de l’Observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique, le 13 mai, lequel a ensuite alerté les partis LR et Renaissance, soit l’ancien et le nouveau mouvement de Damien Abad, celui-ci faisant d’ailleurs figure de principale « prise de guerre » à droite. L’autre femme, malgré des hésitations relatées par Mediapart, avait porté plainte en 2017 et celle-ci a été classée sans suite, faute de preuves suffisantes.
Pour l’heure, le ministre nie les faits et « affirme avec force que les relations sexuelles qu’(il a) pu avoir ont toujours reposé sur le principe du consentement mutuel », et use sans vergogne de son handicap pour se défendre, parlant « d’actes ou des gestes qui me sont tout simplement impossibles en raison de mon handicap ».
Du côté de la Macronie, on assure n’être pas au courant, malgré le signalement de l’observatoire : « Je n’ai pas plus d’éléments que le fait que l’affaire a été classée sans suite. Je peux vous assurer que, s’il y a de nouveaux éléments, si la justice est à nouveau saisie, on en tirera toutes les conséquences », a réagi ce dimanche Élisabeth Borne.
Plutôt gênant pour un garde des Sceaux
Or, le cas Damien Abad vient s’ajouter à celui du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, reconduit par Emmanuel Macron dans sa fonction. Car le non-lieu et le classement sans suite dans les deux affaires qui le concernent n’occultent en rien son comportement sexiste et les accusations d’avoir profité de sa position dominante d’élu pour obtenir des faveurs sexuelles. Un climat malsain encore entretenu par les déclarations de Stanislas Guerini, nommé ministre de la Fonction publique, qui avait défendu la semaine dernière le député marcheur Jérôme Peyrat, parlant « d’honnête homme » pour un élu condamné pour violences volontaires sur son ex-compagne. Avant de faire amende honorable, contraint et forcé par la polémique née de ses propos.
Enfin, reste le cas d’Éric Dupond-Moretti, mis en examen, et dont les soupçons de prise illégale d’intérêts sont suffisamment graves pour que le ministère public ait demandé, le 10 mai, le renvoi devant la Cour de justice de la République pour un procès. Plutôt gênant pour un garde des Sceaux à qui il est reproché d’avoir usé de sa fonction pour régler des comptes judiciaires avec des magistrats.
14 membres sur 27 déjà dans le gouvernement Castex
Voilà qui augure bien mal d’un gouvernement nommé pour poursuivre la casse entreprise lors du précédent quinquennat, et dont les figures principales aux postes clés ont été reconduites : Bruno Le Maire à Bercy (secondé au budget par Gabriel Attal, ex-porte-parole), Gérald Darmanin à l’Intérieur. Une équipe profondément ancrée à droite, dont 14 membres sur 27 faisaient déjà partie du gouvernement de Jean Castex, ce qui donne lieu à un petit jeu de chaises musicales : Sébastien Lecornu à la Défense, Olivier Véran aux Relations avec le Parlement, Clément Beaune à l’Europe, Gabriel Attal au Budget, Marc Fesneau à l’Agriculture, Olivier Dussopt au Travail, Brigitte Bourguignon à la Santé. Hormis l’historien Pap Ndiaye à l’Éducation, Catherine Colonna aux Affaires étrangères et donc Damien Abad, les autres entrants sont tous de purs macronistes : Stanislas Guerini (Fonction publique), Yaël Braun-Pivet (Outre-mer, ancienne présidente de la commission des Finances de l’Assemblée) ou Olivia Grégoire (porte-parole).
Enfin, deux femmes ont été nommées auprès d’Élisabeth Borne pour mener à bien l’opération communication sur l’écologie : Amélie de Montchalin et Agnès Pannier-Runacher, authentiques néolibérales. « Amélie de Montchalin n’a jamais manifesté le moindre intérêt pour l’écologie », a cinglé Julien Bayou, le secrétaire national d’EELV. « Nous devons rattraper le temps perdu », a déclaré la ministre de la Transition énergétique : étrange aveu de l’inaction du chef de l’État au cours de son premier quinquennat. Plusieurs absences ont par ailleurs été remarquées : le logement, la ville, le tourisme, l’industrie et les transports. « Pas de ministre du Logement. Tout ça en pleine crise du pouvoir d’achat, alors que le logement est le premier poste de dépense des Français ! » a pointé Ian Brossat, porte-parole du PCF et adjoint à la maire de Paris sur le sujet. Ce à quoi l’Élysée a répondu, assurant que ce domaine relevait de la transition écologique et qu’un secrétaire d’État pourrait « éventuellement » voir le jour après les législatives. Les quatre millions de mal-logés en France apprécieront le terme.
Le premier Conseil des ministres est prévu ce lundi, sans ordre du jour établi. Mais, selon Élisabeth Borne, la priorité sera donnée au pouvoir d’achat, avec une loi de finances rectificative prolongeant notamment le « bouclier tarifaire » et le « chèque carburant » mis en place à la fin du premier quinquennat. Puis un projet de loi porté par Bruno Le Maire qui sera « le premier texte examiné par la nouvelle Assemblée nationale », a-t-elle déclaré dans un entretien au Journal du dimanche. Entretien où elle fait part de son engagement « sur le terrain, mobilisée pour gagner » les élections législatives. À ce sujet, elle a attaqué violemment Jean-Luc Mélenchon, l’accusant de ne pas « respecter les institutions ». Le signe d’un exécutif fébrile, qui voudrait bien escamoter ces élections pour composer une nouvelle Assemblée à sa main. Voilà le véritable mépris des institutions.
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Gouvernement d’intérim
ÉditorialMaud Vergnol« Plus rien ne doit être comme avant », jurait la main sur le cœur Emmanuel Macron, au soir du premier tour de la présidentielle. On allait voir ce qu’on allait voir, sur le climat, le social… finalement livrés à un trio de technocrates dans un gouvernement Borne qui reconduit treize membres du précédent, incarnations de la maltraitance sociale, avec les postes clés laissés aux barons de la droite. Le locataire de l’Élysée jugeait aussi, fut un temps, qu’ « un ministre mis en examen doit démissionner ». Éric Dupond-Moretti, qui l’est depuis juillet 2021 pour « prise illégale d’intérêts », reste à son poste. Au ministère de l’Intérieur, Gérald Darmanin, encore visé par une enquête pour viol, continuera à diriger la lutte contre les violences sexuelles ! Quant à Damien Abad, l’ex-chef de la prétendue « opposition de droite », il est nommé ministre des Solidarités, en dépit d’un signalement pour des faits présumés de viol adressé à LaREM et LR.
Même la nomination de l’intellectuel Pap Ndiaye, livré sciemment en pâture à l’extrême droite, sonne désagréablement faux. Le penseur du racisme structurel, l’un des plus grands spécialistes français de la condition noire, des violences policières, qu’il n’a cessé d’éclairer avec brio, succède au chasseur de sorcières et sa croisade « anti-woke ». Comprendra qui voudra le cynique coup de billard à trois bandes du locataire de l’Élysée…
L’essentiel du projet Macron II est ailleurs, dans ce remarquable oxymore formulé par la nouvelle première ministre. Élisabeth Borne défend donc le recul de l’âge de départ à la retraite… pour « poursuivre le progrès social ». C’est beau comme du Macron, qui devrait aujourd’hui, lors du premier Conseil des ministres, donner la feuille de route de la casse sociale à venir : retraite à 65 ans, conditionnement du RSA à du travail gratuit, 10 milliards d’économies sur le dos des collectivités locales, nouvelle cure d’austérité quand l’État social s’effondre, que les services d’urgences ferment les uns après les autres…
Heureusement, pour la première fois depuis l’inversion du calendrier électoral, ce scénario n’a rien d’inéluctable. La Nupes rend possibles l’échec de Macron et l’espoir d’ouvrir une nouvelle page de progrès social, le vrai. Cet autre chemin est à portée de vote.
Élisabeth Borne défend le recul de l’âge de départ à la retraite… pour « poursuivre le progrès social ».
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Pap Ndiaye, la surprise qui déchaîne l’extrême droite
ActuNommé ministre de l’Éducation nationale, il semble être à l’opposé de Jean-Michel Blanquer. L’historien est depuis la cible d’un déferlement de haine et de propos racistes.
Diego Chauvet« I ndigéniste assumé », selon Marine Le Pen. « Militant racialiste et anti-flics », selon Jordan Bardella. Pour le porte-parole du RN, Julien Odoul, un « militant immigrationniste ». Pour Éric Zemmour, il va « déconstruire l’histoire de France »… Sitôt connue la nomination de Pap Ndiaye à la tête du ministère de l’Éducation nationale dans le nouveau gouvernement, l’extrême droite s’est déchaînée. Et elle n’est pas la seule. Certains membres de la droite LR ont tenu des propos de la même teneur. Ainsi, Éric Ciotti a fustigé un « adepte de l’islamo-gauchisme ». Directeur du musée de l’Histoire de l’immigration, historien spécialiste d’histoire sociale des États-Unis et des minorités, Pap Ndiaye a été la surprise et le principal « coup » politique d’Emmanuel Macron dans la composition du nouveau gouvernement d’Élisabeth Borne. Pour autant, s’il a été ciblé avec autant de véhémence par l’extrême droite, c’est bien en raison du champ de ses recherches, et par racisme. À gauche, malgré les critiques en règle contre la continuité qui s’instaure avec le quinquennat précédent, les leaders politiques sont plutôt montés en défense du nouveau ministre de l’Éducation nationale : « Une audace, la nomination d’un grand intellectuel, monsieur Pap Ndiaye », a ainsi twitté Jean-Luc Mélenchon, le 20 mai. « L’extrême droite reproche à Pap Ndiaye ses études sur le racisme en France, a également réagi le porte-parole du PCF, Ian Brossat. Sans réaliser sans doute que le déchaînement nauséabond de propos racistes qu’elle répand depuis 24 heures lui donne raison sur toute la ligne. » « Quelle nomination de ministre en France a suscité un tel immédiat déferlement de haine ? » a interrogé l’ancienne ministre de la culture Aurélie Filippetti.
couper l’herbe sous le pied à la gauche
Si la gauche est montée en défense face aux attaques racistes visant le nouveau ministre, elle n’en est pas moins critique sur son aventure dans le gouvernement macroniste. « Que va-t-il faire dans cette galère ? » juge ainsi Julien Bayou sur RMC, même s’il concède que l’on « peut se réjouir du désaveu cinglant pour Jean-Michel Blanquer ». C’est bien là que se situe le « coup » politique d’Emmanuel Macron. Avec Pap Ndiaye, il semble prendre un virage à 180 degrés, alors que Jean-Michel Blanquer était l’un des principaux agitateurs du débat politique autour de l’« islamo-gauchisme » à l’université. Pap Ndiaye change la donne en la matière, mais jusqu’où et dans quel but ? Probablement, pour la Macronie, celui de couper l’herbe sous le pied à la gauche avant les législatives en envoyant un signal à ses électeurs et en tentant de remédiatiser un affrontement avec l’extrême droite, plutôt que de débattre social et écologie avec la Nupes. Le piège risque de se retourner contre le nouveau ministre, qui devra suivre les instructions de l’Élysée et Matignon. À travers sa nomination, qui prend de court les milieux enseignants et universitaires, Emmanuel Macron tentera ainsi de faire avaler ses projets de privatisation de l’enseignement. Jean-Luc Mélenchon l’a souligné ce dimanche sur RTL : « Quand on entre dans un gouvernement, on applique la politique de ce gouvernement. (…) L’objectif, c’est la privatisation maximale de l’école, avec des établissements en compétition les uns avec les autres. »
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Damien Abad, de l’opposition au ministère des Solidarités
ActuJusque-là patron des députés LR, le nouveau ministre les abandonne en rase campagne pour rejoindre la macronie.
Cyprien Caddeo« Je regrette qu’à l’infidélité s’ajoute l’inélégance de ce départ. C’est de l’opportunisme politique et électoral. Je n’aime pas quand on change d’équipe en cours de match. » Voilà ce que disait le patron des députés LR Damien Abad en février dernier, à propos du transfert d’Eric Woerth en Macronie. Et voilà pourtant le même Damien Abad qui franchit le pas à son tour et rejoint le gouvernement Borne, trois mois plus tard. Le député de l’Ain constitue la principale - la seule, en fait - « prise de guerre » de Macron dans ce nouveau gouvernement. Mais elle est loin d’être anecdotique, compte tenu du rôle de chef d’un groupe d’opposition qu’il tenait depuis 2019. Damien Abad ne mâchait d’ailleurs pas ses mots contre le chef de l’État, en janvier dernier, dénonçant sa « trumpisation » après ses propos sur les non-vaccinés qu’il fallait « emmerder » : « c’est un populisme froid et calculateur, le président a fait une rechute », disait-il alors.
Sans rancune donc. À 42 ans, Damien Abad est nommé ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées. Un dossier qui lui tient à cœur, lui-même étant atteint d’arthrogrypose, une maladie rare qui lui paralyse les articulations des bras. Cela ne l’a pas empêché de mener une solide carrière, élu plus jeune député européen de la délégation française, en 2009, à seulement 29 ans. En 2012, ils faisaient partie des députés UMP les moins farouchement opposés au mariage pour tous, aux côtés d’un certain Édouard Philippe. Candidat à sa réélection dans l’Ain, il devra ferrailler contre son ancienne famille politique, qui s’est empressée d’investir un autre candidat, Julien Martinez.
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Dupond-Moretti, poursuivi mais reconduit à la Justice
ActuLe garde des Sceaux, dont le ministère public de la CJR a demandé le renvoi devant la Cour le 10 mai pour des soupçons de «prises illégales d’intérêts», est maintenu dans ses fonctions.
Julia HamlaouiLes jours de mai se suivent mais ne se ressemblent pas vraiment pour Eric Dupond-Moretti. 10 mai : le ministère public de la Cour de justice de la République (CJR) annonce avoir requis son renvoi devant la Cour pour des soupçons de « prises illégales d’intérêts » dans le cadre de ses fonctions de Garde des sceaux. 22 mai : Emmanuel Macron et Élisabeth Borne décident malgré tout de le reconduire au ministère de la Justice. « Le piètre bilan d’un ministre en plein conflit d’intérêts n’aura pas empêché son maintien. Le monde judiciaire est évidemment dans l’incompréhension », commente le syndicat de la magistrature.
Eric Dupond-Moretti maintenu au poste de GDS. Le piètre bilan d'un ministre en plein conflit d'intérêts n'aura pas empêché son maintien. Le monde judiciaire est évidemment dans l'incompréhension. Mais en définitive, c'est surtout les justiciables qui en subiront les conséquences
— SMagistrature (@SMagistrature) May 20, 2022
Dès l’annonce du gouvernement Castex à l’été 2020, la nomination de l’avocat médiatique avait suscité la polémique du fait de son implication dans certains dossiers. Dans la foulée, des plaintes de syndicats de magistrats et de l’association anticorruption Anticor, dénonçant deux situations de conflit d’intérêts depuis son arrivée à la Chancellerie, sont déposées. Celles-ci donnent lieu à l’ouverture d’une information judiciaire. Au final, Eric Dupond-Moretti a été mis en examen en juillet 2021 mais n’avait pas démissionné pour autant. Deux de ses interventions en tant que ministre sont en cause. D’abord, le déclenchement d’une enquête le 31 juillet 2020 à l’encontre de trois magistrats du Parquet national financier qui avaient fait éplucher ses factures téléphoniques détaillées («fadettes») quand il était encore une star du barreau. Ensuite, l’engagement de la même procédure, le 18 septembre suivant, contre un juge d’instruction précédemment en fonction à Monaco qui avait mis en examen l’un de ses ex-clients et dont il avait fustigé les méthodes de « cow-boy ». Mais le tout semble ainsi ne poser aucun problème au chef de l’État.
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Direct remaniement. Les ministres du gouvernement Borne, les premières réactions
Le nouveau gouvernement d'Elisabeth Borne (retrouvez en lien les profils des différents ministres) :
- Bruno Le Maire reste à Bercy, au poste de ministre de l’économie et des finances, et de la souveraineté industrielle et numérique.
- Gérald Darmanin conserve son poste de ministre de l’intérieur.
- Catherine Colonna est nommée au ministère de l’Europe et des affaires étrangères. Elle remplace Jean-Yves Le Drian.
- Eric Dupond-Moretti reste au ministère de la justice.
- L’historien Pap Ndiaye est nommé ministre de l’éducation nationale et de la jeunesse.
- Sébastien Lecornu est nommé ministre des armées. Il succède ainsi à Florence Parly.
- Brigitte Bourguignon est nommée ministre de la santé et de la prévention.
- Olivier Dussopt est nommé ministre du travail, du plein-emploi et de l’insertion. Il remplace Elisabeth Borne, qui dirige désormais le gouvernement.
- Rima Abdul Malak est nommée ministre de la culture. La conseillère culture d’Emmanuel Macron remplace Roselyne Bachelot.
- Sylvie Retailleau est nommée ministre de la recherche, de l’enseignement supérieur et de l’innovation.
- Amélie de Montchalin nommée ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des Territoires.
- Damien Abad est nommé ministre des solidarités, de l’autonomie et des personnes handicapées.
- Marc Fesneau est nommé ministre de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire. Il succède ainsi à Julien Denormandie.
- Stanislas Guerini est nommé ministre de la fonction publique. Il prend la place d’Amélie de Montchalin.
- Yaël Braun-Pivet est nommée ministre des outre-mer.
- Agnès Pannier-Runacher est nommée ministre de la transition énergétique.
- Amélie Oudéa-Castéra est nommée ministre des sports et des Jeux olympiques.
- Olivier Véran est nommé ministre délégué chargé des relations avec le Parlement et de la vie démocratique.
- Gabriel Attal est nommé ministre délégué chargé des comptes publics.
- Franck Riester est nommé ministre chargé du commerce extérieur.
- Olivia Grégoire est nommée porte-parole du gouvernement. Elle succède à Gabriel Attal.
- Clément Beaune est nommé secrétaire d’Etat chargé de l’Europe.
Dans la partie "Contexte", accédez à des articles sélectionnés par la rédaction pour mieux comprendre tous les enjeux de ce moment politique.
Le Figaro
Les Français ne paieront pas «plus d'impôts» à cause des hausses de salaire liées à l'inflation, assure Bruno Le Maire
L'objectif est d'éviter des «effets de seuil», selon le ministre de l'Économie.
Les Français qui obtiennent des hausses de salaire de leur employeur pour faire face à l'inflation ne paieront pas «plus d'impôts» du fait de cette revalorisation, a assuré mercredi le ministre de l'Économie Bruno Le Maire.
À lire aussiÉlectricité : Bruno Le Maire promet qu'il n'y aura «aucun rattrapage sur les factures d'électricité en 2023»
«Nous allons indexer le barème de l'impôt sur le revenu sur l'inflation pour éviter ces effets de seuil, où des gens (...) basculent dans l'impôt sur le revenu ou une tranche supplémentaire» en raison d'une hausse de salaire, a affirmé le numéro deux du gouvernement sur BFM TV/RMC. «Il est hors de question que des salariés paient plus d'impôt sur le revenu ou rentrent dans le barème de l'impôt sur le revenu à cause de l'inflation», mesurée à plus de 5% sur un an par l'Insee en mai.
L'indexation sur l'inflation du barème de l'impôt sur le revenu, amenée à se concrétiser dans le projet de loi de finances 2023 que le gouvernement doit présenter à la rentrée, est une opération courante. Depuis 1969, le barème a été actualisé chaque année pour tenir compte de l'inflation, sauf en 2012 et en 2013, précise Bercy.
Une inflation qui va durer
Mais les enjeux financiers et fiscaux pour l'État sont cette année particulièrement importants, du fait de l'inflation qui a atteint ces derniers mois des niveaux inédits depuis les années 1980. Bruno Le Maire a rappelé que l'objectif du gouvernement était de protéger les Français tant que «l'inflation dure», «sûrement encore quelques semaines ou quelques mois». Le ministre de l'Économie prévoit un retour à la normale pour le début de l'année 2023.
Le seuil d'entrée dans l'impôt sur le revenu est actuellement fixé à 10.225 euros annuels pour une personne célibataire. Le barème de l'impôt sur le revenu compte quatre tranches, avec des taux d'imposition allant de 11% pour les plus faibles revenus à 45% pour les plus élevés.
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Élisabeth Borne suscite la polémique à gauche en suggérant à une personne en situation de handicap de retravailler
Jean-Luc Mélenchon a qualifié la première ministre d'«insensible» et de «technocrate brutale».
Regarder la vidéoPourquoi de plus en plus de Français osent démissionner
ENQUÊTE - S'il reste largement moins marqué qu'aux États-Unis, le phénomène est «notable», selon les experts. Les motivations des salariés sont variées.
Orages : après le gel et la sécheresse, les agriculteurs malmenés par la grêle
«Des dégâts très importants» ont été constatés, a indiqué le ministre de l'agriculture, qui pourrait bientôt déclencher le dispositif de calamité agricole.
Regarder la vidéo Le Figaro
Législatives: Jean-Luc Mélenchon en bras de fer avec l’exécutif
Sophie de RavinelANALYSE - À quatre jours du premier tour, la Nupes veut incarner l’opposition principale.
Fin de campagne agitée. Jean-Luc Mélenchon a assumé mardi un propos rédigé ce week-end selon lequel «la police tue». Son propos faisait suite à une intervention policière soldée par un mort et un blessé grave. L’ex-candidat à la présidentielle, remonté contre les syndicats de police, a dénoncé sur France Inter «un usage disproportionné de la violence». Dans la journée, le ton est monté d’un cran face à Élisabeth Borne, la chef du gouvernement jugeant «très choquants» ses propos «outranciers». Riposte du leader des Insoumis et de la Nupes, l’accusant à son tour d’être une «technocrate sans cœur, sans compassion humaine, sans principe républicain sur la force publique».
Depuis quelques semaines, plus encore ces derniers jours, alors que l’opposition se cristallise entre la majorité et la Nupes, Jean-Luc Mélenchon tente d’incarner une force rassurante. Mission quasi impossible face à une vague de contestation sans précédente, issue de l’exécutif mais aussi des Républicains, à hauteur de la vague Insoumise susceptible d’entrer à l’Assemblée selon les projections assez unanimes des instituts de sondages.
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Avec l’intergroupes Nupes formé d’insoumis, d’écologistes, de socialistes et de communistes, ils pourraient bien constituer la première opposition face à Ensemble, susceptible de ne pas obtenir la majorité absolue… Ce week-end, le premier tour des législatives chez les Français de l’étranger a ainsi été favorable à la majorité présidentielle, mais l’alliance de gauche talonne ses listes.
Une entente fragile
À la tête de cette coalition disparate malgré son programme commun, Jean-Luc Mélenchon, qui ne se représente pas aux législatives, doit donc maintenir la dynamique, sans faire de faux pas… Or ce week-end a aussi été marqué par la visite controversée du député du Labour Jeremy Corbyn - débarqué de son parti en 2020 pour, entre autres, ne pas avoir lutté contre l’antisémitisme en son sein - à deux candidates LFI de Paris, Danièle Obono et Danielle Simonnet. De quoi tendre les relations au sein de la fragile Nupes, qui ne tient que sur la promesse de renforcer ses troupes.
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Lundi, l’ex-directeur de campagne de Jean-Luc Mélenchon, Manuel Bompard, candidat dans la 4e circonscription des Bouches-du-Rhône à Marseille, a aussi suscité des hoquets en provoquant Emmanuel Macron. «Si, bonhomme, tu vas le nommer», a-t-il ironisé sur Sud Radio, s’adressant au chef de l’État. Ce dernier avait indiqué qu’il comptait rester libre de ses choix pour Matignon…
Il faudra s’habituer à l’idée que nous avons introduit de la VIe République dans la Ve République en disant qu’il y a un troisième tour
«Dès que cela vient de nous, tout est choquant, a répondu Mélenchon sur France Inter. Un mot amical, un mot rigolo, c’est choquant! Ce n’est pas ça qui devrait nous inquiéter. Formellement, la constitution ne dit pas au président ce qu’il doit faire. Mais la vérité politique, celle qu’a respectée M. Chirac ou M. Mitterrand, c’est qu’on nomme la personne qui a été mandatée par les autres pour être premier ministre.» Le leader des Insoumis a insisté: «Il faudra s’habituer à l’idée que nous avons introduit de la VIe République dans la Ve République en disant qu’il y a un troisième tour. C’est le Parlement qui va décider sur un tas de sujet…» Seule concession accordée à Macron par celui qui se voit à Matignon: «Sur l’arène mondiale, la France parlera d’une seule voix. Je suis sûre que le président est raisonnable. Moi, je le serais.»
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Sur le plan économique, la Nupes veut convaincre d’intentions fermes sur le fond, mais au service des Français. Mardi, une présentation du programme a été montée avec Jean-Luc Mélenchon, des parlementaires et des économistes, dont Aurélie Trouvé, candidate en Seine-Saint-Denis. «Ce que nous voulons montrer, dit-elle, c’est que nous sommes les seuls, opposés au système néolibéral et donc aux exigences du secteur marchand, en défense d’une économie des besoins, économiques et sociaux, à pouvoir assurer la sécurité et la stabilité en France.»
«Bah si, bonhomme, tu vas le nommer» : Bompard somme Macron d'appeler Mélenchon à Matignon en cas de victoire
L'ancien directeur de campagne de Jean-Luc Mélenchon a fait mine de répondre à Emmanuel Macron, qui a affirmé en fin de semaine dernière qu'«aucun parti politique ne peut imposer un nom au président.»
Regarder la vidéoJean-Luc Mélenchon premier ministre ? Emmanuel Macron balaie cette possibilité
Le chef des Insoumis veut s'imposer comme premier ministre à l'issue des législatives. Mais «aucun parti politique ne peut imposer un nom au Président», lui a rétorqué Emmanuel Macron.
Xavier Bertrand voit «un agenda caché» de Macron après les législatives
Le président LR de la région Hauts-de-France a également considéré le Conseil national de la refondation, voulu par le chef de l'État, comme un «gadget» et un «déni de démocratie».
Le Figaro
Législatives : Emmanuel Macron peut-il refuser de nommer Jean-Luc Mélenchon premier ministre en cas de cohabitation avec la gauche ?
Marius BocquetLA VÉRIFICATION - «Si bonhomme tu vas le nommer !», a lâché l'insoumis Manuel Bompard en réponse à Emmanuel Macron qui avait déclaré qu'«aucun parti politique ne peut imposer un nom au président».
LA QUESTION. Emmanuel Macron ne veut pas se faire forcer la main après les élections législatives, alors que Jean-Luc Mélenchon, qui souhaite se faire «élire premier ministre», a transformé la campagne des élections législatives en troisième tour de la présidentielle. «Il est rare de gagner une élection à laquelle on ne se présente pas, lui a rétorqué le chef de l'État dans une interview vendredi 3 juin à la presse régionale. Le président choisit la personne qu'il nomme premier ministre en regardant le Parlement. Aucun parti politique ne peut imposer un nom au président.»
À VOIR AUSSI - Législatives 2022: Jean-Luc Mélenchon veut du «renouvellement»
«Si bonhomme tu vas le nommer !», a à son tour taclé l'insoumis Manuel Bompard au micro de Sud Radio. Et le candidat dans la 4e circonscription des Bouches-du-Rhône d'ajouter : «Ce serait une provocation, ce serait ne pas respecter le résultat des législatives. Ce serait contraire à toutes les traditions historiques». Qu'en est-il, juridiquement et politiquement ? En cas de victoire de l'alliance «Nupes» aux élections législatives, Emmanuel Macron peut-il s'opposer à la nomination de Jean-Luc Mélenchon à la tête du gouvernement ?
VÉRIFIONS. Arrivé troisième au premier tour de l'élection présidentielle avec 21,95 % des voix, le président du groupe LFI à l'Assemblée nationale a l'espoir, si la «Nouvelle Union populaire écologique et sociale» obtient la majorité, de briguer le poste de premier ministre d'Emmanuel Macron.
À lire aussi«Mélenchon premier ministre» : LFI lance sa campagne d'affichage pour les législatives
Pour Paul Cassia, professeur de droit public à l'université Panthéon-Sorbonne, «il faut distinguer le droit et la pratique». Selon l'article 8 de la Constitution, c'est le président de la République qui nomme le Premier ministre. «C'est un pouvoir discrétionnaire, il peut choisir qui il veut», explique l'enseignant. Théoriquement, rien n'oblige donc Emmanuel Macron à nommer Jean-Luc Mélenchon comme premier ministre, quel que soit le résultat des élections législatives. Dans les faits, le chef de l'État serait cependant obligé de tenir compte des «considérations politiques» et de la «nécessité que le gouvernement ne soit pas renversé» en cas de cohabitation. Selon l'article 49 de la Constitution, l'Assemblée nationale peut en effet mettre en cause la responsabilité du gouvernement par le vote d'une motion de censure, si un dixième des députés réclament sa démission.
L'usage plaide en faveur de Mélenchon
«Si l'Union populaire obtient la majorité, il faudra donc qu'Emmanuel Macron nomme Jean-Luc Mélenchon premier ministre», conclut Paul Cassia. Mais pour Benjamin Morel, maître de conférences en droit public à l'université Paris-Panthéon-Assas, «il pourrait aussi nommer quelqu'un qui serait acceptable pour les socialistes, les écologistes et LREM» sans qu'il s'agisse de Jean-Luc Mélenchon, et ainsi «éprouver» la nouvelle alliance entre les Insoumis et le reste de la gauche. De ce fait, le président formerait une «majorité alternative» à celle de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale. «Le PS et EELV ne sont tenus qu'à un accord moral avec la France insoumise», estime l'enseignant. Cette opération serait «théoriquement possible» mais, là encore, «politiquement risquée», résume Paul Cassia.
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Dans l'histoire de la Ve République, l'usage veut plutôt que le chef de l'État nomme le leader de la majorité en cas de cohabitation. «En 1986 comme en 1997, la logique consiste à choisir le chef du parti ou de la coalition qui a remporté les élections législatives, à savoir Jacques Chirac puis Lionel Jospin», rappelle Pierre-Frédéric Charpentier, professeur d'histoire politique à l'IEP de Toulouse. En 1993, dans la même logique, Jacques Chirac, alors leader de la coalition victorieuse entre le RPR et l'UDF, laisse Édouard Balladur s'installer à Matignon. Si la coalition de gauche l'emportait et s'il décidait de suivre la tradition, Emmanuel Macron devrait donc nommer Jean-Luc Mélenchon premier ministre.
À VOIR AUSSI – Union des droites : «Ceux qui refusent risquent de laisser les pleins pouvoirs à Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon», tance Guillaume Peltier
François Hollande et Julie Gayet se sont dit «oui» à Tulle
C'est le premier mariage de François Hollande, déjà père de 4 enfants qu'il a eus avec son ancienne compagne, Ségolène Royal.
Macron dévoile sa «nouvelle méthode»
ANALYSE - Dans une interview à la presse quotidienne régionale, le chef de l'État annonce la création d'un Conseil national de la refondation. Quant à la réforme des retraites, elle devrait entrer en vigueur à l'«été 2023».
L'Humanité
Agnès Pannier-Runacher, de l’industrie à la transition énergétique
ActuCelle qui vantait les «bonnes affaires» à faire en Bourse au début de la pandémie hérite de la transition énergétique.
Cyprien CaddeoExit les profils « écologistes » type Nicolas Hulot ou Barbara Pompili. C’est Agnès Pannier-Runacher, anciennement à l’Industrie, qui hérite de la transition énergétique, qui devrait inclure les transports et le logement. Fidèle du président, cette dernière admettait avoir une « culture politique presque nulle » avant son engagement à En Marche.
La « magie » des trois huit à l’usine
Pour la culture écologique, ce n’est guère mieux : peu loquace sur le sujet, elle s’est surtout illustrée au gouvernement durant le krach boursier de mars 2020, en pleine pandémie, déclarant : « c’est plutôt le moment de faire des bonnes affaires en Bourse aujourd’hui ». Puis, en octobre 2021, lorsqu’elle louait la « magie » ressentie quand on fait les trois huit à l’usine…
Direct remaniement. Les ministres du gouvernement Borne, les premières réactionsGouvernement Borneagnès pannier-runachertransition énergétique Le Figaro
«Appeler pour rien» : la télévision russe invente le terme de «macronite» pour railler le président français
EN COURS : Mis à jour le 8 juin 2022 à 10:46
Les efforts diplomatiques d'Emmanuel Macron sont souvent tournés en ridicule par ses adversaires depuis le début de la guerre en Ukraine. Cette fois, les moqueries proviennent directement de Moscou. Lundi 6 juin, la chaîne de télévision d'État russe Rossiya 1 s'est permis de railler le comportement du président français, inventant même un terme pour décrire ses tentatives de paix : la «macronite».
Lisez notre article.
Le Programme alimentaire mondial s'allie à Uber pour distribuer de la nourriture en Ukraine
Le Programme alimentaire mondial (PAM) a annoncé mercredi s'être allié à Uber, dont il utilise des véhicules plus petits que les siens, pour distribuer une aide d'urgence en Ukraine. «Les gros véhicules ayant du mal à atteindre les personnes dans le besoin dans les agglomérations, la collaboration avec Uber permet au PAM de mieux coordonner, répartir et suivre une flotte de petits véhicules qui livrent des produits de secours depuis les entrepôts jusqu'aux personnes dans le besoin dans les zones densément peuplées d'Ukraine», indique un communiqué de l'agence onusienne spécialisée dans l'aide alimentaire d'urgence.
Grâce à cette alliance, le PAM «peut rapprocher ses denrées alimentaires des personnes qui ont besoin de son aide, en répartissant les livraisons dans des véhicules de différentes tailles, en suivant chaque trajet jusqu'à sa destination et en confirmant que les livraisons ont été effectuées en toute sécurité», précise l'agence dont le siège est à Rome. Cette collaboration a déjà été mise en œuvre à Dnipro, Lviv ou Kiev, selon la même source.
Uber fournit gratuitement au PAM une version personnalisée de la plateforme d'accès, permettant ainsi d'organiser dans le détail les livraisons dans un rayon de 100 km autour des entrepôts de l'agence onusienne. Le PAM précise avoir «intensifié ses opérations en Ukraine et dans les pays voisins au cours des trois derniers mois», et ajoute qu'il fournira d'ici la fin juin «de la nourriture et de l'argent liquide à plus de 3 millions de personnes par mois dans le pays».
«Il faudra peut-être se retirer» de Severodonetsk, selon le gouverneur régional
Les forces ukrainiennes devront peut-être se retirer de Severodonetsk, ville-clé de l'est de l'Ukraine «bombardée 24 heures pour 24» vers des positions mieux fortifiées, a déclaré mercredi le gouverneur régional. «Il faudra peut-être se retirer», a déclaré le gouverneur de la région de Lougansk Serguiï Gaïdaï sur la chaîne 1+1, alors que la ville est partiellement contrôlée par les Russes depuis des jours.
Angela Merkel ne se fait «aucun reproche» à propos de la guerre en Ukraine
«Je suis contente de ne pas avoir à me reprocher de ne pas avoir suffisamment essayé d'empêcher» la guerre. C'est par cette formule tortueuse qu'Angela Merkel a défendu son bilan diplomatique s'agissant des relations de son gouvernement avec la Russie. Pour la première fois depuis son départ du pouvoir il y a six mois, l'ancienne chancelière est réapparue mardi soir sur le devant de la scène, en l'occurrence celle d'un théâtre berlinois dont elle était l'invitée d'honneur. À l'inverse de nombreux commentateurs allemands qui, depuis le début du conflit, mettent en cause la politique «d'apaisement» qui fut conduite par Berlin à l'égard de Moscou, l'ancienne cheffe du gouvernement a réfuté toute critique à son égard. «Je ne me fais aucun reproche», a-t-elle résumé. Elle a défendu son choix de privilégier le dialogue avec ce grand voisin «deuxième puissance nucléaire du monde», associant à ses décisions le gouvernement français.
Lisez l’article de notre correspondant à Berlin, Pierre Avril.
La Banque mondiale accorde à l’Ukraine une aide supplémentaire de 1,49 milliard de dollars
Le Conseil d'administration de la Banque mondiale a approuvé mardi un financement supplémentaire de 1,49 milliard de dollars en faveur de l'Ukraine pour aider le gouvernement à payer les salaires des fonctionnaires et des travailleurs sociaux. Ce nouveau financement porte à plus de 4 milliards de dollars le financement de la Banque mondiale. Le 8 mars, l'institution avait approuvé une aide de trois milliards avec un décaissement immédiat de 489 millions. Près de 2 milliards de dollars sont désormais décaissés, a précisé la Banque mondiale dans un communiqué. Elle précise que le nouveau projet a bénéficié de garanties de financement du Royaume-Uni, des Pays-Bas, de la Lituanie et de la Lettonie.
La France va organiser des épreuves du bac ukrainien
Alors que 18.000 enfants et adolescents ukrainiens sont aujourd’hui scolarisés en France, après avoir fui leur pays, certains d’entre eux vont pouvoir passer le ZNO, l’équivalent du baccalauréat, dans l’Hexagone, selon une information de France Inter. La France «a répondu favorablement à la demande du Gouvernement ukrainien de mettre à disposition dans l’hexagone des centres d’épreuves permettant de passer de manière dématérialisée au cours de l’été un test d’entrée dans les universités ukrainiennes», a expliqué à la radio le ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche. Pour l’heure, 520 élèves se sont inscrits pour passer les épreuves à Paris, Bordeaux et Marseille. Trois disciplines sont concernées : la langue ukrainienne, les mathématiques et l’histoire de l’Ukraine.
Ruslan Stefanchuk : «La pire des humiliations est celle que le pouvoir russe inflige à son peuple»
Juriste de formation, considéré comme l’inspirateur du programme sur lequel Volodymyr Zelensky a été élu en 2019, Ruslan Stefanchuk préside depuis octobre 2021 le Parlement ukrainien. Auprès du Figaro, il réclame aux Occidentaux davantage de systèmes d’armement. Lisez notre grand entretien.
Zelensky promet une «défense héroïque» dans les combats intenses de Severodonetsk
Des combats intenses se poursuivaient mercredi à Severodonetsk, dont Moscou affirme avoir pris le contrôle de zones résidentielles, tandis que le président ukrainien Volodymyr Zelensky vante la défense «héroïque» de cette ville-clef du Donbass. Les Russes affirment avoir «totalement libéré» les zones résidentielles de cette ville stratégique pour le contrôle de l'intégralité du bassin houiller du Donbass, dans l'est de l'Ukraine. «La prise de contrôle de sa zone industrielle et des localités voisines se poursuit», a assuré mardi dans un rare briefing télévisé le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou.
À VOIR AUSSI - Zelensky affirme que le Donbass tient bon, malgré les efforts de la Russie
Un état des lieux contesté par Kiev. «Nos soldats réussissent à repousser l'assaut dans la ville de Severodonetsk», a assuré l'état major ukrainien mercredi matin, ajoutant que la Russie intensifie aussi ses opérations à Bakhmout, dans la région de Donetsk. «Il est très difficile de tenir Severodonetsk», a toutefois reconnu la veille Serguiï Gaïdaï, le gouverneur de la région de Lougansk, qui, avec celle de Donetsk, forme le Donbass. Il parle même de «mission impossible». «Toutes les forces, toutes les réserves ont été mobilisées par l'ennemi, l'armée russe, pour couper la grande route Lyssytchansk-Bakhmout afin de prendre Severodonetsk. Ils bombardent très violemment Lyssytchansk», a déclaré le gouverneur.
Le point sur la situation militaire en cartes
Les Russes continuent de progresser dans le Donbass. Celles-ci ont malgré tout lancé samedi 4 mai une contre-attaque à Severodonetsk, mais les Ukrainiens marquent de nouveau le pas dans cette ville clé. Plus au nord, les Ukrainiens maintiennent une pression constante dans la région de Kharkiv au-dessus du dispositif russe dans le Donbass, mais là encore sans pouvoir manœuvrer en profondeur contre les forces adverses. Idem dans le sud de l'Ukraine, où la contre-attaque ukrainienne dans la région de Kherson n'est pas parvenue, à ce jour, à mettre réellement en danger les positions russes.
LIRE AUSSI >> Guerre en Ukraine et bataille du Donbass : les quatre cartes pour suivre la situation militaire en direct
Dans le Donbass, les séparatistes contrôlent à ce jour plus de 50% de l'oblast de Donetsk et plus de 90% de celui de Lougansk. Les défenses ukrainiennes étant particulièrement denses dans cette région où seraient concentrées plus de la moitié de l'ensemble des forces de Kiev avec des fortifications établies depuis 2014, les Russes essaient de les contourner par le Nord et par le Sud, formant ainsi un mouvement de tenaille qui se resserre lentement sur les forces ukrainiennes.
Bonjour à tous et bienvenue sur ce direct
Nous allons suivre cette nouvelle journée de conflit russo-ukrainien, depuis l’invasion militaire russe du 24 février dernier en Ukraine. Minute par minute, nous vous aidons à comprendre et analyser les enjeux de ce conflit qui s’enlise et se concentre désormais dans le sud et l’est du pays.
Retrouvez toutes les informations relatives à la journée d’hier ici.
«Appeler pour rien» : la télévision russe invente le terme de «macronite» pour railler le président français
Les efforts diplomatiques d'Emmanuel Macron sont souvent tournés en ridicule par ses adversaires depuis le début de la guerre en Ukraine. Cette fois, les moqueries proviennent directement de Moscou. Lundi 6 juin, la chaîne de télévision d'État russe Rossiya 1 s'est permis de railler le comportement du président français, inventant même un terme pour décrire ses tentatives de paix : la «macronite».
Lisez notre article.
Le Programme alimentaire mondial s'allie à Uber pour distribuer de la nourriture en Ukraine
Le Programme alimentaire mondial (PAM) a annoncé mercredi s'être allié à Uber, dont il utilise des véhicules plus petits que les siens, pour distribuer une aide d'urgence en Ukraine. «Les gros véhicules ayant du mal à atteindre les personnes dans le besoin dans les agglomérations, la collaboration avec Uber permet au PAM de mieux coordonner, répartir et suivre une flotte de petits véhicules qui livrent des produits de secours depuis les entrepôts jusqu'aux personnes dans le besoin dans les zones densément peuplées d'Ukraine», indique un communiqué de l'agence onusienne spécialisée dans l'aide alimentaire d'urgence.
Grâce à cette alliance, le PAM «peut rapprocher ses denrées alimentaires des personnes qui ont besoin de son aide, en répartissant les livraisons dans des véhicules de différentes tailles, en suivant chaque trajet jusqu'à sa destination et en confirmant que les livraisons ont été effectuées en toute sécurité», précise l'agence dont le siège est à Rome. Cette collaboration a déjà été mise en œuvre à Dnipro, Lviv ou Kiev, selon la même source.
Uber fournit gratuitement au PAM une version personnalisée de la plateforme d'accès, permettant ainsi d'organiser dans le détail les livraisons dans un rayon de 100 km autour des entrepôts de l'agence onusienne. Le PAM précise avoir «intensifié ses opérations en Ukraine et dans les pays voisins au cours des trois derniers mois», et ajoute qu'il fournira d'ici la fin juin «de la nourriture et de l'argent liquide à plus de 3 millions de personnes par mois dans le pays».
«Il faudra peut-être se retirer» de Severodonetsk, selon le gouverneur régional
Les forces ukrainiennes devront peut-être se retirer de Severodonetsk, ville-clé de l'est de l'Ukraine «bombardée 24 heures pour 24» vers des positions mieux fortifiées, a déclaré mercredi le gouverneur régional. «Il faudra peut-être se retirer», a déclaré le gouverneur de la région de Lougansk Serguiï Gaïdaï sur la chaîne 1+1, alors que la ville est partiellement contrôlée par les Russes depuis des jours.
Angela Merkel ne se fait «aucun reproche» à propos de la guerre en Ukraine
«Je suis contente de ne pas avoir à me reprocher de ne pas avoir suffisamment essayé d'empêcher» la guerre. C'est par cette formule tortueuse qu'Angela Merkel a défendu son bilan diplomatique s'agissant des relations de son gouvernement avec la Russie. Pour la première fois depuis son départ du pouvoir il y a six mois, l'ancienne chancelière est réapparue mardi soir sur le devant de la scène, en l'occurrence celle d'un théâtre berlinois dont elle était l'invitée d'honneur. À l'inverse de nombreux commentateurs allemands qui, depuis le début du conflit, mettent en cause la politique «d'apaisement» qui fut conduite par Berlin à l'égard de Moscou, l'ancienne cheffe du gouvernement a réfuté toute critique à son égard. «Je ne me fais aucun reproche», a-t-elle résumé. Elle a défendu son choix de privilégier le dialogue avec ce grand voisin «deuxième puissance nucléaire du monde», associant à ses décisions le gouvernement français.
Lisez l’article de notre correspondant à Berlin, Pierre Avril.
La Banque mondiale accorde à l’Ukraine une aide supplémentaire de 1,49 milliard de dollars
Le Conseil d'administration de la Banque mondiale a approuvé mardi un financement supplémentaire de 1,49 milliard de dollars en faveur de l'Ukraine pour aider le gouvernement à payer les salaires des fonctionnaires et des travailleurs sociaux. Ce nouveau financement porte à plus de 4 milliards de dollars le financement de la Banque mondiale. Le 8 mars, l'institution avait approuvé une aide de trois milliards avec un décaissement immédiat de 489 millions. Près de 2 milliards de dollars sont désormais décaissés, a précisé la Banque mondiale dans un communiqué. Elle précise que le nouveau projet a bénéficié de garanties de financement du Royaume-Uni, des Pays-Bas, de la Lituanie et de la Lettonie.
La France va organiser des épreuves du bac ukrainien
Alors que 18.000 enfants et adolescents ukrainiens sont aujourd’hui scolarisés en France, après avoir fui leur pays, certains d’entre eux vont pouvoir passer le ZNO, l’équivalent du baccalauréat, dans l’Hexagone, selon une information de France Inter. La France «a répondu favorablement à la demande du Gouvernement ukrainien de mettre à disposition dans l’hexagone des centres d’épreuves permettant de passer de manière dématérialisée au cours de l’été un test d’entrée dans les universités ukrainiennes», a expliqué à la radio le ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche. Pour l’heure, 520 élèves se sont inscrits pour passer les épreuves à Paris, Bordeaux et Marseille. Trois disciplines sont concernées : la langue ukrainienne, les mathématiques et l’histoire de l’Ukraine.
Ruslan Stefanchuk : «La pire des humiliations est celle que le pouvoir russe inflige à son peuple»
Juriste de formation, considéré comme l’inspirateur du programme sur lequel Volodymyr Zelensky a été élu en 2019, Ruslan Stefanchuk préside depuis octobre 2021 le Parlement ukrainien. Auprès du Figaro, il réclame aux Occidentaux davantage de systèmes d’armement. Lisez notre grand entretien.
Zelensky promet une «défense héroïque» dans les combats intenses de Severodonetsk
Des combats intenses se poursuivaient mercredi à Severodonetsk, dont Moscou affirme avoir pris le contrôle de zones résidentielles, tandis que le président ukrainien Volodymyr Zelensky vante la défense «héroïque» de cette ville-clef du Donbass. Les Russes affirment avoir «totalement libéré» les zones résidentielles de cette ville stratégique pour le contrôle de l'intégralité du bassin houiller du Donbass, dans l'est de l'Ukraine. «La prise de contrôle de sa zone industrielle et des localités voisines se poursuit», a assuré mardi dans un rare briefing télévisé le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou.
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Un état des lieux contesté par Kiev. «Nos soldats réussissent à repousser l'assaut dans la ville de Severodonetsk», a assuré l'état major ukrainien mercredi matin, ajoutant que la Russie intensifie aussi ses opérations à Bakhmout, dans la région de Donetsk. «Il est très difficile de tenir Severodonetsk», a toutefois reconnu la veille Serguiï Gaïdaï, le gouverneur de la région de Lougansk, qui, avec celle de Donetsk, forme le Donbass. Il parle même de «mission impossible». «Toutes les forces, toutes les réserves ont été mobilisées par l'ennemi, l'armée russe, pour couper la grande route Lyssytchansk-Bakhmout afin de prendre Severodonetsk. Ils bombardent très violemment Lyssytchansk», a déclaré le gouverneur.
Le point sur la situation militaire en cartes
Les Russes continuent de progresser dans le Donbass. Celles-ci ont malgré tout lancé samedi 4 mai une contre-attaque à Severodonetsk, mais les Ukrainiens marquent de nouveau le pas dans cette ville clé. Plus au nord, les Ukrainiens maintiennent une pression constante dans la région de Kharkiv au-dessus du dispositif russe dans le Donbass, mais là encore sans pouvoir manœuvrer en profondeur contre les forces adverses. Idem dans le sud de l'Ukraine, où la contre-attaque ukrainienne dans la région de Kherson n'est pas parvenue, à ce jour, à mettre réellement en danger les positions russes.
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Dans le Donbass, les séparatistes contrôlent à ce jour plus de 50% de l'oblast de Donetsk et plus de 90% de celui de Lougansk. Les défenses ukrainiennes étant particulièrement denses dans cette région où seraient concentrées plus de la moitié de l'ensemble des forces de Kiev avec des fortifications établies depuis 2014, les Russes essaient de les contourner par le Nord et par le Sud, formant ainsi un mouvement de tenaille qui se resserre lentement sur les forces ukrainiennes.
Bonjour à tous et bienvenue sur ce direct
Nous allons suivre cette nouvelle journée de conflit russo-ukrainien, depuis l’invasion militaire russe du 24 février dernier en Ukraine. Minute par minute, nous vous aidons à comprendre et analyser les enjeux de ce conflit qui s’enlise et se concentre désormais dans le sud et l’est du pays.
Retrouvez toutes les informations relatives à la journée d’hier ici.
La guerre en Ukraine relance les spéculations sur l'état de santé de Poutine
DÉCRYPTAGE - Les conjectures sur l'état de santé du chef du Kremlin vont bon train depuis plusieurs années. Elles ont été ravivées par une vidéo particulièrement virale, dans laquelle on le voit agrippé à sa table.
Guerre en Ukraine : quelles pertes militaires dans les deux camps après 100 jours de conflit ?
DÉCRYPTAGE - Lancées dans une guerre d'usure, la Russie et l'Ukraine ont déjà perdu beaucoup de soldats et de matériel.
Panama : deux femmes portant des «narcoperruques» arrêtées à l'aéroport, une méthode «inédite»
L'une des deux femmes portait sous sa perruque 68 emballages cylindriques noirs contenant de la cocaïne, a indiqué le bureau du procureur général du pays.
Regarder la vidéo Le Figaro
Pourquoi de plus en plus de Français osent démissionner
Julien Da SoisENQUÊTE - S'il reste largement moins marqué qu'aux États-Unis, le phénomène est «notable», selon les experts. Les motivations des salariés sont variées.
Après avoir déferlé sur les États-Unis l'an dernier, la «Grande Démission» est-elle en train à son tour de submerger la France ? Une étude OpinionWay pour Indeed publiée le 24 mai dernier pourrait donner des sueurs froides aux entreprises. Plus d'un tiers des sondés (35%) disent en effet n'avoir jamais eu autant envie de démissionner qu'actuellement. Une proportion qui monte à 42% chez les moins de 35 ans. «Aux troisième et quatrième trimestres 2021, on a passé la barre des 500.000 démissions. C'est arrivé une seule fois sur les vingt dernières années, en 2008, et c'est presque le double des chiffres de 2015», note Jean-Denis Culié, professeur de gestion des ressources humaines à l'EM Normandie, et par ailleurs membre d'un groupe de chercheurs qui étudie le phénomène.
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Ce mouvement reste malgré tout incomparable avec le «Big Quit» américain, note Eric Gras, expert emploi chez Indeed. «Aux États-Unis, ce sont 38 millions de personnes qui ont démissionné en 2021, soit 23% de la population totale. En France, une telle proportion représenterait 6 millions de personnes.» On en est loin : sur l'ensemble de l'année 2021, la Dares - le service statistique du ministère du Travail - a enregistré 1,6 million de démissions de CDI. Malgré tout, le phénomène reste «notable», affirme Jean-Denis Culié, qui parle d'une «vague de démissions depuis 2021». L'écart avec les États-Unis peut être mis sur le compte de la plus grande fluidité du marché du travail américain.
Sur les causes de ce mouvement massif à défaut d'être aussi important qu'outre-Atlantique, les observateurs n'ont pas tous la même interprétation. «C'est essentiellement conjoncturel», estime Stéphane Carcillo. «C'est normal qu'après un quasi-gel du marché du travail en 2020, on ait observé un rebond des démissions en 2021. Les salariés ont remis en branle leur projet de mobilité, et les entreprises ont de leur côté relancé leurs plans de recrutement», développe le chef de la division emploi et revenus à l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
Le Covid, révélateur et accélérateur de tendances
«La dynamique du marché de l'emploi est inédite depuis une quarantaine d'années, donc les gens osent partir parce que c'est plus facile», ajoute Jean-Denis Culié. La courbe du chômage est en effet sur une pente descendante continue depuis fin 2020. Il est tombé au premier trimestre à 7,3% selon l'Insee, du jamais vu depuis 2008. «Il y a des pénuries de profils dans quasiment tous les secteurs, donc il y a un phénomène d'inflation des salaires, et les candidats peuvent trouver plus facilement des propositions plus intéressantes que leur poste actuel», ajoute Dan Guez, cofondateur du cabinet de recrutement en ligne OpenSourcing.
« Beaucoup de démissions sont liées à une perte de sens du travail. »
Romain (le prénom a été modifié), ingénieur chez Air France, a ainsi récemment pu trouver un poste mieux payé dans une boîte de la tech. Même si le facteur financier était prépondérant - pour «pouvoir acheter un appartement à Paris» -, il n'a pas été le seul à guider son choix, explique le jeune homme de 27 ans. «Je ne voyais pas de réel avenir à travailler en compagnie aérienne, et j'avais envie de découvrir une autre atmosphère en passant dans une plus petite entreprise.»
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Si personne ne semble remettre en cause l'influence des facteurs liés à la conjoncture économique dans la hausse des démissions, ils sont loin d'être suffisants pour certains experts. Eux voient dans ce phénomène davantage une véritable révolution sociétale. «On a affaire globalement à un retournement du rapport de force en faveur des salariés, au détriment des employeurs», affirme le sociologue Pascal Ughetto. Avec la crise du Covid-19 jouant comme un révélateur et un accélérateur de ce tournant, «en gestation depuis quelques années», note le professeur à l'université Gustave Eiffel.
La pandémie et les confinements, qui ont bousculé la vie de tous les Français et amené parfois à de profondes remises en question personnelles, ont conduit les salariés à modifier leurs attentes vis-à-vis du travail. «Beaucoup de démissions sont liées à une perte de sens du travail. Les salariés sont partis car ils trouvaient leur travail inutile, ou avaient le sentiment de ne pas pouvoir bien le faire», estime le spécialiste des RH Jean-Denis Culié. «Désormais, les candidats ne choisissent plus les entreprises pour leurs projets ou d'autres éléments terre à terre, mais réclament du sens à leur travail, de l'autonomie, un équilibre vie personnelle-vie professionnelle, de la flexibilité, du bien-être..., énumère Dan Guez. L'une des premières questions des candidats aujourd'hui, c'est : “y a-t-il du télétravail ?”»
Un phénomène généralisé ou générationnel ?
Si tous les secteurs paraissent touchés par ces nouvelles problématiques, certains les ont encaissées plus durement, connaissant un véritable exode depuis la pandémie. Par exemple «l'hôtellerie-restauration, la santé, les services à la personne, l'éducation nationale, la grande distribution, le commerce de détail...», énumère l'expert emploi chez Indeed Eric Gras. Soit des métiers aux conditions de travail dégradées, non télétravaillables, difficiles et souvent mal payés. Fatiguée des «salaires trop bas», de la «charge de travail importante» ou encore du «manque de considération du bien-être au travail de la part du siège», Maryline, 24 ans, a ainsi claqué la porte de son job de vendeuse dans un magasin bio parisien en mars, pour démarrer une formation d'assistante juridique.
« Les générations entrées sur le marché du travail dans les années 80-90 ont appris à réprimer leurs aspirations, dans le contexte de forte montée du chômage, ce que les plus jeunes n'ont pas admis. »
Plutôt qu'une tendance généralisée, certains veulent voir dans ces mutations un phénomène générationnel, lié à des comportements propres aux jeunes générations. «Les jeunes ont plus la culture zapping que les séniors», affirme ainsi Eric Gras. Pascal Ughetto n'est pas forcément de cet avis. «Il n'est pas certain que les générations plus âgées aient des aspirations différentes à l'égard du travail. C'est seulement que ces générations, entrées sur le marché du travail dans les années 80-90, ont appris à réprimer leurs aspirations, dans le contexte de forte montée du chômage, ce que les plus jeunes n'ont pas admis. Mais la pandémie a ouvert les vannes», explique le sociologue spécialiste de l'organisation du travail.
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Fin observateur du phénomène des démissions, Jean-Denis Culié pointe ainsi le fait que l'on voit désormais «des séniors, traditionnellement hésitants à démissionner, se reconvertir». C'est le cas par exemple de Noëlle, aide-soignante 55 ans, résolue à quitter le milieu médical. «Je veux partir car mon dos, mes épaules n'ont plus la force et surtout car la charge de travail est trop lourde, la paye trop basse, et il n'y a pas de reconnaissance», témoigne la quinquagénaire, amère, qui s'imagine travailler dans la vente, suivre une formation de pédicure ou bien faire de l'intérim.
Ces nouvelles attentes des salariés pourraient-elles résister à une dégradation du marché de l'emploi ? Cette menace plane sur l'économie tricolore, dont le PIB, pénalisé par l'inflation, s'est contracté de 0,2% au premier trimestre selon l'Insee. Là aussi, les avis divergent. «Il pourrait y avoir dans ce scénario un frein aux changements de carrière», juge Stéphane Carcillo, de l'OCDE, tandis que Pascal Ughetto estime que «ces nouveaux comportements sont durablement installés». Selon le sociologue, «les entreprises auront du mal à reprendre la main».
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Élisabeth Borne suscite la polémique à gauche en suggérant à une personne en situation de handicap de retravailler
Jean-Luc Mélenchon a qualifié la première ministre d'«insensible» et de «technocrate brutale».
Regarder la vidéoOrages : après le gel et la sécheresse, les agriculteurs malmenés par la grêle
«Des dégâts très importants» ont été constatés, a indiqué le ministre de l'agriculture, qui pourrait bientôt déclencher le dispositif de calamité agricole.
Regarder la vidéo Le Figaro
Pierre Ménès jugé ce mercredi à Paris pour agressions sexuelles
L’ex-chroniqueur vedette du football, qui a quitté Canal+ après la diffusion au printemps 2021 du documentaire de Marie Portolano sur le sexisme dans les rédactions, conteste les accusations qui pèsent sur lui.
À l’issue du match PSG-Nantes du 20 novembre dernier à Paris, une hôtesse du Parc des Princes avait signalé à la police, sans pour autant porter plainte, des faits d’agression sexuelle dont Pierre Ménès, 58 ans, serait responsable. Selon Le Parisien, il aurait touché la poitrine de cette femme. Placé en garde à vue le 9 décembre et remis en liberté le soir même, il avait démenti ces accusations. Son avocat le représente ce mercredi 8 juin devant le tribunal correctionnel de Paris pour cette affaire, ainsi que celle du magasin Nike. Pierre Ménès, «très fatigué» , n’assiste pas au procès.
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Dans un article publié en mars 2021, Mediapart avait indiqué que Pierre Ménès avait fait l’objet d’une plainte pour «agression sexuelle» déposée en octobre 2018 par une employée d’un magasin parisien de l’équipementier sportif. D’après le site d’investigation, cette plainte avait été classée sans suite le 17 janvier 2019 après un rappel à la loi par le parquet de Paris. Une orientation pénale qui peut être révisée en cas de faits nouveaux.
«Mon client est tout à fait serein, concernant des faits qui ne sont pas du tout caractérisés, et nous démontrerons la calomnie qui a porté atteinte à l’honneur et à la considération de M. Ménès», déclare à l’AFP son avocat, Arash Derambarsh. Concernant l’agression sexuelle dont il est accusé au Parc des princes, l’avocat avait dit en décembre disposer de «six témoignages qui dédouanent Pierre Ménès».
Il n’y a dans ce dossier «ni plainte, ni preuve, ni victime, ni le début du commencement de la moindre photo, vidéo ou témoignage». Pierre Ménès a porté plainte pour dénonciation calomnieuse et produit trois attestations de témoins «confirmant unanimement qu’[il avait] passé l’intégralité de son temps à leur côté dès son arrivée pour le cocktail en loge, durant le match et le cocktail d’après-match», selon cette plainte consultée par l’AFP.
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Mis sur la touche fin mars 2021 après des accusations d’agressions sexuelles, l’ex-chroniqueur vedette du «Canal Football Club» a quitté le 1er juillet dernier la chaîne cryptée, mettant fin à près de douze ans de collaboration. Ce départ avait suivi la diffusion sur Canal+ du documentaire de Marie Portolano Je ne suis pas une salope, je suis une journaliste, sur le sexisme dans les rédactions sportives. Y étaient révées de séquences l’incriminant et coupées au montage à la demande de la chaîne. Pierre Ménès est notamment accusé d’avoir soulevé hors antenne en 2016 la jupe de Marie Portolano. Pierre Ménès a assuré ne pas se souvenir de l’incident en raison de graves problèmes de santé à l’époque.
Le quinquagénaire est aussi critiqué pour avoir embrassé de force à la télévision la journaliste Isabelle Moreau en 2011, ainsi que la chroniqueuse Francesca Antoniotti en 2016. Ces faits se sont déroulés avant le déclenchement de la vague #MeToo. Depuis, il avaiyt lancé dans «TPMP» sur C8: «on ne peut plus rien dire, on ne peut plus rien faire». Tout en exprimant de «profonds regrets».
L'Humanité
« Il faut l’organisation d’une conférence internationale pour la paix »
EntretienPour Oleg Bodrov, militant pacifiste et environnemental russe, la guerre pourrait durer jusqu’à cet hiver. Le risque nucléaire reste posé, notamment le recours à des frappes par Moscou.
Vadim KamenkaOleg Bodrov Membre de la direction du Bureau international de la paix.
Peut-on encore espérer un cessez-le-feu ?
Un accord de paix ne peut être obtenu que par la mobilisation des citoyens russes et ukrainiens. C’est la seule chose qui peut rendre possible un tel geste diplomatique. Mais la société russe ne me semble pas prête à entamer un tel rapport de forces pour arrêter cette guerre. Et en Ukraine, la population semble dans le même état d’esprit.
Une autre option est possible. Parmi les démarches politiques, une initiative m’apparaît décisive : l’organisation d’une conférence internationale pour la paix. Elle devrait se tenir dans un pays neutre et mobiliser une majorité de dirigeants et de forces progressistes. Juste avant ce conflit, avec mes collègues d’Europe et des États-Unis, nous avions interpellé le président finlandais pour qu’il organise, en 2025, un sommet sur la sécurité et la coopération à l’occasion des cinquante ans des accords d’Helsinki. Bien évidemment, le contexte n’y est pas favorable et un cessez-le-feu ne semble possible qu’en cas de victoire significative de l’un des deux acteurs.
Si un processus de paix dépend d’une victoire de l’Ukraine ou de la Russie, les combats ne risquent-ils pas de s’éterniser ?
Cette « opération spéciale » devrait durer encore quelques mois, jusqu’à l’hiver prochain. À partir de cette période, le climat aura un impact trop lourd sur le terrain et rendra les choses beaucoup trop incertaines. À mon avis, faute de pouvoir poursuivre la guerre durant cette saison, il y aura une pause. Quant à l’escalade nucléaire, elle a déjà commencé. Il suffit de s’apercevoir que la centrale de Tchernobyl a été un des objectifs militaires russes. Et que des risques demeurent avec celle de Zaporijjia. Quand des armes lourdes, des tanks sont déployés à proximité de tels sites, le péril s’avère considérable. À propos de l’escalade militaire et de l’utilisation d’arme nucléaire, le danger est bien réel. Deux hypothèses rendent possible leur utilisation par la Russie : un échec important sur le terrain ou si l’Ukraine lance une vaste opération pour reprendre la Crimée.
Comment analysez-vous le comportement de la population face à ce conflit. Existe-t-il encore une opposition ?
La Russie est un immense pays qui se compose de 150 millions d’habitants. Il existe des différences considérables en fonction des territoires, des villes, des conditions sociales. Dans les régions du Nord ou de l’Ouest, les populations se sentent proches des Européens. Cela explique une forme d’opposition à la guerre. À Saint-Pétersbourg, qui se trouve être une ville frontalière, une véritable proximité culturelle existe avec l’Europe. Les habitants se rendaient régulièrement en Finlande pour les congés. Dans la logique de confrontation avec l’Otan, les régions frontalières de l’Estonie, la Lettonie et la Finlande se sentent également directement menacées par une possible guerre. Elles y sont peu favorables, à la différence de régions centrales et plus reculées qui ne subissent pas le conflit. Néanmoins, je pense que leur préoccupation principale demeure l’inflation, l’emploi, la santé… Seule l’élite politique dans son ensemble soutient cette intervention.
Russiepaixmouvement de la paixGuerre en Ukraine L'Humanité
Donbass. Le serment des blouses blanches de Volnovakha
Histoire de la semainePlus de trois mois après l’invasion russe de l’Ukraine, l'hôpital de Volnovakha dans le Donbass continue de soigner et guérir, malgré les fracas de la guerre. Une prouesse rendue possible grâce au courage, au dévouement et à l’humanisme des équipes médicales et des employés qui œuvrent parmi les gravats. Reportage.
Vadim KamenkaVolnovakha, envoyé spécial.
Une façade est à terre et laisse apparaître un trou béant. Deux étages ont été complètement arrachés. Sur l’autre partie de l’édifice, le toit tient à peine. Cet immense immeuble blanc ravagé, marqué par l’impact des tirs et des obus, se trouve dans le nord de Volnovakha, place Tsentralnaya. « Bienvenue dans notre hôpital ! » s’exclame, les traits tirés, le directeur Viktor Saranov, la cinquantaine passée.
« Je me demande encore comment ces murs percés à plusieurs endroits ne se sont pas tous effondrés », dit-il, en nous indiquant l’ancien bâtiment principal et son entrée. Tout a été déplacé dans une autre aile de l’établissement, le temps de reconstruire les salles et les chambres des patients qui ont été endommagées.
Écoles, magasins, immeubles, centre culturel, rien n’a été épargné. Mais L’hôpital peut presque fonctionner normalement, un vrai miracle. »
Konstantin Zintchenko, responsable administratif de la municipalité
L’équipe médicale fait la fierté des habitants. Dès le début de l’invasion russe, le 24 février, présentée comme une « opération militaire spéciale » par Moscou, la ville ukrainienne, où vivaient plus de 20 000 personnes, se trouve en première ligne des combats, qui vont durer près de trois semaines, faisant des dizaines de morts.
À mi-chemin entre Marioupol et Donetsk
L’intensité des affrontements ne se limite pas à l’hôpital. L’ensemble de cette cité semble avoir subi un gigantesque séisme. « Près de 80 % des infrastructures ont été touchées. Écoles, magasins, immeubles, centre culturel, rien n’a été épargné. Cela fait pratiquement deux mois que l’on déblaie. On a réussi à réinstaller dans plusieurs quartiers le gaz, l’électricité, l’eau et à rouvrir des écoles. L’hôpital peut presque fonctionner normalement, un vrai miracle », explique le responsable administratif de la municipalité, Konstantin Zintchenko, nommé à la mi-avril.
Cet ancien mineur a été choisi par les autorités de la République autoproclamée de Donetsk pour assurer la restauration de Volnovakha, sorte de carrefour routier dont l’emplacement s’avère stratégique – la ville se situe à mi-chemin entre Marioupol et Donetsk.
Tenir jusqu’au dernier patient soigné
Cette vingtaine de jours de combat a paru extrêmement longue aux employés de l’établissement hospitalier, aux infirmières et aux médecins. « On était plus de 70 personnes à travailler malgré les bombardements. Tout a débuté aux alentours du 27 février, quand l’armée ukrainienne est venue dégager le parking et y installer de l’artillerie. Le lendemain, ils se sont installés aux deuxième et troisième étages de la clinique en apportant différents types d’armes comme des lance-grenades. Nous leur avons demandé de partir en leur expliquant que c’était contraire aux règles internationales et que nous avions encore près de 400 patients venus des autres villages. Ils n’ont rien voulu savoir », déplore Viktor Saranov.
Un récit que confirme Alexandre Belozerov, le médecin-chef adjoint de l’hôpital. « Nous avons même tenté de les éloigner en récoltant des signatures des patients et du personnel. Puis, nous les avons transmises aux autorités ukrainiennes et militaires en leur demandant de retirer l’armée d’ici et de la déplacer plus loin. Cet appel a été ignoré. Mais nous les avons soignés car nous sommes médecins. »
Viktor Saranov, directeur de l’hôpital, garde espoir : « J’espère qu’on arrivera à dépasser cette haine. ». Photo DR
L’ensemble de l’équipe médicale décide de prêter serment : tenir coûte que coûte jusqu’au dernier patient soigné. Ils ne quitteront plus l’hôpital. Des habitants leur apportent des provisions. Ceux qui n’ont pas de cave ou de sous-sol pour se protéger des bombardements incessants des forces russes et des répliques ukrainiennes trouvent refuge ici.
En parcourant les anciennes salles, avec le directeur, un collègue chirurgien lui remémore un épisode. Il nous montre la vidéo. Filmés à l’occasion du 8 mars, Journée internationale des droits des femmes, ils improvisent avec la vingtaine d’employés, dans une pièce transformée en zone de repos, une petite célébration.
Malgré leur bonne humeur, on les découvre épuisés, couverture sur le dos. « Il n’y avait plus d’électricité, plus d’eau, plus de chauffage. Avec les vitres cassées sur presque l’ensemble des étages, le froid commençait à pénétrer. Mais on a vécu un bon moment, même si les choses étaient vraiment compliquées à cette période. Nous avons tenu en équipe et réussi à stériliser le matériel. Cette solidarité a été essentielle aussi bien entre nous qu’avec les habitants », juge Viktor Saranov.
Les ombres de 2014
Huit ans auparavant, les combats avaient déjà été violents à Volnovakha. À l’époque, peu après les référendums organisés le 11 mai dans les diverses villes des deux oblasts (régions) de Lougansk et Donetsk, les forces du Donbass et l’armée ukrainienne s’étaient affrontées. À l’issue de ces scrutins non reconnus, les deux administrations s’étaient autoproclamées Républiques populaires de Donetsk (DNR) et de Lougansk (LNR).
Dans cette période post-Maïdan, qui avait vu le président ukrainien Viktor Ianoukovitch fuir et se faire renverser le 22 février, le nouveau pouvoir installé à Kiev lançait une opération militaire dite « antiterroriste ». Tout juste élu, le milliardaire Petro Porochenko poursuivit l’objectif de rendre son intégrité territoriale au pays après avoir perdu la Crimée, en mars 2014, lors d’un référendum, et d’organiser son rattachement à la Russie.
« À cette époque, nous avions également soigné tout le monde : les soldats ukrainiens comme les opposants, se souvient Viktor Saranov. Nous ne faisons pas de politique. On est là pour sauver des gens. On continuera, quelle que soit l’issue. Mais il faudrait quand même que tout se termine rapidement. Trop de sang a coulé… »
Au final, quand le dernier patient a été soigné, l’ensemble du personnel hospitalier a décidé de rester. « On ne se voyait pas repartir chez nous. Des gens auraient forcément besoin de nous. Et on avait encore de quoi tenir », détaille une infirmière encore sous le choc d’un tir de missile qui a perforé le deuxième étage, faisant plusieurs victimes.
Pour Alexandre Belozerov, le médecin-chef adjoint, il ne s’agit pas d’une erreur. « Quand ils se sont enfuis juste avant l’arrivée de l’armée russe et du DNR, ils ont évacué tout leur matériel. En partant, ils ont commencé à tirer sur l’hôpital et même avec le char. Il y avait des trous énormes, notamment sur la maternité », affirme-t-il. Les témoignages sur cet épisode doivent être vérifiés. Mais les gens craignent d’en parler. La plupart, ayant de la famille ou des amis en Ukraine, préfèrent se projeter dans l’avenir.
À l’arrière du bâtiment, où seuls quelques impacts de balles sont visibles, les infirmières s’activent avec des habitants et des employés. Tous se démènent pour que l’ensemble des services de l’hôpital puissent rouvrir : pédiatrie, traumatologie, maternité, immunologie, neurologie, cardiologie, radiologie, etc. « En ce qui concerne les urgences, le plus difficile, ce sont les transports médicalisés. Les ambulances sont prises ou détruites. Et on ne dispose plus d’aménagements spécifiques, tous ont été détruits. On déplace les patients directement du véhicule, à pied, dans des brancards. Il faut les amener jusqu’aux étages par les escaliers car l’ascenseur a brûlé. Grâce aux dons, à l’aide des gens et aux équipes du ministère russe des Situations d’urgence (MTCHS), on a ce qu’il faut en médicaments, salles d’opération », raconte le directeur, également père d’un futur médecin : son fils entame sa dernière année d’études.
Devant le siège de l’administration de la ville, rue Travnya, les drapeaux russe et du DNR flottent déjà. Un troisième s’affiche à leur côté. Il s’agit de la bannière rouge symbolisant la victoire sur l’Allemagne nazie, le 9 mai. Dans ce quatrième mois de conflit, le lien avec la « grande guerre patriotique », selon le vocable employé en Russie, est fortement mis en avant. Quelques jours après avoir reconnu l’indépendance des deux Républiques du Donbass (DNR, LNR), le président russe avait invoqué, dans ses raisons du conflit, la menace de l’Otan et des États-Unis, la démilitarisation, le risque d’un génocide pour les populations du Donbass et de la dénazification de l’Ukraine… Le ministre de la Défense, Sergueï Choïgou, a réaffirmé, fin mai, que « l’opération militaire spéciale » se poursuivrait « jusqu’à la réalisation de tous les objectifs ».
« On craint une crise sanitaire »
En attendant, à Volnovakha, le marché a rouvert et les livraisons quotidiennes d’aide et de produits s’intensifient. Dans les magasins, le rouble commence à circuler et à remplacer la grivna, la monnaie ukrainienne. « Il faudra encore du temps pour tout remettre en ordre. Chaque jour on déblaie, mais c’est un travail sans fin. La priorité étant d’y arriver avant l’automne. Avec le mauvais temps et les températures, on craint une crise sanitaire », nous explique une des infirmières. Avec le directeur, elle espère un jour revoir ses anciens collègues partis en Ukraine. Plus de 8 des 44 millions d’habitants ont dû fuir à l’intérieur du pays, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et le Haut-Commissariat aux réfugiés de l’ONU ; 6,5 millions sont partis à l’étranger. « Certains veulent revenir, mais c’est impossible désormais. J’espère qu’on arrivera à dépasser cette haine. Encore une fois, les populations sont les principales victimes », condamne Viktor Saranov, conscient d’avoir de la chance : sa femme et son fils sont encore en vie. Car, au bout de ces longs mois de guerre, des milliers de civils ont perdu la leur, s’ajoutant au décompte funeste de 15 000 morts depuis 2014. Les nouvelles autorités de Volnovakha, comme c’est le cas des administrations russe et ukrainienne, n’ont pas souhaité communiquer de chiffres précis, même pour la ville.
Les importants mouvements de troupes sur place et les installations défensives laissent peu de doute quant à la poursuite du conflit. De hauts responsables russes ont admis que celui-ci allait durer. Au regard de l’effort humanitaire déployé pour les villes prises par Moscou et les forces du Donbass, à l’instar de Volnovakha et Marioupol, leur avenir semble s’éloigner de Kiev.
Guerre en UkraineUkraineRussiedonetsk L'Humanité
Ukraine. En 100 jours, le pays a perdu 20 % de son territoire
DécryptageDéclenchée le 24 février, l’invasion russe commence à peser très lourd sur la population ukrainienne. Outre les dizaines de milliers de morts, l’intégrité territoriale du pays est brisée. Une issue diplomatique est-elle encore possible ? Décryptage.
Vadim KamenkaLe 24 février, Vladimir Poutine prononçait un discours annonçant qu’une « opération militaire spéciale » avait été lancée en Ukraine. Un euphémisme pour parler de l’invasion du pays voisin. Au bout de cent jours de combats et de bombardements, la Russie « occupe 20 % du territoire ukrainien », a affirmé, jeudi, Volodymyr Zelensky devant le Parlement luxembourgeois.
Le président ukrainien estime que l’occupation russe a atteint 125 000 km2 (contre 43 000 km2 en 2014), après avoir conquis une partie du Donbass (Izioum, Volnovakha) et du littoral (Marioupol, Kherson…), le long des mers Noire et d’Azov. Une avancée qui leur assure une continuité stratégique jusqu’à la Crimée.
Désormais, les affrontements se concentrent dans le Sud-Est, autour de Zaporijia, Avdiïvka, et dans l’Est, à Severodonetsk, Kramatorsk, Lyssytchansk, Sloviansk. En plus du nombre de morts toujours tabou, qui avoisinerait 40 000 selon plusieurs experts, les chiffres humanitaires sont de plus en plus inquiétants : 5,2 millions d’enfants ont besoin d’aide, selon l’Unicef. Par ailleurs, on compte 13 millions de déplacés et de réfugiés.
Les objectifs ont-ils évolué ?
Lors de son discours, il y a donc cent jours, Vladimir Poutine avait donné trois objectifs : défendre les Républiques autoproclamées de Lougansk et de Donetsk (LNR et DNR) dans le Donbass, dont il venait de reconnaître l’indépendance ; dénazifier et démilitariser l’Ukraine. Dans les premiers jours, l’hypothèse d’une offensive éclair pour faire tomber le régime de Kiev a été avancée, trois fronts ayant été ouverts simultanément : au nord vers la capitale Kiev, à l’est et dans le Sud avec près de 150 000 hommes mobilisés.
Fin mars, une autre phase a débuté sur le plan militaire, en se concentrant sur le Donbass et le littoral ukrainien. Cette nouvelle stratégie visait clairement à reprendre les limites administratives des régions de Lougansk et de Donetsk. Cette conquête « est en passe d’être remportée au prix d’un sacrifice humain considérable. Des milliers de civils sont morts. Quant aux soldats, on a dépassé les pertes de l’intervention soviétique en Afghanistan (20 000 morts entre 1979 et 1989 – NDLR), qui a traumatisé des générations », affirme un député russe.
Côté ukrainien, le discours d’une victoire à tout prix est-il encore tenable ? Si, ces dernières semaines, il a été souvent répété par le président et ses ministres, puis relayé par une partie des dirigeants occidentaux, sur le terrain la situation est de plus en plus difficile. On entre dans une guerre d’usure. Severodonetsk est « occupée à 80 % » par les forces russes, a confirmé le gouverneur de la région de Lougansk, Serguiï Gaïdaï.
Les États-Unis, l’Otan et la Russie se livrent une guerre « par procuration »
Dans une récente tribune, publiée par la revue Russia in Global Affairs, Dmitri Trenin, l’ancien directeur du centre Carnegie à Moscou, juge que « la confrontation entre la Russie et les pays occidentaux, qui se développe depuis 2014, s’est transformée en une confrontation active avec le début de l’opération militaire russe en Ukraine. En d’autres termes, le “grand jeu” a cessé d’être un jeu. (…) Le danger d’escalade dans le sens d’une collision directe, cependant, non seulement existe, mais augmente ».
La position de Washington a évolué au rythme du conflit. Le premier tournant a été réalisé lors de la visite en Pologne de Joe Biden. Dans un discours prononcé à Varsovie, fin mars, le président des États-Unis, qui saluait les sanctions à l’égard de la Russie, tint un discours résolument guerrier. Après avoir affirmé : « Nous sommes à vos côtés », évoqué un combat entre « la démocratie et l’autocratie », il a qualifié Vladimir Poutine de « dictateur » et affirmé : « Cet homme ne doit pas rester au pouvoir. »
Si le président des États-Unis a exclu la création d’une zone d’exclusion aérienne et une intervention directe, les ventes d’armes, l’aide financière et de renseignements n’ont alors cessé de croître. Dans un accord transpartisan, le pays a débloqué 40 milliards de dollars pour financer l’effort de guerre ukrainien. Et les gouvernements européens se sont joints à l’envoi d’armes lourdes.
Mardi, après plusieurs semaines d’hésitation, le président états-unien a annoncé la livraison de systèmes de lance-missiles Himars (High Mobility Artillery Rocket System) d’une portée de 80 kilomètres, afin de changer le rapport de forces militaire sur le terrain.
Cette dernière livraison a été dénoncée par Moscou. « La ligne des États-Unis est de combattre la Russie jusqu’au dernier Ukrainien. De telles livraisons n’encouragent pas les dirigeants ukrainiens à vouloir relancer les négociations de paix », a réagi le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov. La réponse du chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a été immédiate : « C’est la Russie qui attaque l’Ukraine, pas l’inverse. Pour être clair, la meilleure manière d’éviter une escalade est que la Russie mette fin à l’agression et à la guerre qu’elle a lancées », et de garantir cependant que les systèmes de lance-missiles Himars ne seront pas utilisés pour viser des cibles en territoire russe. En attendant, Washington s’attend à une guerre qui pourrait bien durer « de nombreux mois ».
Face à cette situation, les forces russes ont bombardé, jeudi, plusieurs lignes de chemin de fer dans la région de Lviv (Ouest), par où arrivent notamment les armes livrées à l’Ukraine par les pays occidentaux. Pour Dmitri Trenin, « plus la guerre en Ukraine se prolonge, plus le risque d’accident ou d’incident nucléaire est grand. Et avec la stratégie de l’administration Biden visant à “affaiblir” la Russie par l’ampleur des livraisons d’armes, y compris des missiles antinavires, et les révélations de l’aide des services de renseignements américains à l’Ukraine, il est clair que les États-Unis et l’Otan sont dans une guerre par procuration avec la Russie ».
Une issue diplomatique est-elle encore possible ?
« Pour l’instant, il est clair que Poutine n’a pas de gages suffisants pour négocier », note l’ancien ambassadeur de France en Russie et directeur de recherche à l’Institut des relations internationales et stratégiques, Jean de Gliniasty.
À Moscou, plusieurs diplomates et députés russes estiment qu’une première phase militaire du conflit est sur le point de s’achever. « Un arrêt de l’offensive est à prévoir. Une fenêtre diplomatique va s’ouvrir durant l’été. Sur le terrain, elle ne sera pas favorable aux Ukrainiens. Les Russes devront aussi faire des efforts. Mais elle est nécessaire pour éviter, en cas de contre-offensive, une réponse beaucoup plus dure de la part du Kremlin. Je veux dire des frappes tactiques, nucléaires », nous confie l’un d’eux.
Interrogé par l’AFP, l’ancien diplomate Michel Foucher se demande aussi « jusqu’à quel point les Américains ne vont pas, à un moment ou un autre, amener les Ukrainiens à faire des concessions territoriales ».
Crise alimentaire : le cri d’alarme des pays africains
Ce n’est plus seulement une sombre perspective… Les pays d’Afrique sont d’ores et déjà confrontés à une crise alimentaire et son ampleur croît au fil de la guerre en Ukraine. Branle-bas de combat sur la scène diplomatique : le président en exercice de l’Union africaine, le chef de l’État sénégalais, Macky Sall, va « porter la voix de l’Afrique » auprès de son homologue russe, Vladimir Poutine. Sa visite à Moscou, jeudi, avait pour objectif de contribuer « à la libération des stocks de céréales et de fertilisants dont le blocage affecte particulièrement les pays africains », indique son communiqué.
Un cri d’alarme. La flambée des prix des engrais, qui succède à celle du blé, pourrait provoquer, dès cette année, un effondrement de 20 à 50 % des rendements céréaliers en Afrique, alerte Macky Sall. De nombreux pays dépendent des engrais produits en Russie, en Ukraine et en Biélorussie, et les agriculteurs sont pris au piège de la spirale déclenchée par la hausse des tarifs du gaz.
En Afrique de l’Ouest, les stocks de céréales sont gravement insuffisants, la voie est ouverte à une montée brutale des prix et à la spéculation autour de la pénurie. Les pays du Maghreb connaissent le même sort. Farine, pâtes, riz, huile végétale, produits essentiels dans l’alimentation sont sous une tension croissante. L’insécurité alimentaire rebondit sur le terrain social et politique. Une explosion des revendications et des émeutes n’est pas bien loin.
Guerre en UkraineUkraineRussieÉtats-Unis Le Figaro
Élisabeth Borne suscite la polémique à gauche en suggérant à une personne en situation de handicap de retravailler
Emma ConfrereJean-Luc Mélenchon a qualifié la première ministre d'«insensible» et de «technocrate brutale».
La nouvelle première ministre, investie le 16 mai dernier, a suscité la polémique. Ce mardi, au micro de France Bleu, Élisabeth Borne a suggéré à une femme handicapée, privée d'allocation adulte handicapé (AAH), de retourner travailler.
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Dans l'émission «Ma France» de Wendy Bouchard, une auditrice niçoise, Dolorès, demande à la première ministre «si l'État compte faire quelque chose pour les personnes handicapées». Elle précise que sa demande d'AAH a été refusée car son «mari gagne 1 810 euros mensuels, malgré un loyer de 1 000 euros». «On me dit que je n'ai le droit à rien car on dépasse les plafonds. Sans mon époux, je serais à la rue», indique-t-elle.
Élisabeth Borne lui conseille alors de «reprendre une activité professionnelle», en lien avec des «structures dont c'est la responsabilité». Pas de réponse à l'autre bout du fil. La locataire de Matignon s'empresse de dire que «peut-être, ce n'est pas le moment de parler de cette reprise professionnelle». Du côté de Dolorès, la Niçoise répond en sanglotant : «J'adore quand Madame la première ministre dit de reprendre une vie professionnelle, vous savez quand vous arrivez en fauteuil...»
Réactions à gauche
Les réactions à gauche n'ont pas tardé. Le leader des Insoumis et de la Nupes, Jean-luc-Mélenchon, a qualifié Élisabeth Borne de «technocrate brutale», qui «humilie une femme en fauteuil».
Pour Fabien Roussel, communiste et candidat à sa réélection aux législatives dans le Nord, la première Ministre est glaciale et «insensible». François Ruffin, candidat en Picardie, résume cette séquence en une phrase : «Vous êtes handicapée Madame ? Reprenez le boulot».
D'autres internautes évoquent une «cruauté» de la part d'Elisabeth Borne, en «déconnexion totale» avec la situation de Dolorès. Certains dénoncent des propos «scandaleux» en mentionnant que «rien que d'être assis dans un fauteuil roulant du matin au soir est une souffrance physique et psychologique».
Durant l'élection présidentielle, Emmanuel Macron avait déjà abordé la déconjugalisation de l'allocation adulte handicapé. Cette dernière n'est versée qu'au-dessous d'un certain montant de revenus annuels pour un couple, même si une seule personne est handicapée. «On va bouger» avait évoqué le chef de l'État mi-avril, déplorant un «couperet absurde». Mardi, Élisabeth Borne a déclaré que le gouvernement allait «regarder ce sujet».
Pourquoi de plus en plus de Français osent démissionner
ENQUÊTE - S'il reste largement moins marqué qu'aux États-Unis, le phénomène est «notable», selon les experts. Les motivations des salariés sont variées.
Orages : après le gel et la sécheresse, les agriculteurs malmenés par la grêle
«Des dégâts très importants» ont été constatés, a indiqué le ministre de l'agriculture, qui pourrait bientôt déclencher le dispositif de calamité agricole.
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SANS TITRE
La ensaladilla rusa es una cumbre del ingenio humano difícil de superar. ¿Eso la convierte en la única ensalada de patata merecedora de un hueco en nuestros corazones? No debería. Las papas cocidas son tan amables que, en frío, pueden acoger en su seno a múltiples ingredientes y aliños, y solucionarnos un aperitivo o una guarnición para unas verduras, un pescado o una carne.
Las tres ensaladas de hoy parten de las mismas patatas, cocidas con piel al vapor en el microondas. ¿Que no te gustan con piel? Las pelas. ¿Que eres magufo y piensas que el microondas da cáncer? Las cueces en agua hirviendo a la manera tradicional. Lo importante es que las juntes con ingredientes jugosos, ácidos y aromáticos, para que el resultado sea ligero.
ENSALADA DE PATATA, APIO Y PEPINILLOS
Ingredientes
Para 4 personas
- 400 g de patatas monalisa, red pontiac o kennebec
- 4 de pepinillos
- 1/2 rama de apio
- 2 cucharadas de mayonesa
- 1 cucharadita de mostaza de Dijon
- 1 cucharada de zumo de limón
- 2 cucharadas de perejil picado
- 2 cucharadas de eneldo picado
- Sal y pimienta negra
Preparación
- Cortar las patatas en trozos de bocado. Ponerlas en un estuche de silicona o en un plato hondo. Salpimentar ligeramente, mojarlas con un chorrito de agua, y cerrar el estuche o tapar el plato con otro llano. Cocer unos 8 o 9 minutos a potencia máxima. Dejar que se enfríen a temperatura ambiente.
- Picar el pepinillo y el apio.
- Mezclar la mayonesa con la mostaza, el zumo de limón y un poco de pimienta.
- Juntar todo con las patatas, remover con suavidad y corregir de sal.
- Rematar con perejil y eneldo picados y alguna rodajita extra de pepinillo, y servir inmediatamente.
ENSALADA DE PATATA, ROMESCO Y NARANJA
Ingredientes
Para 4 personas
- 400 g de patatas monalisa, red pontiac o kennebec
- 250 g de tomates cherry
- 2 cucharadas de romesco
- 40 g de almendras saladas
- 1 cucharada de aceite de oliva
- 1/2 cucharadita de comino en polvo
- 1 cucharadita de miel
- 1/2 naranja
- 1/2 cebolla tierna
- Sal y pimienta negra
Preparación
- Cortar las patatas en trozos de bocado. Ponerlas en un estuche de silicona o en un plato hondo. Salpimentar ligeramente, mojarlas con un chorrito de agua, y cerrar el estuche o tapar el plato con otro llano. Cocer unos 8 o 9 minutos a potencia máxima. Dejar que se enfríen a temperatura ambiente.
- Cortar la cebolla en juliana y ponerla en un bol. Añadir la ralladura de naranja y su zumo, y dejarla macerando unos 10 minutos.
- Mezclar las almendras picadas, el comino, la miel y el aceite de oliva. Rebajar con una cucharadita de agua.
- En un bol grande, mezcla con suavidad las patatas y el romesco. Si se ve muy espeso, rebajar con un poco de zumo de naranja de la cebolla
- Juntar los tomatitos cortados por la mitad con la cebolla, y salarlos ligeramente.
- Servir la ensalada poniendo primero las patatas, luego los tomatitos con cebolla y finalmente las almendras. Rematar si se quiere con un poco más de ralladura de naranja.
ENSALADA DE PATATA, ACEITUNAS Y HUEVO COCIDO
Ingredientes
Para 4 personas
- 400 g de patatas monalisa, red pontiac o kennebec
- 1/2 cebolla roja
- 1 huevo grande
- 2 cucharadas de aceitunas negras (de las blandas morunas que se deshuesan fácil)
- 2 cucharadas de aceitunas verdes rellenas de anchoa
- 2 cucharadas de perejil picado
- 3 cucharadas de aceite
- 2 cucharadas de vinagre de Jerez
- Sal
Preparación
- Picar la cebolla en juliana y aliñarla con sal, vinagre y aceite. Dejarla marinando 15 minutos como mínimo,
- Mezclar las patatas, las aceitunas rellenas, las aceitunas negras deshuesadas y la cebolla marinada con su aliño.
- Remover bien, corregir de sal y terminar con el huevo cocido rallado y el perejil picado por encima.
Si haces estas recetas, comparte el resultado en tus redes sociales con la etiqueta #RecetasComidista. Y si te salen mal, quéjate a la Defensora del Cocinero enviando un mail a defensoracomidista@gmail.com
Le Figaro
Nicolas Bouzou: «M. Mélenchon ne comprend pas l’économie»
Marie VisotENTRETIEN - L’économiste estime que la vision de départ de la Nupes «est tout simplement fausse».
L’économiste Nicolas Bouzou est fondateur du cabinet Asterès et président des Rencontres de l’avenir de Saint-Raphaël.
LE FIGARO - Quel est le danger principal du programme de Jean-Luc Mélenchon?
Nicolas BOUZOU. - Il se trompe à la fois dans son analyse et dans ses raisonnements. À l’écouter, nous serions dans un pays ultralibéral. Il semble oublier que la dépense publique n’a jamais été aussi forte qu’aujourd’hui. Pendant la crise, la France a mis ménages et entreprises sous assistance publique. En 1960, les dépenses publiques représentaient 35 % du PIB. À partir de la décennie 1980, elles ont passé le cap des 50 %. Le «quoi qu’il en coûte» leur a fait franchir la barre des 60%. La vision de départ du programme de la Nupes est donc tout simplement fausse.
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Il y a, en plus, un contresens énorme dans le projet de politique économique de M. Mélenchon. Il propose un programme de relance de la demande. Il ne réalise pas que la demande dans le pays est largement supérieure à l’offre. Il ne comprend pas que les difficultés d’approvisionnement et de main-d’œuvre brident la production des entreprises. Et que c’est tout cela qui génère de l’inflation! Si on appliquait son programme, on ne ferait en réalité qu’augmenter les difficultés de l’économie française. Et cela finirait par se répercuter sur le pouvoir d’achat de ceux qui ont des difficultés. Bref, ça aurait l’effet inverse de ce qu’il escompte ; son programme n’est tout simplement pas adapté à la situation française puisqu’il renforcerait les déséquilibres. Je crains que M. Mélenchon ne comprenne pas l’économie.
Il prétend pouvoir freiner l’inflation par un blocage des prix…
Bloquer les prix ne résout rien à une inflation qui est en grande partie le résultat de restrictions d’offre liées à la pandémie et à la guerre, en particulier dans le domaine alimentaire. Au contraire, ça va l’aggraver. Pourquoi? Parce que les industriels vont produire moins pour éviter les pertes. On manquera de tout, il y aura des files d’attente devant les magasins. Aller jusqu’au bout de leur proposition, ce serait définir des tickets de rationnement!
Faites-vous partie de ceux qui estiment que le projet de la Nupes est non financé et insoutenable pour les finances publiques?
La Nupes table sur le fait qu’en relançant la «consommation populaire», cela va faire rentrer des recettes fiscales. Le problème, c’est que les Français vont aller dépenser leur agent dans des produits importés, que la croissance va bénéficier aux pays qui nous entourent, et que cela va encore aggraver notre déficit commercial. Nous estimons que leur projet creuserait le déficit du commerce extérieur français d’environ 53 milliards d’euros, du fait d’une très forte hausse de la dépense publique, soit plus qu’un doublement du déficit actuel. Cela signifie que la relance Nupes ne s’autofinance pas. Elle se heurte sur une contrainte d’offre et fait exploser la dette publique au moment même où les taux d’intérêt remontent.
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Le mot d’ordre de Jean-Luc Mélenchon «travailler moins pour travailler tous» est-il crédible?
Il est illusoire! La première difficulté des entreprises, je le redis, c’est de recruter. Malheureusement, l’idée selon laquelle les entreprises recruteraient davantage si les Français travaillaient moins est fausse, parce que les gens ne sont pas formés ou n’ont pas le niveau de qualification. Il faut que tout le monde en ait bien conscience: réduire le temps de travail se traduirait inévitablement par une récession. La vraie bonne justification d’un projet qui fixe la retraite à 65 ans, c’est moins l’équilibre financier que la hausse du taux d’emploi.
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Quid de la fuite des capitaux?
S’il y a un sujet de politique économique qui a bien fonctionné ces dernières années, c’est l’attractivité industrielle et financière de la France. Le pays s’est clairement amélioré sur ce point. Ce serait dommage de casser la trajectoire. Pour mémoire, le programme de Tsipras, en Grèce, en 2015 - qui présente des similitudes avec le programme de M. Mélenchon - s’était traduit par une forte hausse des déficits publics et par des fuites de capitaux énormes. Il avait été obligé de faire machine arrière au bout de quelques mois pour éviter le désastre. L’idée de la Nupes de tout nationaliser, des autoroutes en passant par l’énergie et La Française des jeux, n’a également aucun sens. On pouvait ne pas être d’accord avec les nationalisations des banques des années 1980, mais au moins il y avait une logique.
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«La police tue» : Mélenchon s'attaque aux forces de l'ordre, Darmanin lui répond
Le chef de l'alliance de gauche, coutumier du fait, a multiplié les déclarations contre les forces de l'ordre ces derniers jours. «Les insulter déshonore ceux qui veulent gouverner», a réagi le ministre de l'Intérieur.
À peine arrivé, le directeur de cabinet du ministère des Sports s'en va
Philippe Mahé a précisé que son départ était notamment dû à des «manières de fonctionner différentes.»
François Hollande et Julie Gayet se sont dit «oui» à Tulle
C'est le premier mariage de François Hollande, déjà père de 4 enfants qu'il a eus avec son ancienne compagne, Ségolène Royal.
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SANS TITRE
La ensaladilla rusa es una cumbre del ingenio humano difícil de superar. ¿Eso la convierte en la única ensalada de patata merecedora de un hueco en nuestros corazones? No debería. Las papas cocidas son tan amables que, en frío, pueden acoger en su seno a múltiples ingredientes y aliños, y solucionarnos un aperitivo o una guarnición para unas verduras, un pescado o una carne.
Las tres ensaladas de hoy parten de las mismas patatas, cocidas con piel al vapor en el microondas. ¿Que no te gustan con piel? Las pelas. ¿Que eres magufo y piensas que el microondas da cáncer? Las cueces en agua hirviendo a la manera tradicional. Lo importante es que las juntes con ingredientes jugosos, ácidos y aromáticos, para que el resultado sea ligero.
ENSALADA DE PATATA, APIO Y PEPINILLOS
Ingredientes
Para 4 personas
- 400 g de patatas monalisa, red pontiac o kennebec
- 4 de pepinillos
- 1/2 rama de apio
- 2 cucharadas de mayonesa
- 1 cucharadita de mostaza de Dijon
- 1 cucharada de zumo de limón
- 2 cucharadas de perejil picado
- 2 cucharadas de eneldo picado
- Sal y pimienta negra
Preparación
- Cortar las patatas en trozos de bocado. Ponerlas en un estuche de silicona o en un plato hondo. Salpimentar ligeramente, mojarlas con un chorrito de agua, y cerrar el estuche o tapar el plato con otro llano. Cocer unos 8 o 9 minutos a potencia máxima. Dejar que se enfríen a temperatura ambiente.
- Picar el pepinillo y el apio.
- Mezclar la mayonesa con la mostaza, el zumo de limón y un poco de pimienta.
- Juntar todo con las patatas, remover con suavidad y corregir de sal.
- Rematar con perejil y eneldo picados y alguna rodajita extra de pepinillo, y servir inmediatamente.
ENSALADA DE PATATA, ROMESCO Y NARANJA
Ingredientes
Para 4 personas
- 400 g de patatas monalisa, red pontiac o kennebec
- 250 g de tomates cherry
- 2 cucharadas de romesco
- 40 g de almendras saladas
- 1 cucharada de aceite de oliva
- 1/2 cucharadita de comino en polvo
- 1 cucharadita de miel
- 1/2 naranja
- 1/2 cebolla tierna
- Sal y pimienta negra
Preparación
- Cortar las patatas en trozos de bocado. Ponerlas en un estuche de silicona o en un plato hondo. Salpimentar ligeramente, mojarlas con un chorrito de agua, y cerrar el estuche o tapar el plato con otro llano. Cocer unos 8 o 9 minutos a potencia máxima. Dejar que se enfríen a temperatura ambiente.
- Cortar la cebolla en juliana y ponerla en un bol. Añadir la ralladura de naranja y su zumo, y dejarla macerando unos 10 minutos.
- Mezclar las almendras picadas, el comino, la miel y el aceite de oliva. Rebajar con una cucharadita de agua.
- En un bol grande, mezcla con suavidad las patatas y el romesco. Si se ve muy espeso, rebajar con un poco de zumo de naranja de la cebolla
- Juntar los tomatitos cortados por la mitad con la cebolla, y salarlos ligeramente.
- Servir la ensalada poniendo primero las patatas, luego los tomatitos con cebolla y finalmente las almendras. Rematar si se quiere con un poco más de ralladura de naranja.
ENSALADA DE PATATA, ACEITUNAS Y HUEVO COCIDO
Ingredientes
Para 4 personas
- 400 g de patatas monalisa, red pontiac o kennebec
- 1/2 cebolla roja
- 1 huevo grande
- 2 cucharadas de aceitunas negras (de las blandas morunas que se deshuesan fácil)
- 2 cucharadas de aceitunas verdes rellenas de anchoa
- 2 cucharadas de perejil picado
- 3 cucharadas de aceite
- 2 cucharadas de vinagre de Jerez
- Sal
Preparación
- Picar la cebolla en juliana y aliñarla con sal, vinagre y aceite. Dejarla marinando 15 minutos como mínimo,
- Mezclar las patatas, las aceitunas rellenas, las aceitunas negras deshuesadas y la cebolla marinada con su aliño.
- Remover bien, corregir de sal y terminar con el huevo cocido rallado y el perejil picado por encima.
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Le Figaro
Tour de France 2024 : un grand départ de Florence, une arrivée inédite loin de Paris ?
Selon la Gazzetta dello Sport, le Tour de France 2024 prendrait, pour la première fois, son envol d'Italie pour se terminer loin des Champs-Élysées.
Après le grand départ du Tour 2022 de Copenhague le 1er juillet et celui de 2023 de San Sebastian, le Tour de France 2024 devrait, selon La Gazetta dello Sport, s'élancer de Florence. Il s'agirait, à l'occasion de la 111e Grande Boucle, du premier grand départ du Tour d'Italie. Florence (notamment soutenue par Matteo Renzi) candidate au grand départ 2014 avait, in extremis, été doublée par le Yorkshire qui avait planté le grand départ à Leeds.
Le quotidien italien dévoile les premières étapes (1ere étape : Florence-Rimini ; 2e étape : Cesenatico-Bologne ; 3e étape : Modena-Piacenza). Et surtout le quotidien italien, le Tour de France ne vivrait pas son épilogue à Paris (depuis 1903) et son traditionnel défilé sur les Champs-Élysées (depuis 1975). En raison de la proximité des Jeux olympiques de Paris (26 juillet-11 août), le Tour vivrait sa dernière étape (le dimanche 21 juillet) à Nice, qui fut le théâtre du grand départ du Giro 1998.
À VOIR AUSSI – Course de 70 mètres et finition de sang-froid : le but extraordinaire du Français Théo Hernandez avec l'AC Milan contre l'Atalanta le 15 mai dernier (2-0)
Cyclisme : Greg LeMond souffre d'une leucémie mais évoque «un pronostic à long terme très favorable»
Double champion du monde et triple vainqueur du Tour de France, Greg LeMond a révélé être atteint d'une leucémie à 60 ans. Mais se veut optimiste sur son état de santé.
Le Figaro
Rafael Nadal, ce pied gauche infiltré qui enflamme la polémique
Jean-Julien EzvanCédric CallierDÉCRYPTAGE - Durant Roland-Garros, l’Espagnol a eu recours à des infiltrations et ouvert la porte à la critique.
Sur la route d’un 14e titre à Roland-Garros, Rafael Nadal à, avant chaque match, eu recours à des infiltrations de produits anesthésiques. Une pratique autorisée, courante dans le sport de haut niveau, mais qui a suscité de vives réactions, notamment chez les cyclistes. Décryptage.
De quoi souffre Nadal?
«Je ne suis pas blessé. Je suis un joueur qui vit avec une blessure», a indiqué Rafael Nadal avant Roland-Garros. L’Espagnol (36 ans) souffre depuis 2004 du syndrome de Muller-Weis, une maladie neurodégénérative très rare entraînant des douleurs récurrentes au milieu et à l’arrière du pied.
À lire aussiRafael Nadal, le magnifique conquérant de l’impossible
Son pied gauche fait, depuis de longues années, l’objet d’une attention de tous les instants. L’Espagnol porte des semelles orthopédiques. Il n’est pas à l’abri que «l’os de son pied se brise en deux», selon Walter O. Frey, médecin du sport, interrogé par le quotidien suisse Blitz.
L’Espagnol a-t-il franchi la ligne jaune?
La réponse est non. Si les injections de corticoïdes pour lutter contre les douleurs sont (sauf autorisation à usage thérapeutique) interdites en compétition depuis le 1er janvier par l’Agence mondiale antidopage, les infiltrations de produits anesthésiques demeurent, elles, autorisées dans le tennis (comme dans le football, le rugby, le handball ou l’athlétisme). En 2008, Rafael Nadal avait déjà eu recours à une infiltration avant la finale de Wimbledon pour une douleur à la voûte plantaire droite.
Pourquoi les cyclistes se sont-ils émus?
L’interdiction des injections, connue dans le monde anglo-saxon sous le terme «no needle policy», a été instaurée par l’Union cycliste internationale en 2011. D’où la stupéfaction de certaines figures du peloton, comme Thibaut Pinot, dont la réflexion désabusée sur Twitter - «Les héros d’aujourd’hui…» - a mis le feu aux poudres.
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«Le cyclisme paie l’image du passé. Les coureurs ont toujours l’image de sportifs dopés alors que c’est l’un des sports les plus contrôlés et que la législation est la plus stricte. Les coureurs peuvent ressentir un sentiment d’injustice», résume Jacky Maillot, médecin de l’équipe Groupama-FDJ qui ajoute: «Rafael Nadal a eu des injections de produits anesthésiques. Dans le cyclisme, cela aurait été interdit. Pendant la compétition, on n’a pas le droit de faire d’injection, que ce soit pour soigner une articulation ou injecter des vitamines. Dans le cyclisme, si on doit infiltrer un coureur, on doit le stopper pendant sept jours. C’est assez logique, quand on traite une pathologie, le repos fait partie intégrante du traitement.» Guillaume Martin, leader de l’équipe Cofidis, a confié à L’Équipe: «Je plaide pour une certaine homogénéisation des règlements entre les différents sports.»
Où commence le dopage?
«Il y a un règlement qui dit qu’une substance est dopante dès qu’elle est nuisible pour l’état de santé du sportif ou qu’elle améliore la performance artificiellement, souligne Jacky Maillot. Prendre un comprimé de Doliprane quand il fait très chaud, est-ce du dopage? Pour moi, non, on préserve la santé, on évite les hyperthermies d’effort. La notion de dopage est litigieuse. Chaque personne peut avoir son éthique, chaque équipe peut avoir son éthique. En fonction des disciplines, le mot éthique est un peu plus souple. Ce qui est important aussi, c’est la santé du sportif, on est plus longtemps ancien sportif que sportif.»
Quid des contrôles antidopage à Roland-Garros?
Les Internationaux de France sont soumis, comme les trois autres tournois du Grand Chelem, au programme mis en place par la Fédération internationale de tennis (ITF).
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Ainsi, depuis le 1er janvier 2022, les tests sont placés sous l’égide de l’Agence internationale d’intégrité du tennis (ITIA), également chargée de lutter contre le fléau des matchs truqués qui gangrène la discipline. Ce qui signifie donc que l’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD), bien qu’elle en ait le droit avec l’accord préalable de l’ITF, n’a pratiqué aucun contrôle cette année, ni les précédentes, laissant œuvrer l’ITIA. Et le vainqueur de Roland-Garros a bel et bien été contrôlé après sa finale. Les résultats seront communiqués à l’Agence mondiale antidopage.
Que compte faire Rafael Nadal maintenant?
Épuisé et ému après un nouveau titre à Roland-Garros, l’Espagnol a soufflé, à propos du traitement suivi: «C’est un risque que je voulais prendre. Ce n’est pas un risque que je veux continuer à prendre. La vie est toujours plus importante qu’un autre titre.»
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En vue de la prochaine étape, Wimbledon (du 27 juin au 10 juillet), Rafael Nadal, qui doit consulter en Espagne cette semaine, présente les options qui s’offrent à lui: «Si nous sommes en mesure de couper les sensations au niveau des deux nerfs et garder des sensations sur le pied de manière permanente, je vais continuer à jouer ; si cela ne fonctionne pas, alors, ce sera une autre histoire, et je vais me poser la question de savoir si je suis prêt pour une opération chirurgicale majeure après laquelle je ne serais pas certain d’être à nouveau compétitif et qui prendrait du temps pour revenir. Donc, on va procéder pas après pas.» Interrogé sur les possibilités de réaliser le Grand Chelem, il a assuré dans El Pais «Je n’y pense même pas. Plus que gagner, je signerais pour pouvoir jouer les quatre tournois…»
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Nadal, avant l'abandon de Zverev : «J'étais en mode survie»
L'Espagnol s'est qualifié vendredi pour sa quatorzième finale Porte d'Auteuil après un match écourté par la blessure d'Alexander Zverev, contraint d'abandonner avant le tie-break du deuxième set.
Roland-Garros : la légende Billie Jean King au soutien d'Amélie Mauresmo concernant la programmation
Au lendemain de la réception à l'Élysée au cours de laquelle le président Macron lui a remis la Légion d'Honneur, la championne américaine est revenue sur l'actualité de Roland-Garros lors d'une conférence de presse.
L'Humanité
UE-Russie. La grande déconnexion
ActuLe Conseil européen a adopté, lundi et mardi, un embargo sur une partie du pétrole russe.
Gaël De SantisLes dirigeants des pays de l’Union européenne (UE) ont décidé lors d’un sommet à Bruxelles d’un embargo sur le pétrole russe transporté par bateau. Cela représente les deux tiers des achats européens. Les importations de brut doivent cesser dans les six mois, celles de produits raffinés sous huit mois. Le pétrole transporté par oléoduc n’est pas touché par la mesure. Les Vingt-Sept souhaitaient ne pas pénaliser les pays qui, telles la Slovaquie, la République tchèque ou la Hongrie, dépendent trop grandement de l’or noir russe. Cela conjure, également, le risque d’un veto de la part de ces pays contre le sixième paquet de sanctions depuis le début de la guerre en Ukraine. Cette décision est un défi d’ampleur pour le bloc, dépendant pour son approvisionnement énergétique de son voisin. Ainsi, la part des produits russes dans les achats français compte pour 12 % pour le pétrole et 25 % pour le gaz. Les sanctions ne s’arrêtent pas au secteur des hydrocarbures : la principale banque russe, Sberbank, est exclue du système de paiements interbancaire Swift.
La politique de punition n’est pas à sens unique. Pour répondre à l’exclusion de certains de ses établissements financiers de Swift, la Russie avait imposé des achats de gaz en roubles – et non plus en dollars comme le stipulent les contrats. GasTerra ayant refusé de payer en monnaie russe, Moscou a annoncé mardi la fin des livraisons aux Pays-Bas. Le fournisseur néerlandais a annoncé avoir anticipé le problème en achetant du gaz ailleurs.
Guerre en Ukrainesanctions économiquessanctions européennesRussie L'Humanité
Danemark. Les enjeux du référendum sur la participation à la politique de défense de l’Union européenne
ActuCopenhague, qui avait obtenu une dérogation en 1992 sur le sujet, organise ce mercredi un référendum sur la participation à la politique de défense de l’Union européenne. Cette consultation intervient après les demandes d’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’Alliance atlantique, sur fond de hausse des risques de tensions en mer Baltique.
Gaël De SantisLes Danois se rendent aux urnes, mercredi. Le royaume nordique pourrait décider de participer à la politique de défense de l’Union européenne (UE). En 1992, Copenhague avait obtenu une dérogation. « Je crois de tout mon cœur qu’il faut voter oui. Lorsque nous devons nous battre pour la sécurité de l’Europe, nous devons être plus unis avec nos voisins », a déclaré la première ministre sociale-démocrate, Mette Frederiksen, le 29 mai, lors d’un débat télévisé. Les sondages penchent pour cette option : le dernier accordait 65 % d’intentions de vote pour le oui dans ce pays qui a dit non au traité de Maastricht en 1992 et à l’euro en 2000.
Les dépenses d’armements, un argument pour le non
On doit cette évolution à l’invasion russe de l’Ukraine, le 24 février. Dans la foulée, Copenhague a annoncé une hausse de son budget de défense pour le porter à 2 % du PIB dès 2024, en conformité avec les exigences de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (Otan). Cette hausse des dépenses d’armements est la principal argument invoqué par la Liste unifiée, qui rassemble communistes et antilibéraux, pour appeler à voter non. Ce parti de gauche estime que rejoindre la politique européenne de défense pourrait contraindre le Danemark à dépenser davantage, le traité sur l’UE stipulant à son article 42 que « les États membres s’engagent à améliorer progressivement leurs capacités militaires ».
UE-Russie. La grande déconnexionLa politique européenne de défense a connu un coup d’accélérateur ces dernières années. Un embryon d’armée européenne de 5 000 hommes a été créé, un fonds permet de mutualiser l’industrie de l’armement, et un livre blanc de la défense européenne vient d’être adopté.
Le fait que le pays nordique rejoigne la politique de sécurité n’est pas pour autant un atout pour édifier une Europe de la défense indépendante de l’influence américaine. En effet, le pays est attaché à l’Otan : de 2009 à 2014, l’ancien premier ministre danois, Anders Fogh Rasmussen, occupait le poste de secrétaire de l’Alliance.
Ukraine. Comment cette guerre bouscule l’EuropeDe plus, cette décision intervient alors qu’il reste de moins en moins de pays de l’UE qui ne sont pas membres de l’Otan. La Suède vient de rompre avec une politique de neutralité vieille de deux cents ans et a demandé à rejoindre l’Alliance. La Finlande, qui a une frontière commune de 1 300 kilomètres avec la Russie, a entamé les mêmes démarches, mettant fin au non-alignement qui était le sien depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. À terme, dans l’UE, ne resteraient hors de la plus grande coalition militaire au monde que l’Irlande, Malte, Chypre et l’Autriche.
Principale voie d’accès russe à la mer du Nord
La décision de Copenhague risque fort d’accroître les tensions en mer Baltique, où se sont multipliés les exercices militaires de l’Otan ces dernières années, et les violations russes de l’espace aérien des pays voisins. Cette mer fermée devient de facto un lac de l’Otan. Elle est la principale voie d’accès russe à la mer du Nord, depuis Saint-Pétersbourg ou l’enclave de Kaliningrad. L’un des principaux pays côtiers, l’Allemagne, a choisi d’augmenter son budget militaire de 100 milliards d’euros dans les prochaines années. L’Estonie, la Lettonie et la Lituanie devraient porter leur effort de défense à 2,5 % du PIB. La Pologne veut même atteindre une cible de 3 %...
Guerre en Ukrainedanemarkfinlandesuède L'Humanité
Allemagne. Berlin en passe de densifier son réseau de souffleries de CO2
ActuPour compenser la baisse, voire l’arrêt des livraisons de gaz naturel russe, le ministre vert de l’Économie programme un recours accentué au charbon et au lignite avec le prolongement, jusqu’en 2024, de centrales thermiques pourtant vouées à la fermeture.
Bruno OdentL’Allemagne, qui avait tant misé sur l’utilisation du gaz naturel russe, est conduite à de très rudes révisions en matière d’approvisionnement énergétique. Une véritable réorganisation de ses équipements dévoués à la production d’électricité est ainsi programmée. Ce qui ne manquera pas d’avoir un effet amplificateur sur les émissions de gaz à effet de serre d’un pays qui était déjà l’un des plus gros pollueurs d’Europe.
Robert Habeck, le ministre vert de l’Économie et du Climat, vient d’annoncer qu’il allait prolonger la durée de vie et l’accessibilité au réseau de centrales qui fonctionnent au charbon, au lignite et au pétrole. Au total, quelque dix gigawatts issus de ces différentes sources devraient être rendus disponibles pour alimenter le réseau électrique « d’ici cet automne ».
Un risque accru de black-out
Berlin est confronté à un énorme dilemme. Un défaut total ou partiel du gaz naturel russe fait grimper, outre les prix du kilowattheure, le risque de coupures, voire de black-out sur le réseau électrique. L’arrivée, à tout moment, du courant dans les foyers et les entreprises n’est garantie qu’à condition de disposer de suffisamment de centrales électriques « pilotables », capables de s’adapter aux fluctuations de la demande.
Lancinant paradoxe : l’équipement du pays, déjà très dense, en éoliennes et en équipements photovoltaïques, n’est d’aucun secours pour assurer une fiabilité de l’approvisionnement électrique en continu. Car ces énergies sont, par définition, aussi intermittentes que le sont le Soleil et le vent.
Le bilan de cette brusque adaptation allemande pourrait être d’autant plus contre-productif en matière d’émissions de gaz à effet de serre que Robert Habeck a tranché contre un éventuel maintien en activité des trois dernières centrales atomiques allemandes, promises à la fermeture d’ici à la fin de cette année 2022. Cette soumission assumée au dogme antinucléaire va faire perdre un peu plus de quatre gigawatts supplémentaires au réseau début 2023, quelle que soit l’évolution des livraisons de gaz naturel russe et alors que l’énergie issue des centrales atomiques n’émet pas de CO2. Ce recours désormais programmé aux énergies fossiles les plus polluantes intervient en toute contradiction avec les engagements du gouvernement qui entendait réduire l’usage du charbon et du lignite pour s’en passer totalement « à l’horizon 2030 ».
La dépendance au charbon a pris une telle dimension que Berlin n’a pas rechigné à négocier des importations de houille avec le gouvernement du très droitier président colombien sortant, Ivan Duque. Le combustible vient d’une gigantesque exploitation à ciel ouvert où les droits des mineurs comme des populations indigènes des alentours sont foulés aux pieds.
Au même moment, Berlin prépare d’arrache-pied l’arrivée du gaz naturel liquéfié en provenance des États-Unis ou du Moyen-Orient. Faute d’infrastructures portuaires à cet effet, la finalisation de terminaux méthaniers offshore géants est en cours. Ce qui devrait contribuer à booster encore davantage la hausse du prix du kilowattheure sur un marché électrique européen libéralisé qui fonctionne selon le… modèle allemand.
AllemagneÉnergieélectricitéGuerre en Ukraine Le Figaro
Refus d'obtempérer à Paris : la famille de la victime porte plainte contre le conducteur du véhicule et contre X
Le FigaroL'automobiliste visé par des tirs de police est placé en garde à vue depuis mardi. Il fait l'objet d'une enquête pour «tentative d'homicide sur personne dépositaire de l'autorité publique».
La famille de la passagère tuée par des tirs de policiers samedi 4 juin a annoncé porter plainte contre le conducteur du véhicule dans lequel elle se trouvait et contre X, a indiqué BFMTV mercredi 7 juin. Placé en garde à vue depuis mardi, l'automobiliste en question fait l'objet d'une enquête ouverte pour «tentative d'homicide sur personne dépositaire de l'autorité publique», a notamment précisé la procureure de Paris.
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Samedi, trois policiers effectuent un contrôle sur un véhicule dans le 18e arrondissement de Paris. Le conducteur refuse d'obtempérer en accélérant et, selon eux, en leur fonçant dessus. Ils ouvrent alors le feu sur la voiture, blessant mortellement une passagère et blessant grièvement le conducteur.
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Une passagère qui se trouvait dans le véhicule, amie de la victime, a livré sa version des faits à Franceinfo. Inès explique notamment que son amie et elle n'avaient rencontré le conducteur que quelques instants avant le drame lors d'une soirée en commun. Alors qu'il devait les raccompagner chez elles en voiture au petit matin, son véhicule a été arrêté par trois policiers parce qu'il ne portait pas de ceinture de sécurité. Mais le conducteur refuse et accélère. «Quand on lui dit de s'arrêter, il nous répond qu'il n'a pas le permis», explique la jeune fille.
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C'est là que les choses dégénèrent : Inès constate que les policiers cassent les vitres en tapant dessus avec leurs armes avant de «tirer une dizaine de coups de feu». La jeune fille explique ne pas avoir entendu «sortez de la voiture» ou «mains en l'air». Puis le conducteur «avance brutalement» avant de foncer dans une camionnette et de s'enfuir en courant. Restée dans le véhicule, Inès constate que son amie ne répond plus et que «son cou est rempli de sang». Et la police finit par les rejoindre.
Après 48 heures de garde à vue à l'inspection générale de la police nationale (IGPN), les trois policiers sont sortis libres mardi soir. Une information judiciaire a été ouverte, confiée à un juge d'instruction pour «violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner par personne dépositaire de l'autorité publique».
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«Piqûres sauvages» : plusieurs plaintes en France ce week-end, une mise en examen
FOCUS - Trois phénomènes de «piqûres sauvages» ont été rapportés au cours de festivals à Toulon, à Belfort et dans le Gers.
Un mort et un blessé à Paris lors d'un contrôle : trois policiers en garde à vue
Les occupants d'une voiture, «bien connus des services de police», avaient foncé samedi sur des policiers à VTT qui voulaient les contrôler.
Regarder la vidéoCourte garde à vue pour le conducteur qui avait refusé d'obtempérer à Paris
L'homme de 38 ans avait ensuite grièvement blessé trois passants dans les rues du XIXe arrondissement de la capitale.
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Donbass. Un journaliste français tué à Severodonetsk
ActuEngagée depuis lundi dans une large offensive pour faire tomber cette ville , l’armée russe aurait tué une dizaine de civils. Le journaliste français de BFMTV, Frédéric Leclerc-Imhoff, 32 ans, fait partie des victimes.
Vadim KamenkaDans le Donbass, avec Kramatorsk, Severodonetsk est une des villes stratégiques qui essuie une violente offensive de l’armée russe, ces dernières semaines. Depuis dimanche, la cité industrielle encerclée, qui comptait 100 000 habitants avant l’invasion russe du 24 février, connaîtrait des combats de rue. « Les Russes avancent vers le milieu de Severodonetsk. (…) La situation est très difficile », a confirmé sur Telegram Serguiï Gaïdaï, gouverneur ukrainien de la région de Lougansk.
En ce 96e jour de guerre, la ville, qui se situe à une soixantaine de kilomètres à l’est de Lougansk, serait sur le point de tomber, selon plusieurs témoins. « L’avancée de l’armée russe et des forces de la République autoproclamée de Lougansk (LNR) laisse peu de doute quant à l’issue finale », note une source diplomatique. Si la majorité des habitants ont pu fuir, ceux restés sont pris au piège. Aucune route d’évacuation n’existe désormais. Les seules encore accessibles par la ville jumelle de Lyssychansk puis Bakhmout, plus au sud, essuient trop de tirs d’artillerie pour assurer le retrait des milliers de civils encore sur place et le transport de l’aide humanitaire.
Des habitants auraient trouvé la mort dans des bombardements, lundi, lors d’une nouvelle offensive russe destinée à pénétrer dans Severodonetsk. Parmi les victimes, un journaliste français de BFMTV. « Aujourd’hui (lundi – NDLR), notre véhicule blindé d’évacuation allait récupérer 10 personnes dans la zone et a essuyé le feu ennemi. Des éclats d’obus ont percé le blindage et porté une blessure mortelle au cou à un journaliste français accrédité », a informé Serguiï Gaïdaï, le gouverneur ukrainien de Lougansk, dans un communiqué. Quelques instants plus tard, Emmanuel Macron annonçait à son tour le décès du journaliste français Frédéric Leclerc-Imhoff, 32 ans, qui travaillait comme journaliste reporter d’image pour la chaîne d’information en continu. Le président a adressé ses condoléances à la famille et « le soutien inconditionnel de la France » à « celles et ceux qui assurent sur les théâtres d’opérations la difficile mission d’informer ». Une dizaine de journalistes auraient déjà trouvé la mort depuis le début de la guerre.
Des défaites successives
Cette mort intervient alors que la nouvelle ministre des Affaires étrangères, Catherine Colonna, est arrivée en Ukraine, lundi. Il s’agit d’une première visite officielle d’un responsable français. Elle a immédiatement réagi en exigeant « une enquête transparente » après s’être rendue à Boutcha, dans la banlieue de Kiev, où ont eu lieu des massacres de civils dont les troupes russes sont accusées par les autorités ukrainiennes.
L’Union européenne a tenu un sommet à Bruxelles pour débloquer l’adoption d’un 6e paquet de sanctions contre Moscou. Seule certitude, la proposition de la Commission pour apporter jusqu’à 9 milliards d’euros en 2022 sous forme de prêts ou de dons à l’Ukraine, qui chiffre ses besoins à 5 milliards de dollars par mois.
Devant les défaites successives dans le Donbass, le président Volodymyr Zelensky réclame davantage d’armes. Mais le président des États-Unis, qui lui a accordé plus de 40 milliards de dollars d’aide, a refusé l’envoi de lance-roquettes. « Nous n’allons pas envoyer à l’Ukraine des systèmes de roquettes pouvant atteindre la Russie », a déclaré Joe Biden, craignant qu’ils ne soient récupérés par Moscou, ou de franchir une ligne rouge aux yeux des autorités russes. Interrogé sur ce qui pourrait permettre le retour de la paix, Sergueï Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères, lors d’un entretien sur TF1, a posé comme préalable la « démilitarisation de l’Ukraine ».
Ukraineliberté de la pressejournalistesGuerre en Ukraine L'Humanité
Ukraine. Comment cette guerre bouscule l’Europe
DécryptageDepuis le début du conflit, le 24 février, l’Union européenne avance à pas de géant sur les dossiers de l’Europe de la défense, de l’énergie, mais aussi de l’accueil des exilés. décryptage
Gaël De SantisLes guerres sont parfois des accélérateurs de l’histoire. Après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, l’Union européenne (UE) avance à pas de géant. Défense, politique énergétique, élargissement à l’Ukraine ou à la Moldavie, hégémonie américaine… Elle a changé. L’UE avait déjà connu une révolution à la faveur de l’épidémie de Covid en 2020 et 2021. Les États européens avaient alors décidé d’un gonflement du budget communautaire d’un montant de 800 milliards d’euros. L’opération visait à attribuer des prêts et subventions aux États pour affronter la crise. L’Europe devenait ainsi en partie ce que Berlin refusait qu’elle soit : une union de transferts, où les États les plus en difficulté bénéficient d’une aide en échange du respect de critères austéritaires. Le 24 février, un nouveau cycle s’est ouvert pour l’UE.
8 avril. la présidente de la Commission Ursala von der Leyen, remet à Kiev au président Volodymyr Zelensky les documents de demande d'adhésion de l'Ukraine à l'UE. © Stringer/AFP
1 Une accélération de l’Europe de la défense
L’attaque de Poutine s’avère une aubaine pour Macron, qui, depuis son arrivée à l’Élysée en 2017, ne cesse de prôner l’instauration d’une Europe de la défense et d’une autonomie stratégique. Des petits pas en ce sens ont été faits ces dernières années. L’adoption du budget pluriannuel de l’UE pour la période de 2021 à 2027 a permis l’allocation de 7,9 milliards d’euros au Fonds européen de défense, qui permet la recherche et les investissements communs en matière d’industrie de l’armement. Avec la guerre en Ukraine, il a été décidé, lors du Conseil européen de mars, de créer un bataillon de 5 000 hommes et 200 officiers, un embryon d’armée européenne prêt à être déployé à tout instant. Par ailleurs, la boussole stratégique adoptée au même moment permet d’avoir une vision commune des menaces stratégiques.
Europe. Course au réarmement, les affaires décollentPar ailleurs, l’UE a mis à disposition une aide de 450 millions d’euros prélevés directement sur son budget. C’est inédit. Pas à pas, le conflit à ses portes permet une fédéralisation du Vieux Continent : un transfert des compétences des États aux institutions communautaires.
Otan. L’Alliance ressuscitée par les tambours de la guerre en Ukraine2 L'affirmation du rôle des États-Unis
Peut-on en conclure que l’Europe s’autonomise, conformément aux vœux d’Emmanuel Macron ? Bien au contraire ! L’Europe de la défense a toujours été vue d’un mauvais œil avant le Brexit par le Royaume-Uni, qui a une « relation spéciale » avec Washington, et par les pays de l’Est, pour qui seul l’Oncle Sam est à même d’assurer leur défense. D’autonomisation, il n’est rien. Preuve en est : deux des six pays de l’UE n’appartenant pas à l’Otan ont décidé de la rejoindre : la Suède et la Finlande frontalière de la Russie. Or l’Alliance atlantique est l’un des principaux freins à l’autonomisation de l’Europe : c’est une coalition dominée par Washington.
Guerre en Ukraine. Biden, « roi » d’Europe, pense à PékinCe sont d’ailleurs les États-Unis qui vont être les premiers bénéficiaires de la hausse des dépenses d’armement. Un à un, les États de l’UE affichent leur volonté de consacrer 2 % de leur PIB à leur défense. Plusieurs pays ont ainsi indiqué acquérir depuis le 24 février des avions de chasse F-35 américains. Or ils auraient pu porter leur choix sur les Gripen suédois, les Rafale français. Les décisions allemandes en ce sens pourraient mettre en péril le développement du Système de combat aérien du futur (Scaf), fruit d’une coopération entre Paris, Berlin et Madrid.
9 mai. À Strasbourg, Emmanuel Macron a proposé la création d'une "communauté politique européenne" qui rassemble plus de pays que la seule Union Européenne. © Agence Andalou/AFP
3 Une politique de souveraineté énergétique
Lors du sommet européen des 10 et 11 mars, les chefs d’État et de gouvernement se sont accordés pour « (se) défaire progressivement de la dépendance aux importations de gaz, de pétrole et de charbon russes ». 45 % du gaz consommé dans l’UE provient de Russie. Depuis le dernier sommet, la Commission européenne a proposé la fin des importations de tels produits. Plusieurs pays s’y opposent car ils sont ultra-dépendants, telles la Hongrie ou l’Allemagne.
Ukraine. Berlin suspend Nord Stream 2. Les conséquences ?Toujours est-il que va être mise en place une politique communautaire de stockage de gaz. Une coopération se met en œuvre, en vue d’acheter du gaz naturel liquéfié (GNL), plus cher mais qui peut être acheminé sans gazoduc. Un terminal flottant de GNL va être installé en Grèce ; l’Allemagne en a commandé quatre. Tout le souci est que la production au Qatar, en Algérie ou encore au Nigeria n’est pas encore suffisante. À l’heure où nous écrivons ces lignes, Berlin peine à trouver un accord avec Doha.
Union Européenne. Emmanuel Macron pour une révision des traités4 Un groupe de Visegrad désormais divisé
La géographie de l’Europe politique se redessine. Le débat s’organise depuis des années entre un bloc du Sud (Espagne, Italie, et parfois France), favorable à plus de solidarité, un bloc austéritaire (Pays-Bas, Finlande, Danemark, pays Baltes, parfois l’Allemagne) et le groupe de Visegrad, qui rassemble la Pologne, la Hongrie, la République tchèque et la Slovaquie, porteuses d’une voix ultra-conservatrice et référence des extrêmes droites du continent. Ce dernier bloc s’est fissuré. La Hongrie de Viktor Orban continue de chercher à être un pont entre l’UE et la Russie, et rechigne à appliquer un nouveau train de sanctions contre Moscou. La Pologne, elle, est en pointe dans la mise en place dans l’UE d’une politique antirusse. Varsovie et Budapest ne s’entendent plus. Cela pourrait les affaiblir quand arrivera un débat sur l’État de droit ou les questions sociétales dans les prochaines années.
Europe. L'ami encombrant des ultraconservateurs5 Un renouveau de la politique d’asile
Asile, migration, Frontex… la donne a changé. Qui aurait cru en 2021 qu’on entendrait un jour les dirigeants de Pologne ou de Hongrie prôner une politique de l’accueil ? L’invasion poutinienne a permis qu’une directive datant de 2001 soit enfin appliquée : les réfugiés ukrainiens bénéficient d’une protection temporaire qui a été refusée en 2015-2016 aux Afghans ou aux Syriens, malgré les morts en Méditerranée. Peut-être cette évolution sera-t-elle bénéfique aux pays de première ligne. Le président du Conseil italien, Mario Draghi, a ainsi rappelé que « la solidarité exprimée envers les réfugiés ukrainiens devra aussi nous pousser vers une gestion vraiment européenne, y compris des migrants qui arrivent d’autres contextes de guerre et d’exploitation. Plus généralement, il est nécessaire de définir un mécanisme européen efficace de gestion des flux migratoires, qui dépasse la logique du traité de Dublin », en vertu duquel un demandeur d’asile doit faire ses démarches dans le pays d’entrée dans l’Union.
Carte interactive. Ces pays qui accueillent les millions d'Ukrainiens qui ont fui leur paysGuerre en UkraineUnion européenne Le Figaro
Jean-Éric Schoettl: «Les forces de l’ordre sont-elles jugées plus sévèrement que les ennemis de la société?»
TRIBUNE - L’ancien secrétaire général du Conseil constitutionnel déplore l’asymétrie de traitement entre les forces de l’ordre et les délinquants.
Conseiller d’État honoraire, Jean-Éric Schoettl a récemment publié «La Démocratie au péril des prétoires. De l’État de droit au gouvernement des juges» (Gallimard, - «Le Débat», 256 p., 18 €).
Les textes et la jurisprudence limitent strictement l’emploi de leurs armes par les forces de l’ordre. En vertu du code de la sécurité intérieure (article L 435-1), l’usage des armes de service n’est possible qu’en cas d’absolue nécessité, de manière strictement proportionnée et dans cinq hypothèses seulement.
Hypothèses d’ailleurs formulées de façon alambiquée. Ainsi, parmi les cinq cas d’usage licite des armes, figure «le but exclusif d’empêcher la réitération, dans un temps rapproché, d’un ou de plusieurs meurtres ou tentatives de meurtre venant d’être commis, lorsqu’ils ont des raisons réelles et objectives d’estimer que cette réitération est probable au regard des informations dont ils disposent au moment où ils font usage de leurs armes». Cette formulation ne présente guère la clarté requise d’un tel texte.
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Le policier arrivé sur les lieux doit-il attendre, pour neutraliser un terroriste, que celui-ci ait attenté à l’intégrité physique de sa première victime? Doit-il avoir réuni les informations lui donnant des raisons réelles et objectives suffisantes de penser que la réitération est plausible? Sans donner licence aux policiers et aux gendarmes de tirer à discrétion, un assouplissement de l’article L 435-1 du code de la sécurité intérieure marquerait la volonté du législateur d’apporter aux agents des forces de l’ordre la sécurité juridique indispensable au bon accomplissement de leurs missions. S’agissant d’interrompre les périples meurtriers, pourquoi ne pas se borner à subordonner l’usage des armes de service à l’existence de motifs sérieux de penser que cet usage est nécessaire pour éviter l’atteinte à la vie ou à l’intégrité physique?
Il ne paraît pas choquant à nos concitoyens qu’un policier tire contre un véhicule qui, roulant à contresens, force un barrage de police et fonce sur un agent, comme sur le Pont-Neuf le 24 avril 2022. Dans cette affaire, le jeune policier qui a fait feu n’en a pas moins été gardé à vue 48 heures «eu égard à la gravité des conséquences de son acte» (deux trafiquants de drogue tués et un autre blessé) et mis en examen, sans attendre les conclusions de l’enquête de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN).
Assouplir l’article L 435-1 du code de la sécurité intérieure marquerait la volonté d’apporter aux forces de l’ordre la sécurité juridique indispensable au bon accomplissement de leurs missions
La juridiction d’instruction qualifie les faits d’«homicide volontaire» (sur le conducteur), de «violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique ayant entraîné la mort sans intention de la donner» (sur le passager avant du véhicule) et de «violences volontaires aggravées par personne dépositaire de l’autorité publique» (sur le passager arrière). Les circonstances paraissent pourtant relever de l’article L 435-1 du code de la sécurité intérieure: Lorsqu’ils ne peuvent immobiliser, autrement que par l’usage des armes, des véhicules (…) dont les conducteurs n’obtempèrent pas à l’ordre d’arrêt et dont les occupants sont susceptibles de perpétrer, dans leur fuite, des atteintes à leur vie ou à leur intégrité physique ou à celles d’autrui.»
Scénario analogue le 4 juin dans le 18e arrondissement de Paris. Une voiture - dont les occupants sont connus des services de police - fonce sur trois policiers à vélo qui veulent les contrôler. L’un d’entre eux tire, blessant grièvement le conducteur et tuant une passagère. Le lendemain, les policiers sont placés en garde à vue et font l’objet d’une double enquête de l’IGPN et du parquet.
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Le même jour, à Vienne, des agents de la brigade anticriminalité s’apprêtent à contrôler une voiture mal garée - qui se révèle être un véhicule volé. Le conducteur prend la fuite. Une poursuite s’engage. Le conducteur finit par percuter la voiture de police, ainsi que celle d’un particulier. Un policier se présente à hauteur du fuyard, mais il est traîné sur plusieurs mètres par celui-ci. Le chauffeur - un mineur étranger isolé d’origine algérienne - cherche à faire marche arrière, risquant d’écraser l’agent. Un autre policier fait alors feu en direction du véhicule. Deux enquêtes sont ouvertes. L’une, comme il se doit, pour «tentative d’homicide sur personne dépositaire de l’autorité publique, recel de vol et refus d’obtempérer». Mais une autre aussi pour «violences avec armes par personne dépositaire de l’autorité publique», alors que le policier n’a pas blessé le malfrat.
Étrange symétrie. Comme si l’État de droit mettait un point d’honneur à juger plus sévèrement les titulaires de l’autorité que les ennemis de la société. Nécessaire exemplarité des forces de l’ordre? Certes, mais une chose est d’astreindre policiers et gendarmes au sang-froid et au discernement, autre chose d’exiger d’eux l’impossible: appréhender, sans jamais coup férir, les auteurs d’infraction. Si, même lorsque l’emploi d’une arme de service se situe dans un cadre légal et s’apparente de près à une légitime défense, les policiers font l’objet de gardes à vue, d’enquêtes pénales et de qualifications aussi graves que celle d’homicide volontaire, ne devraient-ils pas toujours s’abstenir de faire usage de leurs armes?
Le souci de se doter de garde-fous contre d’éventuelles bavures policières est légitime, mais, poussé à un degré obsessionnel, il prend le pas sur la protection de la société
Dans ces affaires de refus d’obtempérer et d’usage des armes de service, les policiers ne manqueront pas en effet de décoder le message qui leur est adressé. La prochaine fois, ils laisseront échapper les délinquants pour ne pas être inquiétés. Comment leur reprocher de ne pas vouloir subir l’insécurité juridique en plus de l’insécurité physique et de conditions de travail indécentes? L’exercice de la force légale sera alors réduit à des proportions confinant à l’impuissance.
Et comment ne pas rapprocher ces affaires de celle de Philippe Monguillot (cechauffeur de bus de Bayonne tabassé à mort en juillet 2020 par une bande de voyous) dans laquelle la juge d’instruction, contredisant le parquet de Bayonne (qui avait qualifié les faits d’homicide volontaire aggravé), les a requalifiés de «violences volontaires en réunion ayant entraîné la mort sans intention de la donner», faisant ainsi échapper les auteurs des faits à la cour d’assises? Comment ne pas être troublé de voir les juges d’instruction retenir l’homicide volontaire à l’encontre du policier du Pont-Neuf et l’écarter s’agissant des meurtriers du chauffeur de bus de Bayonne?
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Le souci de se doter de garde-fous contre d’éventuelles bavures policières est légitime, mais, poussé à un degré obsessionnel, dans les textes comme dans la pratique judiciaire, il prend le pas sur la protection de la société. Il garantit en effet aux voyous qu’ils peuvent refuser d’obtempérer aux forces de l’ordre sans dommage pour eux.
À une époque où la surenchère victimaire envahit les relations sociales, les victimes de la délinquance et des incivilités sont, pour leur part, invisibilisées par le «fait divers». Et la victime n’est plus tout à fait une victime lorsqu’elle est titulaire de fonctions officielles, lorsque, pour son malheur, elle incarne l’autorité. Les agressions contre les élus locaux ont fait un bond depuis une vingtaine d’années. Les refus d’obtempérer aux injonctions des agents de la force publique ont pareillement explosé. La réponse pénale est déficiente. Or l’autorité s’évanouit lorsqu’elle peut être défiée impunément. Est-ce bien ce qu’on attend de l’État de droit?
Fatiha Boudjahlat: «L’Éducation nationale est une pyramide de Ponzi qui va bientôt s’effondrer»
TRIBUNE - Le désolant «job dating» organisé par le rectorat de Versailles pour recruter des enseignants le confirme: le paquebot de la Rue de Grenelle prend l’eau, s’alarme l’enseignante et essayiste*.
Johnny Depp-Amber Heard: «La justice doit se distancer des logiques binaires de MeToo»
ENTRETIEN - Le procès qui opposait Johnny Depp et son ex-épouse Amber Heard a été l'occasion d'affrontements idéologiques et militants qui peuvent mettre à mal la sérénité du débat judiciaire, analyse la philosophe Sabine Prokhoris.
Pierre-André Taguieff: «Pap Ndiaye a inventé le ‘‘wokisme de salon’’»
GRAND ENTRETIEN - L’historien des idées et directeur de recherche honoraire au CNRS dresse le portrait-robot idéologico-politique du nouveau ministre de l’Éducation nationale. Les prises de position de Pap Ndiaye témoignent, selon lui, de son «ouverture» aux courants idéologiques décoloniaux.
Le Figaro
Maisons de retraite : 30 plaintes déposées contre Korian
18 familles de résidents d'Ehpads du groupe Korian ont porté plainte contre X pour des faits de «mise en danger de la vie d'autrui», de «non-assistance à personne en danger» et d'«homicide involontaire».
Trente plaintes visant des Ehpad du groupe Korian, notamment pour «homicide involontaire», ont été déposées devant une douzaine de parquets dans plusieurs régions, a indiqué mardi à l'AFP l'avocate Sarah Saldmann, confirmant une information du Parisien . Ces plaintes contre X émanent de 18 familles de résidents, pour des faits de «mise en danger de la vie d'autrui», de «non-assistance à personne en danger» et d'«homicide involontaire».
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Elles ont été déposées à Aix-en-Provence, Bobigny, Bourges, Le Mans, Marseille, Nantes, Niort, Paris, Pau et Versailles, a détaillé Me Saldmann. Korian a rapidement réagi, affirmant dans un communiqué que l'avocate n'avait «pris attache à aucun moment pour formaliser les réclamations de ses clients et ainsi faire valoir leurs intérêts». Le groupe «ignore tout du contenu de ces plaintes et ne peut donc faire aucun commentaire» et rappelle que «toutes les situations graves portées à (sa) connaissance sont traitées et systématiquement déclarées aux autorités».
Me Saldmann était déjà à l'origine de près de 80 plaintes déposées en avril à Nanterre contre le groupe Orpea pour des faits similaires, dans la foulée du scandale déclenché par le livre-enquête Les Fossoyeurs du journaliste Victor Castanet. La plupart de ces procédures - hormis celles concernant des cliniques de la filiale Clinea - sont déjà «parties en enquête», a-t-elle précisé.
Transports en Île-de-France : le point sur les perturbations liées aux travaux d'été
INFOGRAPHIES - Les perturbations commenceront le 14 juin et vont durer jusqu'à début septembre. Au total 5 lignes de RER, 6 lignes de trains, 7 lignes de métro et 2 lignes de tramway seront touchées.
En couple à la ville et concurrents au travail : comment ils gèrent la rivalité au quotidien
TÉMOIGNAGES - Ils se sont rencontrés pour la plupart au cours d'études communes ou d'une expérience professionnelle. Désormais concurrents, ils doivent jongler entre complicité et rivalité.
Billet congés annuels : comment bénéficier d'une réduction de 25 à 50% sur un billet de train
Ce dispositif avantageux est pourtant méconnu. On vous explique la marche à suivre pour en bénéficier.
L'Humanité
Festival de Cannes. Lina Tsrimova, «comme tous les citoyens russes, je me sens responsable de ce qui se passe en Ukraine»
Tribunela réalisatrice d’origine russe, s’est exprimée lors de la présentation de son film La colline, le 21 mai, co-réalisé avec Denis Gheerbrant, projeté à l’Acid. Discours
Le 21 mai, est le jour de la commémoration des victimes des guerres coloniales au Caucase du XIXème siècle. Aujourd’hui, c’est le peuple ukrainien qui subit les frappes de l’armée russe. Et moi, comme tous les citoyens russes, je me sens responsable de ce qui se passe. Responsabilité que l’on devra porter le reste de nos vies en contribuant à la reconstruction de l’Ukraine indépendante. Paradoxalement, c’est la première fois que je me sens russe et malheureusement pour de mauvaises raisons. Car, comme des millions des représentants des peuples non-russes et plus particulièrement des peuples du Caucase, je me sentais toujours comme citoyenne de seconde zone. Tous les peuples non-russes connaissent très bien la nature impérialiste du régime putinien, avec les restrictions politiques des républiques de la Fédération, avec l’impossibilité d’apprendre et faire vivre les langues non-russes, enfin, avec les guerres en Tchétchénie et les opérations militaires dont on ne voyait pas le bout au Caucase du Nord.
Aujourd’hui, pire encore, la jeunesse de ces périphéries parmi les plus démunies de la Russie est envoyée comme chair à canon en Ukraine, dans cette affreuse et criminelle guerre. J’ai envie de m’adresser, alors, à tous mes concitoyens russes et plus particulièrement à mes concitoyens caucasiens. Je vais m’adresser notamment au nom de mes amis qui ne peuvent pas le prononcer publiquement mais le pensent au fond de leur coeurs : « Vous savez mieux que quiconque ce que c’est l’impérialisme et le racisme de l’Etat putinien, ce que c’est la misère, la guerre et ces « opérations militaires ». Faites tout ce qui est dans votre pouvoir pour faire revenir vos frères, amis, parents qui sont partis en Ukraine. Cette guerre va vous couvrir de honte ainsi que vos familles et les générations à venir ! »
Festival de CannesGuerre en Ukraine Le Figaro
Jean Castex, déjà de retour en campagne
Tristan Quinault-MaupoilINFO LE FIGARO - L'ancien premier ministre, qui souhaite s'engager dans l'associatif en faveur de l'insertion par l'emploi, va participer à un meeting de campagne pour les législatives mercredi avec Gabriel Attal.
« Coucou, ça va ? » Sur le téléphone de ce ministre du gouvernement Borne, c'est Jean Castex qui vient aux nouvelles. Voilà trois semaines qu'il a quitté Matignon. Le temps de reprendre ses esprits en se promenant dans les rues de Paris ou de Prades. Un jour c'est un jeune homme qui publie son selfie avec l'ancien premier ministre, chariot de courses à la main dans le 15e arrondissement de la capitale. Le lendemain il déambule parmi les siens, dans sa commune de Prades (Pyrénées-Orientales). «C'était le retour du roi, tous les Pradéens étaient contents de le voir», raconte Ahmed Bekheira, l'adjoint aux sports de la petite ville. Évidemment, Jean Castex n'a pas manqué de passer une tête au bar de la place principale pour parler de rugby avec Jean-Pierre March, le vice-président du club local.
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La politique n'est jamais loin. Du patron du groupe LREM à l'Assemblée nationale Christophe Castaner au ministre Olivier Véran (Relations avec le Parlement) en passant par l'ex ministre Emmanuelle Wargon et l'ancienne secrétaire d'État MoDem Sarah El Haïry, tous ont échangé récemment avec Jean Castex. Par téléphone ou autour d'un café. Le ministre délégué à l'Europe, Clément Beaune, qui brigue une circonscription à Paris a même eu le plaisir de recevoir une vidéo de soutien de l'ancien chef du gouvernement. Jean Castex a aussi apprécié de voir Olivia Grégoire être nommée porte-parole du gouvernement. «C'est quelqu'un qui manie le parler vrai, qui a le souci des autres et du concret. Je la tiens en très haute estime», confie-t-il en se souvenant de leur rencontre au cabinet de Xavier Bertrand qu'il dirigeait, au ministère de la Santé.
Premier meeting avec Attal
Surtout, Jean Castex a prévu de participer ce mercredi à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine) à un meeting de soutien pour les législatives en faveur de Gabriel Attal, le nouveau ministre délégué chargé des Comptes publics qui fait campagne pour sa réélection. Ça sera sa première apparition publique depuis son départ de Matignon. Au même moment, Élisabeth Borne tiendra une réunion publique à Vire, dans la circonscription du Calvados qu'elle brigue. Et Édouard Philippe s'exprimera depuis Nice, en soutien aux candidats macronistes des Alpes-Maritimes.
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Quand Jean Castex n'aide pas les candidats de la majorité, il s'active ces derniers jours pour peaufiner sa reconversion professionnelle. Il souhaite occuper un poste de direction dans une association qui favorise l'insertion par l'emploi. En particulier à destination des jeunes. Avant de voir aboutir ce projet qui lui tient à cœur, il doit recevoir l'aval de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique. Comme tous les responsables de l'exécutif qui souhaitent occuper de nouvelles fonctions.
«Envie de se rendre utile»
À défaut, il pourra rejoindre la Cour des comptes où il a déjà occupé de nombreuses fonctions par le passé. «Il connaît très bien la maison et y est attaché. Il ne le vivrait pas comme une punition s'il devait y revenir. Il sera le bienvenu», fait valoir un conseiller de la Cour qui a échangé avec lui récemment. Le même ajoute: «Je sens surtout qu'il a envie de se rendre utile et d'avoir une expérience nouvelle».
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Rien ne presse. Comme ses anciens collègues du gouvernement, il conserve des indemnités pendant trois mois. Conformément aux usages, un chargé de mission -Nathan Maurel qui était déjà à son cabinet à Matignon- a été dépêché à ses côtés pour l'aider à répondre aux nombreuses sollicitations. Ses anciens collaborateurs sont très nombreux à avoir intégré des cabinets dans le nouvel exécutif. Thibault Leclerc son ancien conseiller communication est devenu directeur de cabinet de la porte-parole Olivia Grégoire. Olivier Ginez, son ancien chef de cabinet dirige dorénavant celui de Sylvie Retailleau (Enseignement supérieur).
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«Bah si, bonhomme, tu vas le nommer» : Bompard somme Macron d'appeler Mélenchon à Matignon en cas de victoire
L'ancien directeur de campagne de Jean-Luc Mélenchon a fait mine de répondre à Emmanuel Macron, qui a affirmé en fin de semaine dernière qu'«aucun parti politique ne peut imposer un nom au président.»
Regarder la vidéoJean-Luc Mélenchon premier ministre ? Emmanuel Macron balaie cette possibilité
Le chef des Insoumis veut s'imposer comme premier ministre à l'issue des législatives. Mais «aucun parti politique ne peut imposer un nom au Président», lui a rétorqué Emmanuel Macron.
Xavier Bertrand voit «un agenda caché» de Macron après les législatives
Le président LR de la région Hauts-de-France a également considéré le Conseil national de la refondation, voulu par le chef de l'État, comme un «gadget» et un «déni de démocratie».
Le Figaro
Attentats du 13-Novembre: après neuf mois de procès, l’heure du réquisitoire
Stéphane Durand-SoufflandANALYSE - Neuf mois après son ouverture, les trois avocats généraux commencent leur réquisitoire contre les vingt accusés.
Voici venu le moment où les accusés vont se retrouver au centre des débats, même s’ils n’auront pas le droit de s’exprimer: les trois avocats généraux du procès des attentats islamistes du 13 novembre 2015, qui ont fait 130 morts à Paris et Saint-Denis, vont commencer à requérir ce mercredi. Sauf incident, ils égrèneront leurs demandes de peines à l’encontre des vingt accusés (dont six jugés par défaut) vendredi après-midi.
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Les débats, émaillés d’interruptions liées au Covid, se sont ouverts le 8 septembre 2021. Qui, aujourd’hui, dans le grand public, peut dire ce qui est précisément reproché aux onze détenus - Salah Abdeslam mis à part -, et trois individus libres? Après les plaidoiries des parties civiles (quelque 2500 se sont constituées), le réquisitoire va permettre de quitter le champ de l’émotion pour arpenter le terrain des preuves, de laisser de côté la condamnation déjà acquise du terrorisme dans sa globalité pour étudier les cas individuels. Après quoi la défense se fera entendre, car il y a matière à plaider y compris dans un «procès historique» où tous les dés ne sont pas jetés d’avance.
126 années de prison
S’ils décidaient de requérir le maximum encouru pour chacun, les trois magistrats du parquet national antiterroriste pourraient demander onze fois la réclusion criminelle à perpétuité et un total cumulé de 126 années de prison. M. Abdeslam est lui-même passible de la «perpétuité réelle», sanction qui n’a frappé jusqu’à présent qu’une poignée de tueurs en série, et qui rend quasiment impossible toute demande d’aménagement de peine.
Camille Hennetier, Nicolas Braconnay et Nicolas Le Bris suivront-ils cette voie radicale? Les débats ont montré que l’accusation n’était pas aussi solide pour tous les protagonistes du dossier, même si le ministère public est ici nettement plus armé que lors du procès des attentats de janvier 2015 (Charlie, Hyper Cacher, policière de Montrouge). Ainsi, la preuve que Farid Kharkhach a fourni des faux papiers aux futurs assassins du Stade de France, des terrasses parisiennes et du Bataclan, en sachant ce qu’ils s’apprêtaient à commettre, ne saute pas aux yeux. Ce Belgo-Marocain de 39 ans fait partie de ceux qui encourent 20 ans de réclusion pour association de malfaiteurs terroriste.
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De même, l’implication de Yassine Atar (perpétuité encourue) dans les activités du commando de Daech semble-t-elle incertaine. Certes, ce Belge de 35 ans est le frère d’Oussama Atar, présenté comme le grand ordonnateur des attentats depuis la Syrie - il a sans doute été tué en zone irako-syrienne. Il est aussi le cousin des effrayants frères El Bakraoui, rouages essentiels du groupe terroriste et kamikaze lors des attentats de Bruxelles, au printemps 2016. Mais cette peu reluisante parentèle ne fait pas du plus bavard des accusés un complice de l’organisation, en dépit d’indices retenus contre lui et vigoureusement contestés par sa défense.
Une partie extrêmement serrée
La partie sera toutefois extrêmement serrée pour les avocats des autres accusés visés par la perpétuité: Salah Abdeslam, dont les plaidoiries de Mes Olivia Ronen et Martin Vettes sont très attendues ; Mohamed Abrini, «l’homme au chapeau», ami d’enfance du précédent ; Sofien Ayari, compagnon de cavale tunisien de Salah Abdeslam avec qui il a fait le coup de feu en Belgique ; Osama Krayem, islamiste suédois de 29 ans, accusé par ailleurs d’atrocités en Syrie ; Mohamed Bakkali, l’un des logisticiens présumés du gang fanatique, condamné à 25 ans de réclusion criminelle pour sa participation supposée à l’attentat du Thalys (il a fait appel), qui étudie la sociologie en prison.
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La plupart de ces «gros profils» ont refusé de s’exprimer sur les faits au cours des débats. On sait que, pour le ministère public, le silence est généralement considéré comme un aveu.
Blanquer aspergé de chantilly : les deux professeurs assument et revendiquent leur geste
Les deux enseignants, qui seront jugés le 4 juillet, ont expliqué pourquoi ils s'en sont pris à l'ancien ministre de l'Éducation nationale. Ils dénoncent entre autres la violence subie au quotidien au sein de l'institution scolaire.
Regarder la vidéoMétropole de Lyon : les Verts veulent créer des pistes cyclables non genrées
En charge de la voirie et des mobilités actives pour le Grand Lyon, Fabien Bagnon veut concevoir des pistes «inclusives».
Isabelle Balkany est sortie de l'hôpital
Hospitalisée depuis sa tentative de suicide en février dernier, Isabelle Balkany est sortie de l'hôpital samedi. Elle a été opérée d'un cancer du poumon, indique son avocat.
Regarder la vidéo Le Figaro
François Hollande et Julie Gayet se sont dit «oui» à Tulle
C'est le premier mariage de François Hollande, déjà père de 4 enfants qu'il a eus avec son ancienne compagne, Ségolène Royal.
L'ancien président de la République, François Hollande, et sa compagne, l'actrice Julie Gayet, se sont mariés en toute discrétion samedi à la mairie de Tulle, en Corrèze. Ils «se sont mariés dans l'intimité», a indiqué la mairie en annonçant la nouvelle au journal La Montagne .
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C'est le maire de la commune corrézienne Bernard Combes qui a procédé à l'union civile de son ami François Hollande à qui il a succédé à la tête de la municipalité en 2008. À 67 ans, il s'agit du premier mariage de François Hollande, père de 4 enfants qu'il a eus avec son ancienne compagne Ségolène Royal.
Benjamin Biolay parmi les invités
Julie Gayet, divorcée en 2006 de Santiago Amigorena, mère de deux garçons, a fêté ses 50 ans la veille, le 3 juin, à Tulle. Selon le quotidien, le chanteur Benjamin Biolay qui a tourné en 2021 avec Julie Gayet, un long métrage du Briviste Sébastien Bailly, figurait sur la liste des invités.
Le couple, dont la liaison a été dévoilée en 2014 par le magazine Closer, a acheté une maison sur les hauteurs de Tulle en 2018. Ancien député de la Corrèze puis président du Conseil départemental, François Hollande séjourne régulièrement en famille à Tulle où il vote. Depuis ces dernières semaines, il sillonne le département, notamment pour soutenir les candidats socialistes dissidents aux législatives.
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«La police tue» : Mélenchon s'attaque aux forces de l'ordre, Darmanin lui répond
Le chef de l'alliance de gauche, coutumier du fait, a multiplié les déclarations contre les forces de l'ordre ces derniers jours. «Les insulter déshonore ceux qui veulent gouverner», a réagi le ministre de l'Intérieur.
À peine arrivé, le directeur de cabinet du ministère des Sports s'en va
Philippe Mahé a précisé que son départ était notamment dû à des «manières de fonctionner différentes.»
Le Figaro
Immobilier: ces jeunes pousses qui veulent bousculer le marché
Guillaume ErrardJean-Bernard LitzlerDÉCRYPTAGE - Ventes immobilières ou gestion de copropriété, un grand nombre de start-up promettent de faciliter la vie de leurs clients grâce à la digitalisation. Elles cassent les prix, reste à évaluer la qualité du service.
C’est un peu la version immobilière de la querelle des anciens et des modernes. Depuis quelques années déjà, une multitude de start-up promettent de «révolutionner» l’un des derniers grands secteurs de l’économie à être peu digitalisé. Elles s’attaquent aux agences immobilières, aux syndics ou aux conseillers en gestion de patrimoine.
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Ces nouvelles venues en profitent généralement pour s’attribuer le préfixe «néo», attestant de leur fraîcheur et de leur «disruption» dans un monde censé être resté peuplé de dinosaures. Les relations avec les professionnels «classiques» sont généralement des plus fraîches, les anciens estimant que les modernes leur manquent de respect, voire tentent de tromper purement et simplement le consommateur. Essayons d’y voir un peu plus clair.
Les agents immobiliers de nouvelle génération
Une note supérieure à 7 sur 10. Les Français sont satisfaits des agents immobiliers, si l’on en croit le dernier baromètre d’Opinion System qui recueille et contrôle des avis clients authentifiés. Mais les honoraires restent le maillon faible de ces professionnels (notés 6,7/10) et bon nombre de clients trouvent la prestation trop chèrement tarifée. Une brèche dans laquelle des jeunes pousses se sont engouffrées pour concurrencer les grands réseaux immobiliers. Elles s’appellent Hosman, Liberkeys, Proprioo, Welmo ou Imop. Leurs fondateurs sont persuadés qu’ils peuvent conquérir une place prépondérante dans une profession, celle d’agent immobilier, qu’ils jugent poussiéreuse. Leur atout? Une commission à coût fixe, là où leurs concurrents réclament des honoraires variables en fonction du prix de vente, qui s’élèvent à environ 5 % en moyenne. Seule Proprioo, créée en 2017, a décidé de sortir du rang et de se rémunérer au pourcentage (entre 3 et 5 % du prix de vente).
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Pour les autres, les tarifs varient, pour la plupart, entre 2000 et 6500 € par transaction conclue. Dans la fourchette basse du tarif, pas de miracle, les prestations sont réduites. «Nous vous laissons l’opportunité de présenter votre bien à vos potentiels acquéreurs», explique ainsi le site des Agences de Papa (forfait à 2000 €). Traduction: c’est au vendeur de se débrouiller avec ses visites… D’autres tentent, avec une formule un peu plus onéreuse, d’attirer toujours plus de clients tout en se détachant de l’image d’agence low cost. «Le prix est une variable importante, mais les services aussi. Le métier d’agent est complexe et pluridisciplinaire. Nous avons souhaité investir plus dans des nouvelles technologies pour accompagner nos clients de A à Z et disposer d’agents très bien formés», affirme Thomas Venturini, cofondateur de Liberkeys, qui revendique, pour chacun de ses 70 agents, 2 à 5 ventes par mois.
«Dans un environnement de plus en plus concurrentiel bousculé par la digitalisation, les agents immobiliers n’ont d’autres choix que de mettre les clients au centre de leur stratégie en s’assurant de leur niveau de satisfaction pour faire d’eux leurs ambassadeurs», analyse Jean-David Lépineux, fondateur d’Opinion System, qui souligne que le prix des prestations n’est un point d’attention crucial que pour 8 % des Français, selon un sondage qu’il a récemment publié. «L’achat d’un logement est un enjeu de vie et financier fondamental. Les clients ont besoin d’être accompagnés à 100 %. C’est pourquoi nos 90 collaborateurs, qui sont spécialisés dans le service client, ne prospectent pas et prennent en charge 100 % du processus de vente», explique Stanislas de Dinechin, cofondateur d’Hosman, qui revendique entre «3 et 4 % des ventes (intermédiées) à Paris» pour des profils plutôt CSP + et âgés de 45 ans en moyenne (contre 35/40 ans pour les acheteurs).
Tirer leur épingle du jeu
Dans un contexte où les envies des Français évoluent et s’étendent à un périmètre géographique plus large, la promesse du forfait low cost est de moins en moins tenable. L’exigence en matière de services est de plus en plus forte. «Nous avons fait évoluer notre modèle économique pour rendre un service de vente exceptionnel au prix le plus juste», explique Henri Pagnon, cofondateur de Proprioo. Au risque, tout compte fait, de ressembler de plus en plus à leurs aînés qui eux, à l’inverse, ont compris qu’ils devaient plus se digitaliser. «Je ne crois pas au 100 % digital, car la relation humaine, dans les négociations notamment, est primordiale, souligne Jean-Marc Torrollion, président de la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim). En revanche, nous devons continuer de nous améliorer dans la présentation de nos biens pour aider les acheteurs à mieux se projeter grâce aux bons de visite virtuels (document qu’un agent peut faire signer à un acheteur potentiel avant de lui faire visiter un bien immobilier, NDLR).»
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Dans ce bras de fer entre «néos» et «anciens», on en oublierait presque que ce sont les mandataires qui tirent le mieux leur épingle du jeu. Le nombre de ces professionnels a quintuplé en cinq ans et ces agents qui travaillent depuis chez eux ou dans des espaces de coworking, mais font partie d’un réseau, aident à vendre plus d’un bien immobilier sur cinq sur le marché, contre 1 % pour les jeunes pousses. Notons au passage que leurs commissions sont très proches des réseaux classiques et ne sont plus mises en avant comme un argument de choix.
Les néosyndics
S’il est une profession immobilière encore plus mal vue que celle des agents immobiliers, c’est bien celle des syndics de copropriété. Une mission ingrate où un service de qualité est généralement trop coûteux pour la plupart des copropriétés. Résultat: des gestionnaires appelés à suivre trop de copropriétés simultanément et des propriétaires mécontents du manque de suivi et de réactivité. C’est sur cette base d’insatisfaction que de nouveaux venus promettent de gagner en efficacité tout en réduisant les prix.
Matera est particulièrement emblématique de cette tendance. La start-up qui a levé près de 50 millions d’euros depuis 2019 n’hésite pas à décrire son modèle selon les mots de son fondateur Raphaël Di Meglio comme «l’avenir de la gestion de copropriété». Il ne s’agit pourtant pas d’un syndic à proprement parler, mais d’outils mis à disposition d’un syndic coopératif, à savoir le conseil syndical réunissant des copropriétaires. Entre le lancement par Matera d’une campagne d’affichage dénigrant les syndics classiques et le risque mis en avant par ces derniers de confusion entre un «vrai» syndic et une aide à la gestion de copropriété, le torchon a rapidement brûlé entre les deux camps. L’affaire a été portée devant la justice qui a condamné Matera pour dénigrement mais n’a pas remis en cause son modèle. La société qui revendique avoir conquis plus de 5000 copropriétés en France compte désormais s’implanter en Europe, notamment en Allemagne.
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Cela n’empêche pas d’autres professionnels de se montrer dubitatifs.«Dénigrer les syndics professionnels est une imposture intellectuelle qui est synonyme de fébrilité, souligne Jean-Marc Torrollion (Fnaim). Le syndic bénévole atteint ses limites. Le classement de Matera (des meilleurs syndics par ville publié le 26 avril dernier) n’est rien d’autre qu’une publicité comparative puisqu’ils font figurer leurs propres services. Nous envisageons de les poursuivre en justice s’ils ne nous expliquent pas précisément comment ils ont obtenu ce classement.»
Autre nouveau venu à la mode digitale mais qui est cette fois-ci un véritable syndic ou plutôt un néosyndic, voici Bellman. La start-up a également réussi à lever des fonds (une vingtaine de millions d’euros) et affiche elle aussi la volonté de «dépoussiérer» la profession. Comme Matera, elle s’est fait remarquer récemment par une campagne d’affichage ridiculisant la concurrence où les clients de syndics traditionnels étaient présentés comme des adeptes du sadomasochisme. Un humour que Gilles Frémont, président de l’Association nationale des gestionnaires de copropriétés goûte très peu, lui qui a fait assigner les deux start-up. Dans un billet où il évoquait la multiplication des néosyndics et autres syndics en ligne, il résumait: «Dans toutes ces catégories, il y a aussi les bons et les mauvais syndics […]. Tout le monde veut faire syndic, mais personne ne veut faire gestionnaire.»
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Le Figaro
Avec les volontaires des forces spéciales d’Azov et de Kraken qui libèrent la région de Kharkiv
Margaux BennREPORTAGE - À côté de «Viking», «Drozak» ou d’«Horus», de beaucoup plus frêles volontaires manient des drones. «Karma», l’infirmière, accompagne, elle, en première ligne ses camarades de combat.
Envoyée spéciale à Kharkiv et Vilkhivka
L’école n’est plus qu’une masse grise, calcinée et éventrée par les bombes. Devant flotte un drapeau ukrainien dont les couleurs, par contraste, semblent particulièrement éclatantes. À quelques kilomètres, les forces ukrainiennes se livrent à d’âpres combats pour libérer d’autres villages: les frappes d’artillerie, fréquentes, résonnent. Une fumée noire s’échappe alors dans le ciel.
Longeant la route qui mène à l’établissement, Marina et sa fille Sophia errent dans ce décor apocalyptique. Sur son petit vélo, l’enfant de 7 ans insiste pour bifurquer vers le parvis noirci. «En septembre prochain, elle aurait dû commencer l’école ici», explique Marina d’un air las. L’imposante trentenaire, chaussée de simples sandales, a les pieds couverts de crasse ; dans le village, l’eau et l’électricité ne sont pas encore revenues. La famille possède une petite datcha non loin: «Là-bas, le gaz fonctionne. C’est déjà ça», décrit Marina. Elle s’interrompt pour aller chercher sa fille, afin d’éviter qu’elle ne s’aventure trop parmi les débris: «Le village a été déminé après sa libération, mais on ne sait jamais.»
Dans le village de Vilkhivka, en lisière de Kharkiv, la deuxième ville du pays, les soldats russes ne sont pas restés longtemps. «On ne leur a pas laissé le loisir de s’installer pour commettre leurs crimes, comme dans la périphérie de Kiev», lance «Viking». Ce colosse recouvert de tatouages évoquant les mythologies slave et nordique a quitté la vie civile et sa forge de couteaux pour se battre contre «les hordes de Russes» qui tentent d’envahir son pays. Il est l’un des membres fondateurs de Kraken, le nouveau bataillon de volontaires qui a émergé après le début de la guerre dans sa région de Kharkiv, sous l’égide de la Direction générale du renseignement du ministère de la Défense ukrainien. La libération de ce hameau fut son premier fait d’armes.
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Pour continuer à discuter, il faut se mettre à l’ombre: ayant subi trop de contusions et de traumatismes crâniens, «Viking» ne peut rester trop longtemps au soleil. En 2014, lorsque Moscou a envahi la Crimée et une partie du Donbass, il a combattu au sein d’un groupe de volontaires, puis n’a jamais cessé de s’entraîner au tir et aux arts martiaux. Le 24 février dernier, lorsque les Russes ont commencé à bombarder sa ville, il est aussitôt reparti au front, près du quartier de Saltivka-Nord, qui serait presque entièrement détruit pendant les semaines qui ont suivi. «Là-bas, nous étions tout un groupe de gens qui s’entendaient bien. Nous nous connaissions parfois depuis des années. Nous nous respections mutuellement en tant que combattants et avons décidé de former notre propre unité d’élite», explique-t-il.
Tout comme le régiment Azov doit son nom à la mer au sud de l’Ukraine, Kraken évoque une créature marine issue des légendes scandinaves. Elle est propre à Kharkiv, et composée principalement d’habitants de la région.
C’est la guerre. C’est laid. En tout cas, moi, je n’ai rien à me reprocher
Officiellement, le groupe est représenté par Konstantin Nemitchev, un jeune politicien local du Corps national, un parti nationaliste d’extrême droite créé par Andrii Biletsky, le fondateur du régiment Azov. «Mais nous, les combattants, nous ne sommes pas politisés», tient à souligner «Viking». «Tout comme la propagande russe tentait de présenter Azov comme un ramassis de néonazis en raison de l’appartenance politique de ses fondateurs, elle utilise la même rhétorique pour nous», insiste-t-il.
Tout comme le régiment Azov, dont sont issus certains de ses membres, Kraken est en fait composé de hooligans, d’adeptes des arts martiaux, d’amateurs de la scène de musique métal, ou encore de militaires originaires de Kharkiv et ayant demandé à y être transférés pour défendre leur région… «Patriotes mais, pour la majorité d’entre nous, pas du tout d’extrême droite!», abonde «Drozak», un ancien de la Légion étrangère qu’il a quittée en 2014 pour combattre, «avec plus de liberté», les Russes dans le Donbass et en Crimée. Ce natif d’un pays d’Europe de l’Est s’est ensuite marié avec une Ukrainienne et, le 24 février dernier, il a su qu’il reprendrait la lutte auprès de son «peuple de cœur». «Lorsqu’on combat au sein de Kraken ou d’Azov, on sait qu’on est parmi les meilleurs. La politique, on la laisse à ceux qui n’ont que de la gueule», souligne-t-il en français.
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Reste que des membres du bataillon ont été accusés, à une reprise, de crime de guerre: lorsqu’une vidéo a fait surface sur les réseaux sociaux montrant des hommes tirant dans les jambes de prisonniers de guerre russes. La BBC a obtenu la confirmation que le bataillon opérait dans la zone de l’incident, au moment où il s’est déroulé. «Viking» dit n’en rien savoir: «C’est la guerre. C’est laid. En tout cas, moi, je n’ai rien à me reprocher.»
Aujourd’hui, le régiment Azov est largement diminué pour avoir tenté de repousser, jusqu’au bout, les Russes de Marioupol. Kraken semble en passe de prendre la relève pour devenir le principal groupe de volontaires assimilé à des «forces spéciales».
«Karma», seule femme du bataillon sur le front
La libération du village de Vilkhivka, fin mars, filmée par des drones et prises à la GoPro et au téléphone portable ont été largement diffusées sur les réseaux sociaux. «À un moment donné, les Russes nous ont pris en embuscade. On n’avait d’autre choix que de se replier vers une position de l’armée ukrainienne, qui se trouvait en haut d’une colline. Sur le chemin, il y avait des dizaines de mines antichars. Alors, en déjouant les obus et mortiers qui s’abattaient tout autour de nous, il a fallu régulièrement descendre du véhicule pour déplacer les mines à la main », raconte «Viking». Depuis ce coup d’éclat, lui et sa bande ont mené plusieurs autres opérations.
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«Karma» est de toutes les missions. Affichant un sourire défiant, elle explique avoir choisi ce surnom car «le karma, c’est la conséquence de tes actes. Si les Russes nous attaquent, je suis là pour eux». Ses longues mèches rouges relevées en queue-de-cheval, elle est l’une des infirmières de Kraken, et la seule femme du bataillon à aller sur le front. Ses exploits - en tant que soignante mais aussi comme combattante - sont si nombreux que «Viking» l’a recommandée auprès de la hiérarchie pour obtenir une médaille.
Alors que les obus et les mortiers pleuvaient sur Vilkhivka, quatre membres de son unité de six personnes sont touchés. «L’un d’eux est mort quasiment sur le coup. Deux autres étaient gravement blessés, dont le commandant de l’unité, et un plus légèrement touché», relate-t-elle. Elle leur prodigue «les plus urgents des premiers secours» avant de remarquer, à quelques mètres de là, une voiture garée. «Par chance, il y avait la clef dedans. Et un civil non loin, terré dans sa maison. J’ai mis les deux hommes dont les états étaient les plus critiques dans la voiture, et j’ai dit au civil de les conduire en sécurité. Moi, je suis restée avec le troisième blessé.» Enfin, un véhicule d’un bataillon médical a surgi. «J’ai mis le dernier blessé dedans. C’est là que j’ai réalisé que le chauffeur avait un tourniquet autour de la jambe. Il avait été blessé, s’était lui-même mis un garrot pour stopper l’hémorragie et continuer de sauver des blessés sur le front.»
Si «Karma» a su garder son sang-froid, c’est, explique-t-elle, parce que «moi, je fais ça depuis longtemps», avant de préciser avec bienveillance: «Les autres étaient pétrifiés, mais c’est une réaction humaine normale lorsqu’on se retrouve sous les bombes et au milieu des tirs. Avec l’entraînement et l’expérience, on apprend à maîtriser ses émotions.»
En 2014, lorsque Moscou décide d’envahir la Crimée et le Donbass, la jeune fille a 16 ans. «Je n’ai pas hésité une seconde: je me suis inscrite à des formations pour apprendre à tirer et à dispenser des soins d’urgence. Mes parents ne le savaient pas, mais parfois je ratais l’école pour y aller!», rit cette fille d’infirmière, qui a aussi insisté pour faire des stages à l’hôpital auprès de sa mère, sans que celle-ci se doute qu’elle se destinait à la médecine de guerre. «Dès que j’ai atteint la majorité, je me suis enrôlée dans un bataillon spécial de volontaires. Le seul qui acceptait les femmes. Là, j’ai enfin pu me battre contre les Russes.»
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Bien vite, elle réalise que sur cette guerre de position, gelée, «on n’avait pas trop besoin de mes services à la kalachnikov. Alors, je me suis plongée à fond dans les soins d’urgence.» En 2021, la jeune femme avoue à ses parents sa double vie: «Ils étaient persuadés que j’étais une sage étudiante, alors que, régulièrement, j’allais sur le front tirer à la kalachnikov ou évacuer les blessés. Ils l’ont plutôt mal pris, surtout ma mère, qui est très inquiète pour moi en plus de se ficher de la politique. Mais moi, je ne peux pas laisser les Russes nous envahir sans rien faire!» Dès le 24 février, à Saltivka-Nord, elle retrouve «Viking et les autres héros» qui seront les membres fondateurs de Kraken.
Ce samedi marque son 24e anniversaire ; alors, elle s’autorise quelques jours de répit. Les autres membres du bataillon lui ont offert un immense bouquet de fleurs. «Mais bientôt, j’y retourne. Sinon, je m’ennuie!», rit-elle.
Les Russes frappent nos drones à 3 000 euros avec des missiles qui doivent coûter le triple!
À quelques kilomètres de là, «Horus» arrive en trombe à bord de son 4×4 dans le centre d’entraînement de la 92e brigade mécanisée de l’armée ukrainienne. Cet homme d’affaires âgé de 30 ans, qui combat depuis plusieurs années au sein du régiment Azov, dirige plusieurs combattants de l’unité régionale de Kharkiv d’Azov SSO, les forces spéciales du célèbre bataillon. Lorsqu’ils ne combattent pas les soldats russes aux abords de la ville, ils s’entraînent sur ce large périmètre doté d’une bâtisse désaffectée. Aujourd’hui, le lieutenant-colonel Olexandre forme une partie du groupe au maniement de pièces d’artillerie.
Un peu à part, d’autres hommes pilotent des drones de reconnaissance: simulant une opération souvent répétée sur le terrain, ils font survoler leurs engins civils - financés et acheminés par des bénévoles - au-dessus d’un lieu, avant d’indiquer aux artilleurs où diriger les tirs. «C’est une méthode qui coûte cher, car les Russes abattent régulièrement nos drones. Mais ça vaut le coup: ils frappent nos drones à 3000 euros avec des missiles qui doivent coûter le triple!», se félicite «Kenochnik» («le cinéaste»), un réalisateur de 24 ans qui a récemment rejoint les forces spéciales d’Azov.
«Rapidité d’apprentissage»
L’allure du jeune homme chétif, affublé de lunettes ainsi que les autres pilotes de drones, détonne. «Chacun sa mission: inutile d’être un champion de MMA qui arrache les oreilles des Russes pour rejoindre notre équipe!», souligne «Horus». «Les principales qualités de tous ces hommes, c’est l’intelligence, la rapidité d’apprentissage et la capacité à s’adapter. Le reste, ça vient en s’entraînant.» Le recrutement se fait surtout sur la base de recommandations. Ainsi «Gorynish», un autre pilote de drones s’étant donné pour surnom celui d’un dragon de la mythologie slave, avait-il intégré en mars la Défense territoriale, ce groupe de volontaires civils armés dont la mission est surtout de garder les checkpoints qui émaillent le pays et d’apporter une aide logistique. «Quelqu’un a eu vent de mes compétences spécifiques et m’a recommandé pour cette unité», explique-t-il.
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«Tout comme la guerre de 2022 diffère de celle de 2014, elle continue d’évoluer», note «Horus». «Depuis deux semaines, par exemple, les Russes, repliés sur des positions plus lointaines, tirent de leur territoire, de l’autre côté de la frontière. Il faut constamment s’adapter et repenser la manière de se battre. Nous n’avons plus seulement besoin de guerriers, mais aussi de techniciens, d’analystes et autres experts qui ne ressemblent pas à l’idée qu’on se fait d’un combattant d’Azov. C’est ce qui fait la force d’Azov SSO.»
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REPORTAGE - Anonymement, craignant de graves répercussions, un journaliste nous montre et nous raconte la vie dans la capitale russe depuis plus d'un mois. Une société en proie à la désinformation, dans un pays qui, peu à peu, se désagrège de l'intérieur.
Survivre à Varash, avec la guerre et la menace nucléaire: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - À seulement 80 kilomètres de la Biélorussie, les habitants de cette ville proche d’un site nucléaire retiennent leur souffle. Mais l’inquiétude ne laisse pas pour autant place à la panique.
Lviv, l’autre capitale de l’Ukraine indépendante: le récit de notre envoyé spécial
REPORTAGE - Dans cette ville frontalière de la Pologne, l’une des plus importantes du pays, les divisions politiques ne comptent plus guère.
À Toula, la lancinante inquiétude pour l’avenir: le récit de notre envoyée spéciale en Russie
REPORTAGE - Inflation, isolement de la Russie, les habitants se résignent à revivre le scénario sombre des années 1990. Et regrettent que les sanctions touchent les «personnes ordinaires».
Guerre en Ukraine: une jeunesse russe sidérée et déboussolée
REPORTAGE - Les jeunes Russes seraient divisés à parts égales à propos de l’invasion en Ukraine, mais la crainte de s’exprimer ouvertement rend tout sondage difficile.
À Lviv, le patriarcat de Moscou lâché par de nombreux orthodoxes : le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - L’hémorragie de fidèles, dont est victime le patriarcat de Moscou en Ukraine, se fait à petites gouttes depuis des décennies. Elle s’amplifie au gré des soubresauts politiques du pays.
Kharkiv résiste sous le feu des bombes russes: le récit des envoyées spéciales du Figaro
GRAND REPORTAGE - Frappés sans relâche depuis le début de l'offensive russe, les habitants de la deuxième ville d'Ukraine, qui n'ont pas pris la fuite, tiennent tête dans les décombres.
Dans l’Ouest ukrainien, l’étroit corridor des armes occidentales: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - La Russie cible régulièrement la zone frontalière de la Pologne par où transite l’aide des Occidentaux.
Un mois de guerre en Ukraine, le récit de notre envoyé spécial
GRAND RÉCIT - Ayant échoué à prendre puis à encercler Kiev, les Russes ont surtout progressé dans l’extrême sud du pays.
Kryvyï Rih, la ville natale de Zelensky, se prépare à l’assaut des Russes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Selon les autorités, quelque 100.000 personnes ont déjà quitté la ville, soit près d’un habitant sur six.
À Starobilsk, les Russes instaurent la terreur: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - La ville de 16.000 habitants est occupée depuis le 28 février par les groupes séparatistes de Louhansk, appuyés par Moscou.
La Russie intensifie ses frappes contre les civils: le récit de notre envoyée spéciale à Kiev
REPORTAGE - Les bombardements et tirs de missiles russes contre des cibles non militaires se multiplient dans la capitale ukrainienne depuis une semaine.
Guerre en Ukraine: écrasée par les bombes, la ville stratégique de Marioupol refuse de capituler
REPORTAGE - Les habitants qui ont réussi à s’exfiltrer de la ville portuaire accomplissent une traversée dangereuse pour retourner derrière les lignes ukrainiennes. Ils racontent le calvaire de leur ville.
Les plaies ouvertes des enfants victimes de la guerre en Ukraine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Blessés lors des pilonnages russes, ils se sont retrouvés en première ligne dans la descente aux enfers de l’Ukraine.
Guerre en Ukraine: à Kiev, dans le bunker des bébés sans parents
REPORTAGE - L’Ukraine est l’un des seuls pays au monde à autoriser la GPA pour des clients étrangers. Mais l’industrie controversée est rattrapée par la guerre.
Pour les réfugiés qui avaient dû fuir le Donbass en 2014, le cauchemar se répète
REPORTAGE - Avec l’invasion russe, les réfugiés sont confrontés à la même question pour la seconde fois: pourra-t-on revenir un jour ?
L’effroyable calvaire des naufragés de Marioupol sous la mitraille russe: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Sortis par miracle de la ville en ruine après trois semaines de bombardements, ils racontent la faim la peur et la mort.
Ces gamins ukrainiens qui font l’apprentissage de la guerre: le récit de notre envoyée spéciale
REPORTAGE - Ils sortent à peine de l’adolescence et sont déjà enrôlés aux check-points ou dans les tranchées. Ils savent qu’en face, certains ennemis russes ne sont guère plus âgés.
Guerre en Ukraine : notre envoyée spéciale revient sur son reportage avec Vadym, un soldat âgé de 18 ans
STORY - À 18 ans, Vadym s’est engagé dans la défense territoriale à Kiev, en Ukraine. Notre envoyée spéciale Margaux Benn l’a rencontré à un point de contrôle aux abords de la capitale. Retrouvez également son reportage «Ces gamins ukrainiens qui font l’apprentissage de la guerre»
Guerre en Ukraine: Iryna Venediktova, à la poursuite des crimes de guerre
RÉCIT - La procureur générale d’Ukraine a reçu Le Figaro pour évoquer le travail amorcé par son institution depuis de début de l’agression russe.
À Odessa, ces volontaires biélorusses au service de leur «seconde patrie»
REPORTAGE - La plupart d’entre eux ont fui la Biélorussie après la réélection frauduleuse d’Alexandre Loukachenko, en août 2020, et la violente répression qui fut alors déchaînée contre toute forme d’opposition.
Sur le front de Kiev avec les Tchétchènes pro-ukrainiens: le récit de notre envoyée spéciale
REPORTAGE - Le chef de ce groupe de volontaires caucasiens explique au Figaro les raisons de son engagement antirusse.
Guerre en Ukraine: Voznessensk, verrou où l’armée russe a subi une humiliante défaite
REPORTAGE - La localité, carrefour stratégique situé à 145 km au nord-est d’Odessa, a créé la surprise en repoussant début mars l’offensive d’une colonne de blindés russes venue de l’est.
Guerre en Ukraine: ces réfugiés qui rentrent malgré tout au pays
REPORTAGE - Beaucoup d’Ukrainiens, ayant mis leurs enfants à l’abri en Europe, reviennent pour retourner à leur poste de travail ou se porter volontaire.
À Kherson, occupée par les Russes, la population continue de résister
REPORTAGE - L’occupant, de son côté, tente de faire croire à un début de normalisation. Accusant des «nationalistes ukrainiens» de vouloir semer le désordre dans cette ville majoritairement russophone, il a offert d’indemniser les résidents qui accepteraient de remettre les armes en leur possession.
En Ukraine, derrière la «vraie» guerre, les combattants du front invisible de la cyberguerre
REPORTAGE - Le ministre de la Transformation digitale, Mykhailo Fedorov, a lancé une chaîne sur le réseau Telegram, suivie par une armée de 100.000 geeks. Chaque jour, il publie une liste de cibles en Russie, auxquelles s’attaquent ensuite ses «cyberguerriers».
Guerre en Ukraine: les bénévoles polonais débordés par l’afflux de réfugiés ukrainiens
REPORTAGE - Les personnes ayant accueilli, de leur propre initiative, les plus de 1,5 million d’Ukrainiens arrivés en Pologne n’arrivent plus à faire face.
À Odessa, la société civile mobilisée pour soutenir l’effort de guerre
REPORTAGE - La défense du grand port sur la mer Noire fait feu de tout bois et l’initiative privée supplée les lacunes de la préparation militaire partout où c’est possible.
À Kiev, les derniers juifs prient pour que l’Ukraine soit sauvée: le récit de l’envoyé spécial du Figaro en Ukraine
REPORTAGE - Cette communauté jusqu’ici florissante, contrainte de fuir la guerre, dénonce les accusations de «nazisme» derrière lesquelles s’abrite Poutine.
Guerre en Ukraine : à Mykolaïv, les civils tentent de fuir la violence des bombardements
REPORTAGE - Dimanche matin, onze d’entre eux ont été tués dans le quartier résidentiel de Soliani.
Guerre en Ukraine: à Odessa, le zoo recueille les animaux d'habitants qui ont choisi de fuir la guerre
REPORTAGE - Plus de 400 nouveaux pensionnaires ont été confiés à la structure par des habitants partis se réfugier à l'étranger.
À Mykolaïv, les habitants comptent les morts en louant les progrès de l’armée
REPORTAGE - Dans cette ville située sur la route d’Odessa, les combats font rage.
Ukraine: à la gare de Lviv, les trains bondés fuient vers l’Ouest
REPORTAGE - Pour fuir les combats et les bombardements, le train reste le moyen le plus sûr. De 30.000 à 40.000 personnes transitent chaque jour par la gare de Lviv, selon le maire.
Comment la résistance s'organise dans l'ouest de l'Ukraine
REPORTAGE - Au nord, à l'est et au sud de l'Ukraine, les troupes russes continuent d'avancer, lancent des attaques, bombardent toutes les localités et encerclent désormais Kiev. À l'ouest du pays, encore épargné, la population refuse le diktat de Moscou et s'organise contre l'envahisseur.
En Transnistrie, les pro-russes en embuscade
REPORTAGE - Sur cette bande de terre large de 10 km et longue de 450 km dans l’est de la Moldavie, sont officiellement stationnés 1500 soldats russes. En réalité, leur nombre est d’au moins 3200.
Ukraine: Odessa, perle méridionale russophone, retient son souffle face aux navires ennemis
REPORTAGE - Sur les rives de la mer Noire, l’heure n’est plus au doute depuis qu’une dizaine de navires ennemis sont apparus au loin et que des drones sillonnent le ciel, régulièrement pris pour cible par la défense antiaérienne ukrainienne.
À Lviv, notre ambassadeur dans la tourmente
REPORTAGE - Étienne de Poncins est un diplomate rompu aux terrains difficiles. Après des séjours en Somalie et en Libye, il représente désormais la France en Ukraine. Nous l’avons suivi dans le bastion de l’ouest du pays, où l’ambassade a été déménagée de la capitale Kiev assiégée.
Ilia Ponomarev, l’autre voix de la Russie en Ukraine
PORTRAIT - Opposant historique au chef du Kremlin, il est resté dans sa patrie d’adoption pour mener depuis Kiev la bataille médiatique en langue russe.
Guerre en Ukraine: reportage à Kiev avec les artistes qui se mobilisent, armés ou en musique
REPORTAGE - Dans la capitale ukrainienne, des rock stars ont annulé des tournées internationales pour jouer dehors malgré les raids aériens ou rejoindre les forces armées.
Sans perspectives d’avenir, les jeunes russes tentés par un départ à l’étranger
REPORTAGE - Tous opposés à la guerre, ils redoutent la fermeture totale des frontières, l’autoritarisme et la censure ainsi que l’effondrement économique.
Guerre en Ukraine: au nord-ouest de Kiev, le moral d’acier des défenseurs de la capitale
REPORTAGE - Continuellement pilonnés par l’artillerie russe, la garde nationale et les cosaques tiennent le choc dans les banlieues d’Irpin et de Gorenka, conscients d’être un ultime rempart.
Guerre en Ukraine: les Russes pilonnent Mykolaïv, dernier verrou sur la route d’Odessa
REPORTAGE - Une partie des forces russes a fait route en direction de Mykolaïv tandis qu’une autre entreprendrait de la contourner par le nord, sans doute pour couper la route reliant le grand port de la mer Noire à la capitale.
En Ukraine, les femmes mobilisées sur tous les fronts
REPORTAGE - Quand elles ne se portent pas volontaires pour collecter des vêtements, de la nourriture, des médicaments ou encore de l’équipement pour l’armée ou les déplacés, beaucoup d’Ukrainiennes participent à l’effort de guerre et de résistance.
Sous la menace des forces russes, Odessa se mobilise
REPORTAGE - Le grand port de la mer Noire est l’un des principaux buts de guerre de Vladimir Poutine.
Les Ukrainiens unis par l’esprit de résistance face à la Russie
REPORTAGE - Au coin des rues bombardées, dans les maternités ou leurs immeubles dévastés, femmes et hommes de tous les âges jurent de contrer l’ennemi.
À Kiev, la guerre patriotique de l'ancien président Petro Porochenko
REPORTAGE - Battu à la dernière présidentielle par Volodymyr Zelensky, l'ex-président accuse l'actuel chef de l'État d'instrumentaliser la justice contre lui. Mais il se bat désormais à ses côtés pour défendre l'Ukraine contre l'invasion russe.
Guerre en Ukraine: dans les rues de Kiev, la traque incessante des infiltrés russes
REPORTAGE - La traque des « saboteurs » a fait plonger la ville dans un climat de suspicion maximale.
Guerre en Ukraine: Berlin retrouve, démultiplié, l’élan de 2015 en faveur des réfugiés
REPORTAGE - La capitale allemande se mobilise pour accueillir les réfugiés, dans le même élan qu’il y a sept ans, pendant la guerre syrienne.
À Irpin, verrou au nord de Kiev, les combattants ukrainiens résistent pied à pied
REPORTAGE - Tandis que les Russes reprenaient leur offensive, le 206e bataillon de la force territoriale a évacué jeudi une colonne de civils vers la capitale.
Guerre en Ukraine: Jean-Yves Le Drian «ému» par la mobilisation des Moldaves à l’égard de ses voisins
REPORTAGE - Le ministre des Affaires étrangères est venu soutenir les autorités de Moldavie dans leur action d’accueil des réfugiés ukrainiens.
Ukraine: à Kiev, le berceau du monde slave craint d’être effacé par les bombes
REPORTAGE - Personne ne veut imaginer que Poutine bombardera le cœur historique de la capitale. Mais tout le monde l’en croit capable, tant le président russe semble prêt à tout pour effacer l’histoire de l’Ukraine afin de se l’approprier.
À Lviv, les volontaires ukrainiens se bousculent pour s’enrôler dans l’armée et être envoyés au front
REPORTAGE - Depuis quelques jours, cette ville située à 80 kilomètres de la frontière polonaise, devient un carrefour pour les millions de déplacés ukrainiens. Certains restent ici et tentent de rejoindre l’armée, d’autres repartent vers l’Union européenne.
Ukraine: Kharkiv sous le feu de l’artillerie russe
REPORTAGE - Les soldats de Poutine concentrent leur assaut sur la grande cité du nord-est de l’Ukraine, ainsi que sur Marioupol sur la mer d’Azov.
Ukraine: à Vassylkiv, les habitants se préparent à un déluge de feu imminent
REPORTAGE - Cette ville de garnison ukrainienne, qui se trouve à une quarantaine de kilomètres au sud-ouest du centre de Kiev et qui dispose d’un aéroport militaire, est l’un des objectifs prioritaires des militaires russes.
À Lviv, en Ukraine, la population s’organise pour venir au secours des déplacés
REPORTAGE - Située à une centaine de kilomètres de la frontière polonaise, la ville est devenue un carrefour qui permet aux réfugiés d’attendre quelques jours ou de repartir vers l’étranger.
«On va leur donner une leçon» : dans les tranchées ukrainiennes, la guerre resserre les rangs de la nation
REPORTAGE - Dans la capitale, les combats font rage et ses habitants, militaires ou membres de la défense territoriale, affichent la même détermination face à l’ennemi commun.
Kiev, hier ville de culture, aujourd’hui cité de la désolation
RÉCIT - Les projets culturels, la société civile florissante, les cafés et restaurants délicieux, les expositions et festivals, voilà comment ses habitants décrivent Kiev, leur ville aujourd’hui assiégée.
Les Ukrainiens galvanisés par leurs premières victoires
REPORTAGE - Au quatrième jour de l’offensive russe sur leur pays, les forces ukrainiennes résistent mieux qu’anticipé. À Kiev, on redoute désormais des frappes aériennes.
Guerre en Ukraine: de Kiev à Lviv, la fuite désespérée dans des wagons bondés
REPORTAGE - Emportant le strict minimum, de nombreux habitants de la capitale tentent de rejoindre en train la grande ville près de la frontière polonaise.
À Kiev, l'armée ukrainienne résiste aux assauts russes
REPORTAGE - Au troisième jour de l'offensive lancée par Vladimir Poutine, au moins 198 civils ukrainiens, dont trois enfants, ont été tués et 1115 personnes blessées en Ukraine.
Guerre en Ukraine: la bataille de Kiev a commencé
REPORTAGE - Découvrez le récit de notre envoyé spécial au cœur des combats, dans les faubourgs de la capitale attaquée sur plusieurs fronts par les forces russes.
Kiev, cœur de l’Ukraine sous les bombes russes
REPORTAGE - Depuis jeudi à l’aube, le pays tout entier se trouve sous le feu de l’envahisseur. Les rues de la capitale se vident à mesure qu’avance l’ennemi.
Guerre en Ukraine: les séparatistes pro-russes espèrent une victoire rapide grâce à l’appui militaire de Moscou
REPORTAGE - Dans la journée, l’armée russe a annoncé que les séparatistes avaient réalisé des gains territoriaux face à l’armée ukrainienne.
Guerre en Ukraine: Kharkiv, aux premières loges du conflit et de l’exode
REPORTAGE - Les habitants de la deuxième ville d’Ukraine ont été réveillés jeudi matin par des explosions. Certains essaient de fuir l’offensive de la Russie en voiture.
Donetsk à l’heure de la mobilisation générale
REPORTAGE - Dans la république prorusse appuyée par Moscou, qui vient de la reconnaître officiellement, les hommes de 18 à 55 ans sont appelés à s’enrôler pour monter au front.
Crise en Ukraine: à Kiev, le camp prorusse est plus inaudible que jamais
REPORTAGE - Il ne s’agit pas d’une guerre entre deux peuples, une majorité d’entre eux faisant endosser à Vladimir Poutine la responsabilité de la situation actuelle… hormis les militants prorusses.
À Donetsk, pas de lendemain de fête, juste la lassitude après huit ans de conflit et la crainte des jours à venir
REPORTAGE - Aucun tir n’a été entendu à Donetsk mais l’incertitude règne en maître et personne n’écarte la possibilité d’une épreuve de force.
Ukraine: Marioupol, qui enfin revivait après les épreuves de 2014, a de nouveau peur des combats et d’une annexion
REPORTAGE - Le spectre de la guerre plane à nouveau sur cette ville portuaire stratégique de 500.000 habitants, la plus en danger en cas d’une invasion à grande échelle.
Des colonnes de blindés en direction de Donetsk
EXCLUSIF - Notre envoyé spécial Alain Barluet a pu constater lundi soir l'avancée de dizaines de chars, moins de deux heures après la déclaration d'«indépendance» de la province par Vladimir Poutine.
Regarder la vidéoÀ Rostov-sur-le-Don, où arrivent les évacués du Donbass, «personne ne veut la guerre»
REPORTAGE - La région frontalière des territoires séparatistes prorusses d’Ukraine accueille une population poussée à trouver refuge en Russie avant un conflit jugé imminent.
Ukraine: à Kiev, la population ne croit pas à la désescalade
REPORTAGE - Face à Moscou qui souffle le chaud et le froid, les Ukrainiens refusent de spéculer sur une sortie de crise.
L'Humanité
Julie, victime d’agression sexuelle, se rebiffe et dénonce
Nos recommandations culturellesPodcast Kintsugi, l’histoire de ma reconstruction est le témoignage, en sept épisodes, d’une jeune femme agressée lorsqu’elle était enfant. Un récit au long cours, recueilli par son amie, la journaliste Nina Pareja.
Perrine BontempsJulie a subi des agressions sexuelles de son voisin entre 8 et 11 ans. Ami de ses parents et père d’une amie d’enfance, son bourreau l’intimidait assez pour qu’elle ne parle pas. Elle se confie pour la première fois, à l’âge de 16 ans, à son amie et confidente Nina Pareja, qui est aujourd’hui journaliste. Julie revendique ce récit au long cours : « Je voulais faire quelque chose de ma parole, et je ne voulais pas qu’après toutes ces années de silence, ça ne dure que cinq minutes. »
À travers les sept épisodes, les auditeurs suivent donc la jeune femme, de son dépôt de plainte à son procès, dans ses réflexions les plus intimes et ses discussions familiales. Tout au long de ces trois ans de parcours, Nina Pareja accompagne son amie. Elles évoluent ensemble, prennent du recul sur la situation et se confient sans retenue. Accompagnées par la rédaction de Slate, en particulier par Aurélie Rodrigues, monteuse et réalisatrice, elles ont donc pris le temps de penser le sujet. La parole recueillie est « vraiment sincère », selon la journaliste, qui précise : « Si nous avions calculé ce projet, il serait différent. » Julie, de son côté, estime « n’avoir pas du tout été aidée ». D’où son besoin de témoigner, pour soutenir les victimes, à sa manière.
Dans les premiers épisodes, déjà disponibles, Julie va au commissariat. « Porter plainte, pour moi, c’était symbolique », explique-t-elle . Habitée par cette idée depuis longtemps, elle la repoussait toujours au lendemain. Elle « était hyperrésignée », pensait même « qu’il n’y aurait pas de suites ». Le podcast a été un prétexte pour la jeune femme « à assumer la réalisation de tous ces sentiments et actions ensommeillés » par l’agression, se dit-elle. En livrant son témoignage, elle souhaite créer un « guide » pour les personnes concernées. Que ce soit les victimes ou l’entourage, les expériences de Julie et Nina peuvent aider. « Si ça peut faire gagner du temps, économiser de la souffrance à des gens, c’est extraordinaire. Pour moi, le podcast a été un outil, et je trouve génial qu’il puisse être aussi un outil pour d’autres », déclare Julie avec enthousiasme.
Après la diffusion des premiers épisodes, Nina Pareja a reçu des messages d’auditeurs qui se sont reconnus dans le récit. Certains témoignages ont d’ailleurs été intégrés aux épisodes suivants : « Le projet est vivant et s’adapte », insiste la journaliste. Elle rappelle qu’il s’agit d’un « phénomène systémique », et qu’il est d’autant plus important d’en parler malgré les difficultés évidentes.
podcastagressions sexuellesviolences faites aux femmes Le Figaro
Programme économique de Mélenchon: «Droit dans le mur»
Gaëtan De CapèleL’éditorial du Figaro, par Gaëtan de Capèle.
Un mois après la réélection d’Emmanuel Macron, alors que généralités et circonlocutions se succèdent sur à peu près tous les sujets, on reste toujours bien en peine d’imaginer à quoi ressemblera son second quinquennat. Souhaitons bonne chance au Conseil national de la refondation pour trier dans la pensée complexe du chef de l’État et bâtir un projet solide pour la France. À quelques jours des élections législatives, on y voit en revanche beaucoup plus clair dans les desseins de Jean-Luc Mélenchon. Le premier ministre autoproclamé déroule, entre autres, un inquiétant programme économique, qui horrifie tout ce que le pays compte d’experts dignes de ce nom. Jusqu’au très progressiste Terra Nova, habituel pourvoyeur d’idées pour la gauche de gouvernement, consterné de ce qu’il entend.
Le catalogue de la Nupes se propose, il est vrai, d’amplifier dans des proportions exponentielles tous les maux qui minent la France. Un véritable musée des horreurs économiques où l’on célèbre la dépense publique, l’impôt, l’inactivité et l’économie administrée. Le raisonnement, peu sophistiqué, se présente comme un attrape-gogo. La croissance patine, l’inflation menace le pouvoir d’achat? Distribuons les milliards par centaines, bloquons les prix, et tout rentrera dans l’ordre. Les caisses de l’État sont vides? Augmentons les impôts, annulons notre dette, et nos comptes publics se rétabliront. Le travail fatigue et asservit? Distribuons des allocations, durcissons la réglementation sociale et abaissons l’âge de la retraite. L’économie selon Mélenchon est d’un simplisme achevé.
Rien de tout ceci, bien sûr, ne résiste à la réalité des chiffres ni aux mécanismes économiques les plus évidents. Pour avoir trop longtemps - hélas, encore aujourd’hui - négligé ses finances publiques et la compétitivité de son économie, la France a subi au cours des dernières décennies un déclassement historique. Le patron de la Nupes prétend y répondre par davantage de laxisme budgétaire, une purge fiscale et une hostilité affichée aux entreprises. Si un tel programme devait être appliqué, il précipiterait le pays droit dans le mur.
Jacques-Olivier Martin: «Musk, politiquement très incorrect»
CHRONIQUE - «Tout le monde chez Tesla est tenu de passer un minimum de quarante heures au bureau par semaine» a récemment déclaré le patron de Tesla, qui ne croit ni à l’entreprise sans usines, ni à l’entreprise sans bureaux. Aurait-il tort?
Le Figaro
Notre critique de Jurassic World. Le monde d’après: les dinosaures ont toujours les crocs
Olivier DelcroixCRITIQUE - Presque trente ans après la sortie de Jurassic Park, les acteurs d’origine reviennent dans un sixième film très spectaculaire.
Attention, les dinosaures sont lâchés! Pour conclure en beauté la trilogie Jurassic World, le sixième volet de la saga signé Colin Trevorrow (réalisateur de Jurassic World, en 2015) a mis les bouchées doubles. Le film confronte l’ancienne génération, celle des trois premiers films Jurassic Park (Sam Neill, Laura Dern et Jeff Goldblum) à celle de la deuxième trilogie Owen (Chris Pratt) et Claire (Bryce Dallas Howard). Sans oublier Omar Sy qui fait trois petits tours et puis s’en va.
L’intrigue est également scindée en deux parties. D’un côté, l’histoire présente un monde qui doit désormais cohabiter bon gré mal gré avec les dinosaures ramenés à la vie par la science. En cela, le titre du film Le Monde d’après est bien trouvé. On y découvre de gigantesques Mosasaures qui coexistent dans les océans avec des baleines, des dinosaures qui galopent avec des chevaux dans les plaines du far-west, et des oiseaux qui volent en bonne intelligence avec des ptérodactyles.
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À l’abri de cet univers chamboulé vit le couple Owen et Claire, qui élève dans un coin reculé du monde leur fille adoptive, Maisie, une ado mal dans sa peau, sorte de Nouvelle Ève génétiquement modifiée, clonée à partir de l’ADN de sa propre mère et qui pourrait bien être porteuse de tout l’espoir de l’humanité. Las, la jeune fille est kidnappée par de mystérieux braconniers.
La seconde ligne directrice suit les investigations des anciens héros de la saga initiée en 1993 par Steven Spielberg. L’archéologue Alan Grant (formidable Sam Neill) est recontacté par l’énergique Ellie Sattler (Laura Dern) qui enquête sur une série de catastrophes inexpliquées causée par une nuée de sauterelles géantes décimant les plantations humaines. Au milieu de tout cela, la société Byosin protège les dinosaures en leur offrant un sanctuaire en Italie, tandis que pullulent les dinosaures de contrebande, qui s’échangent sur le marché noir dont la plaque tournante se trouve sur l’île de Malte.
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Les scénaristes s’en sont donné à cœur joie. Les deux arcs narratifs se développent en parallèle et se rejoignent sans trop de cacophonie. La nostalgie est au rendez-vous, ce qui fait toujours son petit effet. Surtout, sans jamais vouloir rivaliser avec le premier film de Spielberg (aujourd’hui culte), ce sixième long-métrage sait rester à sa place. Il se contente d’être un spectaculaire divertissement sans autre prétention philosophique.
Digne d’un James Bond
Avec une belle efficacité, et des effets spéciaux de hauts niveaux, Jurassic World. Le monde d’après mise avant tout sur l’action. Dès la séquence d’ouverture, un commando mène une opération coup de poing chez un contrebandier pour sauver un petit dino malade. On restera aussi assez impressionné par une palpitante course-poursuite à moto dans les ruelles encombrées de Malte, qui oppose Chris Pratt à quelques vélociraptors métamorphosés en machine à tuer (une séquence digne d’un James Bond), sans oublier une scène angoissante à la lisière de l’épouvante où l’héroïne tente d’échapper à un T-Rex au cœur d’une jungle marécageuse.
Il serait dommage de bouder son plaisir. Qui plus est, Jurassic World. Le monde d’après, met en avant une idée absente des précédents films. Jouant sur la menace d’un désastre écologique à l’échelle planétaire, les scénaristes (sans doute marqués par deux ans de Covid) se sont appliqués à traiter les dinosaures comme un virus effrayant qui déferlerait sur le monde. Pandémic Park sera peut-être le titre de la prochaine trilogie dérivée de la saga jurassique…
Top Gun: la Paramount poursuivie pour violation du droit d'auteur
Un article publié en 1983 par le journaliste Ehud Yonay, décédé depuis, aurait inspiré au studio le scenario du film original. Sa famille porte plainte.
L'actrice Sand Van Roy porte plainte pour viol contre Luc Besson en Belgique
Parallèlement à la procédure en France, où la Cour de cassation va désormais devoir se prononcer après un non-lieu en faveur du producteur fin mai, l'ex-mannequin belgo-néerlandaise a chargé un avocat belge de porter l'affaire devant le tribunal de Bruges en avril.
La maman et la putain: la fin des illusions
Présenté au Festival de Cannes en 1973, invisible depuis 1981, le film de Jean Eustache ressort en salle. Une histoire provocante qui a conservé toute son insolence.
Le Figaro
Législatives 2022 : qui sont les candidats de votre circonscription ?
Nicolas MondonFIG DataFIG DATA - Les candidats aux élections législatives 2022 sont officiellement connus. À l'aide de notre moteur de recherche, découvrez qui est candidat dans votre circonscription.
Les élections législatives de 2022 se tiendront les 12 et 19 juin prochains. Les candidats avaient jusqu'au vendredi 20 mai pour déposer leur dossier en vue du premier tour. Les listes officielles des candidats ont été publiées par le ministère de l'Intérieur lundi 23 mai. En tout, on compte 6293 candidats. Un chiffre en net recul, en 2017, on en comptabilisait 7877.
Ensemble !, Nupes, RN, LR : découvrez les principaux partis
Une baisse explicable en partie par les deux larges alliances mises en place pour ce scrutin. À gauche le bloc NUPES (Nouvelle Union populaire écologique et sociale) rassemble autour de Jean-Luc Mélenchon et de la France insoumise une coalition allant de l'extrême-gauche (NPA) au Parti socialiste. Disparate, un tel assemblage n'a pas manqué de créer des remous au sein de ses différentes composantes. Notamment du côté du Parti socialiste où l'on compte un certain nombre de candidatures dissidentes. Citons Lamia El Aaraje à Paris ou Jérôme Lambert en Charente, récemment épinglé au sujet d'un logement social qu'il occupe depuis vingt ans à Paris.
L'autre bloc concerne la majorité présidentielle. Nommé Ensemble!, il fédère notamment le parti présidentiel (Renaissance, ex LaRem), le MoDem de François Bayrou, Horizon d'Édouard Philippe ou Agir.
Qui sont les candidats aux élections législatives dans votre circonscription ?
Le Figaro vous propose un moteur de recherche afin de trouver facilement la liste des candidats de votre circonscription.
Une large majorité de députés se représentent dans leur circonscription
Parmi les 567 députés sortants (les députés ne sont pas remplacés la dernière année de la législature), un premier décompte indique qu'environ 440 se présentent à nouveau dans leur circonscription. Un chiffre à mettre en perspective avec les 357 députés candidats lors des élections de 2017.
À lire aussiJean-Luc Mélenchon, l’énigme d’une non-candidature aux législatives
Parmi les points d'interrogation, il y avait notamment le cas Damien Abad. Récemment mis dans la lumière médiatique à la suite de son ralliement tardif à la majorité présidentielle, il se trouve désormais accusé de violences sexuelles. Le nouveau ministre des Solidarités se présente dans la cinquième circonscription de l'Ain sous l'étiquette divers droite.
Méthodologie
Le nombre de députés sortants candidats a été calculé par correspondances automatiques entre les noms des candidats et ceux des députés. Le chiffre sera ajusté après vérification manuelle.
À VOIR AUSSI - Législatives: «Manuel Valls ne peut pas gagner ces élections», assure le dissident Stéphane Vojetta
«Bah si, bonhomme, tu vas le nommer» : Bompard somme Macron d'appeler Mélenchon à Matignon en cas de victoire
L'ancien directeur de campagne de Jean-Luc Mélenchon a fait mine de répondre à Emmanuel Macron, qui a affirmé en fin de semaine dernière qu'«aucun parti politique ne peut imposer un nom au président.»
Regarder la vidéoJean-Luc Mélenchon premier ministre ? Emmanuel Macron balaie cette possibilité
Le chef des Insoumis veut s'imposer comme premier ministre à l'issue des législatives. Mais «aucun parti politique ne peut imposer un nom au Président», lui a rétorqué Emmanuel Macron.
Législatives : la majorité en tête chez les Français de l'étranger, la Nupes progresse
Les candidats macronistes sont devant dans neuf des onze circonscriptions concernées.
Le Figaro
Législatives 2022 : comment faire une procuration pour voter ?
Le FigaroCertains électeurs ne pourront pas se déplacer dans leur bureau de vote les dimanche 12 et 19 juin. Comment et à qui donner sa procuration ? Jusqu'à quand pouvez-vous faire procuration ? Où trouver votre numéro d'électeur ? Nos réponses.
Ils sont près de 49 millions d'inscrits sur les listes électorales. Alors que les élections législatives approchent et que l'abstention a été importante lors de l'élection présidentielle, certains ne pourront pas se déplacer dans leur bureau de vote pour glisser un nom de l'urne. Seule solution : faire un vote par procuration. Voici un mode d'emploi, dont tous les détails sont à retrouver sur le site du ministère de l'Intérieur.
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Comment donner sa procuration ?
Vous pouvez faire votre procuration de deux manières. La première consiste à formuler une demande en ligne sur le site maprocuration.gouv.fr et de s'identifier avec FranceConnect. Plusieurs étapes sont à suivre : vous devez d'abord vous identifier puis, indiquer la commune dans laquelle vous votez. Ensuite, de préciser au choix le numéro d'électeur et la date de naissance de votre mandataire ou son état civil et sa commune/ consulat de vote.
Vous devrez vous rendre dans une brigade de gendarmerie, un commissariat de police ou un consulat pour que les autorités vérifient votre identité, muni de votre pièce d'identité et de la référence de votre demande de procuration (qui devrait vous avoir été adressée par mail après la validation de votre demande). Une fois cette étape accomplie, vous recevrez un mail indiquant que cette dernière a été validée. Enfin, une fois le mail intitulé «Votre procuration a été validée», votre mandataire pourra se rendre dans votre bureau de vote pour glisser un nom dans l'urne à votre place.
L'autre manière est de se rendre directement dans un commissariat de police, dans une brigade de gendarmerie ou au tribunal judiciaire ou de proximité. Une fois sur place, et muni d'un titre d'identité, vous pourrez remplir un formulaire Cerfa de demande de vote par procuration.
Comment choisir son mandataire ?
Vous pouvez confier votre vote à n'importe quel électeur de nationalité française. Ce, à plusieurs conditions. Lui comme vous devez être inscrits sur une liste électorale - sans qu'il ne soit obligatoire d'être inscrit sur la même. En revanche, votre mandataire doit se déplacer dans votre bureau de vote le jour du scrutin. Par ailleurs, votre mandataire ne doit pas avoir atteint le plafond maximum de procurations pour un scrutin donné.
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Où trouver votre numéro d'électeur ?
Ce numéro se trouve sur votre carte électorale. Vous pouvez aussi le retrouver en passant par le module «interroger sa situation électorale» sur le site service-public.fr. Il vous fait alors indiquer votre état civil complet, votre commune ou consulat de vote.
Jusqu'à quand pouvez-vous faire procuration ?
Vous pouvez faire procuration à n'importe quel moment, il n'y a pas de date limite. Naturellement, il vaut mieux le faire le plus rapidement possible, en prenant en compte les délais d'acheminement, par les mairies, de votre procuration. Une fois votre demande faite en ligne, vous pouvez vous rendre dans n'importe quel commissariat de police le jour même.
Comment faire si vous êtes à l'étranger ?
Votre demande de procuration en ligne doit être validée dans un délai de deux mois auprès de votre consulat ou de votre ambassade. N'hésitez pas à entrer en contact avec les instances les plus proches de votre domicile à l'étranger.
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Iannis Xenakis revient avec le Polytope de Cluny
Nos recommandations culturellesMusique L’œuvre emblématique des années 1970, et qui n’avait jamais été redonnée depuis 1974, va marquer le festival ManiFeste de l’Ircam. Aperçus d’un programme ambitieux.
Maurice UlrichC’est un peu une résurrection et c’était assurément un défi. Il y a cinquante ans, le Polytope de Cluny, de Iannis Xenakis, dont on fête cette année le centenaire de la naissance, imprimait une marque nouvelle à la musique du XXe siècle en faisant se rencontrer, dans un même lieu, le son et la lumière à l’aide d’une électronique alors à ses débuts. Sa reconstitution, samedi 11 juin, par l’Ircam (I’Institut de recherche et de coordination acoustique/musique créée par Pierre Boulez) est l’événement de son festival ManiFeste, du 8 juin, c’est-à-dire demain, mercredi, au 2 juillet.
Les Polytopes, comme le note le musicologue Makis Solomos, représentent peut-être la « quintessence » de la création de celui qui fut compositeur, ingénieur, architecte, aussi bien, on ne saurait l’oublier, que résistant au nazisme et combattant dans sa Grèce natale, en 1944, les occupants anglais avec les communistes et sa compagnie Lord Byron, au prix de la blessure qui devait le défigurer. Ce n’est pas sans lien avec ses conceptions musicales et son ambition. Il a souvent indiqué que les chocs, dans ses œuvres, des masses musicales lui avaient été inspirés par les vagues sonores des manifestations contre les Anglais, de même que par les bombardements, les faisceaux des projecteurs dans le ciel. Mais Makis Solomos, à juste titre, met en garde. Il ne s’agit pas, comme avec certains des futuristes italiens (Marinetti particulièrement), de parler de la beauté de la guerre mais de la « transmutation », des années plus tard, d’un événement traumatique en œuvre artistique dans une sorte de sublimation. On pourrait parler là encore de « la rose sur la croix de l’expérience ». Deux cent mille personnes, à l’époque, ont vu ce Polytope suivi par le Diatope, devant le Centre Pompidou, et le Polytope de Mycènes, ces deux dernières œuvres en 1978. La re-création du Polytope, qui aura lieu dans la salle Stravinsky de l’Ircam, a été une entreprise complexe. Il a fallu retrouver puis numériser la partie sonore, réinventer les dispositifs techniques. Au regard de cette complexité, le Polytope, devenu une sorte de légende musicale, n’avait jamais été redonné depuis 1974.
l’orchestre est un « réservoir de possibles »
C’est aussi une réflexion sur l’orchestre, son rôle et son devenir, qui devrait retenir l’attention pendant le festival avec, dès le concert d’ouverture, trois œuvres de Misato Mochizuki, Marco Stroppa et Philippe Manoury. Pour ce dernier, loin d’être une formation monolithique, l’orchestre est un « réservoir de possibles » dans lequel il tente de créer des groupes presque autonomes. Pour Marco Stroppa, « aucun autre corps sonore ne possède cette richesse de plans » due au nombre d’instruments, à la possibilité de réaliser des effets de masse.
ManiFeste aujourd’hui, et sous l’impulsion de Frank Madlener, le directeur de l’Ircam, n’est pas que musique et son. Jeudi 9 juin, au Centre Pompidou, les Rencontres « Fichiers-Science » vont évoquer la figure et les travaux d’Alan Turing, le décrypteur du code nazi et de sa machine Enigma, suicidé après une castration chimique liée à son homosexualité. Ce sera aussi une réflexion sur les liens, plus que jamais problématiques, entre l’humain et ses machines.
ircamfestival L'Humanité
À Sète, le temps est le meilleur allié du documentaire
Nos recommandations culturellesPhotographie Le festival ImageSingulières, désormais impulsé par son centre photographique, fête sa 14e édition avec une programmation qui approfondit des sujets inédits plus que jamais connectés à l’actualité.
Magali JauffretSète (Hérault), envoyée spéciale.
Camille Gharbi a choisi une forme plasticienne chirurgicale pour dénoncer les féminicides français. Dans la première de ses trois séries, Preuves d’amour, elle « fait face », du nom de son exposition, à la litanie des victimes, aux lieux et dates des décès, après que des objets quotidiens anodins ont été, le temps du crime, détournés de leur fonction pour devenir de fatals objets contondants. Le marteau, le coussin, le fer à repasser, le tournevis, la corde, le couteau, l’enceinte acoustique, les ciseaux ont bel et bien fait passer l’être aimé de vie à trépas…
Et voyez comment la photographe opère : moins l’artiste montre, plus son œuvre est froide, plus cela devient chaud bouillant dans nos têtes. Ainsi, lorsqu’elle poursuit son enquête en nous mettant en présence des agresseurs montrés, certes de dos, mais contextualisés un maximum, on se rend compte que ceux que l’on prend pour des monstres – un DJ, un coiffeur, un mécanicien, un chauffeur de poids lourd, une aide-ménagère – sont récupérables, leur crime non inéluctable. Une chambre à soi permet aux victimes de se reconstruire dans ce cocon où elles se sentent en sécurité et peuvent se projeter.
On sort de l’exposition en ayant le sentiment que le temps passé à enquêter, que l’accompagnement bienveillant de l’écrivain Ivan Jablonka, des psychologues Carole Groulet et Lorraine de Foucher, très présentes dans le livre édité par The Eyes, vont permettre à la société à son tour de « faire face ».
C’est une drôle d’année car la programmation de cette édition, qui s’est fait attendre deux ans à cause de la pandémie, résonne avec l’actualité de façon plus aiguë et lancinante que d’ordinaire. Il en est ainsi lorsqu’on se retrouve, au lendemain des déclarations irresponsables de Donald Trump sur la prolifération d’armes à feu américaines, face à la série de Laurent Élie Badessi, photographe de mode français qui a eu l’idée, vivant là-bas, de questionner la possession d’armes à feu par les enfants. Bien qu’il ait pris soin de s’adresser à des familles des deux camps, il a renoncé à montrer ce travail sur place tant tout peut se retourner et jouer en faveur du lobby de l’armement.
Bravo à Patrick Wack, du collectif à suivre Inland, qui, alors qu’il vivait en Chine, a passé des années dans la région autonome du Xinjiang pour documenter au plus près la vie et la culture du peuple ouïghour et, en creux, la répression du gouvernement de Pékin dans ce qui peu à peu, à coups de destructions massives, est devenu un obscène parc d’attractions géant pour touristes chinois. Assourdissant est aussi le silence des internés psychiatriques de Poutine, oubliés, déshérités de Russie, auprès desquels le Suédois Kent Klich a passé vingt années empathiques. Quel engagement que ce témoignage visuel et sonore glaçant, à la belle esthétique et aux douces teintes pastel, réalisé avec le concours des enfermés, des soignants et des activistes qui luttent contre l’existence de pareilles structures !
Un récit polyphonique où sujets et esthétiques dialoguent avec grâce
Hommage aussi à la grande Gabrielle Duplantier qui, sortie de son Pays basque pour venir à Sète en résidence artistique, a produit une vision renouvelée de la ville, tout en sculptures de lumière et en révélations de gris mises au service de portraits habités, avec fièvre et fêlures, de fantasmagories nocturnes au sein d’une nature organique (le livre est édité par Le Bec en l’air). Tout aussi poétique est le travail imaginaire intense, lui aussi au long cours, produit par le Belge Sébastien Van Malleghem au sein de la nature puissante, d’un bout du monde norvégien aux créatures mythiques.
Devenu Centre photographique, donc mieux identifié, doté d’un lieu pérenne dont la superficie, qui a doublé, autorise désormais une programmation à l’année, le festival a retrouvé, pour son quartier général de quelques jours, le fameux cœur battant des Chais des Moulins, où les fans de ce festival gratuit si humain, si chaleureux, se sont pressés devant les stands des éditeurs de France PhotoBook.
Là, Fragiles, la commande passée par le ministère de la Culture au collectif Tendance floue (le livre est paru chez Textuel), est présentée en majesté et en format monumental. Une plongée dans un récit polyphonique où sujets et esthétiques dialoguent avec grâce autour de l’angoisse de la disparition du monde, mais aussi de la possibilité de croire encore à ce qu’il suscite en nous d’émerveillements…
photographiesètefestival Le Figaro
Hôtellerie-restauration: «À trois euros de l'heure, c'est de l'exploitation. Après le bac, je pars à l'étranger»
VU D'AILLEURS - Un étudiant italien témoigne face à l'urgence de trouver de l'emploi.
Par Valentina Conte (La Repubblica)
«Travailler du matin au soir, tous les jours, sans repos, à temps double, pour trente euros par jour et souvent au noir, ce n'est pas du travail, c'est de l'exploitation.» Matteo Di Girolamo a 18 ans, il est originaire de la région des Marches, en Italie, et est en dernière année à l'école hôtelière Einstein-Nebbia à Loreto. À la fin du mois de juin, il passe le baccalauréat. Il partira ensuite travailler trois mois à Rhodes et, à partir de septembre, six mois aux Maldives.
LA REPUBBLICA. - Matteo, quel est votre rêve?
Matteo DI GIROLAMO. - Devenir cuisinier et ouvrir un restaurant à l'étranger. Je ferais venir mes parents et j'emploierais mon père en cuisine. Il était cuisinier, mais il a arrêté.
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Pourquoi à l'étranger?
Parce qu'en Italie, il est compliqué de se lancer et de se faire une place ensuite. Il faut être prêt à travailler de nuit, les week-ends et les jours fériés: le travail, c'est aussi du sacrifice. Mais il n'est pas possible d'accepter des contrats sans jour de congé et à 3 euros de l'heure.
Cela vous est-il déjà arrivé?
Heureusement non, mais je connais beaucoup d'amis qui ont été obligés de refuser un travail, ou bien de l'accepter avant de démissionner. J'ai vécu des expériences extraordinaires hors d'Italie grâce à l'école et à Erasmus: d'abord l'île de la Réunion, et bientôt Rhodes avant les Maldives. À l'étranger, on apprend beaucoup et on est valorisé. À Rhodes, je toucherai 1200 euros par mois, plus le voyage, la nourriture et le logement.
Nous voulons travailler, être valorisés, grandir et construire notre futur
Connaissez-vous quelqu'un qui préfère le revenu de citoyenneté au travail?
Aucun de mes amis et camarades du secteur hôtelier ne l'a demandé. Je ne dis pas qu'il n'existe pas de tire-au-flanc, ce ne serait pas honnête. Mais nous ne sommes pas comme ça: nous voulons travailler, être valorisés, grandir et construire notre futur.
Y a-t-il des abus dans le secteur de la restauration?
Oui, on entend des histoires. Certains chefs plus âgés et expérimentés ne veulent pas partager leurs connaissances et perdent patience avec les débutants. Parfois, ils les insultent et adoptent une attitude agressive. Ça ne devrait pas arriver et ça n'arrive pas toujours, mais cela existe.
Comment imaginez-vous votre avenir?
Comme un chemin de rédemption, de la boulimie dont j'ai souffert jusqu'au collège au grand rêve de devenir cuisinier. À 14 ans, j'ai rejoint l'internat de l'école hôtelière. Pour la première fois, j'étais loin de ma famille. Je le referais mille fois. Il n'y a pas de rêve sans sacrifice.
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DÉCRYPTAGE - Un récent rapport met l’accent sur l’apparence dégradée du président russe, ses absences de longue durée, son aspect bouffi, un net raidissement et des tremblements mal dissimulés de la main.
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«Méditerranée, le parfum des jours heureux» : le nouveau numéro du magazine Figaro Voyage
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Redécouvrir Cythère ou l'archipel des Élaphites, s'offrir des escapades en van, mais aussi une sélection pointue de nouveautés hôtelières, d'expériences et d'itinéraires pour l'été... 148 pages de rêves et d'évasion à travers le monde, à retrouver en kiosque et en ligne dès aujourd'hui.
Bénédicte MenuL'âme de fond … L'édito de Bénédicte Menu, rédactrice en chef.
Un vif débat a animé notre rédaction au moment de choisir la couverture de ce numéro du Figaro Voyage. Pour certains, il fallait à tout prix qu'elle soit bleue… « Des flots bleus, un ciel infini, c'est ça, la Méditerranée. C'est ce que tout le monde veut voir, et revoir encore. » Sommes-nous comme Mallarmé (« Je suis hanté. L'Azur ! l'Azur ! l'Azur ! l'Azur ! »), sous l'emprise du sortilège céruléen ? C'est qu'ils ont quelque chose d'absolu, ce firmament du Sud et son Grand Bleu liquide. Ensemble, se confondant à l'horizon, ils sont notre éternel été…
Peut-on résumer cet enchantement en un seul cliché bleu ? Voire en un seul paysage ? Savant biographe de la Méditerranée, l'historien et académicien Fernand Braudel ne nous le pardonnerait pas qui, à la question « Qu'est-ce que la Méditerranée », répondait « Mille choses à la fois ». Tantôt cruelle, tantôt calme, tantôt agitée, tantôt bienveillante… Cette mer étymologiquement « entre les terres » est tout à la fois plurielle et unique. Ce bassin merveilleux porte tant d'histoires, tant de rêves… Et nos souvenirs, aussi. Gorgés de rires d'enfants, de découvertes, d'insouciance et de douceur de vivre. Aussi avons-nous finalement choisi pour cette couverture les tons chauds de l'émotion. Le parfum des jours heureux dans l'or d'une fin d'après-midi d'été…
Où vous emmener ensuite ? Là encore, nous avons osé le pas de côté. Plutôt que les Cyclades, voici Cythère, berceau d'Aphrodite et pourtant si discrète. Plutôt que la Costa Brava ou Ibiza, voici Formentera. En Croatie, nous nous sommes laissé envoûter par les îles Élaphites. L'Italie des Marches, c'est Emanuele Scorcelletti, le photographe, qui vous la contera. Et notre Sud ? Nous le situerons, cette fois, en Narbonnaise.
Quant à la Grande Bleue du large, qui mieux que l'apnéiste Guillaume Néry et le photographe Greg Lecoeur, tous deux Niçois et profondément épris d'elle, pour nous en dévoiler les trésors ? Et les fragilités dont il faut se soucier… « On laisse sur le rivage la gravité qui arrime au sol et l'orgueil qui fait perdre pied », écrit Néry évoquant le bain de mer. « On nage […], le cœur est heureux, l'âme renaît. » En Méditerranée, Mallarmé aussi avait ressuscité.
Au sommaire de ce spécial Méditerranée
- Grèce : Cythère, une beauté céleste
- Croatie : îles Élaphites, l'archipel inattendu
- France : Narbonnaise, nature occitane
- Espagne : Formentera, un rêve éveillé
- Hôtellerie : d'Ibiza à Mykonos, où poser vos valises
- City guide : Balades gourmandes à Nice, Barcelone et Venise
- Portfolio : Guillaume Néry et Greg Lecoeur, une ode à la Grande Bleue
- To do list : 12 expériences pour redécouvrir le Sud
- Flâneries : Italie, les Marches d'Emanuele Scorcelletti
ÉGALEMENT DANS CE NUMÉRO :
- Tendances, hôtels, rencontres... Nos coups de cœur à travers le monde
- Portraits : six créateurs nomades à suivre
- Expo-philo : faut-il voyager pour être heureux ?
- Inédit : toutes voiles dehors avec Jean-Louis Étienne
- S'évader pour créer : les stages en France et en Europe
- Circuits initiatiques : à la rencontre des artisans d'Asie
- Balnéaire, bien-être, famille : nos bonnes pioches
- Enquête : tout ce qu'il faut savoir sur le yachting
Le Figaro Voyage printemps-été 2022, 8,50 €.
En vente en kiosque et en ligne sur boutique.lefigaro.fr Le Figaro
Randonnée en été : dix indispensables à glisser dans votre sac à dos
Gourde filtrante, matériel de sécurité, vêtements techniques... Notre sélection de nouveautés utiles pour vos balades, en altitude notamment.
En randonnée, même à la journée, le paquetage à une importance déterminante ! Pour être sûr de ne rien oublier tout en marchant léger, voici nos suggestions d'indispensables à glisser dans le sac à dos. Rappelons-le : les objets les plus lourds, comme la boisson et la nourriture, doivent être disposés dans la partie centrale du sac de façon qu’ils adhèrent le plus au dos. Et tout ce que l'on souhaite avoir à portée de main se range dans la partie supérieure et dans la tête du sac. En route.
Lire le dossierRandonnée : itinéraires, conseils... Notre guide complet
Le sac à dos parfait pour la journée
Plus votre sac à dos est grand, plus il sera lourd … Car vous le remplirez ! Il est donc primordial d'ajuster la taille du sac à votre programme : pour une sortie à la journée, un volume de 20 à 25 litres est suffisant. Le modèle emblématique Tempest 20L de la marque Osprey, fabriqué en nylon recyclé, est reconnu pour son confort et sa technicité et s'avère aussi léger que robuste. Le système de portage et les réglages possibles du dos, de la ceinture ventrale et des bretelles assurent une bonne répartition du poids et ainsi la stabilité et la liberté de mouvement recherchées. La poche en Powermesh sur l'avant permet d'y glisser facilement un vêtement mouillé, par exemple, les petites poches zippées de chaque côté de la ceinture donnent accès rapidement à son téléphone ou aux barres de céréales. Enfin, les systèmes d'attaches pour casque, bâtons et piolets permettent d'envisager tous types de sorties.
Sac à dos Tempest (version femme) Talon (version homme) Osprey 20 L. – Prix :140 €
La gourde qui rend l'eau potable
La technologie de filtration de Life Straw transforme l'eau micro-biologiquement contaminée en liquide potable. Développée en priorité dans les pays en voie de développement avec son programme humanitaire Give Back, elle est également proposée pour les activités outdoor. Cette gourde équipée de son filtre permet donc aux randonneurs de boire sans aucun risque l'eau des torrents, lacs, rivières… et même des flaques boueuses.
Gourde 1 Litre GO Life Straw - Prix : 56,95€
La lampe frontale rechargeable
Idéale en cas de retour tardif ou de visite de grotte sur le chemin ! Elle ne pèse que 100 grammes, résiste à l'eau et dispose d'une luminosité puissante avec plusieurs options de faisceaux. La lampe frontale 500-R de Black Diamond est surtout rechargeable et sans batterie amovible. Avec son port de charge micro-USB, elle se recharge facilement depuis une prise murale mais aussi une voiture, une source d'alimentation portable ou encore un panneau solaire. À savoir qu'en termes d'impact environnemental, il est préférable de mettre au recyclage après plusieurs années d'utilisation une batterie Lithium-ion comme celle de cette lampe, que de jeter régulièrement des piles.
Lampe frontale 500 R Black Diamond. Prix : 65€
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Le couteau multi-fonctions, avec tire-tique intégré
La marque savoyarde de couteaux Opinel propose un modèle taillé sur mesure pour les escapades natures. En plus de sa lame efficace et robuste, le Numéro 12 Explore dispose d'un sifflet pour se signaler… et d'un tire tique. Ce dernier est un outil sûr et efficace pour enlever rapidement les tiques qui viennent se fixer sur les humains comme sur les animaux de compagnie.
Opinel N°12 Explore Tire Tique. Prix : 39,90€
La boîte isotherme pour manger chaud ou frais
Ce récipient à double paroi totalement étanche conserve les aliments à leur température originelle et empêche toute condensation pendant plusieurs heures. Rien de tel qu'une bonne soupe chaude en arrivant au sommet ou, au contraire, une salade de tomates bien fraîche à déguster à la pause pique-nique ensoleillée. L'acier inoxydable évite tout transfert de saveur et la large ouverture la rend très pratique pour y plonger directement sa fourchette !
Food Jar Hydro Flask – 591ml. Prix: 44,95€
L'application pour bien se préparer et se repérer
Appli mobile lancée sur les «stores» en 2017 depuis Chamonix, Whympr est déjà une référence dans le milieu montagnard. Elle est fiable, précise, et cumule de nombreuses fonctionnalités et outils. Ceux-ci permettent, en amont, de préparer au mieux la sortie via différentes propositions d'itinéraires agrémentées d'informations actualisées, d'outils très utiles comme des bulletins météo, des BERA (Bulletins d'estimation Risque Avalanche), les inclinaisons de pentes etc… Et, aussi une fois sur place, de s'orienter précisément et de repérer les sommets, les glaciers et les cols grâce à la carte topographique 3D ou IGN détaillée.
Whympr. Application gratuite sur son format de base, avec des services payants. Prix Whympr Premium: 3 mois 19,99 € - 1 an 29,99€;
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La balise pour être suivi à distance
Cette balise intègre dans ses dimensions minuscules (115 x 70 x 12 mm pour 88gr) une nouvelle technologie de géosécurisation et de suivi en temps réel permettant de suivre et de localiser quelqu'un de manière très précise en montagne, y compris dans les zones non couvertes par les réseaux téléphoniques ! Vos échappées montagnardes peuvent ainsi être suivies à distance par vos proches et, en cas d'accident, vous pourrez alerter ces derniers simplement en appuyant sur son bouton SOS. Une fois prévenus, les secours sont en mesure de localiser très précisément et très rapidement la balise K-IP. Autonome 24 h en activité́ et plus d'un mois en veille, ce concentré de technologie est protégé des jets d'eau, détectable même 6 m sous la neige, et résistant aux températures de -20°C à +60°C.
Balise K-IP. Prix : 349€ (pour la balise et 2 ans d'abonnement avec accès aux services).
Le kit secours de base
Pour soigner les petites égratignures, coupures et autres aléas des sorties en pleine nature, cette petite trousse de secours élaborée par les équipes spécialisées trek et randonnée de Decathlon se révèle très pratique. L'essentiel est rassemblé avec une quinzaine de pansements de tailles différentes, une bande de crêpe, des lingettes désinfectantes, des compresses, des bandes pour suture, une paire de ciseaux, de gants et un savon. On ajoutera simplement la couverture de survie pour s'isoler et se protéger du froid en cas d'immobilisation.
Trousse de secours randonnée Forclaz-Decathlon. Prix : 13€ + couverture de survie Forclaz : 3€.
La parfaite strate de chaleur
Légère comme une plume. L'isolation naturelle du duvet d'oie garantit à la fois un réel apport de chaleur, une grande légèreté et une grande compressibilité. Idéal pour les sorties par temps frais ou les pauses au sommet, ce « pull-doudoune » original se range dans sa petite poche de poitrine. La marque américaine Patagonia, profondément engagée pour la protection de la planète, utilise ici un revêtement en nylon 100% recyclé, fabriqué à partir de filets de pêche.
Alpine Downlab Patagonia. Prix : 250€
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La veste de pluie compactable
Pièce essentielle à avoir dans son sac : la veste imperméable. Celle-ci est signée Picture, marque française engagée dans l'éco-conception. L'Abstral est donc imperméable et respirante, fabriquée en polyester dont 46% est recyclé et pourvue d'un traitement déperlant garantie sans PFC (perfluorocarbures : ces fameuses substances polluantes qui s'avèrent également cancérigènes et perturbateurs endocriniens). Côté technique : les coutures sont entièrement étanches, le tissu extensible et la capuche élastique. Côté pratique : cette veste se roule dans sa propre poche.
Veste imperméable Picture Abstral. Prix: 160€
Bonus : le hamac pour une petite sieste en apesanteur
Cet objet a le pouvoir de suspendre le temps et de plonger instantanément les corps et les esprits qui s'y balancent, en vacances. Créé par un Français à Bali, Ticket To The Moon fabrique des hamacs à la fois pratiques, compacts et confortables. Côté matériaux, le textile de nylon froissé utilisé est labélisé et de haute-qualité, les crochets en acier inoxydable et les mousquetons en aluminium permettent de fixer très facilement le hamac autour d'un arbre. Le modèle Lightest peut résister jusqu'à 150kg, ne pèse que 228gr et s'avère hypercompressible : une fois rangé dans son sac, il tient dans la main.
Hamac Le Lightest de Ticket To The Moon – Prix: 69,95€
Le Figaro
Bac 2022: les élèves ukrainiens pourront passer leurs épreuves en France
Par
Figaro Etudiant •
Publié le 08/06/2022 à 10:03
• Mis à jour le 08/06/2022 à 10:10
Les élèves ukrainiens qui devaient passer le ZNO, l’équivalent du baccalauréat dans leur pays, pourront le faire cet été, en France, de façon dématérialisée.
Depuis que la Russie a déclenché son offensive, le 24 février dernier, contre l’Ukraine, environ 18.000 élèves ukrainiens, de la maternelle jusqu’au lycée, ont été accueillis en France. Une partie d’entre eux doit passer cette année le ZNO, le diplôme de fin d’études de l’enseignement secondaire supérieur, l’équivalent du bac.
» LIRE AUSSI - «Ici les maths, c’est beaucoup plus facile qu’en Ukraine»: une jeune réfugiée s’étonne du niveau scolaire français
Selon nos confrères de France Inter, la France «a répondu favorablement à la demande du Gouvernement ukrainien de mettre à disposition dans l’hexagone des centres d’épreuves permettant de passer de manière dématérialisée au cours de l’été un test d’entrée dans les universités ukrainiennes». Les épreuves devraient avoir lieu «fin juillet ou début août», ajoute le ministère de l’Enseignement supérieur.
Trois épreuves, dont une de mathématiques
Toujours d’après la radio publique, trois centres accueilleront les lycéens ukrainiens à Bordeaux, Marseille et en Île-de-France. Selon les statistiques du ministère de l’Éducation nationale, ces trois zones sont parmi celles qui accueillent le plus d’élèves réfugiés. Les jeunes ont jusqu’à ce vendredi 10 juin pour s’inscrire. Ils sont à ce stade 250 à l’avoir fait sur un demi-millier. Les épreuves concerneront trois matières. La langue ukrainienne, les mathématiques - discipline dans laquelle les jeunes ukrainiens performent - et l’histoire.
Pour organiser au mieux ces épreuves, le ministère de l’Enseignement supérieur ukrainien a créé une plateforme numérique. Les épreuves dématérialisées seront corrigées depuis l’Ukraine.
La rédaction vous conseille
Le Figaro
De la Coupe du monde à la rupture : retour, en images, sur l'idylle de Gerard Piqué et Shakira
Après douze ans d'amour, le couple formé par le footballeur espagnol et la chanteuse colombienne a annoncé sa séparation dans un communiqué officiel, publié le samedi 4 juin sur le site E! News.
En images, l'histoire d'amour de Shakira et Gerard Piqué
Ils ont mis un terme à douze ans de relation. «Nous avons le regret de confirmer que nous nous séparons, ont déploré Shakira et Gerard Piqué dans un communiqué, publié le samedi 4 juin sur le site d'E! News. Pour le bien de nos enfants, qui sont notre priorité absolue, nous vous demandons de respecter notre vie privée. Merci de votre compréhension.»
Depuis, les rumeurs les plus folles circulent sur les raisons de cette rupture. Début juin, les journalistes Laura Fa et Laurena Vazquez affirmaient ainsi dans le podcast espagnol «Mamarazzis» que la chanteuse colombienne avait surpris le défenseur du FC Barcelone dans les bras d'une jeune femme blonde d'une vingtaine d'années. Des allégations fermement démenties par l'entourage du sportif professionnel.
La mère de Pablo Gavira
Mais les rumeurs n'en sont pas restées là. Le journaliste turque Melih Esat Açil a ainsi prétendu sur Twitter - avant d'effacer son message - que Gerard Piqué avait trompé sa compagne avec la mère de son coéquipier Pablo Gavira. Un message agrémenté d'une photographie… de la sœur de ce dernier. La rumeur n'a, par ailleurs, jamais été étayée.
Et si ces spéculations ne suffisaient pas à semer la confusion, le mannequin brésilien Suzy Cortez y est allé de sa propre déclaration, affirmant que le footballeur l'avait plusieurs fois contactée par messages, afin de lui poser des questions obscènes. De son côté, le quotidien espagnol 20minutos a soutenu que l'interprète de Waka Waka avait tenté à deux reprises de sauver son couple, sans succès. Un tumulte assourdissant, à mille lieues des débuts idylliques de ce duo à qui tout semblait sourire.
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Waka Waka
Shakira et Gerard Piqué se rencontrent au printemps 2010, sur le tournage du clip Waka Waka, chanson officielle de la Coupe du monde de football qui s'est déroulée en Afrique du Sud. Le sportif professionnel, sous le charme de l'artiste, lui promet de remporter la compétition avec l'équipe d'Espagne. «Pour pouvoir te revoir durant la finale», lui glisse-t-il alors. Le footballeur tient parole. En février 2011, il publie sur les réseaux sociaux une photo sur laquelle il apparaît au côté de Shakira. Les médias espagnols y voient une véritable officialisation.
Durant la décennie suivante, le couple multiplie les démonstrations d'affection en public, du clin d'œil échangé dans les tribunes d'un match de basket, en 2014, au regard complice dans les gradins de l'US Open, en 2019, en passant par les mains entrelacées durant une conférence de presse, les tendres étreintes après les matchs du trentenaire et les baisers énamourés, notamment lors d'un concert de Shakira sur la scène du Lluis Companys Olympic Stadium de Barcelone.
En noir et blanc
En 2012, le duo annonce qu'il attend son premier enfant. Le tout, à travers une série de clichés en noir et blanc. Le footballeur y apparaît torse nu, le regard intense ; la popstar arbore quant à elle un soutien-gorge, leurs mains liées sur son ventre visible. Des photographies destinées à promouvoir une campagne de dons lancée par l'Unicef, en faveur des enfants défavorisés.
Leur fils Milan voit le jour le 22 janvier 2013. Et le couple semble plus heureux et amoureux que jamais. «Je pense que si vous pouvez prouver l'existence de Dieu, cela serait grâce à l'amour», a déclaré Shakira à Elle en 2013. Avant d'ajouter : «J'avais même perdu la foi pendant un moment... J'ai commencé à penser que Dieu n'existait pas. Et soudain, j'ai rencontré Gerard, et le soleil est revenu.»
«Un mariage n'y changerait rien»
Le couple n'envisage pas pour autant de sceller son union. «Nous avons déjà l'essentiel, vous savez ?, confiait-elle à Glamour, en 2014. Une relation, de l'amour et un bébé. Je pense que ces aspects de notre histoire sont déjà établis, et qu'un mariage n'y changerait rien.» La même année, l'interprète de Hips Don't Lie annonce être enceinte de son second enfant. Sasha Piqué naît le 29 janvier 2015. Et c'est désormais à quatre que la famille écume les tapis rouges.
Sur les réseaux sociaux, les jeunes parents multiplient les selfies enamourés, en costume d'Halloween comme durant ses escapades romantiques. Une complicité que la popstar évoque jusque dans ses chansons. Notamment dans Me Enamoré, qui relate le jour de leur rencontre. En mai 2020, le duo figure au classement Forbes des «couples les plus puissants du monde». Deux ans plus tard, tout s'effondre. La photo la plus récente du couple, postée par Shakira, date de la Saint-Valentin. Dernier vestige d'une relation passionnée, qui a traversé plus d'une décennie - et devrait laisser un grand vide dans les gradins des stades.
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Le couple, qui habite en Californie depuis 2020, est revenu au Royaume-Uni pour rendre hommage à Elizabeth II, qui fête son jubilé de platine jusqu'au 5 juin.
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Présente pour rendre hommage à Elizabeth II lors de son jubilé de platine, la sœur de Kate Middleton a fait une apparition très remarquée, samedi 4 juin.
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Le duc de Cornouailles a manifesté toute l'affection qu'il porte à sa belle-fille lors de la messe qui s'est déroulée à la cathédrale Saint-Paul de Londres, le vendredi 3 juin, pour le jubilé de la reine.
Le Figaro
Notre sélection de six hôtels pour se détendre près de chez soi
Amélie ComFlorence VierronAnthony PalouSophie De SantisLA SÉLECTION DU FIGARO - Adieu les bouchons, le casse-tête des retards de train et d’avion, le vrai plaisir ne serait-il pas de s’offrir un séjour à l’hôtel… en restant à Paris?
Au Saint James
L’esprit du lieu: la porte Dauphine et l’avenue Foch peuvent bien crépiter, le Saint James, place Adenauer, reste épargné dans sa bulle de calme verdoyante. Au cœur du 16e arrondissement, cet hôtel particulier de style néoclassique qui a abrité la Fondation Thiers est enveloppé par 5000 m2 de verdure. Une fois le porche passé, Paris s’efface et cette délicieuse sensation d’être ailleurs se poursuit dans le hall. Majestueux, il s’élève vers les étages. Tapissé d’une moquette épaisse, son escalier respire le romantisme.
La chambre, d’une belle hauteur sous plafond, bénéficie d’une large luminosité avec ses grandes fenêtres. Et la douceur de l’éclairage accentue son élégance toute en simplicité. La salle de bains, avec sa petite touche de marbre, allie charme de l’ancien et confort moderne. Quant aux espaces communs, la bibliothèque-bar s’apparente à un refuge douillet qui invite à engager la conversation ou à se perdre dans la lecture. Quant à la salle à manger, elle s’ouvre sur le jardin et offre de beaux espaces pour préserver l’intimité de chaque convive. Au sous-sol un spa et une piscine permettent de se détendre.
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On y va pour: en ces jours printaniers, le véritable bonus du Saint James réside dans son jardin, plus particulièrement dans son restaurant, qui s’y installe. Assis dans de larges fauteuils en osier sous une pergola vert Versailles, chacun peut à loisir admirer l’architecture des lieux. Le chef Julien Dumas a imaginé une carte estivale dont les mets sont cuisinés au brasero devant les convives. Les légumes viennent d’un potager de l’hôtel situé à Fontainebleau. Cuisine fondante et légèrement braisée, un délice.
Le +: le jardin, son calme précieux en plein Paris et son atmosphère magique la nuit, grâce aux lumières qui mettent en valeur la somptuosité de l’hôtel.
Le -: la musique, trop forte en début de soirée, pour accompagner le dîner. On préférerait s’en passer pour profiter du chant des oiseaux.
Saint James Paris, 5, place du Chancelier-Adenauer (16e). Chambre double à partir de 570 €. Pour dîner à la Terrasse, comptez 80 € à la carte. saint-james-paris.com
Au Pavillon Faubourg Saint-Germain
L’esprit du lieu: le 8 juillet 1920, sur les conseils du poète américain Ezra Pound, l’écrivain irlandais James Joyce pose sa valise au 9, rue de l’Université, Paris (6e). À l’époque, l’immeuble abritait des meublés. Il loge à cette adresse avec sa famille jusqu’au 19 octobre 1922. À l’angle du 9, il y a la menue rue du Pré-aux-Clercs, où du 3 au 5 s’étend désormais le Pavillon Faubourg Saint-Germain, propriété du groupe Chevalier. Dès l’entrée, carrelée de noir, du 5, c’est l’ailleurs. La chambre réservée est la suite James Joyce. Seule à l’étage, elle se compose d’un salon mansardé ensoleillé grâce à quatre fenêtres et un large vasistas. Bref, le ciel par-dessus les toits ouvre ses portes d’or de tous côtés. D’ici, la voix des habitants célestes est mieux perçue. On rêve? Non. Un long canapé, une table ronde, un élégant fauteuil prune, un bureau, une salle de bains avec douche et baignoire à l’ancienne. Passons de l’autre côté de la cloison, voilà la chambre. Envie de se jeter sur le sublime lit king size, mais le bar James Joyce nous attend.
On y va pour: outre la carte de gins à faire blêmir F. Scott Fitzgerald, le bar James Joyce, à la douce atmosphère, vous propose neuf «cocktails créations» dont le Pré n° 5, servi dans une coupe à champagne avec vodka 42 Below/piment anneaux de feu/litchi/cordial rose et framboise. Délicieux effluves de roses épicées (18 €). Pour les amateurs de cocktail sans alcool, optez pour l’Ulysse: ah!, son raisin blanc sauvignon/citron jaune/cordial passion et basilic arrosé d’eau gazeuse (11 €). Le plus renversant? Le Lucia avec son Martini Floreale infusé verveine/framboise/citron jaune et baies de Timur qui fait toute la différence. On se signe. Cela vaut mieux qu’un mot juste (11 €). On attend le cocktail Finnegans Wake, un truc à réveiller un mort!
Le +: au sous-sol, ces caves voûtées. Dans les années 1950, elles abritaient le Quod Libet, cabaret mythique. Aujourd’hui, un spa avec bassin profond et jets d’eau, cabines de soin, salle de méditation, hammam. Ce lieu n’a de grandiose que son extrême intimité.
Le -: la carte des desserts, qui mériterait juste un petit effort de la part du restaurant néobistronomique Les Parisiens, appelé à devenir une excellente adresse. La carte, accessible, est supervisée par un ancien finaliste de «Top Chef» Thibault Sombardier. Goûtez le vol-au-vent Paris-Deauville, une merveille.
Pavillon Faubourg Saint-Germain, 5, rue du Pré-aux-Clercs, Paris (7e). 47 chambres à partir de 350 €. De 1050 à 2000 € (la suite) selon la saison. pavillon-faubourg-saint-germain.com
Au Drawing
L’esprit du lieu: à chaque étage un artiste. Ici, l’art est à l’honneur. Dans chaque couloir, des œuvres ornent les murs de cet hôtel 4-étoiles de 48 chambres. Chacune d’entre elles en dévoile un rappel en tête de lit. De quoi s’offrir, dans ses rêves, d’autres horizons picturaux. Situé à deux pas du Louvre et du Musée des arts décoratifs, le Drawing Hôtel a été imaginé par Christine Phal et Carine Tissot, les deux instigatrices de la foire Drawing Now, grand-messe printanière du dessin contemporain qui investit chaque année le Carreau du Temple. Au premier étage, le duo de graffeurs Lek et Sowat, les premiers du genre à avoir intégré la Villa Médicis, de 2015 à 2016, ont créé un univers géométrique aux couleurs froides.
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Dans un tout autre style, l’univers du deuxième a été imaginé par Abdelkader Benchamma. Avec une grande minutie, il trace des lignes vouées à disparaître, rendant le sujet insaisissable. Le couloir de l’étage suivant est quant à lui beaucoup plus sombre. Sur des murs complètement noirs, Clément Bagot a posé ses œuvres colorées inspirées de l’imagerie satellitaire et de la cartographie invitant au voyage, à la découverte et à la contemplation. Au quatrième, sur les murs vert foncé, les œuvres de Françoise Pétrovitch donnent à l’endroit une atmosphère singulière. Pour un peu on se croirait dans Shining… Au cinquième, l’ambiance est plus légère. Sur un fond bleu clair, le couloir est tapissé par les mots Door ou encore Wallde Thomas Broomé La Drawing Society, la maison mère, s’apprête à ouvrir un nouvel hôtel dans le quartier de la Gaîté-Montparnasse.
On y va pour: comme son nom l’indique, le dessin. Allez voir absolument les expositions du Drawing Lab, qui se trouve au sous-sol.
Le +: le rooftop, d’un calme absolu, où l’on peut grignoter une planche de charcuterie accompagnée d’un spritz, d’une bière ou d’un cocktail. Peut-être aurez-vous l’occasion de discuter avec Juliano, le serveur cartophile à l’accent latin.
Le -: la carte un peu réduite pour manger, quand bien même il s’agit d’un parti pris.
Drawing Hôtel, 17, rue de Richelieu (1er). Chambre double à partir de 320 €. drawinghotel.com
Au Wallace
L’esprit du lieu: au bout de la petite rue Fondary, dont le calme contraste avec celle du Commerce. La discrète façade abrite un 4-étoiles de 48 chambres. Dans les étages les plus hauts, les chanceux pourront admirer la vue sur la tour Eiffel, visible depuis les chambres sur cour, qui scintille toutes les heures jusqu’à 1 heure du matin ; le rooftop appelle à venir s’y poser. La terrasse en bois végétalisée se veut dépaysante. Bien qu’il y fasse un peu frais ce soir-là, quelques téméraires s’y attablent pour boire un cocktail avant de descendre déguster les antipastis de la maison.
On y va pour: son rooftop avec sauna, bain scandinave et vue. Et pas n’importe laquelle! C’est toute la partie supérieure de la «Dame de fer», que l’on peut admirer depuis les hauteurs de cet hôtel.
Le +: la décoration italienne, rétro et très chic signée par le duo Hauvette & Madani. Chaises B32 de Marcel Breuer, téléphone à cadran, tête de lit en bois laqué et terrazzo dans la salle de bains.
Le -: l’accueil un peu «light» pour un 4-étoiles.
Wallace Hôtel & Bar, 89, rue Fondary (15e). Chambre double à partir de 250 € petit déjeuner inclus. hotelwallaceparis.com
À la Finca
L’esprit du lieu: si le site internet laisse volontairement planer une certaine… ambiguïté, rassurez-vous, l’endroit est parfaitement fréquentable. Cet hôtel 3-étoiles de 21 chambres a ouvert début 2021. On y entre par le restaurant qui annonce la couleur. Sur les murs azur, des photographies de femmes au bord de piscines ensoleillées. Coussins berbères, bois flotté et sièges en osier, tout rappelle les îles de l’archipel des Baléares. «Vacances» doit être le leitmotiv du patron, qui, avec son air décontracté et des bracelets plein les poignets, nous invite à nous asseoir en terrasse pour déguster tapas et cocktails.
Jérôme œuvre derrière le bar et au service. Miracle, le chien de l’hôtel, traîne sous les tables de la terrasse, se laissant volontiers caresser pour peu qu’il puisse jeter un œil dans votre assiette. Après un dîner sous les «cocotiers» du boulevard Richard-Lenoir, le spa est bien mérité. Le maillot (ce soir-là nous n’oserons pas la nudité…) et le peignoir enfilés, direction le sous-sol pour se prélasser dans le hammam et le bain à bulles. Retour dans la chambre après une heure de détente. Bien que donnant sur la rue, il n’y a pas un bruit. Preuve s’il en est que l’insonorisation a été bien faite!
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On y va pour: l’ambiance des îles d’Ibiza et de Formentera qui se cache dans les moindres détails de l’hôtel. De la décoration des chambres au spa hammam accessible 24 heures sur 24.
Le +: la carte des tapas avec des produits tout droit venus de la péninsule Ibérique. Mention spéciale pour le queso de oveja trufado curado. Traduisez «fromage de brebis à la truffe» (13 € l’assiette): un délice!
Le -: pourquoi avoir fait des économies sur le revêtement des sols dans les chambres?
Hôtel Casa La Finca, 44, boulevard Richard-Lenoir (11e). Formule Day Break: chambre double et accès illimité au spa à 149 €. casalafinca.com
Au Kimpton
L’esprit des lieux: le concept du Kimpton, créé dans les années 1980 à San Francisco, a été un modèle de modernité à la californienne. Aujourd’hui, sa première adresse parisienne, dans le quartier Opéra, est tout en contraste. On est certes bluffé par la façade Art nouveau, qui en impose avec ses ferronneries bleu électrique, son marbre blanc, son escalier majestueux d’ancien grand magasin des années 1920 et ses espaces à vivre conviviaux. Mais les 149 chambres, dont 26 suites, sont au carré. Le chic d’un 5-étoiles sans la fantaisie.
On y va pour: indéniablement son spa. Une oasis rose poudrée en plein cœur de Paris. Avec un bassin de 11 mètres, la piscine offre un moment de détente avant d’entrer en cabine pour se faire chouchouter. Le protocole proposé par la marque française Codage, fondée en 2010 par Amandine et Julien Azencott, est court et précis (16 soins seulement). Très ciblé et sobrement dosé. Pas de formules interminables ni d’huiles essentielles exotiques. Les flacons sont numérotés comme des produits d’apothicaire. Leur formulation, leur texture et l’absence de parfum rendent l’expérience d’autant plus agréable. La main experte de la thérapeute et directrice du spa, Michaella Mamode, n’y est pas pour rien. Cette Française internationale, de Londres à l’île Maurice, connaît les techniques de massage visage et corps sur le bout des doigts. Les quatre soins visage, d’une durée de 45 à 60 minutes (de 125 à 160 €) sont à recommander. codageparis.com
Le +: son superbe rooftop, le Sequoia, au 10e étage avec la vue à 180 degrés, à couper le souffle, de la tour Eiffel au Palais Garnier et jusqu’au Sacré-Cœur. On peut être surpris par son unique formule de tacos (poulet, poisson ou végétarien) au déjeuner (35 €). Un clin d’œil aux origines californiennes du Kimpton. Mais elle a le mérite d’être légère et efficace. On peut préférer venir à l’heure de l’apéro pour admirer le coucher du soleil autour d’un cocktail et de tapas.
Le -: la froideur du décor dans certaines chambres où la sobriété confine à la rigueur. Charles Zana, architecte d’intérieur émérite, nous a habitués à un style plus chaleureux et personnel. Le léger fond sonore du boulevard malgré le double vitrage.
Kimpton St Honoré Paris, 27-29, boulevard des Capucines (2e). Tél.: 01 80 40 76 10. À partir de 450 € la chambre double. kimptonsthonoreparis.com
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L'Humanité
Utopia à Lille, de l’art aux mises en garde
Nos recommandations culturellesArts plastiques La nouvelle saison culturelle de la capitale du Nord propose, pour sa 6e édition, des expositions marquées, avec force, par l’inquiétude environnementale.
Maurice UlrichLille (Nord), envoyé spécial.
À la gare de Lille Flandres, une immense sculpture, à la fois arachnéenne et organique, suspendue aux voûtes du hall, accueille les voyageurs. En sortant sur le parvis, ils découvrent, sur l’avenue Faidherbe, autrement appelée la Rambla, juchés sur leur piédestal, les enfants verts du sculpteur finlandais Kim Simonsson. La grande sculpture de la gare est due à Joana Vasconcelos. Nommée Simone, elle est, pour l’artiste portugaise, une de ces Walkyries qui parcouraient les champs de bataille pour emmener au Valhalla les guerriers morts. Les enfants verts sont des vagabonds des forêts nordiques, entre le monde humain et le monde végétal.
Deux œuvres emblématiques de la nouvelle édition de Lille 3000, nommée Utopia, la sixième depuis celle de 2004 – quand la ville fut nommée capitale européenne de la culture –, qui avait transformé son image. Utopia, utopie, c’est à la fois une référence au pays imaginaire de Thomas More, sans lequel, selon Oscar Wilde, aucune carte du monde ne saurait être regardée, et une déclinaison au travers de multiples expositions et manifestations des questionnements pressants d’aujourd’hui autour des hommes et de la nature.
Parmi les multiples lieux investis, pour le meilleur et parfois le moins bon, le Tri postal occupe une place essentielle. Il accueille une exposition conçue par la Fondation Cartier pour l’art contemporain intitulée « les Vivants », consacrée pour l’essentiel à des œuvres souvent remarquables d’artistes amérindiens et qui vont bien au-delà de simples considérations esthétiques. L’anthropologue Bruce Albert, commissaire de l’exposition, proche des tribus indigènes et du chef Davi Kopenawa, qui fut il y a quelques mois le rédacteur en chef d’un jour de notre journal, lançait non seulement un cri d’alarme pour le devenir de la forêt amazonienne et de ceux qui y vivent, mais dénonçait avec force la politique de destruction de Bolsonaro.
À l’hospice Comtesse, toujours l’un des lieux majeurs de Lille 3000, l’exposition appelée « le Serpent cosmique » se veut tournée vers la place de ce reptile dans nombre de cultures, ses pouvoirs supposés dans l’esprit du chamanisme. Ce dernier est devenu à la mode ces temps-ci, ce qui est agaçant mais il faut accorder à Fabrice Bousteau, commissaire de l’exposition, que son intérêt est bien antérieur à cet engouement et mieux étayé. L’exposition est donc tournée vers des hybridations entre hommes et animaux, vie et cosmos, etc. Le tout forme un séduisant ensemble baroque, souligné a contrario par la sérénité heureuse d’une pièce entièrement tapissée de feuilles mortes, une œuvre phare de Giuseppe Penone.
Le musée des Beaux-Arts, l’un des plus importants de France avec celui de Lyon, n’est pas en reste, qui a choisi d’évoquer, avec le thème de la forêt magique, plus que l’arbre qui la cache, ce qui se cache derrière l’arbre. Cérémonies secrètes, grouillement animal et délires végétaux, elfes et lutins… tout cela nous est offert avec un ensemble rare de tableaux inconnus et inattendus qui nous font passer d’un surprenant et massif tronc d’arbre de John Constable à des paysages de neige de Pekka Halonen, d’une cueillette du gui à l’arbre de Bouddha, de visions sereines à des images hallucinées d’arbres aux formes humaines… Nous étions des hommes et nous voici des arbres, disent les suicidés dans la Divine Comédie. Peut-être nous suicidons-nous. En attendant, il n’est pas besoin d’attendre la célèbre braderie pour un week-end à Lille et un marathon d’expositions.
arts plastiqueslilleart contemporain L'Humanité
Shirley Jaffe ou le chant clair du monde
Nos recommandations culturellesLe Centre Pompidou consacre une éblouissante exposition à la peintre américaine, dont les œuvres singulières composent une symphonie de la couleur et des formes.
Maurice UlrichC’est la deuxième belle Américaine de la peinture française au XXe siècle. Le XIXe en compte une, Mary Cassatt, impressionniste. Shirley Jaffe, Joan Mitchell… La seconde s’était installée à Vétheuil, sur les bords de Seine, tout près de Giverny, là où Monet s’était absorbé dans ses toiles et l’étang de ses « Nymphéas ». La première, à qui le Centre Pompidou consacre une très belle exposition conçue par Frédéric Paul qui fut de ses proches, arrivée en France en 1949, a toujours peint à Paris, jusque dans son petit appartement-atelier du Quartier latin, rue Saint-Victor. Elles se connaissaient très bien. Leurs parcours sont d’abord proches. Les années d’après guerre voient, en France comme aux États-Unis, la floraison d’une nouvelle forme d’abstraction. Autant elle tendait auparavant à une certaine rigueur, au moins une géométrisation poussée au plus loin par Mondrian, comme une tentative de mise en ordre du monde, autant, dans les années 1950, le geste, la sensibilité, l’émotion deviennent les moteurs d’une peinture a priori libre, voire spontanée. On parle en France d’abstraction lyrique (Schneider, Estève, Poliakoff…), aux États-Unis d’expressionnisme abstrait (Pollock, Kooning, Kline…).
Fille de parents migrants de Russie et d’Autriche-Hongrie intégrés aux États-Unis, la jeune femme a 26 ans quand elle suit son mari venu, grâce à une bourse, étudier à la Sorbonne, comme de nombreux autres artistes américains. Elle se lie avec Sam Francis, James Bishop, le Canadien Jean-Paul Riopelle, compagnon précisément de Joan Mitchell. Elle sous-loue un appartement à la grande artiste Louise Bourgeois, qui a fait le chemin inverse en s’installant aux États-Unis dès 1938.
La découverte de l’abstraction
Les peintures de Shirley Jaffe des années 1950 et 1960 sont de beaux flux et tourbillons de couleurs, des orages, évoquant tantôt des feuillages, du feu, des paysages solaires. Le geste est vif, parfois rageur. Elle tend peu à peu à des compositions plus ordonnées, une certaine géométrisation, mais c’est en 1968 que sa peinture change d’une manière assez radicale avec une toile au titre emblématique, « Little Matisse ».
Encore adolescente, Shirley Jaffe a découvert Kandinsky. C’est, avec Kupka, l’un des tout premiers abstraits. Il ira peu à peu vers des constructions complexes de ronds, de triangles. Avec Matisse, c’est la révolution des papiers découpés de la série « Jazz », ou de « la Tristesse du roi ».
Directrice du musée Matisse de Nice, Claudine Grammont, si elle récuse les rapprochements purement formels entre Matisse, donc, et Shirley Jaffe, n’en évoque pas moins le choc que fut pour cette dernière la découverte de ses papiers découpés, dès 1961. Claudine Grammont évoque son propre regard sur une des toiles de Jaffe de la collection du musée (« Sans titre », 1972) : « Je ne peux me lasser de la regarder, de suivre de près le mouvement de ses formes nettes, d’entendre son chant clair. » C’est ce chant, quand bien même il est soutenu par des noirs intenses (« Playground », 1995), qui fait de l’ensemble de ses œuvres une symphonie de la couleur et des formes, singulière et heureuse, semble-t-il.
Disparue en 2016, totalement impliquée dans la vie artistique de Paris, hors mondanités, elle n’a jamais cherché la lumière. Elle la trouvait dans ses tableaux. « Je suis toujours, disait-elle dans un entretien avec le critique Robert Kushner, à la recherche d’une surprise dans le monde. » Elle voulait « que chaque élément parle, qu’il ait sa voix et qu’il se confronte à tous les autres ». Cette surprise, « je ne peux pas la découvrir d’emblée. C’est au fur et à mesure de mon travail sur un tableau qu’il se passe quelque chose que je réinvente. Je recherche cette réinvention ». Mais aussi : « Mon travail paraît heureux, alors que beaucoup de mes œuvres sont le fruit d’une sorte de désespoir. »
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Lorsque c’est le dramaturge et dissident Yunior Garcia qui quitte Cuba en novembre 2021, il échappe à la vigilance des Comités de défense de la révolution (CDR) qui entourent sa maison et insultent sa famille, accepte l’aide d’un groupe religieux pour monter dans un avion, prononce une conférence de presse peu après son atterrissage, pendant que le régime castriste, soulagé de le voir partir, l’accuse des pires maux et des plus abjectes trahisons.
D’autres exils de Latino-Américains désespérés par les dérives autoritaires dans leurs pays d’origine sont plus discrets. Santiago Urbina, par exemple, en poste en Europe, a renoncé sans esclandres à sa carrière de diplomate, remis à plus tard ses envies de retour au pays… et de lutter, depuis Madrid, pour le retour de la démocratie au Nicaragua. Trois défenseurs des libertés au Venezuela, à Cuba et au Nicaragua qui vivent et militent à Madrid. C’est à la sortie de l’entretien avec le premier que l’on rencontre fortuitement les deux derniers, en compagnie d’une quatrième, l’artiste et dissidente cubaine Carolina Barrero, et que l’on prend rendez-vous pour une rencontre ultérieure.
Des allures de Miami
Rien d’étonnant. «À chaque fois que je participe à une conférence ou à une table ronde, je rencontre un Vénézuélien et un Nicaraguayen!, s’amuse Garcia. Des liens se tissent de manière organique entre nos communautés. Invité par le barreau des avocats, par exemple, j’ai rencontré Gioconda Belli (célèbre écrivaine engagée aux côtés des sandinistes dans les années 1970 et 1980, et qui critique aujourd’hui l’autoritarisme du président Daniel Ortega, NDLR) et Antonio Ledezma (ancien maire de Caracas et opposant à Nicolás Maduro). À l’université Complutense de Madrid, je suis tombé sur López et Urbina face à des manifestants qui voulaient nous jeter dehors!» Ce dernier s’en souvient parfaitement: «C’est là que je t’ai donné l’accolade pour la première fois!»
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De quoi conférer à Madrid des allures de Miami, la capitale de la Floride, où plus de la moitié de la population est d’ascendance latino-américaine et où les exils des dictatures d’Amérique du Sud marquent la vie politique locale. Cette étiquette de «nouvelle Miami», attribuée par la presse espagnole, européenne et nord-américaine, est un bon point de départ - fût-ce pour la démonter! - pour le dialogue que l’on propose à Yunior Garcia et à Santiago Urbina au Café Comercial. L’établissement aux 130 ans d’histoire est connu pour ses tertulias, l’art de la conversation littéraire et politique à l’espagnole, qui attirèrent des intellectuels de l’envergure d’Antonio Machado.
Madrid est un endroit idéal pour la rencontre des idées
Le Cubain reprend la parole. «Madrid est un endroit idéal pour la rencontre des idées, juge-t-il. Cette ambiance de tertulia, l’habitude de prendre le temps de déguster son café ne sont sans doute pas étrangères au fait que les principaux opposants du Venezuela et du Nicaragua aient choisi de s’y installer. La dernière génération de Cubains, par exemple une bonne partie des opposants arrêtés lors du Printemps noir de 2013 (série d’arrestations de dissidents, connus sous le nom de Groupe des 75 et accusés principalement de collaboration avec les États-Unis, NDLR), ont aussi choisi de s’exiler à Madrid quand ils sont sortis de prison. Depuis mon arrivée en Espagne, il n’y a pas un jour où je ne reçoive un compatriote récemment débarqué.»
Une plus grande modération espagnole?
Son ami nicaraguayen observe un climat intellectuel particulièrement stimulant à Madrid. «Quand tu arrives, tu tombes sur (l’écrivain et ex-sandiniste aujourd’hui opposant) Sergio Ramirez, sur Gioconda Belli, mais aussi sur des professeurs universitaires, toute une partie du monde intellectuel nicaraguayen, des dissidents du vieux sandinisme qui font leur possible pour récupérer la démocratie.»
Peut-on parler d’une plus grande modération espagnole face aux exilés de Floride, régulièrement vilipendés par les autorités castristes et dont les affinités avec l’aile droite du Parti républicain sont connues? «Miami n’est pas monolithique, répond Garcia. Mais le grand adversaire déclaré de la révolution cubaine, ce sont les États-Unis. Il est donc évident que l’opposition à la dictature passe par l’affirmation des différences entre les deux pays, alors qu’il n’y a pas un tel conflit entre La Havane et Madrid.»
Madrid est devenu un pôle d’attraction important, c’est certain, mais c’est une erreur de croire qu’une ville remplace l’autre
Le Vénézuélien Leopoldo López nuance. «Madrid est devenu un pôle d’attraction important, c’est certain, mais c’est une erreur de croire qu’une ville remplace l’autre. Miami continue à avoir une présence latino-américaine très importante. Mais Washington aussi. Et Bogota ou Santiago du Chili également… La vraie question, c’est qu’en 2014, il y avait 500.000 Vénézuéliens résidant à l’extérieur et qu’il y en a aujourd’hui 7 millions. Il faut bien qu’ils s’établissent quelque part.»
Une communauté vénézuélienne importante
Le fait est que bon nombre de ses compatriotes ont choisi Madrid, au point de former la première communauté étrangère de la région. «Selon le dernier recensement effectué en 2022, 430.000 personnes nées au Venezuela résident en Espagne, dont 130.000 dans la communauté autonome de Madrid», confirme Thomas Posa do, chercheur à la Casa Velázquez, la prestigieuse institution de coopération culturelle française en Espagne. Attelé à un postdoctorat sur la sociologie politique de l’exil vénézuélien à Madrid, il est entré en contact avec les principales associations d’expatriés.
«Les Vénézuéliens installés à Madrid sont socialement très divers, il y a en revanche une homogénéité dans leur hostilité à Nicolás Maduro», note-t-il. Des millionnaires qui achètent une propriété à Salamanca, le quartier le plus cossu de Madrid, aux cyclo-livreurs de repas surdiplômés, l’immigration vénézuélienne est en effet hétéroclite.
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Et tous les expatriés transatlantiques ne brandissent pas avec autant de ferveur la bannière des droits de l’homme. Certains se sont contentés de voter avec leurs pieds. Il suffit d’observer le marché immobilier madrilène: «Depuis 2010, nos clients latino-américains se sont multipliés, explique Luis Valdes, directeur général de la branche espagnole de l’entreprise immobilière Colliers. Nous les avons vus apparaître par vagues successives: d’abord les Vénézuéliens, puis les Mexicains, à présent les Péruviens et les Chiliens, et probablement les Colombiens si Gustavo Petro est élu président. Au fur et à mesure qu’accèdent au pouvoir des dirigeants d’une gauche plus ou moins radicale, susceptibles de mettre en danger leur patrimoine, ils viennent le protéger dans des pays sûrs.»
Entre facilités légales et démarches très compliquées
L’Espagne présente une série d’avantages indéniables. La langue, évidemment, et la culture, proche des pays d’origine. Mais aussi des facilités légales, si l’on sait apprivoiser la machine administrative. Felix España est arrivé du Venezuela en 2015 pour terminer à Madrid ses études de droit et y faire homologuer son titre d’avocat. Après avoir appréhendé la complexité des titres de séjour et le parcours du combattant de la naturalisation, il a ouvert il y a quatre ans un cabinet spécialisé dans les problématiques légales des étrangers, qui emploie aujourd’hui neuf personnes.
«Pour un non-juriste, les démarches sont très compliquées, explique l’avocat. Nous travaillons essentiellement avec des ressortissants d’Amérique latine qui ont quitté leur pays, souvent influencés par le facteur politique. Ils fuient des niveaux de délinquance insupportables, craignent que leur gouvernement ne confisque leurs biens ou ne prélève un montant exorbitant sur leur vente. Et nos clients ne sont pas tous millionnaires.»
Tenir deux ans
Autorisations d’études, visas de travail, droit d’asile ou «golden visa» pour qui investit 500.000 euros dans un bien immobilier… L’essentiel est de trouver la formule adaptée à la situation de chacun… et de tenir deux ans. À ce terme, les Latino-Américains, en vertu d’un privilège accordé aux territoires des anciennes colonies - contre un délai de dix ans pour un étranger de toute autre origine -, ont la possibilité de demander la nationalité.
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Yunior Garcia n’en est qu’au début du processus. Alors qu’en arrivant il avait annoncé penser rentrer rapidement sur son île, il a fini par demander l’asile à l’Espagne, conscient qu’il lui serait difficile de retrouver à court terme sa liberté à Cuba. En attendant, il participe avec son camarade Santiago à établir ce nouveau réseau des opposants aux autocrates d’Amérique et des Caraïbes.
Nous, en tant qu’opposants, nous partageons de mêmes valeurs et nous devons faire cause commune
«Chacun apporte le fruit de son expérience, décrypte ce dernier. Nous, les Nicaraguayens, nous avons prévenu les autres contre les tentatives de récupération de la politique espagnole. Les Vénézuéliens sont bons en termes d’organisation, ils nous disent comment mettre de l’ordre dans l’opposition. Les Cubains ont développé une autre vision, plus intellectuelle, plus culturelle. Ils nous apportent leur expérience dans la construction du récit. Les trois dictatures qui gouvernent nos pays travaillent ensemble, avec un niveau de coordination impressionnant. Nous, en tant qu’opposants, nous partageons de mêmes valeurs et nous devons faire cause commune.» Les rêves de liberté des dissidents d’Amérique latine se conjuguent au futur. Et souvent s’écrivent dans les rues et les cafés de Madrid.
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La lettre du Figaro du 8 juin 2022
Louise DarbonLe programme économique inquiétant de Jean-Luc Mélenchon, la flambée des prix des matières premières et une polémique sur le pied de Rafael Nadal.
Chers lecteurs,
Jean-Luc Mélenchon veut devenir premier ministre, ça n'est un secret pour personne. Et pour montrer qu'il en a les épaules, il s'appuie sur un programme économique que lui juge très bien mais que pas mal d'experts trouvent plutôt inquiétant. Entre les hausses d'impôts, la retraite à 60 ans et des dépenses publiques qui partent à vau-l'eau, l'application du projet de la Nupes pourrait coûter cher à notre bon pays.
On vous parle de cela et aussi de la hausse des prix des matières premières, des enjeux des législatives et de la polémique autour du pied de Rafael Nadal.
Bonne lecture, chers abonnés, et bonne journée!
Louise Darbon
• À la une
Impôts, dépenses... le projet inquiétant de Mélenchon
Jean-Luc Mélenchon se prend à rêver ces derniers temps, les sondages l'y aident en donnant sa Nupes assez haut dans les intentions de vote. Imaginez un peu, ses Insoumis alliés aux écologistes, socialistes et communistes qui entreraient comme un seul homme au Palais Bourbon pour former le plus gros groupe d'opposition. Mais pour cela, il faut éviter les bourdes, éviter d'agacer.
Là-dessus le leader des Insoumis geint: «dès que cela vient de nous, tout est choquant». Il tient donc à montrer qu'il est sérieux, que son programme économique tient la route. Ce qui n'est pas l'avis de tout le monde, on ne va pas se le cacher. Le projet de celui qui s'imagine déjà à Matignon est pour le moins radical et enverrait notre beau pays dans contrées inconnues, qu'on n'a pas forcément envie de découvrir. Mais lui ne veut pas entendre des critiques «venues de la droite, de l'extrême droite et du gouvernement».
Pourtant, tout le monde (même les «progressistes» de Terra Nova) s'inquiète de l'explosion des dépenses publiques et des impôts qu'impliquerait l'application du programme de l'union des gauches. De quoi parle-t-on? D'abord d'une hausse considérable des impôts pour les entreprises et ménages aisés, histoire de renflouer les caisses en ciblant les «riches» (gauche oblige) avec des taux à 65% et le retour de l'ISF par exemple. Mais aussi de la retraite à 60 ans, malgré ce qu'en disent de nombreux économistes qui tiennent compte du vieillissement de la population. Et puis , on y trouve aussi le blocage des prix - notamment de l'essence dans toute l'Europe. Quitte à renforcer encore l'inflation. Finalement et malgré ce qu'en disent ses défenseurs, le programme de la Nupes semble idéaliste et buterait probablement sur le mur de la réalité et du surendettement.
Nicolas Bouzou, fondateur du cabinet Asterès estime tout bonnement que «Monsieur Mélenchon ne comprend pas l'économie». Et que son programme est en fait, contreproductif.
De toute façon et comme pour tout le monde, le grand défi de Mélenchon reste encore de mobiliser les gens, de les convaincre non seulement de voter pour ses candidats, mais aussi de voter tout court.
• L'éditorial
Programme économique de Mélenchon: «Droit dans le mur»
Un mois après la réélection d'Emmanuel Macron, alors que généralités et circonlocutions se succèdent sur à peu près tous les sujets, on reste toujours bien en peine d'imaginer à quoi ressemblera son second quinquennat. Souhaitons bonne chance au Conseil national de la refondation pour trier dans la pensée complexe du chef de l'État et bâtir un projet solide pour la France. À quelques jours des élections législatives, on y voit en revanche beaucoup plus clair dans les desseins de Jean-Luc Mélenchon. Le premier ministre autoproclamé déroule, entre autres, un inquiétant programme économique, qui horrifie tout ce que le pays compte d'experts dignes de ce nom. Jusqu'au très progressiste Terra Nova, habituel pourvoyeur d'idées pour la gauche de gouvernement, consterné de ce qu'il entend.
Le catalogue de la Nupes se propose, il est vrai, d'amplifier dans des proportions exponentielles tous les maux qui minent la France. Un véritable musée des horreurs économiques où l'on célèbre la dépense publique, l'impôt, l'inactivité et l'économie administrée. Le raisonnement, peu sophistiqué, se présente comme un attrape-gogo. La croissance patine, l'inflation menace le pouvoir d'achat ? Distribuons les milliards par centaines, bloquons les prix, et tout rentrera dans l'ordre. Les caisses de l'État sont vides ? Augmentons les impôts, annulons notre dette, et nos comptes publics se rétabliront. Le travail fatigue et asservit ? Distribuons des allocations, durcissons la réglementation sociale et abaissons l'âge de la retraite. L'économie selon Mélenchon est d'un simplisme achevé.
Rien de tout ceci, bien sûr, ne résiste à la réalité des chiffres ni aux mécanismes économiques les plus évidents. Pour avoir trop longtemps - hélas, encore aujourd'hui - négligé ses finances publiques et la compétitivité de son économie, la France a subi au cours des dernières décennies un déclassement historique. Le patron de la Nupes prétend y répondre par davantage de laxisme budgétaire et une hostilité affichée aux entreprises. Si un tel programme devait être appliqué, il précipiterait le pays droit dans le mur.
• L'autre dossier
Alerte mondiale sur la flambée des prix des matières premières
Quand on vous dit que le prix des matières premières flambe, on ne ment pas, au contraire. On n'est même pas loin de l'euphémisme. À titre d'exemple: les prix du gaz naturel ont bondi de 397% en 2021. La crise énergétique, agricole et logistique de 2021 n'a pas été suivie du retour à la normale espéré.La faute à la guerre en Ukraine. Le rapport d'experts CyclOpe dévoilé aujourd'hui a même baissé les bras: tenter les exercices de prévision d'évolution des prix des matières premières en ce moment «devient vain».
Nulle part, les perturbations ne semblent en voie d'être résolues. Que ce soit la crise logistique, la tension sur les huiles et les céréales, le déséquilibre du marché énergétique qui affecte tout, gaz, pétrole, charbon, métaux … Partout les difficultés devraient à durer.
• Les informations à connaître en vous levant
La France rejoint le programme de la Nasa sur l'exploration de la Lune - Alors que les Américains prévoient de retourner sur la Lune, la France est le 20e pays à s'associer à cette nouvelle vague d'exploration spatiale. [En savoir plus]
L'e-sport à l'Élysée: l'évolution fulgurante d'une discipline moderne... et lucrative - Alors que l'AccorArena de Paris-Bercy a accueilli la Trackmania Cup dimanche et qu'Emmanuel Macron a reçu la semaine dernière des acteurs de l'e-sport français, la discipline continue son essor en France. [En savoir plus]
Syndicats dans les sports américains : une protection organisée pour couvrir les joueurs - Les associations de joueurs représentent la parfaite illustration de la politisation du sport américain. Mais comment ces syndicats s'organisent-ils et surtout quelles sont leurs principales actions ?[En savoir plus]
• Ce qui s'est dit dans «Le Club Le Figaro Politique»
Mais pourquoi donc Mélenchon s'attaque-t-il ainsi à la police? Et pourquoi donc Le Pen fait-elle une campagne au rabais? Macron pourrait-il ne pas avoir la majorité? Des questions qui vous titillent n'est-ce pas? Eh bien ça tombe à pic, Yves Thréard les a posées à Emilie Zapalski, communicante politique, Guillaume Tabard, rédacteur en chef et éditorialiste politique, Marie-Cécile Renault, journaliste au service Économie et Wally Bordas, journaliste au service Politique. Et vous pouvez revoir leurs réponses juste là.
• Les articles à ne pas manquer
Jérôme Jaffré : « Les Français n'ont l'envie d'aucune majorité » à l'Assemblée nationale
Accrochez-vous, les législatives pourraient nous réserver des surprises. Elles se déroulent dans un contexte assez inédit où les partis politiques de gauche sont unis dès le premier tour et où le pouvoir est inhabituellement impopulaire dès la réélection du président. Jérôme Jaffré décrypte les enjeux du scrutin pour les formations politiques. Le camp macroniste veut garder sa majorité, la Nupes voudrait au moins dépasser les 25% enregistrés par toute la gauche en 2017, le RN rêve de pouvoir constituer un groupe parlementaire et LR aimerait sauver les meubles. Quant à la question de la majorité, le politologue estime qu'il est possible qu'aucun camp ne l'obtienne - tout simplement parce que «beaucoup de Français n'ont l'envie d'aucune majorité».
Vote de défiance: la vraie fausse victoire de Boris Johnson
Boris Johnson est passé à deux doigts de la catastrophe mais il est parvenu à sauver sa place. Le vote de défiance de son parti ne l'a pas mis à la porte, mais l'a affaibli. C'est donc une victoire mi-figue mi-raisin pour le premier ministre britannique. Les tories sont hantés par la perspective d'une défaite en 2024 et la grogne risque de ne pas s'apaiser alors que Johnson est pris dans le tourbillon du Partygate. Si les conservateurs sont divisés et l'opposition large, BoJo a encore des cartes à jouer. Notamment parce qu'il n'a pas de successeur évident. Ces prochaines semaines, il devrait annoncer des mesures populaires pour répondre aux préoccupations de son peuple frappé par la hausse du coût de la vie. Et montrer qu'il n'est pas un homme mort, comme le disent ses opposants.
Jean-Éric Schoettl: «Les forces de l'ordre sont-elles jugées plus sévèrement que les ennemis de la société?»
Le droit français est prudent, il limite l'emploi des armes par les forces de l'ordre aux cas «d'absolue nécessité». Et on l'a vu surtout ces derniers temps: quand un policier tire sur un malfrat, il est gardé à vue, fait l'objet d'enquête de l'IGPN, du parquet et même parfois mis en examen. Mais certaines choses chiffonnent Jean-Éric Schoettl qui s'émeut de l'asymétrie qui pousserait l'État de droit à mettre «un point d'honneur à juger plus sévèrement les titulaires de l'autorité que les ennemis de la société». Pour l'ancien secrétaire général du Conseil constitutionnel , s'il est normal de vouloir se protéger d'éventuelles bavures, il ne faut pas tomber dans une obsession qui prendrait le pas sur la protection de la société - car elle garantit aux voyous qu'ils peuvent défier l'autorité sans en subir les conséquences.
Rafael Nadal, ce pied gauche infiltré qui enflamme la polémique
Rafael Nadal n'a pas pu savourer sa 14e victoire à Roland-Garros en toute sérénité: il fallait qu'une petite polémique vienne ternir les choses. Le joueur espagnol est atteint d'une maladie neurodégénérative rare qui lui cause des grosses douleurs au pied. Alors pour pouvoir jouer, il a eu recours à des injections de produits anesthésiques. Une pratique autorisée dans le tennis mais pas dans le cyclisme. De grandes figures du peloton ont donc été chiffonnées et l'ont fait savoir. Et ont relancé la question qui taraude le sport: où commence le dopage?
Pourquoi de plus en plus de Français osent démissionner
Les salariés français se rebellent. Ils sont de plus en plus nombreux à oser passer le pas et rendre leur tablier. On n'en est pas encore au niveau des États-Unis mais le phénomène est tout de même notable: les Français n'ont jamais eu autant envie de démissionner que depuis l'année 2021. La conjoncture l'explique bien sûr, mais il n'y a pas que ça. Les experts estiment que le rapport de force a changé et qu'il est désormais plus en faveur des salariés au détriment des employeurs. Et avec les confinements et la pandémie, les salariés sont plus attachés au sens qu'ils mettent dans leur travail. Un phénomène qui touche plus certains secteurs, comme l'hôtellerie-restauration - et une tendance particulièrement prégnante chez les jeunes.
• Un poème pour terminer
8 juin 1945: Robert Desnos meurt dans le camp de concentration de Theresienstadt. Le poète surréaliste - dont Le Figaro vous faisait découvrir les inédits cet hiver -, s'engage dès les années 1930 dans la bataille contre le nazisme. Épris de liberté, il intègre la Résistance et pousse le combat jusqu'à la mort dans les camps.
Ce cœur qui haïssait la guerre voilà qu'il bat pour le combat et la bataille !Ce cœur qui ne battait qu'au rythme des marées, à celui des saisons, à celui des heures du jour et de la nuit,Voilà qu'il se gonfle et qu'il envoie dans les veines un sang brûlant de salpêtre et de haine.Et qu'il mène un tel bruit dans la cervelle que les oreilles en sifflentEt qu'il n'est pas possible que ce bruit ne se répande pas dans la ville et la campagneComme le son d'une cloche appelant à l'émeute et au combat.Écoutez, je l'entends qui me revient renvoyé par les échos.Mais non, c'est le bruit d'autres cœurs, de millions d'autres cœurs battant comme le mien à travers la France.Ils battent au même rythme pour la même besogne tous ces cœurs,Leur bruit est celui de la mer à l'assaut des falaisesEt tout ce sang porte dans des millions de cervelles un même mot d'ordre :Révolte contre Hitler et mort à ses partisans !Pourtant ce cœur haïssait la guerre et battait au rythme des saisons,Mais un seul mot : Liberté a suffi à réveiller les vieilles colèresEt des millions de Français se préparent dans l'ombre à la besogne que l'aube proche leur imposera.Car ces cœurs qui haïssaient la guerre battaient pour la liberté au rythme même des saisons et des marées, du jour et de la nuit.
Robert Desnos
La guerre en Ukraine relance les spéculations sur l'état de santé de Poutine
DÉCRYPTAGE - Les conjectures sur l'état de santé du chef du Kremlin vont bon train depuis plusieurs années. Elles ont été ravivées par une vidéo particulièrement virale, dans laquelle on le voit agrippé à sa table.
Refus d'obtempérer : la scène de samedi a été filmée, selon l'avocat des trois policiers
L'avocat plaide la légitime défense pour ses trois clients et assure que les éléments présents dans la vidéo appuient cette théorie.
Législatives : Emmanuel Macron peut-il refuser de nommer Jean-Luc Mélenchon premier ministre en cas de cohabitation avec la gauche ?
LA VÉRIFICATION - «Si bonhomme tu vas le nommer !», a lâché l'insoumis Manuel Bompard en réponse à Emmanuel Macron qui avait déclaré qu'«aucun parti politique ne peut imposer un nom au président».
Le Figaro
Ces maisons bretonnes sont à vendre aux enchères dès 5500 euros
Actualité
De la maison à retaper à la longère, il y en a pour tous les goûts. De 5500 à 312.000 €, voici une sélection de biens en vente.
Par Le Figaro Immobilier
Mis à jour le 08/06/22, 04:00
Publié le 08/06/22, 04:00
- Six-Fours-les-Plages (83)
- Maison
Voir l'annonce- Sainte-Adresse (76)
- Appartement
Voir l'annonce- Paris 16ème (75)
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Voir l'annonce- La Croix-Valmer (83)
- Maison
Voir l'annonce- Sainte-Eulalie-en-Born (40)
- Maison
Voir l'annonceL’immobilier à petits prix, c’est possible grâce aux bien saisis par la justice et vendus aux enchères par la suite. Une trentaine de ventes judiciaires auront lieu en Bretagne, entre juin et septembre 2022, selon Actu Morbihan.
» LIRE AUSSI - Mis aux enchères à 750.000 euros, ce château avait été estimé à 15 millions
Une maison à 5500 € dans le Finistère
Cette maison de 7 chambres située à Scaër, dans le Finistère (29), est mise à prix à 5500 € alors que les prix dans le Finistère avoisinent les 2190 € le mètre carré dans ce département, selon Meilleurs Agents. Elle comprend une chambre au rez-de-chaussée ainsi que six chambres au premier étage. Une visite est organisée le jeudi 9 juin à 14h30 et la vente aux enchères aura lieu le mercredi 29 juin à 11h, au tribunal judiciaire de Quimper.
Une maison en ardoises à 15.000 €
Cette maison de 86 m² dont les ardoises font tout le charme cherche preneur à Plounévez-Quintin, dans les Côtes-d’Armor. Un jardin complète le bien. Construite dans les années 50, la maison est indiquée comme étant en mauvais état extérieurement et nécessitant une rénovation. La peinture des pignons est noircie et la toiture est fatiguée. Mise à prix: 15.000 €! Une visite est organisée le 13 juin à 15h et la vente aux enchères est programmée le 05 juillet à 14h.
Une longère pour 90.000 €
Cette longère d’une surface habitable de 167 m² est dotée de deux chalets de jardin en bois, d’un atelier, d’une pièce à usage de rangement et d’un garage. Sa mise à prix est de 90.000 € et la vente aux enchères aura lieu le jeudi 7 juillet à 14h. Une visite est prévue le 22 juin de 14h à 15h, sans rendez-vous préalable.
Un ensemble immobilier avec jardin pour 100.000 €
Ce lot de 281 m² comprend deux locaux à usage commercial au rez-de-chaussée et un duplex ouvrant sur un balcon avec deux chambres, à Plancoët, dans les Côtes-d’Armor. Le deuxième étage est composé d’un ancien atelier de confection, d’une chambre, de deux pièces mansardées et d’un grenier. La vente aura lieu le 09 septembre à 11h à l’Office notarial de Mes Villin et Crespel.
Une maison avec garage et jardin pour 195.000 €
Cette maison d’habitation à Gouesnou (Finistère) est dotée de 6 chambres, d’une buanderie, d’un garage, d’une loggia et d’un jardin. Elle sera mise en vente aux enchères le mardi 21 juin à 14h par le tribunal judiciaire de Brest.
Un appartement de 67 m² à Saint-Malo pour 312.000 €
Un T3 ancien avec vue sur mer pour 312.000 €, soit 4597 €/m², à Saint-Malo en Ille-et-Vilaine, cela vous tente? Certes, la mise à prix n’est pas douce mais la vue sur mer est précieuse dans la cité corsaire. Attention toutefois, le bien nécessite des travaux. Le système électrique est obsolète et il faut revoir toute la décoration. Les façades de l’immeuble ont déjà été ravalées. La vente est organisée par l’Office notarial Vauban à Saint-Malo, du lundi 13 juin à 21h au mardi 14 juin même heure.
Le Figaro
Un Ukrainien construit sa mini-maison dans les bois avec des palettes
Actualité
VIDÉO - Dans une vidéo explicative, le jeune homme de 21 ans montre comment il a bâti cette tiny house avec un ami et beaucoup de matériaux de récupération.
Par Le Figaro Immobilier
Mis à jour le 08/06/22, 04:00
Publié le 08/06/22, 04:00
- Six-Fours-les-Plages (83)
- Maison
Voir l'annonce- Sainte-Adresse (76)
- Appartement
Voir l'annonce- Paris 16ème (75)
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Voir l'annonce- La Croix-Valmer (83)
- Maison
Voir l'annonce- Sainte-Eulalie-en-Born (40)
- Maison
Voir l'annonceIl s’appelle Sergey Lesnoy, il est Ukrainien et sait faire de grande chose avec trois fois rien. Dans cette vidéo postée sur Youtube, le jeune homme de 21 ans montre étape après étape comment il s’y est pris pour créer sa maison avec des palettes de bois. Pour ceux qui sont enthousiasmés par son savoir-faire, il est possible de s’abonner à la chaîne Youtube de Sergey Lesnoy, traitant de camping et de vie au grand air.
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Pour ce chantier, le jeune homme a abondamment utilisé des palettes entières au format 120 x 60 cm et 120 x 120 cm. Les premières ont servi à construire la structure de la fondation, recouverte de morceaux de palettes détachées afin de constituer la terrasse surélevée. Les palettes carrées ont quant à elles servi pour la toiture. Le bricoleur a eu ici recours à la technique japonaise du Shou Sugi Ban, autrement dit le bois brûlé. En carbonisant la surface du bois que l’on nettoie après l’avoir refroidi avant de l’huiler, on obtient en effet un matériau beaucoup plus solide et résistant mieux aux intempéries.
Très peu de matériel
Avec l’aide de son ami Tyson, Sergey Lesnoy a équipé cet endroit pour en faire une cabane idéale pour dormir la nuit dans les bois, voire pour disposer d’un refuge de chasse. L’endroit est dépourvu d’électricité ou de n’importe quelle autre forme d’énergie mais ce n’est pas le but. Totalement autonome, l’endroit est simplement équipé d’un poêle à bois et d’un réservoir d’eau pour faire bouillir l’eau et cuire les aliments. Quant au matériel qui a été nécessaire pour construire la maison, les deux hommes se sont contentés d’une hache, d’une scie, d’un marteau et de clous. Avec pas mal de patience et d’huile de coude...
Le Figaro
Kungs, le petit prince de l’électro
Jean-Baptiste SemerdjianPORTRAIT - Auréolé de titres mondiaux, le DJ français publie son premier album, Club Azur, et construit sa carrière d’artiste dans la lignée des musiciens de la french touch.
La gloire peut être violente. Un matin de 2016, le DJ français Kungs, alias Valentin Brunel, est devenu une star de la musique. Pourquoi? Son morceau This Girl («cette fille» pour les Gaulois réfractaires) est devenu ce que l’on appelle un «tube». Radio, clubs, publicité…
En quelques jours, ce jeune Toulonnais - il frise alors les 20 ans - conquiert les classements musicaux internationaux avec ses trois minutes de musique électronique façonnées dans sa chambre d’étudiant. En France, bien sûr, mais aussi en Angleterre et, triomphe statutaire, aux États-Unis. Il recevra même un disque de diamant, coiffant au poteau les égéries clignotantes habituelles.
On ne peut pas reproduire des tubes à la chaîne, ce sera toujours moins bien. Il n’y a pas de recette magique. Il faut un morceau qui touche les gens
Mais qui dit grand succès dit aussi grandes responsabilités. Comment durer dans un monde balayé par le joug de la nouveauté? Comment résister aux sirènes de la facilité en étant si jeune? Comment frayer dans ce panier de crabes des faiseurs de tubes de l’été? Comment être un musicien installé, plus qu’un musicien écroulé, star d’un jour, un «has been»? Kungs, comme d’autres, est hanté par ces questions.
Un Mozart des temps modernes
Ce soir de mai, quand on lui demande, ce longiligne vingtenaire répond, mine de rien, tout en n’appréciant qu’à moitié l’évocation de cette épée de Damoclès: «Ce serait bête d’avoir peur d’être dépassé pour finalement ne rien faire. Je vois un artiste comme une globalité. Il faut plus qu’un tube pour une carrière. Le has been dit que c’était mieux avant. L’époque change. C’est à moi de m’adapter, d’être bien entouré, de rester cohérent avec qui je suis, et, surtout, de ne pas devenir un vieux con.» Il a le verbe clair, la réplique facile, rit peu, mais préfère plisser ses yeux taquins. Valentin sait ce qu’il veut. C’est aussi ce qui l’a mené au plus haut.
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De vingt ans son aîné, le DJ français Martin Solveig nous avait prévenu: «Il a la tête bien sur les épaules. Malgré son jeune âge, Valentin est très mature. Il a su construire après “This girl”, qui fut une incroyable réussite, mais aurait pu aussi être une malédiction s’il ne s’en était pas éloigné avec de nouvelles créations.» Kungs, ou le petit prince français de la musique électronique, l’héritier de la génération bénie, la sempiternelle French touch, menée par les Parisiens de Daft Punk, qui firent danser le monde dès la fin des années 1990.
Quand nous le retrouvons, dans le 3e arrondissement de Paris, non loin de la place de la République, Kungs nous fait visiter son studio d’enregistrement, coincé au fond d’un dédale de caves saupoudré de pièges à rats. Lui qui mixe parfois pour des défilés de mode, dont Chanel en 2021… on ne s’attendait pas à ça. Le prochain tube pourrait-il éclore ici, coincé au cœur de la ville? C’est son refuge. Seul, au calme, il peaufine ici sa saison de concerts (généralement devant des dizaines de milliers de personnes), qui commence.
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«En ce moment, je reprends mes titres et je les rends plus dansants», dit-il en poussant le volume des basses sur son ordinateur. Boum. Boum. Boum. Ses mouvements de tête battent le rythme. Il augmente le son, ferme les yeux. Bercé par les vibrations, on est pris dans son jeu. Ainsi travaille un Mozart des temps modernes: un ordinateur, des enceintes et quelques pianos électroniques. On l’interroge - enfin, on crie, bien obligé - sur ce qui fait la recette d’un best-seller. «On ne peut pas reproduire des tubes à la chaîne, ce sera toujours moins bien. Il n’y a pas de recette magique. Il faut un morceau qui touche les gens, qu’ils puissent se l’approprier, qui marque le temps. Surtout, il faut créer sans réfléchir, ça doit être spontané, insouciant, presque naïf. J’ai mis de l’amour dans mes morceaux et aujourd’hui je reçois des messages de couples qui se sont mariés sur “This girl”. C’est le plus beau souvenir de leur vie, dit-il, touché. C’est miraculeux.»
Une étoile filante
Le pari de Kungs fonctionne. En 2021, on dansait sur son morceau Never Going Home, son pied de nez aux confinements, pendant lesquels il tentait de reproduire des ambiances de boîte de nuit pour ses fans, chez eux, en visioconférence. «C’est une nécessité pour moi, même à distance. Ce que j’aime, c’est faire danser grâce à mes musiques. C’est toujours ce qui m’a motivé», raconte-t-il en rappelant que son ambition est née lors d’un concert du groupe Indochine à Toulon. «Je veux devenir une rock star, créer cette communion autour de la musique», se jure-t-il.
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Valentin a alors 11 ans, il se consacre à la musique, sans lâcher les études, bon élève surveillé par ses parents. À 17 ans, il anime des soirées privées à Toulon, à 18 ans, il mixe au Mistral, l’institution de la fête du Sud-Est. L’année suivante, poussé par la maison de disques Barclay et ses réseaux sociaux, où il a déjà une centaine de milliers d’abonnés, son premier tube inonde la planète de ses trompettes électroniques très reconnaissables - dans le pire des cas, le moins glamour, vous les avez entendues en faisant vos courses. Du haut de son milliard d’écoutes cumulées sur les plateformes musicales, Kungs, mot letton qui veut dire «seigneur», «ça sonnait bien, sourit-il et il y a une certaine ironie quand on voit comment j’ai commencé», développe maintenant son label, avec lequel il parraine de jeunes talents musicaux.
«Kungs a eu un début de carrière trop commercial, ce qui est rarement bien perçu dans le milieu. Il a failli être une étoile filante, explique un DJ parisien en vogue. Aujourd’hui, ce nouvel album prend un virage plus pointu, moins grand public, qui lui donne une nouvelle identité et le différencie mieux des autres musiciens.» Soudain, on se rappelle les mots de l’écrivain Gustave Thibon: «Être dans le vent, c’est une ambition de feuille morte» et l’on se dit que ce jeune Kungs a une tout autre ambition, celle d’un constructeur.
Son prochain projet? Arrêter de louer cette cave et investir plusieurs étages dans le 4e arrondissement pour y loger son label et un nouveau studio (sans rats). Après la violence de la gloire apparaît la constance d’une ambition.
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Prévu les 2 et 3 septembre au parc des expositions, le festival espère réunir 25.000 spectateurs par jour pour sa première édition, qui réunira entre autres Damso, IAM et Polo&Pan.
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L'Humanité
Idéologie. L’extrême droite à travers l’histoire
Nos recommandations culturellesLukas TsiptsiosMalgré les succès électoraux et sa position de force idéologique en France et ailleurs, quasiment aucun parti ne se revendique d’extrême droite. Cela pourrait interroger la pertinence même de cette notion. Faudrait-il employer d’autres termes plus appropriés ? Fascisme, droite extrême, droite nationaliste, droite révolutionnaire ou contre-révolutionnaire, ultradroite ? Chacun a ses limites et ne permet pas forcément d’englober l’hétérogénéité de ces différents mouvements nationalistes et xénophobes à travers le monde. C’est pourquoi Grégoire Le Quang, qui dirige ce nouveau dossier des « Cahiers d’histoire », fait le choix conscient de maintenir le terme d’extrême droite et d’étudier ses évolutions, en tant qu’entité certes composite, mais qui garde aussi une cohérence. Ce dossier permet ainsi d’explorer l’extrême droite, de ses origines contre-révolutionnaires au XIXe siècle jusqu’au phénomène Trump. On y retrouve en outre l’Action française et la violence de ses graffitis, ou encore les évolutions du terrorisme de l’extrême droite ouest-allemande. Le Quang nous met cependant en garde : les réflexions présentes et passées sur l’extrême droite ont pour but de combattre la menace qu’elle représente. Cela s’avère pourtant toujours insuffisant, compte tenu de la progression constante de ce qui est devenu un « style de gouvernement », y compris en démocratie libérale.
Extrême droitecahiers d'histoire Le Figaro
L'Europe impose enfin le chargeur universel d'ici 2024
Elsa BembaronLes petits équipements électroniques devront tous avoir le même type de branchement USB-C.
Le chargeur universel, véritable arlésienne de l'électronique grand public, va-t-il devenir une réalité ? Mardi, le Parlement et le Conseil européen sont parvenus à un accord provisoire sur le sujet. À l'automne 2024, le connecteur USB-C deviendra le port de charge commun à tous les smartphones, tablettes, consoles de jeux vidéo, enceintes portables, casques et écouteurs. Les ordinateurs portables devront eux aussi se conformer à cette règle d'ici à 2026.
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Encore un peu de patience, et l'Europe mettra enfin un terme au cauchemar de la recherche d'un câble compatible avec son téléphone. Le texte doit encore être formellement approuvé, ce qui devrait être fait à l'automne.
Les rédacteurs du texte s'appuient sur la nécessité de réaliser des économies, à la fois pour les consommateurs et pour la planète. Dans un marché de renouvellement, force est de constater que la majorité des acheteurs d'un nouvel appareil disposent déjà de l'équipement nécessaire à sa recharge. Ainsi le Parlement européen estime que les consommateurs économiseront « jusqu'à 250 millions d'euros par an sur les achats inutiles de chargeur », tout en ayant un impact positif sur l'environnement, en réduisant la production de ces câbles. « Les chargeurs jetés et inutilisés représentent environ 11.000 tonnes de déchets électroniques par an ».
Bras de fer avec Apple
Bien conscient que le type de connecteur ne fait pas tout, le législateur vise aussi à harmoniser la vitesse de charge. Ce qui signifie que tous les appareils pourront être chargés à la même vitesse. Une pierre dans le jardin des fabricants qui, à l'image de Nintendo, ont déjà équipé leurs terminaux d'USB-C, mais avec des spécificités telles que seuls leurs chargeurs fonctionnent. Ainsi, il devrait être possible de recharger une console Switch avec n'importe quel câble et plus seulement avec ceux de la marque japonaise.
Si Apple veut commercialiser ses produits en Europe, il faudra respecter nos règles
Mais c'est surtout Apple qui est dans le collimateur de l'Europe. Le fabricant des iPhone a certes équipé ses iPad et Mac les plus récents d'USB-C, mais pas ses téléphones, ni ses casques, ni les boîtiers de ses écouteurs sans fil. Apple a toujours mis en avant « la liberté d'innover » pour privilégier son système Lightning, faisant preuve d'une belle capacité de résistance à la volonté européenne. Bruxelles « imposera des pertes importantes aux fabricants, réduira le choix des consommateurs et générera des déchets électroniques supplémentaires », a réaffirmé la marque. Agacé par l'américain, Thierry Breton, le commissaire européen aux Affaires intérieures, n'a pas mâché ses mots : « Si Apple veut commercialiser ses produits en Europe, il faudra respecter nos règles. »
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D'autant que sa portée pourra en être étendue. Le texte adopté « prépare l'avenir », ajoute son rapporteur, Alex Agius Saliba. Il pourra être adapté aux chargeurs sans fil. En effet, de plus en plus d'appareils utilisent cette technologie. Elle pourrait même devenir rapidement la solution prédominante. Or, plusieurs normes cohabitent, incompatibles entre elles. L'Europe a décidé de prendre les devants, en prévoyant que des réglementations pourront être appliquées sur le sujet, sans passer par le Parlement et le Conseil européen. Une façon d'apprendre du passé.
En effet, le thème du chargeur universel est une ritournelle bien connue à Bruxelles. Les instances européennes planchent dessus depuis 2009 ! Il y a treize ans, elles cherchaient à éradiquer la multiplication des types de chargeurs, presque aussi variés que le nombre de modèles de téléphones portables en circulation. Un premier accord, valable jusqu'en 2014, avait mis en valeur le port USB 2.0. Les discussions avaient ensuite repris pour parvenir à une sorte de statu quo sur l'USB-C, tout en maintenant « les solutions propriétaires ». Une nouvelle étape a été franchie mardi. Sans clore pour autant le feuilleton.
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Des vélos électriques hors norme pour tous les usages
LA SÉLECTION DU FIGARO - Aux allures de moto vintage, façon utilitaire ou en mode draisienne, ces modèles hors norme proposent une autre façon de vivre la mobilité douce. Notre test.
L'Union européenne pourrait conclure un accord sur le chargeur universel le 7 juin
Attendue depuis des années, la directive contraindra les constructeurs à prévoir un câble et un port de charge compatibles pour tous les smartphones, les ordinateurs portables, les consoles et autres tablettes.
Avec le robot Daisy, les iPhone deviennent des mines d’or
DÉCRYPTAGE - La hausse des matières premières joue en faveur des initiatives liées au recyclage. Apple est en première ligne.
El País (ESP)
24 horas en Brihuega, la tierra de la lavanda (incluso en tartas y helados)
24 HORASEn julio florecen los cultivos en esta localidad alcarreña, que se empapa de su olor y color. Pero más allá de sus campos y tiendas dedicadas a esta plata aromática, las Cuevas Árabes, un museo de miniaturas o su castillo son vistas imprescindibles
A Brihuega la llaman el Jardín de la Alcarria. Y le dicen bien. Porque la comarca de la Alcarria es un páramo pelado. Y Brihuega, para llevar la contraria, está rodeada de huertos y arboledas (los del río Tajuña), de fuentes (las 14 que hay en la villa) y de parques sombríos: el de María Cristina, el del Molinillo, el Prado de Santa María… Para llevar también la contraria, esta localidad en la provincia de Guadalajara es un jardín que, cuando más florido está, es en verano. En julio revientan de color los campos de lavanda briocenses: más de mil hectáreas de florecillas violáceas que atraen a enjambres de turistas. Los visitan por libre o en grupos guiados, en coche, a pie, en bici, en moto… hasta volando en globo. En agosto se siegan las flores, pero su aroma, lejos de atenuarse, se multiplica: las destilerías producen entonces cantidades industriales de aceite esencial y las tiendas locales reponen sus existencias de jabones, cremas, velas, mieles, mikados, bolsitas perfumadas…
Pero aunque la lavanda siempre es la protagonista, Brihuega es mucho más. Y esta ruta lo demuestra.
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09.30 Setecientos metros de galerías subterráneas
En la plaza del Coso, la mayor de la población, está la oficina de turismo, donde informan de cómo llegar por nuestra cuenta a los cultivos de lavanda y nos reservarán plaza en las visitas guiadas que se efectúan todos los días a los mismos. Ocupa la que fue Real Cárcel de Carlos III. Muy altos no eran en el siglo XVIII, a juzgar por la puerta del baño. En la esquina contraria de la plaza, bajo la carnicería Gutiérrez, se esconden las Cuevas Árabes (1): 700 metros de galerías subterráneas, construidas en los siglos X y XI, donde en su día se conservaba fresquito el vino, a una temperatura constante de 11 grados. Conviene bajar con jersey incluso en verano. ¡Jersey en verano en Guadalajara! Quién lo diría.
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11.00 Un castillo sobre la roca
En la Edad Media, Brihuega no era un jardín florido, sino una fortaleza sobre la roca: Castrum Brioca. De aquellos días, la villa conserva buena parte de su muralla kilométrica y sus puertas principales: la de la Cadena y la del Cozagón. Y conserva su castillo de la Peña Bermeja (2). En el patio de armas hay uno de los cementerios más bellos y románticos de España, lleno de lápidas quebradas y tiernos epitafios. Y en la torre más elevada, un mirador para verlo como lo ven los que van al cielo. También se otean divinamente la vega del Tajuña y la población entera, con sus tres templos (de los cinco que llegó a haber) y, en lo más alto, la Real Fábrica de Paños (3), del siglo XVIII.
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Pegada al castillo está la iglesia de Santa María de la Peña (4), la principal de Brihuega, de inicios del siglo XIII. Destacan su preciosa puerta, de estilo de transición del románico al gótico, y su espacioso interior, perfecto ejemplo de arquitectura cisterciense. Dentro aguarda la patrona de Brihuega, la chica y morena virgen de la Peña, la cual, cuentan, se apareció milagrosamente a la princesa mora Elima en una gruta cercana, que también visitaremos. Gigantescos plátanos asombran y refrescan a los paseantes en el vecino Prado de Santa María, el jardín más deleitoso de esta villa.
12.30 Museos de historia y de miniaturas
Poco más allá, en la plaza de Manu Leguineche (el vecino más ilustre que ha tenido esta localidad alcarreña), se alza el antiguo convento de San José, del siglo XVI, ahora sede del museo de Historia de Brihuega (5). Tiene una interesante sección dedicada a la batalla de Guadalajara, que se libró en estos campos en 1937, durante la Guerra Civil. El convento también alberga el museo de Miniaturas Profesor Max (6), el cual atesora y exhibe (con ayuda de lupas) las más de 30.000 minúsculas piezas que reunió durante su agitada y artística vida el briocense Juan Elegido Millán (1913-1975), alias Max, de profesión hipnotizador. Hipnotizado se queda uno viendo dos pulgas disecadas y vestidas como una pareja de novios o La última cena de Leonardo da Vinci reproducida con todo detalle sobre un grano de arroz. Reservando, el sobrino de Max, Javier Sánchez Elegido, nos hipnotizará de verdad.
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14.30 Recuerdos de Camilo José Cela
Un buen lugar para comer, con vistas al castillo, es el restaurante La Peña Bermeja (7). Tampoco se come mal en Villa de Brihuega (8), junto a la puerta de la Cadena. Es la misma fonda en la que pernoctó Camilo José Cela durante su Viaje a la Alcarria, en 1946. Al lado, como advirtió él, hay “una alameda umbría, acogedora”; es el parque de María Cristina, ideal para echarse la siesta. Pero, antes, un postre: la tarta de lavanda de la cafetería-boutique La Celestina (9). El helado de lavanda del Asador El Tolmo (10) es otro acierto.
16.30 La fuente Blanquina
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Buena hora esta, en que el sol cae como una piedra, para refrescarse en las 14 fuentes que hay en la villa, fuentes de chorros gruesos y aguas tan frías que, aun en el rigor del estío, anestesian. En la oficina de turismo entregan un folleto donde vienen señalizadas la mayoría. Entre todas ellas, destaca la llamada Blanquina (11), que tiene 12 hermosísimos caños, sin incluir los que, por la parte de atrás, dan al viejo lavadero. Antiguamente los vecinos decían: “Si en vez de agua fuese quina, a Brihuega haría rica la Blanquina”.
18.00 ‘Souvenirs’ aromáticos
Vamos de compras. En Alquitara (paseo de la Fábrica, 2) (12), adquiriremos un kit de plantación de lavanda. En El Rincón de la Lavanda (Mayor, 8) (13), un licor de eso mismo. Y en Aromas de la Alcarria (Barrionuevo Alto, 30) (14), mascarillas decoradas con flores de la consabida aromática. Esencias, ambientadores, cosméticos y productos de baño elaborados con lavanda los hallaremos en los tres comercios. Y en Apícola Moreno (San Miguel, s/n) (15), miel de romero, del bosque, milflores, de brezo, de eucalipto, de azahar y, por supuesto, de lavanda. Esta última es clara, ligera, suavísima. Cero empalagosa.
21.00 Concierto en el campo
Anoten esta hora y esta fecha: las nueve de la noche del el 16 de julio. Justo entonces se celebrará en los campos de Brihuega el Festival de la Lavanda 2022. Con el último sol acentuando el colorido de los cultivos, actuarán Sole Giménez y Revólver. El público vestirá de blanco, como todos los años. Luego (o en vez de eso), se puede ir a cenar y dormir a Princesa Elima (16), una hospedería de decoración mudéjar, con un óptimo restaurante cuya especialidad es el cabrito asado. Niwa (17), hotel-spa de ambiente zen, es una tentadora alternativa: puro relax.
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Le Figaro
Éric Zemmour: «Ma lettre aux parents français»
Eric ZemmourFIGAROVOX/TRIBUNE - Dans une lettre ouverte adressée aux parents d'élèves, le candidat aux élections législatives et chef du parti Reconquête! s'inquiète de la nomination du nouveau ministre de l'Éducation nationale et, plus largement, de «l'enseignement destructeur imposé» aux enfants.
Chef de file du parti Reconquête!, Éric Zemmour est candidat aux élections législatives dans la 4e circonscription du Var.
En fin d'après-midi, votre enfant rentre de l'école. Vous lui demandez ce qu'il a appris pendant la journée. Et voici ce qu'il vous répond…
«J'ai appris que la France est un pays raciste, colonialiste et islamophobe. C'est un pays qui était autrefois dirigé par des rois catholiques qui étaient des dictateurs. Heureusement, la Révolution leur a coupé la tête. Mais, depuis, les réactionnaires et les extrêmes tentent d'empêcher le progrès. J'ai appris que la chasse, la consommation de viande et toutes les traditions paysannes doivent être interdites pour être remplacées par des éoliennes. J'ai appris que la prospérité est une mauvaise chose, et qu'il faut abolir le commerce pour sauver la planète. J'ai appris que les riches sont coupables de tout. La France est un pays où les patrons réduisent leurs salariés en esclavage. J'ai appris que l'islam est autant une religion française que le christianisme, et que ce sont les parents des immigrés qui se sont battus pour la France en 1914 et l'ont reconstruite après 1945. J'ai appris que les femmes sont les victimes des hommes, qui sont tous des violeurs. J'ai aussi appris que je peux changer de sexe si je veux, parce qu'on ne naît ni fille, ni garçon.»
Vous savez que j'exagère à peine, hélas ! L'enfant que je vous décris, c'est parfois votre enfant. Il croit à toutes ces folies depuis que les idéologues de gauche ont pris le pouvoir dans l'Éducation nationale il y a trente ans. Il y croira encore davantage avec la nomination de Pap Ndiaye au poste de ministre de l'Éducation nationale.
La gauche veut que vos enfants soient des militants de gauche, voire même d'extrême gauche, des militants antiracistes, immigrationnistes, des écologistes radicaux, « gender fluid » et furieusement anti-Français.
Disons les choses clairement: l'enfant, le vrai, est apolitique. Dieu merci, il s'occupe de sujets enfantins, et il laisse les grands débats aux grandes personnes. Mais cet enfant-là, le vôtre, la gauche n'en veut pas. Elle veut des enfants politisés, robotisés, fanatisés, de petits révolutionnaires comme il y en eut sous tous les régimes totalitaires, aux cerveaux lavés par l'idéologie, des enfants pessimistes, revanchards, prêts à dénoncer leurs parents s'ils ne se soumettent pas à la pensée obligatoire. La gauche veut que vos enfants soient des militants de gauche, voire même d'extrême gauche, des militants antiracistes, immigrationnistes, des écologistes radicaux, «gender fluid» et furieusement anti-Français. Si vos enfants deviennent tout cela, ils ne seront plus vos enfants, et ils ne seront plus des enfants.
D'innombrables parents d'élèves me confient leurs angoisses face à l'enseignement destructeur imposé à leurs enfants. Cette éducation destructrice ne s'opère pas seulement à votre insu: elle se déploie également en opposition à votre famille tout entière, car la gauche hait les liens traditionnels, et elle hait par-dessus tout le plus profond, le plus beau, le plus indispensable de tous: le lien parental et filial. C'est donc à la fois contre votre enfant, contre vous, et contre les relations qui vous unissent, qu'elle mène une lutte sans pitié. La classe politique laisse faire. Pire: dans son immense majorité, elle applaudit et elle encourage cet endoctrinement de ce que vous avez de plus cher, la prunelle de vos yeux, la chair de votre chair, votre raison de vivre, de travailler et d'espérer: vos enfants. En s'attaquant à leurs âmes, elle s'attaque aux vôtres.
Si je suis élu, ma première proposition de loi visera à interdire l'accès de nos écoles à ces idéologues.
Les deux architectes de cette vaste démolition sont aujourd'hui Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron. Le premier est pressé, il veut tout détruire. Le second est un peu plus patient, il déconstruit. Mais les deux utilisent la même technique: lobotomiser l'enfance française. La nomination de Pap Ndiaye au poste de ministre de l'Éducation nationale en est une preuve terrible. Cet idéologue ne fera aucune concession à vos idées, votre histoire personnelle et nationale. Il va injecter à vos enfants une dose massive de délires gauchistes. Et ne croyez pas que vous réussirez aisément à faire barrage à ce scandale: pendant leur scolarité, les enfants passent bien plus de temps avec leurs professeurs qu'avec leurs parents. Les dégâts psychologiques, culturels et anthropologiques peuvent être irréparables. Vous ne pouvez pas laisser faire. Vous ne devez pas laisser faire. Refusez en bloc, sans la moindre, négociation, sans jamais reculer d'un pas, que votre descendance descende dans ces enfers.
Comme faire ? Comment résister ? Comment se lever et tenir bon, face à ce tsunami de mensonges déguisés en savoir ? Si je suis élu, ma première proposition de loi visera à interdire l'accès de nos écoles à ces idéologues. Alors, votez pour la vérité. Votez pour vous et pour vos enfants. Les 550 candidats de Reconquête sont les seuls à livrer cette bataille en votre nom, dans cette campagne électorale, et bientôt à l'Assemblée. Vous pouvez compter sur notre indépendance d'esprit, notre insolence, notre colère et notre espérance, pour porter haut et fort votre exigence de respect. Nous incarnerons votre combativité. Nous serons les avocats de vos enfants. Nous monterons en première ligne, pendant les cinq années de notre mandat, pour libérer vos fils et vos filles des griffes de la gauche.
Covid-19: «Le grand avertissement»
L’éditorial du Figaro, par Yves Thréard.
«En pointant du doigt l'insécurité, François Ruffin essaie de rapprocher la gauche des catégories populaires»
FIGAROVOX/ENTRETIEN - Le député proche de la France insoumise a publié un texte exhortant son camp à se saisir de l'insécurité du quotidien. Pour Georges Kuzamnovic, les questions de sécurité, d'immigration et l'islamisme sont des tabous à gauche.
«Les principes du Conseil national de la résistance étaient à l'opposé de l'idéologie dominante actuelle»
FIGAROVOX/TRIBUNE - Pour Maxime Tandonnet, auteur d'un ouvrage lumineux sur Georges Bidault, une figure de la résistance, le CNR créé en 1943 était motivé par le seul patriotisme. Il se caractérisait par son héroïsme et son désintérêt partisan, écrit l'historien.
Le Figaro
Métropole de Lyon : les Verts veulent créer des pistes cyclables non genrées
Angélique NégroniEn charge de la voirie et des mobilités actives pour le Grand Lyon, Fabien Bagnon veut concevoir des pistes «inclusives».
Une provocation de plus de la part des Verts ? Lors d'un récent tweet, l'un des vice-présidents de la métropole de Lyon, dirigé par les écologistes, se félicite de la mise en place de pistes cyclables «non genrées». Fabien Bagnon, en charge de la voirie et des mobilités actives, y déclare: «C'est d'ailleurs la communauté de femmes à vélo @beyondmybike qui participe aux réunions techniques avec les équipes des #VoiesLyonnaises pour concevoir des pistes non genrées et donc inclusives.»
À lire aussiOn a parcouru toutes les pistes cyclables de Paris, et l'état du réseau est désastreux
Des propos qui ont fait grincer sur les réseaux sociaux, où Fabien Bagnon a été pris à partie par des internautes excédés et interloqués. «Féministe et écologiste, je suis totalement dépassée par les discours perchés de certains élus!...», lâche l'un d'eux. «Même le sujet de la piste cyclable est incluse dans le rapport de force permanent crée par @EELVLyon. C'est vraiment fatigant», lance un autre tandis qu'un troisième avoue son incompréhension: «Je suis une cycliste et je ne comprends pas non plus. Pourquoi fourrer ces mots partout et surtout n'importe où ? On dirait que vous ne savez même plus de quoi vous parlez. Faites des pistes cyclables toutes simples, le reste on s'en fout !» Plus loin encore, une autre réaction : «Après le burkini à Grenoble, la piste non genrée à Lyon».
«Identifier ce qui peut freiner son utilisation»
Avec ce tweet, les mobilités douces, -appellation qui englobe le vélo-, ne le sont plus tant que cela dans la capitale des Gaules... Puisant dans le vocabulaire woke qu'affectionnent les Verts, Fabien Bagnon trouve ainsi le moyen de créer la polémique sur un terrain que l'on croyait neutre: les pistes cyclables. Que veut-il faire, au juste? Créer des voies qui seraient réservées à une minorité qui ne se sent ni homme, ni femme et qui bataille pour être reconnue ? Attaqué, l'élu vert s'explique sur un autre tweet: «Quand on parle d'aménagement non genré, on cherche à identifier ce qui peut freiner son utilisation par un genre». Mais en quoi les hommes auraient-ils empêché le développement du vélo chez les femmes ?
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Dans les couloirs de la métropole, où certains sont embarrassés par cette sémantique, on cherche à décrypter la pensée de l'élu: «La collectivité va créer 250 kilomètres de pistes cyclables sécurisées car séparées du reste de la circulation. Si bien que tout le monde pourra les utiliser en toute sécurité. Les hommes comme les femmes».
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INFO LE FIGARO - Un homme a été mis en examen à Toulon. La plupart de ses victimes sont des femmes.
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Revivez le «Club Le Figaro politique», l'émission hebdomadaire du Figaro
John TimsitLe rapport de Jean-Luc Mélenchon aux forces de l'ordre, la campagne législative de Marine Le Pen, et les mauvaises prévisions pour la majorité étaient les thèmes traités dans ce numéro présenté par Yves Thréard, directeur adjoint de la rédaction du Figaro.
Le Figaro continue de faire vivre le débat pré-législatives. Tous les mardis entre 20 heures et 21 heures, dans l'auditorium Jean d'Ormesson, au siège du journal, Yves Thréard anime en direct son émission: «Le Club Le Figaro politique». Émission que les abonnés peuvent retrouver sur le FigaroLive.
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Pour ce nouveau numéro du «Club Le Figaro politique», le directeur adjoint de la rédaction recevait Emilie Zapalski, communicante politique. Pour débattre de l'actualité politique et des enjeux de la campagne présidentielle, Yves Thréard était également entouré de Guillaume Tabard, rédacteur en chef et éditorialiste politique au Figaro, de Marie-Cécile Renault, journaliste au service Économie du Figaro, et de Wally Bordas, journaliste au service Politique du Figaro.
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Trois thèmes étaient au programme ce mardi : «Pourquoi Jean-Luc Mélenchon attaque-t-il les forces de l'ordre ?», «Pourquoi Marine Le Pen fait-elle une campagne au rabais ?» et «Emmanuel Macron aura-t-il la majorité absolue ?»
Pourquoi Jean-Luc Mélenchon attaque-t-il les forces de l'ordre ?
Les mots marquent la première polémique de la campagne côté Nupes. Dans un tweet ce week-end, Jean-Luc Mélenchon a affirmé que «la police tue» après la mort d'une jeune femme samedi à Paris. Mardi matin, sur France Inter, le leader Insoumis, malgré les critiques de l'opposition, s'est défendu d'avoir «monté le ton» pour fustiger «l'évolution de l'usage de la force de la police telle qu'elle est aujourd'hui définie par le pouvoir politique qui commande». À cinq jours du premier tour des législatives, cette phrase a-t-elle été utilisée d'une manière inopinée ou relève-t-elle de la stratégie électorale?
Pourquoi Marine Le Pen fait-elle une campagne au rabais ?
Alors que Jean-Luc Mélenchon mène une campagne tambour battant, l'autre pôle de radicalité de l'échiquier politique, lui, livre une bataille atone et sans fracas. Depuis plusieurs semaines, le parti à la flamme l'a indiqué : il n'aura pas la majorité absolue et Emmanuel Macron disposera très probablement d'une assise parlementaire. Comment peut-on expliquer cette stratégie alors que Marine Le Pen a rassemblé 41,45% des voix au second tour ? A-t-elle laissé involontairement le monopole de l'opposition à Jean-Luc Mélenchon ?
Emmanuel Macron aura-t-il la majorité absolue ?
C'est la grande question qui agite l'Élysée depuis quelques jours : et si le président de la République n'avait pas de majorité sur laquelle il s'appuierait pour faire appliquer son programme ? Dans les dernières études d'opinion, la coalition «Ensemble» ne pourrait obtenir qu'une majorité relative face à la poussée électorale de la Nupes, promise à environ 200 députés. Voire plus. Un scénario pas impossible et qui ferait prendre au deuxième quinquennat d'Emmanuel Macron un tournant inédit.
» Voir l'émission du mardi 7 juin :
François Hollande et Julie Gayet se sont dit «oui» à Tulle
C'est le premier mariage de François Hollande, déjà père de 4 enfants qu'il a eus avec son ancienne compagne, Ségolène Royal.
«La police tue» : Mélenchon s'attaque aux forces de l'ordre, Darmanin lui répond
Le chef de l'alliance de gauche, coutumier du fait, a multiplié les déclarations contre les forces de l'ordre ces derniers jours. «Les insulter déshonore ceux qui veulent gouverner», a réagi le ministre de l'Intérieur.
Macron dévoile sa «nouvelle méthode»
ANALYSE - Dans une interview à la presse quotidienne régionale, le chef de l'État annonce la création d'un Conseil national de la refondation. Quant à la réforme des retraites, elle devrait entrer en vigueur à l'«été 2023».
Le Figaro
La maman et la putain, Jurassic World, Petite fleur... Les films à voir ou à éviter cette semaine
Olivier DelcroixEric NeuhoffBenjamin PuechUn film provocant de Jean Eustache de 1973, le sixième volet de la saga Jurassic, une comédie noire qui cache bien son jeu... Que faut-il voir cette semaine ? Découvrez la sélection cinéma du Figaro.
La maman et la putain - À voir
Présenté au Festival de Cannes en 1973, invisible depuis 1981, le film de Jean Eustache ressort en salle. Une histoire provocante qui a conservé toute son insolence. Jean-Pierre Léaud est tel qu'on ne l'a jamais vu. Ni chez Truffaut ni chez Godard. Alexandre le malheureux, alter ego d'Eustache, il manie le désespoir avec drôlerie. «C'est dégoûtant, être content parce qu'on fait la vaisselle», reproche-t-il à Marie (Bernadette Lafont). Ils se vouvoient et couchent ensemble. Elle tient un magasin de vêtements à Montparnasse. On ne le voit jamais travailler. Il passe du temps au café avec ses amis. Il lit Proust et cite Bernanos. Il tente d'oublier une rupture avec Gilberte (Isabelle Weingarten). Plus tard on apprendra qu'elle s'est mariée après avoir avorté d'un enfant de lui. Alexandre drague aux Deux Magots Veronika (Françoise Lebrun), une infirmière qui collectionne les amants. É.N.
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Jurassic World - À voir
Pour conclure en beauté la trilogie Jurassic World , ce nouveau volet de la saga signé Colin Trevorrow (réalisateur de Jurassic World, en 2015) a mis les bouchées doubles. Le film confronte l'ancienne génération, celle des trois premiers Jurassic Park (Sam Neill, Laura Dern et Jeff Goldblum) à celle de la deuxième trilogie Owen (Chris Pratt) et Claire (Bryce Dallas Howard). Sans oublier Omar Sy qui fait trois petits tours et puis s'en va. L'intrigue est également scindée en deux parties. L'histoire présente un monde qui doit désormais cohabiter bon gré mal gré avec les dinosaures ramenés à la vie par la science. On y découvre de gigantesques Mosasaures qui coexistent dans les océans avec des baleines, des dinosaures qui galopent avec des chevaux dans les pleines du far-west, et des oiseaux qui volent en bonne intelligence avec des ptérodactyles. Avec une belle efficacité, et des effets spéciaux de hauts niveaux, Jurassic World mise avant tout sur l'action. Jouant sur la menace d'un désastre écologique à l'échelle planétaire, les scénaristes se sont appliqués à traiter les dinosaures comme un virus effrayant qui déferlerait sur le monde. O. D.
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Petite fleur - À voir
Le couple, l'amour et la vie de famille sont de bien belles aventures que vivent José et Lucie. Jusqu'au jour où l'ennui s'installe. Lucie consulte alors un psy pour sauver leur couple et José va voir son voisin. C'est le voisin le plus pénible qu'on puisse imaginer. Melvil Poupaud a dû beaucoup s'amuser à camper ce personnage imbuvable… aussi drôle qu'insupportable. Amateur de jazz, de bons vins, donneur de leçons en toute occasion, ce Jean-Claude est aussi l'atout majeur de Petite fleur, une comédie noire, grinçante à souhait, qui cache bien son jeu. Le réalisateur argentin Santiago Mitre revisite le genre à l'aune de ses visions burlesques. Son univers, baigné d'étrangeté et d'une pointe de fantastique morbide, fait de Petite fleur un film singulier, diablement séduisant. O. D.
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Mizrahim, les oubliés de la Terre Promise - À voir
La Terre promise s'est transformée en désillusion. La réalisatrice Michale Boganim, dans ce beau documentaire, donne la parole à des Mizrahim, ou juifs orientaux, qui se souviennent des discriminations subies dans les années 1950, à leur arrivée en Israël. Ces vieux Irakiens, Algériens ou Marocains racontent avoir été envoyés, sans qu'on leur demande leur avis, dans des contrées reculées pour peupler à toute vitesse le pays. Moment fort du film, des femmes âgées d'origine yéménite évoquent le cas des bébés volés dans les maternités - il s'agissait parfois des leurs. Ces nourrissons dérobés rejoignaient des familles pour être adoptés ou servaient de cobayes à des expériences médicales.
À cette époque, apprend-on, un séfarade ne pouvait songer aller vivre dans un quartier ashkénaze. Ni faire un métier intellectuel. «Leur identité se seraient effritée s'ils découvraient que nous n'étions pas les primitifs qu'ils espéraient...», analyse un descendant de Mizrahim en colère. Les manifestations, créées sur le modèle du Black Lives Matter américain, qui ont secoué les années 1970, n'améliorent pas vraiment la situation. Et certaines discriminations persisteraient aujourd'hui. Un juif d'origine marocaine interrogé dans le film explique avoir d'ailleurs fait le chemin inverse de ses aïeux : il est retourné vivre à Rabat. Un autre, bien décidé à rester, insiste au contraire sur ce qu'apporte à Israël l'identité singulière des Mizrahim : ce mélange de cultures juives et orientales pourrait permettre d'établir un lien plus fort avec les Palestiniens. B. P.
Men - À Éviter
Découvert comme romancier et scénariste pour Danny Boyle (La Plage, 28 jours plus tard), Alex Garland est devenu réalisateur de cauchemars futuristes (Ex Machina , Annihilation ). Men met en scène un cauchemar plus actuel. Jessie Buckley, hantée par le suicide de son mari (un sale type), se repose à la campagne. Tous les hommes du village (pasteur, patron de pub, policier) ont le même visage. Ils sont tous libidineux ou malveillants. La charge est lourde (le mâle toxique est partout) et vire au grand guignol. É. S.
L'actrice Sand Van Roy porte plainte pour viol contre Luc Besson en Belgique
Parallèlement à la procédure en France, où la Cour de cassation va désormais devoir se prononcer après un non-lieu en faveur du producteur fin mai, l'ex-mannequin belgo-néerlandaise a chargé un avocat belge de porter l'affaire devant le tribunal de Bruges en avril.
Notre critique de Jurassic World. Le monde d’après: les dinosaures ont toujours les crocs
CRITIQUE - Presque trente ans après la sortie de Jurassic Park, les acteurs d’origine reviennent dans un sixième film très spectaculaire.
Top Gun: la Paramount poursuivie pour violation du droit d'auteur
Un article publié en 1983 par le journaliste Ehud Yonay, décédé depuis, aurait inspiré au studio le scenario du film original. Sa famille porte plainte.
Le Figaro
Valeria Bruni-Tedeschi : «Le besoin d'aimer et d'être aimé dure toute la vie»
Pascaline PotdevinElle a présenté à Cannes son 5e long-métrage, Les Amandiers. Un retour passionné sur sa jeunesse, et ses débuts d'actrice.
C'est une histoire de fantômes, soudain revenus à la vie. Ou au moins, sur grand écran. Avec Les Amandiers, son 5e long-métrage présenté en compétition officielle au 75e Festival de Cannes, Valeria Bruni-Tedeschi revient sur ses débuts d'actrice au théâtre des Amandiers, à Nanterre, dirigé par Patrice Chéreau (interprété par un Louis Garrel en grande forme), qui y donnait des cours avec le comédien Pierre Romans (subtil Micha Lescot). Une époque où elle s'est entièrement dédiée à son art et à son premier amour, avec le même mélange de souffrance, de plaisir et de déraison. Une époque, aussi, où la jeunesse s'enivrait de ses propres passions, défiant le spectre rampant du SIDA. Pour interpréter ses ex-camarades (à travers lesquels certains ont cherché à reconnaître les personnes ayant vraiment existé), Valeria Bruni-Tedeschi a choisi une bande de jeunes acteurs à la fois drôles et incandescents, Nadia Tereszkiewicz (qui joue Stella, son double de fiction) et Sofiane Bennacer en tête. Dans un film où les souvenirs sont faits de chair et de sang.
En vidéo, Cannes 2022 : interview de Valeria Bruni-Tedeschi
Travail de groupe
Madame Figaro .- Comment avez-vous choisi vos acteurs dans Les Amandiers ? Valeria Bruni-Tedeschi .- Avec Marion Touitou, la directrice de casting, nous avons cherché des personnalités, mais aussi à former un groupe, une alchimie. Évidemment, les acteurs étaient des évocations des personnages que l'on avait écrit. Ils avaient des traits communs avec eux, mais ils pouvaient aussi s'en éloigner : par exemple, Sofiane Bennacer, que j'ai choisi pour jouer Etienne, n'était pas exactement mon idée du personnage. Il en avait quelques traits essentiels : ce quelque chose d'animal, le charisme, la fêlure et la beauté, mais avec une énergie différente. Or il a imposé quelque chose de tellement intéressant qu'on l'a retenu. On a aussi cherché à créer des couples, de filles, de garçons. Et surtout, celui que forme Stella et Etienne, qui porte le film : il fallait que cela soit un couple de cinéma.
Comment avez-vous travaillé avec cette «troupe»?Nous avons cherché à savoir s'ils pouvaient aller dans des endroits un peu dangereux, s'ils n'avaient pas peur de perdre un peu le contrôle. Et aussi, s'ils étaient capables d'avoir de l'humour sur eux-mêmes. C'est une chose très importante pour moi : chacun devait chercher son clown. Il y en a pour qui c'est plus facile d'être drôle que profond, et d'autres pour qui c'est l'inverse. Cela ne veut pas dire que ce sont de moins bons acteurs. Je voulais un peu de tout.
En vidéo, "06400 Cannes", la carte postale du Festival de Cannes, épisode 4
Une autre jeunesse
Pourquoi revenir aujourd'hui sur vos débuts, votre jeunesse ? C'est un ami, Thierry De Peretti, qui m'en a donné l'idée et cela m'a semblé être un merveilleux terrain de jeux. C'était comme si j'étais une enfant, qu'on m'ouvrait la porte d'un magnifique square et qu'on me disait “Voilà, maintenant, pourquoi ne vas-tu pas là-bas ?” J'avais tout ces souvenirs à revisiter, toute cette époque. J'avais aussi surtout ces gens qui ne sont plus là, et que je pouvais faire revenir dans ce square pour jouer avec moi. Ainsi que reparler de cet amour si important, que j'ai eu et qui n'est plus là. De mon amour pour Chéreau, de mon amour pour Pierre Romans. Il y a beaucoup de morts qui sont redevenus vivants. En faisant le film, il s'agissait aussi de redevenir jeune, d'une certaine façon. En tout cas, de retrouver des sensations de ma jeunesse.
Cette jeunesse des années 80 a-t-elle des points communs avec celle d'aujourd'hui? Je ne connais pas bien la jeunesse d'aujourd'hui parce que j'ai des enfants qui sont encore petits. C'est avec ce film que j'ai été en contact avec elle. Mais au fond, le propre de la jeunesse, c'est l'énergie, les hormones, la vitalité, la bonne santé, la capacité à retrouver la joie. Le besoin de faire des choses, d'aimer et d'être aimé dure toute la vie. Peut-être que la jeunesse, à l'époque, avait simplement moins peur. Celle d'aujourd'hui est plus consciente. Nous, nous étions inconscients.
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L'acteur américain relève haut la main le défi d'interpréter Elvis Presley dans le biopic de Baz Luhrmann. Rencontre au Festival de Cannes.
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Présidente et fondatrice des Rencontres philosophiques de Monaco*, dont Madame Figaro est partenaire, Charlotte Casiraghi rappelle la force de la pensée capable de sortir de soi et de s'ouvrir à l'autre.
L'homme que je ne devais pas aimer, le roman ébouriffant d'Agathe Ruga à lire cet été
Dans L'homme que je ne devais pas aimer, son deuxième roman, l'autrice et blogueuse explore la passion destructrice d'Ariane, une femme mariée et apparemment comblée, pour un jeune barman. Ultramoderne bovarysme...
Le Figaro
Macron va étendre le Pass'port aux étudiants boursiers
Emmanuel Macron va annoncer une extension du dispositif Pass'port lors d'un déplacement mercredi après-midi à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis).
Emmanuel Macron va annoncer une extension du dispositif Pass'port, une allocation de 50 euros pour l'acquisition d'une licence sportive, aux étudiants boursiers lors d'un déplacement mercredi après-midi à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), a indiqué l'Élysée. À quatre jours du premier tour des législatives, le chef de l'État enchaîne une troisième visite sur des thèmes sociaux, après l'hôpital à Cherbourg et l'école à Marseille la semaine dernière. Lors de ce déplacement, consacré à la pratique sportive des jeunes dans les quartiers, Emmanuel Macron va inaugurer un «dojo solidaire».
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Le chef de l'État reviendra aussi sur le déploiement du Pass'Sport, une mesure annoncée en mai 2021 pour soutenir la reprise de licences dans les clubs sportifs après la crise sanitaire. Ce dispositif permet aux jeunes de six à 18 ans, sur critères sociaux, de réduire de 50 euros le coût de leur inscription. Il va être étendu aux 760 000 étudiants boursiers afin d'encourager la pratique sportive, plus faible, chez le public étudiant, a indiqué la présidence. Le président, qui sera accompagné de la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra et du président de la Fédération française de judo Stéphane Nomis, doit aussi assister à des démonstrations de breakdance.
France-Danemark : les coups de cœur et coups de griffe de nos envoyés spéciaux
ANALYSE - Retrouvez les bons et mauvais points décernés par les journalistes du Figaro présents au Stade de France vendredi soir lors de la défaite des Bleus contre les Danois (1-2).
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Considérée comme la course la plus dangereuse au monde, l'épreuve motocycliste a déjà été marquée par deux décès cette année.
Nadal, avant l'abandon de Zverev : «J'étais en mode survie»
L'Espagnol s'est qualifié vendredi pour sa quatorzième finale Porte d'Auteuil après un match écourté par la blessure d'Alexander Zverev, contraint d'abandonner avant le tie-break du deuxième set.
L'Humanité
Victime de prix bas, la filière laitière va de mal en pis
ActuLes éleveurs tirent la sonnette d’alarme : sans augmentation du prix du litre, la hausse des coûts des matières premières aura raison de nombre d’exploitations.
Gérard Le PuillJoyeuse journée mondiale du lait ! La dernière édition, le 1er juin dernier, a été particulièrement lugubre. En France, selon la Fédération nationale des producteurs de lait, il manque en moyenne 50 euros par 1 000 litres livrés aux industriels pour permettre aux producteurs de gagner leur vie. Concernant le lait en bouteille plastique, les prix de ces flacons ont augmenté de plus de 70 % ces derniers mois et ceux des cartons d’emballage de 40 %.
Selon un communiqué publié le 27 par la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL), affiliée à la FNSEA, « l’amont de la filière est aujourd’hui à un tournant décisif ». Car « la décapitalisation est en marche, même dans les régions très laitières ». Dit autrement, faute d’en tirer un revenu décent, de plus en plus de producteurs laitiers décident de s’orienter vers d’autres productions, surtout en céréales et graines à huile. Car les prix du blé, du maïs, du colza et du tournesol sont en hausse sensible depuis des mois. Le prix moyen des 1 000 litres de lait au départ de la ferme a été de 342 euros en 2021, sans les primes de qualité. Il aurait augmenté un peu depuis le début de cette année mais il manque encore 50 euros par 1 000 litres pour permettre aux producteurs de gagner leur vie, toujours selon la FNPL. Cette dernière ajoute que répercuter cette hausse intégralement à l’aval reviendrait à augmenter de 6 centimes du prix du litre de lait entier dans les magasins.
«Nous avons besoin de vous»
Dans son communiqué à l’attention de ses partenaires de l’aval, la FNPL affirme que « toutes les laiteries doivent dire maintenant à leurs éleveurs, nous avons besoin de vous. Tous les distributeurs doivent cesser ce jeu délétère qui entraînera la ruine de toute une filière et accepter ces hausses. Faute de quoi, comme les constructeurs automobiles aujourd’hui, dans quelques années ils seront à la merci des marchés mondiaux pour s’approvisionner en produits laitiers ». Ajoutons que le manque de pluie va réduire considérablement le rendement des prairies en herbe et augmenter les coûts de production cet été.
Les producteurs ne sont pas les seuls à souffrir dans la filière. Syndilait est une organisation professionnelle qui regroupe un nombre important d’entreprises qui mettent sur le marché des laits liquides, frais ou pasteurisés, des laits de longue conservation UHT et des laits aromatisés, la marque la plus connue étant Candia. Les grandes entreprises privées ou coopératives - dont font partie Lactalis et SODAAL - produisent une gamme de produits plus diversifiée, dont les fromages, le beurre, la crème et les yaourts. Elles ne sont pas membres de Syndilait. En prévision de la journée mondiale du lait initiée par l’ONU le 1er juin chaque année, Syndilait a fait le point sur l’évolution de la consommation de lait liquide en France.
Chaque français a consommé 43 litres de lait en 2021
En 2021, chaque Français a consommé une moyenne de 43 litres de lait conditionné, ce qui s’est traduit par la vente par 2,28 milliards de litres sur l’année dans la grande distribution. Sur ce total, le lait UHT de longue conservation représentait 96,5 % des volumes vendus par ces mêmes enseignes. Les laits porteurs de la mention « Responsable », « Équitable » comme « C’est qui le patron ? » représentaient 13,8 % des parts de marché en volume sur l’année 2019, 14,5 % en 2020 et 14,7 % en 2021. Concernant les prix, le lait entier conditionné se vendait 0,99 euro le litre en moyenne sur l’année 2021, soit 2,1 % de plus qu’en 2020. La hausse n’était que de 1,5 % pour le lait UHT mi-écrémé à 0,83 euro le litre. Au départ de la ferme le prix du litre acheté par les entreprises affilées à Syndilait se situait entre 36 et 38 centimes, prime de qualité comprise.
98,5 % du lait liquide est d’origine française
Toujours selon Syndilait, 98,5 % du lait liquide conditionné présent dans les magasins est d’origine française et les ventes de lait conditionné importé ont reculé de 82 % depuis 2015. En avril 2015, les pays membres de l’Union européenne mettaient fin aux quotas laitiers mis en place en 1984 pour réduire la surproduction, laquelle faisait chuter les cours. Mais la date de sortie de ces mêmes quotas fut fixée dès 2009 en Conseil des ministres européens. À l’approche de 2015, les Pays Bas, l’Allemagne et l’Irlande augmentèrent leurs troupeaux de laitières afin de gagner de nouvelles parts de marché à l’export dès la sortie des quotas. Du coup, les enseignes de la grande distribution en France choisirent d’accroître les importations, histoire de mettre la pression sur les fournisseurs hexagonaux. Pendant deux à trois ans, le prix moyen des 1 000 litres de lait chuta souvent de 25 % au départ de la ferme.
En ce printemps 2022 les producteurs de lait voient augmenter leurs coûts de production via la hausse du prix des carburants, des engrais et des tourteaux. Selon Syndilait, les entreprises sont également confrontées à une « hausse de leurs coûts de production de l’ordre de + 15 % à +20 % en 2022, après une année 2021 déjà marquée par une hausse de +8 % à +10 %. La reprise de l’économie dans le monde entraîne une flambée de l’ordre de +70 % en un an sur les matières premières plastiques et de +40 % pour le carton ».
Décidément, la spéculation fait flèche de tout bois en cette année 2022 marquée par la guerre et la sécheresse.
Gérard Le Puill
laitproducteurs de laitprix du laitmatières premières L'Humanité
Mobilisations pour éviter un été meurtrier
ActuHôpital En cette journée de manifestations du personnel de santé, syndicats et collectifs alertent sur la cataclysme à venir, alors que les services d’urgences ferment ou réduisent leurs horaires les uns après les autres.
Cécile RousseauLa saison estivale de tous les dangers. En cette journée d’action nationale dans la santé, plus de 200 rassemblements et actions se déroulent dans toute la France à l’appel de différents syndicats et collectifs pour taper du point sur la table avant un été qui s’annonce cataclysmique sur le front hospitalier. Si, tous les ans, les professionnels tirent la sonnette d’alarme, cette année, la situation est très dégradée depuis le mois de mai. Cent vingt services d’urgences sont en grande difficulté, partiellement ou totalement fermés. Au centre hospitalier de Chinon (Indre-et-Loire), ceux-ci ont baissé le rideau jusqu’à nouvel ordre depuis le 18 mai, tout comme la maternité. Mobilisés samedi dernier devant la mairie, les agents et usagers attendent des réponses. « 31 paramédicaux sur 32 étaient en arrêt maladie, explique Alexandre Robert, secrétaire de FO, en intersyndicale avec la CGT et la CFE-CGC. Une dizaine d’entre eux sont revenus mais ils ne sont toujours pas assez nombreux pour rouvrir. L’hôpital a un déficit de 9 millions d’euros et la direction oblige les collègues à s’autoremplacer. Pour l’été 2021, nous avions 26 mensualités de remplacement, contre 75 en 2019. »
Thierry Amouroux, porte-parole du Syndicat national des professionnels infirmiers (SNPI), rappelait, lors d’une conférence de presse la semaine passée, que l’austérité demeure la règle. « Nous sommes le seul pays au monde à avoir fermé 5 700 lits en 2020, en pleine pandémie ; 60 000 postes d’infirmiers étaient vacants à l’automne 2021. Sans compter que l’hôpital est en plan blanc en permanence. Et dire qu’on a cru qu’il y aurait un “monde d’après” avec le Covid ! »
« J’en ai absolument assez de travailler comme ça ! »
Face à un système en train de s’écrouler, l’annonce par Emmanuel Macron d’une « mission flash » d’un mois sur l’état des soins non programmés, confiée au président de Samu-Urgences de France, François Braun, et d’une conférence sur la santé, en juillet, n’a convaincu personne. Comme le martèle Patrick Pelloux, président de l’Association des médecins urgentistes de France (Amuf), l’heure n’est plus au bilan. « Le dernier rapport du Sénat sur les urgences remonte à trois mois ! François Braun était le conseiller santé du président de la République pendant la campagne, il connaît la situation. La question est : où doit-on réorienter les patients ? Il n’y a plus rien ! La médecine de ville est submergée. On ne saura pas où mettre les gens s’il y a une canicule. Des personnes vont décéder, c’est une évide nce. Et je ne veux pas que les praticiens et les infirmières soient les boucs émissaires. J’en ai absolument assez de travailler comme ça ! »
Pour Pierre Schwob Tellier, du collectif Inter Urgences, le pacte de refondation des urgences, mis en place après les grèves en 2019, n’a fait qu’aggraver les choses. « L’accès aux urgences a été limité avec la mise en place du forfait (depuis le 1er janvier 2022, tous les patients passant aux urgences sans hospitalisation doivent payer 19,61 euros – NDLR). Bientôt, vous ne pourrez plus arriver aux urgences par vos propres moyens. La régulation médicale sera privilégiée, surtout la nuit. » Infirmier à l’hôpital Beaujon, à Clichy (Hauts-de-Seine), il constate que, malgré la situation sanitaire, le projet de construction de l’hôpital Grand Paris Nord, à Saint-Ouen (censé remplacer en partie les hôpitaux de Bichat (Paris) et Beaujon – NDLR), n’est pas remis en cause, à rebours des besoins de la population : « Il y aura 400 lits en moins, une capacité de maternité divisée par deux et 1 000 postes de soignants supprimés. »
Accéder à des soins de qualité devient mission impossible
Lors de cette conférence de presse, une housse mortuaire avait été disposée devant les intervenants portant un brassard noir pour dénoncer les drames qui s’annoncent. Le bateau tangue dangereusement, comme le raconte Marion Malphettes, médecin dans le service d’immunologie à l’hôpital Saint-Louis (Paris) et membre du collectif Inter-Hôpitaux. Avec des conséquences très concrètes pour les malades : « Faute de personnel de nuit, le service ne peut pas rester ouvert en juin. Une patiente m’a demandé en consultation ce qui était prévu si elle rechutait (en cas de fermeture – NDLR), je lui ai répondu qu’il n’y avait rien… »
Accéder à des soins de qualité devient mission impossible. Michèle Leflon, présidente de la Coordination nationale des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité, pointe les limites du bricolage actuel : « Le recours à la régulation par téléphone pour les urgences est catastrophique, les usagers ne savent pas toujours s’exprimer sur la gravité de leur cas. Depuis le temps que nous dénonçons le manque d’effectifs, il aurait été possible de former des infirmiers et aides-soignants. Il faut un vrai plan. »
Pour parer au plus pressé, des solutions sont avancées. L’ensemble des médecins pourraient provisoirement participer à un système de garde, propose Patrick Pelloux. Christophe Prudhomme, urgentiste et représentant de la CGT santé, évoque aussi la remise en place de « contrats d’études qui existaient jusque dans les années 1970. Vous rentrez à 18 ans, vous signez un contrat payé au Smic et vous êtes affecté sur un territoire ». Comme le précise Mireille Stivala, secrétaire générale de la CGT santé et action sociale : « On pourrait créer des milliers d’emplois pour les jeunes. Mais si on veut qu’ils restent, il va falloir avancer sur la question salariale ! »
Partout, la question des rémunérations faméliques et des conditions de travail détériorées pèse lourd. À Orsay (Essonne), si la pénurie de main-d’œuvre n’atteint pas encore le niveau de certaines structures, elle se creuse de jour en jour. « Mercredi dernier, il manquait deux infirmières et un médecin aux urgences, déplore Céline Van Marle, secrétaire de la CGT de l’hôpital. Les effectifs sont à l’os et les agents restants tombent comme des mouches. Le temps d’attente est plus long pour les patients. Deux villes proches ne peuvent plus être desservies par Orsay. On ne sait pas ce qui va se passer pendant cet été. »
hôpitalHôpital publicpersonnel soignantségur de la santé Le Figaro
Accusée de «désastre environnemental», l'industrie du bitcoin cherche à se mettre au vert
Tom KerkourDÉCRYPTAGE - Tout en relativisant leur consommation d'énergie, les mineurs de cryptomonnaies cherchent à alimenter leurs fermes avec davantage d'énergie renouvelable.
Le minage de bitcoin consomme autant d'électricité qu'un pays comme la Finlande et ses 5 millions d'habitants. D'immenses quantités d'énergies servent aujourd'hui à alimenter des fermes à minage, des hangars remplis d'ordinateur qui tournent 24h/24. Alors que 0,5% de la demande mondiale d'électricité vient déjà de cette industrie, ses besoins ne semblent pas ralentir. La consommation liée au minage a plus que doublé entre 2020 et 2022, comme le montre le «bitcoin Electricity Consumption Index», mis au point par l'Université de Cambridge.
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L'utilité de cet actif numérique est régulièrement mise en cause par les associations écologistes et plusieurs États ont déjà brandi la menace d'une interdiction pure et simple. S'agit-il pour autant de gaspillage, comme le laisse entendre une récente campagne de Greenpeace ? «La raison pour laquelle beaucoup de personnes s'insurgent contre ce qu'ils appellent un désastre environnemental vient principalement du fait qu'ils ne comprennent pas l'utilité du bitcoin», affirme Alexandre Stachtchenko, directeur Blockchain & Cryptos au cabinet de conseil KPMG. «Pour un Français moyen qui a un euro stable, le bitcoin est vu comme un jouet économique et financier. Alors qu'il s'agit d'un outil de liberté financière utilisé par des dizaines de millions de personnes dont on peut estimer, en particulier pour les premiers concernés, qu'elle mérite une dépense d'énergie. Dans un pays comme la Turquie avec une inflation à 50 ou 60%, avec une monnaie instable, on voit rapidement le véritable intérêt de ce refuge de valeur».
Passage au renouvelable
Le premier grand argument de l'industrie est son taux élevé d'utilisation d'énergies vertes. Selon le Bitcoin Mining Council, une organisation regroupant une partie des plus importants acteurs du minage, les entreprises utiliseraient majoritairement un mix d'énergies renouvelables et fossiles. La balance tend aujourd'hui au 50/50. L'utilisation d'énergies renouvelables provenant de l'hydraulique, de l'éolien ou du solaire n'est pas soutenue par une logique écologique, mais bien par un calcul économique. Les mineurs cherchent constamment à acheter de l'énergie la moins chère possible. Ils se tournent par exemple vers celle issue des barrages, moins chère.
Ils n'hésitent pas non plus à aller construire leurs locaux dans des lieux incongrus. Des mineurs se sont par exemple installés au pied d'un volcan du Salvador pour profiter de la géothermie. Elon Musk, le patron de Tesla a également annoncé préparer la construction d'une ferme fonctionnant grâce à l'énergie solaire.
Autre piste en développement, faire fonctionner des fermes en utilisant des énergies qui auraient été perdues. Le nouveau filon est l'utilisation du gaz naturel qui s'échappe lors du forage pétrolier. Jusqu'à présent, cet hydrocarbure était brûlé pour éviter que le méthane ne soit envoyé directement dans l'atmosphère, le CO2 étant moins nocif. Le géant du pétrole ExxonMobil laisse désormais l'entreprise Crusoe Energy Systems le récupérer pour alimenter ses fermes logées directement au-dessus des foreuses. La jeune pousse a levé 505 millions de dollars fin avril pour financer son développement, portée par ce nouveau contrat.
«Le bitcoin allonge la durée de vie de centrales à charbon»
Mais les 50 autres pourcents d'énergies non-renouvelables, eux, sont toujours là. Comme les mineurs de bitcoin cherchent en permanence l'énergie la moins chère, ils n'hésitent pas à faire appel à de l'énergie très polluante. En Chine - avant l'interdiction du minage - ou au Kazakhstan, les fermes fonctionnent grâce à des centrales à charbon. «Le bitcoin allonge la durée de vie de centrales à charbon qui n'auraient eu aucune demande et dont certaines auraient été décommissionnées», explique au Figaro Michel Rauchs, chercheur à l'université de Cambridge. L'industrie assure cependant qu'elle va graduellement augmenter la part d'énergies renouvelables pour toucher les 90% dans les prochaines années. Elle ne donne cependant aucun calendrier ou accord de principe. Pourtant, cet objectif «est effectivement possible, assure le chercheur. Une interdiction du minage par l'Union européenne ou les États-Unis rendraient plusieurs centaines de millions de dollars d'investissements sans valeur. C'est une incitation assez forte qui pousse naturellement vers le décarboné». En résumé : s'adapter ou disparaître.
Il existe bel et bien une méthode pour faire décroître de 99% la consommation en électricité du bitcoin. Aujourd'hui, le mécanisme dit du «proof of work» (ou preuve de travail), demande une énorme puissance de calcul pour chaque mineur). En revanche, un autre protocole appelé «proof of stake» (ou preuve d'enjeu) dans lequel la preuve est atteinte grâce à un consensus, consomme moins de calcul et donc d'énergie. Cette solution mise en avant par Greenpeace laisse sceptiques les spécialistes. Rien n'assure que les systèmes de sécurité soient suffisamment solides pour assurer les innombrables requêtes faites à cette blockchain. «Si on retire son moteur à une voiture, bien sûr qu'elle polluera moins. Mais elle n'avancera plus», raille Alexandre Stachtchenko.
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Le Figaro
Les prix de l'essence sont repassés au-dessus des 2 euros la semaine dernière
Le super sans plomb 95 a atteint 2,1012 euros le litre en moyenne, selon les chiffres du ministère de la Transition écologique.
Les prix des carburants routiers vendus en France ont progressé la semaine dernière, l'essence repassant au-dessus de la barre des 2 euros malgré la ristourne à la pompe mise en place par le gouvernement, selon des chiffres officiels publiés mardi.
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Le super sans plomb 95 a ainsi atteint 2,1012 euros le litre en moyenne la semaine dernière et le sans plomb 95-E10 a grimpé à 2,0660 euros, selon des chiffres du ministère de la Transition écologique arrêtés vendredi. Ces deux types de carburants n'avaient pas dépassé les 2 euros, en moyenne, depuis le mois de mars. Le gazole a fortement progressé, mais est resté sous ce seuil symbolique, à 1,9615 euro le litre. Ces prix élevés tiennent compte de la ristourne de 18 centimes le litre (en métropole continentale) mis en place par le gouvernement, dont le président Emmanuel Macron a récemment annoncé qu'elle serait prolongée en août, alors qu'elle devait initialement s'arrêter fin juillet.
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Les prix du pétrole évoluent à des niveaux élevés depuis l'invasion russe de l'Ukraine en particulier et ont connu récemment une nouvelle poussée avec l'embargo progressif annoncé par l'Union européenne. Ils étaient proches de 120 dollars le baril mardi. La hausse spécifique du sans plomb, redevenu plus cher que le gazole comme c'est habituellement le cas, obéit aussi à des facteurs saisonniers. Ce carburant est en effet le plus consommé aux États-Unis, qui se préparent pour la saison estivale des grands déplacement en voiture («driving season»). «Depuis le mois de mai, les acteurs américains achètent davantage de sans plomb pour être capables d'approvisionner, de fournir la demande supplémentaire et cela a un impact par ricochet sur les prix en Europe», expliquait la semaine dernière à l'AFP Olivier Gantois, président de l'Ufip Énergies et Mobilités, qui regroupe les grands groupes pétroliers en France.
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Dans un contexte de forte inflation, le gouvernement prépare un dispositif de soutien plus spécifique pour les «gros rouleurs» à la rentrée. «Pour ceux qui font beaucoup de kilomètres par jour soit pour se rendre à leur travail, soit dans le cadre de leur travail», un dispositif «se mettra en place (...) à la rentrée pour (les) accompagner», a indiqué la première ministre Elisabeth Borne mardi.
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L'insécurité pousse-t-elle les entreprises à quitter la Seine-Saint-Denis ?
Paul MarionLA VÉRIFICATION - Selon Éric Zemmour, les agressions de salariés font fuir les entreprises de Seine-Saint-Denis. Est-ce vraiment le cas ?
LA QUESTION. Selon Éric Zemmour, les violences autour du Stade de France illustrent l'insécurité endémique à Saint-Denis et dans le département. «Il y a quelques années, les entreprises et l'État ont voulu que les sièges sociaux quittent Paris pour aller en Seine-Saint-Denis, autour du Stade de France. Il y a déjà eu des installations de grands groupes. On a fait venir les salariés, mais ils se faisaient racketter, voler à la sortie du métro ligne 13. Beaucoup d'entreprises ont quitté Saint-Denis et la Seine-Saint-Denis. Plutôt que la Californie, c'est plus souvent le Bronx», a expliqué le président du parti Reconquête jeudi dernier sur Europe 1.
Les entreprises quittent-elles vraiment la Seine-Saint-Denis en raison de l'insécurité ? Les employés ont-ils subi des agressions sur le chemin du travail ? L'insécurité pèse-t-elle encore sur les entreprises et leurs salariés aujourd'hui dans le département ?
VÉRIFIONS. Dans les années 2000 et 2010, plusieurs grandes entreprises ont délocalisé leurs sièges sociaux en Seine-Saint-Denis. Orange a installé en 2010 sa filiale de services aux entreprises et ses 1800 salariés à proximité du Stade de France à la Plaine Saint-Denis. La direction de la SNCF l'a suivi en 2012, tout comme SFR en 2013. Randstad, Veepee (ex-Vente-privee.com) ou Generali possèdent également leurs bureaux à Saint-Denis. Aucun de ces grands groupes n'en est parti, à l'exception de SFR dans un contexte particulier de plan social et de déménagement dans les locaux de son actionnaire Altice.
Pas d'exode des entreprises
Plus généralement, il n'y a pas d'exode des entreprises de Seine-Saint-Denis comme le prétend Éric Zemmour. «On ne possède pas de données générales sur le nombre d'entreprises qui arrivent ou quittent la Seine-Saint-Denis. Mais la tendance qu'on observe, c'est que de nombreuses entreprises viennent s'y installer. À tel point qu'on manque de foncier pour les accueillir. À l'échelle du département, l'insécurité existe, mais ça n'est pas une préoccupation majeure des chefs d'entreprise», déclare Bastien Brunis, président du Medef de Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne. Contactées par Le Figaro, les autres organisations patronales de Seine-Saint-Denis CPME 93, ME-93 et la Chambre de commerce et d'industrie départementale assurent que la Seine-Saint-Denis voit les entreprises affluer grâce à son foncier abordable proche de Paris. Sans pour autant être en mesure de fournir des chiffres précis.
S'il n'y a pas de fuite massive des entreprises du département, certains grands groupes y ont bien rencontré les problèmes d'insécurité décrits par Éric Zemmour. Ce fut le cas dans les années 2000 et au début des années 2010 à la Plaine Saint-Denis, principal quartier d'affaires de Seine-Saint-Denis. À commencer par Orange, un des premiers groupes à s'y établir. «Quand on a déménagé à Saint-Denis, le niveau d'insécurité était important. Il y avait une agression par mois de salariés pour leur voler leur téléphone, leur ordinateur, notamment autour de la station de RER Plaine Stade de France située juste en face du siège», se souvient le président de CFE-CGC Orange Sébastien Crozier, syndicat majoritaire du groupe.
Des problèmes d'insécurité à la Plaine Saint-Denis dans les années 2000-2010
«Les employés de Veepee ont aussi été victimes de ces agressions, notamment les femmes qui finissaient tard», confirme Sébastien Zecca, dirigeant d'une société de sécurité dyonisienne qui a travaillé pour Veepee et d'autres grandes entreprises établies à La Plaine Saint-Denis. Generali, la SNCF ou AFNOR ont connu les mêmes problèmes de délinquance et pris le problème au sérieux.
Pour protéger leurs équipes, les entreprises ont engagé des services de sécurité. «Des vigiles ont été recrutés, des clôtures installées et de la vidéosurveillance mise en place», se souvient Sébastien Crozier d'Orange. Financées par les entreprises de la Plaine Saint-Denis, des associations locales ont fourni des éducateurs chargés de déminer les tensions dans la rue entre les cols blancs et la population de Seine-Saint-Denis.
L'ancienne zone en friche est devenue plus fréquentable lorsque les entrepôts à l'abandon ont définitivement fait place nette à des tours de bureaux. «À la Plaine Saint-Denis, les employés du tertiaire ne sont plus directement victimes de vols à l’arraché, d'agressions, comme ça a été le cas dans les années 2010 au plus fort de l'insécurité», observe Driss Aït Youssef, spécialiste des questions de sécurité et habitant de la commune voisine de Saint-Ouen. Pourtant les salariés restent très réticents à venir y travailler.
Climat d'insécurité persistant
«L'inquiétude des salariés persiste. La Seine-Saint-Denis charrie cette réputation criminogène qui est légitime. C'est un département très pauvre, qui a des difficultés d'insécurité dans certains endroits mais plus à la Plaine Saint-Denis», reconnaît Driss Aït Youssef en renvoyant aux statistiques de l'insécurité. En 2021, la Seine-Saint-Denis présente le taux d'agression avec coups et blessures par habitant le plus élevé de France métropolitaine, et l'un des taux de vols les plus importants. Sollicités par Le Figaro, les employés d'Orange ou de Veepee décrivent un cadre de travail «désagréable» et «peu attractif» à la Plaine Saint-Denis en raison de l'absence de commerce de proximité et d'un climat anxiogène.
«Quand je vais à pied du métro ou du RER au bureau, je ne me sens pas en sécurité. Je me suis déjà fait cracher dessus dans la rue. Je ne sors pas du bureau de la journée, y compris pour manger», confesse Louise*, cadre chez Veepee.
Éric Zemmour a d'ailleurs partagé sur Twitter les strictes consignes de sécurité que l'entreprise Veepee passe à ses salariés de la Plaine Saint-Denis. Parmi elles, ne pas se rendre seul au métro ou au RER, ranger ses affaires de valeurs, faire profil bas dans la rue et ne pas rentrer en transports en commun après 20 heures. Louise* confirme avoir reçu ces consignes de sécurité jusqu'au début de la pandémie, mais plus maintenant. Le service de navettes Veepee qui permet d'acheminer les collaborateurs jusqu'au RER est lui toujours en circulation.
Des consignes similaires sont données chez Orange à Saint-Denis. «On reçoit des mails : ne pas partir après la tombée de la nuit quand on est une femme, ne pas avoir d'objet de valeur apparent», appuie Sébastien Crozier qui parle du site Orange comme d'une sorte «de ghetto professionnel, bunkérisé» où les salariés ne se mélangent pas à la vie locale et privilégient en télétravail. Le représentant syndical réclame aux dirigeants d'Orange le transfert du site de Saint-Denis à la Défense.
En résumé, il n'y a pas d'exode des entreprises de Seine-Saint-Denis qu'il s'agisse de PME ou de grands groupes, mais plutôt un afflux d'entreprises attirées par le foncier abordable aux portes de Paris. En revanche, les grandes entreprises présentes à la Plaine Saint-Denis, principal quartier d'affaires du département, y ont connu de sérieux problèmes d'insécurité au début des années 2010. À cette époque, leurs salariés subissaient régulièrement des agressions et des vols. L'insécurité y a nettement diminué avec l'arrivée massive de tours de bureaux et le recrutement d'effectifs de sécurité.
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Néanmoins, le sujet préoccupe encore certaines entreprises et leurs collaborateurs qui travaillent autour du Stade de France. Des consignes de sécurité sont par exemple données aux salariés d'Orange et Veepee (ex-Vente-privee.com), qui met à disposition de ses salariés des navettes pour les escorter jusqu'au RER.
*le prénom a été modifié
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Le Figaro
États-Unis: l'enquête sur l'assaut du Capitole en six questions
La commission parlementaire présentera ce jeudi ses premières conclusions lors d'auditions publiques, censées démontrer la responsabilité de l'ancien président Donald Trump dans cette attaque.
Le 6 janvier 2021, à l'appel de Donald Trump, des milliers d'Américains se sont rendus à Washington pour protester contre le résultat de l'élection présidentielle. Le Congrès américain a été pris d'assaut dans un chaos sans nom. Un an et demi plus tard, une commission parlementaire présente jeudi ses premières conclusions, censées démontrer la responsabilité de l'ancien président dans cette attaque. Un point sur leur enquête, en six questions.
- Qu'a fait la commission jusqu'ici?
Lors de ses audiences, la commission a promis «de fournir au peuple américain un résumé de ses conclusions sur la campagne coordonnée destinée à renverser les résultats de l'élection présidentielle de 2020 et à empêcher le transfert du pouvoir». Depuis le début de son enquête, la commission dite du «6 janvier», composée de sept démocrates et deux républicains, a entendu près de 1.000 témoins, dont deux enfants de l'ancien président, pour faire la lumière sur les faits et gestes de Donald Trump après l'élection de 2020. Elle assure avoir épluché plus de 100.000 documents, dont des courriels, SMS et photos officielles de la Maison Blanche, et a envoyé une centaine d'assignations à témoigner. Quatre des plus proches collaborateurs de Donald Trump et cinq élus républicains, dont le chef des conservateurs à la Chambre Kevin McCarthy, ont refusé de se plier à ces assignations.
- Qu'attendre des audiences?
SMS, documents officiels et vidéos à l'appui, une série d'avocats et de témoins clés présenteront les différents scénarios envisagés par Donald Trump et son entourage pour renverser le cours de l'élection présidentielle de 2020, jusqu'à l'assaut du Capitole le 6 janvier 2021. Parmi ces différents scénarios, celui d'un projet de décret de la Maison Blanche qui ordonnait au plus haut responsable militaire du pays de saisir des machines électorales à travers le pays. Les membres de la commission veulent aussi comprendre pourquoi Donald Trump a pris 187 minutes avant d'appeler la foule qui attaquait le Congrès américain à rentrer chez elle.
- Qu'avons nous appris jusqu'ici?
Certaines des preuves aux mains de l'enquête parlementaire ont déjà fuité ces derniers mois. Parmi les documents les plus explosifs, une pluie de SMS entre Mark Meadows, le chef de cabinet de Donald Trump, et des célébrités conservatrices l'implorant de pousser le président à calmer la foule au Capitole. Des SMS fantasques envoyés par la femme du juge le plus conservateur de la Cour suprême à Mark Meadows, le suppliant de se battre contre les résultats de la présidentielle de 2020 ont aussi fuité: «Aidez ce grand président à tenir bon Mark!!! (...) La majorité des gens savent que Biden et la gauche tentent le plus grand hold-up de l'Histoire», écrit Ginni Thomas dans un message.
- Comment suivre les audiences?
Signe de l'importance que ces élus veulent apporter à leurs révélations, la première audience a été organisée à une heure de grande écoute: 20H00 locales jeudi (00H00 GMT vendredi). Pour cette première, la commission a convié à témoigner une agente de la police du Capitole, Caroline Edwards, «la première membre des forces de l'ordre à être blessée par les émeutiers» le 6 janvier, ainsi qu'un auteur de documentaire, Nick Quested, dont l'équipe a documenté l'assaut du Capitole. Cet exposé initial sera complété jusqu'au 23 juin par cinq autres audiences dont la liste des invités n'a pas encore été rendue publique.
- Y aura-t-il des inculpations?
La commission dite du «6 janvier» n'a pas le pouvoir de procéder elle-même à des inculpations. Mais elle devrait toutefois remettre ses preuves à des procureurs fédéraux et peut recommander des poursuites. En parallèle, une foule d'agents fédéraux s'attelle à une énorme enquête pour retrouver les manifestants ayant directement participé à l'assaut du Capitole. À ce jour, plus de 800 personnes ont été arrêtées et la majorité ont été inculpées, selon des données du ministère américain de la Justice.
- Cette enquête va-t-elle marquer les esprits?
Les partisans de cette commission parlementaire jugent son travail essentiel afin de garantir que l'un des épisodes les plus sombres de l'histoire américaine ne se répète jamais. Mais la majorité des républicains dénoncent les travaux de ce groupe d'élus, le principal intéressé Donald Trump fustigeant une «chasse aux sorcières». La commission fait donc face à un défi de taille, celui de construire un récit capable de capter l'attention du grand public et de le convaincre. Or les enquêtes d'opinions placent cette investigation bien bas dans la liste des préoccupations des ménages américains. «L'inflation, le prix de l'essence, les fusillades dans les écoles et l'avortement sont autant de questions qui préoccupent davantage les Américains», souligne l'analyste démocrate Mike Hernandez à l'AFP.
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L'événement francilien, qui se tient jusqu'à dimanche, a annulé les concerts prévus samedi soir à cause de fortes pluies et de violents orages touchant notamment la région parisienne.
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Le premier ministre du Canada Justin Trudeau a dénoncé lundi les «actions irresponsables» et la «provocation» de la Chine à la suite d'un récent incident aérien dans l'espace international asiatique.
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Le chef d'état-major américain, le général Mark Milley, a affiché samedi la détermination des États-Unis…
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L’hôpital confronté à une crise de vocation et d’attractivité sans précédent
Marie-Cécile RenaultMalgré les milliards d’euros du «Ségur de la santé», les services se dépeuplent et de nombreux établissements fonctionnent au ralenti, faute de personnels à mettre face aux patients.
Essorés par le Covid, déçus par le «Ségur», inquiets pour l’été… neuf syndicats (dont la CGT, SUD et la CFE-CGC) et collectifs (dont Inter-Hôpitaux et Inter-Urgences) ont appelé ce mardi à une nouvelle journée de mobilisation alors que 120 services d’urgences, au moins, ont été forcés de limiter leur activité ou s’y préparent, selon un décompte de l’association Samu-Urgences de France. Face à l’embolisation croissante des urgences, où le nombre de passages a doublé en vingt ans, Emmanuel Macron a confié la semaine dernière une mission flash au Dr François Braun afin de «regarder, service d’urgence par service d’urgence et Samu par Samu, territoire par territoire où il y a des besoins».
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Mais les acteurs s’impatientent car la crise est ancienne et les rapports d’experts nombreux. «Les meubles sont bien calés au ministère», ironise d’ailleurs un médecin. Et sur le terrain, le malaise dépasse largement les urgences, gagnant certaines maternités en manque de sages-femmes, et de nombreux services confrontés à une pénurie de soignants (notre édition du 24 mai). C’est le cas des services de réanimation. Mis à l’honneur durant la pandémie, ils craignent d’être oubliés par la mission Braun. Spécialité difficile tant sur le plan émotionnel qu’en termes de qualité de vie, la réa peine à recruter. «Le turnover d’infirmières est de 25 % chaque année, c’est considérable, souligne le Pr Nicolas de Prost, porte-parole du Conseil national professionnel de médecine intensive réanimation (CNP-MIR). On a du mal à les garder car elles n’ont pas de reconnaissance, ni salariale, ni en termes de diplômes pour leurs compétences spécifiques», contrairement aux infirmières anesthésistes (Iade) ou de bloc opératoire (Ibode).
Sur les 3 000 médecins réanimateurs de France, un service sur deux a au moins un poste médical vacant, et les projections sont inquiétantes. Dans les cinq ans à venir, plus de 300 praticiens vont partir en retraite. Résultat, les médecins réanimateurs «assument en moyenne une garde tous les cinq jours et la moitié des services recourent à l’intérim», alerte Nicolas de Prost qui réclame plus de postes d’internes pour cette spécialité. «On est passé à 95 internes avec la crise Covid, mais il en faudrait 150», affirme-t-il.
Stress des internes
Mais pour donner envie aux jeunes de choisir cette spécialité, il faudrait rendre les rémunérations plus attractives. Car malgré les milliards du «Ségur» déversés, les astreintes de nuit et de week-end n’ont pas été revalorisées. «Une garde de nuit en réa de 18 heures à 8 heures pour un médecin titulaire est rémunérée 220 euros. C’est très mal payé et ce n’est même pas comptabilisé pour la retraite, indique Nicolas de Prost. Il y a aujourd’hui un désamour hospitalier que l’on ne connaissait pas il y a 15-20 ans. La vision sacerdotale, c’est terminé. Quand on paie mal les gens pour passer le jour de Noël à l’hôpital, désormais ils le font une fois, deux fois et puis s’en vont. Pour retenir les médecins à l’hôpital, il va falloir faire un effort, avant que tout le monde parte.» Une évolution de la société dont le gouvernement va devoir tenir compte.
Pour la 4e année de formation des médecins généralistes, on va tout faire pour concentrer les stages dans les déserts médicaux
Face à la crise de l’hôpital, la tentation est de faire appel à la médecine de ville, grande oubliée du «Ségur» qui a, elle aussi, une démographie en berne. À quelques jours du concours de l’internat (passé en fin de 6 année de médecine), le stress monte chez les étudiants: ils ont appris qu’au lieu des trois années supplémentaires pour devenir généraliste, ils devront désormais faire quatre ans de plus, dont la dernière année en zone sous-dotée. Une mesure inscrite dans la loi de 2019… qui n’avait pas encore été appliquée. Façon de régler à bon compte le problème des déserts médicaux, s’insurgent les intéressés.
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Mais Emmanuel Macron l’a confirmé lors de son déplacement à l’hôpital de Cherbourg le 31 mai. «Les études de médecine sont longues. Si vous les faites toutes dans la capitale régionale ou à Paris, vous allez trouver vos habitudes, vous installer, trouver l’amour et il y a peu de chances qu’à 28 ou 30 ans, vous alliez vous installer ailleurs. Pour la 4e année de formation des médecins généralistes, on va tout faire pour concentrer les stages dans les déserts médicaux», a affirmé le chef de l’État.
Élue d’un territoire rural dans le Pas-de-Calais, la ministre de la Santé, Brigitte Bourguignon, a fait de la lutte contre les déserts médicaux sa «priorité». Pourtant, «c’est le type même de fausse réforme. On privilégie l’instant: il faut sauver tel ou tel maire, donc on leur envoie des internes. Mais ça retarde les installations, ça dégoûte les jeunes qui servent de fusible et de variable d’ajustement alors qu’ils ont des études dures et longues où ils donnent énormément», accuse le Dr Jérôme Marty, président du syndicat UFMLS.
Des primes pour coopter ses amis
Confronté comme tous les hôpitaux à la pénurie de soignants, l’Institut mutualiste Montsouris innove en instaurant une procédure de cooptation sur certains métiers en tension. Ainsi, tout collaborateur non-cadre, en CDI, recevra une prime de 2500 euros bruts s’il permet de recruter un nouvel infirmier ou un préparateur en pharmacie. Il lui suffit de recommander un ami, ancien collègue, connaissance… Si l’embauche est conclue, la prime lui sera versée en deux temps: 1000 euros au bout de 3 mois,et 1500 euros au bout de 15 mois. Utilisée depuis longtemps dans les entreprises, la cooptation est un mode de recrutement participatif qui permet à I’employeur d’impliquer ses collaborateurs dans le processus d’embauche. Comme dit l’adage, on est jamais mieux servi que par soi-même»!
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Inflation : une aide pour les plus modestes versée «à la rentrée», annonce Elisabeth Borne
Cette aide s'adressera, selon la première ministre, aux ménages les plus modestes.
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Jean-Luc Mélenchon a qualifié la première ministre d'«insensible» et de «technocrate brutale».
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Deux ans après le Ségur, les travailleurs du social ne voient toujours rien venir
ReportageÉducateurs spécialisés, assistantes sociales, travailleurs en établissements spécialisés… Ils ont à nouveau battu le pavé cette semaine pour obtenir des revalorisations de salaires et plus de moyens pour leurs secteurs essentiels.
Deux ans après le Ségur de la Santé, les travailleurs du social et du médico-social n’ont toujours pas tous eu droit à la reconnaissance de leur rôle lors de la crise sanitaire. Infatigables dans leur quête de reconnaissance de leurs métiers essentiels, les éducateurs spécialisés, assistantes sociales ou psychologues ont à nouveau battu le pavé cette semaine. Comme à Paris, ce mardi, ils ont exigé d’avoir accès aux revalorisations salariales post-Ségur, mais pas seulement.
La crise covid a accentué le manque de moyens, dégradant les conditions de travail. Pour ces deux collègues de la protection sociale à l’enfance venues de Seine-Saint-Denis pour manifester, « à aucun moment pendant la crise covid, on a pensé à ces gens qui continuaient de travailler comme les travailleurs sociaux, dans les foyers, aux domiciles des gens. Tous ces travailleurs essentiels, mais qu’on ne voit pas », expliquent-elles, estimant être les grands « oubliés de la société ». Adrien Fabris, qui travaille comme éducateur spécialisé dans le champ du handicap mental, souligne : « J’aime profondément mon métier, mais il y a une limite à tout. Plus que je l’aime, j’ai envie de défendre ce métier et avant tout défendre les personnes qu’on accompagne. Le principal, ce sont les personnes qu’on accompagne au quotidien. Pour les aider il faut qu’on soit là et pour être là, il faut qu’on puisse recruter et travailler.»
Or, les renforts n’arrivent pas, faute de salaires attractifs. «Sy mboliquement, le fait de ne pas être revalorisés nous montre quelque chose en termes de reconnaissance », déplore Adrien Fabris.
Depuis 2020, une partie du secteur de la santé a certes touché la revalorisation salariale de 183 euros. Si cette augmentation a été un peu élargie à d’autres personnels par l’ancien premier ministre Jean Castex en février, nombre de salariés en sont toujours privés. « Encore une fois, malgré ce décret, on se rend bien compte que les agents des collectivités territoriales n’ont pas été pris en considération. Nous ne sommes toujours pas inclus dans le Ségur. À tous les niveaux : autant chez les infirmières que les assistantes dentaires, les médecins, psychologues et psychiatres », remarque Émilie Seddik, secrétaire médicale au centre municipal de santé de Montreuil. « Les personnels administratifs ne sont même pas reconnus comme secrétaire médical dans la fonction publique territoriale. On ne parle absolument pas de nous pour le Ségur », relève-t-elle.
De la fonction publique aux associations à but non lucratif, l’exigence est la même pour tout le monde. Carlos Parada, psychiatre et responsable d’un externat médico-pédagogique, résume : « On veut ces 183 euros pour tout le monde sans distinction de fonctions. Le mépris pour nos salaires, c’est le mépris pour nos patients. »
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L'e-sport à l'Élysée: l'évolution fulgurante d'une discipline moderne... et lucrative
RÉCIT - Alors que l'AccorArena de Paris-Bercy a accueilli la Trackmania Cup dimanche et qu'Emmanuel Macron a reçu la semaine dernière des acteurs de l'e-sport français, la discipline continue son essor en France.
À moins de 800 jours des JO 2024 à Paris, un mystère plane toujours quant à l'intronisation de l'eSport en tant que discipline olympique, cette pratique liée aux jeux vidéo continuant de grandir et d'attirer un bon nombre de curieux.
Début d'année 2020, le Comité international olympique a dévoilé un agenda comportant une quinzaine de recommandations où est figurée une discipline censée « encourager le développement des sports virtuels et s'engager davantage avec la communauté des jeux vidéo ».
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Un concept de niche devenu international
Si la professionnalisation s'intensifie seulement depuis quelques années, le concept en lui-même existe depuis 1972 où des étudiants de la prestigieuse université de Stanford organisaient déjà dans les salles informatiques de la fac de petites compétitions sur le jeu Spacewar avec un abonnement annuel au magazine Rolling Stones à gagner.
Le véritable boom dans l'industrie du jeu vidéo survient en 1978 avec la sortie du mythique Space Invaders développé par Tato, premier jeu d'arcade qui introduit les prémices de l'e-sport tels que les grandes compétitions nationales, les règles précises, les tactiques détaillées ou encore l'importance consacrée à la dextérité.
Aux États-Unis, des qualifications sont alors organisées à l'échelle régionale afin de remporter un ticket pour la grande finale nationale, comme en 1980 lorsque Atari met en place la première compétition e-sport officielle: The Space Invaders Tournament remportée par Rebecca Heineman (future conceptrice et programmeuse) qui a regroupé plus de 10.000 joueurs américains.
La suite des années 80 est marquée par la médiatisation des jeux vidéo et de leurs compétitions à travers plusieurs moyens mettant des projecteurs mondiaux sur ce secteur grandissant. Cette décennie est marquée par l'envie d'accroître l'influence de la pratique aux USA d'abord.
En 1981, un certain Walter Day fonde l'organisation Twin Galaxies qui recense les records à battre dans différents jeux vidéo d'arcade. Il crée également en 1983 l’US National Video Games Team qui se déplace dans tous les États-Unis à bord d'un bus pour défier les meilleurs joueurs du pays sur des bornes d'arcade, le tout en promouvant les jeux vidéo dans des radios locales et des conférences.
Le Guinness World Records organise les Video Game Masters Tournament en 1983 afin de consacrer des pages records sur le monde du gaming dans l'édition 1984 du livre GWR. Les magazines Life et Time commencent à écrire plusieurs articles autour de ces joueurs et ces compétitions: l'expansion s'accélère donc et atteint la télévision avec le jeu télé «Starcade» où les candidats doivent battre le record de l'autre sur plusieurs rounds pour empocher le cash prize. Le principe de compétitions de jeux vidéo commence à toucher tous les médias et canaux.
Des licences dominantes au cœur du développement
Après un développement sur dix années, l'heure est à la diversification dans les années 90. L'arrivée du mastodonte japonais Nintendo dans l'organisation de compétitions officielles marque un premier tournant dans l'histoire.
En 1990, les Nintendo World Championships ont lieu dans trente villes américaines avec la grande finale dans les studios d'Universal à Hollywood: une compétition sur la console NES divisée en trois catégories d'âge et organisée en plusieurs manches avec des qualifs régionales avant la grande finale en décembre.
Les NWC se jouaient sur trois grandes licences de la firme japonaise donnant immédiatement du poids à l'e-sport avec Super Mario Bros., Rad Racer et Tetris. A la clef, des cash prize plutôt élevés pour l'époque, avoisinant les 10.000 dollars.
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Suite au succès de ce premier tournoi, Nintendo remet le couvert avec une édition encore plus large en 1994: Nintendo PowerFest '94 organisée sur leur nouvelle console Super NES. Les jeux au programme sont Super Mario Bros, Super Mario Kart et Ken Griffey Jr. Presents ML Baseball.
Les règles de la compétition sont plus complètes avec un calcul de points particulier. Le cash prize pour le gagnant s'élevait à 300.000 dollars, bien plus élevé que le précédent. Plus de 132 joueurs ont participé à la grande finale en Californie.
À la fin des années 90, le gaming est plus que jamais implanté dans la société: les émissions spécialisées se multiplient, les pubs sur le sujet se montrent omniprésentes et les compétitions s'ouvrent à d'autres pays à travers le monde. C'est l'internationalisation du phénomène.
L'apparition de structures officielles
À l'aube du nouveau millénaire, le monde de l'e-sport commence à s'éparpiller, voire à s'essouffler. C'est dans cette optique que naissent les premières structures officielles ayant pour but de cadrer la pratique mais aussi de continuer à la développer afin de la rendre professionnelle.
En 1997, la Cyberathlete Professional League (CPL) est fondée et organise des tournois professionnels individuels et par équipe jusqu'à sa disparition en 2008 sur les licences les plus populaires de l'époque: Warcraft, CounterStrike et StarCraft.
En 2000, une structure européenne voit le jour sous le nom de l'Electronic Sports League (ESL) en Allemagne - née en 1997 sous le nom de Deutsche Clanliga - qui est l'une des plus grosses ligues mondiales spécialisées dans l'e-sport.
Avec l'émergence des jeux de combat en un-contre-un comme Street Fighter ou Super Smash Bros, l'Evolution Championship Series (EVO) est créée en 2002 et se charge encore aujourd'hui d'organiser toutes les compétitions liées à ces licences de combat.
D'autres instances plus ou moins grandes continuent par la suite de rejoindre le cadre professionnel comme la Major League Gaming (MLG) ou encore les conventions annuelles du type eSports World Convention (ESWC). Le but est donc d'améliorer le potentiel de la pratique avec cadre.
Clubs, équipes et fédérations pour l'explosion
Durant les années 2000, d'autres éléments renforcent cette reconnaissance professionnelle mondiale: l'apparition d'équipes structurées partout dans le monde, des organisations pro gaming puissantes comme Vitality, G2, Origen, Fnatic, Rogue, GamersOrigin ou encore SK dirigées par un front office avec un effectif de joueurs, des employés, des kinés, des préparateurs, des bureaux et des sponsors.
D'ailleurs, ces dernières années, profitant du succès des jeux vidéo de sports (FIFA et NBA 2K notamment), des équipes sportives ont décidé de lancer leur branche esport comme le Paris Saint Germain, Manchester City, Schalke 04, ou encore les équipes NBA ainsi que les écuries de Formule 1.
Aujourd'hui, à l'instar de la Fifa au football, l'e-sport possède aussi sa propre fédération fondée en 2008: la Fédération internationale d'e-sport (leSF) qui a pour rôle de définir la faisabilité de la pratique en tant que sport et de se battre activement pour sa reconnaissance et son développement.
Internet comme levier de vitesses
Au cours des années 2010, l'e-sport a su utiliser les forces du web pour s'inscrire durablement dans la société. Les plates-formes VOD telles que YouTube ou Twitch sont des canaux parfaits pour la retransmission des compétitions et des évènements organisés autour des licences fortes actuelles. L'explosion de Rocket League, de Fortnite ou encore de LoL a ouvert les portes à un plus large public.
La création de web TV et de sites spécialisés comme Dexerto, MGG (anciennement MilleniumTV), NetGaming ou encore EclypsiaTV a permis d'accroître le streaming gaming et donc indirectement de démocratiser et développer l'e-sport.
L'augmentation considérable du nombre de spectateurs moyen présents devant les tournois pro gaming amène une fidélité dans l'intérêt et donc des sponsors et des publicités qui grossissent les récompenses dépassant désormais les millions de dollars pour certaines compétitions.
L'e-sport possède des structures officielles, des équipes organisées, des plates-formes de diffusion, au sein d'un paysage médiatique en nette croissance avec des sponsors, des fans fidèles, et surtout beaucoup d'argent en jeu.
C'est une pratique qui nécessite, comme beaucoup de sports, de la dextérité, de la patience, de la précision, de la réflexion et une coordination d'équipe, sans oublier les entraînements quotidiens et le rythme de vie strict.
Toutes ces raisons ont permis au CIO de reconnaître l'e-sport comme un véritable sport. La prochaine étape sera de rencontrer les acteurs du milieu afin de les inclure dans une future édition des Jeux Olympiques, probablement en 2028, à Los Angeles, là où tout a commencé…
Triathlon : Ironman en moins de 7 h, pour repousser les limites de l'impossible
Ce dimanche à Klettwitz (Allemagne), deux hommes et deux femmes vont tenter de pulvériser les records du monde de triathlon longue distance. Un triple effort colossal pour une performance historique.
Baseball : cinq joueurs de Tampa Bay refusent de porter les couleurs LGBT pour le mois des fiertés
SCAN SPORT - À l'image d'Idrissa Gueye avec le PSG, cinq joueurs professionnels de baseball évoluant aux Tampa Bay Rays ont refusé de porter les couleurs arc-en-ciel symbolisant la lutte contre l'homophobie.
Natation : Yannick Agnel visé par une nouvelle enquête
Le double champion olympique de natation aurait été l'auteur d'«attouchements» sur une autre jeune fille mineure.
L'Humanité
En Allemagne, le retour en force des revendications salariales
ActuPouvoir d’achat Sur fond d’inflation record et d’explosion des loyers, les mouvements sociaux se multiplient outre-Rhin. Les sidérurgistes ont ainsi débrayé sur plusieurs dizaines de sites, les 1er et 2 juin, pour exiger plus de 8 % d’augmentation.
Bruno OdentLes bras de fer se multiplient en Allemagne sur la question des salaires. À l’initiative du syndicat de la métallurgie IG Metall, plusieurs dizaines d’entreprises ont ainsi débrayé, les 1er et 2 juin. Le mouvement est parti des revendications des sidérurgistes, en pleine négociation pour la refonte de leurs accords tarifaires de branche (proches de ce que sont les conventions collectives de ce côté-ci du Rhin). IG Metall revendique une hausse générale des rémunérations de 8,2 %. La partie patronale s’arc-boute sur le versement d’une prime unique de 2 100 euros pour l’année en cours. « Nous ne nous laisserons pas acheter cette négociation par le versement d’une telle prime », a souligné Knut Giesler, chef négociateur du syndicat pour toute la région nord-ouest de l’Allemagne. Le syndicat entend obtenir par ces grèves dites d’avertissement une hausse conséquente des salaires mensuels, conforme aux somptueux bénéfices engrangés dans la dernière période par les entreprises du secteur. Il demande également la transformation des emplois précaires obtenus par sous-traitance en postes sous contrat à durée indéterminée et intégrés dans le statut tarifaire général.
Le climat social pourrait se tendre encore davantage
Les producteurs d’acier ne sont pas les seuls à monter au créneau sur le front des salaires. Des débrayages ont eu lieu également ces jours-ci dans le reste de la métallurgie. Des salariés de plusieurs concessionnaires de grands groupes automobiles ont lancé ainsi leurs propres grèves d’avertissement. Comme à Stuttgart, à deux pas de l’usine de Sindelfingen, l’un des principaux sites de production des automobiles Mercedes du groupe Daimler. Là aussi, les salariés revendiquent une hausse de plus de 5 % de leur rémunération mensuelle.
En fait, on assiste depuis quelques semaines à une recrudescence de mouvements de ce type. Dans de très nombreux secteurs, de la chimie à la construction en passant par les banques et assurances, les travailleurs et leurs syndicats ont révisé leurs revendications à la hausse et affichent un regain de combativité. L’inflation record (plus de 8 % sur un an) qui rogne sévèrement le pouvoir d’achat est passée par là, alimentant inquiétudes et mécontentement. La confédération DGB exige depuis quelques semaines que les accords tarifaires traduisent au moins une « indexation des salaires sur les prix ».
Le climat social pourrait se tendre encore davantage dans les jours qui viennent à la suite de la décision du groupe Vonovia, le plus gros mastodonte allemand de l’immobilier, d’augmenter prochainement de façon très sensible le prix des loyers pour, dit-il, sous la pression des actionnaires, s’ajuster sur… l’inflation. Les travailleurs allemands, qui sont encore très majoritairement des locataires, devraient ainsi voir leurs revenus réels encore amputés. Car, une hausse de la rente locative décrétée par le leader du secteur aura naturellement pour conséquence de pousser l’ensemble des prix vers de nouveaux sommets. À un moment où les prix des logements ont déjà été propulsés en Allemagne au niveau des centres urbains européens les plus chers.
AllemagneinflationIG Mettallmobilisations Le Figaro
Festival Lyon BD 2022: les moments forts d'un mois de festivités
Aurélia VertaldiDurant le mois de juin, la bande dessinée investit la ville du Rhône pour une dix-septième édition. La manifestation offre une programmation riche de rencontres, expositions ou spectacles dont le «In» se déroule du 10 au 12 juin.
Foule d'auteurs, rencontres, expositions, performances, spectacles... Le Lyon BD Festival a débuté le 1er juin pour un mois de festivités dédié au neuvième art. Avec un moment phare, ce week-end du 11 et 12 juin où Mathieu Sapin, Guy Delisle, Chloé Cruchaudet, pour ne citer qu'eux, seront au rendez-vous parmi les deux cents auteurs invités. Pendant quatre semaines, soixante sites culturels, entre musées, théâtres ou galeries se transforment en lieux d'expression du 9e art. Le Figaro en présente un échantillon.
À lire aussiGloire du théâtre, regards de migrants et portraits d'artistes... Promenade dans le off du Lyon BD
La Lyon BD party
Le festival In s'ouvrira cette année encore avec une soirée gratuite, sous le signe du Portugal. Parmi les réjouissances, les dessinatrices portugaises Joana Mosi et Patrícia Guimarães se succéderont sur scène pour réaliser leurs dessins en live sur la musique du groupe Kompa Doudou Chéri.
Vendredi 10 juin à partir de 17h, Jardin des Chartreux
Rencontres
Mathieu Sapin, Kokopello, Louison, Dorothée de Monfreid, Lara et Morgan Navarro se sont mis en scène pour suivre au plus près plusieurs candidats de la campagne présidentielle. Une expérience racontée avec brio et humour que les six auteurs de bande dessinée viendront partager avec le public.
Samedi 11 juin à 12h15, Auditorium de l'Hôtel de Ville
Dans l'atelier de
Le scénariste Wilfrid Lupano, créateur de la saga Les vieux Fourneaux , les coulisses du pouvoir vues par Mathieu Sapin, la superbe adaptation en BD du roman 1984 racontée par son auteur Xavier Coste, l'humour décapant de l'Allemand Ralf König qui a allègrement revisité le mythe de Lucky Luke avec Choco-Boys , les beaux récits biographiques de Chloé Cruchaudet... Le festival propose de nombreuses rencontres privilégiées avec de prestigieux auteurs.
Double Exposition Zerocalcare: de Rebibbia à Kobané
L'auteur de BD contemporain le plus populaire en Italie, auteur du succès Kobané Calling, sera présent pour la première fois à Lyon afin d'exposer son travail nourri de son engagement social et de sa capacité à illustrer les tréfonds de l'âme humaine. Jusqu'au 30 juin.
Vernissage et dédicace de Zerocalcare le jeudi 9 juin de 15h à 17h à l'Institut Culturel Italien.
Vernissage le jeudi 9 juin à 19h à la Fnac en présence de Zerocalcare et Ralph Doumit, commissaire d'exposition.
Projection: BY JOVE ! Blake et Mortimer ont 75 ans Pour célébrer les 75 ans des héros britanniques, les festivaliers pourront visionner un documentaire sur la série mythique d'Edgar P. Jacobs. Pas moins de trente personnalités du monde de la culture s'y interrogent sur la longévité exceptionnelle de ces deux héros iconiques.
Dimanche 12 juin à 13h30, Théâtre Comédie-Odéon
Ciné-rencontre : Métal Hurlant
Pour le grand retour de la mythique revue des années 70-80 Métal Hurlant, le festival propose une projection du film d'animation canadien signé Gerald Potterton, sorti en 1981, directement inspiré du magazine. Elle sera suivie d'une rencontre en présence d'un de ses fondateurs Jean-Pierre Dionnet ainsi que des auteurs Elie Huault et Elene Usdin, animée par notre confrère du Figaro Olivier Delcroix.
À lire aussiLe retour fou du magazine de BD Métal Hurlant en 2021
Samedi 11 juin à 11h, Cinéma Le Comoedia
Fresque La Saison des Pluies
Keum Suk Gendry-Kim, l'autrice du remarquable roman graphique Les mauvaises Herbes (Delcourt) et plus récemment La Saison des Pluies (Futuropolis), embellira la Chapelle de la Trinité de son trait expressif avec l'élaboration d'une grande fresque en direct, durant tout le week-end.
Concert dessiné, Un truc spatial avec Boulet et JOUBe
Le succès considérable de son blog, édité en livre sous le nom de Notes, en 2008, a ancré durablement Boulet dans la sphère de la BD française. Un talent confirmé avec les titres La Page blanche ou Bolchoï Arena. L'auteur illustrera en direct l'univers musical et onirique de JOUBe, artiste électro qui compose sur… un vélo !
Dimanche 12 juin à 18h, Cour de l'Hôtel de VilleAnimation: le salon dessiné de Madame Irma, ce que les auteurs lisent en vous
Zac Deloupy, Gregdizer, Aurélien Fernandez, Caroline Nasica, Elléa Bird, Daphné Collignon, Maëlle Bompas et Marc Dubuisson invitent les festivaliers dans «le salon dessiné de Madame Irma» pour se prêter à une séance de portrait conçu en face-à-face. Tout en dessinant, les auteurs échangent avec l'heureux élu pour saisir sa personnalité et en intégrer des bribes dans leur création. Une rencontre réjouissante qui s'achèvera avec une œuvre originale sous le bras.
Samedi 11 juin avec Zac Deloupy, Gregdizer, Aurélien Fernandez et Caroline Nasica, de 14h à 16h, Chapelle de la Trinité
Dimanche 12 juin avec Elléa Bird, Daphné Collignon, Maëlle Bompas et Marc Dubuisson, de 14h à 16h, Chapelle de la Trinité
Tout le programme des réjouissances est à retrouver sur le site du festival.
Les Mémoires du dragon Dragon ou la bataille de Valmy façon puzzle
LA CASE BD - Le tandem Nicolas Juncker et Simon Spruyt revisite avec humour et bouffonnerie une page de l'histoire de France, tout en mettant en scène un antihéros couard et obsédé. Le dessinateur décrypte une planche-clé pour Le Figaro.
Bug, livre 3: les chaos visionnaires d’Enki Bilal
CRITIQUE - L’auteur de la Tétralogie du monstre publie le troisième volet de sa saga futuriste Bug. Magnifique.
France24 - Monde
En direct : Sergueï Lavrov en Turquie pour relancer l'exportation de céréales par la mer Noire
Publié le : 08/06/2022 - 06:39Modifié le : 08/06/2022 - 10:41
FRANCE 24
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Des combats intenses se poursuivent mercredi pour le contrôle de Severodonetsk, dont Moscou affirme avoir "libéré" les zones résidentielles, tandis que le président ukrainien Volodymyr Zelensky vante la défense "héroïque" de cette ville-clef du Donbass. Suivez notre direct.
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10 h 35 : le Programme alimentaire mondial (PAM) s'allie à Uber pour distribuer de la nourriture
Le Programme alimentaire mondial (PAM) a annoncé mercredi s'être allié à Uber, dont il utilise des véhicules plus petits que les siens, pour distribuer une aide d'urgence en Ukraine.
"Les gros véhicules ayant du mal à atteindre les personnes dans le besoin dans les agglomérations, la collaboration avec Uber permet au PAM de mieux coordonner, répartir et suivre une flotte de petits véhicules qui livrent des produits de secours depuis les entrepôts jusqu'aux personnes dans le besoin dans les zones densément peuplées d'Ukraine", indique un communiqué de l'agence onusienne spécialisée dans l'aide alimentaire d'urgence. Cette collaboration a déjà été mise en oeuvre à Dnipro, Lviv ou Kiev, selon la même source.
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9 h 08 : "il faudra peut-être se retirer" de Severodonetsk, évoque le gouverneur de la région
Les forces ukrainiennes devront peut-être se retirer de Severodonetsk, ville-clé de l'est de l'Ukraine "bombardée 24 heures pour 24" vers des positions mieux fortifiées, a déclaré mercredi le gouverneur de la région de Louhansk, Serguiï Gaïdaï, sur la chaîne 1+1, alors que la ville est partiellement contrôlée par les Russes depuis des jours.
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8 h 25 : Sergueï Lavrov en Turquie pour la création de corridors maritimes
La création de couloirs maritimes sécurisés pour l'exportation de céréales par la mer Noire sera au cœur des discussions mercredi à Ankara entre le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et son homologue turc, Mevlüt Cavusoglu.
Sergueï Lavrov est arrivé mardi en Turquie et évoquera la possibilité pour l'Ukraine d'exporter ses récoltes bloquées dans ses ports. Un blocage qui fait flamber les prix et fait peser la menace d'une famine dans certains pays d'Afrique et du Moyen-Orient.
À la demande de l'ONU, la Turquie a proposé son aide pour escorter les convois maritimes depuis les ports ukrainiens, malgré la présence de mines dont certaines ont été détectées à proximité des côtes turques.
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1 h 18 : le président Zelensky évoque une "défense absolument héroïque" dans le Donbass
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a assuré dans son adresse vidéo quotidienne mardi soir que "la situation sur le front n’a pas changé significativement ces 24 dernières heures". Les forces russes n’ont fait aucune avancée significative dans la région orientale du Donbass au cours de la journée et selon lui, "la défense absolument héroïque du Donbass continue".
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1 h 01 : plus de 1 000 prisonniers ukrainiens ont été envoyés en Russie et font l'objet d'une enquête, selon TASS
Plus de 1 000 soldats ukrainiens, détenus après leur reddition, lorsque les forces russes ont pris le contrôle de la ville de Marioupol, ont été transférés en Russie et font l'objet d'une enquête, a rapporté mardi l'agence de presse TASS, citant une source au sein des forces de l'ordre russes.
Si cette information est confirmée, elle pourrait compromettre les pourparlers de paix déjà difficiles entre les deux parties. Kiev espère obtenir la libération des quelque 2 000 combattants de l'usine Azovstal dans le cadre d'un échange de prisonniers, mais les parlementaires russes ont exigé que certains d'entre eux soient traduits en justice.
Avec AFP et Reuters
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GUERRE EN UKRAINE
Reportage : l'armée ukrainienne manque toujours d'armement
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Bombardements sur Kiev, la "moitié" de Severodonetsk sous contrôle selon l'Ukraine
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Ukraine : la situation sur le front de l'Est est "difficile", reconnaît Volodymyr Zelensky
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Les parfumeuses ne peuvent plus sentir leurs bas salaires
ActuCommerce En grève nationale il y a une semaine, les salariées de Marionnaud, en très grande majorité payées au Smic, espèrent que les négociations annuelles obligatoires aboutiront à une revalorisation digne.
Marie Toulgoat« E n 2014, les salaires ont été augmentés de 40 euros par mois, nous n’irons pas en dessous », indique Marilyn Gentil, déléguée syndicale CGT Marionnaud. À la veille de la seconde session des négociations annuelles obligatoires, ce mercredi, l’intersyndicale Unsa, CFDT, CGT, CFE-CGC de l’enseigne de parfumerie s’apprête à reprendre les armes. Il y a une semaine, mardi 24 mai, les salariées de la marque – en écrasante majorité des femmes – menaient un mouvement de grève inédit, le premier en dix ans. Environ 40 % des 420 points de vente gardaient leurs portes closes, tandis que plus de 200 employées se rejoignaient devant le siège de l’entreprise pour clamer leur colère. Une semaine plus tard et après le succès de la mobilisation, l’objectif n’a guère changé pour les organisations syndicales : grappiller coûte que coûte une revalorisation des rémunérations, malgré la posture inflexible de la direction.
La question est devenue une nécessité : les employées de Marionnaud doivent aujourd’hui se contenter de salaires insignifiants et sont contraintes de vivre l’intégralité de leur carrière au Smic. Certaines directrices adjointes de magasin, malgré leurs fonctions d’encadrantes, ne gagnent que 1 700 euros brut par mois . « 75 % des salariées sont payées au Smic, même après vingt-cinq années d’ancienneté. Il n’y a aucune reconnaissance de l’expertise à long terme », indique l’Unsa dans un communiqué. Bien que les salaires soient gelés depuis 2014 au sein de l’enseigne, la direction de Marionnaud n’a proposé que 5 euros d’augmentation des rémunérations lors de la première session des négociations annuelles obligatoires, il y a quelques jours. Indigne pour les organisations syndicales et les salariées, réunies devant leurs magasins la semaine dernière. « Nos salaires ne sont pas du luxe », pouvait-on lire sur les pancartes brandies de certaines d’entre elles.
Charge de travail décuplée et harcèlement
D’autant plus que, en dépit de salaires invariablement bas, les conditions de travail n’ont de cesse de se dégrader. Contraintes par les sous-effectifs chroniques à accélérer les cadences, les conseillères en boutique doivent également assurer l’entretien des magasins, la sécurité, le nettoyage et la manutention. Une charge de travail décuplée, doublée d’une surveillance de tous les instants par la direction, voire de harcèlement. « Les managers guettent grâce aux codes caisses qui vend quoi et en quelle quantité. Ils surveillent que les vendeuses écoulent bien les produits qu’on leur demande de vendre », explique Marilyn Gentil. « La conséquence, c’est que de nombreuses salariées décident de démissionner. Il y a aussi beaucoup de ruptures conventionnelles. »
Ce mercredi, les organisations syndicales attendent donc une proposition de la part des dirigeants à la hauteur du travail effectué par les salariées. En cas de conflit persistant sur la question des rémunérations, la CGT n’exclut pas d’appeler à un nouveau mouvement de grève lors du très animé week-end de la Fête des pères.
marionnaudgrèvesbas salairesSalaires et pouvoir d'achat Le Figaro
Des TPE fragilisées mais confiantes dans l’avenir
Corinne CaillaudINFO LE FIGARO - Malgré des carnets de commandes pleins, l’explosion des délais de paiement les pénalise.
À première vue, les TPE tricolores se portent bien. Plus de la moitié de leurs dirigeants (57%, soit 18 points de plus qu’en 2020) déclare que leur chiffre d’affaires est resté stable ces derniers mois, voire a progressé pour un patron sur cinq (+ 7 points par rapport à 2020), selon la troisième édition de l’Observatoire des TPE American Express-BVA. De quoi doper leur confiance en l’avenir, dont le niveau est de nouveau identique à celui de l’avant-crise sanitaire.
À lire aussiDeux tiers des PME et TPE pensent qu’elles auront effacé la crise fin 2022, selon une étude
De plus, deux tiers des patrons de TPE se déclarent optimistes par rapport à la performance de leur entreprise et à l’avenir de leur secteur d’activité. Un enthousiasme qui grimpe respectivement à 77% et 71% parmi les patrons de TPE de la construction et des services. Le climat est en revanche plus pessimiste dans l’industrie, où 32% des dirigeants ont vu leur trésorerie se dégrader, ainsi que dans le commerce avec 38% des TPE qui ont constaté une baisse de leur chiffre d’affaires ces derniers mois. «Plusieurs indicateurs sont en amélioration, mais ils sont à relativiser car certaines activités sont confrontées à des difficultés», pointe Pierre-François Brézès, directeur général de la division Entreprise d’American Express France.
Manque de trésorerie
Depuis ces douze derniers mois, un patron de TPE sur cinq a en effet subit des retards de paiement de la part de ses clients. Ces retards, situés au-delà du délai contractuel (de 60 jours), sont évalués à 59 jours par les dirigeants concernés, contre 13 jours en moyenne pour l’ensemble des entreprises. Ils sont d’autant plus problématiques que les trois quarts des patrons de TPE prévoient de recourir dans les prochains mois à leur trésorerie pour financer leurs principaux postes de dépenses en 2022. Or, dans un contexte inflationniste où les prix des matières premières, de l’énergie et du carburant flambent, la trésorerie s’amenuise pour nombre de TPE. Ainsi 26% des dirigeants de TPE identifient le coût élevé des marchandises comme étant leur première difficulté.
Dans un tel contexte, «l’enjeu pour les dirigeants de TPE est donc d’opérer une diversification du financement pour leurs principaux postes de dépenses, en ayant recours à des modes de financement complémentaires, comme le paiement en plusieurs fois ou des solutions de paiement différé», avance Pierre-François Brézès.
Ces entreprises doivent aussi prendre conscience de la nécessité de mettre en place des processus de relance du cash
Denis Le Bossé, le président du Cabinet ARC, qui déplore le manque de fonds propres de beaucoup de TPE, estime de son côté «qu’elles ne doivent pas se laisser griser par leurs carnets de commandes pleins, parfois sur un à deux ans». Pour lui, «ces entreprises doivent aussi prendre conscience de la nécessité de mettre en place des processus de relance du cash».
À lire aussiPas d’embellie économique pour les TPE, selon leur syndicat
Par ailleurs, certaines TPE commencent à rembourser leur PGE. Si elles ont la possibilité de différer leur première échéance à la fin de l’année, cette opération ne sera pas sans incidence. Ces entreprises subiront en effet une dégradation de leur note Banque de France. Ce qui signifie qu’elles auront moins de facilités pour emprunter à nouveau, si elles veulent investir pour se développer.
La Banque postale réussit son OPA sur CNP Assurances
La Banque Postale détenait déjà un peu plus de 85% du capital de CNP Assurances.
Elon Musk appuie fort sur le frein chez Tesla
DÉCRYPTAGE - L’entrepreneur, qui croit à la récession, demande aux dirigeants du constructeur de réduire de 10 % les effectifs.
Les opérateurs de VTC veulent désormais prendre le taxi
FreeNow propose de réserver des taxis à Paris depuis quelques jours. Uber va le faire d’ici à fin juin à New York.
France24 - Monde
Face à la montée des eaux, Singapour veut être le pionnier du combat climatique en Asie
Publié le : 08/06/2022 - 08:13
Marina LOPES
Constantin SIMON
Marina LOPES
Constantin SIMON
Chaque année, la mer monte sur les côtes de Singapour, petit État insulaire entre la Malaisie et l'Indonésie. Pour lutter contre ce phénomène lié au réchauffement climatique, le gouvernement a créé une unité spéciale d'une quarantaine de scientifiques spécialisés. Reportage.
Un tout petit État entouré de mers et l'un des territoires les plus en danger face à la montée des eaux. Selon le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, le niveau de la mer pourrait monter de plus d'un mètre à l'échelle du globe d'ici à 2100 - une conséquence directe du réchauffement climatique. Face à ce phénomène, Singapour, petit État insulaire de 6 millions d'habitants entre la Malaisie et l'Indonésie est en première ligne.
"Dans un scénario où les émissions de CO2 restent élevées, l'eau pourrait monter d'environ 90 cm", explique Jędrzej Majewski, chercheur à l'Observatoire de la Terre de Singapour. Selon ces prévisions, les eaux pourraient donc bientôt engloutir les monuments iconiques de cet État en grande partie construit sur la mer.
Plus inquiétant encore : jumelée à des pluies torrentielles en période de marée haute, la montée des eaux favorise un autre phénomène dévastateur, les "crues subites".
Murs dans la mer, barrages, écluses...
Alors, depuis 2019, pour lutter contre la montée des eaux, le gouvernement singapourien a décidé de faire de la lutte contre le réchauffement climatique l'une de ses priorités. Son budget climatique est ainsi évalué à 70 milliards d'euros pour les cinquante à cent prochaines années.
"Pour nous, la protection des côtes est une question existentielle. Environ 30 % des terres de Singapour sont à moins de cinq mètres au-dessus du niveau de la mer", explique Ho Chai Teck, directeur adjoint du département de la protection des côtes. Au total, un tiers des terres du pays sont menacées d'inondation.
"Les différentes solutions que nous avons mises en place comprennent des murs dans les mers, des barrières de protection, des barrages, des écluses pour les marées", détaille-t-il. Le gouvernement a aussi rehaussé d'un mètre le niveau minimum du rez-de-chaussée des nombreux immeubles construits sur la mer.
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Mobilisation pour les salaires : « Sans nous, personne n’aurait d’électricité »
ReportageMobilisation En lutte pour de meilleurs salaires depuis plus de trois mois, les agents de maintenance de Réseau de transport d’électricité du site de Saint-Sébastien s’attaquent désormais, avec les autres syndicats et salariés des industries électriques et gazières, à la revalorisation de la branche. Une manifestation nationale est prévue le 2 juin.
Clotilde MathieuSaint-Sébastien-sur-Loire (Loire-Atlantique), envoyée spéciale.
Ce 21 février, des barnums à l’effigie de la CGT mines-énergie sont déployés devant l’entrée du centre de maintenance RTE (Réseau de transport d’électricité), ex-EDF, à Saint-Sébastien en Loire-Atlantique. Il est 7 heures du matin. Les grévistes, presque uniquement des techniciens de maintenance, sont loin de se douter qu’une fois lancée, leur lutte contaminera la France entière.
Le 0,3 % d’augmentation générale des salaires proposé par la direction, quelques jours plus tôt, après dix années de gel, a été un véritable électrochoc. L’ « insulte » de trop. Déjà, l’an dernier, ceux qui travaillent en haut des pylônes, parfois sous haute tension, l’avaient eu mauvaise de recevoir la même prime de 200 euros que les autres. Pourtant, alors que leurs collègues et une grande partie des Français s’étaient cloisonnés chez eux, ceux-là continuaient d’arpenter le territoire dans leur camion, se logeant bon gré mal gré et avalant leur repas sur le pouce, pour assurer la continuité du service public malgré la fermeture des restaurants, hôtels et aires d’autoroute.
Or, sans eux, « personne n’a d’électricité », s’amusent Xavier, David, Stéphane et Benoît (1). Leur travail est méticuleux et le risque élevé : avec 400 000 volts à gérer, mieux vaut ne pas se louper. À cela s’ajoutent les astreintes et, pour certains, l’obligation d’habiter à dix minutes d’un poste. Des essentiels qui assurent que l’énergie produite par la centrale thermique, électrique, le barrage hydraulique ou un champ éolien ou solaire soit transportée via d’immenses câbles, pour ensuite être distribuée à nos domiciles.
Pour se hisser tout en haut et manipuler ces drôles de colliers de perles qui parcourent nos territoires, les agents sont formés pendant « quatre à cinq ans », explique Éric Dessort, représentant syndical CGT du syndicat Énergie RTE Ouest. Pourtant, relève Francis Casanova, le délégué syndical central CGT, « notre niveau d’embauche, niveau bac, est à peine au-dessus du Smic », supérieur de 34 euros par mois exactement. Très loin du salaire du premier dirigeant, Xavier Piechaczyk, qui palpe un fixe annuel de 262 500 euros, soit 21 875 euros brut par mois, auquel s’ajoute une part variable de 105 000 euros, soit une rémunération globale de 367 500 euros à l’année. « Si les écarts de salaires vont de 1 à 7 dans l’entreprise, en revanche les primes individuelles à la performance vont de 1 à 26 », décrypte le représentant de la CGT.
661 millions d’euros de bénéfices en 2021
Avec des salaires compris entre 1 400 et 1 700 euros net après dix ou vingt années d’ancienneté, syndiqués ou pas, les quatre agents de maintenance de l’Ouest n’ont pas hésité à se mêler à la lutte. Très vite, la revendication d’une hausse des salaires de 5 % et une reconnaissance des compétences sur les grilles ont rejoint leurs aspirations. D’autant qu’en 2021, RTE a réalisé 661 millions d’euros de bénéfices (+ 27 %) et a versé 397 millions d’euros en dividendes, soit 60 % du résultat net, rappelle la CGT dans son communiqué. Quelques jours après le début du mouvement, la grève se massifie. Sur 100 personnes à travailler sur le groupe de maintenance, une quarantaine se mettent rapidement en grève, à l’appel de la CGT, au rythme de deux heures par jour. Une semaine plus tard, le mouvement fait tache d’huile. Les agents du site d’Orléans installent à leur tour un piquet de grève, rejoignant ensuite ceux de Bretagne, de Saumur ou encore de Lyon… Pour autant, la direction n’ouvre pas sa porte.
Les semaines passent, les mois aussi. Et toujours rien. Le 15 avril, un mois, trois semaines et quatre jours après le début du mouvement, une première réponse leur est adressée avec l’envoi de CRS sur le site de Saint-Sébastien pour déloger les grévistes. Idem à Saumur et Orléans, où les agents se sont fortement mobilisés. Une première dans l’histoire sociale de l’entreprise. Malgré les intimidations, les tentatives de pourrissement du mouvement en jouant la montre, la grève se poursuit, obligeant la direction à ouvrir le dialogue. Un protocole de sortie de crise est proposé à la CGT, le 15 mai. Une « nouvelle insulte », puisqu’il « ne prévoit qu’une petite augmentation pour 160 à 200 salariés particulièrement mal payés au regard de leurs compétences », raconte Francis Casanova. Pour rappel, les agents affectés à la maintenance sont 3 000. « Cela ne représenterait qu’environ 5 % du personnel concerné par la mobilisation », poursuit le syndicaliste. Les négociations salariales devront finalement attendre l’été, et surtout « les mesures gouvernementales relatives au pouvoir d’achat », explique Francis Casanova. « Une manœuvre grossière », poursuit-il.
Face au mépris, écœurés, certains agents n’hésitent plus à se reconvertir, à partir. Le statut qui offre notamment la sécurité de l’emploi ne suffit plus. Les grévistes citent le prochain départ d’un de leurs collègues, meilleur ouvrier de France, qui deviendra bientôt électricien à son compte. Le mouvement est surtout visible chez les jeunes qui « regardent particulièrement le bas de la fiche de paie », constate Frédéric Wallet, secrétaire général CGT du syndicat Énergie RTE Ouest. Sur « une ligne », un quart des effectifs ont quitté l’entreprise. « Notre statut n’est pas un privilège, insiste Xavier, sinon notre direction ne nous obligerait pas à mettre sur nos camions que RTE recrute et les jeunes se bousculeraient. »
Depuis le 15 mai, un deuxième acte se prépare. Malgré la perte de salaire d’environ 350 euros qu’implique la grève, calcule David, les agents de maintenance ne veulent rien lâcher. D’autant qu’ils ont entendu Bruno Le Maire, ministre de l’Économie tout juste reconduit dans ses fonctions, assurer qu’ « il faut que le travail paye, paye bien et garantisse à tous nos compatriotes la dignité dans leur existence. Les entreprises qui peuvent augmenter les salaires doivent augmenter les salaires ». Les débrayages quotidiens vont laisser place aux actions plus ponctuelles et se concentrer au niveau de la branche, cette fois en intersyndicale. Le 12 mai, une réunion avec les représentants patronaux des industries électriques et gazières, dont fait partie RTE, s’est soldée par un échec. Après une hausse de seulement 0,3 %, octroyée en début d’année, « les employeurs ont refusé toute mesure de branche » sur les salaires, notent les organisations syndicales CGT, CFE-CGC, CFDT, FO dans un communiqué commun. Celles-ci appellent à faire grève le 2 juin et réclament une revalorisation de 4,5 % des salaires. Une nouvelle étape, avant celle des retraites, lancent en cœur Xavier, David, Stéphane et Benoît.
ÉnergiegrèvesSalaires et pouvoir d'achat Le Figaro
Pourquoi déteste-t-on croiser des Français en voyage ?
Jean-Marc De JaegerDÉCRYPTAGE - Rien de plus banal que de croiser un compatriote à l'étranger. Si elle suscite généralement l'indifférence, une telle rencontre peut être mal supportée par les voyageurs en quête de dépaysement. Comment l'expliquer ?
«Lors de mon dernier séjour au Japon , j’ai visité la région de Chichibu. Assez peu touristique et surtout connue des Tokyoïtes, je ne m'attendais pas à y croiser d'étrangers. Finalement, en marchant dans une forêt, j’entends la conversation d’un couple français parlant fort... Le quotidien que j'avais mis entre parenthèses avait fait irruption dans un moment où je cherchais l'immersion totale», raconte Tiphaine, 27 ans, originaire de Lille et passionnée par le pays du Soleil levant.
Se retrouver au milieu d’un groupe de Français en Asie, entendre parler la langue de Molière au fin fond de l'Amérique... En séjour à l'étranger, rien n'est plus habituel que de croiser le chemin d'un compatriote. Et ce d'autant plus que la France est l'un des pays les plus généreux au monde en nombre de congés payés (25 jours par an au minimum), auxquels s'ajoutent onze jours fériés. Autant de temps libre pour voyager, dans l'Hexagone ou ailleurs dans le monde. Si elle suscite généralement l'indifférence, une telle rencontre peut être mal supportée par certains voyageurs soucieux de s'immerger dans une nouvelle culture.
À lire aussiLes sandales des Allemands, la grossièreté des Chinois… Mais d’où vient la (mauvaise) réputation des touristes ?
Une quête d'exotisme compromise
Comment expliquer cette réaction ? «Rencontrer une personne qui nous ressemble (en l'occurrence par la nationalité et la langue) alors qu’on cherche à rompre avec son quotidien peut ruiner son expérience de voyage. L'oubli du monde d'où l'on vient n'est plus possible si la présence de 'semblables' nous y renvoie. On a alors l'impression que notre quête d'exotisme est réduite à néant», analyse Rodolphe Christin, sociologue spécialisé en tourisme, auteur notamment de l’essai La vraie vie est ici : Voyager encore ? (éd. Ecosociété, 2020).
Une telle réaction serait universelle, peu importent les nationalités. «Il ne serait pas étonnant qu’un touriste allemand, espagnol ou américain adopte le même comportement en croisant ses concitoyens à l’étranger», ajoute Rodolphe Christin, également co-commissaire de l’exposition «Faut-il voyager pour être heureux ?» (à la Fondation EDF, à Paris, jusqu’au 23 janvier 2023).
Si l'on considère le voyage comme la volonté de se perdre, ou au moins de s'éloigner, l'idée de côtoyer ses voisins de métro habituels peut anéantir votre séjour.
De la mauvaise réputation du touriste français
Si la plupart des voyageurs cherchent à éviter leurs concitoyens, c'est aussi en partie pour ne pas être assimilé à la (mauvaise) réputation que traîne le touriste français. «Traditionnellement, le Français est perçu comme râleur et jamais content», rappelle Rodolphe Christin. On le décrit aussi comme radin et arrogant. De quoi provoquer une gêne, voire une honte. «Par snobisme, beaucoup de voyageurs vont chercher à se démarquer de ce stéréotype et affirmer leur singularité», ajoute Julien Blanc-Gras, écrivain voyageur, auteur de plusieurs romans (Touriste, Dans le désert, Envoyé un peu spécial) dans lesquels il dépeint avec humour les travers du tourisme.
Extraite de son roman Touriste (éd. Au Diable Vauvert, 2011), cette citation suffit à résumer toute la difficulté à se soustraire de ses «semblables» : «C'est le paradoxe du touriste : le principal désagrément de sa démarche réside dans l'existence de ses semblables. Si l'on considère le voyage comme la volonté de se perdre, ou au moins de s'éloigner, l'idée de côtoyer ses voisins de métro habituels peut anéantir votre séjour.»
Partir à des milliers de kilomètres de chez soi pour, au final, se retrouver face à un «reflet de soi» n'est pas forcément l'idée que l'on se fait d'un voyage en immersion. Alors, certains voyageurs usent de stratagèmes... «Lorsqu'une visite guidée est proposée en français, j'opte pour la visite en anglais pour vraiment avoir l'impression d'être à l'étranger. Et j'évite aussi les restaurants français : je ne parcours pas des milliers de kilomètres pour manger un bœuf bourguignon !», s'amuse Tiphaine.
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Sentiers battus et chemins de traverse
Autre paradoxe : tout en cherchant l'authenticité, les touristes vont là où tout le monde va. «Par confort, certains voyageurs optent pour des hôtels ou restaurants recommandés par des guides de voyage, suggérés par Tripadvisor ou popularisés par Instagram . Visiter ces 'incontournables' a un côté rassurant, mais c'est précisément là qu'on a le plus de probabilités de croiser d'autres Occidentaux qui auront suivi les mêmes recommandations», détaille Rodolphe Christin. La solution évidente ? Privilégier les chemins de traverse et les adresses confidentielles qui ne seraient pas (encore) parvenues aux oreilles de ses concitoyens. Avec là aussi une autre contradiction : qu'un lieu secret ne le soit plus tellement à force d'être partagé.
Alors, aussi indésirables que cela, les Français ? «Si croiser des compatriotes peut surtout déplaire aux voyageurs indépendants ou backpackers, il faut garder en tête que chacun ne voyage pas avec la même finalité, estime Julien Blanc-Gras. Tous ne cherchent pas un dépaysement absolu ou une immersion totale. Certains partent simplement pour se détendre, quand d'autres apprécient de partager leur séjour avec un groupe.»
C'est le cas de Sandrine, retraitée originaire de Montpellier. «Je me sens rassurée, je n'ai rien à organiser et, maîtrisant peu l'anglais, je n'ai plus à me soucier de la barrière de la langue. Et puis, rencontrer d'autres Français me permet de partager mes ressentis et décuple le plaisir de la découverte», explique-t-elle, tout en se remémorant ne rencontre avec une autre couple il y a cinq ans au Sénégal. «Nous avons découvert que nous vivions à 100 km l'un de l'autre. Depuis, nous sommes devenus de bons amis, quasiment des voisins.» Et de conclure : «En voyage, les belles rencontres, ce n'est pas seulement avec les locaux !»
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Le Figaro
«Sans le rap, je serais sûrement consultant»: Mehdi Maizi (Apple Music France) raconte son parcours
Par
Victor Merat •
Publié le 08/06/2022 à 06:00
• Mis à jour le 08/06/2022 à 10:25
PORTRAIT - Avant de compter parmi les spécialistes rap les plus influents, Mehdi Maizi, en charge du contenu Hip-Hop chez Apple Music France, est passé par la case prépa avant d’intégrer Skema, une école de commerce.
Rien n’indique que la rue Washington cache des bureaux français de la marque à la pomme. Rien qu’un immeuble haussmannien des Champs-Élysées aux portes dépolies sans plaque ni logo. C’est au fond d’un couloir aux murs bâchés qui exhalent la peinture fraîche que Mehdi Maizi «discute» avec les plus grands artistes urbains français: Alonzo, Vald, Jazzy Bazz, Orelsan... Mr. Morale & The Big Steppers, le dernier album de Kendrick Lamar, tourne dans le studio parisien d’Apple Music où le spécialiste du rap reçoit.
Mehdi Maizi et Orelsan, dans le studio d’Apple Music France, à Paris.
» LIRE AUSSI - Classement des écoles de commerce
Mehdi Maizi, 36 ans, est depuis 2020 «Head of Hip-Hop» d’Apple Music France. Un travail de titan: c’est la musique la plus consommée en France, notamment par les 15-24 ans. Il n’écoute pas tout, «c’est impossible». Pour les initiés (plus de 500.000 abonnés sur ses comptes Twitter, Instagram, et Youtube), l’impression troublante d’être dans une vidéo est géniale. En charge pour la firme américaine de tout ce qui a trait au rap hexagonal, son visage amène et ses yeux rieurs incarnent tous les contenus: interviews, playlists, partenariats avec les artistes (comme Damso) et les labels. Multicasquette, donc. «Sans le rap, je serais sûrement consultant», confie-t-il, avant de nous raconter son parcours.
Un littéraire passionné d’histoire
Enfant, il rêve d’être l’archéologue aventurier Indiana Jones, dont il s’épuise à imiter le sourire avec son cousin qu’il retrouve en France. En 2000, sa famille quitte l’Algérie en pleine décennie noire - guerre civile qui oppose le gouvernement à des groupes islamistes - alors que son père, présentateur du JT et «donc symbole du système en place», est menacé de mort. La famille rejoint des proches dans l’Oise et sa mère, médecin, devient infirmière. Ses parents divorcent quand il a huit ans. Au même âge, ce fils unique, «bon élève» aux lunettes triple foyer aime l’école et s’entiche de l’histoire.
Pour rassurer sa mère, l’ex-animateur de «Rap Jeu» passe son bac au lycée Marie-Curie de Nogent-sur-Oise, en région parisienne, qui ne propose alors que la section scientifique. «À l’époque on nous formatait un peu, les bons élèves allaient en S. Donc j’ai fait S, alors que j’étais un littéraire.» Il rêve d’écrire un scénario à cheval entre Code Quantum, Un jour sans fin et Endiablé. «Je ne l’ai jamais écrit», badine-t-il avec son rire aigu. Accepté dans une école de commerce post-bac, des avis négatifs glanés sur internet dissuadent sa mère de laisser son fils y étudier. «En août, elle a appelé des prépas pour me trouver une place», se souvient-il. Direction Melun - «pour moi, c’était comme Paris» - et le lycée Jacques-Amyot. «La prépa m’a cadré et j’avais besoin de ça. Je n’étais pas prêt pour la fac, d’être livré à moi-même, j’aurais pu me faire happer», explique celui qui se rappelle avoir eu 6/20 au premier DS de maths. Il rigole, presque encore choqué: «Le prof m’a dit que c’était encourageant...»
À l’issue des concours, il intègre l’ESC Lille et est diplômé en 2010, un an après que l’école est devenue Skema, fruit de la fusion avec le Ceram. Le temps de ses premières soirées, à l’époque où règnent la techno et David Guetta. S’il exècre «les espèces de fratries US low-cost», «Mehdi» participe toutefois à la vie du campus. Notamment sur les ondes de «FM’US» où il dit ses premières chroniques rap.
Boulimique du rap
Car le rap le pique. La première «gifle» le souffle à 14 ans: «Changes», de Tupac, en colo. «Quand je rentre en France, je me dis qu’il faut que je m’intéresse à cette musique. Je fais une compilation sans cohérence, j’achète beaucoup de CD, tout mon argent y passe», se souvient cet accroc au téléphone. «J’ai aimé le rap pour les textes», philosophe ce père d’une fille d’un an en cherchant au plafond ses dieux du rap et les années de sortie de leurs albums. Aujourd’hui, il définit le genre comme «progressiste, au sens où il évolue sans cesse». «J’avais une boulimie de tout connaître, ce qui est impossible. En fait, j’avais l’impression de me convertir à une religion et j’allais beaucoup sur les forums.» L’enfant d’Internet lance Sandwich à l’omelette, son premier blog en «ref» au Freestyle obsolète d’MC Solaar, «joue au journaliste» et franchit le Rubicon pendant ses études: il postule à l’Abcdr du Son, webmagazine créé en 2000. «J’avais envie d’en être», se souvient ce boulimique du rap. Sa première interview est avec Dany Dan, artiste qu’il idolâtre.
Sa route incroyable - son mot préféré - sinue ensuite entre des stages - comme au cabinet Ernst&Young - et sa passion. Il officie sur OKLM Radio, fondée par Booba, rejoint Deezer et Binge Audio avant d’animer dès 2019 des émissions pour Redbull, entre autres. «Il a toujours travaillé beaucoup plus que les autres», confie Romain Manirampa, consultant en développement d’artistes et thuriféraire, comme son ami, du Belge Hamza. Son léger cheveu sur la langue l’a-t-il déjà réfréné? Il ouvre grand les yeux. Et balaye: «Non, ça n’a jamais été un problème pour moi.»«Il faut être Jay-Z», répète à l’envi Mehdi Maizi. Traduction: être le meilleur.
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Le Figaro
Espièglerie royale : les photos de George, Charlotte et Louis de Cambridge pendant le jubilé d'Elizabeth II
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Lors des célébrations des 70 ans de règne de leur arrière-grand-mère, du 2 au 5 juin, les enfants de Kate Middleton et du prince William lui ont parfois volé la vedette.
Sages comme des images (ou pas). Les célébrations du jubilé de platine d'Elizabeth II ont été l'occasion pour le Royaume-Uni de découvrir les enfants de la famille Cambridge en pleine action. Alors que le monde scrutait la famille royale, de Kate Middleton, le prince William, Camilla de Cornouailles au prince Charles, en passant par Meghan Markle et le prince Harry, ce sont bien George, 8 ans, Charlotte, 7 ans, et Louis de Cambridge, 4 ans, qui ont volé la vedette aux adultes et à la reine.
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Les enfants de Kate Middleton et du prince William ont multiplié les apparitions officielles que ce soit lors du défilé de Trooping the Colour, pendant le Platinium Pageant ou encore pour clôturer les festivités au balcon de Buckingham Palace. Ressemblances flagrantes avec leurs parents, moments de complicité avec le monarque, grimaces et étoiles pleins les yeux... les occasions ont été nombreuses d'observer leurs facéties, notamment avec leurs cousines.
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Le Figaro
La transition écologique alimente la hausse des prix des métaux
Anne CheyvialleDÉCRYPTAGE - Aluminium, cuivre, graphite, nickel… Les besoins vont exploser d’ici à 2050, pointent les études les unes derrière les autres.
La transition écologique est la lame de fond qui tire la demande de métaux et alimente la hausse des prix. L’an dernier, relève la nouvelle édition de CyclOpe publié ce mercredi, une conjonction de facteurs a soutenu l’envolée des cours.
«Au-delà du narratif environnemental», Yves Jégourel, codirecteur et professeur au Cnam, souligne d’un côté «une forte reprise de la demande post-Covid, soutenue notamment par un plan de relance en Chine, une offre contrainte à plusieurs niveaux par les conditions logistiques et la pénurie de main-d’œuvre et des stocks extraordinairement bas».
À lire aussiGuerre en Ukraine: le prix des métaux bondit
La guerre en Ukraine a accentué la hausse car la Russie, avec le groupe Rusal, est un acteur clé des matières premières minérales, en particulier l’aluminium, dont elle est le deuxième fournisseur après la Chine, couvrant 10 % de la production mondiale. La Russie pèse également sur le palladium, le nickel ou le titane. S’ajoute à cela «un effet spéculatif», complète Yves Jégourel, car tous ces marchés sont cotés en Bourse sur des contrats à terme. Illustration concrète: «La tonne de nickel a explosé, à 100.000 dollars la tonne, en séance le 7 mars 2022. C’est en partie lié à un pari spéculatif raté d’un opérateur chinois.»
Depuis ce pic du 7 mars, les prix sont un peu retombés mais devraient rester à un niveau élevé avec toujours beaucoup de volatilités et d’incertitudes. «Le monde des matières premières, c’est le monde de l’instabilité», ponctue l’économiste. À court terme, les inquiétudes viennent de Chine, qui conditionne la demande mondiale de matières premières. Les derniers indicateurs PMI des directeurs achat, en dessous de 50 en avril et mai, ont jeté un froid sur les perspectives de croissance de la deuxième économie mondiale.
Forte hausse de l’acier et l’aluminium, record de l’étain
L’an dernier, les prix de l’acier ont enregistré l’une des plus fortes hausses - + 50 % à + 170 % suivant les marchés -, tirée par la reprise chinoise et américaine. Après des années de stock record, l’aluminium a aussi connu une flambée (+ 45 % en 2021) qui s’est poursuivie en début d’année. Particulièrement énergivores, la sidérurgie et la production d’aluminium ont pâti de l’envolée des prix du pétrole, du gaz et du charbon.
Des aciéries, à l’exemple de LME, en France, près de Valenciennes, ont dû ralentir leur activité, voire arrêter les fours, à cause de la facture énergétique. Une autre contrainte vient du manque de disponibilité d’électricité renouvelable (solaire, éolien…) alors que les pressions poussent au verdissement de l’aluminium. Cela n’a en effet pas grand sens de mettre dans une voiture électrique de l’aluminium produit à base de combustibles fossiles. L’Europe a une carte à jouer face au poids lourd chinois, même si la Chine fait des efforts - elle a réduit la part d’aluminium tiré des énergies fossiles de 80 % à 60 %.
Le prix du cuivre, indispensable à la transition énergétique, a atteint un pic le 7 mars, à 10 730 dollars la tonne. Mais l’an dernier, le record (+ 89 %) est revenu à l’étain, très utilisé dans les semi-conducteurs mais dont l’offre est réduite. Il a battu un pic historique.
Pression sur les métaux «électriques»
CyclOpe leur consacre un chapitre entier: les «métaux électriques» sont essentiels à plusieurs secteurs, en particulier l’industrie automobile. Ils jouent un rôle majeur dans le stockage d’énergie dans les batteries rechargeables. Ils représentent un véritable défi d’approvisionnement pour les industriels et les départements de R&D qui réfléchissent aux solutions alternatives. Il s’agit essentiellement du cobalt, du lithium, du nickel et du manganèse. Ainsi, détaille le rapport, une usine produisant 30 GWh de batterie consomme environ 33.000 tonnes de graphite, 25.000 tonnes de lithium, 19.000 tonnes de nickel et 6000 tonnes de cobalt. La consommation mondiale de cobalt s’oriente vers une forte croissance de 7 % à 10 % par an. Le prix moyen l’an dernier a atteint 53,30 dollars le kilo, en hausse de presque 50 % par rapport à 2020. La production est assez concentrée à l’échelle mondiale puisque la mine de Kamoto-Katanga, en République démocratique du Congo, contrôlée par Glencore, a couvert en 2021 près de 14 % de l’offre minière planétaire.
Les prix du lithium, difficilement substituable, ont grimpé de 100 % l’an dernier, soutenus par les ventes de voitures électriques. L’Agence internationale de l’énergie (AIE) a alerté en octobre dernier sur le risque de pénurie de plusieurs métaux nécessaires à la transition. Même si les investissements sont repartis l’an dernier, il faut compter plusieurs années avant qu’un projet minier entre effectivement en production.
Depuis plusieurs mois, l’Europe est mobilisée sur les métaux stratégiques et l’impératif de renforcer la souveraineté, sans résultat très tangible à ce stade. «Les pays producteurs ont aussi compris l’intérêt d’industrialiser leurs ressources minières», note Yves Jégourel en citant le cas de l’Indonésie, qui limite les exportations de nickel non transformé.
Pétrole: Iran et Venezuela en renfort
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Le ceviche nikkei, rencontre gourmande entre le Japon et le Pérou
Vanessa ZocchettiRencontre et fusion gourmande entre le Japon et le Pérou, la cuisine nikkei ouvre l'horizon du goût. Les clés d'un fameux succès.
Nikkei, un mot qui sonne comme un cri de ralliement pour de nombreux «gastrocurieux ». Accolé au terme cuisine, il désigne la rencontre entre les produits du pays du Soleil Levant et ceux du Pérou, rencontre qui a eu lieu à la fin du XIXe siècle, quand ce pays d'Amérique du Sud connaît une vague migratoire japonaise.
En vidéo, Noma au Japon, la bande-annonce du documentaire
Subtile mixité
Les nouveaux arrivants mélangent leurs traditions à celles de leur terre d'accueil : ils ajoutent de la sauce soja dans les ceviches, du piment et du maïs dans un bouillon dashi… Une forme de fusion. «Je préfère parler de mixité ou de melting-pot», corrige Lucas Felzine, chef de Vesper, table parisienne qui fait la part belle aux recettes nikkei. Lui qui a œuvré aux côtés de William Ledeuil, chef expert en références asiatiques, a vite compris qu'on pouvait magnifier l'épure nippone en y ajoutant les marqueurs du soleil d'Amérique latine. C'est ainsi qu'en 2014 il ouvre Uma, à Paris, adresse pionnière avec sa carte nikkei, et dont le nom évoque l'umami. «Cette cinquième saveur est ancrée dans les traditions japonaises. Mais, en Amérique latine, on a aussi le gras et le piment, qui ouvrent les papilles. En associant tout cela, on entre dans une sixième dimension !»
La recette express de Lucas Felzine
Évasion assurée
Ces étonnants territoires du goût sont, depuis huit ans, investis par de plus en plus de restaurants. Le succès de Coya en France, à Dubaï, Abu Dhabi, Monaco, Mykonos ou Londres, en est la preuve. Son chef parisien, Alberto Davanzo, explique cet engouement par le fait que ces assiettes sont colorées et saines, le ceviche devenant le nouveau sushi. Ce que confirme Lucas Felzine : «Il y a vingt ans, le sushi était une fenêtre ouverte sur l'Est. Aujourd'hui, après une période d'enfermement, les spécialités nikkei répondent à un besoin d'assiettes qui font voyager. Mon challenge est de les aborder en pensant approvisionnement local, ce qui ajoute une touche de créativité.»
Vesper, 81, avenue Bosquet, 75007 Paris. vesperparis.com. Coya, 83-85, rue du Bac, 75007 Paris. coyarestaurant.com
Le Figaro
Guerre en Ukraine: sur le marché des grains, un choc inédit depuis la Première Guerre mondiale
Olivia DétroyatANALYSE - La sécurité alimentaire mondiale tient sur un fragile équilibre, qui peut-être rompu à tout moment. Les Nations unies craignent des famines de grande ampleur.
Du blé à 600 dollars ou du maïs à 450 dollars la tonne… Alors que les courbes de prix des matières premières agricoles (blé, orge, maïs, tournesol, viande, lait…) sont toutes tournées vers le ciel depuis le deuxième semestre 2021, la flambée n’est peut-être pas terminée. Certes, ces chiffres restent virtuels, ces deux matières premières agricoles de base cotant actuellement 20 % sous ces niveaux. Mais ils sont un des scénarios noirs évoqués par le rapport CyclOpe et sa large partie consacrée aux matières premières agricoles. Rien qu’en 2021, soit avant les effets de la guerre en Ukraine, «les prix alimentaires mondiaux ont augmenté en moyenne d’un tiers par rapport à 2020, soulignent les auteurs. Ce qui nous ramène à la crise des années 2007-2012».
Aux tensions inflationnistes sur toutes les denrées de base en 2021 (excepté le riz), dopées par la demande chinoise, se sont ajoutées en 2022 celles provoquées par le blocage des exportations de céréales et d’oléoprotéagineux en mer Noire, à cause de la guerre en Ukraine. De quoi faire ressurgir le spectre de la crise agricole et alimentaire de 2008. À l’époque, une très forte hausse des denrées alimentaires, liée notamment au phénomène El Niño, avait créé une onde de choc dans les pays les plus pauvres, provoquant des émeutes de la faim au Burkina Faso, au Cameroun, en Côte d’Ivoire, en Égypte, en Haïti…
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«Contrairement à 2008, la crise agricole que nous vivons n’a pasété provoquée par un accident climatique majeur, mais bien par la Chine, dont les importations de céréales se sont envolées de manière inattendue en 2021, à 65 millions de tonnes, contre 20 millions en 2019», tempère Philippe Chalmin, qui coordonne CyclOpe. Mais les effets pourraient être les mêmes. En bloquant la production agricole de la mer Noire, qui pèse plus de 10 % de la consommation calorique mondiale, la guerre en Ukraine a renforcé cette envolée des matières premières agricoles. Déjà proches, en décembre 2021, des niveaux de 2008, les prix des produits agricoles tempérés (viandes et céréales) ont désormais dépassé cette barre historiquement élevée, selon le rapport, qui se réfère à l’indice Rexecode des cours des matières premières. «Selon AG Resource, l’un des meilleurs experts américains des marchés agricoles, la guerre de la mer Noire est le choc le plus important sur le marché des grains depuis la Première Guerre mondiale en 1914», résument les auteurs de CyclOpe.
Fragile équilibre
Pour l’instant, et malgré des tensions sociales palpables sur le terrain, ces flambées inflationnistes ne se sont pas encore traduites par des insurrections. Si, sur le front géopolitique, tout porte à faire gonfler les prix, les prévisions climatiques empêchent ainsi les marchés de rejoindre les prix stratosphériques évoqués dans les scénarios les plus pessimistes cités plus haut. Les prévisions de blé de la FAO (l’agence de l’ONU pour l’agriculture et l’alimentation) pour la récolte 2022-2023 sont rassurantes, proches des niveaux de cette année avec un léger recul de 6 millions de tonnes sur le blé tendre au niveau mondial. De son côté, l’Australie voit se profiler une troisième très bonne récolte d’affilée.
Dans ce contexte, la sécurité alimentaire mondiale semble tenir sur un fragile équilibre. «Une vraie catastrophe serait qu’il ne pleuve pas sur les grandes plaines américaines cet été, conclut Philippe Chalmin. D’autant que le risque que le monde vive sans blé ukrainien semble se concrétiser avec la poursuite de la guerre.» Une situation qui concernera aussi la prochaine récolte de tournesol et de maïs.
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Mi-mars, plusieurs instances internationales avaient rappelé ce risque latent de crise alimentaire. Notamment les Nations unies, dont le secrétaire général Antonio Guterres a alerté à la fin de l’hiver sur un potentiel «ouragan de famines» et un «effondrement du système alimentaire mondial». Parmi les zones les plus exposées à court terme figurent les pays pauvres les plus dépendants de l’Ukraine et de la Russie: de l’Égypte au Liban, en passant par le Yémen, l’Indonésie, le Pakistan ou le Bangladesh, listent les auteurs du rapport.
Pour tenter de sécuriser la situation, l’Union européenne a donné son feu vert il y a quelques semaines à la mise en culture de terres en jachère. Ce qui représente autour de 4,5 millions d’hectares en Europe, mais avec un potentiel de rendement et de production limités. De leur côté, les États-Unis se sont refusés à une telle mesure d’urgence. En revanche, la prochaine saison pourrait se traduire outre-Atlantique par un très net regain des semis de blé, de maïs et de soja, dont les marges s’annoncent records. De quoi peut-être stabiliser un peu les marchés.
Élisabeth Borne suscite la polémique à gauche en suggérant à une personne en situation de handicap de retravailler
Jean-Luc Mélenchon a qualifié la première ministre d'«insensible» et de «technocrate brutale».
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ENQUÊTE - S'il reste largement moins marqué qu'aux États-Unis, le phénomène est «notable», selon les experts. Les motivations des salariés sont variées.
Orages : après le gel et la sécheresse, les agriculteurs malmenés par la grêle
«Des dégâts très importants» ont été constatés, a indiqué le ministre de l'agriculture, qui pourrait bientôt déclencher le dispositif de calamité agricole.
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Face à l’inflation, la Nupes dévoile son plan d’urgence
ActuPouvoir d’achat La coalition de gauche a présenté, mercredi, les mesures qu’elle mettrait en place dès cet été en cas de victoire, le 19 juin. Le gouvernement a, lui, repoussé ses annonces.
Florent LE DU« F i nalement, il n’y aura que notre plan, ça tombe bien, c’est celui que nous comptons faire appliquer en juin. » Jean-Luc Mélenchon et la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes) avaient prévu de présenter une alternative au plan d’urgence pour le pouvoir d’achat du gouvernement d’Élisabeth Borne. Celui-ci, qui doit comporter plusieurs mesures pour contrer l’augmentation des prix, a finalement été reporté à l’après-législatives. Le chef de file de la Nupes, qui a maintenu sa conférence de presse mercredi, a son avis sur ce report : « Le gouvernement n’a aucune idée sur la manière de faire face à la situation ! » lance-t-il. Plus encore, il « soupçonne » l’exécutif « d’attendre les élections législatives pour faire le rattrapage des prix » annoncé par Jean Castex, alors premier ministre, lors du lancement du « bouclier énergie ». Car, sans s’attaquer au cœur du problème, « ce n’est pas tenable, sur la base du Trésor public, de continuer à compenser les augmentations », juge-t-il. L’inflation, selon l’insoumis, n’est pas « la conséquence d’une boucle perverse entre les prix et les salaires », mais « d’aspects purement spéculatifs, de surprofits et de l’interruption des chaînes de production mondiales ». Et la Nupes compte bien s’y attaquer : « L’idée centrale, c’est de faire payer l’inflation aux profits plutôt qu’aux salaires, et d’éviter la contamination de l’inflation d’un secteur à l’autre », résume Jean-Luc Mélenchon.
blocage des prix, interdiction des coupures d’énergie...
La première des mesures sera un blocage des prix de l’énergie mais aussi des tarifs des produits de première nécessité, alors que « les gens sont étouffés quotidiennement à chaque fois qu’il faut faire les courses ou le plein », justifie l’insoumise Clémence Guetté. En cas de victoire en juin, la gauche promet de procéder par décret, comme le permet le Code du commerce en cas de circonstances exceptionnelles. La Nupes cherchera ensuite à pérenniser ce blocage : « Un bouclier prix est déjà mis en place dans les territoires d’outre-mer, développe Clémence Guetté. L’idée est de former un panier de produits dont les prix seront contrôlés. »
Pour l’énergie, la coalition de gauche prévoit aussi d’abolir par la loi les coupures et réductions de puissance de l’électricité en instaurant une première tranche gratuite de « consommation de première nécessité », par décret. Afin de garantir l’accès aux réseaux de transport, elle propose aussi de créer un « billet unique pour les jeunes » et un pôle public de la mobilité qui « garantira qu’aucune petite ligne ne ferme », voire que celles supprimées soient rouvertes. Le logement, qui représente « 30 % des revenus » des locataires, n’est pas laissé de côté, avec « un nouvel encadrement des loyers » étendu à l’ensemble du territoire et prévu « à la baisse » dans les métropoles où la spéculation fait rage.
Création de l’impôt universel pour les entreprises
L’augmentation des salaires est également au cœur de ces mesures d’urgence pour le pouvoir d’achat. Outre l’augmentation du Smic à 1 500 euros prise par décret, la Nupes entend organiser une conférence salariale par branche pour renégocier les grilles de salaires. « À l’initiative de l’État, cela fonctionne, comme on a pu le voir récemment avec l’hôtellerie », fait valoir l’écologiste Éva Sas. La limitation des écarts de rémunération de 1 à 20 est aussi au programme, comme l’égalité professionnelle femmes-hommes, avec la création d’une « commission de contrôle dans les entreprises » et des sanctions augmentées pour celles qui ne respectent pas la règle . « On ne relèvera pas la France avec des Français mal payés », insiste le communiste Ian Brossat, détaillant l’instauration d’ « une garantie dignité, avec l’objectif qu’aucun Français ne vive en dessous du seuil de pauvreté de 1 063 euros » et d’ « une allocation d’autonomie pour tous les jeunes à partir de 18 ans ».
Par ailleurs, le point d’indice des fonctionnaires serait relevé de 10 points. « C’est 10 milliards d’euros, soit le rendement de l’ISF, avec un barème renforcé », précise Julien Bayou, secrétaire national d’EELV. L’« allocation d’autonomie pour les jeunes » serait, elle, compensée par la création de l’impôt universel pour les entreprises. Quant à l’augmentation des pensions de retraite à hauteur du Smic revalorisé, d’un coût de 25 milliards d’euros, elle serait financée par les cotisations sociales de revenus aujourd’hui exonérés (dividendes, intéressement, participation, épargne salariale, heures supplémentaires). « La Nupes, c’est un Robin des bois légal, sourit Julien Bayou. Le fait de ne plus faire cotiser les plus riches sape les fondements de notre démocratie et le consentement à l’impôt. » Un paramètre que le gouvernement Borne, sciemment, ne prend pas en compte.
Législatives 2022NupesSalaires et pouvoir d'achat Le Figaro
La France rejoint le programme de la Nasa sur l'exploration de la Lune
Alors que les Américains prévoient de retourner sur la Lune, la France est le 20e pays à s'associer à cette nouvelle vague d'exploration spatiale.
La France a rejoint mardi 7 juin le programme de future exploration de la Lune impulsé par les États-Unis, en signant les «accords Artemis» qui envisagent notamment de créer des «zones de sécurité» pour protéger les ressources extraterrestres.
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La France devient ainsi le 20e pays (après notamment le Canada, le Japon, le Royaume-Uni, l'Ukraine, Israël, les Émirats arabes unis, le Brésil...) à s'associer à cette nouvelle vague d'exploration spatiale pacifique, précise le Centre national d'études spatiales (CNES), l'agence spatiale française. Son PDG Philippe Baptiste a signé à Washington, en présence de l'administrateur de la Nasa Bill Nelson, le texte de la déclaration dite «accords Artemis».
Le programme américain du même nom vise à renvoyer des astronautes sur la Lune autour de 2025, plus de 50 ans après l'alunissage historique de la mission Apollo 11, pour y établir à terme une présence humaine durable. Il prévoit également la construction d'une station qui sera assemblée en orbite lunaire à partir de 2024, le Lunar Gateway, futur tremplin pour des vols habités plus lointains.
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Les accords Artemis constituent un ensemble d'ententes bilatérales avec les États-Unis, qui s'appuient sur le traité international régissant l'espace extra-atmosphérique de 1967. «À la fois pour notre communauté scientifique et notre industrie, ce nouveau cadre permettra de faire face à de nouveaux défis et de continuer à compter parmi les grandes puissances spatiales», s'est félicité Philippe Baptiste, cité dans un communiqué.
Les pays signataires adhèrent à une dizaine de principes s'appliquant à leurs futures activités sur la Lune, mais aussi sur Mars ou des astéroïdes: transparence des missions, interopérabilité des systèmes, assistance au personnel en cas de détresse, partage des données scientifiques, préservation des sites historiques... Une mesure plus controversée prévoit la possibilité de délimiter des «zones de sécurité» pour éviter des «interférences nuisibles» par un tiers, afin notamment de protéger l'exploitation de ressources, comme l'eau lunaire. Et ce alors que le traité de 1967 interdit toute «appropriation nationale» de ces ressources.
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«D'après notre analyse, les accords Artémis ne sont pas en contradiction avec le traité de 1967», a dit à l'AFP Pascale Ultré-Guérard, directrice adjointe des programmes à la direction de la stratégie au CNES. Le texte permet de «cimenter» l'engagement de la France dans l'exploration lunaire, a-t-elle ajouté. À titre d'exemple, le module Esprit de communication et de ravitaillement de la Lunar Gateway doit être conçu en France par Thales Alenia Space. Le texte, dévoilé par les États-Unis en 2020, n'a été signé ni par la Chine ni par la Russie, qui projettent de construire ensemble leur propre station lunaire.
Guerre en Ukraine : Moscou affirme que des unités ukrainiennes se retirent de Severodonetsk
L'armée russe a affirmé samedi que des unités militaires ukrainiennes se retiraient de la ville-clef…
Regarder la vidéoIncidents aériens entre la Chine, le Canada et l'Australie
Le premier ministre du Canada Justin Trudeau a dénoncé lundi les «actions irresponsables» et la «provocation» de la Chine à la suite d'un récent incident aérien dans l'espace international asiatique.
Regarder la vidéoMélenchon redemande à Macron d'être nommé à Matignon en cas de victoire de la gauche
Dans «tous les pays du monde, le roi ou le président désigne le chef de la majorité qui est en place»…
L'Humanité
La bonne nouvelle. Pour les petites mains de Vuitton, l’affaire est dans le sac
ActuStéphane GuérardMégoter sur les augmentations d’ouvrières qui produisent des sacs Louis Vuitton entre 1 000 et 5 000 euros l’unité ? L’image de marque d’Arco Châtellerault commençait à pâlir alors que les ouvriers du site (1 000 salariés, dont 720 CDI), principalement des femmes payées en moyenne 1 350 euros mensuels, s’étaient mis en grève pour obtenir une augmentation significative. Lundi, à deux jours de la venue de hauts cadres du groupe de Bernard Arnault – l’homme qui a touché un Smic par minute en 2021 –, la direction s’est rendue à un compromis avec les représentants du personnel. « Sous-traitants, oui, sous-payés, non merci ! Grâce à la mobilisation, nous avons obtenu de très belles avancées », s’est réjoui Pascal Rouger-Cagé (CGT) dans Centre Presse. Résultat : 100 euros net de plus par mois ; majoration de 25 % des heures de nuit ; maintien de la prime d’assiduité ; forfait mobilité de 100 euros par an ; une journée par enfant malade par an rémunérée. Mardi, les couturières ont repris le travail « dans l’apaisement ».
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Les chars de la discorde : bientôt des Leopard 2 en Ukraine ?
Publié le : 07/06/2022 - 16:55Modifié le : 07/06/2022 - 16:58
Sébastian SEIBT
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L’Espagne souhaiterait faire parvenir à l’Ukraine des chars Leopard 2 de fabrication allemande, selon le quotidien espagnol El Pais. Ce serait une première pour un pays de l’Otan : fournir des tanks modernes à Kiev. Des chars qui pourraient avoir une influence sur l’issue des combats dans le Donbass, mais dont l’exportation vers le front ukrainien dépend de Berlin.
“Notre solidarité [avec l’Ukraine] est totale”. C’est le seul commentaire que Margarita Robles, ministre espagnole de la Défense, a bien voulu fournir, lundi 7 juin, au sujet de l’envoi possible de chars Leopard 2 à l’Ukraine.
Difficile d’y voir un démenti ou une confirmation de l’information parue deux jours plus tôt dans le quotidien espagnol El Pais. “Le gouvernement espagnol est prêt à livrer à l'Ukraine les chars de combat Leopard 2 qui hibernent depuis une décennie dans la base logistique de l’armée espagnole à Saragosse”, a affirmé l’influent journal madrilène.
Des chars de troisième génération
L’Espagne avait en effet acheté 108 de ces chars de fabrication allemande à Berlin en 1995 et aurait décidé d’en faire parvenir prochainement une quarantaine aux Ukrainiens pour les aider à se défendre dans la guerre qui les oppose à la Russie depuis le 24 février.
Les réticences des autorités espagnoles à confirmer cet envoi peuvent se comprendre. L’acheminement de chars Leopard 2 à Kiev représenterait un grand bond en avant dans le soutien militaire de l’Occident à l’effort de guerre ukrainien. “Ce serait la première fois qu’un pays de l’Otan fournirait des chars de combat modernes occidentaux”, souligne à l’unisson la quasi-totalité de la presse allemande. Une fourniture de matériel militaire “moderne” qui serait probablement aussi perçue par Moscou comme une escalade des tensions avec l’Occident. La Russie pourrait même s'en servir comme prétexte pour considérer l'Otan comme un "cobelligérant" dans le conflit.
Jusqu’à présent, l’Ukraine se défend contre la Russie essentiellement avec des tanks de l’ère soviétique de la fin des années 1970. Du matériel qui présente deux inconvénients. Tout d’abord, “ce type de véhicules de l’époque de l’URSS commence à manquer et nous ne contrôlons pas toute la chaîne de valeur, ce qui fait que certains composants ne sont disponibles que via la Russie. C’est loin d’être idéal dans le contexte actuel. Il existe des solutions pour contourner ce problème, mais il serait temps que l’Ukraine passe à des équipements occidentaux”, souligne Gustav Gressel, spécialiste des questions militaires russes au Conseil européen des relations internationales basé à Berlin.
Les tanks T-64 et T-72 qui constituent l’essentiel de l’arsenal ukrainien sont, en outre, loin de l'équipement dernier cri. “Ce sont ce qu’on appelle des chars de deuxième génération, fabriqués jusque dans les années 1970, alors que les Leopard 2 sont de troisième génération”, souligne Alexandre Vautravers, expert en sécurité et en armement et rédacteur en chef de la Revue militaire suisse (RMS).
Ce tank appartient donc à la même famille que ceux encore utilisés par les armées occidentales…. même s’il a environ dix ans de plus que le char Leclerc français.
Capables de faire la différence dans le Donbass
Ce passage à du matériel de troisième génération aurait des implications très concrètes pour l’armée ukrainienne.
“Le blindage de tanks de troisième génération - surtout à l’avant - est deux fois plus efficace que sur les véhicules de précédentes générations”, note Alexandre Vautravers.
La puissance de feu de ces tanks est aussi largement supérieure. La cadence est plus rapide et les munitions utilisées sont bien plus perforantes que sur les chars de seconde génération, précise l’expert suisse.
Ce sont également des chars beaucoup plus mobiles. La différence ne se fait pas tant sur la pointe de vitesse - 70 km/h contre 60 km/h - que sur l’accélération. “Ce sont des véhicules qui peuvent accélérer plus facilement et rapidement en terrain difficile”, résume Alexandre Vautravers.
Il ajoute que “l’électronique embarquée a fait des progrès considérables”. Il y a dorénavant des systèmes avancés de stabilisation de visée et de prévision dynamique de mouvement de la cible. Des caractéristiques qui permettent “à un char en mouvement de tirer avec presque autant de précision que s’il était à l’arrêt”, conclut Alexandre Vautravers.
Et c’est probablement cette combinaison entre mobilité améliorée et électronique avancée qui pourrait faire la différence dans le Donbass si les Leopard 2 venaient à être envoyés à l’Ukraine. D’autant plus que les chars utilisés par les Russes sont également, dans leur grande majorité, des véhicules de deuxième génération, améliorés pour avoir des performances dignes des tanks plus modernes. Les Leopard 2 “seraient les seuls capables de combattre efficacement en mouvement et ils sont aussi beaucoup plus rapides à lâcher le premier coup, ce qui est souvent décisif dans un affrontement char contre char”, résume Alexandre Vautravers.
Mais encore faut-il que les Ukrainiens puissent utiliser ces chars. L’Espagne aurait proposé d’envoyer des formateurs, assure El Pais. Et ce n’est pas seulement une question de maîtrise au volant. Un char de troisième génération ne s’utilise pas comme un char de deuxième génération. “Si c’est pour s’en servir de la même manière - c’est-à-dire essentiellement pour se défendre - on ne verra pas une grande différence”, assure Alexandre Vautravers. Pour lui, il faudrait adapter la doctrine ukrainienne afin de tirer profit au maximum des capacités offensives de ces véhicules.
Berlin dans l’embarras
La formation n’est pas le seul obstacle à l’utilisation éventuelle de ces chars par les Ukrainiens. L’autre s’appelle Berlin. Comme le Leopard 2 est de fabrication allemande, l’exportation vers l’Ukraine nécessiterait un feu vert des autorités allemandes, rappelle la Süddeutsche Zeitung.
C’est loin d’être acquis. Pour l’instant Berlin balaie la question en assurant que Madrid n’avait rien confirmé. Mais, le débat autour de l’envoi de chars de combat à Kiev fait de toute façon rage depuis des semaines parmi les responsables allemands. “Le chancelier Olaf Scholz a très peur pour des raisons historiques de l’effet politique d’images de chars allemands qui tirent sur des Russes”, souligne Gustav Gressel.
Le gouvernement a, certes, suggéré que l’armée allemande pourrait envoyer des chars de combat. Mais pour l’heure, il n’est question que de vieux chars de deuxième génération, et les autorités traînent des pieds pour mettre la machine à exporter en branle, rappelle l’expert allemand Gustav Gressel.
La possibilité que des chars allemands se retrouvent dans les rangs de l’armée ukrainienne grâce à la “solidarité” militaire espagnole ajoute une épine dans le pied allemand. Jusqu’à présent, Berlin pouvait prétendre que même si l’Allemagne hésitait à envoyer des chars, d’autres pays européens pouvaient le faire. Sauf que l’exemple espagnol rappelle “que l’Allemagne construit et fournit des chars à près de la moitié des pays européens”, souligne Gustav Gressel. Le potentiel soutien européen à Kiev avec des équipements militaires “modernes” dépend plus de l’Allemagne que de n’importe quel autre État.
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Vote de défiance: la vraie fausse victoire de Boris Johnson
Arnaud De La GrangeANALYSE - Le premier ministre britannique, qui sort affaibli d’un vote de défiance, veut croire à la fin de son calvaire.
Les traits ne l’ont pas tué, mais sérieusement blessé. 141 flèches plantées dans le dos d’un Boris Johnson qui a sauvé son poste, mais sort affaibli du vote de défiance de lundi soir. Même le très conservateur Telegraph - «le» journal de BoJo - titre sur une «fausse victoire» qui laisse les conservateurs déchirés et ne donne qu’un simple «répit» au premier ministre.
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Avec son allant habituel, Boris Johnson veut croire à la fin de son calvaire, ce scandale du «Partygate» qui dure depuis plus de six mois. Pour lui, le résultat est «convaincant et décisif». Mais les chiffres sont cruels. Plus de quatre députés de son camp sur dix - 148 sur 359 votants - ont signifié qu’ils n’ont pas confiance en lui. Johnson espérait contenir les «contre» en dessous de la barre des 100. L’ampleur de la rébellion est supérieure à celle affrontée par Theresa May, John Major et Margaret Thatcher lors de votes similaires. On dissèque ces précédents. En décembre 2018, Theresa May avait gagné le vote plus confortablement que Johnson (63% de soutien contre 59%), et elle avait dû démissionner sept mois plus tard. La Dame de fer, elle, avait jeté l’éponge deux jours après avoir remporté un vote en 1990. Quant à John Major, il était resté au pouvoir après avoir lui aussi gagné en 1995, mais pour conduire deux ans plus tard les conservateurs à une cuisante déroute qui avait ouvert la voie à 13 ans de règne du Labour.
C’est bien un scénario à la Major qui hante les tories. La perspective d’une défaite aux prochaines élections de 2024. L’alerte a été sonnée lors des dernières élections locales de mai: ce ne fut pas la catastrophe mais les conservateurs ont essuyé de sévères claques à Londres et dans le sud de l’Angleterre. Deux élections partielles délicates, le 23 juin, vont être un nouveau test. En cas de gifle, la fièvre risque de remonter. Dès les résultats du vote connus, les rebelles ont d’ailleurs renouvelé leurs appels à la démission de leur leader… Le risque pour Johnson est celui d’une guérilla incessante, qui ne peut que réjouir l’opposition travailliste. Selon les règles en vigueur chez les tories, le premier ministre ne peut théoriquement pas être visé par une autre motion de défiance pendant un an. Mais l’ambiguïté règne autour de ce mécanisme, cette règle pouvant apparemment être changée. La menace du Partygate n’est par ailleurs pas totalement dissipée, avec une enquête parlementaire à venir pour déterminer si Johnson a menti à la Chambre des communes, ce qui le contraindrait à démissionner.
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L’épisode laisse les conservateurs divisés. Ces dernières semaines, la rébellion avait fait tache d’huile. Et lundi encore, des ténors comme Jeremy Hunt, ancien ministre des Affaires étrangères - et prétendant potentiel à la succession - appelaient à faire tomber le premier ministre. On note d’ailleurs qu’entre 160 et 170 députés conservateurs ont, à un titre ou un autre, un «job» relevant du gouvernement et étaient donc intéressés personnellement à la cause. Sur les 211 voix qui ont soutenu Johnson, il n’y aurait donc qu’une quarantaine de simples parlementaires de l’«arrière-ban», soit une base fragile. Le front des mécontents réunit aussi bien des «Brexiters» durs comme Steve Baker que des «Remainers» proeuropéens, des élus traditionnels de l’Angleterre «bleue» que de nouveaux députés de 2019 gagnés dans le «mur rouge». Une physionomie à la fois inquiétante et rassurante pour Johnson, avec une opposition large mais hétéroclite.
Boris Johnson a tout de même encore des atouts en mains. Aucun successeur évident ne se profile derrière lui. Surtout, aucun profil ne semble pouvoir parler au nouvel électorat conquis dans les anciens fiefs travaillistes du nord et du centre de l’Angleterre. Boris Johnson y a réussi un exploit électoral en 2019 mais de récentes projections montrent que les choses se passeraient moins bien aujourd’hui. Le défi désormais pour BoJo est de prouver qu’il reste une «machine à gagner». Pour cela, il va tenter dès les jours qui viennent de relancer son mandat. Dès ce mardi, Johnson a ainsi mis ses ministres en ordre de bataille. Estimant que ce vote permettait enfin de «tirer un trait» sur les polémiques, il a martelé que le seul objectif devait être désormais de «faire avancer le pays» en répondant aux vraies préoccupations des Britanniques. Pour donner un nouvel élan, il pourrait procéder à un remaniement, permettant au passage de récompenser ceux qui l’ont soutenu et de sortir les «tièdes». Surtout, il devrait annoncer toute une série de mesures populaires à l’heure où le Royaume-Uni est durement affecté par la crise du coût de la vie, portée par une inflation au plus haut depuis 40 ans. Pour soutenir le pouvoir d’achat, on cite des mesures visant à réduire le coût de la garde d’enfants et à aider davantage de personnes à acheter leur propre maison, avec un grand discours prévu sur le logement. Le gouvernement pourrait aussi déposer au Parlement un projet de loi très controversé visant à passer au-dessus de pans entiers du protocole nord-irlandais, partie sensible du traité du Brexit avec l’UE. Sur le dossier de l’immigration, un premier groupe de demandeurs d’asile devrait aussi être envoyé au Rwanda le 14 juin.
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Maintes fois annoncé mort politiquement, Boris Johnson est toujours vivant et à la barre. Avec le congrès du parti de l’automne en ligne de mire, il lui reste quelques mois pour prouver qu’il n’est pas l’«homme mort qui marche» que veulent décrire ses adversaires.
«En Turquie, la défiance à l'égard de l'Occident transcende les clivages politiques»
ENTRETIEN - La Turquie s'apprête à lancer une opération militaire en Syrie, dans l'optique de faire reculer les forces kurdes. En difficulté à un an de l'élection présidentielle, Recep Tayyip Erdogan cherche à raviver le sentiment nationaliste, explique Fabrice Balanche.
Renaud Girard: «L’Occident n’est pas en guerre avec la Russie!»
CHRONIQUE - Il est important de rappeler au peuple russe que non, la partie occidentale de l’Europe n’est pas en guerre avec la Russie, et qu’elle ne souhaite pas l’être.
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En Israël, compte à rebours de la chute du gouvernement de Naftali Bennett
Publié le : 07/06/2022 - 18:27Modifié le : 07/06/2022 - 18:29
Marc DAOU
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Stop ou encore ? En Israël, un an après sa formation, la coalition hétérogène du Premier ministre, Naftali Bennett, enchaîne les déboires. Après avoir perdu sa courte majorité en avril, en passant de 61 à 60 sièges, son gouvernement a essuyé, lundi, deux nouveaux camouflets lors de votes cruciaux à la Knesset.
Peut-il encore gouverner le pays ? La question est sur toutes les lèvres en Israël, où la fragile coalition du Premier ministre, Naftali Bennett, composée de deux partis de gauche, deux du centre, trois de droite et de la formation conservatrice arabe Raam, est sur le point d’imploser.
Au point que certains médias locaux commencent à sérieusement envisager l’organisation prochaine de nouvelles élections législatives, les cinquièmes depuis 2019. Précisément ce que cette coalition avait promis d’éviter.
Sauf que le gouvernement formé par le leader nationaliste Naftali Bennett et le centriste Yaïr Lapid, en juin 2021, uni par la seule volonté de chasser l’inamovible ex-Premier ministre Benjamin Netanyahu du pouvoir, est privé de majorité au Parlement depuis le 4 avril. Ne disposant plus que de 60 sièges sur 120, soit autant que l'opposition, il essuie depuis revers sur revers à la Knesset, dont deux rien que lundi 6 juin.
Réunissant une majorité de voix contre un projet de loi visant à proroger l'application de la loi israélienne aux colons de Cisjordanie occupée, l'opposition a infligé un camouflet à Naftali Bennett – alors même que le Premier ministre est également le chef d‘un parti devenu le porte-étendard des colons.
Le camouflet reste symbolique : le projet de loi pro-colons devrait finir par être voté, car l’opposition de droite, dirigée par Benjamin Netanyahu, avait annoncé vouloir uniquement marquer sa défiance envers le gouvernement. Et prouver surtout que la coalition de Naftali Bennett ne peut ni diriger le pays, ni faire voter des lois tant il est affaibli.
"Bennett, rentrez chez vous. C’est terminé, a lancé le Likoud de Benjamin Netanyahu, dans un tweet publié après le vote. Il est temps de rendre Israël à la droite".
"Ceux qui ne peuvent pas vivre avec cette coalition doivent partir"
Mais le plus inquiétant pour la coalition, c’est que lundi soir, deux de ses membres, Mazen Ghanaim, un député du parti arabe conservateur Raam, et Ghaida Rinawie Zoabi, une députée de la formation de gauche Meretz, ont voté contre le projet de loi. Les trois autres élus du parti Raam et l'électron libre Idlit Sliman, du propre parti de Naftali Bennett, Yamina, n’étaient pas présents lors de la séance.
Pourtant, le ministre de la Justice Gideon Saar, qui avait supervisé le texte de loi, avait prévenu avant le vote qu’il s’agissait d’un test vital pour la survie de la coalition et de la loyauté de ses membres. En vain : l’opposition a réuni au total 58 voix, contre 52 pour la coalition.
"La situation du gouvernement Bennett est critique, explique à France 24 David Khalfa, chercheur à l'Observatoire de l'Afrique du Nord et du Moyen-Orient de la Fondation Jean-Jaurès. Sa coalition inédite, qui était traversée depuis sa création par des antagonismes idéologiques assez puissants et des sensibilités très opposées, n'a survécu jusqu’ici que par la crainte de voir revenir au pouvoir un certain Benjamin Netanyahu. Mais les failles qui sont apparues ces derniers mois en son sein sont devenues de plus en plus béantes ces derniers jours, et pas seulement sous la pression de la droite nationaliste".
"Ceux qui ne peuvent pas vivre avec cette coalition doivent partir", a grondé, mardi, le ministre des Affaires étrangères, Yaïr Lapid, lors d'un entretien télévisé, en référence aux deux parlementaires qui ont voté contre le projet de loi. Ambiance...
Un Premier ministre "qui n’a même pas la mainmise sur son propre camp"
Lundi, après minuit, c’est un autre vote qui a montré les limites de cette coalition. Précisément celui qui devait valider la reconduction du député Matan Kahana au poste de ministre des Affaires religieuses. Sauf que la députée Idit Silman du parti Yamina, celle-là même qui avait quitté la coalition début avril et privé le gouvernement de sa majorité, a voté contre cette reconduction au gouvernement.
Sa démarche a abouti à un vote de 55 voix pour, et 55 contre, et donc, faut d’une majorité simple, à un deuxième revers pour Naftali Bennett au Parlement dans la même soirée.
"Idit Silman, tu es une championne", l'a félicitée Benjamin Netanyahu sur Twitter après les résultats du vote.
Selon le Jerusalem Post, le gouvernement envisage de prendre des sanctions très dures contre la députée rebelle, en la privant dans un premier temps de son poste de présidente de la commission de la Santé à la Knesset. Après cela, il devrait demander au comité de l'assemblée de la déclarer officiellement comme transfuge, c'est-à-dire comme une députée qui a changé d'allégeance.
Conséquence : elle ne pourra pas se présenter aux prochaines législatives sous les couleurs d’un parti déjà présent à la Knesset, comme par exemple le Likoud qui lui fait les yeux doux, ni être désignée ministre dans un éventuel gouvernement dirigé par Benjamin Netanyahu. Ambiance... bis.
Joe Biden devait effectuer une visite en Israël au cours du mois de juin, mais sa tournée au Moyen-Orient a été reportée à juillet. Il se dit dans la presse israélienne qu’à Washington, on attendrait de voir s’il est utile de discuter de dossiers stratégiques entre alliés avec un Naftali Bennett qui pourrait être forcé de quitter le pouvoir d’un jour à l’autre...
"La position du Premier ministre peut rapidement devenir intenable, ajoute David Khalfa, spécialiste de la politique israélienne. Ce n'est pas la première fois qu’un gouvernent israélien parvient à survivre sans majorité, sauf que Naftali Bennett n’a pas la mainmise sur son propre camp, ni même sur son propre parti qui est lui-même minoritaire dans cette coalition. La question n’est pas de savoir s’il y aura de nouveaux 'déserteurs', mais quand cela va se produire."
Selon David Khalfa, certains membres de la coalition semblent, à travers leurs discours, se préparer pour la prochaine campagne électorale et être occupés à assurer leur propre survie politique. "Naftali Bennett lui-même apparaît résigné à participer à un nouveau scrutin et il est déjà en train de créer un récit en forme de bilan de son action gouvernementale qui lui permettrait de survivre politiquement dans le cadre de futures élections", conclut-il.
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En Israël, la coalition au pouvoir devient minoritaire à la Knesset
En Israël, Naftali Bennett et sa coalition perdent leur majorité au Parlement
INTERVIEW
Avec le gouvernement Bennett, "Israël est entré en terre inconnue, politiquement"
L'Humanité
Emna Charrad, une vie en miettes
Un jour avecCette femme de ménage de 64 ans a vu les employeurs défiler à l’université Sorbonne Nord de Villetaneuse au gré des attributions de marchés publics. Elle se mobilise pour des salaires et conditions de travail dignes.
Rosa MoussaouiElle travaille ici depuis près d’un quart de siècle ; à 64 ans, elle s’use encore à la tâche. L’horizon de la retraite est incertain : l’an prochain, peut-être, sans espoir de percevoir une pension décente, après une vie de travail pénible. Emna Charrad est femme de ménage à l’université Sorbonne Nord de Villetaneuse, en Seine-Saint-Denis. Avec ses collègues, ce jeudi, elle a posé seaux, chiffons et balais, pour 59 minutes : ces travailleuses exigent de leur employeur, le groupe Agenor, un salaire meilleur, des conditions de travail moins éprouvantes et, surtout, qu’on les respecte, que cessent les injonctions et les brimades. « Cette société nous en fait voir de toutes les couleurs. Avant, c’était Arcade, Arc-en-ciel, puis Derichebourg. Agenor, c’est le pire, soupire-t-elle. Ils nous menacent, nous chargent de travail. J’ai douze salles de cours à faire chaque jour. Ils nous obligent à travailler de 6 heures à 9 heures, puis de 17 heures à 20 heures, alors que l’université ne s’oppose pas au regroupement de nos heures le matin : ils savent qu’on fait bien notre travail et ça ne change rien pour eux. » Ce fractionnement du temps de travail rend la vie impossible à celles qui habitent loin, à Aubervilliers, Dugny, Noisy-le-Sec, contraintes à d’épuisants allers-retours en transports en commun. Il est arrivé que certaines femmes de ménage prennent l’initiative de faire leurs six heures d’affilée pour desserrer les contraintes que cette organisation du travail impose à leur vie privée et familiale : elles ont aussitôt écopé d’avertissements.
« ils ont un mépris pour nous… »
Emna décrit l’indifférence qui entoure son travail, indispensable à la vie sociale mais invisibilisé. Elle met en cause un management brutal, autoritaire, dit travailler sous pression, dans l’angoisse permanente de sanctions toujours prêtes à tomber. « La cheffe d’équipe fait peur aux gens. Elle nous humilie. Elle a cassé le chantier », accuse-t-elle. « Ces travailleuses essentielles sont l’objet de brimades, sans aucun égard pour leur dignité. On les prend pour des serpillières », confirme Selim Hocini, de l’union locale CGT.
Sous les verrières du forum, vêtues de leurs blouses gris et fuchsia, les femmes de ménage sont rassemblées, serrées les unes contre les autres, discrètes mais fières du défi que cette mobilisation lance à leur employeur. Des représentants des personnels de l’université défilent au micro pour dire leur solidarité. La tête à leurs examens, les étudiants, pressés, jettent au passage un regard surpris vers cet inhabituel tintamarre. Autour des grévistes, leurs homologues travaillant pour la municipalité de Villetaneuse, en blouses bleues, sont venues les soutenir à l’appel de la CGT. Parmi elles, Odile, cheveux blonds et courts, regard clair, verbe mordant, le poignet serré dans une orthèse. Elle souffre d’un syndrome du canal carpien, un trouble musculo-squelettique jamais reconnu jusqu’ici dans son cas comme maladie professionnelle. D’une chute au travail, voilà quatre ans, elle a aussi gardé quatre vis dans l’épaule. Elle a commencé à travailler à 16 ans. Âgée de 60 ans, elle ne peut pas encore partir à la retraite : ses années d’apprentissage et l’arrêt de travail de deux ans consécutif à son accident sont déduits du cumul de ses annuités. Les mêmes mots viennent aux deux femmes pour décrire leur condition : « Ils ont un mépris pour nous… »
la mieux armée du groupe
Amplifiés par les mégaphones des militants CGT, les slogans fusent : « Ménage, esclavage ! », « Sous-traitance, maltraitance ! » Parmi les femmes de ménage du campus, pour la plupart originaires d’Afrique, certaines n’ont jamais emprunté le chemin de l’école : celles-là ne savent ni lire ni écrire. D’autres maîtrisent mal la langue française et moins encore le jargon administratif. L’une d’entre elles, racontent les grévistes, a été invitée à signer une lettre de démission dont elle n’avait même pas pu décrypter le sens. Venue au début des années 1980 du sud de la Tunisie, Emna semble la mieux armée du groupe, la moins vulnérable. C’est elle qui a convaincu ses camarades de se mobiliser. Elle a poussé alors la porte de l’union locale CGT, qu’elle avait repérée dans sa rue. Elle ne le regrette pas : « On n’avait jamais trouvé un syndicat qui nous défende comme ça. » « On ne demande pas grand-chose : du respect, travailler 35 heures, gagner un peu mieux notre vie, sourit-elle. Mon mari est malade, il ne travaille plus, je gère tout, je ramène le seul salaire à la maison. Je gagne 1 100 euros par mois, avec un loyer de 700 euros. On a élevé nos enfants avec ces miettes-là. » Tout au bout d’une vie de labeur, Emna veut relever la tête.
femmes de ménagesociété de nettoyageagents de nettoyageSalaires et pouvoir d'achat Le Figaro
«Dieu seul le sait» N°35 : Une autorité autoritaire dans l'Église catholique ?
Jean-Marie GuénoisLETTRE EXCLUSIVE ABONNÉS - Religions, laïcité, spiritualité, par Jean-Marie Guénois.
Chers lecteurs,
Les chrétiens fêtent ce dimanche la Pentecôte. Elle est, selon les Évangiles, une force venue d'en haut, un «Esprit» qui donne clairvoyance et paix. De paix on en a bien besoin. Quant à la force, cela me donne l'occasion de réfléchir avec vous, sur une dérive possible qui semble s'emparer de l'Église catholique et que l'on pourrait qualifier d'autorité autoritaire.
C'est un reportage que j'ai pu réaliser au Vatican qui me conduit à cette idée. Il a été publié dans le Figaro Magazine dont il a fait la couverture. J'avais réalisé le même travail pour le Figaro quotidien il y a un an. J'ai été frappé par la dégradation du climat romain, entendez celui du Vatican.
Beaucoup se plaignent, dans cette instance de gouvernement de l'Église catholique qui est le siège apostolique, d'un durcissement des relations, d'une peur diffuse. Loin en tout cas d'une sérénité dont j'ai été le témoin lors de mes années romaines, sous Jean-Paul II mais aussi sous Benoît XVI même si rien n'est jamais idéal dans ce lieu de combat spirituel.
On pourrait me reprocher d'opposer les pontificats... Absolument pas. Mais force est de constater le contraste évident entre des ambiances d'hier et celles d'aujourd'hui. C'est un fait. Le pape François est aussi un patron. Contrairement à ses prédécesseurs, il s'occupe de tout dans la vie du Vatican, et dans le détail. Il n'hésite pas à trancher, à écarter parfois ceux qui ne sont pas dans sa ligne et sans prendre de gants. Il veut avancer. Il veut réformer. Cela n'apaise pas les relations. Le sentiment de crainte est courant alors que la confiance devrait régner même sous un régime de dynamique réformatrice.
En écrivant cela, je me méfie du prisme déformant d'une administration centrale quelle qu'elle soit. Elle s'oppose par nature à toute évolution la concernant. Elle grogne, elle freine comme un vieux chat dès qu'un nouveau leader ose dérégler les petites horloges administratives individuelles ou les prés carrés de tel ou tel service, où tout est huilé et calé au micron près. Un vent d'évolution prend aussitôt les proportions océaniques d'un jour de tempête.
Il faut ajouter à ces drames la psychologie très particulière des prêtres et prélats. Sauf leur respect, ils sont par nature des célibataires confirmés. Ils ont, comme tous, leurs habitudes. Leur vœu d'obéissance n'est jamais vécu comme celui d'un militaire du rang. D'autant que beaucoup sont bardés de diplômes d'études supérieures, parlent souvent plusieurs langues, passant de l'une à l'autre avec une aisance déconcertante. Ce sont pour la plupart des cadres de bons niveaux et qui ont tout donné - leur vie - pour la cause de l'Église. Beaucoup sont exigeants avec eux-mêmes. Et exigeants pour l'Église. Ils entendent, et c'est bien normal, être respectés un tant soit peu.
Ajoutons à ce facteur clérical, le facteur Italien. Sans aucun mépris pour cet élément dont je me suis imprégné et dont je parle la langue en ayant vécu dix années sur place comme journaliste et en y retournant très régulièrement, sauf ces deux dernières années chaotiques, je peux dire que j'aime profondément cette culture tellement humaine et relationnelle. Mais travailler au Vatican dans une Italie toujours au bord du gouffre - mais qui n'y tombe jamais, c'est son secret - est un privilège envié par les romains. L'emploi y est mal payé mais il est garanti à vie et l'on ne travaille souvent qu'une longue matinée par jour, de 8 h à 14h ou 15h et seulement deux fins d'après-midi par semaine, sauf exception, parfois le samedi matin.
François veut modifier les règles de recrutement, imposer un turn-over, internationaliser, faire la preuve de la compétence. Il a raison. Jean-Paul II avant lui s'y était essayé. Mais on « entrait » jusque-là au Vatican sur recommandation d'un évêque, d'un prêtre, d'un oncle, d'un grand-père qui connaissait quelqu'un qui connaissait tel autre, qui connaissait tel prélat…Cosi via. Il n'est pas étonnant, dans ces conditions, que les Italiens qui composent les 90 % des employés du Vatican, bloquent lentement mais sûrement les réformes, comme ils savent le faire, avec brio et élégance. Ce qui crée de hautes tensions. Même si tous ne sont pas comme cela évidemment.
Par ailleurs, le Vatican n'est pas l'Église, fort heureusement et il ne faut pas s'y tromper. L'Église dépasse infiniment «son» plus petit État du monde. Il en est toutefois la centrale de commandement et il est révélateur des grandeurs et des craquements de ce système clérical, unique au monde. D'où l'intérêt de le suivre en connaissant les limites de l'exercice.
Le Vatican, comme l'Église institutionnelle, ne vont pas bien en ce moment comme vous pourrez le lire dans cet article qui a eu un impact international impressionnant, en Italie en premier lieu et aux États-Unis notamment. Peut-être exprimait-il la profondeur d'un malaise que peu osent décrire publiquement ? Ce qui est, au passage, l'intérêt du journalisme et de ce métier.
Mais il est un autre facteur que je décrivais et dont on vient de vivre une nouvelle manifestation. En France, le diocèse de Fréjus Toulon en fait les frais : la montée, dans l'Église, de l'autorité autoritaire.
Pour Fréjus Toulon, vous pourrez lire l’article que j'ai publié sur le site du Figaro et une analyse dans l'édition print du samedi 4 juin. Je vous résume en quelques mots l'argument : trois semaines avant les dix ordinations prévues dans ce diocèse, Rome a décidé de les reporter sine die, sommant son évêque, Mgr Dominique Rey, de s'expliquer sur sa « politique d'accueil ».
Elle est effectivement ouverte à tout le spectre des sensibilités dans l'Église, des charismatiques aux traditionalistes. Ce qui pose, lui reproche-t-on, des problèmes de discernement. Et il y a eu, effectivement de graves problèmes, connus.
Mais cette situation était repérée depuis longtemps. Cet évêque œuvre là-bas depuis deux décennies. On ne sait pas pourquoi le couperet tombe aujourd'hui sur dix jeunes hommes qui se préparaient à donner leur vie à Dieu alors qu'ils ne sont pour rien dans les problèmes reprochés à leur évêque !
Cela ressemble à une « prise d'otage » comme je le décris dans l'analyse. Je ne vois pas d'autre mot.
C'est aussi le signe d'une dérive autoritaire inquiétante. Et contradictoire avec l'esprit synodal particulièrement prôné cette année où Rome prépare un synode sur la synodalité voulant insuffler plus de démocratie et de participation dans l'Église.
D'un autre côté, il y a des difficultés dans ce diocèse et qui serait contre la nécessité de traiter ce qui ne tournerait pas rond ? Mais à condition de s'attaquer au problème tel qu'il est. Ou à la personne en cause. Pourquoi une punition collective sur des personnes non concernées, jeunes qui plus est ? Espère-t-on, comme au billard, obtenir un effet indirect, par répercussion sur l'évêque et sa politique ? La méthode est objectivement tordue.
À noter, enfin, depuis ma dernière lettre, la nouvelle promotion des cardinaux que le pape a annoncée par surprise le 29 mai. Ils sont tous choisis exclusivement dans sa ligne - ce que ne faisaient pas ses deux prédécesseurs, c'est un fait – comme l'illustrent ces excellentes pages de nos confrères de La Croix . Nouvelle promotion de cardinaux qui donne cette fois une majorité absolue dans le prochain conclave aux cardinaux qui auront été choisis par François.
J'ai pu également rencontrer le cardinal Filoni, un grand diplomate de l'Église qui a connu sur place trois guerres, une en Iran et deux en Irak, qui médite sur la paix. Passionnante rencontre. Il y a au Vatican des personnalités exceptionnelles dont l'expérience internationale est unique.
Pour finir, l'autorité, me semble-t-il, n'a pas besoin d'être autoritaire pour s'exercer. Faut-il penser à Charles de Foucauld qui a été canonisé ? L'autorité qui recourt à l'autoritarisme démontre qu'elle se crispe parce qu'elle n'arrive plus à s'imposer d'elle-même, naturellement. C'est souvent le signe d'une crise de confiance dans le leader. L'Église avance souvent en trébuchant depuis 2000 ans, elle n'aime pas marcher au pas de charge.
Merci de votre attention et fidélité.
À ceux qui s'y retrouvent je souhaite une belle Pentecôte. À ceux qui ne s'y retrouvent pas, un excellent dimanche.
Jean-Marie Guénois
Refus d'obtempérer : la scène de samedi a été filmée, selon l'avocat des trois policiers
L'avocat plaide la légitime défense pour ses trois clients et assure que les éléments présents dans la vidéo appuient cette théorie.
Isabelle Balkany est sortie de l'hôpital
Hospitalisée depuis sa tentative de suicide en février dernier, Isabelle Balkany est sortie de l'hôpital samedi. Elle a été opérée d'un cancer du poumon, indique son avocat.
Regarder la vidéoBlanquer aspergé de chantilly : les deux professeurs assument et revendiquent leur geste
Les deux enseignants, qui seront jugés le 4 juillet, ont expliqué pourquoi ils s'en sont pris à l'ancien ministre de l'Éducation nationale. Ils dénoncent entre autres la violence subie au quotidien au sein de l'institution scolaire.
Regarder la vidéo France24 - Monde
Législatives: les macronistes en tête, sans certitude de majorité absolue, selon un sondage
Publié le : 08/06/2022 - 10:52Modifié le : 08/06/2022 - 10:50
Paris (AFP) – Les macronistes arriveraient en tête en nombre de sièges mais sans certitude d'obtenir la majorité absolue aux élections législatives, face à la pression de l'alliance de gauche Nupes, selon un sondage Ipsos/Cevipof pour Le Monde publié mercredi.
Cette enquête, qui s'appuie sur un échantillon de près de 11.000 personnes, plus large que d'autres sondages, projette de 275 à 315 sièges pour la majorité présidentielle Ensemble!.
La majorité absolue est de 289 députés à l'Assemblée nationale.
Les macronistes obtiendraient quinze sièges de moins que dans l'enquête similaire réalisée par Ipsos il y a trois semaines, en vue de ces scrutins des 12 et 19 juin.
L'alliance de gauche Nupes scellée autour de Jean-Luc Mélenchon (LFI, PS, EELV, PCF) est créditée de 160 à 200 sièges, devant LR (30 à 55 sièges) et le RN (20 à 55 sièges).
Le sondeur Brice Teinturier souligne le "faible intérêt" des Français pour cette élection, avec une abstention attendue entre 52% et 56% qui pourrait dépasser le record de 2017 (51,3%).
"La béance qui oppose les plus jeunes aux plus âgés se confirme : 35% des moins de 35 ans et 36% des 35-59 ans se déclarent vraiment intéressés (par les législatives). La bascule ne se fait qu'à partir de 60 ans, avec 55% d'intérêt. Même dans cette classe d'âge, ce chiffre n'a rien d'exceptionnel", insiste-t-il.
Brice Teinturier estime aussi que cette élection est "nationalisée", avec une "prime aux sortants en réalité faible" ou qui "quand elle joue, ne change pas fondamentalement les choses", selon cette enquête.
"Enfin et contrairement à une idée reçue, la couleur politique du candidat de la Nupes, qu'il soit LFI, PC, PS ou EELV, ne change quasiment rien aux intentions de vote, la présence d'un LFI plutôt qu'un PS n'accentuant pas significativement le rejet d'une partie de l'électorat", affirme-t-il.
"Tout se passe donc comme si cette élection était intégralement nationalisée, avec une attention très faible des Français pour la dimension locale de leurs candidats et leurs propositions", conclut le directeur général délégué d'Ipsos.
Les intentions de vote ne constituent pas une prévision du résultat du scrutin. Elles donnent une indication des rapports de force et des dynamiques au jour de la réalisation du sondage.
Celui-ci a été réalisé du 3 au 6 juin auprès d'un échantillon de 10.826 personnes représentatif de la population française, inscrites sur les listes électorales, âgée de 18 ans et plus. La marge d'erreur se situe entre 0,3 et 0,9%.
© 2022 AFP
Le Figaro
NamX HUV, un SUV français de luxe à hydrogène
Sylvain ReisserDÉCRYPTAGE - La voiture à pile à combustible suscite des vocations. Après Hopium, c’est au tour de la start-up NamX de présenter un modèle, commercialisé en 2026.
Il n’est toujours pas redescendu sur terre. À 29 ans, cela peut se comprendre. Faouzi Annajah est en train de devenir constructeur. Il a présenté «sa» première voiture, voici quelques semaines, sous la marque NamX (prononcez «nème-X») dont il va falloir se souvenir. Une première victoire pour ce Franco-Marocain, fils d’un ancien ouvrier de l’usine Renault de Flins. Son rêve est en train de devenir réalité. «L’automobile est ma passion. Depuis mon plus jeune âge, je savais que je travaillerai dans ce secteur. Tout mon argent de poche passait dans l’achat de revues spécialisées. Il m’arrivait de m’endormir dessus. Je connaissais par cœur les fiches techniques de tous les véhicules», raconte le jeune homme.
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Diplôme en poche, il commence sa carrière professionnelle dans la distribution automobile chez Volkswagen. Ambitieux, le garçon trouve que rien ne va assez vite. Il a soif d’entreprendre. C’est ainsi qu’il crée Werevo en 2015, une plateforme de consulting en ligne qui propose aux entreprises des prestations de création de sites web et d’applications mobiles réalisées par des étudiants. À vouloir aller trop vite, Faouzi Annajah se brûle les ailes. Il découvre que le monde de l’entreprise n’a rien d’une sinécure. «Ce fut une période assez frustrante parce que je n’ai pas réussi à atteindre les objectifs que je m’étais fixés. J’en ai vraiment bavé, mais en même temps, j’ai beaucoup appris», avoue-t-il en toute humilité.
«Assez compliqué de ne rien laisser fuiter»
En 2017, il prend la décision de se poser et de réfléchir à son avenir. Dans sa tête, l’automobile tourne en boucle. Il mène une analyse minutieuse du secteur, des acteurs, des marchés et des technologies. «Je constate qu’il y a quatre-vingt-dix constructeurs et quatre-vingt-dix millions de voitures neuves vendues par an dans le monde, mais qu’il n’existe quasiment aucun lien entre l’Europe et l’Afrique. Dans le même temps, je me rends compte que la transition écologique n’est peut-être pas abordée de la meilleure manière. Des milliards d’euros sont dépensés pour la voiture électrique à batterie, qui concentre à mes yeux trop d’inconvénients. C’est mon point de vue. On verra ce que l’avenir dira, mais je pense que l’hydrogène présente un grand potentiel qui mérite d’être exploré», poursuit-il.
Des milliards d’euros sont dépensés pour la voiture électrique à batterie, qui concentre à mes yeux trop d’inconvénients. On verra ce que l’avenir dira, mais je pense que l’hydrogène présente un grand potentiel qui mérite d’être exploré
Sa décision est arrêtée courant 2018. Faouzi Annajah ambitionne de se lancer dans l’aventure de la création d’une nouvelle voiture autour de la technologie de la pile à combustible alimentée à l’hydrogène. Il fonde NamX (New Automotive and Mobility Exploration). Parti d’une feuille blanche, il cherche en premier lieu à donner vie à une automobile. Il se met en quête d’un designer en postant une annonce sur un site spécialisé. L’intitulé est succinct, invitant à la curiosité: «Création d’une marque automobile». Le designer Thomas de Lussac se manifeste. Le courant passe et le quinqua devient associé. Les deux compères se rapprochent du bureau de style Pininfarina, le grand nom de la carrosserie italienne qui a signé les plus belles Ferrari et les coupés Peugeot, de la 404 à la 406. Kevin Rice, le responsable du bureau de style du carrossier turinois, apporte ses idées et sa patte.
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En parallèle, NamX peaufine le business plan et part à la chasse d’investisseurs. Les fondateurs s’entourent d’une dizaine de personnes, dont Ibrahima Sissoko, un spécialiste de la création d’entreprises, mais aussi de pointures en matière automobile et développement durable, comme Pierre-Yves Geels, ancien vice-président de Matra Automobile, Alain Diboine, ex-directeur de la division R&D chez Renault, Mustapha Mokass, expert en énergies propres et ancien du programme environnemental des Nations unies, et Raphaël Schoentgen, un spécialiste reconnu de l’hydrogène. À l’ère des réseaux sociaux et de l’information en continu, l’entreprise réussit le miracle de contrôler sa communication. Avant le 11 mai, date de la révélation du véhicule, rien n’aura filtré. «C’était assez compliqué de ne rien laisser fuiter. Quand vous n’avez ni site internet, ni page sur les réseaux sociaux, ni article dans la presse, on considère que vous n’existez pas.»
La révolution des capsules
Depuis le 11 mai dernier, on est donc capable d’associer la société NamX à une silhouette. Faouzi Annajah n’en revient toujours pas de voir sa voiture porter la griffe Pininfarina, associée à tant de chefs-d’œuvre. Baptisé HUV, le véhicule est un grand SUV aux formes épurées. Les volumes musclés puisent leur inspiration dans les «muscle cars» américains des fiftieset des sixties, pour lesquels Thomas de Lussac nourrit une véritable passion. Le X de la dénomination commerciale trouve un écho dans les flancs aux lignes croisées et dans la signature lumineuse de la calandre. Les poignées de portes sont affleurantes pour favoriser l’aérodynamique, un gage d’efficience. Deux versions sont d’ores et déjà envisagées: une entrée de gamme avec un moteur de 300 chevaux entraînant les roues arrière et une déclinaison GTH de 550 chevaux, à deux moteurs et quatre roues motrices.
Au terme de longues séances de brainstorming, nous avons eu l’idée d’ajouter des capsules interchangeables à hydrogène
En passionné de voitures, Faouzi Annajah n’a pas négligé la vitesse de pointe qui s’établit respectivement à 200 et 250 km/h. Le tarif, déjà fixé, s’étendra entre 65 000 et 95 000 euros en fonction des versions et des équipements. Ce qui va faire tout le sel du HUV, c’est l’écosystème imaginé autour du projet. Sachant le principal frein au développement réside dans la production d’hydrogène vert et dans la distribution, NamX a imaginé un concept révolutionnaire. «Que l’on produise de l’hydrogène sur place ou que l’on achemine avec des camions, ce qui n’est pas bon en termes de rendement, nous ne sommes pas près de voir fleurir des stations en nombre en raison d’un coût variant de 3 à 10 millions d’euros avec le génie civil. Ajoutez le fait de devoir refroidir le système quand vous passez vingt voitures à l’heure, vous avez une idée des contraintes qui pèsent sur la distribution. Il fallait donc envisager une autre voie. Au terme de longues séances de brainstorming, nous avons eu l’idée d’ajouter des capsules interchangeables à hydrogène» raconte le fondateur.
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À l’arrière du véhicule prennent ainsi place six capsules de 80 centimètres de long. Elles s’ajoutent à un ou deux réservoirs pouvant stocker entre 4 et 5,5 kg d’hydrogène, pour garantir 800 km d’autonomie. «Il sera ainsi possible de conjuguer les deux possibilités. Soit recharger le réservoir principal à une station, soit remplacer les capsules vides par des pleines dans des endroits bien précis», explique-t-il. L’écosystème sera annoncé lors du Mondial de l’Automobile, en octobre prochain, mais il semble que la société se dirige vers un accord avec un énergéticien. À l’occasion du salon, le HUV dévoilera son habitacle. Il sera moderne, mais l’ambiance s’inspirera plus d’une Bugatti Chiron que du tout écran d’une Mercedes EQS. Concernant la plateforme, NamX a prévu de s’appuyer sur une solution existante. Quant à la production, rien n’est encore défini, mais il n’est pas impossible que des composants viennent d’Afrique. Pour livrer les premiers véhicules à la clientèle fin 2025, l’investissement devra être au minimum de 530 millions d’euros. On le voit: l’automobile n’a pas fini de se réinventer. Il est assez réjouissant de voir que des initiatives viennent de France, le berceau de cette invention plus que centenaire. En France, pour reprendre un slogan des années 1970, on n’a pas de pétrole, mais on a des idées.
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France24 - Monde
Les Indonésiens paient cher la crise des huiles végétales
Publié le : 08/06/2022 - 10:38
Jakarta (AFP) – Trois semaines environ après l'entrée des troupes russes en Ukraine, de l'autre côté du globe, en Indonésie, Liesye Setiana a été forcée à fermer son commerce de bananes frites à cause d'une pénurie d'huile de cuisson.
Des millions de consommateurs et de petites entreprises souffrent depuis plusieurs mois des prix records et d'une pénurie d'huile de cuisson dans l'archipel d'Asie du Sud-Est, pourtant premier pays producteur d'huile de palme au monde.
La guerre entre l'Ukraine et la Russie, grands pays fournisseurs de céréales et d'huile de tournesol, a fait bondir les cours des huiles végétales, et en Indonésie les producteurs ont privilégié les exportations, plus rentables que les ventes sur le marché intérieur.
L'Indonésienne de 49 ans s'est rendue dans un supermarché à plus d'une heure de son village de Baruharjo à l'Est de l'île de Java pour acheter les huit litres d'huile de palme nécessaires à son commerce.
Mais la mère de deux enfants a dû rebrousser chemin face au rationnement des ventes.
L'huile de palme, la plus utilisée pour l'alimentation dans l'archipel, est aussi utilisée par l'industrie pour une vaste gamme de produits, des cosmétiques à la pâte à tartiner au chocolat.
"J'étais furieuse, j'ai dit aux employés du magasin que j'avais vraiment besoin d'huile pour mon propre usage, pas pour la stocker", souligne l'Indonésienne qui gagnait quelque 750.000 roupies (48 euros) par jour grâce à son petit commerce. "Comment se fait-il que nous ayions une pénurie d'huile de cuisson alors que l'Indonésie est le premier pays producteur d'huile de palme?".
Ses difficultés sont partagées par une grande partie de la population. Des Indonésiens ont dû patienter dans des files d'attente pendant des heures avec des jerrycans de Java à l'île de Bornéo.
En mars, deux personnes sont mortes d'épuisement, dont une qui avait dû faire la queue à trois endroits différents, sous la chaleur accablante, dans l'espoir d'obtenir de l'huile de palme dont le prix a atteint 20.100 roupies le litre à son plus haut.
suspension des exportations
L'Indonésie compte pour quelque 60% de la production mondiale d'huile de palme, dont un tiers est consommé dans l'archipel. L'Inde, la Chine, l'Union européenne et le Pakistan sont parmi ses principaux clients à l'exportation.
Le manque d'huile de palme sur le marché intérieur, a poussé le gouvernement à décréter une suspension des exportations le mois dernier pendant une vingtaine de jours, afin de remplir les stocks et tenter de faire baisser les prix.
Mais le prix de gros de l'huile de cuisson est toujours bien supérieur à l'objectif du gouvernement de 14.000 roupies le litre.
Et les Indonésiens doivent faire des choix difficiles.
Sutaryo, qui comme de nombreux compatriotes ne porte qu'un nom, a dû relever les prix des "kripik tempe", des chips de pâte de soja fermentée, qu'il fabrique dans un atelier à son domicile et licencier quatre employés.
"Avec la hausse des prix de l'huile de cuisson, nous devons calculer nos coûts de production au plus juste. Nos clients n'ont pas d'autre choix que d'accepter un prix plus haut", explique l'entrepreneur de Jakarta.
Avec une consommation en berne, sa production quotidienne a baissé de 300 à 100 kilos par jour, et ses ventes ont fondu de 15 millions à 6 millions de roupies (969 à 387 euros) depuis le début de la pandémie.
Une petite dizaine d'employés coupe de fines tranches de tempe avant de les jeter dans des récipients d'huile bouillante pour les faire frire. Mais ils ont bien moins de travail qu'avant la pandémie.
Les prix des huiles végétales étaient déjà en hausse en 2021, mais l'impact de l'invasion de l'Ukraine les a poussé à des niveaux records, souligne Mohammad Faisal, directeur exécutif du Centre pour la réforme économique (CORE Indonesia).
"Pour les plus pauvres, l'impact est important parce qu'il y a en même temps une hausse des prix des autres produits alimentaires", indique l'économiste du centre de réflexion à l'AFP.
Liesye Setiana, dont le mari a été licencié, s'inquiète de ne plus pouvoir payer les frais de scolarité de ses enfants. "Si les prix des produits de base montent, nous aurons très peu pour les autres dépenses".
© 2022 AFP
Le Figaro
«Ces comportements sont intolérables»: chantage, menaces de mort... L’agent immobilier attaqué par Nabilla porte plainte
- Par
Damien Mercereau
- Mis à jour
le 08/06/2022 à 09:15
- Publié
le 08/06/2022 à 09:15
Le 2 juin dernier, Nabilla Vergara racontait sur ses réseaux sociaux avoir été victime d’une escroquerie à la location de l’agence The Address. Olivier Tomas, responsable de l’entreprise, nous a donné sa version.
Dimanche dernier, Nabilla Vergara et son mari Thomas ont eu le bonheur d’accueillir leur deuxième enfant. Après Milann, né le 11 octobre 2019, c’est Leyann, un deuxième garçon, qui a vu le jour à Paris. Résidant à Dubaï, le couple a choisi de venir s’installer dans la capitale pour cette naissance. Le 2 juin dernier, l’ancienne candidate des «Anges de la téléréalité» avait raconté sur ses réseaux sociaux ses mésaventures pour trouver un appartement et avait dénoncé une arnaque dont elle disait avoir été victime. «C’est une escroquerie incroyable», avait-elle déclaré à ses millions d’abonnés.
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Dans son récit, l’entrepreneuse de 30 ans disait avoir fait appel à l’agence The Address pour lui trouver une location de quelques semaines à Paris. Celle-ci lui avait trouvé un bien immobilier à sa convenance, un contrat avait été signé et de l’argent versé par le couple Vergara. «J’ai découvert la supercherie lorsque j’ai demandé à envoyer des colis directement à mon appartement. J’avais besoin de mettre en place certaines choses dans ma location avant l’arrivée de mon bébé», avait-elle ajouté. En contactant le service de conciergerie, Nabilla avait alors découvert que les propriétaires de son appartement ne souhaitaient pas le louer. «Ils n’étaient même pas au courant que quelqu’un devait arriver!»
« L’avocate de Nabilla m’a hurlé dessus pour me demander le remboursement de l’argent versé avec, en plus, le double de la somme en dommages et intérêts »
Olivier Tomas
Si elle a finalement pu trouver un autre appartement à Paris, Nabilla a révélé avoir entamé de «lourdes procédures» judiciaires. Olivier Tomas, président et fondateur de l’agence The Address, nous a donné sa version des faits. «J’étais en contact, et je le suis toujours, avec leur assistant avec qui cela se passait bien. Nous avions fait un énorme travail tous les deux afin de trouver l’appartement qu’ils souhaitaient», nous a-t-il déclaré au sujet du couple Vergara. «L’assistant de Nabilla nous a contactés pour trouver un appartement à louer pendant au moins un mois à Paris du fait de l’accouchement de cette dernière. Sur l’instant, nous n’avions rien à leur proposer qui pouvait correspondre à leur cahier des charges. J’ai donc pris contact avec un confrère agent immobilier et concierge qui m’a proposé un appartement qui a beaucoup plu à l’assistant de Nabilla et à Nabilla elle-même. Nous avons procédé à sa réservation auprès du propriétaire.»
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Tout se serait alors normalement déroulé selon l’ancien avocat. Nabilla et Thomas Vergara ont expédié quelques objets à leur future adresse dans le VIIe arrondissement de Paris et leur assistant a pu se rendre à plusieurs reprises dans l’appartement pour les réceptionner. «Tout se passait bien, nous avons continué à travailler avec notre service de conciergerie pour répondre aux diverses demandes de prestations du couple. Jusqu’au jour où, fin avril, le propriétaire de l’appartement décide de ne plus louer pour une raison que j’ignore. Cela faisait plusieurs semaines que nous travaillions sur cette location donc nous étions très déçus. Nous étions à un mois et quelques jours de l’arrivée prévue de Nabilla.» Et si le propriétaire de cet appartement a pu se rétracter, c’est parce qu’il n’avait pas encore signé le contrat de location.
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Dès lors, l’agence d’Olivier Tomas se serait démenée pour trouver une solution et aurait proposé à Nabilla plusieurs autres appartements «encore mieux et même moins chers» dans la capitale. «Mais nous n’avons eu aucune réponse. Leur assistant m’a dit avoir transmis les propositions au couple mais sans avoir davantage de retours, nous a-t-il confié. J’ai reçu, quelques jours plus tard, un appel d’une copine de Nabilla, une avocate de Marseille, qui m’a hurlé dessus pour me demander le remboursement de l’argent versé avec, en plus, le double de la somme en dommages et intérêts. En cas de refus de ma part, toute l’affaire allait être racontée sur les réseaux sociaux. Il était hors de question que j’accepte ce genre de procédés.»
« J’ai reçu un message téléphonique, avec photos à l’appui, du mari de Nabilla avec des menaces de mort contre moi, mes collaborateurs et mes enfants »
Olivier Tomas
Les choses ne se seraient pas arrêtées là. Quelques jours plus tard, Olivier Tomas dit avoir de nouveau été contacté. «J’ai reçu un message téléphonique, avec photos à l’appui, du mari de Nabilla avec des menaces de mort contre moi, mes collaborateurs et mes enfants. Il me disait avoir payé 15.000 euros des gens pour mettre un contrat sur notre tête. Des choses de fou! Je n’ai pas répondu et j’ai transmis tous ces éléments à mon avocat. Ces comportements sont intolérables.» Dès lors, l’ancien avocat a déposé plainte. «J’ai des preuves écrites et des enregistrements», souligne-t-il en regrettant ce bras de fer.
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«Pour le moment, Nabilla n’a pas été remboursée de son versement et ne le sera pas tant que nous n’aurons pas un accord écrit et signé. Je n’ai évidemment aucun souci pour lui rendre cet argent, c’est tout à fait normal», nous a déclaré Olivier Tomas, précisant que les contacts avec le couple ont été renoués ces dernières heures. «Mais je ne suis pas d’accord pour lui verser 20.000 euros en plus. Je souhaite également qu’elle fasse un correctif sur ses réseaux sociaux.»
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France24 - Monde
En Amazonie, disparition d'un journaliste britannique et d'un expert brésilien
Publié le : 08/06/2022 - 10:23
FRANCE 24
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Alice BROGAT
Le journaliste britannique Dom Phillips et le spécialiste brésilien des peuples autochtones, Bruno Araujo Pereira, ont disparu dans la Vallée de Javari, une région reculée d'Amazonie. Très expérimentés et fin connaisseurs de la région, les deux hommes n'ont plus été vu depuis dimanche, alors qu'ils avaient reçu des menaces.
Deux jours après la disparition dans une région reculée d'Amazonie d'un journaliste britannique et d'un spécialiste brésilien des peuples autochtones, les proches des deux hommes ont manifesté leur vive inquiétude, mardi 7 juin.
Le journaliste indépendant Dom Phillips, 57 ans, collaborateur régulier du quotidien The Guardian, qui faisait des recherches pour un livre dans la Vallée de Javari, et Bruno Araujo Pereira, 41 ans, spécialiste reconnu des peuples indigènes, n'ont plus été vus depuis dimanche matin.
Ils avaient "reçu des menaces sur le terrain la semaine (précédant) leur disparition", ont révélé dans un communiqué l'Union des organisations indigènes de la Vallée Javari (Univaja) et l'Observatoire pour les droits humains des peuples indigènes isolés et récemment contactés (OPI).
La police civile d'Amazonas, qui est impliquée dans les enquêtes, a indiqué mardi soir qu'elle interrogeait un "suspect". Quatre autres personnes ont été interrogées "comme témoins". La police fédérale et la marine ont repris leurs recherches mardi, cette dernière avec des hélicoptères notamment.
Orpaillage et invasion de terres indigènes
Située dans l'ouest de l'Amazonie, près du Pérou, la Vallée de Javari est très difficile d'accès et abrite des tribus souvent totalement isolées. Cette région connaît une escalade de la violence armée en raison de la présence de mineurs, d'orpailleurs et de braconniers.
Selon l'Univaja et l'OPI, les deux hommes ont rejoint le lac Jaburu vendredi soir. Ils ont pris le chemin du retour dimanche matin, mais ne sont pas revenus comme prévu à Atalaia do Norte. Ils ont fait un arrêt dans la communauté de Sao Rafael, où Bruno Pereira avait prévu un rendez-vous avec le chef local afin d'évoquer la question des patrouilles indigènes pour combattre les "invasions" de terres, de plus en plus fréquentes sous le gouvernement Bolsonaro. Le chef local n'arrivant pas, ils ont décidé de rentrer à Atalaia do Norte, à deux heures de bateau. Ils ont été vus pour la dernière fois juste en aval de Sao Rafael.
La Vallée de Javari est l'un des plus grands territoires indigènes du Brésil. Elle abrite quelque 6 300 individus de 26 groupes ethniques, dont 19 sont isolés, d'après l'ONG Instituto Socioambiental.
Une disparition plus qu'inquiétante
La police fédérale a confirmé à l'AFP que les deux derniers hommes à avoir vu Phillips et Pereira avaient été interrogés lundi, puis relâchés. "Chaque minute compte (...). Nous appelons les autorités brésiliennes à faire tout leur possible", a imploré dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux depuis le Royaume Uni la sœur du journaliste, Sian Phillips.
"Nous savions que c'était un endroit dangereux, mais Dom pensait qu'il était possible de préserver la nature et la vie des peuples indigènes", a-t-elle ajouté. L'épouse brésilienne du journaliste, Alessandra Sampaio, installée avec lui à Salvador (nord-est), a demandé dans une vidéo diffusée par TV Bahia "une intensification des recherches".
Sian Phillips appeals for urgency from Brazilian authorities in the search for brother Dom Phillips, journalist missing in the Amazon since Sunday, please keep up the pressure!@FCDOGovUK@trussliz@BrazilEmbassyUK@mhopkinsfco @marcolonghi4dn@fyldeca@jamescleverly pic.twitter.com/5KruRDOKjK
June 7, 2022Bruno Araujo Pereira, qui a longtemps travaillé à la Funai, a régulièrement fait l'objet de menaces, y compris de mort, de la part d'exploitants forestiers et miniers clandestins convoitant des terres indigènes.
Bolsonaro et Lula s'en mêlent
Une quarantaine de journalistes et d'amis de Phillips, qui collaborait aussi au Washington Post, au New York Times et à The Intercept, ont déclaré dans une lettre publiée par O Globo refuser "d'envisager le pire" et ont aussi réclamé une accélération des recherches.
"J'espère qu'ils seront retrouvés et rentreront en paix", a écrit sur les réseaux sociaux l'ex-président Lula da Silva, en postant une photo du journaliste lors d'une interview en 2017.
Lula and Dom just a few years ago in Brazil. “I hope they are found and can come home in peace to their families and friends,” he says of Dom and Bruno https://t.co/Bse4vh9JBe
June 7, 2022Jaïr Bolsonaro a lui été critiqué après le refus initial des autorités militaires de mobiliser un hélicoptère pour tenter de repérer les deux hommes. "Deux personnes dans un bateau, dans une région comme celle-là, complètement sauvage, est une aventure qui n'est pas recommandable. Tout peut arriver", a déclaré le président brésilien dans un entretien accordé à la chaîne Sbt News.
"C'est peut-être un accident, ils ont peut-être été exécutés", a poursuivi M. Bolsonaro qui "prie Dieu qu'ils soient retrouvés le plus rapidement possible". "Les forces armées travaillent dur dans la région", a-t-il assuré.
Avec AFP
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Au Brésil, plus de cent morts dans des inondations et glissements de terrain
Brésil : la déforestation en Amazonie continue à un rythme effréné
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L'Humanité
« On ne spécule pas dans le commerce équitable »
EntretienAlternative Le secteur, qui fête sa Quinzaine jusqu’à dimanche, a le vent en poupe et vient de franchir les 2 milliards d’euros de vente de ses produits. Sa déléguée générale, Julie Stoll, nous explique son contre-modèle propice à la lutte contre l’inflation.
Stéphane GuérardJulie Stoll Déléguée générale de Commerce équitable France
Toutes les filières alimentaires peinent face à la volatilité des cours. Toutes ? Non ! Un petit secteur fait bien mieux que résister aux ruptures de chaînes d’approvisionnement, à l’augmentation des prix de l’énergie et aux conséquences de la guerre en Ukraine. Le commerce équitable, goutte d’eau dans le commerce global, vient de franchir les 2 milliards d’euros de vente de ses produits en 2021. Voici ses recettes.
Comment expliquez-vous la croissance du commerce équitable (11 % par rapport à 2020) alors que tous les autres, y compris le bio, tirent la langue ?
Une des explications est liée à l’augmentation de l’offre provenant des productions des pays du Sud comme de France, qui rencontre la demande des consommateurs. Cela témoigne de l’engagement croissant d’entreprises qui comptaient déjà quelques produits labellisés et en ont créé d’autres, ou ont basculé l’ensemble de leurs gammes. Ce faisant, elles se mobilisent pour améliorer leurs relations avec leurs fournisseurs grâce aux contrats signés sur la durée fixant un niveau de rémunération des producteurs supérieur aux coûts de production, permettant à ces derniers de développer leurs activités.
Comment le secteur a-t-il résisté à l’inflation des coûts de production ?
Nous ne sommes pas dans une logique de production ou de commercialisation à moindre coût, ni de prix de vente faramineux rendant inaccessibles nos produits. Mardi, les cours du blé ont battu un record. Un tiers des activités sur ces marchés sont le fait d’acteurs financiers extérieurs au secteur qui tentent d’en profiter. Dans le commerce équitable, il n’y a pas de spéculation. Si les coûts de production augmentent, l’ensemble de la chaîne doit les prendre en compte. C’est le principe même de son fonctionnement, avec des discussions régulières pour fixer des prix d’achat permettant à chacun de se développer.
L’envolée des prix des hydrocarbures ne vous pénalise-t-elle pas non plus ?
Les cours alimentaires record sont aussi liés au renchérissement des intrants (engrais azotés, pesticides…) causé par les conséquences de la guerre en Ukraine. Mais nos filières étant quasiment toutes en bio, elles n’en souffrent pas. La force de nos productions animales est leur autonomie dans l’alimentation des bétails. Nos modes de production sont aussi moins gourmands en carburant que ceux de l’agriculture conventionnelle. Seuls les coûts de transport nous touchent vraiment. Mais les acteurs des filières équitables se connaissent bien mieux que ceux des filières conventionnelles. Leurs relations régulières leur ont permis d’éviter les ruptures d’approvisionnement.
À vous entendre, votre modèle alternatif fait ses preuves…
On voit bien que le système actuel fondé sur des marchés qui fixent les prix n’est pas bon. Notre modèle est atypique, mais il démontre qu’il est sain de réglementer les prix en intégrant les coûts de production d’un côté, de l’autre en limitant les coûts d’achat pour les consommateurs. C’est un modèle d’avenir, d’autant plus qu’il accélère la transition agroécologique. La contractualisation des prix offre une visibilité sur leurs rémunérations à des producteurs organisés collectivement et démocratiquement. Ceux-ci ne sont pas seuls et peuvent voir loin pour affronter la transition vers le bio.
Que réserve l’année 2022 ?
Ça ne marchera que si les consommateurs continuent d’adhérer à notre démarche et si les producteurs ne cèdent pas à l’appel des marchés pour profiter de l’envolée des cours. En ce sens, 2022 est un test pour la solidité des contrats entre acteurs de nos filières.
Que revendiquez-vous alors que les élections législatives approchent ?
Le commerce équitable se considère comme un amortisseur de crise : sa régulation des prix participe à l’atténuation de l’inflation. Un plan de développement relèverait de l’intérêt général. Il est incompréhensible que l’argent public s’en désintéresse et aille vers les productions dites de haute qualité environnementale avec des cahiers des charges moins exigeants. Comme il est incompréhensible que le même taux de TVA s’applique sur une tablette de chocolat dont la production participe à la déforestation, à la création de pauvreté et au travail des enfants aussi bien que sur une tablette produite selon les principes de l’agroécologie par des producteurs réunis dans des organisations démocratiques participant au développement de tous. La fiscalité devrait aller dans le sens de l’intérêt général.
économie sociale et solidairecommerce équitableinflationSalaires et pouvoir d'achat Le Figaro
La météo du mercredi 8 juin : orages et pluies copieuses
Le FigaroÀ l’exception des régions méditerranéennes, d'importantes pluies tombent sur une majeure partie du territoire, accompagnées de quelques orages dans l'après-midi.
C'est un temps maussade qui s'annonce pour ce mercredi 8 juin. En raison d'une perturbation océanique active, des averses sont à prévoir sur la majeure partie du territoire, selon La Chaîne Météo *. Un épisode pluvieux particulièrement intense en matinée en région parisienne, où il tombera en quelques heures l'équivalent de dix jours de pluie.
À lire aussiParlez-vous météo?
Les précipitations se poursuivront dans l'après-midi, cette fois-ci accompagnées d'intenses orages, de la Moselle à la Dordogne. Seuls la pointe bretonne et le Sud-Est sont épargnés où, en dépit d'importantes rafales de vent, de belles éclaircies sont attendues en journée. Les températures, quant à elles, restent de saison.
La météo dans votre région
Dans l'Ouest, des Pays de la Loire à la Normandie, le temps s'annonce mitigé. Si quelques averses sont à prévoir dans les environs de Nantes dans la matinée, des éclaircies se forment sur la majeure partie de la région. Le vent souffle sur les côtes, avec des rafales allant jusqu'à 50 km/h. Le soleil continue de briller l'après-midi, toujours caché par quelques nuages gris. Les températures, quant à elles, sont de saison. Il fera notamment 17°C à Brest et 20°C à Rennes l'après-midi.
Dans le Nord, des Hauts-de-France au Centre-Val de Loire, d'importantes pluies sont attendues en matinée en raison d'une perturbation océanique venue de l'Ouest. En région parisienne, il tombe en quelques heures l'équivalent de dix jours de pluie. Les averses sont moins soutenues l'après-midi, mais sont accompagnées de quelques orages dans les départements du Centre. Le vent souffle sur les plages normandes, avec des rafales allant jusqu'à 65 km/h. Les températures demeurent néanmoins douces.
Dans l'Est, de l'Alsace à l'Auvergne-Rhône-Alpes, il pleut dès le matin, des Ardennes à la métropole lyonnaise. Seule l'Alsace profite de rayons de soleil en matinée, toutefois cachés par quelques nuages gris. L'épisode pluvieux s'intensifie dans l'après-midi, avec l'arrivée d'orages intenses sur tout le front est du pays. Concernant les températures, il fera notamment 21°C à Strasbourg et 22°C à Lyon.
Dans le Sud-Ouest, c'est un temps maussade qui s'annonce avec des averses à prévoir dès le matin, de l'Auvergne à la Gironde. Le vent souffle sur le littoral atlantique, avec des rafales allant jusqu'à 50 km/h. Le temps reste pluvieux l'après-midi, à l'exception des environs de La Rochelle où de belles éclaircies se forment. Quelques orages sont également à prévoir en Dordogne, tandis que les températures accusent une légère baisse.
Dans le Sud-Est, le soleil brille dès le matin sur les côtes méditerranéennes, néanmoins accompagné de quelques nuages gris. Mistral et Tramontane soufflent, avec des rafales allant jusqu'à 70 km/h. Les éclaircies se maintiennent l'après-midi, accompagnées de températures douces. Il fera notamment 26°C à Perpignan et 25°C à Nice.
*La Chaîne Météo est une propriété du groupe Figaro.
Orages : la vigilance orange levée après une journée et une nuit d'intempéries, des dégâts dans plusieurs régions
EN IMAGES - La quasi-totalité du territoire avait été placée hier sous vigilance orange. Une femme est décédée à Rouen et d'importants dégâts matériels sont à déplorer.
Pompiers débordés, inondations, grêlons destructeurs : les intempéries causent de nombreux dégâts
EN IMAGES - De violents orages, accompagnés de grêle, s'abattent sur tout le territoire en ce week-end de la Pentecôte. Le ministre de l'Intérieur met en garde contre un phénomène météorologique exceptionnel.
La météo du dimanche 5 juin : encore des orages dans l'Est, retour au calme ailleurs
Après un samedi et une nuit de samedi à dimanche très instables, des orages parfois virulents seront observés dans l'est de la France.
Regarder la vidéo Le Figaro
«Elle m’a demandé pardon»: Jean-Marie Bigard soulagé de s’être réconcilié avec Muriel Robin
- Par
Le TVMag.com
- Mis à jour
le 08/06/2022 à 09:30
- Publié
le 08/06/2022 à 09:30
La comédienne a confié à l’humoriste ne pas être directement à l’origine de la saisie du CSA qui avait entériné leur rupture il y a trois ans.
Ils n’en finissaient plus de régler leurs comptes par médias interposés. Jean-Marie Bigard traitait ainsi Muriel Robin, il y a deux ans, de «collabo» d’une «ère nauséabonde de dénonciation». Leur brouille était née d’une blague au goût douteux du premier racontée dans «Touche pas à mon poste!» en février 2019, que la seconde avait décriée puis dénoncée auprès du CSA. Enfin, c’est ce que Jean-Marie Bigard croyait jusqu’il y a quelques mois. Invité de la web-émission «L’Instant Deluxe» ce mardi, celui-ci a expliqué qu’«il s’est passé un événement».
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«Je n’avais jamais compris comment elle avait pu demander avec une autre de ses copines que je sois puni à cause d’une blague à la télévision, cela m’avait fâché définitivement avec elle», explique Jean-Marie Bigard, évoquant également la comédienne Éva Darlan. «Mais assez récemment, et cela m’a soulagé d’un poids, elle a profité de m’avoir au téléphone pour me dire que cette demande n’avait jamais été signée par elle.»
«Elle m’a demandé pardon et m’a dit: “Je n’aurais jamais fait ça contre toi”. Elle a remonté très fort dans mon estime, je suis un petit cœur d’artichaut», poursuit l’humoriste, qui a défrayé plusieurs fois la chronique l’an passé lors de manifestations anti-passe sanitaire. Jean-Marie Bigard, qui a récemment subi les foudres de François Cluzet, insiste ensuite sur l’amitié qui l’a unie à Muriel Robin, rencontrée à la fin des années 1980 dans une émission de FR3, malgré les dénégations de la comédienne. «Nous avons été des amis, de grands amis, avec Pierre Palmade et d’autres, nous étions toujours fourrés ensemble.»
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L'Humanité
Famille. Garder un bon rythme pendant les vacances scolaires
L’heure de ranger les cartables approche, et les enfants trépignent d’impatience avec l’arrivée des grandes vacances. Pour certains, ce moment de repos permet d’alléger les règles du quotidien, mais jusqu’où peut-on aller sans nuire à l’équilibre des plus petits ?
Noé BlouinL’année scolaire se termine et le moment tant attendu des enfants arrive. Fini la rigueur de l’école, la cantine le midi, l’interdiction de regarder les dessins animés le matin, les couchers tôt, les exercices de maths… c’est bientôt les grandes vacances !
Si la perspective d’un assouplissement des contraintes quotidiennes a de quoi enchanter les plus jeunes, pour certains parents il serait contre-productif de perdre les bonnes habitudes difficilement acquises au cours de l’année. Certes, les vacances sont en premier lieu le vecteur d’un repos bien mérité après dix mois de labeur sur les bancs de l’école, mais elles ne doivent pas non plus être le synonyme de table rase d’un rythme de vie adapté à l’enfant. Sinon, gare à la rentrée…
Gare aux petits écarts !
Une grasse matinée par-ci, un film du soir par-là… Le sommeil est le premier à être impacté pendant les congés d’été. Le rythme biologique de l’enfant, propre à chacun d’entre eux, n’est pas tout à fait le même que le rythme scolaire. Les vacances sont donc un moyen de le laisser mieux écouter son corps, tout en ne bousculant pas trop ses habitudes.
- Jusqu’à 6 ans, il faut rester sur le même rythme qu’au quotidien, même si la tentation d’un coucher tardif semble promettre aux parents un lever lui aussi reculé. Dans les faits, cette technique ne marche pas, et le petit ne fera que perdre un précieux temps de repos qu’il ne pourra rattraper.
- Au-delà de 6 ans, le sommeil s’allonge et il est alors possible de décaler le coucher d’une heure ou deux lors des sorties nocturnes. Pour contrebalancer le manque de repos, on peut anticiper la veille, en mettant l’enfant au lit une heure plus tôt s’il n’arrive pas à dormir le matin. C’est avant tout le petit qui dictera sa loi en matière de sommeil : s’il manifeste des signes de fatigue durant la journée, il est nécessaire de repasser au rythme habituel. Quelques jours avant la rentrée, il est aussi conseillé de reprendre le même rituel du coucher que durant la période scolaire.
Jusqu'à six ans, il est bon de rester sur les horaires habituels.
Les vacances sont aussi synonymes des barbecues entre amis, de sorties à la fête foraine accompagnées de churros croustillants ou de petites glaces à déguster face aux embruns. Autant de petits écarts gourmands qui changent du quotidien.
La notion de plaisir est évidemment très importante pour déconnecter de la vie de tous les jours, mais, comme chaque petite entorse, tout est affaire de modération. Au niveau alimentaire, les vacances sont surtout le moyen d’appréhender la cuisine d’une façon différente. On a le temps de préparer le repas, d’essayer de nouvelles saveurs et de faire découvrir aux enfants des mets dont ils n’ont pas l’habitude. Pourquoi ne pas leur faire goûter, par exemple, les plats locaux de l’endroit où ils se trouvent ?
C’est également l’occasion de cuisiner avec eux, une activité familiale et pleine d’apprentissages pour les plus petits. Quant à l’heure des repas, même si on peut s’autoriser quelque souplesse, elle doit être définie au début des vacances et ne pas trop varier. Outre son importance sur le rythme biologique de l’enfant, elle assure aussi un moment partagé en famille.
Les cahiers de vacances ne sont pas indispensables
Les vacances mettent en pause l’éducation scolaire. L’occasion de laisser à l’enfant le temps de se reconnecter à ce qui l’entoure. Les cahiers de vacances pendant cette période ne sont pas indispensables.
D’autres apprentissages plus ludiques mais tout aussi importants peuvent cependant être expérimentés. Des sorties au musée, la découverte de nouveaux environnements, des activités créatives… Il existe pléthore de moyens de faire passer ces deux mois en un clin d’œil pour les enfants, tout en gardant leur attention éveillée. Mais cela doit se faire loin de tout stress et de toute pression.
Trois questions à Elena Goutard, coach parental
« Il ne faut pas avoir peur que l’enfant s’ennuie »
Pourquoi les vacances sont-elles importantes pour un enfant ?
Comme nous, les enfants ont des emplois du temps très chargés pendant l’année, entre l’école, les activités extrascolaires, les trajets… Même si les week-ends sont là pour les aider à récupérer, les vacances constituent une vraie coupure et un relâchement général au cours desquels ils peuvent penser à l’instant présent. Cela fait énormément de bien au corps, il y a de la récupération à tous les niveaux – physiologique, émotionnel, mental. L’enfant récupère les ressources nécessaires pour appréhender la nouvelle année ou le nouveau trimestre.
Certains parents craignent que leur enfant ne s’ennuie durant les vacances, car il n’a plus autant d’activité qu’à l’accoutumée…
On s’en inquiète beaucoup car nous sommes dans une société où l’on cherche de l’efficacité. Quand on est parent, on veut parfois que son enfant apprenne tout le temps. C’est oublier que, lorsque le cerveau est surchargé, il est moins performant, et cela joue sur l’apprentissage. Quand on est fatigué, on comprend moins bien, on mémorise moins. Si on cherche à occuper l’enfant en permanence, on le prive de ce repos dont il a besoin. En général, les enfants arrivent à s’occuper tout seuls, si on leur en laisse le temps. Il y a forcément des moments d’ennui, mais il faut être parfaitement à l’aise avec ça, même s’il chouine un peu car il ne sait pas quoi faire. Il faut vraiment avoir confiance en sa capacité à s’occuper.
Le cerveau des enfants, comme celui des adultes, n’aime pas le vide ; après un moment d’ennui, l’enfant va puiser dans ses ressources en stimulant la créativité et l’imagination. Il ne faut pas avoir peur de l’ennui, au contraire, c’est l’un des bénéfices majeurs des vacances. C’est aussi l’occasion de faire des activités avec ses enfants et d’avoir des petits moments de complicité, de connexion, qui peuvent manquer au quotidien. S’il n’arrive vraiment pas à s’occuper seul, on peut aussi composer avec lui une petite liste d’activités hebdomadaires en lui laissant, par exemple, une petite heure où il ne fait rien. Il est évidemment important de faire attention aux écrans. Même si on peut être un peu plus souple car c’est les vacances, il ne faut pas que cela devienne un automatisme dès qu’il s’ennuie.
Faut-il garder un rythme dans l’apprentissage scolaire grâce aux cahiers de vacances, par exemple ?
Pour moi, les vacances, ce sont les vacances. Ce n’est pas l’objectif de continuer les apprentissages scolaires. L’enfant à besoin de cette coupure, de ne plus avoir à penser à rien. Cela l’aide à reprendre plus vite l’année qui suit. Pour les cahiers de vacances, si les enfants sont demandeurs car cela leur fait une activité – en général, ces cahiers sont très ludiques –, pourquoi pas ? Il faut cependant mettre un minimum de cadre dessus pour savoir gérer l’effet « nouveauté » et ne pas se retrouver avec quatre ou cinq cahiers de vacances à peine entamés à la fin de l’été. Il peut cependant être intéressant de profiter des vacances quand son enfant est en grande difficulté scolaire. On peut l’aider à revoir certaines bases, sans mettre de pression particulière, mais de manière ludique. Les fractions en jouant aux Lego, par exemple…
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Famillevacances France24 - Monde
Inflation: les Français ne paieront pas "plus d'impôts" à cause des hausses de salaire, assure Le Maire
Publié le : 08/06/2022 - 10:18Modifié le : 08/06/2022 - 10:17
Paris (AFP) – Les Français qui obtiennent des hausses de salaire de leur employeur pour faire face à l'inflation ne paieront pas "plus d'impôts" du fait de cette revalorisation, a assuré mercredi le ministre de l'Economie Bruno Le Maire.
"Nous allons indexer le barème de l’impôt sur le revenu sur l’inflation pour éviter ces effets de seuil, où des gens (...) basculent dans l’impôt sur le revenu ou une tranche supplémentaire" en raison d'une hausse de salaire, a affirmé le numéro 2 du gouvernement sur BFM TV/RMC.
"Il est hors de question que des salariés paient plus d’impôt sur le revenu ou rentrent dans le barème de l’impôt sur le revenu à cause de l’inflation", mesurée à plus de 5% sur un an par l'Insee en mai.
L'indexation sur l'inflation du barème de l'impôt sur le revenu, amenée à se concrétiser dans le projet de loi de finances 2023 que le gouvernement doit présenter à la rentrée, est une opération courante.
Depuis 1969, le barème a été actualisé chaque année pour tenir compte de l'inflation, sauf en 2012 et en 2013, précise Bercy.
Mais les enjeux financiers et fiscaux pour l'Etat sont cette année particulièrement importants, du fait de l'inflation qui a atteint ces derniers mois des niveaux inédits depuis les années 1980.
Le seuil d'entrée dans l'impôt sur le revenu est actuellement fixé à 10.225 euros annuels pour une personne célibataire. Le barème de l'impôt sur le revenu compte quatre tranches, avec des taux d'imposition allant de 11% pour les plus faibles revenus à 45% pour les plus élevés.
© 2022 AFP
L'Humanité
Bricolage. Repeindre ses fenêtres : le b.a.-ba de la baie
ActuQuand une fenêtre en bois accuse le poids des années, il suffit parfois de la repeindre pour lui donner un petit coup de jeune ! Nos solutions pour rechampir comme un champion.
Marcel GuedjLe bois est chaleureux mais fragile. La peinture ne sert pas à l’embellir, mais à le protéger. Aussi, mieux vaut ne pas attendre qu’elle soit dégradée avant de la rénover.
Quelle peinture choisir ? Nous utilisons la même pour l’intérieur et l’extérieur, en préférant les peintures acryliques (à la rigueur alkydes) microporeuses pour bois extérieur : moins odorantes, moins polluantes, autorisant le nettoyage des outils à l’eau.
Est-il nécessaire de dégonder les vantaux avant de les disposer à l’horizontale pour les repeindres ? Non, il est possible de les conserver en place pour travailler, même s’ils demandent une rénovation poussée (remplacement des vitres, décapage, etc.). Mais il faudra être rapide et surveiller les coulures !
Les travaux préparatoires à la peinture, à savoir décapage de l’ancienne peinture, lessivage, rebouchage des trous et fentes et ponçage, restent essentiels au résultat final et doivent s’appliquer aussi bien aux vantaux qu’au cadre dormant, qui est aussi repeint. C’est maintenant à vous de jouer !
MatérielCouteau de peintre - papier de verre à grain fin - adhésif de masquage - pinceau plat, brosse à rechampir - peinture microporeuse acrylique - décapant gel
Les étapes
- Protéger le sol avec une bâche. Faire sauter la peinture qui s’écaille (couteau de peintre ou couteau américain).
- Appliquer un décapant gel spécial bois au pinceau, laisser agir puis gratter avec le couteau. Rincer. Ne pas jeter les résidus à l’égout ni dans le lavabo !
- Poncer avec du papier de verre. Dépoussiérer.
- Poser des bandes de ruban adhésif de masquage le long des parties à peindre (montants, traverses, cadre dormant) pour ne pas déborder.
- Commencer la peinture par le cadre dormant, fenêtre fermée.
- Peindre les traverses des vantaux, fenêtre fermée : les plus larges avec un pinceau plat, les plus étroites avec une brosse à rechampir.
- Ouvrir la fenêtre pour peindre ces mêmes traverses côté extérieur.
- Peindre les montants sur les côtés intérieur et extérieur, ainsi que les zones de contact des deux vantaux quand la fenêtre est fermée (mouton et gueule de loup).
- Retirer les bandes de masquage. Conserver la fenêtre ouverte pour laisser sécher le temps préconisé. Fermer les volets pour protéger la peinture fraîche de la poussière.
- Reposer des bandes de masquage pour appliquer la seconde couche dans le même ordre.
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Bricolage France24 - Monde
Législatives : la Nupes est "une nuance politique à part entière", tranche le Conseil d'État
Publié le : 07/06/2022 - 18:18
FRANCE 24
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Le Conseil d'État a enjoint, mardi, au ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, de prendre en considération la Nouvelle union populaire écologique et sociale comme "une nuance politique à part entière" lors des législatives des 12 et 19 juin, donnant raison à Jean-Luc Mélenchon qui l'avait saisi en référé.
Entre Gérald Darmanin et Jean-Luc Mélenchon, le Conseil d'État a tranché. La plus haute juridiction administrative française a enjoint, mardi 7 juin, le ministre de l'Intérieur de prendre en considération la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes) comme "une nuance politique à part entière" lors des élections législatives des 12 et 19 juin.
Saisi en référé par le leader de la France insoumise, le Conseil d'État explique dans un communiqué que "comptabiliser les partis politiques de cette coalition séparément peut porter atteinte à la sincérité de la présentation des résultats électoraux".
Gérald Darmanin avait décidé "de ne pas regrouper, sous une nuance unique, les partis politiques ayant créé la coalition" issue de l'accord entre LFI, le PS, EELV et le PCF, a rappelé le Conseil d'État.
>> À lire aussi - Législatives : la Nupes dénonce des obstacles dans l'inscription de ses candidats
Le juge des référés a dès lors estimé que le nuancier mis en place par le ministre de l'Intérieur regrouperait sous l'étiquette Ensemble ! les résultats de la majorité présidentielle, alors que des candidats écologistes investis par la Nupes, par exemple, seraient "comptabilisés sous une autre nuance avec d'autres mouvements écologistes n'appartenant pas" à l'alliance.
Le ministère de l'Intérieur a pris acte sur Twitter "de la décision du Conseil d'État sur le nuançage des candidats aux élections législatives". "Il procédera à la modification de la grille des nuances afin de créer la nuance Nupes", a-t-il assuré.
Le ministère de l'Intérieur prend acte de la décision du Conseil d'État sur le nuançage des candidats aux élections législatives.Il procédera à la modification de la grille des nuances afin de créer la nuance NUPES.
June 7, 2022Également sur Twitter, Jean-Luc Mélenchon a crié "victoire". "Le Conseil d'État valide l'obligation pour Darmanin de nous nommer et de nous décompter comme Nupes pour les élections législatives. Darmanin et Macron doivent cesser leurs bidouilles et manigances", a-t-il ajouté.
"Victoire !", s'est également exclamé le patron de EELV Julien Bayou, y voyant un "énorme camouflet pour le ministre de l'Intérieur qui avait osé cette manœuvre et reconnu la bannière commune de son mouvement mais pas la nôtre".
Victoire. Le Conseil d'État valide l'obligation pour Darmanin de nous nommer et de nous décompter comme #NUPES pour les élections législatives. Darmanin et Macron doivent cesser leurs bidouilles et manigances. pic.twitter.com/ztvJ8mfoOl
June 7, 2022Le communiste Ian Brossat s'est aussi félicité que "les grossières manipulations du ministre de l'Intérieur viennent de se prendre le mur du Conseil d'État".
L'alliance de gauche avait dénoncé le nuancier politique du ministère de l'Intérieur pour les élections des 12 et 19 juin qui ne prenait pas en compte la Nupes dans les inscriptions des candidats auprès des préfectures.
Avec AFP
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Législatives 2022
Législatives : la majorité présidentielle et la Nupes en tête chez les Français de l'étranger
En meeting, Jean-Luc Mélenchon galvanise la Nupes avec ses "chances de gagner" aux législatives
LÉGISLATIVES 2022
Législatives : la Nupes répond aux critiques avec son "programme partagé de gouvernement"
France24 - Monde
Dialogue avec Poutine : Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon "donnent raison" à Emmanuel Macron
Publié le : 07/06/2022 - 15:26
FRANCE 24
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En réitérant son appel à "ne pas humilier la Russie", vendredi 3 juin, Emmanuel Macron a déclenché une vague de critiques et d'incompréhension en Europe. À cinq jours du premier tour des élections législatives, ses concurrents à gauche et à l'extrême droite soutiennent sa position.
Législatives 2022 © Studio graphique FMM
Emmanuel Macron "a raison" de discuter avec Vladimir Poutine, ont estimé mardi Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon, après un nouvel appel du président français à "ne pas humilier la Russie" qui a généré une vague de critiques, en Ukraine et en Europe de l'Est notamment.
"Le président français a raison d'essayer de trouver par la discussion les moyens d'arrêter cette guerre, et de faire en sorte que l'Ukraine retrouve sa souveraineté et que les soldats russes sortent de l'Ukraine", a déclaré mardi 7 juin sur FranceInfo la candidate malheureuse à la présidentielle, qui avait été accusée par Emmanuel Macron de "dépendre du pouvoir russe".
Marine Le Pen avait plaidé pendant cette campagne pour un "rapprochement stratégique entre l'Otan et la Russie" une fois la guerre terminée en Ukraine. "Je ne comprends pas pourquoi le président (ukrainien) Zelensky lui en fait le reproche puisqu'(il) a dit lui-même que la seule issue serait diplomatique", or "quand on cherche une issue diplomatique, on essaie d'éviter que le canal de discussions se rompe", a fait valoir la dirigeante d'extrême droite, qui avait été reçue par Vladimir Poutine pendant la campagne présidentielle de 2017.
Marine Le Pen opposée à l'embargo européen sur les hydrocarbures russes
Pour autant, Marine Le Pen a redit son opposition à un embargo sur l'importation de pétrole ou de gaz russes, soutenu par le gouvernement français. Il s'agit pour elle d'"une sanction stupide et nocive pour le peuple français" parce que le "pétrole russe que nous n'achèterons pas sera vendu à d'autres" et que les prix de l'énergie vont "augmenter".
>> À lire aussi : Embargo de l'UE sur le pétrole russe : "Moscou va accélérer son virage vers l'Asie"
Le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon, qui aspire à devenir Premier ministre à l'issue des législatives, a également approuvé, mardi sur France Inter, la stratégie d'Emmanuel Macron : "Si dans trois semaines, j'ai à m'occuper de ce pays avec lui, il vaut peut-être mieux que j'évite tout de suite de commencer à provoquer des incidents". Sur le fond, "je pense que les Ukrainiens ne devraient pas nous parler comme ça", a-t-il ajouté, rappelant que "la France arme" l'Ukraine, "la France soutient le peuple ukrainien".
"Si le président Macron parle avec M. Poutine, je lui donne raison", a-t-il ajouté, "parce qu'il ne faut pas laisser cet homme s'enfermer en lui-même. Mais la naïveté ce serait de croire qu'en lui parlant, on va lui faire évacuer l'Ukraine."
Jean-Luc Mélenchon conditionne le dialogue au retrait des forces russes
"Un jour ou l'autre, la Russie reviendra à la table, mais il y en a pour 10 ou 15 ans", a estimé Jean-Luc Mélenchon, "parce qu'avoir tout cassé, massacré des gens et commis des crimes de guerre, (...) c'est aussi quelque chose d'irréversible dans l'esprit" des Européens, ajoutant qu'il faut que "l'Ukraine retrouve sa souveraineté et que les soldats russes sortent de l'Ukraine".
Vendredi, le président Macron avait affirmé voir chez Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen "un projet de désordre et de soumission" à la Russie.
Avec AFP
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INTERVIEW
Embargo de l’UE sur le pétrole russe : "Moscou va accélérer son virage vers l’Asie"
GUERRE EN UKRAINE
Ukraine : un journaliste français tué lors d'un reportage sur un convoi humanitaire
Otan : Macron enjoint Erdogan à "respecter le choix souverain" de la Finlande et la Suède
France24 - Monde
Législatives : les clips de campagne du 1er tour
Publié le : 07/06/2022 - 17:12
FRANCE 24
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Temps de parole, affiches, clips de campagne : avec le début de la campagne officielle, lundi 30 mai, les candidats et les médias audiovisuels sont tenus de respecter la règle d'équité du temps de parole.
Les chaînes de télévision et les stations de radio doivent accorder aux candidats et à leurs soutiens un temps de parole correspondant à leur représentativité. France 24 publie ainsi chaque jour les clips de campagne des différents partis politiques.
Les élections législatives auront lieu comme suit :
- en métropole, les dimanches 12 et 19 juin 2022 ;
- en Polynésie française, les 4 et 18 juin 2022 ;
- dans la zone Amérique et Caraïbes, les 4 et 18 juin 2022 ;
- dans le reste du monde, les 5 et 19 juin 2022 ;
- en Guadeloupe, en Guyane, à la Martinique, à Saint-Barthélémy, à Saint-Martin, à Saint-Pierre-et-Miquelon, les 11 et 18 juin 2022.
Législatives 2022 © Studio graphique FMM
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Législatives : la campagne officielle débute, les oppositions entrent dans la bataille
LREM à l’Assemblée (1/2)
Les débutants de 2017 : "Leur inexpérience les a pénalisés"
LFI À L'ASSEMBLÉE
Coups d’éclat, propositions et obstruction : des députés insoumis hyperactifs pendant cinq ans
L'Humanité
Recettes. Le fenouil, mille qualités et zéro déchet
ActuPas toujours apprécié à sa juste saveur, le fenouil recèle pourtant de nombreux bienfaits, médicinaux comme nutritionnels. Cousin de l’anis vert, il se cuisine sous toutes ses formes et se prête à des cuissons et des préparations variées.
Lea DesportesLe fenouil se plaît en Méditerranée, où il s’épanouit à l’état sauvage depuis fort longtemps. Pour preuve : Marathon, ancienne circonscription de l’Athènes antique, théâtre d’une des plus célèbres batailles de l’Antiquité, lui doit son nom. Le fenouil – marathon, en grec ancien, donc – poussait en abondance dans cette plaine de l’Attique. Les Grecs et les Romains - qui l’appelaient eux foeniculum, ou « foin de petite taille » - en raffolent. La culture de la plante commence vers la fin du Moyen Âge en Toscane. La variété au renflement bulbeux et charnu dont on consomme les feuilles est d’ailleurs baptisée fenouil de Florence. Popularisé par Catherine de Médicis, « il finocchio » devient et reste l’un des légumes préférés des Italiens. Devenue reine de France, la femme d’Henri II l’introduit à la cour royale, comme tant d’autres mets et arts de la table.
Le fenouil est aujourd’hui essentiellement planté en Provence et, dans une moindre mesure, dans la Drôme, en Ardèche ainsi qu’en Bretagne. Véritable défi pour le maraîcher, il ne supporte pas le moindre stress. Il est également possible d’apercevoir ses tiges surmontées d’ombelles garnies de petites fleurs jaunes dans la nature, sur les coteaux arides du Midi, au bord des chemins ou au milieu de la garrigue.
Présent une grande partie de l’année sur les étals des primeurs – sa récolte s’étend de mai à décembre –, le fenouil ne rencontre pas dans l’Hexagone le même succès que chez nos voisins transalpins. Son goût sucré et anisé déplaît à certains palais. Il le doit à l’anéthol, un composé naturel qu’il partage avec son cousin l’anis vert et qui est utilisé dans la fabrication du pastis ou de l’ouzo.
Un allié des femmes
Son huile essentielle, issue de la distillation des graines, en est riche. Elle est recommandée en cas de troubles digestifs et de perte d’appétit. Alliée des femmes tout au long de leur vie, elle soulage les douleurs menstruelles, les problèmes liés à la ménopause et stimule l’allaitement. Cru, le fenouil possède aussi de nombreuses vertus, dont celle de faciliter la digestion. Excellente source de potassium, il contient de la vitamine C, de l’acide folique, du magnésium, du calcium et du phosphore.
Autre raison d’adopter le fenouil : légume zéro déchet, chez lui, rien ne se perd, tout se consomme. Les tiges peuvent enrichir un bouillon ou se transformer en sirop. Les pluches, bien hachées, deviennent une herbe aromatique. Séchées au four à 80 °C pendant 15 minutes, elles peuvent par exemple servir à parfumer du sel. Les feuilles du bulbe, elles, sont souvent braisées – saisies avant d’être lentement mijotées, à feu doux et à couvert, pour accompagner du poisson. Le fenouil est également délicieux en salade et même en sucré. Dans les desserts, bien confit, son arôme anisé se marie parfaitement avec les agrumes, la pomme et la poire. Il y en a pour tous les goûts et toutes ses déclinaisons méritent bien une réhabilitation.
Polpette de ricotta, pain et fenouil sauvage, d’Alessandra Pierini
Préparation : 5 minutesDifficulté : facileIngrédients pour 4 personnes : 30 g de pluches de fenouil sauvage avant floraison, sans les tiges (ou, à défaut, ceux de fenouils bulbes achetés dans le commerce), 350 g de ricotta de vache ou de brebis, 150 g de chapelure de pain, éventuellement aromatisé avec des graines de fenouil, 3 œufs bio, 100 g de parmesan râpé, 50 g de farine, 25 cl d’huile pour frire, sel, poivre du moulin
- Dans un saladier, bien mélanger la ricotta avec la chapelure, les œufs entiers battus à la fourchette, le parmesan, le fenouil émincé, du sel et du poivre.
- Mettre la farine dans une assiette. Former avec les mains douze petites boules, les passer dans la farine et les frire 7 à 8 min dans l’huile chaude, à la poêle, jusqu’à ce qu’elles soient bien dorées et croustillantes.
- Les déposer sur du papier absorbant et les servir tièdes à l’apéritif ou en entrée.
- Accompagner les polpette d’une salade de fenouil à l’orange et aux olives.
- Peler quatre oranges à vif et récupérer les suprêmes au-dessus d’un saladier pour conserver le jus.
- Retirer les premières feuilles des bulbes puis les couper en tranches très fines. Les ajouter dans le saladier, ainsi que deux poignées d’olives noires.
- Assaisonner d’huile, de sel et de poivre. Servir très frais.
- Recette extraite du livre « le Fenouil, dix façons de le préparer », d’Alessandra Pierini, paru aux Éditions de l’Épure en 2021.
Note anisée. Un muscadet loin des clichés
Voici une cuvée qui devrait s’accorder avec les polpette (ou, plus classiquement, avec un poisson servi avec du fenouil). Et balayer au passage tous les clichés sur le muscadet. Ici, le melon de Bourgogne affiche un profil gourmand, tout en gardant beaucoup de fraîcheur. Des notes anisées de fenouil font un joli clin de nez au mets. Un très long élevage sur lies en cuve apporte suffisamment de matière pour faire le poids face au plat. L’acidité du vin et une finale saline permettent de contrebalancer le gras du fromage. Un grand vin de garde à prix très raisonnable. Muscadet-sèvre-et-maine Gorges, les Vigneaux 2015, 17 euros
Minéral. Accord local
Pour un accord local, misons sur un vin provençal. Le nom de cette micro-cuvée (seules 2 000 bouteilles sont produites) reflète le terroir. Originaire d’Italie, le vermentino porte en Provence le nom de rolle. Si le cépage est peu acide, l’altitude de la parcelle, une vinification et un élevage sur lies en cuve béton ovoïde contribuent à des sensations de fraîcheur et de minéralité aptes à accompagner les saveurs anisées du fenouil. Vermentitude 2021, 22 euros
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Bon et sainrecettes France24 - Monde
La France s'allie au programme de la Nasa pour explorer la Lune
Publié le : 08/06/2022 - 03:03
FRANCE 24
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L'agence spatiale française a signé mardi à Washington le texte de la déclaration dite "accords Artemis". Elle s'associe ainsi au programme américain du même nom visant à renvoyer des astronautes sur la Lune autour de 2025.
La France a rejoint mardi 7 juin le programme de future exploration de la Lune impulsé par les États-Unis, en signant les "accords Artemis" qui envisagent notamment de créer des "zones de sécurité" pour protéger les ressources extraterrestres.
La France devient ainsi le 20e pays (après notamment le Canada, le Japon, le Royaume-Uni, l'Ukraine, Israël, les Émirats arabes unis, le Brésil...) à s'associer à cette nouvelle vague d'exploration spatiale pacifique, précise le Centre national d'études spatiales (Cnes), l'agence spatiale française.
Son PDG Philippe Baptiste a signé à Washington, en présence de l'administrateur de la Nasa Bill Nelson, le texte de la déclaration dite "accords Artemis". Le programme américain du même nom vise à renvoyer des astronautes sur la Lune autour de 2025, plus de 50 ans après l'alunissage historique de la mission Apollo 11. L'objectif est d'établir à terme une présence humaine durable. Il prévoit également la construction d'une station qui sera assemblée en orbite lunaire à partir de 2024, le Lunar Gateway, futur tremplin pour des vols habités plus lointains.
"Compter parmi les grandes puissances spatiales"
Les accords Artemis constituent un ensemble d'ententes bilatérales avec les États-Unis, qui s'appuient sur le traité international régissant l'espace extra-atmosphérique de 1967.
"À la fois pour notre communauté scientifique et notre industrie, ce nouveau cadre permettra de faire face à de nouveaux défis et de continuer à compter parmi les grandes puissances spatiales", s'est félicité Philippe Baptiste, cité dans un communiqué.
Les pays signataires adhèrent à une dizaine de principes s'appliquant à leurs futures activités sur la Lune, mais aussi sur Mars ou des astéroïdes : transparence des missions, interopérabilité des systèmes, assistance au personnel en cas de détresse, partage des données scientifiques, préservation des sites historiques...
Ni Chine ni Russie
Une mesure plus controversée prévoit la possibilité de délimiter des "zones de sécurité" pour éviter des "interférences nuisibles" par un tiers, afin notamment de protéger l'exploitation de ressources, comme l'eau lunaire. Et ce alors que le traité de 1967 interdit toute "appropriation nationale" de ces ressources.
"D'après notre analyse, les accords Artémis ne sont pas en contradiction avec le traité de 1967", a dit à l'AFP Pascale Ultré-Guérard, directrice-adjointe des programmes à la direction de la stratégie au Cnes. Le texte permet de "cimenter" l'engagement de la France dans l'exploration lunaire, a-t-elle ajouté. À titre d'exemple, le module Esprit de communication et de ravitaillement de la Lunar Gateway doit être conçu en France par Thales Alenia Space.
Le texte, dévoilé par les États-Unis en 2020, n'a été signé ni par la Chine ni par la Russie, qui projettent de construire ensemble leur propre station lunaire.
Avec AFP
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Bordeaux-Bègles : les coups de gueule d'Urios se multiplient, pour quel effet ?
Arnaud CoudryDepuis son arrivée en Gironde, le manager de l'UBB a multiplié les saillies musclées contre son équipe, qui a connu cette année une deuxième partie d'exercice chaotique, avant de défier le Racing 92 dimanche en barrage du Top 14.
L'Union Bordeaux-Bègles s'est inclinée dimanche à Perpignan (22-15) et a perdu sa place dans les deux premiers qu'elle a occupée une grande partie de la saison, depuis la 5e journée. Illustrant une nouvelle fois la deuxième partie de saison ratée du club girondin qui a concédé huit revers lors de ses onze dernières sorties en Top 14. Après la défaite concédée face à l'Usap, Christophe Urios a une fois mis un grand coup de pied dans la fourmilière. «On n'est pas sérieux ! On joue à la baballe quand il faut jouer dur, on joue dur quand il faut se faire des passes, on joue individuellement… Notre état d'esprit n'est pas bon», a-t-il cinglé. Et d'ajouter avant le barrage à domicile qui s'annonce face au Racing 92 : «Je n'ai peur de rien ! Si, encore une fois, on n'est pas capables de rebondir et de mordre dans le quart de finale, ça veut dire qu'on n'est pas des champions. C'est ça la vérité. Moi, j'en ai plein le cul de ça. Ça fait six mois qu'on fait oui-non… Ça me fatigue.»
Alors qu'il a multiplié les coups de klaxon à plusieurs reprises depuis son arrivée en Gironde, l'ancien technicien d'Oyonnax et Castres a cette fois clairement pointé du doigt ses internationaux Cameron Woki et Matthieu Jalibert. «On a des internationaux, des mecs qui ont plein d'ambitions, qui veulent des trucs incroyables… Cameron, je ne le vois pas, Matthieu, je ne le vois pas. Il n'y a pas d'impact dans nos attaques, nous ne sommes pas dangereux. On ne fait rien de simple. Je vais voir comment je vais me mobiliser, comment transmettre mon énergie aux joueurs, mais je me connais, ce n'est pas gagné.» Des critiques qui ont piqué les deux leaders de l'UBB. Pour quelle réponse dimanche à Chaban-Delmas face aux Ciel et Blanc ? Avant cela, retour sur quelques-uns des coups de gueule de Christophe Urios, qui nous avait confié peu de temps après son arrivée à l'UBB : «Je ne partage pas l'idée que les joueurs de Bordeaux sont des enfants gâtés ou qu'ils sont dans leur zone de confort, j'y crois pas. Je dis juste qu'à un moment donné, il faut faire ce que l'on dit...»
«On enc… un peu les mouches»
Lyon-UBB (27-10), 5 octobre 2020. «J'ai dit dans la semaine, sur le ton de la boutade, qu'on allait faire un match universitaire car c'était le lundi soir. Eh bien on a fait un match universitaire… Lyon a essayé de nous écraser et de mettre de la pression dans les rucks. C'est bien loin de ce que j'avais imaginé. (…) La semaine va être musclée, on va faire jouer ceux qui ont envie de jouer. Là, j'ai un peu les boules. Demain, j'aurais les boules, après-demain encore plus les boules. Je déteste qu'on triche comme ça, qu'on fasse semblant. (…) Dix jours pour préparer ce match pour un tel résultat ! Je me suis trompé dans la composition d'équipe, notamment devant. Je n'ai pas l'habitude de me tromper deux fois. Cela va remettre les pieds sur terre à ceux qui pensaient qu'on était les meilleurs du monde. Je ne vais pas mettre de GPS à l'entraînement. Parfois on enc… un peu les mouches avec les datas. Je vais sentir les mecs. Et certains, je ne vais pas les sentir longtemps. L'attitude m'a déçu. Je déteste qu'on triche. Le club fait l'effort de mettre un avion à disposition pour faire l'aller et retour dans la journée ! On aurait mieux fait de venir en bus !»
«Si on pense qu'il faut juste jouer à la baballe»
UBB-Castres (20-16), 15 mai 2021. «On me dit qu'à l'UBB, c'est plus difficile d'être laborieux… Justement, il faudra être capable de l'être, sinon, on ne sera jamais champion de France. Ceux qui se disent qu'un match comme ça, ce n'est pas du rugby, je réponds : si, c'est du rugby ! Moi, j'ai entraîné dans l'équipe d'en face. On se régalait à jouer comme ça. Les mecs prenaient du plaisir. Si, nous, on pense qu'il faut juste jouer à la baballe pour être champions... Non ! Le rugby, ce n'est pas que ça. Qui a dit que le rugby, c'est des passes de la contre-attaque ? Le rugby, on le joue comme on veut, selon le profil de son équipe, de son histoire, de son territoire. Alors, vous allez me dire que le jeu pragmatique, ce n'est pas notre histoire. D'accord ! Mais si on nous y amène, il faut y aller. Sinon on perd les matchs et dans ce cas, je ne vous fais pas un dessin. Tous les ans, on va terminer septième ou huitième, comme Bordeaux l'a trop souvent fait. Ça me fait du bien de le dire !»
«Un bon coup de pompe au cul»
Biarritz-UBB (27-15), 4 septembre 2021. «C'est bien, c'est ça le rugby, il y a toujours un chemin vers la victoire pour une équipe qui a plus envie que l'autre, même si elle n'a pas le plus gros budget ou les meilleurs joueurs. On a pris une vraie leçon d'enthousiasme, de courage, de couilles (sic) et de rugby. Avec Oyonnax, on venait de monter dans l'élite et on avait mis 40 points à Clermont lors de la première journée. En fait, c'est la même chose. On avait eu plus envie qu'eux. Là, pareil. Ils nous ont mangés dans l'agressivité. On n'est pas partis à l'heure, quoi ! On a eu un déchet terrible. Quand on a eu le ballon, on s'est souvent isolés, on a trop cherché la solution individuelle. C'est un bon coup de pompe au cul ! »
«Trop de joueurs n'ont pas fait le job»
UBB-Toulon (16-29), 1er mai 2022. «On avait une opportunité aujourd'hui, on l'a laissée s'échapper. On est mal sorti de notre camp sur les coups d'envoi, c'était déjà le cas à Montpellier. Il faut faire le job. Trop de joueurs ne l'ont pas fait, ça m'a un peu gonflé. Je me suis sûrement trompé dans la préparation du match et de l'équipe. On verra ça demain (lundi) avec eux. (…) On avait prévu une semaine de vacances la semaine prochaine, mais je ne sais pas. On verra. Je me laisse le droit de changer. Là, c'est possible que je change.»
«J'aimerais que tout le monde ait honte»
Avant UBB-Lyon (victoire 42-10 le 21 mai 2022), dans les colonnes de Sud Ouest. «On n'a plus de marge, on peut finir septième. On avait besoin de se remettre les idées au clair. Le match de Toulon a montré que nous n'étions pas une équipe. Entre les bilans des uns et des autres, c'est ce qui ressort. Donc quand tu n'es pas une équipe, il faut repenser les choses. Je ressens de la légèreté. Il fait beau, tout le monde est gentil, il y a quand même 30.000 personnes au stade… Moi, j'ai honte. Et j'aimerais que tout le monde ait honte. (…) Maintenant, on va voir. Si certains tremblent, il ne faut pas qu'ils mettent le maillot. On est face à nos responsabilités. On en est capable mais il fait que tout le monde regarde dans la même direction. Il ne faut pas qu'on pense à Roland-Garros, à machin, à truc… La priorité, c'est le Top 14.»
«On se regarde marcher, on fait les beaux»
UBB-Toulouse (10-21), 4 juin 2022. «J'ai passé ma semaine à gueuler. L'entraînement de mardi était dégueulasse, on a deux joueurs qui sont arrivés en retard aujourd'hui. Sur l'état d'esprit, ce n'était pas bon, notre rugby, c'était nul (...) On s'amuse. Ça me rappelle le Bordeaux d'il y a quelques années. Je ne me suis pas reconnu dans l'équipe. C'est une bonne piqûre de rappel avant ce qui va nous arriver la semaine prochaine. Si on ne change pas, ça peut s'arrêter très vite et je pense que je vais changer mes vacances. (…) On se regarde marcher, on fait les beaux, Clermont va nous mettre à la page, sec, car Clermont est une équipe très physique. Si on fait les beaux, on va se faire ramasser. Il faut vite basculer, se remettre la tête à l'endroit. Il faut travailler dur dans ce sport. Quand on est fainéant, on perd.»
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France24 - Monde
Exclu du "Sommet des Amériques", le président vénézuélien se rend en Turquie
Publié le : 08/06/2022 - 04:53
FRANCE 24
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Nicolas Maduro est arrivé mardi à Ankara, au moment où se tient aux États-Unis un "Sommet des Amériques" dont le Venezuela est exclu. Le président vénézuélien doit rencontrer le président turc Recep Tayyip Erdogan, et sa visite coïncide avec celle du ministre des Affaires étrangères russe Sergueï Lavrov, arrivé en Turquie quelques heures auparavant.
Le président vénézuélien Nicolas Maduro est arrivé mardi 7 juin en Turquie pour une visite officielle, au moment où se déroule aux États-Unis le "Sommet des Amériques" auquel il n'a pas été invité par Washington.
"Je suis très heureux de débuter cette tournée internationale sur les terres de la nation sœur turque", a écrit le chef de l'État sur Twitter. "Je suis sûr que nous allons consolider les liens d'union et de coopération entre nos deux peuples", a ajouté Nicolas Maduro.
Cette visite en Turquie intervient alors que s'est ouvert lundi à Los Angeles le Sommet des Amériques dont ont été exclus le Venezuela, Cuba et le Nicaragua, qualifiés par Washington de "dictatures".
Le début de la visite de Nicolas Maduro en Turquie a eu lieu quelques heures après l'arrivée de à Ankara du ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov pour discuter de l'instauration de couloirs maritimes pour faciliter les exportations de céréales en mer Noire, en pleine guerre en Ukraine. Il n'est pas établi si le président vénézuélien rencontrera le ministre russe alors que Moscou est un autre allié du pays sud-américain.
Alliés commerciaux
En revanche, Nicolas Maduro se réunira avec le président turc Recep Tayyip Erdogan, selon la présidence turque. "Les deux dirigeants vont échanger sur des sujets régionaux et mondiaux", a précisé la présidence dans un communiqué, indiquant que "tous les aspects" des relations bilatérales entre les deux pays "seront passés en revue et discutés pour leur amélioration".
La Turquie est un des principaux alliés commerciaux du Venezuela qui, soumis à des sanctions internationales de la part des États-Unis, a également renforcé ses liens avec la Chine, l'Iran et la Russie.
>> À voir - Billet Retour : Venezuela, une crise sans fin
En avril, le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, s'était rendu à Caracas pour signer des accords de coopération. Il avait annoncé l'intention de la Turquie de tripler les investissements au Venezuela pour atteindre 1,5 milliard de dollars.
Avec AFP
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
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Le Sommet des Amériques de Joe Biden débute sur une fausse note avec le boycott du Mexique
Le Figaro
«Kamikaze, moderne, jamais dans l’esbroufe»: Mike Maignan, l’homme qui met la pression sur Lloris... et Deschamps
Baptiste DesprezPORTRAIT - Auteur d’un match plein face à la Croatie, lundi, le gardien numéro deux des Bleus poursuit sa magnifique ascension.
Envoyé spécial à Split
Le charme de la mer Adriatique et les belles plages de la Dalmatie attendront un peu avant d’accueillir Mike Maignan en vacances. Le portier des Bleus, titulaire lundi soir à Split face aux Croates (1-1), n’est pas là pour faire du tourisme. Et encore moins de la figuration. C’est en rempart quasi infranchissable, même s’il a cédé sur un penalty de Kramaric en seconde période, qu’il est reparti du bouillant stade Poljud. Pour sa troisième sélection avec les champions du monde, lui qui côtoie le groupe France depuis juin 2019, «Magic Mike» a rendu une copie proche de la perfection en dégageant sérénité et confiance. Tout au long du match, et notamment en fin de rencontre face à la pression des vice-champions du monde 2018, le portier de l’AC Milan n’a jamais cédé à la panique malgré le contexte hostile et un public en fusion.
Le joli soutien de Rabiot envers son copain
Pour le plus grand plaisir de Didier Deschamps, heureux sélectionneur pouvant compter sur deux gardiens de but de talent avec Hugo Lloris et Mike Maignan. «Il a confirmé tout ce qu’il a fait de très bien avec son club, il a fait des arrêts décisifs, c’est très bien, a soufflé «DD», qui prend soin de choisir les bons mots sur ce sujet pour ne pas ouvrir encore un peu plus le débat sur la concurrence entre ses deux portiers. J’ai de la chance d’avoir de très bons gardiens à disposition.»
À lire aussi«Super Maignan», «Magic Mike», «Donnarumma qui?»: l’Italie encense Mike Maignan après son match fou contre l’Inter
Même sentiment du côté de Jean-Luc Ettori, ancien gardien des Bleus dans les années 1980 (9 sélections). «Rien ne l’impressionne. Que ce soit à Lille, au Milan ou en équipe de France, il est décisif, montre un calme étonnant. Ce n’était que sa 3e sélection contre les Croates, et il se comporte comme un vieux briscard.» Du haut de ses 602 matchs dans le championnat de France avec Monaco, l’ex-international est sous le charme. «Il allie le côté kamikaze et la modernité. Il est efficace, jamais dans l’esbroufe, c’est du très très haut niveau. On sait tous que c’est le successeur désigné de Lloris. La question se posera après la Coupe du monde au Qatar.» Un débat qui risque de revenir sur le devant de la scène médiatique avant même le début du Mondial, tant l’ancien Lillois détonne et met la pression sur Hugo Lloris (35 ans, 138 sélections), capitaine des Bleus et titulaire du poste.
En sélection, il n’y a pas de doute sur son futur statut, c’est la relève
Dans l’esprit de Didier Deschamps, tout est clair. «Hugo est numéro un. À lui de tout faire pour le rester», plantait-il lundi au micro d’Europe 1. Forcément, à bientôt 36 ans, le portier des Spurs ne représente pas l’avenir en sélection, mais son passé, ses performances et son statut chez les Bleus lui permettent plus que jamais d’assurer le présent. Travailleur minutieux et très exigeant envers lui-même et les autres, Mike Maignan patiente en silence au sein d’un groupe où il a retrouvé ses amis du centre de formation du Paris SG. «Il m’impressionne, avance Adrien Rabiot, son copain. En sélection, il n’y a pas de doute sur son futur statut, c’est la relève.»
Après le Qatar, ce sera une autre histoire
Entraîneur des gardiens lors du titre du Losc en 2021, Éric Allibert décrit la personnalité d’un garçon sûr de lui, ambitieux et qui parle déjà couramment italien. «C’est un forcené de travail. Quand il a des choses à dire, il ne se prive pas, il sait secouer et calmer ses partenaires, et il a gagné en maturité au niveau de l’impulsivité. En privé, c’est un homme au grand cœur qui ne s’ouvre pas facilement, mais, une fois que vous avez sa confiance, il est d’une grande simplicité.» Et son ancien coach, avec qui il a échangé des SMS après le match lundi soir, satisfait de sa prestation mais mécontent du penalty encaissé, de conclure: «Il bosse pour être le meilleur. Il sait qu’il doit être patient, mais en aucun cas il ne mettra le bazar dans le vestiaire des Bleus.»
Pour Jean-Luc Ettori, 66 ans, le débat sur la hiérarchie des gardiens de but n’existe pas et ne mérite surtout pas de l’être. «Didier peut dormir sur ses deux oreilles avec ces garçons-là et il est assez intelligent pour ne pas mettre le feu. Après le Qatar, la question se posera mais aujourd’hui, il ne faut pas que le débat s’ouvre. Hugo a une sacrée carte de visite, est ultra performant à Tottenham, son expérience et son poids dans le groupe parlent pour lui.»
Les précédents Barthez-Lama ou Coupet-Barthez
Des discussions qui rappellent un passé pas si lointain en 1998 entre Fabien Barthez et Bernard Lama ou encore en 2006 avec à nouveau Barthez et Grégory Coupet lors de la Coupe du monde également. Une certitude et surtout pas une nouveauté, la possibilité d’un turnover n’éffleure même pas l’esprit du sélectionneur, droit dans ses bottes et heureux de pouvoir compter sur deux cadors qui se tirent la bourre. «On l’a vu avec le PSG cette saison, les changements incessants au poste de gardien sont déjà d’une grande stupidité en club, Didier ne le fera jamais en équipe de France, atteste Lollichon. Il n’y a aucun intérêt et ce serait dangereux.»
Les notes des Bleus: Hernandez s'est sabordé, Benzema a régalé
DECRYPTAGE - Retrouvez les notes attribuées par nos envoyés spéciaux après la défaite des Bleus face au Danemark en Ligue des Nations (1-2).
Croatie-France : les coups de cœur et coups de griffe de notre envoyé spécial
La ferveur du public croate, la présence des Titis du PSG, les difficultés de Ben Yedder ou le mental défaillant des Bleus… Retrouvez les coups de cœur et coups de griffe de notre envoyé spécial lors du match Croatie-France (1-1).
Kimpembe capitaine, Maignan titulaire, Griezmann en difficulté... Ce qu'il faut retenir du point presse de Deschamps
De retour avec la sélection, Didier Deschamps a répondu aux questions des journalistes à la veille de Croatie-France à Split en Ligue des Nations.
France24 - Monde
Guerre en Ukraine : les détecteurs de Tchernobyl fonctionnent à nouveau
Publié le : 07/06/2022 - 08:57Modifié le : 07/06/2022 - 21:55
FRANCE 24
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FRANCE 2
Alors que les combats se poursuivent à Severodonetsk, l'armée russe affirme avoir pris le contrôle des zones résidentielles de cette ville stratégique du Donbass. L'Agence de l'énergie atomique a, par ailleurs, déclaré que les détecteurs de l'ancienne centrale nucléaire de Tchernobyl sont de nouveau opérationnels. Voici le fil du 7 juin.
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1 h 18 : le président Zelensky évoque une "défense absolument héroïque" dans le Donbass
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a assuré dans son adresse vidéo quotidienne mardi soir que "la situation sur le front n’a pas changé significativement ces 24 dernières heures". Les forces russes n’ont fait aucune avancée significative dans la région orientale du Donbass au cours de la journée et selon lui, "la défense absolument héroïque du Donbass continue".
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1 h 01 : plus de 1 000 prisonniers ukrainiens ont été envoyés en Russie et font l'objet d'une enquête, selon TASS
Plus de 1 000 soldats ukrainiens, détenus après leur reddition lorsque les forces russes ont pris le contrôle de la ville de Marioupol, ont été transférés en Russie et font l'objet d'une enquête, a rapporté mardi l'agence de presse TASS, citant une source au sein des forces de l'ordre russes.
Si cette information est confirmée, elle pourrait compromettre les pourparlers de paix déjà difficiles entre les deux parties. Kiev espère obtenir la libération des quelque 2 000 combattants de l'usine Azovstal dans le cadre d'un échange de prisonniers, mais les parlementaires russes ont exigé que certains d'entre eux soient traduits en justice.
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23 h 55 : la Banque mondiale accorde une aide supplémentaire de 1,49 milliard de dollars à Kiev
Le Conseil d'administration de la Banque mondiale a approuvé mardi un financement supplémentaire de 1,49 milliard de dollars en faveur de l'Ukraine pour aider le gouvernement à payer les salaires des fonctionnaires et des travailleurs sociaux.
Ce nouveau financement porte à plus de 4 milliards de dollars le financement de la Banque mondiale. Le 8 mars, l'institution avait approuvé une aide de trois milliards avec un décaissement immédiat de 489 millions.
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21 h 54 : Angela Merkel estime avoir fait de son mieux
L'ancienne chancelière allemande Angela Merkel a déclaré qu'elle avait fait de gros efforts lorsqu'elle était en poste pour empêcher que la situation en Ukraine n'évolue vers l'état actuel, ajoutant qu'elle ne se reproche pas de ne pas avoir fait assez d'efforts.
"C'est une grande tristesse que cela n'ait pas fonctionné, mais je ne me reproche pas de ne pas avoir essayé", a déclaré Angela Merkel dans une interview à la chaîne allemande ARD, en parlant de l'accord de Minsk de 2014 avec la Russie.
Elle a aussi expliqué que rien ne justifiait le "mépris brutal du droit international" par la Russie en Ukraine. Angela Merkel a ajouté qu'elle s'était opposée à un projet d'adhésion de Kiev à l'Otan parce qu'elle voulait éviter une escalade avec la Russie, et que l'Ukraine n'était pas prête pour cette adhésion.
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21 h 18 : les détecteurs de radiation sur le site de Tchernobyl sont de nouveau opérationnels
Les détecteurs de radiation du site de l'ancienne centrale nucléaire de Tchernobyl, en Ukraine, fonctionnent de nouveau pour la première fois depuis que l'armée russe a pris le contrôle de la zone le 24 février, a déclaré l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).
Dans un communiqué, l'agence onusienne a indiqué que les niveaux de radiation étaient normaux.
"La plupart des 39 détecteurs transmettant des données (...) sont désormais visibles sur la carte" du système de surveillance international, a-t-elle déclaré. "Les mesures reçues jusqu'à présent ont indiqué des niveaux de radiation conformes à ceux mesurés avant le conflit", a ajouté l'AIEA.
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20 h 26 : le président du Sénat français, Gérard Larcher, va se rendre "prochainement" en Ukraine
Gérard Larcher (opposition de droite) se rendra "prochainement" à Kiev, à l'invitation du président de la Rada (parlement ukrainien) Rouslan Stefantchouk, a-t-il annoncé lors d'une conférence de presse conjointe à Paris.
Le président du Sénat français a précisé qu'il rendrait "naturellement" compte de cette visite au président de la République, Emmanuel Macron, "parce qu'il y a des moments où la France doit parler d'une voix".
Gérard Larcher a réaffirmé son soutien à l'Ukraine dans sa demande de statut de candidat à l'adhésion à l'UE. "Je le dis en mon âme et conscience et en toute responsabilité, l'Ukraine a écrit en lettres de sang plusieurs des conditions exigées pour obtenir le statut de candidat", a-t-il déclaré, affirmant que "l'Union européenne ne peut tourner le dos à l'Ukraine en lui refusant" ce statut.
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19 h 57 : les forces ukrainiennes ont du mal à tenir le centre de Severodonetsk
Les forces ukrainiennes ont du mal à repousser les attaques russes dans le centre de Severodonetstk, mais les forces de Moscou ne contrôlent pas la ville, a déclaré le gouverneur de la région de Louhansk.
Dans une publication en ligne, Serhiy Gaidai a également déclaré que les troupes russes bombardaient constamment la ville jumelle de Severodonetsk, Lysychansk, qui se trouve de l'autre côté du fleuve Severski Donets.
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17 h 51 : Sergueï Lavrov est arrivé en Turquie pour discuter de l'instauration de couloirs maritimes en mer Noire
Le chef de la diplomatie russe doit rencontrer, mercredi, le chef de la diplomatie turque, Mevlüt Cavusoglu. Tous deux doivent négocier la possibilité pour l'Ukraine, acteur majeur du marché mondial des céréales, d'exporter ses récoltes actuellement bloquées dans ses ports.
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17 h 38 : Américains et Européens veulent limiter les revenus du pétrole russe
La secrétaire du Trésor américain, Janet Yellen, a affirmé que les discussions étaient "extrêmement actives" pour réduire les entrées financières de Moscou liées à la vente de son pétrole.
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17 h 15 : l'Allemagne va booster sa mission militaire en Lituanie
"Nous sommes prêts à renforcer notre engagement et à le développer vers une solide brigade de combat, a déclaré Olaf Scholz aux journalistes après une rencontre avec le président lituanien, Gitanas Nauseda, et les Premiers ministres de Lettonie et d'Estonie. Nous défendrons chaque centimètre de l'Otan".
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14 h 42 : près de 600 Ukrainiens sont détenus par les Russes dans la région de Kherson, selon Kiev
L'Ukraine a accusé l'armée russe d'avoir emprisonné près de 600 personnes, essentiellement des journalistes et militants pro-Kiev, dans la région de Kherson, dans le sud du pays, entièrement occupée par les forces de Moscou.
"Selon nos informations, environ 600 personnes sont (...) détenues dans des sous-sols spécialement aménagés dans la région de Kherson", a indiqué Tamila Tacheva, représentante du président ukrainien pour la Crimée, péninsule ukrainienne frontalière de Kherson et qui a été annexée par Moscou en 2014.
Il s'agit "essentiellement de journalistes et militants" qui ont organisé "des rassemblements pro-ukrainiens à Kherson et dans sa région" après l'occupation de ce territoire par les Russes, a-t-elle précisé. "Selon nos informations, ils sont détenus dans des conditions inhumaines et sont victimes de tortures", a accusé Tamila Tacheva sans donner de détails.
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12 h 56 : Moscou assure avoir pris le contrôle des zones résidentielles de Severodonetsk
Le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou a affirmé que l'armée russe avait pris le contrôle des zones résidentielles de Severodonetsk, ville de l'est de l'Ukraine et actuel épicentre des combats dans la région.
"Les zones résidentielles de Severodonetsk ont été totalement libérées", a-t-il déclaré, selon la formule employée par Moscou. "La prise de contrôle de sa zone industrielle et des localités voisines se poursuit", a-t-il ajouté lors de ce même briefing diffusé à la télévision.
Selon le ministre russe de la Défense, dont les apparitions sont rares depuis le début de l'offensive russe en Ukraine, Moscou contrôle désormais 97 % de la région ukrainienne de Louhansk, à laquelle appartient Severodonetsk.
"Les villes de Lyman et Sviatoguirsk, ainsi que 15 autres localités, ont été libérées", a-t-il aussi ajouté.
Si elle était confirmée, la conquête de ces deux villes serait significative, car elle permettrait de lever un dernier obstacle vers la ville symbole de Sloviansk et vers celle de Kramatorsk, la capitale de la région de Donetsk sous contrôle ukrainien.
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11 h 43 : Kiev refuse que le chef de l'AIEA se rende à la centrale nucléaire occupée de Zaporijjia
L'Ukraine s'oppose au déplacement du directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) Rafael Grossi à la centrale nucléaire de Zaporijjia (sud) tant que celle-ci est occupée par les Russes, a indiqué l'opérateur ukrainien des centrales nucléaires.
"L'Ukraine n'a pas invité Grossi à visiter la centrale de Zaporijjia et lui a refusé par le passé d'effectuer une telle visite. La visite de la centrale ne deviendra possible que quand l'Ukraine restituera le contrôle sur le site", a écrit sur Telegram l'opérateur, Energoatom.
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10 h 25 : le chef des séparatistes confirme la mort d'un général russe
Le chef des séparatistes prorusses de l'est de l'Ukraine a confirmé la mort d'un général russe dans cette région où les forces de Moscou mènent une offensive d'envergure contre celles de Kiev. Dans un message publié sur Telegram, Denis Pouchiline a adressé ses "sincères condoléances à la famille et aux amis" du général Roman Koutouzov, "qui a montré par l'exemple comment servir la patrie".
"Tant que nos généraux combattront aux côtés des soldats, notre pays et notre nation seront invincibles", a ajouté le dirigeant séparatiste en publiant une photo en noir et blanc de l'officier. La mort du général Koutouzov avait été rapportée dimanche par un correspondant de guerre russe, Alexandre Sladkov, mais n'avait jusque-là pas été confirmée de source officielle.
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9 h 05 : les canons Caesar français sur le front du Donbass
À Moscou, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a mis en garde les pays occidentaux contre des livraisons à Kiev d'armes de longue portée. Cela n'a pas empêché Londres d'annoncer la livraison de lance-roquettes M270 MLRS d'une portée de 80 kilomètres, en complément des Himars de même portée promis la semaine dernière par Washington. Par ailleurs, depuis quelques jours, les redoutables canons Caesar français sont utilisés sur le front de l'est par l'armée ukrainienne.
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8 h 15 : d'une guerre éclair à une guerre d'usure ?
Les invités du débat de France 24 analysent les derniers développements du conflit en Ukraine alors que Kiev peine à faire face à l'afflux de troupes russes sur Severodonetsk, plus grande agglomération encore aux mains des Ukrainiens dans la région de Louhansk.
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4 h 51 : la lutte pour Severodonetsk se poursuit
Les combats se poursuivaient pour la prise de contrôle de Severodonetsk, où la situation évolue "d'heure en heure" selon Kiev. "Nos héros tiennent leurs positions à Severodonetsk. D'intenses combats de rue se poursuivent", a déclaré le président Volodymyr Zelensky dans sa dernière vidéo publiée lundi soir.
Les Russes "sont en train de détruire la ville... Comme ils n'ont pas réussi à la prendre en un ou deux jours, ils utilisent des frappes aériennes, de l'artillerie lourde", a témoigné Oleksandr Striouk, responsable de l'administration de Severodonetsk, s'inquiétant d'une évacuation des civils rendue "quasiment impossible" désormais.
Le maire de la ville, Oleksandre Striouk, a confirmé que "la situation changeait toutes les heures" et que d'"intenses combats de rue" se déroulaient dans sa ville, sous le feu des projecteurs depuis plusieurs jours que les affrontements s'y concentrent.
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23 h 10 : la Russie accusée "d'intimider" les correspondants des médias américains
Les États-Unis ont accusé la Russie d'"intimider" les correspondants des médias américains à Moscou. "Le ministère russe des Affaires étrangères a convoqué vos collègues pour leur 'expliquer les conséquences de la ligne hostile de leur gouvernement dans la sphère médiatique'", a déclaré à la presse à Washington le porte-parole de la diplomatie américaine Ned Price.
"Soyons clairs, le Kremlin mène une attaque en règle contre la liberté de la presse, l'accès à l'information et la vérité", a-t-il affirmé, dénonçant un "effort clair et flagrant pour intimider des journalistes indépendants".
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22 h 53 : Washington juge "crédible" que Moscou "vole" du blé ukrainien
Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a jugé "crédibles" les informations selon lesquelles la Russie "vole" les exportations de céréales ukrainiennes, bloquées en raison du conflit, "pour les vendre à son propre profit".
"Tout cela est délibéré", a-t-il dit lors d'une conférence virtuelle sur l'insécurité alimentaire, accusant le président russe Vladimir Poutine de faire du "chantage" pour obtenir une levée des sanctions internationales. Il a estimé que Moscou avait, en outre, commencé à garder ses propres exportations de nourriture, après avoir imposé un "blocus naval en mer Noire qui empêche les récoltes ukrainiennes d'être acheminées" à travers le monde.
Avec AFP et Reuters
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GUERRE EN UKRAINE
Reportage : l'armée ukrainienne manque toujours d'armement
LE FIL DU 5 JUIN
Bombardements sur Kiev, la "moitié" de Severodonetsk sous contrôle selon l'Ukraine
LE FIL DU 6 JUIN
Ukraine : la situation sur le front de l'Est est "difficile", reconnaît Volodymyr Zelensky
L'Humanité
Savoir négocier son salaire lors de l’entretien d’embauche
ActuPour les candidats, aborder la question de la rémunération durant cette étape clé s’avère souvent délicat. Comment en effet vendre ses compétences au prix fort sans apparaître comme uniquement intéressé par le gain ? Nos conseils pour s’y préparer au mieux.
Mélanie MermozAvec l’inflation en plein boom, le salaire est plus que jamais une préoccupation essentielle des candidats. Encore aujourd’hui, trop d’entreprises ne précisent pas le salaire dans les offres d’emploi, particulièrement pour des postes de cadre, mais se contentent des classiques « salaire à définir » ou « selon expérience ». Pour les candidats, c’est alors le casse-tête. À quel moment faut-il aborder la question de la rémunération ? Trop tôt, ce serait risquer d’apparaître comme uniquement motivé par l’aspect financier et non par le contenu du travail. Ne pas le faire, c’est peut-être vendre ses compétences au rabais. La situation idéale est que ce soit le recruteur qui aborde le sujet à la fin de l’entretien. La formulation la plus fréquente est : « Quelles sont vos prétentions ? » « C’est plus intéressant pour le candidat que : “Quelle est votre rémunération actuelle ?”, car le changement d’entreprise est souvent l’occasion d’augmenter son salaire », souligne Alexandre Martins, consultant développement professionnel à l’Association pour l’emploi des cadres (Apec).
Mieux vaut avoir anticipé la question en vous renseignant sur les rémunérations proposées dans le secteur pour un poste équivalent, salaire brut annuel mais aussi éventuels avantages en nature, part variable… Attention, mesdames, à ne pas vous sous-évaluer. « Les comparateurs salariaux sont alors un outil intéressant, notamment, bien sûr, celui de l’Apec. Le site glassdoor.fr est une autre ressource, il recense les avis de salariés et d’ex-salariés sur les entreprises et ceux-ci sont invités à préciser leur rémunération », ajoute-t-il. Mieux vaut alors ne pas donner un chiffre, mais plutôt une fourchette : en bas, votre minimum acceptable, en haut votre salaire annuel idéal, l’écart est souvent de 5 000 euros.
Retour à l’employeur
Autre stratégie, n’hésitez pas à renvoyer la question à votre recruteur. En cas de bonne surprise, si les chiffres énoncés sont plus hauts que ce que vous pensiez, cela vous évite de partir sur une base plus basse que ce que vous auriez pu obtenir. « Cette stratégie, inspirée des méthodes commerciales, est plutôt efficace, mais tous les candidats et toutes les candidates ne se sentent pas capables de l’utiliser », observe Alexandre Martins. Mieux vaut alors s’y préparer et, pourquoi pas, la répéter avec un proche.
Il arrive qu’à l’issue du premier entretien, la question de la rémunération n’ait pas été abordée. Deux possibilités s’offrent alors au candidat. Il peut se dire que cela sera abordé lors du second entretien. Le premier est parfois réalisé par un opérationnel pour évaluer les compétences, et la question est renvoyée au second, où les RH seront présents. Le candidat peut aussi l’aborder même si le terrain est un peu glissant. Attention toutefois à la manière de le faire. « Mieux vaut privilégier une formulation du type “nous n’avons pas parlé de rémunération, c’est peut-être volontaire...” », propose Alexis Martins. Une manière de respecter la convention un peu hypocrite qui voudrait qu’on ne travaille pas pour de l’argent.
droit du travail France24 - Monde
Massacre du 17 octobre 1961 : les preuves que De Gaulle savait
Publié le : 07/06/2022 - 14:51
Stéphanie TROUILLARD
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Selon des archives déclassifiées publiées lundi par Mediapart, le massacre du 17 octobre 1961 de plusieurs dizaines d'Algériens avait été rapporté au chef de l'État, Charles de Gaulle. Le président de la République avait alors fait part de son indignation et souhaité faire la lumière, tout en maintenant en poste le préfet Maurice Papon et les ministres responsables.
Soixante ans après les faits, des archives publiées lundi 6 juin par le site Mediapart éclairent sous un nouveau jour le massacre du 17 octobre 1961 et les connaissances du chef de l'État de l'époque, Charles de Gaulle, à ce sujet.
Alors que la guerre d'Algérie touchait à sa fin, une manifestation de Français musulmans d'Algérie (FMA) avait été violemment réprimée à Paris. Pendant plusieurs décennies, le bilan officiel a été de trois morts. Aujourd'hui, il est établi à au moins 48 morts pour cette seule nuit d'octobre, même si pour nombre d'historiens, il dépasse largement la centaine.
"Grâce à des ouvertures toutes récentes, bien que partielles, des archives sur la guerre d'Algérie, on a pu avoir accès à un certain nombres de documents issus de la présidence De Gaulle, qui montre que le chef de l'État de l'époque a tout su, et très vite, du crime, c'est-à-dire de la participation de la police dans ce qu'on peut appeler un crime d'État et de l'ampleur de la tragédie", explique le journaliste de Mediapart Fabrice Arfi, invité sur l'antenne de France 24.
>> À (re)lire, notre webdocumentaire : 17 octobre 1961, un massacre d'Algériens au cœur de Paris
Dans les archives déclassifiées, Mediapart a ainsi retrouvé une note datée du 28 octobre 1961, rédigée par le conseiller du général de Gaulle pour les affaires algériennes, Bernard Tricot. Il indique au président de la République qu'"il y aurait 54 morts". "Les uns auraient été noyés, les autres étranglés, d'autres encore abattus par balles. Les instructions judiciaires ont été ouvertes. Il est malheureusement probable que ces enquêtes pourront aboutir à mettre en cause certains fonctionnaires de police", explique le haut fonctionnaire.
Dans une seconde note, datée du 6 novembre 1961, Bernard Tricot expose à Charles de Gaulle une "question d'ordre gouvernemental" : "savoir si on se bornera à laisser les affaires suivre leur cours, auquel cas il est probable qu'elles s'enliseront, ou si le ministre de la Justice [Bernard Chenot, NDLR] ainsi que le ministre de l'Intérieur [Roger Frey, NDLR] doivent faire savoir aux magistrats et officiers de la police judiciaire compétente que le gouvernement tient à ce que la lumière soit faite". Le conseiller du général de Gaulle poursuit : "Il importe beaucoup, semble-t-il, que le gouvernement prenne dans cette affaire une position qui, tout en cherchant à éviter le plus possible le scandale, montre à tous les intéressés que certaines choses ne doivent pas être faites et qu'on ne les laisse pas faire".
"Le crime restera à jamais impuni"
La note, retrouvée aux Archives nationales après sa déclassification en décembre dernier, porte la réponse manuscrite du général de Gaulle : "il faut faire la lumière et poursuivre les coupables" et "il faut que le ministre de l'Intérieur prenne vis-à-vis de la police une attitude d''autorité', qu'il ne prend pas".
Pour Fabrice Arfi, cette note "montre que le président de la République de l'époque a demandé à ce qu'on poursuive les coupables et que la lumière soit faite, allant même jusqu'à sermonner son ministre de l'Intérieur qui, selon le général de Gaulle, ne faisait pas preuve assez d'autorité vis-à-vis des dérives de la police".
"Pourtant il ne se passera rien, le crime restera à jamais impuni", précise le journaliste. Aucune procédure à l'encontre de policiers n'a ainsi été lancée. Les ministres de l'Intérieur et de la Justice ont été confirmés dans leurs fonctions, de même que Maurice Papon, qui a toujours nié quelque violence policière. Ce dernier a été condamné en 1998 pour complicité de crimes contre l'humanité, mais pour son rôle dans la déportation de juifs entre 1942 et 1944.
Même si le général de Gaulle ne s'est jamais expliqué sur ce point, Fabrice Arfi estime, d'après les historiens qu'il a consulté, que le président "était en réalité relativement politiquement faible au sein de sa propre majorité, notamment face à un Premier ministre, Michel Debré, à qui il devait beaucoup pour son retour en 1958 en politique et qui incarnait une ligne très dure sur la question algérienne".
Reconnaître un "crime d'État"
À l'occasion d'une cérémonie pour le 60e anniversaire du massacre, la présidence française a reconnu en octobre 2021 pour la première fois que "près de 12 000 Algériens furent arrêtés et transférés dans des centres de tri au stade de Coubertin, au Palais des sports et dans d'autres lieux. Outre de nombreux blessés, plusieurs dizaines furent tués, leurs corps jetés dans la Seine". Emmanuel Macron avait dénoncé, dans un communiqué, des "crimes inexcusables" commis "sous l'autorité de Maurice Papon".
Mais les manifestants, témoins du drame, familles de victimes, associations ou encore historiens réclament encore la reconnaissance d'un "crime raciste" et d'un "crime d'État". Présente le 17 octobre 1961, Djamila Amrane se bat depuis des années pour que ce massacre "entre dans l'Histoire de France". "Cela ne s'est pas passé à Alger, cela s'est passé à Paris", insiste-t-elle auprès de France 24. "Il faut que la France reconnaisse qu'il y a eu un massacre sur des gens qui manifestaient pacifiquement."
Malgré tout, elle note que la mise en lumière de cet épisode sombre s'est améliorée et elle se félicite de la découverte de ces nouvelles archives. "L'an dernier, pour la première fois, un préfet et un président sont allés sur les quais de Seine pour l'anniversaire. Cela commence à se savoir que ces personnes ont été massacrées et que pour certaines on ne s'est même pas ce qu'elles sont devenues. Cela ne peut pas rester dans l'oubli".
Avec AFP
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17 octobre 1961 : plusieurs hommages en France, 60 ans après le massacre
60e anniversaire des accords d'Évian : Emmanuel Macron va poursuivre le "parcours de reconnaissance"
COMMÉMORATION
Le 8 février 1962, une manifestation pour la paix en Algérie réprimée dans le sang à Charonne
Le Figaro
Platini et Blatter jugés en Suisse pour escroquerie : cinq questions pour tout comprendre
Christophe RemiseDÉCRYPTAGE – Le procès des deux anciens dirigeants, poursuivis en Suisse pour «escroquerie», «gestion déloyale», «abus de confiance» et «faux dans les titres», s'ouvre ce mercredi.
«Quand on vous traite d'escroc, de corrompu, de blanchisseur d'argent, c'est terrible. Tu ne sais pas ce qui t'arrive, tu prends tout dans la tronche». Signé Michel Platini en janvier dernier, sur Europe 1 . Accusé de «corruption» par la justice suisse, l'ancien meneur de jeu des Bleus aura l'occasion de se défendre et de prouver sa bonne foi lors du procès qui s'ouvre ce mercredi. Il est jugé, au même titre que l'ancien président de la Fifa Sepp Blatter, pour des versements qui datent de 2011 et qui ont brisé l'ascension du Français dans les instances internationales. «Je n'ai rien fait de mal. On m'a viré. On a inventé un arriéré de salaire, un truc bidon, de la corruption. C'est incroyable tout ce qui m'est sur la tête. Le but, c'était de me virer. La Suisse m'a viré. Les procureurs m'ont viré. Ils ont inventé un truc pour ne pas que je sois président de la Fifa, point final», avait-il encore déclaré dans cette interview de janvier. Tout ce qu'il faut savoir avant l'ouverture des débats ce mercredi en Suisse.
Pourquoi Michel Platini et Sepp Blatter sont-ils jugés ?
Alliés puis rivaux au fil des années, Michel Platini et Sepp Blatter partageront le banc des accusés dans ce procès. Les deux hommes sont poursuivis pour «escroquerie», «gestion déloyale», «abus de confiance» et «faux dans les titres». En 2011, Platini a reçu un paiement de 2 millions de francs suisses (1,9 M€) par la Fifa. Pour le parquet, il est question d'un versement «obtenu illégalement, au détriment de la Fifa», dont M. Blatter était encore le président à l'époque. Ce dernier allait d'ailleurs être réélu en 2015, un an avant de devoir céder sa place, sur fond de scandale au sein de l'instance internationale. De nouvelles élections ont eu lieu un an plus tard, en 2016, M. Platini croyant avoir le champ libre avant d'être rattrapé par cette affaire avec l'ouverture d'une procédure pénale du ministère public de la Confédération helvétique (MPC) pour «gestion déloyale» et «abus de confiance» et une suspension de 90 jours à titre provisoire, via la commission d'éthique de la Fifa qui l'avait empêché de présenter sa candidature. Comme M. Blatter, il avait ensuite été l'objet d'une suspension de huit ans de toute activité liée au football. Sanction divisée de moitié quelques semaines après.
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Où et quand se déroulera le procès ?
Michel Platini et Sepp Blatter ont rendez-vous avec la justice suisse et en l'occurrence le tribunal pénal fédéral (TPF) de Bellinzone à compter de ce mercredi. L'ancien président de la Fifa et l'ex-patron de l'UEFA sont partis pour 11 jours d'audience, jusqu'au 22 juin. Le verdict doit être rendu le 8 juillet, avec la possibilité d'interjeter appel pour Messieurs Platini et Blatter. C'est par ailleurs l'état de santé de ce dernier, âgé de 85 ans, qui a incité le TPF à étaler les débats sur quasiment deux semaines : les audiences, publiques et en allemand, seront limitées aux matinées. Pas de traduction simultanée pour l'ex-Ballon d'or français de 66 ans, qui se verra tout de même glisser à l'oreille les passages le concernant directement.
Que risquent-ils ?
Le droit suisse prévoit une peine de cinq ans de prison ou une amende pour escroquerie simple.
Que dit la défense ?
«L'épisode judiciaire, vous verrez qu'à l'arrivée, c'est moi qui vais gagner», martelait encore récemment Michel Platini sur les ondes de la radio RMC . Depuis le départ, l'ancien triple Ballon d'or clame son innocence dans cette affaire. En fait, il dénonce même un «complot» destiné à le priver de la présidence de la Fifa (voir par ailleurs)… En attendant, Michel Platini a bien été rémunéré par la Fifa pour un rôle de conseiller auprès de Sepp Blatter, entre 1998 et 2002. Contrat signé en 1999 et qui portait sur une rémunération annuelle de 300.000 francs suisses (environ 288.000 €). Le parquet relève que ces sommes ont été réglées «intégralement» à l'ancien joueur de la Juventus. Dès lors, comment justifier ce versement de 2011, huit ans après la fin de la collaboration entre les deux hommes et de la mission précédemment évoquée ? «Il s'agit d'un reliquat de salaire, dû par la Fifa, par contrat oral et versé dans des conditions de la plus parfaite légalité. Rien d'autre», promet Platini auprès de l'AFP, assurant avoir agi «avec la plus grande honnêteté».
Gianni Infatino dans le viseur ?
Ancien bras droit de Michel Platini à l'UEFA, Gianni Infantino a succédé à Sepp Blatter à la tête de la Fifa en 2016. La confédération internationale est partie civile dans ce procès - comme dans plusieurs autres affaires qui agitent le monde du football en ce moment - et entend se voir rembourser des versements accordés au Français «pour que l'argent détourné par les accusés à des fins personnelles soit restitué au seul et unique but auquel il était destiné: le football», a indiqué Me Hohl-Chirazi, avocate de la Fifa, auprès de l'AFP. Comme M. Blatter, Michel Platini laisse entendre que M. Infantino n'est pas pour rien dans le déclenchement de cette procédure. Un peu plus que cela en fait : l'ancien meneur de jeu des Bleus a notamment porté plainte en France contre Infantino pour «trafic d'influence actif» et la justice suisse enquête sur trois rendez-vous de ce dernier en 2016 et 2017 avec Michael Lauber, chef du Ministère public de la confédération helvétique (MPC) à l'époque. Le dirigeant italo-suisse écarte toute idée de collusion. Une chose est sûre : ces dossiers sont disjoints. Le TPF ne s'intéressera qu'au versement de 2011 et aux relations entre Messieurs Blatter et Platini dans le procès qui s'ouvre ce mercredi, pas à Infatino ni à la Fifa.
Les notes des Bleus: Hernandez s'est sabordé, Benzema a régalé
DECRYPTAGE - Retrouvez les notes attribuées par nos envoyés spéciaux après la défaite des Bleus face au Danemark en Ligue des Nations (1-2).
Croatie-France : les coups de cœur et coups de griffe de notre envoyé spécial
La ferveur du public croate, la présence des Titis du PSG, les difficultés de Ben Yedder ou le mental défaillant des Bleus… Retrouvez les coups de cœur et coups de griffe de notre envoyé spécial lors du match Croatie-France (1-1).
France-Danemark : les coups de cœur et coups de griffe de nos envoyés spéciaux
ANALYSE - Retrouvez les bons et mauvais points décernés par les journalistes du Figaro présents au Stade de France vendredi soir lors de la défaite des Bleus contre les Danois (1-2).
Regarder la vidéo Le Figaro
Dior Joaillerie cultive l’esprit couture
Elodie BaërdNOUS Y ÉTIONS - Le week-end dernier en Sicile, face à la Méditerranée, la maison de l’avenue Montaigne présentait à ses clients sa nouvelle collection de haute joaillerie, Dior Print, mixée avec quelques pièces de saisons précédentes.
Envoyée spéciale à Taormina (Italie)
Dans le jardin en terrasses, luxuriant et enchanteur, d’un hôtel surplombant la baie de Taormina, face à la mer et à l’Etna fumant d’où s’échappe un peu de lave, Dior a fait défiler samedi soir ses parures de haute joaillerie. Des oliviers centenaires arborent un vert tendre de début de printemps, les premières roses embaument l’atmosphère, mais cette fois-ci, les créations imaginées par Victoire de Castellane, directrice artistique de Dior Joaillerie, ne s’inspirent pas de la nature, mais de la couture.
À lire aussiDior Rose, une joaillerie piquante et florifère
Durant le cocktail, des jeunes filles en robes blanches de vestale dessinées spécialement par sa consœur de la mode, Maria Grazia Chiuri, posent parmi les convives. Prémices des festivités, elles portent des pièces tout juste sorties d’atelier, mais issues de lignes anciennes. «Ce sont des compléments de collections précédentes, de Gem Dior (2019), de Galons Dior (2021) et de Dior Dior Dior (2018), précise Victoire de Castellane, rencontrée dix jours plus tôt à Paris lors de la séance «d’accessoirisation» où elle détermine les parures les plus seyantes à chaque robe. Nous complétons régulièrement les lignes de haute joaillerie existantes, au fil de l’année, pour ajouter sur une bague, une pierre de centre qui n’était pas prévue, ou proposer un collier dans une ligne qui n’en comptait pas, par exemple. J’aime les mélanger avec la nouvelle collection, afin de montrer aux clientes qu’elles peuvent faire la même chose.»
Un brassage qui met en exergue la dimension intemporelle de la haute joaillerie (davantage que la mode) et le fil conducteur créatif entre chaque saison même lorsque les thèmes sont différents… Plus tard dans la soirée, lors d’un défilé d’une trentaine de looks, les pièces «rétrospectives» se mêlent encore à la centaine de modèles du tout nouveau design Dior Print.
Des carreaux vichy au «tie and dye»
Ce n’est pas la première fois que la maison tire le fil de la couture. Les rubans, la dentelle, les nœuds ont déjà émaillé les créations par le passé. Mais cette saison, fait inédit, Victoire de Castellane s’empare des imprimés. Le bijou le plus spectaculaire ouvre le show, un collier en cascade de rubans assemblés les uns aux autres concentrant plusieurs motifs floraux et rayures. C’est moderne et poétique, volumineux mais délicat.
Sur plusieurs parures, des petites fleurs dont chaque pétale est une pierre de couleur, viennent piquer un ruban de diamants s’enroulant autour du poignet ou du cou. Elles ne composent pas un motif en relief, mais un dessin qui se fond dans le pavage. Des rayures multicolores attirent l’œil sur des roses, comme découpées dans du tissu. Leurs pistils découvrent un délicieux saphir rose de Madagascar. Sur un autre collier, assorti d’une bague, un saphir du Myanmar d’un bleu aussi profond que la Méditerranée déteint sur les diamants qui l’entourent, dessinant un génial tie and dye.
À lire aussiHaute joaillerie: la couleur comme antidote
Il n’y a pas de léopard, imprimé pourtant mythique de Dior, mais un ensemble à carreaux bleu et blanc, pavé de diamants et de saphirs, qui fait son effet auprès des fans du couturier, présents à l’événement. Bague et boucles d’oreilles ressemblent à des petits coussins moelleux en vichy accueillant une pierre de centre. Nombre de ces pièces uniques reprennent la forme du ruban aux extrémités en biais, accentuant l’esprit couture. En regardant ces filles et leurs robes à la taille marquée très New Look, marchant lentement et tournant sur elles-mêmes devant le public assis proche d’elles, on pense aux défilés, intimistes, de monsieur Dior dans les années 1950, dans ses salons de l’avenue Montaigne - on entendrait presque l’aboyeur déclamer le nom des modèles.
Les robes soulignent le style Dior et ne cannibalisent pas les bijoux. C’est une gageure car il n’y a pas plus périlleux que l’exercice du défilé de joaillerie. De l’avantage d’être une maison de couture. Les équipes savent faire. Les bijoux portés prennent vie. Ils n’en sont que plus désirables, moins intimidants que dans une vitrine sur un buste en bois.
Un vocabulaire créatif différent
Dans un secteur où le paysage se divise encore en deux champs, les maisons traditionnelles et celles issues de la mode, la compétition fait bouger les lignes. Les acteurs récents se sont donné les moyens au fil des ans de rivaliser avec les historiques, en ayant accès à des pierres de qualité, en travaillant avec les mêmes artisans parisiens, et en disposant même parfois de leur propre atelier, à l’instar de Dior qui vient d’ouvrir le sien (il n’a pas toutefois travaillé encore sur cette collection) dans son temple du 30, avenue Montaigne, juste à côté des ateliers de la haute couture.
À lire aussiPietro Beccari (Dior):«Dans maison de couture, il y a maison»
Ces marques apportent par ailleurs un vocabulaire créatif différent, plus contemporain, affranchies des canons de la joaillerie, comme cette collection Dior Print. De l’autre côté, les pionniers de la place Vendôme profitent de l’air frais qu’apportent ces nouveaux concurrents, revoient leur manière de procéder sur certains sujets, comme le montrent ces grands événements festifs de plus en plus nombreux, organisés pour les clients et inspirés de la mode. En revanche, ils continuent de placer la barre très haut en termes de savoir-faire. Tout le monde y gagne. Surtout les clients.
Paris, l’écrin de Bulgari
Une fois n’est pas coutume, c’est dans la capitale de la haute joaillerie que le plus romain des joailliers présentera la semaine prochaine sa nouvelle collection, Eden.
La plus ancienne parfumerie du monde lance… son premier parfum
ANALYSE - Fondée en 1221, mondialement connue pour ses colognes et ses pots-pourris, l’officine florentine Santa Maria Novella encapsule dans une eau de parfum la cité toscane.
BBC
SANS TITRE
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Prisoner transfer - More than 1,000 Ukrainian fighters who surrendered after the fall of Mariupol have been transferred to Russia for investigation – according to state media. In Ukraine the forces who held up the Russian seizure of the port city for more than two months are seen as national heroes. But in Russia they are viewed very differently and there have been calls from politicians to treat some of them not as prisoners of war, but as war criminals.
The battle for Severodonetsk - Heavy fighting continues in the eastern Ukrainian city of Severodonetsk, where forces are said to be finding it hard to stave off Russian attacks. But the governor of Luhansk, Serhiy Haidai, says "nobody is going to surrender Severodonetsk" and adds Russia is struggling to make significant headway.
Food export discussions - Foreign ministers from Russia and Turkey are discussing the opening of a corridor in the Black Sea for safe agricultural exports from Ukraine. It comes as Russian media reports shipments of grain will resume this week from Berdyansk, a Russian-occupied Ukrainian port.
The opening of a security corridor in the Black Sea for agricultural exports from Ukraine is being discussed this morning by Russian Foreign Minister Sergei Lavrov and his Turkish counterpart Mevlut Cavusoglu.
Ukraine punches far above its weight as a food exporter, contributing 42% of the sunflower oil traded on the global market, 16% of the maize and 9% of the wheat.
In normal times, some countries depend heavily on Ukrainian exports. Western countries have accused Russia of creating the risk of global famine by shutting Ukraine's Black Sea ports, which Russia denies - blaming Western sanctions.
According to Russia's state-controlled Channel One TV, Moscow "stresses that it is not preventing Ukrainian grain exports and rejects the relevant attacks by the West, which is also trying to blame our country for the situation around food security in the world".
And official state Rossiya 1 TV suggests Turkey, Russia, Ukraine and the UN have prepared a road map to provide a safe passage for ships carrying grain.
But the Ukrainian Foreign Ministry said yesterday any agreement that goes contrary to Ukraine's interests will be rejected.
Meanwhile, grain shipments will resume from Ukraine's Russian-occupied Black Sea port of Berdyansk this week after the completion of work to remove mines, Russia's TASS news agency cites local authorities as saying.
You can read more on the issue of Ukraine's attempts to export its food while at war here.
More now from front-line city Severodonestk - where some 800 civilians are said to have taken shelter from Russian attacks in bunkers underneath the Azot chemicals factory.
The group includes 200 of the plant's workers, reads a statement issued on behalf of the plant's owner.
The employees have remained on-site to "safeguard as best as possible what is left of the plant’s highly explosive chemicals," the press release says.
There was no immediate confirmation of the claims from the Ukrainian government, and it was not possible for the BBC to independently verify the information.
Russia says it now controls most of Severodonestk - a key eastern industrial hub - but Ukrainian troops insist they are holding out.
The image of civilians sheltering in a factory is reminiscent of scenes in Mariupol earlier in the war.
Hundreds of people took refuge in the vast Azovstal metal works, which became the last holdout of Ukrainian resistance in the southern port city.
The governor of Luhansk, in eastern Ukraine, claims "nobody is going to surrender Severodonetsk" - despite "fierce battles" in the city.
Writing onTelegram, Serhiy Haidai said Ukrainian troops were "fighting for every inch of" Severodonetsk and Russian forces were being "restrained" in the area and struggling to make significant headway.
Severodonetsk - the current focal point of fighting - has been under attack for more than a week now. Russia's determination to take it, along with neighbouring Lysychansk, form part of a plan to control the wider Donbas region and eventually the whole of eastern Ukraine.
But Haidai insists Ukraine will continue to hold, even if all the Russian forces "have been thrown into [taking Severodonetsk]".
The family of a British man being held captive by pro-Russian rebels say it is “a very sensitive and emotional time” - following his appearance in an unrecognised court.
Aiden Aslin, 28, from Nottinghamshire, appeared in court with Shaun Pinner, 48, from Bedfordshire, and Moroccan national Saaudun Brahim.
The two Britons are reportedly charged with being mercenaries. But their families say they were in Ukraine's military.
It is feared the court, which is not internationally recognised, could pass the death penalty if it convicts them.
The two of them fought alongside Ukrainian forces in the months-long siege of Mariupol. They were captured in April.
Both men are said to have lived in Ukraine since 2018.
They appeared in court in territory held by pro-Russian rebels. They stood only to confirm their names and that they were happy for proceedings to continue.
In a statement, Aslin’s family say he is “a much-loved man and very much missed”, and they hope he will be released very soon.
Read more here.
Orla Guerin
Reporting from the Donbas region
It’s a grinding, attritional war. You get a sense when you
speak to fighters here of a grim resignation. They are determined to keep going,
but it’s very clear this is an extremely tough battle.
The latest information we have is that Russian forces are in
control of most of Severodonetsk – a key target for Moscow – although Ukrainian
defensive positions are said to be holding.
The Russians are throwing everything at capturing that city
and the twin city of Lysychansk - and they’re also trying to push forward on
several other axes towards other towns and cities in this area.
The Ukrainians are managing to hold them off at best. I spoke
to one fighter yesterday who has been on the front lines here since 2014, and
his assessment was the best they could do for now was buy time. So there is no sense
here that there is any kind of victory or counter-offensive imminent.
The Ukrainians are fighting with everything they’ve got. But
we are seeing over time - slowly, but pretty steadily - the Russians are
increasing what they have captured.
They’re said to control about 95% of the section of the Donbas
region that I’m in, which is called Luhansk. And when they finish here, the
expectation is that they will move on to try to get the whole of Donetsk: the
other part of this region.
From the start, capturing the Donbas has been a key
strategic target for President Putin.
When things went well in the capital Kyiv - where the Russians
didn’t manage to break through and Ukrainians were so agile in their defence –
there seemed to be a moment when the international community took its eye off
the ball as the Ukrainians would see it.
There's a feeling the international community didn’t spend time getting heavy
weapons in to prepare for the battle in the Donbas, which was always going to
come.
The Ukrainian president has appeared to suggest that the war could burn out when Moscow realises it has no more troops to lose.
"The day will come when the number of losses, even for Russia, will exceed the permissible limit," Volodymyr Zelensky predicted in his nightly video address on Tuesday.
Here are some other key takeaways from Zelensky:
Uber has tweaked its software for the UN's World Food Programme (WFP) in
order to help with emergency aid deliveries in Ukraine.
It's hoped that the customised technology - being trialled in the central
city of Dnipro - will make deliveries more agile.
Supplies will be moved around using smaller vehicles and more drivers.
Agencies say larger lorries are at risk of attack and often struggle to get
past damaged roads and buildings.
"It saves us time, it saves us money, it saves us energy," the
head of the WFP, David Beasley, told the BBC.
If successful, the system will be rolled out to four more cities.
The WFP says it
aims to provide aid to three million Ukrainians a month by the end of June.
Chris Partridge
BBC News
New details have been released of the
total amount of US weapons and equipment sent to Ukraine since the conflict
started on 24 February.
More than $4bn-worth of military
hardware has been given to Ukraine and much of it now is in the country. The US is by far
the biggest contributor.
Donated weapons include:
Equipment mostly ends up in Donbas
in the east, where the focus of the fighting is taking place.
Kyiv has repeatedly asked for more
weapons to fight off attacks by Moscow, attacks which are being better supplied
given their close proximity to Russia's border.
Ukraine's military claims it's successfully "holding back" the Russian assault in Severodonetsk: one of the final pockets of the eastern Luhansk region yet to fall to the occupying force.
Russian attacks and Ukrainian counter-attacks have been reported in the city over the past several days during fierce fighting - and analysts say it's difficult to know which army is in control of which territory.
In their morning update, the Ukrainian armed forces give further details about the latest fighting in the east:
It was not possible for the BBC to independently verify the details.
Ukrainian defences are "holding" in the flashpoint eastern city of Severodonetsk despite attacks from the Russians in three directions, says the UK's Ministry of Defence (MoD) in its morning update.
It's unlikely that either side has taken significant territory there over the past day, the MoD adds.
The update goes on to say:
New satellite imagery published by the firm Maxar Technologies claim to show the recent bombardment of towns in Ukraine's eastern Donbas region.
Pictures gathered on Monday appeared to show damage in and around Severodonetsk - the current focal point of fighting - with Russian weaponry pointed towards the key industrial city.
Joe Inwood
Reporting from Kyiv
More
than a thousand fighters who surrendered after the fall of Mariupol have been
transferred to Russia for investigation – according to state media.
To
Ukrainians they are national heroes. The marines, border guards and Azov
fighters who held up the Russian advance for more than eighty days – buying
valuable time for Ukraine to defend itself.
But
in Russia, they are viewed very differently, especially members of the Azov
Battalion, a unit which once had connections to the far right.
After
their capture there were calls from Russian politicians for them to be treated
not as prisoners of war – but as terrorists and war criminals.
There
are fears that their transfer for "investigation" could be the start
of this process and the end of Ukrainian hopes that they will be returned
through prisoner exchanges.
Meanwhile,
Russia and Ukraine managed to carry out an exchange of dead - including those
killed defending Mariupol. Each side handed over 160 bodies - a rare moment of
truce in this bloodiest of conflicts.
The bodies of some Ukrainian fighters killed defending the key south-eastern port of Mariupol have arrived in Kyiv, soldiers' families have said.
They say this was part of a swap with Russia, with each side receiving 160 bodies. Moscow has not commented.
The fighters spent weeks holed up in the city's Azovstal steelworks. In May, the survivors were taken prisoner.
Mariupol was captured by Russia in May after a months-long siege and heavy shelling that virtually wiped out the city. Ukrainian officials estimate that tens of thousands of people, including children, may have been killed.
Read more here.
We are restarting our live coverage of the war in Ukraine. Here's a roundup of the latest developments:
France24 - Monde
Embargo de l’UE sur le pétrole russe : "Moscou va accélérer son virage vers l’Asie"
Publié le : 02/06/2022 - 16:51
Sophian AUBIN
Les dirigeants des 27 pays de l'Union européenne ont trouvé un accord, mardi, pour réduire de 90 % leurs importations de pétrole russe d'ici à la fin de l'année afin de tarir le financement de l'offensive russe contre l'Ukraine. Selon Anastasiya Shapochkina, spécialiste des relations russo-ukrainiennes, cet embargo n'aura cependant pas nécessairement d'impact sur l’économie russe, ni sur la poursuite du conflit.
Les négociations autour de l'or noir russe auront duré près d’un mois. Les 30 et 31 mai, l'Union européenne a finalement décidé de mettre fin, d'ici à 2023, à ses achats de pétrole russe transporté par voie maritime, soit l’équivalent de plus de deux tiers de ses importations.
Âprement négocié, ce consensus cède une exemption provisoire à trois pays membres de l'UE quasi exclusivement approvisionnés par la Russie : la Hongrie, la Slovaquie, et la République Tchèque. Ces trois pays pourront ainsi continuer de s’approvisionner en pétrole russe, via l'oléoduc Droujba [qui signifie "amitié" en russe].
L'extension de l'embargo aux livraisons par oléoduc devrait ensuite être discutée "dès que possible", selon les dirigeants européens qui estiment, qu'au total, 90 % des exportations de pétrole russe vers l'UE seront arrêtées d'ici à la fin de l'année.
"Très peu de gens" auraient prédit que l’on puisse s’entendre sur le pétrole russe, s’est félicité le président français, Emmanuel Macron, au cours d’une brève déclaration au sortir des négociations, mardi 31 mai. Le président du Conseil européen, Charles Michel, s'est réjoui quant à lui d’un "pas en avant essentiel pour arrêter la guerre en Ukraine".
Toutefois, rien n’est moins sûr, selon Anastasiya Shapochkina, présidente du think tank géo-économique Eastern Circles, maître de conférences en géopolitique à Science Po Paris et spécialiste des relations russo-européennes.
France 24 : comment analysez-vous l’enthousiasme des dirigeants européens, comme Emmanuel Macron ou Charles Michel, après cet accord sur le pétrole russe ?
Anastasiya Shapochkina : on peut y lire les difficultés surmontées pour parvenir à cet accord. Cet embargo progressif est le fruit de nombreux compromis, de débats et de réflexions au niveau national, qui ont ensuite dû être reconduits à l’échelon européen.
Une pièce maîtresse de cet accord reposait sur la volonté politique de l’Allemagne et de la Pologne, grands consommateurs européens de pétrole russe, qui ont finalement accepté de mettre un terme à toute importation de pétrole russe d’ici à la fin de l’année.
L’or noir russe aura néanmoins réussi à semer la division parmi les 27, comme le rappelle l’accord laborieusement trouvé avec la Hongrie, la Slovaquie et la République Tchèque.
Bruxelles fait ainsi face à un bouleversement majeur : la Russie, partenaire de la sécurité énergétique de l’Europe, s’est muée, du jour au lendemain, en menace pour sa sécurité.
Les 27 versent chaque mois 10 milliards d’euros à la Russie pour son pétrole. Ce manque à gagner va-t-il handicaper l’économie russe ?
Ce manque à gagner sera en grande partie compensé. Par un premier biais : la fraude. Dans six mois, l’embargo européen mettra un terme aux livraisons de pétrole par bateau, lesquelles représentent environ 70 % des importations européennes d’hydrocarbures russes. Mais ce type d’approvisionnement est plus difficile à contrôler que celui opéré via un oléoduc. Du pétrole russe pourra donc être labellisé comme venant d’autres contrées.
Une réorientation des exportations d’hydrocarbures russes vers l’Asie est par ailleurs en marche depuis dix ans. Avant le 24 février, le marché asiatique recevait ainsi 42 % des exportations de pétrole russe - à peine moins que l’UE, qui en achetait 48 %. Et depuis l’invasion de l’Ukraine, l’Inde a déjà triplé ses importations de pétrole russe. Comme l’application de l’embargo européen sera progressive, l’industrie pétrolière russe dispose d’un peu de temps pour continuer à accélérer ce virage asiatique.
La Russie entend, aussi, négocier avec la Chine d’égal à égal, en tant que puissance mondiale, qui, comme elle, s’oppose à l'Occident, même si dans cette nouvelle relation commerciale, le rapport de forces est très favorable à Pékin. Le géant asiatique, qui était déjà un énorme client de la Russie (30 % des exportations de pétrole russe) avant l’invasion de l’Ukraine, va devenir un acheteur plus que jamais incontournable. Pékin va, en revanche, pouvoir négocier le prix du baril russe, et il sera probablement en deçà du tarif auquel les Européens l’achètent.
Le "pivot vers l’Asie" entrepris par la Russie fait donc finalement d’elle une "annexe énergétique" de Pékin. Et ce sont là de mauvaises nouvelles pour Moscou.
Une baisse des revenus pétroliers pourrait-elle contribuer à tarir le financement de la guerre menée par Moscou en Ukraine ?
Atteignant 60 % du PIB, selon certains modes de calcul, les exportations d’hydrocarbures représentent la manne clé de l’économie russe. Mais les stocks d’armes dont dispose Moscou sont importants, et une dégradation de la situation économique n’aura absolument aucun impact sur la décision politique de poursuivre les objectifs stratégiques du Kremlin en Ukraine.
Comme lors de la Seconde Guerre mondiale, dont l’Union soviétique, pourtant en ruines, est sortie triomphante, la guerre n’a pas de lien avec l’économie en Russie. Vladimir Poutine pourrait poursuivre l’invasion de son voisin ukrainien, même avec une économie complètement détruite.
Une forte dégradation du niveau de vie de la population pourrait-elle faire grandir l’impopularité du pouvoir, y compris au sein des élites, jusqu'à menacer sa pérennité ?
Les élites russes sont traditionnellement très déconnectées des conditions socio-économiques de la population. Le marasme économique ne les impacte donc pas.
Sur le plan culturel, une "révolution de palais" serait une grande surprise pour tous les spécialistes de la Russie. Si ce type d’insurrection s’est produit dans l’Histoire russe - c’est ainsi que les tsars Pierre III et Paul Ier furent assassinés - les hauts dignitaires de ce pays ciblent toujours les dirigeants considérés comme faibles, et se sont montrés incapables d’éliminer des tyrans tels que Staline, ou Ivan le Terrible.
Le mécontentement des classes moyennes et populaires a grandi avec la guerre en Ukraine, qui laisse des dizaines de milliers de familles endeuillées. Beaucoup de Russes vivent déjà dans la pauvreté, aggravée par la fermeture d’entreprises occidentales, de Renault à McDonalds, qui laissent de nombreux actifs au chômage. Le pouvoir d’achat va continuer son inexorable chute, et impacter de larges pans de la société. Mais combien oseront descendre dans la rue au risque de passer plusieurs années en prison ?
Depuis le vent de contestation à Poutine des années 2011-2012, le pouvoir a mis en place une machine de répression interne. L’ensemble des agences de maintien de l’ordre (les "Siloviki") comptent aujourd’hui près de 2 millions d'agents. Quand bien même les foules seraient gagnées par la colère, le Kremlin aurait désormais la capacité d’étouffer toute contestation.
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France24 - Monde
Témoignages : au Texas, un accès toujours plus difficile à l'avortement
Publié le : 29/05/2022 - 12:27
Cyrielle CABOT
Depuis septembre 2021, le Texas interdit l'IVG après six semaines de grossesse, c'est-à-dire à un moment où de nombreuses femmes ignorent encore être enceintes. Passé ce délai, elles sont obligées de se rendre dans un autre État ou de recourir au système D. Un aperçu de ce qui attendrait la moitié des femmes américaines si l'arrêt Roe vs Wade était suspendu par la Cour suprême des États-Unis.
Août 2021. La nouvelle tombe comme un couperet : Hayley, 31 ans, découvre qu'elle est enceinte. Une grossesse non désirée. Pour cette journaliste qui vit à Austin, au Texas, une seule issue est envisageable : avorter. Mais dans ce grand État très conservateur, religieux, et où les associations "pro-vie" - selon le vocable qu'elles utilisent - sont particulièrement influentes, interrompre une grossesse est un parcours du combattant. Réglementation stricte, procédure compliquée, manque de médecins… les obstacles sont nombreux.
Surtout, pour Hayley, ces difficultés s'accompagnent d'une course contre la montre. La jeune femme a moins d'un mois avant que le gouvernement texan n'adopte l'une des lois les plus restrictives des États-Unis sur l'accès à l'avortement. À partir du 1er septembre, il interdira d'interrompre une grossesse une fois que les battements de cœur de l'embryon sont détectés, soit environ six semaines, y compris pour les victimes de viol et d'inceste. Un délai très court, qui signifie, concrètement, que les femmes doivent mettre fin à leur grossesse alors même que beaucoup d’entre elles ignorent encore être enceintes.
"À une semaine près, je n'aurais pas pu avorter", raconte Hayley. "Cette période a été la plus angoissante de ma vie. Cette grossesse était le produit d'une relation abusive. Il était impossible que je garde cet enfant."
"Tout est fait pour nous dissuader d'avorter"
Même avant l'adoption de cette nouvelle loi, la Senate Bill 8 (SB8), le Texas s'est toujours illustré comme l'un des États les plus réfractaires à l'avortement, multipliant les réglementations. Conséquence directe : les médecins capables de pratiquer des interruptions volontaires de grossesse (IVG) manquent cruellement. Pour Hayley, la première grosse difficulté a donc été de trouver un rendez-vous. "J'ai passé plusieurs jours à appeler des cliniques. Mais, pour ne rien arranger, nous étions en pleine épidémie de Covid-19, donc beaucoup refusaient de prendre des patients", explique-t-elle. Au total, il lui faut près de trois semaines pour avoir le premier des trois rendez-vous obligatoires. "L'un sert à dater le début de la grossesse, l'autre est un rendez-vous obligatoire avec un psychologue et, finalement, il y a l'IVG. Tout cela doit toujours être espacé de plusieurs jours", détaille-t-elle.
Se pose ensuite un autre souci : payer l'IVG, une opération exclue des couvertures de santé privées et par le système Medicaid, une assurance maladie pour les personnes en situation de précarité. "J'avais quelques jours pour trouver 600 dollars. Et on ne peut pas étaler les paiements", se souvient-elle. Elle parvient à rassembler la somme grâce à des amies et à des associations.
Hayley se rend finalement dans une clinique d'Austin fin août pour subir l'IVG. "C'était un cauchemar", résume-t-elle. Elle se souvient, d'abord, de son arrivée dans l'établissement, sous les huées de manifestants anti-avortement. "Tout au long de la procédure, les choses sont faites pour essayer de nous dissuader d'avorter", raconte-t-elle. "Par exemple, on m'a lu un document qui m'expliquait que, étant donné que j'ai plus de 30 ans, j'étais peut-être en train de perdre ma dernière chance d'avoir un bébé."
La loi texane oblige, en effet, les médecins à alerter les patientes sur une possible baisse de la fertilité et un risque accru de cancer du sein pour celles qui ont avorté. Des risques pourtant écartés par de nombreuses études scientifiques. La réglementation oblige, par ailleurs, toutes les patientes à faire une échographie juste avant la procédure. "Dans mon cas, j'étais sûre de moi, mais je ne veux pas imaginer ce que peut ressentir une femme qui veut des enfants mais pour qui ce n'est pas le bon moment…", déplore Hayley.
Pour autant, la jeune femme s'estime "très chanceuse". "Aujourd'hui, avec la nouvelle loi, je ne pourrais pas avorter", explique-t-elle. "Je n'aurais jamais trouvé de rendez-vous à temps et je n'aurai jamais pu récolter l'argent dans un délai aussi court." D'après les données du Planning familial américain, plus de 85 % des femmes qui avortent dans le pays le font après six semaines de grossesse.
"J'ai l'impression de vivre dans une dystopie"
Quand Tom* a emménagé dans le sud du Texas il y a trois ans, son ambition était d'aider des patientes comme Hayley. "Quand j'ai commencé à travailler, aucun endroit n'était plus compliqué qu'ici pour avorter. C'est pour cela que j'ai décidé de venir m'installer ici. Je voulais me rendre utile", raconte ce médecin de 34 ans, spécialisé dans les IVG, qui a préféré rester anonyme par crainte de représailles. "Travailler au Texas a toujours été un défi. Mais avant, c'était très gratifiant. J'avais l'impression de faire la différence et les patients étaient très reconnaissants", raconte-t-il.
Mais depuis septembre, la frustration a pris le dessus. "C'est devenu quasiment impossible de faire mon métier. J'ai l'impression de vivre dans une dystopie", déplore-t-il. Il ne compte plus les femmes qui se présentent à son cabinet et à qui il est obligé de refuser une IVG car elles ont dépassé le délai légal. "Je me souviens de cette patiente qui a dû voyager neuf heures rien que pour venir me voir. Elle n'avait pas de clinique plus proche de chez elle", témoigne-t-il. "Elle était enceinte de huit semaines. Le mieux que je pouvais faire, c'était lui expliquer qu'elle devait conduire cinq heures de plus pour sortir de l'État et aller avorter ailleurs… Elle a gardé l'enfant."
Des histoires comme celles-ci, Tom "pourrait en raconter des centaines". "Il y avait aussi cette femme, d'origine mexicaine, en situation irrégulière. Elle avait peur de quitter le Texas. Elle ne l'a pas fait craignant d'être arrêtée et d'être ramenée à la frontière", continue-t-il. "Et cette adolescente de 14 ans… Sa mère et elles avaient voyagé trois heures pour venir me voir, en secret du père. Quand je leur ai dit que je ne pouvais rien faire, c'était la panique. Elles ont fini par aller au Mexique en y laissant une grande partie des économies familiales."
"Heureusement, parfois, il n'est pas trop tard !", dit en souriant le médecin. "Je me rappelle d'une femme de 45 ans, tombée enceinte alors qu'elle pensait ne plus pouvoir l'être. Elle avait déjà deux grands enfants et ne voulait pas de bébé. Elle était tellement soulagée !" S'il contrevenait à la loi, Tom pourrait perdre sa licence de médecin. La loi texane prévoit, par ailleurs, un "dédommagement" de 10 000 dollars à un citoyen qui engagerait une procédure judiciaire et la remporterait contre une personne impliquée dans un avortement illégal.
Avorter ailleurs, une solution coûteuse et compliquée
Face à ces difficultés, un nombre croissant de femmes tentent d'avorter dans un autre État. Une solution cependant très coûteuse et souvent difficile à mettre en place. Avant le mois de septembre, l'association Fund Texas Choice, qui aide les femmes dans cette démarche, recevait entre 40 et 50 appels par mois. Désormais, la ligne est continuellement saturée. "On reçoit environ 300 appels chaque mois. On parvient à aider environ 100 personnes", déplore, par téléphone, Jaylynn Far Munson, responsable de la communication pour l'association.
Concrètement, Fund Texas Choice aide les candidates à l'avortement qui les contactent à s'y retrouver dans toutes les démarches logistiques : "On trouve les billets d'avion ou de car, on réserve la chambre d'hôtel, on prend les rendez-vous, et s'il le faut, on trouve une solution de garde d'enfant…", liste Jaylynn. "Grâce à des dons de particuliers, on finance aussi l'ensemble du déplacement. Les patientes doivent cependant payer la procédure elle-même."
"Au total, pour le voyage, il faut compter entre 500 et 2 000 dollars, selon la destination", détaille-t-elle. "Dans le meilleur des cas, l'IVG coûte 500 dollars, mais en cas de grossesse tardive, par exemple, cela peut monter jusqu'à 2 500."
De toutes les personnes qui se succèdent au bout du fil, la responsable de l'association est particulièrement touchée par les nombreuses femmes en situation irrégulière. "Souvent, elles ne parlent pas bien anglais et sont incapables de naviguer dans toute la paperasse administrative", déplore-t-elle. "On doit les envoyer dans un endroit qu'elles ne connaissent pas. Parfois, c'est la première fois qu'elles montent dans un avion, et elles se retrouvent livrées à elles-mêmes. On ne se rend pas compte de la charge psychologique que cela implique."
Selon une étude menée par le Texas Policy Evaluation Project, un groupe de chercheurs universitaires qui étudient les conséquences de la SB8, environ 5 600 femmes se sont ainsi rendues dans l'un des sept États les plus proches du Texas – Nouveau Mexique, Oklahoma, Louisiane, Arkansas, Colorado, Kansas et Mississippi – pour y avorter entre septembre et décembre 2021.
Le Planning familial américain estime, quant à lui, que le nombre d'avortements au Texas a été divisé par deux depuis septembre. En revanche, dans le Colorado et l'Oklahoma, le nombre de patientes originaires de cet État représenterait la moitié du total des avortements entre le 1er septembre et le 31 décembre, contre 10 % l'année précédente.
"Cela a mis une énorme pression sur les établissements qui pratiquent les IVG dans ces zones", explique Jaylyn. La conséquence : des délais toujours plus longs pour obtenir un rendez-vous. "Avant, il fallait compter environ une semaine. Désormais, cela peut aller jusqu'à un mois. Et quatre semaines, quand on est enceinte d'une grossesse non désirée, c'est très long."
Suspendre l'arrêt Roe vs Wade aurait "un effet domino catastrophique"
Désormais, les patientes vont devoir composer avec un nouvel obstacle. Depuis le 26 mai, l'Oklahoma a décidé à son tour de durcir drastiquement son accès à l'avortement, en l'interdisant "dès la fécondation". En d'autres termes : complètement.
"C'est dramatique", estime Jaylynn. "Non seulement toutes les femmes que nous envoyons en Oklahoma vont devoir aller encore plus loin, mais en plus, les patientes de l'Oklahoma vont aussi devoir aller avorter ailleurs. C'est toujours plus de pression sur les établissements qui pratiquent encore les IVG", s'attriste-t-elle.
Aujourd'hui, Jaylynn a du mal à cacher son inquiétude pour l'avenir. Outre l'Oklahoma, le site Politico révélait, le 2 mai dernier, que la Cour suprême envisageait de suspendre l'arrêt Roe vs Wade, qui garantit théoriquement l'accès à l'avortement au niveau fédéral depuis 1973. Sans cet arrêt, 26 États, dont de nombreux du Sud, interdiraient immédiatement l'avortement. Un "scénario catastrophe" mais qui n'est plus "qu'une question de temps", craint-elle.
"On assistera alors à un effet domino catastrophique", alerte-t-elle. L'association a d'ailleurs déjà commencé à s'y préparer. "Il faudra qu'on envoie les femmes au Mexique, voire à New York. Selon les budgets que l'on a dressés, cela divisera environ par deux le nombre de femmes total que nous pourrons aider."
"Le pire dans tout cela, c'est que cette situation ne va servir qu'à rendre les personnes précaires toujours plus précaires", dénonce Tom. "Les personnes qui le peuvent trouveront toujours des solutions pour avorter. Les autres ne pourront pas se permettre de dépenser des milliers de dollars pour une IVG. Le problème c'est qu'elles ne peuvent pas non plus se permettre d'avoir un autre enfant."
Or, les personnes précaires sont les premières concernées par la problématique. Selon le Guttmacher Institute, un organisme spécialisé dans les droits sexuels et reproductifs, 75 % des personnes qui avortent aux États-Unis sont en situation de précarité. Par ailleurs, 60 % sont issues des communautés afro-américaine ou hispanique.
Vers une explosion des avortements à la maison
Face à la difficulté de se déplacer dans un autre État et aux réglementations de plus en plus strictes dans l'ensemble du pays, les spécialistes de la santé reproductive prédisent que de plus en plus de femmes vont se tourner vers le système D. Outre la pratique de "techniques maisons" glanées sur Internet et bien souvent dangereuses, les médecins s'attendent à une envolée de l'achat de pilules abortives en ligne.
Aujourd'hui, l'IVG médicamenteuse est la technique la plus utilisée aux États-Unis. L'Agence fédérale des médicaments l'autorise, en théorie, jusqu'à dix semaines de grossesse et permet aux médecins de la prescrire par téléconsultation. Mais dans les États les plus conservateurs, comme le Texas, l'IVG médicamenteuse est soumise aux mêmes réglementations et délais que l'intervention chirurgicale traditionnelle par aspiration.
Pour contourner la loi, certaines femmes se tournent donc vers des pharmacies en ligne basées à l'étranger. Un procédé normalement illégal. Selon une étude publiée fin février, en septembre 2021, la pharmacie en ligne danoise Aid Access, qui propose l'envoi par la poste de pilules abortives, a ainsi reçu 1 831 demandes. Trois fois plus qu'à la même période en 2020. "Heureusement, ces procédures sont assez sûres et efficaces. Mais pour beaucoup de femmes, procéder à cela sans accompagnement, en secret, cela peut être très effrayant", déplore Tom.
Après des semaines d'hésitation, Tom a finalement décidé de quitter le Texas. "Je ne peux plus travailler dans ces conditions. Je pars dans un État plus progressiste, où je pourrais réellement aider", explique-t-il. "Et je ne suis pas le seul. Nombre de mes collègues ont le même dilemme, entre rester pour aider ceux qu'on peut encore, ou partir là où on pourra en aider beaucoup plus."
De son côté, Hayley assiste aujourd'hui à toutes les manifestations de défense du droit à l'avortement, appareil photo autour du cou, slogan à la main. "Dans ces manifestations, la parole se libère, le tabou de l'avortement se lève et on se rend compte qu'il n'est pas seulement question de nous, mais aussi de nos sœurs, de nos amies, de nos parents. N'importe qui, un jour, peut avoir besoin d'avorter", souligne-t-elle. Et de conclure : "Il faut à tout prix défendre ce droit fondamental."
*Le prénom a été modifié
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REPORTAGE
"C’est trop tard" : à Washington, une manifestation amère pour protéger le droit à avorter
États-Unis : l'Oklahoma interdit totalement l'avortement
Reporters
États-Unis : le droit à l'avortement menacé
BBC
Ukraine war: Captured Britons appear in Donetsk rebel court
Two Britons captured by Russian forces in Ukraine have appeared in court in territory held by pro-Russian rebels.
Aiden Aslin, 28, from Nottinghamshire, and Shaun Pinner, 48, from Bedfordshire, are being held in the so-called Donetsk People's Republic.
They are reportedly charged with being mercenaries. But their families say they were in Ukraine's military.
It is feared the court, which is not internationally recognised, could pass the death penalty if it convicts them.
A video has emerged of the two Britons attending a court hearing alongside a third man, Moroccan national Saaudun Brahim.
In the footage, Mr Aslin and Mr Pinner spoke only to confirm they knew the charges against them and were happy for their case to proceed without the evidence of witnesses.
Both were able to stand unaided and seemed aware of their surroundings.
They have also been accused of violent seizure of power and undergoing training to carry out terrorist activities.
The self-proclaimed Donetsk People's Republic, or DNR, was set up by pro-Russian separatists in 2014.
According to Russia's Interfax news agency, leader of the DNR Denis Pushilin has said the men will be charged in the region's supreme court.
Footage of Mr Aslin released shortly after his capture in the Ukrainian port city of Mariupol led many to fear for his wellbeing.
The families of both Mr Aslin, from Newark, and Mr Pinner released statements saying that they were long-serving members of the Ukrainian military and not volunteers or mercenaries.
Both men are said to have lived in Ukraine since 2018.
In a statement on Tuesday, Mr Aslin's family said it "was a very sensitive and emotional time for our family, and we would like to say thank you to all that have supported us".
They added: "We are currently working with the Ukrainian government and the Foreign Office to try and bring Aiden home. Aiden is a much-loved man and very much missed, and we hope that he will be released very soon."
Asked about the case earlier, Justice Secretary Dominic Raab told LBC radio: "I don't know all the details, but of course we would expect the laws of armed conflict to be respected, and we will make sure that we will make all the representations.
"I know the Foreign Office will be looking at making sure all those representations are made."
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[LE DIRECT] Alice Cordier et Greg Tabibian décryptent l’actu
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Le Figaro
Cinq hôtels réservés aux adultes pour tout oublier à l'île Maurice
Tous en bord de lagon, ces établissements sans enfants allient le service et l'hospitalité légendaires d'une des plus belles îles de l'océan indien. Ils sont aussi parmi les premières adresses adults only de cette destination de rêve, cultivant chacun leur style.
L'île réputée pour être une destination kids friendly voit les adresses réservées aux adultes se développer. Francophone, paradisiaque, et avec un vol de nuit direct à l'aller et au retour, deux heures de décalage horaire seulement (du dim. 27 mars 2022 au dim. 30 octobre 2022), l'île Maurice coche toutes les cases pour s'évader en amoureux vite fait, bien fait. Le format 7 jours/6 nuits devient même un grand classique et permet d'alterner farniente et visites nature sans frustration ni culpabilité d'un séjour trop longtemps loin des siens ou de ses dossiers. Cinq hôtels pour déconnecter et récupérer dans le calme et la volupté.
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Le plus confidentiel, Paradise Cove
Hôtel 5 étoiles
Au nord de l'île, planqué au milieu de la végétation d’Anse la Raie et voisine de Cap Malheureux - l'une des plus belles côtes, sauvage et basaltique - ce boutique-hôtel entièrement rénové joue la carte d'un luxe intimiste, à l'artisanat mauricien pour une déco bohème chic. Rafia, vieilles cartes, mobilier chiné et lits à baldaquins contemporains dans les suites… Un bar à l'esprit typiquement insulaire, trois infinity pools, et un restaurant japonais sur pilotis qui observe une petite mer intérieure. Un coup de cœur.
Le prix : à partir de 120 € par jour et personne en demi-pension.
Paradise Cove Boutique Hotel, Royal Road Anse La Raie, Maurice. Tél. : +230 204 4000.
PRIX ET DISPONIBILITÉS AVEC BOOKING.COM
L'archi-graphique, Salt of Palmar
Hôtel 5 étoiles
Sur la côte est de l'île, le groupe LUX inaugure avec 59 chambres et suites une collection d'hôtels plus « jeune » et lifestyle. On reconnaît d'emblée l'univers peps et coloré de la designer française Camille Walala qui signe là une adresse sans télé dans les chambres, mais avec de grandes tables en extérieur pour favoriser les échanges, une bibliothèque à vivre, pas mal d'activités à tester sur la plage et quelques expériences authentiques « à vivre » avec les locaux. L'hôtel est très engagé en matière d'écoresponsabilité (draps recyclés, matériaux responsables, cuisine en circuit court, etc.…)
Le prix : à partir de 119 € la nuit.
SALT of Palmar, Coastal Road, Palmar Belle Mare Belle Mare MU, 41604, Maurice. Tél. : +230 698 2727.
PRIX ET DISPONIBILITÉS AVEC BOOKING.COM
L'adresse dans l'adresse, espace Nirvana du Méridien
Hôtel 5 étoiles
Installé sur la plage longiligne de Pointe aux Piments, à l'Ouest de l'île, Le Méridien rouvre avec un tout nouveau design intemporel et surtout, avec un espace exclusif dédié aux adultes. Au total, 51 chambres avec une vue imprenable sur l'océan, un accès exclusif au restaurant Paparazzi, et pour certaines, avec leur propre piscine. Les suites royales, conçues comme de petites villas, disposent même d'un bar, d'un salon et salle à manger, et d'un jacuzzi.
Le prix : à partir de 595 € la nuit.
Le Méridien île Maurice, MU, Village Hall Lane, Pointe aux Piments 21304, Maurice. Tel : +230 204 3333.
PRIX ET DISPONIBILITÉS AVEC BOOKING.COM
Pour une (autre) lune de miel, le Véranda Paul et Virginie Hotel & Spa
Hôtel 4 étoiles
Inspiré de l'histoire romanesque de ces deux enfants rescapés du naufrage du Saint-Géran, ce quatre-étoiles rénové en 2017 bichonne les amoureux avec un cadre paradisiaque et par exemple, la possibilité de dîner en tête à tête au bout de la jetée ou… de prendre ses repas en chambre, à toute heure de la journée. Outre sa proximité avec Grand Baie - incontournable pour ses restaurants, bars et boutiques - l'hôtel offre l'avantage de combiner l'intimité d'une plage isolée et une situation typique au cœur du village de pêcheurs de Grand Gaube.
Le prix : à partir de 180 € la nuit.
Veranda Paul et Virginie Hotel & Spa, MU, B14, Grand Gaube 30617, Maurice. Tél. : +230 209 2400.
PRIX ET DISPONIBILITÉS AVEC BOOKING.COM
Pour remonter le temps, Château de Bel Ombre
Propriété privée
Au sud de l'île, au cœur des 2500 hectares de nature du Domaine de Bel Ombre, un authentique manoir de 1765 propose une expérience insolite : s'endormir « seuls au monde » dans l'unique suite de cette demeure typique des plantations du XIXe siècle. On investit en réalité tout le premier étage et son mobilier patiné avec jardin intérieur, rituel du tea time dans les salons et le soir venu, on s'attable avec les clients extérieurs à la table gastronomique pour un menu « de la ferme à l'assiette ». Réveil avec une vue imprenable sur les jardins à la française.
Le prix : à partir de 500 € la nuit.
Le Château de Bel Ombre, Domaine de Bel Ombre 61002, Maurice. Tél. : +230 601 55 29.
À lire aussiNotre top 10 des meilleurs hôtels de Maurice, de la côte est au nord de l'île
Hôtel Haus Im Tal à Munich, l'avis d'expert du Figaro
En plein cœur de la capitale bavaroise, ce boutique hôtel branché joue à fond la carte du minimalisme et brasse large, tout en équilibre. Escale pour startupers en semaine ou repaire de Munichois le week-end, chacun y trouve son compte… On a testé.
L'hôtel 1 Hotel Brooklyn Bridge face à New York, l'avis d 'expert du Figaro
Cinq-étoiles branché et écolo avec une vue incroyable sur la skyline de Manhattan, cet hôtel a fait énormément parler de lui. Plus de la moitié des matériaux utilisés sont issus de la récupération et du recyclage, une tendance qui constitue la philosophie du groupe 1Hotels. On l'a testé.
Où dormir à Florence ? Dix hôtels avec vue imprenable sur la cité du Lys
LA SÉLECTION DU FIGARO - Sur les rives de l'Arno, Florence déroule ses palais, ses églises, ses jardins, ses musées. Pour la saisir dans son ensemble, du fleuve à ses dômes et ses collines, voici dix adresses panoramiques… pour en prendre plein la vue.
France24 - World
Live: Lavrov visits Turkey in bid to unblock Black Sea for grain exports
Issued on: 08/06/2022 - 06:05Modified: 08/06/2022 - 11:07
FRANCE 24
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Russian Foreign Minister Sergei Lavrov began a two-day visit to Turkey on Tuesday for talks on unblocking grain exports from Ukraine, which have been stalled by Moscow's offensive amid a UN warning of worldwide food crisis due to the war. This comes as fighting intensifies in Ukraine's eastern Donbas region. Follow FRANCE 24's live coverage of the war in Ukraine. All times are Paris time (GMT+2).
10:49am: After Russia meeting, Turkey says Ukraine grain-export plan reasonable
Turkey's foreign minister said on Wednesday a UN plan to open a corridor to restart Ukrainian grain exports was reasonable and requires more talks with all sides to ensure ships would be safe.
Speaking alongside Russian Foreign Minister Sergei Lavrov, Turkey's Mevlut Cavusoglu said their meeting in Ankara was fruitful, including a will to return to negotiations between Moscow and Kyiv for a possible ceasefire.
9:09am: Ukrainian troops may have to retreat from Severodonetsk: governor
Ukrainian troops may have to retreat from the eastern city of Severodonetsk which is being shelled by Russian troops "24 hours a day", said the regional governor.
"It is possible that we will have to retreat" to better fortified positions, Luhansk governor Sergiy Gaiday said in an interview on the TV channel 1+1.
7:42am: Norway donates 22 howitzers to Ukraine
Norway donated 22 self-propelled howitzers to Ukraine, including spare parts, ammunition and other gear, the Norwegian defence ministry has announced.
"The Norwegian government has waited to publicly announce the donation for security reasons. Future donations may not be announced or commented upon," it said in a statement.
7:13am: Ukrainian forces achieved recent success in Kherson region: UK
Ukrainian forces have recently achieved some success by counterattacking in the southwestern Kherson region, including regaining a foothold on the eastern banks of the Ingulets River, according to the daily UK military intelligence update posted on Twitter.
Latest Defence Intelligence update on the situation in Ukraine - 8 June 2022 Find out more about the UK government's response: https://t.co/LUHrktqXFy🇺🇦 #StandWithUkraine 🇺🇦 pic.twitter.com/yfsIevTHoQ
June 8, 20226:00am: Ukrainian man who learned of his family's death on Twitter seeks justice
Serhiy Perebyinis found out about the fate of his family in the Kyiv suburb of Irpin on Twitter. He was in the eastern Donetsk region at that time, caring for his mother sick with Covid-19, when he saw the disturbing image of the bodies of a woman and two children on the street. Russian shelling had instantly wiped out his young family. Now Perebyinis is seeking justice for the killings.
1:30am: Russia returns 210 dead Mariupol defenders
Ukraine’s military intelligence agency says Russia has so far turned over the bodies of 210 Ukrainian fighters killed in the battle for Mariupol. It says most of them were among the last holdouts in the Azovstal steelworks.
The agency did not specify Tuesday how many more bodies are believed to remain in the rubble of the plant.
Russia now controls the destroyed port city. It began turning over bodies last week. Ukraine said Saturday that the two sides had exchanged 320 bodies, with each getting back 160. It is unclear whether any more bodies have been given to Russia.
The Ukrainian fighters defended the steelworks for nearly three months before surrendering in May under relentless Russian attacks from the ground, sea and air.
9:25pm: IAEA says Chernobyl radiation detectors back online, levels normal
Radiation detectors in the Exclusion Zone around Ukraine’s defunct Chernobyl nuclear power plant are back online for the first time since Russia seized the area on February 24, and radiation levels are normal, the UN nuclear watchdog said on Tuesday.
“Most of the 39 detectors sending data from the Exclusion Zone ... are now visible on the IRMIS (International Radiation Monitoring Information System) map,” the International Atomic Energy Agency said in a statement. “The measurements received so far indicated radiation levels in line with those measured before the conflict.”
6:51pm: ‘On the frontlines, you see dozens of black shell holes in these vast green fields’
From Kyiv, FRANCE 24’s Gwendoline Debono, just back from the frontlines in eastern Ukraine, brings us the latest on the state of play in the Donbas amid the ongoing battle for Severodonetsk.
6:04pm: Lavrov in Turkey for talks on Ukraine grain exports
Russian Foreign Minister Sergei Lavrov began a two-day visit to Turkey on Tuesday for talks on unblocking grain exports from Ukraine, which have been stalled by Moscow's offensive.
The plane carrying Lavrov landed at the airport in the Turkish capital Ankara, an AFP photographer saw.
This is Lavrov's second trip to Turkey after meeting his Turkish and Ukrainian counterparts Mevlut Cavusoglu and Dmytro Kuleba in Antalya on March 10.
At the request of the United Nations, Turkey has offered its services to escort maritime convoys from Ukrainian ports, despite the presence of mines – some of which have been detected near the Turkish coast.
Lavrov is accompanied by a military delegation.
At the heart of the negotiations is the opening of a security corridor to ship Ukrainian grain – cereals and wheat in particular – blocked in the war-torn country's ports.
3:41pm: Kyiv says Russia is holding 600 Ukrainians in Kherson region
Ukraine on Tuesday accused Russian forces of detaining some 600 people, mainly journalists and pro-Kyiv elements in the southern region of Kherson, which Moscow's military now holds in its grip.
"According to our information, some 600 people are ... being held in specially converted basements in the region of Kherson," said Tamila Tacheva, the Ukrainian presidency's permanent representative in the Crimea, the peninsula to the south of Kherson which Moscow annexed in 2014.
Tacheva said the bulk of those being held were "journalists and militants" who organised "pro-Ukrainian gatherings" in Kherson (city) and the region around it after it was occupied by Russian forces in the wake of the invasion launched in late February.
"According to our information, they are being held in inhuman conditions and are victims of torture," Tacheva added without giving further details. Some Ukrainians held in the Kherson region – civilians but also detained combatants – have been sent to jails in Crimea, she added.
Straddling the Black Sea and the Sea of Azov, the Kherson region was home to around a million people before the invasion. However, thousands have fled the key port on the Dnipro River since the Russians targeted the city, which became the first major urban centre to fall in the first week of March.
1:23pm: Russian parliament votes to exit European Court of Human Rights
The Russian Duma has passed a pair of bills ending the European Court of Human Rights’ jurisdiction in Russia.
The bills include one removing Russia from the court’s jurisdiction and a second setting March 16 as the cut-off point, with rulings against Russia made after that date not to be implemented.
Appeals to the ECHR had become a last resort for plaintiffs in several high-profile cases that had been rejected by Russian courts.
On March 15, the Committee of Ministers of the Council of Europe decided to expel Russia from the organisation, of which the ECHR is part, in response to the Russian invasion of Ukraine.
Russia has said that it independently decided to leave the Council of Europe.
1:18pm: Russia controls Severodonetsk residential areas: defence minister
Russian troops are in full control of the residential areas of Severodonetsk and are trying to establish control over the city's "industrial zone and the nearest settlements", according to Russian Defence Minister Sergei Shoigu.
In televised remarks during a defence ministry meeting, Shoigu said Russian forces had "liberated" 97 percent of the Luhansk region.
Shoigu added that 6,489 Ukrainian soldiers have surrendered to Russian troops since the start of Moscow's offensive.
His comments could not be independently verified.
1:01pm: Russian general killed in Ukraine: pro-Kremlin separatists
Kremlin-backed separatists in Ukraine on Tuesday confirmed the death of another Russian general during Moscow's invasion of the country.
The death of Major General Roman Kutuzov was reported earlier by a war correspondent for Russian state TV but has not been confirmed by officials in Moscow.
The leader of the self-declared Donetsk People’s Republic in Ukraine’s Donbas region, Denis Pushilin, expressed his "sincere condolences to the family and friends" of Kutuzov.
The announcement comes as Russian forces and their Moscow-backed allies are carrying out a major assault on Donbas, with fierce fighting taking place for the city of Severodonetsk.
Hundreds gathered in Russia-annexed Crimea in late March for the funeral of Andrei Paliy, the deputy commander of Russia's Black Sea fleet who died in combat near Ukraine's port city of Mariupol.
A funeral for Major General Vladimir Frolov was held in April in Russia's second city, Saint Petersburg, with local authorities confirming that he died in Ukraine.
10:34am: Ukraine slams planned IAEA mission to Russian-occupied nuclear plant
Ukraine's state nuclear company Energoatom has criticised a plan by the UN atomic watchdog IAEA to send a delegation to a Russian-occupied nuclear plant in southern Ukraine, saying it "did not invite" such a visit.
"We consider this message from the head of the IAEA as another attempt to get to the (power plant) by any means in order to legitimise the presence of occupiers there and essentially condone all their actions," Energoatom wrote on the Telegram messaging app.
IAEA head Raphael Grossi said on Monday that the organisation was working on sending an international mission of experts to the Russian-held nuclear power plant at Zaporizhzhia, which is Europe's largest.
10:05am: Russian superyacht in Fiji handed to US authorities
Fiji's top court has handed a Russian superyacht to US authorities, ending a contested eight-week stay.
The $300 million Amadea, linked by the US to billionaire Russian politician Suleiman Kerimov, a target of sanctions, was impounded on arrival in Fiji in April at Washington's request.
Fiji's Supreme Court President and Chief Justice Kamal Kumar on Tuesday dismissed an application to delay execution of the court order that was lodged last week by the vessel's registered owners, Millemarin Investments.
The ruling meant a US justice department warrant to seize the boat had been accepted, said Fiji's director of public prosecutions. "The decision acknowledges Fiji's commitment to respecting international mutual assistance requests and Fiji's international obligations," the prosecutor's office said in a statement.
7:56am: Russia's progress on Popasna axis has stalled, says UK
Ukrainian forces recaptured parts of Severodonetsk over the weekend, but Russian forces are likely to continue to occupy the city’s eastern districts, according to a daily British defence intelligence update.
Russia's progress made through May on the southern Popasna axis stalled over the last week amid reports of heavy shelling near Izium, which suggests that Moscow is preparing to make a renewed effort on the northern axis, said the defence ministry in a tweet.
"Russia will almost certainly need to achieve a breakthrough on at least one of these axes to translate tactical gains to operational level success and progress towards its political objective of controlling all of Donetsk Oblast," the ministry said.
Latest Defence Intelligence update on the situation in Ukraine - 7 June 2022 Find out more about the UK government's response: https://t.co/wlN06HEVws🇺🇦 #StandWithUkraine 🇺🇦 pic.twitter.com/BiDv2cZSCv
June 7, 20227:14am: Ukrainian troops ‘outnumbered’ in Severodonetsk, says Zelensky
Ukrainian troops are outnumbered by "stronger" Russian forces in the flashpoint eastern city Severodonetsk, said President Volodymyr Zelensky in his latest nightly video address.
"We're holding out" in the key city but "there are more of them and they are stronger", said Zelensky. "Fierce street fighting continues" in Severodonetsk and other towns and cities in the Donbas region, Zelensky added. Despite the pressures, the Ukrainian president said "the Ukrainian Donbas stands. It stands firmly."
Street fighting continued to rage for control of Severodonetsk on Tuesday, with one official saying the situation was changing "every hour".
Severodonetsk – the largest city still in Ukrainian hands in the Luhansk region of the Donbas – has been the focal point of fighting in recent weeks, with officials describing a fast-changing situation on the ground.
"The situation is changing every hour, but at the same time there are enough forces and resources to repel attacks," Mayor Oleksandr Striuk said on Monday.
"We have hope, we have faith in our armed forces, no one's going to abandon [Severodonetsk]," he added.
6:45am: Ukraine recovers bodies from Mariupol steel plant
Russia has begun handing over over the bodies of Ukrainian fighters killed at the Azovstal steelworks, the fortress-like plant in the destroyed city of Mariupol where the fighters' last-ditch stand became a symbol of resistance against Moscow’s invasion, according to an AP exclusive report.
The dead taken from the ruins of the bombed-out mill were transferred to the Ukrainian capital, Kyiv, where DNA testing is under way to identify the remains, according to both a military leader and a spokeswoman for the Azov Regiment.
The Azov Regiment was among the Ukrainian units that defended the steelworks for nearly three months before surrendering in May under relentless Russian attacks from the ground, sea and air.
It was unclear how many bodies might remain at the plant.
5:50am: Russia imposes sanctions on 61 US citizens
Russia’s foreign ministry announced Monday that is levying sanctions on 61 US nationals. It said the move was being taken “in response to the ever-expanding US sanctions against Russian political and public figures, as well as representatives of domestic business".
The list includes US officials and former and current top managers of large American companies, such as Treasury Secretary Janet Yellen, Energy Secretary Jennifer Granholm, White House communications director Kate Bedingfield and Netflix CEO Reed Hastings.
3:45am: Japan to freeze assets of two Russian banks
Japan will freeze the assets of two more Russian banks and one more Belarusian bank as part of additional sanctions on Russia after its invasion of Ukraine, Japan's foreign ministry said on Tuesday.
(FRANCE24 with REUTERS, AP and AFP)
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Macron draws new wave of criticism over call not to 'humiliate' Russia
AS IT HAPPENED
Zelensky says Ukraine’s forces ‘holding out’ but outnumbered in Severodonetsk
Focus
Could Poland's Suwalki gap be Russia's next military target?
Le Figaro
«Deux-Sèvres», «Yvelines»… L’histoire insolite des noms des départements français
Dorian GrelierSaviez-vous que l’«Ariège» tire son nom de l’orpaillage pratiqué par les Gaulois à cet endroit jadis? Se pencher sur l’origine des noms de nos départements promet un savoureux voyage dans le temps et dans l’espace.
Il se dit des «principales divisions administratives du territoire français»selon le Dictionnaire de l’Académie française . Le «département» tel que nous le connaissons aujourd’hui est né du décret du 26 février 1790, établissant un nouveau découpage de l’Hexagone. L’Assemblée nationale constituante souhaite alors que les noms des départements s’affranchissent de ceux des anciennes provinces du royaume sous l’Ancien Régime. Par conséquent, c’est aux cours d’eau ou aux massifs montagneux que l’on se réfère pour nommer les nouvelles circonscriptions. Ainsi, la «Lozère» tire sa source du nom du mont Lozère, point culminant des Cévennes, comme l’«Ain» doit son appellation à la rivière éponyme traversant le département, note Pierre-Henri Billy, chercheur en onomastique, dans son Dictionnaire des noms de lieux de la France (Errance). Il en va de même pour le «Tarn», la «Creuse», et les «Deux-Sèvres», qui n’auraient pu voir le jour sans que la Sèvre Niortaise et la Sèvre Nantaise ne coulent en son sein.
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La géographie des territoires est sans conteste la principale explication à la dénomination des départements français. Avant que n’y soit semée une forêt de pins maritimes au XIXe siècle, les «Landes», du gaulois «landa», qualifiaient une vaste étendue de terres incultes et pauvres. C’est à la forêt d’Yveline, ou «forêt gorgée d’eau», du bas-latin Sylva aquilina, que le département des «Yvelines» - renommé suite à la disparition de la Seine-et-Oise en 1968 - doit son nom. L’ajout d’un «s» fut suggéré par le poète versaillais Jehan Despert au président du Conseil départemental, dans le souci d’anoblir le terme.
Quand l’Histoire s’en mêle
La chronologie des événements historiques est parfois venue bouleverser le sens attribué à la toponymie des lieux. Jusqu’à ce que soit intégré l’arrondissement de Grasse au nouveau département des Alpes-Maritimes, après cession du comté de Nice à la France en 1860, le «Var» tirait son appellation du cours d’eau marquant sa frontière orientale. Depuis lors, le nom du département fait référence à un fleuve qui ne coule plus sur ses terres.
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Plus surprenant encore, s’il est désormais acquis de séjourner dans les «Côtes-d’Armor» une fois arrivé à Saint-Brieuc, ce ne fut pas toujours le cas. Dans les années 1950, des voix s’élèvent contre ce qu’il est convenu d’appeler «Côtes-du-Nord». Des Bretons jugeant sa dénomination insidieuse, ils parviennent en 1990 à faire valoir le remplacement du mot «Nord» par «Armor», nom celtique de la Bretagne signifiant «sur la mer». Même histoire un demi-siècle plus tôt. La «Charente-Inférieure», département situé au sud du fleuve Charente (dont le voisin porte déjà le nom) devient «Charente-Maritime» après que des élus ont milité pour la suppression du terme «inférieur». «Dans ces deux départements, les Charentes, s’il y en a un qui est inférieur, l’autre doit bien être supérieur, ce que nous n’admettons pas», expliquait en 1939 Paul Métadier, maire de Royan.
Régionalismes et lyrisme
Le Morbihan fait partie des rares départements dont le nom est directement issu d’une langue régionale. «Mor» signifiant «mer» en breton et «bihan» qualifiant ce qui est «petit». La «petite mer» désigne la circonscription ainsi que le golfe du même nom, que Maupassant, Flaubert, mais aussi Stendhal décrivirent avec répugnance au XIXe siècle.
Qu’en est-il des dénominations restantes? Certaines relèvent de la personnification. Ainsi, les portions de falaises dépourvues d’arbustes de la région d’Arromanches ont donné naissance au «Calvados», du latin «calva dorsa» signifiant «dos chauve», à la fois cher aux Parisiens en villégiature et aux amateurs d’eau-de-vie. D’autres encore sont empreintes d’une poésie plus grande. C’est le cas notamment de la «Côte-d’Or», département dans lequel les feuilles de vignes se parent de reflets dorés l’automne venu.
Connaissez-vous ces expressions que l’on doit aux saints?
Au fil des siècles, la langue française s’est enrichie d’expressions tout droit issues de la religion catholique. Connaissez-vous celles que l’histoire des canonisés nous a laissé en héritage?
Le curieux langage (inventé) de Boris Vian
«Pianocktail», «députodrome», «trumeaux»... La rédaction vous propose de vous immerger dans le vocabulaire de l’auteur de L’Écume des jours.
Qui sont (vraiment) les personnages du Petit Prince?
Le mouton, la rose, le renard… Pour les 75 ans du chef d’œuvre de Saint Exupéry, nous vous proposons de percer les mystères du monde du petit voyageur céleste.
Valeurs Actuelles
[VIDEO] Charlotte rencontre la descendante de Jeanne d’Arc !
20 ans après avoir elle-même incarné Jeanne d’Arc, Charlotte d’Ornellas vous emmène à Orléans à la découverte des fêtes johanniques. Fait exceptionnel cette année, la jeune fille figurant Jeanne d’Arc lors de ces célébrations centenaires n’est autre que Clothilde Forgeot d’Arc, descendante du frère de la pucelle d’Orléans. Une plongée, le temps d’un week-end, dans l’histoire glorieuse d’une jeune bergère qui mena les Français vers la victoire lors de la Guerre de Cent ans. Une mémoire toujours présente dans le cœur des Orléanais qui rendent hommage à son sacrifice chaque année.
France24 - World
Arrival of Israeli gas installation reignites Lebanon maritime border dispute
Issued on: 07/06/2022 - 17:31
Marc DAOU
An Israeli floating gas production unit arrived in the maritime zone disputed between Israel and Lebanon on Sunday – prompting the anger of the Lebanese government, especially as negotiations between the two countries on this dispute are at a standstill.
In abeyance for more than a decade, the dispute between Israel and Lebanon over the two countries’ maritime borders resurfaced on June 5. The Lebanese presidency warned the Israeli government against any “aggressive actions” in the disputed maritime area.
After a floating production, storage and offloading unit belonging to the company Energean (listed in both Tel Aviv and London) arrived on Sunday, the problem was obvious: Israel and Lebanon have never drawn their borders. The Karish gas field where Israel is exploring is located in a disputed area of 860 km2 in the middle of the eastern Mediterranean where huge gas reserves have been found in recent years.
The Lebanese government even invited the US envoy Amos Hochstein – charged by President Joe Biden with mediating between the two countries – asking him to help restart talks with Israel over the issue.
Any exploration, drilling or extraction work Israel carries out in the disputed areas would constitute a “provocation and act of aggression”, said a joint statement by Lebanese President Michel Aoun and outgoing Prime Minister Najib Mikati.
However, the Israeli government sees the Karish gas field as part of its exclusive economic zone and therefore believes that it’s not relevant to its maritime dispute.
‘Everything will go very quickly for the Israelis’
Custom-built for the Karish field, the platform is expected to deliver gas to Israel later this year, according to Energean.
“With the arrival of this platform, everything will go very quickly for the Israelis – the production and sale of gas will be able to start in three or four months, since contracts have already been signed with Israeli companies,” said Laury Haytayan, a Lebanese expert in the geopolitics of hydrocarbons and director of the Middle East programme of the Natural Resource Governance Institute in New York.
The timing of this gas project could make it especially lucrative for Israel, as the Russian invasion of Ukraine has left Europe scrambling for non-Russian sources of gas.
While Lebanon has been aware that the gas project was on the horizon since last year, Haytayan pointed out – but its problem has been that its fractious ruling class lacks a unified position on the maritime border issue, meaning talks have been unable to proceed.
Resolving this dispute is crucial for Lebanon – mired in an intractable economic crisis since 2019 – to be able to carry out its own exploration for hydrocarbons in the disputed area, where Block 9 of the Lebanese Exclusive Economic Zone is located. Found just off the shore of southern Lebanon, this area is considered one of the most promising in terms of natural gas resources.
Israeli-Lebanese talks aimed at resolving the maritime dispute started in October 2020, under the aegis of the UN and the US.
US diplomat and mediator Frederic Hof, Washington’s point man on the issue from 2010 to 2012, divided the area into two parts. The “Hof line” attributed 55 percent of the area to Lebanon and 45 percent to Israel. The Lebanese side has not accepted this demarcation.
‘Thinking about their own survival’
Dialogue restarted at the headquarters of the UN Interim Force in southern Lebanon in October 2020 after the two countries agreed on a framework for talks. But two months later they reached an impasse again because the Lebanese delegation claimed an extra 860 km2 in the south.
Beirut has nevertheless not made this claim official at the UN, because while President Michel Aoun initially supported his country’s bid for the additional maritime territory, he feared it could “end” negotiations with Israel – whose government said in October 2021 it was ready to resolve its dispute with Lebanon while refusing to let Beirut dictate the terms of the talks.
When the US’s Hochstein visited the region earlier this year, Tel Aviv and Beirut both expressed their willingness to resume direct talks. But to no avail.
At the end of a two-day visit to Beirut in February, Hochstein called on the Lebanese government to adopt a united position on the maritime dispute with Israel to allow it to move forward. He also dismissed Lebanon’s maximalist Line 29 proposal – thus implicitly giving Israel the green light to exploit the Karish gas field.
In February 2022, Aoun ended up saying that the more limited Line 23 was indeed the Lebanese maritime border, Haytayan noted, backtracking from his original position as a proponent of the maximalist Line 29. “This presidential reversal was a gesture of goodwill the American negotiator expected as a means of allowing the negotiations to restart,” Haytayan said.
But negotiations remain stalled. “The Lebanese political class isn’t thinking about the interests of the people or the country’s financial well-being; they’re thinking about their own survival,” Haytayan said.
‘Time to decide!’
That explains why they didn’t think it was important to settle the maritime border issue – even though Israel has been keen to do so.
“It remains to be seen whether the American envoy will be interested in negotiating with them,” Haytayan said. “Do the Lebanese leaders want to negotiate from Line 23, the official position adopted in 2011, or do they want to go as far as line 29, a position they claimed in 2020 but never formalised with the UN?”
“It’s time to decide!” Haytayan said. “If Lebanon wants to negotiate from Line 23, then the Karish field falls outside of the disputed area [putting it in the Israeli zone].”
Making a decision about what Lebanon wants is the “only way to ensure that the people in the region can bolster their development” through natural resource extraction, Haytayan continued.
“Lebanon has no more time to lose; it needs to resume negotiations and conclude them by getting a favourable result,” Haytayan added.
Both parties have a further incentive to resolve the maritime border conflict: It risks interacting dangerously with the ongoing tensions between the Jewish state and Hezbollah – the Shia military pollical movement that has proclaimed itself the defender of Lebanese hydrocarbon resources, with Hezbollah leader Hassan Nasrallah repeatedly threatening Israel with bombing its installations in the event of unilateral exploration in disputed maritime areas.
This article was translated from the original in French.
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‘Beirut is destroyed, my heart is broken’: Locals in despair over Lebanon blast
Lebanon’s political class ‘squabbling over a field of ruins’ as economic crisis rages
BEIRUT BLAST
Who is out to get the judge in charge of Lebanon port explosion probe?
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Le Figaro
Trafic d’antiquités: Jean-Luc Martinez, ancien patron du Louvre, précise sa ligne de défense
Claire BommelaerENQUÊTE - Mis en examen pour complicité d’escroquerie et blanchiment, l’ancien président du Louvre fait connaître sa position par l’intermédiaire de ses avocats.
C’est une onde de choc qui déferle sur le monde de l’égyptologie. Elle secoue le marché, des collectionneurs mais aussi des musées, dont la vénérable institution du Louvre et son petit frère, le Louvre Abu Dhabi. Elle met en lumière un possible réseau de trafiquants mus par l’appât du gain, et ayant profité de la guerre en Syrie et du printemps arabe en Égypte, pour faire sortir des antiquités, puis les blanchir.
En cercles concentriques, l’enquête au long cours menée par le juge Jean-Michel Gentil et l’Office central de lutte contre le trafic des biens culturels (OCBC) depuis 2018 a atteint l’ancien président directeur du Louvre, Jean-Luc Martinez. Placé en garde à vue pendant trois jours, il a finalement été mis en examen le 25 mai dernier pour «complicité d’escroquerie et blanchiment». Ce dernier aurait fait preuve, au minimum, d’un manque de vigilance, au pire de complicité, lors de l’acquisition en 2016, par le Louvre Abu Dhabi d’une stèle royale égyptienne, soupçonnée d’avoir été sortie illégalement d’Égypte.
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Jean-Luc Martinez ne cesse de contester sa mise en cause dans ce dossier. Au Figaro, ses avocats, Mes Jacqueline Laffont et François Artuphel (cabinet Haïk et associés), indiquent qu’il «se tient à l’entière disposition du magistrat pour apporter tous les éclairages nécessaires sur un sujet complexe, qui constitue un des engagements majeurs de sa carrière. Il ne doute pas que ses explications contribueront à établir les faits et les responsabilités dans ce dossier, et permettront de lever une mise en examen qui n’est fondée ni en droit ni en fait».
Les prémices de cette affaire à rebonds se constituent il y a quatre ans. En 2018, une enquête préliminaire est ouverte à la suite de la vente, un an plus tôt, pour 3,5 millions d’euros, au Metropolitan Museum de New York, du sarcophage doré du prêtre Nedjemankh. L’objet prestigieux, au centre d’une grande exposition, a été vendu par l’intermédiaire de Christophe Kunicki, expert français reconnu. Hélas pour le Met, l’enquête établit qu’il avait été volé l’année du soulèvement contre le président Moubarak, alors que l’expert a laissé croire, pièces à l’appui, que le sarcophage avait quitté le pays en toute légalité en 1971. Le sarcophage est finalement restitué à l’Égypte, en 2019.
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L’affaire du Metropolitan lance la justice sur la piste d’un possible réseau. En juin 2020, plusieurs personnes sont mises en garde à vue, et Christophe Kunicki et son mari Richard Semper, mis en examen. Deux ans plus tard, l’affaire rebondit, avec la mise en examen de Roben Dib, directeur de la galerie Dionysos à Hambourg, pour des chefs «d’escroqueries en bande organisée, association de malfaiteurs et blanchiment en bande organisée». L’OCBC pense qu’il a fourni de fausses licences d’exportation, et «blanchi» des objets archéologiques volés. Il cherche également à déterminer les conditions d’acquisition par le Louvre Abu Dhabi, par son intermédiaire, de sept antiquités - dont la stèle - entre 2013 et 2018, et valant un peu plus de 50 millions d’euros (dont un buste de Cléopâtre, de 30 millions d’euros). Le galeriste, aujourd’hui incarcéré, est un proche de Christophe Kunicki. Voilà donc tous les regards portés vers le «Louvre des sables», inauguré en grande pompe en 2017.
S’il était établi que des œuvres illicites ont été acquises par le Louvre Abu Dhabi, Jean-Luc Martinez serait, comme les institutions qu’il a eu la charge de conduire, victime des trafiquants
Jusqu’à cette date, le système d’acquisition du Louvre Abu Dhabi s’appuyait autant sur l’expertise française que sur celle des Émiratis. Il était régi par un comité, présidé par les autorités émiraties, avec pour vice-président, celui qui était à la tête du Louvre à l’époque, Jean-Luc Martinez. Douze membres y siégeaient, dont sept désignés par la France. «À l’époque, la commission étudiait et débattait sur les dossiers, lesquels étaient instruits par la direction scientifique de l’Agence France Muséums, cheville ouvrière du projet du Louvre Abu Dhabi», signale un proche du dossier. Le président de la commission d’acquisition, un Émirati, avait par ailleurs un droit de veto, qu’il n’exercera pas pour l’achat des sept antiquités égyptiennes (la fameuse stèle funéraire, un ensemble funéraire, un portrait du Fayoum, un modèle d’embarcation, un hippopotame en faïence, une statue d’Isis), aujourd’hui sur la sellette. Toutes ont obtenu un vote unanime des 12 membres de la commission. Les œuvres vont être acquises en plusieurs lots, un buste de la reine Cléopâtre entrant dans les collections plus tard, en octobre 2018 - moment où les Émiratis ont changé de système et repris complètement la main sur leurs acquisitions.
Entre 2013 et 2017, Jean-Luc Martinez avait-il conscience que certains certificats étaient de complaisance? «Il était l’un des 12 membres de la commission d’acquisition du Louvre Abu Dhabi et n’y avait aucune voix prépondérante. Il n’était pas davantage en charge de l’instruction de la provenance des œuvres. S’il était établi que des œuvres illicites ont été acquises par le Louvre Abu Dhabi, il serait, comme les institutions qu’il a eu la charge de conduire, victime des trafiquants, qui auraient réussi à tromper aussi bien le Met que les autorités égyptiennes», poursuivent ses avocats.
Au moment de l’inauguration du Louvre Abu Dhabi, toutes les antiquités égyptiennes sont en majesté dans les nouvelles vitrines, notamment la grande stèle faisant référence à Toutankhamon - ce qui donnera lieu à une bronca sur les réseaux sociaux égyptiens. Dans la foulée, le 19 septembre, les autorités égyptiennes, connues pour leur vigilance, publient un communiqué indiquant «qu’aucune pièce exposée» aux yeux de tous n’est sortie illégalement du pays. Depuis, l’Égypte n’a pas pris position sur le conflit.
Mais la stèle (8,5 millions d’euros) n’attire pas que l’attention des réseaux sociaux ou des visiteurs. Elle fait briller l’œil de tous les égyptologues, dont Marc Gabolde. Spécialiste du pharaon, professeur à l’université de Montpellier, ce dernier veut publier un article scientifique sur cet objet royal, et se penche sur son histoire et sa provenance, en 2019. Confronté à des doutes, il dit avoir écrit un mail à Olivier Perdu, égyptologue et titulaire d’une chaire au Collège de France, et à Vincent Rondot, directeur du département des antiquités égyptiennes au Louvre, pour leur en faire part (tous deux seront mis en garde à vue, puis relâchés). Marc Gabolde sera ensuite reçu par Jean-Luc Martinez pour en discuter. «J’ai eu le sentiment de déranger», dira-t-il aux enquêteurs de l’OCBC, selon des propos rapportés par Libération. Jean-Luc Martinez, lui, aurait alors recommandé de se retourner vers le Louvre Abu Dhabi, qui détient la stèle, et possède donc les certificats. Pourquoi, alors, Martinez n’en a-t-il pas lui même informé Abu Dhabi? Par souci de ne pas troubler les relations entre Paris et les Émirats?
L’article de Gabolde est publié en 2020, dans le numéro 69 de la prestigieuse revue d’égyptologie - en dépit des doutes sur la trajectoire de l’objet. Libération affirme que le Louvre aurait fini par conduire une discrète enquête à l’été 2021, qui aurait conclu, à son tour, à des doutes sur l’authenticité des certificats.
Aujourd’hui, Marc Gabolde affirme, au téléphone, que la stèle est sortie dans les années 1930, et qu’un autre éminent égyptologue, Jean Yoyotte, décédé en 2009, «aurait vu la stèle à Bâle», en 1998. Ce qui indiquerait qu’elle n’est pas sortie d’Égypte au moment du printemps arabe. Mais où, à Bâle, exactement? Dans son article, il ne le précise pas mais remercie, dans une note de bas de page, Olivier Perdu pour ses indications. Marc Gabolde, que l’on sent dépassé par les événements, martèle désormais qu’«il y a d’un côté des trafiquants, et de l’autre, les musées, qui sont des victimes».
Derrière cette histoire, se profilent une opération mains propres, mais aussi une possible crise diplomatique. Le Louvre Abu Dhabi, fruit d’un accord intergouvernemental de 2007 entre la France et les EAU, est un dossier éminemment politique. Depuis une semaine, le Quai d’Orsay s’agite d’ailleurs, consultant à tout va et tentant de comprendre s’il est à l’aube d’un scandale d’État. Vendredi soir, afin de donner des gages à son partenaire émirati, il a pris une décision alambiquée: par voie de communiqué, rédigé conjointement avec le ministère de la Culture, il a fait savoir que «dans l’attente d’une clarification de sa situation judiciaire, Jean-Luc Martinez était mis en retrait à titre conservatoire» d’une partie de ses fonctions d’ambassadeur pour la coopération internationale dans le domaine du patrimoine, poste qu’il occupait depuis 2021. Seul le «volet relatif à la lutte contre le trafic illicite des biens culturels» est officiellement concerné par cette mise en retrait - sans que l’on comprenne comment Martinez peut tout simplement travailler dans ses conditions.
Quant à la nouvelle ministre de la Culture, qui avait plaidé pour la nomination de Jean-Luc Martinez en tant qu’ambassadeur, elle a annoncé un groupe de travail, destiné à «faire le point sur le cadre juridique, les procédures d’acquisitions et leur mise en œuvre» au Louvre Abu Dhabi, qui doit rendre ses conclusions à l’été. Tant le Quai d’Orsay que le ministère prennent soin de souligner «l’importance que la France attache au partenariat avec les Émirats». Pour l’instant, ces derniers restent prudents. «Il est encore trop tôt pour savoir si le Louvre Abu Dhabi, qui est la principale victime de cette affaire, va devoir restituer les œuvres», fait savoir Jean-Jacques Neuer, avocat ténor dans le milieu de l’art, et chargé de sa défense. Si tel était le cas, le scandale serait immense.
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Singapore warily monitors rising sea levels as world marks Oceans Day
Issued on: 08/06/2022 - 08:29
FRANCE 24
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On World Oceans Day 2022, climate experts and activists aim to inform the public on the impact of human activity on the seas. It's a familiar topic in Singapore, where rising sea levels pose an existential threat to the city-state of 6 million inhabitants.
Dr Jędrzej Majewski, a research fellow at the Earth Observatory of Singapore, plunges a scale into the water to measure the current sea level.
The water level right now is not alarming, but that, Majewski warns, could change. “Under the high emission target, we may reach 90 centimeters something and there is some very low probability that because we don’t understand the Antarctic ice sheets, there may be advances that make it rise to actually roughly 1.7 meters… it’s the size of me,” said Majewski with a wry smile.
The smile though hides a very real fear for the future of this wealthy island nation. One of the richest countries in the world, Singapore is also one of the most endangered.
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[Vidéo] L’affaire McKinsey peut-elle couler Macron ?
Alors que le parquet national financier vient d’ouvrir une enquête préliminaire pour blanchiment de fraude fiscale visant des cabinets de conseils ayant travaillé pour le gouvernement, VA + décrypte le scandale nommé Mc Kinsey qui agite la sphère politico-médiatique depuis la parution du rapport de la commission d’enquête sénatoriale sur l’influence des cabinets de conseil.
Alors, affaire d’Etat ou simple boule puante de fin de campagne ? À quelques jours du premier tour d’une élection que tous les commentateurs estimaient jouée d’avance, on fait le point dans cette vidéo.
Le Figaro
Comment visiter le golfe de Porto et ses calanques de Piana, joyaux corses inscrits à l'Unesco
Campé sur la côte ouest de la Corse entre golfe de Sagone et Balagne, le golfe de Porto compte parmi les merveilles de Méditerranée. Pour y accéder, il faut composer avec un relief tourmenté et des normes de protection environnementale drastiques. Nos cinq conseils pour l'aborder au mieux.
De la Punta Palazzu au Capo Rosso – point le plus occidental de Corse – le golfe de Porto déroule des paysages à couper le souffle. Ici, de vertigineuses falaises de granit et de porphyre plongent dans une mer d'un bleu intense aux reflets de lapis-lazuli. Toute la zone, qu'elle soit terrestre ou maritime, jouit d'une double protection : celle du Parc naturel régional de Corse – concernant près de 50 % de l'île – et celle de l'Unesco, qui a inscrit les calanche de Piana, le golfe de Girolata et la réserve naturelle de Scandola au Patrimoine mondial.
Un peu de géographie s'impose. Au fond du golfe trône Porto, havre dominé par une tour génoise depuis 1550. Au sud, le village de Piana et son joli clocher baroque occupent un large plateau. À l'ouest, les falaises du Capo Rosso surveillent le large tandis qu'à l'est, les spectaculaires gorges de la Spelunca annoncent les splendeurs de la montagne corse. Côté nord, la marine de Girolata et sa tour carrée ne sont accessibles qu'à pied ou en bateau. Au-delà s'ouvre la réserve de Scandola, qui s'étend entre terre et mer jusqu'aux portes de la Balagne. Ces cinq expériences vous permettront de découvrir toutes les merveilles du golfe de Porto.
Emprunter la D81, l'incroyable route panoramique qui traverse la région
Reliant Galeria à Cargèse, cette route étroite et tortueuse en à-pic sur la mer est assurément l'une des plus vertigineuses de Corse. Ses lacets et virages offrent des vues extraordinaires sur le golfe de Porto, ses caps et ses baies. Dans la partie sud, entre Porto et Piana, on zigzague entre les roches rouges aux formes fantastiques des calanche . Au soleil couchant, quand le granit s'embrase, une atmosphère surnaturelle s'en dégage… En certains points de la route, les falaises dominant la Méditerranée peuvent atteindre près de 300 m de haut : attention au vertige ! En voiture, il n'est pas toujours évident de s'arrêter pour profiter des paysages ; la location de vélos électriques peut donc être une bonne option. On s'arrête ainsi dès qu'on le souhaite et on fait le plein de photos incroyables.
Participer à une sortie en mer dans la réserve naturelle de Scandola
Classée au Patrimoine mondial par l'Unesco, cette réserve se déploie entre terre et mer sur près de 1 900 ha. Lahars, orgues rhyolitiques et grottes volcaniques constituent ses trésors géologiques. Côté mer, la vie sous-marine s'avère exceptionnelle : ces eaux claires où s'épanouissent corail rouge et herbiers de posidonies sont fréquentées par les mérous, dentis ou murènes ainsi que par 125 espèces d'invertébrés. À la surface, c'est le balbuzard pêcheur qui joue les vedettes, partageant les airs avec les goélands, cormorans huppés ou gypaètes barbus. La réserve s'explore lors de sorties commentées en bateau – souvent électriques ou hybrides et de tailles variables –, organisées au départ de Porto. Certaines agences louent aussi des bateaux individuels, avec ou sans permis. Attention, les règles sont strictes : plongée avec bouteilles, pêche, mouillage ou accostage interdits. La dernière possibilité, c'est d'organiser une sortie en kayak au départ de Girolata pour profiter de coins plus secrets.
- À savoir : pour effectuer la croisière dans le golfe de Porto, il est également possible d'embarquer depuis Calvi, Galeria, Cargèse, Sagone et même Ajaccio.
Suivre les sentiers muletiers et les itinéraires de randonnée
Dans un décor aussi exceptionnel que le golfe de Porto, les randonnées sont forcément inoubliables. Il en existe un grand nombre, empruntant des sentiers millénaires. Celle du col de la Croix relie le village d'Osani au hameau de Girolata en 10 km (4h A/R). Inoubliable ! Autour de Piana, l'ancien sentier muletier menant vers Porto offre un voyage au cœur des roches rouges des calanche. Ne pas oublier le sentier qui descend vers la marine de Ficajola, révélant lui aussi des vues sensationnelles. Le rocher de la tête du chien est le point de départ d'un chemin menant à un superbe belvédère, qui domine tout le golfe de Porto. Pour être complet, il faut également citer le Mare è Monti Nord, qui traverse la région de part en part. Cet itinéraire au long cours commençant sa course à Calenzana, près de Calvi, flirte longtemps avec le golfe de Porto avant de rejoindre les pics rocheux des gorges de la Spelunca. On y chemine entre falaises et ponts génois.
Se baigner entre plages et rivières
À Porto, une longue plage de galets permet de se rafraîchir dans un paysage ravissant, veillé par une tour génoise. Accessible au départ de Piana par une route vertigineuse ou un sentier, la marine de Ficajola recèle l'une des plages les plus séduisantes du golfe. Plus à l'ouest, la magnifique plage de sable d'Arone s'avère bien plus vaste et dispose d'une poignée de paillotes pour déjeuner ou boire un verre. Au nord de Porto, plusieurs criques sont accessibles comme celles de Bussaglia ou de Caspio. Il est également possible de se mettre à l'eau à Girolata, sur la plagette arrondie où accostent les bateaux. Les vaches aiment y prendre le soleil, allongées au bord de l'eau… Enfin, si l'on peut se baigner en mer lors d'une sortie en bateau individuel, il faut veiller à respecter les réglementations. Côté rivières, le Porto, l'Aïtone et la Tavulella attendent les amateurs d'eau vive du côté d'Ota, dans les gorges de la Spelunca. Vasques et piscines naturelles y sont nombreuses, notamment autour du pont génois de Pianella.
Égrener les hameaux et villages de la région
Perché à 450 m au-dessus du golfe de Porto, le village de Piana est classé parmi les Plus Beaux villages de France. Une distinction méritée tant ses ruelles s'avèrent plaisantes et son architecture harmonieuse. Après avoir visité l'église de l'Assomption et la chapelle Sainte-Lucie, il fait bon s'attabler en terrasse pour s'offrir un poisson grillé ou un apéritif. Terre de pêcheurs et de pirates, la marine de Girolata a un petit goût de bout du monde. Dominé par un fortin du XVIIe siècle, ce hameau ne possède que quelques rues bordées de maisons en pierre rouge. Une balade s'impose sur les quais de Porto avant de grimper en haut de sa tour génoise pour jouir d'une magnifique vue sur le golfe. Porte des gorges de la Spelunca, Ota mérite aussi le détour pour ses ruelles étroites bordées de belles demeures et ses ponts génois.
Carnet d'adresses
HÔTELS AVEC VUE
Établissement de caractère érigé en 1912, l'Hôtel des Roches Rouges jouit de la plus belle des situations possibles : au cœur des calanche de Piana, face au golfe de Porto. Si la terrasse panoramique est franchement irrésistible, la salle de restaurant, classée Monument historique, n'est pas en reste. Chambres à partir de 160 €. Repas autour de 40 €.
Hôtel des Roches Rouges, route de Porto, 20115 Piana. Tél. : 04 95 27 81 81.
Cadre idyllique pour l'Hôtel Capo Rosso, situé juste au-dessus du précédent. Les chambres lumineuses à la déco épurée et plaisante profitent de vues prodigieuses sur le golfe de Porto et les calanche de Piana. Piscine chauffée, restaurant savoureux et bar plaisant. Chambres à partir de 180 €. Repas autour de 50 €.
Hôtel Capo Rosso, Route des Calanques, 20115 Piana. Tél. : 04 95 27 82 40.
Ouvert d'avril à octobre, le gîte Le Cormoran Voyageur permet aux randonneurs de passer la nuit à Girolata et de profiter de son atmosphère unique. On peut s'installer dans l'un des dortoirs ou opter pour un chalet, plus intime. Demi-pension comprise.
Gîte Le Cormoran Voyageur, hameau de Girolata. Tél. : 04 95 20 15 55.
BONNES TABLES
Adresse familiale s'il en est, La Voûte fait figure de grand classique à Piana, séduisant aussi bien les locaux que les touristes. Ses spécialités de poissons du golfe et ses langoustes se dégustent en terrasse ou dans la belle salle voûtée. Dîner de 30 à 50 €.
La Voûte, Place de la Fontaine, 20115 Piana. Tél. : 04 95 27 80 46.
Cadre rustique et terrasse panoramique pour le restaurant U Fragnu, niché au cœur du village d'Ota. Spécialités corses généreuses et pizzas à la mode insulaire y sont servies avec une grande gentillesse. Compter environ 20 €.
U Fragnu, 20150 Ota. Tél. : 04 95 26 15 60.
SORTIES EN MER
Le Pass' Partout est un bateau de petite taille idéal pour se faufiler dans les criques et grottes du golfe de Porto. Trois sorties différentes sont possibles : celle d'1h30 explore les calanche de Piana et les abords du Capo Rosso ; le parcours de 3h sillonne la réserve de Scandola avant de faire un arrêt à Girolata ; l'excursion de 4h combine les deux programmes précédents. Compter de 33 à 58 €/pers.
Le Pass'Partout, Anthony Boutique, pl. de la Marine, 20150 Porto. Tél. : 06 75 99 13 15 ou 06 29 47 10 00.
VÉLOS ÉLECTRIQUES
La Cigale, face au Spar de Porto, dispose de VTT et vélos électriques. Tél. : 04 95 26 10 13.
AppeBike propose des VAE de qualité, livrés à Piana. Tél. : 04 95 24 22 03.
S'informer : ouestcorsica.com
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BBC
Cineworld cancels The Lady of Heaven film screenings after protests
Cineworld has cancelled all UK screenings of a film about the daughter of the Prophet Muhammad, after it prompted protests outside some cinemas.
The cinema chain said it made the decision "to ensure the safety of our staff and customers".
More than 120,000 people have signed a petition for The Lady of Heaven film to be pulled from UK cinemas.
The Bolton Council of Mosques called the film "blasphemous" and sectarian.
But a House of Lords peer called the decision "disastrous for the arts [and] dangerous for free speech".
In an email to Cineworld, reported by the Bolton News, the chairman of the Bolton Council of Mosques, Asif Patel, said the film was "underpinned with a sectarian ideology" and "misrepresents orthodox historical narratives and disrespects the most esteemed individuals of Islamic history".
It came after more than 100 people protested against the film outside the cinema earlier this week, the newspaper reported.
The Muslim news site 5Pillars also shared a picture on Twitter of what it said showed 200 Muslims protesting against the film outside a Birmingham branch of Cineworld on Sunday.
200 Muslims protesting the sectarian hate film Lady of Heaven outside Cineworld in Broad Street, Birmingham now. pic.twitter.com/V1an3O0wuW
The film's executive producer, Malik Shlibak, said he welcomed people expressing their views but said cinemas should "stand up and defend their right to show films that people want to see".
"I think cinemas are crumbling to the pressure, and taking these decisions to quell the noise," he told the Guardian.
Baroness Claire Fox also criticised calls to cancel the film.
"Same 'I Find that Offensive' cancel culture arguments now being used far beyond campus activism. Disastrous for the arts, dangerous for free speech, a lesson to those who argue identity politics are no threat to democracy," she said in a tweet.
'Divisive'
The film, which was released in UK cinemas on 3 June, claims to tell the story of Lady Fatima, the daughter of Prophet Muhammad.
It has been criticised by some groups for depicting the Prophet Muhammad, which is seen as an insult in Islam.
The film's website says "no individual represented a Holy Personality", with performances instead achieved "through a unique synthesis of actors, in-camera effects, lighting and visual effects".
The Muslim Council of Britain, the UK's largest Muslim umbrella organisation, has described the film as "divisive".
In a statement on Sunday, the organisation said it "supports those scholars and leaders who are advocating for greater unity and for the common good".
"There are some - including many of this film's supporters or those engaging in sectarianism in their response - whose primary goal is to fuel hatred," the statement added.
'Diverse communities'
Screenings of the film were still scheduled for Wednesday at a number of Vue cinemas in London and south-east England.
In a statement, a spokesperson said: "Vue takes seriously the responsibilities that come with providing a platform for a wide variety of content and believes in showcasing films of interest to diverse communities across the UK.
"Vue will only show a film once the BBFC (the independent British Board of Film Classification) has assessed and rated a film. The Lady of Heaven has been BBFC accredited and is on show in a number of our cinemas."
The company would not confirm whether any screenings had been cancelled, but added: "Decisions about how long a film remains on show are taken on a site-by-site basis and based on a variety of commercial and operational factors."
A spokesperson for Cineworld said: "Due to recent incidents related to screenings of The Lady of Heaven, we have made the decision to cancel upcoming screenings of the film nationwide to ensure the safety of our staff and customers."
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France24 - Monde
À Marseille, 18 prévenus jugés pour un trafic européen sur la viande de cheval
Publié le : 07/06/2022 - 19:11
FRANCE 24
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Dix-huit prévenus, dont quatre Belges, deux Néerlandais, mais aussi des vétérinaires et commerçants français : le procès d'une vaste escroquerie européenne à la viande chevaline a débuté, mardi, à Marseille, pour trois semaines, avec pour principal mis en cause un important négociant belge de chevaux.
Jugés depuis mardi 7 juin devant la 6e chambre du tribunal correctionnel de Marseille, dans la salle d'audience des "procès hors normes" de l'ancienne caserne du Muy, 18 prévenus – maquignons, rabatteurs et vétérinaires – sont notamment poursuivis pour escroquerie et complicité d'escroquerie en bande organisée, ainsi que pour tromperie entraînant un danger pour la santé de l'homme.
Arrivé en avance dans la salle où de nombreux journalistes étaient déjà présents, Jean-Marc Decker, 58 ans, ressortissant belge soupçonné d'être le "pivot" de ce "vaste trafic international de chevaux", est ainsi poursuivi pour avoir introduit dans la filière alimentaire des animaux impropres à la consommation.
À la barre, devant la très pédagogique présidente du tribunal, les prévenus, dont seuls 13 étaient présents physiquement mardi matin, sont poursuivis pour des faits commis entre 2010 et 2015. Ils auraient notamment commis de nombreuses entorses à la réglementation européenne concernant les chevaux importés de pays de l'Union européenne.
>> Ingrid Kragl, directrice de l'information de Foodwatch : "La fraude alimentaire touche chacun"
La seule personne morale poursuivie dans ce dossier est une société de vente en gros de viande chevaline du Gard.
"Ils ont dupé tout le monde"
Quinquagénaires ou sexagénaires pour la plupart, plusieurs fournisseurs de Jean-Marc Decker sont mis en cause pour lui avoir fourni des animaux "impropres à la consommation", grâce à de faux documents brouillant la traçabilité des bêtes. Certains auraient même trompé les anciens propriétaires des animaux sur leur intention de les mener à l'abattoir.
Au bout de la chaîne, la société de vente en gros Equi'd Sud d'Alès et son gérant Georges Gonzales se voient reprocher "une indifférence vis-à-vis des impératifs sanitaires gouvernant sa profession". Cette entreprise, qui fournissait 80 détaillants du sud de la France, laissait faussement croire à l'origine française de la viande.
Le procès, prévu jusqu'au 24 juin, devait entrer dans le cœur du dossier dès mardi après-midi avec la comparution du vétérinaire officiel de l'abattoir municipal d'Alès, où avait démarré l'enquête en 2013. Cette même année avait été marquée par un autre scandale d'ampleur européenne de viande de cheval dissimulée dans des plats théoriquement au bœuf – en France, cela avait été décelé notamment dans des lasagnes Findus.
Le conseil national de l'ordre des vétérinaires, la commune d'Alès et l'Association nationale interprofessionnelle du bétail et des viandes (ANBV) se sont notamment portés partie civile.
Aline Oudin, ancienne propriétaire d'un cheval qu'elle avait confié en 2013 à l'un des prévenus en vue de lui "offrir une retraite heureuse", s'est elle présentée à l'audience mardi matin, après avoir fait la route depuis la Meurthe-et-Moselle, pour déposer une constitution de partie civile écrite. "Ils ont dupé les propriétaires, ils ont dupé les consommateurs, ils ont dupé tout le monde", a-t-elle accusé auprès de l'AFP, à la veille de son audition. Quinze jours après avoir confié son cheval, elle avait appris qu'il avait été abattu.
Avec AFP
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Grand Débat des Valeurs : dans le chaudron des droites
C’est une tradition perdue. À droite, il fut un temps où l’on aimait débattre. Deviser des heures. S’écharper. Se diviser en chapelles. Conservateurs contre modernes. Libéraux contre souverainistes. Mondialistes contre patriotes… Droite forte contre droite molle. Autant de nuances qui sont parfois devenues des fossés infranchissables. Au point de rendre la discussion impossible. À Valeurs actuelles, nous avons toujours voulu faire cohabiter ces droites qui se tournent le plus souvent le dos, quand elles ne s’ignorent pas ou ne se maudissent pas. C’est le choix que nous avons voulu faire en proposant cette soirée, au cœur d’une campagne atone. Et parce que l’esprit de sérieux ne doit pas nous faire oublier que « le rire cache une arrière-pensée d’entente, je dirais presque de complicité, avec d’autres rieurs, réels ou imaginaires », comme l’écrivait Bergson, nous avons demandé au plus corrosif de nos humoristes d’introduire cette soirée.
« Dans le brief que m’ont fait les mecs de Valeurs actuelles : il faut que tu mettes les gens à l’aise, qu’il n’y ait pas de favoritisme, on n’est pas là pour orienter l’avis de nos lecteurs, l’important, c’est de passer un bon moment et qu’à la fin, tout le monde rentre à la maison en se disant “au fond, Zemmour a raison”. » Gaspard Proust, grinçant, a réussi son coup : il prend la salle et ses hôtes à contrepied. Dans le public, certains rigolent quand d’autres lancent les premiers “Zemmour président”.
À seulement quelques mètres de là, Marlène Schiappa et sa conseillère en communication échangent un bref regard. « Ça promet », souffle la ministre déléguée à la Citoyenneté. Elle sait qu’elle joue ce soir à l’extérieur. « La polytechnicienne de Touche pas à mon poste ! vous remercie », lance-t-elle en direction de Gaspard Proust, qui s’était amusé, sous ses yeux, de son rôle dans le débat public. Face au refus d’Emmanuel Macron de s’afficher sur le même plan que ses concurrents, Marlène Schiappa s’est justement placée en défenseur de la démocratie : « Je déplore que l’on traverse une période dans laquelle très souvent l’invective, la petite phrase, l’attaque personnelle remplacent ce débat d’idées. » Chahutée sur le bilan de son gouvernement en matière de sécurité, la ministre aura tout de même eu droit à sa salve d’applaudissements. En sortant de scène, raccompagnée par Charlotte d’Ornellas avec qui elle a débattu, elle s’éclipse rapidement. Comme tout ministre qui se respecte, Marlène Schiappa est une femme pressée.
Entre calmeur et ferveur, 4 000 spectateurs ont répondu à l’appel du Grand Débat des Valeurs. © Marie de Jeaghere
Marion Maréchal s’installe au premier rang. Arrivée à l’heure au Dôme de Paris, la jeune femme préfère suivre le sketch de l’humoriste plutôt que de patienter en loge. Elle l’avoue bien volontiers : « Mon passage sera moins drôle que celui de Gaspard : on m’a demandé de parler de Macron, ce n’est pas hypersexy mais on va le faire. » Lors de son entrée en scène, l’ancienne députée du Vaucluse est acclamée par le public. « On a dit en introduction qu’il fallait faire rêver, mais je dois parler du bilan d’Emmanuel Macron, donc ça risque d’être un petit peu plus délicat », souffle-t-elle aux 4 000 personnes présentes dans la salle. Face à Raphaël Stainville, notre rédacteur en chef politique, elle dézingue le bilan du président sortant, évoque le scandale du cabinet McKinsey et pointe du doigt le refus de débattre d’Emmanuel Macron : « Il explique que demain il mettra en place des états généraux, des grandes consultations, comme si l’élection était une formalité et n’était plus le lieu où on accepte le clivage. »
Devant un public où se mêlent les électeurs LR, ceux de Reconquête ! et ceux du RN, Marion Maréchal avertit : « Voter Emmanuel Macron, c’est jouer à la roulette russe. » Il est « le président de l’immigration massive ». Un rappel qu’elle juge nécessaire : « Je le dis en particulier pour les électeurs de droite qui ont la tentation de voter pour lui. » En coulisses, Philippe Olivier, conseiller de Marine Le Pen et époux de Marie-Caroline Le Pen, ne se prive pas de commenter la prestation de Marion Maréchal : « Elle a réussi à faire pire que Pécresse, faut le faire ! » Assise sur le canapé, Marie-Caroline se demande, pensive, ce que sa nièce est venue faire dans cette « galère zemmourienne ».
Dans les gradins, les partisans d’Éric Zemmour tapent du pied. Leur fracas et le grondement sourd de leurs cris font trembler les murs des coulisses. « Zemmour président, Zemmour président ! » Va lé rie Pé c re s se jette un œil au plafond de sa loge. Les conduits d’aération vibrent sous le poids de cette ferveur. Sourire malicieux, elle se rassure : « Les lecteurs de Valeurs actuelles sont des gens élégants et courtois. » Et se motive : « Vous allez voir, je vais les intéresser à cette présidentielle et les convaincre que c’est moi qui porte le projet le plus concret. » « Passer entre Marion Maréchal et Éric Zemmour, on ne peut pas dire que ce soit un cadeau », ironise-t-elle. Un proche lui rappelle la présence de Marlène Schiappa ce soir. Elle répond ironiquement : « Monsieur Macron se fait représenter, enfin. Il a compris qu’on devait se battre pour une campagne électorale. » Elle tend une oreille aux cris de la foule. « Je n’ai pas peur des débats et des confrontations d’idées. C’est ma vision de la politique. Je vais montrer ce qui avec moi va clairement changer en France sur la sécurité et l’immigration », insiste-t-elle. Elle nous interpelle : « Je vous respecte. Vos lecteurs ont envie de battre Macron. Et c’est avec moi qu’ils le battront. »
Valérie Pécresse revendique l’électorat filloniste
Un bénévole des Éveilleurs, l’association qui coorganise la soirée, frappe à sa porte. Il lui annonce son passage. Elle passe derrière les rideaux de la scène. Geoffroy Lejeune l’y attend. « Valérie, tout va bien ? », s’enquiert le directeur de la rédaction. Elle répond d’une voix rauque : « Vous invitez tous ceux qui ont leur carte. Ils sont tellement anti-moi qu’ils s’attendent à ce que je me couche. » Les sifflets se font déjà entendre. Avant de monter sur scène, Pécresse lance : « Ils ne me font pas peur. Leurs cris me donnent l’énergie. » À peine prend-elle la parole que la salle la siffle. La candidate ne se laisse pas abattre : « Quand on a tenu neuf mois face à la rue, aux étudiants gauchistes et qu’on a fait 70 évacuations de fac, on n’a pas peur de venir débattre. »
Face à un public d’anciens fillonistes, la candidate LR tente de reprendre les accents de la dernière campagne : « L’élection de 2017 a été volée à la droite. J’ai l’impression qu’on essaye de voler celle-ci aussi et que Macron est en train de se dérober à cette élection. Les Français doivent se réveiller ! » Valérie Pécresse se présente comme le seul choix crédible face à la majorité actuelle : « C’est la huitième fois qu’un Le Pen se présente à une élection présidentielle, si les Français en voulaient, ça se saurait. Éric Zemmour, je ne crois pas qu’il puisse être élu. » Bronca dans la salle. Ayant pleinement conscience que beaucoup de choses la séparent de l’assemblée qui lui fait face, elle conclut sur une volonté de rassemblement des droites. « Si on est là ce soir, c’est qu’on ne veut plus d’Emmanuel Macron – on veut le remplacer -, qu’on ne croit pas aux sondages et qu’on ne veut pas se laisser voler cette élection ! » Pécresse quitte la salle, le sourire aux lèvres.
Quelques minutes plus tôt, Éric Zemmour arrive dans les loges, accompagné par de nombreux membres de son équipe de campagne. Un responsable de l’organisation le prévient qu’il rentrera par la droite de la scène, contrairement aux trois précédents invités. Valérie Pécresse ne veut pas le croiser. « Oh non, quel dommage, je suis déçu », ironise Éric Zemmour. L’ancien journaliste est souriant. Marion Maréchal, qui vient d’en finir, passe une tête dans sa loge avec son mari, Vincenzo Sofo, et sa mère, Yann Le Pen. Valérie Pécresse, elle, commence son grand oral. Dans la loge de Zemmour, le son de la télévision saute, puis revient après quelques secondes de coupure. « C’était peut-être mieux sans », raille un proche du candidat.
“La remigration, c’est des slogans, et les slogans n’apportent pas de solution”
Il est 22 h 24. Éric Zemmour entre sur Paint It, Black, le morceau phare des Rolling Stones, son groupe préféré. Le public l’ovationne. Le Dôme de Paris prend des airs de Villepinte. « Pourquoi la remigration devient-elle nécessaire maintenant ? », questionne Geoffroy Lejeune. Éric Zemmour répond du tac au tac : « La remigration, c’est le renvoi de personnes dont on ne veut plus. Quand on trahit le pays qui nous accueille, nous nourrit, nous loge, nous éduque, on ne mérite pas d’y rester. » Deux Femen interrompent l’explication du candidat en criant : « Valeurs réacs, riposte féministe », avant d’être exfiltrées. Zemmour ironise : « C’est un rituel. Ça nous aurait manqué si elles n’étaient pas venues. » L’entretien se poursuit en toute quiétude. « Avez-vous la foi ? », le questionne Geoffroy Lejeune. « J’ai l’impression de croire en Dieu de plus en plus. Mes parents me regardent, il ne faut pas que je les déçoive. » Évoquant sa vidéo postée pour la fête de Noël, l’essayiste rappelle les racines chrétiennes de la France, “fille aînée de l’Église” : « Je suis rentré dans le christianisme par la France. Cette religion a contribué à la fondation de notre nation. »
Éric Ciotti débarque au Palais des Sports après un JT de TF1. Fidèle à sa réputation de “monsieur Sécurité”, il salue tout ce qui porte un insigne. Durant quelques instants, il s’arrête pour discuter avec deux agents du Service de la protection (SDLP) d’Éric Zemmour. Puis, à quelques minutes de monter sur la scène, il voit venir à sa rencontre le candidat de Reconquête !. « Ils m’ont sollicité comme toi, à ce que je vois », s’exclame Zemmour. Insistant, il lance en direction de Geoffroy Didier : « Il y a des amitiés de longue date qu’il faut honorer. » Présent à ses côtés, Guillaume Peltier lance à son collègue parlementaire : « Tu es à ta place, là. » Des sous-entendus qui créent un certain malaise.
Interrogé par Tugdual Denis sur la proposition du candidat de Reconquête ! de créer un “ministère de la remigration”, le questeur de l’Assemblée nationale répond sans détour : « La remigration, ça ne veut rien dire. » Face aux sifflets, Éric Ciotti ne varie pas : « J’entends vos réactions, mais vous ne m’empêcherez pas de dire ce que je pense. La remigration, c’est des slogans, et les slogans n’apportent pas de solution ! » Après avoir été remercié par le directeur adjoint de notre rédaction, l’élu quitte la scène sous des applaudissements nourris.
Photo © Marie de Jeaghere
Le passage d’Éric Ciotti est le seul qu’Éric Zemmour suit attentivement. « Il parle comme nous, répète-t-il plusieurs fois devant son écran. Même les chiffres qu’il utilise viennent de chez nous. » À la fin de la séquence du député, la loge d’Éric Zemmour se remplit. Alors que Valérie Pécresse a quitté les lieux, deux de ses soutiens pénètrent dans l’antre de son concurrent. Le magistrat Charles Prats, orateur national de la candidate LR, vient saluer Éric Zemmour et son amie Sarah Knafo. Durant le discours du candidat, le fils du juge n’a pas arrêté de hurler « Zemmour président ». L’ancien journaliste lui demande : « Bon, quand est-ce que tu viens avec nous ? » Réponse de l’intéressé : « Il est trop tard pour moi. » Zemmour aura au moins la progéniture. Vingt minutes plus tard, une élue habituée de ces soirées débarque. « Alors, les voyous, quand est-ce que vous remigrez ? » Éric Zemmour rigole. Nadine Morano tape dans le mille. La députée européenne vient discuter avec Zemmour, qu’elle connaît depuis longtemps. La conversation dure quelques instants. L’ancien journaliste la questionne sur la proposition de Guillaume Larrivé, député LR, qui appelle d’ores et déjà à une “nouvelle majorité” avec Emmanuel Macron si Valérie Pécresse est battue. La réponse est foudroyante : « Larrivé a un gros problème : le syndrome du “si t’as pas été ministre avant 40 ans, t’as raté ta vie”. » Il en a 45. Puis l’ancienne ministre de Sarkozy se retire pour discuter quelques instants de manière informelle avec Geoffroy Lejeune. Éric Zemmour, lui, quitte les lieux en lâchant une dernière phrase : « Elle n’a pas dit qu’elle était contre la remigration… »
Quelques minutes plus tôt, Jordan Bardella est d’humeur taquine. Les yeux rivés sur son téléphone, il assiste, sourire aux lèvres, à l’entrée en scène du candidat de Reconquête !. « J’aurai au moins fait un meeting d’Éric Zemmour dans ma vie ! » Depuis sa loge, il peut entendre, çà et là, les “Zemmour président”, les “ben voyons” qui émanent de la foule. Pas de quoi le faire trembler. Il peaufine calmement ses notes griffonnées sur des petites feuilles. « Je vais leur parler de pouvoir d’achat, ça va les calmer », s’amuse le jeune président par intérim du Rassemblement national. Il s’apprête pourtant à discourir d’union des patriotes et à pénétrer dans une arène loin d’être aussi hostile à son égard qu’il semble le penser. Il faut dire que les militants du RN ne sont pas légion dans les travées du Dôme. « Ils préféreront toujours un barbecue à une soirée parisienne », raille Jordan Bardella. Les 4 000 spectateurs présents à cette “soirée parisienne” attendent, eux, sa prise de parole de pied ferme. Chez les partisans de Reconquête ! notamment, où il est perçu comme un acteur majeur de la future grande recomposition du “camp national” promise par Éric Zemmour au sortir des élections.
L’union des droites ? Jordan Bardella n’y croit pas. Ou plutôt, il s’en moque. Il sait pourtant qu’il en sera question quand son tour viendra de monter sur la scène. « Il faut bien qu’on explique pourquoi on ne croit pas à cette grande union. » Philippe Olivier et Marie-Caroline Le Pen accompagnent leur gendre. Le conseiller de la candidate du RN se moque encore plus de l’union des droites que son poulain : « C’est un concept complètement fumeux et dépassé. » Bardella acquiesce. Serein, il s’inquiète seulement de l’état d’épuisement mental de l’assemblée. « Vous pensez que la salle va se vider ? », se demande-t-il tout en renouant son nœud de cravate.
“Quand on se prend le vote utile, on ne peut rien y faire”
Malgré l’heure tardive et les deux heures et demie de débats écoulées, seule une petite partie du public a quitté le Dôme. « Je ne suis pas venu ce soir pour vous flatter », assure-t-il d’emblée quand on lui demande de décrire les liens qui pourraient unir la droite conservatrice et le Rassemblement national. Il convainc son auditoire par son honnêteté : « La grande recomposition, 2027… je vous le dis franchement, je m’en fous complètement. Mon sujet, c’est qu’on puisse sauver la France dans trois semaines. » Jugeant le clivage historique entre la droite et la gauche « dépassé », Jordan Bardella tend la main aux électeurs d’Éric Zemmour en vue du second tour. Geste de rassemblement plus que d’union. « Sa stratégie nous cantonne à du témoignage, elle vous mène à faire 15 %, lâche-t-il sous quelques applaudissements. Ce que fait Éric Zemmour aujourd’hui, c’est ce qu’on faisait avec Jean-Marie Le Pen il y a trente ans. À force d’avoir été les champions des premiers tours, on a longtemps oublié qu’il y en avait un second. »
Quand il regagne sa loge, Jordan Bardella arbore une moue satisfaite : il sait qu’il a réussi son grand oral. Il a avancé encore un peu plus l’hypothèse d’un vote utile en faveur de sa candidate. Un phénomène électoral dont il a lui-même subi les fâcheuses conséquences par le passé : « Quand on se prend le vote utile, on ne peut rien y faire. Une fois qu’il est face à nous, on est morts. Je l’ai vu aux régionales. » Au Palais des Sports, il était bien décidé à laisser les défaites aux vestiaires. En quittant la scène, il pouvait mesurer les effets de sa prestation. Outre ses collègues qui ne tarissaient pas d’éloges, des sympathisants LR et de Reconquête ! – même des journalistes – se joignaient à cette chorale de louanges. Son incursion d’un soir dans cette marmite lui aura même inspiré une dernière saillie, résumant, à bien des égards, l’atmosphère qui se sera dégagée de l’événement : « Finalement, les seuls à avoir réussi l’union des droites, c’est Valeurs actuelles … »
France24 - Monde
Crise des urgences à l'hôpital : faible mobilisation à quelques jours des législatives
Publié le : 07/06/2022 - 05:52Modifié le : 07/06/2022 - 16:35
FRANCE 24
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Sans attendre le résultat de la "mission flash" commandée par Emmanuel Macron, neuf syndicats et collectifs hospitaliers ont appelé les personnels soignants à se mobiliser mardi pour réclamer des hausses de salaires et d'effectifs. Mais les rassemblements n'ont pas fait le plein.
En pleine crise des urgences et à quelques jours des élections législatives, les personnels hospitaliers se sont peu mobilisés, mardi 7 juin, pour réclamer des hausses de salaires et d'effectifs, tandis que l'exécutif attend le résultat de la "mission flash" commandée par Emmanuel Macron.
Pour cette première journée d'action du second quinquennat Macron, neuf syndicats et collectifs de soignants organisaient des rassemblements dans au moins cinquante villes.
Mais la mobilisation n'a pas fait le plein, comme l'ont constaté des journalistes de l'AFP. Ainsi à Paris, entre 200 et 300 manifestants se sont retrouvés devant le ministère de la Santé en début d'après-midi. Parmi eux, Corinne Panot, aide-soignante venue de Méricourt (Vosges) pour rappeler qu'"au-delà des augmentations de salaires, c'est surtout des moyens humains qu'il nous faut".
Ils étaient à peu près aussi nombreux à Toulouse, où Hélène Isus, infirmière au CHU, expliquait vouloir "faire (son) travail correctement, ne pas avoir à choisir entre les patients". Même affluence à Grenoble et à Nantes, où l'infirmier en pédopsychiatrie Ronan Tréguer s'exaspérait : "Ça fait des années que c'est le bazar et on en a marre. Nos conditions de travail sont déplorables et les patients en pâtissent".
>> À lire aussi : Pénurie de soignants : le modèle hospitalier français au bord de la rupture
À Bordeaux, parmi les quelques centaines de manifestants regroupés devant le CHU à la mi-journée, Lise, infirmière de bloc opératoire, se disait lassée de devoir "toujours faire plus avec moins de temps et de personnel".
"J'aime mon métier, mais c'est dur de rester motivée"
"Il y a beaucoup de fatigue professionnelle, on est rappelés sur nos jours de congés", soulignait Noëlle, aide-soignante au CHU de Rennes, où une centaine de personnes ont défilé du CHU à l'agence régionale de santé (ARS).
À Clermont-Ferrand, ils n'étaient que quelques dizaines devant le CHU. "J'aime mon métier, mais c'est dur de rester motivée car on ne peut plus le faire correctement", déplorait l'infirmière Nathalie Niort.
C'est aux urgences que le feu couve : faute de soignants, au moins 120 services ont été forcés de limiter leur activité ou s'y préparent, selon un décompte fin mai de l'association Samu-Urgences de France.
Son président, François Braun, doit d'ailleurs rendre les conclusions de la "mission flash" d'ici fin juin au chef de l'État, qui a promis dans un entretien à la presse régionale vendredi "des décisions d'urgence dès juillet". L'objectif, "c'est de faire remonter toutes les bonnes réponses qui peuvent se mettre en place, dès cet été", a affirmé mardi sur France Bleu la Première ministre, Élisabeth Borne.
Mais pour Marine Le Pen, "cette mesure n'a qu'un seul intérêt, c'est d'enjamber les élections législatives" des 12 et 19 juin.
La méthode ne convainc pas non plus le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, qui juge dans une tribune dans Libération que "le temps des enquêtes est dépassé" et réclame "des négociations urgentes sur l'organisation du travail" pour remettre sur pied un hôpital "au bord du K.-O.".
"Secouer les tabous"
Sur le terrain, le temps presse : "On risque d'être dans une situation très, très problématique cet été" et "je crains fort qu'il y ait des drames", a alerté sur RTL le chef des urgences de l'hôpital Avicenne à Bobigny (Seine-Saint-Denis), Frédéric Adnet.
Attendu au tournant, François Braun a assuré la semaine dernière qu'il n'entendait pas produire "un énième rapport", mais bien "rédiger l'ordonnance" attendue par les hospitaliers, ajoutant avoir "déjà des pistes".
Certaines figurent dans un courrier envoyé à la ministre de la Santé, Brigitte Bourguignon, le jour de sa nomination et publié sur le site internet de Samu-Urgences de France. Elles sont parfois consensuelles, comme la revalorisation du travail de nuit et du week-end, "très pénible" mais majoré de seulement un euro de l'heure pour les infirmières, ce qui est "complètement aberrant", souligne-t-il.
D'autres idées inquiètent, comme l'obligation d'appeler le 15 pour filtrer l'accès aux urgences, mise en œuvre à Cherbourg ou à Bordeaux. L'option a, toutefois, des défenseurs dans la majorité, à l'instar du député de Charente Thomas Mesnier. Lui aussi urgentiste, il a jugé nécessaire dans le Journal du dimanche de "se remettre en mode gestion de crise pour passer le cap de l'été", quitte à "recentrer" ces services "sur leur vrai métier, les urgences vitales".
Avec AFP
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
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Crise des services d'urgence : Emmanuel Macron lance une mission d'un mois
REPORTAGE
À l’hôpital public, "j’ai des collègues qui pleurent quand ils viennent travailler"
Pénurie de soignants : "Les urgences crient à l'aide depuis des années"
BBC
I don't really describe it as a hotel. It's more of an experimental laboratory
Tethered to windswept rocks on an island deep into the Arctic Circle is an unexpected sight: a tiny hotel with just four modernist sleeping cabins. Located 40 minutes off Norway's coast, the island of Sørvær is so remote that the next nearest piece of land is the east coast of Greenland, more than 2,000km away. Views from the highest point on the island take in the dark slivers of surfacing whales, soaring sea eagles and the endless expanse of the Arctic Ocean. But perhaps the biggest attraction for visitors is the new perspective they may gain on life.
Island life tends towards the unique, and the hotel on this isolated spot, The Arctic Hideaway, is similarly offbeat. It's the setting for a singular type of experience, where guests make an arduous trek to experience nature in the raw, find respite from burnout and discover the value of collaboration between unlikely disciplines.
That's the whole idea, according to owner and jazz musician Håvard Lund, who initially devised the hotel as a collaborative creative space in 2016 after discovering how much his music benefitted from working with a mechanical engineer and a set designer. The experience helped him realise that once you leave specific industry language behind, we can all help each other in unexpected ways – and that there should be a place for it in the world.
"Discovering that I, as a composer, could help the engineer in his challenges, and that the set designer could help me construct my music, was a change in direction in life," he said.
The Arctic Hideaway is the brainchild of jazz musician Håvard Lund, who initially devised the hotel as a collaborative creative space (Credit: Laura Hall)
The project today operates as a hotel for nine months of the year, supporting a creative residency programme for the rest. Some people come looking for space to think and write; others are bird watchers, divers or musicians looking for inspiration in nature. Once they're here, it's all about the simple things: exploring the nearby uninhabited islands; watching otters play along the shore; and witnessing orca teaching their young to hunt in the bay.
The design, with small sleeping cabins, encourages guests to spend time outdoors or in the shared kitchen and living space, fostering intimate connections with others. Lund believes that when sequestered in nature, the experience becomes about the community you build, the new perspectives you discover and the clarity of thinking you can recover. The result is a new outlook on what a hotel space can be and achieve.
In fact, the Norwegian name for The Arctic Hideaway is "Fordypningsrommet", meaning "The Immersion Room".
"I don't really describe it as a hotel," Lund said. "It's more of an experimental laboratory."
Two volunteer caretakers manage the day-to-day operations, greeting guests, getting them up to speed on island life, changing beds, making bread, stoking the sauna on the repurposed former ferry dock and organising meals. Guests are introduced to the limited island resources; they're asked to take short showers – the hotel uses a pump and filters seawater into a small tank – and to help pitch in during mealtimes. For many, this self-sufficiency and simplicity is part of the appeal, and the hotel attracts like-minded people happy to join in and help.
Guests are encouraged to spend time outdoors or in the shared spaces (pictured), rather than in the small sleeping cabins (Credit: Laura Hall)
There is a heavy reliance on the public ferry for food deliveries – there’s no other way to bring supplies in than by boat – and any building materials have to fit in the ferry’s luggage section if they are to be transported to the island. As extreme weather conditions like high winds can cause problems overnight that you can’t fix instantly, problem-solving skills are essential.
Cabins sleeping 2 from 1450 NOK (£123) per night.
Find out more: www.thearctichideaway.com
"The biggest challenge is that we have to improvise," said caretaker Laura Jørgensen, who is part way through her three-month caretaking stint with her boyfriend Jarl. "If something goes wrong, you can't just snap your fingers and fix it."
Being a guest here is a little like being in the audience in a jazz club – you must be receptive to the unexpected. Want to see the Northern Lights? Maybe you will, maybe you won't. But perhaps you'll discover a book in the lounge that opens up a new avenue of thought, or a guest will entertain you on the piano. Want to take the rowboat out? You'll have to wait for the wind to die down, whenever that may be. In the meantime, maybe you'll discover a treasure trove of sea urchin shells discarded by otters on a walk around the island. It's all about the unpredictable and what that sense of space allows you to discover.
There's also a jazz approach to the design in that it lacks unnecessary details: it's all about the notes you don’t play. There's no mini bar and no wide screen TV, no butler or pillow menu. Sleeping cabins are designed to fit a bed and not much else; the idea is that you have what you need, but no more, so your focus is more fully on nature. That means picture windows and no curtains, revealing a wide vista of the sea and the sky; and evening meals around a long table, opening up conversations and connections. After dinner, impromptu jazz performances may accompany the gathering wisps of the Northern Lights as they unfurl across the sky. Every aspect is calculated to put you more in touch with the extraordinary surroundings.
All food and other supplies must be brought in by boat, and the island is regularly cut off during bad weather or high winds (Credit: Laura Hall)
Future challenges include a proposed industrial fish farm in the archipelago, the creation of which involves dynamiting an island and exposing the area to pests, noise and waste. The prospect fills Lund with horror.
"You don't understand it has been quiet until you hear sounds again," he said. "It's similar to when your fridge or freezer stops. When it starts again, you understand how quiet it has been. We have some days here when it is so quiet that you can hear the conversations on other islands."
Lund will need to present a case to the local authorities as to why this hotel and area should be protected, in contrast to the job creation opportunities the fish farm will bring. But founding decision-making on economic terms in this space is like comparing jazz with classical music, according to the musician, who sees improved mental health and a strengthened connection with nature as the greatest gifts this space can offer.
"We're in the middle of enormous longing for nature and a deep need for a place like this," he said. "For me, if I make decisions based on whether I make money or not, I've failed. What I'm aiming for is a different kind of economy altogether."
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Le Figaro
Huit nouveaux restaurants de poissons et fruits de mer à tester à Paris
Alice BosioHugo de Saint PhalleLA SÉLECTION DU FIGARO - Poissons, coquillages et crustacés continuent d’inspirer des restaurants dédiés dans la capitale, autour de plateaux, petites assiettes ou belles pièces à partager. Relevé de filets des derniers arrivages.
La plus «feel good»: LE COLLIER DE LA REINE
Le lieu. Dans ce qui fut le Nanashi Charlot, nippon branché au possible, l’équipe de Savoir Vivre (Hôtel Bourbon, Déviant, Vivant 2) a installé ce bar à vins et fruits de mer aussi frétillant qu’une huître sortie de l’eau. Le décor pop a laissé place à un savant mélange de design seventies et de classique, faisant du lieu une brasserie contemporaine glamour et punchy. Forcément les «m’as-tu-vu» en tous genres sont de sortie mais l’ambiance reste agréable.
L’assiette. Stars du lieu, les plateaux de fruits de mer se déclinent en trois tailles et gagnent en étage en fonction du choix. Dans le Prince, idéal à partager à deux en guise d’entrée: 12 huîtres, des bulots (super mayo à l’estragon), un carpaccio de poulpe et 6 moules pulsées aux piments. Le reste de la carte procède d’un bel élan: asperges blanches et sabayon miso ; œufs pochés sur pain grillé et sauce beurre blanc ; thon blanc grillé, oignons nouveaux, olives…
Bravo. Les excellents cocktails (10-12 €). La cave à vin en sous-sol pour débuter ou terminer la soirée.
Dommage. Les tables petites, peu commodes avec les grands plateaux et les assiettes à partager.
Le Collier de la reine. 57, rue Charlot (3e).Tél.: 01 89 16 02 50.Tls et le w.-e. à midi. Carte: 40-70 €.
La plus bistrotière: LES PETITS BATEAUX
Le lieu. Dans un quartier bien garni en bonnes adresses, voici fraîchement débarqué ce bistrot singulier qui devrait se démarquer avec sa carte 100 % marine. Le décor, frais et coloré, lui emboîte le pas entre suspensions déguisées en méduses volantes et grande fresque murale façon banc de poissons.
L’assiette. L’ardoise est relativement courte, ce qui est plutôt bon signe: 4-5 entrées, dont certaines parfaites à partager à l’apéro (huîtres pochées, concombre, gingembre), 3 plats et 3 desserts. Le tataki de thon, bien rouge à cœur, va à l’essentiel avec sa vinaigrette passion. Le filet de bar n’en rajoute pas non plus mais vise dans le mille avec sa cuisson parfaite et son escorte légumière de saison: carottes, fèves, artichauts…
BRAVO. La carte des vins, restreinte mais amicale.
DOMMAGE. Les boulettes de merlu, assez quelconques.
Les Petits Bateaux. 29, av. Trudaine (9e).Tél.: 09 51 49 69 40.Tlj sf dim. et lun.Carte: 45-50 €.
La plus perchée: BICOQUES
Le lieu. Perdue au milieu des attrape-touristes de la Butte, cette cambuse taille bigorneau à la façade bleu océan, ouverte par trois copains d’enfance, joue la carte du repaire de quartier pour Parisiens en mal d’embruns, amarrés sur la courte terrasse en pente ou dans le coquet intérieur façon bateau (murs de pierre, cordages, tables en bois clair).
L’assiette. Les coquillages tiennent le haut du pavé, servis dans des préparations qui changent de l’ordinaire: couteaux, chorizo, citron confit et câpres (la spécialité de la maison), palourdes au beurre d’algues et grosse échalote confite, coques et coriandre vietnamienne, moules au gingembre et lait de coco. Et côtoient de plus classiques huîtres normandes, saumon gravlax, tarama ou poulpe à la plancha. Ne passez pas à côté des excellents acras de morue à la haïtienne (avec du taro plutôt que de la pomme de terre). Desserts tradi dont une crème brûlée réussie.
Bravo. Le service vraiment chaleureux.
Dommage. Certains couteaux mal dégorgés.
Bicoques. 29, rue des Trois-Frères (18e).Tél.: 01 53 28 00 75.Du mar. au sam. soir et dim. midi. Carte: 35-40 €.
La plus «pour initiés»: SOCES
Le lieu. Un cadre lumineux, des moulures et des murs bruts, un zinc carrelé qui dévoile un petit banc de coquillages, une cuisine ouverte, des vins nature, une clientèle bobo… Le 11e aurait-il débarqué aux Buttes-Chaumont? C’est en tout cas l’impression qui se dégage de ce bistrot-écailler de charme ouvert par trois copains («soces»), dont Kevin Deulio (ancien du Ritz) et Marius de Ponfilly (ex-chef de Clamato).
L’assiette. Fines de claire d’Oléron et spéciales d’Isigny ouvrent l’appétit en fanfare, mais gardez de la place pour les petites assiettes pleines de fraîcheur et de gourmandise à suivre: coques, beurre au safran et saucisse fumée (généreux terre-mer) ; carpaccio de thon rouge, bouillon anguille et livèche (tout en mâche et profondeur)… Ou encore ce beau morceau de ventrèche de thon rouge snacké, chou pointu et colatura, parfaitement saucé et condimenté. Paris-Brest aérien.
Bravo. La formule déjeuner à prix doux en semaine ; l’ambiance détendue ; dans un autre registre: un délicieux croque-monsieur.
Dommage. Rien à l’horizon!
Soces. 32, rue de la Villette (19e).Tél.: 01 40 34 14 30. Tlj sf dim. (dîn.), mar., mer. et jeu. (déj.). Formule: 18 et 22 € (déj.). Carte: 40-50 €.
La plus planquée: CACHÉ
Le lieu. Dans la famille des lieux qui portent bien leur nom, celui-ci fait figure de modèle. À un saut de puce du Père Lachaise, au fond d’une ruelle aux pavés déglingués, se cache cette table méditerranéo-mondaine avenante et animée. Soigneusement lookée, la salle aux airs de loft industriel impressionne par ses volumes et sa verrière, laissant entrer la lumière de début de soirée.
L’assiette. Pimpante elle aussi, articulée autour de poissons crus et grillés, ainsi que d’accompagnements légumiers (pied de brocoli entier au barbecue ; salade de petit pois, fèves, vinaigrette agrumes), le tout à commander en rafale et à partager. L’instagrammable carpaccio de daurade tient sa réputation, dressé comme si le poisson avait été détaillé à peine sorti de l’eau et escorté de deux marinades, l’une à la truffe, l’autre au yuzu. Thons rouges et autres sérioles se dévorent également tout cru, tandis que les saint-pierres ou turbots s’avancent grillés, en majesté et en entier.
Bravo. Les excellents cocktails et la belle carte des vins ; l’énergie du lieu, branché mais sans posture.
Dommage. L’addition vite stratosphérique.
Caché. 23, villa Riberolle (20e).Tél.: 06 09 31 61 62.Tls sf dim. et lun. Carte: 50-100 €.
Et aussi
BARBOT
Après la péniche sur les bords de Seine et la guinguette à Nogent-sur-Marne, la Cie Les Maquereaux met le cap sur le haut 9 avec un troquet dont la vaste terrasse est toute désignée pour les apéros ou les déjeuners à rallonge: huîtres bretonnes, bulots normands, moules frites marinières, merlu sauce aux coques à partager…
Barbot. 47-49, av. Trudaine (9e). Tlj sf lun.et mar. (déj.). Carte: 25-40 €.
UNDER THE SEA
Se restaurer sous les mers: telle est la promesse de ce restaurant éphémère immersif lancé dans les murs du MK2 Bibliothèque par trois jeunes dynamiques issus de l’Institut Paul Bocuse. Vidéoprojection et décor de cinéma façon parc d’attractions s’accompagnent d’assiettes iodées réconfortantes (lobster roll, tatakis, ceviches, burgers).
Under The Sea. 160, av. de France (13e). Tlj. Carte: 25-40 €.
SABLES
Parti au Plaza, Jean Imbert a confié les anciens murs de Mamie à son frère cadet Léopold, qui l’a transformé, avec un ami d’enfance passé par le Crillon, en bistrot marin généreux, hommage à leurs souvenirs de vacances bretonnes: couteaux sauce vierge, palourdes gratinées, fish & chips, linguine aux étrilles, lieu jaune au four…
Sables. 35 bis, rue Jean-de-la-Fontaine (16e). Tél.: 01 42 24 41 54. Tlj sf dim. et lun. Carte: 45-60 €.
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France24 - Monde
France 24 récompensée au FIGRA 2022
Publié le : 07/06/2022 - 17:51
Amar AL HAMEEDAWI
Jonathan WALSH
Les journalistes de France 24 Amar Al Hameedawi et Jonathan Walsh ont reçu, samedi 4 juin, la "Mention spéciale du jury" pour leur reportage "Irak, la révolution assassinée" lors de la 29e édition du FIGRA 2022 (Festival International du Grand Reportage d’Actualité et du documentaire de société) qui s’est tenue à Douai.
À l'automne 2019, un mouvement de contestation sans précédent embrase Bagdad et le sud de l’Irak majoritairement chiite. Dans le viseur des manifestants, la corruption généralisée et l’incurie de la classe politique, mais aussi la tutelle de l’Iran voisin et l’emprise de ses milices sur le pays. La répression, d’une extrême violence, fait au moins 600 morts et 21 000 blessés en quelques mois. Parallèlement, des assassinats visent les dirigeants du mouvement, une série toujours en cours. Et alors que le pays s'apprête à élire ses députés, de plus en plus de voix accusent les factions armées pro-iraniennes d’être derrière cette campagne de violence systématique. Reportage de Jonathan Walsh et Amar Al Hameedawi.
"Ils ont tué une voix libre, un nationaliste", s’emporte Ali Al-Wazni, venu se recueillir sur la tombe de son frère Ihab, quarante jours après sa mort. Ihab Al-Wazni a été assassiné le 9 mai 2021 devant chez lui, au volant de sa voiture. Il était l’une des figures les plus respectées de la contestation à Kerbala, ville sainte chiite située à une centaine de kilomètres au sud de Bagdad. "Il voulait seulement une vie digne pour son peuple, améliorer la vie des gens. Et aussi dévoiler la vérité au sujet de ces partis et de ces milices. Ces milices qui tuent le peuple irakien depuis des années et veulent voler ses richesses". Ces accusations sans détour sont devenues monnaie courante, dans ce pays où les factions armées sont plus puissantes que jamais. La justice irakienne n’a procédé à aucune condamnation dans cette affaire, et la mère d'Ihab enrage : "Si la justice ne peut pas faire son devoir, alors elle ne sert à rien".
Des dizaines d’activistes ont été froidement assassinés depuis deux ans. Ils étaient les leaders de la "révolution d’octobre", un soulèvement populaire d’une ampleur inédite qui a embrasé Bagdad et toutes les grandes villes du sud de l'Irak à partir de l’automne 2019. Le chômage galopant, la corruption généralisée et la déliquescence des services publics sont devenus insoutenables pour une grande partie de la population. D’immenses manifestations sont organisées pour exiger des réformes majeures et un changement de gouvernement. Les contestataires dénoncent aussi la tutelle des partis confessionnels et de leurs factions armées. Beaucoup paieront de leur vie cet engagement.
"Une milice m’a envoyé un émissaire, qui m’a dit que si je rentrais chez moi, on me tuerait", explique Hussein Al-Ghorabi. "C’est difficile de dire leurs noms, car si je le fais, je pense que je mourrai". Cet activiste a fui Nassiriya, une ville du sud qui fut longtemps l’épicentre de la contestation. Visage incontournable du mouvement, il mène aujourd’hui une vie d’homme traqué. Hussein Al-Ghorabi se rêve pourtant un destin politique qui lui permettrait de défendre les idées de la "révolution d'octobre". "J’ai un devoir moral après le sacrifice de ceux qui sont morts pendant la révolution, je dois porter leur voix", clame-t-il. "La souffrance qui frappe les villes du sud majoritairement chiites est la même qu’au temps de Saddam Hussein. Il n'y a pas de justice sociale, pas d’infrastructures, pas de travail. Tout cela a poussé la rue à se soulever, c’est ça la 'révolution d’octobre'."
Une menace pour le pouvoir régional de l'Iran
C’est dans ce sud déshérité que les milices ont recruté en masse pour combattre le groupe État islamique. L'ayatollah Ali Sistani, plus haute autorité chiite en Irak, appelle à prendre les armes contre les jihadistes en 2014. Ces groupes connaissent alors une montée en puissance sans précédent, avec l'aide de l'Iran voisin. Comme tous les contestataires, Hussein Al-Ghorabi accuse aujourd'hui ces mêmes factions armées de vouloir assassiner la "révolution d’octobre" : "Nous sommes des villes qu’ils prétendent défendre, mais malheureusement ils ont retourné leurs armes et leurs silencieux contre nous. Ils pensent que l’État irakien que l’on rêve représente leur disparition, la fin des milices".
Les assassinats ciblés s’inscrivent dans une campagne de violence systématique qui remonte aux premiers jours du mouvement de contestation. "Entre le 1er octobre et le 31 décembre 2019, il y a eu 600 morts, ce n’est pas rien ! 600 morts, 21 000 blessés, 29 000 incarcérés ! Le degré de la répression était terrible", rappelle avec véhémence Adel Bakawan, directeur du Centre français de recherche sur l’Irak. Les forces de sécurité acceptent aujourd’hui une part de responsabilité. Mais des groupes armés sont eux aussi accusés d’avoir ciblé les manifestants lors d’actions illégales meurtrières. Même l’ancien Premier ministre irakien, Haider al-Abadi, l’admet : "Des forces plus puissantes que l’État ne voulaient pas entendre ces voix et ont réprimé les manifestations".
Un personnage clé est régulièrement désigné comme le cerveau de la répression durant les premiers mois de la contestation : le général iranien Qassem Soleimani, commandant des forces d’élite des Gardiens de la révolution. Avant son élimination, en janvier 2020, par un tir de drone américain, il se rend régulièrement en Irak. "Qassem Soleimani lui-même avait mis en place un comité", affirme Adel Bakawan. "Bien entendu, il ne l’a pas appelé comité de répression. C’était un comité de stabilité et de sécurité, quelque chose de cette nature, et Soleimani en personne élaborait le programme quotidien de la répression".
"Ces jeunes, ces manifestations, sont une attaque à leur influence. C’est une menace pour le pouvoir régional que l’Iran souhaite jouer. Et donc, il faut qu’ils soient rendus silencieux", renchérit Agnès Callamard, secrétaire générale d'Amnesty international. Face aux violences qui se multiplient, les manifestants accusent ouvertement leur puissant voisin et les milices proches de Téhéran. Des représentations diplomatiques iraniennes sont prises pour cibles dans plusieurs villes du sud.
La toute-puissance des groupes paramilitaires
La mort de Qassem Soleimani ne met pas fin à la répression. Les groupes armés serrent les rangs et même le puissant Moqtada Al-Sadr, nationaliste revendiqué, appelle rapidement à la fin du mouvement de contestation. Pourtant, ses hommes sont d’abord chargés de protéger les rassemblements. Mais les affrontements se multiplient et, en février 2020, les sadristes sont accusés d’avoir tué plusieurs manifestants dans la ville sainte de Nadjaf.
En dénonçant l’emprise des factions armées, la "révolution d'octobre" s’est heurtée aux fondements mêmes du nouvel État irakien. Après 2003, le système confessionnel a donné une place prépondérante aux chiites, persécutés sous Saddam Hussein. Les dirigeants de cette communauté ont depuis fait de leurs groupes paramilitaires des acteurs tout-puissants, souvent avec l’aide de l’Iran.
Deux ans après son déclenchement, le soulèvement populaire s'est essoufflé. La peur gagne toujours du terrain, et les assassinats continuent. Le fils de Fatima Al-Bahadili, une activiste connue de Bassora, a été abattu fin juillet. Une fois de plus après des menaces répétées de miliciens.
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Imagine trying to run a dialysis unit with no plastic – Sharon George
Of the 8,300 million tonnes of virgin plastic produced up to the end of 2015, 6,300 million tonnes has been discarded. Most of that plastic waste is still with us, entombed in landfills or polluting the environment. Microplastics have been found in Antarctic sea ice, in the guts of animals that live in the deepest ocean trenches, and in drinking water around the world. In fact, plastic waste is now so widespread that researchers have suggested it could be used as a geological indicator of the Anthropocene.
But what if we could wave a magic wand and remove all plastics from our lives? For the sake of the planet, it would be a tempting prospect – but we'd quickly find out just how far plastic has seeped into every aspect of our existence. Is life as we know it even possible without plastic?
Humans have been using plastic-like materials, such as shellac – made from a resin secreted by lac insects – for thousands of years. But plastics as we know them today are a 20th Century invention: Bakelite, the first plastic made from fossil fuels, was invented in 1907. It wasn't until after World War Two that production of synthetic plastics for use outside the military really took off. Since then, plastic production has increased almost every year, from two million tonnes in 1950 to 380 million tonnes in 2015. If it continues at this rate, plastic could account for 20% of oil production by 2050.
Today, the packaging industry is by far the biggest user of virgin plastic. But we also use plastic in plenty of longer-lasting ways too: it's in our buildings, transport, and other vital infrastructure, not to mention our furniture, appliances, TVs, carpets, phones, clothes, and countless other everyday objects.
All this means a world entirely without plastic is unrealistic. But imagining how our lives would change if we suddenly lost access to plastic can help us figure out how to forge a new, more sustainable relationship with it.
In hospitals, the loss of plastic would be devastating. "Imagine trying to run a dialysis unit with no plastic," says Sharon George, senior lecturer in environmental sustainability and green technology at Keele University in the UK.
Plastic is used in gloves, tubing, syringes, blood bags, sample tubes and more. Since the discovery of variant Creutzfeldt–Jakob disease (vCJD) in 1996 – caused by misfolded proteins called prions that can survive normal hospital sterilisation processes – standard reusable surgical instruments have even been replaced by single-use versions for some operations. According to one study, a single tonsillectomy operation in a UK hospital can result in more than 100 separate pieces of plastic waste. While some surgeons have argued that single-use plastic is overused in hospitals, right now many plastic medical items are essential, and lives would be lost without them.
Some everyday plastic items are also vital for protecting health. Condoms and diaphragms are on the World Health Organization's list of essential medicines, and face masks – including plastic-based surgical masks and respirators, as well as reusable cloth masks – have helped slow the spread of the Covid-19 virus. "A mask that you have for Covid is related to our safety and the safety of others," says George. "The impact of taking that away could be loss of life, if you took it away on a big scale."
In hospitals, the loss of plastic would be devastating (Credit: Kseniia Zatevakhina/ Alamy)
Our food system would also quickly unravel. We use packaging to protect food from damage in transit and preserve it long enough to reach supermarket shelves, but also for communication and marketing. "I cannot imagine how [plastic] would be replaced completely in our system," says Eleni Iacovidou, a lecturer in environmental management at Brunel University London.
It's not just consumers that would need to change their habits – supermarket supply chains are optimised for selling packaged produce, and would need overhauling. In the meantime, highly perishable goods with long journeys between farm and supermarket, such as asparagus, green beans, and berries, might end up left in fields, unpicked.
If we could solve those supply chain issues, fruit and vegetables could be sold loose, but we might need to shop more frequently. Research by UK waste reduction charity WRAP found that plastic packaging extended the shelf life of broccoli by a week when kept in the fridge, and bananas 1.8 days at room temperature – though for apples, cucumber, and potatoes, the plastic made no difference. In fact, the research found that food waste could even be reduced by selling fruit and veg loose, as it allowed people to buy only what they needed.
Even tins of tomatoes and beans would be out – they have an inner plastic coating to protect the food – so we'd have to buy dried pulses in paper bags and cook them at home instead. "People have relied too much on getting the thing they need in the most convenient and easy way," says Iacovidou. "I think we need to get a little bit uncomfortable."
Swapping out plastic packaging would have knock-on environmental effects. While glass has some advantages over plastic, such as being endlessly recyclable, a one litre glass bottle can weigh as much as 800g compared to a 40g plastic one. This results in
glass bottles having a higher overall environmental impact
compared to plastic containers for milk, fruit juice, and fizzy drinks, for example. When those heavier bottles and jars need to be transported over long distances, carbon emissions grow even more. And if the vehicles they're transported in don't contain plastic, they themselves will be heavier, which means even more emissions.
In some ways, though, changing food packaging would be the easy part. You might buy milk in a glass bottle, but plastic tubing is used in the dairy industry to get that milk from cow to bottle. Even if you buy vegetables loose, sheets of plastic mulch may have helped the farmer who grew them save water and keep away weeds. Without plastic, industrial agriculture as we know it would be impossible.
Instead, we'd need shorter food chains – think farm shops and community-supported agriculture. But with over half of the global population now living in cities, this would require huge changes in where and how we grow food. It wouldn't be an impossible task, says Iacovidou, but "we have to devote the time to do it, and we have to also cut the amount of things that we eat".
If we ditch synthetic clothing materials, cotton production would have to be scaled up significantly (Credit: Getty Images)
Living without plastic would also require a shift in how we dress. In 2018, 62% of the textile fibres produced worldwide were synthetic, made from petrochemicals. While cotton and other natural fibres like hemp would be good substitutes for some of our clothing, scaling up production to match current demand would come with a cost. Cotton already grows on 2.5% of arable land worldwide, but the crop accounts for 16% of insecticide use, risking the health of farmers and contaminating water supplies. Without plastic, we'd need to ditch fast fashion in favour of more durable items we can wear again and again.
We'd also quickly run out of shoes. Before widespread synthetic plastics came along, shoes were often made out of leather. But today there are many more people on Earth, and we get through many more pairs each: 20.5 billion pairs of footwear were manufactured in 2020. "We couldn't go to leather shoes for every person on the planet… that's just not feasible," says George.
There would be upsides to a world without plastic, though: we'd escape the harmful effects it has on our health.
Turning oil and gas into plastic releases toxic gases that pollute the air and impact local communities. What's more, chemicals added during the production of plastics can disrupt the endocrine system, which produces hormones that regulate our growth and development. Two of the most well-studied of these endocrine disrupting chemicals (EDCs) are phthalates, used to soften plastic but also found in many cosmetics, and bisphenol A (BPA), used to harden plastic and commonly used in the lining of tins.
"While these phthalates or BPA are important for the structure of the plastic, they are not chemically bound to it," says Shanna Swan, professor of environmental medicine and public health at the Icahn School of Medicine at Mount Sinai in New York. That means when these chemicals are used in food packaging, they can leach into the food itself – and end up in our bodies.
Some phthalates can lower testosterone production, reducing sperm counts and increasing fertility problems in men. BPA, on the other hand, mimics oestrogen and has been linked with an increased risk of reproductive problems in women. But the effects extend beyond fertility. "The breadth of the potentially disruptive influences of EDCs is striking," writes Swan in her book, Count Down. "They have been linked to numerous adverse health effects in almost all biological systems, not just the reproductive system but also the immunological, neurological, metabolic, and cardiovascular systems."
Exposure to EDCs during critical periods of foetal growth can have long-lasting effects. "If the mother is pregnant, and she is exposed to plastics or other chemicals that alter the development of her foetus, those changes are lifelong, irreversible changes," says Swan. This means that, while going cold turkey on plastics would reduce our exposure, their effects would still be felt for at least the next two generations. "Your grandmother's exposure is relevant to your reproductive health and your health in general," says Swan.
Plastics have been found in Antarctic sea ice and in the guts of animals living in the deep ocean (Credit: Getty Images)
At some point, we'd want to address the plastic that's already in the oceans. Could we ever clean it all up? "You have some materials that are on the seafloor and they're not going to go anywhere, they're just part of the ecosystem," says Chelsea Rochman, assistant professor in the department of ecology and evolutionary biology at the University of Toronto. But with the floating plastics, she says, we have a fighting chance.
Researchers now think that most plastics floating in the ocean will eventually get washed up or buried along our shorelines. At the moment some of those shoreline plastics are removed with trash-traps and old fashioned beach cleans. Keeping that removal up would make a difference to marine wildlife. "You would have fewer animals washing up on the beach with plastics in their bellies, and less entanglement," says Rochman. "A lot of what's being ingested by animals is not the stuff that's in the deep sea, it's the coastal stuff."
Taking out bigger pieces of plastic waste would also stop them breaking up into microplastics. Most of the microplastics found away from coastlines are from the 1990s or earlier, suggesting that bigger pieces take decades to break down. That means if we simply stopped adding new plastic pollution to the oceans tomorrow, microplastics would continue to increase over the next decades – but by removing the existing debris as well, we could stop that surge. "Maybe we reach a time where every animal we pull out of the water doesn't have microplastics in it," says Rochman.
Maybe we reach a time where every animal we pull out of the water doesn't have microplastics in it – Chelsea Rochman
In a plastic-free world, making new kinds of plastic out of plants might start to look tempting.
Bio-based plastics that have many of the same qualities as petrochemical plastics are already in use. Corn starch-based polylactic acid (PLA), for example, is used to make straws are almost indistinguishable from their fossil fuel plastic counterparts – unlike paper straws that can end up soggy before you finish your drink. Bio-based plastics can be made from the edible parts of plants like sugar or corn, or from plant material that isn't fit for consumption, like bagasse, the pulp left over after crushing sugarcane. Some, but not all, bio-based plastics are biodegradable or compostable. But most of those plastics still need careful processing, often in industrial composting facilities, to ensure they don't persist in the environment – we can't just throw them into the sea and hope for the best.
Even if we did create the infrastructure to compost them, bio-based plastics might not be better for the environment – at least not right away. "I think initially we'd see all impacts increase," says Stuart Walker, a research fellow at the University of Exeter and author of a recent review looking at environmental impacts of bio-based and fossil fuel plastics.
Supermarket supply chains are optimised for selling packaged produce and would need overhauling if we stopped using plastic (Credit: Getty Images)
Clearing land for crops would impact ecosystems and biodiversity. Fertilisers and pesticides come with carbon emissions attached and can pollute local rivers and lakes. One study found that replacing fossil fuel plastics with bio-based alternatives could require between 300 and 1650 billion cubic metres of water (300-1650 trillion litres) each year, which is between 3 and 18% of the global average water footprint. Food crops could end up being used to produce plastic instead, risking food security. Once they have been grown, crops need more refining to reach the bio-based equivalent of crude oil, which requires energy, resulting in carbon emissions.
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But trying to compare the environmental impacts of bio-plastics with conventional ones is tricky, not least because fossil fuel-based plastics have a head start. "We've been making these things for so long at such scale that we're really good at it," says Walker. "In time it would shift and we'd see that with bioplastics, the emissions would reduce." As countries around the world decarbonise their electricity supplies, the carbon emissions from producing bio-based plastics would decrease further.
However, making plastic from plants wouldn't necessarily solve health problems stemming from the material. While research on the topic is scarce, it's likely that similar additives to those used in conventional plastics would also be used in bio-based alternatives, Iacovidou says. This is because the properties the materials need are the same. "The fate of the additives is what concerns me the most," she says. If bio-based plastics are mixed with food waste and composted, whatever is in the plastic enters our food system.
It's clear that replacing one material with another won't solve all our plastic problems.
The emissions from travel it took to report this story were 0kg CO2. The digital emissions from this story are an estimated 1.2g to 3.6g CO2 per page view. Find out more about how we calculated this figure here.
There's already a push to figure out which plastics are unnecessary, avoidable, and problematic, with several countries, including the US, UK, Australia, New Zealand and the Pacific Islands region, aiming to phase these out. To go even further than that, we could decide to only use plastics that we really, truly need. In a recent book chapter, George describes a framework to help us figure out which plastics are vital. By considering whether the item fulfils an essential need – such as food, shelter, or medicine – and also whether reducing the amount of material, or replacing the plastic with something else, would affect its use, we can start to see which plastics we can and cannot live without.
But these essential plastics are context-specific and not set in stone. In some places, the only safe drinking water comes in plastic, for example. "That means we need to develop drinking water infrastructure there so that we don't have to rely on packaged water, but right now that [plastic] is necessary," says Jenna Jambeck, professor of environmental engineering at the University of Georgia.
Thinking through the whole life cycle of any new materials, including what we do with them when they no longer serve their purpose, would be essential. "We’ve kind of forgotten that recycling isn't the gold standard of what we can do with stuff when we’re finished with it," says Walker.
Along with colleagues at the University of Sheffield, he investigated the environmental impacts of disposable and reusable takeaway containers. They found that a durable plastic container would only need to be used between two and three times to be better, in terms of climate impact, than a single-use polypropylene one, even taking into account washing. Stainless steel containers reached the same break-even point after 13 uses – takeaways, thankfully, wouldn't need to be a thing of the past in a plastic-free world.
The biggest shift we'd face, then, would be re-evaluating our throwaway culture. We'd need to change not just how we consume items – from clothes and food to washing machines and phones – but how we produce them too. "We're too quick to buy something cheap and disposable, where we ought to be making things so they are compatible, and there's more standardisation, so things can be swapped out and mended," says George.
Without plastic, we might even have to change the way we talk about ourselves. "Consumer is inherently a single-use term," says Walker. In a world where packaging is reused and repurposed, not thrown out, we might become citizens instead.
Perhaps we'd also discover that, for all the genuine good plastic has done, not all of the lifestyle changes it has enabled have been positive. If it's plastic packaging that allows us to grab lunch to eat on the go, and plastic-heavy devices that mean we are always contactable, without it our schedules might need to be a little less frantic. "If that was all taken away, life would slow down," says Jambeck. "Would that be such a bad thing?"
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France24 - World
Disgraced FIFA chiefs Sepp Blatter and Michel Platini face fraud trial
Issued on: 08/06/2022 - 09:39
NEWS WIRES
Sepp Blatter and Michel Platini, once the chiefs of world and European football, face trial on Wednesday over a suspected fraudulent payment that shook the sport and torpedoed their time at the top.
Former FIFA president Blatter, 86, and Platini, 66, start a two-week trial at Switzerland's Federal Criminal Court in the southern city of Bellinzona, following a mammoth investigation that began in 2015 and lasted six years. The pair are being tried over a two million Swiss franc ($2.08 million) payment in 2011 to Platini, who was then in charge of European football's governing body UEFA.
They are accused of having, to the detriment of FIFA, illegally obtained the payment, plus social security contributions of 229,126 francs, in favour of Platini. The former French football great "submitted to FIFA in 2011 an allegedly fictitious invoice for a (alleged) debt still existing for his activity as an adviser for FIFA in the years 1998 to 2002," according to the court.
The defendants are both accused of fraud and forgery of a document. Blatter is accused of misappropriation and criminal mismanagement, while Platini is accused of participating in those offences. The indictment was filed by the Office of the Attorney General of Switzerland (OAG).
The trial will conclude on June 22, with the three judges delivering their verdict on July 8. The defendants could face up to five years' imprisonment or a fine. Both FIFA and UEFA are headquartered in Switzerland, in Zurich and Nyon respectively.
'Oral contract'
Platini and retired Swiss football administrator Blatter were banned from the sport at the very moment when Platini seemed ideally-placed to succeed Blatter at the helm of world football's governing body. The two allies became rivals as Platini grew impatient to take over, while Blatter's tenure was brought to a swift end by a separate 2015 FIFA corruption scandal investigated by the US Federal Bureau of Investigation.
In the Bellinzona trial, the defence and the prosecution agree on one point: Platini was employed as an adviser to Blatter between 1998 and 2002. They signed a contract in 1999 for an annual remuneration of 300,000 francs. "The compensation agreed in accordance with this contract was invoiced by Platini on each occasion and paid in full by FIFA," said the OAG. However, more than eight years after the end of his advisory role, the former France captain "demanded a payment in the amount of two million francs", the OAG alleged.
"With Blatter's involvement, FIFA made a payment to Platini in said amount at the beginning of 2011. The evidence gathered by the OAG has corroborated that this payment to Platini was made without a legal basis. This payment damaged FIFA's assets and unlawfully enriched Platini," the federal prosecution alleges. The men insist that they had, from the outset, orally agreed to an annual salary of one million francs.
"It is outstanding salary, owed by FIFA, under oral contract and paid under conditions of the most perfect legality. Nothing else! I acted, as in all my life and career, with the utmost honesty," Platini said in a statement sent to AFP. As a civil party, FIFA wants to be reimbursed the money paid in 2011 so that it is "returned to the one and only purpose for which it was intended: football", its lawyer Catherine Hohl-Chirazi told AFP.
Ballon d'Or winner
Joseph "Sepp" Blatter joined FIFA in 1975, became its general secretary in 1981 and the president of world football's governing body in 1998. He was forced to stand down in 2015 and was banned by FIFA for eight years, later reduced to six, over ethics breaches for authorising the payment to Platini, allegedly made in his own interests rather than FIFA's.
Platini is regarded among world football's greatest-ever players. He won the Ballon d'Or, considered the most prestigious individual award, three times -- in 1983, 1984 and 1985. Only Lionel Messi (seven) and Cristiano Ronaldo (five) have won more Ballons d'Or than Platini. Platini was UEFA's president from January 2007 to December 2015. Platini appealed against his initial eight-year suspension at the Court of Arbitration for Sport, which reduced it to four years.
(AFP)
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L'Humanité
Les forêts qui cachent des arbres
ActuDendrologie Plus de 9 000 espèces d’arbres sont encore inconnues sur Terre ! Telle est la nouvelle estimation à laquelle sont parvenus une centaine de chercheurs du monde entier.
Anna MussoUne centaine de chercheurs du monde entier ont publié, dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (1), une étude pour estimer le nombre d’espèces d’arbres sur Terre. Résultat très précis… 73 274 ! Ce nombre est ainsi supérieur de 14 % à celui établi précédemment, qui était de 64 100. Par conséquent, il n’en resterait pas moins de 9 200 à découvrir ! Pour obtenir cette estimation, les chercheurs ont construit une immense banque de données forestières en combinant les informations fournies par des plateformes comme TreeChange ou Global Forest Biodiversity Initiative. À partir de la quantité d’arbres rares contenue dans leur base, les chercheurs ont développé un nouveau modèle statistique d’extrapolation. La zone géographique qui abrite le plus d’espèces connues est l’Amérique du Sud. Là se trouveraient aussi près de 40 % de celles encore non découvertes, notamment dans le bassin amazonien et entre les Andes et l’Amazone. Une majorité d’espèces connues est située dans les forêts tropicales et subtropicales humides. Or ces zones sont peu étudiées par les scientifiques. Il y a donc là aussi encore beaucoup à découvrir. Mais, au fait, quel est l’intérêt de chercher de nouvelles essences d’arbres ? Il s’agit non seulement d’approfondir nos connaissances sur la biodiversité, mais aussi de préserver le fonctionnement fragile des écosystèmes, qui contribuent aux équilibres climatiques et à la qualité des milieux vivants. A. M.
sciencesarbresforêtsBiodiversité Le Figaro
L'actrice Sand Van Roy porte plainte pour viol contre Luc Besson en Belgique
Parallèlement à la procédure en France, où la Cour de cassation va désormais devoir se prononcer après un non-lieu en faveur du producteur fin mai, l'ex-mannequin belgo-néerlandaise a chargé un avocat belge de porter l'affaire devant le tribunal de Bruges en avril.
L'actrice belgo-néerlandaise Sand Van Roy, qui avait déjà saisi la justice française, a porté plainte pour «viol» devant un tribunal belge contre le cinéaste et producteur français Luc Besson, a-t-on appris mardi 7 juin de source judiciaire confirmant une information de médias belges.
Sand Van Roy, 37 ans, accuse Luc Besson, 63 ans, d'avoir abusé d'elle dans un palace parisien en mai 2018, à l'époque où cette ex-mannequin venait de collaborer avec le réalisateur du Grand bleu et du Cinquième élément. Elle a fait une apparition dans son film Valérian et la cité des mille planètes , sorti en 2017.
À lire aussiLuc Besson répond à Sand Van Roy: «Je n’ai jamais violé une femme de ma vie»
Sand Van Roy a essuyé il y a deux semaines un revers devant la justice française, lorsque la cour d'appel de Paris a confirmé l'ordonnance de non-lieu rendue en décembre 2021 en faveur de Luc Besson. La décision est conforme à ce qu'avait requis le parquet général de Paris lors d'une audience en avril.
Parallèlement à la procédure en France, où la Cour de cassation va désormais devoir se prononcer, Sand Van Roy a chargé un avocat belge de porter l'affaire devant la justice belge. Une plainte pour «viol» a été déposée en avril devant le tribunal de Bruges (nord-ouest), a indiqué à l'AFP cet avocat, Joris Van Cauter. Une information confirmée par le parquet de la cité flamande. La plainte a été déposée «avant le non-lieu» rendu en appel à Paris, «nous estimons que l'enquête en France n'a pas été une véritable enquête, on n'a pas fait ce qu'il faut faire», a soutenu Joris Van Cauter, refusant d'entrer dans le détail.
À lire aussiAccusations de viols: le non-lieu en faveur de Luc Besson confirmé en appel
Au tribunal de Bruges, un juge d'instruction a été saisi de l'enquête, et une audience à huis clos est prévue en septembre 2022 devant la chambre du conseil (une juridiction d'instruction) pour décider des suites à donner, a précisé une porte-parole du parquet jointe. Luc Besson n'a pas encore été entendu par le juge, selon cette même source. Thierry Marembert, avocat parisien du réalisateur, a qualifié mardi 6 juin la saisie d'un juge belge d'«opération de diversion» de la partie adverse.
Depuis le début de l'affaire il y a quatre ans, «sept magistrats français différents, juges et parquetiers, toutes des femmes, ont examiné ces accusations et ont toutes considéré que M. Besson était innocent et que l'enquête pénale avait été approfondie», a affirmé l'avocat.
À lire aussi«Nous n'avons pas perdu la guerre»: l'avocat de Sand Van Roy attaque Luc Besson
Le 18 mai 2018, Sand Van Roy avait déposé une plainte pour viol, quelques heures après un rendez-vous dans un palace parisien dont les protagonistes ont donné deux versions. L'actrice dit avoir été victime d'une pénétration digitale imposée, ayant entraîné un évanouissement. Luc Besson a constamment rejeté les accusations et assuré que le rapport était consenti.
À VOIR AUSSI - Affaire Luc Besson: le non-lieu confirmé en appel concernant les accusations de viol
La maman et la putain, Jurassic World, Petite fleur... Les films à voir ou à éviter cette semaine
Un film provocant de Jean Eustache de 1973, le sixième volet de la saga Jurassic, une comédie noire qui cache bien son jeu... Que faut-il voir cette semaine ? Découvrez la sélection cinéma du Figaro.
Notre critique de Jurassic World. Le monde d’après: les dinosaures ont toujours les crocs
CRITIQUE - Presque trente ans après la sortie de Jurassic Park, les acteurs d’origine reviennent dans un sixième film très spectaculaire.
La maman et la putain: la fin des illusions
Présenté au Festival de Cannes en 1973, invisible depuis 1981, le film de Jean Eustache ressort en salle. Une histoire provocante qui a conservé toute son insolence.
BBC
Ukraine war: Angela Merkel defends her record on Putin
By Patrick JacksonBBC News
Former German Chancellor Angela Merkel has defended her record on handling Vladimir Putin in her first major interview since leaving office.
She said she had "nothing to apologise for" over her response to Russia's annexation of Crimea from Ukraine in 2014, when she supported sanctions.
She also defended her opposition in office to Ukraine joining Nato.
Mrs Merkel has been accused of leaving Germany vulnerable by pursuing business-led relations with Russia.
The Nord Stream 2 pipeline to carry Russian natural gas directly to Germany was built while she was chancellor and only suspended by her successor, Chancellor Olaf Scholz, shortly before Russia invaded Ukraine on 24 February.
Under pressure to impose stringent new sanctions over the invasion, Germany is struggling to reduce its dependence on Russian energy without damaging its own economy.
But Mrs Merkel said Europe and Russia were neighbours that could not ignore each other. "We have to find a way to co-exist despite all our differences," she said.
The invasion was "not just unacceptable but also a major mistake by Russia", she told German journalist and author Alexander Osang in an interview televised by broadcaster ARD.
"If we start going back through the centuries and arguing over which bit of territory should belong to whom, then we will only have war," she said. "That's not an option whatsoever."
She defended the sanctions imposed on Russia in response to the annexation of Crimea and Germany's role in maintaining the Minsk peace process, which was meant to end the fighting in eastern Ukraine in 2014-15.
The peace process, she argued, allowed Ukraine time to develop as a nation and strengthen its military.
"I don't have to blame myself for not trying hard enough," she said. "I don't see that I have to say 'that was wrong' and that's why I have nothing to apologise for."
She had opposed Nato membership for Ukraine in 2008, she said, because she had wanted to prevent escalation with Russia and because Ukraine itself was not ready. "That wasn't the Ukraine we know today," she said. "The country was not stable, it was riddled with corruption."
Ukrainian President Volodymyr Zelensky, whose country remains outside the Nato alliance despite extensive Western defence aid since the invasion, has described Germany's decision in 2008 as a "miscalculation".
On Tuesday Mrs Merkel, who left office six months ago, said she had "the highest respect" for Mr Zelensky and was impressed by "the courage and passion" with which Ukrainians were fighting for their country.
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New York Times - World
Live Updates: Ukraine Faces Tough Choices After Losses in East
Kyiv June 8, 12:08 p.m.
Moscow June 8, 12:08 p.m.
Washington June 8, 5:08 a.m.
President Volodymyr Zelensky insisted there was a compelling reason to stay and fight in Sievierodonetsk despite Russian forces closing in on his military.
Andrew E. Kramer
KRAMATORSK, Ukraine — Just to enter Sievierodonetsk, Ukrainian soldiers run a gantlet of Russian artillery shells zeroed in on the only access route: a bridge littered with the burned husks of cars and trucks that didn’t make it.
And once inside the city in eastern Ukraine, the focus of both armies for the past several weeks, Ukrainian soldiers battle Russians in back-and forth combat for control of deserted, destroyed neighborhoods.
Ukraine’s leaders now face a key strategic decision: whether to withdraw from the midsize city and take up more defensible positions, or to remain and risk being boxed in if the bridge is blown up. It reflects the choices the country has had to make since the Russian invasion began, between giving ground to avert death and destruction in the short term, and holding out against long odds in hopes it will later pay off.
In Sievierodonetsk, that calculation has taken on significance beyond the city’s limited military importance. In remarks to journalists on Monday, President Volodymyr Zelensky referred to Sievierodonetsk and its neighbor across the river, Lysychansk, as “dead cities” ravaged by Russian attacks and nearly empty of civilians.
And yet he insisted there was a compelling reason to stay and fight: Ukraine’s position throughout the war has been that it intends to hold onto its sovereign territory, and not yield it to Moscow.
Retreating now to better positions on higher ground across the Seversky Donets River, and then fighting to retake the city later, he said, would be harder and carry a higher price in bloodshed than holding on.
“It will be very costly for you to return, in terms of the number of people killed, the number of losses,” Mr. Zelensky said.
“Our heroes are not giving up positions in Sievierodonetsk,” he added. “Fierce urban combat continues in the city.”
It was a rare public rumination by Mr. Zelensky on strategic decision-making in the war, providing a window into the goals of his government and its military. Sievierodonetsk is the last major city in the breakaway region of Luhansk that the Russians have not taken; capturing it would give them near-total control of that enclave.
There are other factors as well. Falling back could be demoralizing to Ukraine’s forces. And some Ukrainian soldiers said it is worth drawing out the phase of urban combat to inflict more casualties on the already depleted Russian forces, and possibly damage their morale.
It was also possible Mr. Zelensky was aiding the military with misdirection by signaling one intention while quietly pursuing an opposite course of action.
The government has not said how many military casualties Ukraine has suffered overall since the Russian leader Vladimir V. Putin ordered the invasion in February. But Mr. Zelensky said last week that in the recent, intense fighting, each day his country was losing 60 to 100 soldiers killed and 500 wounded. Russia’s defense minister, Sergei Shoigu, said Tuesday that 6,489 Ukrainian service members had been captured.
Ukraine’s Interior Ministry this week estimated civilian casualties at 40,000 killed or wounded, though some government officials say the true figures are higher. Ukrainian officials said Tuesday that ruptured sewer and water pipes in the southern city of Mariupol, seized by Russia after a devastating siege, have created a risk of severe disease outbreaks that would raise the civilian toll.
The battle for Sievierodonetsk, part of Luhansk and the broader Donbas region in the east, has raged now for weeks, and some Ukrainian soldiers have questioned why the army has not ordered a tactical retreat.
“They are killing a lot of our guys,” said a soldier who asked to be identified only by his nickname, Kubik, interviewed last week while smoking beside a road in the town of Siversk, a staging area to the west of the fighting. He had recently rotated away from positions near Sievierodonetsk.
“Let them come forward a little bit, let them think they have captured the town, and then we will meet them beautifully” from the more advantageous position, he said.
The city lies on the mostly flat, eastern bank of the Seversky Donets. The western bank, in contrast, rises in a prominent hill that provides commanding views and firing positions.
Earlier in the war, Ukrainian soldiers were surrounded in Mariupol and fought for weeks, eventually retreating to hold just a tiny pocket of ground in a steel factory complex where they sheltered in bunkers, before Mr. Zelensky ordered the holdouts to surrender rather than be killed.
Ukrainian commanders decided to avert a smaller-scale version of that siege earlier this week in Sviatohirsk, a town lying on the low bank of the Seversky Donets.
Trying to trap Ukrainian troops in the town, Russian forces had been firing artillery at their only remaining route across the river, a bridge near an Orthodox monastery that was also frequently hit. On Monday, the Ukrainian army pulled back, blew up the bridge and took up positions on the river’s high bank, Ukrainian officials said.
Sievierodonetsk was once a sleepy, provincial backwater of about 100,000 residents, with streets lined with poplar trees and a skyline dominated by smokestacks of a fertilizer factory.
Now it is a largely abandoned ruin where battle lines sway often, with each side at times claiming to have expelled the other from part of the city. On Tuesday, Serhiy Haidai, the Ukrainian military governor of the Luhansk region, said Russian forces were again storming positions. “Combat continues,” he said.
Russian artillery fire into the potential fallback position on the high bank, where Lysychansk lies, has also been ferocious. Shelling hit a market, a mining academy and a school, Mr. Haidai said. The strike on the market touched off a fire that burned through the day Monday. Two civilians were wounded.
The Ukrainian government has been emphasizing the tenuousness of its positions in the battle for Donbas, the mining and farming region now mostly controlled by Russian forces.
The pivotal access bridge to Sievierodonetsk is a panorama of destruction, testifying to the difficulty and risk to Ukraine in holding even some portion of the city.
A video recorded by Radio Free Europe/Radio Liberty reporters who entered on a resupply run last week showed the mayhem on the span: crossing it meant weaving between the burned husks of cars and shell craters in the bridge deck.
The debris has piled up over the past two weeks. In an interview in late May, a soldier at a sandbagged checkpoint at the western edge of the bridge cautioned that Russian artillery spotters had the span — clear of debris at the time — under observation and opened fire whenever a car drove over. Two other bridges into the city were destroyed earlier in May.
Mr. Haidai has justified Ukraine’s efforts to hold Sievierodonetsk as partly a matter of symbolic resistance.
“Strategically, the city of Sievierodonetsk is not of great importance,” he said over the weekend. The high opposite riverbank is more significant militarily, he said. “But politically, Sievierodonetsk is a regional center. Its liberation will lift our morale substantially and demoralize the Russians.”
Still, Mr. Zelensky said he was open to reconsidering his decision based on developments. Either command — to hold ground or to retreat — had potential downsides, he said.
“In the first option there is risk, in the second option there is risk,” he said.
Oleksandr Chubko contributed reporting.
Valerie Hopkins
Reporting from Peremoha, Ukraine
Russian soldiers occupied Peremoha, on the outskirts of Kyiv, Ukraine’s capital, on Feb. 28. A few days later, they dragged Oleksandr Yermolchyk, the village priest, from his basement at gunpoint, demanding that he show them who was informing on Russian troop positions from the church. They didn’t find anyone. But the Russians shelled the church anyway.
Built in 1892, the blue wooden church survived revolution, civil war, and several generations of atheistic communism. But since the Russian invasion of Ukraine, it has had its door shot through and a crater left in its floor.
The church still smells of the incense and wax candles popular with Orthodox believers. But more than two months after the Russians retreated from Peremoha — lobbing more mortars as they withdrew — the building is full of broken glass and rubble. Pigeons gained access to the rafters from holes in the onion-domed cupola.
A Ukrainian flag now hangs outside, added by the builders who installed a new door after the original was taken to Kyiv to be used as part of an exhibition about the war.
Father Yermolchyk said that one Russian soldier named Kirill had taken some care inside the church. He kept some of the icons safe and left a letter asking to be remembered in the priest’s prayers.
“I pray for some Russians,” Father Yermolchyk said. “But definitely not for Putin,” he added, referring to the Russian president, Vladimir V. Putin.
Father Yermolchyk managed to escape from Peremoha on March 9, while the village was still surrounded. After sheltering for two weeks in his basement, he walked several miles with eight other people through fields of tall grass, traversing streams with a child on his back, to get to Ukrainian-held territory. About 300 people, including Father Yermolchyk, have returned to the village, he said. Its population before the war was four times that size.
He and other villagers have been digging up shrapnel and the casings from anti-tank artillery shells every day, he said. They uncovered so much metal, Father Yermolchyk said, that he donated it to a company that plans to make furniture out of it.
Nearby, along the main road, lies a pile of rubble where the post office stood. Seven people were shot to death there, Father Yermolchyk said. Their bodies remained inside until the Russians withdrew, detonating a bomb in the basement when they left. The families of the dead could recognize their loved ones only by the remnants of their clothing.
Did the destruction cause his congregants’ faith to waver?
“After the occupation we lived through, people are so much more full of love for one another,” he said. “Yes, what we lived through was so hard, but people have become more sympathetic and helped one another.”
He added, “Still, in their heads, people carry a lot of darkness.”
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Anushka Patil
In anticipation of a difficult winter, Ukraine will be reserving its gas and coal for domestic use instead of exporting it, President Zelensky said in his nightly address. The country will also seek to increase its electricity exports, rebuild power plants damaged by the war and prevent increases to residents’ gas and electricity tariffs, he said.
Anushka Patil
Ukraine will soon launch a data collection system — a “Book of Executioners” — on Russian forces determined to have committed or ordered war crimes, President Volodymyr Zelensky said in his nightly address. The system, which Zelensky and other Ukrainian officials have said for months would be part of their efforts to hold Russia accountable, is set to launch next week.
Christina Anderson and Isabella Kwai
An effort by right-wing lawmakers in Sweden to oust the justice minister via a no-confidence vote became embroiled in geopolitics on Tuesday, complicating Sweden’s bid to become part of the NATO military alliance after Russia’s invasion of Ukraine.
A lawmaker of Iranian-Kurdish origin abstained from the razor-close, no-confidence vote, defeating it and averting a political crisis for the government of Prime Minister Magdalena Andersson.
But the lawmaker, Amineh Kakabaveh, exacted a price, first securing a commitment from the government that Sweden would not bow to Turkish demands tied to the NATO application.
President Recep Tayyip Erdogan of Turkey has threatened to block Sweden and Finland from joining NATO, criticizing the nations for hosting Kurdish militants he views as his country’s main enemy.
Prime Minister Andersson admonished the backers of the no-confidence vote over their timing.
“We are in a very sensitive position for our NATO application,” she said, calling the move “utterly irresponsible.”
She said: “We are not in a position to play political games in Sweden. It’s dangerous.”
Sweden’s far-right parties had accused Ms. Andersson’s center-left government of failing to address increasing gun violence and crime in the country, tying it to rising levels of immigration, and had called for the justice minister, Morgan Johansson, to step down. Conservative parties also supported the no-confidence motion.
France24 - World
Excluded from Americas Summit, Venezuela's Maduro visits Turkey
Issued on: 08/06/2022 - 05:03
NEWS WIRES
Venezuelan President Nicolas Maduro arrived in Turkey on Tuesday for an official visit as other Latin American leaders gathered for a summit in Los Angeles, to which the United States did not invite him.
The VTV state channel showed footage of Maduro arriving at the airport in Ankara, where he was received by senior officials of Turkey, an important ally of Venezuela.
"I am delighted to start this international tour, in the lands of the sister Turkish nation," Maduro wrote on Twitter.
"I appreciate the warm welcome and affection they have shown us. I am sure that we will consolidate the ties of union and cooperation between our peoples."
Venezuela, Nicaragua and Cuba were not invited to a week-long Summit of the Americas, hosted by Washington. Mexico's president skipped the event in protest at the exclusion of the three countries' leaders.
Leaders of the so-called Northern Triangle of El Salvador, Guatemala and Honduras were also absent, even though illegal migration from the region is expected to be a key talking point.
Maduro arrived in Turkey hours after Foreign Minister Sergei Lavrov of Russia, another ally.
Lavrov was in the country to discuss unblocking grain exports from Ukraine, stalled by Russia's war on its neighbor.
It was not known if Maduro and Lavrov would meet, but the Venezuelan leader is to be received by his counterpart Recep Tayyip Erdogan, according to the Turkish presidency.
"All aspects of Turkey-Venezuela relations will be reviewed and steps to enhance the relations will be discussed," a presidency statement said.
Turkey is a friend of Venezuela, which sought to reinforce ties with countries such as China, Iran and Russia after US sanctions against the Maduro government.
(AFP)
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Mexico's Lopez Obrador to skip Biden's Summit of the Americas over 'exclusion' of some countries
US eases some energy sanctions on Venezuela to encourage political talks
OIL DIPLOMACY
Ukraine war: US turns to old foe Maduro to help shut off Russia’s oil revenues
Le Figaro
La montre, le nouveau cadeau de naissance?
Judikael HirelDÉCRYPTAGE - Acheter un garde-temps aux premiers jours du petit dernier pourrait s’avérer un bon placement à lui offrir à ses 18 ans.
Acheter une montre est d’abord une question d’émotion, avant même de plonger dans le voyage sans retour de la passion horlogère. Qu’elle vienne de votre père, de votre mère, qu’elle vous ramène à un moment inoubliable ou à un événement clé à chaque fois que vous posez les yeux sur votre poignet, c’est un concentré de souvenirs intimes… Mais ce peut aussi être une question de millésime. En effet, quand on devient parent, l’année de ce changement reste à jamais gravée dans nos mémoires.
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Certains en font des chansons, d’autres conservent Le Figaro du jour ou achètent une caisse de vin, à transmettre à son enfant quand il aura grandi, toujours trop vite. Désormais, certains amateurs poussent leur goût des belles tocantes jusqu’à en offrir une à leur enfant, pour sa naissance. «Quand mon fils est né, je lui ai acheté une Tudor Black Bay Blue, confie ainsi Frank Geelen, fondateur du site d’actualités horlogères Monochrome. Son nom et sa date de naissance sont gravés au dos du boîtier. Je la lui donnerai quand il aura 18 ans. Je pense que c’est un très joli présent, d’autant qu’il faut en prendre soin jusqu’à ce que son enfant soit en âge de le recevoir.»
Contrairement à la montre “cadeau de fiançailles” qui est rentrée dans les mœurs, la montre “cadeau de naissance” n’est encore pas un phénomène de fond
«Contrairement à la montre “cadeau de fiançailles” qui est rentrée dans les mœurs, la montre “cadeau de naissance” n’est encore pas un phénomène de fond, nuance Sébastien Lepage, cogérant de la maison Lepage, à Lille. Mais je vois quand même quelques clients qui prennent la naissance d’un fils ou d’une fille comme alibi pour s’acheter une belle pièce. J’entends aussi régulièrement des pères me dire qu’ils ont deux ou trois enfants et qu’ils veulent investir dans plusieurs pièces pour leur léguer en héritage.» Même constat chez Dubail, à Paris, qui reçoit essentiellement des jeunes parents qui souhaitent se faire plaisir! Sans doute, dans un coin de la tête, avec l’idée du temps qui passe et de la transmission de ces petits objets quasiment éternels.
Faire graver le boîtier
«Et pourquoi ne pas acheter une montre, la porter, et la faire graver pour votre enfant à sa majorité? Vous la transmettez et, en plus, vous en aurez profité, sourit Frank Declerck, créateur de la chaîne YouTube horlogère à succès Frank sans C . Personnellement, à chaque fois que j’achète un modèle, je pense systématiquement au fait de la laisser un jour à mes enfants. Et comme j’ai deux fils aux goûts très différents, je sais très bien lequel adoptera laquelle.»
Parce que le fait d’offrir une belle montre a toujours rythmé les grands moments de la vie, il est courant d’en faire graver le boîtier. «Il nous arrive de graver des pièces appartenant au papa, voulant les offrir pour les 18 ans, les 30 ans ou l’obtention d’un CDI d’un enfant, afin de marquer une belle étape, indique Sébastien Lepage.C’est un service que l’on rend depuis plus de quinze ans. Les machines ont beaucoup évolué. Avec la gravure assistée par ordinateur, on peut désormais aller assez loin en termes de personnalisation.»
Valeur affective ou spéculative
Mais de nos jours, le symbole et la dimension affective ont perdu bien des attraits au regard de la valeur spéculative. «C’est une notion de plus en plus présente dans les commentaires et les questions que je reçois, confirme Frank Declerck. Les gens me demandent: “Est-ce que cette marque va prendre de la valeur?” Ou “est-ce que ce n’est qu’une bulle?” Eh bien, on ne sait pas!» Certes, à l’heure actuelle, certains modèles signés de grands noms du Swiss Made voient leur cote flamber mois après mois. «La démarche n’est pas illogique, offrir une belle montre c’est un peu comme le compte épargne que nos parents ouvraient jadis à notre naissance, analyse Sébastien Lepage. Mais sur la question patrimoniale de ce que nous vendons, nous avons toujours un discours clair: il ne s’agit pas de produits de placement ou d’investissement. Gagner de l’argent à cinq ou dix ans? Rien n’est moins sûr. Comme pour une action, nul ne peut prédire si elle aura atteint ou non le double dans quelques années.»
Quelle que soit la marque, mieux vaut donc d’abord acheter une pièce par plaisir et par goût, pour son esthétique et ses qualités techniques. «Il faut avoir foi dans le produit, ou bien un coup de cœur. Si sa cote ne double pas dans les dix prochaines années, est-ce que cela va enlever quoi que ce soit au plaisir de la porter?» Les valeurs sûres horlogères du jour ne seront peut-être pas celles de demain. «Chez les indépendants, se trouvent peut-être les futures pépites. Par exemple, Ressence est une marque très intéressante dont les montres s’adressent à une clientèle d’initiés qui possède déjà beaucoup de choses… Tout comme Grand Seiko, l’horloger japonais encore peu connu du grand public qui produit de vrais beaux garde-temps en une faible quantité annuelle. Peut-être que, dans dix ans, avec d’aussi bons fondamentaux, il aura pris une autre dimension. Autre manufacture qui revient sur le devant de la scène: Zenith. C’était une belle endormie, et il se passe quelque chose d’intéressant, notamment avec la Chronomaster Sport. Les éléments patrimoniaux sont là, la magie ne demande qu’à opérer.»
Une plongeuse très française pour Awake
La jeune marque française dévoile une montre née de l’océan, assemblée et réglée à Besançon.
La Rolex de la Grande Évasion aux enchères à New York
Certaines montres portent en elles des fragments d'histoire. C'est le cas de la Rolex 3525 ayant servi à planifier la plus célèbre des évasions de prisonniers de guerre, en 1944.
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With Dim Prospects for Holding Power, Boris Johnson Soldiers On
After narrowly winning a no-confidence vote on Monday, Prime Minister Boris Johnson faces a long list of threats to his leadership.
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By Mark Landler and Stephen Castle
LONDON — Prime Minister Boris Johnson tried to lift himself off the mat on Tuesday after a stinging rebuke by his Conservative Party. But with a fresh electoral challenge looming and Britain’s economy in a downward spiral, there are few easy ways for Mr. Johnson to reverse his fading fortunes.
Mr. Johnson’s too-close-for-comfort victory in a no-confidence vote on Monday evening left him badly damaged, with plenty of openings for would-be coup plotters. A pair of Parliamentary elections on June 23 could trigger another move against him if, as expected, the Conservatives lose at least one of the seats.
Even if Mr. Johnson clings to power, he faces a hard slog, with surging food and fuel prices, and predictions that Britain could slip into a recession. With more than 40 percent of his lawmakers having turned on him, pushing contentious legislation through the Parliament will be no easy feat.
Ever the happy warrior, an upbeat Mr. Johnson told cabinet ministers on Tuesday that it was time to put internal divisions over him aside and “get on with talking about the issues I think the people in this country want to talk about.”
It was a characteristically brash response from a politician whose entire career has been a thumb in eye of the oddsmakers. And he was in a comparatively safe space, speaking to a cabinet unlikely to rebel against him. But the mutiny in Mr. Johnson’s party, less than three years after he had led it to a landslide election victory, suggested he was not completely immune to the laws of political gravity.
A parade of scandals, most egregiously the lockdown-breaking parties at Downing Street during the pandemic, has left many Conservatives exhausted, disenchanted and fearful of latching their futures to an increasingly unpopular figure.
Unlike former President Donald J. Trump, to whom he is often compared, Mr. Johnson no longer has a mystical hold over his party. Many Tories openly label their leader a liability. Some call into question the populist tactics that made him successful in past elections.
They worry, for example, that the Conservatives no longer have a message that appeals to both their traditional voters in the prosperous south of England and the working-class, former Labour Party voters in the industrial north — known colloquially as the “red wall” — whom Mr. Johnson famously converted to Tory ranks in the 2019 general election with his promise to “get Brexit done.”
“There is a big schism between being the party of voters in the ‘red wall,’ who want a big state, and the party of affluent households in the south, who want a smaller state,” said Tony Travers, a professor of politics at the London School of Economics. “There are no policies that can square this circle.”
So far, Mr. Johnson’s government has adopted a mix of higher taxes and state aid for families suffering from the cost-of-living squeeze, through a windfall tax on energy companies, an idea stolen from the opposition Labour Party. These policies have alarmed low-tax, pro-business Tories but have yet to improve the party’s poll ratings, which trail those of Labour.
The scale of the electoral task faced by Mr. Johnson should become clearer in two weeks when voters go to the polls in two districts to replace Conservative lawmakers who resigned from Parliament in disgrace.
In Wakefield, a “red wall” district in the north of England that the Conservatives won in 2019, the omens are poor. The party’s former lawmaker, Imran Ahmad Khan, quit after being convicted of sexually assaulting a teenager. A Labour victory would be a sign both that it is starting to win back its heartlands under its leader, Keir Starmer, and that Mr. Johnson’s talismanic appeal has waned.
On the same day, the Conservatives will be defending a normally rock-solid seat in one of their traditional strongholds, Tiverton and Honiton, in the southwest of England, where the lawmaker, Neil Parish, quit after admitting to having watched pornography on his cellphone while in Parliament.
Here, the smaller, centrist Liberal Democratic Party is the prime challenger. If it performs well, that will send shock waves through the Conservative ranks, signaling to many of its lawmakers in the south that even in areas once considered safe, seats could be lost when the next general election comes.
Mr. Johnson also faces acute difficulties in Scotland, where he has never been popular and has now been disowned by four of the six Scottish Conservative members of the Westminster Parliament — including their leader, Douglas Ross — who voted against the prime minister on Monday.
One of the arguments that sustain Mr. Johnson is that no rival Conservative leader can appeal to such a cross-section of voters. But how Tories would campaign for the re-election of a prime minister they have declared unfit for office is an open question. And further evidence that he has become a vote loser would be damaging.
Among the post-mortems on Monday, the most unforgiving may have come from William Hague, a former Conservative leader who has been relatively restrained in his criticism of Mr. Johnson. He bluntly told the prime minister to resign.
“Votes have been cast that show a greater level of rejection than any Tory leader has ever endured and survived,” Mr. Hague wrote in The Times of London. “Deep inside, he should recognize that, and turn his mind to getting out in a way that spares party and country such agonies and uncertainties.”
Nothing in Mr. Johnson’s manner suggests that he plans to do that. Later this week, he is expected to make a series of policy announcements that are calculated to turn the page on the recent upheaval and attempt to reset his government. There is, inevitably, talk of another cabinet reshuffle.
Understand Britain’s ‘Partygate’ Scandal
Turmoil at Downing Street. A steady drip of disclosures about parties that violated lockdown rules has ensnared Prime Minister Boris Johnson of Britain in a scandal that has threatened his hold on power. Here is what to know:
Contentious gatherings. The British news media reported that staff members were invited to a party in the backyard of Mr. Johnson’s residence in May 2020, when officials were instructing people not to socialize to curb the spread of the coronavirus. Subsequently, details about other gatherings involving government officials that violated Covid rules have emerged.
Investigations. A highly anticipated report by a senior civil servant painted a damning picture of “excessive” workplace drinking at parties at Downing Street, though it did not directly implicate Mr. Johnson in wrongdoing. The British police, which has also conducted an investigation, levied several fines. Mr. Johnson was among those fined.
A series of apologies. In January, Mr. Johnson issued a contrite apology for attending the party in his backyard, while claiming that he had viewed the gathering as a work event that did not breach the rules. He also apologized for parties held at Downing Street as the queen prepared to bury her husband. He apologized once again after being fined by the police.
No-confidence vote. In June, Mr. Johnson survived a dramatic no-confidence vote over the lockdown parties, as detractors within his Conservative Party failed to muster the simple majority needed to oust him as party leader. But the 211-to-148 result left the prime minister badly wounded and set off a volatile period in which he may have to fend off potential Tory challengers.
The government is also likely to roll out legislation to overhaul the post-Brexit trade rules that govern Northern Ireland, hoping to cut back border checks on goods shipped from mainland Britain to the North.
That would please hard-core Brexiteers in the party, some of whom voted against Mr. Johnson on Monday. But other Tories argue that it would be a breach of international law. And it would antagonize the European Union at a time when Britain can ill afford further turmoil.
Mr. Johnson faces more turmoil of his own: A Parliamentary committee is looking into whether he misled lawmakers about the scandal over Downing Street parties, while the government’s handling of the pandemic will be the subject of a public inquiry.
Given the odds that Mr. Johnson’s political position will deteriorate even further in coming months, some rebels in his Conservative Party might wonder whether they acted prematurely in forcing a vote now rather than waiting.
That reflects the inchoate nature of this rebellion, according to analysts. It was less a carefully orchestrated coup attempt than an organic movement of fed-up Tory lawmakers. That same lack of coordination could handicap future efforts to dislodge Mr. Johnson, whose position, some argue, is firmer than it looks.
A cabinet rebellion of the type that ousted Margaret Thatcher in 1990 after she survived a leadership challenge seems unlikely, given that his team is stocked with pro-Brexit loyalists. Only Rishi Sunak, the chancellor of the Exchequer, might be tempted to quit if Mr. Johnson demotes him in a reshuffle.
“Many of these people would never get a job in a successor government,” Mr. Travers said, “so they’ll cling to Boris Johnson like a lifeboat.”
The easiest way to remove Mr. Johnson would be for the 1922 Committee, which represents Conservative backbenchers, to amend a rule that prevents another no-confidence vote for 12 months. But were senior party figures to try this, Mr. Johnson might threaten to call a snap general election, preferring his chances of winning a contest among voters to one among his querulous lawmakers.
Some analysts said there was a path for Mr. Johnson, albeit a narrow one, which would necessitate cutting taxes, overhauling the public sector and helping “red wall” voters cope with the cost-of-living crisis. In such a scenario, the party would have to tolerate the loss of some of its traditional seats in the south.
It would also require Mr. Johnson to draw once more on his penchant for confounding the skeptics, not by jumping opportunistically from one issue to another but by putting his head down and soldiering on. The goal would be to survive the fallout from the looming district elections and make it to his party conference in the fall, and then beyond.
“If Johnson can get to the end of the year, he can get to the general election,” said Matthew Goodwin, a professor of politics at the University of Kent. “It’s not going to be easy at all, but you will either see a very ugly forced exit, or we all underestimated him — again — and he carries on.”
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Valeurs Actuelles
[Entretien] Jean Lopez : « la stratégie militaire russe semble avoir été le fait d’un amateur »
Le retrait du militant indigéniste de la course aux législatives s’accompagne de zones d’ombre.
BBC
Train derailment in eastern Iran kills at least 17
At least 17 people have been killed and dozens more hurt after a train derailed in eastern Iran, state media report.
The train, which was carrying 348 passengers, came off the line between the cities of Mashhad and Yazd about 50km (31 miles) from Tabas.
Emergency services officials said the train collided with an excavator before being knocked off the track.
They warned that the death toll could rise because many of the injured were in a critical condition in hospital.
Tabas County Governor Ali Akbar Rahimi told state media that four of the train's seven carriages were knocked off the line.
Footage posted online by local media showed a number of carriages on their side, as well as a yellow excavator on its side by the track.
National rescue service spokesman Mojtaba Khaled told reporters that a large rescue operation was under way and that three helicopters and 10 ambulances had been dispatched to the scene.
State TV broadcast footage from a hospital where the injured were receiving treatment. One of them told a reporter that they felt the train brake suddenly and then slow before the derailment.
An investigation has been launched by the Tabas prosecutor to establish how the train came to strike the excavator.
One official suggested that the excavator might have been part of a repair project, the Associated Press news agency reported.
Iran saw its deadliest train disaster in 2004, when a train loaded with petrol, fertilizer and cotton crashed near the north-eastern city of Neyshabur, killing almost 320 people.
And in 2016, 49 people were killed when a train that had broken down was hit by another train in the northern province of Semnan.
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Iran train collision kills dozens
Deaths mount in Iran train blast
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France24 - World
France to sign US-led Artemis Accords on space cooperation
Issued on: 08/06/2022 - 04:25
NEWS WIRES
France is set to sign a U.S.-led multilateral agreement aiming to govern how countries behave in space and on the moon, according to two people familiar with the plans.
France's signing of the pact, called the Artemis Accords, will mark one of the most significant endorsements yet of Washington's effort to shape international legal norms and standards for exploring the lunar surface, said the sources, who asked not to be identified.
A spokewoman for the French space agency did not immediately respond to a request for comment. A spokeswoman for NASA, which led the drafting of the Artemis Accords, did not return an email seeking comment.
French officials Tuesday night will sign the accords during a celebration at the French ambassador's residence in Washington, D.C., of the French space agency's 60th anniversary, one of the sources said.
The country will become the 20th to sign on to the pact since 2020, when it was conceived by the Trump administration as a diplomatic prong of NASA's flagship space exploration program, Artemis. That program aims to return humans to the moon's surface by 2025 with the help of U.S. allies and private companies.
The accords, mainly built on broader principles in the landmark 1967 Outer Space Treaty, include an array of principles designed to promote peaceful uses of space, from establishing "safety zones" around future moon bases to sharing scientific data with other countries.
The United Kingdom, Japan and Canada are other key countries that have previously signed the accords, with France set to become the seventh European state. The most recent signatory, last month, was Colombia, one of a handful of signatories that view the accords as a boost for developing their own space capabilities.
China, which is not a signatory to the Artemis Accords, is planning its own moon exploration program that NASA chief Bill Nelson and other U.S. officials see as a rival to the Artemis program. Russia, the U.S. space agency's longtime partner on the International Space Station, plans to work with Beijing on its moon program instead of the Artemis program.
(REUTERS)
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German prosecutors charge Russian spy with sharing details of European space rocket programme
Russia warns sanctions could cause International Space Station to crash
space exploration
European Space Agency suspends joint Mars mission with Russia
France24 - World
Trial opens for fallen football chiefs Blatter and Platini
Issued on: 08/06/2022 - 10:50
Bellinzona (Switzerland) (AFP) – Sepp Blatter and Michel Platini, once the chiefs of world and European football, went on trial in Switzerland on Wednesday over a suspected fraudulent payment.
Former FIFA president Blatter, 86, and Platini, 66, appeared in the Federal Criminal Court in the southern city of Bellinzona, following an investigation that began in 2015 and lasted six years.
The pair are being tried over a two million Swiss franc ($2.08 million) payment in 2011 to Platini, who was then in charge of European football's governing body UEFA.
The former French football great "submitted to FIFA in 2011 an allegedly fictitious invoice for a (alleged) debt still existing for his activity as an adviser for FIFA in the years 1998 to 2002," according to the court.
He and retired Swiss football administrator Blatter could face up to five years in jail.
Both have been accused of fraud and forgery of a document. Blatter is accused of misappropriation and criminal mismanagement, while Platini is accused of participating in those offences.
The trial will conclude on June 22, with the three judges expected to deliver their verdict on July 8.
Retired Swiss football administrator Blatter, wearing a three-piece suit and a white shirt, arrived at the court with his daughter Corinne and his lawyer Lorenz Erni.
Platini arrived wearing a suit and a blue and white pinstripe shirt before the trial opened at 9:00am (0700 GMT).
Allies turned rivals
The judges will have to go through the friendship formed between the defendants, their growing rivalry and then their joint ejection from world football -- but also distinguish that from the alleged crimes at the heart of the court case.
The indictment was filed by the Office of the Attorney General of Switzerland (OAG).
Both FIFA and UEFA are headquartered in Switzerland, in Zurich and Nyon respectively.
Platini and Blatter were banned from the sport at the very moment when the former seemed ideally-placed to succeed Blatter at the helm of world football's governing body.
The two allies became rivals as Platini grew impatient to take over, while Blatter's tenure was brought to a swift end by a separate 2015 FIFA corruption scandal investigated by the US Federal Bureau of Investigation.
In the Bellinzona trial, the defence and the prosecution agree on one point: Platini was employed as an adviser to Blatter between 1998 and 2002. They signed a contract in 1999 for an annual remuneration of 300,000 Swiss francs.
"The compensation agreed in accordance with this contract was invoiced by Platini on each occasion and paid in full by FIFA," said the OAG.
Payment 'without legal basis'
However, more than eight years after the end of his advisory role, the former France captain "demanded a payment in the amount of two million francs", the OAG alleged.
"With Blatter's involvement, FIFA made a payment to Platini in said amount at the beginning of 2011. The evidence gathered by the OAG has corroborated that this payment to Platini was made without a legal basis. This payment damaged FIFA's assets and unlawfully enriched Platini," the federal prosecution alleges.
The men insist that they had, from the outset, orally agreed to an annual salary of one million francs.
As a civil party, FIFA wants to be reimbursed the money paid in 2011 so that it is "returned to the one and only purpose for which it was intended: football", its lawyer Catherine Hohl-Chirazi told AFP.
Joseph "Sepp" Blatter joined FIFA in 1975, became its general secretary in 1981 and the president of world football's governing body in 1998.
He was forced to stand down in 2015 and was banned by FIFA for eight years, later reduced to six, over ethics breaches for authorising the payment to Platini, allegedly made in his own interests rather than FIFA's.
Platini is regarded among world football's greatest-ever players. He won the Ballon d'Or, considered the most prestigious individual award, three times -- in 1983, 1984 and 1985.
Platini was UEFA's president from January 2007 to December 2015.
He appealed against his initial eight-year suspension at the Court of Arbitration for Sport, which reduced it to four years.
© 2022 AFP
BBC
Dom Phillips: Missing journalist's wife in tearful plea to step up search
By Dulcie LeeBBC News
The wife of a British journalist who disappeared in the Brazilian Amazon has urged the country's authorities to do more to find "the love of my life".
Dom Phillips, 57, went missing in a remote part of the Amazon on Sunday along with Brazilian indigenous expert Bruno Araújo Pereira.
In an tearful video, Mr Phillips's wife Alessandra Sampaio said she still had "some small hope" of finding them.
Brazilian police have opened a criminal investigation, Reuters reported.
The news agency said police had interviewed several local fishermen - including one man who is being treated as a potential suspect - believed to be among the last to have seen the journalist and indigenous expert in the Javari Valley.
Denis Paiva, the mayor of Atalaia do Norte, told Reuters that the suspect had been taken to a local police station in handcuffs.
Guilherme Torres, the head of the interior department of Amazonas state's civil police, told Reuters Mr Pereira had recently received a threatening letter from a local fisherman who police were now trying to locate.
Two days after the pair's disappearance, Mr Phillips's distraught wife released a video message.
"I want to make an appeal to the government to intensify the search. We still have some small hope of finding them. Even if I don't find the love of my life alive, please find them," she said, choking back tears.
Mr Phillips has been living in Brazil for more than a decade. He is a long-time contributor to the Guardian newspaper in the UK as well as other publications such as the Financial Times and the Washington Post.
He has written extensively about the threats facing the Amazon, including how cattle farming is fuelling an environmental crisis and how illegal gold miners encroach on indigenous territory.
The veteran journalist had been researching a book when he went missing.
'Completely wild'
Mr Pereira, 41, is an expert on isolated tribes in the Amazon and is currently on leave from his post with the government's indigenous affairs agency Funai.
The Brazilian government expressed its "grave concern" at the pair's disappearance, and said police were taking "all possible measures to find (the men) as quickly as possible."
But there has been criticism of the small number of police and navy personnel deployed in what is a vast expanse of rainforest crisscrossed by many rivers.
Brazil's President Jair Bolsonaro was also criticised for appearing to blame the missing men, both of whom have years of experience working in the Amazon rainforest basin.
"Two people in a boat in a region like that, completely wild - it's an unadvisable adventure. Anything can happen," Bolsonaro said, according to AFP news agency.
"Maybe there was an accident, maybe they were executed," he was quoted as saying.
The huge region, which borders Peru, is home to around 6,300 indigenous people from more than 20 groups and is threatened by illegal miners, hunters, loggers and coca-growing gangs.
Mr Phillips, who is based in the northeastern city of Salvador, had previously accompanied Mr Pereira to the Javari Valley in 2018 for a story in The Guardian.
Their last known movements
Two indigenous rights groups sounded the alarm about the men's disappearance on Monday.
The men had been travelling by boat in the Javari Valley to interview members of an indigenous guard, the groups said in a statement.
The area - in the west of Amazonas state, near the border with Peru - has seen incursions from illegal loggers and miners.
On Sunday, they stopped in São Rafael where Mr Pereira was scheduled to meet a local leader.
The rights groups said the pair arrived at 06:00 local time and set off shortly afterwards towards Atalaia do Norte, a journey which takes around two hours.
When they failed to arrive, rights group Univaja sent out a search party at around 14:00 but found no trace of the two men along the stretch of river they had been expected to take.
The last to see them were residents of São Gabriel, a community downriver from São Rafael, who spotted their boat going past, the statement said.
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Concern for British journalist missing in Amazon
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Valeurs Actuelles
[Benedetti] Le second tour des législatives aboutira-t-il à une confusion politique ?
Et s’il n’y avait pas plus de majorité absolue que de cohabitation au soir du second tour des législatives, et surtout pas de majorité claire ? L’hypothèse, évidemment, n’est pas assurée, tant la logique politique incline pour qu’institutionnellement le président réélu dispose d’une assemblée à sa main. À ce stade, cela reste la perspective la plus probable, mais trois paramètres plaident en faveur d’une potentielle confusion politique au sortir de cette énième séquence électorale. Pour bien comprendre, il faut tout à la fois penser le macro, le médian et le micro ou pour le dire avec une autre sémantique, combiner les tendances lourdes de l’histoire, les mouvements de l’opinion et leurs effets conjoncturels.
Ces élections se déroulent dans une atmosphère nullement semblable à celles qui permirent depuis 2002 à chaque président de se voir conforter par une majorité à l’Assemblée nationale. La reconduction du sortant a laissé la place à une insatisfaction qui suscite des frustrations propices à un rééquilibrage potentiel à l’occasion des législatives. La réélection d’Emmanuel Macron est le fruit bien plus d’une anomie politique que d’une mobilisation créatrice. Elle est moins porteuse de régénération comme le sont traditionnellement les élections présidentielles que d’usure.
Plus l’offre électorale apparaît mouvante et balkanisée, moins est-elle mécaniquement susceptible, y compris dans un intervalle ramassé entre deux scrutins, de produire des comportements électoraux stables.
Tout se passe comme si la France n’était pas convaincue par un résultat qui s’inscrit par ailleurs dans un climat de désagrégation et de fractionnement accéléré du champ de la représentation. Le macronisme parce qu’il est le symptôme le plus récent et le plus exacerbé de la crise républicaine pourrait être de ce point de vue la forge involontaire d’un grippage institutionnel si d’aventure une majorité d’électeurs au soir des 12 et 19 juin se décidait à pondérer le résultat des élections présidentielles, voire à le contrecarrer.
Non seulement les tendances lourdes de la sociologie politique et du lien aux institutions créent les conditions objectives de ce qui s’apparenterait alors comme un immanquable “pied de nez”, mais un second paramètre, indissociable du premier, crée un facteur supplémentaire d’incertitudes. La fragmentation des offres partisanes épaissit la volatilité du vote, le dispersant non seulement mais l’incitant à un zapping caractéristique également d’une relation plus consumériste au moment politique, moins ancré dans des liens structurés et pérennes. Plus l’offre électorale apparaît mouvante et balkanisée, moins est-elle mécaniquement susceptible, y compris dans un intervalle ramassé entre deux scrutins, de produire des comportements électoraux stables.
Ce d’autant plus que le contexte post-présidentiel 2022 se singularise par une absence avérée d’état de grâce, des controverses (Abad, Stade de France) et par un aggiornamento communicant du macronisme sur la question de la laïcité. Autant d’éléments qui fragilisent le début du nouveau quinquennat… Sous l’impact de cette fluidité et de cette conjoncture, on pourrait, en conséquence, dans un certain nombre de circonscriptions assister à une forme de “dénationalisation” de l’élection au profit de logiques locales, où les facteurs d’enracinement et les rapports de forces territoriaux en viendraient à “instabiliser” l’issue du vote. Cette “relocalisation”, même partielle, contribuerait à dessiner un horizon d’attentes de la plus grande incertitude pour une élection législative depuis la mise à l’eau effective du quinquennat. Une première même depuis la réélection de Jacques Chirac au début du siècle… voici vingt ans !
BBC
SANS TITRE
Germany 1-1 England
Seaman also gave hid thoughts on the selection dilemmas facing Gareth Southgate: “For me it’s about peaking at the right time. In the World
Cup coming up, we’ll have no excuse about it being at the end of the season and
players being tired”
"You have to test players… like Aaron Ramsdale, he’s only played
one game for England, he needs to play, in case anything happens to Jordan.
It’s a case of mixing the players up, getting them with the right experience,
but peaking when the World Cup happens. The top nations do that.”
On whether Jack Grealish should start against Italy on Saturday: “I’m sure he’ll get chances,
but when he comes on like that, he’s so effective. He changed the game. Him and
Bowen – they really attacked the Germany defence, which was needed.”
“He just looked so good last night. But starting him,
sometimes he plays like that from the start, and then sometimes he doesn’t.
We’ve seen it with Manchester City. But there’s no doubt at all there’s a
top-quality payer there, that is able to come off the bench and really effect
the game.”
Germany 1-1 England
David Seaman
Former Arsenal and England goalkeeper
Former England goalkeeper has been speaking to BBC Radio 5Live this morning, and he discussed Jordan Pickford after his error led to Germany's goal: “I’m sure he’ll be disappointed with the goal. You look
where its gone in – more or less down the middle of the goal – I think Jordan
tried to read it a little bit early, went too early, then didn’t get a strong
enough hand on it.”
“But Jordan did what Jordan does, he makes a mistake, then
comes back. And he made two great saves afterwards. That’s why he’s so good. At
the end of the season with Everton, he produced some massive saves for the
club. And he’s done it with England. He produces all the team, so as much as
you question that goal, he’s still got a lot of credit left.”
#bbcfootball or text 81111 (UK only - standard message rates apply)
England haven't got a world class defender - that's why Gareth starts with 2 defensive midfielders. Discuss!
Interesting viewpoint - thoughts? Thumbs up and down with your reactions please...
Scotland v Armenia (19:45 BST)
Nottingham Forest's Scott McKenna says the enormity of playing Premier League football has not sunk in yet as a result of Scotland's World Cup exit.
The 25-year-old centre-half joined the national squad the day after Forest's 1-0 promotion play-off final win over Huddersfield Town.
His joy quickly turned to heartache as Scotland lost against Ukraine.
"I'm probably just a bit numb - after the game at Wembley, it didn't sink in for a few days," McKenna said.
Full story.
#bbcfootball or text 81111 (UK only - standard message rates apply)
Don't people have such short memories! Gareth Southgate took us to a world cup semi final and to within a whisker of winning Euro 2020 a year ago using these same ideas and tactics. Has everyone forgotten how hopeless we were before then?
Scotland v Armenia (19:45 BST)
Scotland will need to focus their minds after World Cup disappointment against Ukraine last time out.
Can they bounce back?
Scotland v Armenia (19:45 BST)
Steve Clarke says "I don't know if it's a must" to lead Scotland to the Euro 2024 finals to realise his dream of being head coach for World Cup 2026.
Scotland missed out on this year's World Cup finals after Wednesday's 3-1 play-off semi-final loss to Ukraine.
"My contract runs out when our interest in Euro 2024 runs out, so it's probably a good idea to qualify for Euro 2024," the 58-year-old said.
Asked if it was necessary, he replied: "You'd have to ask my bosses that."
Full preview of their clash with Armenia tonight.
Germany 1-1 England
Leon Osman
Former Everton midfielder on BBC Radio 5 Live
Harry Kane stepped up in that crucial moment. He had a good game. He was the one brought down for the penalty. He put it in the net with real assurance.
England started the second half really slowly. Once they had to chase the game and especially once Grealish came on, they looked the team we believe they are.
They believed they were going to get the goal back. You felt they were going to get that goal. They had a coule of chances before the penalty.
#bbcfootball or text 81111 (UK only - standard message rates apply)
Richard Browne: The absurdity of playing these games after a long and intense season is only matched by the the absurdity of Southgate’s tactics. Everyone should just be on holiday.
Chris Kirchner's attempt to buy financially-stricken club Derby County is expected to collapse.
The American businessman was named as preferred bidder to take the club out of administration on 6 April.
BBC Radio Derby report that Kirchner has failed to close the deal, despite having his period as preferred bidder extended twice.
It is also understood that funds promised by the 34-year-old to pay Derby wages for May have not arrived.
The English Football League conditionally approved the takeover when contracts for the sale of the club had been exchanged on 17 May.
Full story.
#bbcfootball or text 81111 (UK only - standard message rates apply)
We need to start with Grealish and Ward-Prowse. Give the team more forward direction. No one would want to tackle Grealish with Ward-Prowse to take free kicks on the pitch.
England are still bottom of the table after two games, but face leaders Italy at Molineux on Saturday.
Italy 2-1 Hungary
European champions Italy beat Hungary 2-1 to move top of Nations League Group A3 - the group England are in.
Italy went ahead when Nicolo Barella angled a strike into the top corner from the edge of the penalty area after good work from Leonardo Spinazzola.
Lorenzo Pellegrini doubled the hosts' lead with a low shot from Matteo Politano's pullback from the right.
Hungary, who beat England 1-0 on Saturday, pulled one back through Gianluca Mancini's own goal.
Full story.
#bbcfootball or text 81111 (UK only - standard message rates apply)
What baffles me is that almost all the England players play 4-3-3 at club level, but when they come to England it’s some weird 4-2-3-1 or 3-4-2-1... and we don’t need TWO midfield enforcers! Play to your strengths, surely!
#bbcfootball or text 81111 (UK only - standard message rates apply)
Good morning!
It's fine celebrating Kane's 50 but surely a realistic dissection of Southgate's abject style of management is now more pertinent. He undoubtedly has a talented pool of players who I suspect are as frustrated by his team selections and strategies as we the England fans are!
Germany 1-1 England
Raheem Sterling made his 75th appearance for England last night. He’s become a vital part of Southgate’s set up.
Germany 1-1 England
Germany 1-1 England
#bbcfootball or text 81111 (UK only - standard message rates apply)
First topic time!
He was the man fans wanted to see last summer at the Euros and many critics of Southgate believe using him more would open England up more.
It hasn't been plain sailing for Jack Grealish at Man City so far, but he looked back to his best last night. So the debate rages on... should Grealish be an England starter, beginning with Saturday's clash against Italy at Molineux?
Get in touch and let us know.
Germany 1-1 England
Phil McNulty
BBC Sport chief football writer
England left it late to show positive intent against Germany in Munich but that significant shift in attitude not only delivered a welcome draw but might also prove instructional for the future.
For too long, Gareth Southgate's side plodded and laboured around the margins of this Uefa Nations League game and looked to be heading for a second straight defeat after the dismal loss to Hungary in Budapest on Saturday.
The kind interpretation would have been that England were leg-weary and mentally fatigued after a gruelling season as they were second best to a Germany team that is decent but hardly vintage.
Germany were looking more like adding to Jonas Hofmann's deflected 50th-minute opener than falling victim to an England equaliser, until the introduction of Manchester City's Jack Grealish for Mason Mount with 18 minutes left released the handbrake.
Full story.
L'Humanité
Sciences. La musique, un langage qui convoque nos imaginaires
ActuUne équipe de chercheurs a fait écouter différents extraits de musique à des personnes d’origines géographiques diverses. Leur verdict est sans appel : la culture et les antécédents influencent les narrations que nous imaginons lorsque nous écoutons une mélodie.
Jérémie BazartLorsqu’on écoute « la Moldau », de Smetana, « les Quatre Saisons », de Vivaldi, ou trois notes d’harmonica d’Ennio Morricone dans « Il était une fois dans l’Ouest », des images arrivent tout de suite. Soit parce que ces musiques ont été composées pour un film, soit parce que leur titre, avant même l’écoute, contraint l’imaginaire aux désirs du compositeur et crée immédiatement des images. Ainsi, dans « la Truite », de Schubert, difficile de ne pas voir le poisson nager ; dans « le Vol du Bourdon », de Nikolaï Rimski-Korsakov, la vitesse des notes et les nuances qui y sont associées donnent tout de suite à voir l’insecte bourdonnant autour de nous ; pour le cygne du « Carnaval des animaux », de Camille Saint-Saëns, « la Mer », de Debussy, ou l’ensemble des instruments de « Pierre et le Loup », de Prokofiev, le même phénomène se produit : le titre prépare notre cerveau à l’écoute et les images se créent automatiquement – pour certaines personnes, il arrive aussi que des images de musique se créent spontanément dans leur cerveau (lire ci-dessous).
Mais, sans indication, sans indice, sans image préexistante, sans titre explicite, quel imaginaire nous apparaît-il ? Est-il toujours le même d’un individu à un autre, réalisant peut-être ainsi le souhait du compositeur de faire voyager l’auditeur dans son univers ? Partageons-nous un référentiel humain, commun, universel lorsque nous écoutons de la musique ? C’est pour étudier ces questions qu’une équipe internationale de chercheurs (dont un pianiste classique, un batteur de rock et un bassiste de concert) a demandé à des centaines de personnes quelles histoires elles imaginaient en écoutant de la musique instrumentale originale.
Oreille occidentale et oreille chinoise
Pour cela, l’équipe a testé 622 participants qui venaient de trois régions différentes de la planète, réparties sur deux continents : deux villes universitaires de banlieue aux États-Unis – l’une dans l’Arkansas et l’autre dans le Michigan – et une, Dimen, qui se trouve en Chine rurale, où les habitants ont peu accès aux médias occidentaux.
Les trois groupes ont entendu les mêmes 32 stimuli musicaux, qui se composaient d’extraits de 30 secondes de musique instrumentale occidentale et de 30 secondes de musique chinoise, sans la moindre parole. Après chaque extrait, chacun était libre de fournir une description des histoires, des images qui lui étaient parvenues lors de l’écoute. Les résultats de cette expérience ont été publiés en janvier dans les comptes rendus de l’académie des sciences américaine.
« L’expérience a été saisissante – explique Elizabeth Margulis, auteure de l’étude et professeur de musique à l’université de Princeton (États-Unis), dans un communiqué. Les auditeurs de l’Arkansas et du Michigan ont décrit des histoires très similaires, utilisant souvent les mêmes mots, tandis que les auditeurs de Chine ont eux aussi imaginé des histoires semblables, mais très différentes de celles des auditeurs états-uniens. »
Par exemple, dans le passage musical identifié W9, les auditeurs américains, en fermant les yeux, voyaient un lever de soleil sur une forêt, avec des animaux et des gazouillis d’oiseaux. Pour les Chinois de Dimen, la musique évoquait un homme soufflant dans une feuille sur une montagne et chantant une chanson à sa bien-aimée. Lors d’une autre écoute, C6, les auditeurs de l’Arkansas et du Michigan ont décrit un cow-boy assis sous le soleil du désert, tandis que les participants de Dimen ont imaginé un homme du passé contemplant tristement la perte de sa bien-aimée.
la musique peut aussi bien rassembler les gens autour d’un imaginaire, elle peut aussi les séparer en faisant la distinction entre des groupes de personnes ayant des antécédents ou une culture différents.
« Vous pouvez prendre deux personnes au hasard qui ont grandi dans un environnement similaire, leur faire écouter une chanson qu’elles n’ont jamais entendue auparavant, leur demander d’imaginer un récit, et vous trouverez des similitudes », expliquent les auteurs. Pour les chercheurs, cette expérience est qualifiée à la fois de déroutante et de convaincante dans la publication, surtout en 2022. Car la façon dont nous écoutons de la musique aujourd’hui est souvent solitaire, au casque. Malgré cela, d’après cette étude, il s’avère qu’il s’agit presque toujours d’une expérience collective, comme une sorte de rêve partagé.
Cependant, si deux personnes n’ont pas une culture ou une situation géographique commune, tout est différent. Ainsi, si la musique peut aussi bien rassembler les gens autour d’un imaginaire, elle peut aussi les séparer en faisant la distinction entre des groupes de personnes ayant des antécédents ou une culture différents.
Le ver d’oreille, quand l’image de la musique résiste dans le cerveau. L’étude des chercheurs états-uniens montre donc que les imaginaires créés par la musique diffèrent d’une culture à l’autre. Mais il arrive aussi, à l’inverse, qu’une image de musique s’inscrive dans le cerveau.
Pour Nicolas Farrugia, chercheur transdisciplinaire en intelligence artificielle, neurosciences cognitives et musique à Brest, « c’est une expérience courante d’avoir de la musique en boucle dans la tête, on parle de “ver d’oreille” de “syndrome de la chanson coincée”, ou, plus formellement, d’imagerie musicale involontaire (Inmi) », déclare-t-il dans un article de 2015 consacré à ce sujet. Plus largement, ce phénomène se substitue à la conscience, on évoque aussi le terme de « cognition spontanée ». Pour le chercheur, « cette Inmi peut être considérée aux côtés d’autres pensées autogénérées telles que l’errance mentale ou la rêverie, qui sont connues pour occuper une part substantielle de la vie mentale ».
Cette imagerie est généralement déclenchée par une exposition musicale récente, ainsi que par des états d’attention faibles. Par ailleurs, il semblerait que les personnes formées à la musique font l’expérience de cette Inmi plus fréquemment. Le chercheur ajoute que « ces épisodes sont pour la plupart agréables mais peuvent aussi être dérangeants ». Ainsi, la musique génère des images chez tous le monde, mais des images musicales ne sont pas générées chez le commun des mortels. Encore un peu de ver d’oreille ?
sciencesMusiquemusique classique Valeurs Actuelles
[Benedetti] Ce que disent la nomination d’Élisabeth Borne à Matignon et l’accession de Pap Ndiaye à l’Éducation nationale
L'Humanité
La « bourde » d’Einstein pour comprendre l’Univers
Nos recommandations culturellesEssai La « constante cosmologique » telle que définie par le physicien pour mesurer des grandeurs de l’espace-temps est aujourd’hui appliquée à la neurologie.
Paul MazliakPosant que la vitesse de la lumière dans le vide (300 000 km/s) est une vitesse limite, Einstein montre, en 1905, que toutes les grandeurs de temps et d’espace mesurées par un observateur, dans un milieu donné, sont relatives à la position ou au mouvement de cet observateur. Ces grandeurs relatives s’inscrivent dans l’espace-temps plat de Minkowski à quatre dimensions (trois spatiales et une temporelle). Vers 1915, Einstein montre que la gravitation est une accélération : il remplace alors l’espace-temps plat par un espace-temps courbe de Riemann, ce qui ramène la gravitation à une cavité de l’espace-temps. En 1917, on pensait l’Univers stable : Einstein introduisit donc dans ses équations une constante de stabilité, la « constante cosmologique ». C’est là une erreur qu’il qualifia lui-même comme « la plus grosse bourde de (s)a vie ». En effet, Georges Lemaître observa, en 1920, que les longueurs d’onde des lumières provenant des galaxies lointaines se décalaient constamment vers le rouge, ce qui prouvait que ces galaxies s’éloignaient sans cesse de nous et que l’Univers était instable, en expansion.
Le cerveau a aussi son espace-temps
Einstein supprima donc, en 1931, la « constante cosmologique » de ses équations. Notre Univers, vieux de 13,7 milliards d’années, né à la suite d’un big-bang, se dilate sans cesse grâce à une « énergie sombre » fournie par une « matière noire » de nature inconnue. Cet Univers présente des « trous noirs » absorbant toute lumière. On sait aujourd’hui que l’expansion de l’Univers s’accélère, ce qui justifie la réintroduction d’une « constante cosmologique » de très faible valeur (10-52).
Le cerveau humain a aussi son espace-temps. Les neurones (environ 100 milliards) ont des corps cellulaires avec de longs prolongements (les axones) parcourus par les influx nerveux. Les neurones ne sont pas contigus mais séparés par de petits intervalles : les synapses. Les influx nerveux parcourent les axones de 0,3 à 100 m/s ; ce sont des potentiels électriques dus au franchissement des membranes neuronales par des ions sodium ou potassium. Le franchissement des synapses se fait à l’aide de neurotransmetteurs (acétylcholine, dopamine…) captés par des récepteurs spécifiques qui, une fois chargés, déclenchent de nouveaux influx.
Le maillage des neurones cérébraux forme un réseau, le connectome cérébral, observable par neuro-imagerie (IRM de diffusion). Les influx nerveux qui arrivent en un point du connectome ont des vitesses et des parcours différents selon la position du point et le moment de la réception. Le connectome cérébral peut donc être décrit mathématiquement par un espace-temps. Les états mentaux sont des configurations particulières de cet espace-temps. En cas de schizophrénie, la vitesse des influx se trouve limitée en certains points du réseau, alors qu’elle reste normale ailleurs. Ce décalage entraîne une incohérence dans l’expression du malade. Chaque cerveau interagit avec les cerveaux qui l’entourent. Un « tenseur d’interactions sociales » pourrait traduire mathématiquement les déformations induites dans un connectome cérébral par son environnement. Chez l’enfant autiste, certaines aires cérébrales étant altérées, les interactions entre le connectome de l’enfant malade et ceux environnants s’établissent très difficilement.
Essaisalbert einsteinsciences France24 - Monde
Clémence Guetté : "Il y a un problème de formation des policiers"
Publié le : 07/06/2022 - 20:18
Roselyne FEBVRE
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À J-5 du premier tour des législatives, Jean-Luc Mélenchon, chef de file de LFI, a créé la polémique avec un tweet affirmant que "la police tue". Des propos jugés indignes par la quasi-totalité de la classe politique. Pour en parler, Roselyne Febvre et Frédéric Rivière reçoivent Clémence Guetté, coordinatrice du programme de la Nouvelle union populaire économique et sociale (Nupes).
Mort d'une femme lors d'un contrôle à Paris : les policiers ressortent libres de leur garde à vue
En meeting, Jean-Luc Mélenchon galvanise la Nupes avec ses "chances de gagner" aux législatives
Législatives 2022
Législatives : la majorité présidentielle et la Nupes en tête chez les Français de l'étranger
New York Times - World
Netanyahu’s Plan to Regain Power in Israel: Vote Against His Views
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To topple Israel’s government, Benjamin Netanyahu, the former prime minister, is voting down its initiatives — even if he agrees with them.
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By Patrick Kingsley
JERUSALEM — Almost a year after losing power, Israel’s former prime minister Benjamin Netanyahu has finessed a strategy to regain it: voting against his beliefs and those of his strongest supporters.
In one of the strangest episodes in Israeli political history, Mr. Netanyahu’s right-wing opposition alliance voted on Monday against extending the law that applies Israeli civilian statutes to Israelis in the occupied West Bank.
Thanks to Mr. Netanyahu’s intervention, the legislation failed to pass, potentially hindering a key part of his electoral base, the West Bank settlers. If the law is not extended by the end of June, when the current one elapses, the settlers will likely be subject to military instead of civil statutes, placing them on a similar legal footing as their Palestinian neighbors.
“An upside-down world,” Sima Kadmon, a columnist for Yedioth Ahronoth, a centrist broadsheet, wrote in a column on Tuesday. Mr. Netanyahu’s bloc “voted against a bill that serves their own electorate’s interests.”
The law is the basis of the two-tiered legal system in the occupied West Bank that distinguishes between Israeli settlers and Palestinians, and which is described by critics as a form of apartheid.
Mr. Netanyahu hasn’t suddenly changed his political stripes, however; he still supports the law and the settler movement.
But for the moment, he cares more about bringing down the current government and making himself prime minister again. To do that, his party, Likud, is refusing to vote for any of the government’s proposed legislation, even if it agrees with it.
Mr. Netanyahu’s aim is to widen the divisions within the government, a fragile and diverse alliance of parties across Israel’s political spectrum. Some leftist members of the governing coalition also voted against extending the law or abstained because they opposed it.
Without them and Mr. Netanyahu’s supporters, the government is struggling to muster the parliamentary majorities needed to enact legislation that furthers a right-wing program.
By withholding support for those measures, Mr. Netanyahu hopes to persuade right-wing lawmakers to defect from the coalition and join his camp. He argues that only a purely right-wing government, led by Mr. Netanyahu himself and unfettered by left-wing parties, can fulfill a truly rightist agenda.
“We want the right wing, under Netanyahu, to lead,” Miki Zohar, a senior Likud lawmaker, said in a radio interview on Tuesday, adding: “To give this coalition breathing room, that’s not something that we want to do. We want to topple this coalition and the sooner the better.”
Mr. Netanyahu is on trial for corruption, and his opponents say another term in office would allow him to take measures undermining the judiciary and even the prosecutors in his court case. Mr. Netanyahu has denied the claim.
Withholding support for right-wing ideas is not a new approach. Mr. Netanyahu has tried it ever since losing office — most memorably in withdrawing Likud’s backing for legislation that restricts the ability of Palestinians to join spouses in Israel, and initially refusing to back scholarships for Israeli Army veterans.
In those cases, the coalition survived — but this time, the plan might work. Gideon Saar, the pro-settler justice minister, has hinted that his party may quit the government if the law fails to pass by the end of the month, depriving the alliance of a majority.
Once an ally of Mr. Netanyahu, Mr. Saar joined the governing coalition last year to force his former colleague from power. Twelve months later, however, Mr. Saar has hinted that the government isn’t worth fighting for if that fight undermines the settlement enterprise.
“Survival is not a value in and of itself,” he said last week.
The legislation might still pass. Mr. Saar has called a second vote for Sunday, and if that fails, he still has time to hold a third round of voting before the end of the month. In the meantime, Mr. Netanyahu and his allies are facing considerable pressure from settlers to put their beliefs above their political ambitions, and they might end up supporting or abstaining from the vote after all.
“The opposition harms the residents of Judea and Samaria” — an Israeli term for the West Bank — “to sanctify Netanyahu’s leadership,” David Elhayani, a settler leader, complained on Monday. “Moral despicableness for the Likud,” he added.
Facing similar pressure, Likud ultimately backed the laws on veteran education and Palestinian family reunification, after initially blocking them.
Prime Minister Naftali Bennett and other leaders of the governing coalition are exerting huge pressure on wavering leftist and Arab lawmakers within their alliance, several of whom abstained or voted against the law. The leaders argue that opponents of the settlement law should see it as a lesser evil compared to the collapse of the government, which would give Mr. Netanyahu a shot at returning to power.
A similar rebellion was quelled last month when a Palestinian Israeli lawmaker, Ghada Rinawie Zoabi, revoked her resignation from the coalition after she was promised extra government support for Arabs in Israel.
Nevertheless, most analysts believe that the government’s disintegration is simply a matter of time. The coalition has been without a parliamentary majority since April, when a right-wing lawmaker, Idit Silman, quit the alliance, saying that it was undermining Israel’s Jewish character.
Just one more resignation could allow the opposition to call for new elections. The defection of a whole party, like Mr. Saar’s, could allow Mr. Netanyahu to form a new parliamentary majority without going to new elections.
Without a majority, the government “cannot function and it must die,” Nadav Eyal, another Israeli columnist, wrote in Yedioth Ahronoth on Tuesday. “That can take days, weeks or months, but without a miracle, its fate is to disintegrate.”
To many Palestinians, however, the focus on how the settlement law could affect internal Israeli politics is a distraction from a more meaningful conversation about the morality of Israel’s occupation of the West Bank.
Those who warn that the government will fall if the law fails to pass “are trying to escape the law’s true meaning,” said Aida Touma-Suleiman, a Palestinian Israeli opposition lawmaker, who voted against the measure on Monday.
“This law is the operating system of the illegal occupation, of apartheid in the occupied Palestinian territories,” she added, in a speech to Parliament shortly before the vote.
Reporting was contributed by Gabby Sobelman from Rehovot, Israel, and Myra Noveck from Jerusalem.
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L'Humanité
Sciences. Comment un virus a donné son parfum à la rose
ActuQuand un micro-organisme saute d’un chromosome à un autre, il peut créer l’odeur la plus appréciée universellement. Récit d’un heureux accident génétique.
Marine CyglerD’où vient le parfum merveilleux de la rose ? D’un tour de passe-passe génétique, expliquent des chercheurs du Laboratoire de biotechnologies végétales appliquées aux plantes à parfums, aromatiques et médicinales de l’université de Saint-Étienne, dont les conclusions ont été publiées dans « Molecular Biology and Evolution ».
Ils ont découvert que, en changeant la fonction d’un gène, un virus aurait amené les pétales de rose à produire du géraniol, molécule odorante essentielle au parfum typique des roses. Voici le récit qu’ils en font aujourd’hui.
L’églantier s’emmêle les pétales
Il y a plusieurs dizaines de millions d’années, les ancêtres des premières Rosidae ont connu un premier bouleversement génétique : le gène NUDX1 s’est multiplié trois fois sur le même chromosome. Puis ces ancêtres ont évolué et leurs descendants ont conservé les trois copies du gène.
Parmi ces descendants, il y a les premiers églantiers sauvages, dont l’un des spécimens a été vraisemblablement victime de l’attaque d’un virus. Celui-ci s’est intégré dans le matériel génétique du rosier, ce qui n’a rien d’exceptionnel, et il est devenu un transposon capable de sauter au hasard d’un chromosome à l’autre.
Et c’est ce qui s’est passé chez l’églantier. Lors d’un saut, ce transposon a entraîné avec lui une des trois copies de NUDX1 sur un autre chromosome. Cette copie s’est retrouvée à côté d’un autre transposon et leur interaction a profondément modifié le produit du gène : l’enzyme codée par le gène s’est non seulement mise à fonctionner uniquement dans les pétales, mais elle a commencé à fabriquer du géraniol.
35 000 variétés existantes à ce jour
Et cet accident a constitué un avantage évolutif évident, car les insectes pollinisateurs ont été attirés par la couleur, mais aussi l’odeur des roses. Si bien que le phénomène de duplication, c’est-à-dire de multiplication du nombre de copies d’un même gène, s’est reproduit, assurant une production maximale de molécules odorantes. Ce parfum a aussi séduit l’être humain qui a adopté cette fleur dont on compte 35 000 variétés aujourd’hui. Aucune plante, même la fascinante orchidée, ne peut rivaliser !
Le mystère du géraniol des roses
Le géraniol est une molécule odorante émise par de nombreuses fleurs, y compris la rose. Mais, en 2015, quand le matériel génétique du rosier a commencé à être séquencé, les généticiens n’ont pas retrouvé le gène qui code sa production chez le rosier. Autrement dit, ce gène connu chez les autres fleurs odorantes était absent chez les roses. C’est en fait un autre gène, dont l’histoire évolutive vient d’être démêlée, qui code le géraniol chez la rose.
« Il est très difficile de contrôler l’odeur de la rose »
Le point de vue Jean-Claude Caissard, du laboratoire de biotechnologies végétales appliquées aux plantes à parfums, aromatiques et médecinales (université de Saint-Étienne)
Dans la nature, à quoi sert le parfum de la rose ?
La couleur et l’odeur des roses sauvages, comme l’églantier par exemple, servent à attirer les insectes pollinisateurs. Ceux-ci entrent dans la fleur pour s’y nourrir de nectar et à l’occasion se couvrent de pollen. Quand ils passent d’une fleur à l’autre, le pollen se dépose sur le pistil des fleurs. Aujourd’hui, les roses horticoles ont moins de pollen et beaucoup de pétales, ce qui rend le cœur de la fleur peu accessible aux insectes. Le processus de pollinisation est assuré par la main de l’homme, au pinceau. Le sélectionneur prend le pollen d’un rosier et le dépose sur un autre. Il sème les graines obtenues et, lorsqu’un rosier a des roses qui lui plaît, avec toutes les caractéristiques souhaitées, il le conserve et le multiplie par bouturage. Pour obtenir un rosier commercialisable, le travail de sélection est extraordinaire. Sur les 20 000 à 30 000 nouvelles roses qu’elle obtient chaque année, la société Meilland n’en conserve qu’une en moyenne.
Est-on capable de contrôler l’odeur des roses ?
Non, c’est très difficile, car l’odeur de la rose, très complexe, résulte d’une combinaison d’environ 300 molécules. Aussi, seuls 10 % des rosiers obtenus par le croisement de deux rosiers parfumés ont des fleurs qui dégagent une odeur. Pour la grande majorité, soit il n’y a pas d’odeur, soit l’odeur obtenue est imperceptible pour le nez humain.
Pourquoi les roses du commerce sont-elles souvent sans odeur ?
La rose est la seule plante présente pendant toute l’histoire de l’humanité uniquement grâce à sa beauté et son odeur, et non à cause de propriétés culinaires ou médicinales. C’est probablement en remontant le temps qu’on peut expliquer pourquoi aujourd’hui les roses du commerce n’ont souvent plus d’odeur. Au XIXe siècle, les rosiers étaient sélectionnés pour leur parfum, ce qui explique qu’on peut encore retrouver des vieux rosiers très odorants dans les jardins. Puis au XXe siècle, avec l’industrialisation de l’horticulture, on a préféré les variétés très florifères, même si elles n’avaient pas de parfum. En outre, pour les variétés dont on coupe les fleurs pour les bouquets, les obtenteurs ont sélectionné des roses capables de tenir très longtemps, environ une vingtaine de jours en vase. Au laboratoire, nous avons essayé de comprendre pourquoi ces roses coupées n’avaient pas de parfum. Les obtenteurs avancent que l’épaisseur des pétales est en cause, car elle empêcherait le parfum d’être relargué. Nous avons testé cette hypothèse, sans succès. Je pense plutôt qu’à force de faire des croisements, on a peut-être fini par perdre des gènes essentiels pour le parfum. C’est sur ces gènes que nous travaillons.
À quoi ressemblera le rosier de demain ?
Cela dépend de l’utilisation. Si c’est pour le planter sur un rond-point par exemple, l’absence d’aiguillon sera une caractéristique essentielle qui sera sélectionnée afin que les jardiniers ne se blessent pas. On peut aussi imaginer des variétés avec une odeur prononcée à destination des fleuristes. Côté jardin, les rosiers couvrants dont les fleurs ne sont pas plus grosses que des pâquerettes à la mode aux États-Unis pourraient arriver en France. Je pense que, globalement, un des traits qui sera sélectionné très largement, quelle que soit l’utilisation du rosier, sera la rusticité, c’est-à-dire la résistance naturelle aux maladies, afin de pouvoir se passer de pesticide.
sciencesgénétique France24 - Monde
Ces images ne montrent pas du matériel militaire de l’Otan détruit en Ukraine
Publié le : 07/06/2022 - 17:43
Arthur Bamas
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Depuis le 5 juin, des comptes pro-russes partagent sur les réseaux sociaux des images censées montrer la destruction de matériel militaire appartenant à l’Otan et déployé en Ukraine. D’après eux, ces hélicoptères, tanks et entrepôts d’armes auraient été détruits par l’armée russe. En réalité, ces images n’ont aucun rapport avec l’Otan.
La vérification en bref
- Plusieurs comptes Facebook ont partagé une vidéo censée montrer des hélicoptères et tanks de l’Otan détruits par l’armée russe en Ukraine. Mais ces images sont fausses : il s’agit en fait d’un extrait du jeu vidéo Arma 3, publié sur YouTube le 7 avril 2022.
- D’autres comptes diffusent sur Twitter et Facebook la photo d’un entrepôt en flammes. Ils affirment qu’il s’agirait d’un dépôt d’armes de l’Otan détruit en Ukraine par l’armée russe. Nous avons retrouvé le bâtiment en question. Il n’a rien de militaire et est en réalité un dépôt de céréales du port civil de Mykolaïv.
Des images de jeu vidéo
Depuis le 5 juin, plusieurs comptes Facebook partagent une vidéo censée montrer des missiles russes détruisant des hélicoptères et des tanks de l’Otan sur le territoire ukrainien. Ces comptes pro-russes s’étonnent d’ailleurs qu’aucun “média occidental n’ait rapporté ces faits”. Et pour cause : ces images cumulant près de 90 000 vues sont fausses et proviennent en réalité… d’un jeu vidéo.
Plusieurs éléments suscitent le doute quant à l’authenticité de ces images. Il s’agit par exemple de la musique, des bruitages, ou encore des personnages qui sont parfaitement immobiles.
Pour vérifier l’origine de cette vidéo, nous avons effectué une recherche d’image inversée (voir ici comment procéder). Cette recherche renvoie vers de nombreuses vidéos issues du jeu Arma 3. Et, en recherchant sur YouTube les mots “Arma 3 helicopter missile”, nous avons finalement retrouvé la vidéo d’origine.
L’extrait a été publié le 7 avril 2022 par un compte qui réalise des simulations de combats à partir de jeux vidéo, comme Arma 3. Le titre de la vidéo en question indique bien qu’il s’agit d’une simulation issue de Arma 3. Ces images ne montrent donc pas du matériel militaire de l’Otan détruit par la Russie.
Ce n’est pas la première fois que des images issues du jeu Arma 3 sont détournées : cela est le cas depuis le début de la guerre en Ukraine, et elles ont aussi été utilisées en 2018 pour faire croire à une attaque de drone turc en Syrie. Les créateurs de ce jeu très réaliste ont d’ailleurs, dès le 25 février 2022, alerté leur communauté au sujet de ces utilisations détournées.
Un dépôt d’armes ou un entrepôt à grain ?
Sur Facebook, d’autres comptes pro-russes partagent depuis le 6 juin 2022 l’image d’un entrepôt en flammes. Ils affirment qu’il s’agit d’un dépôt d’armes de l’Otan, situé dans le port de Mykolaïv, qui aurait été détruit par une frappe de l’armée russe.
Pour vérifier ces allégations, nous avons effectué une recherche d’image inversée à partir de cette publication (voir ici comment procéder). Or cette recherche renvoie vers de nombreux tweets partageant la même image mais accompagnée d’une légende différente. D’après ces tweets, ce bâtiment serait plutôt un entrepôt à céréales du port de Mykolaïv, une ville du sud de l’Ukraine.
S’agit-il d’un entrepôt de stockage d’armes ou de céréales ? Pour le savoir, nous avons recherché sur Google des images de la ville de Mykolaïv, et, plus précisément, du port Nika-Tera. Or cette recherche renvoie vers plusieurs articles détaillant l’activité de ce port. D’après Alim Agakishiev, responsable du port depuis 2017, en 2020 les céréales représentaient 76 % des marchandises y transitant.
Surtout, certains de ces articles évoquaient, en mai 2020, la construction d’un nouvel entrepôt dédié au stockage de céréales. On retrouve dans ces articles plusieurs photographies de ce nouvel entrepôt. Or ces images correspondent à la photographie de l’incendie partagée sur Facebook et Twitter depuis le 5 juin 2022.
Le bâtiment en flammes que l’on aperçoit sur ces images n’est donc pas un dépôt d’armes de l’Otan mais bien ce nouvel entrepôt à grain du port de Mykolaïv dont des médias ukrainiens avaient annoncé la construction en mai 2020. D’autres images de cet entrepôt en flammes, prises sous d'autres angles, ont d'ailleurs été publiées le 5 juin 2022 sur Twitter.
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‘We Need More Protection:’ Violence in Rural Mexico Ensnares Doctors
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As criminal organizations control more territory in less-populated regions, health care workers, caught in the crossfire, grow reluctant to work in such places.
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By Steve Fisher
MEXICO CITY — Dr. Espinoza, a general practitioner in a rural patch of Chihuahua state in northern Mexico, was at home recently when a gunman showed up at his door. A gang member, the gunman told him, had been badly wounded in a shootout and needed immediate help.
It was not the first time Dr. Espinoza had been ordered at gunpoint to provide medical care. There is no option. So he went to the injured man’s home.
“They abduct you, and you have to go,” said Dr. Espinoza, asking that his full name be withheld for fear of reprisals. “When an armed group comes for you, you know it’s not going to be good.”
Doctors and other health care workers are increasingly being ensnared in the violence as criminal organizations across Mexico seize more territory, creating a severe doctor shortage in parts of the country where the dangers are most pronounced.
In the northern border state of Tamaulipas, doctors are being kidnapped to tend to gang members wounded in battle. In the state of Guerrero, criminal groups charge medical clinics a monthly extortion fee. And in Zacatecas state, medical staff were killed because they transported enemy cartel members to a hospital, according to health care workers.
The situation has become so dire and the lack of health care workers in certain areas so significant that it led the federal government last month to say it would recruit 500 Cuban doctors to help fill the gaps in poorer communities.
“A doctor that just graduated is afraid to practice in rural areas,” said Dr. José Luis Pérez Ávalos, director of medical studies at the Mexico City-based Autonomous Metropolitan University in Xochimilco. “Because crime has permeated everywhere.”
Dr. Espinoza said that when he arrived at the home of the injured cartel member, he found the man bleeding profusely from a gunshot wound to his arm. After managing to stop the bleeding, the doctor was allowed to return home.
Every day, in order to visit patients, he must pass a checkpoint in his hometown controlled by drug traffickers.
“Wherever we go, we are made to get out of our vehicles, and they’ll shoot us if they like,” he said, referring to himself and his medical colleagues. “We need more protection, more security, but we don’t have that.”
Soaring job vacancies for doctors and nurses in rural areas because of the surging violence has led to a lack of access to health care in some of the poorest parts of the country.
There are some 50,000 openings for medical personnel in Mexico, many in impoverished regions, President Andrés Manuel López Obrador said recently, though experts say the actual number could be far higher.
Growing insecurity along with low salaries have prompted doctors and other health care workers to quit their jobs, leaving unfilled positions in clinics from the northern states of Tamaulipas and Chihuahua to the southern states of Chiapas and Oaxaca, according to health care experts.
Government officials also questioned the sense of professional responsibility of doctors unwilling to work in rural clinics.
“They forget about a patient’s primary right, which is to be cared for wherever they are, and it’s because of this that we needed to resort to contracting foreigners,” Dr. Jorge Alcocer Varela, Mexico’s secretary of health, told reporters at a recent news conference.
The announcement about the Cuban doctors provoked outrage among many Mexican doctors, who said the problem was not a lack of physicians or an unwillingness to work in rural communities, but the life-threatening conditions they must work under.
“That was an ideological and political decision,” Dr. Germán Fajardo Dolci, director of the medical faculty at the National Autonomous University of Mexico, said of the move to recruit Cuban doctors. “It is not a technical, scientific nor rational decision, from the perspective of managing a health care system.”
Dr. Fajardo Dolci said personal safety is the top worry of many doctors. “It is a huge concern across the entire profession,” he said.
Last July, a doctor was hacked to death with a machete outside his home in the state of Puebla, according to local news reports. In January, another doctor was shot dead in the state of Chiapas during an armed robbery. And in April, gunmen shot and killed a doctor in Coahuila state while he was operating on a patient, according to local reports.
The escalating violence has also made life harder for residents, health care experts say.
In the community of Guajes de Ayala, in the mountains of Guerrero state, in western Mexico, violence drove out a nurse, leaving the health clinic with no medical staff to care for nearly 1,600 residents in the region.
One resident, Andrea Arrollo Pérez, 34, was three months pregnant late last year when she started bleeding, became feverish and felt terrible pain in her uterus. A cartel had blocked the road to the next nearest clinic, six hours away, so Ms. Arrollo Pérez resorted to home remedies.
After a week of severe blood loss, Ms. Arrollo Pérez took the only option left: a day’s ride on horseback, through the mountains, to another clinic.
When she got there, the doctor told her she would not have lived had she waited much longer. But she had miscarried, as she feared.
“It is a helpless feeling knowing that I lost the baby because of so much criminality and a government that does not support us,” she said.
Overall, the country does not have a physician shortage. There are 2.4 doctors for every 1,000 residents in Mexico, according to the National Institute for Statistics. That is more than most countries in Latin America, and just below the United States, which has 2.6 doctors per 1,000 inhabitants.
Still, the Mexican government recently launched a website listing more than 13,000 vacant medical positions across the country, many in areas experiencing significant violence.
Aside from addressing violence in rural areas, health care experts say the government needs to raise salaries and ensure that hospitals and clinics have basic supplies. Dr. Fajardo Dolci said postings in rural areas are often low-paid temporary contracts.
The median salary for general practitioners in Mexico is equivalent to roughly $15,000 a year, and many doctors from large metropolitan areas see little incentive to risk their lives to practice in regions ridden with violence.
Despite the dangers, some doctors, like Dr. Espinoza, who grew up in the mountains of Chihuahua, are committed to staying. “It’s very risky,” he said, “but I love my profession.”
Dr. Adonai Esparza, 28, a doctor in a clinic in the state of Michoacán in western Mexico, was working last year when a local gang boss arrived late one night, surrounded by armed guards.
The man had been shot four times in the stomach and was in grave condition.
His bodyguards had a stark warning for the surgeon and Dr. Esparza: Save him or die.
The boss was eventually transported to a hospital hours away, where he died.
“You feel vulnerable, afraid, fragile,” Dr. Esparza said. “The doctors there are used to this. But no one should be accustomed to this.”
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France24 - Monde
Afghanistan : à Hérat aussi, les jeunes filles restent privées d'école par les Taliban
Publié le : 07/06/2022 - 16:01
Sonia GHEZALI
Depuis plus de 9 mois, les Afghanes doivent arrêter leur scolarité à 11 ans. Malgré leurs promesses, les Taliban ne sont pas revenus sur leur décision d'interdire l'école aux jeunes filles. À Hérat, les reporters de France 24 ont suivi une enseignante qui espère que les filles pourront de nouveau poursuivre leurs études. Et ils ont rencontré une professeure qui brave l'interdit en donnant des cours clandestins. Certains pères tentent, eux, de convaincre les autorités de rétablir l'enseignement.
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L'Humanité
Jean-Pierre Luminet : « Les arts et les sciences naissent des mêmes instincts et intuitions »
EntretienPassionné de sciences, de littérature et de musique, l’astrophysicien publie un nouveau recueil de neuf histoires méconnues de grands et singuliers astronomes. Entretien
Anna MussoJean-Pierre Luminet, astrophysicien spécialiste des trous noirs et de la cosmologie, directeur de recherche émérite au CNRS, est aussi un écrivain, un poète et un musicien. Talentueux passeur de savoirs, le chercheur est déjà l’auteur de sept romans « historico-astronomiques ». Dans son dernier ouvrage (1), il offre neuf nouvelles inspirées d’histoires méconnues d’astronomes européens ayant vécu entre le XV e siècle et la fin du XIX e. Entretien avec un passionné de sciences et de beaux-arts, qui dépasse le clivage éducatif introduit dès le lycée entre les disciplines scientifiques et celles relevant des « humanités ».
Dès la présentation de votre livre, vous annoncez vouloir à nouveau « réduire à néant » le cliché du savant qui serait toujours « dans la lune ». Pourquoi ce combat contre une telle image d’Épinal doit-il être toujours recommencé ?
Il faut toujours lutter contre les clichés, les idées toutes faites et surtout la pensée binaire, particulièrement en cette période de l’évolution de la société occidentale et de sa culture déclinante plus que jamais soumise à l’empire américain. Au-delà de cet aspect géopolitique et militant, je me suis toujours intéressé à l’histoire des hommes et des femmes qui ont apporté leur pierre à l’édifice des connaissances scientifiques, et dont le public ignore généralement tout. Pour ce qui est du cliché du savant distrait toujours dans la lune, l’expression « la tête dans les étoiles » souvent utilisée par les médias m’a toujours un peu agacé, car elle suggère que les savants n’ont pas les pieds sur terre, ce qui est une absurdité. Ces neuf histoires l’illustrent en mettant en scène des astronomes dont les vies, les parcours et les actes montrent toute la variété de la psyché humaine, allant de la générosité et du désintéressement à l’anticonformisme, l’extravagance, l’ambition ou la jalousie.
Théorie des cordes, matière noire, univers multiples, gravité quantique à boucles... Les explications de Jean-Pierre Luminet
Comment avez-vous choisi ces personnages originaux et peu connus ?
Au fil des années, à travers mes lectures et mes recherches sur l’histoire des sciences, je prends note des anecdotes les plus étonnantes et des aventures hors du commun qu’ont vécues certains savants du passé. Ma série de sept romans « historico-astronomiques » se concentrait sur des personnages phares comme Ptolémée, Copernic, Tycho Brahe, Kepler, Galilée, Newton… Les personnages que j’ai choisis dans ce recueil de nouvelles ne sont pas aussi célèbres, mais leurs aventures auraient pu faire l’objet de romans à part entière.
Vous rapportez des épisodes de leur vie quotidienne, des éléments scientifiques et des anecdotes. Ces récits sont-ils tous authentiques ou romancés ?
Tous reposent sur une sérieuse documentation historique. Il peut certes y avoir quelques incertitudes – l’assassinat au cœur du Vatican de Regiomontanus au XV e siècle est probable, mais n’a jamais pu être prouvé. De même que l’histoire de la reliure de livre en peau humaine a peut-être été enjolivée par Camille Flammarion. Mais le reste est parfaitement authentique, y compris les délires de Sylvain Bailly sur l’Atlantide et sa dernière phrase prononcée sur l’échafaud. La part romanesque tient dans certains dialogues que j’ai imaginés, mais de manière plausible en fonction des situations et du caractère des protagonistes.
J’ai toujours tenté de dépasser le clivage éducatif introduit dès les bancs du lycée entre les disciplines scientifiques et celles relevant des « humanités ».
S’il n’y avait qu’une histoire à nous présenter, laquelle sélectionneriez-vous ?
Dans « La robe de Madame Hevelius », il y a trois personnages particulièrement attachants. Le Polonais Johannes Hevelius, astronome amateur puisque brasseur de profession, mais doué d’une vue si exceptionnelle qu’il dédaigne l’usage du télescope pour établir son catalogue d’étoiles. Elisabeth Hevelius, sa très jeune épouse, qui l’assiste dans ses observations tout en s’occupant des affaires de la brasserie, et qui, à la fin de sa vie, rédigera ses travaux en améliorant son style latin. Et le jeune Edmund Halley, qui deviendra plus tard célèbre pour sa prédiction du retour de la fameuse comète : envoyé par la Royal Society pour « piéger » Hevelius, il admet de bonne grâce la valeur du travail de ce dernier et décide de remercier le couple en faisant confectionner pour Elisabeth une robe d’apparat à la dernière mode londonienne !
En plus d’être astrophysicien et écrivain, vous êtes pianiste et mélomane. Quels liens unissent la musique et le Cosmos depuis l’Antiquité ?
La « Musique des Sphères » est une théorie d’origine pythagoricienne, fondée sur l’idée que l’Univers est régi par des rapports numériques harmonieux. Les orbites des « planètes » (incluant à l’époque la Lune et le Soleil) et de la sphère des étoiles fixes étaient censées reproduire les notes de la gamme naturelle, et leurs séparations mutuelles correspondre à des intervalles musicaux. L’astrophysique moderne a rendu caduque l’« harmonie céleste » rêvée par les Anciens, mais, à l’heure de la relativité, de la radioastronomie et de la conquête spatiale, le concept n’en garde pas moins un fort pouvoir d’évocation. Le bruit et la fureur cosmiques révélés par les télescopes contiennent une dynamique temporelle qui interpelle tout autant le compositeur que l’astrophysicien.
Dans votre récente autobiographie musicale (2), vous exprimez votre passion pour Franz Liszt. Racontez-nous cette « rencontre ».
Le point de départ a été ma première écoute, sur un vieux 78-tours en celluloïd rigide, de la « 2 e Rhapsodie hongroise » de Liszt. J’avais 11 ans. Je me rendrai compte plus tard que ce n’est sans doute pas le plus grand chef-d’œuvre du compositeur, mais c’était une introduction idéale à la partie de sa musique la plus connue, placée sous le signe du folklore hongrois et de la haute virtuosité. Outre son œuvre musicale immense, j’ai admiré la prodigieuse générosité du personnage. Exemple quasiment unique dans l’histoire de l’art, cet artiste a consacré une bonne moitié de sa vie à promouvoir la musique des autres : Berlioz, Wagner, Saint-Saëns, Borodine…
La création artistique et la recherche scientifique sont, in fine, inexorablement liées…
Physicien théoricien formé aux mathématiques et féru de géométrie, mais aussi et surtout amateur des beaux-arts, j’ai toujours tenté de dépasser le clivage éducatif introduit dès les bancs du lycée entre les disciplines scientifiques et celles relevant des « humanités ». Passionné par les diverses formes d’expression artistique, j’ai moi-même pratiqué ces multiples formes de l’imagination créatrice que sont la littérature, la musique et les arts plastiques. Mon programme vise à recréer un « humanisme de la connaissance » – non pas que les arts et les sciences soient confondus, car ils fonctionnent de manière très différente, mais ils naissent des mêmes instincts et intuitions. Je ne crois pas que l’on ait au départ une « âme d’artiste » ou une « âme de scientifique », il y a avant tout une dévorante curiosité pour le monde, et cette curiosité nous pousse à l’explorer à travers différents langages.
(1) « Histoires extraordinaires et insolites d’astronomes », Éditions Buchet-Chastel, 270 pages.(2) « Du piano aux étoiles, une autobiographie musicale », le Passeur Éditeur, 350 pages.
PROFIL
Jean-Pierre Luminet est un astrophysicien, écrivain et musicien français. Il est directeur de recherche au CNRS, membre du Laboratoire d’astrophysique de Marseille et de plusieurs académies et sociétés savantes. Auteur de sept romans, Il est lauréat de nombreux prix, notamment le prix Kalinga et la médaille Einstein de l’Unesco en 2021. Un astéroïde, découvert en 1991, porte son nom en hommage à ses travaux.
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Christophe Lutundula, chef de la diplomatie congolaise : "La RDC n'a jamais envisagé la guerre"
Publié le : 07/06/2022 - 13:44
Marc PERELMAN
Christophe Lutundula Apala, vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères de la République démocratique du Congo, s’est entretenu avec France 24 depuis Kinshasa. Tandis qu’une escalade de tensions avec le Rwanda fait craindre fait planer le spectre d’un conflit ouvert entre les deux pays, le ministre "n’exclut aucune option", mais maintient sa confiance dans les instances médiatrices, et affirme que la RDC n’a jamais envisagé de "faire la guerre à qui que ce soit" parmi ses voisins.
Le ministre des Affaires étrangères Christophe Lutundula Apala réagit également à la venue du roi des Belges Philippe, attendu mardi 7 juin à Kinshasa pour sa première visite officielle en République démocratique du Congo (RDC). Elle se déroulera sur fond de travail de mémoire et de réconciliation entre la Belgique et son ancienne colonie et s'inscrira, selon Christophe Lutundula Apala, dans le processus de "relance de la coopération avec la Belgique." Il espère qu'elle contribuera à "laver l'Histoire de sa saleté" grâce à un dialogue constructif entre le souverain belge et le président Félix Tshisekedi. Un processus qui passe également par le prochain rapatriement de Belgique d'une relique de Patrice Lumumba, héros de l’indépendance congolaise.
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Les tensions grandissantes entre la RD Congo et le Rwanda provoquent un regain d'infox
RD Congo : Félix Tshisekedi n'a "aucun doute" quant au soutien du Rwanda au M23
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Tensions entre le Rwanda et la RD Congo : Kigali "ripostera" en cas d'attaque
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La Transnistrie dans l'ombre de la guerre en Ukraine
Publié le : 03/06/2022 - 11:44Modifié le : 03/06/2022 - 11:49
Les Occidentaux suspectent la Transnistrie, une enclave séparatiste coincée entre la Moldavie et l'Ukraine, de servir de base arrière aux forces russes. Ce territoire prorusse, qui réclame son indépendance depuis la dislocation de l'URSS, est d'autant plus stratégique aujourd'hui du fait de sa proximité avec Odessa, la grande ville portuaire ukrainienne de la mer Noire. Lauriane Dherbecourt a pu se rendre dans ce territoire qui refuse, pour l'instant, de prendre part à ce conflit. Elle raconte un pays tiraillé entre l'Est et l'Ouest, entre l'attachement à Moscou et l'ancrage géographique européen.
La Moldavie appelle au "calme" et renforce sa sécurité après une série d'explosions en Transnistrie
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Vidéo : la Transnistrie, république fantoche du bout de l'Europe
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Japanese fugitive wanted for Covid relief fraud held in Indonesia
Issued on: 08/06/2022 - 10:42Modified: 08/06/2022 - 10:40
Jakarta (AFP) – Indonesian police have arrested a fugitive accused of masterminding a lucrative scheme in his native Japan to defraud a government fund offering Covid-19 relief subsidies, officials said Wednesday.
Mitsuhiro Taniguchi, 47, was arrested in Lampung province in the south of Sumatra island late Tuesday and flown to the capital Jakarta, national police spokesman Dedi Prasetyo told journalists.
The Japanese national and several associates are accused of submitting false applications to claim 960 million yen ($7.2 million) in Covid-19 relief funds meant for small businesses, according to Japanese media reports.
He was caught in a joint operation by immigration officers and local police, Prasetyo said, without giving details about the case.
It came after the Japanese embassy alerted Indonesian authorities to the whereabouts of a Japanese national whose passport had been revoked.
Indonesian police in a statement Wednesday said their Japanese counterparts had been "investigating an alleged fraud of subsidies for small businesses affected by the Covid-19 pandemic", but they did not confirm the amount accrued by Taniguchi's brazen scheme.
Tokyo's Metropolitan Police Department had placed Taniguchi on an international wanted list after arresting his ex-wife and two sons on May 30 on suspicion of fraud, Japanese newspaper Asahi Shimbun reported.
Taniguchi will be deported in coordination with the embassy, Lampung immigration official Is Edy Eko Putranto told a press conference where the Japanese suspect was paraded before the media.
Police attache at the Japanese embassy Takayuki Miyagawa told the press conference the fugitive was arrested for "deceiving the Japan government for subsidies regarding Covid-19".
Taniguchi reportedly entered Indonesia in October 2020, several months after the scheme was uncovered by Japanese police.
He was living in Jakarta and frequently travelled to do business in Lampung, where he had been staying for a week when he was arrested.
The fugitive was using a limited-stay visa and was working in the country as a foreign investor helping locals to run fish farms, reportedly to raise money to appease his alleged collaborators.
© 2022 AFP
BBC
Phil Mickelson: PGA Tour player refuses to deny he has been banned by American circuit
Last updated on 1 minute ago1 minute ago.From the section Golf
Phil Mickelson refused to deny that he has been banned by the PGA Tour on the eve of playing in the inaugural $25m Saudi-funded LIV Golf event.
The six-time major winner, who admitted in February he made "reckless" comments about Saudi Arabia's regime, is ending a four-month self-imposed exile.
"I'm learning lessons," said Mickelson who is a lifetime member of the tour.
"I would be speaking on a PGA Tour matter publicly, which I choose not to do at this time."
The 51-year-old American also refused to be drawn on the reported $200m signing-on fee he has been given to appear in the LIV Golf events, saying "contract agreements should remain private".
More to follow.
France24 - World
Thailand's 'Joe Ferrari' cop jailed for life over death of suspect
Issued on: 08/06/2022 - 09:48Modified: 08/06/2022 - 09:46
Bangkok (AFP) – A flashy Thai cop nicknamed "Joe Ferrari" for his taste in fast cars was on Wednesday jailed for life for torturing a drugs suspect to death during a brutal interrogation.
A Bangkok court found Thitisan Utthanaphon guilty of murder by torture in a case that caused public outrage and shone a rare light on police brutality and corruption in the kingdom.
Leaked viral footage showed Thitisan and six other officers wrapping seven plastic bags around 24-year-old Jirapong Thanapat's head while questioning him and trying to extort $60,000, leading to his death.
The judge at Bangkok's Central Criminal Court for Corruption and Misconduct Cases sentenced the 41-year-old to death, but immediately commuted it to life imprisonment.
"I felt helpless during the ruling, and my wife was crying," Jakkrit Klandi, the victim's father, said outside the court.
"All seven officers should learn their lesson and pay for their crime," he said.
The court reduced Thitisan's sentence to life imprisonment because he had attempted to revive the suspect, and had paid for the funeral expenses for the family.
But Penh Thanapat, the Jirapong's mother, was not satisfied, telling reporters she never wanted to see Thitisan's face.
"I want (the death sentence). I want things to happen to him as it happened to my son," she said.
Thitisan looked healthy and was seen chuckling with guards inside the courtroom before the verdict, but closed his eyes as the sentence was read.
Five of the other six officers involved in the case were found guilty of murder and also received life sentences. A seventh got five years and four months, following his testimony.
Thitisan and the other officers have a month to appeal against the verdict, according to their lawyers.
The victim's parents said they were unhappy with the officers' offer of 600,000 baht ($17,000) compensation, with Jakkrit telling reporters he would consult lawyers.
They had initially asked the court for 1.6 million baht.
After the footage leaked in August last year, the officer -- a former district chief in the northern province of Nakhon Sawan -- surrendered himself to police, who raided his Bangkok mansion and found several luxury cars.
In a press conference after his surrender he said Jirapong's death was an accident.
- 'Exceptional case' -
Analysts and human rights observers cautioned that this verdict was not indicative of a wider shift in policing in Thailand.
"This relatively light sentence tells us that legal impunity for police is alive and well in Thailand," said Paul Chambers, of the Center of ASEAN Community Studies at Naresuan University in Thailand.
He said Thitisan and the other officers would likely have their sentences reduced on appeal.
Phil Robertson, Human Rights Watch's deputy Asia director, told AFP it was an "exceptional" case.
"For every case like this, there are dozens more where police torture is covered up, victims and whistleblowers face retaliation, and police impunity to commit abuses is alive and well," he said.
"This case may have put a temporary dent in the culture of police impunity in Thailand, but you can be sure that the overall system has not changed."
© 2022 AFP
BBC
Germany 1-1 England: 'Jack Grealish should start next game after impressive Munich cameo'
Last updated on 7 June 20227 June 2022.From the section Englandcomments871
England left it late to show positive intent against Germany in Munich but that significant shift in attitude not only delivered a welcome draw but might also prove instructional for the future.
For too long, Gareth Southgate's side plodded and laboured around the margins of this Uefa Nations League game and looked to be heading for a second straight defeat after the dismal loss to Hungary in Budapest on Saturday.
The kind interpretation would have been that England were leg-weary and mentally fatigued after a gruelling season as they were second best to a Germany team that is decent but hardly vintage.
Germany were looking more like adding to Jonas Hofmann's deflected 50th-minute opener than falling victim to an England equaliser, until the introduction of Manchester City's Jack Grealish for Mason Mount with 18 minutes left released the handbrake.
Southgate has come under scrutiny for conservatism and his substitutions in the past but here he got them right and those he introduced changed the game. It was desperately required as a disjointed England looked like subsiding once more but they got there eventually after those substitutions.
Grealish suddenly had Germany's defenders on the back foot, almost creating a leveller for Kane as he saw his shot somehow kept out by keeper Manuel Neuer. Harry Maguire had a header clawed to safety by Neuer, with West Ham's Jarrod Bowen adding to the width and thrust when he came on for Bukayo Saka and almost played in Raheem Sterling.
England's threat was growing and was realised when Nico Schlotterbeck brought down Kane in the area with two minutes left. It looked like a penalty to the naked eye inside the Allianz Arena as Kane led protests to referee Carlos del Cerro Grande - which almost resulted in a German goal on the counter-attack.
The VAR screen confirmed the first impression, Kane making no mistake for his 50th England goal in 71 appearances, taking him ahead of Sir Bobby Charlton into second place in the standings and only three behind record holder Wayne Rooney.
It was a late shot but a reward for taking the game to Germany rather than the ponderous, stilted stuff that created the occasional problem for Hansi Flick's side but no sustained pressure.
England deserve credit for finding fresh energy late on, mostly down to the efforts of the lively Grealish, who provided real drive on the left flank. He was perhaps unlucky not to get the nod ahead of Chelsea's Mount, who looks jaded as the season moves into June.
Grealish should certainly start England's next game.
Southgate went with a 4-2-3-1 formation and it looks increasingly like Declan Rice and Kalvin Phillips are cemented as his midfield duo, although this suffered early disruption when the Leeds United player went off injured.
Having taken a point in a fixture that is always competitive and carries meaning, England can travel back for a Molineux double-header against Italy and Hungary feeling a little better about themselves after their first international at Bayern Munich's magnificent Allianz Arena.
It was fitting that it was captain Kane who came to the rescue, the likelihood growing that he will start England's World Cup campaign against Iran in Qatar in November as his country's greatest goalscorer.
Kane's England scoring record is truly remarkable and while some occasionally shape it around easy hits against the likes of San Marino, no-one should question the Tottenham striker's right to a place in that elite group.
Southgate opted for a back-four here and it did not convince, the long-held fear that they will be vulnerable to attacks of the highest class continuing to linger.
The early injury to Phillips was certainly a blow to Southgate's gameplan as England regrouped after Budapest but it allowed further confirmation of the class of Jude Bellingham, with the midfielder once again playing with assurance way beyond his 19 years.
There was irony in that, for the first hour at least, Germany's best bet was Bayern Munich's 19-year-old Jamal Musiala, who played alongside Bellingham in England's under-15 and under-17 teams before opting to switch allegiance.
He delighted the home fans in the usual boisterous German atmosphere. Musiala looks like one for the future for Germany and one that got away for England.
England looked happy with their point as they acknowledged thousands of travelling supporters perched in the stands in Munich and can certainly go into their final two internationals of this break with morale lifted.
It was, however, too dull, and too scrappy for too long, but the belated power of positive thinking paid off for Southgate and England.
BBC
Women are also often discriminated against depending on their potential fertility – even if they don’t plan to have kids
It’s well known women are much less likely to end up in leadership positions than their male peers. Unconscious biases, the tendency for women to take on greater childcare responsibilities and outright discrimination mean women still hold just 23% of executive positions and 29% of senior manager positions globally, in spite of making up 40% of the workforce.
But new research suggests timing could also play an important role in women’s likelihood of reaching the corner office. Women aiming for leadership roles (defined in this study as a director or C-suite-level position) are most likely to secure them in the first 10 years of their career. After that, their chances tend to plummet.
The pressures women face to have children, combined with the fact that once they become mothers they often shoulder the majority of childcare, mean many women feel compelled to ‘sprint’ early on in their careers. While their male counterparts might have the luxury of time, women often establish themselves as early as possible. This puts them in a better position to take time off or reduce their hours once they become mothers, without fear of financial hardship or stalling their career while still in a junior role.
These career sprints show up clearly in the data – women who make it to leadership tend to do so faster than men. But sprinting can take an enormous toll on even the women who make it to the top.
Sprinting to avoid the ‘motherhood penalty’
There is immense pressure for women to reach a certain level of career and financial success before becoming parents, says Karin Kimbrough, Chief Economist at LinkedIn, who conducted the research into the 10-year window to leadership.
Kimbrough calls this process a “sprint” to leadership, meaning that women who don’t scale the leadership ladder very quickly are less likely to make it to the top at all. This might mean they end up overworking or making enormous personal sacrifices in order to ascend to C-suite level during this crucial decade. Much of this urgency to sprint – and the exhausting overwork it involves – stems from women needing to make sure their careers don’t sink once they begin families.
They are racing the clock against the so-called motherhood penalty. In this phenomenon, women find their careers stalling in areas such as promotion and pay once their children are born (while, conversely, men’s careers accelerate after becoming fathers). This effect, as well as the enormous burden of caregiving responsibilities that women take on, is well documented (and similarly affects other types of caregivers, like looking after ageing parents, says Kimbrough).
Women are sprinting to avoid the biases that hold them back after the first decade of their career (Credit: Getty Images)
The transition into motherhood also affects how managers perceive caregiving female workers. Women who are mothers receive competency ratings that are, on average, 10% lower than non-mothers, and are six times less likely to be recommended for hire. And while 26% of men are promoted or moved to a better job in the first five years of parenthood, just 13% of women can say the same.
“There’s a biased perception of pregnant women and mothers – that they’re less committed, less competent and less dependable,” says Christine Spadafor, a visiting lecturer on strategic leadership at the Tuck School of Business, Dartmouth College, US. She says these biases creep into performance evaluations, which can hold back women from top spots after the first decade of their careers. Additionally, structural issues, such as no paid parental leave and no available or affordable childcare, also “prevent women from progressing after the first 10 years”.
As a result, women remain much more likely to work part-time than men, facing wage, benefits and progression penalties for doing so. Data from 2019 shows the gap is so significant that only 27.8% of women in the UK are in full-time work three years after the birth of their first child, compared to 90% of men.
For ambitious women, sprinting to avoid these biases and their subsequent effects becomes paramount, which means women go full force in the race to the top, while men are more able to take a walking pace.
The mental and emotional toll of the 10-year sprint
Women who manage to sprint to leadership within the first decade of their careers might feel a sense of relief to have secured a senior role. But the achievement is often hard-won.
With statistics showing that working women tend to be more burned-out than their male counterparts, experts emphasise the enormous toll of career sprinting. “Achieving as much as possible in the first 10 years of a career can cause burnout and stress for women as they focus on producing good work, building a good reputation and advancing to leadership roles,” says Spadafor. This can lead to a toxic storm of physical and social stress as well as mental-health problems that can last for years.
And while women who explicitly hope to have children might experience very high levels of pressure to establish themselves early, research shows women generally are often discriminated against depending on their potential fertility – even if they don’t plan to have kids. This means employers often make hiring decisions based on whether they think a candidate is at ‘risk’ of becoming pregnant.
Since the average age for a woman to have their first child in Europe is around 30, it makes sense that this discrimination could intensify in the second decade of most women’s careers.
Spadafor points out this is just one of the many prejudices that women, both parents and child-free, face when it comes to fighting for leadership roles. Essentially, women are fighting an ongoing uphill battle; they are forced to sprint on a steep track from the very start of their journeys, and also face hurdles even when they secure top spots.
“Prejudice plays a role in the perception of women’s leadership potential in general, even before it begins to decrease over time,” she says. “Women are deemed less capable and competent to lead than men. They are held to higher standards. Women need to prove themselves more and achieve more before getting promoted. It’s exhausting.”
Opportunities for change
The research might make women’s path to leadership appear bleak, but experts are optimistic that this doesn’t have to be the case. Some countries are doing better than others, with Sweden, the US and France reporting the highest proportion of women in leadership roles. Yet even in these countries, the path to leadership remains relatively narrow after 10 years.
Kelly Shue, a professor of finance at Yale School of Management, who recently headed up research on why women are often judged as having less leadership potential than their male counterparts, argues that the onus is on companies to do better.
“I think that there’s too much emphasis on what women should do to help themselves,” she says. “Much of the discussion concerns how women could do better by acting like men, such as by aggressively networking with superiors, or boasting about their management potential. I wish that the discussion were centred around what firms could do differently instead.”
Shue says that some of the ways that companies can change is by re-assessing how they evaluate employee potential for higher-level positions as well as offering longer protected maternity leave, greater flexibility around working hours and stronger support for childcare.
Both before and after they have children, women have an uphill climb to reach and maintain and top positions (Credit: Getty Images)
These measures could not only ensure that more women make leadership roles after the 10-year mark, but also would have the knock-on effect of alleviating the pressure that women face in the first decade of their career.
But there are also deeply ingrained prejudices that must be addressed.
“We need to shift away from the mindset that if someone is juggling a ton of responsibilities outside of work – as many women are – that somehow they are less ‘committed’ to the job, and move towards a mindset that appreciates and recognises that oftentimes these life experiences are what make us more thoughtful contributors and effective collaborators,” says Kimbrough.
For now, the path to leadership remains a double-edged sword for women. They face an uphill struggle, and potentially a compromise to their physical and mental health, to reach leadership within the first decade of their careers. Yet if they fail to achieve their goals within this period, their chances of reaching the upper echelons of their company become vanishingly small.
But Kimbrough hopes there is space for change, and that the many shifts that workers are currently seeing within the post-pandemic workplace – from more widespread remote work to a greater demand for work-life balance – could recalibrate the way that women move into leadership roles.
“The pandemic has called into question a lot of our old assumptions about work, like that you need to be in a physical office five days a week to be productive,” she says. “In years past, offering flexibility [for caretakers] may have seemed ‘risky’, but workers today have proven they can get the job done on their own terms. Employers should be leaning into this, which will ultimately keep more women in the labour market and give them more pathways to rise up in the ranks.”
France24 - World
Cambodia, China revamp naval base, stoking US fears
Issued on: 08/06/2022 - 09:40
Phnom Penh (AFP) – Cambodia and China on Wednesday broke ground on a Beijing-funded project to revamp a naval base that the US fears is intended for Chinese military use.
The Washington Post this week cited unnamed Western officials as saying the new facilities at Cambodia's Ream base -- strategically located on the Gulf of Thailand -- were being built for the "exclusive" use of the Chinese navy.
Both countries deny the allegation, with Phnom Penh saying the base's development is "not a secret".
Cambodian defence minister Tea Banh and Chinese ambassador Wang Wentian were on hand Wednesday to see work commence on the new facilities including a boat maintenance workshop, two piers, a dry dock, slipway, and sand dredging for bigger ships to dock.
Heavy construction machinery was visible at the site.
"It is not targeted at any third party, and will be conducive to even closer practical cooperation between the two militaries, better fulfillment of international obligations and provision of international public goods," Wang said.
The project, paid for with a Chinese grant, also includes upgrading and expanding a hospital as well as donations of military equipment and repair of eight Cambodian warships, Tea Banh said.
"There are allegations that the modernised Ream base will be used by the Chinese military exclusively. No, it is not like that at all," the minister told several hundred people including foreign diplomats at the ceremony.
"Don't worry too much, the Ream base is very small... It won't pose a threat to anyone, anywhere."
The revamp will be finished in two years, another Cambodian official said.
Wang said it would deepen the iron-clad friendship between the two countries and help modernise the Cambodian navy.
The base has been a sore spot in US-Cambodia relations for years, with Washington suspecting it is being converted for use by China as Beijing seeks to buttress its international influence with a network of military outposts.
American embassy spokeswoman Stephanie Arzate said the United States and other countries in the region had "expressed concern about the lack of transparency on the intent, nature, and scope of this project", as well as China's role in its construction.
"An exclusive PRC military presence at Ream could threaten Cambodia's autonomy and undermine regional security," Arzate told AFP.
Concerns about the base go back as far as 2019, when the Wall Street Journal reported on a secret draft deal allowing Beijing to dock warships there.
Cambodia has since dismantled facilities at the base that were built partly with American money and played host to US military exercises.
© 2022 AFP
BBC
To have a Muslim character that isn't always carrying the weight of the political environment is so refreshing. A fun, positive and adventure-seeking character is what Muslims want to see, and so do general audiences – Sue Obeidi
Ms Marvel comes to our screens via Disney+ today with lofty fan expectations, following other critically acclaimed Marvel shows such as Wandavision and Loki. The online buzz around the series and glowing reviews from critics ahead of its release point to Disney having another hit on their hands. However, success for this hero wasn't always guaranteed.
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In 2013, when Marvel announced that they were reimagining the comic book character of Ms Marvel – originally a blonde superpowered military hero – as a Muslim Pakistani-US teenager called Kamala Khan, it was considered a controversial and risky proposition. Comic books, for the most part, have traditionally been male-dominated and white-centric – something Kamala was the antithesis of. Other attempts to diversify characters, such as creating a biracial Spiderman, had attracted backlash from some very vocal quarters of the fandom. In 2017, Marvel's vice president of sales stated that feedback from retailers indicated that readers were being alienated by the push for diversity. "What we heard was that people didn't want any more diversity," he said. "They didn't want female characters out there. That's what we heard, whether we believe that or not."
Pakistani-Canadian actress Iman Vellani plays Ms Marvel as a young girl facing typical teenage tribulations (Credit: Marvel Studios 2022)
Yet the performance of the Ms Marvel comic books demonstrated otherwise. "Ms Marvel almost immediately became a hit comic and one of the biggest sellers online," says Dr Mel Gibson, an associate professor at Northumbria University and a comics scholar. "It absolutely leapt in sales to what could be considered non-traditional comic book readers – such as females, Muslims, or Pakistani Americans for example. The idea of who reads comics and how they read them was changing. It helped draw in new folk and diversify the fan base."
By mid 2018, even without a live-action TV show or movie, Ms Marvel had sold more than half a million trade paperbacks. Kamala Khan's arrival into the Marvel Cinematic Universe is not just some PR exercise: the popularity of the character demanded it. "A huge reason Ms Marvel has struck the chord it has is because it deals with the role of traditionalist faith in the context of social justice, and there was – apparently – an untapped audience of people from a wide variety of faith backgrounds who were eager for a story like this," wrote G Willow Wilson, the writer who helped craft Kamala Khan, in 2017.
Kamala's faith certainly does differentiate her from the overwhelming majority of her comic book counterparts. The depiction of Muslim characters in comic books has often been problematic, but there was an especially tricky path to tread in a post-9/11 world. It is a testament to the team behind Ms Marvel how deftly they navigated it. Wilson weaved together storylines and interactions in a thoughtful and nuanced manner that prevented characters from turning into stereotypes. Her familiarity with the religion is understandable – she is Muslim, after all – but some of the specific details that went into her writing made me often wonder if she was secretly Pakistani as well.
"I just thought it was so interesting because I can see how different Kamala was from other personifications of Muslim or Arab characters in previous comics – notably other characters like Dust who were exoticised and where there is a whole element of orientalism going on," says Dr Gibson.
Ms Marvel's powers have been changed for the TV series, to ease the character's transition into the MCU (Credit: Marvel Studios 2022)
According to Sue Obeidi, director of the Hollywood Bureau for the US Muslim Public Affairs Council (MPAC), the importance of Ms Marvel being a strong, authentic female Muslim character cannot be overstated. "Islam has no shortage of heroic Muslim women in its history. When you look at Aisha [bint Abu Bakr] or Khadija [bint Khuwaylid] – they were one of Islam's first heroes. They were powerful, brave and independent women with their own agency. If this character embodies some of the great attributes that many Muslim women are renowned for, you can't go wrong because that means that the character will also represent the faith well."
Teen dramas
While the comics never shy away from her religion or culture, these aspects don't define Kamala's whole identity. She is your everyday, regular teenager – who happens to be Muslim, who happens to be Pakistani American, and who happens to be a superhero. She deals with school bullies and inappropriate crushes. She has her own hopes, dreams and passions; her own adversities, insecurities, and obstacles to overcome – things many of us can relate with.
"Just like Kamala, I was a fan of Carol Danvers [aka the original Ms Marvel]," says Dr Gibson. "When I heard the comic books were coming out, I wanted to see what they'd done. I'd been a young teenager when Carol Danvers first appeared as Ms Marvel, so I knew what she meant to me. The instant I found out Kamala was a fan, I thought we're in the same world. That enabled me to get to the relatability of the character almost immediately. When we first meet her, she is writing fan fiction. She says things that her mom is like: 'What are you even talking about?' It was geekdom. I thought it was great. And that drew me to buy the comic books." "To have a Muslim character that isn't always carrying the weight of the political environment is so refreshing,” says Obeidi. “A fun, positive and adventure-seeking character is what Muslims want to see and so do general audiences."The Pakistani heritage of Kamala Khan is also an important facet. South Asian representation in the West has often been dominated by India, and while there are many shared customs and traits, Pakistan also has its own distinct culture. That is why there was an uproar when rumours abounded that Bollywood actress and former Miss World Priyanka Chopra, who is Indian, was considered an early front runner to land the role. Many felt that one of the very few prominent Pakistani characters should be played by a Pakistani actor.
Similarly, when the first clip from the show was released, showing Kamala's dad exclaiming "Chak de phatte" – a Punjabi war cry – while cosplaying as the Hulk, it got an extremely negative reaction from a large segment of Pakistani social media users who complained that it was lingo more common in India than Pakistan. The accents of the actors were also criticised as being Indian instead of Pakistani. To put the scorn into context, it would be akin to complaints about British actors, portraying American characters, speaking in British accents and using an expression such as "Blimey!". Personally, however, I didn't find the accents egregiously different from many uncles and aunties I know that immigrated to America from Karachi.
The Ms Marvel series 'feels like a celebration of diaspora communities' (Credit: Marvel Studios 2022)
Luckily, Disney struck gold with the casting of Pakistani-Canadian actress Iman Vellani as Ms Marvel. She seems to perfectly embody all the elements that made Kamala Khan such a lovable character in the comic books. She is an adorable bundle of charisma every time she is on the screen. Much like Robert Downey Jr as Iron Man or Emma Watson as Hermione Grainger, it's not hyperbolic to say she it seems like this role was tailor-made for her.
While the series does feature some of the cliches of coming-of-age stories, the Pakistani-US background of the main character helps set it apart. But that comes with its own challenges. The show seems to walk a tight rope between pronounced representation and stereotyping and doesn't always get the balance right. The amount of time the word haram gets bandied about becomes almost comical, verging on becoming parody. While exploring important themes such as finding one's own voice and identity at the risk of clashing with familial expectations, the show approaches them in a heavy-handed manner – lacking the deft touch of the comics.
But the show also made me relate to it in a way I have with very few series, and that has a lot to do with the characters. Ms Marvel feels like a celebration of diaspora communities. Like Kamala, I grew up straddling different cultures, often at odds with one another and with my parents' vision of who I should be. I knew a Bruno, the white friend happily immersed himself in Islamic culture because of his social circle, while other characters who felt very familiar to me include Nakia, the hijab-wearing girl you know is going to change the world, even as, behind her back, people question why a strong intelligent woman like her would choose to cover her hair. And Kamran, the boy in school who was effortlessly cool but annoyingly likeable in spite of that. Never, too, would I have thought that the scourge of many a mosque goer – the shoe thief – would be mentioned in the Marvel Cinematic Universe.
In fact, there's a lot about the show that stands out positively. It is aesthetically vibrant and seamlessly incorporates comic book-inspired animations with live action. The main group of actors portraying Kamala's school friends have great chemistry together. The series also has a fantastic soundtrack. It was just as surreal to hear the 1966 Pakistani pop classic Ko Ko Korina playing on a Marvel show as it was the contemporary hit Peechay Hutt.
There was apprehension amongst fans of the comic books about the changes the show would make to Kamala's powers and backstory. In the comics, Kamala activates her polymorphic abilities, allowing her to change her size and shape, after being exposed to a cloud of Terrigen Mist. In the series, she seems to activate the power to construct objects using energy through a mystical bracelet (similar to Green Lantern). According to the Marvel Studios President Kevin Feige, these changes were necessary for a smooth transition into the MCU. Whether fans warm to it remains to be seen, but I am optimistic they will.
The series has a chance to carry on the legacy of the comics on a bigger stage than ever before – not only showing Muslim children a superhero who shares their background and religious belief being a superhero, but inspiring audiences from all walks of life. As Sue Obeidi says, "I hope this character and this series is going to be a springboard for many more empowering stories of female Muslims and authentic Muslim representation."
Episode 1 of Ms Marvel is out on Disney+ today, with further episodes released weekly
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Valeurs Actuelles
Législatives 2022 : Guilhem Carayon, les ambitions d’un jeune premier
« Carayon ça ne vaut pas Carole Delga ! » Le ton monte sur le marché de Lavaur, dans le Tarn. Sourires crispés, les militants des Républicains tentent de donner leur tract à une passante. Celle-ci, un chapeau violet difforme vissé sur la tête, repousse brusquement de la main le document de campagne. De sa voix nasillarde, elle déverse son venin sur le jeune candidat aux législatives, Guilhem Carayon. « Il est encore candidat celui-là ! Ça fait combien d’élection qu’il se présente ?, peste-t-elle. Je le connais Carayon, il fait quoi à la région à part critiquer et remettre en cause l’action de Carole Delga. Je suis de gauche et ne comptez pas sur moi pour voter pour lui. » À quelques mètres de là, Guilhem Carayon observe la scène. Il se rapproche de son directeur de campagne. Celui-ci conseille au président des jeunes Républicains de « marquer son territoire ».
De sa voix rauque, il interpelle sa détractrice. « Enchanté, Guilhem Carayon. Quels sujets vous préoccupent tant ? », glisse avec malice le candidat LR de la 3e circonscription du Tarn. La cinquantenaire se fige. Visiblement impressionnée par cette masse physique, elle vitupère à son encontre. Elle argue que tout ce qui vient de la gauche à la région est « constructif ». Cet argument ne semble guère impressionné le jeune homme. La discussion s’engage. Dans ce bras de fer, tout y passe du projet d’autoroute, à la désertification médicale, sans oublier la revalorisation des retraites. La sceptique se fait progressivement à l’argumentaire du candidat de 23 ans. Mais, elle comprend surtout au bout de plusieurs minutes, qu’il y a erreur sur la personne. « Carayon, c’est votre père ? Vous êtes plus courageux que lui. Je vous souhaite bon courage. Mais, j’espère que la gauche sera devant vous quand même », réplique gênée son interlocutrice.
À l’image de cette confrontation, cette déambulation sur le marché de Lavaur permet au candidat LR d’imprimer sa patte. Il chapeaute la réorganisation de ses militants. Il conseille de présenter le tract à l’envers, pour mettre en évidence son programme. Il n’est pas avare en accolades et en serrages de mains. La mécanique est rodée. Guilhem Carayon est encore un bleu dans le milieu. Pourtant, il fait tout comme s’il avait quarante ans de vie politique derrière lui. Mais, ne lui parlez surtout pas de pratiques héritées de l’Ancien monde. Il réfute cette expression. « Je me suis engagé en politique avec la volonté d’être utile, affirme le candidat. Je suis dans un territoire ou la plupart des électeurs en ont assez d’être méprisés par une technocratie, qui ne se soucie plus d’eux. Je vais me battre pour que cette terre et ses habitants puissent être reconnus dans l’hémicycle. Et si je le fais mal, ils savent où j’habite (rires) ».
Jeannine, une retraitée, l’écoute religieusement. Accrochée à son cabas, elle coupe le jeune candidat pour l’embrasser. « Je l’ai vu tout petit », nous assure Jeannine, qui lève les yeux pour vérifier comment son protégé a bien grandi. Elle ajoute : « C’est de la bonne graine, en lui tapotant l’épaule. Il est comme son père, honnête et franc. On a confiance en lui. J’espère que vous allez lui donner dans votre journal la place qu’il mérite ». Guilhem sourit. Le naturel du candidat reprend le dessus. Il interroge Jeanine sur la qualité du pain. L’échange dévie sur la place des petits commerces en milieu rural. La septuagénaire hausse les épaules. Elle fait part de son désarroi sur la situation de ses petits-enfants, qui doivent quitter la ville pour aller travailler en région parisienne. « Je mène une campagne dans laquelle je veux que tous les gens que je rencontre se retrouvent, insiste le candidat de 23 ans. Si je suis élu député, je procéderai de la même manière en allant au contact des habitants. On ne peut pas tout régler depuis Paris. C’est important d’avoir un représentant politique qui soit proche d’eux. Ils pourront compter sur moi pour pousser les portes des ministères pour régler les problèmes de la circonscription. »
La politique, une affaire de famille
Le nom Carayon déchaîne les passions. Bernard, le père, est maire de Lavaur depuis vingt-six ans et a longtemps siégé sur les bancs du Palais Bourbon. Son action à la tête de la commune est saluée, comme elle est vivement critiquée. Tracts de son fils coincés sous le bras, il observe en retrait la campagne de ce dernier. L’édile tarnais est attentif aux remarques entourant son fils. Entre deux dégustations de jambon de pays, il assure le service après-vente auprès de la population. Il attrape par l’épaule les clients du marché qui ne sont pas encore allés voir Guilhem. Il distribue des tracts, parfois en double, aux resquilleurs qui n’ont pas été convaincus par les militants. Mais, il nous le jure : « C’est Guilhem, qu’il faut suivre. » Chez les Carayon, la politique est une affaire de famille. La soeur de Guilhem, Inès, est conseillère de Paris déléguée auprès du maire du XVe arrondissement. Toutefois, et c’est Bernard qui insiste à ce sujet : « Il n’y a pas de dynastie en démocratie. Pour être franc, je n’ai jamais imaginé qu’un de mes enfants prenne la suite. »
Lorsqu’il avait deux ans, Guilhem participait aux vins d’honneurs et aux événements officiels aux bras de Bernard.
Le maire de Lavaur ne manque pas de rappeler à ses administrés le chemin parcouru par son fils depuis l’école communale. Mais, comme nous l’explique l’élu tarnais, « on fait de la politique par ses racines. Guilhem l’a bien compris. Il a des idées et des sentiments pour cette terre. Il mène une campagne en mettant son cœur au service des habitants ». De l’aveu même de son ancienne suppléante, André Farenc, « Bernard ne vous fera jamais de louanges devant Guilhem ». Elle ajoute : « Comme n’importe quel père, il est fier de son enfant. Leurs trajectoires sont liées. Guilhem est le portrait craché de Bernard. Je me rappelle que lorsqu’il avait deux ans, Guilhem participait aux vins d’honneur et aux événements officiels aux bras de Bernard. Il se retrouve dans le parcours de son fils. C’est une belle histoire qui j’espère va perdurer. »
En 1992, Bernard Carayon, âgé de 35 ans et conseiller auprès de Charles Pasqua se présente à la législature. Un chemin qu’emprunte Guilhem aujourd’hui. « Je ne suis pas un fils à papa, soutient le candidat de la 3e circonscription du Tarn. Je suis fier d’avoir un père reconnu pour son travail dans la ville. Il m’a transmis des valeurs. Je ferais tout pour les porter en menant une campagne sincère et engagée. »
Un visage nouveau en politique
Le directeur de campagne tapote le cadran de sa montre. Guilhem Carayon soupire. Il doit déjà quitter ses militants et le marché de Lavaur. Direction un autre marché, celui de la commune voisine de Mazamet, cinquième plus grande ville du Tarn. L’industriel pharmaceutique Pierre Fabre y a implanté ses locaux. C’est aussi à Mazamet que Bernard a installé sa première permanence de campagne en décembre 1992. Sur les traces de son père, le président des Jeunes Républicains en a fait de même. Il a tissé un réseau de permanences aux quatre coins de la circonscription. Objectif : mailler le territoire de son réseau militant. Ces locaux sont mis à la disposition de son équipe. Tracts, affiches et flyers sont alignés sur les rebords de la vitrine du local. Guilhem retrousse les manches de sa chemise. Il prend à pleines mains deux paquets de tracts.
Sur le trottoir, il croise le père Robert Kinda. Le vicaire à la paroisse du Christ-Roi de Mazamet est l’ancien responsable de la paroisse de Lavaur. Amateur de rugby, il rappelle au candidat ces matchs disputés aux côtés de son père. Il enlace Guilhem et lui promet de l’inviter à dîner chez lui pour partager le pain de l’amitié. Le père Kinda sort un goupillon de ses affaires. Il bénit la devanture de la permanence. Il tient ses mots forts à destination de son protégé : « Seigneur, béni ce local de ton Esprit Saint et tous ceux qui viendront s’y rendre. Père Tout-Puissant prend dans ta grâce Guilhem, pour lui montrer le chemin et l’emmener vers la réussite. »
Ma campagne repose sur un équilibre entre le travail, la sécurité et la ruralité.
Sur la grand-place de Mazamet, l’heure est à l’apéro. Les terrasses des cafés sont gorgées de monde. Une aubaine pour le jeune candidat aux législatives. « Ce n’est pas comme à Paris. Ici, la vie du village se déroule au café. C’est là que l’on apprend tout ce qui se passe dans la ville et les tracas des uns et des autres », expose l’intéressé. Guilhem navigue de tables en tables. Entouré de ses militants, il engage la conversation quand ses sympathisants distribuent les tracts. Là, il fait face à un groupe de motards qui lui annoncent voter pour La France insoumise. Sourire aux lèvres, il évoque l’association des motards de Lavaur. Guilhem, les mains sur les hanches, liste les petites routes à emprunter pour une balade motorisée. Non loin de là, un groupe de retraités trinque de bon cœur. L’un deux reconnaît le président des Jeunes Républicains. Les autres font la moue. Devant lui, ils font part de leur envie de voter en faveur du Rassemblement national. Guilhem s’agenouille et va de nouveau chercher à comprendre les raisons de leurs votes. La question de la revalorisation des retraites est sur toutes les lèvres.
Guilhem Carayon aux côtés de son père Bernard, maire de Lavaur et ancien parlementaire. Photo © Nicolas Boutin/Valeurs actuelles
Aux côtés de Guilhem, Michel Martin est une institution de la ville. Longtemps maire-adjoint de la commune, l’homme siège désormais comme conseiller municipal. Monsieur Martin va à la rencontre des passants, avec toujours le même argument. « Cela fait plaisir de voir arriver un jeune avec un langage nouveau en politique. Il prend vraiment le contre-pied de la politique actuelle, comme ce qui est fait à Paris par Emmanuel Macron. C’est vraiment bien de le voir s’engager comme cela. Il cherche à identifier au cas par cas les problèmes des uns et des autres. Mais, avec l’envie de trouver une solution au bout », insiste l’élu local auprès de Valeurs actuelles.
Guilhem, c’est du panache et un caractère. Dans ces moments où la politique est faite de girouettes, voilà quelqu’un qui défendra ses convictions.
Guilhem poursuit sa déambulation dans les rues de Mazamet. Il s’arrête devant un magasin de pompes funèbres. Michel Martin lui indique que « c’est ici que se tenait la permanence de campagne de Bernard en 2012 ». D’un pas décidé, il fonce en direction de la boutique. Les salariés sont surpris par cette visite. « Je suis Guilhem Carayon, candidat aux législatives. Votre boutique a servi de permanence à mon père en 2012 », glisse l’intéressé. Le personnel rit timidement. Le candidat s’enquiert alors de l’état des cimetières des environs et du déroulé des cérémonies funéraires depuis l’assouplissement des mesures contre le Covid. Cette fois-ci, une mère de famille interpelle le candidat à la députation. La question du pouvoir d’achat l’obnubile. Mains jointes, il fait part de sa proposition pour les ménages devant permettre de convertir les RTT en salaire. « Ma campagne repose sur un équilibre entre le travail, la sécurité et la ruralité. Mon action défendra les commerces de proximité et les services publics. Je veux faire en sorte que ce territoire soit source d’un escalier social pour permettre à chacun de vivre décemment », insiste Guilhem Carayon.
Malgré l’enthousiasme déployé par Guilhem Carayon, sa campagne est vivement critiquée par ses concurrents. Du côté de la macronie, on raille son jeune âge et son inexpérience politique. Côté Nupes, ce sont ses idées de droite assumée qui sont passées au crible de la bien-pensance. Confiant, l’ancien porte-parole de Valérie Pécresse répond avec humour en se réappropriant les propos du footballeur Kylian M’bappé : « Moi, tu ne me parles pas d’âge. » Presque lunatique, il estime « que par le passé, on a su trouver des jeunes de 18 ans pour faire la guerre. Je ne vois pas pourquoi on interdirait à un jeune de 23 ans de faire de la politique. Je vis ici et je suis venu mener cette campagne pour aider les gens de cette terre. Le courage en politique, c’est la capacité de prendre des décisions. Je les prendrai. » Un « courage » que son mentor, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez synthétise en ces mots : « Guilhem, c’est du panache et un caractère. Dans ces moments où la politique est faite de girouettes, voilà quelqu’un qui défendra ses convictions. »
France24 - World
Macron leads in overseas legislative vote, ex-PM Valls eliminated
Issued on: 06/06/2022 - 14:20
NEWS WIRES
President Emmanuel Macron's bloc has come out on top in most of the overseas constituencies of French voters who went to the polls ahead of the rest of France, but with a stronger challenge from the left compared to 2017.
Eleven seats out of 577 in parliament are reserved for geographical zones where French citizens live abroad, such as one for those in Canada and the United States and another for Central and Eastern Europe.
Macron's "Ensemble" alliance won the largest number of votes this weekend in eight of them, while the left-wing coalition NUPES led by leftist Jean-Luc Melenchon, was ahead in two.
Nine out of the 11 constituencies that voted will see a second round run-off between Ensemble and NUPES, an improved performance for the left from 2017, when it qualified for the second round in five constituencies, thanks to an unprecedented alliance formed between left-wing parties to challenge the presidential majority this year. Those votes will take place on June 18-19.
Voters in France will cast their ballots in two rounds on June 12 and 19. An IFOP poll showed for the first time last week that Ensemble may fall short of an absolute majority in parliament, potentially complicating Macron's agenda.
The only candidate backed by Macron who did not make it through to the second round was Manuel Valls, a former Socialist prime minister under Francois Hollande, who ran in the Iberian peninsula constituency, covering Spain, Portugal, Andorra and Monaco.
Macron backed Valls at the expense of his 2017 candidate, Stéphane Vojetta, who went onto run a dissident campaign against Valls and won to face the left-wing candidate in the run-off.
"An election is a moment of truth," Valls tweeted in acceptance of defeat before deleting his Twitter account.
An absolute majority requires a minimum of 289 seats in parliament.
The IFOP poll showed Ensemble winning 270-310 seats in the second round, and gave NUPES 170-205 seats. On the right, Les Republicains were forecast in the same poll to get 35-55 seats and the far-right Rassemblement Nationale was projected to win 20-50.
Melenchon, who is running on a hard-left ticket with proposals to lower the retirement age, raise the minimum wage and offer more social and environmental protections, casts Macron as a liberal who will further unwind workers' rights and serve the interests of the rich.
If Macron wins the legislature after his re-election in April, he has said his government's priorities will include action to combat climate change and raising the retirement age.
(REUTERS)
French legislative elections © FRANCE 24
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FRENCH LEGISLATIVE ELECTIONS
‘Out of sight, out of mind’: Candidates vie to serve French expats in legislative districts abroad
FRENCH LEGISLATIVE ELECTIONS 2022
Mapped: Expats kick off French legislative elections with online voting
FRENCH LEGISLATIVE ELECTIONS 2022
Explainer: How do France's legislative elections work?
BBC
Few submarine eruptions have been documented because they are usually hidden beneath miles of ocean water
During the summer of 1883, a caldera in the Sunda Strait, located between the islands of Java and Sumatra, became increasingly turbulent, releasing huge plumes of ash and steam into the sky. Then, on 26 August, an underwater volcano ejected approximately 25 km3 (six cubic miles) of debris, hurtling pumice ash and boiling lava flows across nearby settlements. The eruption killed tens of thousands of people. Krakatoa remains one of the most deadly underwater eruptions in history.
Nearly a century and a half later, on 15 January 2022, another underwater giant awoke from its slumber, this time off the shores of Tonga. The Hunga Tonga-Hunga Ha’apai eruption and resulting tsunami were different, however. Volcanologists were able to document the undereater mountain’s violent release in real time, and what they found confounded their expectations.
The South Pacific nation was all but cut off from the rest of the world after an undersea communications cable was severed by the explosion, but satellites captured hundreds of lightning discharges issuing forth from the volcano’s ash clouds. Remote sensors recorded powerful shock waves reverberating across the globe for days. A column of ash rose to never before seen heights, lingering in the outer reaches of the planet’s atmosphere.
The Hunga Tonga eruption remains a humanitarian disaster for the nearly 100,000 people who live in Tonga – and an unfolding tale of mystery and caution for the world. It prompted scientists to rethink their ideas on the hazards posed by the many submarine volcanoes lurking beneath the oceans. Now, the hunt is on to find these underwater seamounts in order to protect land and ocean alike.
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With increasingly sophisticated methods of detection, volcanologists hope to improve early warning systems, determine environmental impact, mitigate hazards posed by eruptions, and aid in ecosystem recovery. Who are the people trying to find where the next underwater volcano is hiding? And where do they look next?
Volcanos in the deep sea are much more difficult to locate than those at ground level; indeed, we know more about the surface of the Moon than we do about the ocean floor. But Hunga Tonga’s eruption has galvanised the scientific community and underscored the need for further exploration of this uncharted realm. In April 2022, New Zealand’s National Institute of Water and Atmospheric Research (Niwa) launched an ocean voyage to the site Tonga’s dramatic eruption. Their vessel, the RV Tangaroa, surveyed thousands of square kilometers of the seafloor and collected video images and physical samples, which are now being studied back on land.
Volcanologists hope to improve early warning systems, and mitigate the environmental and economic damage caused by eruptions (Credit: Shinobu Maeda/EyeEm/Getty Images)
Given that the region is so seismically active, Niwa is in a unique position to investigate Hunga Tonga’s dramatic impact. “Before our voyage, we had only anecdotal information from the small boats that had gone out from Tonga’s mainland,” says Mike Williams, chief scientist of oceans at Niwa. Underwater volcanos often fall under their own weight. When seawater mixes with magma, this can lead to an explosive collapse, which in turn may generate a tsunami (and create noxious vapours on land). “Imagine a ringed cake tin, and one side has exploded outside of the tin,” explains Williams.
Researchers aboard the Tangaroa had a few immediate goals: map the site, retrieve volcanic deposits to help understand the chemistry and geology of the eruption, and examine the caldera’s impact on the surrounding seabed. “We arrived at the volcano at dawn, and saw the sun rise over two jagged peaks oozing fire and doom and violence,” says Kevin Mackay, veteran volcanologist and leader of Niwa’s voyage.
Once the vessel reached the outer caldera of Hunga Tonga, a remotely operated Deep Towed Instrument System (DTIS) traveled to the seamount’s flanks. There, the unmanned vessel glided down toward the seafloor like a torpedo with wings, allowing the team to record video footage and take samples. “It was a bit scary,” says Mackay. “The constant risk of a minor eruption under our steel boat meant we could, at any moment, sink in the blink of an eye.”
The team’s trial deployment of this new instrumentation allowed them to sniff out other volcanic plumes and to document changes to Hunga Tonga’s structure, which turned out to be rather dramatic.
“Before the eruption, the caldera was about 120m (396ft) high. Now it’s a kilometer deep,” says Mackay. “Additionally, we found pyroclastic flows – turbulent, dense, violent rivulets that have flowed along the seafloor – at least 60km (37 miles) away, radiating from all angles.”
Niwa’s voyage was part of the Tonga Eruption Seabed Mapping Project, an endeavour funded by the Nippon Foundation, a non-profit based in Japan which has helped underwater research since 1962. The programme is also supported by the General Bathymetric Chart of the Oceans (Gebco), an organisation aiming to map the world’s ocean floor by 2030. While Niwa doesn’t actively monitor submarine volcanos, the organisation has an active research programme geared toward investigating seamounts, many of which are extinct volcanoes.
Hunga Tonga's eruption remains a humanitarian disaster for the nearly 100,000 people who live in Tonga (Credit: Dana Stephenson//Getty Images)
Few submarine eruptions have been documented because they are usually hidden beneath miles of ocean water. Those that scientists have observed, however, may give us clues to future disasters. In 2018, for example, an underwater eruption off France’s Mayotte Island gave rise to a colossal new seamount, revealing a high level of seismicity in the region. Mayotte is now continuously monitored, its activity regularly updated by a group of scientists on Revosima, a coordinated platform which watches over volcanic hazards such as magma flow, water temperature and acidity, as well as seismicity.
Efforts like Revosima are particularly critical for ongoing eruptions, but they are extraordinarily expensive. Ship cruise time and operations can cost up to €50,000 day (£43,500). Securing a cable near a volcanic site (which allows for local data collection) can cost millions. Infrastructure takes years to fund and establish.
But the research is critical – not just so that we can ascertain the dangers posed to us by active volcanoes, but also so that we can develop a better understanding of their environmental impact.
People are interested in volcanoes because they are a risk – Javier Escartin
The way that these natural phenomena occur can tell us about how ecosystems recover, since volcanic eruptions tend to follow similar patterns of destruction as human disturbances such as mining, ocean trawling, fishing and other extractive operations. Much of a submarine volcano’s impact may be from the stirring up of the seabed or the blanketing by sediment, for example.
“People are interested in volcanoes because they are a risk,” says Javier Escartin, bathymetric researcher at the Laboratoire de Géologie at the Ecole Normale Supérieure in Paris. “In general, deep volcanoes do not pose much danger; more dangerous are those near the sea surface or that emerge above it.” Approximately 1,500 potentially active volcanoes dot the globe (about 500 of which have erupted in recorded time), but those do not account for the continuous belt of volcanoes on the ocean floor – of which there are untold hundreds. Many of these are likely located along the Pacific Rim, in the so-called Ring of Fire which circles the Pacific Ocean. Most dangerous are volcanic islands where humans reside.
“Imagine an explosion the scale of Tonga in the Mediterranean or Hawaii,” says Escartin. “The death and destruction, the damage to the economy and transportation systems… but of course we can’t study the volcanoes if we don’t know where they are.”
The RV Tangaroa has surveyed thousands of square kilometres of the seafloor near New Zealand on recent missions (Credit: Marty Melville/AFP/Getty Images)
How do volcanologists search for these as yet undiscovered submarine volcanoes, especially when bathymetric data is relatively sparse? Hydroacoustic monitoring is one answer. When a volcano erupts underwater, it produces acoustic energy: when lava as hot as 1,200C (2,192F) interacts with near-freezing seawater, it vaporises, causing an explosion of sound – from sharp cracks and thunderous booms to slow rumbles. Seismic energy is converted to underwater acoustic energy at the seafloor-water boundary, a kind of Goldilocks zone for those listening for underwater vibrations.
At depths of approximately 1,000m (3,300ft), pressure, temperature and salinity combine to slow the movement of sound through water, facilitating its transmission. This zone is known as the Sound Fixing and Ranging (Sofar) Channel (whales use this same acoustic channel to communicate with one another underwater). Hydrophones, or underwater microphones, can detect the acoustic signal from sound waves produced by a conversion of seismic energy along the Sofar channel. This acoustic data gives clues to the emplacement of lava flows, a potential warning of impending or ongoing eruptions.
This shotgun blast into the sky was unique – Kevin Mackay
Researchers understand the collapse of volcanic islands as part of their geological history, and some expect the flanks to give away and collapse into the ocean, resulting in landslides, earthquakes and major tsunamis. “Though we have not had one such major event in recorded history, consequences could be catastrophic,” says Escartin. In the meantime, geologists and volcanologists continue their underwater detective work with the “crime scenes” available to them.
Consider Axial Seamount, an active volcano off the Pacific Northwest coast of the United States, and the most active underwater volcano known. With documented eruptions in 1998, 2011, and 2015, it is also the most heavily surveyed underwater volcano in the world. Bottom pressure recorders show that Axial is slowly reflating, while remote operated vehicles have discovered new lava flows, suggesting another eruption could happen in the not-too-distant future.
The United States maintains a Volcano Disaster Assistance Program, which includes geologists, volcanologists and other experts in all aspects of volcano hazard assessment, monitoring and volcano-emergency response. Many governments have similar teams in place. Would-be amateur volcano hunters can consult the USG’s handy guide to volcanoes, including a FAQ about eruptions portrayed in movies (turns out scientists can’t actually drive across bubbling lava in real life). But the guidelines for underwater volcano-generated tsunamis are still being written.
Few submarine eruptions have been documented because they are hidden beneath the water, making detection difficult (Credit: Mary Lyn Fonua/AFP/Getty Images)
“Hunga Tonga erupted out of type,” says Mackay, “and that’s what’s confused us: this volcano didn’t behave the way textbooks say it should.” The eruption in Tonga was more explosive than a super volcano, but instead of blowing apart, the volcano remained intact, prompting volcanologists to reassess their theories about what mechanism might have caused such violence. More puzzling still was the fact that Hunga Tonga’s energy dispersed in a sheer vertical pattern rather than outward across the seafloor. “This shotgun blast into the sky was unique,” says Mackay.
Hunga Tonga’s massive explosion not only generated ocean waves, it also produced sound waves and atmospheric waves, oscillations which radiated outward. These waves reached more than 100km (60 miles) into the atmosphere and traveled outwards at a speed approximately twice as fast as a jet liner. Even more unusual, “the waves didn’t follow the traditional pattern of decay”, says Williams. “They seemed to hold more energy and create a wave that was well recorded, even as far as the Ross Ice Shelf in Antarctica.”
Researchers are still trying to piece together the series of events that created, by any metric imaginable, one of the most devastating eruptions of the century. Hunga Tonga’s explosion was estimated to have unleashed the energy equivalent of 10 million tons of TNT, a paroxysm of ash and angry seawater that practically smothered the island.
The eruption not only disrupted local infrastructure, polluting water supplies and cutting off roadways; it had ripple effects across the globe. Earth is dotted with countless other submarine volcanos, any one of which could unleash its fury without notice. By studying Hunga Tonga, we can learn more about what protective measures to take when it comes to these other underwater time bombs, ticking away.
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L'Humanité
Fraction armée rouge : 1972, année rouge sang en Allemagne
Il était une foisAllemagne de l’Ouest, juin 1972. Le noyau historique de la Fraction armée rouge est arrêté après des attentats meurtriers contre la police, la justice, le groupe de presse Springer et des quartiers généraux américains. D’autres militants vont prendre le relais. Retour sur cette organisation, née dans le sillage du mouvement étudiant contre la société de consommation et la guerre au Vietnam, qui croyait « attaquer le système impérialiste sur ses arrières ».
Entre le 11 mai et le 24 mai 1972, la République fédérale d’Allemagne (RFA) est secouée par une vague d’attentats à la bombe frappant les quartiers généraux américains de Francfort et d’Heidelberg, les locaux de la police d’Augsbourg et de Munich, un juge de Karlsruhe et les bâtiments du groupe de presse Springer à Hambourg : quatre militaires américains, dont un officier, sont tués et 70 personnes (policiers, militaires et ouvriers) blessées. Les dégâts matériels sont partout considérables. Dans les heures qui suivent, ces actions sont revendiquées par la Fraction armée rouge (en allemand, Rote Armee Fraktion, RAF).
À l’origine de la Fraction armée rouge (RAF, en allemand), une poignée d’étudiants déterminés à renverser le capitalisme par tous les moyens. © DPA Picture-Alliance via AFP
Active depuis 1970, cette organisation, qui se définit comme fraction armée du mouvement anti-impérialiste, ne s’était jusqu’alors manifestée que par quelques braquages de banques et des cambriolages de bâtiments administratifs, suivis de fusillades avec la police. Mais l’offensive du printemps 1972, frappant six villes éloignées les unes des autres en moins de deux semaines, surprend par son ampleur, sa concentration dans le temps et son haut degré de préparation technique. Cependant, l’impression de puissance qu’elle dégage va être démentie par la rapidité des arrestations : en moins d’un mois, tous les membres du noyau historique de la RAF se retrouvent sous les verrous.
Anne Steiner : « Quand les cartes postales racontent l'histoire des luttes sociales »Seize mille policiers sont affectés à la lutte antiterroriste, 200 000 DM de primes sont offerts pour la capture des 19 suspects figurant sur les avis de recherche diffusés partout dans le pays, et des centaines de personnes sont perquisitionnées et interrogées. Très vite, les moyens engagés par les autorités fédérales payent. Le 1er juin 1972, des blindés encerclent un garage de Francfort où Andreas Baader, Jan-Carl Raspe et Holger Meins ont trouvé refuge. Le 7 juin, Gudrun Ensslin est appréhendée dans un magasin de Hambourg et, dix jours plus tard, Ulrike Meinhof est arrêtée à Hanovre. Tous appartiennent au noyau initial de la RAF et, à tort ou à raison, les autorités leur attribuent un rôle majeur dans la conception, la préparation et la réalisation des attentats qui viennent d’ensanglanter l’Allemagne.
Née en 1940 près de Stuttgart, Gudrun Ensslin, étudiante en lettres et anglais, engagée depuis l’adolescence contre le réarmement de l’Allemagne et l’arme atomique, a participé activement au mouvement étudiant allemand qui commence en 1966 avec la protestation contre la guerre du Vietnam. Dans ce cadre, elle a connu Andreas Baader, né en 1943 à Munich, étudiant en art, fréquentant les milieux underground de Berlin. Ensemble, ils ont déjà comparu devant la justice en avril 1968 pour avoir provoqué un incendie dans deux grands magasins de Francfort. Ils entendaient protester contre l’indifférence de la population allemande à l’égard du conflit vietnamien et dénoncer le cynisme de la société de consommation. La journaliste Ulrike Meinhof, née à Oldenbourg en 1934, ancienne membre du KPD (Parti communiste d’Allemagne, dissous en 1956), éditorialiste et rédactrice en chef du magazine d’extrême gauche « Konkret », avait assisté au procès et noué des liens avec eux.
En 1968, Thorwald Proll, Horst Söhnlein, Andreas Baader et Gudrun Ensslin font de leur procès un happening sur le mode de la dérision. © Alamy Stock Photo
Entre-temps, Rudi Dutschke, leader charismatique du mouvement étudiant allemand, avait été victime d’une tentative d’assassinat par un jeune ouvrier proche de l’extrême droite. C’était pour Ulrike Meinhof le signe qu’il était devenu impossible de lutter sans sortir du cadre légal : « Les balles tirées sur Rudi ont mis fin au rêve de la non-violence. Qui ne s’arme pas meurt, qui ne meurt pas est enterré vivant dans les prisons, dans les maisons de rééducation, dans le sinistre béton des tours résidentielles ! »
Cet attentat avait débouché sur une radicalisation du mouvement étudiant et une répression accrue de la part de l’État. Des centaines de manifestants avaient été traduits en justice, condamnés à des peines de prison, et même radiés de l’université comme Holger Meins, né en 1941 à Hambourg, étudiant à l’Académie de cinéma à Berlin. C’est dans ce contexte tendu que s’est formée la RAF à partir d’une vingtaine de militants qui, las de la violence incantatoire des manifestations, envisageaient le recours à la guérilla urbaine sur le modèle des groupes latino-américains. Andreas Baader, Gudrun Ensslin, Holger Meins, Ulrike Meinhof, l’avocat Horst Mahler, menacé d’être radié du barreau pour sa participation à des manifestations violentes, et Jan-Carl Raspe, étudiant en sociologie né à Berlin en 1944, engagé dans des expériences de vie alternatives, faisaient partie de ce noyau initial.
Le 19 octobre 1977, le corps du président du syndicat des patrons Hanns-Martin Schleyer est retrouvé dans le coffre d’une voiture, après l’annonce des « suicides » en prison de Baader, Ensslin et Raspe. © AFP
Dès leur arrestation, les militants de la RAF sont soumis à des conditions de détention extrêmement strictes. Certaines femmes du groupe, internées à la prison de Cologne-Ossendorf, subissent même un isolement acoustique total avec lumière électrique allumée jour et nuit, dans des conditions de privation sensorielle absolue. En réponse au traitement qui leur est infligé, les prisonniers mènent plusieurs grèves de la faim collectives. La plus longue, de septembre 1974 à février 1975, dure 145 jours et entraîne la mort d’Holger Meins. Certaines revendications, comme le regroupement partiel des prisonniers, ont alors été satisfaites et les détenues de Cologne-Ossendorf ont été transférées dans d’autres lieux d’incarcération.
Le traitement judiciaire est tout aussi exceptionnel. Pour éviter toute tentative d’évasion, un bâtiment spécial a été construit à l’intérieur de l’enceinte de la prison de Stammheim, où sont incarcérés, à partir de 1975, huit des principaux membres du groupe. Les avocats de la RAF font l’objet, à plusieurs reprises, de perquisitions et même d’interpellations. Le verdict est rendu le 28 avril 1977 en l’absence des accusés, trop faibles pour suivre les débats, et des avocats, qui refusent de plaider pour protester contre les atteintes aux droits de la défense. Jan-Carl Raspe, Andreas Baader et Gudrun Ensslin sont condamnés à la prison à vie. Holger Meins, mort pendant une grève de la faim, et Ulrike Meinhof, retrouvée pendue dans sa cellule le matin du 9 mai 1976, ne seront jamais jugés.
Deux ans plus tard, de nouveaux militants, issus des comités de soutien aux prisonniers, passent à l’action. Le 7 avril 1977, le procureur fédéral Siegfried Buback, rendu responsable de la mort d’Holger Meins et d’Ulrike Meinhof, est abattu avec son chauffeur et un collaborateur. Le 30 juillet 1977, le banquier Jürgen Ponto, président de la Dresdner Bank, est tué lors d’une tentative d’enlèvement manquée. Enfin, le 5 septembre 1977, Hanns-Martin Schleyer, président du syndicat des patrons allemands et ancien SS, est enlevé par un commando qui exige la libération de onze prisonniers de la RAF parmi lesquels Baader, Ensslin et Raspe. Tandis que les pourparlers traînent en longueur, un commando palestinien détourne un Boeing de la Lufthansa le 13 octobre, et joint ses propres revendications à celles du commando qui a enlevé Schleyer. Quatre jours plus tard, une section antiterroriste allemande donne l’assaut au Boeing, qui s’est posé en Somalie, à Mogadiscio, et libère les otages.
Quelques jours plus tard, leurs funérailles donnent lieu à une manifestation de soutien. Après un long silence, la RAF refait parler d’elle en signant une série d’attentats entre 1985 et 1991. © DPA Picture-Alliance via AFP
Le 17 octobre 1977 au matin, on annonce le suicide de trois prisonniers de Stammheim : Andreas Baader et Jan-Carl Raspe par balles et Gudrun Ensslin par pendaison. La version du suicide est immédiatement contestée par les avocats et les proches qui demandent comment des armes auraient pu être introduites dans la prison la mieux gardée au monde et comment les prisonniers privés, depuis l’enlèvement de Schleyer, de visites, de courrier, de radio et de presse auraient pu apprendre l’action de Mogadiscio et son échec, et s’entendre pour se donner simultanément la mort. Le 19 octobre, le corps de Hanns-Martin Schleyer est retrouvé dans le coffre d’une voiture à Mulhouse. La RAF revendique son exécution.
Dans l’ensemble, les actions de 1977 furent critiquées et même condamnées par l’extrême gauche allemande, qui reprochait à la RAF d’être devenue une organisation de libération de ses propres militants et de ne plus avoir aucun objectif politique. Quant au détournement de Mogadiscio, il contredisait un des principes de la RAF : ne pas risquer que des civils soient touchés par des actions de guérilla.
De 1970 à 1977, la RAF a produit un certain nombre de textes (interviews, textes d’explication ou de revendications, lettres de prison, déclarations au procès) qui permettent de comprendre son orientation stratégique, que nous présentons ici. Jamais elle n’a voulu se constituer en avant-garde pour déclencher une révolution en RFA. L’internationalisation du capital, l’uniformisation culturelle, la mobilité de la main-d’œuvre rendaient selon elle caduque cette conception et obligeaient les révolutionnaires à penser la lutte dans le cadre plus global du système impérialiste mondial dominé par le capital américain.
Dans la société industrielle avancée, les classes n’ont pas disparu, mais les exploités n’ont même plus la possibilité de se reconnaître comme tels. Car le système ne s’empare pas seulement de leur force de travail mais aussi de leur subjectivité, de leurs aspirations et de leurs utopies au moyen des mass media et de la consommation massive. Dans ces conditions, se constituer en avant-garde n’aurait aucun sens, mais il faut faire de cette situation, de cette atomisation, le point de départ d’une lutte radicale que tout un chacun peut mener.
Point n’est besoin de rejoindre un lointain foyer de guérilla car c’est dans les métropoles qu’on peut attaquer l’impérialisme sur ses arrières, d’où il exporte ses troupes, ses armes, ses instructions, sa technologie, ses systèmes de communication et ses normes culturelles. La Fraction armée rouge est la fraction d’une armée rouge mondiale regroupant tous ceux qui combattent le système impérialiste, en synergie avec les peuples du tiers-monde en lutte pour leur indépendance.
Après un long silence, la RAF revendique entre 1985 et 1991 plusieurs attentats visant des responsables politico-économiques. En avril 1998, elle annonce sa dissolution dans un communiqué en forme d’autocritique exprimant le regret de n’avoir pas été assez ouverte aux mouvements de contestation des deux dernières décennies, et d’avoir échoué à articuler travail politique légal et action armée.
Depuis les années 1970, nombreux ont été les artistes qui ont été inspirés par la RAF – parmi les plus connus, le peintre Gerhard Richter, le compositeur Helmut Lachenmann, l’écrivain Don DeLillo, les cinéastes Rainer Werner Fassbinder, Volker Schlöndorff et Margarethe von Trotta –, interrogeant dans leurs œuvres le refus définitif de ces hommes et femmes d’être en paix avec ce monde et leur détermination à le combattre par les armes, au péril de leur vie.
Anne SteinerAllemagneIl était une fois Valeurs Actuelles
Législatives 2022 : Les Républicains misent sur le local
New York Times - World
The Museum Was Built So No One Would Forget. Now It’s Falling Apart.
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Organizers at the Monument of Heroes in the Philippines are racing to preserve documents related to the Marcos regime before the dictator’s son takes office.
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By Sui-Lee Wee
QUEZON CITY, Philippines — The television that used to play footage of Ferdinand E. Marcos declaring martial law is no longer working. The biographies of the people who struggled against the Filipino dictator were tucked away after heavy rains caused the ceiling to cave in. Naked wires now hang overhead.
The Monument of Heroes is one of the few places in the Philippines dedicated to preserving the bitter memory of the Marcos regime, when tens of thousands of political prisoners were tortured and detained. Its mission when it opened in 2007 was to make sure people did not forget the sacrifices made for democracy.
The building is now mostly in disrepair, damaged by Typhoon Ulysses in 2020 and closed for more than two years because of the coronavirus pandemic before reopening in February. But with the recent election of Ferdinand Marcos Jr., the son and namesake of the former dictator, the Monument of Heroes has seen a surge of interest from Filipinos trying to make sense of how the scion of the country’s most divisive political dynasty could glide to the presidency in a landslide last month.
Many of those who have gathered at the museum are young people who voted for Leni Robredo, Mr. Marcos’s opponent who placed a distant second in the race. They say they are terrified about the prospect of the country’s violent history under Marcos being censored or erased when the son takes office on June 30.
“We have been in a regime where one disappointment came after the next and then the next,” said May Rodriguez, the executive director of the museum. “But this time, this is the first real serious disappointment of our young people.”
Ms. Rodriguez, 68, is leading a group of volunteers in an effort to digitize documents dating from the Marcos era. She said she is determined to “fight very hard” if the new government tries to take back the land that the museum sits on in Quezon City, one of the main sites of the uprising that toppled Mr. Marcos’s father in 1986.
Already, a pitched battle over the truth is being waged across the Philippines. Celebrities and influencers have gone on TikTok and YouTube to tell their followers about the human rights abuses of the Marcos era, while the head of the Philippines’ intelligence agency has accused a local publishing house of trying to “subtly radicalize” young Filipinos by selling books on martial law to children.
Colloquially known as Bantayog, or “monument” in Filipino, the museum has received roughly 50 queries from people wanting to visit and learn more about the dictatorship since Mr. Marcos won the race, according to Ms. Rodriguez.
There was similar enthusiasm in 2016, when President Rodrigo Duterte agreed to relocate the older Marcos’s remains to the Philippines’ equivalent of Arlington National Cemetery. Thousands of people gathered in Manila to protest Mr. Duterte’s decision, which many saw as a shameless attempt to help rehabilitate the Marcos family name.
It also “woke people up,” Ms. Rodriguez said. “Especially the young.”
Edicio G. De La Torre, a trustee at the museum, recently told a group of four young visitors that he was worried about the institution’s future. Mr. De La Torre, who was a political prisoner for nine years, acknowledged during the conversation that he and his peers had not done enough to educate young people about martial law.
“Whenever I feel down or depressed, I feel guilty,” he said.
Ilia Uy, one of the young visitors, said she only learned of the museum three years ago, and that, as a child of the post-1986 generation, she felt as though democracy was a birthright in the Philippines.
“What is lacking is the connection between your generation and our generation,” she told Mr. De La Torre. “I guess it is dawning on our generation that we have to fight,” she said. “And we are not used to it.”
At the museum, visitors are invited to stand in a replica of a prison cell created from the memory of a victim who was raped and tortured during the regime. The Wall of Remembrance, a towering black wall outside the building, lists the names of those who were killed.
Mr. De La Torre, 78, said he knew many of them. “And I think, if my name were up there, what would I want the survivors to do?”
The Marcoses were exiled from the Philippines in 1986, the year the People Power revolt brought down their regime. But when the family returned in the early 1990s, no one was imprisoned, despite the government saying the Marcoses had looted as much as $10 billion from the country’s Treasury.
With no one held accountable, conflicting narratives spread, some arguing for the family’s innocence, others for its guilt.
Marcos supporters have used social media to describe the government’s accusation of theft as a political witch hunt meant to distort a “golden era” of economic development. Textbooks have glossed over the consequences of martial law. No Truth and Reconciliation Commission was ever formed to allow the country to examine its past.
Mr. Marcos, who has repeatedly said he would not apologize for his father’s legacy, has shunned most media requests and said little about his family after winning the election. He called his victory in May a “valuable expression of trust.”
Ms. Rodriguez, the executive director, was herself a victim of martial law, arrested twice in 1975 and 1983 for writing and distributing articles that criticized the government. She was charged with distributing “subversive materials.” Soldiers put cigarettes out on her body, beat her up and sexually assaulted her, she said.
She became executive director of the Monument of Heroes in 2015. The organization runs mostly on donations, and a shortage of funds is “our biggest threat at the moment,” she said.
If she can get enough money, Ms. Rodriguez said, the goal is to make the museum more interactive, with video clips so visitors can “deconstruct the half truths” online. “When they come into the museum, I want them to understand that the last two or three years — maybe even longer — has been a battle for truth and lies,” she said.
With a second Marcos presidency just a few weeks away, many martial law victims worry that the line between truth and lies will be irreversibly blurred.
On a recent Thursday afternoon at the museum, Cora de Guzman Navarro, 68, brought a bouquet of pink roses, the color of Ms. Robredo’s campaign, to place in front of her brother’s name at the Wall of Remembrance.
His name was Lucio de Guzman, a founder of the New People’s Army, the armed wing of the Communist Party of the Philippines. She hadn’t been at the museum in more than two years. She started weeping as she recalled her brother’s torture and death at the hands of the military.
Ms. de Guzman Navarro turned to a woman who was standing nearby and asked for a hug. Rose Bueno-Esteban placed her arm around her. She, too, was there to remember her own brother, whose name was David T. Bueno, a human rights lawyer who was shot by a gunman outside his office in Ilocos Norte, the Marcos family’s stronghold.
The women learned that both men were killed in 1987, when Corazon Aquino was president. Although Mrs. Aquino had banned torture, she retained some of the Marcos security forces, many of whom continued to carry out extrajudicial killings.
“I know it’s been years since 1987 and we have to move on,” Ms. de Guzman Navarro said, her eyes wet with tears. “But it’s still there, the pain.”
Camille Elemia and Jason Gutierrez contributed reporting.
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France24 - World
Mélenchon's far-left party: five years of opposition at the National Assembly
Issued on: 04/06/2022 - 18:13Modified: 04/06/2022 - 18:19
Romain BRUNET
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Jean-Luc Mélenchon’s far-left France Unbowed (La France Insoumise or LFI) party, which came in third in the first round of the 2022 presidential election, has had 17 MPs in the National Assembly since the 2017 legislative elections. They quickly gained notice not only for their ability to create a buzz, but also for blocking certain government texts.
On May 10, 2022, France’s Greens, Communist Party and Socialist Party all agreed to form a historic alliance with the far-left France Unbowed (La France Insoumise or LFI), ahead of the June legislative elections in hopes of securing a lower-house majority. Despite its small number of members currently, LFI has been very active in the National Assembly over the past five years. It has passed 100 or so bills and more than 60 motions for resolutions, tabled more than 60,000 amendments, established four commissions of enquiry and intervened thousands of times in parliament.
In June 2017, Jean-Luc Mélenchon, who had been a senator in Essonne for 18 years, was the only one of the 17 LFI MPs who knew how parliament worked. In fact, his colleagues were mocked during the first few months of their terms for their lack of experience. In addition to the fact that she had been a nurse’s aide prior to being elected, some of Caroline Fiat’s opponents nicknamed her "the deputy Bac -2", referring to her educational trainng, while Adrien Quatennens, who had previously been a customer advisor for EDF (Électricité de France S.A., a French multinational electric utility company), was given the nickname of "Deputy Call-center".
However, the mockery quickly ceased when it became apparent that the LFI MPs were serious about positioning themselves as the opposition to Emmanuel Macron’s presidential majority during his five-year term.
"The LFI MPs have really been very active, very present and very invested in their roles, both in the committee and the Assembly, doing serious groundwork," said Olivier Rozenberg, a professor at Sciences-Po and specialist in parliamentary life.
"Our goal was simple: to be the first opponent and the first proposer", says Mathilde Panot, MP for Val-de-Marne and president of the LFI parliamentary group in the National Assembly. "We wanted to fight the government both by bringing the country's various social struggles into the National Assembly while making sure, each time, to propose another vision by converting our programme into legislative proposals," she continued. "For example, we are the only group that presented a counter-budget every year and a counter-management plan for Covid."
"Our voice should be heard by as many people as possible"
However, it's the stunts from LFI's MPs that have left the biggest mark. Very early on in the legislature, LFI took advange of Palais-Bourbon’s media platform to make themselves known. Alexis Corbière, MP for Seine-Saint-Denis, pushed back against the government’s decision to reduce the personal housing allowance by €5 by presenting a shopping basket before parliament that contained €5’s worth of food. Adrien Quatennens, MP from the North, encouraged the Republic on the Move (La République en Marche, or LREM) MPs to be "insubordinate" during the revision of the Labour Code. And finally, François Ruffin, MP for the Somme, wore the shirt of an amateur football club when he talked about financing non-professional sport. All these actions created a buzz, with videos widely shared on social media.
If LFI and its newly created coalition secures a majority in parliament, no doubt more attention-grabbing actions will take place. It has pledged to introduce a €1,400 monthly minimum wage, a monthly allowance for young people, a price freeze on basic necessities, re-establish the wealth tax, repeal Macron's flat tax on capital gains, an “ecological planning” programme to transition to a greener future and establish a Sixth Republic, an institutional revamp in which the executive’s powers would be reduced in favour of the parliament and people. LFI ran on all these proposals during France’s latest presidential election in April.
"It's true that some of our speeches have had several million views, which was quite unprecedented in the history of the National Assembly," says Panot. "We start from the principle that the words we speak in the Assembly are meant to be heard by the greatest number of people, so you will never hear us talk about amendment no. 6147 aimed at deleting paragraph 4 of Article 2. When Alexis Corbière took out his shopping basket, our primary goal was to bring reality back into the debates."
.@AQuatennens aux députés REM : "Soyez à la hauteur ! N'hésitez pas à vous insoumettre..." https://t.co/9vUOFDUQtY #CodeDuTravail #DirectAN pic.twitter.com/gNVh0LlnqE
July 10, 2017"This strategy has been effective because it is talked about and remembered," says Rozenberg. "But above all, it was also an opportunity to bring to the forefront, alongside Jean-Luc Mélenchon, new figures within LFI who otherwise would not have existed. The result after five years is therefore rather beneficial. A new generation has been trained."
.@Francois_Ruffin (La France insoumise) crée la polémique en portant un maillot de foot dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale >> https://t.co/Re7vu6fXpo #Football #DirectAN pic.twitter.com/AjjowtCqAy
December 7, 2017LFI MPs also took advantage of their parliamentary niches, which were granted to the opposition groups so that they could set the National Assembly’s agenda usually established by the government. This meant that bills with which the government was not comfortable could be voted on, including recognising occupational pathologies resulting from burnout, introducing receipts for identity checks, banning glyphosate, capping bank charges, extending the earned income supplement to young people aged between 18 and 25 and introducing a tax on crisis profiteers.
"All these texts were rejected, but since they were popular with the public, they used them to catch the government off guard," says Rozenberg.
Clémentine Autain, the MP for Seine-Saint-Denis, did however manage to get a resolution passed in January 2022 that recognises endometriosis as a long-term medical condition (ALD). Two days after President Macron presented a plan dedicated to it, this subject made media headlines. It would therefore have been difficult for the presidential majority to vote against this recognition, which authorities had been demanding for several years.
"Blocking deliberations raises questions"
However, the actions of LFI MPs have also been obstructed on numerous occasions. Unable to block a bill due to their low numbers, the LFI group wrote several amendments and points of order in order to slow down the examination of certain texts.
At the beginning of 2020, the pension reform thus resulted in the rebel MPs' tabling of 19,000 amendments. "We acknowledge our obstructionism," said Mélenchon on BFMTV. "Because, in the same way that a trade unionist goes on strike for 43, 45, 50 days and loses salary, the MPs would be failing in their duty if they did not use every possible weapon to delay the final decision that could be imposed automatically in the Chamber."
This has happened to such an extent that the presidential majority is worried about what will happen if a very large number of LFI MPs get elected during the legislative elections on 12 and 19 June. "LFI has adopted a chaos strategy. (...) There is a risk of permanent political guerrilla warfare regarding substance and form," says François de Rugy, the former ‘Macronist’ president of the National Assembly, in an article published on 16 May by L'Opinion.
All the more so as the first opposition group is given – in principle – the presidency of the Finance Committee, another subject of concern for the outgoing presidential majority. "LFI could take advantage of this to investigate Bercy in order to highlight this or that problem regarding public spending or to fully inform themselves of the consequences of abolishing the ISF [solidarity tax on wealth]," says Rozenberg. "But I don't think it will create chaos. Rather, it is an opportunity to see important things happen in the Assembly."
"It's true that if there are 150 or 200 of us, then that changes everything. And being in charge of the finance committee would make us even stronger opponents," says Panot. "That being said," she resumes, "the 'Marcheurs' are right to be afraid of us because we don't want to be the first opposition group: we want the majority."
During the last presidential election in April 2022, LFI’s platform was heavily centred on social issues and the cost of living, and Mélanchon garnered 22% of the vote, narrowly losing to Marine Le Pen, who went up against Macron in the second round.
This article has been adapted from the original in French by Mariamne Everett.
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FRENCH PRESIDENTIAL ELECTION
Jean-Luc Mélenchon, the veteran leftist standing in the way of a Macron-Le Pen rematch
The Campaign Beat
Jean-Luc Mélenchon's call for a Sixth Republic
Macron's new cabinet races to tackle cost of living crisis ahead of legislative elections
Valeurs Actuelles
[Info VA] Les candidats d’Éric Zemmour à Paris alertent le préfet Lallement après plusieurs agressions
La liste est longue. Depuis quelques jours, les attaques physiques se multiplient contre les militants du Rassemblement national et de Reconquête engagés dans la bataille législative. À Paris, les agressions sont quasiment quotidiennes depuis le début de la campagne. Ainsi, dans une lettre adressée au préfet de police de Paris, les candidats Reconquête parisiens alertent Didier Lallement sur le climat de la campagne, qui ne permet pas, selon eux, « d’assurer la sérénité du débat démocratique ». Les candidats font état de « plusieurs menaces et agressions particulièrement graves ». Ils pointent du doigt les « militants “antifascistes” ou se revendiquant comme tels » et appellent à une réponse ferme de l’autorité publique. Selon les signataires, la plupart de ces agressions ont eu lieu en réunion, lors d’opérations de collage d’affiches sur les panneaux officiels. « Les affiches collées par les partis politiques sur les panneaux officiels sont partie intégrante de la propagande dite officielle, conformément à l’article R39 du code électoral, précisent-ils. Il appartient donc particulièrement à l’autorité publique d’assurer les conditions de sécurité requises pour que les candidats puissent coller ces affiches sans mettre en danger leur intégrité physique. »
Ces derniers jours, les agressions se multiplient contre les militants Reconquête, comme l’a rapporté Valeurs actuelles ici et là. Dans la soirée du samedi 4 juin, plusieurs militants du parti d’Éric Zemmour ont été agressés à Paris par un groupe qui semblait être composé d’antifascistes. Sur une vidéo diffusée par Marie Falicon, candidate dans la 17e circonscription, on peut l’apercevoir en compagnie d’au moins trois militants. Une discussion très virulente semble avoir lieu entre ces derniers et plusieurs jeunes hommes, identifiés par Marie Falicon comme des « antifas ». « Bougez ou je vais vous démonter », lâche l’un d’eux, particulièrement menaçant. Dans leur lettre, les candidats parisiens d’Éric Zemmour listent un certain nombre de faits d’agression, dont plusieurs ont fait l’objet d’un dépôt de plainte. Comme le 4 juin, rue de Clignancourt, lorsqu’un militant d’Axelle Le Gal de Kerangal, candidate dans la 18e circonscription, est agressé par un individu qui lui porte plusieurs coups lors d’un collage d’affiches. Le même jour, à l’angle de l’avenue des Ternes, quatre militants du candidat de la 4e circonscription Garen Shnorhokian sont agressés et frappés au sol par quatre individus. Au total, près d’une dizaine d’agressions ont été recensées. « Ces violences sont commises dans le but d’intimider nos candidats et leurs soutiens, déplorent les signataires qui demandent au préfet de Police d’envoyer des patrouilles de police là où sont disposés les panneaux électoraux. Aussi nous vous prions de bien vouloir prendre les mesures supplémentaires nécessaires afin que l’intégrité physique de nos candidats et militants soit assurée. »
France24 - Monde
Royaume-Uni : malgré l'échec du vote de défiance, le "début de la fin" pour Boris Johnson ?
Publié le : 06/06/2022 - 22:42
Hué lors du jubilé de platine d’Elisabeth II ce week-end, Boris Johnson, empêtré dans le Partygate, est sorti victorieux, lundi soir, de la motion de défiance initiée contre lui par 54 députés conservateurs. Mais les analystes l'affirment : ce vote signale un départ imminent de Downing Street.
John Dryden, l’un des grands poètes de la Renaissance anglaise, écrivait : "Même les vainqueurs par leurs victoires sont défaits". Cela pourrait bien s’avérer être le cas pour Boris Johnson. Sorti victorieux de la motion de défiance initiée par 54 députés conservateurs lundi 6 juin, le Premier ministre britannique, embourbé dans le Partygate, vit néanmoins la plus grande crise de son mandat. Les experts assurent que ce vote annonce son départ prochain de Downing Street.
De ses débuts remarqués de journaliste au Daily Telegraph, pour lequel il écrivait des articles humoristiques et souvent mensongers sur Bruxelles, jusqu’à l’achèvement du Brexit, la fulgurante ascension du Premier ministre britannique s’est construite sur sa personnalité débonnaire, associée à l’inexorable montée en puissance des conservateurs pro-Brexit. Mais depuis que le Royaume-Uni a quitté l’Union européenne en janvier 2020, les gaffes et les scandales n’ont cessé d’entacher le mandat du Premier ministre.
>> Partygate : les dates du scandale qui affaiblit Boris Johnson
Politiquement, Boris Johnson a atteint son pic de popularité lors des élections générales de décembre 2019, lorsque les conservateurs ont remporté un nombre record de sièges, jamais vu depuis le raz de marée thatchérien de 1987. Selon la revue Parliamentary Affairs, trois facteurs pouvaient alors expliquer cette victoire historique pour les conservateurs, malgré neuf années de pouvoir : "Boris, Brexit and Corbyn".
Mais aujourd’hui, le Brexit n’anime plus la vie politique britannique et Jeremy Corbyn a été poussé vers la sortie du Parti travailliste. La victoire éclatante de Boris Johnson en 2019 a acté la fin de l’un comme de l’autre. De ses trois atouts, il ne reste plus au Premier ministre que sa popularité, sérieusement émoussée depuis l’éclatement du "Partygate".
"Moment époustouflant"
Depuis la publication fin mai de l’accablant rapport sur l’organisation, par Boris Johnson et son équipe, de fêtes en violation des confinements pour lutter contre le Covid-19, les sondages suggèrent qu’une majorité de l’électorat britannique souhaite sa démission. Deux pots de départ, organisés à Downing Street la veille des funérailles du Prince Philip en avril 2021, font particulièrement scandale : les images de la reine, assise seule pour assister aux obsèques de son époux, avaient alors symbolisé la rigueur du confinement imposé au Royaume-Uni.
Le jubilé de platine a fourni la démonstration éclatante du contraste entre le respect accordé par le peuple britannique à son chef de l’État et le mépris qu’il voue à son chef du gouvernement. Lorsque Boris Johnson est arrivé à la Cathédrale Saint-Paul, samedi, pour assister à la messe donnée en l’honneur des 70 ans de règne de la reine, la foule l’a accueilli avec des huées.
Une telle scène est un "moment époustouflant dans la vie politique britannique", analyse Jonathan Tonge, professeur de politique à l’Université de Liverpool. "Cela montre à quel point Boris Johnson est devenu un repoussoir électoral. Si ces 54 lettres [pour demander la motion de censure NDLR], n’avaient pas déja été envoyées, elles l'ont assurément été juste après."
Les conservateurs vont bientôt découvrir à quel point Boris Johnson est devenu un boulet électoral. Un sondage du Sunday Times prévoit une lourde défaite des Tories contre le Parti travailliste lors de l’élection partielle du 23 juin à Wakefield, près de Leeds, dans le nord de l'Angleterre. Les votes conservateurs devraient plonger, notamment parmi les anciens pro-Labour passés conservateurs ces vingt dernières années, jusqu’à devenir cruciaux dans l'électorat conservateur.
"Il ne semble plus être en mesure de faire gagner des élections"
En pareille circonstance, les Tories sont connus pour être impitoyables envers leurs leaders. En 1990, les députés conservateurs avaient ainsi destitué Margareth Thatcher en personne, pensant qu’elle était restée trop longtemps à Downing Street pour être réélue.
En plus de ces calculs purement électoralistes, les conservateurs se sont toujours montrés soucieux d'apparaître comme des dirigeants compétents, afin de séduire au-delà de leur base idéologique. Le Partygate est en cela particulièrement accablant pour Boris Johnson, remarque Jonathan Tonge. "Ce n'est pas une bataille idéologique. Johnson n’a jamais été un idéologue. Sa seule vision idéologique était de réussir le Brexit, et encore parce qu'il sentait que c’était dans le sens du vent. C'est avant tout une question de compétences, d’art politique, de victoires électorales – mais maintenant, il est discrédité et ne semble plus être en mesure de faire gagner des élections, ce qui est un gros problème."
De nombreux observateurs ont perçu un manque de discipline parmi les députés conservateurs à la suite des premières victoires de Boris Johnson. Sa popularité a chuté lorsqu’il a tardé à imposer des mesures de confinement en 2020, et un peu plus cette année, quand il a rejeté un manifeste conservateur appelant à augmenter les contributions à l’Assurance nationale, alors que la crise du coût de la vie s’intensifiait. Mais c’est le Partygate qui a réellement inversé la tendance et réveillé l’instinct de survie des Tories.
"Quand le Parti travailliste passait en tête des sondages, et jamais de beaucoup, les députés déçus par Boris Johnson étaient encore prêts à lui accorder le bénéfice du doute", souligne Tim Bale, professeur de politique à l’Université Queen Mary de Londres. "Mais au cours des dernières semaines, sous la pression du Partygate et de la crise du coût de la vie, les sondages ont démontré qu’il n’allait plus être en mesure de sauver suffisamment de sièges aux prochaines élections pour persuader les députés conservateurs de continuer à le soutenir."
"Sous pression comme personne"
Boris Johnson conserve néanmoins le soutien de son cabinet. Certains de ses ministres les plus éminents (et potentiels successeurs), comme la ministre des Affaires étrangères Liz Truss, lui ont exprimé leur plus grand soutien. Le ministre le plus proéminent à avoir rompu les rangs est John Penrose, le "champion de la lutte anti-corruption" de Johnson, un nom peu familier du grand public.
Mais même si Boris Johnson a remporté, lundi, le nombre nécessaire de votes pour rester au pouvoir, 148 députés conservateurs (sur 359 votants) ont tout de même voté contre lui. Et les exemples passés suggèrent que les votes de défiance traduisent des problèmes qui finissent à terme par conduire les Premiers ministres à démissionner.
Embourbée dans le Brexit, Theresa May avait ainsi remporté la majorité des votes des députés conservateurs lors d’une motion de défiance en 2018, avant d'être poussée à la démission moins d’un an plus tard.
"Dans le passé, ça s'est toujours passé ainsi…. Mais si quelqu’un peut y échapper, c’est lui [Boris Johnson], nuance Jonathan Tonge. Je soupçonne néanmoins que c’est le début de la fin. Il est sous pression comme personne."
À première vue, l’absence de successeur naturel peut donner une chance à Boris Johnson d’échapper à son sort. Le chancelier de l’Échiquier, l'équivalent du ministre des Finances, Rishi Sunak, bénéficiait jusque-là d’une importante popularité grâce à sa gestion saluée de la crise causée par la pandémie de Covid-19. Mais la popularité de Rishi Sunak a été entachée en avril dernier, lorsqu’il a été condamné à une amende pour avoir participé à une fête du Partygate aux côtés de Boris Johnson. Il a également été révélé que son épouse, la milliardaire indienne Akshata Murphy, bénéficiait du statut de "non domiciliée", qui lui permet de ne pas payer d’impôts sur les revenus qu’elle génère à l’étranger alors qu’elle réside au Royaume-Uni.
D’autres candidats potentiels, comme le secrétaire d'État à l'Égalité des chances, au Logement et aux Communautés, Michael Gove, et l’ancien secrétaire d’État à la Santé, Jeremy Hunt, sont considérés comme des administrateurs compétents, mais manquent de popularité.
"Il ne fait aucun doute que la meilleure chose qui soit jamais arrivée à Boris Johnson a été la condamnation de Sunak à une amende et le scandale concernant sa femme. Il était le dauphin évident, et maintenant il n’y en a plus", explique John Curtice, professeur de Politique à l’Université de Strathclyde. "Aucun des potentiels candidats n'est parvenu à séduire le public. Mais les Tories sont confrontés au problème suivant : les six mois qu’ils ont passé à essayer de défendre Boris Johnson n'ont servi à rien."
"L’absence d’un successeur incontestable est loin d'être idéale, ajoute Tim Bale. Mais l’idée qu’il faut un dauphin pour organiser des élections internes est absurde : si la situation paraît mauvaise, les partis politiques chercheront toujours un nouveau leader, n’importe qui d’autre qu’un chef qui semble les mener à la défaite."
Adapté de l'anglais par Lou Roméo. La version originale de l'article est disponible ici.
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CHRONOLOGIE
Partygate : les dates du scandale qui affaiblit Boris Johnson
"Partygate" : mis en cause par le rapport Gray, Boris Johnson renouvelle ses excuses
Royaume-Uni : après le Partygate, Boris Johnson face à un vote de défiance de son parti
BBC
For a while, it was more of a workman's drink served in bottles
In Belize's idyllic beach town of Placencia, the buzz of blenders has become something of a soundtrack. The once-quiet fishing village, which sits on the point of a 26km-long southern peninsula flanked by the Caribbean Ocean and a wildlife-rich lagoon, is often described by locals as "the caye you can drive to" because of its laid-back atmosphere. When temperatures soar, locals and travellers head to gaily painted beach bars that not only serve cold daiquiris and piña coladas but also a Placencia speciality: the seaweed shake.
Rather than tasting of salty nori, the creamy beverage is reminiscent of eggnog, thanks to the addition of freshly grated nutmeg, milk, sugar, vanilla and – depending on who's behind the bar – a generous shot of rum. Its thick viscosity, however, can be credited to one particular variety of mineral-packed edible seaweed (Eucheuma isiforme) that has long been harvested along the Belizean coast.
Today, Placencia has become famous for its influx of sustainable seaweed farming initiatives, which in turn, are creating new carbon sinks and helping to restore the region's diverse marine life. And you don't have to go far to find the treasured greens. Stroll along the pedestrian-only Placencia Sidewalk and you'll find a number of restaurants serving seaweed shakes. Strike up a conversation with a local and you'll quickly see the beverage's ties to not just the town's heritage, but also to its ecological and economic future.
"People have been making seaweed drinks in Belize for generations," said Lyra Spang, a Placencia-based culinary anthropologist and founder of Taste Belize Food & Culture Tours. "Placencia is particularly known for seaweed because the Placencia Producers Cooperative, the villages fishing co-op, was the first entity in Belize to attempt cultivation of the seaweed."
Placencia is well known for its sustainable seaweed farming initiatives (courtesy of The Nature Conservancy)
In Belize and other neighbouring Caribbean countries, communities have long consumed seaweed drinks for their supposed health benefits, said Spang, who often introduces travellers to the drink on her Placencia Village Food Tour. As locals say in Belizean Creole, it's "good fi di back" (good for the back), which means it supposedly increases sexual performance and reproductive health, she added. Above all else, it's notably high in protein and dietary fibre, as well as minerals like potassium, magnesium, iron, zinc and selenium – making it the perfect refresher after a long day of scuba diving, snorkelling or marvelling at the multitude of Maya ruins that dot the lush countryside. Although these drinks can be found throughout the country and other Caribbean nations, Placencia is taking things one step further by developing an entire sustainable industry around seaweed farming.
While the exact origin of Belize's seaweed-based drinks is unknown, many believed the recipes arrived in Belize by way of Jamaica, where sea moss smoothies are popular. Many edible marine plants can be used as thickening agents due to their carrageenan content, a jelly-like carbohydrate that's now widely used in the food industry to make desserts like ice cream, puddings and custards. This knowledge was likely brought to the Caribbean from the United Kingdom and Ireland, where the use of Irish moss (Chondrus crispus) in traditional cooking dates back centuries, said Spang.
It wasn't until the advent of blenders and ice that the beverage achieved commercial appeal, with The Galley Restaurant and Bar being one of the first restaurants in Placencia to sell what co-owner and jazz musician Cleveland Berry coined "seaweed punch" in the 1980s.
"For a while, it was more of a workman's drink served in bottles," said Jolie Pollard, whose grandparents Julia and Cleveland Berry founded the restaurant. "The two of them started serving milkshakes and my grandfather started making his seaweed punch in a way that was thick and creamy – almost like ice cream. The trend caught on."
The eggnog-like shake is made of seaweed, nutmeg, milk, sugar and vanilla (Credit: Benedict Kim/Esoteric Vision Photography)
Today, Pollard has continued their legacy by creating Ikooma, a seaweed-based haircare brand. And as for seaweed shakes, other establishments in the village have iterated on the original. The Shak, a locally owned beach cafe beside the main pier, has been serving seaweed shakes for nearly two decades and now offers 32 flavours such as Oreo, peanut butter and coffee. At roadside coffeeshop Brewed Awakenings, you can also find unique blends like spiced chai and orange creamsicle.
Most people expect it to taste fishy but are amazed when all they can taste is the flavour that they've chosen
"When people think about seaweed, they sometimes associate it with the sargassum that plagues the beaches in many instances," said Jacklin B Marroquin, owner of Brewed Awakenings. "Most people expect it to taste fishy but are amazed when all they can taste is the flavour that they've chosen, be that chocolate, coffee or fruits."
To prepare the seaweed for shakes, it's first soaked in hot water before being left to rest. Once it's fully cooled down, it's blended with some water – turning it into a jelly – and stored in containers for use during the day, said Marroquin.
The seaweed used in beverages was once harvested from the wild, where natural patches were heavily guarded secrets among fishermen. Due to issues of overharvesting from the reefs, most restaurants now source their seaweed from farms not far from town, many of which are part of the Placencia Producers Cooperative Society, where Kurt Godfrey Jr, a third-generation seaweed farmer, helps oversee the management of the seaweed farms. He and his family have long been heralded as the pioneers of seaweed farming in Placencia, distributing more than 450kg of seaweed per month since the 1980s and exporting some of it to the US, Mexico and Australia.
Today, seaweed farming is seen as an alternative income source to fishing (courtesy of The Nature Conservancy)
It wasn't until 2013, however, when Belize established a network of marine protected areas, that others began to look to seaweed farming as an alternative income source to fishing. Today, Belize is one of the most progressive countries when it comes to protecting marine life. Home to the world's second-largest barrier reef, it was one of the first countries to ban trawling and recently passed a new bill to ban gill netting. To help displaced fishing communities, The Nature Conservancy (TNC) began supporting seaweed farming initiatives in Placencia. What was launched as a pilot project to support economic growth now has the potential to become a thriving industry that also benefits the environment, said Julie Robinson, the Belize programme director at TNC.
"We quickly realised that this wasn't just about livelihoods – the farms were also providing a habitat for both commercially and ecologically important species," said Robinson. "I was seeing juvenile parrotfish, snappers and even juvenile lobsters. It was almost like there was a little artificial reef around the [seaweed] farms, providing a restorative function."
Part of the goal of the project was to ensure that other ecologically important marine plants weren't removed to make way for farms. TNC provided training to more than 100 people, teaching them how to grow the seaweed along ropes underwater and harvest responsibly. While seaweed farming was once a male-dominated industry, women have since got involved, sparking the creation of the Belize Women's Seaweed Farmers Association (BWSFA) in 2019, said Robinson.
"The women are really passionate about not just having their own farms, but also creating value-added products that uplift their communities," she said. One member of the BWSFA is in the process of creating seaweed salt, while another is making seaweed-based nutritional supplements.
As well as shakes, the seaweed is also used in haircare products, nutritional supplements and condiments (Credit: Benedict Kim/Esoteric Vision Photography)
For travellers, one of the most exciting developments could be a brand-new tourism offering: seaweed farm snorkelling. The BWSFA's president, Mariko Wallen, is using her experience as a tour guide and coral restorer to launch seaweed farm tours in Placencia later this year, where visitors will learn to harvest seaweed while spotting rare marine life like silvery tarpon, curious squid and massive stingrays.
The best reward for a few hours spent working hard as an underwater farmer is none other than a creamy seaweed shake – paired with good conversation and a view of the ocean. Placencia may be diligently striving to build a new industry based on a heritage ingredient, but the act of enjoying the iconic creamy beverage is still a slow, social affair. With the sound of waves lapping, yellow warblers chirping and blenders buzzing, you'll likely develop a newfound appreciation for the forward-thinking Belizean peninsula that still operates on "island time".
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New York Times - World
Boris Johnson Could Still Falter From Political Upheaval or the Economy
Despite surviving a no-confidence vote in Parliament, Britain’s prime minister must now weather a risky Parliamentary by-election this month and, potentially, even a rebellion by his fellow Conservative lawmakers.
Here’s what you need to know:
Britain’s prime minister faces potential pitfalls even after victory in a no-confidence vote over lockdown parties.
Rival Conservatives could yet plot to push Johnson out.
Johnson urges his cabinet to ‘draw a line’ and move on to other issues.
The prime minister will also have to grapple with an economy at risk of recession.
Britain’s opposition will test the Conservatives’ strength this month.
Other U.K. prime ministers didn’t last long in office after surviving no-confidence votes.
Front pages point to a prime minister ‘clinging’ to power.
LONDON — Britain faced a reshaped political landscape on Tuesday, even if its prime minister remained in place. Boris Johnson’s less-than-convincing victory in a no-confidence vote by his own party on Monday leaves him badly damaged, with few obvious ways to resurrect his fortunes and plenty of opportunities for coup plotters.
With a potentially devastating Parliamentary by-election in two weeks and a drumbeat of woeful economic news, Mr. Johnson’s political position could well deteriorate even further. Some rebels in his Conservative Party may wonder whether they acted prematurely in forcing a vote now rather than waiting a few more weeks.
Political analysts said that reflected the inchoate nature of this rebellion. It was less a tightly managed coup attempt than an organic movement of Tory lawmakers, frustrated after months of disclosures about illicit social gatherings at 10 Downing Street at a time when the rest of the country was in isolating pandemic lockdowns.
Among the post-mortems, the most stinging may have come from William Hague, a former Conservative Party leader who has been relatively restrained in his criticism of Mr. Johnson. He bluntly told the prime minister to resign.
“Votes have been cast that show a greater level of rejection than any Tory leader has ever endured and survived,” Mr. Hague wrote in The Times of London. “Deep inside, he should recognize that, and turn his mind to getting out in a way that spares party and country such agonies and uncertainties.”
Nothing in Mr. Johnson’s manner suggests that he plans to do that. On Tuesday morning, he told a cabinet meeting that it was time to put internal divisions over his status aside and “get on with talking about the issues I think the people in this country want to talk about.”
Later this week, he is expected to make a series of policy announcements that are calculated to turn the page on the recent upheaval and attempt to reset his government. There is, inevitably, talk of another cabinet reshuffle.
The government may also roll out legislation to overhaul the post-Brexit trade rules that govern Northern Ireland. That could please the hard-core Brexiteers in the party, some of whom voted against Mr. Johnson on Monday. But it would antagonize the European Union at a time when Britain can ill afford further turmoil.
The bigger question facing Mr. Johnson is how he will pass difficult legislation when more than 40 percent of his lawmakers voted to oust him. Having to rely on the opposition Labour Party to enact policy proposals would be an embarrassing path for a prime minister known for his swagger.
With food and fuel prices soaring, the government faces hard decisions on taxes and public spending. How it will confront them with a bitterly divided party is far from clear.
— Mark Landler and Megan Specia
In theory, victory for Boris Johnson in Monday’s vote means he cannot face another no-confidence motion for a year, securing his position in Downing Street. In reality, his position is different.
Weakened prime ministers are vulnerable to plotting, and their authority can be further undermined by rebellions among lawmakers in Parliament that make it impossible to get key legislation through.
Resignations by ministers — particularly senior ones — can deal serious damage to leaders, particularly if they are orchestrated. Mr. Johnson’s cabinet is heavily made up of his supporters, making this less likely, but it is not impossible. For example, there were rumors this year that Rishi Sunak, the chancellor of the Exchequer, might quit; and if Mr. Johnson were to try to demote him in a reshuffle, such speculation could return.
The rule that there can be no repeat of a no-confidence motion for a year could also be changed by the senior hierarchy of the Conservative Party in Parliament.
Even a threat to do so has been enough to persuade a prime minister that her or his time in Downing Street is coming to an end. That was the case for the previous prime minister, Theresa May, who survived a no-confidence vote in December 2018 but announced her resignation within six months of her victory after relentless pressure.
So if enough Conservative lawmakers conclude that they want to ditch Mr. Johnson, there are still ways to force him out.
— Stephen Castle
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Prime Minister Boris Johnson sought to rally his Conservative Party and move on from the bruising no-confidence vote on Tuesday morning as he met with members of his cabinet.
“We are able now to draw a line under the issues that our opponents want to talk about, and we are able to get on with talking about the issues I think the people in this country want to talk about, which is what we are doing to help them and to take the country forward,” Mr. Johnson said during opening remarks that were filmed and made available to broadcasters, an uncommon move.
“And that is what we are going to do,” he added. “We are going to focus exclusively on that.”
Although Mr. Johnson survived the confidence vote on Monday — at 211 to 148, it fell short of the majority of Tory lawmakers needed to oust him — the unexpectedly large rebellion showed a deep divide within the party.
But Mr. Johnson has vowed to stay on, and on Tuesday he turned his attention to plans for dealing with an economy that is facing aftershocks of the coronavirus pandemic and Brexit, as well as touting a recently announced windfall tax to fund direct payments to people in the country to help them deal with rising energy prices.
“Why are we able to do this?” Mr. Johnson asked. “Because we took the right decisions during Covid and we came out of that pandemic in a very strong economic position; unemployment at the lowest level since 1974, as I never tire of telling you.”
He also reminded his cabinet of the decisive election victory that solidified the Conservatives’ control of the government three years ago. “We are going to get on with the massive agenda that we were elected to deliver in 2019,” he said.
— Megan Specia
As Boris Johnson hangs on as Britain’s prime minister, the hurdles he faces include a cost-of-living crisis. This year is set to be painful for millions of households as food prices and energy bills soar higher. Inflation, which is already accelerating at its fastest pace in four decades, is forecast to rise into the double digits, and wage growth is not keeping up.
The Bank of England has predicted a sharp decline in disposable household income adjusted for inflation, saying it will be one of the worst years since the mid-1960s. Already there are signs of people tightening their belts. More than a third of people in Britain are cutting back on buying clothes, eating out or ordering takeout food to save money, according to a YouGov survey from late May. In May, credit and debit card spending declined.
The pressures are mounting for businesses, which are worrying about their own spiraling expenses for energy and commodities like metals and cooking oil. Half of small and medium-sized businesses in Britain are concerned that rising costs will negatively affect consumer spending, according to a recent survey by Barclays.
The government will try to insulate people from some of these rising costs later in the year by giving every household 400 pounds ($500) off their energy bills and grants worth more than £1,000 to millions of people on low incomes.
But activists still warn of hardship, pointing out that food bank usage had already grown during the pandemic. People on limited income, who spend a larger portion of their money on essentials like heat, electricity, rent and food, are facing particularly harsh inflation. Prices for basic food items are rising quickly. Pasta increased in price 50 percent in April from a year earlier, and bread prices rose 16 percent.
British households are also going to have to navigate rising interest rates, which will affect their mortgages, savings and other loans. As inflation rises and spreads to more goods and services, the Bank of England is trying to address the issue by quickly raising interest rates. At the central bank’s last meeting, policymakers raised the benchmark interest rate to 1 percent, the highest since 2009, and more increases are on the horizon.
But the bank has warned that it is on a “narrow path” as it tries to tackle inflation without cooling the economy too much and worsening the risk of recession. The squeeze on household budgets is expected to slow down consumer spending and arrest economic growth. The bank forecasts that the economy will contract almost 1 percent in the fourth quarter of this year, when the next round of higher energy bills are in force, and then contract across the course of 2023.
— Eshe Nelson
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For opposition parties, the scale of Monday’s rebellion against Prime Minister Boris Johnson among his own lawmakers is a political gift. Taking advantage of it will not be easy, but they have an opportunity this month to make a start.
The parties have no way of forcing a general election, which does not need to take place until January 2025, though Mr. Johnson is expected to call it earlier. But a mini electoral test will take place this month in the form of contests in two regions of the country to replace Conservative lawmakers who have been forced to resign.
On June 23, voters will cast ballots in Wakefield, in the north of England, where Imran Ahmad Khan quit after being convicted of sexually assaulting a teenager. This is a “red wall” region — one of the former industrial areas of England’s north and Midlands that traditionally voted for the opposition Labour Party but that Mr. Johnson’s Conservatives narrowly won in the 2019 general election.
Winning in Wakefield would be an important signal that Labour is starting to win back some of its old heartlands under the leadership of Keir Starmer, and that Mr. Johnson’s appeal in these areas has waned.
On the same day, the Conservatives are defending a much bigger majority in one of their traditional strongholds at Tiverton and Honiton, in the southwest of England, where the lawmaker Neil Parish quit after admitting having watched pornography on his cellphone in Parliament. Here the smaller, centrist Liberal Democrats are the main challengers. If they win, that would send shock waves through the Conservative Party, signaling to many of its lawmakers in the south that they, too, are at risk of losing their seats when the next general election comes.
A double defeat for the Conservatives would stoke their internal crisis and stir more discontent among Mr. Johnson’s fractious lawmakers.
That would not necessarily prompt the ouster of the prime minister, but for the opposition parties that may not matter. Some analysts believe that Mr. Johnson is now so politically damaged and unpopular that it would be better for the opposition parties if he clings to power and leads the Conservatives into the next election.
And one golden rule of British politics is that voters rarely warm to parties that are divided. So the longer the Conservatives plot, feud and undermine their leader, the better in particular for Labour, which hopes to lead the next government.
— Stephen Castle
Boris Johnson may have won a no-confidence vote on Monday night, but history suggests that his political future remains precarious. Among the three other Conservative British prime ministers who faced similar votes in recent decades, two were ultimately forced out. One survived, but lost in a landslide election two years later.
Theresa May, who was prime minister from 2016 to 2019, faced a no-confidence vote in December 2018 over opposition to her Brexit agreement with the European Union. She prevailed 200 to 117 — a higher share than Mr. Johnson — but only after promising her fellow Conservatives that she would step down before the next general election.
A few months later, after repeatedly failing to get her Brexit plan through Parliament, Mrs. May said she would step down as leader of the Conservative Party and as prime minister.
More than 20 years before, John Major, Britain’s prime minister from 1990 to 1997, triggered a party leadership election in 1995 to try to quiet Conservative critics, securing 218 votes against 89 for his opposer — also a higher share than Mr. Johnson. Mr. Major continued as leader of the Conservatives and prime minister until he lost in the 1997 general election to Tony Blair’s Labour Party.
In 1989, Margaret Thatcher, who had been prime minister for 10 years and leader of the Conservative Party for 14, was challenged in a party leadership vote in part over her increasingly resistant attitude toward the European Community’s further political and economic integration and leadership style. She won a robust majority, but her popularity had been weakened — also by a highly unpopular household tax that she refused to abandon — and the next year, her leadership was put up for a vote again.
She won narrowly in a first round of voting against Michael Heseltine — 204 to 152 — but failed to achieve the 15 percent margin necessary to win outright. She decided not to stand for a second round of voting, and stepped down a few days later.
— Emma Bubola
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The front pages of Britain’s newspapers on Tuesday portrayed Prime Minister Boris Johnson as barely holding on to power, despite his survival of a no-confidence vote late the night before.
The Times of London led with the headline “A Wounded Victor,” featuring a photo of Mr. Johnson staring off into the distance as he left Parliament on Monday night. The Telegraph proclaimed: “Hollow victory tears Tories apart.”
The front page of tomorrow's Daily Telegraph:'Hollow victory tears Tories apart'#TomorrowsPapersTodayhttps://t.co/x8AV4Oomry Sign up for the Front Page newsletter pic.twitter.com/GXzmtp9Zct
The Guardian put it more bluntly: “PM clinging to power after vote humiliation.”
Guardian front page, Tuesday 7 June 2022: PM clinging to power after vote humiliation pic.twitter.com/cTLgWf6NZT
Britain’s freewheeling tabloids took a combative tone. The Daily Mail said, “Boris Vows: I’ll Bash On,” in capital letters while the Daily Express described him as “Defiant and Unbowed.” The Sun called the preceding evening’s vote “Night of the Blond Knives,” and suggested that Mr. Johnson had been “stabbed in the back by 148 MPs.”
The Metro, a free daily tabloid, may have framed it the most succinctly. Nodding to the Downing Street parties that have nearly been Mr. Johnson’s undoing, it said: “The Party Is Over Boris.”
Tomorrow's Paper Today 📰THE PARTY IS OVER BORIS 🎉🔴He survives confidence ballot...but blow as 41% say it's time for him to go 🔴 Fears he is left a lame-duck premier like predecessor may ahead of crucial by-elections pic.twitter.com/7fYT62cZOJ
— Megan Specia
News ANALYSIS
LONDON — When Boris Johnson won a landslide election victory for his Conservative Party in 2019, he loomed as a colossus over British politics, the man who had redrawn the country’s political map with a vow to “get Brexit done.”
With an 80-seat majority in Parliament, the greatest amassed by a Conservative leader since Margaret Thatcher in 1987, Mr. Johnson seemed assured of five years in power. Some analysts predicted a comfortable decade in 10 Downing Street for Mr. Johnson, the most reliable vote-getter in British politics.
Now, just two and a half years after that triumph, Mr. Johnson’s political invincibility has been shattered. Rebels in his party fell short of ousting him in a tense no-confidence vote on Monday. But with 148 of 359 Tory lawmakers voting against him, he has been damaged, perhaps irretrievably, as an effective, credible leader. Though he remains prime minister, he may be living on borrowed time.
It is one of the most head-spinning reversals of fortune in modern British political history.
What happened?
To some extent, Mr. Johnson’s standing crumbled because of the same confounding mix of strengths and foibles that propelled his rise: rare political intuition offset by breathtaking personal recklessness; a sense of history not matched by a corresponding sense of how he should conduct himself as a leader; uncanny people skills vitiated by a transactional style that earned him few allies and left him isolated at dangerous moments.
It is that last quality, analysts say, that made Mr. Johnson so vulnerable to the setbacks he has suffered. With no underlying ideology beyond Brexit and no network of political friends, the prime minister lost the support of lawmakers in his party when it became clear they could not count on him to win the next election.
— Mark Landler
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Monday night’s no-confidence vote for Prime Minister Boris Johnson returned Britain to bare-knuckled political infighting after a decidedly apolitical weekend, when Britons celebrated Queen Elizabeth’s Platinum Jubilee, and her unifying role as the popular and symbolic head of state.
But during the four-day celebration of the queen’s 70 years on the throne, Mr. Johnson’s troubles were on full display, highlighting national discontent with the prime minister, and putting his public persona in stark relief with that of the queen.
Throughout the weekend, as Mr. Johnson took part in the jubilee celebrations, members of the public — and even participants — made their contempt known.
Mr. Johnson and his wife, Carrie Johnson, were booed as they walked up the steps of St. Paul’s Cathedral on Friday ahead of a service of thanksgiving. Videos circulated showing a similar response as they attended a Saturday night concert outside Buckingham Palace. And during the concert two actors, Lee Mack and Stephen Fry, made digs at Mr. Johnson on the national stage.
But it was the revelers who crowded London streets during the long weekend who remarked — unprompted and often — about their distrust of the government, even as they reflected on their admiration for the queen, providing an insight into how the public at large viewed their leader.
Marian Argent, 77, who had gathered with three generations of her family on the Mall outside Buckingham Palace for the Trooping the Color parade on Thursday, remarked that the Queen was a unifying force, “unlike politicians.”
She rolled her eyes as she remarked “Boris,” with a sigh, before quickly shifting her focus back to the festivities.
In Hyde Park on Friday, Marina Burns, 60, said of the celebrations for the Queen: “It’s all apolitical, that’s why it’s so unifying.”
“Meanwhile, politics is a mess,” Ms. Burns added. “It is absolutely dreadful at the minute with Boris and Partygate.”
She said she considered the jubilee celebrations as one of the first post-Covid moments that the nation could actually find joy in, amid the “doom and gloom” of failing leaders, economic hardship and pandemic losses.
A few park benches away, Erwin Kunnen, 60, who was visiting from the Netherlands and waiting to depart for his flight home, also pointed to the “mess with the prime minister” as one of the many difficulties Britain was currently facing, and why so many people were excited for the positivity of the jubilee.
Catherine Cooke, 48, who works for the National Health Service, also tucked an exasperated comment about the failings of the government into an otherwise glowing account of the festivities.
Ms. Cooke, when reflecting on the “great respect” for the Queen because of her sense of duty to the country, adding, “Our politicians, like Boris, not so much.”
The comments on the streets of London may be indicative of a greater national sentiment, with Mr. Johnson’s approval rating in a YouGov poll dropping to just 26 percent by the start of May. On the heels of the Sue Gray report late last month that highlighted the government’s failure of leadership during coronavirus lockdowns, some 60 percent of people surveyed by YouGov said that Mr. Johnson should no longer be the leader of the Conservative Party.
A snap poll from Opinium on Monday morning, hours after the vote was announced, found that 28 percent of voters think that Conservative lawmakers should vote to keep Mr. Johnson, while 59 percent believed they should vote to remove him.
— Megan Specia
France24 - Monde
Scandale de corruption en Afrique du Sud : l'extradition des frères Gupta se précise, selon Dubaï
Publié le : 07/06/2022 - 11:18
FRANCE 24
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Les autorités de Dubaï ont annoncé mardi finaliser la procédure d'extradition des frères Gupta, arrêtés aux Émirats arabes unis dans le cadre d'un avis de recherche d'Interpol. Les membres de cette puissante famille d'origine indienne sont accusés de blanchiment et de détournements de fonds publics en Afrique du Sud, opérés avec la complicité de l'ancien président Jacob Zuma.
Ils sont soupçonnés par la justice sud-africaine d'être au cœur du système de corruption mis en place par Jacob Zuma : Dubaï a annoncé mardi 7 juin finaliser l'extradition de deux frères de la sulfureuse famille sud-africaine Gupta. Arrêtés aux Émirats arabes unis, ils sont accusés de baigner dans un vaste scandale de corruption d'État en Afrique du Sud impliquant l'ancien président.
L'Afrique du Sud, qui cherche depuis des années à amener Atul et Rajesh Gupta devant la justice, avait annoncé lundi avoir reçu des informations des autorités des Émirats arabes unis – dont Dubaï fait partie – sur l'arrestation des deux frères fugitifs.
"La police de Dubaï a arrêté Atul et Rajesh Gupta, parmi les suspects les plus recherchés d'Afrique du Sud, en lien avec des accusations criminelles et de blanchiment d'argent", a-t-elle déclaré dans un communiqué.
L'arrestation est intervenue à la suite d'un avis de recherche d'Interpol, une organisation internationale facilitant la coopération policière, actuellement dirigée par un responsable émirati.
Vers un procès en septembre
Les autorités des deux pays finalisent la procédure d'extradition des frères Gupta, a indiqué la police de Dubaï qui souligne la détermination de l'État à lutter contre le blanchiment d'argent – l'émirat du Golfe a longtemps été accusé d'être un refuge pour les délinquants financiers du monde entier.
Ajay, Atul et Rajesh Gupta, trois frères d'origine indienne et sulfureux hommes d'affaires, sont accusés d'avoir pillé les caisses de l'État, avec la complicité de Jacob Zuma, pendant ses neuf ans au pouvoir entre 2009 et 2018.
Interpol a lancé en juillet un avis de recherche contre Atul et Rajesh dans le cadre d'un contrat douteux d'1,5 million d'euros impliquant une entreprise liée à la famille.
Le procès en Afrique du Sud avait été reporté en juillet en l'absence des accusés. Une nouvelle audience avait alors été fixée au 6 septembre.
Avec AFP
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Afrique du Sud : la chute de l'empire des Gupta
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Afrique du Sud : dans sa chute, Jacob Zuma entraîne les sulfureux frères Gupta
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Tove Styrke is sick of the Spotify song formula
By Mark SavageBBC Music Correspondent
Technology has always dictated the way pop music sounds.
Hit songs are short and direct simply because, in the early days of vinyl and shellac discs, the music could last no longer than the time it took the needle to cross the gap between the edge of the record and the label in the middle.
The advent of magnetic tape allowed bands to record individual instruments and layer them up, prompting the fantastical sound collages of the Beatles and the Beach Boys. CDs meant that artists could break the 44-minute vinyl time limit - for better and, more often, for worse.
Spotify and TikTok have had their own impact on the way music is written and recorded. Research shows that 25% of listeners will reach for the skip button in the first five seconds. That's why so many songs now begin with the hook or chorus.
Streaming has also exerted a downward pressure on song lengths (again, to avoid the dreaded skip button). Ten years ago, the average length of a UK number one single was 3'42". Today, it is 3'16", with songs like Lil Nas X's Old Town Road and Nathan Sykes' Wellerman clocking in at under two minutes.
And there's even a streaming sound: A homogenous, mid-tempo cross between pop and rap that prioritises vibes over songwriting staples like crescendo, counterpoint and dynamics.
New York Times critic Jon Caramanica disparagingly calls it "Spotifycore" - but, done right, it boosts your chances of appealing to Spotify's all-powerful algorithm.
Swedish pop star Tove Styrke, however, is fed up of it.
"I'm so sick of everything being the exact same formula," she says.
"Everything is 2'30". Everything has a really short intro that grabs your attention. Every vocal is so smooth that it doesn't bother you at all.
"I wanted to do something different. It's okay for a song to be 3'30". Maybe you want to stay in that place a little longer. Maybe I want to have a guitar solo at the end.
"Everything doesn't have to be so effective and condensed and perfectly manipulated just to fit a preconceived standard."
The proof comes on her new album, Hard - and more specifically on its almost-title track Hardcore.
What starts out as a cookie-cutter love ballad is suddenly and brutally interrupted by Styrke, unable to contain her emotions, shout-singing: "Go, make my heart explode / I want you hardcore".
Music magazine Northern Transmissions called it "an insanely believable vocal"; while the Line Of Best Fit noted it was a "far cry from the perfectly-manicured performances" she gave as a contestant on Swedish Idol 13 years ago, "and all the better for it".
"After we recorded it, I could barely speak," reveals Styrke.
"I'm still struggling to play it live, because I can't sing anything else afterwards."
Like much of the album, Hardcore was written about her girlfriend... but perhaps not in the way you'd expect.
When they first got together in 2019, Styrke penned her a love letter in the form of Show Me Love, a doe-eyed riff on the 60s girl group sound. Subsequent lyrics, however, were a little more complicated. (Both videos show sexually explicit content).
"All of a sudden I started writing break-up songs, because I felt so vulnerable and scared of what would happen if this relationship ends," she says, explaining the stakes were higher because the couple had been best friends before they fell for each other.
"I was horrified going into that relationship, so I wrote break-up songs to process that fear. Like, 'Oh my God, how would I even handle something like that?'"
And how did her girlfriend react to those songs?
"I don't know what she thinks is going on!" laughs Styrke. "But she's heard me do phone interviews about the album back at home - so I guess she's starting to understand the whole thing!"
Letting her vulnerabilities show is a new thing for the Swede, whose previous songs include the sneering Even If I'm Loud It Doesn't Mean I'm Talking To You and the imperious demands of Say My Name (Rolling Stone magazine's song of the summer for 2018).
This time around, she opens up about her shortcomings, whether she's falling prey to inertia on Millennial Blues, or admitting her tendency for self-sabotage on Bruises.
"I'm in a really healthy, wonderful relationship right now," she says, "but I still identify with being that screw-up who can never be in a normal situation because you don't think you deserve love."
Letting go of that feeling was the first step towards fixing it; and it was paralleled by a similar, musical liberation.
Styrke's previous album, Sway, was a tight, powerful pop record that was championed by Lorde and Katy Perry - but the process of making it left her drained.
"There's not a single little sound or word on Sway that I didn't go over a thousand times. I was so meticulous about everything.
"So this time, I wanted to go in a different direction and let go of that need to always be in control. Because what I've realised is, with the music that I enjoy listening to myself, it's rarely edited and polished to the point where it shines.
"It's the stuff that's flawed, where you can feel a really strong presence of the person who made it."
That's why she's not afraid to make a song like Hardcore "feel almost drunk", with the beat staggering around her love-intoxicated lyric.
"That's a very good example of something where I chose to not edit myself - because that lyric barely makes sense, but it feels right.
"I really tried to be a little bit more free this time and let the songs guide me."
Shrugging off the streaming formula has allowed Styrke to create a more human, more emotional version of her forward-thinking pop sound.
But she won't be joining the likes of Halsey, FKA Twigs and Charli XCX, who've recently complained about record label pressure to go viral on TikTok - and she's got a pretty good reason for that.
During the pandemic, the singer's 2014 single Borderline suddenly started trending on the app, opening her up to new audiences, and generating 100 million streams on Spotify alone.
What's more, this is the third time the song has enjoyed a social media resurgence, having previously resurfaced on the mothballed apps Musical.ly and Vine.
"All of a sudden the streams in France get really high and you're like, 'What's going on?'" Styrke recalls.
"And then you discover it's a big sound on some social media platform.
"Back in the Vine days, I'd play in places where I'd never been before and suddenly everybody would know that song.
"The power those platforms have is incredible - but I'm glad that songs that aren't released this year can have a second life and live on and be relevant."
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New York Times - World
Sweden’s NATO Bid Gets Tangled Up in a Domestic Political Dispute
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A move by right-wing lawmakers to remove Sweden’s justice minister has been dragged into a battle over the country’s efforts to join the military alliance.
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By Christina Anderson and Isabella Kwai
STOCKHOLM — It would have been just a domestic political crisis at another time in Sweden: a senior cabinet member facing a vote of no-confidence from a disgruntled opposition and a vow from his party to support him.
But an effort by right-wing lawmakers to oust Sweden’s justice minister over rising gun violence has become embroiled in geopolitics, complicating the country’s application to join NATO following the Russian invasion of Ukraine.
The government of Prime Minister Magdalena Andersson on Tuesday averted a political crisis when a lawmaker of Iranian-Kurdish origin abstained from the no-confidence vote, after securing a commitment that Sweden would not bow to Turkish demands over a Swedish bid to become a member of the alliance. That left the opposition one vote short of the majority it needed to remove the justice minister, Morgan Johansson.
President Recep Tayyip Erdogan of Turkey has threatened to block Sweden and Finland from joining NATO, criticizing the nations for hosting Kurdish militants he views as his country’s main enemy and which he has branded as “terrorists.”
The latest round of political instability began after Sweden’s far-right parties accused the center-left government of failing to address increasing gun violence and crime in the country, tying it to rising levels of immigration, and called for Mr. Johansson to step down. Conservative parties also supported the no-confidence motion.
“Sweden has turned into a gangster country,” Jimmie Akesson, the leader of the far-right Swedish Democrats party said on Twitter. “Insecurity is taking hold and gang crime is anything but solved.”
The government has said it viewed the vote against Mr. Johansson as a vote against it, with Ms. Andersson vowing to resign if the effort succeeded. The government said it had already toughened policing and tackled crime in recent years, including a raft of new measures after riots in April between far-right extremists and their opponents injured several police officers.
“We are in a very sensitive position for our NATO application — together with Finland.” Ms. Andersson said on Thursday, calling the no-confidence effort “utterly irresponsible.”
She added: “We are not in a position to play political games in Sweden. It’s dangerous.”
Jonas Hinnfors, a political scientist at the University of Gothenburg, said that with Swedes heading to the polls for a general election in September, the opposition was taking a calculated risk against a weak coalition government. “It’s a way for the opposition to show it’s a fragile government with an election coming up.”
With the votes for and against the no-confidence motion divided, the deciding vote for a majority was left to one independent lawmaker, Amineh Kakabaveh, a Swede of Iranian-Kurdish descent and a former Kurdish fighter, who demanded that the government not capitulate to Turkey.
Ms. Kakabaveh said in an interview that she had wanted to put pressure on the government to not concede to Mr. Erdogan’s demands, and stand up for Sweden’s values of human rights and independence.
Her decision to abstain came after the government said it would support Kurdish militias fighting the Islamic State in Syria.
Mr. Erdogan wants Sweden to cut ties with fighters in Syria who are affiliated with the Kurdistan Workers’ Party, or P.K.K., which seeks an independent Kurdish state in areas partly within Turkey’s borders.
The United States and the European Union have designated the P.K.K. as a terrorist organization, although governments like Sweden are more sympathetic, viewing it as a Kurdish nationalist movement.
“Foreign power should not decide who sits in the Swedish government or Swedish sovereignty, Swedish laws and Swedish values,” said Ms. Kakabaveh, known as a high profile feminist in Sweden who brokered an agreement last November to back Ms. Andersson’s leadership. That was in exchange for assurances that the government would cooperate with the Syrian Democratic Union Party, a Kurdish left-wing group, and work for the release of imprisoned Kurdish politicians in Turkey, among other things.
“Her agenda has always been for the Kurdish groups who have fought against Daesh and against Turkey in various ways,” said Mr. Hinnfors, the political scientist, using an Arabic acronym of the Islamic State.
He said that Ms. Kakabaveh, who originally was elected with the Left party before becoming an independent — and will not be in contention for a seat without a party affiliation — was trying to make the most of her time remaining as a lawmaker. “Some kind of appeasement of Erdogan is probably in Sweden’s interest to secure the NATO application,” he said. “But it would be against her interests.”
Christina Anderson reported from Stockholm, and Isabella Kwai from London.
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France24 - Monde
Mali : la junte se donne deux ans pour rendre le pouvoir aux civils
Publié le : 07/06/2022 - 00:00
FRANCE 24
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Le chef de la junte au pouvoir au Mali, le colonel Assimi Goïta, a paraphé lundi un décret fixant à deux ans la durée de la période dite de transition, avant de rendre le pouvoir aux civils. Plongé depuis 2012 dans une crise sécuritaire, politique et humanitaire profonde, le pays était sommé de proposer un calendrier par la Cédéao.
Répondant partiellement aux demandes répétées de la Cédéao de presser la transition, la junte au pouvoir au Mali s'est donné, lundi 6 juin, jusqu'à mars 2024 avant de rendre le pouvoir aux civils.
Le chef de la junte, le colonel Assimi Goïta, a signé un décret en ce sens lu à la télévision d'État et stipulant que "la durée de la transition est fixée à 24 mois, (à) compter du 26 mars 2022".
Cette annonce intervient au surlendemain d'un sommet de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) qui a imposé le 9 janvier au Mali de sévères mesures de rétorsion commerciales et financières – avec pour objectif de forcer la junte à présenter un calendrier "acceptable" de retour des civils au pouvoir.
En mars, la Cédéao avait notamment demandé aux autorités de transition d'adhérer au calendrier de 12 à 16 mois de transition recommandé.
"La Cédéao regrette qu'alors que les négociations sont toujours en cours pour parvenir à un consensus, les autorités maliennes aient pris cette décision sur la transition", a déclaré le bloc dans un communiqué. La Cédéao a précisé qu'un négociateur continuerait à dialoguer avec les autorités maliennes afin de convenir d'un calendrier.
Des prétentions abaissées sous le coup des sanctions
Les colonels qui ont pris par la force en août 2020 la direction de ce pays se sont dédits de leur engagement initial à céder la place à des civils après des élections programmées en février dernier.
En début d'année, ils projetaient même de gouverner jusqu'à cinq années supplémentaires. Avant le sommet de la Cédéao, alors que les sanctions accentuent la crise dans ce pays pauvre et enclavé, ils avaient ramené leurs prétentions à 24 mois, sans les formaliser comme ils l'ont fait lundi.
À l'approche du sommet de samedi, la poursuite du dialogue entre la Cédéao et la junte avait suscité au Mali un certain espoir dans la levée des sanctions. Divisés sur la conduite à tenir, les dirigeants ouest-africains ont renvoyé toute décision à un nouveau sommet le 3 juillet.
Mais ils ont décidé de "continuer le dialogue afin de parvenir à un accord permettant une levée graduelle des sanctions à mesure que les étapes de la transition seront franchies". Reste à savoir si le décret aura un impact.
Avec AFP
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Au Mali, la junte au pouvoir assure avoir déjoué une tentative de putsch
La Cédéao reporte la décision sur les sanctions contre les putschistes d'Afrique de l'Ouest
DÉCRYPTAGE
Exclusif : la Minusma alerte sur une situation intenable au Mali
BBC
How Margaret Thatcher's secret Brahms phone was invented
By Gordon CoreraSecurity correspondent, BBC News
Today, apps sell themselves on offering secure communications. But 40 years ago, one man was given a secret mission to build an encryption device to send intelligence to top officials. Now he breaks his silence over the assignment for the first time.
The mission began in a Cheltenham department store, busy with shoppers. It was 1980 and Mike - first name only as his identity is still hidden - worked at nearby GCHQ. He purchased two normal briefcases.
They were taken back to his lab where he began tearing out the insides and stuffing them with the latest technology.
What emerged was given the codename Brahms. Inside the regular-looking briefcase was the UK's first portable encrypted communications system designed to allow high-ranking officials to communicate securely.
Secure speech was not new. During World War Two, if the leaders of the US and the UK wanted to talk securely, it took a massive machine, which in London sat permanently in the basement of another department store - Selfridges.
But by 1980, new technology meant a device could be made small enough to be portable, and therefore more useful in a crisis for a wider group of people.
The Brahms machine includes what looks like a normal telephone handset but with a button on one end. Press it and speech was converted into digital ones and zeroes.
A special encryption key - held on paper tape in the briefcase and changed every day - scrambled those digits. This was then sent down a normal telephone line.
Only another briefcase with the same key on its paper tape could unscramble the message and convert the digits into a machine-like voice at the other end.
Anyone intercepting that phone line would just hear a digital hiss.
Only one person could speak at a time and it was not fast - transmitting at 2.4 kilobytes per second (the UK's current average broadband speed is more than 21,000 times faster).
There was one flaw. "Ladies' voices did not come out very well," says Mike apologetically, "because of the high-frequency."
Yet the main customer for the machine was the UK's first female prime minister, Margaret Thatcher.
For the Brahms' first foreign test by the PM, Mike was given a James Bond style assignment to deliver the device to a castle in the Swiss alps, where Mrs Thatcher was on holiday.
Mike was made a temporary Queen's messenger with two seats on a flight to Geneva - one for him and one for the machine. He was told he would be met with a man carrying a brown envelope on arrival.
As he arrived at the castle, he was offered a gun. He declined.
The Brahms was used in the 1982 Falklands War. Mrs Thatcher used it to discuss rules of engagement with the Ministry of Defence, which led to the controversial sinking of the Argentine Navy Cruiser the General Belgrano.
Stephanie - again first name only - was working shifts in a special 24-hour GCHQ office dealing with intelligence.
"It was very much a men's toy," she recalls, slightly annoyed, as female workers were told not to use the Brahms.
But in the small hours of one morning, the Brahms rang. There were no men on shift.
"So, we all looked at each other and said, 'Well, there aren't any men in the office, so one of us is going to have to answer the phone.' So, I went over and picked it up."
The person on the other end had just received a piece of intelligence that he wanted to confirm.
"We knew that every piece of information we were sending out to our chaps was significant," she says, recalling watching the importance of their work reflected back on the TV news.
After the invasion of the Falkland Islands, GCHQ had to step up quickly from having only one or two analysts working on it to eventually producing more than 6,000 intelligence reports during the war.
Brahms meant they could often be phoned in fast to those who need them.
On the Brahms machine, there are instructions of what to do in the event of an emergency. What if you were using the machine secretly somewhere like a hotel room overseas, and worried you were about to be raided and the device captured?
Mike remembers the options well.
Switch the equipment off and then find some way to dispose of the key tape. "Destroy it. Burn it. In the last instance, you could eat it," explains Mike with a smile.
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BBC
Antarctica: Southern Ocean floor mapped in greatest ever detail
By Jonathan AmosBBC Science Correspondent
Scientists have made the most precise map yet of the mountains, canyons and plains that make up the floor of Antarctica's encircling Southern Ocean.
Covering 48 million sq km, this chart for the first time details a new deepest point - a depression lying 7,432m down called the Factorian Deep.
Knowledge of the shape of the ocean's bottom is essential to safe navigation, marine conservation, and understanding Earth's climate and geological history.
But we still have much to learn.
Vast tracts of terrain have never been properly surveyed.
The International Bathymetric Chart of the Southern Ocean (IBCSO) has taken five years to compile and updates the first attempt at a comprehensive map, which was published in 2013.
The IBCSO project and others like it around the world are gradually filling in the gaps in our scant knowledge of the bottom of the world's oceans.
Ships and boats are being encouraged to routinely turn on their sonar devices to get depth (bathymetric) measurements; and governments, corporations, and institutions are being urged not to hide away data and put as much as possible into the public domain. This is paying dividends.
The new map covers all the Southern Ocean floor poleward of 50 degrees South. If you divide its 48 million sq km (18.5 million sq miles) into 500m grid squares, 23% of these cells now have at least one modern depth measurement.
That's a big improvement on nine years ago.
Back then, IBCSO began only at 60 degrees South, and less than 17% of its grid boxes had a modern measurement.
"You have to realise just what the change from 60 degrees to 50 degrees means; we've more than doubled the area of the chart," said Dr Boris Dorschel from Germany's Alfred Wegener Institute.
"So, we've increased the area coverage, but we've also increased the data density, because, in parallel, we've kept on acquiring new data and knocking on doors to free up existing data," he told BBC News.
Much of the information in the chart comes from the ice-strengthened ships that support scientific endeavours in Antarctica, including from the UK's former polar ship, the RRS James Clark Ross. (In future, this British contribution will come from its successor, the RRS Sir David Attenborough, affectionately known as Boaty McBoatface.)
As these vessels shuttle back and forth between the White Continent and the likes of Chile, South Africa and Tasmania - their echosounders make a habit of surveying the submerged terrain below.
And this activity is increasingly coordinated, with research organisations from different nations working together to try to offset slightly the routes taken by their icebreakers.
The UK's new polar ship, the RRS Sir David Attenborough, is equipped to map millions of sq km of ocean bottom over its career. The above image shows the ship's hull in dry dock. The yellow rectangle in the centre is a cover made of a synthetic material over the 8m-long array of transmitting transducers for the deep-water multibeam echosounding system.
Better seafloor maps are needed for a host of reasons.
They are essential for safe navigation, obviously, but also for fisheries management and conservation, because it is around the underwater mountains that marine wildlife tends to congregate. Each seamount is a biodiversity hotspot.
In addition, the rugged seafloor influences the behaviour of ocean currents and the vertical mixing of water. This is information required to improve the models that forecast future climate change - because it is the oceans that play a pivotal role in moving heat around the planet.
"We can also study how the Antarctic Ice Sheet has changed over thousands of years just by looking at the seafloor," explained Dr Rob Larter from the British Antarctic Survey.
Read more from Jonathan:
"There's a record of where the ice flowed and where its grounded zones (places in contact with the seafloor) extended. This is beautifully preserved in the shape of the seafloor."
The new map was made possible by financing from Japan's Nippon Foundation and the support from SeaBed2030, the international effort to properly chart Earth's ocean floor by the end of the decade.
At the moment, our knowledge of four-fifths of the planet's underwater terrain comes only from low-resolution satellite measurements that have inferred the presence of tall seamounts and deep valleys from the gravitational influence these features have on the sea surface. Water piles up over the mass of a large submarine mountain and dips slightly where there is a trench.
One key finding in the years between the first and second versions of IBCSO is the recognition of the Southern Ocean's deepest point. It's a depression called Factorian Deep at the far southern end of the South Sandwich Trench. It lies 7,432m down. It was measured and visited by the Texan adventurer Victor Vescovo in his submarine Limiting Factor in 2019.
The remote and often inhospitable nature of the Southern Ocean means substantial sections of it are unlikely to get mapped unless there is dedicated undertaking. There's high hope that an emerging class of robotic vessels could be given this task in the years ahead.
The International Bathymetric Chart of the Southern Ocean is published in the journal Scientific Data.
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L'Humanité
Timor Oriental. 20 mai 2002, la naissance d’un État dans la douleur
Il était une foisLa petite nation arrache son indépendance, après plus de quatre siècles de colonisation portugaise, suivis de vingt-cinq ans d’une sanglante occupation indonésienne. Allié des États-Unis, qui craignent le « virus » indépendantiste et visent l’or noir du minuscule territoire, le dictateur de Djakarta, Suharto, mène une féroce répression qui fera entre entre 100 000 et 200 000 victimes dans l’indifférence générale.
Dominique BariCamp David, 5 juillet 1975. Dans la résidence de villégiature des présidents américains, le président Ford, son secrétaire d’État, Henry Kissinger, et le dictateur de Jakarta, le général Suharto se penchent avec appétit sur l’avenir d’un minuscule territoire de l’archipel de la Sonde, une moitié d’île coincée entre l’Indonésie et l’Australie (1) : le Timor oriental, libéré depuis le 16 mai 1974 du joug colonial portugais à la suite de la révolution des œillets (25 avril), à Lisbonne.
La perspective de l’indépendance se dessine pour les quelque 700 000 Est-Timorais, après quatre cents ans de domination lusitanienne. Les partis politiques, jusque-là interdits, militent au grand jour. Deux formations s’affirment : la conservatrice Union démocratique timoraise (UDT) et le Front révolutionnaire pour un Timor-Est indépendant (Fretilin), dont le leader, Xanana Gusmao, résume ainsi le programme : indépendance, élections libres et nouvelles structures économiques, sociales et politiques, s’appuyant sur la coopération villageoise.
Il n’en faut pas plus au trio de Camp David pour voir « rouge ». Le Fretilin est infiltré par de « dangereux marxistes » qui s’apprêtent à faire du Timor un « nouveau Cuba » dans les eaux du Pacifique aux portes de l’Australie et de Jakarta ! clame Suharto, partisan de l’annexion à l’Indonésie de l’ancienne colonie. Il avance ses pions avec un autre argument de poids : l’or noir. N’y a-t-il pas tout avantage à ce que les importantes réserves pétrolières du Timor oriental tombent entre des mains amies ?
Évoquant les « tueries de masse », le « New York Times » les qualifiait alors de « coulée de lumière en Asie »
Quelques semaines après la défaite historique états-unienne au Vietnam (Saigon a été libéré le 30 avril 1975), la hantise de l’expansion communiste en Asie tétanise l’administration américaine et le vieil allié Suharto est le mieux qualifié pour entraver toute menace. Ce dernier, dix ans plus tôt, le 30 septembre 1965, a déjà été le bras armé des États-Unis pour se débarrasser de l’encombrant général Sukarno, organisateur de la Conférence afro-asiatique de Bandung en 1955, matrice du Mouvement des non-alignés. À la suite du putsch militaire, toutes les forces démocratiques indonésiennes ont été écrasées, à la grande satisfaction du clan occidental. Évoquant les « tueries de masse », le « New York Times » les qualifiait alors de « coulée de lumière en Asie » (2). Depuis, Washington peut compter sur un ralliement sans faille de la dictature de Suharto à ses guerres menées en Extrême-Orient.
Avec la complicité des États-Unis et de l’Australie, qui font main basse sur le pétrole local, l’armée indonésienne étrangle une population révoltée par les vexations et les exactions. © John Stanmeyer/Redux-REA
Dès le printemps 1975, Jakarta est à la manœuvre pour contrer ce « virus » du nationalisme indépendant en Asie, selon la terminologie d’Henry Kissinger. Le temps presse : l’UDT et le Fretilin, passant outre leurs divergences idéologiques, se sont rassemblés au sein d’une coalition gouvernementale dans une perspective d’indépendance. Des élections pour une assemblée constituante sont prévues en octobre 1976.
Les services secrets indonésiens n’ont de cesse de briser la coalition en poussant l’UDT à un coup de force contre le Fretilin. Celui-ci a lieu le 11 août 1975 et échoue. S’ensuit un conflit fratricide au bilan meurtrier – entre 1 500 et 3 000 victimes –, dont le Fretilin sort vainqueur. Le 28 novembre, il proclame la République du Timor-Est. Elle ne vivra que dix jours. Le 7 décembre, les troupes indonésiennes envahissent le territoire est-timorais. Douze heures avant le déclenchement de l’offensive, Ford et Kissinger font escale à Jakarta. Dili, la capitale, est bombardée et prise. La chasse aux « communistes », indépendantistes et aux membres du Fretilin est ouverte. Le Timor-Est devient en une semaine « une prairie de feu et de destruction » (3).
Les Nations unies restent en retrait. L’octroi du prix Nobel de la paix en 1996, à José Ramos-Horta et à l‘évêque de Dili, Mgr Belo, n’y changera rien. © Tor Richardsen/Scanpix Nrway/AFP
Le 22 décembre 1975, le Conseil de sécurité de l’ONU, à la suite d’un vote de l’Assemblée générale, ordonne à l’unanimité le retrait de l’Indonésie du Timor oriental, mais aucune force d’interposition n’est envoyée. Daniel Patrick Moynihan, ambassadeur américain auprès de l’ONU, s’en explique dans ses mémoires. Il a reçu pour instruction du département d’État de rendre l’ONU « complètement inefficace, quelque initiative qu’elle entreprenne… Les États-Unis voulaient que les choses se passent comme elles se sont passées (et ils) agirent en ce sens ». En 1976, le Timor oriental devient la 27e province de la République d’Indonésie avec la bénédiction des puissances occidentales, plus intéressées à rechercher les faveurs de Suharto qu’à défendre les agressés. La France n’est pas en reste. En 1978, le ministre des Affaires étrangères de Giscard d’Estaing se rend à Jakarta pour offrir aide militaire et soutien diplomatique à la dictature indonésienne dans les forums internationaux (4).
Nous sommes en train de mourir en tant que peuple et en tant que nation. Mgr Carlos Belo
La résistance timoraise s’annonce plus importante que prévu et oblige Jakarta à porter à 25 000 hommes les effectifs engagés, soit un soldat pour 28 habitants. Des attaques foudroyantes sont menées contre les centaines de milliers de civils réfugiés dans la montagne. En décembre 1978, l’armée indonésienne reconnaît avoir interné 372 900 Timorais dans 150 camps (soit 60 % de la population) et la Croix-Rouge alerte sur des cas récurrents de famine. En 1989, l’évêque de Dili, Mgr Carlos Belo, en appelle au secrétaire général de l’ONU : « Nous sommes en train de mourir en tant que peuple et en tant que nation. » En vain, la chape de silence continue d’étouffer l’île martyre. Cette même année 1989, l’Australie signe un accord avec Suharto pour exploiter le pétrole de la « province indonésienne du Timor Oriental ». Accord auquel se sont associées les compagnies occidentales sans que cela suscite le moindre commentaire.
Après dix ans de traque, Xanana Gusmao, leader du Fretilin, est capturé en novembre 1992 et condamné à vingt ans de prison. Paradoxalement, son arrestation donne un nouveau souffle à la lutte, mais les manifestations sont durement réprimées. José Ramos-Horta, ancien ministre des Affaires étrangères de l’éphémère République est-timoraise et représentant à l’étranger du Conseil national de la résistance, parcourt le monde pour mobiliser les opinions publiques et briser l’indifférence générale et la passivité des gouvernements. Mais, même le prix Nobel de la paix, qui lui est décerné en octobre 1996 de concert avec l’évêque de Dili, ne fait pas réagir le Conseil de sécurité de l’ONU, ni n’oblige l’Indonésie à mettre un terme à son occupation illégale… Après la réception de son prix, le retour d’Oslo de Mgr Belo fut triomphalement salué à Dili : près du tiers de la population se trouvait dans les rues. La répression indonésienne fut à la mesure de l’événement.
La situation commence à évoluer à partir de 1997, année de la crise financière asiatique qui entraîne la chute des devises régionales et une récession économique de grande ampleur. Les conséquences sont terribles pour le peuple indonésien et suscitent une explosion de contestations. Après trente-trois années de pouvoir, Suharto démissionne en mai 1998 à la suite de violentes émeutes à Jakarta. Officiellement, la dictature a vécu, mais toutes les structures du régime restent en place, notamment l’armée. Jusuf Habibie, vice-président de Suharto, lui succède. Il consent à une consultation d’autodétermination organisée par les Nations unies auprès des Timorais.
Les militaires ne l’entendent pas ainsi. La perte du Timor oriental, où ils disposent de gros intérêts économiques, est inacceptable. À l’annonce du référendum, prévu à l’été 1999, ils lancent une nouvelle campagne de terreur et d’intimidation. L’équipe de l’ONU en charge de la préparation du scrutin témoigne de ces violences : en juillet 1999, 90 000 personnes, soit 13 % de la population, ont dû se réfugier dans les montagnes pour échapper aux agressions ; 3 000 à 5 000 personnes sont tuées dans les mois qui précédèrent le vote : « Le pire est peut-être à venir, alerte la mission. On ne peut écarter l’idée que l’on assiste aux premières étapes d’une campagne de génocide pour écraser définitivement par la force le problème du Timor oriental » (5).
Embastillé par l’occupant, le leader du Freitelin Xanana Gusmao est investi président, le 20 mai 2002, jour de la proclamation de l’indépendance. © Paulo Novais/Lusa/AFP
Des alarmes hautement fondées. En mai 1999, un document public de l’armée indonésienne confirme la planification de nouveaux massacres en cas de victoire indépendantiste : « Ce sera pire qu’il y a vingt-trois ans ! » prévient-il. Le mouvement indépendantiste « devra être éliminé du sommet à la base » (6). En dépit de ces annonces, la Maison-Blanche reste aux abonnés absents. L’administration Clinton refuse de discuter de la formation d’une force internationale pouvant faire échec aux buts de l’armée. Au contraire, le Pentagone fait état du succès d’« un exercice d’entraînement américano-indonésien, le 25 août ». Soit cinq jours avant le référendum.
Le 30 août 1999, c’est pourtant un pays entier qui se rend aux urnes : 98,6 % de participation et un résultat sans appel à 78,5 % des voix pour l’indépendance. Fidèle à ses promesses, l’armée indonésienne passe à l’action avec ses bataillons d’élite Kopassus – de sinistre renommée –, épaulés par les milices locales supplétives. Le territoire du Timor oriental est incendié et pillé, quasiment réduit en cendres. En quelques jours, en cette fin d’été 1999, près de la moitié de la population, selon un rapport des Nations unies, est expulsée de ses foyers, soit déplacée de force vers le Timor ouest, indonésien, soit fuyant vers les montagnes les exécutions sommaires. Au moins 1 400 civils sont massacrés.
Ce n’est que le 10 septembre 1999 qu’une force d’interposition internationale, l’Interfet, débarque à Dili pour faire cesser la terreur. En moins de trois semaines, elle sécurise l’ensemble du territoire. Une administration provisoire des Nations unies est créée et gérera pendant près de trois ans le pays dévasté. Elle travaille en étroite concertation avec les dirigeants timorais, réunis au sein d’une coalition de partis présidée par Xanana Gusmao et José Ramos-Horta. Au soir du 20 mai 2002, le secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, leur remet symboliquement la souveraineté du Timor oriental, qui prend le nom officiel de République démocratique du Timor oriental.
Pendant un quart de siècle d’occupation indonésienne, 100 000 à 200 000 Timorais (sur une population de 700 000 en 1975) ont été tués dans des combats, sous les bombardements aériens, ou victimes de maladies consécutives aux conditions de vie des populations déplacées et assignées à résidence dans des équivalents locaux de camps de concentration. L’ancien président Clinton, invité à l’émouvante cérémonie du 20 mai 2002, y prononce cette phrase : « Je ne crois pas que nous puissions défendre tout ce que nous avons fait. » Cynique mea culpa.
timor orientalIl était une fois France24 - Monde
Gaz offshore : la frontière maritime entre le Liban et Israël au cœur de nouvelles tensions
Publié le : 06/06/2022 - 20:43
Marc DAOU
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L'arrivée, dimanche, dans la zone maritime contestée avec Israël d'une unité flottante destinée à commencer à produire du gaz pour l'État hébreu a provoqué la colère du pouvoir libanais, alors que les négociations indirectes entre les deux pays autour du conflit frontalier sont au point mort. Décryptage.
Dans l'impasse depuis plus d’une décennie, le contentieux entre le Liban et Israël autour de la délimitation de leur frontière maritime a refait surface, dimanche 5 juin. La présidence libanaise a mis en garde le gouvernement israélien contre toute "action agressive" dans la zone maritime que les deux pays se disputent. Une étendue hautement stratégique en vue de l'exploitation des ressources en hydrocarbures offshore qu’elle renferme.
Beyrouth a vu rouge suite à l'arrivée, dimanche, d'une unité flottante de production, de stockage et de déchargement (FPSO) appartenant au groupe Energean et qui, à la demande du gouvernement israélien, doit commencer l’exploitation du champ gazier de Karish.
Problème : le Liban et Israël n’ont jamais officiellement tracé leurs frontières. Ils sont même toujours techniquement en guerre, faute d'avoir signé un traité de paix et malgré un armistice paraphé en 1949. Or selon Beyrouth, Karish se situe dans une zone contestée d'une surface de 860 km2, en pleine Méditerranée orientale, où de très importantes réserves gazières ont été repérées ces dernières années.
Beyrouth en appelle à la médiation américaine
Lundi, le pouvoir libanais a même invité au Liban l’émissaire américain Amos Hochstein, chargé par le président Joe Biden de jouer les médiateurs entre les deux pays, et "à reprendre les négociations concernant la délimitation des frontières maritimes".
Tous travaux "d'exploration, de forage ou d'extraction effectués par Israël dans les zones contestées constituent une provocation et un acte d'agression", poursuit un communiqué conjoint signé par le président Michel Aoun et le Premier ministre sortant, Najib Mikati.
De son côté, l’État hébreu considère que le champ gazier de Karish est situé dans sa zone économique exclusive et donc non concerné par la zone maritime contestée par le pays du Cèdre. Selon Energean, la plateforme, qui a été construite sur mesure pour le champ de Karish, devrait permettre de livrer du gaz à Israël d’ici au 3e trimestre 2022.
"Avec l’arrivée de cette plateforme, tout va aller très vite pour les Israéliens, la production et la vente de gaz va pouvoir commencer dans trois ou quatre mois, puisque des contrats sont déjà signés avec notamment des compagnies israéliennes, explique à France 24 Laury Haytayan, experte libanaise en géopolitique des hydrocarbures et directrice du programme régional au Moyen-Orient de l’organisation indépendante Natural Resource Governance Institute (NRGI). Sans compter qu’Israël aura en plus l’opportunité d’exporter son gaz en Europe, où la demande est importante en raison de la guerre en Ukraine et les sanctions contre la Russie".
Selon l'experte, l'arrivée de cette plateforme était attendue et annoncée, le pouvoir libanais ne peut don prétendre être surpris puisque les Israéliens devaient commencer la production sur le site de Karish l’année dernière. "Sauf que pendant tout ce temps, le Liban est resté dans le flou, indique Laury Haytayan. La classe dirigeante du pays n'a toujours pas de position unifiée et claire sur la question des frontières maritimes et les pourparlers n’ont pas pu avancer".
La résolution du litige est capitale pour que le Liban, qui est englué depuis 2019 dans une inextricable crise économique, puisse entamer l'exploration et l'exploitation de ses réserves d'hydrocarbures dans la zone contestée, où se trouve une partie du bloc 9 de la zone économique exclusive (ZEE) libanaise. Situé au large du Sud-Liban, ce bloc est considéré comme l'un des plus prometteurs en termes de ressources gazières.
Sauf que les négociations indirectes entre le pouvoir libanais et le gouvernement israélien sont au point mort.
Des négociations indirectes stoppées net
Les pourparlers, placés sous l'égide de l'ONU et une médiation américaine, avaient commencé en octobre 2020 et avaient pour objectif de régler le contentieux qui dure depuis plus d'une décennie entre les deux pays.
Pour résoudre le litige, le diplomate et médiateur américain Frederic Hof, chargé du dossier entre 2010 et 2012, avait divisé cette zone en deux parties inégales. La "ligne Hof" attribuait au Liban 55 % de la zone contre 45 % à son voisin israélien. Un partage que la partie libanaise, qui s'estime être dans son bon droit en se basant sur les normes internationales reconnues par les Nations unies, s’est abstenue de valider.
Après plusieurs années d'interruption, les discussions redémarrent donc en octobre 2020 au siège de la Force intérimaire de l’ONU à Naqoura, au Liban-Sud, après l'annonce d'un accord-cadre sur le mécanisme des négociations. Mais elles se retrouvent deux mois plus tard dans une nouvelle impasse en raison d'une surenchère de la délégation libanaise, composée d'experts militaires et civils, revendiquant 1 430 km2 supplémentaires au sud, et portant en conséquence le conflit maritime non plus sur 860 km2, mais sur un total de 2 290 km2.
Sauf que cette nouvelle exigence, rejetée en bloc par les Israéliens et basée sur un rapport technique de l’Institut hydrographique du Royaume-Uni datant de 2011 et sur les données du Bureau hydrographique libanais, n'a pas été officialisée par Beyrouth auprès des Nations unies – pourtant le seul moyen pour le Liban de mettre officiellement à jour les droits revendiqués.
Pour ce faire, il aurait fallu amender le décret 6433/2011 définissant la zone économique exclusive sur 22 700 km2 et l’envoyer à l’ONU, pour mettre à jour la revendication libanaise. Ce qui n’a jamais été fait par Beyrouth. Le président Michel Aoun, qui avait dans un premier temps appuyé la surenchère libanaise, a estimé que son amendement pouvait "mettre un terme aux négociations" avec Israël, qui a affirmé, en octobre 2021, être prêt à résoudre son différend avec le Liban tout en refusant que Beyrouth "dicte" les termes des pourparlers.
Depuis, le négociateur en chef de la délégation libanaise, le général Bassam Yassine, à l'origine de la dernière surenchère, a été mis à la retraite.
Les négociations ont failli reprendre cette année, après qu’Israéliens et Libanais se sont déclarés disposés à reprendre les pourparlers indirects, alors que l'émissaire américain Amos Hochstein s'était déplacé dans la région. En vain.
Au terme d’une visite de deux jours à Beyrouth, en février, ce dernier avait appelé les autorités libanaises à adopter une position unifiée afin de pouvoir "aller de l’avant". Il avait notamment balayé d’un revers de la main l’option de la ligne 29, et donc implicitement donné un feu vert aux Israéliens pour exploiter Karish .
"Tout le monde sait (…) que le différend qui dure depuis une décennie concerne la ligne 1 et la ligne 23, et qu’il faut aboutir à une solution qui assure la sécurité stratégique et nationale", avait-il confié à la chaîne libanaise LBCI.
En février 2022, le président libanais a fini par affirmer que la ligne 23 était bel et bien la frontière maritime libanaise, semblant faire marche arrière alors qu’il était l’un de ceux qui appuyaient la position maximaliste de la ligne 29, précise Laury Haytayan. "Le revirement présidentiel est en réalité un signal, un geste de bonne volonté, qui était attendu par le médiateur américain pour lui permettre de faire reprendre les négociations, ajoute-t-elle. Sauf que les négociations sont restées bloquées".
"Il est temps de la trancher !"
Calculs politiques, frictions politiciennes, volonté de montrer patte blanche aux Américains ? Le retard pris pour signer le décret, puis le revirement présidentiel sont restés inexpliqués. Et si à l’époque les polémiques s'étaient multipliées, elles se sont vite dégonflées pour laisser de côté le dossier des hydrocarbures. Et ce, le temps de la longue campagne électorale des législatives, organisée le 15 mai, durant laquelle la classe politique s’est totalement focalisée sur son propre avenir.
"La classe politique libanaise ne pense pas aux intérêts de la population et à la prospérité du pays, elle ne pense qu’à assurer sa propre survie, déplore Laury Haytayan. C’est pour ça qu’elle n’a pas jugé important de régler la question de la frontière maritime, pendant que les Israéliens, eux, appuyaient sur l’accélérateur".
"Il faut voir si l’émissaire américain sera intéressé de venir négocier avec eux, ironise Laury Haytayan. Les dirigeants libanais veulent-il négocier à partir de la ligne 23, alors position officielle de 2011 ou à partir de la ligne 29, une position revendiquée depuis 2020 mais qui n’a jamais été officialisée ?"
La question est capitale. "Et il est temps de la trancher ! Si le Liban veut négocier à partir de la ligne 23, alors le champ de Karish n’est pas dans la zone disputée, comme l’indiquent les Israéliens. Mais si c’est à partir de la ligne 29, alors il y a un problème, puisque Karish se retrouve, en partie, dans la zone disputée", résume Laury Haytayan.
"Les Israéliens sont plus que jamais en position de force"
"Le Liban n’a plus de temps à perdre, il a besoin de reprendre les négociations et d’en finir en aboutissant à un accord qui ne lui soit pas défavorable, poursuit-elle. Pour cela, Beyrouth doit pousser toutes les parties à revenir à la table des négociations, sachant que si aujourd’hui le champ de Karish continue à produire, les Israéliens, qui sont plus que jamais en position de force et n’ont jamais changé de position sur la zone disputée, n’auront aucun intérêt à discuter avec les Libanais".
Pour l’experte, seul un amendement du décret 6433 pourrait mettre la pression sur Energean et sur le gouvernement israélien, pour les forcer à arrêter les travaux dans ce champ.
"Ainsi, les Américains et les Israéliens seront en quelque sorte obligés de revenir négocier afin de signer un accord le plus tôt possible, estime Laury Haytayan. C’est comme ça que les Libanais pourront sauver leur gaz, car tout le secteur est actuellement en danger".
Le conflit frontalier et les tensions permanentes entre l’État hébreu et le Hezbollah, le mouvement politico-militaire chiite qui s’est autoproclamé défenseur des hydrocarbures libanais, font craindre un risque d’escalade dans la région avec l’arrivée de l’unité flottante d’Energean.
Le secrétaire général du parti pro-iranien, Hassan Nasrallah, a menacé à plusieurs reprises Israël de bombarder ses installations en cas de prospections unilatérales dans les blocs contestés, et mis en garde contre toute tentative de normalisation avec l'État hébreu en échange d'un éventuel accord sur la frontière maritime.
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DÉCRYPTAGE
Gaz offshore : le Liban dos au mur avant des discussions avec Israël sur la frontière maritime
Le Liban et Israël annoncent des négociations sur les frontières maritimes disputées
LIBAN
Conflit avec Israël, risque de corruption... le gaz libanais en eaux troubles
BBC
India's loan scams leave victims scared for their lives
By Priti Gupta & Ben MorrisMumbai
When Raj took out a loan for $110 (£87) in March, he thought it would swiftly solve his financial problems, instead it has made his life much, much worse.
The Pune-based man had been lured into one of India's many digital loan scams.
Like many, Raj (not his real name), was attracted by the quick and easy loan approval process. All he had to do was download an app to his phone and supply a copy of his identity card to qualify.
He quickly received some money - but only half of the amount he requested. Just three days later the company started demanding he pay back three times the amount they loaned him.
His debts spiralled as he took loans out from other finance apps to pay off the first. Eventually, Raj owed more than $6,000 (£4083), spread across 33 different apps.
Many of the people running those apps began threatening him over repayments but he was too scared to go to the police.
The people running the apps gained access to all the contacts on his phone and his pictures, and have threated to send nude pictures of his wife to everyone on his phone.
To pay off the scammers he has sold all of his wife's jewellery, but says he is still frightened.
"I don't think they will let me go. I am scared for my life. I get threating calls and messages everyday," Raj says.
In India, this type of mobile phone scamming has become all too common. Between 1 January 2020 and 31 March, 2021, a study by the Reserve Bank of India (RBI) identified 600 illegal lending apps.
During that period, Maharashtra state recorded the highest number of complaints relating to lending apps, with 572 reported to the RBI.
"These apps promise hassle-free loans, quick money, and people are lured into them, not realising that their phones get hacked, their data gets stolen and their privacy is comprised," says Mr Yashasvi Yadav, special inspector general of police, Maharashtra Cyber Department.
"I would say it's a scam which is spreading because so many people in India are not eligible for [legitimate bank] loans," he adds.
Often the apps are run via servers in China, but the scammers themselves are usually located in India, says Inspector Yadav.
He says many scammers have been caught by tracking their bank accounts and phone numbers.
But one scammer the BBC spoke to said it was relatively simple to evade detection by the Indian authorities.
"The founders of apps, or people like us who work for them, are very difficult to trace as we use all fake papers to get a mobile number.
"We operate from all across India. Most of us don't have a fixed location to work from. All I need is laptop and a phone connection. One operator like me has more then 10 numbers to use for threatening the customer."
This particular scammer told us that they are trained to find "gullible and needy" people, who are then loaned just half of what they ask for. Then, as in the case of Raj, the scammer will demand that three times that amount is paid back.
If the victim fails to pay, more pressure is quickly applied.
"The first step is to harass. Then threaten. Then the actual game starts of blackmailing the person, as we have loanees' phone details," the scammer told us.
"Many don't go to authorities out of shame and fear."
The BBC has seen messages sent to victims - they include threats to tell family and work colleagues about the victim's debts. But some are more brutal, with threats to make and distribute porn videos using the victim's image.
The government has made some efforts to stamp out loan scam operators. In May last year, it urged Google to review the apps available from its Play app store.
Google is a key component, as almost all Indians with a smartphone will have its operating software, called Android, and use its app service, Play.
But when shut out from such services. the scammers move elsewhere, and use simple text messages to advertise.
Following its study of digital lending the RBI has asked the government to come up with new legislation to help curb illegal lending. It includes a central agency at the RBI which could verify apps.
The government is expected to respond within the coming weeks.
But any new rules will come in much too late for some.
According to his family, Sandeep Korgaonkar committed suicide on 4 May, due to the threats and harassment he was receiving from loan scammers.
According to his brother Dattatreya, Sandeep had not even taken out a loan, he had just downloaded the app.
Soon after that agents began calling Sandeep's work colleagues telling them he had bad debts. They also manipulated his images to make nude photographs and forwarded them to 50 of his colleagues.
"The harassment did not stop, even after he filed a police complaint," says Dattatreya.
"His life had become a living hell, he could not sleep or eat," he adds.
The police are now investigating the case.
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New York Times - World
Gupta Brothers, Accused of Corruption in South Africa, Are Arrested in Dubai
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Atul and Rajesh Gupta had fled South Africa four years ago amid intense law enforcement scrutiny and public outrage over allegations that they facilitated the gutting of state resources.
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By John Eligon
JOHANNESBURG — A pair of Indian-born businessmen known simply as the Gupta brothers, who became notorious in South Africa amid accusations that they facilitated sweeping public corruption and gutted state resources, have been arrested in Dubai, the South African government has announced.
The arrests of Atul and Rajesh Gupta, announced on Monday and confirmed by Dubai a day later, came about four years after the brothers fled South Africa in the face of intense law-enforcement scrutiny and public outrage. It marks a significant moment in a yearslong battle by government reformists and civil society to hold to account those believed to have been responsible for “state capture” — the endemic corruption of public officials and enterprises that has contributed to South Africa’s economic malaise.
“It’s hugely significant” in symbolic terms, said Thulisile Madonsela, a former public official who laid much of the groundwork exposing the Guptas’ relationship with government officials. “People were getting worried that it seems that there’s only accountability for the small fish involved in state capture, and not for the big fish.”
Ms. Madonsela began investigating questionable spending of public funds by the former president, Jacob Zuma, about a decade ago, when she was South Africa’s public protector, an independent official charged with supporting democracy. That investigation exposed widespread government corruption and Mr. Zuma’s close ties to the Gupta brothers, who have been accused of getting government ministers appointed who would help their companies secure lucrative contracts.
According to an investigator who testified before a commission investigating state corruption, the Guptas were able to secure at least $3.2 billion worth of government business through a vast network of corporations. They have been accused of obtaining fraudulent contracts, laundering money and using their government connections to help other businesses get access to contracts in exchange for kickbacks.
“Having the key suspects in the state capture saga arrested and compelled to account for their alleged wrongdoing is going to boost hope among the people of South Africa that there isn’t one law for those without money and another for those with money,” Ms. Madonsela said.
Michael Hellens, a lawyer for the Guptas, did not respond to messages seeking comment.
The brothers have maintained that they did nothing wrong and are the victims of infighting within the governing party, the African National Congress. The Guptas have not been found criminally liable in cases involving them that have so far made it into South African courts.
There could remain a long path between the arrest of the Gupta brothers in Dubai and their actually facing justice in South Africa.
The governments of South Africa and Dubai reached an extradition treaty last year. While that sets a framework for the Guptas to be returned to South Africa, it remains unclear how quickly that would happen and whether the brothers could successfully fight that in court.
“Discussions between various law enforcement agencies in the U.A.E. and South Africa on the way forward are ongoing,” Chrispin Phiri, a spokesman for South Africa’s Ministry of Justice, said in a statement.
In February, Interpol issued a “red notice” for both Gupta brothers, a request that they be detained pending extradition. The Dubai police said in a statement posted on Twitter on Tuesday that they had arrested the brothers after receiving the notice, which related to allegations that a company led by an associate of the Guptas had acquired a fraudulent $1.6 million contract from Free State province in South Africa for a rural agriculture project there.
Mark Heywood, a social justice activist in South Africa, helped several years ago to obtain a trove of emails related to the Guptas that were widely published in the South African news media and led to numerous stories exposing corruption allegations against the family.
Mr. Heywood, who now edits Maverick Citizen, the social justice arm of a South African news organization, said the arrest of the Guptas, along with other recent arrests of people implicated in corruption, was quelling some public concerns that no one would be held accountable for state capture.
“It suggests the pendulum has swung a little bit,” he said. “We have to make sure it swings the whole way.”
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France24 - Monde
Le Sommet des Amériques de Joe Biden débute sur une fausse note avec le boycott du Mexique
Publié le : 06/06/2022 - 18:46
FRANCE 24
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Le président du Mexique a annoncé, lundi, qu’il ne participerait pas au Sommet des Amériques, organisé par Joe Biden et qui débute aujourd’hui à Los Angeles, pour protester contre la décision américaine d’exclure Cuba, le Venezuela et le Nicaragua.
Le Sommet des Amériques, censé inaugurer une nouvelle ère dans les relations entre les États-Unis et l'Amérique latine, sera-t-il un rendez-vous manqué ?
Après des semaines de suspense, le président du Mexique, Andrés Manuel López Obrador, a finalement mis sa menace à exécution et annoncé qu'il ne participerait pas à l'événement diplomatique organisé par Joe Biden, qui débute lundi à Los Angeles.
"Je ne vais pas au sommet parce qu'on n'invite pas tous les pays de l'Amérique. Je crois en la nécessité de changer la politique qui a été imposée depuis des siècles : l'exclusion", a déclaré devant la presse Andrés Manuel López Obrador.
Cuba, le Nicaragua et le Venezuela ne sont en effet pas invités au Sommet des Amériques, a confirmé, lundi, à l'AFP, un responsable de la Maison Blanche soulignant "les réserves" des États-Unis face "au manque d'espace démocratique et au respect des droits humains" dans ces trois pays.
Des dirigeants de toute la région sont toutefois attendus pour une semaine d'échanges, Washington souhaitant montrer les muscles face à la Chine, qui avance ses pions dans une zone longtemps considérée par les Américains comme leur pré carré.
Une région "sûre" et "démocratique"
Le principal conseiller de Joe Biden pour l'Amérique latine, Juan Gonzalez, a indiqué à la presse que le président américain entendait "promouvoir une vision d'une région sûre" et "démocratique", ce "qui est au fond dans l'intérêt stratégique des États-Unis".
Joe Biden va, selon lui, faire des annonces sur la coopération économique et la lutte contre la pandémie de Covid-19 ainsi que contre le changement climatique.
Le démocrate de 79 ans espère aussi conclure un accord de coopération régionale sur un sujet politiquement explosif, et qui lui vaut de violentes critiques de l'opposition républicaine : l'immigration.
Le nombre de personnes cherchant à entrer aux 1tats-Unis après avoir fui la pauvreté et la violence en Amérique centrale et à Haïti est en hausse.
L'administration Biden n'a, jusqu'ici, pas tenu sa promesse de mener une politique d'immigration rénovée, qu'elle veut plus humaine que celle du mandat Trump.
Concurrence chinoise
Washington s'est assuré de la venue de certains dirigeants majeurs, aussi bien le président argentin de centre-gauche, Alberto Fernandez, que le chef d'État d'extrême droite brésilien, Jair Bolsonaro.
Mais l'absence du président mexicain sera perçue comme "significative", selon Benjamin Gedan, qui dirige les études sur l'Amérique latine au Woodrow Wilson International Center for Scholars.
Sa menace de boycott avait déjà occasionné "un rebondissement véritablement malvenu pendant la préparation du sommet, car cela a mobilisé une énorme quantité d'énergie diplomatique américaine", note-t-il.
Très populaire dans son pays, Andrés Manuel López Obrador a indiqué qu'il pourrait rencontrer, en juillet à la Maison Blanche, le président Joe Biden, avec qui il affirme très bien s'entendre.
Benjamin Gedan relève par ailleurs que, là où la Chine investit lourdement dans la région, le président américain n'a jusqu'ici pas annoncé d'effort économique substantiel.
"Il faudra juger le sommet à l'aune des propositions des États-Unis en termes d'accès commercial, de prêts et d'assistance pour financer la reprise et les infrastructures dans la région", déclare encore Benjamin Gedan. "Et sur ces points, les États-Unis décevront, c'est inévitable", estime-t-il.
Influence politique en berne
Le Sommet des Amériques avait été lancé en 1994 à Miami par le président Bill Clinton, désireux de lancer un vaste accord régional de libéralisation du commerce.
Mais le libre-échange n'a plus le vent en poupe, ni aux États-Unis ni ailleurs, et en la matière, Joe Biden n'a sur le fond pas rompu avec les réflexes protectionnistes de son prédécesseur Donald Trump.
Eric Farnsworth, vice-président du Conseil des Amériques ("Council of the Americas", une organisation qui promeut les échanges commerciaux à l'échelle du continent américain) a récemment estimé, lors d'une audition parlementaire, que chaque édition du Sommet des Amériques était "moins ambitieuse" que la précédente.
Michael Shifter, chercheur à l'organisme Inter-American Dialogue, voit dans la controverse autour de la liste des invités un indice de l'influence déclinante des États-Unis. Surtout que les difficultés politiques de Joe Biden, impopulaire et qui risque de perdre le contrôle du Congrès après des élections cet automne, n'échappent pas aux dirigeants de la région.
Les États-Unis "ont encore beaucoup de ‘soft power’", constate-t-il, c'est-à-dire d'impact en termes de contenus culturels ou d'habitudes de consommation. Mais leur "influence politique et diplomatique baisse chaque jour".
Avec AFP
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Joe Biden noue un nouveau partenariat économique en Asie-Pacifique avec 13 pays
LE FIL DU 8 MARS
Joe Biden ordonne un embargo sur les importations américaines de pétrole et gaz russes
Washington allège certaines sanctions contre le Venezuela pour favoriser le dialogue politique
El País (ESP)
Por qué hay que hacer un crucero en familia al menos una vez en la vida
CRUCEROSEn las travesías no hay tiempo para el aburrimiento, los más pequeños disfrutan de actividades pensadas para ellos y se suma la comodidad de descubrir destinos a bordo de un hotel flotante
No nos engañemos. Hasta hace pocos años éramos los típicos mochileros que solo hacían un día de parada en la playa de turno y porque quedaba de paso en la ruta. Nuestra prioridad era ver lugares de manera incansable, dejando al margen el tiempo para el descanso, así que oír hablar de un crucero nos causaba más indiferencia que otra cosa.
Pasó el tiempo, y aprendimos a disfrutar un poco más del viaje. El ansia viva por conocer nuevos sitios se fue apaciguando y surgió la oportunidad de hacer un crucero, así que dijimos: “¿Por qué no? Vamos a probar”. Y una vez más aprendimos que abrir la mente a nuevas experiencias puede resultar de lo más placentero.
Dicho esto, si estáis en este momento de vuestras vidas en el que os estáis planteando si hacer o no un crucero quizá nuestra experiencia os ayude.
Los cruceros son una especie de todo incluido itinerante (obviamente, cada uno tiene sus circunstancias, pero en todos se suele incorporar, al menos, el servicio de comidas —las bebidas pueden ir aparte—). En ellos, una vez embarcas y te asignan camarote, tienes al alcance de tu mano la comodidad de conocer diferentes puertos y las ciudades o poblaciones más cercanas a los mismos, sin necesidad de ir cargando con la maleta de un lado a otro. El barco se encarga de llevarte, habitualmente durante la noche.
Los hay pensados solo para adultos, pero también los hay que hacen disfrutar a toda la familia, como por ejemplo los ambientados en Disney y sus personajes. Ya veis que el mundo crucerista es amplio… Nosotros hemos hecho un par de ellos, de los enfocados a todo tipo de pasajeros y de todas las edades. El primero lo hicimos con nuestra hija Daniela y el segundo, también con Oliver.
Los barcos ofrecen actividades pensadas para toda la familia que todos acabamos disfrutando mucho. Puedes ir con los más pequeños a los espectáculos diarios en su teatro, a las piscinas o parques infantiles, a proyecciones de cine, jugar a minigolf, a ping pong, trepar por un rocódromo, subir a toboganes imposibles, y disfrutar con ellos de decenas de instalaciones inimaginables si nunca has visto un barco de este tipo por dentro. Quizá no será lo más llamativo, pero guardamos un muy buen recuerdo del crucero con los peques cuando disfrutábamos todos juntos del desayuno en el balcón del camarote todas las mañanas, o de las clases de baile, de las de cocina… Ya veis que no hay tiempo para el aburrimiento en familia.
De manera adicional, tenéis que saber que este tipo de travesías suelen ofrecer una especie de servicio de guardería en el que aceptan a peques de todas las edades y, muchas veces, una vez que entran no quieren salir. Esto es porque allí hacen amigos (algunos de otras nacionalidades, lo cual está genial para que socialicen con niños que tienen otras costumbres e idiomas), y los monitores (también de diversas partes del mundo) cuidan de ellos mientras realizan actividades variopintas a la vez que divertidas. Un día se disfrazan, otro se pintan las caras, otro construyen su propia obra de arte, otro día cocinan, tienen su propia discoteca… Vamos, que se lo pasan pipa y los padres tienen la confianza de que están bien cuidados el tiempo que pasan allí.
Normalmente, los servicios básicos están incluidos en el precio del crucero, pero os recomendamos que antes de contratar uno u otro preguntéis qué servicios requieren cargos adicionales. Tened en cuenta que se suele pagar por acceder a internet, por bebidas premium, por masajes o peluquerías… pero los espectáculos o actividades como los ya nombrados suelen estar comprendidos.
Datos prácticos si hacéis un crucero con niños
En el terreno gastronómico, algo muy útil es que los cruceros suelen incluir un rincón de comidas pensadas para los niños. Así que, si la restauración es un problema, olvidaos, será difícil que no encuentren algo que les guste en un bufé de semejantes dimensiones.
Otra cosa importante: normalmente los barcos disponen de tiendas en su interior para comprar cosas básicas si en un momento dado os hacen falta por ejemplo pañales. Si no se da el caso y os habéis dejado en tierra parte de la maleta, tendréis que esperar a llegar a puerto para comprar más, pero en caso de necesidad, hablad con la tripulación, siempre tienen un plan B por si acaso.
A la hora de bajar a puerto, cuando el crucero hace parada suele existir la posibilidad de recorrer las inmediaciones por cuenta propia, de montarte tu propia excursión o de contratar alguna de las que ofrece el barco. En el caso de las excursiones contratadas, siempre suele haber alguna especialmente diseñada para los más peques.
Último dato: normalmente el precio del crucero marca la calidad del mismo (salvo chollos y grandes ofertas, ¡claro!), pero las actividades o la comida suelen ser sensibles a estas variaciones de precio. A mayor categoría del barco, mejores son estas cosas…
Y a modo de reflexión, podemos decir que a pesar de que mirábamos a los cruceros con algo de recelo, nos parecen un tipo de vacaciones que merece la pena plantearse hacer al menos una vez en la vida, y si es con peques, genial, puesto que te permite disfrutar de las actividades cotidianas (y de algunas más especiales) con tus hijos, sin las prisas del día a día y con la comodidad de ir descubriendo destinos a bordo de un hotel flotante.
Adrián Rodríguez y Gosi Bendrat son autores del blog Mola Viajar desde 2008. Tanto en su blog como en su canal de YouTube, cuentan cómo recorren el mundo en compañía de sus hijos, Daniela y Oliver.
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L'Humanité
Il était une fois... Mai 1972, la « deuxième indépendance » malgache
Il était une foisC’est une véritable révolution qu’a vécue Madagascar en mai 1972, douze ans après une indépendance qui fut source de vives déceptions, avec la perpétuation des pesanteurs coloniales et des inégalités. Lancée par les étudiants, la révolte va s’étendre jusqu’à devenir insurrection et abattre la Ire République. Un processus inachevé, mais qui pourrait un jour trouver un écho sur l’île Rouge en proie aux élites prédatrices.
Mai 1972 fut un temps de révolution à Madagascar. Douze ans après l’indépendance acquise le 26 juin 1960 par cette colonie française de l’océan Indien, de jeunes révoltés bientôt rejoints par parents et travailleurs revendiquent une « deuxième indépendance ». Ils s’insurgent contre la perpétuation de la présence française, codifiée dès 1960 par des accords de coopération signés avec la puissance coloniale et qui définissent les relations des deux États après l’indépendance. Ils désirent une société plus égalitaire. Et ils vont renverser la Ire République malgache, dont l’homme fort est le président Philibert Tsiranana, ouvrant ainsi paradoxalement la voie à des pouvoirs militaires.
Madagascar, 1971 : la révolte paysanne qui a ouvert l'avenirCette révolution trouve sa genèse dans un mouvement de contestation qui commence en janvier 1972 à l’école de Befelatanana, à Tananarive, la capitale. Elle formait sous la colonisation des médecins de « seconde zone », destinés à être les auxiliaires des Français. Les revendications sont d’ordre corporatiste, mais s’inscrivent sur un terreau général très sensible, celui des déceptions post-indépendance. Les élèves demandent une amélioration de leur quotidien – alimentation, douches… –, la fin des retards dans le versement des bourses, etc. C’est la mauvaise gestion gouvernementale qui va conduire à la radicalisation des revendications et aboutir à un mouvement d’ampleur. Le gouvernement laisse d’abord pourrir la situation, puis décide, en avril 1972, de fermer l’école, mettant ainsi les internes à la rue, et de dissoudre l’Association des étudiants en médecine et pharmacie.
Le 26 avril 1972, à Tananarive, une foule investit l’avenue de l’Indépendance et se dirige vers lestade pour dénoncer, notamment, les accords de coopération franco-malgache. Les manifestations se poursuivront jusqu’au 18 mai, quand le président Tsiranana remettra les pleins pouvoirs à l’armée. © Fond anonyme / Musée de la Photographie de Madagascar
Les lycéens de Tananarive s’insurgent alors à leur tour, d’autant plus que le projet de création d’un concours d’entrée en seconde, gage de démocratisation dans l’accès à l’enseignement public, plus performant que le privé, vient d’être abandonné. L’université de Tananarive se met également en grève. Fondée en 1961, elle est encore très dépendante de la France : enseignement en français, enseignants majoritairement français, contenus non « malgachisés », et les réformes françaises y sont appliquées. Fin avril, on compte 95 établissements de la capitale en grève et 70 000 grévistes.
Élèves et étudiants se réunissent quotidiennement sur le campus de l’université, situé à 2 kilomètres du centre-ville. La Fédération des associations étudiantes de Madagascar impulse de nombreuses initiatives. Les étudiants s’organisent en divers conseils et commissions, et refont le monde dans un esprit de remise en question des inégalités et de révolte contre la persistance des pesanteurs coloniales, symbolisées par des accords de coopération qui couvrent tous les domaines. L’accord sur l’enseignement supérieur proclame notamment : « La langue française et l’enseignement d’inspiration française sont pour le peuple malgache l’instrument historique de sa promotion moderne et de son développement culturel, politique, économique et social. » Certains, réunis au sein du groupe Ny Andry, travaillent à malgachiser les concepts marxistes. De manière générale, la langue est au cœur de la révolte. On se réapproprie le malgache comme langue de savoir et de pouvoir. Les tracts sont d’abord écrits en français et en malgache, puis seulement en malgache.
Et la révolte gagne toute l’île, se propageant du centre et des hauts plateaux vers les côtes. Elle a aussi des dimensions festives, des groupes de musique, comme Mahaleo, s’y fabriquent une notoriété durable. Et lycéens et étudiants ont trouvé des alliés du côté des Zwam (« Zatovo western amical malagasy », Amicale des jeunes western), jeunes déscolarisés bien souvent descendants d’esclaves, qui se rebaptisent pour l’occasion Zoam (« Zatovo orin’asa malagasy », Jeunes sans travail). La révolte bénéficie aussi du soutien – ou tout au moins de la bienveillance – de la population et de celui des syndicats et des associations professionnelles. Ce mouvement s’inscrit parfaitement dans le prolongement des « global sixties » qui ont vu les étudiants et/ou travailleurs du monde entier s’insurger contre l’injustice et les pouvoirs en place. Certaines chansons reprises à Madagascar font d’ailleurs partie du répertoire mondial de la contestation : « Vous êtes reconnaissables, vous les flics du monde entier / Les mêmes imperméables, la même mentalité / Mais nous sommes de Tana, de Dakar et d’Abidjan et de Paris à Montpellier, à vous crier / À bas l’État policier ! »
Mais la révolte aurait pu s’essouffler si le pouvoir n’avait pas réagi encore une fois à contretemps et avec une grande maladresse. Un meeting convoqué le 26 avril par le ministre de la Culture donne l’occasion aux grévistes de défiler longuement, porteurs de pancartes et banderoles telles que : « Enseignement instable et non adapté aux Malagasy (Malgaches – NDLR) » ; « Les droits de l’élève » ; « À bas la colonisation culturelle » ; « Révisez les accords de coopération » ; « Non à la répression, oui à la compréhension » ; « Vous nous dites : ne gâchez pas le 1er Mai avec la grève, nous vous disons : ne gâchez pas notre avenir avec vos décisions instables » ; « Affrontons dès aujourd’hui les problèmes de demain, car qui dort sans prévoyance se réveille sans ressource » ; « Il vaut mieux mourir debout ! »
Parmi les bâtiments incendiés lors de l’insurrection du 13 mai 1972, l’hôtel de ville. Une banderole y proclame : « Étudiants et travailleurs luttent ensemble pour que les accords de coopération soient réduits en cendres comme l’hôtel de ville. » © Fond anonyme / Musée de la Photographie de Madagascar
Le meeting est un échec pour le ministre, d’autant plus que c’est le lendemain qu’apparaissent les premiers slogans visant directement le président : « Tsiranana dictateur » ; « Tsiranana capitaliste : 40 villas, 4 châteaux »… Malade, il s’est fait soigner en France et est parti se reposer dans une station thermale. Bien qu’absent, c’est lui qui prend la décision qui va transformer la révolte en révolution. Le 12 mai, les forces de sécurité (FRS, conçues sur le modèle des CRS français) encerclent le campus et arrêtent les 395 étudiants qui s’y trouvent. Ils sont déportés dans l’île de Nosy Lava, un symbole lourd de sens : c’est là qu’avaient été envoyés les internés de la répression de l’insurrection de 1947, puis les déportés de celle de la révolte du Sud, en 1971. La première a laissé de très douloureux souvenirs ; la seconde, menée également avec l’appui des troupes françaises, n’a pas eu le temps d’être oubliée.
1947, un massacre colonial français à MadagascarLe 13 mai 1972 devait être un jour de meetings. Ce fut un jour d’insurrection. 100 000 personnes occupent les rues de Tananarive – pour quelque 250 000 habitants –, scandant des slogans hostiles au pouvoir et demandant le retour des « enfants », les étudiants déportés. Des bâtiments sont incendiés, dont l’hôtel de ville, et une banderole proclame sur ses ruines : « Étudiants et travailleurs luttent ensemble pour que les accords de coopération soient réduits en cendres comme l’hôtel de ville ». Revenu à Tananarive, Tsiranana prononce un discours délirant : « Il y a des meneurs qui entraînent les petits enfants (…). Attention, ce sont des bandits, donc des communistes (…). Je vous donne un conseil, parents, travailleurs, élèves, si vous tenez a la vie, ne participez pas à la grève (…). Si c’est nécessaire, même s’il faut 2 000 morts, nous le ferons en une seule fois ! 2000, même 3 000 ! En une seule fois ! Tsssak, Tsssak ! » Loin d’apaiser les manifestants, il met plutôt de l’huile sur le feu. Et on réclame sa démission. Les FRS, débordées, tirent sur la foule. Il y aura 45 morts.
Les jours suivants, les travailleurs s’organisent tant dans la capitale qu’en province. Ils se regroupent comme les étudiants et les Zoam dans des comités : les KTM (Komitin’ny tolon’ny mpiasa) que chapeaute le KIM (Komity iraisan’ny mpitolona), le comité des comités. Des négociations ont lieu et, le 18 mai, la foule assiste au retour des « enfants ».
C’est alors, semble-t-il, que le slogan « Le pouvoir à l’armée » va faire son apparition. L’armée en effet est restée neutre, n’est pas intervenue et semble être le seul recours dans un pays où il n’y a pas d’opposition crédible. Les Églises regroupées dans une Fédération des Églises de Madagascar, les militaires, mais aussi, officieusement, les Français – conseillers français du président ou de l’ambassadeur de France Alain Plantey – se font médiateurs. Les Français, qui ont des bases militaires dans l’île, sous le commandement du général Bigeard, n’interviendront pas pour sauver Tsiranana. Et celui-ci va céder. Le 18 mai, il dissout le gouvernement et donne les pleins pouvoirs au général Gabriel Ramanantsoa. La révolte est devenue révolution et la Ire République malgache n’est plus.
Le 1er janvier 1973, les troupes françaises quittent définitivement l’île. En 1975, Didier Ratsiraka, « l’Amiral rouge », est élu président démocratique de Madagascar. Son régime, socialiste et autoritaire, restera en place jusqu’en 1991. Réélu en 1996, il cèdera la place à Marc Ravalomanana en 2002. © Joël Robine / AFP
Mais les lendemains de révolution ne sont pas toujours des lendemains qui chantent. Le rêve de démocratie sociale, d’un « État des petits » (Fanjakan’ny madinika), qui était celui des révoltés va faire long feu. Le général Ramanantsoa assoit son pouvoir par référendum. Un Congrès national populaire a bien lieu en septembre, mais ses résultats sont bien en deçà des attentes qui étaient celles des étudiants. Les paysans, largement majoritaires, ont été et restent absents du mouvement. Il y a néanmoins quelques victoires : dès 1973, la malgachisation des enseignements primaire et secondaire, le départ des troupes françaises de Madagascar et la renégociation des accords de coopération.
Ramanantsoa ne va pas rester longtemps en place. Le 5 février 1975, il transmet le pouvoir au colonel Richard Ratsimandrava, qui s’était fait une popularité dans son gouvernement. Mais celui-ci est assassiné six jours plus tard – meurtre resté non élucidé. Se met alors en place un directoire militaire qui devient bientôt Conseil supérieur de la révolution, dont le capitaine de corvette Didier Ratsiraka prend la tête.
Didier Ratsiraka instaure un socialisme malgache inspiré des modèles tanzanien ou nord-coréen. Malgré quelques acquis, les difficultés économiques s’accumulent et l’autoritarisme du pouvoir ne se dément pas. En 1991, après l’élaboration d’une convention du Panorama issue d’un mouvement social de grande ampleur, des élections présidentielles ont lieu. Ratsiraka est battu et laisse la place à Albert Zafy, mais revient gagnant en 1996.
Il ne nous appartient pas d’entrer dans le détail de la vie politique chaotique de Madagascar jusqu’à nos jours. On peut seulement dire que le pays, avec ses deux derniers présidents, l’industriel Marc Ravalomanana et maintenant l’ancien disc-jockey Andry Rajoelina, est la proie d’élites prédatrices qui n’ont cure des inégalités croissantes ou de la misère d’une bonne partie de la population.
Et pourtant, Mai 1972 avait été porteur d’immenses espoirs, de projets culturellement et socialement égalitaires, du désir d’une nation indépendante et heureuse, débarrassée des séquelles du colonialisme, du désir d’un monde meilleur pour toutes et tous. Peut-être un jour la révolution de 1972 trouvera-t-elle quelque écho, sous des formes que nous ne pouvons encore imaginer. Tout au moins pouvons-nous l’espérer.
En savoir plus♦ Madagascar 1972 : l’autre indépendance. Une révolution contre les accords de coopération,de Françoise Blum, in « le Mouvement social », 2011/3, n° 236. En ligne sur : www.cairn.info♦ Aux origines du mai malgache. Désir d’école et compétition sociale.1951-1972,d’Anne-Marie Goguel, Karthala, 2006.♦ Paysans, intellectuels et populisme à Madagascar. De Monja Jaona à Ratsimandrava (1960-1975),de Françoise Raison-Jourde et Gérard Roy, Karthala, 2010.♦ Histoire de Madagascar. La construction d’une nation, de Sylvain Urfer, Maisonneuve & Larose-Hémisphères, 2021.
madagascarIl était une foisindépendance1972 BBC
The people making money from just surfing the internet
By Kathryn KyteBusiness reporter
The details of what each of us look at online are an incredibly valuable resource.
This tracked data helps the likes of Google and Facebook earn billions and billions of dollars a year in advertising revenue, as they use the information to target adverts at us.
For example, if you are browsing online fashion retailers to potentially buy a new pair of jeans, you should very soon see adverts for the denim trousers appearing elsewhere on your computer screen. We have all seen this happen regarding whatever we were thinking of purchasing.
The level to which we are being tracked online in this way is somewhat unnerving. The average European has data about his or her internet usage shared 376 times a day, according to one recent study. For US surfers this almost doubles to 747.
But what if you could not only have more control over how much of your data is shared, but actually make money from it?
That is the promise is of a Canadian tech firm called Surf, which last year launched a browser extension of the same name. It rewards people for surfing the internet.
Still in its beta or limited release stage in the US and Canada, it works by bypassing the likes of Google, and instead sells your data directly to retail brands. In return Surf gives you points that can be saved up and then redeemed for shop gift cards and discounts.
Firms signed up so far include Foot Locker, The Body Shop, Crocs, and Dyson.
Surf points out that all the data is anonymous - your email addresses and telephone numbers are not shared, and you don't have to give your name when you sign up. It does however ask for your age, gender and approximate address, but these are not compulsory.
The idea is that brands can use the data that Surf provides to, for example, see what are the most popular websites among 18 to 24-year-old men in Los Angeles. Then can then target their adverts accordingly.
Surf hasn't released details of how much people can earn, but so far it says it has enabled users to collectively earn more than $1.2m (£960,000).
People can also use Surf to limit what data they share, such as blocking information about certain websites they visit.
One Surf user is Aminah Al-Noor, a student at York University in Toronto, Canada, who says she feels that the extension has given her "the control back" over her online data.
"You can pick what you want to give Surf," adds the 21-year-old. "And other times I forget that I have it on, and a week later I will check, and my points just keep going up.
"All tech companies are going to collect our information, but the point is to make our experiences using the technology better, right," adds the 21-year-old.
New Tech Economy is a series exploring how technological innovation is set to shape the new emerging economic landscape.
Surf's co-founder and chief executive Swish Goswami says the firm wants to be "the frequent flyer rewards of internet browsing".
He adds: "From day one we have been clear with users on what we share and don't share, and we give them the ability to control their data as well.
"I think if you are upfront with people, and letting them know you are sharing data with brands, and you are doing it in an anonymised way - i.e. it cannot come back to them because we don't have their first or last name, then people are more comfortable to say 'yes' and share more with us."
Surf is part of a growing movement that some commentators have dubbed "responsible technology", part of which is to give people more control over their data.
Another tech firm in this space is fellow Canadian start-up Waverly, which allows people to compile their own news feeds rather than rely on Google News and Apple News' tracker and advertising-based algorithms.
With Waverly, you fill out the topics you are interested in, and its AI software finds articles it thinks you'd like to read. The Montreal-based firm is the brainchild of founder Philippe Beaudoin who was formerly a Google engineer.
Users of the app can change their preferences regularly and send feedback on what articles are being recommended to them.
Mr Beaudoin says that users have to make a bit of effort, in that they have to tell the app the stuff they are interested in, but that in return they are freed from being "being trapped by advertisements".
"Responsible tech should empower users, but it also shouldn't shy from asking them to do some work on their behalf," he says.
"[In return] our AI reads thousands of articles a day, and places them in an index [for users]."
Rob Shavell's US firm Abine, makes two apps that enable the user to increase his or her privacy - Blur and Delete Me. The former ensures that your passwords and payment details cannot be tracked, while the later removes your personal information from search engines.
Mr Shavell says his view is that the surfing the internet should come with "privacy by design".
Carissa Veliz, an associate professor at Oxford University's Institute for Ethics in AI, says that tech firms need to be "incentivised to develop business models that do not depend on the exploitation of personal data".
"It is worrisome that most of the algorithms that are ruling our lives are being produced by private companies without any kind of supervisions or guidance to make sure those algorithms are supportive of our public goods and values," she adds.
"I don't think transparency is a panacea, or even half of the solution, but policymakers in particular should have access to the algorithms."
Google points to its new "Privacy Sandbox" initiative, which has "the goal of introducing new, more private advertising solutions".
A Google spokesperson says: "That's why we're collaborating with regulators and the web community to create technologies, through the Privacy Sandbox, that will protect people's privacy online while helping keep online content and services free for all.
"Later this year, we'll launch My Ad Center, which expands our privacy controls to give people more direct control over the information used to show them ads."
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France24 - Monde
Exposition "Dicokam" : la nouvelle génération d’artistes camerounais à l’honneur
Publié le : 07/06/2022 - 18:24
Laura MOUSSET
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Peu représentée et étudiée dans le monde de l’art, la scène contemporaine camerounaise est mise à l’honneur dans l’exposition "Dicokam" à la 193 Gallery à Paris, jusqu’au 31 juillet. Huit artistes engagés exposent leurs œuvres, qui évoquent des problèmes politiques, écologiques ou sociétaux.
New York Times - World
Russia-Ukraine War
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Goodbye, Tchaikovsky and Tolstoy: Ukrainians look to ‘decolonize’ their streets.
Erika Solomon
Reporting from Lviv, Ukraine
Far from Ukraine’s embattled eastern front, a new struggle is being waged — not from the trenches, but over leafy side streets and broad avenues. That is where the enemy goes by the name Pavlov. Or Tchaikovsky. Or Catherine the Great.
Across Ukraine, officials are starting projects to, as they say, “decolonize” their cities. Streets and subway stops whose names evoke the history of the Russian Empire or the Soviet Union are under scrutiny by a population eager to rid itself of traces of the nation that invaded in late February.
“We are defending our country, also on the cultural front lines,” said Andriy Moskalenko, the deputy mayor of Lviv and the head of a committee that has reviewed the names of each of the city’s more than 1,000 streets. “And we don’t want to have anything in common with the killers.”
Ukraine is far from the first country to undertake such a historical accounting — the United States has wrestled for decades with the renaming of Civil War-era monuments. Nor is it even the first time Ukraine has undertaken such an effort: After the fall of the Soviet Union, it was one of many Eastern European countries that renamed streets and removed statues commemorating an era of Communist rule that became synonymous with totalitarianism.
This time, the decision to erase Russian names is not just a symbol of defiance toward the invasion and Soviet history, said Vasyl Kmet, a historian at the Ivan Franko National University of Lviv. It is also about reasserting a Ukrainian identity that many feel has been repressed under centuries of domination by its more powerful neighbor, he said.
“The concept of decolonization is a little broader,” Mr. Kmet said. “Russian politics today is built on the propaganda of the so-called Russky mir — the Russian-speaking world. This is about creating a powerful alternative, a modern Ukrainian national discourse.”
The western city of Lviv is one of many areas undertaking “decolonization” campaigns. So, too, is the northwestern city of Lutsk, which plans to rename over 100 streets. In the southern port city of Odesa, whose inhabitants are mostly Russian-speaking, politicians are debating whether to remove a monument to Catherine the Great, the Russian empress who founded the city in 1794.
In Kyiv, the capital, the City Council is looking into renaming the Leo Tolstoy subway stop after Vasyl Stus, a Ukrainian poet and dissident. The “Minsk” stop — named after the capital of Belarus, which has stood by Moscow during the invasion — may soon be rechristened as “Warsaw,” honoring Poland’s support for Ukraine.
And it’s not only Russian names that are under scrutiny. The Lviv committee also plans to delete street names in tribute to some Ukrainians. One is named after the writer Petro Kozlaniuk, who collaborated with Soviet security agencies, including the K.G.B.
Removing the names of some cultural icons — which the Lviv committee said it did after consulting with academics from the relevant fields — has proved more divisive. The history of figures like Pyotr Tchaikovsky can be tricky: The classical composer’s family roots were in modern-day Ukraine, and some musicologists say his works were inspired by Ukrainian folk music.
Russia-Ukraine War: Key Developments
War losses. Ukraine announced the first officially confirmed exchange of dead bodies from the war with Russia since the conflict began; among the bodies returned to Ukraine were the remains of fighters killed in the battle for the Azovstal plant in Mariupol. More than 40,000 Ukrainian civilians have been killed or injured since Russia invaded, according to the Ukrainian government.
Military aid. Britain said that it would join the United States in providing long-range rocket systems to help Ukraine hold off Russia’s assault in the east. The announcement came shortly after President Vladimir V. Putin threatened to attack new targets if Western nations supplied Ukraine with the weapons.
Grain exports. Russia is trying to sell stolen Ukrainian grain to countries in Africa, American officials warned. Western leaders have accused Russia of holding up food supplies in order to weaponize them; many countries across Africa and the Middle East have been facing alarming levels of hunger and starvation as a result of the blockade.
A few miles from Lviv, Viktor Melnychuk owns a sign-making factory gearing up to make new plaques and posts for renamed streets. Although he acknowledges that he has a business interest in each change, he is ambivalent about some of the new names.
“Maybe we should keep some classic writers or poets if they are from other periods. I’m not sure,” he said. “We can’t reject everything completely. There was some good there.”
But he planned to stand by the committee’s decisions. And its ruling was unanimous: Tchaikovsky would go.
“When we rename a street, it doesn’t mean we are saying: ‘This person didn’t make this invention, or was not important,’” said Mr. Moskalenko, the deputy mayor of Lviv. “It means this person’s work has been used as a tool of colonization.”
Mr. Kmet, the historian, saw an opportunity to honor the contributions of some Ukrainians whose contributions have been lost to history. He is hoping to name one street in Lviv after an obscure librarian, Fedir Maksymenko, who he said secretly safeguarded Ukrainian culture and books during the Soviet era.
“I and Ukrainian culture owe a lot to him,” he said. “We must work very hard today to preserve what he saved.”
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L'Humanité
Il était une fois... Serge Reggiani, la douloureuse quête du bonheur
Il était une foisCent ans après sa naissance, le 2 mai 1922, sa présence au détour d’un film ou d’un refrain nous émeut toujours. C’est que Serge Reggiani a eu, en quelque soixante années de carrière, plus d’une corde à son arc artistique ! Théâtre, poésie, cinéma, chanson… Avec sa puissance d’interprétation teintée d’une inaltérable mélancolie, il nous a légué un répertoire d’une exceptionnelle fécondité, pétri d’humanité.
Edgard GarciaIl aurait donc 100 ans ! Cela paraît incroyable, tant résonnent encore ses interprétations puissantes et la force du désarroi de vivre qu’il portait à fleur de peau. Assurément une des figures les plus attachantes de la scène artistique de la seconde moitié du XXe siècle, dont la présence au détour d’un film ou au tournant d’un refrain continue de nous émouvoir, Sergio Reggiani est né le 2 mai 1922 en Italie, à Reggio Emilia, dans un milieu très modeste. Il arrive en France en 1930, avec ses parents antifascistes contraints à l’exil. À Paris, faubourg Saint-Denis, son père ouvre un salon de coiffure, auquel Serge envisage de lier son destin. Sa mère, Laetizia, seconde son mari, souvent brutal, toujours volage et porté sur la boisson. L’appétit de savoir de leur fils en fait vite un bon élève, sensible et résolu. Deux mots qui le caractériseront toute sa vie.
En 1941, en pleine Occupation, Serge Reggiani fait ses débuts sur les planches. Il donne la réplique à Jean Marais, puis il est repéré par Jean Cocteau. Un début de carrière où il se lie d'amitié avec Simone Signoret, qu’il retrouve en 1952 dans « Casque d'or". © Mondadori/Getty Images
Après avoir fait de la figuration et le clown à la terrasse des bistrots pour quelques sous, et fréquenté le petit cours de théâtre de Raymond Rouleau, il apprend l’ouverture d’un cours d’art dramatique dans le 8e arrondissement, un autre monde. Pas dégonflé, le petit rital s’y présente et y est pris. Assidu et travailleur, il décroche un premier prix d’interprétation l’encourageant à tenter le Conservatoire national supérieur d’art dramatique, où il passe deux ans d’intense apprentissage. En 1940, l’exode le pousse un temps sur les routes.
Revenu à Paris, il fait ses débuts au théâtre dans « le Loup-Garou », de Roger Vitrac, mis en scène par Raymond Rouleau. D’amitiés durables en rencontres remarquables, il décroche des rôles. Le voici, en 1941, dans « Britannicus » avec Jean Marais et dans « les Amants de Galice », de Lope de Vega, mis en scène par Charles Dullin. Puis, remarqué par Cocteau, il joue en 1942 dans les sulfureux « Parents terribles ». La pièce est vite interdite, accusée par la presse collaborationniste d’incitation à la dépravation morale. Début de carrière réussi ! Il fréquente le cabaret le Théâtre de nuit, où il récite des poèmes : exercice sans doute capital pour la suite de sa carrière. En 1942, « le Voyageur de la Toussaint », premier film avec Louis Daquin, où il noue une amitié pour la vie avec Simone Signoret, puis « le Carrefour des enfants perdus », de Leo Joannon, où il rencontre Janine Darcey, qui devient son épouse.
Ayant échappé au STO et à l’enrôlement dans l’armée de Mussolini (il ne sera naturalisé français qu’en 1948), le voici à l’affiche du premier film traitant de la Résistance et de la trahison, « les Portes de la nuit », du tandem Carné-Prévert. Il s’y mesure à un autre débutant, Yves Montand, forte tête italienne lui aussi : une autre amitié solide est nouée. Sa carrière est lancée, sa vie aussi : Stephan naît en 1946, puis Carine en 1951. Il tourne plusieurs films, tandis que le théâtre le rappelle pour « les Justes », d’Albert Camus, avec Maria Casarès ; il la retrouvera en 1953 pour « la Dévotion à la croix ».
En peu d’années, le jeune fils d’immigré est devenu un artiste accompli, pour qui s’ouvre une carrière s’annonçant riche et féconde. Une nouvelle occasion s’offre avec le tournage de « Casque d’or », de Jacques Becker (1952), avec Simone Signoret – une de ses plus belles réussites.
Mais son couple bat de l’aile : comme son père, il préfère au domicile conjugal bars et cabarets. Il quitte Janine en 1955, puis épouse en 1957 Annie Noël, rencontrée sur un tournage. Celia naît un an plus tard. Annie engage Serge à renouer avec le théâtre et la poésie. Premier enregistrement : des poèmes de Pierre Villon, puis deux 45-tours consacrés à Blaise Cendrars. Sa belle voix de baryton se fait passeuse de poésie.
En 1974, un de ses plus beaux rôles au cinéma, sous la direction de Claude Sautet dans "Vincent, François, Paul... et les autres" avec Yves Montant et Michel Piccoli. © Michel Ginfray/Gamma-Rapho/Getty Images
Et le théâtre reprend ses droits : en 1959, il joue, dans « les Séquestrés d’Altona », de Jean-Paul Sartre, le rôle d’un jeune officier nazi dévoré par la culpabilité des horreurs commises en Russie. En pleine guerre d’Algérie, alors que l’usage de la torture est révélé, la pièce connaît un vaste succès. Reprise en 1965, il la jouera près de 420 fois. Sa famille agrandie par Simon (1961) puis Maria (1963) s’installe sur la Côte d’Azur, à Mougins, qui devient le havre des Reggiani.
Le cinéma frappe de nouveau à la porte en Italie, où il acquiert une belle notoriété en 1961 : il est Robespierre dans une très populaire série de la RAI, « I Giacobini », et joue dans « le Guépard », de Visconti. En France, c’est « le Doulos », de Jean-Pierre Melville, avec Jean-Paul Belmondo et Michel Piccoli, un de ses sommets au cinéma.
Ses amis Montand et Signoret lui font rencontrer Jacques Canetti, historique directeur artistique de Philips, dont il vient de claquer la porte, qui le convainc de faire un disque (1964) sur les chansons de Boris Vian, disparu en 1959. Ressortent particulièrement « Arthur, où t’as mis le corps ? » et « le Déserteur », fameuse chanson censurée moult fois. Reggiani impose sa formidable griffe d’interprète et se fraie un chemin auprès d’un jeune public, pourtant enamouré des idoles yéyé.
Pressé par Canetti, il donne, en janvier 1965, un premier récital en première partie de Catherine Sauvage, au Théâtre Gérard-Philipe de Saint-Denis : c’est l’ovation. Il fait alors la rencontre, décisive, de Barbara, qui le place en ouverture de plusieurs de ses récitals et lui prodigue aide et conseils. Une page est en train de se tourner : on verra toujours Reggiani sur les planches, mais celles du music-hall.
Sa puissance d’interprétation va agréger autour de lui une équipe de créateurs, musiciens et arrangeurs, dont Louis Bessières, complice de la bande à Prévert, qui s’étoffera de collaborations prestigieuses, tressant une œuvre d’une extraordinaire densité, mots et musique.
Son deuxième album, « N° 2 Bobino », en 1967, toujours chez Canetti, sera celui de la confirmation. « Les loups sont entrés dans Paris », chanson signée Albert Vidalie et Louis Bessières, fait un tabac en radio ; « Sarah », « Ma solitude » et « Ma liberté », de Moustaki, « le Petit Garçon », de Jean-Loup Dabadie, une reprise du « Déserteur » et d’autres titres signés Vian et même Gainsbourg en font un disque d’une exceptionnelle richesse, où sa voix mûrie fait des merveilles d’émotion. C’est ce qu’entend un vaste public populaire qui en fait un succès imposant. Ironie de l’histoire, son fils Stephan, engagé lui aussi dans une carrière dans la chanson, sera éclipsé par ce « nouveau » chanteur de 45 ans qui connaît une ascension fulgurante.
En 1967, il chante en soutien à Mendès France (PSU) pour les législatives. © Keystone france/Gamma-Rapho
Brouillé avec Canetti, il signe chez la major Polydor pour un troisième album, « Et puis… », en 1968, celui de la consécration. De « Votre fille a vingt ans » à « Il suffirait de presque rien », de « l’Homme fossile » à « la Java des bombes atomiques », il continue à explorer le registre de la mélancolie comme des chanson corrosives et cocasses. Anne Sylvestre lui propose « la Maumariée », encore un succès. Serge Reggiani figure dorénavant au panthéon des grands de la chanson française, interprète applaudi quand la mode vire aux auteurs-compositeurs-interprètes qui fleuriront tout au long des années 1970.
Et le comédien, plus prisé que jamais, tourne à un rythme soutenu : « l’Armée des ombres », avec Melville, puis avec Lelouch, Verneuil et Chabrol, Claude Sautet ou Jacques Rouffio, mais aussi Luigi Comencini ou Aki Kaurismäki… Quelle carrière ! Impossible de citer ici tous ses films…
La poésie reste une source : en 1974, sort « Poètes 2 et 3 », album consacré à des textes de Prévert, avec notamment « l’Effort humain » qui « porte (…) les cicatrices des combats livrés par la classe ouvrière contre un monde absurde et sans lois… » : pour Reggiani, dire Prévert est aussi un acte politique.
Les disques succèdent aux films, Jean-Loup Dabadie, Claude Lemesle, Jean Dréjac, le jeune Sylvain Lebel et Michel Legrand, Alain Goraguer, Alice Dona, Moustaki, son fils Stephan et d’autres encore le nourrissent, sous la houlette de Jacques Bedos, l’ami producteur.
Sur l’écran comme sur les disques, Reggiani construit un personnage attachant, toujours un peu réservé, voire intimidé, porteur d’une inaltérable mélancolie, d’un vent de défaite face à l’avancée inexorable du temps qui empêche, dans notre immense appétit de vivre, de tout embrasser durablement. En 1973, nouvelle rupture et nouvel élan du cœur, il rencontre Noëlle Adam, danseuse et comédienne, qui sera sa compagne jusqu’au bout.
Pour autant, ce fond de gris dans ses yeux verts ne l’a pas empêché d’être de son monde, de prendre part aux combats politiques et sociaux, soutenant des causes telles que la résistance chilienne, et accompagnant, à sa façon, la gauche et sa promesse de changer de cap et la vie au fil des années 1970. Témoigne de cet élan progressiste « Villejuif », sur l’enfermement psychiatrique, mis en regard d’autres enfermements, à Prague, Athènes ou Madrid.
Cette période d’accomplissement se brise quand, le 30 juillet 1980, son fils Stephan se suicide. Un fils qui lui avait écrit de bien belles chansons ; un disque à deux et des concerts ensemble, notamment en 1975 à la Fête de l’Humanité, avaient cimenté leur complicité.
Reggiani s’enfonce dans un état dépressif, avec l’alcool comme compagnon de tristesse – « un euphorisant qui empêche de craquer », écrira-t-il (1). En mai 1981, en pleine euphorie de la gauche victorieuse, il publie un 11e album et fait son premier Olympia sous les vivats d’un public heureux de le retrouver. Toutefois, le chanteur décline, sa santé est fragilisée par l’alcool, sa voix est rongée par la cigarette, sa mémoire défaille ; le succès est moins au rendez-vous.
Il parvient à surmonter ses démons avec la peinture – c’est à son ami Picasso qu’il doit de s’y être autorisé. Il peint, expose et reprend confiance pour de nouvelles chansons et des séries de concerts à l’Olympia, des tournées – Palais des congrès et Francofolies de La Rochelle –, jusqu’aux « Enfoirés » de la bande à Goldman. Le septuagénaire enregistre plusieurs disques malgré les ennuis de santé, toujours soutenu par ses amis, Lemesle, Legrand et autres artisans géniaux.
Honoré aux victoires de la musique en 2003, salué par ses pairs qui enregistrent un album d’hommages (2), alors qu’il entame une tournée en France et au Québec, il est terrassé par une crise cardiaque en juillet 2004, à l’âge de 82 ans. Le ciseleur de mots, le magicien de l’émotion, le fils d’immigrés intransigeant de dignité s’en va, laissant un répertoire d’une exceptionnelle fécondité, pétri d’une humanité fragile mais inflexible. Entre douleur et bonheur, une leçon de vie.
(1) « Dernier Courrier avant la nuit », de Serge Reggiani, l’Archipel, 1995 ; Archipoche, 2022.(2) « Autour de Serge Reggiani », avec entre autres Arno, Renaud, Patrick Bruel, Jane Birkin, Juliette… Trema, 2002.
DISCOGRAPHIE SÉLECTIVE
Serge Reggiani. L’acteur de la chanson, de Daniel Pantchenko, Fayard, coll. « Biographies », 2014.Serge Reggiani. Album n° 2, disques Jacques Canetti, CD (l’album de 1967, comportant les 12 titres originaux).Serge Reggiani chante Boris Vian, disques Jacques Canetti, CD (le premier album paru chez Jacques Canetti).Disponibles, ainsi que d’autres trésors, sur : www.jacques-canetti.comSerge Reggiani. Intégrale des albums studio 1968-2002, coffret de 13 CD, Polydor, 2014.Les chansons de Serge Reggiani sont également accessibles sur les plateformes.
chanson françaiseserge reggiani France24 - World
‘Out of sight, out of mind’: Candidates vie to serve French expats in legislative districts abroad
Issued on: 02/06/2022 - 22:56
French citizens living abroad have been electing their own lawmakers to France’s lower-house National Assembly since 2012. Eleven of the chamber’s 577 deputies represent French expatriates based in as many districts around the world. Often dual nationals, candidates for these seats are hoping their unusual profiles – with one foot in France and another elsewhere – will win over voters. FRANCE 24 takes a closer look at two candidates running to represent French expatriates in Africa.
This June marks the third time France’s expats have gone to the polls for legislative elections. After a five-day window to vote by internet closed on Wednesday, some 1.6 million French voters residing abroad will be called to the polls over the weekend to vote in person. Registered voters can cast their ballots at embassies and consulates on Saturday (in the Americas) and Sunday (in the other districts abroad).
The 11 districts abroad span the planet in constituencies that range from tiny (District 6: Liechstenstein and Switzerland) to massive (District 11: Eastern Europe, Asia, Oceania). Two of the districts encompass French expatriates in Africa: District 9 spans the Maghreb and much of West Africa; Benin, Ghana and Togo are in District 10 along with the rest of Africa and the Middle East.
Political newcomer Ali Camille Hojeij is standing in District 10. Running as an independent, the 36-year-old Franco-Lebanese lawyer nevertheless describes himself as “compatible” with President Emmanuel Macron’s political line. Hojeij says he wants to be the voice of his district’s expatriates, who are “full French citizens but considered as separate”.
“Out of sight, out of mind”, is how Naïma M’Faddel describes it. A candidate for the conservative Les Républicains and close to the party’s 2022 presidential candidate Valérie Pécresse, M’Faddel is standing in District 9. “Politicians come and go, but [the voters] don’t see their problems being solved. Many wonder what purpose there is in going to vote,” she said.
Indeed, the apparent lack of interest in France’s legislative elections can be seen at the ballot box. Scarcely 20 percent of those registered turned out to vote across the 11 districts in 2017’s legislative first round – less than half the turnout in that election overall.
One foot in Paris, the other in Africa
Aside from their impression that Paris neglects them, French expatriate voters also feel a sense of injustice fuelled by issues like getting France to recognise pension credits acquired abroad or the fact that expatriates pay into a French social security system they aren’t eligible to benefit from.
“The key government ministry for French residents abroad is Bercy, the Economy and Finance Ministry. And for Bercy, French residents abroad are deserters who have fled their country so they can pay fewer taxes,” said Hojeij.
School fees are another point of contention. Tuition is continually on the rise for expatriates, who – contrary to popular belief – are not all privileged, said M’Faddel. “I want free schooling for [French] children living abroad who attend schools established by France. It’s a matter of equality between citizens and a constitutional principle,” she said.
“There is a scissor effect: on the one hand, we have school fees that are increasing; on the other, we have local hires that often don’t have the CAPES (secondary-school teaching) diploma and so the quality of teaching is deteriorating,” Hojeij explained. The lawyer defines himself as a pure product of the Agency for French Teaching Abroad (AEFE), which runs a network of 552 schools around the world.
Born in Bangui in the Central African Republic and the son of a businessman, Houjeij spent his childhood on the African continent before hanging his hat in Paris to study law as an 18-year-old. Today, he claims “sociocultural roots” in Africa and the Middle East, “even though it remains difficult in a district that covers 49 countries”, the political novice recognised.
To persuade voters, M’Faddel is also emphasising her multicultural path and her links to Morocco. “My brothers and my children live in this district. So the issue of expatriation affects me, too,” said M’Faddel, an essayist and a former elected official in Dreux (central France). Having arrived in France at the age of 8 without receiving any schooling in Morocco, M’Faddel said she “owes France everything”.
Fighting anti-French sentiment in Africa
While making French expatriate voices heard in Paris is a priority for both legislative candidates, M’Faddel and Hojeij also see their role as intermediaries on French foreign policy. That task is all the more important at a time when anti-French sentiment has gone up a notch in several African countries, including the Central African Republic, Mali and Chad.
“French expatriates have a very good reputation and don’t elicit any hostility. The resentment comes from the perception of French policy and manipulations from France’s rivals, Russia in particular,” said Houjeij.
As France’s diplomats rail against a proposed reform that would strip them of their special status, Houjeij holds that a lawmaker with the keys to understand Africa, and with “sociocultural roots” there, could be particularly useful in conducting diplomacy. In his opinion, France and the African continent need interlocutors capable of “advancing the French agenda, but in a manner that is much more respectful of states’ sovereignty”.
M’Faddel, meanwhile, contends that more resources need to go towards fostering relationships. “For the past decade, France has not managed to maintain cultural links between peoples. And the relationships between France and Africa have also been stretched thin on the economic front.” She calls for raising the budgets of cultural institutes and the Francophonie, the international organisation that represents French-speaking countries, “in order to re-establish the fraternal and historical links between Africa and France”.
This article has been adapted from the original in French.
French legislative elections © FRANCE 24
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FRENCH LEGISLATIVE ELECTIONS 2022
Mapped: Expats kick off French legislative elections with online voting
FRENCH LEGISLATIVE ELECTIONS 2022
Explainer: How do France's legislative elections work?
New York Times - World
Russian and Ukrainian Pianists Meet in Texas at Cliburn Competition
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The war in Ukraine looms over the prestigious contest named for the pianist Van Cliburn, who was a symbol for art transcending global politics.
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By Javier C. Hernández
FORT WORTH, Texas — On a sultry recent morning, 30 young pianists from around the world gathered in an auditorium at Texas Christian University here for the start of the Van Cliburn International Piano Competition, one of the most prestigious contests in classical music.
The mood was celebratory. But politics also loomed. The Cliburn, defying pressure to ban Russian competitors after the invasion of Ukraine, had invited six Russians to take part, as well as two pianists from Belarus, which has supported the Russian invasion. A Ukrainian also made the cut.
As they signed posters outside the auditorium and were fitted for cowboy boots, a Cliburn tradition, several competitors from those countries said that they found it difficult to think beyond the war.
“It’s a tragedy, what’s happening now,” said Dmytro Choni, a 28-year-old pianist from Kyiv. “I’m trying to stay focused on the music.”
Ilya Shmukler, 27, a competitor from Russia, said he at times felt guilty about the invasion. “The key words for me,” he said, “are shame and responsibility.”
The politics surrounding the Cliburn competition show the depths to which the war has upended the performing arts. Largely unaccustomed to grappling with geopolitical concerns, arts organizations are now being forced to resolve difficult questions about the rights of Russian and Ukrainian artists, the morality of cultural boycotts and the limits of free expression. Many institutions have cut ties with artists closely associated with President Vladimir V. Putin of Russia, while continuing to welcome Russians with less public political leanings.
Competitions like the Cliburn, which help determine who rises in the field, have come under intense scrutiny. Some contests, responding to pressure from board members and activists, have banned Russians altogether. Others have announced plans to disinvite Russians, only to face a backlash and reverse course weeks later.
The debate over Russian artists echoes similar discussions playing out in the athletic sphere, with Wimbledon saying that it would not allow players from Russia and Belarus this summer, and FIFA, soccer’s international governing body, kicking out all Russian teams from global competition.
The Cliburn, named for Van Cliburn, an American whose victory at the International Tchaikovsky Competition in Moscow in 1958, during the Cold War, was seen as a sign that art could transcend politics, said that it had an obligation to defend Russian artists, who have long been a prominent force in classical music.
The Cliburn has also taken steps to ensure some degree of political conformity, warning competitors that any statements in support of Putin or the invasion of Ukraine could result in disqualification or the revocation of awards.
“I don’t think sanctioning a young pianist who is 22 years old will have an effect on the Russian government,” said Jacques Marquis, the Cliburn’s president and chief executive. “That will play exactly into the playbook of Putin, if we isolate the Russian people.”
While the Cliburn was widely applauded in the arts world for allowing Russians to compete, the decision has alienated some Ukrainian activists and Texas residents. Some argued that the only way to put pressure on Moscow to end the invasion is to cut political, economic and cultural ties.
“It’s a shame that the Cliburn is not paying attention to human suffering and public opinion,” said the Rev. Pavlo Popov, the leader of a Ukrainian church in suburban Dallas. “How do you influence Russia? It has to come from the people. If they don’t like the war, if they want to be a part of the civilized world, if they want to be part of these competitions, they have to stand for the same values.”
Many of the Russian competitors now live outside Russia and have said that they are fiercely opposed to the invasion. Some have taken part in protests and signed petitions demanding the withdrawal of Russian forces.
Anna Geniushene, a 31-year-old pianist from Moscow, said she felt a duty as an artist to show solidarity with Ukraine. When she tried to summon the right character for a series of Brahms Ballades in the quarterfinal round of the competition, she said, she thought about the grief and suffering in Ukraine.
“I have a lot of chats with different people who are really surprised to know that the entire population, the whole nation, is not supporting and rooting for Putin,” said Geniushene, who lives in Lithuania. “Being an artist doesn’t mean that you are a kind of freelancer, that you’re living in a completely different world, and that you forget about politics and everything that you are not involved in. You must speak up and spread the word.”
Even as they have denounced the war, many Russian competitors said they were distraught by the scrutiny of Russian artists in the United States and Europe. Some Western cultural institutions have demanded that artists condemn Putin as a condition for performing. Others have removed works by Russian composers in an effort to show solidarity with Ukraine.
“The fact that you’re Russian doesn’t mean you’re a bad person,” said Sergey Tanin, 26, a pianist from Siberia who added that he had lost engagements and invitations to competitions since the start of the war. “We shouldn’t be forced to have political discussions before concerts or competitions.”
Russian participants said they felt that the Cliburn offered a platform to remind the world of a side of Russia distinct from Putin’s bellicosity.
Arseniy Gusev, a Russian pianist who grew up in St. Petersburg, said that as an artist, he had grown distant from contemporary Russia but felt intimately tied to its history, and particularly to the music of composers like Scriabin and Rachmaninoff.
“I cannot say I belong to this contemporary Russia anymore, but I feel I’m connected to some parts of its past culture,” said Gusev, 23, who will begin a graduate program at the Yale School of Music in fall. “And I think in this way that unites many of us here.”
How the Ukraine War Is Affecting the Cultural World
Gavriel Heine. The American conductor, a fixture at the Mariinsky Theater in St. Petersburg, Russia, for 15 years, has resigned from his post as one of the state-run theater’s resident conductors. He said in a series of interviews that he had been increasingly disturbed by the Russian invasion of Ukraine.
Valentin Silvestrov. Ukraine’s best-known living composer, Mr. Silvestrov made his way from his home in Kyiv to Berlin, where he is now sheltering. In recent weeks, his consoling music has taken on new significance for listeners in his war-torn country.
Anna Netrebko. The superstar Russian soprano faced backlash in Russia after she tried to distance herself from President Vladimir V. Putin with a statement condemning the war. She had previously lost work in the West because of her past support for Mr. Putin.
Olga Smirnova. A principal soloist at the Bolshoi Ballet since 2016, Ms. Smirnova announced that she had joined the Dutch National Ballet in Amsterdam, becoming one of the most significant Russian cultural figures to leave the country because of its invasion of Ukraine.
Valery Gergiev. The star Russian maestro and vocal supporter of Mr. Putin was removed from his post as chief conductor of the Munich Philharmonic after he refused to denounce Russia’s actions in Ukraine. His abrupt dismissal came three years before his contract was set to expire.
Alexei Ratmansky. The choreographer, who grew up in Kyiv, was preparing a new ballet at the Bolshoi Theater in Moscow when the invasion began, and immediately decided to leave Moscow. The ballet, whose premiere was set for March 30, was postponed indefinitely.
In March, shortly after the invasion of Ukraine, Gusev took part in screening auditions for the Cliburn in Fort Worth. His program was to feature several works by Russian composers. But he replaced some with works by Valentin Silvestrov, Ukraine’s best-known living composer, feeling it was not appropriate to play so much Russian music in light of the war.
As the Cliburn enters its semifinal stage this week, several competitors said that they were trying to keep some distance from the war, worried that it could become a distraction. But the conflict has at times seemed inescapable.
Denis Linnik, 26, a pianist from Belarus, said that in the weeks before the competition, he was reading news about the war around the clock, using his phone up to 12 hours a day. He said he sometimes considered withdrawing because it did not feel right to compete.
He still struggles with his decision to participate, he said, though he has been reassured by the presence of Choni, the lone Ukrainian participant. Winning the Cliburn requires intense focus, and when the competitors are together, they rarely discuss politics. When they gathered in an auditorium on Saturday night to hear the results of the preliminary round, the pianists from Russia, Belarus and Ukraine sat together, speaking in Russian about interpretations of music, conservatory teachers and the feel of the onstage piano.
“Sometimes it doesn’t feel like there’s a war, which is maybe a good thing for a competition, where we celebrate the beauty of art and artistry,” Linnik said. “But it feels a bit wrong that you don’t feel it.”
To the audience and the jury, the war has seemed to color the performances.
“You can feel the intense emotion of what’s going on,” said Marin Alsop, the renowned conductor, who is the jury chair. “Maybe part of it is projecting onto it, but I think it’s very genuine from them.”
When Choni took the stage last week in the preliminary round, a man in the audience shouted “Glory to Ukraine!” Internet commenters flooded a livestream of his performance with Ukrainian flag emojis.
Choni said that as the sole Ukraine competitor, he sometimes felt additional pressure, but added that he appreciated the support of the audience and colleagues. In between performances and practicing, he sends messages to his parents and friends, checking on their safety.
Music, he hopes, could serve as therapy in a dark moment. While practicing here, he has been playing pieces by Ukrainian composers, including bagatelles by Silvestrov, to remind him of home.
“The goal must be to unite people, to give a kind of a relief from what’s going on in the world,” he said. “Music can be a cure, a treatment. It has always been like this, but maybe in these times, it is especially relevant.”
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El País (ESP)
Así se convirtió en un éxito Wikiloc: la plataforma española de rutas al aire libre con más de 10 millones de usuarios
SENDERISMONacida en 2006, hoy es en un referente mundial del ocio al aire libre. Ofrece más de 30 millones de rutas de hasta 80 actividades diferentes por todo el mundo, creadas y compartidas por los usuarios
Nada hacía sospechar a Jordi Ramot (Sant Feliu de Guíxols, 49 años) que su interés por compartir sus rutas al aire libre podría coincidir con el de tanta gente. En 2006, este informático de profesión decidió crear una web donde iba a ir subiendo los recorridos que hacía con su bicicleta de montaña, acompañados con fotografías e información útil. Un experimento, aplaudido entonces por su entorno que le animó a profesionalizarlo, que ha ido creciendo a lo largo de los años hasta convertirse en una de las aplicaciones móviles y plataformas web más demandadas por los usuarios de ocio y deporte al aire libre en todo el mundo.
Wikiloc nació en el momento y en el sitio adecuados. “Empezaban a aparecer las primeras redes sociales que cultivaban ese espíritu de comunidad”, cuenta Ramot a El Viajero. “La idea era que cualquiera pudiera registrar y documentar las rutas que realizaba por la montaña o un entorno rural para que otros también pudieran hacerlas, seguir a otros usuarios, compartir intereses y experiencias…”, añade.
Aunque en los primeros años los usuarios ya se contaban por miles, fue en 2011, con la creación de la aplicación móvil para los sistemas operativos Android e iOS, cuando Wikiloc comenzó su extraordinario crecimiento. “Supuso la democratización de las rutas guiadas, sin tener que transferir los recorridos del ordenador al GPS”, explica. Otro hito para la start up española fue el acuerdo que firmó con Google Earth, la plataforma cartográfica del gigante tecnológico que habilitó las rutas de Wikiloc en su sistema. “La pandemia también contribuyó aún más a popularizar las actividades al aire libre”, añade Ramot.
La comunidad de Wikiloc ha alcanzado en 2022 los 10 millones de usuarios en todo el mundo y 32 millones de rutas compartidas de hasta 80 actividades diferentes: desde las más comunes como senderismo, ciclismo o rutas para correr hasta itinerarios a caballo, para observar aves, para personas con discapacidad visual, de esquí, en segway o canoa, e incluso de plogging, en las que se aprovechan las excursiones a pie para retirar basura de los entornos naturales.
La aplicación de los turistas activos
Wikiloc es una herramienta para descubrir nuevos lugares, ya sea durante escapadas cercanas al lugar de residencia o en viajes más lejanos. “Lo utilizan principalmente personas que buscan realizar un turismo activo cuando visitan algún lugar”, explica su fundador. En España, con una geografía privilegiada en variedad, existen rutas por todo el territorio. Según datos de la propia compañía, donde más se utiliza Wikiloc es en Baleares y Canarias.
En todos estos años, Ramot y su equipo no han empleado grandes recursos en la promoción de Wikiloc, su expansión ha sido principalmente orgánica, “del boca a boca”. “Los españoles también somos muy viajeros, y en los inicios de la plataforma fueron los propios usuarios de los que abrieron nuevas rutas en otros países”, recuerda este emprendedor. “O de repente una comunidad de Islandia o de Irán se agrupan para hacer senderismo y empiezan a utilizar la aplicación. Esto permite seguir los pasos de personas locales”, celebra. Este tipo de uso ha hecho posible que ya existan recorridos por todo el mundo, desde el continente americano hasta islas remotas en el sureste asiático, pasando por países africanos, e incluso la Antártida. La plataforma está disponible en 24 idiomas. “No queríamos que la barrera idiomática frenara su uso”, matiza su creador.
Pero Wikiloc no se queda únicamente en los entornos naturales. En los últimos años, ha crecido el afán también por registrar rutas urbanas. “Hace poco, en Barcelona, eché un vistazo a la app y vi que alguien había subido una ruta siguiendo diferentes lugares relacionados con arquitectura gótica de la ciudad”, pone de ejemplo Ramot. La compañía también ha habilitado una opción para que marcas y entidades turísticas puedan promocionarse a través de Wikiloc.
La plataforma dispone de una versión gratuita para descubrir y seguir nuevas rutas, grabar las propias, seguir a otros usuarios y descargar los mapas que ofrece la aplicación. Pero también ofrece una opción premium por 9,99 euros al año (o trimestral por 4,99 euros) que permite realizar todas estas acciones sin conexión a internet y acceder a rutas con filtros más avanzados. El 1% de la recaudación de Wikiloc se destina a ONG que trabajan para proteger el planeta.
La start up ha recibido premios de entidades como Google Maps España, National Geographic, Ashoka Changemakers, Garmin o la Sociedad Geográfica Española (SGE). Para su fundador, supone un reconocimiento del potencial que aún tiene Wikiloc: “Todavía quedan muchos lugares por descubrir”. El pequeño equipo que conforma la plataforma, de apenas 16 personas, busca seguir creciendo en usuarios y para ello trabajan en mejorar sus experiencias. “Cualquier aspecto técnico que pueda facilitar su uso”, apunta Ramot, “pero no vamos a inventarnos nada nuevo, queremos mantenernos fieles a nuestra identidad”.
Escoger una ruta depende de muchos factores: el lugar, el tiempo del que se dispone, la intensidad, el tipo de actividad que se quiere realizar… Wikiloc ofrece filtros para que la búsqueda y elección del recorrido sean más fáciles. Pero si, aun así, a uno le puede la indecisión, en la sección Discovery de la plataforma se encuentran algunos de los mejores planes basados en la popularidad que tienen entre la comunidad.
Con la llegada del verano y el calor, puede ser una buena idea hacer recorridos nocturnos, con temperaturas más agradables y con la posibilidad también de observar las estrellas. Los usuarios de Wikiloc recomiendan algunos de los mejores lugares del mundo para esta práctica y rutas para llegar hasta ellos. En España, un entorno privilegiado para observar el cielo de noches es el pico Roque de los Muchachos y su famoso observatorio astronómico, en la isla de La Palma. En países como Tanzania, Chile, Sri Lanka o Estados Unidos también se dan indicaciones para descubrir magníficos lugares alejados de la contaminación lumínica.
Si con estas rutas lo que se pretende es descubrir volcanes activos, La Palma también podría ser un buen destino, además de otros, como la vecina Tenerife y el Teide; la zona de Fimmvörðuháls, en Islandia; el volcán Erta Ale, en Etiopía; el complejo estratovolcánico de Kawah Ijen situado en una caldera de 16 kilómetros en la isla de Java Oriental (Indonesia); o el monte Fuji de Japón.
También hay rutas para explorar parajes impresionantes de la península Ibérica, como el parque nacional de Picos de Europa, en Asturias: recorridos a lo largo del río Cares, por los lagos de Covadonga, pasando por el Naranjo de Bulnes —en el corazón del parque— o para observar los Puertos de Áliva desde el teleférico de Fuente Dé.
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France24 - World
'Something magnetic about her’: French ex-chambermaid Rachel Keke runs for MP after labour battle
Issued on: 31/05/2022 - 16:53
NEWS WIRES
Former chambermaid Rachel Keke took on her employers and won a gruelling battle for better working conditions in the Paris hotel where she cleaned. Now she's running to be an MP.
Keke, 48, will run on a ticket for a new left-wing alliance in France's parliamentary polls in June.
She faces French President Emmanuel Macron's former sports minister, Roxana Maracineanu, in the fight for a seat in the southeastern Paris suburbs.
"I will beat her. She doesn't live here. She's not from the working-class suburbs," Keke told AFP as she campaigned in the district of Chevilly-Larue on the outskirts of the capital.
"What are you coming here for?," Keke said, as if addressing her rival.
"We are the ones who live in deprived areas and do key jobs. We are the ones who are held in contempt and are exploited. So let us defend ourselves in parliament."
Centrist Macron is seeking a legislative majority to push through his domestic agenda following his re-election in April. The left-wing alliance, made up of new faces such as Keke's, threatens to block his programme.
Keke was one of around 20 chambermaids -- most originally from sub-Saharan Africa -- who defied their employers at an Ibis hotel in northwestern Paris to demand better pay and working conditions.
Nearly two years later, in May 2021, the fight against global hotel giant Accor, which owns the Ibis brand, ended in victory. They won a pay increase of between 250 and 500 euros ($270-540) per month.
French legislative elections © FRANCE 24
'Leader of the masses'
MPs from the far-left France Unbowed (LFI) party supported the women throughout the campaign, leading Keke to campaign for them during the presidential election.
But running for MP was not part of her plans, until local LFI official Hadi Issahnane suggested it to her.
"We're not far from her being a symbol of our political struggle -- quite literally. She naturally embodies it," Issahnane told AFP.
LFI MP Eric Coquerel said Keke "has something magnetic about her".
"She's strong, she finds the right words and doesn't need to read from cues when she speaks".
"She's what I call a leader of the masses," he added.
Keke was born in Ivory Coast. Her mother who sold clothes and her father was a bus driver.
After her mother died when she was 12, she looked after her brothers and sisters.
The mother-of-five arrived in France, aged 26, in 2000.
"I love France," Keke said, recalling the stories she heard as a child about her grandfather, who fought in World War II in the southwestern French city of Pau.
Keke started off as a hairdresser before becoming a hotel cleaning lady.
"After my first day I came home aching all over. It was as if I'd been hit everywhere. It was really hard," she said.
Cleaning is a job that "destroys the body", she said.
'Symbolic importance'
LFI leader Jean-Luc Melenchon emerged as the dominant force on the left in April's presidential election.
He missed out on the run-off vote against Macron by a whisker, beaten into third place by far-right candidate Marine Le Pen.
After Macron's win, Melenchon immediately urged voters to hand the left a parliamentary majority to block the president's pro-business reforms. He himself is seeking to become prime minister.
Part of Melenchon's strategy is to push forward new faces such as Keke -- a candidate of "symbolic importance", according to Emeric Brehier, a former Socialist lawmaker now with the Fondation Jean-Jaures think-tank.
"The left are saying, 'We represent the real working classes and we have representatives of these classes,'" Brehier told AFP.
Stephane Ravacley, a baker who went on hunger strike in eastern France to protest at the planned deportation of his young Guinean apprentice, is also running on the left-wing ticket.
Recent opinion polls show the presidential majority and the left-wing alliance are neck-and-neck in the popular vote.
But the two-stage election -- the first round on June 12 and run-offs on June 19 -- and the fact the LFI's popularity is concentrated in specific geographic areas, suggest Macron's bloc is likely to retain a majority in parliament.
Keke said she was not afraid of being surrounded by professional politicians, mostly from a different social class.
"People know the status of a chambermaid. They know I don't have a Master's degree," she said.
"If I'm asked a question I don't understand, I won't answer. The media need to get used to it."
(AFP)
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FRENCH LEGISLATIVE ELECTIONS 2022
Mapped: Expats kick off French legislative elections with online voting
Macron's new cabinet races to tackle cost of living crisis ahead of legislative elections
French politics
'Government of shame': Another French minister accused of rape, sparking calls for protest
France24 - World
Belgium's King Philippe begins historic six-day visit to DR Congo
Issued on: 07/06/2022 - 18:03
NEWS WIRES
Vedika BAHL
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Belgium’s King Philippe landed in the Democratic Republic of Congo on Tuesday, in a historic visit to the central African country his ancestor once ruled brutally as his personal fief.
The monarch will undertake a six-day trip billed as a chance for reconciliation after atrocities committed under Belgian colonial rule.
The visit comes two years after Philippe wrote to Congolese President Felix Tshisekedi to express his “deepest regrets” for the “wounds of the past.”
Tshisekedi and his wife greeted King Philippe and Queen Mathilde on a red carpet rolled out on the tarmac of the international airport of the capital Kinshasa, a sprawling city of about 15 million people.
On Monday, Congolese government spokesman Patrick Muyaya told reporters that Belgium and the Democratic Republic of Congo (DRC) were starting a “new partnership.”
“We are not forgetting the past, we are looking to the future,” he added.
Belgian Prime Minister Alexander De Croo, who is visiting the impoverished nation of 90 million people alongside the king, echoed the sentiment.
“It’s a historic moment,” he told a Belgian national broadcaster Tuesday, hailing the opportunity to forge future closer ties.
Belgium’s colonisation of the Congo was one of the harshest imposed by the European powers that ruled most of Africa in the late 19th and 20th centuries.
King Leopold II, the brother of Philippe’s great great grandfather, oversaw the conquest of what is now DRC, governing the territory as his personal property between 1885 and 1908 before it became a Belgian colony.
Brutal rule
Historians say that millions of people were killed, mutilated or died of disease as they were forced to collect rubber under his rule. The land was also pillaged for its mineral wealth, timber and ivory.
The visit is King Philippe’s first to DRC since ascending the throne in 2013. His father, King Albert II, visited the country in 2010.
Belgium is preparing to return to Kinshasa a tooth—the last remains of Patrice Lumumba—a hero of the anti-colonial struggle and short-lived first prime minister of the independent Congo.
Lumumba was murdered by Congolese separatists and Belgian mercenaries in 1961, and his body dissolved in acid, but the tooth was kept as a trophy by one of his killers, a Belgian police officer.
According to Belgium’s royal palace, the king is also due to discuss the question of returning artworks looted during the colonial era.
Philippe is due to hold a ceremony with Tshisekedi at the Congolese parliament in Kinshasa on Wednesday and then on Friday deliver a speech to university students in the southern city of Lubumbashi.
On Sunday, the Belgian sovereign will visit the clinic of gynaecologist Denis Mukwege, co-winner of the 2018 Nobel Peace Prize for his fight against sexual violence, in the eastern city of Bukavu.
The trip comes at a time of heightened tension between Kinshasa and neighbouring Rwanda over rebel activity in the conflict-torn eastern DRC.
DRC’s government has accused Rwanda of backing the resurgent M23 militia, an accusation which Rwanda has denied.
(AFP)
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DR Congo President Felix Tshisekedi accuses Rwanda of backing rebels
EYE ON AFRICA
Anti-Rwanda protests hit cities in DR Congo as tensions rise
L'Humanité
Histoire. Philadelphie, 1972 : la traque mortelle du Move
Il était une foisEn 1972, une petite communauté noire, le Move, prône la révolution pour « libérer la vie » de l’exploitation capitaliste, responsable de l’oppression, des inégalités, du racisme, des guerres et de la destruction de la nature. Ce mouvement protestataire non violent a fait l’objet, à l’instar des Black Panthers, d’une répression systématique et démesurée, qui résonne encore aujourd’hui.
Michel MullerPhiladelphie, Pennsylvanie 1972. À Powelton, un quartier populaire et multiculturel, une communauté d’une trentaine de membres s’installe dans une vieille bâtisse sous le nom de Move, le mouvement, en tant que « l’essence même de toute forme de vie ». Prônant une sorte de synthèse entre le Flower Power de 68 et le militantisme des Black Panthers contre la ségrégation raciste, le petit groupe de familles affirme vouloir revenir aux valeurs originelles des êtres humains pour se libérer du « système » – la destruction de la nature par l’industrialisation – et de l’exploitation capitaliste responsable des inégalités et des guerres. Tous ont adopté le patronyme Africa, à la suite de John Africa, qui vient de fonder Move, car « c’est d’Afrique que provient toute vie ».
Avec la présidence de Richard Nixon, s’est ouverte, en janvier 1970, une longue période de répression de toute protestation visant en particulier les militants noirs. Sous la houlette du tout-puissant chef du FBI, John Edgar Hoover, le parti des Black Panthers (BPP) est l’objet d’une répression multiforme qui aboutit à sa désintégration. Dans le même temps, montent en puissance les révoltes des jeunes contre la guerre du Vietnam et le mouvement hippie qui incarne l’aspiration au retour à la « pureté primitive » de l’être humain.
1971. Scandale du Cointelpro : la face noire du FBI au grand jourDans les quartiers noirs de Philadelphie, la vie quotidienne est faite de luttes pour la survie et de résistance à la répression policière meurtrière. Le BPP y a un rôle social et organisateur majeur. C’est dans cette atmosphère que Mumia Abu-Jamal – aujourd’hui symbole du combat contre la peine de mort –, que nous retrouverons plus loin, fait son apprentissage, dès ses 14 ans, de militant puis de responsable de l’information du BPP, et de journaliste.
VIDÉO. Mumia Abu-Jamal, dans les prisons américaines depuis 40 ansC’est aussi dans cet environnement que le futur fondateur de Move, Vincent Leaphart, connu comme « philosophe de coins de rue » pour ses tirades contre la mal-vie, survit avec des petits boulots. Sa rencontre en 1971 avec un doctorant en sociologie et militant antiraciste, Donald Glassey, lui donne la clé de l’épanouissement de ses idées : il rédige un document de 300 pages, « The Guidelines ».
Les lignes directrices de celui qui a pris pour nom John Africa sont une sorte de synthèse d’une volonté inébranlable de solidarité, de pacifisme et d’action pour la justice, l’égalité et la liberté, conjuguée à un mode de vie quasi monastique : ne posséder que ce que l’on porte sur soi, manger cru, ne former qu’une seule famille. « Il y a parmi nous des Noirs, des Blancs, des Latino-Américains, des gens d’origine sociale variée », proclame ce manifeste. « Organiser la révolution (…) a pour objectif de briser un mode de fonctionnement artificiel qui emprisonne la vie. Les industries doivent cesser de polluer l’air, l’eau et la terre : il faut libérer la vie. » Celle-ci, quelle que soit sa forme, a une origine unique : Dieu, Mère Nature ou Mama ; « chaque vie (étant) un élément de la chaîne du vivant, (elle) revêt une importance égale ». Il s’agit de « montrer aux gens combien le “système” est corrompu et tyrannique, à l’origine de tous leurs maux : le chômage, la drogue, l’alcoolisme, le racisme, la violence familiale, les maladies vénériennes, la criminalité, la guerre ».
Move multiplie les actions : interpellations de personnalités, happenings contre l’enfermement des animaux dans les zoos, et surtout contre le racisme et l’emprisonnement jusqu’à ce que mort s’ensuive. John Africa devient une sorte de « messie en dreadlocks ». Ce qui est un aspect de l’éthique de Move : « Hostiles aux produits cosmétiques et jetables, aux détergents chimiques, nous laissons nos cheveux pousser naturellement », tout en consacrant « énormément de temps à notre hygiène corporelle et à l’entretien de nos maisons ».
Tout cela ne peut qu’agacer l’establishment tenant aux « bonnes mœurs » et à « la loi et l’ordre ». Le clou noir qui dépasse doit être enfoncé : telle est la ligne de Frank Rizzo, élu maire de Philadelphie en 1972. L’ancien chef de la toute-puissante police de la ville a fait de celle-ci le bras armé de sa politique.
Move fait l’objet d’un harcèlement systématique, judiciaire et policier. La répression prend aussi la forme d’une violence ciblée : pour les hommes, les frapper aux parties génitales ; quant aux femmes enceintes, c’est le ventre qui est visé. Quelques exemples : le 9 mai 1974, Janet et Leesing Africa, arrêtées et battues, avortent à la suite des coups subis. Le 29 avril 1975, à l’issue d’une manifestation contre les violences policières, Alberta Africa, est frappée au ventre par quatre policiers et une infirmière : même dramatique résultat. Le 28 mars 1976, la police investit la maison sous prétexte de tapage nocturne : le nourrisson de Janine Africa, Life, est violemment piétiné et décède. Les policiers nient le meurtre, affirmant qu’il n’y avait pas de bébé. Un juge prononce un non-lieu : sa mère ayant accouché à domicile – selon les principes de Move –, l’enfant n’est pas déclaré à l’état-civil… et n’a donc jamais existé.
Mais le pire se prépare activement du côté du maire Frank Rizzo. Une campagne de presse accusant Move de clochardiser le quartier avec son mode de vie (notamment… l’usage d’une caisse de compost pour recycler les déchets) est lancée. Le 18 décembre 1975, une inspection des services d’hygiène est ordonnée : Move interjette des dizaines d’appels. Fin 1977, à la suite d’un arrêté de péril, un accord fixe un délai de 90 jours pour que Move trouve un autre lieu avec l’aide de la municipalité… qui n’en fait rien. Elle décide alors la destruction de l’habitation.
Le 16 mars 1978, des centaines de policiers investissent les alentours, des tireurs d’élite sont postés. Un blocus est mis en place pour affamer les habitants. « S’ils résistent, on les prendra de force, qu’il y ait des enfants ou non ! » annonce Frank Rizzo. Le 8 août 1978, à l’aube, la police envahit la maison. Les habitants se sont barricadés dans la cave : elle est inondée et des tirs éclatent en tous sens. Un policier, James Ramp, est tué et trois autres sont blessés. Les assiégés se rendent et sont violentés. Une photo fait le tour des médias : Delbert Africa, au sol, les bras tendus en croix, battu par trois policiers – qui seront acquittés.
C’est là que les destins de Move et de Mumia Abu- Jamal, jeune journaliste à la radio publique locale, se croisent. Ce dernier fait connaître à un large public le traitement infligé à Move. Neuf de ses membres ont été inculpés du meurtre du policier Ramp : Janine, Debbie, Janet, Merle, Delbert, Mike, Edward, Phil et Chuck Africa. Le 8 mai 1980, le juge Malmed les déclare coupables, sans qu’aucune preuve n’ait été produite ; les « Move Nine » (« les Neuf de Move ») sont condamnés à des peines d’emprisonnement allant de trente à cent ans.
Début 1980, les Move s’installent dans une maison au 6621 Osage Avenue, au cœur d’une cité de pavillons. Leur combat pour la libération des « Move Nine » se heurtant aux murs de la justice et au silence des médias, ils alertent les passants avec leurs porte-voix.
Toujours sous surveillance et harcelés, craignant un nouvel assaut, les militants se barricadent. Le 11 mai 1985, la juge Lynne Abraham émet des mandats d’amener contre Ramona, Conrad, Frank et Teresa Africa pour troubles sur la voie publique et menaces terroristes. Le lendemain, la police fait évacuer la cité.
Le 13 mai 1985, à l’aube, le commissaire Gregore J. Sambor lance aux Move un ultimatum pour qu’ils se rendent et, sans attendre, l’assaut est déclenché : des centaines de policiers usent de gaz lacrymogène, de canons à eau et de carabines, de fusils-mitrailleurs et de mitrailleuses. En une heure trente, au moins 10 000 coups de feu sont tirés. En début d’après-midi, un hélicoptère lâche sur la maison une bombe de 20 kg de TNT fournie par le FBI. Un incendie éclate, ordre est donné aux pompiers de ne pas intervenir ; il s’étend et détruit 65 pavillons de la cité. Cinq enfants et six adultes, dont John Africa, meurent brûlés vifs. Seuls Ramona Africa et un enfant, Birdy, ont pu s’échapper de la maison malgré les tirs. L’autorisation d’utiliser des explosifs avait été donnée par Wilson Goode, le premier maire noir de la ville fraîchement élu.
Dans le monde entier, télévisions et journaux diffusent les images de l’assaut. C’est un véritable séisme à Philadelphie. Le chef de la police démissionne. Une commission d’enquête municipale conclut, en mars 1986, que le largage d’une bombe sur une maison occupée, notamment par des enfants, est « inacceptable » et observe que l’attentat n’aurait pas eu lieu « si la maison Move et ses occupants avaient été situés dans un quartier blanc comparable ». Le maire sera pourtant réélu en 1987.
Aucun des responsables du crime raciste n’a été inculpé. Ramona Africa a été incarcérée sept ans pour « complot et émeutes ». Il a fallu attendre 1996 pour qu’un jury conclue que les autorités ont utilisé une « force excessive » et violé les droits constitutionnels de Move. La Ville de Philadelphie a été condamnée à verser 500 000 dollars à Ramona et 1 million aux proches de John Africa, 90 000 dollars à chacune des familles des adultes décédés, 25 millions aux parents des cinq enfants immolés et 1,7 million à Birdy Africa.
Les « Move Nine » n’ont été libérés qu’entre juin 2018 et février 2020. Deux d’entre eux ont passé plus de quarante-deux ans en prison, deux autres y sont morts dans des conditions très suspectes. Et ce n’est qu’en novembre 2020 que la municipalité a présenté des excuses officielles pour le crime de 1985.
Le 23 avril 2021, le quotidien britannique « The Guardian » a révélé qu’une anthropologue de l’université de Pennsylvanie a présenté à ses étudiants… des ossements de victimes de l’incendie de la maison Move issus du musée d’Anthropologie et d’Archéologie de l’université, où ils étaient entreposés. En mai 2021, le commissaire à la santé de Philadelphie a démissionné pour avoir ordonné, en 2017, l’incinération d’une partie de ces ossements sans prévenir les familles. Une boîte étiquetée « Move » a alors été retrouvée : les restes qu’elle contenait ont été rendus à la communauté. Interrogé par « The Guardian », Michael Blakey, professeur d’anthropologie en Virginie, a expliqué que « les États-Unis continuent à fonctionner sur le socle du “privilège blanc”. Ce que nous voyons ici en est la manifestation scientifique – l’objectivation de l’“autre” et l’absence d’empathie dans une société dont les Blancs croient détenir le contrôle ».
Move est toujours vivant, ses membres – dont les enfants devenus adultes – mènent notamment le combat pour la libération de Mumia Abu-Jamal. Leur incessante solidarité a contribué à sa survie dans le couloir de la mort après sa condamnation en août 1982.
En savoir plus
Sur move-thestory.com , un « livre-Web » militant, richement documenté, sur la longue histoire de Move, créé notamment par Claude Guillaumaud-Pujol, universitaire spécialiste des États-Unis.« Mumia Abu-Jamal. Un homme libre dans le couloir de la mort », de Claude Guillaumaud-Pujol, le Temps des cerises, 2007.
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Pio La Torre, une vie à combattre la Mafia
Il était une foisIl était la voix forte du Parti communiste italien en Sicile et le premier à avoir dénoncé et combattu la mainmise de Cosa Nostra jusque sur la péninsule. Le 30 avril 1982, le député Pio La Torre était abattu en pleine rue. Prémices d’un électrochoc pour la société et les institutions, sa mort marque un tournant décisif dans la lutte contre la mafia.
Le 30 avril 1982 au matin, Pio La Torre, député et secrétaire régional du Parti communiste italien (PCI), est abattu avec son chauffeur Rosario Di Salvo en plein Palerme par Cosa Nostra, la Mafia sicilienne. Cette exécution s’inscrit dans un contexte particulier. Bien que divisée par une guerre interne qui cause un millier de morts entre 1978 et 1983, la Mafia mène en parallèle une terrible offensive contre l’État italien, en assassinant une quinzaine de ses représentants (membres des forces de l’ordre, magistrats, hommes politiques). L’année 1982 constitue l’apogée de ce déchaînement de violence mafieuse : Cosa Nostra élimine Pio La Torre puis, trois mois plus tard, le préfet de Palerme, Carlo Alberto Dalla Chiesa.
La Sicile fait figure de laboratoire
Né à la périphérie de Palerme, en 1927, dans une famille de paysans, Pio La Torre s’engage au PCI dès 1945 et participe aux luttes paysannes qui ont marqué le climat social de l’après-guerre en Sicile. Il se heurte d’emblée à Cosa Nostra et le refus de se soumettre à la domination mafieuse devient alors le fil rouge de toute sa vie militante. En tant que dirigeant de la CGIL (Confederazione Generale Italiana del Lavoro, syndicat proche du PCI), il mène la bataille de l’occupation des terres non cultivées pour libérer les paysans du joug de la Mafia qui contrôle le territoire et les travailleurs pour le compte des grands propriétaires terriens.
En pleine guerre froide, la Sicile fait figure de laboratoire. Le succès des forces de gauche aux élections régionales de 1947 risque de compromettre l’équilibre international des blocs (1). En Sicile, Cosa Nostra est utilisée comme bras armé par le gouvernement démocrate chrétien local – avec le soutien logistique de la CIA qui fournit des armes et favorise la réactivation de réseaux néofascistes – pour réprimer le mouvement paysan. Une quarantaine de syndicalistes sont assassinés mais La Torre s’investit pleinement, ce qui lui confère un grand prestige auprès des militants et de la population. Accusé à tort d’avoir frappé un policier lors d’une manifestation, il est emprisonné pendant un an et demi, jusqu’en août 1951, puis reprend son engagement politique.
Collusions entre Cosa Nostra et la Démocratie chrétienne
En 1952, La Torre est élu pour la première fois au conseil municipal de Palerme, où il siège jusqu’en 1966, et devient secrétaire général de la CGIL en 1959. Il dirige le PCI sicilien de 1962 à 1967, puis intègre en 1969 la direction centrale du PCI. En 1963, il obtient son premier mandat à l’assemblée régionale de Sicile (ARS).
Au conseil municipal de Palerme et à l’ARS, il révèle l’ampleur des collusions entre Cosa Nostra et la Démocratie chrétienne, parti largement majoritaire en Sicile jusqu’à sa dissolution en 1994. En échange du soutien électoral que la Mafia garantit au parti grâce au contrôle qu’elle exerce sur le territoire, les élus centristes lui permettent d’infiltrer l’économie légale en obtenant des appels d’offres pour les travaux du plan d’urbanisme de la ville.
La Torre brise ainsi l’omerta en dénonçant sans relâche le système politico-mafieux qui permet à la Mafia de blanchir l’argent sale issu du trafic de stupéfiants grâce à la spéculation immobilière.
Lien avec le pouvoir politique depuis 1943
Élu au Parlement en 1972, Pio La Torre intègre la commission parlementaire anti-Mafia. Il préface et cosigne le premier rapport de la minorité publié en 1976, intitulé « Mafia et politique », dans lequel il analyse le lien que Cosa Nostra a tissé avec le pouvoir politique depuis le débarquement allié en 1943 et dénonce le système de pouvoir mis en place au niveau local par la DC. Ce document est précieux car il retrace également l’évolution des activités de Cosa Nostra, qui passe en quelques décennies de mafia agraire à mafia urbaine, suivant ainsi les mutations de l’économie régionale.
Fort de cette fine connaissance du phénomène mafieux acquise sur le terrain, La Torre dépose, en mars 1980, une proposition de loi prévoyant l’institution d’un délit d’association mafieuse. En octobre 1981, en pleine guerre de la Mafia, il revient en Sicile pour diriger la section régionale du PCI. La bataille pour la paix – et contre l’ouverture d’une base de l’Otan – qu’il engage à Comiso vise également à empêcher Cosa Nostra de s’implanter dans la région de Raguse.
En mars 1982, il insiste auprès du président du Conseil, Giovanni Spadolini (premier non-démocrate-chrétien à ce poste depuis la Libération) pour que son projet de loi soit enfin discuté à la Chambre. La seule concession qu’il obtient est la nomination au poste de préfet de Palerme du général Carlo Alberto Dalla Chiesa, héros national de la lutte contre le terrorisme pour avoir arrêté les principaux chefs des Brigades rouges. Cependant, La Torre ne peut en mesurer les effets : il est assassiné quelques jours avant sa prise de fonction.
Une lutte ouverte contre la Mafia
La Torre n’a eu de cesse de revendiquer sa conception globale et salvatrice de la lutte contre la Mafia qui s’intègre dans un projet de développement économique, social et démocratique de la Sicile. C’est donc l’omniprésence de Cosa Nostra dans la société et l’économie siciliennes qui a transformé son combat politique pour le peuple sicilien en lutte ouverte contre la Mafia.
L’exécution de Pio La Torre et Rosario Di Salvo donne lieu à une mobilisation citoyenne importante mais cantonnée à la seule sphère militante. Ce n’est qu’après l’assassinat du préfet Dalla Chiesa, de sa femme Emanuela Setti Carraro et de leur policier d’escorte Domenico Russo, le 3 septembre 1982, qu’elle prend de l’ampleur et que l’État italien réagit.
La loi visionnaire imaginée par La Torre, adoptée en urgence le 13 septembre 1982 et qui porte son nom, marque un tournant dans la lutte contre la Mafia. Elle institue le délit d’association mafieuse en fournissant une définition précise du phénomène (entre autres, la force du lien associatif, le contrôle du territoire par la violence et le rapport congénital à la politique pour infiltrer l’économie) et met en place une mesure révolutionnaire, la confiscation des biens.
Le maxi-procès de 474 mafieux en 1986-1987
Grâce à ce formidable instrument juridique qui permet de sanctionner la seule appartenance à la Mafia, la magistrature palermitaine, emmenée par les juges Giovanni Falcone et Paolo Borsellino, se lance dans une instruction tentaculaire qui débouche sur le maxi-procès de 1986-1987, où 474 mafieux sont renvoyés à la barre. La condamnation à perpétuité des principaux chefs mafieux constitue la première victoire judiciaire de l’État italien.
La confirmation de ce verdict en cassation, en janvier 1992, déclenche la vengeance de Cosa Nostra. Les attentats spectaculaires qui coûtent la vie aux juges Falcone et Borsellino ainsi qu’à leurs escortes, respectivement le 23 mai et le 19 juillet 1992 (2), suscitent l’effroi en Sicile comme dans la péninsule.
Le mouvement anti-Mafia actuel s’est forgé à la suite des assassinats retentissants de 1982 et de 1992. Le message anonyme « C’est ici qu’est mort l’espoir des Palermitains honnêtes », retrouvé sur le lieu de l’assassinat de Dalla Chiesa le lendemain, marque le début d’une prise de parole par une partie, certes encore très mince et largement minoritaire, de la société palermitaine.
Une première nationalisation de la mobilisation a lieu grâce à un appel à la grève générale lancé par tous les syndicats et à l’organisation d’une grande manifestation à Palerme en octobre 1982. Les étudiants venant des autres régions du Sud gangrenées par la Mafia (Campanie et Calabre) y découvrent de nouvelles formes d’action collective (marches aux flambeaux, séminaires de réflexion) qu’ils vont importer dans leurs régions d’origine.
Dans les années 1980, de concert avec les enseignants, les veuves et les filles de victimes interviennent auprès des jeunes dans les écoles, notamment en Sicile et à Milan. Des fondations sont créées à la mémoire des victimes, des collectifs citoyens apparaissent et on assiste à une première tentative de structuration du mouvement anti-Mafia. Cette mobilisation citoyenne, qui se renouvelle à chaque anniversaire, est l’embryon de la mobilisation massive qui se vérifie après les massacres de 1992.
Rupture entre les représentants politiques et les citoyens
Sensibilisée à la question mafieuse, la génération qui a grandi dans le climat de violence des années 1980 donne ainsi vie à une mobilisation anti-Mafia collective et citoyenne d’une ampleur inédite dans les années 1990. L’année 1992 est d’autant plus cruciale que l’opération « Mains propres », menée par la magistrature milanaise, met au jour un système de corruption qui touche, dans des mesures différentes, tous les partis politiques et entraîne leur dissolution. Discréditée, la classe politique n’apparaît pas légitime pour défendre les idéaux de justice et de légalité incarnés par les victimes de la Mafia. Lors des obsèques des juges Falcone et Borsellino, on assiste ainsi à une véritable rupture entre les représentants politiques et les citoyens qui s’approprient dès lors les valeurs des défunts.
L’association Libera, créée en 1995 par le prêtre Luigi Ciotti, regroupe les proches de victimes et promeut la mémoire de celles-ci auprès des jeunes, notamment en organisant chaque 21 mars la « Journée de la mémoire et de l’engagement en souvenir des victimes des mafias ». Colonne vertébrale du mouvement anti-Mafia citoyen, Libera est désormais un réseau présent dans toute la péninsule qui rassemble plus de 1 600 associations (fondations en mémoire des victimes, syndicats de travailleurs et d’élus, associations cultuelles et environnementalistes locales et nationales, coopératives).
Selon Nando Dalla Chiesa (3), il s’agit de « la meilleure expression du “Made in Italy” sur le plan citoyen », qui tente de faire bouger les lignes aussi à l’international grâce à son réseau Libera Internazionale auquel adhèrent près de 80 associations d’Europe, d’Afrique et d’Amérique latine. En 1996, l’organisation lance une pétition pour la réutilisation sociale des biens confisqués aux mafieux qui recueille un million de signatures et contraint l’État à légiférer en ce sens.
À travers sa branche Libera Terra, elle aide des jeunes à créer des coopératives agricoles sur les terrains confisqués. Elle montre ainsi qu’une alternative à la criminalité est possible en promouvant un modèle économique solidaire et vertueux capable de supplanter le modèle mafieux. Les produits, commercialisés sous l’étiquette « Les saveurs de la légalité » pour inciter à la consommation critique, sont la concrétisation de l’engagement anti-Mafia social qui a guidé la vie de Pio La Torre.
mafia France24 - Monde
Inde : quand les violences conjugales poussent au suicide
Publié le : 07/06/2022 - 17:32
Samia METHENI
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Sardar Meena cherchait en vain trois de ses filles et deux de ses petits-enfants disparus depuis plusieurs jours du domicile conjugal à Dudu, village du Rajasthan en Inde, quand leurs corps ont été découverts dans un vieux puits perdu dans la campagne aride.
New York Times - World
Boris Johnson’s Political Troubles
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How Boris Johnson Shattered His Own Invincibility
The prime minister survived a no-confidence vote, but has been politically wounded by the same baffling mix of strengths and foibles that propelled his rise: rare political intuition, and breathtaking personal recklessness.
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By Mark Landler
LONDON — When Boris Johnson won a landslide election victory for his Conservative Party in 2019, he loomed as a colossus over British politics, the man who had redrawn the country’s political map with a vow to “get Brexit done.”
With an 80-seat majority in Parliament, the greatest amassed by a Conservative leader since Margaret Thatcher in 1987, Mr. Johnson seemed assured of five years in power. Some analysts predicted a comfortable decade in 10 Downing Street for Mr. Johnson, the most reliable vote-getter in British politics.
Now, just two and a half years after that triumph, Mr. Johnson’s political invincibility has been shattered. Rebels in his party fell short of ousting him in a dramatic no-confidence vote on Monday. But with 148 of 359 Tory lawmakers voting against him, he has been damaged, perhaps irretrievably, as an effective, credible leader. Though he remains prime minister, he may be living on borrowed time.
It is one of the most head-spinning reversals of fortune in modern British political history.
What happened?
To some extent, Mr. Johnson’s standing crumbled because of the same confounding mix of strengths and foibles that propelled his rise: rare political intuition offset by breathtaking personal recklessness; a sense of history not matched by a corresponding sense of how he should conduct himself as a leader; uncanny people skills vitiated by a transactional style that earned him few allies and left him isolated at dangerous moments.
It is that last quality, analysts say, that made Mr. Johnson so vulnerable to the setbacks he has suffered. With no underlying ideology beyond Brexit and no network of political friends, the prime minister lost the support of lawmakers in his party when it became clear they could not count on him to win the next election.
“Johnson’s such an accomplished escape artist, and his colleagues so craven and cowardly that you can’t rule out him living to fight another day,” said Tim Bale, a professor of politics at Queen Mary University of London. “But for what precisely? ‘There’s no there there,’ as the saying goes.”
Mr. Johnson, after all, is the politician who decided to back Brexit after writing two columns — one making the case for leaving the European Union; the other arguing against it — the night before announcing his position. He won in 2019 by promising to “Get Brexit done,” but having accomplished that goal within months of the election, he often seemed like a prime minister without a plan.
Events, as another British prime minister, Harold Macmillan, once put it, have also played a role. Like other world leaders, Mr. Johnson was thrown off course by the coronavirus pandemic, his government upended by a rolling health crisis, in which he played a highly visible but not always reassuring role.
Mr. Johnson reacted late to the looming threat of the virus, imposing a lockdown on the country a week after neighboring European countries. That delay, critics argued, made the first wave of the pandemic worse in Britain than elsewhere. In April 2020, with the virus circulating in Downing Street, Mr. Johnson himself contracted Covid, ended up in an intensive care unit and nearly died.
But Mr. Johnson also pushed for Britain to be a pioneer in developing a vaccine. When Oxford University and AstraZeneca produced one, he rolled it out faster than almost any other major country. He also made a fateful decision — one later copied by other leaders — to reopen society after a significant percentage of the population had been vaccinated. Britons, he said, must learn to live with Covid.
It was during the darkest days of the pandemic that the seeds of Mr. Johnson’s current troubles were sown. While the rest of the country was enduring stifling lockdowns, the prime minister and his top aides were taking part in social gatherings at Downing Street that violated their own lockdown restrictions.
The first reports of illicit parties emerged late last November, prompting Mr. Johnson to issue a blanket denial that any laws had been broken. A subsequent police investigation found that was not true: Mr. Johnson himself was fined for attending his own birthday party in violation of the rules.
Allies of Mr. Johnson argue that “Partygate,” as the London tabloids nicknamed it, is a trivial distraction at a time when Europe is confronting its first major land war since World War II. The prime minister swiftly staked out a position as Ukraine’s staunchest defender, shipping powerful weapons to its army and placing regular phone calls to his new friend, President Volodymyr Zelensky of Ukraine.
At first, the war eclipsed the scandal, giving Mr. Johnson the chance to wrap himself in a statesman’s mantle. But as the fighting ground on, disenchantment resurfaced at home. The Metropolitan Police levied fines, and an internal investigation by a senior civil servant painted a lurid portrait of partying in the heart of government.
Understand Britain’s ‘Partygate’ Scandal
Turmoil at Downing Street. A steady drip of disclosures about parties that violated lockdown rules has ensnared Prime Minister Boris Johnson of Britain in a scandal that has threatened his hold on power. Here is what to know:
Contentious gatherings. The British news media reported that staff members were invited to a party in the backyard of Mr. Johnson’s residence in May 2020, when officials were instructing people not to socialize to curb the spread of the coronavirus. Subsequently, details about other gatherings involving government officials that violated Covid rules have emerged.
Investigations. A highly anticipated report by a senior civil servant painted a damning picture of “excessive” workplace drinking at parties at Downing Street, though it did not directly implicate Mr. Johnson in wrongdoing. The British police, which has also conducted an investigation, levied several fines. Mr. Johnson was among those fined.
A series of apologies. In January, Mr. Johnson issued a contrite apology for attending the party in his backyard, while claiming that he had viewed the gathering as a work event that did not breach the rules. He also apologized for parties held at Downing Street as the queen prepared to bury her husband. He apologized once again after being fined by the police.
No-confidence vote. In June, Mr. Johnson survived a dramatic no-confidence vote over the lockdown parties, as detractors within his Conservative Party failed to muster the simple majority needed to oust him as party leader. But the 211-to-148 result left the prime minister badly wounded and set off a volatile period in which he may have to fend off potential Tory challengers.
The taint of moral hypocrisy corroded the prime minister’s popularity with the public. On Friday, when he and his wife, Carrie Johnson, climbed the steps to St. Paul’s Cathedral for a thanksgiving service in honor of Queen Elizabeth II’s 70 years on the throne, he was roundly booed by the crowd. It was an omen.
Beyond that, the economic winds began blowing against Mr. Johnson. The supply-chain disruptions from the pandemic — combined with price shocks on food and fuel after Russia’s invasion — drove inflation into double digits and raised the specter of “stagflation.” The last time Britain faced that, its Labour government went down to a crushing defeat against Mrs. Thatcher’s Conservatives.
The prospect of history repeating itself helps explain why lawmakers are turning against Mr. Johnson. The 2019 Conservative victory was fueled by winning seats in longtime Labour districts in the country’s Midlands and industrial north, known colloquially as the “red wall.” But as Mr. Johnson himself acknowledged after the victory, the Tories had rented these seats, not won them in perpetuity.
Instead of appealing to those new Tory voters with innovative policies, Mr. Johnson lurched from scandal to scandal. In addition to Partygate, the prime minister became embroiled in an uproar over the expensive refurbishment of his apartment in Downing Street, which was funded by a Tory party donor.
He defended a Tory lawmaker who was accused of lobbying improperly while in office and then had to back down, a humiliating setback that presaged some of the troubles to come within his own party. He got caught up in a vicious and damaging public feud with his former chief adviser, Dominic Cummings.
By themselves, these issues might not have been enough to trip up a politician known for his Houdini-like escapes. But against an economic backdrop that the head of the Bank of England described as “apocalyptic,” they contributed to fears in the party that the Conservatives face a ferocious voter backlash.
“All we can say with any level of certainty is that ordinary Brits are going to find it tough going economically for the rest of this year — and probably well into the next,” Professor Bale said. “And that spells trouble for the Tories, Johnson or no Johnson.”
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New York Times - World
Firefighters Unaware of Chemicals at Bangladesh Depot, Official Says
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Nine firefighters were among at least 41 people killed in a blaze and a subsequent series of explosions.
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By Saif Hasnat and Emily Schmall
SITAKUNDA, Bangladesh — Firefighters who suffered heavy casualties while responding to a blaze at a shipping container depot in southern Bangladesh over the weekend were unaware of the presence of chemical drums, which set off a series of powerful explosions, local authorities said.
At least 41 people were killed, including nine firefighters, and hundreds more suffered burns in the fire and subsequent explosions, which sent a booming noise over the landscape and shattered windows of nearby buildings. Among those killed were residents who approached the site to capture the fire with their phones.
The disaster reflected the haphazard safety standards that continue to dog Bangladesh, particularly its lucrative garment export industry. The depot held clothing ready for export as well as drums filled with hydrogen peroxide, a chemical compound often used to bleach and dye fabric.
For more than 48 hours after the fire began, pungent, noxious smoke streamed from the B.M. Container Depot, a Dutch-Bangladeshi venture, in the town of Sitakunda, about 10 miles from Chattogram, Bangladesh’s main port. By Tuesday, the fire was under control, Ariful Islam, a Bangladeshi military official who was investigating the disaster, told reporters.
“A specialist army team has reached the spot to check if there is anything dangerous remaining at the depot,” he said.
As the smoke cleared, a tableau of ruin emerged: mountains of ash, crumpled tin sheds, charred shipping containers and blasted plastic chemical drums. Rakibul Alam Chowdhury, a spokesman for the Bangladesh Garment Manufacturers and Exporters Association, estimated about $100 million in losses.
The initial cause of the fire remained unclear, the authorities said. Those overseeing the depot had improperly stored the containers of hydrogen peroxide, said Monir Hossain, an assistant director at the Bangladesh Fire Service and Civil Defense who is part of the investigation.
He added that it was not known whether other, potentially hazardous chemicals remained at the site.
While hydrogen peroxide itself is not flammable, the chemical can produce large quantities of oxygen and “could be explosive if it comes into contact with extreme heat or fire,” said Pradip Kumar Bakshi, a chemistry professor at the University of Dhaka, in Bangladesh’s capital.
It was unclear how many people were at the site when the fire began Saturday evening, but several employees of the depot said around 500 people would have been working the night shift. The authorities said on Sunday that 49 people had died but revised the death toll down on Monday.
The authorities said that there were more than 1,400 containers at the depot, spanning more than 50 acres of land, where the fire and subsequent explosions broke out, and could confirm that at least 26 containers held flammable goods, including chemicals.
B.M. Container Depot Limited said in a statement on its website that it was “shocked by the humanitarian catastrophe,” and that it had informed the fire department about the chemical cargo after the fire broke out and before the series of explosions.
A fire official, however, denied the department’s having any prior knowledge of the chemicals.
“When our first team arrived here to douse the fire, the authority did not tell them about the chemical inside. If they had said so earlier, there would not have been so many deaths,” said Purna Chandra, a national fire department official.
Firefighters said they had followed their training in rushing to the scene.
“Whenever we hear about a fire, we don’t think but douse the fire and save people’s lives,” said Mohammad Sojib, 24, a firefighter who was at the depot. The loss of fellow firefighters, he said, “was so devastating for us.”
Asaduzzaman Khan Kamal, Bangladesh’s home minister, traveled to the site on Monday but did not answer questions.
The authorities said it would take at least a month to collect and analyze DNA samples from the ruins to identify those killed in the disaster.
Hundreds of family members of the injured gathered at the burn unit of Chattogram Medical College Hospital, as volunteer groups handed out food and medicine and ran a blood drive.
“My son Jamirul Islam is burned so badly,” said the mother of one depot employee, Rasheda Begum. “His back and hip are badly burned, and he cannot see with one eye.”
Mass-casualty fires and industrial disasters, particularly in garment factories, which account for 80 percent of the country’s exports, have been a recurring problem in Bangladesh.
The steady economic growth of the country of 170 million people has been a regional success story in recent years, but human rights and labor organizations have long expressed concern about the poor working conditions and inadequate workplace safety measures.
“This incident illustrates the urgent need to ensure proper handling and storage of chemicals, proper training for storage facility staff at awareness and operational levels, and effective crowd control during an emergency,” the International Labor Organization, a U.N. agency charged with setting labor standards worldwide, said in a statement.
A fire in a house illegally storing chemicals in the oldest part of the capital, Dhaka, killed at least 123 people in 2010.
In 2012, another fire raced through a garment factory on the outskirts of Dhaka, killing at least 112 people trapped behind its locked gates.
The worst of the disasters happened in 2013, when the collapse of an eight-story garment factory killed more than 1,100 people.
The authorities in Bangladesh imposed tougher safety rules after the 2013 disaster. But continuing corruption and lax enforcement have resulted in many more deaths from safety lapses, including a factory fire last July in the city of Narayanganj that killed at least 51 people.
Saif Hasnat reported from Sitakunda, and Emily Schmall from New Delhi.
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France24 - Monde
Arrestations massives au Salvador : “Le droit à la défense des personnes détenues a été bloqué”
Les Observateurs
Publié le : 07/06/2022 - 13:33
Chloé Lauvergnier
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Plus de 35 000 personnes ont été arrêtées au Salvador depuis le 27 mars, date à laquelle le Parlement a décrété l'état d’urgence pour tenter d’endiguer la violence des gangs. Les personnes détenues sont accusées par les autorités d’appartenir à ces gangs. Mais des innocents ont également été interpellés de façon arbitraire, et leurs droits ont été bafoués, explique dans notre émission Lucrecia Landaverde, une avocate pénaliste.
Le 27 mars, le Parlement salvadorien a décrété l'état d'urgence à la suite de l'assassinat de 87 personnes en trois jours. Des crimes que les autorités ont attribués aux "pandillas" – les gangs.
Initialement prévu pour une durée d’un mois, ce régime d’exception a été prolongé à deux reprises. À ce jour, il est censé durer jusqu’à la fin du mois de juin.
Depuis sa mise en place, plus de 35 000 personnes ont été arrêtées, accusées par les autorités d’appartenir aux gangs. Mais des innocents se trouvent également parmi eux, selon des ONG comme Human Rights Watch et Cristosal (ONG locale). Sur les réseaux sociaux, de nombreux Salvadoriens dénoncent ainsi l'arrestation – à tort, selon eux – de certains de leurs proches.
Un mes de la detencion de mi hermano jose luis sigue detenido sufriendo. Es justo? NO. no lo es. Exigimos Justicia el es inocente no debe estar ahi. #JusticiaParaLuis @jorgeramosnews @CNNEE @PDDHElSalvador @prensagrafica @Cristosal pic.twitter.com/sI7WOMeCUU
May 26, 2022Cette Salvadorienne dénonce le fait que son frère soit détenu depuis un mois. “Est-ce que c’est juste ? NON, ça ne l’est pas. Nous voulons que justice soit faite, il est innocent, il ne doit pas être [en prison]”, a-t-elle écrit, le 25 mai.
Le 9 mai, les autorités ont d’ailleurs reconnu que 168 personnes arrêtées n’avaient rien à voir avec les gangs et qu’elles avaient ainsi été libérées. Mais elles n'ont fourni aucun nouveau chiffre depuis.
“On nous empêche d’accéder aux dossiers et de connaître les tribunaux où les audiences ont lieu”
Avocate pénaliste, Lucrecia Landaverde vient gratuitement en aide aux familles dont les proches ont été détenus dans le cadre de l’état d’urgence. Outre l'arrestation d'innocents, elle dénonce les obstacles qui existent pour défendre les personnes détenues.
Selon Cristosal et Amnesty International, au moins 18 personnes sont mortes en détention depuis le 27 mars. De leur côté, les autorités évoquent onze décès. Des cas de mauvais traitements, voire de torture, ont été dénoncés par les personnes remises en liberté.
Des personnes attendent à l’extérieur de la prison “La Esperanza”, dans l’espoir d’obtenir des nouvelles de leurs proches emprisonnés (mai 2022). © Vidéo tournée par une Salvadorienne souhaitant conserver l’anonymat.
Environ 1,7 % des adultes du Salvador sont actuellement en détention, ce qui correspond à un taux d’occupation des prisons de plus de 250 %.
>> Pour en savoir plus, lire notre article complet sur le sujet : Arrestations massives, détentions arbitraires d'innocents : la méthode du Salvador contre les gangs
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Horsemeat traffickers go on trial in Marseille in new industry scandal
Issued on: 07/06/2022 - 18:30
NEWS WIRES
Eighteen people went on trial in France on Tuesday accused of running a Europe-wide giant horsemeat trading network involving produce not cleared for human consumption.
Mostly shunned by consumers in the United States and Britain, horsemeat—typically cheaper than beef—has long been part of culinary habits across European countries, including France, but its production and distribution are strictly regulated.
The case coming to trial in the southern port city of Marseille is the biggest horsemeat scandal since 2013, when millions of ready meals were withdrawn from stores across Europe after they were found to contain horsemeat instead of only beef as indicated on the label.
Standing trial are French, Belgian and Dutch nationals charged with violating EU sanitary rules governing the horsemeat trade, and with forging official documents between 2010 and 2015.
They are also accused of duping the owners of ageing horses into believing that their beloved animals would live out their days in the countryside when in reality they were taken straight to the slaughterhouse.
The specific charges in the trial, which is set to last for three weeks, are fraud, conspiracy to commit fraud, and misleading consumers and endangering their health.
‘They tricked everybody’
The members of the group, which includes licenced horse meat traders and veterinary surgeons, are believed to have violated a number of EU rules about the import of horses, including by forging certificates of origin.
The main suspect is 58-year-old Belgian Jean-Marc Decker, who prosecutors say supplied the network with horses whose meat was unfit for consumption.
In addition to the accused individuals, mostly in their 50s or 60s, a horsemeat wholesale company based in southern France is also in the dock for distributing the meat, falsely claiming that it was French.
The company, according to prosecutors, “was indifferent to the health imperatives governing the sector”.
Court proceedings were to start with the testimony of the top veterinary official at the municipal abattoir in Ales, southern France, where the investigation started in 2013.
Former horse owner Aline Oudin, due to testify Wednesday, told AFP she had handed her horse over to one of the defendants in 2013 in exchange for a promise of a “happy retirement” for the animal. Two weeks later she found out that the horse had been slaughtered and its meat sold.
“They tricked owners, they tricked consumers, they tricked everybody,” she said.
Plaintiffs also include France’s veterinary association, the cattle and meatpacking association ANBV and the Ales municipality.
(AFP)
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Belgium shuts Ferrero plant over Kinder salmonella link
FRANCE IN FOCUS
France puts food quality on the table
FRANCE
France makes 21 arrests in latest horsemeat scandal
France24 - World
French health workers protest over pay ahead of legislative elections
Issued on: 07/06/2022 - 16:34
NEWS WIRES
Camille NEDELEC
Health workers demonstrated in cities across France on Tuesday to demand higher pay and more staff for services stretched to breaking point, just days before the country votes in parliamentary elections.
Although recently re-elected, President Emmanuel Macron has ordered a probe into which emergency units need immediate help with people in the sector warning there is no time to lose.
“Not a single department is spared, our public hospitals are in the process of dying for lack of resources,” said Pierre Wach, head of the CGT union in eastern city Strasbourg.
Protests began at hospitals in the morning Tuesday and continued at the health ministry in Paris in the afternoon, where staff, some wearing white medical coats, brandished placards with messages such as “Hire more and pay us more, it’s urgent!”.
Casualty workers’ group Samu-Urgences de France found in a May survey that at least 120 accident and emergency departments nationwide had already cut back on work or were preparing to do so after years of Covid-19 strain.
Macron told regional newspapers Friday that his review, led by the group’s chief Francois Braun, would identify “where there is need, emergency department by emergency department, ambulance service by ambulance service, region by region”.
But opposition politicians and unions have accused him of playing for time until after the legislative elections on June 12 and 19 -- as some polls show the president’s absolute majority could be at risk.
“It’s past time for inquiries,” Laurent Berger, head of the powerful CFDT trade union confederation, wrote in left-wing daily Liberation, calling for “urgent talks on how staff are organised” as hospitals were “almost knocked out”.
Braun said last week he would not craft “yet another report” but “write the prescription” for hospitals in need.
Among measures he has already suggested to newly-installed Health Minister Brigitte Bourguignon are better pay for night and weekend work or—more controversially—a system for filtering calls to the emergency services to identify the most severe.
“We have to switch to crisis management mode to get through the summer,” Thomas Mesnier, an MP loyal to Macron who is also an emergency doctor, wrote in the JDD weekly.
Some emergency workers have warned that a summer heatwave, which in past years has proved deadly for elderly people, or a new flare-up of Covid could push hospitals into chaos.
(AFP)
French legislative elections © FRANCE 24
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French unions sound alarm over hospital interns’ suicides, endless work amid Covid-19
Paris hospitals chief sparks debate suggesting unvaccinated patients should pay for treatment
France offers intensive care nurses €100 monthly bonus amid Covid-19 exhaustion
BBC
If I go back to Iran, my husband will kill me
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Parisa fled Iran to Turkey to escape her abusive husband. He has threatened to kill her for leaving. Now she risks being deported back to Iran, where he could find her.
Human rights activists say the number of reported so-called honour killings in Iran is rising.
An ‘honour killing’ is simply a murder, most often of a woman by male family members. The victim is killed by a family member or a partner because they are accused of bringing ‘shame’ to the family with their behaviour. The term is highly controversial, as it brings the idea of 'honour' into what is a brutal crime.
Warning: this report contains some upsetting images. If you need support with any issues related to this report please go to the BBC Action Line
Reporter: Sara Monetta
Camera and editing: Neyran Elden, Olivia Le Poidevin
France24 - World
Paris shooting thrusts police violence into the spotlight as French legislative elections loom
Issued on: 07/06/2022 - 15:33
FRANCE 24
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A fatal police shooting in Paris has thrust the issue of violence by security forces to the heart of an increasingly close French parliamentary election battle between a new left-wing coalition and allies of centrist President Emmanuel Macron.
Police killed a passenger in a car in northern Paris on Saturday after the vehicle failed to stop when summoned by officers and then allegedly drove towards them at speed.
“If you vote for me, I’ll change the doctrine governing the use of force by the police in our country,” Jean-Luc Mélenchon, leader of the Nupes left-wing alliance, told France Inter radio on Tuesday.
“It’s not normal that we kill someone for failing to stop,” he added, saying that four people had died in such circumstances in four months.
“The police kill,” he tweeted on Saturday, sparking condemnation from rival politicians and Interior Minister Gérald Darmanin ahead of the two-stage vote on June 12 and 19.
La police tue et le groupe factieux Alliance justifie les tirs et la mort pour "refus d'obtempérer". La honte c'est quand ?
June 5, 2022Saturday’s shooting came just a week after police were widely condemned over their conduct at the Champions League final in Paris, where security forces teargassed fans and failed to stop street crime by local youths.
Images of frustrated passengers being teargassed outside a Paris train station over the weekend after rail services were cancelled also fed questions about their methods.
Self-defence?
The three officers involved in Saturday’s shooting say they opened fire on the car in self-defence and their lawyer claims there is video evidence to back them up.
The 38-year-old driver, who has been hospitalised with a throat injury, has a long criminal record and no driving licence, Le Parisien newspaper reported.
A woman in the front seat was hit in the head by one of the “eight or nine shots” fired in the capital’s 18th arrondissement (district).
The use of force by French police is a divisive political issue in France, with Mélenchon and other left-wingers frequently criticising security forces.
Darmanin said Monday that police “deserve respect” and that “insulting them dishonours those that want to govern”.
Far-right leader Marine Le Pen said Tuesday that Mélenchon “is always on the side of thugs, of criminals. He’s never on the side of the security forces.”
“It’s not because someone has died that the police have done something that is open to criticism,” she told Franceinfo, adding that police had the right to defend themselves.
Prime Minister Elisabeth Borne bristled at Mélenchon’s comment in a Tuesday radio interview. “I find very shocking the way Jean-Luc Mélenchon systematically lashes out at the police with totally outrageous remarks,” Borne told France Bleu. “The police exercise a difficult mission at the service of the French,” she said.
“Beyond that, what happened this weekend, with a death, is obviously tragic,” Borne added, noting that investigations into the incident are under way.
Mélenchon hit back at the prime minister with a reaction tweet on Tuesday afternoon. “Four deaths in four months. The death of a young woman 21 years of age killed with a shot to the head: no big deal to Borne,” he tweeted. “For her, I’m the only one who is a problem. Borne, technocratic prime minister without a heart, without human compassion, without republican principles on law enforcement.”
The killing of police by jihadists as well as suspected drug dealers in recent years has led to public sympathy for their plight.
A policewoman was killed in southwest France in July 2020 when a car refused to stop and drove through a checkpoint, prompting an outcry at the time.
Police unions also complain about poor pay for officers and difficult working conditions, particularly in low-income suburbs where hostility to them is deeply rooted.
Macron majority?
Campaigning ahead of Sunday’s vote is set to intensify this week, with Macron making several trips around the country to lend support to his centrist “Ensemble” (“Together”) coalition.
Surveys suggest “Together” is on course for a narrow majority, but the results are viewed as hard to forecast because abstention is predicted to reach record levels of around 50 percent.
Mélenchon and the Nupes alliance – which groups his France Unbowed party, the Socialists, Greens and Communists – are hoping to block newly re-elected Macron by winning a majority.
The first results – for 11 constituencies representing French people living overseas – were published on Monday.
After a first round of voting at the weekend, they showed Macron’s candidates finishing top in eight out of the 11 as expected, but Nupes candidates making major gains compared with the last polls in 2017.
Macron’s Republic on the Move (LREM) party and allies have upped their attacks on Mélenchon in recent days, which analysts see as a sign of nervousness.
Senior MP Christophe Castaner said the former Trotskyist promised a “Soviet revolution”, while Economy Minister Bruno Le Maire called him a “French Chavez” in reference to late Venezuelan leader Hugo Chavez.
Mélenchon is promising to lower the retirement age to 60, introduce wealth taxes on companies and high-earners, and hike the minimum wage by around 15 percent.
Macron needs a parliamentary majority in order to push through his domestic agenda of tax cuts, welfare reform and raising the retirement age.
The 44-year-old defeated Le Pen in the second round of the presidential election on April 24, winning a second five-year term.
(FRANCE 24 with AFP)
French legislative elections © FRANCE 24
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Macron to increase oversight of police after brutality and racism claims
French police protest in Paris to demand a government crackdown on attacks
Champions League
French minister blames 'ticket fraud’ for stadium violence in Champions League final
France24 - World
UN nuclear watchdog says Chernobyl radiation detectors back online, levels normal
Issued on: 07/06/2022 - 06:17Modified: 07/06/2022 - 06:24
FRANCE 24
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Selina SYKES
Radiation detectors around Ukraine's Chernobyl nuclear power plant are back online for the first time since Russia's invasion and radiation levels are normal, the International Atomic Energy Agency said Tuesday. Meanwhile, Russian Foreign Minister Sergei Lavrov began a two-day visit to Turkey for talks on unblocking grain exports from Ukraine, which have been stalled by Moscow's offensive. Read our live blog to see how all the day's events unfolded.
This live page is no longer being updated. For more of our coverage of the war in Ukraine, click here.
1:30am Russia returns 210 dead Mariupol defenders
Ukraine’s military intelligence agency says Russia has so far turned over the bodies of 210 Ukrainian fighters killed in the battle for Mariupol. It says most of them were among the last holdouts in the Azovstal steelworks.
The agency did not specify Tuesday how many more bodies are believed to remain in the rubble of the plant.
Russia now controls the destroyed port city. It began turning over bodies last week. Ukraine said Saturday that the two sides had exchanged 320 bodies, with each getting back 160. It is unclear whether any more bodies have been given to Russia.
The Ukrainian fighters defended the steelworks for nearly three months before surrendering in May under relentless Russian attacks from the ground, sea and air.
9:25pm: IAEA says Chernobyl radiation detectors back online, levels normal
Radiation detectors in the Exclusion Zone around Ukraine’s defunct Chernobyl nuclear power plant are back online for the first time since Russia seized the area on February 24, and radiation levels are normal, the UN nuclear watchdog said on Tuesday.
“Most of the 39 detectors sending data from the Exclusion Zone ... are now visible on the IRMIS (International Radiation Monitoring Information System) map,” the International Atomic Energy Agency said in a statement. “The measurements received so far indicated radiation levels in line with those measured before the conflict.”
6:51pm: ‘On the frontlines, you see dozens of black shell holes in these vast green fields’
From Kyiv, FRANCE 24’s Gwendoline Debono, just back from the frontlines in eastern Ukraine, brings us the latest on the state of play in the Donbas amid the ongoing battle for Severodonetsk.
6:04pm: Lavrov in Turkey for talks on Ukraine grain exports
Russian Foreign Minister Sergei Lavrov began a two-day visit to Turkey on Tuesday for talks on unblocking grain exports from Ukraine, which have been stalled by Moscow's offensive.
The plane carrying Lavrov landed at the airport in the Turkish capital Ankara, an AFP photographer saw.
This is Lavrov's second trip to Turkey after meeting his Turkish and Ukrainian counterparts Mevlut Cavusoglu and Dmytro Kuleba in Antalya on March 10.
At the request of the United Nations, Turkey has offered its services to escort maritime convoys from Ukrainian ports, despite the presence of mines – some of which have been detected near the Turkish coast.
Lavrov is accompanied by a military delegation.
At the heart of the negotiations is the opening of a security corridor to ship Ukrainian grain – cereals and wheat in particular – blocked in the war-torn country's ports.
3:41pm: Kyiv says Russia is holding 600 Ukrainians in Kherson region
Ukraine on Tuesday accused Russian forces of detaining some 600 people, mainly journalists and pro-Kyiv elements in the southern region of Kherson, which Moscow's military now holds in its grip.
"According to our information, some 600 people are ... being held in specially converted basements in the region of Kherson," said Tamila Tacheva, the Ukrainian presidency's permanent representative in the Crimea, the peninsula to the south of Kherson which Moscow annexed in 2014.
Tacheva said the bulk of those being held were "journalists and militants" who organised "pro-Ukrainian gatherings" in Kherson (city) and the region around it after it was occupied by Russian forces in the wake of the invasion launched in late February.
"According to our information, they are being held in inhuman conditions and are victims of torture," Tacheva added without giving further details. Some Ukrainians held in the Kherson region – civilians but also detained combatants – have been sent to jails in Crimea, she added.
Straddling the Black Sea and the Sea of Azov, the Kherson region was home to around a million people before the invasion. However, thousands have fled the key port on the Dnipro River since the Russians targeted the city, which became the first major urban centre to fall in the first week of March.
1:23pm: Russian parliament votes to exit European Court of Human Rights
The Russian Duma has passed a pair of bills ending the European Court of Human Rights’ jurisdiction in Russia.
The bills include one removing Russia from the court’s jurisdiction and a second setting March 16 as the cut-off point, with rulings against Russia made after that date not to be implemented.
Appeals to the ECHR had become a last resort for plaintiffs in several high-profile cases that had been rejected by Russian courts.
On March 15, the Committee of Ministers of the Council of Europe decided to expel Russia from the organisation, of which the ECHR is part, in response to the Russian invasion of Ukraine.
Russia has said that it independently decided to leave the Council of Europe.
1:18pm: Russia controls Severodonetsk residential areas: defence minister
Russian troops are in full control of the residential areas of Severodonetsk and are trying to establish control over the city's "industrial zone and the nearest settlements", according to Russian Defence Minister Sergei Shoigu.
In televised remarks during a defence ministry meeting, Shoigu said Russian forces had "liberated" 97 percent of the Luhansk region.
Shoigu added that 6,489 Ukrainian soldiers have surrendered to Russian troops since the start of Moscow's offensive.
His comments could not be independently verified.
1:01pm: Russian general killed in Ukraine: pro-Kremlin separatists
Kremlin-backed separatists in Ukraine on Tuesday confirmed the death of another Russian general during Moscow's invasion of the country.
The death of Major General Roman Kutuzov was reported earlier by a war correspondent for Russian state TV but has not been confirmed by officials in Moscow.
The leader of the self-declared Donetsk People’s Republic in Ukraine’s Donbas region, Denis Pushilin, expressed his "sincere condolences to the family and friends" of Kutuzov.
The announcement comes as Russian forces and their Moscow-backed allies are carrying out a major assault on Donbas, with fierce fighting taking place for the city of Severodonetsk.
Hundreds gathered in Russia-annexed Crimea in late March for the funeral of Andrei Paliy, the deputy commander of Russia's Black Sea fleet who died in combat near Ukraine's port city of Mariupol.
A funeral for Major General Vladimir Frolov was held in April in Russia's second city, Saint Petersburg, with local authorities confirming that he died in Ukraine.
10:34am: Ukraine slams planned IAEA mission to Russian-occupied nuclear plant
Ukraine's state nuclear company Energoatom has criticised a plan by the UN atomic watchdog IAEA to send a delegation to a Russian-occupied nuclear plant in southern Ukraine, saying it "did not invite" such a visit.
"We consider this message from the head of the IAEA as another attempt to get to the (power plant) by any means in order to legitimise the presence of occupiers there and essentially condone all their actions," Energoatom wrote on the Telegram messaging app.
IAEA head Raphael Grossi said on Monday that the organisation was working on sending an international mission of experts to the Russian-held nuclear power plant at Zaporizhzhia, which is Europe's largest.
10:05am: Russian superyacht in Fiji handed to US authorities
Fiji's top court has handed a Russian superyacht to US authorities, ending a contested eight-week stay.
The $300 million Amadea, linked by the US to billionaire Russian politician Suleiman Kerimov, a target of sanctions, was impounded on arrival in Fiji in April at Washington's request.
Fiji's Supreme Court President and Chief Justice Kamal Kumar on Tuesday dismissed an application to delay execution of the court order that was lodged last week by the vessel's registered owners, Millemarin Investments.
The ruling meant a US justice department warrant to seize the boat had been accepted, said Fiji's director of public prosecutions. "The decision acknowledges Fiji's commitment to respecting international mutual assistance requests and Fiji's international obligations," the prosecutor's office said in a statement.
7:56am: Russia's progress on Popasna axis has stalled, says UK
Ukrainian forces recaptured parts of Severodonetsk over the weekend, but Russian forces are likely to continue to occupy the city’s eastern districts, according to a daily British defence intelligence update.
Russia's progress made through May on the southern Popasna axis stalled over the last week amid reports of heavy shelling near Izium, which suggests that Moscow is preparing to make a renewed effort on the northern axis, said the defence ministry in a tweet.
"Russia will almost certainly need to achieve a breakthrough on at least one of these axes to translate tactical gains to operational level success and progress towards its political objective of controlling all of Donetsk Oblast," the ministry said.
Latest Defence Intelligence update on the situation in Ukraine - 7 June 2022 Find out more about the UK government's response: https://t.co/wlN06HEVws🇺🇦 #StandWithUkraine 🇺🇦 pic.twitter.com/BiDv2cZSCv
June 7, 20227:14am: Ukrainian troops ‘outnumbered’ in Severodonetsk, says Zelensky
Ukrainian troops are outnumbered by "stronger" Russian forces in the flashpoint eastern city Severodonetsk, said President Volodymyr Zelensky in his latest nightly video address.
"We're holding out" in the key city but "there are more of them and they are stronger", said Zelensky. "Fierce street fighting continues" in Severodonetsk and other towns and cities in the Donbas region, Zelensky added. Despite the pressures, the Ukrainian president said "the Ukrainian Donbas stands. It stands firmly."
Street fighting continued to rage for control of Severodonetsk on Tuesday, with one official saying the situation was changing "every hour".
Severodonetsk – the largest city still in Ukrainian hands in the Luhansk region of the Donbas – has been the focal point of fighting in recent weeks, with officials describing a fast-changing situation on the ground.
"The situation is changing every hour, but at the same time there are enough forces and resources to repel attacks," Mayor Oleksandr Striuk said on Monday.
"We have hope, we have faith in our armed forces, no one's going to abandon [Severodonetsk]," he added.
6:45am: Ukraine recovers bodies from Mariupol steel plant
Russia has begun handing over over the bodies of Ukrainian fighters killed at the Azovstal steelworks, the fortress-like plant in the destroyed city of Mariupol where the fighters' last-ditch stand became a symbol of resistance against Moscow’s invasion, according to an AP exclusive report.
The dead taken from the ruins of the bombed-out mill were transferred to the Ukrainian capital, Kyiv, where DNA testing is under way to identify the remains, according to both a military leader and a spokeswoman for the Azov Regiment.
The Azov Regiment was among the Ukrainian units that defended the steelworks for nearly three months before surrendering in May under relentless Russian attacks from the ground, sea and air.
It was unclear how many bodies might remain at the plant.
5:50am: Russia imposes sanctions on 61 US citizens
Russia’s foreign ministry announced Monday that is levying sanctions on 61 US nationals. It said the move was being taken “in response to the ever-expanding US sanctions against Russian political and public figures, as well as representatives of domestic business".
The list includes US officials and former and current top managers of large American companies, such as Treasury Secretary Janet Yellen, Energy Secretary Jennifer Granholm, White House communications director Kate Bedingfield and Netflix CEO Reed Hastings.
3:45am: Japan to freeze assets of two Russian banks
Japan will freeze the assets of two more Russian banks and one more Belarusian bank as part of additional sanctions on Russia after its invasion of Ukraine, Japan's foreign ministry said on Tuesday.
(FRANCE24 with REUTERS, AP and AFP)
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Macron draws new wave of criticism over call not to 'humiliate' Russia
AS IT HAPPENED
Zelensky says Ukraine’s forces ‘holding out’ but outnumbered in Severodonetsk
Focus
Could Poland's Suwalki gap be Russia's next military target?
France24 - Monde
France : au Lido, un jeune Népalais prend la relève du plumassier
Publié le : 03/06/2022 - 17:18
Samia METHENI
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Plumassier officiel du Lido, Dominique de Roo crée des costumes féériques depuis 50 ans. Mais en 2020, lorsque le covid stoppe net spectacles et défilés de mode, il se résigne à fermer. C'est alors que la relève arrive, sous les traits d'un jeune Népalais de 20 ans.
Valeurs Actuelles
Sexe et politique, une histoire intime
Les soubresauts de la vie privée et sexuelle des hommes politiques ont toujours fasciné. Naguère tolérante, l’opinion publique rue dans les brancards au moindre soupçon pesant sur l’un de ses représentants.
Le monde politique est régulièrement ébranlé par des accusations d’abus ou d’agressions sexuelles perpétrés par certains de ses représentants. Désormais, le tribunal médiatique s’emballe au moindre soupçon. Depuis l’affaire DSK, les révélations chocs alimentent les médias.
Les plus récentes vont de la révélation “people” de la liaison entre Éric Zemmour et Sarah Knafo, à celles, dramatiques, concernant Damien Abad ou encore Nicolas Hulot, respectivement accusés de violences sexuelles, envers deux et six femmes. Une partie de l’opinion publique ne fait plus de distinction entre ce qui ressortit du domaine de la morale et ce qui relève du pénal.
Si les « bonnes mœurs » sont subjectives, rares sont ceux qui, ayant atteint les plus hautes sphères du pouvoir, parviennent à maintenir une vie sentimentale « stable ». Quelques exemples : François Hollande et Julie Gayet, les rumeurs de liaison entre Jacques Chirac et l’actrice Claudia Cardinale, ou encore la révélation de la deuxième famille du président François Mitterrand.
Cette fascination-répulsion pour la vie sentimentale des hommes politiques ne date pas d’hier : en leur temps, Louis XIV et ses amantes faisaient autant jaser à la cour que dans les campagnes. Autres temps, autres mœurs, les réseaux sociaux permettent désormais à chacun de commenter en temps réel ou presque tel ou tel comportement jugé inapproprié. Réciproquement, ces médias sociaux offrent aux victimes réelles ou autoproclamées d’agressions sexuelles une tribune hors des prétoires – ce qui entraîne bien souvent une remise en cause du principe de la présomption d’innocence.
Un pouvoir longtemps incarné par le nombre de conquêtes
Le pouvoir crée-t-il un besoin de séduction chez celui qui le détient, un irrépressible désir « d’avoir » ? C’est en tout cas ce qu’affirme Dimitri Casali, écrivain et historien : « Le sexe a toujours été une composante du pouvoir. Et, inversement, le pouvoir est un stimulant sexuel. Il agit comme un aphrodisiaque, il développe la libido et le besoin de séduire, pouvant conduire à tous les excès et dérapages. »
L’auteur de Sexe et pouvoir, les dessous de la vie des chefs (La Martinière), voit un exemple frappant de cette réalité dans la figure de Napoléon Ier qui, jeune, se désintéressait des relations intimes, avant de devenir, au sommet de sa puissance, presque « obnubilé par le sexe ».
Un phénomène encore présent aujourd’hui si l’on en croit Julien Rochedy, essayiste et ancien président du Front national de la jeunesse (FNJ), qui affirme avoir vu « des hommes devenir des tombeurs et multiplier les conquêtes une fois entrés en politique ». Il ajoute que certains pourraient même choisir cette profession afin d’obtenir cette « aura d’autorité et de séduction » liée à la fonction tribunitienne.
Selon les deux auteurs précités, cette attraction, qui peut parfois surprendre, serait directement liée à l’exercice du pouvoir depuis le début des sociétés humaines, dans des époques violentes où le chef était le garant de la survie. À cause de cette « réalité primitive » restée inconsciemment en chacun de nous, la détention du pouvoir serait éternellement productrice d’attractivité sexuelle. Un phénomène particulièrement ancré dans les pays latins où la vie sexuelle des puissants, hommes politiques et chefs d’État, est à la fois un sujet de fantasme, un instrument politique et une source de prestige.
« Depuis Henri IV, surnommé le Vert Galant, l’infidélité conjugale était toujours le défaut que les latins pardonnaient, voire valorisaient facilement, à l’image de Louis XIV ou Louis XV ou plus récemment Berlusconi en Italie », affirme ainsi Dimitri Casali. Et d’ajouter « qu’un roi chaste, a fortiori un roi impuissant, est alors considéré comme incapable de gouverner son pays, comme ce fut le cas pour Louis XVI ».
Plus encore que les autres pays latins la France a longtemps fait preuve de tolérance pour l’adultère des « puissants », même après l’abolition des monarchies absolues. C’est notamment ce qu’explique l’historien et universitaire Jean Garrigues, auteur d’Une histoire érotique de l’Élysée de la Pompadour aux paparazzi (Payot) : « Au fil des XIXe et XXe siècles, cela devient presque une tradition. Tout homme de pouvoir devait alors posséder d’un côté une famille et de l’autre des maîtresses qui incarnaient un trophée. » L’auteur de La Tentation du sauveur : Histoire d’une passion française (Payot), poursuit : « La vie amoureuse devenait une forme de miroir de la vie politique : plus de pouvoir équivalait à plus de conquêtes. »
Fin de la tolérance au XXIe siècle
Encore récemment, les frasques amoureuses prêtées à Giscard, Mitterrand, ou Chirac, contribuaient à asseoir leur popularité, la démonstration « d’une libido exacerbée n’étant que le signe de bonne santé, et de la capacité à relever tout combat politique », estime Dimitri Casali. Il y voit « comme un lointain vestige de la tradition monarchique ».
Cette tolérance vis-à-vis du pouvoir n’est pas partagée partout dans le monde, à l’image des Américains, plus puritains. Le 42e président des États-Unis, Bill Clinton, en a fait les frais dans les années 90 pour une simple liaison extra-conjugale.
Jusqu’à une période récente, la France se montrait beaucoup plus libérale sur ces questions. Dans une interview accordée à l’Express en 2006, la journaliste Anne Sinclair évoquait sans ambages les tromperies de DSK, son époux à l’époque : « J’en suis plutôt fière. C’est important, de séduire, pour un homme politique », affirmait-elle alors. Ironie du sort, la fin de cette même tolérance française sera précipité par l’affaire DSK en 2011, laquelle « mêle puissance politique et pulsion sexuelle avec une ampleur jamais atteinte et des conséquences politiques colossales », assure Dimitri Casali.
Il faut prendre en compte l’arrivée des réseaux sociaux qui bouleverse le regard de la population sur les frasques des hommes politiques. Si les déboires sentimentaux des présidents de la Ve République étaient connus, ils demeuraient recouverts d’un certain voile de pudeur.
Selon Jean Garrigues, ce changement dans l’opinion devient particulièrement visible avec Nicolas Sarkozy qui « déverrouille beaucoup de choses en créant une forme d’exhibition décomplexée de sa vie privée ». Cette exhibition entraîne alors « une surveillance presque constante de la vie intime », de l’affaire DSK à celle du scooter de François Hollande en passant par la fin de la vie politique de Benjamin Griveaux provoquée par la diffusion de vidéos à caractère pornographique.
Cet ensemble d’évènements participe du phénomène “#MeeToo” qui « équilibre les relations entre hommes et femmes en politique. La “femme objet” s’émancipe et devient sujet ». L’historien voit également dans cette rupture l’impact d’une « défiance grandissante » entre les politiques et la population qui, déçue, veut « contrôler le résultat de l’action des politiques, leur lien à l’argent, mais également leur vie intime » — l’ensemble se doit d’être exemplaire. Paradoxe pointé par Jean Garrigues d’une société ouverte qui, à mesure qu’elle admet « toute forme de différence et de déviance », devient intransigeante envers les personnes de pouvoir, qui subissent alors un « préjugé défavorable » sur leurs actions.
France24 - Monde
Fact or fake : le locataire de l'Élysée est-il à la tête de l'Union Européenne ?
Publié le : 29/04/2022 - 16:31
La France a pris la présidence tournante du Conseil de l'Union européenne le 1er janvier 2022. Mais cette présidence ne signifie pas pour autant que le chef d'État français dirige l'Union Européenne. Notre équipe a fait le point sur le fonctionnement des institutions européennes pour clarifier les fonctions de chacun et démêler le vrai du faux.
Le projet a été cofinancé par l'Union européenne dans le cadre du programme de subventions du Parlement européen dans le domaine de la communication. Le Parlement européen n'a pas été impliqué dans sa préparation et n'est d'aucune manière responsable de ou lié par l'information, des informations ou des points de vue exprimés dans le cadre du projet pour lequel uniquement les auteurs, les personnes interviewées, les éditeurs ou les diffuseurs du programme sont responsables conformément au droit applicable. Le Parlement européen ne peut pas non plus être tenu responsable des dommages, directs ou indirects, pouvant résulter de la réalisation du projet.
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Damien Abad affirme n’avoir « jamais violé une femme de sa vie » et n’entend pas démissionner
Tout juste nommé ministre des Solidarités, Damien Abad, s’est exprimé très rapidement devant la mairie de Saint-Jean-le-Vieux (Ain) sur les accusations de viols dont il fait l’objet. « Je conteste les accusations (de viols) à mon encontre avec la plus grande fermeté », s’est-il défendu. Le candidat aux législatives dans la 5e circonscription de l’Ain a également affirmé n’avoir « jamais violé une seule femme de (s)a vie. » Interrogé sur une éventuelle démission, l’ancien patron des députés LR a rétorqué : « Un homme innocent doit-il démissionner ? Je ne crois pas. »
« C’est tellement injuste »
Dans une interview accordée au Figaro, lundi 23 mai, Damien Abad a expliqué vivre un moment « très difficile ». « Pour moi, ma compagne et ma famille, c’est tellement injuste », a-t-il confié. Selon ses proches, sa présence lors du premier Conseil des ministres sous Élisabeth Borne « confirme la confiance du président de la République et de la Première ministre ».
Le ministre de la Solidarité a estimé que « cette plainte ressurgit à chaque moment politique clef de (s)a vie » : au moment de son soutien à François Fillon, lors de sa nomination à la présidence des députés LR et maintenant où « comme par hasard », cette affaire revient. Questionné sur sa campagne des législatives dans l’Ain, Damien Abad y voit un test pour « conserver la confiance des Français ».
Une semaine avant sa nomination au gouvernement, Damien Abad a fait l’objet d’un signalement de l’Observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique, après une lettre d’une femme de 41 ans l’accusant de viols pour des faits présumés qui remonteraient à 2010.
France24 - Monde
Macron 2 : une impulsion pour les Européens ?
Publié le : 29/04/2022 - 16:05
Caroline DE CAMARET
Les leaders des institutions et la majorité des eurodéputés ont poussé un ouf de soulagement à l'annonce des résultats des élections présidentielles françaises. Emmanuel Macron rempile donc pour un second mandat après avoir mené une campagne pro-européenne alors que la France est toujours présidente en exercice du Conseil de l'UE.
Du point de vue des européens, une victoire d'une candidate d'extrême droite, Marine le Pen, représentait un danger existentiel pour la construction européenne. La France, pays fondateur, deuxième économie de l'Union, et locomotive des 27, ne peut avancer sans son engagement. Cinq ans de plus, mais pour quoi faire au plan européen ? Quel regard nos voisins européens portent-ils sur ce second mandat et les ambitions affichées par Emmanuel Macron ?
Émission préparée par Isabelle Romero, Perrine Desplats, Sophie Samaille et Georgina Robertson.
Le projet a été cofinancé par l'Union européenne dans le cadre du programme de subventions du Parlement européen dans le domaine de la communication. Le Parlement européen n'a pas été impliqué dans sa préparation et n'est d'aucune manière responsable de ou lié par l'information, des informations ou des points de vue exprimés dans le cadre du projet pour lequel uniquement les auteurs, les personnes interviewées, les éditeurs ou les diffuseurs du programme sont responsables conformément au droit applicable. Le Parlement européen ne peut pas non plus être tenu responsable des dommages, directs ou indirects, pouvant résulter de la réalisation du projet.
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Accusation de “harcèlement moral” : une enquête ouverte contre l’ex-secrétaire d’Etat Nathalie Elimas
Le 6 mars dernier, l’Elysée annonçait le départ de Nathalie Elimas. La secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Education nationale, de la Jeunesse et des Sports, chargée de l’Education prioritaire, quittait le gouvernement après des soupçons de « harcèlement moral » dont elle faisait l’objet. Ce vendredi 18 mars, le parquet de Paris a annoncé l’ouverture d’une enquête visant Nathalie Elimas pour « harcèlement moral », relaie Le Parisien. Le dossier a été confié à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP). Le parquet a précisé qu’une enquête préliminaire a été ouverte jeudi 17 mars, après des accusations de collaborateurs et un signalement de l’administration à la justice.
Du « harcèlement » voire de la « maltraitance »
En janvier dernier, une enquête administrative sur le fonctionnement de son cabinet avait été révélée. Nathalie Elimas y était accusée par certains de ses collaborateurs de « harcèlement », voire de « maltraitance », rappelle Le Parisien. L’ex-adjointe au maire de Margency, dans le Val-d’Oise, avait par la suite déploré au micro de Radio J : « Je suis victime d’une attaque d’une grande violence, à titre personnel. » Mais l’affaire avait pris une autre tournure un mois plus tard. En février, Jean Castex avait reçu un pré-rapport interne, avec des conclusions « terribles » concernant Nathalie Elimas. Dans ce document, des témoignages parlaient de faits « graves » et « accablants » contre Nathalie Elimas. D’après les informations d’Europe 1, le Premier ministre s’était alors entretenu avec la secrétaire d’Etat afin de « lui demander des explications ». Durant l’échange, Nathalie Elimas avait « refusé l’option » de son départ du gouvernement. Elle démissionnera finalement en mars et portera plainte pour « dénonciation calomnieuse ».
Valeurs Actuelles
Législatives 2022 : Laurent Wauquiez, des ambitions et des doutes
Le geste est répété. La communication est maîtrisée. Téléphone en main, Laurent Wauquiez se filme devant la baie de Tamaris (Var). Sourire aux lèvres, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes immortalise l’instant aux côtés d’un ostréiculteur. Il glisse quelques paroles louangeuses envers son interlocuteur. À chacun de ses déplacements, l’ancien locataire de la Rue de Vaugirard déroule sa partition. Il a pris pour habitude d’abreuver ses réseaux sociaux de vidéos face caméra.
La semaine passée, l’élu de Haute-Loire a fait étape dans le sud de la France. Une itinérance à vitesse grand V, dans les Bouches-du-Rhône puis dans le Var, l’ayant conduit à soutenir trois candidats en l’espace d’une seule journée. « Tous les candidats le voulaient », assure le sénateur des Bouches-du-Rhône Stéphane Le Rudulier et président de la fédération départementale, dans les colonnes de la Provence. Chez les militants, comme chez les élus, ces déplacements de Laurent Wauquiez suscitent de nombreuses attentes. Un engouement que fait mine de tempérer son entourage : « Laurent répond aux invitations des candidats qui l’ont contacté. Nos sympathisants ne veulent plus voir la droite se déchirer comme elle l’a fait tout au long du dernier quinquennat. » Même si au fond, ce proche reconnaît qu’il y a « une forte demande de leadership. Laurent est un des rares à être en situation d’exercer ce leadership ».
Une rivalité à couteaux tirés avec David Lisnard et Xavier Bertrand
Laurent Wauquiez n’est pas le seul à avoir des visées sur cette campagne. Ses deux concurrents directs se nomment Xavier Bertrand et David Lisnard. Comme lui, l’ancien ministre du Travail et le maire de Cannes avancent leurs pions. L’ancien candidat au congrès souhaite faire peser une ligne plus sociale à l’intérieur du parti. De son côté, le président de l’Association des maires de France investit une soixantaine de candidats sous la bannière de son écurie Nouvelle énergie. L’espace semble se rétrécir pour Wauquiez, quand les ambitions de ses concurrents s’aiguisent en coulisses. Toutefois, comme un ‘‘Wauquiéziste’’ l’avance, « Laurent a toujours conservé un lien très fort avec les cadres et adhérents de notre mouvement. Il entretient des contacts réguliers avec les grandes voix de LR, parce que c’est ensemble qu’il faudra reconstruire une offre de droite pour proposer une alternative au macronisme ».
Il y a trois ans, ils fustigeaient le tournant trop droitier de Wauquiez et étaient les premiers à le pousser vers la sortie.
Un député tempère cette nouvelle Wauquiez mania qui se profile : « Dans ce petit cercle de joueurs, il est hors de question qu’un nouvel inconnu conduise le parti à une nouvelle catastrophe. David Lisnard n’est pas encore connu. Xavier Bertrand a déjà subi une défaite. Avec la possible désignation de Wauquiez, cela donne une impression générale que le parti se trouve un leader naturel. Mais, ils semblent avoir la mémoire courte. Il y a trois ans, ils fustigeaient le tournant trop droitier de Wauquiez et étaient les premiers à le pousser vers la sortie. » Les rumeurs les plus folles circulent à son sujet. Selon nos confrères de l’Express, certains parlementaires influents à l’Assemblée nationale pousseraient pour une candidature de Wauquiez à la députation. Leur but : asseoir l’Auvergnat dans le fauteuil de président de groupe pour l’ériger comme principal opposant à Emmanuel Macron dans l’hémicycle.
Au secours des candidats LR
Pour l’heure, c’est sur le terrain que Laurent Wauquiez se protège. Val-de-Marne, Tarn, Ardèche, Eure-et-Loire… Il a déjà réalisé une soixantaine de déplacements en l’espace de quelques semaines. Son équipe affirme même que « d’ici au 12 juin, il aura fait environ 25 déplacements ». L’ancien chef de file des Républicains brandit l’ancrage local, comme l’un des arguments forts de ses déambulations. À Salon-de-Provence, ce lundi 30 mai, il a ainsi avancé : « Nous avons des candidats qui ont prouvé qu’ils étaient solides dans leur gestion, bien plus enracinés que leurs concurrents LREM, qui sont des candidats artificiels. »
Wauquiez tente d’imprimer sa marque auprès des candidats LR. Ses réunions publiques sont l’occasion de marteler ses thèmes de prédilection : lutte contre l’insécurité, défense de la République face au communautarisme, maîtrise des dépenses publiques, haro sur l’assistanat. Sa sortie très médiatique contre la décision du conseil municipal de Grenoble autorisant le port du Burkini, a beaucoup fait réagir en interne. « Ce que défendait il y a déjà des années Laurent Wauquiez, parfois sous les critiques, faisait aujourd’hui consensus au sein de notre mouvement », affirme un proche. Un baron abonde en ce sens : « Il n’y a que Laurent pour porter cette campagne au niveau national. Il cible les territoires et défend des thèmes nationaux qui ne doivent pas être ceux du RN. Il revient sur nos valeurs fondamentales. Dommage qu’il ne se soit pas manifesté plus tôt. »
Cap sur les législatives avec un projet qui n’est soluble ni dans l’extrémisme ni dans le macronisme
Ce retour au premier plan s’est dessiné dans le creuset de la campagne présidentielle. Au lendemain de la déroute du premier tour, le 11 avril, LR est sur le pied de guerre. Les critiques fusent en interne à l’encontre de Valérie Pécresse. Dans le cénacle du bureau politique, Laurent Wauquiez profite du chaos ambiant pour avancer ses pions. Le président de région lance un « cap sur les législatives avec un projet qui n’est soluble ni dans l’extrémisme ni dans le macronisme ». Une prise de parole saluée par certains de ses collègues, mais critiquée par d’autres. « Wauquiez s’attribue le beau rôle », peste ce Pécressiste qui ajoute, « il a fait le strict minimum pour elle. Tout le monde sait qu’il porte une ligne droitière. Et pendant la campagne, il faisait partie de ceux qui critiquaient Valérie parce qu’il la trouvait trop droitière ».
Cette réunion est la première pierre posée par Laurent Wauquiez dans l’affirmation d’un leadership, pour le moins encore fluctuant. Alors, il retrousse ses manches et donne de sa personne à la commission nationale d’investiture. « Il avait une vision très nationale de cette campagne, avec en tête les circonscriptions précises où l’on peut l’emporter, expose un sénateur présent à la CNI. Il a notamment poussé pour faire émerger de jeunes profils. Je l’ai trouvé plus impliqué que Jacob lui-même. »
Une alternance crédible pour 2027 ?
Laurent Wauquiez, se paie-t-il une nouvelle image à moindre frais ? Sur le papier, il semble endosser le costume de sauveur de sa famille politique. Son entourage rhodanien, lui, argumente dans ce sens : « Ils sont aujourd’hui nombreux à lui demander de reprendre le parti si Christian Jacob en quitte la présidence. » Du haut de ses volcans d’Auvergne, il se laisse l’été pour réfléchir sur la suite de son avenir politique. Doit-il prendre la direction du parti ? Son esprit est-il déjà tourné vers l’Élysée ? Ces deux ambitions sont-elles compatibles ? Du moins, c’est que ce veut croire cet élu : « Le véritable enjeu pour la droite c’est effectivement de se reconstruire pour incarner en 2027 une alternance. »
Ces plans pourraient être contrariés par les desseins de ses rivaux, en particulier David Lisnard. « Wauquiez ne laissera jamais sa place. C’est son ambition depuis longtemps. Je ne le vois pas faire de compromis, face à un Lisnard, qui lui aussi prend de l’épaisseur au sein de notre famille politique », tranche ce cadre. Dans les couloirs du siège, certains pensent d’ailleurs que « choisir Wauquiez c’est l’assurance de faire plaisir uniquement aux militants. On prend un vieux qui fait jeune. C’est la clause Baroin. En réalité, les sondages le donnaient à 7 % avant le congrès. Je ne vois pas ce qu’il pourrait changer. S’il venait à être désigné président, on éviterait une catastrophe mais pas la déroute ». L’homme à la parka rouge joue la montre et continue de prendre le pouls de la situation. Déjà trois ans que cela dure…
France24 - Monde
Elles sont l'avenir de l'Europe
Publié le : 08/04/2022 - 12:46
Xavier CHEMISSEUR
Céline SCHMITT
Elles ont entre 16 et 22 ans et représentent l'avenir dans cette Conférence sur le futur de l'Europe, un projet inédit mené à Strasbourg et donnant la parole à 800 citoyens des 27 pays de l'Union dans l'attente d'avancées concrètes sur le climat, l'emploi, la santé ou encore la diplomatie. Parmi eux, un tiers a moins de 25 ans. Tout au long de cette conférence, France 24 a suivi au plus près quatre jeunes Européennes : une Italienne étudiante en anthropologie, une lycéenne française, une thésarde slovaque et une Suédoise préoccupée par l'environnement. Quels sont leurs souhaits en matière de migration, de santé ou de climat ? Quels sont leurs projets et l’origine de leur implication ?
Un reportage de Xavier Chemisseur et Céline Schmitt.
Pour soumettre vos idées sur l'Union européenne, rendez-vous sur la plateforme de la Conférence sur l'avenir de l'Europe.
>> À voir, notre webdoc : "Elles sont l'avenir de l'Europe"
Le projet a été cofinancé par l'Union européenne dans le cadre du programme de subventions du Parlement européen dans le domaine de la communication. Le Parlement européen n'a pas été impliqué dans sa préparation et n'est d'aucune manière responsable de ou lié par l'information, des informations ou des points de vue exprimés dans le cadre du projet pour lequel uniquement les auteurs, les personnes interviewées, les éditeurs ou les diffuseurs du programme sont responsables conformément au droit applicable. Le Parlement européen ne peut pas non plus être tenu responsable des dommages, directs ou indirects, pouvant résulter de la réalisation du projet.
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Présidence française de l'UE
Conférence sur l’avenir de l’Europe : pour Thilde Karlsson, l'environnement au nom des siens
présidence française de l'UE
Conférence sur l'avenir de l'Europe : la parole aux citoyens
La France prend la présidence de l'Union européenne pour six mois
L'Humanité
Elsa Denferd, la professeure qui veut donner une leçon à la Macronie
ActuInvestie par la Nupes, avec un suppléant insoumis, l’institutrice a toujours milité sur la 3e circonscription de l’Allier, tenue par la majorité présidentielle sortante.
Diego ChauvetCusset (Allier), envoyé spécial.
Une candidate socialiste avec un insoumis comme suppléant : ce ticket semblait encore improbable, il y a deux mois. Pour Elsa Denferd, avec l’accord de la Nupes, il est devenu réalité dans la 3e circonscription de l’Allier. Élue socialiste dans l’opposition à Cusset, ville de la banlieue de Vichy, Elsa Denferd semble savourer cette campagne, qu’elle qualifie elle-même d’ « historique ». « Il existe une possibilité de gagner, se réjouit-elle, et d’obtenir de nouvelles conquêtes sociales. On voit des gens qui ne votaient plus, à qui on ne parlait plus, revenir discuter avec nous. » Implantée localement, la candidate de 29 ans a toujours gardé les deux pieds dans la réalité sociale de son département. Celle « des gens qui n’ont que 700 ou 800 euros par mois », qui lui expliquent « sauter un repas ou manger moins », encore plus depuis que le litre d’essence est passé à 2 euros. « Cette réalité, on la voit autant dans le cœur urbain que dans la ruralité. Elle ne touche pas que les mères isolées, mais aussi des familles qui ne s’en sortent plus avec deux salaires. Quand on fait du porte-à-porte, le blocage des prix, ça parle aux gens. » Elle s’insurge aussi sur les dossiers locaux : « Les 85 postes supprimés sur l’hôpital de Vichy en cinq ans », ou encore la ligne Clermont-Ferrand -Paris, vitale pour tous les habitants du département, et qui aurait besoin de travaux de rénovation. « Quand on a seulement un quart d’heure de retard, on est content », explique la candidate socialiste.
Institutrice en unité localisée d’inclusion scolaire (Ulis), Elsa Denferd n’a jamais quitté sa circonscription. Secrétaire nationale de l’Union nationale lycéenne entre 2011 et 2012, elle milite au PS à Vichy même lorsqu’elle part à Clermont-Ferrand pour ses études. Aux dernières municipales, elle se présente à Cusset. Il lui reste le souvenir amer de la campagne de 2014, peu après le décès du maire communiste de la ville, René Bardet. « La gauche s’est divisée, et la droite a pris la mairie. » Raison de plus pour elle de se réjouir de l’accord de la Nupes au niveau national. Car, si elle n’a jamais quitté Vichy, et malgré son soutien à Benoît Hamon en 2017, elle n’a pas quitté le PS après le départ de l’ex-candidat à la présidentielle. « Pour les valeurs portées par le parti, pour son histoire », justifie-t-elle, et parce qu’une « clarification » aurait été possible au congrès suivant. Avec l’accord de la Nupes, elle a désormais eu lieu pour elle. « On était d’accord avec les autres forces de gauche sur un certain nombre de sujets dès l’entre-deux-tours de la présidentielle. Désormais, on fait campagne ensemble. » Avec, peut-être, l’espoir de l’emporter sur la députée macroniste sortante, Bénédicte Peyrol. D. C.
Législatives 2022Nupesalliervichy France24 - World
Shipping movement continues in the Black Sea despite Ukraine war, sanctions
Issued on: 05/06/2022 - 20:07Modified: 05/06/2022 - 20:16
FRANCE 24
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In response to Western sanctions over its invasion of Ukraine, Russia has blocked hundreds of ships mostly containing Ukrainian grain exports in the Black Sea and the Sea of Azov. Despite the blockade, observers have noted near-normal rates of shipping activity throughout the area. Key regional player Turkey has so far refrained from taking on a decisive role in stopping potential theft of the grain.
The blockade risks causing a global food crisis as Ukraine is one of the world’s top agricultural suppliers, exporting upwards of 25 million tonnes of grain and other goods to international markets.
Some analysts say that Russia is using food as a weapon of war. The European Union hopes to overcome the supply problem by creating a land corridor to Poland’s Baltic Sea ports that would allow Ukraine’s vital food exports to reach the rest of the world.
The number of ships on the route is nearly the same as before the war at 40,000, according to experts.
According to Vasyl Bodnar, Ukraine's ambassador to Turkey, the problem is that Russia is taking advantage of the blockade it has imposed to "steal Ukrainian grain and send it overseas from Crimea, including to Turkey".
"In May alone, we counted at least 10 passages including two round trips from three vessels flying the Russian flag ... Not to mention those that we would have collectively missed."
According to an article in The Hill by Garrett I. Campbell, a retired US Navy captain, and Anna Borshchevskaya, a senior fellow at the Washington Institute for Near East Policy, one solution to this blockade could be to reflag international merchant vessels, meaning to have these ships fly flags from countries with which Russia has ties and thereby recommence international exporting that way.
Although Turkey has officially condemned Russia’s offensive in Ukraine, it has positioned itself as a neutral mediator and refused to join the West in implementing sanctions against Moscow.
Turkey is a key regional player thanks to the 1936 Montreux Convention regarding the Straits, an international agreement that could play a decisive role in the Ukraine conflict since it allows Turkey to decide if, and which, civilian vessels and military warships can pass through the Dardanelles and Bosphorus straits, which form the seagoing link between the Black Sea and the Mediterranean.
After Ukraine asked Turkey to intervene to maintain regional peace, Ankara agreed to close the straits to Russian warships in late February. Russian ships had entered the Black Sea in early February and Turkey said it would not prevent Russian warships from entering the sea if Russia claimed they were returning home. A diplomatic source in Ankara added that Turkey is not legally entitled to intercept commercial ships or search them.
"We don't follow the ships on their way out of the Straits. We monitor them 10 kilometres before they enter and 10 kilometres after they leave," the source told AFP on condition of anonymity.
Elizabete Aunina, a researcher at Amsterdam University, told AFP: "If we look at the vague words of the Montreux treaty, it leaves a lot of room for interpretation."
"It did not foresee that merchant vessels could be carrying stolen goods... Turkey has before showed a certain commitment to sticking to the very basic interpretation of the Convention as a way to also protect itself from entering deeper into the conflict."
The European Union has imposed an embargo on Russian imports but tankers flying Greek and Maltese flags can be seen sailing through the Bosphorus up to the Black Sea and heading to Russian ports.
Maritime corridors
From his terrace overlooking the Bosphorus, Yoruk Isik, a 50-year-old Istanbul-born geopolitical analyst, has been observing ship movements on this key waterway between the Black Sea and the Mediterranean for the past decade.
Isik uses a combination of real-time tracking applications, a strong network of observers, and Russian and Ukrainian activists as well as satellite images to keep an eye on vessels.
"We can see from end to end," he said.
Some freighters loaded the wheat at Ukrainian ports that were under Russian blockade such as Odesa, Chornomorsk and Mariupol, he said.
These ships are bound for Syria, where Russia has an operational base, and then either Lebanon or Egypt, two countries that normally buy 81% and 85% of their grain, respectively, from Ukraine and are facing a food crisis as a result of this war.
Isik also saw a flotilla of old Turkish boats that have "never been seen before in the area" suddenly appear under another flag in the Russian port of Novorossiysk, which are "likely under contract with the Russian government".
He gives a few examples of others : Kocatepe (now Tanzania), Barbaros (Equatorial Guinea), Hizir (Malta) and Sampiyon Trabzonsport (Cameroon). Isik, who has a list of the cargo ships that belong to the Russian defence ministry and those of the private companies operating on its behalf, feels that "what is happening is unacceptable".
Geopolitical fallout
Africa has also been severely affected by the war in Ukraine. When Macky Sall, Senegal's president and the current head of the African Union, met with Russian President Vladimir Putin on Friday he said Russia’s blockade of Ukraine and its grain exports had worsened food crises in Africa. But Sall also acknowledged that Western sanctions on Russia had aggravated Africa’s lack of access to grain.
Many African countries have longstanding ties to Russia, some of which date back to when the Soviet Union supported these countries’ wars of independence against their colonial rulers. Putin has made sure to cultivate these relationships and thus has managed to avoid the ire of many African countries regarding the war in Ukraine.
Russian Foreign Minister Sergei Lavrov will visit Turkey on Wednesday, June 8, to discuss the possibility of establishing "sea corridors" – although Russia is secretly exporting Ukrainian wheat for its own benefit, according to some analysts.
"This is the information we get but we cannot stop, or check, or question the intention of any cargo ship except if we feel a threat to Turkish peace or security," the diplomatic source said.
EU considering tighter sanctions
"If Russia exports Ukrainian products, nobody authorises Turkey to stop the vessels," said Yucel Acer, an international law professor at the University of Ankara.
The European Commission, however, is preparing its response, said a source in Brussels when their vessels are caught in the act.
"Most of these vessels are covered by European and British insurance: with this new package, they will no longer be able to use them," said the source. "This should have a significant impact."
But Turkey could do more, said Aunina of Amsterdam University.
"Following the annexation of Crimea (on 18 March 2014), Turkey technically banned ships from Crimea in its ports," Aunina said, adding: "This could be done as well."
Before the war, Ukraine was on track to become the world's third-biggest exporter of wheat. Africa and the Middle East both consume more bread products than other parts of the world and so are heavily reliant on Ukrainian exports. Africa imported $1.4 billion in wheat from Ukraine between 2018 and 2020, representing 12% of its wheat imports.
(FRANCE 24 with AFP)
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WAR IN UKRAINE
Russian blockade of Ukraine's ports puts global food supply at risk
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France24 - Monde
États-Unis : cinq membres des Proud Boys inculpés pour "sédition" dans l'assaut du Capitole
Publié le : 07/06/2022 - 03:18
FRANCE 24
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L'ex-chef des Proud Boys et quatre membres de cette milice d'extrême droite ont été inculpés lundi pour sédition, une accusation passible de 20 ans de prison. Ils sont accusés d'avoir coordonné l'intrusion d'une centaine de leurs membres dans le Capitole, le 6 janvier 2021.
Après les Oath Keepers, ce sont l'ancien chef des Proud Boys, Enrique Tarrio, et quatre membres de la milice d'extrême droite qui ont été inculpés pour "sédition" pour leur rôle dans l'assaut contre le Capitole le 6 janvier 2021 à Washington, a annoncé lundi 6 juin le ministère de la Justice.
Âgés de 31 à 45 ans, les cinq hommes étaient détenus depuis plusieurs mois, faisaient jusqu'à présent l'objet de poursuites pour "association de malfaiteurs" ayant pour objectif d'entraver une procédure officielle, ou pour violences.
L'accusation de "sédition" va plus loin : les procureurs fédéraux accusent les cinq hommes d'avoir comploté en amont et encouragé des partisans de Donald Trump à empêcher les élus du Congrès de certifier la victoire électorale de Joe Biden lors de l'élection présidentielle de novembre 2020. Ils auraient alors coordonné l'intrusion d'une centaine de membres de cette milice dans le Capitole.
Enrique Tarrio n'était pas sur place. Deux jours plus tôt, il avait été interpellé pour la destruction d'une banderole "Black Lives Matter" et alors qu'il se trouvait en possession de chargeurs d'arme interdits dans la capitale fédérale. Il avait été remis en liberté le 5 janvier 2021 avec l'ordre de rester hors de Washington. Selon l'acte d'accusation, il n'avait pas immédiatement obtempéré et avait même rencontré Stewart Rhodes, son homologue chez les Oath Keepers, avant de quitter la ville.
Une accusation rarement utilisée
En janvier, onze membres de cet autre groupe d'extrême droite, les Oath Keepers, ont été inculpés pour "sédition" pour leur rôle similaire présumé dans l'assaut meurtrier contre le Capitole.
Il est rare que les procureurs fédéraux inculpent des suspects pour conspiration séditieuse, qui est punie d'une peine pouvant aller jusqu'à 20 ans d'emprisonnement.
En parallèle, une commission d'enquête parlementaire tente de faire la lumière sur le rôle joué par l'ex-président républicain et ses proches dans ce coup de force. Elle doit présenter jeudi ses premières conclusions lors d'une audition très attendue.
Avec AFP et Reuters
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ANALYSE
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France24 - World
Russian speakers reject the 'language of the enemy' by learning Ukrainian
Issued on: 30/05/2022 - 19:39
David GORMEZANO
One of the stated goals of Russia’s “special military operation” in Ukraine was defending Russian-speaking populations who were allegedly being persecuted by Ukrainian nationalists. Ironically, since the start of the war, Russian speakers in Ukraine have been signing up for classes to improve their Ukrainian-language skills.
In Vyshhorod in the suburbs of Kyiv, around 12 women greet each other in the town hall where they have gathered on a Saturday morning. Dora and Roxanna fled Donbas in 2014 after the Donetsk and Luhansk regions were captured by pro-Russian militias armed and financed by Vladimir Putin’s government. Tatiana and Larissa are Russian and have lived in Ukraine for many years. And Olga, a Belorussian national, has lived in Kyiv since 2020.
All Russian speakers, they are here for the same reason: they want to improve their Ukrainian-language skills. Tatiana admitted finding the Ukrainian alphabet difficult. She has been coming to classes for three years and has made some progress. But “In everyday life, I still use Russian,” she said. Wearing a T-shirt in the colours of the Ukrainian flag, Roxanna said that Russian is her mother tongue. “I learned Ukrainian at school in Donetsk, but it’s not my language of choice. No one ever forced us to speak Ukrainian.”
Ukraine is a largely bilingual country, but long-standing tensions with Russia have caused a shift toward the Ukrainian language in official life. Following the 2014 Maidan Revolution and years of fighting in Donbas, learning Ukrainian became mandatory in schools in 2017. A law was passed in 2019 that initiated a process to make Ukrainian language materials obligatory in all areas of the public sector.
‘I started taking classes after the invasion’
Now public sentiment is further reducing the amount of Russian being spoken. A recent poll from the Ukrainian Institute found that, in 2022, only 16 percent of Ukrainians claimed Russian as their mother tongue compared with 40 percent in 2012. More than half of respondents (51 percent) said that they only spoke Ukrainian in their daily life while 33 percent said they used Ukrainian and Russian interchangeably.
Oleksander is a 23-year-old Russian teacher in Kyiv who is originally from the Donbas. He speaks Russian with a translator who speaks Ukrainian, and both are able to understand each other perfectly. Nonetheless, he says, the use of Russian “will decline in Ukraine” as a result of the war. He has started telling people that he teaches foreign literature rather than Russian.
Until early April, members of the Saturday morning class in Vyshhorod were hiding out in their homes and taking cover in basements and shelters as air raid sirens sounded. Russian troops got within 12 kilometres of the town before being pushed back by Ukrainian forces.
Larissa was born in Russia but has lived in Ukraine for 40 years. “My children speak Ukrainian and it bothers me that I don’t speak it very well,” she said. “At the moment, I feel a little ashamed not to speak Ukrainian in Ukraine. I started taking classes after the invasion on February 24, and I regret not signing up earlier.”
‘It’s not just about learning grammar’
Over the past three months, Russian troops have allegedly committed atrocities in Ukraine under the guise of “de-Nazifying” the country with the support of Russian-speaking populations. In doing so, the Kremlin has stirred up powerful anti-Russian sentiment, even among those who have spoken Russian for decades.
Although they all grew up speaking Russian, the war has reinforced a desire among these women to master the Ukrainian language and forge stronger connections with Ukrainian culture. “We had one case where a woman worked at the post office and her bosses really wanted her to learn Ukrainian,” said Dora, from the Russia-speaking region of Luhansk. “But here, the most important thing is to share Ukrainian culture and get to know Ukrainian poets and authors. It’s not just about learning grammar.”
The class opened with a patriotic poem celebrating national independence. The closing words have now become familiar: “Glory to Ukraine, glory to the heroes.” In the poem, those who resist the invader are called Banderites – named after Ukrainian nationalist Stepan Bandera, who was a Nazi ally during World War II but whose supporters also fought against the Soviets and the Poles in the 1940s.
The controversy surrounding this figure in Ukrainian history is not an issue for Olga, who fled fierce repression under Belarussian President Aleksandr Lukashenko during the country's 2020 elections. “We can celebrate all the members of the resistance who fought against the Soviets, the Nazis or the Poles,” she said. “The important thing is that Belarussians or Ukrainians can be free. We are living through historic times.”
‘The Russian language is not guilty’
The Russian invasion of Ukraine is the latest battle in the 500-year-long fight of Slavic nations for freedom from Russian imperialism. But even among the youth witnessing Russian aggression for the first time, the desire to distance themselves from the Russian language is strong. Roxanna’s daughter Alissa, 10, accompanies her to language class.
“When I’m older, I want to speak Ukrainian and English,” she said. “Not Russian. That is the language of the enemy.”
For some Russian-speakers, links with Russia have been damaged irreparably. In Vyshhorod, Dora spoke for many in the class when saying that it could take generations to repair trust between the two nations. “The Russian language is not guilty for what the Russian’s are subjecting us to,” she said. “But decades, even centuries, will have to pass – until then we will never be brothers. The world has to understand that Russians have never hurt a country as badly as they have hurt ours. But we will win.”
This article was translated from the original in French.
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ON THE GROUND
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L'Humanité
Dans le Puy-de-Dôme, la méthode André Chassaigne
ActuGauche Le député PCF mène une campagne à l’écoute des habitants confrontés à la dévitalisation des services publics.
Diego ChauvetDorat, Noalhat et Thiers (Puy-de-Dôme), envoyé spécial.
« M oi, je ne veux pas travailler jusqu’à 65 ans. Je me lève tous les jours à 4 heures du matin. Je n’en peux plus. Il ne peut pas le piger dans son cerveau, le petit Manu ? » Cette question directe n’est pas posée au président de la République, trop éloigné de cet électeur en colère, mais à André Chassaigne, député communiste de la 5e circonscription du Puy-de-Dôme. Le parlementaire, candidat à sa réélection et soutenu par la Nupes, vient à la rencontre d’habitants de Dorat, petite commune rurale, dans la salle de réunion de la mairie. Il s’agit, ce mardi 31 mai, de sa 88e réunion publique en trois semaines. D’ici à la fin de la campagne officielle, le 10 juin, il en aura tenu 132 en tout. C’est-à-dire dans chacune des communes de sa circonscription. « Avec les deux années de crise sanitaire, on s’est vus beaucoup moins souvent, explique-t-il. Donc, avec la campagne, on n’oublie personne. »
Et personne n’oublie non plus le député communiste. Chaque année, avec son équipe de collaborateurs, il gère en moyenne 1 200 dossiers : des problèmes, personnels ou non, rapportés par des citoyens dans ses permanences. Il aide à leur résolution, mais pas seulement. Ces situations, même lorsqu’elles sont particulières, inspirent des projets de loi, nourrissent ses interventions à l’Assemblée nationale. Il en est ainsi des retraites des exploitants agricoles et de leurs conjoints, pour lesquels il a réussi à faire voter deux lois les revalorisant. Dans le Puy-de-Dôme, les électeurs s’en souviennent. « Les difficultés du quotidien, ça permet d’interpeller les ministres », confirme son candidat suppléant et actuel collaborateur, Julien Brugerolles, devant les habitants de Dorat. « On reçoit de plus en plus de monde, beaucoup de particuliers pour des problèmes d’emploi, de logement. Souvent, c’est lié au tout-Internet désormais en vigueur. On nous sollicite simplement pour remplir des demandes auprès de services administratifs », raconte le collaborateur parlementaire.
résoudre des situations qui provoquent de la colère
Parfois, ce sont aussi des élus locaux qui ont besoin de leur député. Lors de la 87e réunion publique, à Noalhat, le maire Éric Cabrolier expliquait se sentir « parfois délaissé ». Notamment lorsque sa petite commune doit prendre des délibérations pour lesquelles elle aurait besoin de davantage d’appui de la sous-préfecture. « On ne connaît pas toujours bien les textes de loi et les moyens de les faire appliquer, constate-t-il. Il va falloir qu’on soit soutenus par le député. »
« On travaille avec tout le monde, sans a priori de type politique, rappelle de son côté le député communiste. Il ne s’agit pas de mettre notre drapeau dans notre poche, nous avons une culture politique. » Mais il faut, selon lui, sans empiéter sur les platebandes des autres élus, résoudre des situations qui provoquent colère et frustration, et conduisent à alimenter un vote RN qui a explosé à la présidentielle : 72 % des électeurs qui se sont exprimés à Noalhat ont voté pour Marine Le Pen lors du second tour du 24 avril. Dans la circonscription, l’extrême droite a obtenu 46,9 % au second tour, et est arrivée en tête avec 26,9 % au premier tour devant Emmanuel Macron (25,6 %) et Jean-Luc Mélenchon (18,7 %). « Je ne diabolise jamais, assure André Chassaigne. Le type qui a tout en règle pour obtenir un permis de construire et qui ne l’obtient pas, c’est une fabrique à vote RN. Il faut se confronter à ça, et montrer l’utilité de notre travail d’élus. »
Les sources de colère ne manquent pas, et les questions liées à la santé dans ce département rural sont en haut de la liste. « J’ai un problème cardiaque, explique ainsi un habitant de Dorat. Chez le cardiologue, je n’ai pas de rendez-vous avant un an et demi. À l’hôpital, c’est quatre mois d’attente. J’ai le temps de faire combien d’arrêts cardiaques ? » André Chassaigne présente alors son programme, mais aussi l’action du groupe communiste à l’Assemblée nationale. Lors de sa dernière niche parlementaire, il a proposé au vote un texte de loi sur les déserts médicaux, obligeant notamment les médecins à s’installer en zone « tendue » à l’issue de leur formation. Cette proposition figure en bonne place parmi ses priorités, s’il est réélu le 19 juin.
« Si on n’a pas de candidat à la présidentielle, on n’existe pas »
En fin de journée, pour la 90e réunion de cette campagne, direction la salle Tournilhac de la mairie de Thiers. André Chassaigne et Julien Brugerolles y sont accueillis par Stéphane Rodier, maire divers gauche de cette municipalité qui vit de l’industrie de la coutellerie (1 200 emplois). Il salue leur campagne et manifeste son soutien : « On vit des temps troublés. Nous devons être heureux d’avoir des députés de terrain et des têtes qui savent comment fonctionnent les choses. Les temps actuels méritent des idées claires sur la direction dans laquelle on veut aller », affirme l’édile élu en 2020. Certains posent d’ailleurs des questions de sens : « Pourquoi ce qui a été possible pour ces législatives ne l’a pas été pour la présidentielle ? » interroge ainsi une dame dans l’assistance, dans une allusion à l’union des gauches. « Le problème, c’est que la vie politique est réglée sur la présidentielle, répond André Chassaigne. Si on n’a pas de candidat, on n’existe pas. Mais aux législatives, si la gauche était partie dispersée, les macronistes et le RN auraient été les plus nombreux à atteindre le second tour. Nous mènerons des batailles communes pour la retraite à 60 ans, contre la vie chère, mais dans le respect des sensibilités de tout le monde », promet le député. Il s’engage aussi à continuer d’élaborer les projets de loi avec les citoyens et les élus de sa circonscription. Face aux défis du changement climatique et de ses conséquences, son suppléant actuel, le conseiller départemental Éric Dubourgnoux, suggère la création de caisses de solidarité communes pour les municipalités qui seraient confrontées à des travaux exceptionnels. « Les bâtiments et les sols se rétractent de plus en plus et avec le réchauffement climatique, ça va s’accélérer ! lance un intervenant dans la salle. C’est un vrai sujet pour les collectivités. » « Ça, c’est le préambule du projet de loi ! » réplique André Chassaigne.
Législatives 2022andré chassaignepuy-de-dômepcf New York Times - World
The Coronavirus Pandemic
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China Tries to Keep Covid Out of Its Grueling College Entrance Exams
Some students have to travel from locked-down areas to testing sites in special vehicles, while others might be isolated for the exam.
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This article is part of our Daily Covid Briefing
By John Liu
For Chinese students, years of intense studying come down to two or three nine-hour days of testing that will determine where they go to college. Covid-19 has added complications like escaping lockdown or testing in an isolation room.
Temperature checks, masks and negative P.C.R. test results are the basic prerequisites for the record 11.9 million students who registered to take the exam that started on Tuesday. Some test takers are discouraged from leaving their homes for two weeks before the exam. Others must travel to testing sites in specially arranged vehicles from their homes in locked-down areas.
For those who have tested positive for the coronavirus or are a close contact of someone with the virus, isolation or hospital rooms are prepared.
After recently suffering an Omicron outbreak that put tens of millions of people under lockdown, China is trying to keep the exam, known as the gaokao, Covid-free.
The grueling test determines the less than 2 percent of candidates who will be able to enroll in the country’s top universities and is a hot topic in Chinese news media and social media every June. During the pandemic, photos of dreary isolation rooms where some students are required to take exams have been widely shared each year. One image posted by a local government this year showed an ultraviolet lamp being used to disinfect exam papers.
In Shanghai, where residents were under strict lockdown for nearly two months, the gaokao was postponed altogether until July. In Beijing, where Covid restrictions were relaxed this week, health officials reminded residential compounds to mute the speakers that blare out pandemic warnings in the days leading up to the exam, to help students concentrate.
On Tuesday, the Communist Party tabloid Global Times published an editorial cheering on the “online course generation” that spent most of their three years in high school life under the shadow of the coronavirus.
“We sincerely wish the best for every candidate and salute the eternal spirit of struggle,” it read.
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France24 - Monde
Ligue des nations : face à la Croatie, la France concède le nul et ne se rassure pas
Publié le : 06/06/2022 - 22:38Modifié le : 07/06/2022 - 07:05
FRANCE 24
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En déplacement en Croatie dans le cadre de la Ligue des nations, les Bleus ont encore souffert lundi. Les champions du monde en titre pensaient avoir fait le plus dur après l'ouverture du score d'Adrien Rabiot mais leurs adversaires ont égalisé sur penalty.
Deuxième match d'affilée sans victoire pour les Bleus : l'équipe de France a été tenue en échec 1–1 par la Croatie lors de la deuxième journée de la Ligue des nations, lundi 6 juin, dans la chaleur étouffante de Split.
Avec un effectif grandement remanié – Karim Benzema, Kylian Mbappé et Antoine Griezmann étant laissés sur le banc au coup d'envoi – les Bleus ont ouvert le score grâce à Adrien Rabiot (52e) en seconde période. Mais sur un penalty provoqué par Jonathan Clauss, Andrej Kamaric a égalisé pour les Croates à moins de dix minutes du terme de la rencontre (83e). Et sans les parades magistrales de Mike Maignan (71e, 87e), les hommes de Didier Deschamps seraient repartis des Balkans avec un zéro pointé.
"Il y a eu de bonnes choses et de la maîtrise, surtout compte tenu des changements" mais "notre fin de match a été beaucoup moins cohérente que ce qu'on avait fait pendant 80 minutes", a reconnu Deschamps.
Avec un point en deux rencontres, la France se complique très sérieusement la tâche en vue d'une qualification pour le "Final 4". Il faudra réagir vendredi en Autriche, avant d'accueillir les Croates le 13 juin pour la manche retour.
Une solidité partiellement retrouvée
À Vienne vendredi, l'atmosphère ne sera peut-être pas aussi surchauffée qu'au stade Poljud, antre à ciel ouvert du Hajduk Split, logée entre le massif du Mosor et la mer Adriatique. Ce cadre, inédit pour la France, a donné des idées au sélectionneur Didier Deschamps, désireux de "relever la tête" comme de préserver les organismes mis à rude épreuve par la chaleur et une saison harassante.
Au coup d'envoi, il n'a ainsi envoyé sur la pelouse que deux champions du monde, Benjamin Pavard et Presnel Kimpembe, et un seul rescapé de la défaite face aux Danois, Aurélien Tchouaméni. Toujours gêné à un genou, Kylian Mbappé ne s'est même pas échauffé. Même l'infatigable Antoine Griezmann a été ménagé au coup d'envoi, une première en 22 matches, avant d'entrer en jeu pour la dernière demi-heure.
Mais après huit matches de suite en 3–5–2, l'ajustement le plus inattendu concernait le schéma tactique, avec le retour du système de la finale du Mondial-2018 : sept joueurs à vocation défensive et une défense à quatre.
Si l'objectif de la soirée était de retrouver de la solidité après les brèches entrevues face aux Danois, celui-ci n'a été atteint que partiellement, avec une fin de rencontre à oublier et de multiples imprécisions en début de match,qui auraient pu coûter très cher. Jusqu'au penalty, les Bleus ont systématiquement trouvé le moyen de gommer leurs erreurs et rattraper leurs bourdes, notamment grâce à la vigilance de leur capitaine du soir, Kimpembe.
En face, les vibrants chants des 30 000 supporters croates ont guidé des Vatreni également en reconquête après avoir subi une humiliation à domicile vendredi, face à l'Autriche (3–0).
La majorité des acclamations furent majoritairement – et logiquement – destinées à Luka Modric : le meneur de jeu du Real Madrid, récemment sacré champion d'Europe, a démarré sa soirée par une belle accolade avec Benzema, avant de recevoir un immense hommage, tifo à l'appui, pour sa 150e sélection.
Le joueur a même failli marquer sur une frappe lointaine, arrêtée par Maignan. Et il a pu jubiler à l'égalisation des siens depuis le banc de touche, aux côtés de tout le stade, heureux comme si sa sélection avait gagné.
Avec AFP
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LIGUE DES NATIONS
Football : l'équipe de France s'incline sur le fil à domicile face au Danemark
Équipe de France : Boubacar Kamara appelé pour la 1ere fois, pas de Giroud ni de Pogba
FOOTBALL
Ligue des nations : face à la Croatie, des Bleus diminués veulent se relancer
L'Humanité
Reportage. À Moscou, la population s’accommode de la guerre en Ukraine
ReportageDans les premières semaines de l’invasion, de nombreux citoyens russes s’étaient soulevés contre le conflit. Aujourd’hui, une majorité soutient le pouvoir. Un changement profond ?
Vadim KamenkaMoscou (Russie), envoyé spécial.
Sur les bords de la Moskova, le parc Gorki est pris d’assaut par les habitants qui profitent des beaux jours. Malgré la bonne humeur ambiante, les discussions se concentrent sur la guerre. « Comment l’éviter ? interpelle Olga. En plus de l’inflation et des sanctions, nous avons tous des amis ou de la famille à Marioupol, Odessa, Kharkiv, Kiev… On aimerait qu’il en soit autrement. Hélas, c’est notre quotidien depuis février. »
Au terme de cent cinq jours de conflit, la majorité des Russes semblent soutenir l’invasion de l’Ukraine. Divers instituts de sondage partagent le constat. Le niveau de soutien de la société envers « l’opération spéciale » au cours des trois mois écoulés reste élevé. Selon le Centre panrusse d’étude de l’opinion publique (VTsIOM), « 72 % des citoyens soutiennent la décision de mener une “opération militaire spéciale” de la Russie en Ukraine, 18 % ne la soutiennent pas ».
Sur les objectifs, l’enquête démontre que 40 % de l’opinion estiment que le conflit est censé « protéger la Russie », « désarmer l’Ukraine » et « empêcher le déploiement de bases militaires de l’Otan sur son territoire ». 20 % des personnes interrogées évoquent, en outre, la nécessité de changer « l’orientation politique de l’Ukraine » et de « la purifier des nazis » ; 18 % citent « la protection de la population du Donbass ».
Le retour du concept de guerre préventive
Rue Bolshaya Dmitrovka, devant l’immense bâtiment du Conseil de la Fédération de Russie (Chambre haute de l’Assemblée fédérale), un homme en tenue militaire se tient avec un drapeau aux rayures orange et noire. Ces couleurs symbolisent l’ordre de saint Georges, une décoration impériale puis militaire à l’époque soviétique célébrant la victoire de l’Armée rouge sur l’Allemagne nazie. « Les gens doivent savoir que l’on se bat pour la Russie et nos valeurs, pour la dénazification de l’Ukraine et sa démilitarisation », reprend celui qui récite les objectifs fixés par Vladimir Poutine, le 24 février.
Donbass. Le serment des blouses blanches de Volnovakha« Certains ont des positions caricaturales, mais on a assisté à une évolution de l’opinion. Choquée au départ, elle soutient désormais le pouvoir. Adhèrent-ils à tous les objectifs et aux arguments ? Cela reste à démontrer », estime un député de la Douma.
Au prétexte d’éviter une attaque sur Donetsk et Lougansk, les autorités russes rendent à leur tour légitime le concept de guerre préventive utilisé en son temps par les États-Unis contre l’Irak et la Libye. « L’armée ukrainienne et de nombreux bataillons s’étaient regroupés le long des Républiques du Donbass. Si l’armée russe n’était pas intervenue, on aurait assisté à un bain de sang et à un bombardement similaire à Marioupol. On ne pouvait attendre la mort de milliers de personnes », défend Boris Litvinov, du Parti communiste à Donetsk.
La hausse des prix de près de 20 % inquiète
Les sanctions internationales modifient le visage de la capitale. Les devantures de Starbucks, McDonald’s et autres enseignes occidentales affichent porte close. Au total, près de 400 entreprises étrangères auraient décidé de suspendre leurs activités depuis le 24 février. Pourtant, face au Kremlin, les voitures garées devant la Douma demeurent largement étrangères (BMW et Mercedes).
Renault a annoncé son départ, la cession de ses parts à AvtoVAZ et de ses usines à Moscou. L’entreprise française, renommée Moskvitch, est devenue propriété de la capitale. Le constructeur russe KamAZ deviendrait le principal partenaire technologique. « La plupart des entreprises étrangères vont installer une équipe russe à leur tête pour continuer à pouvoir rester sur le territoire sans risquer de sanctions. McDonald’s, par exemple, va rouvrir sous un autre nom », glisse un dirigeant d’entreprise.
Près de 2 millions de Russes pourraient voir leur emploi supprimé d’ici à la fin de l’année.
Dans les grandes surfaces et supermarchés, les rayons restent approvisionnés. Seuls certains produits importés manquent. « On peut s’en passer. Et puis, cela peut relancer la production nationale. On a déjà subi les mêmes choses en 2014 », affirme Sergueï, venu faire ses courses.
La hausse des prix de près de 20 % inquiète davantage. Selon la banque centrale russe, en 2022, l’inflation atteignait + 23 % par rapport à 2021. Rien qu’en avril, les prix de l’alimentaire ont flambé de 20,5 %. Les produits les plus touchés sont les céréales (+ 35,5 %), les pâtes (+ 29,6 %), le beurre (+ 26,1 %) et les fruits et légumes (+ 33 %).
Les plus précaires sont aussi les plus opposés à la guerre
Avant la guerre, plus de 16 millions de Russes vivaient en dessous du seuil de pauvreté. Ce chiffre devrait certainement s’accroître au vu de la récession, qui avoisinerait les 10 %, et des risques de flambée de chômage. Près de 2 millions de Russes pourraient voir leur emploi supprimé d’ici à la fin de l’année. Plusieurs économistes alertent sur un autre phénomène : celui des employés sans salaire.
Pour l’heure, les classes « moyennes » et aisées, souvent critiques à l’égard du pouvoir, soutiennent la guerre. Une étude de la société sociologique Russian Field démontre néanmoins quelques failles. Parmi les 18-29 ans, seuls 42 % soutiennent l’intervention. De même, les plus précaires sont ceux qui s’y opposent davantage, avec les femmes (48 %).
Des divisions régionales existent, note le rapport : « La plupart des détracteurs se trouvent dans les districts fédéraux du Caucase du Nord et de Sibérie. » Ces territoires font partie des plus pauvres nationalement et les habitants composent l’essentiel de l’armée.
La plupart des Russes tablent sur une guerre longue
Au sein de la population, le nombre de morts dépasse désormais celui de l’intervention soviétique en Afghanistan (1979-1989). Cela ne semble pas déstabiliser l’opinion publique. « Je pense que la majorité des gens n’en ont pas conscience, notamment dans les grandes villes. Les soldats sont issus de familles les moins aisées, en dehors des grands centres urbains. Leur décès apparaît moins visible que lorsqu’il s’agit d’une véritable mobilisation nationale », analyse le député communiste Mikhaïl Matveyev.
La plupart des Russes tablent sur une guerre longue, selon une enquête publiée par le centre Levada, début juin : « Il n’y a pas d’opinion claire dans la société sur la durée de l’“opération spéciale”. Environ un tiers (37 %) pense que cela peut durer jusqu’à six mois ; 44 % des répondants pensent que cela peut durer plus de six mois ; 23 %, de six mois à un an ; 21 %, plus d’un an. »
Sur la place Pouchkine, lieu traditionnel des mobilisations de l’opposition, des forces de police sont déployées en permanence.
Pour le Kremlin, un cessez-le-feu ne sera possible qu’en cas de victoire significative sur le terrain. Le Parlement russe a validé une nouvelle législation qui ne limite plus l’accès contractuel à l’armée aux citoyens âgés de 18 à 40 ans. « Toute personne volontaire n’ayant pas atteint l’âge légal de la retraite (61,5 ans) peut y accéder. On ne sait pas réellement quand l’exécutif estimera avoir rempli ses objectifs. Mais on peut imaginer qu’en contrôlant les zones administratives des régions de Donetsk et Lougansk, une partie des buts de guerre sera réalisée », note Mikhaïl Matveyev. Les autorités ukrainiennes évoquaient récemment jusqu’à 125 000 km2 de territoire sous contrôle russe, contre 43 000 avant l’invasion.
Ukraine. En 100 jours, le pays a perdu 20 % de son territoireSur la place Pouchkine, lieu traditionnel des mobilisations de l’opposition, des forces de police sont déployées en permanence. Le mouvement antiguerre qui a émergé au début du conflit se fait plus rare. « Les diverses législations émises contre les médias et les citoyens participent pleinement à décourager toute action et toute prise de parole. Et le pouvoir aurait été capable, à mon sens, d’être encore plus répressif face un mouvement de révolte en tirant sur la foule. On ne peut même plus exercer notre métier », conclut la journalise Nadejda Prousentkova, de Novaya Gazeta, désormais fermée. Pas sûr que cette chape ne se fissure au retour de la paix.
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Elon Musk accuse Twitter de "résister" à ses demandes et menace de retirer son offre de rachat
Publié le : 06/06/2022 - 18:00
FRANCE 24
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Elon Musk a averti, lundi, qu'il pourrait renoncer à son offre d'achat de Twitter, pour une somme de 44 milliards de dollars (41,1 milliards d'euros), si le réseau social ne lui fournissait pas les données qu'il réclame sur les faux comptes d'utilisateurs.
Elon Musk menace Twitter. Dans un document publié lundi 6 juin, l'homme d'affaires envisage de retirer son offre de rachat du réseau social, établit à 44 milliards de dollars (41,1 milliards d'euros).
Dans une lettre rendue publique conformément à la réglementation boursière, le multimilliardaire accuse Twitter de "résister activement" à ses demandes d'informations sur les spams et les faux comptes, dénonçant une "violation importante et manifeste" de ses obligations et dit se réserver le droit de mettre fin à leur accord de fusion.
C'est la première fois que l'entrepreneur menace Twitter directement, et par courrier, d'abandonner son projet de rachat, une possibilité qu'il avait toutefois déjà évoquée dans des messages publiés sur le réseau social lui-même.
Twitter, qui n'a pas réagi immédiatement lundi, avait auparavant minimisé ce risque en estimant que l'avertissement d'Elon Musk n'avait aucune valeur juridique.
"Musk pense que Twitter refuse clairement d'honorer ses obligations dans le cadre de l'accord de fusion, ce qui soulève de nouveaux soupçons sur une possible volonté de la société de dissimuler les données demandées en raison des craintes de ce que l'analyse des données par Musk mettra au jour", affirme la lettre de lundi.
La "méthodologie laxiste" de Twitter
Elon Musk, qui se présente comme un défenseur sans réserve de la liberté d'expression, a mis en cause la sincérité des données publiées par Twitter selon lesquels les faux comptes représentent moins de 5 % de sa base d'utilisateurs, en affirmant que la proportion réelle pourrait dépasser 20 %.
Il réclame donc au réseau social des données censées lui permettre de procéder à sa propre analyse de la base d'utilisateurs et affirme ne pas se fier à "la méthodologie de tests laxiste" de sa cible.
"Il est clair que Musk est en droit d'avoir accès aux données demandées pour lui permettre de préparer le transfert des activités de Twitter sous son contrôle et de faciliter le financement de cette transition", estiment ses avocats dans la lettre.
Elon Musk, par ailleurs directeur général du constructeur de voitures électroniques Tesla et fondateur de la société aérospatiale SpaceX, assure avoir bouclé le financement du rachat de Twitter en complétant son apport personnel par des emprunts.
À Wall Street, l'action Twitter perdait 5,4 % en début de séance.
Avec Reuters et AFP
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SÉCURITÉ NATIONALE
Rachat de Twitter : Elon Musk et la Chine, des liaisons dangereuses pour la sécurité américaine ?
Elon Musk augmente son apport à 33,5 milliards de dollars pour acheter Twitter
Le rachat de Twitter ne pourra se faire sans garantie sur les faux comptes, annonce Elon Musk
L'Humanité
L’UE redécouvre le bienfait des conventions collectives
ActuRémunérations La directive sur les salaires minimaux adéquats a abouti à une entente, mardi. Elle fait la part belle aux négociations sociales.
Gaël De SantisLe Conseil et le Parlement européens ont trouvé un accord, mardi 7 juin, sur la directive sur des salaires minimaux adéquats. Celle-ci devra encore être approuvée formellement par les députés et les États, puis retranscrite dans le droit national. Elle crée une contrainte pour les 21 pays de l’Union ayant un salaire minimum. Ce dernier doit être porté à 60 % du salaire médian et 55 % du salaire moyen. Au total, c’est 20 à 25 millions de salariés européens qui devraient voir leur fiche de paie gonfler. Pour autant, le titre de la directive est trompeur, car celle-ci ne fixe pas de salaire minimum continental. Chaque pays fixe le niveau des rémunérations et cela ne règle donc pas l’épineuse question du dumping social.
En outre, six États n’ont pas dans leur législation nationale de salaire minimum. En Autriche, à Chypre, au Danemark, en Finlande, en Italie et en Suède, cela continuera comme avant. Dans ces pays, la rémunération est fixée au niveau des branches par les conventions collectives. La directive prévoit un objectif de 80 % des travailleurs couverts par un accord de branche, pour les 27 pays, qu’ils aient ou non un salaire minimum.
La logique est complètement différente de celle « imposée par la troïka », fait valoir Denis Meynent, conseiller confédéral à l’international de la CGT. La Grèce avait dû, à la demande de la Commission, abroger les conventions collectives. « Aujourd’hui, face à l’explosion des inégalités, la Commission n’a pas d’autre choix que de se confronter au problème, même si elle ne le fait pas de manière courageuse », avance le cégétiste. De plus, le compromis qualifie d’interlocuteurs les syndicats, et non les représentants des travailleurs, comme c’était le cas dans la version initiale de la directive.
La question fera désormais l’objet de bras de fer dans les États. En Italie, la plupart des travailleurs sont couverts par des conventions collectives… mais seules 25 des 441 existantes sont signées par les syndicats représentatifs nationalement, relevait, le 3 mai, le journal Collettiva. « Nous avons un nombre important de contrats pirates, créés pour maintenir bas les salaires et bafouer les droits. 4,5 millions de travailleurs ne sont pas inclus dans les conventions collectives nationales et ne touchent pas les 9 euros brut de l’heure (7 euros net) », dénonce Antonello Patta, responsable travail du Parti de la refondation communiste. Une proposition pour étendre ces conventions collectives est à l’examen au sein du gouvernement de grande coalition, mais n’a pas encore de majorité parlementaire.
Union européenneconseil européenparlement européensalaire minimun El País (ESP)
La lista de la compra
Parece que ayer fue Navidad y ya casi nos hemos fulminado medio año, las clases están a punto de terminar y ya estamos rompiendo -tímidamente- el blanco nuclear que algunos arrastramos desde octubre. Las frutas y verduras de verano asoman la patita aunque técnicamente sigamos en primavera, pero las temperaturas no opinan lo mismo; por eso seguimos sin usar el horno para la cocina en bloque de este mes, que viene a tope de platos frescos y preparaciones sencillas para combatir tanto la llegada del calor como la bajada de las ganas de estar en la cocina (en lugar de a remojo en la playa o piscina).
Las ensaladas de legumbres son una de las opciones más sanas y fáciles para el verano, y como hay tantas opciones diferentes que es imposible aburrirse de ellas les hemos dado bastante protagonismo este mes. Por fin es temporada de tomates y hay que celebrarlo, así que los vamos a tomar de varias maneras: en sopa, en pipirrana, con pasta y simplemente aliñados como más nos guste, como acompañamiento sencillo, fresco y sabroso que podemos preparar en un minuto sin más herramientas que un cuchillo y una tabla (aunque me declaro fan incondicional de la versión mordisco-pellizquito de sal-mordisco-pellizquito de sal y así hasta el infinito).
Los platos que podemos congelar en esta ocasión, y consumir a finales de semana, son las salchichas encebolladas, el salmón y el pavo con ciruelas, que podemos sacar el día antes a la nevera para que se descongelen despacio (algo especialmente importante con el pescado crudo). Si no queremos poner la pasta con tomates cherry en prioridad de consumo, siempre podemos cortar y añadir los tomates el día antes de tomarla; no la tendremos lista del todo pero cortar tomates tampoco te llevará mucho rato (especialmente si tienes un par de platos y usas el truco que aparece en este vídeo). Para alargar la vida útil de las ensaladas de legumbres simplemente las aliñaremos un poco antes de su consumo
Seguimos sin incluir los desayunos, meriendas o picoteos en la organización semanal, ya que estos no necesariamente se cocinan. De nuevo recomendamos dejar algunos de los básicos —en cada casa son diferentes— preparados en una bandeja dentro de la nevera para no tener que pensar demasiado mientras todavía luchas por despertarte. Yogur o kéfir, leche o bebida vegetal con copos de avena para tomar fría o caliente -tal cual o con un poco de chocolate 70%, coco rallado, cacao o pasas, orejones o dátiles picados, frambuesas o arándanos-, queso fresco o quark, pechuga de pavo o de pollo asada y loncheada, hummus o cualquier otro untable de los que hemos preparado por aquí, fruta de temporada o aguacate, huevos duros, queso fresco, pepino o tomates cherry para comer en tostada o bocadillo. Si congelas algo de fruta podrás triturarla con yogur y hacerte una especie de helado saludable y exprés, y lo mismo pero en versión batido fresquito con leche o bebida vegetal (no es para todos los días porque ya sabemos que la fruta triturada no se procesa como cuando la masticamos, pero de vez en cuando puede ser un capricho delicioso).
Cenas
- Ensalada de garbanzos con judías verdes y vinagreta de cebolleta y sésamo + salchichas encebolladas al vino
- Pasta con tomates cherry, perejil y limón + pavo con ciruelas
- Gazpacho + untable de lentejas, aguacate y pimiento de piquillo + pan integral
- Salchichas encebolladas al vino + cuscús integral + salteado de calabacín con ajo y pimentón
- Empedrat de judías con pipirrana y queso fresco + salmón a la plancha con soja y miel
Comidas
- Ensalada de garbanzos con judías verdes y vinagreta de cebolleta y sésamo + sardinas en aceite + tomate aliñado
- Gazpacho + picatostes + empedrat de judías con pipirrana y queso fresco
- Salmón a la plancha con soja y miel + cuscús + salteado de calabacín con ajo y pimentón
- Pasta con tomates cherry, perejil y limón + sardinas en aceite (en conserva)
- Pavo con ciruelas + untable de lentejas, aguacate y pimiento de piquillo + pan integral
Preparación
- Al llegar a casa de la compra, si el salmón es fresco, congelarlo. Pasar a la nevera el día anterior y cocinar a fuego alegre un minuto por cada lado -o al gusto- con un chorro de salsa de soja y un poco de miel. Servir con un poco de tallo de cebolleta picada (reservar el de las cebolletas que usemos para la vinagreta y el gazpacho).
- Poner una cazuela a fuego medio con ocho cebollas cortadas en tiras, un chorro de aceite y un poco de sal y dejar que se dore, removiendo de vez en cuando.
- Trocear 1,8 kg de tomates carnosos y maduros, 1 pepino, 1 pimiento verde, 1 pimiento rojo, 1 cebolleta y ajo y sal al gusto. Mezclar todo bien en un bol y dejar reposar media hora.
- Mientras, preparar el untable triturando 800 g de lentejas cocidas, 2 aguacates y 400 g de pimientos del piquillo asados embotados. Añadir ajo, vinagre y salsa picante al gusto -tanto el ajo como el picante subirán con el reposo-, sal y unos 100 ml de agua fría. Triturar hasta conseguir la textura deseada y guardar en la nevera.
- Cortar 2 pepinos, 4 zanahorias y un pimiento en palitos. Estas crudités en un tarro o bolsa de silicona bien cerrada aguantarán bien tres días en la nevera: en ese momento habrá que repetir el proceso con el resto para acompañar el untable el resto de la semana.
- Llevar abundante agua salada a ebullición y cocinar durante cuatro minutos 1,2 kg de judías verdes troceadas y sin puntas (frescas o congeladas). Mientras, preparar una vinagreta con 2 cebolletas picadas, 150 ml de aceite, vinagre de manzana y sal al gusto y una cucharada de semillas de sésamo. Cuando las judías estén listas, enfriarlas bien y dejar secar. Sacar del tarro y lavar bien 1,2 kg de garbanzos cocidos, mezclarlos con las judías y 150 g de aceitunas negras y reservar. El día antes de tomar la ensalada, mezclar cada mitad con la mitad de la salsa (removiendo el tarro para emulsionar y que quede bien repartido) y aliñar.
- Llevar agua a ebullición en una olla y cocer 8 huevos durante 9 minutos. Enfriar rápida y abundantemente para cortar la cocción.
- Preparar una pipirrana picando gruesos 750 g de tomates de pera, 2 pimientos verdes, 2 cebolletas y los huevos duros pelados. Añadir 1,2 kg de judías cocidas bien lavadas y mezclar. Añadir el queso fresco (si es de los que sueltan agua, dejarlo previamente un rato sobre un colador). Preparar en un tarro una vinagreta con 150 ml de aceite, ajo picado o rallado, sal y vinagre de jerez al gusto. El mismo día en el que vayamos a tomar la ensalada, mezclar cada mitad con la mitad de la salsa (removiendo el tarro para emulsionar y que quede bien repartido) y aliñar.
- Preparar el gazpacho triturando todos los ingredientes que hemos macerado y añadiendo 120 ml de aceite de oliva en hilo para que emulsione. Llevar el gazpacho a la nevera en envases cerrados.
- Dorar 1 kg de contramuslos de pavo deshuesados, troceados y salpimentados. Cuando tengan color, añadir 6 ciruelas cortadas en 8 gajos cada una y dar vueltas dos minutos. Añadir ¼ de la cebolla dorada, un chorro generoso de vino blanco y un poco de tomillo. Tapar y dejar cocinar 15 minutos o hasta que el pavo esté listo.
- Trocear 6 calabacines medianos, primero en cuartos a lo largo y después en cuñas. Saltear a fuego alegre con ajo y pimentón al gusto hasta que estén dorados -mejor en dos veces-, añadir ⅓ de la cebolla reservada y dar unas vueltas hasta que todo se integre.
- En una cazuela, dorar 24 salchichas (de la mejor calidad posible). Añadir el resto de la cebolla, hierbas al gusto y 250 ml de vino. Cocinar unos ocho minutos a fuego suave; lo justo para que las salchichas se cocinen pero no queden secas.
- Hidratar el cuscús con su mismo volumen de agua caliente, un poco de sal y un chorro de aceite de oliva.
- Llevar agua a ebullición y cocinar 700 g de pasta larga seca (tallarines, espaguetis, etc) o el doble si es fresca. Cocinar el tiempo indicado por el fabricante, escurrir bien y pasar a un par de fuentes amplias para que se enfríe, mientras la aliñamos con un chorro de aceite. Una vez fría, mezclar con 600 g de tomates cherry de pera cortados por la mitad a lo largo, perejil al gusto, sal, pimienta, más aceite y ralladura de limón.
- Cuando vayamos a tomar el tomate aliñado, cortar y aliñar al gusto (se puede llevar un tarrito de los de confituras mini, pimienta verde fresca, etc con vinagreta).
Fruta y verdura
8 cebollas, 1,8 kg de tomates carnosos y maduros, 5 pepinos, 8 zanahorias, 3 pimientos verdes, 3 pimientos rojos, 1 manojo de cebolletas (5, o alguna menos si son grandes), 3 cabezas de ajos, 2 aguacates, 1,2 kg de judías verdes (pueden ser congeladas), 750 g de tomates de pera, 6 ciruelas, 6 calabacines medianos, 2 limones, perejil, 4 tomates grandes para aliñar.
Aves
8 huevos, 1 kg de contramuslo de pavo deshuesado.
Carnicería
24 salchichas.
Pescadería
8 supremas o rodajas de salmón de ración.
Además
Salsa de soja, miel, aceite de oliva, sal, 800 g de lentejas cocidas, 400 g de pimientos del piquillo, vinagre de manzana, vinagre de Jerez (opcional), 1,2 kg de judías (legumbre) cocidas, 150 g de aceitunas negras, 400 g de queso fresco al gusto, sésamo, pimentón, 500 g de cuscús integral, 700 g de pasta seca larga, pan integral, 4 latas de sardinas en aceite, picatostes (mejor horneados que fritos).
BBC
Video 'shows destruction of Mosul's Great Mosque of al-Nuri'
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The Iraqi military's Joint Operations Command has circulated a video it says shows the destruction of Mosul's Great Mosque of al-Nuri and the famous leaning al-Hadba minaret.
The military, and the US-led coalition supporting its offensive in the city, said Islamic State (IS) militants had blown up the historic landmark on Wednesday night as troops advanced on it.
But IS said coalition aircraft had bombed the mosque.
France24 - Monde
Tunisie : les magistrats en grève pour dénoncer "l’ingérence permanente" du président Kaïs Saïed
Publié le : 06/06/2022 - 17:19
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Les magistrats tunisiens ont entamé une grève d'une semaine, lundi, pour protester contre "l'ingérence permanente du président dans le pouvoir judiciaire", suite à la révocation de 57 de leurs confrères par Kaïs Saïed.
À l'appel des principaux syndicats professionnels, les magistrats tunisiens ont entamé, lundi 6 juin, une semaine de grève, accusant le président Kaïs Saïed d’ingérence dans la justice du pays.
"La grève a commencé dans tous les tribunaux du pays et selon nos informations, elle est très suivie", a déclaré à l'AFP le président de "l'Association tunisienne des jeunes magistrats", Mourad Massoudi.
La grève, pour une semaine renouvelable, est observée à l'appel des principaux syndicats professionnels des magistrats pour protester contre le limogeage, jeudi, par le président, de 57 juges, accusés notamment de corruption.
Dans un communiqué publié samedi, ces syndicats ont "fermement condamné l'ingérence permanente du président dans le pouvoir judiciaire". Ils l'accusent de s'octroyer le pouvoir de les révoquer "sans le moindre recours" possible, "violant le droit le plus basique à se défendre, garanti dans la Constitution".
Kaïs Saïed, qui s'est octroyé les pleins pouvoirs en juillet dernier, a révoqué les 57 magistrats en les accusant de corruption et entrave à des enquêtes, après avoir renforcé sa tutelle sur le système judiciaire.
Crainte d'une dérive autocratique
Parmi les magistrats limogés qui pourront faire l'objet de poursuites, on trouve un ancien porte-parole du pôle de lutte contre le terrorisme, un ancien directeur général des douanes et l'ancien président du Conseil supérieur de la magistrature (CSM).
Les révocations concernent aussi des magistrats soupçonnés d'avoir entravé l'enquête sur les assassinats en 2013 de deux dirigeants de gauche, Chokri Belaid et Mohamed Brahmi, imputés à des jihadistes.
Kaïs Saïed a aussi fait amender la loi qui régit le CSM, autorité de tutelle de la justice tunisienne, pour pouvoir les révoquer, invoquant une "atteinte à la sécurité publique ou à l'intérêt suprême du pays".
Depuis le 25 juillet 2021, assurant agir dans l'intérêt du pays, Kaïs Saïed concentre tous les pouvoirs et dirige la Tunisie par décrets-lois, faisant craindre une dérive autocratique dans le berceau du Printemps arabe.
Pour sortir de l'impasse provoquée par son coup de force, qualifié de "coup d'État" par ses opposants, le président a proposé une feuille de route qui prévoit un référendum sur la Constitution le 25 juillet et des législatives anticipées le 17 décembre.
Avec AFP
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En Tunisie, le président Kaïs Saïed limoge 57 juges qu'il accuse de corruption
Tunisie : le président Kaïs Saïed officialise la date du 25 juillet pour son référendum
Tunisie : heurts lors d'une manifestation contre le référendum à Tunis
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Otan : L’Allemagne envisage de déployer une brigade « robuste » en Lituanie
par Laurent Lagneau · 7 juin 2022
Nation-cadre du bataillon multinational déployé en Lituanie au titre de la Présence avancée renforcée de l’Otan [eFP], l’Allemagne fit part de son intention de renforcer son contingent en portant son effectif de 500 à 850 soldats tout en mettant l’accent dans le domaines de l’artillerie, de reconnaissance et du combat NRBC [nucléaire, radiologique, biologique et chimique] quelques jours avant le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Depuis, et avec les mesures prises par l’Otan pour renforcer son flanc oriental face à la menace russe, la Bundeswehr a encore accru sa présence en Lituanie, fournissant environ 62% des 1600 soldats du groupement tactique qu’elle dirige. Mais ce n’est a priori pas fini…
En effet, ce 7 juin, à l’occasion d’un déplacement à Vilnius, où il a rencontré le président lituanien, Gitanas Nauseda, ainsi que les chefs des gouvernement letton et estonien, le chancelier allemand, Olaf Scholz, a indiqué que l’Allemagne est prête à « renforcer » son « engagement » et « à le faire évoluer vers une brigade robuste ». Et d’ajouter : « Nous défendrons chaque centimètre du territoire de l’Otan ».
Cela étant, M. Scholz n’a pas précisé ce qu’il entendait par « brigade robuste »… Mais d’après l’agence Reuters, des sources gouvernementales allemandes ont affirmé que Berlin a l’intention de tenir une brigade prête au combat qui, forte de 3000 à 5000 hommes, serait susceptible d’être envoyée rapidement en Lituanie si nécessaire.
Il pourrait s’agir de la Panzerlehrbrigade 9 [brigade blindée] ou bien de la Panzergrenadierbrigade 37, qui formera l’ossature de la Force opérationnelle interarmées à très haut niveau de préparation [VJTF] de l’Otan en 2023. Mais dans un premier temps, il est question de porter le contingent allemand en Lituanie à 1500 soldats.
Pour rappel, la Lituanie occupe une place stratégique pour la défense du passage de Suwalki, qui est le seul accès terrestre des pays baltes a reste de l’Union européenne et de l’Otan. Celui-ci est coincé entre l’enclave russe [par ailleurs fortement militarisée] de Kaliningrad et la Biélorussie.
Photo : Bundeswehr/Sébastien Wilke
France24 - Monde
Pologne : le corridor de Suwalki, prochain objectif militaire des Russes ?
Publié le : 06/06/2022 - 15:47Modifié le : 06/06/2022 - 15:49
Fadile BHAYAT
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Alors que la guerre fait rage en Ukraine, l'inquiétude monte dans les pays voisins. Cette crainte est présente en particulier aux alentours du corridor de Suwalki qui relie l’oblast de Kaliningrad, une enclave russe située entre le nord de la Pologne et le sud de la Lituanie, à la Biélorussie. Dans cette région stratégique, les habitants craignent une potentielle invasion russe. Une hypothèse pour laquelle les forces de l'Otan se préparent assidûment.
Guerre en Ukraine
Le corridor de Suwalki, un enjeu stratégique pour les pays Baltes et l'Otan
ANALYSE
Annexés, indépendants ou ukrainiens : quel avenir pour les territoires occupés par la Russie ?
Reportage
Quand les russophones d’Ukraine se détournent du russe, "la langue de l’ennemi"
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La force Barkhane est sur le point de transférer la base avancée de Ménaka à l’armée malienne
par Laurent Lagneau · 7 juin 2022
Le 19 avril dernier, l’État-major des armées [EMA] avait annoncé que la force française Barkhane venait de remettre les clés de la Base opérationnelle avancée tactique [BOAT] de Gossi aux Forces armées maliennes [FAMa], quelques jours seulement après avoir réalisé un état des lieux du site avec une délégation malienne. Et ce devrait être bientôt le tour de la BOAT de Ménaka.
En effet, le 6 juin, le colonel Tassel, l’actuel chef du groupe européen de forces spéciales « Takuba », qui relève de Barkhane, a reçu le colonel malien Bagayoko pour « l’état des lieux de la BOA de Ménaka », a indiqué l’EMA, via Twitter. « Le désengagement de la force Barkhane s’effectue en bon ordre, en sécurité et de manière maîtrisée », a-t-il assuré. En outre, le transfert de cette base avancée aux FAMa ne devrait plus tarder [ce qui pourrait donner lieu à une nouvelle tentative d’attaque informationnelle contre les militaires français, comme après celui de Gossi].
Pour rappel, conséquence du recours de la junte malienne au groupe paramilitaire russe Wagner, le président Macron avait annoncé, le 17 février, la « ré-articulation » des forces françaises au Sahel et de leur désengagement du Mali. Et, à l’époque, celui-ci avait estimé que le retrait de Barkhane prendrait entre quatre et six mois, compte-tenu de la complexité d’un tel retrait d’un point de vue logistique, avec le risque d’attaques contre les convois et la perspective de la saison des pluies, qui commence généralement vers la fin juin.
Le colonel TASSEL, chef de la Task Force #TAKUBA a reçu le colonel BAGAYOKO des @FAMa_DIRPA pour l’état des lieux de la Base Opérationnelle Avancée (BOA) de Ménaka. Le désengagement de la Force #Barkhane s’effectue en bon ordre, en sécurité et de manière maîtrisée.@EtatMajorFR pic.twitter.com/OXpGLdzkqN
— Armée française – Opération BARKHANE (@BARKHANE_OP) June 6, 2022
Cela étant, et alors que Bamako a dénoncé les accords de défense conclus avec Paris, ce qui empêche désormais tout soutien français aux FAMa, la région de Ménaka est actuellement sous la pression de l’État islamique au grand Sahara [EIGS] qui, ces dernières semaines, y a multiplié les exactions contre les civils [entre 250 et 500 tués, selon diverses estimations]. Et seuls deux groupes armés signataires des accords d’Alger, le Groupe autodéfense touareg Imghad et alliés [GATIA] et le Mouvement pour le salut de l’Azawad [MSA] l’ont combattu jusqu’à présent. Du moins était-ce le cas jusqu’à ces derniers jours.
En effet, le Groupe tactique interarmes n°8 [GTIA 8] es FAMa s’est joint à ces deux formations pour tenter de chasser l’EIGS de la localité d’Anderamboukane. Si les débuts de cette offensive conjointe ont été leur avantage, les choses se sont compliquées par la suite, l’EIGS ayant a priori regagné le terrain qu’il avait perdu, à l’issue de plusieurs heures de combat.
#Mali #Ménaka le point culminant d’un échec. @Mossa_ag #MSA & le général Gamou #GATIA, avec le GTIA8 FAMa ont essayé, mais face à un #EI #Sahel qu’ils ont manifestement collectivement sous estimé pic.twitter.com/v1NlRgxUYA
— Wassim Nasr (@SimNasr) June 7, 2022
Quoi qu’il en soit, la Mission des Nations unies au Mali [MINUSMA] a fait part, via son chef civil, El-Ghassim Wane, de sa préoccupation au sujet de la situation sécuritaire dans la région de Ménaka. Et d’annoncer des « mesures » pour y faire face, comme l’intensification des patrouilles de Casques bleus dans la ville et ses environs.
D’ailleurs, dans un rapport remis au Conseil de sécurité, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres a estimé que le retrait de Barkhane du Mali allait « probablement créer un vide dans certaines régions, qui risque d’être exploité par des groupes terroristes armés »… Et cela, alors que la MINUSMA s’est récemment alarmée de la hausse « exponentielle » des exactions commises contre les civils tant par les forces maliennes [associées aux mercenaires de Wagner] que des organisations jihadistes.
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Bientôt des munitions rôdeuses américaines « Switchblade » pour les forces françaises?
par Laurent Lagneau · 7 juin 2022
Lors de sa dernière intervention devant les sénateurs de la commission des Affaires étrangères et de la Défense, début mai, le Délégué général pour l’armement [DGA], Joël Barre, a fait état de procédures « d’urgence opérationnelle » [UOPS] visant à doter les « armées des capacités dont elles ont besoin pour faire face au conflit en Ukraine ». Et de citer en particulier le système « adaptation réactive pour la lutte anti-drones » [ARLAD], lequel permet d’assurer la protection d’un convoi contre des drones hostiles. En a-t-il évoqué d’autres? Le compte-rendu de l’audition – tenue à huis clos – ne le précise pas…
En tout cas, la défense contre les drones est liée en partie à l’apparition des munitions « rôdeuses » ou « télé-opérées », lesquelles ont fait la preuve de leur efficacité durant la dernière guerre du Haut-Karabakh et, plus récemment, en Ukraine. Un rapport du Sénat, publié en juillet 2021, avait ainsi souligné la nécessité de doter les forces françaises de telles capacités.
« Nous pourrions envisager d’acquérir : des micro-drones simples destinés à servir de leurre ou à mener des attaques saturantes, des micro-drones armés [non autonomes], des drones d’attaque eu plus gros [de type mini-drones] capables d’emporter une charge d’explosifs, comme les munitions télé-opérées, qui sont à la frontière des drones et des missiles », avait détaillé le sénateur Cédric Perrin, l’un des auteurs de ce rapport.
Si le système ARLAD a fait l’objet d’une procédure d’urgence opérationnelle, est-ce aussi le cas des munitions rôdeuses? En effet, selon Intelligence Online, la Direction générale de l’armement [DGA] serait en passe de finaliser une commande de 82 munitions télé-opérées « Switchblade » auprès de l’entreprise américaine AeroVironment, laquelle, par ailleurs, fournit déjà les mini-drones de type DRAACO / RQ-20 Puma aux forces spéciales françaises.
À noter que celles-ci avaient exprimé un tel besoin en 2021, par la voix du général Éric Vidaud, alors à la tête du Commandement des opérations spéciales [COS].
La munition téléopérée d’AeroVironment existe en deux versions. La « Switchblade 300 », d’une masse d’environ 2,5 kg pour, est assez compacte pour loger dans un sac à dos. Lancée par un tube lance-missiles, elle affiche une endurance de 15 minutes, pour un rayon d’action de 10 km. Déployable en moins de deux minutes, sa vitesse maximale est de 160 km/h. Sa mise en oeuvre nécessite la même station de contrôle que celle du RQ-20 Puma [et des autres drones conçus par l’entreprise américaine], ce qui permet des les associer en mission.
La « Switchblade 600 » est une munition téléopérée beaucoup plus lourde [23 kg], mais aussi plus endurante [40 minutes], avec une portée totale de 80 km, et attaquer à une vitesse de 185 km/h. Elle a été conçue pour neutraliser les véhicules blindés.
Cette possible commande interviendrait après le lancement par le DGA de deux projets visant à développer des munitions rôdeuses pour les besoins des forces françaises. Appelés « LARINAE » et « COLIBRI », ils visent à mettre au point des appareils capables de détruire des cibles situées respectivement à 50 et 5 km de distance. Si les propositions des industriels devront être remises d’ici le 6 juillet prochain, les prémières démonstrations sont prévues en 2024.
BBC
Geologist Jim Fitton jailed in Iraq: 'I just want my dad home', say family
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The family of a British geologist jailed for 15 years in Iraq for attempting to remove artefacts from the country have appealed to the Foreign Office to "come out against the verdict" and back his appeal.
Jim Fitton, 66, who is originally from Bath, collected 12 stones and shards of broken pottery during a recent geology and archaeology tour of the country, but said he did not know he was breaking the law.
His daughter Leila and son-in-law Sam Tasker spoke to BBC Breakfast about his plight.
Opex 360
Pékin menace l’Australie et le Canada de « graves conséquences » après des incidents aériens
par Laurent Lagneau · 7 juin 2022
La semaine passée, Ottawa a accusé la Force aérienne de l’Armée populaire de libération [PLAAF] d’avoir harcelé, à plusieur reprises, l’avion de patrouille maritime CP-140 Aurora que l’Aviation royale canadienne [ARC] avait engagé dans les missions conduites dans le cadre de l’UNSC ECC [United Nations Security Council Enforcement Coordination Cell], une structure mise en place par les Nations unies afin de documenter les violations des sanctions internationales imposées à la Corée du Nord pour son programme nucléaire et le développement de missiles balistiques.
« Dans certains cas, l’équipage de l’ARC s’est senti suffisamment à risque qu’il a dû modifier rapidement sa propre trajectoire de vol afin d’augmenter l’espacement et d’éviter une collision potentielle avec l’aéronef [chinois] intercepteur », a expliqué le ministère canadien de la Défense.
« Les actions de la Chine sont irresponsables et provocatrices, et nous continuerons d’insister fermement sur le fait qu’elles mettent les gens en danger tout en ne respectant pas les décisions de l’ONU », a ensuite insisté Justin Trudeau, le Premier ministre canadien, lors d’une conférence de presse donnée le 6 juin.
Évidemment, à Pékin, on donne une version différente. La veille, le Global Times, journal proche du Parti communiste chinois [PCC], a fait valoir que ce sont des « avions de guerre canadiens » qui ont « provoqué la Chine », en effectuant une « reconnaissance rapprochée en mer de Chine orientale ».
Et, pour Zhang Xuefeng, un expert militaire cité par le journal, « certains militaires occidentaux sont souvent prêts à pointer la Chine du doigt, tout en étant coupables en premier lieu. […] Ils essaient de traîner la réputation de la Chine dans la boue, mais ne mentionnent rien de leurs propres activités, ni si leurs activités menaçaient la sécurité de la Chine ».
Puis, le colonel Wu Qian, le porte-parole du ministère chinois de la Défense, a enfoncé le clou, assurant que la Chine « avait rapidement pris des mesures raisonnables, puissantes et professionnelles en réponse aux actes de provocation et aux opérations hostiles et non professionnelles du Canada ». Et d’affirmer que le « Canada assumerait la responsabilité de toutes les conséquences graves de ses actes risques et provocateurs ». Retourner l’accusation en rejettant la responsablité de tout incident à venir est désormais un grand classique… Et Pékin a usé de la même méthode à l’égard de l’Australie.
En effet, le 5 juin, le nouveau ministre australien de la Défense, Richard Marles, a accusé un chasseur chinois de type J-16 d’avoir mis en danger l’équipage d’un avion de patrouille maritime P-8A Poseidon de la Royal Australian Air Force [RAAF] alors que celui-ci volait dans l’espace aérien international, au-dessus de la mer de Chine méridionale, dont Pékin revendique la quasi-totalité, malgré un avis de la Cour permanente d’arbitrage [CPA] de La Haye qui, en juillet 2016, avait estimé que ses revendications n’avaient aucun « fondement juridique ».
Dans un premier temps, le J-16 s’est approché de l’avion australien, avant de lancer des fusées éclairantes. Puis il lui a coupé la route en larguant des paillettes, utilisées normalement pour leurrer les radar. Sauf que l’un des réacteurs du P-8A Poseidon en a ingéré. Cela étant, il a pu regagner sa base.
Les autorités chinoises ont mis vingt-quatres heures à réagir aux accusations australiennes. Ainsi, le porte-parole du ministères chinois des Affaires étrangères, Zhao Lijian, a adressé une mise en garde à Canberra.
» Nous exhortons l’Australie à respecter les intérêts de sécurité nationale et les préoccupations majeures de la Chine, et à être prudente dans ses paroles et ses actes afin d’éviter une erreur de calcul qui pourrait avoir de graves conséquences. » Et d’assurer que l’Armée populaire de libération a toujours mené ses opérations « de manière sûre et professionnelle ».
En outre, M. Zhao a affirmé que la Chine ne permettrait à aucun pays de violer sa souveraineté « au nom de la liberté de navigation ».
Cela étant, l’incident évoqué par Richard Marles est le second ayant impliqué les forces chinoises et australiennes depuis le début de cette année. En février, un P-8A Poseidon avait visé par un laser alors qu’il surveillait un « destroyer » et un navire d’assaut amphiblie de la composante navale de l’APL qui naviguaient en mer d’Ararufa, coincée entre l’Australie et la Nouvelle-Guinée. « Nous demandons instamment à Canberra de respecter les droits légitimes des navires chinois dans les eaux concernées, conformément au droit international, et de cesser de diffuser de fausses informations sur la Chine », avait rétorqué Pékin.
France24 - World
Suspects go on trial for murder of Dutch crime reporter Peter De Vries
Issued on: 07/06/2022 - 13:29
NEWS WIRES
A trial of the suspected gunman and the getaway driver involved in last year's killing of celebrity Dutch crime reporter Peter R. De Vries opened on Tuesday and the two men could face life imprisonment if convicted.
De Vries was gunned down last July on a busy Amsterdam street. The killing prompted a nationwide outpouring of grief and anger and raised concerns about the ability of the criminal underworld to eliminate a prominent public figure who was considered a threat.
De Vries, 64, was a popular TV personality, well-known for his programmes in which he often worked with victims' families and tirelessly pursued unsolved cases. He had received threats in the past, but refused security.
Prosecutors outlining their case on Tuesday said the 22-year-old Dutchman and a 36-year-old Polish national faced charges of murder and illegal possession of firearms.
The pair were arrested within hours of the shooting on a Dutch highway in the alleged getaway vehicle. Police said the weapon allegedly used to kill De Vries was found in the car.
The Dutch suspect, Delano Geerman, told judges he did not want to comment on the accusations. The second suspect, identified as Kamil Egiert, told the court he was not responsible for the murder.
"My role in everything was only that of driver, I knew nothing about the murder and I did not murder anybody," he told judges.
The case opening on Tuesday deals only with the hit men who carried out the killing while an investigation into who ordered it is continuing, prosecutors said.
(REUTERS)
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Dutch crime reporter shot and seriously injured on Amsterdam street
Greek PM demands urgent probe into crime journalist's murder
French photographer seriously injured in attack while covering youth violence
Valeurs Actuelles
“On n’aime pas la police” : une candidate Nupes reprend une chanson anti-flics pour annoncer un meeting de Mélenchon
Un clip de rap anti-police citant… Jean-Luc Mélenchon
« Au moins, les choses sont claires », étrille Darmanin
À écouter cette vidéo d’une candidate mélenchoniste, aucun doute : JL Melenchon n’aime pas la police. Au moins, les choses sont claires. Sauf si @JLMelenchon condamne cette attaque antirépublicaine ? Et qu’en pensent le @partisocialiste et @EELV ? Des paroles rapides s’imposent. pic.twitter.com/RcYstNMacR
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) June 7, 2022
France24 - World
Population decline in Russia: ‘Putin has no choice but to win’ in Ukraine
Issued on: 24/05/2022 - 20:02
Cyrielle CABOT
With a slumping birth rate, a death rate on the rise and immigration slowly falling, Russia is experiencing population decline. Despite having launched some of the most encouraging childbirth policies, Putin is now facing a major problem for someone who believes population is synonymous with power, says French demographer Laurent Chalard.
Russia’s population has been declining at a dizzying rate for the past 30 years. The demographic trend has been steadfast since 1991, when the Soviet Union fell and Russia counted 148.2 million inhabitants within its far-reaching borders. By 2021, that number had fallen to 146.1 million, according to Russian statistics agency Rosstat. What’s even more striking is that, according to demographic projections, the country’s population will continue to fall and reach between 130 and 140 million inhabitants by 2050.
“Russia is paying the cost of the 90s,” explains Alain Blum, a demographer at the National Institute for Demographic Studies (INED) in France. “When the Soviet Union fell, the country plunged into a serious demographic crisis. For the first time, Russia’s mortality rate significantly exceeded its birth rate, leading to a decline in its population.” By the early 2000s, Russia had a population of only 143 million.
“Today, people of childbearing age are those who were born during that period, and there simply aren’t enough of them to drive population growth,” the researcher explains. Especially given that Russia is also facing an increased mortality rate at the moment as a result of the Covid-19 pandemic.
Childbirth policies and migration
But that’s not to say that President Vladimir Putin, who came to power in 2000, hasn’t made efforts to curb the trend. In addition to modernising hospitals and improving healthcare options, he also launched a major set of childbirth policies. “Russia has become one of the most encouraging countries in this regard,” Chalard, who specialises in population movements, points out.
“In recent years, the government has set up financial aid programmes for parents, family allowance systems, bonuses for large families…” Chalard recounts. “Not to mention very active propaganda around the issue. Putin himself regularly advocates for family values and calls on the population to have kids in his public speeches.”
At the same time, Putin has pursued a vast migration policy by opening Russian borders to immigrant workers who often come from Central Asia, facilitating naturalisation procedures for Russian speakers and giving out Russian passports to inhabitants of neighbouring countries. But these migratory movements were stopped dead in their tracks due to Covid-19.
‘Putin is obsessed’
“Putin is obsessed with this demographic issue,” says Chalard. “In his mind, the power of a country is linked to the size of its population. The larger the population, the more powerful the state.”
Following this mindset, Putin presented the demographic crisis as a “historic challenge” in January 2020, and assured his country that “Russia’s destiny and its historic prospects depend on how numerous we will be”.
In the face of this, population decline is clearly a key motivator for Russia in its war against Ukraine, Chalard and Blum agree. Ukraine has a population of 44 million people who are mostly of Slavic descent from the former Soviet bloc. For Putin, the invasion is not only about capturing territory he believes belongs to Russia, but about gaining control over a population he wants to "integrate" into the country.
In its latest population census, Moscow has included the 2.4 million inhabitants of the Donbas, parts of which were administered by pro-Russia separatists before the current invasion. For several weeks now, the Kremlin has also decided to refocus its efforts in the east of Ukraine with one objective in mind: organising local referendums on potential integration into Russia.
Consequences of the war in Ukraine
But could Putin's ambition to boost population growth backfire and, conversely, worsen the demographic crisis?
“If I take Ukrainian sources into account, Russia has sent 165,000 soldiers into Ukraine. That’s nothing compared to the total population, meaning deaths from the war will have a very small impact on Russian demography,” says Chalard. “Unless the situation turns into a global conflict and forces Russia to increase its troop deployment considerably.”
“On the other hand, this demographic anxiety could explain why Moscow is somewhat reluctant to send more soldiers to the front line. The government is well aware that limiting troop losses is important, especially young ones,” the demographer adds.
But the war could also catalyse another phenomenon: Russia’s brain drain. According to the Financial Times, some 150,000 people working in new technologies have fled the country. Many of them have settled in Israel or Turkey, countries stepping up their efforts to attract this wave of workers. “Once again, the impact on countrywide demographics will be limited since the phenomenon is quite marginal. On the other hand, from an economic point of view, this [trend] could have a significant impact in a context already troubled by sanctions,” Chalard explains.
No trust, no babies
Alexey Raksha, a Russian demographer living in Moscow, is already predicting a sharp drop in childbirth over the coming months as a reaction to the war in Ukraine, but above all to the economic crisis linked to the sanctions. “During economic crises, people are less inclined to have children, which is logical,” he explains. “Trust in the future plays a key role in a country’s birth rate.”
“The war will affect births from December,” Raksha predicts. “We’ll see the effects as early as 2023. It’s going to be a bad year for childbirth in Russia. And the following year won’t be much better,” he concludes. His predictions are supported by the latest statistics from Rosstat, which reported a 5 percent drop in births in the first quarter of 2022 compared to last year.
“I think that everything will depend on who wins the war,” adds Chalard. “If Russia wins, the resulting joy could lead to a boom in births. But losing and getting bogged down in an economic crisis will have the opposite effect,” he says. “What is certain is that Putin has his back against the wall. From a demographic point of view, he has no other choice but to win.”
This article has been translated from the original in French.
© France Médias Monde graphic studio
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In the papers
The lessons learned after three months of war in Ukraine
Number of displaced people passes 100 million for first time, says UN
Perspective
Russian invasion of Ukraine is a 'war of civilisation', historian says
France24 - World
After Queen Elizabeth, what future for the Commonwealth?
Issued on: 04/06/2022 - 11:58
Diana LIU
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As the United Kingdom celebrates Queen Elizabeth’s 70th year on the throne, many in Britain and abroad are questioning the future of the Commonwealth of Nations, a group of 54 nation-states largely comprised of former British colonies which the Queen has championed throughout her reign. What purpose does this international club of nations serve, and what may the future hold?
With roots in the British empire, the Commonwealth in its modern-day form came about in 1949 with the London Declaration establishing a precedent of member states being “free and equal”. Membership was not contingent on recognising the British monarch as the head of state. King George VI was the political association’s first head, and Elizabeth II took over in 1952 after her ascension to the throne.
Based on free and voluntary cooperation, the 54-member organisation represents about a quarter of the world’s population, with the vast majority being former British colonies.
These member states share in the values of democracy and human rights and champion youth affairs and the environment, among other issues. They participate in a biennial Commonwealth Heads of Government meeting, over which the queen presides, and the Commonwealth Games, an international sporting event which occurs every four years.
“The Commonwealth was created as an alternative way to keep ties of voluntary friendship and mutual interest among nations linked through English language and, for the most part, relationship with Britain as former colonies,” said Cindy McCreery, historian and senior lecturer at the University of Sydney and a specialist in the history of the British Royal Family.
“One of its key achievements is keeping so many diverse states in it - Canada, the UK, Australia, India, Caribbean countries and former colonies in Africa,” McCreery added. “The Commonwealth is also remarkable in that states have left and come back - like South Africa, which left the organisation under apartheid and came back voluntarily”.
Throughout her reign, Queen Elizabeth has played a crucial role in championing the Commonwealth and maintaining its relevance.
“The Commonwealth has always been a priority to the Queen, which is a key reason as to why it still survives,” said Craig Prescott, a lecturer in UK constitutional law at Bangor University.
“She has visited countries in the Commonwealth throughout her reign until relatively recently — her last trip abroad was to Malta in 2015 for the Heads of Government meeting. She has always reminded people of the importance of the Commonwealth, in her Christmas address or in her Commonwealth Day message."
“Elizabeth has been enormously influential. She has taken a great interest in leadership in the Commonwealth Heads of Government meetings, has tried to patch up differences between leaders and keep people feeling as though it is relevant for their nation to stay in the Commonwealth”, McCreery added.
A hangover from the colonial past or a useful platform for smaller states?
Although some of the wealthier nations in the Commonwealth, such as Australia, New Zealand, and Canada, still retain the Queen as their head of state, members in the Caribbean seem keen on breaking with the royal hierarchy. Officials in at least six countries in the Caribbean have indicated they they plan on removing the monarch as their sovereign following Barbados, which became the region’s newest republic at the end of 2021.
Prince William and Kate Middleton, the Duke and Duchess of Cambridge, visited the Caribbean in March in what was widely seen as an attempt to persuade countries not to sever ties with the monarchy. Their visit was met with protests in Belize and in Jamaica, where people called for a formal apology from the royals for the enslavement of Africans and demanded reparations.
Yet, even as smaller states move to reject the monarchy as a symbol of a colonial past to which they no longer wish to be tethered, staying in the Commonwealth could be seen as a way to continue to reap certain benefits under the British crown.
“When Barbados became a republic, it no longer had the Queen as the head of state, but this didn’t change its relationship to the Commonwealth. We don’t see countries leaving the Commonwealth en masse when they become republics,” said McCreery.
“On their own, small states in the Caribbean would have very little leverage in international affairs - so the Commonwealth is the main avenue they have for getting critical mass. The organisation offers a way for smaller states to band together and potentially have more influence regarding issues like climate change. It gives them a global platform to talk about issues of concern to them, find fellow members that share similar experiences, and potentially get wealthier members like Australia to help out in a spirit of friendship,” she added.
“It is significant that 54 nations signed up for it. I think nations feel that there is something in it for them, and that it’s not just a colonial hangover.”
What future for the Commonwealth?
As the monarch celebrates her platinum jubilee, many are asking what the future of the Commonwealth will look like when its strongest champion is succeeded by Prince Charles, who is presently heir to the British throne. The Commonwealth has been criticised as being ineffective, with a poor track record of bringing about major policy changes, and many have suggested that it has perhaps run its course historically.
“The biggest open goal of the Commonwealth is tackling climate change, as many countries in the organisation are likely to suffer greatly due to its effects. The organisation could really have a role to play, for instance by supporting countries to move away from carbon to net zero emissions,” said Prescott.
“Prince Charles has always showed a strong interest in climate change, so this may make him appealing to members of the Commonwealth. But this may require rethinking the shape of the Commonwealth — its resources and capabilities. There hasn’t really been political will to scale it up. It might as well be that it has been superseded by other international organisations and alliances, like the G20”, he adds.
“I bet that Charles will be much more interventionist for issues like the environment and youth affairs,” McCreery predicted. “Charles may actually have the ability to get more done than Elizabeth, as he has significant experience working with organisations that are campaigning in these areas.”
For the historian, the Commonwealth has a future and potential that is not necessarily tied to the Queen. It is a future model of the Commonwealth that may be gathering pace. In recent days, speculation has arisen that Australia may be the next Commonwealth nation to become a republic after the new prime minister, Anthony Albanese, appointed an Assistant Minister for the Republic.
“I think that more members of the Commonwealth will become republics, but that is more linked to their constitutional relationship to Britain rather than membership in the organisation. I’m sure many states would see it as a good organisation to be a part of, even if it’s only as a backup. The Commonwealth has potential, although I am not sure if it will reach it.”
For British conservatives, further engagement with the Commonwealth could help the UK achieve Prime Minister Boris Johnson’s “Global Britain” strategy, which consists of reconnecting with “old friends and new allies” in a post-Brexit world. Yet the success of this aspect of the country's foreign policy remains to be seen.
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CARTOONING FOR PEACE
Honouring Queen Elizabeth II's monumental Platinum Jubilee
PLATINUM JUBILEE
Queen Elizabeth to miss Jubilee thanksgiving service after ‘discomfort’ at kickoff
The Debate
The longest reign: What next for the British monarchy?
BBC
Boris Johnson: Time to draw a line and take country forward
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The prime minister Boris Johnson has met his cabinet, a day after he survived a confidence vote by his party's MPs.
In an unusual move, his opening remarks were filmed and made available to broadcasters.
Over 40% of Conservative MPs voted to remove the prime minister from office. However, Mr Johnson described the outcome as convincing and said the party now had a chance to unite and get on with the job of governing.
Live: Let's draw a line under our issues, PM tells cabinet
El País (ESP)
SANS TITRE
Tengo muy mala memoria, y aunque tuve una infancia plena y feliz, me cuesta recordar con claridad momentos de aquella etapa de mi vida. Creo que es por eso, entre otras cosas, que nunca dejará de sorprenderme la capacidad de la comida de revivir escenas y sensaciones de la niñez. La pasta con guisantes, jamón y nata que preparaba mi madre es uno de los platos que surte ese efecto en mí.
Es sumamente sencillo y fácil de preparar ya que basta con tener cuatro ingredientes y estar 15 minutos en la cocina. Mi madre es así: tiene la gran virtud de las buenas cocineras de convertir lo sencillo en un plato para recordar. Espero que el paso de los años, la observación y la práctica me conviertan en tan buena cocinera como mi madre y como la suya, con su sensibilidad, sentido común y buen ojo.
De momento, he cometido el atrevimiento de coger su plato y cambiar el jamón por unos daditos de panceta crujiente. La clave para conseguir una textura óptima es dorar los dados en una sartén antiadherente a fuego medio-alto con la propia grasa de la panceta. Si lo haces a fuego bajo, se acabarán cociendo y no llegarán a dorarse; y si lo haces a fuego muy alto, los quemarás en un pis pás.
En cuanto al otro protagonista de esta receta, los guisantes, no hay demasiadas exigencias. Estando en temporada recomiendo utilizarlos frescos pero no sería ningún sacrilegio optar por unos congelados. Si no te gustan los guisantes puedes cambiarlos por unas setas, unos espárragos, unas alcachofas –previamente cocidas– o unas espinacas.
Dificultad
Que la panceta quede crujiente.
Ingredientes
Para 4 personas
- 500 g de pasta corta
- 250 g de guisantes (frescos o congelados)
- 200 g de panceta
- 1 diente de ajo
- 400 ml de nata para cocinar
- Pimienta negra recién molida
- Sal
Preparación
-
Llevar abundante agua con sal a ebullición para cocer la pasta.
-
Mientras, cortar la panceta en dados de 1x1 cm aproximadamente y dorarlos en una sartén antiadherente a fuego medio-alto con su propia grasa. Una vez estén dorados, retirar la panceta y dejar la grasa en la sartén.
-
Añadir los guisantes, el diente de ajo pelado y cocinar durante tres o cuatro minutos. Tapar en caso de que fuera necesario (pueden empezar a saltar por los aires como si fuesen palomitas).
-
Retirar el ajo. Agregar nuevamente la panceta y la nata y bajar el fuego al mínimo. Probar y salpimentar (la panceta suele ser bastante salada).
-
Colar la pasta un minuto antes de lo que diga el fabricante y añadir a la salsa con un poco del agua de la cocción. Mezclar un minuto y servir caliente con un poco de pimienta negra recién molida extra.
Si haces esta receta, comparte el resultado en tus redes sociales con la etiqueta #RecetasComidista. Y si te sale mal, quéjate a la Defensora del Cocinero enviando un mail a defensoracomidista@gmail.com.
France24 - World
EU to require single charger for all smartphones to combat electronic waste
Issued on: 07/06/2022 - 13:49
NEWS WIRES
The EU member states and parliament on Tuesday agreed the text of a law imposing a standard charger for smartphones and tablets sold in the bloc, in a blow to Apple. For most portable devices the requirement for charging via a USB Type-C port will come into effect from late 2024, the European Parliament's press service said.
The EU believes a standard cable for all devices will cut back on electronic waste, but iPhone juggernaut Apple argues that a one-size-fits-all charger would slow innovation and create more pollution.
The bloc is home to 450 million people, some of the world's richest consumers, and the imposition of the USB-C as a cable standard could affect the entire global smartphone market.
"This new law will make the lives of European consumers easier and will be better for the environment," said MEP Andrey Kovatchev, one of the negotiators.
"It is time to put an end to the piles of cables that we all have in our drawers and save about 11,000 tonnes of electronic waste per year," he said.
Consumers currently have to decide between phones served by three main chargers: "Lightning" for Apple handsets, the micro-USB widely used on most other mobile phones and the newer USB-C that is increasingly coming into use.
That range is already greatly simplified from 2009, when dozens of different types of chargers were bundled with mobile phones, creating piles of electronic garbage when users changed brands.
In making its proposal last year, the EU said the current situation remained wasteful and that European consumers spent approximately 2.4 billion euros ($2.8 billion) annually on standalone chargers they bought separately.
The European Commission had long defended a voluntary agreement it made with the device industry that was set in place in 2009 and saw a big reduction in cables, but Apple refused to abide by it.
Apple, which already uses USB-C connectors on some of its iPads and laptop computers, has insisted any legislation to force a universal charger for all mobiles in the European Union is unwarranted.
(AFP)
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Business Daily
Apple reaches record $3 trillion market valuation
EU to impose universal phone charger, setting up clash with Apple
TELECOMMUNICATIONS
Mobile phone makers promise universal charger
Valeurs Actuelles
[Info VA] Le candidat aux législatives Charles Consigny accuse le ministre de l’Economie Bruno Le Maire de « manquement au devoir de réserve »
Dans un courrier adressé au bureau des élections du ministère de l’Intérieur et daté de ce lundi 6 juin, Charles Consigny, candidat aux législatives investi par Les Républicains, le Nouveau Centre et l’Union des Démocrates Indépendants (UDI) dans la 4e circonscription les Yvelines, accuse un poids lourd du gouvernement de « manquement au devoir de réserve » en pleine période électorale.
« J’ai constaté avec stupéfaction que la candidate investie par « Renaissance », Madame Marie LEBEC, organisait le mercredi 8 juin à 19h à l’Espace Hal Singer, 85 boulevard de la République à Chatou (78400), une réunion publique de soutien à sa candidature avec Monsieur Bruno LE MAIRE, Ministre de l’Economie, annoncé en cette qualité sur les documents de campagne de Madame LEBEC, écrit l’avocat dans son courrier que s’est procuré Valeurs actuelles. La circulaire du 10 février 2022 n° 166/22 prise par la secrétaire générale du Gouvernement rappelle pourtant que pendant la période de réserve avant les élections (qui a débuté s’agissant des présentes législatives le 23 mai 2022), « les membres du gouvernement doivent s’abstenir de se déplacer dans l’exercice de leurs fonctions » ».
« Infraction susceptible d’influencer la sincérité du scrutin »
« Elle précise qu’un membre du Gouvernement « ne doit pas intervenir dans la campagne électorale ou apporter un soutien à un candidat lorsqu’il s’exprime ‘officiellement’, c’est-à-dire en sa qualité d’autorité gouvernementale », poursuit Charles Consigny, photos de l’annonce de la réunion litigieuse figurant la députée Marie Lebec et le « ministre de l’Economie et des Finances » Bruno Le Maire à l’appui. Si le texte indique que « cette règle n’interdit pas les déplacements de ministres, en tant que personnalités politiques », il précise qu’il « leur est en revanche interdit de le faire en leur qualité de ministres. Ces déplacements doivent être programmés de telle sorte qu’il ne puisse pas y avoir de confusion avec leurs activités gouvernementales » ».
Conclusion de l’avocat pénaliste : « Monsieur Bruno LE MAIRE ne peut donc participer à la réunion de soutien à Madame Marie LEBEC devant se tenir le 8 juin 2022 où il a été annoncé comme Ministre de l’Economie. Je vous prie d’empêcher cette infraction susceptible d’influencer la sincérité du scrutin en rappelant aux intéressés le devoir de réserve auquel sont astreints les membres du gouvernement depuis le 23 mai dernier et en faisant défense à Monsieur Bruno LE MAIRE de participer à cette réunion. » Face aux protestations de Charles Consigny, la députée sortante Marie Lebec a détruit ses tracts mais n’a pas eu le temps de décrocher certaines affiches qui la montrent aux côtés du ministre. Le candidat de l’union de la droite et du centre a aussi signalé ce manquement au cabinet du Premier ministre Élisabeth Borne.
L'Humanité
L’homme du jour. Salah Hamouri
Homme du jourPierre BarbanceyL’avocat franco-palestinien Salah Hamouri, enfermé depuis le 7 mars, qui devait recouvrer sa liberté ce lundi 6 juin, a vu sa détention administrative renouvelée pour trois mois, soit jusqu’au 5 septembre. Les autorités israéliennes détiennent ainsi des centaines de Palestiniens en vertu d’une procédure mise en place par les Britanniques du temps de leur mandat sur la Palestine historique. La détention administrative peut être prononcée pour six mois et renouvelable indéfiniment. Le dossier judiciaire est classé secret. Ni l’accusé-prisonnier ni ses défenseurs ne connaissent l’acte d’accusation, pas plus que les motifs de l’emprisonnement. Outre le fait qu’il s’agit d’un véritable déni de justice, cette détention administrative est également utilisée comme une torture psychologique. En effet, le prisonnier ne sait pas si, à l’issue de celle-ci, il sera libéré ou restera en cellule. Depuis des années, Salah Hamouri subit le harcèlement des autorités politiques et judiciaires israéliennes. Son épouse et ses enfants n’ont pas l’autorisation de le rejoindre pour vivre avec lui. En plus des emprisonnements, on a récemment décidé de lui retirer sa carte de résident de Jérusalem, ville où il est né, et de lui supprimer son assurance-maladie. Le téléphone de Salah Hamouri a été piraté à l’aide du logiciel Pegasus, mis au point et commercialisé par la société israélienne NSO. La décision israélienne est un vrai camouflet pour la France qui, au-delà des protestations, n’a jamais envisagé de mesures coercitives à l’encontre d’Israël. L’annonce du maintien en détention de Salah Hamouri n’a même pas valu un communiqué de la part du Quai d’Orsay. Comme si l’enfermement d’un ressortissant français pour des raisons secrètes était chose naturelle.
Salah Hamouriprisonniers palestiniensisraëlquai d'orsay France24 - Monde
Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, survit à un vote de défiance du Parti conservateur
Publié le : 06/06/2022 - 22:06
FRANCE 24
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Malgré la colère qui gronde après des mois de scandale, le Premier ministre britannique, Boris Johnson, a obtenu, lundi, la confiance de sa majorité au Parlement lors d’un vote des députés conservateurs.
Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, a sauvé son poste, lundi 6 juin, en remportant un vote de défiance de sa majorité, dont il risque cependant de sortir encore davantage affaibli.
Deux ans et demi après sa victoire triomphante dans les urnes, le dirigeant de 57 ans, de plus en plus contesté, a encore démontré sa capacité à se sortir des situations les plus périlleuses. Mais il reste enlisé dans l'affaire du Partygate, les fêtes très arrosées organisées à Downing Street pendant les confinements, et le vote de lundi a montré les divisions profondes au sein du Parti conservateur. Il devrait laisser des traces.
Sur les 359 députés conservateurs ayant voté, 211 se sont prononcés en faveur de l'ancien maire de Londres, contre 148 qui souhaitaient l'évincer, un groupe considérable de frondeurs susceptibles de paralyser l'action du gouvernement.
Fin 2018, Theresa May avait survécu à une motion de défiance avec une marge plus large que son successeur, avant de démissionner quelques mois plus tard, trop fragilisée pour diriger.
Boris Johnson a jusqu'à présent totalement refusé de démissionner.
Après des semaines de spéculations, les événements se sont précipités lundi matin, à peine refermée la parenthèse festive des célébrations des 70 ans de règne d'Elizabeth II. Le président du comité 1922 du Parti conservateur, Graham Brady, a annoncé que le seuil fatidique de 54 lettres de députés, soit 15 % du groupe parlementaire, demandant le départ de M. Johnson, avait été atteint, déclenchant le vote.
En cas de défaite, une élection interne aurait été convoquée pour désigner un nouveau leader du parti, qui serait devenu chef du gouvernement, dans un contexte délicat de guerre en Ukraine et d'inflation au plus haut depuis 40 ans.
Victorieux, il ne peut pas être visé par une autre motion de défiance pendant un an, selon les règles actuelles.
"Le gouvernement ne peut pas tout"
Plaidant sa cause devant ses troupes avant le vote, Boris Johnson les avait exhortés à mettre fin à une saga n'intéressant, selon lui, que les médias pour "parler exclusivement de ce que nous faisons pour les gens de ce pays", selon un responsable du Parti conservateur.
S'adressant à leur fibre thatchérienne, il avait fait miroiter baisses d'impôts et coupes dans l'administration, tranchant avec les interventions publiques massives de ces dernières années à la faveur de la pandémie, ou plus récemment de la crise du coût de la vie.
"Le moment est venu de reconnaître que parfois le gouvernement ne peut pas tout", a-t-il martelé.
Ces explications, et les efforts déployés toute la journée par ses ministres les plus loyaux à la télévision, sont loin d'avoir convaincu tout le monde.
Après l'ancien ministre Jeremy Hunt, considéré comme un possible successeur, le chef des conservateurs en Écosse, Douglas Ross, avait annoncé qu'il voterait contre Boris Johnson, invoquant la "colère" du public concernant les violations des règles sur le Covid.
Une majorité de Britanniques souhaitent son départ
Malgré l'accumulation des scandales et la colère du public et de sa majorité, Boris Johnson s'est maintenu ces derniers mois en mettant notamment en avant son rôle moteur dans la réponse occidentale à l'invasion russe de l'Ukraine.
Il a aussi été favorisé par l'absence de successeur évident dans les rangs des conservateurs, au pouvoir depuis 12 ans au Royaume-Uni, surtout depuis que l'étoile du ministre des Finances Rishi Sunak, longtemps le chouchou du parti, s'est brusquement ternie en raison de sa fortune et des arrangements fiscaux de sa femme, en période de hausse du coût de la vie.
L'effondrement de la popularité de Boris Johnson a déjà infligé de lourds revers aux conservateurs à des élections locales début mai. La majorité doute de plus en plus de la capacité de "BoJo", hué par la foule pendant les célébrations du jubilé de la reine, à remporter les législatives de 2024.
Longtemps un atout, sa personnalité fantasque, souvent désinvolte, agace désormais bien des Britanniques.
Selon un sondage publié lundi par YouGov, 60 % des Britanniques voulaient que les conservateurs évincent leur leader - mais seulement 32 % des électeurs de la majorité.
Les répercussions du Partygate ne sont en outre pas finies. Après la police et la haut-fonctionnaire Sue Gray, une autre enquête est prévue, celle-ci parlementaire. Si cette dernière conclut, a priori à l'automne, que Boris Johnson a trompé la Chambre des communes en affirmant ne pas avoir enfreint les règles, il est censé démissionner.
Avec AFP
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CHRONOLOGIE
Partygate : les dates du scandale qui affaiblit Boris Johnson
"Partygate" : mis en cause par le rapport Gray, Boris Johnson renouvelle ses excuses
Royaume-Uni : après le Partygate, Boris Johnson face à un vote de défiance de son parti
L'Humanité
Football. Pourquoi la Ligue des nations fait hurler dans les vestiaires
ActuLucrative pour les fédérations, la compétition censée remplacer les matchs amicaux est loin de faire l’unanimité auprès des acteurs du jeu.
Éric SerresSans Raphaël Varane ni Kylian Mbappé, blessés tous les deux à l’issue de la première rencontre de la Ligue des nations contre le Danemark, l’équipe de France qui se déplaçait en Croatie a obtenu un match nul (1-1), lundi soir, avec un effectif totalement remodelé. Au-delà de ce match, cette Ligue des nations, instaurée en 2018 et organisée par l’UEFA sur une idée de son ancien président Michel Platini –, qui voulait redonner de la saveur aux rencontres amicales –, pose aujourd’hui problème.
Un calendrier surchargé et ingérable
Joueurs et entraîneurs se plaignent d’un calendrier surchargé et ingérable pour les organismes. Bernardo Silva, le milieu de terrain portugais de Manchester City, résume ainsi la situation : « C’est très dur pour les joueurs, lors d’une saison où nous avons joué 60 matchs, de venir ici et en jouer quatre de plus. Beaucoup de gens parlent de ça, trop de matchs avec, au final, plusieurs blessures. Nous allons commencer la nouvelle saison dans un mois et c’est sûr que nous ne serons pas à 100 % préparés. »
« L’une des idées les plus ridicules »
Mais il est loin d’être le seul à se plaindre de ces quatre matchs en à peine dix jours pour sa sélection. Jürgen Klopp, l’entraîneur de Liverpool, ne dit rien d’autre : « La Ligue des nations est l’une des idées les plus ridicules du monde du football. Les joueurs ont joué plus de 70 matchs. Quatre, cinq, six matchs avec les équipes nationales, c’est n’importe quoi. Je préférerais que l’UEFA prenne plus d’argent sur les finales de la Ligue des champions et se débarrasse de la Ligue des nations. C’est n’importe quoi ! » Propos soutenus par le sélectionneur des Pays-Bas, Louis Van Gaal : « C’était une saison très difficile avec beaucoup de matchs, sans oublier le stress lié aux infections au coronavirus. Jouer quatre autres matchs en onze jours, c’est fou. »
Une réforme urgente réclamée
N’importe quoi, donc, et ce d’autant plus que cette compétition, installée après les championnats domestiques et les coupes d’Europe, va obliger les footballeurs à jouer un match tous les trois jours dès le début de la saison pour être dans les temps de préparation de la Coupe du monde 2022, organisée au Qatar en novembre et décembre. La publication d’une enquête réalisée par le syndicat international des footballeurs (Fifpro) tire depuis des années la sonnette d’alarme au sujet de cette surcharge de travail et réclame une réforme urgente : « Les footballeurs professionnels dans leur grande majorité sont en faveur d’une nouvelle réglementation pour faire face à la congestion croissante des matchs et à la charge des déplacements qui viennent écraser leur sport. » Ainsi Mohamed Salah, l’attaquant vedette de Liverpool, aura effectué cette saison 70 matchs – finale de la Ligue des champions comprise –, pour 86,5 minutes en moyenne par match et près de 86 000 kilomètres dans les transports aériens.
L’argent fausse toute logique
Outre l’impact sur le physique, celui sur la santé mentale des footballeurs. Les données compilées à partir d’un logiciel de surveillance ( Player Workload Monitoring) de la charge de travail des joueurs font peur. Pas moins de 82 % des experts interrogés expliquent « avoir été témoins d’une surcharge causant aux joueurs des problèmes de santé mentale ». En conclusion, le rapporte insiste sur le fait que, au-delà de 55 matchs par saison, les conséquences physiques et mentales deviennent considérables.
Temps trop courts de récupération entre deux matchs, coupure estivale beaucoup trop petite, le constat est cinglant. Mais les retombées financières sonnantes et trébuchantes pour les fédérations européennes faussent toute logique. Ainsi, les douze équipes de la Ligue A recevront une même « prime de solidarité » de 1,5 million d’euros (1 million pour celles de la B, 0,75 million pour la C et 0,5 million pour la D). Chaque vainqueur de groupe percevra, ensuite, 1,5 million d’euros et le vainqueur final du tournoi, 4,5 millions d’euros. Au cumul, une équipe de la Ligue A pourra gagner jusqu’à 7,5 millions d’euros. Un pactole difficile à refuser pour les fédérations nationales qui ont pris de plein fouet la crise du Covid et s’accrochent, aujourd’hui, à toutes les branches qui peuvent faire tomber du « cash » dans leur escarcelle. On achève bien les chevaux alors pourquoi pas les footballeurs.
footballKylian Mbappé Valeurs Actuelles
Législatives : le Conseil d’État somme le ministère de l’Intérieur de considérer la Nupes comme “une nuance politique”
« La nuance Nupes » bientôt créée
Le ministère de l’Intérieur prend acte de la décision du Conseil d’État sur le nuançage des candidats aux élections législatives.
Il procédera à la modification de la grille des nuances afin de créer la nuance NUPES.
— Ministère de l’Intérieur 🇫🇷🇪🇺 (@Interieur_Gouv) June 7, 2022
Une « victoire » pour la Nupes
Victoire. Le Conseil d’État valide l’obligation pour Darmanin de nous nommer et de nous décompter comme #NUPES pour les élections législatives. Darmanin et Macron doivent cesser leurs bidouilles et manigances. pic.twitter.com/ztvJ8mfoOl
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) June 7, 2022
Il faut dire que la manœuvre était grossière et profondément malhonnête.
Honte à ce gouvernement qui utilise tout les stratagèmes pour museler le débat politique.
Dimanche, tous les votes #NUPES seront comptabilisés ensemble, c’est une question de justice. pic.twitter.com/HuzVWJZqKd
— Clémentine Autain (@Clem_Autain) June 7, 2022
New York Times - World
Assassinations Become Weapon of Choice for Guerrilla Groups in Myanmar
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A movement to restore democracy has evolved into deadly warfare between a ruthless military and a resistance force with limited weaponry.
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By Richard C. Paddock
The gunman entered the small government office in central Myanmar, walked up to the man in charge and shot him four times in the head. “You are the ward administrator!” the gunman shouted, according to a brief video clip that captured part of the shooting.
U San Mu, the military-appointed ward administrator of Kyakan village, fell dead at his desk as the assassin and an accomplice fled by motorbike. Hours later, a resistance group known as Nga Pyae Ma claimed responsibility for the killing, posting the video clip on Facebook and Telegram.
A spokesman for Nga Pyae Ma said in an interview that the group targeted Mr. San Mu because he had collaborated with the military regime that seized power in Myanmar last year.
“Local people were unjustly arrested and tortured by the military because of him,” said the spokesman, who uses the nom de guerre Bo Nga Khu. He added that he took the video and drove the getaway motorbike. “He was warned several times before being killed, but his actions did not stop.”
Across Myanmar, assassinations have become a regular tool of the resistance. More than 400 local armed groups like the Nga Pyae Ma have formed since the coup; many carry out targeted killings for which they later claim responsibility. The assassinations come as the movement to restore democracy has evolved into deadly warfare between a ruthless, well-supplied military known as the Tatmadaw and a resistance movement that has broad public support but limited weaponry.
The shadow National Unity Government, which was formed by ousted elected officials and some ethnic leaders, says it is waging a revolutionary war against the regime. The conflict has taken a huge toll on the civilian population. Nearly a million people have been displaced, the economy has contracted sharply and the health care system is in crisis, even as the military blocks delivery of humanitarian aid.
U Naing Htoo Aung, the unity government’s defense ministry secretary, said that ward administrators are legitimate targets because they engage in “the surveillance and coercion of the public” and are essential to the regime’s “dictatorial control of the country.”
The unity government’s People’s Defense Force has more than 60,000 fighters organized into battalions, he said, and a similar number make up local resistance groups such as the Nga Pyae Ma. The organized battalions are mainly engaged in fighting the Tatmadaw in the jungles, while the resistance groups operate in towns and cities, where they carry out guerrilla attacks.
Although Russia’s invasion of Ukraine has overshadowed the fighting in Myanmar, clashes between the Tatmadaw and resistance forces take place daily. The National Unity Government says it now controls half the country’s territory, although most of that is in the hands of armed ethnic groups that have long battled the military in remote borderlands.
The unity government claims that at least 14,890 regime soldiers have died in the fighting, while it has lost just 1,000 fighters. The regime refuses to discuss casualty figures. But earlier this year, the junta acknowledged that military-appointed ward administrators were being killed at a rate of more than one a day. Nearly as many have been wounded. Many were shot in their homes or offices; one resistance group claimed responsibility for gunning down a ward administrator while he was flying a kite.
“We are witnessing the people’s revolution in which everyone takes part, collectively making history,” Duwa Lashi La, the unity government’s acting president, said last month.
Zachary Abuza, a professor at the National War College in Washington, said the People’s Defense Force has done surprisingly well on the battlefield and has upgraded its arsenal by capturing weapons.
As the war in Ukraine continues to drain Moscow’s resources, he said, the Tatmadaw will find it harder to get weapons, ammunition and replacement parts from Russia, a major supplier. Unable to contain the rebel forces, the Tatmadaw has mounted continuing attacks on the civilian population, Mr. Abuza said, including torching villages and waging a relentless bombing campaign.
“The reliance on arson, indiscriminate artillery fire and air attacks is indicative of a loss of control on the ground,” he said. “The Tatmadaw is experiencing an unprecedented degree of casualties and defections. They are now having to fight and defend supply lines in places that were previously secure.”
He added, “I think we are looking at a long stalemate.”
Local resistance units are not the only ones carrying out assassinations. In recent weeks, armed groups tied to the regime have stepped up their own campaign of targeted killings. According to the National League for Democracy, which shared power with the military before the coup, at least 18 of its members and supporters have been killed by regime-sponsored groups since late April.
Family members said the victims were taken from their homes and driven away in military and police vehicles. Their bodies were found the next day, dumped by roadsides.
The military began replacing thousands of locally elected ward administrators with regime supporters soon after the coup on Feb. 1, 2021. Many of its appointees were quickly accused of being informers, known as dalan, who handed suspected rebels over to the security forces to be imprisoned and tortured.
One such ward administrator was U Tun Naing Oo, from a district near Mandalay, the second-largest city in Myanmar. He was shot dead in the street in January by a local resistance group calling itself the Zarmani Guerrilla Force. The group claimed responsibility for the assassination on Facebook in slang meant to circumvent censors, saying he was “taken to the dog’s path,” meaning killed, “by four lipsticks,” or bullets.
A neighbor, Ko Than Soe, said the targeted official had been the local leader of a pro-Tatmadaw militia and had informed on resistance fighters. “He more than deserves to be dead,” said Mr. Than Soe. “Even though he is dead, I would say he is lucky because his family is still safe.”
No one has been arrested or charged in the killings of ward administrators.
Perhaps the resistance groups’ most prominent target is the deputy governor of the Central Bank, Daw Than Than Swe, who was shot and wounded by a gunman in April at her Yangon home. A local resistance force claimed responsibility.
But such guerrilla warfare tactics, with the risk of mistaken killings, can sometimes backfire, alienating people previously sympathetic to the rebel cause.
In February, attackers from the rebel group Zero Guerrilla Force in central Myanmar shot and killed a retired government employee, saying he was dalan and a militia leader supporting the Tatmadaw.
Friends and family members said the victim, U Myint San, 65, was a literature lover who started a library with his own money and encouraged children to read. He had also donated money to a local resistance group, his son said.
“U Myint San was a good person who did good for the community,” said Ko Si Thu, the leader of a local activist group, suggesting he may have been set up by someone with a grudge. “He was not dalan. He has been active in the revolution since the coup.”
The Zero Guerrilla Force leader, U Thet Naing Aung, said the group acted on information from another local rebel group in assassinating U Myint San. “If he was killed by mistake, we will apologize only after the revolution,” he said. “Now I want to focus on the revolution.”
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France24 - Monde
Partygate : les dates du scandale qui affaiblit Boris Johnson
Publié le : 06/06/2022 - 15:01
Sabrina HAESSLER
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Il a avoué, il s'est excusé, mais il refuse de démissionner. Le scandale du Partygate, qui a révélé que des fêtes avaient été organisées à Downing Street en plein confinement, poursuit Boris Johnson depuis des mois. Désormais, le Premier ministre britannique doit faire face, lundi, à une motion de défiance au sein de son propre parti. Retour sur cette affaire qui a fortement entamé la popularité de "BoJo".
L'exaspération a gagné les rangs des Tories : le Premier ministre britannique, Boris Johnson, va affronter lundi 6 juin un vote de défiance des députés du Parti conservateur. En cause, le scandale du Partygate, qui a révélé la tenue de plusieurs fêtes à Downing Street alors que le Royaume-Uni était soumis à un confinement strict.
La popularité de Boris Johnson est en chute libre depuis ces révélations, au point que des huées lui ont été adressées lorsqu'il est apparu lors des célébrations pour le jubilé de platine de la reine pendant le week-end.
Le chef du gouvernement exclut pourtant de démissionner et le vote de lundi, s'il tourne à son avantage, est présenté par ses équipes comme une manière de "tirer un trait" sur le Partygate et de "passer à autre chose".
Retour chronologique sur ces embarrassants rassemblements festifs organisés à Downing Street et leurs conséquences.
Une fête d'anniversaire surprise est organisée en l'honneur du Premier ministre à Downing Street. Jusqu'à 30 personnes y prennent part, selon ITV. Une porte-parole de Downing Street affirmera plus tard que Boris Johnson a participé "moins de dix minutes" à ce "bref rassemblement" de ses collaborateurs.
Une fête réunit des collaborateurs de Boris Johnson à son appartement malgré un deuxième confinement. Le dirigeant assurera que "les règles ont tout le temps été respectées".
Le Premier ministre, flanqué de deux collaborateurs, participe à un quiz en ligne. Après la publication d'une photo par le Daily Mirror, Downing Street admet que le dirigeant a "brièvement" participé à l'événement, soulignant qu'il était virtuel.
Une conseillère de Boris Johnson a dû démissionner après avoir plaisanté, dans une vidéo devenue virale, sur une fête qui aurait réuni une quarantaine de personnes ce jour-là à Downing Street. Se disant "furieux", le Premier ministre a affirmé qu'il lui avait "été assuré à plusieurs reprises" depuis le début de l'affaire qu'"il n'y avait pas eu de fête" et qu'"aucune règle" n'avait été enfreinte.
Selon le Daily Telegraph, deux pots de départ "arrosés" sont organisés à Downing Street la veille des funérailles du prince Philip, époux d'Elizabeth II. Ces fêtes contrastent avec les images des obsèques, lorsque la reine s'assoit seule, à distance de ses proches, dans la chapelle du château de Windsor.
Boris Johnson affirme ne pas avoir participé à ces événements – où de l'alcool a été introduit clandestinement dans une valise – car il était dans sa résidence de campagne de Chequers. Downing Street s'est excusé auprès de la reine.
Les grandes lignes du rapport de Sue Gray, haute fonctionnaire chargée d'enquêter sur les infractions au confinement commises par l'administration Johnson, sont rendues publiques. "Il y a eu des échecs de leadership et de jugement de la part de différentes parties de Downing Street et du Cabinet Office à des moments différents. Certains événements n'auraient pas dû être autorisés", estime le rapport.
Boris Johnson dit accepter les conclusions du texte et promet des changements dans le fonctionnement de son cabinet, mais exclut de démissionner.
Démission de quatre influents collaborateurs de Boris Johnson, impliqués à divers degrés dans l'organisation des fêtes à Downing Street.
Boris Johnson est sanctionné pour le rassemblement le jour de son anniversaire : il écope d'une amende (de 50 livres sterling, ou 60 euros, selon la presse), du jamais-vu pour un Premier ministre en exercice. La semaine suivante, devant la Chambre des communes, il s'excuse "sans réserve".
Son épouse Carrie et son ministre de l’Économie et des Finances, Rishi Sunak, reçoivent également des amendes.
Les députés britanniques approuvent l'ouverture d'une enquête parlementaire pour déterminer si Boris Johnson a sciemment induit en erreur le Parlement à propos des soirées organisées à Downing Street. Celle-ci est toujours en cours début juin.
La police de Londres annonce avoir clos l'enquête sur les infractions au confinement à Downing Street et avoir infligé 126 amendes au total pour huit événements impliquant Boris Johnson et/ou ses collaborateurs, allant du 20 mai 2020 au 16 avril 2021.
Le rapport de Sue Gray est publié dans son intégralité. La veille, de nouvelles photos sont diffusées dans les médias, montrant Boris Johnson partageant un verre à Downing Street pendant le confinement en novembre 2020. "J'assume l'entière responsabilité de tout ce qui s'est passé sous ma direction", déclare le dirigeant conservateur devant les députés, renouvelant ses excuses et excluant de nouveau de démissionner.
Un vote de défiance est organisé au sein du Parti conservateur à l'encontre de Boris Johnson. Le président du Comité 1922 au sein du parti, Graham Brady, annonce que le seuil des 54 lettres de députés demandant son départ, soit 15 % du groupe parlementaire, a été atteint. Si Boris Johnson est défait, une élection interne devra désigner un nouveau dirigeant pour le parti, qui deviendra Premier ministre. En cas de victoire, il ne pourra pas être visé par une autre motion de défiance pendant un an.
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Partygate : la police de Londres va bientôt livrer les conclusions de son enquête
Royaume-Uni : après le Partygate, Boris Johnson face à un vote de défiance de son parti
Valeurs Actuelles
[Tribune] La suppression du corps diplomatique, annonce de la suppression de notre diplomatie ?
Jeudi 2 juin 2022, un événement pour le moins exceptionnel s’est produit au sein d’une partie de la fonction publique française qui, de coutume, fait peu parler d’elle, encore moins en termes revendicatifs.
La suppression pure et simple du corps diplomatique, décidée de façon abrupte par Emmanuel Macron, publiée de façon des plus discrètes entre les deux tours de l’élection présidentielle, a fait réagir à juste titre les fonctionnaires du Quai d’Orsay, qui se sont mis – symboliquement et fait exceptionnel – en grève.
Le corps diplomatique français symbolisait pourtant l’excellence et l’efficacité d’une tradition héritée de plusieurs siècles, gage de notre indépendance nationale et du maintien à haut niveau de la France dans le jeu de plus en plus incertain des relations internationales.
Contrairement à nombre de hauts fonctionnaires – à l’image de ceux sévissant dans l’entourage d’Emmanuel Macron, tels qu’Édouard Philippe –, les diplomates ne sont pratiquement jamais attirés par la pratique détestable du pantouflage, qui consiste à alterner, dans un sens ou dans l’autre, confort influent de la haute fonction publique et passage dans le secteur privé pour aller chercher gains et réseaux en profitant de son carnet d’adresses, et ainsi garnir les rangs de ce que le journaliste Vincent Javert a qualifié de « mafia d’État ».
Le corps diplomatique français était jusqu’alors recruté selon de véritables filières d’excellence. Depuis une trentaine d’années, nombre d’énarques optaient pour le Quai d’Orsay, démontrant l’attrait missionnaire de notre diplomatie.
Quel autre pays a su recruter selon un concours comme celui du Cadre d’Orient, où des jeunes maîtrisant des langues telles que l’arabe, le chinois, le russe ou le swahili, venaient apporter leur savoir au service de la France ?
Désormais, le corps diplomatique résiduel verra s’insérer des personnes qui, quelles que puissent être leurs qualités, ne seront pas forcément marquées du sceau de la vocation diplomatique. Sans parler de la pratique macronienne de nomination « à la tête du client », qui explique l’accumulation sans précédent d’incompétents depuis cinq ans dans les gouvernements successifs.
Une fois de plus, l’univers gazeux d’Emmanuel Macron s’est attaqué à une de nos « masses de granit », pour reprendre les termes napoléoniens.
Peut-on vraiment imaginer que Talleyrand, Hanotaux, Delcassé et, surtout, plus près de nous, le général de Gaulle, auraient pu mener à bien une politique étrangère ambitieuse sans un corps diplomatique compétent et investi d’une mission des plus prestigieuses ?
Mais la suppression du corps diplomatique n’est un acte ni isolé, ni anodin.
Il vient en effet se cumuler avec toutes les initiatives de sabotage contre notre souveraineté nationale, notre autonomie diplomatique, méthodiquement conduites par Emmanuel Macron depuis cinq années.
Le calamiteux traité d’Aix-la-Chapelle remet notre diplomatie entre les mains du bon vouloir de la chancellerie de Berlin.
Le concept fumeux de « souveraineté européenne » s’entend comme passant par pertes et profits la souveraineté française.
Dans le cadre de la Convention pour l’avenir de l’Europe, les commandités d’Emmanuel Macron au Parlement européen, regroupés dans le groupe Renaissance, votent en faveur des rapports prônant le passage du vote à l’unanimité au vote à la majorité qualifiée au sein du Conseil européen pour toute question liée à la politique extérieure ou à la défense.
Comment le président du groupe P.P.E. au Parlement européen (où siègent les élus L.R.), Manfred Weber, peut-il en toute impudence demander l’extension de la force de frappe nucléaire française à l’Allemagne, et par conséquent sa dilution dans une décision qui ne serait alors qu’européenne ?
Comment également ne pas voir, dans un récent rapport de la commission des Affaires étrangères du Parlement européen sur le multilatéralisme, voté par les représentants macroniens (mais aussi P.S., L.R. et Verts), soutenant avec force la constitution d’une diplomatie européenne à terme unique et exclusive au sein des enceintes internationales, une véritable menace pour notre siège de membre permanent du Conseil de sécurité des Nations-Unies ?
Menace qui est corroborée par les propos du président macroniste de la commission des Affaires économiques de l’Assemblée nationale, Roland Lescure, qui, en septembre 2021, affirmait de façon provocatrice que « le second mandat d’Emmanuel Macron serait un premier mandat multiplié par dix » et qu’à ce titre « ou pouvait imaginer, au-delà de 2030, que la France partage le siège au Conseil de sécurité de l’ONU avec les autres nations européennes ».
Le démantèlement de notre État, de notre nation, de la part d’Emmanuel Macron, a désormais atteint son niveau de mise en marche le plus alarmant.
En soutenant le mouvement du corps diplomatique, l’ensemble des Français doit désormais en prendre pleinement conscience.
L'Humanité
Roland-Garros. Caroline Garcia et Kristina Mladenovic, invitées gagnantes
La femme du jourEmilio MesletQui a dit que les Français ne gagnaient jamais à Roland-Garros ? Dimanche, juste avant le quatorzième titre de Rafael Nadal porte d’Auteuil, Caroline Garcia et Kristina Mladenovic sont venues à bout de la doublette américaine Gauff-Pegula (2-6, 6-3, 6-2), lors de la finale du double féminin.
Elles ont ainsi décroché leur deuxième titre commun sur la terre battue parisienne, après celui de 2016. « Il n’y a pas de meilleur titre pour nous », a lâché Caroline Garcia après leur triomphe. Surtout qu’en raison de leur classement, celles qui ont gagné une Fed Cup en 2019 n’auraient jamais dû jouer la compétition : c’est la Fédération française qui leur a accordé une invitation. À signaler également : le Français Gabriel Debru, 16 ans, s’est lui imposé dans le tournoi juniors.
tennisroland-garroskristina mladenovichomme ou femme du jour New York Times - World
‘Necesitamos más resguardo’: la violencia en las zonas rurales de México atrapa a los médicos
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Mientras las bandas criminales ganan terreno en las regiones menos pobladas, los profesionales de la salud se muestran renuentes a trabajar en esos lugares. El gobierno anunció que invitaría médicos cubanos para suplir la escasez.
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Por Steve Fisher
CIUDAD DE MÉXICO — El doctor Espinoza, médico general de una zona rural del estado de Chihuahua, en el norte de México, estaba en su casa hace poco cuando un hombre armado se presentó en su puerta. El pistolero le dijo que un miembro de una banda había sido gravemente herido en un tiroteo y que necesitaba ayuda de inmediato.
No era la primera vez que el doctor Espinoza recibía la orden, a punta de pistola, de prestar atención médica. No hay opción. Así que fue a la casa del herido.
“Te levantan y tienes que ir”, dijo Espinoza, quien pidió que se reservara su nombre completo por temor a represalias. “Ya que llega un grupo armado por ti, sabes que no es para cosa buena.”
Cada vez más, los médicos y otros trabajadores de la salud están siendo atrapados en la violencia a medida que las organizaciones criminales en todo México se apoderan de más territorio, creando una escasez de médicos en las zonas donde los riesgos son más pronunciados.
En el estado fronterizo de Tamaulipas, al norte del país, los médicos son secuestrados para que atiendan a los miembros de las bandas heridos en combate. En el estado de Guerrero, los grupos criminales cobran a las clínicas una cuota mensual de extorsión. Y en el estado de Zacatecas, personal médico fue asesinado por trasladar a miembros de bandas enemigas a un hospital, según los trabajadores de la salud.
La situación se ha vuelto tan grave y la falta de trabajadores de la salud es tan significativa en algunas partes del país, que el gobierno federal ha anunciado que va a reclutar 500 médicos cubanos para ayudar a suplir los vacíos en las comunidades más pobres.
“El médico que egresa le da miedo, le da temor ir a ejercer en áreas rurales”, dijo José Luis Pérez Ávalos, director de estudios médicos de la Universidad Autónoma Metropolitana, con sede en Ciudad de México, en Xochimilco, “porque la delincuencia ha permeado en todos lados.”
El doctor Espinoza dijo que cuando llegó a la casa del miembro del cártel herido, encontró al hombre sangrando abundantemente por una herida de bala en el brazo. Después de que logró detener la hemorragia, el médico pudo regresar a su casa.
Todos los días, para poder visitar a los pacientes, debe pasar por un puesto de revisión en su ciudad que controlan los narcotraficantes.
“Donde nos topan nos bajan y nos pegan unos balazos si quieren”, dijo, refiriéndose a sí mismo y a sus colegas médicos. “Necesitamos más resguardo, más seguridad, pero no lo tenemos.”
El aumento de las vacantes de médicos y enfermeros en las zonas rurales a causa de la creciente violencia ha provocado una falta de acceso a la atención a la salud en algunas de las zonas más pobres del país.
Hay unas 50.000 vacantes para personal médico en México, muchas de ellas en regiones empobrecidas, dijo recientemente el presidente Andrés Manuel López Obrador, aunque los expertos dicen que el número real podría ser mucho mayor.
La creciente inseguridad, junto con los bajos salarios, ha hecho que médicos y otros trabajadores de la salud abandonen sus puestos de trabajo, dejando vacantes en clínicas desde los estados norteños de Tamaulipas y Chihuahua hasta los estados sureños de Chiapas y Oaxaca, según los expertos en salud.
Los funcionarios del gobierno también cuestionaron el sentido de responsabilidad profesional de los médicos que no están dispuestos a trabajar en las clínicas rurales.
“Se les olvida lo que es el principal sentimiento y derecho que tienen los pacientes de ser atendidos estén donde estén y esto es lo que nos señala por qué se tiene que recurrir a otras modalidades como es la contratación del extranjero”, dijo Jorge Alcocer Varela, secretario de Salud de México, a los periodistas en una reciente conferencia de prensa.
El anuncio sobre los doctores cubanos provocó la indignación de muchos médicos mexicanos, que afirmaron que el problema no era la falta de profesionales o la falta de voluntad para trabajar en las comunidades rurales, sino las condiciones de riesgo para la vida en las que deben trabajar.
“Es una cuestión ideológica y política”, dijo Germán Fajardo Dolci, director de la facultad de Medicina de la Universidad Nacional Autónoma de México, sobre la medida de reclutar médicos cubanos. “No es una cuestión técnica, ni científica, ni racional, digamos del punto de vista de operación de un sistema de salud.”
Fajardo Dolci dijo que la seguridad personal es la principal preocupación de muchos médicos. “Es una gran preocupación de todo el gremio”, aseguró.
En julio del año pasado, un médico fue asesinado a machetazos frente a su casa en el estado de Puebla, según las noticias locales. En enero, otro fue asesinado a tiros en el estado de Chiapas, durante un robo a mano armada. Y en abril, unos pistoleros mataron a tiros a un médico en el estado de Coahuila mientras operaba a un paciente, según informes locales.
La escalada de violencia también ha dificultado la vida de los residentes, según los expertos en cuidado a la salud.
En la comunidad de Guajes de Ayala, en las montañas del estado de Guerrero, en el oeste de México, la violencia expulsó a una persona que trabajaba como enfermera, dejando a la clínica de salud sin personal médico para atender a casi 1600 residentes de la región.
Una vecina, Andrea Arrollo Pérez, de 34 años, estaba embarazada de tres meses a finales del año pasado, cuando empezó a sangrar, tuvo fiebre y sintió un terrible dolor en el útero. Una banda criminal había bloqueado la carretera a la siguiente clínica más cercana, a seis horas de distancia, por lo que Arrollo Pérez recurrió a remedios caseros.
Después de una semana de graves pérdidas de sangre, Arrollo Pérez tomó la única opción que le quedaba: un día de viaje a caballo, a través de las montañas, hasta otra clínica.
Cuando llegó allí, el médico le dijo que no habría vivido si hubiera esperado mucho más tiempo. Pero había perdido el embarazo, como temía.
“Se siente una impotencia al saber que lo perdí por tanta delincuencia y con el gobierno que no nos apoya”, dijo.
En general, el país no tiene escasez de médicos. Hay 2,4 médicos por cada 1000 habitantes en México, según el Instituto Nacional de Estadística y Geografía. Esta cifra es superior a la de la mayoría de los países de América Latina, y apenas inferior a la de Estados Unidos, que tiene 2,6 médicos por cada 1000 habitantes.
Aun así, el gobierno mexicano ha lanzado recientemente un sitio web en el que se enumeran más de 13.000 puestos médicos vacantes en todo el país, muchos de ellos en zonas que sufren violencia significativa.
Además de hacer frente a la violencia en las zonas rurales, los expertos en atención a la salud afirman que el gobierno debe aumentar los salarios y garantizar que los hospitales y las clínicas dispongan de los suministros básicos. Fajardo Dolci dijo que los puestos en las zonas rurales suelen ser contratos temporales mal pagados.
El salario promedio de los médicos generales en México equivale a unos 15.000 dólares al año, y muchos médicos de las grandes áreas metropolitanas ven pocos incentivos para arriesgar sus vidas al ejercer en regiones azotadas por la violencia.
A pesar de los peligros, algunos médicos, como el doctor Espinoza, que creció en las montañas de Chihuahua, están decididos a quedarse. “Es mucho el riesgo”, dijo, pero “amo a mi profesión.”
Adonai Esparza, de 28 años, ayudante de cirujano en una clínica del estado de Michoacán, en el oeste de México, estaba trabajando el año pasado cuando un jefe de la banda local llegó una noche, rodeado de guardias armados.
El hombre había recibido cuatro disparos en el estómago y se encontraba en estado grave.
Sus guardaespaldas hicieron una dura advertencia al cirujano y a Esparza: sálvenlo o morirán.
El jefe del grupo criminal fue trasladado finalmente a un hospital situado a varias horas de distancia, donde murió.
“Te sientes vulnerable, con miedo, frágil”, dijo Esparza. “Los médicos están acostumbrados. Pero no es algo a lo que debería de estar acostumbrado nadie”.
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France24 - Monde
RD Congo : une visite historique du roi des Belges pour "resserrer les liens"
Publié le : 07/06/2022 - 22:22
Meriem AMELLAL
Célia CARACENA
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Le roi Philippe de Belgique a entamé mardi une visite historique de six jours en République démocratique du Congo. Le monarque est accompagné de la reine Mathilde, du Premier ministre belge et de deux ministres. Le but est de resserrer les liens entre les deux pays après des années de tensions, notamment sous l’ancien président Joseph Kabila. Qu’attendent les Congolais de cette visite ? Notre correspondant Clément Bonnerot est allé à la rencontre des Kinois.
Les autorités militaires au Mali ont choisi mars 2024 pour rendre le pouvoir aux civils. Elles seront donc encore 21 mois aux manettes. Ce délai a pour objectif de rassurer la Cédéao qui avait imposé de lourdes sanctions contre Bamako début janvier.
Le ministre sénégalais des Pêches et de l'Économie maritime Alioune Ndoye, également tête de liste de la coalition Benno Bokk Yakaar dans le département de Dakar aux prochaines législatives, est l'invité de cette édition. Il réagit notamment aux propos tenus la veille dans le "Journal de l'Afrique" par El Malick Ndiaye, porte-parole des Patriotes du Sénégal pour le travail, l'éthique et la fraternité (Pastef), formation de l'opposant Ousmane Sonko, au sujet de l'invalidation de la liste de la coalition d'opposition Yewwi Askan Wi. Il accusait alors les autorités du Sénégal de vouloir écarter toute opposition.
La 22e édition des Championnats d’Afrique d’athlétisme se déroule sur l'île Maurice, après avoir été reportée deux années de suite à cause de la pandémie de Covid-19. Par mesure de précaution, le public sera absent de cette compétition qui débute mercredi 8 juin. Cinq-cents athlètes venant de 41 pays seront en compétition pendant cinq jours. Le reportage de notre correspondant Abdoollah Earally.
Cheffe d'édition : Célia Caracena
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RD Congo : à Kinshasa, le roi des Belges entame une visite très symbolique
L'Entretien de France 24
Christophe Lutundula, chef de la diplomatie congolaise : "La RDC n'a jamais envisagé la guerre"
Mali : la junte se donne deux ans pour rendre le pouvoir aux civils
BBC
Summer Breeze singer Jim Seals dies aged 80
By Mark SavageBBC Music Correspondent
Jim Seals of the US soft rock duo Seals and Crofts, has died at the age of 80, his family have confirmed.
The singer was behind laid-back 1970s classics like Diamond Girl and Summer Breeze - later covered and popularised in the UK by the Isley Brothers.
"This is a hard one on so many levels as this is a musical era passing for me," said Seals' friend and fellow musician John Ford Coley on Facebook.
Seals died at home in Nashville on Monday, said his wife Ruby Jean Seals.
The cause was an unspecified "chronic ongoing illness", she added.
Seals and his musical partner Darrell George "Dash" Crofts were Texas natives who had known each other since their teens.
They were invited to join The Champs in 1958, shortly after they scored a number one hit with the surf-rock classic Tequila.
After seven years on the road, they decided to form their own band, with Seals playing guitar, saxophone, and fiddle, and Crofts on drums, mandolin, keyboards, and guitar.
Between 1972 and 1976, they had a run of five gold albums, culminating in an double-platinum greatest hits collection that gathered songs like Humming Bird, Castles In The Sand and We May Never Pass This Way (Again).
It also included their most enduring song, Summer Breeze - an ode to easy California living with an innocent melody played on a toy piano, and the unforgettable hook: "Summer breeze makes me feel fine / Blowin' through the jasmine in my mind."
The 1972 track sold more than a million copies in the US, reaching number six on the Billboard Top 100.
Both musicians were adherents of the Baha'i faith which, Crofts said in 1971, "teaches the unity of people of all races, creeds, religions, politics, and truths".
They sought to reflect those beliefs in their music - which was calmer and more meditative than the noisy excesses of their rock peers. They would often end concerts by sitting on the stage and sharing the teachings of Baha'i with curious fans.
But those same beliefs led to controversy with 1974's Unborn Child, an anti-abortion song released not long after the US Supreme Court's Roe vs Wade decision on abortion rights.
The song urged women who were considering an abortion to "stop, turn around, go back, think it over", based on the Baha'i belief that life begins at the moment of conception. It was banned by several radio stations, while embraced by others, but essentially stalled their career.
The divisive song "was really just asking a question: What about the child?" Seals told the LA Times years later. "We were trying to say, 'This is an important issue,' that life is precious and that we don't know enough about these things yet to make a judgment.
"It was our ignorance that we didn't know that kind of thing was seething and boiling as a social issue."
After several less successful albums, they were dropped by their record label in 1980 and Seals moved to Costa Rica, where he opened a coffee farm.
The band reunited briefly in 1991, and again in 2004, when the released an album of new material, Traces. Seals also toured with his brother Dan - of the duo England Dan and John Ford Coley - as Seals and Seals.
He later moved to Nashville, before a stroke forced him to stop playing in 2017.
Paying tribute, Coley said: "He was a bona fide, dyed-in-the-wool musical genius and a very deep and contemplative man".
Seals' cousin, Brady Seals of the country band Little Texas, added: "My heart just breaks for his wife Ruby and their children. Please keep them in your prayers. What an incredible legacy he leaves behind."
The musician is survived by his wife, Ruby, and by their children Joshua, Juliette and Sutherland. A sister, Renee Staley, and a half brother, Eddie Ray Seals, also survive him. His brother Dan died in 2009
Follow us on Facebook, or on Twitter @BBCNewsEnts. If you have a story suggestion email entertainment.news@bbc.co.uk.
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L'Humanité
Tennis. Nadal, l'extra terrestre !
L’Espagnol a soulevé, ce dimanche à Paris, pour la 14e fois de sa carrière la Coupe des Mousquetaires de Roland-Garros. Le Majorquin, malgré une blessure qui ne le lâche plus, a balayé le jeune Norvégien Casper Ruud (6-3, 6-3, 6-0). Un exploit unique, mais peut-être le dernier ?
Éric SerresLa joie illuminait son visage, la Coupe des Mousquetaires était sienne encore et encore et encore une fois. La quatorzième fois. Rien que cela ! Certes les années passent, les blessures se multiplient, les douleurs s'amplifient, mais à Roland-Garros « Rafa » est le roi, avec un règne en années tennis aussi long que celui de la Reine d’Angleterre qui a fêté ses 70 années de couronne. Rafael Nadal depuis ses 19 ans a empoché 22 titres du Grand Chelem. Deux jours après avoir fêté ses 36 ans, l'Espagnol n’a fait qu’une bouchée d’un jeune prince encore trop inexpérimenté et trop tendre à ce niveau de la compétition. Il a battu en trois sets secs le Norvégien Casper Ruud (6-3, 6-3, 6-0). « Je n'ai pas les mots pour dire ce que je ressens. Je n'aurais jamais pensé être compétitif à 36 ans, ni même (il y a quelques mois) être en mesure de jouer ici une fois de plus », a déclaré Nadal.
Tennis. Rafael Nadal, sa 15e demi-finale à Roland-GarrosL'Espagnol voulait ce trophée, et il l’a eu. Dès le premier set, il a mis la main sur le match en attrapant son adversaire par le col de la chemise pour lui expliquer que la jeunesse de suffisait pas à s’imposer (6-3). Dans le deuxième, il a encore une fois secouer le jeune prunier qui ne déméritait pourtant pas, mais voilà. Et puis dans le 3e set Nadal quelqu’un de reconnu pour son empathie, n’en n’a guère eu cette fois-ci (6-0).
Je ne sais pas ce qui va se passer dans l'avenir, mais je vais me battre pour continuer le plus longtemps possible » Rafael Nadal
Une roue de bicyclette qui sonnait l’envie du majorquin de ne pas s’éterniser trop sur un court qui l’a fait tant de fois roi, mais qui aujourd’hui le fait souffrir plus que tout autre. Le syndrome de Muller-Weiss , le hante à chaque minute. Cette nécrose de l’os scaphoïde du pied gauche, une pathologie rare, est le prix qu’il doit payer aujourd’hui à chaque match. Plus les années passent et plus la douleur se fait forte, mais Rafael ne veut pas encore abdiquer : « Je ne sais pas ce qui va se passer dans l'avenir, mais je vais me battre pour continuer le plus longtemps possible », a-t-il promis à la foule qui dès l’échauffement avait les yeux de Chimène pour son sublime torero. « C'est fou ce qui m'arrive cette année. Sans ma famille et mes proches, j'aurais déjà pris ma retraite », a-t-il expliqué à la fin du match pour nous narrer une saison décidément pas comme les autres. Après l'inimaginable titre en Australie où il s'était imposé en janvier après six mois d'arrêt pour soigner son pied puis un covid, Nadal a donc réalisé l'improbable à Roland-Garros en s'imposant malgré une préparation réduite et une première partie de saison sur terre battue assez quelconque. Mais tout le monde ne s’appelle Nadal.
En totale reconquête
Le n°5 mondial a traversé ces deux semaines en totale reconquête après une demi-finale perdue l’an dernier. Un parcours exténuant avec un 8e de finale de cinq sets et 4h21 contre Félix Auger-Aliassime, puis un quart de quatre sets et 4h12 contre Novak Djokovic et enfin une demi-finale de 3h13 pour... même pas deux sets contre Alexander Zverev qui a dû abandonner, mais un parcours digne d’un Richard Cœur de Lion revenant des croisades. Mais voilà, il y a les espoirs d’un homme qui ne connaît pas la renonciation et un corps qui semble définitivement lui dire stop. La pression retombée, Rafa du haut des 14 titres a fini par souffler en conférence de presse que : « Dans les circonstances actuelles, je ne peux pas et je ne veux pas continuer de jouer. » Qui aura raison de l’autre ? Personne ne peut le dire à ce jour.
tennisrafael nadal Valeurs Actuelles
Foie gras, viande : l’opposition lyonnaise dénonce les “tendances liberticides” de la mairie écologiste
« Qu’ils cessent de vouloir imposer leurs vues à tout le monde ». Telle est l’idée générale de l’opposition lyonnaise, après la polémique autour du foie gras initiée par plusieurs maires EELV, dont celui de la capitale des Gaules. Les édiles de Strasbourg, Grenoble puis Lyon ont décidé de le bannir des évènements organisés par la municipalité au nom de la souffrance animale. Mais à Lyon la majorité a été plus loin en évoquant un « dialogue autour de ces questions, afin que son initiative puisse être suivie dans les restaurants pour limiter au maximum le service du foie gras, voire l’arrêter », rappelle Lyon Capitale.
« Le maire de Lyon veut régenter nos assiettes »
La goutte d’eau qui a fait déborder le vase pour la droite locale, qui rappelle les mesures déjà prises par la majorité EELV-LFI à l’encontre de la consommation de viande. « Nous avions eu déjà un aperçu des tendances liberticides de la majorité EELV-LFI quand il nous faisait comprendre son regret de ne pouvoir contrôler les messages publicitaires » faisant la promotion de la viande, pointe l’opposition. L’ancien maire Gérard Collomb rappelle de son côté « la quasi suppression de la viande dans les menus des cantines scolaires », soulignant que Lyon est une « capitale de la gastronomie », précise Lyon Capitale.
Dénonçant une position idéologique imposée, certains ironisent sur une future interdiction de la fameuse rosette de Lyon. « Le maire de Lyon veut régenter nos assiettes », s’insurge-t-on encore dans l’opposition. « Libre à lui et sa majorité de choisir ce qu’ils veulent manger, mais qu’ils cessent de vouloir imposer leurs vues à tout le monde ». Interrogé sur la polémique jeudi 9 décembre par Europe 1, le candidat EELV à la présidentielle Yannick Jadot a tenté de relativiser l’interdiction, se disant simplement opposé au gavage « industriel » des oies.
Lyon : les dernières actualités
France24 - Monde
Le Sahel face à la menace jihadiste
Publié le : 07/06/2022 - 20:56
Stéphanie ANTOINE
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Stéphanie ANTOINE
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La vague djihadiste continue de s'abattre sur le Sahel. La zone dite "des 3 frontières" (Mali, Burkina Faso et Niger) est en proie à des actions sanglantes perpétrées par des mouvements jihadistes tels que Al-Qaïda et le groupe État islamique. Face à cette menace, les forces maliennes ont lancé une offensive dans le but de reprendre une ville frontalière du Niger. La junte malienne, à la tête du pays, s'est donnée jusqu'à mars 2024 pour rendre le pouvoir aux civils.
Une émission préparée par Arnaud Le Pape et Léa Lucas
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
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DÉCRYPTAGE
Exclusif : la Minusma alerte sur une situation intenable au Mali
DÉCRYPTAGE
Sahel : le groupe État islamique multiplie les attaques à la frontière Mali-Niger
Burkina Faso : plus de 50 morts dans une attaque dans une région de l'Est
BBC
Boris Johnson: Boris Johnson's constituents on whether he should stay
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Some of the prime minister's constituents in Uxbridge and South Ruislip have been telling the BBC whether they think he should still be PM, ahead of a confidence vote happening this evening.
The vote was triggered after at least 54 Conservative MPs sent letters to Sir Graham Brady, the chairman of the 1922 backbenchers committee.
At least 180 Conservative MPs, a majority, will have to vote against the PM tonight, if he is to leave. No 10 says Boris Johnson welcomes the vote as "a chance to end months of speculation".
Opex 360
L’état-major russe annonce la mise en alerte prochaine d’un second régiment doté de l’arme hypersonique Avangard
par Laurent Lagneau · 6 juin 2022
Selon le renseignement américain, les forces russes auraient tiré plus de 1100 missiles en Ukraine en deux mois de guerre… Mais avec un taux d’échec évalué à 60%. Et cela à cause de problèmes techniques [deux sur dix ont connu des « ratés » en vol], d’un manque de précision ou encore de l’efficacité de la défense aérienne ukrainienne. Et les missiles aérobalistiques hypersoniques Kh-47M2 Kinjal, mis en oeuvre par des chasseurs MiG-31K, n’ont pas donné la pleine mesure de leur capacité.
Les Russes ont « eu des problèmes avec certains de leurs missiles hypersoniques en ce qui concerne la précision », a en effet affirmé le général Glen VanHerck, le commandant de l’US North Command [USNORTHCOM], lors d’une récente audition parlementaire.
Or, le 19 mars dernier, Moscou a indiqué avoir visé un dépôt militaire souterrain situé dans l’ouest de l’Ukraine avec un Kh-47M2 Kinjal, marquant ainsi les débuts opérationnels de cette arme décrite comme étant « invicible » par Vladimir Poutine, le président russe, en mars 2018. Cela étant, et hormis, sans doute, son impact psychologique, son usage n’aura pas eu une influence décisive sur la suite des opérations… Et probablement qu’elle aurait été mieux adaptée dans un autre emploi, comme par exemple la lutte anti-navire.
Justement, pour cela, la Russie dispose du missile hypersonique Zircon, destiné à armer les navires de surface et les sous-marins nucléaires d’attaque [SNA] de la marine russe ainsi que les batteries de défense côtière. Le 28 mai dernier, cet engin a fait l’objet d’un ultime essai – réussi – de qualification avant d’être déclaré opérationnel, en atteignant une cible située à plus de 1000 km de la frégate Amiral Gorchkov, qui naviguait alors en mer de Barents.
Développé par NPO Mashinostroyenia Corporation, le système Avangard est une autre arme décrite comme « invicible » par Moscou. Déjà en service, il se compose d’un missile intercontinental RS-18/SS-19 et d’un planeur hypersonique [HGV pour Hypersonic Glide Vehicle]. Une fois lancé, celui-ci « plane » sur les hautes couches de l’atmosphère, ce qui lui permet d’avoir une trajectoire moins prévisible que celle d’un engin balistique… et donc d’être moins vulnérable aux défenses aériennes.
En décembre 2019, le ministère russe de la Défense avait annoncé la « mise en service du premier régiment équipé des nouveaux systèmes stratégiques hypersoniques Avangard ». Et un second ne devrait pas tarder à l’être.
« Le deuxième régiment de missiles balistiques intercontinentaux équipés du système hypersonique Avangard est sur le point d’être déclaré opérationnel », a en effet déclaré le général Sergueï Karakyev, le commandant de la Force de missiles stratégiques, le 5 juin, sur Zvezda TV, la chaîne de télévision du ministère russe de la Défense.
Ce « deuxième régiment se prépare à passer en alerte au combat » et « au regard des défenses antimissile actuelles, il n’y a aucun moyen pour contrer l’Avangard », a-t-il insisté.
Selon Moscou, ce planeur hypersonique pourrait voler à la vitesse de Mach 27. Quant à sa charge militaire, elle peut être conventionelle ou nucléaire [avec une puissance de 2 mégatonnes]. Il est probable que, à l’avenir, le RS-18/SS-19 soit remplacé à l’avenir par le puissant missile RS-28 Sarmat, lequel a fait l’objet d’un essai réussi en avril dernier. D’une masse de 200 tonnes, il peut emporter jusqu’à 15 ogives nucléaires mirvées ou 24 HGV.
Valeurs Actuelles
[Vidéo] L’avocate de Salah Abdeslam le qualifie de “très humain” et fait scandale
Alors que commencent les réquisitions, le procès des attentats du 13-Novembre vient de s’offrir une publicité dont beaucoup se seraient bien passés. Sur le plateau de Quotidien, lundi 6 juin dernier, l’avocate de Salah Abdeslam est revenue sur la délicate position qu’est la sienne : « Je n’ai pas hésité très longtemps parce que j’ai vu qu’il y avait quelque chose à faire, j’ai vu que le contact était bon, contrairement à toutes les idées que l’on avait pu se faire », a déclaré Me Olivia Ronen, avant d’ajouter que le dernier membre vivant des commandos du 13-Novembre est « quelqu’un qui est très humain, avec qui on peut discuter et construire quelque chose ».
Une déclaration qui a considérablement choqué : sur les réseaux sociaux, relate Le Parisien, de nombreux internautes ont jugé ces propos « indécents » ou « révoltants ». « Les familles des victimes des attentats du 13 novembre 2015 seront sans doute ravies d’apprendre que Salah Abdeslam est quelqu’un de très humain », écrit également un important compte de la sphère zemmouriste, suivi par plus de 70 000 personnes. De nombreux utilisateurs ont également rappelé les différentes déclarations de Salah Abdeslam au cours de son procès : « J’ai délaissé ma profession pour devenir un soldat de Dieu » ; « Je sais que je vais ressusciter, et que vous allez rendre des comptes. »
« Je n’ai pas hésité très longtemps, j’ai vu que le contact était bon : c’est quelqu’un de très humain, avec qui on peut discuter. »
Olivia Ronen parle du fait d’avoir accepté de prendre la défense de Salah Abdeslam ⬇️
#Quotidien pic.twitter.com/YJWDAX2Rgb
— Quotidien (@Qofficiel) June 6, 2022
Les associations de victimes calment le jeu
Contactée par Le Parisien, l’association Life For Paris – qui regroupe les blessés et les familles des victimes – a pourtant dénoncé cette polémique, s’emportant particulièrement contre les propos du compte Twitter zemmouriste : « C’est une énième récupération de la part de Reconquête !. Ils ont un candidat qui est père d’une victime [Patrick Jardin, ndlr] mais le parti ne représente aucunement les familles », a déclaré Arthur Dénouveaux, rescapé du Bataclan et président de Life For Paris.
« On est ravis de savoir que Salah Abdeslam est bien défendu », a-t-il poursuivi, estimant que Me Ronen « a le droit d’aller dire ça à la télévision ». « Olivia Ronen est dans son rôle. Elle ne va pas dire sur le plateau de Quotidien qu’il n’est pas humain », abonde Philippe Duperront, président de « 13Onze15: fraternité et vérité » – l’autre association de victimes. « Son humanité n’est donc pas contestée, mais c’est toute la difficulté de ce procès : ce sont bien des êtres humains qui ont commis ces actes pas des monstres », a ajouté celui qui a perdu son fils au Bataclan.
France24 - World
No-confidence vote likely ‘beginning of the end’ for UK’s Johnson
Issued on: 06/06/2022 - 18:37
Tom WHEELDON
Boris Johnson faced the greatest threat to his premiership yet after the necessary 54 Tory MPs triggered the parliamentary party’s vote of no confidence on Monday, after the long-simmering Partygate scandal saw Platinum Jubilee crowds jeer him over the weekend. Analysts did expect him to win the necessary majority of Conservative MPs for now – 211 voted in Johnson’s favour on Monday evening, 148 against – but said the vote itself likely signalled a looming departure from Downing Street.
One of the great poets of the English Renaissance, John Dryden, wrote that “even victors by their victories are undone”. Such could well be the case for Boris Johnson.
Johnson powered his inexorable rise by tying his jovial persona to the inexorable rise of Tory anti-Europeanism – from his first flash of fame writing funny, often untrue stories about Brussels for The Daily Telegraph to the moment he got Brexit done. But since Britain left the EU, blunders and scandals have marred Johnson’s premiership.
Johnson’s crowning achievement was the December 2019 general election, the Brexit election that finally enabled divorce from the EU as the Conservatives won their biggest majority since Margaret Thatcher’s third landslide in 1987. “Boris, Brexit and Corbyn” were the three dominant factors behind this historic victory – defying the forces of political gravity after the Tories’ nine years in power – noted an article in scholarly review Parliamentary Affairs.
However, Brexit no longer animates British politics, and hard-leftist Jeremy Corbyn no longer leads the Labour Party. Johnson’s 2019 election victory effectively banished both of them – leaving his personal popularity as the one card he had to left to play. And now Partygate has removed it.
‘Jaw-dropping moment’
Since high-ranking civil servant Sue Gray’s damning report was published in late May, polls suggest a majority of the British electorate want Johnson to resign after revelations that he and his staff broke lockdown rules they imposed on the country in 2020 and 2021 – with particular outrage over two Downing Street parties held the night before Prince Philip’s funeral in April 2021, at which Queen Elizabeth II sat alone in accordance with Covid regulations.
The Platinum Jubilee provided a thunderous demonstration of the contrast between the reverence for the head of state and the contempt for the head of government. When Johnson arrived for the Thanksgiving service at St Paul’s Cathedral honouring the Queen’s 70-year-reign on Saturday, the crowds honouring Her Majesty greeted Johnson with a cacophony of boos and jeers.
The scene at St Paul’s was a “jaw-dropping moment in British politics”, said Jonathan Tonge, a professor of politics at Liverpool University. “It graphically showed that Johnson has become an electoral liability. If those 54 letters hadn’t already been in before the booing, they’d definitely have been sent soon after.”
It looks like the Tories are on track to discover just what an electoral liability Johnson can be, unless the situation changes dramatically: A poll in The Sunday Times forecast a heavy defeat to Labour in the June 23 Wakefield by-election. The Conservatives’ vote share of the vote is expected to plunge by 19 percent in this classic northern English seat – where shifting ideological trends prompted swaths of Labour voters to switch to the Tories over the past two decades, creating a crucial part of the new Conservative coalition.
‘Doesn’t look like an election winner’
In such circumstances, the Tories are well-known for their ruthlessness against electorally unpopular leaders – a proud attribute of the world’s most electorally successful political party. In 1990, Conservative MPs even removed Thatcher after they thought she had stayed in Downing Street for too long to be re-elected.
As well as engaging in such cold calculations, Conservatives have long fixated on projecting an image of competent leadership to appeal beyond their ideological base, making Partygate especially damning for Johnson, according to Tonge.
“There is no great ideological dispute at work here. Johnson was never ideological; his one ideological vision was getting Brexit done, and even that was just because he sensed that was the way the wind was blowing," said Tonge. "It’s all about competence, statecraft, winning elections – and now he’s fallen into disrepute and doesn’t look like an election winner, that’s the big problem.”
Many observers perceived a lack of discipline following Johnson’s early victories. The prime minister’s popularity dipped after he was slow to impose Covid lockdowns in 2020 – and after he reneged on the Tory manifesto to increase National Insurance contributions earlier this year, amid an intensifying cost of living crisis. But it was Partygate that changed the dynamic and kicked in the Tory survival instinct.
“While Labour was only occasionally ahead in the polls and even then not by very much, MPs who were frustrated with Johnson were nevertheless prepared to give him the benefit of the doubt,” noted Tim Bale, a professor of politics at Queen Mary, University of London. “In the last few weeks, under the pressure of Partygate and the cost of living crisis, there’s been mounting evidence from surveys and focus groups that he’s not going to be able to save enough of their seats at the next election to persuade them to stick with him.”
‘Under pressure like no other’
Johnson has retained his cabinet’s support. Some of the most prominent ministers (and potential leadership contenders) including Foreign Secretary Liz Truss have expressed their utmost support for the prime minister. So far the most prominent minister to break ranks is Johnson’s “Anti-Corruption Champion” John Penrose – hardly a household name.
“Stranger things have happened but I don't think he's likely to lose tonight, although the vote against him may well run into three figures – and possibly well into three figures,” Bale had surmised before the vote.
Yet even with Johnson winning a majority of Tory MPs on Monday night with 211 voting in his favour and 148 against, past precedent suggests votes of no confidence are symptomatic of problems that lead to a Conservative prime minister’s departure before too long. Stuck in the Brexit mire, Theresa May won the necessary majority of Tory MPs in 2018 – but she was ousted within a year.
“In the past, this has done for Tory leaders,” said Tonge. “If anyone can escape it, it’s him. But I suspect this is the beginning of the end; he’s under pressure like no other.”
On the surface, the paucity of natural successors to Johnson looks like a potential means of escape. Chancellor of the Exchequer Rishi Sunak was hailed for his management of the Covid crisis, notably in creating the furlough scheme to preserve jobs during lockdowns. But Sunak’s popularity took a hit in April when he was fined for Partygate lockdown breaches, like Johnson – and when it was revealed that his multi-millionaire wife Akshata Murthy has non-domiciled status, meaning she did not pay tax on income earned overseas while residing in the UK.
Other potential candidates like Local Government Secretary Michael Gove and ex-health secretary Jeremy Hunt are seen as competent administrators but lack personal popularity.
“No doubt the best thing that ever happened to Johnson was that Sunak got that fine and his wife’s non dom status was discovered; there was an heir apparent then and there’s not now,” said Sir John Curtice, Professor of Politics at Strathclyde University. “None of the contenders cut through to the public. But the problems the Tories face is that the six months they’ve spent trying to defend Johnson have failed.”
“The lack of an obvious, sure-fire successor isn’t ideal,” Bale added. “But the idea that that is a necessary condition for a leadership contest is nonsense: if things look bad enough, parties will always look for someone, anyone, other than a leader who looks as if they're leading the party to defeat.”
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Britain's Conservative Party lawmakers begin vote of confidence in PM Boris Johnson
PARTYGATE
Johnson takes responsibility for lockdown-era Number 10 parties – but won't quit
UK govt, reeling from ‘partygate’, announces financial aid package
Opex 360
L’Espagne envisage de transférer une quarantaine de chars Leopard 2A4 à l’armée ukrainienne
par Laurent Lagneau · 6 juin 2022
Après avoir cédé à l’Ukraine une grande partie des chars T-72 qu’elle avait hérités de sa période soviétique, la Pologne cherche à les remplacer étant donné qu’elle ne peut pas se permettre le moindre déficit capacitaire dans ce domaine. Comme son armée dispose déjà de Leopard 2A4 de facture allemande, Varsovie s’adresse aux pays qui en sont dotés.
Comme la Suisse, qui en aligne 230, dont 134 en service et 96 mis en réserve. Seulement, le 3 juin, les autorités suisses ont écarté l’idée de transférer ces derniers aux forces polonaises. « L’aliénation de chars désaffectés à la Pologne ne peut pas être réalisée dans un délai utile », ont-elles fait valoir.
Une autre possibilité pour Varsovie aurait été de solliciter l’Espagne, où l’Ejército de Tierra dispose de 219 chars Leopard 2E [une version locale du 2A6] et 108 Leopard 2A4, dont 53 ont été mis sous cocon, en 2012, dans les installations du Groupe de soutien logistique n°41 de Saragosse. Selon les plans initiaux, ils devaient être transformés en engins de génie. Mais, faute de budget, ce projet n’a jamais pu être réalisé.
Seulement, il est peu probable de voir ces Leopard 2A4 espagnols prendre la direction de la Pologne… En effet, selon le quotidien El Pais, Madrid aurait l’intention de les céder aux forces ukrainiennes, dans le cadre de son aide militaire à Kiev. Au passage, celle-ci serait complétée par la livraison de missile de défense sol-air Sistema Aspide, qui ne sont actuellement plus en service.
Les Leopard 2A4 en question avaient été loués à l’Allemagne, en 1995, afin de préparer la mise en service des Leopard 2E. Puis, finalement, Madrid décida de les conserver. Ceux qui ont été placés en réserve devront donc être remis en état – du moins les quarante que Madrid parle d’expédier en Ukraine – ce qui prendre évidemment du temps.
En outre, l’armée ukrainienne n’ayant jamais utilisé de tels chars, il faudra former les équipages appelés à les mettre en oeuvre. D’après El Pais, et dans un premier temps, l’Espagne envisage de les former en Lettonie, au sein de son contingent déployé au titre de la présence avancée réhaussée [eFP] de l’Otan. Celui-ci dispose de six Leopard 2E. Puis leur entraînement se poursuivrait sur le territoire espagnol.
Photo : Ejército de Tierra
Valeurs Actuelles
Burkini : au Conseil d’Etat, le communautarisme en débat
Comme elle l’avait annoncé mercredi 25 mai 2022, la ville de Grenoble va bien faire appel devant le Conseil d’État du jugement du tribunal administratif suspendant l’autorisation du port du burkini dans les piscines. Le Conseil d’État devrait ensuite statuer sous 48 heures, rendant une décision définitive qui, elle, ne peut être contestée. On s’approche ainsi de l’épilogue du long feuilleton du burkini, du moins sur le plan judiciaire. Car au niveau politique, c’est une autre histoire…
Le Conseil d’État doit en effet régler les litiges qui lui sont soumis en droit, certes ; mais ceci l’amène régulièrement à prendre des décisions pour garantir ce qu’il estime être la cohésion sociale du pays. Pas plus historiens que médecins, philosophes ou savants, les Juges du Palais-Royal, saisis de questions sensibles sur ces thèmes, sont régulièrement amenés à en revêtir les atours afin de trancher une fois pour toutes des débats de société (fin de vie, procréation, terrorisme, etc.) dont les contours légaux sont flous. Résultat, quand bien même ils ne peuvent en principe pas s’affranchir de la règle de droit pour faire valoir leur propre subjectivité, les décisions finissent toujours par refléter une certaine opinion.
Pour la Haute juridiction administrative, s’ajoute à cet enjeu la question de la temporalité. Entre l’annonce politique et la décision du juge, il s’écoulait auparavant plusieurs années. Désormais, il lui est demandé de se prononcer dans le feu de l’action, avant que le feu de la controverse ait pu s’éteindre.
Quand le Conseil d’Etat s’immisce dans les débats de société
Ces dernières années, le Conseil d’Etat a ainsi dû, à plusieurs reprises, imposer une certaine vision de la société au travers de ces décisions. Le 12 décembre 2014, il avait validé l’attribution de la nationalité française aux enfants nés par GPA à l’étranger. Si la Haute juridiction administrative rappelait que les contrats de gestation ou de procréation pour autrui sont interdits par le code civil, elle avait jugé que la seule circonstance qu’un enfant soit né à l’étranger dans le cadre d’un tel contrat, même s’il est nul et non avenu au regard du droit français, ne pouvait conduire à priver cet enfant de la nationalité française. Par cette décision, le Conseil d’Etat admettait les conséquences de la GPA pratiquées à l’étranger.
Le 26 août 2016, le Conseil d’Etat mettait cette fois un terme aux arrêtés « anti-burkini ». La petite commune de Villeneuve-Loubet (Alpes-Maritimes) avait, quelques semaines plus tôt, interdit le port de cette tenue de bain controversée. Un arrêté municipal confirmé le 22 août par le tribunal administratif de Nice.
Saisi par la Ligue des droits de l’homme (LDH) et le Comité contre l’islamophobie en France (CCIF), le Conseil d’Etat annulait ce même arrêté 4 jours après, alors même que l’affaire occupait tous les médias. Se voulant un arrêt de principe, cette décision cassait du même coup une trentaine d’autres arrêtés municipaux et inscrivait le burkini dans une forme de neutralité, l’estimant sans conséquence sur les bonnes mœurs.
La question du burkini ressurgit aujourd’hui à la faveur d’une délibération du conseil municipal de Grenoble. Par une ordonnance du 25 mai 2022, le Tribunal administratif de Grenoble a jugé qu’en autorisant les tenues religieuses de baignade comme le burkini dans ses piscines municipales, la ville de Grenoble avait gravement porté atteinte au principe de neutralité du service public, dont la laïcité est une composante. Au cœur de sa démonstration, l’article 1er de la Constitution qui « interdit quiconque de se prévaloir de ses croyances religieuses pour s’affranchir des règles communes régissant les relations entre collectivités publiques et particuliers ».
Éric Piolle, le maire de Grenoble, a immédiatement déclaré faire appel de la décision du tribunal. Obtiendra-t-il gain de cause devant le Conseil d’État ? Dans sa jurisprudence, celui-ci s’est toujours montré favorable au burkini, au nom de liberté d’aller et venir, de la liberté de conscience et de la liberté personnelle. Il est donc plus que probable que la Haute juridiction administrative donne in fine raison à la mairie.
Il y a 150 ans, la loi du 24 mai 1872 consacrait l’indépendance du Conseil d’Etat, le transformant en une juridiction dont les décisions s’imposent à l’administration. Sa décision sur le Burkini sera donc décisive pour la suite car elle s’appliquera à toute la France, ouvrant de fait la porte, s’il s’alignait sur la mairie de Grenoble, à la généralisation de cette tenue de bain controversée.
France24 - World
South Africa confirms arrest of Gupta brothers in UAE for corruption
Issued on: 07/06/2022 - 08:09
FRANCE 24
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Solange MOUGIN
Dubai police on Tuesday said it was coordinating the extradition to South Africa of Atul and Rajesh Gupta, brothers who face charges of political corruption under former South African president Jacob Zuma.
The two Indian-born brothers were arrested in the United Arab Emirates (UAE), South African authorities confirmed on Monday, almost a year after Interpol issued a red notice last July.
The Dubai police issued a statement saying the force was coordinating with South African authorities on the extradition of the two brothers following their detention.
“The arrest reflects the continuous efforts of the UAE in combating money laundering crimes through local cooperation among the competent authorities,” police said in a statement posted on Twitter.
The #DubaiPolice arrest brothers wanted by South African authorities for criminal and money laundering charges. pic.twitter.com/vIByqyvGqQ
June 7, 2022The two countries ratified an extradition treaty in April 2021, a move that South African President Cyril Ramaphosa's government had hoped would lead to the return of the Guptas to face corruption charges.
The brothers are accused of using connections with Zuma, who was in office from 2009 to 2018, to win contracts, misappropriate state assets, influence cabinet appointments and siphon state funds. Zuma and the Guptas deny any wrongdoing.
The Gupta brothers left South Africa after Zuma resigned in 2018. An inquiry was established in 2018 to examine allegations of graft during Zuma's years in power.
South Africa's ministry of justice and correctional services said on Monday there were discussions between various law enforcement agencies in the UAE and South Africa "on the way forward".
South Africa’s largest opposition party on Monday welcomed the arrests.
"We hope that this is indeed the beginning of arrests and prosecution of those who have – locally and abroad – looted our country for years and are directly responsible for the hardships that millions of South Africans face today," the Democratic Alliance said in a statement.
'Racketeering'
The Guptas came to South Africa in 1993 to build a sprawling business empire in mining, computer technology and media.
They had been granted South African citizenship but fled the country shortly after a judicial commission probing corruption started in 2018.
After four years of investigations, Chief Justice Raymond Zondo compiled a report, revealing how the wealthy brothers became enmeshed in the highest levels of government and the ruling African National Congress (ANC).
In a series of reports published this year, the investigators said procurement contracts at the proprietor of all rail, ports and pipelines amounted to "planned offences of racketeering activity conducted by a racketeering enterprise" linked to the Guptas.
The investigators also concluded that Zuma "would do anything that the Guptas wanted him to do for them".
The corruption scandals engulfing Zuma led to his downfall. He was jailed last year for 15 months for refusing to testify before the investigators. He was released on parole, having served just two months of the term.
In July last year, Interpol said the Gupta brothers were being sought for fraud and money laundering in connection with a 25-million rand (€1.5 million) contract paid to a Gupta-linked company, Nulane Investment, to conduct an agricultural feasibility study.
Paul Holden, an investigator who runs an NGO alongside a former ANC MP, estimated that the cost of the Guptas' alleged illicit activities in South Africa could be as much as 50 billion rand (€3 billion).
(FRANCE 24 with AFP and REUTERS)
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SOUTH AFRICA
From India to ‘buying’ South Africa: the rise and fall of the Guptas
FOCUS
The fall of an empire: Gupta family faces justice in South Africa
EYE ON AFRICA
Gupta firms lose bid to have Bank Baroda remain in South Africa
BBC
Dom Phillips: Sister of journalist missing in Amazon makes tearful plea
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The sister of a veteran British journalist has made a tearful plea for urgency from Brazilian authorities, after he and an indigenous affairs official went missing in a remote part of Brazil's Amazon.
Dom Phillips was travelling the area with Bruno Pereira while researching a book. The two had received threats days before, indigenous groups have said .
In a video posted by her partner on Twitter, Sian Phillips said her brother "cares deeply about the Amazon and the people there".
Read more on this story.
Opex 360
Le Royaume-Uni va fournir à l’Ukraine des systèmes d’artillerie à longue portée M270 MLRS
par Laurent Lagneau · 6 juin 2022
Depuis que l’état-major russe a réorganisé son dispositif pour se concentrer sur la région du Donbass et le sud de l’Ukraine, les forces ukrainiennes subissent des pertes importantes, notamment à cause de l’artillerie adverse.
« Nous perdons de 60 à 100 soldats par jour, tués au combat, et environ 500 sont blessés », a admis le président ukrainien, Volodymyr Zelenski, la semaine passée. À titre de comparaison, en 1968, soit l’année la plus meurtrière de la guerre du Vietnam, les pertes quotidiennes infligées aux forces américaines s’étaient élevées, en moyenne à peu moins de 50 tués.
Quoi qu’il en soit, et en prenant en compte les blessés, mis hors de combat, temporairement ou non, la questuon est de savoir si les forces ukrainiennes pourront tenir dans la durée, alors qu’elles comptaient 250’000 hommes avant le déclenchement des hostilités…
« C’est l’un des moments critiques de la guerre, mais ce n’est pas le pic », a commenté le général général Viktor Muzhenko, ancien chef d’état-major des forces armées ukrainiennes [de 2014 à 2019, ndlr], auprès de l’agence Associated Press. « C’est le conflit le plus important en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale. Cela explique le niveau élevé des pertes. Afin de les réduire, l’Ukraine a maintenant besoin d’armes puissantes, qui égalent ou même dépassent celles des Russes », a-t-il estimé.
D’où la demande pressante de Kiev pour obtenir des systèmes d’artillerie à longue portée ainsi que les munitions guidées associées. Les États-Unis y ont répondu favorablement, promettant de livrer aux forces ukrainiennes quatre M142 HIMARS [High Mobility Artillery Rocket System], pouvant tirer des salves de six roquettes à guidage GPS/inertiel M30 [à sous-munitions] ou M31 de 227 mm contre des cibles situées à plus de 70 km. En revanche, la fourniture d’un autre modèle de lance-roquettes multiples, le M270 MRLS [Multiple Launch Rocket System] a pour le moment été exclue par Washington.
Cela étant, quatre M142 HIMARS ne permettront pas d’inverser le rapport de forces sur le terrain… Mais ils seront complétés par des M270 MLRS cédés par le Royaume-Uni.
En effet, via un communiqué publié ce 6 juin, le ministère britannique de la Défense [MoD] a annoncé son intention de fournir à l’Ukraine des systèmes de lance-roquettes multiples et une grande quantité de roquettes M31A1 afin de « l’aider à se défendre contre l’agression russe ». Et de préciser que cette décision est « étroitement coordonnée » avec celle des États-Unis relative à la livraison des M142 HIMARS.
« La décision de Ben Wallace [le ministre britanique de la Défense, nldr] fait suite aux demandes des forces ukrainiennes au sujet d’armes de précision à plus longue portée afin de se défendre contre l’artillerie lourde russe, qui a été utilisée avec des effets dévastateurs dans la région orientale du Donbass », fait valoir le MoD.
« À mesure que la tactique de la Russie change, notre soutien à l’Ukraine doit également changer. Ces systèmes de lance-roquettes multiples hautement performants permettront à nos amis ukrainiens de mieux se protéger contre l’utilisation brutale de l’artillerie à longue portée, que les forces de Poutine ont utilisée sans discernement pour raser les villes », a justifié M. Wallace.
Les artilleurs ukrainiens seront formés à l’utilisation des M270 MLRS au Royaume-Uni, comme cela a été le cas pour la livraison à Kiev des blindés Mastiff, Husky et Wolfhound.
Cependant, le MoD n’a pas précisé le nombre de MLRS concernés par cette nouvelle aide britannique. Actuellement, la British Army en dispose de 44 exemplaires. Et un programme visant à les moderniser pour les maintenir en service jusqu’en 2050 vient d’être lancé.
Il est ainsi question de les doter d’une nouvelle cabine blindée, de chenilles en caoutchouc composite, d’un système de caméra et de radar et d’un nouveau système de conduite de tir, développé dans le cadre d’un partenariat avec les États-Unis, l’Italie et la Finlande. Et, surtout, ils pourront tirer la roquette guidée GMLRS-ER, d’une portée de 150 km, ainsi que le futur missile américain PrSM [Precision Strike Missile, avec 499 km de portée] à partir de 2024.
L’annonce britannique concernant les MLRS promis à l’Ukraine a été faite moins de vingt-quatre heures après que le président russe, Vladimir Poutine, a mis en garde contre toute nouvelle livraison d’armes aux forces ukrainiennes.
S’exprimant après des frappes contre des dépôts de chars T-72 et de blindés fournis par des « pays d’Europe de l’Est » situés près de Kiev, le chef du Kremlin a prévenu que si des missiles de longue portée venaient à être livrés à l’Ukraine, alors Moscou « en tirera les conclusions appropriées » et « utilisera » ses « armes […] pour frapper des sites » qui n’ont « pas été visés jusqu’à présent ».
France24 - Monde
RD Congo : à Kinshasa, le roi des Belges entame une visite très symbolique
Publié le : 07/06/2022 - 17:40Modifié le : 08/06/2022 - 09:38
FRANCE 24
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Clément BONNEROT
Le roi des Belges Philippe est arrivé, mardi après-midi, à Kinshasa, pour sa première visite officielle en République démocratique du Congo, sur fond de travail de mémoire et de réconciliation entre la Belgique et son ancienne colonie.
Une visite officielle attendue. Le roi Philippe de Belgique est arrivé, mardi 7 juin, en RD Congo pour sa première visite officielle d'une durée de six jours dans le pays. Le souverain, son épouse Mathilde et la délégation gouvernementale qui les accompagne ont été accueillis à l'aéroport international de N'Djili, à la périphérie de la capitale, par le président congolais, Félix Tshisekedi, et sa femme Denise, a constaté une équipe de l'AFP.
Cette visite royale – la première depuis celle en 2010 d'Albert II, père de Philippe – a été deux fois reportée : à cause de la pandémie de Covid-19, en 2020, puis en raison de la guerre déclenchée par la Russie en Ukraine au début de cette année.
Elle revêt une forte portée symbolique, deux ans après que le roi, à l'occasion du 60e anniversaire de l'indépendance de l'ex-Congo belge, a exprimé dans une lettre à Félix Tshisekedi ses "plus profonds regrets" pour les "blessures" de la colonisation, une première historique. Le souverain, qui règne depuis 2013, avait regretté les "actes de violence et de cruauté" commis à l'époque où son ancêtre Léopold II avait fait du Congo sa propriété personnelle (1885-1908), avant le demi-siècle de présence de l'État belge dans l'immense pays d'Afrique centrale.
"Il y a eu des regrets, c'est le début d'un nouveau partenariat qui va aller en se consolidant", a estimé, lundi soir, à Kinshasa, le porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya, lors d'un point de presse consacré à cette visite. "Nous n'oublions pas le passé, nous regardons l'avenir", a-t-il ajouté, en se félicitant des "relations raffermies" avec la Belgique, alors qu'elle étaient "par le passé au bord de la rupture".
>> À lire aussi : La RD Congo célèbre le 60e anniversaire de son indépendance
La relation fut difficile entre les deux pays durant la fin de la présidence du prédécesseur de Félix Tshisekedi, Joseph Kabila (2001-2018), critiqué y compris par Bruxelles pour s'être maintenu au pouvoir au-delà de son deuxième mandat, en violation de la Constitution. La coopération avait été un temps suspendue.
"Un moment historique"
"Je pense que parfois, pour pouvoir construire un bon futur, il faut affronter le passé", a également déclaré à la RTBF le Premier ministre belge, Alexander De Croo, mardi matin avant son départ de Bruxelles pour Kinshasa, en évoquant lui aussi "la lettre tout à fait historique" du roi Philippe. Aller en RD Congo et porter "un message en prolongement de cette lettre est un moment très, très important, (...) un moment historique", a-t-il ajouté.
Le passé colonial, avec entre autres la question de la restitution des œuvres d'art à l'ancienne colonie, devrait de nouveau être évoqué durant ce voyage du roi qui, selon le palais royal belge, veut aussi donner un "nouveau souffle" au partenariat avec Kinshasa. Santé, éducation, formation, protection des forêts... Philippe et son épouse devraient avoir un aperçu des secteurs où s'exerce l'aide au développement. La Belgique est le quatrième bailleur de fonds de la RD Congo après les États-Unis, le Royaume-Uni et l'Allemagne.
Le voyage du roi comprendra trois étapes : Kinshasa d'abord, avec notamment une visite mercredi au musée national et un discours sur l'esplanade de l'Assemblée nationale ; Lubumbashi dans le Sud-Est minier, avec une intervention vendredi devant les étudiants de l'université ; et Bukavu, dans l'Est, région en proie depuis près de trois décennies aux violences de groupes armés.
Le roi doit visiter, dimanche, dans un quartier périphérique de Bukavu, chef-lieu de la province du Sud-Kivu, la clinique du gynécologue Denis Mukwege, colauréat du prix Nobel de la paix en 2018 pour son action en faveur des femmes victimes de viols.
Ce déplacement du roi Philippe intervient en plein regain de tension entre la RD Congo et son voisin le Rwanda, accusé par Kinshasa de soutenir une ancienne rébellion réapparue fin 2021 et que de violents combats ont opposée fin mai à l'armée congolaise dans la province voisine du Nord-Kivu. Kigali dément, mais Félix Tshisekedi a assuré dimanche n'avoir "aucun doute" sur ce soutien.
Avec AFP
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Rétrospective
La RD Congo célèbre le 60e anniversaire de son indépendance
BELGIQUE
Le roi Philippe, un souverain discret chargé de préserver l'unité de la Belgique
BBC
Climate change: Ukraine war prompts fossil fuel 'gold rush' - report
By Jonah FisherBBC Environment Correspondent
The world is witnessing a "gold rush" for new fossil fuel projects, according to a new report by leading climate change researchers.
Soaring energy prices spurred by Russia's invasion of Ukraine have led to new investment in oil and gas.
A report by Climate Action Tracker (CAT) says the world risks being locked into "irreversible warming".
There is broad consensus that the emission of gases produced by fossil fuels must be dramatically cut by 2030.
That is seen as the only path that would keep global temperature rises to 1.5 degrees and avoid the most damaging effects of climate change.
"There seems to be really a gold rush for new fossil fuel infrastructure," Professor Niklas Höhne of NewClimate Institute, a CAT partner, told BBC News.
"Supposedly it helps with short-term energy supply, but new infrastructure once it's built will be there for decades and we will definitely miss the climate targets," he said.
Russian gas
The report comes as diplomats meet at the UN Bonn Climate Change conference amid new, energy security worries.
US envoy on climate change John Kerry warned in a BBC interview ahead of the conference that the war in Ukraine must not be used as an excuse to prolong global reliance on coal. He criticised a number of large countries for not living up to the promises they made at the COP26 climate summit in 2021.
Since the start of the war in Ukraine most Western countries have sought to reduce or completely stop buying Russian fossil fuels.
Many have announced more ambitious targets for transitioning to renewable energy sources like wind and solar, while also seeking non-Russian sources of gas and oil.
Climate Action Tracker (CAT) says new liquefied natural gas (LNG) facilities are now proposed in Germany, Italy, Greece, the Netherlands and Canada. The US, Qatar, Egypt and Algeria have all signed deals to export LNG to different parts of the EU, while gas projects are being revived in west Africa.
"Irreversible warming"
"If all these plans materialise they will either end up as massive stranded assets or they'll lock the world into irreversible warming," the CAT report says.
UN scientists have identified certain events like the melting of large ice sheets, or permafrost, which might act as "tipping points" unleashing further accelerated climate change.
The EU's plans to move away from using Russian fossil fuels and towards renewables have been criticised for continuing to fund fossil fuel infrastructure.
As part of what's called "REpowerEU" up to €12bn have been earmarked for gas pipelines and import facilities for liquefied natural gas (LNG) in what the European Commission says is a short-term move to secure energy supplies while renewable capacity is built.
Jackdaw gas field
In the UK, regulators last week approved the development of a gas field in the North Sea, east of Aberdeen, which has the potential to produce 6.5% of Britain's gas output. Shell's proposals for the Jackdaw field were initially rejected on environmental grounds in October last year and approval came as the UK government seeks to boost domestic energy output.
"We're turbocharging renewables and nuclear, but we are also realistic about our energy needs now," UK Business Minister Kwasi Kwarteng posted at the time on Twitter. "Let's source more of the gas we need from British waters to protect energy security."
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Opex 360
L’armée de l’Air & de l’Espace a créé un « Topgun » à la française, avec la formation « QWI » pour les pilotes de Rafale
par Laurent Lagneau · 5 juin 2022
Aux États-Unis, la « Weapons School » de l’US Air Force et le Naval Aviation Warfighting Development Center [NAWDC] de l’US Navy, dont fait partie le programme « Strike Fighter Tactics Instructor », plus connu sous le nom de « TOPGUN », forment des instructeurs spécialistes du combat aérien. Le Royaume-Uni a mis en place, sur la base aérienne de Lossiemouth, une formation similaire pour les pilotes de la Royal Air Force et de la Fleet Air Arm de la Royal Navy, avec la qualification « QWI » [Qualified Weapons Instructor].
Cultivant des liens étroits avec l’US Air Force et la Royal Air Force, comme en témoignent l’exercice Atlantic Trident et, surtout, les opérations qu’elle mène conjointement avec elles, l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] vient à son tour de créer une telle formation. Celle-ci a en effet commencé le 30 mai, sur la base aérienne 118 de Mont-de-Marsan, avec quatre pilotes de Rafale [dont un de la Marine nationale] et un navigateur-officier système d’armes [NOSA].
Cette formation, appelée « QWI Rafale », est dipensée par la « Weapons School » [ou École d’armes…] et les centres experts de Centre d’expertise aérienne militaire [CEAM] de l’AAE, avec l’objectif de « créer un réseau d’experts tactiques au sein des unités de combat ».
Ainsi, pendant six semaines « intensives », les stagiaires vont enchaîner les cours théoriques, les séances de simulateurs et, évidemment, les vols. Cette formation vise, explique le CEAM, à « parfaire leur connaissance et leur maitrise de leur système d’arme et d’approfondir les tactiques, les techniques et les procédures des engagements dits de ‘haut du spectre' ». À l’issue, ils obtiendront la qualification « QWI », laquelle doit leur donner la « crédibilité et la légitimité nécessaires pour transmettre dans leur unité tout ce qu’ils auront appris ».
Pour rappel, le CEAM/AWC [pour Air Warfare Center / Centre de guerre aérienne] a vu le jour en 2015, avec la fusion du Centre d’expériences aériennes militaires et Centre tactique Air [CENTAC-Air] du Commandement des forces aériennes [CFA]. Ce qui avait été qualifié, à l’époque, de « réforme majeure » par le général Denis Mercier, alors chef d’état-major de l’armée de l’Air, dans la mesure où elle allait réunir, sous un même commandement, « tous les acteurs de l’innovation, qu’ils agissent dans le domaine des équipements, de la doctrine ou de la formation ».
Valeurs Actuelles
Une cinquantaine de personnes victimes de piqûres sauvages lors de la Féria de Nîmes
Le phénomène des piqûres sauvages vient troubler la Féria de Pentecôte de Nîmes, dans le Gard. Depuis le début des festivités, jeudi 2 juin, une cinquantaine de personnes ont déclaré avoir subi des piqûres sauvages, rapporte Midi Libre. C’est l’adjoint à la sécurité de la ville qui en a fait l’annonce auprès du quotidien régional. Les victimes se sont présentées auprès des postes avancés de la Croix-Rouge, qui gèrent la sécurité sanitaire de l’événement festif. Au total, entre le jeudi 2 juin et le lundi 6 juin, fin de la Féria, ce sont 51 personnes qui ont été victimes de ce phénomène inquiétant.
Moins d’une dizaine de plaintes
Cependant, moins d’une dizaine de ces victimes ont déposé plainte à l’hôtel de police de Nîmes. Jeudi 2 juin, deux jeunes nîmois ont été interpellés, soupçonnés d’avoir piqué un jeune homme. Après un interrogatoire, l’audition de témoins, des vérifications, et l’exploitation de téléphones et de la vidéosurveillance, faute de preuves, les deux suspects ont été relâchés, a annoncé le procureur de Nîmes, vendredi 3 juin. « Nous avons une quinzaine de personnes par nuit qui se présente à nos trois postes de secours pour signaler des piqûres », constate Georges Labonne, président de la Croix Rouge. « La plupart de ces personnes ne présentent pas de symptômes. » explique-t-il. La Féria de Pentecôte s’est conclu lundi 6 juin.
Nîmes : les dernières actualités
L'Humanité
Des solutions aux besoins des jeunes
Actulégislatives À la veille des élections, la CGT propose une série de mesures pour répondre à leur fragilité sociale.
Marie ToulgoatLes présidentielles ont fait peu de cas du sujet, la CGT espère que les législatives changeront la donne. Le syndicat vient de présenter un « plan pour la jeunesse » censé répondre aux besoins et revendications des plus jeunes. « Une rupture radicale est urgente » en la matière, a martelé Céline Verzeletti, secrétaire confédérale de la centrale. Si la pandémie de Covid a fait toute la lumière sur la précarité de nombreux jeunes, le problème ne date pas d’hier, rappelle le syndicat. Selon une étude de l’Insee, en 2016, plus de 20 % des élèves et étudiants vivaient en dessous du seuil de pauvreté. Près d’un étudiant sur deux devait poursuivre une activité salariée en plus de son cursus, et un tiers d’entre eux avaient déjà renoncé à des soins ou des examens médicaux pour des raisons financières. Sans compter que 12,9 % des 15-29 ans ne sont ni en emploi, ni en formation, ni en études.
Pour répondre à ces enjeux pressants, le syndicat propose une panoplie de solutions. Parmi celles-ci, la création d’un véritable statut de stagiaire. « Les jeunes avec lesquels nous avons parlé regrettent de ne percevoir qu’une gratification, bien inférieure au Smic, pendant leurs stages, qui n’ouvre pas de droits au chômage et qui ne compte pas pour la retraite », détaille Nawel Benchlikha, membre de la commission exécutive de la centrale. Les stages – tout comme l’apprentissage – sont par ailleurs régulièrement détournés de leur objectif de formation par les employeurs dans le but de bénéficier d’une main-d’œuvre peu chère, ajoute-t-elle. La CGT propose la mise en place d’une allocation d’autonomie modulable qui permettrait aux plus précaires de ne pas avoir à travailler en même temps qu’ils étudient et à de nombreux jeunes de rester au-dessus du seuil de pauvreté. Entre autres propositions, la Confédération de Montreuil espère pouvoir ouvrir aux jeunes n’ayant jamais occupé d’emploi des droits à l’assurance-chômage et garantir aux jeunes précaires un accès à un logement digne.
saisir l’urgence
Pour l’organisation syndicale, la question est d’autant plus urgente que les gouvernements passés, loin de s’être illustrés en matière de protection de la jeunesse, ont même remué le couteau dans la plaie ; en témoigne la baisse de l’aide personnalisée au logement en 2018. Quant aux plans et mesures que les ministres d’Emmanuel Macron ont décidés lors du quinquennat, il ne s’agit que de « pansements » et de « mesurettes », regrette Céline Verzeletti. « Le plan “1 jeune 1 solution” a été extrêmement coûteux et a surtout profité aux étudiants du supérieur », explique-t-elle, faisant référence au programme à 9 milliards d’euros inauguré en 2020 et censé proposer aides à l’embauche, formations et accompagnement aux jeunes. Si le gouvernement n’a pas fait figure de bon élève, la CGT espère désormais que les candidats de la Nupes aux élections législatives sauront se saisir de l’urgence. Interpellés par des syndicalistes, certains d’entre eux ont d’ores et déjà reconnu la vitalité des enjeux soulevés par la Confédération et l’intérêt des solutions proposées.
cgtJeunessePrécarité France24 - Monde
E-sport : les clichés passés au crible
Publié le : 03/06/2022 - 19:44Modifié le : 03/06/2022 - 19:48
Guillaume GRALLET
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En dépit d'une reconnaissance au plus haut niveau de l'État, les idées reçues sur le sport persistent. Ils rendraient obèse, violent, addict, macho et moins intelligent. Contre-exemples dans Tech 24, et entretien avec Kayane, joueuse professionnelle de e-sport.
En 2021, une étude révèle que 9,4 millions d'internautes français de 15 ans et plus s'intéressent au e-sport, soit une hausse de 1,6 million par rapport à 2020.
Au-delà des jeux de course, de combat et autres jeux à succès, comme Fortnite et Rocket League, le e-sport réserve de nombreuses surprises. Comme le récent engouement qu'il a suscité dans le monde des échecs. La Fédération française d'échecs (FFE) songe d'ores et déjà à muscler sa section e-sport…
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Apple announces buy now pay later, among iOS 16 plans
By Tom GerkenTechnology Team
Apple is planning a buy now pay later (BNPL) service as part of its new operating system, iOS 16.
Apple Pay Later will allow users in the US to spread the cost of a purchase into four payments over six weeks, without paying interest or fees.
It forms part of a range of new iPhone features, including the ability to edit iMessages and a feature intended to help people in abusive relationships.
The features were unveiled at WWDC, the firm's annual developers' conference.
BNPL services - which are currently unregulated in the UK - have been criticised for the way they are used by low-income groups.
Panorama reported in December 2021 that an estimated 15 million adults of all ages in the UK are actively using BNPL, with the main operators offering the service in the UK being Klarna, Clearpay, Laybuy and PayPal.
Concerns have been raised over whether people are relying on it too much, after Citizens Advice found in March that one in 12 people are using BNPL services to cover essentials such as food and toiletries.
Citizens Advice also said young people, people in debt, and people claiming Universal Credit, were at least twice as likely to have used BNPL for these basic costs than other groups.
The BBC has approached Apple for comment on whether it intends to bring its BNPL service to the UK.
New iOS 16 features
The new version of iOS 16, due to be released in the Autumn, will bring a range of additional features to the iPhone.
The iPhone lock screen will have a significant shake-up, with users now able to do more than simply change the background image.
It will become possible to change how the clock locks, and introduce widgets for showing information on weather, the user's activity rings and more, as is currently possible on Apple Watch.
This will also introduce the ability to choose between different lock screens with different functionalities - for example, a lock screen for exercising which has activity monitors.
Other significant announcements include the ability to edit and "unsend" iMessages that were sent using Apple's Messages app, and the introduction of a feature Apple calls Safety Check.
It says Safety Check is intended to "protect individuals in abusive relationships", by giving users the ability to view and quickly remove all the permissions given to someone else on their phone.
That includes removing other peoples' access to passwords, as well as Find My Phone.
Apple said this also included a "emergency reset", that allowed people to sign out of iCloud on all devices, and only allowed one device to send and receive messages.
Apple has been praised online for this feature, with one person saying it is "going to help so many people", and the director of Cybersecurity at the Electronic Frontier Foundation calling it a "good thing for survivors of intimate partner abuse".
In case I was in any way unclear, Apple's Safety Check is a good thing for survivors of intimate partner abuse. One of the most common problems that survivors have when I talk to them is figuring out who has access to their data and how to lock them out.
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New York Times - World
Un historiador descubre en los archivos del Vaticano secretos ‘asombrosos’
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David Kertzer ha pasado décadas escudriñando la historia oculta del Vaticano. Su trabajo ha ganado un Pulitzer y captado la atención de Hollywood. Su nuevo libro examina el papel del papa Pío XII en el Holocausto.
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Por Jason Horowitz
CIUDAD DEL VATICANO — David Kertzer dejó su capuchino, se echó la mochila al hombro y fue en busca de más secretos del Vaticano.
“Hay una parte que es como estar buscando un tesoro”, comentó Kertzer, un historiador de 74 años.
Unos momentos después, atravesó una multitud que estaba formada para ver al papa Francisco, le mostró su permiso a la Guardia Suiza y entró al archivo de la antigua sede de la Santa Inquisición.
En las últimas décadas, Kertzer ha invertido los papeles inquisidores con la Iglesia. Gracias a los propios archivos del Vaticano, este profesor de voz suave, investigador de la Universidad Brown y síndico de la Academia Estadounidense en Roma se ha convertido, sin duda, en el excavador más eficiente de los pecados ocultos del Vaticano, sobre todo de los que se cometieron justo antes y durante la Segunda Guerra Mundial.
Kertzer es hijo de un rabino que participó como capellán del ejército en la liberación de Roma y creció en un hogar que había adoptado a una chica cuya familia había sido asesinada en Auschwitz. Dichos antecedentes familiares y su activismo contra la guerra de Vietnam cuando estaba en la universidad le proporcionaron una conciencia de indignación moral que fue moderada por la prudencia del intelectual.
Como resultado, su obra incluye trabajos con los que ha ganado el Premio Pulitzer, captado la imaginación de Steven Spielberg y puesto al descubierto, en ocasiones de manera muy cruda, a una de las instituciones más sombrías de la tierra.
El libro más reciente de Kertzer, The Pope at War, analiza la participación de la Iglesia en la Segunda Guerra Mundial y el Holocausto, lo que él considera el acontecimiento formativo de su propia vida. El libro documenta el proceso personal de toma de decisiones que llevó al papa Pío XII a no pronunciarse prácticamente para nada sobre el genocidio de Hitler y sostiene que se subestima la influencia del pontífice en la guerra. Y no de forma positiva.
“Algo de lo que quiero hacer es demostrar la importancia del papel de Pío XII”, señaló.
En 2019, Francisco, el actual papa, dijo: “La Iglesia no le teme a la historia”, cuando ordenó que se abrieran los archivos de Pío XII. Pero mientras Francisco resuelve con cuánta firmeza repudiar a un dictador, esta vez al de Rusia, Vladimir Putin, Kertzer ha descubierto algunas pruebas alarmantes sobre el costo que tiene guardar silencio acerca de asesinatos masivos.
Kertzer argumentó que el enorme pavor al comunismo que tenía Pío XII, su creencia de que las potencias del Eje ganarían la guerra y su deseo de proteger los intereses de la Iglesia lo motivaron a no contrariar ni a Adolfo Hitler ni a Benito Mussolini, cuyos embajadores habían colaborado para ponerlo en el trono. Según el libro, al papa también le preocupaba que ponerse contra el Führer alejara a millones de católicos alemanes.
El libro también revela que un príncipe alemán y nazi acérrimo fungió como canal extraoficial secreto entre Pío XII y Hitler y que el asesor principal del Vaticano en asuntos judíos lo exhortó en una carta a no manifestarse en contra de la orden del régimen fascista de arrestar y enviar a los campos de concentración a la mayor parte de los judíos italianos.
“Eso me dejó pasmado”, comentó Kertzer sobre esa carta.
Los defensores de Pío XII, cuyos argumentos a favor de su canonización siguen evaluándose, han alegado durante mucho tiempo que trabajó tras bambalinas para ayudar a los judíos y que enemigos anticatólicos han tratado de manchar a la institución mancillando al pontífice.
“Una impugnación más abierta no habría salvado a ningún judío, sino que habría hecho que murieran todavía más”, escribió Michael Hesemann, quien considera a Pío XII defensor de los judíos, en respuesta a las pruebas divulgadas por Kertzer, a quien calificó como alguien “muy sesgado”.
Hesemann, quien también es autor de un libro reciente sobre el papa de los tiempos de la guerra que se basa en los archivos del Vaticano, sostuvo que este, aunque mantuvo su posición neutral, ocultaba judíos en los conventos y distribuía fes de bautismo falsas.
Kertzer alega que los documentos descubiertos dan una imagen más matizada de Pío XII y no lo muestran ni como el monstruo antisemita a quien con frecuencia denominaban “el papa de Hitler” ni como un héroe. Pero, según Kertzer, la insistencia en proteger la reputación de Pío es reflejo de una resistencia más amplia en Italia —y entre los defensores del Vaticano— a aceptar su complicidad en la Segunda Guerra Mundial, el Holocausto y el asesinato de los judíos de Roma.
El 16 de octubre de 1943, los nazis capturaron a más de mil judíos en toda la ciudad, incluyendo a cientos en el gueto judío, mismo que ahora es una atracción turística frecuentada por multitudes que se agasajan con las alcachofas al estilo judío cerca de la iglesia donde obligaban a los judíos a asistir a los sermones de conversión.
Los alemanes mantuvieron a los judíos durante dos días en un colegio militar cerca del Vaticano mientras revisaban quién estaba bautizado o tenía un cónyuge católico.
“No querían ofender al papa”, señaló Kertzer. En su libro demuestra que los altos asesores de Pío XII solo intercedieron ante el embajador alemán para liberar a los “católicos no arios”. Fueron liberados cerca de 250 y más de mil fueron asesinados en Auschwitz.
En una calle cercana, Kertzer se agachó junto a uno de los adoquines de latón que recuerdan a las víctimas. Sobre él se alzaba el Tempio Maggiore, la Gran Sinagoga de Roma.
“No puedo pensar en esa sinagoga”, dijo Kertzer, “sin pensar en mi padre”.
Cuando el 5º Ejército de Estados Unidos llegó a Roma, el padre de Kertzer, el teniente Morris Kertzer, un rabino nacido en Canadá, estaba con ellos y ofició en la sinagoga.
Un soldado estadounidense, un judío de Roma que había emigrado a Estados Unidos cuando Mussolini introdujo las leyes raciales en Italia, le pidió a Morris Kertzer que hiciera un anuncio para ver si su madre había sobrevivido a la guerra. El rabino colocó al soldado a su lado; cuando comenzó el servicio, se escuchó un grito y la madre del soldado corrió para abrazar a su hijo.
“Es el que más recuerdo de los relatos que contaba mi padre”, afirmó David Kertzer.
Un año antes del nacimiento de Kertzer en 1948, sus padres adoptaron a una adolescente sobreviviente de Auschwitz. Cada vez que aparecían en la televisión imágenes de soldados nazis, David y Ruth, su hermana mayor, corrían a apagar el aparato para proteger a Eva, su hermana adoptiva.
Para ese momento, su padre había llegado a ser director de asuntos interreligiosos en el Comité Judío Estadounidense principalmente para tratar de eliminar el antisemitismo de las iglesias cristianas. Como parte del trabajo de normalización, el joven David Kertzer apareció en el programa Tonight Show de Jack Paar cantando plegarias en el séder de Pésaj de la familia.
Su activismo contra la guerra de Vietnam en la Universidad Brown estuvo a punto de hacer que lo expulsaran e hizo que lo encarcelaran junto con Norman Mailer. Siguió estudiando y se enamoró tanto de la antropología como de Susan Dana, una estudiante de Religión de Maine.
Con el fin de estar cerca de ella, en 1969 se inscribió en la escuela de posgrado de la Universidad Brandeis, donde un profesor de antropología le planteó que su interés por la política y la religión encontraría tierra fértil de estudio en Italia.
Los resultados fueron un año de investigación en Bolonia, Italia, con Susan, para entonces su esposa, y su primer libro, Comrades and Christians. Después de obtener su doctorado, consiguió empleo en la Universidad Brown y en Bowdoin College, tuvo dos hijos, entabló una relación de por vida con Italia y una familiaridad cada vez mayor con los archivos italianos y luego, por casualidad, con los del Vaticano.
A principios de la década de 1990, un profesor de historia italiano le contó sobre Edgardo Mortara, un niño de 6 años de Bolonia hijo de padres judíos. En 1858, el inquisidor de la Iglesia ordenó que detuvieran al chico porque tal vez una sirvienta cristiana lo había llevado a bautizar en secreto, por lo que no podía permanecer dentro de una familia judía.
Esta historia lo condujo a lo que Kertzer llamó “un doble cambio de trayectoria”: a escribir para un público general y acerca de temas judíos.
El producto de esto fue su libro de 1998, El secuestro de Edgardo Mortara, finalista en la categoría de no ficción para el Premio Nacional del Libro. El trabajo llamó la atención de su amigo, el dramaturgo Tony Kushner, quien después se lo dio a Steven Spielberg, mismo que, a su vez, le dijo a Kertzer que quería llevarlo a la pantalla. Mark Rylance se integró al equipo para representar el papel de Pío XII y Kushner escribió el guion; ahora, todo lo que necesitaban era a un niño que hiciera el papel de Edgardo.
“Le hicieron pruebas a 4000 —no a 3900— niños de 6 a 8 años de cuatro continentes”, aseguró Kertzer. “Spielberg nos dice que no está conforme con ninguno de los chicos”.
El proyecto se detuvo, pero Kertzer no. Salió de los archivos para publicar Los papas contra los judíos, acerca del papel de la Iglesia en la aparición del antisemitismo moderno. En 2014, publicó The Pope and Mussolini, en el que analiza la participación de Pío XII en el surgimiento del fascismo y las leyes raciales antisemitas de 1938. Este libro se hizo acreedor al Premio Pulitzer.
Desde entonces, los archivistas del Vaticano lo reconocen y, en ocasiones, lo alientan.
“Tal vez hasta se alegran de que alguien de fuera puede sacar esto a la luz, porque es incómodo tal vez que algunos de ellos lo hagan”, dijo.
Luego de pasar una mañana reciente en los archivos, Kertzer salió de ahí con una sonrisa infantil. Acababa de descubrir que incluso durante la ocupación alemana de Roma, el papa Pío XII seguía concentrado principalmente en los peligros del comunismo. Los más altos cardenales del papa le aconsejaron “crear un partido católico. Son los orígenes del partido Demócratas Cristianos”, dijo Kertzer, refiriéndose a una fuerza que dominaría a Italia durante décadas.
“Dudo que alguien lo haya visto antes”, dijo. “Bueno, fuera del Santo Oficio”.
Jason Horowitz es el jefe del buró en Roma; cubre Italia, Grecia y otros sitios del sur de Europa. Cubrió la campaña presidencial de 2016 en Estados Unidos, el gobierno de Obama y al congreso con un énfasis en perfiles políticos y especiales. @jasondhorowitz
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Les banques, actrices du bien commun ?
ChroniquePierre IvorraLes banques ne sont pas des entreprises comme les autres. Elles sont au cœur de la crise financière, des centaines de milliards partis en fumée ou un peu partout mobilisés par la puissance publique pour boucher les trous du système, ou plus récemment, au cœur du ralentissement considérable du crédit que ces établissements financiers se font les uns aux autres.
Les comportements des banques sont contradictoires. Elles ont joué un rôle éminent dans la spéculation car elles sont au cœur du système financier, elles sont l’âme du capitalisme. Directement et par le biais de fonds au sein desquels elles sont présentes, elles ont alimenté l’incendie. Mais, dans le même temps, elles jouent – partiellement certes – à l’opposé de ce comportement, un rôle de service public. Quel Français n’a pas aujourd’hui de compte courant ? D’ailleurs, dans un pays comme le nôtre, ce sont ces fonds salariaux considérables qui constituent le socle, le support essentiel du crédit. Voilà l’un des paradoxes du capitalisme : c’est pour partie avec les salaires et l’épargne des salariés qu’il a fait monter la mayonnaise de la spéculation !
Nationalisé à la Libération, le secteur bancaire a aidé la France à se reconstruire et à engager une modernisation de son appareil de production qui a permis une forte croissance pendant quelque trente ans. S’il est question aujourd’hui de prendre des participations publiques dans nombre de ces établissements, afin de tenter de calmer la tourmente, c’est que les banques ont une fonction originale (1), au point que certains économistes considèrent aujourd’hui que l’activité de création monétaire, qui est l’une des prérogatives du système bancaire, relève des biens communs de l’humanité (2).
Souvent, dans ces situations de déflagration, certains, à gauche ou à l’extrême gauche, s’imaginent faire preuve de radicalité en proposant de fermer la Bourse. Il y a mieux à faire. Il s’agirait plutôt, notamment à partir d’un pôle public, de développer un autre crédit, sélectif en faveur de projets d’investissement créateurs de richesses et d’emplois, de telle façon qu’il remplace progressivement le financement de l’économie par l’intermédiaire des marchés financiers. Un tel système du local au national, du national à l’européen, puis au niveau mondial, serait bien plus efficace pour échapper graduellement au vampirisme des marchés.
la chronique de Pierre Ivorrabanquesmarchés financiersnationalisations Opex 360
L’Australie accuse la force aérienne chinoise d’avoir mis en danger un avion de patrouille maritime P-8A Poseidon
par Laurent Lagneau · 5 juin 2022
Quelques jours après que le Canada a accusé la force aérienne chinoise d’avoir harcelé de manière dangereuse l’avion de patrouille maritime CP-140 Aurora qu’il avait engagé au sein de l’UNSC ECC [United Nations Security Council Enforcement Coordination Cell], la structure des Nations unies chargée de documenter les violations des sanctions infligées à la Corée du Nord, l’Australie vient d’en faire autant.
Ainsi, selon le ministre australien de la Défense, Richard Marles, un incident sérieux impliquant un chasseur chinois de type J-16 et un avion de patrouille maritime P-8A Poseidon de la Royal Australian Air Force [RAAF] s’est produit le 26 mai, « dans l’espace aérien international de la région de la mer de Chine méridionale », dont la quasi-totalité est revendiquée par Pékin.
L’interception du P-8A Poseidon par le J-16 a « entraîné une manœuvre dangereuse qui a constitué une menace pour la sécurité » de l’avion et de son équipage », a dénoncé M. Marles, qui vient juste de prendre ses fonctions.
D’après les détails donnés à la presse, le J-16 chinois s’est approché du P-8A Poseidon avant de lancer des fusées éclairantes [destinées à leurrer les missiles à infrarouge]. Puis il lui a coupé la route en larguant des paillettes [chaff], constituées de fibres de verre enrobées d’aluminium pour tromper les radars.
Le chasseur chinois « a lâché un paquet de paillettes contenant de petits morceaux d’aluminium, dont certains ont été ingérés par le moteur de l’avion P-8 », a expliqué M. Marles. « Personne n’a été blessé et l’avion a pu rejoindre sa base. Nous avons exprimé nos préoccupations auprès de Pékin par les voies appropriées », a-t-il précisé.
En outre, le ministre a également fait valoir que l’Australie « agit complètement dans le cadre du droit international pour garantir la liberté de navigation en mer de Chine méridionale, car c’est fondamentalement dans l’intérêt de notre nation ». Visiblement, le nouveau gouvernement australien n’entend pas s’écarter de la ligne tracée par son prédécesseur, alors que les contentieux entre Canberra et Pékin se sont multipliées lors de ces dernières années.
En effet, comme les États-Unis [mais aussi la France et le Royaume-Uni], l’Australie considère que les revendications de Pékin sur la mer de Chine méridionale ne sont pas fondées, comme l’a ailleurs souligné la Cour permanente d’arbitrage en 2016. Or, faisant fi des revendications territoriales des pays riverains, la Chine y a pris possession de nombreux îlots [dont ceux des archipels Spratleys et Paracels] et y déploie des capacités de déni et d’interdiction d’accès [A2/AD], alors qu’une grande partie du commerce entre l’Asie et le reste du monde transite par cette région.
Quoi qu’il en soit, il s’agit du second incident impliquant les forces australiennes et chinoises depuis le début de cette année. En février, le « destroyer » de type 052D « Hefei », accompagné par le escortait le navire d’assaut amphibie de type 071 « Jinggang Shan », avait pointé un laser en direction d’un P-8A Poseidon de la RAAF qui survolait la mer d’Ararufa, bordée par la côte septentrionale de l’Australie et la Nouvelle-Guinée.
« De telles actions ne sont pas conformes aux normes que nous attendons des militaires professionnels », avait réagi Canberra. Mais, en retour, le ministère chinois de la Défense avait accusé l’avion australien de s’être approché d’un peu trop près de ses navires et d’avoir largué des bouées acoustiques, destinées à repérer la présence éventuelle de sous-marins. « Nous demandons instamment à l’Australie de respecter les droits légitimes des navires chinois dans les eaux concernées, conformément au droit international, et de cesser de diffuser de fausses informations sur la Chine », avait ensuite affirmé Pékin.
Photo : Royal Australian Air Force
Valeurs Actuelles
Les écologistes lyonnais veulent créer des pistes cyclables « non-genrées »
Un tweet qui ne passe pas. Dimanche 5 juin, l’élu écologiste lyonnais Fabien Bagnon a proposé la création de pistes cyclables « inclusives et non-genrées », déclenchant un tollé, rapporte Le Figaro. Fabien Bagnon, en charge de la voirie et des mobilités actives, y déclare : « C’est d’ailleurs la communauté de femmes à vélo @beyondmybike qui participe aux réunions techniques avec les équipes des #VoiesLyonnaises pour concevoir des pistes non-genrées et donc inclusives. » Et c’est peu de dire que ce tweet a déclenché de vives réactions.
C’est d’ailleurs la communauté de femmes à vélo @beyondmybike qui participe aux réunions techniques avec les équipes des #VoiesLyonnaises pour concevoir des pistes non genrées et donc inclusives.
— Fabien Bagnon 🌿🚨 (@Fabien_Bagnon) June 5, 2022
Bronca
Les internautes ont fait part à l’élu écologiste de leur incompréhension, à l’instar de celui-ci, qui écrit : « Même le sujet de la piste cyclable est inclus dans le rapport de force permanent créé par @EELVLyon. C’est vraiment fatigant ». Un autre lance, excédé : « Je suis une cycliste et je ne comprends pas non plus. Pourquoi fourrer ces mots partout et surtout n’importe où ? On dirait que vous ne savez même plus de quoi vous parlez. Faites des pistes cyclables toutes simples, le reste on s’en fout ! ». Un troisième attaque sans ménagement : « Après le burkini à Grenoble, la piste non-genrée à Lyon ». Pour se justifier, Fabien Bagnon répond : « Quand on parle d’aménagement non-genré, on cherche à identifier ce qui peut freiner son utilisation par un genre ». Quant à savoir ce qui pourrait bien empêcher une femme de rouler à vélo, l’élu ne le dit pas.
Lyon : les dernières actualités
France24 - Monde
Rachat de Twitter : Elon Musk et la Chine, des liaisons dangereuses pour la sécurité américaine ?
Publié le : 03/06/2022 - 19:20
Sébastian SEIBT
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L’offre d’Elon Musk pour racheter Twitter agite les spécialistes américains des questions de sécurité nationale, observe le Washington Post. En cause : les liens entre le groupe Tesla, qui appartient au multimillionnaire, et la Chine. Selon eux, cette opération risquerait de transformer Twitter en mégaphone pour la propagande antiaméricaine de Pékin.
Lorsqu’Elon Musk avait assuré, mi-avril, vouloir acquérir Twitter au nom de la "liberté d’expression", d’aucuns voyaient déjà le spectre de Donald Trump revenir hanter le célèbre réseau social. D’autres redoutent une autre ombre… celle de la Chine, qui profiterait de l’accession du patron de Tesla et de SpaceX à la tête de Twitter. Cette acquisition pourrait constituer une "menace pour la sécurité nationale américaine", ont ainsi assuré une douzaine d’anciens et d’actuels membres de l’administration, chargés de contrôler les investissements étrangers aux États-Unis, interrogés par le Washington Post, jeudi 2 juin.
"Étant donné le volume d’informations, le nombre d’utilisateurs influents et la quantité de données personnelles sensibles dont dispose Twitter, toute possible influence étrangère dans cette opération sera regardée de très près", assure au Washington Post, Richard Sofield, qui a travaillé au Comité pour l'investissement étranger (CFIUS) durant les présidences de Barack Obama et de Donald Trump. Le CFIUS a d’ailleurs commencé à s’intéresser aux ramifications de cette transaction à l’étranger et plus spécifiquement en Chine, souligne le quotidien de la côte Est.
La giga-usine en Chine, talon d’Achille de Tesla ?
L’inquiétude porte essentiellement sur les liens entre Tesla et la Chine. Le Comité pour l’investissement étranger n’est pas le premier à tirer la sonnette d’alarme : Jeff Bezos, le PDG d’Amazon, s’est déjà demandé le 26 avril si "Pékin ne venait pas de gagner un peu de moyen de pression sur notre place du village [Twitter] grâce à cette offre". Mais, à l’époque, les observateurs y avaient surtout vu un coup bas porté par l’un de ses principaux concurrents dans la course à l’espace. Jeff Bezos, patron de Blue Origin, aurait sciemment agité le chiffon rouge chinois, conscient que l’administration américaine est très chatouilleuse sur la question.
Interesting question. Did the Chinese government just gain a bit of leverage over the town square? https://t.co/jTiEnabP6T
April 25, 2022Il n’empêche qu’il est difficile de minimiser la dépendance de Tesla à l’égard de la Chine. "En 2019, Tesla est devenue la première entreprise non chinoise à être propriétaire à 100 % de son usine en Chine et Elon Musk en a profité pour construire une giga-usine qui marche très bien", rappelle Jean-François Dufour, directeur du cabinet de conseil DCA Chine-Analyse.
Pékin avait par ailleurs déroulé le tapis rouge à l’entrepreneur nord-américain en lui faisant bénéficier "d’aides à l’implantation valant plusieurs milliards de dollars à travers des terrains accordés à bas prix, des prêts à faibles taux d’intérêt et des réductions d’impôts", rappelle le New York Times.
En contrepartie, Elon Musk a fait de cette usine la base arrière de son expansion, non seulement en Chine, mais dans toute l’Asie. Preuve de l’importance de ce site pour le numéro 1 mondial des voitures électriques : en 2021, plus de la moitié des automobiles fabriquées par Tesla dans le monde ont été assemblées précisément dans cette usine. À lui seul, le marché chinois a rapporté plus de 13 milliards de dollars à la marque américaine, soit plus d’un quart de ses revenus, détaille le Wall Street Journal.
Des profits qui pourraient rapidement devenir le talon d’Achille de Tesla si Pékin décidait de s’en servir comme moyen de pression. "Les autorités peuvent très bien restreindre l’accès des voitures Tesla au marché chinois si Elon Musk vient à les décevoir d’une manière ou d’une autre", affirme Jean-François Dufour.
Un précédent en 2019
Un tel scénario n’est pas si abracadabrantesque : en 2019, Pékin avait demandé à Tesla de ne pas envoyer aux États-Unis les données que ses voitures connectées collectaient sur les utilisateurs chinois. Sous pression, le groupe d’Elon Musk avait donc ouvert un centre de données à Shanghai deux ans plus tard. Cette bataille pour le contrôle des données personnelles traduit, selon Jean-François Dufour, "la volonté de Pékin de marquer son territoire et de réaffirmer son autorité sur les acteurs étrangers présents sur son territoire".
Et Elon Musk avait alors pu voir à quel point Pékin pouvait se montrer vindicatif à l’égard des entreprises ne caressant pas le régime dans le sens du poil. Ainsi, la marque H&M s’est, elle, retrouvée bannie d’Internet en Chine [et des tout-puissants sites d’e-commerce comme Alibaba] pour avoir décidé, en 2021, de ne plus utiliser de coton provenant de la région du Xinjiang, où Pékin est accusé d’avoir recours au travail forcé dans les champs de coton.
La "giga-usine" de Tesla à Shanghai n’est, en outre, pas sa seule source de dépendance économique à la Chine. Il en va de même pour la fabrication des moteurs électriques dont sont équipées les voitures du groupe américain. Dans un rapport de mai 2022 sur les composants utilisés pour la fabrication de ses véhicules, Tesla note que la plupart viennent de fournisseurs chinois et dépendent de matières premières extraites principalement en Chine ou par des groupes chinois.
"Tesla n’est pas plus dépendant de ces fournisseurs chinois que n’importe quel autre constructeur de voitures électriques, mais vu l’influence d’Elon Musk, Pékin peut davantage être tenté d’utiliser cette arme contre Tesla que contre General Motors ou Volkswagen", résume Jean-François Dufour.
Conscient des implications de cette dépendance, Tesla a évoqué la possibilité de se lancer dans l’industrie minière, mais "cela prendrait plus de sept ans pour y parvenir", a estimé Gavin Montgomery, spécialiste des matières premières pour la cabinet américain, Wood Mackenzie, interrogé par le Washington Post.
Un cheval de Troie de la Chine pour quoi faire ?
Les craintes des autorités américaines de voir Elon Musk se transformer en cheval de Troie de la Chine, s’il rachetait Twitter, viennent aussi du fait que "l’entrepreneur a toujours eu un discours très positif à l’égard de la Chine et de ses intérêts", note Jean-François Dufour. Il a ainsi accepté sans broncher que Pékin ferme son usine à Shanghai au moment du confinement de la capitale économique chinoise en mars. Elon Musk avait pourtant crié au scandale lorsque les autorités californiennes avaient pris une décision similaire avec son usine de Fremont au début de la pandémie, en avril 2020. Il avait même alors menacé de délocaliser toute sa production au Texas.
>> À lire aussi sur France 24 : Covid-19 : Elon Musk rouvre son usine Tesla et met au défi les autorités américaines de l'arrêter
La Chine a donc les moyens d’obtenir d’Elon Musk un traitement de faveur. Mais en quoi cela constitue-t-il un risque pour la sécurité nationale américaine ? D’abord, "un problème évident est l’accès aux données personnelles des utilisateurs de Twitter", affirme au Washington Post un ancien conseiller de Barack Obama, qui a préféré garder l’anonymat.
"La Chine va clairement profiter de cette situation pour demander des informations sur tous ceux qui critiquent Pékin sur Twitter", abonde dans le New York Times, Murong Xuecun, un écrivain chinois qui avait été interrogé par les autorités chinoises en 2019 après deux tweets critiques à l’égard du président chinois Xi Jinping.
"Si Twitter est interdit en Chine, c’est bien parce que Pékin reconnaît que cela peut être un formidable outil d’influence", résume observe Jean-François Dufour. Et selon l’expert, le régime chinois compte bien s’en servir beaucoup plus librement si Elon Musk prend effectivement les rênes du réseau social : "la crainte est que Twitter deviennent un mégaphone mondial pour la propagande chinoise", note cet expert.
Les Chinois sont déjà passés maîtres dans l’art de diffuser leur propagande sur les réseaux sociaux, souvent pour critiquer les États-Unis. Mais Twitter tentait jusqu’à présent de réduire cette désinformation en fermant des faux comptes utilisés uniquement pour amplifier le discours officiel chinois, rappelle le Wall Street Journal. Et la vision d’une "liberté d’expression absolue", défendue si ouvertement avec ardeur par Elon Musk, se marierait très bien avec les ambitions chinoises de porter haut et loin leur message sur la scène internationale.
Les autorités manquent de moyens pour empêcher ce rachat au nom de la sécurité nationale. Le Comité pour l'investissement étranger n'a pas vocation à bloquer une opération entre deux Américaines, ce qui est le cas avec Twitter et Elon Musk. Leur seul espoir est que le patron de Tesla décide finalement qu'être à la tête de l'empire des gazouillis ne l'intéresse plus.
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COUP DE THÉATRE
Elon Musk suspend son rachat de Twitter, mais n'abandonne pas
Le rachat de Twitter ne pourra se faire sans garantie sur les faux comptes, annonce Elon Musk
États-Unis : Elon Musk se dit prêt à réintégrer Donald Trump sur Twitter
BBC
EU sets date for common phone charge cable
By Tom GerkenTechnology Team
The days of hunting through cables to find the right charger may be coming to an end.
The European Union has provisionally agreed new portable electronic devices must, by autumn 2024, use a USB Type-C charger.
BBC News has asked the UK government if it intends to pass similar legislation.
But under the current post-Brexit arrangements, the European Union ruling would apply to Northern Ireland, according to EU and UK officials.
According to a December 2021 parliamentary report, the "new requirements may also apply to devices sold in Northern Ireland under the terms of the Northern Ireland protocol in the Brexit agreement, potentially triggering divergence of product standards with the rest of the UK".
The treaty works by keeping Northern Ireland inside the EU's single market for goods, while mainland Britain is outside it.
A row between the UK and EU about how to reform the Northern Ireland protocol remains unresolved.
'Stifles innovation'
Apple products such as iPhones and iPads will have to conform to the new regulation, as will, eventually laptop computers. Existing devices will be exempt.
The agreement will be brought before the European Parliament and the Council of Ministers after their summer recesses, where it can be formally approved and then published.
Apple told the BBC it had no new comment to make.
It argued against the proposal, when it was first introduced, in September 2021, with a representative telling BBC News: "Strict regulation mandating just one type of connector stifles innovation rather than encouraging it, which in turn will harm consumers in Europe and around the world".
Apple is the biggest manufacturer to use a custom charging port that is exclusive to some of its products - its iPhone series uses an Apple-made Lightning connector.
The new rule will cover a range of "small and medium-sized portable electronics", according the EU, including:
Any of these charged using a wired cable will have to have a USB Type-C port, regardless of who makes the devices.
Laptops will also have to abide by the ruling but manufacturers will have 40 months after it comes into effect to make changes.
The agreement also includes a plan to let customers choose whether or not they want a charging cable with their new electronics.
"This law is a part of a broader EU effort to make products in the EU more sustainable, to reduce electronic waste, and make consumers' lives easier," the EU said in its announcement.
It would save consumers "up to €250m [£213m] a year on unnecessary charger purchases" and cut 11,000 tonnes of waste per year, the EU added.
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New York Times - World
La reina Isabel celebra el Jubileo de Platino: su reinado en fotos
Las imágenes muestran que la celebración es sobre todo un homenaje a uno de los grandes actos de constancia de la historia.
Credit...Chris Jackson/Getty Images
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Por Mark Landler
Produced by Mona Boshnaq
El Jubileo de Platino de la reina Isabel II, que celebra sus 70 años en el trono británico, es ante todo un homenaje a uno de los grandes actos de constancia de la historia.
Su reinado ha abarcado prácticamente toda la era posterior a la Segunda Guerra Mundial, convirtiéndola en testigo de turbulencias culturales desde los Beatles hasta el brexit; de avances tecnológicos desde la radio inalámbrica hasta Zoom, y de líderes políticos desde Winston Churchill hasta Boris Johnson.
Desde las imágenes sepia de su coronación en 1953 hasta su emotivo discurso por televisión a una nación sumida en la pandemia en 2020, la reina ha sido una presencia permanente en la vida británica durante casi todo el tiempo que la mayoría de los británicos han estado vivos.
Sus triunfos —las visitas históricas a Sudáfrica e Irlanda— han emocionado al país. Sus penas —los días tensos tras la muerte de Diana, princesa de Gales, en un accidente automovilístico en París, o el aislamiento forzado por la covid durante su duelo por la muerte de su esposo, el príncipe Felipe— se han convertido en las penas de la nación.
Quizá ninguna persona viva haya conocido a tantos personajes famosos, una galería de héroes y villanos que van desde Nelson Mandela hasta Vladimir Putin. Pero son sus innumerables encuentros con la gente común y corriente los que han dejado quizá la huella más duradera de la monarca británica que más tiempo ha estado en funciones.
Las fotografías que siguen son una pequeña representación de su reinado:
La reina en el Castillo de Balmoral, Escocia, con uno de sus corgis en septiembre de 1952.
La coronación de Isabel en junio de 1953, tras la muerte de su padre, el rey Jorge VI, en febrero de 1952.
Tenía 25 años cuando subió al trono en 1952.
Cabalgando delante del príncipe Felipe, el duque de Edimburgo, de camino al Horse Guards Parade de Londres para la ceremonia de desfile del estandarte en mayo de 1956.
Asistiendo a una cena con Winston Churchill y su esposa, Clementine, en la residencia oficial del primer ministro en el número 10 de Downing Street, en Londres, en abril de 1955.
La reina en una gira real por Nigeria en 1956.
Una caravana acompañó a la reina Isabel por la avenida Pennsylvania hasta la Casa Blanca en Washington en 1957, durante su primer viaje a Estados Unidos como monarca británica.
Isabel y Felipe con sus tres hijos —el príncipe Carlos, a la derecha, la princesa Ana, a la izquierda, y el príncipe Andrés— en Balmoral en septiembre de 1960.
Pasando revista a las tropas con el presidente Heinrich Lubke de Alemania Occidental en mayo de 1965.
Montando en un elefante después de una cacería de tigres, durante una gira real por Nepal en febrero de 1961.
La reina Isabel y el príncipe Felipe en el Muro de Berlín durante una visita a Alemania Occidental en mayo de 1965.
Con el emperador Haile Selassie de Etiopía en las cataratas Tis Isat o del Nilo Azul en febrero de 1965.
En el vuelo de regreso después de una visita a Yorkshire en una fotografía tomada durante el rodaje del documental Royal Family en 1969.
Isabel y Felipe al salir de Fort Qu’Appelle, Saskatchewan, durante una visita a Canadá en 1978.
En la embajada británica de Kuwait en febrero de 1979.
Visitando el Fuerte de Nizwa en Omán en febrero de 1979.
La reina Isabel con el primer ministro británico Edward Heath, a la izquierda, y el presidente Richard Nixon y la primera dama, Patricia Nixon, en Chequers, la casa de campo oficial del primer ministro, en 1970.
En Mount Hagen, Papúa Nueva Guinea, en octubre de 1982.
Cabalgando por los terrenos del Castillo de Windsor con el presidente Ronald Reagan, durante su visita de Estado a Inglaterra en 1982.
La reina Isabel con el Canciller de Alemania Occidental Helmut Kohl, a la izquierda, el presidente Ronald Reagan y la primera ministra británica Margaret Thatcher en el Palacio de Buckingham en 1984.
En el mausoleo del primer emperador Qin, en Xi’an, China, en 1986.
Con los príncipes Guillermo y Enrique en el Guards Polo Club de Windsor en 1987.
Visitando a la paciente de maternidad Molly Mavunda y a su bebé de 4 días, Caswell, en el Hospital Baragwanath de Johannesburgo, Sudáfrica, en 1995.
Con el presidente Nelson Mandela de Sudáfrica en el Palacio de Buckingham en julio de 1996.
Estrechando la mano de mujeres innu durante su visita a la aldea de Sheshatshiu en el centro de Labrador, Canadá, en junio de 1997.
Viendo las ofrendas florales y otros recuerdos a la difunta Diana, princesa de Gales, en el Palacio de Buckingham en septiembre de 1997.
Con la banda de pop Spice Girls en el Teatro Victoria Palace de Londres en 1997.
La reina Isabel con el presidente ruso Vladimir Putin de camino al Palacio de Buckingham en 2003.
Visitando el Royal Albert Hall de Londres con motivo del final de las obras de restauración en 2004.
En 2006, la reina recibió un pergamino de Bruce Two Dogs Bozsum en la catedral de Southwark, Londres, donde asistió a la bendición fúnebre para Mahomet Weyonomon, un jefe nativo estadounidense de la tribu mohegan que murió en 1736 y fue enterrado en una tumba sin nombre en el recinto.
El presidente Barack Obama y Michelle Obama, la primera dama, con la reina Isabel y el príncipe Felipe en Winfield House, la residencia del embajador de Estados Unidos en Londres, en 2011
Plantando un árbol en Dublín en 2011, ante la mirada de la presidenta de Irlanda, Mary McAleese, durante la primera visita de un monarca británico desde 1911.
Junto a Anna Wintour, la editora jefa de Vogue; Angela Kelly, modista de la realeza; y Caroline Rush, la directora ejecutiva del British Fashion Council, en el desfile de Richard Quinn en Londres en 2018.
La reina Isabel con Carlos, el príncipe de Gales, en el centro a la derecha, y Camila, la duquesa de Cornualles, en segundo lugar a la derecha, en la ceremonia de apertura del Parlamento en la Cámara de los Lores en Westminster en 2019
En un acto conmemorativo del Día D en Portsmouth, Inglaterra, con el presidente Donald Trump y la primera dama, Melania Trump, en junio de 2019.
La familia real en el balcón del Palacio de Buckingham en junio de 2019 durante el desfile anual por el cumpleaños de la reina.
Recibiendo al presidente Joe Biden y a la primera dama, Jill Biden, en el castillo de Windsor en 2021.
En el funeral del príncipe Felipe, fallecido a los 99 años, en la capilla de San Jorge del Castillo de Windsor en 2021.
Conduciendo su Range Rover durante el Festival Ecuestre Royal Windsor en el Castillo de Windsor en 2021.
La reina reunida con el personal del proyecto de transporte Crossrail de Londres en la estación de Paddington en mayo.
La reina con uno de sus perros, un corgi llamado Candy, en el castillo de Windsor en febrero.
Mark Landler es el jefe del buró de Londres. En sus 27 años en el Times, ha sido jefe del buró en Hong Kong y Fráncfort, corresponsal en la Casa Blanca, corresponsal diplomático, corresponsal económico europeo y reportero de negocios en Nueva York. @MarkLandler
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L'Humanité
VIDÉO. Hôpital. Les soignants dégustent, les patients trinquent
Reportage Lors de cette nouvelle journée d’action de la santé, les paramédicaux et médicaux ont rappelé les conséquences concrètes du manque de moyens généralisé sur les malades.
« Macron et McKinsey, coupables de mise en danger des patients et des soignants. » Transformé en homme-sandwich, Michael Fonseca, représentant de la CGT à l’hôpital intercommunal de Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne), avait de multiples messages à faire passer au gouvernement sur ses panneaux. En cette nouvelle journée d’action de la santé un peu partout en France, les centaines de soignants rassemblés devant le ministère, à Paris, avaient à cœur de défendre une qualité des soins en pleine déliquescence. Aide-soignant en service de soins de suite et de réadaptation, Michael Fonseca fait l’inventaire des dysfonctionnements dans sa structure : « Les urgences de nuit sont menacées de fermeture. Il y a treize postes de cadres vacants sur l’hôpital : la plupart sont partis à cause de la charge de travail. Il y a aussi une pénurie de médecins. Avant, ils alternaient entre les consultations dans le privé et l’hôpital. Désormais, une dizaine d’entre eux ont basculé uniquement sur leur cabinet. »
Dans cette improvisation quotidienne, les patients trinquent. Aide-soignante dans un établissement gériatrique des Vosges et élue CGT, Stéphanie Andrique, qui vient pour la première fois manifester à Paris sur son jour de congé, ne supporte plus de voir les personnes âgées maltraitées. « Je ne bosse pas dans une usine ! tranche-t-elle. On nous rappelle constamment sur nos jours de congés en nous disant que, sinon, le service va fermer. Mais ce sont les patients qui en pâtiraient. Déjà qu’on les fait attendre pour aller aux toilettes et pour se laver, ils n’ont jamais aussi bien porté ce nom ! Aujourd’hui, je pense avant tout à ces gens dans leur lit. »
En ce moment, à l’hôpital Tenon (20e arrondissement de Paris), les urgences psychiatriques sont débordées, notamment parce que celles de l’Hôpital intercommunal de Montreuil (Seine-Saint-Denis) ont fermé leurs portes. Nicolas, aide-soignant et membre du collectif Inter Urgences, ne supporte plus de travailler dans ces conditions. « Faute de places en service de psychiatrie, nous avons gardé cinq jours une personne de 21 ans contentionnée. Elle nous suppliait de la détacher, mais nous ne pouvions pas… c’était horrible. » Du côté des urgences « généralistes », la situation n’est pas meilleure. « Nous allons partir en grève dans pas longtemps, confie-t-il. Les brancards sont cassés. On n’a plus de fauteuils roulants. Je me retrouve à envoyer des patients passer des radios à cloche-pied. L’été dernier, dans une zone où normalement il doit y avoir quatre infirmiers, il n’y en avait plus qu’un. Du coup, il ne se rappelait plus du prénom des personnes, c’était n’importe quoi. On veut donc des garanties pour lex mois de juillet et d’août. »
Même si les salaires sont un des nerfs de la guerre, Blandine Depta, infirmière au Smur de l’hôpital de Péronne (Somme), veut mettre l’accent sur « les moyens humains. Notre zone géographique, située entre Amiens et Saint-Quentin, se désertifie de plus en plus. Le champ d’intervention du Smur a été élargi de 30 à 45 kilomètres. À l’hôpital, un cardiologue est sur le départ, si personne ne le remplace, les malades devront parcourir jusqu’à 80 kilomètres pour consulter. »
Cécile Rousseau
BBC
Monkeypox: Cases outside Africa rise to 780 in three weeks
There have been 780 confirmed cases of monkeypox in countries where the virus is not usually found, the World Health Organization says.
That is roughly triple the 257 cases it reported a week ago.
It says the figure - for the past three weeks - is probably an underestimate and assesses the global risk level as "moderate".
The infection is usually mild, but this is the first time it has spread widely outside Central and West Africa.
The WHO said cases had been identified in 27 countries where it is not already "endemic" - meaning places it is expected to be found.
Most of these new cases are in Europe and North America as well as small numbers in Mexico, Argentina, Morocco and the United Arab Emirates.
The UK has the most cases, with 207, followed by Spain with 156 and Portugal with 138.
In its latest update, the WHO said some countries were reporting that new cases were appearing beyond known contacts of previously confirmed cases, which it said suggested chains of transmission were being "missed through undetected circulation of the virus".
"It is highly likely that other countries will identify cases and there will be further spread of the virus," it added.
While the current risk to human health for the general public "remains low", the public health risk could "become high" if the virus becomes widespread in countries where it is not normally found, it said. No deaths have been reported as a result of the current outbreak.
The global health body said most, but not all, of the reported cases so far have involved men who have sex with men. There is no evidence that monkeypox is sexually transmitted, but it is passed on through close contact.
The organisation said many cases were not presenting with the typical clinical picture for monkeypox, with some describing pustules appearing before symptoms such as fever.
Most cases of the virus clear up on their own within a few weeks. Symptoms include fever, headaches, swellings, back pain, aching muscles, as well as a rash which goes through different stages.
Monkeypox can sometimes be more severe, however, and has been reported to have caused deaths in West Africa in the past.
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France24 - Monde
L'illectronisme, cette inégalité face au numérique que l'on aurait tort d'ignorer
Publié le : 27/05/2022 - 17:59
Guillaume GRALLET
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Ce mot-valise, né de la contraction entre illettrisme et électronique, risque d'handicaper de plus en plus la population, alors que notre démocratie se digitalise. Tour du monde des solutions.
Entré, en 2020, dans le dictionnaire qui le définit comme "l'état d'une personne qui ne maîtrise pas les compétences nécessaires à l'utilisation et à la création des ressources numériques", l'illectronisme va s'observer de plus en plus au quotidien. D’ailleurs, l'Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (Arcep) a relevé, en 2019, que 23 % des Français de plus de 12 ans ne possédaient pas un smartphone et 24 % un ordinateur. Cette inégalité est de plus en plus sociale.
Les personnes touchées par l’illectronisme sont souvent peu ou pas diplômées – 34 %, contre seulement 2 % des diplômés du supérieur. Une part importante des non-diplômés est âgée, mais même les moins de 60 ans sont plus souvent dans cette situation – 15 %, contre 1 % des diplômés du supérieur.
L'illectronisme touche tous les actifs a degré variable : les cadres et les professions intermédiaires (2 %), les employés (5 %), les artisans (7 %), les ouvriers (11 %) et les agriculteurs (23 %). Deux cadres actifs sur trois ont une maîtrise élevée du numérique, en lien avec leurs usages professionnels.
Pourtant, comme on le voit dans Tech 24, le matériel ne fait pas tout. Comme l'explique un rapport du Sénat, l'illectronisme ne se résoudra pas par un coup de tablette magique. Il est important de donner confiance en soi, de valoriser tout un chacun et de couper court à l'accélération technologique. De Colori aux Descodeuses, des initiatives existent pour contrer cette difficulté numérique. Tour d'horizon des meilleurs initiatives.
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Législatives : l’ex-policier Bruno Attal, candidat de Reconquête, sensibilise la presse à la légitime défense avec des pistolets à billes
Une idée pour le moins originale. Lundi 6 juin, le candidat aux élections législatives dans la 14e circonscription du Rhône pour Reconquête ! et ancien syndicaliste policier Bruno Attal a organisé une séance de sensibilisation à la légitime défense pour la presse avec des armes… à billes, rapporte Le Progrès. L’objectif est de « se mettre à la place du policier avec un agresseur et une arme de poing ». Et quoi de mieux pour cela que des exercices pratiques ? Aussi Bruno Attal a-t-il montré aux journalistes présents plusieurs situations ou un membre des forces de l’ordre est confronté à ce type de choix : faire usage, ou non, de son arme face à un individu menaçant ou agressif, qui cherche clairement à s’en prendre à la vie du fonctionnaire de police.
Défense excusable
Bruno Attal explique : « « À Reconquête ! on ne demande pas un permis de tuer mais une présomption de légitime défense » pour les forces de l’ordre. Pour le mouvement fondé par Eric Zemmour, « c’est au procureur de prouver qu’il est ou non en légitime défense », détaille l’ancien policier. Mais Reconquête ! va plus loin en proposant un principe tiré du droit suisse : la défense excusable. « On va plus loin que le RN, avec la fin du principe de proportionnalité », explique Bruno Attal, qui détaille : « Le juge doit avoir les armes législatives pour excuser un policier ou un citoyen, qui, dans des circonstances de peur, de stress ou d’alcool » ferait feu sur un agresseur, au cas par cas. Bruno Attal résume sa philosophie : « « Je veux penser d’abord à la victime, au policier, puis à l’agresseur. Si on peut sauver les trois, tant mieux ».
Rhône : les dernières actualités
Opex 360
La Marine nationale réforme sa filière dédiée au renseignement
par Laurent Lagneau · 4 juin 2022
Avec les capteurs de ses frégates multimissions et de défense aérienne ainsi que ceux de ses sous-marins nucléaires d’attaque [SNA], ses aéronefs [en particulier l’avion de patrouille maritime Atlantique 2, le Rafale équipé de la nacelle RECO NG et, bientôt, ses drones embarqués], ses sémaphores, ses Escouades spécialisées de neutralisation et d’observation [ESNO] des commandos de
Penfentenyo et Montfort et le navire Dupuy-de-Lôme, qui oeuvre au profit de la Direction du renseignement militaire [DRM], la Marine nationale dispose de capacités de premier plan pour collecter les informations présentant un intérêt maritime [RIMAR] et militaire.
Cependant, et même si ses marins ont leur propre insigne depuis septembre 2016, la filière « renseignement » de la Marine nationale manque toujours de visibilité. D’où la réforme qui entrera en vigueur à partir du 1er janvier 2023, laquelle consistera à créer six nouvelles spécialités accessibles dès l’entrée à l’École de Maistrance, qui, pour rappel, forme les futurs officiers-mariniers. Les quartiers-maîtres candidats au brevet d’aptitude technique [BAT] pourront postuler en interne.
« Cette réforme a pour ambition de prévenir un risque de fragilisation de la filière renseignement. Il s’agit d’abord de donner toute sa place au renseignement d’intérêt maritime qui connaît, avec la croissance exponentielle des données, une transformation rapide de ses méthodes et de ses outils. Il s’agit ensuite de proposer aux marins des parcours professionnels attractifs et plus lisibles par les employeurs extérieurs à la Marine [comme la DRM, par exemple], d’harmoniser les critères d’avancement et d’augmenter la durée d’emploi dans des métiers où l’expérience et la maturité sont déterminantes. Enfin, grâce au recrutement externe, il sera possible de réduire la tension sur les effectifs », explique la Marine nationale.
Ces six nouvelles spécialités remplaceront les certificats de la branche générale du renseignement. À ce propos, les marins qui en détiennent au moins un « basculeront automatiquement dans la spécialité correspondante ».
Dans le détail, la Marine nationale va donc « créer » les métiers d’opérateur d’écoute [OPECOUT], de détecteur et analyste des signaux électromagnétiques [DASEM], d’opérateur linguiste d’interception [OPLIN] en particulier en chinois, russe, arabe et persan, d’analyste traitant du renseignement [ANATRAIT], d’analyste du renseignement d’origine électromagnétique [ANAROEM] et d’analyste en renseignement d’origine image [ARAROIM].
Ainsi, par exemple, la mission de l’OPECOUT consistera à analyser de la phonie, afin de définir la langue de la fréquence écoutée, ainsi que les différents types d’écriture [morse, etc], à localiser les sources d’émission et à transmettre des enregistrements aux ANAROEM et DASEM. Quant aux OPLIN, ils auront la tâche d’intercepter et de traduire des documents et d’étudier l’évolution de la situation dans la zone géographique dont ils sont spécialistes.
Enfin, la Marine nationale souligne que la filière « renseignement » offre des perspectives d’avancement rapide compte tenu de la spécificité et des qualifications des métiers qu’elle offre, avec la possibilité de servir aussi bien en mer qu’à terre ou encore d’être affecté à l’étranger [au sein de l’Otan ou en mission de Défense, par exemple]. « Autre avantage, les spécialités du renseignement ouvrent le droit à des primes telles que l’indemnité liée aux langues et, sous certaines conditions, la prime de lien au service », conclut-elle.
Photo : Marine nationale
New York Times - World
‘Es una jugada de poder’: la expansión del Grupo Wagner respalda la influencia rusa en África
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Más conocida por sus mercenarios, la red también extrae diamantes, propaga desinformación y respalda autócratas para incrementar la influencia de Rusia en ese continente.
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Por Declan Walsh
Los mercenarios disfrutan de un auge en África, donde se les contrata para combatir en algunos de los conflictos más largos del continente. Tal vez la organización más famosa es Wagner Group, una nebulosa red que combina la fuerza militar con intereses comerciales y estratégicos y que ahora está a la vanguardia de la expansión de las ambiciones rusas en África.
En las guerras de Mali, República Centroafricana, Mozambique y Libia han participado combatientes de Wagner. Se alían con líderes en problemas y comandantes de milicias que pueden pagar por sus servicios en efectivo o con lucrativas concesiones mineras de metales preciosos como el oro, los diamantes y el uranio. Las tropas de Wagner han enfrentado acusaciones frecuentes de tortura, asesinato de civiles y otros abusos.
Pero Wagner es mucho más que un simple esquema de intercambio de armas por oro. Al operar a través de una extensa red de empresas fachada se ha convertido en sinónimo de operaciones de amplio espectro apoyadas por el Kremlin en más de una decena de países africanos. Wagner se inmiscuye en política, respalda a autócratas y orquesta campañas de propaganda digital. Dona comida a los pobres y produce películas de acción que transcurren en África. Incluso ha organizado un certamen de belleza.
El Kremlin niega cualquier vínculo con Wagner. Pero funcionarios estadounidenses y europeos, así como la mayoría de expertos, dicen que es una herramienta no oficial del poderío ruso, un modo barato y refutable para que el presidente Vladimir Putin extienda su alcance, reafirme sus reservas frente a las sanciones occidentales y amplíe su influencia en un continente en el que la simpatía por Rusia sigue siendo relativamente elevada.
“Es una jugada de poder por parte de Rusia”, dijo Pauline Bax, directora adjunta para África en el International Crisis Group. “A través de Wagner quiere averiguar hasta qué medida puede propagar su influencia en África. Creo que los resultados han sorprendido a mucha gente”.
Aquí mostramos cómo se ha extendido Wagner Group por África y por qué sus operaciones son cada vez más importantes para Putin.
De dónde viene el nombre de Wagner y cómo llegó hasta África
El Grupo Wagner surgió durante el primer ataque de Putin a Ucrania en 2014, cuando sus mercenarios lucharon junto a los separatistas prorrusos en la región del Donbás. Su comandante era Dmitry Utkin, un comandante retirado de las Fuerzas Especiales Rusas que se dice que es un admirador de la historia y la cultura nazi.
El nombre del grupo, y la sigla militar de identificación de Utkin, proviene del compositor Richard Wagner, el favorito de Hitler. Algunos de los combatientes del grupo comparten esta ideología: en África y el Medio Oriente se han fotografiado símbolos nórdicos antiguos que les gustan a los extremistas blancos en equipos que son propiedad de Wagner.
Wagner se extendió a Siria en 2015, con la tarea de apoyar al presidente Bashar al Asad y apoderarse de los campos de petróleo y gas, según dijeron funcionarios estadounidenses. En 2016, Putin otorgó a Utkin honores militares durante un banquete en el Kremlin. Un año después, Estados Unidos le impuso sanciones a Utkin por sus actividades con Wagner.
El grupo se fue a África en 2017 al parecer bajo la guía de Yevgeny Prigozhin, un magnate ruso conocido como “el cocinero de Putin”.
Prigozhin, como Putin, es de San Petersburgo, donde alguna vez regentó un puesto de perros calientes antes de abrir un negocio de banquetes que prosperó gracias a lucrativos contratos con el Kremlin. Estados Unidos lo sancionó en 2018 por denuncias de que financió una fábrica de trolls rusos acusados de entrometerse en la elección presidencial en 2016.
En África, Wagner empezó a aconsejar a dictadores en dificultades, a poner en marcha campañas de desinformación y a desplegar equipos de observadores electorales falsos, según autoridades occidentales, expertos e investigadores de Naciones Unidas. Empresas vinculadas a Prigozhin operaban minas de oro y diamantes.
Prigozhin niega cualquier relación con Wagner e incluso ha cuestionado la existencia del grupo. “La leyenda de Wagner es solo una leyenda”, dijo en una respuesta por escrito a un cuestionario.
Técnicamente eso puede ser correcto: Wagner, que ya no es una sola empresa, se ha convertido en el nombre de una red rusa no oficial que abarca el continente, según dicen los expertos.
Desde 2016, Estados Unidos ha impuesto al menos siete conjuntos de sanciones a Prigozhin, sus empresas y sus socios, identificando su yate y sus tres jets privados. Facebook y Twitter han eliminado cientos de cuentas falsas operadas por sus asociados. Medios de investigación rusos han documentado sus vínculos cercanos a Putin y al ministerio ruso de Defensa.
Ese perfil hace de Prigozhin una figura muy distinta a otros oligarcas rusos que hicieron sus fortunas a través de las privatizaciones rusas en los años noventa, dicen los expertos.
“No es un empresario independiente per se”, dijo Samuel Ramani del Royal United Services Institute, una organización sin fines de lucro con sede en Londres y autor de un libro de próxima publicación sobre Rusia en África. “Sus intereses de negocios están estrechamente unidos a lo que hace Wagner y recibe una tajada por ser intermediario en los acuerdos entre líderes africanos y el Kremlin”.
¿Dónde opera Wagner?
Una de las primeras incursiones de Wagner en el continente fue un desastre.
En 2019, desplegó alrededor de 160 combatientes en la región de Cabo Delgado, una zona en el norte de Mozambique rica en gas y de mayoría musulmana. Pero en cuestión de semanas, los rebeldes de una filial local del Estado Islámico mataron al menos a siete soldados de Wagner, dijeron funcionarios estadounidenses. Meses más tarde, los rusos se retiraron.
Parece que Wagner aprendió de esos errores en la República Centroafricana, adonde llegó en 2018 para proteger al asediado presidente Faustin-Archange Touadéra. Luego de entrenar a las fuerzas locales de seguridad, ayudó al ejército a repeler una gran ofensiva islamista a principios de 2021.
Pero esos avances modestos tuvieron un alto precio: investigadores de Naciones Unidas averiguaron que efectivos de Wagner mataron civiles, saquearon casas y dispararon contra feligreses en una mezquita. Los críticos dicen que la operación se enfocó en regiones donde las empresas de Prigozhin extraen diamantes.
En Libia, los combatientes de Wagner apoyaron un fallido asalto a Trípoli, la capital, en 2019, liderado por Khalifa Hifter, un comandante ávido de poder. Miles de efectivos de Wagner siguen destacados en cuatro bases por toda Libia, sobre todo cerca de los campos petroleros del país, dicen las autoridades occidentales y los analistas.
En Sudán, Wagner consiguió concesiones de minería de oro e intentó, sin éxito, salvar al líder autoritario del país, el presidente Omar Hassan al Bashir, depuesto en abril de 2019.
Ahora, el principal socio sudanés de Wagner es el general Mohamed Hamdan, un poderoso comandante paramilitar que voló a Moscú en vísperas de la guerra en Ucrania para reunirse con altos funcionarios rusos.
Tal vez la operación más contenciosa de Wagner sea en Mali, adonde las fuerzas de Wagner llegaron en diciembre de 2021 en medio de lo que el Departamento de Estado estadounidense calificó como “un aluvión de desinformación dirigida para ocultar su llegada y actividades”. Pronto sus combatientes se unieron a la lucha contra los insurgentes islamistas.
Pero para mediados de abril, Wagner había estado involucrado en más de una decena de incidentes en los que murieron casi 500 personas, según investigadores y reportes de Naciones Unidas.
Más que mercenarios
Además de proporcionar pistoleros a sueldo, Rusia ha tratado de moldear la política de al menos una decena de países africanos con redes sociales y campañas de influencia política.
El año pasado, el departamento del Tesoro de Estados Unidos identificó lo que llamó “una compañía fachada para las operaciones de influencia de Prigozhin en África”, que dijo que había patrocinado misiones de observación en Zimbabue, Madagascar, la República Democrática del Congo, Sudáfrica y Mozambique.
En 2019, dos rusos empleados por Prigozhin se reunieron con un hijo del exdictador libio Muamar Gadafi, solo para terminar en la cárcel. Después, una empresa vinculada a Prigozhin realizó una película sobre el calvario de los rusos que presentaba a sus captores como sádicos y violentos. Los detenidos fueron liberados en diciembre de 2020.
“¡Los rusos no abandonan a los suyos!”, dijo Concord, la empresa relacionada a Prigozhin, en un comunicado.
Desde octubre de 2019, se han cerrado más de 300 cuentas falsas de Facebook e Instagram vinculadas a Prigozhin que, según esas redes sociales, estaban dirigidas a una decena de países africanos.
Wagner también lucha a través de la cultura popular. En la República Centroafricana, las empresas de Prigozhin patrocinaron un concurso de belleza, fondearon una estación de radio y el año pasado estrenaron una película, Touriste, que glorificaba las acciones de los mercenarios de Wagner en ese país.
En diciembre se emitió en la televisión rusa otra película financiada por Prigozhin, esta vez sobre los sangrientos infortunios de Wagner en Mozambique. Wagner mantiene una presencia discreta en ese país: luego de que sus combatientes se retiraron en 2020, dejaron atrás una célula de ciber combate empleada por el gobierno mozambiqueño, dijo un funcionario de seguridad occidental en África, mencionando reportes de inteligencia europeos.
Recompensas para Putin
Putin indicó las ambiciones de Rusia en África en una cumbre de líderes africanos en Sochi en 2019. En esa ocasión describió al continente como un lugar de “oportunidades significativas” para el Kremlin.
Los analistas dicen que esa expansión forma parte del deseo más amplio de Putin de restablecer a Rusia como una gran potencia, lo que lo enfrentaría en parte con China, Turquía, los Emiratos Árabes Unidos y otros países que han competido por una posición en África a medida que disminuye la influencia occidental en ese continente.
Algunos líderes africanos se sienten atraídos a Moscú debido a las armas: Rusia se ha convertido en el mayor proveedor de armas de África. Pero Putin también está aprovechando profundas corrientes históricas y políticas.
Muchos países africanos se han mostrado renuentes a unirse a la condena occidental hacia Rusia por su ataque a Ucrania, algunos debido a las persistentes simpatías de la época de la Guerra Fría pero muchos otros por su frustración hacia lo que consideran como un desinterés occidental hacia África.
En África occidental, Rusia está aprovechando la ola de opiniones contra Francia en países como Mali, donde la llegada de efectivos de Wagner condujo a la salida de soldados y diplomáticos franceses este año. Un golpe militar en Burkina Faso fue bien recibido por los manifestantes que ondeaban banderas rusas. Y, en Camerún, las autoridades firmaron un acuerdo de defensa con Rusia en abril que algunos han visto como posible precursor de un despliegue de Wagner.
Para noviembre está prevista otra cumbre entre Rusia y África. En esta ocasión la sede propuesta es la ciudad natal de Putin, San Petersburgo, que también es la base de operaciones de Prigozhin.
Elian Peltier colaboró con la reportería desde Dakar, Senegal.
Declan Walsh es el corresponsal principal para África. Antes estuvo radicado en Egipto, desde donde cubría el Medio Oriente y Pakistán. Antes trabajó para The Guardian y es el autor de The Nine Lives of Pakistan. @declanwalsh
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La Royal Navy va investir 300 millions d’euros pour accroître les capacités de ses missiles de croisières Tomahawk
par Laurent Lagneau · 4 juin 2022
Si les forces aériennes françaises et britanniques sont dotées du même type de missile de croisière [le SCALP, pour « Système de croisière conventionnel autonome à longue portée », appelé « Storm Shadow » outre-Manche], il en va autrement pour la Marine nationale et la Royal Navy, la première disposant d’une version navale du SCALP [le MdCN] tandis que la seconde arme ses sous-marins nucléaires d’attaque [SNA] avec des Tomahawk de facture américaine depuis la fin des années 1990.
Va-t-il autrement à l’avenir, avec le programme franco-britannique FMAN/FMC [Futur missile antinavire/Futur missile de croisière]? En effet, confié à MBDA, celui-ci vise à remplacer les missiles anti-navire Exocet et Harpoon ainsi que les Scalp EG/Storm Shadow et, à terme, le MdCN. Peut-être que la Royal Navy y verra-t-elle un successeur au Tomahawk… Mais on n’en est pas encore là.
Ainsi, le 31 mai, le gouvernement britannique a annoncé son intention d’investir 265 millions de livres [soit 308 millions d’euros] pour porter au standard « enhanced Block V » les missiles Tomahawk emportés par ses SNA de type Astute.
Cette mise à niveau doit permettre de traiter leurs obsolescences [et prolonger leur durée de vie de 15 ans] et d’accroître leurs performances, notamment en terme de portée, celle devant être étendue à 1600 km. Et elle le rendra « moins vulnérable aux menaces externes », selon un communiqué du ministère britannique de la Défense [MoD]
Cette opération, qui doit durer cinq ans, fera l’objet d’un contrat signé dans le cadre du dispositif américain dit des « Foreign Military Sales » [FMS].
« En utilisant la recherche et l’expertise américaines existantes sur ce missile amélioré, ce contrat signifie que le Royaume-Uni continuera de bénéficier d’un accès complet au programme américain Tomahawk, tant au niveau du soutien que des mises à niveau », justifie le MoD.
À ce propos, un premier lot de Tomahawk Block V a été livré à l’US Navy par Raytheon en mars 2021.
Le nombre de Tomahawk concernés par cette mise à niveau n’a pas été précisé. Pour rappel, le Royaume-Uni avait commandé 64 exemplaires de la version Block IV en 2004. Puis il avait complété cette commande dix ans plus tard, avec 65 missiles supplémentaires.
« Capable d’être tiré depuis un sous-marin d’attaque nucléaire britannique furtif, la portée, la précision et la capacité de survie exceptionnelles du système [le Tomahawk Block V] offrent au Royaume-Uni, aux côtés de nos alliés américains, une capacité de frappe de précision inégalée dans le monde », s’est félicité l’amiral Simon Asquith, le « directeur » des sous-marins au sein de la Royal Navy.
France24 - Monde
Fifa : Michel Platini et Sepp Blatter comparaissent en Suisse pour escroquerie
Publié le : 08/06/2022 - 09:11
FRANCE 24
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À partir de mercredi et jusqu'au 22 juin, Michel Platini et de l’ex-président de la Fifa Sepp Blatter comparaissent en Suisse pour "escroquerie". Au centre de l'affaire : un paiement suspect qui les a placés depuis 2015 au ban du football mondial.
Michel Platini et l'ex-président de la Fifa Sepp Blatter comparaissent à partir de mercredi 8 juin, en Suisse, dans l'affaire de paiement suspect qui a brisé leur carrière en 2015. L'épilogue de six ans d'enquête traversée par les soupçons de complot.
À partir de 9 h locales, et jusqu'au 22 juin, le Tribunal pénal fédéral de Bellinzone, jugera le Français de 66 ans et le Suisse de 86 ans pour "escroquerie", "gestion déloyale", "abus de confiance" et "faux dans les titres", avant de rendre sa décision le 8 juillet.
Les magistrats devront naviguer entre les époques, depuis la naissance, en 1998, de l'alliance Platini-Blatter jusqu'à leur rivalité croissante puis leur éjection conjointe du football mondial, mais aussi distinguer la dimension purement judiciaire du dossier de sa toile de fond politique.
Le parquet accuse les deux anciens dirigeants d'avoir "obtenu illégalement, au détriment de la Fifa, un paiement de 2 millions de francs suisses" (1,8 million d'euros) "en faveur de Michel Platini".
Visés l'un comme l'autre par d'autres procédures, en France pour le triple Ballon d'Or (au sujet de l'attribution du Mondial-2022 au Qatar) et en Suisse pour Sepp Blatter, ils encourent cinq ans d'emprisonnement ou une amende.
Parias du football
Les deux accusés vont pouvoir s'expliquer dans l'affaire qui a fait d'eux des parias du football, au moment même où Michel Platini, alors patron de l'UEFA et toujours auréolé de sa gloire sportive, paraissait idéalement placé pour prendre la tête de la Fifa après les scandales qui avaient poussé Blatter à la démission.
Défense et accusation s'accordent sur un point : le Français a bien conseillé Sepp Blatter entre 1998 et 2002, lors du premier mandat de ce dernier à la tête de la Fifa, et les deux hommes ont signé en 1999 un contrat convenant d'une rémunération annuelle de 300 000 francs suisses, intégralement payée par la Fifa.
Mais en janvier 2011, "plus de huit ans après la fin de son activité de conseiller", l'ex-capitaine des Bleus "a fait valoir une créance de 2 millions de francs suisses", acquittée par l'instance du football "avec le concours" de Sepp Blatter, relève le parquet. Pour l'accusation, il s'agit d'un paiement "sans fondement", obtenu en induisant "astucieusement en erreur" les contrôles internes de la Fifa par des affirmations mensongères des deux dirigeants, soit le critère clé de l'escroquerie.
Les deux hommes martèlent de leur côté qu'ils avaient dès l'origine décidé d'un salaire annuel d'un million de francs suisses, oralement et sans témoins, sans que les finances de la Fifa n'en permettent le versement immédiat à Michel Platini.
L'ombre de Gianni Infantino
"Il s'agit d'un reliquat de salaire, dû par la Fifa, par contrat oral et versé dans des conditions de la plus parfaite légalité. Rien d'autre ! J'ai agi, comme toute ma vie et toute ma carrière, avec la plus grande honnêteté", assure le Français dans des déclarations transmises à l'AFP.
Platini s'estime par ailleurs victime d'un complot pour lui barrer la route de la présidence de la Fifa et dénonce en particulier le rôle trouble de l'actuel patron du football mondial élu en 2016, Gianni Infantino, dans le déclenchement de l'enquête.
Ancien bras droit du Français à l'UEFA, l'Italo-Suisse est visé depuis 2020 par une procédure portant sur trois rencontres secrètes avec l'ancien chef du parquet, dans laquelle un magistrat et l'ex-directeur juridique de la Fifa viennent d'être inculpés.
Mais la justice suisse ayant jusqu'ici refusé de joindre les deux dossiers, les débats devraient rapidement se recentrer sur la réalité de l'accord oral des deux accusés : il leur faudra expliquer la contradiction avec le contrat de 1999, le fait que cette dette n'ait jamais été provisionnée par la Fifa, et le contraste avec les pratiques habituelles de l'instance, qui n'a jamais rémunéré de salarié ou consultant "sans base écrite", assurait son ancienne DRH dans le volet disciplinaire de la procédure.
Partie civile, la Fifa entend se voir restituer le salaire et les charges sociales payés en 2011, "pour que l'argent détourné par les accusés à des fins personnelles soit restitué au seul et unique but auquel il était destiné : le football", a indiqué à l'AFP Me Hohl-Chirazi, avocate de l'instance.
Avec AFP
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Fifa : la justice suisse ouvre la voie au procès de Michel Platini et Sepp Blatter
Football : Platini appelle Infantino à démissionner de la présidence de la Fifa
FOOTBALL
Platini prend la parole pour la première fois depuis un an et accuse la Fifa d'avoir voulu lui "nuire"
BBC
China's plans to go to the Moon, Mars and beyond
By Wanyuan Song and Jana TauschinskiBBC News
Three Chinese astronauts have begun a six-month mission, to work on the country's new space station.
It is China's latest step towards making itself a leading space power for the decades ahead.
What is the Tiangong space station?
Last year, China put into orbit the first module of its Tiangong or "Heavenly Palace" space station. It plans to add more modules, such as Mengtian science lab, by the end of the year.
Next year, it will launch a space telescope, called Xuntian. This will fly close to the space station, and dock with it for servicing and refuelling.
Tiangong will have its own power, propulsion, life support systems and living quarters.
China is only the third country in history to have put both astronauts into space and to build a space station, after the Soviet Union (and now Russia) and the US.
It has big ambitions for Tiangong and hopes it will replace the International Space Station (ISS), which is due to be decommissioned in 2031.
Chinese astronauts are excluded from the ISS because US law bans its space agency, Nasa, from sharing its data with China.
China's plans to reach the Moon and Mars
China's ambitions do not end there.
A few years from now it wants to take samples from asteroids near the Earth.
By 2030, it aims to have put its first astronauts on the Moon, and to have sent probes to collect samples from Mars and Jupiter.
What are other countries doing?
As China expands its role in space, several other countries are also aiming to get to the Moon.
Nasa plans to return to the Moon with astronauts from the US and other countries from 2025 onwards and has already rolled its new giant SLS rocket at the Kennedy Space Center,
Japan, South Korea, Russia, India, the United Arab Emirates are also working on their own lunar missions.
India has launched its second major Moon mission already and wants to have its own space station by 2030.
Meanwhile, the European Space Agency, which is working with Nasa on Moon missions, is also planning a network of lunar satellites to make it easier for astronauts to communicate with Earth.
Who makes the rules for space?
What is China's history in space?
China put its first satellite into orbit in 1970 - as it went through massive disruptions caused by the Cultural Revolution.
The only other powers to have gone into space by that stage were the US, the Soviet Union, France and Japan.
In the past 10 years, China has launched more than 200 rockets.
It has already sent an unmanned mission to the Moon, called Chang'e 5, to collect and return rock samples. It planted a Chinese flag on the lunar surface - which was deliberately bigger than previous US flags.
With the launch of Shenzhou 14, China has now put 14 astronauts into space, compared with 340 by the US and more than 130 by the Soviet Union (and now Russia).
But there have been setbacks. In 2021, part of a Chinese rocket tumbled out of orbit and crashed into the Atlantic Ocean and two launches failed in 2020.
Who is paying for China's space programme?
Chinese state media Xinhua said at least 300,000 people have worked on China's space projects - almost 18 times as many as currently work for Nasa.
The Chinese National Space Administration was set up in 2003 with an initial annual budget of two billion yuan ($300m, £240m).
However, in 2016 China opened its space industry to private companies, and these are now investing more than 10 billion yuan ($1.5bn, £1.2bn) a year, according to Chinese media.
Why is China going into space?
China is keen to develop its satellite technology, for telecommunications, air traffic management, weather forecasting and navigation and more.
But many of its satellites also have military purposes. They can help it spy on rival powers, and guide long-range missiles.
Lucinda King, space project manager at Portsmouth University, says China is not just focussing on high-profile space missions: "They are prolific in all aspects of space. They have the political motivation and the resources to fund their planned programmes."
China's Moon missions are partly motivated by the opportunities to extract rare earth metals from its surface.
However, Prof Sa'id Mosteshar, director of the London Institute of Space Policy and Law at the University of London, says it probably would not pay for China to send repeated mining missions to the Moon.
Instead, he says China's space programme is driven more by a desire to impress the rest of the world. "It's a projection of power and a demonstration of technological advancement."
Additional reporting by Jeremy Howell and Tim Bowler
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Le préfet de Perpignan interdit des commémorations de partisans de l’Algérie française dans un cimetière
Pas de commémoration pour l’OAS cette année. En effet, le jeudi 2 juin, le préfet des Pyrénées-Orientales a pris un arrêté interdisant toute réunion dans et autour d’un cimetière de Perpignan prévu mardi 7 juin, rapporte L’Indépendant. « Compte tenu de la sensibilité du contexte local et la détermination des protagonistes, tout rassemblement, quels qu’en soient les organisateurs, aux abords ou à l’intérieur du cimetière du Haut-Vernet, à Perpignan, présente un risque sérieux et grave de troubles à l’ordre public », détaille l’arrêté préfectoral. En effet, mardi 7 juin devait se tenir un rassemblement de commémoration auprès des tombes de deux membres de l’OAS, l’Organisation armée secrète, groupe paramilitaire pro-Algérie française ayant commis de nombreux attentats durant et après la guerre d’Algérie.
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Sauf que des associations d’extrême gauche étaient décidées à perturber l’événement, qui devait consister en un dépôt de gerbe, des prises de parole et une minute de silence. « Un cimetière est un lieu public qui ne saurait être le théâtre d’affrontements ou d’incidents, et que la paix civile doit y être préservée par respect des défunts qui y reposent et de leurs familles », précise l’arrêté préfectoral. Aussi l’hommage est-il interdit purement et simplement. Mais le cimetière reste néanmoins ouvert pour permettre aux familles des défunts qui y sont inhumés de se recueillir.
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Invadan Haití, exigió Wall Street, y eso hizo Estados Unidos
Invadan Haití, exigió Wall Street, y eso hizo Estados Unidos
La larga ocupación estadounidense de Haití comenzó con la presión del banco que se convirtió en Citigroup, según revelan décadas de correspondencia diplomática y otros registros.
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Por Selam Gebrekidan, Matt Apuzzo, Catherine Porter y Constant Méheut
En el sopor vespertino de una tarde de diciembre, ocho infantes de la Marina estadounidense ingresaron a la sede del banco nacional de Haití y salieron con 500.000 dólares en oro, empacados en cajas de madera.
Llevaron el botín en un remolque hasta la orilla y pasaron frente a los soldados estadounidenses vestidos de civil que vigilaban a lo largo de la ruta. Una vez en el agua, cargaron las cajas y se dirigieron a toda velocidad a una lancha de guerra que los esperaba.
En pocos días, el oro estaba en la caja fuerte de un banco de Wall Street.
La operación ocurrió en 1914 y fue precursora de la invasión a gran escala de Haití. Las fuerzas estadounidenses tomaron el país el verano siguiente y lo gobernaron con fuerza bruta durante 19 años, una de las ocupaciones militares más largas de la historia de Estados Unidos. Incluso después de que los soldados se marcharan en 1934, Haití siguió bajo el control de las autoridades financieras estadounidenses que movieron los hilos del país durante otros 13 años.
Estados Unidos declaró que la invasión de Haití era necesaria. Según su justificación, el país era tan pobre e inestable que, si Estados Unidos no se hacía cargo, lo haría otra potencia, nada menos que en el patio trasero de Estados Unidos. El secretario de Estado, Robert Lansing, también describió la ocupación como una misión civilizadora para acabar con la “anarquía, el salvajismo y la opresión” en Haití, convencido de que, como escribió una vez, “la raza africana carece de toda capacidad de organización política”.
Pero décadas de correspondencia diplomática, informes financieros y registros de archivo revisados por The New York Times muestran que, más allá de las explicaciones públicas, había otro actor que también presionaba con fuerza a Estados Unidos para que interviniera y tomara el control de Haití por la riqueza que prometía: Wall Street y, en particular, el banco que luego se convirtió en Citigroup.
Bajo la fuerte presión del National City Bank, predecesor del Citigroup, los estadounidenses hicieron a un lado a los franceses y se convirtieron en la potencia dominante en Haití durante las siguientes décadas. Estados Unidos disolvió el parlamento de Haití a la fuerza, mató a miles de personas, controló sus finanzas durante más de 30 años, envió una gran parte de sus ganancias a banqueros de Nueva York y dejó a un país tan pobre que los agricultores que ayudaron a generar los beneficios a menudo vivían con una dieta “cercana al nivel de inanición”, según determinaron funcionarios de las Naciones Unidas en 1949, poco después de que los estadounidenses soltaran las riendas.
“Yo ayudé a que Haití y Cuba fueran un lugar decente para que los chicos del National City Bank recolectaran ganancias”, escribió en 1935 el mayor general Smedley Butler, líder de la fuerza estadounidense en Haití, describiéndose a sí mismo como un “extorsionista para el capitalismo”.
Durante más de un siglo, Haití ha sido calificado como un desastre, un caso perdido, un lugar tan desamparado, endeudado, carente y sin ley que necesita ser salvado todo el tiempo. El asesinato del presidente en su habitación, los secuestros en la capital, las oleadas de inmigrantes haitianos que se dirigen a Estados Unidos, todo apunta a un país en un vórtice de desesperación interminable que las grandes potencias del mundo, ya sea con tropas o con toneladas de ayuda, no han conseguido arreglar.
Sin embargo, los documentos y registros financieros que recabó este diario en Haití, Estados Unidos y Francia muestran a qué grado la miseria de Haití ha sido ocasionada desde afuera y cuán a menudo la intervención ha sido presentada como una mano amiga.
Para cuando las fuerzas estadounidenses llegaron en el verano de 1915, Haití ya había pasado más de medio siglo entregando una enorme porción de sus escasos ingresos a Francia. Aunque los haitianos derrocaron a sus esclavistas franceses, a las fuerzas de Napoleón y declararon su independencia en 1804, los buques de guerra franceses regresaron a las costas haitianas décadas después, para exigir enormes cantidades de efectivo bajo la amenaza de la guerra.
Haití se convirtió en el primero y único país donde los descendientes de personas esclavizadas pagaron reparaciones durante generaciones a las familias de los propietarios esclavistas, lo cual obstaculizó su capacidad para construir una nación casi desde su nacimiento.
Después vinieron los banqueros franceses, con el ofrecimiento de préstamos a un país diezmado por décadas de pagos a Francia. Se llevaron tanto en comisiones, intereses y cargos que, en unos años, los beneficios de sus accionistas franceses fueron mayores que el presupuesto de obras públicas del gobierno haitiano para todo el país.
Luego vinieron los estadounidenses, que a veces hacían pasar su intervención por una manera de defender la “soberanía” haitiana. Y al igual que para las generaciones de banqueros parisinos, Haití resultó rentable para Wall Street. En su audiencia ante la Comisión de Finanzas del Senado en 1932, el National City Bank dijo que obtuvo uno de sus mayores márgenes durante la década de 1920 gracias a la deuda que controlaba en Haití.
En la actualidad, Citigroup casi ha eliminado de su perfil público toda esa historia. Haití apenas se menciona en su cronología oficial. La empresa se negó a facilitar el acceso a sus archivos y dijo que no logró encontrar ninguna información sobre algunos de sus mayores préstamos a Haití.
Sin embargo, según casi dos decenas de informes anuales publicados por funcionarios estadounidenses y revisados por el Times, una cuarta parte de los ingresos totales de Haití se destinó a pagar deudas controladas por el National City Bank y su filial en el transcurso de una década, casi cinco veces la cantidad gastada en escuelas gestionadas por el gobierno en Haití durante ese tiempo.
Y en el transcurso de algunos años, los funcionarios estadounidenses que controlaban las finanzas de Haití gastaron más dinero en sus propios salarios y gastos de lo que destinaron a la salud pública de toda la nación, de unos dos millones de habitantes.
“Hemos estado bajo el dominio absoluto” de Estados Unidos, declaró Georges Léger, un abogado haitiano, ante los senadores estadounidenses en 1932, para explicar lo mucho que los haitianos resentían el control financiero y político de su país “solo para satisfacer a un grupo de banqueros de Nueva York”.
Al principio, muchos legisladores estadounidenses no querían saber nada de Haití y se negaban rotundamente a reconocer su independencia. Aunque los haitianos habían luchado junto a los estadounidenses durante la guerra de Independencia, Estados Unidos se negó a reconocer a Haití durante casi seis décadas, por temor a que pudiera inspirar a las personas esclavizadas a sublevarse y derrocar a los propietarios esclavistas en el sur de Estados Unidos.
Pero a principios del siglo XX, a medida que la huella estadounidense se ampliaba en el hemisferio, los estadounidenses vieron un imperativo… y una oportunidad. Querían reducir la influencia europea en la región, en particular la alemana, pero también reconocieron lo que los franceses habían sabido desde el principio: había mucho dinero de por medio.
Los historiadores siguen debatiendo el legado de la invasión estadounidense y cómo moldeó, o sigue moldeando, el Haití de hoy. Algunos le atribuyen a la ocupación el mérito de imponer orden en Haití en una época de violencia y golpes de Estado, mientras que otros señalan que los estadounidenses aplastaron la disidencia, dispararon contra manifestantes civiles, cometieron ejecuciones extrajudiciales e impusieron la ley marcial durante un largo periodo.
Algunos historiadores citan ganancias tangibles, como hospitales, unos 1300 kilómetros de carreteras y una administración pública más eficiente, pero también señalan que los estadounidenses recurrieron a los trabajos forzados, en los que los soldados ataban a civiles con cuerdas, los obligaban a trabajar sin remuneración y disparaban contra los que intentaban huir.
Otros afirman que la expropiación estadounidense de tierras en Haití desencadenó una de las crisis más intrincadas que asolan el hemisferio en la actualidad: la enorme migración de haitianos a países de toda la región.
Los expertos de las Naciones Unidas que visitaron el país a finales de la década de 1940, poco después del fin del control financiero estadounidense, encontraron una nación empobrecida “con un rezago aún mayor que el de otros países y territorios de la región”. La mayoría de los pueblos no tenían luz, alcantarillado ni calles pavimentadas. Solo uno de cada seis niños iba a la escuela.
Los funcionarios financieros estadounidenses se habían centrado tanto en pagar los préstamos de Haití —incluidos los que Estados Unidos había impuesto al país a pesar de las fuertes objeciones— que una comisión designada por el presidente Herbert Hoover para investigar la ocupación cuestionó “la sabiduría de este curso.”
“Podría haber sido mejor”, decía su informe en 1930, haber mantenido “más dinero en el país donde la experiencia ha demostrado que era muy necesario”.
Más de un siglo después de la llegada de las fuerzas norteamericanas, Estados Unidos sigue siendo un elemento permanente de la política haitiana. Washington ha apoyado a los sucesivos presidentes, a veces incluso a los Duvalier, los dictadores, padre e hijo, que gobernaron durante casi tres décadas tras la ocupación. Jovenel Moïse, el presidente que fue asesinado en su habitación el pasado mes de julio, también gozó del respaldo público de dos presidentes estadounidenses a pesar de las crecientes pruebas de los abusos de su gobierno, lo que enfureció a quienes se oponían a su régimen autocrático.
Cuando el diplomático estadounidense de mayor rango en Haití, Daniel Foote, renunció a su cargo el año pasado, condenó el maltrato estadounidense contra los refugiados haitianos a golpe de látigo. Pero también mencionó un argumento que no recibió la misma atención: que la intervención extranjera había tenido consecuencias desastrosas en Haití.
“Lo que nuestros amigos haitianos realmente quieren, y necesitan, es la oportunidad de trazar su propio camino, sin la manipulación internacional”, escribió Foote.
‘Perjudicial para los intereses estadounidenses’
“Tomemos la delantera”, dijo a sus compañeros legisladores Robert Y. Hayne, senador por Carolina del Sur en 1826: la independencia de Haití era un tema que “la paz y la seguridad de gran parte de nuestra Unión no nos permite siquiera mencionar”.
Durante décadas, a los hacendados del sur les había preocupado Haití, la primera nación del mundo moderno que emergió de un pasado esclavista, y Hayne era un emisario natural de sus temores: un defensor acérrimo de la esclavitud que había nacido en una plantación de arroz y que llegó a esclavizar a 140 personas.
Fue fiscal general del estado durante la fallida insurrección de personas esclavizadas liderada por Denmark Vesey, un hombre libre de las Indias Occidentales, y al igual que algunos de sus contemporáneos, Hayne creía que reconocer a Haití —o incluso debatir sobre la esclavitud— “pondría en peligro nuestros más queridos intereses”.
“Nuestra política con respecto a Haití es clara”, declaró en su discurso ante el Congreso. “Nunca podremos reconocer su independencia”.
Solo durante la guerra de Secesión, después de que los estados del sur abandonaron la Unión, el presidente Abraham Lincoln reconoció a Haití. Lo vio, junto con Liberia, como un destino viable para los hombres libres de Estados Unidos y envió a algunos cientos de ellos allí para establecer un asentamiento.
En los primeros años del siglo XX, Haití se encontraba en el nexo de múltiples intereses estadounidenses. Estaba al otro lado del mar Caribe desde el canal de Panamá, que estaba en construcción. Estados Unidos había tomado el control de Puerto Rico y se invirtieron grandes cantidades de dinero en las plantaciones de azúcar en Cuba. Los impuestos de importación y exportación en la República Dominicana, que comparte una isla con Haití, estaban bajo control estadounidense.
Los franceses seguían ejerciendo su influencia en Haití, pero en 1910, Estados Unidos vio la oportunidad de abrirse paso: la reestructuración del banco nacional de Haití.
El banco era nacional solo de nombre; estaba controlado por su consejo de administración en París y había sido creado en 1880 por el banco francés Crédit Industriel et Commercial para darles beneficios inmensos a sus inversores y accionistas franceses. Controlaba el tesoro de Haití —el gobierno haitiano ni siquiera podía depositar o gastar dinero sin pagar comisiones—, pero las autoridades haitianas acabaron por acusar al banco nacional de fraude y encarcelaron a algunos de sus empleados.
A medida que aumentaba la desconfianza de los haitianos hacia el banco nacional, los inversionistas franceses y alemanes se apresuraron a reestructurarlo bajo una nueva propiedad europea. Estados Unidos puso el grito en el cielo: el Departamento de Estado calificó la propuesta de amenaza no solo para Estados Unidos, sino también para el bienestar y la independencia del pueblo haitiano.
Un alto funcionario del Departamento de Estado arremetió contra el acuerdo de 1910 por considerarlo “tan perjudicial para los intereses estadounidenses y tan despectivo para la soberanía de Haití” que no podía permitirse.
El secretario de Estado estadounidense, Philander Knox, invitó a algunos bancos de Wall Street a Washington y los animó a invertir en el banco nacional de Haití. Cuatro bancos estadounidenses, entre ellos el National City Bank de Nueva York, compraron una parte importante de las acciones del banco. Otra parte fue a parar a un banco alemán. Pero la mayor parte se quedó en París.
Ningún haitiano tenía una participación de control. El Banco Nacional de la República de Haití estaba, una vez más, bajo el mando de extranjeros.
“Fue la primera vez en la historia de nuestras relaciones con Estados Unidos en la que intervinieron de manera tan manifiesta en nuestros asuntos”, escribió Jean Coradin, historiador haitiano y exembajador ante las Naciones Unidas.
Poco después de su creación, el nuevo banco nacional hizo lo mismo que su predecesor: cobrar al gobierno por cada depósito y gasto, mientras generaba grandes beneficios para sus accionistas en el extranjero. También concedió un préstamo al gobierno haitiano. Una vez deducidas las comisiones y los beneficios, Haití recibió unos nueve millones de dólares, pero aun así tuvo que pagar el valor nominal completo de casi 12,3 millones de dólares.
Los haitianos empezaron a preguntarse qué políticos habían sido sobornados para conseguir un acuerdo tan malo y el banco se hizo tan poderoso que un presidente haitiano se preguntó públicamente si su país había cedido su independencia.
A los accionistas franceses les inquietaba el creciente control estadounidense y con buena razón. La inversión estadounidense en el banco nacional fue el comienzo de la campaña estadounidense para expulsarlos de Haití y hubo un hombre en particular que la alentó.
El reclamo del oro
Roger Leslie Farnham había sido periodista y se había convertido en cabildero cuando el National City Bank lo contrató en 1911.
Su misión consistía en defender los intereses del banco en el extranjero y Haití fue una de sus primeras escalas. Atravesó el país en caballos que importó de Wyoming y, en el camino, se convirtió en la fuente más fiable del gobierno estadounidense sobre Haití.
Farnham, ya conocido en Washington por sus maquinaciones para persuadir al Congreso a fin de que eligiera a Panamá para el canal, acudía con frecuencia al Departamento de Estado y era muy cercano a William Jennings Bryan, el secretario de Estado del presidente Woodrow Wilson.
Bryan no sabía mucho sobre la nación caribeña. Así que, en 1912, invitó a John H. Allen, un gerente del banco nacional de Haití que llegó a ser vicepresidente del National City Bank, a “contarme todo lo que hay sobre Haití”.
Según el relato de Allen sobre la reunión, Bryan quedó sorprendido por lo que escuchó. “¡Caramba, piénsalo! Negros hablando en francés”, relata Allen que dijo el secretario de Estado.
Aunque Bryan había expresado su hostilidad hacia Wall Street en las campañas políticas y declaró: “No crucificaréis a la humanidad en una cruz de oro”, confiaba en el consejo de Farnham. Los dos hombres se reunieron en Washington, intercambiaron telegramas y se escribieron cartas confidenciales. Llegaron a estar tan unidos que Bryan pedía la aprobación de Farnham para las nuevas contrataciones del gobierno.
Farnham utilizó esta relación para ejercer presión para invadir Haití con el fin de asegurar los intereses comerciales de Estados Unidos, y atrajo la atención de Washington al plantear el espectro de una toma de poder por parte de Alemania. En ese momento, la huella del National City Bank en el país se estaba expandiendo y Wall Street comenzó a ejercer su influencia sobre los líderes de Haití mediante la retención del dinero que controlaba en el banco nacional.
En los meses siguientes, el Departamento de Estado adoptó lo que los diplomáticos llamaron el “Plan Farnham”, en el que se establecía que Estados Unidos controlaría los impuestos de importación y exportación de Haití, una fuente vital de ingresos para el país.
Aunque los estadounidenses seguían siendo accionistas minoritarios del banco nacional, Farnham declaró ante el Congreso que Francia había quedado muy mermada por la Primera Guerra Mundial como para dirigirlo, por lo que “la gestión activa se ha realizado desde Nueva York”. El Departamento de Estado redactó un convenio basado en el plan de Farnham y lo envió a él para que ayudara a ejecutarlo.
Los legisladores haitianos arremetieron contra su ministro de Relaciones Exteriores por el acuerdo. Lo acusaron de “intentar vender el país a Estados Unidos” e incluso intentaron descargar su furia mediante “duros golpes”, que lo obligaron a huir de la Asamblea Nacional “en medio de la más desenfrenada excitación”, según un telegrama del Departamento de Estado.
El banco nacional los hizo pagar por su atrevimiento: retuvo los fondos, y el gobierno de Haití, que ya se tambaleaba por la agitación política y económica, se volvió aún más inestable. El país cambió de presidente cinco veces en tres años durante sucesivos golpes de Estado, algunos de ellos financiados por comerciantes alemanes que operaban en Puerto Príncipe, según dijeron en aquel entonces funcionarios estadounidenses.
Después, en diciembre de 1914, el Departamento de Estado intervino con más fuerza. Bryan autorizó la operación de los infantes de Marina mediante la cual se incautaron 500.000 dólares en oro tras una consulta de última hora con Farnham.
El gobierno haitiano estaba indignado y dijo que la operación era un robo descarado de los fondos del banco central, además de una “invasión flagrante de la soberanía” de una nación independiente. Pero Estados Unidos se encogió de hombros ante la queja, con el argumento de que había tomado el oro para proteger “los intereses estadounidenses que estaban bajo un gran peligro”.
Los historiadores observan que los políticos y financieros estadounidenses no siempre coincidían en sus posturas. “La relación entre Wall Street y Washington era compleja”, dijo Peter James Hudson, profesor asociado de la Universidad de California en Los Ángeles que imparte las materias de Estudios Afroestadounidenses e Historia, quien ha escrito un recuento de las acciones de Wall Street en el Caribe. “Hay mucha confabulación, pero a veces es contradictoria”.
En ocasiones, Bryan vaciló sobre el papel de Estados Unidos en Haití. Creía que Haití necesitaba la tutela estadounidense, pero se resistía a ser una herramienta para Wall Street. “Tal vez haya motivos suficientes para intervenir, pero no me gusta la idea de una injerencia forzosa por motivos puramente comerciales”, le escribió al presidente Wilson.
Pero Farnham insistió y lanzó lo que el historiador Hans Schmidt llamó una amenaza: todas las empresas estadounidenses abandonarían Haití, advirtió Farnham, a menos que el gobierno de Estados Unidos interviniera para proteger sus intereses.
Al final, Bryan le escribió a Wilson a favor de la invasión.
“Los intereses estadounidenses están dispuestos a permanecer allí, con miras a comprar una participación de control y convertir el banco en una sucursal del banco estadounidense”, afirmó. “Están dispuestos a hacerlo siempre y cuando este gobierno tome las medidas necesarias para protegerlos”.
‘El triunfo del lobo’
En julio de 1915, una turba iracunda sacó a rastras al presidente haitiano del Consulado francés y lo asesinó, como parte de la agitación política que Wall Street temía y que, según algunos historiadores, empeoró al retener el dinero del tambaleante gobierno haitiano y confiscar el oro.
Los soldados estadounidenses ocuparon el país ese mismo día.
La invasión siguió un plan detallado concebido por la Marina de Estados Unidos un año antes. El ejército estadounidense tomó la oficina presidencial y las aduanas que manejaban los impuestos de importación y exportación.
Los estadounidenses instalaron un gobierno títere y para el otoño de ese mismo año, Haití había firmado un tratado que otorgaba a Estados Unidos el control financiero total. Estados Unidos nombró a funcionarios de su país, a los que llamaron asesores, pero el término apenas transmitía su verdadero poder: supervisaban la recaudación de ingresos de Haití y aprobaban, o denegaban, sus gastos.
La ley marcial se convirtió en la norma del país. Los periódicos privados fueron amordazados y los periodistas encarcelados.
Los estadounidenses justificaron la invasión con el argumento de que Haití estaba destinado a caer en manos de europeos, en particular de Alemania.
“Si Estados Unidos no se hubiera hecho cargo, alguna otra potencia lo habría hecho”, declaró después el secretario de Estado Lansing, quien había sustituido a Bryan un mes antes de la ocupación.
Lansing también estaba cegado por los prejuicios raciales. En una ocasión, escribió que los negros eran “ingobernables” y que tenían “una tendencia inherente a volver al salvajismo y a dejar de lado los grilletes de la civilización que son molestos para su naturaleza física”.
El racismo determinó muchos aspectos de la ocupación. Muchos de los administradores nombrados por Estados Unidos procedían de estados del sur y no ocultaban su manera de ver la vida.
John A. McIlhenny, un heredero de la fortuna de la salsa Tabasco de Luisiana que había luchado en el regimiento de caballería de voluntarios conocido como Rough Riders (“Jinetes Duros”, en español) comandada por Theodore Roosevelt durante la guerra hispano-estadounidense, fue nombrado asesor financiero de Estados Unidos en 1919, con amplia autoridad sobre el presupuesto de Haití.
En una comida oficial antes de su nombramiento, McIlhenny no podía apartar la mirada de un ministro del gobierno haitiano porque, como le dijo más tarde a Franklin D. Roosevelt, “ese hombre habría alcanzado 1500 dólares en una subasta en Nueva Orleans en 1860 para ser un semental”.
Poco después de la ocupación, los supervisores estadounidenses comenzaron a construir carreteras para conectar el interior montañoso de Haití con su costa. Para ello, resucitaron la corvée, una ley haitiana del siglo XIX sobre el trabajo en régimen de servidumbre.
Según la ley, los ciudadanos estaban obligados a trabajar en proyectos de obras públicas cercanos a sus hogares durante algunos días al año en lugar de pagar impuestos, pero el ejército estadounidense, en contubernio con la policía que entrenaba y supervisaba, secuestró a los hombres y los obligó a trabajar lejos de su residencia sin remuneración. Los haitianos ricos pagaban para evitar la servidumbre, pero los pobres no tenían escapatoria de la ley.
Para los haitianos, esto representaba un regreso a la esclavitud y se rebelaron. Hombres armados, llamados cacos, huyeron a las montañas y comenzaron una insurgencia contra las fuerzas estadounidenses. Los jornaleros obligados a trabajar en el régimen de la corvée huyeron de sus captores y se unieron a la lucha. Un líder de los cacos, Charlemagne Péralte, invocó la revolución de Haití contra Francia para pedir a sus compatriotas que “arrojaran a los invasores al océano”.
“La ocupación es un insulto en todos los sentidos”, se leía en un cartel pegado a las paredes de la capital, Puerto Príncipe.
“Que viva la independencia”, decía el cartel. “¡Abajo los estadounidenses!”.
Estados Unidos respondió con mano dura. Los soldados ataron a los trabajadores con cuerdas para evitar que huyeran. Cualquiera que intentara escapar de la corvée era tratado como un desertor y muchos fueron fusilados. Como advertencia, los estadounidenses mataron a Péralte y distribuyeron una imagen de su cadáver atado a una puerta, evocando una crucifixión.
Documentos militares filtrados de la época mostraban que la “matanza indiscriminada de nativos continuó durante algún tiempo” y cobró la vida de 3250 haitianos. Cuando el Congreso comenzó a investigar en 1921, los soldados estadounidenses disminuyeron la cifra y dijeron que 2250 haitianos habían sido asesinados en la ocupación, una cifra que los funcionarios haitianos condenaron por ser un conteo insuficiente. También murieron al menos 16 soldados estadounidenses.
“Fue un régimen militar estricto, el triunfo del lobo”, escribió en 1936 Antoine Bervin, periodista y diplomático haitiano.
Los primeros años después de la invasión aportaron pocos beneficios económicos a Haití. Los asesores estadounidenses nombrados por el presidente de Estados Unidos cobraron hasta el cinco por ciento de los ingresos totales de Haití en salarios y gastos, lo cual a veces era más que el gasto en salud pública de todo el país.
En 1917, Estados Unidos ordenó a la Asamblea Nacional de Haití que ratificara una nueva Constitución para permitir a los extranjeros poseer tierras. Desde su independencia, los haitianos habían prohibido la propiedad de tierras a los extranjeros como símbolo de su libertad y para protegerse de una invasión.
Cuando los legisladores haitianos se negaron a cambiar la Constitución, el general Butler disolvió el parlamento con lo que denominó “auténticos métodos de la Marina”: los soldados entraron a la Asamblea Nacional y obligaron a los legisladores a dispersarse a punta de pistola. Los estadounidenses aprobaron entonces una nueva Constitución que Franklin Roosevelt afirmó más tarde en un mitin de campaña que había escrito él mismo.
Las empresas estadounidenses arrendaron miles de acres de tierra para plantaciones, lo cual obligó a los agricultores a servir como mano de obra barata en su país o migrar a los países vecinos en busca de mejores salarios. La Haitian-American Sugar Company alguna vez se jactó ante sus inversionistas de que solo pagaba 20 centavos por un día de trabajo en Haití, en comparación con 1,75 dólares en Cuba.
Según la historiadora haitiana Suzy Castor, las mujeres y los niños de Haití cobraban 10 centavos al día.
Los campesinos desplazados se fueron a Cuba y a la República Dominicana, lo que, según los historiadores, provocó el efecto más duradero de la ocupación estadounidense: la migración masiva de haitianos a otros países del continente americano.
“Ese es el gran legado”, dijo Weibert Arthus, embajador de Haití en Canadá e historiador.
Como el secretario de Estado Bryan sugirió en su carta antes de la invasión, Farnham no estaba satisfecho con su participación en el banco nacional de Haití, así que trabajó con el Departamento de Estado para orquestar una toma de control absoluta. Para 1920, National City Bank había comprado todas las acciones del banco nacional por 1,4 millones de dólares y, en la práctica, remplazaba a los franceses como el poder financiero dominante en Haití.
Con el banco nacional de Haití bajo su control y los intereses estadounidenses bajo la protección del ejército, Farnham comenzó a actuar como un enviado oficial y viajaba con frecuencia a bordo de buques de guerra estadounidenses, según dicen los historiadores.
“La palabra de Farnham prevalece sobre la de cualquier otra persona en la isla”, escribió James Weldon Johnson, secretario ejecutivo de la Asociación Nacional para el Progreso de las Personas de Color, quien visitó Haití en 1920.
Farnham tampoco tuvo reparos en expresar su opinión sobre Haití y su gente.
“Se puede enseñar al haitiano a convertirse en un trabajador bueno y eficiente”, dijo a los senadores que investigaban la ocupación. “Si los jefes militares lo dejan en paz, es tan pacífico como un niño e igual de inofensivo”.
“De hecho”, continuó, “ahora no hay más que niños grandes”.
‘Haití no quiere este préstamo’
Durante cinco años, los funcionarios estadounidenses insistieron en que Haití pidiera préstamos a los bancos de Nueva York para saldar sus deudas del pasado. Y durante cinco años, los haitianos se resistieron.
“Haití no quiere este préstamo. Haití no necesita este préstamo”, escribió Pierre Hudicourt, un abogado haitiano que representó a Haití en las negociaciones de la deuda.
Los haitianos sabían muy bien que cualquier nuevo préstamo ampliaría la autoridad de los asesores financieros estadounidenses que determinaban el futuro del país a la distancia. McIlhenny, el heredero de la salsa Tabasco designado como asesor financiero, pasó gran parte del año en su plantación de piñas en Luisiana mientras cobraba un gran sueldo de los ingresos de Haití. También suspendió los salarios de los altos funcionarios haitianos que no estaban de acuerdo con él.
Para 1922, Estados Unidos estaba decidido a concertar un préstamo con Wall Street. Cansados de la resistencia haitiana, los estadounidenses instalaron como presidente a Louis Borno, un político sagaz que simpatizaba con la ocupación.
Borno admiraba a Mussolini y aspiraba a un ideal fascista de rápido desarrollo en Haití bajo control estadounidense, afirman los historiadores. Una vez escribió que la invasión “vino a nosotros cuando estábamos al borde de un abismo sangriento y nos salvó”. Semanas después de asumir el cargo, dio luz verde a un préstamo de Nueva York.
El National City Bank, que ahora era propietario del banco nacional de Haití a través de una filial, emitió el primer préstamo tras incluir una garantía inicial que consistía en que Estados Unidos gestionaría las finanzas de Haití hasta que se pagara la deuda. El banco acabó controlando casi toda la deuda externa de Haití.
Igual que sucedió en el siglo XIX, Haití casi siempre estaba demasiado endeudado para invertir en su gente. Hasta Borno, dirigiéndose a los peces gordos del National City Bank en Nueva York, señaló que la deuda de Haití se pagaba más rápido que la de Estados Unidos.
Esta situación prevaleció hasta la caída de la bolsa de valores de 1929 y la devastación económica posterior. Años de austeridad ayudaron a gestar el descontento y la caída mundial de los precios del café agravó las dificultades en un país que dependía bastante de ese cultivo. Las protestas estallaron contra Estados Unidos y el gobierno de Borno que hacía su voluntad.
Los estudiantes se manifestaron contra el retiro de las becas. Los empleados de las aduanas en Puerto Príncipe irrumpieron en su lugar de trabajo para exigir un aumento de sueldo. En la ciudad de Los Cayos, más de mil campesinos protestaron contra sus precarias condiciones de vida. Un destacamento de 20 infantes de la Marina estadounidense se enfrentó a la multitud y mató al menos a una decena de personas. Este acontecimiento se conoce como la masacre de Los Cayos.
Ante el clamor internacional, Estados Unidos comenzó a contemplar su retirada.
Casi cinco años después, en agosto de 1934, los últimos soldados estadounidenses abandonaron Haití. Pero Estados Unidos mantuvo el control financiero durante otros 13 años, hasta que Haití pagó la última de las deudas que tenía con Wall Street.
La responsabilidad de Estados Unidos en la inestabilidad crónica de Haití sigue siendo objeto de un fuerte desacuerdo.
Algunos historiadores dicen que los pagos originales que Francia le exigió a Haití como castigo por su independencia infligieron una cicatriz más profunda en el desarrollo de la nación. Otros sostienen que la causa principal es la larga historia de enriquecimiento personal de los gobernantes haitianos. Pero muchos dicen que, en conjunto, más de 130 años de enviar una gran parte de los ingresos de Haití al extranjero tuvieron un efecto devastador, ya que mermaron su capacidad de construir una nación desde sus inicios.
“Hasta cierto punto, estas debacles financieras sucesivas son responsables de la situación en la que nos encontramos ahora”, dijo Hudson, profesor de la Universidad de California en Los Ángeles, y añadió que la ocupación estadounidense fue un “golpe psíquico” que cercenó la independencia de Haití durante décadas.
“Creo que eso es tan importante como cualquier tipo de pérdida financiera”, dijo.
Colaboraron con este reportaje Harold Isaac desde Puerto Príncipe; Sarah Hurtes desde Bruselas; Kristen Bayrakdarian desde Nueva York y Audrey Kolker desde New Haven. Edición de fotografía por Craig Allen. Producido por Rumsey Taylor. Producción adicional por Gray Beltran.
Selam Gebrekidan, reportera de investigación de The New York Times, está radicada en Londres. Previamente fue reportera de datos y empresas para Reuters, donde escribió sobre la migración a Europa y la guerra en Yemen, entre otras historias. También ha cubierto los mercados petroleros de Estados Unidos.
Matt Apuzzo es un reportero ganador del Premio Pulitzer y está radicado en Bruselas. @mattapuzzo
Catherine Porter, corresponsal en el extranjero radicada en Toronto, ha reporteado desde Haití más de dos decenas de veces. Es autora de un libro sobre el país,A Girl Named Lovely. @porterthereport
Constant Méheut escribe desde Francia. Se incorporó a la oficina de París en enero de 2020. @ConstantMeheut
The Root of Haiti’s Misery: Reparations to Enslavers
Haiti’s Lost Billions
How a French Bank Captured Haiti
Invade Haiti, Wall Street Urged. The U.S. Obliged.
Demanding Reparations, and Ending Up in Exile
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BBC
Harpz Kaur: Asian Network job was 'like winning the lottery'
There's just one thing on Asian Network breakfast presenter Harpz Kaur's mind when she finishes the job this week: a lie in.
After five years in the morning slot, this week marks Harpz's final show for the station.
"I just want to take a very long break and sleep because I feel like I haven't slept in a lifetime," she says.
"But I'm probably going to wake up at 4am for many more months to come. My body clock is all over the place."
She describes setting her alarm at that time every morning, to get to the Asian Network studios to present the show, as "a job in itself."
And while she says the job made her feel like she was living in the fast lane, Harpz also admits the pressures of the early mornings and the role could also make it feel like "there was no time to breathe".
"I think only now that I'm leaving, looking back and reflecting quite a bit I've told myself, you need to slow down Harpz and actually really look back and enjoy every moment," she says.
"If I'm honest, I don't think I had the time or the chance to do that properly."
But despite the pressures, presenting Asian Network breakfast was something of a dream job.
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cinéma France24 - World
Macron draws new wave of criticism over call not to 'humiliate' Russia
Issued on: 06/06/2022 - 20:41
NEWS WIRES
Gulliver CRAGG
French President Emmanuel Macron has sparked a new wave of criticism and incomprehension over his calls to avoid humiliating Russia in Ukraine, showing up splits in the Western alliance.
French President Emmanuel Macron has sparked a new wave of criticism and incomprehension over his calls to avoid humiliating Russia in Ukraine, showing up splits in the Western alliance.
Speaking to French media last Friday, Macron reiterated his belief that Russian leader Vladimir Putin must be given an exit from what he called his "historic and fundamental mistake" of invading Ukraine.
"We must not humiliate Russia so that the day when the fighting stops we can build an exit ramp through diplomatic means," the French head of state said, reprising an argument he made in early May.
But the statement immediately prompted new tensions with Kyiv where President Volodymyr Zelensky is known to be sceptical about Macron's insistence on trying to talk Putin into ending the war.
Despite publicly backing Ukraine and authorising weapons deliveries to the besieged country, Macron has made dozens of calls to Putin since the turn of the year.
"I am convinced that it is France's role to be a mediating power," Macron added in the interview to regional media.
"Calls to avoid humiliation of Russia can only humiliate France and every other country that would call for it," Ukraine's Foreign Minister Dmytro Kuleba replied on social media on Saturday.
He urged Russia to be "put in its place" in order to "bring peace and save lives".
War crimes
Macron's remarks underline a difference in approach to the conflict between France on one hand and Ukraine, eastern European nations, and the United States and Britain on the other.
Ukraine and its closest allies in the fight against Russia's aggression see the war as a battle for the survival of Ukrainian statehood and democracy that will only be settled by Russian defeat.
Suspected Russian war crimes, from the murder of civilians to the targeting of housing and other non-military infrastructure, leave no desire for a face-saving compromise with Putin.
Some fear France and Germany are keen for Ukraine to cede territory to end the fighting – although no public statements from Paris or Berlin support this argument.
"The French president is still looking for ways to save war criminal Putin from humiliation," the head of the foreign affairs commission in the Estonian parliament, Marko Mihkelson, wrote on Facebook.
"What would Macron say to this girl in Ukraine?" he asked next to a photo of a girl with an amputated leg. "And to the thousands of others whose lives have been destroyed forever as victims of the evil empire."
The remark sparked incomprehension in the United States and Britain whose governments have set objectives of weakening Putin and expelling Russia from Ukraine.
"Putin will only negotiate when his army can't keep marching forward, humiliated or not. Macron should focus on creating that condition," former US ambassador to Moscow, Michael McFaul, wrote on Sunday.
John Chipman, the head of the International Institute for Strategic Studies, a London-based think-tank, said that "saving face" was "a weak diplomatic aim. Putin can take personal responsibility for his face."
"Humiliation: a mild punishment for war crimes," he wrote on Twitter.
The end of French exceptionalism. Once you claim your main role to be a mediator between right and wrong, days of grandeur are over. ‘Saving face’ is a weak diplomatic aim; Putin can take personal responsibility for his face.Humiliation: a mild punishment for war crimes. https://t.co/Y6LdFLP4aW
June 4, 2022Historical parallels?
Macron is keen for France to retain its historically close diplomatic relations with Russia and has repeatedly warned about the risk of a wider conflict involving the West.
A keen student of history, he is also wary of the desire among some allies to punish Moscow for its aggression, citing the Versailles treaty imposed on a defeated Germany at the end of World War I in 1919.
Its punitive conditions have been blamed by some historians for the rise of the Nazi party in the 1930s and the outbreak of hostilities again in Europe in 1939.
Speaking at the European parliament in Strasbourg on May 9, Macron warned for the first time about wanting to humiliate Russia.
"Tomorrow we'll have a peace to build, let's never forget that," he told reporters. "We will have to do this with Ukraine and Russia around the table.
"The terms of the discussion and negotiation will be set by Ukraine and Russia, but that will not be done through... the exclusion of one another, nor even in their humiliation."
Macron is under increasing pressure to visit Ukraine for the first time since the outbreak of war on February 24.
While other Western leaders have made the trip to symbolically show support for Zelensky and his country, Macron has declined, saying that he will only travel when it is "useful."
(AFP)
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Vols, ambiance délétère : malaise à la Croix rouge du Morbihan
Lorsque nous rejoignons l’équipe de bénévoles de la Croix Rouge dans un café du Morbihan, des mines soucieuses nous accueillent. S’ils ont souhaité nous rencontrer, c’est pour dénoncer des abus de traitement et des malversations dont ils se sont sentis victimes dans le cadre de leur activité bénévole au sein de l’unité Armoar Argoat. Cette unité locale couvre un secteur qui s’étend de Auray à Quiberon, deux communes morbihannaises. Joséphane*, la porte-parole du groupe, s’est préparée à cet entretien. Elle est venue avec une serviette pleine de documents et de captures d’écran des échanges avec la direction. Il y a clairement un « bafouage des principes (humanité, impartialité, neutralité, indépendance, volontariat, unité et universalité) de l’association créée par Henri Dunant », nous explique-t-elle.
Des vols en série
Le groupe nous fait part de son sentiment d’avoir été un pion, utilisé à défaut. Tout commence en mai 2021 : « Au début, on nous a demandé s’il était possible de constituer un bureau car le précédent n’avait pas pu être constitué du fait d’un problème dans le processus électoral interne ». L’équipe se met donc au travail et constate très vite la disparation d’objets de valeur au sein de son local de Quiberon. La Croix Rouge est une association qui fonctionne au moyen de la revente de dons de la part de particuliers, obtenant ainsi les moyens de mettre en place des actions d’aide aux personnes en difficulté. Le vol de ces biens est donc particulièrement grave : « Des bénévoles ont profité de leur position afin de voler des objets, comme ce fut le cas d’une belle machine à coudre d’époque, dont le prix était estimé à plusieurs centaines d’euros. Sous l’ancien bureau, les vols étaient déjà monnaie courante et certains bénévoles qui étaient toujours en service poursuivaient impunément ces méfaits ».
Le règlement de l’unité stipule qu’il est obligatoire d’opérer les actions en binômes. Or des bénévoles ont été surpris en pleine manœuvre solitaire au local de l’unité. Ces faits coïncidaient à chaque fois avec la disparation de dons : « Une Xbox 360 a disparu après que l’un des bénévoles ait été surpris seul ». Des témoins extérieurs à la Croix-Rouge ont aussi rapporté avoir vu un bénévole charger des sacs de dons dans son véhicule personnel. «Nous avions reçu un lot serviettes bleues d’excellente qualité au local de l’unité, sur le site de Quiberon. Elle a disparu. Nous avions notre idée sur qui pouvait être à l’origine du larcin. Cette personne a par la suite avoué ». Vincent*, un autre membre du groupe de bénévoles, nous annonce que cette personne a été à nouveau surprise en flagrant délit de vol, embarquant du linge dans un panier prévu à cet effet : « mais la direction territoriale n’a pas jugé bon de donner suite » déplore-t-il.
Personne handicapée laissée seule, silence de la direction
Autre fait marquant, et pas des moindres : l’abandon d’une personne handicapée sur un parking. La mine grave, le groupe nous explique comment, en octobre 2021, un membre du bureau de l’unité locale a purement et simplement laissé à son sort un adulte handicapé : « cette personne faisait partie d’un foyer pour personnes handicapées avec qui collabore fréquemment notre unité. Des personnes en situation de handicap nous sont envoyées afin qu’elles gardent un contact avec le monde extérieur. Le lundi 11 octobre 2021, un des membres du bureau de l’unité a laissé une de ces personnes sur le parking, livrée à elle-même. Un éducateur du foyer devait venir le chercher à 16 heures 30, la personne qui en était responsable est partie à 15 heures 45 : 45 minutes tout seul pour quelqu’un dans sa situation, c’est intolérable ». Une faute morale grave qui prend une dimension outrageante dans le cadre d’une association à but humanitaire. Le foyer, contacté, confirme ce fait. Le signalement de cette faute à la direction territoriale n’a entraîné aucune suite alors qu’il aurait dû, en toute logique, s’ensuivre des sanctions irréversibles à l’encontre de la personne responsable. Un mouvement d’humeur du bénévole aurait été à l’origine de cet abandon.
En parallèle de ces dénonciations, le groupe fait état un acharnement à leur égard, qui ira à son paroxysme lors de la dissolution « inique et autocratique » du bureau de l’unité locale ordonnée par la direction territoriale en novembre 2021, apparemment soucieuse de placer « d’autres personnes à sa tête, des personnes plus complaisantes envers la hiérarchie et les passe-droits », éructe Joséphane. Selon un autre bénévole, un membre du nouveau bureau a même menacé « de virer celui ou celle qui tenterait de communiquer avec l’un des membres du précédent bureau ». L’ambiance est de mise. A la Croix Rouge, l’enfer est pavé de bonnes intentions. Un abus de pouvoir rappelant la triste histoire du policier et bénévole à la Croix-Rouge, Antoine Boutonnet. Son suicide fut la conséquence paroxystique de l’humiliation et de licenciement abusifs au sein de l’organisation humanitaire tels qu’ils furent révélés dans le livre Charité bien ordonnée : révélation sur le Croix-Rouge française. Contactée, la Direction territoriale de la Croix-Rouge du Morbihan, n’a pas souhaité donner suite à nos questions.
*Les prénoms ont été modifiés
Valeurs Actuelles
Législatives : filmé en train de sniffer une poudre blanche, un candidat NUPES en Aveyron crée la polémique
Une vidéo qui crée la polémique. Dimanche 5 juin, le militant et candidat aux élections législatives pour Reconquête !, Damien Rieu, a publié une vidéo sur Twitter sur laquelle il est possible de voir un candidat Nupes aux élections législatives en Aveyron sniffer une poudre blanche durant une soirée en boite de nuit, rapporte Midi Libre. Le mis en cause est Léon Thébault, candidat Nupes dans la 1ère circonscription de l’Aveyron, et âgé de 21 ans. Damien Rieu a publié la vidéo, interpellant directement Léon Thébault : « Bonsoir Léon Thébault, c’est bien vous sur cette vidéo ? »
Bonsoir @LeonThebault c’est bien vous sur cette vidéo ? #Nupes #Aveyron #Rodez pic.twitter.com/UEusYVVLzb
— Damien Rieu (@DamienRieu) June 5, 2022
Le candidat incriminé tente de se défendre
Partagée plusieurs milliers de fois, la vidéo a fait le buzz et a obligé Léon Thébault à réagir. Le candidat d’extrême-gauche s’est défendu, confirmant que c’était bien lui sur la vidéo, et expliquant que celle-ci remontait à plusieurs années en arrière, quand il était lycéen, et qu’il s’agissait de Doliprane écrasé, et non de cocaïne. « Oui je suis au courant de la publication de cette vidéo et, depuis, je subis une vague de harcèlement et de menaces. Cette vidéo est ancienne. Elle date de quand j’étais en classe de première », a indiqué Léon Thébault au quotidien régional. « Nous étions en soirée avec des amis, et il ne s’agissait pas de drogue mais d’un Doliprane écrasé, réduit en poudre. C’est le genre de choses stupides que l’on peut faire lorsqu’on est adolescent et en soirée. » a-t-il expliqué. Le candidat a également déclaré réfléchir à porter plainte. Et de conclure : « On voit de quoi est capable l’extrême droite pour salir les autres candidats ».
Rodez : les dernières actualités
L'Humanité
La vie mouvementée d’une bonne vivante nippone
Nos recommandations culturellesCinéma Les vicissitudes et les frasques d’une mère fofolle et boulimique, dont la fille découvre la complexité du destin. Un anime attachant, fondé sur la rupture de ton et les ellipses, avec une apparence pop masquant un sous-texte mélancolique.
Vincent OstriaPur produit des studios d’animation nippons, où il a gravi lentement les échelons, Ayumu Watanabe s’est brusquement affirmé en 2019 avec les Enfants de la mer, qui lui a permis de prendre ses distances avec les franchises plutôt enfantines auxquelles il avait œuvré jusque-là. Après cette splendeur panthéiste évoquant l’élément marin avec des accents cosmiques, qui avait scotché les aficionados, le cinéaste revient avec ce qui ressemble a priori à une pochade bariolée, avec un rythme et un ton ludiques au diapason du personnage en titre, Nikuko, fofolle obèse qui se trimbale de ville en ville avec son enfant et cultive sa boulimie avec entrain. Ce n’est qu’une apparence.
En fait, La chance sourit à madame Nikuko est un (poignant) mélodrame, mais il faut une certaine patience pour le découvrir. D’autre part, malgré le titre, Nikuko, mère immature et je-m’en-foutiste, n’est pas réellement au cœur du récit. Il est avant tout question de sa fille, Kikurin, et de ses relations scolaires mi-figue mi-raisin. Cela n’empêche pas le film d’offrir une vision joyeusement épicurienne de l’existence, notamment la partie alimentaire qui, comme chez Miyazaki et dans d’autres animes, propose d’alléchantes visions. En parlant de Miyazaki, signalons au passage quelques clins d’œil de Watanabe à son célèbre aîné. Notamment, la reproduction d’un plan iconique de Mon voisin Totoro, où l’animal doudou attend le bus en compagnie d’une petite fille. Cette fois, Nikuko remplace Totoro – ressemblance que Kikurin lui fait remarquer. Mais, malgré une apparence un peu régressive et ludique, on n’est pas certain, en raison de la crudité de certaines situations et réflexions, que le film soit vraiment destiné aux enfants (disons plutôt aux adolescents et plus).
une brusque bifurcation du récit dans la troisième partie
C’est un des paradoxes de cette œuvre déroutante, malgré ses apparences avenantes et son style pop, qui se caractérise par son changement de registre et de régime, et ses ellipses abruptes. Voir le début au pas de course, sorte de résumé filmé des vicissitudes et des frasques de la mère bibendum qui la mèneront à s’installer in fine avec sa fille dans un vieux rafiot amarré dans un petit port, où elle démarrera une énième nouvelle vie. Mais cela n’est rien à côté d’une brusque bifurcation du récit dans la troisième partie – un grand saut dans l’espace-temps, que l’on prend d’abord pour un flash-forward situé environ dix ans plus tard, où Kikurin serait devenue adulte et vivrait dans une grande ville. Mais en fait, c’est un long flash-back qui éclaire le présent et la situation de Nikuko et Kikurin sous un jour complètement différent. On est donc déçu en bien que ce film ne soit pas la farce éclaboussante qu’il paraît être de prime abord, et comblé par sa complexité. De plus, au-delà de ses entrelacs psychologiques et humains, Watanabe, en continuateur de Miyazaki, ne néglige jamais la dimension contemplative, émaillant son récit de plans d’animaux et y insérant la nature, le paysage, les éléments – lien évident avec son envoûtant les Enfants de la mer.
cinémacinéma d'animationCinéma japonais New York Times - World
The Root of Haiti’s Misery: Reparations to Enslavers
In 1791, enslaved Haitians did the seemingly impossible. They ousted their French masters and founded a nation.
In 1791, enslaved Haitians did the seemingly impossible. They ousted their French masters and founded a nation.
But France made generations of Haitians pay for their freedom — in cash.
But France made generations of Haitians pay for their freedom — in cash.
How much has remained a mystery, until now. The Times scoured centuries-old documents to find the answer.
How much has remained a mystery, until now. The Times scoured centuries-old documents to find the answer.
The Root of Haiti’s Misery: Reparations to Enslavers
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The Root of Haiti’s Misery: Reparations to Enslavers
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By Catherine Porter, Constant Méheut, Matt Apuzzo and Selam Gebrekidan
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DONDON, Haiti — Adrienne Present steps into the thin forest beside her house and plucks the season’s first coffee cherries, shining like red marbles in her hands.
The harvest has begun.
Each morning, she lights a coal fire on the floor of her home in the dark. Electricity has never come to her patch of northern Haiti.
She sets out a pot of water, fetched from the nearest source — a mountain spring sputtering into a farmer’s field. Then she adds the coffee she has dried, winnowed, roasted and pounded into powder with a large mortar called a pilon, the way she was taught as a child.
Coffee has been the fulcrum of life here for almost three centuries, since enslaved people cut the first French coffee plantations into the mountainsides. Back then, this was not Haiti, but Saint-Domingue — the biggest supplier of coffee and sugar consumed in Parisian kitchens and Hamburg coffee houses. The colony made many French families fabulously rich. It was also, many historians say, the world’s most brutal.
Ms. Present’s ancestors put an end to that, taking part in the modern world’s first successful slave revolution in 1791 and establishing an independent nation in 1804 — decades before Britain outlawed slavery or the Civil War broke out in America.
But for generations after independence, Haitians were forced to pay the descendants of their former slave masters, including the Empress of Brazil; the son-in-law of the Russian Emperor Nicholas I; Germany’s last imperial chancellor; and Gaston de Galliffet, the French general known as the “butcher of the Commune” for crushing an insurrection in Paris in 1871.
The burdens continued well into the 20th century. The wealth Ms. Present’s ancestors coaxed from the ground brought wild profits for a French bank that helped finance the Eiffel Tower, Crédit Industriel et Commercial, and its investors. They controlled Haiti’s treasury from Paris for decades, and the bank eventually became part of one of Europe’s largest financial conglomerates.
Haiti’s riches lured Wall Street, too, delivering big margins for the institution that ultimately became Citigroup. It elbowed out the French and helped spur the American invasion of Haiti — one of the longest military occupations in United States history.
Yet most coffee farmers in Ms. Present’s patch of Haiti have never had running water or septic tanks. They have crude outhouses and cook their diri ak pwa — rice and beans — over campfires. They deliver their coffee harvests on the backs of thin horses with palm-leaf saddles and rope reins, or hoist the loads on their heads to carry them, by foot, for miles on dirt roads.
Many, like Ms. Present’s husband, Jean Pierrelus Valcin, can’t read, having never “sat on a school bench,” as the Haitian Creole saying goes. All six of the couple’s children started school, but none finished, given the steep fees charged in Haiti, where the vast majority of education is private because the country never built more than a tiny public school system.
“There is nothing here,” said Mr. Valcin, who is losing his eyesight but can’t afford to visit a specialist. “Our children have to leave the country to find jobs.”
He used a term you hear often in Haiti — mizè. More than poverty, it means misery.
Violence. Tragedy. Hunger. Underdevelopment. These bywords have clung to Haiti for more than a century. Kidnappings. Outbreaks. Earthquakes. The president assassinated — this time in his bedroom.
How is it possible, many ask, that Haiti shares an island with the Dominican Republic, with its underground subway system, health care coverage, public schools, teeming resorts and impressive stretches of economic growth?
Corruption is the usual explanation, and not without reason: Haiti’s leaders have historically ransacked the country for their own gain, legislators have spoken openly on the radio about accepting bribes and oligarchs sit atop lucrative monopolies, paying few taxes. Transparency International ranks it among the most corrupt nations in the world.
But another story is rarely taught or acknowledged: The first people in the modern world to free themselves from slavery and create their own nation were forced to pay for their freedom yet again — in cash.
Twenty-one years after Haiti’s revolutionary heroes declared their country’s independence, swearing to die before being put back in chains or living under French domination again, a squadron of French warships — equipped with some 500 cannons — loomed off Haiti’s coastline.
Twenty-one years after Haiti’s revolutionary heroes declared their country’s independence, swearing to die before being put back in chains or living under French domination again, a squadron of French warships — equipped with some 500 cannons — loomed off Haiti’s coastline.
The king’s envoy, the Baron of Mackau, issued a daunting ultimatum:
The king’s envoy, the Baron of Mackau, issued a daunting ultimatum:
Hand over a staggering sum in reparations to Haiti’s former slave masters, or face another war.
Hand over a staggering sum in reparations to Haiti’s former slave masters, or face another war.
The Haitians had ample reason for alarm. Two decades earlier, Napoleon had tried to destroy them, sending one of the largest expeditions of warships ever dispatched by France, with his brother-in-law at the helm. The Haitians won and declared independence. Napoleon lost more troops than he did at Waterloo and withdrew.
But rich French colonists continued to press to reconquer the territory, and they found another sympathetic ear when the Bourbon monarchy returned to power. One minister of the navy, a former colonist and prominent defender of slavery, even drafted a new plan to put Haitians back in bondage or “crush them” with a still larger army.
No country could be expected to come to Haiti’s defense. The world powers had frozen it out, refusing to officially acknowledge its independence. American lawmakers in particular did not want enslaved people in their own country to be inspired by Haiti’s self-liberation and rise up.
So, Haiti’s president, eager for the trade and security of international recognition, bowed to France’s demands. With that, Haiti set another precedent: It became the world’s first and only country where the descendants of enslaved people paid reparations to the descendants of their masters — for generations.
It is often called the “independence debt.” But that is a misnomer. It was a ransom.
The amount was far beyond Haiti’s meager means. Even the first installment was about six times the government’s income that year, based on official receipts documented by the 19th-century Haitian historian Beaubrun Ardouin.
But that was the point, and part of the plan. The French king had given the baron a second mission: to ensure the former colony took out a loan from young French banks to make the payments.
This became known as Haiti’s “double debt” — the ransom and the loan to pay it — a stunning load that boosted the fledgling Parisian international banking system and helped cement Haiti’s path into poverty and underdevelopment. According to Ardouin’s records, the bankers’ commissions alone exceeded the Haitian government’s total revenues that year.
And that was only the beginning. The double debt helped push Haiti into a cycle of debts that hobbled the country for more than 100 years, draining away much of its revenue and chopping away at its ability to build the essential institutions and infrastructure of an independent nation. Generations after enslaved people rebelled and created the first free Black nation in the Americas, their children were forced to work, sometimes for little or even no pay, for the benefit of others — first the French, then the Americans, then their own dictators.
Two centuries after French warships blew their terrifying cannons from Port-au-Prince’s harbor to celebrate the debt, the echoes from that moment still wash across the country in its slums, bare hospitals, crumbling roads and empty stomachs, even in the countryside, once considered the most lucrative and productive in the world.
“This was a poor country that was always impoverished after 300 years of exploitation,” Cedieu Joseph said over the buzz of cicadas in his coffee garden in Dondon, the town in northern Haiti where Ms. Present lives. He manages a coffee cooperative named after a Haitian revolutionary hero from the area, and calls the so-called independence debt a modern whip, wielded by France to punish its former colony for wanting, and winning, its freedom.
“The slaves fought for our independence,” he said. “To make them pay for that independence again, it was setting up another form of slavery.”
Since then, the double debt has largely faded into history. France has repeatedly downplayed, distorted or buried it. Only a few scholars have examined it deeply. No detailed accounting of how much the Haitians actually paid has ever been done, historians say. Even in Haiti, debates over its effect on the country’s economy, development and political destiny continue today.
The New York Times spent months sifting through thousands of pages of original government documents, some of them centuries old and rarely, if ever, reviewed by historians. We scoured libraries and archives in Haiti, France and the United States to study the double debt and its effect on Haiti, financially and politically.
In what leading historians say is a first, we tabulated how much money Haitians paid to the families of their former masters and to the French banks and investors who held that first loan to Haiti, not just in official government payments on the double debt but also in interest and late fees, year after year, for decades.
We found that Haitians paid about $560 million in today’s dollars. But that doesn’t nearly capture the true loss. If that money had simply stayed in the Haitian economy and grown at the nation’s actual pace over the last two centuries — rather than being shipped off to France, without any goods or services being provided in return — it would have added a staggering $21 billion to Haiti over time, even accounting for its notorious corruption and waste.
For perspective, that’s much bigger than Haiti’s entire economy in 2020.
We shared our findings and analysis with 15 leading economists and financial historians who study developing economies and how public debt affects their growth. All but one either agreed with our $21 billion estimate, said it was squarely within the range of possibilities, or considered it conservative. A few suggested additional ways of modeling, which mostly showed far bigger long-term losses for Haiti.
The reason is simple: Had the money not been handed over to Haiti’s former slaveholders, it would have been spent in the Haitian economy — by the coffee farmers, laundresses, masons and others who earned it. It would have gone to shops, school fees or medical bills. It would have helped businesses grow, or seeded new ones. Some of the money would have gone to the government, possibly even to build bridges, sewers and water pipes.
That spending pays off over time, boosting a country’s economic growth. It’s impossible to know with any certainty what Haiti’s economy would have looked like, and given the history of self-dealing by officials, some historians say the needs of poor farmers in places like Dondon would never have been priorities anyway.
But several others said that without the burden of the double debt, Haiti might have grown at the same rate as its neighbors across Latin America. “There is no reason why a Haiti free of the French burden could not have,” said the financial historian Victor Bulmer-Thomas, who studies the region’s economies. André A. Hofman, an expert on Latin America’s economic development, also called this scenario “very reasonable.”
In that case, the loss to Haiti is astounding: about $115 billion over time, or eight times the size of its economy in 2020.
Put another way, if Haiti had not been forced to pay its former slave masters, one team of international scholars recently estimated, the country’s per capita income in 2018 could have been almost six times as large — about the same as in its next-door neighbor, the Dominican Republic.
They called the burden imposed on Haiti “perhaps the single most odious sovereign debt in history.”
The Times calculated the impact of the double debt alone — the reparations to colonists and the initial loan to pay them.
But Haiti’s troubles didn’t end there.
The double debt helped set off a cascade of privation, budgetary shortfalls and onerous foreign loans that shaped the country into the 20th century and beyond.
Emmanuel Macron’s Second Term as President of France
With the reelection of Emmanuel Macron, French voters favored his promise of stability over the temptation of an extremist lurch.
Though Haiti’s government made the last payments connected to its former slaveholders in 1888, the debt was far from settled: To finish paying it off, Haiti borrowed from other foreign lenders who, in league with a few self-serving Haitian officials indifferent to their people’s suffering, laid claim to a significant share of the nation’s income for decades to come.
Depleted after decades of paying France, Haiti took out even more loans after that. By 1911, $2.53 out of every $3 Haiti took in from coffee taxes, its most important source of revenue, went to paying debts held by French investors, according to Gusti-Klara Gaillard and Alain Turnier, Haitian historians whose accounts are consistent with ledgers found in the diplomatic archives in suburban Paris.
That left precious little to run a country, much less build one.
In some years of the United States occupation, which began in 1915, more of Haiti’s budget went to paying the salaries and expenses of the American officials who controlled its finances than to providing health care to the entire nation of around two million people.
Even after the Americans relinquished fiscal control in the late 1940s, Haitian farmers were living on a diet that was “often close to the starvation level,” United Nations officials reported. As few as one in six children went to school.
Debt still shrouded the country. In the 1940s, Haitian children lucky enough to attend school were asked to bring coins to class to finish paying the avalanche of loans that had weighed on their nation since its infancy.
Little of this history is recognized by France. The reparations Haitians were forced to pay their former masters for generations are not covered in French schools, researchers say. And when a Haitian president began loudly raising the subject, the French government scoffed and tried to squelch it.
In 2003, Jean-Bertrand Aristide, a former priest who became the first democratically elected president after decades of dictatorship, launched a campaign demanding that France repay the money it had extracted, with television ads, street banners and a legal team putting together the elements of an international lawsuit. The French government responded by assembling a public commission to study relations between the two countries, but quietly instructed it “not to say a word in favor of restitution,” Thierry Burkard, the French ambassador to Haiti at the time, recently told The New York Times in an interview.
The commission dismissed Mr. Aristide’s claims as the ploys of a demagogue and portrayed the independence debt as a “treaty” between Haiti and France — making only passing mention of the French warships looming off the Haitian coast to enforce the demand in an annex to a 2004 report.
A month later, the French government helped remove Mr. Aristide from power, saying it was trying to prevent Haiti, which was heaving with turmoil, from spinning into civil war. But while French officials have long said the restitution claim was not the reason for Mr. Aristide’s ouster, Mr. Burkard acknowledged it was “probably a bit about that, too.”
“It would have set a precedent” for many other countries, he said.
Despite Mr. Aristide’s removal, the issue has not gone away. In May 2015, François Hollande, France’s president, stunned an audience gathered for the opening of a memorial center on the slave trade in Guadeloupe when he referred to Haiti’s payments to its former slave masters as “the ransom of independence.”
“When I come to Haiti,” he continued, “I will, for my part, pay off the debt we have.”
The crowd, which included Haiti’s president at the time, instantly stood up in loud applause.
“People cried, African heads of state cried,” said Michaëlle Jean, the Haitian-born former secretary-general of the International Organization of la Francophonie, who was present at the speech. “It was immense.”
The excitement was short-lived.
A few hours later, Mr. Hollande’s aides clarified to news organizations that he was speaking only of the “moral debt” France owed to Haiti, not of any financial compensation. The French government maintains the same position today.
“France must face up to its history,” the French Foreign Ministry told The Times, expressing “solidarity” with Haiti. Even so, it has not calculated how much money France received from Haiti over generations.
“That’s the job of historians,” the ministry said.
Haiti’s payments to former colonists were supposed to go solely to individual property owners, not to the French government itself. Yet the state ended up with a cut anyway. The Times unearthed several government documents from the early 1900s revealing that 2 million francs from the descendants of Haiti’s enslaved people, or $8.5 million in today’s currency, landed in French state coffers. (France’s treasury declined to comment, saying its archives dated from only 1919.)
Some of the families that received payments over decades remain European royalty and French aristocracy. Their descendants include Maximilian Margrave of Baden, a first cousin of Prince Charles; the French businessman Ernest-Antoine Seillière de Laborde, who once ran the country’s powerful association of big businesses; and Michel de Ligne, the Belgian prince whose ancestors were close to Catherine the Great and built a castle known as the “Belgian Versailles,” where hundreds of Jewish children were hidden during the Holocaust.
The Times tracked down and spoke to more than 30 descendants of families that received payments under Haiti’s independence debt. Most said they had never heard of it.
“This is part of my family history I never knew,” Nicolaus Herzog von Leuchtenberg, the Duke of Leuchtenberg and a sixth-generation descendant of Joséphine de Beauharnais, Napoleon’s first wife, said in a phone interview from Germany.
The debt was not shouldered by all Haitians equally. The country’s small elite, who today live in gated mansions and travel regularly for vacations in Paris and Miami, remained largely untouched. It was the poor who paid — and continue to pay, many argue, because the country has never had enough schools, clean water, electricity and other basics.
“As of today, we suffer the consequences of the debt,” said Dr. Francis Saint-Hubert, a doctor who worked on Mr. Aristide’s restitution campaign and teaches at the Aristide Foundation for Democracy’s medical school in Haiti. On a recent visit to a public hospital, he found the cupboards bare of the most elemental supplies, like blood pressure cuffs, or even thermometers.
“We are still paying,” he said, “and sometimes with our lives.”
The documents reviewed by The Times show how that debt came to be, and how its impact stretched across history. The earliest records, in fact, date to a time before the nation of Haiti even existed.
The most profitable colony in the world
During slavery, Haiti brimmed with such wealth that its largest and most important city, Cap-Français, was known as the “Paris of the Antilles,” bursting with bookstores, cafes, gardens, elegant public squares and bubbling fountains. The Comédie du Cap sat 1,500 people and put on 200 performances a year — many direct from Paris — as well as regular dances and balls. The town’s slate-roofed houses, with their whitewashed walls and courtyards, rented for four times the price of a ground-floor apartment in central Paris, according to the historian John Garrigus. The harbor, choked with garbage today, was perennially full of ocean-worthy sailing ships.
All this happened quickly. The mountainous colony, tucked into the western part of the island of Hispaniola, was colonized by France later than most of the Caribbean, yet in less than a century its plantations were the leading suppliers of sugar to Europe. Only in the late 1730s were the colony’s first coffee plantations cut into the mountainsides in Dondon, where Ms. Present still farms today.
Within decades, the colony’s reliance on slave labor swelled. Between 1785 and 1790, Saint-Domingue absorbed 37 percent of the entire trans-Atlantic slave trade. Many kidnapped Africans died within a few years of being pulled from the putrid, crowded bowels of slave ships and branded with their new masters’ names or initials.
The survivors made up an astounding 90 percent of the colony’s total population, kept in line by hunger, exhaustion and public acts of extreme violence. Crowds of colonists gathered in one of the island’s fancy squares to watch them be burned alive or broken, bone by bone, on a wheel.
Sadistic punishments were so common they were given names like the “four post” or the “ladder,” historians note. There was even a technique of stuffing enslaved people with gunpowder to blow them up like cannonballs, described as burning “a little powder in the arse,” according to French historian Pierre de Vaissière, who cited a 1736 letter from a colonist.
“O land of mine, is there any other on this planet whose soil has been more soaked in human blood?” asked the Baron de Vastey, a government officer in the northern part of Haiti in his 1814 work “The Colonial System Unveiled.”
“To France’s shame, not a single one of the monsters,” he wrote, singling out plantation owners and their managers by name, has experienced “even the slightest punishment for his crimes.”
France strengthened its laws forbidding the mutilation or killing of enslaved people in the 1780s, a sign of how openly cruel some plantation owners had become. A few years later, 14 enslaved people from a remote coffee plantation made the long trip to the Cap-Français courthouse to test the new laws. Their master, a rich planter named Nicolas Lejeune, had tortured two women whom investigators found in chains, their legs charred from burns. They died soon after, yet Lejeune was acquitted.
The only thing that will prevent “the slave from stabbing the master” is “the absolute power he has over him,” Lejeune wrote to the prosecutor, according to historian Malick Ghachem. “Remove this brake and the slave will dare anything.”
The enslaved people of Saint-Domingue rose up late one August evening in 1791, starting what some historians call the largest slave uprising in history.
Little documentation about the early days of the revolution exists. One enslaved person confessed, most likely under torture, that a clandestine meeting took place in the woods, attended by 200 others from across the north. The rebels later held a ceremony, vowing to destroy their oppressors and the tools of their subjugation.
They did it with whatever weapons they could grab or fashion and — most effectively — with fire, burning sugar cane fields and plantation buildings. The cloud of black smoke that engulfed Cap-Français made the sky glow after sunset like the northern aurora, one French surgeon recounted.
Within two weeks, every plantation within 50 miles of Cap-Français was reduced to ash and the rebels, many dressed in rags, organized into three armies, with hundreds on horseback. One leader became infamous for wielding the same cruel punishments slaveholders had used, whipping colonists hundreds of times and hacking off their hands.
After two years, the French commissioners of the colony announced that all enslaved people would be free and become French citizens. It was practical — they needed recruits to defend the colony against attacks, including from Britain or Spain, which controlled the eastern side of Hispaniola. But it was also ideological, some historians say, reflecting the revolutionary ideals that had erupted back home.
Soon after Louis XVI and Marie Antoinette were guillotined in France, the revolutionary government abolished slavery in 1794, not just in Saint-Domingue but in all French colonies. The historian Laurent Dubois calls that the most dramatic change brought about by the French Revolution, yet for enslaved people of Saint-Domingue, he says, “it was only the end of the beginning of a long struggle for freedom.”
Napoleon, who seized power in 1799, had very different views on slavery. In December 1801, he dispatched some 50 ships to Saint-Domingue to reimpose the French colonial empire and “rid us of these gilded Africans,” as he put it to the commander, his brother-in-law. Napoleon reinstated the slave trade in France’s other colonies and thought it would take three months to vanquish the Haitians.
Instead, as many as 50,000 French soldiers, sailors and colonists died, according to the historian Philippe Girard. Almost two years later, the ragged remains of Napoleon’s forces pulled out of the charred harbor of Cap-Français — later renamed Cap-Haïtien.
The declaration of independence for Haiti — the Indigenous name that revolutionaries reclaimed for their country — offered enslaved people hope from Brazil to South Carolina, noted the historian Julius S. Scott.
But for their masters, it set a chilling precedent.
“The peace of 11 states in this union will not permit the fruits of a successful Negro insurrection,” Senator Thomas Benton of Missouri told his fellow lawmakers in Congress, explaining why the United States should not recognize Haiti’s independence. “It will not permit Black consuls and ambassadors to establish themselves in our cities, and to parade through our country.”
Or, as Senator John Berrien of Georgia said, official relations with Haiti would “introduce a moral contagion” that would make even the most horrifying pestilence seem “light and insignificant.”
The ultimatum
Haiti knew the French would return, a premonition that still towers in stone over the country from a green peak above Dondon’s coffee farms. It is called the Citadelle, the largest military fortress in the Caribbean and arguably Haiti’s most important building. Its gray walls, now patched with orange lichen, are as thick as 16 feet and as high as 147 feet. From one angle, they sweep like the prow of a monstrous ocean tanker bearing down on any flimsy vessels below. More than 160 cannons point threateningly from its openings and ledges.
Some 20,000 peasants — conscripted by the new Haitian government — built it in just 14 years, beginning shortly after independence. It was just one of 30 forts ordered up by Jean-Jacques Dessalines, Haiti’s first ruler, in preparation for what he called “an eventual offensive return of the French.”
That day finally came, 21 years after independence.
On July 3, 1825, a French warship, accompanied by two other ships, sailed into the port of Port-au-Prince, Haiti’s capital.
They were sent by Charles X, the newly installed king of France, to enforce an ordinance: In exchange for 150 million francs, and an enormous reduction in custom taxes on French goods, France would recognize its former colony’s independence.
If the Haitian government did not accept the ordinance, exactly as written, the Baron of Mackau, Ange René Armand, had orders to declare Haiti an “enemy of France” and blockade its ports. In his own handwritten account, the baron said he had been instructed to launch military operations that “can no longer be stopped.”
“I am not a negotiator,” he told Haiti’s president, Jean-Pierre Boyer, according to the baron’s account, which was published in France this year. “I am only a soldier.”
Just up the coast, 11 more French warships waited. One of the Haitian president’s top generals rushed a letter to him in the middle of the talks, saying his men in the coastal mountains northwest of Port-au-Prince had spotted the French fleet.
The idea of payment had been raised before, first by the Haitian president in 1814 as a way of fending off what many saw as an imminent French invasion. Frozen out of trade with France and at times the United States, Boyer himself had discussed the idea, in exchange for international recognition of Haiti’s independence.
But those were diplomatic negotiations. Now, a crippling amount was being demanded under threat of war. The French demand was “excessive” and beyond “all our calculations,” Boyer said, according to the baron’s account.
But after three days of meetings, he relented.
Some historians dispute the notion that Boyer accepted the demands merely to protect his people from war. Alex Dupuy, a Haitian American scholar, argues that the president wanted to enshrine the property rights of the Haitian elite who had taken over land, and knew the costs would be offloaded onto the poor masses. “One has to understand the pressure France put on Haiti, but also the interests of the Haitian ruling class,” he said.
The ordinance broke new ground. Typically, historians say, war reparations are imposed on the losers. Victorious European nations forced France to pay them after the Napoleonic Wars in 1815, a decade before the Baron of Mackau set foot in Haiti. After World War I, Allied nations imposed huge penalties on Germany in the Treaty of Versailles, fueling bitter resentment that carried into World War II.
But in this case, the victors — who had first thrown off their shackles, and then defended themselves by beating back Napoleon’s forces — were the ones to pay. Instead of remedying, or even acknowledging, the abuses of slavery, the ordinance focused on the financial losses of the former masters.
In the coming decades, some nations, like Britain, abolished slavery and paid slaveholders for their losses, while also requiring newly freed people to continue working for their former masters for a number of years without pay. As the Swiss historian Frédérique Beauvois points out, the United States was an outlier: It freed people after the Civil War, and granted no compensation to their enslavers.
But Haiti’s case was unique. The Haitians had already freed themselves.
In the other cases, governments paid slaveholders to ease their opposition to abolition laws and to ensure that the economy would not crash, she said. But with Haiti, France demanded payment from those who had been in chains.
“It was to punish them,” Ms. Beauvois said. “It was vengeance.”
The price tag was huge. In 1803, France sold Louisiana to the United States for 80 million francs — just over half what it demanded from Haiti. And back then, Louisiana encompassed a large sweep of the continent, stretching across all or parts of 15 modern states. Haiti was 1/77 the size.
The Haitian government didn’t have enough money to pay even the first of five installments.
So the baron brought three Haitian diplomats with him back to France. There, they sealed a 30 million franc loan. But after the group of bankers, which included the Rothschilds, took its commissions, Haiti got only 24 million francs.
Instead of 150 million, Haiti suddenly owed 156 million, plus interest.
It was one of the first of many loans by French bankers to foreign governments that transformed Paris into a hub of international finance. And it became a prototype for controlling colonies after their independence, fulfilling the vision of the baron, who later became France’s minister of the navy and colonies.
“Under such a regime,” he wrote, “Haiti would undoubtedly become a highly profitable and costless province of France.”
‘Reduced by Death’
In Paris, the king named a commission to sort through more than 27,000 demands for compensation that flooded in decades after the Haitian revolution.
The biggest single payout went to the family of one of the biggest slaveholders in Haiti’s history, Jean-Joseph de Laborde, a banker for Louis XV, according to Oliver Gliech, a German historian who has created a database of former colonists.
In the late 18th century, Laborde shipped nearly 10,000 Africans to Haiti in his slave boats and had more than 2,000 enslaved people on his plantations there, many of whom died. French revolutionaries beheaded him in 1794, but two of his children, Alexandre and Nathalie, received about 350,000 francs, or about $1.7 million today, for his claimed losses in Haiti.
Officially, former colonists got just one-tenth of what they lost. But Laborde’s son, Alexandre, a fervent abolitionist, said in an 1833 parliamentary debate that the compensation payments were so large they actually exceeded the plantation owners’ losses.
“With half of the compensation I would receive, I could buy the three houses I owned,” he told lawmakers.
By law, the commission could compensate Frenchmen only for lost real estate. But it was clear that “slaves were almost the only value of Saint-Domingue” and should be part of the calculus, Jean-Marie Pardessus, an official who helped set the rules on compensation, told his fellow lawmakers.
What little is known about the commission’s decisions comes from a 990-page volume of its original handwritten notes discovered in the French archives in Roubaix in 2006.
Some former colonists submitted letters from slave ship captains and slave merchants as proof of the kidnapped Africans they had purchased on the eve of the revolution. Conversely, commissioners subtracted the value of enslaved people colonists took with them when fleeing.
In 1828, the commission heard from Philippine Louise Geneviève de Cocherel. Her father, the recently deceased Marquis of Cocherel, had owned six properties, including a sugar plantation and a coffee plantation.
Cocherel had been singled out by the Baron de Vastey in his treatise on the horrors of slavery, but in flowing handwriting, the commissioner’s note taker recorded the marquis’s losses with bureaucratic dispassion:
His sugar and cotton plantations had been “reduced by death” to 220 enslaved people, valued at 3,425 francs per head.
The coffee plantation’s slaves had been “reduced to 40 by death,” their worth put at 3,250 francs each. On the ranch, the seven enslaved people had been “reduced to” six, worth 2,500 per head.
In 1789, before the slave rebellion, the marquis bought 21 recently kidnapped Africans before leaving for France. But he didn’t indicate where they were put to work, so the commission valued them at an average rate, down to the cent: 3,366.66 francs.
In the end, it awarded Cocherel’s daughter, a newly married marquise, average annual payments of 1,450 francs, or about $280 in the 1860s, for dozens of years, according to government publications of the commission’s decisions.
By contrast, coffee farmers in Haiti were earning about $76 a year in 1863, Edmond Paul, a Haitian economist and politician, wrote at the time — barely enough to cover one meal a day of “the least substantive foods.”
It was reminiscent, he said, of slavery.
‘Ready to Fight’
The Haitian government ran out of money right away. To finish its first payment, it emptied its state coffers, sending it all to France on a French ship, sealed in bags inside nailed crates reinforced with iron bands. That left no money for public services.
The French government threatened war to collect the rest.
“An army of 500,000 men is ready to fight,” wrote the French foreign minister in 1831 to his consul in Haiti, “and behind this imposing force, a reserve of two million.”
In response, President Boyer passed a law commanding every Haitian to be ready to defend the country. He built the leafy suburb of Pétionville, now the bastion of the Haitian elite, up the hill from the harbor — out of range of cannon fire.
Even French diplomats recognized their threats had prompted the Haitian government to pour money into its military, rather than send it to France.
“The fear of France, which naturally wants to be paid, does not allow it to reduce its military state,” reads a 1832 letter by one French diplomat.
In late 1837, two French envoys arrived in Port-au-Prince with orders to negotiate a new treaty and get the payments flowing again. The so-called independence debt was reduced to 90 million francs, and in 1838, another warship returned to France with Haiti’s second payment, which swallowed much of Haiti’s revenues once again.
The military sucked up another large chunk, according to the French abolitionist writer and politician Victor Schœlcher. After that, there was very little left for hospitals, public works and other aspects of public welfare. Education had been assigned a mere 15,816 gourdes — less than 1 percent of the budget.
‘And Then Sells Himself’
From the very beginning, French officials knew how disastrous the payments would be for Haiti. But they kept insisting on getting paid, and for decades — with some exceptions, notably during periods of political upheaval — Haiti came up with the money.
The Times tracked each payment Haiti made over the course of 64 years, drawing from thousands of pages of archival records in France and Haiti, along with dozens of articles and books from the 19th and early 20th centuries, including by the Haitian finance minister Frédéric Marcelin.
In some years, Haiti’s payments to France soaked up more than 40 percent of the government’s total revenues.
“They don’t know which way to turn,” a French captain wrote to the Baron of Mackau in 1826 after collecting a shipment of gold from Haiti.
“After trying domestic loans, patriotic subscriptions, forced donations, sales of public property, they have finally settled on the worst of all options,” the captain wrote: 10 years of exorbitant taxes that were “so out of all proportion to the achievable resources of the country, that when each one sells all that he possesses, and then sells himself, not even half of the sums demanded will be collected.”
Yet by 1874, Haiti had paid down all but 12 million francs of its double debt to France, in large part through coffee taxes. To finish off the rest — and finally invest in the country’s development by building bridges, railroads, lighthouses — the government took out two more hefty loans from French bankers.
The borrowing ended up being a “shameless waste,” the president of Haiti’s national assembly said after a parliamentary investigation.
In an 1875 loan, the French bankers and investors took a 40 percent cut off the top. Most of the rest went to paying other debts, while the remainder lined the pockets of corrupt Haitian officials who, historians say, enriched themselves at the expense of their country’s future.
Instead of escaping mizè, Haitians slid deeper into it.
While the world’s great powers, and even some smaller countries like Costa Rica, were investing in huge public health projects to fight disease and improve their citizens’ quality of life, Haiti had scraps for things like hospitals and water pipes. In 1877, when the public works department was officially created, it had two architects and six engineers for the entire country.
One British diplomat, Spencer St. John, described Port-au-Prince at this time as perhaps “the most foul smelling, dirty and consequently fever-striken city in the world,” with human waste collecting in fetid pools on the streets that “in other countries is carried off by the sewers.”
The bank that benefited most from the 1875 loan was Crédit Industriel et Commercial, the French institution that helped finance the Eiffel Tower. And soon after its first lucrative foray into Haiti, Crédit Industriel shaped the country yet again, helping to establish the National Bank of Haiti.
Nearly the only thing Haitian about it was the name.
Headquartered in Paris, controlled by French businessmen and aristocrats, the bank took over Haiti’s treasury operations, charged a commission any time the Haitian government so much as deposited money or paid a bill, and delivered the profits to its shareholders in France. In 1894, a banner year, its French investors earned more than the Haitian government’s proposed agriculture budget for the entire country.
After 1915, when the Americans replaced the French as the dominant force in Haiti, they did more than just control the country’s national bank: They installed a puppet government, dissolved parliament at gunpoint, entrenched segregation, forced Haitians to build roads for no pay, killed protesters and rewrote the nation’s Constitution, enabling foreigners to own property for the first time since independence.
The military occupation lasted 19 years, and was justified as vital to securing American interests in the region and taming Haiti’s chaos. The United States, where lawmakers once feared the contagion effect of Haitian independence, now depicted the invasion as a civilizing mission, necessary because, as Secretary of State Robert Lansing wrote in 1918, “the African race are devoid of any capacity for political organization.”
There was another hand behind the occupation, as well: Wall Street, in particular the National City Bank of New York, the predecessor of Citigroup. By 1922, its affiliate had bought all the shares in Haiti’s national bank and, with a guarantee from the American government that it would be repaid, won the chance to lend still more money to Haiti. The bank ended up controlling nearly all of Haiti’s foreign debt — and then followed a well-established pattern.
It did little to develop Haiti, while sucking up a quarter of the country’s revenues over the next decade, according to annual fiscal reports reviewed by The Times.
When investigators with the newly formed United Nations visited Haiti after the Americans gave up financial control in 1947, they found a country in the same desperate straits as always.
From 1825 to 1957, the analysis by The Times found, international debt drained an average of 19 percent of the country’s annual revenue, and in some years ate up more than 40 percent.
“It’s a really massive number by modern standards,” said Ugo Panizza, an Italian economist who has examined the double debt.
Moreover, loans are often taken on by countries to invest in their welfare and development. That was rarely the case in Haiti. The double debt was imposed by an outside power that provided no goods or services in return, sapping the new nation’s wealth from the beginning.
“The first economic impact of this drain was the absence of funds to invest in education, health and infrastructure,” said Thomas Piketty, a French economist who has also studied the double debt. “But even more decisively, in the long term, this drain has totally disrupted the process of state building.”
Not everyone agrees. In some periods, the biggest line item in the Haitian state’s budget — even bigger than its debt payments — was the military.
Some experts described the expense as understandable, given the Haitian fear of a French invasion and the American occupation decades later. But others see Haiti’s heavy military spending as a reflection of a predatory government more interested in reaping financial rewards and staying in power than helping its people.
“There was always the alternative: Spend less on the military, spend more on development,” said Mats Lundahl, a Swedish economist who has published several books on Haiti. “This was a deliberate choice.” From 1843 to 1915, Haiti had 22 governments, he pointed out. Seventeen were deposed in revolutions or coups.
The double debt imposed by France clearly had an impact, Mr. Lundahl said, but “I don’t think it’s the main reason for Haitian underdevelopment.” Haiti’s leaders, he said, “did a pretty good job themselves.”
‘President for Life’
A bookish, middle-aged doctor was elected president in 1957.
François Duvalier, who had run a clinic training doctors to treat a disfiguring disease called yaws, promised to free the government from the grip of the country’s elite and represent the other Haiti: the poor with no paved roads, no running water and no education. He called them “the great unacknowledged” and promised to bring them out of their mizè.
The country’s prospects looked good. For the first time in more than 130 years, Haiti was unburdened by crippling international debt. And after frost had damaged Brazil’s coffee crop, the price of the commodity soared, offering Haiti’s government a windfall that it began to spend on irrigation canals and the country’s first big hydroelectric dam.
“The present moment offers Haiti an exceptional opportunity,” the World Bank said in 1954, adding that “this opportunity has to be seized now.”
Instead, Duvalier drove his country into despair.
The 28-year dictatorship he shared with his son Jean-Claude terrorized the nation. The Tontons Macoutes, a militia Duvalier created, attacked every perceived threat, including students and journalists. Hundreds were thrown into a network of prisons Human Rights Watch called the “triangle of death” and never heard from again. Others were shot on the street, their bodies left in heaps. In 1964, Duvalier declared himself “president for life.”
Professionals fled the country, taking their expertise. By 1970, more Haitian doctors were practicing in Montreal than in Haiti, one journalist, James Ferguson, estimated.
Duvalier perfected the corruption of past leaders, dipping into the state tobacco monopoly and skimming the pay of Haitian workers sent to Dominican sugar mills. His government outright extorted citizens, particularly through its “National Renovation Movement,” demanding that they donate to the construction of what jurists called a “purely fictitious” city named “Duvalierville.”
Initially, the Duvalier government found an ally in the Cold War struggle unfolding across the hemisphere: the United States.
After a Haitian diplomat voted in favor of ejecting Cuba from the Organization of American States, the American government agreed to fund a large airport — named the François Duvalier International Airport — in Port-au-Prince. The arrangement was widely cast by journalists as a tit-for-tat agreement, but the United States Agency for International Development soon closed its freshly built headquarters in Port-au-Prince because of corruption in the Duvalier government.
After a second heart attack, Duvalier, nicknamed “Papa Doc,” had the country’s Constitution changed so that his young son, just 19, could replace him. Known as “Baby Doc,” Jean-Claude Duvalier continued his father’s reign of terror and graft. By the time protests forced the dictator and his family to be spirited away on an American plane to France, he and his relatives had stolen hundreds of millions of dollars, having treated the state like a “royal fiefdom,” a Haitian government investigation found.
Over that time, the country’s misery deepened. Fewer than one in four adults could read, according to a 1985 World Bank report. From a quarter to half of Haitian children suffered severe malnutrition. Many were in the countryside, where coffee farmers earned even less than they had before the Duvalier regime.
After Jean-Claude Duvalier fled the country, the coffee tax was removed for the first time in more than a century. But it was too little, too late.
Farmers had been growing coffee more or less the same way since the days after the revolution, in very small garden plots where the trees seeded themselves naturally, mixed with banana and orange trees, as well as vegetables. There had never been a serious push by the government to develop the industry with new technology, fertilizers or new varieties of coffee.
The bountiful harvests that continued for generations and paid the nation’s debts were “like magic,” said Jobert Angrand, the former head of the National Coffee Institute of Haiti and a recent minister of agriculture.
By the 1980s, the magic had worn off. Poor farmers began to cut down their coffee trees and plant quicker-growing cash crops instead, leading to erosion. In Dondon, farmers who once couldn’t see the Citadelle from their fields because of the thick foliage above them suddenly had a clear view. Coffee exports began to plummet.
“This is the problem in Haiti,” said Mr. Angrand. “There is no investment in the countryside.”
‘All the Better’
The Americans arrived at the gates of President Jean-Bertrand Aristide’s house before dawn on Feb. 29, 2004. Flanked by security officers, a U.S. diplomat climbed the mansion’s steps to see the president — and ask for his resignation letter before whisking him into exile.
Mr. Aristide, a former Catholic priest who had railed against the dictatorship from his pulpit in the slums, and the first lady, Mildred Aristide, stepped into a diplomatic car to the airport and boarded an American plane from the tarmac.
Their destination was unknown even then. They were simply being removed from the country.
As the plane circled in the air, its blinds down, French officials frantically called the leaders of African countries, searching for someone willing to host Haiti’s soon-to-be former president, according to Mr. Burkard, the French ambassador to Haiti at the time. Finally, after three rejections, President François Bozizé of the Central African Republic agreed.
After Mr. Aristide landed in Bangui — a capital thousands of miles from his own, on a different continent — he made reference to Toussaint Louverture, the Haitian revolutionary leader. He had been abducted by French soldiers in 1802 after signing a peace agreement, carted off to France and thrown in prison without a trial in the frozen Jura Mountains, where he died a year later.
Louverture’s famous line is a standard of Haitian history books: “In overthrowing me, you have done no more than cut down the trunk of the tree of Black liberty in Saint-Domingue. It will spring back from the roots, for they are numerous and deep.”
Mr. Aristide changed it slightly. “In overthrowing me they have uprooted the trunk of the tree of peace,” he said, “but it will grow back because the roots are Louverturian.”
Later, he was more pointed: He told American news outlets by phone that he’d been kidnapped.
Haiti’s two former colonizers described their joint action as both a rapprochement after their friction over the Iraq War and a humanitarian mission to avoid a looming civil war in Haiti. Haitian rebel soldiers were in the north, threatening to soon take the capital and Mr. Aristide. Pro-Aristide and anti-Aristide protesters had clashed violently in the streets. Secretary of State Colin L. Powell called Mr. Aristide’s claim of being kidnapped “absurd.”
But Mr. Burkard, the French ambassador, told The Times in a recent interview that France and the United States had effectively orchestrated “a coup” against Mr. Aristide by forcing him into exile.
And while Mr. Aristide’s demand for financial restitution from France was not the principal reason for his removal, Mr. Burkard said, his ouster had an added benefit: It ended Mr. Aristide’s noisy campaign, which had landed with the force of a grenade, threatening to blow up relations with all former colonies.
That made his removal “all the better,” said Mr. Burkard.
Mr. Aristide had been ousted before, in a military coup in 1991, less than a year after winning the first democratic election since the dictatorship. But he was re-elected nine years later and launched his restitution campaign in 2003, on the 200th anniversary of Toussaint Louverture’s death.
With the money Haiti shipped to France for the so-called independence debt back in hand, he said, his country could invest in all the things it had never been able to afford, including schools, hospitals, roads, tractors and water for peasants.
Tallying Haiti’s losses, he presented a bill: $21,685,135,571.48.
The figure, both for its size and its precision, was mocked by French diplomats and denounced by some Haitian intellectuals as an attempt by Mr. Aristide to distract from the country’s woes and maintain his grip on power. But, as the estimates vetted by economists and historians consulted by The Times show, his calculations may have been close to the mark — and possibly even modest.
The Aristide government had hired international lawyers to assemble arguments and a researcher to dig through French archives. On the nation’s 200th Independence Day, Mr. Aristide celebrated before huge crowds on the lawn of the national palace, promising to replace a 21-gun salute with 21 things he would do once the restitution was paid — a retort to the cannons fired by the Baron of Mackau’s fleet centuries ago.
“Why after 200 years, is Haiti this impoverished?” Mr. Aristide asked during a rare interview with The Times at his home office in the suburbs of Port-au-Prince, a large gold-painted bust of Toussaint Louverture on a table behind him.
“We were condemned to live in poverty — not just poverty, but misery,” he said. “An abject misery tied to 1825.”
Since his departure, none of his successors have pressed the issue. In 2003, the French government dismissed his claim of restitution. Twelve years later, Mr. Hollande acknowledged that France did indeed owe Haiti a debt — before his staff quickly said it was not a monetary one.
Still, Mr. Aristide argued that he and others had “seeded the field,” noting that while the Haitian revolution started in 1791, it took years before enslaved people became free, and years more until they claimed independence.
“It’s not finished,” he said.
‘Resign yourself to mizè’
The tinny scrapes of metal shovels on concrete echo outside the Vincent Ogé coffee cooperative. Using methods that haven’t changed for generations, workers scoop up the coffee beans drying in the sun and toss them in wheelbarrows.
As dusk nears, the farmers begin to arrive, carrying the season’s first crop directly from their gardens in buckets and in thick plastic sacks.
“All the benefits of coffee were never returned to the peasants,” says Françisque Dubois, the local coffee cooperative’s founder.
“Even if the money came back, it wouldn’t reach us,” he says. “It would go into the pockets of the gwo moun — the big shots,” he adds, “like Duvalier, who put it all in Swiss banks.”
Mr. Dubois greets the arriving farmers from a straw chair in the dim processing room. Beside him, a barefoot worker dips each farmer’s load into a bucket of water to remove any cherries that have been hollowed out by pests. Then, the cherries’ flesh is removed, and the remaining seeds — known widely as beans — go to a cistern to ferment. The process hasn’t changed all that much since the coffee boom of Saint-Domingue.
Very few of the coffee farmers in Dondon had heard of the so-called independence debt, despite the pivotal roles their ancestors played in paying it. The handful who had a notion said they were too full of other worries to ponder what it meant for the nation’s evolution. They were busy battling mizè.
Hunger. Sickness. Unpaid school fees. The crippling cost of a father’s funeral. One man steps out of the cooperative, runs his hands over his face, and says forlornly that he can’t keep anything in his head since his grandchild died of fever.
“You have to resign yourself to mizè,” said Rose Melanie Lindor, a 70-year-old coffee farmer on the other side of town. Five of her 10 children died.
By the time Etienne Roberson stepped into the cooperative, the sun had painted the trees with honey. He almost made it through high school before his family stopped being able to pay the fee, and knew more than most about the so-called independence debt.
“It was bad for the country,” he said. “When we were paying it, that’s when the country became poor.”
Across the dirt road, Ms. Present stopped picking cherries from her coffee trees earlier that day, taking a rare moment to contemplate her nation’s past and her ancestors’ parts in shaping it.
“If we have our liberty now because of coffee,” she said finally, “I’m proud of that.”
Then, she got back to work.
The Root of Haiti’s Misery: Reparations to Enslavers
Haiti’s Lost Billions
How a French Bank Captured Haiti
Invade Haiti, Wall Street Urged. The U.S. Obliged.
Demanding Reparations, and Ending Up in Exile
Research was contributed by Charles Archin, Harold Isaac and Ricardo Lambert from Port-au-Prince; Daphné Anglès, Claire Khelfaoui and Oliver Riskin-Kutz from Paris; David Foulk from Mont-de-Marsan, France; Sarah Hurtes and Milan Schreuerfrom Brussels; Allison Hannaford from North Bay, Ontario; and Kristen Bayrakdarian from New York. Photo and video editing by Craig Allen. Produced by Rumsey Taylor. Additional production by Gray Beltran. Map by Scott Reinhard.
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Refus d’obtempérer à Paris : la famille de la passagère tuée porte plainte contre le conducteur
Une nouvelle plainte va être déposée dans le cadre du refus d’obtempérer qui a eu lieu à Paris, samedi 4 juin. Pour rappel, après avoir refusé d’obéir à des policiers en VTT, un conducteur multirécidiviste avait tenté de fuir en fonçant sur l’un d’entre eux, forçant les fonctionnaires à ouvrir le feu. Ce mercredi 8 juin, rapporte TFI Info, les parents de la passagère décédée ont fait part de leur volonté de porter plainte contre Mohamed M., le conducteur de la voiture. Leur avocate, Me Sylvie Noachovitz, estime qu’il est le premier responsable de la mort de leur fille.
« Le conducteur a empêché les passagers de la voiture de les laisser sortir », a expliqué Me Noachovitz, évoquant de « nombreux témoignages » – dont celui d’Inès, une autre passagère – attestant que le chauffard a ignoré les suppliques de ses passagers. « Ils hurlaient tous « laisse nous sortir, on veut descendre, au secours » », relate l’avocate, qui accuse le conducteur d’avoir « pris en otage les passagers et Rayana ».
Un historique judiciaire chargé
Placé en garde à vue mardi 7 juin, à l’issue d’un passage à l’hôpital, Mohamed M. est déjà visé par une enquête pour « tentative d’homicide sur personne dépositaire de l’autorité publique » et « refus d’obtempérer aggravé par la mise en danger d’autrui, conduite malgré annulation du permis de conduire et conduite sous l’empire d’un état alcoolique et après avoir fait usage de substances classées comme stupéfiants ».
Comme le rappelle Le Figaro, il purgeait une peine de prison au moment des faits, et bénéficiait du régime de semi-liberté. Un emprisonnement semble-t-il mérité de longue date, puisque son casier portait déjà plus de 80 mentions. Selon BFMTV, il figure également au Fichier des personnes recherchées (FRP) après avoir enfreint l’interdiction de détenir une arme que lui avait infligé un tribunal par le passé.
Les trois policiers qui ont ouvert le feu avaient été placés, dimanche 5 juin, en garde en vue dans les locaux de l’IGPN. Ils en étaient finalement ressortis libres mardi, sans poursuites judiciaires à ce stade. Me Laurent-Franck Liénard, leur avocat, a déjà eu l’occasion de dire que plusieurs enregistrements vidéos accréditent la thèse de la légitime défense : « Les trois policiers, à des positions différentes, ont tous les trois ressenti la dangerosité de la manœuvre de la voiture et l’urgence de réagir ».
BBC
'I was a poor kid but it put steely determination in me'
By Dougal ShawBusiness reporter, BBC News
As a young, black entrepreneur with few industry contacts, Timothy Armoo, 27 has more than beaten the odds to raise investment, scale and then sell his start-up.
He grew up on a council estate in south London and puts some of his success down to a "lucky break" as a teenager.
"When I talk to my girlfriend about it," says Mr Armoo, "she goes, 'you know that you're not meant to be able do this?'"
Mr Armoo founded his social media advertising business, Fanbytes, in 2017, building it up to employ 65 people.
The London company connects social media influencers with big brands for promotion work. He has just sold the business to a larger advertising firm called Brainlabs for an eight-figure sum, he says - both companies are in private hands so the exact sum has not been disclosed.
It is still incredibly difficult for black entrepreneurs to access funding for start-ups.
Less than one per cent of venture capital investment in the UK went to black entrepreneurs between 2009 and 2019, according to a recent report by Extend Ventures - a similar figure to the United States.
And recent government statistics suggest black-owned businesses are four times more likely to have their business loan applications rejected, than white or South Asian business founders.
Mr Armoo was born in Hackney in London but moved to Ghana to live with his grandmother when he was 3 months old, remaining there for ten years.
Returning to London in his early teens, he lived in Mawby House council estate on the Old Kent Road, in a flat with his father, a first generation immigrant. "I was a poor kid, we never had a lot of money and it put some steely determination in me," says Mr Armoo.
But then he got what he calls "a lucky break", when he won a sixth-form scholarship to independent school, Christ's Hospital in London, where boarding fees are more than £12,000 per term.
"It introduced me to a world I hadn't known before," he says.
"There was a kid who one day got picked up by helicopter. It opened up my eyes and gave me a sense of confidence for what is possible, even though there weren't that many people who looked like me there.
He says the experience gave him confidence "in how to talk in certain circles, the subjects you engage in," he then used those skills building Fanbytes for meeting investors among other things.
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Mr Armoo has also capitalised on the growing value of social media influencers in advertising.
Fanbytes signs up social media stars on TikTok, Instagram and Snapchat, getting them to work with big brands to collaborate on their advertising campaigns.
Mr Armoo created Fanbytes with two other black entrepreneurs and close friends, Ambrose Cooke and Mitchell Fasanya.
Mr Cooke developed the company's proprietary algorithm as part of his university dissertation at Imperial College, London. It scrapes data to search for up-and-coming social media influencers - meaning Fanbytes can sign them up before they get popular and expensive.
These days it works with some of TikTok's biggest stars, like Rhia, from the UK, who is a toy influencer with more than 14m followers, and vlogger Bella Poarch, who has 89m followers.
Clients have included everyone from Deliveroo to the UK government.
Fanbytes has been bought up by Brainlabs, a digital advertising company set up in 2012 by former Google employee Daniel Gilbert.
"Influencer marketing has rapidly become an integral part of the digital media mix and influencers have become the new A-listers," says Mr Gilbert, "so to be able to offer it alongside our other capabilities under one roof is a huge advantage to our clients."
TikTok's advertising revenue is likely to triple to $11bn in 2022, more than the combined ad revenues of Twitter and Snapchat, according to research firm, Insider Intelligence.
"Influencer advertising is growing in importance to brands, as people spend increasing amounts of time looking at content from social media personalities," says Rebecca McGrath, Mintel's associate director for Media and Technology.
Nearly one in five (19%) people who viewed influencer content bought a product or service after seeing an influencer promote it on social media in the three months to November 2021, according to a recent Mintel report.
This means advertising firms that still focus on traditional advertising, like print, in the future might start buying smaller start-ups dedicated specifically to influencers, says Ms McGrath.
Mr Armoo hopes that he can inspire others to follow in his footsteps.
One of the biggest hindrances for black founders says Mr Armoo, "is that they don't see other people like them doing it, which would normalise success. The funding is there, and the opportunities are there."
Mr Armoo has been sharing his business advice on his social media accounts.
"I've always seen myself as an entrepreneur first, then a black entrepreneur," he says. "Otherwise, you start to put too much emphasis on your race and you start to think about all the statistics around lower funding rates, or lack of exits, which results in you mentally playing on the back foot.
"Be objective, and solve problems. Focus on being so good they can't ignore you."
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En images : Rafael Nadal à Roland-Garros, "roi de la terre battue" au palmarès hors norme
Publié le : 06/06/2022 - 12:02
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Rafael Nadal a remporté, dimanche, sa 14e Coupe des Mousquetaires à Roland-Garros face au Norvégien Casper Ruud. Comme un clin d'œil, le "roi de la terre battue" s'est imposé un 5 juin comme lors de son premier titre à la Porte d'Auteuil, en 2005. Retour sur 17 ans de participation du Majorquin, qui n'a concédé que trois défaites au total dans ce tournoi du Grand Chelem.
L'Humanité
Anatolia, un huis clos glaçant
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Malou Lebellour-ChatelierAu cœur de l’hiver, le froid glace les élèves d’un pensionnat d’Anatolie dont le chauffage est tombé en panne. Lorsque le petit Mémo tombe malade, son ami Yusuf cherche de l’aide auprès des adultes. Errant de couloirs labyrinthiques en bureaux vides, l’enfant est confronté à des murs, réels et figurés. Le regard déjà accablé, sans personne pour l’écouter, il devient peu à peu fantomatique (comme le souligne subtilement une référence au dessin animé Casper). Quand les adultes prennent enfin la mesure de la situation, il est déjà trop tard. L’école est coupée du monde par une tempête de neige. Cette dernière, qui tombe à pierre fendre, figure un personnage à part entière du récit. C’est elle qui, encerclant l’école, empêche les secours d’arriver, faisant du film un huis clos doublé d’un compte à rebours : Mémo va-t-il mourir avant qu’une ambulance parvienne jusqu’à l’école ?
Tandis qu’il gît, inconscient, sur le lit de l’infirmerie, les adultes impuissants se renvoient la balle. Est-ce la faute du surveillant qui a infligé une douche froide à l’enfant ? Celle de l’enseignant qui a été aperçu le raccompagnant à son dortoir en pleine nuit ou celle du directeur, qui, préférant financer ses plaisirs personnels, n’a pas racheté des pneus neige ? La caméra à l’épaule rend l’atmosphère pesante. On frissonne face aux images des monts enneigés et des visages rougis. Le froid semble s’infiltrer dans la salle de cinéma. On rit aussi, presque nerveusement, face aux chutes répétées des instituteurs sur la glace, ou lorsque, le bras en l’air, ils cherchent du réseau pour appeler les secours. Au milieu de toutes ces grandes personnes qui s’accusent mutuellement, se tient Yusuf, enfant silencieux, dont les yeux noirs n’expriment rien d’autre que la détresse. Un sentiment de terreur émane de lui, celui de perdre son ami, d’être puni, d’être coupable.
inspiré d’Une enfance marquée par les privations
Samet Yildiz, acteur non professionnel, est bouleversant de justesse dans ce rôle où il nous rappelle les jeunes héros du cinéma d’Abbas Kiarostami. Ferit Karahan, né en 1983, s’inspire de sa propre enfance passée dans un pensionnat kurde. Marqué par les privations et les sévices, il dénonce un système éducatif régi par la menace, dans lequel les enseignants usent de la peur comme d’un outil pédagogique. Plus généralement, il condamne le cercle vicieux de l’oppression et la boucle de la violence masculine. « Je me rends compte aujourd’hui que contrôler les enfants, c’est essentiellement contrôler l’avenir », dit-il. Anatolia, sélectionné cette année à la Berlinale, est à l’image de son premier long métrage, The Fall from Heaven, un drame moral kafkaïen et engagé, qui pointe du doigt les maux de la société turque.
cinéma Opex 360
La Suisse refuse de vendre à la Pologne ses chars Leopard 2A4 mis en réserve
par Laurent Lagneau · 4 juin 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerAyant transféré aux forces ukrainiennes une bonne partie de ses chars T-72 hérités de la période soviétique [le nombre exact n’a pas été confirmé officiellement mais il serait question de 200 exemplaires, ndlr], la Pologne s’emploie désormais à les remplacer, alors que le Royaume-Uni s’était dit prêt à combler ce déficit capacitaire temporaire.
Pour cela, Varsovie comptait sur l’initiative « Ringstausch » qui, justement, prévoit le remplacement par l’Allemagne des équipements datant de la période soviétique livrés à l’Ukraine par les pays membres de l’Otan.
La République tchèque, qui a donné aux forces ukraniennes une partie de ses T-72M1, doit en bénéficier, Berlin ayant annoncé son intention de lui livrer une quinzaine de chars Leopard 2A4 prélevés sur les stocks de la Bundeswehr. En outre, Prague a engagé des discussions pour acquérir 50 Leopard 2A7+. La Slovénie et la Grèce auront également accès ce dispositif après avoir respectivement transféré à l’Ukraine leurs chars M-84 et leurs véhicules de combat d’infanterie BMP-1.
Seulement, il en va autrement pour la Pologne. Le gouvernement allemand « n’a pas tenu ses promesses […] et franchement, nous en sommes très déçu », a récemment lâché Andrzej Duda, le président polonais. « Nous avons fourni à l’Ukraine un grand nombre de chars. Ce faisant, nous avons affaibli notre propre potentiel militaire et nous avons épuisé nos propres stocks militaires. C’est pourquoi la Pologne espérait également le soutien de l’Allemagne », a-t-il rappelé.
À Berlin, on fait valoir qu’il n’est pas possible de « livrer du matériel lourd en appuyant sur un bouton ou en claquant des doigts ». Il est « important que nous soyons en communication constante les uns avec les autres afin d’éviter tout malentendu », a toutefois estimé Annalena Baerbock, la ministre allemande des Affaires étrangères.
Mais pour la Pologne, le problème reste entier. Aussi cherche-t-elle à se procurer des Leopard 2 [dont elle dispose déjà environ 250 exemplaires] auprès de pays qui en mettent en oeuvre. Et cela, en plus des 250 chars M1A2 SEPv3 Abrams que les États-Unis doivent lui livrer, dans le cadre d’un contrat de 5 milliards d’euros. Et c’est la raison pour laquelle elle s’est tournée vers la… Suisse.
En effet, par le passé l’armée suisse a reçu jusqu’à 380 chars « 87 Leo » [c’est à dire des Leopard 2A4]. Et il lui en reste 134 en ligne et 96 en réserve. Certains ont été transformés en engins de génie ou chars de dépannage. Et 42 ont été repris en 2010 par le groupe allemand Rheinemetall, lequel devait utiliser les « châssis pour la construction de véhicules d’appui », selon un communiqué publié à l’époque.
Quoi qu’il en soit, les Leopard 2A4 mis en réserve ne pouvaient qu’intéresser la Pologne, qui a adressé à cette fin une demande à Berne, en la motivant par le fait qu’elle « a livré des armes en quantité substantielle à l’Ukraine, y compris des moyens lourds, et qu’elle a donc maintenant besoin de moyens pour reconstituer ses propres stocks et capacités de défense ».
Cette démarche s’est révélée vaine, les autorités suisses ayant exclu tout transfert de ces Leopard 2A4. « Étant donné que l’aliénation de chars désaffectés à un autre État suppose en amont une mise hors service de ces systèmes, étape soumise à l’approbation du Parlement dans le cadre de messages sur l’armée, le DDPS [département de la Défense, de la Protection de la population et des Sports, ndlr] estime que, dans les circonstances actuelles, l’aliénation de chars désaffectés à la Pologne ne peut pas être réalisée dans un délai utile », ont-elles expliqué, via un communiqué publié le 3 juin.
En revanche, la Suisse estime que l’Allemagne « peut disposer librement » des 42 chars revendus à Rheinmetall. Au passage, ces Leopard 2A4 ne sont pas complets puisque leur canon de 120 mm, leurs mitrailleuses ainsi que d’autres composants avaient été préalablement démontés.
« Le DDPS a confirmé à l’Allemagne que l’utilisation ultérieure des chars vendus il y a douze ans déjà relève de la seule responsabilité de Rheinmetall et est donc soumise à la législation allemande sur l’exportation de matériel de guerre. L’Allemagne peut ainsi décider librement de l’utilisation ultérieure de ces véhicules », a expliqué Armasuisse.
Par ailleurs, Berne a confirmé son refus de donner suite à une demande allemande concernant environ 12400 obus de 35 mm de fabrication suisse pour les blindés anti-aériens Gepard que Berlin a l’intention de donner aux forces ukrainiennes. Même chose pour une requête adressée par le Danemark au sujet de 22 blindés Piranha III produits en Suisse.
« Selon la loi fédérale sur le matériel de guerre [LFMG], les exportations de matériel de guerre doivent être refusées si le pays de destination est impliqué dans un conflit armé international. Or la Russie et l’Ukraine sont impliquées dans un tel conflit. Comme les exportations de matériel de guerre de provenance suisse à destination de l’Ukraine ne peuvent être autorisées en raison de l’égalité de traitement découlant du droit de la neutralité et des dispositions de la LFMG, il n’est pas possible de répondre favorablement aux demandes de l’Allemagne et du Danemark en vue de la transmission de matériel de guerre à l’Ukraine », ont expliqué les autorités suisses.
La Suisse refuse de vendre à la Pologne ses chars Leopard 2A4 mis en réserve
par Laurent Lagneau · 4 juin 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerAyant transféré aux forces ukrainiennes une bonne partie de ses chars T-72 hérités de la période soviétique [le nombre exact n’a pas été confirmé officiellement mais il serait question de 200 exemplaires, ndlr], la Pologne s’emploie désormais à les remplacer, alors que le Royaume-Uni s’était dit prêt à combler ce déficit capacitaire temporaire.
Pour cela, Varsovie comptait sur l’initiative « Ringstausch » qui, justement, prévoit le remplacement par l’Allemagne des équipements datant de la période soviétique livrés à l’Ukraine par les pays membres de l’Otan.
La République tchèque, qui a donné aux forces ukraniennes une partie de ses T-72M1, doit en bénéficier, Berlin ayant annoncé son intention de lui livrer une quinzaine de chars Leopard 2A4 prélevés sur les stocks de la Bundeswehr. En outre, Prague a engagé des discussions pour acquérir 50 Leopard 2A7+. La Slovénie et la Grèce auront également accès ce dispositif après avoir respectivement transféré à l’Ukraine leurs chars M-84 et leurs véhicules de combat d’infanterie BMP-1.
Seulement, il en va autrement pour la Pologne. Le gouvernement allemand « n’a pas tenu ses promesses […] et franchement, nous en sommes très déçu », a récemment lâché Andrzej Duda, le président polonais. « Nous avons fourni à l’Ukraine un grand nombre de chars. Ce faisant, nous avons affaibli notre propre potentiel militaire et nous avons épuisé nos propres stocks militaires. C’est pourquoi la Pologne espérait également le soutien de l’Allemagne », a-t-il rappelé.
À Berlin, on fait valoir qu’il n’est pas possible de « livrer du matériel lourd en appuyant sur un bouton ou en claquant des doigts ». Il est « important que nous soyons en communication constante les uns avec les autres afin d’éviter tout malentendu », a toutefois estimé Annalena Baerbock, la ministre allemande des Affaires étrangères.
Mais pour la Pologne, le problème reste entier. Aussi cherche-t-elle à se procurer des Leopard 2 [dont elle dispose déjà environ 250 exemplaires] auprès de pays qui en mettent en oeuvre. Et cela, en plus des 250 chars M1A2 SEPv3 Abrams que les États-Unis doivent lui livrer, dans le cadre d’un contrat de 5 milliards d’euros. Et c’est la raison pour laquelle elle s’est tournée vers la… Suisse.
En effet, par le passé l’armée suisse a reçu jusqu’à 380 chars « 87 Leo » [c’est à dire des Leopard 2A4]. Et il lui en reste 134 en ligne et 96 en réserve. Certains ont été transformés en engins de génie ou chars de dépannage. Et 42 ont été repris en 2010 par le groupe allemand Rheinemetall, lequel devait utiliser les « châssis pour la construction de véhicules d’appui », selon un communiqué publié à l’époque.
Quoi qu’il en soit, les Leopard 2A4 mis en réserve ne pouvaient qu’intéresser la Pologne, qui a adressé à cette fin une demande à Berne, en la motivant par le fait qu’elle « a livré des armes en quantité substantielle à l’Ukraine, y compris des moyens lourds, et qu’elle a donc maintenant besoin de moyens pour reconstituer ses propres stocks et capacités de défense ».
Cette démarche s’est révélée vaine, les autorités suisses ayant exclu tout transfert de ces Leopard 2A4. « Étant donné que l’aliénation de chars désaffectés à un autre État suppose en amont une mise hors service de ces systèmes, étape soumise à l’approbation du Parlement dans le cadre de messages sur l’armée, le DDPS [département de la Défense, de la Protection de la population et des Sports, ndlr] estime que, dans les circonstances actuelles, l’aliénation de chars désaffectés à la Pologne ne peut pas être réalisée dans un délai utile », ont-elles expliqué, via un communiqué publié le 3 juin.
En revanche, la Suisse estime que l’Allemagne « peut disposer librement » des 42 chars revendus à Rheinmetall. Au passage, ces Leopard 2A4 ne sont pas complets puisque leur canon de 120 mm, leurs mitrailleuses ainsi que d’autres composants avaient été préalablement démontés.
« Le DDPS a confirmé à l’Allemagne que l’utilisation ultérieure des chars vendus il y a douze ans déjà relève de la seule responsabilité de Rheinmetall et est donc soumise à la législation allemande sur l’exportation de matériel de guerre. L’Allemagne peut ainsi décider librement de l’utilisation ultérieure de ces véhicules », a expliqué Armasuisse.
Par ailleurs, Berne a confirmé son refus de donner suite à une demande allemande concernant environ 12400 obus de 35 mm de fabrication suisse pour les blindés anti-aériens Gepard que Berlin a l’intention de donner aux forces ukrainiennes. Même chose pour une requête adressée par le Danemark au sujet de 22 blindés Piranha III produits en Suisse.
« Selon la loi fédérale sur le matériel de guerre [LFMG], les exportations de matériel de guerre doivent être refusées si le pays de destination est impliqué dans un conflit armé international. Or la Russie et l’Ukraine sont impliquées dans un tel conflit. Comme les exportations de matériel de guerre de provenance suisse à destination de l’Ukraine ne peuvent être autorisées en raison de l’égalité de traitement découlant du droit de la neutralité et des dispositions de la LFMG, il n’est pas possible de répondre favorablement aux demandes de l’Allemagne et du Danemark en vue de la transmission de matériel de guerre à l’Ukraine », ont expliqué les autorités suisses.
PartagezTweetezPartagezEnregistrerAyant transféré aux forces ukrainiennes une bonne partie de ses chars T-72 hérités de la période soviétique [le nombre exact n’a pas été confirmé officiellement mais il serait question de 200 exemplaires, ndlr], la Pologne s’emploie désormais à les remplacer, alors que le Royaume-Uni s’était dit prêt à combler ce déficit capacitaire temporaire.
Pour cela, Varsovie comptait sur l’initiative « Ringstausch » qui, justement, prévoit le remplacement par l’Allemagne des équipements datant de la période soviétique livrés à l’Ukraine par les pays membres de l’Otan.
La République tchèque, qui a donné aux forces ukraniennes une partie de ses T-72M1, doit en bénéficier, Berlin ayant annoncé son intention de lui livrer une quinzaine de chars Leopard 2A4 prélevés sur les stocks de la Bundeswehr. En outre, Prague a engagé des discussions pour acquérir 50 Leopard 2A7+. La Slovénie et la Grèce auront également accès ce dispositif après avoir respectivement transféré à l’Ukraine leurs chars M-84 et leurs véhicules de combat d’infanterie BMP-1.
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En revanche, la Suisse estime que l’Allemagne « peut disposer librement » des 42 chars revendus à Rheinmetall. Au passage, ces Leopard 2A4 ne sont pas complets puisque leur canon de 120 mm, leurs mitrailleuses ainsi que d’autres composants avaient été préalablement démontés.
« Le DDPS a confirmé à l’Allemagne que l’utilisation ultérieure des chars vendus il y a douze ans déjà relève de la seule responsabilité de Rheinmetall et est donc soumise à la législation allemande sur l’exportation de matériel de guerre. L’Allemagne peut ainsi décider librement de l’utilisation ultérieure de ces véhicules », a expliqué Armasuisse.
Par ailleurs, Berne a confirmé son refus de donner suite à une demande allemande concernant environ 12400 obus de 35 mm de fabrication suisse pour les blindés anti-aériens Gepard que Berlin a l’intention de donner aux forces ukrainiennes. Même chose pour une requête adressée par le Danemark au sujet de 22 blindés Piranha III produits en Suisse.
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À Berlin, on fait valoir qu’il n’est pas possible de « livrer du matériel lourd en appuyant sur un bouton ou en claquant des doigts ». Il est « important que nous soyons en communication constante les uns avec les autres afin d’éviter tout malentendu », a toutefois estimé Annalena Baerbock, la ministre allemande des Affaires étrangères.
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Par ailleurs, Berne a confirmé son refus de donner suite à une demande allemande concernant environ 12400 obus de 35 mm de fabrication suisse pour les blindés anti-aériens Gepard que Berlin a l’intention de donner aux forces ukrainiennes. Même chose pour une requête adressée par le Danemark au sujet de 22 blindés Piranha III produits en Suisse.
« Selon la loi fédérale sur le matériel de guerre [LFMG], les exportations de matériel de guerre doivent être refusées si le pays de destination est impliqué dans un conflit armé international. Or la Russie et l’Ukraine sont impliquées dans un tel conflit. Comme les exportations de matériel de guerre de provenance suisse à destination de l’Ukraine ne peuvent être autorisées en raison de l’égalité de traitement découlant du droit de la neutralité et des dispositions de la LFMG, il n’est pas possible de répondre favorablement aux demandes de l’Allemagne et du Danemark en vue de la transmission de matériel de guerre à l’Ukraine », ont expliqué les autorités suisses.
New York Times - World
Haiti’s Lost Billions
By Lazaro Gamio, Constant Méheut, Catherine Porter, Selam Gebrekidan, Allison McCann and Matt ApuzzoMay 20, 2022
Two decades after Haiti won its independence from France, a squadron of warships returned with an ultimatum from King Charles X.
Two decades after Haiti won its independence from France, a squadron of warships returned with an ultimatum from King Charles X.
The choice: money or war.
The choice: money or war.
France demanded that Haitians pay their former masters 150 million francs, a staggering amount, far beyond their means.
France demanded that Haitians pay their former masters 150 million francs, a staggering amount, far beyond their means.
With the warships looming off the coast, Haiti agreed.
With the warships looming off the coast, Haiti agreed.
With that, Haitians, who had paid for their freedom in blood, were forced to pay for it yet again — this time in cash.
With that, Haitians, who had paid for their freedom in blood, were forced to pay for it yet again — this time in cash.
French National Library
French National Library
In exchange, France recognized Haiti’s independence. At home, Charles X was portrayed as the true liberator of the Haitian people.
Lepelletier de Saint Remy
But a different history is written in ledgers and banking statements. They reveal a debt so large, and so lasting, that it would help cement Haiti’s path to poverty and underdevelopment.
Haiti became the first and only country where the descendants of enslaved people paid the families of their former masters for generations.
The New York Times pored through archives and government documents to make what many historians call the first complete tabulation of how much Haiti paid for its independence.
The New York Times pored through archives and government documents to make what many historians call the first complete tabulation of how much Haiti paid for its independence.
What France demanded
150 million francs
1st payment
2nd
3rd
4th
5th
In 1825, France demanded five annual payments of 30 million francs.
In 1825, France demanded five annual payments of 30 million francs.
The amount was far beyond Haiti’s meager means. The first payment alone was about six times Haiti’s entire revenue that year, according to the prominent 19th-century Haitian historian Beaubrun Ardouin.
The amount was far beyond Haiti’s meager means. The first payment alone was about six times Haiti’s entire revenue that year, according to the prominent 19th-century Haitian historian Beaubrun Ardouin.
That was part of France’s plan.
That was part of France’s plan.
France pushed Haiti into taking out a loan, so it could make its first payment. But that only added to the burden, after interest and commissions for French bankers.
France pushed Haiti into taking out a loan, so it could make its first payment. But that only added to the burden, after interest and commissions for French bankers.
Together this became known as Haiti’s “double debt” — the French demand and the loan to start paying it.
Together this became known as Haiti’s “double debt” — the French demand and the loan to start paying it.
In late 1837, a second French fleet sailed into Port-au-Prince, intent on forcing the Haitians to pay.
In late 1837, a second French fleet sailed into Port-au-Prince, intent on forcing the Haitians to pay.
France ultimately agreed to reduce its original demand to 90 million francs. But we found that Haiti made payments totalling 112 million francs over the course of seven decades, or about $560 million in today's dollars.
France ultimately agreed to reduce its original demand to 90 million francs. But we found that Haiti made payments totalling 112 million francs over the course of seven decades, or about $560 million in today's dollars.
If that money had remained in Haiti, rather than being shipped off to France, it would have added $21 billion to Haiti’s economy over the last two centuries.
If that money had remained in Haiti, rather than being shipped off to France, it would have added $21 billion to Haiti’s economy over the last two centuries.
While the exact amount is unknowable, numerous economists and financial historians who reviewed our analysis said that estimate was, if anything, conservative.
While the exact amount is unknowable, numerous economists and financial historians who reviewed our analysis said that estimate was, if anything, conservative.
Others said that if Haiti had not been forced to pay the double debt, the country could have mirrored the growth rates of its neighbors across Latin America.
Others said that if Haiti had not been forced to pay the double debt, the country could have mirrored the growth rates of its neighbors across Latin America.
That would put our estimate at a $115 billion loss for Haiti.
That would put our estimate at a $115 billion loss for Haiti.
Departmental Archives of Landes
Federico Rios for The New York Times
In 1826, Haiti emptied its treasury, looking for money to complete the first payment. Documents from a French ship captain detail how the money was collected and transported back to Paris inside locked cases.
In 1826, Haiti emptied its treasury, looking for money to complete the first payment. Documents from a French ship captain detail how the money was collected and transported back to Paris inside locked cases.
Afterward, Haiti began defaulting on payments almost immediately.
Afterward, Haiti began defaulting on payments almost immediately.
The burden wasn’t shouldered by the country's elite. It was the coffee farmers who ultimately paid it, through taxes on their exports.
The burden wasn’t shouldered by the country's elite. It was the coffee farmers who ultimately paid it, through taxes on their exports.
Haiti, also battered by natural disasters, soon faced another revolution.
Haiti, also battered by natural disasters, soon faced another revolution.
French National Library
In 1843, Jean-Pierre Boyer — the Haitian president who agreed to the double debt — was driven out of the country by people demanding more rights and fewer taxes.
Many were bitter that he had resumed payments on the reviled debt.
National Archives, France, CC//379
Despite Haiti’s troubles, France made sure its former colony kept paying. It sent warships again, threatening to bomb the country’s ports.
The payments were France's "principal interest in Haiti, the question that dominated everything else for us," explained one French minister at the time.
Mauricio Lima for The New York Times
For decades, Haiti continued to pay down the double debt. Then, a French bank arrived on the scene — Crédit Industriel et Commercial. In 1880, it set up Haiti’s first national bank.
For decades, Haiti continued to pay down the double debt. Then, a French bank arrived on the scene — Crédit Industriel et Commercial. In 1880, it set up Haiti’s first national bank.
It was a disaster — national in name only.
It was a disaster — national in name only.
Haiti’s treasury was now controlled by a French bank. The Haitian government could not deposit or spend money without paying a commission.
Haiti’s treasury was now controlled by a French bank. The Haitian government could not deposit or spend money without paying a commission.
In some years, French profits exceeded Haiti’s entire public works budget.
In some years, French profits exceeded Haiti’s entire public works budget.
Haiti’s debt burden
In 1825 french francs
Double debt
1874 and 1875 loans
Haiti officially made its last payments on the double debt in 1888. But, to do that, it took out two additional hefty loans in 1874 and 1875.
Haiti officially made its last payments on the double debt in 1888. But, to do that, it took out two additional hefty loans in 1874 and 1875.
Again, the French bankers took handsome commissions. Corrupt Haitian officials also lined their pockets, siphoning off much of the money.
Again, the French bankers took handsome commissions. Corrupt Haitian officials also lined their pockets, siphoning off much of the money.
More disastrous loans followed. Officially, they were not directly tied to the double debt. But by this point Haiti’s coffers were so depleted that its leaders could barely govern, let alone build the country.
More disastrous loans followed. Officially, they were not directly tied to the double debt. But by this point Haiti’s coffers were so depleted that its leaders could barely govern, let alone build the country.
In 1910, Haiti’s national bank was re-established under new owners. A Parisian bank still owned the biggest share, but American and German banks took over the rest.
In 1910, Haiti’s national bank was re-established under new owners. A Parisian bank still owned the biggest share, but American and German banks took over the rest.
It may have been the national bank of Haiti, but Haiti didn’t own it.
It may have been the national bank of Haiti, but Haiti didn’t own it.
Soon after, the national bank issued a new loan to Haiti on terrible terms, and often withheld money from the government, worsening the nation’s political instability.
Soon after, the national bank issued a new loan to Haiti on terrible terms, and often withheld money from the government, worsening the nation’s political instability.
Library of Congress
By 1911, $2.53 out of every $3 that Haiti earned from coffee taxes, its most important source of revenue, went to paying debts held by French investors.
French National Library
In France, meanwhile, it was a time of prosperity. The cafes of Paris overflowed, many of its patrons drinking coffee cultivated by debt-hobbled Haitians half a world away.
U.S. Navy
Museum of the City of New York, via Getty Images
Library of Congress
Bettmann Archive/Getty Images
Bettmann Archive/Getty Images
In December 1914, this gunboat pulled into harbor in Port-au-Prince. The U.S. Marines on board were on a mission.
In December 1914, this gunboat pulled into harbor in Port-au-Prince. The U.S. Marines on board were on a mission.
For years, U.S. business interests led by the National City Bank of New York — Citigroup’s predecessor — had pushed for American control over Haiti.
For years, U.S. business interests led by the National City Bank of New York — Citigroup’s predecessor — had pushed for American control over Haiti.
They persuaded the U.S. State Department to remove gold from the vaults of Haiti’s National Bank.
They persuaded the U.S. State Department to remove gold from the vaults of Haiti’s National Bank.
Marines strolled into Haiti’s national bank and walked out with $500,000 in gold.
Marines strolled into Haiti’s national bank and walked out with $500,000 in gold.
Their loot was in New York within days.
Their loot was in New York within days.
The Marine operation was a precursor to a full-scale invasion of Haiti the following summer. Americans took control of Haiti’s government and rewrote the country’s Constitution.
The Marine operation was a precursor to a full-scale invasion of Haiti the following summer. Americans took control of Haiti’s government and rewrote the country’s Constitution.
Lasting 19 years, the military occupation was one of the longest in U.S. history.
Lasting 19 years, the military occupation was one of the longest in U.S. history.
The Americans forced Haitians to build roads for no pay, and soldiers shot those who tried to escape. Many Haitians saw this as a return to slavery.
The Americans forced Haitians to build roads for no pay, and soldiers shot those who tried to escape. Many Haitians saw this as a return to slavery.
Haiti’s Debt Burden
In 1825 french francs
Americans invade
Franc loses value
The U.S. now controlled Haiti’s finances.
The U.S. now controlled Haiti’s finances.
In 1922, Haiti was forced to borrow from Wall Street, despite fierce objections from Haitians that it would drive them deeper into debt.
In 1922, Haiti was forced to borrow from Wall Street, despite fierce objections from Haitians that it would drive them deeper into debt.
American financial control continued until 1947. By that time, Haitian farmers were living on a diet that was “often close to the starvation level,” United Nations officials reported. As few as one in six children went to school.
American financial control continued until 1947. By that time, Haitian farmers were living on a diet that was “often close to the starvation level,” United Nations officials reported. As few as one in six children went to school.
Bettmann Archive/Getty Images
Damon Winter/The New York Times
Federico Rios for The New York Times
Federico Rios for The New York Times
Federico Rios for The New York Times
Adriana Zehbrauskas for The New York Times
Federico Rios for The New York Times
Federico Rios for The New York Times
It’s easy to see the history of Haiti as just a story of corruption. Some leaders, most notoriously the Duvalier father-and-son dictators who ruled for nearly 30 years, enriched themselves and plunged their country further into poverty.
It’s easy to see the history of Haiti as just a story of corruption. Some leaders, most notoriously the Duvalier father-and-son dictators who ruled for nearly 30 years, enriched themselves and plunged their country further into poverty.
It’s easy to see the history of Haiti as just a series of hurricanes, epidemics and natural disasters, like the 2010 earthquake that devastated the country.
It’s easy to see the history of Haiti as just a series of hurricanes, epidemics and natural disasters, like the 2010 earthquake that devastated the country.
Haiti has been called a disaster. A failed state. An aid trap.
Haiti has been called a disaster. A failed state. An aid trap.
But for generations after independence, Haiti was forced to send a large portion of its wealth overseas.
But for generations after independence, Haiti was forced to send a large portion of its wealth overseas.
A bronze statue in Haiti’s capital, known as Nèg Mawon, depicts a rebel who has escaped slavery and blows a conch shell to summon the revolution.
A bronze statue in Haiti’s capital, known as Nèg Mawon, depicts a rebel who has escaped slavery and blows a conch shell to summon the revolution.
The price of that freedom was long lasting, depleting Haiti of the resources it needed to build a nation.
The price of that freedom was long lasting, depleting Haiti of the resources it needed to build a nation.
The legacy of the debt and the history of extraction is embedded in Haiti’s education system, where even today only one in four children make it to high school, according to Haiti’s education ministry.
The legacy of the debt and the history of extraction is embedded in Haiti’s education system, where even today only one in four children make it to high school, according to Haiti’s education ministry.
The debt is also felt in Haiti’s public hospitals, many of which lack basic equipment and supplies.
The debt is also felt in Haiti’s public hospitals, many of which lack basic equipment and supplies.
And it is present in Haiti’s inadequate water and sanitation infrastructure.
And it is present in Haiti’s inadequate water and sanitation infrastructure.
After U.N. peacekeepers introduced cholera to the country in 2011, it spread rampantly, killing thousands.
After U.N. peacekeepers introduced cholera to the country in 2011, it spread rampantly, killing thousands.
The debts may be paid, but Haitians are still paying the price.
The debts may be paid, but Haitians are still paying the price.
The Root of Haiti’s Misery: Reparations to Enslavers
How a French Bank Captured Haiti
Invade Haiti, Wall Street Urged. The U.S. Obliged.
Demanding Reparations, and Ending Up in Exile
Additional production by Gray Beltran, Jonathan Huang and Rumsey Taylor.
L'Humanité
Le «Parc» : 50 ans d'histoire de l’arène des Princes
Il était une foisLe 25 mai 1972, le Parc des Princes accueillait son premier match. Le coup d’envoi d’émotions grandioses, servies par le PSG, le XV de France et les Bleus, tel le sacre de 1984. Devenue « monument national », l’enceinte parisienne – bijou de conception – s’ouvrira aux stars du rock, au pape... Récit d’un vaisseau des Trente glorieuses où s’est façonnée une partie de l’histoire du pays.
Lionel VenturiniIl a rendu le béton aérien. Le nouveau stade des compétitions internationales des équipes de France de football et de rugby ouvre le 25 mai 1972 avec une rencontre modeste, un match amateur retour des éliminatoires des JO 1972 de Munich. L’équipe de France olympique reçoit sa consœur soviétique, en tâchant de faire oublier le 5-1 infligé à l’aller.
Malgré la nouvelle enceinte remplie aux deux tiers (35 000 spectateurs, dont… 30 000 écoliers invités pour faire nombre), l’URSS d’Oleg Blokhine, futur ballon d’or trois ans plus tard, l’emporte 1-3. Les tribunes seront en revanche pleines le 4 juin 1972, pour la finale de la Coupe de France de football opposant, devant Georges Pompidou, l’OM à Bastia (2-1 pour les Marseillais). Vingt-six années durant, le « Parc », comme joueurs et supporters l’appelleront la plupart du temps, sera l’écrin des plus sublimes moments de football et de rugby.
Une ancienne zone de chasse de la noblesse
Dans la France de Georges Pompidou, il était temps que le pays se dote d’un stade moderne, audacieux dans sa forme, pour accueillir un football de plus en plus professionnel. Jusqu’à ce premier match de mai 1972, c’est le vieux stade Yves-du-Manoir, à Colombes, qui abrite les matchs internationaux de football et de rugby, ainsi que les finales de la Coupe de France.
L’enceinte des Hauts-de-Seine peut certes recevoir plus de 60 000 spectateurs, mais le manque d’investissements se fait ressentir, l’inconfort est là, au point que les trois quarts des tribunes seront bientôt interdites au public, avant d’être rasées.
La France des Trente Glorieuses ne sait pas alors que ces dernières vont bientôt s’achever quand, au milieu des années 1960, est prise la décision de doter la capitale d’un stade moderne et d’un troisième Parc des Princes. Sur l’emplacement de ce qui était à la fin XVIIIe siècle une zone de chasse de la noblesse, s’élève à partir de 1897 un premier stade vélodrome du Parc des princes : 3 200 places assises seulement, mais le directeur du stade, un certain Henri Desgrange, a le sens du spectacle – et de ses affaires.
Celui qui est aussi le directeur de « l’Auto-vélo » et le créateur du Tour de France cycliste en 1903, pour augmenter les ventes de son journal, prend ainsi soin d’y faire arriver l’ultime étape du Tour, jusqu’en 1967. Le Parc est alors plutôt un vélodrome prisé, même si des matchs de « football-association » ou de « rugby football », comme l’on disait alors, s’y déroulent.
Boxe anglaise et patinage artistique
En 1932, ce premier Parc évolue, les tribunes s’agrandissent, offrant 40 000 places, et leurs noms demeurent, encore aujourd’hui, tribune présidentielle, Paris, Auteuil et Boulogne. Ce deuxième Parc des princes est toujours à prédominance cycliste, le long des 454 mètres de ciment rose qui ceinturent l’arène centrale.
À côté des rencontres de Football et de rugby, de matchs des Bleus, du Stade français ou du Racing, la boxe anglaise s’y invite parfois et même le patinage artistique, en 1933. C’est là que Nicolas de Staël a, en 1952, un choc esthétique et peint cinq toiles sur les footballeurs du Parc, où la pelouse peut être pour lui rouge ou bleu sombre.
En 1967, Raymond Poulidor franchit en vainqueur de l’étape la porte du Parc et referme sur lui l’histoire entre le Parc et le vélo. C’est que pointe à Paris une autre enceinte, le boulevard périphérique. Construit tronçon par tronçon, celui-ci s’approche des beaux quartiers de l’ouest de la capitale. Son tracé passe juste… en dessous des tribunes du stade. Le second Parc est détruit pour laisser place à l’enceinte qui se dresse aujourd’hui encore.
50 portiques courbes
Son architecte, Roger Taillibert, y multiplie les audaces. Le Parc, c’est d’abord un coup de crayon, une ondulation de sa cime rythmée par 50 portiques courbes de béton précontraint, chacun de hauteur différente. « J’ai utilisé le béton, dira-t-il, pour démontrer qu’il pouvait être aussi intéressant que l’acier. Il peut prendre la même forme que ce dernier et la même résistance. Il propose aussi un espace beaucoup plus vivant. » « Le vocabulaire plastique du béton armé est si riche que l’on ne se lasse jamais de l’explorer », affirmait en écho Oscar Niemeyer, le grand architecte brésilien.
Ancré dans l’aire urbaine de la capitale, le Parc des princes, et ses encorbellements qui ajoutent des jeux d’ombre à sa façade, surgit au détour de la rue parisienne ou du périphérique, près de la porte de Saint-Cloud. Enchâssé dans les beaux quartiers parisiens, le stade se découvre mieux de l’intérieur : 77 000 m3 de béton et 7 000 tonnes d’acier l’enserrent.
Taillibert signera par la suite un stade plus audacieux encore, celui de Montréal pour les JO de 1976. Là encore, ce sera en béton, avec un toit rétractable – jamais il ne fonctionnera –, attaché par des câbles à une tour inclinée de 165 mètres de haut. Le Canada imputera à l’architecte et au maire de Montréal une lourde part de responsabilité dans le naufrage financier de ces jeux Olympiques.
Taillibert pourtant, à 80 ans, concevra encore des stades en Afrique du Sud, en prévision de la Coupe du monde de 2010, avant de mourir en 2019. En comparaison, le Parc des Princes, avec une facture finale de 150 millions de francs (168 millions d’euros en 2022 actualisés avec l’inflation), quoique doublée par rapport au devis initial, paraît raisonnable.
Un chaudron de béton
Le Parc, où aucun pilier n’est là pour gêner la vue des spectateurs, est aussi le premier en Europe à se doter d’un éclairage intégré sur le pourtour du toit, là encore pour libérer le regard. L’absence de piste d’athlétisme et le fort degré d’inclinaison des tribunes, comme dans les stades anglais, permet à la majorité des 45 000 spectateurs d’être à proximité des lignes de touche.
L’ellipse dessinée par Taillibert a toutefois un inconvénient majeur les tribunes situées dans les virages sont, elles, éloignées des buts, à l’instar des stades de la Beaujoire à Nantes ou de Gerland à Lyon. L’absence de parking est critiquée, tout comme la capacité, modeste. Mais quand Taillibert livre le stade, au terme d’un chantier principal de vingt-quatre mois, l’architecte sait ce qu’il a fait : un chaudron de béton.
« Quand les gens chantent, explique-t-il dans le documentaire “Le Parc, prince des stades”, de Nicolas Bergès (voir « En savoir plus »), le bruit tourne comme dans les arènes de Rome. » « Effectivement, une arène », songe lui aussi le rugbyman Jean-Baptiste Lafond, qui a plus à l’esprit l’image de gladiateurs secoués. La clameur du Parc, elle, peut tout autant porter qu’intimider. « On entend bien quand on se fait siffler », admet le footballeur Daniel Bravo, resté sept saisons sous le maillot parisien.
Jean-Pierre Rives, maillot en sang
Jusqu’à ce qu’il soit détrôné par le Stade de France, en 1998, pour les compétitions internationales, le Parc des Princes fut l’emblème de la nation. Club résident depuis son accession en première division en 1974, le PSG y gagne, en 1982, la Coupe de France face à Saint-Étienne au terme d’une rencontre épique, avec les supporters envahissant le terrain pour les tirs au but, devant un François Mitterrand impassible. C’est là encore que Jean-Pierre Rives en sort le maillot en sang, lors d’un France-Galles en 1983 – en fait, le sang de Serge Blanco qu’il a involontairement percuté. Là encore que les Tricolores emmenés par Platini remportent la finale du championnat d’Europe en 1984, face à l’Espagne (2-0).
À quelques reprises, le Parc sort de sa destination initiale, il accueille le pape Jean-Paul II en 1980, un concert des Stones en 1990 ou des Pixies en 2004, en dépit d’une acoustique inadaptée, voire un meeting de Jacques Chirac lors de la campagne présidentielle de 1981.
La face sombre du supportérisme
Le Parc est bien sûr indissociable du Paris Saint- Germain Football club (1), qui ne l’a plus quitté depuis 1974 et son accession à la première division, avec Just Fontaine comme entraîneur et Daniel Hechter comme président – le couturier dessinera le maillot historique du club. Quand Canal Plus rachète le PSG à Francis Borelli en 1991, c’est avec l’ambition de transformer le club parisien. L’aboutissement est ce titre de vainqueur de la Coupe d’Europe des vainqueurs de coupes, en 1996, avec Luis Fernandez.
Le Parc, c’est aussi la face sombre du supportérisme ultra. Deux fois il fut endeuillé par la mort de supporters aux abords du stade. En 2006, un supporter du Paris SG est abattu par un policier lors d’échauffourées à la sortie d’un match contre l’Hapoël Tel-Aviv. En 2010, un supporter ultra meurt de ses blessures au cours d’un affrontement entre hooligans de la tribune Auteuil et de la tribune Boulogne. Sommé de réagir, le PSG se débarrasse du problème en supprimant les abonnements annuels à prix réduit.
Après l’intermède du rachat par le fonds d’investissement Colony Capital en 2006, le PSG est racheté en 2011, avec la bénédiction du président Nicolas Sarkozy, par une entité du fonds souverain qatari Qatar Sports Investments (QSI), émanation du soft power de l’émirat. QSI injecte des moyens conséquents dans le club, lui permettant d’écraser le mercato mondial et d’attirer des joueurs parmi les plus chers au monde, comme Neymar, Mbappé ou Messi.
L'aire des Qataris
Le représentant du fonds qatari, désormais propriétaire à 100 % du club, Nasser Al Khelaïfi, PDG depuis novembre 2011, engage vite des travaux de transformation du Parc. À commencer par des entrées modifiées pour rendre moins visible la présence de policiers… Ses invités se nomment Leonardo Di Caprio, Jay-Z ou Beyoncé ; 2 000 places supplémentaires sont créées pour une jauge qui approche les 48 000 au total. Plus de spectateurs choisis aussi : les places VIP en loges passent de 1 600 à 4 500 quand il n’y en avait que 350 dans les années 1980, des chiffres qui signent les transformations du football professionnel. « On s’est inspiré de l’avenue Montaigne », reconnaît l’architecte Tom Sheehan, qui a œuvré à la rénovation des espaces VIP du Parc. Les touristes se pressent pour visiter le vestiaire des joueurs, le couloir qui répertorie les maillots historiques du club, se calent dans les sièges rembourrés des loges qui contrastent avec les strapontins des virages.
Les Qataris ont fait entrer le Parc dans la cour des grands du foot business. Une loge à l’année peut monter à 300 000 euros, et Nasser Al Khelaïfi a obtenu de la Mairie de Paris (propriétaire du stade) un accord pour porter la capacité du Parc à 60 000 places après les JO 2024. En 1997, pour le dernier match au Parc du XV tricolore, Richard Bohringer prononce sur la pelouse, micro en main, une fois le match terminé, l’oraison funèbre d’un Parc qui en termine avec les matchs internationaux : « Une âme restera, un stade va s’éteindre, mais son écho nous suivra. »
(1) Voir « l’HD » n° 723 du 10 septembre 2020, « Paris Saint-Germain. Cinquante ans, encore trop jeune pour le sommet ? » par Patrick Mignon.
EN SAVOIR PLUS
« Roger Taillibert, architecte », d’Alain Orlandini, éditions Somogy, 2006.
« Le Parc, prince des stades », documentaire de Nicolas Bergès, 52 min, Productions-France Télévisions, 2012. Disponible en DVD et VOD sur capuseen.com
« Parc », de William S. Touitou et Jérôme Bénadiner, documentaire de 70 min, When We Were Kids Production, 2010 ; whenwewerekids.fr
Pour visiter le Parc : psg.fr/stadium-tour
footballrugbypsg France24 - Monde
Les algues marines, une piste prometteuse pour la préservation de la planète
Publié le : 08/06/2022 - 10:33
Cyrielle CABOT
Nourrir les humains et les animaux, remplacer le plastique, servir de médicament tout en limitant le réchauffement climatique… Les algues marines offriraient un champ d'innovation immense pour aider la planète. Décryptage.
Cet article avait été initialement publié le 8 février 2022 à l'occasion du One Ocean Summit, à Brest. France 24 le republie mercredi 8 juin à l'occasion de la journée mondiale de l'océan.
"Il faut miser sur les algues marines !", s'exclament Philippe Potin, biologiste marin et directeur de recherche au CNRS, et Vincent Doumeizel, conseiller océan au Pacte mondial des Nations unies. "Souvent, quand on parle d'algues, on a cette image négative d'amas verts ou marrons échoués sur les plages en Bretagne ou dans les Antilles. C'est très dommage", déplore Philippe Potin. "Lorsqu'on les retrouve sur les plages, c'est parce qu'elles ont été arrachées à leur socle à cause de la pollution ou des activités industrielles. Elles ne sont pas le problème, elles en sont une conséquence."
"La réalité, c'est que ces végétaux jouent un rôle primordial pour notre planète", insiste le chercheur. Les algues sont aux espaces maritimes ce que les forêts sont aux surfaces terrestres. "Elles aussi sont des poumons de la planète. Grâce à leur photosynthèse, elles absorbent le CO2 et dégagent de l'oxygène", explique le scientifique, spécialisé sur la question au sein de la station biologique de Roscoff, en Bretagne. "À elles seules, elles sont responsables de la moitié du renouvellement en oxygène sur Terre. Elles rendent un grand service au climat."
"Elles sont aussi indispensables à la vie dans l'océan car elles permettent de créer des habitats particuliers pour des milliers d'espèces de poissons ou de coquillages", insiste le scientifique. "Par effet ricochet, c'est en partie grâce à elles que l'on peut avoir une grande diversité de pêche sur les côtes."
Au total, quelque 10 000 espèces d'algues visibles à l'œil nu sont dispersées sur l'ensemble de la planète – des laminaires sur les littoraux bretons aux kelps de Tasmanie, en passant par les wakamés au Japon.
"La ressource la moins bien exploitée au monde"
Outre leur rôle pour le climat et la biodiversité, ces végétaux pourraient être utilisés dans un grand nombre de secteurs allant de l'alimentaire à l'industrie, en passant par le médical. "Aujourd'hui, c'est l'une des ressources les moins bien exploitées de la planète", insiste Vincent Doumeizel, auteur de l'ouvrage "La Révolution des algues" (éd. des Équateurs).
"Notre planète est composée à 70 % d'eau et pourtant nos mers et océans ne servent qu'à 3 % de notre alimentation. C'est absurde", poursuit-il. C'est d'ailleurs ce constat qui a poussé cet ancien employé du secteur agroalimentaire à s'intéresser aux végétaux aquatiques. "Nous savons que l'un des grands défis de ce siècle, c'est que nous avons atteint nos limites terrestres en ce qui concerne nos systèmes alimentaires. Nous manquons de terres, notre agriculture intensive est particulièrement nocive pour la planète… Il est clairement temps de réfléchir à de nouveaux usages."
Or, les algues semblent avoir tout d'un ingrédient magique. Déjà consommées quotidiennement en Asie, elles sont plébiscitées par les diététiciens : bourrées de protéines, de vitamines et de fibres, elles ne concentrent que peu de lipides. Selon une étude menée par l'université de Wageningen, aux Pays-Bas, dédier 2 % des océans à la culture, avec les écosystèmes qui y sont liés – leurs poissons et coquillages –, pourrait ainsi permettre de couvrir les besoins en protéines de toute la planète.
Sans compter qu'il n'y a pas que les humains qu'elles peuvent nourrir. "On peut s'en servir comme alimentation pour les animaux, notamment les bovins. Cela permettrait d'améliorer leur système immunitaire", assure Vincent Doumeizel. Dans l'agriculture, la France compte déjà par ailleurs plusieurs villages, majoritairement en Bretagne, les utilisant comme engrais pour leurs plantations.
Dans le domaine médical aussi, les algues commencent à faire leur apparition, notamment dans des crèmes antifongiques ou anti-inflammatoires. La fucale est ainsi connue pour soulager les brûlures d’estomac. Autre exemple : récemment, un brevet a été déposé pour une crème et un gel à base de Skeletonema marinoi pour lutter contre l'acné.
En ce qui concerne les usages industriels, l'Europe compte une dizaine d'entreprises qui se sont lancées dans la production d'emballages biodégradables à partir d'algues, pour remplacer le plastique. "D'autres réfléchissent à les utiliser pour confectionner des vêtements. Aux Pays-Bas, une start-up s'est quant à elle penchée sur des protections hygiéniques provenant d'algues", liste le spécialiste.
"C'est finalement dans le domaine de l'énergie qu'elles se révèlent difficiles à exploiter", nuance Philippe Potin. "On avait envisagé pendant un temps d'en faire un agrocarburant mais les quantités nécessaires sont bien trop importantes."
L'Asie pionnière, le reste du monde à la traîne
"En réalité, tout cela n'a rien de nouveau. Les algues sont consommées depuis des centaines d'années. Les hommes préhistoriques en mangeaient, ainsi que des populations autochtones partout dans le monde", explique Vincent Doumeizel. "La pratique a simplement disparu quasiment partout à l'époque gréco-romaine, sauf en Asie."
Aujourd'hui, l'Asie, pionnière dans l'algoculture, c'est-à-dire la culture d'algues dans des bassins artificiels, concentre 99 % de la production mondiale. En 2015, la Chine caracolait loin en tête, avec 13 millions de tonnes collectées, suivie par l’Indonésie avec 9 millions de tonnes.
En Europe, ce sont la France et la Norvège qui dominent une production encore très limitée. Contrairement à l'Asie, l'algoculture y est encore balbutiante. Selon le rapport pour une économie bleue 2021 de la Commission européenne, seulement 32 % des algues en sont issues en Europe. Les 68 % restants viennent d'une récolte dite sauvage, c'est-à-dire de l'arrachage de ces végétaux directement dans leur milieu naturel. "On est vraiment au stade du chasseur-cueilleur !", ironise Vincent Doumeizel.
Le marché mondial est cependant en pleine expansion. Selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), la production a triplé entre 2000 et 2018. C’est "le secteur de production alimentaire qui progresse le plus rapidement au niveau mondial", note l’institution.
Trouver un équilibre entre exploitation et protection
Aujourd'hui, Philippe Potin et Vincent Doumeizel appellent à accélérer l'algoculture. "Outre le potentiel économique, c'est d'autant plus crucial que beaucoup d'algues disparaissent aujourd'hui massivement à cause du réchauffement des océans lié au dérèglement climatique", explique Philippe Potin, citant l'exemple du large de la Californie où une forêt d'algues a régressé de 80 % ces dernières années. "Développer l'algoculture permettra de restaurer des écosystèmes."
"Mais évidemment, cela doit se faire de façon très raisonnée et prudente", poursuit-il. "Il n'est pas question d'abîmer encore plus nos océans en faisant n'importe quoi pour faire pousser des algues à tout prix." En Asie, l'algoculture montre en effet certaines limites. Comme l'agriculture intensive classique, elle est régulièrement pointée du doigt car elle prend souvent le pas sur d'autres activités liées à la mer. L'usage d'engrais pour accélérer la production est par ailleurs fréquent. "Et il s'agit souvent de monocultures qui écrasent, de fait, d'autres espèces", déplore Philippe Potin.
En Europe, il existe par ailleurs une difficulté majeure : "Sur les milliers d'espèces d'algues existantes, nous ne sommes capables aujourd'hui de n'en cultiver qu'une dizaine, et surtout des espèces asiatiques", explique le biologiste. "Il faut donc qu'on accentue les travaux de recherche sur nos espèces européennes. On veut éviter d'importer des algues exotiques qui perturberaient les écosystèmes."
Philippe Potin et Vincent Doumeizel ont ainsi pris la tête de la Safe Seaweed Coalition. Cette nouvelle organisation est gérée par les Nations unies, le CNRS et la Fondation Lloyd's Register. Leur ambition : rassembler les industriels, les scientifiques et les producteurs pour structurer cette exploitation et mettre en place une législation à l'échelle internationale.
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L’invité du jour
Yvan Bourgnon : "On ne peut pas rester les bras croisés face à la pollution des océans"
BBC
In pictures: Platinum Jubilee pageant
A huge pageant has taken place in central London, on the final day of the Queen's Platinum Jubilee celebrations.
More than 10,000 people - including the military, performers and key workers - took part, while politicians and members of the Royal Family watched from stands outside Buckingham Palace.
The pageant started with a military parade.
There was a starring role for the Gold State Coach, which the Queen rode in for her coronation, and in processions for previous jubilees. This time, she appeared as a hologram on screens in the windows.
The next part of the pageant was called The Time Of Our Lives, a through-the-ages celebration exploring seven decades of music, fashion, technology, trends, and culture from 1952 to 2022.
A vintage car carrying Bake Off judge Prue Leith had to be pushed after it broke down.
A section celebrating the 1950s featured the first of some unexpected celebrity appearances. Katherine Jenkins, Chris Eubank and Sir Cliff Richard stood together on top of the 1950s bus.
The 1960s were represented, in part, by Anthea Turner and Basil Brush.
On the 1990s bus were model Erin O'Connor, model Kate Moss, make-up artist Charlotte Tilbury, actress Patsy Kensit and models Rosemary Ferguson and Naomi Campbell.
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On the 2000s bus were Chris McCausland, Sir Mo Farah, Sally Gunnell, Dame Kelly Holmes and Gok Wan - and a photograph of singer Amy Winehouse was on the side of the bus.
There was a bus with children's TV characters from across the decades, featuring the Teletubbies, Peter Rabbit and characters from Peppa Pig.
Prince Louis stole the show again, pulling faces then sitting on the lap of his grandfather, Prince Charles.
The final part of the pageant featured carnival floats.
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France24 - Monde
Ligue des nations : face à la Croatie, des Bleus diminués veulent se relancer
Publié le : 06/06/2022 - 16:55
Jean-Luc MOUNIER
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Après une défaite surprise vendredi contre le Danemark (1-2), l’équipe de France se rend en Croatie lundi pour son deuxième match de poule en Ligue des nations. Les Bleus veulent renouer avec le succès, malgré un effectif amoindri par les blessures et la fatigue de fin de saison.
La France va devoir se rassurer, lundi 6 juin, pour ne pas laisser la place au doute dans la Ligue des nations. Après avoir remporté l'édition 2021 de cette nouvelle compétition entre sélections nationales, les Bleus ont trébuché d'entrée face au Danemark, vendredi à Saint-Denis. Le but magnifique de Karim Benzema n'a pas suffi à compenser les placements défensifs défaillants qui ont permis à Cornelius d'inscrire un doublé (1-2).
La France ne devra pas reproduire la même prestation lundi soir à Split, sous peine de se mettre en difficulté au classement – il ne lui restera ensuite que quatre matches à disputer pour espérer aller en demi-finale de la compétition dans un an. C'est donc des Bleus en quête de réponses qui se présentent face à la Croatie, elle aussi à la recherche d'un premier succès après sa défaite vendredi contre l'Autriche (0-3) lors de son premier match.
"Il n'y a pas besoin d'attendre (ce match) pour savoir que c'est un coup d'arrêt. Est-ce que c'est un accident ? Il faut faire en sorte d'inverser la tendance", a assuré Didier Deschamps en conférence de presse, de retour aux commandes après quatre jours d'absence en raison d'un deuil familial. Le sélectionneur sait qu'un nouveau revers compliquerait très sérieusement les chances de qualification des Bleus avant un déplacement vendredi en Autriche.
"Il va falloir se racheter", a renchéri le défenseur Presnel Kimpembe, qui portera le brassard de capitaine à la place de Hugo Lloris – remplacé par Mike Maignan au nom de la rotation – et de Raphaël Varane – habituel vice-capitaine, forfait sur blessure vendredi et remplacé par le novice Ibrahima Konaté.
Plusieurs joueurs émoussés
Les quatre matches des Bleus de ce mois de juin font office de préparation en vue du prochain Mondial au Qatar (21 novembre-18 décembre). Après une saison éreintante pour la plupart des joueurs, plusieurs d'entre eux ont paru émoussés face au Danemark.
La chaleur croate ne devrait rien arranger : des températures supérieures à 30 °C sont annoncées dans les Balkans et le match au stade Poljud devrait se tenir à guichets fermés. Dans l'antre du Hajduk Split, club centenaire déchaînant les passions – de nombreux murs de la ville tagués aux couleurs de l'équipe locale en témoignent –, les Bleus vont devoir balayer leurs doutes.
L'équipe de France sera bien inspirée de retrouver son "esprit" de Moscou, quand elle avait battu la Croatie en finale de la Coupe du monde il y a quatre ans (4-2). Les Bleus affichaient alors une force collective et une solidité défensive certaines, que Didier Deschamps ne renierait pas lundi soir.
Les deux erreurs d'alignement de vendredi et le but d'un Benzema surfant sur sa saison de très haut niveau ne sauraient cacher les manques constatés dernièrement chez les Bleus. Sans doute la fin de saison pèse-t-elle dans les jambes, comme l'atteste l'entraînement collectif de dimanche. Cinq joueurs ont été dispensés de séance : Kylian Mbappé, Karim Benzema, Kingsley Coman, Jules Koundé et N'Golo Kanté.
Kylian Mbappé "a un petit souci dû à une contusion (survenue mercredi à l'entraînement, NDLR) qui n'est pas irrémédiable", a indiqué Didier Deschamps. Autre point d'interrogation : Karim Benzema, qui a seulement trottiné un quart d'heure dimanche, sera-t-il capable d'enchaîner une troisième titularisation d'affilée, dix jours après sa finale de Ligue des champions remportée avec le Real Madrid ?
De leur côté, Kingsley Coman, Jules Koundé et N'Golo Kanté ont pédalé sur un vélo stationnaire. Mais seul le milieu de terrain de Chelsea ne figure pas finalement sur la liste transmise par la France à l'UEFA pour le match de lundi soir. Les Bleus ne compteront ainsi que trois purs milieux de terrain titularisables – Adrien Rabiot, Mattéo Guendouzi et Aurélien Tchouaméni.
Une chance à saisir pour plusieurs "jeunes" Bleus
"Il y a de l'usure, de la fatigue", a constaté Didier Deschamps, évoquant une nouvelle fois les "saisons chargées" et l'enchaînement inédit de "quatre matches en onze jours".
En attaque, les incertitudes autour de la présence du duo Mbappé-Benzema offrent au moins une place à un second couteau, à qui le sélectionneur a promis du temps de jeu. Le mieux placé dans la hiérarchie semble être Christopher Nkunku, auteur d'une bonne entrée en jeu à Saint-Denis, mais Wissam Ben Yedder et Moussa Diaby sont en embuscade.
Des ajustements sont également imposés en défense avec, outre Kimpembe, une opportunité pour William Saliba et Benjamin Pavard, encore peu utilisé chez les Bleus comme arrière central, mais convoqué pour occuper ce poste. Sur les côtés, Jonathan Clauss et Lucas Digne offrent deux alternatives crédibles à Kingsley Coman et Theo Hernandez, décevants face aux Danois.
En face, l'équipe de Luka Modric, qui fêtera sa 150e sélection, est dans une situation plus alarmante encore après son naufrage contre l'Autriche. Preuve qu'à six mois du Qatar, avoir disputé la finale du dernier Mondial n'offre aucune garantie.
Avec AFP
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New York Times - World
How a French Bank Captured Haiti
How a French Bank Captured Haiti
It helped finance the Eiffel Tower as it drained millions from Haiti. The bank, C.I.C., won’t talk about it, but The Times tracked how much its investors made — and what Haiti lost.
It helped finance the Eiffel Tower as it drained millions from Haiti. The bank, C.I.C., won’t talk about it, but The Times tracked how much its investors made — and what Haiti lost.
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By Matt Apuzzo, Constant Méheut, Selam Gebrekidan and Catherine Porter
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Every sentence of the invitation ended with an inky flourish, a triple loop of calligraphy befitting a night of dinner, dancing and fireworks at Haiti’s national palace.
Debt had smothered the country for more than half a century. Despite ousting its colonial rulers in a war of independence, Haiti had been forced to pay the equivalent of hundreds of millions of dollars to its former French slave masters, a ransom for the freedom it had already won in battle.
But on the night of Sept. 25, 1880, paying off the last of that money finally seemed within reach. No longer would Haiti lurch from one financial crisis to the next, always with a weather eye on the horizon for the return of French warships. The new president, Lysius Salomon, had managed a feat that had eluded the nation since birth.
“The country will soon have a bank,” he told his guests, proposing a toast. Outside, soldiers paraded down streets festooned with enormous flags.
Salomon had reason for optimism. European national banks had financed railroads and factories, softened the blows of recessions and added certainty to the business of governing. They helped bring life to a majestic version of Paris, one with clean water, sewers and grand avenues — investments that would pay off long into the future.
Now, it was Haiti’s turn. Salomon called it “a great event, which will go down in history.”
It was all a mirage.
The National Bank of Haiti, on which so many hopes were pinned that night, was national in name only. Far from an instrument of Haiti’s salvation, the central bank was, from its very inception, an instrument of French financiers and a way to keep a suffocating grip on a former colony into the next century.
Haiti’s central bank was set up by a Parisian bank, Crédit Industriel et Commercial. At a time when the company was helping finance one of the world’s best-known landmarks, the Eiffel Tower, as a monument to French liberty, it was choking Haiti’s economy, taking much of the young nation’s income back to Paris and impairing its ability to start schools, hospitals and the other building blocks of an independent country.
Crédit Industriel, known in France as C.I.C., is now a $355 billion subsidiary of one of Europe’s largest financial conglomerates. But its exploits in Haiti left a crippling legacy of financial extraction and dashed hopes — even by the standards of a nation with a long history of both.
Haiti was the first modern nation to win its independence after a slave uprising, only to be financially shackled for generations by the reparations demanded by the French government for most of the 19th century.
And just when that money was nearly paid, Crédit Industriel and its national bank — the very instruments that seemed to hold the promise of financial independence — locked Haiti into a new vortex of debt for decades more to come.
French elites, including a descendant of one of the wealthiest slaveholders in Haiti’s history, controlled Haiti’s national bank from the French capital. Their ledgers show no investments in Haitian businesses, much less the kinds of ambitious projects that modernized Europe.
Instead, original records uncovered by The New York Times show that Crédit Industriel siphoned tens of millions of dollars out of Haiti and into the pockets of French investors.
The national bank that Crédit Industriel created charged fees on nearly every transaction the Haitian government made. French shareholders earned so much money that in some years, their profits exceeded the Haitian government’s entire public works budget for a country of 1.5 million people.
That history has been all but erased. Scholars say most of Crédit Industriel’s archives have been destroyed, and Haiti does not appear on the timeline used to publicize the company’s history as one of France’s oldest lenders. When it commissioned an official history to commemorate its 150th birthday in 2009, Haiti barely warranted a mention. The scholar who wrote that history, Nicolas Stoskopf, called the company “a bank without a memory.”
A spokesman said the bank had no information about this period and declined repeated requests to discuss it. “The bank that we manage today is very different,” the spokesman, Paul Gibert, said. (After this article was published, the chairman of the bank’s parent company said it would hire researchers to delve into the bank’s history in Haiti and any role it may have played in “financial colonization.”)
Today, the brazen assassination of Haiti’s president in his own bedroom, the rampant kidnappings and the gangland lawlessness in the capital have given fresh urgency to a question that has long bedeviled the Western world: Why does Haiti seem perpetually stuck in crisis, with staggering illiteracy, $2-a-day wages, hunger and disease? A country without public transportation, reliable electricity, garbage collection or sewage systems?
The Ransom
How much did Haiti’s independence from France truly cost? A team of Times reporters tried to put a number on it.
Persistent corruption by Haiti’s leaders is surely part of any answer. But another part can be found in long-forgotten documents sprinkled in archives and libraries across Haiti and France.
The Times sifted through 19th-century texts, diplomatic records and bank documents that have seldom, if ever, been studied by historians. Together, the documents make clear that Crédit Industriel, working with corrupt members of the Haitian elite, left the country with barely anything to operate, let alone build a nation.
By the early 20th century, half of the taxes on Haiti’s coffee crop, by far its most important source of revenue, went to French investors at C.I.C. and the national bank. After Haiti’s other debts were deducted, its government was left with pennies — 6 cents of every $3 collected — to run the country.
The documents help explain why Haiti remained on the sidelines during a period so rich with modernization and optimism that Americans dubbed it the Gilded Age and the French called it the Belle Époque. This extraordinary growth benefited both faraway powers and developing neighbors, yet Haiti had vanishingly little to invest in basics like running water, electricity or education.
The damage was lasting. Over three decades, French shareholders made profits of at least $136 million in today’s dollars from Haiti’s national bank — about an entire year’s worth of the country’s tax revenues at the time, the documents show.
The Times vetted its methodology and sources for these calculations with economic historians and accountants. The financial historian Éric Monnet of the Paris School of Economics summed up the national bank’s role as “pure extraction.”
But the cumulative losses to Haiti were far greater: Had the wealth siphoned off by Haiti’s national bank stayed in the country, it would have added at least $1.7 billion to Haiti’s economy over the years — more than all of the government’s revenues in 2021.
And that’s if the money had simply remained in the Haitian economy, circulating among its farmers, laborers and merchants, without being invested in bridges, schools or factories, the sort of projects that help nations prosper.
More important, the toll Haiti’s national bank took came after generations of payments to former slaveholders that inflicted as much as $115 billion in losses to the Haitian economy over the last two centuries.
It did not take long after the fireworks and feasting at the palace for Haitians to realize that something was not right. The national bank extracted so much and returned so little that Haitians quickly called it “the financial Bastille,” equating it with the notorious prison that became a symbol of a despotic French monarchy.
“Isn’t it funny,” the Haitian politician and economist Edmond Paul wrote of the national bank in 1880, “that a bank that claims to come to the rescue of a depleted public treasury begins not by depositing money but by withdrawing everything of value?”
Hopes and Aspirations
Haiti’s president was not the only one with heady aspirations. In Paris, the president of Crédit Industriel, Henri Durrieu, had ambitions of his own.
Durrieu was not born into the world of high finance. He started his career as a tax collector, like his father, before striking off in his 40s to join a new bank, C.I.C. But the early years were tough. The bank had introduced the checking account to France, yet the novelty had not taken off and, by the 1870s, the company remained stuck in the second tier of French finance.
Crédit Industriel enjoyed an advantage, though. It was the preferred bank for much of the nation’s Catholic bourgeoisie, clients who had money to invest and expected returns.
Durrieu, with a taste for risk taking, drew inspiration from state-led banks in French colonies like Senegal and Martinique. He and his colleagues were enthralled by the idea of “creating a bank in these rich but distant countries,” as they described it in handwritten notes found in the French National Archives.
These banks “generally give brilliant results,” the founding fathers of the National Bank of Haiti said.
Haiti — “a country new to credit markets, a country of renowned wealth,” the national bank’s executives concluded — seemed a good bet.
“Wealth” might seem a peculiar word for a Parisien banker to use to describe Haiti at the time. Its capital, Port-au-Prince, was overrun by trash and human waste that washed into the harbor. Streets and infrastructure were so neglected that Haitians had a saying: “Go ’round a bridge, but never cross it.”
But while Haitians themselves were poor, Haiti could make you rich. As a British diplomat, Spenser St. John, wrote in 1884: “No country possesses greater capabilities, or a better geographical position, or more variety of soil, of climate, or of production.”
Slaveholders had taken that wealth for themselves, first with the whip, then with a flotilla of French warships, demanding compensation for plantations, land and what France considered its other lost property: the Haitian people. It was the first and only instance in which generations of free people had to pay the descendants of their former slave masters.
A half-century later, Durrieu and C.I.C. approached Haiti with a different tactic: the outstretched hand of a business partner.
‘We Owe More Than Before’
Durrieu knew how to sell a dream.
Five years earlier, C.I.C. and a now-defunct partner had issued Haiti a loan of 36 million francs, or about $174 million today. The money was supposed to build bridges, marketplaces, railroads and lighthouses.
It was a time of worldwide investment. England built new schools and passed laws on mandatory education. Paris opened a 97-mile aqueduct carrying clean drinking water to the capital. In New York, the iconic arches of the Brooklyn Bridge rose above the East River, an engineering marvel that would forever transform the city’s economy.
Beyond bricks and steel, Haiti earmarked about 20 percent of the French loan to pay off the last of the debt linked to France’s original ransom, according to the loan contract. “The country will finally come out of its malaise,” the Haitian government’s annual report predicted that year. “Our finances will prosper.”
None of that happened. Right off the top, French bankers took 40 percent of the loan in commissions and fees. The rest paid off old debts, or disappeared into the pockets of corrupt Haitian politicians.
“None of the goals has been achieved,” one Haitian senator declared in 1877. “We owe more than before.”
The 1875 loan from Crédit Industriel and its partner left two major legacies. First is what the economist Thomas Piketty called the transition from “brutal colonialism” to “neocolonialism through debt.”
Haiti took on millions in new interest, hoping to finally shed the burden of paying its former slave masters. In that way, the loan helped prolong the misery of Haiti’s financial indentureship to France. Long after the former slaveholding families considered the debt settled, Haiti would still be paying — only now to Crédit Industriel.
Haitian leaders, of course, share the responsibility, and some scholars have argued that this loan shows that politicians cared more about lining their pockets than developing a nation.
The second legacy was felt more immediately. The loan initially obligated the Haitian government to pay C.I.C. and its partner nearly half of all the taxes the government collected on exports, like coffee, until the debt was settled, effectively choking off the nation’s primary source of income.
That was the first step, giving Durrieu and his French bank a claim to much of Haiti’s financial future. He soon set his sights on even more.
The National Bank
Haiti had tried to start a national bank for years. Salomon’s predecessor had even bought bank vaults. But in 1880, Haiti’s longing for financial independence aligned neatly with Durrieu’s plans.
The contract establishing Haiti’s national bank reads like a series of giveaways. Durrieu and his colleagues took over the country’s treasury operations — things like printing money, receiving taxes and paying government salaries. Every time the Haitian government so much as deposited money or paid a bill, the national bank took a commission.
Lest there be any doubt where that money was headed, the contract said the National Bank of Haiti would be chartered in France and exempted from Haitian taxes and laws. All power was put in the hands of the board of directors in Paris. Haiti had no say in the operation of its own national bank.
The national bank’s headquarters — which also happened to be Crédit Industriel’s headquarters — sat in the Ninth Arrondissement of Paris, in the shadow of the lavish Palais Garnier opera house.
Durrieu was the first chairman of a board that included French bankers and businessmen, including Édouard Delessert, a great-grandson of one of the biggest slaveholders in Haiti’s colonial history, Jean-Joseph de Laborde.
Handwritten notes from the national bank show, from the beginning, who was in charge. As the Paris Financial Association wrote in 1896: “The National Bank of Haiti is a French financial institution whose headquarters, which is open to bondholders, is in Paris. Its offices in Haiti are only branches, placed under the authority and control of the head office.”
Durrieu’s gamble paid off. At a time when typical French investment returns hovered around 5 percent, board members and shareholders in the National Bank of Haiti earned an average of about 15 percent a year, according to a New York Times analysis of the bank’s financial statements. Some years, those returns approached 24 percent.
Durrieu made out handsomely. His contract with Haiti granted him thousands of special shares in the national bank, worth millions in today’s dollars.The same year he christened Haiti’s national bank, he was named a commander of the Légion d’Honneur, an order of merit awarded for service to France.
‘Betrayed by Their Own Brothers’
The fact that Haiti would agree to such debilitating terms — particularly with the same bank behind an earlier loan so publicly condemned — shows its desperation. But it also highlights a recurring figure in Haitian history: the self-serving member of Haitian society who prospers as his country suffers.
In the case of the national bank, Haiti’s chief negotiator was Charles Laforestrie, a Haitian official who had spent most of his life in Paris. The French newspaper La Petite Presse described him at the time as a man whom “fortune had always taken by the hand and led to the best seats in government.”
When Parisian bankers held a party to celebrate the 1875 loan from Crédit Industriel, Laforestrie made a grand entrance. At a time when Haitian coffee farmers raised families on roughly 70 cents a day, Laforestrie arrived elegantly dressed, passing out expensive cigars, according to Paul, the Haitian economist, who described the gala a few years later.
Laforestrie pushed so hard to get the national bank approved that the president of Haiti called him out by name during the palace celebration, according to a diplomat’s handwritten notes of the party. But Laforestrie did not stick around for the fallout. Dogged by corruption allegations, he resigned and retired to France.
Laforestrie’s critics ruefully noted that he retired with a generous pension from the Haitian government. He later padded that retirement with another job: as a board member of the National Bank of Haiti.
“That’s not the first case of a Haitian official selling the interest of his country for personal gains,” said Georges Michel, a Haitian historian. “I would say it’s almost a rule.”
That’s why, historians say, Haitians cannot blame French or American meddling alone for their misfortunes.
“They were betrayed by their own brothers,” Mr. Michel said, “and then by foreign powers.”
Dashed Hopes
Soon after the fireworks display at the national palace, Haitians began realizing they had received a raw deal.
The national bank offered no savings accounts to Haitian people or businesses. And though the contract allowed it to loan money to businesses — and Haitians clearly hoped it would — bank ledgers from an archive in Roubaix, France, showed that seldom, if ever, happened.
“It is not from the Bank of Haiti, as it functions, that Haitians can expect their recovery,” Haiti’s finance secretary, Frédéric Marcelin, wrote at the time.
Marcelin, the mustachioed son of a successful Haitian merchant, emerged as the bank’s most passionate opponent. A businessman, journalist and politician, he spent years trying to wrest control of the national bank from Paris.
The relationship was so lopsided that, Marcelin wrote, “at the National Bank of Haiti, the only positions reserved for Haitiens are the cashier boys.”
Yet Another Loan
The second half of the 19th century should have offered Haiti an enormous opportunity. Global demand for coffee was high, and Haiti’s economy was built around it.
Across the Caribbean Sea, Costa Ricans were putting their coffee wealth to work building schools, sewage systems and the first municipal electrified lighting system in Latin America. Haiti, by contrast, obligated much of its coffee taxes to paying France — first to its former slaveholders, then to Crédit Industriel.
Despite all that, Haiti was a middle-of-the-road Caribbean economy, thanks to high coffee prices. But when the market tanked in the 1890s, Haiti’s coffee taxes exceeded the price of the coffee itself. The entire economic model was on the brink of collapse.
It was time for yet another loan: 50 million francs (about $310 million today) from the National Bank of Haiti in 1896. It was, once again, guaranteed by coffee taxes, the country’s most reliable source of money.
Haitians had been poor for generations. But this moment — when the country was tethered to coffee, C.I.C. and the national bank — is when Haiti began its steep decline relative to the rest of the region, according to data compiled by Victor Bulmer-Thomas, a British economist who studies Caribbean history.
“Haiti made plenty of its own mistakes,” he said, like taking on new debt and failing to diversify its economy. “But there’s no doubt, a lot of its problems from the late 19th Century onward can be attributed to these imperial powers.”
The Fall of the National Bank
Durrieu died in 1890, before the unraveling of the national bank he created.
The Haitian authorities began accusing the bank in 1903 of fraudulent overbilling, double-charging loan interest and working against the best interest of the country. But the bank reminded them of an important detail: It was chartered in France, and considered such disputes beyond the reach of Haitian courts.
Undeterred, Marcelin persuaded Parliament to retake control of the government treasury. Haiti would print its own money and pay its own bills.
But records in the French Diplomatic Archives show that the national bank still had a powerful ally in its corner: the French government.
In January 1908, France’s envoy to Haiti, Pierre Carteron, met with Marcelin and urged him to restore normal relations with the bank. Marcelin refused. The National Bank of Haiti, should it survive at all, would actually need to work toward the economic development of Haiti, he said.
That might be possible, Carteron replied. Of course, he added, Haiti would first have to return its treasury to French control. And besides: “You need money,” Carteron said, according to his own notes. “Where are you going to find it?”
As his handwritten messages show, Carteron suspected Marcelin would never agree to that. So he encouraged his colleagues in Paris to come up with a new plan.
“It is of the highest importance that we study how to set up a new French credit establishment in Port-au-Prince,” Carteron wrote, adding: “Without any close link to the Haitian government.”
That new institution opened in 1910 with a slight tweak to the name: the National Bank of the Republic of Haiti. France still had a stake, but, after 30 years, Crédit Industriel et Commercial was out.
By then, there was a new center of gravity in the financial world: Wall Street, and a swaggering group of bankers from the National City Bank of New York, which ultimately became Citigroup.
The American financiers continued operating from Durrieu’s playbook and became the dominant power, leading to a consequence even more lasting than the debt he helped orchestrate.
After all, Wall Street wielded a weapon more powerful than a French diplomat making oblique threats. American bankers called on their friends in Washington and, 35 years after Durrieu’s bank came into existence, the United States military invaded Haiti.
It was one of the longest military occupations in American history, enabling the United States to seize control over Haiti’s finances and shape its future for decades to come.
Once again, the country had been undermined by the institution President Salomon had so proudly feted that night at the palace: Haiti’s national bank.
The Root of Haiti’s Misery: Reparations to Enslavers
Haiti’s Lost Billions
How a French Bank Captured Haiti
Invade Haiti, Wall Street Urged. The U.S. Obliged.
Demanding Reparations, and Ending Up in Exile
Reporting was contributed by Daphné Anglès and Claire Khelfaoui in Paris; Sarah Hurtes and Milan Schreuer in Brussels; Kristen Bayrakdarian in New York; Ricardo Lambert, Harold Isaac and Charles Archin in Port-au-Prince. Photo editing by Craig Allen. Produced by Rumsey Taylor. Additional production by Gray Beltran.
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France24 - World
Video shows Haitian schoolchildren terrorised by gang warfare
Issued on: 02/06/2022 - 19:22Modified: 07/06/2022 - 12:25
Thaïs Chaigne
A video filmed by a teacher in Haiti shows dozens of children huddled under their desks or lying in the hall, trying to shield themselves from stray bullets. Our Observer says this video, published on Twitter on May 17, shows the reality for pupils in the suburbs of the capital Port-au-Prince, which has become a battleground for rival gangs.
At least a hundred people have been killed in armed conflicts in Haiti since April 24. Many of the victims have been in la Plaine du Cul-de-Sac, located northeast of Port-au-Prince, where two rival gangs, the 400 Mawozo and the Chien Méchant (a name that translates to "Mean Dog"), have been warring for control of the territory.
As teacher, my heart is broken 💔😭 seeing students of a school at Pernier (Port-au-Prince, Haïti) 🇭🇹 forced to duck to avoid strayed by bullets of armed group. What future for our children? Security matter! @UNICEF@UNICEFHaiti @ONUmigration @Le_HCR @ONU_fr #Haiti pic.twitter.com/tBXmJK3BkH
May 17, 2022A video filmed by a teacher in Haiti shows dozens of schoolchildren crouching under their desks or lying on the floor in the corridors to avoid stray bullets.
When contacted, one of our Observers in Haiti, Niepce Zephirin, said that a local radio station reported clashes between police and gangs near the Institution Salem d'Excellence school in Pernier on May 16. This video was not posted online before May 17.
The FRANCE 24 Observers team was not able to reach school officials. However, a former official, who had stayed in touch with school staff, told our team that a teacher filmed the video without permission. The former official, who asked to remain anonymous, said that teachers at the school had asked students to get down after hearing "gunfire at the end of the street".
'Some of my students have lost family members'
Raphel Bélizaire is a professor of geography and history at a secondary school in la Plaine du Cul-de-Sac. His students range in age from 10 to 14. He shared the video on Twitter to raise awareness about the situation faced by children in Haiti.
When I saw this video, I just thought, 'What do the children feel in this situation?' They try to study but they can never relax.
Some of my students have lost family members. Others have friends or family members who have been kidnapped. Sometimes the parents call the school and explain that their children aren’t coming in because it is too dangerous to go out or because the family has lost someone and is mourning.
According to the United Nations, at least 92 people with no gang affiliation were killed between April 24 and May 16, including children.
These gang wars have resulted in a complete alteration of the socioeconomic situation of the parents who are trapped two or three weeks at home because it is too dangerous to go out. Sometimes, they have to flee their home to stay with friends or even sleep in a public space. That makes it harder for them to pay for school [Editor’s note: in Haiti, 80 percent of schools are private and costly].
Clashes in la Plaine du Cul-de-Sac between the 400 Mawozo and Chien Méchant gangs have already displaced at least 9,000 people since April 24, according to the International Organization for Migration.
Scène de guerre devant Barbancourt ce matin…les habitants de notre communauté à Damien, ce sont des femmes et enfants de la zone qui fuient sous les balles @DrArielHenry que faites vous?!!!🇭🇹 #SapPapKaKontinye pic.twitter.com/UAWX06W3Vj
May 2, 2022I talk to my students about the situation. I hand out sheets of paper where they can write down their feelings. One of them, who lives in a particularly dangerous neighbourhood, told me that he always sleeps under his bed because one of the people in his neighbourhood was shot while sleeping in his bed during armed clashes.
Many people here live in huts made out of corrugated metal so it is entirely possible for bullets to penetrate the walls. My heart broke when he told me that.
'Students are forced to leave their homes and school with no idea where to go'
More than half a million children have lost access to education because of the insecurity, UNICEF reported on May 5. Hundreds of schools are at the mercy of gangs, which often demand money from school officials to assure children’s safety. Some schools haven’t had enough money and have had to close.
Outside of the most dangerous zones, some schools have been transformed into shelters for the displaced. All in all, UNICEF has counted nearly 1,700 schools closed in the Port-au-Prince metropolitan region, many of which are in la Plaine du Cul-de-Sac and Martissant.
When the situation got worse in la Plaine du Cul-de-Sac, I started teaching online. But some families don’t have electricity, so it is hard. I actually stopped teaching entirely for two weeks because too many students couldn’t attend the lessons.
>> Read more on The Observers: Thousands of schools remain shut as unrest in Haiti takes its toll
Bélizaire began teaching again on May 16. He is currently preparing his students for exams, which are supposed to start on June 6. He hopes that his students will be able to sit their exams in good conditions.
However, he remains worried about the fate of some schoolchildren in dangerous neighbourhoods.
Students have been displaced in the zones most affected by armed groups. They have to leave their homes and school with no idea where to go. Some aren’t able to re-enroll and so it disrupts the school year.
The rate of people leaving school will have negative consequences on Haitian society. We are a country where the literacy levels are already very low [Editor’s note: 61.7 percent in 2016].
Gangs recruit lost young people — they don’t have a future, that is sometimes their only option. [Editor’s note: UNICEF said that they had received 'credible information' that children were being recruited by gangs in a statement published on May 5].
The minister of national education, Nesny Manigat, has been working to try and reopen schools. However, it isn’t an easy task.
The minister announced a series of measures on May 20 to help schoolchildren in zones paralysed by gang warfare to sit their exams and finish their academic year.
🚨 Des patrouilles policières ont libéré à Carrefour New York, ce mardi 24 mai 2022, vingt-sept (27) écoliers, dont 14 fillettes, qui ont été enlevés par des bandits armés, à bord d'un autobus dans la zone de Meyer.-#pnhhaiti pic.twitter.com/clwrpgzmsf
May 24, 2022A police officer was killed on May 30 in a street near the Institution Salem de l'Excellence. He was taking his son to school.
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HAITI
Thousands of schools remain shut as unrest in Haiti takes its toll
Neighbours of assassinated Haitian president 'heard gunshots for two hours'
Haitian migrants still hoping to reach US ‘openly discriminated’ against in Mexico
BBC
In pictures: Stars throw Party at the Palace for Queen's Platinum Jubilee
Pop legends Diana Ross and Queen were among the stars who honoured the Queen at the Platinum Party at the Palace, a concert to celebrate the monarch's 70 years on the throne.
The band Queen opened the event by performing We Will Rock You in front of the Victoria Memorial, outside Buckingham Palace.
The bill ranged from veterans to newcomers like Sam Ryder, who was in in patriotic attire just three weeks after shooting to fame when he represented the UK at the Eurovision Song Contest.
Diversity performed a dance routine to songs by British acts of the last 70 years, from The Beatles to The Spice Girls and Stormzy.
Sir Rod Stewart gave an energetic performance after being persuaded to sing Neil Diamond's Sweet Caroline.
Members of the Royal Family - including the Duke and Duchess of Cambridge and their children Princess Charlotte and Prince George - were seen singing along and waving their flags to Sir Rod's rendition of Sweet Caroline.
The Queen herself was not at the event in person, but did appear in a pre-recorded comedy sketch with Paddington Bear, in which she admitted to keeping a marmalade sandwich in her handbag.
George Ezra played his hits Shotgun and Green Green Grass - although he tactfully dropped lyrics referring to "the day that I die" from the latter.
Duran Duran were joined by guitarist Nile Rodgers and rapper Ms Banks when they played their 1986 hit Notorious.
Models then walked along a catwalk in a celebration of British fashion as the band played Girls On Film.
As darkness fell, impressive visuals were projected onto the facade of Buckingham Palace, including images of the Queen from throughout her reign.
Craig David congratulated the monarch as he performed his songs Ain't Giving Up, Rewind and Fill Me In.
Jason Donovan sang Any Dream Will Do from Joseph and the Amazing Technicolor Dreamcoat, as part of a celebration of stage musicals.
Pop star Mabel said afterwards that she "definitely felt the energy when I was on stage that it was all about happiness and celebration".
Mabel performed with Jax Jones, who was also joined by Stefflon Don, John Newman and 12-year-old drumming sensation Nandi Bushell.
Watch the Platinum Party at the Palace on the BBC iPlayer.
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France24 - World
Author Melissa Febos on freeing women from adolescent conditioning in 'Girlhood'
Issued on: 07/06/2022 - 17:24
Eve JACKSON
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Alison SARGENT
Feminist writer Melissa Febos is the author of four memoirs, including the essay collection "Girlhood". Dubbed "a book every woman should read", it investigates how adolescent girls are conditioned to accept patriarchal structures. Her first novel "Whip Smart" recounts her four years working as a Manhattan dominatrix to pay for college and drugs. By sharing her "unspeakable bodily truths", Febos aims to liberate herself and her readers. She spoke to FRANCE 24 about power, addiction, breast reduction surgery and expanding the definition of what's possible for women and feminists.
L'Humanité
Clean Girl
ChroniqueViolaine de Filippis AbateL’été arrive avec son lot d’injonctions marketées sur le corps des femmes qui se scinde désormais en deux courants : d’un côté, l’ancien monde qui tapine encore sur son traditionnel « bikini body », et, de l’autre, le nouveau qui prône le soi-disant « body positive » c’est-à-dire l’acceptation de son corps.
Paradoxalement, bien que ce nouveau courant incite les femmes à rester elles-mêmes, le body positive prône également la surconsommation : « sérum raffermissant », « lait corps sculptant », « poudre de beauté » sont autant de produits qui apparaissent automatiquement avec une recherche google : « produits body positive ». La réappropriation par les marques de ce mouvement envoie donc le message suivant : n’importe qui pourrait sculpter et raffermir son corps pour être belle. C’est ainsi que le body positive nous ramène finalement au point de départ : des produits identiques à ceux du « bikini body », mais différemment marketés.
C’est pourquoi les cosmétiques représentent un marché toujours en forte croissance, qui dépassera la barre des 90 milliards de dollars en 2023 (source : Statista). L’homogénéisation des standards de beauté a été largement insufflée par l’industrie moderne, qui a progressivement fait passer les cosmétiques du rang de produits artisanaux à celui de produits mondialisés, imaginés par les hommes, que ce soit dans les rayons ou à la télévision. Rappelons d’ailleurs que c’est Maurice de Waleffe, journaliste d’extrême droite ayant appelé à « mettre à bout portant le plomb qui lui manque dans la cervelle » à Jean Jaurès (1914), qui a inventé le concept du spectacle Miss France. Façonnant et véhiculant une idée stéréotypée de ce que doit être une femme : jeune, célibataire, pure. Des générations de petites filles ont grandi dans ce système de préférences, cet habitus ; à des niveaux différents certes, le processus de formation du rapport à la beauté dépendant aussi d’autres agents (la famille, l’école, etc.).
Le comble de l’hypocrisie marketing actuelle en cosmétique : la tendance « clean girl ». Derrière un maquillage minimaliste, plusieurs produits et au moins trente à quarante-cinq minutes de préparation, ou l’usage de l’excès pour apparaître sobre. S’il m’est aussi arrivé de dire par automatisme « je me maquille pour moi », il faut avoir l’honnêteté intellectuelle d’admettre que ce « pour soi » implique en réalité une validation sociale : celle des autres, celle d’un homme, ou bien sa propre validation par soi-même face aux autres.
Pour que le maquillage puisse être qualifié d’outil qu’on utilise par « choix », encore faudrait-il qu’il soit utilisé par des individus de différents genres, et pas massivement et uniquement par des femmes. J’attends d’ailleurs toujours qu’un homme hétérosexuel cisgenre me dise : « Je me maquille par choix, et alors ? »
Féminismemarketingla chronique féministe de Violaine de Filippis Abate Valeurs Actuelles
[Info VA] Tentative d’assassinat à Vitry-sur-Seine : un homme blessé par balles à un feu rouge
Les faits se sont déroulés dans la soirée du lundi 6 juin, vers 23h15, à Vitry-sur-Seine, dans le Val-de-Marne. Le passager d’une voiture a aperçu un individu équipé d’une arme de poing à bord d’un autre véhicule les suivant et demandé à sa compagne et conductrice d’accélérer pour les distancer. L’individu a alors tiré une fois dans le coffre, la balle traversant l’habitacle de la voiture et frôlant la hanche de la conductrice lui occasionnant une légère brûlure.
Face au danger, le couple a tenté de fuir mais a dû s’arrêter à un feu rouge, gêné par la circulation. Le passager du véhicule suspect est alors descendu de voiture, s’est porté à hauteur de l’homme et a tiré cinq fois dans sa direction : trois balles l’ont touché aux deux fesses et à une jambe. Le tireur est ensuite remonté dans son véhicule et son complice a fait marche arrière avant de prendre la fuite. Plusieurs renforts de police sont par la suite arrivés sur place.
Âgé de 22 ans, l’homme blessé par balles et au pronostic vital réservé a été transporté à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à Paris. Il a informé les policiers de la BAC connaître l’auteur des tirs, précise une source policière à Valeurs actuelles. Sa compagne, âgée de 21 ans, a elle refusé d’être examinée. Les deux suspects, dont le tireur de type « nord-africain », sont recherchés par la police. Six impacts ont été constatés sur le véhicule et deux ogives retrouvées à l’intérieur.
Le passager du véhicule suiveur a tiré une balle dans le coffre qui a brûlé la femme de 21 ans à la hanche, et au feu est descendu et a tiré 5 balles sur l’homme de 22 ans (2 fesses, 1 jambe) qui connaissait le tireur et a été transporté à la Pitié Salpêtrière. #VitrysurSeine 2/2
— Amaury Brelet (@AmauryBrelet) June 7, 2022
BBC
In pictures: Platinum Jubilee street parties and celebrations
Street parties and celebrations have been taking place across the country, as thousands of people turn out to mark the Queen's Platinum Jubilee.
The monarch's 70-year reign is being marked with four days of celebrations over the extended bank holiday weekend.
Here is a selection of images, as communities gather together to enjoy the occasion.
Some people in Cardiff had a chance to enjoy a cake baked by a royal - Prince George, Prince Louis and Princess Charlotte rolled their sleeves up to produce a batch of fairy cakes.
All pictures are subject to copyright.
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New York Times - World
Invade Haiti, Wall Street Urged. The U.S. Obliged.
Invade Haiti, Wall Street Urged. The U.S. Obliged.
The long occupation of Haiti began with a drumbeat from the bank that became Citigroup, decades of diplomatic correspondence and other records show.
The long occupation of Haiti began with a drumbeat from the bank that became Citigroup, decades of diplomatic correspondence and other records show.
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Invade Haiti, Wall Street Urged. The U.S. Obliged.
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By Selam Gebrekidan, Matt Apuzzo, Catherine Porter and Constant Méheut
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In the drowsy hours of a December afternoon, eight American Marines strolled into the headquarters of Haiti’s national bank and walked out with $500,000 in gold, packed in wooden boxes.
They drove the loot by wagon to the shore, past American soldiers in civilian clothes who kept watch along the route. Once at the water, they loaded the boxes and sped to an awaiting gunboat.
The gold was in the vault of a Wall Street bank within days.
The operation took place in 1914 — a precursor to the full-scale invasion of Haiti. American forces took over the country the following summer and ruled it with brute force for 19 years, one of the longest military occupations in American history. Even after the soldiers left in 1934, Haiti remained under the control of American financial officers who pulled the country’s purse strings for another 13 years.
Invading Haiti was necessary, the United States said. The country was so poor and unstable, the explanation went, that if the United States didn’t take over, some other power would — in America’s backyard, no less. Secretary of State Robert Lansing also portrayed the occupation as a civilizing mission to end the “anarchy, savagery and oppression” in Haiti, convinced that, as he once wrote, “the African race are devoid of any capacity for political organization.”
But decades of diplomatic correspondence, financial reports and archival records reviewed by The New York Times show that, behind the public explanations, another hand was hard at work as well, pushing the United States to step in and seize control of Haiti for the wealth it promised: Wall Street, and especially the bank that later became Citigroup.
Under heavy pressure from National City Bank, Citigroup’s predecessor, the Americans elbowed the French aside and became the dominant power in Haiti for decades to come. The United States dissolved Haiti’s parliament at gunpoint, killed thousands of people, controlled its finances for more than 30 years, shipped a big portion of its earnings to bankers in New York and left behind a country so poor that the farmers who helped generate the profits often lived on a diet “close to starvation level,” United Nations officials determined in 1949, soon after the Americans let go of the reins.
“I helped make Haiti and Cuba a decent place for the National City Bank boys to collect revenues,” Maj. Gen. Smedley Butler, a leader of the American force in Haiti, wrote in 1935, describing himself as a “racketeer for capitalism.”
For more than a century, Haiti has been labeled a disaster, a basket case, a place so destitute, indebted, lacking and lawless that it needs constant saving. The assassination of the president in his bedroom, the kidnappings in the capital, the swells of Haitian migrants heading to the United States — they all point to a country in a seemingly endless vortex of despair that the world’s great powers, whether with troops or mountains of aid, have not managed to fix.
But the documents and financial records reviewed by The Times in Haiti, the United States and France show how much of Haiti’s misery has been brought by the outside world — and how often intervention has been portrayed as a helping hand.
By the time U.S. forces arrived in the summer of 1915, Haiti had already spent more than half a century handing over big slices of its meager earnings to France. Though the Haitians had overthrown their French enslavers, beaten Napoleon’s forces and declared their independence in 1804, French warships sailed back to Haiti decades later, demanding staggering amounts of cash under threat of war.
Haiti became the first and only country where the descendants of enslaved people paid the families of their former masters for generations, hampering its ability to build a nation almost since birth.
After that came French bankers, dangling loans before a country that had been depleted by decades of paying France. They took so much in commissions, interest and fees that, in some years, their French shareholders’ profits were bigger than the Haitian government’s public works budget for the entire country.
Next were the Americans, at times portraying their intervention as a way of defending Haitian “sovereignty.” And just as it had for generations of Parisian bankers, Haiti proved profitable for Wall Street. In its filing to the Senate Finance Committee in 1932, National City Bank said it secured one of its largest margins during the 1920s from a debt it controlled in Haiti.
Little of that history remains part of Citigroup’s public profile today. Haiti is barely mentioned in its official timeline. The company declined to provide access to its archives and said it was unable to find any information on some of its biggest loans to Haiti.
But according to nearly two dozen annual reports published by American officials and reviewed by The Times, a quarter of Haiti’s total revenue went to paying debts controlled by National City Bank and its affiliate over the course of a decade — nearly five times the amount spent on government-run schools in Haiti during that time.
And in some years, the American officers who controlled Haiti’s finances spent more of its money on their own salaries and expenses than on public health for the entire nation of about two million people.
“We have had absolute domination” by the United States, Georges Léger, a Haitian lawyer, told American senators in 1932, explaining how deeply Haitians resented the financial and political control of their country “just to satisfy a group of New York bankers.”
At first, many American lawmakers wanted nothing to do with Haiti and adamantly ignored its independence. Though Haitians had fought alongside Americans during the Revolutionary War, the United States refused to recognize Haiti for nearly six decades, fearful it might inspire enslaved people to rise up and overthrow their masters in the American South.
But around the turn of the 20th century, as the American footprint in the hemisphere expanded, Americans saw an imperative — and an opportunity. They wanted to blunt European influence in the region, particularly Germany’s, but also recognized what the French had known all along: There was ample money to be made.
Historians still debate the legacy of the American invasion and how it shaped, or continues to shape, the Haiti of today. Some credit the occupation with imposing order in Haiti at a time of searing violence and coups, while others note that the Americans crushed dissent, shot civilian protesters, committed extrajudicial killings and enforced martial law for long stretches of time.
Some historians cite tangible gains, like hospitals, 800 miles of roads and a more efficient civil service, but they also point to the American use of forced labor, with soldiers tying up civilians in ropes, making them work for no pay and shooting those who tried to flee.
The Ransom
How much did Haiti’s independence from France truly cost? A team of Times reporters tried to put a number on it.
Still others say the American land grab in Haiti set off one of the most intractable crises besieging the hemisphere today: the vast migration of Haitians to countries across the region.
The United Nations experts who visited in the late 1940s, shortly after the end of American financial control, found an impoverished nation lagging “even more markedly than other countries and territories of the region.” Most towns had no lights, sewage systems or paved streets. As few as one in six children attended school.
American financial officers had been so focused on paying off Haiti’s loans — including the ones the United States had imposed on the country over strident objections — that a commission appointed by President Herbert Hoover to investigate the occupation questioned “the wisdom of this course.”
“It might have been better,” its report said in 1930, to have kept “more money in the country where experience has shown it was badly needed.”
More than a century after American forces landed, the United States remains an abiding feature of Haitian politics. Washington has propped up successive presidents, at times even the Duvaliers, the father and son dictators who ruled for nearly three decades after the occupation. Jovenel Moïse, the president assassinated in his bedroom last July, also enjoyed the public backing of two American presidents despite mounting evidence of his government’s abuses, enraging opponents of his autocratic rule.
When the senior American diplomat in Haiti, Daniel Foote, quit his job last year, he drew attention to American mistreatment of Haitian refugees at the cracking end of a whip. But he also made an argument that didn’t receive the same attention: that foreign meddling had led to disastrous consequences in Haiti.
“What our Haitian friends really want, and need, is the opportunity to chart their own course, without international puppeteering,” Mr. Foote wrote.
‘Detrimental to American Interests’
“Let us take the high ground,” Robert Y. Hayne of South Carolina appealed to his fellow American lawmakers in 1826 — Haiti’s independence was a subject that “the peace and safety of a large portion of our Union forbids us even to discuss.”
For decades, Southern planters had worried about Haiti, the modern world’s first nation to emerge from a slave uprising, and Hayne was a natural emissary of their fears: a staunch defender of slavery who had been born on a rice plantation and at one point enslaved 140 people.
He was the state’s attorney general during the failed slave insurrection led by Denmark Vesey, a free man from the West Indies, and like some of his contemporaries, Hayne believed that recognizing Haiti — or even debating slavery at all — would “put in jeopardy our dearest interests.”
“Our policy, with regard to Haiti is plain,” he said in his address to Congress. “We never can acknowledge her independence.”
Only during the Civil War, after Southern States had left the union, did President Abraham Lincoln recognize Haiti. He saw it, along with Liberia, as a viable destination for America’s freedmen and sent a few hundred of them there to set up a settlement.
By the early years of the 20th century, Haiti sat at the nexus of multiple American interests. It was across the Caribbean Sea from the Panama Canal, which was under construction. The United States had taken over Puerto Rico and American money had flooded into sugar plantations in Cuba. Import and export taxes in the Dominican Republic, which shares an island with Haiti, were under American control.
The French still exerted sway in Haiti, but in 1910, the United States saw an opening to gain a foothold: the reshuffling of Haiti’s national bank.
The bank was national in name only. Controlled by its board in Paris, it had been set up in 1880 by the French bank Crédit Industriel et Commercial to deliver eye-popping profits for its French investors and shareholders. It controlled Haiti’s treasury — the Haitian government could not even deposit or spend money without paying commissions to it — but the Haitian authorities eventually accused the national bank of fraud, jailing some of its employees.
As Haitian distrust of the national bank deepened, investors from France and Germany scrambled to recast it under new European ownership. The United States cried foul: The State Department called the proposal a threat not only to the United States, but also to the welfare and independence of the Haitian people.
One top State Department official lashed out at the 1910 deal as “so detrimental to American interests, so derogatory to the sovereignty of Haiti” that it could not be permitted.
Secretary of State Philander Knox invited a few Wall Street banks to Washington and encouraged them to invest in Haiti’s national bank. Four American banks, including the National City Bank of New York, bought up a significant portion of the bank’s shares. Another slice went to a German bank. But the largest piece stayed in Paris.
No Haitians had a controlling stake. The National Bank of the Republic of Haiti was, once again, run by foreigners.
“It was the first time in the history of our relations with the United States that they intervened so openly in our affairs,” wrote Jean Coradin, a Haitian historian and former ambassador to the United Nations.
Soon after it was set up, the new national bank did what its predecessor had: charge the government for every deposit and expense, while generating big profits for its shareholders abroad. It also issued a loan to the Haitian government. After commissions and profits were deducted, Haiti received about $9 million — but still had to pay the full face value of nearly $12.3 million.
Haitians started wondering which politicians had been paid off to secure such a bad deal, and the bank became so powerful that one Haitian president publicly mused whether his country had ceded its independence.
French shareholders fretted about growing American control, and with good reason. The U.S. investment in the national bank was the start of the American campaign to squeeze them out of Haiti — with one man in particular egging it on.
Claiming the Gold
Roger Leslie Farnham was a former journalist turned lobbyist when National City Bank poached him in 1911.
His mandate was to push the bank’s interests abroad, and Haiti was one of his first stops. He rode across the country on saddle horses he imported from Wyoming and, along the way, became the American government’s most trusted source on Haiti.
Farnham, already well known in Washington for his machinations to persuade Congress to choose Panama for the canal, was a frequent caller at the State Department and was close to William Jennings Bryan, the secretary of state under President Woodrow Wilson.
Bryan did not know much about the Caribbean nation. So, in 1912, he invited John H. Allen, a manager of Haiti’s national bank who became a National City Bank vice president, to “tell me everything there is about Haiti.”
According to Allen’s account of the meeting, Bryan was surprised by what he heard. “Dear me, think of it! Niggers speaking French,” Allen recounted the secretary of state as saying.
Though Bryan had expressed hostility to Wall Street in political campaigns, declaring “you shall not crucify mankind upon a cross of gold,” he trusted Farnham’s counsel. The two men met in Washington, exchanged telegrams and wrote each other confidential letters. They eventually became so close that Bryan sought Farnham’s approval for new government hires.
Farnham used this relationship to press for an invasion of Haiti to secure American business interests, and he got Washington’s attention by raising the specter of a German takeover. At the time, National City Bank’s footprint in the country was expanding, and Wall Street began exerting its leverage over Haiti’s leaders by withholding the money it controlled at the national bank.
In the months to come, the State Department adopted what diplomats called the “Farnham Plan,” laying out the American takeover of Haiti’s import and export taxes, a vital source of the country’s income.
Though the Americans were still minority stakeholders in the national bank, Farnham later told Congress that France eventually became far too consumed by World War I to run it, so “active management has been from New York.” The State Department drafted a convention based on Farnham’s plan and sent him to help deliver it.
Haitian lawmakers assailed their minister of foreign affairs over the deal. They accused him of “endeavoring to sell the country to the United States” and even tried to deliver their fury through “severe blows,” forcing him to flee the National Assembly “amidst the wildest excitement,” according to a State Department telegram.
The national bank punished them for their defiance: It held back funds, and Haiti’s government, already reeling from political and economic turmoil, became even more unstable. The country changed presidents five times in three years during successive coups, some financed by German merchants who traded in Port-au-Prince, American officials said at the time.
Then, in December 1914, the State Department stepped in more forcefully. Bryan authorized the Marine operation that seized $500,000 in gold after a last-minute consultation with Farnham.
The Haitian government was outraged, calling the operation a brazen heist of central bank funds and a “flagrant invasion of the sovereignty” of an independent nation. But the United States shrugged off the complaint, arguing that it had taken the gold to protect “American interests which were gravely menaced.”
Historians note that American politicians and financiers were not always in sync. “The relationship between Wall Street and Washington was complicated,” said Peter James Hudson, a U.C.L.A. associate professor of African American studies and history who has written an account of Wall Street’s actions in the Caribbean. “It’s a lot of collusion, but it’s sometimes contradictory.”
At times, Bryan wavered on America’s role in Haiti. He believed that Haiti needed American guardianship, but he was reluctant to be a tool for Wall Street. “There is probably sufficient ground for intervention, but I do not like the idea of forcible interference on purely business grounds,” he wrote to President Wilson.
But Farnham pressed his hand, issuing what the historian Hans Schmidt called a threat: All American businesses would leave Haiti, Farnham warned, unless the United States government intervened to protect their interests.
In the end, Bryan wrote to Wilson in support of the invasion.
“The American interests are willing to remain there, with a view of purchasing a controlling interest and making the bank a branch of the American bank,” he said. “They are willing to do this provided this government takes the steps necessary to protect them.”
‘The Triumph of the Wolf’
An angry mob dragged Haiti’s president from the French Consulate and killed him in July 1915, part of the political upheaval Wall Street feared — and, some historians say, worsened by withholding money from the shaky Haitian government and seizing the gold.
American troops occupied the country the same day.
The invasion followed a detailed plan that the United States Navy had drawn up the previous year. American soldiers took over the presidential office and the customs houses that handled import and export taxes.
The Americans installed a puppet government, and by that fall Haiti had signed a treaty giving the United States full financial control. The United States appointed American officials, whom they called advisers, but the term hardly conveyed their true power: They oversaw Haiti’s revenue collection and approved, or denied, its expenses.
Martial law became the rule of the land. Private newspapers were muzzled and journalists jailed.
The Americans explained the invasion by saying Haiti was bound to fall to the Europeans, particularly Germany.
“If the United States had not assumed the responsibility, some other power would,” Secretary of State Lansing, who had replaced Bryan a month before the occupation, later said.
Lansing was also blinkered by racial prejudice. He once wrote that Black people were “ungovernable” and had “an inherent tendency to revert to savagery and to cast aside the shackles of civilization which are irksome to their physical nature.”
Racism shaped many aspects of the occupation. Many administrators appointed by the United States came from Southern states and made no bones about the worldview they brought with them.
John A. McIlhenny, an heir to Louisiana’s Tabasco sauce fortune who had fought in Theodore Roosevelt’s Rough Riders cavalry during the Spanish-American War, was appointed American financial adviser in 1919, with broad authority over Haiti’s budget.
At one official luncheon before his appointment, McIlhenny could not stop staring at a Haitian government minister because, as he later told Franklin D. Roosevelt, “that man would have brought $1,500 at auction in New Orleans in 1860 for stud purposes.”
Soon after the occupation, the American overseers started building roads to connect Haiti’s mountainous interior to its coast. To do so, they resurrected corvée, a 19th-century Haitian law for indentured labor.
The law required citizens to work on public works projects near their homes for a few days a year in lieu of paying taxes. But the American military, along with a constabulary it trained and oversaw, seized men and forced them to work far from home for no pay. Rich Haitians paid their way out of indentured labor, but the law entrapped the poor.
Haitians saw this as a return of slavery and revolted. Armed men, called cacos, fled to the mountains and began an insurgency against American forces. Laborers forced into corvée fled their captors and joined the fight. One leader of the cacos, Charlemagne Péralte, invoked Haiti’s revolution against France to call on his countrymen to “throw the invaders into the ocean.”
“The occupation has insulted us in every way,” read one poster plastered on walls in Port-au-Prince, the capital.
“Long live independence,” the poster read. “Down with the Americans!”
The United States responded forcefully. Soldiers bound workers in rope to keep them from fleeing. Anyone who attempted to escape corvée labor was treated like a deserter, and many were shot. As a warning, the Americans killed Péralte and distributed an image of his corpse tied to a door, evoking a crucifixion.
Leaked military documents from the time showed that the “indiscriminate killing of natives has gone on for some time,” with 3,250 Haitians killed. When Congress began investigating in 1921, the American military lowered the number, saying that 2,250 Haitians had been killed in the occupation, a figure Haitian officials denounced as an undercount. As many as 16 American soldiers died, as well.
“It was a strict military regime, the triumph of the wolf,” Antoine Bervin, a Haitian journalist and diplomat, wrote in 1936.
The first few years after the invasion brought little economic benefit to Haiti. American advisers appointed by the United States president collected up to 5 percent of Haiti’s total revenues in salaries and expenses — more, at times, than the spending on public health for the entire country.
In 1917, the United States directed Haiti’s National Assembly to ratify a new Constitution to allow foreigners to own land. Since independence, Haitians had outlawed foreign land ownership as a symbol of their freedom and a bulwark against invasion.
When Haitian lawmakers refused to change the Constitution, General Butler dissolved parliament by what he called “genuinely Marine Corps methods”: Soldiers marched into the National Assembly and forced lawmakers to disperse at gunpoint. The Americans then pushed through a new Constitution that Franklin Roosevelt later claimed at a campaign rally to have written himself.
American businesses leased thousands of acres of land for plantations, forcing farmers to either serve as cheap labor at home or migrate to neighboring countries for better pay. The Haitian-American Sugar Company once boasted to investors that it paid only 20 cents for a day’s worth of labor in Haiti, compared with $1.75 in Cuba.
According to the Haitian historian Suzy Castor, women and children in Haiti were paid 10 cents a day.
Displaced farmers went to Cuba and the Dominican Republic, setting off what some historians say is the most lasting effect of the American occupation: the mass migration of Haitians to other countries in the Americas.
“This is the big legacy,” said Weibert Arthus, Haiti’s ambassador to Canada and a historian.
As Secretary of State Bryan suggested in his letter before the invasion, Farnham was not satisfied with a share of Haiti’s national bank, so he worked with the State Department to orchestrate a full takeover. By 1920, National City Bank had bought out all shares of the national bank for $1.4 million, effectively replacing the French as the dominant financial power in Haiti.
With Haiti’s national bank under his control, and the troops protecting American interests, Farnham began acting like an official envoy himself, often traveling aboard American warships, historians say.
“The word of Mr. Farnham supersedes that of anybody else on the island,” wrote James Weldon Johnson, the executive secretary of the National Association for the Advancement of Colored People, who visited Haiti in 1920.
Farnham was also not shy about his views on Haiti and its people.
“The Haitian can be taught to become a good and efficient laborer,” he told senators investigating the occupation. “If let alone by the military chiefs he is as peaceful as a child, and as harmless.”
“In fact,” he continued, “today there are nothing but grown-up children.”
‘Haiti Does Not Want This Loan’
For five years, American officials insisted that Haiti borrow from New York banks to settle its past debts. And for five years, Haitians resisted.
“Haiti does not want this loan. Haiti does not need this loan,” wrote Pierre Hudicourt, a Haitian lawyer who represented Haiti in debt negotiations.
Any new loan, Haitians knew too well, would extend the authority of American financial advisers who determined the country’s future from afar. McIlhenny, the Tabasco heir appointed as financial adviser, spent much of the year on his pineapple plantation in Louisiana while drawing a big salary from Haiti’s revenues. He also suspended the salaries of senior Haitian officials who disagreed with him.
By 1922, the United States was determined to arrange a loan from Wall Street. Tired of Haitian resistance, the Americans installed Louis Borno, a savvy politician sympathetic to the occupation, as president.
Borno admired Mussolini and aspired to a Fascist ideal of Haiti’s rapid development under American control, historians say. He once wrote that the invasion “came to us when we were on the brink of a bloody chasm and saved us.” Weeks after he took office, he greenlighted a loan from New York.
National City Bank, which now owned Haiti’s national bank through an affiliate, issued the first loan after securing an upfront guarantee that the United States would manage Haiti’s finances until the debt was paid off. The bank ended up controlling nearly all of Haiti’s foreign debt.
Just as it was during the 19th century, Haiti was often too indebted to invest in its people. Even Borno, addressing National City Bank’s bigwigs in New York, noted that Haiti’s debt was getting paid off faster than the United States’ own.
That continued even with the stock market crash of 1929 and the economic devastation that followed. Years of austerity helped fuel widespread discontent, and plummeting global coffee prices deepened hardship in a country that relied so heavily on the crop. Protests erupted against the United States and the Borno administration doing its bidding.
Students demonstrated against the withdrawal of scholarships. Customs employees in Port-au-Prince stormed their workplace demanding better pay. In the city of Les Cayes, more than a thousand farmers railed against their threadbare living conditions. A detachment of 20 U.S. Marines confronted the crowd and killed at least a dozen people. It became known as the Les Cayes massacre.
Faced with an international outcry, the United States began to contemplate its withdrawal.
Nearly five years later, in August 1934, the last American troops left Haiti. But the United States retained financial control for 13 more years, until Haiti paid off the last of its debts to Wall Street.
How much responsibility the United States bears for Haiti’s chronic instability is still a matter of fierce disagreement.
Some historians say the original payments demanded by France to punish Haiti for its independence inflicted a deeper scar on the nation’s development. Others say the long history of self-enrichment by Haiti’s leaders is the principal cause. But many say that, taken together, more than 130 years of sending a large share of Haiti’s income overseas took an indelible toll, sapping its ability to build a nation since its infancy.
“This succession of financial debacles is, in part, responsible for where we are at right now,” said Mr. Hudson, the U.C.L.A. professor, adding that the American occupation was a “psychic blow” that curtailed Haiti’s independence for decades.
“I think that’s as important as any kind of financial loss,” he said.
The Root of Haiti’s Misery: Reparations to Enslavers
Haiti’s Lost Billions
How a French Bank Captured Haiti
Invade Haiti, Wall Street Urged. The U.S. Obliged.
Demanding Reparations, and Ending Up in Exile
Reporting was contributed by Harold Isaac from Port-au-Prince; Sarah Hurtes from Brussels; Kristen Bayrakdarian from New York; and Audrey Kolker from New Haven. Photo editing by Craig Allen. Produced by Rumsey Taylor. Additional production by Gray Beltran.
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Opex 360
Pour ses 30 ans, le Commandement des opérations spéciales lance « Opération Kernel 3.0 »
par Laurent Lagneau · 3 juin 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerLe Commandement des opérations spéciales [COS] a trouvé un moyen bien particulier pour célébrer ses trente années d’existence. En effet, avec le concours de Cap Gemini et de Succubus Interactive, il propose au grand public de participer à un jeu en ligne qui, appelé « Opération Kernel 3.0« , sera disponible pendant deux semaines, à partir du 27 juin prochain.
« Prenant la forme d’un escape game et d’un challenge de type capture the flag, ce jeu sera […] accessible depuis un ordinateur ou un smartphone. Il invitera les participants à se glisser dans la peau d’un membre des forces spéciales pour déjouer une prise d’otage », explique le ministère des Armées, dans sa dernière synthèse hebdomadaire de l’actualité.
Le scénario? Les participants seront intégrés dans un groupe d’intervention qui aura seulement 50 minutes pour libérer Lise Mitener, une « célèbre physicienne nucléaire française » retenue en otage dans un hôtel par des terroristes, lors d’une conférence internationale.
Pour la petite histoire, le nom de l’otage s’inspire de celui de Lise Meitner, une physicienne ayant joué un rôle important dans la découverte de la fission nucléaire [et qui aurait dû lui assurer le prix Nobel de physique]. Seulement, cette scientifique de renom n’était pas française. Née en Autriche, elle avait pris la nationalité suédoise, après avoir longtemps travaillé en Allemagne.
Quoi qu’il en soit, explique le ministère des Armées, les joueur d’opération Kernel [noyau] devront « devront utiliser tout le savoir-faire des forces spéciales pour mener à bien les différentes missions « , à savoir « réflexion, innovation, technologie, discrétion, coopération et rapidité ».
Qui dit jeu dit lots… En l’occurrence, le COS propose des sauts en parachute, des « goodies » et des entrées pour le Musée de l’Armée, qui va présenter une exposition dédiée aux opérations spéciales de la Seconde Guerre Mondiale à nos jours à partir du 12 octobre prochain.
« De façon inédite, la sélection, la formation, la spécialisation et l’entraînement de ces hommes et femmes sont présentés au grand jour. […] L’exposition présente également pour la première fois leurs modes opératoires, leurs techniques spécifiques, leurs équipements et leur armement. Cette manifestation qui lève le voile sur l’une des entités les plus discrètes de nos Armées est également l’occasion de traiter de la représentation des Forces spéciales au cinéma », précise le Musée de l’Armée.
Le site de l’opération Kernel 3.0 : https://www.operation-kernel.fr/
Pour ses 30 ans, le Commandement des opérations spéciales lance « Opération Kernel 3.0 »
par Laurent Lagneau · 3 juin 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerLe Commandement des opérations spéciales [COS] a trouvé un moyen bien particulier pour célébrer ses trente années d’existence. En effet, avec le concours de Cap Gemini et de Succubus Interactive, il propose au grand public de participer à un jeu en ligne qui, appelé « Opération Kernel 3.0« , sera disponible pendant deux semaines, à partir du 27 juin prochain.
« Prenant la forme d’un escape game et d’un challenge de type capture the flag, ce jeu sera […] accessible depuis un ordinateur ou un smartphone. Il invitera les participants à se glisser dans la peau d’un membre des forces spéciales pour déjouer une prise d’otage », explique le ministère des Armées, dans sa dernière synthèse hebdomadaire de l’actualité.
Le scénario? Les participants seront intégrés dans un groupe d’intervention qui aura seulement 50 minutes pour libérer Lise Mitener, une « célèbre physicienne nucléaire française » retenue en otage dans un hôtel par des terroristes, lors d’une conférence internationale.
Pour la petite histoire, le nom de l’otage s’inspire de celui de Lise Meitner, une physicienne ayant joué un rôle important dans la découverte de la fission nucléaire [et qui aurait dû lui assurer le prix Nobel de physique]. Seulement, cette scientifique de renom n’était pas française. Née en Autriche, elle avait pris la nationalité suédoise, après avoir longtemps travaillé en Allemagne.
Quoi qu’il en soit, explique le ministère des Armées, les joueur d’opération Kernel [noyau] devront « devront utiliser tout le savoir-faire des forces spéciales pour mener à bien les différentes missions « , à savoir « réflexion, innovation, technologie, discrétion, coopération et rapidité ».
Qui dit jeu dit lots… En l’occurrence, le COS propose des sauts en parachute, des « goodies » et des entrées pour le Musée de l’Armée, qui va présenter une exposition dédiée aux opérations spéciales de la Seconde Guerre Mondiale à nos jours à partir du 12 octobre prochain.
« De façon inédite, la sélection, la formation, la spécialisation et l’entraînement de ces hommes et femmes sont présentés au grand jour. […] L’exposition présente également pour la première fois leurs modes opératoires, leurs techniques spécifiques, leurs équipements et leur armement. Cette manifestation qui lève le voile sur l’une des entités les plus discrètes de nos Armées est également l’occasion de traiter de la représentation des Forces spéciales au cinéma », précise le Musée de l’Armée.
Le site de l’opération Kernel 3.0 : https://www.operation-kernel.fr/
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« Prenant la forme d’un escape game et d’un challenge de type capture the flag, ce jeu sera […] accessible depuis un ordinateur ou un smartphone. Il invitera les participants à se glisser dans la peau d’un membre des forces spéciales pour déjouer une prise d’otage », explique le ministère des Armées, dans sa dernière synthèse hebdomadaire de l’actualité.
Le scénario? Les participants seront intégrés dans un groupe d’intervention qui aura seulement 50 minutes pour libérer Lise Mitener, une « célèbre physicienne nucléaire française » retenue en otage dans un hôtel par des terroristes, lors d’une conférence internationale.
Pour la petite histoire, le nom de l’otage s’inspire de celui de Lise Meitner, une physicienne ayant joué un rôle important dans la découverte de la fission nucléaire [et qui aurait dû lui assurer le prix Nobel de physique]. Seulement, cette scientifique de renom n’était pas française. Née en Autriche, elle avait pris la nationalité suédoise, après avoir longtemps travaillé en Allemagne.
Quoi qu’il en soit, explique le ministère des Armées, les joueur d’opération Kernel [noyau] devront « devront utiliser tout le savoir-faire des forces spéciales pour mener à bien les différentes missions « , à savoir « réflexion, innovation, technologie, discrétion, coopération et rapidité ».
Qui dit jeu dit lots… En l’occurrence, le COS propose des sauts en parachute, des « goodies » et des entrées pour le Musée de l’Armée, qui va présenter une exposition dédiée aux opérations spéciales de la Seconde Guerre Mondiale à nos jours à partir du 12 octobre prochain.
« De façon inédite, la sélection, la formation, la spécialisation et l’entraînement de ces hommes et femmes sont présentés au grand jour. […] L’exposition présente également pour la première fois leurs modes opératoires, leurs techniques spécifiques, leurs équipements et leur armement. Cette manifestation qui lève le voile sur l’une des entités les plus discrètes de nos Armées est également l’occasion de traiter de la représentation des Forces spéciales au cinéma », précise le Musée de l’Armée.
Le site de l’opération Kernel 3.0 : https://www.operation-kernel.fr/
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Opération Kernel 3.0« Prenant la forme d’un escape game et d’un challenge de type capture the flag, ce jeu sera […] accessible depuis un ordinateur ou un smartphone. Il invitera les participants à se glisser dans la peau d’un membre des forces spéciales pour déjouer une prise d’otage », explique le ministère des Armées, dans sa dernière synthèse hebdomadaire de l’actualité.
Le scénario? Les participants seront intégrés dans un groupe d’intervention qui aura seulement 50 minutes pour libérer Lise Mitener, une « célèbre physicienne nucléaire française » retenue en otage dans un hôtel par des terroristes, lors d’une conférence internationale.
Pour la petite histoire, le nom de l’otage s’inspire de celui de Lise Meitner, une physicienne ayant joué un rôle important dans la découverte de la fission nucléaire [et qui aurait dû lui assurer le prix Nobel de physique]. Seulement, cette scientifique de renom n’était pas française. Née en Autriche, elle avait pris la nationalité suédoise, après avoir longtemps travaillé en Allemagne.
Quoi qu’il en soit, explique le ministère des Armées, les joueur d’opération Kernel [noyau] devront « devront utiliser tout le savoir-faire des forces spéciales pour mener à bien les différentes missions « , à savoir « réflexion, innovation, technologie, discrétion, coopération et rapidité ».
Qui dit jeu dit lots… En l’occurrence, le COS propose des sauts en parachute, des « goodies » et des entrées pour le Musée de l’Armée, qui va présenter une exposition dédiée aux opérations spéciales de la Seconde Guerre Mondiale à nos jours à partir du 12 octobre prochain.
« De façon inédite, la sélection, la formation, la spécialisation et l’entraînement de ces hommes et femmes sont présentés au grand jour. […] L’exposition présente également pour la première fois leurs modes opératoires, leurs techniques spécifiques, leurs équipements et leur armement. Cette manifestation qui lève le voile sur l’une des entités les plus discrètes de nos Armées est également l’occasion de traiter de la représentation des Forces spéciales au cinéma », précise le Musée de l’Armée.
préciseLe site de l’opération Kernel 3.0 : https://www.operation-kernel.fr/
Le site de l’opération Kernel 3.0 :https://www.operation-kernel.fr/ BBC
In pictures: Harry and Meghan join royals for National Service of Thanksgiving
The Royal Family and guests have attended a service of thanksgiving for the Queen at St Paul's Cathedral - but without the monarch herself. She is resting at Windsor Castle and is believed to have watched the service on television.
Many politicians were among the guests, including Prime Minister Boris Johnson and his wife Carrie.
Among the first members of the Royal Family to arrive were Zara Tindall, the daughter of Princess Anne, and her husband Mike Tindall.
Prince Andrew was not at the service because he has Covid, but both his daughters were there. Princess Beatrice arrived with her husband Edoardo Mapelli Mozzi.
Princess Eugenie arrived with her husband, Jack Brooksbank.
Soon after, Prince Harry and Meghan, Duchess of Sussex, arrived at the service. It was the first time they have been seen in public since coming to the UK from their home in California to attend the Platinum Jubilee celebrations.
They were followed by Princess Anne and her husband Tim Laurence, and Prince Edward and his wife Sophie, Countess of Wessex and their children.
Prince William and his wife Catherine, Duchess of Cambridge, came without their children.
The last guests to arrive were the Prince of Wales and his wife Camilla, Duchess of Cornwall.
Once the service started, Mr Johnson gave a reading.
The most senior members of the Royal Family sat together at the front.
The Wessex family, Princess Eugenie and Princess Beatrice and Prince Harry, sat across the aisle.
After the service, the family left in a procession.
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Trois blessés, dont un grave, à la suite d’un rodéo urbain à Rennes
Un rodéo urbain qui vire au drame. Dimanche 5 juin, ce rodéo a causé un accident à Rennes, rapporte France 3 Bretagne. Les faits ont eu lieu à proximité du campus universitaire de Beaulieu. Un homme âgé de 18 ans, au volant d’une moto, avec un enfant âgé de 6 ans juché sur le guidon, a exécuté une roue arrière sur son véhicule, lorsqu’il a percuté un piéton âgé de 19 ans. Cet accident a blessé à divers degrés les trois protagonistes. Si l’enfant s’en est tiré avec quelques blessures sans gravité et est déjà sorti de l’hôpital, ce n’est pas le cas des deux autres personnes.
Pronostic vital engagé
En effet, le conducteur de la moto souffre d’un traumatisme crânien et de plusieurs fractures, dont une ouverte du fémur. Il sera auditionné à sa sortie de l’hôpital. Quant au piéton percuté par le pilote de la moto, qu’il connaissait, il est dans un état grave et souffre d’un traumatisme crânien et d’une hémorragie interne. Son pronostic vital est engagé. Concernant le véhicule incriminé, il a purement et simplement disparu. « La motocyclette a été déplacée et emmenée par des amis du mis en cause et de la victime et n’a pour l’heure pas été retrouvée », a expliqué Philippe Astruc, procureur de la République de Rennes. Les rodéos urbains ont été récemment au cœur de l’actualité lorsque la réalisatrice d’un film sur ce sujet (« Rodéo », de Lola Quivoron) a fait polémique en expliquant au festival de Cannes que les rodéos qui tournaient au drame étaient « la faute de la police qui fait la chasse aux jeunes et les criminalisent ».
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La bonne nouvelle. Fin du calvaire pour les demandeurs de titre de séjour ?
ActuEugénie BarbezatSaisi par plusieurs associations et syndicats, dont la Cimade, la Ligue des droits de l’homme et le Syndicat des avocats de France, le Conseil d’État vient d’enjoindre au gouvernement de prévoir un accès physique aux préfectures pour les étrangers qui souhaitent demander ou renouveler un titre de séjour. Il retoque ainsi le décret du 24 mars 2021 et l’arrêté du 27 avril 2021, imposant que les démarches se fassent uniquement en ligne, « eu égard aux caractéristiques du public concerné, à la diversité et à la complexité des situations des demandeurs et aux conséquences sur la situation d’un étranger, notamment sur son droit à se maintenir en France et, dans certains cas, à y travailler », et a demandé à l’État de mettre en place une « solution de substitution » à cette dématérialisation du service public. Reste à savoir si les préfectures, qui manquent de personnel dédié et qui ont injonction « d’invisibiliser » les files d’attente, vont réellement donner une suite favorable à cette demande.
titre de séjourpréfecturedématerialisation France24 - World
'I am not 'napalm girl' anymore': Girl who inspired Vietnam War photo speaks out
Issued on: 07/06/2022 - 15:01Modified: 07/06/2022 - 15:05
Dheepthika LAURENT
IN THE PAPERS – Tuesday, June 7: We look at reactions in the British papers after PM Boris Johnson survives a no-confidence vote. Also, the girl who inspired one of the Vietnam War's defining photos speaks out, 50 years after the picture was taken. Meanwhile, we look at the worrying disappearance of a longtime correspondent for the Guardian and his colleague in a part of the Amazon rainforest notorious for illegal mining and drug trafficking. Finally, we find out why punctuality is making a comeback.
For more on the stories we mentioned:
British front pages on Boris Johnson
The Guardian: "'Every second counts': Wife of British journalist missing in Amazon urges action"
The New York Times: "Punctuality Is Having a Moment"
The New York Times: "It’s Been 50 Years. I Am Not ‘Napalm Girl’ Anymore"
The Conversation: "'Accidental Napalm' turns 50: the generation-defining image capturing the futility of the Vietnam war"
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Afghanistan: Taliban keep girls' high schools shut, including in Herat
Issued on: 07/06/2022 - 16:55
For more than nine months, Afghan girls over the age of 11 have been prohibited from going to high school. The Taliban have not reneged on the ban they imposed on taking power last August, despite their initial promise to do so. In the western city of Herat, FRANCE 24's reporters followed one teacher who hopes that her former students will be able to continue their education. They also met a teacher who is defying the ban by giving clandestine lessons. Meanwhile, some fathers are trying to convince the authorities to reopen girls' schools for their daughters.
Afghan women’s rights groups vow mass protests if Taliban keep girls’ schools shut
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Girls' schools in Afghanistan ordered to shut just hours after reopening
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Un boulanger retranché avec une arme près de Tours, le Raid sur place
Un fusil dans une boulangerie. Mardi 7 juin, un boulanger s’est retranché avec une arme dans sa boutique d’une galerie marchande de Saint-Cyr-sur-Loire, près de Tours, rapporte France 3 Centre-Val de Loire. Les faits ont eu lieu en début de matinée, peu après l’ouverture du centre commercial Auchan dont dépend la galerie commerçante où se trouve la boulangerie. Des employés ont vu leur patron avec une arme longue, de type fusil, et ont immédiatement donné l’alerte, déclenchant l’évacuation totale du centre commercial.
Le Raid sur place
Vers 10h45, les policiers du Raid sont arrivés sur place. Une équipe de négociateurs de cette unité d’élite est d’ores et déjà à pied d’œuvre pour tenter d’entrer en contact avec le commerçant. Celui-ci ne serait pas menaçant et ne détiendrait aucun otage. En revanche, impossible de savoir à ce stade si son arme est chargée ou non, ni quelles sont ses motivations, le parquet de Tours ayant pour l’heure refusé de communiquer davantage d’informations que le strict nécessaire.
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France24 - Monde
Le chargeur unique pour smartphones obligatoire dans les pays de l'UE à l'automne 2024
Publié le : 07/06/2022 - 14:05
FRANCE 24
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Malgré les réticences de l'industrie, l'Union européenne a validé mardi une nouvelle réglementation imposant aux fabricants un chargeur universel pour les smartphones, tablettes, consoles et appareils photo numériques dès l'automne 2024. Les ordinateurs portables seront soumis à la même exigence deux ans plus tard. La mesure est destinée à soulager le portefeuille des consommateurs du marché unique, mais aussi à réduire de plusieurs centaines de tonnes les déchets électroniques.
Finis les vieux chargeurs laissés à l'abandon dans un tiroir ou directement jetés à la poubelle : les 27 pays de l'UE et les eurodéputés se sont mis d'accord, mardi 7 juin, pour imposer dans l'Union un chargeur filaire universel pour les smartphones, tablettes, consoles et appareils photo numériques d'ici deux ans et demi, au grand dam d'Apple qui s'y opposait.
"En vertu des nouvelles règles, les consommateurs n'auront plus besoin d'un dispositif et d'un câble de charge différents à chaque fois qu'ils achètent un nouvel appareil, et pourront utiliser un seul chargeur pour tous leurs appareils électroniques portables de petite et moyenne taille", a expliqué le Parlement européen dans un communiqué.
D'ici l'automne 2024, les téléphones mobiles, tablettes, liseuses électroniques, écouteurs et casques, appareils photo numériques, consoles de jeux vidéo portables et enceintes portatives, si elles sont rechargeables via un câble filaire, "devront être équipés d'un port USB Type-C, quel que soit leur fabricant", précise-t-il.
Les ordinateurs portables seront soumis à la même exigence d'un chargeur unique "dans les 40 mois suivant l'entrée en vigueur du texte", soit d'ici 2026 (le texte devant être publié au Journal officiel de l'UE après l'été, après approbation formelle du Conseil et du Parlement européen).
La réglementation prévoit également que la vitesse de charge soit harmonisée pour les appareils autorisant la charge rapide, pour éviter qu'elle soit bridée en cas d'utilisation avec un appareil d'une marque différente.
Un frein à "l'innovation", selon Apple
En rendant possible le découplage entre la vente d'appareils électroniques et de chargeurs, le texte pourrait permettre aux consommateurs européens – qui dépensent environ 2,4 milliards d'euros par an pour des achats de chargeurs seuls – d'économiser au moins 250 millions d'euros annuellement, selon la Commission européenne.
De même source, les déchets de chargeurs non utilisés, évalués à 11 000 tonnes par an, pourraient être réduits de presque 1 000 tonnes.
>> À lire : Couvrez ces déchets électroniques que le monde ne saurait voir
Ce projet avait été lancé dès 2009 par la Commission, mais il s'était jusqu'à présent heurté aux vives réticences de l'industrie, bien que le nombre de types de chargeurs existants se soit fortement réduit au fil des ans.
D'une trentaine en 2009, ils sont passés à trois : le connecteur Micro USB qui a longtemps équipé la majorité des téléphones, l'USB-C, une connexion plus récente, et le Lightning utilisé par Apple.
Le groupe californien, qui fait valoir que sa technologie de charge Lightning équipe plus d'un milliard d'appareils dans le monde, avait exprimé sa farouche opposition au texte européen, estimant qu'il "étoufferait l'innovation".
Des associations de consommateurs, tout en saluant le projet de l'UE, avait de leur côté regretté qu'il ne concerne pas les systèmes de chargement sans fil, en plein essor.
Avec AFP
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Concurrence : l'UE tombe d'accord pour encadrer les géants du numérique
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Quelles seront les capacités que les forces allemandes pourront financer avec le fonds spécial de 100 milliards d’euros?
par Laurent Lagneau · 3 juin 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerCe 3 juin, soit quelques jours après avoir trouvé un accord, les députés du Bundestag [chambre basse du Parlement allemand] ont approuvé à une très large majorité [683 voix pour, 96 voix contre et 20 abstentions] la modification de la Constitution [ou Loi fondamentale] afin pouvoir créer le fonds spécial de 100 milliards d’euros destinés à remédier aux lacunes de la Bundeswehr.
Reste à voir quelles seront les priorités de Berlin pour ses forces armées… La presse d’outre-Rhin a pu mettre la main sur un document recensant les projets susceptibles de bénéficier d’un finacement via ce fonds spécial.
Ainsi, le domaine aérien et spatial devrait être le grand gagnant, avec des investissements devant s’élever, au total, à 40 milliards d’euros. De quoi financer l’acquisition – annoncée – de chasseurs-bombardiers F-35A pour que la Luftwaffe puisse maintenir sa participation au partage nucléaire l’Otan ainsi que celle d’avions Eurofighter Typhoon dédiés aux missions de guerre électronique. Ces appareils remplaceront les PANAVIA Tornado, dont les coûts de maintien en condition opérationelle [MCO] devrait augmenter significativement dans les années à venir.
L’achat de 60 hélicoptères de transport lourd [HTL] CH-47F Chinook [au block II] sera également financé par ce fonds spécial. De même que l’armement des drones MALE [Moyenne Altitude Longue Endurance] Heron TP. Il serait aussi question de revoir à la hausse le nombre d’avions de patrouille maritime P-8A Poseidon, dont cinq exemplaires ont déjà été commandés auprès de Boeing et de renforcer la flotte d’hélicoptères léger de type H145M, construits par Airbus Helicopters. Actuellement, 15 exemplaires sont en service, exclusivement pour les besoins des forces spéciales.
Le fonds spécial servira à financer des projets menés en coopération. Le document évoque le Système de combat aérien du futuf [SCAF], actuellement bloqué à cause du refus d’Airbus de signer l’accord que lui a soumis Dassault Aviation, en sa qualité de maître d’oeuvre pour l’avion de combat sur lequel doit reposer ce programme. Et aussi le Main Ground Combat System [MGCS], le char franco-allemand du futur, également embourbé en raison désaccords entre les industriels concernés. Mais le standard Mk3 de l’hélicoptère d’attaque Tigne n’est pas cité, pas plus que l’intention prêtée à Berlin de se procurer des AH-64E Guardian [du moins, pour le moment].
Toujours au chapitre des projets menés dans le cadre d’une coopération, Berlin entend investir dans le programme européen TWISTER qui, conduit par la France, vise à mettre au point un système anti-missile reposant sur un intercepteur multi-rôles endo-atmosphérique censé contrer les menaces émergentes [dont celle les missiles hypersoniques].
Sans surprise, les systèmes de défense aérienne font partie des priorités. En la matière, le gouvernement allemand serait intéressé par le THAAD [Terminal High Altitude Air Defense] et l’Arrow 3 isaélien, dont le puissant radar « Super Green Pine » permettrait d’assurer la couverture de la Pologne et des États baltes.
Le deuxième axe majeur de la modernisation de la Bundeswehr portera sur les systèmes de commandement et de contrôle, avec une enveloppe d’environ 20 milliards d’euros. Il s’agira de remédier à une lacune de premier ordre, les forces allemandes manquant de capacités à communiquer de manière sécurisée. Plusieurs projets devraient donc bénéficier de la manne du fonds spécial, dont le DLBO [projet Digitalization of Land-Based Operations], le réseau étendu tactique [TAWAN] ou encore les communications par satellite.
Les forces terrestres allemandes bénéficieront d’une enveloppe de 16,6 milliards d’euros. Hormis les investissements prévus pour le MGCS, il n’est pas question, a priori, d’acquérir des chars de combat Leopard 2A7+ supplémentaires… En revanche, l’infanterie mécanisée devrait pouvoir remplacer ses blindés Marder [probablement par un nouveau lot de Puma] et accélérer le renouvellement de ses Fuchs par des ARTEC Boxer. De même que celui des véhicules haute mobilité Hägglung BV206.
Quant à la Deutsche Marine, elle pourra compter sur un effort de 20 milliards d’euros en sa faveur. De quoi lui permettre de se procurer [outre les P-8A Poseidon déjà cité], deux corvettes K-130 supplémentaires [cinq ont déjà été commandées, ndlr] et d’envisager l’acquisition de deux frégates F-126 en plus des quatre prévues. L’ambition du programme de sous-marin de type 212CD, conduit en coopération avec la Norvège, pourrait être revue à la hausse, avec deux unités de plus.
Enfin, un effort sera fait sur les petits équipements, indispensables à la « cohérence opérationelle » même s’ils sont souvent négligés, faute de visibilité politique. Deux milliards d’euros seront donc investis pour améliorer l’équipement individuel des militaires allemands [habillement, jumelles de vision nocturne, etc].
L’objectif de ce fonds spécial vise non seulement à combler des lacunes… mais aussi à renforcer les capacités de la Bundeswehr en revoyant à la hausse les « cibles » de certains programmes, notamment pour ce qui concerne le domaine naval.
Si l’Allemagne a longtemps été critiquée par les États-Unis pour la faiblesse de ses dépenses militaires [que l’on se souvienne des « sorties » de Donald Trump à ce sujet…], elle l’est désormais par la… Russie.
« Nous prenons cela comme une confirmation supplémentaire que Berlin a pris la voie d’une nouvelle remilitarisation. On sait bien comment ça peut se finir », a en effet commenté Maria Zakharova, la porte-parole de la diplomatie russe, au sujet du « fonds spécial » dédié à la Bundeswehr. Nul doute que, comme le fait Pékin à l’égard de Tokyo, Moscou s’attachera, dans les jours et semaines à venir, à renvoyer Berlin à son passé, et plus particulièrement à son réarmement qui avait précédé le déclenchement de la Seconde Guerre Mondiale.
Quelles seront les capacités que les forces allemandes pourront financer avec le fonds spécial de 100 milliards d’euros?
par Laurent Lagneau · 3 juin 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerCe 3 juin, soit quelques jours après avoir trouvé un accord, les députés du Bundestag [chambre basse du Parlement allemand] ont approuvé à une très large majorité [683 voix pour, 96 voix contre et 20 abstentions] la modification de la Constitution [ou Loi fondamentale] afin pouvoir créer le fonds spécial de 100 milliards d’euros destinés à remédier aux lacunes de la Bundeswehr.
Reste à voir quelles seront les priorités de Berlin pour ses forces armées… La presse d’outre-Rhin a pu mettre la main sur un document recensant les projets susceptibles de bénéficier d’un finacement via ce fonds spécial.
Ainsi, le domaine aérien et spatial devrait être le grand gagnant, avec des investissements devant s’élever, au total, à 40 milliards d’euros. De quoi financer l’acquisition – annoncée – de chasseurs-bombardiers F-35A pour que la Luftwaffe puisse maintenir sa participation au partage nucléaire l’Otan ainsi que celle d’avions Eurofighter Typhoon dédiés aux missions de guerre électronique. Ces appareils remplaceront les PANAVIA Tornado, dont les coûts de maintien en condition opérationelle [MCO] devrait augmenter significativement dans les années à venir.
L’achat de 60 hélicoptères de transport lourd [HTL] CH-47F Chinook [au block II] sera également financé par ce fonds spécial. De même que l’armement des drones MALE [Moyenne Altitude Longue Endurance] Heron TP. Il serait aussi question de revoir à la hausse le nombre d’avions de patrouille maritime P-8A Poseidon, dont cinq exemplaires ont déjà été commandés auprès de Boeing et de renforcer la flotte d’hélicoptères léger de type H145M, construits par Airbus Helicopters. Actuellement, 15 exemplaires sont en service, exclusivement pour les besoins des forces spéciales.
Le fonds spécial servira à financer des projets menés en coopération. Le document évoque le Système de combat aérien du futuf [SCAF], actuellement bloqué à cause du refus d’Airbus de signer l’accord que lui a soumis Dassault Aviation, en sa qualité de maître d’oeuvre pour l’avion de combat sur lequel doit reposer ce programme. Et aussi le Main Ground Combat System [MGCS], le char franco-allemand du futur, également embourbé en raison désaccords entre les industriels concernés. Mais le standard Mk3 de l’hélicoptère d’attaque Tigne n’est pas cité, pas plus que l’intention prêtée à Berlin de se procurer des AH-64E Guardian [du moins, pour le moment].
Toujours au chapitre des projets menés dans le cadre d’une coopération, Berlin entend investir dans le programme européen TWISTER qui, conduit par la France, vise à mettre au point un système anti-missile reposant sur un intercepteur multi-rôles endo-atmosphérique censé contrer les menaces émergentes [dont celle les missiles hypersoniques].
Sans surprise, les systèmes de défense aérienne font partie des priorités. En la matière, le gouvernement allemand serait intéressé par le THAAD [Terminal High Altitude Air Defense] et l’Arrow 3 isaélien, dont le puissant radar « Super Green Pine » permettrait d’assurer la couverture de la Pologne et des États baltes.
Le deuxième axe majeur de la modernisation de la Bundeswehr portera sur les systèmes de commandement et de contrôle, avec une enveloppe d’environ 20 milliards d’euros. Il s’agira de remédier à une lacune de premier ordre, les forces allemandes manquant de capacités à communiquer de manière sécurisée. Plusieurs projets devraient donc bénéficier de la manne du fonds spécial, dont le DLBO [projet Digitalization of Land-Based Operations], le réseau étendu tactique [TAWAN] ou encore les communications par satellite.
Les forces terrestres allemandes bénéficieront d’une enveloppe de 16,6 milliards d’euros. Hormis les investissements prévus pour le MGCS, il n’est pas question, a priori, d’acquérir des chars de combat Leopard 2A7+ supplémentaires… En revanche, l’infanterie mécanisée devrait pouvoir remplacer ses blindés Marder [probablement par un nouveau lot de Puma] et accélérer le renouvellement de ses Fuchs par des ARTEC Boxer. De même que celui des véhicules haute mobilité Hägglung BV206.
Quant à la Deutsche Marine, elle pourra compter sur un effort de 20 milliards d’euros en sa faveur. De quoi lui permettre de se procurer [outre les P-8A Poseidon déjà cité], deux corvettes K-130 supplémentaires [cinq ont déjà été commandées, ndlr] et d’envisager l’acquisition de deux frégates F-126 en plus des quatre prévues. L’ambition du programme de sous-marin de type 212CD, conduit en coopération avec la Norvège, pourrait être revue à la hausse, avec deux unités de plus.
Enfin, un effort sera fait sur les petits équipements, indispensables à la « cohérence opérationelle » même s’ils sont souvent négligés, faute de visibilité politique. Deux milliards d’euros seront donc investis pour améliorer l’équipement individuel des militaires allemands [habillement, jumelles de vision nocturne, etc].
L’objectif de ce fonds spécial vise non seulement à combler des lacunes… mais aussi à renforcer les capacités de la Bundeswehr en revoyant à la hausse les « cibles » de certains programmes, notamment pour ce qui concerne le domaine naval.
Si l’Allemagne a longtemps été critiquée par les États-Unis pour la faiblesse de ses dépenses militaires [que l’on se souvienne des « sorties » de Donald Trump à ce sujet…], elle l’est désormais par la… Russie.
« Nous prenons cela comme une confirmation supplémentaire que Berlin a pris la voie d’une nouvelle remilitarisation. On sait bien comment ça peut se finir », a en effet commenté Maria Zakharova, la porte-parole de la diplomatie russe, au sujet du « fonds spécial » dédié à la Bundeswehr. Nul doute que, comme le fait Pékin à l’égard de Tokyo, Moscou s’attachera, dans les jours et semaines à venir, à renvoyer Berlin à son passé, et plus particulièrement à son réarmement qui avait précédé le déclenchement de la Seconde Guerre Mondiale.
PartagezTweetezPartagezEnregistrerCe 3 juin, soit quelques jours après avoir trouvé un accord, les députés du Bundestag [chambre basse du Parlement allemand] ont approuvé à une très large majorité [683 voix pour, 96 voix contre et 20 abstentions] la modification de la Constitution [ou Loi fondamentale] afin pouvoir créer le fonds spécial de 100 milliards d’euros destinés à remédier aux lacunes de la Bundeswehr.
Reste à voir quelles seront les priorités de Berlin pour ses forces armées… La presse d’outre-Rhin a pu mettre la main sur un document recensant les projets susceptibles de bénéficier d’un finacement via ce fonds spécial.
Ainsi, le domaine aérien et spatial devrait être le grand gagnant, avec des investissements devant s’élever, au total, à 40 milliards d’euros. De quoi financer l’acquisition – annoncée – de chasseurs-bombardiers F-35A pour que la Luftwaffe puisse maintenir sa participation au partage nucléaire l’Otan ainsi que celle d’avions Eurofighter Typhoon dédiés aux missions de guerre électronique. Ces appareils remplaceront les PANAVIA Tornado, dont les coûts de maintien en condition opérationelle [MCO] devrait augmenter significativement dans les années à venir.
L’achat de 60 hélicoptères de transport lourd [HTL] CH-47F Chinook [au block II] sera également financé par ce fonds spécial. De même que l’armement des drones MALE [Moyenne Altitude Longue Endurance] Heron TP. Il serait aussi question de revoir à la hausse le nombre d’avions de patrouille maritime P-8A Poseidon, dont cinq exemplaires ont déjà été commandés auprès de Boeing et de renforcer la flotte d’hélicoptères léger de type H145M, construits par Airbus Helicopters. Actuellement, 15 exemplaires sont en service, exclusivement pour les besoins des forces spéciales.
Le fonds spécial servira à financer des projets menés en coopération. Le document évoque le Système de combat aérien du futuf [SCAF], actuellement bloqué à cause du refus d’Airbus de signer l’accord que lui a soumis Dassault Aviation, en sa qualité de maître d’oeuvre pour l’avion de combat sur lequel doit reposer ce programme. Et aussi le Main Ground Combat System [MGCS], le char franco-allemand du futur, également embourbé en raison désaccords entre les industriels concernés. Mais le standard Mk3 de l’hélicoptère d’attaque Tigne n’est pas cité, pas plus que l’intention prêtée à Berlin de se procurer des AH-64E Guardian [du moins, pour le moment].
Toujours au chapitre des projets menés dans le cadre d’une coopération, Berlin entend investir dans le programme européen TWISTER qui, conduit par la France, vise à mettre au point un système anti-missile reposant sur un intercepteur multi-rôles endo-atmosphérique censé contrer les menaces émergentes [dont celle les missiles hypersoniques].
Sans surprise, les systèmes de défense aérienne font partie des priorités. En la matière, le gouvernement allemand serait intéressé par le THAAD [Terminal High Altitude Air Defense] et l’Arrow 3 isaélien, dont le puissant radar « Super Green Pine » permettrait d’assurer la couverture de la Pologne et des États baltes.
Le deuxième axe majeur de la modernisation de la Bundeswehr portera sur les systèmes de commandement et de contrôle, avec une enveloppe d’environ 20 milliards d’euros. Il s’agira de remédier à une lacune de premier ordre, les forces allemandes manquant de capacités à communiquer de manière sécurisée. Plusieurs projets devraient donc bénéficier de la manne du fonds spécial, dont le DLBO [projet Digitalization of Land-Based Operations], le réseau étendu tactique [TAWAN] ou encore les communications par satellite.
Les forces terrestres allemandes bénéficieront d’une enveloppe de 16,6 milliards d’euros. Hormis les investissements prévus pour le MGCS, il n’est pas question, a priori, d’acquérir des chars de combat Leopard 2A7+ supplémentaires… En revanche, l’infanterie mécanisée devrait pouvoir remplacer ses blindés Marder [probablement par un nouveau lot de Puma] et accélérer le renouvellement de ses Fuchs par des ARTEC Boxer. De même que celui des véhicules haute mobilité Hägglung BV206.
Quant à la Deutsche Marine, elle pourra compter sur un effort de 20 milliards d’euros en sa faveur. De quoi lui permettre de se procurer [outre les P-8A Poseidon déjà cité], deux corvettes K-130 supplémentaires [cinq ont déjà été commandées, ndlr] et d’envisager l’acquisition de deux frégates F-126 en plus des quatre prévues. L’ambition du programme de sous-marin de type 212CD, conduit en coopération avec la Norvège, pourrait être revue à la hausse, avec deux unités de plus.
Enfin, un effort sera fait sur les petits équipements, indispensables à la « cohérence opérationelle » même s’ils sont souvent négligés, faute de visibilité politique. Deux milliards d’euros seront donc investis pour améliorer l’équipement individuel des militaires allemands [habillement, jumelles de vision nocturne, etc].
L’objectif de ce fonds spécial vise non seulement à combler des lacunes… mais aussi à renforcer les capacités de la Bundeswehr en revoyant à la hausse les « cibles » de certains programmes, notamment pour ce qui concerne le domaine naval.
Si l’Allemagne a longtemps été critiquée par les États-Unis pour la faiblesse de ses dépenses militaires [que l’on se souvienne des « sorties » de Donald Trump à ce sujet…], elle l’est désormais par la… Russie.
« Nous prenons cela comme une confirmation supplémentaire que Berlin a pris la voie d’une nouvelle remilitarisation. On sait bien comment ça peut se finir », a en effet commenté Maria Zakharova, la porte-parole de la diplomatie russe, au sujet du « fonds spécial » dédié à la Bundeswehr. Nul doute que, comme le fait Pékin à l’égard de Tokyo, Moscou s’attachera, dans les jours et semaines à venir, à renvoyer Berlin à son passé, et plus particulièrement à son réarmement qui avait précédé le déclenchement de la Seconde Guerre Mondiale.
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Reste à voir quelles seront les priorités de Berlin pour ses forces armées… La presse d’outre-Rhin a pu mettre la main sur un document recensant les projets susceptibles de bénéficier d’un finacement via ce fonds spécial.
Ainsi, le domaine aérien et spatial devrait être le grand gagnant, avec des investissements devant s’élever, au total, à 40 milliards d’euros. De quoi financer l’acquisition – annoncée – de chasseurs-bombardiers F-35A pour que la Luftwaffe puisse maintenir sa participation au partage nucléaire l’Otan ainsi que celle d’avions Eurofighter Typhoon dédiés aux missions de guerre électronique. Ces appareils remplaceront les PANAVIA Tornado, dont les coûts de maintien en condition opérationelle [MCO] devrait augmenter significativement dans les années à venir.
L’achat de 60 hélicoptères de transport lourd [HTL] CH-47F Chinook [au block II] sera également financé par ce fonds spécial. De même que l’armement des drones MALE [Moyenne Altitude Longue Endurance] Heron TP. Il serait aussi question de revoir à la hausse le nombre d’avions de patrouille maritime P-8A Poseidon, dont cinq exemplaires ont déjà été commandés auprès de Boeing et de renforcer la flotte d’hélicoptères léger de type H145M, construits par Airbus Helicopters. Actuellement, 15 exemplaires sont en service, exclusivement pour les besoins des forces spéciales.
Le fonds spécial servira à financer des projets menés en coopération. Le document évoque le Système de combat aérien du futuf [SCAF], actuellement bloqué à cause du refus d’Airbus de signer l’accord que lui a soumis Dassault Aviation, en sa qualité de maître d’oeuvre pour l’avion de combat sur lequel doit reposer ce programme. Et aussi le Main Ground Combat System [MGCS], le char franco-allemand du futur, également embourbé en raison désaccords entre les industriels concernés. Mais le standard Mk3 de l’hélicoptère d’attaque Tigne n’est pas cité, pas plus que l’intention prêtée à Berlin de se procurer des AH-64E Guardian [du moins, pour le moment].
Toujours au chapitre des projets menés dans le cadre d’une coopération, Berlin entend investir dans le programme européen TWISTER qui, conduit par la France, vise à mettre au point un système anti-missile reposant sur un intercepteur multi-rôles endo-atmosphérique censé contrer les menaces émergentes [dont celle les missiles hypersoniques].
Sans surprise, les systèmes de défense aérienne font partie des priorités. En la matière, le gouvernement allemand serait intéressé par le THAAD [Terminal High Altitude Air Defense] et l’Arrow 3 isaélien, dont le puissant radar « Super Green Pine » permettrait d’assurer la couverture de la Pologne et des États baltes.
Le deuxième axe majeur de la modernisation de la Bundeswehr portera sur les systèmes de commandement et de contrôle, avec une enveloppe d’environ 20 milliards d’euros. Il s’agira de remédier à une lacune de premier ordre, les forces allemandes manquant de capacités à communiquer de manière sécurisée. Plusieurs projets devraient donc bénéficier de la manne du fonds spécial, dont le DLBO [projet Digitalization of Land-Based Operations], le réseau étendu tactique [TAWAN] ou encore les communications par satellite.
Les forces terrestres allemandes bénéficieront d’une enveloppe de 16,6 milliards d’euros. Hormis les investissements prévus pour le MGCS, il n’est pas question, a priori, d’acquérir des chars de combat Leopard 2A7+ supplémentaires… En revanche, l’infanterie mécanisée devrait pouvoir remplacer ses blindés Marder [probablement par un nouveau lot de Puma] et accélérer le renouvellement de ses Fuchs par des ARTEC Boxer. De même que celui des véhicules haute mobilité Hägglung BV206.
Quant à la Deutsche Marine, elle pourra compter sur un effort de 20 milliards d’euros en sa faveur. De quoi lui permettre de se procurer [outre les P-8A Poseidon déjà cité], deux corvettes K-130 supplémentaires [cinq ont déjà été commandées, ndlr] et d’envisager l’acquisition de deux frégates F-126 en plus des quatre prévues. L’ambition du programme de sous-marin de type 212CD, conduit en coopération avec la Norvège, pourrait être revue à la hausse, avec deux unités de plus.
Enfin, un effort sera fait sur les petits équipements, indispensables à la « cohérence opérationelle » même s’ils sont souvent négligés, faute de visibilité politique. Deux milliards d’euros seront donc investis pour améliorer l’équipement individuel des militaires allemands [habillement, jumelles de vision nocturne, etc].
L’objectif de ce fonds spécial vise non seulement à combler des lacunes… mais aussi à renforcer les capacités de la Bundeswehr en revoyant à la hausse les « cibles » de certains programmes, notamment pour ce qui concerne le domaine naval.
Si l’Allemagne a longtemps été critiquée par les États-Unis pour la faiblesse de ses dépenses militaires [que l’on se souvienne des « sorties » de Donald Trump à ce sujet…], elle l’est désormais par la… Russie.
« Nous prenons cela comme une confirmation supplémentaire que Berlin a pris la voie d’une nouvelle remilitarisation. On sait bien comment ça peut se finir », a en effet commenté Maria Zakharova, la porte-parole de la diplomatie russe, au sujet du « fonds spécial » dédié à la Bundeswehr. Nul doute que, comme le fait Pékin à l’égard de Tokyo, Moscou s’attachera, dans les jours et semaines à venir, à renvoyer Berlin à son passé, et plus particulièrement à son réarmement qui avait précédé le déclenchement de la Seconde Guerre Mondiale.
Valeurs Actuelles
Vague d’agressions à la seringue : un clandestin tunisien interpellé
La vague d’agressions à la seringue continue de frapper la France, sans qu’une explication ait été trouvée pour l’heure. Plusieurs cas ont déjà été recensés à Lille, Béziers, Nantes, Rennes, Strasbourg, ainsi qu’à Grenoble, Nancy, Lyon, Besançon, Valence ou encore Toulouse, liste Le Figaro. A Toulon, pas moins de 21 cas ont été signalés en l’espace d’un week-end. Mais un suspect a interpellé : un clandestin tunisien de 20 ans a été arrêté sur une plage à proximité de Toulon (Var), où TF1 enregistrait une émission. Une jeune femme et une adolescente l’ont formellement identifié après avoir eu une altercation avec lui, alors qu’il était équipé d’une seringue.
Sans titre de séjour et sans emploi connu, le jeune homme interpellé est connu des services de police : en 2020, il avait déjà été condamné pour violences conjugales sur sa compagne. Malgré cette condamnation, il est décrit par Le Figaro comme « difficilement expulsable ». Cependant, l’ouverture d’une information judiciaire a permis de le placer en détention, ce qui laisse espérer aux enquêteurs de premiers éclaircissements. La procédure judiciaire a été ouverte au titre de violences aggravées par deux circonstances, la préméditation et l’arme par destination que constitue la seringue. Le jeune Tunisien risque jusqu’à cinq ans de prison.
Beaucoup de travail pour les enquêteurs
Beaucoup de choses demeurent très étranges : ainsi, la majeure partie des victimes déclarées semblent bel et bien avoir été piquées, mais n’ont pas toutes développé de symptôme. Aussi, pour l’heure, le parquet de Toulon se dit réservé quant à « l’administration d’une substance nuisible ». Huit examens médicaux sont cependant toujours en cours, relate Le Figaro. L’information judiciaire ouverte devra donc s’atteler à démêler le vrai du faux : la multiplication des agressions à la seringue est-elle due à « un effet de mode malsain » ou existe-t-il au contraire un lien entre toutes ces attaques
Opex 360
Otan : La Finlande laisse entendre qu’elle pourrait acquérir des drones TB-2 pour amadouer la Turquie
par Laurent Lagneau · 3 juin 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerPour le moment, la Turquie s’oppose toujours à l’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’Otan, en avançant l’argument selon lequel ces deux pays seraient trop conciliants à l’égard des partisans Fethullah Gulen, un prédicateur accusé d’avoir manigancé la tentative de coup d’État de juillet 2016, et des activistes du Parti des travailleurs du Kurdistan [PKK], une organisation considérée comme terroriste par l’Union européenne et les États-Unis. En outre, elle leur reproche également l’embargo sur les armes qu’ils ont décrété à son égard au moment de son offensive dans le nord de la Syrie, en octobre 2019.
En début de semaine, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a assuré que, tant qu’il serait au pouvoir, la Turquie ne dira jamais « oui » à « l’entrée dans l’Otan de pays qui soutiennent le terrorisme ».
« La Turquie soutient que l’adhésion à l’Otan de la Suède et de la Finlande comporte des risques pour sa propre sécurité et l’avenir de l’organisation. Nous sommes parfaitement en droit d’attendre de ces pays, qui pourraient éventuellement voir la deuxième plus grande armée de l’Alliance venir les défendre en vertu de l’article 5, qu’ils empêchent le recrutement, la collecte de fonds et les activités de propagande du PKK, que l’Union européenne et les États-Unis considèrent comme une entité terroriste », a encore fait valoir M. Erdogan, dans les colonnes de l’hebdomadaire The Economist.
Au passage, cette fermeté d’Ankara arrange les affaires de la Russie, qui voit évidemment d’un mauvais oeil tout élargissement de l’Alliance vers ses frontières. Ce qui, par ailleurs, pourrait également favoriser son dessein de prendre le contrôle du Kurdistan syrien, avec l’assentiment tacite de Moscou.
En outre, les autorités turques pourraient également être tentées de demander aux États-Unis de revenir sur l’exclusion de la Turquie du programme d’avion de combat F-35, ou, a minima, d’accepter de lui vendre des F-16 Viper de dernière génération.
Cela étant, au regard de ce que la Turquie pourrait obtenir en faisant ainsi monter les enchères, la Finlande a peu d’atouts dans son jeu [et cela vaut aussi pour la Suède, ndlr]. Mais elle entend cependant les jouer. Ainsi, dans un entretien publié par le Financial Times, le ministre finlandais des Affaires étrangères, Pekka Haavisto, a déclaré que son pays pourrait acquérir des équipements militaires auprès de l’industrie turque de l’armement.
« Il est existe une technologie turque qui pourrait intéresser la Finlande. Tout le monde a suivi les drones et autres systèmes. Mais je ne veux pas précipiter les évènements. Regardons d’abord l’état des négociations en cours », a dit M. Haavisto au quotidien économique britannique.
La « technologie » évoqué par le ministre finlandais est vraisemblablement le drone Bayraktar TB-2, utilisé – non sans succès – par les forces ukrainiennes contre leur adversaires russes. Ces appareils sont produits par le constructeur turc Baykar, dont le directeur technique, Selçuk Bayraktar, est le gendre de M. Erdogan. Et pour amadouer Ankara, Helsinki devrait probablement en acquérir une grande quantité [pour rappel, le prix unitaire d’un tel aéronef est de 5 millions de dollars environ].
Quant aux exportations finlandaises de matériels militaires, M. Haavisto a fait valoir qu’elles étaient autorisées au cas par cas… et que l’appartenance à l’Otan ne pourrait que faciliter celles en direction de la Turquie. Ce qui n’est pas une « assurance » suffisante pour Ankara : en 2019, la France avait décidé de suspendre les contrats en cours avec le ministère turc de la Défense. En outre, l’industrie finlandaise de l’armement est relativement modeste…
Otan : La Finlande laisse entendre qu’elle pourrait acquérir des drones TB-2 pour amadouer la Turquie
par Laurent Lagneau · 3 juin 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerPour le moment, la Turquie s’oppose toujours à l’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’Otan, en avançant l’argument selon lequel ces deux pays seraient trop conciliants à l’égard des partisans Fethullah Gulen, un prédicateur accusé d’avoir manigancé la tentative de coup d’État de juillet 2016, et des activistes du Parti des travailleurs du Kurdistan [PKK], une organisation considérée comme terroriste par l’Union européenne et les États-Unis. En outre, elle leur reproche également l’embargo sur les armes qu’ils ont décrété à son égard au moment de son offensive dans le nord de la Syrie, en octobre 2019.
En début de semaine, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a assuré que, tant qu’il serait au pouvoir, la Turquie ne dira jamais « oui » à « l’entrée dans l’Otan de pays qui soutiennent le terrorisme ».
« La Turquie soutient que l’adhésion à l’Otan de la Suède et de la Finlande comporte des risques pour sa propre sécurité et l’avenir de l’organisation. Nous sommes parfaitement en droit d’attendre de ces pays, qui pourraient éventuellement voir la deuxième plus grande armée de l’Alliance venir les défendre en vertu de l’article 5, qu’ils empêchent le recrutement, la collecte de fonds et les activités de propagande du PKK, que l’Union européenne et les États-Unis considèrent comme une entité terroriste », a encore fait valoir M. Erdogan, dans les colonnes de l’hebdomadaire The Economist.
Au passage, cette fermeté d’Ankara arrange les affaires de la Russie, qui voit évidemment d’un mauvais oeil tout élargissement de l’Alliance vers ses frontières. Ce qui, par ailleurs, pourrait également favoriser son dessein de prendre le contrôle du Kurdistan syrien, avec l’assentiment tacite de Moscou.
En outre, les autorités turques pourraient également être tentées de demander aux États-Unis de revenir sur l’exclusion de la Turquie du programme d’avion de combat F-35, ou, a minima, d’accepter de lui vendre des F-16 Viper de dernière génération.
Cela étant, au regard de ce que la Turquie pourrait obtenir en faisant ainsi monter les enchères, la Finlande a peu d’atouts dans son jeu [et cela vaut aussi pour la Suède, ndlr]. Mais elle entend cependant les jouer. Ainsi, dans un entretien publié par le Financial Times, le ministre finlandais des Affaires étrangères, Pekka Haavisto, a déclaré que son pays pourrait acquérir des équipements militaires auprès de l’industrie turque de l’armement.
« Il est existe une technologie turque qui pourrait intéresser la Finlande. Tout le monde a suivi les drones et autres systèmes. Mais je ne veux pas précipiter les évènements. Regardons d’abord l’état des négociations en cours », a dit M. Haavisto au quotidien économique britannique.
La « technologie » évoqué par le ministre finlandais est vraisemblablement le drone Bayraktar TB-2, utilisé – non sans succès – par les forces ukrainiennes contre leur adversaires russes. Ces appareils sont produits par le constructeur turc Baykar, dont le directeur technique, Selçuk Bayraktar, est le gendre de M. Erdogan. Et pour amadouer Ankara, Helsinki devrait probablement en acquérir une grande quantité [pour rappel, le prix unitaire d’un tel aéronef est de 5 millions de dollars environ].
Quant aux exportations finlandaises de matériels militaires, M. Haavisto a fait valoir qu’elles étaient autorisées au cas par cas… et que l’appartenance à l’Otan ne pourrait que faciliter celles en direction de la Turquie. Ce qui n’est pas une « assurance » suffisante pour Ankara : en 2019, la France avait décidé de suspendre les contrats en cours avec le ministère turc de la Défense. En outre, l’industrie finlandaise de l’armement est relativement modeste…
PartagezTweetezPartagezEnregistrerPour le moment, la Turquie s’oppose toujours à l’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’Otan, en avançant l’argument selon lequel ces deux pays seraient trop conciliants à l’égard des partisans Fethullah Gulen, un prédicateur accusé d’avoir manigancé la tentative de coup d’État de juillet 2016, et des activistes du Parti des travailleurs du Kurdistan [PKK], une organisation considérée comme terroriste par l’Union européenne et les États-Unis. En outre, elle leur reproche également l’embargo sur les armes qu’ils ont décrété à son égard au moment de son offensive dans le nord de la Syrie, en octobre 2019.
En début de semaine, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a assuré que, tant qu’il serait au pouvoir, la Turquie ne dira jamais « oui » à « l’entrée dans l’Otan de pays qui soutiennent le terrorisme ».
« La Turquie soutient que l’adhésion à l’Otan de la Suède et de la Finlande comporte des risques pour sa propre sécurité et l’avenir de l’organisation. Nous sommes parfaitement en droit d’attendre de ces pays, qui pourraient éventuellement voir la deuxième plus grande armée de l’Alliance venir les défendre en vertu de l’article 5, qu’ils empêchent le recrutement, la collecte de fonds et les activités de propagande du PKK, que l’Union européenne et les États-Unis considèrent comme une entité terroriste », a encore fait valoir M. Erdogan, dans les colonnes de l’hebdomadaire The Economist.
Au passage, cette fermeté d’Ankara arrange les affaires de la Russie, qui voit évidemment d’un mauvais oeil tout élargissement de l’Alliance vers ses frontières. Ce qui, par ailleurs, pourrait également favoriser son dessein de prendre le contrôle du Kurdistan syrien, avec l’assentiment tacite de Moscou.
En outre, les autorités turques pourraient également être tentées de demander aux États-Unis de revenir sur l’exclusion de la Turquie du programme d’avion de combat F-35, ou, a minima, d’accepter de lui vendre des F-16 Viper de dernière génération.
Cela étant, au regard de ce que la Turquie pourrait obtenir en faisant ainsi monter les enchères, la Finlande a peu d’atouts dans son jeu [et cela vaut aussi pour la Suède, ndlr]. Mais elle entend cependant les jouer. Ainsi, dans un entretien publié par le Financial Times, le ministre finlandais des Affaires étrangères, Pekka Haavisto, a déclaré que son pays pourrait acquérir des équipements militaires auprès de l’industrie turque de l’armement.
« Il est existe une technologie turque qui pourrait intéresser la Finlande. Tout le monde a suivi les drones et autres systèmes. Mais je ne veux pas précipiter les évènements. Regardons d’abord l’état des négociations en cours », a dit M. Haavisto au quotidien économique britannique.
La « technologie » évoqué par le ministre finlandais est vraisemblablement le drone Bayraktar TB-2, utilisé – non sans succès – par les forces ukrainiennes contre leur adversaires russes. Ces appareils sont produits par le constructeur turc Baykar, dont le directeur technique, Selçuk Bayraktar, est le gendre de M. Erdogan. Et pour amadouer Ankara, Helsinki devrait probablement en acquérir une grande quantité [pour rappel, le prix unitaire d’un tel aéronef est de 5 millions de dollars environ].
Quant aux exportations finlandaises de matériels militaires, M. Haavisto a fait valoir qu’elles étaient autorisées au cas par cas… et que l’appartenance à l’Otan ne pourrait que faciliter celles en direction de la Turquie. Ce qui n’est pas une « assurance » suffisante pour Ankara : en 2019, la France avait décidé de suspendre les contrats en cours avec le ministère turc de la Défense. En outre, l’industrie finlandaise de l’armement est relativement modeste…
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En début de semaine, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a assuré que, tant qu’il serait au pouvoir, la Turquie ne dira jamais « oui » à « l’entrée dans l’Otan de pays qui soutiennent le terrorisme ».
« La Turquie soutient que l’adhésion à l’Otan de la Suède et de la Finlande comporte des risques pour sa propre sécurité et l’avenir de l’organisation. Nous sommes parfaitement en droit d’attendre de ces pays, qui pourraient éventuellement voir la deuxième plus grande armée de l’Alliance venir les défendre en vertu de l’article 5, qu’ils empêchent le recrutement, la collecte de fonds et les activités de propagande du PKK, que l’Union européenne et les États-Unis considèrent comme une entité terroriste », a encore fait valoir M. Erdogan, dans les colonnes de l’hebdomadaire The Economist.
Au passage, cette fermeté d’Ankara arrange les affaires de la Russie, qui voit évidemment d’un mauvais oeil tout élargissement de l’Alliance vers ses frontières. Ce qui, par ailleurs, pourrait également favoriser son dessein de prendre le contrôle du Kurdistan syrien, avec l’assentiment tacite de Moscou.
En outre, les autorités turques pourraient également être tentées de demander aux États-Unis de revenir sur l’exclusion de la Turquie du programme d’avion de combat F-35, ou, a minima, d’accepter de lui vendre des F-16 Viper de dernière génération.
Cela étant, au regard de ce que la Turquie pourrait obtenir en faisant ainsi monter les enchères, la Finlande a peu d’atouts dans son jeu [et cela vaut aussi pour la Suède, ndlr]. Mais elle entend cependant les jouer. Ainsi, dans un entretien publié par le Financial Times, le ministre finlandais des Affaires étrangères, Pekka Haavisto, a déclaré que son pays pourrait acquérir des équipements militaires auprès de l’industrie turque de l’armement.
par le Financial Times« Il est existe une technologie turque qui pourrait intéresser la Finlande. Tout le monde a suivi les drones et autres systèmes. Mais je ne veux pas précipiter les évènements. Regardons d’abord l’état des négociations en cours », a dit M. Haavisto au quotidien économique britannique.
La « technologie » évoqué par le ministre finlandais est vraisemblablement le drone Bayraktar TB-2, utilisé – non sans succès – par les forces ukrainiennes contre leur adversaires russes. Ces appareils sont produits par le constructeur turc Baykar, dont le directeur technique, Selçuk Bayraktar, est le gendre de M. Erdogan. Et pour amadouer Ankara, Helsinki devrait probablement en acquérir une grande quantité [pour rappel, le prix unitaire d’un tel aéronef est de 5 millions de dollars environ].
Quant aux exportations finlandaises de matériels militaires, M. Haavisto a fait valoir qu’elles étaient autorisées au cas par cas… et que l’appartenance à l’Otan ne pourrait que faciliter celles en direction de la Turquie. Ce qui n’est pas une « assurance » suffisante pour Ankara : en 2019, la France avait décidé de suspendre les contrats en cours avec le ministère turc de la Défense. En outre, l’industrie finlandaise de l’armement est relativement modeste…
Valeurs Actuelles
Royaume-Uni : un film sur la fille de Mahomet déprogrammé après des manifestations islamiques
La direction du groupe Cineworld explique avoir pris cette décision pour assurer la sécurité de ses équipes. Mardi 7 juin, le groupe – qui exploite plus de 1 800 salles au Royaume-Uni – a fait savoir qu’il déprogrammait le film « La Dame du Paradis », dont la diffusion a provoqué une très importante polémique. Et pour cause, relate Le Parisien : le film, qui retrace la vie de Mahomet, irrite considérablement les musulmans britanniques, qui ne tolèrent pas que leur prophète soit représenté. Le film, sorti en salle vendredi dernier, ne fait apparaître le père de l’islam qu’avec un visage généré par ordinateur – une initiative précisément conçue pour respecter l’interdiction de donner un visage humain à Mahomet.
Lancée dans la foulée de la sortie du film, une pétition qui qualifiait le film d’ « irrespectueux » et de « raciste » a malgré tout été signée par près de 120 000 personnes. Plusieurs manifestations de musulmans ont également été organisées devant les cinémas du groupe Cineworld. Partout, un seul objectif : obtenir le retrait d’un film considéré comme « blasphématoire ».
Under pressure
Dans une vidéo tournée lundi 6 juin, on peut apercevoir le directeur d’un cinéma de Sheffield annoncer au haut-parleur la déprogrammation du film, entouré par plusieurs centaines d’hommes vêtus de sombre. Sa déclaration est accueillie par une importante salve de « Allah Akbar ». Par la suite, et toujours entouré de près, le directeur affirme prendre le parti des manifestants. « Ce n’est pas nous qui avons décidé de projeter ce film, la décision est venue d’en haut », déclare-t-il, ajoutant même être « totalement d’accord » avec leurs réclamations.
This is reportedly the manager of a cinema in Sheffield addressing a theocratic mob protesting at the screening of a « blasphemous » film (The Lady of Heaven). Thoroughly depressing to see him capitulate to their demands and confirm the film has been binned. pic.twitter.com/eKMEPjG3ED
— Paul Embery (@PaulEmbery) June 6, 2022
« En raison de récents incidents liés aux projections de The Lady of Heaven, nous avons décidé d’annuler les projections à venir du film à l’échelle du pays pour assurer la sécurité de nos équipes et clients », a donc annoncé Cineworld au lendemain de cet incident. Une décision déjà très critiquée, note Le Parisien. Malik Shlibak, producteur du film en question, a par exemple déclaré que le groupe devrait « défendre son droit de montrer des films que les gens ont envie de voir » plutôt que de céder aux pressionx. Il estime également que la déprogrammation du film est « idiote » et contraire aux valeurs britanniques.
Opex 360
L’Inde lie l’achat de chasseurs embarqués à un accord sur d’importants transferts de technologies
par Laurent Lagneau · 3 juin 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerEn 2017, la marine indienne [Indian Navy] a lancé le programme MRCBF [Multi Role Carrier Borne Fighters] afin de se procurer 57 avions de combat embarqués multi-rôles pouvant être mis en oeuvre aussi bien depuis un porte-avions en configuration STOBAR [avec tremplin, ndlr] que CATOBAR [catapultes et brins d’arrêt]. Ce qui a limité les candidats possibles au Rafale Marine de Dassault Aviation et au F/A-18 Super Hornet de Boeing.
En janvier, les capacités du Rafale M à décoller depuis un pont d’envol muni d’un tremplin ont été évaluées à la base navale INS Hansa [Goa]. Et, apparemment, ces essais ont été concluants. Ces derniers jours, deux F/A-18 Super Hornet ont subi un traitement similaire. Mais on en ignore encore les résultats.
Pour mettre plus de chances de son côté, la France aurait proposé à l’Inde de lui céder quatre Rafale M prélevés sur la flotte de la Marine nationale en vue d’admission prochaine au service actif de l’INS Vikrant, le premier porte-avions conçu par l’industrie indienne. Sans doute que ce sujet a été évoqué lors de la récente visite à Paris de Narendra Modi, le Premier ministre indien… Mais aucun détail n’a filtré depuis…
En attendant, cette semaine, New Delhi a précisé ses plans au sujet du programme MRCBF. En premier lieu, la réduction de la cible, de 57 à 26 appareils, a été confirmée. Sur ce point, l’Indian Navy voudrait huit avions biplaces pour l’entraînement de ses pilotes et, éventuellement, pour prendre part à des missions de combat. Ce qui ne plaide pas en faveur du Rafale M, qui n’existe qu’en version monoplace…
Ensuite, l’Inde n’envisage pas de louer de chasseurs embarqués, préférant un achat d’avions neufs, dans le cadre d’un contrat de gré à gré. Mais celui-ci devra être lié à un « accord stratégique plus large » avec le pays d’origine de l’avion qui sera sélectionné selon les recommandations de I’Indian Navy.
En effet, selon le quotidien Hindustan Times, qui cite des responsables indiens, New Delhi a l’ambition de développer des moteurs d’avions dans le cadre de l’intiative « Atmanirbhar Bharat », qui vise à renforcer l’autonomie stratégique indienne.
Déjà, le français Safran, qui produit les réacteurs M88 du Rafale, a pris les devants, dès février 2021, en nouant un partenariat avec Hindustan Aeronautics Limited [HAL] pour, notamment, la conception et le développement de réacteurs à forte poussée de 110 kN, destinés au programme AMCA [Advance Medium Combat Aircraft], qui consiste à mettre au point un chasseur-bombardier de 5e génération.
Cependant, le ministère indien de la Défense, précise Hindustan Times, étudie une possible coopération avec les États-Unis, étant donné que le chasseur HAL Tejas est propulsé par un moteur GE-404… Et que le GE-414 pourrait être envisagé pour l’AMCA…
Par ailleurs, l’Inde a également l’intention de réduire la voilure concernant un autre programme, destiné cette fois à l’Indian Air Force. En effet, selon des informations du journal Business World, le projet MRFA [Multi-Role Fighter Aircraft], évalué à 20 milliards de dollars, viserait à commander 57 appareils au lieu des 114 prévus initialement. Et tous devront être fabriqués localement, au titre du programme « Make in India ». Pour rappel, Lockheed-Martin [F-21] et Boeing [F/A-18 Super Hornet], Saab [Gripen E/F], le consortium Eurofighter [Typhoon], MiG [MiG-35] et Dassault Aviation [Rafale] sont sur les rangs pour ce marché.
Cela étant, sans doute que l’intention prêtée aux autorités indiennes va favoriser la candidature du Rafale… En octobre 2020, interrogé sur une éventuelle commande d’un second lot de l’avion de combat français, le chef d’état-major de l’IAF, l’Air Chief Marshal Bhadauria, évita de s’engager… Cependant, avait-il dit, « une telle décision impliquerait mécaniquement une réduction du nombre d’avions à commander via l’appel d’offres MRFA ».
L’Inde lie l’achat de chasseurs embarqués à un accord sur d’importants transferts de technologies
par Laurent Lagneau · 3 juin 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerEn 2017, la marine indienne [Indian Navy] a lancé le programme MRCBF [Multi Role Carrier Borne Fighters] afin de se procurer 57 avions de combat embarqués multi-rôles pouvant être mis en oeuvre aussi bien depuis un porte-avions en configuration STOBAR [avec tremplin, ndlr] que CATOBAR [catapultes et brins d’arrêt]. Ce qui a limité les candidats possibles au Rafale Marine de Dassault Aviation et au F/A-18 Super Hornet de Boeing.
En janvier, les capacités du Rafale M à décoller depuis un pont d’envol muni d’un tremplin ont été évaluées à la base navale INS Hansa [Goa]. Et, apparemment, ces essais ont été concluants. Ces derniers jours, deux F/A-18 Super Hornet ont subi un traitement similaire. Mais on en ignore encore les résultats.
Pour mettre plus de chances de son côté, la France aurait proposé à l’Inde de lui céder quatre Rafale M prélevés sur la flotte de la Marine nationale en vue d’admission prochaine au service actif de l’INS Vikrant, le premier porte-avions conçu par l’industrie indienne. Sans doute que ce sujet a été évoqué lors de la récente visite à Paris de Narendra Modi, le Premier ministre indien… Mais aucun détail n’a filtré depuis…
En attendant, cette semaine, New Delhi a précisé ses plans au sujet du programme MRCBF. En premier lieu, la réduction de la cible, de 57 à 26 appareils, a été confirmée. Sur ce point, l’Indian Navy voudrait huit avions biplaces pour l’entraînement de ses pilotes et, éventuellement, pour prendre part à des missions de combat. Ce qui ne plaide pas en faveur du Rafale M, qui n’existe qu’en version monoplace…
Ensuite, l’Inde n’envisage pas de louer de chasseurs embarqués, préférant un achat d’avions neufs, dans le cadre d’un contrat de gré à gré. Mais celui-ci devra être lié à un « accord stratégique plus large » avec le pays d’origine de l’avion qui sera sélectionné selon les recommandations de I’Indian Navy.
En effet, selon le quotidien Hindustan Times, qui cite des responsables indiens, New Delhi a l’ambition de développer des moteurs d’avions dans le cadre de l’intiative « Atmanirbhar Bharat », qui vise à renforcer l’autonomie stratégique indienne.
Déjà, le français Safran, qui produit les réacteurs M88 du Rafale, a pris les devants, dès février 2021, en nouant un partenariat avec Hindustan Aeronautics Limited [HAL] pour, notamment, la conception et le développement de réacteurs à forte poussée de 110 kN, destinés au programme AMCA [Advance Medium Combat Aircraft], qui consiste à mettre au point un chasseur-bombardier de 5e génération.
Cependant, le ministère indien de la Défense, précise Hindustan Times, étudie une possible coopération avec les États-Unis, étant donné que le chasseur HAL Tejas est propulsé par un moteur GE-404… Et que le GE-414 pourrait être envisagé pour l’AMCA…
Par ailleurs, l’Inde a également l’intention de réduire la voilure concernant un autre programme, destiné cette fois à l’Indian Air Force. En effet, selon des informations du journal Business World, le projet MRFA [Multi-Role Fighter Aircraft], évalué à 20 milliards de dollars, viserait à commander 57 appareils au lieu des 114 prévus initialement. Et tous devront être fabriqués localement, au titre du programme « Make in India ». Pour rappel, Lockheed-Martin [F-21] et Boeing [F/A-18 Super Hornet], Saab [Gripen E/F], le consortium Eurofighter [Typhoon], MiG [MiG-35] et Dassault Aviation [Rafale] sont sur les rangs pour ce marché.
Cela étant, sans doute que l’intention prêtée aux autorités indiennes va favoriser la candidature du Rafale… En octobre 2020, interrogé sur une éventuelle commande d’un second lot de l’avion de combat français, le chef d’état-major de l’IAF, l’Air Chief Marshal Bhadauria, évita de s’engager… Cependant, avait-il dit, « une telle décision impliquerait mécaniquement une réduction du nombre d’avions à commander via l’appel d’offres MRFA ».
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En janvier, les capacités du Rafale M à décoller depuis un pont d’envol muni d’un tremplin ont été évaluées à la base navale INS Hansa [Goa]. Et, apparemment, ces essais ont été concluants. Ces derniers jours, deux F/A-18 Super Hornet ont subi un traitement similaire. Mais on en ignore encore les résultats.
Pour mettre plus de chances de son côté, la France aurait proposé à l’Inde de lui céder quatre Rafale M prélevés sur la flotte de la Marine nationale en vue d’admission prochaine au service actif de l’INS Vikrant, le premier porte-avions conçu par l’industrie indienne. Sans doute que ce sujet a été évoqué lors de la récente visite à Paris de Narendra Modi, le Premier ministre indien… Mais aucun détail n’a filtré depuis…
En attendant, cette semaine, New Delhi a précisé ses plans au sujet du programme MRCBF. En premier lieu, la réduction de la cible, de 57 à 26 appareils, a été confirmée. Sur ce point, l’Indian Navy voudrait huit avions biplaces pour l’entraînement de ses pilotes et, éventuellement, pour prendre part à des missions de combat. Ce qui ne plaide pas en faveur du Rafale M, qui n’existe qu’en version monoplace…
Ensuite, l’Inde n’envisage pas de louer de chasseurs embarqués, préférant un achat d’avions neufs, dans le cadre d’un contrat de gré à gré. Mais celui-ci devra être lié à un « accord stratégique plus large » avec le pays d’origine de l’avion qui sera sélectionné selon les recommandations de I’Indian Navy.
En effet, selon le quotidien Hindustan Times, qui cite des responsables indiens, New Delhi a l’ambition de développer des moteurs d’avions dans le cadre de l’intiative « Atmanirbhar Bharat », qui vise à renforcer l’autonomie stratégique indienne.
Déjà, le français Safran, qui produit les réacteurs M88 du Rafale, a pris les devants, dès février 2021, en nouant un partenariat avec Hindustan Aeronautics Limited [HAL] pour, notamment, la conception et le développement de réacteurs à forte poussée de 110 kN, destinés au programme AMCA [Advance Medium Combat Aircraft], qui consiste à mettre au point un chasseur-bombardier de 5e génération.
Cependant, le ministère indien de la Défense, précise Hindustan Times, étudie une possible coopération avec les États-Unis, étant donné que le chasseur HAL Tejas est propulsé par un moteur GE-404… Et que le GE-414 pourrait être envisagé pour l’AMCA…
Par ailleurs, l’Inde a également l’intention de réduire la voilure concernant un autre programme, destiné cette fois à l’Indian Air Force. En effet, selon des informations du journal Business World, le projet MRFA [Multi-Role Fighter Aircraft], évalué à 20 milliards de dollars, viserait à commander 57 appareils au lieu des 114 prévus initialement. Et tous devront être fabriqués localement, au titre du programme « Make in India ». Pour rappel, Lockheed-Martin [F-21] et Boeing [F/A-18 Super Hornet], Saab [Gripen E/F], le consortium Eurofighter [Typhoon], MiG [MiG-35] et Dassault Aviation [Rafale] sont sur les rangs pour ce marché.
Cela étant, sans doute que l’intention prêtée aux autorités indiennes va favoriser la candidature du Rafale… En octobre 2020, interrogé sur une éventuelle commande d’un second lot de l’avion de combat français, le chef d’état-major de l’IAF, l’Air Chief Marshal Bhadauria, évita de s’engager… Cependant, avait-il dit, « une telle décision impliquerait mécaniquement une réduction du nombre d’avions à commander via l’appel d’offres MRFA ».
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En janvier, les capacités du Rafale M à décoller depuis un pont d’envol muni d’un tremplin ont été évaluées à la base navale INS Hansa [Goa]. Et, apparemment, ces essais ont été concluants. Ces derniers jours, deux F/A-18 Super Hornet ont subi un traitement similaire. Mais on en ignore encore les résultats.
ont subiPour mettre plus de chances de son côté, la France aurait proposé à l’Inde de lui céder quatre Rafale M prélevés sur la flotte de la Marine nationale en vue d’admission prochaine au service actif de l’INS Vikrant, le premier porte-avions conçu par l’industrie indienne. Sans doute que ce sujet a été évoqué lors de la récente visite à Paris de Narendra Modi, le Premier ministre indien… Mais aucun détail n’a filtré depuis…
En attendant, cette semaine, New Delhi a précisé ses plans au sujet du programme MRCBF. En premier lieu, la réduction de la cible, de 57 à 26 appareils, a été confirmée. Sur ce point, l’Indian Navy voudrait huit avions biplaces pour l’entraînement de ses pilotes et, éventuellement, pour prendre part à des missions de combat. Ce qui ne plaide pas en faveur du Rafale M, qui n’existe qu’en version monoplace…
Ensuite, l’Inde n’envisage pas de louer de chasseurs embarqués, préférant un achat d’avions neufs, dans le cadre d’un contrat de gré à gré. Mais celui-ci devra être lié à un « accord stratégique plus large » avec le pays d’origine de l’avion qui sera sélectionné selon les recommandations de I’Indian Navy.
En effet, selon le quotidien Hindustan Times, qui cite des responsables indiens, New Delhi a l’ambition de développer des moteurs d’avions dans le cadre de l’intiative « Atmanirbhar Bharat », qui vise à renforcer l’autonomie stratégique indienne.
quotidien Hindustan TimesDéjà, le français Safran, qui produit les réacteurs M88 du Rafale, a pris les devants, dès février 2021, en nouant un partenariat avec Hindustan Aeronautics Limited [HAL] pour, notamment, la conception et le développement de réacteurs à forte poussée de 110 kN, destinés au programme AMCA [Advance Medium Combat Aircraft], qui consiste à mettre au point un chasseur-bombardier de 5e génération.
pris les devantsCependant, le ministère indien de la Défense, précise Hindustan Times, étudie une possible coopération avec les États-Unis, étant donné que le chasseur HAL Tejas est propulsé par un moteur GE-404… Et que le GE-414 pourrait être envisagé pour l’AMCA…
Par ailleurs, l’Inde a également l’intention de réduire la voilure concernant un autre programme, destiné cette fois à l’Indian Air Force. En effet, selon des informations du journal Business World, le projet MRFA [Multi-Role Fighter Aircraft], évalué à 20 milliards de dollars, viserait à commander 57 appareils au lieu des 114 prévus initialement. Et tous devront être fabriqués localement, au titre du programme « Make in India ». Pour rappel, Lockheed-Martin [F-21] et Boeing [F/A-18 Super Hornet], Saab [Gripen E/F], le consortium Eurofighter [Typhoon], MiG [MiG-35] et Dassault Aviation [Rafale] sont sur les rangs pour ce marché.
du journal Business WorldCela étant, sans doute que l’intention prêtée aux autorités indiennes va favoriser la candidature du Rafale… En octobre 2020, interrogé sur une éventuelle commande d’un second lot de l’avion de combat français, le chef d’état-major de l’IAF, l’Air Chief Marshal Bhadauria, évita de s’engager… Cependant, avait-il dit, « une telle décision impliquerait mécaniquement une réduction du nombre d’avions à commander via l’appel d’offres MRFA ».
avait-il dit France24 - Monde
Climat : à Bonn, des délégations du monde entier réunies pour préparer la COP27
Publié le : 06/06/2022 - 07:20Modifié le : 06/06/2022 - 08:07
FRANCE 24
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Les représentants de près de 200 pays se retrouvent à partir de lundi en Allemagne pour donner un élan à la prochaine conférence climat de novembre en Égypte. Objectif : relancer les négociations autour du réchauffement climatique, passées au deuxième plan avec l'invasion russe en Ukraine et ses répercussions en matière énergétique et alimentaire.
Renforcer la lutte contre le réchauffement climatique et ses effets dévastateurs, concrétiser et élargir l'aide aux plus vulnérables. Six mois après la COP26 de Glasgow, les représentants de près de 200 pays se réunissent, lundi 6 juin, à Bonn, en Allemagne, pour préparer la prochaine conférence climat de novembre en Égypte.
Cette "session intermédiaire" des négociations climat veut préserver les avancées fragiles de la conférence écossaise qui a réaffirmé l'ambition – pour l'heure hors d'atteinte – de contenir le réchauffement à 1,5 °C alors que nous sommes déjà à 1,1 °C depuis que l'humanité a commencé à brûler industriellement gaz et pétrole à la fin du XIXe siècle. Depuis la dernière COP, le monde a été ébranlé par l'invasion russe de l'Ukraine et ses répercussions sur les marchés énergétique et alimentaire.
"Nous avons besoin de décisions et d'actions maintenant, et il incombe à toutes les nations de faire des progrès à Bonn", a lancé en amont de la réunion la Mexicaine Patricia Espinosa, patronne de l'ONU-climat, agence basée dans la ville allemande.
Car des points clés restent en suspens à quelques mois de la prochaine COP27, qui se tient du 7 au 18 novembre à Charm el-Cheikh, station balnéaire égyptienne sur la mer Rouge.
À commencer par la réduction des émissions de gaz à effet de serre, responsables du réchauffement. Le "pacte" conclu à Glasgow enjoignait aux pays de "revisiter et renforcer" leurs objectifs pour "les aligner" avec ceux de l'accord de Paris "d'ici la fin de 2022".
"Contenir l'élévation de la température moyenne de la planète"
Cet accord, clé de voûte de la lutte contre le changement climatique, vise à "contenir l'élévation de la température moyenne de la planète nettement en dessous de 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels" et si possible à 1,5 °C.
Or de nombreux pays ne tiennent déjà pas leurs engagements actuels... qui eux-mêmes laissent pourtant les objectifs de Paris "hors de portée", selon les experts climat de l'ONU (Giec). Ceux-ci estiment que le monde est pour l'instant sur une trajectoire catastrophique de réchauffement de 2,8 °C. Et très peu ont déposé de nouveaux engagements chiffrés.
Il faut donc relancer la machine pour que la COP de Charm el-Cheikh puisse déboucher, comme le souhaite Patricia Espinosa, sur "des mesures audacieuses et concrètes, soutenues par des plans spécifiques, pour réaliser l'ambition climatique urgente et transformationnelle nécessaire avant qu'il ne soit trop tard".
Car il y a pour l'heure "une déconnexion entre les preuves scientifiques d'une crise mondiale en préparation, avec des impacts climatiques inimaginables, et le manque d'actes", se désole Johan Rockström, directeur de l'Institut de recherche sur l'impact du changement climatique à Potsdam (PIK).
L'aide des pays riches
Autre dossier brûlant sur la table à Bonn, l'aide des pays riches, souvent les plus gros émetteurs historiques, aux plus pauvres, les moins responsables du réchauffement mais souvent en première ligne de ses impacts.
La promesse de les aider à faire face aux défis du changement climatique à hauteur de 100 milliards de dollars par an en 2020 n'est toujours pas tenue. Et face à la multiplication des sécheresses, inondations et incendies ou de la montée inexorable des océans, c'est le dossier d'un financement spécifique des "pertes et préjudices" subis qui est désormais sur la table.
À Glasgow, les pays riches ont bloqué cette demande et un compromis a fini par être trouvé sur la création d'un cadre de "dialogue" jusqu'à 2024 pour "discuter des modalités pour le financement".
Mais la méfiance demeure. Il ne faut pas que Bonn soit "juste un autre forum de discussions" a averti l'Alliance des petits États insulaires (Aosis), qui exigent de repartir avec "une vision claire de quand et comment (sera appliqué) le financement spécifique des pertes et préjudices".
Magnus Benzie, chercheur au Stockholm Environment Institute, estime primordial que les parties arrivent à construire une réponse globale : "Nous devons lier les risques systémiques auxquels le monde fait face, dont la crise alimentaire mondiale qui menace en raison du changement climatique", et dont le conflit en Ukraine a donné un avant-goût. "Mais nous passons à côté de cette occasion, en posant uniquement la question de l'adaptation sous le prisme 'nous' ou 'eux'."
Avec AFP
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
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Une tornade dans l'ouest de l'Allemagne fait des dizaines de blessés et d'énormes dégâts
Élisabeth Borne fixe ses "urgences" à Matignon : pouvoir d'achat, santé et climat
URGENCE CLIMATIQUE
Une "génération climat" adepte des actions coups de poing
Valeurs Actuelles
Islamisme à l’école : près de 40% des professeurs s’autocensurent par peur des “accidents”
La proportion monterait même à plus de 50% dans les zones d’éducation prioritaires (ZEP), selon une étude de l’Ifop.
Les professeurs, ceux que la République – laïque et indivisible – charge d’enseigner aux élèves un programme commun, sont de plus en plus nombreux à « s’autocensurer » face à l’islamisme, selon un sondage relayé par Europe 1. Jean-Pierre Obin, ancien inspecteur de l’Éducation nationale et auteur du livre Comment on a laissé l’islamisme pénétrer l’école, analyse le phénomène pour la radio.
« Dans les ZEP, ils sont plus de 50% »
Alors que s’ouvre, ce mercredi 2 septembre, le procès des attentats de janvier 2015, le spécialiste explique que « pour un enseignant, c’est le devoir d’expression qui est important, c’est-à-dire son obligation de faire le programme ». Or, une étude de l’Ifop indique que près de 40% des enseignants déclarent s’autocensurer. Objectif : éviter de créer des problèmes avec leurs élèves. « Et dans les ZEP, ils sont plus de 50% », ajoute Jean-Pierre Obin, « parce qu’ils craignent ou ont eu des incidents ».
L’ancien inspecteur de l’Éducation nationale pointe aussi une addition de responsabilités. Il vise particulièrement les « forces politiques, l’Éducation nationale, le manque de formation des enseignants, et le manque de courage de l’administration symbolisé par la doctrine ‘surtout pas de vague’ ». L’auteur de Comment on a laissé l’islamisme pénétrer l’école dénonce également la responsabilité des parents d’élèves qui vont « changer leurs enfants d’établissements pour les protéger, engendrant un phénomène de ghettoïsation » des zones où sévit le phénomène.
Opex 360
Le sous-marin nuclaire d’attaque Suffren enfin prêt à être admis au service actif
par Laurent Lagneau · 2 juin 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerQuand le sous-marin nucléaire d’attaque [SNA] Suffren, premier d’une série qui en comptera six, fut remis à la Marine nationale, en novembre 2020, son admission au service actif promettait de se concrétiser assez rapidement. Du moins après son déploiement de longue durée [DLD], passage obligé pour tous les nouveaux navires. En effet, cette phase, que l’on peut assimiler à une période de garantie, vise à s’assurer que tout fonctionne normalement à bord d’un bâtiment et, surtout, à valider ses capacités militaires. Et ce n’est donc qu’après qu’il pourra entamer sa carrière opérationnelle.
Seulement, et alors que ses essais en mer furent menés en moins de six mois sous la supervision de Naval Group, du CEA, de TechnicAtome et de la Direction générale de l’armement [DGA], qui plus est dans un contexte rendu compliqué par la pandémie de covid-19, le Suffren a connu quelques problèmes techniques durant son DLD, dont une fuite sur l’une de ses turbines. Un souci important car, comme le confia un spécialiste au journal L’Opinion, il « limitait la puissance de manière significative » et donc « les capacités opérationnelles du sous-marin », sauf dans les « phases discrètes ».
Cela étant, il n’y avait rien d’exceptionnel : les phases de tests servent justement à découvrir des problèmes et à y remédier. Cependant, l’admission au service actif du Suffren n’a donc pu être prononcée en novembre 2021, comme prévu… alors que la Marine nationale devait alors se passer du SNA Perle, victime d’un incendie en juin 2020.
Finalement, il aura fallu attendre huit mois pour ce nouveau sous-marin soit déclaré apte au service. En effet, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, est attendu à Brest, le 3 juin, pour « l’admission au service actif » du Suffren. L’annonce vient d’être faite par le ministère des Armées.
Que la mise en service officielle du Suffren soit effectuée à Brest peut sembler curieux étant donné que les SNA de la Force océanique stratégique [FOST] sont tous basés à Toulon. D’ailleurs, le nouveau sous-marin avait été remis à la Marine nationale par la DGA sur le site de la base varoise.
Le second SNA de la classe Barracuda, le Dugay-Trouin, devrait être mis à l’eau d’ici la fin de l’été prochain. Un préalable avant la divergence de son réacteur. Et, selon la Presse de la Manche, ses premiers essais en mer ne débuteraient qu’en fin d’année, ce qui fait qu’il sera livré à la Marine nationale, au mieux, qu’en 2023.
Pour rappel, les SNA de type Barracuda affichent une longueur de 99 mètres pour un diamètre de 8,8 mètres et un déplacement de 5.300 tonnes en plongée. Ils sont équipés des dernières technologies en matière de capacités sous-marines [automatisation, mât optronique, numérisation, recours à l’intelligence artificielle, etc]. Plus discret que ceux de la classe Rubis, et aussi plus manoeuvrables, grâce aux barre en X de leur appareil à gouverner, ils peuvent naviguer à une profondeur supérieure à 300 mètres. Enfin, ils emportent des missiles de croisière navale [MdCN], des missiles antinavires Exocet SM39 modernisés, des torpilles lourdes filoguidées F-21 et des mines.
Le sous-marin nuclaire d’attaque Suffren enfin prêt à être admis au service actif
par Laurent Lagneau · 2 juin 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerQuand le sous-marin nucléaire d’attaque [SNA] Suffren, premier d’une série qui en comptera six, fut remis à la Marine nationale, en novembre 2020, son admission au service actif promettait de se concrétiser assez rapidement. Du moins après son déploiement de longue durée [DLD], passage obligé pour tous les nouveaux navires. En effet, cette phase, que l’on peut assimiler à une période de garantie, vise à s’assurer que tout fonctionne normalement à bord d’un bâtiment et, surtout, à valider ses capacités militaires. Et ce n’est donc qu’après qu’il pourra entamer sa carrière opérationnelle.
Seulement, et alors que ses essais en mer furent menés en moins de six mois sous la supervision de Naval Group, du CEA, de TechnicAtome et de la Direction générale de l’armement [DGA], qui plus est dans un contexte rendu compliqué par la pandémie de covid-19, le Suffren a connu quelques problèmes techniques durant son DLD, dont une fuite sur l’une de ses turbines. Un souci important car, comme le confia un spécialiste au journal L’Opinion, il « limitait la puissance de manière significative » et donc « les capacités opérationnelles du sous-marin », sauf dans les « phases discrètes ».
Cela étant, il n’y avait rien d’exceptionnel : les phases de tests servent justement à découvrir des problèmes et à y remédier. Cependant, l’admission au service actif du Suffren n’a donc pu être prononcée en novembre 2021, comme prévu… alors que la Marine nationale devait alors se passer du SNA Perle, victime d’un incendie en juin 2020.
Finalement, il aura fallu attendre huit mois pour ce nouveau sous-marin soit déclaré apte au service. En effet, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, est attendu à Brest, le 3 juin, pour « l’admission au service actif » du Suffren. L’annonce vient d’être faite par le ministère des Armées.
Que la mise en service officielle du Suffren soit effectuée à Brest peut sembler curieux étant donné que les SNA de la Force océanique stratégique [FOST] sont tous basés à Toulon. D’ailleurs, le nouveau sous-marin avait été remis à la Marine nationale par la DGA sur le site de la base varoise.
Le second SNA de la classe Barracuda, le Dugay-Trouin, devrait être mis à l’eau d’ici la fin de l’été prochain. Un préalable avant la divergence de son réacteur. Et, selon la Presse de la Manche, ses premiers essais en mer ne débuteraient qu’en fin d’année, ce qui fait qu’il sera livré à la Marine nationale, au mieux, qu’en 2023.
Pour rappel, les SNA de type Barracuda affichent une longueur de 99 mètres pour un diamètre de 8,8 mètres et un déplacement de 5.300 tonnes en plongée. Ils sont équipés des dernières technologies en matière de capacités sous-marines [automatisation, mât optronique, numérisation, recours à l’intelligence artificielle, etc]. Plus discret que ceux de la classe Rubis, et aussi plus manoeuvrables, grâce aux barre en X de leur appareil à gouverner, ils peuvent naviguer à une profondeur supérieure à 300 mètres. Enfin, ils emportent des missiles de croisière navale [MdCN], des missiles antinavires Exocet SM39 modernisés, des torpilles lourdes filoguidées F-21 et des mines.
PartagezTweetezPartagezEnregistrerQuand le sous-marin nucléaire d’attaque [SNA] Suffren, premier d’une série qui en comptera six, fut remis à la Marine nationale, en novembre 2020, son admission au service actif promettait de se concrétiser assez rapidement. Du moins après son déploiement de longue durée [DLD], passage obligé pour tous les nouveaux navires. En effet, cette phase, que l’on peut assimiler à une période de garantie, vise à s’assurer que tout fonctionne normalement à bord d’un bâtiment et, surtout, à valider ses capacités militaires. Et ce n’est donc qu’après qu’il pourra entamer sa carrière opérationnelle.
Seulement, et alors que ses essais en mer furent menés en moins de six mois sous la supervision de Naval Group, du CEA, de TechnicAtome et de la Direction générale de l’armement [DGA], qui plus est dans un contexte rendu compliqué par la pandémie de covid-19, le Suffren a connu quelques problèmes techniques durant son DLD, dont une fuite sur l’une de ses turbines. Un souci important car, comme le confia un spécialiste au journal L’Opinion, il « limitait la puissance de manière significative » et donc « les capacités opérationnelles du sous-marin », sauf dans les « phases discrètes ».
Cela étant, il n’y avait rien d’exceptionnel : les phases de tests servent justement à découvrir des problèmes et à y remédier. Cependant, l’admission au service actif du Suffren n’a donc pu être prononcée en novembre 2021, comme prévu… alors que la Marine nationale devait alors se passer du SNA Perle, victime d’un incendie en juin 2020.
Finalement, il aura fallu attendre huit mois pour ce nouveau sous-marin soit déclaré apte au service. En effet, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, est attendu à Brest, le 3 juin, pour « l’admission au service actif » du Suffren. L’annonce vient d’être faite par le ministère des Armées.
Que la mise en service officielle du Suffren soit effectuée à Brest peut sembler curieux étant donné que les SNA de la Force océanique stratégique [FOST] sont tous basés à Toulon. D’ailleurs, le nouveau sous-marin avait été remis à la Marine nationale par la DGA sur le site de la base varoise.
Le second SNA de la classe Barracuda, le Dugay-Trouin, devrait être mis à l’eau d’ici la fin de l’été prochain. Un préalable avant la divergence de son réacteur. Et, selon la Presse de la Manche, ses premiers essais en mer ne débuteraient qu’en fin d’année, ce qui fait qu’il sera livré à la Marine nationale, au mieux, qu’en 2023.
Pour rappel, les SNA de type Barracuda affichent une longueur de 99 mètres pour un diamètre de 8,8 mètres et un déplacement de 5.300 tonnes en plongée. Ils sont équipés des dernières technologies en matière de capacités sous-marines [automatisation, mât optronique, numérisation, recours à l’intelligence artificielle, etc]. Plus discret que ceux de la classe Rubis, et aussi plus manoeuvrables, grâce aux barre en X de leur appareil à gouverner, ils peuvent naviguer à une profondeur supérieure à 300 mètres. Enfin, ils emportent des missiles de croisière navale [MdCN], des missiles antinavires Exocet SM39 modernisés, des torpilles lourdes filoguidées F-21 et des mines.
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Seulement, et alors que ses essais en mer furent menés en moins de six mois sous la supervision de Naval Group, du CEA, de TechnicAtome et de la Direction générale de l’armement [DGA], qui plus est dans un contexte rendu compliqué par la pandémie de covid-19, le Suffren a connu quelques problèmes techniques durant son DLD, dont une fuite sur l’une de ses turbines. Un souci important car, comme le confia un spécialiste au journal L’Opinion, il « limitait la puissance de manière significative » et donc « les capacités opérationnelles du sous-marin », sauf dans les « phases discrètes ».
Cela étant, il n’y avait rien d’exceptionnel : les phases de tests servent justement à découvrir des problèmes et à y remédier. Cependant, l’admission au service actif du Suffren n’a donc pu être prononcée en novembre 2021, comme prévu… alors que la Marine nationale devait alors se passer du SNA Perle, victime d’un incendie en juin 2020.
Finalement, il aura fallu attendre huit mois pour ce nouveau sous-marin soit déclaré apte au service. En effet, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, est attendu à Brest, le 3 juin, pour « l’admission au service actif » du Suffren. L’annonce vient d’être faite par le ministère des Armées.
Que la mise en service officielle du Suffren soit effectuée à Brest peut sembler curieux étant donné que les SNA de la Force océanique stratégique [FOST] sont tous basés à Toulon. D’ailleurs, le nouveau sous-marin avait été remis à la Marine nationale par la DGA sur le site de la base varoise.
Le second SNA de la classe Barracuda, le Dugay-Trouin, devrait être mis à l’eau d’ici la fin de l’été prochain. Un préalable avant la divergence de son réacteur. Et, selon la Presse de la Manche, ses premiers essais en mer ne débuteraient qu’en fin d’année, ce qui fait qu’il sera livré à la Marine nationale, au mieux, qu’en 2023.
Pour rappel, les SNA de type Barracuda affichent une longueur de 99 mètres pour un diamètre de 8,8 mètres et un déplacement de 5.300 tonnes en plongée. Ils sont équipés des dernières technologies en matière de capacités sous-marines [automatisation, mât optronique, numérisation, recours à l’intelligence artificielle, etc]. Plus discret que ceux de la classe Rubis, et aussi plus manoeuvrables, grâce aux barre en X de leur appareil à gouverner, ils peuvent naviguer à une profondeur supérieure à 300 mètres. Enfin, ils emportent des missiles de croisière navale [MdCN], des missiles antinavires Exocet SM39 modernisés, des torpilles lourdes filoguidées F-21 et des mines.
Valeurs Actuelles
Exploration spatiale : la France s’associe aux Etats-Unis pour une nouvelle expédition sur la Lune
On va (bientôt) marcher sur la Lune. Le Centre national d’études spatiales (CNES) a annoncé, mardi 7 juin, que la France vient de signer les « accords Artemis ». Ces derniers, qui la lient désormais avec les Etats-Unis et une quinzaine d’autres pays, conditionnent la future exploration de la Lune prévue par la Nasa. Selon Le Figaro, la célèbre agence spatiale américaine ambitionne à nouveau d’envoyer des hommes sur la Lune, 50 ans après la dernière Apollo 17. Depuis 1972, en effet, plus aucun homme n’a mis le pied sur le satellite.
La NASA espère rééditer ce bel exploit en 2025. Avant cela, une station spatiale durable doit être assemblée en orbite lunaire, afin de permettre une présence humaine durable. Une plateforme qui devrait être baptisée Lunar Gateway, et servir de base arrière à d’éventuels vols habités plus lointains que la Lune. C’est le groupe Thalès qui sera chargé de la construction du module de communication et de ravitaillement de la Lunar Gateway.
Un peu plus près des étoiles
Chacun des vingt pays impliqués dans les accords Artémis a, en réalité, obtenu un accord bilatéral avec les Etats-Unis, sur les bases du traité international régissant la conquête spatiale signé en 1967. « À la fois pour notre communauté scientifique et notre industrie, ce nouveau cadre permettra de faire face à de nouveaux défis et de continuer à compter parmi les grandes puissances spatiales », a expliqué Philippe Baptiste, directeur du CNES. Dans le détail, les signataires adhèrent à une dizaine de règles limitant leurs futures activités sur la Lune : transparence des missions, interopérabilité des systèmes, assistance au personnel en cas de détresse, partage des données, etc.
Selon Le Figaro, une clause concernant la possible création de « zones de sécurité », permettant d’éviter les « interférences nuisibles » lors de l’exploitation de ressources lunaires, pourrait cependant poser problème. Selon plusieurs observateurs, elle ouvre la voie à l’appropriation nationale de parcelles du satellite lunaire, alors qu’une telle chose est formellement interdite par le traité de 1967.
France24 - World
British journalist, Brazilian indigenous expert missing in the Amazon after threats
Issued on: 07/06/2022 - 05:37
NEWS WIRES
A British journalist and a Brazilian indigenous expert have gone missing in a remote region of the Amazon rainforest after receiving threats, authorities and indigenous-rights groups said Monday, raising fears for their safety.
Veteran foreign correspondent Dom Phillips, 57, went missing while researching a book in the Brazilian Amazon's Javari Valley with respected indigenous expert Bruno Pereira, said The Guardian newspaper, where Phillips has been a longtime contributor.
The pair had traveled by boat to Jaburu lake, in the northern state of Amazonas near Brazil's border with Peru, and were expected to return to the city of Atalaia do Norte by around 9:00 am Sunday, two rights groups said in a statement.
The men had "received threats in the field" last week, said the groups, the Union of Indigenous Organizations of the Javari Valley (UNIVAJA) and the Observatory for the Human Rights of Isolated and Recently Contacted Indigenous Peoples (OPI).
They did not give further details, but Pereira, an expert at Brazil's indigenous affairs agency FUNAI with deep knowledge of the region, has regularly received threats from loggers and miners trying to invade isolated indigenous groups' land.
FUNAI told AFP it was collaborating with local authorities on the search effort. It added that Pereira was on leave from the agency "to pursue personal interests."
Phillips and Pereira had traveled to the region around a FUNAI monitoring base, and reached Jaburu lake Friday evening, UNIVAJA and OPI said.
They started the return trip early Sunday, stopping in the community of Sao Rafael, where Pereira had scheduled a meeting with a local leader to discuss indigenous patrols to fight the "intense invasions" that have been taking place on their lands, the groups said.
When the community leader did not arrive, the men decided to continue to Atalaia do Norte, about a two-hour trip, they said.
They were last sighted shortly after near the community of Sao Gabriel, just downstream from Sao Rafael.
The pair were traveling in a new boat with 70 liters of gasoline -- "sufficient for the trip" -- and were using satellite communications equipment, the groups said.
The federal prosecutors' office said it had dispatched police to investigate and activated a search operation, to be led by the Brazilian navy.
Two initial searches by indigenous locals "with extremely good knowledge of the region" have found no trace of the men, said UNIVAJA and OPI.
According to the newspaper O Globo, two fishermen were arrested by the police on Monday night, including a person with whom the two men had an appointment. The paper did not specify if it was the local leader in Sao Rafael who never showed.
'Time of the essence'
The missing men's families voiced alarm, along with high-profile organizations and figures including Brazilian ex-president Luiz Inacio Lula da Silva.
"We implore the Brazilian authorities to send the national guard, federal police and all the powers at their disposal to find our cherished Dom," Phillips's sister's partner, Paul Sherwood, wrote on Twitter.
"He loves Brazil and has committed his career to coverage of the Amazon rainforest. We understand that time is of the essence."
The Committee to Protect Journalists and Brazil's Foreign Press Correspondents' Association (ACIE) also voiced their concern and urged the authorities to act "immediately."
"I hope they are fine, safe and will be found quickly," tweeted Lula, the front-runner for Brazil's October presidential elections against far-right incumbent Jair Bolsonaro -- who has faced accusations of fueling invasions of indigenous lands in the Amazon with his pro-mining and agribusiness policies.
The Guardian said in a statement it was "very concerned" about Phillips, whose work has also appeared in The New York Times, The Washington Post and other leading media.
"We condemn all attacks and violence against journalists and media workers. We are hopeful that Dom and those he was traveling with are safe and will be found soon," it said.
Phillips, who is married and based in the northeastern city of Salvador, had previously accompanied Pereira in 2018 to the Javari Valley for a story in The Guardian.
The 85,000-square-kilometer (33,000-square-mile) reservation is home to around 6,300 indigenous people from 26 groups, including a large number with virtually no contact with the outside world.
FUNAI's base there, set up to protect indigenous inhabitants, has come under attack several times in recent years. In 2019, a FUNAI officer there was shot dead.
(AFP)
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French journalist killed in east Ukraine while reporting on evacuating civilians
Palestinian probe finds Israel deliberately killed Al Jazeera journalist
Reporters
The 'agricultural mafia' taking over Brazil's Amazon rainforest
Valeurs Actuelles
Guerre en Ukraine : Zelensky promet une « défense héroïque » à Severodonetsk
La Banque mondiale accorde un nouveau prêt à l’Ukraine
« Le maintien des services de base et la capacité du gouvernement à les fournir sont essentiels pour prévenir une nouvelle détérioration des conditions de vie et de la pauvreté en Ukraine », a expliqué le directeur de la Banque mondiale, alors que l’institution vient d’accorder un prêt de 1,49 milliard de dollars à Kiev. Depuis le début du conflit, note BFMTV, l’Ukraine a bénéficié de plus de 4 milliards de dollars de prêts.
« Défense héroïque » dans le Donbass
Dans sa prise de parole quotidienne, Volodymyr Zelensky a assuré « la situation sur le front n’a pas changé significativement ces 24 dernières heures » et que « la défense absolument héroïque du Donbass se poursuit ». Selon le chef d’Etat, « plus de 31.000 soldats russes sont morts en Ukraine ». « Depuis le 24 février, la Russie paie pour cette guerre complètement insensée près de 300 vies de ses soldats chaque jour. Mais il y aura un jour où, même pour la Russie, le nombre de pertes deviendra inacceptable. »
Opex 360
Les États-Unis envisagent de proposer quatre drones MALE MQ-1C Grey Eagle à l’Ukraine
par Laurent Lagneau · 2 juin 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerFinalement, et après l’annonce faite par le président américain, Joe Biden, dans les colonnes du New York Times, les États-Unis donneront à l’Ukraine seulement quatre systèmes d’artillerie M142 HIMARS [High Mobility Artillery Rocket System], lesquels peuvent tirer des munitions guidées contre des positions adverses situées à environ 80 km de distance. Cela sera-t-il suffisant pour inverser le rapport de force face à l’artillerie russe, avec ses BM-30 Smertch, dotés de 12 tubes de 300 mm et d’une portée comprise entre 70 et 90 km?
Cela étant, d’après l’agence Reuters, un autre équipement moderne pourrait prochainement être livré aux forces ukrainiennes. En effet, l’administration américaine envisagerait de vendre – et non pas de donner – à Kiev quatre drones MALE [Moyenne Altitude Longue Endurance] MQ-1C Grey Eagle, un appareil dérivé du MQ-1 Predator de General Atomics.
Ce type de drone peut emporter des missiles air-sol AGM-114 Hellfire et des bombes guidées GBU-44/B Viper Strike. En outre, il met en oeuvre le système d’acquisition de cible multi-spectral AN/AAS-32 ainsi qu’un radar à ouverture synthétique et d’autres capteurs dédiés à la collecte du renseignement. Il est aussi possible de lui ajouter des systèmes de guerre électronique. Ayant une endurance de près de trente heures, il évolue généralement à une altitude maximale de 25’000 pieds [soit 7600 mètres environ].
Seulement, dans le contexte actuel, un tel appareil est-il approprié aux besoins ukrainiens, sachant qu’il devra opérer dans un environnement contesté? En outre, Kiev dispose de drones Bayraktar TB-2 – fournis par la Turquie – qui ont déjà fait leurs preuves à maintes reprises. Et, surtout, il présente un rapport « qualité-prix » imbattable [4 à 5 millions de dollars l’unité, prix catalogue, ndlr]. Cependant, il est vrai que le MQ-1C Grey Eagle est plus évolué sur le plan technologique… et qu’il permet de faire plus de choses. Mais à condition qu’il ne soit pas abattu dès ses premières sorties.
Si, effectivement, les drones ont pu jouer un rôle important dès le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, ce serait moins vrai actuellement, comme l’a récemment souligné Jack Watling, du Royal United Services Institute [RUSI], après de l’Associated Press.
« Au fil du temps, à mesure que les Russes s’organisent, la liberté d’utiliser les drones diminue. Et donc, ce que nous voyons maintenant, c’est que les Ukrainiens doivent être prudents » quand ils les font voler.
En outre, la question de la formation des télépilotes et des techniciens ukrainiens susceptibles de mettre en oeuvre des MQ-1C Grey Eagle se pose… D’autant plus que cela peut prendre plusieurs mois. Mais d’après Reuters, l’idée du Pentagone consisterait à sélectionner les plus expérimentés afin de réduire le temps d’une telle formation à une « poignée de semaines ».
Si une telle vente est proposée à l’Ukraine, le Congrès aura son mot à dire… Cela dit, il est très probable que cette étape ne soit qu’une simple formalité. Cette façon de procéder – qui tranche avec la pratique de ces dernières semaines, qui consiste à faire des dons d’équipements militaires à Kiev – pourrait s’expliquer par la nature des MQ-1C, lesquels sont susceptibles de donner une capacité offensive aux forces ukrainiennes [et non plus d’auto-défense]. En clair, cela pourrait aggraver encore davantage les tensions entre les États-Unis [et l’Otan] et la Russie…
Les États-Unis envisagent de proposer quatre drones MALE MQ-1C Grey Eagle à l’Ukraine
par Laurent Lagneau · 2 juin 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerFinalement, et après l’annonce faite par le président américain, Joe Biden, dans les colonnes du New York Times, les États-Unis donneront à l’Ukraine seulement quatre systèmes d’artillerie M142 HIMARS [High Mobility Artillery Rocket System], lesquels peuvent tirer des munitions guidées contre des positions adverses situées à environ 80 km de distance. Cela sera-t-il suffisant pour inverser le rapport de force face à l’artillerie russe, avec ses BM-30 Smertch, dotés de 12 tubes de 300 mm et d’une portée comprise entre 70 et 90 km?
Cela étant, d’après l’agence Reuters, un autre équipement moderne pourrait prochainement être livré aux forces ukrainiennes. En effet, l’administration américaine envisagerait de vendre – et non pas de donner – à Kiev quatre drones MALE [Moyenne Altitude Longue Endurance] MQ-1C Grey Eagle, un appareil dérivé du MQ-1 Predator de General Atomics.
Ce type de drone peut emporter des missiles air-sol AGM-114 Hellfire et des bombes guidées GBU-44/B Viper Strike. En outre, il met en oeuvre le système d’acquisition de cible multi-spectral AN/AAS-32 ainsi qu’un radar à ouverture synthétique et d’autres capteurs dédiés à la collecte du renseignement. Il est aussi possible de lui ajouter des systèmes de guerre électronique. Ayant une endurance de près de trente heures, il évolue généralement à une altitude maximale de 25’000 pieds [soit 7600 mètres environ].
Seulement, dans le contexte actuel, un tel appareil est-il approprié aux besoins ukrainiens, sachant qu’il devra opérer dans un environnement contesté? En outre, Kiev dispose de drones Bayraktar TB-2 – fournis par la Turquie – qui ont déjà fait leurs preuves à maintes reprises. Et, surtout, il présente un rapport « qualité-prix » imbattable [4 à 5 millions de dollars l’unité, prix catalogue, ndlr]. Cependant, il est vrai que le MQ-1C Grey Eagle est plus évolué sur le plan technologique… et qu’il permet de faire plus de choses. Mais à condition qu’il ne soit pas abattu dès ses premières sorties.
Si, effectivement, les drones ont pu jouer un rôle important dès le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, ce serait moins vrai actuellement, comme l’a récemment souligné Jack Watling, du Royal United Services Institute [RUSI], après de l’Associated Press.
« Au fil du temps, à mesure que les Russes s’organisent, la liberté d’utiliser les drones diminue. Et donc, ce que nous voyons maintenant, c’est que les Ukrainiens doivent être prudents » quand ils les font voler.
En outre, la question de la formation des télépilotes et des techniciens ukrainiens susceptibles de mettre en oeuvre des MQ-1C Grey Eagle se pose… D’autant plus que cela peut prendre plusieurs mois. Mais d’après Reuters, l’idée du Pentagone consisterait à sélectionner les plus expérimentés afin de réduire le temps d’une telle formation à une « poignée de semaines ».
Si une telle vente est proposée à l’Ukraine, le Congrès aura son mot à dire… Cela dit, il est très probable que cette étape ne soit qu’une simple formalité. Cette façon de procéder – qui tranche avec la pratique de ces dernières semaines, qui consiste à faire des dons d’équipements militaires à Kiev – pourrait s’expliquer par la nature des MQ-1C, lesquels sont susceptibles de donner une capacité offensive aux forces ukrainiennes [et non plus d’auto-défense]. En clair, cela pourrait aggraver encore davantage les tensions entre les États-Unis [et l’Otan] et la Russie…
PartagezTweetezPartagezEnregistrerFinalement, et après l’annonce faite par le président américain, Joe Biden, dans les colonnes du New York Times, les États-Unis donneront à l’Ukraine seulement quatre systèmes d’artillerie M142 HIMARS [High Mobility Artillery Rocket System], lesquels peuvent tirer des munitions guidées contre des positions adverses situées à environ 80 km de distance. Cela sera-t-il suffisant pour inverser le rapport de force face à l’artillerie russe, avec ses BM-30 Smertch, dotés de 12 tubes de 300 mm et d’une portée comprise entre 70 et 90 km?
Cela étant, d’après l’agence Reuters, un autre équipement moderne pourrait prochainement être livré aux forces ukrainiennes. En effet, l’administration américaine envisagerait de vendre – et non pas de donner – à Kiev quatre drones MALE [Moyenne Altitude Longue Endurance] MQ-1C Grey Eagle, un appareil dérivé du MQ-1 Predator de General Atomics.
Ce type de drone peut emporter des missiles air-sol AGM-114 Hellfire et des bombes guidées GBU-44/B Viper Strike. En outre, il met en oeuvre le système d’acquisition de cible multi-spectral AN/AAS-32 ainsi qu’un radar à ouverture synthétique et d’autres capteurs dédiés à la collecte du renseignement. Il est aussi possible de lui ajouter des systèmes de guerre électronique. Ayant une endurance de près de trente heures, il évolue généralement à une altitude maximale de 25’000 pieds [soit 7600 mètres environ].
Seulement, dans le contexte actuel, un tel appareil est-il approprié aux besoins ukrainiens, sachant qu’il devra opérer dans un environnement contesté? En outre, Kiev dispose de drones Bayraktar TB-2 – fournis par la Turquie – qui ont déjà fait leurs preuves à maintes reprises. Et, surtout, il présente un rapport « qualité-prix » imbattable [4 à 5 millions de dollars l’unité, prix catalogue, ndlr]. Cependant, il est vrai que le MQ-1C Grey Eagle est plus évolué sur le plan technologique… et qu’il permet de faire plus de choses. Mais à condition qu’il ne soit pas abattu dès ses premières sorties.
Si, effectivement, les drones ont pu jouer un rôle important dès le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, ce serait moins vrai actuellement, comme l’a récemment souligné Jack Watling, du Royal United Services Institute [RUSI], après de l’Associated Press.
« Au fil du temps, à mesure que les Russes s’organisent, la liberté d’utiliser les drones diminue. Et donc, ce que nous voyons maintenant, c’est que les Ukrainiens doivent être prudents » quand ils les font voler.
En outre, la question de la formation des télépilotes et des techniciens ukrainiens susceptibles de mettre en oeuvre des MQ-1C Grey Eagle se pose… D’autant plus que cela peut prendre plusieurs mois. Mais d’après Reuters, l’idée du Pentagone consisterait à sélectionner les plus expérimentés afin de réduire le temps d’une telle formation à une « poignée de semaines ».
Si une telle vente est proposée à l’Ukraine, le Congrès aura son mot à dire… Cela dit, il est très probable que cette étape ne soit qu’une simple formalité. Cette façon de procéder – qui tranche avec la pratique de ces dernières semaines, qui consiste à faire des dons d’équipements militaires à Kiev – pourrait s’expliquer par la nature des MQ-1C, lesquels sont susceptibles de donner une capacité offensive aux forces ukrainiennes [et non plus d’auto-défense]. En clair, cela pourrait aggraver encore davantage les tensions entre les États-Unis [et l’Otan] et la Russie…
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Cela étant, d’après l’agence Reuters, un autre équipement moderne pourrait prochainement être livré aux forces ukrainiennes. En effet, l’administration américaine envisagerait de vendre – et non pas de donner – à Kiev quatre drones MALE [Moyenne Altitude Longue Endurance] MQ-1C Grey Eagle, un appareil dérivé du MQ-1 Predator de General Atomics.
Ce type de drone peut emporter des missiles air-sol AGM-114 Hellfire et des bombes guidées GBU-44/B Viper Strike. En outre, il met en oeuvre le système d’acquisition de cible multi-spectral AN/AAS-32 ainsi qu’un radar à ouverture synthétique et d’autres capteurs dédiés à la collecte du renseignement. Il est aussi possible de lui ajouter des systèmes de guerre électronique. Ayant une endurance de près de trente heures, il évolue généralement à une altitude maximale de 25’000 pieds [soit 7600 mètres environ].
Seulement, dans le contexte actuel, un tel appareil est-il approprié aux besoins ukrainiens, sachant qu’il devra opérer dans un environnement contesté? En outre, Kiev dispose de drones Bayraktar TB-2 – fournis par la Turquie – qui ont déjà fait leurs preuves à maintes reprises. Et, surtout, il présente un rapport « qualité-prix » imbattable [4 à 5 millions de dollars l’unité, prix catalogue, ndlr]. Cependant, il est vrai que le MQ-1C Grey Eagle est plus évolué sur le plan technologique… et qu’il permet de faire plus de choses. Mais à condition qu’il ne soit pas abattu dès ses premières sorties.
Si, effectivement, les drones ont pu jouer un rôle important dès le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, ce serait moins vrai actuellement, comme l’a récemment souligné Jack Watling, du Royal United Services Institute [RUSI], après de l’Associated Press.
« Au fil du temps, à mesure que les Russes s’organisent, la liberté d’utiliser les drones diminue. Et donc, ce que nous voyons maintenant, c’est que les Ukrainiens doivent être prudents » quand ils les font voler.
En outre, la question de la formation des télépilotes et des techniciens ukrainiens susceptibles de mettre en oeuvre des MQ-1C Grey Eagle se pose… D’autant plus que cela peut prendre plusieurs mois. Mais d’après Reuters, l’idée du Pentagone consisterait à sélectionner les plus expérimentés afin de réduire le temps d’une telle formation à une « poignée de semaines ».
Si une telle vente est proposée à l’Ukraine, le Congrès aura son mot à dire… Cela dit, il est très probable que cette étape ne soit qu’une simple formalité. Cette façon de procéder – qui tranche avec la pratique de ces dernières semaines, qui consiste à faire des dons d’équipements militaires à Kiev – pourrait s’expliquer par la nature des MQ-1C, lesquels sont susceptibles de donner une capacité offensive aux forces ukrainiennes [et non plus d’auto-défense]. En clair, cela pourrait aggraver encore davantage les tensions entre les États-Unis [et l’Otan] et la Russie…
L'Humanité
Énergie. Tout savoir sur le nucléaire
Nos recommandations culturellesPierre-Henri LabLe secrétaire général de la fédération mines-énergie de la CGT, Sébastien Menesplier, et l’un de ses prédécesseurs, François Duteil, cosignent un ouvrage présentant leur parti pris en faveur du recours au nucléaire afin de réussir la transition énergétique. Ils pointent le fait que la lutte contre le réchauffement climatique nécessite de réduire drastiquement la consommation d’énergies fossiles, en particulier de charbon, mais aussi de gaz, pour produire de l’électricité. Chiffres et statistiques à l’appui, ils s’attachent à démontrer les avantages de l’atome : faiblesse des émissions de CO2, disponibilité et pilotabilité des moyens de production, coût inférieur aux autres sources, même renouvelables. Les deux auteurs abordent la question du traitement des déchets – en particulier de ceux dits à vie longue, qui resteront radioactifs durant plusieurs milliers d’années –, mais aussi celle de la sûreté des centrales, tordant le cou au passage à des idées fausses comme celle qu’une centrale peut exploser comme une bombe... L’originalité de l’ouvrage est de montrer que le nucléaire en France constitue une véritable filière, qui s’appuie sur le savoir-faire de salariés à qui les deux auteurs donnent la parole tout au long du livre.
cgt mines-énergienucléairecentrales nucléairesÉnergie nucléaire France24 - World
Mali junta announces two-year delay until democratic rule
Issued on: 07/06/2022 - 01:16
NEWS WIRES
Selina SYKES
Mali's military rulers announced on Monday they would delay until March 2024 a return to civilian rule following double coups that have been denounced by countries in the region and foreign powers.
Junta leader Colonel Assimi Goita signed a decree read out on state television saying that "the duration of the transition is fixed at 24 months (from) March 26, 2022".
Mali has undergone two military coups since August 2020, when the army ousted elected president Ibrahim Boubacar Keita.
Its military rulers had pledged to return power to civilians by February 2022 but subsequently extended the timetable, incurring regional sanctions.
Mali is struggling under those sanctions imposed by other countries in West Africa for its perceived foot-dragging over restoring civilian rule.
Anger at the mounting toll in the country's battle against jihadists unleashed protests against Keita, paving the way for the coup by disgruntled army officers in August 2020.
A second de-facto coup occurred in May 2021, when strongman Goita pushed out an interim civilian government and took over the presidency.
The violence gripping Mali since 2012 has involved attacks by jihadists linked to Al-Qaeda and the so-called Islamic State group, but also an assortment of self-declared militias and bandits.
(AFP)
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ECOWAS leaders postpone decision on sanctions in Mali, Burkina Faso and Guinea
Bomb kills two UN peacekeepers in central Mali
UN Secretary-General's report: An exclusive look into Mali's security situation
France24 - World
Transnistria: Moldova's breakaway region in the shadow of war in Ukraine
Issued on: 03/06/2022 - 12:02
With the war in Ukraine now in its 100th day, we focus on the situation in Transnistria, a small breakaway region of Moldova on Ukraine’s south-western border. Western countries suspect the region of acting as a rear base for the Russian military. The separatist enclave, which has claimed its independence since the fall of the Soviet Union, is located near the strategic Ukrainian port city of Odesa on the Black Sea. Our reporter Lauriane Dherbecourt gained rare access to Transnistria, which for now refuses to take part in the conflict in Ukraine. She discovered a land whose people are torn between East and West.
Read more analysis on the war in Ukraine © Studio graphique France Médias Monde
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Moldova urges calm, boosts security after Transnistria blasts
Analysis
Moldova, then Georgia, now Ukraine: How Russia built ‘bridgeheads into post-Soviet space’
Moldova's pro-Russian president concedes race to pro-European challenger Sandu
New York Times - World
Demanding Reparations, and Ending Up in Exile
Demanding Reparations, and Ending Up in Exile
A firebrand Haitian president tried to hold France to account for its years of exploitation. He soon found himself ousted from power.
A firebrand Haitian president tried to hold France to account for its years of exploitation. He soon found himself ousted from power.
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Demanding Reparations, and Ending Up in Exile
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By Constant Méheut, Catherine Porter, Selam Gebrekidan and Matt Apuzzo
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The shock came midway through the speech.
“Reparation!” boomed Jean-Bertrand Aristide, Haiti’s firebrand president, to the cheers of the farmers, workers and students in the crowd.
The French ambassador sitting on stage hid his alarm behind an awkward smile. He knew Mr. Aristide well enough to expect barbs at Haiti’s former French colonizers and slave masters. But on that day, April 7, 2003, the president suddenly started calling for reparations, a bombshell that became a hallmark of his presidency — and, diplomats now concede, part of his undoing.
“We had to try to defuse it,” the French ambassador, Yves Gaudeul, said of Mr. Aristide’s call for reparations, calling it an “explosive.”
With his remarks, Mr. Aristide tried to excavate a history that remains all but buried in France. Long after Haitians threw off their shackles, beat Napoleon’s forces and won their independence two centuries ago, France came back with warships and an unheard-of demand: that Haitians pay astounding amounts of money to their former slave masters, or face war again.
Haiti became the first and only nation to pay reparations to its former masters and their descendants for generations. According to a New York Times analysis of thousands of pages of archival documents, it shipped the equivalent of hundreds of millions of dollars to France, setting off a cycle of perpetual debt that sapped Haiti’s ability to build a nation for more than 100 years.
Yet to this day, that history is not taught in French schools, and many of the country’s most prominent aristocratic families are unaware that their ancestors kept collecting payments from Haiti’s poorest people — long after the end of slavery.
Mr. Aristide, Haiti’s first democratically elected president after decades of dictatorship, wanted France to do far more than acknowledge its past. He wanted restitution.
“What beautiful schools, universities and hospitals we will be able to build for our children!” he told the crowd. “How much food we will have in abundance!”
The consequences were immediate, and lasting. In interviews, a dozen French and Haitian political figures recounted how a worried France worked quickly and doggedly to stifle Mr. Aristide’s call for reparations before siding with his opponents and collaborating with the United States to remove him from power.
France and the United States have long said that Mr. Aristide’s call for restitution had nothing to do with his ouster, that he had taken an autocratic turn, lost control of the country, and was spirited into exile to prevent Haiti, already heaving with turmoil, from careening into chaos. But France’s ambassador to Haiti at the time, Thierry Burkard, said in an interview that France and the United States had effectively orchestrated “a coup” against Mr. Aristide, and that his abrupt removal was “probably a bit about” his call for reparations from France, too.
“It made our job easier” to dismiss the reparations claims without Mr. Aristide in office, Mr. Burkard noted.
The showdown underscores how, two centuries after France forced Haitians to pay their former slave masters for the liberty they had already won in battle, the effects continue to ripple through the politics of both countries. By calling for restitution, Haiti, a nation born from what historians call the world’s most successful slave rebellion, struck at France’s national identity as a beacon of human rights and threatened to inspire others with historical grievances against France to follow its lead, from the Caribbean to Africa.
“We were very disdainful of Haiti,” Mr. Gaudeul recalled. “What I think we will never forgive Haiti for, deep down, is that it is the country that beat us.”
Even after Mr. Aristide’s removal in 2004, the calls for restitution have continued to reverberate, leading to a stunning concession more than a decade later by François Hollande, France’s president, who referred to the money Haiti was forced to hand over as “the ransom of independence.”
Since then, scholars have increasingly explored the history of Haiti’s payments. Just this past December, at a conference on the grounds of the French Finance Ministry, one of the most prominent French historians on relations between the two countries, Jean-François Brière, called the payments a form of “meta-slavery” that prevented Haiti from breaking free of France, long after independence.
“All French people are affected” by the nation’s past in Haiti, said Jean-Marc Ayrault, a former French prime minister. Yet, he said, French students don’t learn about it and few officials discuss it.
“It’s never taught,” he said. “It’s never explained.”
$21,685,135,571.48
Mr. Gaudeul, France’s former ambassador to Haiti, wanted to negotiate.
Mr. Aristide’s sudden call for restitution was a political hand grenade, he feared, threatening to embarrass France on the world stage and rip apart relations between the two countries.
Yet Mr. Aristide’s stance was not unreasonable, he recalled thinking.
“He wasn’t wrong to say how much harm it had done to his country,” Mr. Gaudeul said of France’s history in Haiti, “and to ask France for compensation in turn.”
The ambassador said he urged the French government to open discussions with Haiti to help defuse the situation, but was firmly rejected.
“I didn’t understand how we could be so stupid,” Mr. Gaudeul said.
Mr. Aristide, a polarizing figure who rose to office as a champion of the poor, knew his campaign was contentious and had timed it for maximal impact: He announced his demand on the 200th anniversary of the death of Toussaint Louverture, the Haitian revolutionary leader seized by Napoleon’s forces and carted off to prison in France, where he died without trial.
“Why, after 200 years, is Haiti this impoverished?” Mr. Aristide said in a recent interview at his home in a suburb of Haiti’s capital. One of the reasons, he said, was the enormous amount of money Haiti had been forced to hand over to France for generations — a heavy burden often called “the independence debt.”
Mr. Aristide uncovered this history only after he had already been ousted from office the first time, his aides said, when a military coup deposed him in 1991 and forced him into exile in the United States. He began immersing himself in the growing scholarship on a history that, even as Haiti’s president, he knew little about.
After the Americans helped restore him to power, he was re-elected in 2000 and intensified his research. “He would call many times, asking for more information,” recalled Dr. Francis Saint-Hubert, a Haitian physician who had studied the links between the abysmal state of public health in Haiti and the money siphoned off by France.
On the bicentennial, Mr. Aristide upped the political ante by declaring the precise amount he said France owed Haiti: $21,685,135,571.48.
French diplomats and some Haitians mocked the multibillion dollar figure as a misguided publicity stunt by a demagogue trying to maintain his grip on power. A group of 130 Haitian intellectuals denounced the restitution campaign as a “desperate attempt” to distract attention from the Aristide government’s “totalitarian drift, incompetence and corruption.” A French Foreign Ministry spokesman said France did not need to take “lessons” from Haiti’s leaders.
But a New York Times analysis of the long-term damage done by sending enormous sums to France shows that Haiti’s losses may have been surprisingly close to Mr. Aristide’s figure.
In fact, his estimate may have even been modest.
The Times scoured thousands of pages of archival government documents to determine how much Haiti sent to France over the course of generations, not just in official payments to former slaveholders, but also for a loan to help pay them. We found that Haiti paid France a total of $560 million in today’s dollars.
But that only begins to account for the loss. With the help of 15 leading economists from around the world, we modeled what might have happened if that money had gone into the Haitian economy, rather than being shipped off to France without getting any goods or services in return.
Our estimates found that over time, the payments to France cost Haiti from $21 billion to $115 billion in lost economic growth. Put in perspective, that is anywhere from one to 8 times the size of Haiti’s entire economy in 2020.
“We were building a path to the truth,” Mr. Aristide said in the interview, without being told the outcome of The Times’s analysis.
The French Fight Back
Mr. Aristide’s calls for reparations grew bolder. Banners, bumper stickers, government ads and graffiti demanding restitution were plastered around the country.
The government hired Bichot Avocats, a French law firm, and Günther Handl, a professor of international law, to draft legal arguments and find a court where Haiti could press its case, according to hundreds of pages of documents and email exchanges reviewed for the first time by The Times.
The chances of legal success appeared uncertain. But the legwork seemed less about winning at trial than pressuring France.
“As part of this strategy,” Mr. Handl wrote in a November 2003 email to Ira Kurzban, an American lawyer who served as counsel for Haiti’s government, “Haiti must convey to France” that there are suitable opportunities “for washing France’s dirty laundry in public.”
France’s views soon shifted from disdain to concern, former officials said, especially as Mr. Aristide invited other former colonies to join his fight. It sent a new ambassador to Haiti, Mr. Burkard, who saw the restitution campaign as “a trap” that risked opening the floodgates for similar demands from former French colonies.
“Algeria can perfectly make claims, as well as most of our colonies,” recalled Mr. Burkard. “There was no end to it. It would have set a precedent that we would have been greatly blamed for.”
France moved swiftly. Soon after Mr. Burkard arrived in Haiti, France’s foreign minister launched a commission headed by a famous philosopher, Régis Debray. The commission was publicly tasked with exploring ways to improve French-Haitian relations. But in private, another mandate was made clear, according to both Mr. Burkard and Mr. Debray: to shift the discussion away from reparations.
Mr. Burkard, now retired, said Mr. Debray was “instructed not to say a word in favor of restitution.”
The commission’s trip to Haiti in December 2003 was tense, according to interviews with six of its members and with several Haitian officials. The group went to a meeting at the Foreign Ministry with armed officers, prompting Mr. Aristide’s team to protest what it saw as intimidation.
“You have not demonstrated anything serious on this subject,” Mr. Debray said, dismissing the restitution request, according to handwritten notes taken by a commission member.
Mr. Debray said in an interview that while he deplored the fact that the history of France’s colonial rule in Haiti had been erased from French memory, he considered the restitution request “some demagogy for a 7-year-old child.”
Dr. Saint-Hubert, the Haitian physician, who was seated at a conference table during the meeting, said Mr. Debray argued that France owed a moral debt to Haiti — not a financial one.
“What we paid, it wasn’t in morals,” Dr. Saint-Hubert recalled responding. “It was cash. Good solid cash.”
Several members of the French commission told The Times that they saw the Haitian president as corrupt, and worried that any money given to him would be used for personal gain.
Clashes between Mr. Aristide’s supporters and opponents had grown violent, and Mr. Aristide’s government was accused of cracking down on dissent. Human rights groups said his police force and “pro-government thugs” were attacking opponents and the independent press. American officials accused — and later convicted — some members of his administration of drug trafficking.
In its final report, the commission praised Mr. Aristide’s adversaries as a hopeful sign of “a civil opposition” that is “ready to assume its civic rights and duties.” It hinted that Mr. Aristide might not last in office and discussed “a future interim government.” Jacky Dahomay, a French philosopher and commission member, said he “was in favor of Aristide leaving.”
In mid-December, Mr. Debray showed up at Mr. Aristide’s presidential palace in Port-au-Prince to deliver a warning.
“It smells like trouble for you,” Mr. Debray said he had told Mr. Aristide, advising him to leave office to avoid a fate like Salvador Allende’s, the Chilean president who died in 1973 as his presidential palace was overrun by the military.
Mr. Debray said in the interview that he had wanted only to help save the president’s life, and warned him that the United States planned to depose him. But Mr. Burkard said Mr. Debray had gone “too far,” and Mr. Aristide publicly said he had been told to resign.
“The threats were clear and direct: ‘Either you resign, or you can be shot!’” Mr. Aristide later said of the meeting.
A Flight to Anywhere
The pilots didn’t know where they were going. Neither did Mr. Aristide. The plane circled for hours, the blinds drawn, while French officials scrambled to find a country willing to take him.
It was Feb. 29, 2004, and Mr. Aristide had just been removed from power.
Before dawn, Luis Moreno, a senior American diplomat, had driven through the large gate of the president’s walled compound and climbed the steps to the front door, accompanied by security officers from the State Department.
Mr. Moreno had helped Mr. Aristide return to Haiti after the military ousted him a decade earlier. Now, the opposite was happening: Mr. Moreno greeted the president — and asked for his resignation letter.
Minutes later, Mr. Aristide and his wife were taken to the airport, where an American-chartered plane flew them into exile.
“How ironic it was that I was one of the first people to shake his hand when he returned out of exile,” Mr. Moreno recalled saying to Mr. Aristide. “And now I was going to be the last one to say goodbye to him.”
With the plane in the air, Mr. Burkard said, the French authorities pleaded with the leaders of three African countries to take Mr. Aristide in. All refused. At last, the Central African Republic, a former French colony, agreed. Mr. Aristide stayed there about two weeks before being sent into exile, briefly in Jamaica and then in South Africa, until 2011.
Mr. Aristide called it a kidnapping. Secretary of State Colin L. Powell called that “absolutely baseless, absurd” and, along with France, said the president had left power willingly.
To this day, many French and American officials maintain that Mr. Aristide resigned to prevent the political crisis upending Haiti from escalating into civil war. Armed rebels were closing in on Port-au-Prince. France had publicly urged Mr. Aristide to step down, while the United States had strongly hinted at it.
Mr. Moreno said Mr. Aristide’s departure “was all at his behest” and that he “wanted to avoid a bloodshed.”
But Mr. Aristide’s resignation letter was written in Haitian Creole, and debates over the proper translation continue to this day. Mr. Burkard, the former ambassador at the time, said that the letter was “ambiguous,” and that the wording did not exactly point to a resignation.
He also acknowledged, for the first time, that France and the United States had effectively orchestrated “a coup” against Mr. Aristide by pressuring him to step down and taking him into exile. Another former French ambassador to Haiti, Philippe Selz, a member of the French commission to Haiti, said in an interview that the decision had been made in advance “to extradite the president, to send him away.”
A few weeks after his removal, Gérard Latortue, Haiti’s new Western-backed interim leader, met with President Jacques Chirac of France, walked out of the gilded Élysée Palace in Paris and told reporters that he had dropped the restitution claims. French-Haitian relations needed a new start, he said, after being “negatively affected by all the efforts of the former regime to demand restitution of the independence debt.”
A Silenced History
Looking back, Mr. Gaudeul, the former ambassador, said France’s combative response to the restitution claims had been rooted in its reluctance to reckon with a past that challenged its national narrative as a champion of universal human rights.
“Haiti was really a very bad example” for France, he said.
Much of the nation’s history in Haiti remains distorted, downplayed or forgotten, researchers say. Barely any French textbooks mention that by the late 1780s, Saint-Domingue, the name of Haiti under colonial rule, absorbed 40 percent of the entire trans-Atlantic slave trade, they say. Or that Napoleon, when he tried to reinstate French rule over Haiti in 1803, lost more soldiers there than at Waterloo.
A report published in 2020 by France’s Foundation for the Remembrance of Slavery found that only one in 10 French primary and secondary school students learn about Toussaint Louverture and the Haitian revolution.
As for the history of Haiti’s payments to France, it is “not included in the French school curriculum at any level,” said Nadia Wainstain, a history teacher who coordinated the foundation’s report.
France’s education ministry said the report did not account for some of the instruction on Haiti in French middle schools, but it acknowledged that the ministry had never discussed teaching students about the payments to former slaveholders.
Even the descendants of slaveholders who were paid say they have been largely left in the dark.
They include members of Napoleon’s family, European royalty and some of France’s most famous aristocratic families. Very few of the 31 descendants contacted by The Times said they were aware of this past.
“I didn’t know about it,” said Louis Baudon de Mony-Pajol, a sixth-generation descendant of Jean-Joseph de Laborde, a banker to King Louis XV who was also one of the biggest slaveholders in Haiti, comparing this history to “a political and social bombshell” threatening to ignite a cultural war.
Emmanuel de la Burgade, a descendant of another slaveholder, said he had discovered the history only while writing a book about his family. When he told his father about it, he remembered him answering, “Don’t tell anyone.”
Several Laborde descendants said they discovered their family’s past while reading the news in 2015 that an antiracism group in France announced it would sue Ernest-Antoine Seillière de Laborde, a rich French businessman, for having profited from the slave trade.
“It was scathing news,” said Natalie Balsan, a seventh-generation Laborde descendant. “To know that I was the descendant of a slave owner was quite a slap in the face.”
In the late 18th century, Jean-Joseph de Laborde shipped nearly 10,000 Africans to Haiti on his slave ships and enslaved as many as 2,000 people on his plantations there, many of whom died. A village in southwestern Haiti is still named after him.
Laborde lost his plantations during Haiti’s slave uprising and was guillotined by French revolutionaries in Paris in 1794. But two of his children, Alexandre and Nathalie, received compensation totaling about $1.7 million in today’s dollars — the biggest payout to a single family, according to a database compiled by Oliver Gliech, a German historian.
The lawsuit against his descendant never happened, but it ignited a discussion in the family. Cousins started to exchange emails. Mr. Seillière de Laborde — a former head of France’s largest business lobby and an heir to the Wendel family, one of France’s richest — consulted several historians to look into the payments to his family.
One historian said the money had most likely been squandered by Alexandre, the son, who died broke. Mr. Seillière de Laborde did not respond to several interview requests made through his family and business associates.
Five Laborde descendants, including Ms. Balsan, said they did not feel responsible for their ancestor’s actions. But she supported the restitution claims, saying they were “justified” by the damage suffered. Mr. Baudon de Mony-Pajol, her cousin, disagreed, saying that France did not have to show repentance and that the calls for restitution were part of a “woke culture” coming from the United States.
Romée de Villeneuve Bargemont, 22, another Laborde descendant, said he regretted not having learned this history in school. A 10-volume family biography lies in a cardboard box in his apartment in Paris, the history of the compensation payments occupying barely a few lines.
“France’s longstanding policy on history has been more or less to forget,” he said.
A Painful Reckoning
Haiti’s payments to its former slave masters added up for generations, costing its economy billions of dollars over time, The Times analysis found, and a little-known public bank called the Caisse des Dépôts et Consignations collected the vast majority of the money.
But after Haiti’s disastrous earthquake in 2010, Didier Le Bret, the French ambassador, said the bank reached out to him to help and, at least partly, make amends: It donated about $400,000.
A spokesman for the bank said the donation was simply part of its policy to help countries afflicted by humanitarian disaster. But Augustin de Romanet, the bank’s director at the time of the donation, told The Times that “there were probably some useful things to do toward Haiti, in view of what had happened in the past.”
The bank’s discreet gesture, however small, spoke to a broader phenomenon: Mr. Aristide has been out of power since 2004, but his fight has forced a slow, often painful, reckoning in France.
In recent years, famous intellectuals have spoken out in favor of restitution, and academics have increasingly explored the economic and legal aspects of reparations. Last year, France’s national public research organization published a database listing compensation paid to French slaveholders, including the ones from Haiti.
Myriam Cottias, who oversaw the database, was a member of the French commission that dismissed Mr. Aristide’s calls for restitution two decades ago. But she said that her views had changed, and that reparations should be discussed.
“The debate, yes, it must be raised,” she said.
The French authorities have, at times, shown some willingness to address this past as well. In mid-December, France’s finance ministry hosted, for the first time, an international symposium on the economics of slavery, with conferences focusing specifically on the history of Haiti’s payments to France.
But the public discussion has involved some rhetorical tightrope walking.
In his 2015 speech, Mr. Hollande, France’s president, acknowledged that Haiti’s payments to its former slave masters were sometimes called “the ransom of independence.”
“When I come to Haiti,” he said, “I will, for my part, pay off the debt we have.”
The crowd before him, which included African heads of state and the Haitian president, instantly stood up in applause.
“People cried,” recalled Michaëlle Jean, the former secretary-general of the International Organization of la Francophonie, who attended the speech. “It was immense.”
A few hours later, Mr. Hollande’s aides issued a major caveat: Mr. Hollande was speaking only of a “moral debt” France owed to Haiti, not a financial one. The French government maintains the same position today. (Mr. Hollande declined to comment for this article.)
France’s delicate stance toward Haiti reflects a lingering uncertainty, at times a malaise, over the way to address the country’s colonial and slave-owning past. In 2016, France’s parliament symbolically repealed the 1825 ordinance that required the Haitian payments to former slaveholders — but stopped short of considering any financial restitution.
“One cannot, objectively, present the slightest argument that claims we owe nothing to Haiti,” Christiane Taubira, a justice minister in Mr. Hollande’s government, said in an interview.
Looking back, Mr. Aristide said that his restitution campaign had at least led to French acknowledgments of its past.
“If I hadn’t asked the question in 2003, probably in 2015 François Hollande wouldn’t have admitted to the debt,” he said.
“That was a step,” he said. “It’s not finished.”
The Root of Haiti’s Misery: Reparations to Enslavers
Haiti’s Lost Billions
How a French Bank Captured Haiti
Invade Haiti, Wall Street Urged. The U.S. Obliged.
Demanding Reparations, and Ending Up in Exile
Research was contributed by Daphné Anglès and Claire Khelfaoui in Paris, Charles Archin, Harold Isaac, Ricardo Lambert and Gessika Thomas in Port-au-Prince, Haiti, and Allison Hannaford from North Bay, Ontario. Photo editing by Craig Allen. Produced by Rumsey Taylor. Additional production by Gray Beltran.
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L'Humanité
L’Australie perd un ardent dénégateur
ActuMarie-Noëlle BertrandLes incendies ont fini par le cramer. Scott Morrison, ex-premier ministre australien, climatosceptique endurci et conservateur émérite, a dû céder la place au progressiste Anthony Albanese à la suite de la victoire, la semaine dernière, des travaillistes aux élections législatives.
Outre ses positions homophobes et antisociales, c’est le déni climatique manifeste de Morrison qui a eu raison de lui. De sécheresses en inondations, l’Australie, cinquième producteur de charbon au monde, n’en finit plus d’écoper les effets de son addiction aux énergies fossiles. Mais les Australiens semblent en avoir soupé, et Anthony Albanese l’a compris, lui qui s’est empressé de clamer son ambition de faire de l’île-continent une « superpuissance des énergies renouvelables ». « Albo » promet aussi de réduire de 43 % les émissions de gaz à effet de serre du pays d’ici à 2030. Il le dit : le climat est une urgence. Mais saura-t-il l’écrire dans l’histoire ? Pas sûr. Le charbon continuera d’alimenter les centrales thermiques, a-t-il fait savoir, et les mines resteront actives. Rien qui n’éclaire l’avenir de la Grande Barrière de corail, dont une étude montre qu’elle vient de subir un nouveau blanchissement sur 91 % de sa surface, provoqué par la hausse des températures de l’eau.
Charivari Opex 360
Futur avion de combat de l’US Air Force, le NGAD est entré dans sa phase de développement
par Laurent Lagneau · 2 juin 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerEn septembre 2020, le Pentagone révéla qu’un démonstrateur du futur avion de combat de l’US Air Force, sur lequel reposera le programme NGAD [Next Generation Air Dominance], qui vise à développer un « système de systèmes », venait d’effectuer ses premiers vols. Un événement en soi car ce n’était plus arrivé depuis les débuts du projet Joint Strike Fighter [JSF], pour lequel Boeing et Lockheed-Martin avaient respectivement mis au point le X-32 et le X-35.
« Nous avons déjà construit et fait voler un démonstrateur du programme NGAD. Nous avons battu des records en le faisant. […] Nous sommes prêts à construire l’avion de nouvelle génération avec une approche inédite », avait expliqué, à l’époque, Will Roper, alors secrétaire adjoint à l’Air Force chargé des acquisitions, de la technologie et de la logistique. Et l’approche en question renvoyait à la « Digital Century Series initiative », laquelle repose sur les avancées de l’ingénierie numérique.
Depuis cette annonce, peu de détails concernant ce nouvel avion de combat ont été dévoilés… Même le nom de son constructeur n’a pas été formellement confirmé, même si, toutefois, il se murmure qu’il s’agirait de Lockheed-Martin. On sait seulement qu’il emportera plus de munitions et de caburant que ses prédécesseurs afin de pouvoir « opérer sur les grandes distances du théâtre indo-pacifique », selon le général Charles Brown, le chef d’état-major de l’US Air Force. Et qu’il évoluera aux côtés de drones de type « loyal wingman » [ailier fidèle] et d’effecteurs connectés.
Cela étant, lors d’une intervention devant l’Heritage Foundation, le 1er juin, Frank Kendall, l’actuel secrétaire à l’Air Force, a donné quelques nouvelles de ce programme… Ainsi, et après avoir révélé que les travaux relatifs à un « prototype expérimental » de cet appareil avaient débuté en 2015, afin de « réduire les risques et développer les technologies clés nécessaires », le NGAD est désormais entré dans la phase d’ingénierie et développement pour la production [EMD – Engineering & Manufacturing Development].
« L’horloge n’a pas vraiment démarré en 2015 : [le programme] commence à peu près maintenant », a dit M. Kendall. « Nous pensons que nous aurons cette capacité d’ici la fin de la décennie », a-t-il ajouté.
En général, après le début de cette phase dite EMD, il faut compter environ sept ans pour disposer d’une capacité opérationnelle initiale. Ce qui signifie que le NGAD pourrait être disponible en 2029. Voire peut-être avant. « L’Air Force doit accélérer ses processus », a estimé M. Kendall, affirmant qu’il n’était « pas intéressé par les démonstrations et les expériences à moins qu’elles ne soient une étape nécessaire pour mettre au point une nouvelle capacité ». Et d’ajouter : » Si nous n’en avons pas besoin pour réduire les risques, nous devons passer directement au développement pour la production et y arriver aussi vite que possible ».
En attendant, dans son projet de budget qu’elle a adressé au Congrès, l’US Air Force a demandé une enveloppe de 1,7 milliard de dollars au titre de son programme NGAD. Une goutte d’eau si l’on en croit Frank Kendall, qui a récemment avancé que le coût unitaire de ce nouvel avion de combat serait de « plusieurs centaines de millions de dollars ».
Futur avion de combat de l’US Air Force, le NGAD est entré dans sa phase de développement
par Laurent Lagneau · 2 juin 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerEn septembre 2020, le Pentagone révéla qu’un démonstrateur du futur avion de combat de l’US Air Force, sur lequel reposera le programme NGAD [Next Generation Air Dominance], qui vise à développer un « système de systèmes », venait d’effectuer ses premiers vols. Un événement en soi car ce n’était plus arrivé depuis les débuts du projet Joint Strike Fighter [JSF], pour lequel Boeing et Lockheed-Martin avaient respectivement mis au point le X-32 et le X-35.
« Nous avons déjà construit et fait voler un démonstrateur du programme NGAD. Nous avons battu des records en le faisant. […] Nous sommes prêts à construire l’avion de nouvelle génération avec une approche inédite », avait expliqué, à l’époque, Will Roper, alors secrétaire adjoint à l’Air Force chargé des acquisitions, de la technologie et de la logistique. Et l’approche en question renvoyait à la « Digital Century Series initiative », laquelle repose sur les avancées de l’ingénierie numérique.
Depuis cette annonce, peu de détails concernant ce nouvel avion de combat ont été dévoilés… Même le nom de son constructeur n’a pas été formellement confirmé, même si, toutefois, il se murmure qu’il s’agirait de Lockheed-Martin. On sait seulement qu’il emportera plus de munitions et de caburant que ses prédécesseurs afin de pouvoir « opérer sur les grandes distances du théâtre indo-pacifique », selon le général Charles Brown, le chef d’état-major de l’US Air Force. Et qu’il évoluera aux côtés de drones de type « loyal wingman » [ailier fidèle] et d’effecteurs connectés.
Cela étant, lors d’une intervention devant l’Heritage Foundation, le 1er juin, Frank Kendall, l’actuel secrétaire à l’Air Force, a donné quelques nouvelles de ce programme… Ainsi, et après avoir révélé que les travaux relatifs à un « prototype expérimental » de cet appareil avaient débuté en 2015, afin de « réduire les risques et développer les technologies clés nécessaires », le NGAD est désormais entré dans la phase d’ingénierie et développement pour la production [EMD – Engineering & Manufacturing Development].
« L’horloge n’a pas vraiment démarré en 2015 : [le programme] commence à peu près maintenant », a dit M. Kendall. « Nous pensons que nous aurons cette capacité d’ici la fin de la décennie », a-t-il ajouté.
En général, après le début de cette phase dite EMD, il faut compter environ sept ans pour disposer d’une capacité opérationnelle initiale. Ce qui signifie que le NGAD pourrait être disponible en 2029. Voire peut-être avant. « L’Air Force doit accélérer ses processus », a estimé M. Kendall, affirmant qu’il n’était « pas intéressé par les démonstrations et les expériences à moins qu’elles ne soient une étape nécessaire pour mettre au point une nouvelle capacité ». Et d’ajouter : » Si nous n’en avons pas besoin pour réduire les risques, nous devons passer directement au développement pour la production et y arriver aussi vite que possible ».
En attendant, dans son projet de budget qu’elle a adressé au Congrès, l’US Air Force a demandé une enveloppe de 1,7 milliard de dollars au titre de son programme NGAD. Une goutte d’eau si l’on en croit Frank Kendall, qui a récemment avancé que le coût unitaire de ce nouvel avion de combat serait de « plusieurs centaines de millions de dollars ».
PartagezTweetezPartagezEnregistrerEn septembre 2020, le Pentagone révéla qu’un démonstrateur du futur avion de combat de l’US Air Force, sur lequel reposera le programme NGAD [Next Generation Air Dominance], qui vise à développer un « système de systèmes », venait d’effectuer ses premiers vols. Un événement en soi car ce n’était plus arrivé depuis les débuts du projet Joint Strike Fighter [JSF], pour lequel Boeing et Lockheed-Martin avaient respectivement mis au point le X-32 et le X-35.
« Nous avons déjà construit et fait voler un démonstrateur du programme NGAD. Nous avons battu des records en le faisant. […] Nous sommes prêts à construire l’avion de nouvelle génération avec une approche inédite », avait expliqué, à l’époque, Will Roper, alors secrétaire adjoint à l’Air Force chargé des acquisitions, de la technologie et de la logistique. Et l’approche en question renvoyait à la « Digital Century Series initiative », laquelle repose sur les avancées de l’ingénierie numérique.
Depuis cette annonce, peu de détails concernant ce nouvel avion de combat ont été dévoilés… Même le nom de son constructeur n’a pas été formellement confirmé, même si, toutefois, il se murmure qu’il s’agirait de Lockheed-Martin. On sait seulement qu’il emportera plus de munitions et de caburant que ses prédécesseurs afin de pouvoir « opérer sur les grandes distances du théâtre indo-pacifique », selon le général Charles Brown, le chef d’état-major de l’US Air Force. Et qu’il évoluera aux côtés de drones de type « loyal wingman » [ailier fidèle] et d’effecteurs connectés.
Cela étant, lors d’une intervention devant l’Heritage Foundation, le 1er juin, Frank Kendall, l’actuel secrétaire à l’Air Force, a donné quelques nouvelles de ce programme… Ainsi, et après avoir révélé que les travaux relatifs à un « prototype expérimental » de cet appareil avaient débuté en 2015, afin de « réduire les risques et développer les technologies clés nécessaires », le NGAD est désormais entré dans la phase d’ingénierie et développement pour la production [EMD – Engineering & Manufacturing Development].
« L’horloge n’a pas vraiment démarré en 2015 : [le programme] commence à peu près maintenant », a dit M. Kendall. « Nous pensons que nous aurons cette capacité d’ici la fin de la décennie », a-t-il ajouté.
En général, après le début de cette phase dite EMD, il faut compter environ sept ans pour disposer d’une capacité opérationnelle initiale. Ce qui signifie que le NGAD pourrait être disponible en 2029. Voire peut-être avant. « L’Air Force doit accélérer ses processus », a estimé M. Kendall, affirmant qu’il n’était « pas intéressé par les démonstrations et les expériences à moins qu’elles ne soient une étape nécessaire pour mettre au point une nouvelle capacité ». Et d’ajouter : » Si nous n’en avons pas besoin pour réduire les risques, nous devons passer directement au développement pour la production et y arriver aussi vite que possible ».
En attendant, dans son projet de budget qu’elle a adressé au Congrès, l’US Air Force a demandé une enveloppe de 1,7 milliard de dollars au titre de son programme NGAD. Une goutte d’eau si l’on en croit Frank Kendall, qui a récemment avancé que le coût unitaire de ce nouvel avion de combat serait de « plusieurs centaines de millions de dollars ».
PartagezTweetezPartagezEnregistrerPartagezPartagezTweetezTweetezPartagezPartagezEnregistrerEnregistrerEn septembre 2020, le Pentagone révéla qu’un démonstrateur du futur avion de combat de l’US Air Force, sur lequel reposera le programme NGAD [Next Generation Air Dominance], qui vise à développer un « système de systèmes », venait d’effectuer ses premiers vols. Un événement en soi car ce n’était plus arrivé depuis les débuts du projet Joint Strike Fighter [JSF], pour lequel Boeing et Lockheed-Martin avaient respectivement mis au point le X-32 et le X-35.
« Nous avons déjà construit et fait voler un démonstrateur du programme NGAD. Nous avons battu des records en le faisant. […] Nous sommes prêts à construire l’avion de nouvelle génération avec une approche inédite », avait expliqué, à l’époque, Will Roper, alors secrétaire adjoint à l’Air Force chargé des acquisitions, de la technologie et de la logistique. Et l’approche en question renvoyait à la « Digital Century Series initiative », laquelle repose sur les avancées de l’ingénierie numérique.
Depuis cette annonce, peu de détails concernant ce nouvel avion de combat ont été dévoilés… Même le nom de son constructeur n’a pas été formellement confirmé, même si, toutefois, il se murmure qu’il s’agirait de Lockheed-Martin. On sait seulement qu’il emportera plus de munitions et de caburant que ses prédécesseurs afin de pouvoir « opérer sur les grandes distances du théâtre indo-pacifique », selon le général Charles Brown, le chef d’état-major de l’US Air Force. Et qu’il évoluera aux côtés de drones de type « loyal wingman » [ailier fidèle] et d’effecteurs connectés.
Cela étant, lors d’une intervention devant l’Heritage Foundation, le 1er juin, Frank Kendall, l’actuel secrétaire à l’Air Force, a donné quelques nouvelles de ce programme… Ainsi, et après avoir révélé que les travaux relatifs à un « prototype expérimental » de cet appareil avaient débuté en 2015, afin de « réduire les risques et développer les technologies clés nécessaires », le NGAD est désormais entré dans la phase d’ingénierie et développement pour la production [EMD – Engineering & Manufacturing Development].
« L’horloge n’a pas vraiment démarré en 2015 : [le programme] commence à peu près maintenant », a dit M. Kendall. « Nous pensons que nous aurons cette capacité d’ici la fin de la décennie », a-t-il ajouté.
En général, après le début de cette phase dite EMD, il faut compter environ sept ans pour disposer d’une capacité opérationnelle initiale. Ce qui signifie que le NGAD pourrait être disponible en 2029. Voire peut-être avant. « L’Air Force doit accélérer ses processus », a estimé M. Kendall, affirmant qu’il n’était « pas intéressé par les démonstrations et les expériences à moins qu’elles ne soient une étape nécessaire pour mettre au point une nouvelle capacité ». Et d’ajouter : » Si nous n’en avons pas besoin pour réduire les risques, nous devons passer directement au développement pour la production et y arriver aussi vite que possible ».
En attendant, dans son projet de budget qu’elle a adressé au Congrès, l’US Air Force a demandé une enveloppe de 1,7 milliard de dollars au titre de son programme NGAD. Une goutte d’eau si l’on en croit Frank Kendall, qui a récemment avancé que le coût unitaire de ce nouvel avion de combat serait de « plusieurs centaines de millions de dollars ».
a récemment avancé Valeurs Actuelles
Guerre en Ukraine : “Les zones résidentielles de Severodonetsk ont été totalement libérées”, selon Moscou
Gérard Larcher va se rendre en Ukraine
Le président Les Républicains (LR) du Sénat, Gérard Larcher, devrait se rendre « prochainement » à Kiev, après l’invitation du président du Sénat ukrainien, relaie BFM TV. À l’occasion d’une conférence de presse à Paris, entre les deux homologues, Gérard Larcher a ajouté qu’il rendra compte de sa venue au chef de l’Etats français, Emanuel Macron : « Il y a des moments où la France doit parler d’une voix. »
Les zones résidentielles de Severodonetsk libérées, selon Moscou
Le ministre russe de la Défense a annoncé lors d’une prise de parole diffusée à la télévision que les « zones résidentielles de Severodonetsk ont été totalement libérées ». Toutefois, il a précisé que « la prise de contrôle de sa zone industrielle et des localités voisines se poursuit ».
L’Ukraine accuse la Russie d’avoir emprisonné 600 personnes vers Kherson
La représentante du président ukrainien pour la Crimée a indiqué qu’environ « 600 personnes » seraient « détenues dans des sous-sols spécialement aménagés dans la région de Kherson », par les Russes. Parmi ces prisonniers, des journalistes mais aussi des militants pro-Ukraine qui auraient organisés « des rassemblements » à Kherson, relaie BFM TV.
Zelensky s’en prend à Macron après ses propos
Emmanuel Macron avait estimé la semaine dernière qu’il ne fallait pas « humilier » la Russie. Des propos qui ont vivement agacé son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky : « Je ne comprends pas…. Humilier la Russie. Cela fait huit ans qu’ils nous tuent. De quoi parlons-nous », a-t-il dénoncé comme le relaie BFM TV.
Plus de 31 000 soldats russes morts depuis le début de l’invasion
L’armée ukrainienne a évalué les pertes humaines et matérielles subies par l’armée russe depuis le début de l’invasion de l’Ukraine le 24 février, rapporte Le Parisien. Ainsi, environ 31 360 soldats russes seraient morts sur le champ de bataille ukrainien. Un chiffre qui n’a pas été vérifié par un organisme indépendant.
La Russie aurait subit d’importantes pertes matérielles dans l’est de l’Ukraine
Le gouverneur de la région de Lougansk Serguiï Gaïdaï a déclaré que Moscou a subi un revers important dans les combats situés à l’est du pays, dont des dégâts matériels. « Un char, trois systèmes d’artillerie, deux véhicules de combat blindés, une voiture et deux dépôts d’armes », a-t-il listé, selon BFMTV.
Moscou accusé d’« intimider » les journalistes américains en Russie
Les États-Unis ont accusé la Russie d’ « intimider » les correspondants des médias américains à Moscou, relaie Le Parisien. « Le ministère russe des Affaires étrangères a convoqué vos collègues pour leur ‘expliquer les conséquences de la ligne hostile de leur gouvernement dans la sphère médiatique’ », a déclaré à la presse à Washington le porte-parole de la diplomatie américaine Ned Price.
La bataille fait rage à Severodonetsk
Les combats se poursuivent pour la prise de contrôle de Severodonetsk, ville située à l’est de l’Ukraine. « Nos héros tiennent leurs positions à Severodonetsk. D’intenses combats de rue se poursuivent », a déclaré le président Volodymyr Zelensky dans une vidéo, lundi 6 juin, rapporte BFMTV. Les Russes « sont en train de détruire la ville », a affirmé Oleksandr Striouk, responsable de l’administration de Severodonetsk. Les forcées armées russes « utilisent des frappes aériennes » et « de l’artillerie lourde », a-t-il ajouté. L’ évacuation des civils serait « quasiment impossible » désormais.
France24 - World
Proud Boys charged with seditious conspiracy for US Capitol attack
Issued on: 07/06/2022 - 03:20
NEWS WIRES
A leader of the Proud Boys and four other members of the far-right group were indicted on sedition charges on Monday in connection with the January 6 assault on the US Capitol.
Henry "Enrique" Tarrio, 38, is already facing other charges related to the failed attempt by supporters of former president Donald Trump to block Democrat Joe Biden's election victory.
A superseding indictment unveiled on Monday added the more serious charge of seditious conspiracy to the charges against Tarrio, the former "national chairman" of the Proud Boys, and the four other members.
Tarrio was arrested in Miami in March and is also charged with conspiracy to obstruct an official proceeding, obstruction of law enforcement, destruction of government property and other offenses.
More than 800 people have been arrested in connection with the storming of Congress by Trump supporters, according to the Justice Department, but only a handful face the charge of seditious conspiracy, which carries a sentence of up to 20 years in prison.
Stewart Rhodes, 56, founder of another far-right organisation, the Oath Keepers, has been charged with seditious conspiracy along with 10 other members of the group.
Three members of the Oath Keepers have pleaded guilty.
According to the superseding indictment, Tarrio was not in Washington on January 6 but he met with Rhodes on January 5 in an underground parking garage in Washington and was in contact with members of the Proud Boys who breached the Capitol.
Along with Tarrio, four other members of the Proud Boys -- Dominic Pezzola, 44, Joseph Biggs, 38, Ethan Nordean, 31, and Zachary Rehl, 36 -- were charged with seditious conspiracy in addition to their previous charges.
The indictment comes three days ahead of a public hearing by the House select committee investigating the storming of the US Capitol.
The committee is trying to see if Trump or members of his circle had a role in planning or encouraging the violent attack, and has subpoenaed advisors and aides to the former president.
The assault on the Capitol left at least five people dead and 140 police officers injured and followed a fiery speech by Trump to thousands of his supporters near the White House.
Trump was impeached for a historic second time by the House after the Capitol riot -- he was charged with inciting an insurrection -- but was acquitted by the Senate, where only seven members of his own Republican party voted against him.
(AFP)
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Trump engaged in ‘criminal conspiracy’ to block transfer of power, US congressional panel finds
Pence dismisses Trump claim that he could have overturned 2020 election
US Capitol Siege
Texas man convicted on all counts in first trial of Capitol Hill rioters
New York Times - World
From the Bones of Victims, a Doctor Unearths a Drug War’s True Toll
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Raquel Fortun, one of only two forensic pathologists in the Philippines, is using her skills to show how other doctors falsely claimed some victims of the country’s drug war had died natural deaths.
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By Sui-Lee Wee
QUEZON CITY, Philippines — Standing in a university classroom surrounded by six skeletons lying on wooden tables, Raquel Fortun held up the broken skull of a man who was slain during President Rodrigo Duterte’s drug war.
She poked a finger through a hole in it.
“This looks like an entry,” said Dr. Fortun, who is one of only two forensic pathologists in the Philippines. “So an apparent gunshot wound to the head for this one.”
Since July 2021, Dr. Fortun, 60, has been quietly examining these bones at the behest of a Catholic priest, the Rev. Flaviano Villanueva, and the families of the victims.
What Dr. Fortun discovered made headlines in the country.
Out of 46 remains that she had examined, there were seven cases in which the death certificates had stated that the cause of death was natural, though her investigations showed them clearly to be homicides. The findings, disclosed at a news conference in April, raised questions about whether medical authorities were complicit in a cover-up.
Dr. Fortun’s discovery also suggests that the true extent of the drug war could be far bigger than what the government has disclosed. Rights activists have long argued that the number of people killed — up to an estimated 30,000 since 2016 — is far higher than the official figure. The Philippine National Police puts the number at over 6,200.
Before Dr. Fortun, there had been no independent inquiry into the drug war, including its many casualties. The International Criminal Court said last year that it would open an investigation, but the Duterte administration said it would block investigators from entering the country.
In response to Dr. Fortun’s findings, the Philippine National Police said it would conduct its own investigation into falsified death certificates, though any conviction is unlikely. Since the drug war began, only three police officers have been imprisoned — for the murder of a 17-year-old boy.
In a country where the justice system is weak, where extrajudicial killings are common, and where forensic pathology is almost nonexistent, Dr. Fortun has a kind of celebrity status. Family members of homicide victims either ring her up at the University of Philippines College of Medicine, where she chairs the pathology department, or track her down on social media.
She is skeptical of the police narrative that many suspects in the drug war were killed because they tried to fight back. She has been critical about the lack of a proper death investigation system in the Philippines that allows the police to handle the evidence, the witnesses and the bodies of victims killed in police shootouts.
“That’s how you get away with murder. Easily,” she said in an interview in her office. “And here I am in my ivory tower, saying: ‘No though, you’re wrong. You’ve missed this, you’ve missed that.’ How do you think they feel about me?”
“They hate me,” she said, chuckling.
Dr. Fortun grew up in Quezon City in a family of lawyers and doctors. As a child, she loved disassembling items, wanting to find out what was wrong with a broken doorknob or car part. She said she gravitated toward pathology, seeing it as “the backbone of medicine.”
Dr. Fortun graduated from medical school in the Philippines in 1987 and started her residency training in anatomic and clinical pathology in 1989 at the University of Philippines’ College of Medicine.
But it was a one-year training course in the King County Medical Examiner’s Office in Seattle in 1994 that led her to focus on forensic pathology. Dr. Fortun left her 4-year-old daughter, Lisa, behind with her in-laws. “That was the most difficult thing ever,” she said.
In a telephone interview, Dr. Richard Harruff, the chief medical examiner at King County and Dr. Fortun’s former boss, said he enjoyed being her mentor because “she wasn’t afraid of anything.”
“She was just as good as any pathologist that I’ve ever trained over the years,” he said. “She just basically absorbed everything, and decomposed bodies and skeletal remains were not a factor at all. She just did the work.”
Over the years, Dr. Harruff said he “always wondered how she managed not to get killed or assassinated.”
It’s a question Dr. Fortun has given a lot of thought to herself.
“Am I at risk? Should I consider moving elsewhere?” Dr. Fortun wondered aloud. “There’s a certain effect on your psyche. You’re not safe. Knowing that in the Philippines, assassins can simply come near you, start shooting and get away with it.”
Whatever the dangers, Dr. Fortun makes no effort to mince her words.
She is voluble on Twitter, where she tweets under the account @Doc4Dead. In 2016, she angered Mr. Duterte’s daughter, Sara Duterte, after she questioned whether Ms. Duterte’s announcement of being pregnant with triplets was part of a public-relations campaign for her father. Ms. Duterte, who is set to become the vice president on June 30, called Dr. Fortun a “bitter melon” and urged her to “turn off her Twitter.”
Dr. Fortun’s work has taken her to Cyprus, The Hague and East Timor. She would make more money if she practiced medicine abroad full time, but said she felt “there was always this guilt that I’m not in the Philippines where I’m needed.”
Most mornings, Dr. Fortun arrives at her makeshift lab in the University of the Philippines’ College of Medicine that she hastily put together with tables sourced from a junkyard. She works alone, sifting, piecing and gluing the bones together. In the past month, those mornings were interrupted by a radiotherapy program to treat early-stage breast cancer, after which she would head to the lab.
“When I’m there in the room with all of these skeletons, I feel that I’m giving them what was denied to them before,” she said. “They were not given a proper investigation, no proper examination. So I’m trying to see what was missed.”
Several things have stood out to Dr. Fortun: the victims were nearly all men, the majority had head wounds, and they were the “poorest of the poor.”
She held up a jawbone without teeth. “They’ve probably never seen a dentist in their life,” she said.
Dr. Fortun is working for free — she charges Father Villanueva about $96 per body to cover only the costs of materials. With more and more bodies that need to be exhumed, she said she “is on a treadmill.”
Dr. Fortun said she hopes to get help from the international forensic community but acknowledged it was unlikely even when Mr. Duterte leaves office. Ferdinand Marcos Jr., elected president in May, has indicated he would not help pursue the I.C.C.’s case and would only allow investigators to enter the Philippines as tourists.
What troubles Dr. Fortun the most, she said, are the unidentified. “What happens to the unnamed, unclaimed bodies?” she asked. “Where are they?”
Dr. Fortun saves hair and finger nails to remind herself that these “were all part of somebody.” Halfway through the interview, she rummaged in a shelf behind her desk and brandished a clear plastic bag of kneecaps she is keeping for possible DNA analysis. (“I love the patella!” she cried.)
“You never lose sight of the fact that you’re dealing with a person,” she said. “Especially when you meet the relatives.”
In presenting his case to the families to have their loved ones’ remains assessed, Father Villanueva, known as “Flavie,” said he told them “we have bones that could speak.”
“In Tagalog, we call it bones of truth,” said Father Villanueva, the founder of the AJ Kalinga Foundation, a nonprofit that is helping victims’ relatives. “Because the bones cannot lie.”
After finishing her examination, Dr. Fortun explains her findings to the families. Father Villanueva said he has seen many of the relatives embrace the urns with their loved ones’ ashes, while listening to her.
Father Villanueva said he knew there was only one person he could turn to to examine the bones. He had never doubted Dr. Fortun as far as her “sense of justice is concerned,” he said, and recalled her excitement when he told her about his plan.
“She’s been demanding, craving, and on a minimum, asking, that we bring bodies to her,” he said.
Five years away from retiring, Dr. Fortun said she sees this project as a culmination of her life’s work.
“When Father Flavie started referring them, I felt the sense of satisfaction, that, OK I’m going to make use of what I know,” she said. “Finally, I wouldn’t feel so useless. I shouldn’t have those regrets anymore of staying.”
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L’Allemagne confirme son intention d’acquérir 60 hélicoptères de transport lourd CH-47F Chinook
par Laurent Lagneau · 2 juin 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerAfin de remplacer la soixantaine d’hélicoptères de transport lourd [HTL] CH-53G encore en service au sein de la Bundeswehr, le ministère allemand de la Défense lança un appel d’offres en 2017, en ne sollicitant que deux industriels, à savoir les américains Boeing [CH-47F Chinook] et Sikorky [CH-53K King Stallion]. Un choix aurait dû être annoncé en 2020…
Seulement, la seule décision prise cette année-là consista à annuler la procédure. La raison? Ce « projet aurait eu peu de chances de se concrétiser dans les limites de l’enveloppe budgétaire prévue tout en répondant aux exigences exprimée », fut-il avancé à l’époque, alors que le coût du programme, appelé « Schwerer Transporthubschrauber » [STH] était évalué à 5,6 milliards d’euros.
Mais ce n’était que partie remise puisqu’un nouvel appel d’offres pour 45 à 60 appareils fut de nouveau lancé en 2021, avec les mêmes acteurs… mais avec des exigences revues à la baisse. Dès lors, Sikorsky et Boeing se mirent en ordre de marche, en nouant des accords avec l’industrie allemande.
Ainsi, la filiale de Lockheed-Martin s’associa avec Rheinmetall Aviation Services, MTU Aero Engines, Hensoldt ou encore Rohde & Schwarz pour ne citer que les plus connus. De son côté, Boeing en fit autant avec Airbus, Lufthansa Technik, Honeywell Aerospace et Rolls-Royce Deutschland.
Cinq ans après le lancement du programme STH, Berlin vient d’annoncer son choix. Et, sans surprise, car il était donné favori, le CH-47F Chinook Block II s’est imposé. Grâce au fonds spécial doté de 100 milliards d’euros que le gouvernement allemand entend créer, 60 appareils seront commandés, pour environ 4,3 milliards d’euros. Les livraisons pourraient débuter en 2023 et se poursuivre jusqu’en 2029.
« Boeing est honoré que le gouvernement allemand ait choisi le CH-47F Chinook pour son programme STH. […] Avec le Chinook, l’Allemagne exploitera l’hélicoptère de transport lourd le plus abordable, le plus éprouvé et le plus interopérable de l’Otan. Nous sommes impatients de travailler avec les gouvernements américain et allemand pour finaliser cette vente dans le cadre de la procédure FMS [Foreign Military Sales] », a réagi l’industriel américain.
Der CH-47F Chinook soll der neue schwere Transporthubschrauber für die #Bundeswehr werden. Mit diesem Modell stärken wir unsere Kooperationsfähigkeit in Europa. Er ist modern, erprobt & wird er bereits von #NATO-Partnern genutzt. Das Parlament muss dem noch zustimmen. pic.twitter.com/houOlAW2jj
— Verteidigungsministerium (@BMVg_Bundeswehr) June 1, 2022
« Nous avons soigneusement pesé les avantages et les inconvénients ainsi que les risques, puis nous avons voté à l’unanimité en faveur de ce modèle. Le Chinook est moderne et éprouvé. Avec lui, nous renforçons notre capacité à coopérer en Europe. De plus, nous obtenons une flotte plus importante et gagnons en flexibilité », a expliqué Christine Lambrecht, la ministre allemande de la Défense, lors d’une séance au Bundestag [chambre basse du Parlement, ndlr].
L’un des critères qui aura été déterminé est le prix du CH-47F Chinook Block II, qui, au passage, peut être ravitaillé en vol.
« Le prix unitaire inférieur du CH-47F permet également d’acheter de plus grandes quantités, ce qui signifie une plus grande flexibilité opérationnelle pour les forces armées », a en effet souligné le ministère allemand de la Défense, qui a évoqué une possible coopération avec les Pays-Bas, qui sont aussi dotés de Chinook. « En optant pour un produit disponible sur le marché et utilisé dans le monde entier [sauf en France, ndlr], les risques techniques et financiers sont réduits », a-t-il ajouté.
Pour Boeing, qui a récemment dû faire une croix sur la vente potentielle de F/A-18E/F Super Hornet à la Luftwaffe étant donné que le F-35A de Lockheed-Martin a finalement été retenu pour remplacer les chasseurs bombardiers PANAVIA Tornado, il s’agit du second contrat important gagné en Allemagne en moins d’un an, après celui relatif aux cinq avions de patrouille maritime P-8A Poseidon.
L’Allemagne confirme son intention d’acquérir 60 hélicoptères de transport lourd CH-47F Chinook
par Laurent Lagneau · 2 juin 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerAfin de remplacer la soixantaine d’hélicoptères de transport lourd [HTL] CH-53G encore en service au sein de la Bundeswehr, le ministère allemand de la Défense lança un appel d’offres en 2017, en ne sollicitant que deux industriels, à savoir les américains Boeing [CH-47F Chinook] et Sikorky [CH-53K King Stallion]. Un choix aurait dû être annoncé en 2020…
Seulement, la seule décision prise cette année-là consista à annuler la procédure. La raison? Ce « projet aurait eu peu de chances de se concrétiser dans les limites de l’enveloppe budgétaire prévue tout en répondant aux exigences exprimée », fut-il avancé à l’époque, alors que le coût du programme, appelé « Schwerer Transporthubschrauber » [STH] était évalué à 5,6 milliards d’euros.
Mais ce n’était que partie remise puisqu’un nouvel appel d’offres pour 45 à 60 appareils fut de nouveau lancé en 2021, avec les mêmes acteurs… mais avec des exigences revues à la baisse. Dès lors, Sikorsky et Boeing se mirent en ordre de marche, en nouant des accords avec l’industrie allemande.
Ainsi, la filiale de Lockheed-Martin s’associa avec Rheinmetall Aviation Services, MTU Aero Engines, Hensoldt ou encore Rohde & Schwarz pour ne citer que les plus connus. De son côté, Boeing en fit autant avec Airbus, Lufthansa Technik, Honeywell Aerospace et Rolls-Royce Deutschland.
Cinq ans après le lancement du programme STH, Berlin vient d’annoncer son choix. Et, sans surprise, car il était donné favori, le CH-47F Chinook Block II s’est imposé. Grâce au fonds spécial doté de 100 milliards d’euros que le gouvernement allemand entend créer, 60 appareils seront commandés, pour environ 4,3 milliards d’euros. Les livraisons pourraient débuter en 2023 et se poursuivre jusqu’en 2029.
« Boeing est honoré que le gouvernement allemand ait choisi le CH-47F Chinook pour son programme STH. […] Avec le Chinook, l’Allemagne exploitera l’hélicoptère de transport lourd le plus abordable, le plus éprouvé et le plus interopérable de l’Otan. Nous sommes impatients de travailler avec les gouvernements américain et allemand pour finaliser cette vente dans le cadre de la procédure FMS [Foreign Military Sales] », a réagi l’industriel américain.
Der CH-47F Chinook soll der neue schwere Transporthubschrauber für die #Bundeswehr werden. Mit diesem Modell stärken wir unsere Kooperationsfähigkeit in Europa. Er ist modern, erprobt & wird er bereits von #NATO-Partnern genutzt. Das Parlament muss dem noch zustimmen. pic.twitter.com/houOlAW2jj
— Verteidigungsministerium (@BMVg_Bundeswehr) June 1, 2022
« Nous avons soigneusement pesé les avantages et les inconvénients ainsi que les risques, puis nous avons voté à l’unanimité en faveur de ce modèle. Le Chinook est moderne et éprouvé. Avec lui, nous renforçons notre capacité à coopérer en Europe. De plus, nous obtenons une flotte plus importante et gagnons en flexibilité », a expliqué Christine Lambrecht, la ministre allemande de la Défense, lors d’une séance au Bundestag [chambre basse du Parlement, ndlr].
L’un des critères qui aura été déterminé est le prix du CH-47F Chinook Block II, qui, au passage, peut être ravitaillé en vol.
« Le prix unitaire inférieur du CH-47F permet également d’acheter de plus grandes quantités, ce qui signifie une plus grande flexibilité opérationnelle pour les forces armées », a en effet souligné le ministère allemand de la Défense, qui a évoqué une possible coopération avec les Pays-Bas, qui sont aussi dotés de Chinook. « En optant pour un produit disponible sur le marché et utilisé dans le monde entier [sauf en France, ndlr], les risques techniques et financiers sont réduits », a-t-il ajouté.
Pour Boeing, qui a récemment dû faire une croix sur la vente potentielle de F/A-18E/F Super Hornet à la Luftwaffe étant donné que le F-35A de Lockheed-Martin a finalement été retenu pour remplacer les chasseurs bombardiers PANAVIA Tornado, il s’agit du second contrat important gagné en Allemagne en moins d’un an, après celui relatif aux cinq avions de patrouille maritime P-8A Poseidon.
PartagezTweetezPartagezEnregistrerAfin de remplacer la soixantaine d’hélicoptères de transport lourd [HTL] CH-53G encore en service au sein de la Bundeswehr, le ministère allemand de la Défense lança un appel d’offres en 2017, en ne sollicitant que deux industriels, à savoir les américains Boeing [CH-47F Chinook] et Sikorky [CH-53K King Stallion]. Un choix aurait dû être annoncé en 2020…
Seulement, la seule décision prise cette année-là consista à annuler la procédure. La raison? Ce « projet aurait eu peu de chances de se concrétiser dans les limites de l’enveloppe budgétaire prévue tout en répondant aux exigences exprimée », fut-il avancé à l’époque, alors que le coût du programme, appelé « Schwerer Transporthubschrauber » [STH] était évalué à 5,6 milliards d’euros.
Mais ce n’était que partie remise puisqu’un nouvel appel d’offres pour 45 à 60 appareils fut de nouveau lancé en 2021, avec les mêmes acteurs… mais avec des exigences revues à la baisse. Dès lors, Sikorsky et Boeing se mirent en ordre de marche, en nouant des accords avec l’industrie allemande.
Ainsi, la filiale de Lockheed-Martin s’associa avec Rheinmetall Aviation Services, MTU Aero Engines, Hensoldt ou encore Rohde & Schwarz pour ne citer que les plus connus. De son côté, Boeing en fit autant avec Airbus, Lufthansa Technik, Honeywell Aerospace et Rolls-Royce Deutschland.
Cinq ans après le lancement du programme STH, Berlin vient d’annoncer son choix. Et, sans surprise, car il était donné favori, le CH-47F Chinook Block II s’est imposé. Grâce au fonds spécial doté de 100 milliards d’euros que le gouvernement allemand entend créer, 60 appareils seront commandés, pour environ 4,3 milliards d’euros. Les livraisons pourraient débuter en 2023 et se poursuivre jusqu’en 2029.
« Boeing est honoré que le gouvernement allemand ait choisi le CH-47F Chinook pour son programme STH. […] Avec le Chinook, l’Allemagne exploitera l’hélicoptère de transport lourd le plus abordable, le plus éprouvé et le plus interopérable de l’Otan. Nous sommes impatients de travailler avec les gouvernements américain et allemand pour finaliser cette vente dans le cadre de la procédure FMS [Foreign Military Sales] », a réagi l’industriel américain.
Der CH-47F Chinook soll der neue schwere Transporthubschrauber für die #Bundeswehr werden. Mit diesem Modell stärken wir unsere Kooperationsfähigkeit in Europa. Er ist modern, erprobt & wird er bereits von #NATO-Partnern genutzt. Das Parlament muss dem noch zustimmen. pic.twitter.com/houOlAW2jj
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« Nous avons soigneusement pesé les avantages et les inconvénients ainsi que les risques, puis nous avons voté à l’unanimité en faveur de ce modèle. Le Chinook est moderne et éprouvé. Avec lui, nous renforçons notre capacité à coopérer en Europe. De plus, nous obtenons une flotte plus importante et gagnons en flexibilité », a expliqué Christine Lambrecht, la ministre allemande de la Défense, lors d’une séance au Bundestag [chambre basse du Parlement, ndlr].
L’un des critères qui aura été déterminé est le prix du CH-47F Chinook Block II, qui, au passage, peut être ravitaillé en vol.
« Le prix unitaire inférieur du CH-47F permet également d’acheter de plus grandes quantités, ce qui signifie une plus grande flexibilité opérationnelle pour les forces armées », a en effet souligné le ministère allemand de la Défense, qui a évoqué une possible coopération avec les Pays-Bas, qui sont aussi dotés de Chinook. « En optant pour un produit disponible sur le marché et utilisé dans le monde entier [sauf en France, ndlr], les risques techniques et financiers sont réduits », a-t-il ajouté.
Pour Boeing, qui a récemment dû faire une croix sur la vente potentielle de F/A-18E/F Super Hornet à la Luftwaffe étant donné que le F-35A de Lockheed-Martin a finalement été retenu pour remplacer les chasseurs bombardiers PANAVIA Tornado, il s’agit du second contrat important gagné en Allemagne en moins d’un an, après celui relatif aux cinq avions de patrouille maritime P-8A Poseidon.
PartagezTweetezPartagezEnregistrerPartagezPartagezTweetezTweetezPartagezPartagezEnregistrerEnregistrerAfin de remplacer la soixantaine d’hélicoptères de transport lourd [HTL] CH-53G encore en service au sein de la Bundeswehr, le ministère allemand de la Défense lança un appel d’offres en 2017, en ne sollicitant que deux industriels, à savoir les américains Boeing [CH-47F Chinook] et Sikorky [CH-53K King Stallion]. Un choix aurait dû être annoncé en 2020…
Seulement, la seule décision prise cette année-là consista à annuler la procédure. La raison? Ce « projet aurait eu peu de chances de se concrétiser dans les limites de l’enveloppe budgétaire prévue tout en répondant aux exigences exprimée », fut-il avancé à l’époque, alors que le coût du programme, appelé « Schwerer Transporthubschrauber » [STH] était évalué à 5,6 milliards d’euros.
Mais ce n’était que partie remise puisqu’un nouvel appel d’offres pour 45 à 60 appareils fut de nouveau lancé en 2021, avec les mêmes acteurs… mais avec des exigences revues à la baisse. Dès lors, Sikorsky et Boeing se mirent en ordre de marche, en nouant des accords avec l’industrie allemande.
Ainsi, la filiale de Lockheed-Martin s’associa avec Rheinmetall Aviation Services, MTU Aero Engines, Hensoldt ou encore Rohde & Schwarz pour ne citer que les plus connus. De son côté, Boeing en fit autant avec Airbus, Lufthansa Technik, Honeywell Aerospace et Rolls-Royce Deutschland.
Cinq ans après le lancement du programme STH, Berlin vient d’annoncer son choix. Et, sans surprise, car il était donné favori, le CH-47F Chinook Block II s’est imposé. Grâce au fonds spécial doté de 100 milliards d’euros que le gouvernement allemand entend créer, 60 appareils seront commandés, pour environ 4,3 milliards d’euros. Les livraisons pourraient débuter en 2023 et se poursuivre jusqu’en 2029.
« Boeing est honoré que le gouvernement allemand ait choisi le CH-47F Chinook pour son programme STH. […] Avec le Chinook, l’Allemagne exploitera l’hélicoptère de transport lourd le plus abordable, le plus éprouvé et le plus interopérable de l’Otan. Nous sommes impatients de travailler avec les gouvernements américain et allemand pour finaliser cette vente dans le cadre de la procédure FMS [Foreign Military Sales] », a réagi l’industriel américain.
Der CH-47F Chinook soll der neue schwere Transporthubschrauber für die #Bundeswehr werden. Mit diesem Modell stärken wir unsere Kooperationsfähigkeit in Europa. Er ist modern, erprobt & wird er bereits von #NATO-Partnern genutzt. Das Parlament muss dem noch zustimmen. pic.twitter.com/houOlAW2jj
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Der CH-47F Chinook soll der neue schwere Transporthubschrauber für die #Bundeswehr werden. Mit diesem Modell stärken wir unsere Kooperationsfähigkeit in Europa. Er ist modern, erprobt & wird er bereits von #NATO-Partnern genutzt. Das Parlament muss dem noch zustimmen. pic.twitter.com/houOlAW2jj
#Bundeswehr#NATOpic.twitter.com/houOlAW2jj— Verteidigungsministerium (@BMVg_Bundeswehr) June 1, 2022
June 1, 2022
« Nous avons soigneusement pesé les avantages et les inconvénients ainsi que les risques, puis nous avons voté à l’unanimité en faveur de ce modèle. Le Chinook est moderne et éprouvé. Avec lui, nous renforçons notre capacité à coopérer en Europe. De plus, nous obtenons une flotte plus importante et gagnons en flexibilité », a expliqué Christine Lambrecht, la ministre allemande de la Défense, lors d’une séance au Bundestag [chambre basse du Parlement, ndlr].
L’un des critères qui aura été déterminé est le prix du CH-47F Chinook Block II, qui, au passage, peut être ravitaillé en vol.
« Le prix unitaire inférieur du CH-47F permet également d’acheter de plus grandes quantités, ce qui signifie une plus grande flexibilité opérationnelle pour les forces armées », a en effet souligné le ministère allemand de la Défense, qui a évoqué une possible coopération avec les Pays-Bas, qui sont aussi dotés de Chinook. « En optant pour un produit disponible sur le marché et utilisé dans le monde entier [sauf en France, ndlr], les risques techniques et financiers sont réduits », a-t-il ajouté.
Pour Boeing, qui a récemment dû faire une croix sur la vente potentielle de F/A-18E/F Super Hornet à la Luftwaffe étant donné que le F-35A de Lockheed-Martin a finalement été retenu pour remplacer les chasseurs bombardiers PANAVIA Tornado, il s’agit du second contrat important gagné en Allemagne en moins d’un an, après celui relatif aux cinq avions de patrouille maritime P-8A Poseidon.
Valeurs Actuelles
États-Unis : cinq joueurs de baseball refusent de porter un logo LGBT sur leur maillot
La décision d’Idrissa Gueye a fait des émules. Alors que le milieu de terrain du PSG avait refusé de jouer lors de la journée de lutte contre l’homophobie en mai, des joueurs de baseball des Tampa Bays Rays ont également renoncé à rentrer sur le terrain lors du mois des fiertés aux États-Unis, selon Le Figaro., mardi 7 juin.
Un choix religieux
Le président de la franchise floridienne, Matt Silverman, avait pourtant annoncé une soirée où la communauté LGBTQI + devait être « invitée, accueillie et célébrée ». Pour l’occasion, le logo du club, présent sur le maillot des joueurs, était aux couleurs arc-en-ciel lors de la rencontre contre les White Sox de Chicago samedi 4 juin.
Un des joueurs, Jason Adam, ayant refusé de jouer avec la tunique pro-LGBT, s’est expliqué à l’issue du match. « C’est une décision difficile (…) mais notre foi en Jésus nous oblige à nous abstenir à ce genre de comportement », a-t-il justifié. « Ce n’est pas un jugement, a-t-il poursuivi. Ce n’est pas méprisant. » Le lanceur de l’équipe floridienne a insisté sur le fait que « ces hommes et ces femmes sont les bienvenus » dans le stade.
Le gouverneur républicain de Floride, Ron DeSantis, a fait voter une loi au Sénat de l’État début mars, interdisant aux enseignants d’évoquer l’orientation sexuelle ou l’identité de genre devant leurs élèves. Le texte devrait entrer en vigueur à partir de juillet 2022 et s’appliquera de la maternelle jusque chez les élèves de huit ou neuf ans.
L'Humanité
À Niort, on combat la sécheresse avec l’eau des piscines
Antoine PoncetLa Venise verte n’a jamais aussi bien porté son nom. À Niort (Deux-Sèvres), on utilise les eaux de la patinoire et des piscines municipales pour arroser les espaces verts. Une grande première. Depuis la fin du mois de mai, une pompe achemine l’eau fondue de la patinoire vers des citernes. L’or bleu est également récupéré dans six piscines de la ville, pour un total de 500 m3 stockés. « Autant d’eau qui ne sera pas prélevée dans les nappes phréatiques, c’est du bon sens », estime le maire, Jérôme Baloge (Parti radical). Et il l’assure, la qualité de l’eau « est tout à fait acceptable pour les plantes ». Mais la quantité recyclée ne représente « pas grand-chose » par rapport aux 100 000 m3 que consomment chaque année les végétaux de la ville de Niort, concède Manuel Gasnier, chef du service espaces verts. Dans les Deux-Sèvres, le seuil d’alerte de vigilance sécheresse a d’ores et déjà été dépassé. Cette mesure pourrait au moins limiter les dégâts.
niortécologiepiscinessécheresse France24 - World
Mexico's Lopez Obrador to skip Biden's Summit of the Americas over 'exclusion' of some countries
Issued on: 06/06/2022 - 18:48
NEWS WIRES
Mexico President Andres Manuel Lopez Obrador announced Monday he would skip the regional Summit of the Americas in the United States due to Washington’s failure to invite countries it views as undemocratic.
The White House confirmed that President Joe Biden would not be inviting Cuba, Venezuela and Nicaragua to this week’s summit in Los Angeles.
“I’m not going to the summit because they are not inviting all the countries of America and I think it is necessary to change the policy that has been imposed on us for centuries: exclusion,” said Lopez Obrador in his daily press conference.
Lopez Obrador said Foreign Minister Marcelo Ebrard would be representing Mexico in his place.
The leftist populist had threatened last month to stay away from the summit unless all countries were invited.
Cuba’s President Miguel Diaz-Canel announced he would not attend even if invited, while Guatemala’s conservative leader Alejandro Giammattei pulled out after Washington sanctioned his top prosecutor.
The White House had said last week that Biden was eager for Lopez Obrador to attend.
“You cannot have a Summit of the Americas if you do not have all the countries of the Americas attending,” said Lopez Obrador, who has also urged the US to end sanctions against Cuba.
“Or you can have it, but we see that as the old policy of interventionism, lack of respect for nations and their people.”
The United States will host the Ninth Summit of the Americas the week of June 6-10 right here in the @CityofLosAngeles with a focus on “Building a Sustainable, Resilient, and Equitable Future” for our hemisphere.🌎 #SummitAmericas #IXSummit #TogetherForTheAmericas pic.twitter.com/5b3buA2wzv
June 2, 2022A senior US official told AFP that “the US continues to maintain reservations regarding the lack of democratic space and the human rights situations” in the three barred countries.
“As a result, Cuba, Nicaragua and Venezuela will not be invited to participate in this summit.”
Lopez Obrador said his snub would not affect his “very good relations” with Biden, whom he said was under “pressure from the Republicans” to keep out the three countries.
“I’m really disappointed about this situation, but I do not accept that anyone puts themselves above the countries, I don’t accept hegemony, not from China, not from Russia, not from any country,” he said.
The Mexican president said that he would still visit the White House in July where he would look to discuss pan-American “integration.”
“That’s how they created the European Community and then that became the European Union. That’s what we need to do in America,” he said.
The summit is due to focus on migration, climate change, the Covid-19 pandemic and “the fight for freedom and democracy,” the White House has said.
The United States has stepped up criticism of Cuban authorities following the arrest of hundreds of people for taking part in anti-government protests last July.
The Biden administration refuses to recognize Venezuelan President Nicolas Maduro or Nicaraguan President Daniel Ortega due to alleged election irregularities.
(AFP)
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Mexican President Lopez Obrador wins low-turnout recall vote, early count shows
World at ‘inflection point’ warns Biden, raising alarm at democracy summit
Mexican president Lopez Obrador offers apology to Yaqui indigenous people
New York Times - World
Deep in Vatican Archives, Scholar Discovers ‘Flabbergasting’ Secrets
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David Kertzer has spent decades excavating the Vatican’s hidden history, with his work winning a Pulitzer and capturing Hollywood’s attention. A new book examines Pope Pius XII’s role in the Holocaust.
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By Jason Horowitz
VATICAN CITY — David Kertzer put down his cappuccino, put on his backpack and went digging for more Vatican secrets.
“There’s an aspect of treasure hunting,” said Mr. Kertzer, a 74-year-old historian.
Moments later he cut through a crowd lined up to see Pope Francis, showed his credentials to the Swiss Guards and entered the archives of the former headquarters for the Holy Roman Inquisition.
Over the last few decades, Mr. Kertzer has turned the inquisitive tables on the church. Using the Vatican’s own archives, the soft-spoken Brown University professor and trustee at the American Academy in Rome has become arguably the most effective excavator of the Vatican’s hidden sins, especially those leading up to and during World War II.
The son of a rabbi who participated in the liberation of Rome as an Army chaplain, Mr. Kertzer grew up in a home that had taken in a foster child whose family was murdered in Auschwitz. That family background, and his activism in college against the Vietnam War, imbued him with a sense of moral outrage — tempered by a scholar’s caution.
The result are works that have won the Pulitzer Prize, captured the imagination of Steven Spielberg and shined a sometimes harsh light on one of earth’s most shadowy institutions.
Mr. Kertzer’s latest book, “The Pope at War,” looks at the church’s role in World War II and the Holocaust — what he considers the formative event of his own life. It documents the private decision-making that led Pope Pius XII to stay essentially silent about Hitler’s genocide and argues that the pontiff’s impact on the war is underestimated. And not in a good way.
“Part of what I hope to accomplish,” Mr. Kertzer said, “is to show how important a role Pius XII played.”
The current pope, Francis, said “the church is not afraid of history,” when in 2019 he ordered the archives of Pius XII opened. But as Francis wrestles with how forcefully to condemn a dictator, this time Vladimir V. Putin of Russia, Mr. Kertzer has unearthed some frightening evidence about the cost of keeping quiet about mass killings.
Mr. Kertzer makes the case that Pius XII’s overriding dread of Communism, his belief that the Axis powers would win the war, and his desire to protect the church’s interests all motivated him to avoid offending Hitler and Mussolini, whose ambassadors had worked to put him on the throne. The pope was also worried, the book shows, that opposing the Führer would alienate millions of German Catholics.
The Great Read
More fascinating tales you can’t help but read all the way to the end.
The book further reveals that a German prince and fervent Nazi acted as a secret back channel between Pius XII and Hitler, and that the pope’s top Vatican adviser on Jewish issues urged him in a letter not to protest a Fascist order to arrest and send to concentration camps most of Italy’s Jews.
“That was flabbergasting,” Mr. Kertzer said about coming across the letter.
Defenders of Pius XII, whose case for sainthood is still being evaluated, have long argued that he worked behind the scenes to help Jews, and that anti-Catholic enemies have sought to stain the institution by sullying the pontiff.
“A more open protest would not have saved a single Jew but killed even more,” Michael Hesemann, who considers Pius XII a champion of Jews, wrote in response to the evidence revealed by Mr. Kertzer, whom he called “heavily biased.”
Mr. Hesemann, who is also the author of a new book about the wartime pope based on the Vatican archives, argued that the Vatican, while following its tradition of neutrality, worked to hide Jews in convents and distribute fake baptism certificates.
Mr. Kertzer argues that the unearthed documents paint a more nuanced picture of Pius XII, showing him as neither the antisemitic monster often called “Hitler’s Pope” nor a hero. But the urge to protect Pius’s reputation, according to Mr. Kertzer, reflects a more general refusal by Italy — and apologists in the Vatican — to come to terms with their complicity in the Second World War, the Holocaust and the murder of Rome’s Jews.
On Oct. 16, 1943, Nazis rounded up more than a thousand of them throughout the city, including hundreds in the Jewish ghetto, now a tourist attraction where crowds feast on Jewish-style artichokes near a church where Jews were once forced to attend conversion sermons.
For two days the Germans held the Jews in a military college near the Vatican, checking to see who was baptized or had Catholic spouses.
“They didn’t want to offend the pope,” Mr. Kertzer said. His book shows that Pius XII’s top aides only interceded with the German ambassador to free “non-Aryan Catholics.” About 250 were released. More than a thousand were murdered in Auschwitz.
In a nearby street, Mr. Kertzer bent down by one of the brass cobblestones memorializing the victims. Above him loomed the Tempio Maggiore, the Great Synagogue of Rome.
“I can’t think of that synagogue,” Mr. Kertzer said, “without thinking of my father.”
When the U.S. Fifth Army reached Rome, Mr. Kertzer’s father, Lt. Morris Kertzer, a Canadian-born rabbi, was with them and officiated at the synagogue.
One U.S. soldier, a Jew from Rome who had emigrated to America when Mussolini introduced Italy’s racial laws, asked Rabbi Kertzer if he could make an announcement to see if his mother had survived the war. The rabbi positioned the soldier at his side, and when the services started, a cry broke out and the G.I.’s mother rushed up to embrace her son.
“That’s the one I remember the most of my father telling,” Mr. Kertzer said.
A year before Mr. Kertzer’s birth in 1948, his parents took in a teenage survivor of Auschwitz. When footage of Nazi soldiers appeared on television, Mr. Kertzer and his older sister, Ruth, would leap to switch the set off to protect their foster sister, Eva.
By then, his father had become the director of interreligious affairs for the American Jewish Committee, essentially to try to strip Christian churches of antisemitism. As part of the normalizing effort, a young Mr. Kertzer appeared on Jack Paar’s “Tonight Show,” singing prayers at the family’s Passover Seder.
At Brown University, his organizing against the Vietnam War nearly got him kicked out, and landed him in a jail cell with Norman Mailer. He stayed in school and became enamored with anthropology and with Susan Dana, a religion major from Maine.
To stay close to her, he went in 1969 to graduate school at Brandeis, where an anthropology professor suggested that his interest in politics and religion made Italy a rich field of study.
The result was a year of research in Bologna with Susan, now his wife, and his first book, “Comrades and Christians.” After earning his Ph.D., positions at Bowdoin and Brown followed, as did two children, a lifelong connection to Italy and a growing familiarity with Italian, and then by chance, Vatican, archives.
In the early 1990s, an Italian history professor told him about Edgardo Mortara, a 6-year-old child of Jewish parents in Bologna. In 1858, the church Inquisitor ordered the boy seized because a Christian servant girl had possibly, and secretly, had him baptized, and so he could not remain in a Jewish family.
The story represented what Mr. Kertzer called “a dual career shift,” toward writing for a general audience and about Jewish themes.
The result was his 1998 book, “The Kidnapping of Edgardo Mortara,” a National Book Award finalist in nonfiction. It caught the eye of his friend, the playwright Tony Kushner, who later gave it to Steven Spielberg, who told Mr. Kertzer he wanted to make it into a movie. Mark Rylance came on board to play Pius IX. Mr. Kushner wrote the screenplay. All they needed was a boy to play Edgardo.
“They auditioned 4,000 — not 3,900 — 4,000 6-to-8-year-old boys in four continents,” Mr. Kertzer said, adding, “Spielberg informs us that he’s not happy with any of the boys.”
The project stalled, but Mr. Kertzer didn’t. He emerged from the archives to publish “The Popes Against the Jews,” about the church’s role in the rise of modern antisemitism. In 2014, he published “The Pope and Mussolini,” examining Pius XI’s role in the rise of fascism and the antisemitic Racial Laws of 1938. It won the Pulitzer Prize.
Since then, Vatican archivists recognize and, sometimes, encourage him.
“Perhaps even they’re happy that some outsider is able to bring this to light because it’s awkward, perhaps, for some of them to do so,” he said.
After spending a recent morning in the archives, Mr. Kertzer emerged with a boyish grin. He had just discovered that even during the German occupation of Rome, Pope Pius XII was still primarily focused on the dangers of Communism. The pope’s top cardinals advised him “to create a Catholic Party. It’s the origins of the Christian Democrats party,” Mr. Kertzer said, referring to the force that dominated Italy for decades to come.
“I doubt anyone has seen it before,” he said. “Well, outside of the Holy Office.”
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Les forces aériennes chinoises ont harcelé un avion de patrouille maritime canadien près de la Corée du Nord
par Laurent Lagneau · 2 juin 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerLa semaine passée, les États-Unis ont soumis au Conseil de sécurité des Nations unies une nouvelle résolution visant à sanctionner encore plus sévèrement la Corée du Nord pour ces derniers tirs de missiles balistiques. Seulement, en raison de leur qualité de membres permanents, la Russie et la Chine y ont mis leur veto.
Cela étant, les sanctions imposées par les résolutions 2375 et 2397 n’ont nullement empêché Pyongyang de poursuivre ses activités nucléaires – un nouvel essai pourrait avoir lieu prochainement – et le développement de son arsenal de missiles balistiques…
Pourtant, en janvier 2018, et afin de documenter les violations de ces sanctions, l’ONU a mis en place l’UNSC ECC [United Nations Security Council Enforcement Coordination Cell], une structure chargée de surveiller les trafics illicites en haute mer, dans les environs de la péninsule coréenne. La Marine nationale y engage ponctuellement des moyens, dans le cadre de l’opération « AETO ».
Le Canada participe également à cette mission de surveillance, via l’opération « NEON », laquelle mobilise généralement une frégate et/ou un avion de patrouille maritime CP-140 Aurora, celui-ci étant basé à Kadena [Japon] durant son engagement.
Or, les missions de l’UNSC ECC ne plaise apparemment à tout le monde… Ainsi, ce 2 juin, et alors qu’un CP-140 Aurora de l’Aviation royale canadienne [ARC] vient d’achever une mission d’un mois au titre de l’opération NEON, Ottawa a dénoncé l’attitude d’avions de combat chinois à son égard.
« Les Forces armées canadiennes peuvent confirmer qu’à plusieurs reprises au cours de cette plus récente itération de l’opération NEON, des interactions se sont produites entre nos aéronefs de patrouille à long rayon d’action CP-140 Aurora de l’Aviation royale canadienne et des aéronefs de la Force aérienne de l’Armée populaire de libération [PLAAF] », a en effet indiqué le ministère canadien de la Défense.
« Lors de ces interactions, les avions de la PLAAF n’ont pas respecté les normes internationales de sécurité aérienne », a-t-il ajouté, avant de dénoncer un comportement « non professionnel » de la part des pilotes chinois.
« Dans certains cas, l’équipage de l’ARC s’est senti suffisamment à risque qu’il a dû modifier rapidement sa propre trajectoire de vol afin d’augmenter l’espacement et d’éviter une collision potentielle avec l’aéronef intercepteur », explique le ministère canadien, précisant que de tels incidents se sont produits dans l’espace aérien international.
Dans le détail, « plusieurs avions de la PLAAF », dont le type n’a pas été précisé par Ottawa, se seraient approchés suffisamment du CP-140 Aurora pour tenter de le « détourner de sa trajectoire de vol ».
Selon la chaîne canadienne Global News, qui cite des sources au fait de ces incidents, les avions de combat chinois auraient « fréquemment volé à des distances de 6 à 30 mètres de l’avion de patrouille maritime de l’ARC. Ce qui, au regard de la vitesse élevée de ces appareils ne peut qu’accroître le risque de collision…
« La principale préoccupation des Forces armées canadiennes est la sécurité de notre équipage et l’importance que les aéronefs de la PLAAF maintiennent une distance professionnelle par rapport aux aéronefs des FAC volant dans le cadre d’une mission sanctionnée par l’ONU se déroulant dans l’espace aérien international », a souligné le ministère de la Défense, regrettant par ailleurs que de « telles interactions » sont « préoccupantes et de plus en plus fréquentes ».
En novembre dernier, le chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM], l’amiral Pierre Vandier, avait affirmé que, durant son récent engagement dans l’opération AETO, un Falcon 200 de la Flottille 25 avait été « régulièrement intercepté par des avions de chasse SU30 MKK chinois […] alertés par une frégate de défense anti-aérienne positionnée au sud de la Corée du Nord ». Mais il n’avait pas fait état d’interactions « dangereuses », comme vient de le faire le ministère canadien de la Défense.
Les forces aériennes chinoises ont harcelé un avion de patrouille maritime canadien près de la Corée du Nord
par Laurent Lagneau · 2 juin 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerLa semaine passée, les États-Unis ont soumis au Conseil de sécurité des Nations unies une nouvelle résolution visant à sanctionner encore plus sévèrement la Corée du Nord pour ces derniers tirs de missiles balistiques. Seulement, en raison de leur qualité de membres permanents, la Russie et la Chine y ont mis leur veto.
Cela étant, les sanctions imposées par les résolutions 2375 et 2397 n’ont nullement empêché Pyongyang de poursuivre ses activités nucléaires – un nouvel essai pourrait avoir lieu prochainement – et le développement de son arsenal de missiles balistiques…
Pourtant, en janvier 2018, et afin de documenter les violations de ces sanctions, l’ONU a mis en place l’UNSC ECC [United Nations Security Council Enforcement Coordination Cell], une structure chargée de surveiller les trafics illicites en haute mer, dans les environs de la péninsule coréenne. La Marine nationale y engage ponctuellement des moyens, dans le cadre de l’opération « AETO ».
Le Canada participe également à cette mission de surveillance, via l’opération « NEON », laquelle mobilise généralement une frégate et/ou un avion de patrouille maritime CP-140 Aurora, celui-ci étant basé à Kadena [Japon] durant son engagement.
Or, les missions de l’UNSC ECC ne plaise apparemment à tout le monde… Ainsi, ce 2 juin, et alors qu’un CP-140 Aurora de l’Aviation royale canadienne [ARC] vient d’achever une mission d’un mois au titre de l’opération NEON, Ottawa a dénoncé l’attitude d’avions de combat chinois à son égard.
« Les Forces armées canadiennes peuvent confirmer qu’à plusieurs reprises au cours de cette plus récente itération de l’opération NEON, des interactions se sont produites entre nos aéronefs de patrouille à long rayon d’action CP-140 Aurora de l’Aviation royale canadienne et des aéronefs de la Force aérienne de l’Armée populaire de libération [PLAAF] », a en effet indiqué le ministère canadien de la Défense.
« Lors de ces interactions, les avions de la PLAAF n’ont pas respecté les normes internationales de sécurité aérienne », a-t-il ajouté, avant de dénoncer un comportement « non professionnel » de la part des pilotes chinois.
« Dans certains cas, l’équipage de l’ARC s’est senti suffisamment à risque qu’il a dû modifier rapidement sa propre trajectoire de vol afin d’augmenter l’espacement et d’éviter une collision potentielle avec l’aéronef intercepteur », explique le ministère canadien, précisant que de tels incidents se sont produits dans l’espace aérien international.
Dans le détail, « plusieurs avions de la PLAAF », dont le type n’a pas été précisé par Ottawa, se seraient approchés suffisamment du CP-140 Aurora pour tenter de le « détourner de sa trajectoire de vol ».
Selon la chaîne canadienne Global News, qui cite des sources au fait de ces incidents, les avions de combat chinois auraient « fréquemment volé à des distances de 6 à 30 mètres de l’avion de patrouille maritime de l’ARC. Ce qui, au regard de la vitesse élevée de ces appareils ne peut qu’accroître le risque de collision…
« La principale préoccupation des Forces armées canadiennes est la sécurité de notre équipage et l’importance que les aéronefs de la PLAAF maintiennent une distance professionnelle par rapport aux aéronefs des FAC volant dans le cadre d’une mission sanctionnée par l’ONU se déroulant dans l’espace aérien international », a souligné le ministère de la Défense, regrettant par ailleurs que de « telles interactions » sont « préoccupantes et de plus en plus fréquentes ».
En novembre dernier, le chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM], l’amiral Pierre Vandier, avait affirmé que, durant son récent engagement dans l’opération AETO, un Falcon 200 de la Flottille 25 avait été « régulièrement intercepté par des avions de chasse SU30 MKK chinois […] alertés par une frégate de défense anti-aérienne positionnée au sud de la Corée du Nord ». Mais il n’avait pas fait état d’interactions « dangereuses », comme vient de le faire le ministère canadien de la Défense.
PartagezTweetezPartagezEnregistrerLa semaine passée, les États-Unis ont soumis au Conseil de sécurité des Nations unies une nouvelle résolution visant à sanctionner encore plus sévèrement la Corée du Nord pour ces derniers tirs de missiles balistiques. Seulement, en raison de leur qualité de membres permanents, la Russie et la Chine y ont mis leur veto.
Cela étant, les sanctions imposées par les résolutions 2375 et 2397 n’ont nullement empêché Pyongyang de poursuivre ses activités nucléaires – un nouvel essai pourrait avoir lieu prochainement – et le développement de son arsenal de missiles balistiques…
Pourtant, en janvier 2018, et afin de documenter les violations de ces sanctions, l’ONU a mis en place l’UNSC ECC [United Nations Security Council Enforcement Coordination Cell], une structure chargée de surveiller les trafics illicites en haute mer, dans les environs de la péninsule coréenne. La Marine nationale y engage ponctuellement des moyens, dans le cadre de l’opération « AETO ».
Le Canada participe également à cette mission de surveillance, via l’opération « NEON », laquelle mobilise généralement une frégate et/ou un avion de patrouille maritime CP-140 Aurora, celui-ci étant basé à Kadena [Japon] durant son engagement.
Or, les missions de l’UNSC ECC ne plaise apparemment à tout le monde… Ainsi, ce 2 juin, et alors qu’un CP-140 Aurora de l’Aviation royale canadienne [ARC] vient d’achever une mission d’un mois au titre de l’opération NEON, Ottawa a dénoncé l’attitude d’avions de combat chinois à son égard.
« Les Forces armées canadiennes peuvent confirmer qu’à plusieurs reprises au cours de cette plus récente itération de l’opération NEON, des interactions se sont produites entre nos aéronefs de patrouille à long rayon d’action CP-140 Aurora de l’Aviation royale canadienne et des aéronefs de la Force aérienne de l’Armée populaire de libération [PLAAF] », a en effet indiqué le ministère canadien de la Défense.
« Lors de ces interactions, les avions de la PLAAF n’ont pas respecté les normes internationales de sécurité aérienne », a-t-il ajouté, avant de dénoncer un comportement « non professionnel » de la part des pilotes chinois.
« Dans certains cas, l’équipage de l’ARC s’est senti suffisamment à risque qu’il a dû modifier rapidement sa propre trajectoire de vol afin d’augmenter l’espacement et d’éviter une collision potentielle avec l’aéronef intercepteur », explique le ministère canadien, précisant que de tels incidents se sont produits dans l’espace aérien international.
Dans le détail, « plusieurs avions de la PLAAF », dont le type n’a pas été précisé par Ottawa, se seraient approchés suffisamment du CP-140 Aurora pour tenter de le « détourner de sa trajectoire de vol ».
Selon la chaîne canadienne Global News, qui cite des sources au fait de ces incidents, les avions de combat chinois auraient « fréquemment volé à des distances de 6 à 30 mètres de l’avion de patrouille maritime de l’ARC. Ce qui, au regard de la vitesse élevée de ces appareils ne peut qu’accroître le risque de collision…
« La principale préoccupation des Forces armées canadiennes est la sécurité de notre équipage et l’importance que les aéronefs de la PLAAF maintiennent une distance professionnelle par rapport aux aéronefs des FAC volant dans le cadre d’une mission sanctionnée par l’ONU se déroulant dans l’espace aérien international », a souligné le ministère de la Défense, regrettant par ailleurs que de « telles interactions » sont « préoccupantes et de plus en plus fréquentes ».
En novembre dernier, le chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM], l’amiral Pierre Vandier, avait affirmé que, durant son récent engagement dans l’opération AETO, un Falcon 200 de la Flottille 25 avait été « régulièrement intercepté par des avions de chasse SU30 MKK chinois […] alertés par une frégate de défense anti-aérienne positionnée au sud de la Corée du Nord ». Mais il n’avait pas fait état d’interactions « dangereuses », comme vient de le faire le ministère canadien de la Défense.
PartagezTweetezPartagezEnregistrerPartagezPartagezTweetezTweetezPartagezPartagezEnregistrerEnregistrerLa semaine passée, les États-Unis ont soumis au Conseil de sécurité des Nations unies une nouvelle résolution visant à sanctionner encore plus sévèrement la Corée du Nord pour ces derniers tirs de missiles balistiques. Seulement, en raison de leur qualité de membres permanents, la Russie et la Chine y ont mis leur veto.
Cela étant, les sanctions imposées par les résolutions 2375 et 2397 n’ont nullement empêché Pyongyang de poursuivre ses activités nucléaires – un nouvel essai pourrait avoir lieu prochainement – et le développement de son arsenal de missiles balistiques…
Pourtant, en janvier 2018, et afin de documenter les violations de ces sanctions, l’ONU a mis en place l’UNSC ECC [United Nations Security Council Enforcement Coordination Cell], une structure chargée de surveiller les trafics illicites en haute mer, dans les environs de la péninsule coréenne. La Marine nationale y engage ponctuellement des moyens, dans le cadre de l’opération « AETO ».
Le Canada participe également à cette mission de surveillance, via l’opération « NEON », laquelle mobilise généralement une frégate et/ou un avion de patrouille maritime CP-140 Aurora, celui-ci étant basé à Kadena [Japon] durant son engagement.
Or, les missions de l’UNSC ECC ne plaise apparemment à tout le monde… Ainsi, ce 2 juin, et alors qu’un CP-140 Aurora de l’Aviation royale canadienne [ARC] vient d’achever une mission d’un mois au titre de l’opération NEON, Ottawa a dénoncé l’attitude d’avions de combat chinois à son égard.
« Les Forces armées canadiennes peuvent confirmer qu’à plusieurs reprises au cours de cette plus récente itération de l’opération NEON, des interactions se sont produites entre nos aéronefs de patrouille à long rayon d’action CP-140 Aurora de l’Aviation royale canadienne et des aéronefs de la Force aérienne de l’Armée populaire de libération [PLAAF] », a en effet indiqué le ministère canadien de la Défense.
« Lors de ces interactions, les avions de la PLAAF n’ont pas respecté les normes internationales de sécurité aérienne », a-t-il ajouté, avant de dénoncer un comportement « non professionnel » de la part des pilotes chinois.
« Dans certains cas, l’équipage de l’ARC s’est senti suffisamment à risque qu’il a dû modifier rapidement sa propre trajectoire de vol afin d’augmenter l’espacement et d’éviter une collision potentielle avec l’aéronef intercepteur », explique le ministère canadien, précisant que de tels incidents se sont produits dans l’espace aérien international.
Dans le détail, « plusieurs avions de la PLAAF », dont le type n’a pas été précisé par Ottawa, se seraient approchés suffisamment du CP-140 Aurora pour tenter de le « détourner de sa trajectoire de vol ».
Selon la chaîne canadienne Global News, qui cite des sources au fait de ces incidents, les avions de combat chinois auraient « fréquemment volé à des distances de 6 à 30 mètres de l’avion de patrouille maritime de l’ARC. Ce qui, au regard de la vitesse élevée de ces appareils ne peut qu’accroître le risque de collision…
Global News« La principale préoccupation des Forces armées canadiennes est la sécurité de notre équipage et l’importance que les aéronefs de la PLAAF maintiennent une distance professionnelle par rapport aux aéronefs des FAC volant dans le cadre d’une mission sanctionnée par l’ONU se déroulant dans l’espace aérien international », a souligné le ministère de la Défense, regrettant par ailleurs que de « telles interactions » sont « préoccupantes et de plus en plus fréquentes ».
En novembre dernier, le chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM], l’amiral Pierre Vandier, avait affirmé que, durant son récent engagement dans l’opération AETO, un Falcon 200 de la Flottille 25 avait été « régulièrement intercepté par des avions de chasse SU30 MKK chinois […] alertés par une frégate de défense anti-aérienne positionnée au sud de la Corée du Nord ». Mais il n’avait pas fait état d’interactions « dangereuses », comme vient de le faire le ministère canadien de la Défense.
Valeurs Actuelles
Les appels téléphoniques d’Emmanuel Macron moqués par la télévision russe
Dans un entretien accordé à la presse régionale, le 4 juin dernier, Emmanuel Macron a déclaré qu’« il ne faut pas humilier la Russie pour que le jour où les combats cesseront, nous puissions bâtir un chemin de sortie par les voies diplomatiques ». Des déclarations qui ne sont pas passées du côté de la télévision russe.
En effet, des présentateurs de la chaine d’État Russie-1 ont critiqué l’attitude du président français lors de ses nombreux appels au chef d’Etat russe, relaie BFMTV, mardi 7 juin. « J’ai lu récemment que le président français Emmanuel Macron a compté combien de temps il a passé au téléphone avec Vladimir Poutine. Avant chaque appel, il se fait prendre en photo où on le voit tant souffrir que je me fais du souci pour lui », a indiqué Henry Sardaryan, analyste politique, sur le plateau de la chaîne russe.
« La ‘Macronite’ »
Les photos publiées par l’Elysée tranchent souvent avec la teneur des discussions entre les deux chefs d’État. La mise en scène des images est régulièrement détournée sur les réseaux sociaux par des internautes. « À chaque fois, il se tient la tête ou le cœur [ou] prend des calmants. Je ne sais pas ce qu’il lui arrive. Chaque coup de fil est un test difficile pour lui », a ajouté l’intervenant de la chaîne russe.
Le présentateur de la chaîne a également eu un mot pour le président français. Vladimir Solovyov a raillé les appels restés sans réponse de Macron au président russe. « Macron a appelé très souvent. Heureusement, Poutine n’a pas toujours décroché. Alors, Macron prend des médicaments, se demandant si Poutine va décrocher », a-t-il lâché. Il existe même une nouvelle expression en Russie sur le résident de l’Élysée : « la ‘Macronite’ ». Sa signification ? « Appeler souvent, pour rien », a moqué le présentateur favori de Vladimir Poutine.
France24 - Monde
Vendre dans le nouveau monde du travail
proposé et financé par
Publié le : 23/05/2022 - 10:52
Business Reporter
Suite à la pandémie, de nombreuses personnes souhaitent changer d'emploi, cela représente une véritable opportunité pour les professionnels des ventes.
La pandémie a sans aucun doute donné aux gens des fourmis dans les jambes. Ils n'ont pas seulement une envie de loisirs et de voyage, mais ils sont de plus en plus désireux de découvrir de nouvelles choses au travail. Et cela se traduit par un sursaut du nombre de transitions d'emploi.
Les données de LinkedIn montrent qu'il y a eu une augmentation de 19 % du nombre d'acheteurs B2B qui ont changé d'emploi dans la région EMEA entre octobre et décembre de l'année dernière. Avant la pandémie, un acheteur B2B conservait son emploi pendant plus de neuf ans en moyenne. Au plus fort de la pandémie, les changements d'emploi sont pratiquement passés à zéro.
Cependant, à mesure que le monde tire un trait sur ce qui est, espérons‑le, le pire de la crise, le turnover des employés atteint des niveaux sans précédent. On appelle ce phénomène le « Great Reshuffle », et il représente à la fois un défi et une opportunité pour les professionnels de la vente.
Ryan Roslansky, PDG, Linkedln.
La conséquence directe de la pandémie dans le monde du travail est la demande accumulée de gens qui cherchent de nouveaux emplois et déménagent à un rythme record. Cela peut poser des difficultés aux professionnels de la vente. Les objectifs de vente changent beaucoup plus souvent. Il n’est pas surprenant qu’un récent sondage de Linkedln ait révélé que quatre vendeurs sur cinq ont perdu une opportunité ou perdu du temps parce qu’une personne qui travaillait sur le compte en question était partie.
Sécurisation des comptes avec le multithreading
Mais si avoir à faire face à l'évolution des perspectives de vente peut être difficile, ce n'est pas un problème sans solution. La solution est le « multithreading ».
Le multithreading consiste à établir des relations de confiance avec plusieurs personnes qui ont une influence sur les achats effectués sur un compte. Cela fait partie des bonnes pratiques, comme le prouve la recherche de Linkedln Sales Navigator : les vendeurs qui sont connectés sur Linkedln à au moins quatre personnes sur un compte donné sont 16 pour cent plus susceptibles de conclure un accord avec cette entreprise, comparé aux vendeurs qui ont moins de quatre connexions.
Cela signifie que si vous pouvez établir des relations avec plusieurs personnes au sein d'une organisation, vous êtes plus susceptible de conclure un accord. C'est évident : si vous n'avez qu'un seul contact et que celui-ci s'en va, vous devrez tout recommencer et établir de nouveaux liens.
Pour éviter cela, vous devez vous montrer proactif. Faites un inventaire des personnes qui ont une influence sur les achats dans votre compte. Prenez le temps de comprendre qui sont ces personnes : prenez le temps d'apprendre à les connaître, d'évaluer leurs rôles et leurs besoins et de voir comment elles interagissent avec leurs collègues. Ensuite, faites de votre mieux pour nouer des relations multiples au sein de ce réseau.
Pour commencer, demandez à quelqu'un de votre réseau de vous faire une chaleureuse introduction auprès de ses collègues. Vous pouvez également vous présenter vous-même, peut-être en posant une question qui montre votre connaissance de leur secteur d'activité.
Le multithreading demande du temps et des efforts. Mais c’est beaucoup plus facile que de repartir de zéro sur un compte. Établissez de multiples relations au sein de vos comptes clés et vos opportunités de vente deviendront plus sûres, et pourraient même prendre de l’ampleur à mesure que les différentes exigences de vos différents contacts entrent en jeu.
L'opportunité offerte par les contacts qui changent de société
Le multithreading est un excellent moyen de protéger vos comptes lorsque des contacts importants s'en vont. Mais il existe également une épingle du jeu à tirer de ces changements. Si un employé clé quitte sa société, cela vous offre une porte d'entrée au sein de cette entreprise.
Cette opportunité ne concerne pas seulement les personnes que vous connaissez déjà. Toute personne qui commence un nouvel emploi est susceptible d'être plus ouverte à de nouveaux contacts, le temps qu'elle s'adapte à son nouvel environnement. Par exemple, les taux d'acceptation des lnMails Linkedln sont beaucoup plus élevés parmi les professionnels qui ont récemment commencé un nouvel emploi.
C'est particulièrement important lorsqu'un nouveau leader prend en charge une équipe. Bien souvent, ils souhaitent changer un peu les choses, et cela se traduit généralement par un investissement dans de nouveaux outils et services. C'est le moment idéal pour présenter une opportunité d'achat.
Donc, lorsque vous remarquez un nouvel employé dans un compte prioritaire, contactez-le pour le féliciter. Ensuite, apprenez à le connaître et à comprendre quels sont leurs défis et leurs objectifs, afin de savoir comment vous pourriez lui apporter une valeur ajoutée.
Pour profiter au mieux de cette opportunité, vous devrez tenir à jour une liste de contacts. Il est important de surveiller quand vos acheteurs actuels changent de rôle ou si un nouvel acheteur rejoint un compte clé. Vous devrez également identifier chaque personne qui a une raison d'acheter vos produits et établir des relations avec le plus grand nombre possible. Il est très utile de garder une liste de vos anciens acheteurs qui travaillent dorénavant dans d'autres entreprises. Toutes ces activités importantes peuvent être automatisées, par exemple en utilisant l'outil Sales Navigator de Linkedln.
S’adapter au « great reshuffle »
Il n'y a pas moyen d'éviter tous ces changements. Mais les vendeurs qui savent s'adapter verront cela comme une opportunité et en profiteront pour créer de nouveaux liens et élargir leur réseau, ce qui facilitera leur succès. Vos acheteurs vont changer. Et cela signifie que la façon dont vous abordez vos comptes cibles devra également changer. Il est crucial d'avoir la bonne information, mais aussi le bon état d'esprit pour utiliser cette information à bon escient.
« Cette tendance n'est pas propre à la vente, mais bon nombre de ses implications le sont », explique Liam Halpin de Linkedln. « Dans notre profession, tout dépend des relations - et les relations dépendent de la continuité. Nous ne pouvons pas accepter que les cycles de vente stagnent et que les clients s'en aillent parce que cette continuité est constamment interrompue. Il est donc essentiel pour nous de développer des structures et des méthodologies de vente qui peuvent continuer à fonctionner dans un monde en mouvement. »
Donc, acceptez le changement. Mais assurez-vous que vous et vos équipes de vente disposez des outils nécessaires pour tirer votre épingle du jeu.
En savoir plus sur Linkedln Sales Solutions ici
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Boson W, matière noire : les nouveaux défis du LHC, plus puissant accélérateur de particules au monde
ActuAprès trois années de travaux, le Grand Collisionneur de hadrons (LHC), enfoui 100 mètres sous terre près de Genève, reprend du service. Les scientifiques partent en quête d’une nouvelle physique. Objectifs : percer les secrets de la matière et valider – ou pas – les limites des théories actuelles.
Anna MussoEnfoui 100 mètres sous terre près de Genève, le monstre s’est réveillé. Le plus grand et plus puissant accélérateur de particules au monde, le Grand Collisionneur de hadrons (LHC) géré par le Cern, l’Organisation européenne pour la recherche nucléaire, a redémarré avec succès fin avril. Depuis trois ans, scientifiques et ingénieurs s’employaient à perfectionner ce géant technologique afin d’en augmenter sa puissance et sa précision de détection. Le LHC nouvelle version est désormais opérationnel, laissant espérer de nouvelles découvertes et même, envisagent certains, une nouvelle physique.
Le 22 avril, le LHC a repris progressivement son activité
Cet anneau de 27 kilomètres de circonférence, formé de milliers d’aimants supraconducteurs, relève de l’exploit technoscientique. À l’intérieur de l’accélérateur, deux faisceaux de particules circulent en sens opposé, à des énergies très élevées et à une vitesse proche de celle de la lumière, avant d’entrer en collision l’un avec l’autre. Ce sont des protons (particules du noyau de l’atome) qui se heurtent frontalement à des vitesses colossales pour faire apparaître les composants élémentaires de notre monde. Avec pour objectif ultime de percer les secrets de la matière.
Depuis son redémarrage, le 22 avril dernier, le LHC a repris progressivement son activité : un petit nombre de protons a circulé en sens opposé le long de l’immense tunnel circulaire à un taux de collision faible mais qui va monter en puissance. « Les collisions de haute intensité et de haute énergie se produiront dans quelques mois », précise Rhodri Jones, chef de département faisceaux du Cern. Au fur et à mesure que la machine se remet en route, les équipes vont augmenter l’intensité des faisceaux de protons pour réaliser des collisions d’une énergie record.
12 000 scientifiques associés aux travaux du LHC
« Les travaux ont également permis d’améliorer la précision des quatre détecteurs du LHC », précise Roberto Salerno, chercheur au CNRS, associé au Cern, professeur à l’École polytechnique. « Cela nous permettra d’atteindre davantage de collisions de particules et ainsi de collecter une masse de données bien plus grande. » Les quelque 12 000 scientifiques associés aux travaux du LHC pourraient alors « étudier le boson de Higgs dans les moindres détails, se réjouit le physicien . Il nous reste à définir avec précision toutes ses propriétés et ses liens avec les autres particules, mais également à découvrir comment il acquiert sa propre masse ».
L’une des plus grandes lacunes du modèle standard est de ne pouvoir expliquer la matière noire, une masse invisible et théorique constituant l’Univers, ainsi que l’énergie noire qu’elle produit, censée expliquer l’accélération de l’expansion de l’Univers. Roberto Salerno
Lancées en 2008, les expériences du collisionneur ont permis, en 2012, d’établir la preuve de l’existence du boson de Higgs. Cette particule unique en son genre, surnommée « particule de Dieu », confère leur masse à toutes les autres particules et constitue ainsi l’une des clefs de voûte du modèle standard de la physique des particules. Une théorie, formulée dans les années 1960, qui permet d’expliquer tous les phénomènes observables à l’échelle de l’infiniment petit, conformément à la mécanique quantique. Elle s’applique à toutes les particules connues, ainsi qu’aux trois interactions agissant à cette échelle : électromagnétique, forte et faible. Mais quid de la gravitation, qui, elle, relève de l’infiniment grand, donc de la relativité générale d’Einstein ?
D’ici au prochain arrêt du LHC, programmé en 2026-2028, les physiciens espèrent avancer dans la recherche de ce phénomène gravitationnel et tester le modèle standard, récemment ébranlé par plusieurs expériences. Ainsi du boson W, découvert en 1983, dont la masse s’est avérée, lors d’une toute récente expérience, beaucoup plus lourde que prévu jusqu’ici par la théorie. « Toutes ces anomalies pourraient s’expliquer par une force nouvelle » qui viendrait s’ajouter aux quatre forces fondamentales régissant l’Univers (forte, faible, électromagnétique et gravitationnelle), explique le physicien Harry Cliff, de l’université de Cambridge.
Revoir la théorie d’Einstein
Mais l’un des grands défis pour le LHC serait de mettre au jour une particule hypothétique constituant une forme invisible de matière appelée « matière noire », insensible à la force électromagnétique. Si on ne parvenait pas à la détecter, il faudrait alors revoir la théorie d’Einstein. « L’une des plus grandes lacunes du modèle standard est de ne pouvoir expliquer la matière noire, une masse invisible et théorique constituant l’Univers, ainsi que l’énergie noire qu’elle produit, censée expliquer l’accélération de l’expansion de l’Univers », nous explique Roberto Salerno. Composant plus d’un quart de l’Univers, la matière noire reste l’un de plus grands mystères de la physique. Selon Rende Steerenberg, responsable des opérations au Cern, les travaux réalisés sur le LHC devraient « considérablement augmenter la probabilité de nouvelles découvertes dans ce domaine ».
Pour y parvenir, les chercheurs peuvent essayer de produire de la matière noire en réalisant des collisions de protons contre protons. « Mais comme, par définition, cette matière noire n’est pas observable, il nous faudrait la coupler avec d’autres particules afin de déduire son existence par les déviations sur les résultats prévus qu’elle engendre », explique Roberto Salerno . Une autre méthode consisterait à la découvrir grâce à la désintégration de particules connues, comme le boson de Higgs. Alors, un pont pourrait enfin relier la physique de l’infiniment petit à celle de l’infiniment grand.
Encore plus puissant, le collisionneur du futur est déjà dans les tuyaux Un géant, par sa taille et sa puissance, le Futur collisionneur circulaire (FCC) pourrait prendre la relève du LHC à partir de 2040. Les scientifiques et les responsables du CERN planchent sur ce colossal projet depuis 2019. Il s’agirait d’un collisionneur en forme d’anneau, trois fois plus grand et beaucoup plus puissant que le LHC, capable d’atteindre des énergies de collision supérieures à 100 TeV (milliers de milliards d’électronvolts), contre les 14 TeV maximum de l’actuel accélérateur de particules ! « La mission du FCC sera de repousser les frontières de l’énergie et de l’intensité des collisionneurs de particules, dans la perspective de la recherche d’une nouvelle physique », annonce le CERN. Une gigantesque et complexe structure pour explorer des champs de la physique encore inconnus aujourd’hui. Son coût est estimé à une vingtaine de milliards d’euros, mais cet investissement est indispensable aux avancées de notre connaissance du monde.
cernboson de higgssciences New York Times - World
Free Ambulances in Mogadishu, Thanks to This Determined Dentist
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Dismayed that victims of the incessant violence in Somalia’s capital were being rolled to hospitals on wooden carts and in wheelbarrows, a dentist decided to do something about it.
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By Abdi Latif Dahir
MOGADISHU, Somalia — On the way to and from his dental clinic every day, Dr. Abdulkadir Abdirahman Adan was appalled by an all-too-common sight: severely injured and dead Somalis being transported to hospitals in wooden hand carts or wheelbarrows.
This was in 2006 in Somalia’s capital, Mogadishu, when government troops, bolstered by Ethiopian forces, were engaged in a brutal war with Islamist fighters that saw thousands of people killed and many more mutilated in the violence.
Dr. Adan, who had just returned to the city from studying abroad and had opened his dental practice in the city’s largest open air market, felt powerless to end the bloodshed. But he thought he could do something to help still-living victims get treatment faster and make sure the dead were handled with dignity.
“I asked myself, ‘How can I help my people?’” Dr. Adan said recently in an interview at his office.
His first step was modest: He rented a minibus, painted blue and white in the color of Somalia’s flag, and paid its owners a few dollars a day to carry the injured to safety. People would call Dr. Adan or the bus owners on their cellphones to direct them to those in need of aid.
But this approach could help only a handful of victims each day, and the city’s violence was only intensifying.
“I thought the situation would get better, but it kept getting worse,” he said.
So within months, Dr. Adan poured all his savings — about $2,400 — into buying a van, with some additional funding coming from a campaign he ran urging university students to donate $1 to save a life.
And so began Aamin Ambulance: the first and still the only free ambulance service operating in the capital of over three million people.
Sixteen years later, Aamin Ambulance — “Aamin” means “trust” in Somali — now has a fleet of 22 ambulances and a team of 48 drivers, nurses, paramedics, radio operators and security officers.
“Anyone who is in need of an ambulance, 24/7, we are here,” said Dr. Adan, 48. “And it is free.”
Since Aamin Ambulance was founded, there have been few periods of extended peace in Mogadishu, with Al Shabab, the Somali terrorist group affiliated with Al Qaeda, continuing to carry out frequent attacks. While its deadliest came in 2017 — a double truck bombing that killed 587 people — the group remains a constant threat. Just this week, President Biden authorized the deployment of hundreds of U.S. troops to the country on a counterterrorism mission.
The Aamin Ambulance workers are often among the first to arrive at the scene of an attack, often just minutes after a bomb blast.
“We almost always reach before the police come,” Dr. Adan said.
This has meant that Dr. Adan and his team are often the first call for journalists looking to verify the number of casualties and to help fact-check what transpired at the scene of the attack.
But this speed also puts the team at risk: The Shabab will sometimes detonate a second bomb in the area of an attack, specifically meant to target those arriving to help.
Abdulkadir Abdullahi, a nurse with Aamin, has experienced this type of explosion while evacuating casualties, with the windows of the ambulance he was in once shattering from a blast as he prepared to leave a scene. “Just when you think it is safe, it turns out that it isn’t,” Mr. Abdullahi said.
Responding to terrorist attacks is hardly the service’s only mission. It also transports sick children, mothers in labor, accident victims and anyone else in need of urgent care. Through its 999 hotline, the team fields a minimum of three dozen calls a day.
It also engages in public health campaigns, including educating people about Covid-19 and providing first-aid training.
Despite recent progress on some fronts, the health sector remains weak in Somalia. There are few public hospitals, and receiving treatment at private facilities is expensive and out of reach for many.
The coronavirus pandemic underscored how vulnerable Somalia’s health infrastructure is, with medical workers facing long working hours and lacking protective gear.
Mogadishu is particularly vulnerable to infectious diseases, with many residents living in cramped settlements with unsanitary conditions. Tens of thousands of displaced people, many of them with unvaccinated and malnourished children, continue to flock to the city, presenting a growing health challenge for the authorities, who must depend on private groups to deliver the services the government can’t.
“This is why the work that Aamin Ambulance does is indispensable,” said Mohamed Adow, the director of health at the Benadir Regional Administration, which oversees Mogadishu. “We need more of them.”
Dr. Adan is not alone in his civic engagement. His work is among many citizen-led initiatives that have sprung up across Somalia since its central government disintegrated in 1991.
For decades, this Horn of Africa nation has been caught between factional wars and terrorism, with successive weak governments unable to fully secure the country or provide key services. But through it all, Somalis have cobbled together some basic services: building schools and universities, establishing thriving telecommunication and banking services, collecting garbage, building streets and even rehabilitating child soldiers.
“People were the ones who made their own development, their own progress,” Dr. Adan said.
While Dr. Adan and his team have been exposed to the grisly aftermath of many attacks, the twin truck blasts on Oct. 14, 2017, at a busy intersection in Mogadishu still stand out, with nearly 600 killed and 316 injured.
“It was something that is not good to remember,” Dr. Adan said.
On that afternoon, he was about five minutes away from the bombing and immediately rushed there to meet his team. “Lots of people were crying, dying, bleeding,” he remembered. “It was highly disastrous. It is still like a nightmare in our mind.”
But the horrific attack brought much-needed recognition of the ambulance service, among both Somalis and international donors.
Nimo Mohamed was one of the many Somalis who rushed to the scene of the explosion that day to help. What she saw — burned body parts, mangled vehicles, collapsed buildings — shocked her, but also made her determined to do what she could to improve life in the capital.
She soon volunteered with Aamin and pursued a degree in nursing and midwifery.
“Our people need help,” said Ms. Mohamed, now a nurse and trained ambulance driver with Aamin.
In the days after the attack, a crowdfunding campaign for Aamin drew contributions from the Somali supermodel Iman and the British rock band Coldplay. Abdi Addow, a Somali-Swede, said he helped launch the campaign because he was both moved and surprised that Aamin provided such a public service for free.
In Somalia, he said, “Everyone is focused on his own benefit, of making profit out of the poverty and the chaotic systems.” But with Aamin Ambulance, he added, “They are the ones that always have the courage to help other people.”
Dr. Adan said he picked up the spirit of volunteerism and generosity to others from his grandfather, a religious scholar. Dr. Adan’s father taught the Quran and other religious subjects, and his mother ran a small shop.
Years after finishing high school in the capital, he left Somalia at the turn of the century to study dentistry at Peshawar Medical College in Pakistan. While there, he said, he was inspired by the example of Abdul Sattar Edhi, who had begun Pakistan’s largest ambulance service.
Dr. Adan’s work has not brought him the universal good will of the country’s authorities, with some questioning if the speed with which his team arrives at attack scenes means they were tipped off in advance. Other officials have expressed suspicions about how he’s able to afford running the service.
Dr. Adan dismissed the idea of getting any early attack warnings and said he funds the ambulances through income from his own dental practice, along with support from local companies, the United Nations and other nongovernmental organizations.
Aamin’s workers face harassment and even beatings by security forces, who regularly deny them access to pass roadblocks when carrying injured people.
“Security forces put a gun in your mouth and threaten you,” said Ali Mohamed, an ambulance driver with Aamin for 14 years. In its decade and a half of operation, three Aamin staff members have died on the job as a result of gunshots or accidents.
So far, the service has not received any threats from the Shabab, Dr. Adan said.
His future ambitions are to offer a free hospice and mortuary service in Mogadishu and to expand the ambulance service beyond the capital, eventually catering to the entire country.
“Somalia and Somalis deserve better,” he said.
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Valeurs Actuelles
Nigeria : au moins 21 morts dans une attaque contre une église catholique
La célébration de la Pentecôte a tourné au massacre. Des hommes armés ont fait irruption près de l’Église Saint-Francis à Owo, dans l’État d’Ondo, au sud-ouest du Nigeria, dimanche 5 juin, rapporte La Croix. « De la dynamite a explosé dans l’église (…), les assaillants ne sont même pas entrés dans l’église, ils ont tiré à travers les fenêtres », a déclaré le porte-parole du gouverneur de l’Etat d’Ondo, Richard Olatunde.
D’après le premier bilan officiel donné par les autorités locales, 21 personnes, dont des enfants, ont été tuées et une quarantaine d’autres blessées. « Cette attaque est l’acte le plus ignoble qui puisse se produire dans une société », a réagi le gouverneur de l’État d’Ondo, Oluwarotimi Akeredolu.
Le pape François a été « profondément attristé » par « l’horrible attaque » de l’église, a indiqué lundi 6 juin le Vatican. Le Pape a également assuré à « tous ceux qui sont affectés par cet acte de violence indicible de sa proximité spirituelle ».
Une action terroriste paraît « assez improbable »
Alors que cette attaque n’a pas été revendiquée jusqu’ici, une action terroriste une action terroriste de Boko Haram paraît « assez improbable », selon Marc-Antoine Pérouse de Montclos, directeur de recherche à l’Institut de recherche pour le développement de l’université de Paris, interrogé par le quotidien. « Ce type d’attaque dans le sud-ouest du pays est inhabituel (…) Dans le Sud, les violences ciblant des églises sont d’ordinaire liées à des règlements de comptes entre les cult societies », a ajouté le chercheur.
La tuerie de dimanche est survenue à la veille du lancement par le parti au pouvoir, l’APC, de ses primaires en vue de la présidentielle de l’an prochain. De fortes tensions existeraient au sein du parti et favoriseraient un recours à la violence, selon le directeur de l’institut.
France24 - World
Musk says he may drop deal to buy Twitter if fake-account data not provided
Issued on: 06/06/2022 - 17:56
NEWS WIRES
Elon Musk on Monday warned that he might walk away from his $44 billion offer to acquire Twitter Inc if the social media network failed to provide data on spam and fake accounts.
In a letter to Twitter, the billionaire reiterated his request for details on bot accounts and said he reserved all rights to terminate the merger as the company was in a “clear material breach” of its obligations by not providing him with the information.
Twitter shares were down 5.5% at $38.13 and were trading at a steep discount to Musk’s offer of $54.20 per share, suggesting that investors did not expect the deal would close at the agreed price.
Twitter did not immediately respond to a request for comment.
This is the first time Musk has threatened to walk away from the deal in writing as opposed to airing it on Twitter’s social media platform.
“Musk believes Twitter is transparently refusing to comply with its obligations under the merger agreement, which is causing further suspicion that the company is withholding the requested data,” according to the letter.
Twitter had previously downplayed Musk’s warning that the deal was “on hold”, arguing the data would help him prepare for his ownership of Twitter and that it was not meant to carry out due diligence and reopen negotiations.
Earlier in May, Musk said he would put the deal “temporarily on hold”, while he waits for the social media company to provide data on the proportion of its fake accounts.
In response, Twitter Chief Executive Parag Agrawal had said the most advanced spam campaigns used combinations of humans and automation and that he did not believe the calculations could be performed externally, because it required both public and private information that Twitter cannot share.
Musk said in his letter that he needed the data to conduct his own analysis of Twitter users and did not believe in the company’s “lax testing methodologies.”
“He is trying to walk away from the Twitter deal, this is the first shot across the bow,” Wedbush analyst Dan Ives said.
A self proclaimed free-speech absolutist, Musk, who owns 9.6% of Twitter and is its second-largest shareholder, has said one of his priorities will be to remove “spam bots” from the platform.
The Tesla Inc boss has also secured financing for the deal and has pulled in top shareholders, including Saudi Arabian investor Prince Alwaleed bin Talal and Sequoia Capital.
The letter by Musk’s lawyers was addressed to Twitter’s chief legal officer, Vijaya Gadde.
(REUTERS)
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Elon Musk puts $44 billion Twitter deal 'on hold' over fake account details
Elon Musk says he would reverse Twitter's ban on Trump
Musk says Twitter purchase will not go ahead without clarity on spam accounts
L'Humanité
Les sinistres œuvres de Marc Dutroux, violeur et meurtrier d’enfants
Nos recommandations culturellesTélévision Cette série documentaire en quatre épisodes retrace le parcours du pédocriminel, condamné à la perpétuité en 2004.
Gérald RossiL’ignoble individu a été condamné en 2004. Mais l’affaire, qui a ému la Belgique et bien plus largement l’Europe dès 1995, hante encore les familles et la mémoire collective. L’histoire commence officiellement dans la région de Liège, il y a vingt-cinq ans, rappelle ce documentaire en quatre épisodes de Malika Attar, Sylvie Chevalier, Jan Van Der Weken Joeri Vlekken et Stéphane Bergmans.
Le 24 juin 1995, deux fillettes de 8 ans, Mélissa et Julie, disparaissent. Quelques semaines plus tard, An et Eefje, âgées de 17 et 19 ans, sont portées disparues elles aussi. Passé quelques mois, c’est Sabine, puis Laetitia, respectivement 12 et 14 ans, qui disparaissent. Ces deux dernières sont retrouvées vivantes, enfermées au fond d’une cave, pourtant déjà visitée par la police.
Les excuses du roi
Les errements de la police vont d’ailleurs être à plusieurs reprises pointés du doigt par les familles, souligne le documentaire. La piste des enquêteurs, cependant, aboutit à un certain Marc Dutroux, âgé alors de 39 ans, déjà condamné pour enlèvements de mineurs, viols et séquestrations. L’individu, enfin interpellé, parvient à s’échapper du palais de justice en 1998. Il est rattrapé au bout de quatre heures… Les parlementaires se saisissent de l’affaire, et le roi est contraint de reconnaître publiquement « des erreurs ». La justice n’est pas épargnée. D’autres orientations auraient peut-être permis d’éviter des drames, relèvent plusieurs témoins. De nombreux reportages des télévisions nourrissent cette série. Ces documents d’actualités donnent largement la parole aux proches des jeunes victimes et permettent de suivre chronologiquement l’enquête sur le terrain. « Ce n’était pas une série télévisée, mais bien une histoire vraie », note un des témoins dans l’enceinte du tribunal. Hélas.
Télévisionpédocriminalitébelgiquedocumentaire L'Humanité
Une politique agricole pas vraiment commune
ActuTélévision. Inégalités criantes entre exploitants, effets d’aubaine et abus en cascades… Cash Investigation se penche sur les travers de la Politique agricole commune (PAC).
Laurent EtrePour les néophytes, le sujet peut sembler aride. La PAC, comme bien d’autres créations de l’Union européenne, a tout d’une usine à gaz. Et manifestement, ce manque de transparence ne déplaît pas à tout le monde. Mais c’était sans compter Élise Lucet et son équipe de choc, qui nous livrent, avec ce nouveau Cash investigation, une enquête particulièrement bien ficelée sur les aberrations et les fraudes massives dans lesquelles la PAC n’en finit plus de s’embourber.
La PAC, c’est le deuxième plus gros budget de l’Union européenne, avec 50 milliards d’euros par an. Une manne dont se trouvent exclus, cependant, des milliers d’agriculteurs parmi les plus modestes, notamment en France. Car sur les 9 milliards d’euros alloués chaque année à notre pays, 7,3 sont distribués selon le critère de la superficie. Autrement dit, la quantité de la production, sa qualité et le niveau d’emplois qu’elle génère, n’entrent pas en ligne de compte. « Plus t’es gros, plus tu touches ; plus t’es petit, moins tu touches », comme le résume fort bien le commentaire, grinçant à souhait tout le long de l’émission. Une aide spécifique est certes prévue pour les petites exploitations. Mais, laissée à la discrétion des États membres, la France ne l’applique pas.
Plus surprenant encore, certains financements de la PAC ne sont pas perçus par des exploitants, mais des groupes (Cérafel, les Champagnes G.H. Mumm…), voire même des collectivités territoriales. « Ces groupes sont essentiellement des transformateurs, des distributeurs, des gens qui vont utiliser l’argent de la PAC pour faire de la communication, avoir plus de performance économique, viser l’exportation. Or de manière générale, ce dont on a besoin, c’est d’assurer la production agricole, grâce aux agriculteurs », réagit à l’écran Aurélie Catallo, coordinatrice de l’association « Pour une autre PAC ».
Les journalistes de Cash se penchent aussi sur la situation particulière de la Corse, où des éleveurs ont pu déclarer des terres qui ne leur appartenaient pas, et obtenir ainsi davantage de subventions européennes. On découvre par ailleurs les vices cachés du versant écologique de la PAC. Une partie des aides étant conditionnées au fait de maintenir des prairies au sein des exploitations, certains ayants droit artificialisent ces parcelles afin d’améliorer le rendement de leurs vaches laitières, par exemple. Un choix préjudiciable pour la biodiversité. Résultat : de l’aveu même de la Cour des comptes de l’U.E., seules quelque 5 % des terres agricoles européennes ont vu un changement de pratiques allant dans le sens de la préservation de l’environnement.
Le point d’orgue de ce Cash investigation concerne la holding agro-alimentaire, Agrofert, de l’ancien premier ministre tchèque, Andrej Babis. Une affaire de conflits d’intérêts, révélée en 2018 par l’ONG Transparency international, et que creuse à son tour l’équipe du magazine, avec des témoignages édifiants. Un numéro à ne pas manquer.
Laurent Etre
Élise lucetpacagriculturefrance 2 Valeurs Actuelles
Fin des voitures thermiques : “On risque de créer un mouvement type Gilets Jaunes puissance 10”
Valeurs actuelles. A quoi joue le Parlement européen ?
Pierre Chasseray. C’est bien beau de jouer à Madame Irma, mais dans dix ans, on ne sait pas ce qu’il y aura sous le capot du véhicule de demain d’un point de vue technologique. Le Parlement européen veut mettre fin au véhicule thermique. Il met surtout la charrue avant les pneus ! Soyons clairs, la filière automobile n’est pas encore prête ; laissons donc lui le temps. Le Parlement met en fait tous ses œufs dans le même panier en confondant vitesse et précipitation sur l’électrique alors que l’autonomie n’est toujours pas au rendez-vous et que le maillage en bornes électriques est insuffisant. Il existe pourtant d’autres technologies, comme le moteur à hydrogène, qui méritent d’être étudiées. Regardez le maillage territorial des stations-services : on en comptait 47 000 dans les années 1970, il n’y en a plus que 11 000 et 30 % d’entre-elles pourraient prochainement mettre la clef sous la porte. Mieux vaudrait sécuriser et permettre des alternatives comme les biocarburants ou carburants de synthèses 100 % renouvelables. Élaborés à partir d’éthanol, ils présentent un bilan carbone 65 % plus avantageux. Décarboner ne signifie donc pas forcément passer au tout électrique !
Quand on interdit à un automobiliste sur deux de rouler en ville au risque de payer un PV à 68 euros, il ne faut pas s’étonner si les Français descendent dans la rue
Que vous inspirent tous ces attaques contre les automobilistes ?
Quand, avec les ZFE (zones à faibles émissions), on interdit à un automobiliste sur deux de rouler en ville au risque de payer un PV à 68 euros, il ne faut pas s’étonner si les Français descendent dans la rue. On risque surtout de créer un mouvement de type Gilet Jaune puissance 10 ! Évidemment, il y a des impératifs liés à la transition énergétique, mais la mobilité doit aussi être défendue fermement. Pour beaucoup d’élus, l’automobiliste est un pollueur, mais ce n’est pas le cas. En fait, l’inverse de la mobilité, c’est de la récession. Vouloir accumuler des mesures sur les automobilistes, comme la limitation à 30 km/h dans les agglomérations ou la circulation alternée, cela ne fonctionne pas. Toutes ces mesures à la Greta Thunberg concernent surtout la minorité de Français qui a les moyens de changer de véhicules (pour autant qu’elle sache quel type acheter) or la très grande majorité de la population ne le peut pas.
La maire de Paris réfléchit à modifier les règles de circulations sur le périphérique. Qu’en pensez-vous ?
Soyons toutefois honnête avec Anne Hidalgo ; elle ne propose pas de supprimer une voie de circulation, mais de la réserver aux véhicules zéro émission, aux taxis, aux transports en commun et au covoiturage. Ce n’est pas idiot, mais cela ne fonctionne pas. Rien qu’avec les véhicules zéro émission, aux taxis, aux transports en, la voie réservée sera vite remplie. Le problème est ailleurs : il est lié au covoiturage. On ne peut pas imposer à tout le monde de voyager à plusieurs dans une voiture qui, je ne rappelle, n’est pas un transport en commun. En France, la politique de mobilité a toujours été confiée à des élus ; résultat, je ne sais pas aujourd’hui comment, entre les zones à faibles émissions, les vignettes Crit’Air, les limitations de vitesses à 30 km/h, 80 km/h, on peut encore rouler sereinement en France.
Propos recueillis par Frédéric Paya
New York Times - World
Colombia’s Presidential Election
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Teen Mother. Housekeeper. Activist. Vice President?
Francia Márquez could soon be Colombia’s first Black vice president, and she has cracked open a discussion about race and class in a manner rarely seen in national politics.
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By Julie Turkewitz
CALI, Colombia — In the streets of Cali, a cradle of Colombian culture and protest, a crowd stretched for blocks, flying white campaign flags and wearing T-shirts that read “the people will not surrender!”
Amid the throng was a famous singer, an important senator, a well-known journalist, a child rapper and a cluster of local dignitaries. But the real celebrity was about to take center stage.
“We love you, Francia!” shouted hundreds of people.
Addressing the crowd, microphone in hand, was Francia Márquez, 40, who once worked as a housekeeper and is now Colombia’s leading vice-presidential candidate as the nation prepares for elections later this month.
For the first time in Colombia’s history, a Black woman is close to the top of the executive branch.
Wearing a printed blue and orange blouse that paid homage to Afro-Colombian style, Ms. Márquez called on the country’s marginalized peoples — Indigenous, Black, rural — to unite. She laid into the elite, who “have condemned our people to misery, to hunger, to desolation,” and evoked the Black Lives Matter movement by appealing to supporters “to break the structural racism that has not allowed us to breathe.”
“The moment has arrived to go from resistance to power!” she shouted before the crowd.
Then she invoked the most Colombian of phrases, as the crowd exploded in cheers: “Que viva la berraquera, carajo!”
Roughly: “Long live our strength, damn it!”
In a matter of months, Ms. Márquez, an environmental activist from the mountainous department of Cauca in southwestern Colombia, has become a national phenomenon, mobilizing decades of voter frustration to win third place in a March presidential primary, and compelling the country’s leading presidential candidate, Gustavo Petro, to name her as his running mate.
On the campaign trail, Ms. Márquez’s persistent, frank and biting analysis of the social disparities in Colombian society has cracked open a discussion about race and class in a manner rarely heard in the country’s most public and powerful political circles.
Those themes, “many in our society deny them, or treat them as minor,” said Santiago Arboleda, a professor of Afro-Andean history at the Universidad Andina Simón Bolívar. “Today, they’re on the front page.”
Ms. Márquez’s rise is significant not only because she is Black in a nation where Afro-Colombians are regularly subject to racist insults and treatment and must contend with structural barriers, but because she comes from poverty in a country where economic class so often defines a person’s place in society. Most recent former presidents were educated abroad and are connected to the country’s powerful families and kingmakers.
Despite economic gains in recent decades, Colombia remains starkly unequal, a trend that has worsened during the pandemic, with Black, Indigenous and rural communities falling the farthest behind.
In all, 40 percent of the country lives in poverty.
Ms. Márquez has chosen to run for office, she said, “because our governments have turned their backs on the people, and on justice and on peace.”
“If they had done their jobs,” she said of the political establishment, “I wouldn’t be here.”
To a segment of Colombians who are clamoring for change and for more diverse representation, Ms. Márquez is their champion. The question is whether the rest of the country is ready for her.
Her more generous critics have called her divisive, saying she is part of a leftist coalition that seeks to tear apart, instead of build upon, past norms.
“She is part of the polarization of this country,” said Érika Ibargüen, an Afro-Colombian accountant who recently ran for Congress as a part of a centrist coalition. “We are part of the change of this country, but from the center.”
She has never held political office, and Sergio Guzmán, director of Colombia Risk Analysis, a consulting firm, said that “there are a lot of questions as to whether Francia would be able to be commander in chief, if she would manage economic policy, or foreign policy, in a way that would provide continuity to the country.”
Her more extreme opponents have taken direct aim at her with racist tropes, and criticize her class and political legitimacy, expressing sentiments that continue to pervade and sway portions of Colombian society.
In recent weeks, a well-known Colombian singer and television host has called her King Kong; a popular right-wing senator has suggested she should be “coherent” and change her name from Francia, a nation that was a “slaveholding colonizer”; and the head of the senate has called her the candidate of the National Liberation Army, a violent rebel group that claims to defend the poor.
“She has too much resentment to be vice president,” said José Luis Niño, 68, a taxi driver.
“Maybe she should go run a town in Africa,” he said.
Ms. Márquez grew up sleeping on a dirt floor in the community of La Toma, near Colombia’s Pacific Coast, in a region battered by violence related to the country’s long internal conflict. She became pregnant at 16, went to work in the local gold mines to support her child, and eventually sought work as a live-in maid.
Her mother, a midwife, gave birth to her alone, Ms. Márquez said in an interview, because no one else was home.
Ms. Márquez became an activist when she was around 13, amid a proposal to expand a dam project that would have diverted a major river in her region, upending community life. She eventually went on to law school, winning a legal campaign to stop major mining companies trying to move into the area.
In 2014, she drew national attention when she led a 400-mile march from Cauca to Bogotá, demanding that the government stop illegal miners with backhoes who had invaded her community.
The march ended in a sit-in at the Interior Ministry, and an accord with the government. For her work, Ms. Márquez won the Goldman Environmental Prize, sometimes called the “environmental Nobel.”
Colombia’s presidential election is May 29, and it comes at a critical inflection point in the country. For generations, national politics have been driven by opposition to a brutal leftist insurgency, the Revolutionary Armed Forces of Colombia, or FARC.
But in 2016, the insurgents signed a peace deal with the government, laying down their arms and ending a decades-long conflict that had helped conservatives stay in power for so long.
The end of the war between the government and the FARC has since opened space in the political discourse for left-wing movements that cannot be so easily dismissed as violent rebels. And it comes just as the most educated generation in the country’s history comes of age, with many young people expressing frustration with the low salaries and persistent barriers to economic ascension that they say they feel unable to escape.
So far, Mr. Petro, a former Bogotá mayor and a ex-member of a rebel group called M-19, is leading the polls against Federico Gutiérrez, a former mayor of Medellín representing a right-wing coalition.
Mr. Petro has rankled the right, and parts of the center, with his proposals to halt oil exploration and overhaul the pension system, while also drawing criticism from former allies, some of whom say he is an incapable administrator.
If Mr. Petro wins, Ms. Márquez is sure to try to push him toward a more feminist platform, and she has at times openly criticized his record on women’s issues.
In one presidential debate, Mr. Petro declined to offer full support for abortion rights, instead saying he would push for pregnancy prevention programs that would bring the country to “abortion zero.”
On the debate stage, Ms. Márquez turned to her ally: “I ask Petro, how many women have to die, how many women have to go through these painful situations until ‘zero abortion’ arrives?”
Today, for the first time, five of the country’s vice-presidential candidates are Afro-Colombian, something Mr. Guzmán attributed to Ms. Márquez’s rise.
“Once Francia became a candidate, inclusion became a central narrative in the election,” he said.
Like many activists in Colombia who challenge the status quo, Ms. Márquez has received repeated death threats.
At the campaign event not far from her hometown, Ms. Márquez stood surrounded by the Indigenous guard, a traditional security unit that carries wooden staffs meant to represent peace and strength.
Nearby was a squad of stone-faced plainclothes bodyguards, and beyond them, a circle of police officers in green.
In the crowd, amid a marimba player and a banner that read “dare to vote,” stood a cross-section of Colombia, including many women in turbans, which have come to symbolize Afro-Colombian struggle and strength.
Melba Sánchez, 67, in a purple turban, said she was there because “discrimination is what I have experienced most in life.”
On stage, Ms. Márquez said that if she’d followed the rules, she’d be washing dishes in a wealthy family’s kitchen.
“Part of what disturbs the elite,” she boomed, “is that a woman who was working in their homes, today is going to be their leader.”
Sofía Villamil contributed reporting from Bogotá.
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France24 - World
A country 'worth defending': Finnish women learn defence skills amid Russia fears
Issued on: 07/06/2022 - 18:15
Sam BALL
Since Russia's invasion of Ukraine on February 24, there has been a surge in the number of women in Finland signing up for defence and survival training, according to the organisation that runs the courses, amid fears in the country that they could be the Kremlin's next target.
Valeurs Actuelles
Limitation à 30 km/h, passage à l’électrique, règles dantesques… les auto-écoles face à l’écologie punitive
Avec la hausse spectaculaire des prix du carburant depuis le début de l’année, accentuée par le conflit en Ukraine, les professionnels de l’enseignement de la conduite s’inquiètent d’un surcoût qui impacte directement leurs charges. Plusieurs d’entre eux nous font part de leur mécontentement, à l’image d’Angélique, qui gère une auto-école en Alsace: « À part la petite remise à la pompe de Jean Castex de quelques centimes que tout le monde a eue, nous, professionnels, n’avons rien obtenu pour l’instant ! » Si les nouveaux inscrits dans les auto-écoles risquent de connaître ces augmentations tarifaires, une trop forte augmentation des prix pourrait inciter certains élèves à retarder leur inscription, alors que beaucoup d’établissements sortent à peine des ralentissements de leurs activités en raison de la crise sanitaire. Selon une estimation du site Permismag.com, une auto-école disposant de quatre véhicules a vu ses dépenses en carburant augmenter de 200 euros par semaine, soit plus de 800 euros par mois. Contacté par Valeurs actuelles, Bruno Garancher, Président du groupe ECF, réseau leader dans l’apprentissage de la conduite, nous explique qu’il espère « une remise partielle des taxes sur le carburant. » Mais, pour l’instant, « le dispositif n’est pas enclenché ». Le réseau ECF qui englobe 450 auto-écoles en France a annoncé dans un communiqué la suppression de ses véhicules diesel pour 2022 et ambitionne d’avoir une flotte 100% électrique d’ici 2026. Si la « responsabilité environnementale » est mise en avant par la communication d’ECF, ce sont surtout des raisons budgétaires mais aussi des choix politiques qui obligent toute une profession à se transformer.
La pression écolo pousse la voiture à essence vers… la décharge
Au prétexte des zones à faibles émissions (ZFE), destinées à faire baisser le niveau de pollution, plusieurs mairies ont décidé d’abaisser la vitesse en ville à 30 km/h. Cette contrainte concerne bien évidemment les moniteurs et leurs élèves qui auront l’immense plaisir d’apprendre à conduire à allure lente… Mais, en réalité, cet abaissement à 30 km/h n’est qu’une mesure de plus destinée à favoriser la motorisation hybride et électrique. « Nous considérons qu’avec l’arrivée des ZFE, la voiture à essence est vouée à disparaître » admet Bruno Garancher. Si le constat est brutal, il faut reconnaître que la Commission européenne souhaite l’arrêt des ventes de voitures à moteur thermique d’ici 2035 et que les ZFE vont durcir peu à peu les autorisations à circuler dans les agglomérations pour les véhicules à essence. Par ailleurs, comme nous précise le président d’ECF : « Le renouvellement du parc automobile en France se fait essentiellement par les véhicules d’entreprises qui passent ensuite dans le marché de l’occasion pour être rachetés par des particuliers. Or, les entreprises et les loueurs ne prennent pratiquement plus que des hybrides ou des électriques pour des raisons fiscales. » Notons, par exemple, que la Taxe sur les Véhicules de Société (TVS) varie en fonction des émissions de CO2 et que les entreprises faisant l’acquisition de véhicules 100% électriques n’ont pas à la payer. De plus, l’amortissement fiscal d’un véhicule électrique ou hybride est désormais bien plus intéressant que pour un véhicule à essence.
Le jeu du 1000 bornes
À Montpellier, ce gérant d’une auto-école 100% électrique admet qu’on « pousse la profession à verdir les flottes d’une façon ou d’une autre », et reconnaît que « ne plus mettre de gazole fait un bien fou, imaginez que maintenant je fais 200 kilomètres pour 5 euros ! » Le gérant reconnaît cependant que le temps de recharge peut être assez long, autour de 10 heures, avec un branchement classique, mais il existe quelques bornes rapides en ville qui peuvent être utilisées « pendant une pause déjeuner ». En revanche, il nous confie que « les prix peuvent varier d’une borne à l’autre et que les places pour recharger sont déjà souvent occupées ». Plusieurs auto-écoles cherchent déjà des locations de parking dans plusieurs agglomérations avec des bornes rapides. Mais, ils ne sont pas les seuls professionnels à rechercher de tels emplacements. La guerre de la recharge électrique commence à peine que de nouvelles hausses du prix de l’électricité sont annoncées dans les prochains mois. Entre le temps perdu à attendre que la batterie soit pleine, la location de parking et l’abonnement pour une borne rapide… Beaucoup risquent de regretter la bonne vieille station service. Tels des Mad Max du 21ème siècle, les automobilistes ne se battront plus pour une goutte d’essence, mais pour une prise de courant.
La boîte manuelle au point mort en ville ?
Les nouveaux modèles de voitures hybrides et électriques sont tous équipés d’une boîte de vitesses automatique. Terminé le démarrage sur un parking avec la pédale d’embrayage, finie la peur de caler. Il existe désormais une formation spécifique de 13 heures en auto-école pour conduire une voiture à transmission automatique, contre 20 heures pour une voiture en boîte manuelle. Ce « permis BVA » est une mention additionnelle au permis B qui indique que l’élève a été formé sur une voiture à double commande équipée d’une boîte de vitesses automatique. Mais, avec ce permis, il est interdit de conduire une voiture équipée d’une boîte manuelle. Pour cela, une directive européenne impose au jeune conducteur de prendre 7 heures de formation, trois mois après l’obtention de son permis BVA, sans repasser son examen. Le réseau ECF demande la fin de cette directive car elle l’oblige à conserver quelques voitures thermiques pour réaliser ces régularisations, ce qui va à l’encontre de son souhait d’une flotte 100% électrique. Pourtant, de nombreux jeunes conducteurs utilisent le véhicule de leurs parents, qui n’est pas forcément récent, et de nombreux étudiants s’équipent en général d’une voiture d’occasion. L’âge moyen des automobiles en France est de 11 ans et a tendance à vieillir depuis quelques années. N’oublions pas non plus tous ces futurs actifs qui devront se déplacer dans les campagnes pour des raisons professionnelles, où ils auront plus la chance de croiser une vache sur leur route plutôt qu’une borne à recharge rapide…
Environ 20% des élèves inscrits au permis de conduire font le choix du permis BVA. La facilité d’utilisation de la voiture, la formation plus courte et donc moins chère en sont les raisons principales. Actuellement, 20% des voitures en circulation possèdent une boîte automatique et 54% des voitures neuves vendues en France en sont équipées. Par ailleurs, des services d’autopartage se développent dans les grandes villes et proposent aux jeunes conducteurs d’utiliser leurs voitures… le plus souvent équipées d’une transmission automatique… Bruno Garancher nous dresse un constat radical : « On peut considérer que la boîte manuelle est morte. Passer des examens avec cette technologie n’a plus beaucoup de sens dans les 3-4 ans à venir. » Il ajoute que : « La génération qui arrive n’apprendra que sur automatique et c’est très bien car nous pourrons la former aux aides à la conduite, comme le régulateur adaptatif ou à l’aide au freinage d’urgence qui sont peu utilisées aujourd’hui. »
Gamer ou conducteur ?
Mais alors, comment feront les élèves qui voudront quand même apprendre à conduire sur une voiture classique? La réponse semble toute trouvée. « La Commission européenne parle de transférer ces heures sur simulateur » nous confirme le président d’ECF. Depuis un arrêté de juillet 2019, les écoles de conduites peuvent déjà augmenter le temps de formation sur des simulateurs de conduite avec les deux types de transmission. Cet apprentissage peut représenter jusqu’à 50% du temps de la formation obligatoire. Ainsi, pour un permis B classique nécessitant 20 heures minimum de leçons, le temps sur une machine virtuelle peut monter jusqu’à 10 heures et pour un permis BVA, il peut aller jusqu’à 6 heures sur les 13 heures d’apprentissage. Cette astuce gouvernementale a pour objectif de faire baisser le prix du permis de conduire, l’examen le plus passé en France, devant le baccalauréat, dont le montant peut varier d’une ville à une autre, entre 1100 et 3000 euros. « Ce qui coûte très cher dans la formation, c’est que l’essentiel de l’enseignement se fait en un pour un. Si vous avez une grappe de 4 simulateurs dans une école, vous pouvez mettre un formateur pour 4 élèves » nous précise Bruno Garancher. Dans le film Taxi, sorti en salles en 1998, Frédéric Diefenthal interprète un jeune policier maladroit et angoissé qui repasse plusieurs fois son permis de conduire, alors qu’il excelle dans les jeux vidéo de Formule 1. Presque 25 ans plus tard, la réalité rattrape la comédie. Si un simulateur peut apporter une première approche de la conduite et rassurer les élèves débutants au maniement d’une voiture, il ne remplace en rien une vraie leçon en voiture et ne peut préparer convenablement au stress d’un examen qui se fera bien dans le monde réel.
Philippe, moniteur héraultais nous répond : « Les auto-écoles qui ont investi dans des simulateurs mettent leurs élèves la moitié du temps sur des écrans. C’est plus un complément pédagogique qui peut être intéressant au début. Mais, à la fin, comme les élèves n’ont pas le niveau, ils doivent rajouter des heures ou alors passer sur une boîte automatique… Et, au final, les élèves vont payer plus cher leur formation ! » Quel que soit le permis présenté, ce sont généralement les heures de leçons sur route et non sur simulateur qui permettent la réussite à l’examen. « Quand un élève est recalé, on ne le remet pas sur un simulateur, on lui demande de reprendre des heures en voiture pour repasser l’épreuve » confie Philippe.
L’innovation technologique, l’augmentation des prix du carburant et les nouvelles réglementations environnementales obligent le monde des auto-écoles à se moderniser, en particulier dans les grandes villes. La possibilité de passer le permis sur une boîte automatique et l’arrivée des simulateurs ont aidé à rendre les offres tarifaires plus attractives. Pourtant, beaucoup de jeunes conducteurs risquent de se retrouver avec une formation inadaptée, en particulier ceux qui voudront apprendre “à l’ancienne”, sur des voitures à essence en boîte manuelle. Le marché de l’occasion regorge d’automobiles de ce type et il semble peu probable que la grande majorité des jeunes conducteurs puissent acquérir une voiture hybride ou électrique via une banque pour un leasing ou un achat. Même en seconde main, ces véhicules restent encore chers. Une clientèle plus urbaine, adepte du covoiturage, de la trottinette et biberonnée à l’écologie semble s’orienter plus facilement vers les véhicules électriques. Pourtant, avec ce choix, les déplacements en dehors des villes sont encore limités en raison de la faible autonomie des batteries électriques et du temps de recharge. Avec un tel fil à la patte, difficile de s’échapper au volant…
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Bangkok celebrates first Pride parade in 16 years
Issued on: 06/06/2022 - 16:50
Juliette MONTILLY
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Thailand's capital sees an explosion of glamour, gilt, and glitter on Sunday, June 5, as the country's LGBTQ+ community celebrates their first Pride parade in almost 16 years, but attendees warn true equality is still distant.
Valeurs Actuelles
Les arnaques de la révolution verte : la voiture électrique propre, un mensonge de l’écologie
Le véhicule électrique est loin d'émettre zéro pollution comme on nous le promet. Cela n'empêche pas les pouvoirs publics d'ouvrir grand le robinet de la dépense. La bonne conscience écologique vaut bien des milliards !
En se lançant à corps perdu et à grand renfort de subventions publiques dans le développement de la voiture électrique, les politiques sont peut-être en train de préparer l’équivalent du “Dieselgate”. Dans une quinzaine d’années, on pourrait s’apercevoir que, malgré les milliards dépensés pour l’électrique, la pollution générée par le transport automobile n’a quasiment pas baissé. Car les véhicules électriques, pris dans l’ensemble de leur cycle de vie (de la fabrication au recyclage) sont loin d’être aussi propres que les écologistes veulent bien le dire. Ils sont même nettement plus polluants lors de leur fabrication, roulent souvent avec une électricité produite par les très polluantes centrales à charbon et posent un problème quant au recyclage des batteries. Qu’importe ! La voiture électrique est la nouvelle bonne conscience écologiste. En attendant “l’electricgate” ?
Plus polluantes avant même de rouler
En 2012, des chercheurs de l’Ucla (University of California, Los Angeles) ont comparé l’impact carbone des voitures thermiques à celui des véhicules électriques, raconte Guillaume Pitron dans son ouvrage, la Guerre des métaux rares (édition Les Liens qui libèrent). Ils ont découvert que la fabrication des voitures électriques requérait bien plus d’énergie que celle d’une voiture classique. La fabrication de la batterie en est en partie responsable, à cause du raffinage des métaux rares nécessaires et de la logistique requise pour leur transport et leur assemblage. « Conclusion des chercheurs de l’Ucla : la seule industrialisation d’une voiture électrique consomme trois à quatre fois plus d’énergie que celle d’un véhicule thermique conventionnel. »
Les mêmes chercheurs affirment qu’une batterie plus puissante que celles de première génération, et permettant une autonomie de 300 kilomètres, entraîne un doublement des émissions de carbone générées lors de la phase d’usinage du véhicule. Stéphane Lhomme, directeur de l’Observatoire du nucléaire, est plus sévère quand il rappelle que la fabrication des batteries électriques émet en CO2 l’équivalent de 50 000 à 100 000 kilomètres parcourus en voiture essence. Il affirme même que la voiture électrique « est aussi nuisible que la voiture thermique […] L’une comme l’autre sont des calamités environnementales ».
Pollution exportée et voile pudique
Nickel, cobalt, manganèse et lithium… Voilà les principaux composants des batteries de voitures électriques. Le problème, c’est que ces métaux n’existent pas là où ce type de voiture roule dans le monde. Il faut donc les importer. Dans la plupart des cas, le lithium – le métal le plus utilisé pour les batteries – provient du “triangle du lithium”, aussi appelé triangle ABC, là où les frontières de l’Argentine, de la Bolivie et du Chili (les lettres ABC) se côtoient. Cette région représenterait à elle seule 80 % des réserves mondiales. Or, le produire exige beaucoup d’eau (2 milliards de litres par tonne de lithium) ; c’est également un procédé extrêmement polluant (sol et air) qui utilise notamment du chlore.
Autre composant des batteries, le cobalt, qui permet d’en accélérer la recharge. Il provient essentiellement de la république démocratique du Congo où, régulièrement, Amnesty International dénonce l’emploi d’enfants dans les mines…
Des voitures qui roulent avec de l’électricité sale
La question de l’origine de l’électricité avec laquelle roulent les voitures est rarement abordée. C’est pourtant un sujet majeur qui alourdit encore leur empreinte environnementale. D’où viendra l’électricité supplémentaire, si leur usage se développe à grande échelle ? Il n’y aura « pas plus d’eau dans les barrages hydroélectriques, pas plus de vent dans les éoliennes déjà installées, pas plus de soleil sur les panneaux photovoltaïques en place », note Laurent Castaignède, auteur de l’ouvrage Airvore ou la face obscure des transports (édition Écosociété).
« L’électricité supplémentaire requise provient de la ressource disponible la plus répandue : le charbon », affirme-t-il, rappelant que « les centrales thermiques au charbon ont les émissions de polluants les plus fortes par kilowattheure produit ». Laurent Castaignède va jusqu’à asséner que « cette électricité peut avoir un bilan global pire que celui d’une voiture thermique équivalente en termes d’émission de gaz à effet de serre ». La France fait exception puisque 80 % de l’énergie électrique est fournie par l’atome. Si demain les promoteurs du tout- électrique arrivaient à leur fin et que l’ensemble du parc automobile roule à l’électricité, il faudrait construire plusieurs centrales nucléaires pour répondre à la demande !
Un cocktail de particules fines
Certes, la voiture électrique n’émet pas de CO2 lorsqu’elle roule. En conclure qu’elle n’est pas polluante durant le cycle de son utilisation est néanmoins erroné. Comme les voitures thermiques, elle émet des particules fines, résultat de l’abrasion des pneus, du revêtement des sols et du freinage. Près de la moitié des particules fines émises par une voiture (électrique ou non) provient des plaquettes de frein, des pneus et de l’asphalte. Pire : le surpoids des voitures électriques, dû au poids des batteries (celle de la Tesla S pèse 544 kilos, soit un quart de son poids total), augmente significativement les émissions de particules fines. Certains spécialistes estiment que le rejet de particules des véhicules électriques est équivalent à celui d’un véhicule diesel récent !
La bombe à retardement du recyclage
Le gros problème du recyclage d’une voiture électrique, c’est celui de sa batterie. Outre des métaux rares, la plupart sont au lithium qui, au contact de l’oxygène, devient corrosif. À ce jour, il existe une directive européenne précisant qu’une batterie de voiture électrique doit être recyclée à au moins 50 %. Or, là où cela devient compliqué, c’est que les recyclages d’une batterie de voiture électrique et de voiture thermique sont deux processus différents. Le temps presse car, d’ici une quinzaine d’années, il faudra recycler 700 000 tonnes de batteries de véhicules électriques, contre moins de 20 000 aujourd’hui.
Être vert, ça coûte cher !
Tous les experts le reconnaissent. Pour un même modèle, il n’y a pas photo : le thermique coûte bien moins cher à l’achat que l’électrique, les prix variant de 23 000 euros pour une Smart à plus de 90 000 euros pour certaines Tesla. Et ce, malgré les différentes aides dont le bonus gouvernemental (27 % du prix d’achat dans la limite de 6 000 euros) et le superbonus, ancienne prime à la conversion pour les ménages modestes… qui n’ont d’ailleurs pas forcément les moyens d’acquérir un tel véhicule.
Le prix d’achat d’un véhicule électrique peut comprendre la batterie (d’un montant d’environ 6 000 à 9 000 euros, elle est alors garantie pendant un temps précis ; au-delà, les frais sont à la charge du propriétaire). Les constructeurs n’imposent pas toujours cette solution et proposent aussi aux acheteurs de la louer entre 70 et 120 euros par mois (cela permet donc de diminuer le prix d’achat du véhicule) ; pour ce prix, l’entretien est assuré et la batterie remplacée quand sa capacité passe sous une limite donnée.
D’ici une quinzaine d’années, il faudra pouvoir recycler 700 000 tonnes de batteries électriques, contre 20 000 aujourd’hui.
Entre autonomie affichée et autonomie réelle
Les constructeurs affichent une autonomie des véhicules électriques que leurs utilisateurs ne retrouvent souvent pas dans la réalité. Une Zoe à batterie Z.E. 40 promet, par exemple, 400 kilomètres sans nécessité de recharger les batteries, selon le cycle d’homologation NEDC (qui ne correspond pas vraiment à la consommation électrique en condition réelle de circulation). Dans les faits, son autonomie est plutôt de 300 kilomètres. Celle de la Tesla Model S P100D, affichée à 600 kilomètres, est plutôt de 400.
En fait, l’autonomie varie en fonction de plusieurs facteurs comme le type de conduite, l’âge de la batterie ou encore la température extérieure. Il est établi par exemple qu’une batterie, lorsqu’elle a été utilisée un an et plus, peut perdre de 10 à 15 % de sa performance. De même, dès que les températures sont négatives, les batteries fonctionnement moins bien, la voiture perd de sa puissance et la batterie nécessitera plus de temps pour être rechargée.
Du temps devant soi lors d’une recharge
Sortez vos calculettes ! Le temps de charge d’une batterie est égal à la capacité de la batterie divisée par la puissance de charge exprimée en kilowatts, elle-même égale à la tension multipliée par l’intensité. Bref, pour vous épargner des calculs, le temps de charge d’une voiture électrique varie grosso modo entre huit heures (pour les bornes normales) et une demi-heure (pour les bornes rapides). Sachant qu’après la moitié du temps de recharge, la capacité de charge de la batterie avoisine les 80 %.
À ce jour, il y aurait près de 10 000 stations en France et 25 000 bornes de recharge (soit une pour 6,5 voitures électriques), dont moins de 10 % sont à charge rapide. Inutile donc de dire que si, habitant à Paris, vous désirez partir en vacances dans le sud de la France, vous avez tout intérêt à vous plonger dans les guides locaux pour savoir ce qu’il y a d’intéressant à visiter (à pied) près des stations où vous rechargerez votre véhicule.
Toujours plus d’autonomie : une vrai nécessité ?
Les constructeurs soutenus par les pouvoirs publics promettent toujours plus d’autonomie : 500 kilomètres, 800 et bientôt 1 000, avec des batteries de plus en plus lourdes et de plus en plus polluantes. « Laisser faire le marché sans l’orienter est une grave erreur », souligne Laurent Castaignède.
Prenons un gros SUV qui affichera 600 kilomètres d’autonomie, acheté par un particulier. Trois ou quatre fois par an, il utilisera son véhicule pour faire un long trajet et le reste du temps se contentera d’un aller-retour domicile-travail. L’essentiel du temps, il n’utilisera qu’une toute petite partie de la puissance de sa batterie. En revanche, ce sont autant de métaux rares qui auront été mobilisés. Il serait judicieux de cibler les bons utilisateurs : véhicules utilitaires qui roulent beaucoup, taxis…
Élucubrations politiques ou la palme au pire-disant
À écouter les cohortes de bien-pensants, la voiture électrique est devenue la panacée, le remède universel pour remporter la guerre contre les particules fines. Même Greta Thunberg, pourtant si “à la pointe sur le sujet de la pollution” – comme les enfants qui creusent le sous-sol congolais à la recherche du cobalt, elle s’est fait voler son enfance… -, est tombée dans le panneau en empruntant la Tesla de Schwarzenegger avec sa batterie lithium-ion, pour se rendre au Canada.
En France, les politiques ont tué le diesel au prix de la destruction (présente et future) de milliers d’emplois. Aujourd’hui, ils ont rouvert le robinet de la dépense publique en subventionnant les voitures électriques et en oubliant de se demander quel était le meilleur usage pour un tel véhicule. Mais le pire est à venir : en mai dernier, dans le cadre de l’examen du projet de loi d’orientation des mobilités, les députés se sont prononcés en commission pour la fin de la vente des véhicules thermiques (essence, diesel et gaz naturel). On a coutume de dire que le pire n’est jamais certain ; en politique, il l’est toujours.
France24 - World
Saudi Arabia: Pioneering female car mechanics flout gender stereotypes
Issued on: 03/06/2022 - 18:14Modified: 03/06/2022 - 18:15
Sam BALL
Only four years ago, women in Saudi Arabia were banned from driving. But now, a handful of pioneering women have gone from behind the wheel to under the hood, taking on jobs as trainee mechanics and challenging gender stereotypes in the still deeply conservative country.
Valeurs Actuelles
Rachat de Twitter : Elon Musk accuse la société de dissimuler des informations et menace de retirer son offre
Le feuilleton Twitter – Elon Musk ne semble pas près de se terminer. Plus d’un mois après l’annonce du rachat du réseau social par le multimilliardaire, le dossier n’est toujours pas finalisé. Pire encore, l’excentrique patron de Tesla et SpaceX semble prendre un malin plaisir à souffler le chaud et le froid. Lundi 6 juin, rapporte BFMTV, il a une nouvelle fois menacé la direction de Twitter d’annuler l’ensemble de l’opération.
Dans un document publié ce lundi, il explique notamment que l’entreprise californienne « résiste activement » à plusieurs de ses demandes d’informations, notamment autour du nombre de faux comptes existant sur l’application. Une résistance qu’Elon Musk estime être une violation manifeste des engagements pris par le réseau social dans le cadre des négociations.
Un dernier obstacle d’importance
« Elon Musk se réserve tous les droits en résultant, y compris son droit de ne pas consommer la transaction et son droit de résilier l’accord de fusion », est-il écrit noir sur blanc dans le document précité, adressé au responsable juridique de Twitter. Depuis le début des discussions, le réseau social assure que les faux comptes ne représente que 5% des utilisateurs inscrits sur la plateforme.
La question des faux comptes est primordiale dans le cadre du rachat de Twitter. « Comment les annonceurs peuvent-ils savoir ce qu’ils paient vraiment ? », avait déjà déclaré Elon Musk par le passé, estimant qu’un tel sujet est « une question fondamentale pour la santé financière de Twitter. » Et donc, fatalement, pour la viabilité d’un tel rachat. Reste à savoir si cet ultime obstacle sera levé : en attendant, les autorités américaines de la concurrence ne sont pas saisies du dossier, ce qui équivaut à un feu vert laissant le champ libre à la finalisation du rachat.
France24 - World
'Justice for Genivaldo': Outrage in Brazil after Black man suffocates in police car
Issued on: 02/06/2022 - 19:09
Sam BALL
Outraged protesters took to the streets of Sao Paulo, Brazil, on June 1 to demand justice in a case of alleged police brutality in which a Black man suffocated after being shut inside the trunk of a police car with an open gas canister.
Valeurs Actuelles
Immobilier : l’heure des arbitrages
La crise sanitaire du Covid restera à jamais dans les mémoires des professionnels de l’immobilier. Et pas seulement pour la hausse des prix (+ 7,1 % en 2021) qui a suivi : après tout, le marché de la pierre est sur une tendance vertigineuse depuis plus de vingt ans. D’abord à Paris, où les prix au mètre carré ont franchi la barre des 10 000 euros, après avoir triplé en euros constants depuis 2001, mais aussi dans le reste du territoire, où ils augmentent désormais plus rapidement que dans la capitale.
Les durées de commercialisation des produits sans défaut avec un espace extérieur n’ont jamais été aussi courtes
Non, ce que nous retiendrons de la pandémie, c’est l’appel de la chlorophylle et de l’iode qu’ont ressenti les Français après les confinements. Et plus qu’une envie de grand air, la crise sanitaire a créé chez les Français un besoin d’espace. En ville comme à la campagne, ils veulent plus de volume, une pièce supplémentaire ou des espaces verts. Avec le Covid, les propriétaires se sont parfois rendu compte qu’ils avaient sacrifié leur confort de vie pour habiter au plus près de leur travail. Depuis un an et demi, ils sont revenus aux fondamentaux, une quête de “mieux vivre”. « Cela s’est traduit par une vague sans précédent de Paris vers la province et des villes vers la campagne », observe Olivier de Chabot-Tramecourt, directeur général de Mercure.
Le marche du luxe se porte bien
« Un besoin de reconnexion avec la nature et les provinces françaises » , décrypte Bertrand Couturié, directeur associé de Barnes Propriétés et Châteaux. Jamais le marché du luxe, en particulier celui des maisons avec jardin à Neuilly-sur-Seine ou à Saint-Cloud, ne s’est aussi bien porté. Chez Féau, les transactions sur les biens de plus de 3 millions d’euros ont augmenté de 188 % depuis le premier quadrimestre 2019 ! « Et les durées de commercialisation des produits sans défaut avec un espace extérieur n’ont jamais été aussi courtes ; de fait, les prix sont résolument orientés à la hausse » , analyse Charles-Marie Jottras, président de Daniel Féau. De son côté, le président de Barnes, Thibault de Saint Vincent, ajoute : « À Paris ou en proche banlieue, les terrasses qui ouvrent de plain-pied sur un salon, qui se pondéraient auparavant à 50 %, se valorisent désormais au prix d’un mètre carré intérieur. »
On peut anticiper un engouement pour le Sud-Ouest avec les prolongements de la ligne TGV de Bordeaux vers Toulouse d’une part et Dax d’autre part
L’autre effet de la pandémie se mesure sur les marchés financiers. Les flux de liquidités des banques centrales ont propulsé les Bourses mondiales à des valorisations record : dans cet environnement risqué, l’immobilier, notamment le patrimoine de jouissance, c’est-à-dire la résidence principale mais aussi secondaire, est devenu plus que jamais une valeur refuge. Avec, à la clé, une modification du profil des candidats aux maisons de campagne : « Avant le Covid, notre clientèle était essentiellement composée de passionnés de vieilles pierres. Dès le premier confinement, nous avons observé l’arrivée d’une clientèle en quête de verdure, qui présentait un fort pouvoir d’achat et cherchait tous les attributs de confort moderne » , précise Olivier de Chabot-Tramecourt.
« Avec l’acceptation durable du télétravail, la crise sanitaire a entraîné l’apparition d’un nouveau concept : la résidence semi-principale ou semi-secondaire », renchérit Bertrand Couturié. En somme, un temps partagé entre deux lieux de vie ; le plus souvent un appartement à Paris ou dans une grande métropole et une maison de campagne ou en bord de mer. Au cours des dernières années, les marchés de Bordeaux, Nantes et Rennes ont pleinement profité de l’effet TGV. Ce phénomène a conduit à des hausses de prix spectaculaires. De la même façon, on peut anticiper un engouement pour le Sud-Ouest avec les prolongements de la ligne TGV de Bordeaux vers Toulouse d’une part et Dax d’autre part. Mais il est difficile de mesurer l’ampleur de ce mouvement, car le marché régional est déjà très tendu. Plus que l’accessibilité, c’est l’absence de nuisance sonore ou visuelle qui constitue le premier critère de choix.
Même le marché des châteaux, sinistré depuis quarante ans, a retrouvé la cote
« Plusieurs de nos clients se sont installés au Cap-Ferret, sur la Côte basque ou sur la Côte d’Azur dans l’optique d’y passer entre trois et sept mois par an. Mais après négociation avec leur employeur, ces résidences semi-secondaires deviennent principales » , confie Thibault de Saint Vincent. Il cite l’exemple d’une famille qui se partageait entre son appartement parisien à Montmartre et sa maison à Saint-Malo, avant qu’un rapprochement professionnel ne lui permette de s’installer complètement dans cette dernière.
De nouvelles envies
Les régions qui combinent la proximité de Paris – entre une et deux heures de la capitale – et la facilité d’accès aux gares sont aussi les grandes gagnantes. Parmi les plus prisées, la Normandie, réputée pour ses nombreux loisirs (golf, équitation, chasse… ). Les agences immobilières – dont Sotheby’s, qui vient d’ouvrir une agence à Rouen – ne s’y sont pas trompées. Les biens au prix élevé (1,3 million d’euros pour une maison de 200 mètres carrés à Deauville dans l’agence Daniel Féau, 2,94 millions pour une propriété de 300 mètres carrés à Honfleur chez Barnes) partent parfois en moins d’une semaine et les offres manquent. Le même phénomène s’observe dans le Perche, où les prix oscillent autour de 1,25 million d’euros pour une magnifique propriété à proximité de Mortagne-au-Perche (agence Patrice Besse) et, dans une moindre mesure, en Bourgogne, en particulier sur la côte viticole qui s’étend de Mâcon à Dijon. La région Hauts-de-France, totalement délaissée jusqu’en 2019 et dont les prix sont jusqu’à deux fois inférieurs à ceux de la Normandie, reprend aussi des couleurs.
En cas de nouvelle crise sanitaire – ou économique -, la pierre permet de sécuriser sa vie de famille.
Signe de ce nouvel attrait, même le marché des châteaux, sinistré depuis quarante ans, a retrouvé la cote. « Nous vendons trois fois plus de châteaux qu’avant la crise sanitaire. Même dans des régions peu attirantes, la dynamique est là », poursuit Charles-Marie Jottras. Mais attention, acheter un château, ou plus simplement une maison de campagne, engage une vie ; il faut de la passion et une envie manifeste d’investissement, pas seulement financier mais aussi en moyens humains, en énergie, en temps. « Choisissez votre propriété en fonction de votre projet de vie et surtout de vos moyens. Ce n’est pas le château qui s’adapte au châtelain mais bien l’inverse » , glisse Olivier de Chabot-Tramecourt.
L’année 2021 a été celle de tous les records. 2022 sera sans doute une année moins florissante, d’abord parce que la hausse des prix de l’immobilier – et de ceux des matières premières nécessaires aux travaux – a réduit le pouvoir d’achat des ménages. Ensuite parce qu’on ne peut exclure le risque de hausse des taux d’intérêt, même si, pour l’heure, la compétition entre les banques permet encore d’obtenir d’excellentes conditions de crédit. « Depuis plusieurs décennies, les biens luxueux sont beaucoup moins impactés par la hausse des taux que le reste du marché » , estime Charles-Marie Jottras. Il rappelle qu’en cas de nouvelle crise sanitaire – ou économique -, la pierre permet de sécuriser sa vie de famille. En plus de son patrimoine.
Valeurs Actuelles
Vivre l’Harmonie à l’île Maurice
L‘île Maurice fut créée d’abord, et ensuite le paradis fut copié sur l’île Maurice… Une citation de Mark Twain tirée de son ouvrage Following The Equator. Semaris Property Development Ltd et Beachcomber Resorts & Hotels (déjà implanté sur l’île depuis 1952 avec 8 hôtels) s’en sont sans doute inspirés pour leur projet immobilier, Harmonie Golf & Beach Estate. S’étendant sur une surface de 150 hectares sur la côte ouest de l’île, précisément aux Salines à Rivière Noire, il prévoit la construction, à terme, de 220 villas de luxe, destinées aux acheteurs mauriciens comme étrangers, bâties autour d’un golf de 18 trous, dessiné par Sandlake Golf Design. D’un montant de 250 millions d’euros, il devrait voir le jour en 2025 (pour la première phase) et sera commercialisé en France par un des grands spécialistes de l’immobilier de prestige, Vaneau Luxury Real Estate.
Trois types de villas (les Harmonie Golf Villas), disposant de 3 chambres avec salle de bains, nichées sur des surfaces moyennes de 2 000 mètres carrés, sont proposées à la vente, chacune ayant une orientation principale : le modèle N (pour nord, située face au golf et à la montagne de la Tourelle du Tamarin, surface intérieure nette de 169 mètres carrés pour une surface bâtie de 401 mètres carrés), le modèle W (pour ouest, face au coucher de soleil, 177 mètres carrés pour 430) et le modèle S (pour sud, avec vue sur la mer et la péninsule du Morne, 204 mètres carrés pour 507). Chaque acheteur pourra ensuite choisir entre trois types de décoration (Typik, Metalik et Basaltik).
Semaris Property Development Ltd et Beachcomber Resorts & Hotels ont apporté un soin particulier à l’aspect durabilité du projet. Pour chaque villa, l’agence JFA Architects s’est inspirée de la maison de type créole, et a œuvré pour réduire les besoins en énergie (- 30 % par rapport à la norme internationale EarthCheck). Cela a été rendu possible en favorisant la circulation naturelle et transversale de l’air autour d’un patio central à l’allure tropicale, et en utilisant des matériaux à faible empreinte carbone, sélectionnés pour leurs propriétés visant à diminuer la quantité de chaleur et purifier la qualité de l’air.
Le prix catalogue – les villas sont commercialisées en Vefa (vente en l’état futur d’achèvement), sous le cadre légal du Property Development Scheme -varie entre 1,49 million d’euros pour la villa N et 1,61 million pour le modèle S. Ce prix pourra augmenter en fonction des options retenues par les acquéreurs ; il y en a une vingtaine disponibles, dont l’installation de panneaux solaires photovoltaïques (et ce, afin d’avoir une villa 100 % hors réseau électrique) et une quatrième chambre. Il conviendra ensuite de prévoir des charges mensuelles de gestion d’environ 500 euros.
Les promoteurs du projet se sont également engagés à soutenir le progrès économique et social de la région : 5 000 emplois sur le site devraient être créés pendant les trois phases de construction, dont 1 500 lors de la première qui comprendra la construction de 81 villas, du club house et des 9 premiers trous du parcours, tandis qu’il devrait y avoir à terme 500 emplois permanents créés. Il y aura aussi un programme social de 1 million d’euros destiné à l’éducation des jeunes, la formation des adultes, la culture, les loisirs et le sport, l’entrepreneuriat et l’amélioration des conditions de vie.
France24 - World
Debunking claims that the French president is the head of the EU
Issued on: 29/04/2022 - 18:31
Georgina ROBERTSON
In one of the final televised debates before the first round of the French presidential election, the far-left candidate Jean-Luc Mélenchon claimed that if he were elected, he would become the head of the European Union for six months. FRANCE 24's Georgina Robertson and Sophie Samaille look at what it actually means to be at the helm of the Presidency of the Council of the EU and how long the French presidency will last.
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Cap sur la “porte des Amériques”
Paul a réalisé un investissement « incroyable ». Ce Français sexagénaire, qui a reçu un gros chèque après avoir cédé ses parts de société, se prépare à une retraite paisible partagée entre Paris et Miami. Déjà, il y passe plusieurs semaines de vacances par an : il apprécie le climat tropical unique aux États-Unis, les longues plages de Miami Beach, la proximité avec l’Amérique latine et les Bahamas, et le dynamisme économique. L’an dernier, Miami s’est hissé à la deuxième place des villes américaines à la plus forte croissance (plus de 1 000 multinationales) et à la première pour l’implantation de start-up. La fiscalité y est très avantageuse pour les particuliers – la Floride ne prélève pas d’impôt sur le revenu, seul l’impôt fédéral s’applique – comme pour les entreprises, avec un taux d’imposition sur les sociétés limité à 5,5 %. Suffisant pour attirer les investisseurs européens et français en particulier, qui peuvent miser sur une rentabilité nette par an de 7 à 9 %.
A Miami, les prix de l’immobilier pourraient encore progresser d’environ 20%
« Grâce à sa qualité de vie, Miami a toujours été perçu comme une destination de rêve par les touristes du monde entier. Depuis le Covid, elle est aussi devenue la ville préférée des investisseurs fortunés » , indique Enzo Rosani, directeur de Barnes Miami. Selon le réseau immobilier qui étudie chaque année les acquisitions réalisées par les grandes et très grandes fortunes individuelles, Miami occupe désormais la première place des destinations les plus prisées, loin devant Paris (5e ). Pour le patron de Barnes, Thibault de Saint-Vincent, « les prix de l’immobilier pourraient encore progresser d’environ 20 %, même s’ils ont déjà fortement augmenté depuis la dernière crise, comme nous l’avions d’ailleurs prévu ».
Les acquéreurs peuvent acheter en nom propre ou à travers une société, ce qui permet de déduire les frais de déplacement en avion et les charges d’entretien. Dans ce cas, il faut prévoir les frais de constitution de société (entre 1 500 et 2 500 dollars) et de mutations (entre 1 et 2 % du prix).
Les spécialistes de Barnes affirment que plusieurs quartiers disposent d’un fort potentiel. « À Downtown, les bâtiments vieillots ont été remplacés par des tours ultramodernes, dont le projet commercial et résidentiel le plus cher des États-Unis actuellement en construction et qui sera livré en 2025. Il y a fort à parier que ce quartier va détrôner Miami Beach », poursuit Enzo Rosani.
L’agent immobilier cite plusieurs programmes d’investissements locatifs susceptibles d’intéresser des investisseurs : au Marina Blue, un superbe appartement de 122 mètres carrés (2 chambres) avec vue panoramique sur la baie, proposé à la vente à 630 000 dollars ; sur la base d’un loyer de 4 500 dollars, le bien procure un rendement net de 8 %.
Une rentabilité proche de 10 %
Autre quartier, longtemps délaissé : Edgewater, avec un programme neuf offrant une vue panoramique sur la baie et de nombreuses prestations de service (piscines, conciergerie, salle de fitness… ). Les appartements, de 100 à 250 mètres carrés, commercialisés à partir d’un million de dollars, seront livrés en 2024. « Les charges de copropriété qui ont souvent été jugées excessives par le passé sont désormais stabilisées à un niveau acceptable. Ce qui permet une rentabilité nette moyenne proche de 10 % », détaille l’expert de Barnes.
Le cas de Miami est symptomatique du développement des ventes en cryptomonnaies. En janvier, quelques semaines après une vente record d’un bien à 22,5 millions de dollars payé en monnaie numérique, le directeur de Barnes Miami a vendu un penthouse à 6,9 millions de dollars en ethereums. Selon lui, près d’une vente sur cinq dans les programmes neufs se négocie désormais en cryptomonnaies, et cette part pourrait monter à 40 % d’ici à trois ans.
Valeurs Actuelles
Dordogne : les vignerons face à une pénurie de verre, ils s’inquiètent pour leurs mises en bouteilles
Ils sont inquiets et ne s’en cachent pas. Une pénurie de bouteilles en verre frappe les vignerons de plein fouet. Et les prix augmentent pour toutes les matières sèches nécessaires au conditionnement du vin (capsules, papier, carton et bouteilles en verre). En Dordogne, Michel Monbouché du château Ladesvinges à Pomport, va ainsi devoir « rogner sur (ses) marges » pour continuer à vendre son vin au même prix. « Quand je m’engage, je m’engage (…) Mais que se passe-t-il si je n’ai pas de bouteilles ? Comment honorer les marchés sur lesquels je suis engagé ? », s’est-il interrogé auprès de Sud Ouest dimanche 29 mai.
Une crise chez les vignerons… et dans la grande distribution
Pour lui, la situation devient « compliquée » puisque le coût des bouteilles en verre a augmenté d’environ « 25 % ». Le prix du carton et des étiquettes est également à la hausse. Son exploitation sort 150 000 bouteilles chaque année. Pour l’instant, il lui reste 5 000 ou 6 000 flacons, mais le viticulteur en aurait besoin d’encore 30 000.
La situation est la même pour Unidor, mais à une échelle plus importante. Le premier site d’embouteillage de la Dordogne, implanté à Saint-Laurent-des-Vignes, sort 15 millions de bouteilles par an. D’après le directeur général d’Unidor, Jean-Marc Fontaine, « la hausse la plus perturbante est arrivée en avril » avec une explosion de « 40 % du coût de fabrication d’une bouteille de vin ». Et le verrier espagnol Vidrala, dont il dépend, a par conséquent augmenté son prix. Pire, les transporteurs sont en grève et la marchandise dédiée à Unidor est « bloquée à la frontière », déplore-t-il auprès de Sud Ouest. Autant les vignerons que la grande distribution devront se serrer la ceinture : « Les commerciaux vont rogner sur leurs marges : 70 % pour eux, 30 % pour nous », a enfin prévenu Jean-Marc Fontaine.
Dordogne : les dernières actualités
France24 - World
Pro-EU 'Monsieur Europe' Emmanuel Macron re-elected: Europe reacts
Issued on: 29/04/2022 - 17:47
Catherine NICHOLSON
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It was a French election, to elect a French president. But Emmanuel Macron took to the stage below the quintessentially French Eiffel Tower on April 24 for his victory speech to the sound of the European anthem, Beethoven's "Ode to Joy". He told his supporters that their fellow electors had chosen "a more independent France and a stronger Europe". Many of them waved EU flags, as well as the French tricolore. So what does the re-election of "Monsieur Europe" mean for the Union and France's place in it? We speak to MEPs from the two European political groups represented by Emmanuel Macron and his rival Marine Le Pen.
Produced by Perrine Desplats, Georgina Robertson, Isabelle Romero and Sophie Samaille
The action was co-financed by the European Union in the frame of the European Parliament's grant programme in the field of communication. The European Parliament was not involved in its preparation and is, in no case, responsible for or bound by the information or opinions expressed in the context of this action. In accordance with applicable law, the authors, interviewed people, publishers or programme broadcasters are solely responsible. The European Parliament can also not be held liable for direct or indirect damage that may result from the implementation of the action.
French presidential election © France 24
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FRENCH PRESIDENTIAL ELECTION
What are the biggest challenges for Macron’s second term?
FRANCE IN FOCUS
Macron's challenges ahead: Re-elected president vows to unite a divided France
France's Macron faces a divided nation after election win
France24 - World
Rethinking the EU: The young Europeans reshaping a continent
Issued on: 11/04/2022 - 14:39
Céline SCHMITT
Over the past eight months, the Conference on the Future of Europe has aimed to give a voice to 800 citizens from the 27 EU member states. The goal of this unprecedented endeavour was to see concrete progress on the climate, employment, health and even diplomacy. A third of the participants were under 25 years old. Throughout the event in Strasbourg, FRANCE 24 closely followed four of the young panellists: an Italian anthropology student, a French high school student, a Slovakian doctoral student and a young Swedish woman concerned about the environment. What are their expectations in terms of migration, the environment, health or the climate? Why did they get involved? Our reporters have been finding out.
A report by Xavier Chemisseur and Céline Schmitt.
Submit your views and put forward your ideas to the Conference on the Future of Europe.
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Gupta brothers face extradition to South Africa from UAE
Issued on: 07/06/2022 - 22:39
Georja Calvin-Smith
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In tonight's edition: South Africa calls for the UAE to quickly extradite two arrested brothers accused of using their political influence to corruptly win state contracts. The Guptas fled in 2018 and were subject to an Interpol red notice. Also, King Philippe of Belgium has begun a historic visit to the Democratic Republic of Congo. And Sudanese musician Noureddine Jaber gives voices to long-marginalised eastern communities with his band, Dorpa.
Valeurs Actuelles
Le programme économique de Jean-Luc Mélenchon vivement décrié dans un rapport du think tank Terra Nova
« Un plan de dépôt de bilan »
Mais selon le professeur associé à Normale Sup, le principal problème du programme économique de Jean-Luc Mélenchon réside dans le fait que pour être mis en œuvre, le pays devrait encore plus s’endetter et emprunter davantage. « Il faudra financer un énorme déficit, et il n’y a que deux manières de le faire : l’endettement et la création monétaire. Et comme on entre dans une période d’inflation, aucun économiste ne recommandera de financer durablement les déficits par la planche à billets », estime-t-il. Avant de conclure, sans mâcher ses mots sur les experts économiques de La France insoumise : « Ils méconnaissent les lois de l’économie, le fonctionnement de la finance, et surtout, les leçons de l’Histoire. »
France24 - World
Confronting colonial past: What's at stake in Belgian king's visit to DR Congo?
Issued on: 07/06/2022 - 21:13
François PICARD
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François PICARD
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Imperialism is a word on a lot of lips these days. Ukrainians use it to denounce an invasion that they say recalls the days of Czarist Russia, while Vladimir Putin uses it to rally support against the US and its allies. In the spotlight over the next week is one of the darkest examples of imperialism as the King of Belgium kicks off a tour of DR Congo.
What words should King Philippe employ in evoking what was originally not a colony but the personal property of his forefather King Léopold II? Six decades after independence, what kind of reception will he receive from the Congolese?
In the annals of imperialism, the expansionist scramble for power and riches in Congo stands out as a particularly grim tale. What can we learn from the 19th-century slaughter and enslavement of a land 77 times bigger than Belgium? How does the ruthless extraction of rubber and wood back then inform today's scramble for the commodities of the information age: precious metals like cobalt, mined essentially in DR Congo?
More broadly, how to address the past to inform the present, whether it's France in Algeria, Britain in Kenya or Belgium in DR Congo?
Produced by Charles Wente, Elise Marné and Guillaume Gougeon
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Belgium's King Philippe begins historic six-day visit to DR Congo
Focus
DR Congo: Sixty years on, assassination of Patrice Lumumba remains unpunished
Focus
Taken from their mothers in colonial Belgium, mixed-race women sue for compensation
Valeurs Actuelles
À la manifestation “Justice pour Adama”, la haine anti-flic d’Assa Traoré ne fait plus recette
« Ça s’essouffle! Ils sont combien ? Allez, 1500 au maximum. » Dans un bistrot à proximité de la gare de Persan (Val-d’Oise), le gérant du Café de la Gare se souvient des manifestations précédentes organisées par Assa Traoré, la soeur d’Adama, décédé le 24 juillet 2016 en tentant d’échapper aux forces de l’ordre [depuis cette date, les autorités judiciaires n’ont toujours pas déterminé si les gendarmes qui l’avaient interpellé sont responsables, NDLR]. « Il y a deux ans ou trois vous ne pouviez pas passer dans les rues tellement c’était bondé, se remémore le barman attablé à sa terrasse. Là, ils n’ont pas réussi à rameuter beaucoup de monde. »
À cet instant de la journée le cortège est déjà sur pied depuis deux heures. La manifestation débute aux alentours de 12h30, les proches de la famille de Beaumont-sur-Oise se regroupent sur le parvis de la mairie de Persan. Seules 200 personnes attendent avec impatience l’arrivée de la soeur aînée de cette très nombreuse famille polygame de dix-sept enfants. Ici, tous se connaissent et se saluent par un franc et amical « Salam ». Parmi les manifestants, les incontournables protagonistes de la lutte « anti-flics » qui assistent Assa Traoré depuis 2016 se sont déplacés, notamment son frère Bagui. Suspecté d’avoir agressé des policiers après le décès d’Adama Traoré, la justice l’a acquitté le 10 juillet faute de preuves suffisantes.
« La SNCF a volontairement annulé des trains »
Avec cinquante minutes de retard, la cheffe du clan Traoré débarque sur la place. T-shirt noir floqué du slogan « Justice pour Adama, sans justice, vous n’aurez jamais la paix », banane Adidas autour de la taille et Nike Air Jordan flambantes neuves, l’icône française de la lutte dite « anti-raciste » affiche une mine déconfite devant ce nombre peu élevée de manifestants. Mais la « Gardienne de l’année » selon le magazine américain Time tient une explication pour ce comité d’accueil restreint : « La SNCF a volontairement annulé des trains qui viennent de Paris. »
Rassurée par un argument quelque peu fallacieux — des travaux sont en cours sur la ligne de Transilien H entre Paris et Persan obligeant la SNCF à annuler des trains —, la tonitruante militante harangue la foule et ressasse les mantras habituels : « Les policiers ont causé la mort de mon petit frère », « la justice française est complice, c’est une honte », « nous sommes les victimes d’un système raciste qui nous oppresse ». À noter que l’acquittement de Bagui Traoré donne de nouveau du grain à moudre à la militante dans sa lutte contre l’institution judiciaire : « L’État français a tenté de faire taire mon frère Bagui car il était le dernier témoin de l’assassinat d’Adama. » Ce jour-là, un autre évènement joue aussi son rôle dans l’énervement exacerbé de l’activiste indigéniste. Le 14 juillet, les trois policiers qui ont interpellé Adama Traoré ont été décorés de la Légion d’honneur. « Une honte », peste-t-elle.
Aux alentours de 14h15 le petit groupe se met en marche direction Beaumont-sur-Oise, la commune voisine. Au début, l’ambiance est morose. Aucun manifestant ne scande de slogans, les organisateurs en t-shirts roses sont désorganisés et n’entonnent aucun chant ou autre maxime anti-raciste. Après être passé sous un pont ferroviaire, du bruit arrive du bout du tunnel. Sur un rond-point, des militants du NPA rejoignent défilé d’Assa Traoré. Au nombre de trente environ, ils tiennent tous un drapeau rouge floqué d’un haut-parleur blanc, le sigle de leur formation politique.
La gauche réunie derrière Assa Traoré
D’autres organisations de gauche arrivent en nombre pour soutenir la lutte de la « gardienne de l’année ». L’UNEF avec sa déléguée Maryam Pougetoux arbore les drapeaux de son syndicat pour parader aux côtes du clan Traoré, tout comme Révolution Permanente, un média d’obédience marxiste qui appelle depuis plusieurs semaines les internautes à se mobiliser autour de la famille de Beaumont-sur-Oise. Le militant antiraciste Taha Bouhafs, lui aussi, marche dans le cortège.
La France Insoumise ne boude pas non plus son plaisir d’assister à cette marche. Un grand bataillon d’élus du parti mélenchoniste arpente les chemins des communes du Val-d’Oise tels Éric Coquerel, député de Seine-Saint-Denis, et l’eurodéputé Manuel Bompard.
Une prière de rue organisée au milieu de la route
La manifestation se met en branle. Le nombre de participants atteint désormais les « 1500 personnes » affirme un jeune homme, joint de cannabis au coin des lèvres. Un membre du staff estime à 1200 individus la foule qui bat le pavé. En dépit de sa taille réduite, les voix du groupe portent dans toute la commune de Persan. Le désormais très connu « Pas de justice ! Pas de paix ! » s’ébruite dans toutes les rues de cette ville de banlieue parisienne.
En comité plus restreint que les années précédentes, les actions de la manifestation n’en sont pas moins marquantes. Devant le commissariat de Persan, le défilé s’arrête. Assa Traoré qui est montée sur un char depuis la jonction avec les syndicats et les partis de gauche, tance les forces de l’ordre. « Regardez ce bâtiment, il restera une tâche dans l’histoire de France », tempête la jeune militante. Même la musique sur les enceintes porte un message houleux, l’un des morceaux répétant en boucle « Fuck le 17 ».
Puis, la douce mélodie du rap s’estompe, les militants se taisent, Taha Bouhafs cesse de discuter avec ses proches de LFI, la mère d’Adama Traoré arrive à la tribune. Émue aux larmes, elle demande à l’un des organisateurs d’entonner une prière en arabe en hommage à son fils décédé. Militants, partisans, simples manifestants lèvent tous les paumes de leur main vers le ciel et écoutent ce qui s’assimile à une oraison funèbre.
Prière de rue organisée par la famille Traoré devant le commissariat de Persan ! pic.twitter.com/LISmSSz8w8
— charles paliard (@CharlesPaliard) July 18, 2021
La famille Traoré : une guerre de l’image
À la fin du chant, un court instant, le silence s’installe avant qu’Assa Traoré ne vienne le briser en hurlant « Justice pour Adama ». Une expression que les manifestants répètent comme un seul homme.
La marche se poursuit. Dans une avenue à l’entrée de Beaumont-sur-Oise, la dirigeante du comité Adama demande aux manifestants de lever le poing pour une photographie. Dans cette rue, tous les participants du cortège sont regroupés sur un seul axe pour donner à la maigre troupe l’illusion d’une foule immense. Sur Twitter, une prise de vue de cet instant sera publiée et mise en avant « pour montrer que nous sommes nombreux aujourd’hui », souligne Assa Traoré du haut de son char.
Des habitants de Beaumont-sur-Oise craintifs
Cette guerre de l’image et de la communication se produit devant des riverains craintifs sinon méfiants. Au milieu de l’après-midi, aux alentours de 15 heures, une femme observe la manifestation depuis sa fenêtre. Quand Valeurs actuelles l’approche et lui demande son avis sur les violences policières ou encore sur le Comité Adama, elle refuse et ferme avec entrain ses volets. « Je ne veux pas témoigner devant la presse », lâche-t-elle inquiète.
Dans la rue où « Adama Traoré a été interpellé parce qu’il faisait du vélo », comme le martèle sa soeur, les langues se délient. À l’écart de l’oeil des manifestants, les habitants de cette allée des hauteurs de Beaumont-sur-Oise brisent l’omerta. « Je ne veux pas donner mon prénom, je peux seulement vous dire que j’ai 66 ans, lance un homme sur le palier de sa maison. En tout cas, je ne comprends pas pourquoi ils manifestent, il faut arrêter maintenant. Ils mettent un bazar dans la ville. »
De l’autre côté de la rue, sur son balcon, Claire, 59 ans, ne mâche pas ses mots : « Je suis quasiment née ici et j’ai toujours vécu dans cette ville. Avant, c’était une bourgade tranquille, sans racailles. Je ne peux pas certifier que les Traoré dérangent dans la ville. En revanche, je peux vous dire que toute la journée il y a des jeunes qui trainent dans les rues. Je ressens une hausse de la délinquance. »
Quelques encablures plus loin, les organisateurs du cortège annoncent fièrement dans les microphones l’arrivée dans le « quartier » où vivent les Traoré. Sur les toits de immeubles, des banderoles à l’hommage d’Adama sont tenues par de jeunes hommes qui allument en même temps des fumigènes. Cette étape annonce la fin de la manifestation et le début d’un festival.
« On était carrément moins nombreux que l’année dernière sur la place de la République »
Cinq-cent mètres plus loin, sur un terrain de foot, une véritable kermesse s’est installée. Des stands vendent des souvenirs à l’effigie d’Adama Traoré. Révolution Permanente le média marxiste tient lui aussi un petit commerce. Plus loin quelques saucisses sont grillées pour rassasier des manifestants qui ont marché toute l’après-midi sous le soleil. Une scène de concert a été montée. Tout le gratin du rap français sera présent mais fatiguée par une journée de reportage nous ne resterons pas. Dans son micro, comme pour se rassurer, Assa Traoré continue d’affirmer : « Nous sommes hyper nombreux à manifester. C’est incroyable. »
Un discours qui tranche avec ce que pensent les autres manifestants. Dans une voiture qui nous a pris en stop sur le bord de la route, deux militantes nous ramènent à la gare de Persan. Elles témoignent : « Ouais, là on était carrément moins nombreux que l’année dernière sur la place de la République. » Mais leur cheffe leur a rappelé le discours à tenir pendant toute la journée. La conductrice répète machinalement : « De toute façon, c’est la faute de la SNCF qui a annulé les Transiliens. » Un Transilien que nous prenons vingt minutes après avoir été déposé à la gare de Persan…
France24 - World
Oceans of opportunity: How seaweed can help fight climate change
Issued on: 08/06/2022 - 10:35
Cyrielle CABOT
It’s a nutritional food source, an alternative to plastic, has medicinal properties and can help limit global warming: Marine algae might just be the next weapon in the fight against climate change.
This article was originally published on February 8, 2022, during the One Ocean Summit in the northern French town of Brest. FRANCE 24 is republishing it on Wednesday, June 8, 2022, on the occasion of World Oceans Day.
From February 9 to 11, the French town of Brest hosted the One Ocean Summit, the first international summit dedicated to protecting the world’s oceans. Scientists, activists, business leaders and heads of state met in the Breton town to discuss how to protect marine ecosystems and promote sustainability.
Philippe Potin, a marine biologist and researcher at the French National Centre for Scientific Research, and Vincent Doumeizel, a senior advisor and food expert for the United Nations Global Compact, spoke to FRANCE 24 about what’s at stake at the summit.
There’s one point on which they are unanimous. “We have to invest in marine algae!” they say.
“Often, when we talk about algae, it conjures up this negative image of piles of green or brown slime washed up on beaches in Brittany or the Caribbean. It’s a real shame,” says Potin. “When seaweed ends up on beaches, it’s because it’s been dragged up from the seabed by pollution or industrial activity. It’s not the problem, it’s a consequence.”
"The reality is that these plants play a vital role for our planet,” Potin continues. Seaweed is to marine environments what forests are to the land. “They’re also the lungs of the planet. Thanks to their photosynthesizing, they absorb CO2 and emit oxygen,” he explains. “Alone, they are responsible for half of all of Earth’s renewal of oxygen. They are hugely helpful for the climate.”
"They are also indispensable to ocean life because they help to create habitats for thousands of different types of fish and shellfish. There’s then a knock-on effect, because it’s in part thanks to algae that we have such a variety of fishing stock on the coasts.”
In total, some 10,000 species of algae visible to the naked eye grow across the planet – from sea lettuce in Brittany to Tasmanian kelp and wakame in Japan.
‘The world’s most under-used resource’
On top of the role seaweed plays for the climate and biodiversity, it can also be useful across a number of other sectors, like food, industry and even medicine.
“It’s one of the world’s most under-used resources,” says Doumeizel. “Our planet is made up of 70 percent water and yet the seas and oceans only account for three percent of our food supply. It’s absurd.”
He goes on, “We know that one of the biggest challenges we face this century is that we have reached our limit on land in terms of the food industry. We’re running out of land and intensive agriculture is particularly damaging for the planet … It’s clearly time to think of new ways of doing things.”
So could seaweed be the magic answer to these problems? It’s already a daily foodstuff in Asia and is recommended by dieticians, who say it’s packed full of fibre, protein and vitamins and is low in fat. According to a study carried out by Wageningen University and Research in the Netherlands, devoting just two percent of the world’s oceans to farming algae could produce enough protein to fulfil the needs of everyone on the planet.
It’s not just humans who stand to benefit. “We can also use it to feed animals, particularly cattle. It would help to improve their immune system,” says Doumeizel. In the agricultural sector, a number of French villages – mostly in Brittany – already use seaweed as fertiliser.
Seaweed is already starting to leave its mark in the medical sector, predominantly in antifungal creams or anti-inflammatory products. Fucales, a type of brown algae, are known for being able to ease heartburn. Recently, researchers registered a patent for a cream and a gel to treat acne made from a type of microalgae.
In the industrial sector, Europe already counts several companies using seaweed to manufacture biodegradable packaging as an alternative to plastic. "Other companies are planning on using it to make clothing. In the Netherlands, a start-up is even looking into producing sanitary products made from seaweed,” says Doumeizel.
One place where it’s actually hard to use algae is in the energy sector. Potin tells FRANCE 24, “For a while we thought about using seaweed to make a biofuel, but the sheer quantity needed to do it is just too much.”
Rest of the world trailing behind Asia
"In reality, none of this is anything new. Algae has been consumed for hundreds of years. Prehistoric people ate it, as well as indigenous people all over the world,” explains Doumeizel. “The practice simply disappeared almost everywhere during the Roman and Greek period, apart from in Asia.”
Nowadays, Asia is a pioneer in algaculture – the farming of algae – and is responsible for 99 percent of global production. In 2015, China was the world’s leading producer, with 13 million tonnes collected, followed by Indonesia with 9 million tonnes.
In Europe, France and Norway are the biggest producers in a sector that’s still in its infancy. According to a report by the European Commission on the ‘Blue Economy’, only 32 percent of algae in Europe comes from algae farms. The remaining 68 percent comes from wild farming, or harvesting the plants directly from their natural environment. “We’re still at the hunter-gatherer stage!” says Doumeizel wryly.
The global market is rapidly growing, however. According to the Food and Agriculture Organization of the United Nations, production tripled between 2000 and 2018. The report notes that algae accounts for the fastest-growing food sector in the world.
Finding a balance between farming and sustainability
Potin and Doumeizel are calling to accelerate research in algaculture. “Beyond its economic potential, it’s even more important because lots of alga species are disappearing, due to ocean heating and climate change,” explains Potin, drawing on the example of a forest of seaweed off the coast of California that has declined by 80 percent in the last few years. “Developing algaculture would allow us to restore ecosystems.”
“But of course, this has to be done carefully and with a lot of thought,” he adds. “We mustn’t damage our oceans even further by doing anything we can to grow algae.” In Asia, algaculture has already come up against limitations. Just as with intensive agriculture, algaculture is often blamed for taking up too much space. The use of fertiliser for accelerating production is also very common. “And often it’s monocultures that are grown, which effectively wipe out other species,” Potin notes with regret.
There’s an added challenge for algae farming in Europe. “Amongst the thousands of species of algae that exist, we are only able to farm about 10, and mostly Asian species. We have to do more research on European species. We want to avoid importing exotic algae that could disrupt ecosystems here,” emphasises Potin.
Potin and Doumeizel are part of the team behind the Safe Seaweed Coalition, a new organisation managed by the United Nations, the French National Centre for Scientific Research and the Lloyd’s Register Foundation. Its aim is to bring together businesses, scientists and farmers to set up international legislation for the seaweed industry.
At the One Ocean Summit, Doumeizel will be pushing algae’s many virtues in talks with Barbara Pompili, France’s minister of ecological transition. “France has huge potential. Brittany has a seaweed zone that’s unique in the world,” he says. “The government has to take advantage of it.”
This story is a translation of the original in French.
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High seas at stake as calls to adopt a global ocean treaty gather pace
FISHING
Floating carpet of dead fish highlights France’s ‘lax’ attitude to overfishing
CLIMATE CHANGE
Oceans rising faster and ice melting more, says IPCC
Valeurs Actuelles
Une si longue attente
C’est un phénomène optique qui chaque jour se confirme, mon cousin. Plus vous êtes loin du Château, de M. de Marville, de son gouvernement, plus les contours du tableau sont nets : le chef de l’État décide, les ministres exécutent, les députés marchent au pas. Plus vous vous approchez plus les figures sont floues, si bien qu’à hauteur d’homme l’observateur se trouve perdu dans une atmosphère aussi nébuleuse qu’incertaine. M. de Marville hésite, Félix Coudreux est fébrile, les députés marchent comme des canards sans tête. Voyez le dilemme autour des élections de nos provinces.
À l’heure où j’écris cette missive, M. de Marville a enfin renoncé à repousser la chose après l’été. Il l’a fait parce que la colère était trop grande. C’est heureux, mais le plus étonnant est qu’il ait un moment songé à disposer, comme d’un instrument, d’un élément essentiel de la liturgie démocratique. Cette idée m’est apparue au départ si baroque que je ne voulais pas y croire. Je me trouvais, l’autre semaine, dans le bureau d’un jeune et brillant ministre qui m’assurait que ce report lui apparaissait inutile et dangereux. « Quitte à perdre une élection, m’expliquait-il, il vaut mieux que ce soit au seuil de l’été plutôt qu’en plein automne. »
Il s’en trouvait d’autres pourtant pour échafauder dans le secret d’un souper ou d’une conversation des théories avantageuses, où les légitimistes se déchiraient à force d’attendre, où le scrutin installait définitivement le duel tant désiré entre M. de Mar-ville et Mme du Halga. Déjà, certains imaginaient Jérôme-Nicolas Séchard profitant de ce sursis pour abandonner sa province et se lancer pleinement dans la seule et grande bataille. Le chef de l’État, dit-on, penchait d’abord pour l’automne.
Dans cette préférence, la politique avait la meilleure part, mais la crainte des juges, sachez-le, comptait aussi pour beaucoup. Il a finalement changé d’avis. Il y a un an, croyez-moi, j’aurais tenté de comprendre les causes profondes du cheminement de son esprit, aujourd’hui, il m’apparaît inutile de faire un tel effort.
Une fois encore, en effet, M. de Marville a poussé jusqu’au bout l’hésitation avant de décider. Il a donc organisé en trois jours une étrange consultation, demandant aux maires de trancher à sa place. Nos petits maires sont admirables, mais, enfin, quelle curieuse idée de demander aux simples édiles de choisir comme doit le faire un chef d’État !
Sachez-le, mon cousin, il est environ cent villes en France où les lois jouent dans toute leur vigueur, où l’intelligence des citoyens s’élève jusqu’aux problèmes d’intérêt général ou d’avenir que la loi veut résoudre ; mais, dans le reste de la France, où l’on ne comprend que les jouissances immédiates, l’on se soustrait à tout ce qui peut les atteindre. Aussi, dans la moitié de la France rencontre-t-on une force d’inertie qui déjoue toute action légale, administrative et gouvernementale.
Entendons-nous. Cette résistance ne regarde point les choses essentielles à la vie politique. La rentrée des impôts, le recrutement, la punition des grands crimes ont lieu certainement ; mais, hormis certaines nécessités reconnues, toutes les dispositions législatives qui touchent aux mœurs, aux intérêts, à certains abus sont complètement abolies par un mauvais gré général. Pour ceux-là, la valeur d’une élection compte pour peu. Finalement, la majorité d’entre eux se sont montrés sages et nos élections auront lieu. M. de Marville a fort heureusement changé d’avis.
Me revenaient à l’esprit les confidences d’un conseiller (celui d’un ministre) que j’interrogeais sur toutes ces décisions qui tardent à venir. « Ne vous impatientez pas, persiflait-il, et ne cherchez pas à savoir, M. de Marville décidera en fonction du dernier qui a parlé ! » Attendre, attendre à chaque fois jusqu’à la dernière seconde, telle est la règle de ce règne. Tantôt, nous appelions M. de Marville “Jupiter”, mon cousin, sans savoir que ce grand dieu de l’Olympe pouvait être à ce point la proie d’interminables oscillations…
Félix Coudreux : président du Conseil ; Amphitryte du Halga : présidente des frontistes ; Jérôme-Nicolas Séchard : président de la région Hauts-de-France.
Valeurs Actuelles
Watts et joules : y a-t-il un physicien dans l’avion ?
En préambule de ce papier, de cette mise au point, il nous faut tordre le cou à deux idées reçues concernant les énergies éoliennes et solaires, dites “renouvelables” (en abrégé EnR), mais qui sont mieux caractérisées par les qualificatifs d’“intermittentes” et surtout “aléatoires”. La première assertion est qu’il y aurait “foisonnement” dans leur production. C’est la fameuse antienne reprise par les écologistes et les promoteurs du renouvelable : “Il y a toujours du vent et du soleil quelque part. ” Or, l’examen des diagrammes de production au jour le jour montre que ce n’est pas vrai. Ces données sont accessibles au grand public, via des sites Internet comme celui de RTE (Réseau de transport d’électricité) en France (éCO2mix) ou celui de l’institut Fraunhofer en Allemagne (energy-charts. info). Tout un chacun peut débusquer facilement ce mensonge.
D’abord, il y a – évidemment – la nuit. Il y a, certes, un décalage entre Lisbonne et Athènes, mais pas au point d’effacer l’obscurité sur l’Europe. En outre, contrairement à une idée reçue, l’électricité se transporte mal entre deux points éloignés d’un réseau. Voilà pour le soleil. Ensuite, en ce qui concerne le vent, il y a des périodes où le calme plat règne sur de larges parties de l’Europe, voire sur sa totalité. Cette situation est bien connue des météorologistes, lorsque de gigantesques anticyclones s’établissent sur une grande partie du territoire, et même sur l’Europe tout entière. Cela peut arriver en plein hiver, par un froid très vif, lorsque la consommation est à son maximum.
En France, par exemple, nous sommes restés en moyenne à 3 gigawatts (GW) de vent (pour 18 GW d’ éolien installés) les semaines 2, 3 et 4 de cette année, avec plusieurs passages à quelques centaines de mégawatts (MW) alors que la consommation était de 75 GW en moyenne. Et ce peut être commun à l’Allemagne et à la France, les deux plus grands réseaux européens : le 2 mars, les 154 GW d’éolien et de solaire installés dans les deux pays sont passés par un minimum de 5,3 GW ! Et on peut vérifier que les éoliennes offshore suivent la même courbe : quand il n’y a pas de vent sur terre, il n’y en a pas non plus le long des côtes.
La deuxième assertion est qu’“on saura stocker un jour”. Pourquoi pas ? En attendant que cela arrive, si on reprend l’épisode des trois semaines de janvier déjà cité, un calcul simple montre que pour pallier l’intermittence dans le scénario à 2050 tel qu’il est prévu par le gouvernement, il aurait fallu (selon les méthodes de stockage actuellement connues) soit pomper tout le lac Léman pour le remonter de 224 mètres, soit installer 540 millions de tonnes de packs de batteries Tesla Powerwall. Soit produire 33 milliards de mètres cubes d’hydrogène, les comprimer et les stocker en souterrain. Sans être spécialiste d’aucune de ces techniques, on sent bien qu’on touche du doigt quelque chose de délirant. L’avenir est plein de promesses, mais enfin il ne faut pas exagérer.
Quand il s’agit de potentialité, on peut faire ce qu’on veut, quand il s’agit de nécessité, on ne peut pas s’amuser avec des sources qui ne nous obéissent pas
En réalité, se passer des énergies fossiles et/ou du nucléaire est peut-être possible, pour autant que des technologies à l’état expérimental puissent être validées technologiquement et économiquement, ce qui est loin d’être évident. Maintenant que tout le monde a compris que si on ne dépend plus des Russes pour le gaz, on ira au Qatar, ce qui n’est pas mieux en termes d’indépendance, les études prospectives tablent sur l’hydrogène pour le stockage et sur la fabrication de méthane synthétique à partir d’hydrogène et de CO2. L’hydrogène a sans doute un rôle à jouer dans un panel de solutions. Mais l’institut Fraunhofer a esquissé un scénario “tout renouvelable” à 2050 pour l’Allemagne. Il implique de construire 700 GW d’éolien et de solaire (tous les vingt ans, c’est la durée de vie de ces équipements), 150 GW de turbines à gaz, 90 GW d’électrolyseurs, 500 gigawattheures (GWh) de batteries, sans compter le biométhane, la filière bois, etc.
Pour mémoire, la consommation de pointe de l’Allemagne est de l’ordre de 80 GW actuellement. Là aussi, on laisse le soin au lecteur de juger si tout cela est réaliste (pour rappel : un grille-pain, c’est 1 kilowatt (kW) ; 1 MW, c’est 1 000 grille-pain ; 1 GW, un million).
Revenons maintenant sur le titre et cette funeste confusion entre énergie et puissance. Selon les principes de la physique (qui se fiche de la politique), sur un réseau électrique, la production doit à tout instant égaler la consommation. Cette production instantanée d’énergie, on l’appelle puissance . On la chiffre en kW. C’est donc en kW qu’on doit dimensionner un réseau, et qui plus est, pour répondre à l’égalité entre production et consommation quelles que soient les situations, en kW pilotables à la demande. Or, l’éolien et le solaire ne sont pas pilotables à la demande, ils sont subis. Certes, on pourrait objecter qu’à deux ou trois jours à l’avance, on peut à peu près prévoir le soleil et le vent. Mais un réseau électrique doit se planifier des années à l’avance. À cette échelle de temps, plusieurs fois par an, la production de ces EnR sera quasi nulle. Dans le dimensionnement, on doit donc les compter pour zéro. Bien sûr, plus on installe d’EnR, moins on aura recours aux autres moyens, pilotables ceux-là. Les EnR produiront plus d’énergie, de kilowattheures (kWh), les autres moins (ce qui réduira d’ailleurs leur rentabilité et leur attractivité pour les investisseurs). On arrive donc à la conclusion suivante : on peut remplacer des kWh nucléaires ou fossiles par des kWh éoliens ou solaires, mais pas des kW. Or, ce sont les kW qui garantissent la sécurité du réseau électrique. Pour le dire encore autrement : quand il s’agit de potentialité, on fait ce qu’on veut, quand il s’agit de nécessité, et l’approvisionnement électrique est de l’ordre de la nécessité, on ne peut pas s’amuser avec des sources qui ne nous obéissent pas.
Jusqu’à une époque récente, la transition énergétique prévoyait d’arrêter en France 14 réacteurs nucléaires « lorsque les EnR auront monté en puissance » . De même, à la question, maintes fois posée aux autorités, “à quoi servent les EnR en France ?”, la réponse a toujours été la même : “avoir d’autres filières en cas de risque systémique sur le nucléaire”. La filière de “secours” étant intermittente non pilotable, nous voilà rassurés ! On aurait pu penser, vu la prise de conscience récente de nos politiques sur la nécessité du nucléaire, qu’ils avaient compris le petit raisonnement entre kW et kWh. Que nenni ! En face du péril russe, ils persistent et signent ; pour pallier les délais de construction du nucléaire et la difficulté d’approvisionnement en gaz, nos ministres, notre président et le chancelier allemand n’ont qu’une réponse : accélérer l’éolien et le solaire. Or, le gigantesque réseau européen était déjà en déficit de kW pilotables avant la guerre en Ukraine et avant l’arrêt des dernières centrales nucléaires belges et allemandes ! En réalité, si on compte sur les énergies renouvelables, les constructeurs de centrales à gaz ont de beaux jours devant eux. Et si les décideurs pouvaient lire (et comprendre) ces lignes, cela pourrait éviter quelques black-out et leurs funestes conséquences.
* Michel Negynas est spécialiste des questions industrielles et environnementales. Dernier ouvrage paru : “Chroniques d’un monde écofantasmé”, en e-book sur toutes librairies Internet, 4,99 €.
Valeurs Actuelles
Centrale solaire près de Marseille: le photovoltaïque de la discorde
Les Pennes-Mirabeau, petite ville provençale de 21 000 habitants dans la périphérie de Marseille. Une commune partagée entre une garrigue préservée et la zone commerciale de Plan de Campagne, l’une des plus importantes de France. La vie politique y est dominée depuis vingt ans par le maire de centre gauche Michel Amiel, ex-PS et ex-LREM. Cette bourgade résidentielle paisible est depuis peu confrontée à une controverse qui enfle. Comme bien d’autres avant elle, la mairie s’est laissé bercer par les sirènes des énergies renouvelables, leur image “verte” et les généreuses subventions publiques qui vont avec.
Lors du conseil municipal de décembre 2021, le premier adjoint, Jean-Marc Leonetti, annonce à la surprise générale le lancement d’un « appel à manifestation d’intérêt pour un projet de production d’électricité photovoltaïque », sur le site de la Grande Colle, juste en face du lycée Louis- Aragon. Il devrait déboucher sur un contrat avec une entreprise privée, censée valoriser cette zone de collines, ravagée par le grand incendie de 2016, où ne pousse plus qu’une courte végétation. Le premier adjoint promet que l’installation, prévue sur 11,7 hectares, servira également de coupe-feu. Face aux protestations des élus d’ opposition, le maire rétorque qu’« à force d’être contre tout, on va finir par s’éclairer à la bougie », et salue la « rentabilité financière incontestable » du projet.
L’information reste néanmoins confidentielle et sort peu de l’enceinte du conseil municipal. L’existence d’un projet est à peine mentionnée, sans précision, dans le Pennois, le magazine de la ville. C’est alors qu’un riverain, Patrick Bragado, découvre le pot aux roses : « J’ai vu des gens se balader sur mon terrain en prenant des mesures avec une carte. J’étais persuadé qu’ils allaient faire du reboisement, donc je suis allé les voir, et c’est là qu’ils m’ont parlé du projet qui avait été voté à la mairie. » Il prévient alors d’autres habitants, dont l’un contacte la presse. « Moi, je l’ai appris par un journaliste qui prenait des photos ! », s’exclame un voisin.
À en croire Jean-Charles Lamathe, habitant du village et bénévole de l’association France Nature Environnement, « dans les documents qui ont été transmis aux entreprises candidates, un paragraphe dit expressément qu’elles n’ont pas le droit de communiquer sur le sujet. Seule la mairie en a le droit, car c’est un projet qu’elle veut garder assez discret ». « Ce sont quand même 11 hectares de zone naturelle qui vont être détruits, c’est un projet industriel en pleine colline », ajoute-t-il. Contactée, la municipalité n’a pas donné suite aux sollicitations de Valeurs actuelles.
Un voisinage divisé
« Moi, je considère que c’est une bonne chose, avance un autre riverain. Je pense que beaucoup de gens sont contre à cause de non-dits, de manque de connaissances ou d’information. Ici, on est en fin de ligne, nous subissons des baisses de tension. Le fait d’avoir une ferme photovoltaïque nous donnerait une assurance au niveau de la qualité du réseau. L’autre avantage des panneaux solaires, c’est que ce ne sont pas des constructions définitives, tout est démontable et recyclable, contrairement aux éoliennes. Les panneaux de nouvelle génération sont généralement conçus pour éviter les problèmes d’éblouissement. Et avec le soleil d’ici, ça serait parfait. »
« On est pratiquement tous défavorables, la seule personne favorable, c’est un monsieur qui est à la mairie et son fils, même si on s’entend très bien, s’amuse Patrick Bragado. Moi, je ne suis pas contre ce projet, mais pas aussi près des maisons, surtout qu’ici nous avons énormément de contraintes : la décharge juste à côté, les avions qui passent au-dessus vers l’aéroport de Marignane, la carrière de plâtre juste derrière, la déchetterie, les camions qui passent toute la journée et les lignes à haute tension. »
Il est vrai que les lignes à très haute tension qui traversent la ville tout près des habitations ont suscité une opposition historique et produisent un fort crépitement lorsqu’il y a de l’humidité ou du vent. Mais elles étaient déjà présentes quand les habitants sont venus s’installer, en connaissance de cause. Une situation bien différente, donc.
Agir avant qu’il ne soit trop tard
Le projet termine sa phase d’appel à manifestation d’intérêt, qui est une présélection des entreprises candidates. Elles répondront ensuite à un appel d’offres en bonne et due forme. « Si le projet en vient à se mettre en place ici, on ira au tribunal, c’est sûr, on ne se laissera pas faire. S’ils le déplacent plus loin, au niveau de la piscine du Jas-de-Rhôdes, qu’ils le fassent. Mais si c’est derrière chez moi, il est sûr qu’il y aura une procédure », avertit Patrick Bragado. Il s’étonne que la commune, qui possède des centaines d’hectares aux alentours, ait choisi ce point si proche des habitations.
En France, les phénomènes de contestation locale des installations de production d’énergies renouvelables se multiplient, à mesure que les sites les plus favorables et les moins dérangeants pour la population sont occupés. Les longues procédures devant les tribunaux administratifs font perdre des années aux porteurs de projets et à l’État. Pour atteindre ses objectifs en matière de transition énergétique, ce dernier met les préfets sous pression pour recouvrir le territoire d’éoliennes et de panneaux solaires.
Lorsqu’une action judiciaire est entreprise, il est souvent trop tard et les habitants doivent s’incliner après des années de combat. Comme à Artigues et à Ollières, dans le Var, où malgré la ténacité des associations, des éoliennes dévastent les abords de la montagne Sainte-Victoire si chère au peintre Paul Cézanne. Auprès de nos confrères de France Bleu Provence, le maire des Pennes-Mirabeau s’est cependant dit ouvert à des aménagements en fonction des remarques. Si les opposants veulent obtenir gain de cause, ils devront agir vite.
France24 - World
France hit by drought: Farmers bear the brunt
Issued on: 03/06/2022 - 18:13
Sonia BARITELLO
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Alison SARGENT
In this edition, we're looking at one of the key consequences of climate change: drought. From parched fields, to burning forests, to houses cracking as the ground beneath them dries up, droughts are becoming more frequent in France and around the world. As scientists look for solutions, many are calling for changes to our agricultural model and the way we consume, in the hope of conserving Earth's most precious resource: water.
France has had an exceptionally dry winter, followed by a springtime heatwave, leaving much of the country's water table unable to replenish. We hear from farmers and locals facing the effects of drought.
Meanwhile, some local authorities have created their own mass reservoirs to ensure a supply of water for crops. But this system is controversial.
To understand just how worrisome the lack of water is and discuss solutions, we're joined by Florence Habets, a hydroclimatologist working for France's National Centre for Scientific Research.
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CLIMATE EMERGENCY
France's crop yields will be 'very poor' due to unprecedented drought
Southern France swelters under record high temperatures for May
Tens of thousands march in climate protests across France
Valeurs Actuelles
[Vidéo] Eoliennes : la Commission de régularisation de l’énergie plaide pour que ceux qui n’en veulent pas “soient privés d’électricité”
Face aux anti-éoliens, Jean-François Carenco ne se laisse pas intimider. Le président de la Commission de régularisation de l’énergie (CRE) a accordé une interview au journaliste Pascal Perri, dans son émission PerriScope sur LCI, mercredi 7 juillet. Le haut fonctionnaire n’a pas hésité à dire que les Français qui refusent l’implantation d’éoliennes devraient être « privés d’électricité ». En effet, la colère gronde, notamment au nord de la France, où des éoliennes devraient être installées dans La Manche. En Bretagne et en Normandie, de gigantesques parcs éoliens en mer sont prévus au large de Courseulles-sur-mer (Calvados), de Fécamp (Seine-Maritime) et dans la baie de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor). De grandes manœuvres conduites par la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, qui souhaite doubler le nombre d’éoliennes d’ici 2028. Fin juin, des manifestations anti-éoliennes se sont succédées, notamment à Caen ou à Saint-Brieuc, pour réclamer l’arrêt immédiat des travaux en cours au large des côtes.
« Que ceux qui ne veulent pas des éoliennes soient privés d’électricité ». La promesse d’une énergie abondante et disponible pour tous est une promesse républicaine, il faut en accepter les contraintes. Jean-François Carenco, président de la @CRE_energie dans #Perriscope sur @LCI. pic.twitter.com/lKJwKfzjDr
— PERRI (@pascalperri) July 7, 2021
Des « désagréments » à accepter ?
Si Jean-François Carenco a avoué que ces protestations lui faisaient « mal au cœur », il a néanmoins pointé « la volonté d’un certain nombre (de Français) de vivre entre-soi, sans tenir compte des besoins de notre pays ». Le président de la CRE – nommé pour un mandat de six ans, par décret du président de la République Emmanuel Macron – a alors lâché : « Je suis pour que ceux qui ne veulent pas des éoliennes soient privés d’électricité. Au moins, c’est plus simple ! » Il a rappelé que « l’énergie est la vie de notre société ensemble » et que « produire de l’énergie » pouvait « créer des désagréments ». Une « évidence », selon lui. Jean-François Carenco a terminé, sur LCI : « Est-ce que l’on peut accepter un certain nombre de désagréments pour que, tous ensemble, nous vivions un peu mieux ? »
France24 - World
Rewilding Argentina: Ibera park's gamble is paying off
Issued on: 03/06/2022 - 16:42Modified: 03/06/2022 - 16:56
Tucked away in the north-eastern corner of Argentina is Ibera park, the world's second-largest wetland. Much of its wildlife vanished during the 20th century due to hunting and aggressive agricultural practices. But over the past 15 years, scientists and conservationists have taken a gamble to "rewild" the area by reintroducing endangered or previously extinct native species, including anteaters, scarlet macaws and even jaguars. The initiative is proving beneficial for both the environment and local communities. Our correspondents report.
Rewilding Argentina Foundation wishes to inform viewers that the Ibera rewilding project was co-created by Tompkins Conservation and Rewilding Argentina Foundation and is currently carried out by Rewilding Argentina Foundation.
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Focus
Ivory Coast's wildlife enjoys rebirth thanks to nature reserve
Down to Earth
Rewilding: Nature's recovery
Focus
When nature takes over the British countryside
Valeurs Actuelles
Ukraine : devenons des ouvriers de paix
Les médias européens sont d’habitude prompts à reprendre les déclarations du pape François. Quand celui-ci a déclaré au Corriere della Serra, le 3 mai 2022 : « C’est l’aboiement de l’Otan à la porte de la Russie qui a poussé le chef du Kremlin à mal réagir et à déclencher le conflit », personne n’a salué son propos. Il est pourtant frappé d’un sain réalisme : la Russie n’a pas attaqué l’Ukraine sans raison.
Il faut avoir l’aveuglement de quelques demi-experts pour tenter les explications hystériques qu’on lit partout : ivresse du pouvoir, solitude de la maladie, fanatisme slave. Frayant régulièrement avec une détestable haine du monde russe, ces diabolisations procèdent d’une paresse analytique effarante. Quand tout un pays mobilise ses forces armées, son économie, son appareil industriel dans une opération de cette ampleur, ce n’est ni par folie ni par dessein mégalomaniaque.
Les Russes jugent que le déversement massif et continu d’armements américains chez leurs voisins est un danger pour leur sécurité
Oui, les Russes ne supportent plus d’être environnés de nations dont les élites, les diplomaties et les dirigeants sont biberonnés à un atlantisme belliqueux. Oui, les Russes jugent que le déversement massif et continu d’armements américains chez leurs voisins est un danger pour leur sécurité. Longtemps, la Russie a souhaité parvenir à un rapprochement avec l’Europe de l’Ouest et a travaillé en ce sens. Il est désormais à craindre que Moscou ne se soucie plus de nos nations, les jugeant inféodées aux États-Unis et désormais incapables d’indépendance sur la scène internationale.
Une autre attitude de l’Europe aurait évité un divorce avec la Russie et certainement empêché cette guerre en Ukraine. L’Union européenne a dérapé à l’Est lors d’élargissements précipités et mal calculés. Au lieu de soutenir l’envergure des nations du monde latin, historiquement portées à l’universel, Bruxelles s’est rendu dépendant d’États que l’histoire condamne à regarder avec angoisse la Russie. Cette évolution pénalise énormément la France dont l’intérêt sera toujours de faire prospérer la fameuse “alliance de revers” avec la Russie.
Par ailleurs, l’Union européenne use de cette situation pour avancer son agenda idéologique. La technocratie bruxelloise fait pression en usant de l’outil fédéraliste pour justifier l’avènement d’un super-État européen. Cette manipulation des opinions publiques correspond à une véritable stratégie du choc, instrumentalisant l’émotion des opinions publiques pour pousser des réformes suicidaires pour la souveraineté de nos nations. L’effet d’entraînement des investissements communs démentiels, comme les 300 milliards proposés pour l’énergie, la volonté de centraliser nos commandes de gaz et d’électricité, la réforme du cadre financier pluriannuel, la création de nouvelles ressources propres sont autant de signaux catastrophiques. Pire, Bruxelles cherche à établir son haut représentant pour les affaires étrangères et la politique de sécurité comme un véritable ministre des Affaires étrangères de l’Union, violant un des derniers éléments fondamentaux de notre souveraineté. Le slogan de la souveraineté européenne n’est pas seulement un contresens politique, il est une trahison de la volonté des peuples et de l’histoire des nations en vue de l’établissement d’une Europe a-nationale. Notre continent est toujours sorti dévasté de ces utopies impériales si contraires au génie de nos peuples.
La France est-elle cependant encore capable d’une politique étrangère ambitieuse ? Le quinquennat d’Emmanuel Macron a largement affaibli notre stature internationale. Chassés d’Afrique, éloignés du Levant, humiliés en Indo-Pacifique, nous sommes une force en déshérence. Pire, notre diplomatie est désormais soumise à toutes les modes idéologiques. Nous avons perdu cette voix forte qui nous permettait d’être le phare du monde non aligné. Puissance multipolaire par excellence, la France s’estompe à l’international alors que nous connaissons le crépuscule de l’hégémonie américaine.
Volodymyr Zelensky est un acteur. Il se joue de toutes les errances du monde occidental. Avec l’invasion russe de l’Ukraine, il a su rapidement tirer profit de l’aveuglement européen
Ce paradoxe est d’autant plus terrible qu’en 2015 nous étions encore un acteur de stabilisation en Europe orientale. Ce furent Angela Merkel et François Hollande qui réussirent à négocier les accords de Minsk, qui permirent de stopper le conflit né de l’obstination de l’Union européenne à couper Kiev de Moscou. Force est de constater qu’Emmanuel Macron n’a rien fait pour encourager l’application de cet accord. Il faut dire que Zelensky n’a jamais cherché à le respecter.
Volodymyr Zelensky est un acteur. Il se joue de toutes les errances du monde occidental. Avec l’invasion russe de l’Ukraine, il a su rapidement tirer profit de l’aveuglement européen. Plus personne pour se souvenir qu’il fermait les journaux, bloquait les télévisions, traînait ses opposants devant les tribunaux. Plus personne pour s’étonner que sa tournée des Parlements européens n’ait pas été amorcée avant la crise, afin de préserver la paix dans son pays.
L’illusionniste Zelensky a su émouvoir des capitales européennes qui sont prêtes au suicide économique et géopolitique pour lui plaire. La livraison d’armes en flux tendu à l’Ukraine n’est pas une opération humanitaire, ce n’est même pas une décision stratégique, c’est la création d’un nouveau foyer de crispation qui porte et portera un tort infini à la France et à l’Europe. Nous voyons bien d’ailleurs les drames engendrés par ces fixations en Irak, en Syrie et en Libye.
L’intérêt de la France n’est pas la victoire de la Russie ou de l’Ukraine dans le conflit qui les oppose. Notre intérêt, c’est le retour le plus rapide possible à la paix et à des relations normales avec la Russie. Cette évidence stratégique est aujourd’hui diabolisée par des esprits soucieux de vivre leur guerre d’Espagne par procuration. Cette évidence sera pourtant partagée par toujours plus de Français à mesure qu’ils subiront les effets économiques et sociaux catastrophiques de cette situation. D’ailleurs, les médias finiront peut-être par se lasser des exigences débordantes du président ukrainien.
Cessons d’aboyer à la porte de la Russie. Cessons de fabriquer des opposants d’opérette, des mouvements fantoches et des campagnes agressives contre Moscou. Nous n’avons rien à gagner à devenir les mercenaires d’un empire déclinant quand la Russie, la Chine, l’Inde, l’Argentine, le Brésil ou le Mexique rebattent les cartes de la mondialisation. Nous n’avons rien à gagner à faire durer la guerre en Ukraine. Vite, devenons des ouvriers de paix.
* Thierry Mariani est député européen.
Valeurs Actuelles
Les multinationales woke contre le modèle universaliste
Valeurs actuelles. Dans votre introduction, vous affirmez que les entreprises cherchent désormais à contribuer à la construction d’un monde meilleur, voire à fixer la norme commune. Comment s’y prennent-elles et de quand datez-vous cette vision de l’entreprise ?
Anne de Guigné. Le lien des entreprises avec la politique et l’intérêt général est très ancien. Au Moyen Âge comme à l’époque moderne, la sphère productive dépendait entièrement du seigneur ou du roi. Au moment de la révolution industrielle, les entreprises commencent à prendre leur indépendance car la puissance publique ne peut plus financer seule les innovations. Cette période voit la création du statut moderne de l’entreprise par actions, qui organise la manière dont des actionnaires se regroupent pour financer des projets. La société à responsabilité limitée va un cran plus loin, en protégeant les actionnaires en cas de défaillance de l’entreprise. L’État accorde toutefois au départ ce statut avec parcimonie, uniquement aux entreprises qui poursuivent un objet lié à l’intérêt général comme la construction de voies ferrées. Au même moment, le modèle paternaliste propose une forme d’aménagement aux tensions latentes entre les logiques capitaliste et démocratique.
Sur le volet du “wokisme”, ce mouvement prétend créer au forceps une égalité de condition en plaçant chacun sur une échelle de privilège en fonction de critères raciaux, de sexe, d’orientation sexuelle
La mondialisation va toutefois changer la donne. Devenues plus puissantes que les États, les plus grandes entreprises s’émancipent de leur tutelle. Ces années libérales se fracassent ensuite sur la crise financière de 2008, qui démontre de manière flagrante les limites de l’économie mal régulée. À partir de là, les réflexions sur la manière de bâtir un capitalisme plus responsable se multiplient. D’autant qu’au même moment, l’urgence écologique s’impose dans le débat. La notion de responsabilité sociétale des entreprises (RSE) s’impose rapidement. Dans son acception la plus radicale, elle va pousser les groupes à s’engager en politique. C’est cette dernière mutation qui m’inquiète.
À quoi pensez-vous en particulier ?
Ce mouvement a été conforté par un changement de régulation aux États-Unis. En 2010, la Cour suprême autorise les entreprises à financer directement les campagnes électorales. C’était une demande à l’époque du Parti républicain, dont les membres espéraient sans doute mettre la main sur des financements issus du pétrole. Aujourd’hui, les conservateurs s’en mordent les doigts car, tant qu’à financer les campagnes, les grands groupes ont de plus en plus tendance à donner bruyamment leur avis sur les législations en cours, quitte à boycotter les États fédérés qui mettent en place des législations, notamment sur les sujets sociétaux (délai pour l’avortement, éducation sexuelle au primaire… ), qui leur semblent contraires au progrès. Aussi compétents que soient ces patrons, sont-ils pour autant légitimes pour définir la norme commune ? Je ne le crois pas. Selon moi, la définition de l’intérêt général doit rester un attribut du politique.
Tout au long de votre ouvrage, vous évoquez de nombreux exemples américains pour montrer que l’entreprise devient un des moteurs du “wokisme”. Les entreprises françaises sont-elles réceptives au modèle américain ?
L’entreprise européenne est tout autant entrée de plain-pied en politique, on le voit très bien à travers la guerre en Ukraine. Devant le Parlement français, Volodymyr Zelensky a cité des groupes qui continuaient à opérer en Russie, en demandant de faire pression pour qu’ils se retirent. Sur le volet du “wokisme”, ce mouvement prétend créer au forceps une égalité de condition en plaçant chacun sur une échelle de privilège en fonction de critères raciaux, de sexe, d’orientation sexuelle, etc. Les entreprises sont plus prudentes, car il existe en France une barrière fondamentale qui est le modèle universaliste. Les quotas raciaux sont par exemple interdits dans le pays.
Tout un écosystème s’est ainsi développé sur ces questions de diversité. Des agences donnent des conseils pour écrire en écriture inclusive.
Ces idées communautaristes progressent malgré tout en France, exportées d’abord par les grands groupes américains. Leur matrice essentialiste se décline dans l’Hexagone via la multiplication des formations antiracistes (qui ne sont toutefois pas en France réservées exclusivement aux Blancs), l’apparition de toilettes non genrées pour les personnes non binaires, la demande faite aux salariés de spécifier leur pronom (il/elle/neutre) dans leur signature d’e-mail afin de respecter les personnes transgenres… Autant de revendications de minorités, apparemment anodines, qui, mises bout à bout, participent, à mon sens, à l’atomisation du monde. L’entreprise restait en effet l’un des rares creusets où pouvaient se rencontrer des personnes de tous horizons. Il me semblerait dramatique qu’elle cède à son tour à une vision communautariste du monde.
Vous parlez de l’arrêt de la Cour suprême de 1978, qui encadre les principes de discrimination positive aux États-Unis. Plus de quarante ans après, quelles sont les conséquences de l’instauration de la discrimination positive dans les écoles et les entreprises ?
En tant que Français, quand on évoque l’histoire des luttes raciales aux États-Unis, il faut toujours se rappeler que l’histoire américaine n’a rien à voir avec la nôtre. La ségrégation a existé outre-Atlantique jusque dans les années 1960. Et aux États-Unis, chacun est habitué à se présenter comme membre d’une communauté. La discrimination positive répond à ces données. La législation de 1978 autorise l’établissement de quotas raciaux dans les programmes d’admission des universités uniquement s’ils visent à contribuer à la “diversité” de la population étudiante. Le débat entre les juges de la Cour suprême fut vif et les conséquences de leur décision fulgurantes. S’est ainsi peu à peu diffusée dans la société américaine puis occidentale l’idée que la diversité serait un bien suprême, supérieure même à la notion d’égalité.
La position de neutralité n’était pas tenable. Nous quittons peu à peu un monde du droit pour celui de la morale.
Vous vous référez à l’expression “capitalisme racial”, un terme inventé par la juriste américaine Nancy Leong. En quoi la quête de la diversité est-elle devenue un business ?
Le “wokisme” répond au départ à des injustices sociales et raciales criantes. Il a prospéré sur des drames aussi atroces que la mort de George Floyd. Nancy Leong, par son expression “capitalisme racial”, s’afflige de l’utilisation cynique et systématique de ces questions d’origine ethnique par les entreprises, qui font de la diversité un simple argument marketing. L’entreprise traitant même la couleur de peau des salariés comme un actif financier parmi d’autres. Tout un écosystème s’est ainsi développé sur ces questions de diversité. Des agences donnent des conseils pour écrire en écriture inclusive. Dans la mode, des spécialistes veillent à éviter les procès en appropriation culturelle. Des sensitivity readers, relecteurs professionnels, traquent dans les manuscrits et tous les documents officiels des entreprises tout propos pouvant être jugé comme offensant… Le capitalisme digère tout !
Le “wokisme” se développe majoritairement chez les jeunes. Dès lors, l’arrivée des jeunes dans le monde de l’entreprise signifie-t-elle la “wokisation” de l’entreprise ?
C’est un fait : les jeunes, surtout les urbains, diplômés, des classes moyennes supérieures, sont très sensibles à ces questions de discrimination et tendent à approuver les codes woke . Une fois sur le marché de l’emploi, ils cherchent des entreprises fortement engagées. Et les entreprises leur répondent. Je ne crois toutefois pas que la “wokisation” de l’entreprise soit une fatalité. Les groupes peuvent, à mon sens, répondre à la légitime demande de sens qui émane des jeunes générations, sans se convertir aux matrices communautaristes. D’autres voies sont possibles. Elles sont plus exigeantes car chaque groupe doit réfléchir à une réponse personnelle, alignée avec son objet social.
Le mouvement Black Lives Matter (BLM) apparaît en filigrane dans votre ouvrage. Vous parlez d’entreprises qui se sont saisies de l’affaire pour défendre certaines valeurs. Est-ce être cynique de n’y voir qu’une stratégie de marketing ?
Vous avez raison, tous les cas de figure se rencontrent. Certains patrons ont été authentiquement saisis par le drame de la mort de George Floyd et ont décidé de rejoindre par conviction le mouvement Black Lives Matter, qui entend lutter contre le racisme envers les personnes noires. Je crois toutefois que la plupart des dirigeants ont plutôt tendance à être attentistes et à naviguer au mieux entre les différentes injonctions issues de leurs salariés, de la société civile… qui leur sont adressées. Prenons l’exemple de Starbucks : au lendemain de la mort de George Floyd, la direction demande à ses salariés de ne pas afficher de slogan Black Lives Matter (pin’s, vêtement… ) afin de rester neutres vis-à-vis des clients. Alors que cette demande fuite dans la presse, de multiples activistes appellent au boycott de la chaîne. Quelques jours plus tard, Starbucks produisait ses propres tee-shirts Black Lives Matter à destination de ses salariés. La position de neutralité n’était pas tenable. Nous quittons peu à peu un monde du droit pour celui de la morale. Le caractère incroyablement moralisant des campagnes publicitaires, ces dernières années, est d’ailleurs frappant. Vous n’achetez plus un produit car il vous est utile ou agréable mais parce qu’il participe à l’avènement d’un monde supposé meilleur.
Il est ainsi assez cocasse de voir nos égéries indigénistes accueillies par les progressistes américains comme des Soljenitsyne du XXIe siècle.
Vous parlez d’une “entreprise providence”. Que signifie ce concept ?
J’évoque l’“entreprise providence” afin d’illustrer l’affaissement de l’État. L’idée étant de s’interroger sur la capacité des groupes privés de remplir ces multiples fonctions de solidarité et de protection, qui étaient classiquement l’apanage du public. Lors de l’épidémie de coronavirus, les entreprises ont ainsi joué un rôle essentiel pour organiser la continuité de la vie : de nombreux groupes se sont portés volontaires pour fabriquer gratuitement du gel hydroalcoolique ou des masques. En France, nous conservons une grande sensibilité aux questions de protection des données individuelles, notamment de santé, mais dans les pays anglo-saxons ou en Asie, elles sont déjà largement monétisées. Les particuliers accordent ainsi un pouvoir de contrôle à ces grands groupes qui me semble vertigineux dans ce contexte de politisation de la sphère économique.
Lorsque Evian s’est excusé pour sa publicité pour la vente d’eau pendant le ramadan, les internautes et les politiques se sont moqués de la réaction de la marque… Un signe d’espoir ?
Dans tous les pays anglo-saxons, et sans doute partout ailleurs en Europe, cet acte de repentance aurait été applaudi. La virulence des réactions au sujet d’Evian révèle la sensibilité de l’opinion française sur ces questions d’immigration. Une grande partie du pays refuse de céder à la vision communautariste. Même si le modèle universaliste apparaît, il est vrai, bien à la peine pour répondre à ce défi d’intégration de populations de plus en plus diverses, je ne crois pas que la matrice woke apporte la moindre solution. Les sociétés, en prise au sujet complexe de l’exercice de la religion au travail, et notamment de l’islam, en font l’expérience tous les jours. Pour assurer la cohabitation sur un même lieu de personnes de cultures différentes, il est bien plus utile de mettre l’accent sur ce qui rassemble tous les salariés que sur ce qui les différencie.
Comment le “capitalisme woke” porte-t-il atteinte au socle national ?
La conversion des multinationales à la matrice woke heurte frontalement le modèle français universaliste. En France, la diversité est gérée depuis plus de deux siècles sur le principe de la séparation entre vie privée et vie publique. Cette distinction peine à survivre dans notre monde contemporain, mais je crois, malgré tout, qu’elle reste précieuse, qu’elle apporte en tout cas plus de solutions aux défis actuels que la grille communautariste. Cette spécificité universaliste explique d’ailleurs que la France est largement perçue à l’étranger comme la terre d’oppression des minorités. Il est ainsi assez cocasse de voir nos égéries indigénistes accueillies par les progressistes américains comme des Soljenitsyne du XXIe siècle. La conversion des grands groupes à cette nouvelle grammaire pose de profondes questions de souveraineté. De manière générale, on constate que le mouvement de mondialisation, qui a longtemps fortifié les démocraties, tend aujourd’hui à les fragiliser. Le capitalisme doit être régulé pour être protégé de ses excès.
Le Capitalisme woke, quand l’entreprise dit le bien et le mal, d’Anne de Guigné, La Cité, 200 pages, 19 €.
Valeurs Actuelles
Eglise catholique : les “abus” du rapport Sauvé…
Si nous publions ce travail et ce genre de réflexion sur le rapport Sauvé [ le Rapport Sauvé, une manipulation ? , NDLR], c’est bien parce que notre premier souci se porte sur les victimes. Si l’on souhaite traiter un problème grave (en l’occurrence ici la question des abus sexuels sur mineurs dans l’Église), il est nécessaire de fonder et de développer un plan d’action sur des bases certaines. [… ] Dans le cas présent, les “résultats” ont été jetés en pâture à l’opinion publique à grand renfort d’une campagne médiatique préparée et annoncée. [… ] Nombre d’évêques ont alors fait discrètement comprendre être tombés des nues, découvrant à ce moment-là, en direct, l’ampleur du phénomène. Plus d’un a été choqué par les « exercices préparatoires » à la communication, que certains ont jugés « malsains » (pour essayer de demeurer charitable). Cette théâtralité a culminé avec la mise en accusation publique, haineuse, du “Vous devez payer pour tous ces crimes”, les doigts pointés vers les évêques présents. […] À partir de là, le raz-de-marée médiatique était en route et nombre de nos représentants ecclésiastiques se sont retrouvés emportés dans un tourbillon face auquel ils n’ont eu d’autre choix que de courber l’échine.
Du rôle de la parole
Il y a plusieurs décennies, la “société” considérait, à tort ou à raison, que c’était l’intérêt des enfants, des familles et des différentes institutions de rapidement “tourner la page” quand abus il y avait eu. Que ce soit de la part d’un enseignant, d’un membre de la famille, d’une institution civile, laïque, religieuse ou d’un groupe sportif par exemple. On estimait qu’il était traumatisant pour un enfant d’être confronté à la justice, à la police, aux mises à l’épreuve des témoignages, aux vérifications face aux potentiels mensonges, etc. Il y avait une forme de consensus social qui allait dans ce sens, dans l’ensemble des institutions et l’ensemble de la société. Il s’agissait d’une réalité sociétale de toute une époque qui estimait que la parole ne libérait pas. Qu’au contraire, elle éclairait d’une trop vive lumière des situations qu’on estimait préférable de laisser dans l’ombre, dans l’intérêt des victimes et des différentes institutions. Les années 1990 ont représenté un tournant dans la perception que les sociétés ont eue de ce genre de traumatismes. Nous sommes passés actuellement dans une tout autre représentation, on estime que c’est justement la parole qui libère. Et je souhaite évidemment que la parole aide effectivement les victimes à se libérer.
Une temporalité sujette à caution
Un certain nombre d’évêques auraient souhaité que l’enquête portât sur vingt à trente ans, ce qui aurait permis, dans l’intérêt des victimes, d’étudier des cas concrets au sein d’une Église qui avait pris des positions claires, et surtout des mesures. En prenant soixante-dix ans pour enquêter, on faisait donc déjà fausse route parce qu’on était obligé d’avoir recours à d’autres procédés qu’à ceux qu’on utilise pour une enquête, utiliser des sondages, forcément hasardeux, et de mélanger plusieurs époques qui avaient une vue et un fonctionnement radicalement opposés sur le sujet.
Partir sur une période plus courte n’indiquait nullement la volonté d’enterrer des crimes anciens, mais simplement la volonté de poser un diagnostic indiscutable, avec des enquêtes scientifiques rigoureuses, qui permettent de dresser un état des lieux et d’analyser comment les dispositions mises en place pour lutter contre ce fléau ont été respectées ou non, dans l’intérêt des victimes, comme de ceux qui auraient pu le devenir.
Des questions qui en disent long
Nous sommes le 12 avril 2019, il s’agit chronologiquement de la première audition en audience plénière qui a été publiée, l’acte premier du travail de la Ciase. Les enquêteurs sont donc, en théorie, à ce moment, libres de tout préjugé, vierges de toute idéologie. Cependant, nous allons découvrir que les préjugés les plus naïfs sont déjà là, les questions ne sont pas posées de manière neutre, une hostilité sourde se fait déjà entendre et les germes des préconisations finales sont, dès le premier jour, dans l’esprit de l’équipe. Relisons un certain nombre d’interventions de membres de la Ciase.
Question 8 : La place faite aux femmes dans l’Église n’est-elle pas contraire à l’égalité en dignité de tous les êtres humains, telle qu’elle est proclamée par l’article 1er de la Déclaration universelle des droits de l’homme ?
Question 9 : Le fonctionnement hiérarchique, purement masculin et parfaitement pyramidal de l’Église catholique n’induit-il pas une culture du secret et ne favorise-t-il pas une grande solitude qui peut être facteur de troubles et d’actes délictueux jusqu’à la pédophilie ?
Question 11 : Quels remèdes entrevoyez-vous pour éviter que ces abus ne se reproduisent ? En termes d’exercice de l’autorité, de gouvernance de l’Église, de sélection et de formation des prêtres et religieux, de statut des clercs ?
Des interventions ignorantes et hostiles…
Philippe Portier, historien et sociologue, premier vice-président de l’École pratique des hautes études : « Cette obsession de la pureté remonte à l’avant-XIXe siècle, à la sacralisation de la pureté du prêtre. »
Christine Lazerges, professeur émérite de l’université Paris-I Panthéon-Sorbonne, ancienne présidente de la Commission nationale consultative des droits de l’homme : « Si le problème tient au piédestal sur lequel on place le prêtre, on le résoudrait en grande partie en ordonnant des femmes. »
Anne Devreese, ancienne directrice générale de l’École nationale de protection judiciaire de la jeunesse : « Vous avez insisté sur le registre lexical utilisé, renvoyant à la famille, avec les termes de père, de frère et sœur. Cela évoque l’inceste. J’ai été frappée d’entendre, dans le reportage d’Arte sur les religieuses abusées, exactement les mêmes phrases que ce que l’on entend lorsqu’il est question d’inceste, un sujet que je connais bien. »
Antoine Garapon, magistrat, ancien secrétaire général de l’Institut des hautes études sur la justice : « Vous avez passé quatre années au Vatican. Le contraste est saisissant entre la lutte farouche menée contre le mariage homosexuel et la situation de crise actuelle liée aux scandales de pédophilie, le cas du cardinal Barbarin étant d’ailleurs emblématique de ces deux aspects. Quel est votre sentiment à ce sujet ? Dans le livre de Frédéric Martel, l’Église est constantinienne : elle fait passer au premier plan la lutte politique, contre le communisme avec Jean Paul II, quitte à soutenir l’insoutenable avec Alfonso López Trujillo par exemple ; la lutte contre le mariage gay est aussi politique. L’objectif politique prime la morale. Est-ce la même chose aujourd’hui selon vous ? »
Christine Lazerges : « Que pensez-vous du fait que les enfants de chœur soient toujours des garçons, habillés comme le prêtre ? Pourrait-on préconiser une mixité ? » Anne Devreese : « Je reviens sur le traitement différencié entre filles et garçons. N’y a-t-il pas un lien avec le sujet de la dévalorisation des filles et de leur sexualité, elles qui sont vues comme vicieuses, tentatrices ? N’y a-t-il pas dans l’Église non seulement une vision extrêmement dégradée de la sexualité, mais plus encore quand elle implique des femmes ? N’est-ce pas “moins grave” d’avoir des relations sexuelles avec un garçon ? »
Les auditions de victimes n’ont pas encore commencé, mais les bases des préconisations finales sont là, et les clichés qui animent les membres de la commission semblent empruntés à la pire littérature de gare. On est ici bien davantage dans un réquisitoire qui cherche des confirmations à ses postulats que dans une analyse posée et équilibrée sur un sujet. Ils auraient souhaité se caricaturer, ils n’auraient pas mieux fait.
Que cherchait vraiment la Ciase ?
M. Sauvé a déclaré le 5 octobre au journal le Figaro : « Ce rapport serait un échec si l’essentiel de nos 45 recommandations n’était pas suivi d’effet. » Cette commission qui n’était à la base qu’une “expertise” de consultation, fondée sur la confiance, a trop rapidement sombré dans l’hubris, la démesure. Nous ne pouvons qu’être surpris que M. Sauvé en arrive à s’autoattribuer, s’autoaccorder le principe d’une d’infaillibilité quasi pontificale, alors qu’il ne présidait qu’une commission d’enquête, pouvant faire des recommandations, mais qui ne devaient pas s’étendre au-delà de certaines limites qui malheureusement ont été franchies. [… ] Quand on est chargé d’une mission qui cherche à déterminer un nombre de victimes et les manières de les protéger, on n’a pas le droit de faire dérailler cette mission pour la transformer en argument de révolution dans l’Église catholique, surtout quand cette Église nous a donné sa confiance. [… ]
Sur le cas Barbarin…
Une autre “anecdote” est particulièrement marquante : la commission Sauvé a reçu les avocats de ceux qui ont attaqué le cardinal Barbarin en justice, et le rapport les cite. Mais l’avocat de Son Éminence n’a même pas été contacté et donc n’a pu faire valoir les jugements successifs de la cour d’appel et de la Cour de cassation en faveur du cardinal, qui a été totalement relaxé. Cela se passe de commentaires.
Une méthodologie douteuse
La Ciase a pu consulter toutes les archives judiciaires qu’elle a voulu. Pour un total maximal de 413 dossiers qui apparaissent dans les archives publiques. Soit, par rapport aux 45 360 plaintes qui sont estimées à partir des projections de Mme Nathalie Bajos, moins de 1 %. Les autres ont disparu dans la nature, comme par enchantement. Comment peut-on avoir confiance dans ces travaux de l’Inserm ? [… ] Cinquante-six pour cent du total des abus estimés ont eu lieu entre 1950 à 1970, 8 % des abus dans la société à l’époque. À propos de l’appel à l’ensemble de la population française : sur 1 500 personnes qui ont répondu à un appel à témoignages, il n’y en a que quatre qui ont témoigné pour des abus commis depuis les années 1990. Et pourtant, à partir de ces quatre témoignages, la commission annonce que les choses n’ont pas changé au cours de ces dernières décennies. [… ] Étant donné le faible taux (au sens purement mathématique du terme) des personnes concernées dans ce “sondage” par les abus (0,17 % chez les femmes et 0,69 % chez les hommes après redressement), il suffi t ici que sur la totalité de sondés, un homme sur 300 mente sur Internet de manière anonyme, pour doubler le nombre d’abus par les clercs, reportés dans le sondage.
Une “prévalence” fabriquée
Nous remarquons l’approche “originale” de la Ciase, qui regroupe pour l’Église l’ensemble des lieux d’abus (écoles, patronages, paroisses… ) pour produire ce chiffre de 1,2 %. Pendant ce temps, les lieux laïcs (écoles, clubs de sport, centres aérés, colonies…) sont éclatés. Si l’on prend le soin de regrouper les différents lieux laïcs de la même façon, les chiffres sont équivalents. Cet argument suffi t déjà à éliminer le concept de « plus forte prévalence » du rapport de la Ciase. Il existe un certain nombre d’études internationales sur le sujet, qui placent l’Église dans une position plus favorable que les autres milieux, c’est-à-dire avec proportionnellement moins de cas d’abus sexuels que dans les autres sphères sociales.
Extrapolation à géométrie variable
Au cours des dernières années, l’archevêque de Paris a fait le choix, dès qu’il y avait des dénonciations, de transférer immédiatement et directement les dossiers au parquet. Sur les 23 ou 24 dossiers transmis, il n’y en a que trois qui ont été retenus. Le parquet ne s’est pas prononcé sur ces trois cas, il estime simplement que les dossiers méritent d’être creusés, de donner lieu à des investigations, ce qui ne signifie pas qu’agression il y a eu. Les 20 ou 21 autres dossiers n’avaient, selon le parquet, aucune consistance et aucune crédibilité et ne pouvaient donner lieu à poursuites. Si l’on va au bout de la méthodologie de l’Inserm, en appliquant le même principe de l’extrapolation par multiplicateurs, sur huit personnes qui déclarent avoir été agressées, ou qui interprètent des gestes comme des agressions, il y en a qu’une qui l’a peut-être potentiellement été. Nous pouvons donc, en fidélité à cette logique, immédiatement diviser les chiffres de l’Inserm par huit. Mais l’Inserm n’est pas allé au bout du travail.
Conclusion
Il n’est pas insensé qu’une commission qui est allée très loin dans le “passage au crible” de l’institution puisse admettre d’être, à son tour, passée au crible et remise en question sur un certain nombre de ses aspects, sans avoir à se braquer en écrivant qu’ « il ne reste rien des critiques très graves qui ont été adressées à ce rapport » (synthèse de la réponse de la Ciase à l’Académie catholique de France, 8 février 2022). Si la lettre de mission a effectivement demandé une étude historique depuis 1950, elle a pris soin de demander des préconisations à partir des mesures que l’épiscopat avait prises depuis 2000. La Ciase semble s’être engouffrée (sans doute en grande partie par aveuglement) dans cette brèche et a utilisé l’ensemble de la période 1950-2020 comme base pour ses recommandations, ce qui n’avait plus rien à voir avec le cadre fixé au départ. L’immense majorité des abus ayant été commis avant 2000, cela ne pouvait conduire qu’à un résultat biaisé car les 45 recommandations de la commission semblent pour la plupart s’adresser à une Église qui n’existe plus, ou presque plus depuis près d’un demi-siècle.
Ce rapport ne permet donc pas de déterminer les priorités nécessaires pour renforcer la prévention aujourd’hui et à l’avenir, ce qui peut être finalement considéré comme une grave occasion manquée. […] Ceci ayant été exprimé, nous redisons, toute révérence gardée, aux responsables de la Conférence des évêques de France que nous regrettons que l’on parle de « responsabilité institutionnelle » là où seules des personnes sont engagées, et de « dimension systémique des abus », alors que ceux qui ont perpétré ces abus ont très gravement enfreint les lois du système (c’est-à-dire de l’Église). Il faut être intransigeant sur le fait que l’Église renforce et pérennise les mesures mises en œuvre depuis vingt ans, sans remettre en cause certains éléments fondamentaux de l’institution, de l’ordre et de la doctrine. Ceci à la seule condition de l’objectivité, loin de toute récupération idéologique : alors le travail de justice, pour les victimes en premier lieu, pourra se faire dans les meilleures conditions.
Le Rapport Sauvé, une manipulation ?, du père Michel Viot et Yohan Picquart, préface de Paul Deheuvels, de l’Institut, Via Romana, 158 pages 15 €.
Valeurs Actuelles
Le cercle vicieux des médecins intérimaires
Moins de médecins, moins de malades, a-t-on pensé il y a quelques années. En leur rendant plus difficile d’obtenir un rendez-vous chez leur généraliste, les patients seraient incités à diminuer leur consommation excessive de soins médicaux. Bientôt, par la grâce de ces restrictions, le trou dans les comptes de la Sécurité sociale ne serait plus qu’un mauvais souvenir. Pourtant, fort curieusement, la baisse du nombre de praticiens à grands coups de numerus clausus n’a pas empêché les gens de continuer à avoir besoin de soignants. Sauf que maintenant il n’y en a plus assez. Ce n’est pas une vraie surprise mais cela cause de vrais ennuis, et la pyramide des âges montre que ceux-ci ne sont pas près de s’arranger.
L’un des aspects qui concentrent beaucoup des effets pervers de la situation, tristement prévisible depuis plus de vingt ans, est celui des médecins remplaçants. À part peut-être Mère Teresa en son temps, ceux qui prennent soin des malades ont parfois besoin de prendre soin d’eux-mêmes. Non pas parce qu’ils formeraient une bande de rois fainéants, mais parce que le serment du médecin, qui figure en annexe du code de déontologie médicale et constitue une sorte de prolongement du serment d’Hippocrate, engage le médecin à déclarer : « Je veillerai à ma propre santé, à mon bien-être et au maintien de ma formation afin de procurer des soins irréprochables. »
Comme les maladies ne se mettent pas toujours en congés en même temps que le médecin, lorsque ce dernier doit s’absenter il a recours à un médecin remplaçant, qui n’a pas de cabinet à lui mais qui est au système de santé ce que l’huile est à l’engrenage : l’indispensable auxiliaire qui permet à la machine de continuer de tourner. Malheureusement, tels des rois Midas des temps modernes, en organisant la pénurie de médecins, les gouvernements successifs ont changé cette huile en or, et à l’instar du fameux récit mythologique cette transmutation ne s’est pas faite pour le meilleur mais pour le pire.
au point qu’un jeune docteur peut se demander l’intérêt qu’il aurait à ouvrir son propre cabinet
Par un mécanisme de marché qui évoque plutôt la loi de la jungle, les trop rares médecins remplaçants sont devenus les rois de la place, même hors déserts médicaux, au point qu’un jeune docteur peut se demander l’intérêt qu’il aurait à ouvrir son propre cabinet. Il y a vingt ans, la rétrocession accordée à un remplaçant pouvait être de 70 % (en clair : 70 % du chiffre d’affaires réalisé pendant son remplacement lui revenait). L’on est passé ensuite à 80 %. À présent, 85 % est en passe de devenir la nouvelle norme, et rien ne semble pouvoir stopper la tendance haussière. Atteindre 100 % n’est pas encore la règle mais n’est déjà plus si rare.
Voilà bien des problèmes de riches, diront certains. Les médecins sont loin d’être au plus bas de la pyramide des revenus, ils peuvent bien donner un peu ! Problèmes médicalo-médicaux, renchériront d’autres, qui se demanderont ce que ça peut bien faire au citoyen lambda que des médecins donnent trop ou pas assez à d’autres médecins.
Ami lecteur, sans aller jusqu’à dire comme le Dr Knock que tout bien portant est un malade qui s’ignore, reconnaissons que nous sommes tous appelés à avoir un jour besoin de soins. Et donc, si, quelles qu’en soient les raisons, l’organisation du système de santé conduit à la réduction de l’offre, tout le monde en pâtit.
La position excessivement dominante des remplaçants sur le marché des soins les encourage à se vendre au plus offrant, que ce soit à d’autres médecins ou à des collectivités qui subissent les ravages des déserts médicaux. Ces dernières en sont réduites à signer des contrats de plus en plus léonins pour faire venir des praticiens de moins en moins impliqués. Or si les remplaçants continuent à être courtisés ainsi, ils seront de moins en moins enclins à faire les efforts nécessaires pour que l’offre de soins se maintienne à un niveau acceptable.
Le problème est que si l’on avait voulu concevoir un système favorisant leur comportement intéressé, on n’aurait pas fait mieux que celui qui est en vigueur.
Entendons-nous bien : il n’est pas question ici de prétendre que les médecins remplaçants seraient davantage prédisposés au tempérament de mercenaire que le reste de la population. Le problème est que si l’on avait voulu concevoir un système favorisant leur comportement intéressé, on n’aurait pas fait mieux que celui qui est en vigueur. Il est devenu parfois si difficile de faire face que des praticiens installés en sont désormais à renoncer à chercher des remplaçants, préférant fermer leur cabinet le temps de leur absence plutôt que de se mettre en quête d’une si coûteuse arlésienne.
Que faire ? Parmi les pistes de réflexion, il y a celle des contrats de remplacement. Il serait souhaitable que ceux-ci soient davantage encadrés, de manière à éviter que sous la pression exercée par les circonstances ils s’alignent encore et toujours sur le moins-disant en termes d’investissement individuel. Par exemple, un seuil de rétrocession fixe (ou compris entre certaines limites) pourrait permettre de limiter les risques de “débauchage”. Et il conviendrait de réfléchir à instituer des clauses plus précises, qui dissuadent les annulations intempestives. Aujourd’hui, en effet, rien n’empêche vraiment un remplaçant de renoncer au dernier moment, par simple convenance, à un contrat pourtant signé en bonne et due forme. Seule sa conscience professionnelle peut le retenir de laisser tomber les patients qui lui avaient été confiés et ne pourraient peut-être pas sans dommage attendre le retour de leur médecin référent.
Bien sûr, on ne réglera pas ces questions d’un coup de baguette magique, et encore une fois il n’est pas question de faire porter le chapeau de tous les problèmes aux seuls médecins remplaçants, indispensables au système et dont beaucoup font leur travail avec dévouement pour le bien de tous. Il reste que les problèmes posés par l’organisation actuelle devront absolument être traités dans les débats à venir sur les évolutions nécessaires de notre système de santé, pour faire en sorte que l’idéal de carrière de nos jeunes docteurs ne se rétrécisse pas à celui d’ intermittents de la médecine.
* Asclépios est médecin généraliste.
Valeurs Actuelles
“Je me souviens du procès Salan… ” Hippolyte Wouters témoigne
Mon propos n’est pas de refaire ici le parcours du général Salan, ni même son procès, qui eut lieu il y a soixante ans, en mai 1962. Rappelons à toutes fins, pour les jeunes générations, que le général Salan était un des plus brillants officiers de France, de tous les militaires le plus décoré, notamment pour ses campagnes en Indochine, et que, chargé des campagnes d’Algérie et délégué général du gouvernement français en Algérie, il s’écria au balcon du forum d’Alger devant une foule en colère : « Vive de Gaulle ! », ce qui semble assez clairement avoir contribué à ramener ce dernier au pouvoir.
Comme le général de Gaulle, après avoir été élu, fit une politique contraire à celle qui lui valut son élection, le général Salan entra dans la clandestinité, à la tête de l’OAS (Organisation armée secrète), dont le but était de maintenir l’Algérie française. Cette organisation eut beaucoup d’attentats et de morts à son “actif”, faisant en quelque sorte “contrepoids” au terrorisme du FLN, qui, avec les mêmes moyens, luttait pour l’indépendance de l’Algérie. Le général Salan fut arrêté en 1962 et traduit en justice quelques semaines après son adjoint, le général Jouhaud, qui fut condamné à mort par le même tribunal que celui devant lequel il allait comparaître.
Mon propos est en fait de vous livrer le témoignage de celui qui, tout jeune avocat au barreau de Bruxelles, avait été choisi avec son confrère Me Vergauwen par la Ligue belge des droits de l’homme pour faire un rapport sur le respect par cette juridiction du caractère équitable du procès et des droits de la défense. J’acceptai bien entendu avec enthousiasme ! J’y allai, grisé de pouvoir assister à un procès d’une telle envergure, sans préjugés, même si, en tant qu’observateur, mon rôle consistait plus à critiquer le tribunal que l’accusé. Et peut-être aussi avec, comme tout avocat, un peu plus d’empathie pour la défense que pour l’accusation.
Je comprenais parfaitement, en l’espèce, la position des deux parties. Celle du pouvoir, incarnée par le général de Gaulle, qui, en voulant donner l’indépendance à l’Algérie, avait une politique, sans doute sage, mais difficile à faire admettre, et aussi celle de l’accusé qui s’était senti trahi par celui qu’il estimait avoir amené au pouvoir pour réaliser une politique conforme à ses promesses. C’est dire qu’on allait vivre des jours intenses ! Le général Salan allait-il pouvoir sauver sa tête ? Question d’autant plus brûlante que, comme je l’ai déjà dit, son adjoint avait été condamné à mort par le même tribunal quelques semaines plus tôt. Mais les plus désespérés ne sont-ils pas les chants les plus beaux ?
Le Haut Tribunal militaire était composé de trois hauts magistrats professionnels, de trois hauts gradés militaires, et, curieuse anomalie, de trois membres de la société civile désignés par le chef de l’État lui-même. Le procès commença le 15 mai. Il était prévu pour trois jours. Il en prit huit. Le procès Salan étant ma seule occupation à Paris, j’étais derrière les barrières Nadar deux heures avant l’audience qui commençait à 13 heures. Soucieux d’avoir la meilleure place – mes confrères parisiens vaquant à leurs occupations -, je m’installais inconfortablement, muni d’un sandwich, d’une bière et de quelques journaux, les mots croisés complétant mes activités. Mais cette longue et bancale attente avait l’avantage de me placer juste à côté du banc de la défense et de me permettre non seulement d’entendre les témoins, mais aussi de les voir parler, ce qui me paraissait plus instructif encore.
Cette proximité avec le banc de la défense occupé par quatre avocats créait, je dois bien le dire, une inconsciente solidarité avec ceux-ci : je m’imaginais déjà en être le cinquième homme ! Les premières choses qui me firent impression étaient le décor, et surtout le décorum : le chatoiement des robes rouges et des hermines, le foisonnement des décorations qui bardaient les poitrines des juges, le solennel aboiement des huissiers qui annonçaient l’arrivée du tribunal ! Tout cela me parut grisant, tant il est vrai que la France a, bien plus que la Belgique, le sens du spectacle, et que même ce qui n’y est pas plus reluisant y est toujours plus brillant !
Je scrutais aussi les visages. Le président du Haut Tribunal militaire, M. Bornet, n’était pas tout à fait à la hauteur du décor : il avait l’air d’un comptable bien nourri. En revanche, le procureur Gavalda était un homme beau et de haute stature. Il s’exprimait avec un léger accent cévenol (je dis “cévenol” parce qu’il était originaire des Cévennes !) et cela donnait un surcroît d’authenticité à ses propos. Me Tixier-Vignancour ressemblait un peu à un taureau, qui, selon les dires d’un de mes confrères, aurait une âme de poisson.
Comment la justice allait-elle résoudre l’incompatibilité des deux serments prêtés par l’accusé ? Celui d’obéir aux autorités de son pays et celui qu’il avait fait de ne pas abandonner les Français d’Algérie, et surtout les Algériens qui avaient fait confiance à la France et risquaient d’être massacrés dès l’indépendance acquise. J’allais assister à une tragédie grecque auréolée du panache français ! Et une tragédie d’autant plus poignante que la vie ou la mort en était l’enjeu. Premier moment de grande émotion : l’accusé entre dans la salle, entouré de deux gendarmes et vient se placer dans le box.
Son aspect manque un peu d’aura. On imagine que le général le plus décoré de France doit avoir un aspect à la mesure de sa gloire militaire. En fait, il avait un air un peu flasque et rond, et sa rare chevelure grise était encore teintée du roux dont elle était enduite pour favoriser sa clandestinité. Cela lui donnait un peu un air de clown triste, mais cette impression se dissipa assez rapidement lorsqu’il prit la parole pour dire très longuement au tribunal qu’il garderait le silence !
Je ne dois de comptes qu’à ceux qui souffrent ou meurent pour avoir cru en une parole reniée et à des engagements trahis. Désormais je garderai le silence.
Sa déclaration fut hautaine, percutante et d’assez bon aloi. J’ai pu prendre note de son exorde et de sa péroraison. « Je suis le chef de l’OAS, ma responsabilité est donc entière. Je la revendique […] . Je ne suis pas un chef de bande, mais un général français représentant l’armée victorieuse, et non l’armée vaincue. » Et ses derniers mots : « Je ne dois de comptes qu’à ceux qui souffrent ou meurent pour avoir cru en une parole reniée et à des engagements trahis. Désormais je garderai le silence. » Et on ne l’entendit plus pendant les huit jours que dura le procès !
J’avoue que j’ai gardé un souvenir un peu plus estompé des toutes premières journées consacrées aux inévitables escarmouches visant ou la compétence du tribunal ou la validité des actes de procédure, ou le choix des témoins à entendre, escarmouches qui se terminent tout aussi inévitablement par la décision de joindre l’incident au fond, en d’autres mots d’écarter tout ce qui pourrait empêcher le procès d’avoir lieu !
Il n’en reste pas moins que les passes d’armes entre l’accusation et la défense, assurée sur ce point par Mes Menuet et Le Corroller, ne manquaient pas de piquant et d’intérêt.
On entra dans le vif du sujet avec l’audition des témoins. Sur les 180 proposés, on en garda une soixantaine. Quelques hautes personnalités à charge et la grande majorité à décharge. Je ne citerai ici que ceux qui, d’une manière ou d’une autre, m’ont frappé par le fond ou la forme de leurs dépositions. J’avoue avoir été ému par le frère de l’accusé, Georges Salan, médecin de son état et gaulliste convaincu. Il ne partageait donc en rien les opinions de son frère et il termina son intervention en disant : « J’ai tenu à apporter publiquement le témoignage de mon amitié conservée et de mon affection toujours fidèle, car Raoul et moi appartenons à une famille dans laquelle, quelles que soient les divergences d’opinions et les oppositions d’idées, on ne se renie pas entre frères. »
On entendit alors un témoin de première importance, Michel Debré, qui fut le Premier ministre du général de Gaulle et qui avait à faire le grand écart entre son obédience à son chef et ses prises de position extrêmes, mais antérieures, en faveur de l’Algérie française. Il avait notamment écrit, avant d’être aux affaires : « Que les Algériens sachent bien que tout abandon de l’Algérie est un acte illégitime qui place ceux qui le commettent hors la loi et que tous ceux qui s’y opposent, quels que soient les moyens employés, se trouvent en état de légitime défense ! » On imagine bien que les avocats n’allaient pas manquer d’exploiter une veine pareille ! Le témoin négocia vaille que vaille son virage à 180 degrés, et il sortit de l’audience en donnant l’impression non pas d’avoir tranché son dilemme, mais de l’avoir réduit en purée. C’est ce qu’il avait sans doute de mieux à faire. Il est vrai qu’il n’y a que les sots pour ne jamais changer d’avis.
On attendait avec impatience François Mitterrand. Il avait été, lui aussi, un partisan de l’Algérie française, et, comme ministre de la Justice de la IVe République, il avait battu le record des refus de recours en grâce émanant des avocats de fellaghas et était responsable des exécutions d’un grand nombre de ces derniers. Mais le témoin avait l’art du slalom. Il haïssait le général de Gaulle : rien ne rapproche plus les hommes qu’une haine commune pour un autre et cela servit l’accusé. Je l’entends encore dire : « Salan est un rebelle et un rebelle battu, deux fautes que ne pardonne pas aisément son vainqueur, qui ne respecte jamais autant l’État que quand il l’incarne lui-même. »
Vous avez entendu Mitterrand, et vous avez même eu la chance de le voir à l’œuvre. Il ment comme il respire, il rougit quand il dit la vérité (c’est pour cela qu’il a si souvent mauvaise mine).
La défense, bien entendu, le ménagea, et c’est l’accusation qui le mit sur la sellette. Ce qui n’empêcha pas Me Tixier-Vignancour (dont mes relations de voisinage avec lui me valaient une certaine sympathie de sa part) de me souffler, lors de la suspension d’audience qui suivit cette déposition, de manière à la fois confidentielle et goguenarde, quelques réflexions toutes personnelles sur l’individu. « Vous avez entendu Mitterrand, me dit-il, et vous avez même eu la chance de le voir à l’œuvre. Il ment comme il respire, il rougit quand il dit la vérité (c’est pour cela qu’il a si souvent mauvaise mine). D’ailleurs, je vois tout de suite quand il ment : il bat des cils et encastre les doigts de sa main droite entre ceux de sa main gauche. Mais il arrivera sans doute un jour où il ne fera plus cela qu’en disant la vérité. »
Il y eut bien d’autres témoignages dont je vous ferai grâce car, selon le parti qu’ils avaient pris, ils répétaient les mêmes critiques, les mêmes éloges et les mêmes arguments, ce qui avait un intérêt d’autant plus relatif que les mobiles étaient connus et les faits reconnus. Seule la forme était souvent fascinante, tout comme de deviner à travers ce qu’ils avaient à dire ce qu’ils avaient à cacher. Mais quel brio dans l’expression ! Il semble qu’aujourd’hui on en ait oublié l’art et jusqu’au souvenir !
Je citerai volontiers quelques phrases et passes d’armes que j’ai eu l’occasion – et le soin – de noter, car les répliques faites aux témoins par l’accusation et la défense valaient aussi leur pesant d’or ! Ainsi M. Morin, ancien préfet, ancien délégué général d’Algérie et féroce contempteur de l’accusé. Une fois son témoignage terminé, Me Tixier-Vignancour s’adresse au président : « J’observe, sans en tirer d’autres conséquences, que, contrairement au serment qu’il a prêté, l’intéressé a fait davantage un réquisitoire qu’une déposition. » Le procureur général : « C’est une appréciation ! C’est une plaidoirie que vous faites déjà. » Tixier-Vignancour : « Le témoin a tenu votre place, ne tenez pas la mienne ! » Et ce dernier encore : « Vous aurez constaté, monsieur le Président, que le témoin, en citant l’accusé, parle toujours de “Salan” et non du “général Salan”, ce qui démontre que, s’il suffi t d ‘un décret pour faire un préfet, il ne suffi t pas d’un décret pour faire un homme du monde. »
On entendit également la maréchale de Lattre de Tassigny. Feu son mari avait œuvré avec l’accusé. Le président lui fait remarquer que, si on lui demande ce qu’en aurait pensé le maréchal, une telle question n’aurait guère sa place. La maréchale lui répond alors du tac au tac : « Monsieur le Président, je serais la première à interdire que l’on fasse parler mon mari. Je pense que personne, dix ans après sa mort, n’a à interpréter ce qu’il aurait pu penser ou dire, mais moi je le pense et moi je le dis, et je suis sa veuve et la mère d’un garçon qui, en Indochine, est mort pour la France. »
Jean-Marie Le Pen : « Qui peut dire que le général Salan a pu agir par ambition personnelle ? S’il en avait eu il n’aurait pas crié sur le balcon du forum d’Alger : “Vive de Gaulle” , mais “Vive Salan”. Et au lieu d’être aujourd’hui dans ce box, il serait peut-être à l’Élysée !
Un député d’Alger, M. Lauriol, dit à un certain moment : « L’Assemblée nationale n’est pas maître de son ordre du jour. » Le procureur général : « Nous vivrions dans un régime tyrannique, alors ? » Tixier-Vignancour : « Certes non, nous vivons dans un régime qui a tous les inconvénients de la dictature sans en avoir aucun avantage. Cela se voit au résultat ! » Un mot, aussi, de Jean-Marie Le Pen : « Qui peut dire que le général Salan a pu agir par ambition personnelle ? S’il en avait eu il n’aurait pas crié sur le balcon du forum d’Alger : “Vive de Gaulle” , mais “Vive Salan”. Et au lieu d’être aujourd’hui dans ce box, il serait peut-être à l’Élysée ! »
Un autre député, Me Biaggi, cite un très beau passage de Chateaubriand : « Il est des autels comme celui de l’honneur, qui, bien qu’abandonnés, réclament encore des sacrifices ; le Dieu n’est point anéanti parce que le temple est désert. Partout où il reste une chance à la fortune, il n’y a point d’héroïsme à la tenter ; les actions magnanimes sont celles dont le résultat prévu est le malheur et la mort. Après tout, qu’importent les revers si notre nom, prononcé dans la postérité, va faire battre un cœur généreux deux mille ans après notre vie ! »
Enfin un grand moment d’émotion avec la déposition de Me Fondo, qui perdit la vue en Indochine au moment où il arrachait le drapeau de la troupe ennemie. Il commence par dire : « Le général Salan restera pour moi l’exemple du courage, du sacrifice, de la fidélité à la parole donnée et à l’honneur. Je tiens à donner au général Salan, aujourd’hui même, le drapeau que j’ai pris à l’ennemi en perdant la vue. » Et, guidé par un tiers, il se rend jusqu’au banc des accusés pour remettre le drapeau entre les mains de Salan.
Vint alors l’heure du réquisitoire. Le procureur général avait sollicité, pour raisons de santé, de pouvoir, contrairement à l’usage, requérir assis, ce qui lui fut, bien sûr, accordé. Ce fut un réquisitoire bien structuré et bien dit, avec un recours un peu systématique aux Pères de l’Église (ils y sont à peu près tous passés !) et quelques concessions à l’accusé, de quoi se donner un certificat d’objectivité de nature à accroître le poids de ses réquisitions.
Il y eut un moment impressionnant : en commençant sa péroraison, il se leva de tout son long pour entamer, dit-il, ses réquisitions suprêmes. Et l’on vit alors son apparition fantomatique et majestueuse requérir la peine capitale ! Cet assis-debout était-il une marque de solennité due à une sorte de respect pour la vie sacrifiée de l’accusé, ou une astuce de métier pour donner plus de poids à ses propos ? On ne le saura jamais !
Il termina en disant : « Craignez que, quand viendra l’heure, Dieu lui-même oublie la promesse faite à saint Jean et ne daigne pas essuyer les larmes qui coulent de vos yeux ! » Invoquer Dieu dans cette affaire de justice et envisager pour ce faire que Dieu oublie des promesses me paraissait peu flatteur pour Dieu et une outrance difficilement qualifiable à l’égard de l’accusé.
Ce fut le tour de la défense. Après Me Menuet, on entendit Me Goutermanoff, Russe blanc et pied-noir, qui se lança dans une brève et intense plaidoirie ; ce fut plutôt un long cri de détresse et de gratitude. Il termina en se retournant vers l’accusé et, dans un cri déchirant, il lui lança : « Adieu Salan ! Merci Salan ! » L’émotion était à son comble et le silence total. La plupart des assistants avaient les larmes aux yeux (même les gendarmes d’audience !) et les décorations des militaires du tribunal battaient la chamade sur leur poitrine chamarrée. Seul le président restait marmoréen. D’emblée, il donne la parole à Me Tixier-Vignancour. Ce dernier sent d’instinct que ce n’est pas encore le moment de la prendre. Il veut permettre à l’émotion de pénétrer les âmes et au silence d’y parvenir.
Alors il se lève, garde un long moment le silence et puis, d’une voix grave et basse, il dit : « Monsieur le Président, vous me demandez de parler… alors que j’écoute encore. » Puis il replonge dans le silence. Enfin, par borborygmes graduellement dilués, il adopte son rythme normal et termine trois heures de plaidoirie époustouflante par une péroraison en apothéose ! « De Cao Bang et de Mulhouse, des grandes nécropoles militaires et des petits cimetières de ce qui fut le front, j’entends monter l’innombrable oraison de ceux qui ne sont plus, mais qui ne sont plus parce qu’ils ont tout donné à la patrie. Ceux-là savent, monsieur le Procureur général, le prix du sang, et certains sont couchés auprès de leur fils, pour avoir une double fois accompli l’ouvrage et refusé d’amener le drapeau. »
Ce fut la plus belle plaidoirie que j’aie entendue en soixante-cinq ans de barreau : tout y était, l’intelligence, l’émotion, la juste mesure, dans l’éloquence et même l’humour à point nommé ! Son habileté était remarquable : jamais il n’a attaqué de Gaulle de front. Ce dernier faisait, disait-il, son devoir d’homme politique et il respectait ce devoir.
Mais, ajouta-t-il, le général Salan était l’incontournable pion qui devait lui permettre de réaliser son projet. L’accusé était donc la victime propitiatoire toute désignée d’une duplicité nécessaire et en soi non critiquable. Ajoutant toutefois : « Le général de Gaulle est un homme politique qui écrit avec de l’encre sur du papier, le général Salan, un militaire qui écrit sur le sable avec son sang et celui de ses soldats. Machiavel, concluait-il, ne préconisait pas de tuer ceux qu’il était nécessaire de tromper. »
Par ailleurs, l’avocat fit part au Haut Tribunal militaire de ce que 122 députés, sous la houlette de M. Lefèvre d’Ormesson, venaient de déposer sur le bureau de l’Assemblée nationale un projet de loi visant à l’amnistie générale pour tous les faits relatifs aux événements d’Algérie. Il était clair que, dans le contexte de l’époque, ce projet n’avait pas une once de chance d’aboutir, mais il avait le mérite d’exister. Ce qui permettait, cette fois, à la défense de dire : « Imaginez un instant que vous prononciez un verdict de mort (qui serait immanquablement exécuté) et qu’intervienne peu de temps après une loi d’amnistie ! Vous seriez bourrelés d’un remords qui vous poursuivrait toute votre existence. »
C’était donc tendre au Haut Tribunal une perche pour rendre un arrêt qui puisse justifier l’illogisme consistant à ne pas condamner à mort le chef alors qu’il avait condamné à mort son adjoint, le général Jouhaud. On peut dire que Me Tixier-Vignancour pouvait ainsi sauver par ricochet la tête de celui pour lequel il n’avait pas plaidé !
La plaidoirie se termina à 21 heures. L’agitation verbale était forte. Que n’ai-je entendu des morceaux d’éloquence dans la bouche des assistants dans l’attente du verdict !
Deux heures et demie plus tard, les cris stridents de la sonnette et de l’huissier aboyeur retentirent de concert (si je puis dire…) et le Haut Tribunal militaire, la mine grave, fit son entrée dans la salle d’audience.
Chacun tentait de décrypter les visages des juges pour y deviner un verdict qui ne pouvait être que binaire : la mort ou la perpétuité. Impossible. Le tribunal était de marbre, sauf un juge militaire qui esquissait un léger sourire ; mais de quel verdict souriait-il ? Après quelques fastidieux paragraphes consacrés à la lecture des articles de loi, aux actes de procédure et aux questions concernant la culpabilité, vint enfin la question essentielle : y avait-il des circonstances atténuantes ? Oui ! Elles furent proclamées ! Le président n’avait pas terminé sa phrase que la salle se leva comme un seul homme et entonna la Marseillaise. Je ne sais ni comment ni pourquoi, mais je me retrouve debout et je la chante aussi ! À vrai dire, on n’est plus le maître de ses réactions au sein d’une foule ! On n’est plus tout à fait soi-même. Cela fait réfléchir…
Le plus extraordinaire est que Me Tixier-Vignancour s’était levé non pas sur le siège, mais sur le banc de la défense, avait ouvert sa robe d’où jaillissaient une chemise blanche et des bretelles tricolores. Et il se mit à chanter aussi, en solo, de sa voix de basse ! Nous devenions le chœur antique d’une tragédie qui se terminait bien… Les officiers du Haut Tribunal, prisonniers de la Marseillaise des “factieux”, saluaient debout, la main au képi ! Ce fut un moment grandiose, surréaliste, émouvant et même un peu drolatique !
Voilà ce qui est resté dans ma mémoire, soixante ans plus tard. Tout y est profondément gravé. Je peux dire que j’ai vécu lors de ce procès les jours les plus intenses des soixante-cinq ans de ma vie professionnelle et peut-être bien de mes quatre-vingt-sept ans d’existence tout court. J’étais venu pour observer et en fait j’y ai vibré et j’y ai vécu. Et en plus j’ai pu y apprendre la difficile symbiose entre la passion et l’objectivité. J’y ai appris aussi à mieux apprécier le peuple français, au sein même de ses grands conflits, par la manière profonde et brillante dont il a l’art de les traiter, à défaut de les résoudre.
J’ai songé à publier ces souvenirs parce que je suis sans doute le dernier survivant de ceux qui ont vécu ces journées dans le prétoire et que je me suis dit que, quelle que soit leur appartenance politique, rappeler aux Français cet intense moment de leur histoire était leur donner, en toute modestie, malgré la dilution de certaines valeurs (qui n’est pas leur apanage !), des motifs d’être encore plus fiers de ce qu’ils sont !
Guerre d’Algérie, les derniers secrets, hors-série n° 30 “Valeurs actuelles”, 130 pages, 10,90 €, en vente sur boutique. valeursactuelles.com.
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Jack Lang soutient la candidature de Saint-Denis pour devenir “capitale européenne de la culture” en 2028
Si à l’international, Saint-Denis est perçue depuis plusieurs jours comme le théâtre du fiasco du Stade de France, pour 2028, la ville voit les choses en grand. Mercredi 1er juin, une assemblée générale s’est tenue dans le but de préparer la candidature de la ville du « 93 » pour devenir « capitale européenne de la culture », rapporte Le Parisien. Parmi les défenseurs du projet présents à la réunion organisée à Épinay-sur-Seine, Jack Lang, ancien ministre de la Culture sous François Mitterrand, lui-même créateur de ce label européen, représente un soutien de poids.
« Saint-Denis a tous les atouts pour incarner ce qui doit être un rêve européen », a assuré l’actuel président de l’Institut du monde arabe (IMA). Avant d’énumérer : « C’est-à-dire une histoire, une culture, une jeunesse, des talents… Et aussi des réponses à des questions que se posent beaucoup de villes : comment redonner à cette jeunesse un espoir, une confiance ? Et c’est bien que ce soit une ville comme celle-là qui soit candidate. »
Mettre fin à « toute une série de clichés »
Selon l’instigateur de la « fête de la musique », cette labélisation pourrait permettre de « vaincre toute une série de clichés » sur la Seine-Saint-Denis. « Par exemple, excusez-moi, toutes les conneries qu’on a pu entendre ces jours derniers », a-t-il lâché, faisant allusion aux nombreux débordements constatés en marge de la finale de la Ligue des Champions au stade de France, ce samedi 28 mai. « Les médias aiment à dire qu’on est les plus violents, que c’est ici qu’il y a le plus de problèmes, comme on l’a encore entendu ce week-end. Il ne s’agit pas de nier les réalités, mais c’est important de donner tous les éléments : on est aussi les plus jeunes, les plus créatifs, les plus ambitieux… », a sobrement ajouté dans le quotidien Leyla Temel, élue de la ville.
Valeurs Actuelles
Dans « Comedian Rhapsodie », Thomas VDB nous fait revivre ses années rock
À quoi reconnaît-on un dingue de musique ? À cette obsession de réécouter non pas une chanson mais quelques secondes qu’il trouve parfaites : « Quand on arrive aux alentours de 2′ 04 ” du titre ( I Just Threw Out The Love Of My Dreams , de Weezer), on se disait que quelque chose n’allait pas, tellement c’était trop bien », explique Thomas VDB (Vandenberghe) dans son livre Comedian Rhapsodie. À la lecture de ce titre qui renvoie au Bohemian Rhapsody de Queen, et parce que quinze cassettes audio figurent sur la jaquette, le lecteur devinera que la musique est le thème central du premier livre de ce chroniqueur de France Inter, que l’auteur de ces lignes n’écoute pas, ou peu, et seulement sous la contrainte.
C’est peut-être un tort ; s’il officie sur cette radio prompte à dénoncer, œillères à l’appui, les travers de la droite, Thomas VDB est ou a été aussi journaliste, comédien, directeur de publication, monteur de spectacles… Un esprit libre dont le premier choc musical fut West Side Story : « Inlassablement, je me demandais si je préférerais être membre des Jets ou des Sharks », se souvient l’auteur qui débute son apprentissage musical avec la très consensuelle écoute des Beatles, mais aussi du tout-venant : « Aussi loin que je me remémore mes passions musicales, je ne suis pas capable de déceler la moindre trace de cohérence dans mes goûts. » À la lecture de Hard Rock Magazine et Hard Force Magazine, ses goûts musicaux prennent progressivement une teneur métal. À la fin des années 1990, Thomas VDB, dont les parents habitaient près de Chinon, lance un fan-club et un fanzine, Divine, du nom d’un titre du groupe Korn. Un succès d’estime – « Dans le Landernau des magazines de rocket métal, la création d’un fan-club jeta une lumière nouvelle et inattendue sur Beaumont-en-Véron », se souvient-il -qui lui permet de rentrer dans l’industrie musicale. Mais il lui faut aussi vivre : Thomas VDB, également comédien intermittent du spectacle, se glisse un temps dans la peau du professeur Brocolino au Carrefour d’Angers.
Bienvenue dans la vie réelle
En 1998, il rencontre Yves Bongarçon, rédacteur en chef de Rock Sound : « J’avais passé les trois quarts de ma vie à écouter de la musique, je voulais que la situation se prolonge, quitte à en faire un métier. » Il signe son premier contrat le 6 avril 1999. Une vie de rêve où il croise les groupes Oasis, Weezer, Deftones, Rammstein, etc., « se sentant comme un reporter de presse, dans le feu de l’action, dans le flux de l’actu ». Il redescend sur terre : « Parfois, je suis transpercé par ce frisson de honte au seul souvenir d’un moment où j’ai dit n’importe quoi », reconnaît-il. Comme ce moment passé avec le chanteur Moby, qui lui jeta : « Si je devais interviewer un artiste qui écrit des essais dans ses disques, je les lirais ! »
À 24 ans, Thomas VDB est nommé rédacteur en chef de la version française de Rolling Stone et découvre qu’il est « devenu le rouage d’un système destiné à aider les majors à vendre des disques ». Bienvenue dans la vie réelle où il doit se confronter aux syndicats, au grammage du papier, aux questions financières, aux rachats. « À partir de ce moment, les choses commencèrent à prendre une tournure encore plus sombre dans ma tête, explique-t-il. J’avais rêvé de devenir [journaliste] et je l’étais devenu. Mais je venais curieusement d ‘en arriver à un point où il fallait que ça cesse. Ma décision était prise. » Thomas VDB est redevenu comédien.
“Comedian Rhapsodie”, de Thomas VDB, Flammarion, 384 pages, 20 €.
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Controverse autour des travaux d’un château accueillant un festival près de Perpignan
Le château de la discorde. Vendredi 27 mai, une association a dénoncé la destruction de parties du château de Ceret, dans les Pyrénées-Orientales, sous prétexte d’aménagements nécessaires à la tenue du festival Les Déferlantes du Sud, qui aura lieu début juillet dans le château, rapporte France 3 Occitanie. Le château d’Aubiry date de 1904, et accueille pour la première fois ce festival musical. Pour ce faire, de nombreux travaux ont dû être réalisés. Mais lesdits travaux ne font manifestement pas l’unanimité.
Le mur de la discorde
Pour l’association ASPAHR (Association pour la Sauvegarde du Patrimoine Artistique et Historique Roussillonnais), un aménagement en particulier pose problème : la destruction du mur d’enceinte du château sur 35 mètres de long. « Tout a été classé monument historique, le parc, l’enceinte, le château. On ne peut pas faire ce qu’on veut et quand on est propriétaire d’un monument historique, on est responsable de l’intégrité du lieu pour les générations futures », argumente l’association dans un communiqué, relayé par le média local. Pourtant, les propriétaires du lieu sont d’accord, et expliquent que le mur « n’est pas d’origine ». Ils affirment aussi que tout cela se fait en concertation avec les collectivités locales, qui délivrent les autorisations au fur et à mesure. En attendant, les travaux d’aménagement du château se poursuivent pour accueillir les festivaliers, début juillet.
Céret : les dernières actualités
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À Londres pour le jubilé de platine
Le 6 février 1952, la jeune Elizabeth, âgée de 25 ans, accédait au trône du Royaume-Uni à la suite du décès de son père, le roi George VI. En 2022, soixante-dix ans plus tard, elle est la première monarque britannique à fêter son jubilé de platine, une longévité exceptionnelle que le royaume célèbre avec quatre jours fériés, du 2 au 5 juin, mais aussi de nombreux événements et expositions durant l’été. Avant le lancement des festivités, la reine a même inauguré une nouvelle ligne de métro à son nom : la Elizabeth Line relie les périphéries est et ouest de la ville et sera achevée en 2023.
Hotel Café Royal
À un jet de pierre de Regent Street, à deux pas du célèbre magasin de jouets Hamleys et des théâtres de Piccadilly, cet hôtel ouvert en 1863 a été brillamment rénové par l’architecte David Chipperfield en 2012 puis par Piero Lissoni en 2020. Luxueuses et minimalistes, chambres et suites sont désormais totalement au calme et le Spa Akasha est une véritable oasis urbaine avec piscine. Pour le jubilé, le salon Oscar Wilde propose un teatime composé notamment de minisandwichs inspirés par les résidences royales et des gâteaux aux formes des accessoires de mode de la reine. Ceux qui veulent en savoir plus peuvent même prendre un cours sur l’étiquette du teatime avec William Hanson, directeur de The English Manner.
“Teatime” : 80 £ (94 €) par personne avec une coupe de champagne.
Cours d’étiquette : 105 £ (123 €) par personne, www.hotelcaferoyal.com.
Hôtel The Goring
Les plus informés vous diront qu’il s’agit de l’annexe de Buckingham Palace… Sa majesté y possède en effet sa porte d’accès privée. Ouvert en 1910, il fut le premier hôtel au monde où les chambres possédaient leur propre salle de bains avec de l’eau chaude et depuis 2013 le premier à recevoir le brevet royal d’Elizabeth II “pour ses services d’hospitalité”. Repris en 2005 par Jeremy Goring, arrière-petit-fils du fondateur, celui-ci maintient le raffinement des lieux. On vient y déguster le Jubilee Fizz, cocktail de Beirão, liqueur de pêche et Ysabel Regina infusé de banane, surmonté de champagne Bollinger et d’une touche royale de feuilles d’or.
28 £ (33 €), www.thegoring.com.
Hôtel Berkeley
Palace de légende du quartier de Knightsbridge, ce vaste bâtiment est un incontournable de la vie londonienne. Au Berkeley Bar & Terrace, habillé de panneaux de noyer et de colonnes de porcelaine par le décorateur Bryan O’Sullivan, on s’offre un single malt ou un champagne millésimé. À savourer jusqu’au 12 juin, les gâteaux du pâtissier Mourad Khiat, à accompagner d’un cocktail ou d’un thé Earl Grey.
79 £ (92 €) par personne, www.the-berkeley.co.uk.
Hôtel Mandarin Oriental
Trônant sur Knightsbridge, l’hôtel possède une vue magique sur Hyde Park et les toits de Londres. Entièrement rénové en 2017 par Joyce Wang, il est doté de lumineuses suites Art déco et d’un Spa avec piscine. Point d’orgue du lieu, The Rosebery, où se déroule un fabuleux afternoon tea, où sandwichs et douceurs s’arrosent d’une sélection de thés du monde entier.
À partir de 90 £ (105 €) par personne, www.mandarinoriental.com.
Hôtel Great Scotland Yard
Pour les amoureux des chiens. Cet hôtel situé près de Trafalgar dans un bel immeuble victorien est une escale parfaite pour ceux qui voyagent avec leur compagnon à quatre pattes. Parce qu’un peu d’humour anglais ne fait pas de mal, le classique afternoon tea a été décliné en version animale : le Dog Teatime permet aux toutous de découvrir aussi les créations de la pâtissière Verónica Garrido Martinez.
Jusqu’au 21 août, 49 £ (57 €) par personne et 25 £ (29 €) par chien, www.hyatt.com.
Mary Gillick au British Museum
En 1952, la sculptrice Mary Gillick a été invitée à modeler le profil de la reine qui est reproduit sur les pièces de monnaie. Pour ce faire, la reine a pris longuement la pose sous la surveillance du duc d’Édimbourg. Ce profil est également celui que l’on retrouve sur tous les timbres commémoratifs depuis 1966. L’exposition est également consacrée à la carrière de cette artiste, avec notamment les nombreuses médailles réalisées et les portraits en plâtre d’Elizabeth II.
Jusqu’au 31 juillet, www.britishmuseum.org
Royal Collection Trust au château de Windsor
Accessible en seulement cinquante minutes de train depuis la gare de Paddington, la résidence royale est ouverte au public. En plus des appartements, le château présente une exposition spéciale commémorant le couronnement d’Elizabeth II à l’abbaye de Westminster, le 2 juin 1953. On y admire l’imposante robe conçue pour l’événement par le couturier Sir Norman Hartnell, en satin blanc incrusté de perles de rocaille, paillettes et cristaux. La robe de succession, en velours de soie violet, aura nécessité plus de 3 500 heures de travail de douze brodeuses.
Du 7 juillet au 26 septembre, 26,50 £ (31 €) l’entrée, www.rct.uk.
Le shopping spécial jubilé
Buckingham Palace Road Shop, 7 Buckingham Palace Road, Fortnum & Mason, 181 Piccadilly.
Pour tout savoir
www.platinumjubilee.co.uk
www.visitbritain.com
Valeurs Actuelles
Un écrin de gourmandise aux Baux-de-Provence
Baumanière, un nom magique. Le propriétaire en est Jean-André Charial. Juché au cœur des Baux-de-Provence, dans l’ombre des rudes et impressionnants rochers, entre la nature minérale et la douceur de vivre de la région, Baumanière est un domaine unique qui se divise en cinq lieux de vie et de gourmandise. Il ne manquait plus que la chocolaterie, imaginée par Jean-André Charial. Valeurs actuelles était l’un des premiers à pousser sa porte et à visiter le superbe atelier artisanal.
Dans cet écrin de gourmandise, Brandon Dehan, le chef pâtissier de l’ Oustau de Baumanière – trois étoiles au guide Michelin – , qui officie au côté de Glen Viel, relève le défi de proposer sa vision du chocolat au travers de ses créations, où le praliné a la primeur. Tablettes gourmandes et tablettes pure origine de Cuba, de Sao Tomé, d’Équateur, du Viêtnam, coffrets de bonbons et diverses confiseries réjouiront les papilles de tous. Située à l’ Oustau et communiquant avec la boutique, sur ce que l’on appelle la “place des artisans”, la chocolaterie, dans le style “échoppe d’antan revisitée”, est agencée avec élégance ; le bois, le verre et le métal y ont été privilégiés. Elle est la dernière nouveauté voulue par le propriétaire gastronome, fou de chocolat depuis son enfance, évidemment. On adore l’air bougon légendaire de Jean-André Charial, qui s’éclaire à l’instant où il goûte ces grands crus aux saveurs exotiques ou épicées. Ses yeux brillants prouvent son amour pour le chocolat. Avec Brandon Dehan, ils en ont la même vision.
« J’affectionne tellement ce produit aux possibilités infinies ! Le chocolat est le péché mignon de Jean-André Charial. Cela me tenait à cœur de réaliser avec lui ce projet, c’est un nouveau challenge très excitant que nous abordons avec une passion commune », nous dit le chef pâtissier.
Oustau de Baumanière, Mas de Baumanière, Les Baux-de-Provence (Bouches-du-Rhône). Tél. : 04.90.54.33.07.
Valeurs Actuelles
Audi repense le monospace
À la fois « salon roulant » et « bureau mobile ». C’est ainsi qu’Audi présente son concept d’Urbansphere. Cette sorte de supermonospace constitue le troisième et dernier opus d’une série de créations lancée en 2021. Il y eut d’abord l’Audi Skysphere, vision spectaculaire de la GT du futur, puis le concept Grand-sphere, prestigieuse berline à quatre places (déjà évoquée dans ces pages). L’Urbansphere a été imaginé dans les studios d’Audi à Pékin et Ingolstadt pour le public chinois et ses mégapoles. Tout part de l’intérieur pour aller vers l’extérieur. Le souci d’espace dicte des volumes qui se veulent « grandioses », puisque la voiture, de près de 1,8 mètre à la toise, atteint plus de 5,5 mètres de long, avec un empattement (la distance entre les essieux) de plus de 3 mètres. Même l’incroyable Rolls-Royce Ghost doit s’incliner en termes de mensurations. L’Urbansphere est bien l’Audi la plus gigantesque de l’histoire de la marque. Et elle destinée à transporter seulement quatre personnes.
PRESTATIONS
Mais quel confort ! La voiture se pilote elle-même dans des secteurs géographiques spécifiques. C’est le stade 4 sur une échelle à 5 niveaux, dont le degré ultime permet l’autonomie totale en tout lieu. Ici, le conducteur pourra reprendre la main hors des zones urbaines définies ou des portions d’autoroute laissées à l’appréciation de la seule intelligence artificielle. L’Urbansphere viendra chercher ses passagers, trouvera une place de parking et se rechargera sans intervention humaine, la plupart du temps. Le déplacement se veut entièrement tourné vers le bien-être des occupants : absence de pied milieu, portes à ouverture antagoniste pour un accès facilité, fauteuils individuels pivotants avec haut-parleurs intégrés dans les appuie-tête pour un espace sonore à la carte. Un écran de cinéma tombe même du pavillon pour les visioconférences ou bien pour vivre le grand frisson du septième art.
TECHNIQUE
Les spécifications font rêver : quatre roues motrices et directrices, suspension pneumatique, batterie extra-plate de 120 kilowattheures ouvrant droit à 750 kilomètres d’autonomie théorique. Les accus alimentent deux blocs électriques délivrant ensemble jusqu’à 295 kilowatts, soit 400 chevaux, avec un couple de 690 newtons-mètres. La technologie de 800 volts autorise ici 270 kilowatts de puissance de charge. De quoi obtenir 300 kilomètres d’autonomie en dix minutes. Ce concept a-t-il un avenir sur le vieux continent ? Tout dépendra des infrastructures de charge, encore bien vacillantes, mais il est permis de rêver.